La Victoire est en Elles - Charlotte Bonnet

  • il y a 2 mois
Dans ce nouveau numéro de LVEEE, Alexandre Delpérier reçoit l'une des plus grandes nageuses françaises : Charlotte Bonnet. Désormais entraînée par Philippe Lucas depuis les JO de Tokyo, elle espère finir en beauté cette saison qui sera sa dernière au haut niveau. Le programme est alléchant : championnats d'Europe, du Monde, et enfin, les JO de Paris 2024 !

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Sports
Transcript
00:00♪♪♪
00:18Parce qu'il y a les femmes, parce qu'il y a le sport,
00:20soyez les bienvenus dans votre rendez-vous dédié aux femmes dans le sport.
00:23Bienvenue dans La Victoire est en elle où je suis ravi de vous accueillir
00:27comme toutes les semaines avec une amie de la maison,
00:30une immense championne française qui est avec nous,
00:32une médaillée olympique qui j'espère nous en ramènera encore une
00:36avec les Jeux de Paris 2024, c'est la nageuse Charlotte Bonnet.
00:39Bonjour Charlotte.
00:41Bonjour.
00:42Je suis ravi de t'accueillir, ça me fait très très plaisir de t'avoir.
00:46Merci, moi aussi je suis très contente d'être ici.
00:48Alors comment je dois t'appeler maintenant puisque
00:51tu es une jeune mariée depuis l'été dernier.
00:54C'est vrai, non toujours Charlotte Bonnet,
00:57j'ai rajouté le nom de mon mari du coup donc Charlotte Bonnet des planches.
01:01D'accord, lui aussi sera aux Jeux de Paris ?
01:05On l'espère, on n'a pas encore la certitude mais on espère être là-bas tous les deux.
01:10En tout cas on est ravi de t'accueillir, ça nous fait très plaisir.
01:12On a vu que notamment depuis les changements,
01:16changements de ville, d'entraîneurs, de conditions de travail j'imagine,
01:20que les choses vont plutôt bien.
01:21Et comment physiquement, on est très très focus Paris 2024 là j'imagine ?
01:26Oui oui à fond, forcément l'année des Jeux c'est les Jeux Olympiques en ligne de mire.
01:32Malgré quelques échéances avant,
01:34donc les championnats d'Europe Petit Bassin dans trois semaines,
01:38début décembre et les championnats du monde en février,
01:43c'est une première pour cette année.
01:44Mais voilà l'objectif principal ce sera quand même les Jeux Olympiques.
01:48J'aurais juste quand même, soit dit en passant,
01:50vous rappeler deux trois petits titres concernant Charlotte.
01:52Médaillée de bronze aux Jeux de Londres 2012 en 4 fois 200 mètres nage libre.
01:56Médaillée de bronze aux championnats du monde Petit Bassin 2013-2019,
02:003 fois championne d'Europe en 2018, championne d'Europe en 2022.
02:06Vice-championne d'Europe 2022 en 100 mètres nage libre Grand Bassin,
02:104 fois 100, un titre de championne d'Europe Petit Bassin,
02:1222 titres de champion de France, dont 4 disputés à Angers il n'y a pas très longtemps.
02:18Est-ce que ces titres de champion de France ont toujours la même saveur quand on en a gagné autant ?
02:24Oui, j'ai appris à réapprécier ces titres de championne de France depuis 2-3 ans.
02:32Je pense que ces dernières années j'avais banalisé un petit peu
02:38les championnats de France et de gagner etc.
02:40Mais d'avoir vécu des moments difficiles et des périodes compliquées,
02:42on réapprend la saveur et la valeur des choses.
02:46Et un titre de championne de France, ce n'est pas rien.
02:49Je suis quand même très contente de gagner sur des championnats de France.
02:52Et justement cette nouvelle approche, cette nouvelle motivation, ça vient d'où, ça vient de quoi ?
02:57C'est le coach, c'est le travail avec une psy, c'est quoi, comment ça se passe ?
03:03C'est un mélange de tout en fait.
03:05C'est un changement d'environnement après les Jeux Olympiques de Tokyo en 2021.
03:11J'ai tout quitté ma ville de cœur, Nice, pour changer de structure, d'entraîneur,
03:18de ville, d'environnement, d'entourage un petit peu on va dire.
03:22Et puis voilà, c'est regagner de la confiance, s'entourer des meilleures personnes.
03:27Et oui, toujours mon soutien psychologique aussi très important, ma famille et mes proches.
03:32Donc oui, c'est un mélange de tout ça.
03:34Quand on est en fin de carrière, et ce n'est pas péjoratif quand je dis ça,
03:37qu'on a une carrière longue comme la tienne avec tous ces titres français, internationaux.
03:42Qu'est-ce qu'il te manque ? De quoi tu as envie aujourd'hui ?
03:47Je ne dirais pas qu'il me manque quelque chose.
03:48J'ai envie de vraiment me faire plaisir, de savourer, comme je te le disais,
03:53de savourer des titres aux championnats de France, de savourer des compétitions internationales.
