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Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 minutes info été, merci beaucoup de nous accompagner
00:00:06pendant ces trois prochaines heures afin de décrypter toute l'actualité du jour.
00:00:10Dans un instant, c'est le journal de Mathieu Levesque, mais juste avant, l'Ephéméride
00:00:15avec Alessandra Martinez.
00:00:16Chers amis, bonjour.
00:00:23Le sein que nous fêtons aujourd'hui, c'est un Jean Eude, né dans un village bien connu
00:00:28des amateurs de mots croisés, le village de Ries, R-I en deux lettres, situé en Normandie.
00:00:35Nous sommes au tout début du XVIe siècle, c'est une période difficile pour l'Église
00:00:40qui affronte la réforme protestante et qui applique alors les grandes mesures du Concile
00:00:45de Trente.
00:00:46Jean Eude, qui a choisi de devenir prêtre, est catastrophé par l'état d'abandon
00:00:51du bac lerger de l'époque.
00:00:53Il voit des prêtres ignorants, des églises abandonnées, des superstitions qui se diffusent.
00:00:58Un jour, de manière mystérieuse, il reçoit une triple mission, bâtir des séminaires,
00:01:05prendre soin des prostituées et lutter contre le gensénisme.
00:01:09Sans tarder, il se met à la tâche.
00:01:12Il fonde pour les prêtres la Congrégation de Jésus et Marie à laquelle il attache six
00:01:18séminaires.
00:01:20Pour protéger les prostituées, il crée la Fondation Notre-Dame de Charité.
00:01:25Contre les gensénistes, il propage la dévotion au cœur sacré de Jésus et Marie.
00:01:31Ce prédicateur hors normes s'éteint en 1680, à l'âge de 79 ans.
00:01:38Et je vous laisse avec cette prière que l'on doit à Saint Jean Eude.
00:01:42Je suis tout à toi, Seigneur Jésus.
00:01:44Je suis tout à toi, ô Notre-Dame.
00:01:47C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:49À demain, chers amis.
00:01:50Ciao.
00:01:54Ciao, Alessandra Martinez.
00:01:55C'était donc l'éphémérique du jour.
00:01:57Et maintenant, c'est le journal de Mathieu Devesse.
00:01:59Bonjour, Mathieu.
00:02:00Bonjour, cher Mickaël.
00:02:01Bonjour à tous.
00:02:01Et on commence avec la commune de Douchy qui pleure la disparition d'Alain Delon.
00:02:05Oui, l'acteur français est mort hier dans sa propriété du Loiret.
00:02:08C'est là, d'ailleurs, qu'il veut reposer avec ses chiens derrière la grille, désormais
00:02:13ornée des fleurs déposées par de nombreux fans.
00:02:15Et on retrouve tout de suite Noémie Hardy.
00:02:18Bonjour, Noémie.
00:02:19Vous êtes à Douchy, donc, avec Charles Pousseau.
00:02:21Et on imagine que les hommages se multiplient encore aujourd'hui.
00:02:28Bonjour, Mathieu.
00:02:29Oui, il y a toujours beaucoup d'émotions ici.
00:02:32Des fans et des voisins viennent se recueillir devant la propriété d'Alain Delon.
00:02:36Comme vous pouvez le voir derrière moi, ils viennent déposer des fleurs, des CD, des
00:02:40photos, des lettres.
00:02:42Ils en profitent aussi pour parler entre eux, raconter un souvenir qu'ils ont eu avec la
00:02:46star, parler de leur film préféré, de cette génération qui a marqué le cinéma français.
00:02:51On a pu parler avec des personnes qui viennent de partout, qui ont fait une longue route.
00:02:56C'était important pour eux de faire leur dernier adieu.
00:02:59Il y avait d'autres personnes aussi qui sont des habitants de Douchy, qui se sont rassemblés
00:03:04depuis ce matin.
00:03:05Ils se souviennent d'un homme qui était accessible, qu'ils pouvaient croiser aux fêtes
00:03:09de village, à la pharmacie, qui faisait ses courses comme tout le monde.
00:03:13Parce qu'Alain Delon était propriétaire de ce domaine depuis 1971 et il tenait d'ailleurs
00:03:19à se faire enterrer ici.
00:03:21Merci beaucoup Noémie Hardy, accompagnée de Charles Pousseau, en direct de Douchy.
00:03:25Et nous allons continuer à parler d'Alain Delon, puisqu'Alain Delon a joué dans une
00:03:29centaine de films au total, Mathieu.
00:03:31Oui, citons par exemple Le Plein Soleil, Le Guépard, La Piscine ou encore Le Samouraï.
00:03:36Autant de chefs-d'oeuvre qui ont construit sa légende.
00:03:39Mais quel rôle vous a le plus marqué, vous, élément de réponse avec Félix Pérolaz ?
00:03:44La légende du cinéma Alain Delon s'est éteinte, laissant derrière lui un grand
00:03:48nombre de films cultissimes.
00:03:50La Piscine, Monsieur Klein, Roco et ses frères ou encore Le Samouraï, avec près de 90
00:03:56films. Difficile de choisir un préféré.
00:03:58Et pourtant, l'un d'entre eux semble sortir du lot.
00:04:02La Piscine.
00:04:03Alors là, la scène là, sur La Piscine.
00:04:05Le plus qui m'a touché, il y avait La Piscine.
00:04:08La Piscine.
00:04:09La Piscine.
00:04:13Ne bouge pas, j'y vais.
00:04:13Non, reste là, laisse sonner.
00:04:15Sorti en 1969, le duo avec Romy Schneider a marqué les esprits.
00:04:23Madame, on vous demande au téléphone.
00:04:26Mais certains retiendront d'autres rôles de l'acteur.
00:04:29Le Samouraï.
00:04:30Le Samouraï.
00:04:31Le Guépard.
00:04:32Je n'ai jamais autant marché de ma vie.
00:04:35La marche de nuit vers Gibilros.
00:04:37On n'a pas l'impression qu'il jouait, ce mec là.
00:04:39C'est ça son truc, c'est qu'il ne donnait pas l'impression de jouer.
00:04:42Il donnait l'impression d'être.
00:04:43Des films qui sont à jamais gravés dans l'histoire du cinéma.
00:04:49Et puis dans l'actualité également, cette question,
00:04:51le pays manque-t-il de moyens pour lutter contre l'immigration illégale ?
00:04:55La réponse est oui, selon l'ancien directeur de la police aux frontières,
00:04:58Fernand Gontier.
00:04:59C'est son nom, pointe notamment du doigt un manque d'effectifs,
00:05:03de matériel technologique et de coopération entre les différents services.
00:05:07Audrey Bertheau.
00:05:08Un diagnostic sans appel.
00:05:10Dans une note, l'ancien directeur de la police aux frontières
00:05:13souligne la difficulté d'exercer un contrôle efficace
00:05:16aux frontières françaises et européennes.
00:05:19La PAF rencontre des difficultés croissantes de recrutement,
00:05:23notamment à cause de la complexité de la procédure.
00:05:26Nous avons un problème de coordination interministérielle.
00:05:31Il n'y a pas d'autorité, de haute autorité du contrôle des frontières en France.
00:05:35Nous gagnerions en efficacité à travailler davantage ensemble.
00:05:42Sur le littoral nord, les aéroports parisiens
00:05:44ou encore la frontière franco-italienne,
00:05:47le nombre de policiers est insuffisant.
00:05:49Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
00:05:51qui font ce qu'ils sont censés faire aux premiers chefs,
00:05:53c'est-à-dire empêcher les franchissements irréguliers des frontières françaises,
00:05:58on leur fait faire de la patrase, de la logistique, du gardiennage, si je puis dire.
00:06:01Pour ce qui est des frontières antérieures,
00:06:04la situation se dégrade également.
00:06:06Certains outils pour détecter la présence de personnes cachées
00:06:09dans les véhicules aux frontières
00:06:11sont exclusivement utilisés dans les aéroports et les ports.
00:06:14On rappelle tout de suite que 90% de l'immigration clandestine
00:06:17vient de pays membres de l'espace Schengen.
00:06:21Enfin, l'ancien directeur de la PAF conclut en précisant
00:06:25que l'immigration illégale subie et massive devient ingérable,
00:06:29dangereuse et déstabilisante pour les démocraties et nos modes de vie.
00:06:34Et puis, autre interrogation,
00:06:35faut-il s'inquiéter pour notre système de santé ?
00:06:38Dans les hôpitaux, il y aura 1500 postes d'internes en moins à la rentrée.
00:06:42C'est notamment la conséquence d'une réforme des études de médecine.
00:06:46Alors que le système de santé manque cruellement de personnel,
00:06:49une pétition a été lancée par des étudiants.
00:06:52On fait le point avec Charles Pousseau.
00:06:53Ils représentent parfois jusqu'à 40% de l'effectif d'un hôpital.
00:06:57Le nombre de postes d'interne va drastiquement diminuer.
00:07:001510 postes en moins par rapport à l'année dernière.
00:07:03Certaines spécialisations, comme la chirurgie plastique,
00:07:05perdent la moitié de ces postes.
00:07:07Moins 18% pour l'ophtalmologie et la médecine générale.
00:07:10Une décision que le gouvernement explique par une diminution des candidatures.
00:07:14Il y a eu une réforme de l'internat pour la sixième année de médecine.
00:07:19Et les 1500 postes qui manquent à l'appel,
00:07:23ce n'est pas parce qu'il y a eu une baisse du nombre d'étudiants en médecine,
00:07:26c'est qu'il y en a 1500, pratiquement, qui ne se sont pas présentés au concours
00:07:30ou qui ont sciemment planté leur examen.
00:07:33Face à un examen et des conditions d'accès plus compliquées,
00:07:35le nombre de candidats a donc baissé.
00:07:37Mais selon Pierre-Jean Ternamian,
00:07:38le gouvernement n'aurait jamais dû supprimer ces postes.
00:07:41Pour moi, ça reste une folie.
00:07:43Si vous voulez, on est déjà sous tension sur la...
00:07:48Essayer de trouver un médecin traitant, c'est le parcours du combattant.
00:07:51Et supprimer 1500 postes, ça va avoir un effet délétère
00:07:56sur un système de santé qui est à bout de souffle.
00:07:58Pour faire entendre leur mécontentement,
00:07:59les étudiants ont lancé une pétition sur Internet pour rouvrir des postes.
00:08:03Elle a pour le moment réuni plus de 11 000 signatures.
00:08:06Santé et toujours, l'heure est à la prévention face au mpox.
00:08:10Depuis le premier cas détecté en Europe
00:08:12de la nouvelle souche de variole du singe,
00:08:14Gabriel Attal a placé le système de santé en état de vigilance maximale.
00:08:19Sarah Fenzari.
00:08:21Il y a de fortes chances que des cas sporadiques arrivent en France.
00:08:24Ce sont les mots du ministre délégué à la Santé
00:08:27à propos de la variole du singe.
00:08:30Devant la propagation rapide de cette nouvelle souche plus létale du virus,
00:08:34l'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte.
00:08:38L'Europe devrait-elle connaître plus de cas importés dans les prochains jours ?
00:08:42Le premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé
00:08:45le placement du système de santé en état de vigilance maximale.
00:08:50Selon le professeur Bruno Mégarban, le pays est préparé.
00:08:54On a déjà fait face à une épidémie avec un virus relativement semblable de M-box.
00:09:03On connaît la population la plus à risque d'être contaminée
00:09:08et on dispose d'une vaccination efficace.
00:09:12Transmis majoritairement lors d'un rapport sexuel,
00:09:15le clade 1B peut aussi se transmettre par contact de peau à peau
00:09:19avec des lésions cutanées ou décroutes.
00:09:22En cas de contamination, plusieurs gestes sont à adopter.
00:09:25Lorsqu'une personne présente des lésions cutanées,
00:09:29elle doit être isolée très strictement pendant 21 jours.
00:09:34Les autorités vont avertir toutes les personnes qui ont voyagé dans les zones touchées,
00:09:38au départ et à l'arrivée de chaque vol.
00:09:43C'est peut-être la dernière chance pour une trêve à Gaza.
00:09:46C'est l'avertissement lancé par Anthony Blinken.
00:09:49Le secrétaire d'Etat américain est en déplacement en Israël,
00:09:52alors que l'Etat hébreu et le Hamas s'accusent mutuellement
00:09:55de faire échouer les négociations menées par les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar.
00:09:59Écoutons Anthony Blinken.
00:10:01C'est un moment décisif.
00:10:05C'est probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion
00:10:07de ramener les otages chez eux, d'obtenir un cessez-le-feu
00:10:11et de mettre tout le monde sur la voie d'une paix et d'une sécurité durable.
00:10:16Il est temps d'y arriver.
00:10:20C'est aussi le moment de s'assurer que personne ne fait quoi que ce soit
00:10:25qui pourrait faire dérailler le processus.
00:10:27Nous travaillons pour nous assurer qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocation
00:10:33qui pourrait nous éloigner de cet accord,
00:10:35ou élargir le conflit à d'autres endroits, ou augmenter son intensité.
00:10:39Une tentative d'attentat terroriste a eu lieu hier à Tel Aviv.
00:10:46La police et le renseignement intérieur israélien l'ont annoncé ce matin.
00:10:50Un pincent a été légèrement blessé dans l'explosion d'un camion.
00:10:54Les autorités soupçonnent qu'un kamikaze au volant du camion
00:10:57s'apprêtait à commettre un attentat de grande envergure dans la métropole israélienne.
00:11:02Face à la menace iranienne, un musée de Tel Aviv met ses œuvres à l'abri.
00:11:06Les Picassos et Rembrandt ont pris la direction des sous-sols
00:11:10et certains depuis les premières semaines de guerre entre Israël et le Hamas.
00:11:14Sharon Camara.
00:11:27Et donc un petit problème technique sur ce sujet, on peut le revoir effectivement.
00:11:31Cette fois-ci, on a du son.
00:11:33Il y a quelques jours encore, ces murs abritaient des tableaux,
00:11:37des photographies et des œuvres d'art venues du monde entier.
00:11:40Mais aujourd'hui, on s'active à retirer les dernières pièces.
00:11:44Pas de déménagement prévu, les collections sont déplacées dans le sous-sol
00:11:48afin d'être préservées.
00:11:51Ces derniers jours, lorsque la nouvelle menace du Hezbollah et de l'Iran
00:11:54est revenue sur le tapis, nous avons compris que nous devions prendre nos précautions.
00:11:58Nous avons donc retiré plusieurs œuvres d'art, celles qui nous semblaient les plus menacées.
00:12:03Et comme la situation ne semble pas s'améliorer et que cette menace est toujours présente,
00:12:07nous pensons que l'endroit le plus sûr pour elles est en bas, à l'abri.
00:12:15En plein cœur de Tel Aviv, le musée d'art moderne possède une importante collection d'œuvres,
00:12:20dont certaines ont plus de 100 ans.
00:12:21Face à la menace grandissante, la direction a très vite fait le choix de protéger cet héritage.
00:12:26En fait, nous sommes les gardiens de ces œuvres d'art importantes
00:12:31qui ont survécu à la Seconde Guerre mondiale, pour la plupart d'entre elles.
00:12:35Il est donc important de perpétuer ces trésors pour la prochaine génération.
00:12:42Après l'attaque du 7 octobre 2023, plusieurs œuvres avaient déjà été mises à l'abri.
00:12:47Aujourd'hui, ce sont toutes les pièces d'art du musée qui ont été descendues.
00:12:52Désormais, même les expositions sont organisées dans un espace au sous-sol,
00:12:56beaucoup plus sécurisé.
00:12:59Merci beaucoup Mathieu Devesse pour ce journal.
00:13:01On vous retrouve dans quelques minutes pour un nouveau point sur l'information.
00:13:04Et puis chez vous, restez avec nous, puisque dans un instant,
00:13:06on reviendra sur la menace de procédure de destitution d'Emmanuel Macron,
00:13:11brandi par la France insoumise.
00:13:13Cette procédure semble compliquée.
00:13:15Pourtant, Emmanuel Bompard, coordinateur du parti, évoque une possibilité crédible.
00:13:20On en parle dans un instant.
00:13:21A tout de suite.
00:13:26De retour dans 180 minutes, Info-été.
00:13:29Merci beaucoup d'être avec nous et soyez les bienvenus.
00:13:32Si vous venez de nous rejoindre, nos invités sont là, autour de la table.
00:13:35À ma droite, Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:13:39Bonjour Joseph.
00:13:40Bonjour Mickaël.
00:13:40Et puis à ma gauche, Frédéric Durand, journaliste.
00:13:43Bonjour Frédéric.
00:13:44Avec vous messieurs, on va parler de politique.
00:13:48Longue page consacrée à la politique et notamment à cette procédure de destitution
00:13:52d'Emmanuel Macron, brandi par la France insoumise.
00:13:56Le parti reproche au président de la République de ne pas tenir compte de la victoire du nouveau
00:14:00Front populaire pendant les législatives, de ne pas retenir aussi le nom de Lucie Castel,
00:14:05leur prétendante à Matignon.
00:14:07Une procédure, en tout cas, vous allez le voir, qui a peu de chance d'aboutir, mais
00:14:10qui divise déjà au sein de l'Alliance des Gauches.
00:14:13Sujet d'Audrey Bertheau.
00:14:14Emmanuel Macron destitué ? Il semblerait que non.
00:14:18Samedi soir, alors que la France insoumise allume la mèche et menace Emmanuel Macron
00:14:23de destitution, accusant le président de ne pas tenir compte du résultat politique
00:14:27des élections législatives à l'approche de la nomination du nouveau Premier ministre,
00:14:33les autres groupes de gauche se désolidarisent.
00:14:35Le PS d'abord, avec Olivier Faure.
00:14:37Cette tribune n'est signée que par les dirigeants de LFI.
00:14:40Elle n'engage que leur mouvement, la réponse à une nomination d'un Premier ministre qui
00:14:44ne serait pas conforme à la tradition républicaine et la censure.
00:14:48Suite à ce tweet, les autres partis de gauche n'ont pas hésité eux aussi à désavouer.
00:14:52Marine Tondelier s'est, elle, exprimée à l'AFP.
00:14:55L'entêtement d'Emmanuel Macron qui continue à revendiquer qu'il ne changera pas de cap
00:15:00est inquiétant.
00:15:01Chacun y réagit à sa manière.
00:15:03Pour ce qui est des écologistes, nous consacrons toute notre énergie à ce que Lucie Castez
00:15:08soit nommée dans les plus brefs délais.
00:15:09Même son de cloche pour le Parti communiste qui pointe du doigt leurs collègues.
00:15:13La France insoumise choisit de se lancer dans la présidentielle dès maintenant, c'est
00:15:17leur choix.
00:15:18Pour nous, ce n'est pas la priorité.
00:15:20Avant d'envisager une nouvelle présidentielle, faisons respecter le résultat des législatives.
00:15:24Emmanuel Macron a convié les présidents des groupes parlementaires et les chefs de
00:15:29parti à une série d'échanges le 23 août.
00:15:31Et cet article 68 de la Constitution, je vous propose de le découvrir, voilà cet article
00:15:38qui est donc brandi par la France insoumise pour évoquer cette possible destitution d'Emmanuel
00:15:44Macron.
00:15:45Le président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses
00:15:48devoirs, manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat, la destitution est prononcée
00:15:53par le Parlement, constituée en haut de cour.
00:15:56Messieurs, quelles sont les chances de voir cette procédure aboutir ?
00:16:00Si je complète ce qu'on vient de voir à l'écran, c'est la haute cour à la majorité
00:16:06des deux tiers.
00:16:07Alors avant d'avoir une destitution à la majorité des deux tiers, on n'a pas même
00:16:12un président comme Chanel qui était retrouvé se baladant en pyjama sur le bord d'une
00:16:18voie en train, n'a pas été destitué.
00:16:19C'est fantaisiste comme idée ?
00:16:24Non ce n'est pas fantaisiste, c'est significatif.
00:16:26Un, c'est pour les filles, quand il y a un désaccord avec eux, alors ce sont des
00:16:31mesures extrêmes, parce qu'eux possèdent la vérité.
00:16:35Eux ont raison.
00:16:36Eux ont le droit parce qu'ils ont raison.
00:16:39C'est 21h02, avec tout le programme, bien que le programme, etc.
00:16:46Et nous sommes majoritaires, c'est Jean-Luc Mélenchon à 21h02, ça montre une toute
00:16:53puissance qui à mon sens est inquiétante.
00:16:55Et puis le deuxième élément sans doute, parce que Jean-Luc Mélenchon n'est pas
00:17:00idiot et c'est un vrai tacticien, il se positionne pour les présidentielles.
00:17:04C'est-à-dire que si le candidat ou la candidate dans le cas présent, leur candidate n'est
00:17:10pas Première Ministre, Jean-Luc Mélenchon dira « Vous voyez, on l'avait bien dit,
00:17:15il fallait prendre les choses en main, il fallait destituer, il fallait, etc.
00:17:19» et il se présente toujours « Je suis une victime, le peuple est avec moi et moi
00:17:24je suis une victime du système ».
00:17:25C'est ça qu'il est en train de jouer, encore une fois.
00:17:27Mais là il se bat sur la Constitution.
00:17:29Oui bien sûr, mais la Constitution elle est quand même raisonnable, manquement à ses
00:17:32devoirs manifestement incompatibles avec les exercices de son mandat.
00:17:35Il se trouve que la Constitution c'est le Président de la République qui est chargé
00:17:38de nommer le Premier Ministre et que c'est le maître des horloges.
00:17:41Donc il n'y a pas un manquement à ses devoirs manifestement incompatibles.
00:17:45Ou alors les mots n'ont pas les mêmes sens pour les filles et pour d'autres.
00:17:49Frédéric Durand.
00:17:50Oui, je crois que la menace brandie était compréhensible si la gauche avait eu une
00:18:00majorité et où Macron se serait comporté de la sorte, c'est-à-dire imaginons une
00:18:04majorité absolue de la gauche et Macron refuserait de nommer un Premier Ministre,
00:18:10là ça aurait été tout à fait compréhensible de mettre en avant cette menace.
00:18:15Après vous voyez bien que le reste de la gauche ne suit pas.
00:18:18Vous voyez bien que la stratégie de conflictualité permanente, d'excès de la France insoumise
00:18:24ne correspond pas à une vision partagée à gauche, c'est ce qu'on voit aussi.
00:18:28Mais pardonnez-moi Frédéric Durand, on a cette sensation aussi qu'à chaque fois
00:18:31que la France insoumise prend la parole, les autres parties de gauche condamnent ou du
00:18:36moins s'opposent à cette vision proposée par la France insoumise et pourtant ils sont
00:18:41ensemble dans ce nouveau coup populaire.
00:18:43Frédéric Durand.
00:18:44Non mais ils n'ont pas le droit de proposer de la destitution, c'est excessif bien sûr,
00:18:46ça ne sera pas voté bien sûr, vous imaginez comment on trouve les deux tiers au congrès,
00:18:51enfin l'équivalent du congrès qui serait notre cours là pour le coup, mais c'est absolument
00:18:56impossible, tout comme était impossible à la dernière législative, la vingt-dernière
00:19:00plutôt Mélenchon Premier Ministre, on est dans cette surenchère permanente donc je
00:19:05pense que l'LFI fait du LFI en faisant cela, ça ne passera pas, alors il faut faire attention
00:19:11aussi parce qu'à un moment donné, à trop faire et à jamais aboutir, on peut aussi
00:19:15se discréditer, c'est ce qui risque d'arriver parce qu'il y a des gens qui croient vraiment
00:19:18que Macron peut être destitué, il y a des gens qui croyaient vraiment que Mélenchon
00:19:22pouvait être Premier Ministre, or il était évident en comptant, simplement il fallait
00:19:25compter les circonscriptions pour se rendre compte que c'était tout à fait impossible.
00:19:29Donc on est plus dans la démarche politique propagandiste j'allais dire que dans une
00:19:34démarche raisonnable, constitutionnelle, rationnelle.
00:19:36– Joseph Pénel vous souhaitiez réagir ?
00:19:38– Non, je suis d'accord, mais sauf pour le dernier terme, je pense que Jean-Luc Mélenchon
00:19:43est très rationnel, ce qu'il joue lui c'est vraiment la présidentielle suivante
00:19:49et la victimisation pour dire je vous l'avais dit, on a essayé, vous n'aimez pas Macron,
00:19:54il aurait fallu le destituer, vous n'avez pas eu le courage de le faire, ce n'est
00:19:58pas ma faute, moi je l'ai proposé, c'est votre faute à vous, il est en train déjà
00:20:01de se démarquer du reste notamment de la gauche, c'est un tacticien, lui il a déjà
00:20:07un ou deux coups d'avance.
00:20:08– Non mais vous aurez remarqué qu'il n'a pas été choisi comme Premier Ministre,
00:20:12que la gauche s'est mise d'accord sur un autre nom que le sien, donc il faut bien
00:20:15qu'il réapparaisse, vous dites que c'est rationnel, la stratégie de la provocation
00:20:20permanente en soi on peut la considérer, et de la conflictualité on peut la juger
00:20:24rationnelle, pourquoi pas, elle ne permet pas d'aller au pouvoir, donc c'est irrationnel.
00:20:28– Non mais à la fin du fait… – C'est rationnel pour Mélenchon.
00:20:30– D'accord, ce qui est rationnel pour Mélenchon n'est pas forcément rationnel,
00:20:33je veux dire, c'est qu'elle ne permet pas d'avoir le pouvoir, donc on peut dire
00:20:36qu'à la fin des faits ça n'est pas forcément rationnel, je m'étiens.
00:20:39– Je suis sûr que si on vous gardait cinq minutes de plus on vous mettrait d'accord,
00:20:42malheureusement le temps file et on a d'autres éléments à vous montrer, notamment, bah
00:20:47tiens, puisqu'on parle de cette procédure de destitution, vous n'y croyez pas forcément
00:20:51sur ce plateau, et pourtant Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise, lui
00:20:55en est sûr, c'est possible.
00:20:58– C'est dur, qui est prévu par la Constitution, c'est l'article 68 qui dit que dans le
00:21:03cas où le Président de la République, en quelque sorte, prendrait ses distances avec
00:21:07le rôle qui doit être le sien, c'est-à-dire celui de garant des institutions, de garant
00:21:11de la Constitution, alors il existe cette possibilité de destitution, cette possibilité
00:21:16il faut qu'elle soit déposée par un dixième des députés, nous avons un dixième des
00:21:19députés, et ensuite effectivement il faut qu'elle soit votée par le deux tiers des
00:21:23députés à l'Assemblée Nationale, or aujourd'hui les députés qui soutiennent le Président
00:21:27de la République représentent moins d'un tiers des députés à l'Assemblée Nationale,
00:21:31donc oui, bien évidemment, c'est une possibilité crédible.
