La Victoire est en Elles - Romane Moulai, Barbara Barthet & Chloé Trespeuch

  • il y a 4 mois
Cette semaine Alexandre Delpérier reçoit Romane Moulai, championne de France de boxe anglaise (-51kg), Barbara Barthet septuple championne du monde de sport-boules et Eugènie Girardeau, entrepreneuse. En guest, la vice-championne olympique de snowboardcross, Chloé Trespeuch.

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Sport
Transcription
00:30Ecoutez bien ce qui arrive.
00:32Elle est au sommet de sa catégorie, la boxeuse Romane Moulet est à l'honneur.
00:3622 ans, la championne d'Europe des moins de 22 ans, donc s'attaque désormais aux titres mondiaux
00:40et à l'Eurolympique à Paris en 2024.
00:42Ensuite, direction la région lyonnaise avec la championne du monde de sport boule Barbara Barthez.
00:48En 2021, elle a ajouté trois nouveaux titres internationaux à son palmarès.
00:52Enfin, Eugénie Girardot est la dirigeante de la semaine.
00:54Elle nous présentera son entreprise de pâtisserie pour sportifs
00:58et nous parlera de sa passion pour le sport en général.
01:02Voilà pour le sommaire.
01:03Et puis, vous le savez, on est en pleine période olympique
01:06et c'est une immense championne qui descend à peine de l'avion,
01:09qui a pris sa valise, qui a couru à la maison,
01:11qui a branché sa caméra et qui est en direct avec nous.
01:13C'est Chloé Trespoche. Bonjour Chloé.
01:16Bonjour.
01:17Je suis ravi de t'accueillir.
01:18Tu rentres juste de Pékin avec ta médaille d'argent en snowboard croche.
01:21J'ai envie de te dire un énorme bravo.
01:23D'abord, comment vas-tu ?
01:25Tout va bien. Très contente de ramener cette médaille.
01:29J'ai vraiment vécu des belles émotions.
01:31Et puis, le petit contre-coup, un peu de fatigue avec la descente des émotions
01:35et le décalage horaire.
01:37Mais voilà, un peu de repos et puis ça va être reparti.
01:40Oui, reparti, puisqu'il y a un globe de cristal à aller chercher.
01:42On en parlera dans quelques secondes.
01:44Juste Chloé, comme ça, pour vous expliquer, à vous qui nous regardez,
01:47vice-championne olympique, donc, on l'a dit, la médaille d'argent à l'instant.
01:50Elle avait été médaillée de bronze à Sochi en 2014.
01:53Tu étais beaucoup plus jeune et tu as les deux médailles avec toi.
01:56J'aimerais bien les voir, ces deux médailles olympiques.
01:58Le bronze de Sochi et l'argent de Pékin.
02:02Magnifique.
02:03C'est une immense fierté.
02:04Explique-moi à la femme et son petit cœur, qu'est-ce qu'il dit quand il voit ça ?
02:09Oui, c'est une concrétisation.
02:12C'est vraiment la récompense concrète de tout ce que j'ai mis en place
02:17pour chercher la performance, chercher la progression d'année en année,
02:22d'Olympiade en Olympiade.
02:23Et oui, forcément, fier de ramener ça et de pouvoir le partager avec, d'abord, mon équipe
02:29qui ont vraiment grandement participé à cette performance.
02:33Et puis, ma famille aussi, qui m'a toujours soutenue.
02:37Et c'est ce qui fait que ça a de la valeur, une médaille.
02:41C'est qu'on peut partager ces moments d'émotion
02:44avec ceux qui nous ont accompagnés pendant cette aventure.
02:47Il y a une chose que je dis et que je répète souvent depuis de longues années maintenant,
02:51c'est qu'il ne faut jamais banaliser l'exploit.
02:53L'exploit, c'est la performance, c'est les médailles,
02:56c'est deux médailles olympiques, le bronze il y a huit ans, maintenant l'argent.
02:59C'était 27 podiums en Coupe du Monde, c'est ton titre de vice-championne du monde deux fois par équipe.
03:04C'est énormément de travail, d'abnégation, de sacrifice, de souffrance, de douleur
03:10et bien sûr de plaisir, notamment quand il y a des médailles.
03:12Est-ce que tout ce côté travail, on le savoure d'autant plus
03:16quand on revient comme ça avec une magnifique médaille olympique ?
03:20Oui, ça donne du sens à tout ce qu'on a fait.
03:25Après oui, c'est énormément de travail,
03:28mais moi le travail quand il y a un objectif, quand il y a un challenge, il vient facilement
03:33et je suis tellement épanouie dans ma vie d'athlète et je suis tellement passionnée de compétition
03:38que vraiment j'ai plaisir à travailler.
03:40Je pense qu'à la base, ce n'était pas forcément dans mon caractère.
03:43J'étais un petit peu plus marde à l'école.
03:47Tranquille ?
03:48Oui, tranquille.
03:50J'ai appris avec le sport que si je voulais vraiment aller chercher des médailles,
03:57me rapprocher de mes rêves, il fallait que je me mette au travail
04:02surtout pour ne rien regretter pendant les challenges qui sont nos compétitions.
04:11Le milieu de la compétition m'a vraiment aidée à progresser
04:15dans mon sport, mais aussi dans ma personnalité.
04:18En 2014, tu avais 19 ans pour le bronze de Sochi.
04:21Elle avait quel goût cette médaille ?
04:23Et après, je te demanderai quel goût a celle que tu viens de décrocher, celle d'argent ?
04:27Oui, elles sont complètement différentes.
04:29En 2014, toute jeune, j'avais la foule de la jeunesse, mes premiers Jeux.
04:35J'avais fait 4e sur la Coupe du monde d'avant, mais jamais de podium internationaux.
04:41Je savais que je n'étais pas loin, mais je n'avais jamais fait de podium.
04:48J'y allais sans pression, l'envie de découvrir, de vivre pleinement cette aventure,
04:54mais vraiment avec le confort de l'outsider qui n'a rien à prouver à personne,
04:58qui fonce et puis on verra bien vers la fin.
05:02Est-ce que ça a provoqué une sorte de déclic chez toi,
05:05genre je n'ai plus rien à craindre ou je n'ai pas d'appréhension à me mettre ?
05:09Moi aussi, je peux aller chercher des podiums, des médailles et pourquoi pas la victoire.
05:12Il y a eu ce déclic ou pas après ?
05:14Non, ça a été presque l'inverse.
05:16Justement, avant, je me donnais à fond et puis je n'avais pas d'attente de résultat.
05:21Et à partir de cette médaille, je me suis dit, il faut que je prouve que ce n'était pas par hasard,
05:26que je suis capable de refaire des podiums internationaux.
05:30Et du coup, c'est la première fois que j'ai ressenti un petit peu de mauvais stress,
05:34alors qu'avant, ce n'était que du stress, de l'envie d'avancer.
05:38Et donc, cette fin de saison après 2014, ça m'a un petit peu chamboulé au niveau de mes émotions
05:45et surtout des attentes que j'avais envers moi et que je sentais aussi des attentes extérieures.
05:50Oui, et puis tu es avec 19 ans à faire.
05:53Oui, c'est ça, on est tout jeune, on n'est pas encore fait,
05:56on n'a pas notre personnalité non plus fixée,
05:59on se découvre un petit peu à la fois dans notre sport et à la fois dans notre milieu personnel.
06:05Donc, c'est arrivé vite, ça m'a un peu chamboulé,
06:08mais ça m'a beaucoup appris aussi parce que ça m'a permis de réfléchir à ce que je voulais
06:14et puis me poser les bonnes questions pour apprendre à le gérer aussi plus tard.
06:20Bien sûr.
06:21Pyeongchang est à la cinquième place en 2018, c'était une déception, on s'en souvient.
06:26Ça fait partie de cette période où tu te mettais de la pression ?
06:33Ça allait mieux, je suis arrivée en tant que favorite,
06:37ça se passait super bien aux Coupes du Monde, j'enchaînais les podiums
06:41et du coup, j'avais quand même vraiment une attente de médaille envers moi
06:46parce que j'avais performé sur toutes les Coupes du Monde d'avant.
06:51Je me sentais aussi attendue et je sentais que j'étais capable d'aller chercher cette médaille,
06:56donc je n'avais vraiment pas envie de me décevoir
06:58parce que je me suis un peu trop focalisée sur le résultat, sur la médaille,
07:01plutôt que sur la manière.
07:03Mais avec du recul, je pense que c'est ce qui m'a le plus fait grandir dans ma carrière,
07:08cet échec.
07:10Ça a été la première grosse déception de ma carrière
07:14et ça m'a vraiment appris à rebondir, à avancer
07:18et surtout à beaucoup mieux aborder Pékin cette année avec plus de sérénité et de plaisir.
