180 Minutes Info Été (Émission du 10/08/2024)

  • il y a 2 mois
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 Minutes Info,
00:00:04ravi de vous retrouver pour votre rendez-vous de l'après-midi sur CNews.
00:00:08On est ensemble jusqu'à 17h.
00:00:11Dans quelques instants, on prendra notamment la direction du Royaume-Uni
00:00:15où les premières condamnations sont tombées.
00:00:17Mais d'abord, c'est l'heure de faire un point complet sur l'actualité.
00:00:20L'heure du JT avec vous, Adrien Spiteri.
00:00:22Bonjour, cher Adrien.
00:00:23Bonjour Thomas et bonjour à tous.
00:00:24Si on commence ce journal à Bordeaux,
00:00:26où un homme armé d'un couteau a été abattu par un policier de la BAC.
00:00:29Après s'être montré menaçant, l'homme est aussi soupçonné de vol.
00:00:33Les faits se sont déroulés hier à proximité du stade Chavannes d'Elmas.
00:00:37Deux enquêtes ont été ouvertes, dont l'une confiée à l'IGPN.
00:00:40Toutes les explications avec Régine Delfaux.
00:00:43Il est 19h04 lorsque des policiers sont appelés par la gérante d'une épicerie
00:00:48située rue d'Ornano à Bordeaux suite au vol d'un couteau
00:00:53doté d'une lame de longue taille dans sa boutique par un individu.
00:00:57Une patrouille de 4 policiers de la BAC, la brigade anti-criminalité,
00:01:02arrive à 19h25.
00:01:04Ils repèrent l'individu.
00:01:05Les policiers sortent de leur véhicule pour procéder à son contrôle.
00:01:09Mais l'individu tente de prendre la fuite.
00:01:12Malgré les nombreuses injonctions des fonctionnaires de police,
00:01:15l'homme refuse de lâcher son couteau.
00:01:17Il est très menaçant.
00:01:18Il est visé par un tir de LBD.
00:01:20Mais malgré cela, il continue d'avancer vers l'équipage.
00:01:24Un autre policier fait usage de son arme administrative à trois reprises.
00:01:29L'homme tombe au sol.
00:01:31Malgré l'intervention des secours, il décède.
00:01:34L'homme est rapidement identifié.
00:01:36Il était âgé de 44 ans.
00:01:38Il demeurait à Bruges.
00:01:40Et il était en fuite.
00:01:41Il s'est enfui du centre hospitalier Charles Pérince où il était hospitalisé.
00:01:45Le parquet de Bordeaux a ouvert deux enquêtes.
00:01:48L'une visant l'homme pour vol, menace avec arme et tentative de meurtre
00:01:52sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:01:55L'autre, la seconde, concerne donc le policier pour homicide volontaire
00:02:00et violence avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.
00:02:04L'IGPN, l'inspection générale de la police nationale a été saisie.
00:02:09Les investigations se poursuivent et une autopsie est programmée lundi.
00:02:15Et restons à Bordeaux.
00:02:16En avril dernier, une flotte de vélos en partage a été lancée.
00:02:20Problème, 300 de ces vélos ont disparu de la circulation.
00:02:23Une centaine a déjà été retrouvée.
00:02:24Mais beaucoup manquent encore à l'appel.
00:02:26Reportage sur place de Jérôme Brand.
00:02:29À Bordeaux, les nouveaux vélos en partage sont victimes de leur succès.
00:02:33Ce n'est pas qu'il en manque dans les stations de location.
00:02:36Mais certains disparaissent.
00:02:38On a observé depuis le lancement du 10 avril,
00:02:40c'est un certain nombre de vélos qui ne reviennent pas aux stations malheureusement.
00:02:43En dégradant le mobilier, il y a certaines techniques
00:02:45qui permettent de retirer les vélos.
00:02:47On a déjà retrouvé plusieurs centaines de vélos.
00:02:50Mais il y en a encore un certain nombre qui ne sont pas encore revenus
00:02:53et qu'on continue de chercher.
00:02:54Pour les usagers, ces nouveaux vélos sont nettement plus agréables à utiliser.
00:02:58Ce qui les rend malheureusement aussi beaucoup plus désirables pour les voleurs.
00:03:01Ceux-là, ils sont plus légers que les anciens.
00:03:04Donc je peux comprendre qu'ils puissent attirer un peu l'œil de certains.
00:03:07C'est tellement pratique de pouvoir se déplacer simplement.
00:03:12On peut comprendre que certaines personnes n'aient pas envie
00:03:13de s'acquitter d'une redevance pour le faire.
00:03:16C'est malheureux.
00:03:17Des systèmes de protection sont mis en place aux stations et sur les vélos.
00:03:21Et le personnel est aussi mobilisé sur le terrain pour les retrouver.
00:03:24Ils sont localisables en partie.
00:03:26Oui et non, je ne vais pas donner tous les trucs.
00:03:28Mais voilà, c'est surtout du repérage visuel au bout d'un moment.
00:03:32Puisqu'on a beaucoup de personnel qui se baladent en ville
00:03:35et qui peut les remettre dans les stations.
00:03:37On a également mobilisé la police municipale qui est au fait de ce sujet-là
00:03:40et qui nous accompagne sur ce phénomène.
00:03:43À terme, l'objectif c'est de déployer 2000 de ces nouveaux vélos dans la métropole
00:03:47en espérant limiter leur disparition.
00:03:52Leur but, aider les jeunes des quartiers populaires et les éloigner de la délinquance.
00:03:56Les centres de loisirs de la jeunesse de la police accueillent toute l'année
00:03:59et encore plus l'été adolescent et préadolescent.
00:04:01À Nantes, Mickaël Chaillot a rencontré trois agents encadrant 70 jeunes
00:04:06au programme Une activité nautique.
00:04:08C'est un centre de loisirs un peu particulier puisque trois fonctionnaires de police
00:04:13encadrent ici une quinzaine de jeunes des quartiers de Nantes.
00:04:16Au programme Une activité voile pour ces ados
00:04:20qui pour certains ont appris à nager grâce à ces policiers.
00:04:23Déjà j'aurais pu se traîner dehors,
00:04:25j'aurais peut-être pu me faire engrainer par d'autres personnes dans la rue ou quoi.
00:04:29J'aurais pas pu découvrir de nouvelles personnes, faire de nouvelles activités ou quoi.
00:04:33Moi mes amis pensent que c'est de la perte de temps
00:04:35et que ça sert à rien de faire ça avec des policiers.
00:04:38Tu leur dis quoi ?
00:04:40Moi je leur dis qu'au lieu de parler il faut venir tester
00:04:43et après vous allez voir si c'est bien mais si vous aimez pas je vous force pas.
00:04:46Bien sûr ici on met l'accent sur la discipline, aucun faux pas n'est toléré.
00:04:51Pour ces adolescents c'est souvent le seul lieu qui leur est ouvert durant l'été.
00:04:55Nous on est vraiment sur la prévention de la délinquance.
00:04:58C'est justement éviter que ces jeunes tombent dans la délinquance
00:05:02et puis après passer dans des endroits où on sait bien que ça sera très compliqué de pouvoir les récupérer.
00:05:07C'est vraiment travailler en amont, se dire comment est-ce qu'on occupe ces jeunes.
00:05:10C'est le vrai rôle de la police nationale d'aller les chercher, de travailler avec ces jeunes.
00:05:14Il existe une trentaine de CLG en France gérées par la police,
00:05:19ouvertes toute l'année pour accueillir des adolescents des quartiers.
00:05:22A Nantes, ces dernières années, deux jeunes qui ont fréquenté le CLG sont devenus policiers.
00:05:29Dans le reste de l'actualité, des éleveurs d'auvins et de bovins s'inquiètent en France.
00:05:33Deux cas de fièvre catarhal-ovine de stéréotype 3 ont été confirmés.
00:05:37Cette fièvre apparue fin 2023 dans le nord de l'Union européenne
00:05:41s'est très vite répandue dans les pays frontaliers.
00:05:43Le ministère de l'Agriculture anticipe la campagne de vaccination,
00:05:47le but éviter une propagation massive.
00:05:49Sharon Camara.
00:05:50Les craintes des éleveurs ont finalement été confirmées.
00:05:54Deux cas de fièvre catarhal-ovine de stéréotype 3 ont bien été identifiés en France,
00:05:59dans les Ardennes et dans le nord.
00:06:01Alors que des dizaines de cas suspects sont actuellement examinés,
00:06:04ces derniers sont invités à prendre le maximum de précautions.
00:06:07C'est une maladie qui apparaît quasiment du jour au lendemain.
00:06:13Aujourd'hui, ce qu'on conseille aux éleveurs, c'est d'aller visiter leurs animaux,
00:06:17c'est-à-dire voir les animaux, que ce soit matin et soir, au minimum deux fois par jour,
00:06:20parce que plus on intervient vite, plus on a des chances de sauver l'animal.
00:06:24La fièvre catarhal-ovine de stéréotype 3, aussi appelée maladie de la langue bleue,
00:06:29affecte principalement les ovins et les bovins.
00:06:32Cette maladie virale, qui se transmet par des piqûres d'insectes,
00:06:35ne présente toutefois aucun risque pour l'homme et ne se transmet pas entre animaux.
00:06:39C'est une maladie qui peut se traduire suivant plusieurs effets.
00:06:43Chez certains animaux, elle va être asymptomatique,
00:06:48d'autres, ça va être des phénomènes de fièvre plus ou moins longue,
00:06:52de l'odème, l'odème buccal, du pâturin, ces choses-là,
00:06:57qui peuvent avoir des conséquences assez importantes.
00:07:00Une fièvre qui se dure dans le temps peut provoquer des avortements chez les bêtes gestantes
00:07:05ou de la fertilité chez les mâles reproducteurs.
00:07:07Afin de stopper la propagation de ce virus,
00:07:09qui pourrait engendrer d'importantes pertes économiques pour les éleveurs,
00:07:13une campagne de vaccination volontaire et gratuite sera lancée ce 12 août.
00:07:17Ce sont plus de 4 millions de doses qui seront mises à la disposition des éleveurs.
00:07:23L'actualité, c'est aussi cet accident spectaculaire près de Sao Paulo, au Brésil,
00:07:27où un avion transportant 61 personnes s'est écrasé hier.
00:07:31Tous les voyageurs et les membres d'équipage ont perdu la vie.
00:07:33Les enquêteurs tentent désormais de comprendre les raisons du crash.
00:07:37Retour sur une journée dramatique avec Mathilde Libanese.
00:07:40C'est une chute en piquet impressionnante.
00:07:43L'avion s'est écrasé en plein cœur d'une zone résidentielle dans la ville de Vinedo,
00:07:48située à 80 km au nord-ouest de Sao Paulo.
00:07:52Pour les habitants, c'est l'effroi.
00:07:54L'avion est passé au-dessus de nous, il est allé tomber sur notre maison.
00:07:57Il a commencé à descendre et à descendre.
00:07:59Lorsque nous avons revu l'avion, il s'est écrasé.
00:08:02Les flammes étaient très hautes, elles ont tout brûlé, c'était horrible.
00:08:06C'était horrible, horrible.
00:08:07Nous avons vu l'avion faire plusieurs vrilles et il tombait, tombait comme ça.
00:08:11Je suis en état de choc, je tremble encore.
00:08:13Sur place, c'est la panique.
00:08:15La police militaire, des équipes de pompiers, de la défense civile
00:08:19et de l'armée de l'air ont été déployés.
00:08:21Le bilan humain est lourd.
00:08:23À bord de l'avion, une soixantaine de personnes.
00:08:26Les corps sont encore en cours d'identification.
00:08:29Pour les familles, c'est une attente interminable.
00:08:32Je connais de nombreuses personnes qui n'ont pas été en mesure
00:08:34de confirmer la mort de leurs proches.
00:08:36La plupart des gens qui sont ici n'ont aucune information.
00:08:39Si les causes de l'accident restent méconnues, l'avion était en bon état.
00:08:43Il avait fait l'objet d'une inspection de routine la nuit précédant le crash
00:08:47où aucun problème technique susceptible d'affecter le vol n'a été identifié.
00:08:52Une enquête a été ouverte par le centre d'investigation
00:08:55et de prévention des accidents aéronautiques du Brésil
00:08:59pour déterminer les causes du drame.
00:09:03Au Japon, les autorités s'inquiètent d'un possible méga séisme
00:09:07après une secousse de magnitude 7,1.
00:09:09Elle a fait 14 blessés dans le sud du pays.
00:09:11Sur place, le ministère de l'Agriculture rappelle
00:09:13à ne pas stocker ou faire des réserves excessives.
00:09:16Alors faut-il s'inquiéter ?
00:09:18La question a été posée à Robert Geller,
00:09:20professeur de sismologie à l'Université de Tokyo.
00:09:23Le risque est très faible et l'avertissement n'y change rien.
00:09:30Mais en même temps, le risque n'est pas nul.
00:09:34Le Japon est un pays sujet aux tremblements de terre.
00:09:39Un tremblement de terre peut se produire à n'importe quel moment
00:09:41et n'importe où, sans avertissement.
00:09:45Les gens devraient donc toujours se préparer à un niveau raisonnable.
00:09:50Et on termine ce journal avec ces 16 départements
00:09:52placés en vigilance orange.
00:09:54Canicule aujourd'hui dans le sud-est du pays.
00:09:56Des températures supérieures à 38 degrés sont attendues,
00:09:59notamment dans le Languedoc-Roussillon.
00:10:01Un épisode caniculaire qui va durer puisque, selon Météo France,
00:10:04la chaleur va s'accentuer dans les prochains jours.
00:10:06Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:10:08Merci beaucoup, Adrien Spiteri.
00:10:10On vous retrouvera à 15h pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:10:14Amaury Brelet est avec nous. Bonjour, cher Amaury.
00:10:17Bonjour Thomas.
00:10:17Pour tout vous dire, on a Jérémy Calfon,
00:10:20avocat qui doit également arriver.
00:10:21Mais c'est compliqué de circuler dans certains arrondissements
00:10:25de la capitale à cause du marathon qui s'est déroulé ce matin.
00:10:28On l'attend, il sera avec nous dans un instant,
00:10:31pour parler notamment du Royaume-Uni.
00:10:33On reviendra sur la situation au Royaume-Uni.
00:10:35La situation est plus calme depuis quelques jours maintenant.
00:10:38Mais les premières condamnations sont tombées.
00:10:40Et ça nous dit aussi le profil de certains des émeutiers
00:10:44ou de ceux qui ont participé à ces manifestations,
00:10:46de ceux aussi qui ont publié des messages en ligne.
00:10:48Et vous verrez qu'il y a eu des condamnations assez lourdes.
00:10:51On parle notamment de trois enfermes pour une personne
00:10:54qui a posté des messages sur les réseaux sociaux.
00:10:59On retrouvera aussi nos équipes sur place
00:11:01qui se rendent dans les villes
00:11:03où se sont déroulés un certain nombre de ces émeutes
00:11:05depuis le début de la semaine.
00:11:07On sera avec Thibault Marcheteau
00:11:08qui nous expliquera justement l'état d'esprit
00:11:10qui règne aujourd'hui au Royaume-Uni
00:11:12et aussi les craintes de nouveaux débordements
00:11:15parce que le championnat de football notamment reprend.
00:11:17Et certains, les autorités, craignent
00:11:19qu'il puisse y avoir des débordements
00:11:21en marge de ces matchs de football.
00:11:22Gros programme donc cet après-midi.
00:11:24On marque une première pause
00:11:26et on revient dans 180 minutes Info ET.
00:11:28A tout de suite.
00:11:32De retour dans 180 minutes Info ET.
00:11:35On entre dans le vif du sujet.
00:11:37On va parler de la situation au Royaume-Uni,
00:11:40particulièrement dans la ville de Wetherham.
00:11:42C'est le lieu où il y a eu de nombreuses contestations
00:11:45ces derniers jours contre la politique migratoire
00:11:47du gouvernement suite, on le rappelle,
00:11:49au drame qui s'est déroulé à Southport.
00:11:51Un centre d'hébergement a été vandalisé
00:11:54par des manifestants.
00:11:55Il y a eu aussi des manifestations
00:11:57dites antiracistes mercredi soir.
00:11:59Alors, comment la population locale
00:12:02vit ce climat de violence ?
00:12:04Regardez ce reportage signé Thibault Marcheteau
00:12:06et Noémie Hardy.
00:12:07On retrouvera Thibault Marcheteau juste après.
00:12:10De Wetherham, l'ambiance paraît calme.
00:12:15Pourtant, de violents affrontements
00:12:16se sont produits le week-end dernier.
00:12:18Des centaines de manifestants anti-immigration
00:12:21ont attaqué un hôtel d'hébergement pour migrants.
00:12:23Ils ont brisé des vitres, déclenché un feu
00:12:26et crié des slogans virulents.
00:12:27La ville se voit partagée.
00:12:33Beaucoup condamnent cette utilisation de la violence.
00:12:36Ils disent que c'est une manifestation pacifique
00:12:40mais quand on regarde ce qu'il s'est passé dans l'hôtel,
00:12:42ils ont tenté d'y mettre le feu,
00:12:43de chasser des personnes en dehors de la ville.
00:12:45Ça sonne un peu barbare.
00:12:47Je trouve que c'est irrespectueux,
00:12:50choquant et ça ne devrait pas arriver.
00:12:52Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il s'est passé.
00:12:56Ce n'est pas bien, non ?
00:12:57Par peur de représailles, ceux qui ne sont pas de cet avis
00:13:00ne souhaitent pas s'exprimer face caméra
00:13:02ou uniquement s'ils sont floutés.
00:13:04Je trouve qu'il y a trop de migrants qui viennent dans notre pays.
00:13:10C'est pas que je ne veux pas qu'ils viennent
00:13:15mais si cela continue, c'est nous qui serons en minorité.
00:13:19Le roi qui ne s'était pas encore exprimé
00:13:21a dénoncé ce vendredi les violences d'un petit nombre.
00:13:24Il appelle au respect et à la compréhension mutuelle.
00:13:28Au Royaume-Uni, on va retrouver notre envoyé spécial sur place,
00:13:31Thibault Marcheteau.
00:13:32Bonjour cher Thibault, merci d'être avec nous cet après-midi.
00:13:35Vous êtes depuis plusieurs jours au Royaume-Uni.
00:13:37C'est vous notamment qui avez tourné ce reportage.
00:13:39Vous avez rencontré beaucoup d'habitants de ces villes
00:13:42où il y a eu des manifestations.
00:13:44Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur à la fois
00:13:46l'état d'esprit d'une partie d'entre eux ?
00:13:48On l'entend d'ailleurs dans le sujet.
00:13:49Ils ne veulent pas s'exprimer face caméra.
00:13:51Cela dit aussi quelque chose peut-être de la peur
00:13:53qui peut aujourd'hui les habiter
00:13:54parce qu'il y a une réponse pénale très forte.
00:13:56Et puis sur le profil aussi peut-être de ces manifestants
00:13:59que l'on a décrits comme des groupuscules d'extrême droite.
00:14:02Mais on imagine qu'il y a aussi d'autres types de profils
00:14:05qui ont participé à ces rassemblements.
00:14:09Oui absolument Thomas, des profils très différents.
00:14:12Une ville qui est encore marquée
00:14:13par ce qu'il s'est passé la semaine dernière
00:14:15avec ce centre d'hébergement qui a été pris pour cible
00:14:17par des éléments violents.
00:14:19Une ville aussi divisée quant à cette question
00:14:21du débat sur les migrants.
00:14:23Beaucoup affirment cependant condamner évidemment les violences
00:14:26mais pensent que l'immigration doit être le sujet d'un débat
00:14:30mais d'un débat sans violence.
00:14:32Et un petit peu il faut laisser du temps après ces événements
00:14:35notamment à Southport et ses trois fillettes
00:14:37qui ont été assassinées parce que selon plusieurs personnes
00:14:39on pourrait réagir à chaud et prendre de mauvaises décisions.
00:14:42En tout cas effectivement c'est indiqué dans ce reportage
00:14:45que vous avez pu visionner.
00:14:47J'ai pu discuter avec des personnes qui ont,
00:14:48dont elle dit, participé à ces manifestations
00:14:51notamment devant ce centre d'hébergement.
00:14:52Elles m'ont affirmé ne pas avoir participé à ces violences
00:14:55mais selon elle, il est pour elle hors de question
00:14:59de reparticiper à nouveau à des manifestations
00:15:01même de manière pacifique parce que la dissuasion du gouvernement
00:15:05et les menaces de sanctions pénales sont tellement fortes
00:15:08qu'elle ne veut pas prendre le risque de tout perdre.
00:15:10Pour reprendre ces mots qui m'ont marqué,
00:15:14je risque de tout perdre si je participe à ces manifestations.
00:15:16Ce sont des personnes qui ont un travail, qui ont une famille
00:15:19et ne veulent pas avoir leur tête affichée dans tous les médias ici.
00:15:23Sachez que des procès ont été retranscrits en live
00:15:26sur les chaînes d'information anglaises.
00:15:27Voilà donc la stratégie du gouvernement pour enlever,
00:15:31arrêter toutes ces manifestations violentes anti-immigration
00:15:34et ça semble fonctionner.
00:15:36Mercredi soir, il y avait un dispositif conséquent ici à Londres
00:15:39pour prévention d'éventuelles manifestations anti-immigration.
00:15:43Ces manifestations ne sont pas arrivées, aucune violence,
00:15:48beaucoup de manifestations anti-racistes partout en Angleterre
00:15:51mais aucune manifestation anti-immigration.
00:15:54Et enfin un petit point de situation actuelle,
00:15:56aujourd'hui c'est la reprise du championnat de Ligue 2 anglaise.
00:16:00On s'attend encore à un week-end de tensions.
00:16:02Pour l'instant, tout semble calme dans le pays.
00:16:06Merci beaucoup Nico, Marc Chouteau, envoyé spécial de CNews au Royaume-Uni.
00:16:10On reviendra vers vous dans le courant de cette émission
00:16:12pour prendre la température dans les rues de Londres.
00:16:16Alors que Vincent Delamorandier, avocat, nous a rejoint.
00:16:18Bonjour, merci d'être avec nous cet après-midi.
00:16:20On parle donc de la situation au Royaume-Uni.
00:16:23Très intéressant ce que nous dit Thibault Marc Chouteau
00:16:25parce qu'effectivement, on voit que la dissuasion judiciaire
00:16:29porte ses fruits au Royaume-Uni.
00:16:30Les premières condamnations sont tombées, on va y revenir juste après.
00:16:33En tout cas, il y a des personnes qui disent
00:16:35voilà, moi je n'ai pas envie de tout perdre
00:16:36parce que j'ai participé à une manifestation.
00:16:37Oui et fort heureusement parce que ces violences
00:16:39depuis plus d'une semaine sont parfaitement intolérables
00:16:42et condamnables et la réponse judiciaire, pénale et policière
00:16:46des autorités a été ferme et c'est une bonne chose.
00:16:50Mais c'est un peu l'arbre des émeutes et de la violence
00:16:53qui cache la forêt populaire, la forêt de la colère populaire
00:16:57dans une grande partie du peuple britannique
00:17:00qui depuis des années ne supportent plus
00:17:02cette immigration massive et incontrôlée,
00:17:04ce communautarisme exacerbé et puis cette islamisation.
00:17:08C'est intéressant de citer le cas de Rotterdam
00:17:10parce que c'est là, dans cette ville,
00:17:12que durant près d'une trentaine d'années,
00:17:14plus de 1500 fillettes et adolescentes,
00:17:17essentiellement issues d'ailleurs de classes populaires
00:17:20et de couches ouvrières blanches, ont été violées et abusées
00:17:24par des membres essentiellement de la communauté indo-pakistanaise.
00:17:27Et à l'époque, toute cette époque, la police a fermé les yeux
00:17:31par politiquement correct, par peur d'être accusée de racisme.
00:17:34Et aujourd'hui, malheureusement, on a le sentiment
00:17:36que ce gouvernement ferme aussi les yeux
00:17:40sur la réalité du malaise identitaire
00:17:42en se contentant de dénoncer l'extrême droite à raison.
00:17:46Mais il y a un malaise profond identitaire
00:17:48au sein du peuple britannique.
00:17:49Un sondage avait été réalisé en mars dernier
00:17:51lors des législatives qui montrait que 69% des Britanniques
00:17:55étaient mécontents de la politique migratoire.
00:17:58Je rappelle que l'immigration légale a doublé
00:18:01au cours des dix dernières années en Grande-Bretagne.
00:18:04Et un sondage récent, publié il y a deux ou trois jours,
00:18:07montrait que 58% des Britanniques soutenaient
00:18:10les manifestations pacifiques, y compris 53%,
00:18:13donc une majorité, d'électeurs travaillistes.
00:18:15Vincent Delamorandière, avec vous, on reviendra
00:18:17dans quelques instants sur la réponse pénale
00:18:19qui est apportée à ces émeutiers.
00:18:21Ce sera très intéressant d'avoir votre regard d'avocat.
00:18:23D'abord, un mot sur l'état d'esprit de ces manifestants.
00:18:25Ils ont exprimé parfois de manière violente,
00:18:28et c'est absolument intolérable, on est tous d'accord là-dessus,
00:18:30mais parfois, simplement participer à des rassemblements.
00:18:33Aujourd'hui, ils disent, je ne veux même plus m'y rendre
00:18:35parce que je crains que ça puisse me retomber dessus,
00:18:38de tout perdre, disait même la personne
00:18:41que Thibault Marcheteau a pu interroger.
00:18:42Ça en dit long aussi sur...
00:18:44Peut-être qu'on va, d'une manière temporaire en tout cas,
00:18:47régler la situation pour les violences, et c'est tant mieux,
00:18:50mais on ne va pas régler la situation à long terme.
