En février 1988, un avion rôdeur du corps des Marines des Etats-Unis décolle pour un entraînement de routine dans les Alpes italiennes. Mais lors de la dernière étape du vol, l'aile droite de l'avion fend le câble d'une cabine téléphérique remplie de touristes. Celle-ci fait une chute de plus de cent mètres, et les vingt passagers sont tués. Ce documentaire tente de comprendre ce qui s'est réellement passé ce jour-là, analysant les causes et les conséquences de ce crash. Un membre d'équipage, toujours hanté par cette tragédie, a accepté de témoigner, tout comme les familles des victimes.
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00:06 En 1998, un avion de chasse américain sectionne le câble d'un téléphérique dans les Alpes italiennes.
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00:15 L'équipage risque la cour martiale suite au décès de 20 personnes.
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00:21 Des enquêteurs vont devoir comprendre comment un vol de routine a pu se terminer par un tel drame.
00:26 [Musique]
00:30 L'accident est-il dû à une défaillance technique ou à l'imprudence des pilotes ?
00:33 [Musique]
00:37 On soupçonne l'armée américaine de couvrir ses soldats coûte que coûte.
00:41 [Musique]
00:43 Pour la première fois, le navigateur raconte son histoire.
00:46 [Musique]
00:48 - Il ne disait pas qu'un avion de chasse avait accidentellement sectionné un câble.
00:52 Il parlait d'un massacre.
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00:57 Les catastrophes sont rarement le fruit du hasard.
01:00 Elles résultent souvent d'un enchaînement d'événements malheureux.
01:04 Aujourd'hui, dans la Minute de Vérité.
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01:11 Le 3 février 1998, à 15h13.
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01:18 Un avion de chasse américain vole à basse altitude dans les Dolomites, en Italie.
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01:30 L'équipage comprend qu'ils ont touché un câble.
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01:34 - Monte, monte, monte !
01:35 Le pilote suit la procédure d'urgence.
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01:40 Il prend de l'altitude au plus vite, au cas où il devrait s'éjecter.
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01:45 L'équipage évalue les dégâts.
01:47 [Musique]
01:48 - Je crois qu'on a touché l'aile droite et l'empennage.
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01:56 Pour compliquer les choses, il perd de beaucoup de kérosène.
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02:01 Ils savent qu'il risque de s'écraser s'il ne rejoigne pas la base au plus vite, à 90 km de là.
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02:08 Le capitaine Ashby est un pilote expérimenté.
02:11 Mais il y a peu de chance qu'il s'en sorte.
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02:17 L'avion quitte la base aérienne d'Aviano dans le nord de l'Italie pour un simple vol de routine.
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02:33 Il est 13 heures.
02:34 Le pilote, le capitaine Richard Ashby, se prépare pour le vol.
02:38 C'est sa dernière mission avec l'escadron.
02:40 Il vient d'être promu pilote de combat.
02:43 - Aujourd'hui, on survole des sommets, des lacs.
02:47 Il faudra faire attention au deltaplane.
02:49 Josh Weitzer est navigateur.
02:52 Il planifie l'itinéraire et guide le pilote pendant le vol.
02:57 - Ensuite, cap au sud, le long de ces crêtes et de ces vallées.
03:01 Le Prowler est un avion 4 places.
03:04 Les capitaines Rainey et Seagraves seront à l'arrière.
03:07 - Des questions ? - Non.
03:09 En mission, leur rôle est de gérer le matériel de brouillage électronique.
03:14 - Fais-moi un sourire.
03:16 Ils font partie de l'escadron des marines américains déployés par l'OTAN au moment de la guerre en Bosnie.
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03:25 En cas d'attaque, le seul moyen de défense du Prowler est de voler vite et à basse altitude.
03:31 C'est justement ce à quoi ils vont s'entraîner aujourd'hui.
03:34 - J'adore voler à basse altitude.
03:37 C'est là que mon boulot prend tout son sens.
03:40 C'est moi qui ai le contrôle.
03:43 Je dois repérer le terrain et analyser notre position pour assurer notre sécurité.
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03:52 14h35. Le vol EZ-01 est paré au décollage.
03:58 - EZ-01, autorisez décollage.
04:02 [Vrombissement du moteur]
04:11 Les conditions météo sont idéales pour piloter et pour skier.
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04:18 À 90 km à l'ouest d'Aviano se trouve le Val d'Ifieme.
04:23 Au cœur de cette vallée, Kavale Zé est une petite ville très prisée par les amateurs de ski.
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04:34 Elle attire des familles venues de toute l'Europe.
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04:40 14h45. Le soleil est au rendez-vous.
04:44 Les conditions sont idéales et les skieurs ont envahi les pistes.