07:25La fameuse médaille d'argent que tu vas nous remontrer dans quelques secondes.
07:28Mais c'est là où c'est assez formidable, c'est que vous les sportives,
07:31vous êtes tous différents et qu'on voit que chacun a son chemin
07:35et quelque part c'est assez merveilleux parce qu'il y a la surprise, on ne s'y attendait pas.
07:39Il y a la déception, alors que j'aurais dû tout gagner.
07:43Et puis il y a cette année où j'ai appris et je suis un peu plus mûre,
07:47je suis un peu plus âgée, j'ai 27 ans, je suis un peu plus daronne
07:50et puis hop, médaille d'argent.
07:53Oui, c'est sûr qu'il n'y a aucun athlète qui prend un chemin similaire,
07:58donc il faut vraiment apprendre soi-même, créer son chemin
08:05et puis prendre tout ce qu'on nous propose autour pour grandir
08:08et puis surtout s'approprier les choses et ne pas essayer de se calquer sur les autres athlètes.
08:13Et c'est ce que j'ai fait une année.
08:15L'année dernière, j'ai voulu vraiment copier les meilleurs pour progresser.
08:21Ça veut dire quoi copier les meilleurs ?
08:23Je prenais les deux meilleurs qui étaient Michaela Moioli et Eva Samkova
08:28et je voulais absolument plier aussi bien les jambes qu'elles,
08:34être plus puissante qu'elles et j'en ai perdu un petit peu mon identité.
08:39Donc, je n'ai pas fait une saison à la hauteur de mes espérances
08:43parce que je me mettais vraiment dans des situations trop difficiles
08:48parce que je n'étais plus vraiment moi.
08:50J'essayais d'être les autres parce qu'elles étaient meilleures que moi sur un domaine.
08:53Et c'est là où je me suis rendu compte qu'il fallait vraiment que je continue de travailler
08:57et que je m'inspire de ce qui se faisait autour,
08:59mais tout en gardant vraiment mon identité et en appropriant les choses
09:03sans essayer de se calquer sur les autres.
09:06Et je pense que ça va aussi dans la gestion de sa carrière.
09:09Donc, tout ça pour dire que je suis arrivée à Pékin avec cette sérénité
09:13et l'envie d'être moi-même, l'envie de prendre du plaisir sur mon snowboard
09:18et de faire ce que je sais faire et ce pour quoi j'ai travaillé.
09:24Donc, profiter pleinement de chaque seconde de cet événement
09:27parce que ça faisait quatre ans que je l'attendais.
09:30Et c'était vraiment agréable d'aller chercher cette médaille
09:34en ressentant le plaisir toute la journée.
09:36Alors, ça, c'est un truc. Explique-nous cette notion de plaisir.
09:41Parce qu'il y a malgré tout, il y a cette pression.
09:43Tu te dis bon, il y a huit ans, je suis sortie avec le bronze.
09:47Ton objectif, c'était quoi ?
09:49Tu t'étais dit quoi dans ta tête, dans tes rêves ?
09:51C'était l'or.
09:52C'était l'or.
09:53Alors, je te demanderai dans quelques secondes ce qu'il a manqué.
09:56C'est surtout pas négatif, ce que je veux te dire.
09:58Mais parle-moi de la sensation de plaisir qu'on arrive malgré tout
10:01à avoir dans une telle compétition.
10:03Parce qu'il y a des sports où c'est toutes les semaines que ça se joue.
10:07Mais vous, une Olympiade, c'est tous les quatre ans.
10:09Et moi, je la comprends, cette pression.
10:11Et on la ressent auprès de plein de sportives et plein de sportifs.
10:13C'est la course de tous les quatre ans qu'il ne faut pas rater.
10:16Donc, tu as réussi à mettre du plaisir dans toutes tes courses ?
10:20Oui, parce que la pression, en fait, j'adore.
10:23J'adore parce que la pression, c'est l'incertitude, c'est le risque.
10:27On est maître de notre destin.
10:30On ne sait pas ce qui va se passer, mais on a tout en main pour y arriver.
10:33Après, il peut se passer plein de choses.
10:35Et c'est un jeu, en fait.
10:37Les Jeux Olympiques, avant tout, c'est un jeu.
10:39Et c'est surtout ce goût du défi que j'adore.
10:42Oui, il faut être là.
10:43Le jour J, ça fait quatre ans que j'attends.
10:45J'ai six fois une minute trente dans la journée
10:48pour prouver que je suis la meilleure aujourd'hui.
10:50Et je peux totalement passer à côté
10:52ou vraiment faire prendre un tournant à ma carrière.
10:56Donc, l'enjeu est gros.
10:58Mais c'est vraiment ce qu'on aime en tant que sportive, je pense.
11:01Enfin, du moins, moi, c'est vraiment ce qui me plaît.
11:05Et ça me sort de ma zone de confort, de mon petit train-train.
11:09Et oui, j'adore ressentir ça.
11:12Tu as quand même une adversaire qui peut te foutre dehors aussi.
11:15Complètement.
11:17Mais on travaille pour éviter justement le côté aléatoire du sport,
11:21même si on n'est pas maître à 100 %.
11:23Et déjà, si on part devant,
11:25on limite les chances de se faire un peu bousculer.
11:28Et puis, quand on se fait bousculer,
11:30on fait beaucoup de musculation et de travail
11:32pour rester debout et être plus solide que les autres.
11:36Donc, on apprend à gérer un peu ces côtés de notre sport.
11:41Parle-moi de cette petite minute 30 qui t'amène à la médaille d'argent.
11:44Raconte-moi ta course.
11:46Je suis dans le start.
11:48Il y a de l'attention, il y a de l'enjeu.
11:50Je joue ma finale olympique.
11:52J'entends mon coach à fond derrière moi.
11:55Et là, la porte s'ouvre. Je pars deuxième.
11:59Je fais un bon départ parce que ce n'est pas mon point fort, les départs.
12:03Là, je pars dans le coup. Je suis deuxième.
12:05Qui est première ?
12:06Je me mets derrière Lindsay Jacobelis, 36 ans.
12:09La plus vieille du circuit, la plus expérimentée.
12:13Une rideuse très douée et surtout une très bonne gestionnaire de course.
12:17Elle fait très rarement des erreurs.
12:19Elle arrive toujours à rester lucide et à choisir les bonnes lignes.
12:22Donc, je me mets derrière.
12:24Je fais toute la course un peu derrière.
12:26Sur le bas, je reviens avec plus de vitesse qu'elle.
12:28Donc, je tente une attaque dans l'avant-dernier virage.
12:31Mais bon, je sors avec un tout petit peu moins de vitesse qu'elle.
12:36Donc, je n'arrive pas à la doubler.
12:38Je passe la ligne d'arrivée en deuxième position.
12:41Oui, ce n'est pas l'or, mais je n'ai rien à regretter
12:44parce que j'ai tout donné pour essayer d'aller chercher l'or.
12:47Elle a été plus rapide que moi ce jour-là.
12:50La prochaine sera peut-être la bonne pour aller la chercher.
12:54Mais en tout cas, rien à regretter.
12:56C'est ça qui est génial parce que je l'ai vécu en direct cette course.
13:00On sent bien qu'à la fin, tu te dis qu'il y a peut-être cette opportunité.
13:04Maintenant, tu ne peux pas prendre trop de risques
13:07parce que si tu rates tout, si tu perds, si tu tombes, si tu t'accroches,
13:10terminé rideau, plus rien.
13:12Oui, c'est ça. Il y a cet enjeu-là.
13:15Après, j'ai vu que mon objectif, c'était l'or.
13:19J'avais envie de tout donner et justement de ne pas avoir cette gestion
13:22en me disant « assure la médaille d'argent ».
13:24Je n'étais pas dans cette optique-là.
13:26Après, inconsciemment, peut-être que ça joue aussi.
13:30Je ne sais pas, mais en tout cas, j'ai tout fait pour aller chercher la première médaille.
13:35Bravo en tout cas pour cette magnifique médaille d'argent.
13:37Chloé, il y a encore de gros enjeux.
13:39Il y a deux choses qui te manquent.
13:41C'est l'or olympique. C'est dans quatre ans ou dans huit ans ?
13:43Normalement, c'est tous les huit ans que tu as une médaille et tu prends un échelon.
13:46Oui, mais là, on va changer le destin. On va faire quatre ans.
13:49Je te rappelle que l'INSEE a 36 ans, donc tu n'en as que 27.
13:52Dans le pire des cas, tu peux faire encore deux médailles d'or.
13:55Oui, c'est ça.
13:56Mais il y a une autre chose qui te manque.
13:58C'est le Globe, le titre de vainqueur de la Coupe du Monde.
