• il y a 5 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver après quelques jours de vacances, un petit coucou à ceux qui profitent du pont avec ce beau soleil et puis un énorme coucou évidemment à Sonia Mabrouk aussi avec cette magnifique annonce très émouvante hier, toutes mes félicitations en direct ma chère Sonia, j'essaierai de garder au mieux la maison Midi News durant ton absence, 12h-14h en attendant ces Midi News Week-end, vous connaissez le rendez-vous, 2h d'infos non-stop avec des reportages, avec des témoignages,
00:00:29et évidemment des débats, je vous présente l'équipe de Grands Témoins qui m'entoure dans quelques instants, mais tout de suite le programme de notre première heure.
00:00:36Allez une, on va beaucoup parler, oui, de l'Eurovision, hélas, pas sur l'aspect artistique et concours, hélas, mais sur l'aspect polémique, Israël s'est qualifiée pour la finale de demain, c'est important de le dire, de le souligner,
00:00:49mais la polémique en enfle, des milliers de personnes ont manifesté contre sa participation à ce concours en raison de la guerre à Gaza, en France, Elieffie est encore montée au créneau, ce sera l'un de nos gros sujets dans Midi News Week-end.
00:01:01L'autre gros sujet du jour, ce sont ces deux policiers grivements blessés par balle cette nuit dans un commissariat du 13ème arrondissement, on sera sur place avec Marine Sabourin et Charles Baget, Célia Barotte, notre spécialiste poli-justice, sera avec nous sur ce plateau.
00:01:15Et puis on évoquera aussi l'agression d'un couple à Nice, ce couple a juste osé demander, imaginez, du calme à des jeunes qui souhaitaient la cage d'escalier, la situation a dégénéré rapidement, on sera en direct avec ce couple qui nous racontera tout.
00:01:31Voilà pour votre menu, le reste de l'info, c'est avec Somaya Labidi que je vous salue et ça me fait très plaisir, ma chère Somaya, de vous retrouver, sachez-le.
00:01:40Plaisir partagé, bonjour Thierry, bonjour à tous, à la une de l'actualité et c'est l'un de vos thèmes de débat dans Midi News, deux policiers grivement blessés par balle dans un commissariat du 13ème arrondissement après avoir interpellé un homme pour des coups de cutter sur une femme.
00:01:55Retour sur les faits avec ce sujet signé Maxime Legay.
00:01:59C'est aux alentours de 22h30 hier soir que le drame a eu lieu. Alors qu'une équipe de police a interpellé un individu, auteur d'une agression au cutter d'une femme, les policiers prennent en charge l'agresseur dans ce commissariat du 13ème arrondissement de Paris.
00:02:16Une fois à l'intérieur des locaux, ce dernier subtilise l'arme d'un des fonctionnaires et tire sur les agents de police.
00:02:22Nous avons donc deux fonctionnaires de police qui ont été blessés gravement, qui ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers de Paris, d'abord par leurs collègues dont je veux saluer évidemment le courage, et par les sapeurs-pompiers de Paris qui ont pris immédiatement en charge nos deux fonctionnaires de police qui sont gravement blessés et qui ont été évacués immédiatement vers les hôpitaux.
00:02:45Le pronostic vital de l'un des policiers est engagé. L'agresseur a également été blessé par un tir de riposte au thorax et conduit à l'hôpital. Sur place, un des témoins raconte le vent de panique qui a gagné le quartier.
00:02:57Ça a couru partout en fait, ça a couru partout. C'est facile, ça a couru partout. Nous au début on croyait que c'était le feu, parce qu'on voit deux voitures de pompiers arriver, on croyait que c'était le feu, mais à la fin de compte non. On a vu le SAMU arriver en fin de deux voitures je crois, une ou deux voitures de SAMU et ils sont tous arrêtés devant le conseil aérien.
00:03:12Plusieurs enquêtes ont été ouvertes à ce stade, dont l'une pour tentative de meurtre sur la femme victime de l'agression à l'arme blanche, une autre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:03:24Cette bonne nouvelle à présent pour les automobilistes franciliens. Le tronçon de la 13 entre Vaucrosson et Paris, fermé depuis le 19 avril dernier à cause de la découverte de fissures, va partiellement rouvrir, mais sur une voie et uniquement pour les véhicules légers dans le sens Provence-Paris dès cet après-midi.
00:03:4465 personnes touchées par l'épidémie de choléra à Mayotte, dont une enfant de 3 ans morte ce mercredi, annonce faite par le ministre chargé de la Santé, Frédéric Walthou, en déplacement dans l'archipel et qui précise que 3700 personnes ont été vaccinées.
00:03:59Et puis vous l'avez sûrement remarqué depuis quelques semaines, le prix des produits alimentaires repart à la hausse, alors pourquoi une telle flambée des prix ? Élément de réponse avec ce reportage signé Maxime Lavandier.
00:04:12A la sortie des supermarchés, vous êtes nombreux à constater une hausse de prix sur vos tickets de caisse.
00:04:22Et certains produits sont plus impactés que d'autres.
00:04:26Surtout les boissons, par exemple jambon.
00:04:40Une augmentation qui oblige ces consommateurs à modifier leurs habitudes.
00:04:51Acheter beaucoup plus de la sous-marque.
00:04:56Comme l'explique l'économiste Marc Twaty, le prix des produits alimentaires ne reviendra pas à celui connu en 2021.
00:05:18Selon l'INSEE, les prix à la consommation ont augmenté de 0,5% entre mars et avril.
00:05:25C'est pour l'essentiel de l'actualité à midi, Thierry.
00:05:27Et on fera un nouveau tour de l'information dans 15 minutes à peu près.
00:05:31Allez, à tout à l'heure.
00:05:32C'est parti, Midi News Weekend, je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent en ce vendredi des fidèles, vous les connaissez par cœur, Naïmem Fadel, essayiste.
00:05:39Bonjour ma chère Naïma, les vacances ont été bonnes ?
00:05:41Très bonnes, merci.
00:05:43Michel Thaube, fidèle également de l'émission.
00:05:45Comment allez-vous Michel ?
00:05:46Bonjour, bonjour à vous, très bien.
00:05:47Joseph Touvenel, journaliste également et directeur de la rédaction capitale sociale.
00:05:51Bonjour Thierry, nous avons tenu malgré votre absence dans la pluie et le brouillard.
00:05:55Vous êtes revenu, le soleil est là.
00:05:57Voilà, c'est gentil.
00:05:58J'aime ce petit côté poète chez vous.
00:06:00Et j'accueille avec beaucoup de plaisir, il y a longtemps que je ne vous avais pas vu, Mathieu, avec d'habitude.
00:06:03Je vous vois très tôt avec notre ami Anthony, secrétaire général de Le Millionnaire.
00:06:08Soyez le bienvenu.
00:06:09Merci.
00:06:10Voilà, on va commencer, si vous le voulez bien, en évoquant ce qui se passe autour du concours de l'Eurovision.
00:06:15Un concours, vous le savez, est là sous haute, sous très haute tension en Suède.
00:06:19Vous en connaissez la raison, certains refusent qu'Israël participe à ce concours suite à la situation à Gaza.
00:06:24On aurait dû et on devrait parler que de musique, que de chansons.
00:06:28Ce n'est hélas pas le cas.
00:06:30On voit tout ça avec Marine Sabourin et on ouvre le débat, évidemment, ensemble, juste après.
00:06:38Ils étaient environ 12 000 à manifester contre la participation d'Israël à l'Eurovision.
00:06:44Des drapeaux israéliens piétinés, des pancartes anti-Israël et des slogans appelant au boycott de l'Etat hébreu.
00:06:52Parmi les manifestants pro-palestiniens, la jeune militante Greta Thunberg.
00:06:57Des mobilisations qui obligent la délégation israélienne à prendre des mesures radicales pour protéger sa chanteuse.
00:07:05Eden Golan, 20 ans, ne peut plus sortir de sa chambre si ce n'est pour répéter.
00:07:09Elle est toujours accompagnée de plusieurs gardes du corps et n'a pas participé aux divers événements autour de la compétition.
00:07:15Selon les médias israéliens, il s'agit du dispositif de protection le plus important pour l'Etat hébreu depuis 1974, après la guerre du Kippour.
00:07:23La chanteuse Eden Golan espère que la finale prévue demain se déroulera dans les meilleures conditions.
00:07:30Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison.
00:07:34Et l'EBU prend toutes les précautions de sécurité pour que ce soit un lieu sûr et uni pour tout le monde.
00:07:45Donc je pense que tout le monde est en sécurité et nous ne viendrons ici pour aucune autre raison.
00:07:50Une nouvelle manifestation contre la participation de la chanteuse israélienne est prévue demain.
00:07:54Et le plus important évidemment, c'est important de le souligner, c'est que la chanteuse israélienne Eden Golan s'est qualifiée hier soir pour la finale.
00:08:04Finale qui aura lieu demain soir avant d'ouvrir le débat.
00:08:07Je vous propose d'écouter et je vous donne la parole juste après Michel Thaube.
00:08:10On va écouter Eden Golan.
00:08:12Ça nous fait du bien aussi dans cette actualité ô combien anxiogène et difficile.
00:08:24C'est vrai qu'elle est belle cette chanson.
00:08:44Et quand on parle d'Eurovision, on aimerait pouvoir parler en 2024 de musique.
00:08:48Hélas, on ne parle pas de musique.
00:08:50Cette chanson d'ailleurs, je crois que le texte a été modifié deux ou trois fois.
00:08:52Parce que dans une première version, elle évoquait ce crime contre l'humanité et cette déclaration de guerre du 7 octobre dernier.
00:09:02Et c'est bien triste.
00:09:04Après, je vais vous dire, l'essentiel, c'est qu'elle s'est qualifiée.
00:09:07Pourquoi ? Parce qu'en fait, elle a bénéficié des votes populaires.
00:09:10Vous avez des Européens par dizaines de milliers, centaines de millions qui ont voté pour elle.
00:09:16Pour moi, c'est l'essentiel.
00:09:17Et les censeurs professionnels que sont les Greta Thunberg, dont je me demande ce qu'elle fait ici, alors qu'elle est censée être l'égérie de la cause du climat.
00:09:25Ce en quoi, d'ailleurs, elle nuit à sa cause climatique à l'origine plutôt intéressante.
00:09:35Mais là, elle mélange tout, effectivement, dans un wokisme intégral.
00:09:38Mais l'essentiel, c'est que cette compétitrice a réussi à passer en finale.
00:09:44Et peut-être qu'il va y avoir une très bonne surprise en finale.
00:09:47Oui, peut-être. Attention, il y a notre candidat, Slimane. On l'écoutera tout à l'heure également.
00:09:52On va se partager les deux premières places, peut-être.
00:09:54Allez, on prend le pari. On en parle demain, si vous voulez. Ou plutôt dimanche.
00:09:59Naïma M. Fadel.
00:10:01Ce que je rajouterais, c'est que c'est terrifiant ce qui se passe.
00:10:04Parce que qu'est-ce que ça nous dit ?
00:10:06Rappelons que c'est une chanson, un hommage aux personnes qui ont été massacrées lors du 7 octobre, lors d'une fête pour la paix.
00:10:14Rappelons que sur la frontière avec Gaza, vous aviez des kibbutz qui étaient majoritairement de gauche, qui œuvraient pour la paix.
00:10:24Donc ce que ça nous dit aussi, c'est que ces personnes-là, ces groupuscules qui aujourd'hui veulent exclure cette chanteuse israélienne,
00:10:35qui, à cause de leur manifestation, ont fait qu'il y a des menaces extrêmement graves contre elle.
00:10:41Et tout ce déploiement aussi de forces de l'ordre, cette sécurisation extrême.
00:10:49Ce que ça nous dit, c'est qu'aujourd'hui, ces groupuscules haineux, ces faiseurs de haine,
00:10:54aujourd'hui ciblent une chanteuse qui chante, encore une fois, en hommage.
00:11:01Imaginez que face aux attentats que nous avons eus dans notre pays, aux attentats terroristes, nous ayons eu des réactions de cette ampleur.
00:11:11Imaginez ! Il faut nommer les choses, mal nommer les choses, comme disait Camus, ça en rajoutait au malheur du monde.
00:11:17Donc c'est ça que moi je voudrais aujourd'hui souligner, et c'est ça qui est gravissime aujourd'hui.
00:11:21Je ne sais pas si vous vous rappelez, mais au départ l'Eurovision avait affirmé, pour sa création, la volonté de créer des liens indissolubles entre des gens de pays différents.
00:11:31Et là, c'est gagné.
00:11:32Et là, une petite minorité, mais une minorité agissante, violente, de plus en plus nombreuse, par la violence, veut retirer le plaisir, la joie, le fait qu'on ne va pas faire de politique,
00:11:45on va écouter des gens qui chantent, on va apprécier plus ou moins, etc.
00:11:49C'est exactement aller à l'encontre de l'Eurovision, mais c'est aussi aller à l'encontre de ce qui nous rassemble.
00:11:55Moi je vois des concerts où on peut aller, on va être à côté de gens qui ne partagent pas forcément les mêmes opinions.
00:12:00Et on s'en moque.
00:12:02On s'en moque totalement, vous avez raison de le dire.
00:12:04Ce qui me rappelle en période de Jeux Olympiques, c'est Munich.
00:12:08C'est Munich avec l'assassinat des athlètes israéliens.
00:12:12Mais là, ils sont prêts à assassiner une jeune fille de 20 ans qui chante.
00:12:16Méfions-nous, parce qu'on voit ça à Malmeux, on voit ça plus modestement dans nos rues.
00:12:22Mais il y a trois jours, je suis passé Place de la République, il y avait une manip de ce type.
00:12:26J'ai essayé de discuter.
00:12:28Impossible.
00:12:30Une haine, une méchanceté et une couche de bêtise.
00:12:34J'en veux particulièrement aux grands manipulateurs qui sont derrière.
00:12:38Oui, on en parlera en deuxième partie, je vois de qui vous voulez parler.
00:12:41Mais on en parlera en deuxième partie évidemment de ces manipulateurs.
00:12:43C'est votre mot évidemment, Joseph Tounel.
00:12:45Grand manipulateur.
00:12:47Et vous l'assumez pleinement, je le sais.
00:12:49Ou petit marionnettiste.
00:12:51C'est au choix, on en parlera tout à l'heure.
00:12:53Mathieu.
00:12:55Oui, effectivement, tout ça peut nous conduire à ce que vous avez rappelé, c'est-à-dire les Jeux Olympiques de Munich de 1972.
00:12:58Avec l'assassinat par l'OLP à l'époque de 11 athlètes israéliens et de la délégation israélienne.
00:13:04Et donc nous, en tant que Français qui organisons les Jeux Olympiques, il va falloir prendre toutes les mesures nécessaires pour pouvoir justement protéger la délégation des athlètes israéliens.
00:13:12Ensuite, après, s'agissant de l'Eurovision plus précisément, l'Eurovision, c'était normalement censé faire un pont entre Israël et une partie du Caucase et les pays européens.
00:13:20Pour permettre, notamment pour ce qui est Israël, de pouvoir participer à une compétition artistique et purement artistique et musicale avec des États qui ne lui veulent pas du mal.
00:13:30Parce qu'Israël ne pourrait pas participer à un Eurovision version Moyen-Orient parce que, justement, historiquement, Israël et les Juifs en terre de Palestine sont détestés par une partie des opinions publiques arabo-musulmanes.
00:13:44C'est pareil pour l'euro de football, c'est-à-dire qu'Israël participe à l'euro alors qu'elle ne pourrait pas participer à la coupe d'Asie ou à la coupe des pays du Moyen-Orient.
00:13:55Vous imaginez dans quel monde on vit aujourd'hui ? Quel que soit l'événement, qu'il soit culturel, qu'il soit sportif, c'est ça qui est terrible.
00:14:04Mais par rapport à ce que vient de dire Mathieu, et je le remercie d'avoir souligné ce qui s'est passé lors des JO de Munich en 1972, l'OLP avait effectivement commis un acte terroriste contre les athlètes.
00:14:18Mais rappelons-nous aussi qu'après, il y a eu les accords d'Oslo, il y a eu la paix des braves, il y a eu ces accords entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, qui est l'autorité, enfin le représentant historique de la cause palestinienne.
00:14:32Et que ce qui s'est passé le 7 octobre, c'est le groupe Hamas qui est un groupe terroriste, c'est ça qu'il faut.
00:14:39Et c'est pour ça que ce qui me gêne moi, c'est qu'on fait une confusion entre la cause palestinienne, qui aujourd'hui est instrumentalisée, et l'acte terroriste.
00:14:48Ce n'est pas la même chose. On condamne l'acte terroriste et on soutient évidemment la cause palestinienne, et notamment les accords d'Oslo qui permettaient deux États en paix.
00:15:00Michel, il y a une idée aussi qui me paraît très importante, c'est qu'Israël fait partie de l'Eurovision.
00:15:06Israël fait partie de l'Union européenne de radio-télévision, il organise en fait ces manifestations.
00:15:12Et il y a aussi l'idée, qui à mon avis est contestée par beaucoup et qui est insupportable, qu'Israël ne serait pas un pays européen ou occidental.
00:15:21Et c'est ça aussi qui à mon avis se joue. Parce qu'Israël, s'Israël participe à l'Eurovision, c'est parce qu'il y a des valeurs communes avec les pays européens.
00:15:28Parce qu'il y a un amour de la musique et de la chanson, ce qui n'est pas le cas dans la doctrine du Hamas.