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04:51 14h52. Le vol EZ-01 a pour ordre de ne pas voler à moins de 1000 pieds, 300 m au-dessus du sol.
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05:03 Mais pendant la descente de l'avion, l'altimètre se coince.
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05:11 Cet instrument est censé prévenir le pilote s'il vole à trop basse altitude.
05:15 - Je l'ai vu se bloquer. La procédure, c'est de l'éteindre et de le rallumer.
05:21 S'il fonctionne à nouveau, on continue, sinon on reprend de l'altitude.
05:25 Nous avons suivi la procédure, tout semblait fonctionner, alors on a poursuivi.
05:30 [Musique]
05:33 Le prowler est un vieil appareil un peu capricieux.
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05:38 - L'avion date des années 70.
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05:43 Ce genre d'incident arrive tout le temps.
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05:48 À Caval EZ, les skieurs doivent prendre un téléphérique pour rejoindre les pistes.
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05:56 15h07, le prowler approche du lac de garde.
06:01 L'équipage sait que la zone est très fréquentée par les deltas planes et prend de l'altitude.
06:06 - À ce stade, tout se passait comme prévu.
06:10 Nous étions en phase, la communication était bonne.
06:14 On s'en sortait bien.
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06:20 Le téléphérique de Caval EZ fonctionne avec deux cabines.
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06:26 La première embarque 20 personnes pour la montée.
06:30 Tandis que l'autre redescend avec l'opérateur pour seul passager.
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06:41 Le vol Z01 pénètre dans le Val d'Yfiemé.
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06:48 15h13, la cabine est suspendue à plus de 100 m du sol.
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06:59 - Tout allait bien. Je contrôlais l'altitude, notre position.
07:04 En tant que navigateur, je me dois de connaître à tout moment notre position exacte.
07:08 Je regarde en bas pour voir le lac qu'on survole, je lève les yeux.
07:12 Et là, je vois un câble devant nous.
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07:17 L'avion heurte le câble à plus de 870 km/h.
07:21 L'aile sectionne le câble en acier de 6 cm de diamètre.
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07:30 Le bruit de l'impact résonne dans toute la vallée.
07:34 Les gens alentour se rendent vite compte qu'il s'est passé quelque chose de grave.
07:39 - Nous avons tous regardé vers le ciel.
07:44 Nous avons vu un avion voler à la verticale.
07:48 Je me souviens des deux moteurs arrière en feu.
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07:53 À bord de l'avion, personne ne s'explique la présence de ce câble, mais l'appareil est bel et bien endommagé.
08:00 - Quand on a regardé l'aile, cela nous a fait un choc.
08:07 C'était comme si le quart de l'avion avait été découpé à la tronçonneuse.
08:12 Pour vous donner une idée, c'est comme si vous aviez 10 ou 15 serpents mortels sur les genoux
08:17 et qu'il fallait vous en débarrasser pour espérer survivre.
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08:26 À cavalerie, les pompiers entrent en action.
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08:35 Les pompiers s'attendent à intervenir sur le crash d'un avion.
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08:41 Mais ce qu'ils découvrent les laisse sans voix.
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08:48 - Nous avons découvert la cabine du téléphérique écrasée au sol.
08:55 Il y avait des câbles partout et des traces de sang tout autour.
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09:07 Dans le même temps, l'équipage tente de se tirer d'affaire,
09:11 ignorant tout de l'accident qu'il a causé.
09:15 - L'avion était sérieusement abîmé.
09:19 Nous n'avions plus de commande hydraulique.
09:22 Le pilote devait se battre pour manœuvrer l'appareil.
09:28 L'avion menace de s'écraser.
09:36 L'équipage doit faire preuve d'une grande maîtrise technique pour le maintenir en vol.
09:40 - Aviano en approche. Ici EZ-01, demandons atterrissage.
09:45 Deux minutes après l'impact, le navigateur contacte la tour de contrôle d'Aviano.
09:50 - Nous sommes à 16 kilomètres de la piste.
09:54 - EZ-01, nous avons le contact radar. Indiquez la nature de l'urgence.
09:58 - Notre avion est endommagé. Demandons atterrissage.
10:02 - Combien de soldats sont à bord et quelles sont vos réserves de kérosène ?
10:07 À Cavalese, les équipes de secouristes se confrontent à la dure réalité.
10:14 - Malheureusement, malgré la rapidité de notre intervention,
10:21 il n'y avait plus rien à faire pour sauver les victimes.
10:28 Les lésions provoquées lors de la chute de la cabine étaient bien trop importantes.
10:38 Aucun passager ne survit à l'accident.
10:43 Le Prowler est à 10 kilomètres de la base et son réservoir se vide rapidement.
