Cette semaine, Alexandre Delpérier reçoit Karine Joly. Championne du Monde de freefly en 2018 en compagnie de Gregory Crozier et Baptiste Welsch, la parachutiste de 42 ans est toujours à la recherche de nouveaux défis.
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00:00...
00:17-"Parce qu'il y a les femmes, parce qu'il y a le sport",
00:20soyez les bienvenus dans ce rendez-vous dédié aux femmes
00:23dans le sport. Je suis ravi de vous recevoir
00:26pour cette reprise, cette nouvelle saison
00:28de la victoire est en aile avec, encore comme toutes les semaines,
00:32une invitée exceptionnelle.
00:33Nous l'avions reçue il y a quelques années.
00:36Elle est de retour, Karine Jolie.
00:38C'est une parachutiste professionnelle.
00:40Elle va revenir sur son parcours, ses succès,
00:43championne du monde, mais aussi ses défis
00:45pour arriver au sommet sans oublier les principes
00:48de cette discipline spectaculaire.
00:49Une véritable championne de l'adrénaline est avec nous
00:52et on va se régaler.
00:54Regardez-moi ces images.
00:56Bonjour, ma chère Karine.
00:57Bonjour.
00:58Bienvenue, j'espère que tu vas bien. Tu es où, physiquement, Karine ?
01:02En ce moment, je suis à Lyon.
01:04Je donne des cours dans la soufflerie
01:06qui se trouve à Eiffleuil, à côté de Bron.
01:10Parfait. Karine, je voudrais juste rappeler
01:12à celles et ceux qui nous regardent quelques lignes de ton palmarès.
01:16On va commencer par championne du monde de Freefly en 2018.
01:20Auparavant, tu avais été vainqueur de la Coupe du monde
01:23six fois record woman du monde,
01:26ambassadrice du sport de la région sud.
01:29Il y a eu ce fameux record de France
01:31avec une formation exceptionnelle de 54 personnes en juillet dernier.
01:35Il va y avoir encore un périple formidable en Égypte
01:39qui se profile à l'horizon au-dessus des pyramides,
01:42qui est Fred Mekirinos.
01:43Et puis, il va y avoir un record qui va être aux États-Unis,
01:46avec cette fois-ci un vol de nuit tête en bas
01:49avec de la pyrotechnie, on dit comme ça ?
01:52Pyrotechnique, oui.
01:54Un truc un peu fou.
01:55Bref, vous l'aurez compris, on a une invitée exceptionnelle.
01:58Comment ça va ? T'en es à combien de sauts, maintenant ?
02:01Alors, j'en suis à un peu plus de 7 200 sauts.
02:057 200, c'est colossal.
02:07Sachant qu'on va dire au maximum sur une journée où on saute beaucoup,
02:12c'est quoi ? 7, 8, 10 sauts, peut-être ?
02:15Oui, alors un pratiquant loisir,
02:17il va faire à peu près 5, 6 sauts dans la journée,
02:20parce que ça fatigue, les montées en altitude et de redescendre.
02:23Donc, nous, quand on s'entraîne pour une compétition,
02:26la productivité maximum, elle est à peu près à 10 sauts.
02:29Au-delà, ça devient un peu de moins bonne qualité,
02:32donc ça sert pas à grand-chose.
02:34Mais voilà, 10 sauts, c'est quand même beaucoup dans une journée.
02:37Rappelle-nous, tu parlais d'altitude.
02:39Ces avions, souvent des petits Pilatus,
02:40qui décollent très rapidement et atterrissent très rapidement,
02:43on monte à quoi ? À 4 000, 4 500 ?
02:46Oui, alors en général, c'est 4 000 m.
02:48Donc, que ce soit un Pilatus, un Caravan ou un Cessna,
02:51ça va nous monter à 4 000 m.
02:53Et puis, on a 3 000 m de chute libre avant d'ouvrir notre parachute.
02:56Tout le monde ouvre à 1 000 m pour pouvoir gérer les imprévus,
03:00s'il y en avait, qui sont très rares,
03:02et surtout pour nous donner l'occasion de se diriger
03:04et revenir vers la zone de poser en toute sécurité.
03:07Ces 3 000 m en chute libre, c'est quoi ? 45 secondes ?
03:11C'est un petit peu plus. C'est 50 secondes, 55 secondes.
03:15À quelle vitesse ?
03:16Selon la position qu'on prend, en fait,
03:18on va plus ou moins montrer de la surface à l'air
03:22et du coup, chuter plus lentement ou plus rapidement.
03:24Par exemple, sur les images qu'on voit en ce moment,
03:26on est la tête à l'envers.
03:27Et donc, comme le vent arrive du côté de notre tête,
03:30il n'y a pas vraiment beaucoup de surface qui est présentée.
03:33Donc, on est dans des plages de vent à 281 km heure à peu près.
03:37Donc, on chute tous très vite.
03:39Parce que là, c'est troublant, cette image,
03:40mais vous êtes tête en bas, là.
03:42Là, on est tête en bas, oui. Vous voyez le sol, la partie haute.
03:45On est au-dessus de Chicago.
03:46Donc, c'est les champs de Chicago que vous voyez derrière.
