Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 The Weeknd, deux heures d'informations non-stop avec des témoignages et vous le verrez dans cette émission, beaucoup de témoignages, des reportages, beaucoup de reportages et bien sûr des débats, beaucoup de débats.
00:00:09 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants mais tout de suite le sommaire de notre première heure.
00:00:14 Allez une, direction Mayotte et la situation explosive, on vous en parle depuis trois jours.
00:00:19 Le Dromid News Weekend, Gérald Darmanin est arrivé ce matin et déjà les premières annonces, le ministre de l'Intérieur a annoncé la fin du droit du sol, comment Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice est avec nous.
00:00:30 On sera également en direct de Mayotte avec notre envoyée spéciale Célia Barotta.
00:00:34 Gabriel Attal parle, oui il parle longuement dans les colonnes du Parisien ce matin, le Premier ministre annonce un printemps des urgences, un été social et un automne du travail.
00:00:45 Tout un programme, détail des annonces avec Maxime Lavandier, analyse bien sûr avec Florian Tardif, notre spécialiste politique.
00:00:53 Et puis dans Mili News Weekend, on partira à Bordeaux dans le quartier des Capucins, très précisément les habitants n'en peuvent plus, menaces de mort, insultes, drogue, etc.
00:01:04 Le reportage d'Antoine Estève, des témoignages dans cette émission évidemment.
00:01:08 Voilà le programme de notre première heure, programme très chargé, on fait un tour d'horizon de l'information avec Isabelle Piboulot que je salue en ce dimanche.
00:01:15 Bonjour Isabelle.
00:01:16 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:18 A la une, cette décision radicale, vous le disiez, à Mayotte, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce matin une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur l'île.
00:01:28 Face à une crise migratoire dans le département, une opération au Wambushu 2 est en préparation.
00:01:34 Vous entendrez Gérald Darmanin dans un instant dans Mili News Weekend.
00:01:39 Une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme a été ouverte hier contre le rappeur Frizz Corleone.
00:01:45 Dans son dernier titre sorti vendredi, l'artiste fait à demi-mot référence à l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
00:01:53 86 personnes avaient perdu la vie, fauchées par un terroriste sur la promenade des Anglais.
00:01:58 L'association de victimes Life for Nice a porté plainte.
00:02:01 Son fondateur était notre invité ce matin.
00:02:05 Le cas qui a déposé plainte hier matin à 10h30 auprès du procureur de Nice, nous souhaitons absolument qu'il soit condamné
00:02:13 et de façon à ce que ça ne recommence pas avec d'autres chanteurs, rappeurs ou n'importe quoi sur la mémoire des victimes.
00:02:22 Et on espère que cette chanson soit retirée du circuit et qu'il soit condamné.
00:02:29 Dans le reste de l'actualité, deux fillettes dans un état critique après une contamination à la bactérie Echerichia coli.
00:02:35 Les enfants âgés de 18 mois et 7 ans ont été hospitalisés après avoir consommé du morbier.
00:02:42 Les explications de Célia Gruyère.
00:02:45 C'est une affaire qui rappelle celle des pizzas buitoni l'année dernière.
00:02:49 Deux fillettes âgées de 18 mois et 7 ans ont été contaminées à la bactérie Echerichia coli.
00:02:55 La plus âgée, hospitalisée à Lyon depuis décembre, a frôlé la mort après avoir consommé du morbier au lait cru.
00:03:02 Une contamination qui peut avoir des conséquences très graves.
00:03:05 C'est un microbe qu'il y a dans l'intestin habituellement et qui aide à la digestion.
00:03:11 Mais on a de temps en temps des souches qui sont ce qu'on appelle très pathogènes
00:03:17 et qui peuvent donner des complications graves que l'on craint beaucoup.
00:03:23 Les complications sont de nature rénale ou neurologique.
00:03:28 Malgré des résultats plus positifs aujourd'hui, la fillette n'a toujours pas récupéré les fonctions de ses reins.
00:03:35 Pour éviter ce type de contamination, il n'existe qu'une seule solution pour cet infectiologue.
00:03:40 La prévention c'est la cuisson des aliments.
00:03:44 Donc les steaks hachés et la viande en général, la prévention c'est de bien la cuire
00:03:50 puisque la cuisson détruit les bactéries, donc est chérichia coli en question.
00:03:56 Il n'est évidemment pas question de cuire du fromage au lait cru quand on veut manger le fromage tel quel.
00:04:03 Le bébé de 18 mois est de son côté toujours gravement atteint.
00:04:07 Il ne peut ni manger ni marcher.
00:04:09 Des incidents qui interviennent deux mois après l'avertissement du site gouvernemental Rappel-Conso
00:04:15 sur une possible contamination de plusieurs fromages.
00:04:19 Et puis comme un air de déjà-vu, une toile de Claude Monet a été aspergée de soupe par des militantes écologistes.
00:04:25 Les faits se sont passés au musée des Beaux-Arts de Lyon hier.
00:04:29 Une action du mouvement Riposte Alimentaire qui n'est pas sans rappeler celle de fin janvier au Louvre contre la joconde.
00:04:35 Retour sur les faits avec Yliane Salé.
00:04:38 15h30 ce samedi au musée des Beaux-Arts de Lyon.
00:04:45 Deux militantes de Riposte Alimentaire aspergent le tableau "Le printemps" de Claude Monet.
00:04:50 La toile de 1872, vitrée, va tout de même subir une restauration.
00:04:55 Les deux militantes ont été interpellées.
00:04:58 Une plainte a été déposée.
00:05:00 Sur les réseaux sociaux, le maire de Lyon et la ministre de la Culture ont réagi à cet acte de vandalisme.
00:05:06 "Je regrette l'action menée ce jour au musée des Beaux-Arts de Lyon contre une toile de Monet.
00:05:11 Tout mon soutien aux équipes contraintes de fermer une partie du musée.
00:05:14 Mais face à l'urgence climatique, l'angoisse est légitime.
00:05:17 Nous y répondons par une action résolue."
00:05:20 Comment imaginer qu'en s'en prenant à une œuvre d'art, on fasse avancer la cause que l'on prétend servir ?
00:05:24 Plein soutien aux équipes du musée des Beaux-Arts de Lyon.
00:05:27 Riposte Alimentaire, c'est ce mouvement écologiste à l'origine de plusieurs actions de ce genre.
00:05:33 Le 28 janvier dernier, deux militantes avaient jeté de la soupe sur la joconde au musée du Louvre.
00:05:38 Le tableau n'avait subi aucun dommage, protégé par une vitre blindée.
00:05:43 "Qu'est-ce qu'il y a de plus important ?
00:05:45 L'art, le droit et la légitimation, c'est les durables."
00:05:48 Après leur acte de vandalisme à Lyon,
00:05:51 les deux militantes vont devoir verser une contribution citoyenne à une association d'aide aux victimes.
00:05:56 Ce délit prévoit une peine maximale de 7 ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
00:06:02 Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:06:05 Tout de suite retrouvée Thierry Cabane et ses invités.
00:06:07 Et on sera là à 11h30 ma chère Isabelle.
00:06:09 Merci beaucoup. Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:06:13 C'est Minutes Weekend.
00:06:14 Je vous présente l'équipe de grands témoins.
00:06:16 Grand plateau qui m'entoure ce matin avec Naïmem Fadel, une fidèle essayiste.
00:06:21 Soyez la bienvenue.
00:06:22 Merci. Bonjour Thierry.
00:06:23 Naïmem Fadel dit Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:06:27 Ravi de vous accueillir.
00:06:28 Noémie Schultz, journaliste police justice.
00:06:31 On va parler de maillot avec vous, ma chère Noémie.
00:06:34 C'est un plaisir de vous avoir le dimanche avec nous.
00:06:37 Des fidèles, Patrick Sarditti, journaliste.
00:06:40 Ravi de vous retrouver après le samedi et le dimanche.
00:06:41 Moi également.
00:06:42 Philippe David, animateur à Sune Radio.
00:06:44 Ravi de vous retrouver aussi.
00:06:45 Ravi également.
00:06:46 Et puis je suis ravi de retrouver également Pascal Bitto-Panelli, expert en sécurité.
00:06:51 On aura besoin de votre regard également sur la situation de maillot.
00:06:55 On commence donc en prenant la direction de maillot.
00:06:57 Évidemment, on vous en parle depuis trois jours dans cette émission.
00:07:00 Maillot au bord, au bord du chaos.
00:07:02 Gérald Darmanin est arrivé sur place ce matin avec la toute nouvelle ministre
00:07:07 des Outre-mer.
00:07:08 Il a déjà fait des annonces, comme par exemple la fin du droit du sol.
00:07:10 On va y revenir avec Noémie Schultz dans quelques instants.
00:07:13 Mais priorité au terrain, ce voyage est suivi par Célia Barotte.
00:07:18 Dès son arrivée à Maillot, Gérald Darmanin a annoncé sa volonté
00:07:21 d'apporter des réponses au maorais.
00:07:22 Maillot fait face à plusieurs crises, notamment migratoires.
00:07:26 Pour cela, le ministre de l'Intérieur a annoncé le souhait du gouvernement
00:07:30 d'inscrire la fin du droit du sol à Maillot.
00:07:32 La volonté aussi de durcir les conditions du regroupement familial,
00:07:36 mais aussi la fin des visas territorialisées.
00:07:39 Ce déplacement à Maillot, c'est aussi l'occasion pour Gérald Darmanin
00:07:43 de lancer l'opération Wambushu 2.
00:07:45 Quinze hommes du GIGN sont venus renforcer les effectifs de force
00:07:49 de l'ordre déjà présents ici.
00:07:51 L'objectif, lutter contre la délinquance, lutter contre
00:07:54 l'immigration irrégulière, mais aussi rétablir la paix républicaine.
00:07:58 Le ministre de l'Intérieur se rendra également cet après-midi
00:08:01 au camp Cavani, un camp qui est actuellement en cours d'évacuation.
00:08:06 Petite réaction de ces premières mesures et on analysera la chose
00:08:10 avec Noémie Schultz.
00:08:12 Patrice Arditi, très rapidement.
00:08:13 On n'a pas fini d'entendre parler de Maillot.
00:08:18 Moi, ce qui m'ennuie un petit peu, c'est qu'on a un ministre qui vient
00:08:21 et ce n'est pas la première fois, qui a été précédé du général
00:08:25 commandant de la Gendarmerie nationale, qui est venu six fois,
00:08:30 je crois, sur le terrain.
00:08:31 On est alerté depuis des semaines par la situation des habitants
00:08:35 qui ne peuvent pratiquement plus sortir à moins de 200 mètres de chez eux.
00:08:39 Il y a des bandes rivales, il y a une immigration absolument
00:08:45 pas maîtrisée, il y a un PIB à Maillot qui est absolument épouvantable
00:08:49 et qui est huit fois plus quand même qu'au Comores
00:08:53 et 20 fois plus qu'à Madagascar, ce qui explique en partie
00:08:59 le fait que des étrangers arrivent dans ce 101ème département français.
00:09:04 Mais là, le droit du sol, c'est une bonne chose d'essayer
00:09:09 de faire avancer le SMILUBIQ, si je puis m'exprimer ainsi.