10:53 - Le kérosène, c'est la vie. Le réservoir et le circuit hydraulique se vidaient.
10:58 Le circuit hydraulique permet de manœuvrer les commandes de l'avion et le train d'atterrissage.
11:04 L'équipage ignore s'il pourra atteindre la base.
11:12 L'avion endommagé vole péniblement. Les hommes savent que la partie n'est pas gagnée.
11:21 - On a mis toutes nos tripes pour ramener cet avion à la base.
11:28 Alors que le Prowler approche de la base aérienne, son équipage ignore encore si le train d'atterrissage fonctionne.
11:38 Ils ont besoin que la tour de contrôle leur confirme l'état du train.
11:49 - EZ01, ici Aviano, votre train d'atterrissage est intact.
11:53 - Atterrissage autorisé, piste 5.
11:56 Vu l'état de l'avion, ils procèdent à un atterrissage en urgence.
12:02 Les secouristes sont sur le pied de guerre et s'attendent au pire.
12:07 - Cette situation d'extrême urgence, c'est le moment le plus angoissant que j'ai jamais connu.
12:14 [Musique]
12:24 - On était vivants. On était tellement heureux. On y a cru tellement fort qu'on a réussi.
12:35 - Quand on a quitté l'appareil, les secours aériens et les pompiers étaient là. Ils ne comprenaient pas ce qui s'était passé.
12:44 Les hommes savent ce qu'il en coûte d'abîmer un avion de plusieurs millions de dollars, mais le pire est à venir.
12:55 - Notre supérieur est arrivé, le commandant, et il nous a dit "je ne sais pas comment vous l'annoncer, mais vous avez sectionné le câble d'un téléphérique. 14 personnes sont mortes."
13:06 - C'est certainement la phrase qui m'a fait le plus mal de toute ma vie. C'est comme si mon cœur avait explosé.
13:22 Le bilan s'alourdit à 20 victimes à mesure que l'on retrouve les corps.
13:26 - J'ai pleuré comme un gamin.
13:32 - On ne peut pas s'empêcher de se demander pourquoi on a survécu et pas eux.
13:48 Le lendemain matin, l'accident fait la une de la presse internationale.
13:52 Les 20 victimes sont de 6 nationalités différentes.
13:57 Une enquête militaire doit être ouverte.
14:01 Les enquêteurs ont besoin de comprendre comment un vol de routine peut être à l'origine d'un tel drame.
14:07 Le monde entier suit cette affaire de près.
14:10 Les émotions sont vives au sein des proches des victimes et de tous les habitants de la commune.
14:17 Tous attendent des explications.
14:19 Nous allons revenir sur les moments clés de cette journée et sur l'enquête qui a été menée
14:28 afin de vous révéler toute la vérité sur le terrible accident de Cavalese.
14:42 Tout accident impliquant des marines américains fait l'objet d'une enquête du NCIS,
14:46 le service d'investigation criminelle de la marine.
14:49 L'agent spécial Mark Fallon se rend à Cavalese.
14:54 Il veut examiner l'avion de chasse endommagé.
15:00 Mais la colère gronde dans les rues et menace d'entraver la conduite de son enquête.
15:05 - On était inquiets pour l'équipage du Prowler.
15:11 Les gens manifestaient contre les États-Unis, des voitures étaient vandalisées,
15:15 quelques-unes ont été incendiées.
15:17 La sécurité des citoyens américains de la région, notamment celle de l'équipage impliqué, passait avant tout.
15:23 La presse relaie l'indignation générale.
15:27 - Les médias nous sont tombés dessus.
15:33 Je me souviens qu'ils parlaient de "jockey", de jeu, comme si on s'amusait.
15:39 Ils ne disaient pas qu'un avion de chasse des Marines avait accidentellement sectionné un câble.
15:44 Ils parlaient d'un massacre.
15:47 Rapidement, on soupçonne l'équipage de négligence et l'armée américaine de vouloir étouffer l'affaire.
15:56 - Pendant cette période, on entendait partout que les Américains allaient déguiser l'enquête,
16:03 pour faire en sorte que les Marines se sentent en sécurité.
16:07 En sorte que les Marines soient mis hors de cause.
16:09 Et les soupçons se confirment lorsque le commandant en chef des forces américaines en Europe
16:17 prend une décision surprenante et sans précédent.
16:20 Il retire l'affaire au NCIS et la confie au corps des Marines.
16:25 - Le général Mike DeLong, du corps des Marines, a pris la tête du bureau d'investigation chargé de l'enquête sur l'accident.
16:37 Les Marines reprennent alors l'affaire.