03:49C'est assez exceptionnel, ça.
03:51Donc là, on était 200 personnes
03:53et c'est un record qu'on n'a pas réussi à fermer.
03:56C'est-à-dire que pour qu'un record soit validé,
03:57il faut que toutes les personnes soient grippées,
04:01on appelle ça gripper, apontées au même moment.
04:03Donc, on a tous chacun une place bien précise
04:06et puis les juges vont regarder.
04:08Quand on pense qu'on a le record, ils vont scruter les images
04:10et il faut qu'ils puissent voir une image
04:12où tout le monde est connecté au même moment.
04:14Donc, c'est toute la difficulté de ces records-là.
04:18C'est d'arriver à égaler la vitesse de chute du groupe qui est devant nous
04:25et d'être assez stable pour venir s'aponter
04:29sans créer de vagues ni de mouvements brusques
04:32pour que tout l'ensemble puisse voler ensemble.
04:34Et là, vous avez battu le record à 54.
04:35Il suffit qu'il y en ait un ou une qui, pardon, déconne
04:38et tout est foutu en l'air.
04:40Exactement. C'est là toute la difficulté.
04:41Il faut qu'en fait, dans les 54 personnes
04:44ou dans le record qu'on cherche à construire,
04:46il faut que chacun sorte son meilleur vol,
04:48arrive à gérer son stress pour être performant en fait.
04:52Donc, c'est là toute la difficulté.
04:53À 280 km heure ?
04:55Oui, tout à fait.
04:57Ça complexifie un peu.
04:59Je trouve que c'est important de recontextualiser un peu tout ça
05:01pour se dire, c'est pas des fourmis qui se tiennent là,
05:03mais c'est pas que ça.
05:04Il y a beaucoup d'autres paramètres émotionnels, physiques
05:07et ainsi de suite, et techniques, évidemment.
05:09Karine, tu sautes depuis quel âge et comment ça t'est tombé dessus, ça ?
05:14Alors, ça m'est tombé dessus à 18 ans.
05:16C'est ma marraine et ma famille qui m'ont offert,
05:19pour les 18 ans, un saut en parachute en se disant,
05:23elle aime bien la vitesse, tout ça.
05:26Je pense que ça va lui plaire.
05:27Et effectivement, quand j'ai découvert ces sensations,
05:30j'ai été tout de suite complètement bluffée
05:32par... Il y a trop de choses qui arrivent en même temps.
05:35On est obligé d'être dans le moment présent.
05:37Il y a cette intensité.
05:38On chute à des vitesses pas possibles,
05:40mais en même temps, on s'en rend pas vraiment compte
05:42puisqu'on n'a pas de référence autour de nous.
05:44Il n'y a pas d'obstacle.
05:45Donc, l'horizon monte tout doucement
05:47et finalement, c'est quelque chose de très intense,
05:50mais très doux en même temps.
05:52Et c'est difficile à décrire, en fait.
05:56On est vraiment rendu dans le moment présent
05:58et du coup, on savoure toute cette intensité.
06:01Alors, c'est marrant, parce que tu dis l'horizon...
06:04Tu as dit comment ? L'horizon se...
06:06L'horizon monte tout doucement.
06:07OK, moi, j'aurais plutôt tendance à dire,
06:10le sol arrive tout doucement ou très vite.
06:12Oui, aussi. Oui, bien sûr.
06:14Alors, c'est vrai que ça dépend comment on le regarde.
06:17Non, mais c'est intéressant de comprendre que toi,
06:19évidemment, cette appréhension du sol qui arrive très vite,
06:20elle n'existe pas.
06:21Toi, tu me parles de l'horizon qui devient de plus en plus grand.
06:24Oui, aussi, parce qu'on est dans des attitudes de vol.
06:27Le freefly, on est plutôt soit debout ou soit la tête à l'envers.
06:31On est rarement à plat ventre.
06:33Donc, c'est vrai qu'à plat ventre, on a plutôt tendance à voir le sol
06:36et quand on est debout ou la tête à l'envers,
06:38on voit plutôt l'horizon.
06:40Donc, c'est plutôt ça, moi, ma référence.
06:41Mais c'est vrai que quelqu'un qui ne ferait que de la chute à plat,
06:43par exemple, aurait plus ce rapport au sol, peut-être.
06:46Ta marraine à 18 ans t'offre ce premier saut, c'est le kiff total.
06:49Et là, tu te dis quoi ?
06:50Je vais en faire ma vie ou pas tout de suite ?
06:51Ou j'aimerais bien quand même ?
06:53Alors là, je me dis, mais qu'est-ce que c'est que ce truc de dingue ?
06:55Il faut absolument que je revive ça.
06:57Donc, je commence à mettre de l'argent de côté pour aller faire une formation.
07:02Et puis, je pars faire mes études entre-temps.
07:05Je fais des voyages et du coup, ça se décale un petit peu.
07:08Et puis, finalement, j'ai des amis à qui j'ai monté la tête comme ça
07:12pour qu'ils essayent le saut, qui se sont motivés,
07:14qui m'ont dit, OK, on y va, on veut apprendre à sauter,
07:17mais on y va tout seul, on ne va pas faire un tandem.