00:18:52On casse le thermomètre.
00:18:54Et au prix de quoi, je suis désolé de le dire,
00:18:56mais je pense que c'est un petit peu au prix de la démocratie,
00:18:59parce que, si vous voulez, il y a quand même une tradition culturelle
00:19:01en Angleterre de grandes marches et de grandes manifestations.
00:19:04Pour les plus âgés d'entre nous, on se rappelle aussi des tensions
00:19:08au moment de Margaret Thatcher, donc il y a vraiment très longtemps.
00:19:11Il y a vraiment une culture traditionnelle,
00:19:14une tradition en fait en Angleterre de marches,
00:19:17de manifestations qui peuvent être vigoureuses, c'est sûr.
00:19:20Mais là, vous avez le pouvoir exécutif
00:19:24qui essaye de les canaliser sur le terrain,
00:19:26main dans la main avec le pouvoir judiciaire
00:19:29qui donne des peines qui sont manifestement disproportionnées,
00:19:32parce qu'en fait, on parle d'années de prison.
00:19:34On parle de deux ans ou de trois ans de prison ferme.
00:19:38On va justement aborder cette partie-là juste après.
00:19:40Voilà, on va l'aborder pour faire taire une population
00:19:45qui exprime un mal-être, certes,
00:19:47mais je trouve que c'est un défi,
00:19:50c'est un peu un danger au regard de la démocratie.
00:19:52Si on en revient peut-être au problème de fond dont vous parliez,
00:19:55ça vient de loin, évidemment, ce malaise,
00:19:58cette colère des Britanniques.
00:20:01On a un Premier ministre au Royaume-Uni
00:20:02qui vient d'être nommé il y a quelques semaines à peine,
00:20:05Keir Starmer en l'occurrence,
00:20:06qui a pris le parti de faire preuve de fermeté,
00:20:08la fermeté la plus totale.
00:20:10On n'a pas véritablement vu de débat de fond
00:20:13sur cette question migratoire,
00:20:14même si on peut préciser que le parti travailliste
00:20:16sur cette question de l'immigration
00:20:18a un discours qui n'est pas, disons, le même que nous,
00:20:21la gauche en France, par exemple.
00:20:22Il y a des volontés, en tout cas, de réduire,
00:20:25si ce n'est de réduire, de contrôler l'immigration.
00:20:26Malgré tout, on ne s'attaque pas au problème de fond.
00:20:29Il n'y a pas eu de débat là-dessus pour l'instant.
00:20:30Non, l'immigration a quand même été l'un des sujets phares
00:20:33de la campagne des législatives.
00:20:35Alors Keir Starmer, il vient tout juste d'arriver.
00:20:38C'est un représentant de l'aile modérée du parti travailliste
00:20:41et c'est une bonne chose,
00:20:41surtout après la période de Jérémy Corbyn,
00:20:46dont on se rappelle les propos antisémites
00:20:48et qui avait pratiqué en toute impunité
00:20:51un clientélisme et islamo-gauchisme totalement délirant
00:20:55et qui a fait énormément de mal à la gauche britannique
00:20:58et qui a d'ailleurs été viré par Keir Starmer en personne,
00:21:01qui a nettoyé fort heureusement le parti travailliste
00:21:03de ses éléments les plus radicaux.
00:21:05Mais l'immigration, la question de l'immigration légale et illégale,
00:21:09c'est un débat qui dure depuis des décennies en Grande-Bretagne
00:21:12et que le parti travailliste et le parti conservateur
00:21:16ont refusé d'affronter, ont refusé de discuter
00:21:21par politiquement correct.
00:21:23Et on voit le résultat aujourd'hui avec une des populations,
00:21:26notamment dans le nord,
00:21:27c'est intéressant de voir que beaucoup de ces manifestations
00:21:29ont éclaté dans le nord du pays,
00:21:31dans des bastions historiquement de gauche,
00:21:33historiquement liées au parti travailliste,
00:21:36où on a vu cette petite classe populaire blanche
00:21:40qui souffre aussi depuis des années, il faut le dire,
00:21:43d'un passif, d'une véritable crise sociale, économique
00:21:49dans une des régions qui ont été très largement désindustrialisées.
00:21:52Mais oui, on est face à une véritable cocotte minute
00:21:55que les politiques de droite comme de gauche ont refusé de voir
00:22:01en laissant le couvercle sur le feu qui brûle.
00:22:05Et on le disait, la position du Premier ministre britannique
00:22:07a été celle de la fermeté.
00:22:09Cette semaine, il a même déclaré que vous soyez directement
00:22:11impliqué dans les violences ou que vous ayez agi à distance.
00:22:13Vous êtes coupable et vous serez traduit en justice
00:22:16si vous avez enfreint la loi.
00:22:18Voilà ce qu'a déclaré le Premier ministre britannique.
00:22:22Et les premières condamnations sont tombées, comme nous le détaille
00:22:25notre correspondant au Royaume-Uni, Olivier Weber.
00:22:29La police reste en état d'alerte pour tenter d'empêcher
00:22:32toute explosion de violences anti-migrants ce week-end
00:22:35avec une surveillance particulière des stades de foot,
00:22:38la reprise du championnat de football de D2
00:22:41et selon la police, des liens étroits entre les groupuscules
00:22:44d'ultra droite et certains groupes de hooligans.
00:22:48Le Premier ministre Kirsten Ammer prône la fermeté absolue
00:22:52et surtout pas de complaisance.
00:22:54Le gouvernement compte aussi sur la justice pour ramener l'ordre
00:22:58avec des peines de prison qui tombent en série ces dernières 48 heures,
00:23:03de 2 à 3 ans pour toute personne ayant participé aux troubles,
00:23:07mais également des condamnations pour de la haine en ligne la plus sévère.
00:23:11Un homme qui avait publié sur Twitter des appels à brûler
00:23:16des hôtels pour migrants et attaquer des cabinets d'avocats,
00:23:19il vient découper de 3 ans de prison ferme.
00:23:23C'est une justice expéditive et implacable qui s'abat sur les émeutiers.
00:23:29Voilà pour les premières condamnations qui sont tombées.
00:23:31Évidemment, pour ceux qui ont participé aux violences, c'est logique.
00:23:35C'est la suite logique des choses.
00:23:37Ce qui est plus étonnant, ce qui amène peut-être à plus de commentaires,
00:23:40ce sont les condamnations pour ceux qui ont participé
00:23:42à ce qui est qualifié de haine en ligne.
00:23:44On a vu cette peine, 3 ans de prison ferme,
00:23:46pour une personne qui avait appelé à brûler un hôtel pour migrants.
00:23:50Il avait posté ce message sur les réseaux sociaux.
00:23:53Qu'est-ce que ça vous inspire, Vincent Delamandière ?
00:23:55J'appelle vous avocat pénaliste,
00:23:56et donc vous avez un regard évidemment aiguisé sur la question.
00:23:58Merci beaucoup.
00:23:59Effectivement, c'est un vrai sujet.
00:24:01C'est un quantum de peine qui semble extrêmement élevé
00:24:05au regard des peines françaises.
00:24:07Et je vais bien sûr faire le jeu en disant ça de tous ceux
00:24:10qui disent que la justice pénale française n'est pas assez répressive,
00:24:13ce qui n'est pas du tout mon point de vue.
00:24:16Mais ça, c'est effectivement extrêmement significatif.
00:24:19Le deuxième point, c'est qu'il faut prévenir
00:24:22les téléspectateurs et les internautes
00:24:25qu'aujourd'hui, mais encore plus demain,
00:24:28le clic n'est pas anodin.
00:24:30Et pénalement, en fait, on va pénaliser le clic,
00:24:33on va pénaliser le propos en ligne,
00:24:36et ce n'est pas anodin.
00:24:37La difficulté en fait des autorités judiciaires
00:24:41face à des propos qui relèvent de l'incitation à la haine en ligne,
00:24:45c'est qu'en fait, il y en a tellement
00:24:47qui ne peuvent pas tous les traiter.
00:24:49Mais je suis persuadé que le droit pénal de demain
00:24:52sera fait d'une jonction des forces policières
00:24:57et des forces d'analyse et de traitement de la donnée
00:25:01par le GAFAM, par les géants de l'Internet.
00:25:04Et je pense qu'on doit aller vers une judiciarisation
00:25:08des propos sur Internet beaucoup plus forte.
00:25:10– Vous êtes de cet avis-là aussi, Amaury Brelet,
00:25:13l'impunité n'existe pas, ne doit pas exister sur les réseaux sociaux,
00:25:17ce qu'il faut différencier peut-être,
00:25:19le fait de participer activement à des violences
00:25:20ou d'appeler à des violences.
00:25:22– Non, mais il faut très clairement condamner aussi
00:25:24ce genre de propos répandus sur les réseaux sociaux.
00:25:27Mais là encore, ce n'est pas en condamnant et en enfermant
00:25:31ceux qui s'adonnent à ces propos scandaleux
00:25:33qu'on fera taire la voix du peuple,
00:25:35d'une grande partie du peuple qui gronde depuis des années.
00:25:38Par ailleurs, on a laissé, les autorités britanniques
00:25:40ont laissé pendant des décennies des islamistes radicaux
00:25:44prononcer des prêches dans les rues du pays.
00:25:47On se rappelle de ces vidéos où on voyait ces prédicateurs
00:25:51devant des foules d'islamistes prêcher la haine de la Grande-Bretagne,
00:25:53la haine de l'Occident, et on n'a jamais rien fait.
00:25:56Par ailleurs, il y a une certaine forme d'hypocrisie aussi
00:25:58de la part des autorités qui ont trop tardé au début de la crise
00:26:01en ne corrigeant pas notamment les fausses informations
00:26:05qui circulaient sur les mêmes réseaux sociaux,
00:26:08qui ont présenté à tort le suspect de 17 ans britannique
00:26:11et d'ascendance rwandaise comme un migrant, Ali al-Shakati,
00:26:14était-il même présenté faussement,
00:26:17migrant arrivé il y a un an par bateau
00:26:19et même figurant sur une pseudo-liste de surveillance de MI6,
00:26:22le service de renseignement extérieur.
00:26:24C'est là où il aurait peut-être fallu agir dès le départ
00:26:27pour empêcher justement la propagation de ces fausses informations.
00:26:30Alors, le Premier ministre britannique
00:26:31qui dit que les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit,
00:26:34il promet que le gouvernement va se pencher sur le sujet.
00:26:38L'ancien maire de Londres a appelé également le gouvernement
00:26:42à réexaminer une loi sur la sécurité en ligne
00:26:45qui a déjà été votée mais qui, a dit-il, n'est pas appliquée.
00:26:47Est-ce qu'il faut muscler l'arsenal judiciaire de ce point de vue-là ?
00:26:50Alors, on n'est pas, nous, spécialistes du droit britannique,
00:26:52mais de manière générale pour nos sociétés occidentales.
00:26:54Alors, ce qui est assez intéressant,
00:26:56c'est que les Britanniques ont déjà constaté
00:26:59que dans leurs procédures policières,
00:27:02ils avaient des dispositifs qui étaient trop coercitifs
00:27:04et qui étaient illégaux, et donc, en fait, au regard de la loi.
00:27:08Et donc, ils ont changé récemment la loi
00:27:11pour permettre des surveillances plus générales et plus faciles.
00:27:15Je crois que c'était notamment l'épisode judiciaire
00:27:18à propos de Sky ECC, cette messagerie, en fait,
00:27:21qui était utilisée prétendument par des bandits,
00:27:25qui a fait l'objet d'une surveillance massive
00:27:27où, en fait, les autorités policières
00:27:30de certains pays français européens,
00:27:33les Français, les Belges et les Néerlandais,
00:27:35ont capté tout le trafic réseau.
00:27:37Donc, on s'aperçoit qu'il y a sur ça,
00:27:40ça va dans le sens, effectivement,
00:27:41d'un contrôle des masses beaucoup plus important.
00:27:43– On va marquer une pause.
00:27:44On reviendra sur la situation au Royaume-Uni
00:27:47au courant de cette émission.
00:27:48On marque une pause et puis on parlera de Bordeaux,
00:27:50où un policier a fait usage de son arme de service.
00:27:53À tout de suite.
00:27:58– De retour dans 180 minutes info,
00:28:00toujours avec Amaury Brelet, journaliste,
00:28:02et Vincent Delamorandière, avocat pénaliste.
00:28:05On a un retour, on va peut-être couper le retour du son en plateau.
00:28:09On va parler donc de la situation à Bordeaux,
00:28:11où un policier a fait usage de son arme de service.
00:28:13On regarde les détails signés Régine Delfort.
00:28:18– Il est 19h04 lorsque des policiers sont appelés
00:28:21par la gérante d'une épicerie située rue d'Ornano à Bordeaux,
00:28:25suite au vol d'un couteau doté d'une lame de longue taille
00:28:29dans sa boutique par un individu.
00:28:31Une patrouille de quatre policiers de la BAC,
00:28:34la brigade anti-criminalité, arrive à 19h25.
00:28:39Ils repèrent l'individu, les policiers sortent de leur véhicule
00:28:43pour procéder à son contrôle.
00:28:44Mais l'individu tente de prendre la fuite.
00:28:46Malgré les nombreuses injonctions des fonctionnaires de police,
00:28:50l'homme refuse de lâcher son couteau.
00:28:52Il est très menaçant, il est visé par un tir de LBD,
00:28:55mais malgré cela, il continue d'avancer vers l'équipage.
00:28:59Un autre policier fait usage de son arme administrative à trois reprises.
00:29:04L'homme tombe au sol.
00:29:06Malgré l'intervention des secours, il décède.
00:29:09L'homme est rapidement identifié.
00:29:11Il était âgé de 44 ans, il demeurait à Bruges.
00:29:14Et il était en fuite.
00:29:16Il s'était enfui du centre hospitalier Charles Pérince
00:29:18où il était hospitalisé.
00:29:20Le parquet de Bordeaux a ouvert deux enquêtes.
00:29:23L'une vise en l'homme pour vol, menace avec arme
00:29:25et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:29:30L'autre, la seconde, concerne donc le policier pour homicide volontaire
00:29:34et violence avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique.
00:29:39L'IGPN, l'inspection générale de la police nationale a été saisie.
00:29:44Les investigations se poursuivent et une autopsie est programmée lundi.
00:29:50Pour les précisions signées Régine Delfour,
00:29:53on voit l'usage de l'arme administrative
00:29:57qui n'est jamais un acte anodin pour un policier.
00:29:59Il faut bien le rappeler à chaque fois à Montréalais.
00:30:00Lorsque vous faites usage de votre arme, lorsque vous êtes policier,
00:30:04vous êtes ensuite entendu pour définir les circonstances de l'usage de cette arme.
00:30:10Ce n'est donc jamais un acte anodin.
00:30:12Il semblerait que la motivation-là ait été suffisamment étayée
00:30:16par les agents en question.
00:30:18De ce que l'on sait pour l'instant,
00:30:19visiblement le policier a fait usage de son arme dans les règles de l'arme.
00:30:24Une enquête administrative sera menée pour déterminer si cela a bien été le cas.
00:30:29On a beaucoup parlé de trêve olympique.
00:30:32Il n'y a pas de trêve pour la délinquance en France,
00:30:34ni même pour l'ensauvagement.
00:30:36Malheureusement, avec ces attaques au couteau qui se multiplient,
00:30:39les derniers chiffres officiels qui ont été supprimés à dessein
00:30:43par le gouvernement d'Edouard Philippe, c'était 120 attaques au couteau par jour.
00:30:46Evidemment, ça continue.
00:30:48Avec un suspect dans le cas présent qui a fugué d'un hôpital psychiatrique.
00:30:52Et ça nous confirme ce que l'on sait déjà,
00:30:55c'est la faillite de la prise en charge aujourd'hui en France des malades
00:30:59et ou des délinquants qui souffrent de troubles psychiatriques.
00:31:02Vous avez 30% des détenus dans nos prisons qui souffrent de troubles psychiatriques
00:31:05et qui pour beaucoup n'ont rien à y faire et qui ne sont pas traités correctement.
00:31:09Et puis, vous avez en toute liberté des Français et un certain nombre d'étrangers
00:31:13qui souffrent souvent d'ailleurs en situation irrégulière.
00:31:16Alors là, on ne sait rien, ça n'est pas son cas d'ailleurs.
00:31:20Mais vous avez aussi un certain nombre d'étrangers qui souffrent de troubles psychiatriques
00:31:24et en plus d'addictions, généralement d'addictions à la drogue et à l'alcool
00:31:27et qui généralement jouent un très grand rôle dans le passage à l'acte.
00:31:30Donc tout cela est très inquiétant.
00:31:31Et surtout le fait que le gouvernement ne prenne pas la mesure de la situation.
00:31:35On n'a pas encore d'informations très développées sur le profil de cet homme.
00:31:39On sait simplement qu'il était âgé de 44 ans
00:31:42et qu'il s'est enfui du centre hospitalier dans lequel il était hospitalisé.
00:31:46Justement, on sait qu'il y a un service psychiatrique dans cet hôpital.
00:31:49On n'a pas encore d'informations sur le fait qu'il fût hospitalisé dans cet établissement.
00:31:55Mais ça montre aussi, Vincent Delamore en dira, que finalement,
00:31:57comme le disait Amaury Brelet, il n'y a pas de trait avec les forces de l'ordre,
00:32:00même si elles sont mobilisées en très grand nombre dans la capitale.
00:32:03Dans d'autres villes, elles doivent aussi faire face à des craintes, des menaces,
00:32:07des risques qui continuent d'exister.
00:32:09Et là, on a un homme qui était visiblement très menaçant,
00:32:12qui avait un couteau, qui s'est montré particulièrement menaçant face à eux.
00:32:15Alors c'est sûr que tous les fous ne sont pas enfermés, ça malheureusement c'est vrai,
00:32:19sachant que la notion même de folie peut poser question.
00:32:25Mais vous voyez, dans ce fait, il y a quand même deux systèmes de l'État qui ont fonctionné.
00:32:31Le premier, c'était quand même le fait qu'il était interné en psychiatrie.
00:32:35Et on sait que quelqu'un qui représente des dangers pour l'autre, pour autrui ou pour soi,
00:32:39un risque auto- ou hétéro-agressif, peut être enfermé de force, d'office, par le préfet.
00:32:45Et manifestement, on était dans ce cadre-là.
00:32:48Sauf que c'est vrai qu'un service hospitalier de psychiatrie
00:32:52n'est pas un service qui est extrêmement difficile à contourner.
00:32:56Si vous voulez, le niveau de contrainte n'est pas très élevé.
00:32:59Il a réussi à s'évader.
00:33:00Et là, c'est vrai que les forces de l'ordre
00:33:02semblent avoir fait leur travail dans la règle de l'art.
00:33:06Il va y avoir une enquête.
00:33:08Ce qui pose un problème, simplement, en termes de droits dans les enquêtes en France,
00:33:13lorsque les forces de l'ordre font usage de la force, et surtout de manière létale,
00:33:17c'est que l'enquête est confiée à des collègues de la police.
00:33:20Alors, ce n'est pas le même service de police, généralement.
00:33:23– Vous parlez des IGPN.
00:33:24– Des IGPN, mais ça reste des fonctionnaires qui appartiennent à un même corps,
00:33:28c'est-à-dire le corps de la police.
00:33:30– Vous remettez en cause leur indépendance, d'une certaine manière ?
00:33:33– Exactement, je pense que les policiers doivent disposer d'un monopole dans la force,
00:33:38mais pas dans la preuve, lorsqu'ils font eux-mêmes usage de cette force.
00:33:41– Mais certains policiers vous répondront, par exemple pour Amaury,
00:33:45qu'ils ont une crainte, maintenant, d'utiliser leur arme de service.
00:33:48Parce qu'ils savent, justement, que derrière, il va y avoir à la fois la procédure,
00:33:52parfois aussi une sorte d'emballement médiatique qui va parfois les clouer au pilori.
00:33:58Et donc, parfois, ils réfléchissent à deux fois avant d'utiliser leur arme.
00:34:01Et on peut se demander si c'est pertinent qu'un policier,
00:34:04qui est face à une menace caractérisée, doive réfléchir à ce point-là.
00:34:08On imagine que dans le feu de l'action, il faut aussi parfois agir,
00:34:12et c'est ce qu'on leur demande.
00:34:13– Oui, beaucoup de policiers, en effet, réclament d'ailleurs,
00:34:15très clairement, une protection légale supplémentaire dans l'usage de l'arme à feu au cours…
00:34:22– Avec même la présomption de légitime défense,
00:34:23qui est parfois une mesure qui est avancée par certains candidats,
00:34:26certains syndicats, puis certains représentants politiques aussi.
00:34:29– Oui, absolument, d'autant plus que, malheureusement,
00:34:32la France fait face à un ensauvagement qui ne cesse de croître depuis des années.
00:34:36Les policiers, en se levant le matin et en allant travailler,
00:34:38ne sont pas sûrs de rentrer chez eux le soir en un seul morceau.
00:34:42Donc évidemment que cette crainte, elle est réelle,
00:34:44d'autant plus que, vous l'avez très bien dit,
00:34:46vous avez aujourd'hui des exploiteurs politiques qui se servent de ce sujet-là
00:34:52pour mettre des cibles dans le dos des policiers,
00:34:57en les accusant de racisme, en les accusant de tuer,
00:35:00et en réclamant, même pour certains, leur désarmement.
00:35:02Je rappelle que M. Bompard et M. Mélenchon
00:35:05ont réclamé plusieurs fois un désarmement maximal de la police,
00:35:09et notamment de la BAC, l'interdiction même de la BAC.
00:35:11– On marque une nouvelle pause, très courte pause dans 180 minutes info,
00:35:14et puis on parlera de la hausse des actes antisémites en France.
00:35:18De nouveaux chiffres ont été donnés par Gérald Darmanin,
00:35:21le ministre des Missionnaires de l'Intérieur.
00:35:22À tout de suite.
00:35:27– 180 minutes info été.
00:35:28On en vient maintenant à la hausse des actes antisémites en France.
00:35:32Gérald Darmanin, le ministre des Missionnaires de l'Intérieur,
00:35:35était hier aux commémorations de l'attentat de la rue des Rosiers à Paris,
00:35:3942 ans après les faits, c'était en 1982.
00:35:42L'occasion pour le ministre de l'Intérieur de faire un nouveau bilan,
00:35:46actualiser des chiffres sur l'antisémitisme,
00:35:49et le constat est sans appel.
00:35:51Le nombre d'actes à caractère antisémite a littéralement explosé
00:35:55depuis le mois d'octobre dernier, depuis le 7 octobre 2023.
00:35:59Écoutez Gérald Darmanin.
00:36:01– Les actes antisémites en France ont été multipliés par trois
00:36:03depuis l'automne dernier.
00:36:06Et 887 faits ont été recensés rien que dans ce premier semestre.
00:36:10Depuis le 7 octobre, et alors que les otages sont toujours prisonniers,
00:36:16comment ne pas entendre le cri des juifs
00:36:18qui se sentent menacés dans leur chair et dans leur existence ?
00:36:25L'antisémitisme qui a toujours existé désormais ne se cache plus.
00:36:31Il est une insulte aux morts, aux blessés, aux humiliés et à notre histoire.
00:36:38Et comment des hommes politiques peuvent considérer qu'il est résiduel ?
00:36:42– Message politique aussi de Gérald Darmanin,
00:36:44on l'a entendu à la fin avec ce mot de résiduel
00:36:46qui avait été employé par Jean-Luc Mélenchon
00:36:48pour parler justement de l'antisémitisme en France.
00:36:51On va développer justement ce sujet,
00:36:53mais d'abord, cet état de fait, 887 actes, c'est énorme,
00:36:56c'est trois fois plus, nous dit Gérald Darmanin.
00:36:59On le sait, ce n'est pas la première fois qu'on nous communique des chiffres,
00:37:02mais à chaque fois, on a cette sidération de se dire
00:37:05que la communauté juive est visée en France
00:37:08alors même qu'elle a déjà été visée en Israël.
00:37:10C'est tout le paradoxe de la situation en fait.
00:37:12– Alors, trois observations.
00:37:14La première, c'est que c'est vrai qu'on peut distinguer,
00:37:16vous savez, les faits de société et les faits divers.
00:37:19Là, on n'est pas du tout dans un fait divers,
00:37:22on est dans un fait de société qui a une portée générale,
00:37:25qui doit être interprétée et qui doit être prise en sérieux
00:37:28parce que quand vous avez une catégorie de la population,
00:37:31une catégorie infractionnelle qui est multipliée par trois,
00:37:36c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va pas,
00:37:37il y a un problème spécifique, ça c'est le premier point.
00:37:40Le deuxième problème, justement, sur les causes,
00:37:45la question d'après c'est,
00:37:46ok, il y a un fait de société inquiétant,
00:37:49quelles en sont les causes ?
00:37:50On sait très bien que l'antisémitisme est très ancien,
00:37:53il est toujours persistant,
00:37:55il faut essayer de comprendre les causes
00:37:58dans l'actualité de cet antisémitisme
00:38:00et on voit, c'est vrai qu'il y a eu,
00:38:02après les faits du 7 octobre, une avalanche,
00:38:06un transfert du conflit partout, loin d'Israël et notamment en France
00:38:13et il y a eu beaucoup d'agitation sur les réseaux sociaux à propos de ça
00:38:18et on sait très bien que la pensée qui est proposée
00:38:22dans les réseaux sociaux est tout sauf nuancée.
00:38:25Donc, en fait, vous avez quand même des horreurs
00:38:29qui sont diffusées à longueur de journée par des shorts
00:38:34et des extraits sur n'importe quel réseau social,
00:38:37que ce soit TikTok ou d'autres,
00:38:39qui incitent, à mon avis, à une certaine haine sociale.
