Pendant tout l'été, l'actualité du jour vue par les témoins du quotidien dans #180MinutesInfoEte
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 180 Minutes Info, votre rendez-vous de l'après-midi sur CNews.
00:00:07On va démarrer cette émission très vite avec ces images en direct de La Rochelle.
00:00:12Des heures se déroulent en ce moment en marge du rassemblement contre les méga-bassines.
00:00:18On va en parler avec mes invités qui m'ont rejoint sur ce plateau nageois et laïté.
00:00:22Bonjour, vous êtes avocate, à vos côtés Caroline Pilastre, éditrice réaliste et consultante.
00:00:26Et Célia Barotte du service police-justice de CNews est également là pour m'accompagner.
00:00:30Vous le voyez donc sur ces images, moment de court répit, dira-t-on, après des affrontements assez violents.
00:00:36On va y revenir avec vous Célia Barotte, mais d'abord prenons peut-être tout de suite la direction de nos équipes sur place.
00:00:43Racontez-nous ce qui se passe depuis maintenant plusieurs minutes dans les rues de La Rochelle.
00:00:50Eh bien, il y a eu de violents affrontements entre les manifestants et les gendarmes qui sont actuellement très nombreux.
00:00:59Vous pouvez les voir, il y a plusieurs dizaines de camions de gendarmerie, des renforts qui viennent de s'attrouper sur cette petite place que vous voyez au loin.
00:01:08De l'autre côté de la rue, le groupe de manifestants a été repoussé.
00:01:13Ils se dirigeaient à l'origine vers le port de La Palisse pour tenter de le bloquer, mais leur avancée a été stoppée par de nombreux tirs de grenades lacrymogènes.
00:01:25Ils ont sur la route fait plusieurs petits barrages de fortune, comme vous pouvez le voir avec ces poubelles déposées sur la route.
00:01:33Il y a eu plusieurs dégradations également sur leur itinéraire.
00:01:36Des vitres brisées, des banques saccagées, également des supermarchés.
00:01:42Vous entendez peut-être les hélicoptères de la gendarmerie qui survolent la ville pour informer les gendarmes de la progression des manifestants qui sont divisés en plusieurs cortèges.
00:01:54Parfois, les rues sont très étroites, donc les tirs de grenades lacrymogènes restent au milieu des manifestants, ce qui fait énormément tousser.
00:02:04Parfois, il y a des ripostes des manifestants.
00:02:09Certains se sont équipés en conséquence des tirs des gendarmes.
00:02:14Il y a des boucliers faits en plastique.
00:02:17Parfois aussi, on assiste à des manifestants qui s'équipent de bouteilles en verre récupérées dans les poubelles qu'ils ont renversées.
00:02:23Il y a des tirs de projectiles des deux côtés.
00:02:27Pour le moment, le cortège a dû rebrousser chemin et se diriger de nouveau vers le centre de La Rochelle.
00:02:35Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:02:37On reviendra vous voir assez régulièrement tout au long de cette émission pour suivre l'évolution de la situation.
00:02:41Vous voyez ces images, ces camions de gendarmerie mobile qui ont été mis en travers de certaines routes des rues, en l'occurrence de La Rochelle.
00:02:51On voit au loin ces poubelles qui ont été renversées pour faire obstacle à une éventuelle intervention des forces de l'ordre.
00:02:58Célia Barotte du service police-justice de CNews est avec nous.
00:03:01On en est à quatre gardes à vue à l'heure actuelle.
00:03:03Quels sont les éléments dont vous disposez ?
00:03:05Le point à la mi-journée, selon le procureur de la Charente-Maritime, c'est quatre gardes à vue.
00:03:12Une garde à vue pour rébellion et outrage.
00:03:15Deux pour des personnes qui ont tenté de s'introduire dans le port de la palice à La Rochelle.
00:03:21Et une autre garde à vue concernant une personne qui a été équipée pour un rassemblement illicite.
00:03:26Et puis, vous l'avez vu sur les images de nos reporters sur place, la configuration des lieux est plutôt particulière.
00:03:32Puisque hier, même s'il y a eu un bilan plutôt positif, aucun blessé du côté des forces de l'ordre, aucun blessé du côté des manifestants.
00:03:40Puisqu'ils se trouvaient dans la nature, dans un champ, la configuration des lieux était différente de celle d'aujourd'hui.
00:03:46Puisque là, on est sur une configuration urbaine.
00:03:49Les manifestants utilisent le mobilier urbain pour s'en servir comme arme, comme projectile, pour établir des barricades.
00:03:58Donc c'est compliqué, et aussi pour les forces de l'ordre qui sont mobilisées, de travailler et d'évoluer dans cette configuration.
00:04:06Puisqu'il faut aussi prendre en compte la présence de vacanciers, de personnes qui ne sont pas au courant de ces manifestations.
00:04:13Les préfectures ont appelé à la grande prudence, il faut éviter ces secteurs, il faut éviter le centre-ville.
00:04:19Puisque les autorités faisaient évoquer la présence de 3500 manifestants dans le centre-ville en début d'après-midi.
00:04:26Des centaines d'éléments radicaux présents.
00:04:29Et on le voit, ils sont bien équipés, ils ont été préparés ces derniers jours.
00:04:33Les autorités ont pu remarquer qu'ils organisaient des séances d'entraînement pour pouvoir affronter les forces de l'ordre.
00:04:40Et comme vous pouvez le voir, ces images rappellent les violentes manifestations que l'on a pu voir dans les grandes villes ces derniers mois.
00:04:47Mais la configuration que l'on a connue hier et celle d'aujourd'hui est bien différente.
00:04:52On rappelle que la préfecture avait interdit ce rassemblement.
00:04:56On est en pleine période estivale dans la ville de La Rochelle.
00:04:59Malgré tout, on a donc ces images de violences.
00:05:02Caroline Pilastre, que vous évoquent ces dégradations auxquelles on assiste depuis plusieurs minutes maintenant dans cette ville de La Rochelle ?
00:05:09Un écœurement, c'est lamentable.
00:05:11Mais ces images n'étonneront plus personne.
00:05:13En fait, il n'y a plus une seule cause défendue par beaucoup de ces personnes
00:05:18qui se passe correctement avec une manière normale de manifester, c'est-à-dire la plus paisible possible, la plus pacifique.
00:05:28Moi, j'aimerais savoir où se trouve la cause environnementale qui est extrêmement prégnante en France et dans le monde entier.
00:05:33Parce que dans le lot, vous avez évidemment des gens qui vont manifester en ayant ce leitmotiv, cette cause chevillée au corps.
00:05:40Et ça, je l'entends doublement, comme je vous le rappelle régulièrement, en tant que militante handicap.
00:05:45Mais lorsqu'on reste dans une manifestation, une mobilisation où il y a des individus qui s'apparentent quand même beaucoup à des black blocs d'extrême gauche
00:05:52qui cassent, qui vandalisent, qui piquent, qui veulent tuer les forces de l'ordre
00:05:57et parfois des riverains et qui empêchent les commerçants de travailler sereinement, on est complice.
00:06:03Parce que forcément, on acquiesce et on cautionne.
00:06:06Si vous êtes en désaccord avec leur agissement, vous vous désolidarisez, vous vous dissociez de cette manifestation.
00:06:12Et vous allez défendre cette cause autrement, parce qu'heureusement qu'il y a des écolos qui sont modérés dans notre pays.
00:06:18Là, la cause est juste, mais la méthode est déplorable.
00:06:23Et vraiment, j'ai une pensée, comme la majorité d'entre nous normalement constituée, pour les forces de l'ordre qui sont au bout du rouleau,
00:06:29qui sont exaspérées, pour ces commerçants qui n'arrivent pas à rentrer correctement une trésorerie,
00:06:33parce qu'on sait qu'avec la baisse du pouvoir d'achat, évidemment, c'est de plus compliqué pour eux de travailler de manière pérenne.
00:06:39Et cela continue, et on s'attend à des dérapages supplémentaires.
00:06:42Et juste pour terminer là-dessus, à partir du moment où une manifestation est interdite,
00:06:47moi je suis la première, et toujours extrêmement surprise en tant que citoyenne,
00:06:52qu'on puisse autant notre repasser des droits, qu'on nous parle d'état de droit du matin au soir,
00:06:57mais qu'on n'est pas capable, vu que l'État est assez faible, et laxiste en l'occurrence,
00:07:01parce qu'il a toujours peur du dérapage de la part de ses révolutionnaires, d'arriver à ses fins.
00:07:06Comment ça se fait que dans un pays comme le nôtre, à chaque fois qu'on nous dit non, certaines personnes transgressent ?
00:07:12Et on voit pendant que vous parlez les images de ce distributeur automatique de billets,
00:07:16qui a visiblement été vandalisé par des éléments radicaux.
00:07:20Plusieurs centaines d'entre eux sont présents, Najwa El Haïti.
00:07:23J'ai sous les yeux l'un des communiqués de presse d'une organisation qui a appelé à cette mobilisation.
00:07:27Ils appelaient, je cite, à une ambiance de fête et de carnaval.
00:07:30Et voilà le spectacle qui nous est offert cet après-midi.
00:07:33On en est loin.
00:07:35Vous le rappeliez, hier il y a eu une manifestation dans les Deux-Sèvres.
00:07:39Qui s'est bien passée, pas de blessés.
00:07:42Heureusement, ni du côté des manifestants, ni du côté des forces de l'ordre.
00:07:46Pas d'exploitation agricole attaquée, j'ai envie de vous dire tant mieux.
00:07:50Sauf qu'au sein de cette manifestation, vous avez des membres radicaux
00:07:55qui voulaient hier en découdre avec les forces de l'ordre.
00:07:58Sauf que ça ne s'est pas passé.
00:08:00Donc il y a un goût amer.
00:08:02Et donc aujourd'hui, ils veulent prendre rendez-vous et en découdre avec les forces de l'ordre.
00:08:08On va en reparler tout au long de cette émission.
00:08:12On marque juste d'abord une courte pause.
00:08:14Et on revient sur ces images en direct depuis La Rochelle.
00:08:17A tout de suite dans 180 minutes.
00:08:21180 minutes info.
00:08:23On consacre une bonne partie de notre émission à la situation à La Rochelle.
00:08:27Des tensions sont actuellement en cours dans le centre de la ville.
00:08:31En marge d'une manifestation contre les mégabassines.
00:08:35Nous avons un nouveau bilan qui nous provient du procureur de Charente-Maritime, Célia.
00:08:39Oui Thomas, les nouveaux éléments font état d'un gendarme blessé par brûlure.
00:08:45Cinq manifestants blessés légèrement et pris en charge par une ambulance.
00:08:50Cela fait suite aux heurts qui sont survenus dans le centre-ville de La Rochelle.
00:08:55Plusieurs commerces du centre-ville ont été dégradés, pillés.
00:08:59Des abribus et des panneaux publicitaires ont été détruits.
00:09:02Ce que l'on voit à chaque manifestation où il y a de la présence d'éléments radicaux.
00:09:07Un EHPAD a été envahi avec un manifestant interpellé à l'intérieur et placé en garde à vue.
00:09:15Ce qui ramène le bilan des gardes à vue à six.
00:09:19Six gardes à vue en cours pour intrusion dans le port.
00:09:23Un fichier S avec un casier pour violences et menaces a été également placé en garde à vue.
00:09:29Six gardes à vue pour cette manifestation qui se déroule dans le centre-ville de La Rochelle.
00:09:35Une manifestation qui est interdite.
00:09:37Les cortèges voulaient bloquer le port de La Palisse à La Rochelle.
00:09:41Ils ciblent le port parce qu'ils veulent cibler l'agro-industrie au port de La Rochelle.
00:09:47Ce que l'on observe c'est qu'il y a eu ce matin un rassemblement qui s'est plutôt bien déroulé dans l'ensemble.
00:09:53Même s'il y a eu une intervention des forces de l'ordre parce que ce rassemblement était interdit.
00:09:56Et là la situation qui se tend avec visiblement des éléments radicaux.
00:10:00Éléments fichés S, nous apprend Célia Barod, qui ont donc été interpellés pour au moins l'un d'entre eux.
00:10:05Najwa El Haïté, je vous ai interrompu tout à l'heure avant la pause.
00:10:08On revenait justement sur les revendications d'une part de ces organisations qui appelaient un rassemblement festif.
00:10:15Et la réalité c'est des forces de l'ordre prises pour cible.
00:10:18Un gendarme blessé.
00:10:19Oui tout à fait.
00:10:20Des membres au sein de cette manifestation qui souhaitent en découdre.
00:10:25Parce que comme je le rappelais il y a quelques instants, hier la manifestation dans les Deux-Sèvres s'est plutôt bien déroulée.
00:10:32Vous le rappeliez aussi que cette manifestation n'était pas autorisée car elle était non déclarée.
00:10:39Et ça s'est bien passé.
00:10:41Sauf que les membres radicaux de ces manifestations veulent en découdre avec les forces de l'ordre.
00:10:48Ils sont là, c'est leur objectif principal.
00:10:51Ils veulent absolument un Seine-Sauline 2.
00:10:55Souvenez-vous des images terribles à Seine-Sauline.
00:10:58Ça avait choqué l'opinion.
00:11:00Ah oui ça avait choqué l'opinion et il y avait de quoi.
00:11:03Et ces manifestants, quelles sont leurs revendications ?
00:11:08C'est que le stockage, puisque les bassines c'est quoi ?
00:11:11Ils sont anti-bassines.
00:11:12Les bassines c'est le stockage des mètres cubes d'eau puisée dans les nappes phréatiques l'hiver.
00:11:17Pour être ensuite utilisée l'été pour pouvoir irriguer les cultures.
00:11:22Pourquoi c'est important de le rappeler ?
00:11:24C'est-à-dire que ces manifestations font fi de la sécurité alimentaire.
00:11:28D'ailleurs à aucun moment ils en parlent.
00:11:30Et puis ces stockages de mètres cubes d'eau, ça a fait l'objet d'une réflexion.
00:11:36Vous avez des commissions locales de l'eau qui se réunissent
00:11:40et qui sont composées d'élus, d'associations, d'habitants.
00:11:44Donc ce n'est pas des stockages de mètres cubes d'eau qui sont décidés comme ça.
00:11:49C'est réfléchir.
00:11:50Mais voilà, les revendications de ces manifestants sont là, bien présentes.
00:11:56Et le problème, ce sont ces images terribles
00:12:00et qui sans doute font le tour au-delà des médias français mais aussi à l'international.
00:12:06Parce que je vous rappelle qu'on est à la veille des JO
00:12:09et que les médias internationaux sont déjà en France.
00:12:13Donc toute image négative concernant ce qui se passe en France
00:12:19est relayée bien sûr en France mais bien au-delà de nos frontières.
00:12:23On reviendra avec vous Célia tout à l'heure sur la surmobilisation des forces de l'ordre.
00:12:28Ils sont 3000 gendarmes déployés dans la ville de La Rochelle.
00:12:31On imagine qu'un certain nombre d'entre eux à l'échelle du pays
00:12:34sont déjà déployés pour sécuriser les sites olympiques.
00:12:37Et on va donc encore avoir besoin d'eux dans les prochaines heures.
00:12:41Vous parliez des revendications.
00:12:42Je regardais là encore le communiqué de presse d'une organisation qui a appelé à ce rassemblement.
00:12:46En fait finalement les mégabassines c'est un prétexte pour venir provoquer ce genre d'image.
00:12:52Parce que là on voit qu'ils avaient prévu plusieurs cortèges sur des thèmes politiques variés.
00:12:56Sur eux, écologie, lutte décoloniale aussi.
00:12:59Donc on voit qu'il y a un peu de tout dans ce rassemblement qui, je le rappelle, se voulait festif au départ.
00:13:06Et finalement Caroline Pilastre, on le voit, c'est loin d'être festif.
00:13:10Des forces de l'ordre ont été prises pour cibles.
00:13:12Un gendarme a été blessé.
00:13:13On espère que le bilan ne s'alourdira pas.
00:13:15Mais pour le moment on a déjà un gendarme blessé.
00:13:17Mais cette récurrence est insupportable.
00:13:19Et pour continuer sur ce que tu disais, évidemment que là, Emeline Paris, ça prend du plan dans l'aile.
00:13:23Parce que les yeux du monde entier commencent à être rivés sur nous.
00:13:26Et il y a des images aussi délétères.
00:13:29Mais déjà humainement c'est scandaleux.
00:13:31Parce que moi je vous le redis, j'entends les réclamations des militants en règle générale
00:13:37à partir du moment où ça se passe convenablement avec de la nuance et de la modération.
00:13:42Agir de la sorte, c'est contre-productif.
00:13:45Puisque beaucoup de ces personnes qui peuvent être pacifiques,
00:13:49je ne parle pas des black blocs, des radicaux, des extrémistes et des intermondialistes
00:13:53qui se sont aussi greffés, rajoutant aussi que vous avez beaucoup de personnes
00:13:58venant des pays européens comme entre autres les Italiens
00:14:01qui sont encore plus radicalisées dans cette cause que les Français.
00:14:05C'est pour vous dire, quand on ne veut pas puiser dans les nappes phréatiques, ça peut s'entendre.
00:14:09Mais dans ces cas-là, il y a un dialogue qui s'instaure.
00:14:13On n'est pas obligé de tout casser, de venir avec des armes telles des grenades, des haches.
00:14:18Pardonnez-moi, mais là je rejoins M. Darmanin.
00:14:21Jusqu'à présent je parlais d'éco-vandalisme.
00:14:23Mais avec toutes les images datant d'il y a encore un an, ça s'appelle de l'éco-terrorisme.
00:14:28Quand on veut agresser, voire tuer quelqu'un, ça n'est pas discourir, ça n'est pas échanger
00:14:35et essayer de trouver une solution pérenne une fois de plus.
00:14:38C'est le terme qu'avait employé Gérald Darmanin, notamment le ministre de l'Intérieur,
00:14:41pour qualifier les violences de Sainte-Sauline.
00:14:43Il parlait d'éco-terrorisme.
00:14:44Comme l'ensauvagement d'ailleurs du pays.
00:14:46Mais c'est ça en fait qui est terrible.
00:14:48C'est que nous sommes habitués à ces images et on ne devrait pas être habitué et banalisé.
00:14:52Et sous couvert, moi je me dis que l'État est extrêmement faible et laxiste
00:14:56puisque ces personnes se permettent régulièrement ce genre d'agissement.
00:15:00Donc c'est qu'elles se croient toutes puissantes.
00:15:02On est en direct avec Sophie Lénard, vice-présidente de la coordination rurale.
00:15:05Bonjour, merci d'être en direct avec nous dans 180 minutes info.
00:15:09Votre syndicat a beaucoup alerté sur les risques de violences en marge de ces manifestations.
00:15:14Il faut dire que jusqu'à présent, c'était plutôt calme.
00:15:17Et puis là, on voit cet après-midi que la situation se tend.
00:15:20Quel regard vous portez-vous sur la façon avec laquelle certains de ces manifestants
00:15:23agissent en ce moment dans les rues de La Rochelle ?
00:15:27Je reprends les paroles que votre personne en plateau a dit.
00:15:32Ce n'est pas comme ça qu'on discute d'un sujet aussi grave que l'eau.
00:15:35L'eau, c'est la vie.
00:15:36Sans eau, pas d'agriculture.
00:15:38Pas d'agriculture, pas de nourriture.
00:15:39C'est la famine.
00:15:40Ce n'est pas comme ça qu'on traite un sujet aussi grave.
00:15:43On peut ne pas être d'accord sur tel ou tel système ou telle ou telle pratique,
00:15:47mais on ne détruit pas, on ne saccage pas et on n'agresse pas quand on n'est pas d'accord.
00:15:53Il y a des endroits pour discuter.
00:15:55Alors, tout le monde a sa part de responsabilité.
00:15:57L'État, l'Assemblée nationale, le gouvernement.
00:16:00Le bazar qu'on vit politiquement là depuis un certain temps
00:16:04fait qu'il n'y a jamais de temps à trouver pour discuter de ça.
00:16:08Mais l'eau ne peut pas être un sujet que l'on voit à travers des images dégradantes.
00:16:13On a beaucoup opposé, certains l'ont fait en tout cas, agriculture et écologie,
00:16:18notamment lorsqu'il y a eu le mouvement des agriculteurs auxquels vous avez fait partie.
00:16:21Vous aussi, c'était en début d'année, on s'en souvient.
00:16:24Est-ce que vous pensez aussi qu'il y a une fracture qui s'agrandit de jour en jour,
00:16:28justement, entre ces militants qui veulent cibler, en l'occurrence,
00:16:31l'agro-industrie et la réalité que vivent les agriculteurs en France ?
00:16:36Alors, aux yeux de ces militants, oui.
00:16:38À nos yeux, à nous, de la coordination rurale, non.
00:16:41Dans nos adhérents, nous avons tout type de système.
00:16:43Nous avons des maraîchers comme des céréaliers, des bio comme des conventionnels,
00:16:48des gens qui ont des méga-bassines ou qui ont des bassines,
00:16:52que je rappelle qu'ils ont payé de leur poche sans un sou de subvention.
00:16:57Donc, ça existe aussi.
00:16:58Donc, je pense que les gens qui veulent détracter un système prennent des images.
00:17:03Alors, je le dis et je le répète, la coordination rurale n'est pas pour produire, pour l'export.
00:17:08Par contre, ça peut arriver que des excédents ou un surplus de récolte s'en aillent à l'export.
00:17:13Donc, on a besoin aussi des personnes qui vendent notre blé
00:17:17ou qui le vendent, je ne sais pas moi, à des biscuitiers ou à d'autres structures.
00:17:23C'est sûr que nous ne sommes pas pour du productivisme à fond,
00:17:27mais nous avons dans notre mode de production besoin d'acheteurs, de vendeurs
00:17:35et on n'a pas à montrer du doigt.
00:17:37Alors, il y a des choses qui ne fonctionnent pas, c'est clair,
00:17:39mais je répète, ce n'est pas de cette manière-là qu'on en discute.
00:17:43Un mot Sophie Lénard, pour finir sur le fond des revendications.
00:17:46Certains des manifestants disent que ces mégabassines font que certains du secteur de l'agro-industrie,
00:17:53c'est comme ça qu'ils les qualifient, s'accaparent une partie des réserves d'eau.
00:17:56En quoi ils ont tort selon vous ?
00:17:58Parce qu'on a bien compris que vous étiez plutôt opposé à cette vision des choses.
00:18:03Je n'ai pas de nom en tête exactement de qui en agro-industrie produisent.
00:18:09Je suppose que les personnes qui sont contre ces mégabassines
00:18:14pensent que ces mégabassines ne servent qu'à produire des choses
00:18:17qui vont aller ou dans des méthaniseurs ou dans l'export.
00:18:22C'est faux et tout est une question de territoire.
00:18:25Il y a des choses qui sont nécessaires dans certains territoires.
00:18:29Moi, je vois chez moi, dans l'Oise, je fais du maïs sans irriguer
00:18:32et je voudrais quand même vous rappeler un exemple.
00:18:35Il y a des mégabassines qui fonctionnent en Vendée, qui fonctionnent très bien.
00:18:39Et quand vous regardez les chiffres, parce que ces mégabassines
00:18:41ont du recul d'une vingtaine d'années, je crois,
00:18:44quand vous regardez les chiffres qui sont donnés par la préfecture de la Vendée,
00:18:51vous voyez qu'il y a moins de surface fourragère,
00:18:53vous voyez qu'il y a augmentation de surface fourragère,
00:18:56baisse de surface céréalière, il y a de l'agro-bio, il y a du maraîchage.
00:19:00Vous voyez toutes les choses qui peuvent se développer autour de points d'eau.
00:19:04Après, nous, nous sommes la coordination rurale,
00:19:07nous sommes plus pour un modèle de réserve culinaire,
00:19:11c'est-à-dire qu'on collecte les eaux de ruissellement, on collecte les eaux de pluie.
00:19:15Notre mot d'ordre, c'est collecter l'eau de l'hiver pour l'utiliser l'été.
00:19:19Quoi de plus sensé que ce type d'argument ?