14:01Tu l'as gagné deux fois par équipe.
14:03Il y a encore deux étapes.
14:05Ça veut dire qu'il faut rester très focus.
14:07C'est où ? C'est quand les deux dernières ?
14:09Oui, c'est ça. Je suis deuxième du classement provisoire.
14:12Je peux aller chercher le Globe de Cristal.
14:15Ça sera vraiment l'objectif.
14:17La première étape, c'est le 10 mars en Autriche.
14:19La seconde, c'est en Suisse le 20 mars.
14:23Il va falloir que je sois bonne sur les deux courses.
14:27Surtout, essayer d'aller chercher les victoires.
14:29C'est un peu l'objectif de la saison.
14:31Je n'en ai pas eu.
14:32Je n'en ai pas fait souvent dans ma carrière.
14:34Je vais tout donner pour essayer d'aller les chercher.
14:37Pour finir, dis-moi à quel point tu es heureuse aujourd'hui ?
14:41Un point assez élevé.
14:44Déjà, je suis à la maison alors que ça faisait six semaines que je n'étais pas rentrée.
14:47J'ai une nouvelle médaille à accrocher dans ma bibliothèque.
14:50Remontre-nous ta quincaillerie.
14:53Voilà !
14:55Et ?
14:58J'ai passé des super moments en famille en rentrant.
15:01Ils m'ont fait un accueil au Club France à Paris pour fêter cette médaille.
15:05C'était chouette.
15:07En plus, encore des nouveaux défis qui m'attendent dans un futur proche.
15:11C'est vraiment ça que j'aime dans ma carrière.
15:16Tout roule.
15:18Merci infiniment, ça se voit.
15:20Bravo, on t'embrasse.
15:23On suit la suite et la fin de la saison.
15:26Salut, on t'embrasse. Merci, Chloé.
15:28Merci, au revoir.
15:29Au revoir.
15:30Après une vie championne olympique, voici une grande boxeuse de 22 ans
15:33qui arrive avec nous d'ici quelques petites secondes.
15:36Là aussi, il y a du talent.
15:42La boxeuse Romane Moulet, un génie de la boxe française et internationale,
15:46est avec nous depuis l'INSEP dans le vestiaire
15:49où elle vient de terminer son entraînement.
15:51Bonjour, Romane.
15:52Bonjour.
15:53On est ravis de t'accueillir dans la victoire éternelle.
15:55Tu as évidemment ta place ici.
15:57Romane, championne de France 2017, vice-championne de France 2020,
16:01vice-championne d'Europe U22 2019, championne d'Europe U22 2021.
16:06Une carrière comme ça.
16:08Et pourtant, c'est très tard que tu as découvert la boxe.
16:10Raconte-nous, c'est quoi, 16 ans ?
16:12Exactement, j'ai découvert la boxe à l'âge de 16 ans grâce à mon père.
16:18Par curiosité, j'y suis allée en entraînement.
16:21Ensuite, j'ai adoré ça et j'ai continué.
16:24Parce qu'avant de découvrir la boxe, tu faisais déjà du sport ?
16:27Exactement, je faisais de la gym.
16:29De la gymnastique, donc hors sujet.
16:33De la gym à haut niveau, avec beaucoup de travail ou juste comme ça ?
16:37A haut niveau, non.
16:39Je n'étais pas en structure ou quoi que ce soit,
16:41mais on était championne de France par l'équipe.
16:44Quand même.
16:45Oui, j'y allais trois fois par semaine, trois, quatre fois par semaine, à peu près.
16:49Donc, tu connaissais le goût de l'effort, le travail, la compétition,
16:52le challenge, la pression et la joie de la victoire ?
16:55C'est ça, exact.
16:56Et tu sentais que ce n'était pas ton truc malgré tout ?
17:00Si, franchement, ce n'était pas une question de…
17:03J'adorais, c'était ma passion.
17:05Mais après, il a fallu faire un choix.
17:07Et mon choix, c'est de porter vers la boxe.
17:10Qu'est-ce qui s'est passé la première fois que tu as mis les gants ?
17:14La première fois que j'ai mis les gants, adrénaline.
17:17J'ai adoré, vraiment une adrénaline de fou.
17:20Et j'ai voulu recommencer, direct.
17:23Ton papa est boxeur ou travaille dans l'univers de la boxe ?
17:27Oui.
17:28Mon père était boxeur.
17:30C'est drôle parce qu'il a arrêté la boxe à 16 ans
17:33parce qu'il avait des problèmes de cœur.
17:34Et moi, j'ai commencé la boxe à 16 ans.
17:36Là, je me suis arrêtée.
17:37Alors, à 16 ans, tu découvres la boxe, tout de suite le plaisir,
17:41l'adrénaline, tu l'as dit.
17:43Qu'est-ce qui te plaisait là-dedans ?
17:45Je parle au début.
17:46Donc, avant que tu t'exploses.
17:51Au début, c'était surtout pour se dépenser
17:53parce qu'il faut savoir que je suis hyper active.
17:56Et du coup, ça me permettait de me dépenser.
18:00C'était un moment que je partage avec mon père.
18:02Et ensuite, mon entraîneur a valu ma découverte
18:06et a voulu me prendre en charge.
18:09Et c'est à partir de ce moment-là que c'est devenu sérieux.
18:12Mais avant ça, c'était surtout pour s'amuser,
18:14vraiment pour passer un bon moment avec mon père.
18:17La révélation, on va dire, plus sérieuse,
18:20c'est au Challenge Boxing à Marseille, c'est ça ?
18:22Exact, exact.
18:24Et là, tu es entourée de gens qui savent faire,
18:26dont c'est le métier.
18:27Tu as d'autres boxeuses, d'autres boxeurs.
18:29Tu es prise dans le truc.
18:31Oui, c'est ça.
18:32Et là, ce qui est incroyable,
18:33c'est que les premiers résultats vont arriver très rapidement.
18:35Raconte-nous.
18:37Du coup, un an plus tard,
18:39je n'ai pas voulu faire de boxe éducative.
18:41J'ai voulu rentrer directement dans le jeu.
18:43Du coup, j'ai fait mon championnat de France
18:47sept mois après avoir commencé la boxe.
18:50Avant ça, j'avais fait 20 combats
18:53avant de faire le championnat de France.
18:55Et j'ai remporté le titre.
18:57Attends, parce que là, tu vas trop vite.
18:59Raconte-moi ton premier combat.
19:02C'est combien de temps après que tu signes à Marseille dans le club ?
19:06Trois mois, peut-être trois mois après.
19:08Raconte-moi ce premier combat,
19:10qui est ton vrai premier combat officiel.
19:12Mon premier combat officiel,
19:14il est très drôle parce que je combattais à 54 kg.
19:18Et la boxeuse est arrivée, je crois,
19:217 kg au-dessus de moi.
19:22Du coup, c'était le championnat de Provence, il me semble.
19:25Du coup, novice.
19:26C'était moins de cinq combats.
19:28Elle est arrivée plus lourde.
19:30On me disait, ne fais pas le combat.
19:32C'est ton premier combat, on ne veut pas te traumatiser.
19:34Et moi, j'étais là, je voulais absolument combattre.
19:37Du coup, j'ai combattu.
19:39Et j'ai gagné mon premier combat.
19:41Et en fait, je ne me rendais pas vraiment compte que j'étais en compétition.
19:45C'est vraiment cinq combats plus tard.
19:47Le premier combat où vraiment je me suis rendue compte
19:49que je rentrais dans la compétition, c'était au championnat de France.
19:52Incroyable.
19:55Et tu parviens à être championne de France.
19:57Qu'est-ce qui se passe ?
19:58Raconte-moi là aussi ce combat
20:00qui te permet de décrocher ton premier titre français.
20:03Championnat de France, pareil.
20:06En fait, il n'y avait pas ma catégorie.
20:09Sur le moment, c'était les 54.
20:12Donc, il y avait soit 48.
20:14Non, il n'y avait pas les 51.
20:16C'était soit 48, soit 54.
20:18Du coup, j'ai décidé de descendre en 48 kilos.
20:21Et là, j'ai pris une fille qui avait déjà de l'expérience dans le domaine.
20:28Et je l'ai battue, du coup, en finale des championnats de France.
20:33Ça veut dire qu'il a fallu que tu perdes trois kilos
20:35pour rentrer dans la catégorie ?
20:37C'est ça, exactement.
20:39Ton premier titre de championne de France, ce jour-là,
20:41quand tu l'as battue, tu te dis quoi ?
20:42Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?
20:44Là, je me suis dit,
20:46en fait, peut-être que j'ai un petit truc
20:49et peut-être qu'il faut que je continue dans la boxe.
20:52Peut-être que ce n'est pas juste du loisir.