07:20Donc là, je leur ai dit, ne bougez pas,
07:21moi, ça fait longtemps que je veux faire ça, on le fait ensemble.
07:24Donc, c'était l'occasion.
07:25Et puis, je me suis retrouvée du coup aux États-Unis, à El Paso, avec eux,
07:29à faire cette formation où on apprend en automatique,
07:32c'est-à-dire qu'on est accroché, il y a une sangle qui est accrochée à l'avion.
07:35Et du coup, quand on lâche, la sangle va tendre le parachute
07:41et va ouvrir pour nous.
07:42Donc, on a juste à se focaliser sur notre position.
07:45Et c'était génial parce que j'étais accrochée
07:47sous la barre structurelle de l'aile de l'avion
07:50et ça me faisait vraiment trop penser à un film d'action.
07:52Je me prenais pour Indiana Jones, c'était juste génial.
07:54Comment tout ça s'accélère et comment ce qui était un kiff,
07:58un coup de cœur devient une passion et une vie, finalement ?
08:02Alors bon, du coup, j'apprends à sauter seule en 2004
08:05et puis en 2007, je rencontre mon chéri actuel,
08:11qui fait lui aussi du parachutisme.
08:13Et puis, du coup, on va sauter pour le plaisir ensemble.
08:16Et puis, au cours d'une conversation
08:19où on parle un petit peu de la façon de guider sa vie,
08:22moi, j'essaie de lui dire que je fais en sorte de ne pas avoir de regrets.
08:25Et je lui demande si lui estime qu'il a des regrets.
08:27Donc, à cette époque, on a 26 ans.
08:29Et lui me dit, écoute, oui, j'en ai un.
08:31Tous les sports que j'ai pratiqués, je les ai poussés à haut niveau,
08:34sauf un, le parachutisme.
08:35Et j'aurais vraiment trop voulu faire de la compétition.
08:38Mais bon, voilà, je suis trop vieux, quoi.
08:40Je lui dis, mais comment ça, t'es trop vieux ?
08:41T'as 26 ans.
08:42Viens, on monte une équipe et puis on verra bien ce que ça donne.
08:46Donc, en fait, c'est juste comme ça, sur cette discussion-là,
08:48qu'on s'est lancé, on s'est dit, allez, on trouve un vidéomane
08:51et puis on commence les entraînements.
08:52Donc là, on a commencé à s'entraîner, à faire des figures
08:55pour régler nos taux de chute dans un premier temps,
08:57parce qu'on a des gabarits différents.
08:58Donc, sans faire d'efforts, on ne va pas être à côté, quoi.
09:03Donc, il va falloir que lui apprenne à freiner,
09:05que moi, j'apprenne à accélérer, juste pour être côte à côte.
09:08Alors, c'est beaucoup plus facile de faire de la compétition
09:10avec quelqu'un qui a le même gabarit que soi.
09:12Si j'avais trouvé une autre femme de même taille et poids,
09:15ça aurait été vraiment beaucoup plus simple.
09:18Et pareil pour lui, ça aurait été beaucoup plus simple
09:20qu'il trouve quelqu'un de son gabarit.
09:21Donc, on est parti un peu avec des difficultés,
09:24mais on a finalement réussi à en tirer partie
09:26et à inverser cette difficulté pour en faire notre atout
09:29et puis chercher des figures où, justement,
09:32on utilisait le côté léger et le côté lourd,
09:35le côté masculin et le côté féminin.
09:37On en a beaucoup joué.
09:39Et puis, on a créé des figures un peu uniques,
09:41qui sont nos figures emblématiques, comme celle-ci, par exemple.
09:45On a vu ces images et on voit…
09:46Ça, je crois que c'est ta figure préférée, là, qu'on vient de voir, non ?
09:50Celle d'avant, c'est parce que c'est la plus technique, quoi.
09:52Elle était vraiment très, très difficile à mettre en pratique.
09:55Alors, pourquoi c'est la plus compliquée ?
09:56Parce que moi, j'ai l'impression d'avoir des dominos entassés.
09:59Je fais exprès de caricaturer, hein.
10:02C'était notre sortie qu'on avait prévue pour…
10:05C'était le début de notre saut qu'on a présenté
10:07pour les championnats du monde en Australie.
10:09On a appelé ça Down Under
10:10parce qu'il y en a un qui est en haut et l'autre qui est en dessous.
10:13Donc, ça symbolise un petit peu ce qu'on appelle Down Under.
10:15C'est l'Australie par rapport à la France,
10:17puisqu'elle est à l'autre côté, l'opposé du globe.
10:19Et en fait, la difficulté, c'est qu'on peut la faire
10:21que dans notre sortie d'avion.
10:23C'est-à-dire que même pour s'entraîner à la faire,
10:26à la réaliser pour garder l'équilibre
10:29et pour pas que Greg glisse de mon dos,
10:31il fallait sauter à chaque fois.
10:33Et on ne pouvait le faire qu'une fois dans le saut
10:34parce que c'est quelque chose qu'on enchaînait en sortie d'avion.
10:36On faisait une rotation, on basculait en arrière.