00:19:23Après, les mégabassines ont des règlements,
00:19:26vous ne faites pas ce que vous voulez comme vous voulez,
00:19:28ne seront pas validées des mégabassines qui n'ont pas d'intérêt.
00:19:32Et de nouveau, une fois de plus, les mégabassines,
00:19:36la différence avec une réserve culinaire, c'est qu'une mégabassine,
00:19:39il y a l'aspect pompage qui fait, et je rappelle quand même,
00:19:44je reviens sur l'exemple de la Vendée,
00:19:46les nappes phréatiques sont nettement en hausse depuis qu'il y a ces bassines
00:19:50parce que les agriculteurs ne puissent plus dans les nappes au moment où,
00:19:53comme par exemple maintenant, il fait très chaud,
00:19:55parce que franchement, ils font leurs réserves en hiver
00:19:57et donc laissent les nappes tranquilles en été.
00:20:00Merci beaucoup Sophie Lénard d'avoir été en direct avec nous.
00:20:02Je rappelle que vous êtes vice-présidente de la coordination rurale.
00:20:05Alors, il y a les revendications sur le fond, on en a parlé,
00:20:07mais ce que l'on observe surtout, et on voit à nouveau les images en direct
00:20:10de La Rochelle, vous avez plusieurs milliers de personnes qui se sont rassemblées
00:20:14et un petit groupe, une partie de ces manifestants,
00:20:17a décidé d'agir de manière violente.
00:20:19Célia, est-ce qu'on peut refaire un point sur ce que l'on sait à cette heure
00:20:23sur les dégradations, les violences au sein de cette ville de La Rochelle ?
00:20:27Eh bien, il y a eu des dégradations de supermarchés,
00:20:29des dégradations aussi concernant le mobilier urbain.
00:20:33Il y a eu aussi plusieurs saisies.
00:20:35Alors, des saisies d'objets pouvant être utilisés comme des armes,
00:20:38comme des projectiles, allant contre des forces de l'ordre
00:20:41qui ont été réalisées ces derniers jours.
00:20:43Mais aujourd'hui, le bilan, à 6h du matin, dans les Deux-Sèvres,
00:20:46était de 1401 objets dangereux, des objets coupants, contondants,
00:20:51des boules de pétanque, auxquelles il faut ajouter, écoutez bien,
00:20:54428 artifices inflammables.
00:20:57Alors, ces artifices et ces liquides inflammables
00:21:00permettent aux manifestants les plus radicaux de fabriquer des cocktails Molotov.
00:21:04Alors, c'est un dispositif de sécurité en face de ces manifestants
00:21:07qui est conséquent.
00:21:083 000 gendarmes, les moyens de la police nationale sont également mobilisés.
00:21:12Il y a un renfort de la part d'une compagnie républicaine de sécurité.
00:21:17Et nous l'avons annoncé tout à l'heure,
00:21:196 personnes ont été placées en garde à vue,
00:21:21notamment pour des rébellions, des outrages,
00:21:24mais aussi pour une intrusion dans le port de la part d'une personne qui est fichée S.
00:21:29Voilà, pour le bilan, à la mi-journée,
00:21:31une manifestation qui est beaucoup plus intense
00:21:34et beaucoup plus violente que celle d'hier,
00:21:36qui a été interrompue par un feu qui s'est déclenché dans un champ.
00:21:39Vous parliez des cocktails Molotov qui peuvent être fabriqués par les manifestants.
00:21:43On rappelle qu'un gendarme a été blessé avec des brûlures.
00:21:47Donc, on peut peut-être imaginer qu'il a été la cible.
00:21:49On en saura sans doute plus parce que nous aurons des informations
00:21:52qui nous viendront du préfet de Charente-Maritime
00:21:54qui sera en direct avec nous à 14h45.
00:21:56On aura plus d'informations sur l'état de cette ville de La Rochelle.
00:22:00Un mot pour finir avec vous, Nathalie.
00:22:01Oui, tout à fait.
00:22:02On parlait de la présence de Black Bloc au sein de ces manifestations,
00:22:06mais il n'y a pas que ça.
00:22:07En effet, bien sûr, il y a d'autres mouvements,
00:22:09et notamment le soulèvement de la terre.
00:22:12Souvenez-vous que le ministre de l'Intérieur a voulu dissoudre ce mouvement.
00:22:17Et le Conseil d'État a rejeté cette mesure de dissolution
00:22:22parce qu'elle portait une grave atteinte à la liberté d'association,
00:22:27qui est une liberté fondamentale.
00:22:29Et je reprends la décision du Conseil d'État qui dit
00:22:33qu'elle ne peut donc être mise en œuvre que pour éviter les troubles graves à l'ordre public.
00:22:38Donc, le Conseil d'État reconnaît que le soulèvement de la terre
00:22:43s'est rendu coupable d'agissements et de provocations
00:22:46qui portent atteinte à l'ordre public.
00:22:48Mais malgré cela, il y a un principe fondamental qui pèse,
00:22:53c'est la liberté d'association.
00:22:55Et donc, la mesure de dissolution souhaitée par le ministre de l'Intérieur n'est pas passée.
00:23:01On va marquer une nouvelle pause dans 180 minutes info.
00:23:03Vous l'avez compris, notre émission est largement consacrée à cette situation
00:23:06qui se déroule en ce moment à La Rochelle
00:23:08où des manifestants ont commis un certain nombre de dégradations.
00:23:12On y reviendra tout de suite.
00:23:17De retour dans 180 minutes info.
00:23:19Le temps maintenant de parler d'actualité internationale.
00:23:22On est une semaine après la tentative d'assassinat contre l'ancien président Donald Trump
00:23:26et ce soir, il sera en meeting Donald Trump.
00:23:28Harold Eman nous a rejoint.
00:23:30Bonjour cher Harold, on va parler avec vous de ce qui attend l'ancien président américain
00:23:33et puis surtout du parallèle entre Donald Trump, la vigueur retrouvée Donald Trump
00:23:37et plutôt le constat inverse pour Joe Biden.
00:23:41Voici ce sujet qui a été réalisé par Sharon Kamara.
00:23:45Il n'a pas attendu longtemps avant de retourner dans l'arène.
00:23:49Une semaine jour pour jour après la tentative d'assassinat,
00:23:52Donald Trump repart en campagne.
00:23:55Le candidat républicain est attendu ce samedi dans l'état du Michigan.
00:23:59Celui qui a récemment été investi candidat lors de la Convention des Républicains
00:24:03bénéficie aujourd'hui du soutien total des partisans.
00:24:07La Convention républicaine a permis à Trump d'unifier le parti.
00:24:11Il a pu modifier son programme de manière significative
00:24:14et il n'y a pas eu de véritable opposition.
00:24:16Il a pu faire appel à des personnes comme Nikki Haley,
00:24:19qui était autrefois opposée à sa politique.
00:24:21Elle est montée sur scène et ne l'a pas critiquée, même pas sur sa politique étrangère.
00:24:25Du côté des démocrates, c'est une toute autre histoire.
00:24:28L'état de santé de Joe Biden suscite l'inquiétude des partisans
00:24:32et de certains hauts cadres dont l'ancien président Barack Obama
00:24:35qui aurait exprimé de sérieux doutes selon le Washington Post.
00:24:41Les démocrates ne sont pas convaincus que Joe Biden puisse mener
00:24:44le type de campagne dynamique nécessaire pour vaincre un candidat républicain
00:24:48aussi déterminé que Donald Trump.
00:24:50Ils doivent s'assurer d'avoir un candidat qui peut parler sur un ton direct,
00:24:54qui peut participer à 47 événements différents en quelques jours
00:24:57et ils ne sont pas persuadés que Joe Biden soit le mieux placé
00:25:00pour faire passer le message.
00:25:02Pour son meeting de ce samedi, Donald Trump devrait être accueilli
00:25:05par des milliers de militants républicains.
00:25:08L'ancien président sera accompagné de son colistier, James David Vance.
00:25:12À 39 ans, ce dernier se présente comme un atout majeur pour le candidat.
00:25:16Sa jeunesse et son influence pourraient lui attirer des voix dans certains états-clés.
00:25:22Harold Eman, on voit deux trajectoires très différentes,
00:25:25opposées entre Donald Trump et Joe Biden.
00:25:27Donald Trump qui était empêtré dans des affaires judiciaires,
00:25:30qui commençait à peine à faire sa campagne
00:25:33et qui a été la victime du tentative d'assassinat.
00:25:36Et depuis, on voit qu'il y a une forme d'unité autour de lui dans le camp républicain
00:25:39et à l'inverse pour Joe Biden, certains cadres démocrates,
00:25:43dont Barack Obama semble-t-il, sont en train de prendre leur distance.
00:25:46C'est une inversion complète de ce qu'on a connu il y a six mois
00:25:50lorsque Donald Trump pensait que les poursuites judiciaires multiples,
00:25:56en gros quatre procès, pouvaient l'embourber.
00:25:59Et voilà que même s'il a perdu un procès au civil,
00:26:03il a quand même été épargné les affres des trois autres procès,
00:26:09qui sont eux des procès pénaux, fédéraux, pour des crimes électoraux essentiellement.
00:26:17Et là, la Cour suprême est venue à son aide,
00:26:21parce que la Cour suprême, que lui-même avait fait pencher du côté conservateur,
00:26:26parce qu'il y avait des vacances, a décidé qu'il y avait peut-être
00:26:31un privilège exécutif dans la Constitution.
00:26:34Donc ça a suspendu tous les procès.
00:26:37Donc Donald Trump, s'il gagne l'élection, ne sera pas embêté jusqu'à 2024,
00:26:44plus cinq, donc début 2029.
00:26:48Donc c'est pas mal comme changement de fonds.
00:26:52Et sur ce, le président Joe Biden, lui, continue sa longue dégradation
00:26:59de son image de santé.
00:27:04Ne nous étendons pas sur ce qu'on ne connaît pas.
00:27:07On ne sait pas précisément quel est son état de santé.
00:27:11Les candidats publient des bulletins, ils disent qu'ils vont très bien,
00:27:15qu'ils ont consulté des experts de la cognition,
00:27:20mais on n'en sait pas grand-chose.
00:27:22Ce n'est pas un secret, finalement.
00:27:24Oui, ce n'est pas un secret.
00:27:25Mais on voit quand même qu'un certain nombre de cadres démocrates
00:27:28sont en train de prendre clairement leur distance.
00:27:30Jusqu'à présent, c'était un peu tabou, et là, il y en a de plus en plus
00:27:32qui disent qu'il va falloir changer.
00:27:34Alors pourquoi ? Parce que les partis aux États-Unis sont fabriqués
00:27:37pour soutenir le président.
00:27:39Et leur personnalité entière est arc-boutée en ce sens.
00:27:44Donc ils soutiennent le candidat présidentiel ou le président sortant,
00:27:49jusqu'à ce qu'il sente qu'il n'a plus la possibilité de gagner.
00:27:54Et à ce moment-là, ils le lâchent.
00:27:56Souvenez-vous de Hillary Clinton versus Barack Obama,
00:28:00comment ça s'était passé.
00:28:02Et le parti était resté solidement en faveur de Barack Obama
00:28:07jusqu'à ce qu'il y ait une faille.
00:28:09Peut-être que Barack Obama pouvait mieux l'emporter qu'elle.
00:28:16C'était en 2008, je précise.
00:28:18Et ils l'ont tous abandonné.
00:28:21Mais c'était une longue lutte.
00:28:23C'est assez atypique dans le parti.
00:28:25Aujourd'hui, on peut revivre la même chose.
00:28:28La décision dépend uniquement, pour finir, de Joe Biden.
00:28:31C'est lui, seulement lui, qui peut décider de se retirer ?
00:28:34Seulement lui peut décider de se retirer
00:28:37parce que le parti ne peut pas le destituer de l'investiture
00:28:41puisqu'il a des délégués qui sont légalement obligés de voter pour lui.
00:28:47Mais s'ils disent tous comme un homme, un seul homme,
00:28:50qu'on ne veut pas voter pour lui,
00:28:52eh bien là, le parti a une procédure.
00:28:55C'est un petit peu tiré par les cheveux, mais il y a une sortie.
00:28:59Et bien sûr, s'il tombait malade ou quelque chose du genre.
00:29:02Mais heureusement pour les démocrates,
00:29:04il y a cette convention à la mi-août,
00:29:08et c'est là qu'ils pourraient tout refaire
00:29:11et mettre en orbite une nouvelle personnalité.
00:29:14Ça s'est déjà produit et il y en a qui ont gagné.
00:29:17Rendez-vous donc à la mi-août pour voir
00:29:19si Joe Biden est toujours le candidat du camp démocrate.
00:29:21Merci beaucoup Harold Imane pour vos explications.
00:29:23On marque une nouvelle pause dans quelques instants.
00:29:25On revient sur la situation à La Rochelle.
00:29:27Le préfet de Charente-Maritime sera en direct avec nous.
00:29:31A tout de suite dans 180 Minutes Info.
00:29:35De retour dans 180 Minutes Info,
00:29:37toujours avec Najwa El Haïti, Caroline Pilastre et Célia Barod
00:29:40qui m'accompagnent cet après-midi.
00:29:42On parle de la situation à La Rochelle
00:29:44où des dégradations et des violences ont eu lieu il y a quelques instants.
00:29:48Il y a une manifestation contre les mégabassines,
00:29:52des manifestants qui veulent bloquer le port de La Rochelle.
00:29:56Une partie d'entre eux s'en est prise à du mobilier urbain,
00:29:59à des commerces dans la ville de La Rochelle.
00:30:01Il y a également au moins un blessé parmi les forces de l'ordre,
00:30:04un gendarme qui a subi des brûlures.
00:30:07On va rejoindre tout de suite notre équipe sur place.
00:30:09Bonjour. Où en est la situation ?
00:30:11Est-ce que le calme est revenu dans les rues de La Rochelle où vous vous situez ?
00:30:16Il y a toujours des affrontements qui se déroulent à La Rochelle.
00:30:21Les cortèges de manifestants se sont dirigés vers la côte progressivement.
00:30:26Ils ont été repoussés par les barrages de gendarmes
00:30:29et les tirs de grenades lacrymogènes.
00:30:32Sur ces images, vous pouvez voir au loin de nombreux black blocs
00:30:36qui sont cagoulés, qui sont parfois armés de bouteilles en verre,
00:30:40qu'ils ont récupérés dans des poubelles.
00:30:43Au loin, derrière nous, il y a toujours un gros dispositif de gendarmerie
00:30:47avec plusieurs dizaines de camions et d'équipes sur place.
00:30:52Il y a régulièrement des affrontements.
00:30:55Comme je le disais, des tirs de lacrymogènes.
00:30:58Dans le centre-ville, on constate de nombreuses dégradations.
00:31:02Des commerces qui ont été vandalisés, des banques, des hôtels.
00:31:07Il y a également beaucoup de tags dans les rues.
00:31:10Les abribus ont également été saccagés.
00:31:14Certains manifestants avec qui nous avons échangé
00:31:16essayent de justifier la casse en mettant en cause les mouvements de foules.
00:31:21Le dispositif des gendarmes est très important
00:31:23étant de maintenir les cortèges éloignés du port.
00:31:27Nous avons échangé également avec des habitants de La Rochelle
00:31:30et c'est un sentiment de colère et d'indignation qui se dégage.
00:31:34Les riverains et les commerçants ont peur des débordements.
00:31:37Certains ont subi de la casse et des tags sur leur devanture.
00:31:40En ce moment, le cortège continue d'affluer sur la côte
00:31:46avec en tête plusieurs groupes d'éléments radicaux et de black blocs.
00:31:50Parfois munis de barres de fer, de raquettes de tennis
00:31:55ou qui s'équipent avec des pavés trouvés sur les itinéraires de la manifestation.
00:32:02Toujours des tensions malgré des moments de calme sur certains lieux.
00:32:09Mais à plusieurs moments, les forces de l'ordre n'hésitent pas à charger
00:32:15pour disperser les attroupements de manifestants.
00:32:18Merci beaucoup, soyez évidemment très prudents.
00:32:21On reviendra vers vous dans quelques instants pour avoir des informations.
00:32:25C'est vrai qu'on voit sur ces images des individus habillés tout en noir
00:32:28avec des casques pour certains.
00:32:30On nous disait qu'ils avaient pour certains des armes, des projectiles
00:32:33qu'ils lançaient contre les forces de l'ordre.
00:32:35C'est intéressant aussi, je ne sais pas si le mot intéressant est bien choisi,
00:32:37mais de voir comment eux parlent de ce qui est en train de se passer.
00:32:40On a un message qui circule sur les boucles des organisations,
00:32:43donc les boucles Telegram, Célia.
00:32:45Et en fait, eux parlent d'un piège policier.
00:32:47Ils ont réussi, si on les entend, à s'extraire du piège policier.
00:32:50Et ils disent maintenant, on va se rendre sur la côte,
00:32:52on va aller bloquer le port de la Rochelle à la nage, en kayak.
00:32:56Donc, ils sont dans une sorte d'épopée aventurière
00:32:59qui, évidemment, a de quoi interroger.
00:33:02Parce que ce dont on parle, en réalité, ce sont des dégradations,
00:33:06des violences contre des forces de l'ordre.
00:33:08Il y a un discours, Caroline Pillas, quand même,
00:33:10qui est très déconnecté de ce qui se passe réellement.
00:33:12Ils nous parlaient aussi d'ambiances festives et de carnavals ce matin.
00:33:15Là, on a des gens habillés tout en noir qui font face à des forces de l'ordre
00:33:18et qui leur jettent un certain nombre de choses.
00:33:20Alors, écoutez, pour moi, on ne vit pas sur la même planète.
00:33:23Ces gens-là, toujours selon moi, sont dans un délire de persécution.
00:33:27Ils se sentent totalement victimes du système.
00:33:30Mais qui est coupable de quoi, actuellement ?
00:33:32Moi, je veux bien qu'on ait un genre de moralité à inverser.
00:33:36Mais c'est eux qui sont en train de commettre toutes ces exactions.
00:33:39Et ce sont les riverains, ce sont les agriculteurs,
00:33:41ce sont les badauds, ce sont les commerçants
00:33:43qui sont en train de subir tous ces actes délictueux.
00:33:47Donc, à un moment donné, il faudrait peut-être que ces gens
00:33:49fassent une introspection, une quête initiatique
00:33:52les concernant, je ne sais pas, à force.
00:33:54Mais il faut arrêter de penser que toute la Terre,
00:33:56le monde entier, leur en veut.
00:33:58C'est eux qui commettent ces actes.
00:34:00Alors, moi, je suis vraiment sidérée, comme vous, à force,
00:34:04navrée de rabâcher.
00:34:06Mais que fait l'État ? Parce qu'on sait que fait la police, actuellement.
00:34:09Mais l'État de droit, les magistrats, Najwat pourra nous en parler mieux que moi.
00:34:15Mais où sont-ils, actuellement ?
00:34:17Cette redondance fréquente, jusqu'à quand, en fait,
00:34:20va-t-il y avoir ce genre de manifestations
00:34:23qui n'en est pas vraiment une, mais qui sont uniquement
00:34:25de la haine en barre et qu'on subit depuis les gilets jaunes,
00:34:29après la Covid, plus la réforme des retraites ?
00:34:32Je vous le redis, pour moi, trop trop
00:34:34vendication et réclamation,
00:34:36cent ans dans un État démocratique.
00:34:38Mais pas à tout prix, et pas en s'en prenant à outre, oui.
00:34:42Sur la réponse judiciaire, on a eu des informations
00:34:45en amont de ces manifestations.
00:34:48Il y a un dispositif judiciaire spécifique
00:34:50qui a été mis en place.
00:34:51Par exemple, au parquet de New York,
00:34:53on est passé de 1 à 3 magistrats de permanence.
00:34:56Les greffiers, aussi, se sont portés volontaires
00:34:59pour renforcer les effectifs
00:35:01pendant toute la durée des manifestations.
00:35:04Les durées, aussi, de jugement en comparution immédiate
00:35:07ont été doublées.
00:35:08Et ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a des gendarmes
00:35:10qui sont spécialement dédiés aux interpellations,
00:35:13donc les interpellations en flagrance,
00:35:15en flagrant délit,
00:35:16mais aussi le travail des drones.
00:35:18Il y a une dizaine de drones mobilisés
00:35:19pour ces manifestations,
00:35:20qui vont permettre d'identifier et de pouvoir interpeller
00:35:23à posteriori les manifestants,
00:35:25les personnes qui ont participé
00:35:26et qui ont commis ces exactions.
00:35:28On a eu des images de Seine-Solyne,
00:35:30c'était au mois de mars,
00:35:31l'an dernier des images,
00:35:32dont on a dit qu'elles avaient choqué l'opinion
00:35:34et il y avait de quoi,
00:35:35parce qu'il y avait eu des images très violentes
00:35:37contre les forces de l'ordre.
00:35:38Depuis hier, on nous dit que les rassemblements
00:35:40sont plutôt calmes,
00:35:41ce qui était le cas, c'est vrai,
00:35:42relativement hier soir,
00:35:43avec des contrôles en amont.
00:35:44On a saisi un certain nombre d'objets.
00:35:46Malgré tout, on est, cet après-midi,
00:35:47en train de commenter de nouvelles dégradations,
00:35:49de nouvelles violences.
00:35:50On est à six gardes à vue,
00:35:51alors on se parle.
00:35:52Il y a un gendarme qui a été blessé par brûlure.
00:35:54Comment on en arrive à cet état de fait,
00:35:57de ne pas pouvoir empêcher
00:35:59certains éléments radicaux
00:36:00d'accéder à ces lieux de rassemblement ?
00:36:03Parce qu'il y a là un problème
00:36:05dans le cadre légal
00:36:07qui est le nôtre aujourd'hui
00:36:08pour appréhender ces manifestations.
00:36:10Oui, vous le rappeliez hier,
00:36:12la manifestation qui, je le rappelle,
00:36:14était non autorisée, non déclarée.
00:36:17C'est bien déroulé,
00:36:18puisqu'il y avait de nombreux contrôles,
00:36:20il y avait de nombreux barrages
00:36:22de gendarmes et de policiers.
00:36:24Donc, on n'a pas eu des blessés d'ailleurs,
00:36:27on n'a pas enregistré de blessés.
00:36:28Heureusement, fort heureusement,
00:36:30de manifestants
00:36:33ou du côté des forces de l'ordre.
00:36:36Donc, pas de blessés,
00:36:37pas d'exploitation aussi agricole attaquée.
00:36:40Heureusement, là encore.
00:36:42Mais aujourd'hui,
00:36:44vous avez des membres radicaux,
00:36:46parce qu'il y en avait hier,
00:36:48extrêmement amers
00:36:50de ce qui s'est passé hier,
00:36:52puisque c'était fort tranquille.
00:36:54Et puis, fort tranquille,
00:36:56non pas de par leur volonté,
00:36:58mais parce que vous aviez
00:37:00les forces de l'ordre
00:37:02qui étaient fortement mobilisées.
00:37:04Donc, aujourd'hui, c'est intéressant
00:37:05ce que vous dites,
00:37:06parce qu'ils disent
00:37:07on a évité les manifestants
00:37:08et les membres radicaux disent
00:37:12on a évité le piège de la police.
00:37:14Mais le piège de la police
00:37:16dont ils parlent,
00:37:17c'est les barrages
00:37:18et les contrôles d'hier.
00:37:20Ce n'est pas le piège,
00:37:22le piège, on va dire,
00:37:24violent de la police.
00:37:26C'est parce qu'hier,
00:37:27vous aviez des contrôles
00:37:29et des nombreux barrages
00:37:31qui ont permis d'éviter le pire.
00:37:33Parce que ces radicaux,
00:37:34qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:37:35Ils veulent en découdre avec la police.
00:37:37Ils veulent un Saint-Sauline 2.
00:37:39Ils veulent des scènes de guerre.
00:37:41Ils veulent qu'on parle d'eux.
00:37:44Ils veulent profiter
00:37:48du rayonnement actuel de la France
00:37:50puisque vous avez des médias internationaux
00:37:52qui, d'ores et déjà,
00:37:53sont présents à une semaine des JO.