03:57J'ai été récemment nommée capitaine de l'équipe de France.
04:01Donc c'est-à-dire que je vais finir ma carrière en étant capitaine de l'équipe de France.
04:04C'est un honneur et c'est vraiment, c'est hyper gratifiant d'avoir ce titre-là.
04:09Ça ne change rien au quotidien, mais je peux apporter beaucoup de choses à l'équipe de France.
04:13Donc ça, c'est cool.
04:14Et voilà, je recherche des émotions que j'ai pu avoir dans le passé et que j'aimerais retrouver.
04:20Mais ce n'est pas quelque chose qui me manque, c'est quelque chose dont je suis encore en quête, on va dire.
04:25Donc voilà, pour ma dernière année, c'est plutôt bien.
04:29Oui, c'est du bonus.
04:29Et puis quand on connaît la personne que tu es, attachante, sensible,
04:33et ce n'est surtout pas une faiblesse quand je dis sensible,
04:36j'imagine qu'être capitaine de l'équipe de France aux Jeux à Paris,
04:40moi j'en ai à la chair de poule, alors que je le sais très bien,
04:43mais juste quand t'en parles, c'est exceptionnel.
04:45Alors après, il ne faut pas que ce soit une charge émotionnelle, mais il ne faut que ce soit que du bonheur.
04:49Non, je ne le vois pas du tout comme un fardeau.
04:51Au contraire, ça s'est proposé comme ça, c'est venu comme ça.
04:56Et je me suis dit, pourquoi pas, franchement, ça serait...
04:59T'as été surprise ?
05:01Oui, un petit peu, parce que l'ancienne capitaine ne voulait plus vraiment l'être,
05:05il y a eu un petit renouveau dans l'équipe,
05:07et en fait, le directeur technique m'a proposé moi,
05:11et j'aurais pu refuser, ça aurait pu être quelqu'un d'autre,
05:13mais je me suis dit non, franchement, je pense qu'à mon âge, avec mon expérience,
05:17mon vécu, la carrière que j'ai, la façon dont je suis avec les plus jeunes aussi,
05:23et de l'équipe de France, où j'ai envie de les amener vers le plus haut niveau,
05:26comme j'ai pu avoir la chance avec d'autres nageurs et nageuses de l'équipe de France.
05:32C'est toutes ces choses-là qui m'ont fait prendre cette décision,
05:34et je suis vraiment ravie, surtout sur une année olympique, à Paris, tout est bien.
05:40La dernière année, t'es à la fois la grande sœur, la copine, le leader,
05:44on te l'avait déjà proposé en 2012 ?
05:47Pas en 2012, en 2016, quand Coralie Balmy avait arrêté,
05:51et puis en fait, je pense que je n'avais pas les épaules pour,
05:54je ne me sentais pas assez légitime, je pense que ce n'était pas ma place en 2016,
06:00et je ne le regrette pas du tout, mais là, aujourd'hui, je me sens plus légitime de l'être.
06:05T'as changé en quoi, entre 2016 et 2023 ? En quoi aujourd'hui, tu te sens plus légitime ?
06:10Je pense que je suis plus mature, pas que je ne l'étais pas vraiment avant,
06:13mais peut-être plus sûre de moi.
06:17Madame ! Je suis madame maintenant, alors je ne suis plus de gamine !
06:22Non, mais c'est vrai qu'en étant honnête, peut-être qu'avant, je ne me sentais pas,
06:27j'aurais plus eu comme un fardeau avant qu'aujourd'hui, en fait.
06:31Là, je le vois vraiment comme une chance et comme une expérience nouvelle,
06:34et avant, j'aurais eu la pression, j'aurais eu ce stress, en fait,
06:37ne serait-ce que de parler devant toute l'équipe, là, aujourd'hui, c'est une fierté.
06:41T'as tout quitté, on l'a dit, Fabrice Pellerin, Nice,
06:45pour te retrouver maintenant à Martigues avec Philippe Lucas,
06:48Philippe dont on sait que c'est une tout autre personnalité, moi je l'adore,
06:51mais c'est quelqu'un de différent, d'atypique,
06:56en même temps, c'est ce qui a fait le succès de tous les nageurs et les nageuses qui ont travaillé avec lui.
07:00Qu'est-ce que t'es allée chercher, vraiment ?
07:03D'abord, c'est toi qui es allée le chercher ou c'est lui qui est venu te chercher, Philippe ?
07:07Alors, en fait, ça s'est passé aux Jeux Olympiques de Tokyo,
07:11où mon ancien entraîneur, Fabrice, n'a pas voulu venir aux Jeux,
07:16et je me suis retrouvée un petit peu sans coach sur place pendant les deux, trois dernières semaines de préparation,
07:23c'est la période qui est cruciale avant les Jeux,
07:25et donc j'ai appelé Philippe pour lui dire « est-ce que tu peux m'entraîner sur place à Tokyo ? »
07:31Donc ça s'est super bien passé, je n'étais pas dans un état d'esprit.