20:54Et c'est à partir de ce moment-là que je me suis dit
20:56que je vais me mettre à fond, je vais arrêter la gym.
20:59Et vraiment, je vais me mettre à fond dans ce sport
21:01et je vais me donner les moyens de réussir.
21:04Et voilà.
21:05Et papa, il dit quoi ?
21:07Mon père, il est trop fier.
21:09Mon père, vraiment, c'est la personne qui est le plus derrière moi
21:12puisqu'il vit son rêve à travers moi.
21:14Puisqu'il a dû arrêter à l'âge de 16 ans
21:16par avoir assez de problèmes de cœur.
21:18Du coup, c'est la personne qui me suit le plus
21:20et qui est le plus fière.
21:22Après, parfois, c'est difficile d'avoir son papa toujours derrière.
21:25C'est vrai.
21:26Ce n'est pas toujours des moments de plaisir
21:28puisqu'il est très dur avec moi.
21:30Mais je pense que c'est aussi ça qui fait que j'avance
21:33et je pense que c'est une source de motivation.
21:36Deux ans après avoir débuté,
21:38tu intègres l'équipe de France junior.
21:40Raconte-nous comment tu es contactée, sollicitée.
21:43Comment ça se passe ?
21:44Alors, je n'ai pas été contactée.
21:46Dans un premier temps, il fallait que…
21:48Moi, vu que j'ai été championne de France,
21:50je voulais intégrer l'équipe de France.
21:53Et du coup, il a fallu que je fasse un combat
21:55contre la détentrice, on va dire,
21:59la numéro 1 de l'équipe de France.
22:02Et du coup, j'ai combattu contre elle.
22:04Et là, j'ai été…
22:06Enfin, j'ai gagnée.
22:11J'ai pu intégrer l'équipe de France.
22:13Qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
22:15Tu te dis quoi, là aussi ?
22:16La première fois, tu t'es dit
22:17« Tiens, j'ai peut-être un truc ».
22:18Et là, tu te dis quoi ?
22:19Ça a confirmé la chose, on va dire.
22:22Et j'étais hyper fière.
22:24Et pareil, j'ai redoublé d'efforts.
22:27Romane, on sent que tu as soif de victoire.
22:31Oui.
22:33Est-ce que tu penses que tu as plus soif que les autres ?
22:36Plus soif que les autres, non,
22:38puisque toutes les filles de mon équipe
22:41ont soif de victoire.
22:42Mais après, je pense que ce qui nous démarque,
22:46c'est justement cette motivation
22:49qui est peut-être plus élevée que les autres.
22:52Je ne sais pas.
22:54Romane…
22:55Ah, il y a quelqu'un qui sèche les cheveux
22:56pas loin dans le vestiaire à l'INSEP.
22:57Romane, c'est quoi ta grande qualité,
22:59ta grande force ?
23:02Je dirais que ma grande qualité
23:04en termes de technique
23:05ou ma qualité dans l'ensemble ?
23:07Ce que tu veux.
23:08Ce que tu veux, on va parler de tout.
23:10Ma qualité, je pense que c'est déjà ma détermination.
23:13Je pense que je suis quelqu'un de déterminé
23:15et je veux toujours aller au bout
23:17de ce que j'entreprends.
23:20Et en termes de technique,
23:22je pense que ça va être la vitesse.
23:25Je suis un petit kilo, je suis un petit poids
23:27et ma qualité, c'est ça.
23:29Ça part vite.
23:30C'est ce qu'on dit.
23:31C'est ce qu'on dit de moi.
23:33Ça part vite.
23:34Tu as une grande capacité d'enchaînement aussi ?
23:37Oui, je pense.
23:38Qu'est-ce que tu aimes dans le travail ?
23:40Qu'est-ce que tu aimes travailler dans le travail
23:42à l'INSEP toute l'année ?
23:44Alors moi, je ne suis pas interne à l'INSEP.
23:46Moi, je suis à l'INSEP seulement pour les stages
23:49et pour les préparations au combat.
23:51D'accord.
23:53Mais sinon, ce que j'aime,
23:56ça dépend de mon mood en fait.
24:01Là, par exemple, j'aime bien les mises de gants,
24:04j'aime bien le travail à thème.
24:07Après, j'aime bien tout ce qui est chaud.
24:09Comme on voit là sur la vidéo,
24:11tout ce qui est travail un petit peu technique,
24:13la haute palette.
24:15Ça part vite là.
24:17Romane, 2019, il y a les championnats d'Europe 8-22
24:21et tu deviens vice-championne d'Europe.
24:23Ça veut dire que tu perds en finale ?
24:25C'est ça, en finale.
24:26C'est ta première grosse défaite entre guillemets
24:28et attention, ce n'est pas une critique quand je dis ça.
24:30Oui, c'est bien.
24:32Oui, c'est ma première grosse défaite.
24:34Comment tu l'as vues ?
24:36Déception.
24:37Déception et après, je savais que c'était
24:41une adversaire routable
24:43parce qu'elle était déjà deux fois championne d'Europe.
24:48Je savais que c'était une adversaire routable.
24:51Après, j'ai donné mon max,
24:52mais je pense qu'à ce moment-là,
24:54je n'avais pas assez d'expérience
24:56pour pouvoir gagner le match.
24:582020, il y a le Covid.
25:00Est-ce que ça a ralenti ta progression ?
25:02Comment tu l'as vécu ?
25:04Forcément, ça a ralenti un peu.
25:06Je pense que ça a ralenti un peu tout le monde
25:07parce qu'il n'y avait plus de combats
25:09et plus de compétitions.
25:11On avait un petit peu de mal à s'entraîner,
25:13mais ça ne m'a pas démotivée pour autant.
25:16De toute façon, on a repris le cours de notre vie
25:20puisque les sportifs de haut niveau
25:21pouvaient s'entraîner quand même
25:23à partir de trois, quatre mois
25:25après le Covid.
25:26On a pu reprendre l'entraînement.
25:28Et là, tu continues à franchir les paliers.
25:30Tu deviens vice-championne de France,
25:31senior, on va dire, dans la catégorie reine.
25:35Championne de France, oui, senior.
25:36Raconte-moi ce combat.
25:39Ce combat, j'ai rencontré une fille
25:42qui s'appelle Romane aussi.
25:46Du coup, elle a mis beaucoup de rythme
25:48parce qu'elle voulait son titre.
25:50Moi aussi, je voulais mon titre
25:51puisque c'était mon premier titre en senior.
25:55J'ai mis beaucoup de rythme
25:56et j'ai essayé d'en mettre plus qu'elle.
25:58Je pense que j'ai été un peu plus technique.
26:04Romane, ça va très vite tout ça.
26:06C'est ça qui est assez merveilleux avec toi,
26:07c'est qu'on voit que tu apprends
26:09que tu as une détermination complètement dingue.
26:12Tout va s'enchaîner après
26:14et tu vas rapidement devenir championne d'Europe des U22.
26:18Ce fameux titre que tu avais perdu une année avant ?
26:20Deux années avant ?
26:22C'est ça.
26:23Deux années avant, oui,
26:24parce que l'année d'avant,
26:25je n'avais pas fait les championnats.
26:27Il a une saveur particulière, ce titre ?
26:29Là aussi, c'est un palier supplémentaire ?
26:31Oui, une saveur particulière
26:33puisque l'année d'avant,
26:34je n'avais pas fait les U22.
26:37Oui.
26:39C'était une déception.
26:41Vu que j'avais fait vice-championne l'année d'avant,
26:44il fallait que je prouve que ce n'était pas un coup de chance.
26:49Du coup, hyper heureuse de ce titre.
26:51En quoi la Romane de 2021
26:53était meilleure que la Romane de 2020 ?
26:57Je pense que j'ai pris de l'expérience déjà.
27:00De l'expérience,
27:01j'ai pris de la technique
27:04et je me suis entraînée dur.
27:05Du cardio aussi.
27:07Je pense que c'est plein de petits mécanismes
27:10que j'ai peaufinés, on va dire,
27:12qui ont fait que j'ai pu remporter ce titre.
27:16On rappelle que tu n'as que 22 ans.
27:18Commente-moi les images qu'on voit.
27:20C'est le championnat de France ?
27:22Oui, c'était le championnat de France.
27:24C'était la finale du championnat de France.
27:27Du coup, comme je l'ai dit,
27:28on a mis beaucoup de rythme.
27:30Toutes les deux, on voulait vraiment notre titre.
27:33Il a fallu que je mette le rythme
27:36à la hauteur du rythme que l'adversaire mettait.
27:39À quel moment on sent qu'on va gagner ?
27:43On a toujours cette petite appréhension.
27:45Même si on sait qu'on gagne,
27:46on a toujours cette petite appréhension de perdre.