00:37:55Donc, c'est profiter de cette présence-là
00:37:59pour dire nous sommes là
00:38:01et nous voulons en découdre.
00:38:03Et ce sont des gens, en effet,
00:38:04extrêmement violents.
00:38:05Alors, vous me parliez du volet judiciaire.
00:38:08Et j'en terminerai par là.
00:38:10Donc, ça a été rappelé.
00:38:12Là, il y a des moyens
00:38:13qui ont été donnés au niveau...
00:38:14Ils ont anticipé.
00:38:15Oui, qui ont été anticipés.
00:38:17Donc, des moyens qui ont été donnés
00:38:19de plus nombreux greffiers,
00:38:21un parquet spécialisé, etc.
00:38:23Sauf que si on prend de la hauteur,
00:38:25et je le disais tout à l'heure,
00:38:27vous avez un Conseil d'État
00:38:29qui n'a pas donné raison
00:38:30au ministre de l'Intérieur
00:38:31concernant la dissolution
00:38:32du soulèvement de la terre
00:38:34qui a quand même, je le rappelle,
00:38:36été en première ligne à Sainte-Sauline
00:38:39pour violenter les forces de l'ordre.
00:38:41On aura largement le temps
00:38:42d'y revenir sur ces images
00:38:44de violence dans la ville de La Rochelle
00:38:46à six jours maintenant
00:38:48du début des Jeux Olympiques.
00:38:50Voilà de nouvelles images
00:38:51qui vont, vous avez raison,
00:38:52faire le tour du monde, certainement.
00:38:54On marque une pause
00:38:55et on revient dans 180 minutes.
00:38:58De retour dans 180 minutes.
00:39:00Info, toujours en compagnie
00:39:02de Najwa El Haïté,
00:39:03de Caroline Pilastre
00:39:04qui sont restées avec moi.
00:39:05Nous avons été rejoints
00:39:06par Noémie Allioua.
00:39:07Bonjour Noémie.
00:39:08Merci d'être avec nous.
00:39:09Vous êtes journaliste et essayiste.
00:39:10Et puis nous avons deux députés
00:39:12sur le plateau.
00:39:13Yoann Gillet, député
00:39:14Rassemblement National du Gard.
00:39:15Bonjour.
00:39:16Merci d'être avec nous.
00:39:17Et Romain Eschenazy,
00:39:18député socialiste du Val-d'Oise.
00:39:20Avec vous, messieurs,
00:39:21on reviendra sur la situation politique
00:39:23de ces dernières heures
00:39:24à l'Assemblée nationale.
00:39:25Mais on va évidemment
00:39:26s'intéresser à la situation
00:39:27à La Rochelle,
00:39:28notamment avec vous,
00:39:29Célia Barraud,
00:39:30du service police-justice
00:39:31de CNews
00:39:32qui est également restée avec nous.
00:39:33Il y a encore des tensions
00:39:34actuellement dans la ville
00:39:35de La Rochelle
00:39:36en marge d'une manifestation.
00:39:37On rappelle que des manifestants,
00:39:39vous le voyez à l'image,
00:39:40se sont rassemblés dans la ville
00:39:41pour protester
00:39:42contre les méga-bassines,
00:39:43pour tenter de bloquer
00:39:44le port de La Rochelle.
00:39:46Manifestation
00:39:47qui avait été interdite
00:39:48par les autorités.
00:39:49Il y a malgré tout
00:39:50plusieurs milliers de personnes
00:39:51qui se sont rassemblées
00:39:52dans la ville
00:39:53pour protester
00:39:55avec six gardes à vue
00:39:56pour l'heure
00:39:57et au moins un gendarme
00:39:58qui a été blessé.
00:39:59On est en direct
00:40:00avec le préfet
00:40:01de Charente-Maritime,
00:40:02Brice Blondel.
00:40:03Bonjour,
00:40:04merci d'être en direct
00:40:05avec nous sur l'antenne
00:40:06de CNews
00:40:07cet après-midi.
00:40:08D'abord,
00:40:09un mot sur le bilan
00:40:10à l'heure où on se parle.
00:40:11Quelle est-il ?
00:40:12Est-ce que vous avez
00:40:13des informations
00:40:14sur le nombre de blessés,
00:40:15notamment du côté
00:40:16des forces de l'ordre ?
00:40:17Alors,
00:40:18le bilan humain,
00:40:19pour l'instant,
00:40:20effectivement,
00:40:21nous conduit à constater
00:40:22trois blessés
00:40:23parmi les forces de l'ordre.
00:40:24Deux blessés
00:40:25qui ne nécessitent pas
00:40:26d'hospitalisation
00:40:27ou de traitement
00:40:28d'urgence
00:40:29et un blessé
00:40:30brûlé aux jambes
00:40:31par des cocktails Molotov
00:40:32qui est actuellement
00:40:33en cours de traitement.
00:40:34Pour ce qui est
00:40:35des manifestants,
00:40:36nous n'avons pas
00:40:37de bilan définitif
00:40:38dans la mesure
00:40:39où beaucoup d'entre eux
00:40:40n'acceptent pas
00:40:41d'être pris en charge
00:40:42par les services
00:40:43de secours de l'État
00:40:44et ont recours
00:40:45à leur street medic,
00:40:46leur médecin
00:40:47au sein de la manifestation.
00:40:48Nous avons,
00:40:49au moins,
00:40:50un blessé sérieux
00:40:51qui ne connaît pas
00:40:52exactement l'état
00:40:53à ce stade.
00:40:54Il a été secouru
00:40:55par une ambulance
00:40:56escortée
00:40:57par des motocyclistes
00:40:58de la police nationale
00:40:59et il est donc
00:41:00en cours d'évaluation.
00:41:01Kevin,
00:41:02pour ce qui est des...
00:41:03Allez-y,
00:41:04pardon.
00:41:05Non,
00:41:06je voulais juste
00:41:07compléter
00:41:08par les interpellations.
00:41:09Vous avez évoqué
00:41:10cette garde à vue.
00:41:11En réalité,
00:41:12voilà,
00:41:13il y a sept interpellations
00:41:14dont les personnes
00:41:15concernées
00:41:16font l'objet
00:41:17de l'interpellation
00:41:18et qui sont,
00:41:19en fait,
00:41:20les personnes
00:41:21concernées
00:41:22font l'objet
00:41:23de garde à vue.
00:41:24Quatre commises
00:41:25dans le cadre
00:41:26de tentatives d'intrusion
00:41:27au sein du port
00:41:28de La Palisse
00:41:29et les trois autres
00:41:30dans le cadre
00:41:31de l'action violente
00:41:32auxquelles les forces
00:41:33de l'ordre
00:41:34ont mis un terme
00:41:35en allant au contact
00:41:36des manifestants
00:41:37tout à l'heure.
00:41:38Alors,
00:41:39vous nous dites
00:41:40que les forces de l'ordre
00:41:41ont mis un terme
00:41:42aux actions violentes.
00:41:43Est-ce que ça veut dire
00:41:44que la situation
00:41:45est désormais sous contrôle ?
00:41:46On nous a fait part
00:41:47de nouvelles tensions
00:41:48à proximité du port.
00:41:49C'est-à-dire qu'il y a
00:41:50des activités
00:41:51qui sont en train
00:41:52de se produire
00:41:53et elles changent
00:41:54chaque minute
00:41:55parce que vous avez dit
00:41:56effectivement
00:41:57plusieurs milliers
00:41:58de manifestants.
00:41:59Il y en a environ 6 000
00:42:00donc c'est un chiffre important.
00:42:01Nous nous y attendions.
00:42:02Nous avons dimensionné
00:42:03le dispositif
00:42:04de telle sorte
00:42:05qu'il soit en mesure
00:42:06de répondre
00:42:07aux actes de violence
00:42:08qui ont été commis
00:42:09tout à l'heure.
00:42:10Ces actes de violence
00:42:11sont commis
00:42:12par environ
00:42:13500 black blocs,
00:42:14donc des éléments
00:42:15radicaux,
00:42:16particulièrement virulents
00:42:17qui nous ont conduits
00:42:18à ce qu'ils ont confirmé
00:42:19leurs intentions violentes
00:42:20en les traduisant tout à l'heure
00:42:21par de nombreux actes
00:42:22de vandalisme
00:42:23insuperus,
00:42:24entièrement saccagés.
00:42:25Une agence AXA,
00:42:26une agence du crédit mutuel,
00:42:27du mobilier urbain,
00:42:28abris, bus,
00:42:29poubelles enflammées.
00:42:30Et c'est pour mettre un terme
00:42:31à ces exactions
00:42:32que j'ai demandé
00:42:33aux forces de l'ordre
00:42:34dont je veux,
00:42:35une fois de plus,
00:42:36saluer l'engagement,
00:42:37la détermination
00:42:38et le professionnalisme.
00:42:39C'est dans ce cadre
00:42:40que Jolaire a demandé
00:42:41d'aller au contact
00:42:42pour disperser
00:42:43les individus
00:42:44les plus violents
00:42:45qui étaient en tête
00:42:46de l'un des cortèges
00:42:47et faire en sorte
00:42:48que ces exactions
00:42:49cessent.
00:42:50Ce qui a été le cas,
00:42:51mais ce sont
00:42:52des petits groupes
00:42:53très mobiles
00:42:54qui, sur leur passage,
00:42:55continuent effectivement
00:42:56à avoir des comportements
00:42:57violents,
00:42:58à dégrader
00:42:59leur environnement
00:43:00et à terroriser
00:43:01la population
00:43:02de la Rochelle
00:43:03qui n'a pas
00:43:04véritablement
00:43:05l'habitude
00:43:06de manifestations
00:43:07de ce type.
00:43:08Quel est d'ailleurs
00:43:09le dispositif de sécurité ?
00:43:10Initialement,
00:43:11on nous parlait
00:43:12de 3 000 policiers
00:43:13et gendarmes.
00:43:14Est-ce que vous l'avez ajusté,
00:43:15renforcé
00:43:16au cours
00:43:17des dernières heures ?
00:43:183 000 policiers et gendarmes,
00:43:19c'est l'intégralité
00:43:20du dispositif
00:43:21sur un champ
00:43:22de manifestation
00:43:23qui s'étend quand même
00:43:24sur 133 kilomètres
00:43:25entre Melle et la Rochelle.
00:43:26Donc, il y a
00:43:27évidemment
00:43:28un dispositif de sécurité
00:43:29qui reste présent
00:43:30dans les deux serbes.
00:43:31Il y en a un autre
00:43:32qui était présent
00:43:33dans la Vienne
00:43:34et nous avons
00:43:35rapatrié un nombre
00:43:36très important
00:43:37de forces
00:43:38sur la Rochelle
00:43:39au cours
00:43:40des 48 dernières heures
00:43:41de manière à être
00:43:42en situation
00:43:43de faire face
00:43:44et d'être en situation
00:43:45d'intervenir
00:43:46pour mettre fin
00:43:47aux comportements
00:43:48les plus dangereux
00:43:49et les plus violents
00:43:50des manifestants.
00:43:51Donc, oui,
00:43:52il y a un dispositif
00:43:53de force mobile
00:43:54qui est très conséquent,
00:43:55un dispositif
00:43:56de force de secours
00:43:57qui est également
00:43:58très mobilisé
00:43:59et il y a,
00:44:00bien entendu,
00:44:01un dispositif
00:44:02de sécurité en mer
00:44:03pour faire en sorte
00:44:04que si des manifestants
00:44:05souhaitent prendre l'eau
00:44:06pour se rendre
00:44:07en direction
00:44:08du port de la Palisse,
00:44:09nous puissions leur indiquer
00:44:10que c'est interdit.
00:44:11Évidemment,
00:44:12constater les infractions
00:44:13et, surtout,
00:44:14porter secours
00:44:15aux manifestants
00:44:16qui, en mer,
00:44:17se trouveraient
00:44:18dans des situations de détresse
00:44:19qui peuvent arriver
00:44:20à tout moment.
00:44:21C'est une passe très dangereuse
00:44:22entre le port de la Palisse
00:44:23et l'Ile de Ré.
00:44:24Je précise qu'au moment
00:44:25où vous nous parlez,
00:44:26on voit ces images en direct
00:44:27d'un canon à eau
00:44:28qui est rentré en action
00:44:29dans les rues de la Rochelle.
00:44:30On a en parlé aussi
00:44:31d'une intrusion
00:44:32dans un EHPAD.
00:44:33Est-ce que vous avez
00:44:34des informations
00:44:35à nous donner
00:44:36à ce sujet ?
00:44:37Et plus généralement
00:44:38sur le fait que ces mouvements,
00:44:39ces manifestations,
00:44:40soient cantonnées
00:44:41dans certains secteurs
00:44:42et non pas
00:44:43les éventuels touristes
00:44:44qui seraient actuellement
00:44:45à la Rochelle ?
00:44:46Alors,
00:44:47nous avions défini
00:44:48un certain nombre
00:44:49de lignes
00:44:50non franchissables
00:44:51qui étaient,
00:44:52notamment,
00:44:53pensées par rapport
00:44:54aux cibles
00:44:55qui étaient indiquées
00:44:56par les manifestants.
00:44:57C'est-à-dire qu'ils voulaient
00:44:58envahir le port de la Rochelle.
00:44:59Le port est une enceinte
00:45:00sécurisée,
00:45:01on ne peut pas y rentrer
00:45:02et donc nous avions
00:45:03d'abord disposé
00:45:04nos forces
00:45:05de manière à protéger
00:45:06le port de la Rochelle
00:45:07et c'est lorsque
00:45:08les manifestants
00:45:09ont commencé
00:45:10à commettre des exactions
00:45:11et des comportements
00:45:12violents au sein même
00:45:13de la ville de la Rochelle
00:45:14que nous avons décidé
00:45:15d'aller à leur contact.
00:45:16Alors,
00:45:17vous avez évoqué
00:45:18un EHPAD.
00:45:19Effectivement,
00:45:20il y a un EHPAD
00:45:21situé sur l'avenue Carnot,
00:45:22qui se trouvait
00:45:23sur le chemin
00:45:24de la manifestation
00:45:25lorsque nous avons
00:45:26dispersé
00:45:27cette manifestation
00:45:28qui était violente
00:45:29de manière proportionnée
00:45:30et spécifique
00:45:31à l'avenue de la Rochelle.
00:45:32C'est-à-dire
00:45:33qu'il y avait
00:45:34un nombre
00:45:35de manifestants
00:45:36qui étaient
00:45:37à la Rochelle
00:45:38et qui étaient
00:45:39dans des zones
00:45:40très proportionnées
00:45:41et très professionnelles.
00:45:42Il y a effectivement
00:45:43un certain nombre
00:45:44d'individus
00:45:45qui sont rentrés
00:45:46à l'intérieur d'un EHPAD.
00:45:47Alors,
00:45:48pour y commettre quoi ?
00:45:49Je ne saurais vous le dire.
00:45:50Très probablement,
00:45:51peut-être aussi pour échapper
00:45:52aux forces de l'ordre
00:45:53et pouvoir rester
00:45:54sur leurs arrières.
00:45:55Ils ont été délogés
00:45:56par les forces
00:45:57de police nationale
00:45:58et au moins
00:45:59l'un d'entre eux
00:46:00a été interpellé.
00:46:01Un mot sur le profil
00:46:02des personnes
00:46:03qui composent
00:46:04ce black blog
00:46:05de 500 personnes.
00:46:06Vous nous avez dit
00:46:07500 personnes.
00:46:08Est-ce que vous avez
00:46:09des informations
00:46:10sur le profil ?
00:46:11Est-ce qu'il y a,
00:46:12par exemple,
00:46:13des personnes
00:46:14qui viennent de pays étrangers ?
00:46:15On sait que beaucoup
00:46:16de contrôles
00:46:17avaient été organisés
00:46:18en amont
00:46:19de cette manifestation.
00:46:20Vous avez raison.
00:46:21Il y a dans ces black blogs
00:46:22des individus
00:46:23venant à la fois
00:46:24de France
00:46:25mais aussi
00:46:26de pays étrangers,
00:46:27notamment Italie,
00:46:28Allemagne, Belgique.
00:46:29Ces individus,
00:46:30pour un certain nombre
00:46:31d'entre eux,
00:46:32sont connus
00:46:33des forces de sécurité
00:46:34et donc,
00:46:35lorsqu'ils ont été contrôlés,
00:46:36ont pu être éloignés
00:46:37ou, en tout état de cause,
00:46:38ont pu être identifiés.
00:46:39Il y a dedans
00:46:40des personnes
00:46:41qui ne sont pas connues
00:46:42des services.
00:46:43Tous se caractérisent
00:46:44par des comportements
00:46:45d'une grande violence
00:46:46et sont venus à la Rochelle
00:46:47non pas pour manifester
00:46:48une opinion
00:46:49ou un désaccord
00:46:50mais d'abord
00:46:51et avant tout
00:46:52pour aller au contact
00:46:53des forces de l'ordre
00:46:54et casser.
00:46:55Merci beaucoup
00:46:56Brice Blondel,
00:46:57préfet de Charente-Maritime,
00:46:58d'avoir été en direct avec nous.
00:46:59Merci pour
00:47:00toutes ces informations
00:47:01et on espère
00:47:02que les forces de l'ordre
00:47:03pourront rétablir
00:47:04la situation,
00:47:05qu'elles puissent revenir au calme
00:47:06dans les prochains instants.
00:47:07Merci beaucoup
00:47:08d'avoir été en direct avec nous.
00:47:09On marque une courte pause
00:47:10et puis on reviendra
00:47:11tous ensemble
00:47:12sur cette situation
00:47:13à la Rochelle,
00:47:14ces manifestations
00:47:15contre les mégabassines
00:47:16dans lesquelles on l'a vu.
00:47:17Il y a un certain nombre
00:47:18de dégradations,
00:47:197 interpellations,
00:47:203 blessés
00:47:21parmi les forces de l'ordre
00:47:22dont un blessé
00:47:23à la jambe,
00:47:24des brûlures à la jambe
00:47:25par un cocktail Molotov.
00:47:26A tout de suite
00:47:27dans 180 minutes.
00:47:29180 minutes info
00:47:32toujours avec
00:47:33Romain Eskenazi,
00:47:34Yohann Gillet,
00:47:35Najwa El Haïté,
00:47:36Noémie Alloua,
00:47:37Caroline Pilastre
00:47:38et Célia Barotte
00:47:39du service police-justice
00:47:40de CNews.
00:47:41On a les yeux rivés
00:47:42vers la Rochelle
00:47:43où il y a eu
00:47:44un certain nombre
00:47:45de violences
00:47:46et de dégradations.
00:47:47Célia Barotte,
00:47:48le préfet de Charente-Maritime
00:47:49était en direct
00:47:50sur notre antenne
00:47:51et nous a permis
00:47:52d'avoir plus d'informations
00:47:53sur l'état,
00:47:54le bilan de la situation
00:47:55sur place.
00:47:56Oui, selon le préfet
00:47:57on peut déplorer
00:47:58du côté des forces de l'ordre
00:47:59dont un gendarme
00:48:00qui a été brûlé aux jambes
00:48:01suite à un jet
00:48:02de cocktail Molotov.
00:48:03Concernant les blessés
00:48:04du côté des manifestants,
00:48:05il est difficile
00:48:06d'établir un bilan précis
00:48:07puisque plusieurs manifestants
00:48:08refusent de se faire soigner.
00:48:09Ils ont peur ensuite
00:48:10d'être dénoncés
00:48:11aux autorités.
00:48:12Mais on peut quand même
00:48:13déplorer un blessé sérieux.
00:48:14Il y a eu également
00:48:157 interpellations
00:48:16qui ont conduit
00:48:17à 7 gardes à vue,
00:48:184 pour tenter
00:48:19d'interpeller
00:48:20et 4 pour tenter
00:48:21d'interpeller
00:48:22et 4 pour tenter
00:48:23d'interpeller
00:48:24et 4 pour tenter
00:48:25d'interpeller
00:48:26et 4 pour tenter
00:48:27d'interpeller
00:48:28et 4 pour tenter
00:48:29d'interpeller
00:48:30et 4 pour tenter
00:48:31d'interpeller
00:48:32et 3 pour des actions violentes.
00:48:33Au total,
00:48:34on peut dénombrer
00:48:356 000 manifestants
00:48:36dont 500
00:48:37black blocs virulents.
00:48:38Il y a également
00:48:39la présence
00:48:40de manifestants
00:48:41venus des pays voisins,
00:48:42des pays européens.
00:48:43500 éléments
00:48:44radicaux actuellement
00:48:45dans les rues
00:48:46de La Rochelle.
00:48:47On va faire un tour
00:48:48sur place
00:48:49avec nos équipes
00:48:50envoyées spéciales
00:48:51à La Rochelle
00:48:52où en est la situation
00:48:53qui est toujours
00:48:54aussi tendue.
00:48:56Écoutez,
00:48:57tout à l'heure,
00:48:58les manifestants
00:48:59étaient massés
00:49:00sur le port.
00:49:01Après plusieurs sommations
00:49:02des gendarmes,
00:49:03le cortège
00:49:04a finalement décidé
00:49:05de se retirer
00:49:06de la côte
00:49:07pour se rendre
00:49:08à nouveau
00:49:09dans le centre-ville.
00:49:10Il y a eu
00:49:11plusieurs
00:49:12camions
00:49:13de gendarmes
00:49:14qui sont arrivés
00:49:15en renfort.
00:49:16Vous pouvez voir
00:49:17justement
00:49:18sur ces images
00:49:19les camions
00:49:20qui sont stationnés
00:49:21derrière.
00:49:22Il y a également
00:49:23deux camions
00:49:24qui se sont
00:49:25déplacés.
00:49:26Il y a eu
00:49:27plusieurs jets
00:49:28pour disperser
00:49:29certains manifestants.
00:49:30Il y a également
00:49:31des jets de pierres
00:49:32actuellement.
00:49:33En face
00:49:34de ces gendarmes
00:49:35qui repoussent
00:49:36le gros du cortège
00:49:37vers le centre-ville,
00:49:38il y a en tête
00:49:39tout un groupe
00:49:40de black blocs
00:49:41qui sont équipés
00:49:42de boucliers
00:49:43en plastique,
00:49:44de parapluies noires
00:49:45pour que les drones
00:49:46de la gendarmerie
00:49:47qui survolent la zone
00:49:48ne puissent pas voir
00:49:49ce qui se trame.
00:49:50Il y a eu également
00:49:51des barricades
00:49:52plus ou moins
00:49:53importantes.
00:49:54Des barricades
00:49:55avec des poubelles,
00:49:56avec des barrières
00:49:57de chantier,
00:49:58des blocs de béton
00:49:59également.
00:50:00Il y a toujours
00:50:01des tirs de pierres
00:50:02et d'explosifs.
00:50:03Un cocktail molotov
00:50:04qui vient
00:50:05à l'instant
00:50:06d'être envoyé
00:50:07et éteint
00:50:08directement
00:50:09par le camion
00:50:10avec
00:50:11le canon
00:50:12à eau.
00:50:13Les forces
00:50:14de l'ordre
00:50:15continuent
00:50:16de progresser.
00:50:17Il y a toujours
00:50:18des tirs.
00:50:19C'est un
00:50:20exemple
00:50:21d'exploitation
00:50:22Il y a toujours
00:50:23des tirs.
00:50:24Il semblerait
00:50:25le gros
00:50:26groupe
00:50:27d'ultras,
00:50:28d'éléments
00:50:29radicaux
00:50:30qui s'est
00:50:31positionné
00:50:32en face
00:50:33des forces
00:50:34de l'ordre
00:50:35qui progressent
00:50:36doucement
00:50:37pour repousser
00:50:38les manifestants.
00:50:39Il y a une forte
00:50:40tension.
00:50:41Beaucoup de journalistes
00:50:42également sur place.
00:50:43Ce qui était
00:50:44au début
00:50:45quelque chose
00:50:46de festif
00:50:47avec des manifestants
00:50:48déguisés
00:50:49ou autres
00:50:50s'est transformé
00:50:51en une zone
00:50:52de combat
00:50:53urbain.