00:15:33Parce que je rappelle que dans la doctrine du Hamas, la musique, c'est interdit par certaines prescriptions coraniques mal interprétées.
00:15:41Et donc effectivement, ce qui se joue là aussi, c'est un enjeu civilisationnel qui est vraiment très très important.
00:15:46Et donc au-delà de la simple chanson, c'est un événement également politique qui est en train de se jouer.
00:15:51Et il faut tenir bon, il ne faut pas céder aux pressions.
00:15:54J'espère encore une fois que cette chanteuse pourra avoir toutes ses chances.
00:15:59Mais oui, les débats que l'on a, alors qu'on devrait parler musique, etc.
00:16:02On en est très très loin malheureusement.
00:16:04Elle a une vingtaine d'années cette jeune chanteuse.
00:16:07Permettez-moi juste, cher Thierry, de nuancer un peu les propos de Michel.
00:16:14Je pense que la problématique majeure, c'est aujourd'hui effectivement qu'Israël puisse s'inscrire complètement dans le Proche-Orient.
00:16:21Et je pense que si les accords d'Oslo avaient été appliqués, ils seraient inscrits.
00:16:28Ils auraient participé notamment.
00:16:30Il y a des concours, genre concours d'Eurovision, comme Star Academy, des choses comme ça,
00:16:37qui regroupent l'ensemble des pays du Proche-Orient.
00:16:39Et ça se passe très bien.
00:16:40Il ne faut pas toujours mettre en avant l'élément religieux.
00:16:43Parce que sinon, on fausse tout.
00:16:45On fausse tout.
00:16:46Allez, on poursuit le débat.
00:16:47On va faire un tour du monde de l'actualité avec Somaya Labidi.
00:16:50Et on poursuit le débat sur cette Eurovision et cette polémique, évidemment.
00:16:54Somaya.
00:16:55À la une de l'actualité, Israël multiplie les frappes dans la bande de Gaza,
00:16:59alors que les pourparlers au Caire n'ont rien donné.
00:17:01De son côté, le Hamas estime, je cite, que la balle est entièrement dans le camp d'Israël,
00:17:05quand l'Egypte exhorte les deux partis à faire preuve de flexibilité.
00:17:10Deux policiers grièvement blessés par balle
00:17:12après avoir interpellé un homme pour des coups de cutter sur une femme.
00:17:15L'individu a dérobé l'arme de service d'un des fonctionnaires
00:17:19et a ouvert le feu dans un commissariat du 13e arrondissement de Paris,
00:17:22hier soir, peu avant 22h30.
00:17:25Et puis, le Lampedusa de l'océan Indien.
00:17:28Ce sont les mots de François-Xavier Bellamy
00:17:30pour qualifier la situation à Mayotte.
00:17:32En déplacement sur l'archipel, sur les thèmes de la santé et de l'immigration,
00:17:36la tête de l'istellaire aux élections européennes
00:17:38propose l'intervention systématique de Frontex
00:17:41pour faire face à la pression migratoire que subit le département français.
00:17:46Merci Sommail, on vous retrouve dans 15 minutes
00:17:48et on continue le débat sur cette polémique autour de l'Eurovision.
00:17:52Et l'important, je le disais pour commencer cette émission,
00:17:55c'est qu'Israël s'est qualifié pour la finale
00:17:57et ça c'est important de le dire et de le redire.
00:17:59Écoutez la réaction du Premier ministre israélien,
00:18:02suite à cette qualification de sa chanteuse.
00:18:33Petite réaction Joseph sur la...
00:18:35et je vous donne la parole juste après mon cher...
00:18:37Ce qui est rassurant c'est la réaction du vote populaire
00:18:40parce que si elle est là c'est parce que le vote populaire a été pour elle.
00:18:43Ce qui est beaucoup moins rassurant, quand on a vu les images de Malmeux,
00:18:46imaginez, moi dans mon enfance j'avais pas très loin de la maison
00:18:49une boucherie cachère avec...
00:18:51le gars il avait sa camionnette, c'était établissement Lévis, boucherie.
00:18:55Aujourd'hui est-ce qu'une camionnette...
00:18:57Alors à Malmeux, il se faisait incendier, écharper avec sa camionnette
00:19:02et même dans les rues françaises aujourd'hui
00:19:04je me demande si pourrait circuler une camionnette
00:19:07avec une indication d'un nom à consonance juive.
00:19:11Voilà où on en est, mais le peuple est derrière, il a voté.
00:19:15Alors moi j'ai pas écouté, je peux pas dire si c'était bien ou pas bien.
00:19:18J'ai entendu un peu la chanson, elle est effectivement plaisante.
00:19:20Mais ce qui est bien, cette réaction massive et populaire
00:19:23de soutenir cette jeune fille.
00:19:24Michel, vous souhaitiez réagir au...
00:19:26Oui, à ce que disait Naïma.
00:19:28Oui, c'est ce que disait Naïma.
00:19:29Naïma laissait entendre qu'on pourrait ne pas être d'accord
00:19:31mais je crois qu'on est tout à fait d'accord.
00:19:33En fait, moi ce que je veux dire, c'est qu'Israël participe à l'Eurovision
00:19:37alors que le Hamas ne voudrait certainement pas participer à un événement musical
00:19:40parce que je le répète, pour des raisons religieuses
00:19:43ils s'opposent au principal de la musique.
00:19:46Et je le redis, la dimension culturelle, on est au cœur du sujet.
00:19:50Mais il y a des pays autres qu'Israël qui pourraient ou qui voudraient
00:19:54ou qui ont même participé à l'Eurovision.
00:19:56Le Maroc, en 1980, a participé au concours de l'Eurovision.
00:20:00Et c'est une très bonne chose.
00:20:01Moi j'ai soutenu pour que le Maroc même participe régulièrement au concours de l'Eurovision.
00:20:05Pourquoi ? Parce qu'on a des valeurs communes.
00:20:07Parce qu'on a un attachement commun, une civilisation ouverte
00:20:11où la danse, la musique ont leur place.
00:20:13Et donc, ce n'est pas Israël contre les pays arabes.
00:20:16C'est Israël contre le Hamas.
00:20:18Et c'est ça qui se joue aussi dans cette querelle de l'Eurovision.
00:20:23Et je le répète, Greta Thunberg et les autres se trompent de cible.
00:20:27Et se trompent de cible.
00:20:28Plutôt qu'ils s'en prennent à Israël, qu'ils s'en prennent au Hamas.
00:20:31Et là, on sera peut-être d'accord.
00:20:33Mais malheureusement, ce n'est pas ce qu'elle revendique lorsqu'elle se rend en Suède.
00:20:37On évoquera cet aspect très politique que vous évoquez déjà, Michel, en deuxième partie.
00:20:42Avec ce qui se passe aussi chez nous, avec les propos tenus par Aymeric Caron aussi.
00:20:47Et les filles qui mettent un peu de braise sur la situation.
00:20:51Mais non, pas vraiment en deuxième partie.
00:20:52Si vous voulez bien, je voudrais qu'on reste sur ce contexte.
00:20:54Un petit peu de sécurité, etc.
00:20:55Naïma.
00:20:56Non, je voudrais juste rajouter par rapport à ce qui a été dit.
00:21:01C'est important, quand on qualifie les choses, de bien faire le distinguo.
00:21:05Parce qu'aujourd'hui, ce qui nous met mal,
00:21:07et qui met mal aussi nos compatriotes et la cohésion nationale,
00:21:12c'est que cette confusion que certains, on l'abordera tout à l'heure,
00:21:16veulent mettre dans l'esprit de nos concitoyens, quelles que soient leurs origines.
00:21:21Et bien spécifier, encore une fois, que beaucoup de pays arabes,
00:21:26et des pays très importants, les pays du Golfe et notamment le Maroc,
00:21:31que vous avez cité, ont quand même commencé à signer les accords d'Abraham.
00:21:35On aurait été pour les accords d'Oslo.
00:21:37Et on peut regretter, on va peut-être l'aborder tout à l'heure, Thierry,
00:21:41que les accords d'Oslo, justement, Netanyahou se soit assis dessus,
00:21:46parce qu'avec son aile au niveau des suprématistes, des colons juifs,
00:21:52à qui il a permis aussi cette colonisation aussi jordanienne,
00:21:56et du coup, il a laissé aussi, entre guillemets, faire le Hamas.
00:22:00En tout cas, le Hamas en a profité, donc on peut le regretter.
00:22:03Parce que tout le monde rêvait que les accords d'Oslo soient appliqués.
00:22:09Et moi-même qui ai été, quand les accords d'Abraham ont été signés,
00:22:13et qu'on a commencé à penser aussi des accords commerciaux, etc.,
00:22:17moi j'étais au Maroc à cette période-là,
00:22:19mais vous ne pouvez pas imaginer la liesse qu'il y avait.
00:22:23Et moi j'ai vu des juifs marocains qui vivaient en Israël,
00:22:29qui sont partis en Israël, revenir dans le pays de leurs ancêtres,
00:22:32mais c'était quelque chose d'extraordinaire.
00:22:35C'est pour ça que je ne veux surtout pas qu'encore une fois on sème cette confusion,
00:22:39et que certains, je ne parle pas de vous,
00:22:42certains, notamment ces élus de la République,
00:22:44fassent croire qu'il y a une opposition musulmane contre juif.
00:22:51Il ne faut surtout pas qu'on se laisse aller sur ce chemin,
00:22:55bien qu'il y ait bien sûr une minorité, comme disait tout à l'heure Joseph, agissante.
00:23:01Mathieu ?
00:23:02Il y a deux points qui sont à souligner dans le sujet.
00:23:05D'une part, tant qu'il y a le Hamas, les accords d'Oslo ne pourront pas être mis en œuvre,
00:23:09et donc il n'y aura pas de solution à deux États tant qu'il y aura le Hamas,
00:23:12parce qu'on ne peut pas demander aux Israéliens de vivre à côté de l'équivalent du Belge.
00:23:17Ça c'est le premier élément.
00:23:19Ensuite, après, le deuxième point sur le concours de l'Eurovision,
00:23:22pour répondre à votre sujet, c'est qu'Israël aujourd'hui, le 7 octobre,
00:23:26a vécu ce que nous on a vécu à travers le Bataclan,
00:23:29a vécu les États-Unis à travers le 11 septembre.
00:23:31Or, quand on a ce type d'attaque massive sur la population,
00:23:34en vrai cas des crimes contre l'humanité abominables,
00:23:37les chefs d'État qui ont subi ça et qui ont subi ça avec leur population,
00:23:42demandent aussi quand même un soutien de la communauté internationale
00:23:45pour pouvoir justement passer cette épreuve-là, une épreuve qui est très difficile.
00:23:49Or, aujourd'hui, ce que l'on voit, c'est qu'Israël n'est plus en capacité,
00:23:52ne peut plus commémorer au niveau international cet acte du 7 octobre,
00:23:58à cause justement d'une partie des opinions publiques occidentales
00:24:01et dans le monde arabo-musulman qui, justement,
00:24:03prennent en otage le conflit au Proche-Orient à des fins politiques.
00:24:07Vous n'allez pas être complet sur cette première partie ?
00:24:08Je voulais qu'on écoute Gilles Kepel, qui est l'invité de notre ami Romain Désarbre,
00:24:11ce matin dans la grande interview.
00:24:13C'est toujours intéressant d'écouter Gilles Kepel et d'avoir son regard.
00:24:16Je vous donne la parole juste après, Joseph.
00:24:19Ça ressemble un petit peu à ce qui se passe dans les universités,
00:24:23d'une certaine manière, parce que là c'est dans le domaine de la chanson.
00:24:27Ça concerne donc la jeunesse et on considère que quelqu'un,
00:24:32parce que cette jeune femme est de nationalité israélienne,
00:24:35que je sache, elle n'a pas particulièrement fait de déclarations favorables
00:24:40à la politique de Bibi Netanyahou,
00:24:42nécessairement doit être stigmatisé, interdit, rejeté.
00:24:46Et évidemment, ça pose un grand nombre de problèmes
00:24:50sur la conception qu'on se fait de la démocratie dans notre société.
00:24:54Il a raison, Gilles Kepel. Elle y est pour rien, cette chanteuse.
00:24:57Mais pour rien. Elle n'a pas pris position. Il a raison de le rappeler.
00:25:00Il a entièrement raison. Et quand on regarde les images de Malmö,
00:25:04ça nous rappelle que la culture, normalement, c'est un vecteur de paix.
00:25:09La culture, c'est un vecteur de dialogue entre les uns et les autres.
00:25:13Et là, il y a un camp retranché.
00:25:15Pour chanter, on est obligé de faire un camp retranché.
00:25:18Voilà où nous en sommes.
00:25:20Une des causes, c'est la haine.
00:25:23Mais c'est cette cinquième colonne que nous avons maintenant
00:25:27dans tous les pays d'Europe et ailleurs.
00:25:29Il faut en avoir conscience. Il y a une cinquième colonne.
00:25:32Je ne peux pas en estimer le nombre,
00:25:34mais on est obligé de faire encore une fois un camp retranché.
00:25:38Quand on voit pour les Jeux olympiques en France
00:25:40les mesures de sécurité qui sont prises à juste titre,
00:25:43notamment le métro qui va être fermé avec les risques d'incendie,
00:25:47il faut que les uns et les autres se réveillent.
00:25:49C'est notre avenir collectif qui est en cause.
00:25:52On l'a vu, Mathieu le disait avec les attentats,
00:25:55mais vraiment, il y a un problème en Europe de sécurité
00:25:57avec cette cinquième colonne.
00:25:59Et Gilles Kepel a entièrement raison.
00:26:01La culture, c'est la culture.
00:26:02Et on ne devrait pas vivre ce que nous vivons aujourd'hui.
00:26:05– Allez, on va marquer une première pause dans ce mini-news week-end.
00:26:09On reviendra sur l'Eurovision en deuxième partie autour de 13h.
00:26:12On parlera de l'aspect plus politique
00:26:14et évidemment des réactions politiques en France avec Aymeric Caron.
00:26:18Et dans quelques instants, on va vous parler de l'autre fait d'actualité.
00:26:21C'est les policiers qui ont été grièvement blessés
00:26:23dans un commissariat du 13ème arrondissement.
00:26:26On sera sur place évidemment avec nos équipes.
00:26:28Allez, on marque une pause, on se retrouve dans quelques instants.
00:26:30À tout de suite.
00:26:31Il est 12h30, merci de nous accueillir chez vous.
00:26:37Bon appétit si vous êtes à la table évidemment.
00:26:39On fait un tour de l'info avec Somaya Labilique.
00:26:42Je vous salue.
00:26:43– Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:26:45À la une de l'actualité, Israël en finale de l'Eurovision.
00:26:48Malgré les critiques qu'elle ait eues et contre sa candidate,
00:26:51la participation de l'État hébreu à la compétition
00:26:54suscite une vague de contestations à cause de la guerre à Gaza.
00:26:57Bonne nouvelle pour les automobilistes franciliens.
00:27:00Le tronçon de la 13 entre Vaucrosson et Paris,
00:27:03fermé depuis le 19 avril à cause de la découverte de fissures,
00:27:06va partiellement rouvrir mais sur une voie
00:27:08et uniquement pour les véhicules légers dans le sens province-Paris dès cet après-midi.
00:27:13Et puis ces images impressionnantes du Brésil,
00:27:16un cheval piégé sur le toit d'une maison à cause des inondations
00:27:19a été sauvé par les secouristes baptisés Caramello par les habitants.
00:27:23La séquence est devenue virale sur les réseaux sociaux.
00:27:28– Images combien spectaculaires, Somaya.
00:27:30– Il va très bien, je vous rassure.
00:27:32– Ça c'est le plus important, on est content de le savoir.
00:27:34– Exactement.
00:27:35– Merci Somaya, on vous retrouve dans 15 minutes.
00:27:36Je vous représente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent en ce vendredi.
00:27:40Naïma M. Fadel, Joseph Tounel, Michel Taubé et Mathieu Hocq
00:27:43et nous a rejoints notre spécialiste de la justice.
00:27:45– Bonjour Thierry.
00:27:46– Bonjour ma chère Célia Barotte, on va commencer avec vous dans quelques instants
00:27:49puisque l'autre gros titre de cette journée, de ce vendredi,
00:27:52ce sont ces deux policiers qui ont été grièvement blessés par balle cette nuit
00:27:56dans un commissariat du 13ème arrondissement à Paris.
00:27:58Un individu qui avait été interpellé pour l'agression ultra-violente d'une femme
00:28:02s'est emparé de l'arme d'un agent et a carrément ouvert le feu.
00:28:06Le pronostic vital d'un policier est engagé,
00:28:08on sera sur place dans quelques instants et on voit ce sujet d'abord de Maxime Legay.
00:28:14– C'est aux alentours de 22h30 hier soir que le drame a eu lieu.
00:28:18Alors qu'une équipe de police a interpellé un individu
00:28:21auteur d'une agression au cutter d'une femme,
00:28:24les policiers prennent en charge l'agresseur
00:28:26dans ce commissariat du 13ème arrondissement de Paris.
00:28:29Une fois à l'intérieur des locaux,
00:28:31ce dernier subtilise l'arme d'un des fonctionnaires et tire sur les agents de police.