00:38:43Il faut savoir le traiter, on en a déjà parlé tout à l'heure.
00:38:46Et puis, il y a le troisième point qui me semble tout aussi important,
00:38:48c'est-à-dire qu'en fait, face à cette focalisation
00:38:53extrêmement nauséabonde sur le peuple juif,
00:38:57en disant que certains de nos concitoyens font,
00:39:00en disant qu'ils sont coupables de ceci, ils sont coupables de cela,
00:39:04en dehors de toute raison et en dehors de toute logique,
00:39:06il faut vraiment que l'ensemble de la population et de nous-mêmes,
00:39:10à commencer par nous-mêmes,
00:39:12on apprenne à se libérer de ces regards qui focalisent la critique
00:39:20sur un parti politique, un type de personne, un type de propos.
00:39:26Et en fait, je pense qu'on a tous, ensemble,
00:39:29à apprendre pour faire société,
00:39:31à nous défocaliser de ce qui nous déplaît chez l'autre.
00:39:35Et ça, c'est important d'abord pour les Juifs qui subissent un antisémitisme
00:39:39qui est inacceptable à notre époque,
00:39:41mais pour nous tous, parce que nous tous, on a des religions
00:39:44et on pourra se faire critiquer pour cette religion.
00:39:47On peut aussi ne pas avoir de religion, par ailleurs.
00:39:49Et on peut se faire critiquer pour ne pas avoir de religion.
00:39:50Absolument.
00:39:51Sur l'aspect politique, avant d'entrer peut-être
00:39:53dans les illustrations concrètes de cet antisémitisme,
00:39:57on verra un exemple qui s'est déroulé à Montpellier.
00:39:59Mais d'abord, sur l'aspect politique,
00:40:01Gérald Darmanin fait référence, fait allusion
00:40:03aux propos de Jean-Luc Mélenchon.
00:40:05Lorsque vous interrogez quand même nos concitoyens de confession juive,
00:40:10l'antisémitisme aujourd'hui, il provient quand même plutôt
00:40:14d'une partie du spectre politique que l'autre.
00:40:17Et pourtant, certains veulent renvoyer dos à dos des antisémitismes
00:40:21qui seraient issus de l'extrême droite, de l'extrême gauche.
00:40:25Finalement, ceux qui aujourd'hui en pâtissent vous disent plutôt quand même,
00:40:29on a eu beaucoup de voix dans ce sens.
00:40:31Je pense à Renaud Clarsfeld, par exemple,
00:40:32qui disait le RN plus que LFI, par exemple.
00:40:34Oui, très clairement.
00:40:36Il désigne l'extrême gauche politique,
00:40:38qui depuis bien avant déjà le 7 octobre,
00:40:41n'a cessé de jeter de l'huile sur le feu antisémite
00:40:44en instrumentalisant en France le conflit israélo-palestinien
00:40:48et en mettant d'ailleurs pour certains élus LFI,
00:40:50très clairement, des cibles dans le dos de nos compatriotes juifs,
00:40:54en multipliant les propos anti-israéliens
00:40:57qui, pour certains, confinent très clairement à l'antisémitisme.
00:41:01Et puis, il y a l'autre tabou, c'est-à-dire quels sont ceux aujourd'hui
00:41:04qui, dans une grande majorité, commettent ces actes antisémites ?
00:41:07Nous, on avait, à Valeurs Actuelles,
00:41:08posé la question à un très haut responsable du ministère de l'Intérieur.
00:41:11Plusieurs semaines après le programme du 7 octobre,
00:41:14on lui a demandé qui commet ces actes antisémites,
00:41:17actes antisémites qui avaient déjà flambé à l'époque.
00:41:20Et il nous a répondu, deux points, ouvrez les guillemets,
00:41:22il s'agit de l'antisémitisme musulman, fermez les guillemets.
00:41:25Et sans jeter l'opprobre, évidemment,
00:41:27sur l'ensemble des musulmans de France,
00:41:29on constate dans toutes les études parues ces dernières années
00:41:32qu'il y a une surreprésentation massive de l'antisémitisme
00:41:36au sein de la communauté musulmane en France.
00:41:39Un sondage a été fait, une étude même, par la Fond Apol,
00:41:42qui en fait très régulièrement et qui est parue en début d'année,
00:41:45et qui montre très clairement une surreprésentation
00:41:47des stéréotypes antisémites au sein de la communauté musulmane.
00:41:50Par exemple, les Juifs ont trop de pouvoir dans le domaine des médias, 59%.
00:41:55Les Juifs utilisent aujourd'hui, dans leur propre intérêt,
00:41:57leur statut de victime du génocide nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, 56%.
00:42:01Les Juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique, 55%.
00:42:04Les Juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de l'économie et de la finance, 53%.
00:42:0853% en échantillons des musulmans français.
00:42:12Et chaque fois, on est à entre 20 et 30 points de plus
00:42:16que pour l'ensemble de la population générale.
00:42:17Donc ça, c'est aussi une réalité qu'il faut accepter de voir, de discuter,
00:42:22parce que ce n'est pas en cachant le mal qu'on l'affrontera.
00:42:24Avec une instrumentalisation de la situation géopolitique,
00:42:27c'est Yonatan Harfi, le président du CRIF,
00:42:29qui participait lui aussi à cette commémoration,
00:42:31qui l'a rappelé, le point de départ, c'est le 7 octobre.
00:42:35Depuis le 7 octobre, au lieu de rencontrer une vague d'empathie,
00:42:40les Juifs ont au contraire affronté un antisémitisme décomplexé et galvanisé.
00:42:46Dans notre pays, malgré, cher Gérald Darmanin,
00:42:49cher Laurent Nunez, la mobilisation des forces de police,
00:42:53dans notre pays, comme dans tant d'autres,
00:42:55jamais depuis qu'ils sont décomptés,
00:42:57il n'y a eu autant d'actes antisémites que depuis le 7 octobre.
00:43:01C'est d'ailleurs intéressant de voir que les autorités britanniques,
00:43:04on parlait du Royaume-Uni il y a quelques instants,
00:43:05les autorités britanniques ont également livré les statistiques
00:43:09sur l'antisémitisme au Royaume-Uni,
00:43:11qui a là aussi explosé ces dernières semaines.
00:43:14Et ce qu'elles disent, comme ce que disent aussi les chiffres en France,
00:43:17c'est que la hausse très forte des actes antisémites,
00:43:21elle a démarré le 7 octobre,
00:43:22c'est-à-dire avant la riposte d'Israël contre le Hamas,
00:43:25c'est-à-dire dès que les Juifs ont été victimes déjà en Israël
00:43:29d'un pogrom, d'une attaque terroriste, très directement.
00:43:33Dans la foulée, ils ont été aussi victimes d'actes antisémites
00:43:37dans nos sociétés occidentales.
00:43:39Il y a vraiment une concomitance entre les deux.
00:43:40Et il y a des illustrations aussi très concrètes de cet antisémitisme,
00:43:44parce que ce n'est pas que des chiffres,
00:43:46ce sont des faits qui se passent dans la vie, dans la vraie vie,
00:43:50si je puis dire.
00:43:51Ça s'est passé cette semaine à Montpellier, dans un tram.
00:43:54Une scène qui est difficile à regarder, je vous préviens,
00:43:56mais je vous propose quand même de la regarder ensemble avant d'en parler.
00:43:59Tu es Juif ou pas ?
00:44:03Tu es Juif ou pas ?
00:44:05Tu es Juif ?
00:44:07Tu es Juif ou pas ?
00:44:09Tu es Juif ou pas ?
00:44:11Est-ce que tu es Juif ou pas ?
00:44:13Moi je ne suis pas Juif, je suis mort en guerre.
00:44:15Tu es Juif ou pas ?
00:44:17Hey !
00:44:19Range tes mains !
00:44:21Reste là !
00:44:23Range tes mains !
00:44:25Ah ! Mais ça va pas !
00:44:27Ah !
00:44:29Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi !
00:44:39C'est ça donc !
00:44:41C'est bon, c'est bon !
00:44:43C'est bon, c'est bon !
00:44:45C'est bon, c'est bon !
00:44:55Vous entendez cet agresseur
00:44:59qui s'en prend à ce passager
00:45:01dans le tramway à Montpellier.
00:45:03Sachez que l'auteur présumé des faits a été interpellé,
00:45:07arrêté à son domicile.
00:45:09Il sera déféré devant la justice.
00:45:11Dans les prochains jours, nous indique le service
00:45:13police-justice de CNews.
00:45:15Il s'agit d'un homme qui est né
00:45:17en décembre 1975,
00:45:19donc d'un certain âge,
00:45:21dont le profil n'est pas encore tout à fait
00:45:23complet, mais en tout cas, voilà l'illustration
00:45:25très concrète de cet antisémitisme.
00:45:27On parle beaucoup de statistiques,
00:45:29et c'est normal pour voir le phénomène à l'échelle nationale.
00:45:31Là, on a l'illustration
00:45:33de comment ça peut se concrétiser
00:45:35pour nos concitoyens de Confession Juive.
00:45:37Alors là, on est face à un homme
00:45:39qui a sûrement un problème
00:45:41psychologique ou psychiatrique.
00:45:43Il était peut-être alcoolisé, d'ailleurs.
00:45:45Je trouve qu'il a une voix
00:45:47qui inquiète.
00:45:49On voit que c'est quelqu'un de très agressif.
00:45:51On n'a pas d'informations sur son profil psy.
00:45:53Oui.
00:45:55C'est parfois un peu
00:45:57commode de vite aller sur cet aspect-là.
00:45:59Il y a peut-être simplement de l'antisémitisme
00:46:01pur, malheureusement.
00:46:03Ce n'est pas du tout ce que je veux dire.
00:46:05C'est pas loin de là.
00:46:07La deuxième chose, c'est qu'il va être jugé
00:46:09en comparution immédiate, très probablement
00:46:11lundi
00:46:13à partir, parce qu'il n'y a pas de comparution immédiate
00:46:15en province le week-end.
00:46:17Lundi ou mardi, c'est très possible.
00:46:19Il doit être probablement
00:46:21vérifiable.
00:46:23Il sera probablement en détention provisoire ce soir.
00:46:25Je vous le confirme,
00:46:27il est placé en détention provisoire par le juge
00:46:29des libertés et de la détention. Il sera jugé
00:46:31devant le tribunal correctionnel de Montpellier
00:46:33le lundi à 13h30.
00:46:35C'est une comparution préalable. Il est en détention provisoire
00:46:37en attendant ce jugement.
00:46:39Je vais vous dire quelque chose.
00:46:41Quand on voit dans l'indélinquance,
00:46:43souvent, il y a une
00:46:45logique de prétexte.
00:46:47Les gens qui exercent des violences,
00:46:49les gens qui vont même jusqu'à tuer,
00:46:51n'ont pas de raison valable,
00:46:53n'ont pas de raison rationnelle,
00:46:55n'ont pas de raison logique. Ils sont habités
00:46:57par quelque chose, souvent,
00:46:59qui les dépasse, qui est inquiétant.
00:47:01On marque une pause, on revient dans quelques instants.
00:47:03Dans 180 minutes, Info a été
00:47:05avec de nouveaux invités, de nouveaux
00:47:07thèmes de débat. A tout de suite sur l'antenne de CNews.
00:47:13De retour dans
00:47:15180 minutes, Info. Dans quelques
00:47:17instants, je vous présente mes nouveaux
00:47:19invités. Mais d'abord, c'est l'heure de faire un point
00:47:21complet avec le grand JT
00:47:23d'Adrien, suite Eric, que l'on retrouve. Rebonjour
00:47:25cher Adrien. Rebonjour Thomas et rebonjour
00:47:27à tous. On commence ce journal au Royaume-Uni,
00:47:29les tensions sont toujours très vives
00:47:31après les émeutes des derniers jours. Conséquences
00:47:33directes du drame de Southport,
00:47:35dans le nord du pays, à Rotterdam. Un hôtel
00:47:37qui héberge des demandeurs d'asile a été
00:47:39saccagé. Sur place, les autorités
00:47:41sont mobilisées. Alors, comment la population
00:47:43vit la situation ? Reportage de Noemi Hardy
00:47:45et Thibaut Marchand.
00:47:47Dans les rues de Rotterdam,
00:47:49l'ambiance paraît calme.
00:47:51Pourtant, de violents
00:47:53affrontements se sont produits le week-end
00:47:55dernier. Des centaines de manifestants
00:47:57anti-immigration ont attaqué un hôtel
00:47:59d'hébergement pour migrants. Ils ont
00:48:01brisé des vitres, déclenché un feu
00:48:03et crié des slogans virulents.
00:48:09La ville se voit partagée.
00:48:11Beaucoup condamnent cette utilisation de la violence.
00:48:15Ils disent que c'est une manifestation pacifique
00:48:17mais quand on regarde ce qu'il s'est passé dans
00:48:19l'hôtel, ils ont tenté d'y mettre le feu,
00:48:21de chasser des personnes en dehors de la ville.
00:48:23Ça sonne un peu barbare.
00:48:25Je trouve que c'est irrespectueux,
00:48:27choquant et ça ne devrait pas arriver.
00:48:31Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il s'est passé.
00:48:33Ce n'est pas bien, non ?
00:48:35Par peur de représailles, ceux qui ne sont pas
00:48:37de cet avis ne souhaitent pas s'exprimer face caméra
00:48:39ou uniquement s'ils sont floutés.
00:48:43Je trouve qu'il y a
00:48:45trop de migrants qui viennent dans notre pays.
00:48:51C'est pas que je ne veux pas qu'ils viennent,
00:48:53c'est que si cela continue, c'est nous qui serons
00:48:55en minorité.
00:48:57Le roi qui ne s'était pas encore exprimé
00:48:59a dénoncé ce vendredi les violences d'un petit nombre.
00:49:01Il appelle au respect
00:49:03et à la compréhension mutuelle.
00:49:05Direction Bordeaux.
00:49:07En avril dernier, une flotte de vélos en partage
00:49:09a été lancée.
00:49:11300 de ces vélos ont disparu de la circulation.
00:49:13Une centaine a déjà été retrouvée.
00:49:15Mais beaucoup manquent encore à l'appel.
00:49:17Reportage de Jérôme Rampeneau.
00:49:19À Bordeaux, les nouveaux vélos en partage
00:49:21sont les victimes de leur succès.
00:49:23Ce n'est pas qu'il en manque dans les stations
00:49:25de location, mais certains disparaissent.
00:49:27On a observé depuis le lancement du 10 avril,
00:49:29c'est un certain nombre de vélos
00:49:31qui ne reviennent pas aux stations malheureusement.
00:49:33En dégradant le mobilier, il y a certaines techniques
00:49:35qui permettent de retirer les vélos.
00:49:37On a déjà retrouvé plusieurs centaines
00:49:39de vélos, mais il y en a encore un certain nombre
00:49:41qui ne sont pas encore revenus et qu'on continue
00:49:43de chercher.
00:49:45Pour les usagers, ces nouveaux vélos sont nettement plus agréables à utiliser.
00:49:47Ce qui les rend malheureusement aussi
00:49:49beaucoup plus désirables pour les voleurs.
00:49:51Ceux-là, ils sont plus légers que les anciens,
00:49:53donc je peux comprendre
00:49:55qu'ils puissent attirer un peu l'œil de certains.
00:49:57C'est tellement pratique
00:49:59de pouvoir se déplacer simplement.
00:50:01On peut comprendre que certaines personnes
00:50:03n'aient pas envie de s'acquitter d'une redevance pour le faire.
00:50:05C'est malheureux.
00:50:07Des systèmes de protection sont mis en place
00:50:09aux stations et sur les vélos.
00:50:11Le personnel est aussi mobilisé sur le terrain
00:50:13pour les retrouver.
00:50:15Ils sont localisables en partie.
00:50:17C'est surtout du repérage visuel
00:50:19au bout d'un moment.
00:50:21On a beaucoup de personnel
00:50:23qui se balade en ville
00:50:25et qui peut les remettre dans les stations.
00:50:27On a également mobilisé la police municipale
00:50:29qui est au fait de ce sujet-là
00:50:31et qui nous accompagne sur ce phénomène.
00:50:33A terme, l'objectif, c'est de déployer
00:50:352000 de ces nouveaux vélos dans la métropole
00:50:37en espérant limiter leur disparition.
00:50:41Leur but, aider les jeunes des quartiers populaires
00:50:43et les éloigner de la délinquance.
00:50:45Les centres de loisirs jeunesse de la police
00:50:47accueillent toute l'année et encore plus l'été
00:50:49adolescents et pré-adolescents.
00:50:51A Nantes, Mickaël Chaillot a rencontré
00:50:53trois agents encadrant 70 jeunes.
00:50:55Au programme, une activité nautique.
00:50:57C'est un centre de loisirs
00:50:59un peu particulier puisque
00:51:01trois fonctionnaires de police
00:51:03encadrent ici une quinzaine de jeunes
00:51:05des quartiers de Nantes.
00:51:07Au programme, une activité voile pour ces ados
00:51:09qui, pour certains, ont appris à nager
00:51:11grâce à ces policiers.
00:51:13J'aurais pu se traîner dehors.
00:51:15J'aurais peut-être pu me faire engrainer par d'autres personnes
00:51:17dans la rue ou quoi.
00:51:19J'aurais pas pu découvrir de nouvelles personnes,
00:51:21faire de nouvelles activités ou quoi.
00:51:23Mes amis pensent que c'est de la perte de temps
00:51:25et que ça sert à rien de faire ça avec des policiers.
00:51:27Tu leur dis quoi ?
00:51:29Moi, je leur dis qu'au lieu de parler,
00:51:31il faut venir tester.
00:51:33Après, vous allez voir si c'est bien, mais si vous aimez pas,
00:51:35je vous force pas.
00:51:37Bien sûr, ici, on met l'accent sur la discipline.
00:51:39Aucun faux pas n'est toléré.
00:51:41C'est souvent le seul lieu qui leur est ouvert
00:51:43durant l'été.
00:51:45On est vraiment sur la prévention de la délinquance.
00:51:47C'est justement éviter que ces jeunes
00:51:49tombent dans la délinquance
00:51:51et puis après passer dans des endroits
00:51:53où on sait bien que ça sera très compliqué
00:51:55de pouvoir les récupérer.
00:51:57C'est vraiment travailler en amont,
00:51:59se dire comment est-ce qu'on occupe ces jeunes.
00:52:01C'est le vrai rôle de la police nationale d'aller les chercher
00:52:03et de travailler avec ces jeunes.
00:52:05Il existe une trentaine de CLJ en France
00:52:07gérées par la police,
00:52:09pour accueillir des adolescents des quartiers.
00:52:11A Nantes, ces dernières années,
00:52:13deux jeunes qui ont fréquenté le CLJ
00:52:15sont devenus policiers.
00:52:17L'actualité,
00:52:19c'est aussi cet accident
00:52:21spectaculaire près de Sao Paulo,
00:52:23au Brésil. Un avion transportant 61
00:52:25personnes s'est écrasé hier.
00:52:27Tous les voyageurs et membres d'équipage
00:52:29ont perdu la vie. Les enquêteurs tentent désormais
00:52:31de comprendre les raisons du crash.
00:52:33Début d'explication avec Michel Chevalet,
00:52:35journaliste scientifique pour CNews.
00:52:37Cet avion a eu un problème d'énergie,
00:52:39c'est-à-dire qu'il n'allait pas assez vite.
00:52:41Pourquoi ? Parce que les moteurs
00:52:43devaient être arrêtés. Pourquoi les moteurs
00:52:45sont arrêtés ? Problème mécanique.
00:52:47Vous avez deux moteurs, jamais
00:52:49les deux mêmes, donc vous pouvez toujours
00:52:51voler, c'est la norme, avec un seul moteur.
00:52:53Non. Peut-être n'ont-ils pas
00:52:55fait le plein de carburant
00:52:57comme il fallait. C'est déjà arrivé.
00:52:59Carburant pollué
00:53:01avec de l'eau dedans. Bon, il cafot,
00:53:03il m'a failli aller filtrer et on peut bypasser.
00:53:05Et puis, peut-être une hypothèse aussi,
00:53:07attention, on est au Brésil,
00:53:09on est dans l'hémisphère sud, c'est l'hiver,
00:53:11il y a de l'humidité.
00:53:13Quand vous avez du carburant dans les ailes
00:53:15et que vous étiez en altitude,
00:53:17il fait plus froid. Donc le carburant est froid.
00:53:19L'avion va dans des zones beaucoup plus chaudes
00:53:21et à ce moment-là, il y a un givrage
00:53:23sur le dessus de l'aile qui alourdit
00:53:25l'avion et lui fait perdre, en quelque sorte,
00:53:27sa portance. Alors voilà,
00:53:29les hypothèses. Mais tout tourne
00:53:31autour de l'arrêt des moteurs.
00:53:33Et donc,
00:53:35la réponse, ça sera quoi ? Fort heureusement,
00:53:37il est équipé de boîtes,
00:53:39des boîtes noires. La France
00:53:41va, avec le BEA, aller sur place
00:53:43avec ses experts. Il va y avoir, bien sûr,
00:53:45ADR, le contrôle de l'avion, il y a les autorités
00:53:47brésiliennes, ce qui est normal,
00:53:49et puis le BEA pour l'analyse
00:53:51des boîtes noires.
00:53:53Au Japon, les autorités
00:53:55s'inquiètent d'un éventuel méga-séisme
00:53:57après une secousse de magnitude 7,1.
00:53:59Elle a fait 14 blessés dans le sud du
00:54:01pays. Sur place, le ministère de l'Agriculture
00:54:03appelle à ne pas stocker ou faire des réserves
00:54:05excessives. Que pensent les habitants
00:54:07de la situation ? Écoutez leur réponse.
00:54:11Je sais depuis toujours qu'un méga-séisme
00:54:13se produira un jour ou l'autre.
00:54:15Et je dirais donc que je suis relativement
00:54:17bien préparée.
00:54:21Nous avons donc de la nourriture
00:54:23d'urgence, des toilettes portatives, des
00:54:25casques, des couvertures, autant de choses
00:54:27que nous avons déjà préparées.
00:54:31Quel que soit l'endroit
00:54:33où un tremblement de terre se produit, je pense qu'il est
00:54:35nécessaire que le gouvernement émette une alerte
00:54:37de ce type et sensibilise les gens.
00:54:41Je suis moi-même
00:54:43un randonneur. J'ai donc environ
00:54:45deux semaines de nourriture et d'essence.
00:54:47Il me manque un peu d'eau, j'ai au moins une
00:54:49tente, donc j'ai bon espoir que nous puissions
00:54:51nous en sortir tant que nous avons un endroit
00:54:53sûr où évacuer.
00:54:57Nous l'avons appris il y a quelques
00:54:59minutes, l'équipe de France de volets
00:55:01a remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques
00:55:03et conserve donc son titre. Les
00:55:05coéquipiers d'Ervin Engapet sont imposés
00:55:07trois manches à zéro face à la Pologne
00:55:09avec cette quinzième médaille d'or.
00:55:11La France égale son record et fait
00:55:13aussi bien qu'en 1996
00:55:15aux JO d'Atlanta.
00:55:17À la veille justement des Jeux olympiques de Paris,
00:55:19une question se pose. La compétition
00:55:21a-t-elle été une réussite sur le plan sportif ?
00:55:23Les athlètes français ont brillé.
00:55:25Quant à l'organisation et les sites olympiques,
00:55:27les spectateurs que nous avons interrogés sont
00:55:29globalement conquis. Pierre Crépy.
00:55:31Un siècle après ses
00:55:33premiers Jeux, Paris est toujours le centre
00:55:35du monde et le moins que l'on puisse dire,
00:55:37c'est que la capitale française n'a pas déçu
00:55:39les foules. En mettant en avant son
00:55:41patrimoine culturel riche, la ville
00:55:43de l'amour a conquis de nombreux spectateurs.
00:55:45Je pense que Paris a
00:55:47réussi à marier la tradition et la modernité.
00:55:49C'est vraiment génial. Je pense qu'ils ont
00:55:51fait du bon travail. Avec un dispositif
00:55:53sécuritaire bien organisé et des
00:55:55compétitions qui se déroulent dans la bonne humeur,
00:55:57la foule n'a pas tardé à envahir les rues.
00:55:59Les arrivées de touristes dans la capitale
00:56:01sont en hausse de 10% par rapport à
00:56:032023 et les hôtels remplis à plus de
00:56:0580% de leur capacité depuis le début
00:56:07des Jeux. Une performance qui sera
00:56:09difficile à concurrencer en 2028,
00:56:11en témoignent ces spectateurs américains
00:56:13impressionnés. Nous en
00:56:15parlions depuis le début. Elle vient de
00:56:17Los Angeles et ils organisent les prochains Jeux olympiques.
00:56:19Nous nous disions que Los Angeles
00:56:21n'a aucune chance d'arriver à un tel résultat.
00:56:23C'est vraiment un site extraordinaire.
00:56:25Je pense que nous sommes tout à fait d'accord pour dire que c'est
00:56:27spectaculaire. En attendant les Jeux
00:56:29Paralympiques qui débuteront le 28 août prochain,
00:56:31la Ville Lumière fermera le rideau
00:56:33ce dimanche avec le sentiment de la
00:56:35mission largement accomplie.
00:56:37Et on termine ce journal
00:56:39avec ces 16 départements placés
00:56:41en vigilance orange. Canicule dans le
00:56:43sud-est du pays, des températures supérieures
00:56:45à 38° sont attendues, notamment
00:56:47dans Languedoc-Roussillon. Un épisode
00:56:49caniculaire qui va durer selon
00:56:51Radio France. Le numéro vert Canicule
00:56:53d'ailleurs est activé depuis 14h cet après-midi.