10:38Greg me tenait par le sac.
10:40Et puis, il terminait…
10:42Moi, je me stabilisais sur le plat-ventre.
10:45Et il venait poser sa tête sur le sac,
10:47trouver l'équilibre et lâcher les bras.
10:49Et alors, ce n'est pas évident du tout puisque les casques sont ronds,
10:52le sac n'est pas plat.
10:53Et moi, il fallait que je garde la bonne assiette
10:55pour qu'il soit en équilibre.
10:56En même temps, je lui prends son air.
10:58Donc, il ne peut pas s'équilibrer avec l'air.
11:00Il est vraiment dans un trou, dans plein de…
11:03Et là, on le voit en vidéo.
11:05C'est vraiment très difficile, en fait.
11:07Donc, on était super contents de l'avoir maîtrisé
11:10et de pouvoir la présenter.
11:11Donc, c'est vraiment une figure pleine de symboles.
11:14Ça, c'est le saut du titre de champion du monde,
11:16c'est ça, en 2018 ?
11:18Tout à fait. Au-dessus de la Gold Coast en Australie.
11:21C'est assez dingo.
11:22Et comme quoi, par amour et avec de l'envie,
11:24on arrive à faire des choses de fous.
11:26Oui. Beaucoup d'acharnements aussi.
11:28Oui, oui. Pour être sportive de haut niveau,
11:30il faut être acharné, têtu,
11:31travailleur, faire beaucoup de sacrifices
11:33et ainsi de suite. On le sait.
11:35Explique-moi, moi, ce qui m'intéresse aussi beaucoup,
11:38c'est le champ du possible.
11:39C'est-à-dire qu'on est dans des disciplines
11:41où on peut innover, créer, tester.
11:45Et ça, c'est assez génial.
11:46Par exemple, la figure dont on a parlé il y a quelques secondes,
11:48comment elle est née et où ?
11:50Est-ce que c'était, je n'en sais rien,
11:51en train de discuter au lit ?
11:53Est-ce que c'était dans un avion ?
11:54Est-ce que c'était à une terrasse de café ?
11:56Est-ce que c'était en voiture en allant faire un truc, tu vois ?
11:59Alors, c'est une super question.
12:01En fait, c'est vrai que pendant toute la période de compétition artistique
12:04où on doit présenter un programme libre,
12:06un peu comme en patinage,
12:07on a vraiment, entre guillemets, la carte blanche.
12:10Mais il faut faire le compromis entre les idées folles
12:13et ce qui est réalisable,
12:14puisqu'on a un temps limité pour s'entraîner et présenter le saut.
12:18Donc, en fait, c'était l'équilibre qu'on avait trouvé dans notre équipe.
12:21Greg, c'était le côté technique à dire,
12:23OK, ça, c'est faisable, ça, c'est trop compliqué,
12:25ça demanderait trop d'entraînement, on n'a pas assez de temps.
12:27Donc, on va trouver quelque chose pour le simplifier.
12:29Et moi qui partais dans des délires de créatrices
12:33avec deux petits bonhommes en bois
12:34en train d'essayer de chercher toutes les combinaisons possibles
12:37qu'on pourrait faire.
12:38Et en fait, sur d'autres championnats qu'on a présentés avant,
12:42on avait fait une sortie qui était assez simple,
12:44enfin, plus simple que celle-ci, où il me tient le sac
12:47et on partait en rotation et on terminait tous les deux debout.
12:50Et donc, on a pris ce début-là et on s'est dit,
12:54tiens, si on s'arrêtait dans cette position
12:56où moi, je suis à plat ventre
12:58et Greg arrive à trouver son équilibre tête en bas.
13:01Et en fait, c'est très difficile
13:02puisque le plat, c'est quelque chose qui a envie de monter
13:05et la tête en bas, c'est quelque chose qui a envie d'accélérer.
13:07Donc, normalement, on mettrait la tête en bas sous le plat.
13:11Et nous, on a choisi de faire à l'envers
13:13parce que justement, c'était créatif, ça n'avait jamais été fait avant.
13:17C'est ça, ce qu'on appelle le free fly.
13:19Oui, le free fly, c'est vraiment le vol libre.
13:21Donc, en fait, le vol libre,
13:22c'est choisir les figures qu'on a envie de faire.
13:25On peut se mettre la tête à l'envers,
13:26on peut se mettre sur le côté, on peut se mettre tête en haut.
13:29En fait, on utilise vraiment les trois dimensions
13:31et on essaye de dompter l'air avec son corps.
13:34Alors, ce n'est pas évident parce que c'est un peu comme un rodéo.
13:36Chaque fois qu'on va tenter quelque chose,
13:38l'air essaye de nous pousser en dehors comme des taureaux mécaniques
13:42et il faut s'accrocher pour rester dessus.
13:44Juste, on reste deux secondes encore.
13:46Sur le free fly, il y a deux.
13:47On voit bien qu'il y a quelqu'un qui filme.
13:48Donc, il y a ce vidéaste qui fait vraiment partie de votre équipe,
13:51j'imagine, lui.
13:52Il fait complètement partie de notre équipe.
