180 Minutes Info Été (Émission du 15/08/2024)

  • il y a 2 semaines
Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
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00:00:00180 minutes info, bonjour à tous et soyez-les bienvenus sur ce beau plateau de 14h à 17h, nous sommes ensemble cet après-midi pour décrypter l'actualité, l'analyser et en débattre, bien sûr avec mes invités, je vous les présente tout de suite d'ailleurs, j'accueille Michel Taubes, notre éditorialiste politique préféré, comment allez-vous Michel en ce jeudi 15 août ?
00:00:19Très très bien.
00:00:20Moi je suis toujours très heureux de vous retrouver sur les plateaux, on s'amuse bien avec vous.
00:00:24André De Garpelle est également là parmi nous, bonjour, vous êtes journaliste Valeurs Actuelles et vous êtes avec nous cet après-midi.
00:00:29Et puis Adrien Spiteric, j'accueille pour les journaux, Adrien, votre journal dans un instant, ça sera juste après l'éphéméride du jour avec Alessandra Martinez.
00:00:37Chers amis, bonjour.
00:00:44L'Église célèbre aujourd'hui l'Assomption de la Vierge Marie.
00:00:48Si la tradition rapporte souvent que la mère du Christ, c'est-à-dire la mère de Dieu serait morte à Éphèse, il semble plus probable qu'elle ait quitté la terre à Jérusalem.
00:00:58L'écriture sainte ne nous a pas laissé de récits.
00:01:02En revanche, des écrits apocryphes du Vème siècle racontent que les apôtres se seraient retrouvés à Jérusalem pour y entourer la Sainte Vierge à la fin de sa vie terrestre.
00:01:13Dépourvue de tout péché, elle est en effet l'Immaculée Conception, Marie ne pouvait qu'éviter la corruption du tombeau.
00:01:21Elle aurait donc été enlevée directement au ciel dans des circonstances bien mystérieuses.
00:01:28Peut-être comme lors de l'Ascension de Jésus.
00:01:31Elle est la première des créatures à avoir accédé au Royaume où elle intercède pour l'humanité.
00:01:38C'est le motif d'une grande joie pour les chrétiens de tous les temps.
00:01:42Pour les Français, la fête de l'Assomption a une résonance toute particulière car l'hui XIII, pour remercier la Vierge de lui avoir donné un fils, le futur lui XIV, a fait de ce jour une fête officielle du Royaume.
00:01:56Et voici pour finir cet extrait d'une belle prière issue de la liturgie ambrosienne employée autrefois dans le diocèse de Milan.
00:02:05Sainte Souveraine, Mère de Dieu, faites-nous part des grâces qui vous ont sanctifiées.
00:02:12C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:02:18Allez, il est bientôt 14h sur CNews, c'est donc l'heure du journal d'Adrien Spiteri.
00:02:24Et on commence ce journal avec le 80e anniversaire du débarquement de Provence.
00:02:28Emmanuel Macron a participé à ces commémorations aujourd'hui.
00:02:32Le chef de l'État a notamment rendu hommage à la participation des combattants des ex-colonies françaises.
00:02:37On l'écoute depuis à Saint Raphaël dans le Var.
00:02:41Tous ont accompli ce jour-là et les suivants, une œuvre dont ils connaissaient alors les immenses périls.
00:02:52Et pourtant, ils l'ont fait.
00:02:55Avec cette audace bravache et avec cette force irrécusable, leur rendre hommage aujourd'hui,
00:03:03c'est saluer ces hommes qui sont nos héros.
00:03:08Parce qu'ils se sont hissés au-delà des falaises du Cap-Nègre, au-delà de la peur et de l'impossible,
00:03:15au-delà de la souffrance et des risques.
00:03:19Ils l'ont fait, conscients de se battre pour une cause bien plus grande que les falaises, les périls et même leur vie.
00:03:26Prêts à s'effacer pour que la France vive libre.
00:03:31Et puis cet épisode méconnu de la fin de la Seconde Guerre mondiale a pourtant été un élément essentiel de la libération, Adrien.
00:03:37Exactement, il a notamment permis la libération plus rapide de Marseille, de Toulon, mais aussi des Alpes.
00:03:43Mais que s'est-il vraiment passé ce jour-là ? On voit ça dans ce sujet d'Aminata Deme.
00:03:4815 août 1944. Ce jour-là, plus de 300 000 soldats français et alliés débarquent en Provence pour libérer la France.
00:03:57Une opération militaire déterminante, mais occultée par celle du Didet en Normandie, le 6 juin 1944.
00:04:04Lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le port est occupé par les Allemands.
00:04:08Malheureusement, à cause de cette batterie de canons sur Saint-Mandrier, les troupes françaises ne peuvent pas débarquer de façon frontale.
00:04:14C'est impossible, elles se feraient tout de suite toucher par ces fameux canons.
00:04:18Donc elles vont choisir de débarquer beaucoup plus à l'est, entre le Cap-Nègre et la pointe de l'Esquillon, sur 70 km de côte.
00:04:25Un débarquement porté par les forces françaises et surtout par les bataillons d'Afrique.
00:04:30Les visiteurs de ce mémorial de Toulon dans le Var souhaiteraient que le sacrifice de ces soldats soit mieux reconnu.
00:04:37Très, très émouvant de voir que des Sénégalais, des Tunisiens, des Marocains, des Algériens se sont sacrifiés pour la reconquête.
00:04:48C'est quelque chose où la France a beaucoup plus eu la main sur les opérations qu'en Normandie.
00:04:53Je pense qu'il mériterait d'être beaucoup plus connu et d'avoir un peu plus qu'une date dans les faux discours.
00:04:59Il y a cinq ans, le président de la République avait pourtant lancé un appel pour que des rues et des places portent le nom des soldats des colonies morts pour la France,
00:05:07revestent les eaux et l'une des rares communes à l'avoir fait.
00:05:11À ma connaissance dans le Var, il y a une seule localité qui a pris cette initiative, c'est Bandol. Je ne connais pas d'autres initiatives dans la région.
00:05:18Ce débarquement a permis la libération de Marseille, de Toulon et des Alpes.
00:05:22Sans lui, la Provence aurait probablement attendu le printemps 45 pour se défaire des Allemands.
00:05:29Et puis dans le reste de l'actualité, cet après-midi, deux pilotes d'un avion Rafale ont perdu la vie.
00:05:33Ça s'est passé hier en Lorraine.
00:05:35Il s'agit d'un instructeur et de son élève, conséquence d'une collision avec un autre Rafale.
00:05:40L'accident a eu lieu au retour d'une mission de ravitaillement en Allemagne.
00:05:45Une manœuvre qui a coûté la vie à deux pilotes.
00:05:48Le capitaine Sébastien Mabir, instructeur, effectua un entraînement avec le lieutenant Mathis Laurent, pilote stagiaire.
00:05:55À bord de leur avion de chasse Rafale, ils survolaient une zone boisée en Meurthe-et-Moselle, près de Nancy.
00:06:00L'instructeur et son élève sont entrés en collision avec un deuxième Rafale, un appareil semblable à celui-ci.
00:06:07Le pilote du second avion est parvenu à s'éjecter sains et saufs.
00:06:11Après le crash, 54 pompiers et 200 gendarmes ont été mobilisés.
00:06:16Il a fallu plusieurs heures de recherche pour trouver à la fois l'avion et surtout les corps des deux pilotes.
00:06:20Ils ont été trouvés tard dans la soirée. Je pense que c'était à peu près 22 heures.
00:06:24C'est le président de la République qui, de manière exceptionnelle, a fait l'annonce de la découverte des corps et de la mort de ces deux pilotes.
00:06:30Emmanuel Macron a donc été le premier à donner le nom des deux pilotes décédés.
00:06:34Nous apprenons avec tristesse les décès du capitaine Sébastien Mabir et du lieutenant Mathis Laurent
00:06:39lors d'un accident aérien en mission d'entraînement en Rafale.
00:06:42La nation partage la peine de leur famille et frères d'armes de la base aérienne 113 de Saint-Dizier.
00:06:47Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a également rendu hommage aux deux militaires
00:06:52en présentant ses condoléances à leur famille et à leurs proches.
00:06:55Les accidents impliquant des Rafales sont relativement rares.
00:06:58Un appareil s'est écrasé en Corrèze en 2007, tuant son pilote,
00:07:02et deux autres se sont percutés au large de Perpignan en 2009, faisant un mort.
00:07:08L'actualité, c'est aussi ce déplacement de Stéphane Séjourné au Liban.
00:07:12Le chef de la diplomatie française doit s'entretenir avec le Premier ministre Najib Mikati.
00:07:16Objectif, frever pour une désescalade dans la région et éviter une extension du conflit entre le Hezbollah et Israël.
00:07:24Et justement, on se pose cette question, donc cet après-midi, une trêve est-elle possible dans la bande de gaz à Adrien ?
00:07:29Et alors que les combats se poursuivent dans l'enclave palestinienne, des discussions sont prévues aujourd'hui au Qatar.
00:07:34Un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est demandé par la communauté internationale.
00:07:39Ces nouvelles discussions se basent sur un plan annoncé en mai dernier par Joe Biden.
00:07:43Explication d'Elisabeth Guedel, correspondante à New York pour CNews.
00:07:48C'est le plan en trois phases, présenté fin mai par Joe Biden, qui doit servir de base à ces nouvelles négociations.
00:07:54Un plan qui prévoit de passer progressivement d'une trêve de six semaines à un cessez-le-feu permanent,
00:08:00qui prévoit le retrait par étape des forces israéliennes de Gaza,
00:08:04et puis la libération des otages encore retenus par le Hamas en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
00:08:12Selon la Maison-Blanche, le Hamas a accepté ce plan, Israël l'a soutenu, mais après dix semaines et plusieurs séries de négociations.
00:08:20On est bien loin d'un accord.
00:08:22Le New York Times rapportait cette semaine que Benyamin Netanyahou avait ajouté de nouvelles conditions,
00:08:27ce qu'a démenti le Premier ministre israélien.
00:08:31Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris ont été briefés hier par leur conseiller à la Sécurité nationale
00:08:37sur le niveau de tension qui règne au Moyen-Orient, sur le dispositif militaire américain dans la région qui a été renforcé.
00:08:44Les États-Unis, qui sont avec le Qatar et l'Égypte les médiateurs de ces négociations,
00:08:50ont mis tout leur poids avec l'envoi du chef de la CIA William Burns à Doha pour tenter de décrocher un accord.
00:08:57Il n'y a plus de temps à perdre, répète l'administration Biden,
00:09:00persuadée que seule la conclusion d'un cessez-le-feu permettrait d'éloigner les risques d'escalade au Moyen-Orient.
00:09:08Et nous parlerons bien sûr en longueur lors du débat de cette émission sur ces discussions
00:09:12qui viennent d'ailleurs tout juste de commencer à Doha au Qatar sur une possible trêve dans l'enclave palestinienne.
00:09:17L'actualité, c'est aussi Taylor Swift qui est de retour sur scène puisque la star américaine reprend sa tournée à Londres aujourd'hui.
00:09:23Exactement, après l'annulation la semaine dernière de trois de ses concerts, ils étaient prévus à Vienne.
00:09:28Ils ont été visés par un projet d'attentat suicide.
00:09:30Près de 90 000 personnes sont attendues au stade de Wembley aujourd'hui.
00:09:34Les fans sont-ils inquiets ? Écoutez leur réponse.
00:09:37En apprenant ce qu'il s'est passé à Vienne, nous avons eu un peu peur de venir.
00:09:42Nous étions un peu nerveuses à ce sujet.
00:09:44Mais ensuite, nous nous sommes renseignées et nous avons appris que la sécurité serait renforcée à Wembley
00:09:49et que tout le monde serait soumis à un double contrôle.
00:09:52Cela nous a permis de nous sentir plus à l'aise dans cette situation.
00:09:57Ce qu'il s'est passé peut vous rendre un peu instables, surtout avec la foule.
00:10:02Et même si je suis sûre que la sécurité est renforcée, cela peut vous rendre un peu nerveux.
00:10:07Autre sujet qui concerne la santé publique.
00:10:10Faut-il s'inquiéter face à la propagation de la variole du singe en Afrique ?
00:10:14Hier, l'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondial.
00:10:19En un an, les cas ont augmenté de 160%.
00:10:22La situation reste pourtant moins alarmante que lors de la pandémie de Covid-19.
00:10:27L'Organisation mondiale de la santé a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondial.
00:10:33Le comité d'urgence s'est réuni et m'a fait savoir qu'à son avis,
00:10:37la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale.
00:10:44J'ai accepté cet avis.
00:10:46La variole du singe est une maladie virale qui se transmet de l'animal à l'homme,
00:10:51mais également par contact physique avec une personne contaminée.
00:10:54Les symptômes sont nombreux.
00:10:56C'est les signes cutanés principalement.
00:10:58La variole, ça ressemble à la variole mène,
00:11:01qui est accompagnée de fièvre, de toux, de maux de tête, de fatigue, de douleurs musculaires.
00:11:08Mais la situation est loin de celle du Covid-19.
00:11:11La crainte principale d'un retour à une pandémie mondiale n'est quand même pas très importante,
00:11:17heureusement parce que déjà il existe une vaccination,
00:11:20parce qu'on s'est détecté très vite et on la connaît cette maladie.
00:11:24La Covid, on ne la connaissait pas à l'époque.
00:11:26On la connaît, on peut la détecter, donc facilement isoler les cas.
00:11:30Le traitement symptomatique est assez simple
00:11:33et la maladie guérit d'elle-même pour 99% des patients.
00:11:36En 2024, le nombre de cas contaminés par la variole du singe a augmenté de 160%
00:11:42par rapport à l'année précédente.
00:11:46Deux astronautes de la NASA sont toujours bloqués dans l'espace,
00:11:49et ce depuis le mois de juin dans la Station Spatiale Internationale.
00:11:52La NASA annonce qu'elle décidera d'ici la fin du mois quand ils seront rapatriés.
00:11:56La mission devait au départ durer huit jours,
00:11:59mais des problèmes techniques en ont décidé autrement.
00:12:04Et c'est une nouvelle qui va vous faire plaisir, je le sais Adrien,
00:12:06parce que vous êtes un grand fan de foot.
00:12:08Tous les téléspectateurs et les téléspectatrices de CNUL le savent.
00:12:11C'est le retour de l'un-ligue-un et ça sera demain.
00:12:14Exactement, le championnat français de football reprend avec le match du Paris-Saint-Germain face au Havre.
00:12:19Une nouvelle saison qui va rimer avec la présence de nouveaux entraîneurs.
00:12:22Marseille, Lens ou encore Nice.
00:12:24L'été a été marqué par une valse des coachs en Ligue 1.
00:12:27Paul Jorgel.
00:12:30Si le mercato a été calme sur les terrains, il a été agité sur les bancs de Ligue 1.
00:12:34Sur 18 clubs, sept ont décidé de changer d'entraîneur à l'aube de cette nouvelle saison de championnat.
00:12:38C'est l'un des plus gros transferts.
00:12:40Roberto Dezerbi, le tacticien italien en provenance de Brighton,
00:12:43a parafait un contrat de trois ans avec l'Olympique de Marseille.
00:12:46Son principal objectif sera de qualifier le club fosséen pour la Ligue des champions la saison prochaine.
00:12:55Il a quitté le Nord pour la Côte d'Azur.
00:12:57Franquez a fait ses adieux à Lens après cette année passée du côté de Bollard
00:13:01direction l'OGC Nice où il a signé un contrat de trois ans, coût de l'opération 2 millions d'euros.
00:13:07Une très belle page s'est tournée me concernant, que je n'oublie pas.
00:13:11Je suis à fond maintenant dans cette nouvelle aventure, parce que ça reste une aventure.
00:13:17Il l'a remplacé sur le banc l'Ansois, Will Steele est le nouvel entraîneur du RC Lens.
00:13:21Le Belge britannique avait quitté Reims en fin de saison dernière.
00:13:24Il aura la lourde tâche de faire aussi bien que son prédécesseur.
00:13:28Mes réseaux sociaux ont encore explosé après l'annonce.
00:13:31Je suis très content d'être là et merci à vous tous.
00:13:36Lille ne pouvait retenir son entraîneur Paolo Fonseca après l'offre reçue par le Milan AC.
00:13:40Pour le remplacer, la solution Bruno Genesio libre de tout contrat a été trouvée.
00:13:44Libéré par Rennes l'an passé, il s'est engagé avec le LOSC pour deux ans.
00:13:48Très heureux d'arriver au LOSC, d'avoir un accueil extraordinaire de la part de tous les gens du club.
00:13:55Orphelin depuis le départ de Will Steele, le stade de Reims a engagé Lucas Elsner en provenance du Havre.
00:14:00Pour lui succéder, les dirigeants du club doyen ont misé sur Didier Digard.
00:14:05Enfin, Liam Rosenior, ancien entraîneur d'Ulcity en deuxième division anglaise, a remplacé Patrick Vieira à Strasbourg.
00:14:35Extrêmement nombreux ces derniers temps. Trois policiers ont été crièvement blessés et ça s'est passé à Lorient ce dimanche.
00:14:41Vous verrez notre reportage dès le début de cette partie débat. Je vous dis à tout de suite sur cette pause.
00:14:51Et de retour déjà sur le plateau de 180 minutes info pour votre débat de l'après-midi.
00:14:56Toujours en compagnie de Michel Thau, éditorialiste politique et de Vendrie de Guerpel, journaliste Valeurs Actuelles.
00:15:01Je voulais qu'on commence par ces nouvelles agressions envers les forces de l'ordre.
00:15:04Alors les violences contre les personnes dépositaires de l'autorité publique n'épargnent pas les petites villes.
00:15:08Comme à Lorient par exemple, en Bretagne, crachat, insulte, coup, c'est ce qu'ont subi trois policiers du commissariat de Lorient.
00:15:14Ça s'est passé dimanche. Ils interpellent donc les autorités sur un phénomène qui selon eux se banalise.
00:15:19On regarde le reportage de Michel Chaillot et on en parle juste après sur le plateau.
00:15:23L'intervention pour nuisance sonore date de dimanche soir dans cette cité de Hennebon en agglomération de Lorient.
00:15:30Le ton monte, coup de pied, coup de poing en direction des trois policiers qui bénéficient respectivement de 5, 3 et 2 jours d'interruption temporaire de travail.
00:15:39Stupeur dans les rangs des fonctionnaires lorientais qui alertent via leur syndicat.
00:15:44L'uniforme ne fait plus peur, surtout pour des individus qui sont au-dessus des lois.
00:15:48Là, il n'y a plus de soucis pour eux. La violence, il n'y a pas de problème.
00:15:52Les sanctions pénales ne sont pas assez fermes. On a un code pénal.
00:15:55On a des individus qui ont des rappels à la loi, des rappels à la loi, des rappels à la loi.
00:15:58On les retrouve tous les jours dans les commissariats et ça ne les décourage pas.
00:16:03Le phénomène n'est pas nouveau dans les grandes agglomérations, mais ils tous aujourd'hui de la même façon des villes moyennes comme Lorient, 60 000 habitants.
00:16:11La réponse pénale est au cœur de cette problématique, selon cet ancien magistrat.
00:16:16Je ne dis pas que les délinquants n'ont plus peur, je dis qu'ils ont de moins en moins peur.
00:16:19Je dis que la justice est de moins en moins ferme, sévère à l'égard des formes les plus inacceptables de délinquance ou de criminalité, bien évidemment.
00:16:29Les formes les plus inacceptables de la délinquance, ce sont les violences.
00:16:33Ce sont les violences de surcroît quand elles touchent naturellement ceux qui sont chargés de nous protéger et qui tous les jours risquent leur vie, les policiers, les gendarmes.
00:16:43A Lorient, les autorités font savoir que depuis 7 mois, les violences envers les personnes dépositaires de l'autorité publique sont en baisse de 30%.
00:16:52Par ailleurs, un des auteurs des coups contre les policiers dans le quartier Kérioué a été condamné en comparaison immédiate, mardi, à 14 mois de prison ferme.
00:17:03Alors je voudrais bien sûr qu'on s'arrête sur ce reportage qu'on vient de voir, 3 policiers blessés à Lorient.
00:17:08On a écouté ce syndicat de police, Michel Taubes, il nous dit qu'aujourd'hui, l'uniforme ne fait plus peur.
00:17:14Est-ce que vous êtes d'accord ? Est-ce qu'aujourd'hui, on a finalement plus peur de la police dans ces cités ?
00:17:18On les attaque comme une personne lambda presque, j'ai envie de dire.
00:17:21Elles ont pour rôle de faire régner l'ordre.
00:17:24Absolument, parce qu'on a accumulé des années de laxisme et d'acceptation de l'inacceptable.
00:17:31A savoir qu'il n'y a qu'en France, je connais plusieurs pays voisins, dans lesquels les jeunes ne manquent pas de respect à l'égard des policiers.
00:17:39En France, c'est malheureusement devenu une spécialité.
00:17:41Pourquoi c'est devenu une spécialité ?
00:17:43Parce que malheureusement, la justice n'a jamais été, ou a été rarement au rendez-vous de la fermeté.
00:17:49Dans le reportage, on apprend qu'une des personnes qui a agressé ces policiers a été condamnée à 14 mois de prison ferme.
00:17:56D'abord, j'espère que cette personne va faire les 14 mois.
00:17:59Ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de situation.
00:18:01Ce qui n'est pas toujours le cas.
00:18:02Et les autres qui ont agressé les policiers, j'espère qu'ils vont être arrêtés et jugés également très très rapidement.
00:18:09De façon générale, les syndicats de policiers le disent très souvent, la justice pénale ne prend pas le fait de s'en prendre à un uniforme.
00:18:19On parle des policiers, mais on pourrait parler des infirmiers, des pompiers, d'autres uniformes.
00:18:23Un enseignant, quelque part, c'est aussi un représentant de l'autorité publique.
00:18:27Et malheureusement, la justice pénale ne prend pas comme une circonstance aggravante qui est pourtant prévue par le code pénal.
00:18:35Qui est prévue par le code pénal, mais qui n'est pas appliquée par les juges.
00:18:38Et donc effectivement, et dernier point que je voudrais dire, c'est qu'on parle souvent des refus d'obtempérer.
00:18:44Vous savez, les 25 000 refus d'obtempérer.
00:18:47Qui malheureusement se tournent très souvent au drame.
00:18:48Mais c'est quoi un refus d'obtempérer ?
00:18:50C'est avant tout une personne, souvent un jeune, qui défie l'autorité du policier.
00:18:55Parce que c'est une personne qui est contrôlée par un policier.
00:18:58Et qui, en refusant d'obtempérer, lui signifie non, je ne respecte pas votre autorité.
00:19:04Il y en a chaque jour en France.
00:19:05Et je passe outre.
00:19:06Et on en a 25 000 par an, et peut-être beaucoup plus.
00:19:08Et donc si vous voulez, il y a une généralisation de ce défi à l'autorité et à l'uniforme.
00:19:13Dont il est très très difficile d'inverser la courbe.
00:19:16Parce que malheureusement, les décisions de justice ne sont pas suffisamment fermes.
00:19:21Vendredi de Gerpel, la justice ne fait pas son travail face à des situations comme celles qu'on vient de voir à Lorient ?
00:19:26Oui, peut-être qu'il y a un sujet dessus.
00:19:28Mais le constat, il est vraiment alarmant.
00:19:31En 2023, vous savez, le ministère de l'Intérieur a publié un rapport qui disait qu'il y avait eu 15 150 policiers
00:19:37qui avaient été blessés pendant leurs heures de service.
00:19:39Donc c'est près de 40 policiers par jour qui ont été blessés.
00:19:42Depuis 2010, il y a 124 policiers qui sont décédés pendant leur service.
00:19:48Et également aussi rappeler peut-être qu'en 10 ans, les actes de violence contre les forces de l'ordre ont doublé.
00:19:54Donc en réalité, il y a depuis 10 ans une perte de l'autorité, une perte du respect envers ceux qui représentent la République.
00:20:06Alors comment retrouver ce respect ? Est-ce que ça passe uniquement par la justice ?
00:20:09Ça passe un, par des peines dissuasives et deux aussi peut-être par un manque d'éducation.
00:20:15Oui, un manque d'éducation.
00:20:19La responsabilité des parents qui interviennent dans ces situations-là.
00:20:22Voilà, et puis ça passe par les parents mais aussi à l'école.
00:20:23Il y a beaucoup de choses à faire sur ce sujet.
00:20:25Et puis ça s'arrête, force est de constater que ça ne s'arrête pas pendant les heures de service.
00:20:28Rappelez-vous en 2016, le couple de policiers à Magnonville qui s'étaient fait tuer et poignarder en rentrant chez eux.
00:20:35Justement, ça s'est passé à Béziers également, un policier hors service violemment agressé devant son domicile.
00:20:40C'était à Lannis-sur-Marne en Seine-et-Marne.
00:20:42Je voudrais juste avant qu'on écoute Julien Le Cam qui est secrétaire Alliance Police
00:20:46et qui est revenu sur ces agressions contre les forces de l'ordre qui se multiplient sur notre territoire.
00:20:51Alors c'est une véritable explosion, je peux vous dire.
00:20:54On a déjà trois collègues qui ont été agressés au couteau en service depuis le début de l'année à Lorient.
00:20:59On a des collègues hors service qui ont été agressés.
00:21:03Alors comment l'expliquer ? On ne sait pas.
00:21:06Je vous prends l'exemple du secteur Denbon.
00:21:08Il faut savoir qu'au mois de janvier, j'ai un collègue du commissariat de Lorient
00:21:14qui a été reconnu hors service avec sa femme, qui a été agressé par des individus au club de golf.
00:21:20Il a eu une dent cassée, il avait eu plusieurs jours d'ITT.
00:21:24Et il faut savoir que ces individus sont ressortis libres du commissariat avec une convocation 11 mois plus tard.
00:21:31Donc là, ils ne passeront qu'au mois de novembre au tribunal.
00:21:34Je voudrais vous rappeler l'effet récent après ces trois policiers agressés à Lorient.
00:21:38A Lorient, qu'en moins d'une semaine, un policier hors service a été violemment agressé.
00:21:42Je vous le disais, c'était devant son domicile à Lannis-sur-Marne, en Seine-et-Marne.
00:21:46Il a été transporté aux urgences, en urgences relatives.
00:21:48Ça s'est passé donc lundi soir.
00:21:50Et puis à Marseille, vous voyez d'ailleurs la photo, l'image glaçante de ce policier à l'antenne en ce moment.
00:21:57Et puis à Marseille, c'était samedi dernier, un ressortissant algérien sous OQTF a blessé deux policiers, dont l'un gravement au genou.
00:22:03Et vous l'évoquiez, Michel Taubes, c'était en voulant prendre la fuite suite à un contrôle routier.
00:22:07Policiers en service, policiers hors service, on voit que ça se multiplie.
00:22:11On a d'ailleurs écouté Julien Le Cam ensemble qui peut en attester aujourd'hui.
00:22:14Il y a deux choses. En fait, non seulement l'uniforme ne fait plus peur à beaucoup de délinquants et de malfrats.
00:22:22Mais en plus, on constate de plus en plus qu'il y a une violence désinhibée.
00:22:26C'est-à-dire que non seulement il y a un manque de respect de l'uniforme.
00:22:30Mais en plus, les passages à l'acte, les passages à la violence gratuite sont devenus courants et se sont banalisés chez toute une génération.
00:22:39C'est un problème de société ?
00:22:40Moi, je l'appelle une génération perdue de la République parce que c'est une génération qui grandit dans un contexte d'absence d'éducation,
00:22:49comme vous le disiez fort justement, de rapports très violents entre les jeunes eux-mêmes aussi.
00:22:55On en parle rarement, mais les relations entre les jeunes sont extrêmement difficiles vis-à-vis de l'autorité, vis-à-vis de ce qui représente la société.
00:23:03Alors là, encore plus de violence.
00:23:05Donc, ils sont désinhibés et du coup, les tentations de passage à l'acte sont beaucoup plus grandes.
00:23:12Et puis l'autre chose que je voudrais dire, c'est qu'il est presque déjà loin le temps des Jeux olympiques où les Français,
00:23:19et ils sont heureusement encore beaucoup plus nombreux que ces délinquants,
00:23:25avaient une relation avec les policiers pendant les Jeux qui était extrêmement fraternelle,
00:23:30qui était le signe d'une nation, j'ai envie de dire, réunie.
00:23:34Et les nombreux policiers qui étaient dans Paris, dans Marseille, à Lille, à Châteauroux, à Saint-Quentin-en-Liveline, bref...
00:23:42On a vu très belles images.
00:23:43Dans les villes où se sont tenues les épreuves olympiques, il y avait beaucoup de policiers,
00:23:47et pourtant la relation était très bonne entre les policiers et les Français, les tous présents.
00:23:52C'est vraiment deux France, en fait. Ce à quoi je voulais en venir, c'est qu'on a deux France, on vit dans deux France.
00:23:58Il y a une France pacifique, fraternelle, qui respecte les règles, qui respecte l'uniforme,
00:24:03qui prend l'uniforme comme un atout, comme un agent de protection de la collectivité.