00:21:33– Alors Frédéric Véran…
00:21:35– Sauf erreur de ma part, je peux me tromper, ou alors c'est lui qui se trompe, ce n'est
00:21:38pas les députés, c'est le Parlement, le Parlement ça réunit le Sénat et l'Assemblée
00:21:43Nationale, donc c'est députés plus sénateurs, or n'oublions pas que très majoritairement
00:21:48le Sénat est à droite depuis pas mal de temps, donc effectivement si déjà Emmanuel
00:21:54Bonpart, non pas Emmanuel, compte comme ça, c'est peut-être qu'il peut arriver à
00:21:59faire un bon compte, mais je ne crois pas que ce soit la réalité là encore.
00:22:02– Mais que cherche à faire exactement la France Insoumise, Joseph Thounet, on a du
00:22:05mal à comprendre, parce qu'on parle de… c'est quoi, c'est un coup de com', c'est
00:22:09de la stratégie, on sait que cette procédure a très peu de chances d'aboutir, mais pourtant
00:22:13il persiste et signe, on l'a vu avec Emmanuel Bonpart.
00:22:15– Alors à la fois c'est de la com', comme ça ils existent, et moi je reviens à ce
00:22:21que je dis, ce qui est rationnel pour Mélenchon, ce n'est pas que Lucie Castex soit Première
00:22:25Ministre, il s'en moque, mais alors comme de l'an 40, ce n'est pas son souci, son
00:22:29souci ce n'est pas ça, son souci c'est lui éventuellement Président de la République
00:22:34aux prochaines Gécéances, et c'est là où je trouve qu'il est rationnel, même
00:22:38si, et les filles ne souhaitent pas le pouvoir, et les filles souhaitent le chaos, pour dire
00:22:43nous sommes le recours, et ils font tout pour…
00:22:45– Donc le pouvoir.
00:22:46– Oui mais pas aujourd'hui, pas maintenant.
00:22:49Alors pourquoi provoquer des présidentielles maintenant, pourquoi chercher à les provoquer ?
00:22:52– Mais il sait très bien qu'il ne va pas y arriver, c'est là où c'est rationnel,
00:22:56il sait très bien qu'il ne va pas avoir les deux tiers, et vous avez raison, il y
00:22:59a aussi le Sénat, il y a le Conseil d'État aussi qui a son mot à dire, c'est beaucoup
00:23:02plus complexe que nous le dit M. Bonpart.
00:23:04– Messieurs, j'aimerais vous faire réagir aussi sur Lucie Castex, qui va bientôt se
00:23:08rendre à l'Élysée, la France Insoumise veut imposer Lucie Castex à Matignon, et
00:23:12bien le parti a au moins réussi à le faire déjà à l'Élysée, puisque la candidate
00:23:15du Nouveau Front Populaire sera présente ce vendredi, lors d'un rendez-vous prévu
00:23:19initialement entre les chefs de parti et les présidents de groupes parlementaires.
00:23:23On regarde le sujet de Sarah Fenzary, et juste après bien sûr on en débattra avec vous.
00:23:28– Emmanuel Macron ne veut toujours pas se presser, le président avait donné rendez-vous
00:23:33mi-août et passé la deuxième quinzaine sous la pression des oppositions.
00:23:38Emmanuel Macron gagne du temps, en commençant tout juste à recevoir les partis dès vendredi,
00:23:44avec Lucie Castex, désignée par le Nouveau Front Populaire.
00:23:47Un choix dont Marine Le Pen s'insurge.
00:23:50– À quel titre Lucie Castex prétend participer à la réunion de vendredi à l'Élysée
00:23:56concernant les chefs de parti et les présidents des groupes parlementaires à l'Assemblée
00:24:00Nationale et au Sénat ? Elle n'est ni députée, ni chef de parti, ni présidente de groupe,
00:24:06elle est imposée.
00:24:07– Des noms de potentiels premiers ministres plus rassembleurs circulent comme celui de
00:24:12Xavier Bertrand ou encore Bernard Cazeneuve.
00:24:14Emmanuel Macron ne pourra pas jouer la montre plus longtemps.
00:24:18Le projet de budget 2025, premier crash-test du futur gouvernement, doit être sur la
00:24:23table de l'Assemblée Nationale au plus tard, le 1er octobre.
00:24:27– Et si Marine Le Pen, on vient de le voir, s'oppose à la venue de Lucie Castex.
00:24:36Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, elle justifie sa présence.
00:24:41On va être tous ensemble au sein du nouveau Front Populaire, les chefs de parti, les
00:24:46présidents des groupes parlementaires, Lucie Castex, ça va faire 12 personnes reçues
00:24:50par Emmanuel Macron ensemble, je pense que ça va offrir une photo de famille réussie
00:24:56qui va faire du bien à beaucoup de gens qui ont voté pour nous, c'est ça que je retiens,
00:24:59l'unité, la cohérence, la solidité et enfin on va pouvoir dire dans les yeux, j'aime
00:25:04bien cette expression à Emmanuel Macron et pas par communiqué de presse ou par Twitter
00:25:07parce que la politique c'est aussi se parler, chercher des solutions.
00:25:11– Et je rappelle l'objet de ce rendez-vous vendredi quand même, c'est un rendez-vous
00:25:15avec Emmanuel Macron, avec les chefs de parti, avec les présidents de groupe parlementaires,
00:25:19donc pas avec les candidats éventuels au poste de Premier ministre, est-ce qu'on
00:25:24peut questionner la présence de Lucie Castex lors de ce rendez-vous ?
00:25:27– Moi je trouve que Marine Le Pen tombe un peu dans le panneau, parce qu'il n'y
00:25:31a rien écrit dans la constitution s'agissant du fait qu'on reçoive tel ou tel, donc
00:25:36je trouve qu'elle tombe un peu dans le panneau, elle aurait pu le laisser dire à je dirais
00:25:39un second couteau du RN que la remarque existe, oui c'est normal qu'on puisse se poser
00:25:44la question, je trouve que ce soit la chef de file du RN qui vient le dénoncer, ça
00:25:48fait un peu, je ne trouve pas que ce soit hyper pertinent pour elle, ensuite, je crois
00:25:55que ce qu'a oublié Emmanuel Macron dans tout ça, parce qu'on le dit peu, c'est
00:25:59qu'il y a au moins une certitude, c'est que les gens ne veulent plus de sa politique,
00:26:02alors qu'il y a des débats sur qui doit être Premier ministre ou pas, tout ça peut
00:26:04être une chose, mais on ne veut plus de la politique d'Emmanuel Macron, parce qu'au
00:26:08fond...
00:26:09– Et lui non plus ne veut plus de Lucie Castex, donc c'est problématique.
00:26:10– Oui, mais ce qu'au fond, ce que veulent les français, c'est un changement de cap,
00:26:14un changement de politique, et quel que soit le choix d'Emmanuel Macron, puisqu'il
00:26:17lui appartient pour l'instant ce choix de la nomination du Premier ministre, on ne
00:26:20peut pas recommencer comme si de rien n'était, ça c'est certain, et les gens sont en attente
00:26:25de changement, c'est ça qui les intéresse plus que le casting.
00:26:28– Voilà, Lucie Castex, Emmanuel Macron bien sûr n'en veut pas au poste de Premier
00:26:31ministre, il a accepté néanmoins qu'elle vienne à ce rendez-vous.
00:26:34– Oui, c'est pour améliorer le RN, c'est pour ça que je dis qu'elle ne tombe pas
00:26:36dans le panneau.
00:26:37– Moi ça ne me choque pas, parce que quand on est reçu, ce sont des délégations, après
00:26:41tout on forme les délégations avec qui on veut, c'est la liberté, voilà, ça a été
00:26:46dit, c'est la candidate du Nouveau Front Populaire, il y a une certaine logique qu'elle
00:26:51soit là, ce n'est pas choquant en soi, moi ce qui m'étonne le plus, c'est d'abord
00:26:55que j'aimerais savoir si elle est toujours salariée.
00:26:57– Ça veut dire que vous allez là où on ne vous invite pas, Joseph Tounel ?
00:26:59– Pardon ?
00:27:00– Vous allez là où on ne vous invite pas ? Parce que c'est un peu le cas.
00:27:04– J'ai fait du syndicalisme pendant très longtemps, on avait des bilatérales, on avait
00:27:07etc.
00:27:08Chaque organisation faisait sa délégation et n'attendait pas que ce soit la puissance
00:27:13invitante, FUS, le Président de la République, qui décide qu'il serait là, ça paraît
00:27:18absolument normal, c'est la liberté, donc que le Nouveau Front Populaire décide que
00:27:21sa délégation est constituée XY, dont Mme Castex, très bien, moi je me demande toujours
00:27:26si Mme Castex a toujours son devoir de réserve en tant que salariée de la Ville de Paris,
00:27:32normalement, ou est-ce qu'elle est toujours en vacances ? Et ça, ça me choque un peu
00:27:36parce qu'il faut être exemplaire, quand on veut être Premier ministre, il faut donner
00:27:41l'exemple.
00:27:42Et je trouve que ça paraît anecdotique, mais ce n'est pas exemplaire, on demande
00:27:47à tous les fonctionnaires de respecter un devoir de réserve, est-ce que Mme Castex
00:27:51le respecte ?
00:27:52– Elle a été en campagne cet été, c'était une campagne pour le président.
00:27:55– Oui, alors elle dit que pendant mes vacances, je fais ce que je veux, d'accord, mais elle
00:27:58aurait pu se mettre en disponibilité.
00:28:00Et Mme Tondelier, c'est très intéressant ce qu'elle nous dit, Mme Tondelier lui dit
00:28:03non mais ça va être très bien, parce qu'on va faire une photo avec tout le monde qui
00:28:06a affaire du bien.
00:28:07– Photo de famille, oui.
00:28:08– Est-ce qu'elle a conscience qu'il s'agit de l'avenir de la France, et que la photo
00:28:11de famille, on s'en moque un peu franchement ?
00:28:13– Et bien voilà, ça sera le mot de la fin, avant de marquer une courte page de pub.
00:28:16Joseph Tounel, on reviendra dans quelques instants, il y aura notamment le journal de
00:28:20Mathieu Devez, à tout de suite.
00:28:21– 180 minutes d'Infos ET, ça continue, merci beaucoup d'être avec nous, c'est
00:28:29le journal de Mathieu Devez, bonjour Mathieu.
00:28:31– Bonjour à tous.
00:28:32– Et on part direction la commune de Douchy qui pleure la disparition d'Alain Delon.
00:28:36– Oui, l'acteur français est mort hier dans sa propriété du Loiret, c'est là
00:28:40qu'il veut reposer avec ses chiens, derrière la grille désormais ornée des fleurs déposées
00:28:45par de nombreux fans.
00:28:47Reportage de Félix Pérolaz et Pierre Mko.
00:28:50Là où s'est éteint Alain Delon, les fleurs jonchent la grille de la résidence.
00:28:54Des cartes avec inscrit « Merci » pour la légende qui a fait vibrer le cinéma français.
00:29:00Devant la résidence de l'acteur, leur est à l'hommage.
00:29:03– C'est un hommage, c'est une peine, c'est toute une génération, comme il le
00:29:08disait souvent, il n'y a plus que moi, il est le dernier.
00:29:11– C'était pour se recueillir, pour mettre une fleur, déposer une fleur en hommage
00:29:17à Alain Delon.
00:29:18Parmi les personnes rassemblées, des résidents de la commune, mais également des personnes
00:29:23qui ont connu Alain Delon, des souvenirs plein la tête.
00:29:26– C'est un monsieur qui était humble, qui vous recevait comme tout le monde pouvait
00:29:30recevoir, sa compagne qui était Mireille Dark, c'était une femme admirable.
00:29:36– Nous étions trois apprentis à cette époque-là, dans l'entreprise, et on était
00:29:41toujours un petit peu à se batailler pour aller travailler chez Alain Delon, donc des
00:29:46bons souvenirs.
00:29:47Je me rappelle, on ne rentrait pas par l'entrée principale qui est dans mon dos, on passait
00:29:51sur le côté, il y avait le gardien qui venait nous ouvrir, on voyait tous ces chiens qui
00:29:56couraient, c'est des souvenirs.
00:29:58La petite commune de Douchy-Mont-Corbon restera à jamais marquée par Alain Delon.
00:30:05– 62 pages dédiées à la gloire d'Alain Delon, c'est ce qui vous attend dans votre
00:30:10prochain numéro de Paris Match.
00:30:11– Un numéro spécial, bien évidemment, de sa première une, c'était en 1961, à
00:30:17sa dernière en date, le 11 janvier 2024, Alain Delon a toujours été au rendez-vous
00:30:22de Paris Match, un reportage exclusif dans les coulisses de la préparation du prochain
00:30:26numéro d'Ougnatengo.
00:30:27– Cette photo est extraordinaire, à le plan des Siciliens.
00:30:30– Dans la rédaction du célèbre magazine Paris Match, l'image de la légende Alain
00:30:35Delon est partout, réunie à l'occasion de sa disparition, les journalistes se remémorent
00:30:40les unes mythiques, sur ces photos, l'icône du cinéma français, aux côtés des femmes
00:30:46qu'il a aimées, Nathalie Delon ou encore Mireille D'Arc, mais aussi des souvenirs
00:30:51avec d'autres monstres sacrés du cinéma, tels que Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura.
00:30:56Paris Match célèbre aujourd'hui une page de son histoire.
00:30:59– Alain Delon, pour Match, c'est plus de 50 couvertures, ce matin à 9h, toute la
00:31:04rédaction est venue ici, ou en visio parce que c'est un peu les vacances, et on a fabriqué
00:31:1062 pages, je crois, uniquement à la gloire et retraçant la vie, la carrière, les amours,
00:31:19et tutti quanti d'Alain Delon.
00:31:20– Pour Jérôme Béglé, directeur de la publication, l'histoire de Paris Match est intimement
00:31:25liée à celle d'Alain Delon, mais aussi à celle qui a été l'ami fidèle de l'acteur
00:31:30Brigitte Bardot, l'occasion pour le magazine de lui donner la parole.
00:31:34– Brigitte Bardot et Alain Delon étaient vraiment les enfants de Paris Match,
00:31:37ils ont fait des dizaines de couvertures tous les deux, ils ont très peu travaillé ensemble,
00:31:42ils se connaissent très bien, et ce sont les deux monstres sacrés du cinéma français
00:31:46des années 50-60 à aujourd'hui, qu'Alain Delon meurt, tout de suite on a pensé à Brigitte Bardot,
00:31:52et si Brigitte Bardot était morte, on aurait immédiatement pensé à Alain Delon.
00:31:56– Le numéro spécial qui lui est consacré doit être imprimé à 600 000 exemplaires.
00:32:02– Aux Etats-Unis, Kamala Harris sera bientôt officiellement
00:32:05candidate du Parti démocrate pour la présidentielle.
00:32:07– La vice-présidente est arrivée hier soir à Chicago,
00:32:10c'est là où débute aujourd'hui la Convention démocrate,
00:32:1250 000 personnes attendues et un dispositif de sécurité important
00:32:17face au risque de débordement.
00:32:18Dunia Tengur.
00:32:20– C'est une convention démocrate qui s'annonce très sécurisée,
00:32:24selon les chiffres avancés par le parti de Kamala Harris,
00:32:28ce sont près de 50 000 personnes qui sont attendues au United Center de Chicago.
00:32:33Le dispositif de sécurité sera composé de près de 2 500 policiers locaux,
00:32:38accompagnés de renforts venus d'autres États.
00:32:41Parmi les principales menaces à anticiper pour les forces de police américaines,
00:32:46les risques d'attentats, les manifestations violentes liées à la guerre au Proche-Orient
00:32:50ou encore les actes d'individus isolés,
00:32:53le responsable de la police de Chicago, Larry Snelling, veut se montrer ferme.
00:32:58– Ce que nous ne tolérerons pas, c'est de vandaliser notre ville,
00:33:01ce que nous ne tolérerons pas, c'est la violence,
00:33:03si nous voyons cela, nous y mettrons fin.
00:33:05– Selon les médias locaux, des rassemblements et des protestations
00:33:09ne sont pas à exclure, près de 25 000 manifestants
00:33:12pourraient se rassembler à l'extérieur du United Center de Chicago.
00:33:18– L'incendie de Frontignan dans l'Hérault est désormais fixé.
00:33:22– Oui, il s'est déclaré hier après-midi
00:33:24et aujourd'hui, Gérald Darmanin s'est rendu sur place en fin de matinée.
00:33:27Le ministre démissionnaire de l'Intérieur a dressé le bilan des incendies de l'été, écoutez.
00:33:33– On voulait aujourd'hui être aux côtés des élus, des maires,
00:33:38bien sûr de ce territoire de l'Hérault, des sapeurs-pompiers, des policiers,
00:33:42des gendarmes, des agents de l'ONF et de tous ceux qui travaillent
00:33:47avec le département que nous remercions ici dans l'Hérault
00:33:50pour lutter contre les feux de forêt dans cette période
00:33:53où il n'y a pas eu beaucoup de feux de forêt depuis le début de la saison
00:33:55puisqu'on est à peu près à 4 000 hectares brûlés
00:33:59alors que l'année dernière, à la même date, on était à 12 000.
00:34:02Mais cette période particulière de l'année, par la chaleur, par le vent,
00:34:07par le fait qu'il y ait moins d'hydrométrie fait que ces feux peuvent prendre
00:34:12comme c'est le cas depuis dimanche ici dans l'Hérault
00:34:14où 400 hectares ont brûlé sur deux feux différents
00:34:17et puis dans d'autres départements, nous pensons notamment aux Pyrénées-Orientales
00:34:20au moment où nous parlons et d'autres départements en alerte,
00:34:23tout le contour méditerranéen bien sûr.
00:34:26Et puis bonne nouvelle, c'est le moment de faire le plein.
00:34:29Le prix du fioul est désormais au plus bas depuis un an.
00:34:32Depuis février, le prix moyen pour 1 000 litres a baissé de plus de 100 euros,
00:34:36conséquence notamment d'une faible demande et des prix stagnants du pétrole.
00:34:40Reportage en Loire-Atlantique de Mickaël Chailloux.
00:34:43Allium Energy, bonjour.
00:34:45Le téléphone ne cesse de sonner chez ce distributeur local
00:34:48de fiouls domestiques des pays de la Loire.
00:34:51La raison est simple, le prix au plus bas depuis deux semaines.
00:34:541,159 euros.
00:34:56C'est un prix qui est très bas, sachant que l'année dernière,
00:34:59nous étions plutôt sur la même période, aux alentours d'1,30 euros du litre.
00:35:02Donc il y a 15 centimes de moins en ce moment,
00:35:05ce qui représente à peu près sur une année la différence
00:35:08des 150 euros sur un plein de 1 000 litres.
00:35:09Une économie substantielle qui n'a pas échappé à ses deux voisins qui commandent malin.
00:35:15On commande en groupé avec mon voisin et donc on a,
00:35:19même qu'on met 700 litres dans notre cul chacun,
00:35:23on a un prix pour plus de 1 000 litres.
00:35:25Le prix, le prix, rien que le prix.
00:35:27Anthony, le livreur, n'entend parler que de ça chez ses clients
00:35:30en sillonnant les campagnes.
00:35:32Le prix, oui, c'est vrai, effectivement.
00:35:33Gagner sur leur livraison, sur des grosses quantités,
00:35:37c'est quand même assez important.
00:35:39Malgré la volonté du gouvernement en 2018
00:35:42de faire disparaître en dix ans les chaudières au fioul,
00:35:45considérée trop polluante, cette énergie carbonée résiste,
00:35:48surtout quand elle est compétitive comme en ce moment.
00:35:50Des nouvelles technologies sont arrivées aussi sur les marchés
00:35:53avec moins de pollution,
00:35:54ce qui amène aussi à avoir moins de consommation.
00:35:57Donc en fait, on est vraiment aujourd'hui,
00:35:58le marché continue à se développer, à s'améliorer.
00:36:01Si la consommation de fioul domestique recule en France depuis 2002,
00:36:063 millions de foyers restent chauffés avec cette énergie,
00:36:09soit 12% des familles, pour la plupart installées en milieu rural.
00:36:14Un lexique audio a été développé en Alsace
00:36:16pour cesser d'écorcher les noms des communes.
00:36:19L'Alsace, sa route des vins, ses cigognes, ses colombages et ses noms,
00:36:24il faut le dire, parfois imprononçables,
00:36:26mais désormais plus d'excuses.
00:36:27Un site internet permet de vérifier la prononciation
00:36:31de plus de 900 communes.
00:36:32Les explications de Sarah Varny.
00:36:35Vous avez peut-être déjà été confronté à ces noms de villes
00:36:38qui semblent imprononçables.
00:36:40Face à cette commune, par exemple,
00:36:42voyons comment vous vous en sortez.
00:36:43Gumbresch Schofen.
00:36:53Presque. Et face à celui-ci.
00:36:55Weglinschofen.
00:37:04Ce n'est pas tout à fait ça.
00:37:06Pour vous aider, le site Alsa au plat permet aux ressortissants d'Outre-Vauge
00:37:10de vérifier la prononciation de près de 900 communes de la région.
00:37:14A l'origine de ce site, un Alsacien d'adoption.
00:37:16Le fait d'entendre le nom des communes régulièrement écorchées,
00:37:19que ce soit à la télévision ou ailleurs,
00:37:23et c'est en faisant des recherches que je me suis rendu compte
00:37:25qu'il n'existait pas de référentiel sonore sur ces communes.
00:37:29Et c'est là que j'ai décidé de le créer.
00:37:31J'ai pris la liste des 880 communes officielles.
00:37:35Et pour toutes les communes pour lesquelles j'avais un doute,
00:37:38j'ai contacté les mairies.
00:37:40J'ai contacté à peu près 105 mairies.
00:37:42Un lexique audio pour cesser d'écorcher les noms des communes
00:37:45et vous réconcilier avec les Alsaciens.
00:37:48Merci beaucoup Mathieu Devesse.
00:37:50Vous vous êtes entraîné un peu à prononcer.
00:37:51Toute la matinée.
00:37:52J'ai vu que nos invités aussi ont tenté de déplayer les noms.
00:37:56Mais ce n'est pas évident.
00:37:57Forcément, ce n'est pas évident, mais c'est une très bonne idée,
00:37:59effectivement, cette application.
00:38:00En tout cas, on vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure maintenant
00:38:03pour un nouveau journal.
00:38:04Et puis chez vous, restez avec nous puisque dans un instant,
00:38:07vous découvrirez le calvaire des personnes en situation de handicap
00:38:10dans les rues de Paris.
00:38:11Se déplacer reste toujours aussi compliqué.
00:38:13C'est le cas aussi dans les transports en commun.
00:38:16A tout de suite.
00:38:21De retour dans 180 minutes.
00:38:22Info été. Merci beaucoup d'être avec nous.
00:38:24On va évoquer les personnes qui sont en situation de handicap
00:38:28et qui éprouvent énormément de difficultés à Paris, dans les rues,
00:38:33mais aussi dans les transports en commun.
00:38:34Parce que c'est loin d'être évident.
00:38:36Vous allez voir, tout déplacement s'avère parfois être un parcours du combattant.
00:38:40On va voir ça avec Kylian Salé et puis on en reparle juste après.
00:38:42Traverser un passage piéton ou même prendre le bus,
00:38:46pour Pierre-Emmanuel, tout est plus compliqué.
00:38:48Là, ce n'est pas évident.
00:38:50Parce que normalement, il devrait y avoir un dénivelé de 8-10 centimètres.
00:38:54Je pense que là, on est au-dessus.
00:38:55Une fois à l'intérieur du bus, cet ingénieur de 55 ans
00:38:58doit se dépêcher de valider son titre de transport.
00:39:01Quand il y a de l'affluence, c'est un peu compliqué
00:39:03parce que le chauffeur repart dès qu'il a replié la rampe.
00:39:09Donc, il faut arriver à valider son titre de transport,
00:39:13pour gagner l'espace adapté.
00:39:16Pour les personnes malvoyantes,
00:39:20le quotidien est tout aussi compliqué,
00:39:22même si des feux sonores indiquent quand il faut traverser.
00:39:25Rouge, piéton, rue.
00:39:29Sabine et son mari doivent également prendre en compte les cyclistes.
00:39:33Les vélos, ce n'est pas du tout une mobilité douce.
00:39:36C'est très bien, mais tant que les cyclistes
00:39:40ne respecteront pas le code de la rousse,
00:39:42ce n'est pas doux, c'est violent.
00:39:44C'est une mobilité violente.
00:39:46Le métro est encore difficile d'accès aux personnes à mobilité réduite.
00:39:50Sur les 16 lignes du métro parisien, 6 ne sont pas encore sonorisées.
00:39:54Seule la ligne 14 est entièrement accessible à tous les handicaps.
00:39:59Voilà, le constat est amer.
00:40:01Je rappelle qu'on est à quelques jours des Jeux paralympiques.
00:40:04C'est vrai que c'est un constat difficile à faire.
00:40:07Et on constate surtout qu'il y a énormément de travail encore à faire.
00:40:10Joseph Tounel.
00:40:11Déjà, ça commence la ligne 14, accessible à tous les handicaps.
00:40:14Oui, enfin, il faut passer les tourniquets.
00:40:16Donc déjà, avant d'arriver vraiment à la ligne 14,
00:40:19vous pouvez rentrer.
00:40:20Alors, si vous êtes en fauteuil,
00:40:22il faut que vous ayez une entrée où il y a du personnel qui soit là.
00:40:26Ce ne sont pas toutes les entrées.
00:40:27Il faut que le personnel soit disponible.
00:40:29Enfin, ce n'est absolument pas facile.
00:40:32Et si vous avez le malheur d'avoir une famille, des poussettes,
00:40:35ou même vous voyagez avec des valises,
00:40:37vous avez déjà…
00:40:38Tout ça, c'est très simple, mais…
00:40:41Encore faut-il que ça fonctionne.
00:40:42Ce n'est pas toujours le cas.
00:40:43Ce n'est pas du tout adapté.
00:40:44Alors, la 14 est la plus adaptée, en théorie,
00:40:46mais il arrive fréquemment que les ascenseurs soient en panne.
00:40:50Donc, il y a un problème à la fois d'infrastructure.
00:40:53On peut comprendre.
00:40:54Notre métro, c'est 1900.
00:40:56Il a été conçu à la fin du 19e siècle.
00:40:58Les premières lignes, la première ligne en 1900.
00:41:01Enfin, depuis 1900, au fur et à mesure des lignes,
00:41:04on n'a pas fait l'effort pour les adapter.
00:41:07Il y a les handicaps lourds, comme cette personne en fauteuil,
00:41:11mais il y a des gens qui ont du mal un peu à marcher.
00:41:14Il y a des personnes âgées.
00:41:15Il y a des marches un peu partout.