00:50:54Il y a
00:50:55un incendie
00:50:56qui vient
00:50:57de se déclencher
00:50:58sur un arbre
00:50:59à proximité
00:51:00d'habitation.
00:51:01Des habitants
00:51:02aussi
00:51:03qui prennent
00:51:04les conséquences
00:51:05de ces émeutes.
00:51:06Les habitants
00:51:07de la Ranchelle
00:51:08avec qui nous
00:51:09avions échangé
00:51:10au cours
00:51:11de la journée
00:51:12et qui déplorent
00:51:13cette situation
00:51:14et qui sont
00:51:15un peu pris
00:51:16en otage
00:51:17par les militants
00:51:18anti-bassines.
00:51:19Merci beaucoup.
00:51:20Soyez
00:51:21particulièrement prudents
00:51:22évidemment.
00:51:23On reviendra
00:51:24vous voir régulièrement
00:51:25pour suivre
00:51:26l'évolution
00:51:27de la situation.
00:51:28Un mot d'abord
00:51:29en plateau.
00:51:30Noémie Allioua,
00:51:31on a vu
00:51:32les cocktails Molotov
00:51:33tomber à quelques mètres
00:51:34seulement des forces
00:51:35de l'ordre.
00:51:36C'est un signe que les tensions
00:51:37ne font pas retomber
00:51:38à la Rochelle.
00:51:39Oui, tout à fait.
00:51:40Ces images sont très intéressantes
00:51:41parce qu'on voit bien
00:51:42les choses telles
00:51:43qu'elles sont en train
00:51:44de se passer
00:51:45avec bien sûr
00:51:46d'une part
00:51:47les gendarmes
00:51:48qui essaient malgré tout
00:51:50cette minorité
00:51:51mais malgré tout
00:51:52ces jeunes qui sont là
00:51:53on les reconnaît très bien
00:51:54ils ont un masque
00:51:55ils sont habillés
00:51:56en noir
00:51:57c'est l'habillement
00:51:58des fameux black bloc
00:51:59de ceux
00:52:00qui font en sorte
00:52:01si vous voulez
00:52:02de venir
00:52:03simplement pour en découdre
00:52:04avec les forces de l'ordre
00:52:05beaucoup plus que pour
00:52:06faire avancer
00:52:07une certaine idée
00:52:08de l'écologie
00:52:09on l'a bien compris.
00:52:10Même si ces manifestants
00:52:11sont relativement
00:52:12minoritaires en nombre
00:52:13ils sont extrêmement violents
00:52:14et surtout
00:52:15ce que l'on comprend là
00:52:16c'est qu'il y a un sentiment
00:52:17d'impunité
00:52:18c'est incroyable
00:52:19vous voyez bien
00:52:20ils sont à quelques mètres seulement
00:52:21des gendarmes
00:52:22et ils se croient tout permis
00:52:23et on a déjà expliqué
00:52:24ce qu'ils ont fait
00:52:25les dernières heures
00:52:26ils s'en sont pris
00:52:27à des bâtiments urbains
00:52:28à des abribus
00:52:29ils s'en sont pris
00:52:30à des agences bancaires
00:52:31on craint
00:52:32que le nombre de blessés
00:52:33n'augmente
00:52:34dans les minutes
00:52:35dans les heures qui viennent
00:52:36ça pourrait arriver
00:52:37on s'y attend déjà
00:52:38depuis plusieurs semaines
00:52:39à ce que cette situation
00:52:40soit littéralement explosive
00:52:41et là c'est malgré tout
00:52:42le volet action
00:52:43d'une idéologie
00:52:44qui est extrêmement bien construite
00:52:45et qui se développe aussi
00:52:46sur le terrain des idées
00:52:47on appelle le pamphlet
00:52:48d'Andreas Malm
00:52:49Comment saboter une pipeline
00:52:51qui dit tout finalement
00:52:52de ce phénomène insurrectionnel
00:52:54qui se permet tout
00:52:55y compris la violence
00:52:56pour faire avancer ses idées
00:52:57donc vous avez un volet
00:52:58d'idéologie
00:52:59qui a absolument tous les droits
00:53:00l'extrême gauche
00:53:01enfin je veux dire
00:53:02lui ouvre les portes
00:53:03cette idéologie se développe
00:53:04sur le terrain des idées
00:53:05et là sur le terrain
00:53:06de l'action
00:53:07donc à La Rochelle
00:53:08je vous fais réagir
00:53:09dans un instant
00:53:10messieurs les députés
00:53:11mais on est en direct
00:53:12avec Catherine Léonidas
00:53:13première adjointe
00:53:14à la mairie de La Rochelle
00:53:15bonjour madame
00:53:16merci d'être en direct
00:53:17avec nous
00:53:18on a vu à l'instant
00:53:19ces images
00:53:20on voit d'ailleurs
00:53:21toujours ces images
00:53:22en direct dans les rues
00:53:23de La Rochelle
00:53:24avec un certain nombre
00:53:25de dégradations
00:53:26des incendies
00:53:27qui se déclarent
00:53:28et qui doivent être
00:53:29éteints rapidement
00:53:30par les forces de l'ordre
00:53:31d'abord est-ce que
00:53:32vous pouvez nous dire
00:53:33à peu près
00:53:34dans quel périmètre
00:53:35se trouve-t-on
00:53:36on a l'impression
00:53:37qu'on est dans une zone
00:53:38d'habitation
00:53:39et on craint
00:53:40que justement
00:53:41ces incendies
00:53:42puissent se tourner
00:53:43vers les immeubles
00:53:44est-ce que vous pouvez
00:53:45nous dire un peu
00:53:46dans quel périmètre
00:53:47on se trouve
00:53:48dans la région
00:53:49dans la région de La Rochelle
00:53:50oui alors effectivement
00:53:51on est à mi-distance
00:53:52je vais dire
00:53:53entre le grand port maritime
00:53:54et puis le centre-ville
00:53:55sur des quartiers
00:53:56plutôt résidentiels
00:53:57on a effectivement
00:53:58eu des dégradations
00:53:59sur une avenue
00:54:00une banque
00:54:01attaquée
00:54:02une supérette
00:54:03des abribus
00:54:04enfin du matériel
00:54:05urbain
00:54:06des feux de poubelle
00:54:07des voitures
00:54:08et puis ils se sont
00:54:09déplacés
00:54:10de cette grande artère
00:54:11qui mène
00:54:12aux grandes rues
00:54:13des grandes rues
00:54:14aux grands ports
00:54:15ils se sont déplacés
00:54:16et voilà
00:54:17c'est ce que nous
00:54:18c'est ce que nous avons craint
00:54:19depuis le début
00:54:20c'est-à-dire
00:54:21que ce ne sont pas
00:54:22des manifestants
00:54:23ce sont
00:54:24on va dire
00:54:25comme on pense
00:54:26ce sont des casseurs
00:54:27et ça nous désespère
00:54:30de voir ces images
00:54:31là on est dans un quartier
00:54:32plutôt populaire
00:54:33sur Portneuf
00:54:34avec de l'habitat collectif
00:54:35comme vous pouvez le voir
00:54:36on imagine
00:54:37que vous avez reçu
00:54:38beaucoup de messages
00:54:39de la part
00:54:40d'habitants
00:54:41de La Rochelle
00:54:42de commerçants
00:54:43aussi
00:54:44qui vous ont peut-être
00:54:45fait part
00:54:46de leurs inquiétudes
00:54:47quand ils voient ces images
00:54:48oui
00:54:49mais nous avions
00:54:50nous avions anticipé
00:54:51pour les commerces
00:54:52pour les cafetiers
00:54:53pour les restaurateurs
00:54:54on avait tout anticipé
00:54:55travailler avec eux
00:54:56travailler avec
00:54:57l'association
00:54:58des commerçants
00:54:59le City Club
00:55:00pour le report
00:55:01pour le report
00:55:02de la braderie
00:55:03travailler avec
00:55:04les métiers
00:55:05de l'hôtellerie
00:55:06les cafetiers
00:55:07bars
00:55:08restaurants
00:55:09pour la fermeture
00:55:10des terrasses
00:55:11donc tout ça
00:55:12ça avait été anticipé
00:55:13annuler un marché
00:55:14un marché artisanal
00:55:15annuler également
00:55:16le marché extérieur
00:55:17du grand marché central
00:55:18le samedi
00:55:19mais en fait
00:55:20tout ce dispositif
00:55:21là
00:55:22enfin ce qui se passe
00:55:23actuellement
00:55:24ce n'est plus
00:55:25en centre-ville
00:55:26c'est
00:55:27je vous dis
00:55:28c'est à mi-chemin
00:55:29entre le grand port maritime
00:55:30et le centre-ville
00:55:31là où il n'y a pas
00:55:32là il n'y a plus de commerce
00:55:33là où
00:55:34enfin les images
00:55:35qui sont sous mes yeux
00:55:36il n'y a plus de commerce
00:55:37les commerces
00:55:38ont été annulés
00:55:39on a annulé
00:55:40le marché
00:55:41les commerces
00:55:42ont été un peu
00:55:43vandalisés
00:55:44franchement vandalisés
00:55:45sur un autre
00:55:46axe auparavant
00:55:47plus près
00:55:48plus près du centre-ville
00:55:49vous disiez tout à l'heure
00:55:50que vous redoutiez
00:55:51des images de violence
00:55:52le préfet
00:55:53de Charente-Maritié
00:55:54nous indiquait
00:55:55qu'il y avait
00:55:56500 éléments radicaux
00:55:57actuellement
00:55:58dans les rues de La Rochelle
00:55:59dont certains venaient
00:56:00de pays étrangers
00:56:01est-ce que vous diriez
00:56:02qu'il y a eu
00:56:03des manqués
00:56:04peut-être dans
00:56:05la prévention
00:56:06de cette manifestation
00:56:07dont on savait
00:56:08qu'elle pourrait
00:56:09s'avérer violente
00:56:11on n'a pas répondu
00:56:12on n'a pas répondu
00:56:13oui mais je pense
00:56:14non non
00:56:15elle a été anticipée
00:56:16que ce soit de la part
00:56:17de nos services
00:56:18nos travailleurs
00:56:19depuis 2-3 jours
00:56:20pour prévenir
00:56:21tout être à disposition
00:56:22des mesures
00:56:23qui protègent
00:56:24nos populations
00:56:25l'Etat a fait
00:56:26la même chose
00:56:27de son côté
00:56:28non
00:56:29c'est que je crois
00:56:30que ce sont
00:56:31des groupuscules
00:56:32très agiles
00:56:33qui se déplacent
00:56:34d'un endroit à un autre
00:56:35sans
00:56:36sans problème
00:56:37et rien
00:56:38rien ne peut
00:56:40on ne peut pas
00:56:41deviner à l'avance
00:56:42où ça va
00:56:43se passer
00:56:44mais
00:56:45les forces de l'ordre
00:56:46sont nombreuses
00:56:47sont là
00:56:48depuis longtemps
00:56:49tout a été préparé
00:56:50sauf que
00:56:51je pense
00:56:52que ce sont
00:56:53des professionnels
00:56:54un peu
00:56:55de ces violences
00:56:56de ces actions
00:56:57qui ne mènent
00:56:58à rien
00:56:59et qui n'ont
00:57:00aucun fondement
00:57:01alors pour le coup
00:57:02l'écologie
00:57:03on est très loin
00:57:04de l'écologie
00:57:05on est très loin
00:57:06de la revendication
00:57:07des autres
00:57:08des autres manifestants
00:57:09puisqu'on sait
00:57:10que ça concerne
00:57:11quelques
00:57:12quelques centaines
00:57:13alors ce sont
00:57:14des centaines de trop
00:57:15évidemment
00:57:16mais ça concerne
00:57:17très peu de gens
00:57:18par rapport
00:57:19au groupement
00:57:20de manifestants
00:57:21merci beaucoup
00:57:22Catherine Léodidas
00:57:23d'avoir été en direct
00:57:24avec nous
00:57:25je rappelle que vous êtes
00:57:26première adjointe
00:57:27à la mairie
00:57:28de La Rochelle
00:57:29je me tourne vers vous
00:57:30Johan Gillet
00:57:31on avait dans
00:57:32le discours
00:57:33de cette
00:57:34maire adjointe
00:57:35une forme de fatalisme
00:57:36à dire
00:57:37qu'on ne peut pas
00:57:38prévenir
00:57:39la présence
00:57:40d'éléments radicaux
00:57:41qui sont
00:57:42agiles
00:57:43organisés
00:57:44est-ce que vous aussi
00:57:45vous avez ce constat
00:57:46amer du fait que
00:57:47ben voilà
00:57:48on est mis devant
00:57:49le fait accompli
00:57:50de leur présence
00:57:51si vous me permettrez
00:57:52je voudrais déjà avoir
00:57:53un mot pour
00:57:54nos forces de l'ordre
00:57:55et souligner
00:57:56combien ils font
00:57:57un travail remarquable
00:57:58et combien
00:57:59ils sont confrontés
00:58:00à des violences extrêmes
00:58:01et avoir une pensée
00:58:02également pour
00:58:03les trois membres
00:58:04des forces de l'ordre
00:58:05qui ont été blessés
00:58:06c'est-à-dire
00:58:07que
00:58:08si on a ce genre
00:58:09de comportement
00:58:10sous couvert
00:58:11d'une pseudo-écologie
00:58:12qui n'en est pas une
00:58:13du tout
00:58:14c'est non seulement
00:58:15parce que
00:58:16il y a une certaine
00:58:17idéologie qui prospère
00:58:18en France
00:58:19avec le soutien
00:58:20d'ailleurs de certains politiques
00:58:21parce qu'on ne verra jamais
00:58:22des députés
00:58:23de la France Insoumise
00:58:24ou des écolos
00:58:25et bien condamner
00:58:26ce type d'action
00:58:27c'est parce que
00:58:28on a un système judiciaire
00:58:29qui est ce qu'il est
00:58:30où la réponse pénale
00:58:31n'est jamais
00:58:32à la hauteur
00:58:33des actes
00:58:34et
00:58:36tout cela mis bout à bout
00:58:37fait qu'on arrive
00:58:38à des actes
00:58:39à répétition
00:58:40comme ceux-là
00:58:41on en est malheureusement
00:58:42habitués en France
00:58:43on a eu Saint-Saëline
00:58:44il y a quelques temps
00:58:45avec des violences
00:58:46qui sont inacceptables
00:58:47qui viennent toucher
00:58:48la population
00:58:49qui viennent
00:58:50et bien
00:58:51défigurer
00:58:52des villes entières
00:58:53et qui viennent
00:58:54pourrir la vie
00:58:55des français
00:58:56moi j'en ai marre
00:58:57de voir ça
00:58:58je pense que
00:58:59les français
00:59:00en ont marre aussi
00:59:01il va falloir
00:59:02une réponse claire
00:59:03et nette
00:59:05on ne peut pas faire
00:59:06tout et n'importe quoi
00:59:07dans un état de droit
00:59:08il faut rétablir
00:59:09des règles
00:59:10il faut renforcer
00:59:11la réponse pénale
00:59:12les personnes
00:59:13qui sont ici présentes
00:59:14n'en sont certainement pas
00:59:15à leur première action
00:59:16violente
00:59:17ont certainement
00:59:18un casier judiciaire
00:59:19long comme mon bras
00:59:20et leur place
00:59:21elle est en prison
00:59:22il faut renforcer
00:59:23la réponse pénale
00:59:24c'est une nécessité
00:59:25ça viendra aussi
00:59:26dissuader
00:59:27ceux qui pourraient avoir
00:59:28l'idée de recommencer
00:59:29mais malheureusement
00:59:30c'est toujours les mêmes
00:59:31c'est cette extrême gauche
00:59:32qui vient pourrir
00:59:33on a toujours la question
00:59:34qu'à chaque manifestation
00:59:35que ce soit à Sainte-Sauline
00:59:36ou même des manifestations parisiennes
00:59:37parfois sur d'autres sujets
00:59:38on a toujours
00:59:39la présence d'éléments radicaux
00:59:40qui viennent
00:59:41commettre des dégradations
00:59:42comment vous
00:59:43vous qualifiez
00:59:44les scènes
00:59:45que l'on observe
00:59:46depuis le début de l'après-midi ?
00:59:47ce sont l'évidence
00:59:48des éléments
00:59:49radicaux et violents
00:59:50qui viennent pour la plupart
00:59:51de l'étranger
00:59:52je condamne avec force
00:59:53ces violences
00:59:54à la fois
00:59:55à l'encontre des commerçants
00:59:56à l'encontre de la population
00:59:57à l'encontre des gendarmes
00:59:58et effectivement
00:59:59j'aurais une pensée particulière
01:00:00pour ce gendarme
01:00:02qui s'est levé ce matin
01:00:03pour faire son devoir
01:00:04pour protéger la population
01:00:05et qui se retrouve
01:00:06avec une jambe brûlée
01:00:07au cocktail Molotov
01:00:08je voudrais simplement
01:00:09relativiser un tout petit peu
01:00:10on parle de
01:00:11500 éléments
01:00:12extrêmement violents
01:00:13qui ne viennent absolument pas
01:00:14pour défendre
01:00:15une cause écologique
01:00:16monsieur le député
01:00:17les qualifie d'extrême gauche
01:00:18je ne sais pas même
01:00:19s'ils ont une conscience politique
01:00:20parce qu'ils sont venus
01:00:21en découdre
01:00:22avec les forces de l'ordre
01:00:23je n'ai pas le sentiment
01:00:24qu'il y ait un message politique
01:00:25par contre
01:00:26il y a 5500 personnes
01:00:27qui eux
01:00:28sont venus manifester
01:00:29effectivement
01:00:30le message est brouillé finalement
01:00:31exactement
01:00:32il brouille le message
01:00:33il brouille le message
01:00:34parce qu'encore une fois
01:00:35cette manifestation
01:00:36le préfet l'a bien dit
01:00:37était à l'origine autorisée
01:00:38et c'est le risque
01:00:39effectivement
01:00:40de ces éléments violents
01:00:41qui sont venus perturber
01:00:42la manifestation
01:00:43qui l'a poussé
01:00:44à interdire cette manifestation
01:00:45on voit effectivement
01:00:46des images très violentes
01:00:47sur vos caméras
01:00:48mais on a vu aussi
01:00:49l'immense majorité du cortège
01:00:50plus de 90%
01:00:51avec des personnes
01:00:52déguisées en clowns
01:00:53avec des familles
01:00:54avec des drapeaux syndicaux
01:00:55qui sont venus porter
01:00:56une rendication
01:00:57qu'on peut partager
01:00:58ou pas partager
01:00:59on condamne l'individualisme
01:01:00là on a des personnes
01:01:01effectivement
01:01:02qui sortent
01:01:03et qui manifestent
01:01:04pour passer un message
01:01:05pour l'intérêt général
01:01:06pour l'avenir de la planète
01:01:07et j'aurais aussi
01:01:08effectivement une pensée
01:01:09pour ces femmes
01:01:10et ces hommes
01:01:11qui sont venus manifester
01:01:12qui sont peut-être eux aussi
01:01:13blessés
01:01:14à cause du comportement
01:01:15de cette minorité
01:01:16extrêmement violente
01:01:17je n'ai pas vu
01:01:18dans ces individus violents
01:01:19un quelconque message politique
01:01:20Vous ne pensez pas
01:01:21qu'il y a une forme
01:01:22de bienveillance parfois
01:01:23de la partie
01:01:24qui n'est pas violente
01:01:25en elle-même
01:01:26mais qui ne se désolidarise pas
01:01:27non plus totalement
01:01:28Oui, il n'y a pas
01:01:29d'individus qui sont violents
01:01:30et qui ne se désolident pas
01:01:31c'est-à-dire que
01:01:321 500 manifestants
01:01:33subissent effectivement
01:01:34ces manifestants
01:01:35qui sont venus
01:01:36de l'étranger
01:01:37pour rire
01:01:38leurs manifestants
01:01:39Une partie d'entre eux
01:01:40on n'a pas la proportion
01:01:41pour l'instant
01:01:42de ceux qui viennent
01:01:43de l'étranger
01:01:44En tout cas
01:01:45on parle de 1 000 manifestants
01:01:46et d'environ 500 éléments
01:01:47très radicaux et violents
01:01:48et donc effectivement
01:01:49je condamne avec force
01:01:50ces violences
01:01:51et effectivement
01:01:52je regrette
01:01:53pour ces personnes
01:01:54qui sont venues
01:01:55exercer leur droit
01:01:56de manifester
01:01:57effectivement à gauche
01:01:58sur ces projets
01:01:59qui se multiplient
01:02:00qui suscitent des violences
01:02:01on parlait de Sainte-Sauline
01:02:02tout à l'heure
01:02:03la répression à l'époque
01:02:04avait coûté plus cher
01:02:05que le projet lui-même
01:02:06on parlait de 5 millions d'euros
01:02:07pour l'opération
01:02:08de maintien de l'ordre
01:02:09pour une méga-bassine
01:02:10qui coûte 4 millions d'euros
01:02:11Mais la responsabilité
01:02:12elle incombe plutôt
01:02:13des éléments violents
01:02:14Proposons-nous
01:02:15effectivement un moratoire
01:02:16sur tous ces projets-là
01:02:17pour reprendre le temps
01:02:18du dialogue
01:02:19sur l'ensemble des projets-là
01:02:20parce qu'effectivement
01:02:21on ne parle que des violences
01:02:22depuis tout à l'heure
01:02:23on donne énormément d'importance
01:02:24à ces individus
01:02:26alors qu'effectivement
01:02:27il y a aussi un message de fond
01:02:28qui est celui
01:02:29effectivement
01:02:30de faire un moratoire
01:02:31et nous apprenons à ça
01:02:32en tout cas nous à gauche
01:02:33Une réponse rapide
01:02:34très rapidement
01:02:35il y a forcément des gens sincères
01:02:36dans leurs convictions
01:02:37qui manifestent
01:02:38mais il faut rappeler
01:02:39que c'est une manifestation
01:02:40qui n'est pas autorisée
01:02:41donc ils sont là
01:02:42en infraction de la loi
01:02:43on est dans un état de droit
01:02:44et donc tout le monde
01:02:45doit respecter la loi
01:02:46ensuite dans les personnes
01:02:47qui ont été arrêtées
01:02:48dans les 7 gardes à vue
01:02:49il y a quand même un fichier S
01:02:50un fichier S
01:02:51c'est bien qu'il y a
01:02:52une conscience politique derrière
01:02:53puisque les fichiers S
01:02:55Vous avez une conscience politique
01:02:56derrière chaque fichier S monsieur ?
01:02:57C'est ça que vous êtes en train d'affirmer ?
01:02:58Bah oui
01:02:59Quand vous êtes fichier S
01:03:00ça veut dire qu'on a une conscience politique
01:03:01C'est ça que vous dites
01:03:02Quand vous politisez
01:03:03les personnes qui sont fichiers S
01:03:04Ça dépend du motif
01:03:05pour lequel on est fichier S
01:03:06À gauche
01:03:07oui effectivement
01:03:08vous avez une conscience politique
01:03:09comme votre collègue
01:03:10qui est membre
01:03:11de votre intergroupe
01:03:12Selon vous
01:03:13ils ont une conscience politique ?
01:03:14Comme votre collègue
01:03:15membre de votre intergroupe
01:03:16de la NFP
01:03:17qui est fichier S
01:03:18qui est un antifa
01:03:19et les antifas
01:03:20on le sait
01:03:21leur mode d'action
01:03:22ils sont d'ailleurs
01:03:23et bien leur mode d'action
01:03:24c'est la violence
01:03:25donc vous condamnez
01:03:26j'en suis très content
01:03:27et vous êtes socialiste
01:03:28donc ça ne m'étonne pas
01:03:29que vous puissiez condamner
01:03:30ce type d'action
01:03:31vous n'êtes pas
01:03:32comme vos collègues
01:03:33de la France insoumise
01:03:34ou des écolos
01:03:35mais j'aimerais que vous puissiez
01:03:36aller encore plus loin
01:03:37J'ai pas entendu des yeux
01:03:38pour l'attaque de gendarmes monsieur
01:03:39Vous rigolez ?