00:24:10Et vous avez ceux, effectivement, qui y voient le contraire, qui y voient un défi à l'autorité,
00:24:16et une raison pour eux d'être violents.
00:24:18André Deguerpel, est-ce que vous partagez ce que vient de dire Michel Taubes de France ?
00:24:20Ceux qui respectent les forces de l'ordre et qui se réjouissent que les forces de l'ordre soient dans nos rues,
00:24:24soient dans nos cités, soient partout en ce moment, et ceux qui veulent tout simplement défier la police aujourd'hui ?
00:24:29Oui, je partage complètement le constat qu'a fait M. Taubes, mais aussi rappeler que ce climat de violence
00:24:35est aussi exacerbé par l'extrême-gauche et la France insoumise.
00:24:38Rappelez-vous Jean-Luc Mélenchon, en 2022, pendant sa campagne présidentielle, il voulait supprimer la BAC.
00:24:44Alors la BAC, vous savez, c'est les primo-intervenants, c'est les seuls qui sont toujours là, H24, 7 jours sur 7,
00:24:51et qui interviennent pour sauver des gens qui ont besoin et qui appellent les forces de l'ordre.
00:24:57Et rappelez aussi que dans certaines manifestations d'extrême-gauche, on entend des slogans anti-police,
00:25:02tout le monde déteste la police, et dans lesquels on peut retrouver des responsables de la France insoumise.
00:25:07Autre thème de l'actualité dont je voulais parler cet après-midi dans ce 180 minutes info, c'est celui des gens du voyage.
00:25:14Alors, 60 caravanes ont investi un parc avec des jeux pour enfants, ça se passe à bout d'oufles dans l'Essonne.
00:25:20Alors depuis, les riverains sont donc privés de ces parcs en pleine vacances scolaires,
00:25:25ce qui forcément exaspère les habitants de cette ville qui est située au cœur de l'Essonne.
00:25:29On regarde notre reportage CNews et on débat juste après en plateau.
00:25:34C'est vendredi dernier qu'une soixantaine de caravanes prennent la possession de ce parc municipal dans la ville de Bondoufle en Essonne.
00:25:40Très rapidement, ces gens du voyage s'installent en s'accaparant le réseau d'eau courante et détournent des compteurs d'électricité.
00:25:47L'installation est faite de façon assez sauvage, c'est des vacances scolaires, les enfants ont envie d'aller jouer dans les parcs, c'est plus possible.
00:25:55Les gens promènent leur char ici tous les jours, c'est plus possible non plus,
00:26:01parce qu'à priori le ton est tellement monté qu'ils leur ont interdit de revenir, sinon ils sortaient des armes ou autre.
00:26:07Aux alentours du campement sauvage, de nombreuses déjections et déchets jonchent les chemins de ce parc.
00:26:13Il y a un grand parc avec des toboggans, un jeu à sable, d'habitude c'est blindé, c'est les vacances.
00:26:18Les parents emmènent les enfants pour jouer, pour pique-niquer, passer une bonne après-midi, là on peut rien faire.
00:26:23Et ça traîne un peu partout dans la ville, ça fait des déjections un petit peu n'importe où, pas proprement, les papiers toilettes qui traînent, moi je trouve que c'est dommageable.
00:26:33Le maire de la ville se dit lui aussi laissé complètement à l'abandon face à cette situation.
00:26:38C'est quoi qu'on se sent abandonné, c'est qu'on l'est totalement, qu'ils n'ont repéré un endroit où ils peuvent s'y mettre, ils s'y mettent et ils se foutent du reste.
00:26:44Ce que je disais au pasteur dans la conversation qu'on a eue dès qu'ils sont arrivés, c'est moi je comprends et je l'accepte votre mode de vie,
00:26:50mais expliquez-moi pourquoi nos concitoyens et les villes françaises doivent payer le choix d'un mode de vie d'un groupe particulier.
00:27:01C'est assez scandaleux, je ne peux que comprendre mes concitoyens.
00:27:05Contactés, les gens du voyage n'ont pas souhaité répondre à notre demande d'interview.
00:27:09Ils ont assuré aux autorités qu'ils quitteraient le terrain dans une semaine pour une aire de grand passage située à quelques kilomètres de Bondoufle.
00:27:17Alors pourquoi ce reportage ? Eh bien parce que c'est une situation assez récurrente finalement sur notre territoire, Vendrée-de-Guerpel.
00:27:23On vient de le voir, ils n'ont rien demandé, les habitants de ce petit village, je l'ai noté, 7000 habitants,
00:27:29ils voient des gens du voyage débarquer qui s'approprient tout et qui les prient finalement d'une certaine liberté.
00:27:35Tous les étés, on assiste à ce genre de scène.
00:27:38Moi je me rappelle, j'avais fait un tour en vélo dans la Loire avec un copain et puis on campait un peu partout.
00:27:44Et on avait vu sur une grande aire de jeu au bord de la Loire, effectivement des caravanes arrivaient en l'espace de 20 minutes,
00:27:51prendre possession, alors ils cassaient le bloc de béton à l'entrée, ils rentraient et puis après c'était impossible de les déloger.
00:27:58Ils arrivaient à s'installer en l'espace de 20 minutes et c'était...
00:28:01C'est vrai qu'on les voit pas venir souvent, on les voit pas venir, ils s'installent très rapidement, ils bougent plus.
00:28:05Ils snobent les aires qui sont prévues pour eux.
00:28:07On a obligé les maires des petites campagnes de prévoir des aires comme ça, donc il y a dû y avoir des subventions,
00:28:14c'est du côté de l'argent et puis eux en plus ils se permettent d'aller sur les terrains de foot
00:28:18où effectivement les jeunes enfants des villages ne peuvent plus aller jouer parce qu'il y a ces gens du voyage.
00:28:25Et puis aussi rappeler qu'ils participent à la dégradation de beaucoup de lieux.
00:28:33Et malheureusement ça donne souvent lieu à beaucoup d'incivilité, beaucoup de violence.
00:28:36Et à la fin c'est toujours les jeunes qui payent.
00:28:37Voilà, des habitants qui se plaignent de combriolages à répétition.
00:28:39Michel Thaube, très rapidement, j'ai 20 secondes.
00:28:41En un mot, je pense que le maire de M. Jeanharts a tout dit, c'est-à-dire qu'il respecte les modes de vie de chacun,
00:28:48mais pourquoi est-ce que ce serait à la collectivité de payer les conséquences et les coûts induits par leur comportement ?
00:28:54C'est à l'état d'intervenir, d'arbitrer cela, de les déplacer, de leur trouver un autre lieu pour que les habitants n'en pâtissent pas.
00:29:01Allez, c'est la fin de cette première partie de débat dans 180 minutes info.
00:29:06Il est l'heure pour nous de marquer une très courte page de publicité.
00:29:08Je vous dis donc à tout de suite.
00:29:11Allez, de retour déjà sur le plateau de 180 minutes info, cet après-midi, 14h30.
00:29:17Il est l'heure du journal d'Adrien Spiteri que je re-salue.
00:29:21Et on commence avec l'actualité à l'étranger, puisqu'en Grèce, les pompiers restent mobilisés,
00:29:25les soldats du feu se battent toujours contre de violents incendies sur place.
00:29:28Et ces incendies ont causé de nombreux dégâts au nord-est d'Athènes,
00:29:31mais la situation s'améliore puisqu'il n'y a plus de front actif.
00:29:35Les détails avec notre envoyé spécial sur place, François-Xavier Froland.
00:29:39En attendant, les principaux foyers au nord-est d'Athènes sont désormais maîtrisés.
00:29:45Mais les vents soufflent très fort depuis hier après-midi à nouveau.
00:29:49Et toute une partie du pays reste en alerte rouge.
00:29:52Cela fait crainte évidemment de nouveaux départs de feux.
00:29:56Le bilan, vous le savez, est d'ores et déjà désastreux.
00:29:5810 000 hectares de forêts calcinées en 3 jours du côté d'Athènes.
00:30:04Et comme les incendies se répètent chaque année,
00:30:06c'est 37% du parc forestier autour de la capitale grecque
00:30:11qui serait parti en fumée dans les dix dernières années,
00:30:14selon l'Observatoire national d'Athènes.
00:30:17Conscient des dégâts matériels,
00:30:20le gouvernement a mis en place une plateforme d'aide financière
00:30:23pour reconstruire les maisons détruites,
00:30:26avec des aides allant jusqu'à 10 000 euros.
00:30:28Mais tout cela n'est évidemment pas suffisant pour les Grecs
00:30:32qui veulent en plus des responsables.
00:30:34La crise climatique, la sécheresse n'expliquent pas tout.
00:30:36Le mauvais entretien des forêts,
00:30:38le manque de planification des risques sont pointés du doigt.
00:30:41Et évidemment, le gouvernement en particulier.
00:30:44Alors ajoutez à cela une série de tremblements de terre
00:30:47ces derniers jours un peu partout en Grèce
00:30:49et de sérieuses pénuries d'eau partout,
00:30:52notamment sur les îles du côté des Cyclades.
00:30:54Vous voyez, c'est la totale
00:30:56et le paradis est un petit peu en train de se transformer en enfer.
00:31:00Ce n'est plus vraiment la carte postale ici en Grèce.
00:31:02On poursuit ce journal de 14h30
00:31:04après les émeutes au Royaume-Uni,
00:31:05les condamnations qui se poursuivent dans le pays à l'oeil.
00:31:07Oui, Simon, le gouvernement britannique avait promis
00:31:09de retrouver les auteurs des violences.
00:31:11Des dizaines de personnes, dont des mineurs, ont déjà été inculpées.
00:31:14Malgré un retour au calme, le pays reste en état d'alerte.
00:31:17Les précisions de Sarah Menae, correspondante à Londres pour CNews.
00:31:21Kirstarmer et le gouvernement travailliste
00:31:24avaient promis une réponse ferme et une justice rapide.
00:31:27Promesses tenues pour l'instant,
00:31:29puisque ce sont plus de 900 personnes
00:31:31qui ont été arrêtées suite aux émeutes.
00:31:33450 d'entre elles ont été inculpées.
00:31:36Un homme de 58 ans a notamment écopé de trois ans d'emprisonnement
00:31:40pour avoir participé à des émeutes du côté de Southport,
00:31:43là où tout avait commencé.
00:31:45Il avait frappé notamment un policier.
00:31:47Les premières condamnations sont aussi tombées
00:31:49pour les délits en ligne.
00:31:51Deux hommes ont par exemple été condamnés
00:31:53suite à leur post publié sur les réseaux sociaux.
00:31:55L'un du côté de Leeds a été condamné à 20 mois de prison
00:31:59pour avoir appelé sur Facebook
00:32:01à fomenter une attaque contre un hôtel
00:32:03hébergeant des demandeurs d'asile.
00:32:05Un autre, du côté de Northampton,
00:32:07toujours dans le nord du pays,
00:32:09a été condamné à une peine bien plus lourde,
00:32:11trois ans et deux mois d'emprisonnement
00:32:13pour des tweets publiés le 7 août dernier
00:32:15appelant là aussi à attaquer des hôtels
00:32:17hébergeant des demandeurs d'asile.
00:32:19Pour ce qui est des profils de ces émeutiers,
00:32:21généralement plutôt des milieux blancs,
00:32:24assez défavorisés du nord de l'Angleterre
00:32:26et des âges très différents
00:32:28de 12 à 69 ans,
00:32:30donc des très jeunes également.
00:32:32Deux garçons de 12 ans ont été arrêtés.
00:32:34Pour ce qui est de la situation
00:32:36aujourd'hui dans les rues du Royaume-Uni,
00:32:38le 10 Downing Street s'est félicité
00:32:40cette semaine d'un retour au calme,
00:32:42d'une désescalade, mais le Premier ministre
00:32:44britannique a indiqué rester tout de même
00:32:46en état d'alerte.
00:32:50Dans le reste de l'actualité en Nouvelle-Calédonie,
00:32:52un homme a été tué par un gendarme
00:32:54après des affrontements entre émeutiers
00:32:56et une force de l'ordre dans l'archipel.
00:32:58Il s'agit de la onzième victime depuis le début
00:33:00des violences il y a trois mois,
00:33:02en raison d'une réforme du corps électoral.
00:33:04Les tensions étaient pourtant redescendues
00:33:06ces dernières semaines.
00:33:08Hugo et Mohamed Abdallah Kounta,
00:33:10ces deux athlètes français qui sont vivement
00:33:12critiqués après leur participation
00:33:14aux Jeux Olympiques de Paris.
00:33:16En cause des propos haineux tenus sur les réseaux sociaux
00:33:18avant la compétition,
00:33:20les fédérations doivent-elles mieux anticiper
00:33:22ces polémiques et sanctionner les sportifs en amont ?
00:33:24Reportage de Chloé Tarka,
00:33:26Bamba Gay et Juliette Sanat.
00:33:28Propos injurieux,
00:33:30à caractère raciste ou homophobe,
00:33:32les fédérations devraient-elles
00:33:34se montrer plus attentives
00:33:36aux propos tenus par leurs athlètes dans le passé ?
00:33:38Je pense qu'il faudrait mieux
00:33:40qu'ils soient mieux encadrés
00:33:42et filtrer un peu leurs pensées
00:33:44sur les réseaux sociaux,
00:33:46ce qu'ils divulguent.
00:33:48Je pense que déjà les athlètes devraient être
00:33:50encadrés par des personnes
00:33:52pour gérer leur communication
00:33:54et qu'ils ne puissent pas dire n'importe quoi
00:33:56sur les réseaux sociaux.
00:33:58Je pense que oui, ce serait une bonne chose
00:34:00de vérifier leurs comptes.
00:34:02C'est sur le réseau X que des internautes
00:34:04ont réussi à retrouver des publications
00:34:06problématiques du sportif
00:34:08Mohamed Abdallah Kounta,
00:34:10postées entre 2021 et août 2024.
00:34:12Selon ce spécialiste du sport,
00:34:14l'important n'est pas
00:34:16de filtrer les réseaux sociaux des sportifs,
00:34:18mais bien de les former en amont
00:34:20sur les conséquences de telles publications.
00:34:22Ça passe forcément par
00:34:24de l'information au niveau
00:34:26des fédérations, au niveau des clubs,
00:34:28voire de la formation.
00:34:30Tous ces sportifs
00:34:32que l'on retrouve dans les équipes de France
00:34:34sont passés forcément par les centres de formation
00:34:36ou des académies, à l'INSEP
00:34:38ou dans les pôles France.
00:34:40Forcément, ça passe à ce niveau-là
00:34:42et ils doivent être conscients de cela.
00:34:44Après, s'ils prennent le risque de s'exposer,
00:34:46ils doivent accepter aussi les sanctions
00:34:48qui peuvent suivre.
00:34:50Les propos de Mohamed Abdallah Kounta ont conduit
00:34:52à sa suspension par la Fédération française d'athlétisme.
00:34:54En plus de poursuites pénales,
00:34:56il risque jusqu'à la radiation
00:34:58définitive de sa discipline.
00:35:00Le classement de Shanghai
00:35:02a été dévoilé.
00:35:0425 établissements français
00:35:06figurent dans le top 1000 des meilleures universités,
00:35:08dont 18 dans le top 500.
00:35:10Les universités américaines occupent une fois de plus
00:35:12le sommet du classement.
00:35:14L'université d'Harvard est en tête.
00:35:16Sans surprise.
00:35:18Vous l'avez sans doute aperçu sur les étals des marchés.
00:35:20Dès la fin du mois de juillet, la mirabelle de Lorraine
00:35:22a de la chance et est en avance cette année.
00:35:24Car sa récolte commence habituellement
00:35:26aux alentours du 15 août.
00:35:28Une conséquence directe du réchauffement climatique.
00:35:30Les explications avec Guilhem Lafage.
00:35:34Elles étaient en avance sur vos étalages.
00:35:36Dans ce verger de Lorraine,
00:35:38le mûrissement précoce des mirabelles
00:35:40bouleverse quelque peu le calendrier.
00:35:42Conséquence des hivers plus doux,
00:35:44l'inquiète a dû être avancée.
00:35:46D'habitude, on commence vers le 5-6 août
00:35:48la récolte des mirabelles.
00:35:50Cette année, on a attaqué fin juillet.
00:35:52Donc un peu plus tôt pour nous.
00:35:56Pas de panique pour les amateurs.
00:35:58Cette récolte prématurée n'a pas de conséquences
00:36:00sur la qualité du produit.
00:36:02Mais face aux incertitudes du climat,
00:36:04les vergers doivent se moderniser.
00:36:06Pour aider les producteurs,
00:36:08un robot est mis à l'essai.
00:36:10Une petite révolution dans le secteur.
00:36:12Ce qu'on attend de ce robot,
00:36:14c'est qu'il soit capable de venir aider à la récolte.
00:36:16Aider à la récolte manuelle,
00:36:18en saisissant les fruits
00:36:20et en récoltant les bons fruits
00:36:22qui sont les fruits de bouche,
00:36:24ceux qui ne sont pas parasités.
00:36:26Et tout au long de la période
00:36:28de maturité du fruit,
00:36:30de la fleur,
00:36:32de pouvoir suivre,
00:36:34capturer un certain nombre de données
00:36:36pour aider les producteurs
00:36:38à mieux évaluer la qualité du fruit
00:36:40En attendant d'être opérationnel
00:36:42dans les prochaines années,
00:36:44la récolte manuelle reste la norme
00:36:46dans la majeure partie des vergers.
00:36:48Cette saison, 6000 tonnes de fruits dorés
00:36:50devraient être récoltées.
00:36:52Une quantité normale pour les producteurs
00:36:54qui ont su s'adapter.
00:36:56Et des amateurs de Mirabelle autour de la table
00:36:58comme Michel Thaube ?
00:37:00Oui, d'abord parce que je suis alsacien,
00:37:02donc mes amis lorrains, j'en ai beaucoup,
00:37:04adorent et j'adore aussi la Mirabelle.
00:37:06Mais vous messieurs, est-ce que vous aimez la Mirabelle ?
00:37:08Je n'en mange pas suffisamment.
00:37:10C'est un reportage qui donne envie.
00:37:12C'est vrai, c'est vrai. Vendredi de Greppel ?
00:37:14Moi je suis amateur aussi.
00:37:16On l'est tous.
00:37:18On l'est tous je pense d'ailleurs.
00:37:20La Mirabelle est lorraine.
00:37:22Je ne voulais pas fugir.
00:37:24Et je la recommande.
00:37:26Allez, on poursuit ce journal en Nouvelle-Zélande.
00:37:28De nombreux habitants ont eu une mauvaise surprise
00:37:30en ouvrant un colis de bonbons, Adrien.
00:37:32Oui, à l'intérieur de ces sucreries,
00:37:34des doses de méthamphétamine ont été retrouvées.
00:37:36Ces colis avaient été distribués
00:37:38par une association caritative.
00:37:40La police a ouvert une enquête.
00:37:42Pierre Crépy.
00:37:44Des bonbons contenant de la drogue,
00:37:46distribués par une association caritative.
00:37:48À Auckland, en Nouvelle-Zélande,
00:37:50des friandises contenant 3 grammes de méthamphétamine
00:37:52ont été retrouvées dans un colis.
00:37:54Cette dose est des centaines de fois plus forte
00:37:56que celle habituellement consommée
00:37:58par les usagers de cette substance.
00:38:00La police a ouvert une enquête.
00:38:02Il est essentiel que les produits soient retirés
00:38:04de la circulation le plus rapidement possible.
00:38:063 personnes ont demandé une assistance médicale.
00:38:08Aucun n'est actuellement hospitalisé.
00:38:14Depuis cette découverte,
00:38:16l'association Auckland City Mission
00:38:18est dans la tourmente.
00:38:20Le colis semble avoir été distribué
00:38:22par un individu inconnu des autres bénévoles.
00:38:24On compte plus de 400 autres victimes potentielles.
00:38:26L'organisation caritative de lutte contre la pauvreté
00:38:28n'a pas tardé à s'exprimer.
00:38:30Les tests ont immédiatement confirmé
00:38:32que les sucettes contenaient des niveaux
00:38:34potentiellement mortels de méthamphétamine.
00:38:36L'emballage était scellé.
00:38:38Il était tout à fait approprié de croire que c'était sans danger.
00:38:40Alors que les colis de bonbons sont rappelés
00:38:42par l'association par sécurité,
00:38:44la police a assuré œuvrer
00:38:46pour retrouver le plus rapidement possible les malfaiteurs.
00:38:48On termine ce journal
00:38:50avec cette triste nouvelle
00:38:52que nous avons apprise cette nuit.
00:38:54L'actrice américaine Jenna Roland s'est décédée.
00:38:56Elle souffrait depuis 5 ans de la maladie d'Alzheimer.
00:38:58L'actrice était distinguée
00:39:00notamment dans une femme sous influence
00:39:02en 1974.
00:39:04Elle aura joué dans une soixantaine de films au total.
00:39:06Jenna Roland avait 94 ans.
00:39:08Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:39:10Simon, à 14h03.
00:39:12On se retrouve à 15h, c'est ça ?
00:39:14Donc dans 20 minutes.
00:39:16Soyez pas en retard, cher Adrien.
00:39:18On marque une très courte page de publicité
00:39:20dans 180 minutes d'info et nous reviendrons ensuite
00:39:22sur la situation au Moyen-Orient et les discussions
00:39:24qui ont d'ailleurs débuté cet après-midi au Qatar
00:39:26en mode d'une possible trêve dans l'enclave palestinienne.
00:39:28Michel Thaub, éditorialiste politique
00:39:30et vendri de Gerpel, journaliste
00:39:32Valeurs Actuelles, pardonnez-moi,
00:39:34sont toujours parmi nous.
00:39:36Je vous dis donc à dans un instant.
00:39:42Les publicités sont particulièrement courtes
00:39:44cet été sur CNews. Déjà à deux retours
00:39:46sur le plateau de 180 minutes d'info, toujours
00:39:48en compagnie de Michel Thaub, éditorialiste politique
00:39:50et de vendri de Gerpel, journaliste
00:39:52Valeurs Actuelles. On va parler à présent
00:39:54de la situation au Moyen-Orient alors que la réponse
00:39:56militaire de l'Iran sur Israël se fait bien sûr
00:39:58toujours attendre. Eh bien le Qatar accueille
00:40:00des discussions en vue d'une trêve dans la bande de Gaza,
00:40:02des discussions qui viennent tout juste de commencer
00:40:04d'ailleurs sur place. Un cessez-le-feu
00:40:06qui est donc réclamé avec force par
00:40:08la communauté internationale. Le président
00:40:10américain Joe Biden a estimé qu'une trêve
00:40:12pourrait permettre d'éviter cette attaque
00:40:14iranienne. Une attaque
00:40:16bien sûr qui interviendrait après la riposte,
00:40:18enfin en riposte pardon, de l'assassinat du chef
00:40:20du Hamas 6 mai l'année.
00:40:22C'était donc le 31 juillet dernier.
00:40:24Ma première question autour de ce
00:40:26plateau, elle est simple. Michel Toub, j'aimerais
00:40:28commencer avec vous. Est-ce que ces discussions
00:40:30au Qatar pourraient permettre
00:40:32d'éviter cette escalade militaire ?
00:40:34C'est bien sûr la grande question au Moyen-Orient,
00:40:36du moins cette riposte de l'Iran.
00:40:38Alors lorsque le
00:40:40Ismail Haniye, vous l'avez rappelé,
00:40:42a été éliminé le 31 juillet à
00:40:44Téhéran, on était aussi à un moment où
00:40:46on espérait qu'il y ait
00:40:48un accord de paix ou en tout cas une trêve
00:40:50provisoire dans le
00:40:52conflit entre le Hamas et Israël.
00:40:54Et effectivement
00:40:56cette élimination a
00:40:58fait suspendre en fait
00:41:00toute discussion. Et là on est à un moment où
00:41:02les discussions reprennent.
00:41:04Elles reprennent sous l'égide des
00:41:06Etats-Unis avec un plan qui est maintenant
00:41:08quand même dans les tuyaux depuis plusieurs semaines,
00:41:10qui est le plan qui a été proposé par
00:41:12Joe Biden. Le 31 mai dernier. Exactement.
00:41:14Donc en fait ça montre quand même
00:41:16qu'il y a, malgré des faits
00:41:18de violences extrêmes entre les partis,
00:41:20une certaine continuité
00:41:22dans les négociations. Les bases de
00:41:24discussions sont à peu près les mêmes
00:41:26depuis 2-3 mois. Et donc ça
00:41:28c'est plutôt un point qui est assez positif.
00:41:30Et puis évidemment, tout le monde a en tête
00:41:32la question que vous avez posée, est-ce que
00:41:34une signature
00:41:36dans les jours qui viennent d'un
00:41:38accord de trêve ne serait pas la seule solution
00:41:40pour éviter une riposte
00:41:42des Iraniens ?
00:41:44Mais le problème, j'ai envie de vous dire,
00:41:46à Téhéran, vous en avez qui ont
00:41:48envie de découdre avec l'État d'Israël.
00:41:50Qui veulent riposter
00:41:52à l'élimination de M. Anier
00:41:54sur leur propre sol. Et donc je pense
00:41:56que de même que les chancelleries
00:41:58occidentales
00:42:00font le maximum pour
00:42:02tenter d'obtenir, de décrocher un accord
00:42:04entre le Hamas et Israël,
00:42:06de même en face, vous avez
00:42:08jusqu'aux bouddhistes qui veulent
00:42:10le contraire et qui veulent en découdre.
00:42:12Donc résultat des causes, je pense qu'on est
00:42:14à 2-3 jours d'une issue
00:42:16soit positive, soit du déclenchement
00:42:18de cette riposte qui, je le rappelle,
00:42:20commence à tarder.
00:42:22Elle commence à tarder. On s'attendait
00:42:24à ce qu'elle soit immédiate.
00:42:26Le Pentagone, il y a 15 jours, disait
00:42:28que dans les 72 heures,
00:42:30il va y avoir une riposte iranienne.
00:42:32Et d'habitude, le Pentagone...
00:42:34Je rappelle que c'était la mort
00:42:36du chef du Hamas, Ismail Anier.
00:42:38Donc ça s'est passé à Téhéran le 31 juillet dernier.
00:42:40On est quand même le 15 août aujourd'hui.
00:42:42Donc en fait, quelques jours après, le Pentagone avait dit
00:42:44dans 72 heures, d'ici 72 heures,
00:42:46il y aura une riposte iranienne.
00:42:48Et d'habitude, le Pentagone est bien informé.
00:42:50Il ne parle pas en l'air. Et cette riposte n'a pas eu lieu.
00:42:52Donc pourquoi n'a-t-elle pas eu lieu ?
00:42:54Est-ce que c'est parce qu'il y a une crainte
00:42:56d'un embrasement général de tous les côtés ?
00:42:58Ou parce que, scénario catastrophe,
00:43:00la riposte que préparerait l'Iran
00:43:04serait d'ampleur massive
00:43:06et supposerait donc
00:43:08une préparation plus longue ?
00:43:10C'est tout ce qu'on va savoir dans les jours qui viennent.
00:43:12Là, c'est un peu un des moments de vérité.
00:43:14On verra si ces discussions aboutissent ou pas.
00:43:16En tout cas, le président américain
00:43:18disait lui-même des discussions qui semblent très difficiles.
00:43:20Une nouvelle fois, on verra si elles aboutissent
00:43:22à quelque chose.
00:43:24C'est évidemment très difficile,
00:43:26parce que le diable est dans les détails.
00:43:28Et évidemment, un tel accord qui a plusieurs dimensions,
00:43:30qui concerne les otages israéliens,
00:43:34ou pas que israéliens, d'ailleurs.
00:43:36Il y a deux otages français parmi les otages.
00:43:38Qui restent sur place, bien sûr.
00:43:40Il y a évidemment la présence d'Israël à Gaza.
00:43:42Donc il y a plusieurs dimensions.
00:43:44Tout cela est extrêmement compliqué.
00:43:46Mais je le rappelle, c'est quand même très important,
00:43:48les bases de la discussion
00:43:50n'ont pas changé depuis fin mai.
00:43:52Parce qu'il y a un accord qui a été proposé
00:43:54par les Etats-Unis,
00:43:56et qui semble quand même tenir la route,
00:43:58puisqu'il reste la base de discussion
00:44:00entre toutes les parties.
00:44:02Je précise une première phase qui prévoit une trêve de 6 semaines,
00:44:04accompagnée d'un retrait israélien
00:44:06des zones dorsément peuplées à Gaza,
00:44:08et donc d'une libération des otages enlevés par le Hamas
00:44:10lors de l'attaque terroriste du 7 octobre,
00:44:12contre des prisonniers palestiniens
00:44:14qui sont toujours détenus sur le territoire israélien.
00:44:16J'aimerais qu'on regarde ce sujet.
00:44:18Les Etats-Unis et l'Europe se tiennent donc
00:44:20aux côtés d'Israël.
00:44:22Il y a quelques jours, Washington a ordonné l'accélération
00:44:24du déploiement en Moyen-Orient d'un de ses portes-avions.