00:41:18Et donc là, rien n'est…
00:41:20Enfin, pas rien, mais pas grand-chose n'est fait.
00:41:22Et surtout, la maintenance.
00:41:25Quand il y a des escaliers mécaniques,
00:41:27quand il y a des ascenseurs,
00:41:28on s'aperçoit que la maintenance est loin de suivre toujours.
00:41:32Et donc, vous pouvez repérer.
00:41:34Il y a des gens qui se font leur trajet,
00:41:36qui repèrent les entrées accessibles avec les escaliers mécaniques.
00:41:39Oui, mais quand ils sont en panne,
00:41:41et ils sont souvent en panne,
00:41:42ces personnes sont coincées.
00:41:43Donc, il y a un très, très gros effort à faire
00:41:45en matière d'accessibilité pour tous les handicaps.
00:41:48Et les handicaps, ça commence très vite, je vous dis.
00:41:51Valise, poussette, on a mal à la jambe, etc.
00:41:54On ne parle même pas des personnes qui sont à vol,
00:41:56des personnes qui sont en fauteuil,
00:41:57ou des personnes qui ont un problème, les sourds.
00:42:00Il y a un gros problème de sourds.
00:42:01Il faudrait que toutes les rames de métro
00:42:04aient des indications qui soient visuelles
00:42:06avant la fermeture des portes.
00:42:08Ce qui n'est pas le cas,
00:42:09parce qu'un sourd, par nature,
00:42:10il n'entend pas la sonnerie de la fermeture de la porte.
00:42:13Indication audio, vous voulez dire, peut-être ?
00:42:15Oui.
00:42:16Oui, effectivement.
00:42:17Je voulais juste rebondir sur ce que vous disiez,
00:42:20parce qu'effectivement, il y a un investissement à faire
00:42:22pour faciliter, bien sûr, l'accessibilité
00:42:24à ces transports en commun
00:42:25pour les personnes en situation de handicap.
00:42:27Il y a aussi, peut-être, une question de comportement.
00:42:30Parce que souvent, on constate aussi que les usagers,
00:42:33et cette dame parlait notamment des usagers de la route,
00:42:36mais il y a aussi les usagers dans les transports en commun
00:42:38qui, parfois, ne portent pas assistance
00:42:41à ces personnes qui sont en situation de handicap.
00:42:43Et on constate aussi, vraiment, un problème de comportement.
00:42:46Et notamment, vous parlez des personnes âgées,
00:42:48parce que c'est l'exemple type,
00:42:49mais souvent, les gens ne se lèvent pas
00:42:51sur les personnes qui sont malvoyantes
00:42:52et qui sont avec une canne.
00:42:53On assiste aussi à des gens qui n'aident pas
00:42:55ces personnes-là à se déplacer
00:42:56et attendent vraiment qu'elles soient face au mur
00:42:58avant de réagir.
00:42:59Donc, il y a aussi, peut-être, un problème de comportement,
00:43:01Frédéric Durand.
00:43:02Je pense qu'il y a tout ça.
00:43:03Je pense qu'il y a, effectivement, un problème de civisme.
00:43:04J'allais dire, encore que,
00:43:05moi, je prends souvent les transports en commun,
00:43:07il y a beaucoup de gens qui aident aussi,
00:43:08il faut le dire.
00:43:09Il y en a.
00:43:10Il y a beaucoup de solidarité.
00:43:11Mais tout le monde se regarde un peu, finalement.
00:43:12Oui, parfois.
00:43:13Parfois.
00:43:15Moi, je sais qu'aujourd'hui,
00:43:16on sait fabriquer des GPS
00:43:18pour les gens en mobilité réduite.
00:43:20Donc, il faudrait généraliser
00:43:22pour que la personne qui est dans cette situation
00:43:24connaisse le meilleur chemin à emprunter.
00:43:27Et il y a aujourd'hui des sociétés
00:43:28qui fabriquent ces GPS
00:43:29pour les personnes en mobilité réduite.
00:43:31Et ensuite, je pense,
00:43:32moi, je ne comprenais pas
00:43:33quand je voyais le cas de cette personne
00:43:34sur fauteuil roulant,
00:43:35qu'on fasse payer.
00:43:36Je veux dire, quand on est dans cette situation,
00:43:38quand plus, il faut s'accrocher à un barreau
00:43:39pour pouvoir...
00:43:40On est dans cette situation.
00:43:42Tout simplement, c'est gratuit.
00:43:44On parle souvent de la gratuité des transports.
00:43:46Alors, il y aurait des choses à redire, sans doute.
00:43:48Mais en tout cas,
00:43:49pour les personnes déjà en difficulté,
00:43:51ne leur donnez pas une étape supplémentaire à franchir.
00:43:54Déjà que c'est bien difficile comme ça,
00:43:56parce qu'on ne se rend pas compte
00:43:57quand on n'est justement pas dans cette situation-là,
00:44:00comme c'est un parcours du combattant chaque jour.
00:44:02C'est-à-dire que la moindre chose
00:44:03que vous désirez faire,
00:44:04il faut réfléchir bien avant, savoir.
00:44:07C'est pour ça qu'il faut essayer
00:44:08de donner tous les atouts possibles.
00:44:09Je parlais du GPS, je parle de la gratuité.
00:44:11En tout cas, tout ce qu'on peut faire, faisons-le.
00:44:13Et la gratuité, vous en parlez d'ailleurs
00:44:15pour les voitures, pour le stationnement à Paris.
00:44:17Certes, c'est gratuit pour les personnes
00:44:19en situation de handicap.
00:44:20Encore faut-il se déplacer,
00:44:21soit au Parc Maître pour enlever,
00:44:23en tout cas, retirer un ticket de stationnement gratuit,
00:44:26soit le faire via une application mobile.
00:44:28On pourrait être beaucoup plus tolérant que ça.
00:44:31Là, que je vois ce monsieur être obligé
00:44:33de s'accrocher pour aller payer,
00:44:34je trouve ça...
00:44:35Enfin, c'est pas très civilisé, je pense.
00:44:38Faudrait investir, c'est quoi ?
00:44:39Investir massivement, financièrement ?
00:44:41Ça demande des investissements.
00:44:43Ce sont des choix.
00:44:44Ce sont des choix.
00:44:45Des choix politiques, encore une fois.
00:44:46Le premier choix, ce sont des choix politiques.
00:44:48Ce sont les choix de comportement.
00:44:49Frédéric Durand avait raison.
00:44:50Il y a aussi beaucoup de solidarité,
00:44:52notamment les gens avec Poucette,
00:44:53pas les gens en fauteuil roulant,
00:44:54parce qu'on n'en voit quasiment pas
00:44:56dans les transports en commun,
00:44:57parce que c'est pas accessible.
00:44:58Donc, ils peuvent pas venir.
00:44:59Mais Poucette, on voit...
00:45:01Oui, ils préfèrent prendre des véhicules adaptés.
00:45:03Beaucoup de mères de famille
00:45:04qui sont bloquées au pied de l'escalier
00:45:06et elles attendent peu longtemps
00:45:08avant que quelqu'un arrive et les aide.
00:45:10Ça, c'est le côté positif.
00:45:12Après, des investissements, il faut en faire.
00:45:14Et puis, on pourrait penser supprimer
00:45:17tout ce qui est les petites barrières à l'entrée
00:45:20où on n'arrive pas à passer,
00:45:21mais mettre plus d'agents pour veiller,
00:45:23pour contrôler.
00:45:24D'abord, ça apporterait de la sécurité.
00:45:26Il y a bien des pays où c'est comme ça.
00:45:28On prend les transports en commun.
00:45:29On n'a pas à mettre son ticket dans un tourniquet
00:45:33où on n'arrive pas à passer
00:45:34si on a une Poucette ou une Valise.
00:45:35Mais par contre, il y a des contrôles.
00:45:37Et puis, si on n'a pas payé son billet,
00:45:39alors là, on prend très cher.
00:45:40Moi, je préférerais cette méthode-là.
00:45:42Ça serait beaucoup plus accessible,
00:45:43beaucoup plus facile pour tout le monde.
00:45:46Plus les gens qui sont coincés dans les tourniquets,
00:45:48ceux qui empruntent les transports en commun,
00:45:50on voit souvent.
00:45:51Supprimons les tourniquets.
00:45:52Mettons des contrôles.
00:45:53C'est de la présence humaine.
00:45:54C'est de la sécurité.
00:45:56Et ça permet une meilleure accessibilité.
00:45:58Et l'idée de Frédéric Durand,
00:45:59de la gratuité, est une excellente idée.
00:46:02Il a raison.
00:46:03Frédéric Durand, Premier ministre,
00:46:06Exactement.
00:46:07Allez, restez avec nous, en tout cas, chez vous,
00:46:09puisque dans quelques minutes,
00:46:11on évoquera la note,
00:46:12la note de l'ancien directeur de la police aux frontières,
00:46:16note de Fernand Gontier,
00:46:18qui souligne finalement la difficulté
00:46:20d'exercer un contrôle efficace aux frontières françaises
00:46:23et aux frontières européennes.
00:46:24Mais tout ça, ça sera juste après l'heure des livres.
00:46:26Dan Fulda, à tout de suite.
00:46:31Il est 15h.
00:46:32Merci beaucoup d'être avec nous.
00:46:34180 minutes.
00:46:35Info était ça.
00:46:36On continue tout de suite.
00:46:37C'est le journal de Mathieu Devez.
00:46:39Bonjour.
00:46:40Re-bonjour, Mathieu.
00:46:41Et on commence avec la commune de Douchy,
00:46:43qui pleure la disparition d'Alain Delon.
00:46:45Oui, l'acteur français est mort hier dans sa propriété du Loiré.
00:46:48C'est là qu'il veut reposer avec ses chiens,
00:46:50derrière la grille,
00:46:51donc désormais orné des fleurs déposées par de nombreux fans.
00:46:55Bonjour, Noemi Hardy.
00:46:56Vous êtes donc à Douchy avec Charles Pousseau.
00:46:58Les hommages se multiplient cet après-midi encore.
00:47:05Oui, Mathieu, il y a toujours beaucoup d'émotions ici.
00:47:08Des fans et des voisins viennent se recueillir devant la propriété d'Alain Delon.
00:47:13Comme vous pouvez le voir derrière moi,
00:47:15ils ont déposé des fleurs, des CD, des photos, des lettres.
00:47:19Ils en profitent aussi pour parler entre eux,
00:47:21raconter un souvenir qu'ils ont eu avec Alain Delon.
00:47:24Nous avons justement parlé avec l'un d'entre eux
00:47:27qui est venu déposer un livre qu'il devait se faire dédicacer par la star.
00:47:30Je vous propose de l'écouter.
00:47:33Pour déposer un livret sur M. Delon et M. Belmondo
00:47:37que je devais faire dédicacer par M. Delon il y a à peu près une dizaine de jours.
00:47:43J'étais passé la semaine dernière.
00:47:45J'avais discuté avec le régisseur.
00:47:47Je devais repasser.
00:47:48Je ne pensais pas que M. Delon partirait aussi vite.
00:47:51Donc ma façon à moi de le remercier pour tout ce qu'il a fait pour nous au niveau cinéma.
00:47:59Alain Delon était propriétaire de ce domaine depuis 1971.
00:48:05L'acteur tenait d'ailleurs à se faire enterrer ici.
00:48:08Merci beaucoup Noémie Hardy, accompagnée de Charles Pousseau en direct de « Douchy ».
00:48:14Alain Delon d'ailleurs, on continue d'en parler.
00:48:16Alain Delon qui a joué dans une centaine de films Mathieu.
00:48:19Oui, citons « Plein soleil », « Le guépard », « La piscine » ou encore « Le samouraï ».
00:48:23Autant de chefs-d'œuvre qui ont construit bien sûr sa légende.
00:48:26Mais quel rôle, vous, vous a le plus marqué ?
00:48:29L'élément de réponse avec Félix Peyrolaz.
00:48:31La légende du cinéma Alain Delon s'est éteinte.
00:48:34Laissant derrière lui un grand nombre de films cultissimes.
00:48:37« La piscine », « Monsieur Klein », « Rocco et ses frères » ou encore « Le samouraï ».
00:48:42Avec près de 90 films, difficile de choisir un préféré.
00:48:46Et pourtant, l'un d'entre eux semble sortir du lot.
00:48:49« La piscine ».
00:48:50Alors là, la scène sur la piscine.
00:48:53« La piscine ».
00:48:54« Plus il m'a touché, il y avait la piscine ».
00:48:56« La piscine ».
00:49:03Sorti en 1969, le duo avec Romy Schneider a marqué les esprits.
00:49:14Mais certains retiendront d'autres rôles de l'acteur.
00:49:17« Le samouraï ».
00:49:18« Le samouraï ».
00:49:19« Le guépard ».
00:49:20« Je n'ai jamais autant marché de ma vie ».
00:49:23« La marche de nuit vers G. Bilros ».
00:49:25On n'a pas l'impression qu'il jouait, ce mec-là.
00:49:27C'est ça son truc.
00:49:28C'est qu'il ne donnait pas l'impression de jouer.
00:49:30Il donnait l'impression d'être.
00:49:31Des films qui sont à jamais gravés dans l'histoire du cinéma.
00:49:3767 pages dédiées à la gloire d'Alain Delon.
00:49:39C'est ce qui vous attend dans votre prochain numéro de Paris Match.
00:49:42Numéro spécial, bien évidemment.
00:49:44Et je vous propose de regarder en exclusivité la une du magazine Alain Delon.
00:49:48Mythique, sobre avec les années de naissance et de décès de l'acteur.
00:49:521935-2024.
00:49:54Et de sa première une en 1961 à sa dernière en date, le 11 janvier 2024.
00:49:59Alain Delon a toujours été au rendez-vous de Paris Match.
00:50:02Très belle une.
00:50:03Avec Alain Delon et ce regard perçant.
00:50:05Ses yeux bleus.
00:50:06Le chef Michel Guérard est mort cette nuit à l'âge de 91 ans.
00:50:11Il a révolutionné la gastronomie.
00:50:13C'était dans les années 1970.
00:50:15Trois étoiles Michelin.
00:50:17Premier chef français à avoir fait la une du magazine américain Time.
00:50:20Il est considéré par certains critiques et nombreux de ses pairs
00:50:23comme l'un des cuisiniers les plus talentueux du XXe siècle.
00:50:26Et puis on poursuit avec cette question.
00:50:27Le pays manque-t-il de moyens pour lutter contre l'immigration illégale ?
00:50:30La réponse est oui.
00:50:32Selon l'ancien directeur de la police aux frontières, son nom Fernand Gontier,
00:50:36il pointe notamment du doigt un manque d'effectifs,
00:50:39de matériel technologique et de coopération entre les différents services.
00:50:43Audrey Bertheau.
00:50:45Un diagnostic sans appel.
00:50:47Dans une note, l'ancien directeur de la police aux frontières
00:50:50souligne la difficulté d'exercer un contrôle efficace aux frontières françaises et européennes.
00:50:56La PAF rencontre des difficultés croissantes de recrutement,
00:51:00notamment à cause de la complexité de la procédure.
00:51:03Nous avons un problème de coordination interministérielle.
00:51:07Il n'y a pas d'autorité, de haute autorité du contrôle des frontières en France.
00:51:12Nous gagnerions en efficacité à travailler davantage ensemble.
00:51:18Sur le littoral nord, les aéroports parisiens ou encore la frontière franco-italienne,
00:51:23le nombre de policiers est insuffisant.
00:51:26Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
00:51:28qui font ce qu'ils sont censés faire aux premiers chefs,
00:51:30c'est-à-dire empêcher les franchissements irréguliers des frontières françaises,
00:51:34on leur fait faire de la patrase, de la logistique, du gardiennage si je puis dire.
00:51:38Pour ce qui est des frontières antérieures, la situation se dégrade également.
00:51:43Certains outils pour détecter la présence de personnes cachées dans les véhicules aux frontières
00:51:48sont exclusivement utilisés dans les aéroports et les ports.
00:51:51On rappelle tout de suite que 90% de l'immigration clandestine
00:51:54vient de pays membres de l'espace Schengen.
00:51:58Enfin, l'ancien directeur de la PAF conclut en précisant que l'immigration illégale
00:52:03subie et massive devient ingérable, dangereuse et déstabilisante
00:52:08pour les démocraties et nos modes de vie.
00:52:10Et puis autre interrogation, faut-il s'inquiéter pour notre système de santé ?
00:52:15Dans les hôpitaux, il y aura 1500 postes d'internes en moins à la rentrée.
00:52:19C'est notamment la conséquence d'une réforme des études de médecine.
00:52:22Alors que le système de santé manque cruellement de personnel,
00:52:25une pétition a été lancée par des étudiants.
00:52:28On fait le point avec Charles Pousseau.
00:52:30Il représente parfois jusqu'à 40% de l'effectif d'un hôpital.
00:52:33Le nombre de postes d'internes va drastiquement diminuer.
00:52:361510 postes en moins par rapport à l'année dernière.
00:52:39Certaines spécialisations comme la chirurgie plastique perdent la moitié de ces postes.
00:52:43Moins 18% pour l'ophtalmologie et la médecine générale.
00:52:46Une décision que le gouvernement explique par une diminution des candidatures.
00:52:50Il y a eu une réforme de l'internat pour la sixième année de médecine.
00:52:55Et les 1500 postes qui manquent à l'appel,
00:52:58ce n'est pas parce qu'il y a eu une baisse du nombre d'étudiants en médecine.
00:53:02C'est qu'il y en a 1500 pratiquement qui ne se sont pas présentés au concours
00:53:06ou qui ont sciemment planté leur examen.
00:53:09Face à un examen et des conditions d'accès plus compliquées,
00:53:11le nombre de candidats a donc baissé.
00:53:13Mais selon Pierre-Jean Ternamian, le gouvernement n'aurait jamais dû supprimer ces postes.
00:53:17Pour moi, ça reste une folie.
00:53:19Si vous voulez, on est déjà sous tension sur essayer de trouver un médecin traitant.
00:53:26C'est le parcours du combattant.
00:53:28Et supprimer 1500 postes, ça va avoir un effet délétère
00:53:32sur un système de santé qui est à bout de souffle.
00:53:34Pour faire entendre leur mécontentement,
00:53:36les étudiants ont lancé une pétition sur internet pour rouvrir des postes.
00:53:39Elle a pour le moment réuni plus de 11 000 signatures.
00:53:42Santé Toujours, l'heure est à la prévention face au Mpox.
00:53:46Depuis le premier cas détecté en Europe de la nouvelle souche de variole du singe,
00:53:50Gabriel Attal a placé le système de santé en état de vigilance maximale.
00:53:55Sarah Fenzary.
00:53:56Il y a de fortes chances que des cas sporadiques arrivent en France.
00:54:00Ce sont les mots du ministre délégué à la Santé à propos de la variole du singe.
00:54:05Devant la propagation rapide de cette nouvelle souche plus létale du virus,
00:54:09l'Organisation Mondiale de la Santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte.
00:54:14L'Europe devrait-elle connaître plus de cas importés dans les prochains jours ?
00:54:18Le premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a annoncé le placement du système de santé
00:54:23en état de vigilance maximale.
00:54:26Selon le professeur Bruno Megarban, le pays est préparé.
00:54:30Bruno Megarban.
00:54:31On a déjà fait face à une épidémie avec un virus relativement semblable de Mpox.
00:54:39On connaît la population la plus à risque d'être contaminée
00:54:44et on dispose d'une vaccination efficace.
00:54:48Transmis majoritairement lors d'un rapport sexuel,
00:54:51le clade 1B peut aussi se transmettre par contact de peau à peau avec des lésions cutanées ou des croûtes.
00:54:57En cas de contamination, plusieurs gestes sont à adopter.
00:55:01Lorsqu'une personne présente des lésions cutanées,
00:55:05à être isolée très strictement pendant 21 jours.
00:55:10Les autorités vont avertir toutes les personnes qui ont voyagé dans les zones touchées,
00:55:14au départ et à l'arrivée de chaque vol.
00:55:19C'est peut-être la dernière chance pour une trêve à Gaza.
00:55:22C'est en tout cas l'avertissement lancé par Anthony Blinken.
00:55:25Le secrétaire d'Etat américain est en déplacement en Israël
00:55:28alors que l'Etat hébreu et le Hamas s'accusent mutuellement de faire échouer les négociations menées par les Etats-Unis,
00:55:33l'Egypte et le Qatar.
00:55:35Écoutons Anthony Blinken.
00:55:38C'est un moment décisif.
00:55:40C'est probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion de ramener les otages chez eux,
00:55:44d'obtenir un cessez-le-feu et de mettre tout le monde sur la voie d'une paix et d'une sécurité durable.
00:55:53Il est temps d'y arriver.
00:55:58C'est aussi le moment de s'assurer que personne ne fait quoi que ce soit qui pourrait faire dérailler le processus.
00:56:05Nous travaillons pour nous assurer qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocation qui pourrait nous éloigner de cet accord
00:56:11ou élargir le conflit à d'autres endroits ou augmenter son intensité.
00:56:18Une tentative d'attentat terroriste a eu lieu hier à Tel Aviv, en Israël.
00:56:22La police et le renseignement intérieur israélien l'ont annoncé ce matin.
00:56:26Un passant a été légèrement blessé dans l'explosion d'un camion.
00:56:29Les autorités soupçonnent qu'un kamikaze au volant du camion s'apprêtait à commettre un attentat de grande envergure dans la métropole israélienne.
00:56:37Face à la menace iranienne, un musée de Tel Aviv met ses œuvres à l'abri.
00:56:42Les Picasso et Rembrandt ont pris la direction des sous-sols,
00:56:45et certains depuis les premières semaines de guerre entre Israël et le Hamas.
00:56:50Il y a quelques jours encore, ces murs abritaient des tableaux, des photographies et des œuvres d'art venues du monde entier.
00:56:57Mais aujourd'hui, on s'active à retirer les dernières pièces.
00:57:00Pas de déménagement prévu, les collections sont déplacées dans le sous-sol afin d'être préservées.
00:57:06Ces derniers jours, lorsque la nouvelle menace du Hezbollah et de l'Iran est revenue sur le tapis,
00:57:12nous avons compris que nous devions prendre nos précautions.
00:57:16Nous avons donc retiré plusieurs œuvres d'art, celles qui nous semblaient les plus menacées.
00:57:20Et comme la situation ne semble pas s'améliorer et que cette menace est toujours présente,
00:57:24nous pensons que l'endroit le plus sûr pour elles est en bas, à l'abri.
00:57:32En plein cœur de Tel Aviv, le musée d'art moderne possède une importante collection d'œuvres, dont certaines ont plus de 100 ans.
00:57:38Face à la menace grandissante, la direction a très vite fait le choix de protéger cet héritage.
00:57:46En fait, nous sommes les gardiens de ces œuvres d'art importantes qui ont survécu à la Seconde Guerre mondiale, pour la plupart d'entre elles.
00:57:52Il est donc important de perpétuer ces trésors pour la prochaine génération.
00:58:00Après l'attaque du 7 octobre 2023, plusieurs œuvres avaient déjà été mises à l'abri.
00:58:05Aujourd'hui, ce sont toutes les pièces d'art du musée qui ont été descendues.
00:58:09Désormais, même les expositions sont organisées dans un espace au sous-sol, beaucoup plus sécurisé.
00:58:16Allez, tout de suite, c'est le JT Sport.
00:58:29Et on va parler de football, puisque hier, c'était le retour de la Première Ligue.
00:58:34Et oui, vous l'avez peut-être suivi d'ailleurs sur les antennes de Canal+.
00:58:37Manchester City s'est imposé deux buts à zéro.
00:58:40C'était sur la pelouse de Chelsea.
00:58:42Les champions en titre donc, Manchester City, sont déjà en pleine forme.
00:58:47Le résumé du match est signé Corentin Brio.
00:58:50Une victoire à Stamford Bridge, face à un rival, pour lancer leur saison.
00:58:55C'est ce qu'étaient venus chercher les citizens de Kevin De Bruyne, conscients de leurs limites du moment.
00:59:04Message parfaitement reçu.
00:59:06Première accélération de Doku après 17 minutes.
00:59:09Haaland à la conclusion, évidemment.
00:59:12Erling Haaland qui remonte sur scène après 17 minutes seulement.
00:59:16C'est la scène de son centième match avec City.
00:59:20Sans match, 81ème but.
00:59:34En plus d'un clean sheet, Manchester City double la mise grâce à une belle percée de Kovacic.
01:00:05Prochain match abordable face à Ipswich Town.
01:00:09Le quadruple champion en titre a encore un mois pour monter en puissance.
01:00:13Avant le choc face à Arsenal.
01:00:17Merci beaucoup Mathieu Levesque.
01:00:19On vous retrouve à 16h pour un nouveau point sur l'information.
01:00:22Et puis chez vous, restez avec nous, puisque dans quelques minutes,
01:00:24on évoquera cette note de l'ancien directeur de la police aux frontières qui tire la sonnette d'alarme.
01:00:29Fernand Gontier souligne le manque de moyens pour contrôler,
01:00:32de manière efficace, les frontières françaises et européennes.
01:00:36A tout de suite.
01:00:41De retour dans 180 minutes, Info-Été.
01:00:43Merci beaucoup d'être avec nous.
01:00:45Frédéric Durand est toujours avec nous.
01:00:47Nous ont rejoint Eric Tegner, journaliste.
01:00:49Bonjour Eric.
01:00:50Et puis Pierre-Yves Rougeron.
01:00:51Bonjour Pierre-Yves, politologue.
01:00:53Et on va parler avec vous, messieurs, de cette note.
01:00:56Cette note de l'ancien directeur de la police aux frontières
01:01:00qui tire la sonnette d'alarme.
01:01:02Dans une note, Fernand Gontier souligne le manque de moyens pour contrôler,
01:01:06de manière efficace, les frontières françaises et européennes.
01:01:09On va regarder ce sujet d'Audrey Berto et on en reparle juste après.
01:01:13Un diagnostic sans appel.
01:01:15Dans une note, l'ancien directeur de la police aux frontières souligne la difficulté
01:01:20d'exercer un contrôle efficace aux frontières françaises et européennes.
01:01:24La PAF rencontre des difficultés croissantes de recrutement,
01:01:28notamment à cause de la complexité de la procédure.
01:01:32Nous avons un problème de coordination interministérielle.
01:01:36Il n'y a pas d'autorité, de haute autorité du contrôle des frontières en France.
01:01:41Nous gagnerions en efficacité à travailler davantage ensemble.
01:01:47Sur le littoral nord, les aéroports parisiens ou encore la frontière franco-italienne,
01:01:52le nombre de policiers est insuffisant.
01:01:55Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières qui font ce qu'ils sont censés faire
01:01:58aux premiers chefs, c'est-à-dire empêcher les franchissements irréguliers des frontières françaises,
01:02:03on leur fait faire de la patrase, de la logistique, du gardiennage si je puis dire.