07:34Lui, il y était de toute façon.
07:36C'est un entraîneur national, voilà, c'est ça.
07:38Il faisait partie des 4-5 entraîneurs nationaux de l'équipe aux Jeux,
07:42et en fait, moi, les Jeux Olympiques de Tokyo, ça a été quand même un mauvais souvenir.
07:48Je n'étais pas dans la forme physique ni mentale,
07:50donc je m'étais dit « je pense que je vais raccrocher le maillot après les Jeux Olympiques »
07:54et j'avais dit à Philippe « écoute, je pense que c'est ma dernière compétition »,
07:57donc en le remerciant à la fin des Jeux, je lui ai dit « je te tiens au courant,
08:02si l'envie revient, je ne sais pas du tout ce que je vais faire,
08:05mais en tout cas, j'apprécie, je te remercie de t'être occupée de moi ».
08:08Et j'ai réfléchi pendant les vacances et je me suis dit « je ne peux pas arrêter sur un échec,
08:11j'ai eu une belle carrière, j'ai vécu des choses incroyables que j'ai envie de revivre »
08:15et je ne sentais pas comme aujourd'hui.
08:18Aujourd'hui, je sens que c'est ma dernière année, que j'ai envie de faire d'autres choses,
08:22mais je sentais que je n'étais pas arrivée au bout de quelque chose.
08:24Et donc, j'ai laissé passer un mois et demi, j'ai réfléchi et je me suis dit « je pense que si je… »
08:28Attends, attends, attends, avant que tu me donnes ta réponse, t'as réfléchi,
08:31mais il y a surtout un élément que tu as oublié d'évoquer, c'est qu'il y a Paris et 2024.
08:35Oui, mais en fait, j'étais tellement dans un état de détresse, d'anxiété,
08:41que pour moi, reprendre, ce n'était pas parce que les Jeux étaient à Paris à ce moment-là,
08:45c'était vraiment, je reprenais parce que j'avais envie d'aller au bout.
08:50Quand on sent qu'on n'est pas allé au bout de quelque chose, ça aurait été frustrant,
08:52je l'aurais regretté, j'aurais eu des regrets, j'aurais eu des remords, ça aurait été horrible,
08:56donc je ne voulais pas arriver à ça.
08:59Et donc, j'ai décidé de reprendre avec Philippe.
09:01C'était la seule personne avec qui j'ai accepté de reprendre, sinon je pense que j'aurais arrêté.
09:07Qu'est-ce qui a été le plus saisissant, le plus différent, le plus positif, le plus négatif aussi,
09:14de passer de Fabrice Pellerin, avec qui tu as fait toute ta carrière quasiment,
09:17et d'arriver avec Philippe ?
09:19Fabrice m'a beaucoup apporté, il m'a entraîné de mes 15 ans à mes 26, 27.
09:26Forcément, il m'a apporté tous ces titres que j'ai eus, cette médaille olympique,
09:31cette médaille aux championnats du monde,
09:33mais quand on a passé autant de temps avec un coach,
09:36c'est une relation où il y a du bon, il y a du moins bon,
09:39c'est un peu comme une histoire d'amour au final, c'est quelqu'un que tu vois tout le temps,
09:43plus que tes parents, plus que des fois ton copain si tu n'habites pas avec, c'est compliqué.
09:49Il y a eu des hauts et des bas, et je me suis dit, il faut que je change si je veux performer.
09:53Pour lui comme pour moi, je pense qu'on est arrivé au bout de quelque chose,
09:55donc avec Philippe, j'ai trouvé ce...
09:59J'avais besoin de beaucoup d'échanges, j'avais besoin de parler, de me confier,
10:04de peut-être remettre aussi en question ma façon de m'entraîner,
10:07tester de nouvelles choses, et c'est vraiment ce que j'ai fait avec Philippe.
10:10Oui, parce que Philippe Lucas, il y a ceux qui le connaissent
10:13et ceux qui vont s'arrêter à la caricature de Philippe,
10:16qui est quelqu'un qui gueule, qui gueule, qui gueule,
10:18mais c'est aussi quelqu'un qui écoute beaucoup.
10:21En fait, quand tu es son nageur, c'est un peu comme sa famille, il fera tout pour ses nageurs.
10:27Mais c'est génial !
10:28C'est un passionné, bien sûr, c'est un passionné,
10:31c'est un mec qui te dit « j'ai jamais travaillé de ma vie ».
10:34Il se lève à 4h, il est en salle de muscu, il est 5h du matin,
10:38t'arrives, ça fait déjà une heure et demie qu'il est là,
10:40alors que toi, tu te lèves, t'as les yeux, ils ont du mal à s'ouvrir,
10:43et lui, il est là, il fait des tractions, il fait de la muscu, c'est un passionné, le gars.
10:47Tu lui diras qu'il apprécie un peu de brioche, de ma part, quand même.