00:44:26Avec les menaces croissantes de l'Iran,
00:44:28les Etats-Unis ainsi que les alliés occidentaux
00:44:30veulent se prémunir d'une plus grande escalade.
00:44:32Les images sont commentées par Dunia Tango.
00:44:34Regardez, on en parle juste après.
00:44:36Face à la situation d'urgence
00:44:38au Moyen-Orient,
00:44:40les Etats-Unis renforcent leur présence militaire
00:44:42dans la région.
00:44:44Lors d'un entretien téléphonique
00:44:46avec le ministre israélien de la Défense,
00:44:48le secrétaire américain à la Défense,
00:44:50Lloyd Austin,
00:44:52a rappelé la position de Washington.
00:44:54Le secrétaire Austin a réitéré
00:44:56l'engagement des Etats-Unis
00:44:58à prendre toutes les mesures possibles pour défendre Israël
00:45:00et à noter le renforcement
00:45:02de la position et des capacités militaires
00:45:04américaines dans tout le Moyen-Orient
00:45:06à la lumière de l'escalade
00:45:08des tensions régionales.
00:45:10Une présence militaire et préventive
00:45:12qui se traduit par l'envoi du porte-avions
00:45:14USS Abraham Lincoln dans la région
00:45:16ainsi que le déploiement du sous-marin
00:45:18nucléaire lanceur de missiles
00:45:20de croisière USS Georgia.
00:45:22Pour le géopolitologue Gérard Vespière,
00:45:24il s'agit avant tout
00:45:26d'une démonstration de force.
00:45:28Pour éviter la guerre, il faut montrer ses muscles
00:45:30et dire à son rival
00:45:32si jamais
00:45:34tu t'engages, attends-toi
00:45:36à des représailles
00:45:38peut-être plus fortes que ce que toi
00:45:40tu as entrepris. Donc il y a cette
00:45:42dualité toujours, d'abord
00:45:44de la dissuasion avant
00:45:46d'avoir recours éventuellement
00:45:48aux frappes. Dans une déclaration
00:45:50conjointe publiée le 12 août dernier,
00:45:52les dirigeants américains et européens
00:45:54ont exprimé leur soutien à la défense
00:45:56d'Israël. Ils ont également
00:45:58appelé l'Iran à renoncer à ses menaces
00:46:00permanentes d'attaque contre
00:46:02l'état hébreu.
00:46:04Washington renforce donc sa présence
00:46:06militaire sur place.
00:46:08Est-ce que ces déploiements militaires, finalement,
00:46:10les Etats-Unis veulent faire peur à l'Iran ?
00:46:12C'est une démonstration de force. Nous sommes dans la région.
00:46:14Si une attaque intervient, nous serons
00:46:16là pour répondre immédiatement.
00:46:18Oui, c'est une démonstration de force. On pensait que
00:46:20toutes les discussions allaient être terminées
00:46:22après l'élimination de Ismail Haniyeh.
00:46:24Et donc on arrive là avec ce plan
00:46:26Biden. On espère évidemment que
00:46:28ça pourra aboutir à une
00:46:30désescalade du conflit. Il faut
00:46:32aussi peut-être rappeler que l'Iran,
00:46:34en finançant et en armant
00:46:36ses proxies, met une véritable guerre déjà
00:46:38en sous-main contre Israël.
00:46:40Et ça lui est aussi, évidemment, la
00:46:42résilience du peuple israélien qui, depuis
00:46:441948, se bat pour que
00:46:46son peuple ne disparaisse pas et qu'elle
00:46:48puisse toujours garder sa terre.
00:46:50Et puis, ce qui va être intéressant de voir, c'est
00:46:52si le plan Biden passe,
00:46:54il va y avoir aussi des conséquences
00:46:56sur l'élection présidentielle américaine
00:46:58puisqu'il va y avoir
00:47:00une vraie confiance envers
00:47:02Kamala Harris et le camp démocrate aux règles générales des
00:47:04Américains. Si la stratégie des Etats-Unis
00:47:06marche au moyen-nord. Michel Thaume ?
00:47:08Je suis tout à fait d'accord et
00:47:10on arrive à un moment décisif. Il y a la convention démocrate
00:47:12qui va commencer dans quelques jours.
00:47:14Joe Biden,
00:47:16qui est quand même démocrate, a plutôt,
00:47:18je pense, consolidé la relation
00:47:20avec l'État d'Israël. Ce n'était pas gagné parce que
00:47:22dans le camp démocrate, vous avez des
00:47:24militants palestiniens de plus en plus
00:47:26nombreux et actifs
00:47:28au sein du parti démocrate. Et donc,
00:47:30effectivement, je suis tout à fait d'accord. Il y a un enjeu.
00:47:32Je parlais tout à l'heure de Téhéran
00:47:34qui veut certainement
00:47:36découdre avec Israël et se venger
00:47:38de l'élimination de Haniyeh sur son
00:47:40sol. Je rappelle que l'Iran était déjà intervenu
00:47:42en avril. Il avait bombardé Israël
00:47:44pour la première fois
00:47:46dans l'histoire. Et donc,
00:47:48certains vont découdre. Mais évidemment, il y a
00:47:50un enjeu aussi américain
00:47:52absolument crucial. Et si jamais
00:47:54un accord de trêve intervenait,
00:47:56ce serait un
00:47:58point gagnant pour les démocrates
00:48:00et pour Kamala Harris, évidemment,
00:48:02qui est de plus en plus associée de près
00:48:04d'ailleurs aux décisions
00:48:06que prend Joe Biden.
00:48:08Parce que le vice-président des États-Unis, c'est toujours
00:48:10un statut un petit peu
00:48:12compliqué dans l'ombre du programme.
00:48:14Mais directement impliqué dans la politique que mène le président
00:48:16de la République. Et là, elle est plus présente
00:48:18dans un dossier qui est évidemment extrêmement crucial
00:48:20pour le Proche-Orient, mais aussi
00:48:22pour les Américains. Et je vais vous dire, pour nous aussi
00:48:24en France. Bien sûr. Et nous reviendrons bien sûr sur
00:48:26cette actualité au Moyen-Orient
00:48:28dans nos prochains débats dans 180
00:48:30Minutes Info. On va une nouvelle fois marquer
00:48:32une très courte page de pub, chers téléspectateurs.
00:48:34On revient ensuite, on parlera de
00:48:36l'ultra-violence chez les mineurs.
00:48:38A tout de suite sur CNews.
00:48:42Allez, de retour
00:48:44sur le plateau de 180 Minutes Info
00:48:46pour la deuxième partie déjà de cette émission,
00:48:48cet après-midi. Et j'ai l'honneur d'accueillir
00:48:50Naïma M. Fadel. Et c'est ce qui nous
00:48:52fait le plaisir d'être sur le plateau. Bonjour Naïma.
00:48:54Merci, je suis très très heureuse d'être
00:48:56sur votre plateau. C'est un plaisir partagé. Je vous le disais,
00:48:58je disais à Thierry Cabane, quand est-ce que Naïma M. Fadel
00:49:00vient sur mon plateau ? Ça y est, c'est enfin le cas.
00:49:02Sarah Salman, avocate.
00:49:04Bonjour Simon. Bonjour Sarah, merci de nous rejoindre
00:49:06cet après-midi sur le plateau. D'ailleurs, vous êtes battue
00:49:08toutes les deux pour cette place. Oui, parce qu'en fait, je refuse
00:49:10de bouger de cette place. Qu'est-ce qu'elle a de particulier de cette place, Sarah ?
00:49:12J'aime cette place. Sauf chez Pascal, où effectivement
00:49:14je suis de l'autre côté. Mais sinon, je suis vissée
00:49:16à cette place. Sauf que moi aussi,
00:49:18j'aime cette place. Mais comme c'est Sarah, je lui laisse
00:49:20mon siège. Oui, Naïma, la gentillesse
00:49:22de me laisser cette place. Vous êtes bien sympathiques, toutes les deux
00:49:24d'ailleurs. Michel Thoup, allez-y Michel.
00:49:26Moi, je cesse de laisser la place
00:49:28dans l'ombre.
00:49:30Chacun vous apprend quoi. La chaise musicale.
00:49:32Vendredi des Garpels,
00:49:34vous restez à ma place. Parmi nous, vous restez
00:49:36à votre place. C'est le cas également d'Adrien
00:49:38Spiterri, qui reste à sa place pour le journal
00:49:40de 15h. Et c'est parti pour le journal de 15h.
00:49:42On commence avec ce journal
00:49:44dans le Morbihan, où trois policiers ont été
00:49:46blessés lors d'une intervention.
00:49:48Les faits ont eu lieu dimanche à Hennebont, dans l'agglomération
00:49:50de Lorient. Selon ces
00:49:52agences et violences envers les forces
00:49:54de l'ordre se banalisent. Reportage sur place
00:49:56de Mickaël Chénier.
00:50:00Nuisances sonores datent de dimanche soir
00:50:02dans cette cité de Hennebont,
00:50:04en agglomération de Lorient.
00:50:06Le ton monte. Coup de pied, coup de poing
00:50:08en direction des trois policiers,
00:50:10qui bénéficient respectivement de 5,
00:50:123 et 2 jours d'interruption
00:50:14temporaire de travail. Stupeur
00:50:16dans les rangs des fonctionnaires lorientais,
00:50:18qui alertent via leur syndicat.
00:50:20L'uniforme ne fait plus peur.
00:50:22Surtout pour des individus qui sont au-dessus des lois.
00:50:24Là, il n'y a plus de soucis pour eux.
00:50:26La violence, il n'y a pas de problème. Les sanctions pénales
00:50:28ne sont pas assez fermes. On a un code pénal.
00:50:30On a des individus qui ont des rappels
00:50:32à la loi, des rappels à la loi, des rappels à la loi.
00:50:34On les retrouve tous les jours dans les commissariats.
00:50:36Ça ne les décourage pas.
00:50:38Le phénomène n'est pas nouveau dans les grandes
00:50:40agglomérations, mais ils tous
00:50:42aujourd'hui, de la même façon, des villes
00:50:44moyennes comme Lorient, 60 000
00:50:46habitants. La réponse pénale
00:50:48est au cœur de cette problématique,
00:50:50selon cet ancien magistrat.
00:50:52Je ne dis pas que les délinquants n'ont plus peur, je dis qu'ils ont de moins
00:50:54en moins peur. Je dis que la justice
00:50:56est de moins en moins ferme,
00:50:58sévère à l'égard des formes
00:51:00les plus inacceptables de délinquance
00:51:02ou de criminalité, bien évidemment.
00:51:04Les formes les plus
00:51:06inacceptables de la délinquance, ce sont les violences.
00:51:08Ce sont les violences
00:51:10de surcroît, quand
00:51:12elles touchent, naturellement, ceux qui sont chargés
00:51:14de nous protéger et qui, tous les jours,
00:51:16risquent leur vie. Les policiers,
00:51:18les gendarmes. À Lorient, les autorités
00:51:20font savoir que depuis sept mois,
00:51:22les violences envers les personnes dépositaires
00:51:24de l'autorité publique sont en
00:51:26baisse de 30 %. Par ailleurs,
00:51:28un des auteurs des coups contre les
00:51:30policiers dans le quartier Kérioué a été
00:51:32condamné en comparaison immédiate,
00:51:34mardi, à 14 mois de prison ferme.
00:51:38Allez, c'est autre information dans ce journal de 15h,
00:51:40l'effet de l'assomption sous très haute
00:51:42protection, Adrien. Oui, en ce
00:51:4415 août, Gérald Darmanin appelle à
00:51:46renforcer la sécurité autour des
00:51:48lieux de culte chrétien. Selon le ministre
00:51:50de l'Intérieur, la menace terroriste est très
00:51:52élevée en France. Regardez ce sujet de
00:51:54Pierre-François Altermat et Mathilde Ibanez.
00:51:58C'est un 15 août sous haute sécurité.
00:52:00En pleine fête chrétienne, la menace
00:52:02terroriste reste très élevée. Dans le
00:52:04département des Yvelines, c'est plus d'une
00:52:06cinquantaine de forces de l'ordre qui restent mobilisées.
00:52:08Toutes les églises du département
00:52:10sont sécurisées. Alors,
00:52:12on met du monde, comme vous le voyez ici,
00:52:14au début et à la fin
00:52:16des offices
00:52:18et on est aidés en cela aussi par la
00:52:20mission Sentinelle, les militaires qui
00:52:22prennent à leur charge quelques établissements
00:52:24religieux. On reste malgré tout vigilants puisque
00:52:26c'est le propre, justement, du terrorisme de se frapper
00:52:28là où on ne l'attendait pas.
00:52:30Une sécurité rassurante pour le père Donnard.
00:52:32C'est très bien, on est bien reconnaissant.
00:52:34Pour les catholiques, c'est une présence
00:52:36policière apaisante mais aussi perturbante.
00:52:38On se demande s'il n'y a pas eu des alertes
00:52:40de terrorisme.
00:52:42En soi, c'est rassurant
00:52:44mais on nous dit pourquoi.
00:52:46En ce moment, dans le monde
00:52:48où on vit, nous ne sommes
00:52:50pas en sécurité.
00:52:52Nous ne le sommes pas du tout.
00:52:54Non, non, ce n'est pas rassurant du tout.
00:52:56Aujourd'hui,
00:52:58on s'y habitue mais
00:53:00on se dit qu'en 2020, en France,
00:53:02on est obligé d'avoir des policiers pour aller à l'église.
00:53:04Ce dispositif n'est pas nouveau.
00:53:06A chaque fête religieuse, chrétienne, musulmane,
00:53:08juive, les forces de l'ordre
00:53:10patrouillent pour sécuriser chaque lieu de culte
00:53:12menacé par d'éventuels
00:53:14attaques terroristes.
00:53:16L'actualité, c'est aussi
00:53:18le 80e anniversaire du débarquement de
00:53:20Provence. Emmanuel Macron a participé
00:53:22à ses commémorations aujourd'hui.
00:53:24Le chef de l'État a notamment rendu hommage
00:53:26à la participation de combattants des ex-colonies
00:53:28françaises. On l'écoute depuis
00:53:30à Saint-Raphaël dans Le Var.
00:53:32Tous ont accompli ce jour-là
00:53:34et les suivants, une œuvre
00:53:36dont ils connaissent
00:53:38et dont ils connaissaient alors
00:53:40les immenses
00:53:42périls. Et pourtant,
00:53:44ils l'ont fait.
00:53:46Avec cette audace bravache
00:53:48et avec cette force irrécusable,
00:53:50leur rendre hommage
00:53:52aujourd'hui,
00:53:54c'est saluer ces hommes
00:53:56qui sont
00:53:58nos héros, parce qu'ils se
00:54:00sont hissés au-delà
00:54:02des falaises du Cap-Nègre,
00:54:04au-delà de la peur et de l'impossible,
00:54:06au-delà de la
00:54:08souffrance et des risques.
00:54:10Ils l'ont fait,
00:54:12conscients de se battre pour une cause
00:54:14bien plus grande que les falaises, les périls
00:54:16et même leur vie,
00:54:18prêts à s'effacer pour que la France
00:54:20vive libre.
00:54:22Et cet épisode méconnu de la fin
00:54:24de la Seconde Guerre mondiale a pourtant été un élément
00:54:26essentiel de la libération.
00:54:28Oui, il a notamment permis la libération plus rapide
00:54:30de Marseille, de Toulon et des Alpes.
00:54:32Mais que s'est-il vraiment passé ce jour-là ?
00:54:34On voit ça dans ce sujet d'Aminata Deme.
00:54:3615 août
00:54:381944.
00:54:40Ce jour-là, plus de 300
00:54:42000 soldats français et alliés débarquent
00:54:44en Provence pour libérer la France.
00:54:46Une opération militaire déterminante
00:54:48mais occultée par celle du Didet
00:54:50en Normandie, le 6 juin 1944.
00:54:52Lors de la fin
00:54:54de la Seconde Guerre mondiale, le port est occupé
00:54:56par les Allemands. Malheureusement,
00:54:58à cause de cette batterie de canons sur
00:55:00Saint-Mandrier, les troupes françaises ne peuvent pas
00:55:02débarquer de façon frontale. C'est impossible.
00:55:04Elles se feraient tout de suite toucher
00:55:06par ces fameux canons. Donc, elles vont choisir
00:55:08de débarquer beaucoup plus à l'est,
00:55:10entre le Camenègre et la pointe de l'Esquillon,
00:55:12sur 70 km de côte.
00:55:14Un débarquement porté par les forces
00:55:16françaises et surtout par les bataillons
00:55:18d'Afrique. Les visiteurs
00:55:20de ce mémorial de Toulon, dans le Var,
00:55:22souhaiteraient que le sacrifice de ces
00:55:24soldats soit mieux reconnu.
00:55:26Très, très émouvant de voir que
00:55:28des Sénégalais,
00:55:30des Tunisiens, des Marocains,
00:55:32des Algériens, se sont
00:55:34sacrifiés pour
00:55:36la reconquête. C'est quelque chose
00:55:38où la France a beaucoup plus eu la main sur
00:55:40les opérations qu'en Normandie.
00:55:42Je pense qu'ils mériteraient d'être beaucoup plus connus
00:55:44en tout cas, d'avoir un peu plus qu'une date
00:55:46dans les mots d'histoire.
00:55:48Il y a 5 ans, le président de la République
00:55:50avait pourtant lancé un appel pour que
00:55:52des rues et des places portent le nom des soldats
00:55:54des colonies mortes pour la France,
00:55:56revestent les eaux, et l'une des rares
00:55:58communes à l'avoir fait.
00:56:00À ma connaissance, dans le Var, il y a une seule localité
00:56:02qui a pris cette initiative, c'est Bandol.
00:56:04Je ne connais pas d'autres initiatives
00:56:06dans la région. Ce débarquement a permis
00:56:08la libération de Marseille, de Toulon
00:56:10et des Alpes. Sans lui,
00:56:12la Provence aurait probablement attendu
00:56:14le printemps 45 pour se défaire
00:56:16des Allemands.
00:56:18Ce tragique accident, deux pilotes
00:56:20d'un avion rafale ont perdu la vie, ça s'est passé
00:56:22hier en Lorraine, Adrien.
00:56:24Il s'agit de deux militaires, un instructeur et son
00:56:26en élève, conséquence d'une collision avec
00:56:28un autre rafale. L'accident a eu lieu au retour
00:56:30d'une mission de ravitaillement en Allemagne,
00:56:32Goderich Bay.
00:56:34Une manœuvre qui a coûté la vie à deux pilotes.
00:56:36Le capitaine Sébastien Mabir,
00:56:38instructeur, effectua un entraînement
00:56:40avec le lieutenant Mathis Laurent,
00:56:42pilote stagiaire.
00:56:44A bord de leur avion de chasse-rafale,
00:56:46ils survolaient une zone boisée en Meurthe-et-Moselle,
00:56:48près de Nancy. L'instructeur et son
00:56:50élève sont entrés en collision avec
00:56:52un deuxième rafale, un appareil
00:56:54semblable à celui-ci.
00:56:56Le pilote du second avion est parvenu
00:56:58à s'éjecter sain et sauf.
00:57:00Après le crash, 54 pompiers
00:57:02et 200 gendarmes ont été mobilisés.
00:57:04Il a fallu plusieurs heures de recherche
00:57:06pour trouver à la fois l'avion et surtout
00:57:08les corps des deux pilotes. Ils ont été trouvés tard dans la soirée.
00:57:10Je pense que c'était à peu près 22 heures.
00:57:12C'est le président de la République qui,
00:57:14de manière exceptionnelle, a fait l'annonce
00:57:16de la découverte des corps et de la mort de ces deux pilotes.
00:57:18Emmanuel Macron a donc été
00:57:20le premier à donner le nom des deux pilotes
00:57:22décédés. Nous apprenons avec tristesse
00:57:24les décès du capitaine Sébastien Mabir
00:57:26et du lieutenant Mathis Laurent
00:57:28lors d'un accident aérien en mission d'entraînement
00:57:30en rafale. La nation partage
00:57:32la peine de leur famille et frère d'armes de la base
00:57:34aérienne 113 de Saint-Dizier.
00:57:36Le ministre des armées Sébastien Lecornu
00:57:38a également rendu hommage aux
00:57:40deux militaires en présentant ses condoléances
00:57:42à leur famille et à leurs proches.
00:57:44Les accidents impliquant des rafales sont
00:57:46relativement rares. Un appareil s'est
00:57:48écrasé en Corrèze en 2007,
00:57:50tuant son pilote et deux autres se sont
00:57:52percutés au large de Perpignan en 2009
00:57:54faisant un mort.
00:57:56Stéphane, ces journées
00:57:58au Liban, aujourd'hui le chef de la
00:58:00diplomatie française doit s'entretenir
00:58:02avec le premier ministre Najib Mikati
00:58:04objectif oeuvrer pour une désescalade
00:58:06dans la région et éviter une
00:58:08extension du conflit entre le Hezbollah
00:58:10et Israël.
00:58:12Et justement c'est la question qu'on se pose
00:58:14cet après-midi sur CNews, une trêve est-elle
00:58:16possible dans la bande de Gaza ?
00:58:18Alors que les combats se poursuivent dans l'enclave
00:58:20palestinienne, des discussions ont lieu aujourd'hui
00:58:22au Qatar. Un cessez-le-feu entre
00:58:24Israël et le Hamas est demandé par la
00:58:26communauté internationale et ce depuis plusieurs
00:58:28semaines. Ces nouvelles discussions se
00:58:30basent sur un plan annoncé en mai
00:58:32dernier par Joe Biden. Explication
00:58:34d'Elisabeth Guedel, correspondance
00:58:36correspondante pour CNews à New York.
00:58:38C'est le plan en trois phases, présenté
00:58:40fin mai par Joe Biden, qui doit servir
00:58:42de base à ces nouvelles négociations.
00:58:44Un plan qui prévoit de passer
00:58:46progressivement d'une trêve
00:58:48de six semaines à un cessez-le-feu permanent
00:58:50qui prévoit le retrait par
00:58:52étape des forces israéliennes de Gaza
00:58:54et puis la libération des
00:58:56otages encore retenus par le Hamas
00:58:58en échange de prisonniers palestiniens
00:59:00détenus par Israël.
00:59:02Selon la Maison-Blanche, le Hamas
00:59:04a accepté ce plan. Israël l'a
00:59:06soutenu, mais après dix semaines
00:59:08et plusieurs séries de négociations,
00:59:10on est bien loin d'un accord.
00:59:12Le New York Times rapportait cette semaine que
00:59:14Benyamin Netanyahou avait ajouté de nouvelles
00:59:16conditions, ce qu'a démenti
00:59:18le Premier ministre israélien.
00:59:20Joe Biden et sa vice-présidente
00:59:22Kamala Harris ont été briefés
00:59:24hier par leur conseiller à la Sécurité
00:59:26nationale sur le niveau de tension qui
00:59:28règne au Moyen-Orient, sur le dispositif
00:59:30militaire américain dans la région
00:59:32qui a été renforcé.
00:59:34Les États-Unis, qui sont avec le Qatar
00:59:36et l'Égypte les médiateurs
00:59:38de ces négociations, pèsent tout leur
00:59:40poids avec l'envoi du chef de
00:59:42la CIA William Burns à Doha
00:59:44pour tenter de décrocher un
00:59:46accord. Il n'y a plus de temps à perdre,
00:59:48répète l'administration Biden,
00:59:50persuadée que seule la conclusion
00:59:52d'un cessez-le-feu permettrait
00:59:54d'éloigner les risques d'escalade
00:59:56au Moyen-Orient.
00:59:58Et nous l'avons appris il y a seulement quelques minutes,
01:00:00Mahmoud Abbas a annoncé devant
01:00:02le Parlement turc qu'il allait se rendre
01:00:04à Gaza avec d'autres dirigeants.
01:00:06Le président de l'autorité palestinienne a été
01:00:08reçu en Turquie par réceptail
01:00:10perdue.
01:00:12Autre question, cet après-midi
01:00:14faut-il s'inquiéter face à la propagation
01:00:16de la variole du singe en Afrique ?
01:00:18Hier, l'Organisation mondiale de la santé
01:00:20a déclenché son plus haut niveau d'alerte
01:00:22mondial. En un an, les cas ont augmenté
01:00:24de 260%. La situation reste pourtant
01:00:26moins alarmante que lors de la pandémie
01:00:28de Covid-19. Félix Pérolaz.
01:00:30L'Organisation mondiale de la santé
01:00:32a déclenché son plus haut niveau
01:00:34d'alerte mondial.
01:00:36Le comité d'urgence s'est réuni
01:00:38et m'a fait savoir qu'à son avis, la situation
01:00:40constitue une urgence de santé publique,
01:00:42de portée internationale.
01:00:46J'ai accepté cet avis.
01:00:48La variole du singe est une maladie
01:00:50virale qui se transmet de
01:00:52l'animal à l'homme, mais également par
01:00:54contact physique avec une personne contaminée.
01:00:56Les symptômes sont nombreux.
01:00:58C'est les signes cutanés principalement,
01:01:00la variole, ça ressemble à la variole
01:01:02humaine, accompagnée de fièvre,
01:01:04de toux,
01:01:06de maux de tête, de fatigue,
01:01:08de douleurs musculaires.
01:01:10Mais la situation est loin de celle
01:01:12du Covid-19. La crainte principale
01:01:14d'un retour à
01:01:16une pandémie mondiale
01:01:18n'est quand même pas très importante, heureusement, parce que
01:01:20déjà, il existe une vaccination
01:01:22parce qu'on s'est détecté très vite
01:01:24et on la connaît cette maladie.
01:01:26La Covid, on ne la connaissait pas à l'époque.
01:01:28On la connaît, on peut la détecter, donc
01:01:30facilement isoler les cas et
01:01:32le traitement symptomatique est assez
01:01:34simple et la maladie guérit
01:01:36d'elle-même pour 99% des
01:01:38patients. En 2024,
01:01:40le nombre de cas contaminés par la variole
01:01:42du singe a augmenté de 160%
01:01:44par rapport à l'année précédente.
01:01:46On n'a pas tagué Naïma ?
01:01:48On en parle dans un instant en Naïma, parce qu'il est l'heure
01:01:50de la chronique sport, d'abord.
01:02:02La chronique sport avec vous, Adrien Spiteri.
01:02:04Et on va revenir, justement, avec les débuts
01:02:06à réussite de Kylian Mbappé avec le
01:02:08Real Madrid, son nouveau club. L'attaquant français
01:02:10a remporté son premier titre,
01:02:12hier, une victoire 2-0 face à
01:02:14Bergham à l'occasion de la Super Coupe d'Europe.
01:02:16L'occasion aussi pour Kylian Mbappé
01:02:18de marquer son premier but. Retour sur des débuts
01:02:20parfaits avec Loïc Floch.
01:02:22Un match, un but,
01:02:24un titre. Comment rêver meilleur début
01:02:26pour Kylian Mbappé au Real Madrid ? Il avait
01:02:28coché la date, tout simplement. Le capitaine des
01:02:30Bleus, titulaire, à la pointe de l'attaque, en
01:02:32numéro 9 du schéma de jeu de Carlo Ancelotti.
01:02:34Il est resté assez discret dans la première
01:02:36mi-temps. Pas énormément de ballons touchés.
01:02:38Un seul tir à son actif au bout de
01:02:4045 minutes. On l'a surtout vu énormément
01:02:42circuler. Titulaire, on le disait, numéro 9.
01:02:44Mais il est aussi venu sur la gauche avec Vinicius.
01:02:46Il est venu sur la droite en permutant avec
01:02:48Rodrigo. Et puis, progressivement,
01:02:50surtout en deuxième mi-temps, évidemment, il est monté
01:02:52en puissance à l'image de son équipe.
01:02:54D'abord en assistant à l'ouverture du score
01:02:56de Federico Valverde. Et puis,
01:02:588 minutes plus tard. C'est la minute, la 68ème
01:03:00dont les supporters du Real
01:03:02Madrid se souviendront pendant très très longtemps.
01:03:04Le deuxième but de Kylian Mbappé. La
01:03:06délivrance dans le stade national de Varsovie
01:03:08pour la Casablanca, servi
01:03:10par Jude Bellingham. Le but du break
01:03:12pour Kylian Mbappé. Il est remplacé à la
01:03:1482ème minute dans une standing ovation
01:03:16absolument exceptionnelle.
01:03:18La mission est réussie. Le Real
01:03:20Madrid remporte cette 6ème
01:03:22Supercoupe d'Europe. C'est un record. Personne n'a fait
01:03:24mieux. Une de plus que le Barça. Une de plus
01:03:26que le Milan. Kylian Mbappé y a
01:03:28participé. Place maintenant au championnat.
01:03:30Mais on se souviendra surtout que c'est à Varsovie
01:03:32que l'histoire entre le numéro 9
01:03:34du Real Madrid et son club a débuté.
01:03:40Avec la Allosommeil, spécialiste
01:03:42de la litterie française et des canapés pour
01:03:44tous les budgets.