01:02:07Pour ce qui est des frontières antérieures, la situation se dégrade également.
01:02:12Certains outils pour détecter la présence de personnes cachées dans les véhicules aux frontières
01:02:17sont exclusivement utilisés dans les aéroports et les ports.
01:02:20On rappelle tout de suite que 90% de l'immigration clandestine vient de pays membres de l'espace Schengen.
01:02:27Enfin, l'ancien directeur de la PAF conclut en précisant que l'immigration illégale subie et massive
01:02:34devient ingérable, dangereuse et déstabilisante pour les démocraties et nos modes de vie.
01:02:40Et voilà, note très intéressante de l'ancien directeur de la police aux frontières
01:02:44qui souligne notamment le manque d'effectifs sur le terrain de la PAF
01:02:48dont ils sont souvent occupés d'ailleurs par des questions administratives.
01:02:52C'est d'ailleurs une problématique qui est dénoncée par de nombreux policiers.
01:02:56Fernand Gontier qui parle aussi de manque de coordination entre les différents services, de sous-effectifs.
01:03:02Il souhaite aussi la mise en place d'un haut commandement.
01:03:04Effectivement, le bilan établi par Fernand Gontier est assez inquiétant, Eric Tegner.
01:03:10Oui, et c'est dommage qu'on attende à chaque fois que quelqu'un quitte une organisation
01:03:14pour que justement ce sujet revienne à l'ordre du jour.
01:03:16On l'avait vu avec Frontex justement où l'ancien directeur Fabrice Leggeri,
01:03:20lorsqu'il avait quitté Frontex, avait dénoncé justement ce manque de moyens.
01:03:24Et cette fois-ci, on voit effectivement l'ancien directeur de la police aux frontières.
01:03:28C'est quelque chose qui avait été aussi évoqué en décembre dernier avec ce rapport de la Cour des comptes sur l'immigration
01:03:34qui avait d'ailleurs été reporté après la loi immigration de Gérald Darmanin exprès.
01:03:38Et on découvrait notamment que pour les contrôles de la police aux frontières, par exemple dans le secteur de Menton,
01:03:44il y avait en raison de règles de la CNIL l'impossibilité lorsqu'on contrôlait quelqu'un de vérifier par exemple s'il était fiché,
01:03:50l'impossibilité aussi de pouvoir croiser effectivement les données avec les différents services de police.
01:03:55Donc on voyait déjà cette problématique de coordination.
01:03:58De l'autre côté, effectivement, il y a le problème aux frontières européennes.
01:04:01Moi, vous savez, j'ai fait plusieurs frontières européennes, je les ai toutes faites.
01:04:05Et il y a plusieurs exemples comme ça qui me viennent à l'esprit,
01:04:08notamment par exemple l'immigration en provenance d'Afghanistan ou de Syrie
01:04:12qui passe par la Hongrie, qui passe également par la Croatie, aujourd'hui qui est rentrée dans Schengen.
01:04:17Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? Quelle est notre politique ?
01:04:19C'est de payer des pays comme la Serbie pour contrôler justement ces frontières.
01:04:23Et lorsque j'y étais, j'avais vu justement un endroit où il y a 50 kilomètres,
01:04:26où on sait exactement que c'est là d'où passent les migrants du côté de la Hongrie.
01:04:30Il n'y avait que deux policiers aux frontières serbes, c'est-à-dire qu'on les paye des millions,
01:04:34mais on ne contrôle pas assez parce qu'on se retrouve dépendant de la politique aussi, de la géopolitique,
01:04:39avec une Serbie par exemple qui, voulant rentrer dans l'Union européenne,
01:04:42va laisser rentrer des migrants chez nous pour nous mettre la pression.
01:04:46On le voit aussi à Mayotte.
01:04:47Moi, j'ai un exemple très concret sur la police aux frontières que j'avais pu rencontrer là-bas.
01:04:50Parce que Mayotte, on sait que c'est une porte d'entrée aussi aujourd'hui d'une certaine immigration africaine.
01:04:55Et on voit qu'on n'avait pas de radar efficace, notamment, qu'également on ne fait pas comme les Espagnols.
01:05:01Les Espagnols aujourd'hui, pour contrôler leurs frontières,
01:05:03ils vont décider par exemple d'envoyer des bateaux depuis 2006, depuis la crise des pirogues au Sénégal et en Mauritanie,
01:05:09de les aider avec des hélicoptères, etc.
01:05:11Et nous, du côté de Mayotte, pour protéger nos frontières, on n'a pas choisi par exemple d'aller en Tanzanie,
01:05:16par exemple sur le port d'Ares Salam, où on sait d'où ils partent,
01:05:19pour aider justement les Tanzaniens qui pourtant sont demandeurs.
01:05:22Donc on réalise en fait que la France aujourd'hui est sous-dotée sur le contrôle de notre politique migratoire,
01:05:28alors que des pays pourtant de gauche comme l'Espagne ont bien plus de moyens.
01:05:32Et donc c'est à juste titre qu'il dénonce cela, justement.
01:05:34Effectivement.
01:05:35L'immigration illégale subie et massive devient dangereuse et déstabilisante pour les démocraties et les modes de vie.
01:05:39Voilà ce que dit l'ancien directeur de la police aux frontières dans cette note.
01:05:44Pierre-Yves Rougeon, il faut s'inquiéter de cette note.
01:05:48C'est vrai qu'il y a une chose aussi à noter, que je trouve intéressante dans cette note,
01:05:52c'est qu'il explique, Fernand Gontier, que la France peut solliciter les moyens de Frontex,
01:05:56mais ne veut pas le faire pour ne pas apparaître comme un pays déficient.
01:06:00C'est assez étonnant.
01:06:01Non, ça doit être pris dans les deux sens.
01:06:07Premièrement, quand vous avez un déficit chronique de souveraineté, ce qui est le cas de la France,
01:06:12toute petite trace d'autonomie, vous vous y accrochez avec les dents.
01:06:16C'est-à-dire, c'est mal fait, mais c'est nous qui le faisons.
01:06:19Malheureusement, la France a connu ça à différentes époques de son histoire,
01:06:23mais c'est-à-dire qu'on compense, on bombe le torse, ce qu'on n'a pas.
01:06:27Deuxièmement, à titre personnel, si je devais aider mes frontières, je passerais partout, sauf par Frontex.
01:06:33Je vous le dis très sincèrement.
01:06:36Mais on va prendre le cas d'un pays richement doté, d'un pays riche,
01:06:41qui est presque à notre frontière immédiate, pour voir l'étendue des dégâts.
01:06:45Quand vous déléguez la gardiennage de vos frontières à quelqu'un d'autre,
01:06:49on va prendre le cas des Pays-Bas.
01:06:52Les Pays-Bas, problème quasiment de narco-État aujourd'hui,
01:06:56les Pays-Bas sont chargés de plusieurs choses vis-à-vis de nos frontières.
01:07:00L'immigration, un petit peu, mais surtout, les prises de TVA.
01:07:08C'est parce qu'ils prennent la TVA pour eux,
01:07:13qui va pour les marchandises qui sont sur le territoire néerlandais,
01:07:16et pour le reste, des merdanzies.
01:07:19Vous avez beaucoup de pays qui font la même chose avec l'immigration,
01:07:22et qui ensuite nous refilent la patate chaude.
01:07:24Rien que, par exemple, prenez le cas du carousel de TVA,
01:07:26c'est au minimum, et c'est la Commission européenne qui le dit,
01:07:28pour la France, c'est 10 milliards de pertes par an. Minimum.
01:07:32Ça aurait pu servir pour la PAF, ça aurait pu servir pour nos douaniers.
01:07:36Mais, comme nous avons délégué tous nos gardiennages de frontières,
01:07:42d'un point de vue fiscal, d'un point de vue sécuritaire,
01:07:44à des pays qui ne nous doivent rien, et qui pourtant pour beaucoup,
01:07:48alors c'est pas le cas des Pays-Bas pour le coup,
01:07:50reçoivent de l'argent parce que nous sommes contributeurs nets,
01:07:53donc déficitaires nets vis-à-vis de la construction européenne,
01:07:56et bien c'est très simple, ces pays-là prennent l'argent,
01:07:58et nous disent, les Français, débrouillez-vous.
01:08:02Résultat, nous avons, je crois, sur les moins de 150 kilomètres
01:08:07de frontières italiennes que nous avons gardiennés,
01:08:09nous avons moins d'une quarantaine d'agents.
01:08:12C'est un défi impossible.
01:08:15Frédéric Durand, comment réagir, effectivement,
01:08:19et quelles sont les solutions qu'on pourrait apporter
01:08:22pour régler cette question de l'immigration illégale,
01:08:26et essayer, bien sûr, de répondre à toutes ces problématiques
01:08:29qui sont évoquées dans cette note de l'ancien directeur de la police aux frontières.
01:08:32Alors, d'abord, c'est une vraie préoccupation de Français, l'immigration,
01:08:36disons-le, vous avez en France quasiment 10 millions de gens
01:08:39qui vivent en dessous du seuil de pauvreté,
01:08:42et lorsque vous avez une situation telle que celle-ci,
01:08:44évidemment, la question migratoire est posée avec plus d'acuité,
01:08:47j'allais dire, y compris pour les classes populaires,
01:08:50qu'elle ne le serait en cas de prospérité d'un pays.
01:08:53La deuxième chose, c'est effectivement, il y a la question des moyens.
01:08:56Ça a été dit très clairement, à savoir aussi que la mondialisation économique
01:09:00n'a pas seulement libéré les frontières pour la finance,
01:09:03mais aussi pour les individus, et qu'il y a un jeu aussi
01:09:06de faire venir une immigration pour la payer moins cher
01:09:10que les travailleurs locaux, ça c'est une évidence du patronat
01:09:14depuis maintenant que l'immigration existe, ou quasiment.
01:09:18Après, il faudrait qu'on comprenne de façon plus large
01:09:21pourquoi les gens qui immigrent, qui quittent leur pays, le font.
01:09:26Pourquoi le font-ils ? C'est-à-dire que si notre politique en Occident,
01:09:30c'est de dire, continuons de maintenir au pouvoir, d'aider au pouvoir
01:09:33des gens qui sont corrompus, parce qu'ils vont préserver
01:09:35quelques-uns de nos intérêts locaux d'un certain pays,
01:09:38et que ça s'arrête là, ça ne marchera pas,
01:09:40parce qu'effectivement, vous avez des pays riches,
01:09:42avec des populations pauvres, c'est le cas d'Algérie.
01:09:44Pourquoi en Algérie, qui est un pays à énormément de ressources,
01:09:47vit finalement que de la rente, de la rente mémorielle,
01:09:50y compris contre la France pour partie,
01:09:52plutôt que d'essayer de bien faire vivre ses citoyens ?
01:09:55Vous avez toutes ces questions-là qui sont posées,
01:09:57et il ne s'agit pas juste de dire, faisons plus de contrôle,
01:10:00il faut aussi comprendre les déplacements des populations
01:10:03et le pourquoi de ces déplacements, parce que sinon ça ne suffira jamais,
01:10:06sans compter que demain on va avoir sans doute une crise écologique,
01:10:09une crise climatique qui risque, si on en croit en tout cas
01:10:12certains chiffres, d'amener sur les routes de l'immigration
01:10:15des dizaines, voire des centaines de millions de personnes.
01:10:18Donc voilà, je pense qu'il y a une régulation à faire aussi
01:10:21en termes géopolitiques, en termes de coopération,
01:10:24qu'il ne soit pas juste une politique de coopération
01:10:26pour préserver des intérêts, parce que le premier de notre intérêt,
01:10:28c'est effectivement de garder une certaine souveraineté,
01:10:32même si on l'a abandonnée à bien des égards, sur ces questions-là.
01:10:35– Éric Tegner, et puis j'interrogerai ensuite Pierre-Yves Rojon.
01:10:38– Pour répondre sur Frontex, moi je vais prendre le cas des Canaries,
01:10:41où je m'étais rendu, et vous également, où on a observé justement
01:10:44en début d'année une nouvelle route migratoire en provenance
01:10:47de l'Afrique de l'Ouest, et sur place je m'étais interrogé
01:10:50de savoir si Frontex était présent, et qu'est-ce que m'avaient répondu
01:10:54justement les gardes frontières, c'est qu'il y avait seulement
01:10:56un membre de Frontex, c'était justement l'observateur des droits de l'homme.
01:10:59Et là-dessus, je citerai Fabrice Légeray qui a expliqué qu'aujourd'hui,
01:11:02en fait faire appel à Frontex, c'est simplement faire appel
01:11:05à des observateurs dont l'objectif est uniquement de vérifier
01:11:08si vous vous occupez bien des migrants. Aujourd'hui, il faut comprendre,
01:11:11lorsqu'on parle de frontières européennes, qu'il y a toute une partie,
01:11:13ce ne sont pas des frontières, pour parler justement des Canaries,
01:11:16pour parler de Mayotte, on se retrouve aujourd'hui en fait
01:11:19avec des bateaux de sauveteurs, dont 80% de la charge justement,
01:11:22et d'aller chercher ces bateaux qui sont à la dérive et de les ramener.
01:11:25À aucun moment donné, il y a un contrôle qui est opéré,
01:11:28aujourd'hui il y a toute une chaîne qui est organisée.
01:11:31– Et les passeurs le savent très bien.
01:11:33Moi, j'ai rencontré justement un passeur au Sénégal,
01:11:36sur une plage de Saint-Louis, qui fait ce travail depuis 2006 justement,
01:11:40où il expliquait qu'aujourd'hui, c'est très facile de faire passer,
01:11:44qu'également il m'expliquait très concrètement que les gens partaient
01:11:47parce qu'effectivement au Sénégal, ils n'ont pas de soins gratuits,
01:11:50alors qu'en France, ils peuvent en avoir.
01:11:51Cette question de l'aide sociale, elle est prégnante.
01:11:53Alors sur la question, qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:11:55Déjà, il faut véritablement négocier avec les pays de départ,
01:11:58mais une véritable négociation.
01:12:00Georgia Meloni a réussi à le faire,
01:12:01elle a contraint Ursula von der Leyen d'aller en Tunisie,
01:12:04ce qui fait que, justement, les venues en provenance de Méditerranée
01:12:07se sont taries après la crise de l'Hampedusa.
01:12:10De l'autre côté, pour prendre le cas justement des arrivées par l'Espagne,
01:12:13on sait que c'est important, donc via les Canaries,
01:12:16on donne de l'argent à la Mauritanie depuis des années,
01:12:19depuis près d'une quinzaine d'années,
01:12:20et pour autant, il y a encore des départs.
01:12:22Pourquoi ? Parce qu'on se retrouve avec une commissaire européenne,
01:12:24Jo Hansen, qui considère aujourd'hui justement
01:12:27que l'immigration est une chance pour l'Europe.
01:12:29Donc lorsqu'elle va voir ces pays, dans le fond,
01:12:31elle n'est pas véritablement sévère sur le fait qu'il y ait des entrées.
01:12:34Et enfin, il y a un point, c'est aussi la capacité
01:12:37de faire une négociation sur la politique des visas.
01:12:39Pourquoi ? Souvent, lorsqu'il y a des Syriens qui arrivent,
01:12:42on va considérer qu'ils sont venus à pied,
01:12:44qu'ils ont traversé la mer.
01:12:45C'est assez faux.
01:12:46Il y a énormément, par exemple, de vols qui partent de Damas
01:12:48jusque à Belgrade, en Serbie,
01:12:50donc qui se retrouvent à 200 km de la frontière européenne
01:12:53parce qu'il y a une politique de visa qui va faciliter les arrivées,
01:12:56justement, parce qu'on se retrouve tenus par ces pays.
01:12:58Donc il faut être capable, justement, de mener ça,
01:13:00mais en disant clairement, notre objectif est d'arrêter la politique migratoire,
01:13:04parce que d'arrêter, justement, une politique d'immigration massive chez nous,
01:13:08et ensuite, il faut évidemment réformer le droit européen
01:13:11parce qu'on a l'impossibilité, aujourd'hui,
01:13:13de faire du refoulement à nos frontières.
01:13:16Pourtant, il y a eu un pacte européen.
01:13:18Alors, le pacte européen, aujourd'hui, il est là...
01:13:21Il n'est pas assez loin ?
01:13:22Il est là pour mieux gérer.
01:13:23En fait, ce qu'ils veulent, c'est ne pas avoir le même bazar
01:13:26qu'il y a eu, justement, à Lampedusa en septembre dernier,
01:13:28où on se retrouve avec 7000 arrivées de migrants d'un coup.
01:13:31Ce qu'ils veulent, c'est pouvoir, justement, les répartir.
01:13:33Ce qui fait qu'aujourd'hui, tout est organisé sur la chaîne
01:13:35pour qu'une fois un migrant arrive sur le territoire européen
01:13:38ou aux différentes frontières,
01:13:40il ne soit pas en contact avec les populations,
01:13:42qu'il soit mis dans des bus, la Croix-Rouge s'occupe d'eux,
01:13:44et ensuite, qu'il soit réparti sur l'ensemble du territoire.
01:13:47Parce que les dirigeants européens sont convaincus
01:13:49que la peur de l'immigration par les citoyens européens
01:13:52vient du fait qu'il y a des crises, des moments clés
01:13:54où d'un coup, ils arrivent sur un endroit donné,
01:13:56ce qui effraie la population.
01:13:58Et donc, cette politique, justement, ce pacte Asile-Immigration
01:14:01sert simplement à les répartir, mais le problème,
01:14:03c'est que ça envoie un message à ces pays, justement, d'Afrique
01:14:06en leur disant, vous êtes les bienvenus chez nous,
01:14:09alors que ces Africains ont déjà de la famille ici.
01:14:12Donc, en fait, c'est très compliqué à tarir le flux.
01:14:14Donc, il faut être capable d'être intransigeant
01:14:16et de faire comprendre que toute arrivée illégale sur le territoire
01:14:19interdira à vie la possibilité d'être légalisé.
01:14:22– Pierre-Yves Roger.
01:14:23– Alors, je suis d'accord sur le fait qu'il faut bien sûr
01:14:29voir les migrations comme un sujet global.
01:14:32Mais par contre, il faut le voir aussi, surtout du point de vue du migrant.
01:14:35Le migrant, il ne réagit pas d'État à État,
01:14:38il réagit de diaspora à diaspora, ce qui est différent.
01:14:41Là où ils vont, ils vont parce qu'il y a une diaspora
01:14:45de leur pays d'envoi dans laquelle ils vont pouvoir se fonder.
01:14:50Un des principaux points de fixation des diasporas en France,
01:14:53c'est bien évidemment le 93, par exemple.
01:14:56Or, à partir de ce moment-là, ils deviennent,
01:14:59pour nos services de sécurité intérieure, extrêmement difficiles à rattraper.
01:15:02Tout simplement parce qu'ils arrivent à se fondre
01:15:05dans un environnement familier et qu'il l'est de moins en moins
01:15:08pour nos services de sécurité, premièrement.
01:15:11Deuxièmement, il faut bien comprendre une chose,
01:15:14et c'est ce que beaucoup de pays qui jouent aussi,
01:15:18parce que le problème de l'immigration,
01:15:21et c'est pour ça qu'on a un tel mal à y réagir,
01:15:24c'est que c'est une rente pour tout le monde.
01:15:27C'est une rente de menaces pour les pays d'envoi,
01:15:30c'est une rente politique pour tous ceux qui disent le combattre.
01:15:33Vous avez des spécialistes de ça, ça a été le cas du Danemark,
01:15:36alors que les chiffres ne disaient pas ça.
01:15:39Ça a été le cas de la Hongrie, ça a été le cas de beaucoup de pays.
01:15:42Et malheureusement, ce sera le cas aussi de la France
01:15:45qui a truqué les chiffres de l'immigration.
01:15:48Vous prenez une filière, vous passez à une filière autre.
01:15:51Un migrant illégal deviendra un réfugié climatique,
01:15:54un demandeur d'asile deviendra un persécuté droit de l'homme.
01:15:57Et malheureusement, nous nourrissons ça
01:16:00par un flux d'argent public via les ONG
01:16:03qui, là, pour le coup, il y a une vraie théorie du ruissellement.
01:16:06– Si je peux me permettre juste un petit mot très rapidement.
01:16:09Pourquoi personne n'a aboli la circulaire Valse
01:16:12qui permet la régularisation par le travail ?
01:16:14– Le but, de fait, si vous permettez la régularisation par le travail,
01:16:17c'est que vous permettez d'être sur le territoire,
01:16:19de travailler de façon illégale,
01:16:21puisque vous pouvez ensuite être régularisé par le travail.
01:16:24C'est bien qu'il y a aussi une question économique derrière,
01:16:27où certains ont profité. – Personne ne l'a abrogé.
01:16:30– Et personne ne dit qu'il veut l'abroger,
01:16:32cette circulaire Valse qui est une aberration d'un certain point de vue.
01:16:35– Allez, on va continuer, on évoquera peut-être ce thème d'ailleurs
01:16:38tout à l'heure en troisième heure.
01:16:40Je vois que ça vous fait réagir en tout cas en plateau.
01:16:42C'est l'occasion d'en reparler.
01:16:43On va désormais ouvrir une page politique française
01:16:46puisque la France insoumise brandit la menace
01:16:48de la destitution du Président de la République,
01:16:51prévue par l'article 68 de la Constitution.
01:16:54Le parti reproche à Emmanuel Macron
01:16:56de ne pas tenir compte de la victoire du Nouveau Front populaire
01:16:59lors des législatives, de ne pas retenir le nom de Lucie Castex
01:17:02pour ce poste de Premier ministre.
01:17:04Une procédure en tout cas, il faut le dire, qui a peu de chances d'aboutir
01:17:07et qui divise au sein de la gauche.
01:17:10Emmanuel Macron destitué ? Il semblerait que non.
01:17:13Samedi soir, alors que la France insoumise allume la mèche
01:17:17et menace Emmanuel Macron de destitution,
01:17:19accusant le Président de ne pas tenir compte du résultat politique
01:17:23des élections législatives à l'approche de la nomination
01:17:26du nouveau Premier ministre,
01:17:28les autres groupes de gauche se désolidarisent.
01:17:30Le PS d'abord, avec Olivier Faure.
01:17:33– Cette tribune n'est signée que par les dirigeants de LFI.
01:17:36Elle n'engage que leur mouvement, la réponse à une nomination
01:17:39d'un Premier ministre qui ne serait pas conforme
01:17:41à la tradition républicaine et la censure.
01:17:43– Suite à ce tweet, les autres parties de gauche n'ont pas hésité
01:17:46eux aussi à désavouer.
01:17:48Marine Tondelier s'est, elle, exprimée à l'AFP.
01:17:51– L'entêtement d'Emmanuel Macron qui continue à revendiquer
01:17:54qu'il ne changera pas de cap est inquiétant.
01:17:56Chacun y réagit à sa manière.
01:17:58Pour ce qui est des écologistes, nous consacrons toute notre énergie
01:18:02à ce que Lucie Castex soit nommée dans les plus brefs délais.
01:18:05– Même son de cloche pour le parti communiste
01:18:07qui pointe du doigt leurs collègues.
01:18:09– La France insoumise choisit de se lancer dans la présidentielle
01:18:12dès maintenant, c'est leur choix.
01:18:14Pour nous, ce n'est pas la priorité.
01:18:16Avant d'envisager une nouvelle présidentielle,
01:18:18faisons respecter le résultat des législatives.
01:18:20– Emmanuel Macron a convié les présidents des groupes parlementaires
01:18:23et les chefs de partis à une série d'échanges le 23 août.
01:18:28– Et pour bien comprendre, on va pouvoir lire cet article 68
01:18:32de la Constitution, je vous propose de le découvrir avec nous.
01:18:35Le président de la République ne peut être destitué,
01:18:38voilà ce que dit cet article 68,
01:18:40qu'en cas de manquement à ses devoirs,
01:18:42manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat.
01:18:46Et puis, ça continue avec la destitution
01:18:49et prononcée par le Parlement, constituée en haute cour.
01:18:52Voilà ce que dit cet article 68 de la Constitution.
01:18:55Je me tourne vers vous, politologue Pierre-Yves Rougeron.
01:18:59Cette menace de destitution, ça reste une menace,
01:19:01mais qui a très peu de chances d'aboutir, soyons honnêtes.
01:19:03– C'est une menace qui intéresse avant tout
01:19:05la stratégie interne de M. Mélenchon et des siens.
01:19:08C'est de garder le leadership à gauche,
01:19:11de pousser, disons, c'est la fameuse stratégie dite,
01:19:18le terme n'est pas de moi, de bordélisation,
01:19:20qui continue, là c'est une bordélisation institutionnelle,
01:19:23ils savent très bien qu'ils ne l'obtiendront jamais.
01:19:27Déjà, lisez l'article, vous-même, le Parlement constitué en haute cour,
01:19:31donc il faut le Sénat.
01:19:32Alors là, le Sénat est très pro-Macron,
01:19:36même s'il est dans la main théorique des Républicains.
01:19:39Un, deux, il faut une partie substantielle de l'Assemblée nationale,
01:19:45qu'ils n'ont pas.
01:19:46Trois, et ce n'est pas du tout être macroniste
01:19:50que de dire ça, bien au contraire, en tout cas en ce qui me concerne,
01:19:52je préfère être clair avec nos auditeurs,
01:19:55Emmanuel Macron ne viole pas la Constitution,
01:19:57il en viole peut-être l'esprit, si vous voulez, en ne démissionnant pas,
01:20:00mais il ne viole aucun article,
01:20:02parce qu'il n'y a pas eu de gagnant, disons,
01:20:06il n'y a pas eu de gagnant évident de ces législatives en nombre.
01:20:10Emmanuel Macron joue là-dessus, et d'ailleurs,
01:20:12la dernière rencontre qu'il propose, qu'est-ce que c'est ?
01:20:15C'est juste de reprendre la main et de gagner du temps.
01:20:17Il nommera qui il veut, je pense qu'il l'a déjà décidé,
01:20:21et la seule chose, c'est qu'il laisse la situation pourrir gentiment.
01:20:25Il gagne du temps, il joue la montre.
01:20:27Bien sûr, et elle est filaide, ce faisant.
01:20:30Oui, c'est rigurant.
01:20:32La victoire appartient à qui ?
01:20:34Au sermaître, à celui qui arrive en premier.
01:20:36Dans une compétition politique, la victoire appartient à celui
01:20:39qui est capable de construire une majorité pour faire voter des lois,
01:20:41c'est aussi bête que ça.
01:20:42Si vous n'avez pas de majorité pour faire voter des lois,
01:20:44vous ne pouvez pas vous dire légitime à gouverner,
01:20:48sauf à accepter d'avoir inversé à la première proposition de loi.