10:50Je ne suis pas sûre qu'il apprécie.
10:52Tu lui diras quand même.
10:54Et voilà, c'est un mec qui est passionné,
10:57qui va dans la recherche de toujours « qu'est-ce que je peux apporter à cette personne ? ».
11:01Et moi, quand je suis arrivée, je lui ai dit « écoute,
11:02moi, il y a des choses dont je suis capable de faire,
11:04des choses dont je ne suis pas capable de faire ».
11:06C'est quelqu'un qui va te pousser dans tes retranchements, voire plus,
11:10qui va te faire faire des choses dont tu ne pensais même pas être capable de faire dans ta vie.
11:13Donc, c'est des choses comme ça où, des fois, ça a été très, très dur,
11:17mais c'est ce que je suis venue chercher avec lui, en fait.
11:20Évidemment. Alors, août 2022,
11:21donc c'est quelques mois après le début de ton travail avec Philippe.
11:26Il y a les Championnats d'Europe Grand Bassin à Rome.
11:28Tu termines vice-championne d'Europe sur 100 mètres.
11:29C'est ta première médaille continentale depuis le triplé de 2018.
11:33À ce moment-là, tu te dis quoi ?
11:34Tu te dis « je suis dans la bonne dynamique, ça y est, ça arrive, ça revient ».
11:38Il y a eu beaucoup d'émotions sur cette médaille.
11:40Je fais deuxième à pas grand-chose en plus de la première place.
11:43Et énormément d'émotions parce que je touche, je me dis « ah, je suis déçue de ne pas avoir gagné ».
11:49Mais en fait, les quelques secondes qui suivent, je me dis « mais en fait, je reviens tellement de loin ».
11:53Comme tu dis, depuis 2018, je n'avais pas fait de médaille internationale.
11:56Quatre ans, c'est long.
11:58C'est très long quand tu nages à ce niveau-là, quand tu t'entraînes comme une acharnée.
12:02Et donc, j'ai juste apprécié le moment et c'était très, très émouvant
12:07parce que je me dis « je travaille des heures pour faire une course qui dure 50, 55 secondes ».
12:14Et au final, d'avoir cette médaille, ce n'est pas la médaille d'or,
12:18mais pour moi, c'était vraiment très, très fort.
12:20Et puis, il y a la médaille en 4 x 100, un peu à la surprise générale,
12:24la médaille d'argent, le record de France à la clé.
12:27Tu fais partie de ce relais.
12:29Tout ça aussi te confirme que tu as bien fait de continuer, j'imagine ?
12:35Dans tous les cas, je savais que j'étais sur le bon chemin, sur la bonne dynamique.
12:41Mais tout le travail que tu fais, il paye quand tu fais cette médaille,
12:48quand tu fais des finales, quand tu montes sur la boîte.
12:51Et oui, c'est ça au final qui te conforte dans ton choix.
12:55Donc, je n'avais pas besoin de ça, mais c'est sûr que ça a été la cerise sur le gâteau.
13:00Et je me suis dit, pour la première année, c'est déjà très monogueur et ça fait tellement du bien.
13:05Mais vraiment, c'était un mélange de soulagement, de fierté, de revenir à ce niveau-là.
13:11Et juste, voilà, ça fait du bien de refaire des médailles.
13:14Je comprends tellement ce que tu dis et il est important de le rappeler
13:17à celles et ceux qui nous regardent, c'est qu'il y a plein de sports,
13:20le rugby, le foot, le tennis, tous les week-ends, il y a des matchs.
13:23Toutes les semaines, il y a des compétitions, la natation, tu as les Frances.
13:27Mais bon, Charlotte, après 30 titres, maintenant, c'est plus ça l'enjeu,
13:31même si ça passe par là.
13:32Mais les Europes, les Mondiaux et les JO, Europe Mondiaux, c'est quoi ?
13:36C'est une fois par an, JO, c'est tous les quatre ans.
13:38Et effectivement, quand tu dis qu'en 50 secondes, à un dixième, un centième,
13:41voire trois millième, tout se joue, évidemment que ces étapes-là, elles sont essentielles.
13:46On ne peut pas les rater, quoi.
13:48C'est ça, c'est qu'on a un championnat d'Europe tous les deux ans,
13:50un championnat du monde tous les deux ans, des JO tous les quatre ans.
13:53Et le reste du temps, on s'entraîne, on a des meetings internationaux,
13:56mais ce n'est pas la même valeur.
13:58Tu peux gagner un meeting international, c'est un peu comme un match amical en foot.
14:01Ce n'est pas la même chose.
14:04Donc, oui, c'est dur d'arriver au niveau, au très haut niveau, d'y rester
14:10et de continuer de performer depuis que je suis en équipe de France,
14:13depuis que j'ai 15 ans, donc j'en ai 28 aujourd'hui.
14:15Donc, tu imagines le nombre d'années, quoi.
14:17Mamie Bonnet.
14:19Les records de France, ils sont plus que symboliques.