01:03:48Peut-être qu'on aura un petit peu plus de temps, je l'espère,
01:03:50dans la troisième partie de cette émission.
01:03:52Pour rester avec nous, chers téléspectateurs, il est temps
01:03:54de marquer une très courte page de publicité.
01:03:56Et puis nous reviendrons notamment sur ce thème.
01:03:58L'ultra-violence chez les
01:04:00mineurs. A tout de suite sur CNews. Merci d'être
01:04:02si nombreux devant votre télé cet après-midi.
01:04:04Allez, de retour déjà sur le plateau de 180 Minutes Infos.
01:04:10Naïma M. Fadel, Sarah Salman,
01:04:12Vendrée de Gerpel et Michel Thau sont
01:04:14avec moi pour vous livrer toute l'actualité de ce
01:04:16jeudi 15 août. Je voulais qu'on
01:04:18commence avec la délinquance des mineurs.
01:04:20Ça se passe à Vias, petite commune non loin d'Acq,
01:04:22qui est située dans l'Hérault. Un boulanger
01:04:24et son épouse ont été violemment agressés
01:04:26à l'arme blanche. Ça s'est passé il y a quelques jours.
01:04:28Et l'auteur qui est soupçonné,
01:04:30il a 15 ans, il a été mis en examen
01:04:32et placé en détention provisoire.
01:04:34On va revenir sur cette agression extrêmement
01:04:36violente avec notre journaliste Dounia Tangour.
01:04:38Et on en parle juste après en plateau.
01:04:40Un couple de boulangers victimes
01:04:42de plusieurs coups de couteau. L'agression a eu
01:04:44lieu le 9 août dernier à l'aube
01:04:46dans la commune de Vias, dans l'Hérault.
01:04:48La femme a été touchée à trois
01:04:50reprises. L'homme, lui qui se présentait
01:04:52avec cette plaie, a été placé
01:04:54en soins intensifs.
01:04:56Mais ces jours ne sont pas en danger.
01:04:58L'auteur des coups serait un adolescent
01:05:00âgé de 15 ans.
01:05:02Resté sur place après son acte,
01:05:04il a été interpellé et mis en garde
01:05:06à vue. En ce qui concerne ses
01:05:08motivations, il dit avoir agi par
01:05:10vengeance contre ce boulanger
01:05:12qui aurait, selon ses dires,
01:05:14refusé de lui verser de l'argent dans le
01:05:16cadre d'un contentieux.
01:05:18A l'issue de sa garde à vue, le mineur soupçonné
01:05:20d'être l'auteur des coups
01:05:22a été présenté à un magistrat instructeur
01:05:24qui l'a mis en examen
01:05:26pour des chefs de chantage et
01:05:28une tentative d'assassinat.
01:05:30Enfin, conformément aux réquisitions
01:05:32du parquet, le mineur a
01:05:34été placé en détention provisoire
01:05:36par le juge des libertés et de
01:05:38la détention.
01:05:40Rudy Mana est en direct avec nous.
01:05:42Bonjour, merci. Vous êtes porte-parole
01:05:44nationale Syndicat Alliance Police.
01:05:46Merci Rudy Mana d'être avec nous cet après-midi.
01:05:48Il a 15 ans, l'agresseur.
01:05:50Comment c'est possible aujourd'hui
01:05:52qu'on donne des coups de couteau pour un simple
01:05:54contentieux, un boulanger, quand on a 15 ans ?
01:05:56Vous savez, on est en France
01:05:58en 2024 et je crois que les coups de couteau,
01:06:00on n'a plus à en parler puisque
01:06:02il y a une statistique qui date déjà de plus
01:06:04de 3 ou 4 ans qui disait qu'il y avait 120
01:06:06attaques au couteau par jour en France. On est
01:06:08certainement bien au-dessus aujourd'hui
01:06:10et je regardais tout à l'heure
01:06:12les chiffres des mineurs en 30 ans.
01:06:14Il y a 100% de plus de mineurs
01:06:16qui ont été mis en cause dans des affaires.
01:06:18On est aujourd'hui à quasiment 200 000 mineurs
01:06:20mis en cause et il n'y en a que 25%
01:06:22qui sont poursuivis par la justice.
01:06:24Tout simplement à cause
01:06:26de cette excuse de minorité.
01:06:28Vous savez, cette ordonnance de 45,
01:06:30cette fameuse ordonnance de 45, elle a été modifiée
01:06:3239 fois depuis qu'elle a existé avant
01:06:34ce code judicial des mineurs
01:06:36qu'a mis en place Eric Dupond-Moretti.
01:06:38Ça veut dire qu'on a
01:06:40bien identifié que les mineurs deviennent
01:06:42un vrai problème au niveau de la délinquance
01:06:44mais le souci, c'est qu'on ne va pas
01:06:46assez loin pour les
01:06:48mettre en cause et pour les empêcher
01:06:50de recommencer. Alors vous savez, avec
01:06:52la délinquance, nous on demande un choc d'autorité
01:06:54et chaque fois j'ai l'impression que nos
01:06:56gouvernants, nos ministres décident
01:06:58de faire des sauts de puce d'autorité.
01:07:00Sauf que les sauts de puce d'autorité ne suffisent pas.
01:07:02Et on se rend compte dans cette affaire
01:07:04de Gias que ce gamin de 15 ans
01:07:06a été en capacité de mettre en coup de couteau
01:07:08un boulanger, un adulte
01:07:10qui travaillait honnêtement.
01:07:12Et ça, ça devient insupportable
01:07:14parce qu'encore une fois, nous ne sommes
01:07:16pas assez courageux
01:07:18dans les lois que nous prenons,
01:07:20dans les lois que nous votons. Et il est évident
01:07:22qu'à force de faire des sauts de puce d'autorité,
01:07:24l'autorité n'existe plus
01:07:26en France. C'est ce que nous, les politiciens,
01:07:28on constate au quotidien.
01:07:30Rudy Mana, quelles sont selon vous les mesures d'urgence
01:07:32peut-être à mettre en place pour éviter
01:07:34que ce genre de scènes ne soient aussi
01:07:36nombreuses aujourd'hui en France en 2024
01:07:38et cette ultra-violence des mineurs ?
01:07:40On voit ici un mineur de 15 ans qui est mis en cause.
01:07:42Nous, avec Allianz,
01:07:44on propose de descendre la majorité
01:07:46pénale à 16 ans.
01:07:48C'est une évidence absolue parce que
01:07:50vous savez, ça fait 28 ans que je suis dans la police.
01:07:52Moi, je vous assure que quand j'ai commencé
01:07:54dans le métier de policier, les jeunes de 16 ans
01:07:56qu'on contrôlait, ce n'est pas du tout
01:07:58les mêmes que les jeunes de 16 ans
01:08:00d'aujourd'hui. Tout ça parce qu'il y a des réseaux
01:08:02sociaux aujourd'hui. Il y a des moyens
01:08:04qui font que l'ultra-violence est partout
01:08:06par rapport à Allianz.
01:08:08Qu'est-ce qui a changé ? Vous nous dites qu'ils sont plus violents aujourd'hui ?
01:08:10Bien évidemment qu'ils sont plus violents aujourd'hui
01:08:12et c'est en partie aussi
01:08:14dû aux réseaux sociaux, mais c'est aussi dû
01:08:16à cette autorité parentale
01:08:18qui n'existe plus. Et aujourd'hui, en fait,
01:08:20vous ne vous occupez pas de
01:08:22vos 3 ou 4 gamins qui, entre 14 et 17 ans,
01:08:24c'est pareil, vous touchez pareil
01:08:26vos allocations, les allocations
01:08:28que donne le pays, ça ne change rien en fait.
01:08:30Et c'est bien ça la difficulté,
01:08:32c'est qu'il faut remettre une responsabilité
01:08:34parentale également dans ce monde
01:08:36d'ultra-violence. Et il ne faut pas
01:08:38hésiter aujourd'hui à sortir
01:08:40cette majorité pénale.
01:08:42Cette excuse de minorité
01:08:44est absolument insupportable.
01:08:46On a le droit de temps en temps de les sortir,
01:08:48les juges décident, mais c'est très exceptionnel.
01:08:50Il faut qu'aujourd'hui, quand il y a des coups
01:08:52de couteau, cette majorité
01:08:54pénale descende à 16 ans
01:08:56parce que ce n'est plus possible de voir des gamins
01:08:58qui sont capables de faire
01:09:00ce genre d'acte aussi odieux et aussi
01:09:02violent. Bien sûr, Rudi Mana, une dernière chose,
01:09:04la justice, elle est extrêmement importante. Bien sûr, vous venez
01:09:06de le dire, dans ce genre de situation,
01:09:08si des peines importantes
01:09:10sont prononcées dans ce cadre-là,
01:09:12on n'aurait peut-être pas ce qui se passe encore aujourd'hui
01:09:14parce que si un mineur de 15 ans
01:09:16va avec un couteau dans une boulangerie
01:09:18qui plante le boulanger
01:09:20et qu'il ne se passe rien, il va dire à son ami
01:09:22« Attends, moi j'ai fait ça, il ne s'est rien passé,
01:09:24vas-y à ton tour ». Il faut vraiment que la justice
01:09:26soit extrêmement plus ferme dans ces situations-là.
01:09:28C'est très important et c'est ce qui pourra
01:09:30nous sortir de cette ultra-violence des mineurs
01:09:32aujourd'hui en France. Vous faites bien de le dire,
01:09:34en 2024, on assiste à un nombre de scènes
01:09:36violentes qui s'accumulent
01:09:38ces derniers mois, ces dernières années.
01:09:40– Vous avez raison de le dire, mais il y a aussi
01:09:42l'autorité parentale.
01:09:44Il ne faut pas se voiler la face.
01:09:46Ce n'est pas normal qu'un gamin de 15 ans
01:09:48aille dans une boulangerie
01:09:50pour se venger sur le boulanger
01:09:52avec un couteau. Ils sont où les parents ?
01:09:54Ils sont où les parents de ce gamin ?
01:09:56C'est inenvisageable.
01:09:58En fait,
01:10:00c'est un cumul de choses.
01:10:02Effectivement, il faut que la majorité pénale
01:10:04soit descendue à 16 ans, il faut qu'on soit
01:10:06beaucoup plus durs avec des gamins qui soient ultra-violents,
01:10:08mais il faut responsabiliser les parents
01:10:10à un moment ou à un autre, parce que ce n'est pas possible.
01:10:12Moi, je suis père de famille.
01:10:14Mon fils ne se promenait pas à 14 ans
01:10:16avec un couteau dans la poche. C'était
01:10:18inenvisageable. Alors, moi, j'ai envie de dire
01:10:20que ce gamin de 15 ans, oui,
01:10:22il faut lui donner des mesures
01:10:24qui permettent que ça ne se reproduise plus,
01:10:26mais il faut mettre en cause aussi les parents.
01:10:28Ce n'est pas possible qu'un gamin fasse ça
01:10:30alors qu'il a des parents.
01:10:32– Merci beaucoup, Rudi Man, d'avoir été en direct
01:10:34cet après-midi
01:10:36avec nous sur CNews. On va bien sûr
01:10:38réagir en plateau, même Fadel, peut-être une première réaction
01:10:40à ce que vient de dire Rudi Mana ?
01:10:42– Écoutez, tout ce que vient de dire Rudi
01:10:44et ce que nous constatons au quotidien,
01:10:46cela illustre
01:10:48en fait la défaillance de l'État.
01:10:50Cette violence,
01:10:52cette délinquance des mineurs qui est extrêmement
01:10:54importante,
01:10:56elle suppose tout simplement
01:10:58que l'État
01:11:00ait une réponse
01:11:02adéquate. Et aujourd'hui, c'est ce qui manque
01:11:04dans notre pays, c'est-à-dire
01:11:06qu'on a des cris d'orfraie à chaque fois qu'on peut
01:11:08aborder la question, effectivement il en a parlé,
01:11:10de la parentalité. Il faut absolument
01:11:12que nos représentants puissent aborder
01:11:14cette question de la délinquance des mineurs,
01:11:16de la violence des mineurs
01:11:18d'une manière
01:11:20qui ne soit pas idéologique,
01:11:22qui ne soit pas aussi
01:11:24en fonction de leurs
01:11:26principes qui sont
01:11:28extrêmement tabous pour aborder
01:11:30cette question-là. Donc,
01:11:32aujourd'hui, parce qu'avant d'arriver à la prison
01:11:34dont il parle notre ami Rudy,
01:11:36c'est qu'il faut aborder effectivement la question
01:11:38de la parentalité. Vous savez, notre pays est
01:11:40très généreux. Notre pays
01:11:42a mis en place toutes les aides sociales,
01:11:44notamment les allocations familiales.
01:11:46Ce n'est pas une obligation. Normalement, vous avez
01:11:48des enfants, vous les élevez et vous subvenez
01:11:50à leurs besoins. Donc, notre pays
01:11:52est généreux, il met en place des aides sociales,
01:11:54des allocations familiales extrêmement
01:11:56généreuses, mais en contrepartie,
01:11:58il doit aussi penser
01:12:00aux politiques familiales qui,
01:12:02dans la main aux parents qui sont en difficulté
01:12:04pour mettre en place un accompagnement
01:12:06et un soutien à la parentalité, mais qui
01:12:08sanctionnent aussi les parents des faillants,
01:12:10on ne peut pas continuer à demander à la société...
01:12:12Il y a cette question qui revient très souvent.
01:12:14Est-ce qu'il faut tenir pour responsable les parents de ces mineurs délinquants ?
01:12:16Regardez ce qui s'est passé en juin
01:12:182023. On sait que plus de
01:12:2030 % des émeutiers
01:12:22étaient justement des mineurs.
01:12:24Le ministre Dupond-Morettier,
01:12:26le ministre de la Justice, était
01:12:28extrêmement en colère, donc il a dit
01:12:30qu'il faut aborder cette question de la
01:12:32responsabilité des parents pour ensuite
01:12:34complètement oublier.
01:12:36Gabriel Attal, le Premier ministre, a aussi fait un discours
01:12:38extrêmement
01:12:40engagé à l'Assemblée nationale
01:12:42en disant « tu casses, tu répares »,
01:12:44etc.
01:12:46Très bien, on s'est dit « c'est bon,
01:12:48ils ont compris », mais malheureusement,
01:12:50force est de constater qu'on tourne
01:12:52en rond, d'autant plus que pour moi,
01:12:54il y a non-assistance à personne en danger.
01:12:56Parce qu'avant d'arriver
01:12:58à la prison, si on avait mis
01:13:00en place toutes
01:13:02les actions de prévention,
01:13:04eh bien, peut-être que ces
01:13:06gamins-là ne seraient pas
01:13:08installés dans la délinquance, et puis qu'après,
01:13:10au moment d'être rattrapés par la justice,
01:13:12ils ne feraient pas de prison.
01:13:14Sarah Salmane, on tourne en rond sur cette question de l'ultra-violence
01:13:16chez les mineurs ? Oui, l'ultra-violence, il y a plein de questions
01:13:18qui s'entremêlent. Il y a l'excuse de minorité dont parlait
01:13:20Ruzimana. L'excuse de minorité, déjà,
01:13:22qu'est-ce que c'est ? Quand un mineur est
01:13:24mené, la peine encourue est réduite de moitié par rapport
01:13:26à celle d'un majeur, schématiquement.
01:13:28On peut lever l'excuse de minorité
01:13:30à partir de 16 ans. Là, il a 15 ans.
01:13:32Mais pourquoi je pense que ce n'est même pas
01:13:34l'urgence, je dirais ? Parce que
01:13:36avant de la lever, par exemple dans l'affaire
01:13:38China, l'avocat général avait demandé
01:13:40la levée de l'excuse de minorité.
01:13:42Ça a été refusé. La peine encourue, c'était
01:13:4420 ans, il y a eu 18 ans. Déjà, appliquons
01:13:46le maximum que nous avons, avant de dire
01:13:48de partir sur de grands principes et de
01:13:50grandes rénovations. Ruzimana l'a très bien dit.
01:13:52L'ordonnance de 45 a été modifiée 39 fois.
01:13:54On a eu le code de justice pénale des
01:13:56mineurs entré en vigueur en septembre
01:13:582021. La philosophie, en tout cas, c'est
01:14:00ma perception, c'est les mesures éducatives.
01:14:02Mais on n'est plus au stade des mesures éducatives.
01:14:04On veut de la sanction
01:14:06dès le début. Moi, je préfère une sanction
01:14:08ferme, rapide, efficace, plutôt que
01:14:10mesures éducatives, c'est pas bien, recommence pas,
01:14:12l'enfant n'en a rien à faire.
01:14:14Donc là, on est plus sur
01:14:16appliquons d'abord ce que nous avons, avant
01:14:18de refaire des réformes dans tous les sens.
01:14:20Alors après, oui, il y aurait des choses à faire.
01:14:22Et déjà, appliquons. Et Naïma M. Fadel, vous avez entièrement
01:14:24raison. Déjà, que font les parents ?
01:14:26Et parfois, c'est un écosystème. Moi, j'ai déjà discuté
01:14:28dans le cadre de mon activité professionnelle avec des mineurs.
01:14:30Je dis, et ton père, il fait quoi ?
01:14:32Mon père, il est en prison. Vous voyez ?
01:14:34C'est vrai que cette question des parents et de l'éducation, elle est primordiale,
01:14:36elle est essentielle quand on voit des mineurs
01:14:38qui se comportent comme ça. Parfois, c'est plus jeune,
01:14:4014-13 ans, au moment des histoires comme ça.
01:14:42Mais vous avez des gamins
01:14:44de 6-7 ans qui sont enrôlés aujourd'hui dans les trafics
01:14:46qui font le chouf, etc.
01:14:48L'année dernière,
01:14:50il y a eu un gamin
01:14:52de 12 ans
01:14:54qui gérait un point de deal.
01:14:56Vous vous rendez compte ?
01:14:58Ils s'organisent entre eux et les parents ne s'occupent de rien,
01:15:00ils les laissent faire.
01:15:02Pour être honnête avec vous, je ne comprends pas
01:15:04cette idéologie de gauche,
01:15:06parce qu'il faut nommer les choses,
01:15:08qui, aujourd'hui, ne veut pas de réponses
01:15:10face à ce fléau qu'est la dernière incause des mineurs.
01:15:12Parce qu'encore une fois, moi, je l'aborde
01:15:14d'une manière qui permet
01:15:16de sauver ces gamins, de tendre la main
01:15:18à des parents, en leur rappelant
01:15:20leur rôle.
01:15:22Et on a des cris d'orfraie.
01:15:24Et les sociodémocrates, en Danemark, l'ont fait.
01:15:26Ils l'ont fait, mais d'une manière
01:15:28extrêmement drastique. Ils mettent une politique.
01:15:30Effectivement, ils touchent aux allocations familiales,
01:15:32suspension des allocations familiales.
01:15:34Vous savez qu'aujourd'hui...
01:15:36Mais ça marche, effectivement.
01:15:38Et dès le premier effet de délinquance,
01:15:40la sanction tombe, c'est ce que demande
01:15:42aussi le docteur Maurice Berger,
01:15:44qui travaille en centre d'éducation
01:15:46fermé, théopsychiatre, éminemment
01:15:48connu, qui dit
01:15:50qu'il faut que la sanction advienne
01:15:52dès le premier acte de délinquance.
01:15:54Et, écoutez,
01:15:56inspirons-nous des Danemarks, qui sont des sociodémocrates.
01:15:58Michel Taubes.
01:16:00Oui, je pense que, pour remonter à ce qui vient d'être dit,
01:16:02ce qui est catastrophique,
01:16:04c'est que lors de la dernière réforme
01:16:06d'injustice des mineurs par monsieur Eric Dupond-Moretti,
01:16:08c'est même pire
01:16:10ce qui a été décidé.
01:16:12C'est qu'ils ont séparé le prononcer
01:16:14de la peine,
01:16:16et de renvoyer,
01:16:18ils disent quelques semaines,
01:16:20la réalité c'est quelques mois plus tard,
01:16:22le prononcer de la peine. Alors qu'un mineur,
01:16:24un enfant, il a besoin
01:16:26d'une sanction immédiate. La seule chose
01:16:28qu'il peut comprendre, c'est pas, par exemple,
01:16:30une peine avec sursis.
01:16:32Comment voulez-vous qu'un enfant comprenne
01:16:34ce que c'est qu'un sursis ?
01:16:36C'est un concept...
01:16:38Un sursis, c'est quelque chose de totalement...
01:16:40Oui, mais Michel a raison. Un sursis, c'est-à-dire
01:16:42à la maison le soir.
01:16:44Pour l'enfant.
01:16:46Pour un mineur qui n'a pas été bien éduqué,
01:16:48et qui ne comprend pas tous les codes
01:16:50des adultes,
01:16:52qu'est-ce que c'est qu'un sursis ? Pour lui, ça ne veut rien dire.
01:16:54Donc, je pense qu'effectivement,
01:16:56la réforme qui a été mise en place,
01:16:58elle est catastrophique.
01:17:00Parce qu'elle ne va pas à l'essentiel.
01:17:02L'essentiel, c'est que, quelque part,
01:17:04je trouve qu'un mineur, il devrait être jugé
01:17:06quasiment comme opération immédiate,
01:17:08dans le principe.
01:17:10C'est-à-dire très rapidement, avec des peines
01:17:12peut-être à la limite plus courtes,
01:17:14mais très rapidement...
01:17:16Et dernier point aussi...
01:17:18Des peines immédiates, plus courtes,
01:17:20et au moins comme ça...
01:17:22Il répare.
01:17:24Et dernier point,
01:17:26dans la peine, il faut aussi qu'il y ait
01:17:28une dimension financière. Parce que je pense
01:17:30qu'une façon efficace
01:17:32de responsabiliser les parents,
01:17:34c'est lorsqu'ils sont là.
01:17:36Parce qu'il faut bien dire que,
01:17:38comme vous le disiez, madame,
01:17:40un père qui est en prison, est-ce qu'il est encore là ?
01:17:42C'est difficile de dire.
01:17:44Vous avez beaucoup de mineurs
01:17:46dont les parents sont séparés.
01:17:48Et souvent, c'est des mamans qui élèvent
01:17:50leurs enfants avec parfois de grandes difficultés
01:17:52à le faire, malheureusement.
01:17:54Il y a aussi des mères célibataires qui le font très bien.
01:17:56Ce n'est pas une cause à effet non plus.
01:17:58Bien entendu. C'est une réalité sociologique.
01:18:00Vous avez malheureusement beaucoup de familles
01:18:02Et là aussi, il y avait un projet de réforme
01:18:04de la part du pouvoir,
01:18:06du précédent pouvoir.
01:18:08La précédente législature
01:18:10qui a été stoppée nette
01:18:12par la dissolution de l'Assemblée nationale
01:18:14et qui était trop dans le sociétal
01:18:16et pas assez dans la responsabilisation
01:18:18des parents.
01:18:20Donc effectivement, il faut que les peines s'appliquent
01:18:22très rapidement. Ce n'est pas le chemin
01:18:24qu'on a pris avec la réforme de la justice
01:18:26des mineurs. Et je pense que ça doit être
01:18:28une des priorités du prochain gouvernement
01:18:30d'aller dans ce sens-là.
01:18:32Parce que là, on a une génération perdue
01:18:34qui est en train d'émerger,
01:18:36qui défie l'autorité,
01:18:38qui défie une pensée aussi, je voudrais voir,
01:18:40pour les boulangers dont on a parlé au départ.
01:18:42Parce que le point de départ de notre discussion,
01:18:44c'est l'attaque contre des boulangers.
01:18:46Mais s'attaquer à des boulangers,
01:18:48alors ce ne sont pas des dépositaires
01:18:50de l'ordre public, de l'autorité publique,
01:18:52mais un boulanger, ce n'est pas n'importe qui.
01:18:54Mais personne n'était parlé par la violence des mineurs.
01:18:56C'est important de le rappeler, que ce soit les forces de l'ordre,
01:18:58les mineurs s'en prennent à tout le monde,
01:19:00ils ne font plus la différence.
01:19:02Et un boulanger, c'est le centre du village,
01:19:04le centre d'un quartier dans une ville.
01:19:06Donc s'attaquer à des boulangers, ce n'est pas
01:19:08dénué de sens. Malheureusement,
01:19:10c'est un fait de société qu'il faut malheureusement
01:19:12ici dénoncer.
01:19:14On va parler de la justice britannique à présent.
01:19:16On va revenir sur les émeutes qui ont touché le Royaume-Uni, bien sûr.
01:19:18Plus de 900 personnes ont été
01:19:20arrêtées suite à ces émeutes,
01:19:22450 personnes inculpées.
01:19:24Les autorités qui veulent donc une justice rapide
01:19:26afin de prévenir de nouveaux troubles.
01:19:28Les premières peines prononcées sont souvent très lourdes,
01:19:30vous allez le voir. On va faire le point
01:19:32avec notre correspondante à Londres,
01:19:34Sarah Menahe, qui va nous décrire la situation
01:19:36et ce qu'il se passe sur place, et puis on en parle juste après
01:19:38en plateau.
01:19:40Keir Starmer et le gouvernement travailliste
01:19:42avaient promis une réponse ferme
01:19:44et une justice rapide, promesse tenue
01:19:46pour l'instant, puisque ce sont
01:19:48plus de 900 personnes qui ont été arrêtées
01:19:50suite aux émeutes. 450
01:19:52d'entre elles ont été inculpées.
01:19:54Un homme de 58 ans
01:19:56a notamment écopé de 3 ans d'emprisonnement
01:19:58pour avoir participé à des émeutes
01:20:00du côté de Southport, là où tout
01:20:02avait commencé. Il avait frappé notamment
01:20:04un policier. Les premières
01:20:06condamnations sont aussi tombées pour les délits
01:20:08en ligne. Deux hommes ont par exemple
01:20:10été condamnés suite à leur post
01:20:12publié sur les réseaux sociaux. L'un
01:20:14du côté de Leeds a été condamné à 20
01:20:16mois de prison pour avoir appelé
01:20:18sur Facebook à fomenter une attaque
01:20:20contre un hôtel hébergeant des demandeurs d'asile.
01:20:22Un autre du côté
01:20:24de Northampton, toujours dans le nord du pays,
01:20:26a été condamné à une peine bien plus
01:20:28lourde, 3 ans et 2 mois d'emprisonnement
01:20:30pour des tweets publiés
01:20:32le 7 août dernier, appelant là aussi
01:20:34à attaquer des hôtels hébergeant des demandeurs
01:20:36d'asile. Alors pour ce qui est des profils
01:20:38de ces émeutiers, généralement
01:20:40plutôt des milieux blancs,
01:20:42assez défavorisés du nord de
01:20:44l'Angleterre et des âges très différents,
01:20:46de 12 à 69 ans,
01:20:48donc des très jeunes également. Deux garçons
01:20:50de 12 ans ont été arrêtés
01:20:52pour ce qui est de la situation
01:20:54aujourd'hui dans les rues du Royaume-Uni.
01:20:56Le 10 Downing Street s'est félicité cette
01:20:58semaine d'un retour au calme, d'une
01:21:00désescalade, mais le Premier Ministre
01:21:02britannique a indiqué rester
01:21:04tout de même en état d'alerte.
01:21:06Alors on vient de le voir,
01:21:08la justice britannique qui a donc été très
01:21:10ferme face aux émeutiers au Royaume-Uni.
01:21:12900 personnes arrêtées,
01:21:14n'a y même fait d'aile. On voit que ça marche. Quand la justice
01:21:16est ferme, il y a moins d'émeutes.
01:21:18Ça a été radical d'ailleurs. Il y en a qui parlaient d'une guerre civile
01:21:20quand on a vu les premières images
01:21:22des affrontements entre les manifestants.
01:21:24Il s'agissait d'Elon Musk.
01:21:26Il s'agissait d'Elon Musk
01:21:28qui est absolument le...
01:21:30Mais lui n'a pas été arrêté pour incitation
01:21:32à la haine.
01:21:34Il a fait un concert pour arrêter
01:21:36avec ça, parce qu'on n'a pas arrêté
01:21:38de commenter comme s'il avait incité.
01:21:40Moi je l'ai relu, il disait
01:21:42juste imposition de communauté.
01:21:44Mais c'est pas le sujet là.
01:21:46Non, c'est pas le débat.
01:21:48Mais pour en revenir à ce que vous disiez,
01:21:50quand la justice est ferme,
01:21:52elle pose l'état de droit qui prend
01:21:54ses prérogatifs. Et effectivement,
01:21:56ça marche. Mais moi, vous savez, ce que je regrette,
01:21:58c'est le deux poids deux mesures.
01:22:00Je voudrais juste rappeler qu'on en est arrivés là,
01:22:02parce qu'à un moment, il y a eu quand même
01:22:04des exactions commises,
01:22:06notamment envers les jeunes filles.
01:22:08Je voudrais juste citer ce fameux
01:22:10gang pakistanais qui avait
01:22:12abusé et prostitué 1400
01:22:14adolescentes, justement
01:22:16des familles très très très modestes.