13:54On ne peut pas prendre n'importe qui
13:55puisqu'il faut qu'il connaisse toutes nos plages de vol
13:57et tous les enchaînements de figures.
13:59C'est-à-dire que, par exemple, on va passer de la figure
14:01que vous avez vue au début où Greg était en bas au-dessus de moi
14:04et puis ensuite, on va s'accrocher les jambes et on va se mettre à tourner.
14:07Là, il va y avoir des différences de chute.
14:09En fait, soit on va chuter plus vite ou plus lentement.
14:12Il faut qu'il anticipe tout ça
14:13pour nous garder dans le cadre systématiquement
14:16et puis qu'on ne voit pas ses mains non plus passer.
14:18Donc, en fait, il a un niveau technique qui est juste monstrueux
14:21et c'est vrai que c'est dommage
14:22parce qu'il n'apparaît pas à l'écran,
14:24mais il est complètement… c'est le troisième performer.
14:26Et là, on le voit et c'est assez génial.
14:28On voit qu'il y a appareil photo, caméra, il y a tout.
14:30Comment il déclenche d'ailleurs ?
14:33Alors, pour les championnats du monde, on a été avec Baptiste Welch
14:35qui travaille en soufflerie en Belgique et au Luxembourg.
14:41Et ici, c'est notre photographe, Yuan Kouy,
14:44qui fait aussi beaucoup les vidéos et les photos des records mondiaux.
14:47Et notamment, il était avec nous pour le record de France cet été.
14:50Donc, lui, il a tout un système sur la tête
14:53où il déclenche les photos avec un petit tube qu'il a dans la bouche.
14:56Et à chaque fois qu'il va souffler, ça va déclencher la photo.
15:00Et en parallèle, à côté, il a une caméra,
15:02donc il a photo plus vidéo.
15:05Et puis bon, c'est assez lourd l'ensemble, mais voilà, c'est sa spécialité.
15:09Oui, d'avoir le cou un peu musclé, lui.
15:10Alors, j'imagine en train de faire… à longueur de temps.
15:13Par qui vous êtes jugés ?
15:14Les jurys, j'imagine qu'ils sont au sol, évidemment.
15:17Combien ils sont ?
15:18Est-ce qu'ils voient avec des super caméras d'en bas des choses
15:21ou est-ce qu'ils s'appuient aussi sur les images
15:23qui sont faites par votre vidéaste ?
15:25Alors, pour notre discipline, comme on est à 4 000 mètres
15:27et qu'on ouvre à 1 000 mètres,
15:28ce serait trop difficile de nous suivre avec des jumelles.
15:32Donc, on est obligé, en fait, de partir avec notre vidéomane
15:35qui filme un petit papier pour être sûr qu'il n'y ait pas de triche
15:37et qu'on ne donne pas un saut d'entraînement qu'on aurait fait avant.
15:40Donc, il filme le petit papier, je ne sais pas, par exemple,
15:42le rang de équipe numéro 106, qui est notre numéro d'équipe.
15:47Il le filme et puis il ne doit pas arrêter la caméra.
15:50On sort de l'avion, on fait notre saut et quand on se pose,
15:52il vient décharger son fichier dans un boot
15:55qui est redistribué après aux juges
15:58qui vont donner une note technique et une note artistique.
16:01Et donc, ils sont cinq juges qui n'ont pas de trucage,
16:08qui n'ont pas quelqu'un qui cherche absolument à favoriser
16:10ou défavoriser une équipe.
16:11Donc, je crois qu'ils enlèvent la plus haute et la moins bonne note
16:15et puis ils font une moyenne de ce qui reste.
16:16Donc, ce n'est pas comme dans le patinage où il y a eu souvent des contestations.
16:20Alors, il y a toujours un peu des contestations
16:22puisque les juges peuvent parler entre eux.
16:24Donc, il y en a qui arrivent à influencer les autres.
16:27Il y aura toujours en compétition, je pense, n'importe quelle discipline,
16:30ce sera toujours un petit peu la même chose.
16:32Dès que c'est subjectif, comme l'est l'artistique,
16:36mais c'est toujours sujet à débat.
16:38On va rester sur ces images et là, on voit le vidéaste qui passe entre vous,
16:41comme quoi il fait vraiment partie intégrante.
16:43Avec Greg, ton chéri,
16:45vous avez combien de sauts en commun ensemble ?
16:47On rappelle que tu as 7200 sauts.
16:49Oui, alors lui, il va bientôt faire 10000 sauts.
16:52Je ne sais pas comment il les a placés, mais il a enchaîné.
16:56Et puis, on doit en avoir bien 4500 ensemble, je dirais.
17:01Votre plus beau titre, c'est quoi ?
17:02C'est le titre de champion du monde ?
17:05Oui, ça, c'est vraiment quelque chose.
17:07On a travaillé dur pour ça.
17:08Dix ans de compétition, beaucoup d'acharnement, comme on disait plus tôt,
17:12beaucoup de sacrifices sur tous les plans.
17:14Et du coup, ce qui est génial, c'est qu'on a réussi,
17:18ça nous a ouvert une nouvelle vie où on ne peut maintenant vivre que du parachutisme,
17:23alors qu'avant, on avait des métiers qu'on a dû lâcher.