16:40 Mais ils ont tout de même besoin de l'aide des enquêteurs du NCIS, notamment de Mark Fallon.
16:47 On lui demande d'enquêter sur l'accident, tandis que les Marines rédigent les rapports officiels.
16:58 Il craint que cette situation ne perturbe son travail.
17:03 - Pour l'enquête, ce n'était pas anodin, parce qu'à cette époque, il n'y avait pas d'enquêteurs criminels professionnels payés pour ça,
17:10 pour assembler les preuves et faire des recherches.
17:13 Mark Fallon et son équipe poursuivent leur travail sous la direction des Marines.
17:21 Comment un avion a-t-il pu heurter un câble si c'était un enquêteur?
17:31 A-t-il pu heurter un câble situé 190 mètres sous l'altitude minimale de vol autorisé?
17:37 Un problème technique sur l'avion peut-il expliquer qu'il volait aussi bas?
17:43 - On a analysé l'équipement technique pour voir si tout fonctionnait normalement, et voir ce qu'il en était réellement.
18:00 Le Prowler enregistre les données de chaque vol dans une boîte noire qu'ils font analyser.
18:05 Un altimètre radar permet également d'indiquer au pilote à quelle hauteur il se trouve par rapport au sol.
18:13 Un signal aurait dû se déclencher bien avant qu'il n'arrive au niveau des câbles du téléphérique.
18:19 Le NCIS doit vérifier l'état de cet appareil.
18:28 - Cet altimètre radar ne présentait aucune anomalie.
18:32 - Il répondait à tous les critères de bon fonctionnement.
18:36 - Je fais entièrement confiance aux techniciens qui l'ont testé et qui m'ont dit que l'appareil fonctionnait normalement.
18:42 En d'autres termes, le pilote devait savoir à quelle altitude il se trouvait.
18:48 Soudain, l'équipe de Mark Fallon a une idée pour comprendre ce qui s'est passé.
18:56 Il visionne le film qui a été tourné à bord.
18:59 - Fais-moi un sourire.
19:01 - Regarde ça pour les paysages.
19:02 - Nous avons pris la cassette, nous l'avons transmise aux techniciens vidéo de la base aérienne d'Aviano et nous l'avons visionné.
19:12 L'écran était bleu.
19:15 La cassette est vierge.
19:19 Ou bien elle a été effacée.
19:22 L'équipage n'a jamais parlé de caméra.
19:25 Pourtant, les enquêteurs trouvent un petit morceau de plastique qui met en doute la parole de ces hommes.
19:37 - C'était un petit morceau d'emballage de cassette vidéo.
19:44 Pour Mark Fallon, il y a une autre chose qui est sûre.
19:50 Pour Mark Fallon, il y a quelque chose qui cloche.
19:53 - On aurait dit qu'ils avaient ouvert une cassette neuve.
20:00 S'ils ont fait ça, c'est qu'ils voulaient filmer.
20:06 Sinon, ça ne tient pas la route.
20:08 Mark Fallon a la sensation qu'on ne lui dit pas la vérité.
20:15 Il doit pourtant se rendre à l'évidence.
20:19 La vidéo n'est pas exploitable.
20:21 Les données du vol révèlent que l'avion a volé sous l'altitude limite autorisée de 1000 pieds plus d'une fois.
20:29 Le document révèle également que le pilote a dépassé la vitesse maximale autorisée fixée à 830 km/h.
20:41 C'est une conduite négligente.
20:49 À la recherche d'autres preuves éventuelles, Mark Fallon revient sur l'itinéraire de l'avion.
20:56 - Nous voulions emmener les enquêteurs sur le terrain.
21:00 Nous sommes donc allés dans les Alpes.
21:02 Nous avons fait une enquête de proximité à la recherche de témoins qui auraient pu nous aider à reconstituer ce qui s'était passé ce jour-là.
21:14 Des témoins du vol pourront peut-être confirmer les données enregistrées par l'avion.
21:18 - Les gens que nous avons interrogés n'avaient jamais vu d'avion voler aussi bas.
21:24 Les données du vol et les déclarations des témoins coïncident.
21:33 Il semble que l'avion de chasse volait trop bas et trop vite.
21:41 - Le capitaine Ashby et ses coéquipiers ont voulu voler le plus vite possible, le plus bas possible.
21:47 Et malheureusement, les conséquences ont été dramatiques.
21:51 Jusqu'ici, toutes les preuves mettent la conduite des pilotes en cause.
21:57 Mais l'enquête n'est pas terminée.
21:59 Mark Fallon remet ses conclusions aux Marines afin qu'ils rédigent le rapport officiel qui pourrait donner suite à une mise en examen.