01:22:18Et à ce moment-là, Kerr Starmer,
01:22:20qui était d'ailleurs procureur de la République
01:22:22à ce moment-là, si je ne me trompe pas,
01:22:24il avait demandé que soit
01:22:26tu, et que les médias n'en parlent pas
01:22:28parce qu'il ne voulait pas stigmatiser les pakistanais.
01:22:30Alors moi je veux bien, mais à un
01:22:32moment, il faut rendre justice de la même manière
01:22:34quand ça concerne n'importe quel citoyen.
01:22:36Et c'est là où ça pose problème,
01:22:38vous voyez, c'est qu'à un moment, on crée
01:22:40un sentiment, une
01:22:42colère qui gronde, qui gronde
01:22:44et qui finit par exploser.
01:22:46Il faut absolument une justice, effectivement
01:22:48extrêmement ferme, mais
01:22:50envers tout le monde. Par exemple,
01:22:52à Londres, il y a eu aussi des propos
01:22:54extrêmement graves tenus par
01:22:56des islamistes contre
01:22:58les mécriants, contre les occidentaux,
01:23:00contre les juifs, etc.
01:23:02Et là, liberté de parole.
01:23:04Ils n'ont pas été poursuivis.
01:23:06Alors ils n'ont pas le même système que nous.
01:23:08Oui, mais justement, aujourd'hui, ils sont beaucoup plus
01:23:10concernant des propos qui seraient tenus.
01:23:12C'est très bien, mais à un moment,
01:23:14il faut qu'ils revoient aussi tout leur système.
01:23:16André de Garpelle, on ne vous a pas entendu
01:23:18sur cette fermeté de la justice britannique.
01:23:20Eh bien, on devrait peut-être
01:23:22prendre exemple sur ce qui s'est
01:23:24passé, parce qu'en réalité,
01:23:26il y a même un jeune de 22 ans
01:23:28qui a pris 26 mois de prison
01:23:30parce qu'il avait juste jeté un aspirateur.
01:23:32Juste jeter un aspirateur
01:23:34sur les forces de l'ordre, c'est déjà beaucoup trop. Mais en France,
01:23:36si chaque personne qui
01:23:38caillassait les forces de l'ordre
01:23:40pouvait prendre 26 mois, ce serait quand même
01:23:42un bon élément de réponse.
01:23:44Donc ensuite, effectivement,
01:23:46il y a aussi une justice à deux vitesses un peu là-bas.
01:23:48Parce qu'on a vu aussi les hordes d'islamistes
01:23:50qui criaient Allah o Akbar dans les rues
01:23:52et qui s'en prenaient directement
01:23:54et qui faisaient monter la tension et les émeutes.
01:23:56Donc j'espère aussi qu'ils ont été
01:23:58condamnés. Michel Taub.
01:24:00Moi, je pense que les décisions de justice
01:24:02au Royaume-Uni sont vraiment
01:24:04très importantes, parce que les réseaux sociaux
01:24:06sont très importants et très efficaces.
01:24:08Mais elles montrent bien
01:24:10qu'il y a une prise de conscience de la part des...
01:24:12J'ai envie de dire des aînés,
01:24:14des plus âgés, parce que j'imagine que les juges
01:24:16ne sont peut-être pas si jeunes que cela.
01:24:18Surtout ce qui est nouveau,
01:24:20c'est que
01:24:22attaquer sur les réseaux sociaux,
01:24:24proférer des discours de haine sur les réseaux sociaux,
01:24:26c'est en fait comme le monde réel.
01:24:28Ça a le même impact. Et c'est condamnable.
01:24:30Et d'ailleurs, les réseaux sociaux sont
01:24:32partie intégrante du monde réel.
01:24:34Et donc, de voir une justice
01:24:36d'un pays condamné à de la prison ferme,
01:24:38des personnes qui, sur les réseaux sociaux,
01:24:40ont eu des propos,
01:24:42encore une fois,
01:24:44qui sont des appels au meurtre,
01:24:46des appels à la haine, de les voir condamnés
01:24:48à de la prison ferme, cela montre bien
01:24:50que les réseaux sociaux ne sont pas,
01:24:52j'ai envie de dire, une partie
01:24:54à côté de la réalité.
01:24:56Non, elles font partie de la réalité.
01:24:58Elles influent sur le monde,
01:25:00elles gouvernent même le monde, parce qu'on voit bien
01:25:02l'importance aujourd'hui des réseaux sociaux.
01:25:04Et donc, je pense que c'est une véritable prise
01:25:06de conscience, c'est un tournant qui aura
01:25:08des conséquences, parce qu'on dit toujours
01:25:10Internet, les réseaux sociaux, c'est la liberté
01:25:12d'expression totale, sans limite, etc.
01:25:14Et bien non, ça ne marche pas comme cela.
01:25:16Comme dans le monde réel, ça ne marche pas
01:25:18comme ça. Toutes les libertés
01:25:20sont encadrées. Elles sont encadrées
01:25:22par d'autres libertés. Et il y a,
01:25:24je crois actuellement, une grande prise de conscience
01:25:26qui va permettre, je l'espère,
01:25:28d'être sans aucune,
01:25:30comment dire, de ne rien
01:25:32laisser passer et de moins en moins laisser passer
01:25:34les choses lorsqu'il y a des propos de haine,
01:25:36d'appel à la haine, d'antisémitisme.
01:25:38J'aimerais vous entendre sur ce sujet, sur ces condamnations
01:25:40au Royaume-Uni pour incitation à la haine,
01:25:42incitation à la violence. Et surtout, on a communiqué
01:25:44sur ces sanctions. Parce qu'il y en a qui disent
01:25:46que ça remet en cause, c'est ce que disait le fils de Nicolas
01:25:48Sarkozy, ça remet en cause la liberté
01:25:50d'expression. C'est ce qu'il disait.
01:25:52Il disait que tout le monde devrait s'en indigner.
01:25:54C'est le tweet du fils de Nicolas Sarkozy.
01:25:56J'adore Nicolas Sarkozy,
01:25:58mais je ne sais pas quelle est la légitimité de son fils
01:26:00pour parler de ce sujet, je ne sais pas quelle est sa profession.
01:26:02Mon analyse, c'est que je suis
01:26:04une pro-liberté d'expression, comme lui.
01:26:06En revanche, quand vous dépassez
01:26:08les limites imposées par la loi, vous êtes sanctionné.
01:26:10S'ils ont été sanctionnés, c'est qu'ils ont
01:26:12dépassé ces limites. Et ce qui est important,
01:26:14c'est qu'on a communiqué sur cette peine.
01:26:16Donc il y a une exemplarité. Quand nous,
01:26:18il y a des personnes qui ressortent avec un sursis.
01:26:20Le message envoyé, c'est voilà ce qui se passe
01:26:22quand vous faites quelque chose de grave, vous avez un sursis.
01:26:24Là, le message envoyé, c'est recommencez,
01:26:26vous aurez une peine d'emprisonnement ferme.
01:26:28C'est très dissuasif. Il y a une communication
01:26:30qu'on n'a pas forcément en France.
01:26:32Il y a aussi le name and shame. Je ne dis pas que c'est bien,
01:26:34mais ils l'ont.
01:26:36Il y a aussi des verdicts qui sont retransmis
01:26:38à la télévision. Est-ce que cette
01:26:40méthode des Britanniques,
01:26:42dissuasive,
01:26:44est-ce qu'on pourrait faire la même chose en France ?
01:26:46Moi, ça me gêne un petit peu, parce que
01:26:48je crois que toute personne,
01:26:50quand elle paye
01:26:52sa dette à la société,
01:26:54elle a le droit aussi à l'anonymat,
01:26:56si je puis dire. Là, le fait
01:26:58de l'afficher, de transmettre
01:27:00même à la télévision, ça veut dire que ça la condamne
01:27:02quand même à vie,
01:27:04je trouve, et ça me gêne.
01:27:06Je n'aimerais pas qu'on s'inspire
01:27:08du Royaume-Uni.
01:27:10Par contre, je veux une fermeté,
01:27:12une exemplarité dans les peines,
01:27:14mais pas de cette manière-là.
01:27:16Oui, Naïma a entièrement raison. Quand vous avez payé votre dette
01:27:18à la société, vous avez le droit de vous réinsérer.
01:27:20Ce réinsérer, ce n'est pas faire des cours
01:27:22de permis de conduire, comme on a pu le voir dans un autre
01:27:24médium. Après, voir ces photos
01:27:26dans un média...
01:27:28Oui, mais c'est un problème, parce que vous avez le droit de vous réinsérer
01:27:30quand vous avez payé votre dette à la société.
01:27:32Imaginons, là, ils ont...
01:27:34Ce sont des images qui vont rester, qui vont poser problème à l'avenir.
01:27:36Ils ont commis de la haine en ligne. Il y a des gens qui ont violé
01:27:38des gens en France, et on ne sait pas qui ils sont.
01:27:40Je trouve que là, c'est disproportionné. On passe un cap.
01:27:42Mais on passe un cap. Et comment vous voulez vous réinsérer
01:27:44quand on a vu votre photo partout ? Est-ce que ces personnes
01:27:46vont pouvoir être embauchées ? Est-ce que ces personnes vont pouvoir
01:27:48travailler ? Oui, ces personnes ont pu
01:27:50fauter à un moment, mais il ne faut pas aller trop loin
01:27:52dans l'excès non plus.
01:27:54Vendredi Garpelle. Oui, moi, j'ai aussi exactement du mal
01:27:56avec le name-shaming, puisqu'en réalité, il y a
01:27:58déjà un tribunal judiciaire.
01:28:00Pourquoi y ajouter un journal médiatique en plus ?
01:28:02Je trouve ça contre-nature
01:28:04et je trouve ça injuste
01:28:06aussi, en réalité, pour ceux qui sont...
01:28:08Je ne donne pas mon avis du tout, mais
01:28:10on peut se dire, si je fais
01:28:12cette bêtise-là, si je vais
01:28:14aux affrontements des forces de l'ordre, on va diffuser...
01:28:16Enfin, on va retrouver
01:28:18à la télévision
01:28:20mon verdict. Ma vie, elle est
01:28:22foutue, même si je purge
01:28:24ma peine, je sors de prison et comme vous dis,
01:28:26je ne trouverai pas de travail et je serai reconnu de la société.
01:28:28Oui, mais c'est excessif. Je veux bien
01:28:30qu'on puisse contrepasser les limites de la liberté
01:28:32d'expression et qu'on soit sanctionné de là à avoir
01:28:34sa photo affichée parce qu'une fois
01:28:36ou deux fois, on a commis une faute
01:28:38et qu'en plus, on a été condamné de la prison,
01:28:40c'est ajouter une peine à la peine.
01:28:42C'est la double peine. Ce qu'il faut, par contre, c'est des
01:28:44peines planchées, par exemple. Oui, mais ça, en France,
01:28:46ça s'est supprimé, malheureusement. Oui, exactement.
01:28:48Parce que ce qui dissuade, en fait, c'est la peur.
01:28:50La peur, normalement, du gendarme qu'on a
01:28:52plus, la peur de la prison.
01:28:54Parce que la prison, elle fait peur, quand même.
01:28:56Ça dépend. Ça dépend pour qui, Naïma ?
01:28:58Oui, parce que maintenant, même quand vous êtes condamné
01:29:00à un enferme, vous ne les faites pas.
01:29:02Vous vous rendez compte ? Un enferme, ce que ça représente ?
01:29:04Et vous ne les faites pas. Donc, c'est ça, le problème.
01:29:06Moi, je voudrais juste souligner ce paradoxe
01:29:08que la société britannique,
01:29:10mais c'est la même chose et
01:29:12pire encore aux Etats-Unis, sont des sociétés
01:29:14beaucoup plus libérales, où il y a beaucoup plus
01:29:16de liberté d'expression qu'en France.
01:29:18Et ils sont capables de prendre des mesures
01:29:20beaucoup plus fermes que nous, et c'est
01:29:22le corollaire de la liberté, en pratiquant
01:29:24le 9-1-1, par exemple.
01:29:26Et donc, ce sont souvent les sociétés
01:29:28les plus libérales qui sont capables
01:29:30des sanctions les plus fermes. Mais je vais vous dire,
01:29:32l'autre problème que je vois, c'est que si
01:29:34la justice de nos pays, l'Angleterre,
01:29:36la France et d'autres pays,
01:29:38commencent à prendre des mesures
01:29:40de prison ferme pour des auteurs
01:29:42de propos sur les réseaux sociaux
01:29:44haineux, d'attaque des policiers,
01:29:46antisémites, racistes, etc.,
01:29:48je vais vous dire, l'explosion
01:29:50dans les prisons de la population
01:29:52carcérale, elle va être exponentielle.
01:29:54Parce que malheureusement,
01:29:56vous avez tout un écosystème des réseaux sociaux
01:29:58où vous avez, non pas des milliers,
01:30:00des dizaines de milliers, des centaines
01:30:02de milliers, voire des millions de personnes
01:30:04qui déversent leur haine de la société,
01:30:06leur haine des policiers, leur haine
01:30:08des juifs, leur haine des minorités,
01:30:10et c'est absolument dramatique
01:30:12et donc ça poserait très vite des problèmes
01:30:14de population.
01:30:16Une dernière réaction et on avance.
01:30:18C'est très important les réseaux sociaux
01:30:20et l'importance des réseaux sociaux
01:30:22et on voit la haine qu'on peut
01:30:24même des fois nous-mêmes en faire
01:30:26en être la cible.
01:30:28Simplement, moi je pense qu'il faut
01:30:30supprimer l'anonymat.
01:30:32C'est-à-dire qu'on puisse s'inscrire
01:30:34mais avec son vrai nom, sa vraie identité.
01:30:36Alors comment ça pourrait être vérifié ?
01:30:38Il n'y a pas vraiment...
01:30:40On a toujours un moyen,
01:30:42et je vois très bien ce que vous voulez dire,
01:30:44mais il y a toujours un moyen de rester anonyme
01:30:46sur les réseaux sociaux aujourd'hui.
01:30:48Si vous le faites avec votre propre identité,
01:30:50par exemple la carte d'identité,
01:30:52ou si vous le faites avec votre numéro de téléphone,
01:30:54parce que maintenant ils nous demandent
01:30:56quand même le numéro de téléphone,
01:30:58mais même la carte d'identité, moi je pense qu'à un moment
01:31:00il faut y arriver parce que c'est extrêmement violent.
01:31:02Non, je regardais le tweet
01:31:04de Louis Sarkozy,
01:31:06et c'est vrai que c'est un tweet extrêmement pertinent
01:31:08parce qu'il explique vraiment comment on peut arriver
01:31:10avec cette situation-là.
01:31:12Il dit trois ans de prison pour avoir écrit
01:31:14les mauvais mots, trois petits points.
01:31:16Maintenant quand on lit le tweet, c'est extrêmement bien argumenté
01:31:18et c'est vrai qu'on voit qu'on pourrait arriver
01:31:20à certaines dérives.
01:31:22Une dernière réaction très rapide.
01:31:24C'est Michel Thop qui voulait réagir.
01:31:26Moi je pense qu'aucune liberté
01:31:28n'est infinie.
01:31:30Et donc évidemment que la liberté
01:31:32d'opinion et la liberté d'expression
01:31:34c'est le fondement d'une société démocratique.
01:31:36On y est très attaché, bien sûr.
01:31:38Mais je le répète, dire à quelqu'un
01:31:40sale juif, dire à quelqu'un
01:31:42mort au policier,
01:31:44ça n'est pas une opinion, c'est un délit.
01:31:46Et c'est même un crime
01:31:48parce que ça incite certains à commettre des meurtres.
01:31:50Et même pas que des meurtres.
01:31:52C'est un débat très intéressant, on y reviendra peut-être
01:31:54lors de la dernière partie de cette émission
01:31:56de 180 minutes info. J'aimerais qu'on avance,
01:31:58qu'on parle de la situation au Moyen-Orient puisque des discussions
01:32:00ont commencé cet après-midi à Doha, au Qatar,
01:32:02en vue d'une possible trêve dans la bande de Gaza.
01:32:04Donc le Qatar, je disais qu'il y a
01:32:06eu des discussions en vue d'une trêve, un cessez-le-feu
01:32:08qui est réclamé avec force par la communauté internationale.
01:32:10Et le président américain
01:32:12Joe Biden qui a estimé qu'une trêve pourrait permettre
01:32:14d'éviter une attaque iranienne.
01:32:16J'aimerais qu'on en parle avec Gérard Vespière
01:32:18qui est géopolitologue et qui est fondateur
01:32:20Le Monde Décrypté qui est avec nous. Merci
01:32:22beaucoup d'être en direct cet après-midi
01:32:24dans 180 minutes info.
01:32:26Les discussions reprennent
01:32:28aujourd'hui avec peut-être un accord
01:32:30à la clé, un accord de trêve
01:32:32dans la bande de Gaza.
01:32:34Des discussions, elles sont très importantes
01:32:36puisqu'elles interviennent à un moment où on s'attend peut-être
01:32:38à une escalade du conflit au Moyen-Orient
01:32:40et à cette réponse tant attendue
01:32:42de l'Iran. Est-ce que
01:32:44ces discussions vont permettre
01:32:46d'apaiser la situation sur place
01:32:48aujourd'hui au Moyen-Orient monsieur ?
01:32:50Écoutez, il est
01:32:52estimé effectivement qu'il y aura
01:32:54un grand changement si
01:32:56il n'y a pas forcément aujourd'hui
01:32:58et dans les jours qui viennent
01:33:00un accord pour une trêve
01:33:02qui aura trois volets.
01:33:04Les échanges de tâches
01:33:06et les échanges de prisonniers palestiniens
01:33:08détenus en Israël.
01:33:10Deuxième volet, le
01:33:12militaire et le sécuritaire à Gaza.
01:33:14Troisième volet, le futur
01:33:16de l'administration de la
01:33:18bande de Gaza. Donc voyez-vous, il y a
01:33:20un important
01:33:22nombre de sujets
01:33:24à évoquer sur ces journées
01:33:26à venir. À l'évidence,
01:33:28il y a un accord et une partie,
01:33:30quelquefois en
01:33:32Iran, se sont exprimés
01:33:34en disant que s'il y avait un accord,
01:33:36cela remettait en question
01:33:38la nécessité
01:33:40ou l'obligation
01:33:42pour l'Iran de répliquer
01:33:44à l'élimination sur son
01:33:46sol d'Ismaël Hanier.
01:33:48J'aimerais qu'on parle
01:33:50des États-Unis bien sûr qui jouent un rôle
01:33:52majeur sans être impliqué bien sûr directement
01:33:54militairement dans cette guerre, mais un sous-marin
01:33:56nucléaire et un porte-avions américains ont été
01:33:58déployés dans la région. Est-ce que
01:34:00c'est un signe dissuasif ? Est-ce que c'est
01:34:02un signe, une stratégie
01:34:04finalement adoptée par Joe Biden ?
01:34:06Est-ce que,
01:34:08si l'Iran riposte sur
01:34:10Israël, est-ce que l'intervention
01:34:12militaire américaine sera immédiate dans la région ?
01:34:14Alors, ce n'est pas
01:34:16le président Biden, ce ne sont pas les
01:34:18États-Unis, c'est toute
01:34:20autorité militaire qui, quand
01:34:22il y a une augmentation
01:34:24de la tension, déploie
01:34:26des moyens de dissuasion.
01:34:28En disant, entre
01:34:30les lignes, à son adversaire
01:34:32potentiel, s'il vous vient la
01:34:34mauvaise idée d'attaquer,
01:34:36voyez-vous, nous sommes déjà prêts
01:34:38pour une riposte de
01:34:40première importance.
01:34:42Donc, c'est avant tout une stratégie
01:34:44de dissuasion,
01:34:46en l'occurrence de la part des États-Unis,
01:34:48en l'occurrence de la part du
01:34:50Pentagone, pour éviter
01:34:52effectivement que
01:34:54les Iraniens répondent,
01:34:56tout comme l'autre bras,
01:34:58voyez-vous, il y a un bras militaire, mais il y a aussi
01:35:00un bras de négociation
01:35:02qui ont lieu aujourd'hui,
01:35:04qui ont démarré aujourd'hui à Doha.
01:35:06Gérard Bespierre, une dernière question.
01:35:08L'assassinat du chef du Hamas,
01:35:10Ismail Haniyeh, est intervenu dans la capitale
01:35:12iranienne, c'était le 31 juillet dernier.
01:35:14L'Iran promettait une réponse immédiate,
01:35:16ça s'est donc passé il y a deux semaines.
01:35:18Est-ce que plus le temps passe, plus les jours avancent,
01:35:20et est-ce que plus cette riposte
01:35:22de l'Iran s'éloigne finalement ?
01:35:24Écoutez, effectivement,
01:35:26d'abord, si on regarde le calendrier,
01:35:28n'est-ce pas que c'est passé au
01:35:30mois d'avril, quand
01:35:32il y a eu l'intervention
01:35:34iranienne, et bien l'intervention iranienne
01:35:36est revenue effectivement
01:35:3815 jours
01:35:40après
01:35:42la nécessité
01:35:44ou l'annonce de cette intervention.
01:35:46Là, nous sommes dans le même calendrier,
01:35:48il y a 14 jours
01:35:50de passé depuis l'élimination
01:35:52d'Haniyeh, mais
01:35:54il y a des négociations
01:35:56et donc, comme je le disais il y a quelques
01:35:58instants, il y a aussi la pression
01:36:00des négociations, et ce que dit
01:36:02la Maison Blanche
01:36:04et Amos Orstein, il l'envoyait
01:36:06de Biden, si vous nous aidez,
01:36:08nous vous aiderons.
01:36:10Si vous nous aidez à maintenir la paix,
01:36:12nous vous aiderons. Donc voilà,
01:36:14il y a actuellement
01:36:16de très grands marchandages.
01:36:18Merci beaucoup Gérard Vespière
01:36:20d'avoir été en direct avec nous cet après-midi dans
01:36:22180 Minutes Info, vous êtes donc géopolitologue
01:36:24et fondateur Le Monde Décrypté.
01:36:26Merci une nouvelle fois pour votre analyse
01:36:28cet après-midi. Naïm
01:36:30El-Fadel, est-ce que ces
01:36:32discussions pourraient éviter
01:36:34cette attaque iranienne, cette riposte
01:36:36iranienne, on espère que ça va du moins apaiser
01:36:38les tensions sur place au Moyen-Orient ?
01:36:40Je le pense,
01:36:42parce qu'il y a une délégation d'ailleurs
01:36:44très très forte du côté israélien,
01:36:46pareil du côté... Je rappelle,
01:36:48on fait bien le dire, elles tiendront en présence
01:36:50ces discussions, elles se tiennent en présence du directeur
01:36:52de la CIA, ainsi que du
01:36:54chef du Mossad, le service de renseignement israélien
01:36:56et du Shin Bet, le service de sécurité interne.
01:36:58L'Egypte, qui est mandatée
01:37:00aussi par les différents pays
01:37:02arabes, et puis rappelons
01:37:04une chose, c'est que
01:37:06les pays arabes, qui sont des pays
01:37:08sunnites, n'ont pas intérêt
01:37:10que le leadership reste
01:37:12en Iran. Là, on a clairement
01:37:14aussi un conflit,
01:37:16une recherche aussi
01:37:18de ne pas
01:37:20laisser la main
01:37:22à l'Iran. N'oublions pas que
01:37:24l'Arabie Saoudite est gardien
01:37:26des lieux saints de l'Islam,
01:37:28qu'elle a toujours été en conflit
01:37:30avec l'Iran, donc vous voyez
01:37:32bien qu'on est face à une situation
01:37:34extrêmement aussi intéressante
01:37:36au niveau géopolitique. Donc l'embrasement
01:37:38de cette région, moi je n'y crois
01:37:40absolument pas. Et puis autre chose
01:37:42qu'il faut avoir aussi en tête,
01:37:44c'est que le nouveau président iranien
01:37:46ne s'entend pas absolument
01:37:48avec les gardiens
01:37:50de la révolution,
01:37:52qui eux veulent réagir, mais lui,
01:37:54il t'empere. Ils ont même été,
01:37:56enfin le président était jusqu'à...
01:37:58Ils ont des accords entre eux,
01:38:00lui ne le souhaite pas.
01:38:02Ils ont même été jusqu'à se dire
01:38:04on ne sait pas si on va peut-être
01:38:06pas réagir parce qu'on a aussi la bourse
01:38:08de Téhéran qui risque d'être impactée.
01:38:10Michel, vous vouliez réagir.
01:38:12Oui, si je peux me permettre Naïma
01:38:14de nuancer un peu le propos, je pense que
01:38:16le président de la République iranienne
01:38:18qui a été récemment élu, qui est présenté comme un modéré,
01:38:20en fait, d'une part je crois
01:38:22qu'il n'est pas du tout modéré,
01:38:24mais à une limite, peu importe, c'est pas lui
01:38:26qui tient les règnes du pouvoir,
01:38:28c'est le guide de la révolution.
01:38:30Et ma crainte, moi, c'est que justement
01:38:32certains jusquoboutistes à Téhéran
01:38:34veuillent en découdre, ne serait-ce que parce
01:38:36qu'ils ont été humiliés par l'élimination
01:38:38de M. Hanieh sur leur sol.
01:38:40Mais après, je pense qu'on est vraiment
01:38:42dans des heures cruciales, parce qu'effectivement
01:38:44entre certains qui veulent
01:38:46une riposte
01:38:48très importante contre Israël
01:38:50et ceux qui veulent effectivement
01:38:52essayer de trouver les chemins,
01:38:54non pas de la paix, mais au moins d'une trêve,
01:38:56on va voir qui c'est qui a le dernier mot.
01:38:58La Covid, elle est très importante, elle est cruciale.
01:39:00Si riposte iranienne il y a,
01:39:02il y a embrasement immédiat dans la région, avec la présence
01:39:04des Etats-Unis.
01:39:06Personne n'y a intérêt.
01:39:08Ils se sentent un petit peu
01:39:10obligés de le faire, les Iraniens.
01:39:12Peut-être qu'ils ne le feront pas, moi je ne suis pas aussi
01:39:14affirmatif que vous, non, parce que
01:39:16j'étais en Israël il n'y a pas très longtemps,
01:39:18tous les jours on attendait, entre guillemets,
01:39:20et personnellement...
01:39:22La population sur place est en hyper-vigilance.
01:39:24Et là, je pensais qu'ils allaient le faire
01:39:26à Tisha Béhaf, la destruction du temple,
01:39:28c'était 12-13 août, ils ne l'ont pas fait.
01:39:30Donc après on a dit, ça sera après cette fête-là,
01:39:32ils ne l'ont pas fait, pour l'instant,
01:39:34on ne sait pas, restons prudents, mais je ne serais pas
01:39:36aussi affirmatif de dire, ils ne le font pas.
01:39:38S'ils ne le font pas, c'est parce qu'ils savent que s'ils attaquent,
01:39:40ils n'auront pas les moyens d'assumer la riposte derrière.
01:39:42Je penserais plus à ça.
01:39:44Et il y a une autre chose qui est très très importante, c'est qu'on voit bien
01:39:46que Mahmoud Abbas, l'autorité palestinienne,
01:39:48est un peu sortie de sa torpeur,
01:39:50il va être à Doha, donc c'est pas rien.
01:39:52La donne, moi je trouve qu'elle change
01:39:54complètement, parce qu'on a là
01:39:56les représentants des
01:39:58co-belligérants,
01:40:00de tous ceux qui ont intérêt dans la région.
01:40:02Il se rendra à Gaza d'ailleurs, on dit dans l'oreillette.
01:40:04Il se rendra à Gaza.
01:40:06Il se rendra à Gaza.
01:40:08Mais il va aussi apparemment à Doha.
01:40:10J'aimerais qu'on regarde ce reportage.
01:40:12Les Etats-Unis et l'Europe se tiennent aux côtés d'Israël.
01:40:14Il y a quelques jours, Washington
01:40:16a ordonné l'accélération du déploiement
01:40:18au Moyen-Orient d'un de ses porte-avions.
01:40:20Avec les menaces croissantes de l'Iran,
01:40:22les Etats-Unis et les alliés occidentaux
01:40:24veulent donc se prémunir d'une plus grande escalade.
01:40:26On voit le sujet de Dunia Tangour
01:40:28et toutes ces images commentées par Dunia Tangour.
01:40:30On en parle juste après en plateau.
01:40:32Face à la situation d'urgence au Moyen-Orient,
01:40:34les Etats-Unis renforcent
01:40:36leur présence militaire dans la région.
01:40:38Lors d'un entretien téléphonique
01:40:40avec le ministre israélien de la Défense
01:40:42Yoav Galant, le secrétaire américain
01:40:44à la Défense Lloyd Austin
01:40:46a rappelé la position de Washington.
01:40:48Le secrétaire Austin
01:40:50a réitéré l'engagement des Etats-Unis
01:40:52à prendre toutes les mesures possibles
01:40:54pour défendre Israël
01:40:56et a noté le renforcement de la position
01:40:58et des capacités militaires américaines
01:41:00dans tout le Moyen-Orient
01:41:02à la lumière de l'escalade des tensions régionales.