01:03:40Ils étaient même présents
01:03:41à côté des casseurs
01:03:42accossés
01:03:43de ceux qui s'en prennent
01:03:44physiquement aux forces de l'ordre
01:03:45On va s'arrêter là
01:03:46On va s'arrêter là
01:03:47pour ce débat sur les méga bassines
01:03:48C'est scandaleux
01:03:50Vous dites qu'ils étaient
01:03:51avec les 500 casseurs
01:03:52qui viennent de l'étranger
01:03:53avec des cagoules noires
01:03:54C'est une affirmation
01:03:55On va s'arrêter là
01:03:56on va garder un oeil
01:03:57évidemment sur ce qui se passe
01:03:58à La Rochelle
01:03:59mais d'abord
01:04:00on fait un point
01:04:01sur l'actualité avec vous
01:04:02Isabelle Piboulot
01:04:03Bonjour
01:04:04Bonjour Thomas
01:04:05Bonjour Thomas
01:04:06Bonjour à tous
01:04:07Dans l'actualité
01:04:08ces affrontements
01:04:09à La Rochelle
01:04:10se sont réunis
01:04:11près de 6000 manifestants
01:04:12anti-bassines
01:04:13Plusieurs blessés
01:04:14sont à déplorer
01:04:15dont 3 parmi les forces de l'ordre
01:04:16selon le préfet
01:04:17de Charente-Maritime
01:04:18Plus de 7 personnes
01:04:19ont été placées
01:04:20en garde à vue
01:04:21notamment pour rébellion
01:04:22rassemblement illicite
01:04:23ou tentative d'intrusion
01:04:24dans le port de La Palisse
01:04:25Près de 500 black blocs
01:04:26ont été dénombrés
01:04:27De nombreux actes
01:04:28de vandalisme
01:04:29ont été constatés
01:04:30A Paris
01:04:31les pompiers
01:04:32sont à pied d'oeuvre
01:04:33pour éteindre
01:04:34un violent incendie
01:04:35dans un immeuble
01:04:36du deuxième arrondissement
01:04:37Le feu s'est propagé
01:04:38au niveau du toit
01:04:39du bâtiment
01:04:40situé à l'angle
01:04:41de la rue du Sentier
01:04:42et de la rue des Jeûneurs
01:04:43La police et le SAMU
01:04:44sont sur place
01:04:45Enfin
01:04:46si vous prenez la route
01:04:47ce week-end
01:04:48bison futé
01:04:49voie rouge
01:04:50dans le sens des départs
01:04:51idem
01:04:52dans le sens des retours
01:04:53pour le Grand Ouest
01:04:54le Nord
01:04:55et l'Auvergne-Rhône-Alpes
01:04:56Plus de 940 km
01:04:57de bouchons cumulés
01:04:58ont été relevés
01:04:59à la mi-journée
01:05:00La 7
01:05:01la 9
01:05:02et la 10
01:05:03étant très encombrées
01:05:04Améliorations prévues
01:05:05demain
01:05:06dans les deux sens
01:05:07de circulation
01:05:08avec un trafic orange
01:05:09en Ile-de-France
01:05:10mais vert
01:05:11pour l'ensemble du pays
01:05:12Merci beaucoup
01:05:13Isabelle Piboul
01:05:14On ouvre
01:05:15notre page politique
01:05:16à présent
01:05:17parce que ça y est
01:05:18tous les postes
01:05:19ont été distribués
01:05:20à l'Assemblée nationale
01:05:21et on va prendre tout de suite
01:05:22la direction du Palais-Bourbon
01:05:23où nous attend
01:05:24Corentin Alonso
01:05:25ainsi que Laura Lestrade
01:05:26Bonjour à tous les deux
01:05:27Alors
01:05:28quelle est l'atmosphère
01:05:29dans l'Assemblée ?
01:05:30Est-ce que les tensions
01:05:31que l'on a vues ces dernières heures
01:05:32sont en train de redescendre ?
01:05:36Alors bonjour Thomas
01:05:37Oui l'agitation
01:05:38elle est encore présente
01:05:39aujourd'hui
01:05:40puisque c'était
01:05:41une journée stratégique
01:05:42pour l'ensemble
01:05:43des postes
01:05:44des commissions
01:05:45et puis finalement
01:05:46on a appris
01:05:47dans l'après-midi
01:05:48qu'il y avait eu
01:05:49six commissions
01:05:50qui seront donc
01:05:51présidées toujours
01:05:52par le camp présidentiel
01:05:53seulement deux commissions
01:05:54leur manquent
01:05:55celle d'abord
01:05:56très stratégique
01:05:57très prisée
01:05:58celle de la commission
01:05:59des finances
01:06:00qui a vu l'élection
01:06:01la réélection même
01:06:02d'Éric Coquerel
01:06:03l'insoumis
01:06:04dans cette commission
01:06:05Charles de Courson
01:06:06a été nommé
01:06:07rapporteur général
01:06:08du budget
01:06:09alors du côté
01:06:10de la commission
01:06:11notamment
01:06:12des affaires publiques
01:06:13et de la commission
01:06:14notamment
01:06:15des affaires culturelles
01:06:16elle aussi
01:06:17elle a échappé
01:06:18au camp présidentiel
01:06:19c'est la socialiste
01:06:20Fatila Kéloa Hachi
01:06:21une enseignante
01:06:22membre du parti socialiste
01:06:23qui a été élue
01:06:24présidente
01:06:25à noter aussi
01:06:26qu'après Sacha Houllier
01:06:27ce sera donc
01:06:28Florent Bougier
01:06:29qui sera président
01:06:30de la puissante commission
01:06:31des lois
01:06:32alors ces rapports de force
01:06:33interpellent ici
01:06:34dans l'hémicycle
01:06:35beaucoup de députés
01:06:36ne comprennent pas
01:06:37les différents rapports
01:06:38entre les différentes commissions
01:06:39notamment
01:06:40Éric Ciotti
01:06:41le président du groupe
01:06:42à droite
01:06:43a lui
01:06:44tenu à réagir
01:06:45ici dans les
01:06:46quatre colonnes
01:06:47dans la salle des quatre colonnes
01:06:48il a évoqué
01:06:49un chaos institutionnel
01:06:50Marine Le Pen
01:06:51aussi
01:06:52est venue
01:06:53également
01:06:54elle a été
01:06:55outrée
01:06:56que les français
01:06:57partent en vacances
01:06:58avec toujours
01:06:59Ursula von der Leyen
01:07:00présidente de la commission européenne
01:07:01toujours
01:07:02Yael Brown-Pivet
01:07:03présidente
01:07:04de l'assemblée nationale
01:07:05finalement
01:07:06il y a quelques députés
01:07:07ici
01:07:08qui partagent toujours
01:07:09le sentiment
01:07:10que finalement
01:07:11ces rapports
01:07:12n'ont pas servi
01:07:13à grand chose
01:07:14et que peu de choses
01:07:15ont changé
01:07:16entre la 16ème
01:07:17et la 17ème
01:07:18législature
01:07:19Merci beaucoup
01:07:20Corentin Alonso
01:07:21merci également
01:07:22à Laura Lestrade
01:07:23alors qu'on voit
01:07:24justement Éric Coquerel
01:07:25derrière vous
01:07:26au moment où vous exprimez
01:07:27c'est l'un des enseignements
01:07:28de la journée
01:07:29Éric Coquerel
01:07:30qui reste président
01:07:31de la commission
01:07:32des finances
01:07:33Romain Leschenazy
01:07:34est-ce que vous pensez
01:07:35que c'est un bon signal
01:07:36qui a été envoyé
01:07:37on a tendance à dire
01:07:38depuis le début
01:07:39de cette répartition
01:07:40finalement
01:07:41pas de bouleversement majeur
01:07:42si ce n'est
01:07:43et on y reviendra
01:07:44l'absence
01:07:45du Rassemblement National
01:07:46au poste clé
01:07:47mais d'abord
01:07:48sur la réélection
01:07:49d'Éric Coquerel
01:07:50comment vous accueille
01:07:51cette nouvelle ?
01:07:52Écoutez
01:07:53je pense que
01:07:54objectivement
01:07:55et au-delà de nos rangs
01:07:56Éric Coquerel
01:07:57a été un bon président
01:07:58de la commission
01:07:59des finances
01:08:00c'est quelqu'un
01:08:01de compétent
01:08:02c'est quelqu'un de mesuré
01:08:03c'est quelqu'un
01:08:04qui est dans le dialogue
01:08:05donc je suis évidemment ravi
01:08:06je salue aussi évidemment
01:08:07ma collègue socialiste
01:08:08qui est une enseignante
01:08:09qui a fait un bon travail
01:08:10sur son compétence
01:08:11et son engagement
01:08:12il y a quand même eu
01:08:13quelque chose
01:08:14qui s'est passé hier soir
01:08:15on a quand même passé
01:08:16moi j'ai passé la nuit
01:08:17à l'Assemblée Nationale
01:08:18à voter jusqu'à
01:08:193h30 du matin
01:08:20et il y a quand même
01:08:21un fait qui est arrivé
01:08:22c'est-à-dire que
01:08:23l'élection de la présidente
01:08:24avec effectivement
01:08:25un accord entre
01:08:26le centre et la droite
01:08:27qui se sont fait la guerre
01:08:28pendant toute cette campagne
01:08:29qui n'ont pas de plateforme
01:08:30commune
01:08:31qui n'ont pas de projet commun
01:08:32finalement se sont alliés
01:08:33pour maintenir
01:08:34la présidente
01:08:35de l'Assemblée Nationale
01:08:36mais hier soir
01:08:37la gauche est devenue majoritaire
01:08:38de la présidence
01:08:39de l'Assemblée
01:08:40c'est-à-dire au sein
01:08:41du bureau de l'Assemblée
01:08:42nous avons 12 sièges
01:08:43sur 22
01:08:44et donc la gauche effectivement
01:08:45a marqué le rapport de force
01:08:46et a montré
01:08:47qu'effectivement
01:08:48il était bien
01:08:49la première force politique
01:08:50à l'Assemblée Nationale
01:08:51donc effectivement
01:08:52je me réjouis
01:08:53de ces résultats
01:08:54qui rétablissent la réalité
01:08:55parce qu'on a bien vu
01:08:56que à la fois
01:08:57le camp du centre
01:08:58et le camp de la droite
01:08:59se sont menés une guerre
01:09:00parce qu'en fait finalement
01:09:01ils ne forment pas de coalition
01:09:02il y a eu une coalition
01:09:03de circonstances
01:09:04pour la présidence
01:09:05de l'Assemblée
01:09:06mais très concrètement
01:09:07ce qui n'était pas arrivé
01:09:08depuis 2017
01:09:09qui est un poste
01:09:10éminemment stratégique
01:09:11on a obtenu
01:09:12deux secrétaires
01:09:13il y a deux vice-présidents
01:09:14issus du Nouveau Front Populaire
01:09:15deux vice-présidentes
01:09:16excusez-moi
01:09:17deux femmes
01:09:18en plus j'en suis ravi
01:09:19donc voilà
01:09:20il y a quand même
01:09:21un rapport de force
01:09:22qui s'est instauré
01:09:23et nous avons réaffirmé
01:09:24à la fois
01:09:25avec les votes
01:09:26d'hier soir
01:09:27et les votes d'aujourd'hui
01:09:28que la gauche
01:09:29était bien la première force
01:09:30au Parlement aujourd'hui
01:09:31On voit à l'image
01:09:32la répartition
01:09:33des présidences de commissions
01:09:34aucun membre
01:09:35du Rassemblement National
01:09:36avec vous Najwa El Haïté
01:09:37je me mets un peu
01:09:38à la place des Français
01:09:39qui observent
01:09:40cette distribution
01:09:41des rôles
01:09:42des postes
01:09:43alors c'est évidemment important
01:09:44ça fait partie du fonctionnement
01:09:45de l'Assemblée Nationale
01:09:46il ne s'agit pas de contester cela
01:09:47en revanche
01:09:48on a un peu l'impression
01:09:49qu'il y a des arrangements
01:09:50malgré leurs votes
01:09:51c'est-à-dire que
01:09:52ils n'ont pas forcément demandé
01:09:53à ce que la gauche
01:09:54soit majoritaire au bureau
01:09:55que le Rassemblement National
01:09:56n'ait pas de représentants
01:09:57que la présidente
01:09:58reste la même
01:09:59Oui mais
01:10:00j'ai envie de vous dire
01:10:01il n'y a pas le choix
01:10:02puisque aucun groupe politique
01:10:04parlementaire
01:10:05n'a la majorité absolue
01:10:07donc c'est une majorité relative
01:10:08donc il faut bien des coalitions
01:10:09alors j'entends
01:10:10les cris d'Orphée
01:10:13en disant
01:10:14oh là là
01:10:15ensemble
01:10:16c'est rapproché des LR
01:10:17mais j'ai envie de vous dire
01:10:18il n'y avait pas le choix
01:10:19enfin je veux dire
01:10:20les coalitions sont indispensables
01:10:23notamment pour prendre des postes
01:10:25et ce qui est regrettable
01:10:26je tiens à le dire
01:10:27je ne partage pas
01:10:28les idées du RN
01:10:31même s'ils posent
01:10:32comme disait Laurent Fabius
01:10:34les bonnes questions
01:10:35mais ils apportent
01:10:36les mauvaises solutions
01:10:37moi je regrette
01:10:38qu'il n'y ait pas
01:10:39au sein du bureau
01:10:40un membre du RN
01:10:43au sein du bureau
01:10:44de l'Assemblée Nationale
01:10:46pourquoi ?
01:10:47parce que c'est quand même
01:10:4810 millions de voix
01:10:49vous ne pouvez pas
01:10:51invisibiliser
01:10:53ces Français
01:10:54qui ont voté pour le RN
01:10:56moi je trouve ça
01:10:57politiquement dangereux
01:10:59et les mots ont un sens
01:11:00c'est-à-dire qu'on les a invisibilisés
01:11:02de manière institutionnelle
01:11:04mais politiquement
01:11:05vous avez un pays
01:11:06qui penche plus à droite
01:11:08qu'à gauche
01:11:09un pays fracturé
01:11:11et moi j'entends autour de moi
01:11:13on échange quand même
01:11:16et c'est de dire
01:11:17en effet rien ne change en fait
01:11:19on voit toujours les mêmes
01:11:21et puis on en fait quoi
01:11:22de ces 10 millions de Français
01:11:23qui ont voté RN
01:11:25on en fait quoi ?
01:11:26ils portent aussi des frustrations
01:11:29ils portent des colères
01:11:31et notamment il y a des sujets
01:11:33je regrette que la gauche
01:11:35ne s'en empare pas
01:11:37la question de la lutte
01:11:39contre l'immigration illégale
01:11:41les questions de sécurité
01:11:43et les faits d'hiver
01:11:44hélas
01:11:45moi je suis désolée
01:11:46je vais le dire
01:11:47ces faits d'hiver
01:11:48qui deviennent
01:11:50jour après jour
01:11:51des faits de société
01:11:52parce que encore hier
01:11:54ou avant-hier
01:11:56un taxi qui a été attaqué
01:11:58à coup de couteau
01:12:00à Paris également
01:12:02les Français en ont marre
01:12:04et donc ces questions-là
01:12:06ces sujets-là
01:12:07il va falloir les aborder
01:12:08et j'en terminerai par là
01:12:10l'Assemblée nationale
01:12:12doit être représentative
01:12:14du poids politique
01:12:16des différents groupes parlementaires
01:12:18et qu'elle respecte
01:12:19et je le rappelle aussi
01:12:20la parité c'est l'article 10
01:12:21et bien il en est autrement
01:12:23aujourd'hui
01:12:24Yohann Gillet
01:12:25vous faites quel bilan
01:12:27de ces 3 jours
01:12:28de répartition des rôles
01:12:29finalement vous ressortez
01:12:30avec aucun poste clé
01:12:31on rappelle que vous aviez
01:12:32deux vice-présidents
01:12:33lors de la précédente législature
01:12:35malgré le fait que vous avez
01:12:37augmenté la taille de votre groupe
01:12:39visiblement les choses
01:12:41ont changé pour vous
01:12:42je constate
01:12:43et les Français constateront
01:12:44que le premier groupe
01:12:46de l'Assemblée nationale
01:12:47nous sommes le premier groupe
01:12:48comme nous sommes d'ailleurs
01:12:49arrivés en tête
01:12:50des élections législatives
01:12:51en nombre de voix
01:12:52avec près de 11 millions de voix
01:12:54entre les voix du Rassemblement national
01:12:55et de ses alliés
01:12:56et bien est mis totalement
01:12:58à l'écart
01:12:59des instances
01:13:00de l'Assemblée nationale
01:13:01je rappelle que
01:13:03nos institutions
01:13:04et les textes
01:13:05qui les régissent
01:13:06précisent que
01:13:08les institutions
01:13:09et le bureau de l'Assemblée
01:13:10doit être composé
01:13:12en fonction de la représentativité
01:13:14des groupes politiques
01:13:16sur les vice-présidents
01:13:17il y aurait dû avoir
01:13:19deux vice-présidents
01:13:20du Rassemblement national
01:13:21deux vice-présidents
01:13:22du bloc du centre
01:13:23et de droite
01:13:24et deux vice-présidents
01:13:25de gauche
01:13:26et d'extrême gauche
01:13:27c'est pour ça que nous
01:13:28d'ailleurs
01:13:29en toute cohérence
01:13:30parce qu'on s'applique à nous-mêmes
01:13:31les principes que l'on défend
01:13:32nous avons
01:13:33voté
01:13:34justement
01:13:35pour une liste composée
01:13:36de deux vice-présidents
01:13:37vous ne le regrettez pas ?
01:13:38non pas du tout
01:13:39ça a pu jouer en votre défaveur
01:13:40les deux vice-présidents LFI
01:13:41ont été élus au premier tour
01:13:42on défend des valeurs
01:13:43et faire l'inverse
01:13:44de ce que l'on défend
01:13:45ça n'aurait pas de sens
01:13:46nous
01:13:47on est droit dans nos bottes
01:13:48on défend
01:13:49des choses
01:13:50et donc
01:13:51on se les applique
01:13:52à nous-mêmes
01:13:53on respecte la démocratie
01:13:54et force est de constater
01:13:55qu'aujourd'hui
01:13:56il y a une démocratie
01:13:57qui est en danger
01:13:58effectivement
01:13:59et il y a
01:14:00beaucoup d'enseignements
01:14:01de ces deux jours
01:14:02qui viennent de passer
01:14:03et je peux vous dire
01:14:04que les français sont en colère
01:14:05et ils ont raison de l'être
01:14:06on est tous
01:14:07et vous y compris
01:14:08j'imagine
01:14:09sollicités
01:14:10par des français interpellés
01:14:11sur ce qui se passe
01:14:12en ce moment
01:14:13les français
01:14:14ils sont en colère
01:14:15et pas que des français
01:14:16qui ont voté pour nous
01:14:17c'est un véritable
01:14:18scandale démocratique
01:14:19ce qui se passe
01:14:20en ce moment
01:14:21et les français sont remontés
01:14:22et je peux vous dire
01:14:23qu'ils le feront payer
01:14:24démocratiquement
01:14:25et je ne vais pas aller
01:14:26d'affaire derrière tout ça
01:14:27parce que vous parliez
01:14:28d'alliance entre la Macronie
01:14:29et les LR
01:14:30mais en réalité
01:14:31l'alliance c'est une alliance
01:14:32entre la Macronie
01:14:33les LR de monsieur Wauquiez
01:14:34et la gauche
01:14:35et l'extrême gauche
01:14:36et c'est ça la réalité
01:14:37cette alliance électorale
01:14:38elle a commencé
01:14:39à l'entre-deux tours
01:14:40des élections
01:14:41quand vous avez fait voter
01:14:42par exemple
01:14:43pour madame Borne
01:14:44ou quand monsieur Attal
01:14:45a fait voter pour un fichier S
01:14:46Antifa
01:14:47et ça s'est poursuivi
01:14:48hier et avant-hier
01:14:49à l'assemblée nationale
01:14:50Noémie Elioua
01:14:51finalement
01:14:52est-ce que la tactique
01:14:53on va dire du RN
01:14:55qui se sont tous alliés contre nous, elle ne va pas profiter au Rassemblement National.
01:14:59Est-ce que vous aussi vous faites ce constat de dire qu'à force de vouloir écarter le Rassemblement National,
01:15:04ne pas leur serrer la main à l'Assemblée Nationale, ne pas leur donner de poste clé,
01:15:08on n'entre pas un peu dans le jeu qui est développé d'une certaine manière par Johan Gillet à l'instant ?
01:15:13Écoutez, factuellement, on voit que plus il y a un barrage qui s'organise contre le Rassemblement National
01:15:18et plus ils prennent des voix et plus ils sont puissants dans les urnes.
01:15:21Donc on verra dans les années qui viennent, mais c'est vrai qu'il n'y a jamais eu autant de barrages
01:15:24et en même temps, paradoxalement, il n'y a jamais eu autant de Français qui votent pour eux.
01:15:28Alors il y a peut-être, au contraire, vous savez, ce gaulois réfractaire à l'intérieur des électeurs
01:15:33qui fait qu'à chaque fois qu'on leur dit ne votez pas pour le Rassemblement National,
01:15:37vous serez désignés comme un raciste, comme un nazi, comme une énergumène,
01:15:41eh bien ils ont envie de voter pour dire nous n'allons pas nous laisser dicter notre choix.
01:15:47Ce que je trouve vraiment déplorable, là dans les épisodes qu'on voit passer
01:15:51avec la machinerie politique qui se passe à l'Assemblée Nationale,
01:15:54c'est vraiment que, personnellement, je me dis que notre démocratie est en danger.
01:15:58Et notre démocratie, vous savez, c'est un système qui est faillible, qui est mortel, qui n'est pas éternel.
01:16:03Il faut le défendre. Et lorsque les Français se disent nous sommes allés dans les urnes,
01:16:07nous avons mis un bulletin en plein dimanche, parfois il faisait beau, parfois moins beau,
01:16:10mais enfin nous avons pris le temps de participer à ce jeu démocratique.
01:16:14Et qu'est-ce que nous avons dit ? Globalement, il y a eu un message qui est revenu au cours des deux dernières élections,
01:16:18les élections européennes et les élections législatives. C'est un rejet du macronisme.
01:16:22C'est vraiment le message principal qui a été passé par nos concitoyens.
01:16:28Et qu'ont dit ensuite les institutions ? Eh bien Yael Brown-Pivet a été réélue présidente de l'Assemblée Nationale.
01:16:35Pour moi, c'est une claque pour tous les Français qui ont voulu rejeter le macronisme
01:16:39et qui se retrouvent avec une présidente de l'Assemblée Nationale macroniste.
01:16:43Et peut-être demain, un gouvernement qui sera une coalition avec les macronistes
01:16:48et peut-être la droite républicaine, mais enfin des petits partis qui sont en crise de légitimité.
01:16:54Il y a une crise de légitimité qui est extrêmement globale, qui touche notre politique et qui est très dangereuse pour l'avenir.
01:16:59Je vous fais réagir dans un instant d'abord. Écoutez Marine Le Pen, elle a réagi il y a quelques instants depuis les quatre colonnes.
01:17:04Elle se dit outrée par cette répartition des rôles. Écoutez.
01:17:08Mais moi, je n'ai pas de déception personnelle. Je considère que la démocratie, c'est le respect des électeurs.
01:17:14A partir du moment où près de 11 millions d'électeurs sont traités comme des parias,
01:17:19sont exclus en violation du règlement de l'Assemblée Nationale de tout poste au sein de cette institution,
01:17:28je ne suis pas déçue, je suis outrée. C'est l'indignation qui prédomine, ce n'est pas la déception.
01:17:36Nous ne courons pas nous-mêmes après des postes. Et je crois que c'est ce que nous avons essayé de montrer hier.
01:17:42C'est qu'en réalité, hier, nous avons, par le choix que nous avons fait, défendu la démocratie et le pluralisme
01:17:49en passant au-dessus précisément des positions partisanes. Et ça nous a coûté, vous l'imaginez bien.
01:17:56Mais c'était un signal très important que nous voulions lancer.