00:56:55Son but ? Obtenir des conseils pour se
00:56:57protéger et protéger son entourage
00:56:59des fortes chaleurs.
00:57:01Merci beaucoup Adrien Spiteri. On vous retrouve
00:57:03d'ici quelques instants pour un nouveau
00:57:05point sur l'actualité 15h30, c'est ça ?
00:57:07Exactement. A tout à l'heure. Et moi je vous présente
00:57:09mon plateau, les nouveaux invités qui sont arrivés
00:57:11dans quelques instants. Je suis juste après la pause
00:57:13et on ouvrira les débats. A tout de suite.
00:57:15A tout de suite.
00:57:19De retour dans 180 Minutes Info
00:57:21été, on ouvre la partie
00:57:23débats à Maury Brelais et restez avec nous
00:57:25tout comme Vincent Delamorandière.
00:57:27Vous êtes restés tous les deux. Nous avons été
00:57:29rejoints en plateau par Jacques Morel. Bonjour.
00:57:31Merci d'être là. Vous êtes l'ancien patron de
00:57:33l'Office central de lutte contre la délinquance
00:57:35itinérante. Et Jérémy Calfon, avocat,
00:57:37nous a également rejoint. Merci beaucoup
00:57:39d'être avec nous cet après-midi.
00:57:41On va commencer nos débats autour de la question
00:57:43du terrorisme, du risque
00:57:45terroriste, puisque deux rapports ont été
00:57:47publiés au mois de
00:57:49juillet. En tout cas, ils ont été publiés
00:57:51par l'ONU. Et on se rend compte que la
00:57:53branche afghane de l'État islamique,
00:57:55l'État islamique au Khorassan, est au cœur
00:57:57des préoccupations. Ces deux rapports
00:57:59alertent justement sur la dangerosité de
00:58:01cette branche qui veut multiplier ses
00:58:03actions en Europe. Et parmi leurs
00:58:05recrues privilégiées, il y a les
00:58:07djihadistes russophones. Regardez les détails
00:58:09signés Dounia Tengour.
00:58:11Dans plusieurs rapports publiés
00:58:13récemment, l'ONU tire la sonnette
00:58:15d'alarme concernant la branche afghane
00:58:17de l'État islamique, l'EIK,
00:58:19soupçonné d'être derrière l'attentat
00:58:21de Moscou en mars dernier.
00:58:23L'Organisation des Nations Unies
00:58:25met en évidence une menace réelle
00:58:27pour l'Europe.
00:58:29La menace posée par l'État islamique
00:58:31du Khorassan a entraîné une augmentation
00:58:33des niveaux de menace en Europe.
00:58:35Le groupe est considéré comme la plus grande menace
00:58:37terroriste extérieure pour le continent.
00:58:39Basé initialement en Asie centrale,
00:58:41l'État islamique au Khorassan
00:58:43grossit ses rangs en recrutant
00:58:45notamment des djihadistes russophones.
00:58:47Il y a en Europe des milliers et des milliers
00:58:49de réfugiés tchétchènes
00:58:51ou de soi-disant réfugiés tchétchènes.
00:58:53Bien entendu, tous ne sont pas des terroristes
00:58:55mais c'est en priorité dans les rangs
00:58:57de cette diaspora tchétchène
00:58:59que l'État islamique au Khorassan
00:59:01recrute en Europe.
00:59:03Les coups de filet contre cette branche de l'État
00:59:05islamique se sont multipliés
00:59:07dernièrement en Europe.
00:59:09Il y a eu depuis maintenant plus d'un an
00:59:11plusieurs réseaux de l'OICA
00:59:13qui ont été démantelés
00:59:15en Europe de l'Ouest.
00:59:17Le dernier, c'est en fin de semaine
00:59:19dernière à Vienne
00:59:21où la police viennoise et les services viennois
00:59:23ont empêché un attentat contre
00:59:25un concert de Taylor Swift.
00:59:27C'est un groupe qui est très présent en Europe,
00:59:29qui est très agressif et qui ne cache pas
00:59:31sa volonté de réussir un attentat
00:59:33massif en Europe comme ça a été le cas
00:59:35en mars. L'ONU a demandé
00:59:37à ses États membres de s'unir pour
00:59:39empêcher l'Afghanistan de redevenir
00:59:41un foyer de terrorisme.
00:59:43Avant d'ouvrir la discussion
00:59:45en plateau, on va rejoindre Alain Rosier,
00:59:47analyste en terrorisme
00:59:49au CF2R. Bonjour, merci d'être
00:59:51en direct avec nous cet après-midi.
00:59:53Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur
00:59:55cette branche de l'État islamique
00:59:57au Khorassan dont on avait assez
00:59:59peu entendu parler, il faut être honnête,
01:00:01ces dernières années, et qui se fait
01:00:03davantage connaître justement
01:00:05ces dernières semaines avec des attentats
01:00:07qui ont été commis en Europe notamment ?
01:00:09Tout à fait. D'abord,
01:00:11il faut replacer
01:00:13l'État islamique au Khorassan
01:00:15dans le cadre de l'État islamique tout court.
01:00:17Ce n'est qu'une province
01:00:19extérieure de cette
01:00:21nébuleuse islamique
01:00:23qui est
01:00:25elle-même issue de Al-Qaïda
01:00:27et qui
01:00:29commémore cette année
01:00:31les dix ans de la proclamation
01:00:33du califat, mais à l'époque, c'était
01:00:35sur la Syrie et l'Irak.
01:00:37Mais cela dit,
01:00:39l'État islamique est toujours présent en Syrie
01:00:41et en Irak, même si on n'en parle pas
01:00:43beaucoup, et il mène
01:00:45des actions sur le terrain.
01:00:47Il y a donc des provinces
01:00:49à l'extérieur.
01:00:51Une des plus actives
01:00:53nous intéresse
01:00:55directement, je dirais, c'est l'État
01:00:57islamique au Sahel
01:00:59qui, à l'heure actuelle,
01:01:01progresse dans les
01:01:03pays où il y a eu
01:01:05des coups d'État
01:01:07et progresse de plus en plus vers
01:01:09le Golfe
01:01:11de Guinée. Pour revenir
01:01:13à celle du Khorassan, nous sommes
01:01:15confrontés à quelque chose d'un petit peu nouveau
01:01:17dans la mesure où, comme cela a été
01:01:19très bien dit, ce sont des
01:01:21russophones, mais c'est surtout
01:01:23des
01:01:25personnes originaires de Tadjikistan
01:01:27et d'Ouzbékistan
01:01:29qui passent à l'action
01:01:31par exemple à Moscou
01:01:33et en Iran. On a tendance à oublier
01:01:35l'attentat du début
01:01:37de l'année qui a eu lieu
01:01:39lors de la commémoration de la mort
01:01:41de Qassem Souleimanié
01:01:43qui a été revendiqué par
01:01:45l'État islamique du Khorassan. Mais pour
01:01:47faire court, l'État islamique du
01:01:49Khorassan n'est en réalité qu'un paravent
01:01:51de la nébuleuse
01:01:53puisque, en réalité, c'est l'État islamique
01:01:55lui-même qui dirige toujours
01:01:57ses actions
01:01:59mais avec
01:02:01une spécificité, c'est
01:02:03qu'il cherche à monter
01:02:05des attentats
01:02:07en particulier en Occident
01:02:09et donc des cellules ont été découvertes
01:02:11effectivement à peu près dans toute l'Europe
01:02:13récemment, mais ce sont
01:02:15des cellules qui n'ont pas été
01:02:17projetées depuis l'Afghanistan
01:02:19ou le Pakistan, mais ce sont des gens
01:02:21qui ont été autoradicalisés
01:02:23radicalisés via le net
01:02:25qui est employé d'une façon
01:02:27extraordinaire par
01:02:29cette mouvance.
01:02:31Justement, est-ce que le morcellement de ces structures
01:02:33complique la tâche des
01:02:35services de renseignement avec
01:02:37plusieurs entités
01:02:39qui sont désormais localisées
01:02:41dans différents endroits alors qu'auparavant
01:02:43il y avait la structure, si je puis dire,
01:02:45de l'État islamique qui était concentré en Syrie
01:02:47et en Irak ?
01:02:49Oui, mais c'est extrêmement compliqué et puis surtout
01:02:51nous raisonnons avec notre
01:02:53esprit occidental
01:02:55cartésien où il faut un chef
01:02:57un état-major en dessous
01:02:59des sous-chefs, etc. C'est pas du
01:03:01tout comme cela que
01:03:03l'État islamique d'ailleurs ni
01:03:05Al-Qaïda non plus fonctionnent
01:03:07ce sont des nébuleuses. Le mot
01:03:09est assez intéressant
01:03:11c'est-à-dire qu'il
01:03:13n'y a pas vraiment de structure
01:03:15hiérarchique. Les gens qui ont
01:03:17été arrêtés récemment en Europe
01:03:19ce sont des très jeunes
01:03:21personnes qui ont été recrutées
01:03:23sur le net mais qui n'ont pas
01:03:25de contact hiérarchique avec
01:03:27un chef et qui vont
01:03:29tenter de passer à l'action avec
01:03:31les moyens qui sont
01:03:33à leur disposition. Et c'est là où
01:03:35il faut voir qu'il y a une puissance de
01:03:37l'État islamique par rapport à Al-Qaïda
01:03:39c'est-à-dire qu'ils ont
01:03:41un outil, ils utilisent
01:03:43le darknet d'une façon
01:03:45exceptionnelle et pour recruter
01:03:47et pour former des gens
01:03:49alors que Al-Qaïda
01:03:51reste un petit peu plus sur
01:03:53un ton modéré. Mais il faut bien dire que les
01:03:55deux organisations salafistes jihadistes
01:03:57utilisent
01:03:59tout de même le darknet
01:04:01pour publier
01:04:03régulièrement des
01:04:05appels au meurtre, il faut l'appeler ça
01:04:07comme ça se dit
01:04:09pour
01:04:11attaquer les juifs et
01:04:13les croisés qui sont leur objectif
01:04:15principal. Justement,
01:04:17dernier mot avec vous Alain
01:04:19Rodier sur cette branche
01:04:21de l'État islamique au Khorasan
01:04:23vous l'avez dit, ils ont ciblé
01:04:25Moscou, ils ont ciblé l'Iran,
01:04:27il y a eu aussi des attaques à Oman
01:04:29récemment. Quelles sont les cibles
01:04:31aujourd'hui de cette entité
01:04:33terroriste ? Est-ce que l'Europe
01:04:35constitue encore une cible de choix
01:04:37pour eux ?
01:04:39Ce n'est pas une cible de choix. L'État
01:04:41islamique de toute façon en dehors
01:04:43d'eux, il n'y a que des mécréants
01:04:45et des traîtres à l'islam.
01:04:47Donc tout le monde
01:04:49est l'ennemi
01:04:51de l'État islamique. Ils veulent
01:04:53abattre d'abord
01:04:55les dirigeants des pays musulmans
01:04:57qu'ils considèrent comme des
01:04:59corrompus, comme des traîtres à l'islam
01:05:01mais ensuite ils veulent
01:05:03effectivement combattre aussi
01:05:05les juifs et les croisés.
01:05:07Ils utilisent la cause
01:05:09palestinienne entre guillemets parce qu'en réalité
01:05:11ils ne sont pas présents du tout
01:05:13dans l'affaire de la cause palestinienne
01:05:15mais ils l'utilisent de façon
01:05:17à pouvoir recruter
01:05:19des sympathisants sur la toile
01:05:21qui ensuite passeront à l'action.
01:05:23Merci beaucoup Alain Rodier d'avoir été
01:05:25en direct avec nous cet après-midi.
01:05:27Je rappelle que vous êtes analyste en terrorisme
01:05:29au CF2R. Merci beaucoup
01:05:31pour votre éclairage.
01:05:33On le voit, la menace terroriste est évidemment loin
01:05:35d'être écartée. On peut préciser que la branche
01:05:37de l'État islamique au Khorassan
01:05:39avait tenté deux attentats en France
01:05:41qui ont été déjoués. Il y a eu à Strasbourg
01:05:43deux personnes qui avaient été interpellées
01:05:45et puis il y a eu plus récemment le stade de Geoffroy Guichard
01:05:47à Saint-Etienne qui avait été ciblé
01:05:49par un jeune homme de 18 ans
01:05:51et qui finalement avait été déjoué.
01:05:53Jérémy Calfon, on voit que la menace
01:05:55elle est toujours présente et que c'est compliqué
01:05:57pour les services de renseignement de faire face
01:05:59aussi à la modification
01:06:01de la structure de ces
01:06:03organisations terroristes.
01:06:05Vous allez avoir deux difficultés
01:06:07une qui n'est pas nouvelle et une qui
01:06:09va l'être. Celle qui n'est pas nouvelle, c'est que
01:06:11il y a depuis plusieurs années
01:06:13un morcellement de la menace
01:06:15terroriste qui rend
01:06:17la prévision des attentats particulièrement
01:06:19difficile. On l'a dit, ce sont des
01:06:21nébuleuses, donc les liens hiérarchiques
01:06:23sont distendus, voire inexistants
01:06:25et moins vous avez de personnes qui sont impliquées
01:06:27dans un attentat, plus il est difficile
01:06:29à déjouer. Ça, c'est la première
01:06:31chose. La deuxième chose, c'est que
01:06:33toute notre attention a été
01:06:35portée sur les Jeux Olympiques.
01:06:37Les Jeux Olympiques vont se terminer, les
01:06:39Paralympiques vont enchaîner derrière.
01:06:41Ce qu'aiment faire les terroristes
01:06:43c'est surprendre.
01:06:45Surprendre et encore surprendre.
01:06:47Et de l'avis d'un certain nombre de
01:06:49spécialistes, la menace
01:06:51la plus importante n'était pas pendant
01:06:53les JO, elle le sera
01:06:55après. Précisément parce que
01:06:57nous relâcherons notre vigilance,
01:06:59précisément parce que les forces de l'ordre
01:07:01seront aussi relativement
01:07:03fatiguées.
01:07:05Il y en a qui récupéreront
01:07:07de cette période qui a été particulièrement intense
01:07:09pour eux, sans jours de repos
01:07:11et sans récupération. Et donc il va falloir être
01:07:13particulièrement vigilant
01:07:15après les JO parce qu'il va y avoir
01:07:17un relâchement naturel et on sait
01:07:19qu'il y a ce groupe terroriste
01:07:21très compliqué, un peu
01:07:23impénétrable, très compliqué à prévoir,
01:07:25très compliqué à lire, qui
01:07:27mène des actions ultra violentes et qui se revendiquent
01:07:29comme telles. Et donc
01:07:31évidemment que la menace ne peut être écartée.
01:07:33Jacques Morel, c'est compliqué de maintenir
01:07:35un niveau de vigilance
01:07:37maximal. C'est pourtant ce qu'on demande aux services
01:07:39de renseignement, mais dans les faits
01:07:41évidemment le risque zéro n'existe pas.
01:07:43Il faut néanmoins tenter
01:07:45d'anticiper. On peut quand même saluer
01:07:47le fait que deux attentats ont été déjoués,
01:07:49ce qui veut dire qu'il y a un travail de fond
01:07:51qui a été effectué par les services, justement.
01:07:53Tout à fait. Alors ils surveillent beaucoup les
01:07:55réseaux, parce que souvent ces gens-là,
01:07:57comme vous le disiez, il n'y a pas
01:07:59de chef bien identifié.
01:08:01Ils se radicalisent
01:08:03sur les réseaux sociaux,
01:08:05donc une surveillance des réseaux sociaux
01:08:07amène déjà un certain
01:08:09nombre d'informations.
01:08:11Après,
01:08:13ils ont aussi la possibilité d'infiltrer
01:08:15des agents ou des
01:08:17« repentis » qui sont
01:08:19en situation un peu précaire
01:08:21en Europe et qui acceptent
01:08:23si vous voulez,
01:08:25d'essayer de fréquenter
01:08:27cette population.
01:08:29Pour en revenir
01:08:31à cette menace de ce groupe
01:08:33à base d'Afghans,
01:08:35les gens originaires
01:08:37d'Afghanistan qui sont
01:08:39réfugiés politiques en France ou en
01:08:41situation irrégulière ont déjà été impliqués
01:08:43en France et en Europe dans des
01:08:45affaires criminelles.
01:08:47Et s'ils utilisent
01:08:49des soldats tchétchènes
01:08:51pour accomplir aussi leurs
01:08:53actes, on a eu ça dans
01:08:55des établissements scolaires où en fait
01:08:57les gens qui arrivent pour
01:08:59commettre les faits criminels
01:09:01sont des tchétchènes.
01:09:03Est-ce que derrière ils étaient déjà manipulés
01:09:05par des réseaux afghans ?
01:09:07C'est les services spécialisés
01:09:09qui peuvent le savoir.
01:09:11Ce qui est intéressant, c'est que justement les services de renseignement
01:09:13indiquent désormais que les logiques d'allégeance
01:09:15aux groupes terroristes sont devenues
01:09:17moins pertinentes que les logiques communautaires.
01:09:19Et effectivement, on a parlé des tchétchènes,
01:09:21encore une fois, comme le disait Claude Moniquet dans le reportage,
01:09:23il ne s'agit pas de jeter le propre sur l'ensemble
01:09:25de la communauté tchétchène en France.
01:09:27Néanmoins, dans un certain nombre d'affaires,
01:09:29ce sont des ressortissants tchétchènes
01:09:31qui ont été cités, qui ont été parfois
01:09:33arrêtés, notamment, je parlais de l'attentat
01:09:35qui a été déjoué à Saint-Etienne
01:09:37pour le stade Geoffroy-Guichard,
01:09:39pour le relais de la flamme et pour les matchs de foot
01:09:41qui ont été organisés, il s'agissait en l'occurrence
01:09:43d'un jeune tchétchène. Ça veut dire que
01:09:45ces structures terroristes, elles vont aussi
01:09:47chercher des personnalités isolées
01:09:49en France ou dans d'autres pays
01:09:51pour commettre des attentats, ou en tout cas
01:09:53essayer de commettre des attentats.
01:09:55Oui, cette organisation ultra-violente,
01:09:57si elle a pour ambition de créer
01:09:59un califat en Asie centrale,
01:10:01elle se projette aussi à l'international
01:10:03et elle visite très spécifiquement l'Europe
01:10:05où elle a tenté en effet de commettre des attentats
01:10:07en France, mais aussi en Autriche, en Allemagne
01:10:09et dans d'autres pays du continent.
01:10:11Vous parlez en effet des tchétchènes,
01:10:13il y a une véritable filière islamiste
01:10:15et terroriste tchétchène en France
01:10:17avec des éléments généralement
01:10:19très jeunes qui se radicalisent,
01:10:21qui s'autoradicalisent ou qui se radicalisent
01:10:23au contact d'islamistes
01:10:25sur les réseaux sociaux
01:10:27et c'est toute la difficulté de nos services de renseignement
01:10:29de pouvoir les repérer
01:10:31et de pouvoir les identifier
01:10:33dans les messages encryptés et même sur les réseaux sociaux
01:10:35en tant que tels, d'autant plus
01:10:37que c'est une communauté en France
01:10:39qui est réputée très opaque, très difficile
01:10:41à pénétrer et qui a une grande méfiance
01:10:43de l'État et des autorités publiques.
01:10:45La difficulté c'est aussi d'assurer
01:10:47suffisamment de moyens
01:10:49que ce soit en termes humains,
01:10:51en termes financiers, en termes judiciaires aussi
01:10:53pour faire face à ces menaces.
01:10:55Il y a la CNCTR, c'est-à-dire la Commission nationale
01:10:57de contrôle des techniques de renseignement
01:10:59qui rend chaque année un rapport
01:11:01et qui montre que les moyens maintenant
01:11:03affectés au terrorisme sont moins importants
01:11:05qu'aux moyens affectés
01:11:07au contrôle de la délinquance
01:11:09en fait organisée
01:11:11comme le blanchiment ou le trafic de stupéfiants.
01:11:13Donc on voit aussi que la police affecte
01:11:15en plus les moyens
01:11:17au suivi de la délinquance ordinaire
01:11:19plutôt qu'au terrorisme.
01:11:21Donc en fait ça va dans le sens de Jérémy,
01:11:23c'est un peu inquiétant pour la suite sur ça.
01:11:25Enfin un mot, Amaury a parfaitement raison
01:11:27quand il parle d'autoradicalisation
01:11:29en fait c'est pas des chefs
01:11:31de réseau, c'est des chefs de chaîne
01:11:33télégramme ou de signal
01:11:35qui ont peut-être 17-18 ans
01:11:37qui partagent du contenu et qui s'autoradicalisent
01:11:39qui s'enregistrent simplement en faisant
01:11:41une vidéo d'allégeance et qui vont tenter
01:11:43d'y mettre une infraction.
01:11:45Il est presque 15h30, l'heure de faire un nouveau point
01:11:47sur l'actualité avec vous, Adrien Spiteri.
01:11:53À Bordeaux, un homme armé d'un couteau a été abattu
01:11:55par la police. Un policier de là-bas
01:11:57qui après s'être montré menaçant,
01:11:59l'homme est aussi soupçonné de vol.
01:12:01Les faits se sont déroulés hier à proximité du stade
01:12:03Chaban-Delmas. Deux enquêtes ont été
01:12:05ouvertes dont l'une confiée à l'IGPN.
01:12:07Joseph Borrell se dit horrifié
01:12:09après une frappe israélienne meurtrière
01:12:11sur une école à Gaza.
01:12:13Elle aurait fait des dizaines de victimes palestiniennes.
01:12:15Au moins dix écoles ont été
01:12:17ciblées ces dernières semaines.
01:12:19Il n'y a pas de justification à ces massacres
01:12:21a-t-il déclaré.
01:12:23Et puis à la veille de la fin des Jeux Olympiques de Paris
01:12:252024, la maire de Los Angeles
01:12:27prend la parole. Les JO
01:12:292028 seront les Jeux sans voiture,
01:12:31a-t-elle déclaré. Elle assure également que
01:12:33des mesures seront prises pour encourager
01:12:35le télétravail des habitants.
01:12:37Merci beaucoup Adrien
01:12:39et on vous retrouve à 16h pour un nouveau JT.
01:12:41Vous en parliez justement dans ce
01:12:43journal, cet
01:12:45usage de l'arme administrative
01:12:47par un policier à Bordeaux.
01:12:49Il a été fait usage
01:12:51de cette arme après qu'un individu
01:12:53a été menaçant face à ces policiers.
01:12:55Écoutez tous les détails signés Régine Delfour.
01:12:57Il est 19h04
01:12:59lorsque des policiers sont
01:13:01appelés par la gérante d'une épicerie
01:13:03située rue d'Ornano à Bordeaux
01:13:05suite au vol
01:13:07d'un couteau doté d'une lame de longue taille
01:13:09dans sa boutique par un individu.
01:13:11Une patrouille
01:13:13de quatre policiers de la BAC, la brigade
01:13:15anti-criminalité
01:13:17arrive à 19h25.
01:13:19Ils repèrent l'individu. Les policiers
01:13:21sortent de leur véhicule
01:13:23pour procéder à son contrôle. Mais l'individu
01:13:25tente de prendre la fuite
01:13:27malgré les nombreuses injonctions
01:13:29des fonctionnaires de police. L'homme refuse
01:13:31de lâcher son couteau. Il est très
01:13:33menaçant. Il est visé par un tir
01:13:35de LBD. Mais malgré cela,
01:13:37il continue d'avancer vers l'équipage.
01:13:39Un autre policier fait usage
01:13:41de son arme administrative
01:13:43à trois reprises. L'homme
01:13:45tombe au sol. Malgré l'intervention des secours,
01:13:47il décède.
01:13:49L'homme est rapidement identifié.
01:13:51Il était âgé de 44 ans.
01:13:53Il demeurait à Bruges.
01:13:55Il était en fuite du centre
01:13:57hospitalier Charles Pérince où il était
01:13:59hospitalisé. Le parquet de Bordeaux
01:14:01a ouvert deux enquêtes.
01:14:03L'une visant l'homme pour vol, menace avec
01:14:05arme et tentative de meurtre
01:14:07sur personne dépositaire de l'autorité
01:14:09publique. L'autre, la seconde,
01:14:11concerne donc le policier pour
01:14:13homicide volontaire et violence
01:14:15avec arme par personne dépositaire
01:14:17de l'autorité publique.
01:14:19L'IGPN, l'inspection
01:14:21générale de la police nationale
01:14:23a été saisie. Les investigations
01:14:25se poursuivent et une
01:14:27autopsie est programmée
01:14:29lundi.
01:14:31On le disait tout à l'heure, Jacques Morel,
01:14:33c'est jamais anodin pour un policier de faire usage
01:14:35de son arme et on
01:14:37sait qu'il y a une procédure qui s'enclenche
01:14:39directement. Les policiers ont
01:14:41été entendus pour justement qu'ils les expliquent
01:14:43les circonstances qui les
01:14:45ont poussés à agir de la sorte.
01:14:47Oui, c'est normal. Il y a toujours, si vous
01:14:49voulez, deux enquêtes parallèles maintenant
01:14:51qui s'ouvrent simultanément.