00:09:12 Mais il y a la constitution, il y a la loi.
00:09:15 Ce n'est pas la première fois que M. Darmanin balance comme ça une idée,
00:09:19 une idée qui pourrait être bonne si elle est concrétisée.
00:09:22 Mais l'idée en question, est-ce qu'elle va être concrétisée ?
00:09:25 Ça, on n'en sait rien.
00:09:26 Allez, on écoute Gérald Darmanin et Noam Michouls nous explique tout.
00:09:31 Gérald Darmanin.
00:09:32 Le président de la République m'a chargé de dire au Mahorais
00:09:36 que nous allons prendre une décision radicale
00:09:38 qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Maillot
00:09:41 dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République,
00:09:45 c'est-à-dire qu'il ne sera plus possible de devenir français
00:09:49 si on n'est pas soi-même enfant de parents français.
00:09:53 Et nous couperons ainsi littéralement l'attractivité
00:09:56 qu'il peut y avoir dans l'archipel mahorais.
00:09:59 Il ne sera donc plus possible de pouvoir venir à Maillot
00:10:03 de façon irrégulière ou régulière,
00:10:06 de mettre un enfant au monde ici
00:10:09 et d'espérer devenir français de cette façon.
00:10:12 Donc d'abord, c'est une mesure extrêmement forte, nette, radicale,
00:10:18 qui évidemment sera circonscrite à l'archipel de Maillot.
00:10:21 Il ne s'agit pas de le faire pour d'autres territoires de la République
00:10:24 et ce sera l'objet de la révision constitutionnelle
00:10:27 que précisera le président de la République.
00:10:29 Alors Nomi Schultz, merci d'être avec nous.
00:10:31 Gérald Darmanin veut durcir le droit du sol,
00:10:33 mais il existait déjà.
00:10:35 Ça veut dire quoi, très concrètement ?
00:10:37 Plus que le durcir, il veut le supprimer.
00:10:38 Vous savez qu'il existe deux moyens d'obtenir la nationalité française.
00:10:41 C'est le droit du sang pour les enfants qui sont nés d'au moins un parent français
00:10:46 et le droit du sol pour les enfants nés sur le sol français.
00:10:50 Aujourd'hui, si un enfant nait sur le sol français de deux parents étrangers
00:10:54 et que depuis ses 11 ans, il a vécu au moins 5 ans en France,
00:10:58 alors à sa majorité, il peut obtenir la nationalité française
00:11:00 s'il vit toujours en France.
00:11:01 Ce droit avait déjà été durci à Maillot en 2018 par la loi Asile et Immigration.
00:11:06 À ses 18 ans, le jeune doit prouver qu'au moment de sa naissance,
00:11:10 un de ses deux parents vivait en France de manière régulière
00:11:13 depuis plus de trois mois.
00:11:14 Il y avait donc déjà une rupture des conditions d'obtention
00:11:18 de la nationalité française entre Maillot et le reste de la France.
00:11:22 La loi d'ailleurs à l'époque avait fait polémique.
00:11:24 Certains jugeaient que c'était anticonstitutionnel,
00:11:26 mais le Conseil constitutionnel s'était prononcé et avait tranché
00:11:29 en estimant que l'article 73 de la Constitution permet aux lois
00:11:34 de faire l'objet d'adaptations tenant aux caractéristiques
00:11:37 et contraintes particulières.
00:11:39 Or, Maillot subit une pression migratoire très forte,
00:11:42 c'est ce qu'avaient rappelé les sages, et donc on pouvait estimer
00:11:44 que c'était une caractéristique et contrainte particulière.
00:11:48 Mais ce matin, Gérald Darmanin, il va beaucoup plus loin.
00:11:51 Il annonce qu'il ne sera plus possible de devenir français
00:11:54 si on n'est pas soi-même enfant de parents français.
00:11:57 Suppression totale du droit du sol.
00:11:59 Et là, effectivement, la question qui se pose, c'est de savoir
00:12:01 si cette suppression pure et simple va être validée par le Conseil
00:12:05 constitutionnel, parce qu'on n'est pas, encore une fois,
00:12:07 on n'est pas dans la même configuration que jusqu'à présent.
00:12:11 Il y a les décisions et il y a les actes et tout ça,
00:12:14 il faut que ça soit validé.
00:12:15 Vous avez bien raison de le préciser, évidemment, Noemi.
00:12:17 Bonne idée ou pas, Kevin Bossuet ?
00:12:19 C'est une excellente idée.
00:12:21 Là, on ne peut que féliciter M. Darmanin,
00:12:23 mais il y aura les sages du Conseil constitutionnel qui sont...
00:12:26 Il y a toujours un mais, vous remarquez.
00:12:27 Qui sont tout sauf sages et qui avaient retoqué d'ailleurs
00:12:29 la loi immigration.
00:12:30 Moi, j'aimerais bien que les gens du Conseil constitutionnel
00:12:34 aillent à Maillot, puisque c'est le laboratoire du multiculturalisme
00:12:41 ventripotent, véritablement une immigration massive,
00:12:44 et voir ce que c'est, ce que génère une immigration débridée,
00:12:47 de l'insécurité.
00:12:49 On nous met toujours l'état de droit, mais à Maillot,
00:12:51 l'état de droit, c'est l'état de droit à rester chez soi,
00:12:54 parce que les gens ne peuvent plus sortir de chez eux.
00:12:56 Donc, M. Juppé, promoteur de l'identité heureuse,
00:12:59 qu'il aille voir un petit peu comment ça se passe à Maillot.
00:13:02 Là, on a un contre-modèle de toute cette gauche bien pensante
00:13:05 qui est en fait très mal pensante.
00:13:06 Allez, tour de table.
00:13:08 Naïma, Pascal et Philippa.
00:13:11 Je voudrais rebondir sur la question de la suppression du droit du sol.
00:13:16 Il y a la question aussi de l'indivisibilité du territoire.
00:13:19 Comment on peut, dans ce cas-là, mettre en place quelque chose
00:13:22 qu'on ne met pas en place sur l'ensemble de la France ?
00:13:26 Ça m'étonne un peu.
00:13:27 Parce que Maillot, c'est la France.
00:13:28 Il ne faut pas l'oublier.
00:13:29 Je veux aussi rappeler que Maillot, juste quelques chiffres,
00:13:32 80% des enfants scolarisés à Maillot, 80% sont étrangers.
00:13:37 Il y a aujourd'hui 5 000 mineurs isolés, 40 bandes qui ont enrôlé,
00:13:42 justement, toujours la même chose qu'en métropole,
00:13:45 qui ont enrôlé des jeunes mineurs.
00:13:47 50% de la population, plus de 50% de la population n'est pas mailloraise.
00:13:53 Sachant que dans ces 50%, vous avez pratiquement 40%
00:13:56 qui ne sont pas illégalement à Maillot.
00:14:02 Donc, oui, se pose cette question-là de ce qu'a avancé,
00:14:06 notamment, monsieur le ministre Darmanin,
00:14:08 et je parle sous votre contrôle,
00:14:11 c'est qu'il a parlé, effectivement, de l'immigration légale,
00:14:15 qui est structurée, qui correspond à des procédures, etc.
00:14:19 mais quid de l'immigration illégale ?
00:14:22 C'est cette immigration illégale qui, aujourd'hui, pose ce problème.
00:14:25 Et puis, il y a la question aussi du droit d'asile.
00:14:27 On sait qu'aujourd'hui, il y a un appel d'air fantastique
00:14:31 en outre-mer à cette immigration, à ces demandeurs d'asile.
00:14:35 Aujourd'hui, qu'est-ce qu'il a annoncé ?
00:14:36 Il a annoncé une répartition,
00:14:38 donc dans le cadre de la politique de répartition,
00:14:40 une répartition en métropole,
00:14:42 sachant que nous n'avons absolument pas de capacité à accueillir aujourd'hui.
00:14:48 L'idée, c'est de lutter contre l'attractivité sociale et administrative.
00:14:53 C'est-à-dire que Gérald Darmanin fait le constat
00:14:57 que vous pouvez mettre autant de policiers et de gendarmes qu'il faut,
00:15:00 on n'empêche pas les gens de venir.
00:15:01 Donc, il faut leur dire, ça ne sert à rien de venir en espérant
00:15:04 que les enfants qui naîtront à Mayotte deviendront français.
00:15:08 Ils ne le deviendront pas.
00:15:09 Effectivement, c'est en tout cas la logique de cette annonce ce matin.
00:15:14 C'est très bien.
00:15:14 D'ailleurs, c'est ce qui se passe aujourd'hui en France,
00:15:16 parce qu'aujourd'hui, nous avons aussi beaucoup de mamans qui viennent accoucher,
00:15:20 qui bénéficient du droit du sol pour leur enfant.
00:15:22 Et tout à coup, on voit arriver le mari, qui lui aussi en bénéficie.
00:15:25 Allez, est-ce que vous pensez que ça peut calmer la situation de chaos ?
00:15:30 Je ne suis pas certain, moi.
00:15:31 Je vais élargir rapidement le débat.
00:15:32 Les Comores, ça fait 49 ans qu'elles sont indépendantes,
00:15:34 que l'indépendance des Comores, c'est 1975.
00:15:37 Le pays du colonialiste ONI qui est la France,
00:15:42 on voit malheureusement que les populations de nombre de ces pays
00:15:45 ne pensent qu'à une chose, revenir dans le pays ONI.
00:15:47 Est-ce que ça ne pose pas quand même une question, notamment aux Comores,
00:15:50 sur l'échec total de l'indépendance dans certains pays ?
00:15:53 C'est une bonne question, Pascal Bito-Panelli.
00:15:55 J'ai toujours des bonnes questions.
00:15:56 Évidemment, c'est pour ça que vous êtes régulièrement invité
00:15:59 sur le plateau, mon cher Philippe.
00:16:01 Alors, vous allez souvent en mission à Mayotte,
00:16:03 on y ressent deux choses qui sont d'ailleurs assez antinomiques.
00:16:06 La beauté et la quiétude de certains paysages et en face,
00:16:09 cette explosion, ce sentiment extrême d'insécurité qui règne.
00:16:14 Donc, à l'évidence, ces mesures sont bonnes.
00:16:16 Elles sont à prendre en toute urgence, si bien sûr elles ne sont pas retoquées.
00:16:21 Et d'une façon plus générale, elles posent le problème
00:16:24 qu'il faut absolument que la France retrouve la maîtrise de ses frontières.
00:16:28 - Allez, pour que tout le monde comprenne bien de quoi souffre Mayotte,
00:16:31 on voit tout ça avec Dunia Tangour et Charlotte Gordzala.
00:16:34 Et on parlera de Wambushu 2 après Wambushu 1.
00:16:39 Mais tout d'abord, les maux dont souffre Mayotte.
00:16:44 C'est tout un mouvement de révolte qui agite les Mahorais.
00:16:47 Depuis le 22 janvier, les habitants de Mayotte se mobilisent
00:16:49 contre l'insécurité qui gangrène leur île.
00:16:52 Ils veulent faire voir et entendre leur détresse à Gérald Darmanin,
00:16:56 en visite sur l'île ce dimanche.