01:17:59Or, nous avons assisté, encore une fois, à des magouilles, à des manœuvres qui consistaient à essayer de s'arracher les places,
01:18:08et si possible les places auxquelles vous n'aviez pas droit.
01:18:10Romain Eskenazi, vous entendez quand même ces arguments sur le fait que les électeurs du RN ne seront pas, de fait,
01:18:16représentés dans les institutions de l'Assemblée Nationale ?
01:18:19Mais les électeurs du RN ont vu leur député élu à l'Assemblée Nationale. Ils sont donc parfaitement représentés.
01:18:26J'entends M. le député, j'entends Mme Le Pen pleurnicher. Mais qu'est-ce qu'ils voulaient ?
01:18:30Que moi, je vote pour eux ? Que je mette un bulletin RN ? Je n'ai reçu aucun mandat de mes électeurs pour ça.
01:18:36En tant que candidat socialiste, j'ai été élu au premier tour par Union de la Gauche.
01:18:39J'ai été élu un deuxième tour sur un Front Républicain, où les électeurs m'ont élu à 60% pour dire qu'on ne veut pas de ces idées.
01:18:45Et donc j'allais, moi, demain, ne pas voter, effectivement, soit pour un candidat de gauche,
01:18:50soit pour un candidat du champ républicain, pour mettre un bulletin RN.
01:18:54Il y a eu une élection démocratique. Et cher monsieur, je vous annonce, vous l'avez perdu.
01:18:58C'est-à-dire que vous avez tous fait bloc pour vos candidats.
01:19:01Et les candidats du champ républicain ont été plus nombreux.
01:19:04Et donc vous avez perdu une élection parfaitement démocratique.
01:19:07C'est la raison pour laquelle vous n'êtes pas représenté dans ces instances.
01:19:10Parce que, malgré, effectivement, votre nombre de députés, toutes les élections à laquelle vous êtes présenté,
01:19:14et il y a d'ailleurs des élections à lesquelles vous n'êtes pas présenté.
01:19:17Et derrière, vous venez voir les électeurs en se disant « Oh, c'est terrible, on n'a pas de secrétaire ».
01:19:20Vous n'avez pas présenté de candidat au poste de secrétariat.
01:19:22Et sur les vice-présidents, s'il y a une élection démocratique, et vous les avez perdus.
01:19:25Donc moi, effectivement, je ne suis pas choqué par cette élection démocratique.
01:19:28Ce qui me choque beaucoup plus, c'est ce que vous avez dit madame.
01:19:30C'est qu'effectivement, les Français ont passé à deux reprises un message,
01:19:33aux européennes et aux élections législatives, comme quoi ils ne voulaient pas du macronisme.
01:19:37Et qu'effectivement, à travers une coalition, et c'est là où je ne suis pas tout à fait d'accord,
01:19:41c'est que nous on a été clair sur la coalition.
01:19:43Elle se base sur une base programmatique.
01:19:45On a une discussion et on propose un projet commun.
01:19:48Pour le pouvoir d'achat, pour les services publics,
01:19:50pour la transition écologique, pour la lutte contre les discriminations.
01:19:52Eux, ils se sont menés bataille.
01:19:54Excusez-moi.
01:19:55Non mais on a des différences.
01:19:56Mais bien évidemment.
01:19:59Mais c'est le principe d'une coalition.
01:20:01On a des différences, on a des divergences.
01:20:03On les a d'ailleurs exprimées parfaitement lors des élections européennes.
01:20:06Donc on ne nie pas qu'on a des différences et des divergences.
01:20:08Moi, je suis socialiste.
01:20:09J'ai des idées, effectivement, qui divergent avec les Insoumis.
01:20:12Simplement, c'est la gauche qui est plurielle.
01:20:14Et on se retrouve sur un socle de proposition sur lequel on s'est mis d'accord.
01:20:17On a été honnête avec les électeurs.
01:20:19Ce n'est pas le cas du centre et de la droite,
01:20:21qui ont fait, effectivement, une forme d'arrangement d'arrière-boutique
01:20:23pour pouvoir maintenir Mme Pivet à la tête de l'Assemblée nationale.
01:20:26C'est en ça que je fais une différence.
01:20:27Et je me permets très simplement de répondre une dernière fois
01:20:30sur ce que vous avez dit sur la gauche qui ne répond pas à l'insécurité.
01:20:34Effectivement, on n'a pas le même discours démagogique
01:20:36de mon collègue député en face en disant
01:20:38que c'est une question de sévérité d'application des peines.
01:20:41La justice n'a jamais été en France aussi sévère.
01:20:44On manque de moyens.
01:20:45C'est ça la réponse de la gauche.
01:20:46Des moyens pour la police.
01:20:47Des moyens pour la justice.
01:20:49Des moyens pour la prévention spécialisée.
01:20:52En tout cas, c'est effectivement donner des moyens.
01:20:54Rétablir la police de proximité.
01:20:56Et nous, on a une réponse qui n'est pas aussi démagogique que Monsieur.
01:21:00Depuis 2012, les peines sont de plus en plus graves.
01:21:02J'aimerais qu'on reste sur la distribution des rôles à l'Assemblée nationale.
01:21:05Caroline Pilat, je ne vous ai pas encore donné la parole.
01:21:07Quand vous observez ce spectacle autour de nous,
01:21:10de ces débats sur la représentation du Rassemblement national,
01:21:13sur les postes qui sont délivrés,
01:21:14au jeu des alliances, des tractations,
01:21:16est-ce qu'on n'est pas un peu lassés de tout ça ?
01:21:19Est-ce que les Français ne sont pas un peu lassés de tout ça ?
01:21:20Est-ce qu'ils observent même ce qui se passe en ce moment à l'Assemblée ?
01:21:23Je ne peux pas parler au nom de tous les Français.
01:21:25Évidemment, je ne suis que ma propre représentante.
01:21:27Mais pour moi, tout ça est pathétique.
01:21:29Tout ce message envoyé depuis plusieurs semaines,
01:21:31en termes de citoyenneté, est lamentable.
01:21:33Effectivement, les Français se sont mobilisés comme rarement,
01:21:36en allant voter massivement.
01:21:38Le pays est fracturé.
01:21:39Ne pas le voir, c'est dans une déconnexion totale.
01:21:42Et oui, ostraciser l'URN,
01:21:45qui est quand même arrivé en tête avec 11 millions de personnes.
01:21:48Et je vous le dis d'autant plus que moi non plus,
01:21:50je ne vote pas pour vous,
01:21:51même si je trouve parfois que vous dites des choses
01:21:54qui sont totalement justes au niveau sociétal et social.
01:21:56Malgré tout, que vont faire ces personnes stratégiquement ?
01:22:00Je vous parle en tant que communicante.
01:22:01D'ici trois ans, à force de se sentir mise à l'écart
01:22:04au banc de la société,
01:22:05il n'y aura pas 11 millions de personnes qui vont voter pour l'URN,
01:22:08mais au moins 13 ou 14 millions,
01:22:09parce que ces personnes sont rarement écoutées.
01:22:11Et quand elles peuvent nous interpeller dans la rue,
01:22:14je peux vous assurer que ce ne sont pas des vilains fachos.
01:22:16Et souvent, ce sont même des gens issus de la diversité
01:22:18qui, moi, m'arrêtent pour nous remercier des sujets
01:22:20qu'on est en train de traiter,
01:22:21parce qu'ils vivent les difficultés au quotidien.
01:22:23Et quand vous avez une partie du camp politique,
01:22:26quel que soit le bord,
01:22:27je vous le dis d'autant plus que je suis une LR
01:22:29et que je suis franchement écœurée
01:22:31par tout ce qui se passe actuellement
01:22:33en tant que citoyenne non déconnectée, non hors-sol,
01:22:36qui sont en train de faire un genre de tambouille électorale
01:22:39pour obtenir des postes
01:22:40et qui passent l'intérêt individuel avant l'intérêt général,
01:22:43je tiens à dire à toutes ces politiques
01:22:46que les Français le voient,
01:22:47les Français entendent tout,
01:22:48les Français font des analyses
01:22:49qui sont souvent aussi bonnes voire meilleures
01:22:51que les nôtres en plateau.
01:22:53Donc, à un moment donné,
01:22:54il faut arrêter de prendre les gens
01:22:55pour des lapins de six semaines
01:22:56et surtout penser que ce pays va très mal
01:22:58sur des points essentiels
01:22:59que sont les questions sécuritaires,
01:23:01immigrationnistes, environnementales,
01:23:03inflationnistes et de santé.
01:23:04Il va bien falloir, à un moment donné,
01:23:06que vous travaillez tous ensemble pour nous,
01:23:07parce que c'est ça aussi,
01:23:08être un politique et un homme d'État.
01:23:09Et le début des travaux à l'Assemblée,
01:23:10ce sera ces prochains jours,
01:23:12vous aurez l'occasion, messieurs,
01:23:13de vous y croiser.
01:23:14Merci en tout cas à tous les cinq
01:23:15de m'avoir accompagné cet après-midi.
01:23:17Merci d'avoir pris le temps de débattre dans le calme
01:23:20et c'est toujours appréciable.
01:23:21Dans 180 minutes info,
01:23:22on revient dans quelques instants,
01:23:24on vous parlera à nouveau de la situation à La Rochelle
01:23:26où il y a eu de nombreuses dégradations
01:23:28et de nombreuses violences.
01:23:29A tout de suite dans 180 minutes info.
01:23:32180 minutes info,
01:23:33dernière partie,
01:23:34toujours en compagnie de Noémie Allioua,
01:23:36journaliste et essayiste,
01:23:37qui est restée avec nous.
01:23:38Nous avons été rejoints par Vincent Delamorandière,
01:23:40avocat.
01:23:41Bonjour cher Vincent,
01:23:42merci d'être avec nous cet après-midi.
01:23:44Dans quelques instants,
01:23:45on parlera beaucoup de la sécurité,
01:23:46notamment autour des Jeux olympiques.
01:23:48Mais d'abord,
01:23:49on fait un point sur l'actualité avec vous,
01:23:50Isabelle.
01:23:51Rebonjour chère Isabelle.
01:23:52Rebonjour Thomas,
01:23:53bonjour à tous.
01:23:54Près de 6 000 militants anti-bassines manifestent
01:23:56dans les rues de La Rochelle.
01:23:58Des heurts ont éclaté en début d'après-midi,
01:24:00faisant plusieurs blessés,
01:24:01dont trois parmi les forces de l'ordre.
01:24:03Sept personnes ont été placées en garde à vue,
01:24:05notamment pour rébellions,
01:24:06rassemblements illicites
01:24:07ou tentatives d'intrusion dans le port de La Palisse.
01:24:09Les autorités ont dénombré près de 500 black blocs.
01:24:12Écoutez les précisions du préfet de Charente-Maritime.
01:24:16Il y a dans ces black blocs
01:24:17des individus venant à la fois de France,
01:24:21mais aussi de pays étrangers,
01:24:23notamment Italie, Allemagne,
01:24:25Belgique.
01:24:26Ces individus, pour un certain nombre d'entre eux,
01:24:28sont connus des forces de sécurité
01:24:30et donc lorsqu'ils ont été contrôlés,
01:24:32ont pu être éloignés
01:24:34ou en tout état de cause,
01:24:35ont pu être identifiés.
01:24:37Il y a dedans des personnes
01:24:38qui ne sont pas connues des services.
01:24:40Tous se caractérisent par des comportements
01:24:42d'une grande violence
01:24:43et sont venus à La Rochelle
01:24:44non pas pour manifester une opinion
01:24:46ou un désaccord,
01:24:47mais d'abord et avant tout
01:24:48pour aller au contact des forces de l'ordre
01:24:50et casser.
01:24:55L'insoumis Éric Coquerel,
01:24:57réélu président de la commission des finances,
01:24:59donne le détail à l'Assemblée nationale.
01:25:01Le camp présidentiel obtient
01:25:03six des huit présidences de commission,
01:25:05celle des lois,
01:25:06des affaires étrangères,
01:25:07des affaires sociales ou encore économiques,
01:25:09la commission du développement durable
01:25:11et celle de la défense.
01:25:13Les socialistes, eux,
01:25:14ont obtenu la présidence
01:25:15de la commission des affaires culturelles.
01:25:17Écoutez la réaction d'Éric Coquerel.
01:25:20Je crois que depuis hier,
01:25:21l'élection du bureau,
01:25:22c'est une nécessité.
01:25:24Mais là, en l'occurrence,
01:25:25je suis nouvellement élu
01:25:26président de la commission des finances
01:25:28et donc je représente
01:25:29toute la commission.
01:25:30Je vous ai fait une petite intervention
01:25:32liée évidemment à la force
01:25:34qui m'a soutenue.
01:25:35Donc je ne vais pas rentrer là,
01:25:37à ce stade,
01:25:38dans les discussions
01:25:39sur Matignon
01:25:40et sur le Nouveau Front Populaire.
01:25:42Alors entre l'attribution
01:25:43des postes clés à l'Assemblée
01:25:45et les présidents de commission,
01:25:47le rassemblement national
01:25:48semble laissé pour compte.
01:25:50Marine Le Pen a réagi
01:25:51et s'est dite outrée.
01:25:52Écoutez.
01:25:53Mais moi,
01:25:54je n'ai pas de déception personnelle.
01:25:56Je considère que la démocratie,
01:25:58c'est le respect des électeurs.
01:25:59À partir du moment
01:26:00où près de 11 millions d'électeurs
01:26:02sont traités comme des parias,
01:26:05sont exclus en violation
01:26:08du règlement de l'Assemblée nationale
01:26:10de tout poste au sein
01:26:12de cette institution,
01:26:13je ne suis pas déçue.
01:26:15Je suis outrée.
01:26:17C'est l'indignation qui prédomine,
01:26:20ce n'est pas la déception.
01:26:22Nous ne courons pas nous-mêmes
01:26:24après des postes.
01:26:25Et je crois que c'est ce que
01:26:26nous avons essayé de montrer hier.
01:26:28C'est qu'en réalité,
01:26:29hier, nous avons,
01:26:30par le choix que nous avons fait,
01:26:32défendu la démocratie
01:26:33et le pluralisme
01:26:35en passant au-dessus,
01:26:36précisément,
01:26:37des positions partisanes.
01:26:39Et ça nous a coûté.
01:26:40Vous l'imaginez bien.
01:26:42Mais c'était un signal
01:26:44très important que nous voulions lancer.
01:26:45Or, nous avons assisté,
01:26:47encore une fois,
01:26:48à des magouilles,
01:26:49à des manœuvres
01:26:50qui consistaient à essayer
01:26:52de s'arracher les places
01:26:54et, si possible,
01:26:55les places auxquelles vous n'aviez pas droit.
01:26:56Dans le reste de l'actualité,
01:26:58vous êtes peut-être partis en vacances,
01:27:00la boule au ventre.
01:27:01Cette période est malheureusement propice
01:27:03au cambriolage dans certains secteurs.
01:27:05Le fléau est en hausse
01:27:07de 10 à 15 % depuis 2022.
01:27:09Alors, les forces de l'ordre
01:27:11multiplient les patrouilles.
01:27:13Reportage en Gironde d'Antoine Estève.
01:27:15Des lotissements très calmes,
01:27:17beaucoup de logements fermés.
01:27:19Dans ce quartier de Tresse,
01:27:20une majorité des habitants
01:27:21est partie en vacances.
01:27:22Ici, la patrouille passe plusieurs fois par semaine,
01:27:24en voiture et à pied,
01:27:26à la recherche du moindre détail anormal.
01:27:28Par exemple, là, je fais toujours un test
01:27:30au niveau des portails, etc.,
01:27:32à savoir si c'est ouvert ou pas.
01:27:33Déjà, ça nous donne un premier indice.
01:27:35Les maisons les plus surveillées
01:27:36sont celles dont les propriétaires
01:27:37ont souscrit gratuitement
01:27:38à l'opération tranquillité-vacances
01:27:40de la gendarmerie.
01:27:41L'inscription se fait en quelques minutes.
01:27:43Ces patrouilles, jour et nuit,
01:27:44sont très efficaces dans ce secteur.
01:27:46Il y a quelques jours,
01:27:47des cambrioleurs ont été interpellés
01:27:48en flagrant délit.
01:27:49Il y a eu un cambriolage qui avait été commis
01:27:51et un voisin a donné l'alerte.
01:27:53Les gendarmes se sont positionnés
01:27:54en poste de contrôle
01:27:55et ils ont arrêté le véhicule.
01:27:57Les cambrioleurs avaient fait 5 cambriolages.
01:28:00Dans les quartiers résidentiels,
01:28:01les forces de l'ordre
01:28:02peuvent compter sur les voisins vigilants,
01:28:03comme ce retraité, très alerte.
01:28:05Il observe tous les mouvements dans le secteur
01:28:07et partage les informations avec les gendarmes.
01:28:09Quand j'avais 10 ans, 12 ans,
01:28:11dans les campagnes,
01:28:12on laissait les portes ouvertes sans problème.
01:28:15Maintenant, il faut tout surveiller,
01:28:17partout, partout, partout, partout.
01:28:19Ça fait partie de nos missions principales,
01:28:21la prévention de proximité.
01:28:22Et en plus, on rajoute
01:28:24certains points d'arrêt particuliers
01:28:26sur lesquels on va porter un peu plus notre attention
01:28:29vu que les gens ont souscrit
01:28:30à l'opération Tranquillité Vacances.
01:28:32D'après une étude d'une grande société de surveillance
01:28:34en 2023,
01:28:3520% des cambriolages ont lieu
01:28:37pendant les vacances d'été
01:28:38et 44% des effractions
01:28:40se déroulent pendant la nuit.
01:28:43À moins d'une semaine des Jeux olympiques,
01:28:45les plus malins et prévoyants
01:28:47ont déjà fait leur stock de tickets de métro.
01:28:50Et oui, dès aujourd'hui, à Paris,
01:28:52un billet de la RATP vous coûtera 4 euros,
01:28:54soit presque le double du prix initial.
01:28:57Et ce, jusqu'au 8 septembre.
01:28:59Fabrice Elsner, Thibaut Marcheteau,
01:29:01Aminata Demphal et Célia Gruyère.
01:29:03Ce vendredi, dans le métro parisien,
01:29:06beaucoup se pressaient aux bornes d'achat
01:29:08et pour cause.
01:29:09Il s'agissait du dernier jour
01:29:11pour acheter des tickets au prix habituel.
01:29:13Parce que le rechargement au moment du jeu
01:29:15ne sera pas le même, c'est le double.
01:29:17Donc là vous me conseillez de charger ma carte au maximum
01:29:19avant c'est quand ?
01:29:20Avant samedi.
01:29:22Les agents de la RATP qui nous conseillent
01:29:24se livrent parfois sur cette augmentation
01:29:26que beaucoup trouvent abusive.
01:29:28Je trouve ça, c'est de l'arnaque.
01:29:30Et qu'est-ce que je lui fasse ?
01:29:32Je suis qu'un petit employé dans un métro
01:29:34et je n'ai pas intérêt à dire ça à la direction.
01:29:36Et pour ne pas payer le prix fort
01:29:38pendant toute la période olympique,
01:29:40les usagers ont anticipé.
01:29:42J'ai pris des tickets d'avance
01:29:44parce que je n'ai pas le pass Navigo comme j'avais avant.
01:29:46Et là ça me permet d'avoir les billets
01:29:48au prix normal, habituel,
01:29:50à Paris,
01:29:52qui ont déjà beaucoup augmenté.
01:29:54Quand j'ai appris que les prix du ticket de métro
01:29:56allaient augmenter,
01:29:58je suis allée dire à mon mari
01:30:00prends-moi toute ma carte,
01:30:02va me chercher tous les tickets.
01:30:04Le prix d'un ticket de métro passe donc de 2,15 euros
01:30:06à 4 euros aujourd'hui
01:30:08et ce jusqu'au 8 septembre prochain.
01:30:10C'est la fin de ce journal.
01:30:12Je vous retrouve à 16h30
01:30:14pour un prochain point sur l'actualité.
01:30:16Tout de suite, la suite de 180 minutes infos
01:30:18au week-end avec vous Thomas.
01:30:20Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
01:30:22On va se plonger sur les dossiers de sécurité
01:30:24parce qu'un sondage est assez intéressant à cet égard.
01:30:26On a interrogé les Français sur leur vision
01:30:28de la sécurité à six jours maintenant
01:30:30de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
01:30:32qui vont se dérouler en France
01:30:34et plus précisément à Paris.
01:30:36Les résultats sont plutôt mauvais, vous allez le voir.
01:30:3868 % des Français,
01:30:40selon ce sondage fiducial Odoxa pour Le Figaro,
01:30:4268 % des Français se disent
01:30:44préoccupés par la sécurité
01:30:46dans les lieux touristiques et dans les transports en commun.
01:30:4864 %
01:30:50considèrent que la sécurité est mal assurée
01:30:52en France.
01:30:54Ils sont près de 8 Français sur 10
01:30:56à être plutôt favorables
01:30:58à un plan B pour la cérémonie d'ouverture.
01:31:00Un plan B qui serait une parade par exemple
01:31:02entre la Tour Eiffel et le Trocadéro.
01:31:04Et 84 %
01:31:06des personnes interrogées craignent
01:31:08que cela ait un impact sur l'image
01:31:10de la France à l'international.
01:31:12Nous sommes allés vous poser la question
01:31:14dans la rue et voilà ce qui ressort.
01:31:18C'est sûr que c'est inquiétant
01:31:20mais il va falloir que la police
01:31:22soit prête à affronter ça.
01:31:24Que la police soit prête pour l'événement.
01:31:26Je pense que ça va bien se passer.
01:31:28Vu le nombre de policiers
01:31:30qu'il y a sur Paris, je pense que ça va bien se passer.
01:31:32Je n'ai pas d'inquiétude particulière.
01:31:34Quand on voit tout le dispositif qui est lancé
01:31:36à gauche à droite, le nombre de flics
01:31:38dans chaque station de métro et autres,
01:31:40je pense qu'on est bien protégés.
01:31:42Pas d'inquiétude particulière.
01:31:44Regardez tous les actes qui ont été faits
01:31:46ces derniers jours, on en voit beaucoup
01:31:48des informations. Après on sent
01:31:50un encadrement très présent
01:31:52un peu autour de nous mais c'est vraiment préoccupant.
01:31:54Pour en parler, nous sommes en direct
01:31:56avec Hubert Jimenez,
01:31:58coordinateur de la direction de l'ordre public
01:32:00de la circulation de la préfecture de police de Paris.
01:32:02Bonjour, merci d'être en direct avec nous
01:32:04dans 180 Minutes Infos.
01:32:06On l'a vu, il y a de l'inquiétude chez une partie
01:32:08des Français mais d'autres nous disent
01:32:10qu'on voit des policiers, on est rassurés.
01:32:12Ça veut dire que votre présence, elle rassure aussi d'une certaine manière.
01:32:16Oui, bonjour.
01:32:18Elle rassure effectivement mais
01:32:20j'ai entendu le nombre de policiers
01:32:22j'ai entendu la population
01:32:24mais pardon,
01:32:26le nombre de policiers, à quel titre
01:32:28mes collègues ont un rythme
01:32:30de travail assez soutenu.
01:32:32Il ne faut quand même pas l'oublier.
01:32:36J'entends, on a affaire
01:32:38à ces JO qui s'inscrivent
01:32:40dans un contexte après la coupe
01:32:42du monde de rugby, après toutes les festivités,
01:32:44après la menace de terroristes
01:32:46intenses.
01:32:48J'entends qu'il y a beaucoup de policiers,
01:32:50j'entends que c'est remarqué, c'est bien
01:32:52mais il ne faut pas oublier que mes collègues
01:32:54sont très fatigués
01:32:56et tout ça, on l'a vu encore
01:32:58avec les attaques au couteau
01:33:00ces derniers jours.
01:33:02On va y revenir d'ailleurs, si vous voulez bien
01:33:04rester avec nous, on parlera des différentes affaires
01:33:06qui ont impliqué les forces de l'ordre
01:33:08ces dernières heures.