00:28:36– Nous avons deux fonctionnaires de police qui ont été blessés gravement,
00:28:42qui ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers de Paris,
00:28:45d'abord par leurs collègues dont je veux saluer évidemment le courage
00:28:48et par les sapeurs-pompiers de Paris qui ont pris immédiatement en charge
00:28:52nos deux fonctionnaires de police qui sont gravement blessés
00:28:55et qui ont été évacués immédiatement vers les hôpitaux.
00:28:58– Le pronostic vital de l'un des policiers est engagé,
00:29:01l'agresseur a également été blessé par un tir de riposte au thorax
00:29:04et conduit à l'hôpital.
00:29:06Sur place, un des témoins raconte le vent de panique qui a gagné le quartier.
00:29:10– Ça a couru partout en fait, ça a couru partout.
00:29:13C'est facile, ça a couru partout.
00:29:15Nous au début on croyait que c'était le feu,
00:29:17parce qu'on voit deux voitures de pompiers arriver,
00:29:19on croyait que c'était le feu, mais en fin de compte non.
00:29:21On a vu le SAMU arriver en fin de deux voitures je crois,
00:29:23une ou deux voitures de SAMU et ils sont tous arrêtés devant le commissariat.
00:29:25– Plusieurs enquêtes ont été ouvertes à ce stade,
00:29:28dont l'une pour tentative de meurtre sur la femme victime de l'agression à l'arme blanche,
00:29:32une autre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:29:37– On va prendre tout de suite la direction du commissariat du 13ème arrondissement,
00:29:41on va trouver notre équipe, Marine Sabourin et Charles Bajet.
00:29:43Bonjour Marine Sabourin, quelles sont les toutes dernières informations disposées Marine ?
00:29:48– Eh bien d'abord Thierry, vous dire que c'est le choc.
00:29:52Ici on a appris aux passants, puisqu'ils ont vu tous ces journalistes devant ce commissariat.
00:29:58Alors vous l'avez entendu dans le sujet qui précède ce duplex,
00:30:01il était 22h30 quand un individu a été interpellé au domicile d'une jeune femme
00:30:05qu'il était en train d'agresser au cutter, il a été menotté
00:30:09et placé en garde à vue dans le commissariat qui se trouve juste derrière moi.
00:30:14Et donc c'est au moment, peut-être, c'est une des hypothèses,
00:30:17c'est au moment où les policiers lui ont enlevé les menottes,
00:30:20que l'individu aurait pu subtiliser cette arme et alors aurait tiré sur ces policiers.
00:30:26L'un d'eux a un pronostic vital engagé, vous l'avez dit, pronostic vital engagé,
00:30:30il est toujours sous coma artificiel, son pronostic vital engagé ce matin,
00:30:35évidemment ici les policiers sont sous le choc,
00:30:38ce que l'on sait c'est que l'agresseur est de type asiatique,
00:30:41il a une trentaine d'années d'ailleurs, tout comme les deux policiers qu'il a visés.
00:30:46Alors depuis ce matin on a des syndicats de police qui sont mobilisés
00:30:49pour venir soutenir leur collègue, le commissariat,
00:30:52qui a d'ailleurs rouvert ses portes ce matin.
00:30:55Merci beaucoup Marine Sabourin, je rappelle que vous êtes accompagnée par Charles Bajet,
00:30:59depuis le commissariat du 13ème arrondissement.
00:31:01Célia Barotte, vous êtes avec nous, à priori, trois enquêtes ont été ouvertes désormais.
00:31:06Oui, l'une pour tentative de meurtre, une autre pour tentative de meurtre sur personne,
00:31:10dépositaire de l'autorité publique, donc là on parle des policiers,
00:31:14et puis une troisième, c'est une troisième enquête qui arrive systématiquement
00:31:17lorsque des policiers sont impliqués dans une affaire où il y a un usage de l'arme à feu,
00:31:23donc une troisième enquête confiée à l'IGPN pour violence volontaire avec arme par des personnes,
00:31:28dépositaire de l'autorité publique.
00:31:29Les investigations vont porter désormais sur les circonstances exactes des faits,
00:31:34sur l'identité aussi de cet homme qui a blessé les policiers,
00:31:37puisqu'il n'avait pas de carte d'identité sur lui.
00:31:40Au moment des faits, il a refusé de donner son identité, il s'est présenté comme sous X,
00:31:44ainsi qu'il va falloir déterminer les liens qu'il avait avec cette jeune femme
00:31:48qui l'a violemment agressée, au départ on avait parlé de violences conjugales,
00:31:52mais le préfet de police de Paris l'a bien rappelé,
00:31:54ce n'est pas un motif qui pour l'instant est retenu,
00:31:57c'est pour le moment une agression grave sur une femme.
00:32:01Merci pour toutes ces précisions Célia.
00:32:03Je vous donne la parole dans quelques instants,
00:32:05puisque nous sommes avec Jean-Christophe Couvy, secrétaire national de l'Unité,
00:32:08c'était important de vous avoir avec nous Jean-Christophe.
00:32:11Marine Sabourin nous le disait, l'émotion est énorme dans votre corporation évidemment,
00:32:16on le comprend aisément Jean-Christophe.
00:32:19Oui bonjour, effectivement grosse émotion,
00:32:22et puis on envoie plein d'ombres positives à nos collègues et à leur famille,
00:32:25et surtout le commissariat du 13ème arrondissement a été déjà touché au mois de mars
00:32:29par la perte d'un de nos collègues de la BAC en mission qui est décédé en service,
00:32:35donc déjà ça fait beaucoup pour un même commissariat en quelques mois.
00:32:39On sait que dans notre métier malheureusement on n'a pas de routine,
00:32:43la routine chez nous c'est ce qu'on dit elle est mortelle,
00:32:46on doit toujours être vigilant, toujours faire attention,
00:32:49et ça c'est ce que souvent les gens des fois ne comprennent pas,
00:32:52quand nous on prend toutes les précautions nécessaires,
00:32:55quand on est avec eux ou quand on fait des contrôles routiers,
00:32:58parce qu'en fait une vacation, une journée de policier c'est 12 heures,
00:33:03et pendant 12 heures il faut toujours être vigilant,
00:33:06et ça prend énormément d'énergie,
00:33:08et on n'est jamais à l'abri d'un fou, d'un forcené,
00:33:11d'une personne qui veut tuer des flics parce qu'il en a l'envie,
00:33:15donc effectivement l'enquête est en cours,
00:33:18et pour l'instant nous on se concentre sur la famille et nos collègues.
00:33:21Mais est-ce qu'on a envie de savoir Jean-Christophe,
00:33:24comment une telle situation a pu se produire,
00:33:27racontez-nous parce qu'en fait la personne s'était en garde à vue,
00:33:30elle est menottée, comment les choses peuvent se produire ?
00:33:32Quand vous interpellez un individu,
00:33:34déjà qui est plus que violent puisqu'il y avait une tentative de meurtre avec un cutter,
00:33:38quand les collègues sont intervenus dans l'appartement,
00:33:40il y a une barre de sang devant la porte,
00:33:43les deux équipes qui sont intervenues sont scindées en deux,
00:33:46c'est les premières infos qu'on a,
00:33:48il y a une équipe qui a défoncé la porte avec un banc,
00:33:51pendant que l'autre passait par le balcon pour essayer de sauver la victime.
00:33:54Donc déjà vous voyez on prend tous les risques pour sauver les gens,
00:33:56sauver les victimes,
00:33:58et pour l'interpellation on a utilisé un pistolet à impulsion électrique
00:34:02par trois fois, parce que la première fois ça ne marche pas forcément à 100%.
00:34:06Bref, l'individu est effectivement menotté,
00:34:08ramené au commissariat,
00:34:10et après dans la procédure, avant de mettre quelqu'un en garde à vue,
00:34:12on doit déjà savoir s'il n'est pas sous l'empire de l'alcool ou de la drogue,
00:34:15et donc on procède à un test d'éthylomètre,
00:34:18et c'est pendant cette période de test
00:34:21où on démenotte l'individu pour qu'il puisse prendre le petit tuyau
00:34:25et souffler dedans l'appareil,
00:34:27qu'il s'est rué sur un de nos collègues pour lui voler son arme.
00:34:31Et Joadu, commencez par cela, pardonnez-moi à Jean-Christophe,
00:34:35quelles sont les dernières nouvelles que vous disposez concernant vos deux collègues ?
00:34:39Alors je prends des pincettes, parce qu'effectivement,
00:34:42il y a un collègue qui serait encore en pronostic vitel engagé,
00:34:46et un autre qui serait déjà, tant mieux, sorti un peu plus de la zone rouge.
00:34:51Mais on prend effectivement beaucoup de pincettes,
00:34:54et nos collègues parisiens sont sur place avec eux,
00:34:57avec les familles et nos collègues qui sont très meurtris.
00:34:59Effectivement, c'est un temps, j'allais dire, familial.
00:35:02Il n'y a pas seule la femme de notre collègue, il y a Anthony et Ludovic,
00:35:05donc il faut aussi les nommer des fois,
00:35:07ces policiers qui risquent leur vie au quotidien, encore une fois, pour sauver des gens.
00:35:12Jean-Christophe, restez avec nous, on ouvre le débat avec nos grands témoins,
00:35:15vous connaissez l'émission par cœur évidemment.
00:35:17Michel Thaube, ça vous inspire quoi ce dramatique fait d'hiver au sein de ce commissariat ?
00:35:21Beaucoup de tristesse, de la colère également,
00:35:26parce que s'en prendre à des policiers, c'est toujours s'en prendre à tout le pays.
00:35:30Et ce n'est pas banal de le dire, parce qu'encore une fois,
00:35:33on est dans une société ultra violente dont souvent les premières victimes
00:35:37sont les policiers, les gardiens de la paix, mais aussi les pompiers,
00:35:40mais aussi des anciens, toutes celles et ceux qui représentent l'autorité doivent être respectés.
00:35:44Et après, comme l'a dit M. Kouvi, à ceux qui critiquent la police,
00:35:49mais là, ce sont des policiers qui sont intervenus dans l'exercice de leur fonction,
00:35:53mais en prenant tous les dangers pour pouvoir protéger des concitoyens
00:35:57dont une avait déjà été agressée au cutter.
00:36:00Donc tout cela est dans une extrême violence.
00:36:02Et ce qui moi m'étonne, évidemment il faudra en savoir plus,
00:36:05mais c'est cette violence subite dont sont capables de plus en plus les personnes
00:36:09et qui font augmenter en plus la prise de risque des policiers.
00:36:13Donc solidarité avec ces deux policiers, Anthony et Loïc,
00:36:16je pense que c'est important de les nommer.
00:36:19Ce sont des personnes, ce sont des familles qui sont maintenant en grande souffrance
00:36:23et derrière laquelle toute la nation doit être.
00:36:26Mais c'est pour ça que l'État doit affirmer l'autorité de nos policiers.
00:36:31Il ne doit pas laisser qui que ce soit, et notamment des représentants de la République,
00:36:36des députés, se permettre de les insulter et de jeter le discrédit sur eux.
00:36:42Il faut le rappeler encore une fois qu'ils ont pour mission de l'État de droit
00:36:47de nous protéger, de nous sécuriser.
00:36:49Effectivement, ils font une profession où ils risquent chaque jour leur vie pour sauver la nôtre.
00:36:53Et c'est pour ça, encore une fois, il est insupportable, insupportable
00:36:57d'entendre ces représentants de la République, malheureusement,
00:37:01enfin des représentants de la République, on va dire ça comme ça,
00:37:05qui sont censés faire respecter la loi,
00:37:07aujourd'hui jeter le discrédit sur nos policiers, sur nos forces de l'ordre.
00:37:12Un dernier mot Jean-Christophe Kouvi.
00:37:14Effectivement, le risque zéro n'existe pas dans l'exercice de votre profession
00:37:18et c'est important de le signaler comme ont pu le faire Naïma et Michel Thaubin.
00:37:23Oui, c'est pour ça, c'est ce qu'on dit souvent aux citoyens,
00:37:27on leur dit quand on intervient, on ne sait pas qui on a, par exemple,
00:37:30sur un contrôle routier, on ne sait pas qui on a derrière le volant.
00:37:33Donc, on n'est pas des shérifs, c'est juste qu'on met notre vie en jeu
00:37:37et donc forcément, ça induit d'avoir une procédure de contrôle, d'intervention.
00:37:44Voilà, on n'est pas des shérifs, c'est juste que le soir,
00:37:46on a envie de revoir effectivement nos femmes, nos enfants
00:37:49et de retourner le lendemain voir nos collègues au boulot en vie.
00:37:53Donc, notre métier est compliqué, il faut le comprendre, il faut le vivre de l'intérieur.
00:37:58C'est pour ça qu'effectivement, quand on a des détracteurs,
00:38:01où j'entends des fois qu'ils se font plaisir en nous insultant,
00:38:05on leur dit, il y a la réserve opérationnelle qui est ouverte,
00:38:09venez nous donner des conseils et venez vous aussi voir un petit peu comment on travaille.
00:38:13Voilà, donc c'est un métier effectivement qui demande beaucoup d'énergie et beaucoup d'attention.
00:38:17Il faut toujours être sur vos gardes sans tomber effectivement dans la parano,
00:38:20mais il faut être professionnel.
00:38:21Et là, malheureusement, il n'y a pas 100%, je veux dire, on ne peut pas tout prévoir.
00:38:27Et les commissariats aujourd'hui ne sont plus des sanctuaires.
00:38:30Même, on voudrait prendre par exemple plus de stagiaires chez les jeunes
00:38:34qui nous demandent à visiter des commissariats, à venir faire des stages.
00:38:36Et on est en train de refuser parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui,
00:38:39on les mettrait aussi peut-être en danger.
00:38:41Merci d'avoir accepté de témoigner sur Christophe Kouvis, secrétaire national Unité.
00:38:45Évidemment, on pense à vos collègues et à leur famille très fortement.
00:38:49Joseph ?
00:38:51Moi, je pense un peu comme Neumann l'a dit, à tous ceux qui brâment.
00:38:55Tout le monde déteste la police.
00:38:57Il y a des députés qui osent brâmer ça,
00:39:00qui dans la rue ne s'offusquent pas d'être en tête de manifestation
00:39:04où tout le monde déteste la police.
00:39:05Là, la jeunesse...
00:39:06Toujours les mêmes d'ailleurs.
00:39:07Toujours les mêmes.
00:39:08Toujours les mêmes.
00:39:09Et là, la jeunesse de l'affaire, c'est quoi ?
00:39:11Ce sont des policiers qui interviennent, qui sauvent certainement une vie
00:39:14puisqu'ils ont vu du sang sous la porte.
00:39:16Un passe par le balcon dont risque sa vie.
00:39:18Les autres défoncent une porte.
00:39:19Ils ne savent pas sur qui ils vont tomber,
00:39:21sauf qu'il doit y avoir des cris du sang s'ils sont venus.
00:39:23C'est parce qu'on les a avertis.
00:39:24Ils ont risqué leur vie.
00:39:26Et certains se permettent de continuer de dire
00:39:28tout le monde déteste la police, mais ces gens-là...
00:39:31Voilà, on le voit, ils risquent leur vie.
00:39:33Ça a été dit.
00:39:34Merci.
00:39:35Et puis merci à leur famille, parce qu'ils ont aussi des familles...
00:39:38Il ne faut pas oublier.
00:39:39Vous avez raison de le rappeler aussi.
00:39:40Il ne faut pas oublier les familles.
00:39:41Les enfants et certains enfants aujourd'hui dans des écoles
00:39:44n'osent pas dire que leur père est policier ou gendarme.
00:39:48Voilà où nous en sommes.
00:39:49Je pense qu'il devrait y avoir une réaction d'ailleurs plus forte
00:39:53des autorités et notamment de l'éducation nationale
00:39:55quand ça se produit dans les quartiers.
00:39:57On a quelques exemples précis d'enfants
00:39:59qui cachent le métier de leurs parents
00:40:02quand leurs parents sont policiers ou gendarmes ou militaires.
00:40:05Célia, je vous donne la parole juste après, Mathieu.
00:40:06Là, ce que l'on voit une nouvelle fois,
00:40:07c'est que la violence envers les policiers s'illustre sur le terrain.
00:40:10Elle s'illustre jusque dans le commissariat.
00:40:13Elle s'illustre aussi, on va le rappeler,
00:40:15jusque chez eux, à leur domicile,
00:40:17puisqu'il y a eu l'attentat de Magnanville.
00:40:19Deux policiers lâchement assassinés par un terroriste.
00:40:23Les policiers ne sont plus en sécurité malheureusement nulle part.
00:40:27Ce sont des cibles.
00:40:28Il faut les protéger.
00:40:29Malheureusement, là, on a l'exemple, le cas,
00:40:33que même au sein de leur commissariat,
00:40:35entourés de leurs collègues,
00:40:36ils sont des cibles au moment d'exercer leur profession.
00:40:40Et c'est ce que dit Jean-Christophe Rouvy,
00:40:41les commissariats ne sont plus des sanctuaires.
00:40:44Ils sont souvent très vétustes aussi, en termes de locaux.
00:40:48On a à faire souvent avec des commissariats
00:40:50qui manquent de moyens, manquent de sécurité,
00:40:52manquent de caméras de vidéosurveillance
00:40:54ou encore de locaux très vétustes pour les garder à vue.
00:40:57Et les ordinateurs.
00:40:58Oui, vous avez le signe aussi.
00:41:01Mathieu.
00:41:02Effectivement, pour revenir sur le débat qu'on avait,
00:41:04il y a des gens qui sont aujourd'hui des élus de la République
00:41:07qui sont protégés par la police et qui vomissent sur la police.