01:14:53Bon, il y a eu une graduation
01:14:55dans la riposte
01:14:57ou dans l'attaque. On va dire que
01:14:59face à cet homme qui refusait
01:15:01de déposer ce couteau
01:15:03qu'il venait de dérober, si j'ai bien compris,
01:15:05dans un commerce,
01:15:07ils ont d'abord utilisé un lanceur
01:15:09de balles de défense. Comme dans
01:15:11un certain nombre de cas, même avec
01:15:13les choqueurs électriques,
01:15:15vous avez des individus, pour des raisons
01:15:17qui échappent, qui sont soit
01:15:19sous produits stupéfiants, soit là
01:15:21on tombe encore sur quelqu'un qui a des problèmes
01:15:23psychiatriques, qui ne réagissent
01:15:25pas comme M. Tout-le-Monde
01:15:27Il n'y a qu'une riposte comme ça, et si on veut
01:15:29le neutraliser, il n'y a
01:15:31qu'une arme létale,
01:15:33finalement, qui
01:15:35donne des résultats, sauf que c'est
01:15:37pas une science exacte et qu'un tir avec une arme
01:15:39létale sur quelqu'un qui est agité
01:15:41ou qui se déplace, c'est pas
01:15:43forcément un tir qui va le neutraliser,
01:15:45ça peut le tuer. Enfin, il y a deux paramètres
01:15:47encore une fois, où on retombe
01:15:49sur des gens qui
01:15:51sont sur la voie publique avec un couteau
01:15:53qui s'en prennent
01:15:55à des civils ou à des représentants
01:15:57des forces de l'ordre, et qui
01:15:59sont échappés de structures
01:16:01psychiatriques
01:16:03l'attaque des
01:16:05gens de la force sentinelle
01:16:07à la gare
01:16:09de l'Est récemment
01:16:11c'était encore un individu qui était
01:16:13évadé, si je me rappelle bien,
01:16:15de l'hôpital psychiatrique de Montargis
01:16:17donc on a un vrai problème
01:16:19avec ces gens qui sont
01:16:21dérangés et qui ne peuvent
01:16:23pas être maintenus dans des structures
01:16:25étanches et qu'on retrouve
01:16:27sur la voie publique, armés
01:16:29et face à des fonctionnaires
01:16:31de police ou de gendarmerie. C'est vrai,
01:16:33Jérémy Calfon, que ça pose encore une fois la question
01:16:35de la structure
01:16:37des hôpitaux psychiatriques. Alors, visiblement,
01:16:39il s'était évadé, évidemment,
01:16:41l'enquête devra dire dans quelles conditions
01:16:43mais on constate, c'est vrai,
01:16:45de plus en plus d'affaires où sont impliquées
01:16:47des personnes au profil
01:16:49psychiatrique trouble.
01:16:51D'abord, la psychiatrie, c'est le parent pauvre
01:16:53de la médecine en France. Quand vous voyez
01:16:55les moyens alloués à la psychiatrie,
01:16:57ces moyens sont notoirement
01:16:59insuffisants, notamment au regard
01:17:01de la prévalence
01:17:03des troubles psychiatriques dans la population
01:17:05qui ne cesse de monter
01:17:07depuis plusieurs années pour tout un tas de raisons
01:17:09dont on n'a pas le temps de débattre ici. Et la difficulté
01:17:11lorsque vous êtes
01:17:13en hôpital psychiatrique, j'ai l'occasion
01:17:15d'y aller assez régulièrement, non pas pour moi,
01:17:17mais dans le cadre de mes activités,
01:17:19c'est qu'en fait,
01:17:21il y a plusieurs régimes qui se superposent
01:17:23dans un hôpital psychiatrique.
01:17:25Vous avez plusieurs unités. Vous avez une unité
01:17:27de soins fermés, vous avez une unité de soins ouverts,
01:17:29vous avez l'hôpital de jour, vous avez l'hospitalisation complète,
01:17:31l'hospitalisation sous contrainte, vous avez
01:17:33des mesures coercitives.
01:17:35Donc il y a plein, en fait, de types
01:17:37de malades et on fait
01:17:39passer les malades d'un régime
01:17:41à l'autre en fonction
01:17:43de l'évolution de leur pathologie.
01:17:45Parfois, évidemment, l'évolution
01:17:47de la pathologie peut aller plus vite que prévu.
01:17:49Un hôpital psychiatrique n'est pas une prison.
01:17:51Fort heureusement, d'ailleurs,
01:17:53puisque la plupart des malades n'ont pas besoin
01:17:55de coercition particulière.
01:17:57Et donc, vous avez
01:17:59nécessairement, je dis bien nécessairement,
01:18:01ce genre de loupé. Si vous ne voulez pas de loupé,
01:18:03il faut faire de l'hôpital psychiatrique un bunker
01:18:05et un bunker ne peut pas être un hôpital psychiatrique.
01:18:07Ou alors enclencher, à Maurice Brelé, peut-être une politique
01:18:09publique d'ampleur
01:18:11sur cette partie-là
01:18:13de nos hôpitaux, comme le disait
01:18:15Michel Calfon, c'est le parent pauvre de la médecine.
01:18:17On a énormément d'affaires à chaque fois et on se dit
01:18:19à chaque fois, comment c'est possible que des
01:18:21malades, parce qu'il s'agit de malades,
01:18:23ne soient pas encadrés davantage
01:18:25et avec peut-être suffisamment de moyens
01:18:27dans ces établissements.
01:18:29On paie là un sous-financement, en effet, chronique
01:18:31du système psychiatrique en France
01:18:33depuis des années, gauche-droite confondue.
01:18:35Il n'y a pas de volonté.
01:18:37Et on en paie aujourd'hui, les Français en paient
01:18:39aujourd'hui le prix par leur sécurité,
01:18:41par la sécurité que font peser
01:18:43ces individus dangereux,
01:18:45qui ne sont soit pas pris en charge, soit
01:18:47mal suivis. On a en effet évoqué à raison
01:18:49cette agression à la gare de l'Est.
01:18:51Celui qui a aussi
01:18:53agressé et poignardé un policier
01:18:55sur les Champs-Elysées, lui aussi avait des
01:18:57antécédents psychiatriques,
01:18:59donc tout cela est très inquiétant.
01:19:01Et s'il ajoute en plus à ceux qui sont chez nous
01:19:03français et qui souffrent
01:19:05et qui sont libres dans la nature, les étrangers
01:19:07aussi, souvent en
01:19:09situation irrégulière, et qui en plus
01:19:11souffrent pour un certain nombre d'entre eux
01:19:13d'addictions
01:19:15et ou de troubles
01:19:17psychiatriques, et qui font peser une menace
01:19:19supplémentaire sur la sécurité des Français.
01:19:21C'est compliqué
01:19:23comme sujet, mais c'est vrai qu'on revient souvent. Alors là,
01:19:25on a la chance qu'à Bordeaux
01:19:27il n'y ait pas eu de victimes directes
01:19:29de cet homme, qui était
01:19:31menaçant mais qui n'a pas pu attaquer
01:19:33directement des victimes, et c'est tant
01:19:35mieux, mais on a eu d'autres histoires
01:19:37récentes où là, il y a eu des
01:19:39victimes qui ont payé directement
01:19:41peut-être le prix d'un
01:19:43manque d'investissement dans ce domaine.
01:19:45C'est pas que une question de manque d'investissement, à mon avis, c'est aussi
01:19:47une question... Investissement politique, pas que financier.
01:19:49En fait, il y a une réponse
01:19:51qui serait très simple, et je vais vous la dire.
01:19:53Fort heureusement, le
01:19:55droit français protège et
01:19:57place le secret médical tout en haut
01:19:59de la hiérarchie des secrets professionnels, et c'est
01:20:01normal. Mais
01:20:03on s'aperçoit, ça a un effet pervers,
01:20:05notamment dans les procédures pénales, c'est-à-dire qu'en fait, il y a des gens
01:20:07qui vont être jugés, qui ont déjà
01:20:09fait l'objet d'expertise psychiatrique, ou qui ont
01:20:11déjà fait l'objet d'hospitalisation
01:20:13en psychiatrie avant, et
01:20:15personne ne le sait, et ça n'apparaît
01:20:17pas dans les procédures. Et il suffirait
01:20:19de joindre les expertises
01:20:21psychiatriques, ou d'en faire mention
01:20:23dans les mentions qui sont faites
01:20:25soit aux tâches, soit aux casiers
01:20:27judiciaires, et donc c'est vrai
01:20:29que c'est un peu inquiétant
01:20:31au regard de l'obligation
01:20:33de protéger le secret médical,
01:20:35mais ça pourrait éviter des ratés judiciaires
01:20:37où en fait, une personne
01:20:39savait très bien qu'il y avait
01:20:41tout le monde savait qu'il y avait des difficultés
01:20:43psychiatriques, mais ça passe sous
01:20:45les radars du parquet.
01:20:47On en vient maintenant à cette hausse
01:20:49significative des actes antisémites en France
01:20:51de nouveaux chiffres ont été
01:20:53dévoilés par le ministre
01:20:55démissionnaire de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:20:57lors de la commémoration de l'attentat
01:20:59de la rue des Rosiers, c'était il y a
01:21:0142 ans, et lors de cette commémoration,
01:21:03Gérald Darmanin a donné de nouveaux chiffres.
01:21:05Écoutez-le.
01:21:07Les actes antisémites en France ont été multipliés par 3
01:21:09depuis l'automne dernier.
01:21:11Et 887 faits
01:21:13ont été recensés rien que dans ce premier
01:21:15semestre. Depuis le 7 octobre
01:21:17et alors que les otages sont
01:21:19toujours prisonniers,
01:21:21comment ne pas entendre le cri des Juifs
01:21:23qui se sentent menacés
01:21:25dans leur chair et dans leur
01:21:27existence.
01:21:29L'antisémitisme
01:21:31qui a toujours existé
01:21:33désormais ne se cache plus.
01:21:35Il est
01:21:37une insulte aux morts, aux
01:21:39blessés, aux humiliés
01:21:41et à notre histoire.
01:21:43Et comment des hommes politiques
01:21:45peuvent considérer qu'il est résiduel ?
01:21:47Message politique à la fin
01:21:49de son intervention de la part de
01:21:51Gérald Darmanin. 887
01:21:53faits au premier semestre
01:21:55de cette année. Jacques Morel,
01:21:57comment on peut
01:21:59s'habituer, si je puis dire,
01:22:01à cette hausse ? Ca fait plusieurs fois
01:22:03que les autorités nous disent qu'il y a une hausse
01:22:05significative. Encore maintenant,
01:22:07pour ce premier semestre de 2024,
01:22:09887 faits.
01:22:11Je pense que tant que le conflit
01:22:13israélo-palestinien
01:22:15sera un sujet quotidien
01:22:17dans l'actualité,
01:22:19un certain nombre de gens estiment
01:22:21qu'ils sont le bras vengeur
01:22:23de tel ou tel clan et
01:22:25qu'ils règlent des comptes
01:22:27avec les gens de
01:22:29la vie de tous les jours.
01:22:31Tant que les otages,
01:22:33ça sera un sujet extrêmement
01:22:35sensible,
01:22:37il y a de part et d'autre
01:22:39des bonnes raisons
01:22:41de s'agresser,
01:22:43de s'insulter.
01:22:45On pourra ramener
01:22:47peut-être
01:22:49le calme ou la paix
01:22:51quand ce
01:22:53conflit
01:22:55sera apaisé
01:22:57ou réglé.
01:22:59C'est une statistique aussi,
01:23:01on met là-dedans des faits
01:23:03qui sont de gravité
01:23:05différentes. Il y a les insultes
01:23:07qui ne sont tout le temps
01:23:09pas acceptables,
01:23:11qui ne sont pas acceptables,
01:23:13mais qui entraînent parfois
01:23:15des passages à l'acte avec des violences
01:23:17physiques qui peuvent
01:23:19entraîner la mort de personnes.
01:23:21On verra justement un exemple
01:23:23à Montpellier dans un instant, mais d'abord
01:23:25Jérémy Calfon, c'est vrai que le point de départ
01:23:27c'est le 7 octobre. C'est pas d'ailleurs la
01:23:29riposte d'Israël contre le Hamas,
01:23:31c'est véritablement le 7 octobre, c'est là où cette
01:23:33hausse, elle démarre.
01:23:35C'est-à-dire qu'Israël subit un pogrom,
01:23:37subit une attaque terroriste, et
01:23:39dans nos sociétés occidentales, il y a une hausse
01:23:41des actes antisémites. En fait,
01:23:43les juifs sont perdants,
01:23:45finalement, qu'ils soient victimes ou auteurs,
01:23:47pour les gens, ils sont toujours perdants.
01:23:49Lorsque les juifs sont
01:23:51considérés comme victimes,
01:23:53ce qui fut le cas pour le
01:23:55pogrom du 7 octobre, la parole
01:23:57et les actes antisémites
01:23:59se libèrent, précisément
01:24:01dans le sillage
01:24:03de cet acte-là, comme une sorte
01:24:05d'enthousiasme malfaisant,
01:24:07on s'en est pris aux juifs en Israël,
01:24:09nous aussi, ça va libérer
01:24:11notre violence, ça va libérer notre
01:24:13antisémitisme, et on va s'en prendre aux
01:24:15juifs en France. Et
01:24:17lorsque les juifs sont considérés comme
01:24:19auteurs, je parle
01:24:21de la riposte israélienne,
01:24:23je ne suis pas là pour discuter de son bien-fondé,
01:24:25je ne suis pas là pour discuter de son ampleur,
01:24:27ce n'est pas le sujet. Eh bien, à ce moment-là,
01:24:29vous allez avoir un certain nombre de personnes
01:24:31qui vont, effectivement,
01:24:33vouloir être le bravangeur
01:24:35de la cause palestinienne,
01:24:37en considérant à tort, d'ailleurs,
01:24:39que chaque juif
01:24:41présent sur le territoire est un
01:24:43ambassadeur d'Israël.
01:24:45Et ça, c'est particulièrement pervers.
01:24:47Il faut que les gens se mettent dans la tête
01:24:49que juifs et israéliens,
01:24:51ça n'est pas la même chose, mais ce qu'on constate,
01:24:53c'est que
01:24:55les israéliens soient victimes, que les israéliens
01:24:57soient bourreaux, pour les gens, ça ne change rien,
01:24:59c'est toujours les juifs qui trinquent.
01:25:01Et il y a des illustrations, malheureusement,
01:25:03très concrètes, et on en parlait, justement, d'agressions
01:25:05à caractère antisémite, ça s'est produit cette
01:25:07semaine à Montpellier, dans
01:25:09le tram, la scène a été filmée
01:25:11par des passagers,
01:25:13je vous propose de la regarder.
01:25:15T'es juif ou pas ?
01:25:17T'es juif ou pas ?
01:25:19T'es juif ?
01:25:21Je te parle.
01:25:23T'es juif ou pas ?
01:25:25Est-ce que t'es juif ou pas ?
01:25:27Moi, je suis pas juif,
01:25:29je suis bourreau de guerre, moi.
01:25:31T'es juif ou pas ?
01:25:35Range tes mains.
01:25:37Reste là, range tes mains.
01:25:39Mais ça va pas !
01:25:41Ça va pas, non ?
01:25:43Mais oui, j'ai reçu de l'alcool sur moi.
01:25:49C'est bon, descends de là, descends.
01:25:53Descends de là.
01:25:55Non, allez, non, non, c'est bon, c'est bon.
01:25:57C'est bon, c'est bon, c'est bon.
01:25:59T'es juif ou pas ?
01:26:01T'es juif de merde,
01:26:03t'es juif de merde,
01:26:05où t'as vu que j'étais juif, connard ?
01:26:07Fais tes réponses !
01:26:09Voilà pour ces images insupportables
01:26:11de cette agression
01:26:13dans le tramway de Montpellier.
01:26:15Sachez que l'auteur présumé
01:26:17de cette agression a été interpellé,
01:26:19arrêté par la police.
01:26:21Il est actuellement en détention provisoire et il sera jugé
01:26:23ce lundi au tribunal
01:26:25de Montpellier à partir de 13h30.
01:26:27On a assez peu d'informations
01:26:29sur son profil
01:26:31mais il sera donc jugé,
01:26:33ce sera l'occasion d'en savoir plus.
01:26:35Il dit beaucoup de choses,
01:26:37d'abord de l'antisémitisme tel qu'il peut
01:26:39être exprimé dans le quotidien
01:26:41avec des agressions.
01:26:43La victime en question a été blessée.
01:26:45Mais aussi, et c'est peut-être ce qui m'a le plus
01:26:47heurté quand j'ai vu ces vidéos pour la première fois,
01:26:49l'inaction autour
01:26:51de cette scène,
01:26:53des gens qui filment mais qui n'agissent pas,
01:26:55qui ne réagissent pas.
01:26:57Ça peut s'expliquer aussi de façon très rationnelle
01:26:59par ce qu'on appelle le bystander effect,
01:27:01qui est quelque chose de très connu
01:27:03lorsque vous avez des agressions sur des lieux publics
01:27:05ou dans les transports. C'est quoi le bystander effect ?
01:27:07C'est pas compliqué, c'est qu'en fait,
01:27:09tout le monde attend que l'autre réagisse.
01:27:11Et donc personne ne réagit.
01:27:13C'est bien connu, ça s'est produit dans les années 30
01:27:15avec le meurtre d'une femme qui s'appelle Kitty Genovese,
01:27:17il y a eu 400 personnes qui ont assisté à son meurtre,
01:27:19personne n'a bougé. Et on a identifié cet effet.
01:27:21Donc on a cet effet qu'on a aussi dans la vie courante,
01:27:23quand vous êtes plusieurs sur une plage,
01:27:25tout le monde pense que l'autre surveille l'enfant
01:27:27et finalement personne ne surveille l'enfant.
01:27:29Un conseil, si jamais vous êtes agressé un jour
01:27:31dans les transports, désignez quelqu'un,
01:27:33dites par exemple vous, le grand blond, venez m'aider
01:27:35et puis la personne ne pourra pas se défiler.
01:27:37Donc il y a aussi une explication
01:27:39psychologique à ça, au-delà
01:27:41d'une potentielle explication politique.
01:27:43Quand même, ce que ça dit aussi, Jacques Morel,
01:27:45on parlait de l'antisémitisme
01:27:47avec ses statistiques, voilà aussi comment il s'exprime.
01:27:49Ce n'est pas toujours capté
01:27:51par des smartphones, des images,
01:27:53on n'a pas toujours des images, là il se trouve qu'on en a.
01:27:55Et ça nous montre aussi la violence
01:27:57qui est exprimée, on a entendu dans les propos
01:27:59de cet agresseur, la violence
01:28:01antisémite qui s'est exprimée
01:28:03contre le passager de ce tramway.
01:28:05Tout à fait, dans ce cas
01:28:07aussi on pourrait réfléchir
01:28:09à quelle est l'attitude que doit
01:28:11adopter le chauffeur du bus.
01:28:13Est-ce que les personnels, si vous voulez,
01:28:15qui sont responsables
01:28:17d'un véhicule
01:28:19dans lequel ils transportent des gens
01:28:21ne devraient pas
01:28:23être formés ?
01:28:25On n'est pas certain qu'il ait eu connaissance
01:28:27de cette scène, c'était un tramway,
01:28:29donc peut-être était-il loin, peut-être même est-ce
01:28:31automatisé, je n'ai pas cette information.
01:28:33En tout cas, la représentante locale du CRIF
01:28:35a dit que personne n'avait même, ne serait-ce que
01:28:37tiré la sonnette d'alarme dans ce
01:28:39tramway pour au moins mettre fin
01:28:41à cette scène.
01:28:43Peut-être que le personnage aussi
01:28:45qui est mis en cause dans cette histoire-là,
01:28:47c'est quelqu'un, on va découvrir aussi qu'on a
01:28:49affaire à un malade ou qu'il était pris
01:28:51de boissons, il a l'air d'avoir.
01:28:53Ou toxico, il a l'air d'avoir
01:28:55un discours, si vous voulez, qui est embrumé.
01:28:57Est-ce que ce n'est pas un peu commode,
01:28:59c'est ce que je disais tout à l'heure à Vincent Lamossara,
01:29:01c'est parfois un peu commode de mettre ça sur la question
01:29:03de la santé mentale ou de la toxicomanie.
01:29:05Il y a aussi un fond...
01:29:07C'est une circonstance aggravante dans le droit français.
01:29:09Quand vous agissez, vous commettez des violences alors que vous êtes ivre
01:29:11ou sous la prise de produits stupéfiants,
01:29:13en fait c'est une circonstance aggravante.
01:29:15Donc ce n'est pas du tout une excuse, au contraire,
01:29:17c'est l'opposé.
01:29:19Ça n'empêche pas de penser aussi, parce qu'on voit cette recrudescence
01:29:21antisémite, qu'il y a quand même
01:29:23un mouvement de fond avec une idéologie
01:29:25aussi qui s'est répandue. Gérald Darmanin
01:29:27faisait référence à des représentants politiques.
01:29:29On peut imaginer qu'il y ait aussi
01:29:31une forme d'idéologie qui habite un certain nombre
01:29:33de ceux qui passent à l'acte et qui
01:29:35commettent des actes antisémites.
01:29:37Oui, vous avez deux influences très clairement identifiées.
01:29:39L'une qui explique
01:29:41cette recrudescence massive
01:29:43depuis le 7 octobre, mais je rappelle quand même que
01:29:45les actes antisémites sont en hausse depuis déjà plusieurs années.
01:29:47Ça n'est pas nouveau. Ça a explosé
01:29:49depuis le 7 octobre, mais il y a une tendance à la hausse
01:29:51très inquiétante. Avec, nous,
01:29:53on l'a demandé à des sources policières, à des sources
01:29:55judiciaires et à des sources associatives
01:29:57qui nous ont très parfaitement
01:29:59confirmé qu'une écrasante
01:30:01majorité des auteurs de ces actes antisémites
01:30:03a fortiori depuis le programme du 7 octobre
01:30:05étaient donc essentiellement
01:30:07des Français
01:30:09issus du monde aramo-musulman ou des
01:30:11étrangers, très clairement. C'est ce fameux
01:30:13nouvel antisémitisme que l'on
01:30:15dénonce, que tout le monde
01:30:17malheureusement ne dénonce pas depuis des années.
01:30:19On a vu ces gens qui ne réagissaient pas,
01:30:21alors peut-être par peur...
01:30:23C'est toujours pas moi de l'après-coup de dire on aurait du réagir.
01:30:25Il y en a un autre au sommet de l'État
01:30:27qui n'a pas malheureusement manifesté
01:30:29contre l'antisémitisme, et c'est une faute politique
01:30:31d'avoir fait cela. D'autant plus
01:30:33qu'en face, à l'extrême gauche, eux
01:30:35ne se privent pas de répandre
01:30:37déjà aussi, avant le pogrom,
01:30:39de répandre la haine
01:30:41anti-juive, la haine d'Israël
01:30:43et de jeter de l'huile sur le feu antisémite.
01:30:45En fait, en un mot, moi ce que je trouve inquiétant
01:30:47c'est que la population n'est pas du tout
01:30:49sensibilisée ou associée
01:30:51à l'œuvre de sécurité. En fait,
01:30:53les gens qui sont là ne savent pas quoi faire.
01:30:55On voit qu'elles n'osent même pas vraiment
01:30:57filmer, elles se cachent avec son téléphone,
01:30:59la personne qui filme
01:31:01se cache un peu, et en fait, il y a une jeune femme
01:31:03qui se plaint dans cette vidéo, parce qu'elle
01:31:05a été mouillée en fait, et son tailleur
01:31:07a été mouillé. Et on voit en fait que la
01:31:09population française ne connaît rien
01:31:11en matière de sécurité, n'est pas associée
01:31:13à cette œuvre de sécurité,
01:31:15n'est pas un relais pour l'État
01:31:17et les forces de l'ordre.
01:31:19Au-delà de la sécurité, je rebondis sur ce que vient de dire
01:31:21Vincent Delamandière, il ne faut pas que
01:31:23les Français pensent que l'antisémitisme
01:31:25est un problème juif.
01:31:27L'antisémitisme n'est pas le problème des Juifs.
01:31:29L'antisémitisme, c'est le problème de la France,
01:31:31c'est le problème de l'Europe, et c'est le problème
01:31:33de la civilisation occidentale, dans son entier.
01:31:35Lorsqu'on va toucher aux Juifs,
01:31:37lorsqu'on va
01:31:39dénigrer le Juif, en réalité,
01:31:41c'est la France entière que l'on dénigre.
01:31:43Et ça, c'est particulièrement
01:31:45important, il faut
01:31:47véritablement que l'ensemble
01:31:49de la population française prenne
01:31:51conscience du caractère
01:31:53particulièrement inquiétant
01:31:55pour l'ensemble de cette
01:31:57population, de l'antisémitisme.
01:31:59Ce n'est pas que le problème des Juifs.
01:32:01Et ce n'est pas que le problème de la France, et vous l'avez dit,
01:32:03le Premier ministre britannique, Kirsten Armour,
01:32:05qui est aux prises avec une crise grave, évidemment,
01:32:07dont on a parlé tout à l'heure, a également communiqué sur la
01:32:09montée des actes antisémites au Royaume-Uni.
01:32:11Elle est profondément préoccupante,
01:32:13dit le Premier ministre britannique.
01:32:15Les Juifs et tous ceux qui appartiennent à des communautés
01:32:17religieuses méritent de se sentir en sécurité
01:32:19dans nos rues. Une référence, évidemment, à la
01:32:21situation d'émeute
01:32:23qui a touché le Royaume-Uni ces
01:32:25derniers jours. Nous allons travailler ensemble pour éradiquer
01:32:27toute forme de discrimination. C'est un problème
01:32:29qui ne nous concerne pas que notre
01:32:31pays, on le voit au Royaume-Uni, on l'a vu
01:32:33aux Etats-Unis aussi, dans des mouvements
01:32:35étudiants notamment.
01:32:37Qu'est-ce que ça dit aussi de nos sociétés,
01:32:39de la manière avec laquelle on peut appréhender
01:32:41cette question de l'antisémitisme ? Comme le disait Jérémy Calfon,
01:32:43l'antisémitisme, ça ne concerne pas que
01:32:45les Juifs, ça nous concerne tous.