01:20:53Et comme ça va être le budget qui va arriver à la rentrée,
01:20:56je vois mal comment LFI, puisque c'est eux qui trouveraient une majorité
01:21:01pour faire voter son budget aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
01:21:03Après, ce n'est pas une menace, parce qu'une menace,
01:21:05vous vous sentez menacé lorsque la menace peut se réaliser.
01:21:09Lorsqu'elle n'a aucune chance de se réaliser,
01:21:11moi je n'appelle pas ça une menace.
01:21:12Il y a une stratégie de conflictualisation permanente,
01:21:14ça on l'a compris.
01:21:15Il y a une désolidarisation du reste de la gauche,
01:21:17parce que ce n'est pas le choix du reste de la gauche
01:21:18que de s'embarquer dans cette brutalisation des rapports politiques,
01:21:22à l'évidence.
01:21:24Et comme ça n'a aucune chance d'aboutir,
01:21:26effectivement, le poste de Premier ministre n'intéressant pas
01:21:29à Jean-Luc Mélenchon, celui-ci étant d'ailleurs déjà potentiellement
01:21:33convoité par Lucie Castex,
01:21:36c'est la présidentielle qu'on voudrait accélérer.
01:21:38Mais voilà, on est encore dans une sorte de petit jeu,
01:21:42alors que les gens attendent de vrais changements profonds politiques.
01:21:46Le problème de la population française,
01:21:49ce n'est pas une question de casting,
01:21:51c'est une question de choix politique,
01:21:53de changement politique.
01:21:54Ils ne veulent plus de la politique d'Emmanuel Macron.
01:21:56Ils l'ont dit, ça c'est absolument clair.
01:21:59Donc il va falloir un changement de cap.
01:22:01Quel sera-t-il ?
01:22:02On verra le choix que fera Emmanuel Macron,
01:22:05mais en tout cas poursuivre dans le sens
01:22:07qu'a donné Emmanuel Macron à la France jusqu'ici,
01:22:09ne convient plus aux Français.
01:22:11Ça, ça reste l'évident.
01:22:12C'est la seule chose, je dirais,
01:22:13pour l'instant, on peut être absolument certain.
01:22:16Pour le reste, tout est chaotique.
01:22:18– Vous voulez réagir peut-être ?
01:22:20– Il a une possibilité, qu'il a depuis le début,
01:22:23et je pense qu'il la caresse.
01:22:24Et d'ailleurs, ce qui vient de se passer,
01:22:26grâce à la France Insoumise,
01:22:27lui donnant encore du grain à moudre,
01:22:29c'est qu'une partie de la gauche est prête.
01:22:31Parce que là, maintenant,
01:22:32on en est à chaque fois qu'Alephi bouge,
01:22:34ou qu'un membre de la gauche non-Alephi bouge,
01:22:36ça se passe maintenant, on tire à balles réelles.
01:22:40Emmanuel Macron utilisera cette fragmentation,
01:22:43à un moment ou à un autre,
01:22:44pour bâtir avec la gauche libérale,
01:22:46une part de sa nouvelle majorité.
01:22:47Les Républicains iront, de toute évidence,
01:22:51regarder la molesse de l'opposition
01:22:53aux rumeurs concernant M. Bertrand,
01:22:55ou aux rumeurs concernant Mme Becqueres.
01:22:57Et dernier point,
01:22:59il négociera très facilement la neutralité
01:23:01du Rassemblement National,
01:23:02car celui-ci ne veut pas de la bordélisation,
01:23:05vu qu'il veut une stratégie d'avancer dans le silence.
01:23:07Et il ne veut pas faire une guerre
01:23:09pendant un an jusqu'à une éventuelle
01:23:12prochaine dissolution
01:23:14qui nuirait à son image nouvellement acquise.
01:23:16Tout le monde...
01:23:17Et il va jouer sur l'intérêt du statu quo ?
01:23:19Là, il a sa majorité intouchable.
01:23:21Peu importe qu'il est minoritaire,
01:23:22il est structurellement minoritaire.
01:23:23Je vous propose d'écouter Aurélie Trouvé,
01:23:25députée de la France Insoumise,
01:23:27de la circonscription de Seine-Saint-Denis.
01:23:30En Seine-Saint-Denis,
01:23:31écoutez ce qu'elle dit au sujet d'Emmanuel Macron.
01:23:33Elle parle de dérive autocratique.
01:23:35Nous sommes en pleine dérive autocratique
01:23:37du chef de l'État.
01:23:39Il faut quand même se rappeler que,
01:23:41par deux fois, dans ces dernières semaines,
01:23:43les Français ont rejeté massivement
01:23:45la politique d'Emmanuel Macron,
01:23:47que la Macronie a perdu,
01:23:49les élections législatives notamment,
01:23:51et que c'est le rôle de l'État d'être garant
01:23:53des règles de la démocratie.
01:23:55Or, le président de la République fait comme si
01:23:57les Français n'avaient pas voté.
01:23:59Du côté d'Elefi, effectivement,
01:24:01on défend cette possibilité
01:24:03de destitution du président de la République.
01:24:05Vous allez voir, ce matin,
01:24:07de nombreuses voix se sont élevées.
01:24:09Il y a Emmanuel Bompard qui a évoqué
01:24:11une possibilité crédible.
01:24:13Et puis, il y a Alma Dufour aussi,
01:24:15députée LFI de Seine-Saint-Denis,
01:24:17qui explique qu'il fallait montrer
01:24:19que le moment était grave.
01:24:21On ne peut pas laisser impunément
01:24:24le président de la République
01:24:26ne pas respecter le résultat
01:24:28des élections législatives.
01:24:30Au passage, les élections législatives
01:24:32ont révolté une participation absolument record
01:24:34depuis au moins 40 ans,
01:24:36en faisant juste des pétitions
01:24:38pour qu'ils nomment gentiment Lucie Castex
01:24:40qu'on a désignée.
01:24:42Donc, il fallait montrer
01:24:44que c'est grave ce qui se passe.
01:24:46Il y a comme une espèce d'ambiance,
01:24:48la trêve politique, etc.
01:24:50Oui, ce ne serait pas si grave
01:24:52de ne pas appeler la première force,
01:24:54même si personne à la majorité absolue
01:24:56a gouverné le pays.
01:24:58Si c'est grave et que la procédure
01:25:00n'est pas symboliquement,
01:25:02Emmanuel Macron est dans une dérive autoritaire.
01:25:04Le moment est grave, dérive autoritaire.
01:25:06Mot employé également par Alma Dufour
01:25:08et par Aurélie Trouvé.
01:25:10On sent qu'il y a un vocabulaire
01:25:12qui est employé par la France Insoumise
01:25:14pour essayer de désigner Macron
01:25:16comme le coupable,
01:25:18comme un dirigeant,
01:25:20dérive autocratique.
01:25:22Ce sont des mots assez forts.
01:25:24Finalement, LFI reste dans sa stratégie.
01:25:26Éric Tegner ?
01:25:28C'est intéressant d'entendre Jean-Luc Mélenchon
01:25:30parler de dérive autoritaire alors que lui-même
01:25:32est perpétuellement accusé de le faire au sein de son parti.
01:25:34Encore une fois, tout est complètement
01:25:36segmenté, verrouillé autour de lui.
01:25:38Je pense que
01:25:40Jean-Luc Mélenchon essaye surtout de se différencier
01:25:42parce qu'au début, ils étaient les seuls
01:25:44à penser qu'ils avaient gagné.
01:25:46C'est intéressant, vous dites Jean-Luc Mélenchon comme si c'était lui qui
01:25:48s'était exprimé.
01:25:50Aujourd'hui, les socialistes se retrouvent complètement embêtés
01:25:52parce qu'ils veulent donner l'impression d'être quand même
01:25:54un parti de gouvernement. Malgré tout, ils ont pactisé
01:25:56avec la France Insoumise.
01:25:58Ils ont aussi montré qu'ils étaient prêts à faire une coalition
01:26:00élargie, prêts à revenir aussi
01:26:02sur cette promesse du SMIC à 1600 euros.
01:26:04Étant donné qu'aujourd'hui, on voit
01:26:06très bien que ça ne se produira pas,
01:26:08Jean-Luc Mélenchon veut pouvoir dire
01:26:10« Moi au moins, je n'ai pas trahi.
01:26:12Je n'ai jamais voulu travailler avec
01:26:14même l'aile gauche de la Macronie. Je suis même prêt
01:26:16à souhaiter la destitution d'Emmanuel Macron. »
01:26:18Il est dans un objectif de radicalisation
01:26:20parce qu'il mise pour
01:26:222027. Et Emmanuel Macron, de son
01:26:24côté, bien entendu qu'il gagne du temps.
01:26:26Pourquoi ? Parce que le seul objectif, c'est de pouvoir
01:26:28faire passer le budget. Et donc faire passer le budget,
01:26:30ce n'est pas seulement avoir des gens qui vous soutiennent.
01:26:32C'est d'abord neutraliser les gens.
01:26:34Sauf que les républicains, il va les neutraliser
01:26:36parce qu'à aucun moment donné, les républicains
01:26:38ou Laurent Wauquiez va pousser la situation
01:26:40à avoir une motion de censure ou encore
01:26:42à ne pas avoir de budget en janvier 2025.
01:26:44Et les socialistes, c'est la même chose.
01:26:46Et là où, en revanche, c'est vrai qu'il y a une sorte de
01:26:48déni démocratique, c'est que
01:26:50de facto, en gagnant du temps, Emmanuel Macron
01:26:52va faire appliquer sa politique. Pourquoi ? Parce qu'il y a
01:26:54cette date du 1er octobre où le budget doit être déposé.
01:26:56Et surtout l'audition du 20 septembre
01:26:58où, étant donné que la France est sous
01:27:00procédure de déficit
01:27:02excessive par la Commission européenne,
01:27:04il va falloir montrer une sorte de projet.
01:27:06Donc, plus le gouvernement et le Premier ministre vont arriver
01:27:08tard, plus, en fait, ils vont récupérer
01:27:10le petit projet de budget qui, en ce moment,
01:27:12est écrit par Bercy et par Bruno Le Maire
01:27:14et donc, de fait, appliquer...
01:27:16Par des ministres, des missionnaires...
01:27:18Dé facto, une forme de
01:27:20projet d'Emmanuel Macron, je pense, plutôt
01:27:22au centre-gauche de la France insoumise.
01:27:24C'est dragué en Italie. C'est-à-dire que, en gros,
01:27:26si vous... Parce que c'est quand même
01:27:28un Emmanuel Macron, personne ne lui a rien demandé quand il a
01:27:30décidé de dissoudre. Il a dissoudu l'Assemblée,
01:27:32ça, personne ne lui demande. Il n'avait aucune obligation.
01:27:34Hors de deux choses l'une, ou il pensait
01:27:36récupérer la majorité, ou alors il était
01:27:38un peu plus réaliste, il savait que ce serait encore pire qu'avant
01:27:40en termes de possibilités de gouvernance.
01:27:42Vous voyez dans quoi il se retrouve aujourd'hui
01:27:44dans ce jeu pervers qui consiste
01:27:46à dire, voilà, on a d'un côté l'FI, d'un côté
01:27:48l'ERN, on les diabolise l'un et l'autre,
01:27:50et on fait une sorte de gros ventremout central
01:27:52libéral, de gauche
01:27:54ou progressiste, entre guillemets,
01:27:56et je construis ça... Je vais
01:27:58les obliger à construire ça parce que personne
01:28:00n'en va avoir de majorité, ce qui était un calcul assez simple
01:28:02à faire lorsqu'on regardait les différentes
01:28:04circonscriptions. Mais c'est lui qui nous a mis
01:28:06dans cette situation. C'est lui dont les gens
01:28:08ne veulent plus de la politique. Donc, moi,
01:28:10je veux bien qu'on accuse Mélenchon de tous les maux, etc.
01:28:12Je défends pas la stratégie conflictuelle permanente
01:28:14de Mélenchon, pas du tout. Mais néanmoins,
01:28:16c'est quand même Emmanuel Macron qui, aujourd'hui,
01:28:18apparaît comme la personne raisonnable,
01:28:20forme le cercle de la raison, aujourd'hui,
01:28:22alors qu'il a fait des choses juste,
01:28:24insoupçonnablement
01:28:26irréalistes. Enfin,
01:28:28il faut remettre les pieds deux minutes sur terre
01:28:30juste avant l'égio et décide
01:28:32de dissoudre l'Assemblée nationale en se doutant
01:28:34qu'il n'aurait pas de majorité et qu'on allait rentrer
01:28:36dans une phase de chaos institutionnel.
01:28:38Et aujourd'hui, ce serait lui qui serait
01:28:40raisonnable ? Non, non, non. Je pense que
01:28:42n'importe quel groupe, parti, qui sera
01:28:44arrivé en premier, réclamerait son dû.
01:28:46Alors, qu'il le fasse d'une manière
01:28:48trop brutale, Mélenchon, etc., c'est une autre chose.
01:28:50Je pense qu'à un moment donné, il ne faut pas...
01:28:52Un dernier mot là-dessus.
01:28:54Un dernier mot
01:28:56de Pierre-Yves Rougeron et
01:28:58après on passe au thème suivant.
01:29:00Si vous voulez, personne n'accuse
01:29:02la France insoumise d'être
01:29:04responsable. Ils n'ont pas
01:29:06de pouvoir dans un pays qui n'a pas de pouvoir.
01:29:08Donc, c'est pas eux
01:29:10la responsabilité. Le problème,
01:29:12c'est que, un, personne ne les obligeait
01:29:14à faire
01:29:16la stratégie des apparentements avec
01:29:18la Macronie en renforçant
01:29:20Emmanuel Macron et aujourd'hui d'exiger
01:29:22d'eux une cohabitation. La cohabitation,
01:29:24ça ne se fait pas entre anciens alliés électoraux.
01:29:26D'accord ? Donc, or...
01:29:28C'est vrai que c'était les Macronistes les gagnants
01:29:30de ces accords de l'entre-deux.
01:29:32Le problème, c'est qu'ils se sont
01:29:34mis dans la main d'Emmanuel Macron et
01:29:36aujourd'hui, ils pensent ne pas avoir
01:29:38les deniers de leur propre trahison.
01:29:40Allez, messieurs, messieurs, on clôt.
01:29:42Messieurs, s'il vous plaît.
01:29:44Frédéric Durand, on va parler
01:29:46du Proche-Orient. On reparlera de ce sujet.
01:29:48Visiblement, tous les sujets aujourd'hui vous font
01:29:50réagir. Ça tombe bien puisqu'on en reparlera
01:29:52pendant les dernières heures. On va désormais évoquer
01:29:54la situation au Proche-Orient. Anthony Blinken
01:29:56est en ce moment en Israël dans le cadre
01:29:58des négociations pour une trêve à Gaza.
01:30:00Le secrétaire d'État américain
01:30:02a exhorté Israël et le Hamas à ne pas
01:30:04faire dérailler le processus.
01:30:06On va écouter Anthony Blinken et puis
01:30:08juste après, on sera avec notre correspondante
01:30:10aux États-Unis.
01:30:12C'est un moment décisif.
01:30:14C'est probablement la meilleure,
01:30:16peut-être la dernière occasion de ramener
01:30:18les otages chez eux, d'obtenir
01:30:20un cessez-le-feu et de mettre tout le monde
01:30:22sur la voie d'une paix et d'une sécurité durable.
01:30:28Il est temps d'y arriver.
01:30:32C'est aussi le moment de s'assurer
01:30:34que personne ne fait quoi que ce soit
01:30:36pour ne pas faire dérailler le processus.
01:30:40Nous travaillons pour nous assurer
01:30:42qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocation
01:30:44qui pourrait nous éloigner de cet accord
01:30:46ou élargir le conflit à d'autres endroits
01:30:48ou augmenter son intensité.
01:30:54Et avant d'évoquer ces mots avec Sarah Anderson,
01:30:56notre correspondante aux États-Unis,
01:30:58on est avec Kaveh Mohseni.
01:31:00Bonjour Kaveh, merci beaucoup d'être avec nous
01:31:02en direct sur CNews, d'être rédacteur en chef
01:31:04d'IranRésiste.org.
01:31:06Est-ce que c'est vraiment cette fois-ci
01:31:08la dernière occasion de libérer les otages,
01:31:10d'obtenir un cessez-le-feu au Proche-Orient ?
01:31:12Quel est le point de vue du côté de l'Iran ?
01:31:16Du côté de l'Iran,
01:31:18le Ligue suprême ne fait pas de tweets sur ce sujet.
01:31:20Il est à fond sur les champions olympiques du régime.
01:31:24Le régime injecte énormément de fonds
01:31:26dans la bourse
01:31:28parce que tous les indices sont verts.
01:31:30L'index est en hausse,
01:31:32l'or est en baisse,
01:31:34le dollar est en baisse,
01:31:36parce qu'en fait ils veulent créer la confiance
01:31:38chez leurs affairistes à eux
01:31:40qui sont le soutien au régime.
01:31:42Mais par contre, pour moi,
01:31:44l'affaire du voyage de Blinken
01:31:46est liée aux élections américaines.
01:31:48Parce que dans un dernier sondage
01:31:50de CBS, Trump est en tête
01:31:52sur tous les sujets,
01:31:54sur l'économie,
01:31:56l'inflation, l'immigration,
01:31:58la stabilité mondiale.
01:32:00Il a une approbation de 60%
01:32:02des Américains,
01:32:04alors que Kamala Harris
01:32:06est aux alentours de 30%.
01:32:08Aujourd'hui, c'est la convention
01:32:10démocrate aux États-Unis.
01:32:12Je crois que Blinken a
01:32:14sans cesse parlé de menaces
01:32:16parce que tout le monde
01:32:18est en attente des négociations
01:32:20à Doha et en ce moment
01:32:22il ne se passera rien,
01:32:24même quand on regarde l'état de trafic aérien
01:32:26au-dessus de l'Iran et de l'Irak,
01:32:28il n'y a aucun
01:32:30état d'alerte.
01:32:32En fait,
01:32:34Blinken veut rassurer, je pense,
01:32:36les électeurs américains
01:32:38et les Mollahs ne sont pas dupes
01:32:40parce qu'ils ont compris
01:32:42qu'il y avait un moyen de pression
01:32:44pour les Américains.
01:32:46Ils ont changé le centre d'intérêt
01:32:48qui est le Hamas et le Gaza
01:32:50en arrêtant un juif iranien
01:32:52en le qualifiant
01:32:54d'espion
01:32:56pour Israël
01:32:58et aussi en faisant un discours,
01:33:00le porte-parole de leur
01:33:02diplomatie
01:33:04a dit que
01:33:06les dirigeants
01:33:08américains ne devraient pas
01:33:10utiliser les impôts
01:33:12des Américains pour aider
01:33:14Israël.
01:33:16Juste de revenir sur ces négociations
01:33:18qui sont quand même cruciales au Proche-Orient,
01:33:20on n'en parle pas du tout en Iran ?
01:33:22Parce qu'on avait
01:33:24à un moment donné quand même lié
01:33:26la riposte iranienne après la mort
01:33:28d'Ismail Haniyeh à Téhéran, on l'avait liée
01:33:30à l'issue de ces négociations, donc j'imagine
01:33:32qu'on est quand même en état d'alerte en Iran.
01:33:34Ils en ont parlé un peu
01:33:36mais en ce moment ils ne parlent pas du tout.
01:33:38Le sujet n'est pas ça du tout.
01:33:40Je crois qu'eux-mêmes ils ont incendié
01:33:42un immeuble à Téhéran pour qu'on parle
01:33:44d'un autre sujet
01:33:46et le sujet qui est au centre
01:33:48de tous les médias, c'est les pèlerins iraniens
01:33:50qui sont allés
01:33:52visiter les centres chiites en Irak
01:33:54où ils sont extrêmement maltraités.
01:33:56Pourquoi on n'évoque pas
01:33:58cette question ?
01:34:02Parce qu'on n'a pas envie d'attaquer.
01:34:04Parce qu'ils n'ont pas les moyens d'attaquer
01:34:06et ils ne veulent pas parler du sujet.
01:34:08Sur tous les
01:34:10comptes Twitter, ils sont là riser
01:34:12tout le monde. Quand ils avaient reculé
01:34:14sur le nucléaire, ils avaient appelé ça
01:34:16la souplesse héroïque.
01:34:18Et maintenant ils parlent de retrait tactique
01:34:20recommandé par le Coran.
01:34:22C'est un peu
01:34:24quand même tiré par les cheveux.
01:34:26Ils sont ridiculisés. Ils ne peuvent
01:34:28pas y aller. Ils sont contents
01:34:30de ne pas en parler.
01:34:32Vous voulez dire que quand les dirigeants iraniens
01:34:34montrent les muscles à base de
01:34:36déclarations et qu'ils multiplient les
01:34:38déclarations, en somme c'est une
01:34:40supercherie ?
01:34:42En fait, ces déclarations sont
01:34:44uniquement en anglais.
01:34:46En direction des médias
01:34:48occidentaux. Mais en
01:34:50interne, ce n'est pas le sujet.
01:34:56Merci Kaveh Mosseini.
01:34:58Merci beaucoup d'avoir été avec nous et nous avoir apporté
01:35:00un peu le point de vue
01:35:02iranien. Désormais, on va savoir ce qui se
01:35:04passe aux Etats-Unis. J'imagine qu'on regarde
01:35:06aussi de très près ces négociations
01:35:08au Proche-Orient. On est avec Sarah Anderson
01:35:10qui est correspondante aux Etats-Unis.
01:35:12Bonjour Sarah. Merci beaucoup d'être
01:35:14avec nous en direct sur
01:35:16CNews. On a écouté tout à l'heure
01:35:18Anthony Blinken qui
01:35:20parle de dernières occasions pour libérer
01:35:22les otages, pour obtenir un cessez-le-feu.
01:35:24Ils exhortent Israël, le Hamas de ne pas faire
01:35:26dérailler ce
01:35:28processus de paix éventuellement.
01:35:30Quel est le point de vue
01:35:32aux Etats-Unis ? Comment on regarde
01:35:34ces négociations aujourd'hui ? Est-ce qu'on se dit comme la
01:35:36semaine dernière qu'on y est presque ?
01:35:38Qu'il y a encore quelques petits détails
01:35:40à régler ? Ou alors que ça devient de plus
01:35:42en plus compliqué ?
01:35:44Oui alors
01:35:46après avoir échangé
01:35:48avec le président israélien
01:35:50Anthony Blinken s'est longuement entretenu
01:35:52avec Benjamin Netanyahou.
01:35:54La réunion a duré plus de 2h30
01:35:56selon les médias américains et a été
01:35:58positive selon le cabinet du
01:36:00Premier ministre. Alors Anthony Blinken
01:36:02aujourd'hui a une mission, faire passer
01:36:04un accord, notamment pour éviter
01:36:06une escalade des tensions au Moyen-Orient.
01:36:08Le secrétaire d'Etat américain
01:36:10exhorte donc toutes les parties
01:36:12de la région à ne pas compromettre
01:36:14les négociations. Négociations
01:36:16actuelles qui se basent sur un nouveau
01:36:18plan de rapprochement présenté par
01:36:20Washington la semaine dernière.
01:36:22Alors ce plan, je le rappelle, selon la Maison Blanche
01:36:24il est conforme à celui qui avait déjà
01:36:26été présenté par Joe Biden en mai dernier
01:36:28et il comprend notamment
01:36:30un cessez-le-feu et la libération
01:36:32des otages. Alors Joe Biden la
01:36:34semaine dernière s'était montré optimiste
01:36:36estimant qu'on n'avait jamais été aussi
01:36:38proches d'un accord, sauf que voilà,
01:36:40plusieurs points de blocage persistent
01:36:42selon les deux parties
01:36:44et malgré tout, aujourd'hui le
01:36:46président américain estime
01:36:48qu'une trêve à Gaza est toujours possible.
01:36:50Les négociations devraient
01:36:52donc se poursuivre cette semaine et
01:36:54Anthony Blinken est donc attendu dès demain
01:36:56mardi au CAIR pour la poursuite
01:36:58des pourparlers. Merci beaucoup
01:37:00Sarah Anderson d'avoir été en direct avec nous
01:37:02depuis les Etats-Unis.
01:37:04Messieurs, on le voit, des négociations
01:37:06qui bloquent. Alors certes on était
01:37:08plutôt optimiste la semaine dernière mais ça
01:37:10bloque et notamment autour de cette question
01:37:12de la frontière Arafat entre
01:37:14l'Egypte et le sud de la bande de Gaza.
01:37:16Ça bloque aussi au niveau
01:37:18des échanges des otages puisque
01:37:20Israël demande des garanties
01:37:22par rapport à cet échange
01:37:24d'otages. Est-ce que
01:37:26l'accord se
01:37:28complexifie ? Est-ce qu'aujourd'hui
01:37:30ça devient de plus en plus compliqué finalement ?
01:37:32Le Moyen-Orient,
01:37:34toute l'oeuvre de
01:37:36Charles Anderlin par exemple
01:37:38en est plaire.
01:37:40C'est le Moyen-Orient,
01:37:42c'est des négociations de la dernière chance,
01:37:44des actes décisifs,
01:37:46des procédures irrémédiables,
01:37:48des points de non-retour
01:37:50trois à quatre fois par an
01:37:52depuis 60 ans.
01:37:54Donc là le problème
01:37:56ce qui est en face de nous c'est
01:37:58pire qu'un non-accord
01:38:00qu'un non-accord de pensée
01:38:02c'est un vrai accord d'arrière-pensée.
01:38:04Parce que là vous avez une négociation
01:38:06je mets de côté
01:38:08les minorés, les égyptiens
01:38:10et autres mais vous avez principalement
01:38:12trois chaises dans la négociation
01:38:14les américains,
01:38:16les israéliens et le Hamas
01:38:18et chacun
01:38:20a un intérêt ou
01:38:22une absence d'intérêt à ce que la situation
01:38:24se règle rapidement.
01:38:26Les américains sont
01:38:28d'une haute évidence
01:38:30Anthony Blinken est en campagne
01:38:32pour le parti démocrate qui parie
01:38:34au nom du pro-palestinisme
01:38:36d'une partie de la jeunesse démocrate
01:38:38sur ce sujet sur lequel
01:38:40attention, beaucoup de candidats démocrates
01:38:42se sont déjà cassés les dents.
01:38:44Rappelez-vous l'assombrissement de la fin
01:38:46du second mandat de Bill Clinton
01:38:48sur ces questions-là.
01:38:50Donc c'est pas un jeu nécessairement gagnant.