17:26Moi, j'étais designer dans des yachts et puis lui était capitaine de yacht.
17:30Ah ouais, c'est drôle, ça.
17:31Je me demande, vous faites tout pareil presque.
17:33Enfin, toujours pas loin l'un de l'autre.
17:36Réfléchis bien, je vais te poser une question qui me paraît intéressante.
17:40Votre plus grosse engueulade liée au parachutisme
17:43et votre plus grand kiff ou votre plus belle émotion,
17:47ça peut être le titre de champion du monde,
17:48mais ça se trouve, il y a d'autres choses liées, je ne sais pas moi, au décor,
17:51à je ne sais quoi.
17:53Donc, on va commencer par la plus grosse engueulade sur un saut
17:57et les plus belles émotions.
18:02Alors, la plus grosse engueulade sur un saut précisément,
18:07il n'y en a pas vraiment parce qu'il y a eu une année
18:10où on s'était beaucoup entraîné avant le championnat de France
18:15et on s'était entraîné d'un avion qui avait une porte assez large.
18:18Donc, il y a des sauts libres que vous avez vus là.
18:21On en fait cinq pour montrer que ce n'est pas du hasard
18:24et qu'on le répète à chaque fois qu'on est calé sur le temps
18:26et sur les positions et les figures.
18:28Et puis, on a deux sauts d'imposés.
18:30Ce sont des figures qu'on prépare en avance
18:32et qu'on doit sortir bien dans le cadre,
18:35respecter ce qu'on nous demande, les jambes tendues,
18:37se tenir comme ci, comme ça.
18:39Et donc, on s'était entraîné sur ces figures imposées
18:41d'un avion qui avait une porte un peu plus large
18:43que celui qu'on avait pour les championnats de France.
18:45Et au moment où on part, donc on menait la compétition,
18:48et au moment où on part pour ce cinquième saut,
18:50donc c'est vraiment un saut décisif
18:51puisqu'après, il en reste plus que deux pour finir la compétition.
18:54Donc, si celui-là se passe bien, c'est gagné quelque part.
18:57Et en fait, on sort et il tape la porte.
18:59Son parachute accroche la porte
19:01et du coup, on se retrouve avec un écart monumental
19:04qu'on essaie de vite rattraper en l'air.
19:06Et alors là, tout de suite, en début de saut,
19:07on part avec une espèce de catastrophe dans la tête.
19:10Et à l'époque, on était encore des jeunes compétiteurs,
19:13on avait du mal à gérer notre stress
19:15et à se focaliser sur la suite
19:16au lieu de rester bloqués sur ce qui vient de se passer.
19:19Et donc, ça nous a coûté notre première place
19:23au championnat de France et on a terminé troisième,
19:25alors qu'on aurait pu passer devant les équipes de France.
19:28Et ça, c'était quelque chose qui était vraiment très, très dur
19:31pour toute l'équipe.
19:32Et dans ces cas-là, en fait,
19:33on ne va pas aller accabler encore plus la personne.
19:36Donc, ce n'était pas une engueulade, c'était le cœur brisé
19:40puisqu'on sait que ça peut arriver, quelque chose comme ça,
19:42peut arriver à n'importe qui, que ce soit notre vidéomane ou moi.
19:45Donc, ce n'est pas vraiment une engueulade.
19:47Les engueulades, c'était plus sur moi qui voulais faire table rase
19:50et puis mettre plein de nouvelles figures chaque année
19:52quand on présentait un nouveau saut,
19:56alors que Greg était un petit peu plus conservateur
19:58pour assurer la technique.
20:01Et donc, il préférait toujours s'appuyer sur le programme précédent
20:04et qu'on ne modifie que quelques petits points à chaque fois.
20:06Il n'y a que pour le championnat du monde qu'on a vraiment dit aller,
20:10cette fois, c'est table rase.
20:11D'ailleurs, j'ai une question qui est intéressante,
20:13enfin, qui me paraît intéressante, pardon.
20:16Vous créez, vous innovez.
20:18Est-ce que vous connaissez l'innovation des adversaires ?
20:22Est-ce que vous avez des compétitions avant
20:24ou est-ce qu'au championnat du monde,
20:25tu ne sais pas ce que vont faire Michel et Françoise
20:27et Hendrick et Nathalia ?
20:31Eh bien, tout à fait.
20:32On ne sait pas ce que Nathalia va faire, ni Hendrick,
20:34parce qu'en fait, comme ils sont dans d'autres pays,
20:36on n'a pas accès à leurs vidéos.
20:38Oui, d'où la volonté d'innover et de ne pas rester trop conservateur.
20:41Parce que s'il y en a qui ont innové de folie
20:43et qui vont faire un saut de fou,
20:45ben, j'ai compris.
20:47Exactement, exactement.
20:48J'ai compris.
20:48Et donc, en fait, nous, au sein des équipes de France,
20:53on arrivait des fois à entrevoir un saut pendant les compétitions
20:57parce que des fois, ils mettent des écrans
21:00ou défilent un petit peu tous les sauts.