14:22Celui du 100 mètres brasses qui appartenait à, on dit, Sophie de Ronchy, c'est ça ?
14:26Oui.
14:27Depuis 2011, que tu as amélioré.
14:29Tu as battu aussi celui du 200 brasses en petit bassin, en 2'20'64.
14:34Ça aussi, c'est des étapes importantes pour le mental.
14:39En fait, ce qui est important, et c'était mon objectif premier déjà,
14:42donc c'était me faire plaisir quand j'ai changé de discipline
14:44et que j'ai voulu faire un peu de brasses, un peu de catenage.
14:47Et quand je bats ces records-là, en fait, ce qui est hyper gratifiant pour moi
14:50et ce qui me rend fière, c'est qu'en fait, quand j'arrive sur cette discipline,
14:55des brasseuses qui sont là aujourd'hui n'ont jamais été aussi vite que moi,
14:59j'arrive à faire en un an, en six mois.
15:02Et battre des records de France qui dataient de 2011, de 2010, c'est pour moi…
15:08Et on le voit, c'est ça, c'est le fameux 100 brasses.
15:11Voilà, pour moi, je suis très fière d'arriver à ce niveau-là,
15:14en si peu de travail, en si peu de temps, à mon âge,
15:17parce que mine de rien, dans mon sport, je suis quand même,
15:20comme tu l'as dit, vers une fin de carrière.
15:22Donc, tu n'as pas la même récupération, la même tonicité, tu récupères moins vite.
15:28Voilà, tu es sur une fin de carrière,
15:29et arriver à faire des records de France et à battre des filles…
15:32Tu connais mieux.
15:34Oui, voilà, il y a de la connaissance, de l'expérience,
15:37mais il y a aussi, tu es plus vite entamée, tu récupères moins vite.
15:41Voilà, c'est l'âge, quoi.
15:43Ça va, tu nages que 100 mètres.
15:46Oui, je ne vais pas le perdre.
15:48Moi, je l'ai fait en 30 secondes de plus.
15:51Quand Philippe disait que tu avais peut-être une overdose de crawl, c'est exact ?
15:55Ah oui, complètement.
15:56Quand j'ai voulu, après ces championnats d'Europe à Rome,
16:00où je fais pas mal de médailles avec l'équipe de France et tout,
16:03je me dis, en fait, je pense que j'ai envie de…
16:05J'ai la chance, c'est une opportunité pour moi,
16:08parce que j'ai la chance d'être très… d'être polyvalente.
16:13Et dès mon plus jeune âge, en fait, j'ai travaillé plusieurs nages,
16:18donc j'ai toujours gardé ça, cette aisance, etc.
16:21Donc, je me suis dit, refaire un peu de brase, refaire un peu de catenage,
16:24refaire un peu de pap.
16:25Chez moi, ça revient vite et c'est une vraie chance.
16:27Maintenant, pour accéder aux très hauts niveaux, il faut plus de travail, forcément.
16:30Mais pour battre des records de France et me qualifier sur des championnats d'Europe,
16:34des championnats du monde, c'est ce que j'ai fait l'année dernière,
16:36en seulement 7 mois de travail, tu vois, j'ai réussi à le faire.
16:39Donc, je me suis dit, c'est une chance pour moi, je vais la saisir,
16:42je vais me faire un an ouvert, j'arrête le crawl et je vois ce que ça donne.
16:48Et en fait, j'ai vraiment kiffé l'année dernière, c'était vraiment…
16:54Ça ne m'a pas coûté en énergie d'arriver derrière un plot, d'être stressée,
17:00de devoir répondre à des attentes, ça, c'est quelque chose de lourd.
17:03Dans tes rêves les plus merveilleux, tu as envie de participer à quelle…
17:08ou de faire quelle course, quelle catégorie au Jeux à Paris ?
17:13Alors, j'aimerais me qualifier sur le 100 crawl.
17:16J'ai repris le crawl, mais mettre un peu de côté le 200 et me concentrer sur du 100 mètres.
17:21J'aimerais beaucoup aussi sur le 200 mètres catenage,
17:23parce que j'ai bien progressé ces deux dernières années.
17:26Comme je te disais, voilà, j'ai la chance d'être polyvalente et ça répond plutôt bien.
17:30Et puis, de ne pas vraiment quitter la brasse, parce que j'apporte beaucoup sur les relais,
17:36donc je sais qu'ils comptent sur moi et je suis un atout en brasse dans ces relais,
17:41donc je continue à faire de la brasse.
17:43Ce n'est pas beaucoup, ce n'est pas trop ?
17:45Ce n'est pas trop, et puis non, sur un programme olympique,
17:50il me semble que ça dure 8 jours sur la semaine au jeu, pour nous la natation.
17:57Sur 8 jours où tu as des séries, des demis, des finales, c'est un beau programme déjà.
18:01Il y a les Europe Petit Bassin au mois de décembre à Bucarest, l'objectif c'est quoi ?