01:38:52Vous avez Benjamin Netanyahou
01:38:54qui doit mener son offensive jusqu'au bout
01:38:56parce qu'il a quand même
01:38:58encore le poids du 7 octobre
01:39:00et il doit vis-à-vis de l'opinion
01:39:02israélienne aller jusqu'au bout particulièrement
01:39:04sur la question des otages. Quant au Hamas
01:39:06le Hamas qui
01:39:08certes a perdu une partie
01:39:10encore à évaluer de son infrastructure
01:39:12militaire mais je rappelle que ses chefs
01:39:14sont bien loin de la ligne de front
01:39:16donc même si une partie a pu être
01:39:18liquide à l'étranger et eux
01:39:20le Hamas revient
01:39:22au centre à la fois pour
01:39:24jeter de l'argent et de l'attention
01:39:26alors que le processus d'Abraham commencé par
01:39:28Donald Trump l'avait mis en minorité
01:39:30ce qui est l'une des causes du 7 octobre.
01:39:32Frédéric Durand. Personne n'a intérêt à ce que ça s'arrête.
01:39:34Oui, enfin
01:39:36les américains ont intérêt à ce que ça s'arrête
01:39:38en tout cas puisque effectivement
01:39:40ramener la paix à Gaza à 5 jours de l'élection présidentielle
01:39:42serait une victoire pour le camp démocrate.
01:39:44Il se peut qu'ils y mettent une vraie volonté
01:39:46pour qu'on arrive à la paix.
01:39:48Moi ce qui m'inquiète le plus
01:39:50c'est qu'au bout de 10 mois de guerre
01:39:52avant il y avait un consensus
01:39:54plus ou moins
01:39:56clair bien sûr
01:39:58mais d'une solution à deux états dans la région
01:40:00elle n'était pas contestée au niveau international
01:40:02cette solution-là parce que personne n'en envisageait
01:40:04d'autres. Aujourd'hui, quels que soient les partis
01:40:06je me demande s'il y a encore quelqu'un qui est pour cette solution
01:40:08c'est ça qui s'est extrêmement
01:40:10finalement je dirais
01:40:12durci
01:40:14de ce point de vue
01:40:16c'est que ni dans le camp dirigeant
01:40:18du Hamas évidemment
01:40:20ni aujourd'hui parmi les élites israéliennes
01:40:22il semble y avoir un accord
01:40:24pour deux états dans la région
01:40:26et ça augure mal de la suite.
01:40:28Allez, on va marquer une courte page
01:40:30de pub, on revient dans quelques minutes
01:40:32à tout de suite.
01:40:36Il est presque 16h
01:40:38merci beaucoup d'être avec nous dans
01:40:40180 minutes info été
01:40:42tout de suite c'est le journal de
01:40:44Mathieu Devesre, bonjour Mathieu
01:40:46et on va parler de ce numéro spécial
01:40:48de Paris Match, 67 pages dédiées
01:40:50à la gloire d'Alain Delon, c'est ce qui vous attend
01:40:52dans ce prochain numéro. Numéro spécial
01:40:54bien évidemment et regardez en
01:40:56exclusivité la une du magazine
01:40:58Alain Delon, mythique une
01:41:00sobre avec les années de naissance et de décès
01:41:02de l'acteur 1935-2024
01:41:04et de sa première une en
01:41:061961 à sa dernière en date
01:41:08le 11 janvier 2024
01:41:10Alain Delon a toujours été au rendez-vous
01:41:12de Paris Match. Et puis Alain Delon, on va
01:41:14continuer à en parler, Alain Delon carrière
01:41:16immense, une centaine de films au total
01:41:18Mathieu. Citons par exemple
01:41:20plein soleil, le guépard, la piscine
01:41:22ou encore le samouraï, autant de
01:41:24chefs-d'oeuvre qui ont bien sûr construit
01:41:26sa légende. Mais quel rôle, vous
01:41:28vous a le plus marqué ? Élément de réponse avec
01:41:30Félix Peyrolas.
01:41:32La légende du cinéma Alain Delon
01:41:34s'est éteinte, laissant derrière lui un grand
01:41:36nombre de films cultissimes
01:41:38La piscine, Monsieur Klein,
01:41:40Rocco et ses frères ou encore le samouraï
01:41:42avec près de 90 films
01:41:44difficile de choisir un préféré
01:41:46et pourtant, l'un d'entre eux
01:41:48semble sortir du lot. La piscine
01:41:50Alors là, la scène
01:41:52là sur la piscine. Plus il m'a
01:41:54touché, il y avait la piscine.
01:41:56La piscine.
01:42:00Bouge pas, j'y vais. Non reste là, laisse sonner.
01:42:02Sorti en 1969
01:42:04le duo avec Romy Schneider
01:42:06a marqué les esprits
01:42:10Madame, on vous demande
01:42:12au téléphone.
01:42:14Mais certains retiendront d'autres rôles de l'acteur
01:42:16Le samouraï. Le samouraï ?
01:42:18Le guépard. Ouais.
01:42:20Je n'ai jamais autant marché de ma vie.
01:42:22La marche de nuit vers Gibilros.
01:42:24On n'a pas l'impression qu'il jouait ce mec là.
01:42:26C'est ça son truc.
01:42:28C'est qu'il ne donnait pas l'impression de jouer.
01:42:30Il donnait l'impression d'être.
01:42:32Des films qui sont à jamais gravés dans l'histoire du cinéma.
01:42:36Et puis on poursuit avec cette
01:42:38triste nouvelle. Le chef Michel Guérard est mort
01:42:40cette nuit à l'âge de 91 ans.
01:42:42Il a révolutionné la gastronomie.
01:42:44C'était dans les années 1970.
01:42:46Trois étoiles Michelin. Premier
01:42:48chef français à avoir fait la une du magazine
01:42:50américain Time. Il est considéré par
01:42:52certains critiques et nombreux de ses pairs
01:42:54comme l'un des cuisiniers les plus talentueux
01:42:56du XXe siècle. Et puis on poursuit
01:42:58avec cette question. Faut-il s'inquiéter pour notre système
01:43:00de santé ? Dans les hôpitaux
01:43:02il y aura 1500 postes d'interne
01:43:04en moins à la rentrée. C'est notamment
01:43:06la conséquence d'une réforme des études de médecine
01:43:08alors que le système de santé
01:43:10manque cruellement de personnel. Une pétition
01:43:12a été lancée par des étudiants.
01:43:14On fait le point avec Charles Pousseau.
01:43:16Il représente parfois jusqu'à 40%
01:43:18de l'effectif d'un hôpital.
01:43:20Le nombre de postes d'interne va drastiquement
01:43:22diminuer. 1510 postes en moins
01:43:24par rapport à l'année dernière.
01:43:26Certaines spécialisations comme la chirurgie plastique
01:43:28perdent la moitié de ces postes.
01:43:30Moins 18% pour l'ophtalmologie et la médecine
01:43:32générale. Une décision que le gouvernement
01:43:34explique par une diminution des candidatures.
01:43:36Il y a eu une réforme de l'internat
01:43:38pour la 6ème année de médecine
01:43:40et les 1500 postes
01:43:42qui manquent à l'appel
01:43:44ce n'est pas parce qu'il y a eu
01:43:46une baisse du nombre d'étudiants en médecine
01:43:48c'est qu'il y en a 1500 pratiquement
01:43:50qui ne se sont pas présentés au concours
01:43:52ou qui ont sciemment
01:43:54planté leur examen. Face à un examen
01:43:56et des conditions d'accès plus compliquées,
01:43:58le nombre de candidats a donc baissé.
01:44:00Mais selon Pierre-Jean Ternamian, le gouvernement
01:44:02n'aurait jamais dû supprimer ces postes.
01:44:04Ça reste une folie.
01:44:06On est déjà sous tension
01:44:08sur essayer
01:44:10de trouver un médecin traitant
01:44:12c'est le parcours du combattant
01:44:14et supprimer 1500 postes
01:44:16ça va avoir un effet délétère
01:44:18sur un système de santé qui est à bout de souffle.
01:44:20Pour faire entendre leur mécontentement,
01:44:22les étudiants ont lancé une pétition sur internet
01:44:24pour rouvrir des postes. Elle a pour le moment
01:44:26réuni plus de 11 000 signatures.
01:44:28Et puis santé toujours,
01:44:30l'heure est à la prévention face au mpox.
01:44:32Depuis le premier cas détecté
01:44:34en Europe, en Suède, pour être tout à fait précis
01:44:36de la nouvelle souche de variole du singe,
01:44:38Gabriel Attal a placé le système de santé
01:44:40en état de vigilance maximale.
01:44:42Sarah Fenzary.
01:44:44Il y a de fortes chances que des cas sporadiques
01:44:46arrivent en France.
01:44:48Ce sont les mots du ministre délégué à la santé
01:44:50à propos de la variole du singe.
01:44:52Devant la propagation
01:44:54rapide de cette nouvelle souche
01:44:56plus létale du virus,
01:44:58l'Organisation mondiale de la santé a déclenché
01:45:00son plus haut niveau d'alerte.
01:45:02L'Europe devrait-elle connaître plus de cas
01:45:04importés dans les prochains jours ?
01:45:06Le premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
01:45:08a annoncé le placement du système
01:45:10de santé en état de vigilance
01:45:12maximale.
01:45:14Selon le professeur Bruno Megarban,
01:45:16le pays est préparé.
01:45:18On a déjà fait face
01:45:20à une épidémie avec
01:45:22un virus
01:45:24relativement semblable de mpox.
01:45:26On connaît
01:45:28la population la plus à risque
01:45:30d'être contaminée
01:45:32et on dispose
01:45:34d'une vaccination efficace.
01:45:36Transmis majoritairement lors d'un
01:45:38rapport sexuel, le clade 1b peut
01:45:40aussi se transmettre par contact de peau
01:45:42à peau avec des lésions cutanées
01:45:44ou des croûtes. En cas de
01:45:46contamination, plusieurs gestes sont
01:45:48à adopter. Lorsqu'une personne
01:45:50présente des lésions cutanées,
01:45:52à être
01:45:54isolée très strictement
01:45:56pendant 21 jours.
01:45:58Les autorités vont avertir toutes les personnes
01:46:00qui ont voyagé dans les zones touchées
01:46:02au départ et à l'arrivée de
01:46:04chaque vol.
01:46:06C'est peut-être la dernière chance
01:46:08pour une trêve à Gaza. C'est en tout cas
01:46:10l'avertissement lancé par Antony Blinken,
01:46:12le secrétaire d'Etat américain, étant
01:46:14déplacement en Israël, et alors que l'Etat hébreu
01:46:16et le Hamas s'accusent mutuellement de faire
01:46:18échouer les négociations menées par les
01:46:20Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar.
01:46:22Écoutons Antony Blinken.
01:46:24C'est un moment
01:46:26décisif. C'est probablement la
01:46:28meilleure, peut-être la dernière occasion de
01:46:30ramener les otages chez eux, d'obtenir
01:46:32un cessez-le-feu et de mettre tout le monde
01:46:34sur la voie d'une paix et d'une sécurité durable.
01:46:40Il est temps d'y arriver.
01:46:44C'est aussi le moment de s'assurer
01:46:46que personne ne fait quoi que ce soit qui
01:46:48pourrait faire dérailler le processus.
01:46:51Nous travaillons pour nous assurer
01:46:53qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocation
01:46:55qui pourrait nous éloigner de cet accord
01:46:57ou élargir le conflit à d'autres
01:46:59endroits ou augmenter son intensité.
01:47:05Et puis enfin, une tentative
01:47:07d'attentat terroriste a eu lieu hier à Tel Aviv,
01:47:09en Israël. Une attaque revendiquée
01:47:11par le Hamas et le djihad islamique.
01:47:13Un passant a été légèrement blessé dans l'explosion
01:47:15d'un camion. Les autorités soupçonnent
01:47:17qu'un kamikaze au volant du
01:47:19camion s'apprêtait à commettre un attentat
01:47:21de grande envergure dans la métropole
01:47:23israélienne. Merci beaucoup Mathieu Devese.
01:47:25On vous retrouve dans un peu moins d'une demi-heure
01:47:27pour un dernier journal et puis
01:47:29on va continuer bien sûr à évoquer toute l'actualité
01:47:31du jour et notamment cette note de l'ancien
01:47:33directeur de la police aux frontières
01:47:35qui tire la sonnette d'alarme.
01:47:37Fernand Gontier souligne le manque de moyens
01:47:39pour contrôler de manière efficace
01:47:41les frontières françaises et européennes.
01:47:43On regarde ce sujet d'Audrey Bertheau
01:47:45et puis on en reparle juste après.
01:47:47Un diagnostic sans appel.
01:47:49Dans une note, l'ancien directeur
01:47:51de la police aux frontières souligne
01:47:53la difficulté d'exercer un contrôle
01:47:55efficace aux frontières françaises
01:47:57et européennes. La PAF
01:47:59rencontre des difficultés croissantes
01:48:01de recrutement, notamment
01:48:03à cause de la complexité de la procédure.
01:48:05Nous avons un problème de coordination
01:48:07interministérielle.
01:48:09Il n'y a pas d'autorité,
01:48:11de haute autorité du contrôle
01:48:13des frontières en France.
01:48:15Nous gagnerions en efficacité
01:48:17à travailler
01:48:19davantage ensemble.
01:48:21Sur le littoral nord, les aéroports
01:48:23parisiens ou encore la frontière franco-italienne,
01:48:25le nombre de policiers
01:48:27est insuffisant. Au lieu d'avoir
01:48:29des agents de la police aux frontières qui font
01:48:31ce qu'ils sont censés faire aux premiers chefs,
01:48:33c'est-à-dire empêcher les franchissements
01:48:35irréguliers des frontières françaises,
01:48:37on leur fait faire de la patrase, de la logistique,
01:48:39du gardiennage si je puis dire.
01:48:41Pour ce qui est des frontières antérieures,
01:48:43la situation se dégrade également.
01:48:45Certains outils pour détecter
01:48:47la présence de personnes cachées dans les véhicules
01:48:49aux frontières sont exclusivement
01:48:51utilisés dans les aéroports et les ports.
01:48:53On rappelle tout de suite que 90%
01:48:55de l'immigration clandestine vient
01:48:57de pays membres de l'espace Schengen.
01:48:59Enfin,
01:49:01l'ancien directeur de la PAF
01:49:03conclut en précisant que l'immigration
01:49:05illégale subie et massive devient
01:49:07ingérable, dangereuse
01:49:09et déstabilisante pour les démocraties
01:49:11et nos modes de vie.
01:49:13Nicolas Pouvremonti, qui était dans ce sujet,
01:49:15directeur de l'Observatoire de l'Immigration
01:49:17et de la Démographie et qui nous explique
01:49:19que le Conseil d'État freine
01:49:21lui aussi les activités de la police aux frontières.
01:49:23On l'écoute.
01:49:25Aujourd'hui, on empêche la police aux frontières d'utiliser
01:49:27tous les moyens techniques à sa disposition
01:49:29qui permettraient un contrôle efficace.
01:49:31On le sait, le Conseil d'État a fortement limité l'usage
01:49:33des drones pour les contrôles frontaliers.
01:49:35On pourrait recourir demain à l'intelligence artificielle,
01:49:37on pourrait recourir à tout un tas de détecteurs,
01:49:39de mouvements suspects
01:49:41dans les zones de rivières, etc.
01:49:43Aujourd'hui, toutes les entraves qui sont mises à la police
01:49:45aux frontières nuisent très gravement à l'efficacité
01:49:47de son travail.
01:49:49Pourquoi se priver de tels outils ?
01:49:51On le voit, il y a des drones,
01:49:53il y a l'intelligence artificielle,
01:49:55on pourrait aussi parler de caméras thermiques.
01:49:57Il y a énormément d'outils et pourtant, on ne les utilise pas
01:49:59pour freiner l'immigration illégale.
01:50:01Parce que tout simplement, ça nous arrange.
01:50:03On l'a bien vu avec cette nouvelle loi Immigration
01:50:05qui permettait justement une régularisation
01:50:07des clandestins et on expliquait
01:50:09que de toute façon, on avait besoin
01:50:11de mâts d'oeuvre pas chers sur certains emplois,
01:50:13du bâtiment ou encore de leur restauration.
01:50:15Donc d'une certaine façon, ça nous arrange.
01:50:17Le fait qu'ils soient clandestins
01:50:19permet aussi que ça coûte moins cher
01:50:21pour certains patrons justement
01:50:23ou petits chefs d'entreprise.
01:50:25C'est une raison idéologique derrière.
01:50:27Parce qu'effectivement, le manque de moyens est immense.
01:50:29Et derrière, il y a le droit aussi.
01:50:31J'en parlais tout à l'heure. Le refoulement est impossible.
01:50:33Il y a certaines techniques qui peuvent être mises en place.
01:50:35Je pense par exemple à la Hongrie.
01:50:37Vous savez, aujourd'hui, lorsqu'un migrant met le pied
01:50:39en Europe, donc dès qu'il franchit
01:50:41la frontière européenne, légalement,
01:50:43on n'a pas le droit de le repousser.
01:50:45Et donc, on est obligé de le mettre dans un centre
01:50:47de rétention administratif. Après, il y a les OQTF.
01:50:49On sait que ça ne s'applique finalement
01:50:51très peu à 10%. Alors, qu'est-ce qu'ont fait
01:50:53les Hongrois ? Ils ont décalé légèrement
01:50:55leur mur et ils l'ont mis de l'autre côté
01:50:57de cette frontière, ce qui fait qu'il y a une sorte de
01:50:59no-go zone qui leur permet justement
01:51:01d'arrêter les arrivées de migrants avant même
01:51:03qu'ils franchissent véritablement la frontière.
01:51:05Alors évidemment, ça, c'est dénoncé
01:51:07par les ONG parce que derrière, il y a une problématique
01:51:09de droit. Lorsqu'on parle justement du manque
01:51:11de moyens de la police aux frontières,
01:51:13et par exemple du Conseil d'État qui agit
01:51:15effectivement sur Menton, de toute
01:51:17façon, une fois qu'il rentre dans l'Union Européenne
01:51:19et dans l'espace Schengen, c'est terminé.
01:51:21On ne peut plus rien en faire en raison des OQTF.
01:51:23Il faut réformer le droit. Vous savez, c'est possible.
01:51:25Lorsqu'on regarde Mayotte aujourd'hui,
01:51:27qui fait partie pourtant de la France,
01:51:29il y a un système justement, à part sur
01:51:31l'application des OQTF, ce qui fait que 70%
01:51:33justement, des migrants qui
01:51:35arrivent clandestinement à Mayotte
01:51:37peuvent être envoyés au pays d'origine. Pourquoi ?
01:51:39Parce qu'il y a un délai unique de
01:51:4124 heures pour les renvoyer. Et donc,
01:51:43il faut faire appel à un avocat pour bloquer cela
01:51:45et le payer 1000 euros, ce qui freine
01:51:47énormément justement l'empêchement
01:51:49des OQTF. Mais ce que vous me dites, c'est qu'en gros,
01:51:51on a les moyens, on a les outils,
01:51:53on a tout ce qu'il faut finalement pour freiner
01:51:55l'immigration illégale, et pourtant, on ne le fait pas.
01:51:57Alors, on a les moyens techniques, mais on n'a pas
01:51:59investi dedans. Et ensuite, également,
01:52:01les moyens juridiques, on les a, mais on n'a pas investi dedans.
01:52:03Ce fameux rapport, justement, le Conseil d'État,
01:52:05celui qui en parle le plus,
01:52:07c'est justement le rapport
01:52:09de la Cour des Comptes en décembre dernier.
01:52:11Il parle notamment de quoi ? Il parle des avocats
01:52:13sur la question des OQTF.
01:52:15Il montre comment, lorsque justement,
01:52:17il y a un recours administratif, qui est porté
01:52:19aujourd'hui par des ONG, qui sont
01:52:21financés à 800 millions d'euros par an,
01:52:23quand même, par l'État français, donc par le contribuable,
01:52:25il y a des avocats qui sont spécialistes,
01:52:27très bien payés, et qui sont idéologues,
01:52:29qui vont se battre devant le tribunal administratif.
01:52:31De notre côté, les avocats
01:52:33qui défendent les préfectures, qu'est-ce que dénonce ce rapport
01:52:35de la Cour des Comptes ? C'est le fait qu'ils travaillent
01:52:37très peu, ils sont surpayés pour autant,
01:52:39et derrière, ils perdent énormément
01:52:41de dossiers. Aujourd'hui, on devrait tout simplement
01:52:43mettre en place un système de notation des préfectures
01:52:45pour montrer quelles préfectures
01:52:47aujourd'hui, justement, sont le moins
01:52:49performants devant les tribunaux administratifs,
01:52:51refaire un rapport
01:52:53de force, justement, avec ces différents avocats
01:52:55pour les remettre au travail,
01:52:57parce que c'est important de faire appliquer
01:52:59la loi sur des différents dispositifs.
01:53:01Mais la vérité, c'est qu'on connaît très peu comment ça fonctionne.
01:53:03Sur les frontières migratoires aussi,
01:53:05il y a un grand impensé, c'est celui
01:53:07du renseignement. On vous dit toujours, il faut
01:53:09lutter contre les filières, justement,
01:53:11de passeurs. La vérité, c'est que le
01:53:13nombre, moi, de diplomates du Quai d'Orsay,
01:53:15qui sont situés dans différents, justement,
01:53:17pays, notamment, africains, connaissent
01:53:19très peu les services de l'État. La DGSE
01:53:21ne sont pas mis au service du
01:53:23renseignement intérieur pour cibler
01:53:25ces différents passeurs, ce qui fait
01:53:27d'ailleurs qu'on les comprend assez mal.
01:53:29Aujourd'hui, quand on vous dit qu'un passeur, il gagne
01:53:31énormément d'argent, c'est assez faux, parce que
01:53:33moi, les passeurs que j'ai pu rencontrer, ils me disent que
01:53:35pour traverser, il faut payer la police,
01:53:37il y a une corruption qui est énorme dans les pays
01:53:39africains, il faut payer énormément de monde,
01:53:41il faut payer aussi, certains me disaient,
01:53:43les ablutions, les prières pour faire la traversée.
01:53:45Et donc, qui sont les premiers financiers
01:53:47de cette immigration, qui sont les
01:53:49vrais passeurs, en fait ? C'est l'Europe,
01:53:51parce qu'une fois qu'ils arrivent, on les accueille.
01:53:53Vous parliez tout à l'heure, justement, des Canaries,
01:53:55comment ça se passe ? Ils arrivent,
01:53:57ils sont prêts en charge par la Croix-Rouge,
01:53:59on les met ensuite dans des bus, ils restent 48h
01:54:01sur l'île d'El Hierro, et ensuite
01:54:03ils sont envoyés en ferry, c'est des ONG
01:54:05qui s'occupent d'eux, ce n'est pas du tout la police,
01:54:07et ensuite, ils sont répartis sur le territoire
01:54:09européen. Et donc, ils n'ont pas
01:54:11besoin de venir avec de l'argent.
01:54:13Vous parlez des Canaries,
01:54:15l'immigration illégale a augmenté
01:54:17aux Canaries, puisque, effectivement,
01:54:19cette information nous est parvenue il n'y a pas longtemps,
01:54:21mais il y a environ une heure, où, effectivement,
01:54:23l'immigration illégale a plus que doublé
01:54:25entre le 1er janvier et le 15 août par rapport
01:54:27à l'an dernier. Donc, effectivement,
01:54:29cette immigration illégale continue d'arriver
01:54:31sur les îles des Canaries.
01:54:33Il y a quatre voies migratoires en Europe, aujourd'hui.
01:54:35Il y a la partie, effectivement, par la Hongrie,
01:54:37donc c'est les pays des Balkans,
01:54:39justement, c'est la problématique de la Croatie
01:54:41qui rentre dans Schengen. Ensuite, c'est par la Grèce,
01:54:43donc c'est ce qui fait qu'on est tenus par la Turquie,
01:54:45à qui on donne beaucoup d'argent. C'est la partie par l'Afrique
01:54:47du Nord, là où ça a été globalement resserré
01:54:49depuis la crise de l'Hampedusa, et c'est la nouvelle voie.
01:54:51Alors, comment coordonner tout ça ?
01:54:53Parce que, dans cette note, Éric Tegner, effectivement,
01:54:55Fernand Gontier parle de la mise en place
01:54:57d'un haut commandement. Est-ce que ça peut être ça,
01:54:59la solution pour coordonner, effectivement ?
01:55:01Parce qu'il dénote, enfin,
01:55:03il note aussi des dysfonctionnements,
01:55:05on a l'impression que les différents services
01:55:07ne se parlent pas.
01:55:11La guerre inter-service,
01:55:13c'est un fait de nos services
01:55:15de sécurité intérieure et de sécurité extérieure
01:55:17qui est consubstantiel à la France.
01:55:19À la France moderne, en tout cas.
01:55:21Donc ça, si vous voulez, ce n'est pas une grande nouveauté.
01:55:23Le grand problème qui se pose à nous, c'est très simple.
01:55:25C'est, pourquoi on ne recrute pas
01:55:27les mecs de la PAF ?
01:55:29Pourquoi un jeune homme qui veut entrer
01:55:31dans nos forces de sécurité intérieure ne veut pas aller à la PAF ?
01:55:33Ou ne veut pas être douanier ?
01:55:35Tout simplement parce que le mot d'ordre
01:55:37politique, c'est
01:55:39on est en Europe, donc on est en Europe, donc la France.
01:55:41Ce n'est plus une entité politique, ça n'a plus de frontières.
01:55:43Et il n'y a plus de frontières
01:55:45à défendre, et c'est comme quand on vous a dit
01:55:47que le nucléaire n'avait pas d'avenir.
01:55:49Personne ne va envoyer son gamin de 20 ans
01:55:51devenir ingénieur nucléaire alors qu'il n'y aura plus de centrale.
01:55:53Et bien là, c'est pareil.
01:55:55Vous n'avez aucune
01:55:57volonté
01:55:59d'inverser le phénomène.
01:56:01Vous avez des volontés, non même pas
01:56:03de négocier avec le phénomène, mais d'amadouer
01:56:05les populations
01:56:07en leur donnant
01:56:09des, comment dire,
01:56:11des retours symboliques.
01:56:13Est-ce qu'il faut rétablir les frontières aujourd'hui ?
01:56:15Moi, à titre personnel,
01:56:17si c'est mon avis que vous demandez,
01:56:19pour moi, c'est très clair.
01:56:21Parce que, de toute façon, nos agents
01:56:23sont démotivés.
01:56:25Ils n'ont pas de moyens, mais de toute façon,
01:56:27ils savent très bien qu'ils vont se heurter
01:56:29un mur juridique.
01:56:31Derrière, je vais donner un exemple
01:56:33tout simple, avant le règne des droits de l'homme et du droit
01:56:35européen,
01:56:37tout passait par les préfets au niveau des expulsions.
01:56:39Bon, maintenant, c'est devenu un acte
01:56:41juridictionnel et tout est sous le regard du juge.
01:56:43La magistrature française est
01:56:45idéologisée, c'est un état de fait.
01:56:47Bon, qu'elle ne nie même plus d'ailleurs.