27:55Dès le début,
27:57on a envie de gagner.
27:59On ne se dit pas « je vais perdre ».
28:02Je me suis toujours dit
28:03comment une boxeuse, un boxeur,
28:05se met à l'abri du petit coup qu'on n'a pas senti venir
28:07et qui fait que ça tape dans le menton
28:10et que tu tombes direct.
28:11Comment on arrive à bien gérer,
28:13à bien anticiper ça,
28:14à empêcher l'adversaire de décrocher ce coup
28:17qui va te faire tomber ?
28:19C'est un travail sur le long terme.
28:22C'est un travail de technique.
28:25Beaucoup sur les remises, sur les blocages.
28:30C'est un travail qu'on travaille à la salle.
28:32En leçon, même aux asso-athées.
28:35On essaie de mettre ça en place au combat
28:38pour éviter le pire.
28:40On rappelle que tu as commencé à 16 ans,
28:42que c'est allé très vite,
28:43que tu n'as que 22 ans, Romane.
28:45Ta marge de progression,
28:46tu l'estimes grande, immense, énorme
28:51ou finalement pas tant que ça,
28:52ou tu ne sais pas ?
28:54Je me dis que ce n'est jamais assez.
28:56Au moins, on continue toujours de progresser.
28:59Je vais évidemment te parler de Paris.
29:02Des Jeux olympiques de 2024,
29:03c'est dans deux grosses années maintenant.
29:07Tu y penses ?
29:08Tu as ça en face de toi, dans la ligne de mire ?
29:11Oui, bien sûr.
29:12C'est mon premier objectif sur le long terme.
29:16Comment on prépare dès 2022, 2024 ?
29:22Déjà, cette échange,
29:23je la prépare depuis que j'ai commencé.
29:26Depuis que j'ai commencé,
29:27j'ai Paris 2024 en tête.
29:30Toujours donner le meilleur de soi-même.
29:31Jamais se démotiver
29:32parce que forcément,
29:33il y a des moments où on a un coup de mou.
29:36Mais il y a toujours ce Paris 2024
29:38dans le coin de la tête
29:39qui fait qu'on reste motivé.
29:42C'est quoi ton plus beau titre aujourd'hui ?
29:46Les Europes, moins de 22.
29:49C'est quoi ta pire défaite ?
29:52Ma pire défaite ?
29:57Ça dépend.
29:58J'ai plusieurs types de défaites.
29:59Il y a des défaites
30:00où j'assume que c'est par exemple des vols.
30:03Ou alors des défaites
30:06où je n'étais pas forcément bien préparée
30:08comme il me fallait.
30:10Mais Romane,
30:11c'est intéressant ce que tu dis
30:12et tu mets le doigt sur quelque chose
30:13qui est important.
30:14C'est qu'il y a des juges
30:15et parfois,
30:16on a l'impression
30:17qu'ils n'ont pas pris la bonne décision.
30:19Comment tu vis ces choses-là ?
30:22Après,
30:24ça roule souvent dans la boxe.
30:26Il faut s'y attendre.
30:27À chaque combat,
30:28il faut s'y attendre à se faire voler.
30:30Après,
30:32on ne peut rien faire contre ça
30:33même si forcément,
30:34ça décourage.
30:37On se dit que c'est injuste
30:38mais après,
30:39on ne peut rien faire contre ça.
30:40Et quand on se fait voler,
30:41c'est pour quelle raison ?
30:42Qu'est-ce qui motive,
30:43ce qui donne pas
30:44à celle qui aurait dû gagner la victoire ?
30:46Il n'y a pas forcément de raison.
30:48On sait, nous,
30:49en tant qu'athlète,
30:51on ne sait pas forcément
30:52les raisons de pourquoi
30:53on s'est fait voler.
30:54Parfois, c'est un mauvais arbitrage.
30:55Parfois,
30:56il y en a même qui sont disqualifiés
30:57alors qu'ils
30:59n'ont pas forcément fait
31:00de grosses fautes.
31:03Donc, ça,
31:04c'est vraiment une question
31:05de juge et d'arbitrage.
31:06J'ai bien compris.
31:08J'ai bien compris, Romane.
31:09Il faut que tu arrives
31:10comme favorite à Paris en 2024
31:11et il n'y a pas de raison
31:12que ça ne passe pas
31:13à ce moment-là.
31:14C'est ça.
31:15Merci, Romane.
31:16Merci d'avoir été avec nous
31:17depuis l'INSEP.
31:18Bon entraînement.
31:19Juste,
31:20il y a les Championnats du Monde
31:21en mai
31:22et les Europes en juillet.
31:23Le Championnat du Monde,
31:24c'est le gros objectif
31:25de cette année ?
31:26Exactement.
31:27C'est le plus gros objectif
31:28de cette année.
31:29Les Championnats du Monde,
31:30mois de mai, début mai.
31:31Donc, on se prépare
31:32d'ores et déjà
31:33pour cette échéance
31:34puisque c'est ça
31:35qui va à peu près déterminer
31:36les favoris pour Paris 2024.
31:37Ça te paraît dur aujourd'hui,
31:38ce titre de champion du monde ?
31:39C'est du travail.
31:40Mais après,
31:41je pense que si on met
31:42le travail en place
31:43pour rester sérieux
31:44et motivé,
31:45ça ne peut que le faire.
31:46Elle est là, Romane.
31:47Elle est là.
31:48Elle est là.
31:49Elle est là.
31:50Elle est là.
31:51Elle est là.
31:52Elle est là.
31:53Elle est là.
31:54Elle est là.
31:55Elle est là.
31:56Elle est là, Romane.
31:57Elle est là, Romane Moulet.
31:58Merci.
31:59Bravo.
32:00On t'embrasse.
32:01Salut à toi.
32:02Merci beaucoup.
32:03À bientôt.
32:04Ne bougez pas.
32:05Une championne du monde,
32:06sept fois championne du monde
32:07de sport boule,
32:08Barbara Barthé,
32:09avec nous dans quelques secondes.
32:15Direction Mâcon,
32:16avec Barbara Barthé
32:17qui est avec nous.
32:18Bonjour, Barbara.
32:19Bonjour à tous.
32:20On est ravis de t'accueillir.
32:22Ce n'est pas la première fois.
32:23On t'avait déjà découverte.
32:24Tu nous avais raconté
32:25tout ton chemin,
32:26ton histoire.
32:27Aujourd'hui,
32:28ton palmarès,
32:29c'est sept titres
32:30de championne du monde.
32:31Trois en tir progressif,
32:32un en tir en relais
32:33et double mixte.
32:34Huit médailles d'or
32:35aux Jeux mondiaux,
32:36huit titres de championne d'Europe,
32:3734 titres de championne de France.
32:38Waouh,
32:39tu as 27 ans.
32:40Il y a encore des choses
32:41à aller chercher ?
32:42J'aurais bien dit les JO,
32:43mais ça,
32:44c'est un autre problème.
32:45On n'y sera pas pour 2024.
32:46C'est bien mon plus grand regret.
32:47Mais oui,
32:48essayer de gagner encore
32:49quelques titres,
32:50ça serait bien.
32:51C'est ça,
32:52c'est ça,
32:54Barbara,
32:55j'ai envie de comprendre
32:56ce qu'est ta vie,
32:57comment on s'entraîne,
32:58qu'est-ce qu'on travaille,
32:59sachant que cette année 2022,
33:00cette année 2021
33:01a été complètement folle.
33:02D'abord,
33:03rappelle-nous les spécificités
33:04du sport boule.
33:05Alors,
33:06le sport boule,
33:07il y a plusieurs disciplines.
33:08Il y a des disciplines
33:09dites traditionnelles
33:10où on va pointer,
33:11tirer,
33:12ça va se rapprocher
33:13de la journée tactique
33:14de la pétanque.
33:15Et puis,
33:16il y a aussi
33:17des disciplines
33:18traditionnelles
33:19où on va se rapprocher
33:20de la pétanque.
33:21Donc,
33:22on va se rapprocher
33:23de la pétanque.
33:24Et il y a
33:25une partie sportive
33:26où les épreuves
33:27durent 5 minutes
33:28et c'est un effort
33:29en course continue
33:30pendant 5 minutes.
33:31Et là,
33:32ça demande
33:33une vraie prépa physique.
33:34Voilà.
33:35Donc,
33:36il y a les deux.
33:37Il y a une concentration
33:38qui doit être optimale
33:39parce que c'est un port
33:40de précision
33:41qui a joué un jour
33:42à ça.
33:43Se rendre compte
33:44que tu crois
33:45que ça part bien
33:46et puis ça part pas bien.
33:47Ça n'arrive jamais
33:48où il faut.
33:49C'est ça,
33:50exactement.