00:16:59 - Quand on circule sur les routes, on peut tomber sur des barrages
00:17:04 qui sont éligés par des voyous et qui nous agressent, qui nous rançonnent.
00:17:10 À Mayotte, près d'un habitant sur deux est étranger.
00:17:13 Des migrants, principalement venus des Comores, qui s'organisent en bande.
00:17:17 Des pillages sur les routes, des violences urbaines.
00:17:20 L'insécurité est grandissante sur une île où le taux d'homicide
00:17:23 de 77% des habitants est presque cinq fois supérieur à celui de la métropole
00:17:28 et où 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté.
00:17:32 - Le problème est celui des moyens pour entretenir cette population
00:17:38 de 250 000 habitants qui est fluctuante, qui est rien que du point de vue
00:17:45 hospitalier, scolaire et autre, tout ce qui attire les immigrants à Mayotte.
00:17:52 Un retour de l'autorité et de la présence de l'État,
00:17:55 c'est justement ce que réclament les Mahorais.
00:17:57 Organisés autour du collectif Force vive, ils bloquent les principaux axes
00:18:02 de ravitaillement du pays ainsi que le plus grand port de l'archipel,
00:18:06 avec l'espoir que leur mobilisation attirera l'attention du ministre de l'Intérieur.
00:18:11 - Et on le voit à travers ce reportage, les attentes à Mayotte sont énormes.
00:18:15 Alors là, ça fait un peu série, un peu film.
00:18:17 Wambushu 1, Wambushu 2, il est venu pour annoncer tout cela.
00:18:22 Ça va consister en quoi très concrètement ?
00:18:24 - Oui, ce déplacement, il a aussi pour vocation de lancer l'opération Wambushu 2
00:18:29 contre la délinquance et l'immigration illégale.
00:18:31 Le ministre de l'Intérieur et la ministre déléguée des Outre-mer
00:18:35 sont notamment accompagnés du directeur général de la Gendarmerie nationale,
00:18:38 la directrice générale adjointe de la police nationale,
00:18:41 ainsi qu'une quinzaine de gendarmes du GIGN qui vont, nous dit-on,
00:18:44 renforcer les effectifs sur place et mener des opérations coup de poing
00:18:48 au programme de ce déplacement, également des rencontres avec les différents services de l'État,
00:18:52 des échanges avec les élus, les citoyens, les acteurs économiques.
00:18:54 Car le constat, il est très inquiétant, Wambushu 1,
00:18:58 comme vous l'appelez, a été lancé en avril dernier.
00:19:01 C'était une vaste opération qui s'était traduite par un déploiement très important de forces de l'ordre,
00:19:06 des destructions d'habitations insalubres,
00:19:09 des expulsions de personnes en situation irrégulière,
00:19:11 des interpellations de chefs de bande.
00:19:12 Et malgré tout cela, la situation est effectivement toujours explosive à Mayotte.
00:19:18 C'est pour ça, notamment, qu'à peine arrivé sur le sol de Mayotte,
00:19:23 Gérald Darmanin a fait cette annonce, car il semblerait que Wambushu
00:19:27 ne suffise pas à régler tous les problèmes sur l'île à l'heure actuelle.
00:19:32 Les attentes sont énormes, évidemment, et le climat est insurrectionnel.
00:19:36 Merci Noemi.
00:19:37 Il y a une chose dont on ne parle jamais, c'est du président comorien, Azali, à Soumani.
00:19:42 Parce qu'il y a un véritable projet politique à travers la submersion de migratoires.
00:19:47 Azali, à Soumani, prétend que Mayotte, ce sont les comores.
00:19:52 Donc il prétend, finalement, il veut que cette île devienne comorienne
00:19:56 à travers un renversement de population.
00:20:00 Et moi, je ne comprends pas que la France n'agisse pas contre cette personne,
00:20:05 surtout qu'on verse de l'argent aux comores pour que les comores reprennent leurs ressortissants.
00:20:09 Donc si ça ne fonctionne pas, pourquoi, par exemple,
00:20:12 on ne séquestre pas les avoirs des dirigeants comoriens ?
00:20:17 En France, à un moment, il faut faire pression.
00:20:18 Comment un pays comme la France peut se laisser manger par les comores ?
00:20:23 Ça, je ne comprends rien.
00:20:24 Ça hâte le déclassement de la France.
00:20:26 Noemi Macronnelle ?
00:20:27 On donne 150 millions d'euros par an aux comores dans le cadre de l'aide au développement.
00:20:32 Donc on peut parfaitement conditionner cette aide à ce qu'ils reprennent leurs ressortissants.
00:20:39 Et surtout, qu'ils ne les laissent pas partir.
00:20:41 Parce que comme vient de le dire Kevin, il y a une stratégie,
00:20:45 c'est-à-dire de faire en sorte de renverser la démographie à Mayotte
00:20:49 pour justement reprendre Mayotte.
00:20:51 Parce qu'ils n'ont jamais digéré, tout simplement, que Mayotte soit française.
00:20:56 Par référendum.
00:20:57 Vous voyez le message et cette image que l'on vous diffuse à l'instant,
00:21:05 ministre, en repartant, ramenez vos immigrés.
00:21:08 On voit que le message est très clair.
00:21:10 On n'a aucune assurance que One Bushwoo 2 soit plus un succès que One Bushwoo 1 ?
00:21:14 Pascal Vitobateli ?
00:21:17 Alors, on a une situation d'ordre public à Mayotte qui est extrêmement complexe.
00:21:22 Il est difficile de couvrir et de tenir le terrain,
00:21:25 sauf à faire quelques opérations ciblées.
00:21:28 Je vous avoue que vu la situation, je me demande s'il ne serait pas nécessaire
00:21:34 d'établir l'état d'urgence et de faire monter l'armée
00:21:36 pour pouvoir stabiliser la situation.
00:21:39 On est vraiment à cette limite, je le pense.
00:21:42 Patrice ?
00:21:43 Évidemment, ça serait l'action de la dernière chance, si je puis dire.
00:21:47 Si vraiment on était prêt à perdre un appartement, on n'en est pas encore là.
00:21:51 On parle tout le temps d'immigration maîtrisée.
00:21:53 Alors, il y a quand même quelque chose qui est important.
00:21:55 Le droit du sol, certes, on va voir ce que ça donne au niveau de la Constitution,
00:21:58 mais c'est ce fameux titre de séjour territorialisé.
00:22:02 Je rappelle qu'on l'accorde à des étrangers à condition qu'ils restent sur le territoire,
00:22:09 mais ça augmente encore le nombre de personnes qui vivent sur place.
00:22:15 Alors, qu'est-ce qui va se passer ?
00:22:16 Les gens vont avoir un petit écriteau sur l'épaule avec "je suis légal"
00:22:20 et puis les autres "je ne suis pas légal".
00:22:22 C'est absolument ahurissant et là aussi, il va y avoir un changement.
00:22:27 On va marquer une première pause dans ce Biliews Week-end.
00:22:29 Merci ma chère Naomi Schultz pour toutes ces explications.
00:22:32 On reparlera en début de deuxième heure de la situation à Mayotte
00:22:36 avec aussi beaucoup de témoignages parce qu'on aura beaucoup d'habitants de Mayotte
00:22:40 qui réagiront aux premières décisions.
00:22:42 On sera sur place évidemment avec Célia Barraud.
00:22:44 Dans quelques instants, on va parler de Gabriel Attal.
00:22:46 Longue interview, très longue interview dans les colonnes de nos confrères du Parisien ce matin.
00:22:51 On verra également quelles sont les réactions des premiers concernés.
00:22:54 On a un enseignant autour de cette table.
00:22:57 Vous nous direz ce que vous en avez pensé.
00:22:59 Gros programme ce matin de Biliews Week-end.
00:23:01 Restez avec nous, nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:23:02 Merci encore Naomi.
00:23:03 On est très heureux de vous retrouver.
00:23:11 Merci de nous accueillir ce Biliews Week-end jusqu'à 13h.
00:23:14 Je vous présente mes invités dans quelques instants.
00:23:16 Mais tout de suite, on fait un tour de l'info évidemment avec Isabelle Piboulot.
00:23:20 Quatre départements du Sud-Ouest maintenus en vigilance orange cru par Météo France.
00:23:25 L'alerte vague submersion reste valable pour la Manche et l'île Évilène.
00:23:30 Elle a en revanche été levée entre la Bretagne et le Pays Basque.
00:23:33 À Gaza, l'armée israélienne a découvert un tunnel du Ramas
00:23:37 sous le quartier général de Luneroy.
00:23:39 L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens est accusée par Israël
00:23:43 d'être totalement infiltrée par les terroristes du Ramas.
00:23:46 Le chef de Luneroy se défend.
00:23:48 Le bâtiment a été évacué le 12 octobre et n'a pas été utilisé depuis.
00:23:52 Selon lui, ces accusations méritent une enquête indépendante.
00:23:57 Enfin, le mouvement de contestation ne faiblit pas au Sénégal.
00:24:00 Le président Makisal a pris de court la population
00:24:02 avec un report surprise de l'élection présidentielle.
00:24:06 Un coup d'État constitutionnel pour l'opposition.
00:24:08 La crise est d'une violence sans précédent.
00:24:11 Depuis vendredi, trois civils ont été tués lors de manifestations.
00:24:15 Une nouvelle mobilisation lancée par un collectif de la société civile
00:24:19 est prévue ce mardi.
00:24:22 Merci Isabelle.
00:24:23 On se retrouve dans 30 minutes.
00:24:24 Allez, je représente l'équipe qui m'entoure depuis 30 minutes justement.
00:24:27 Naïmah Mfadel, Kevin Bossuet, Patrice Sardetti, Philippe David, Pascal Bitto, Panelli.
00:24:31 Un très beau plateau ce dimanche.
00:24:33 Et puis, nous sommes dimanche, évidemment.
00:24:35 Florian Tardif, notre journaliste politique, est avec nous.
00:24:38 Mais vous êtes infidèle également.
00:24:40 Alors, on va commencer par vous, entre autres.
00:24:41 Mais on va commencer d'abord par Gabriel Attal.
00:24:44 Parce que Gabriel Attal parle.
00:24:46 Longue interview au sein des colonnes du Parisien.
00:24:51 Il nous annonce un printemps des urgences, un été social et un automne du travail.
00:24:56 On voit tout ça avec Maxime Lavandier.
00:24:59 On a Néllys ensemble avec Florian Tardif et nos grands témoins.
00:25:04 Après les grandes lignes, place aux détails.
00:25:06 Gabriel Attal a dévoilé ce samedi son calendrier.
00:25:09 Première urgence et de taille, répondre à la crise agricole.
00:25:13 Le Premier ministre recevra en début de semaine les représentants des agriculteurs
00:25:17 avant de dévoiler le projet de loi d'orientation agricole au Salon de l'agriculture.
00:25:21 Le nouveau pensionnaire de Matignon n'oublie pas son ancien ministère,
00:25:24 l'éducation, qu'il considère comme sa grande cause.
00:25:27 Parmi les mesures qu'il envisage, la plus concrète, renforcer la médecine scolaire.