01:56:49Et aujourd'hui,
01:56:51voyez l'État, et c'est pour ça que vous avez
01:56:53des anciens hauts fonctionnaires
01:56:55qui prennent date, parce que pour moi,
01:56:57ce texte, qu'est-ce que c'est ?
01:56:59C'est une prise de date, c'est-à-dire, vous allez
01:57:01droit dans le mur, moi j'ai été un officiel,
01:57:03c'est pas je m'en lave les mains,
01:57:05c'est comme on
01:57:07m'interrogera si ça se passe
01:57:09mal, je préfère vous dire que ça va mal se passer
01:57:11et comme ça, j'aurais fait mon devoir jusqu'au bout.
01:57:13De plus en plus, on aura ça.
01:57:15L'immigration illégale subie et massive devient dangereuse
01:57:17et déstabilisante pour les démocraties et les modes de vie.
01:57:19Voilà, c'est ce que dit cette note, effectivement,
01:57:21de l'ancien directeur de la
01:57:23police aux frontières, donc note qui est assez
01:57:25accablante, finalement, par rapport à la politique menée
01:57:27aux frontières.
01:57:29J'aimerais qu'on évoque un autre sujet, cette fois-ci
01:57:31et c'est un nouveau refus d'obtempérer
01:57:33qui a eu lieu à Menton,
01:57:35puisqu'un conducteur de scooter âgé de
01:57:37seulement 15 ans a percuté
01:57:39un agent de police, Bruno Barthochet,
01:57:41qui est avec nous. Bonjour Bruno, merci beaucoup d'être avec nous
01:57:43en direct dans 180 minutes info.
01:57:45Vous êtes secrétaire nationale
01:57:47du syndicat de police Unité.
01:57:49Est-ce que vous en savez un peu plus
01:57:51sur ce qui s'est passé à Menton
01:57:53et ce nouveau refus d'obtempérer ?
01:57:55Oui, bonjour.
01:57:57Vous soulignez, effectivement, un nouveau refus
01:57:59d'obtempérer. J'appuierai en vous disant que
01:58:01vous en avez un toutes les 20 minutes en France.
01:58:03Vous en avez 25 000 par an.
01:58:05Et en fait, quand on parle de refus d'obtempérer,
01:58:07dans la grande majorité des situations,
01:58:09ce sont des
01:58:11dangers publics qui peuvent mettre
01:58:13la vie des policiers, mais même
01:58:15des citoyens en péril.
01:58:17Et c'est ce qui se passe,
01:58:19c'est-à-dire qu'à partir du moment où on a une moto, une voiture
01:58:21et qu'on fausse délibérément sur un policier
01:58:23ou sur un gendarme, on a eu le cas encore, il n'y a pas longtemps,
01:58:25à Besançon, où ce gendarme a été traîné
01:58:27sur 300 mètres, eh bien, ça veut dire
01:58:29qu'on se sert de sa voiture
01:58:31comme arme par destination.
01:58:33Voilà ce qui se passe aujourd'hui, c'est que délibérément,
01:58:35on veut rentrer
01:58:37sur, pénétrer
01:58:39en tout cas, toucher
01:58:41un policier ou un gendarme.
01:58:43Et que se qui s'est passé, en fait,
01:58:45à Menton ? Eh bien, c'est un jeune homme de 15 ans
01:58:47qui se sent, bien sûr, impuni, puisque la sanction
01:58:49est très difficile à appliquer
01:58:51à l'endroit d'un mineur. Eh bien,
01:58:53il s'est amusé avec les forces
01:58:55de l'ordre, c'est-à-dire qu'avant d'être interpellé,
01:58:57avant d'avoir touché ce jeune policier
01:58:59adjoint, qui a été sérieusement blessé,
01:59:01eh bien, il avait commis
01:59:03déjà plusieurs refus d'opt-impérés. Voilà ce que je peux vous dire,
01:59:05c'est que délibérément, aujourd'hui,
01:59:07on peut même
01:59:09s'amuser, justement, dans les
01:59:11refus d'opt-impérés, pour jouer au chat et la souris
01:59:13en mettant en danger la vie des hommes et des femmes
01:59:15qui font ce métier de policier ou gendarme.
01:59:17Bruno Bartocchetti, est-ce que vous me confirmez
01:59:19que le comportement
01:59:21de cet adolescent de 15 ans
01:59:23était tellement dangereux que les forces
01:59:25de police ont cessé, à un moment donné,
01:59:27de le poursuivre pour éviter un accident
01:59:29et pour éviter qu'il ne se blesse,
01:59:31lui ? Oui, c'est ce que
01:59:33nous faisons, d'ailleurs. Lorsque nous avons
01:59:35une course sur poursuite, entre guillemets, nous la cessons
01:59:37très rapidement, nous essayons de ne pas perdre
01:59:39de vue l'automobiliste
01:59:41ou le conducteur d'un engin qui s'éloigne
01:59:43et qui refuse un contrôle, pour
01:59:45éviter, justement, qu'il se mette en péril,
01:59:47qu'il mette en péril la vie des autres personnes. Et c'est
01:59:49ce qui s'était passé avec ce jeune homme,
01:59:51je vous le confirme, qui, délibérément,
01:59:53avait pris des risques en prenant la fuite.
01:59:55Et nous, notre but, c'est d'interpeller
01:59:57le plus habilement possible
01:59:59un conducteur dangereux et certainement
02:00:01pas le mettre en danger, mettre en danger
02:00:03les citoyens. Malheureusement,
02:00:05à la sortie, quand on fait le compte
02:00:07des blessés, eh bien, c'est dans
02:00:09les forces de l'ordre que nous en retenons le plus,
02:00:11suite à ces refus d'obtempérer.
02:00:13Pourquoi ces... Alors là, en l'occurrence,
02:00:15c'est un jeune, mais pourquoi ces automobilistes,
02:00:17ces usagers de la route, multiplient
02:00:19les refus d'obtempérer ? C'est un défi de l'autorité ?
02:00:21C'est un jeu
02:00:23pour certains d'entre eux ?
02:00:25Vous avez tous les cas de figure. Vous avez aussi
02:00:27parfois des
02:00:29hommes et des femmes, enfin, qui sont
02:00:31théoriquement très responsables, mais qui
02:00:33n'ont plus de permis ou qui ne sont pas assurés
02:00:35et qui prennent tous les risques pour, finalement,
02:00:37pas grand-chose. Vous avez tous
02:00:39les cas de figure. En tout cas, ce qui est sûr,
02:00:41c'est qu'on ne respecte plus
02:00:43l'autorité. On s'en amuse, parfois,
02:00:45comme vous venez de souligner.
02:00:47On prend tous les risques parce qu'on a peur d'une amende
02:00:49ou d'une contravention,
02:00:51d'un délit, et on peut devenir un danger
02:00:53meurtrier, et c'est ce qui se passe
02:00:55aujourd'hui dans notre pays. Donc, vous avez tout un tas
02:00:57de cas de figure où on fonce
02:00:59délibérément, mais je vous dis bien
02:01:01qu'on soit connu ou pas des services de police.
02:01:03Vous avez toutes les tranches d'âge.
02:01:05Maintenant, bien évidemment,
02:01:07bien souvent, on interpelle
02:01:09des multirécidivistes,
02:01:11des personnes qui sont déjà
02:01:13connues défavorablement
02:01:15des forces de police.
02:01:17Mais on rappelle que cet
02:01:19usager, ce conducteur de scooter,
02:01:21n'a que 15 ans. C'est très très jeune, encore une fois.
02:01:23C'est très très jeune,
02:01:25et surtout que dans son esprit, il se sent
02:01:27impuni. Mais pourquoi ne pas
02:01:29ressentir, finalement, une liberté
02:01:31totale de toucher un policier
02:01:33puisqu'on a tellement banalisé, finalement ?
02:01:35Même les insultes à l'endroit d'un
02:01:37policier, ça devient normal, ça doit faire partie
02:01:39de notre métier. Non. À partir du moment
02:01:41où on insulte, où on touche
02:01:43un policier, où on tente de le blesser,
02:01:45même s'ils sont mineurs,
02:01:47on doit trouver des moyens pour les sanctionner.
02:01:49Alors si le code pénal ne peut pas les sanctionner,
02:01:51on peut partir sur des centres,
02:01:53finalement, d'éducation,
02:01:55fermés, pour leur montrer qu'il y a
02:01:57des règles, qu'il y a des lois respectées.
02:01:59Voilà ce qui se passe. Et c'est vrai qu'on est
02:02:01pris pour cible.
02:02:03C'est ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays, c'est
02:02:05intolérable. On ne peut pas banaliser aujourd'hui
02:02:07une action faite à l'endroit d'un policier, de gendarme,
02:02:09des policiers municipaux, ou même du service
02:02:11public en général, ça va au-delà des
02:02:13services publics. C'est le service public
02:02:15qui est engagé parce que, délibérément,
02:02:17on se sent impuni, on insulte, on frappe,
02:02:19on menace. Voilà ce qui se passe aujourd'hui
02:02:21dans beaucoup de cas
02:02:23de services publics
02:02:25lorsqu'on reçoit ce public
02:02:27qui se sent impuni, qui peut aller très très loin
02:02:29et même en étant
02:02:31très très jeune dans la minorité.
02:02:33Effectivement, vous avez raison de le souligner,
02:02:35ça ne concerne malheureusement pas que les policiers, ça concerne
02:02:37aussi les pompiers, les médecins.
02:02:39Donc effectivement, ça ne concerne pas que les pompiers.
02:02:41Un dernier mot quand même pour votre collègue.
02:02:43Comment il se sent ?
02:02:45Quelle est sa blessure ?
02:02:47Est-ce qu'il va retourner sur le terrain
02:02:49très rapidement ?
02:02:51Alors vous imaginez, pour un policier
02:02:53adjoint qui débute sa carrière,
02:02:55comme il peut être touché aussi psychologiquement.
02:02:57C'est ce qui se passe aussi.
02:02:59Alors il va se remettre de ses blessures.
02:03:01Bien sûr, il a déposé plainte.
02:03:03Espérons qu'il reprenne rapidement
02:03:05son travail pour lui, bien sûr.
02:03:07Qu'il reprenne très rapidement son travail
02:03:09d'ici 15 jours, je pense qu'on se dirige
02:03:11vers cette option, mais psychologiquement,
02:03:13tout le monde est toujours très touché
02:03:15parce qu'on peut penser que
02:03:17c'est un refus de tempérer,
02:03:19mais c'est lorsqu'on voit des images qu'on se rend compte
02:03:21à quel point on peut être mis en danger.
02:03:23C'est lorsqu'on a des vidéos qui circulent
02:03:25qu'on se dit, oh, là il y a quelque chose
02:03:27de grave qui se passe.
02:03:29Ce genre de situation qu'on a pu voir parfois
02:03:31sur des vidéos, on les a toutes les 20 minutes
02:03:33en France, c'est pour ça que je me souligne une deuxième fois.
02:03:35Là, pendant qu'on vient de se parler,
02:03:37qu'on vient d'échanger, on a eu
02:03:39à nouveau un refus de tempérer en France.
02:03:41Il y en aura d'autres d'ici
02:03:43les semaines à venir,
02:03:45bien sûr, qui risquent de progresser
02:03:47si on ne prend pas la mesure de ce qui se passe.
02:03:49Vous savez, la sanction est plus
02:03:51lourde aujourd'hui lorsqu'il y a un refus de tempérer,
02:03:53mais encore faut-il l'appliquer.
02:03:55On ne doit pas se retrancher uniquement derrière les textes de loi.
02:03:57Pour avoir échangé avec de nombreux
02:03:59de vos collègues, effectivement, ça va très très vite
02:04:01lors de ces refus de tempérer.
02:04:03La réaction des policiers est très rapide
02:04:05et beaucoup d'entre eux nous le disent, effectivement.
02:04:07Parfois, ils voient leur vie défiler tellement ça va vite
02:04:09et tellement il faut réagir.
02:04:11On pense bien évidemment à votre collègue.
02:04:13Merci en tout cas à Bruno Bartholdt-Chetty d'avoir été avec nous
02:04:15en direct sur ces news.
02:04:17Je reprends vos chiffres, d'ailleurs.
02:04:19Un refus de tempérer
02:04:21toutes les 20 minutes, Eric Degner.
02:04:23C'est un fléau qu'on n'arrive pas à endiguer.
02:04:25Bien sûr, c'est énorme.
02:04:27Effectivement, il faut différencier les types de refus de tempérer.
02:04:29Il y a celui qui va avoir 50 ans,
02:04:31qui n'a plus de permis,
02:04:33qui va être arrêté au travail et qui, effectivement,
02:04:35va fuir par peur.
02:04:37Évidemment, c'est condamnable, mais c'est différent
02:04:39de ces jeunes aujourd'hui qui vivent dans une provocation permanente.
02:04:41Même après le terrible temps.
02:04:4315 ans, je rappelle.
02:04:45Moi, j'invite vraiment tous les responsables politiques
02:04:47et les journalistes à s'abonner à Snapchat.
02:04:49Parce que c'est sur Snapchat aujourd'hui,
02:04:51je pense que c'est ce qui fait qu'on ne comprend pas.
02:04:53C'est qu'en règle générale, on utilise
02:04:55iX, Twitter, mais pas Snapchat dessus.
02:04:57Il y a énormément de vidéos, tous les jours,
02:04:59de jeunes des quartiers qui vont se filmer
02:05:01et qui font des sortes de concours.
02:05:03Qui défient la police.
02:05:05Et ça devient un concours entre eux.
02:05:07Et c'est comme ça, en permanence, tous les jours.
02:05:09Parce que c'est leur façon, effectivement,
02:05:11d'affronter l'État.
02:05:13Parfois aussi, il y a la question.
02:05:15C'est aussi le dommage collatéral.
02:05:17Quand on parle du trafic de drogue,
02:05:19il y a des consignes, par exemple à Marseille,
02:05:21d'arrêter toutes les courses poursuites.
02:05:23À chaque fois qu'il y a un début de course poursuite,
02:05:25il y a des consignes qui sont envoyées.
02:05:27Forcément, ça fait rire les jeunes.
02:05:29Mais elles sont absolument tout-puissantes.
02:05:31Parce qu'aujourd'hui, le principe de base,
02:05:33c'est de dire, attention, achetons la paix sociale.
02:05:35Parce que, rappelons-nous, il y a un an,
02:05:37les émeutes, ça a commencé justement
02:05:39avec l'affaire Nahel,
02:05:41où le discours sous-jacent d'une partie
02:05:43de la France insoumise et de la gauche,
02:05:45c'était de dire que, de toute façon, la police tue.
02:05:47Donc, quand elle se défend et qu'elle protège aussi
02:05:49les gens qui peuvent se retrouver après une course de 20 minutes,
02:05:51justement...
02:05:53Et beaucoup de policiers hésitent à intervenir, parfois même.
02:05:55Ils ont eux-mêmes peur de la sanction.
02:05:57Sur les interventions de policiers, moi,
02:05:59ce qui m'a le plus marqué, c'est un peu différent,
02:06:01c'était l'attentat de Birakeim, où on avait les images,
02:06:03c'était un samedi soir, et on a vu justement
02:06:05les policiers sortir des tasers et non
02:06:07leurs pistolets. Parce que c'est ça
02:06:09dans lequel vivent aujourd'hui les policiers,
02:06:11c'est en permanence la peur d'être sous enquête,
02:06:13d'avoir leur vie complètement foutue, leur adresse révélée.
02:06:15Merci. En tout cas, Eric Tegner, restez avec nous
02:06:17parce qu'on a d'autres sujets à évoquer. On évoquera dans un instant
02:06:19la situation des hôpitaux.
02:06:211500 personnes,
02:06:23c'est le nombre de postes d'internes en médecine
02:06:25qui seront supprimés à la rentrée.
02:06:27On commentera ce chiffre
02:06:29puisque, effectivement,
02:06:31c'est assez étonnant. On le sait, la politique
02:06:33dans les hôpitaux est
02:06:35décriée par beaucoup des membres du
02:06:37personnel hospitalier, et effectivement,
02:06:39quand on découvre ce chiffre de 1500 postes supprimés,
02:06:41c'est assez étonnant. On l'évoquera avec vous tout à l'heure.
02:06:43A tout de suite.
02:06:47De retour dans
02:06:49180 minutes Info été.
02:06:51Merci beaucoup d'être là et soyez les bienvenus
02:06:53si vous venez de nous rejoindre. Il n'est jamais
02:06:55trop tard. Mathieu Levez est avec nous
02:06:57pour son journal et on va commencer avec
02:06:59cette tentative d'attentat terroriste qui a eu
02:07:01lieu hier à Tel Aviv, en Israël.
02:07:03Et non, pas du tout. On commence plutôt avec
02:07:05la commune de Douchy, cher Miguel,
02:07:07qui pleure la disparition d'Alain Delon,
02:07:09l'acteur français qui est mort hier, donc,
02:07:11dans sa propriété du Loiret. C'est là
02:07:13qu'il veut reposer avec ses chiens.
02:07:15Derrière la grille, désormais, on est des fleurs
02:07:17déposées par de nombreux fans.
02:07:19Un reportage de Félix Pérolaz et Pierre Hemco.
02:07:23Les fleurs jonchent
02:07:25la grille de la résidence.
02:07:27Des cartes avec inscrit « Merci »
02:07:29pour la légende qui a fait vibrer le cinéma
02:07:31français. Devant la résidence de l'acteur,
02:07:33leur est à l'hommage.
02:07:35C'est un hommage. C'est une peine.
02:07:37C'est toute une génération.
02:07:39Comme il le disait souvent, il n'y a plus que moi.
02:07:41Il est le dernier.
02:07:43C'était pour se recueillir,
02:07:45pour mettre une fleur,
02:07:47déposer une fleur en
02:07:49hommage à Alain Delon. Parmi les personnes
02:07:51qui se sont rassemblées, des résidents de la commune,
02:07:53mais également des personnes qui ont
02:07:55connu Alain Delon, des souvenirs
02:07:57plein la tête. C'est un monsieur
02:07:59qui était humble, qui vous recevait comme
02:08:01tout le monde pouvait recevoir.
02:08:03Sa compagne,
02:08:05qui était Mireille Dark,
02:08:07c'était une femme admirable.
02:08:09Nous étions trois apprentis à cette époque-là
02:08:11dans l'entreprise et on était
02:08:13toujours un petit peu à se batailler
02:08:15pour aller travailler chez Alain Delon.
02:08:17Donc, des bons souvenirs. Moi, je me rappelle,
02:08:19on ne rentrait pas par l'entrée principale
02:08:21qui est dans mon dos.
02:08:23On passait sur le côté.
02:08:25Il y avait le gardien qui venait nous ouvrir.
02:08:27On voyait tous ces chiens qui couraient.
02:08:29C'est des souvenirs.
02:08:31La petite commune de Douchy-Montcorbon
02:08:33restera à jamais marquée par Alain Delon.
02:08:37L'incendie de Frontignan-Sédan-les-Ros
02:08:39est enfin fixé.
02:08:41Il s'est déclaré hier après-midi.
02:08:43Gérald Darmanin s'est rendu sur place.
02:08:45Aujourd'hui, c'était en fin de matinée.
02:08:47Les missionnaires de l'intérieur
02:08:49adressaient le bilan des incendies de l'été écoutés.
02:08:51On voulait
02:08:53aujourd'hui être aux côtés des élus,
02:08:55des maires, bien sûr,
02:08:57de ce territoire de Les-Ros,
02:08:59des sapeurs-pompiers, des policiers,
02:09:01des gendarmes, des agents
02:09:03de l'ONF et de tous ceux qui
02:09:05travaillent avec le département que nous remercions ici
02:09:07dans Les-Ros pour lutter
02:09:09contre les feux de forêt dans cette période
02:09:11où il n'y a pas eu beaucoup de feux de forêt
02:09:13depuis le début de la saison puisqu'on est à peu près
02:09:15à 4000 hectares brûlés
02:09:17alors que l'année dernière, à la même date,
02:09:19on était à 12 000.
02:09:21Mais cette période particulière de l'année,
02:09:23par la chaleur, par le vent,
02:09:25par le fait qu'il y ait
02:09:27moins d'hydrométrie, fait que
02:09:29évidemment, ces feux peuvent prendre
02:09:31comme c'est le cas depuis dimanche ici dans Les-Ros
02:09:33où 400 hectares ont brûlé sur deux feux différents.
02:09:35Et puis dans d'autres départements,
02:09:37nous pensons notamment aux Pyrénées-Orientales
02:09:39au moment où nous parlons, et d'autres départements
02:09:41en alerte, tout le contour méditerranéen,
02:09:43bien sûr.
02:09:45C'est le moment de faire le plein.
02:09:47Le prix du fioul est au plus bas, et ce,
02:09:49depuis près d'un an, depuis février.
02:09:51Le prix moyen pour 1000 litres a baissé de plus de 100 euros.
02:09:53Conséquence notamment d'une faible demande
02:09:55et des prix stagnants du pétrole.
02:09:57Reportage en Loire-Atlantique de Michael Chailloux.
02:10:01Les phones ne cessent de sonner
02:10:03chez ce distributeur local
02:10:05de fioul domestique des pays de la Loire.
02:10:07La raison est simple,
02:10:09le prix au plus bas depuis deux semaines.
02:10:11Un euro cent cinquante-neuf.
02:10:13C'est un prix qui est très bas, sachant que l'année
02:10:15dernière, nous étions plutôt sur la même période
02:10:17aux alentours d'un euro trente du litre.
02:10:19Donc il y a 15 centimes de moins en ce moment,
02:10:21ce qui représente à peu près sur
02:10:23une année, la différence, c'est 150 euros
02:10:25sur un plein de 1000 litres.
02:10:27Une économie substantielle qui n'a pas échappé
02:10:29à ses deux voisins, qui commandent malin.
02:10:31On commande en groupé
02:10:33avec mon voisin, et donc
02:10:35on a, même qu'on met
02:10:37700 litres dans notre cul chacun,
02:10:39on a un prix pour plus
02:10:41de 1000 litres. Le prix, le prix, rien
02:10:43que le prix. Anthony, le livreur, n'entend
02:10:45parler que de ça chez ses clients
02:10:47en sillonnant les campagnes. Le prix, oui,
02:10:49effectivement, gagner sur
02:10:51leur livraison, sur
02:10:53des grosses quantités, c'est quand même assez
02:10:55important. Malgré la volonté du gouvernement
02:10:57en 2018 de faire disparaître
02:10:59en dix ans les chaudières au fioul,
02:11:01considérée trop polluante, cette
02:11:03énergie carbonée résiste,
02:11:05surtout quand elle est compétitive, comme en ce moment.
02:11:07Des nouvelles technologies sont arrivées
02:11:09aussi sur les marchés, avec moins de pollution,
02:11:11ce qui amène aussi à avoir moins de consommation.
02:11:13Donc en fait, on est vraiment, aujourd'hui,
02:11:15le marché continue
02:11:17à se développer, à s'améliorer. Si la consommation
02:11:19de fioul domestique recule en France
02:11:21depuis 2002, 3 millions
02:11:23de foyers restent chauffés avec cette
02:11:25énergie, soit 12% des
02:11:27familles, pour la plupart installées en milieu
02:11:29rural.
02:11:31Un mort est si disparu
02:11:33dans le naufrage d'un voilier en Sicile,
02:11:35un voilier de luxe battant pavillon
02:11:37britannique, a fait naufrage cette nuit
02:11:39près de Palerme. Il a été surpris par une tempête.
02:11:41Quinze personnes ont été secourues
02:11:43et parmi elles, deux franco-britanniques.
02:11:47Enfin, la Russie interdit
02:11:49la fondation de George Clooney sur son territoire.
02:11:51Selon le parquet général, la fondation
02:11:53de l'acteur américain vise
02:11:55notamment à discréditer la Russie et soutient
02:11:57des membres, je cite, des groupes
02:11:59terroristes. La fondation de George Clooney
02:12:01lutte notamment pour la justice et l'égalité,
02:12:03mais depuis le début de la guerre, le pouvoir russe
02:12:05n'a cessé, Michael, de renforcer la pression
02:12:07de toute voix dissidente.
02:12:09Merci beaucoup, Mathieu. Devesse, vous êtes là demain ?
02:12:11Oui, mais en soir.
02:12:13D'accord, mais pas avec nous. Dommage. J'allais vous dire
02:12:15qu'on aura l'occasion de lancer le bon sujet cette fois-ci.
02:12:17Donc voilà. Mais à coup de pas, encore
02:12:19une fois, et on vous retrouvera demain.
02:12:21Quelle émission ? À partir de Punchline.
02:12:23Et bien voilà, dans Punchline. Punchline, voilà.
02:12:25Punchline été, c'est bien sûr sur CNews.
02:12:27Nous, on va continuer à évoquer les sujets de l'actualité
02:12:29et notamment cette annonce.
02:12:311500 postes, c'est le nombre de postes d'interne
02:12:33en médecine qui seront supprimés
02:12:35dès la rentrée. Une situation qui inquiète
02:12:37les professionnels de santé face
02:12:39au manque de personnel déjà important.
02:12:41Les étudiants, eux, sont mécontents
02:12:43et le font entendre. Sujet de Charles Pousseau.
02:12:45Ils représentent parfois
02:12:47jusqu'à 40% de l'effectif d'un
02:12:49hôpital. Le nombre de postes d'interne
02:12:51va drastiquement diminuer.
02:12:531510 postes en moins par rapport à l'année
02:12:55dernière. Certaines spécialisations comme
02:12:57la chirurgie plastique perdent la moitié de ces postes.
02:12:59Moins 18% pour l'ophtalmologie
02:13:01et la médecine générale.
02:13:03Une décision que le gouvernement explique par une
02:13:05diminution des candidatures.
02:13:07Il y a eu une réforme de l'internat
02:13:09pour la 6ème année de médecine
02:13:11et les 1500 postes
02:13:13qui manquent à l'appel,
02:13:15ce n'est pas parce qu'il y a eu une baisse
02:13:17du nombre d'étudiants en médecine, c'est qu'il y en a
02:13:191500 pratiquement qui ne se sont pas
02:13:21présentés au concours ou qui ont
02:13:23sciemment planté leur examen.
02:13:25Face à un examen et des conditions d'accès
02:13:27plus compliquées, le nombre de candidats a donc baissé.
02:13:29Mais selon Pierre-Jean Ternamian,
02:13:31le gouvernement n'aurait jamais dû supprimer
02:13:33ces postes. Pour moi, ça reste une folie.
02:13:35Si vous voulez, on est déjà
02:13:37sous tension sur
02:13:39essayer de trouver
02:13:41un médecin traitant, c'est le parcours du combattant.
02:13:43Et supprimer 1500 postes,
02:13:45ça va avoir
02:13:47un effet délétère sur un système
02:13:49de santé qui est à bout de souffle.