33:51Donc,
33:52il faut un travail technique
33:53pour avoir cette précision
33:54et à côté de ça,
33:55il faut travailler
33:56son physique
33:57pour garder,
33:58justement,
33:59ce travail technique
34:00avec de la fatigue
34:01pour le garder
34:02de manière
34:03à ce qu'on continue
34:04à réussir
34:05dans notre effort.
34:06Oui,
34:07c'est hyper complet.
34:08Barbara,
34:09tu t'entraînes comment ?
34:10C'est quoi
34:11quand tu parles
34:12de préparation physique ?
34:13Eh bien,
34:14écoutez,
34:15sur une semaine,
34:16on va dire
34:17que le dimanche,
34:18on arrête
34:20On a deux entraînements
34:21spécifiques boules
34:22où on va s'entraîner
34:23comme sur l'épreuve
34:24entre guillemets.
34:25Combien de temps ?
34:26Ça va durer
34:27une heure et demie environ.
34:28D'accord.
34:29Voilà,
34:30et le reste du temps,
34:31ça va être
34:32de la course à pied,
34:33un peu de renforcement.
34:34Voilà,
34:35ça va être
34:36sur sept jours
34:37où on a
34:38cinq jours
34:39au moins d'activité.
34:40Mais tu n'es pas professionnelle ?
34:41Non,
34:42non,
34:43non,
34:44non,
34:45non,
34:46non,
34:47non,
34:48non,
34:49non,
34:50non,
34:51non,
34:52non,
34:53non,
34:54non,
34:55non,
34:56non,
34:57non,
34:58non,
34:59non,
35:00non,
35:01non,
35:02non,
35:03non,
35:04non,
35:05non.
35:06Tu vis de quoi Barbara ?
35:07Eh bien,
35:08écoutez,
35:09je suis
35:10en pleine
35:11mutation professionnelle.
35:12D'accord.
35:13Donc là,
35:14je suis super heureuse
35:15parce que
35:16je vais pouvoir
35:17Raconte-nous, cette année 2021, il y a eu deux championnats du monde,
35:20à Martigues, en France, et à Alassio, en Italie.
35:22Raconte-nous, Martigues, tout d'abord.
35:24Quels étaient les enjeux et qu'est-ce que tu as gagné ?
35:27Ouais, écoutez, Martigues, c'était le premier mondial.
35:32C'était avec Alexandre Schirra et qui fait le relais mixte.
35:36Donc, c'était un championnat jeune.
35:38Il était assez bizarre, ce championnat.
35:40C'était surtout pour les jeunes.
35:42Et il y avait une épreuve seigneur homme et le relais mixte.
35:45Donc, voilà.
35:47Et donc, on venait défendre notre titre avec Alexandre.
35:50Et il y avait beaucoup de niveaux sur ce championnat en relais mixte.
35:56Et du coup, ça nous tenait à cœur de ramener ce titre.
36:01Et on l'a fait sur une jolie finale.
36:04Donc, on est ravis.
36:06Raconte-moi cette finale.
36:08Pour repartir du début du championnat,
36:10c'est vrai qu'Alexandre m'a bien emportée jusqu'en finale.
36:14J'avais du mal à rentrer dans le championnat.
36:16Et en finale, on s'est lâchés.
36:18On s'est fait plaisir tous les deux.
36:20On a fait une très belle course.
36:23Et à côté, je crois que c'était contre les Italiens.
36:26Ils ont dû lâcher un petit peu plus.
36:27Et du coup, je ne peux plus vous dire le score final,
36:31mais on l'a emportée.
36:32Je sais, c'est ça.
36:34Barbara, le sport boule, c'est une concentration,
36:38une précision, un stress où le mental doit être mis à rude épreuve
36:43tout le temps.
36:45Oui, c'est vrai que la partie mentale joue énormément dans notre sport.
36:50Après, c'est quelque chose qu'on ne travaille pas encore
36:55dans notre discipline.
36:56Je pense que ça viendra comme les sports de haut niveau
37:00qu'on peut voir à la télé.
37:01Ils ont tous une partie mentale.
37:03Et nous, pour l'instant,
37:04c'est encore un domaine qu'on ne maîtrise pas encore.
37:07Ça veut dire que c'est l'expérience qui joue ?
37:09Exactement, c'est ça.
37:11C'est le mental naturel de base, entre guillemets.
37:14Et puis après, c'est vrai que c'est les championnats,
37:17les années d'expérience qui font le reste.
37:19Donc à Martigues,
37:20vous conservez votre titre de champion du monde mixte.
37:22Et après, il y a l'Italie.
37:25Raconte-nous l'Italie.
37:26Donc là, l'Italie, c'était le championnat du monde féminin.
37:30On est allé toute l'équipe féminine qu'on se connaît bien.
37:34Et moi, j'y suis allée sur l'épreuve du tir progressif
37:38et du tir en relais avec Anel Barazuti.
37:41Voilà, c'était une première.
37:44Donc voilà, c'était super.
37:47Visiblement, ça s'est plutôt bien passé.
37:49Raconte-nous les épreuves, les deux.
37:51Écoutez, on a fait un championnat plutôt bon dans l'ensemble,
37:57avec Anel, en quarte finale ou en troisième passage.
38:03Je ne sais plus exactement,
38:04mais on fait le record du monde pendant le championnat.
38:08Donc c'est une fille avec qui je n'avais pas du tout l'habitude de courir.
38:12Donc ça promettait de très belles choses.
38:15Donc voilà, après, ça nous a mis plus en confiance
38:18pour faire la demi et ensuite la finale.
38:21La finale, on a été moins performantes,
38:26un petit peu moins performantes,
38:27mais on a réussi à l'arracher à la fin sur les dernières boules.
38:31Donc voilà, un moment à suspens
38:34et avec un finish plutôt agréable pour nous.
38:39Tu parles de record du monde, explique-nous.
38:43Alors, le record du monde, on a fait 51 sur 54.
38:47Ça veut dire ?
38:48Donc en gros, on a jeté 54 boules en cinq minutes
38:52et on en a tapé 51, on a eu trois échecs.
38:55C'est incroyable.
38:56C'était quoi, le record précédent ?
39:00Tu ne sais plus.
39:0149, il me semble.
39:04Et le concours parfait avec les 54 sur 54, c'est possible ?
39:09Écoutez, c'est quelque chose qui ne s'est forcément jamais fait.
39:14Avec Anaëlle, c'était notre premier championnat.
39:16On n'avait jamais couru ensemble jusqu'à présent.
39:19On ne se connaissait pas
39:20et pour un relais, c'est important quand même de se connaître.
39:22Bien sûr.
39:23Et du coup, je me dis qu'en apprenant à se connaître
39:26et à tirer plus souvent ensemble,
39:28on peut arriver à faire de super choses avec Anaëlle.
39:31Alors, et l'autre titre de champion du monde ?
39:34C'était en tire progressive.
39:35Cette fois, je suis toute seule.
39:38Je remettais mon titre en jeu
39:40et ça me tenait à cœur forcément
39:43de ramener la médaille d'or à la maison.
39:46Dans la tête, c'est vrai que j'avais la médaille de relais mixte
39:50que j'avais eue.
39:51On venait de gagner le matin avec Anaëlle le relais.
39:53Donc, il fallait essayer de ne pas lâcher les émotions
39:57et vraiment rester concentrée
39:58pour aller chercher la dernière médaille en fin de journée.
40:02Et pareil, c'était une finale un peu compliquée, un peu serrée.
40:06Au final, ça se finit encore une fois bien.
40:09Donc voilà, super. Une belle fin de championnat.
40:13Est-ce que ça veut dire que tu fais craquer l'adversaire ?
40:15Parce que c'est une guerre des nerfs ?
40:19Sincèrement, je ne pense pas.
40:21Je ne sais pas.
40:22Personnellement, quand je fais mon cinq minutes,
40:25je me focalise plus sur ma course.
40:28Je ne regarde pas vraiment ce qui se passe à côté.
40:30J'ai fini.
40:31Je ne savais même pas le score.
40:33Quel était-il ?
40:35Et voilà, j'ai vu à la fin que ça s'était joué à une boule, en fait.
40:39Et elle, je ne sais pas de son côté si elle le savait,
40:41si elle ne le savait pas.
40:43Je ne sais pas.
40:44Les deux titres de championne du monde, c'est la même journée ?
40:47Oui.
40:49Le relais, c'était le matin.
40:50Et la finale, c'est toujours la dernière épreuve du championnat
40:56en fin de journée.
40:57Tu dors bien le soir, non ?
40:59Pas beaucoup.
41:03Aujourd'hui, tu as sept titres de championne du monde.
41:06Qu'est-ce qu'on peut te souhaiter, Barbara ?