00:41:10Ça, c'est déjà le premier point qu'il y a à souligner.
00:41:12Alors que les policiers pratiquent un métier à risque,
00:41:15ils risquent leur vie, comme vous l'avez tous rappelé.
00:41:17Et surtout, ils se font face à une société
00:41:19qui est toujours plus ultra violente.
00:41:21Alors que, comme vous l'avez dit,
00:41:22leurs conditions de travail se sont dégradées.
00:41:24La situation des commissariats, moi, elle ne me paraît pas nouvelle
00:41:27puisqu'il y a un rapport de la Cour des comptes en 2021
00:41:29qui alerte déjà sur la question des commissariats en Ile-de-France
00:41:32et principalement à Paris.
00:41:33Le commissariat du 13e, le commissariat du 16e,
00:41:37le commissariat aussi du 17e,
00:41:38ce sont des commissariats qui sont vétus, qui sont mal sécurisés.
00:41:41Donc, effectivement, ce type de drames sont aujourd'hui possibles
00:41:45parce qu'on a une société qui est d'autant plus violente,
00:41:48alimentée par une haine anti-flic par des élus de la République.
00:41:51Et on a aussi des pouvoirs publics,
00:41:53notamment les macronistes qui sont au pouvoir depuis 2017,
00:41:56qui n'ont pas résolu les questions de fond
00:41:58sur la question de la rénovation des commissariats
00:42:01ou de la sécurisation des policiers partout dans leur vie
00:42:04parce que, comme vous l'avez rappelé,
00:42:05les policiers aujourd'hui, les enfants de policiers sont menacés,
00:42:08leurs familles sont menacées
00:42:09et c'est un vrai problème pour la société.
00:42:10Et ça, c'est un triste message.
00:42:14Ce commissariat qui avait été détruit dans un incendie
00:42:18il y a une dizaine d'années,
00:42:19qui a été reconstruit très rapidement.
00:42:21Et moi, ce que je voudrais dire,
00:42:23c'est que dans ce quartier,
00:42:24pour connaître un peu le 13e arrondissement de Paris,
00:42:26il ne faut pas aussi,
00:42:27il faut également bien se rendre compte
00:42:29qu'à chaque fois qu'il y a une agression aussi violente,
00:42:32je pense à cette femme qui a été agressée au cutter,
00:42:35ou des policiers,
00:42:36c'est aussi un traumatisme dans un quartier,
00:42:38c'est aussi un traumatisme dans une commune,
00:42:40c'est aussi un traumatisme dans un territoire.
00:42:43Et il y a de plus en plus de faits d'une telle violence
00:42:45qui traumatisent la population
00:42:47et qui laissent des traces dans la vie collective
00:42:50et qui créent de l'attention,
00:42:52qui créent de la peur,
00:42:53qui amènent, j'imagine, des jeunes femmes à moins sortir.
00:42:57Donc c'est aussi cela qui est en train de se passer.
00:42:59Il y a l'enjeu de soutien à nos policiers,
00:43:01mais il y a aussi les conséquences que ça a dans la vie de la cité.
00:43:05Allez, on va retrouver Somaya et Bidine.
00:43:08Nous avons un petit peu de retard, ma chère Somaya.
00:43:10Pardonnez-moi.
00:43:11Et on prendra la direction de Nice
00:43:12parce qu'on parle de violences
00:43:13et on sera en direct avec un couple
00:43:15qui va nous raconter ce qui s'est passé
00:43:17dans le bas de leur immeuble.
00:43:19Vous allez voir, c'est terrible.
00:43:20Et nous sommes bien en 2024.
00:43:22Hélas, hélas, hélas.
00:43:23Somaya, un tour dans l'info.
00:43:25À la une de l'actualité,
00:43:26l'humanité retrouvée grâce à l'abolition de l'esclavage.
00:43:29Les mots de Gabriel Attal en déplacement à La Rochelle.
00:43:32La Rochelle, premier port français
00:43:34à se lancer dans la traite esclavagiste
00:43:36entre l'Afrique et les Amériques en 1594.
00:43:39Occasion cette journée d'ériger une statue de Clarisse,
00:43:42une femme qui vivait en servitude dans la ville,
00:43:44avant le vote de la première abolition en 1794.
00:43:4965 personnes touchées par l'épidémie de choléra à Mayotte,
00:43:53dont une enfant de 3 ans morte ce mercredi,
00:43:55annonce faite par le ministre chargé de la Santé,
00:43:57Frédéric Valtout, en déplacement dans l'archipel
00:44:00et qui précise que 3700 personnes ont été vaccinées.
00:44:05Et puis, Israël multiplie les frappes dans la bande de Gaza,
00:44:08alors que les pourparlers au Caire n'ont rien donné de son côté.
00:44:12Le Hamas estime, je cite,
00:44:13que la balle est entièrement dans le camp d'Israël
00:44:15quand l'Égypte exhorte les deux parties
00:44:17à faire preuve de flexibilité.
00:44:19Merci, Somaya.
00:44:21Allez, chose promis, chose due,
00:44:23on va prendre la direction de Nice, les amis.
00:44:25Nice, où on va vous parler d'une agression.
00:44:27Un couple a juste fait une remarque.
00:44:30Un couple qui a juste osé faire une remarque
00:44:32à des jeunes qui étaient dans la cage de l'escalier.
00:44:35La situation a rapidement dégénéré.
00:44:37Pour savoir précisément ce qui s'est passé, le détail,
00:44:39nous sommes avec Odile Thomas et Franck Aspart.
00:44:42Bonjour à tous les deux.
00:44:44Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:44:47C'était important pour moi de vous avoir.
00:44:49Racontez-nous un petit peu les faits,
00:44:51comment les choses se sont déroulées.
00:44:53Merci à vous deux, en tous les cas.
00:44:55Merci beaucoup de nous accueillir, c'est très gentil.
00:44:57La puissance du Média, peut-être, va faire changer les choses.
00:45:00Nous sortions à 17h45
00:45:03et trois jeunes gens étaient squatés
00:45:08à notre entrée d'immeuble
00:45:10avec fumette et boisson.
00:45:14Un des trois était un des responsables du magasin
00:45:18qui leur fournit beaucoup de choses.
00:45:21Je leur ai demandé pour la xème fois de dégager de là
00:45:26puisque c'est un espace privé,
00:45:28sachant qu'il y a un banc public à moins de 25 mètres,
00:45:31donc il n'y a pas un sujet énorme.
00:45:34Le ton est monté parce que,
00:45:37certainement imprégné de substances différentes,
00:45:40un des deux belligérants s'est mis à hausser le ton
00:45:43et à insulter mon épouse.
00:45:45Comme je suis marié,
00:45:47avec le maire qui m'a bien précisé,
00:45:50vous jurez de protéger votre épouse jusqu'à la fin de vos jours.
00:45:55J'ai pris cette personne par le colbac
00:45:57et je l'ai fait sortir de notre lieu de vie.
00:46:01Je me suis fait étrangler par l'arrière
00:46:04par un deuxième belligérant.
00:46:06Une fois à terre, les coups sont tombés comme la grêle.
00:46:12Je dois mon salut à un passant qui nous a renforcés,
00:46:16qui s'est interposé,
00:46:18mais nous étions pris à partie par des jeunes
00:46:21qui ont été déjà prévenus par la police municipale
00:46:24pour des faits similaires,
00:46:26il y a quelque temps, au même endroit.
00:46:29On a porté plainte,
00:46:32on a fait les choses pour que la mairie,
00:46:35qui a mis ses arrêtés municipaux
00:46:40pour la fermeture de ce type de magasins,
00:46:43ça n'a aucune conséquence.
00:46:45M. Estrosi, je lui ai remis le dossier en main propre
00:46:48il y a quatre jours.
00:46:50Il a traité ça un peu par-dessus la tête,
00:46:55de dire que c'est très difficile de sortir ces négoces.
00:46:59Ce négoce qui est, dès le premier jour,
00:47:02qui ouvre la nuit,
00:47:04nous a apporté que des ennuis.
00:47:06Il était en dehors des clous par rapport à la loi,
00:47:09mais il est là, il est encore là.
00:47:12Maintenant, il détourne des jeunes de 10 ans à 14 ans.
00:47:16Et ça, ce n'est pas possible,
00:47:18parce que la jeunesse, c'est notre avenir.
00:47:21La jeunesse, c'est l'avenir de la France, de notre nation.
00:47:24Et si on leur laisse faire les pas de côté,
00:47:28on ne pourra plus les gérer après.
00:47:30Ça, c'est dangereux.
00:47:32On va ouvrir le débat avec nos grands témoins.
00:47:35Merci, parce que vous avez eu huit jours d'ITT, je crois.
00:47:39Huit jours d'arrêt de travail,
00:47:41parce que l'ITT, malheureusement, il faut prendre rendez-vous
00:47:44et ce n'est pas avant une dizaine de jours.
00:47:46Je pense que ça va être un peu compliqué là-dessus.
00:47:49C'est huit jours d'arrêt de travail.
00:47:51C'est huit jours d'arrêt de travail.
00:47:53Restez avec nous, Joseph, que vous inspirent.
00:47:56Parce que ça, c'est du concret.
00:47:58On voit, ils ont alerté la mairie de Nice,
00:48:00il n'y a pas de réponse.
00:48:02Je crois qu'ils envisagent carrément de déménager.
00:48:04Ce qui me frappe le plus, c'est l'abandon.
00:48:07C'est-à-dire, voilà des gens qui voient une situation,
00:48:10la dénoncent.
00:48:12Cette situation, elle est évidente,
00:48:14elle est constatée avec un point de deal,
00:48:16avec tout ce qui va autour.
00:48:19Ce monsieur le dit très bien, d'ailleurs, avec des jeunes.
00:48:22Et ça fait mal de voir des jeunes qui sont en train
00:48:24de perdre leur vie, parce que ça deviendra
00:48:26de jeunes adultes délinquants si on laisse faire.
00:48:29Et il y a un abandon total.
00:48:31Les autorités ne bougent pas,
00:48:33que ce soit du côté de la préfecture,
00:48:35du côté de la commune.
00:48:37Alors que si, par malheur, vous restez
00:48:39dans le même quartier en mettant votre voiture
00:48:41sans payer le parcmètre pendant quelques minutes,
00:48:44alors là, ça va tomber.
00:48:46Il y a un sentiment...
00:48:47Enfin, non, ce n'est pas un sentiment, justement.
00:48:49Il y a une réalité d'abandon qui fait monter la colère.
00:48:52Et faire monter la colère, ce n'est jamais bon.
00:48:54Mais je comprends qu'on soit en colère dans ces situations-là.
00:48:56Et ça, il n'y a pas beaucoup de médias qui parlent
00:48:58de ce genre d'histoire.
00:48:59Absolument. Je pense aussi à cette élite Saint-Chamond,
00:49:02par exemple, qui, pendant des semaines,
00:49:04a crié au secours, parce qu'elle était menacée.
00:49:07Menacée d'être décapitée.
00:49:09Il a fallu que ça sorte dans les médias, réellement,
00:49:11pour que du côté de la préfecture
00:49:13et du côté du ministère de l'Intérieur, on réagisse enfin.
00:49:15Et d'ailleurs, c'est ce que disait Franck.
00:49:17Très heureux de participer à notre émission.
00:49:19Moi, je le remercie, parce que ce n'est pas facile
00:49:20d'accepter le témoignage et de se croire
00:49:22à vis-à-vis de la colère.
00:49:24Et c'est important.
00:49:25Je me demande si ce n'est pas ça aussi, la nouveauté.
00:49:27C'est que de plus en plus de nos concitoyens
00:49:29qui sont agressés osent le dire publiquement
00:49:32à visage découvert.
00:49:34Parce qu'il y en a ras-le-bol.
00:49:36Parce que trop, c'est trop.
00:49:38Et parce que, comme le dit ce cher monsieur,
00:49:41Franck, c'est une chronique de la violence ordinaire.
00:49:45Que la justice, par exemple, mais également les parents,
00:49:49mais également l'institution scolaire,
00:49:53n'en prennent pas la mesure.
00:49:55Combien y a-t-il de milliers,
00:49:57de dizaines de milliers de jeunes
00:49:59défavorablement connus des services de police
00:50:03et qui n'ont aucune condamnation pénale ?
00:50:06C'est-à-dire, non seulement il y a ceux
00:50:07qui sont condamnés pénalement,
00:50:09mais qui ne font jamais des peines de prison,
00:50:11même des peines de prison courtes,
00:50:13comme c'est fait dans certains pays scandinaves,
00:50:15avec une grande efficacité de prévention.
00:50:18Mais là, c'est même pire.
00:50:19Vous en avez beaucoup qui sont défavorablement connus
00:50:22des services de police.
00:50:23Monsieur parlait de la police municipale,
00:50:25c'est-à-dire qui n'arrête pas de commettre des larcins,
00:50:28d'embêter tout le monde,
00:50:29de commettre des agressions dites petites,
00:50:32mais qui sont en fait extrêmement graves,
00:50:34et sur lesquelles la justice n'est même pas saisie,
00:50:36ne fait pas son travail.
00:50:37Et donc, ça crée des climats, effectivement, de tensions.
00:50:41Et vraiment, je salue ce témoignage
00:50:44qui dit ce que vivent un très, très grand nombre de Français.
00:50:47Deux mots rapidement.
00:50:48Léa, je voudrais donner une dernière parole à Odile et à Franck.
00:50:50Je voudrais juste souligner que ça se passe à Nice.
00:50:52Il s'énorgueillit d'avoir quand même un centre de supervision urbain,
00:50:56d'avoir un maillage en termes de vidéosurveillance.
00:50:59Et donc, c'est ça qui m'étonne.
00:51:01Et puis, il faut rappeler aussi que le maire a des pouvoirs de police.
00:51:04Donc, il peut parfaitement intervenir et faire fermer ce magasin.
00:51:09Dernier mot, Odile et Franck.
00:51:12Je crois que vous avez l'intention de déménager.
00:51:14Quel est le message que vous avez envie de faire passer ?
00:51:16Et puis, on reste en contact, évidemment.
00:51:18Vous allez nous tenir au courant de votre affaire.
00:51:20Mais quel est le message que vous avez envie de faire passer ?
00:51:22Profitez-en, vous êtes en direct sur CNews.
00:51:24Alors, déjà, pour leur dire que nous n'avons pas peur.
00:51:28Parce que la peur est mauvaise conseillère.
00:51:31Parce que si ces gens voient qu'on a peur,
00:51:36on est une cible pour eux.
00:51:38C'est le principe même de l'animalerie.
00:51:41Le requin, il fait peur.
00:51:44Nous, on est honnête.
00:51:46On a toujours été honnête.
00:51:48On a été élevé dans l'honnêteté, la probité, sans mensonges.
00:51:52On n'a pas à avoir peur d'être ce que l'on est.
00:51:55Ce sont eux qui doivent avoir peur de ce qu'ils sont devenus.
00:51:59Moi, c'est peut-être un langage un petit peu lunaire que je veux dire.
00:52:05Mais il est au moins sincère.
00:52:07C'est le fondement de ma pensée.
00:52:09C'est le fondement de mon éthique.
00:52:11J'ai toujours été franche et jamais élevée dans le mensonge.
00:52:17Merci beaucoup Odile et Franck.
00:52:20Ce que je vous propose, c'est que vous nous tenez au courant.
00:52:22Parce que le fait de passer sur notre antenne dans Minnews Weekend,
00:52:25peut-être que ce fera bouger les choses.
00:52:27Tenez-nous au courant de l'évolution de la situation.
00:52:31On prend rendez-vous quand vous voulez.
00:52:34Peut-être demain, je suis à l'antenne aussi demain.
00:52:36Donc s'il y a du nouveau d'ici cette intervention,
00:52:40n'hésitez pas à nous contacter.
00:52:42Bon courage et bravo encore pour votre courage en tous les cas.
00:52:47On va marquer une pause dans Minnews.
00:52:49C'est l'habitant de Minnews Weekend.
00:52:51On se retrouve dans quelques instants.
00:52:53On reparlera de l'Eurovision, de cette polémique.
00:52:55Et on abordera l'aspect un petit peu plus politique
00:52:58avec les déclarations d'Éric Caron.
00:53:01Voilà, qui va vous faire réagir, j'en suis sûr.
00:53:03Allez, restez avec nous, c'est sur CNews que ça se passe.
00:53:05Et nulle part ailleurs, à tout de suite.
00:53:11Il est 13h, bonjour, ou plutôt rebonjour.
00:53:14Merci de nous accueillir, c'est Minnews Weekend partie 2.
00:53:16Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:53:18Je vous présente l'équipe de grands témoins s'ils daignent rejoindre mon plateau.
00:53:21C'était la pause café pour eux.
00:53:22Mais ils vont pas tarder à arriver.
00:53:24En attendant, je vous propose le sommaire de notre deuxième partie.
00:53:28Allez une, on revient encore sur les grosses tensions cette année
00:53:31autour de l'Eurovision suède.
00:53:33Et la participation d'Israël qui ne plaît pas à tout le monde.
00:53:36Certains demandent l'expulsion d'Israël carrément.
00:53:38Sa chanteuse, Eden Golan, s'est qualifiée pour la finale.
00:53:41Et ça, c'est quand même le plus important.
00:53:43On abordera l'aspect politique cette fois.
00:53:45Et ce qui se passe chez nous en France.
00:53:47Thomas Bonnet, notre spécialiste politique, nous a rejoints.