01:41:04Une présence militaire et préventive
01:41:06qui se traduit par l'envoi du porte-avions
01:41:08USS Abraham Lincoln
01:41:10dans la région, ainsi que le déploiement
01:41:12du sous-marin nucléaire lanceur
01:41:14de missiles de croisière USS Georgia.
01:41:16Pour le géopolitologue Gérard Vespier,
01:41:18il s'agit avant tout
01:41:20d'une démonstration de force.
01:41:22Pour éviter la guerre,
01:41:24il faut montrer ses muscles
01:41:26et dire à son rival
01:41:28si jamais tu t'engages,
01:41:30attends-toi à des représailles
01:41:32peut-être plus fortes
01:41:34que ce que toi tu as entrepris.
01:41:36Donc il y a cette dualité toujours,
01:41:38d'abord de la dissuasion,
01:41:40avant d'avoir recours éventuellement
01:41:42aux frappes.
01:41:44Dans une déclaration conjoint
01:41:46publiée le 12 août dernier,
01:41:48les dirigeants américains et européens
01:41:50ont donné leur soutien à la défense d'Israël.
01:41:52Ils ont également appelé l'Iran
01:41:54à renoncer à ses menaces permanentes
01:41:56d'attaque contre l'Etat hébreu.
01:41:58Michel Dopp, une réaction.
01:42:00Est-ce que ces déploiements militaires
01:42:02de la part des Etats-Unis,
01:42:04est-ce que c'est une manière
01:42:06de dissuader l'Iran ?
01:42:08Est-ce que c'est une démonstration de force
01:42:10de l'armée américaine ?
01:42:12Oui, c'est une manière de dire
01:42:14à tous ces belligérants que les Etats-Unis sont
01:42:16aux côtés de l'Israël.
01:42:18On peut saluer l'attitude de Joe Biden
01:42:20lorsqu'il est devenu président des Etats-Unis.
01:42:22Beaucoup s'interrogeaient sur la position
01:42:24qu'il allait avoir vis-à-vis d'Israël.
01:42:26Je rappelle quand même qu'au sein des démocrates,
01:42:28vous avez des pro-palestiniens
01:42:30de plus en plus nombreux.
01:42:32Et Joe Biden a été au rendez-vous
01:42:34du soutien à l'Etat d'Israël.
01:42:36Et Kamala Harris, d'ailleurs,
01:42:38est de plus en plus présente à ses côtés
01:42:40pour suivre également ce dossier.
01:42:42Et on se pose la question de savoir
01:42:44si elle n'est pas de plus en plus impliquée
01:42:46dans le processus militaire.
01:42:48Si j'arrive à réguler cette situation,
01:42:50vous vous rendez compte de l'impact
01:42:52au niveau électif ?
01:42:54Absolument. Allez, il est l'heure
01:42:56de marquer une très courte page de publicité
01:42:58dans 180 minutes info à 16h.
01:43:00Ce sera le journal d'Adrien Spiteri.
01:43:02Je vous remercie.
01:43:04Michel Taubes et Vendredi de Gerpel
01:43:06qui s'en vont et qui me laissent
01:43:08avec Sarah Salman et Naïma El-Fadel.
01:43:10Je suis en très bonne compagnie.
01:43:12J'ai de la chance cet après-midi sur CNews.
01:43:14Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:43:18Bientôt 16h sur CNews.
01:43:20Adrien Spiteri nous a rejoint en plateau
01:43:22pour le journal de 16h.
01:43:24Et on commence avec cette information
01:43:26dans le Morbihan où trois policiers ont été blessés.
01:43:28Ça s'est passé lors d'une intervention.
01:43:30Exactement. Les faits ont eu lieu dimanche
01:43:32à Hennebon dans l'agglomération de Lorient.
01:43:34Selon certains agents, ces violences
01:43:36envers les forces de l'or se banalisent.
01:43:38Reportage sur place de Michael Chaillot.
01:43:40L'intervention pour nuisance sonore
01:43:42date de dimanche soir
01:43:44dans cette cité de Hennebon
01:43:46en agglomération de Lorient.
01:43:48Le ton monte, coup de pied, coup de poing
01:43:50en direction des trois policiers
01:43:52qui bénéficient respectivement de 5, 3
01:43:54et 2 jours d'interruption temporaire
01:43:56de travail. Stupeur dans les rangs
01:43:58des fonctionnaires lorientais
01:44:00qui alertent via leur syndicat.
01:44:02L'uniforme ne fait plus peur.
01:44:04Surtout pour des individus qui sont au-dessus des lois.
01:44:06Là, il n'y a plus de soucis pour eux.
01:44:08La violence, il n'y a pas de problème.
01:44:10On a un code pénal.
01:44:12On a des individus qui ont des rappels à la loi,
01:44:14des rappels à la loi, des rappels à la loi.
01:44:16On les retrouve tous les jours dans les commissariats
01:44:18et ça ne les décourage pas.
01:44:20Le phénomène n'est pas nouveau dans les grandes
01:44:22agglomérations, mais ils tous aujourd'hui
01:44:24de la même façon des villes moyennes
01:44:26comme Lorient, 60 000 habitants.
01:44:28La réponse pénale est au cœur
01:44:30de cette problématique, selon
01:44:32cet ancien magistrat.
01:44:34Je ne dis pas que les délinquants n'ont plus peur,
01:44:36je dis qu'ils ont de moins en moins peur.
01:44:38Et de moins en moins ferme,
01:44:40sévère à l'égard des formes
01:44:42les plus inacceptables de délinquance
01:44:44ou de criminalité, bien évidemment.
01:44:46Les formes les plus
01:44:48inacceptables de la délinquance, ce sont les violences.
01:44:50Ce sont les violences
01:44:52de surcroît, quand
01:44:54elles touchent naturellement ceux qui sont chargés
01:44:56de nous protéger et qui tous les jours
01:44:58risquent leur vie. Les policiers, les gendarmes.
01:45:00À Lorient, les autorités
01:45:02font savoir que depuis sept mois,
01:45:04les violences envers les personnes dépositaires
01:45:06de l'autorité publique sont en baisse
01:45:08de 30%. Par ailleurs,
01:45:10un des auteurs des coups contre les policiers
01:45:12dans le quartier Kérioué a été
01:45:14condamné en comparaison immédiate, mardi,
01:45:16à 14 mois de prison ferme.
01:45:20On va parler des faits de l'Assomption qui sont
01:45:22sous très haute protection cette année.
01:45:24Ce 15 août, Gérald Darmanin appelle
01:45:26à renforcer la sécurité autour des lieux
01:45:28de culte chrétien. Selon le ministre
01:45:30de l'Intérieur, la menace terroriste est très
01:45:32élevée en France. Reportage de Pierre-François Altermat
01:45:34et Mathilde Ibanez.
01:45:36C'est un 15 août
01:45:38sous haute sécurité. En pleine fête
01:45:40chrétienne, la menace terroriste
01:45:42reste très élevée. Dans le département
01:45:44des Yvelines, c'est plus d'une cinquantaine
01:45:46de forces de l'ordre qui restent mobilisées.
01:45:48Toutes les églises du département
01:45:50sont sécurisées. Alors, on met du monde
01:45:52comme vous le voyez ici,
01:45:54au début et à la fin
01:45:56des offices.
01:45:58Et on est aidé en cela aussi par la mission
01:46:00Sentinelle, les militaires qui prennent
01:46:02en charge quelques établissements religieux.
01:46:04On reste malgré tout vigilants puisque c'est le propre
01:46:06justement du terrorisme de se frapper
01:46:08là où on ne l'attendait pas. Une sécurité rassurante
01:46:10pour le père Donnard. C'est très bien,
01:46:12on est bien reconnaissant.
01:46:14Pour les catholiques, c'est une présence policière
01:46:16apaisante mais aussi perturbante.
01:46:18On se demande s'il n'y a pas eu des alertes
01:46:20de terrorisme.
01:46:22En soi, c'est rassurant
01:46:24mais on nous dit pourquoi.
01:46:26En ce moment, dans le monde où on vit,
01:46:28nous ne sommes pas
01:46:30en sécurité.
01:46:32Nous ne le sommes pas du tout.
01:46:34Ce n'est pas rassurant du tout.
01:46:36Aujourd'hui, on s'y habitue
01:46:38mais aujourd'hui,
01:46:40on se dit en 2020 en France,
01:46:42on est obligé d'avoir des policiers pour aller à l'église.
01:46:44Ce dispositif n'est pas nouveau à chaque
01:46:46fête religieuse, chrétienne, musulmane,
01:46:48juive. Les forces de l'ordre patrouillent
01:46:50pour sécuriser chaque lieu de culte
01:46:52menacé par d'éventuels attaques
01:46:54terroristes.
01:46:56L'actualité à cet après-midi,
01:46:58c'est aussi le 80e anniversaire
01:47:00du débarquement de Provence.
01:47:02Emmanuel Macron a participé à ses commémorations
01:47:04ce matin. Le chef de l'État
01:47:06a notamment rendu hommage à la participation
01:47:08de combattants des ex-colonies
01:47:10françaises. On l'écoute depuis à Saint Raphaël
01:47:12dans le Var.
01:47:14Tous ont accompli ce jour-là et les suivants
01:47:16une œuvre dont ils connaissent
01:47:18et dont ils
01:47:20connaissaient alors
01:47:22les immenses périls.
01:47:24Et pourtant,
01:47:26ils l'ont fait.
01:47:28Avec cette audace bravache et avec cette
01:47:30force irrécusable,
01:47:32leur rendre hommage aujourd'hui,
01:47:36c'est saluer ces hommes qui sont
01:47:38nos héros.
01:47:40Parce qu'ils se sont hissés
01:47:42au-delà des falaises
01:47:44du Cap-Nègre, au-delà de
01:47:46la peur et de l'impossible,
01:47:48au-delà de la souffrance
01:47:50et des risques.
01:47:52Ils l'ont fait.
01:47:54Un nation de se battre pour une cause bien plus
01:47:56grande que les falaises, les périls et même
01:47:58leur vie, prête à
01:48:00s'effacer pour que la France
01:48:02vive libre.
01:48:04Et cet épisode méconnu
01:48:06de la fin de la Seconde Guerre mondiale a pourtant été
01:48:08un élément essentiel dans la libération.
01:48:10Exactement. Il a notamment permis la
01:48:12libération plus rapide de Marseille, de
01:48:14Toulon et des Alpes. Mais que s'est-il
01:48:16vraiment passé ce jour-là ? On voit ça
01:48:18dans ce sujet d'Aminata Demey.
01:48:2015 août 1944.
01:48:22Ce jour-là, plus de 300 000 soldats français et alliés débarquent en Provence pour libérer la France.
01:48:29Une opération militaire déterminante, mais occultée par celle du Didet en Normandie, le 6 juin 1944.
01:48:36Lors de la fin de la Seconde Guerre mondiale, le port est occupé par les Allemands.
01:48:40Malheureusement, à cause de cette batterie de canons sur Saint-Mandrier, les troupes françaises ne peuvent pas débarquer de façon frontale.
01:48:46C'est impossible, elles se feraient tout de suite toucher par ces fameux canons.
01:48:50Donc elles vont choisir de débarquer beaucoup plus à l'est, entre le Camenègre et la pointe de l'Esquillon, sur 70 km de côte.
01:48:57Un débarquement porté par les forces françaises et surtout par les bataillons d'Afrique.
01:49:02Les visiteurs de ce mémorial de Toulon dans le Var souhaiteraient que le sacrifice de ces soldats soit mieux reconnu.
01:49:09Très, très émouvant de voir que des Sénégalais, des Tunisiens, des Marocains, des Algériens se sont sacrifiés pour la reconquête.
01:49:20C'est quelque chose où la France a beaucoup plus eu la main sur les opérations qu'en Normandie.
01:49:25Je pense qu'ils mériteraient d'être beaucoup plus connus et en tout cas d'avoir un peu plus qu'une date dans les frais d'histoire.
01:49:31Il y a 5 ans, le président de la République avait pourtant lancé un appel pour que des rues et des places portent le nom des soldats des colonies morts pour la France.
01:49:38Réveste-les-eaux est l'une des rares communes à l'avoir fait.
01:49:42À ma connaissance dans le Var, il y a une seule localité qui a pris cette initiative, c'est Bandol.
01:49:47Je ne connais pas d'autres initiatives dans la région.
01:49:50Ce débarquement a permis la libération de Marseille, de Toulon et des Alpes.
01:49:54Sans lui, la Provence aurait probablement attendu le printemps 45 pour se défaire des Allemands.
01:50:00Allez, on poursuit ce journal de 16h sur CNews.
01:50:03Deux pilotes d'un avion Rafale qui ont perdu la vie hier, ça s'est passé en Lorraine, Adrien.
01:50:06Oui, il s'agit de deux militaires, un instructeur et son élève, conséquence d'une collision avec un autre Rafale.
01:50:13L'accident a eu lieu au retour d'une mission de ravitaillement en Allemagne.
01:50:18Une manœuvre qui a coûté la vie à deux pilotes.
01:50:21Le capitaine Sébastien Mabir, instructeur, effectuait un entraînement avec le lieutenant Mathis Laurent, pilote stagiaire.
01:50:28À bord de leur avion de chasse Rafale, ils survolaient une zone boisée en Meurthe-et-Moselle, près de Nancy.
01:50:33L'instructeur et son élève sont entrés en collision avec un deuxième Rafale, un appareil semblable à celui-ci.
01:50:40Le pilote du second avion est parvenu à s'éjecter sains et saufs.
01:50:44Après le crash, 54 pompiers et 200 gendarmes ont été mobilisés.
01:50:48Il a fallu plusieurs heures de recherche pour trouver à la fois l'avion et surtout les corps des deux pilotes.
01:50:53Ils ont été trouvés tard dans la soirée, je pense que c'était à peu près 22h.
01:50:57C'est le président de la République qui, de manière exceptionnelle, a fait l'annonce de la découverte des corps et de la mort de ces deux pilotes.
01:51:02Emmanuel Macron a donc été le premier à donner le nom des deux pilotes décédés.
01:51:07Nous apprenons avec tristesse les décès du capitaine Sébastien Mabir et du lieutenant Mathis Laurent lors d'un accident aérien en mission d'entraînement en Rafale.
01:51:15La nation partage la peine de leur famille et frère d'armes de la base aérienne 113 de Saint-Dizier.
01:51:20Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a également rendu hommage aux deux militaires en présentant ses condoléances à leur famille et à leurs proches.
01:51:28Les accidents impliquant des Rafales sont relativement rares.
01:51:31Un appareil s'est écrasé en Corrèze en 2007, tuant son pilote.
01:51:35Et deux autres se sont percutés au large de Perpignan en 2009, faisant un mort.
01:51:41Et on termine ce journal avec ces deux astronautes bloqués dans l'espace.
01:51:46Et ce depuis le mois de juin dans la Station Spatiale Internationale.
01:51:49La NASA annonce qu'elle décidera d'ici la fin du mois quand ils seront rapatriés.
01:51:54La mission devait au départ durer huit jours, mais des problèmes techniques en ont décidé autrement.
01:51:59Voilà pour l'essentiel de l'actualité. Simon, à 16h.
01:52:02Merci beaucoup Adrien Spiterri pour ce journal complet de l'actualité.
01:52:05Il est 16h08 très exactement sur CNews si vous nous rejoignez.
01:52:09Nous rediffusons à présent l'interview de la matinale de Guillaume Casparian qui est ministre démissionnaire, délégué chargé du logement.
01:52:15Nous diffusons donc cette interview dans son intégralité.
01:52:18Vous ne bougez pas chers téléspectateurs puisque je vous retrouverai juste après.
01:52:21On a encore beaucoup de choses à se dire sur CNews cet après-midi.
01:52:24Bon jeudi 15 août à toutes et à tous et je vous dis à tout de suite sur CNews.
01:52:29Bonjour à vous Guillaume Casparian.
01:52:30Bonjour.
01:52:31Vous êtes ministre délégué démissionnaire chargé du logement.
01:52:34Ma première question, sommes-nous condamnés à l'immobilisme pendant un an ?
01:52:39Un gouvernement technique qui ne fera pas de réformes majeures,
01:52:42qui ne transformera pas la vie des Français jusqu'à une éventuelle prochaine dissolution en juillet prochain.
01:52:47Pourquoi je vous demande ça ?
01:52:48Parce que c'est ce que suggérait hier à votre place Hervé Morin, président lécentriste de la région Normandie.
01:52:54Alors écoutez, moi je ne suis pas défaitiste.
01:52:56Moi je pense que la France peut toujours être gouvernable et que ça dépend de la bonne volonté des parlementaires.
01:53:00Ce qui permettra à la France d'être gouvernable, c'est si une large coalition permet de former une majorité,
01:53:06même si elle est relative, et qu'elle accepte de mettre en place un certain nombre de projets de loi,
01:53:11de propositions de loi, dans un temps imparti, comme ça se passe dans tous les pays européens.
01:53:15Donc vous pensez que la France est gouvernable aujourd'hui ?
01:53:17Ecoutez, la question vous me la posez en France, mais en réalité elle se pose dans tous les pays européens
01:53:20qui ont la proportionnelle aux élections législatives et qui ont des parlements où il n'y a pas de majorité absolue.
01:53:24Qu'est-ce qui se passe là-bas ? Dans tous ces pays, dans tous les pays qui nous entourent,
01:53:28on se met d'accord avec une large coalition sur un programme, avec 5, 6, 7, 8 projets de loi qui arrivent,
01:53:33et on se dit ok, on n'était pas d'accord pendant les élections, on ne partage pas tout,
01:53:36on n'a pas la même philosophie, on n'est pas dans la même crèmerie,
01:53:39mais on accepte de se mettre d'accord pour l'intérêt des Français et pour l'intérêt de la France.
01:53:43Et donc c'est ça l'objectif, c'est de se dire qu'est-ce qui permettrait d'avoir une large formation,
01:53:49qui permettrait de se mettre d'accord sur un programme pendant quelques mois, quelques années,
01:53:53qui permettent de stabiliser le pays.
01:53:54Ce n'est pas pour se faire plaisir personnellement, c'est parce qu'il en va de l'intérêt des Français et de la France.
01:53:58Sinon, ça veut dire qu'on lève le crayon, on ne fait rien, la France est bloquée,
01:54:02et je ne crois pas que les responsables politiques soient dans cette optique-là,
01:54:04en tout cas je ne pense pas que c'est pour ça qu'ils s'engagent en politique,
01:54:07et je ne suis pas sûr que les citoyens leur pardonneraient de chacun rester dans leur coin
01:54:10et de dire, moi, je ne m'emmêle pas, je reste dans ma crèmerie
01:54:12et je n'essaye pas de faire de la conciliation, de la concertation avec les autres.
01:54:16Et si les autres pays européens y arrivent, je ne vois pas très bien pourquoi les Français
01:54:19seraient les seuls à ne pas y arriver dans ce contexte-là.
01:54:21Donc oui, on peut y arriver, il faut de la volonté, il faut un sens de l'intérêt national,
01:54:26un sens de l'intérêt général, et il faut se mettre autour de la table pour essayer d'y arriver.
01:54:30Alors, Guillaume Kasbarian, gouverné, mais avec quelle coalition on a ?
01:54:33En ce moment, quelque chose d'assez exceptionnel à l'Assemblée nationale,
01:54:36on a une inflation épistolaire avec chaque chef de parti qui va de sa lettre
01:54:41pour essayer de rassembler sur de grands axes politiques.
01:54:44On a eu Lucie Castel, les centristes du groupe Horizon,
01:54:47et dernière lettre en date, celle de Gabriel Attal.
01:54:49Ces lettres, elles ont tout un point commun,
01:54:51c'est l'exclusion de l'alliance RN-CIOTI des destinataires.
01:54:54Est-ce que ça veut dire qu'un groupe aujourd'hui qui obtient 143 sièges à l'Assemblée
01:54:58est de facto exclu par tout le monde de la vie politique dans les prochains mois ?
01:55:01Est-ce que c'est normal ? Est-ce que c'est démocratique ?
01:55:03Non, mais je pense qu'il faut arrêter la victimisation.
01:55:05Que chacun ait des valeurs et souhaite travailler avec certains,
01:55:08c'est normal, ça fait partie de la démocratie.
01:55:10Moi, je ne souhaite pas travailler avec le RN dans une coalition avec le RN.
01:55:14J'ai moi-même été élu contre le RN,
01:55:19avec face à moi une candidate RN,
01:55:21et j'ai eu 60% de mes électeurs qui ont voté pour moi contre le RN.
01:55:25Donc je ne vais pas aujourd'hui faire une alliance avec le RN,
01:55:28parce qu'il faut faire une alliance.
01:55:30On parle de dépasser les clivages en permanence dans les lettres.
01:55:33On forme une coalition et on propose en tout cas un pacte d'action.
01:55:38On dit qui on est, on tend la main aux différentes forces républicaines
01:55:42et on essaye de faire quelque chose.
01:55:43Après, ça ne veut pas dire qu'on méprise quiconque au Parlement.
01:55:45Chacun au Parlement est légitime.
01:55:47Chaque groupe a la liberté de porter ses textes de loi.
01:55:49Chaque groupe a la possibilité de déposer des propositions.
01:55:52Chaque groupe a la possibilité de participer aux travaux.
01:55:54Et ça, on le respecte parfaitement, c'est ça la démocratie.
01:55:57Mais ce n'est pas parce que vous respectez chacun des parlementaires
01:55:59et chacun des groupes que vous avez forcément envie
01:56:01de partager une coalition avec eux.
01:56:02Donc c'est la liberté de chacun des groupes
01:56:04de dire avec qui il souhaite travailler,
01:56:06avec qui, à l'inverse, il ne souhaite pas travailler
01:56:08et puis de l'assumer comme tel.
01:56:09Et donc moi, je suis très à l'aise avec la position qui vise à dire
01:56:12qu'on essaye dans un large arc républicain
01:56:14de travailler allant de la droite républicaine
01:56:17jusqu'aux sociodémocrates en tendant la main
01:56:20et en essayant de se mettre d'accord sur une large coalition.
01:56:22Mais la solution ne viendra pas avec une coalition avec le RN.
01:56:25Une nouvelle voie à l'Assemblée nationale
01:56:28par le dialogue et le dépassement des clivages habituels.
01:56:30Je reprends les mots de Gabriel Attal dans sa lettre
01:56:32qui exclut, je le disais, le RN mais aussi la France insoumise.
01:56:36Et cela m'amène à une autre question.
01:56:38Cette volonté de dépasser les clivages
01:56:40tout en excluant, comme vous le disiez,
01:56:42les deux bouts du spectre politique.
01:56:44C'est qu'en gros, chacun dit avec qui il est prêt à travailler
01:56:46ou avec qui il n'est pas prêt à travailler.
01:56:47Alors justement, est-ce que ça ne s'appelle pas déjà la Macronie
01:56:50avec le succès relatif qu'on lui connaît ?
01:56:52Non, pas du tout. C'est quelque chose de différent
01:56:53puisque là, on parle bien de tendre la main
01:56:56et d'essayer de trouver des points de convergence
01:56:57avec feu les républicains,
01:56:59c'est-à-dire la droite républicaine aujourd'hui
01:57:01dirigée par Laurent Wauquiez,
01:57:02mais aussi les socialistes...
01:57:03Vous avez toujours essayé d'attirer les républicains,
01:57:04ce n'est pas nouveau.
01:57:05Mais aussi les socialistes qui ont envie éventuellement
01:57:06de travailler avec nous, en tout cas sur un projet commun,
01:57:08mais aussi les indépendants,
01:57:09Libertés indépendants, Territoires.
01:57:11Ça ressemble au projet de 2017.
01:57:13Mais attendez, on est dans une situation
01:57:15où on a besoin de trouver des points de convergence
01:57:18pour pouvoir faire avancer la France.
01:57:19Est-ce que la Macronie 2024, pardonnez-moi,
01:57:21est-ce que ce n'est pas une Macronie expurgée
01:57:23d'une forme d'omniprésence d'Emmanuel Macron ?
01:57:25Le sujet n'est pas la Macronie, pas la Macronie.
01:57:27Aujourd'hui, vous voyez bien la situation
01:57:29dans laquelle on est au Parlement.
01:57:30Il y a un chiffre magique à l'Assemblée nationale,
01:57:32c'est 289.
01:57:33Personne n'a gagné cette élection.
01:57:35Aucun groupe ne peut prétendre être à 289 députés.
01:57:38Donc ça appelle à de l'humilité
01:57:40de la part de tous les groupes politiques,
01:57:41y compris le mien, de tous les groupes politiques,
01:57:44parce que personne n'a gagné cette élection.
01:57:45Et ça appelle, deuxièmement,
01:57:47que chacun se mette autour de la table
01:57:48pour essayer de trouver des points de convergence.
01:57:50Parce que si on ne fait pas ça,
01:57:51on va bloquer le pays
01:57:52et les Français vont en souffrir à la fin des fins.
01:57:54On ne le souhaite pas.
01:57:55Moi, je ne suis pas engagé en politique
01:57:56pour bloquer le pays
01:57:57ou pour poser des problèmes dans le quotidien des Français.
01:57:59Donc c'est notre responsabilité à tous
01:58:01d'essayer de trouver des points de convergence.
01:58:02C'est ce qu'on essaye de faire.
01:58:03La question à un million d'euros,
01:58:05Guillaume Casbarian,
01:58:06qui pour Premier ministre aujourd'hui ?
01:58:08Mais encore une fois,
01:58:09je ne suis pas sûr que ce soit le sujet numéro un,
01:58:10parce que la réalité,
01:58:11c'est qu'aujourd'hui, la première des questions...
01:58:13Mais c'est par ça que ça va commencer.
01:58:14Vous le savez très bien.
01:58:15On est dans une démocratie aujourd'hui parlementaire...
01:58:16On va nommer un Premier ministre
01:58:17qui va faire un gouvernement.
01:58:18Regardez ce qui s'est passé.
01:58:20Regardez un peu notre histoire.
01:58:21Cette situation, on l'a déjà vécue
01:58:22sous la Quatrième République.
01:58:23Relisez Vincent Auriol.
01:58:24Regardez ce qui a été fait à l'époque.
01:58:26Vincent Auriol,
01:58:27président de la République à l'époque,
01:58:28essayait de trouver une concertation
01:58:29avec les différents partis.
01:58:30Il y avait là aussi une tripartition.
01:58:32Il y avait trois blocs.
01:58:33Et on essayait d'abord de se mettre en ordre
01:58:34sur un programme.
01:58:35C'était toute la première partie de l'interview.
01:58:36On a compris et on en a parlé.
01:58:37Et ensuite, on essayait de trouver la bonne personne.
01:58:38Il n'y a pas de nom qui vous vient en tête.
01:58:39Xavier Bertrand, Bernard Cazeneuve, Laurent Wauquiez.
01:58:41On a même parlé de Tony Estanguet, pour vous dire.
01:58:43C'est au président de la République, bien évidemment,
01:58:45de choisir souverainement.
01:58:46Vous avez un conseil à lui donner ?
01:58:47Je n'ai aucun conseil à lui donner, bien évidemment.
01:58:49Avec humilité, c'est à lui de choisir
01:58:51qui sera le bon Premier ministre.
01:58:53Et je pense que la fiche de poste, en réalité,
01:58:55c'est d'avoir un Premier ministre
01:58:56qui ne se fait pas censurer d'office.
01:58:58Et qui n'a pas tout d'un coup 289 députés
01:59:00qui votent pour une motion de censure
01:59:01et qui le font tomber.
01:59:02Quand est-ce qu'il y a une réponse ?
01:59:03Si on arrive à trouver la perle rare
01:59:04qui arrive à fédérer différents groupes
01:59:06et éviter que 289 députés s'unissent
01:59:08pour le faire tomber
01:59:09dans les 24 heures qui suivent,
01:59:13je pense que c'est une perle rare
01:59:14qu'il a trouvé.
01:59:15Il y a le budget 2025.
01:59:16Quand est-ce qu'il fera l'annonce ?
01:59:17Il faut se dépêcher.
01:59:18Il y a l'annonce, mais aussi
01:59:19tout le débat parlementaire.
01:59:20Le challenge, c'est d'essayer
01:59:21de voter un budget avant le 31 décembre
01:59:23de cette année.
01:59:24Parce que s'il n'y a pas de budget
01:59:25avant le 31 décembre,
01:59:26on risque d'avoir de grosses difficultés
01:59:27en 2025.
01:59:28Mais quelle que soit la feuille d'entrée,
01:59:30j'allais dire le budget de base, de départ,
01:59:32le vrai sujet sera le débat parlementaire
01:59:34qui va suivre entre octobre et décembre
01:59:36et qui doit permettre de faire émerger
01:59:38un budget sur lequel on évite
01:59:40de bloquer la France.
01:59:41Sinon, on se retrouvera au 31 décembre
01:59:42avec de grosses difficultés.
01:59:43Guillaume Casbarian.
01:59:44Emmanuel Macron a-t-il peur
01:59:45de la gueule de bois ?