00:25:32 Au mois de mai, les infirmiers scolaires recevront une prime exceptionnelle de 800 euros
00:25:37 et seront tous augmentés de 200 euros par mois à compter de cette date.
00:25:40 Autre chantier dans l'éducation, le numérique.
00:25:42 Le Premier ministre compte poursuivre les mesures déjà évoquées
00:25:46 pour réduire le temps d'écran chez les jeunes et lutter contre le cyberharcèlement.
00:25:49 « Je veux travailler avec les plateformes à un vrai verrou numérique
00:25:53 permettant de garantir qu'aucun mineur de moins de 13 ans ne puisse accéder aux réseaux sociaux. »
00:25:57 Autre priorité pour le Premier ministre et les Français, la sécurité.
00:26:01 Avec le déploiement de 230 nouvelles brigades de gendarmeries
00:26:05 pour lutter contre le trafic de drogue, un plan anti-stupe sera présenté en mars,
00:26:09 tourné vers les villes moyennes.
00:26:10 « On va notamment taper les dealers aux portes-monnaies
00:26:13 en donnant la possibilité de geler et de saisir les avoirs des trafiquants. »
00:26:16 Printemps des urgences, été social ou encore automne du travail,
00:26:20 malgré une feuille de route billard remplie,
00:26:21 Gabriel Attal compte mener à bien sa mission, sans aucun temps mort.
00:26:25 Florian Tardif, il le dit, il est au travail et surtout, il le redit,
00:26:30 il n'y aura aucun temps mort.
00:26:33 Ok, beaucoup de paroles, mais il va falloir des actes à un moment donné
00:26:35 parce que là, c'est un vrai, vrai, vrai catalogue.
00:26:38 Oui, c'est un vrai catalogue et en même temps, on attend les vraies mesures concrètes.
00:26:44 Puisque lorsque l'on lit cet entretien de Gabriel Attal, entretien FLEV,
00:26:49 alors pour le coup, il a une vision assez claire de ce qu'il veut faire.
00:26:53 Mais contrairement à ce qui est dit dans le reportage,
00:26:56 il continue d'être dans les grandes lignes.
00:26:57 Après, il vient d'arriver à la tête de l'hôtel de Matignon,
00:27:00 mais on n'est pas encore dans le détail.
00:27:03 C'est-à-dire que lorsqu'on lui pose une question tout de même assez essentielle
00:27:07 du budget de l'État, faire 12 milliards d'euros d'économie cette année,
00:27:10 c'est l'objectif du gouvernement.
00:27:12 Quand on voit effectivement le poids de la dette,
00:27:14 le déficit de la balance commerciale
00:27:17 et ce qui nous attend pour les années à venir compte tenu du taux d'intérêt
00:27:22 qui a fortement augmenté ces dernières années,
00:27:24 du poids de la dette qui va être beaucoup plus important
00:27:27 et donc qui va venir renier année après année le budget de l'État.
00:27:31 Là, il n'y a pas de réponse de la part de Gabriel Attal.
00:27:34 Forcément, c'est un sujet qui fâche.
00:27:36 Et pour l'heure, on comprend bien que le Premier ministre
00:27:40 ne souhaite pas forcément aborder ces sujets qui fâchent.
00:27:44 C'est-à-dire, il va falloir faire des économies.
00:27:46 Donc, il y a deux réponses à ça.
00:27:49 Oui, voilà. Faire des économies, vous en faites comment ?
00:27:52 Y compris vous qui nous regardez, vous savez très bien.
00:27:55 Soit vous avez un salaire qui augmente, c'est une possibilité,
00:27:59 mais voilà, il va falloir négocier.
00:28:00 Soit vous avez des dépenses qui diminuent.
00:28:02 Salaire qui augmente, c'est impôts qui augmentent, dépenses qui diminuent.
00:28:06 Et on serre la ceinture.
00:28:07 On va faire, merci beaucoup pour ce décryptage,
00:28:09 on va faire un petit tour de table, évidemment.
00:28:11 Et dans Mini-News, on va essayer de donner la parole aux principaux intéressés.
00:28:14 Vous en pensez quoi ?
00:28:15 On sera avec un policier dans quelques instants,
00:28:17 on sera avec un enseignant, on en a un sur ce plateau,
00:28:19 mais on va élargir parce que c'est bien les paroles,
00:28:22 c'est bien la communication.
00:28:24 Mais à un moment donné, on l'a vu avec les agriculteurs,
00:28:26 ils attendent du concret.
00:28:27 Du concret, quand même.
00:28:29 Très rapidement. Petit tour de table.
00:28:31 Patrice.
00:28:31 Moi, je crois au Père Noël.
00:28:33 Vous croyez au Père Noël. Bon, alors merci, au revoir.
00:28:35 Vous êtes content. Super.
00:28:37 À votre âge, c'est inquiétant.
00:28:38 Mais c'est ce qu'il maintient jeune.
00:28:40 C'est pas sympa.
00:28:40 Oui, très rapidement.
00:28:41 Non, moi, je crois au Père Noël.
00:28:43 Il arrive évidemment dans sa hôte avec un certain nombre d'idées.
00:28:47 Comme disait Florian.
00:28:48 Pas des cadeaux, des idées.
00:28:49 Non, non, je sais. Comme disait Florian.
00:28:51 Des idées de cadeaux.
00:28:51 Ou des idées de cadeaux.
00:28:53 Si ça va pouvoir être concrétisé.
00:28:55 Mais ce sont des priorités.
00:28:56 Moi, ce que j'aurais aimé savoir,
00:28:58 c'est quelles sont les priorités des priorités.
00:29:01 Parce que nous savons tous,
00:29:02 nous sommes des observateurs de l'actualité,
00:29:04 nous savons tous qu'un gouvernement,
00:29:06 quel qu'il soit, est tributaire de ce qui se passe au jour le jour.
00:29:10 Je donne un exemple.
00:29:11 Si par hasard, les agriculteurs se transforment en gilets jaunes,
00:29:14 juste avant le salon,
00:29:17 il est évident qu'on va avoir des annonces supplémentaires.
00:29:20 Alors, est-ce que l'éducation nationale est moins importante que la santé ?
00:29:23 Est-ce que la santé est moins importante que la sécurité ?
00:29:26 On n'a pas de détail pour l'instant.
00:29:27 Mais c'est pas des annonces qu'on veut.
00:29:29 C'est la vérité.
00:29:31 C'est gérer ce pays.
00:29:32 Ce pays, il y a des démentes fortes.
00:29:34 Les constats sont faits.
00:29:35 C'est d'avoir des vraies réponses et non pas de nous endormir.
00:29:39 Parce que les paroles, paroles, toujours des paroles.
00:29:42 Vous savez, à un moment, on n'en peut plus.
00:29:44 Et la France va mal.
00:29:45 Donc à un moment, il faut qu'il ait un parler vrai.
00:29:48 Et moi, au contraire de vous,
00:29:51 je ne crois plus au Père Noël du tout.
00:29:53 Et j'ai vu qu'avec M. Attal, justement,
00:29:56 il nous a fait des promesses dès le début.
00:29:58 Et on voit bien qu'aujourd'hui, il est dans le zigzag.
00:30:00 Vous savez, je parlais de M. Macron dernièrement.
00:30:04 Je disais qu'il est dans le syndrome de l'essuie-glace.
00:30:09 C'est ça, à droite, à gauche, à droite, zigzag, etc.
00:30:12 Rapidement, parce qu'on posera, on sera avec Axel Ronde
00:30:14 dans quelques instants, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:30:16 On verra s'il croit au Père Noël ou pas.
00:30:18 Moi, je ne suis absolument pas d'accord avec Naïma.
00:30:21 Je commence à comprendre la méthode de Gabriel Attal.
00:30:24 Pour moi, il y a un triptyque.
00:30:25 Tout d'abord, c'est l'écoute.
00:30:26 Il écoute beaucoup les Français.
00:30:28 Il est capable parfois de changer d'avis.
00:30:31 Après, il y a une réactivité.
00:30:33 Très vite, il intervient.
00:30:34 Il met en place des mesures.
00:30:36 Et même parfois, il fait quelques floues de communication
00:30:38 comme la fameuse botte de paille.
00:30:40 Et après, il veut de l'efficacité.
00:30:42 Moi, je suis désolé. Je l'ai vu sur les agriculteurs.
00:30:44 Par exemple, le décret sur le curage des eaux a été pris
00:30:48 extrêmement rapidement.
00:30:49 Il a mobilisé les préfets.
00:30:50 Il a mobilisé l'appareil d'État.
00:30:52 Donc moi, je vous trouve un peu injuste.
00:30:53 Le problème, c'est Emmanuel Macron qui ne lui laisse pas
00:30:56 de marge de manœuvre.
00:30:57 Apparemment, il ne choisit pas ses ministres.
00:30:59 Et je doute fort qu'il ait choisi Mme Belloubet, l'éducation,
00:31:02 par exemple.
00:31:03 - Allez, rapidement, Philippe.
00:31:04 On reviendra évidemment sur toutes les propositions
00:31:07 et les annonces de Gabriel Attal en deuxième heure.
00:31:09 Mais très rapidement.
00:31:09 - Je pense aux 12 milliards qu'il faut trouver.
00:31:11 Parce que je vais rappeler quand même deux chiffres.
00:31:13 Il y a 50 ans, c'était le dernier budget en équilibre
00:31:16 de l'histoire de France.
00:31:17 On avait 35% de prélèvements obligatoires.
00:31:20 Aujourd'hui, on est à plus de 45% de prélèvements obligatoires,
00:31:22 10 de plus.
00:31:23 Et on a accumulé 50 ans de déficit budgétaire.
00:31:27 Je vais prendre la défense de Gabriel Attal.
00:31:28 Quand on récupère une entité qui a été aussi mal gérée
00:31:32 pendant 50 ans, c'est un peu compliqué.
00:31:34 - Allez, on va retrouver.
00:31:35 Je vous donnerai la parole tout à l'heure, mon cher Pascal.
00:31:37 N'oubliez pas.
00:31:37 - On a plus besoin de croire au Père Noël.
00:31:40 - Si, justement.
00:31:41 Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:31:45 Est-ce que vous croyez au Père Noël ?
00:31:47 Ce n'est pas ma question.
00:31:48 C'est Patrice Arditi qui croit encore au Père Noël.
00:31:50 Vous avez lu un peu ces annonces.
00:31:52 Entre autres, il y a un nouveau plan anti-stupe
00:31:54 dans les villes moyennes.
00:31:55 On va taper les dealers aux porte-monnaie, etc.
00:31:57 Vous croyez au porte-monnaie ?
00:32:00 Vous croyez au Père Noël ?
00:32:01 Mon cher Axel Ronde.
00:32:04 - Écoutez, il faut toujours croire.
00:32:06 Toujours croire en l'avenir.
00:32:07 Toujours croire aux bonnes volontés.
00:32:09 On a quand même un gouvernement, on le voit bien,
00:32:11 qui est volontaire au niveau de la sécurité.
00:32:14 Il y a des propositions qui sont faites.
00:32:16 Il n'y a plus vraiment de tabou.