00:53:51On vous reparlera à nouveau de ce qui s'est passé hier soir
00:53:54dans un commissariat du 13ème arrondissement.
00:53:56Deux policiers ont été gravement blessés par un homme qui était en garde à vue.
00:54:00Beaucoup d'émotions chez les policiers, évidemment.
00:54:02Et puis on parlera aussi politique avec notre tout dernier baromètre,
00:54:07et le journal du dimanche.
00:54:09Jordan Bardella gagne 2 points avec 31% d'intention de vote.
00:54:12Valérie Ayé perd 1 point à 16%.
00:54:14Et là aussi, l'expertise analyse d'écoutage de notre spécialiste Thomas Bonnet
00:54:18qui en va faire le déplacement.
00:54:20Pour rien en ce vendredi.
00:54:22Mais là, on va faire un tour de l'info total et complet
00:54:24avec Somaya Labidi que je re-salue.
00:54:26Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:54:28À la une de l'actualité, deux policiers gravement blessés par balle
00:54:31dans un commissariat du 13ème arrondissement de Paris
00:54:34après avoir interpellé un homme pour des coups de cutter sur une femme.
00:54:38Les précisions sur place de notre journaliste Maïne Sabourin.
00:54:42D'abord Thierry, c'est le choc.
00:54:44Ici, on a appris aux passants,
00:54:46puisqu'ils ont vu tous ces journalistes devant ce commissariat.
00:54:50Vous l'avez entendu dans le sujet qui précède ce duplex.
00:54:53Il était 22h30 quand un individu a été interpellé au domicile d'une jeune femme
00:54:57qu'il était en train d'agresser au cutter.
00:55:00Il a été menotté et placé en garde à vue dans le commissariat
00:55:03qui se trouve juste derrière moi.
00:55:06C'est une des hypothèses.
00:55:08C'est au moment où les policiers lui ont enlevé les menottes
00:55:12que l'individu aurait pu subtiliser cette arme
00:55:16et alors aurait tiré sur ces policiers.
00:55:18L'un d'eux a un pronostic vital engagé.
00:55:20Vous l'avez dit, pronostic vital engagé.
00:55:22Il est toujours sous coma artificiel.
00:55:24Son pronostic vital engagé ce matin.
00:55:27Ici, les policiers sont sous le choc.
00:55:30Ce que l'on sait, c'est que l'agresseur est de type asiatique.
00:55:33Il a une trentaine d'années.
00:55:35Tout comme les deux policiers qu'il a visés.
00:55:38Depuis ce matin, des syndicats de police sont mobilisés
00:55:41pour venir soutenir leur collègue, le commissariat
00:55:44qui a d'ailleurs rouvert ses portes ce matin.
00:55:47Deux personnes interpellées après l'enlèvement et la séquestration
00:55:50d'un adolescent de 16 ans, Dimanche à Reims.
00:55:53Le procureur de la République est revenu sur les faits.
00:55:56Je vous propose de l'écouter lors de sa conférence de presse ce matin.
00:56:00Il a expliqué qu'il entretenait une relation avec une jeune fille de son lycée,
00:56:03âgée comme lui, de 16 ans.
00:56:06Et alors qu'il avait mis fin à son difficulté, son problème particulier,
00:56:10il avait reçu un message d'un ami qui lui demandait de venir le rejoindre
00:56:13près de son immeuble.
00:56:16Quand il est arrivé sur place, quatre hommes qui étaient dans une Renault Clio
00:56:20sont sortis, le conducteur restant au volant du véhicule,
00:56:24et l'ont forcé à rentrer dans la voiture.
00:56:27Il a été frappé tout le long du trajet à tel point qu'il a perdu connaissance
00:56:32et que lorsqu'il s'est réveillé, il était au pied d'un immeuble
00:56:36sur le quartier Croix-Rouge.
00:56:39Dans le reste de l'actualité, l'humanité retrouvée grâce à l'abolition
00:56:43de l'esclavage.
00:56:46Les mots de Gabriel Attal en déplacement à La Rochelle,
00:56:49premier port français à se lancer dans la traite esclavagiste
00:56:52entre l'Afrique et les Amériques en 1594.
00:56:56Occasion pour le Premier ministre de réaffirmer l'importance
00:56:59de reconnaître l'histoire dans son entier.
00:57:02Être citoyen, c'est connaître et reconnaître notre histoire
00:57:06dans son entier, sans occulter aucune page.
00:57:09C'est donc connaître et reconnaître la monstruosité de la traite,
00:57:14la réalité de l'esclavage, l'héroïsme des résistants
00:57:18et l'humanité retrouvée grâce à l'abolition.
00:57:21Alors nous avons renforcé les programmes scolaires,
00:57:24au collège comme au lycée.
00:57:26Et nous continuerons à renforcer la formation des professeurs,
00:57:29à soutenir les projets et les initiatives portées
00:57:32par tous les établissements scolaires.
00:57:34Mais chacun le sait ici, faire connaître cette mémoire,
00:57:37c'est aussi être à la hauteur de notre mission républicaine
00:57:41de lutte contre le racisme, de lutte contre toutes les discriminations.
00:57:45Et puis l'actualité internationale marquée par Israël
00:57:49en finale de l'Eurovision, malgré les critiques
00:57:52et les huées contre sa candidate.
00:57:54La participation de l'Etat hébreu à la compétition
00:57:57suscite une vague de contestation à cause de la guerre à Gaza.
00:58:00Eden Golan, finaliste, est revenu sur cette soirée
00:58:03sous haute tension.
00:58:05Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison.
00:58:09Et l'EBU prend toutes les précautions de sécurité
00:58:13pour que ce soit un lieu sûr et uni pour tout le monde.
00:58:17Un lieu unifié pour tout le monde.
00:58:21Donc je pense que tout le monde est en sécurité.
00:58:23Nous serons ici pour aucune autre raison.
00:58:27Voilà ce qu'on pourrait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:58:30Merci Samaya, on vous retrouve dans 15 minutes évidemment.
00:58:33Les mini-douze du week-end, partie 2, c'est parti.
00:58:35Nous sommes avec nos grands témoins depuis une heure,
00:58:38Naïmah Mfadel, Joseph Tounel, Michel Thaube, Mathieu Hoque.
00:58:40Vous êtes toujours en forme ?
00:58:42Toujours en pleine forme, bien sûr.
00:58:45Thomas Bonnet, spécialiste politique CNews.
00:58:47Je vous avais regardé ce week-end.
00:58:49Ce week-end, c'était parfait.
00:58:51Merci Thierry.
00:58:52On commence notre deuxième heure encore
00:58:54par ce qui se passe autour de l'Eurovision.
00:58:57Samaya vient de vous en parler.
00:58:59La présence de la chanteuse israélienne Eden Golan
00:59:01est placée sous très haute surveillance.
00:59:03On l'a évoqué au cours de notre première heure.
00:59:05La présence d'Israël pose problème
00:59:07suite à ce qui se passe à Gaza évidemment.
00:59:10On va aborder dans cette deuxième heure
00:59:12l'aspect un peu plus politique avec vous, mon cher Thomas.
00:59:15Quelques réactions, notamment celle d'Emeric Caron.
00:59:18Mais d'abord, explication du contexte avec Michael Dos Santos.
00:59:22Un drapeau israélien piétiné,
00:59:24des chants et des slogans pro-palestiniens.
00:59:29À quelques kilomètres de la scène
00:59:31où les candidats de l'Eurovision s'affrontent,
00:59:33ces manifestants appellent au départ
00:59:35de la représentante israélienne.
00:59:39J'aimerais qu'Israël soit disqualifié
00:59:41comme les organisateurs l'ont fait avec la Russie
00:59:43lors de l'invasion de l'Ukraine.
00:59:47Invité surprise de ce rassemblement,
00:59:49Greta Thunberg, la militante écologiste,
00:59:51a troqué son combat contre le réchauffement climatique
00:59:54pour le boycott d'Israël.
00:59:56La jeune Suédoise condamne les actions
00:59:58de l'État hébreu dans la bande de Gaza.
01:00:00Elle appelle les étudiants du monde entier
01:00:02à amplifier la mobilisation.
01:00:06Je pense qu'ils devraient être partout.
01:00:09Une fois de plus, les jeunes montrent la voie,
01:00:11montrent au monde comment nous devons réagir
01:00:13face à la situation.
01:00:17Non loin de là, autre manifestation,
01:00:19celle des pro-israéliens.
01:00:21Je pense que ce serait bien mieux
01:00:23si nous pouvions nous asseoir,
01:00:25parler, organiser des fêtes ensemble,
01:00:27bref, passer du temps en musique.
01:00:31Je pense que l'Eurovision est une belle chose,
01:00:33que le concours ne doit pas être mêlé à la politique,
01:00:35tout doit tourner autour de la musique.
01:00:38Par crainte de débordement,
01:00:40la sécurité a été renforcée par les autorités suédoises.
01:00:44Et oui, cette personne a raison.
01:00:46La chanson, ce n'est pas de la politique,
01:00:48ça ne devrait pas être de la politique.
01:00:50Ça pose la question,
01:00:52et la question que je me pose,
01:00:54c'est que veulent ces gens sur cette situation-là,
01:00:56Israël prochainement ?
01:00:58Le problème qu'ils ont, c'est qu'ils nous disent
01:01:00Israël ne respecte pas la vie humaine,
01:01:02mais Israël est l'un des pays dans la région
01:01:04qui respecte plus la dignité humaine
01:01:06et qui est un pays qui a des valeurs
01:01:08qui sont similaires à la civilisation occidentale.
01:01:10Ils nous disent ensuite Israël ne respecte pas
01:01:12le droit international,
01:01:14mais de nombreux pays ne respectent pas le droit international
01:01:16et surtout, est-ce qu'ils diraient la même chose
01:01:18si, par exemple, d'autres pays se faisaient agresser
01:01:20de la même façon ?
01:01:22Est-ce que dans leur logiciel,
01:01:24l'Iran peut se défendre ?
01:01:26Est-ce que l'Égypte pourrait se défendre ?
01:01:28Il y a une sorte d'inversion des valeurs sur cette question-là
01:01:30par rapport à l'État d'Israël.
01:01:32Ensuite, ce qui me marque,
01:01:34c'est la question de l'antisionisme
01:01:36qui, justement, dégénère en antisémitisme.
01:01:38Quand on dit qu'on est antisioniste,
01:01:40qu'est-ce que ça signifie ?
01:01:42Est-ce que l'on est pour qu'il n'y ait plus de Juifs
01:01:44en terre de Palestine,
01:01:46ce qui est l'antisionisme historique,
01:01:48et notamment qui est dans une partie
01:01:50des opinions publiques dans les pays arabo-musulmans
01:01:52qui n'ont pas digéré les défaites de 49 et de 73 ?
01:01:54Ou est-ce qu'on est antisioniste un peu à l'occidentale,
01:01:56c'est-à-dire être contre l'État d'Israël ?
01:01:58Et qu'est-ce que ça signifie, être contre l'État d'Israël ?
01:02:00Et ça, c'est des slogans que l'on voit,
01:02:02et on voit le drapeau israélien piétiné lâchement
01:02:04par des personnalités,
01:02:06notamment des manifestants.
01:02:08Soit on est pour une solution plus soft,
01:02:10ça, c'était la solution de Rima Hassan
01:02:12avant qu'elle rentre à la France insoumise,
01:02:14c'est-à-dire être pour un État binational
01:02:16entre Palestiniens et Israéliens,
01:02:18État binational qui, effectivement, ne peut pas voir le jour
01:02:20dans tous les cas, à cause du Hamas.
01:02:22Et on voit Greta Thunberg dans le sujet,
01:02:24on se demande ce qu'elle fait là, en fait.
01:02:26Eh bien, si, c'est une très bonne démonstration de la réalité.
01:02:28Parce que, certains qui nous disent
01:02:30on va protéger la planète,
01:02:32même on va sauver la planète,
01:02:34c'est un peu orgueilleux quand même,
01:02:36ne pensent pas du tout à la planète.
01:02:38C'est l'extrême-gauche qui se mobilise.
01:02:40Greta Thunberg, c'est une espèce
01:02:42d'outil un peu fabriqué.
01:02:44D'ailleurs, elle ne répond jamais directement à une interview,
01:02:46elle est toujours chapronnée.
01:02:48Et si quelqu'un veut l'interroger et que ça n'a pas été prévu,
01:02:50hop, elle est exfiltrée.
01:02:52Donc, cette jeune fille, elle est utilisée,
01:02:54on en a fait une icône, on a fabriqué une icône.
01:02:56C'est très honte pour nos politiques.
01:02:58Elle a été reçue à l'ONU, elle a été reçue à l'Assemblée nationale en France,
01:03:00elle a été reçue.
01:03:02Et elle ne représente rien,
01:03:04si ce n'est un courant d'extrême-gauche que l'on voit là.
01:03:06Et ces gens-là ne perçoivent pas
01:03:08deux minutes que si leurs alliés
01:03:10du Hamas, parce que c'est ça en fait
01:03:12ce qu'ils soutiennent aujourd'hui.
01:03:14Puisqu'ils sont incapables de dire que le 7 octobre,
01:03:16ça a été un massacre abominable.
01:03:18Donc, ils soutiennent les terroristes du Hamas.
01:03:20Ils ne s'aperçoivent pas que le Hamas au pouvoir,
01:03:22mais ils y passent immédiatement.
01:03:24Mais là, on a vraiment
01:03:26le lien extrême-gauche-vert.
01:03:28Et on a vu ce qui s'est passé en Grande-Bretagne.
01:03:30Regardez les élections,
01:03:32sur des listes soi-disant écolo,
01:03:34ce qui est sorti, oui c'est du vert, mais ce n'est pas le vert écologiste.
01:03:36Et vous faites la transition, puisque Thomas Bonnet
01:03:38est avec nous.
01:03:40El-Effi s'est manifesté par intermédiaire
01:03:42d'Emry Caron,
01:03:44avec, on va découvrir
01:03:46un petit peu sa prise de position,
01:03:48parce que ça a des conséquences sur le sol français.
01:03:50Alors voilà, que ce soit une sage décision
01:03:52d'exclure Israël
01:03:54du concours, où il y a une forme d'indécence
01:03:56aujourd'hui à voir la représentante d'Israël
01:03:58se mêler à une manifestation festive
01:04:00qui est une manifestation où on va chanter, danser.
01:04:02Ça, il a raison. On va chanter, danser.
01:04:04Sauf que là,
01:04:06il l'amène sur l'intérêt politique.
01:04:08Tout est bon aujourd'hui pour la France insoumise
01:04:10d'aller sur ce thème unique,
01:04:12c'est-à-dire qu'on voit les préoccupations des Français.
01:04:14Il y a le pouvoir d'achat, il y a la sécurité.
01:04:16Mais la France insoumise a décidé de faire campagne
01:04:18uniquement sur ce thème de la question palestinienne.
01:04:20Vous avez Mathilde Panot,
01:04:22qui, lorsqu'on lui tend un micro, ne parlera que de cette question.
01:04:24Rima Hassan, qui a remplacé,
01:04:26d'une certaine manière, Manon Aubry
01:04:28à la tête de cette liste pour les Européennes.
01:04:30Donc, ils se servent du moindre prétexte,
01:04:32de la moindre occasion,
01:04:34pour aller sur ce terrain, pour cliver.
01:04:36On l'a déjà dit, mais la stratégie
01:04:38de la France insoumise, c'est de créer le chaos,
01:04:40de créer du conflit,
01:04:42parce qu'ils veulent aller séduire un électorat
01:04:44qui n'a pas l'habitude de se mobiliser pour les élections,
01:04:46européennes en particulier. Et donc, c'est pour cette raison
01:04:48dans l'outrance, toujours plus.
01:04:50Le seul point où je suis d'accord avec lui,
01:04:52c'est ça. Une manifestation, on va chanter
01:04:54et danser. On ne devrait parler que de ça.
01:04:56Evidemment, quand on se souvient du 7 octobre,
01:04:58on rappelle quand même qu'un festival de musique a été
01:05:00visé par les terroristes du Hamas.
01:05:02Le parallèle, on peut aussi le dresser par rapport à ça.
01:05:04Donc, c'est complètement indécent de tenir
01:05:06les propos de l'Opéra.
01:05:08Et pire que cela, parce que pour moi,
01:05:10c'est vraiment très important, le Hamas
01:05:12c'est une organisation islamiste,
01:05:14terroriste et islamiste,
01:05:16qui considère que la musique
01:05:18et la danse sont
01:05:20interdits dans la plupart des
01:05:22manifestations publiques, qui enferment
01:05:24la femme sous son voile.
01:05:26Et d'ailleurs à Gaza, contrairement
01:05:28à la Cisjordanie, vous avez beaucoup
01:05:30plus, un nombre très
01:05:32considérable de femmes qui sont totalement
01:05:34voilées parce qu'on le leur impose.
01:05:36Et donc, lorsque
01:05:38je vois Aymeric Caron
01:05:40dénoncer le fait qu'une Israélienne
01:05:42puisse aller danser, ça me fait doucement
01:05:44rire. Parce qu'en fait, à Gaza
01:05:46et effectivement, il était juste
01:05:48de rappeler que, en fait,
01:05:50beaucoup des manifestants, peut-être pas tous,
01:05:52mais beaucoup, en fait, deviennent
01:05:54des alliés objectifs du Hamas.
01:05:56Mais le Hamas, qui est substantiellement,
01:05:58ontologiquement, contre
01:06:00l'idée de la danse et de la musique.