22:09 Comme pour tous les accidents impliquant des Marines, le colonel Thomas Bickensterfer ouvre une enquête interne.
22:15 - C'est une enquête en petit comité, au cours de laquelle les pilotes parlent librement et rédigent des dépositions.
22:24 Tout se passe au sein du département administratif de sécurité.
22:28 Et ce qu'ils disent ne peut en aucun cas être retenu contre eux.
22:37 En temps normal, l'enquête ne sort pas du cercle des Marines.
22:40 Mais l'événement prend des proportions colossales, jusqu'à devenir un incident diplomatique international impliquant la Maison Blanche.
22:49 - Comme je l'ai dit au premier ministre italien, je vous assure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour découvrir ce qui s'est passé.
22:58 Pour prendre les mesures nécessaires et garantir au peuple italien que nous avons fait ce qu'il fallait.
23:06 Le président Clinton avait appelé le premier ministre italien le matin même pour exprimer son soutien.
23:14 Celui-ci avait menacé de faire interdire la présence américaine dans son pays.
23:20 La perte des bases aériennes italiennes aurait de graves conséquences pour l'OTAN.
23:27 Le sort de ces pilotes est étroitement lié aux stratégies de déploiement américains en Europe.
23:33 Le rapport doit être déclassifié.
23:35 - Le commandant en chef nous a annoncé qu'on ne ferait pas d'enquête sur l'accident.
23:44 Pour éviter de mettre à jour des éléments compromettants qu'il aurait fallu divulguer aux médias et au gouvernement italien.
23:59 Le rapport rassemblera les éléments d'enquête du NCIS et des Marines.
24:03 Tombé dans le domaine public, il scellera le sort de l'équipage du vol EZ-01.
24:10 Le colonel Dickens-Derfer détient toutes les preuves rassemblées par le NCIS.
24:26 Comme on le fait communément pour les enquêtes militaires, il poursuit les recherches.
24:30 Il commence par éplucher le dossier des membres de l'équipage.
24:35 - Ils ont une bonne réputation, ils sont sérieux, consciencieux, on ne mentionne pas de comportements imprudents.
24:45 - Le capitaine Ashby, le pilote, venait d'être choisi pour le programme F-18.
24:54 - Il avait été choisi parmi 100 de nos meilleurs pilotes.
24:57 D'après leur dossier, ces hommes sont expérimentés et compétents.
25:07 Mais le vol à basse altitude requiert une certaine maîtrise et des entraînements réguliers.
25:12 - Dans l'idéal, il faudrait voler tous les jours pour maîtriser le mouvement relatif de l'avion,
25:20 pour travailler la coordination avec le navigateur.
25:24 Si vous ne volez pas au moins deux fois par semaine à basse altitude, vous perdez cette maîtrise.
25:31 Vous n'êtes plus opérationnel.
25:34 Avec les restrictions budgétaires, les pilotes volent de moins en moins.
25:48 Le capitaine Ashby fait partie des pilotes d'élite du corps des Marines,
25:51 mais il n'a pas volé à basse altitude depuis six mois.
25:55 Thomas Bickensterfer commence à comprendre qu'il ne s'agit peut-être pas d'une simple erreur de pilotage.
26:03 Il s'intéresse ensuite au plan de vol de l'équipage et plus précisément à leur carte.
26:16 - On a regardé leur carte et là...
26:19 le câble n'y figurait pas.
26:24 Mais la région est célèbre pour son domaine skiable.
26:29 - On a regardé la carte italienne qui était à la même échelle.
26:35 Elle était truffée de câbles au niveau du domaine skiable.
26:40 Il y avait manifestement un problème.
26:46 Thomas Bickensterfer doit comprendre pourquoi les câbles n'apparaissent pas sur la carte.
26:51 - Nous avons appelé l'agence de cartographie et ils n'en revenaient pas.
26:57 Ils nous ont expliqué que les données concernant ces câbles avaient été malencontreusement effacées de leur base de données.
27:13 L'erreur n'a pas été commise par l'équipage de l'avion.
27:17 Mais Bickensterfer fait une autre découverte.
27:23 Les pilotes n'ont pas été correctement informés des nouvelles réglementations concernant les limites de vol.
27:32 Peu avant le vol EZ01, l'altitude minimale de vol avait été augmentée.
27:38 Le général de brigade des forces aériennes est venu et nous a dit, il paraît qu'ils ont monté la limite à 2000 pieds il y a 3 ou 4 mois.
27:52 En interrogeant l'escadron, ils s'aperçoivent qu'un seul des pilotes connaît cette nouvelle limite.
28:05 Thomas Bickensterfer et l'équipe des Marines rassemblent l'épreuve dans le rapport.