01:32:47On va retomber à la case départ, qui est
01:32:49l'enseignement et l'école.
01:32:51À partir du moment où vous avez des communautés
01:32:53qui sont appelées à
01:32:55vivre ensemble, si
01:32:57dès le départ, il n'y a pas des
01:32:59explications qui ne peuvent venir
01:33:01que par les enseignants,
01:33:03qui peuvent inscrire ça dans le cadre
01:33:05d'un programme,
01:33:07en faisant référence à l'histoire,
01:33:09à la civilisation.
01:33:11Les parents, ils n'ont pas forcément, si vous voulez,
01:33:13le niveau intellectuel
01:33:15ou culturel pour pouvoir
01:33:17donner ça à leurs enfants.
01:33:19Il faut vraiment que ce soit des modules
01:33:21qui soient diffusés
01:33:23dès le départ, dès tout petit,
01:33:25par les enseignants, avec
01:33:27des cas concrets, avec des exemples,
01:33:29pour que les enfants,
01:33:31ils enregistrent ça.
01:33:33Je crois qu'on retombe à cette case départ
01:33:35de l'enseignement.
01:33:37Un mot là-dessus. On était dans une laïcité
01:33:39qui est pensée sur le mode de l'abstention.
01:33:41Je crois qu'on doit passer sur
01:33:43une nouvelle forme de laïcité,
01:33:45où on va apprendre à des jeunes
01:33:47à parler avec des membres de religions
01:33:49différentes ou réputées opposées.
01:33:51Il y a des structures. On apprend
01:33:53le dialogue interreligieux, ça s'apprend.
01:33:55Par exemple, je vous donnais un exemple,
01:33:57on dit que dans le dialogue interreligieux,
01:33:59il ne faut pas espérer la conversion à sa propre religion
01:34:01ou à son interlocuteur, mais que son interlocuteur
01:34:03se convertisse à la sienne,
01:34:05à ce qu'il y a de meilleur dans la sienne,
01:34:07avec des éléments
01:34:09d'anachronisme
01:34:11ou éviter les erreurs, les faux amis.
01:34:13Voilà. Donc je pense
01:34:15qu'on doit arriver là.
01:34:17Merci beaucoup à tous les quatre. Certains vont rester
01:34:19pour la dernière partie de
01:34:21180 Minutes Info. Je remercie
01:34:23ceux qui vont être libérés pour la fin
01:34:25de cet après-midi. On marque une pause, donc.
01:34:27Et on revient pour la suite et la dernière heure
01:34:29de 180 Minutes Info. Et t'es à tout de suite.
01:34:35Du retour dans
01:34:37180 Minutes Info.
01:34:39Jacques Morel, Vincent Delamorandière sont restés.
01:34:41Nous avons été rejoints par Eliott Mamann. Bonjour.
01:34:43Merci d'être avec nous cet après-midi.
01:34:45Dans quelques instants, on parlera
01:34:47de la situation au Royaume-Uni. On retrouvera
01:34:49notre envoyé spécial sur place,
01:34:51Thibaut Marchouteau. Mais d'abord, un nouveau point sur l'actualité
01:34:53avec vous, Adrien Spiteri.
01:34:55Et on commence le journal à Bordeaux, où un homme armé
01:34:57d'un couteau a été abattu par un policier
01:34:59de la BAC, après s'être montré menaçant.
01:35:01L'homme est aussi soupçonné de vol.
01:35:03Les faits se sont déroulés hier, à proximité
01:35:05du stade Chaban-Delmas. Deux enquêtes
01:35:07ont été ouvertes, dont l'une confiée
01:35:09à l'IGPN. Les explications avec
01:35:11Régine Delfoye. Il est 19h04,
01:35:13lorsque des policiers sont
01:35:15appelés par la gérante d'une épicerie
01:35:17située rue d'Ornano à Bordeaux.
01:35:19Suite au vol
01:35:21d'un couteau doté d'une lame de longue taille
01:35:23dans sa boutique par un individu,
01:35:25les policiers,
01:35:27une patrouille de quatre policiers de la BAC,
01:35:29la brigade anticriminalité
01:35:31arrive à 19h25.
01:35:33Ils repèrent l'individu. Les policiers
01:35:35sortent de leur véhicule
01:35:37pour procéder à son contrôle. Mais l'individu
01:35:39tente de prendre la fuite.
01:35:41Malgré les nombreuses injonctions
01:35:43des fonctionnaires de police, l'homme refuse
01:35:45de lâcher son couteau. Il est très menaçant.
01:35:47Il est visé par un tir
01:35:49de LBD. Mais malgré cela,
01:35:51il continue d'avancer vers l'équipage.
01:35:53Un autre policier fait usage
01:35:55de son arme administrative
01:35:57à trois reprises. L'homme
01:35:59tombe au sol. Malgré l'intervention
01:36:01des secours, il décède.
01:36:03L'homme est rapidement identifié.
01:36:05Il était âgé de 44 ans.
01:36:07Il demeurait à Bruges.
01:36:09Il était en fuite du centre
01:36:11hospitalier Charles Pérince
01:36:13où il était hospitalisé. Le parquet
01:36:15de Bordeaux a ouvert deux enquêtes.
01:36:17L'une, visant l'homme pour vol, menace
01:36:19avec arme et tentative de meurtre
01:36:21sur personne dépositaire de l'autorité publique.
01:36:23L'autre, la seconde,
01:36:25concerne donc le policier pour
01:36:27homicide volontaire et violence
01:36:29avec arme par personne dépositaire
01:36:31de l'autorité publique.
01:36:33L'IGPN, l'inspection
01:36:35générale de la police nationale
01:36:37a été saisie. Les investigations
01:36:39se poursuivent et une autopsie
01:36:41est programmée lundi.
01:36:43Dans le reste de
01:36:45l'actualité, certains éleveurs d'auvins
01:36:47et de bovins sont inquiets.
01:36:49En France, deux cas de fièvre catarhalovine
01:36:51de stéréotype 3 ont été
01:36:53confirmés. Cette fièvre était apparue fin
01:36:552023 dans le nord de l'Union Européenne.
01:36:57Elle s'est très vite répandue dans les pays
01:36:59frontaliers. Le ministère de l'Agriculture
01:37:01anticipe la campagne de vaccination
01:37:03le but d'éviter une propagation massive.
01:37:05Les craintes
01:37:07des éleveurs ont finalement été confirmées.
01:37:09Deux cas de fièvre
01:37:11catarhalovine de stéréotype 3
01:37:13ont bien été identifiés en France,
01:37:15dans les Ardennes et dans le nord.
01:37:17Alors que des dizaines de cas suspects sont
01:37:19actuellement examinés, ces derniers sont
01:37:21invités à prendre le maximum de précautions.
01:37:23C'est une maladie
01:37:25qui apparaît quasiment
01:37:27du jour au lendemain.
01:37:29Aujourd'hui, ce qu'on conseille aux éleveurs
01:37:31c'est d'aller visiter leurs animaux,
01:37:33voir les animaux, que ce soit matin et soir,
01:37:35au minimum deux fois par jour, car plus on
01:37:37intervient vite, plus on a des chances
01:37:39de sauver l'animal.
01:37:41La fièvre catarhalovine de stéréotype 3,
01:37:43aussi appelée maladie de la langue bleue,
01:37:45affecte principalement les ovans et les bovins.
01:37:47Cette maladie virale,
01:37:49qui se transmet par des piqûres d'insectes,
01:37:51ne présente toutefois aucun risque pour l'homme
01:37:53et ne se transmet pas entre animaux.
01:37:55C'est une maladie qui peut
01:37:57se traduire suivant plusieurs effets.
01:37:59Chez
01:38:01certains animaux, elle va être asymptomatique,
01:38:03d'autres, ça va être
01:38:05des phénomènes de fièvre plus ou moins longues,
01:38:07de l'odème,
01:38:09l'odème buccal,
01:38:11du pâturin, ces choses-là,
01:38:13qui peuvent avoir des conséquences
01:38:15assez importantes. Une fièvre qui
01:38:17se dure dans le temps peut provoquer
01:38:19des avortements chez les bêtes gestantes
01:38:21ou de la fertilité chez les mâles reproducteurs.
01:38:23Afin de stopper la propagation de ce virus,
01:38:25qui pourrait engendrer d'importantes
01:38:27pertes économiques pour les éleveurs,
01:38:29une campagne de vaccination volontaire
01:38:31et gratuite sera lancée ce 12 août.
01:38:33Ce sont plus de 4 millions de doses
01:38:35qui seront mises à la disposition
01:38:37des éleveurs.
01:38:39Au Japon, les autorités craignent
01:38:41un éventuel méga-séisme après une secousse
01:38:43de magnitude 7,1.
01:38:45Elle a fait 14 blessés dans le sud du pays.
01:38:47Sur place, le ministère de l'Agriculture
01:38:49appelle à ne pas stocker ou faire
01:38:51des réserves excessives.
01:38:53Le Japon
01:38:55est en état d'alerte maximale
01:38:57à l'approche d'un éventuel méga-séisme.
01:38:59Même si les autorités appellent
01:39:01à ne pas stocker de façon excessive,
01:39:03les Japonais veulent prendre les devants.
01:39:07Je sais depuis toujours
01:39:09qu'un méga-séisme se produira
01:39:11un jour ou l'autre et je dirais
01:39:13que je suis relativement bien préparée.
01:39:15Nous avons donc de la nourriture d'urgence,
01:39:17des toilettes portatives, des casques,
01:39:19des couvertures, autant de choses
01:39:21que nous avons déjà préparées.
01:39:23S'ils sont nombreux
01:39:25à faire des provisions dans les commerces,
01:39:27comme ici à Tokyo,
01:39:29certains habitants redoutent néanmoins
01:39:31les conséquences dramatiques
01:39:33de ce puissant tremblement de terre.
01:39:35Le bar dans lequel je travaille
01:39:37n'a pas de terrain,
01:39:39donc si un tremblement de terre
01:39:41se produit soudainement,
01:39:43il y a de fortes chances
01:39:45que nous ne puissions pas nous échapper.
01:39:47J'ai donc essayé de trouver
01:39:49la meilleure façon d'évacuer
01:39:51et de réfléchir à ce qu'il faut faire
01:39:53au cas où nous serions piégés à l'intérieur.
01:39:55L'agence météorologique japonaise
01:39:57indique que le risque de méga-séisme
01:39:59est plus élevé qu'en temps normal.
01:40:01Ce jeudi, une secousse de magnitude 7,1
01:40:03avait fait une dizaine de blessés
01:40:05à l'Olympique.
01:40:07A présent, l'équipe de France de volley
01:40:09a remporté la médaille d'or
01:40:11et conserve donc son titre.
01:40:13Les coéquipiers d'Hervinette Gapès
01:40:15sont imposés trois manches à zéro
01:40:17face à la Pologne.
01:40:19Avec cette quinzième médaille d'or,
01:40:21la France égale son record
01:40:23et fait aussi bien qu'en 1996
01:40:25aux Jeux Olympiques d'Atlanta.
01:40:27À la veille de la fin des Jeux Olympiques
01:40:29de Paris, une question se pose.
01:40:31La compétition a-t-elle été une réussite ?
01:40:33Les organisations et les sites olympiques,
01:40:35les spectateurs que nous avons interrogés,
01:40:37sont globalement conquis.
01:40:39Un siècle après ses premiers Jeux,
01:40:41Paris est toujours le centre du monde
01:40:43et le moins que l'on puisse dire,
01:40:45c'est que la capitale française
01:40:47n'a pas déçu les foules.
01:40:49En mettant en avant son patrimoine culturel riche,
01:40:51la ville de l'amour a conquis de nombreux spectateurs.
01:40:53Je pense que Paris a réussi
01:40:55à marier la tradition et la modernité.
01:40:57C'est vraiment génial.
01:40:59Je pense qu'ils ont fait du bon travail.
01:41:01Avec des secteurs sécuritaires bien organisés
01:41:03et des compétitions qui se déroulent dans la bonne humeur,
01:41:05la foule n'a pas tardé à envahir les rues.
01:41:07Les arrivées de touristes dans la capitale
01:41:09sont en hausse de 10% par rapport à 2023
01:41:11et les hôtels remplis à plus de 80%
01:41:13de leur capacité depuis le début des Jeux.
01:41:15Une performance qui sera difficile
01:41:17à concurrencer en 2028,
01:41:19en témoignent ces spectateurs américains impressionnés.
01:41:21Nous en parlions depuis le début.
01:41:23Elle vient de Los Angeles
01:41:25et ils organisent les prochains Jeux Olympiques.
01:41:27Nous nous disions que Los Angeles
01:41:29avait une chance d'arriver à un tel résultat.
01:41:31C'est vraiment un site extraordinaire.
01:41:33Je pense que nous sommes tout à fait d'accord
01:41:35pour dire que c'est spectaculaire.
01:41:37En attendant les Jeux Paralympiques
01:41:39qui débuteront le 28 août prochain,
01:41:41la Ville Lumière fermera le rideau ce dimanche
01:41:43avec le sentiment de la mission largement accomplie.
01:41:45La maire de Los Angeles
01:41:47justement a pris la parole
01:41:49puisque la Ville accueillera la compétition 2028.
01:41:51Elle assure que les Jeux seront sans voiture.
01:41:53On l'écoute.
01:41:55Nous travaillons déjà à créer des emplois
01:41:57en développant notre système de transport public
01:41:59afin que nous puissions organiser
01:42:01des Jeux sans voiture.
01:42:03Et c'est une réussite à Los Angeles
01:42:05car nous avons toujours été amoureux de nos voitures.
01:42:07Mais nous travaillons déjà
01:42:09pour garantir que nous pouvons construire
01:42:11un Los Angeles plus vert.
01:42:13Et on termine ce journal
01:42:15avec ces 16 départements français
01:42:17plâtrés en vigilance orange.
01:42:19Canicule dans le sud-est du pays.
01:42:21Des températures supérieures à 38 degrés
01:42:23sont attendues dans le Lockdown Crousillon.
01:42:25Le numéro vert canicule
01:42:27est activé depuis 14h.
01:42:29Son but ?
01:42:31Obtenir des conseils pour se protéger
01:42:33et protéger son entourage des fortes chaleurs.
01:42:35Merci beaucoup Adrien.
01:42:37On se retrouve tout à l'heure
01:42:39pour un nouveau point complet sur l'actualité.
01:42:41On en vient donc à la situation au Royaume-Uni.
01:42:43Notre équipe s'est rendue dans la ville
01:42:45de Rotterdam
01:42:47où il y a eu une grande contestation
01:42:49contre la politique migratoire du gouvernement.
01:42:51Tout cela fait suite au drame
01:42:53dans la ville de Southport.
01:42:55Un centre d'hébergement a été vandalisé
01:42:57par des manifestants.
01:42:59Il y a eu aussi des contre-manifestations
01:43:01mercredi soir.
01:43:03Comment la population sur place vit ce climat de violence ?
01:43:05Regardez ce reportage signé Thibault Marcheteau
01:43:07et Noémie Hardy.
01:43:09Dans les rues de Rotterdam,
01:43:11l'ambiance paraît calme.
01:43:13Pourtant,
01:43:15de violents affrontements se sont produits
01:43:17le week-end dernier.
01:43:19Des centaines de manifestants anti-immigration
01:43:21sont arrivés à l'hôtel d'hébergement pour migrants.
01:43:23Ils ont brisé des vitres, déclenché un feu
01:43:25et crié des slogans virulents.
01:43:31La ville se voit partagée.
01:43:33Beaucoup condamnent cette utilisation de la violence.
01:43:37Ils disent que c'est une manifestation pacifique
01:43:39mais quand on regarde ce qu'il s'est passé dans l'hôtel,
01:43:41ils ont tenté d'y mettre le feu,
01:43:43de chasser des personnes en dehors de la ville.
01:43:45Ça sonne un peu barbare.
01:43:47Je trouve que c'est irrespectueux,
01:43:49choquant et ça ne devrait pas arriver.
01:43:53Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il s'est passé.
01:43:55Ce n'est pas bien, non ?
01:43:57Par peur de représailles,
01:43:59ceux qui ne sont pas de cet avis
01:44:01ne souhaitent pas s'exprimer face caméra
01:44:03ou uniquement s'ils sont floutés.
01:44:07Je trouve qu'il y a trop de migrants
01:44:09qui viennent dans notre pays.
01:44:13C'est pas que je ne veux pas qu'ils viennent
01:44:15mais si cela continue,
01:44:17ils seront en minorité.
01:44:19Le roi qui ne s'était pas encore exprimé
01:44:21a dénoncé ce vendredi les violences d'un petit nombre.
01:44:23Il appelle au respect
01:44:25et à la compréhension mutuelle.
01:44:27La situation qui est plus calme
01:44:29depuis quelques jours au Royaume-Uni,
01:44:31on le verra,
01:44:33c'est en grande partie due aux décisions de justice
01:44:35très fermes qui ont été prononcées.
01:44:37On en parlera dans un instant
01:44:39mais d'abord on va prendre la direction de Londres
01:44:41où nous attend notre envoyé spécial sur place,
01:44:43Thibaut Marcheteau, c'est vous Thibaut,
01:44:45vous avez réalisé ce reportage
01:44:47dans la ville de Rotterdam.
01:44:49Que retenez-vous des discussions
01:44:51que vous avez pu avoir
01:44:53avec les habitants sur place ?
01:44:55On le voit c'est compliqué pour certains témoignés,
01:44:57ils ont peur de tout perdre, c'est ce qu'ils vous ont dit.
01:45:01Absolument Thomas,
01:45:03une ville assez divisée en tout cas
01:45:05à l'image des deux manifestations qui ont eu lieu,
01:45:07une manifestation anti-immigration
01:45:09et aussi une manifestation contre le racisme.
01:45:11J'ai pu parler avec des personnes,
01:45:13et d'autres n'ont pas accepté d'être filmées
01:45:15parce qu'elles m'ont confié avoir participé
01:45:17à ces manifestations, ne pas avoir pris part
01:45:19à ces violences cependant,
01:45:21mais elles ne voulaient plus
01:45:23reprendre part à ces manifestations,
01:45:25revenir dans ces manifestations
01:45:27parce que selon elles, la dissuasion
01:45:29dont parle le gouvernement toute la journée
01:45:31est tellement forte
01:45:33qu'ils ne veulent pas tout perdre, ce sont des personnes
01:45:35qui pour certains ont un travail, une famille
01:45:37et ne souhaitent pas être
01:45:39montrées à la télé, dans les médias
01:45:41parce que tous ceux qui ont été condamnés,
01:45:43en tout cas une grande partie, ont eu
01:45:45leurs visages qui ont été affichés sur les réseaux sociaux
01:45:47mais aussi sur les chaînes d'information
01:45:49ici en Angleterre, des procès qui étaient
01:45:51en live, voilà donc certaines personnes
01:45:53qui m'ont confié ne pas vouloir retourner
01:45:55à ces manifestations parce que la dissuasion
01:45:57du gouvernement est tellement forte pour ceux qui
01:45:59participent à ces manifestations qui
01:46:01souvent dégénèrent, il y avait encore un risque
01:46:03de manifestation cet après-midi
01:46:05et il y a encore toujours ce risque, en tout cas
01:46:07notamment avec cette reprise de la Ligue 2
01:46:09anglaise, je me trouve à côté du
01:46:11stade des Queen's Park Rangers
01:46:13ici à Londres, et bien ce que je peux vous dire
01:46:15c'est que c'était très calme ici, en tout cas
01:46:17un dispositif de sécurité
01:46:19assez classique mais il y a aussi beaucoup
01:46:21de caméras ici qui repèrent d'ailleurs
01:46:23les individus qui sont fichés
01:46:25par la police anglaise et notamment
01:46:27les hooligans dont font partie
01:46:29de nombreux membres de l'EDL, l'English League
01:46:31Defense, qui est à l'origine
01:46:33en tout cas qui a une grande responsabilité
01:46:35dans ce qui se passe en ce moment en Angleterre.
01:46:37Merci beaucoup Thibault Marcheteau pour toutes
01:46:39ces précisions, merci pour le travail que vous
01:46:41effectuez outre Manche et
01:46:43évidemment vous suivrez l'évolution de la situation
01:46:45dans le courant de l'après-midi aux abords
01:46:47de ce stade londonien.
01:46:49Avant de parler de la réponse pénale, on aura
01:46:51notamment tout à l'heure un spécialiste
01:46:53en direct avec nous, Eliott Mamann, quel regard
01:46:55vous portez sur ces témoignages
01:46:57dans cette ville de Rotterdam
01:46:59qui a été le théâtre
01:47:01d'affrontements violents et on voit que pour
01:47:03certains, même s'ils partagent
01:47:05sans doute les motivations des manifestants,
01:47:07ils ne peuvent plus l'assumer au grand jour aujourd'hui.
01:47:09Oui, je pense que c'est d'ailleurs quelque chose qui va
01:47:11amplifier le ressentiment sur lequel
01:47:13se sont basés un certain nombre de ces manifestations.
01:47:15C'est extrêmement compliqué
01:47:17d'abord d'avoir un exécutif
01:47:19qui qualifie d'extrémiste de droite
01:47:21l'intégralité de ses opposants, sans
01:47:23différencier au sein de ceux-ci,
01:47:25ceux qui estiment que la violence est un moyen légitime
01:47:27de porter des revendications
01:47:29politiques et ceux qui
01:47:31simplement aimeraient réinterroger la politique
01:47:33migratoire du Royaume-Uni.
01:47:35Et d'ailleurs, je déplore naturellement
01:47:37le caractère ethno-différentialiste
01:47:39que l'on a pu entendre dans le reportage.
01:47:41Ce qui, je pense, est
01:47:43aussi extrêmement compliqué pour un certain nombre
01:47:45de manifestants qui ne sont pas d'extrême droite
01:47:47mais qui sont des conservateurs classiques et qui
01:47:49aimeraient davantage de fermeté en matière migratoire,
01:47:51c'est qu'il y a eu des
01:47:53manifestations d'ampleur au cours desquelles
01:47:55le seul motif de rassemblement
01:47:57était des drapeaux pro-palestiniens
01:47:59ou des drapeaux palestiniens
01:48:01du côté des manifestants
01:48:03qui contestaient
01:48:05ce qu'il s'est produit au Royaume-Uni
01:48:07ces derniers jours avec cet épisode de violence.
01:48:09Tandis que dans les rares manifestations
01:48:11dites anti-migrants,
01:48:13il s'agissait des seuls moments
01:48:15où il y avait une réunion autour du drapeau
01:48:17de la nation anglaise. Je ne parle même pas
01:48:19du drapeau du Royaume-Uni qui, lui, n'a pas du tout
01:48:21été mis en exergue par aucun groupe politique
01:48:23au cours de
01:48:25ces épisodes de violence.
01:48:27Et donc, on comprend aussi que c'est extrêmement compliqué
01:48:29de remarquer que les seuls
01:48:31qui se réunissent autour du drapeau
01:48:33qui est supposé être celui qui fédère la nation
01:48:35sont ceux qui sont qualifiés
01:48:37d'extrême droite, ce qui parfois, en effet,
01:48:39se livre à des violences absolument indolérables
01:48:41et que l'on a raison de dénoncer.
01:48:43Et je pense donc qu'à moins de parvenir
01:48:45à une réponse politique
01:48:47qui permettra de calmer la ferveur
01:48:49des rhétoriques politiques qui prennent place à l'heure actuelle
01:48:51au Royaume-Uni, il va être assez compliqué
01:48:53de trouver une solution paisible
01:48:55à ce qui est en train de se passer.
01:48:57En tout cas, la volonté des autorités britanniques
01:48:59est d'apporter une réponse très ferme, notamment
01:49:01en matière pénale. Les premières condamnations
01:49:03sont tombées. Regardez les détails
01:49:05de notre correspondant au Royaume-Uni,
01:49:07Olivier Weber.
01:49:09La police reste en état d'alerte
01:49:11pour tenter d'empêcher toute explosion
01:49:13de violences anti-migrants ce week-end
01:49:15avec une surveillance particulière
01:49:17des stades de foot, la reprise
01:49:19du championnat de football de D2
01:49:21et selon la police, des liens étroits
01:49:23entre les groupuscules d'ultra-droite
01:49:25et certains groupes de hooligans.
01:49:27Alors, le Premier ministre
01:49:29Kerstammer prône la fermeté
01:49:31absolue et surtout pas
01:49:33de complaisance. Le gouvernement compte aussi
01:49:35sur la justice pour
01:49:37ramener l'ordre avec des peines
01:49:39de prison qui tombent
01:49:41en série ces dernières 48 heures
01:49:43de 2 à 3 ans pour toute
01:49:45personne ayant participé aux troubles
01:49:47mais également des condamnations
01:49:49pour de la haine en ligne la plus
01:49:51sévère. Un homme qui avait
01:49:53publié sur Twitter des appels à
01:49:55brûler des hôtels pour
01:49:57migrants et attaquer des cabinets d'avocats
01:49:59eh bien vient découper de
01:50:013 ans de prison ferme.
01:50:03C'est une justice expéditive
01:50:05et implacable
01:50:07qui s'abat sur les émeutiers.
01:50:09Et pour en parler, on rejoint
01:50:11en direct Duncan Fairgreave.
01:50:13Bonjour, vous êtes avocat au barreau
01:50:15de Londres et de Paris, professeur
01:50:17de droit comparé à
01:50:19Paris Dauphine. Un mot d'abord
01:50:21sur ces peines qui ont été prononcées
01:50:23effectivement à la fois pour ceux qui ont
01:50:25participé de manière active
01:50:27à ces violences
01:50:29pour d'autres aussi qui ont posté des messages
01:50:31sur les réseaux sociaux. Trois ans
01:50:33ferme, on a vu trois ans ferme pour
01:50:35une personne qui avait appelé à dégrader
01:50:37un hôtel qui accueille des migrants.