41:09Écoutez, pourvu qu'il y en ait encore un ou plusieurs,
41:14je vais faire en sorte d'en ramener encore.
41:18C'est vraiment quelque chose qui me fait vibrer,
41:21les championnats à haut niveau.
41:23Et du coup, j'ai hâte d'en revivre de nouveau.
41:27Cette année, ce sera les championnats d'Europe.
41:29Ça fait longtemps qu'on n'a pas fait de championnat d'Europe
41:33avec la pandémie.
41:34C'est un championnat qui avait sauté dans notre discipline.
41:37Ça va être encore un grand moment.
41:41Sept titres de championne du monde.
41:42Tu as 27 ans.
41:43A quel âge on est au sommet dans le Sportboule ?
41:46Ou est-ce qu'il y a un âge déjà ?
41:48Écoutez, moi, je fais plus les épreuves de course.
41:52Donc, je pense qu'à 50 ans, je penserais à m'arrêter.
41:57Mais jusque-là...
41:58Tranquiloubilou.
42:00Non, je rigole.
42:02Après, je vais profiter de mes années où je suis en forme,
42:06où je n'ai pas de capteur physique.
42:07Et puis après, j'espère durer le plus longtemps possible.
42:13Merci infiniment, Barbara.
42:14On t'embrasse et encore bravo.
42:15À la prochaine.
42:16Merci beaucoup à vous.
42:18C'est toujours un plaisir.
42:19Reviens nous voir.
42:20Barbara Barthé, sept fois championne du monde de Sportboule.
42:25C'est juste exceptionnel.
42:27Dans quelques secondes, une dirigeante.
42:29On va manger.
42:30Mais attention, des bonnes choses.
42:37Et la dirigeante de la semaine est Eugénie Girardot.
42:40Bonjour, Eugénie.
42:41Merci d'être avec nous.
42:42Tu es entrepreneuse.
42:43Tu es une femme qui a créé une entreprise qui s'appelle Max d'Eugénie.
42:47C'est une gamme de produits pour les sportifs
42:50pour manger plus sainement.
42:51D'abord, qui est Max ?
42:52C'est mon conjoint et associé dans la vie.
42:55Le nom est malin.
42:56En revanche, il faut que vous restiez ensemble,
42:59sinon c'est la pagaille.
43:00J'ai envie de comprendre, et on les montrera,
43:03quels sont ces produits et comment vous en êtes arrivés là.
43:05C'est vraiment des produits pour si je fais du sport,
43:09comme moi par exemple,
43:11il faut que je mange ce genre de choses
43:12avec les valeurs nutritionnelles importantes
43:17pour ne pas avoir de coup de barre et ainsi de suite, c'est ça ?
43:19Exactement.
43:20Pourquoi ça ?
43:22D'où ça vient ?
43:23T'as quelle formation ?
43:24C'est une très bonne question.
43:27Déjà, je suis fille de Meunier.
43:29J'ai grandi dans la boulangerie-pâtisserie depuis toute petite.
43:31C'est vrai que la pâtisserie a toujours été un vrai bonheur pour moi.
43:35J'ai toujours beaucoup apprécié le côté partage de la pâtisserie.
43:39J'ai passé en candidat libre.
43:41D'ailleurs, il y a trois ans maintenant,
43:42on s'appelle boulanger
43:43parce que j'ai toujours été passionnée du pain
43:45et de la boulangerie en général.
43:47J'ai fait une école de commerce avec Maxime en Angleterre.
43:50On a passé pas mal de temps dans un pays anglophone
43:54où l'innovation alimentaire
43:56était un petit peu plus développée qu'en France.
43:57Vous vous êtes dit qu'il y a un marché pour les sportifs.
44:01Il y a un marché pour les sportifs.
44:02Il y a un marché pour tous les grands gourmands
44:04qui veulent se faire plaisir plus sainement
44:06puisque aujourd'hui, les faits sont là.
44:08On consomme à peu près quatre fois trop de sucre
44:09par rapport à ce que recommande
44:10l'Organisation mondiale de la santé pour rester en bonne santé.
44:14Donc, il faut trouver des alternatives
44:16pour se faire plaisir
44:17puisque tout le monde est gourmand.
44:18En tout cas, je connais beaucoup de personnes
44:19qui ne le sont pas
44:20pour continuer à se régaler plus sainement.
44:23Les cookies, les fondants,
44:25vous allez voir dans quelques minutes,
44:26il y a tout ce qu'il faut.
44:28Explique-moi exactement en quoi
44:31tes produits sont riches et importants.
44:33D'abord, est-ce que je les mange après le sport
44:35ou avant le sport ou un peu avant, un peu après ?
44:37Tout le temps, en général.
44:38Surtout dans la préparation éventuellement avant
44:41puisque c'est pour pas gâcher, entre guillemets,
44:43tous les efforts qu'on a faits
44:44pour améliorer ses performances sportives.
44:46Nous, on va avoir des produits
44:47qui ont un impact réduit sur la glycémie.
44:49C'est-à-dire que quand vous mangez un de nos cookies,
44:51vous avez le même impact
44:52qu'une pomme sur votre taux de sucre dans le sang.
44:55Donc, on évite le fameux pic de glycémie,
44:57le coup de barre qu'on peut souvent avoir après,
44:59la perte d'énergie,
45:00c'est ce qu'on appelle l'hypoglycémie réactionnelle,
45:03et l'envie de remanger du sucre.
45:04Donc, c'est la fameuse fringale.
45:06Donc, pour avoir vraiment un gain d'énergie constant,
45:10entre guillemets, quand vous faites un effort,
45:11il est important de manger à un impact réduit
45:13sur la glycémie,
45:14notamment avant les épreuves.
45:15C'est riche en protéines, j'imagine ?
45:17Très riche en protéines,
45:18puisqu'on va utiliser des farines
45:19qui sont notamment des farines d'amandes,
45:21des farines de noisettes
45:22et des farines de cacahuètes déshuilées,
45:24qui vont avoir à peu près
45:2545 grammes de protéines au 100 grammes.
45:26Donc, c'est des protéines végétales
45:27qui sont très intéressantes nutritionnellement parlant.
45:29Donc, justement...
45:32Enfin, idéale, justement, pour les sportifs.
45:34Comment, et ça m'intéresse,
45:35comment vous arrivez à toucher cette cible des sportifs ?
45:38Comment ils savent
45:39qu'il y a ces produits spécifiques
45:41qui sont...
45:42C'est ce qu'il faut prendre avant le petit-déj
45:43ou au goûter avant un effort ?
45:45Alors,
45:46on touche déjà plusieurs influenceurs
45:48sur les réseaux sociaux.
45:49C'est vrai qu'il y a beaucoup de sportifs
45:50de notre entourage, en fait,
45:52qui utilisent nos produits
45:53et qui recommandent les produits
45:54directement à leurs entourages
45:56ou à leur communauté.
45:58Des sportifs connus ?
45:59Non, des sportifs coachs,
46:01par exemple de triathlon,
46:02des ultra-trailers
46:03qui ont déjà fait la diagonale des fous, etc.
46:06Et également des diététiciennes,
46:08des diététiciens nutritionnistes, en fait,
46:09qui conseillent nos produits
46:11justement aux sportifs
46:12pour l'effort.
46:13C'est des vrais bons relais.
46:14Crédibles.
46:15On ne fait pas du bruit
46:17juste pour faire du bruit.
46:18Tu es sportive ?
46:19Oui.
46:20Tu fais quoi ?
46:21Alors, j'ai fait beaucoup de sport.
46:23Je suis passée par l'équitation,
46:24j'ai fait du rugby pendant longtemps
46:25et actuellement,
46:26je fais du triathlon.
46:27Et tu manges avant et après ?
46:29Exactement.
46:30C'est les pancakes
46:31ou le banana bread,
46:32c'est mon petit-déjeuner classique
46:33d'avant la sortie du dimanche de vélo
46:36ou d'avant la course à pied, par exemple.
46:39Tu conseilles de manger
46:40combien de temps avant un effort ?
46:43Ça dépend de chacun.
46:44Ça dépend de la durée de l'effort.
46:46Ça dépend vraiment de...
46:47Je vais faire 2h30 de VTT,
46:48je mange combien de temps avant ?
46:51Ça dépend de comment vous vous sentez avant.
46:52Je dirais...
46:53Moi, généralement,
46:54je mange une demi-heure avant.
46:55Après, en termes de quantité,
46:57ça va dépendre de votre effort,
46:58si vous êtes...
46:59si c'est très intense ou pas.
47:01Et en termes de quantité,
47:02sur 2h30 de vélo,
47:04moi, je conseille, par exemple,
47:05de manger quand même une collation
47:06sur les 2h30 de vélo quand même
47:07au bout de, potentiellement,
47:0830 kilomètres de VTT.