01:06:02Et ça, il faut le rappeler. C'est quand même très, très
01:06:04important. Deuxième point, je voudrais dire,
01:06:06c'est que les appels au boycott
01:06:08que l'on voit en Suède, ne sont
01:06:10que le prolongement d'une stratégie
01:06:12d'appel au boycott d'Israël,
01:06:14au niveau économique, à tous les niveaux.
01:06:16Rappelez-vous, dans les manifestations
01:06:18qui ont encore lieu, d'ailleurs,
01:06:20les occupations d'universités
01:06:22en France, il y a des appels à dénoncer
01:06:24les accords universitaires
01:06:26avec les meilleures universités israéliennes.
01:06:28Qu'est-ce que cela veut dire ?
01:06:30Donc, il y a une stratégie
01:06:32dans l'antisionisme.
01:06:34Il y a non seulement la négation de l'État d'Israël
01:06:36pour beaucoup de personnes,
01:06:38mais il y a aussi une volonté de couper
01:06:40tous les liens avec un État démocratique,
01:06:42un État qui partage des valeurs communes avec nous,
01:06:44un État avec lequel on peut
01:06:46ne pas être d'accord sur certains
01:06:48choix des gouvernements,
01:06:50mais qui font partie d'une communauté d'ensemble
01:06:52dont nous faisons partie.
01:06:54Et donc, c'est cela aussi
01:06:56qui se joue actuellement dans ces stratégies
01:06:58de boycott. Je voudrais, avant de vous
01:07:00donner la parole, très rapidement, Naïma,
01:07:02comment les choses sont perçues en Israël ?
01:07:04Écoutez ce que dit Julien Ballou, le journaliste et ancien
01:07:06porte-parole de TSAHAL.
01:07:08Tout simplement, électoraliste, on le sait.
01:07:10C'est pour obtenir des voix
01:07:12avant les élections européennes.
01:07:14Ils pensent que ça va les rendre
01:07:16populaires de taper sur Israël,
01:07:18de taper sur une participation israélienne.
01:07:20Ils pensent que...
01:07:22Enfin, il faut être sérieux.
01:07:24Les Français n'ont que ça à faire d'entendre parler
01:07:26d'Israël à l'Eurovision. Non, mais c'est vraiment sérieux.
01:07:28La vidéo de Martine Panot avec une musique
01:07:30triste derrière qui appelle à exclure
01:07:32Israël de l'Eurovision, c'est pourquoi.
01:07:34C'est pas les préoccupations des Français.
01:07:36Sérieusement, avec ce qui s'est passé hier soir
01:07:38avec deux policiers qui ont été attaqués,
01:07:40c'est ça les préoccupations des Français.
01:07:42C'est la candidature d'Israël à l'Eurovision.
01:07:44C'est purement électoraliste.
01:07:46On ne peut pas lui donner tort à Julien Ballou, Naïma.
01:07:48Les filles, ils ne s'en cachent pas.
01:07:50Ils ont effectivement une stratégie
01:07:52électoraliste.
01:07:54Pour leur basse manœuvre,
01:07:56c'est d'utiliser
01:07:58un public cible
01:08:00pour eux, c'est-à-dire les musulmans.
01:08:02Sauf que les musulmans aujourd'hui ne sont pas dupes.
01:08:04Il y a beaucoup qui, aujourd'hui, prennent la parole
01:08:06pour dire qu'on ne se laissera pas faire.
01:08:08Il faut arrêter.
01:08:10On ne peut pas laisser, elle et filles,
01:08:12instrumentaliser ce qui se passe,
01:08:14notamment à Gaza et ce conflit,
01:08:16à des fins électoralistes
01:08:18et notamment de confronter
01:08:20les Français
01:08:22entre musulmans et juifs.
01:08:24C'est insupportable. On ne va pas se laisser faire.
01:08:26Et c'est ce qu'on me dit aujourd'hui.
01:08:28Regardez, beaucoup ont dit
01:08:30vous allez voir ce qui va se passer au niveau des quartiers.
01:08:32Est-ce qu'il y a eu des émeutes
01:08:34par rapport à Gaza dans les quartiers ?
01:08:36Absolument rien. Est-ce qu'aujourd'hui,
01:08:38un juif, et j'aimerais vraiment le faire,
01:08:40je suis prête à aller avec une personne dans un quartier,
01:08:42vous verrez, ils ne lui enlèveront pas la kippa.
01:08:44Moi, je viens de venir du Maroc.
01:08:46Les juifs marocains se promènent à la kippa.
01:08:48Personne n'est agressé,
01:08:50ni rien. Et pourtant, il y a eu des manifestations
01:08:52effectivement,
01:08:54par rapport à ce qui se passe à Gaza.
01:08:56Aujourd'hui, on ne se laissera pas faire.
01:08:58C'est une stratégie, dès les filles,
01:09:00qui n'a pas de sens.
01:09:02Et aujourd'hui, j'ai un appel aux faiseurs de paix.
01:09:04Il est 13h16.
01:09:06On fait un tour de l'information avec Somaya Labidi.
01:09:08Merci Naïma.
01:09:10À l'œil de l'actualité, Israël multiplie
01:09:12les frappes dans la banque de Gaza
01:09:14alors que les pourparlers au Caire n'ont rien donné.
01:09:16De son côté, le Hamas estime,
01:09:18je cite, que la balle est entièrement
01:09:20dans le camp d'Israël quand l'Égypte exhorte
01:09:22les deux partis à faire preuve de flexibilité.
01:09:24Deux policiers,
01:09:26grièvement blessés par balle après avoir interpellé
01:09:28un homme pour des coups de cutter sur une femme.
01:09:30L'individu a dérobé l'arme de service
01:09:32d'un des fonctionnaires et a ouvert le feu
01:09:34dans un commissariat du 13e arrondissement
01:09:36de Paris, hier soir, peu avant
01:09:3822h30.
01:09:40Et puis le Lampedusa de l'Océan Indien.
01:09:42Ce sont les mots de François-Xavier Bellamy
01:09:44pour qualifier la situation à Mayotte.
01:09:46En déplacement sur l'archipel
01:09:48sur les thèmes de la santé et de l'immigration,
01:09:50la tête de l'istellaire aux élections européennes
01:09:52propose l'intervention
01:09:54systématique de Frontex pour faire face
01:09:56à la pression migratoire
01:09:58que subit le département français.
01:10:00Merci Somaya.
01:10:02Thomas Bonnet est avec nous.
01:10:04Vous voulez parler ?
01:10:06Vous levez la main ?
01:10:08Je lève la main parce que...
01:10:10J'étais en train de lancer Thomas Bonnet et
01:10:12vous m'avez coupé dans mon élan.
01:10:14Vous citez un grand philosophe
01:10:16qui s'appelle Aymeric Caron
01:10:18qui déclarait...
01:10:20J'allais refermer le chapitre mais vous voulez l'ouvrir ?
01:10:22Non mais faites ce que vous voulez.
01:10:24L'humain est l'animal le plus con de la planète.
01:10:26T'as beau lui expliquer des choses,
01:10:28il ne réagit pas.
01:10:30C'est Aymeric Caron que je cite ?
01:10:32Oui, c'est ça.
01:10:34Je me suis demandé si ce n'était pas une forme d'autocritique.
01:10:36Ah, bien.
01:10:38Si, vous citez Aymeric Caron.
01:10:40En citant ce grand philosophe qui s'appelle Aymeric Caron
01:10:42qui est député de la France Machin.
01:10:44D'accord. Alors ça, c'est fait.
01:10:46Et Aymeric Caron, si il souhaite répondre,
01:10:48évidemment, il peut répondre à tout moment
01:10:50puisque vous lui avez dressé un petit message.
01:10:52On va parler des Européennes
01:10:54avec un sondage, mon cher Thomas.
01:10:56Sondage baromètre OpinionWeb
01:10:58pour CNews Européens et le Journal du Dimanche.
01:11:00On va le voir,
01:11:02ce résultat,
01:11:04on suit ça de très très près,
01:11:06Ration l'Homme National,
01:11:08qui gagne 2 points, c'est ça ?
01:11:10Qui cause l'écart avec 31% des voix.
01:11:12C'est presque 2 fois plus que la liste Renaissance
01:11:14qui, elle, perd encore un point pour arriver à 16.
01:11:1616, et on voit
01:11:18sur ce sondage que
01:11:20l'écart se réduit avec la
01:11:22troisième force politique de ces intentions
01:11:24de vote qui est le Parti Socialiste, en tout cas la liste
01:11:26de Raphaël Glucksmann soutenue par le Parti Socialiste.
01:11:28Alors, ça ne vous aura pas échappé
01:11:30qu'hier, tout le gouvernement était à pied d'oeuvre.
01:11:32Vous aviez à peu près une trentaine de ministres
01:11:34sur le terrain, dont le premier d'entre eux, Gabriel Attal,
01:11:36pour tenter de sauver le soldat
01:11:38Ayé. On verra si cela a un effet
01:11:40dans les sondages, mais vu la popularité
01:11:42du gouvernement, on peut plutôt penser l'inverse.
01:11:44Et en fait, c'est un peu le souci,
01:11:46c'est que d'ailleurs, on sait que Gabriel Attal ne voulait pas vraiment s'impliquer
01:11:48dans ces élections européennes, parce que
01:11:50d'une certaine manière, il va aussi
01:11:52engager une forme de sa responsabilité
01:11:54si le résultat venait à être
01:11:56mauvais. Donc, on voit que ça devient
01:11:58très compliqué pour la majorité présidentielle, qui a aussi
01:12:00eu du mal à imposer ses thèmes
01:12:02dans la campagne. Du côté
01:12:04du Rassemblement National, on arrive à un score qui serait
01:12:06historique, 31%, c'est vraiment
01:12:08un très gros score pour le Rassemblement
01:12:10National. Il se trouve que j'étais avec Jordan Bardella cette
01:12:12semaine, il se montre quand même relativement prudent
01:12:14sur les intentions de vote, parce qu'il peut aussi avoir
01:12:16un effet de démobilisation à force de dire que le
01:12:18RN va être l'arche vainqueur.
01:12:20La base électorale peut se dire que ce n'est pas
01:12:22utile d'aller voter le 9 juin prochain.
01:12:24Donc, il tente quand même de rester prudent à ce niveau-là.
01:12:26Et PS et LFI restent stables
01:12:28à 14 et 14,5%. Oui, la stratégie de la France
01:12:30insoumise est assez, finalement, inutile.
01:12:32Alors, c'est quand même mieux, disons-le, qu'il y a 5 ans.
01:12:34Il y a 5 ans, ils ont fait un peu plus de 6%,
01:12:36donc 7%, ils seraient dans une amélioration de leur
01:12:38score. Mais de toute manière, Jean-Luc Mélenchon
01:12:40s'en moque de ces élections européennes. Lui, ce qu'il vise,
01:12:42c'est l'élection présidentielle de 2027.
01:12:44Et donc, il est dans une stratégie de clivage
01:12:46politique, de conflictualité
01:12:48politique.
01:12:50Donc, voilà, ces élections européennes... Donc, la stratégie
01:12:52ne paye pas. Non, mais la vocation de cette stratégie,
01:12:54c'est d'aller attirer des électeurs qui n'ont pas
01:12:56l'habitude de voter. Je vous rappelle qu'en
01:12:582022, s'il n'est pas allé au second tour, ça s'est joué à
01:13:00400 000 voix. Eh oui, exactement. Et c'est pour ça
01:13:02qu'il y a la combative large. Mais d'où la stratégie
01:13:04de mettre en avant Rima Hassan,
01:13:06qui, à mon avis, incarne
01:13:08ce tournant idéologique
01:13:10des Insoumis, qui abandonne
01:13:12la question sociale acquis
01:13:14au Rassemblement national. Le vote
01:13:16populaire aujourd'hui, le vote socialiste,
01:13:18il est chez Marine Le Pen
01:13:20et chez Bardella. Et donc,
01:13:22LFI est dans une stratégie de
01:13:24communautarisation, de prise en
01:13:26otage des Français d'origine
01:13:28musulmane, d'origine africaine.
01:13:30C'est absolument scandaleux parce
01:13:32que c'est une racialisation qui est
01:13:34totalement étrangère à nos valeurs, que
01:13:36joue actuellement LFI
01:13:38et qui commence à payer, malheureusement,
01:13:40parce que le taux de participation
01:13:42électorale, la participation au vote,
01:13:44aux élections dans les quartiers populaires
01:13:46commence à augmenter d'année en année.
01:13:48Parce que LFI a fait un travail,
01:13:50fait un travail de labourage
01:13:52du terrain, que ce soit dans les quartiers
01:13:54ou dans les réseaux sociaux,
01:13:56qui risque, à mon avis, de payer à terme.
01:13:58Mais pour ce qui est des élections européennes du 9 juin,
01:14:00en fait, c'est
01:14:02le grand rendez-vous électoral
01:14:04du quinquennat Macron.
01:14:06Et je crains fort que ce soit un rendez-vous
01:14:08sanction, un rendez-vous qui
01:14:10cristallise toutes les colères.
01:14:12Et dernier point, quand même, qui est inscrit
01:14:14sur ce sondage, tout de même,
01:14:16il y a 15% des Français qui n'expriment pas encore
01:14:18d'attention au vote. 15%, c'est quand même
01:14:20beaucoup. Ça peut faire basculer
01:14:22beaucoup de paramètres du vote,
01:14:24que ce soit pour la majorité présidentielle,
01:14:26que ce soit aussi
01:14:28pour des listes, on va dire, alternatives,
01:14:30qui pourraient
01:14:32effectivement aussi en profiter.
01:14:34Donc les cartes sont quand même encore largement
01:14:36ouvertes. Il reste un mois avant l'élection
01:14:38et ne considérons pas
01:14:40que tout est joué d'avance.
01:14:42Il faut arriver à l'heure, c'est ça.
01:14:44Absolument.
01:14:46Moi, je nuancerais,
01:14:48et c'est vrai que cette
01:14:50élection européenne, ça va être très
01:14:52intéressant, mais regardez,
01:14:54depuis deux mois, pratiquement, la stratégie
01:14:56du LFI, c'est à fond
01:14:58sur la Palestine, c'est à fond sur Gaza.
01:15:00Donc aujourd'hui, ça ne paye pas.
01:15:02Est-ce qu'ils ont augmenté quoi, peut-être
01:15:040,50% ?
01:15:06Voilà, c'est rien du tout, en fait. On aurait pu
01:15:08penser qu'ils pourraient passer de 6 à
01:15:1010, 11, 12, alors que
01:15:12Gluzman, par contre, lui, vous avez vu comment
01:15:14il augmente son taux,
01:15:16le sondage le donne quand même aujourd'hui à 14, 15%.
01:15:18Donc c'est énorme. Donc moi,
01:15:20je regrette, mais je pense que la stratégie
01:15:22du LFI ne fonctionne pas
01:15:24et que justement, ça va être extrêmement intéressant
01:15:26pour nous, parce que quelque part,
01:15:28est-ce qu'en leur donnant crédit
01:15:30à cette stratégie,
01:15:32est-ce qu'on ne fait pas aussi
01:15:34leur jeu ? Et ce qui, moi,
01:15:36en tout cas, me rend très
01:15:38satisfaite, c'est qu'en fait,
01:15:40les sondages ne donnent pas
01:15:42effectivement raison à cette
01:15:44stratégie. Mathieu ? Oui, sur la
01:15:46stratégie LFI, je pense qu'ils se trompent sur un
01:15:48point qui est essentiel, c'est qu'en fait, ils ont oublié
01:15:50effectivement, comme vous l'avez rappelé, ils ont
01:15:52entre 2017 et
01:15:542022, ils ont pris
01:15:56300 000 voix de plus.
01:15:58Sur ces 300 000 voix, en fait, il y a les voix
01:16:00dans les quartiers, effectivement. Nous, on a travaillé sur cette question-là
01:16:02et ils sont allés chercher grâce aux discours
01:16:04indigénistes, etc. Ils sont allés chercher
01:16:06ces voix-là. Et il y a aussi également le vote utile
01:16:08de la gauche, et c'est pour ça, notamment de la gauche
01:16:10plus modérée, c'est ça qui a porté Mélenchon à plus de
01:16:1220 % et à proximité
01:16:14du second tour. Or, aujourd'hui,
01:16:16ce vote-là, il est en train de le perdre au profit
01:16:18de la liste de Raphaël Glucksmann, puisque l'on voit que
01:16:20Raphaël Glucksmann capte au moins entre 30
01:16:22et 35 % de l'électorat
01:16:24de Jean-Luc Mélenchon. Donc,
01:16:26il faut qu'ils repensent leur stratégie
01:16:28parce que leur stratégie ne fonctionnera pas si
01:16:30vous n'agissez pas sur les deux leviers en même temps.
01:16:32Jean-Luc Mélenchon, en tout cas la liste LFI,
01:16:34ne progressera pas et ils vont rester cloisonnés
01:16:36à 6, 7, 8 % maximum.
01:16:38Mais en plus, on voit aussi
01:16:40qu'une partie de l'électorat macroniste
01:16:42de gauche, on pourrait dire, voilà,
01:16:44l'aile gauche du macronisme est en train aussi de glisser
01:16:46lentement vers Raphaël Glucksmann.
01:16:48Il y a eu une sorte de virage d'autorité qui a été
01:16:50pris par le gouvernement, qui a peut-être aussi
01:16:52convaincu certains d'aller plutôt vers Raphaël Glucksmann.