02:13:51Pour faire entendre leur mécontentement, les étudiants ont lancé
02:13:53une pétition sur internet pour rouvrir des postes.
02:13:55Elle a pour le moment réuni plus de
02:13:5711 000 signatures.
02:13:59Et voilà, un hôpital sous
02:14:01tension et pourtant 1500
02:14:03postes d'interne vont être supprimés
02:14:05à la rentrée. Alors on l'a vu, le gouvernement
02:14:07évoque le manque de candidats.
02:14:09Comment rendre le métier
02:14:11attractif ? Parce que c'est peut-être là la question
02:14:13pour éviter qu'il y ait
02:14:15une pénurie de candidats.
02:14:17Alors déjà, il faut avoir en tête
02:14:19que lorsque vous faites un cursus de médecine,
02:14:21il y a des médecins qui sont très bien payés,
02:14:23les chirurgiens, les spécialités,
02:14:25le médecin généraliste ou celui qui va se retrouver
02:14:27en hôpital aujourd'hui, il est globalement
02:14:29pas très bien payé par rapport à
02:14:31moi j'en connais qui ont fait 9 ans d'études
02:14:33et qui se retrouvent avec 2000 euros
02:14:35à l'hôpital, 2300 euros en faisant des nuits,
02:14:37ça va être extrêmement intense. Donc c'est compliqué,
02:14:39c'est le premier élément d'un point de vue
02:14:41d'attrait salarial,
02:14:43c'est assez faible là-dessus. Le deuxième
02:14:45élément c'est évidemment les conditions de travail,
02:14:47le manque de moyens, l'insécurité aussi
02:14:49dans certains hôpitaux, surtout dans
02:14:51le cadre des urgences, et derrière
02:14:53il faut comprendre aussi que depuis par exemple
02:14:557 ans, si on prend juste les 7 dernières années,
02:14:57le ministère qui a le plus
02:14:59justement de rotation au niveau
02:15:01des ministres, c'était le ministère de la santé.
02:15:03Et donc depuis le début, on ne se prend pas vraiment
02:15:05à bras le corps ce sujet, alors qu'on
02:15:07se rappelait que pendant la crise du Covid,
02:15:09on ne cessait de faire des émissions là-dessus
02:15:11mais pourtant rien n'a été fait. Oui, effectivement,
02:15:13à l'époque du Covid,
02:15:15le gouvernement disait qu'il allait investir massivement
02:15:17dans le domaine de la santé,
02:15:19notamment pour éviter une crise des hôpitaux,
02:15:21or chaque année et chaque été, notamment,
02:15:23les hôpitaux sont confrontés soit
02:15:25à une pénurie de personnel, soit à un manque
02:15:27de moyens. Un mot là-dessus, Pierre-Yves Rogeron ?
02:15:29On ne veut plus
02:15:31voir, disons,
02:15:33la totalité de ce qui est
02:15:35devenu une profession médicale.
02:15:37Vous prenez l'étudiant en médecine,
02:15:39on va prendre le cas qui a mon sens
02:15:41le pire, l'étudiant en ophtalmo.
02:15:43Bon, il fait son cursus de médecine,
02:15:45donc il a la BAC plus 8, il a
02:15:47un an et demi à deux ans de maladie des yeux,
02:15:49un an et demi à deux ans d'optique.
02:15:51Donc, vous imaginez tout ce qui
02:15:53va être retraite, etc.
02:15:55Et surtout, il va quitter
02:15:57le système de formation, certes, il est payé
02:15:59en partie en cours de formation.
02:16:01Il faut bien que
02:16:03les gens le voient.
02:16:05Il peut prescrire,
02:16:07etc. Mais néanmoins,
02:16:09ce sont des formations très longues.
02:16:11Ce sont des formations de plus en plus
02:16:13judiciarisées, c'est-à-dire que
02:16:15vous avez une responsabilité
02:16:17qui est écrasante.
02:16:19De plus en plus, d'ailleurs, l'institution se retire
02:16:21laissant le médecin en première ligne,
02:16:23ce qui est un peu pareil de la destruction
02:16:25de la totalité des services de l'État.
02:16:27Pour les médecins généralistes,
02:16:29particulièrement les médecins de campagne,
02:16:31dont je rappelle qu'ils ont une
02:16:33très haute moyenne d'âge, c'est-à-dire
02:16:35qu'on va avoir, je crois, entre un quart et un tiers
02:16:37qui vont partir dans les 15 ans.
02:16:39C'est compensé par quoi ?
02:16:41Par des assurances privées délirantes.
02:16:43Donc, on a laissé
02:16:45pourrir la profession pour des raisons politiques.
02:16:47D'abord, parce que la gauche
02:16:49se méfiait des médecins. C'est toute l'affaire
02:16:51du numerus clausus, parce qu'elle y voyait
02:16:53un vivier de recrutement pour la droite et particulièrement
02:16:55en province, ce qui était d'ailleurs un calcul faux
02:16:57mais peu importe. Et aujourd'hui,
02:16:59c'est devenu une variable d'ajustement
02:17:01parce qu'on sait très bien
02:17:03qu'on peut détruire leurs conditions de travail.
02:17:05Ils vont voter avec les pieds, donc ils arrêteront
02:17:07la profession, mais parce qu'ils ont
02:17:09une éthique professionnelle, ils ne vont pas
02:17:11paralyser les services.
02:17:12On va pouvoir en parler avec Jean-Jacques
02:17:14Zembrowski, ancien médecin hospitalier
02:17:16et enseignant universitaire
02:17:18qui est avec nous. Je précise que vous êtes au téléphone
02:17:20avec nous. Bonjour Jean-Jacques, merci d'être avec nous
02:17:22en direct sur CNews.
02:17:24Comment expliquer une telle décision
02:17:26qui va presque à contre-courant
02:17:28de ce qu'on pouvait attendre ?
02:17:301500 postes d'internes supprimés
02:17:32mais dans le même temps, effectivement, le concours
02:17:34a été durci. C'est ce qu'expliquent
02:17:36ces candidats.
02:17:38Le concours
02:17:40est basé sur
02:17:42un ensemble de connaissances.
02:17:44D'abord, il est national. Il n'était
02:17:46pas national auparavant.
02:17:48Il était régional et même infrarégional
02:17:50comme le concours des
02:17:52hôpitaux de Paris et celui de la
02:17:54périphérie qui n'était pas le même.
02:17:56On avait une sélection qui se faisait
02:17:58régionalement. Aujourd'hui, c'est national.
02:18:00Et puis, il y a aussi le fait que
02:18:02même la médecine générale est devenue
02:18:04une spécialité.
02:18:06C'est sympathique pour nos collègues
02:18:08généralistes, mais
02:18:10il faut acquérir cette spécialité.
02:18:12Et puis, il faut, comme l'a dit
02:18:14à un moment donné un de vos intervenants,
02:18:16rémunérer ces internes puisque c'est
02:18:18une fonction hospitalière qui est certes
02:18:20sous contrôle, sous le contrôle d'un chef
02:18:22de clinique, d'un assistant, mais qui est quand même
02:18:24la fonction de médecin de première ligne.
02:18:26Et donc, finalement, il faut les
02:18:28rémunérer. Les centres hospitaliers
02:18:30n'ont plus d'argent et donc
02:18:32finalement, la première et à mon avis
02:18:34la seule vraie raison, c'est
02:18:36d'avoir tapé trop bas
02:18:38pour aligner la dépense à
02:18:40la somme dont disposait
02:18:42l'établissement, qui sont dans une situation financière
02:18:44déplorable et
02:18:46difficile. Alors, effectivement,
02:18:48tel ou tel ministre
02:18:50démissionnaire,
02:18:52en attendant qu'un nouveau
02:18:54gouvernement soit désigné
02:18:56ou soit validé,
02:18:58essaie de donner
02:19:00des explications qui ne convainquent
02:19:02absolument personne et surtout pas
02:19:04les médecins hospitaliers ni les
02:19:06enseignants qui jugent
02:19:08le système irrespirable
02:19:10et non viable. Et puis, il y a des professions
02:19:12qui pouvaient s'obtenir
02:19:14par des spécialisations, qui pouvaient
02:19:16s'obtenir par le moyen
02:19:18de CES,
02:19:20de certificat d'études spécialisées,
02:19:22mais on a estimé qu'il n'y avait
02:19:24plus que la voie de l'internat. C'est le cas
02:19:26de la gynécologie, c'est le cas de l'ophtalmologie.
02:19:28A-t-on besoin d'être interne
02:19:30et de savoir faire de la chirurgie ophtalmologique
02:19:32pour ce qui est de la lunette ? Ça n'est pas certain.
02:19:34A-t-on besoin de la...
02:19:36Donc, ces CES
02:19:38qui ont été supprimées
02:19:40ont exigé l'internat de tout le monde
02:19:42avec ce concours difficile que vous avez
02:19:44évoqué. Et finalement, on a un système
02:19:46qui était extrêmement performant
02:19:48il y a une vingtaine d'années et qui est
02:19:50devenu aujourd'hui la risée de tous nos
02:19:52voisins européens, par exemple.
02:19:54Et pourtant, pour reprendre les mots
02:19:56d'Éric Tegner qui est avec nous en plateau,
02:19:58après le Covid,
02:20:00on nous promettait mon zémerveille
02:20:02en nous disant qu'il y allait y avoir un investissement massif
02:20:04dans la médecine et dans les hôpitaux
02:20:06qui sont pourtant chaque année
02:20:08et chaque été débordés. On l'a encore vu récemment
02:20:10au CHU de Nantes, où certains patients
02:20:12attendent plus de 70 heures avant
02:20:14d'être pris en charge.
02:20:16Finalement, on nous aurait menti ?
02:20:18Non, on ne vous a pas menti.
02:20:20On s'est trompé de cible. Ce qui a
02:20:22été augmenté, c'est qu'on a évité
02:20:24de fermer des salles en
02:20:26augmentant un petit peu, de manière
02:20:28tout juste convenable, le salaire
02:20:30des infirmières, mais pas le nombre de médecins.
02:20:32Encore une fois,
02:20:34chaque été, on fermait
02:20:36des salles, on fermait des ailes entières
02:20:38de services, faute de pouvoir
02:20:40y mettre des infirmières en nombre
02:20:42suffisant pour pouvoir s'occuper décemment
02:20:44des patients qui viennent à l'hôpital.
02:20:46Mais on n'a pas augmenté
02:20:48le budget destiné
02:20:50à rémunérer les
02:20:52hôpitaux. Et ce qu'a dit l'un de vos intervenants
02:20:54également que j'ai entendu, c'est que
02:20:56effectivement, quand vous choisissez de
02:20:58rester à l'hôpital,
02:21:00d'y enseigner éventuellement la médecine
02:21:02à de futurs collègues, vous gagnez
02:21:043, 4, 5, 6 fois moins d'argent
02:21:06que lorsque vous exercez la même spécialité
02:21:08en milieu libéral et en ville,
02:21:10y compris sur le mode conventionnel.
02:21:12Donc finalement,
02:21:14l'hôpital est devenu, en peu d'années,
02:21:16en peu d'années, j'insiste,
02:21:18le parent pauvre
02:21:20de notre édifice, mais les médecins
02:21:22n'ont peu râlé, les infirmières sont
02:21:24formidablement dévouées, et finalement
02:21:26tous ces gens-là ont continué à
02:21:28tirer la charrue, tirer la charrue, jusqu'au
02:21:30moment où il n'y a plus assez de
02:21:32chevaux ou de vaches, à votre choix, pour
02:21:34tirer la charrue.
02:21:36Comment inverser la tendance pour rendre le
02:21:38métier attractif, même pour rendre de
02:21:40manière générale tous les métiers qui sont
02:21:42liés à la médecine plus attractifs, notamment
02:21:44dans les hôpitaux ? Est-ce que ça passe uniquement par
02:21:46une question financière et une question de salaire, pas que ?
02:21:50Non, pas que, mais notamment.
02:21:52Quand vous êtes une infirmière
02:21:54et que vous habitez dans le nord de la France,
02:21:56vous préférez aller travailler en Belgique,
02:21:58au Luxembourg, ou
02:22:00quand vous êtes dans l'Est, vous allez
02:22:02travailler en Suisse et vous êtes payé trois fois plus
02:22:04cher pour faire le même boulot, quitte à
02:22:06habiter en France et à repasser la frontière
02:22:08tous les soirs. Il y a un moment
02:22:10donné, on ne peut pas dire aux
02:22:12Français, on vous offre la
02:22:14santé de qualité, avec du
02:22:16personnel, des équipements, que vous voyez
02:22:18d'ailleurs sur les images, puisque
02:22:20vous ne me voyez pas, mais moi je vois les images
02:22:22actuellement de ces news,
02:22:24on ne peut pas faire
02:22:26cette médecine d'aujourd'hui exigeante,
02:22:28technique, appareillée,
02:22:30sûre, sécure,
02:22:32comme disent nos amis anglo-saxons,
02:22:34et puis ne pas payer les personnels
02:22:36qui doivent apprendre à servir de ces machines
02:22:38et les mettre à la disposition des malades.
02:22:40On a fait le mauvais choix, on ne peut pas
02:22:42augmenter les cotisations de l'assurance maladie
02:22:44parce que votre salaire
02:22:46ne le supporterait pas et votre mode de vie
02:22:48se dégraderait.
02:22:50On ne peut pas avoir moins
02:22:52d'hôpitaux puisqu'on a promis à tous
02:22:54un hôpital de proximité
02:22:56et la santé, entre guillemets,
02:22:58gratuite, c'est de moins en moins
02:23:00possible, et les images que vous diffusez
02:23:02actuellement montrent bien que
02:23:04par rapport aux appareils
02:23:06du début de ma carrière et
02:23:08à ceux d'aujourd'hui, il y a
02:23:10effectivement
02:23:12un énorme progrès en matière de sécurité,
02:23:14d'efficacité, mais également
02:23:16une augmentation des coûts
02:23:18que l'hôpital doit investir.
02:23:20Il a préféré investir sur les machines
02:23:22que sur les personnels, pensant que les personnels
02:23:24y en auraient toujours assez.
02:23:26Ce qui se passe avec les 1 500
02:23:28suppressions de postes d'interne
02:23:30montre bien que non, il n'y aura
02:23:32pas assez de personnel,
02:23:34et oui, l'hôpital va crever
02:23:36faute de
02:23:38médecins pour s'occuper des patients
02:23:40et pas faute de machines.
02:23:42Merci beaucoup Jean-Jacques
02:23:44Ambrowski d'avoir été avec nous en direct
02:23:46ancien médecin hospitalier et enseignant
02:23:48universitaire pour évoquer cette question
02:23:50et ses postes supprimés,
02:23:52je le rappelle, 1 500 postes
02:23:54d'interne. On va partir
02:23:56en direction des Etats-Unis, puisque
02:23:58l'actu là-bas, c'est cette convention
02:24:00démocrate qui débute aujourd'hui
02:24:02sous haute tension à Chicago.
02:24:04Notre correspondante Elisabeth Guedel est
02:24:06sur place, on fait le point avec elle et
02:24:08on évoque cette question juste après.
02:24:10Donald Trump ne suivra pas la tradition
02:24:12des Etats-Unis de mettre sa campagne en sourdine
02:24:14durant la convention démocrate, comme les démocrates
02:24:16l'ont fait le mois dernier lors de la
02:24:18convention républicaine. L'ancien
02:24:20président et son colistier
02:24:22Ted Evans tiendront des meetings dans plusieurs
02:24:24Etats-clés, dont la Pennsylvanie,
02:24:26le Michigan ou encore l'Arizona.
02:24:28Le candidat républicain ne veut
02:24:30pas laisser le terrain politico-médiatique
02:24:32à sa rivale. Selon les derniers
02:24:34sondages, Kamala Harris a rattrapé
02:24:36le retard accusé par Joe Biden
02:24:38quand il était encore candidat.
02:24:40C'est devant ce même de 3 à 6 points
02:24:42Donald Trump dans les sondages nationaux.
02:24:44Des sondages à prendre avec précaution,
02:24:46ça reste serré à plus de
02:24:48deux mois et demi du scrutin présidentiel,
02:24:50mais des sondages qui ont de quoi inquiéter
02:24:52le camp républicain. Après avoir
02:24:54beaucoup critiqué Kamala Harris ces
02:24:56dernières semaines, Donald Trump compte se concentrer
02:24:58sur les sujets difficiles pour les démocrates.
02:25:00Le pouvoir d'achat des Américains qui
02:25:02ne ressentent pas au quotidien
02:25:04la bonne santé économique de leur pays,
02:25:06l'immigration clandestine ou encore les
02:25:08risques de sécurité. Kamala Harris
02:25:10devra expliquer son programme
02:25:12qui reste flou pour le moment. C'est ce
02:25:14qu'attendent les électeurs indécis,
02:25:16eux qui pourraient faire la différence
02:25:18le 5 novembre dans les urnes.
02:25:20Ils écouteront attentivement
02:25:22le discours de Kamala Harris jeudi
02:25:24quand elle acceptera officiellement
02:25:26la nomination démocrate.
02:25:28Voilà, toutes dernières infos
02:25:30concernant cette course
02:25:32à la Maison Blanche aux Etats-Unis.
02:25:34Un petit mot là-dessus quand même. Est-ce que
02:25:36vous voyez la tendance est plutôt à la hausse pour Kamala Harris ?
02:25:38Est-ce que Donald Trump a de quoi
02:25:40s'inquiéter ? Ce qui est sûr c'est que
02:25:42ça n'a rien à voir avec la convention des Républicains
02:25:44de mi-juillet. Moi j'étais, c'était à Milwaukee.
02:25:46Là-dessus, tous ceux qu'on pouvait
02:25:48voir disaient qu'ils n'avaient jamais vu une campagne
02:25:50depuis Nixon, qu'il allait se passer
02:25:52aussi bien. Effectivement, Biden avait
02:25:54complètement raté son débat et d'une certaine
02:25:56façon, Trump était tellement fort à ce moment-là
02:25:58que justement ça a provoqué
02:26:00le retrait de Biden parce que
02:26:02pendant cette convention des Républicains, on ne
02:26:04parlait finalement que du potentiel retrait
02:26:06de Joe Biden. Donc Kamala Harris...
02:26:08Et Trump le disait lui-même d'ailleurs, c'est un
02:26:10meilleur adversaire pour moi que ne l'est Joe Biden.
02:26:12Ah mais bien entendu. Il est beaucoup alerté aussi
02:26:14sur le fait que les attaques par rapport à l'âge pouvaient
02:26:16retomber contre lui parce qu'aujourd'hui
02:26:18effectivement, Donald Trump devient le candidat
02:26:20le plus âgé d'une
02:26:22élection américaine depuis des décennies.
02:26:24Pour autant, il ne faut pas se tromper aujourd'hui.
02:26:26Kamala Harris profite aussi d'une presse
02:26:28qui est extrêmement favorable à son
02:26:30encontre. Une presse qui tolère que
02:26:32Kamala Harris ne donne absolument aucun interview.
02:26:34Une presse qui d'ailleurs, lorsqu'on pensait
02:26:36à un éventuel débranchage de Joe Biden,
02:26:38Kamala Harris, elle était souvent mise de côté.
02:26:40On disait qu'elle était plutôt nulle, qu'elle avait
02:26:42montré des imperfections, qu'elle avait raté
02:26:44l'histoire de l'immigration, qu'au niveau
02:26:46des démocrates justement, elle pourrait être contestée parce que
02:26:48c'était une procureure qui avait fait arrêter
02:26:50le plus de citoyens
02:26:52noirs américains lorsqu'elle était justement
02:26:54procureure. Donc là aujourd'hui, elle est sur
02:26:56un terrain favorable qui va être
02:26:58renforcé évidemment par cette convention
02:27:00démocrate. On va voir Obama,
02:27:02Biden dès aujourd'hui, on va voir
02:27:04les Clintons également. Est-ce que d'ailleurs Donald Trump
02:27:06n'aurait pas tout intérêt au lieu de l'attaquer sur sa
02:27:08personne ? On le sait, il y a eu des mots très très durs de la
02:27:10part de Donald Trump qui la traitent de
02:27:12folle ou encore de communiste. Est-ce qu'il
02:27:14n'aurait pas tout intérêt à l'attaquer sur son programme
02:27:16et sur ses idées en l'occurrence ? Alors ce qui est certain aujourd'hui
02:27:18et c'est ce que le New York Times a raconté
02:27:20ce week-end, c'est que Trump
02:27:22revient sur une politique de l'instinct.
02:27:24Et donc certains dans son camp disent qu'il n'a pas
02:27:26encore trouvé justement la bonne formule
02:27:28contre Kamala Harris. En même temps, on ne sait
02:27:30pas véritablement quel est le projet de Kamala Harris
02:27:32aujourd'hui. Donc on va pouvoir suivre le meeting
02:27:34de Donald Trump dans l'Arizona vendredi.
02:27:36Là, on verra ce qui se passe. Mais il faut rappeler à nos
02:27:38auditeurs que ça commencera véritablement
02:27:40après le 10 septembre, c'est-à-dire après
02:27:42le débat justement
02:27:44dans ABC contre Kamala
02:27:46Harris. A chaque fois, les sondages de la
02:27:48fin août ne donnent pas grand-chose. Aujourd'hui, effectivement,
02:27:50c'est globalement serré sur les Etats-clés
02:27:52Wisconsin, Michigan,
02:27:54Pennsylvanie, même si les démocrates
02:27:56veulent dire qu'ils pourraient récupérer le Texas
02:27:58et la Floride. Donc tout est encore
02:28:00à jouer aujourd'hui. Je vous donne la parole
02:28:02ensuite, Pierre-Yves Rougeron. Mais est-ce
02:28:04qu'il se passe du côté du Proche-Orient
02:28:06et les négociations ? C'est intéressant parce que
02:28:08effectivement, si elles aboutissent et que
02:28:10l'issue est plutôt positive, est-ce que c'est
02:28:12pas un plus pour le camp démocrate ?
02:28:14Alors, c'est empêcher un moins. Parce qu'aujourd'hui,
02:28:16justement, le camp démocrate, il est tenu
02:28:18par une frange ultra-radicale
02:28:20qui, pour l'instant, a été assez contenté par le choix
02:28:22justement du colissier de Kamala Harris
02:28:24qui, lui, s'était complètement abstenu
02:28:26de défendre Israël. Aujourd'hui,
02:28:28à Chicago, c'est des dizaines de milliers de militants
02:28:30qui y sont. Lors de la Convention des Républicains
02:28:32à Milwaukee, il y avait simplement des antifas,
02:28:34il n'y avait pas de camp pro-Palestine.
02:28:36Pourquoi ? Parce que les pro-palestiniens, aujourd'hui,
02:28:38justement, ils mettent la pression sur
02:28:40Kamala Harris. Donc le meilleur moyen de
02:28:42se débarrasser de ce problème
02:28:44et d'éviter de se positionner, c'est
02:28:46de le régler. Pour autant, justement, là-dessus,
02:28:48c'est quand même, globalement, tous les
02:28:50spécialistes montrent que c'est impossible de régler
02:28:52la question avant le 5 novembre.
02:28:54Donc, effectivement, plus le temps va passer, plus ça va être compliqué
02:28:56pour elles.
02:28:58Et là, on rejoue un
02:29:00running gag, enfin, pardonnez-moi,
02:29:02un, disons,
02:29:04une plaisanterie habituelle de la vie politique
02:29:06américaine-démocrate. C'est le
02:29:08président ou le
02:29:10candidat démocrate qui se prend les pieds
02:29:12dans le tapis moyen-oriental. C'était déjà
02:29:14arrivé à Bill Clinton
02:29:16qui sera là pour baigner
02:29:18la Convention démocrate.
02:29:20Je pense surtout
02:29:22que ce qui arrive à Kamala
02:29:24Harris peut tout à fait se retourner contre elle.
02:29:26C'est qu'elle a un vent
02:29:28coordonné de toutes les presses progressistes
02:29:30ou dites, et réputées-elles, mondiales.
02:29:32Regardez l'état
02:29:34d'extase de la presse française.
02:29:36Ça doit vous en rappeler
02:29:38quelques autres précédents.
02:29:40– Vous faites référence à Barack Obama, peut-être ?
02:29:42– À Barack Obama, mais même à Joe Biden.
02:29:44Je peux vous citer certains
02:29:46de vos collègues qui disaient, il y a encore trois mois,
02:29:48qu'il était certainement plus grand démocrate depuis Franklin Delano Roosevelt.
02:29:50Ce qui relève juste du délire.
02:29:52Or,
02:29:54qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, c'est quand même délirant.
02:29:56Or, le gros
02:29:58problème, c'est qu'à un moment,
02:30:00là pour l'instant, elle est la
02:30:02candidat muette. Elle est dans la fonction
02:30:04du candidat muette et elle retarde
02:30:06le moment où elle va devoir parler.
02:30:08Si
02:30:10ses prestations sont l'équivalent des prestations
02:30:12qu'elle a eues en tant que vice-présidente,
02:30:14le décrochage peut être relativement rapide.
02:30:16– Ça peut jouer sur les débats
02:30:18qu'a sollicité, d'ailleurs, Donald Trump.
02:30:20C'est peut-être là…
02:30:22– À mon avis, elle sait
02:30:24qui est en face d'elle. Elle a un homme qui est rodé à l'exercice.
02:30:26Le grand
02:30:28problème de Kamala Harris, c'est qu'il y a
02:30:30une part de la branche radicale des démocrates,
02:30:32ça a été très bien dit par Eric Dechner,
02:30:34qui se met fidèle
02:30:36à cause de son
02:30:38passé, à cause maintenant de son colistier,
02:30:40mais il y a en même temps, il ne faut pas
02:30:42oublier comment Joe Biden a neutralisé
02:30:44Kamala Harris, qui lui a été presque imposée.
02:30:46C'est que pendant qu'il était président
02:30:48et elle vice-présidente,
02:30:50il lui a laissé toute une partie du sociétal,
02:30:52du wokisme, etc., et que ça
02:30:54l'a collée, elle.
02:30:56Et lui, évidemment, se préparait une voie royale
02:30:58de réélection qui, a priori,
02:31:00a dérapé, certes, mais
02:31:02elle a
02:31:04quand même beaucoup de déclarations
02:31:06et de prises de position que Donald Trump
02:31:08peut lui renvoyer en pleine figure. – Merci en tout cas
02:31:10Pierre-Yves Rougeron, merci beaucoup Eric Dechner
02:31:12d'avoir été avec moi sur cette dernière heure
02:31:14et merci à vous de nous avoir suivis, 180 minutes
02:31:16info été, c'est terminé, on se retrouve
02:31:18dès demain et tout de suite, c'est Punchline,
02:31:20été avec Elodie Huchard.
02:31:22– Je suis Biden et il y a qu'à tourner.

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