01:59:46On a le sentiment qu'il ne veut pas mettre fin
01:59:48à l'ivresse des Jeux Olympiques,
01:59:50à tel point qu'il a déclaré ce lundi à l'Elysée
01:59:52« On n'a pas envie que la vie reprenne ses droits.
01:59:54La vie, c'est ce qu'on a vécu
01:59:55ces dernières semaines.
01:59:56C'est ça, la vraie vie. »
01:59:57C'est très étonnant comme propos.
01:59:59Malheureusement, ces JO étaient tout sauf
02:00:01la vraie vie.
02:00:02Je suis désolé, mais c'est une parenthèse
02:00:04exceptionnelle et on y a tous adhéré.
02:00:06Mais ce n'est pas la vraie vie.
02:00:07Pardon, mais moi, je ne fais pas partie
02:00:08des ronchons qui ont tapé sur les JO
02:00:09du matin au soir et du soir au matin.
02:00:10Justement, je vous dis que c'était très bien,
02:00:11mais ce n'est pas la vraie vie.
02:00:12Non, mais vous n'avez pas commencé à dire
02:00:13que c'était très bien.
02:00:14Vous avez dit que c'est quand même extraordinaire
02:00:15de dire que c'est la vraie vie.
02:00:16Oui, j'ai vu plein de Français
02:00:17qui étaient heureux de ces Jeux Olympiques,
02:00:19qui étaient fiers de soutenir leurs athlètes,
02:00:21qui étaient fiers de voir les Français
02:00:22rentrer dans la compétition mondiale
02:00:24et gagner des médailles,
02:00:25qui étaient fiers de cet esprit national
02:00:26qu'on a vu,
02:00:27qui était joyeux,
02:00:28qui était dans une sorte de bonheur.
02:00:29Et je ne vois pas, effectivement,
02:00:30pourquoi on irait leur piquer ça.
02:00:31Cette période olympique,
02:00:32elle a fait beaucoup de bien aux Français
02:00:35et elle a fait beaucoup de bien aussi
02:00:36parce qu'ils ont entendu peu de politique
02:00:37à ce moment-là
02:00:38et je pense que ça leur a fait beaucoup de bien
02:00:39de ne pas avoir du matin au soir
02:00:40et du soir au matin
02:00:41des commentateurs politiques
02:00:42sur tous les sujets.
02:00:43Et, effectivement,
02:00:44je pense que beaucoup sortent de cette période
02:00:45en se disant
02:00:46qu'on aimerait bien que ça continue.
02:00:47On aimerait bien retrouver
02:00:48ce sens de l'unité nationale,
02:00:49ce sens de la cohésion,
02:00:51ce sens de la nation.
02:00:52C'est vrai qu'Emmanuel Macron
02:00:53aimerait bien que ça continue,
02:00:54prolonger cette période.
02:00:55Il veut une parade des athlètes olympiques
02:00:58le 14 septembre prochain.
02:00:59Daniel Obono, député LFI,
02:01:01a le sentiment qu'Emmanuel Macron
02:01:03instrumentalise ces JO.
02:01:06Non, mais, enfin,
02:01:07je ne vais pas commenter Daniel Obono
02:01:08qui du matin au soir
02:01:09et du soir au matin depuis sept ans
02:01:10tape sur le président de la République.
02:01:11Ça fait partie du jeu.
02:01:12Enfin, je veux dire,
02:01:13on ne se réveille pas aujourd'hui
02:01:14en le découvrant.
02:01:15Donc, le sujet,
02:01:16ce n'est pas ce que pense Daniel Obono.
02:01:17Les Jeux olympiques,
02:01:18ça fait partie d'une grande fête nationale
02:01:19et internationale
02:01:20qui nous a rendus tous très fiers.
02:01:21Ça a été un grand moment de bonheur.
02:01:22Et donc, le fait de rendre hommage
02:01:24à nos athlètes
02:01:25qui ont gagné des médailles,
02:01:26c'est la première fois
02:01:27qu'on gagne autant de médailles.
02:01:28C'est la première fois
02:01:29qu'on a un tel sentiment.
02:01:30Donc, je trouve ça totalement légitime
02:01:31de rendre hommage à nos athlètes,
02:01:33de les féliciter,
02:01:34de les décorer,
02:01:35de les applaudir.
02:01:36Et je crois que tous les Français
02:01:37seront derrière cet événement
02:01:38pour aller les soutenir
02:01:39sur les Champs-Elysées
02:01:40et partout où ils seront.
02:01:41Mais réjouissons-nous un peu
02:01:42pour la France.
02:01:43Arrêtons d'être systématiquement
02:01:44dans le négatif,
02:01:45le pessimisme.
02:01:46On a eu une image
02:01:47où les Français étaient très heureux
02:01:48de ces Jeux olympiques.
02:01:49Vous avez raison.
02:01:50Qu'est-ce qu'on gardera...
02:01:51Soyons fiers de ça.
02:01:52Vous avez raison.
02:01:53Qu'est-ce qu'on gardera des JO ?
02:01:54Parce que la vraie vie,
02:01:55c'est le retour des vendeurs
02:01:56à la sauvette sur le champ de Mars.
02:01:57C'est des métros qui passent moins souvent.
02:01:58C'est aussi moins de police.
02:01:59Les Français ont vu
02:02:00qu'on était capable
02:02:01de rendre leur quotidien
02:02:02un petit peu plus sûr.
02:02:03Est-ce qu'on sera capable
02:02:04de le faire demain ?
02:02:05Bien sûr qu'on sera capable.
02:02:06Ça doit nous inspirer
02:02:07sur une politique sécuritaire
02:02:08où on met encore plus de gendarmes,
02:02:09de policiers sur le terrain.
02:02:10Mais l'héritage,
02:02:11c'est aussi,
02:02:12notamment sur le logement,
02:02:13des logements en plus.
02:02:14En Seine-Saint-Denis,
02:02:15avec le village olympique
02:02:16et le village des Médias,
02:02:17ce sont des milliers
02:02:18de logements abordables
02:02:19qui vont être mis à disposition
02:02:20des habitants.
02:02:21Des milliers d'offres
02:02:22de logements en plus
02:02:23dans un contexte de crise
02:02:24du logement qui est assez élevé.
02:02:25Avec du logement social,
02:02:26du logement abordable,
02:02:27du logement libre,
02:02:28de toutes les tailles,
02:02:29pour toutes les bourses
02:02:30et même du logement étudiant.
02:02:31Et donc, un des héritages des JO,
02:02:32c'est plus de logements
02:02:33pour les Français,
02:02:34c'est une bonne nouvelle,
02:02:35on peut s'en réjouir.
02:02:36On se réjouit
02:02:37de ses propres dossiers.
02:02:38Mais non, pas que les propres dossiers,
02:02:39c'est quelque chose
02:02:40qui a été porté par le ministère
02:02:41depuis des années.
02:02:42En réalité, ce n'est pas moi
02:02:43qui ai inventé le village olympique.
02:02:44J'espère qu'on pourra en dire autant
02:02:45sur la sécurité des Français
02:02:46au quotidien,
02:02:47parce que c'est ça
02:02:48qu'ils attendent aussi.
02:02:49Sachons nous réjouir
02:02:50un minimum pour les Français.
02:02:51On a un bel événement,
02:02:52soyez-en heureux
02:02:53comme tous les Français.
02:02:54Réjouissons-nous
02:02:55de cet héritage,
02:02:56y compris sur tous les sujets,
02:02:57y compris sur le logement.
02:02:58Toujours sur les JO.
02:02:59Faut-il vérifier
02:03:00les profils de nos athlètes
02:03:01sur les réseaux sociaux,
02:03:02notamment avant les JO,
02:03:03l'athlète Mohamed Abdallah Kounta,
02:03:06qui vient d'être suspendu
02:03:07par la Fédération française d'athlétisme.
02:03:09Il avait posté des messages
02:03:10haineux contre Israël.
02:03:11Il a notamment comparé
02:03:12les Israéliens
02:03:13à des tueurs d'enfants.
02:03:14Des propos choquants
02:03:15et inacceptables
02:03:16selon la ministre des Sports.
02:03:17Je précise toutefois
02:03:18qu'il a présenté ses excuses.
02:03:20Donc, faut-il vérifier
02:03:21ces profils des athlètes ?
02:03:22Oui, je pense qu'il faut les vérifier.
02:03:23Je pense que ces propos-là
02:03:24ont choqué.
02:03:25C'est des propos
02:03:26qui sont inadmissibles.
02:03:27C'est des propos qui, probablement,
02:03:28tombent sous le coup de la loi
02:03:29et c'est pour ça, d'ailleurs,
02:03:30que la Fédération d'athlétisme
02:03:31a très rapidement agi,
02:03:32que le ministère
02:03:33a aussi très rapidement agi,
02:03:34qu'un signalement,
02:03:35article 40 au procureur,
02:03:36a été fait
02:03:37et que ces propos, probablement,
02:03:38relèvent de la justice
02:03:39et seront jugés comme tels.
02:03:40Mais on ne peut pas
02:03:41tolérer aujourd'hui
02:03:42d'avoir quiconque,
02:03:43que ce soit des athlètes
02:03:44ou d'autres,
02:03:45qui tiennent des propos
02:03:46qui incitent à la haine,
02:03:47qui incitent à la violence,
02:03:48qui sont antisémites
02:03:49et qui sont incompatibles
02:03:50avec les valeurs de la République
02:03:51et avec ce que nous portons tous.
02:03:52Donc, il faut être très ferme
02:03:53sur le sujet,
02:03:54contrôler le plus en amont possible.
02:03:55C'est la Fédération d'athlétisme
02:03:56ou différentes fédérations
02:03:57de le faire aussi.
02:03:58Et puis,
02:03:59quand ce genre d'événement
02:04:00se produit,
02:04:01de réagir promptement,
02:04:02c'est ce qui a été fait.
02:04:03Je veux saluer cette réaction
02:04:04qui a été rapide
02:04:05et ensuite saisir la justice
02:04:06parce que ces propos-là
02:04:07ne sont pas anodins
02:04:08et relèvent, encore une fois,
02:04:09d'un processus judiciaire.
02:04:10Alors, cela a été
02:04:11votre dossier
02:04:12pendant longtemps,
02:04:13la loi anti-squat
02:04:14que vous avez portée
02:04:15à l'Assemblée
02:04:16avant de devenir ministre
02:04:17du dernier gouvernement.
02:04:18Environ 47 000 locataires
02:04:19ont été expulsés
02:04:20de leur logement
02:04:21en 2023
02:04:22en raison de leur loyer impayé.
02:04:23C'est plus de 23 %
02:04:24par rapport à l'année précédente.
02:04:25Un chiffre corps
02:04:26qui s'explique en partie
02:04:27par la promulgation
02:04:28justement de cette loi anti-squat.
02:04:29Une loi qui met en place
02:04:30des procédures accélérées
02:04:31que vous avez impulsées
02:04:32lorsque vous étiez encore député.
02:04:33Votre loi, aujourd'hui,
02:04:34elle est dans le collimateur
02:04:35des milieux associatifs
02:04:36qui dénoncent des expulsions
02:04:37pour des dettes mineures
02:04:38voulant faire partie
02:04:39de l'économie.
02:04:40C'est-à-dire
02:04:42dans le collimateur
02:04:43des milieux associatifs
02:04:44qui dénoncent des expulsions
02:04:45pour des dettes mineures.
02:04:46Vous leur répondez quoi
02:04:47à ces associations ?
02:04:48Je respecte les associations.
02:04:49On ne partage pas
02:04:50le même point de vue
02:04:51sur le sujet.
02:04:52Quand j'ai porté
02:04:53ma proposition de loi,
02:04:54je m'en suis pris plein la tête
02:04:55venant de collectifs,
02:04:56d'associations,
02:04:57de personnalités
02:04:58très marquées politiquement
02:04:59qui n'étaient pas en phase
02:05:00avec moi pour rééquilibrer
02:05:01la relation entre propriétaire
02:05:02et locataire
02:05:03et qui n'étaient pas d'accord
02:05:04avec moi pour faire respecter
02:05:05la propriété privée.
02:05:06Mais en réalité,
02:05:07le sujet ce n'est pas
02:05:08les associations,
02:05:09c'est les Français.
02:05:10Les Français sont d'accord
02:05:11avec moi quand je dis
02:05:12qu'il faut respecter
02:05:13la propriété privée,
02:05:14quand je dis qu'il faut sortir
02:05:15les squatteurs le plus vite possible,
02:05:16quand je mets en place
02:05:17avec mes collègues
02:05:18une procédure qui permet
02:05:19en quelques jours,
02:05:20pas plus tard qu'à Ville-Parisie,
02:05:21il y a quelques jours,
02:05:22on a encore eu une affaire
02:05:23sur laquelle en quelques semaines
02:05:24grâce au préfet,
02:05:25on a réussi à sortir les squatteurs.
02:05:26Bon, les Français
02:05:27sont d'accord avec ça.
02:05:28Moi ce qui m'importe
02:05:29ce n'est pas l'approbation
02:05:30ou la médaille
02:05:31venant des milieux associatifs.
02:05:32Ce qui m'importe
02:05:33c'est de porter mes convictions.
02:05:34Moi je crois en la liberté,
02:05:35et ce qui m'importe
02:05:36c'est que les Français
02:05:37comprennent ce que je fais.
02:05:38Et j'ai le sentiment
02:05:39que sur la loi anti-squat,
02:05:40ils ont très bien compris
02:05:41ce qu'on a essayé de faire,
02:05:42c'est-à-dire d'aller le plus vite possible
02:05:43pour sortir les squatteurs
02:05:44quand on est squatté
02:05:45et de les sanctionner
02:05:46beaucoup plus durement
02:05:47quand ça arrive.
02:05:48C'est le cas avec cette loi
02:05:49qui en quelques jours
02:05:50vous permet de récupérer votre bien
02:05:51et qui permet de tripler
02:05:52les sanctions sur les squatteurs
02:05:53alors que ça ne plaît pas
02:05:54à tous les milieux.
02:05:55Écoutez, ça ne plaît pas
02:05:56à tous les milieux.
02:05:57Moi j'assume en politique
02:05:58parfois de cliver
02:05:59et de porter des combats
02:06:00Merci infiniment
02:06:01Guillaume Casparian
02:06:02ministre délégué démissionnaire
02:06:04chargé du logement.
02:06:06Merci.
02:06:07Et voilà donc pour cette interview
02:06:09de Guillaume Casparian
02:06:10qui est donc ministre démissionnaire
02:06:12chargé délégué, chargé du logement.
02:06:14On revient dans un instant
02:06:16où l'on va marquer
02:06:17une très courte page de publicitants
02:06:18avant la toute dernière partie
02:06:19de cette émission
02:06:20et le tout dernier journal
02:06:21d'Adrien Spiteri.
02:06:22On a beaucoup de chance
02:06:23cet après-midi
02:06:24on est extrêmement bien entourés
02:06:25chers téléspectateurs.
02:06:26Pourquoi ?
02:06:27Parce que Naïma M. Fadel est restée
02:06:28et Sarah Salman également.
02:06:30Naïma à la bonne place.
02:06:32Naïma à presque la bonne place
02:06:34parce que tout à l'heure vous me disiez
02:06:35que c'était celle du milieu.
02:06:36Oui tout à fait.
02:06:37Mais elle est plus proche
02:06:38de la bonne place que vous.
02:06:39Mais ça va le faire quand même.
02:06:40On fera un bilan à la fin de l'émission.
02:06:41On fera un bilan.
02:06:42Allez on va parler nous
02:06:43de ces agressions
02:06:45qui se multiplient envers
02:06:46les forces de l'ordre
02:06:47dans un premier temps
02:06:48et nous parlerons ensuite
02:06:49bien sûr de la situation
02:06:50au Proche-Orient
02:06:51avec ces discussions
02:06:52qui viennent tout juste de reprendre
02:06:53Hadoua au Qatar
02:06:54donc et nous serons en direct
02:06:56à exactement 16h35
02:06:58avec Maître Laurent Boé
02:06:59qui est avocat
02:07:00spécialisé dans la défense
02:07:01des forces de l'ordre.
02:07:02Une interview donc très intéressante.
02:07:03Au vu de ce qui se passe
02:07:04et de ces policiers
02:07:05qui sont systématiquement agressés
02:07:07on revient dans un instant
02:07:09sur ces nouvelles.
02:07:10Ne bougez pas, chers téléspectateurs.
02:07:11Dernière partie, à tout de suite.
02:07:16Allez de retour sur le plateau
02:07:17de 180 minutes d'info
02:07:18pour la toute dernière partie
02:07:19déjà de cette émission
02:07:20Naïma M. Fadel
02:07:21est avec nous
02:07:22Sarah Salman également
02:07:23et Adrien Spiteri également
02:07:25pour le journal
02:07:26et on commence
02:07:27avec cette information
02:07:28en Grèce
02:07:29puisque les pompiers
02:07:30restent mobilisés sur place
02:07:31les soldats du feu
02:07:32se battent toujours
02:07:33contre de violents incendies.
02:07:34Oui, ces incendies
02:07:35ont causé de nombreux dégâts
02:07:36ces derniers jours
02:07:37dans le nord-est d'Athènes
02:07:38mais la situation s'améliore
02:07:40puisqu'il n'y a plus
02:07:41de front actif.
02:07:42Les détails
02:07:43avec François-Xavier Frelon.
02:07:44Pendant les principaux foyers
02:07:46au nord-est d'Athènes
02:07:48sont désormais maîtrisés
02:07:50mais les vents soufflent très fort
02:07:52depuis hier après-midi à nouveau
02:07:54et toute une partie du pays
02:07:56reste en alerte rouge.
02:07:58Cela fait craindre
02:07:59évidemment de nouveaux départs de feu.
02:08:01Le bilan, vous le savez,
02:08:02est d'ores et déjà désastreux.
02:08:0410 000 hectares de forêts
02:08:06calcinées en 3 jours
02:08:08du côté d'Athènes
02:08:09et comme les incendies
02:08:10se répètent chaque année
02:08:12c'est 37% du parc forestier
02:08:14autour de la capitale grecque
02:08:16qui serait parti en fumée
02:08:17dans les 10 dernières années
02:08:19selon l'Observatoire national d'Athènes.
02:08:22Conscient des dégâts matériels
02:08:24le gouvernement a mis en place
02:08:26une plateforme d'aides financières
02:08:28pour reconstruire les maisons détruites
02:08:31avec des aides allant jusqu'à 10 000 euros
02:08:33mais tout cela n'est pas suffisant
02:08:36pour les Grecs qui veulent
02:08:37en plus des responsables.
02:08:38La crise climatique, la sécheresse
02:08:40n'expliquent pas tout.
02:08:41Le mauvais entretien des forêts,
02:08:43le manque de planification des risques
02:08:45sont pointés du doigt
02:08:46et évidemment le gouvernement en particulier.
02:08:49Ajouté à cela
02:08:50une série de tremblements de terre
02:08:52ces derniers jours un peu partout en Grèce
02:08:54et de sérieuses pénuries d'eau
02:08:56partout, notamment sur les îles
02:08:58du côté des Cyclades.
02:08:59Vous voyez, c'est la totale
02:09:01et le paradis est un petit peu
02:09:03en train de se transformer en enfer.
02:09:05Ce n'est plus vraiment la carte postale
02:09:06ici en Grèce.
02:09:07Dans le reste de l'actualité en Nouvelle-Calédonie
02:09:09un homme a été tué par un tiers de gendarmes
02:09:12après des affrontements trémeutiers
02:09:13et force de l'ordre dans l'archipel.
02:09:15Il s'agit de la onzième victime
02:09:17depuis le début des violences
02:09:18il y a trois mois
02:09:19en raison d'une réforme du corps électoral
02:09:21et les tensions étaient pourtant retombées
02:09:24ces dernières semaines.
02:09:27Hugo et Mohamed Abdallah Kountas
02:09:30ces deux athlètes français
02:09:31sont vivement critiqués
02:09:32après leur participation
02:09:33aux Jeux Olympiques de Paris-Adrien.
02:09:35En cause des propos haineux
02:09:36tenus sur les réseaux sociaux
02:09:38avant la compétition
02:09:39alors les fédérations doivent-elles mieux
02:09:41anticiper ces polémiques
02:09:42et sanctionner les sportifs en amont ?
02:09:44Reportage de Chloé Tarka-Bambagueil
02:09:46et Juliette Sadat.
02:09:49Propos injurieux,
02:09:50à caractère raciste ou homophobe
02:09:52les fédérations devraient-elles
02:09:54se montrer plus attentives
02:09:55aux propos tenus par leurs athlètes
02:09:57dans le passé ?
02:09:58Je pense qu'il faudrait mieux
02:09:59qu'ils soient mieux encadrés
02:10:01et filtrer un peu leurs pensées
02:10:04sur les réseaux sociaux
02:10:07ce qu'ils divulguent.
02:10:08Je pense que déjà les athlètes
02:10:09ils devraient être encadrés
02:10:11par des personnes
02:10:13pour gérer leur communication
02:10:15qu'ils ne puissent pas dire n'importe quoi
02:10:16sur les réseaux sociaux
02:10:17et je pense que oui
02:10:18ce serait une bonne chose
02:10:20de vérifier leurs comptes.
02:10:22C'est sur le réseau X
02:10:23que des internautes ont réussi
02:10:24à retrouver des publications
02:10:26problématiques du sportif
02:10:27Mohamed Abdallah Kounta
02:10:29postées entre 2021 et août 2024.
02:10:32Selon ce spécialiste du sport
02:10:34l'important n'est pas de filtrer
02:10:36les réseaux sociaux des sportifs
02:10:38mais bien de les former en amont
02:10:39sur les conséquences
02:10:40de telles publications.
02:10:42Ça passe forcément par de l'information
02:10:45au niveau des fédérations
02:10:46au niveau des clubs
02:10:47voire de la formation.
02:10:49Tous ces sportifs
02:10:51que l'on retrouve
02:10:52dans les équipes de France
02:10:54sont passés forcément
02:10:55par les centres de formation
02:10:56ou des académies
02:10:57à l'INSEP
02:10:58ou dans les pôles France
02:10:59donc forcément ça passe
02:11:00à ce niveau-là
02:11:01et ils doivent être conscients
02:11:02de cela.
02:11:03Après s'ils prennent le risque
02:11:04de s'exposer
02:11:05ils doivent accepter aussi
02:11:06les sanctions qui peuvent suivre.
02:11:08Les propos de Mohamed Abdallah Kounta
02:11:10ont conduit à sa suspension
02:11:12par la Fédération française d'athlétisme.
02:11:14En plus de poursuites pénales
02:11:16il risque jusqu'à la radiation
02:11:18définitive de sa discipline.
02:11:21Le classement de Shanghai
02:11:22a été dévoilé.
02:11:2325 établissements français
02:11:25figurent dans les 1000 universités
02:11:27les mieux classées
02:11:28dont 18 dans le top 500.
02:11:29Les universités américaines
02:11:31occupent une fois de plus
02:11:32le sommet du classement.
02:11:33L'université d'Harvard est en tête.
02:11:37Et enfin vous l'avez sans doute aperçu
02:11:39sur les étals des marchés
02:11:40dès la fin de ce mois de juillet
02:11:41la Mirabelle de Lorraine
02:11:42est en avance cette année.
02:11:44Et oui Simon
02:11:45sa récolte commence habituellement
02:11:46aux alentours du 15 août.
02:11:48Une conséquence directe
02:11:49du réchauffement climatique.
02:11:50Guilhem Lafage.
02:11:53Elles étaient en avance
02:11:54sur vos étalages.
02:11:55Dans ce verger de Lorraine
02:11:56le mûrissement précoce des Mirabelles
02:11:58bouleverse quelque peu le calendrier.
02:12:00Conséquence des hivers plus doux
02:12:02la cueillette a dû être avancée.
02:12:05Donc d'habitude
02:12:06on commence plutôt vers le 5-6 août
02:12:08la récolte des Mirabelles
02:12:09et cette année on a attaqué
02:12:11fin juillet
02:12:12donc un petit peu plus tôt pour nous.
02:12:15Pas de panique pour les amateurs.
02:12:16Cette récolte prématurée
02:12:18n'a pas de conséquences
02:12:19sur la qualité du produit.
02:12:20Mais face aux incertitudes du climat
02:12:22les vergers doivent se moderniser.
02:12:24Pour aider les producteurs
02:12:26un robot est mis à l'essai.
02:12:28Une petite révolution dans le secteur.
02:12:30Alors ce qu'on demande
02:12:31et ce qu'on attend de ce robot
02:12:32c'est qu'il soit capable
02:12:33de venir aider à la récolte.
02:12:35Donc aider à la récolte manuelle
02:12:37en saisissant les fruits
02:12:39et en récoltant les bons fruits
02:12:41qui sont les fruits de bouche
02:12:42ceux qui ne sont pas parasités.
02:12:44Et puis également
02:12:45tout au long de la période
02:12:47de maturité du fruit
02:12:49même de la fleur
02:12:50de pouvoir suivre
02:12:51capturer un certain nombre de données
02:12:53pour pouvoir aider les producteurs
02:12:55à mieux évaluer la qualité du fruit
02:12:57au moment de sa récolte.
02:12:59En attendant d'être opérationnel
02:13:01dans les prochaines années
02:13:02la récolte manuelle
02:13:03reste la norme
02:13:04dans la majeure partie des vergers.
02:13:06Cette saison
02:13:076000 tonnes de fruits dorés
02:13:08devraient être récoltées.
02:13:10Une quantité normale
02:13:11pour les producteurs
02:13:12qui ont su s'adapter.
02:13:15Que vous inspirent ces belles mirabelles
02:13:17Naïmane Fadel ?
02:13:18Une envie.
02:13:19Une envie de mirabelles.
02:13:21Je crois que la confiture à la mirabelle
02:13:23c'est aussi très bon.
02:13:24Il me semble.
02:13:25Je vous fais confiance.
02:13:26Je n'ai jamais fait confiture de ma vie.
02:13:28Sur ce sujet-là
02:13:29j'ai certaines lacunes.
02:13:30Je ne vais pas pouvoir
02:13:31poursuivre la discussion
02:13:32sur les mirabelles.
02:13:35Ça va me donner envie d'en acheter
02:13:36mais je vais y aller.
02:13:38Il me reste 17 minutes d'émission
02:13:39peut-être qu'on ira faire un tour
02:13:42au supermarché
02:13:43et on verra l'état des mirabelles.
02:13:44Merci beaucoup
02:13:45cher Adrien Spiteri
02:13:46pour tous ces journaux
02:13:47cet après-midi.
02:13:48Merci de nous avoir accompagné.
02:13:49On se dit à demain ?
02:13:50A demain.
02:13:51Avec grand plaisir.
02:13:52Nous on poursuit les débats
02:13:53autour de ce plateau Naïmane Fadel
02:13:55et Sarah Salman
02:13:56sont avec moi
02:13:57pour décrypter l'actualité
02:13:58de ce jeudi 15 août.
02:13:59Je voulais qu'on commence
02:14:00cette dernière partie
02:14:01par ces nouvelles agressions
02:14:02envers les forces de l'ordre
02:14:03les violences contre les personnes
02:14:04dépositaires de l'autorité publique
02:14:06qui n'épargnent pas
02:14:07les villes moyennes.
02:14:08C'est le cas par exemple
02:14:09à Lorient en Bretagne
02:14:10crachats, insultes
02:14:12ou encore de violents coups.
02:14:13C'est ce qu'ont subi
02:14:14trois policiers
02:14:15au commissariat de Lorient.
02:14:16Ça s'est passé dimanche dernier.
02:14:17Ils interpellent les autorités
02:14:18sur un phénomène
02:14:19qui selon eux
02:14:20se banalise.
02:14:21On regarde le portage
02:14:22de Mickaël Chaillot
02:14:23et on en parle juste après
02:14:24en plateau.
02:14:25L'intervention pour nuisance sonore
02:14:27date de dimanche soir
02:14:28dans cette cité de Hennebon
02:14:30en agglomération de Lorient.
02:14:32Le ton monte.
02:14:33Coup de pied, coup de poing
02:14:34en direction des trois policiers
02:14:36qui bénéficient respectivement
02:14:37de 5, 3 et 2 jours
02:14:39d'interruption temporaire
02:14:40de travail.
02:14:41Stupeur dans les rangs
02:14:42des fonctionnaires lorientais
02:14:43qui alertent via leur syndicat.
02:14:45L'uniforme ne fait plus peur.
02:14:47Surtout pour des individus
02:14:48qui sont au-dessus des lois.
02:14:49Là, il n'y a plus de soucis pour eux.
02:14:51La violence, il n'y a pas de problème.
02:14:53Les sanctions pénales
02:14:54ne sont pas assez fermes.
02:14:55On a un code pénal.
02:14:56On a des individus
02:14:57qui ont des rappels à la loi,
02:14:58des rappels à la loi,
02:14:59des rappels à la loi.
02:15:00On les retrouve tous les jours
02:15:01dans les commissariats
02:15:02et ça ne les décourage pas.