01:16:54Et en plus, la stratégie de la Macronie
01:16:56par rapport aux candidats socialistes
01:16:58est assez ambigüe. Vous avez Valéry Ayé qui,
01:17:00au début de la campagne, dit qu'il vote 90 %
01:17:02des textes comme nous. Alors, ça, ça n'a pas été
01:17:04apprécié en interne, je vous le dis.
01:17:06Et hier, Bernard Guetta, collistier de
01:17:08Madame Ayé, dit à peu près la même chose encore.
01:17:10Donc, en fait, comment voulez-vous vous distinguer
01:17:12de votre principale rivale quand vous dites que finalement
01:17:14c'est un peu la même chose ?
01:17:16Vous êtes un spécialiste, la campagne a bien commencé
01:17:18pour Renaissance parce qu'on a eu une succession de dirigeants
01:17:20qui disaient, attendez, non, la campagne n'a pas commencé.
01:17:22Non, Benjamin, la campagne n'a pas commencé.
01:17:24Non, la campagne n'a pas commencé. Là, elle a commencé.
01:17:26Oui, là, ça y est. Ah, d'accord.
01:17:28J'ai pas raté Emmanuel Macron avec un effet
01:17:30très limité là aussi
01:17:32sur la dynamique de campagne. Bon, la campagne
01:17:34avait commencé. Thomas, sur la perspective
01:17:36qui n'est pas neutre, c'est évidemment
01:17:38on voit dans chaque pays
01:17:40on s'intéresse aux listes nationales
01:17:42mais derrière, c'est quelle sera la majorité
01:17:44et quels seront les équilibres au sein du
01:17:46Parlement européen. Et ça, ça peut faire
01:17:48basculer une politique européenne d'un côté ou de l'autre
01:17:50et c'est peut-être l'enjeu principal
01:17:52avec un choix
01:17:54clair entre
01:17:56l'Europe des nations
01:17:58ou une Europe fédérale. Et ça, c'est
01:18:00un vrai sujet et on verra ce qui sortira
01:18:02des urnes au niveau européen.
01:18:04Je pense qu'il n'y a plus grand monde qui défend une Europe fédérale
01:18:06mais même Emmanuel Macron
01:18:08a dit pas.
01:18:10Si Michel pense qu'Emmanuel Macron
01:18:12n'est pas grand chose,
01:18:14tu restes à la responsabilité.
01:18:16Pour une raison très simple, c'est que sur
01:18:18les aspects institutionnels, que ce soit au niveau
01:18:20national, français, qu'au niveau
01:18:22européen, je pense qu'il n'a jamais eu
01:18:24vraiment de vision. Mais bon, pour ce qui est
01:18:26de l'essentiel, c'est que
01:18:28vous avez beaucoup de listes qui jouent la carte purement nationale
01:18:30et qui font des Européennes un enjeu
01:18:32de débat interne et de débat national
01:18:34et d'où cette idée d'un vote sanction
01:18:36contre le pouvoir en place. Quant à
01:18:38ceux qui essayent justement de mettre
01:18:40l'enjeu des élections européennes
01:18:42sur les enjeux européens,
01:18:44ils ne sont pas très nombreux. Il y a une personne
01:18:46effectivement, c'est Emmanuel Macron, parce que trois jours
01:18:48avant le 9 juin, il y aura le 6 juin,
01:18:50la commémoration des 80
01:18:52ans du débarquement de Normandie.
01:18:54Il y a un aéropage de plus de
01:18:56120 chefs d'État qui viennent du monde entier
01:18:58et je pense que le chef de l'État
01:19:00va certainement profiter de ce
01:19:02ultime moment avant la fin de la campagne
01:19:04pour essayer d'européaniser
01:19:06et de ramener l'enjeu aux questions de paix,
01:19:08de guerre. Et là, on pense à l'Ukraine.
01:19:10Les amis, on a remarqué une pause
01:19:12et vous savez quoi ? Parfois, la télévision
01:19:14fait bien les choses, on va retourner à Nice
01:19:16parce que Laura
01:19:18Baca, qui m'assiste dans la préparation
01:19:20de cette émission, me dit qu'on va retourner
01:19:22à Nice, les choses ont bougé.
01:19:24Donc je vais découvrir en direct
01:19:26avec vous ce que vont nous annoncer
01:19:28Odile et Franck.
01:19:30Voilà, on se retrouve dans quelques instants.
01:19:32Restez bien avec nous, nous sommes ensemble
01:19:34jusqu'à 14h. A tout de suite.
01:19:40Il est 13h30,
01:19:42et c'est déjà la dernière ligne droite pour
01:19:44The Weeknd, puisque vous le savez, nous sommes ensemble
01:19:46jusqu'à 14h. Je vous propose de retrouver tout de suite
01:19:48Somaïa Abidi pour faire un tour de l'info
01:19:50complète. Somaïa.
01:19:52L'humanité retrouvée grâce à l'abolition
01:19:54de l'esclavage, les mots de Gabriel Attal
01:19:56en déplacement à La Rochelle,
01:19:58premier port français à se lancer
01:20:00dans la traite esclavagiste entre l'Afrique
01:20:02et les Amériques en 1594.
01:20:04Occasion cette journée d'ériger
01:20:06une statue de Clarisse, femme qui vivait en servitude
01:20:08dans la ville avant le vote de la première abolition
01:20:10en 1794.
01:20:1265 personnes
01:20:14touchées par l'épidémie de choléra
01:20:16à Mayotte, dont une enfant de 3 ans,
01:20:18morte ce mercredi, annonce faite par le ministre
01:20:20chargé de la Santé, Frédéric Valtoux,
01:20:22en déplacement dans l'archipel
01:20:24et qui précise que 3700 personnes
01:20:26ont été vaccinées.
01:20:28Et puis, Israël multiplie les frappes
01:20:30dans la bande de Gaza, alors que les
01:20:32pourparlers au Caire n'ont rien donné.
01:20:34De son côté, le Hamas estime, je cite,
01:20:36que la balle est entièrement dans le camp d'Israël
01:20:38quand l'Egypte exhorte les deux parties
01:20:40à faire preuve de flexibilité.
01:20:42Merci
01:20:44Somaya, toujours avec moi
01:20:46pour ma compagnie, Naïma M. Fadel,
01:20:48Joseph Touvenel, Michel Taub et Mathieu Hoque.
01:20:50Les amis,
01:20:52on va voir, parfois, la télé réalise
01:20:54des choses. On va prendre
01:20:56à nouveau la direction de Nice, parce qu'il
01:20:58semblerait que les choses aient bougé.
01:21:00Je rappelle le contexte,
01:21:02ce couple, Odile,
01:21:04Thomas et Franck Aspart,
01:21:06qui ont été victimes d'agressions,
01:21:08puisque des jeunes squattaient
01:21:10l'escalier
01:21:12de leur immeuble.
01:21:14Les choses ont quelque peu dégénéré.
01:21:16Odile, Franck, vous êtes avec nous.
01:21:18Dites-nous ce qui s'est passé
01:21:20entre votre intervention sur notre antenne
01:21:22et ça s'est passé il y a très peu de temps.
01:21:24Racontez-nous tout.
01:21:26Juste avant,
01:21:28nous savions que
01:21:30nous allions passer à votre
01:21:32antenne à 12h40.
01:21:34Là-dessus,
01:21:36on a eu
01:21:38beaucoup de coups de téléphone
01:21:40par rapport aux trois spots
01:21:42qui sont passés dans la matinale.
01:21:44Nous avons eu la chance
01:21:46d'avoir M. Ciotti au téléphone,
01:21:48qui nous a dit qu'il prenait
01:21:50le dossier en considération
01:21:52avec M. le Préfet
01:21:54et ils vont essayer d'aller
01:21:56au plus vite.
01:21:58Les choses semblent aller
01:22:00assez rapidement.
01:22:02Je fais une toute petite
01:22:04aparté parce que
01:22:06c'est bien évidemment grâce
01:22:08à vous et à toute
01:22:10l'énergie de votre équipe
01:22:12et la collaboration de votre équipe
01:22:14que nous pouvons faire
01:22:16en sorte que notre quartier
01:22:18redevienne un quartier tel
01:22:20qu'il était avant, humain.
01:22:22Une petite aparté,
01:22:24mon époux étant
01:22:26ténor d'opéra,
01:22:28le fait qu'il se soit fait frapper
01:22:30à la Tempe Gauche
01:22:32le pénalise beaucoup pour pouvoir chanter.
01:22:34Nous avions des concerts de prévus.
01:22:36On espère qu'on va pouvoir
01:22:38les faire parce que
01:22:40ça le pénalise beaucoup
01:22:42et je ne me fais pas de soucis pour lui
01:22:44parce qu'il a une technique extraordinaire
01:22:46et qu'il a une voix
01:22:48incroyable.
01:22:50Vous êtes quelqu'un de très connu dans la région de Nice.
01:22:52Vous chantez
01:22:54beaucoup à l'Opéra de Nice
01:22:56et pas qu'à Nice, me dit-on.
01:22:58C'est-à-dire que j'ai fait une petite carrière
01:23:00internationale, donc j'ai représenté
01:23:02je dirais
01:23:04la culture française dans son
01:23:06excellence, c'est-à-dire l'opéra
01:23:08pour ce qui me concerne et donc
01:23:10j'ai essayé de promouvoir
01:23:12et j'essaye encore de promouvoir
01:23:14la culture en France et sur le
01:23:16bassin niçois parce qu'il y a
01:23:18beaucoup de choses à faire. Il y a énormément
01:23:20d'artistes
01:23:22valeureux dans le coin qui ne sont pas
01:23:24utilisés. On va aller
01:23:26chercher à l'autre bout de la planète pour
01:23:28dire
01:23:30que j'ai trouvé la perle rare au
01:23:32fin fond de la rampa, comme dirait
01:23:34comme dirait
01:23:36je ne sais plus l'étonner. Oui,
01:23:38je comprends et c'est
01:23:40effectivement intéressant. C'est un
01:23:42autre sujet, mais vous avez raison de l'évoquer.
01:23:44Vous êtes soulagé, vous êtes content ?
01:23:46L'épicerie risque de fermer. Qu'est-ce qui va se passer
01:23:48très concrètement ? Vous êtes soulagé ?
01:23:50J'espère que
01:23:52ils ont déjà eu une fermeture à coups de chaud
01:23:54il y a quelques temps, enfin il y a
01:23:56quelques temps, il y a deux ans
01:23:58et le deuxième coup de chaud
01:24:00normalement doit être définitif. Alors,
01:24:02j'espère que M. Ciotti
01:24:04et M. Moutou
01:24:06de concert ont pris les choses
01:24:08bien en main et que la
01:24:10fermeture administrative
01:24:12de ce local sera définitive
01:24:14et que du coup on retrouvera
01:24:16la quiétude qui
01:24:18existe même maintenant quand ce
01:24:20magasin est fermé. Donc,
01:24:22c'est clair d'être précis, quand ils sont là, c'est
01:24:24un bordel sans nom et quand
01:24:26ils ne sont pas là, on retrouve
01:24:28la population
01:24:30niçoise, les gens aimables,
01:24:32on retrouve de l'ordre et
01:24:34une civilisation, on va dire.
01:24:36Vous voyez sur Bordeaux, on met un couple
01:24:38agressé veut déménager, a priori,
01:24:40si tout rentre dans l'ordre, vous restez dans votre appartement.
01:24:42Il n'y a aucune raison
01:24:44de quitter la France. Moi, je suis gaulois,
01:24:46j'aime bien la France et
01:24:48je me défendrai,
01:24:50je me mettrai s'il faut toujours en avant
01:24:52pour pouvoir continuer à défendre
01:24:54cette merveilleuse nation.
01:24:56Restez avec nous, réactions autour de
01:24:58ce plateau, comme quoi quand on médiatise les choses
01:25:00et quand on a le courage de dire haut et
01:25:02fort les choses comme Odile et Franck
01:25:04l'ont pu faire à visage découvert,
01:25:06c'est dingue !
01:25:08Le premier mot, Thierry, c'est le courage.
01:25:10Oui, ils ont eu beaucoup de courage.
01:25:12D'intervenir, c'est courageux,
01:25:14de se montrer à visage découvert et de dire
01:25:16les choses avec beaucoup d'humanité.
01:25:18L'un des premiers termes qui a été dit pour
01:25:20retrouver la paix dans le quartier, c'était
01:25:22le terme d'humain.
01:25:24Et de ne pas baisser les bras.
01:25:26C'est avec l'alliance des deux, c'est le courage et garder
01:25:28son humanité en affirmant ce que nous sommes.
01:25:30Moi aussi, cher monsieur, je suis gaulois,
01:25:32j'aime l'ensemble de la terre entière,
01:25:34mais j'aime particulièrement mon pays. Merci à vous
01:25:36pour votre courage. Merci à vous, madame.
01:25:38On voit qu'Alexiotti regarde notre chaîne, les équipes d'Alexiotti
01:25:40regardent notre chaîne, puisque la réaction était assez rapide,
01:25:42puisqu'on a eu
01:25:44Odile et Franck
01:25:46autour de 12h40, il est
01:25:4813h36.
01:25:50Bravo à cette mobilisation,
01:25:52et c'est vrai que la lumière médiatique va peut-être
01:25:54aider à régler le problème. Après, restons prudents,
01:25:56parce que les politiques sont souvent
01:25:58présents le temps qu'il y ait de la lumière médiatique.
01:26:00On va suivre le dossier.
01:26:02On se souvient
01:26:04par exemple tous, à Paris,
01:26:06de ce qui se passe à la colline du Crac
01:26:08autour du quartier de Stalingrad,
01:26:10où pendant des mois et des mois
01:26:12les médias, notamment CNews,
01:26:14étaient extrêmement présents, et deux ans après
01:26:16les choses n'ont malheureusement pas bougé,
01:26:18parce que les médias peuvent pas être toujours présents.
01:26:20Donc restons vigilants, et moi je voulais
01:26:22dire effectivement ce qu'on vient de dire, Joseph,
01:26:24je veux saluer le courage
01:26:26de ce couple
01:26:28de Niçois. Je pense que de plus en plus
01:26:30de Français en ont ras-le-bol, des incivilités,
01:26:32des comportements
01:26:34qui ne sont pas poursuivis par la justice.
01:26:36Encore une fois, combien de personnes
01:26:38sont défavorablement connues des services
01:26:40de police et ne sont jamais jugées
01:26:42en justice, et donc
01:26:44effectivement, bravo à vous, et merci pour votre exemple.
01:26:46Naïma, rapidement, et on donne
01:26:48une dernière fois la parole à Audi et à Franck.
01:26:50Moi je pense qu'il faut être confiant, parce que si
01:26:52le préfet s'en mêle, si je puis
01:26:54dire, il a des pouvoirs de police
01:26:56aussi, et puis...
01:26:58Non, le maire de Nice, je ne l'ai pas.
01:27:00Ah si, si, si.
01:27:02Estrosi ? Monsieur Estrosi ?
01:27:04Ah c'est Sciotti, pardon, excusez-moi.
01:27:06Non, il n'est pas le maire de Nice.
01:27:08Donc effectivement, le préfet s'en mêle,
01:27:10ça c'est très bien, parce qu'il a des pouvoirs de police,
01:27:12il a aussi le pouvoir de faire
01:27:14fermer ce commerce,
01:27:16et après, je voudrais aussi souligner que
01:27:18il parlait de l'âge de ces jeunes, c'est entre
01:27:2010-14 ans, donc encore une fois, la place
01:27:22est le rôle des parents.
01:27:24Audi, Franck, un dernier mot pour
01:27:26refermer le chapitre ?
01:27:28Moi je voulais dire qu'on n'était pas courageux,
01:27:30on est normaux.
01:27:32Oui, c'est vrai, madame. Les gens sont courageux.
01:27:34Mais si, si, vous avez fait preuve
01:27:36d'un beau courage en tous les cas,
01:27:38merci, et on est très heureux
01:27:40si CNews a pu contribuer
01:27:42à la solution de votre problème,
01:27:44mais tenez-nous au courant quand même,
01:27:46comme l'a dit Michel Thaube, attention, quand la lumière est là,
01:27:48les politiques sont là, parfois
01:27:50ils sont moins présents.
01:27:52Oui, et puis les politiques, c'est tous les politiques,
01:27:54c'est l'exécutif, c'est la mairie, c'est les députés,
01:27:56c'est peut-être le conseil départemental,
01:27:58voilà, il faut que tous les services publics
01:28:00se mobilisent pour aider,
01:28:02pour tout simplement protéger nos concitoyens.
01:28:04Merci Audi et Franck,
01:28:06bon courage
01:28:08et nous sommes ravis d'avoir
01:28:10participé
01:28:12modestement.
01:28:14On va être en bleu niveau.
01:28:16Mais peut-être efficacement.
01:28:18En tous les cas,
01:28:20on espère, on croise les doigts.
01:28:22Merci beaucoup à vous deux.
01:28:24On va changer de sujet,
01:28:26on va parler d'un sujet très
01:28:28concernant, sachez-le,
01:28:30les élèves devront bientôt laisser
01:28:32leur téléphone portable à l'entrée des collèges.
01:28:34C'était un souhait
01:28:36de la ministre de l'éducation nationale,
01:28:38Nicole Belloubet,
01:28:40et c'est une expérimentation qui va être lancée
01:28:42à la rentrée scolaire de septembre prochain.