28:10 Pour sa part, Mark Fallon du NCIS conclut à une conduite négligente.
28:16 Mais Thomas Bickensterfer a mis en évidence un manque d'entraînement des hommes, des erreurs de carte et une mauvaise transmission des règles.
28:30 Des défaillances d'ordre systémique.
28:34 Tout figure dans le rapport d'enquête.
28:37 Mais les hauts gradés américains sont inquiets.
28:42 Si le corps des Marines s'est mis en cause dans l'accident, il pourrait se voir refuser l'accès aux bases italiennes.
28:48 Quelqu'un doit endosser la responsabilité de l'accident.
28:52 Les termes employés dans le rapport sont cruciaux.
28:57 Nous avons longuement débattu, parfois avec virulence, sur ce qu'il fallait ajouter ou supprimer dans le rapport.
29:05 Et lorsqu'on ajoutait quelque chose, il fallait faire attention aux termes employés pour ne pas discréditer ces soldats tout en restant précis.
29:13 Un mois après l'accident, le responsable de l'enquête, le général DeLong, présente le rapport.
29:22 L'équipage mis en cause volait bien en dessous de 300 mètres, la hauteur minimale.
29:27 Et 185 km/h, au delà de la vitesse maximale autorisée.
29:33 Nous en avons conclu que cet accident n'était pas le fait d'une erreur de calcul.
29:40 Le tribunal militaire devra statuer sur le sort de l'équipage.
29:46 Mais DeLong ne laisse aucun doute sur la position du corps des Marines.
29:51 Le commandement au chef était fermement décidé à abandonner ses hommes à leur sort.
29:57 Ils étaient nombreux à penser que c'était la meilleure solution pour sauver les bases italiennes.
30:04 On sentait bien que les Marines nous avaient lâchés.
30:10 On s'était surnommé les pestiférés.
30:13 Tout ça à cause de cette journée.
30:17 Tout ça à cause de cette journée.
30:20 Les choses se présentent mal pour eux.
30:25 Ils sont rapatriés aux Etats-Unis pour comparaître en cour martiale.
30:30 Un ancien pilote, le lieutenant-colonel Koch, mène l'accusation.
30:35 La charge retenue était l'homicide involontaire.
30:41 Ils avaient provoqué la mort de 20 personnes en agissant de manière négligente et inconsciente.
30:47 La mise en danger d'un avion a également été retenue.
30:52 S'ils sont déclarés coupables, les hommes encourent 20 ans de prison pour chaque homme, femme et enfant qui se trouvait à bord du téléphérique de Cavalese.
31:07 Joe Schweitzer risque de passer le reste de sa vie derrière les barreaux.
31:11 Il sait que personne ne lui viendra en aide.
31:14 Je savais que personne n'allait m'aider.
31:19 Mais il fallait que je m'en sorte.
31:22 Chez les Marines, on parle tout le temps de mission, d'objectif.
31:27 Et ma nouvelle mission, c'était la vérité.
31:35 Ils se sentent abandonnés par sa hiérarchie.
31:37 Le corps des Marines fait tout pour former ses pilotes.
31:44 Et il leur accorde toute sa confiance.
31:48 Il compte sur eux pour respecter les règles qui leur sont imposées.
31:54 Le corps des Marines a rempli son rôle.
32:02 L'accusation est persuadée que les quatre hommes sont tous responsables.
32:05 Mais elle choisit de tout miser sur les dossiers du pilote et du navigateur.
32:09 Dans l'espoir qu'une condamnation sera prononcée, l'accusation propose un arrangement aux deux autres membres de l'équipage.
32:17 Alors que l'affaire allait être jugée, un des membres de l'équipage posté à l'arrière de l'appareil, le capitaine Seagraves, s'est vu accorder l'immunité.
32:32 En échange de cette immunité judiciaire, les capitaines Seagraves et Rainey font une nouvelle déclaration.
32:39 Ils affirment que leurs coéquipiers ont eu un comportement étrange peu avant l'atterrissage.
32:46 Dans leur témoignage, les deux hommes assis à l'arrière ont déclaré qu'après être sortis immédiatement de l'appareil,
32:57 ils se sont retournés et ils ont vu Ashby et Schweitzer encore à l'intérieur.
33:02 Les témoignages indiquant que les capitaines Ashby et Schweitzer n'avaient pas évacué rapidement l'avion sont surprenants.
33:11 Ces hommes sont formés pour quitter un appareil rapidement en cas d'atterrissage en urgence.
33:16 Joe Schweitzer donne une explication étonnante.
33:23 La caméra, je m'en suis souvenu brusquement et j'ai pris la cassette.
33:27 Ils enlèvent la cassette de la caméra et la remplacent par une cassette vierge.