47:11Oui.
47:13C'est intéressant de comprendre
47:14tous ces mécanismes du corps,
47:15ces mécanismes,
47:16que ce que l'on ingère,
47:17c'est l'essence que l'on donne à notre corps,
47:20qu'il faut bien manger,
47:21quand, comment et pourquoi.
47:23Il y avait une motivation particulière
47:25par rapport au sport
47:26qui a fait qu'avec ton copain,
47:28Max, vous avez décidé de monter ça ?
47:30Déjà, nous, on est très sportifs,
47:31donc on a cherché vraiment beaucoup,
47:34en fait, des alternatives
47:35qui pouvaient nous permettre
47:36de nous faire plaisir sainement.
47:38Je comprends.
47:39Mais, par exemple,
47:40il vous est arrivé, à vous,
47:41d'avoir ce fameux coup de fringal,
47:43cette hypoglycémie ?
47:45Oui, classique.
47:46Quand on mange le petit déjeuner classique
47:47de la baguette blanche le matin
47:49ou d'une heure de vélo,
47:51et encore, je ne suis même pas
47:53sur l'air de vélo,
47:54il y a la fameuse hypoglycémie.
47:55Alors, c'est normal aussi
47:56puisque le corps va puiser
47:57un petit peu dans ses réserves
47:59et dans son énergie.
48:00Mais c'est vrai que, moi,
48:01je vois la différence
48:02entre un petit déjeuner
48:03qui va être riche en fibres,
48:04qui a un indice glycémique faible,
48:06versus le pain blanc avec la confiture,
48:08le verre de jus d'orange
48:09qui, pour le coup,
48:11va avoir un indice glycémique très élevé,
48:12riche en sucre.
48:13Donc, évidemment,
48:14on va vous ouvrir l'appétit
48:15une demi-heure ou une heure après.
48:17Vos canaux de distribution,
48:18c'est quoi ?
48:19Aujourd'hui,
48:20on vend principalement
48:21en magasin bio,
48:23donc Biocop, Naturalia,
48:24La Vie Claire
48:25et également sur notre site Internet,
48:26maxdegenie.com.
48:27OK.
48:29Je pars au ski.
48:30Je fais des grosses journées de ski.
48:31Je parle pour moi,
48:32mais pour plein de gens
48:33je vais skier de 9h15
48:36à l'ouverture des pistes
48:37jusqu'à 17h
48:38en faisant une petite pause
48:39de 30 minutes entre midi et deux.
48:40Comment je fais
48:42parce que je ne vais pas
48:43l'embarquer dans mes poches ?
48:44Vous pouvez très bien
48:45l'embarquer dans vos poches.
48:46Vous le faites la veille.
48:48Vous coupez des tranches
48:49de banana bread,
48:50vous le mettez au classique
48:51comme le sandwich
48:52que vous allez avoir pour midi
48:54dans une petite boîte.
48:55Ça se conserve très bien,
48:56il n'y a pas de soucis
48:57et vous mangez votre part
48:58de banana bread sur les pistes.
49:00Moi, je l'ai fait il y a quatre jours,
49:01donc ça marche très bien.
49:02Tu peux nous montrer les produits ?
49:03Vous avez le fondant au chocolat,
49:04le grand classique,
49:06l'incontournable
49:07que vous faites à la maison.
49:08Vous rajoutez juste
49:09la matière grasse ou les œufs.
49:10C'est hyper facile à faire.
49:12Cinq minutes de préparation,
49:13top chrono.
49:14Là, c'est des sachets,
49:15je rajoute ce qu'il faut,
49:16je fais cuire ?
49:18Exactement.
49:19C'est vraiment dix minutes
49:20de cuisson.
49:21Vous avez tout à l'intérieur
49:22sauf les œufs et la matière grasse.
49:24C'est généralement ce que vous avez
49:25dans votre frigo.
49:26Il n'y a vraiment pas de complexité.
49:27Banana bread,
49:28typique du sportif,
49:30c'est vraiment l'incontournable
49:31pour le matin par exemple,
49:32ou éventuellement en dessert.
49:33C'est des produits
49:34qui sont sans sucre ajouté.
49:35On va avoir un peu de poudre de date
49:37à l'intérieur, c'est très léger.
49:38Mais vous avez naturellement
49:39le sucre des bananes
49:40qui va venir sucrer le produit.
49:41Sur moi, d'autres produits
49:43et les fameuses farines
49:44avec l'inspiration de papa.
49:45Exactement.
49:46Farine de noisettes,
49:47farine de cacahuètes,
49:49c'est des farines qui sont
49:50très savoureuses,
49:51qui sont excellentes
49:52et qui vont avoir presque
49:5345 grammes de protéines
49:55au 100 grammes.
49:56À utiliser par exemple
49:57dans vos bowl cakes,
49:58dans des mud cakes,
49:59c'est typique des petits déjeuners
50:01sportifs par exemple,
50:02qui sont protéinés.
50:03Ça rajoute du goût
50:04et en plus c'est très riche
50:05nutritionnellement parlant,
50:07donc c'est excellent
50:08pour la santé.
50:09Il y en a d'autres ?
50:10Il y en a d'autres.
50:11Les pancakes,
50:13classique pour le petit déjeuner
50:14où vous avez juste besoin
50:15d'une poêle,
50:16ça c'est pour tous les clients
50:17qui n'ont pas de four.
50:19Le mouille aux noisettes aussi
50:20qui est délicieux.
50:21Donc on a plusieurs produits
50:22qui vont être aussi sans gluten
50:23pour les gens qui sont
50:25intolérants également.
50:26Et tous les produits
50:27sont déclinables en version
50:28100% végétale.
50:29Donc vous pouvez très bien
50:31par exemple mettre du lait végétal
50:32ou du chocolat
50:33ou du chocolat au fondant.
50:34Ça peut se faire plaisir
50:35parce que moi tu me parles
50:37de fondant,
50:38de banana bread,
50:39de mouille aux noisettes,
50:40ta farine avec des noisettes.
50:41J'en salive de plaisir
50:43mais ça veut dire qu'aujourd'hui
50:44on peut trouver des produits
50:45qui sont de qualité,
50:46qui sont bons pour l'organisme,
50:47qui vous permettent
50:49de faire de l'effort
50:50et vous n'allez pas grossir
50:51tout en vous faisant plaisir.
50:52Exactement.
50:53Il ne faut pas que je mange
50:554 paquets d'un coup non plus.
50:56Non, de toute façon
50:57vous ne le mangerez pas
50:58parce qu'en fait
50:59vous allez voir que manger
51:01un fondant au chocolat
51:02ou à un biscuit
51:03qui n'est pas nutritif
51:04qui va avoir peu de fibre
51:05et peu de protéines,
51:07vous n'allez pas manger
51:08la moitié du paquet de fondant
51:09puisque vous allez vite
51:10être assasi.
51:11Quelles sont les perspectives
51:13de développement
51:14pour Max de génie ?
51:15D'être disponible partout
51:16en France
51:17et même à l'international.
51:19Donc c'est le réseau
51:20de distribution.
51:21Exactement.
51:22Pouvoir retrouver nos produits
51:23à moins de 15 kilomètres
51:25de chez vous
51:26dans chaque point
51:27de distribution
51:28et également
51:29qu'on puisse envoyer
51:30nos fondants partout
51:32en Europe
51:33et même éventuellement
51:34un peu plus loin
51:35nos produits.
51:36Il y a des nouveaux produits
51:38qui arrivent ?
51:39Il y a des nouveaux produits
51:40qui arrivent.
51:41Genre ?
51:42Par exemple un flan pâtissier
51:44assez classique
51:45mais qui arrive bientôt
51:46effectivement sur le marché.
51:47Pour terminer,
51:48donne-nous une notion
51:50de prix à peu près.
51:51Donc vous retrouvez
51:52les produits en magasin
51:53entre 4,99€
51:54pour le début de gamme
51:56et le fondant
51:57qui va être le plus cher
51:58à 7,49€.
51:59Et il est gros comment
52:00pour 8 personnes ?
52:02Là vous faites
52:03une vingtaine de pancakes
52:04alors vous pouvez toujours
52:05diviser les préparations.
52:06Par exemple le banana bread,
52:08vous avez une seule banane
52:09trop mûre,
52:10vous divisez par 4,
52:11vous faites des mini muffins
52:12et ça fonctionne très bien.
52:14Merci beaucoup Eugénie,
52:15bravo.
52:16Merci à vous.
52:17Max de Génie
52:18a dégusté
52:20presque sans modération.
52:21C'est ça exactement.
52:22Merci à toutes et à tous
52:23pour votre fidélité.
52:24On se retrouve très prochainement.
52:26Salut.
52:30Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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