01:50:39Oui tout à fait
01:50:41il y a eu
01:50:43plusieurs affaires
01:50:45récentes, la justice
01:50:47est allée très vite, à la fois bien évidemment
01:50:49pour ceux qui ont participé, c'est-à-dire
01:50:51qui ont commis des actes de violence intolérable
01:50:53avec des peines
01:50:55très lourdes, comme
01:50:57a constaté votre correspondance
01:50:59au place un an de deux
01:51:01voire trois ans de prison ferme
01:51:03mais également
01:51:05il y a eu
01:51:07tout récemment là plusieurs personnes
01:51:09deux, trois personnes qui ont été condamnées
01:51:11qui n'ont pas participé, c'est-à-dire qui n'ont pas
01:51:13été impliqués dans des actes de violence
01:51:15mais qui ont incité
01:51:17à la haine raciale
01:51:19ou à la violence, qui ont
01:51:21évidemment participé et joué un rôle
01:51:23important dans l'incitation
01:51:25aux actes de violence
01:51:27et qui ont été condamnées
01:51:29très fortement avec
01:51:31aussi
01:51:33deux, trois
01:51:35années
01:51:37de peine
01:51:39ferme. Donc tout ça là
01:51:41est un dispositif à la fois
01:51:43de punition
01:51:45des personnes concernées
01:51:47mais aussi dissuasive
01:51:49pour essayer
01:51:51d'empêcher d'autres actes
01:51:53et on voit l'effet
01:51:55que ça a eu je pense que depuis quelques jours
01:51:57où le calme est
01:51:59revenu, à suivre
01:52:01évidemment ce qui se passe dans les jours
01:52:03à venir, mais il y a eu un effet
01:52:05de dissuasion
01:52:07évidente.
01:52:09Justement pour dissuader
01:52:11les auteurs de violences, la justice a
01:52:13lancé des peines fermes. Est-ce qu'il y a eu
01:52:15une initiative
01:52:17politique par rapport à ça ?
01:52:19Est-ce qu'on a adapté la réponse pénale
01:52:21à la situation ? En France par exemple, pour les émeutes
01:52:23l'année dernière, une circulaire pénale avait été
01:52:25envoyée justement aux magistrats
01:52:27pour leur demander de faire preuve de la plus grande
01:52:29fermeté contre ceux qui s'étaient
01:52:31rendus coupables de violences. Est-ce que ça a été
01:52:33un peu fait de la même façon au Royaume-Uni ?
01:52:37Les juges sont bien
01:52:39évidemment indépendants en Angleterre
01:52:41donc c'est aux juges
01:52:43de siège
01:52:45de décider la peine
01:52:47qui est appropriée. Mais évidemment
01:52:49ils vont tenir compte des circonstances, c'est-à-dire
01:52:51s'il y a un élément de haine raciale
01:52:53etc., ça va être un facteur
01:52:55d'aggravation. Ce qui
01:52:57s'est passé, c'est vrai, c'est que
01:52:59le Premier ministre et le
01:53:01gouvernement ont convoqué
01:53:03les polices, parce qu'en Angleterre
01:53:05il n'y a pas juste une police,
01:53:07c'est décentralisé. Les chefs
01:53:09de police ont été convoqués,
01:53:11il y a eu une coordination très
01:53:13étroite entre l'exécutif et la police
01:53:15pour s'assurer
01:53:17que la réponse
01:53:19de la police
01:53:21a eu
01:53:23une coordination
01:53:25à travers le pays. Et le
01:53:27parquet, le Crown Prosecution
01:53:29Service, donc je vous rappelle que
01:53:31Pierre Storm a été le chef
01:53:33du parquet, notamment pendant les
01:53:35émeutes de 2011,
01:53:37c'était lui qui était le responsable
01:53:39procureur général à l'époque, donc il connaît
01:53:41très bien cette institution,
01:53:43comment ça fonctionne,
01:53:45il a coordonné la réponse,
01:53:47donc il y a eu aussi
01:53:49une coordination entre l'exécutif
01:53:51et le parquet,
01:53:53mais après c'est les juges de siège
01:53:55qui décident, ce n'est pas le gouvernement
01:53:57qui les donne les instructions.
01:53:59Mais qu'est-ce que vous répondez à
01:54:01ceux qui disent, ce sera ma dernière question,
01:54:03au Royaume-Uni, certains disent qu'il y a
01:54:05une police et une justice à deux vitesses,
01:54:07c'est l'expression qui revient, est-ce que
01:54:09vous diriez aussi qu'ils ont fait preuve
01:54:11de davantage de fermeté dans ces affaires-là
01:54:13que ce qui a pu être le cas dans le cadre
01:54:15d'autres manifestations
01:54:17dans le passé ? Est-ce que vous aussi vous faites ce constat
01:54:19ou alors c'est simplement des affabulations
01:54:21de certains au Royaume-Uni ?
01:54:23Des affabulations ? Non mais ces affabulations
01:54:25ça c'est, en fait il y a eu
01:54:27un petit patel, un ancien
01:54:29ministre de l'Intérieur
01:54:31qui a évoqué
01:54:33cet élément-là qui était
01:54:35c'est pas, sa prise
01:54:37de position concernant
01:54:39cela a été condamnée
01:54:41à juste titre, de
01:54:43vitesse,
01:54:45il y a eu une réponse
01:54:47ferme à une situation
01:54:49extrêmement grave. Bien évidemment
01:54:51les tentatives
01:54:53de brûler des hôtels avec des migrants,
01:54:55attaques sur la police,
01:54:57des
01:54:59actes de violence, c'est nuit,
01:55:01bien évidemment ça nécessite
01:55:03une réponse extrêmement ferme, comme dans
01:55:05tout pays,
01:55:07et essayer de
01:55:09mélanger ça avec
01:55:11ce genre
01:55:13de discours, bien évidemment on n'aide pas du tout
01:55:15le retour au calme, donc c'est complètement
01:55:17irresponsable comme
01:55:19approche, je pense.
01:55:21Merci beaucoup Donatien Fargriff
01:55:23d'avoir été en direct avec nous,
01:55:25on aura forcément l'occasion
01:55:27de se reparler dans les jours qui viennent,
01:55:29et les autres condamnations vont être
01:55:31rendues publiques par
01:55:33la justice britannique.
01:55:35Merci beaucoup. Vincent Delamorendière, on en parlait
01:55:37déjà tout à l'heure de cette justice très
01:55:39ferme britannique, effectivement
01:55:41elle prononce des peines aussi pour
01:55:43dissuader les prochaines manifestations,
01:55:45pour l'instant ça fonctionne, il y a moins
01:55:47de violence. Ah oui ça fonctionne, c'est efficace,
01:55:49pour donner une échelle
01:55:51de comparaison, la participation
01:55:53à une manifestation interdite en France, c'est une contravention
01:55:55de quatrième classe je crois.
01:55:57Le fait de participer à un groupement
01:55:59qui est armé,
01:56:01qui brandit des armes,
01:56:03etc, c'est trois ans
01:56:05de peine de prison encourue. Donc en fait
01:56:07les peines prononcées
01:56:09pour ces manifestations
01:56:11correspondent au maximum encourues en France.
01:56:13Donc on est vraiment sur une
01:56:15riposte judiciaire
01:56:17qui est extrêmement sévère,
01:56:19qui interroge sur le lien entre l'exécutif
01:56:21et le judiciaire,
01:56:23à une époque, notamment pendant
01:56:25les manifestations associées au gilet jaune,
01:56:27on a vu les magistrats français
01:56:29prendre une position
01:56:31plutôt en retrait par rapport
01:56:33à une politique pénale
01:56:35répressive, en disant
01:56:37on n'est pas là pour résoudre les problèmes du pouvoir
01:56:39exécutif, on est à distance du pouvoir
01:56:41exécutif et on reste à distance,
01:56:43et il y a une certaine
01:56:45prudence de ce côté-là.
01:56:47Il est l'heure de marquer une nouvelle pause,
01:56:49très courte pause dans 180 minutes info,
01:56:51on reviendra dans quelques minutes sur
01:56:53l'usage de son arme
01:56:55par un policier à Bordeaux,
01:56:57la responsable de la Nouvelle Aquitaine
01:56:59pour le syndicat de police Alliance
01:57:01sera en direct avec nous
01:57:03pour nous apporter les dernières précisions, à tout de suite.
01:57:09180 minutes info été,
01:57:11dernière ligne droite,
01:57:13dans quelques instants on reprend les débats
01:57:15avec mes invités, d'abord un point complet
01:57:17sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
01:57:19La France égale son nombre
01:57:21de médailles d'or aux Jeux Olympiques,
01:57:2315 comme à Atlanta en 1996,
01:57:2557 au total pour le moment.
01:57:27L'équipe de France de voler
01:57:29a remporté sa finale face à la Pologne
01:57:31cet après-midi, une victoire
01:57:333 manches à 0 pour les coéquipiers
01:57:35d'Ermin Engapet.
01:57:3716 départements français sont en vigilance,
01:57:39Orange canicule aujourd'hui
01:57:41dans le sud-est du pays, il fait jusqu'à
01:57:4338 degrés dans le Languedoc-Roussillon
01:57:45par exemple, un épisode caniculaire
01:57:47qui va durer, selon
01:57:49Météo France, le numéro vert canicule
01:57:51est activé depuis 14h.
01:57:53Et puis des éleveurs de bovins
01:57:55et d'auvins sont inquiets,
01:57:572 cas de fièvre catarhalovine de sérotype 3
01:57:59ont été confirmés sur le territoire.
01:58:01Cette fièvre a été apparue fin 2023
01:58:03dans le nord de l'Union Européenne.
01:58:05Avant de se répandre, le ministère de l'Agriculture
01:58:07anticipe la campagne de vaccination.
01:58:09Elle démarra ce lundi.
01:58:11Merci beaucoup
01:58:13cher Adrien pour ce point
01:58:15et tous ces points tout au long de l'après-midi
01:58:17sur l'actualité, vous avez été
01:58:19parfait. A bientôt.
01:58:21On en vient donc à la situation à Bordeaux.
01:58:23Un policier a fait usage de son
01:58:25arme de service parce qu'un homme
01:58:27était menaçant, un homme avait dérobé un couteau
01:58:29dans un commerce, ça se passe donc
01:58:31à Bordeaux, à proximité du stade Chabandelmas.
01:58:33Un homme qui était menaçant et
01:58:35les forces de l'ordre ont d'abord tenté
01:58:37de le déstabiliser avec
01:58:39des lanceurs de balles de défense, ça n'a pas fonctionné
01:58:41et donc un policier a fait
01:58:43usage de son arme de service et l'homme
01:58:45en question a été tué
01:58:47par cette arme. Pour en parler, on rejoint
01:58:49en direct Anne-Sophie Balme qui
01:58:51est secrétaire zonale du Nouvel Aquitaine
01:58:53du syndicat Alliance.
01:58:55Bonjour, merci d'être en direct
01:58:57avec nous. On le sait, c'est toujours
01:58:59très compliqué pour
01:59:01un policier de faire usage de son arme
01:59:03de service. Qu'est-ce que vous pouvez nous dire
01:59:05sur les conditions autour de
01:59:07cet acte, les détails que l'on a
01:59:09maintenant en notre possession ?
01:59:11Alors,
01:59:13ce que je peux vous dire, c'est que
01:59:15l'individu
01:59:17est arrivé vers les fonctionnaires
01:59:19de police, que ce dernier était
01:59:21menaçant, que
01:59:23plusieurs injonctions
01:59:25lui ont été faites
01:59:27et l'individu
01:59:29a continué à progresser
01:59:31vers nos collègues qui n'ont
01:59:33pas eu d'autre choix
01:59:35que de neutraliser l'individu.
01:59:37Une fois qu'un
01:59:39policier fait usage de son arme de service,
01:59:41vos collègues ont donc été
01:59:43entendus. Cette procédure,
01:59:45elle suit son cours actuellement, c'est ça ?
01:59:47Oui, tout à fait, c'est ça.
01:59:49Dans un premier temps, vous avez la
01:59:51DECOS qui a été saisie pour faire
01:59:53les premières investigations
01:59:55sur site, accompagnées de l'identité
01:59:57judiciaire
01:59:59et les collègues ont été
02:00:01également auditionnés
02:00:03puis entendus par l'IGPN
02:00:05qui aujourd'hui
02:00:07fait toute la lumière
02:00:09sur cette affaire.
02:00:11Cette affaire témoigne aussi, d'une certaine manière,
02:00:13de l'insécurité qui règne dans
02:00:15les rues de la ville de Bordeaux.
02:00:17Est-ce que ce sont des actes auxquels
02:00:19vous et vos collègues devez faire face
02:00:21de manière plus fréquente qu'auparavant ?
02:00:23Effectivement,
02:00:25on a eu une attaque au couteau
02:00:27il n'y a pas encore très longtemps
02:00:29de ça sur les quais de Bordeaux.
02:00:31Ce sont des faits qui reviennent
02:00:33et sur lesquels les collègues
02:00:35sont aujourd'hui très vigilants
02:00:37et très sensibilisés.
02:00:39On le sait, on l'a dit, faire usage
02:00:41de son arme, c'est toujours quelque chose
02:00:43auquel les policiers redoutent
02:00:45devoir faire face, justement.
02:00:47Beaucoup ont demandé,
02:00:49c'est peut-être le cas d'ailleurs de votre syndicat,
02:00:51peut-être d'encadrer davantage
02:00:53la possibilité pour les forces de l'ordre
02:00:55de faire usage de leur arme, c'est-à-dire
02:00:57qu'il y ait, si ce n'est une présomption de légitime défense
02:00:59en tout cas, qu'il ne soit pas mis
02:01:01sur le banc des accusés directement,
02:01:03comme c'est parfois le cas par certains responsables politiques.
02:01:05Est-ce que tout ça entre dans
02:01:07l'esprit de vos collègues au moment
02:01:09d'intervenir, de faire usage de leur arme ?
02:01:11Oui, bien sûr,
02:01:13c'est jamais anodin de faire usage
02:01:15de son arme. Aujourd'hui,
02:01:17à chaque fois
02:01:19que nos collègues sortent
02:01:21leur arme, c'est mesuré
02:01:23et ils ont tout à fait
02:01:25à l'esprit qu'ils peuvent être entendus
02:01:27par l'IGPN derrière,
02:01:29comme la procédure le prévoit.
02:01:31Nos collègues
02:01:33sont toujours
02:01:35jamais très,
02:01:37comment dire, c'est jamais très agréable
02:01:39de devoir venir s'expliquer sur des
02:01:41actes, alors même qu'ils sont là pour
02:01:43défendre la population, et que
02:01:45l'usage de cette arme est toujours
02:01:47fait dans des conditions
02:01:49qui font qu'on ne peut pas faire autrement.
02:01:51Un dernier mot, on a beaucoup parlé de la sécurité
02:01:53autour des Jeux Olympiques, et d'ailleurs on va en parler
02:01:55nous aussi dans cette émission dans quelques instants.
02:01:57Est-ce que le niveau
02:01:59de mobilisation des forces de l'ordre
02:02:01est actuellement au maximum ?
02:02:03C'est ce qu'on a beaucoup entendu, et y compris
02:02:05dans des villes,
02:02:07à Bordeaux il y a eu du football, mais sinon
02:02:09vous n'êtes pas un site olympique, une ville olympique
02:02:11à proprement parler.
02:02:13Effectivement,
02:02:15il faut savoir qu'aujourd'hui
02:02:17tous les policiers
02:02:19sont engagés.
02:02:21On a 100% de policiers
02:02:23présents aujourd'hui sur le terrain.
02:02:25Beaucoup sont partis en renfort
02:02:27sur Paris, mais ce 100%
02:02:29de présents
02:02:31a été mis en place aussi
02:02:33pour permettre à chacune des villes
02:02:35d'avoir une capacité opérationnelle
02:02:37au niveau des fonctionnaires de police sur leur zone.
02:02:39Merci beaucoup
02:02:41Anne-Sophie Balme, secrétaire zonale
02:02:43Nouvelle Aquitaine Alliance. Merci d'avoir été en direct
02:02:45avec nous. On en profite également pour saluer
02:02:47le travail remarquable des forces de l'ordre
02:02:49mobilisées tout au long de cet été,
02:02:51notamment dans le cadre de ces
02:02:53Jeux Olympiques. On en parlait tout à l'heure,
02:02:55Jacques Morel, c'est toujours compliqué pour un policier
02:02:57de faire usage de son arme. On entend ce que nous dit
02:02:59cette représentante syndicale.
02:03:01C'est-à-dire que dès lors que vous avez fait usage de votre arme,
02:03:03c'est normal, il y a une procédure qui s'ouvre et vous êtes
02:03:05entendu. Certains disent que ce n'est pas très
02:03:07agréable forcément d'avoir une forme
02:03:09de suspicion après coup.
02:03:11Bien entendu, mais bon,
02:03:13si vous voulez, la suspicion c'est aussi une protection
02:03:15des fonctionnaires.
02:03:17Ensuite,
02:03:19ils sont appelés
02:03:21à demander à des avocats
02:03:23de les accompagner, si vous voulez,
02:03:25lorsqu'il y a une polémique.
02:03:27Et donc, c'est important
02:03:29que dès le départ, les constatations
02:03:31soient faites, qu'on s'assure
02:03:33que les fonctionnaires étaient
02:03:35dans leur bon droit,
02:03:37les constatations techniques
02:03:39soient faites.
02:03:41Bon, là, si vous voulez, il n'y a vraiment que les gens
02:03:43qui sont sur place, en fait, qui arrivent
02:03:45à savoir qu'est-ce qu'il fallait
02:03:47faire à un moment T,
02:03:49sauf à déterminer qu'il y a quelqu'un
02:03:51qui a paniqué, ça ne paraît pas le cas.
02:03:53Ils ont utilisé un lanceur de balles de défense,
02:03:55donc c'est la première riposte qui est prévue
02:03:57contre une arme blanche ou
02:03:59un pistolet à impulsion
02:04:01électrique.
02:04:03Sauf que
02:04:05un certain nombre d'individus, si vous voulez,
02:04:07réagissent
02:04:09différemment
02:04:11lorsqu'ils sont percutés
02:04:13par ce type de projectiles,
02:04:15soit parce que c'est des gens
02:04:17qui ne sont pas dans un état mental
02:04:19normal,
02:04:21ça semble être le cas de celui-ci,
02:04:23évadé d'un
02:04:25hôpital psychiatrique,
02:04:27soit parce qu'ils sont sous le produit stupéfiant,
02:04:29soit parce qu'ils sont
02:04:31alcoolisés, leur réaction,
02:04:33si vous voulez, peut être
02:04:35inversement proportionnée
02:04:37à l'effet recherché, donc à partir du moment où vous faites
02:04:39usage d'un LBD, que ça ne donne
02:04:41rien, que l'individu apparemment
02:04:43continue à avancer sur les fonctionnaires
02:04:45avec un couteau de grande taille,
02:04:47ils essayent de faire un tir
02:04:49de neutralisation avec une arme
02:04:51létale, mais bon, sur un individu
02:04:53qui est en mouvement,
02:04:55comme ce n'est pas une science exacte,
02:04:57vous pouvez non pas simplement le blesser,
02:04:59mais vous pouvez aussi faire un tir mortel.
02:05:01Vincent Delamorandière, en tant qu'avocat
02:05:03pénaliste, vous, vous êtes contre la présomption
02:05:05de légitime défense qui est parfois
02:05:07demandée par certains représentants
02:05:09policiers, représentants politiques aussi.
02:05:11Oui, d'autant plus qu'en fait, elle existe quasiment
02:05:13déjà, puisque les forces de l'or
02:05:15peuvent faire usage de leurs armes
02:05:17et des armes létales, on ne parle pas du LBD,
02:05:19mais on parle vraiment des armes létales,
02:05:21à partir du moment où une personne
02:05:23fuit, mais met les autres
02:05:25en danger. Donc une personne qui va
02:05:27fuir avec un véhicule, mais en
02:05:29conduisant trop vite, ou en faisant
02:05:31une violation d'une obligation
02:05:33particulière de sécurité ou de prudence,
02:05:35peut faire l'objet de tirs
02:05:37létaux de la part de la police.
02:05:39Donc, effectivement, je pense
02:05:41que la police est déjà protégée,
02:05:43c'est normal. On ne peut pas
02:05:45dire des choses, des paroles
02:05:47injurieuses à un policier, c'est un délit.
02:05:49C'est une circonstance aggravante
02:05:51quand ils subissent des violences.
02:05:53Créer une présomption de légitime défense
02:05:55qui les autorise à tuer,
02:05:57qui fait un droit de tuer quasiment, a priori,
02:05:59sauf inversion de la charge de la preuve,
02:06:01me semble extrêmement hasardeux.
02:06:03Eliott Mamann, sur ce
02:06:05débat autour de la présomption de légitime
02:06:07défense, comment vous observez ça ?
02:06:09Ce qui est intéressant, c'est qu'à l'heure actuelle,
02:06:11l'IGPN fait tout de même preuve d'une certaine fermeté,
02:06:13donc la police des polices, comme on l'appelle,
02:06:15lorsqu'il s'agit d'enquêter sur
02:06:17l'emploi d'une arme par
02:06:19un policier sur le terrain. On a d'ailleurs
02:06:21bien vu que la représentante que vous venez d'interroger
02:06:23expliquait qu'il y avait une enquête
02:06:25dès lors que pareille situation
02:06:27était remontée. Et simplement, ce qui est intéressant
02:06:29pour prendre un pas de décalage par rapport
02:06:31à nos débats politiques, c'est que l'IGPN,
02:06:33lorsqu'elle doit ouvrir ce type d'enquête,
02:06:35va plutôt parler de violences
02:06:37volontaires de policiers, ce qui
02:06:39est une proposition sémantique
02:06:41éminemment différente des violences policières
02:06:43dont on entend souvent parler dans l'espace
02:06:45public, puisque la violence volontaire
02:06:47de policiers renvoie l'individu
02:06:49fautif à sa seule faute personnelle,
02:06:51tandis que la violence policière invite
02:06:53à avoir un regard plus systémique, que je déplore,
02:06:55sur une organisation intrinsèquement
02:06:57violente dans la police, et on sait naturellement
02:06:59que certains camps politiques vont très en avant
02:07:01sur ce sujet-là. Mais là, vous voyez,
02:07:03par exemple, dans ce cas-là, ce que nous a été dit,
02:07:05c'est que c'est l'identité judiciaire
02:07:07qui a fait les constatations initiales. Donc, en fait,
02:07:09l'identité judiciaire, c'est les collègues
02:07:11habituels de la BAC.
02:07:13Donc, en fait, c'est
02:07:15des collègues qui font les constatations initiales,
02:07:17donc ça peut déterminer l'enquête sur
02:07:19la légitimité ou l'absence de légitimité
02:07:21d'un tiers d'État.
02:07:23Jacques Morel, vous vouliez ajouter quelque chose ?
02:07:25Oui, il faut aussi voir que
02:07:27ces constatations, elles ont
02:07:29l'obligation d'être faites
02:07:31le plus rapidement possible, hein, pour pas
02:07:33que la scène
02:07:35d'effet soit
02:07:37bougée, pour pas qu'elle
02:07:39paralyse la circulation.
02:07:41Donc, l'IGPN
02:07:43se trouve à Paris.
02:07:45Certes, ils ont, dans certains cas,
02:07:47des antennes régionales, mais
02:07:49ils utilisent l'identité judiciaire.
02:07:51L'identité judiciaire, en principe,
02:07:53elle prend pas partie,
02:07:55si vous voulez, c'est des techniciens
02:07:57qui figent une scène,
02:07:59ils font des photos,
02:08:01ils font du 3D,
02:08:03ils prennent des codes,
02:08:05eux, ils font un rapport dans lequel
02:08:07ils vont pas prendre partie.
02:08:09Alors, effectivement, de ce que dit mon voisin
02:08:11qui est avocat,
02:08:13ce sont peut-être des policiers
02:08:15qui se connaissent, mais
02:08:17je rappelle quand même que précédemment,
02:08:19à la mise en place de ces structures
02:08:21à l'échelon central, c'était les sections
02:08:23de recherche, j'en commandais une,
02:08:25qui étaient appelées par les magistrats à chaque fois
02:08:27qu'il y avait un usage des armes.
02:08:29Déjà, si vous voulez, deux procédures,
02:08:31la procédure judiciaire, mais également
02:08:33cette procédure pour déterminer
02:08:35si les conditions d'usage
02:08:37des armes étaient réglementaires.
02:08:39Et parfois, on connaissait
02:08:41effectivement les gens qui étaient mis en cause,
02:08:43mais ça se fait sous la houlette du parquet
02:08:45et généralement, quand il y a une affaire comme ça,
02:08:47non seulement il y a l'identité judiciaire
02:08:49qui est sur place, mais le magistrat
02:08:51de permanence est également sur place
02:08:53et s'assure que tout se fasse
02:08:55dans les bonnes conditions.
02:08:57Alors justement, la sécurité des Jeux Olympiques,
02:08:59on en parlait tout à l'heure, 100%
02:09:01ou presque des policiers et gendarmes sont
02:09:03mobilisés pendant cet été pour
02:09:05notamment protéger la capitale.
02:09:07La capitale n'a jamais été, Paris n'a jamais
02:09:09été aussi sûre, en tout cas depuis ces dernières
02:09:11années, on a tous constaté le climat
02:09:13de sécurité qui règne en grande partie
02:09:15grâce à la présence des forces
02:09:17de l'ordre, ils sont plus de 45 000 je crois
02:09:19au total à être mobilisés.
02:09:21Ils sont également avec des renforts
02:09:23de policiers étrangers.