33:35 Ils s'emparent ainsi d'une pièce maîtresse du dossier.
33:46 Joe Schweitzer n'avait jamais parlé de ce détail, mais nous allons désormais pouvoir comprendre ce qui s'est passé dans le cockpit et pourquoi il a agi de la sorte.
33:55 On était déjà partis quand je me suis mis à filmer.
34:01 On était à 1500 mètres au-dessus du lac de garde. C'était magnifique.
34:07 J'ai pris la caméra pour la dernière fois.
34:11 J'ai fait un panoramique et j'ai souri à la caméra.
34:16 D'après le navigateur, c'était un enregistrement tout à fait innocent.
34:20 Mais lorsqu'il apprend l'accident du téléphérique, il regrette ce sourire adressé à la caméra.
34:27 Je voyais déjà mon sourire diffuser en parallèle des images du drame.
34:35 Ça devenait de plus en plus insupportable.
34:38 J'ai décidé de récupérer cette cassette.
34:43 J'ai dit à Trash, donne-moi la cassette.
34:47 Le lendemain, je l'ai détruite.
34:57 Joe Schweitzer s'assure que son sourire n'apparaîtra jamais sur les écrans.
35:04 Pour Stuart Koch, la preuve de ce qui s'est réellement passé à bord du EZ-01 est perdue à jamais.
35:13 Je me dis que s'il n'avait rien à se reprocher, le capitaine Schweitzer n'aurait pas brûlé cette vidéo.
35:20 Ils ont manqué à leur devoir de Marines.
35:27 S'ils ont détruit des pièces à conviction du dossier, c'est bien la preuve qu'ils sont coupables.
35:38 Le procureur estime que s'ils avaient respecté les règles, ils n'auraient pas détruit la vidéo.
35:43 Il prévoit d'utiliser ce nouvel élément comme preuve de leur culpabilité.
35:48 Un an après la tragédie du téléphérique de Kavalese, le procès en cours martial est ouvert.
36:02 L'accusation avance que le capitaine Ashby n'avait aucune raison de voler en dessous de l'altitude minimale fixée à 1000 pieds.
36:09 Nous avions des preuves solides.
36:14 Nous étions sûrs de nous parce que cet avion était limité à 1000 pieds.
36:19 A moins que votre vie soit en danger, ou que la mission l'impose,
36:28 on respecte les règles. Dans ce cas précis, c'était 1000 pieds.
36:33 Pour éviter la prison au capitaine Ashby, la défense doit pouvoir expliquer pourquoi l'avion volait en dessous de l'altitude autorisée.
36:53 Le capitaine Ashby est un des premiers à s'en occuper de l'avion.
36:57 Il a été envoyé en prison pour des raisons de la nature de l'avion.
37:02 Il a été en prison pour des raisons de la nature de l'avion.
37:07 Il a été en prison pour des raisons de la nature de l'avion.
37:12 Il a été en prison pour des raisons de la nature de l'avion.
37:18 Fred Paterson est un expert en perception visuelle.
37:23 Il sait déchiffrer la complexité des analyses qu'un pilote de l'armée doit réaliser.
37:30 En altitude, le pilote se repère à la ligne d'horizon.
37:35 L'horizon reste toujours à la même distance de l'avion, qui garde ainsi une altitude constante durant le vol.
37:44 En vol à basse altitude, le capitaine Ashby ne voit pas la ligne d'horizon.
37:48 Il doit se repérer à l'extrémité de la vallée.
37:52 A l'approche de ce point de repère, cet horizon de substitution descend dans son champ de vision.
37:58 Pour compenser, il pique du nez et perd de l'altitude.
38:10 Il s'agit d'une réaction instinctive qui permet de comprendre un peu mieux la conduite du pilote.
38:15 "Le pilote arrive au niveau des crêtes du massif et prend immédiatement un nouveau repère, 37 secondes plus loin, au bout de la vallée.
38:27 Pour cela, il doit basculer le nez de l'avion vers l'avant d'un degré, mais il agit inconsciemment, il ne s'en rend pas compte."
38:37 L'altimètre aurait dû prévenir l'équipage de leur perte d'altitude, mais il se coince fréquemment.
38:43 La défaillance de ce matériel pourrait expliquer pourquoi l'avion volait aussi bas dans cette vallée.
38:48 Mais pas pourquoi il a heurté un câble qu'il aurait dû éviter.
39:00 Le professeur Paterson est à l'origine d'une théorie qui pourrait expliquer pourquoi l'avion a sectionné un câble qui n'était pas sur sa trajectoire 4 secondes avant l'impact.
39:09 Il pense que le capitaine Ashby a été victime d'une étrange illusion d'optique lorsqu'il a vu le câble.