21:01Donc, si on veut épier, il y a moyen de le faire, je pense.
21:05Moi, j'avais plutôt pris le parti de ne pas regarder
21:09ce que les autres faisaient et de rester vraiment concentrée
21:11sur ce qui nous plaisait, nous, à voler,
21:14en étant le plus créatif possible et puis en donnant le meilleur de soi.
21:17Je trouve que c'est assez déstabilisant
21:19parce qu'à partir du moment où on regarde quelque chose d'autre,
21:21on va partir dans la comparaison et dans une espèce de spirale
21:24qui ne va pas vraiment nous aider, en fait.
21:26Bien évidemment.
21:28Je me mets à la place de celles et ceux qui nous regardent
21:30et qui se disent, wow, j'ai trop envie d'essayer.
21:32Comment ils font ?
21:34Comment ils font ? Ils prennent leur courage à deux mains ?
21:37Non, alors, il y a beaucoup de centres de parachutisme
21:39aujourd'hui qui existent en France.
21:41Je crois qu'il y en a même plus d'une cinquantaine.
21:43Donc, il suffit d'ouvrir Google et de taper parachutisme
21:46ou saut en tandem avec une ville,
21:50une grosse ville qui se trouve à côté de chez vous.
21:52Et puis, vous trouverez rapidement des informations,
21:55un centre à contacter.
21:56Il y a une visite médicale, il y a des choses ?
21:58Oui. Alors, pour un saut en tandem,
22:00il faut une visite médicale qui donne juste,
22:03qui dit juste qu'il n'y a pas de contre-indication
22:05à la pratique d'un saut en parachutisme en tandem.
22:08Il faut juste rappeler quand même une chose,
22:09c'est qu'un saut en tandem,
22:11vous êtes un instructeur accroché à votre dos.
22:13C'est lui qui tire beaucoup et c'est lui notamment
22:16qui fait l'atterrissage.
22:17Un atterrissage sous voile en tandem, ça reste assez souple.
22:20C'est très, très doux. En fait, c'est lui qui gère tout.
22:22Donc, il faut vraiment faire confiance, en fait.
22:25Le matériel est très évolué.
22:27Le moniteur en France, il y a des qualifications
22:29par rapport à d'autres pays qui sont vraiment au top.
22:32Donc, vous pouvez vraiment y aller tranquillement.
22:34Vous avez juste à lâcher le cerveau.
22:37C'est ça qui est le plus difficile, en fait.
22:39Et puis, juste à savourer l'expérience jusqu'au bout.
22:42Raconte-nous le saut et ce fameux record avec 54 personnes.
22:46C'était mixte ou c'était que des femmes, les 54 ?
22:48D'ailleurs, j'ai un doute.
22:50Alors, le record français, non, non, c'était mixte.
22:52Je veux bien qu'on voit les images, d'ailleurs.
22:54Alors, on n'a pas eu de bol les années précédentes.
22:57Donc, c'était une sacrée vengeance
22:58parce que là, on a eu un record par jour, quasiment.
23:01On a fait trois jours de saut
23:03et chaque jour, on a réussi à valider un record.
23:06Donc, le dernier datait de 2014, où on avait fait 48 personnes.
23:11Et puis, après, on avait réessayé en 2017,
23:14mais les Français n'avaient pas trop le niveau.
23:16Il n'y avait pas eu assez d'entraînement spécifique pour ça.
23:19Ensuite, on avait essayé en 2020, mais il y a eu le Covid.
23:24En 2021, on a eu une semaine entière de pluie.
23:27Et donc, il n'y a que cette année, en août,
23:29qu'on a réussi à Nancy à se retrouver.
23:32Le ciel bleu était au rendez-vous et on a réussi à faire trois records.
23:36Alors, je veux bien qu'on revoie toutes les images,
23:38mais avant de les lancer, je précise ça pour le réalisateur.
23:41Karine, explique-nous, 54, on n'est pas dans le même avion.
23:43Comment on fait ? Comment se positionnent les avions ?
23:46Et combien il y en a dans chaque avion ?
23:48Alors, les avions, ils vont voler en patrouille,
23:51un petit peu comme les oiseaux, au final.
23:53Donc, il y a celui du centre qui est l'avion de Lyde.
23:56Et puis ensuite, on a des avions qui vont le suivre
23:58le plus proche possible sur le côté.
24:00Donc, il y a le cœur de la formation,
24:02ce qu'on appelle la base, qui se trouve dans cet avion de Lyde.
24:05Il y a un photographe qui va sortir en premier de cet avion de Lyde
24:09avec un fumigène pour qu'il soit visible des gens
24:12qui sont déjà accrochés à la porte, prêts à lâcher l'avion,
24:16les avions qui suivent, là, sur les côtés.
24:18Et donc, dès qu'il voit cette personne qui part de l'avion de Lyde,
24:21c'est le signal pour que tout le monde commence à sortir des autres avions.
24:25Et puis, on vient petit à petit se rejoindre sur la base.
24:28Donc, il y en a qui arrivent par en dessous et il y en a qui arrivent par au-dessus.
24:31Et on vient se rejoindre au centre pour prendre sa place et prendre son grippe.