18:08L'objectif, c'est de rapporter des médailles.
18:11Je t'avoue que là, c'est des championnats d'Europe Petit Bassin,
18:14je suis très à l'aise en Petit Bassin, j'aime beaucoup ça.
18:17Donc, on a une bonne équipe aussi pour faire des médailles en relais, on l'espère.
18:22Mais une médaille sur 200 mètres catenage, pourquoi pas sur le 100 mètres catenage aussi,
18:26qui n'est qu'en Petit Bassin, c'est l'objectif.
18:28Donc, en tout cas, ramener des médailles en Petit Bassin,
18:31ça ne m'est pas arrivé depuis un moment, donc ça serait vraiment cool.
18:34Bien sûr, rappelle-nous les échéances pour les qualifs, pour les Jeux.
18:38Pour les Jeux, nous, on n'a qu'une seule chance,
18:41c'est aux Championnats de France qui sont en juin l'année prochaine,
18:43donc seulement 5 semaines avant les JO.
18:46Et ça se joue sur une semaine à Chartres, les Championnats de France,
18:49il faut être performant là et uniquement là.
18:52C'est dingue ça, 5 semaines avant les JO, on sait qu'il y va et qu'il reste sur le bord du bassin.
18:58Exactement.
18:59Comment on peut, sachant qu'il y a des pics de forme,
19:03mais ça veut dire qu'il ne faut pas être loin du pic de forme de Paris,
19:06mais déjà pour ces France au mois de juin ?
19:09En fait, c'est un nouveau format.
19:10Avant, on avait des Championnats de France, il me semble, début avril,
19:13donc tu vois, c'était vachement plus tôt.
19:15Et en fait, la fédération s'est imprégnée des modèles à l'australienne,
19:21à l'américaine, un peu les anglais aussi, des fois, ils font ça,
19:25de se préparer et d'être très fort 5 semaines avant,
19:29de pouvoir repartir sur une période de travail et de pouvoir avoir un pic de forme juste après.
19:34Et en fait, ils ont réussi à le faire.
19:36C'est les meilleures nations, les Australiens, les Américains.
19:40Donc, on s'est dit, la fédération s'est dit, on va tenter le truc.
19:45Et c'est vrai que ça a plutôt bien marché l'année dernière, donc ils réitèrent cette année.
19:49Madame la capitaine, Paris 2024 arrive.
19:53OK ? Imaginons, t'es qualifiée, t'as dit, pour le 100 mètres nage libre.
19:58Le 100 mètres 4 nage.
19:59Voilà, et le relais.
20:02L'objectif, c'est quoi ?
20:06En fait, sur ces Jeux Olympiques, moi, j'ai envie de rentrer en finale.
20:10C'est un objectif qui est...
20:13Ben oui, après, forcément, c'est l'objectif principal.
20:18Parler de médailles, etc.
20:20Déjà, c'est très tôt dans la saison.
20:21Les compétitions, elles n'ont pas commencé.
20:25Ça dépend de plein de choses aussi, de mon état de forme, etc.
20:27Mais en fait, depuis que j'ai repris avec Philippe et que je me suis relancée dans des nouveaux challenges, etc.
20:33Bon, mettre au mot, c'est vraiment prendre du plaisir.
20:36Des Jeux Olympiques à Paris, ça arrive une fois tous les 100 ans et encore.
20:39Donc, j'ai envie vraiment de profiter, d'avoir ma famille, mes amis qui vont venir m'encourager
20:44et de me dire qu'importe le résultat, j'aurai tout mis en œuvre
20:47pour réussir, pour être la plus heureuse possible,
20:50pour relancer ma carrière alors que certaines personnes croyaient que c'était fini.
20:56J'ai, voilà, tous ces sentiments qui se mélangent.
20:59Il y a une forme de...
21:01J'ai envie de réussir, j'ai envie d'être la plus performante possible,
21:05mais j'ai surtout envie d'être heureuse et de me faire plaisir.
21:07Tu veux qu'on invite Florence Foresti pour ta finale ?
21:10Ah ben, carrément !
21:12J'espère qu'elle me regarde.
21:14Philippe, lui, il dit quoi, Philippe Lucas, sur Paris ? Il dit quoi, lui ?
21:18Il te décharge de cette pression ? Comment il opère, Philippe ?
21:22Oui, il est dans le même état d'esprit.
21:26Pareil, en fait, il veut enlever tous ces petits parasites
21:29qui m'ont occupé l'esprit ces dernières années,
21:33pour plein de facteurs différents, dont tu connais déjà l'origine.
21:39Mais lui, le maître mot, c'est se faire plaisir.
21:42Il voit que quand je fais du catenage, quand je fais un peu de brasses,
21:46je suis vachement plus détendue, je suis heureuse, j'ai le smile.
21:49Je suis moi-même, en fait.
21:51Et quand je reprends sur du crawl, des fois, ce n'est pas la même chose.
21:54Donc lui, il veut que je me fasse plaisir et le reste, ça vient de moi.