01:33:10Vincent Delamorandière, on a donc quand même une inquiétude
01:33:12qui s'exprime au travers de ce sondage
01:33:14Odoxa fiducial pour le Figaro.
01:33:16On voit quand même que les Français
01:33:18ne sont pas tout à fait rassurés
01:33:20sur la tenue d'un événement mondial
01:33:22dans six jours, alors qu'on va
01:33:24voir dans quelques instants, on a connu
01:33:26quelques problèmes, si je puis dire.
01:33:28On comprend très bien cette inquiétude
01:33:30parce qu'on sait très bien que les terroristes
01:33:32s'en prennent aux symboles, ils visent avant tout
01:33:34les symboles et les Jeux Olympiques
01:33:36c'est un symbole ô combien important
01:33:38avec une visibilité internationale
01:33:40donc on comprend leur inquiétude.
01:33:42Par contre, il faudrait que cette inquiétude se transforme
01:33:44en responsabilisation et c'est vrai
01:33:46que quel que soit le nombre de policiers
01:33:48on sait, ça a été rappelé, qu'ils sont
01:33:50souvent écrasés par les heures
01:33:52supplémentaires et souvent très fatigués
01:33:54quel que soit le nombre de policiers
01:33:56il faudrait que les Français se disent que la sécurité
01:33:58ça s'apprend, qu'il y a
01:34:00une éducation à la sécurité
01:34:02et qu'eux-mêmes ils peuvent avoir une vigilance
01:34:04particulière pour
01:34:06regarder
01:34:08devant eux, derrière eux, quand on monte dans un
01:34:10métro, qu'est-ce qu'on doit faire. A titre personnel
01:34:12j'ai été voir des amis qui sont
01:34:14dans les agences de sécurité
01:34:16pour leur dire comment au quotidien
01:34:18je peux moi faire des actes pour
01:34:20augmenter ce niveau de sécurité. Enfin
01:34:22il y a une source d'information
01:34:24que je ne peux que conseiller
01:34:26à vos auditeurs
01:34:28c'est que la commission nationale
01:34:30de contrôle des techniques
01:34:32de renseignement rend toutes les années
01:34:34un rapport et en
01:34:362023 ont rendu un rapport précisant que
01:34:38le nombre de personnes, comme le
01:34:40nombre de moyens techniques
01:34:42pour assurer la sécurité des personnes
01:34:44était en train
01:34:46d'augmenter, donc il y a une augmentation des
01:34:48mesures de surveillance constante
01:34:50depuis quelques années.
01:34:52Noémie Allioua, cette inquiétude ne nous surprend pas tellement
01:34:54on voit quand même ce sentiment monter
01:34:56depuis des semaines voire des mois
01:34:58maintenant. Est-ce qu'il est aussi alimenté
01:35:00ce sentiment d'inquiétude selon vous par les récents
01:35:02faits sur lesquels on va revenir pour certains
01:35:04d'entre eux qui se sont déroulés depuis une
01:35:06semaine, les attaques contre des policiers
01:35:08notamment ? Oui bien sûr, on sait bien que
01:35:10ces événements-là renforcent l'inquiétude
01:35:12des Français, ils ont raison d'être inquiets
01:35:14on a régulièrement des rapports, des services
01:35:16de renseignement qui eux-mêmes nous disent
01:35:18qu'on a raison de s'inquiéter, par exemple
01:35:20le fait de maintenir la cérémonie d'ouverture
01:35:22sur les quais de Seine
01:35:24c'est assez particulièrement
01:35:26dangereux, les Français ont raison d'être
01:35:28très inquiets, d'autant qu'on a
01:35:30appris aussi il y a quelques semaines que des cellules dormantes
01:35:32islamistes avaient été arrêtées
01:35:34parce qu'elles prévoyaient également d'agresser
01:35:36au moment des Jeux Olympiques
01:35:38si vous voulez, on est dans un contexte
01:35:40où le monde entier va regarder la France
01:35:42et comme mon collègue le disait
01:35:44c'est le moment idéal, entre guillemets
01:35:46pour les terroristes d'agir
01:35:48contre notre pays parce qu'il va y avoir une résonance
01:35:50mondiale et donc on peut
01:35:52comprendre l'inquiétude des Français
01:35:54et on peut s'inquiéter aussi de la menace
01:35:56islamiste qui pourrait profiter
01:35:58de cet événement pour
01:36:00faire une sorte de coup d'éclat
01:36:02Hubert Jiménez, vous êtes toujours en direct
01:36:04avec nous, vous en avez un petit peu parlé
01:36:06l'état d'esprit de vos collègues
01:36:08qui sont sur sollicités, d'ailleurs
01:36:10on le voit même au moment où on se parle à La Rochelle
01:36:12où des forces de l'ordre font face
01:36:14à des éléments très violents
01:36:16est-ce que vous abordez
01:36:18je parle de vous, la profession au sens large
01:36:20aborde ces Jeux Olympiques avec
01:36:22là aussi une forme d'inquiétude
01:36:24peut-être même de lassitude de votre part
01:36:28L'inquiétude, non
01:36:30mes collègues sont professionnels donc ils répondront
01:36:32présent, ça fait
01:36:34plusieurs années qu'on est habitué à cette
01:36:36menace terroriste
01:36:38à ces événements
01:36:40donc mes collègues répondront toujours présent
01:36:42maintenant, nous on sera attentifs
01:36:44chez Unité aux conditions de travail
01:36:46de nos collègues et surtout aux conditions d'emploi
01:36:48parce que pour avoir des policiers
01:36:50sur le terrain, il faut qu'ils soient reposés
01:36:52il faut qu'ils soient dans de parfaites conditions
01:36:54de travail et ça on y veillera
01:36:56mais après, le risque
01:36:58ça fait des années
01:37:00qu'on l'a pris en compte
01:37:02et malheureusement tous les faits divers des dernières
01:37:04semaines nous le démontrent
01:37:06Justement, faits divers, vous en
01:37:08parliez, on va prendre la direction de
01:37:10Bobigny, deux personnes ont été
01:37:12tuées par balles et une troisième a été
01:37:14grièvement blessée, ça s'est passé hier soir
01:37:16donc dans une cité de cette ville
01:37:18de Seine-Saint-Denis, il s'agirait probablement
01:37:20d'un règlement de compte sous fond de
01:37:22trafic de drogue, regardez les explications signées
01:37:24Sarah Varney
01:37:26Hier soir vers 22h
01:37:28dans la cité du Chemin Vert, les
01:37:30policiers sont appelés pour des détonations
01:37:32mais à leur arrivée, trois personnes
01:37:34sont retrouvées avec des blessures par balles
01:37:36elles ont été prises en charge par les secours
01:37:38deux des victimes sont décédées
01:37:40et la troisième a été conduite à l'hôpital
01:37:42avec un pronostic vital engagé
01:37:44les auteurs de la fusillade, eux, ont pris
01:37:46la fuite, un témoin de la Seine
01:37:48raconte
01:37:50On a vu des coups de feu
01:37:52mais on ne savait pas trop poser de questions
01:37:54parce qu'en fait, de base, il y a tellement de problèmes
01:37:56avec des feux d'artifice, etc, genre en gros, on ne savait pas trop poser
01:37:58de problèmes, et ensuite par la fenêtre
01:38:00on a vu du sang, etc
01:38:02et on a vu qu'il y avait des policiers qui sont commencés à venir
01:38:04et ça veut dire qu'après, on a regardé
01:38:06les corps, et il y avait
01:38:08beaucoup de policiers, etc
01:38:10et du coup après, on a appris que c'était des jeunes
01:38:12de la cité, ça devait tuer des problèmes
01:38:14je ne sais quoi
01:38:16Selon une source proche de l'enquête, cette cité est connue
01:38:18pour être un point de deal convoité
01:38:20une vingtaine de policiers, dont certains en
01:38:22combinaison blanche, s'affairaient au niveau
01:38:24d'escaliers où se trouvaient encore les corps
01:38:26début mai, deux fusillades sur fond
01:38:28de trafic de stupéfiants avaient eu lieu
01:38:30en moins de 48 heures, assevant
01:38:32une autre ville du département
01:38:34trois personnes avaient été tuées
01:38:36Noémie Allioua, c'est une nouvelle
01:38:38terrible illustration
01:38:40du trafic de stupéfiants
01:38:42dans certains quartiers en France
01:38:44et des répercussions que ça peut avoir avec une violence
01:38:46très forte qui s'exerce
01:38:48parfois, et on voit là
01:38:50des hommes qui sont tués, tout simplement
01:38:52Oui, tout à fait, cette violence qu'on pourrait qualifier
01:38:54bizarrement d'ordinaire, qui se
01:38:56développe, et c'est vrai ce qui était
01:38:58intéressant dans votre sujet, c'était aussi le témoignage
01:39:00de cette jeune habitante
01:39:02manifestement, qui explique qu'elle est plutôt
01:39:04habituée déjà à vivre dans un
01:39:06si vous voulez, dans un climat qui est particulièrement
01:39:08pas sécurisant, elle explique
01:39:10qu'il y a régulièrement des feux d'artifice
01:39:12mais que là c'était un cran supplémentaire
01:39:14puisqu'elle a vu du sang, une tache de sang
01:39:16une flaque de sang
01:39:18quand vous entendez ces témoignages, moi je ne peux pas m'empêcher
01:39:20de penser à ces habitants qui habitent dans ces quartiers-là
01:39:22et qui vivent la double peine, c'est-à-dire
01:39:24qu'ils sont déjà dans des
01:39:26quartiers parfois difficiles, dans des immeubles
01:39:28qui ne sont parfois pas entretenus
01:39:30et qui doivent en plus
01:39:32être confrontés à cette violence-là
01:39:34c'était manifestement une jeune femme
01:39:36il y a des familles dans ces quartiers-là
01:39:38il y a des mamans, il y a des enfants
01:39:40et eux, lorsqu'ils sortent de chez eux
01:39:42ils ont peur souvent de se retrouver
01:39:44face à des situations de cet ordre-là
01:39:46avec des balles qui fusent, avec des gangs
01:39:48qui se répondent de façon de plus en plus
01:39:50violente, avec des jeunes
01:39:52qui se frappent dessus, qui se tirent dessus
01:39:54parfois qui sont des jeunes aussi de plus en plus jeunes
01:39:56donc si vous voulez, ces situations-là
01:39:58frappent aussi les habitants de ces quartiers
01:40:00en l'occurrence le quartier de Bobigny
01:40:02et bien sûr on pense à eux parce qu'ils subissent à la fois
01:40:04l'insécurité galopante
01:40:06et en même temps souvent une situation
01:40:08socio-économique difficile
01:40:10Vincent Lamandière
01:40:12Oui, quand je vois ça, je m'aperçois
01:40:14qu'il y a un point aveugle constant du débat
01:40:16c'est qu'on ne se demande pas
01:40:18qui donne aux dealers les moyens de s'armer
01:40:20on ne pose pas la question
01:40:22de qui donne aussi
01:40:24les mobiles
01:40:26et les motifs pour faire usage
01:40:28de ces armes. La réponse, elle est simple
01:40:30les gens qui donnent aux dealers les moyens de s'armer
01:40:32et le motif et le mobile
01:40:34pour tirer, c'est les consommateurs
01:40:36et en fait, il n'y a pas
01:40:38de politique pénale répressive pour les consommateurs
01:40:40mais tout le dispositif
01:40:42pénal français permettrait
01:40:44des contrôles systématiques
01:40:46dans la rue, de gens qui
01:40:48consomment parce qu'en fait, celui
01:40:50qui va aller acheter son bullshit
01:40:52se dit qu'il est très loin de tout ça
01:40:54et qu'il se joue
01:40:56un petit peu des lois
01:40:58mais il ne voit pas le fait
01:41:00qu'il participe en fait
01:41:02à financer des gens qui font
01:41:04un très mauvais usage
01:41:06de sommes d'argent
01:41:08qui sont extrêmement conséquentes
01:41:10donc moi je crois que le législateur doit s'interroger
01:41:12sur changer la politique pénale
01:41:14à l'égard des consommateurs, c'est le seul moyen
01:41:16d'arrêter les violences associées
01:41:18au trafic de stupéfiants
01:41:20C'est intéressant ce que nous dit Vincent Delamorandière
01:41:22ça rejoint en partie ce que disaient
01:41:24aussi certains membres du gouvernement qui voulaient
01:41:26cibler les consommateurs, est-ce que vous
01:41:28c'est quelque chose qui vous paraît
01:41:30pertinent pour lutter contre
01:41:32les trafics de stupéfiants, en tout cas
01:41:34ce que l'on peut constater c'est que la lutte
01:41:36contre les trafics de stupéfiants c'est une mission
01:41:38quotidienne pour vos collègues désormais
01:41:42Permettez-moi de débuter
01:41:44mon propos sur ce que j'ai entendu, c'est quand même
01:41:46désolant qu'on s'habitue
01:41:48à cette société ultra violente
01:41:50après
01:41:52quand on voit un individu
01:41:54qui est capable de porter
01:41:56des coups de pouteau à des collègues en uniforme
01:41:58on se dit que voilà
01:42:00ils sont prêts à tout
01:42:02face à des rivaux
01:42:04Sur le
01:42:06trafic de stupéfiants, c'est large
01:42:08et il nous faudrait à mon avis beaucoup plus de temps
01:42:10pour évoquer ça, mais
01:42:12je pense qu'il faudra aussi donner à un moment donné
01:42:14les moyens aux policiers
01:42:16parce qu'au delà des grandes annonces
01:42:18il faudra surtout leur donner les moyens
01:42:20qu'ils évitent toutes ces servitudes dans les commissariats
01:42:22qui nous prennent du temps
01:42:24qui alourdissent la charge de mes collègues
01:42:26et qu'on se pose réellement la question
01:42:28j'ai entendu qu'on parlait
01:42:30des armes, il faudra aussi se poser cette question
01:42:32comment on arrive
01:42:34à avoir autant d'armes en circulation
01:42:36donc c'est un vrai sujet
01:42:38c'est plusieurs sujets
01:42:40mais évidemment le trafic de stupéfiants
01:42:42mes collègues au quotidien
01:42:44oeuvrent ce sur-sujet
01:42:46mais malheureusement à côté de ça
01:42:48comme je vous le disais, il y a énormément de servitudes
01:42:50qui nous laissent parfois peu de temps
01:42:52pour aller au bout des choses
01:42:54malheureusement. Vous en parliez à l'instant
01:42:56cette attaque au couteau contre des policiers
01:42:58ça s'est produit sur les Champs-Elysées
01:43:00cette semaine et ce que l'on a découvert
01:43:02c'est que l'homme qui est impliqué dans cette attaque au couteau
01:43:04est également suspecté d'avoir commis un meurtre
01:43:06le même jour à Courbevoie
01:43:08notre journaliste Fabrice Elsner
01:43:10a pu se rendre sur place
01:43:12pour rencontrer le voisin de la victime
01:43:14il raconte le choc et l'effroi
01:43:16dans cette immeuble
01:43:18le récit est signé Aminata Demphal
01:43:22Sur ce palier d'un immeuble de Courbevoie
01:43:24les traces du drame sont encore visibles
01:43:26John vit au même étage
01:43:28il est encore sous le choc
01:43:30Je suis rentré, j'ouvre l'ascenseur
01:43:32que du sang, le sang est encore vif
01:43:34le sang partout
01:43:36même sur ma porte
01:43:38je vois l'avis d'homicide volontaire
01:43:40non choquant
01:43:42ils n'ont toujours pas nettoyé
01:43:44lorsque les forces de l'ordre pénètrent dans ce logement
01:43:46elle découvre un adolescent de 16 ans
01:43:48gisant dans son sang
01:43:50touché au thorax et à l'abdomen
01:43:52les secours tenteront tout pour le réanimer
01:43:54en vain
01:43:56je le voyais souvent ce petit
01:43:58et sur le scooter je le voyais souvent devant aussi
01:44:00j'avais une idée de qui c'était
01:44:02ce voisin nous raconte notamment
01:44:04l'avoir croisé à de multiples reprises
01:44:06les jours précédents
01:44:08je l'avais vu en bas, il traînait en bas
01:44:10il cherchait la porte, mais il avait la clé pour rentrer
01:44:12donc c'est là que je me suis dit
01:44:14comment il cherche la porte mais il a la clé
01:44:16il était au téléphone avec quelqu'un quand même
01:44:18Caroline, une autre voisine de l'immeuble
01:44:20était chez elle au moment des faits
01:44:22j'ai entendu des hurlements
01:44:24mais atroces
01:44:26et ce que j'ai fait c'est que j'ai pris les clés
01:44:28et je voulais descendre
01:44:30j'ai demandé à quelqu'un de venir le soir
01:44:32en payant, rester à côté de moi
01:44:34parce que j'ai trop peur, moi je pensais
01:44:36qu'il était encore dans les parages
01:44:38Le suspect du meurtre est Ibrahima K
01:44:40l'individu mortellement neutralisé
01:44:42par les policiers près des Champs-Elysées
01:44:44ce jeudi, après les avoir
01:44:46attaqués au couteau, âgé de 27 ans
01:44:48et en situation régulière
01:44:50il aurait eu un différent avec la victime
01:44:52avant de le tuer et de quitter
01:44:54les lieux avec le scooter de ce dernier
01:44:56un scooter retrouvé le même jour
01:44:58à Paris, près du lieu de l'agression
01:45:00du policier
01:45:02Hubert Jiménez, je vous laisse le mot de la fin
01:45:04vos collègues ont donc encore été une fois
01:45:06la victime, la cible d'une attaque
01:45:08sur les Champs-Elysées ce jeudi
01:45:10on a là aussi l'impression que ce sont
01:45:12des scènes qui se répètent assez régulièrement
01:45:14maintenant
01:45:16Oui, en fait
01:45:18mes collègues
01:45:20ont l'habitude, aucune mission
01:45:22est anodine et surtout
01:45:24que la routine tue, mais
01:45:26la question qu'il faut se poser c'est que
01:45:28ces collègues-là passés par hasard
01:45:30ont été requis par la sécurité
01:45:32de cette grande enseigne
01:45:34donc je peux m'entretenir avec eux
01:45:36et c'est quand même dramatique
01:45:38que cet individu
01:45:40n'a pas hésité à leur porter des coups de couteau
01:45:42clairement à vouloir les tuer
01:45:44je pense que
01:45:46vous le savez mais on a affaire
01:45:48pour l'équipage à de très jeunes collègues
01:45:50dont deux qui venaient d'arriver
01:45:52sur Paris
01:45:54et je veux encore saluer
01:45:56je veux vraiment faire passer le message que
01:45:58ce sont de jeunes collègues qui ont agi avec
01:46:00moi mais évidemment
01:46:02que ça nous interroge sur
01:46:04Et vous avez des nouvelles de leur état de santé
01:46:06de ces deux jeunes collègues ?
01:46:08Oui, bien sûr
01:46:10le collègue qui a
01:46:12subi le coup de couteau va mieux
01:46:14alors il est choqué, il a encore des douleurs
01:46:16je l'ai eu ce matin, il a encore des douleurs à la tête
01:46:18bien sûr, vu la gravité
01:46:20de sa blessure
01:46:22pour le deuxième, il se repose
01:46:24il prend un peu de repos en famille parce que évidemment
01:46:26je pense que chacun comprendra
01:46:28psychologiquement ça peut
01:46:30atteindre n'importe qui
01:46:32pour les autres, comme je vous disais tout à l'heure
01:46:34ça reste des professionnels
01:46:36et ils sont présents pour assurer leur mission
01:46:38pendant les Jeux Olympiques
01:46:40Merci beaucoup Hubert Jiménez d'avoir été en direct avec nous
01:46:42cet après-midi, je rappelle que vous êtes coordinateur
01:46:44d'EOPC chez UNIT
01:46:46et on marque une pause et puis on revient, on reparlera
01:46:48de la situation à La Rochelle
01:46:50des violences commises dans la ville
01:46:52de La Rochelle depuis le début de l'après-midi
01:46:54on ira juste après la pause, à tout de suite
01:46:58De retour
01:47:00dans 180 Minutes Info, toujours avec
01:47:02Noémie Allioua, Vincent Delamorandière
01:47:04et Célia Barod, dans quelques instants
01:47:06on ira en direction de La Rochelle
01:47:08où il y a eu de nombreuses violences, mais d'abord un nouveau point
01:47:10sur l'actualité avec vous, Isabelle Pipoul
01:47:14Dans le deuxième arrondissement de Paris
01:47:16quartier du Sentier, un incendie
01:47:18s'est déclaré peu avant 14h
01:47:20dans un immeuble d'habitation de 5 étages
01:47:22deux blessés légers sont à déplorer
01:47:24deux autres personnes ont été légèrement
01:47:26intoxiquées, le feu provenait
01:47:28d'un commerce de tissus et s'est propagé
01:47:30par la cage d'escalier puis les combles
01:47:32jusqu'au toit terrasse, l'incendie
01:47:34a été maîtrisé par les nombreux pompiers
01:47:36dépêchés sur place, un jeune homme
01:47:38appartenant à la mouvance Néo-Nazi
01:47:40condamné à deux ans de prison
01:47:42l'individu de 19 ans a été incarcéré
01:47:44il avait proféré des menaces sur
01:47:46internet, notamment d'explosion
01:47:48le tribunal correctionnel de Paris
01:47:50lui a par ailleurs interdit de détenir
01:47:52une arme pendant 5 ans
01:47:54son accès à plusieurs groupes
01:47:56sur les réseaux sociaux a également été suspendu
01:47:58enfin Donald Trump se voit
01:48:00déjà de retour à la maison blanche
01:48:02et il l'assure, en tant que prochain
01:48:04président des Etats-Unis, il mettra fin
01:48:06à la guerre entre l'Ukraine et la Russie
01:48:08c'est ce qu'il a promis à Volodymyr Zelensky
01:48:10lors d'un entretien téléphonique
01:48:12hier, sans fournir de détails
01:48:14sur comment il y parviendrait
01:48:16merci beaucoup Isabelle Ibullo
01:48:18je vous en parlais donc, la situation
01:48:20à La Rochelle, on s'y intéresse maintenant
01:48:22il faut savoir qu'il y a environ
01:48:246000 manifestants, ce sont les informations
01:48:26que nous a données tout à l'heure en direct
01:48:28sur l'antenne de CNews, le préfet de Charente-Maritime
01:48:30parmi ces 6000 manifestants
01:48:32500 éléments radicaux
01:48:34qui pour certains viennent de l'étranger, ils ont
01:48:36commis un certain nombre d'exactions, de violences
01:48:38depuis le début de l'après-midi
01:48:40un bilan qui est toujours provisoire fait état de 3
01:48:42blessés du côté des forces de l'ordre
01:48:44notamment un gendarme blessé
01:48:46avec des brûlures au niveau des jambes par un jet
01:48:48de cocktail Molotov, on va prendre tout de suite la direction
01:48:50de La Rochelle, retrouver notre équipe
01:48:52sur place, rebonjour
01:48:54où en est la situation, visiblement
01:48:56on est revenu à une forme de calme
01:48:58dans les rues de La Rochelle
01:49:02Oui tout à fait, la manifestation
01:49:04est doucement revenue au calme
01:49:06les fanfares ont repris, comme vous pouvez
01:49:08l'entendre et le voir, le cortège
01:49:10qui a quitté la côte, dispersé
01:49:12par les forces de l'ordre, s'est divisé en
01:49:14deux, les militants se dirigent
01:49:16de nouveau vers le centre de La Rochelle
01:49:18les organisateurs et la préfecture
01:49:20de Charente-Maritime annoncent une fin
01:49:22de manifestation, certains prévoient
01:49:24de retourner au village de l'eau, à
01:49:26Melles dans les Deux-Sèvres, les anti-bassines
01:49:28se dispersent au fur et à mesure
01:49:30qu'ils progressent dans la ville, les gendarmes
01:49:32continuent toujours d'encadrer
01:49:34les différents groupes, même s'il y a
01:49:36un retour au calme, La Rochelle reste
01:49:38fortement marquée par les dégradations
01:49:40pour rappel de nombreux commerces
01:49:42banques, supermarchés ont été
01:49:44vandalisés, beaucoup d'abris de bus
01:49:46ont aussi été détruits, quand
01:49:48nous interrogeons à ce sujet les manifestants
01:49:50qui se disent
01:49:52pacifistes, certains
01:49:54justifiaient ces actes en mettant
01:49:56en cause les forces de l'ordre qui auraient
01:49:58provoqué des mouvements de foules, nous disait-il
01:50:00des militants parlaient également
01:50:02de pièges tendus par les gendarmes
01:50:04alors selon le préfet de Charente-Maritime
01:50:066000 manifestants dont
01:50:08500 éléments radicaux étaient
01:50:10sur place, les organisateurs pour rappel
01:50:12annonçaient 6500
01:50:143 blessés
01:50:16parmi les forces de l'ordre, dont un gendarme
01:50:18blessé à la jambe par un cocktail
01:50:20Molotov, au moins un
01:50:22manifestant a été blessé sérieusement, il y a eu
01:50:247 interpellations, 7
01:50:26gardes à vue, dont 4 pour
01:50:28tentative d'intrusion et 3
01:50:30pour action violente.