00:32:19 Tout ce qu'on a décrié depuis de nombreux mois
00:32:22 et de nombreuses années sur la sécurité
00:32:25 et l'insécurité dans notre pays,
00:32:27 ce gouvernement est en train de le prendre à bras-le-corps.
00:32:30 On le voit bien dans les différentes annonces
00:32:32 qu'il y a sur les mineurs, par exemple.
00:32:36 L'incense juvénile qui explose dans notre pays
00:32:39 depuis de nombreux mois.
00:32:41 Il va y avoir une réponse qui va être apportée.
00:32:44 Donc, il faut laisser le temps à ce gouvernement
00:32:47 de prendre les bonnes choses et les bonnes orientations.
00:32:52 Et nous, nous espérons effectivement sur le terrain
00:32:53 que ça donne des résultats.
00:32:54 Parce que c'est nous, au final, qui sommes en bout de chaîne
00:32:56 et qui sommes vraiment dans cette difficulté au quotidien
00:33:00 de juguler cette délinquance.
00:33:02 Cette délinquance qui est de plus en plus criante et voyante
00:33:05 au niveau de la France et des Français.
00:33:07 Vous êtes très optimiste alors, dites-moi Axel Ronda.
00:33:09 Votre optimisme fait boire boire.
00:33:11 Je dois être optimiste parce que, vous savez,
00:33:13 l'urgence elle est là et malheureusement, on le voit bien,
00:33:16 ce sont les Français qui en pâtissent.
00:33:18 Donc, on ne peut être que volontariste
00:33:20 et essayer effectivement de donner cette impulsion
00:33:24 aussi aux collègues et leur donner les moyens
00:33:26 de travailler au quotidien.
00:33:28 C'est compliqué, même s'il y a beaucoup d'opérations,
00:33:31 par exemple sur les stups qui sont menés.
00:33:33 On voit bien qu'il y a quand même beaucoup de réseaux
00:33:35 de stupéfiants qui sont démantelés dans notre pays.
00:33:37 Même si tout de suite, ils se réorganisent
00:33:41 et on le voit bien qu'il y a aussi pas mal
00:33:44 de règlements de comptes par rapport à cela.
00:33:46 Mais on dérange.
00:33:48 Et c'est ça le but, c'est d'estabiliser au maximum
00:33:51 cette mafia des stupéfiants, pour la citer celle-là.
00:33:56 Mais il y a aussi, je vous dis, les problèmes de délinquance
00:33:59 des jeunes, des très jeunes enfants
00:34:01 qui posent vraiment problème.
00:34:03 Cette violence décomplexée où ils utilisent des couteaux
00:34:07 pour faire des règlements de comptes.
00:34:09 On va jusqu'à tuer d'autres camarades de classe même.
00:34:14 Donc ça, ça devient extrêmement inquiétant
00:34:17 et il va falloir taper du poing sur la table
00:34:19 et aussi donner des moyens à la justice.
00:34:21 Parce que ce n'est pas une question policière,
00:34:23 une réponse policière,
00:34:24 mais c'est aussi une question de réponse pénale.
00:34:28 L'exécution des peines dans notre pays est catastrophique.
00:34:31 Il va falloir vraiment qu'on se penche là-dessus
00:34:34 et peut-être trouver d'autres alternatives à la prison.
00:34:38 Mais des choses qui ne donnent pas envie de recommencer
00:34:41 à basculer dans la délinquance et arrêter toute cette délinquance
00:34:45 que nous avons et que nous vivons au quotidien.
00:34:48 Axel Ronde, Naïma Emfadel, une courte question à vous poser.
00:34:50 Oui, monsieur Ronde.
00:34:52 Justement, concernant cette délinquance des mineurs
00:34:54 et notamment la violence de ces mineurs,
00:34:58 vous avez dit que le gouvernement, à Tal,
00:35:00 avait une réponse. C'est laquelle ?
00:35:02 Parce que je ne l'ai pas entendu.
00:35:03 Écoutez, pour l'instant, la première piste,
00:35:05 ce sont les travaux d'intérêt éducatif.
00:35:08 On va voir ce que ça va donner,
00:35:09 qu'est-ce qu'il va y avoir dedans.
00:35:11 On espère être associés à cela.
00:35:14 On écoute les fonctionnaires de police qui sont sur le terrain,
00:35:17 qui sont confrontés à cette délinquance.
00:35:20 Mais on voit bien que même l'Éducation nationale
00:35:22 a des difficultés à juguler cette violence
00:35:27 au sein des établissements.
00:35:29 Mais on voit bien que c'est aussi la société entière,
00:35:31 puisque beaucoup de corporations ne vont plus dans certaines zones.
00:35:34 Je pense aux médecins, aux infirmières, aux commerçants,
00:35:38 mais aussi aux sapeurs-pompiers,
00:35:40 où on est obligé d'aller les escorter,
00:35:42 parce que souvent ce sont des jeunes mineurs.
00:35:44 Pensez-vous vraiment qu'un travail d'intérêt général
00:35:46 va résoudre cela, monsieur,
00:35:49 face à ce temps sauvagement, à cette violence ?
00:35:52 Je n'en suis pas certain,
00:35:53 mais bon, il faut toujours laisser le temps au temps
00:35:57 et voir ce qui va être mis en place.
00:35:59 Maintenant, je vous dis, j'espère qu'on sera associés à cela
00:36:01 et qu'il va falloir mettre de la fermeté,
00:36:03 parce qu'il va falloir avoir des moyens de coercition
00:36:06 pour mettre en place ces travaux d'intérêt éducatif,
00:36:10 parce qu'on sait très bien que s'il n'y a pas un rapport de force,
00:36:13 ça ne fonctionnera pas.
00:36:15 Il faut les enlever de certaines zones
00:36:18 et les mettre dans des internats,
00:36:19 des internats fermés,
00:36:21 où ils auront la possibilité d'apprendre,
00:36:24 d'apprendre le respect aussi,
00:36:25 d'apprendre aussi au niveau éducatif,
00:36:28 parce qu'il y a un besoin éducatif aussi pour ces jeunes
00:36:31 qui sont tellement assez petits.
00:36:33 Merci beaucoup Axel Ronde.
00:36:37 Merci, je suis obligé de vous interrompre,
00:36:39 parce qu'évidemment on a d'autres sujets à aborder.
00:36:41 Je crois qu'évidemment,
00:36:44 vous voyez les choses d'un point de vue assez positif,
00:36:47 semble-t-il, donc c'est assez surprenant,
00:36:49 mais on voit que vous croyez au Père Noël.
00:36:53 On voit que vous croyez au Père Noël.
00:36:55 Merci en tous les cas Axel Ronde,
00:36:56 porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:36:58 Allez, je vous amène du côté de Bordeaux, les amis,
00:37:01 du côté des quartiers des Capucins,
00:37:04 où il se passe beaucoup de choses,
00:37:06 des agressions, des insultes,
00:37:07 et les habitants en ont plus que ras-le-bol.
00:37:10 C'est un reportage d'Antoine Estève,
00:37:12 voici Célia Grouillet,
00:37:13 et on sera avec un habitant de ce célèbre quartier de Bordeaux.
00:37:17 Très beau quartier d'ailleurs.
00:37:19 Dealer en plein jour, droguer,
00:37:23 jeu d'argent et même parfois des agressions.
00:37:25 Le quartier à proximité du marché des Capucins
00:37:28 et notamment dans la rue Elige-un-Trac à Bordeaux
00:37:31 est considéré comme abandonné des pouvoirs publics.
00:37:34 Une situation qui dure depuis cinq ans.
00:37:37 Un collectif de riverains épuisés
00:37:39 a donc manifesté devant la mairie hier après-midi.
00:37:42 Il y a des jeux d'argent qui s'opèrent là.
00:37:46 Il y a beaucoup de trafic et il y a une insécurité totale.
00:37:51 Les gens, lorsqu'ils rentrent chez eux,
00:37:53 ils n'osent même plus rentrer chez eux.
00:37:55 On les menace, les gens pissent partout,
00:37:57 ils boivent, ils se droguent.
00:37:59 Les moyens déployés par la mairie sont jugés largement insuffisants
00:38:02 pour répondre aux problèmes.
00:38:04 On nous répond parfois, la mairie,
00:38:06 écoutez, c'est un quartier populaire,
00:38:08 l'immobilier est moins cher.
00:38:10 Donc presque on considère que c'est normal,
00:38:12 qu'on doit suppanter ça.
00:38:14 Et bien ça n'est pas le cas.
00:38:16 Nous on a acheté, c'était pas comme ça.
00:38:18 Moi je veux pouvoir garantir à mes locataires
00:38:20 qu'ils vont dormir le soir.
00:38:21 Je veux pouvoir leur garantir qu'ils vivent tranquillement.
00:38:25 La vidéosurveillance ainsi que les effectifs de policiers municipaux
00:38:29 devraient être renforcés.
00:38:30 Fin décembre, plus d'un kilo de cocaïne a été saisi
00:38:33 dans ce quartier lors d'une opération des forces de l'ordre.
00:38:37 Pascal Bitto, panéli, expert en sécurité,
00:38:41 que vous inspire cette situation dans ce quartier des Capucins ?
00:38:45 Elle m'inspire beaucoup de choses.
00:38:47 Elle m'inspire malheureusement que
00:38:49 on constate qu'il y a 20 ans,
00:38:51 il fallait aller vers la violence.
00:38:52 Elle était que dans certains quartiers,
00:38:54 elle était diffusée que par certaines personnes.
00:38:57 Aujourd'hui, où qu'on soit,
00:38:59 la violence vient à vous.
00:39:01 On a donc une véritable pathologie sociale.
00:39:04 Quelles que soient les villes,
00:39:06 tout peut arriver partout.
00:39:08 C'est absolument révoltant de voir que ce sont
00:39:11 des habitants qui sont quasiment obligés
00:39:14 d'en appeler au gouvernement pour rappeler à la sécurité
00:39:17 et qui sont obligés de faire une demande
00:39:20 de mise en sécurité par les forces de l'ordre.
00:39:23 Dans une ville, Bordeaux, qui il y a 10 ans
00:39:26 était une ville noble, bourgeoise,
00:39:28 parfaitement calme.
00:39:29 Vous imaginez comme la France est tirée...
00:39:32 Il y a d'autres villes en France qui ont basculé.
00:39:34 Je ne vais pas en citer certaines, mais d'autres villes.
00:39:37 Philippe ?
00:39:38 Surtout qu'à Bordeaux, à l'époque, l'insécurité,
00:39:40 je connais plutôt bien Bordeaux.
00:39:41 C'était plutôt rive droite,
00:39:42 - J'ai vécu à Bordeaux, c'est une très belle ville. - Normand, Garbo-Blanc, etc.
00:39:46 Là, les Capucins, c'est vraiment plein centre-ville,
00:39:49 en bord de Garonne.
00:39:50 C'est un beau quartier.
00:39:51 Oui, c'est un beau quartier.
00:39:52 Donc, ça pose quand même question.
00:39:54 Mais on comprend que les habitants n'en puissent plus.
00:39:57 Mais vous imaginez, vous avez les dealers en bas de chez vous.
00:39:59 Vous ne pouvez pas dormir.