24:36J'espère que vous avez toutes et tous compris la complexité de ça.
24:40Il y a le boulot des pilotes, le boulot de la base,
24:43le boulot de chacun qui arrive,
24:44sachant que 54 personnes à 280 km heure qui arrivent pour s'attacher.
24:49C'est drôlement complexe.
24:50Parce que s'il y en a un qui arrive trop vite et qui tire un peu trop,
24:54il fout tout en l'air, ça déraille tout, ça déséquilibre tout.
24:57Exactement.
24:58Il y a même des risques de percussions en l'air.
25:00C'est pour ça qu'on essaye de s'entraîner vraiment au maximum individuellement avant.
25:05Et puis aussi en petits groupes qu'on fait grossir jusqu'au jour où on fait les tentatives.
25:10Parce que la position de 54, on le voit, à peine c'est arrivé, c'est la fin.
25:13C'est-à-dire qu'il y a les 1000 mètres et à une seconde près,
25:16on peut valider ou ne pas le faire.
25:20Exactement.
25:20En fait, donc, on essaie vraiment d'avoir un cœur solide.
25:23Là, ici, on avait un cœur 40 qui était assez solide
25:26avec les premiers pétales qui viennent se greffer sur la base.
25:30Et puis les extérieurs, c'est les gens légèrement moins expérimentés
25:34qui vont avoir un petit peu plus de temps pour arriver.
25:37Puis des fois, finalement, pas tant que ça, parce qu'ils se retrouvent en dernier de l'avion.
25:40Donc, il faut qu'ils piquent tout le saut pour rejoindre la formation,
25:42qu'ils continuent à descendre.
25:44Et puis ensuite, il faut qu'ils prennent le temps de respirer un petit peu
25:46pour ajuster leur vitesse, venir s'approcher en douceur et prendre le grippe.
25:51Donc, c'est difficile.
25:54C'est du sport de très, très haut niveau.
25:55Il nous reste une minute.
25:56Je voudrais préciser trois choses.
25:58Un, Karine a écrit un bouquin, elle cherche un éditeur.
26:01Moi, je serais vous, je m'y intéresserais.
26:03La deuxième chose, c'est qu'il va y avoir,
26:05et j'ai hâte de voir les images, mais tu reviendras nous en parler,
26:08ces sauts en Égypte qui vont arriver d'ici quelques semaines.
26:10Et la troisième chose, il y a un record du monde
26:13qui, je crois, va essayer d'être battu.
26:15Deux nuits tête en bas aux États-Unis.
26:18C'est quand ? Explique-nous le concept rapidement, s'il te plaît.
26:21Oui, alors ça, c'est un truc complètement dingue.
26:23Déjà, les sauts de nuit, c'est hyper rare
26:25parce que c'est beaucoup de logistique,
26:27c'est beaucoup de...
26:29Ça engage beaucoup la sécurité puisqu'en fait,
26:32il s'agit toujours de revenir atterrir sur une zone dégagée
26:35et éclairée, du coup.
26:37Mais il y a toujours le danger que quelqu'un s'éloigne de la zone
26:41où il y a un problème avec son parachute
26:43et ne puisse pas revenir sur cette zone dégagée et éclairée.
26:46Donc, c'est pour ça qu'on en fait très, très rarement
26:48et qu'on essaie de choisir des gens assez expérimentés pour le faire.
26:52Là, ils ont augmenté la difficulté,
26:55c'est-à-dire qu'on va se retrouver aux États-Unis,
26:57en Arizona, à Illinois, au mois de mars,
27:00et on va sauter à 40 personnes,
27:02donc minimum deux avions qui vont voler en formation
27:04et on va tous se rejoindre avec des combinaisons,
27:07avec des bandes de LED collées sur nous de couleur.
27:12Et puis, on va déclencher une fois en l'air un système pyrotechnique
27:15qui va faire une énorme flamme sur chacun de nos pieds.
27:19Et donc, ça va être assez spectaculaire, même depuis le sol.
27:22Pour le coup, on pourra bien nous suivre et bien nous voir.
27:24Et puis, pour nous, en l'air, arriver à discerner tout le monde,
27:28à matcher la vitesse et puis à venir s'accrocher,
27:31je pense que ça va être vraiment complètement extraordinaire
27:33et un bon challenge où on va retrouver pas mal d'adrénaline.
27:36Vous êtes des magiciens. Quel kiff, quel pied. Magique.
27:39Merci mille fois, Karine, d'avoir été avec nous.
27:41Continue de nous faire rêver. On te suit sur les réseaux sociaux.
27:43Et puis, on espère que tu viendras nous présenter tout ça ici en plateau.
27:47Pas de problème. Vous aurez plein d'images sur Instagram.
27:49Génial. Et moi, je viendrai vous rejoindre en soufflerie bientôt à Lyon.
27:52Ça marche ? Avec grand plaisir.
27:54On va faire ça.
27:55Merci mille fois, Karine. Merci à vous de nous être toujours autant fidèles.
27:58On se retrouve la semaine prochaine avec encore des femmes qui nous font rêver.
28:01Salut à tous. Merci.
28:13Sous-titrage ST' 501