02:09:25Vous avez sans doute vu ces images
02:09:27de policiers new-yorkais ou encore
02:09:29espagnols, par exemple, patrouillés
02:09:31aux côtés de nos policiers
02:09:33français. Alors c'est maintenant l'heure
02:09:35de faire le bilan de cette
02:09:37coopération. Regardez ce sujet
02:09:39signé Nicolas Roger.
02:09:40Dans les rues de Paris, les gendarmes
02:09:42français patrouillent. A leur côté,
02:09:44leurs homologues qataris viennent apporter
02:09:46du renfort. Au total,
02:09:481750 membres de forces intérieures
02:09:50provenant d'une quarantaine de pays
02:09:52sont mobilisés en France cet été.
02:09:54Ils travaillent main dans la main pour la sécurité
02:09:56des Jeux olympiques et paralympiques.
02:09:58Les renforts étrangers qui viennent
02:10:00font essentiellement de la patrouille.
02:10:02C'est-à-dire de la présence physique et visible
02:10:04autour des différents sites.
02:10:06Et cette présence déjà,
02:10:08ça faisait de l'effectif et ça faisait
02:10:10du lien.
02:10:12Sur une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux,
02:10:14on peut apercevoir des gendarmes français
02:10:16interpeller un délinquant avec l'aide
02:10:18de la guardia civile espagnole.
02:10:20Le suspect
02:10:22a ensuite été remis
02:10:24aux autorités françaises.
02:10:26Ces renforts soutiennent
02:10:2835 000 policiers et gendarmes
02:10:30et 18 000 militaires français
02:10:32mobilisés chaque jour durant les Jeux.
02:10:34L'expérience est extrêmement concluante
02:10:36mais à vrai dire, elle l'a déjà été
02:10:38sur des événements précédents et bien entendu
02:10:40que ce sera reproduit
02:10:42chez nous et dans d'autres pays également.
02:10:44Ce dimanche se clôtureront
02:10:46les Jeux olympiques. Les athlètes
02:10:48seront chez eux mais pas les renforts étrangers
02:10:50qui seront présents dans la capitale
02:10:52jusqu'à la fin des Jeux paralympiques le 8 septembre.
02:10:54Un dispositif
02:10:56de sécurité particulièrement musclé
02:10:58pour ce week-end où il y a le marathon
02:11:00des renforts ont été appelés.
02:11:02Quel regard vous portez sur cette coopération
02:11:04policière entre
02:11:06différents pays ?
02:11:08D'abord, le déploiement massif de forces de l'ordre
02:11:10dans la capitale témoigne du fait que
02:11:12pour conserver une forme de sérénité
02:11:14sur place, il nous faut tout de même des forces
02:11:16de l'ordre en présence de manière
02:11:18tout à fait invraisemblable.
02:11:20Je ne déplore naturellement pas la présence
02:11:22de policiers dans les rues, simplement
02:11:24il est assez regrettable de voir que pour
02:11:26qu'une forme de calme social
02:11:28soit maintenue en France, il faille aujourd'hui
02:11:30en venir à des mesures aussi drastiques.
02:11:32Sur la présence de forces
02:11:34policières étrangères, d'abord
02:11:36il s'agit en réalité de
02:11:38quelque chose qui est fait à chaque Jeux olympiques
02:11:40donc ce n'est pas...
02:11:42D'autres compétitions sportives, je crois qu'il y avait des policiers français
02:11:44à la Coupe du Monde au Qatar par exemple.
02:11:46Donc ce n'est pas le signe d'une
02:11:48fébrilité particulière
02:11:50qui sévirait en France et d'ailleurs il y a
02:11:52me semble-t-il 1500 forces de l'ordre étrangères
02:11:54ce qui au vu de l'intégralité des effectifs
02:11:56déployés à Paris est en réalité très marginal.
02:11:58Simplement cela témoigne d'une chose
02:12:00c'est l'idéologie olympique
02:12:02que l'on essaye de nous imposer
02:12:04qui commence à
02:12:06me poser très lourd sur la conscience
02:12:08qui en réalité veut en effet
02:12:10broyer les diverses identités nationales
02:12:12dans un même ensemble puisque naturellement
02:12:14nous partagerions
02:12:16tous les valeurs d'une dite communauté nationale
02:12:18au vu du nombre de pays
02:12:20qui par exemple interdisent
02:12:22l'homosexualité, qui contraignent
02:12:24les femmes à être reléguées au second
02:12:26plan de la vie sociale et qui participent
02:12:28à ces Jeux olympiques. Je pense au contraire
02:12:30que des valeurs beaucoup plus dures
02:12:32pourraient être éventuellement
02:12:34revendiquées au cours de ces Jeux
02:12:36et quoi qu'il en soit, j'entends
02:12:38bien que les combats politiques n'ont pas leur place
02:12:40au cours de rencontres sportives
02:12:42mais la volonté de broyer
02:12:44l'intégralité de ces différentes
02:12:46nations qui participent aux Jeux
02:12:48dans un même ensemble
02:12:50m'agace un peu et je pense que c'est d'ailleurs
02:12:52quelque chose qui aujourd'hui
02:12:54alimente un clivage très prégnant dans la classe
02:12:56politique même française entre des gens
02:12:58qui considèrent qu'il y a en effet une continuité
02:13:00historique de notre culture nationale
02:13:02et d'autres qui au contraire estiment que
02:13:04l'heure est à la dénationalisation
02:13:06des combats politiques et je peux le déplorer.
02:13:08Vous me faites la transition avec
02:13:10le volet plus politique de ces
02:13:12Jeux olympiques, toujours sur l'aspect sécuritaire
02:13:14d'ailleurs. Interview
02:13:16dans les colonnes du Figaro de Mathieu
02:13:18Annotin qui est le maire socialiste de la ville
02:13:20de Saint-Denis et voilà ce qu'il dit
02:13:22la présence de la police est efficace pour
02:13:24lutter contre l'insécurité.
02:13:26Voilà le constat
02:13:28de ce maire socialiste. Beaucoup
02:13:30se sont amusés peut-être de cette
02:13:32révélation de la part
02:13:34de ce maire parce qu'on a souvent
02:13:36dit, Vincent Delamande dire,
02:13:38que la gauche n'était pas forcément
02:13:40favorable au déploiement de forces
02:13:42de l'ordre et que c'était souvent
02:13:44une valeur on va dire de droite
02:13:46alors que finalement la sécurité
02:13:48elle est l'affaire de tout le monde et c'est
02:13:50plutôt sain de voir que ce
02:13:52maire socialiste de Saint-Denis
02:13:54veuille continuer dans cette voie
02:13:56justement sécuritaire peut-être. Il dit
02:13:58je crois que parmi l'héritage, parce que c'est
02:14:00le mot à la mode en ce moment de ces Jeux olympiques, il faudra
02:14:02aussi peut-être voir ce volet sécuritaire.
02:14:04Alors c'est vrai que l'image
02:14:06et l'extrait que vous donnez est quand même assez fort parce qu'il y a
02:14:08un mélange de symboles. Derrière lui
02:14:10il y a la basilique de Saint-Denis
02:14:12qui est quand même un monument historique
02:14:14extrêmement positif de
02:14:16sa ville. Effectivement
02:14:18il
02:14:20dit quelque chose et qui
02:14:22doit nous interroger sur ce qui va
02:14:24se passer. C'est-à-dire que
02:14:26on va devoir choisir face à
02:14:28la montée de l'insécurité de savoir
02:14:30si on veut ou pas un état policier.
02:14:32En fait, est-ce que la France, est-ce que
02:14:34les Français veulent plus de police ?
02:14:36Sans aller jusqu'à état policier parce que
02:14:38l'expression elle est lourde de sens mais en tout cas
02:14:40une présence accrue de force de l'ordre
02:14:42peut-être que vous auriez là une majorité
02:14:44de Français qui se prononcerait en faveur de ça.
02:14:46J'ai des amis, j'ai des proches
02:14:48qui sont en cours de régularisation
02:14:50mais qui n'ont pas encore
02:14:52de titre de séjour
02:14:54et qui me racontaient qu'ils n'osent
02:14:56plus prendre les transports en commun
02:14:58parce qu'il y a tellement de policiers sur les transports en commun
02:15:00qu'ils ont peur d'un contrôle
02:15:02qui les mettrait dans une situation
02:15:04administrative délicate
02:15:06alors que c'est des personnes qui sont depuis plus de 10 ans
02:15:08ou 15 ans en France.
02:15:10Ce n'est pas vraiment le débat du jour mais s'il y a
02:15:12une situation irrégulière, évidemment il y a la loi
02:15:14et le respect de la loi.
02:15:16C'est vrai que...
02:15:18Vous avez totalement raison mais en fait le processus
02:15:20de régularisation est marqué
02:15:22par les paradoxes. Il faut être
02:15:24là, travailler alors qu'on n'a pas le droit
02:15:26de travailler pendant un certain temps et puis
02:15:28à la suite de ça, si vous voulez
02:15:30être régularisé, ça met du temps.
02:15:32Effectivement,
02:15:34ça fait peur à des gens et c'est vrai que
02:15:36ça change le visage de nos rues
02:15:38et de nos soirées à Paris.
02:15:40Vous n'êtes pas
02:15:42satisfait de l'état des rues
02:15:44à Paris ?
02:15:46Pour être tout à fait honnête avec vous, on peut maintenant
02:15:48sans crainte se balader
02:15:50dans un certain nombre d'endroits de la capitale
02:15:52ce qui n'est pas forcément le cas tout au long de l'année.
02:15:54Mais si, mais en fait
02:15:56je...
02:15:58Si vous voulez, l'oeuvre de justice,
02:16:00l'oeuvre de sécurité, l'oeuvre de police
02:16:02me semble très positive en elle-même.
02:16:04Il n'y a pas de difficultés sur ça.
02:16:06Ce qu'on a vu, c'est qu'en
02:16:08dopant les moyens policiers
02:16:10et les policiers manquent de moyens
02:16:12en termes de recrutement, en termes
02:16:14de formation au départ, c'est des formations qui sont
02:16:16trop courtes, on le sait bien. En termes de moyens
02:16:18policiers, je fais des gardes à vue, j'en fais plusieurs par
02:16:20semaine. Je vous assure que quand on va dans les
02:16:22commissariats pour voir l'état, des locaux,
02:16:24des cellules de garde à vue, des ordinateurs
02:16:26du parc informatique des services de police,
02:16:28on voit que c'est vraiment difficile.
02:16:30Et on voit les policiers qui font des heures supplémentaires
02:16:32en permanence qui sont crevées. Donc en fait
02:16:34ce que je dis simplement c'est
02:16:36est-ce qu'on veut aller vers un état,
02:16:38vers un modèle citoyen
02:16:40avec beaucoup plus
02:16:42de puissance donnée à la police
02:16:44pour cette sécurité-là
02:16:46ou pas ? Et c'est un choix. Et la deuxième
02:16:48question qui va venir derrière, c'est la preuve pénale
02:16:50numérique. Est-ce qu'on acceptera dans
02:16:52la même optique qu'il y ait des drones
02:16:54qui se baladent en permanence
02:16:56au-dessus de nos têtes pour
02:16:58le contrôle facial dans la rue ?
02:17:00Et pour un citoyen ?
02:17:02Vous extrapolez un peu Jacques Morel.
02:17:04Déjà dans certains pays.
02:17:06En tout cas on peut
02:17:08revendiquer le droit
02:17:10à vivre en sécurité. Je crois que c'est une aspiration
02:17:12de beaucoup de nos concitoyens.
02:17:14La présence de la police en
02:17:16nombre dans les rues de Paris, elle a été très efficace.
02:17:18C'est l'un des constats, si ce n'est le
02:17:20constat de ces Jeux Olympiques, on n'en doutait
02:17:22pas forcément, mais quand vous mettez les moyens, quand vous mettez
02:17:24des effectifs de police, la sécurité,
02:17:26elle baisse. C'est mécanique.
02:17:28L'interview des gens dans la rue montre clairement
02:17:30que le Paris idéal tel qu'on
02:17:32l'a depuis 15 jours
02:17:34fait rêver les gens, fait rêver
02:17:36les jeunes femmes de se dire on peut sortir,
02:17:38rentrer à 3h ou 4h du matin,
02:17:40on va toujours tomber sur des gendarmes ou des
02:17:42policiers, ce qui effectivement n'est pas le cas.
02:17:44Bon, le but pendant une
02:17:46manifestation comme celle-là
02:17:48et qui devrait être le but si on veut arriver
02:17:50sur un Paris ou sur une France idéale,
02:17:52c'est que la peur, elle change
02:17:54de camp, ça a toujours été dit.
02:17:56Donc que des élus, si vous voulez,
02:17:58qui sont dans des départements
02:18:00où la vie est dure et où
02:18:02les pages d'affaires criminelles
02:18:04se tournent tous les jours, parce que
02:18:06malheureusement, le département de
02:18:08Seine-Saint-Denis, comme le
02:18:10département des Bouches-du-Rhône,
02:18:12c'est là que s'inscrivent en permanence
02:18:14des pages criminelles avec
02:18:16des règlements de comptes dus à
02:18:18tout un tas de trafic.
02:18:20Si on pouvait injecter, peut-être,
02:18:22dans ces départements-là,
02:18:24peut-être plus de policiers
02:18:26pour saturer la voie publique
02:18:28comme on a été capable de
02:18:30le faire pendant les Jeux Olympiques,
02:18:32ça compliquerait
02:18:34la tâche des malfaiteurs. Bon, alors les gens
02:18:36vont dire, s'ils ne sont plus dans le 93,
02:18:38ils vont aller dans le 94, après dans le 78.
02:18:40C'est facile, mais il faut
02:18:42quand même essayer, si vous voulez, des techniques
02:18:44et là, on voit que clairement,
02:18:46la statistique s'est nettement améliorée
02:18:48et que la peur
02:18:50pendant cette
02:18:52durée des Jeux Olympiques,
02:18:54elle a changé le camp.
02:18:56Les malfaiteurs se sont dit, bon, c'est pas le moment
02:18:58de sortir. 4h du matin,
02:19:00vous ne tombez pas d'habitude sur des policiers
02:19:02qui sont sur la voie publique
02:19:04ou à 1h du matin dans le métro.
02:19:06Je crois que c'est ce que les gens voudraient.
02:19:08Justement, venons-en
02:19:10à l'aspect plus politique
02:19:12des Jeux Olympiques avec cette question.
02:19:14À qui profite la réussite
02:19:16de ces JO ? On a vu
02:19:18Emmanuel Macron très investi,
02:19:20aller au bord des tatamis, au bord
02:19:22des bassins de natation,
02:19:24essayer de capitaliser, on l'imagine
02:19:26politiquement, sur cette réussite.
02:19:28D'ailleurs, on a appris aussi hier
02:19:30qu'il y aurait un défilé au mois de septembre,
02:19:32le 14 septembre, sur les Champs-Élysées,
02:19:34des athlètes médaillés, comme pour
02:19:36tenter de faire perdurer un peu
02:19:38cet esprit olympique, alors qu'on imagine
02:19:40qu'au cœur du mois de septembre, les Français
02:19:42demanderont au Président peut-être de nommer un Premier Ministre,
02:19:44si ce n'est pas fait d'ici là. En tout cas,
02:19:46premier bilan dressé
02:19:48ces dernières heures par Amélie Oudéa
02:19:50Castera, la ministre des
02:19:52missionnaires des sports
02:19:54et des JO, elle dit
02:19:56que c'est un succès.
02:19:58C'est un très grand succès organisationnel,
02:20:00un très grand succès populaire
02:20:02et un très grand succès sportif.
02:20:04Je crois que ce qui est pour nous
02:20:06le plus important, c'est d'avoir le sentiment
02:20:08d'avoir
02:20:10pu donner à travers ces Jeux Olympiques
02:20:12beaucoup de joie au pays,
02:20:14d'avoir pu faire nation par
02:20:16le sport, redonner ce sentiment d'unité
02:20:18qui avait pu être mis à mal dans les
02:20:20dernières semaines, et puis
02:20:22je crois de communiquer aux Français
02:20:24un sentiment
02:20:26un sentiment, j'allais
02:20:28dire de fierté, mais ce n'est même pas forcément ça.
02:20:30C'est un sentiment de confiance.
02:20:32Un sentiment de confiance dans le fait
02:20:34que notre pays est capable de faire
02:20:36des grandes choses.
02:20:38Faire nation par le sport,
02:20:40voilà l'expression qu'utilise Amélie Houdé,
02:20:42Castera, Eliott Mamann.
02:20:44On a aussi entendu, je ne saurais plus vous dire
02:20:46qui, quelqu'un dire que finalement, les Jeux Olympiques
02:20:48illustraient la façon avec laquelle on pouvait
02:20:50s'organiser de manière politique, c'est-à-dire
02:20:52la droite à la tête de la région,
02:20:54la gauche à la tête de la ville de Paris, et puis le gouvernement
02:20:56pour un peu chapronner tout ça.
02:20:58Est-ce que ça peut donner des idées pour
02:21:00la façon avec laquelle ils vont gouverner
02:21:02demain ? Je dirais qu'il y a plusieurs choses. D'abord, il y a
02:21:04un paradoxe puisqu'on ne peut pas nous expliquer
02:21:06que du fait de la décorrélation totale
02:21:08entre le sport et la politique, il faut
02:21:10respecter une trêve politique au cours de cette
02:21:12période olympique, et dans le même temps
02:21:14nous expliquer que l'olympisme pourrait
02:21:16constituer la solution à nos désaccords politiques
02:21:18pour demain
02:21:20et la nomination d'une nouvelle
02:21:22figure à Matignon. Là, il y a tout de même
02:21:24un message totalement hémiplégique qu'il va tout
02:21:26de même falloir contrer. Ce que je remarque
02:21:28avant d'en venir aux éventuels gagnants
02:21:30de ces Jeux Olympiques, c'est que
02:21:32il y a d'abord des camps politiques qui ont
02:21:34dû faire un certain nombre de concessions quant à
02:21:36leurs convictions originelles. Vous venez
02:21:38de nous rapporter ce propos d'un représentant
02:21:40PS de Seine-Saint-Denis qui reconnaissait
02:21:42qu'il y avait de toute évidence un lien entre
02:21:44la baisse de la délinquance à Paris et
02:21:46l'augmentation de la présence de forces policières
02:21:48dans la capitale. De la même manière que ce mardi,
02:21:50dans la grande interview de CNews et Europe 1,
02:21:52Anthony Favalier recevait le député
02:21:54LFI Adrien Cloé qui reprochait
02:21:56le tri social qui avait été fait à Paris
02:21:58grâce auquel, disait-il, la délinquance
02:22:00avait pu baisser dans la capitale.
02:22:02Donc, de toute évidence, un certain nombre de liens
02:22:04entre des populations, par exemple,
02:22:06en situation irrégulière et
02:22:08l'augmentation de la délinquance dans certains quartiers
02:22:10que la France Insoumise, notamment,
02:22:12s'est toujours refusée de faire, ont sous-élevement
02:22:14pu être exprimés à l'occasion de ces Jeux Olympiques.
02:22:16Donc, il y a tout de même aussi des messages
02:22:18qui ont été envoyés et que les Français
02:22:20seront bien dans l'obligation de lire.
02:22:22Et simplement, je pense qu'Emmanuel Macron
02:22:24a en effet cherché à capitaliser sur la
02:22:26trêve olympique tout simplement
02:22:28parce que les Français ne réclamaient pas tant
02:22:30une trêve olympique qu'une trêve estivale.
02:22:32Ils sont habitués de voir l'intégralité
02:22:34des débats politiques s'estomper
02:22:36de la fin du mois de juin jusqu'au milieu du mois
02:22:38de septembre en France, habituellement.
02:22:40Ce qui, dans une période d'extrême polarisation
02:22:42ou dans les familles, nous expliquons,
02:22:44les repas peuvent être parfois tendus
02:22:46du fait des débats politiques extrêmement
02:22:48prégnants dans la société à l'heure actuelle.
02:22:50Il souhaitait précisément
02:22:52les Français passer un été
02:22:54tranquille comme ils en ont l'habitude.
02:22:56Or cet été a été entravé par des élections
02:22:58législatives qui ont entamé
02:23:00la trêve estivale que l'on observe habituellement.
02:23:02Et il s'avère qu'Emmanuel Macron
02:23:04du fait de sa position institutionnelle
02:23:06est le seul à pouvoir se montrer
02:23:08sur cette scène des Jeux olympiques
02:23:10en présence d'athlètes de manière
02:23:12dépolitisée, alors que l'intégralité
02:23:14des autres acteurs politiques, puisqu'ils n'ont pas
02:23:16de responsabilités institutionnelles,
02:23:18ne peuvent que se montrer de manière particulièrement
02:23:20clivante dans cette période de trêve olympique.
02:23:22Donc en un sens, Emmanuel Macron a
02:23:24profité de l'image que pouvaient
02:23:26lui conférer ces Jeux olympiques, notamment
02:23:28en rappelant de manière plus ou moins
02:23:30subreptice que c'est lui qui a
02:23:32contribué à l'organisation de ces
02:23:34Jeux en France.
02:23:36Je ne sais pas si cela pourra avoir un
02:23:38véritable poids politique à l'issue de ces Jeux.
02:23:40On nous dit, je crois, qu'il aura
02:23:42gagné deux ou trois points dans les sondages
02:23:44depuis le début de la période.
02:23:46C'est très marginal.
02:23:48D'ailleurs, la référence
02:23:50à Chirac pendant
02:23:52la Coupe du Monde
02:23:54doit en fait être recontextualisée
02:23:56dans le moment politique
02:23:58qui était très favorable à Chirac,
02:24:00après des élections législatives
02:24:02que l'on disait injustifiées
02:24:04de son côté, puisque la dissolution
02:24:06ne trouvait pas son justificatif, mais qui a en fait
02:24:08conduit à une forte période de stabilité politique.
02:24:10Cela explique aussi
02:24:12le gain en popularité de Chirac à l'époque.
02:24:14Je ne suis pas sûr que l'on puisse véritablement
02:24:16dire que cet effet de rapport au cours
02:24:18de ces Jeux aura la moindre incidence de long
02:24:20terme sur la classe politique dans les mois à venir.
02:24:22On se rappelle aussi qu'Emmanuel Macron n'avait pas profité
02:24:24de l'effet Coupe du Monde 2018,
02:24:26Vincent Delamorandière, parce qu'il y a eu
02:24:28l'affaire Benalla, juste après, et qui a un peu
02:24:30entaché, forcément,
02:24:32le rapport politique qu'Emmanuel Macron
02:24:34a entretenu avec les Français à ce moment-là.
02:24:36On se souvient aussi que le fameux défilé
02:24:38sur les Champs-Élysées, qui va aussi avoir lieu au mois de septembre,
02:24:40avait été un fiasco, parce que
02:24:42le bus, le quart sur lequel
02:24:44étaient positionnés les joueurs d'équipes de France
02:24:46de football, avait défilé à vive allure,
02:24:48laissant beaucoup de personnes
02:24:50très frustrées, et il était allé à vive allure,
02:24:52justement parce que derrière, il devait se rendre à l'Élysée.
02:24:54Voilà pour le contexte.
02:24:56Je crois que les Français ne sont quand même pas idiots,
02:24:58et vont voir que ces tentatives de récupération
02:25:00politique, en fait, sont un petit peu vaines
02:25:02et ne mènent pas
02:25:04à des endroits intéressants.
02:25:06On va être très clairs, on voit toutes ces images
02:25:08du Président de la République,
02:25:10actuellement en titre,
02:25:12il l'est encore, il va saluer
02:25:14les athlètes français et les autres.
02:25:16Très bien, je pense que ça ne doit
02:25:18rien changer au débat politique,
02:25:20et cette question est assez significative,
02:25:22parce qu'à mon avis, ça vient combler
02:25:24le vide absolu
02:25:26de vision politique
02:25:28qu'il y a dans le débat français depuis
02:25:30plus d'une dizaine d'années au moins.
02:25:32On se bat, on attend pour savoir
02:25:34qui sera le prochain ministre nommé
02:25:36par le Président, mais à titre personnel,
02:25:38je ne vois pas d'idée, je ne vois pas de vision politique.
02:25:40Voilà, donc
02:25:42je pense que ce n'est pas inquiétant.
02:25:44Gérald Darmanin peut-être pourrait en profiter
02:25:46pour finir Jacques Morel, Gérald Darmanin aura réussi son pari
02:25:48en tant que ministre de l'Intérieur démissionnaire,
02:25:50il aura tenu la baraque, tenu les forces de l'ordre
02:25:52pendant toute cette quinzaine.
02:25:54Jusqu'à aujourd'hui,
02:25:56à J-1 maintenant,
02:25:58c'est sans faute,
02:26:00mais si vous voulez,
02:26:02comme le disait mon voisin,
02:26:04ça va durer combien de temps de pouvoir surfer
02:26:06sur ces bons résultats ?
02:26:08Ça va finir par se voir au bout d'un moment.
02:26:10Les Jeux paralympiques derrière
02:26:12devraient aussi bien se passer
02:26:14s'il y a les mêmes moyens
02:26:16qui sont mis,
02:26:18mais en septembre, ça n'empêchera pas
02:26:20que la rentrée sera sûrement très rude.
02:26:22Merci à tous les trois de m'avoir
02:26:24accompagné cet après-midi, je remercie également
02:26:26leur para et Tania Tellet
02:26:28qui m'ont aidé à préparer cette émission.
02:26:30Dans quelques instants, vous avez rendez-vous
02:26:32avec Punchline, animé
02:26:34par Élodie Huchard.
02:26:36Quant à moi, je vous retrouve demain
02:26:38pour 180 Minutes Info.
02:26:40Sur les antennes de CNews.

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