00:40:00 Vous pouvez vous faire agresser, vous prendre un coup de couteau.
00:40:02 Mais le problème, c'est comme vous l'avez dit,
00:40:04 c'est dans de plus en plus de villes en France.
00:40:06 Je sais que vous connaissez bien Nantes.
00:40:07 Oui, je ne voulais pas nommer Nantes.
00:40:09 Mais vous l'avez pensé tellement fort que je me suis senti obligé de traduire.
00:40:13 Patrice ?
00:40:14 Que ce soit à Bordeaux, que ce soit à Nantes, que ce soit à Paris,
00:40:17 il y a une foule de quartiers dans une foule de villes
00:40:19 qui sont engrainées par la violence et la drogue.
00:40:22 Ce n'est pas prêt de s'arrêter.
00:40:23 La police, elle fait ce qu'elle peut.
00:40:25 Le ministre, il fait ce qu'il peut.
00:40:28 Mais c'est toujours le même problème de justice,
00:40:31 c'est-à-dire du pénal qui va suivre ou pas.
00:40:36 Moi, je m'excuse, mais je n'ai pas entendu dans les priorités d'Attal
00:40:39 qu'on allait agrandir les prisons
00:40:41 et qu'on a la volonté de mettre des gens nocifs en prison.
00:40:45 Vous avez changé d'avis tout à l'heure.
00:40:46 Vous étiez en train de nous dire que vous croyez au Père Noël.
00:40:48 Non, mais j'espère.
00:40:50 J'espère, bien entendu.
00:40:51 Kevin et Naïma.
00:40:52 Oui, Gérald Darmanin veut supprimer le droit du sol à Mayotte.
00:40:57 Il n'a qu'à aussi supprimer le droit du sol des dealers
00:41:03 et des consommateurs dans ces quartiers.
00:41:05 Parce que commence vraiment à y en avoir ras-le-bol.
00:41:09 Monsieur Darmanin, il y a quelques semaines,
00:41:11 nous a parlé des consommateurs en nous disant qu'ils étaient aussi responsables.
00:41:14 On a mis en place des amendes forfaitaires
00:41:16 qui ne sont majoritairement pas payées.
00:41:19 Qu'est-ce qu'attend M. Darmanin pour chasser ces consommateurs
00:41:24 qui alimentent le trafic de drogue ?
00:41:26 Quand on se fait prendre une fois, on a une amende.
00:41:28 Une deuxième fois, on a une amende.
00:41:30 Après, il doit y avoir de la prison.
00:41:32 Allez dans ces quartiers-là, les habitants vous le diront,
00:41:35 il y a des files d'attente pour aller s'approvisionner en drogue,
00:41:38 avec des espèces de panneaux avec le prix de la drogue,
00:41:41 des gens qui viennent des beaux quartiers.
00:41:43 Donc les beaux discours, ça va bien,
00:41:45 mais à un moment, on attend des actes.
00:41:47 Et j'en ai marre aussi de cette promotion
00:41:49 dans les médias, finalement, des drogues.
00:41:52 On a l'impression que fumer du cannabis,
00:41:54 ça fait partie de la vie,
00:41:55 ça fait partie du stade de l'adolescence,
00:41:57 mais non, les drogues sont dangereuses
00:41:59 et on attend qu'un ministre de l'Intérieur
00:42:01 lutte vraiment contre cela.
00:42:03 Il y a des moyens,
00:42:04 mais il faut derrière une volonté politique.
00:42:06 - Allez, on va marquer une pause.
00:42:08 On se retrouve pour la deuxième heure de Minutes Week-end.
00:42:11 On reparlera de Mayotte, on reparlera.
00:42:14 Je vous redonnerai la parole Naïma
00:42:15 sur les annonces de Gabriel Attal.
00:42:17 Vous revenez peut-être en deuxième heure ?
00:42:19 - Apparemment.
00:42:20 - Voilà, vous êtes le bienvenu en tous les cas.
00:42:21 N'oubliez pas le QR code
00:42:23 si vous voulez tout savoir sur CNews.
00:42:26 Retrouvez les interventions de Florent Tardif, par exemple,
00:42:30 ou les interventions de Kevin Bossuet
00:42:31 au revis de nos émissions.
00:42:32 Vous téléchargez ce QR code
00:42:35 qui apparaît sur votre antenne
00:42:36 et vous saurez tout, tout, tout sur CNews.
00:42:38 Voilà, vous savez tout ou presque.
00:42:40 On se retrouve dans quelques instants.
00:42:42 Bonne journée sur CNews, évidemment.
00:42:43 Il est midi, rebonjour.
00:42:48 Merci de nous accueillir.
00:42:49 C'est Midi News Week-end, partie 2, évidemment.
00:42:51 Je vous présente la grande équipe de grands témoins
00:42:53 qui m'entoure dans quelques instants.
00:42:54 Mais tout de suite, le sommaire de cette partie 2.
00:42:57 À la une, encore et encore,
00:42:58 Mayotte et toujours cette situation explosive
00:43:01 sur cette île française de l'océan Indien.
00:43:03 CNews est sur place avec notre envoyée spéciale,
00:43:06 Célia Barotte, elle accompagne Gérald Darmanin
00:43:08 qui est arrivée sur l'île ce matin.
00:43:10 Et le ministre de l'Intérieur
00:43:11 n'en a déjà parlé dans la première heure,
00:43:12 a déjà fait une série d'annonces,
00:43:14 dont la fin du droit du sol.
00:43:15 Réaction dans notre émission.
00:43:18 Gabriel Attal parle dans le parisien aujourd'hui
00:43:20 des annonces, des annonces et des annonces.
00:43:24 Des témoignages, des témoignages et des témoignages
00:43:27 dans notre émission.
00:43:29 On verra évidemment ce que pensent nos grands témoins.
00:43:32 On ira également en Israël avec Résine Delfour,
00:43:35 notre envoyée spéciale sur le terrain.
00:43:37 Israël affirme avoir découvert un tunnel du Hamas
00:43:40 sous le quartier général de l'agence de l'ONU
00:43:42 pour les réfugiés palestiniens situés à Gaza.
00:43:45 Harold Iman sera également avec nous.
00:43:46 Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales.
00:43:49 Voilà pour ce programme chargé de cette deuxième heure.
00:43:52 On fait un nouveau point sur l'actualité
00:43:54 avec Isabelle Piboulot que je re-salue.
00:43:57 Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:43:58 À la une, la fin à venir du droit du sol à Mayotte.
00:44:02 Une annonce radicale déclarée par le ministre de l'Intérieur
00:44:06 en déplacement sur l'île ce matin,
00:44:08 confrontée à une grave crise migratoire.
00:44:10 Le département est paralysé depuis trois semaines
00:44:12 par des barrages routiers.
00:44:14 Des collectifs citoyens protestent contre l'insécurité
00:44:16 et l'immigration incontrôlée.
00:44:18 Une opération Wambushu 2 est en préparation.
00:44:21 Décryptage à suivre dans Midi News Weekend.
00:44:25 Les cours de self-défense ne désemplissent pas.
00:44:28 Nombreux sont les Français à s'inscrire en salle
00:44:30 pour apprendre à se défendre en cas d'agression.
00:44:33 Un moyen de se sentir plus en confiance
00:44:35 et d'acquérir des techniques précises.
00:44:37 Reportage dans le Val-de-Marne de Jean-Laurent Constantini
00:44:40 avec le récit de Kylian Salé.
00:44:43 Je prends un visage ici.
00:44:45 En tirant le bras, je frotte.
00:44:47 Dans ce cours, on apprend à frapper
00:44:50 uniquement pour se défendre.
00:44:52 Une dizaine de personnes y participent
00:44:54 avec plusieurs objectifs.
00:44:56 Se rassurer, se protéger, protéger leurs proches.
00:45:01 Et également gérer leur stress aussi.
00:45:06 Il y a beaucoup de chefs d'entreprise,
00:45:08 des médecins, des pharmaciens.
00:45:09 Pour réagir efficacement en cas d'attaque,
00:45:11 il faut compter environ cinq ans de pratique.
00:45:14 Stéphane vient une fois par semaine depuis deux ans
00:45:17 et il se sent bien mieux.
00:45:18 On se sent plus au dos de soi,
00:45:20 même des clients qui viennent.
00:45:22 On va plus au contact.
00:45:25 On pouvait avoir peur avec certaines personnes.
00:45:29 Caroline en est qu'à ses débuts.
00:45:31 Ah non, c'est ça, c'est la main comme ça.
00:45:34 Elle participe au stage intensif de quatre heures
00:45:38 pour travailler ses réflexes.
00:45:40 Ça m'est déjà arrivé d'avoir un échange
00:45:43 qui aurait pu mal tourner.
00:45:44 Et en fait, j'ai bien vu qu'on n'a pas les mêmes réactions.
00:45:49 Là, on est en confiance,
00:45:51 donc le stress ne joue pas du tout.
00:45:53 Dans la dernière enquête de l'Institut Paris Région,
00:45:56 la sécurité est la deuxième préoccupation des franciliens.
00:45:59 Les inscriptions à ses cours augmentent.
00:46:01 Chaque semaine, Antoine est obligé de refuser
00:46:04 des demandes de participation.
00:46:06 Illustration de l'insécurité justement à Barcelone
00:46:11 dans les transports en commun un vendredi.
00:46:13 Un homme s'en est pris à plusieurs femmes
00:46:15 sur le quai d'un métro connu des services de police.
00:46:18 L'individu a été arrêté grâce aux caméras de surveillance
00:46:22 présentes dans la station.
00:46:23 Retour sur les faits avec Maxime Lavandier.
00:46:25 Vendredi matin dans une des stations du métro,
00:46:32 un homme marche lentement sur le quai.
00:46:34 Il gifle une femme, une seconde, puis une troisième
00:46:40 jusqu'à frapper violemment celle-ci qui attendait le prochain métro.
00:46:44 Grâce aux vidéosurveillances de la station,
00:46:49 les policiers catalans ont pu localiser l'assaillant
00:46:51 et l'arrêter dans la soirée.
00:46:53 L'agresseur, un homme d'une trentaine d'années
00:46:55 d'origine nord-africaine, est connu des services de police.
00:46:59 Les forces de l'ordre ont lancé un appel sur les réseaux sociaux
00:47:02 pour inciter d'autres victimes à se signaler et à porter plainte.
00:47:06 L'unité opérationnelle chargée de la lutte contre les crimes haineux
00:47:09 a repris l'enquête.
00:47:11 À l'heure actuelle, une victime a porté plainte,
00:47:13 mais selon les images de vidéosurveillance
00:47:15 de l'entreprise publique de transport métropolitain de Barcelone
00:47:18 qui ont enregistré l'incident, il pourrait y en avoir dix.
00:47:22 Il est très important que les personnes agressées
00:47:24 lors de ces incidents portent plainte
00:47:26 auprès du commissariat de Mossos d'Escuadra.
00:47:28 En attente de son procès, l'homme a été placé en détention provisoire.
00:47:32 Il est poursuivi pour crime de haine
00:47:34 et pour un nombre encore indéterminé d'agressions envers des femmes.