21:58Est-ce qu'avant de travailler ou depuis que tu travailles avec Philippe Lucas,
22:00est-ce que tu as conversé avec d'anciens athlètes, d'anciennes championnes,
22:04Lorma Naudou ou d'autres, sur la relation avec Philippe ?
22:08Non, pas vraiment, parce que je voulais me faire aussi mon propre avis.
22:13Moi, quand j'ai démarché Philippe, quand je l'ai rappelé et que je lui ai dit
22:16« je vais venir m'entraîner avec toi »,
22:18on s'était parlé un petit peu au jeu quand il m'avait entraîné
22:21et une seule fois avant, on avait échangé quelques mots.
22:24Ce n'est pas quelqu'un que je connaissais vraiment
22:25et j'avais envie de me faire mon propre opinion, ma propre idée.
22:29Et j'en suis très contente parce que c'est quelqu'un qui, je pense, évolue aussi,
22:35qui déjà est différent en fonction des personnes à qui il parle,
22:39en fonction des personnes à qui il aborde.
22:40Et avec Philippe, on a une relation très saine.
22:45Moi, je lui dis les choses, alors des fois, ça clashe,
22:48des fois, on a des forts caractères, des fois, ça ne plaît pas et c'est comme ça.
22:52Mais ça ne peut pas être toujours tout beau, tout rose.
22:54Donc moi, c'est ça que j'aime aussi, c'est l'honnêteté,
22:57sa franchise, sa façon d'être, ça me plaît.
23:00Oui, évidemment.
23:02Il nous reste quelques minutes, je voudrais qu'on parle de l'après.
23:05Ça sera août 2024, mais c'est après-demain.
23:09Tu y penses, tu y réfléchis, t'anticipes ?
23:12Au contraire, tu te dis, pour l'instant, j'ai focus l'année,
23:15Paris, puis on verra ensuite.
23:16Comment ça se passe ?
23:18J'y pense un peu plus cette année, oui,
23:21parce que, comme tu dis, ça arrive vite.
23:23Je n'ai pas envie de me retrouver...
23:26Il y a beaucoup d'athlètes, et j'en ai parlé autour de moi,
23:28de tous mes amis qui ont arrêté.
23:30Il y en a qui partent vite en dépression parce que c'est toujours...
23:34C'est ce qu'on a toujours connu, la natation, on a grandi là-dedans.
23:38On est reconnus là-dedans, et on se sent vide quand ça s'arrête.
23:43Et on se dit, qui je suis ?
23:46C'est une perte d'identité, c'est un peu ça qui fait peur.
23:50Et je n'ai pas forcément envie de tomber là-dedans.
23:52Je ne pense pas que ce soit le cas, parce que je serai très bien entourée.
23:55Mais j'ai envie d'avoir des axes,
23:58des axes pour savoir où est-ce que je vais, ce que j'aime,
24:01ce que j'aimerais faire, où est-ce que j'aimerais vivre, où est-ce que j'aimerais aller.
24:04Mais tu y travailles déjà ?
24:05Tu as déjà une approche là-dessus ?
24:07Il y a des gens avec qui tu bosses là-dessus, ou comment ça se passe ?
24:11J'en parle beaucoup avec mon agent,
24:12mais surtout moi, je me pose la question de ce que j'ai envie de faire,
24:16parce que ce n'est pas elle qui va me dire ce que j'ai envie de faire.
24:20Si demain, j'ai envie de complètement quitter le milieu de la natation, je le ferai.
24:24Donc voilà, j'ai quelques idées.
24:27Rien de très concret, parce que je pense que je n'ai pas envie de
24:30directement retomber dans quelque chose de très contraignant avec un rythme.
24:33Aujourd'hui, tout est minuté.
24:35Je me lève à telle heure, je mange à telle heure, je m'entraîne,
24:37je muscu, je me rentraîne, etc.
24:40Donc j'ai envie d'avoir ma liberté, mais de faire quelque chose qui me plaît.
24:45Il faut quand même rappeler une chose, c'est qu'une carrière de nageur, c'est
24:48éprouvant, épuisant, physiquement, mentalement, des dizaines de kilomètres
24:52tous les jours, tous les jours, tous les jours, tous les jours.
24:55Des compétitions très éloignées, et puis il y a des résultats,
24:57puis parfois des contre-performances.
24:58On ressort, on est rincé, et c'est pour ça qu'il y a plein d'athlètes
25:01d'ailleurs qui arrêtent beaucoup plus tôt.
25:02On garde en mémoire à la regrettée Camille Muffat, mais il y en a plein
25:05d'autres comme ça qui ont arrêté très vite.
25:08Bien sûr, c'est comme tu as dit, c'est hyper éprouvant parce que
25:10les échéances sont écartées, on nage énormément, on consacre.
25:15Ceux qui font des études à côté, franchement, c'est rare.
25:17Ou alors c'est des études par correspondance et ils étalent sur plusieurs années
25:21parce que c'est trop éprouvant.