01:28:44On voit ça avec
01:28:46Pierre-François Altermat et Jules Lebedeau
01:28:48avec le récit de Pauline Travesère.
01:28:52Les téléphones portables seront-ils
01:28:54bientôt bannis des établissements scolaires ?
01:28:56La ministre de l'éducation nationale,
01:28:58Nicole Belloubet,
01:29:00envisage l'installation de casiers dédiés
01:29:02à ces appareils dès l'année prochaine.
01:29:04Je trouve que c'est une
01:29:06bonne idée et que ça serait
01:29:08bien effectivement de les interdire parce qu'ils
01:29:10ont tendance à passer trop de temps sur les portables.
01:29:12Il y a les problèmes de
01:29:14harcèlement avec les réseaux sociaux.
01:29:16Addictif pour les élèves,
01:29:18il est une source de distraction en classe
01:29:20mais peut également s'avérer préjudiciable
01:29:22pour l'enseignant.
01:29:24Les enseignants sont pris en photo
01:29:26ou filment à leur insu
01:29:28que des images
01:29:30circulent
01:29:32sur les réseaux sociaux,
01:29:34TikTok et autres,
01:29:36justement avec
01:29:38parfois les enseignants pris pour cibles.
01:29:40L'utilisation des smartphones
01:29:42dans l'ensemble des écoles et collèges
01:29:44est déjà interdite par la loi depuis 2018
01:29:46mais seul l'établissement
01:29:48décide de l'appliquer ou non.
01:29:50Une mesure déjà utilisée
01:29:52dans certains établissements privés.
01:29:54Nous sommes avec
01:29:56Laurent Zamekowski,
01:29:58directeur de la Fédération PEP.
01:30:00Merci Laurent d'être avec nous.
01:30:02Je voulais savoir quelle est un peu
01:30:04votre réaction suite à cette expérimentation.
01:30:06Ça va dans le bon sens ? Oui ? Non ?
01:30:08Efficace ? Pas efficace ?
01:30:10Vous en pensez quoi ?
01:30:12J'en pense qu'en 2017,
01:30:142018, lorsque la loi a été
01:30:16mise en place et que nous avons travaillé dessus
01:30:18avec le ministère, avec l'ancien ministre
01:30:20Jean-Michel Blanquer, nous avions déjà
01:30:22demandé justement d'installer
01:30:24des casiers sécurisés de manière à ce que
01:30:26les élèves puissent laisser leur portable à entrer
01:30:28puisqu'ils étaient interdits au sein de l'enceinte.
01:30:30On nous a répondu à l'époque
01:30:32qu'en termes de logistique, lorsque vous avez des centaines
01:30:34d'élèves qui arrivent le matin en même temps
01:30:36de pouvoir accéder à ces casiers,
01:30:38c'est déjà très compliqué. Puis en plus de ça,
01:30:40c'est un coût significatif.
01:30:42Vous savez qu'actuellement, les casiers
01:30:44des élèves pour la plupart ne ferment pas.
01:30:46Ou certains n'en ont carrément pas.
01:30:48Donc effectivement,
01:30:50on se demande ce qui s'est passé entre 2018
01:30:52et aujourd'hui où tout d'un coup, quelque chose
01:30:54qu'on avait demandé devient
01:30:56aujourd'hui tout à fait possible.
01:30:58Donc on est très surpris et
01:31:00on s'en félicite, mais on a quand même
01:31:02de gros doutes.
01:31:03Il faut du temps en fait pour faire des choses, c'est ça ?
01:31:08Je crois que la rentrée, le matin,
01:31:10quand effectivement on nous dit qu'il y a plusieurs centaines
01:31:12d'élèves qui arrivent en même temps,
01:31:14ça ne va pas changer. Donc c'est un argument
01:31:16qui nous avait semblé recevable.
01:31:18Après, on espère aussi effectivement
01:31:20qu'il y aura des investissements parce que vous comprenez bien
01:31:22qu'aujourd'hui, nos enfants n'arrivent déjà pas à laisser
01:31:24leurs affaires, ne serait-ce que leurs livres
01:31:26dans les casiers. Ils sont obligés
01:31:28de les trimballer avec eux la plupart du temps.
01:31:30Donc bon,
01:31:32on a quand même de gros doutes
01:31:34sur le fonctionnement de tout cela
01:31:36et on s'interroge
01:31:38aussi sur la communication au sein du ministère.
01:31:40Reste avec nous Laurent, j'ouvre le débat
01:31:42avec mes grands témoins. Naïma, c'est un sujet
01:31:44qui vous intéresse. Oui, très.
01:31:46Je trouve ça très très bien. Alors c'est dommage
01:31:48que ça ait été pensé en 2017 et que ça devienne
01:31:50bien que aujourd'hui
01:31:52pour des questions en fait de logistique
01:31:54ou bien de coût. Je pense que c'est tellement
01:31:56important pour nos enfants qu'ils soient concentrés
01:31:58sur leur scolarité
01:32:00et notamment ça évitera aussi
01:32:02tout cet harcèlement
01:32:04qui a lieu avec les téléphones
01:32:06portables et ça permettra aussi
01:32:08les interactions dans la cour de récréation
01:32:10entre élèves parce qu'il n'y a pas pire que de voir
01:32:12des gamins qui sont sur leurs téléphones
01:32:14au lieu d'être avec leurs camarades.
01:32:16Donc moi je pense que c'est une bonne chose.
01:32:18Je pense qu'ils vont trouver une solution. Ça peut être aussi
01:32:20les casiers dans le bureau
01:32:22de la CPE, des choses comme ça qui peuvent être
01:32:24mis par casier, par...
01:32:26Il faut qu'elle ait un grand bureau la CPE.
01:32:28Si je puis me permettre.
01:32:30Non mais en tout cas
01:32:32je pense que la solution
01:32:34va être trouvée. Il ne faut pas s'arrêter
01:32:36aux difficultés de la mettre en place.
01:32:38Il va être très content.
01:32:40Non mais combien d'années perdues ?
01:32:42Combien d'années perdues ?
01:32:44Entre 2017 et 2024,
01:32:46il y a combien d'années ?
01:32:48Il y a 7 ans. Donc ce sont des enfants
01:32:50qui ont passé de l'âge de 5 ans
01:32:52à 12 ans, de 8 ans
01:32:54à 15 ans. Et donc ces enfants
01:32:56ont vécu dans les collèges,
01:32:58dans les cours de collège avec
01:33:00des téléphones portables auxquels ils n'auraient pas dû
01:33:02avoir accès. Et puis il y a une deuxième chose,
01:33:04l'expérimentation.
01:33:06Gabriel Attal qui est très bon dans le discours,
01:33:08il a un discours d'autorité, mais à chaque fois
01:33:10qu'il prend une mesure importante, il va dire on va faire
01:33:12une expérimentation. Prenez l'uniforme scolaire.
01:33:14Oui c'est vrai, j'allais vous en parler justement.
01:33:16On en est à combien d'établissements scolaires
01:33:18qui expérimentent l'uniforme ?
01:33:20J'aimerais bien le savoir. Et j'aimerais bien savoir
01:33:22quand est-ce que tous les établissements scolaires
01:33:24auront l'uniforme ?
01:33:26C'est que la Martinique, la Guadeloupe,
01:33:28c'est bien en France, on est d'accord.
01:33:30C'est déjà le cas.
01:33:32Pourquoi une expérimentation ?
01:33:34Pourquoi n'a-t-il pas tout de suite annoncé
01:33:36la généralisation ? Puisque
01:33:38ce qui se passe dans les Outre-mer fonctionne.
01:33:40Donc les expérimentations,
01:33:42c'est toujours une manière de gagner,
01:33:44c'est-à-dire de perdre,
01:33:46de perdre un ou deux ans.
01:33:48Et c'est malheureusement terrible et fort
01:33:50dommageable. Mathieu ?
01:33:52Oui, il n'y a plus le temps pour les expérimentations.
01:33:54Aujourd'hui on le voit et effectivement il y aura une proposition de loi qui sera portée au Sénat
01:33:56sur cette question-là, justement d'interdire directement
01:33:58les smartphones au sein
01:34:00des collèges parce que le temps n'est plus
01:34:02le temps de l'expérimentation. Il y a eu une expérimentation
01:34:04en Espagne déjà qui a déjà donné des résultats
01:34:06qui étaient concluants. L'UNESCO déjà
01:34:08appelle et encourage
01:34:10les pays et les gouvernements à
01:34:12prendre ce type de mesures.
01:34:14Pourquoi ? Parce qu'il y a deux sujets. Le premier
01:34:16sujet c'est l'attention des élèves effectivement.
01:34:18Les élèves aujourd'hui lisent 19
01:34:20minutes par jour selon une enquête en 2023
01:34:22contre ils passent environ plus de 3 heures
01:34:24sur leur téléphone portable. Et ils passent du
01:34:26temps aussi sur le téléphone en cours et
01:34:28en salle de classe. Donc le niveau ensuite,
01:34:30on se plaint après du niveau qui baisse des élèves mais
01:34:32ça en fait partie, ce n'est pas la seule donnée
01:34:34mais ça en fait partie. Le deuxième élément aussi
01:34:36vous l'avez dit, c'est le cyberharcèlement. Il y a 54%
01:34:38des enseignants qui
01:34:40s'autocensurent sur un certain nombre de sujets.
01:34:42Pourquoi ? Parce que vous avez dans certaines classes,
01:34:44notamment dans certains territoires, des disciplines
01:34:46qui ne peuvent plus être enseignées de la meilleure des manières.
01:34:48L'histoire par exemple, l'histoire géographique,
01:34:50les sciences etc. Parce que vous avez des enfants
01:34:52qui filment
01:34:54la laïcité par exemple,
01:34:56qui filment leurs profs, qui mettent
01:34:58ça sur les réseaux sociaux et après les enseignants
01:35:00prennent un déchaînement et un
01:35:02tollé infernal sur les réseaux sociaux.
01:35:04Il faut cesser tout cela et effectivement
01:35:06le temps n'est plus à l'expérimentation face à ce type
01:35:08de contexte aujourd'hui en France.
01:35:10Joseph. C'est une très bonne mesure.
01:35:12D'abord ça rappelle qu'un téléphone c'est un outil
01:35:14et un outil c'est la façon dont on s'en sert.
01:35:16Ça peut être positif ou négatif et en aucun
01:35:18cas ça ne doit devenir une laisse électronique
01:35:20où on n'arrive plus à se décrocher de la laisse.
01:35:22Là ça permet de montrer que la laisse,
01:35:24on peut s'en décrocher. Et puis j'aurais quand même
01:35:26moi, célébrer, féliciter
01:35:28la rapidité des autorités
01:35:30puisque ça fait que 2555
01:35:32jours que le
01:35:34problème a été évoqué
01:35:36et donc 2555 jours après
01:35:38je trouve que le ministère pour une fois est très réactif.
01:35:40Oui, sur le coup de 10 c'était efficace.
01:35:42Vous passez sur CNews, le problème est résolu
01:35:44tout de suite. Je dis ça, je dis rien.
01:35:46Laurent Zamekowski, vous allez suivre
01:35:48avec attention cette expérimentation
01:35:50qui fait sourire mes grands témoins ?
01:35:54L'expérimentation, malheureusement, actuellement
01:35:56elle est impossible. Dans la réalité c'est que
01:35:58vous savez que le téléphone
01:36:00est déjà interdit au collège.
01:36:02Si des élèves aujourd'hui sont en capacité
01:36:04d'utiliser leur téléphone dans le collège,
01:36:06c'est justement parce qu'il n'y a pas assez de surveillants.
01:36:08Et aujourd'hui donc, si vous n'avez
01:36:10pas ces surveillants pour vérifier que les élèves
01:36:12mettent leur téléphone
01:36:14dans le casier, de toute façon ça ne servira à rien.
01:36:16Un assistance d'éducation
01:36:18pour 120 élèves au collège,
01:36:20ce n'est pas suffisant.
01:36:22Michel Thauvin, une question opposée de Laurent.
01:36:24Une question quand même un peu naïve et je salue
01:36:26les valeurs de l'APEP.
01:36:28Mais ce n'est pas possible pour des
01:36:30surveillants de saisir un téléphone
01:36:32qu'ils voient dans la cour en disant
01:36:34je te le rendrai à la fin
01:36:36de la journée. Si c'était devenu
01:36:38une habitude, parce que c'est ça le problème.
01:36:40Vous imaginez dans un collège ou dans un lycée
01:36:42de 2000 personnes.
01:36:44Mais c'est parce que depuis des années,
01:36:46je suis d'accord, mais depuis des années
01:36:48on s'est habitué à un laxisme,
01:36:50à laisser faire. Ce qui fait qu'on n'a plus
01:36:52l'habitude de dire tout simplement
01:36:54à un enfant qui effectivement
01:36:56contrevient à une règle, tu vas
01:36:58devoir la respecter. Je ne dis pas que
01:37:00c'est facile, mais je dis que c'est toute
01:37:02une culture dont les
01:37:04enseignants se sont, j'ai envie de dire,
01:37:06en grande partie délaissés.
01:37:08Et c'est auquel il est difficile de revenir
01:37:10et pour faire appliquer les règles
01:37:12votées par le Parlement.
01:37:14Naïma. Non mais je m'interroge
01:37:16parce qu'on a toujours un peu
01:37:18cette réaction de dire c'est pas possible
01:37:20et moi je regrette, mais à l'entrée
01:37:22de chaque élève, chaque élève peut déposer
01:37:24son portable, ça peut être par casier
01:37:26par classe, par exemple
01:37:28la 5e E
01:37:30ou la 5e D et vous les poser
01:37:32dans une petite pochette
01:37:34avec le nom de l'élève. Je pense que ce n'est pas
01:37:36infaisable.
01:37:38Laurent Zamekowski, merci en tous les cas.
01:37:40J'ai l'impression que c'est un coup de com'
01:37:42quand on vous entend et que ça
01:37:44ne va pas être facile, mais on va suivre le dossier.
01:37:46N'hésitez pas vous aussi à nous
01:37:48contacter. Merci beaucoup.
01:37:50Je rappelle que vous êtes porte-parole Fédération PEP
01:37:52et qu'on a toujours beaucoup de plaisir à vous avoir
01:37:54sur notre antenne. Il est 13h48
01:37:56Oh, je suis très en retard. Sommeil à la
01:37:58midi, on fait un tour de l'info.
01:38:00On l'a appris il y a quelques minutes
01:38:02le juge Renaud Van Rumbeck, à qui a
01:38:04incarné la lutte contre la grande délinquance
01:38:06financière, s'est éteint à l'âge de 71 ans.
01:38:08La France perd un grand magistrat
01:38:10et la justice un immense serviteur
01:38:12a déclaré Eric Dupond-Moretti sur X.
01:38:14Bonne nouvelle
01:38:16pour les automobilistes franciliens.
01:38:18Le tronçon de la 13 entre Vaucreçon
01:38:20et Paris, fermé depuis le 19 avril
01:38:22à cause de la découverte de fissures, va partiellement
01:38:24rouvrir, mais sur une voie et
01:38:26uniquement pour les véhicules légers, dans le sens
01:38:28Provence-Paris, dès cet après-midi.
01:38:30Et puis ces images
01:38:32impressionnantes du Brésil, un cheval
01:38:34piégé sur le toit d'une maison à cause des
01:38:36inondations a été sauvé par les secouristes
01:38:38baptisés Caramello
01:38:40par les habitants. La séquence est devenue
01:38:42virale sur les réseaux sociaux.
01:38:44Merci Somaïa.
01:38:46Merci de nous avoir accompagnés. Voilà, c'est
01:38:48la fin de We News The Weekend. Merci
01:38:50à vous, mais quand il est moins du jour, c'est un plaisir
01:38:52de vous avoir. Merci également
01:38:54à l'équipe qui m'a entouré ce vendredi.
01:38:56Laura Bacca, Abiba Mguizou,
01:38:58David Brunet, Naomi Benhamou,
01:39:00Somaïa Labidi, évidemment.
01:39:02Merci de la promotion. Nicolas Nissim,
01:39:04Louis Lallement et Victoria Chetrit,
01:39:06qui a fait un travail formidable sur le couple de Nice,
01:39:08évidemment. Merci aux équipes en régie.
01:39:10Thibaut Palfroy, la réalisation aux sons
01:39:12Zaven Amel et Vidéo, le
01:39:14célèbre Rémi. Vous pouvez
01:39:16revivre, évidemment, notre émission sur le site
01:39:18cnews.fr. Dans
01:39:20quelques instants, 180 minutes
01:39:22infos, présentées par l'excellent
01:39:24Florian Tardige. Moi, je vous retrouve
01:39:26demain à 12h. Vous connaissez ce nouveau
01:39:28rendez-vous. Une heure d'information décliptée
01:39:30par de grands témoins. Ça va vite, c'est
01:39:32efficace. Et vous êtes de plus en plus nombreux
01:39:34à nous suivre. Ça nous fait très, très plaisir.
01:39:36On va se quitter en chanson,
01:39:38si vous voulez bien. Parce qu'évidemment,
01:39:40on a beaucoup parlé d'Éden Golan
01:39:42et de sa très belle prestation
01:39:44et de sa très belle chanson, mais Cocorico,
01:39:46il y a Slimane qui va nous
01:39:48représenter demain soir. Et on
01:39:50écoute Slimane. Bye bye et à bientôt
01:39:52parce que l'important, c'est la musique aussi.
01:39:54Belle journée sur CNews.
01:40:16Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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