00:47:39 Enfin, l'actualité nous mène au Proche-Orient.
00:47:41 Les combats se poursuivent dans la bande de Gaza.
00:47:43 Dans le même temps, la vie suit son cours en Israël.
00:47:47 Depuis l'attaque du 7 octobre, le rabbin en chef de l'hôpital Sheba
00:47:51 s'occupe des soldats blessés au combat et de leurs familles.
00:47:54 Une bar mitzvah a exceptionnellement été célébrée dans l'hôpital.
00:47:58 Notre envoyée spéciale Régine Delfaux vous raconte.
00:48:08 Le 7 octobre d'aujourd'hui est un grand jour pour Nitaï Karmel.
00:48:11 Il fête sa bar mitzvah.
00:48:13 Pour que ce moment soit le plus joyeux possible,
00:48:15 le rabbin en chef de l'hôpital Sheba lui a permis de la célébrer à l'hôpital,
00:48:20 là où son frère, grièvement blessé pendant les combats, est hospitalisé.
00:48:24 C'est très important de s'occuper du blessé, mais aussi de la famille,
00:48:29 car elle aussi vit ces événements traumatisants.
00:48:32 C'est important que l'enfant qui fête sa bar mitzvah
00:48:34 ne soit pas blessé également et qu'il reçoive de la joie.
00:48:38 Pour Alon, le père du bar mitzvah,
00:48:42 il était impensable que la famille ne soit pas réunie.
00:48:45 Pour mon fils, c'est dur. C'est dur pour toute la famille.
00:48:49 Malgré tout, on fête cela comme il faut, car on est juif et fier de l'être.
00:48:53 Personne ne pourra nous briser.
00:48:55 Depuis le 7 octobre, les soldats blessés influent à l'hôpital Sheba,
00:49:00 le plus grand hôpital d'Israël.
00:49:03 Yoav Ranania, le rabbin en chef de l'hôpital,
00:49:06 se fait un devoir d'adoucir leur quotidien,
00:49:09 en prenant soin également de leur famille.
00:49:12 -Midi 30 pour votre prochain point sur l'actualité.
00:49:16 La suite avec vous Thierry.
00:49:17 -Merci ma chère Isabelle.
00:49:19 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:49:21 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent depuis une heure déjà.
00:49:24 Naïm Fadel, essayiste, une fidèle,
00:49:26 Kevin Bossuet, professeur d'histoire, Patrick Sarditti,
00:49:28 journaliste, Philippe David, animateur sur le radio,
00:49:30 Pascal Bittopanelli, expert en sécurité,
00:49:32 notre ami Florian Tardif, lui aussi un fidèle,
00:49:34 très fréquemment avec nous le dimanche.
00:49:38 On va commencer cette deuxième heure en prenant à nouveau la destination de Mayotte.
00:49:42 Mayotte où Gérald Darmanin est arrivé ce matin.
00:49:44 Une visite très attendue et suivie par Célia Barotte.
00:49:48 On attend beaucoup de choses ma chère Célia de Gérald Darmanin
00:49:52 qui a commencé à faire quelques petites annonces ce matin.
00:49:59 - Gérald Darmanin est arrivé ce matin et dès son arrivée à l'aéroport,
00:50:04 il a annoncé plusieurs mesures, des mesures radicales,
00:50:07 notamment concernant le droit du sol.
00:50:10 Il veut inscrire une certaine mesure à la Constitution qui permettrait...
00:50:16 - Problème de liaison, on a perdu Célia Barotte
00:50:21 qu'on retrouvera peut-être dans le courant de cette émission.
00:50:24 - ...rendue à la préfecture de Mayotte,
00:50:27 puis ensuite il rencontre actuellement des collectifs de citoyens
00:50:32 ou encore des élus locaux au rectorat.
00:50:35 Il va essayer de rétablir la paix républicaine
00:50:38 comme il a expliqué sur son compte Twitter.
00:50:42 Il a également annoncé le lancement de l'opération Wambushu 2,
00:50:46 c'est-à-dire plus de moyens de force de l'ordre,
00:50:48 plus de moyens concernant sur le plan judiciaire.
00:50:51 C'est la venue aussi également de 15 hommes du GIGN
00:50:56 pour renforcer les effectifs des forces de l'ordre déjà présentes sur place.
00:51:00 Gérald Darmanin souhaite lutter contre l'immigration irrégulière,
00:51:04 mais aussi lutter contre la délinquance.
00:51:07 Gérald Darmanin souhaite qu'il n'y ait plus de complicité
00:51:10 dans ces filières de réseaux d'immigration irrégulière.
00:51:13 Il souhaite apporter des réponses concrètes aux Mahorais,
00:51:15 des Mahorais qui ont attendu depuis très tôt ce matin la venue du ministre.
00:51:20 Certains protestent avec beaucoup de colère.
00:51:23 Ils ont aussi brandi des slogans sur des pancartes
00:51:28 comme "Repartez avec vos immigrés".
00:51:30 On a un petit problème d'eau son, évidemment.
00:51:34 Célia Barotte qui suit cette visite de Gérald Darmanin.
00:51:37 Justement, elle évoquait cette tension.
00:51:40 Je vous propose de voir cette petite séquence filmée par notre correspondant Jean Boxon
00:51:45 où on voit les habitants très en colère parce qu'en fait,
00:51:48 ils attendaient à ce que Gérald Darmanin aille à leur rencontre.
00:51:51 Regardez cette séquence.
00:51:54 (cris et applaudissements)
00:51:58 (...)
00:52:23 (...)
00:52:51 (...)
00:52:54 (...)
00:52:59 On est chez nous.
00:53:00 Vous voyez ces images.
00:53:02 Climat excessivement tendu pour la visite de Gérald Darmanin.
00:53:07 Clément Tardif, on le voit.
00:53:09 À Mayotte, on attend du concret.
00:53:11 On attend vraiment du concret.
00:53:13 Le poids des images.
00:53:15 Du concret, oui.
00:53:16 Et en même temps, le gouvernement sait très bien que la situation est tendue depuis de nombreuses années.
00:53:23 On se souvient tous de cette blague malheureuse du président de la République
00:53:28 quasiment au lendemain de son élection.
00:53:31 Le "quoi ça, quoi ça", cette petite embarcation ne pêche pas beaucoup
00:53:36 mais ramène de l'étranger, entre guillemets.
00:53:39 Pourquoi ?
00:53:40 Tout simplement parce que cette situation à Mayotte est devenue intenable ces dernières années
00:53:45 et s'est-il passé concrètement entre 85 et aujourd'hui.
00:53:48 C'est-à-dire en 40 ans, la population sur l'île a quasiment triplé.
00:53:52 Dans certains départements, pourquoi pas, la population augmente plus rapidement que dans un autre.
00:53:58 Sauf que là, le problème, c'est qu'à présent, la moitié de la population à Mayotte est étrangère.
00:54:06 Donc elle n'a pas triplé parce qu'il y a eu un boom de la natalité à Mayotte,
00:54:10 quoique aussi, mais c'est surtout que les Comoriens qui sont juste à côté,
00:54:16 tout simplement parce que Mayotte fait partie de cet archipel des Comores,
00:54:20 ont très bien compris que pour pouvoir bénéficier, entre guillemets, des avantages offerts par la France,
00:54:25 même s'ils vont être réduits, c'est en tout cas ce qu'a annoncé Gérald Darmanin à son arrivée sur l'île,
00:54:33 je fais bien évidemment référence au droit du sol,
00:54:36 ça ne va pas permettre malheureusement de résorber la situation dans les prochains mois.
00:54:41 Et là, très sincèrement, je ne sais pas ce que peut annoncer de plus le ministre de l'Intérieur
00:54:46 pour tenter de calmer la population et qu'on n'assiste pas à ce climat-là.
00:54:51 Naïma, que vous inspirent ces images, je vous donne la parole ensuite, Kévin et Patrice.
00:54:54 Voilà la détresse de ces Mahorais, ils n'en peuvent plus, vous imaginez,
00:54:59 ils ne peuvent plus vivre tout simplement en sécurité, en tranquillité.
00:55:03 La sécurité et la tranquillité que nous doit l'État de droit, auquel on a tous droit et qui est constitutionnel.
00:55:09 Moi, ce que je vois aussi dans les déclarations du ministre Darmanin,
00:55:13 notamment la fin du droit du sol à Mayotte, donc encore une fois, est-ce que le Conseil constitutionnel va accepter ?
00:55:19 La question aussi du regroupement familial, je rappelle qu'en 2018, il avait été élargi aux frères et aux sœurs et aux ascendants.
00:55:27 Alors aujourd'hui, on refait marche arrière.
00:55:30 Et puis la question, le sujet de l'immigration et du droit d'asile, Thierry, c'est l'Europe.
00:55:37 Donc ça veut dire que comment on va faire aussi avec l'Europe ?
00:55:40 Est-ce qu'on va se retenir encore une fois aux juridictions européennes ?
00:55:44 Kévin ?
00:55:45 Il est quand même incroyable qu'il faille attendre que la situation devienne insurrectionnelle pour prendre des mesures de bon sens.
00:55:54 Cela fait des années que Mayotte est gangrénée par l'insécurité et par l'immigration illégale.
00:56:02 Et Mayotte, c'est tout petit.
00:56:04 Mais si on ne fait rien sur le territoire métropolitain, vous verrez que dans 20, 30 ans, on subira exactement le même sort.
00:56:12 Et ce qui m'a marqué aussi dans la situation à Mayotte, ce sont ces associations gauchistes.
00:56:20 Ce sont ces juges gauchistes qui vont contre l'intérêt de la population,
00:56:27 contre ces gens qui aiment profondément la France, qui se sentent Français, qui se sentent délaissés par la République.
00:56:34 Et quand j'entends M. Macron nous raconter que sa ligne idéologique, c'est peut-être la seule, c'est de battre l'extrême droite,
00:56:42 du moins ce qu'il appelle l'extrême droite, regardez les scores de Marine Le Pen à Mayotte.
00:56:46 Plus de 40 % au premier tour, plus de 60 % au second tour.
00:56:50 Pourquoi ? Parce qu'on refuse de faire sauter certains verrous idéologiques.
00:56:56 Bon, M. Darmanin le fait un peu ici avec le droit du sol, mais par exemple supprimer les aides sociales aux étrangers,
00:57:03 pourquoi on ne le fait pas ? Parce que c'est une pompe aspirante.
00:57:06 Donc il y a encore évidemment beaucoup de blabla, des décisions qui sont prises à l'aide parce qu'on ne peut plus faire autrement.
00:57:12 Mais ça, c'était prévisible encore une fois.
00:57:14 Allez, priorité au témoignage, je vous l'ai dit. Nous sommes avec Saïd qui est habitant de Mayotte.
00:57:19 Bonjour Saïd, merci d'accepter de témoigner. Vous êtes entrepreneur et natif de Lille.
00:57:24 Qu'attendez-vous de la visite de Gérald Darmanin et cette annonce de la fin du droit du sol à Mayotte ?
00:57:29 Est-ce que ça va dans le bon sens selon vous ?