25:22Tu rentres chez toi, tu es fatigué.
25:24Des fois, tu es tellement fatigué que tu peines à dormir.
25:27C'est vraiment un épuisement au quotidien.
25:29Et c'est pour ça que nos carrières s'arrêtent relativement jeunes.
25:32Je te dis, moi, je vais arrêter, j'aurai 29 ans.
25:34Tu vas me dire, oui, mais tu es jeune.
25:35Oui, mais ça fait 15 ans que je fais ça, même plus.
25:3815 ans, c'est le haut niveau, mais j'ai commencé, j'avais 6 ans.
25:41Donc, tu vois, c'est énormément de sacrifices et des fois,
25:44tu as juste envie de te dire, en plus, étant une femme,
25:47tu as envie aussi d'avoir ta vie de femme,
25:49tu as envie d'avoir des enfants, de construire ta vie aussi à côté.
25:51Donc, tu as des envies différentes à arriver à 30 ans.
25:55Et ton mari, Jérémy, qui, lui, est Suisse, qui nage pour la Suisse,
26:00lui, il va arrêter aussi ou il va rester ?
26:02Oui, oui, je pense qu'on arrêtera en même temps.
26:05On s'est dit, on continue jusqu'à Paris, après Tokyo,
26:10et puis qu'on arrêterait en même temps.
26:12Et je pense que c'est une bonne décision,
26:13parce que quand l'un continue et l'autre arrête,
26:15des fois, ça peut être compliqué.
26:17Tu te connais là-dedans, tu t'es rencontré dedans,
26:19tu vis à 100%, quand il y en a un qui n'est plus dedans,
26:22ça peut être compliqué.
26:24Non, on s'est dit qu'on allait ensemble jusque-là.
26:27Et lui, si je ne m'abuse, il a un an plus que toi, Jérémy.
26:30Voilà, c'est ça, il aura 30 ans.
26:31OK, donc des bébés et peut-être des projets communs ?
26:35Alors, les bébés, pas tout de suite.
26:36Mais oui, ça sera forcément sur la liste des projets à venir.
26:42Mais projets en commun...
26:44Je pense que la liberté, c'est quelque chose d'essentiel.
26:47On le disait, se lever à 5h, 6h, aller nager tous les matins,
26:50les petits carreaux et enchaîner.
26:52Là, par exemple, cette année, avec Philippe,
26:54et on sait qu'avec Philippe, on nage beaucoup,
26:56c'est quoi, quotidiennement, le nombre de kilomètres que tu fais ?
27:00Là, j'ai drastiquement réduit,
27:02parce que cette année, justement, on axe plus sur certaines choses.
27:05Et quand je suis arrivée avec lui,
27:06j'ai nagé entre 14 et 15 kilomètres par jour.
27:08Pouah !
27:0915 kilomètres par jour de natation.
27:12Allez les courir, déjà, puis après, pensez à ceux qui les nagent.
27:16Ouais, non, c'est dur, donc c'est pour ça, je te dis, c'est très éprouvant.
27:19Et puis, pour revenir à ta question, pour les projets,
27:21il y a des choses qui me tiennent à cœur.
27:22J'aimerais faire des choses pour l'environnement.
27:25Je suis engagée avec la Maïf depuis 2-3 ans.
27:28Et puis, j'aimerais bien continuer et perpétuer un peu ça.
27:32Et avoir cette liberté aussi pour voyager, prendre du temps pour moi.
27:37Voilà, j'en ai besoin, en fait.
27:38Je pense que j'ai envie de faire d'autres choses.
27:40Vous avez nettoyé des plages,
27:41vous avez fait plein de petites opérations, pas que symboliques, d'ailleurs.
27:46Bien sûr, on a fait beaucoup de choses liées à l'eau.
27:48Moi, je me verrais bien, en fait,
27:50vu que l'eau, c'est mon milieu, c'est mon métier,
27:53c'est vraiment mon environnement.
27:54Faire quelque chose en rapport avec l'environnement,
27:57mais plus particulièrement avec l'eau,
27:59ça me verrait bien.
28:03Ce n'est pas ce que fait Coralie, d'ailleurs ?
28:06Oui, c'est un peu ce qu'elle fait.
28:08Bien sûr, elle est rentrée chez elle dans son île
28:11et puis elle a développé ça et ça marche super bien.
28:14Elle a son association, elle intervient dans les écoles.
28:17C'est vraiment un truc qui lui branche.
28:20Eh bien, écoute, merci mille fois.
28:21On te souhaite d'abord d'être heureuse
28:22et puis ça passera probablement par tout le reste.
28:25Merci beaucoup, c'est très gentil.
28:26Un bras très fort, Charlotte. Merci beaucoup.
28:28À bientôt.
28:30Merci à toi, gros bisous.
28:31Merci à vous pour votre fidélité et puis on se retrouve très prochainement.
28:33Salut.
28:47Sous-titrage Société Radio-Canada

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