01:50:32Merci beaucoup et je tiens particulièrement à souligner
01:50:34votre travail tout au long de l'après-midi
01:50:36dans des conditions pas faciles
01:50:38merci vraiment de nous avoir
01:50:40donné toutes les informations, tous les détails
01:50:42sur le déroulé de la situation
01:50:44je me tourne vers vous Célia Barotte du service
01:50:46Police Justice de CNews, on a un bilan
01:50:48qui va sans doute évoluer au cours
01:50:50de la soirée, de la fin d'après-midi
01:50:52malgré tout on a quand même 3 gendarmes blessés
01:50:54dont un assez grièvement aux jambes
01:50:56par un cocktail Molotov.
01:50:58Oui, hier on assistait plutôt à un bilan
01:51:00plutôt positif puisqu'il n'y a eu
01:51:02aucun blessé du côté des forces
01:51:04de l'ordre ni du côté des
01:51:06manifestants, aujourd'hui 3 blessés
01:51:08du côté des policiers et des
01:51:10gendarmes, un gendarme brûlé aux jambes
01:51:12suite à un jet de cocktail
01:51:14Molotov et puis au moins
01:51:16un blessé sérieux du côté
01:51:18des manifestants, difficile d'établir
01:51:20un bilan précis des blessés
01:51:22du côté des manifestants puisque
01:51:24certains refusent d'être pris en charge
01:51:26par les secours officiels, ils font appel
01:51:28à leurs street medics puisqu'ils ont peur
01:51:30d'être ensuite poursuivis par
01:51:32la justice,
01:51:34de donner leur identité, 7 interpellations
01:51:36ont donné lieu à 7
01:51:38garde à vue, donc ce bilan doit être
01:51:40approfondi
01:51:42et précisé à 18h par les
01:51:44autorités lors d'un communiqué de presse
01:51:46éventuellement nous aurons aussi
01:51:48des détails sur le nombre de manifestants
01:51:50présents puisqu'il y a toujours des différences
01:51:52entre les chiffres annoncés par les
01:51:54organisateurs et les chiffres annoncés
01:51:56par les institutions officielles
01:51:58en tout cas le préfet de la Charente-Maritime
01:52:00nous a fait état de 500
01:52:02black blocs présents
01:52:04qui ont commis des dégradations, qui étaient
01:52:06très violentes, très virulents
01:52:08à l'encontre des forces de l'ordre
01:52:10même si on a assisté à
01:52:12un mouvement différent de celui
01:52:14de l'année dernière puisque la configuration
01:52:16des lieux était différente
01:52:18la violence était présente et c'est ce que
01:52:20redoutaient justement les autorités qui avaient
01:52:22anticipé et avait déployé
01:52:24un dispositif important.
01:52:26On a vu néanmoins des cocktails Molotov
01:52:28être envoyés en direction des forces de l'ordre
01:52:30des commerces également qui ont été dégradés
01:52:32écoutez les réactions recueillies
01:52:34tout au long de l'après-midi par nos équipes
01:52:36sur place depuis La Rochelle.
01:52:38C'est un splendeur qu'ils nous prennent en as
01:52:40alors que là c'est plutôt pacifiste, plutôt carnaval
01:52:42il y a des enfants
01:52:44et ma fille qui vient de se faire gazer, on n'a pas compris
01:52:46hypercessif, on n'est pas là pour casser ni rien
01:52:48et puis là on est pris entre deux feux
01:52:50c'est un peu la panique, on ne sait pas où se mettre.
01:52:52La tension elle monte au niveau des
01:52:54forces de l'ordre, pas au sein des cortèges.
01:52:56Je suis résident à La Rochelle, je suis né
01:52:58ici, donc j'ai rien demandé, puis j'ai voulu
01:53:00y retourner, je me suis dit que j'allais passer à travers la foule
01:53:02et au final, j'ai pas pu,
01:53:04j'ai essayé, j'ai commencé à
01:53:06plus rien voir, je me suis dit, il faut que je fasse demi-tour.
01:53:08Pour mes biens, non, j'ai vu les gens
01:53:10passer, les gens sont passés sans qu'il y ait
01:53:12de grandes violences manifestées
01:53:14puisque ça se passait
01:53:16bon, ils balançaient quelques
01:53:18invectives mais ça s'arrêtait là.
01:53:20Il y a véritablement deux récits
01:53:22qui s'affrontent, on a entendu cet homme
01:53:24avec derrière lui
01:53:26quelqu'un qui portait un masque à gaz dire
01:53:28on est dans une ambiance festive, de carnaval
01:53:30et à quelques mètres de là, vous avez des poubelles
01:53:32en feu, des cocktails Molotov à proximité
01:53:34très immédiate d'habitation, on est mis
01:53:36à Liwa, on est véritablement dans une
01:53:38distorsion de réalité pour ces manifestants.
01:53:40Oui, vous avez deux récits dont l'un
01:53:42qui contradit l'autre, vous avez vu dans ces témoignages
01:53:44dans le sujet juste avant, vous aviez un homme qui vous
01:53:46disait mais nous sommes là juste
01:53:48nous sommes des pacifistes, nous sommes juste là pour
01:53:50manifester, nous sommes des personnes très calmes
01:53:52et juste à côté de lui, il y avait un homme avec un masque
01:53:54à gaz, à quoi sert ce masque
01:53:56à gaz si ce n'est à vouloir en découdre
01:53:58avec les forces de l'ordre. On voit bien
01:54:00si vous voulez que ce discours pacifiste
01:54:02n'est qu'un discours de façade
01:54:04qui est malhonnête et d'ailleurs
01:54:06ça se voit sur ces images
01:54:08les questions qui se posent sont toujours les mêmes
01:54:10dans ce genre d'événement, à savoir le sentiment
01:54:12d'impunité de ces manifestants
01:54:14de ces radicaux qui continuent
01:54:16à aller sur place avec
01:54:18certains outils dans leur saxe, on sait qu'ils
01:54:20veulent la violence, ils y vont pour de la violence
01:54:22ils n'y vont pas du tout dans
01:54:24ce genre d'événement là pour simplement
01:54:26s'amuser, faire la fête
01:54:28comme ils le disent, dans un sentiment
01:54:30de pacifisme
01:54:32c'est vraiment pour affronter les forces de l'ordre
01:54:34pour semer la zizanie, vous avez rappelé
01:54:36le bilan qui montre que
01:54:38ce n'est pas un événement qui est
01:54:40si calme que ça, il y a quand même des blessés
01:54:42des interpellés
01:54:44un gendarme qui a été
01:54:46brûlé à la jambe
01:54:48c'est pas possible de s'habituer à ça
01:54:50dans notre pays, même si alors qu'il est
01:54:52ça s'est plutôt calmé
01:54:54c'est pas possible encore une fois de s'habituer à ça
01:54:56Vincent Delamandière, je vous voyais haucher de la tête
01:54:58vous n'êtes pas complètement
01:55:00en raccord avec ce que disait Noemi
01:55:02sur le fait qu'il y ait une distorsion de réalité
01:55:04pour une partie des manifestants, on nous vend une ambiance festive
01:55:06pardon mais les images qu'on voit n'ont rien de festive
01:55:08je suis totalement d'accord avec le fait
01:55:10qu'il y ait deux récits différents qui n'ont rien à voir
01:55:12je ne suis pas d'accord avec le fait
01:55:14de donner comme ça a priori raison
01:55:16à un seul récit et à un seul
01:55:18point de vue, en fait la vérité
01:55:20elle est souvent dans le et et pas dans le ou
01:55:22c'est dire qu'il y a probablement de la vérité
01:55:24des deux côtés en fait de la manifestation
01:55:26c'est le premier point, deuxième point
01:55:28en France on est quand même le pays de déclaration des droits de l'homme
01:55:30c'est presque notre fierté
01:55:32et dans la déclaration des droits de l'homme
01:55:34il y a une reconnaissance en fait de la liberté de manifester
01:55:36et en fait le code pénal
01:55:38a un dispositif très lourd
01:55:40en fait pour tempérer
01:55:42pour contrôler cette liberté de manifester
01:55:44et je vais vous donner
01:55:46quelques textes
01:55:48sur les manifestations interdites
01:55:50par exemple le fait d'organiser
01:55:52une manifestation
01:55:54alors qu'elle a été interdite c'est
01:55:56puni de 6 mois d'emprisonnement
01:55:58c'est un premier point, le fait par exemple
01:56:00de participer à une manifestation qui n'est pas interdite
01:56:02mais le visage masqué
01:56:04donc avec un masque à gaz
01:56:06ou avec ne serait-ce que
01:56:08une cagoule
01:56:10ou alors un masque chirurgical
01:56:12qu'on portait obligatoirement dans le Covid
01:56:14c'est puni de 3 ans d'emprisonnement
01:56:16donc et vous voyez
01:56:18là il y a des black box
01:56:20ils sont armés, ils ont des cocktails molotov
01:56:22c'est une arme par destination, il n'y a pas de doute sur ça
01:56:24le simple fait de participer
01:56:26à un groupe armé
01:56:28est puni de 3 ans d'emprisonnement
01:56:30vous nous dites que le code pénal est prêt, il n'y a rien à modifier
01:56:32il y a des dispositifs qui sont là
01:56:34et c'est à la justice après de faire
01:56:36confronter les points de vue entre les victimes
01:56:38et les auteurs, mais j'aimerais dire une chose
01:56:40les forces de l'ordre ont un monopole dans la force
01:56:42et c'est très bien, mais ils ont toujours un monopole
01:56:44dans la preuve en plus
01:56:46ils se sont doublés du monopole dans la force
01:56:48en disant, comme j'ai la main mise sur l'enquête
01:56:50je peux justifier
01:56:52les usages de la force que j'ai fait
01:56:54pardon mais quand on voit les images
01:56:56au moment où vous parlez, on voit quand même que
01:56:58ceux qui sont disposés en black box
01:57:00c'est les éléments radicaux, les 500 éléments radicaux
01:57:02dont le préfet nous dit
01:57:04une partie venait même d'autres pays
01:57:06donc il y avait véritablement la volonté de s'en prendre
01:57:08aux forces de l'ordre, c'est assez imparable
01:57:10en l'occurrence il n'y a pas forcément besoin d'apporter la preuve
01:57:12vous vouliez apporter une précision sur
01:57:14la façon avec laquelle se sont déroulés
01:57:16les faits cet après-midi, comment les forces
01:57:18de l'ordre ont tenté d'endiguer
01:57:20ces phénomènes de violence. Oui Thomas,
01:57:22hier déjà les autorités
01:57:24voulaient tenir à distance les manifestants
01:57:26on l'a vu aussi en début de journée
01:57:28les gendarmes dans ces opérations
01:57:30de maintien de l'ordre se tiennent
01:57:32à distance, ne veulent pas entrer
01:57:34en contact avec les manifestants pour
01:57:36éviter justement ces affrontements, ces charges
01:57:38et ces scènes de violence
01:57:40mais pour disperser, il a fallu
01:57:42faire usage de grenades lacrymogènes
01:57:44aller parfois au corps
01:57:46aller au front face à ces manifestants
01:57:48qui refusaient de se disperser ou
01:57:50d'évacuer une zone et puis
01:57:52sur ce bilan des gardés à vue
01:57:54sur la réponse pénale, la réponse judiciaire
01:57:56c'est un bilan qui peut évoluer
01:57:58puisqu'il y avait une dizaine de drones mobilisés
01:58:00qui vont permettre d'identifier
01:58:02d'interpeller a posteriori
01:58:04les personnes qui sont auteurs de ces violences
01:58:06auteurs de ces dégradations
01:58:08on l'a vu même lors des émeutes
01:58:10c'est-à-dire qu'il y a des interpellations
01:58:12des comparutions devant la justice
01:58:14qui interviennent après
01:58:16c'est-à-dire qu'il y a des interpellations en flagrance
01:58:18et des interpellations qui arrivent a postériorer
01:58:20Merci beaucoup Célia Barod
01:58:22journaliste au service police-justice de CNews
01:58:24on espère que la situation restera calme
01:58:26à La Rochelle vous aurez toutes les informations
01:58:28notamment dans l'édition Punchline
01:58:30à suivre après cette émission
01:58:32on ferme notre émission avec le volet plus politique
01:58:34de l'actualité, ça ne vous aura pas échappé
01:58:36tous les rôles, tous les postes ont été
01:58:38distribués au sein de l'Assemblée Nationale
01:58:40et il y a un constat, aucun de ces postes clés
01:58:42n'est revenu au Rassemblement National
01:58:44écoutez la réaction
01:58:46de Marine Le Pen
01:58:48la présidente du groupe du Rassemblement National
01:58:50à l'Assemblée
01:58:52Moi je n'ai pas de déception personnelle
01:58:54je considère que la démocratie
01:58:56c'est le respect des électeurs
01:58:58à partir du moment où près de 11 millions d'électeurs
01:59:00sont traités comme des parias
01:59:02sont exclus
01:59:04en violation
01:59:06en violation du règlement de l'Assemblée Nationale
01:59:08de tout poste au sein
01:59:10de cette institution
01:59:12je ne suis pas déçu, je suis outré
01:59:14c'est l'indignation
01:59:16qui prédomine
01:59:18ce n'est pas la déception
01:59:20nous ne courons pas nous même après des postes
01:59:22et je crois que c'est ce que nous avons essayé
01:59:24de montrer hier
01:59:26c'est qu'en réalité hier nous avons
01:59:28par le choix que nous avons fait
01:59:30défendu la démocratie et le pluralisme
01:59:32en passant au dessus
01:59:34précisément des positions
01:59:36partisanes et ça nous a coûté
01:59:38vous l'imaginez bien
01:59:40mais c'était un signal très important
01:59:42que nous voulions lancer
01:59:44or nous avons assisté encore une fois
01:59:46à des magouilles, à des manœuvres
01:59:48qui consistaient à essayer
01:59:50de s'arracher les places
01:59:52et si possible les places auxquelles vous n'aviez pas droit
01:59:54Il y a d'autres voix au sein de l'Assemblée Nationale
01:59:56qui s'étonnent
01:59:58du fait que le Rassemblement National
02:00:00n'ait eu aucun poste clé
02:00:02les élus du Rassemblement National justement
02:00:04écoutez Laurent Marcangeli
02:00:06du parti Horizon lui aussi regrette
02:00:08que le RN n'ait eu aucun poste clé
02:00:10Je trouve effectivement que c'est dommage
02:00:12que l'ensemble des groupes ne soient pas représentés
02:00:14je vous dis ce que j'ai dit
02:00:16mais le problème c'est que hier nous avons eu une réunion
02:00:18où on nous a dit
02:00:20d'un côté
02:00:22oui on veut bien un système de répartition
02:00:24par points comme il existe tout le temps mais à l'exclusion
02:00:26du Rassemblement National, c'est la gauche qui a demandé ça
02:00:28la réalité c'est que quand vous voyez la composition
02:00:30de cet hémicycle
02:00:32personne n'a gagné cette élection
02:00:34et quand vous voyez en plus
02:00:36les rapports de force
02:00:38en matière de voix exprimées
02:00:40vous avez la réalité
02:00:42que le principal parti
02:00:44qui représente à peu près un tiers de l'électorat
02:00:46près de 11 millions de suffrages
02:00:48exprimés
02:00:50n'est pas représenté dans les organismes
02:00:52chargés de faire vivre le Parlement
02:00:54ça pose problème
02:00:56Vincent Delamorandière
02:00:58j'ai entendu le discours de Marine Le Pen
02:01:00évidemment elle se dit outrée
02:01:02on comprend sa frustration à elle
02:01:04mais c'est intéressant aussi d'avoir d'autres son de cloche
02:01:06d'autres partis qui eux disent
02:01:08oui finalement toutes les sensibilités ne sont pas représentées
02:01:10alors oui moi ça fait 40 ans que je m'intéresse un petit peu à la politique
02:01:12et ça fait 40 ans que je vois
02:01:14qu'il y a un refoulement politique autour
02:01:16anciennement du FN
02:01:18aujourd'hui sur l'ERN
02:01:20en disant on les considère comme des parias
02:01:22ça je suis d'accord dans tout le débat
02:01:24quelques jours avant l'élection européenne
02:01:26c'était pas un parti comme les autres
02:01:28il y a quelque chose moi qui me choque
02:01:30parce que je considère que le refoulement politique
02:01:32est ce qu'il y a de plus dangereux
02:01:34c'est beaucoup plus dangereux
02:01:36de refouler quelque chose
02:01:38que de permettre
02:01:40à une parole divergente
02:01:42de se dire
02:01:44et là je suis tout à fait d'accord avec le député
02:01:46Marc Angéli qui vient
02:01:48de dire les choses
02:01:50c'est vrai que c'est très inquiétant
02:01:52et je vais finir sur ça
02:01:54le refoulement politique qui s'intéresse
02:01:56à des petites choses administratives
02:01:58là depuis 40 ans j'avais jamais regardé
02:02:00le rôle
02:02:02du bureau de l'assemblée nationale
02:02:04parce qu'en fait c'est quand même des arcanes administratives
02:02:06de la préparation du travail des députés
02:02:08on est vraiment
02:02:10en bas de l'échelle de la pensée démocratique
02:02:12et de la vision et je vais finir sur le point
02:02:14juste
02:02:16chez les avocats en matière judiciaire
02:02:18on se bat pour que notre adversaire ait la parole
02:02:20et bien ça c'est la règle de base
02:02:22en matière de justice
02:02:24des adversaires même et comme avocat
02:02:26on fait que du contentieux
02:02:28et bien on donne la parole à notre adversaire
02:02:30on trouve ça normal
02:02:32j'aimerais qu'on voit cette même utopie en politique
02:02:34Noemi Elioua je pense que les français
02:02:36s'intéressent assez peu au fonctionnement interne
02:02:38de l'assemblée nationale donc c'est pas tellement ça la question
02:02:40c'est simplement ils ont voté
02:02:42ils étaient près de 11 millions à voter pour des candidats
02:02:44du rassemblement national
02:02:46et aujourd'hui on leur dit bah les députés du RN
02:02:48ils sont un peu différents des autres
02:02:50ils ne peuvent pas prétendre à certains postes
02:02:52et ça veut dire qu'on les écarte de fait
02:02:54de certains rôles institutionnels
02:02:56au sein de l'assemblée nationale
02:02:58je pense que ça doit être difficile aussi à comprendre
02:03:00pour un électeur du RN
02:03:02je pense que les français en général
02:03:04ne comprennent pas grand chose
02:03:06à ce qu'on est en train de vivre là
02:03:08si ce n'est qu'il y a un vrai problème démocratique
02:03:10qui est en train de se jouer
02:03:12avec ce genre de décision
02:03:14avec ce genre de ce qu'on a appelé le barrage
02:03:16comme si c'était une évidence
02:03:18le fameux barrage républicain qui a eu lieu
02:03:20pendant les élections législatives
02:03:22qui se reproduit au sein de l'assemblée nationale
02:03:24avec toujours une forme de mépris
02:03:26vis-à-vis des 11 millions d'électeurs
02:03:28qui ont décidé de voter pour le RN
02:03:30c'est un danger pour notre démocratie
02:03:32cela ne va évidemment pas
02:03:34faire reculer le RN
02:03:36au contraire il y a des grandes chances
02:03:38pour que ça l'alimente
02:03:40parce que justement le RN se développe
02:03:42sur cette idée que le monde est contre eux
02:03:44et donc que c'est la seule opposition
02:03:46crédible au système en place
02:03:48on est en train de leur donner raison
02:03:50et les fameuses oppositions qui se coalisent contre eux
02:03:52sont en train de leur donner raison
02:03:54aujourd'hui c'est la seule partie
02:03:56qui est véritablement dans l'opposition
02:03:58puisque les autres parties
02:04:00font des magouilles entre eux
02:04:02pour obtenir un maximum de postes
02:04:04le fait qu'aujourd'hui le RN
02:04:06n'est vraiment même pas
02:04:08un petit poste de secrétaire
02:04:10de l'assemblée nationale
02:04:12ça montre qu'ils continuent
02:04:14d'être méprisés, sans doute qu'ils vont
02:04:16continuer à prendre de la puissance
02:04:18du pouvoir et qu'on n'est pas
02:04:20prêt de régler le problème.
02:04:22Avant de se quitter je voulais vous montrer cette image
02:04:24il était tard dans la nuit
02:04:26cette nuit justement à l'assemblée nationale
02:04:28lorsque Yael Bronpivet
02:04:30a prononcé
02:04:32les résultats des élections
02:04:34concernant les différents postes clés
02:04:36je propose de regarder cette séquence
02:04:38Il est 4h du matin
02:04:40on a fini de constituer le bureau de l'assemblée nationale
02:04:42voici les résultats
02:04:44du troisième tour de scrutin
02:04:46pour la nomination des secrétaires
02:04:48nombre de votants 357
02:04:50bulletin blanc ou nul 5
02:04:52suffrage exprimé 352
02:04:54ont obtenu
02:04:56madame Faridah Amrani
02:04:58170 voix
02:05:02On voit la gauche de l'hémicycle
02:05:04applaudir parce que
02:05:06l'un des constats que l'on fait c'est que dans le bureau
02:05:08de l'assemblée nationale et désormais
02:05:10les postes clés sont majoritaires
02:05:12ils ont 12 postes sur les 22 qui étaient à pourvoir
02:05:14Vincent Delamand en dit long
02:05:16là aussi sur les équilibres
02:05:18tels qu'ils se sont dessinés ces derniers jours
02:05:20on notera quand même
02:05:22que les députés Renaissance ont quitté l'hémicycle
02:05:24peut-être un peu trop tôt
02:05:26qu'ils ont laissé le champ libre à la gauche pour justement
02:05:28obtenir les postes clés
02:05:30Il y a une double cohabitation entre l'exécutif
02:05:32et le législatif, ça c'est un premier point
02:05:34puis au sein de l'assemblée nationale
02:05:36il va y avoir une cohabitation à nouveau
02:05:38Il y a une phrase je crois d'Aristote qui disait
02:05:40je crains ces dieux qu'on adore la nuit
02:05:42il faudrait peut-être empêcher
02:05:44les députés de voter à 4h du matin
02:05:46je pense que c'est un peu inquiétant
02:05:48comme mécanisme
02:05:50Quand on est élu de la nation j'espère
02:05:52qu'on est capable de travailler jusqu'à
02:05:54un peu plus tard que 18h
02:05:56normalement lorsqu'on est élu de la nation
02:05:58on ne regarde pas l'heure à laquelle il faut aller dormir
02:06:00Lorsque la séance continue
02:06:02il faut rester
02:06:04On a vu
02:06:06ces derniers temps
02:06:08les séances être condensées
02:06:10Je vous remercie de m'avoir accompagné cet après-midi
02:06:12dans 180 minutes info
02:06:14Je remercie également Aurélie Loukano
02:06:16qui m'a aidé à préparer cette émission
02:06:18Dans quelques instants vous avez rendez-vous
02:06:20avec Mickaël Dos Santos pour Punchline
02:06:22Je vous retrouverai demain à 14h pour 180 minutes info
02:06:24A bientôt sur l'antenne de CNews