39:20 "Il est apparu brusquement dans son champ de vision et il a cru qu'il était au-dessus de l'avion.
39:30 La nouvelle théorie de Fred Paterson constitue la base de la défense.
39:35 Elle explique qu'en se repérant à l'aide d'un point fixe droit devant, le pilote peut avoir l'impression que des éléments apparaissent au-dessus de l'avion alors qu'ils sont en dessous.
39:45 "Lorsqu'il l'aperçoit, il se dit que la seule chance qu'il a de s'en sortir c'est de piquer du nez.
39:55 Il pousse le manche en avant de la main droite et automatiquement l'aile gauche se baisse légèrement.
40:01 On retrouve alors exactement la trajectoire de l'impact identifié sur l'appareil."
40:06 Le témoignage de ce spécialiste est très clair, mais les pilotes doivent être capables d'estimer à vue leur distance par rapport au sol.
40:18 "Lorsque vous survolez une vallée, d'après les voitures, les routes ou les arbres que vous voyez, vous devez savoir à quelle hauteur vous vous trouvez.
40:30 Dans le jargon militaire, on appelle ça voler à vue, c'est-à-dire avec ses yeux."
40:39 Stuart Koch pense que l'équipage est le seul responsable de l'accident.
40:46 "On leur a dit que la défense jouait à se trouver des excuses.
40:50 Un coup c'était de la faute d'une illusion d'optique, ensuite c'était la faute de l'avion, plus tard c'était la faute de la mauvaise communication au sein de l'escadron.
41:01 Ils cherchaient toutes les excuses pour qu'on évite d'accuser les vrais coupables, les capitaines Ashby et Schweitzer."
41:13 La défense estime que le corps des Marines doit reconnaître sa responsabilité dans le manque d'entraînement des pilotes et la mauvaise transmission des informations.
41:22 Un jury de Marines décide du sort du capitaine Ashby.
41:28 La moitié des jurés sont des pilotes.
41:32 Après 7 heures de délibération, ils rendent leur verdict.
41:40 Le capitaine Ashby est déclaré non coupable de toutes les charges retenues.
41:45 "Après l'acquittement du capitaine Ashby, je me suis senti soulagé.
41:51 J'avais le sentiment d'avoir accompli une partie de ma mission, qui était de faire savoir la vérité."
41:57 Le jury a acquitté un de ses confrères.
42:02 Pour certains, l'affaire a été étouffée, comme le craignait la communauté internationale.
42:09 "Il y a deux éléments choquants dans cette affaire.
42:12 Le premier, c'est le drame en lui-même.
42:15 Et le second, c'est que le capitaine Ashby ait été acquitté alors qu'il a tué 20 personnes."
42:21 "Un membre du jury est venu me voir après le verdict et m'a dit que pour la première fois, il avait honte d'être un Marine.
42:29 J'ai le sentiment que la justice a été bafouée."
42:33 La destruction de la vidéo est sanctionnée.
42:38 Le capitaine Ashby est condamné à six mois de prison pour entrave à la justice.
42:43 Josh Whiter et Richard Ashby sont démis de leur fonction.
42:49 Ils sont les seuls à savoir ce qui s'est passé le jour de l'accident,
42:54 le jour où le vol EZ-01 a entraîné la mort de 20 skieurs.
42:58 Voici ce que l'on peut affirmer.
43:05 40 minutes avant le drame,
43:07 le vol EZ-01 décolle de la base aérienne d'Aviano.
43:12 La station de ski de Cavalese est très fréquentée.
43:19 A 14h52, l'altimètre radar se coince et repart.
43:25 EZ-01 poursuit son vol.
43:28 Les skieurs font la queue pour prendre le téléphérique.
43:35 A 15h07, EZ-01 approche du lac de Gardes.
43:39 Josh Whiter filme le vol.
43:42 19 skieurs et un opérateur embarquent.
43:50 A 22 secondes du drame, EZ-01 s'engage dans la vallée à 300 mètres d'altitude.
43:57 Il descend progressivement jusqu'à 160 mètres.
44:04 4 secondes plus tard, HB voit le câble.
44:07 Croyant qu'il est au-dessus de lui, il pique du nez.
44:11 A 15h13, l'aile sectionne le câble.
44:16 L'avion est endommagé, la cabine s'effondre.
44:20 Les 20 passagers meurent sur le coup.
44:27 Aujourd'hui, Aviano est toujours une base de l'OTAN, mais les marines ne l'occupent plus.
44:32 A ce jour, personne n'a été reconnu coupable de ce drame.
44:38 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
44:41 Les marines ne l'occupent plus.
44:43 coupable de ce drame.