02:15:04Le phénomène n'est pas nouveau
02:15:05dans les grandes agglomérations
02:15:07mais ils tous aujourd'hui
02:15:08de la même façon
02:15:09des villes moyennes
02:15:10comme Lorient, 60 000 habitants.
02:15:12La réponse pénale
02:15:13est au cœur de cette problématique
02:15:15selon cet ancien magistrat.
02:15:17Je ne dis pas que les délinquants
02:15:18n'ont plus peur.
02:15:19Je dis qu'ils ont
02:15:20de moins en moins peur.
02:15:21Je dis que la justice
02:15:22est de moins en moins ferme,
02:15:24sévère à l'égard des formes
02:15:26les plus inacceptables
02:15:27de délinquance ou de criminalité,
02:15:29bien évidemment.
02:15:30Les formes les plus inacceptables
02:15:32de la délinquance,
02:15:33ce sont les violences.
02:15:34Ce sont les violences de surcroît
02:15:37quand elles touchent
02:15:38naturellement ceux
02:15:39qui sont chargés
02:15:40de nous protéger
02:15:41et qui tous les jours
02:15:42risquent leur vie,
02:15:43les policiers et les gendarmes.
02:15:44À Lorient,
02:15:45les autorités font savoir
02:15:46que depuis sept mois,
02:15:47les violences envers
02:15:48les personnes dépositaires
02:15:49de l'autorité publique
02:15:50sont en baisse de 30%.
02:15:52Par ailleurs,
02:15:53un des auteurs
02:15:54des coups contre les policiers
02:15:55dans le quartier Kérioué
02:15:56a été condamné
02:15:57en comparaison immédiate
02:15:58mardi à 14 mois
02:15:59de prison ferme.
02:16:03Maître Laurent Boué
02:16:04est avec nous cet après-midi
02:16:05dans 188 Infos
02:16:06pour en parler.
02:16:07Vous êtes avocat spécialisé
02:16:08dans la défense
02:16:09des forces de l'ordre.
02:16:10Merci beaucoup d'être
02:16:11dans 188 Infos
02:16:12cet après-midi.
02:16:13Ma première question
02:16:14est assez simple.
02:16:15Est-ce que les violences
02:16:16policières sont en hausse ?
02:16:17Et si oui,
02:16:18comment est-ce
02:16:19que vous l'expliquez ?
02:16:20Alors,
02:16:21c'est difficile.
02:16:22Il faut regarder
02:16:23les statistiques
02:16:24qui vous sont données
02:16:25par le ministère.
02:16:26Oui,
02:16:27effectivement,
02:16:28on peut constater
02:16:29qu'on a une délinquance
02:16:30qui se développe
02:16:31par rapport
02:16:32aux violences
02:16:33qui se développent
02:16:34par rapport
02:16:35aux violences
02:16:36qui se développent
02:16:37parce que,
02:16:38j'allais dire,
02:16:39les populations délinquantes
02:16:41ne sont plus
02:16:42des populations
02:16:43qui sont extrêmement restreintes.
02:16:44C'est-à-dire que
02:16:45s'en prendre aux policiers
02:16:46devient quelque chose
02:16:47d'a priori
02:16:48pour certains
02:16:49de nos concitoyens
02:16:50acceptable.
02:16:51Alors,
02:16:52pour beaucoup
02:16:53de nos concitoyens,
02:16:54c'est totalement inacceptable.
02:16:55D'ailleurs,
02:16:56sur votre antenne,
02:16:57vous faisiez
02:16:58l'écho
02:16:59de sondages
02:17:00disant que
02:17:01nos concitoyens
02:17:02souhaitaient
02:17:03une plus grande sévérité
02:17:04pour ces faits-là.
02:17:05Mais,
02:17:06on constate,
02:17:07malheureusement,
02:17:08que
02:17:09de l'autre côté
02:17:10du spectre,
02:17:11beaucoup de nos
02:17:12concitoyens
02:17:13se livrent
02:17:14à des comportements
02:17:15qui ne sont pas admissibles,
02:17:16qui étaient,
02:17:17autrefois,
02:17:18réservés
02:17:19à vraiment
02:17:20une extrême minorité
02:17:21de délinquants.
02:17:22Aujourd'hui,
02:17:23j'allais dire,
02:17:24pour plein de mauvaises raisons,
02:17:25on vient s'en prendre
02:17:26à ceux,
02:17:27comme le disait
02:17:28un de vos invités
02:17:29plus tôt,
02:17:30dont le but
02:17:31est de nous permettre
02:17:32de vivre
02:17:33tranquillement
02:17:34et de faire
02:17:35respecter
02:17:36la tranquillité
02:17:37pour tous.
02:17:38Voyez-vous
02:17:39un rajeunissement
02:17:40de la délinquance
02:17:41concernant les violences
02:17:42faites
02:17:43envers les forces
02:17:44de l'ordre ?
02:17:45Alors,
02:17:46la délinquance
02:17:47des mineurs
02:17:48est vraiment
02:17:49le problème
02:17:50auquel
02:17:51les policiers
02:17:52sont confrontés
02:17:53au quotidien
02:17:54parce que c'est vrai
02:17:55que la réponse pénale
02:17:56est plus compliquée
02:17:57pour les mineurs.
02:17:58Vous disiez,
02:17:59dans le cas de Lorient,
02:18:00un majeur
02:18:01qui passe
02:18:02en comparution
02:18:03médiate
02:18:04qui est condamné
02:18:05à 14 mois
02:18:06d'emprisonnement.
02:18:07Il y a une vraie
02:18:08réponse pénable,
02:18:09il ne faut pas
02:18:1014 mois d'emprisonnement.
02:18:11Je ne connais pas
02:18:12les faits,
02:18:13mais les faits de violences
02:18:14sur les policiers,
02:18:15je pense que les policiers
02:18:16peuvent être satisfaits
02:18:17du fonctionnement
02:18:18judiciaire.
02:18:19En revanche,
02:18:20sur les mineurs,
02:18:21c'est beaucoup
02:18:22plus compliqué.
02:18:23Il y a des progrès,
02:18:24il ne faut pas
02:18:25se cacher
02:18:26là-derrière
02:18:27au niveau
02:18:28du gouvernement
02:18:29actuel,
02:18:30au niveau
02:18:31de la justice
02:18:32des mineurs.
02:18:33Désormais,
02:18:34on a décidé
02:18:35que la justice
02:18:36des mineurs
02:18:37devait aller
02:18:38beaucoup plus vite.
02:18:39C'est-à-dire que
02:18:40lorsqu'on a
02:18:41des délinquances
02:18:42de mineurs,
02:18:43il faut qu'ils soient
02:18:44très rapidement
02:18:45présentés
02:18:46à l'autorité judiciaire,
02:18:47que ce soit
02:18:48un délégué
02:18:49du procureur,
02:18:50que ce soit
02:18:51un juge
02:18:52des enfants.
02:18:53Je crois que
02:18:54cette rapidité
02:18:55de la justice
02:18:56est la clé
02:18:57du succès
02:18:58pour endiguer
02:18:59cette délinquance
02:19:01Aujourd'hui,
02:19:02on a un progrès
02:19:03véritable,
02:19:04mais il y a
02:19:05un rajeunissement
02:19:06évident
02:19:07de l'indélinquance
02:19:08qu'on constate
02:19:09au quotidien.
02:19:10Vous êtes tout simplement
02:19:11en train de nous dire
02:19:12que les sanctions
02:19:13ne sont pas assez
02:19:14dissuasives aujourd'hui ?
02:19:15Le Code
02:19:16prévoit des sanctions
02:19:17qui sont dissuasives.
02:19:18Je crois qu'au-delà
02:19:19de la peine
02:19:20elle-même,
02:19:21ce qui importe
02:19:22c'est que la réponse pénale
02:19:23soit rapide.
02:19:24C'est surtout ça
02:19:25et aussi bien
02:19:26pour les policiers,
02:19:27pour les victimes,
02:19:28toutes les victimes,
02:19:29que pour les délinquants.
02:19:30C'est-à-dire qu'on ne peut
02:19:31bien intégrer
02:19:32une sanction
02:19:33qu'à partir du moment
02:19:34où elle intervient
02:19:35peu de temps
02:19:36après la commission des faits.
02:19:37Surtout lorsqu'il s'agit
02:19:38comme au cas particulier
02:19:39dont vous nous parlez,
02:19:40de faits extrêmement simples.
02:19:41Donc,
02:19:42ne nous cachons pas
02:19:43la réalité.
02:19:44Le problème essentiel
02:19:45est un problème
02:19:46de moyens.
02:19:47Il faudrait que
02:19:48sans doute
02:19:49il y ait plus de magistrats,
02:19:50sans doute
02:19:51il y ait plus
02:19:52de policiers
02:19:53pour pouvoir répondre
02:19:54immédiatement
02:19:55à cette délinquance.
02:19:56Et qui dit réponse immédiate
02:19:57dit évidemment
02:19:58des récidives
02:19:59ou de la réitération
02:20:00qui est moins nombreuse.
02:20:01Donc,
02:20:02c'est vraiment
02:20:03un problème
02:20:04de moyens.
02:20:05Je crois que la volonté
02:20:06est liée
02:20:07du côté des policiers.
02:20:08Elle existe aussi
02:20:09du côté des magistrats.
02:20:10Mais donnons-leur
02:20:11plus de moyens.
02:20:12Permettons-leur
02:20:13d'intervenir
02:20:14encore plus vite
02:20:15et d'avoir
02:20:16des réponses pénales
02:20:17plus rapides.
02:20:18Parce qu'encore une fois,
02:20:19ce que la loi prévoit,
02:20:20les maximums de peine
02:20:21sont déjà
02:20:22des maximums très élevés.
02:20:23Donc,
02:20:24nous ne trompons pas
02:20:25de débat.
02:20:26Donc,
02:20:27nous ne trompons pas
02:20:28de débat.
02:20:29Nous disposons
02:20:30de l'outil judiciaire.
02:20:31Il faut disposer
02:20:32maintenant des moyens
02:20:33humains
02:20:34pour mettre en œuvre
02:20:35et pour permettre
02:20:36que cette justice,
02:20:37notamment chez les mineurs,
02:20:38la justice pénale,
02:20:39puisse passer
02:20:40beaucoup plus vite
02:20:41pour être beaucoup plus efficace
02:20:42et pour les mineurs
02:20:43eux-mêmes,
02:20:44pour éviter
02:20:45toute récidive.
02:20:46Une dernière question
02:20:47avant de vous libérer
02:20:48d'une manière
02:20:49plus générale.
02:20:50Pensez-vous
02:20:51qu'il faudrait instaurer
02:20:52une présomption
02:20:53de légitime défense
02:20:54pour les forces de l'ordre ?
02:20:55Alors,
02:20:56elle existe déjà
02:20:57plus ou moins,
02:20:58cette présomption
02:20:59de légitime défense.
02:21:00C'est-à-dire que
02:21:01je voudrais
02:21:02qu'elle soit au-delà
02:21:03de ce qu'il existe
02:21:04dans les textes,
02:21:05qu'elle soit
02:21:06dans l'esprit
02:21:07de nous tous,
02:21:08de tous nos concitoyens.
02:21:09C'est-à-dire que
02:21:10partir du principe
02:21:11qu'à partir du moment
02:21:12où un policier intervient,
02:21:13il intervient de façon légitime
02:21:14et qu'il ne fait que son travail.
02:21:15Parce que,
02:21:16malheureusement,
02:21:17et c'est ce qu'on constate,
02:21:18ce que je constate moi au quotidien
02:21:19lorsque je défends les policiers,
02:21:20c'est que
02:21:21beaucoup de nos concitoyens
02:21:22s'interrogent parfois
02:21:23et sont parfois,
02:21:24j'allais dire,
02:21:25paralysés
02:21:26dans une intervention
02:21:27parce qu'ils sont
02:21:28pris à partie
02:21:29par des concitoyens
02:21:30qui prennent,
02:21:31plutôt,
02:21:32fait des causes
02:21:33contre le policier
02:21:34qui est
02:21:35en train d'intervenir.
02:21:36Donc,
02:21:37cette présomption
02:21:38de légitime défense
02:21:39qui existe déjà
02:21:40dans la loi,
02:21:41c'est-à-dire qu'un policier
02:21:42détient
02:21:43à la possibilité
02:21:44d'user de la force,
02:21:45il faudrait que
02:21:46cette présomption
02:21:47passe dans la tête
02:21:48de nos concitoyens
02:21:49et qu'ils se disent
02:21:50habituellement
02:21:51qu'à priori,
02:21:52le policier intervient
02:21:53pour de bonnes raisons
02:21:54et qu'à partir
02:21:55de ce moment-là,
02:21:56je pense qu'on ferait
02:21:57beaucoup de progrès.
02:21:58Après,
02:21:59je n'ai pas
02:22:00d'inquiétude
02:22:01par rapport
02:22:02à notre justice
02:22:03qui vérifie,
02:22:04évidemment,
02:22:05quand c'est nécessaire,
02:22:06que les policiers
02:22:07sont bien intervenus
02:22:08dans le cadre
02:22:09qui était leur.
02:22:10Et encore une fois,
02:22:11les policiers,
02:22:12pour ne pas s'amuser
02:22:13à intervenir
02:22:14en dehors de leur cadre,
02:22:15ils sont là
02:22:16pour nous défendre
02:22:17et pas pour se mettre
02:22:18personnellement en difficulté.
02:22:19Merci beaucoup,
02:22:20Maître Laurent Boué,
02:22:21d'avoir été dans
02:22:22180 Minutes Infos
02:22:23cet après-midi.
02:22:24Je le rappelle,
02:22:25vous êtes avocat spécialisé
02:22:26dans la défense
02:22:27des forces de l'ordre.
02:22:28Merci beaucoup, Maître,
02:22:29pour votre intervention
02:22:30cet après-midi
02:22:31sur CNews.
02:22:32Madame Fadel,
02:22:33je me tourne vers vous.
02:22:34On vient d'écouter ensemble
02:22:35Maître Laurent Boué.
02:22:36Est-ce que,
02:22:37selon vous,
02:22:38les forces de l'ordre
02:22:39sont-elles assez soutenues
02:22:40aujourd'hui ?
02:22:41Pour moi,
02:22:42elles ne sont pas assez soutenues.
02:22:43Il faudrait juste rappeler
02:22:44que l'État de droit,
02:22:45c'est la sécurité
02:22:46et la protection
02:22:47des citoyens que nous sommes.
02:22:48Et cette sécurité
02:22:49et cette protection
02:22:50c'est la sécurité
02:22:51des citoyens.
02:22:52Comment l'État
02:22:53peut se laisser
02:22:54humilier de cette sorte ?
02:22:55Comment peut-on
02:22:56agresser des policiers
02:22:57qui sont les représentants,
02:22:58les dépositaires
02:22:59de l'autorité publique ?
02:23:00C'est ça,
02:23:01la question qui doit
02:23:02nous interroger aujourd'hui.
02:23:03Moi, j'ai l'impression
02:23:04aujourd'hui
02:23:05qu'on est face
02:23:06à une faillite
02:23:07qui conduit
02:23:08à un fatalisme.
02:23:09C'est-à-dire qu'on en parle,
02:23:10on n'arrête pas d'en parler,
02:23:11mais ça tergiverse.
02:23:12Regardez quand
02:23:13Naïma Moutchou,
02:23:14députée Horizon,
02:23:15a proposé une loi,
02:23:16c'est-à-dire une peine planchée
02:23:18Non pas que des policiers,
02:23:19d'ailleurs,
02:23:20et des gendarmes,
02:23:21mais aussi de tous ceux
02:23:22qui ont un service public.
02:23:23Ça n'a pas été accepté.
02:23:24Et au contraire,
02:23:25il y a eu même
02:23:26des cris d'orfraie
02:23:27de ses propres alliés,
02:23:28c'est-à-dire Renaissance.
02:23:29Aujourd'hui,
02:23:30je crois qu'on ne peut plus
02:23:31faire l'économie
02:23:32de s'atteler
02:23:33à cette question
02:23:34des agressions
02:23:35de nos forces de l'ordre.
02:23:36Nos forces de l'ordre,
02:23:37il faut le dire,
02:23:38moi souvent je le dis
02:23:39avec amitié
02:23:40à nos policiers
02:23:41quand ils sont avec moi
02:23:42sur les plateaux,
02:23:43ils ne peuvent pas rentrer
02:23:44dans un quartier
02:23:45sans se faire cahier.
02:23:46Vous vous rendez compte ?
02:23:47Ce n'est pas normal.
02:23:48Les refus d'obtempérer,
02:23:49c'est un refus d'obéir
02:23:50à l'ordre qu'ils représentent.
02:23:51Et encore une fois,
02:23:52c'est de désobéir
02:23:53à l'État.
02:23:54Il y en a de plus en plus
02:23:55des refus d'obtempérer,
02:23:56il y en a tous les jours
02:23:57sur notre territoire.
02:23:58Mais c'est des désobéissances
02:23:59à l'État,
02:24:00mais pourquoi en fait
02:24:01il y en a autant ?
02:24:02Qu'est-ce qui dissuaderait
02:24:03de ne pas refuser
02:24:04d'obtempérer ?
02:24:05C'est ça qui doit nous...
02:24:06La fonction pénale.
02:24:07Exactement.
02:24:08Et bien voilà,
02:24:09vous voyez,
02:24:10on est en lien.
02:24:12Aujourd'hui, Sarah Salmane,
02:24:13on peut le dire aussi
02:24:14par rapport à ce qu'on a vu,
02:24:15les mineurs,
02:24:16ils n'ont plus peur
02:24:17de cet uniforme bleu.
02:24:18Ça ne leur fait plus peur
02:24:19finalement de voir des policiers.
02:24:21C'est devenu des personnes
02:24:22lambda presque,
02:24:23j'ai envie de dire,
02:24:24dans la rue.
02:24:25Non, ce n'est pas des personnes
02:24:26lambda.
02:24:27Pour certains mineurs,
02:24:28pas tous,
02:24:29ce sont des sous-citoyens.
02:24:30Ce sont des sous-citoyens.
02:24:31Ils ont une haine
02:24:32de la police
02:24:33chevillée au corps.
02:24:34Pourquoi ?
02:24:35Parce qu'il y a aussi
02:24:36une partie de la classe politique
02:24:37qui leur dit
02:24:38la police tue.
02:24:39La police tue.
02:24:40La police tue.
02:24:41Quand vous avez
02:24:42des modèles comme ceux-ci
02:24:43qui vous disent
02:24:44la police n'est pas là
02:24:45pour vous protéger,
02:24:46la police est là pour vous tuer.
02:24:47C'est normal
02:24:48qu'ils aient emmagasiné
02:24:49cette haine
02:24:50et qu'ils se disent
02:24:51la police est contre moi,
02:24:52pas pour me protéger.
02:24:53Ce n'est pas
02:24:54qu'ils n'ont pas peur
02:24:55de l'uniforme.
02:24:56Comment changer ça ?
02:24:57Comment remettre
02:24:58la peur du bon côté ?
02:24:59Les parents ont un rôle à jouer,
02:25:00l'école a un rôle à jouer
02:25:01mais l'école et l'État
02:25:02n'ont pas à se substituer
02:25:03aux parents.
02:25:04Quand vous faites des enfants,
02:25:05vous devez vous en occuper
02:25:06et leur dire que
02:25:07quand un policier
02:25:08ne veut pas se protéger,
02:25:09il doit se protéger.
02:25:10Quand on regarde
02:25:11les refus d'obtempérer,
02:25:12vous en parliez,
02:25:13vous avez raison,
02:25:14bizarrement,
02:25:15je ne dis pas que c'est
02:25:16tout le temps le cas,
02:25:17mais c'est souvent le cas,
02:25:18ils ont un casier judiciaire
02:25:19long comme le bras
02:25:20et ils ont quelque chose
02:25:21à se reprocher.
02:25:22Soit un défaut d'assurance,
02:25:23soit ce n'est pas leur voiture.
02:25:24Il y a toujours
02:25:25quelque chose qui ne va pas.
02:25:26Pas toujours,
02:25:27mais souvent, pardon.
02:25:28Quand on n'a rien
02:25:29à se reprocher,
02:25:30on donne ces papiers
02:25:31bonjour monsieur,
02:25:32merci monsieur,
02:25:33tout simplement.
02:25:34Je pense qu'il faut déjà
02:25:35ne rien avoir à se reprocher
02:25:37Il y a un irrespect
02:25:38pour certains mineurs.
02:25:39Une dernière réaction après,
02:25:40il faudrait qu'on parle
02:25:41de la situation
02:25:42en Moyen-Orient.
02:25:43Encore une fois,
02:25:44le risque de la peine
02:25:45ferme et exemplaire,
02:25:46c'est ça qui peut dissuader.
02:25:48Tant qu'à un moment,
02:25:49on se dit,
02:25:50mais qu'est-ce que je...
02:25:51Ecoutez, il ne risque rien,
02:25:52c'est ça qui est terrifiant.
02:25:53Il risque quelque chose
02:25:54sur le papier.
02:25:55Vous vous rendez compte
02:25:56qu'il y a 30...
02:25:57Je veux dire, Sarah,
02:25:58je me souviens
02:25:59quand j'étais gamine,
02:26:00on avait peur du gendarme
02:26:01et du policier.
02:26:02Même aujourd'hui,
02:26:03il y a un policier
02:26:04qui demande de nous arrêter,
02:26:05tout ça.
02:26:06Oui, mais nous,
02:26:07il faut que le délinquant
02:26:08ou ceux qui peuvent prétendre
02:26:09à une délinquance
02:26:10puissent se dissuader.
02:26:11Et le problème,
02:26:12c'est qu'on ne le fait pas.
02:26:13Et encore une fois,
02:26:14quand je parle de ça,
02:26:15c'est aussi sauver
02:26:16des vies humaines
02:26:17parce que les drames
02:26:18qu'on a eus...
02:26:19Vous prenez le gamin Naël,
02:26:20en rappelant d'eux,
02:26:21il avait 15 mentions
02:26:22sur son casier.
02:26:23Ben oui.
02:26:24Allez, on avance.
02:26:25Il ne nous reste malheureusement
02:26:26que 4 minutes.
02:26:27On va parler, bien sûr,
02:26:28de la situation
02:26:29au Moyen-Orient
02:26:30et cette information majeure
02:26:31aujourd'hui, bien sûr,
02:26:32avec la reprise
02:26:36en vue d'une possible trêve
02:26:37dans la bande de Gaza.
02:26:38On va en parler
02:26:39avec notre correspondante
02:26:40en Israël,
02:26:41pour CNews,
02:26:42Nathalie Sosnawfir.
02:26:43Merci beaucoup
02:26:44d'être dans
02:26:45180 Minutes Info
02:26:46cet après-midi.
02:26:47Je viens de le dire,
02:26:48les discussions
02:26:49ont repris il y a
02:26:50quelques heures
02:26:51à Doha, au Qatar,
02:26:52pour éventuellement
02:26:53aboutir à une trêve
02:26:54dans la bande de Gaza
02:26:55qui permettrait donc
02:26:56une libération
02:26:57des otages, bien sûr,
02:26:58toujours détenus
02:26:59dans l'enclave palestinienne.
02:27:00Nathalie Sosnawfir,
02:27:01ma première question,
02:27:02elle est simple.
02:27:03Est-ce que ces discussions
02:27:04peuvent aboutir
02:27:05au fait que
02:27:06la riposte iranienne
02:27:07n'intervienne pas
02:27:08tout de suite,
02:27:09n'intervienne même
02:27:10jamais ?
02:27:11Écoutez,
02:27:12c'est l'un
02:27:13des objectifs,
02:27:14on va dire.
02:27:15Ce sommet
02:27:16peut en effet
02:27:17avoir une incidence
02:27:18sur la riposte
02:27:19iranienne,
02:27:20puisque l'Iran
02:27:21a fait entendre
02:27:22que
02:27:23ça pourrait
02:27:24éventuellement
02:27:25reconsidérer
02:27:26son désir
02:27:27de représailles
02:27:28à l'élimination
02:27:29à Téhéran
02:27:30d'Ismail Hanieh,
02:27:31le chef du bureau
02:27:32politique du Hamas,
02:27:33imputé à l'état
02:27:34hébreu.
02:27:35Ces résultats
02:27:36du sommet
02:27:37de doigt
02:27:38pourraient aussi
02:27:39avoir une incidence
02:27:40sur le front nord,
02:27:41face au Hezbollah
02:27:42qui ne cesse
02:27:43de tirer
02:27:44des requêtes
02:27:45sur la région
02:27:46nord d'Israël.
02:27:47Mais s'il y a
02:27:48un accord
02:27:49qui se confirme,
02:27:50il y aura
02:27:51d'autres obstacles.
02:27:52On se posera
02:27:53alors la question
02:27:54de savoir
02:27:55si le Premier ministre
02:27:56Benhamin Netanyahou
02:27:57parviendra à le faire
02:27:58passer au sein
02:27:59de son cabinet.
02:28:00Ses partenaires nationalistes
02:28:01ont menacé
02:28:02la coalition
02:28:03si les compromis
02:28:04étaient trop importants.
02:28:05Netanyahou
02:28:06perdrait alors
02:28:07sa majorité
02:28:08et son mandat.
02:28:09Quoi qu'il en soit,
02:28:10ses prochaines heures
02:28:11devraient nous éclairer
02:28:12sur la direction
02:28:13que prennent les négociations
02:28:14et s'il y a
02:28:15un espoir
02:28:16de retour
02:28:17pour les otages,
02:28:18ici ce sommet
02:28:19est qualifié
02:28:20de sommet
02:28:21de la dernière chance.
02:28:22Naofir,
02:28:23est-ce qu'il y a
02:28:24une vraie crainte
02:28:25aujourd'hui
02:28:26au sein même
02:28:27de la population israélienne
02:28:28sur cette éventuelle
02:28:29riposte iranienne ?
02:28:30Écoutez,
02:28:31c'est déjà une semaine
02:28:32que l'on attend
02:28:33cette riposte,
02:28:34donc il n'y a pas
02:28:35de panique,
02:28:36il y a au contraire
02:28:37beaucoup d'ironie
02:28:38sur les réseaux sociaux,
02:28:39on peut lire
02:28:40des plaisanteries
02:28:41du genre
02:28:42« Est-ce que quelqu'un
02:28:43a vérifié
02:28:44que la riposte iranienne
02:28:45n'était pas arrivée
02:28:46dans ses spams ? »
02:28:47ou alors
02:28:48« Préparez-vous,
02:28:49mettez un beau pyjama
02:28:50la nuit,
02:28:51on ne sait pas
02:28:52qui on rencontre
02:28:53dans les abris. »
02:28:54Mais bon,
02:28:55la vigilance
02:28:56est quand même là,
02:28:57elle a été remontée,
02:28:58la défense
02:28:59anti-aérienne israélienne
02:29:00a été déployée
02:29:01sur tout le pays,
02:29:02les abris
02:29:03ont rouvert
02:29:04mais pour l'heure
02:29:05il n'y a pas
02:29:06de nouvelles restrictions
02:29:07de la défense passive
02:29:08pour la population.
02:29:09Merci beaucoup
02:29:10Nathalie Sosnow,
02:29:11fière d'être intervenue
02:29:12donc cet après-midi
02:29:13dans 180 Minutes Info
02:29:14et c'est sur
02:29:15cette interview
02:29:16que cette émission
02:29:17se termine,
02:29:18c'est passé vite.
02:29:19Oui, très vite.
02:29:20C'était bien
02:29:21de vous avoir
02:29:22cet après-midi
02:29:23en plateau.
02:29:24Merci Nathalie Fadel.
02:29:25Plaisir partagé.
02:29:26Merci Sarah Salmane
02:29:27et j'espère à bientôt.
02:29:28Moi je suis là demain,
02:29:29oui mais pas dans cette émission.
02:29:31Je serai sur CNews
02:29:32mais idem.
02:29:33Je suis un peu fâché
02:29:34mais je vais essayer
02:29:35de m'en remettre.
02:29:36Merci à vous bien sûr
02:29:37chers téléspectateurs
02:29:38de nous avoir suivis
02:29:39cet après-midi
02:29:40dans 180 Minutes Info.
02:29:41J'ai beaucoup de monde
02:29:42à remercier
02:29:43mais je voulais d'abord
02:29:44remercier Sabrina Slimani
02:29:45qui m'a aidé à préparer
02:29:46cette émission
02:29:47qui est en régie
02:29:48et qui m'a aidé à tenir
02:29:49ces trois heures d'antenne
02:29:50cet après-midi.
02:29:51Vous avez beaucoup de chance
02:29:52puisque vous retrouvez
02:29:53Mickael Dos Santos.
02:29:54C'est parti pour deux heures
02:29:55de punchline sur CNews
02:29:5617h-19h.
02:29:57Pour ma part
02:29:5814h pour un nouveau numéro
02:29:59de 180 Minutes Info.
02:30:00Bonnes vacances
02:30:01si vous avez la chance
02:30:02d'être au bord de la plage.
02:30:03Chers téléspectateurs
02:30:04à bientôt.

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