00:57:32 Bonjour, merci de me recevoir. Alors concernant nos attentes, nous les maorais du Premier ministre,
00:57:40 on n'attend pas grand chose à vrai dire parce que malgré qu'il a annoncé la fin du droit du sol,
00:57:47 l'insécurité persiste à Mayotte. Aujourd'hui, les maorais ne peuvent pas sortir, ils ne peuvent pas se promener.
00:57:54 Les maorais n'ont pas de liberté aujourd'hui. Donc il faudrait penser à…
00:58:01 On a perdu Saïd. Patrice Arditi.
00:58:07 Alors il a raison de parler d'insécurité en premier. Bon, il y a un durcissement de ton, on sait, du ministre Darmanin.
00:58:14 Il y a un durcissement évidemment de ce qu'il a déclaré pour le droit du sol. Mais enfin, le département, il est quasi paralysé.
00:58:24 On a une population qui est littéralement désespérée, qui est envahie, on le sait, par une immigration absolument pas maîtrisée.
00:58:32 En toile de fond, il y a cette violence épouvantable. Les enfants qui ne peuvent plus aller à l'école, l'eau qui manque,
00:58:39 le port qui est bloqué avec donc des conséquences de denrées qui n'arrivent plus, les barrages routiers.
00:58:45 Moi, je pense que si le ministre est venu faire une énième visite pratiquement pour rien…
00:58:52 On voit la population, vous avez vu la séquence.
00:58:55 On va aller très très très très loin et il faudrait que le ministre tape du poing sur la table en disant "bon maintenant, ça suffit, on réagit".
00:59:03 Philippe, mais on réagit comment ? Vraie question, parce que déjà on ne contrôle absolument pas les frontières.
00:59:09 Comme la phrase qui avait fait scandale sur les Kouassa Kouassa, les Kouassa Kouassa arrivent.
00:59:13 En plus, il y a une très forte natalité dans les îles indépendantes des Comores. Donc qu'est-ce qu'on fait ? On ne va pas couler les Kouassa Kouassa.
00:59:20 Ils viennent même accoucher à Mayotte.
00:59:23 Le robinet est intarissable, premier point. Deuxième point, on est un pays qui n'applique jamais les obligations de quitter le territoire français,
00:59:32 qu'il faudrait rebaptiser d'ailleurs IQTF, Invitation à quitter le territoire français.
00:59:37 Ce serait beaucoup plus juste que l'obligation, puisque l'obligation n'est jamais suivie des faits.
00:59:42 Qu'est-ce qu'on a comme solution ? Rien. Quand vous voyez nos compatriotes maorais, comment ils sont abandonnés.
00:59:47 L'état de droit, il est où ? Comme je pense qu'on nous demandait, nous, de faire des attestations pour aller acheter une baguette de pain
00:59:52 quand on avait oublié de prendre le pain en faisant les courses, et que là, c'est open bar. On rentre comme on veut.
00:59:59 On fait régner la terreur, mais c'est vrai que là, parler de frontière, voilà vraiment un gros mot.
01:00:05 Et c'est quand même assez surprenant que Gabriel Attal parle de frontière, sachant que pour Emmanuel Macron, les frontières, je le dis, je le répète, c'est un gros mot.
01:00:12 Allez, je vous propose de regarder ce que vient de poster Gérald Darmanin sur son compte Twitter. C'est un son, écoutez-le. Gérald Darmanin.
01:00:19 Je suis aussi venu vous dire qu'avec le ministre des Armées à la demande du président de la République, nous mettons en place bientôt un rideau de fer dans l'eau
01:00:27 qui empêchera bien sûr le passage des "quoi ça, quoi ça" et des bateaux et des filiards d'immigration irrégulière venant notamment d'Afrique des Grands Lacs
01:00:34 et qui malheureusement nous donne la situation que nous connaissons. Beaucoup plus de moyens d'interception, des nouveaux radars.
01:00:41 Très concrètement, dans les prochains jours, vous y verrez un changement radical.
01:00:45 Naïma, une petite réaction sur sa déclaration à la fin du rideau de fer ?
01:00:49 Oui, alors justement, j'ai une réaction, si vous me permettez, d'Estelle Youssoupha, que vous avez reçue sur votre situation.
01:00:54 Nous étions ensemble, là.
01:00:55 Nous étions ensemble, qui me dit que les déclarations et les annonces du ministre Darmanin sont extrêmement courageuses et nécessaires.
01:01:06 Elle dit "il y a du pain sur la planche, mais nous sommes sur la bonne voie".
01:01:10 Donc c'est quand même quelqu'un qui aujourd'hui est père de lance de la lutte pour retrouver la souveraineté à Mayotte.
01:01:18 Il y a quand même une part d'ironie là-dedans, parce que tous ces sans-frontieristes, tous ces gens qui nous ont vendu l'espace-monde
01:01:27 sont obligés aujourd'hui de remettre des frontières et de parler à nouveau de rideau de fer.
01:01:34 On voit là finalement l'échec d'une idéologie, d'une idéologie qui s'est fracassée contre le mur des réalités,
01:01:42 parce que ce n'est pas une question de droite-gauche, en fait.
01:01:45 Quand vous écoutez les gens à Mayotte, ils veulent juste vivre en sécurité.
01:01:49 Vous savez que porter une montre ou avoir un scooter, c'est un signe de provocation pour les voleurs qui viennent nous agresser.
01:01:56 Mais on est où ? On est encore en République, ici ?
01:01:58 Moi, je suis désolé, les Mahorais, ce sont des Français qui sont comme moi.
01:02:02 Donc j'estime qu'ils ont droit à la sécurité comme moi en métropole.
01:02:05 Pascal Bittau-Batteilli.
01:02:07 Je pense que Mayotte nous souligne quelque part l'image du monde et le danger de la pression démographique et migratoire,
01:02:15 notamment pour les pays riches, attractifs et les mieux, disons, au monde en prestations sociales.
01:02:22 On est en grand danger, il faut qu'on retrouve la maîtrise de nos frontières et que l'on ait ce courage.
01:02:28 Et je pense que c'est quelque part un laboratoire.
01:02:32 J'entends ce que vous a dit la députée de Mayotte, Naïva, mais quand on voit les images de manifestations, de dégrouppements, etc.
01:02:40 En fait, elle, effectivement, elle est même avec ses femmes, elle milite beaucoup, elle est souvent dans les manifestations.
01:02:47 Ce qu'elle souligne, elle, c'est qu'aujourd'hui, c'est une avancée.
01:02:50 Il y a du pas sur la planche, comme elle le dit, mais c'est une avancée importante,
01:02:55 sachant qu'on va se heurter non seulement au Conseil constitutionnel, mais aussi à l'Europe.
01:03:01 Parce que ce rideau de fer, je ne sais pas, Thierry, si ce rideau de fer va être accepté par l'Europe.
01:03:06 Une avancée peut-être, mais pas pour une certaine gauche et pas pour l'extrême gauche.
01:03:11 Cette gauche qui dit qu'elle est du côté des plus pauvres, regardez ce que c'est que l'immigration débridée.
01:03:17 C'est la fin des services publics à Mayotte.
01:03:19 On se retrouve avec des hôpitaux qui sont assiégés par des clandestins et des délinquants.
01:03:23 On se retrouve avec des gamins qui ne peuvent même plus aller à l'école en sécurité avec des bus scolaires qui sont caillassés.
01:03:29 Il y a aussi une surpopulation scolaire qui fait que certains enfants ne vont à l'école soit que le matin, soit que l'après-midi.
01:03:38 La vérité, c'est que c'est la fin des idéaux de gauche promus par la gauche et promus par toutes ces associations droits de l'homis
01:03:45 qui vont à l'encontre des populations les plus pauvres, de ces maorais qui souffrent au quotidien.
01:03:50 Philippe, vous pensez que ces annonces vont pouvoir calmer cette situation un peu de chaos ?
01:03:58 Calmer une situation qui est insurrectionnelle où les gens n'osent même plus sortir, les annonces c'est bien, les actes c'est mieux.
01:04:06 Et vous savez qu'on a beaucoup, beaucoup, beaucoup d'annonces depuis des années en la politique française et pas beaucoup d'actes.
01:04:12 Deuxièmement, le rideau de fer c'était un terme utilisé par Churchill quand Staline a coupé l'Europe en deux.
01:04:18 J'attends de voir c'est quoi un rideau de fer marin. On va mettre des mines, parce qu'un rideau de fer marin c'est soit des no man's land comme les plages du débarquement,
01:04:25 soit des mines. Qu'est-ce que c'est que le rideau de fer marin ? Moi j'attends de savoir ce que c'est. On s'est regardé avec Patrice parce qu'on se pose quelques questions.
01:04:31 Deux mots rapides Patrice pour conclure.
01:04:33 Ce rideau de fer, je ne sais pas du tout à quoi ça correspond. Maintenant il y a un truc qui m'embête, que ce soit des gens de gauche ou de droite qui ont des problèmes,
01:04:41 c'est pas important. L'important c'est qu'il y a un problème humain. Et moi je crois que j'en ai assez, ça c'est un terme que Kevin affectionne particulièrement,
01:04:49 j'en ai assez d'entendre qu'on peut faire des choses à longue échéance. Il y a des gens qui ont faim, il faut se débrouiller pour leur donner à bouffer.
01:04:57 Il ne faut pas leur dire on va vous apprendre à planter du riz. C'est tout.
01:05:01 Allez on marque une pause, on se retrouve pour la dernière ligne droite de Mini-News Week-end. On reparlera de Gabriel Attal et de sa longue interview avec vous Florian.
01:05:08 On ira également en Israël, on retrouvera notre correspondante et notre envoyée spéciale plus exactement Régine Delfour.
01:05:15 Allez restez bien avec nous, on se retrouve dans quelques instants pour ce Mini-News Week-end jusqu'à 13h.
01:05:20 Merci de nous accueillir chez vous, que le temps passe vite. Il nous reste 30 minutes pour terminer ce Mini-News Week-end avec beaucoup de sujets, avec nos grands témoins.
01:05:33 Mais tout de suite on fait un tour de l'information avec Isabelle Piboulot.
01:05:36 Une révision constitutionnelle destinée à supprimer le droit du sol à Mayotte.
01:05:41 C'est l'annonce radicale faite ce matin par Gérald Darmanin aussitôt arrivé sur l'île.
01:05:45 En dépit de la première opération Wambushu, le 101e département français reste confronté à une grave crise migratoire, une situation sociale et sécuritaire explosive.
01:05:56 Dans le sud de la bande de Gaza, la ville de Rafah est toujours sous la menace d'une offensive israélienne.
01:06:01 Le ramas redoute des dizaines de milliers de morts parmi la population civile.
01:06:06 Le premier ministre israélien promet qu'un passage sécurisé permettra aux civils de quitter Rafah.
01:06:11 La victoire est à portée de main, a déclaré Benyamin Netanyahou.
01:06:15 Enfin, le roi Charles III a été aperçu à la mi-journée dans les jardins de sa résidence située dans le Norfolk.
01:06:22 Hier soir, dans un communiqué, le souverain de 75 ans a présenté ses plus sincères remerciements aux personnes lui ayant adressé des messages de soutien depuis le diagnostic de son cancer.
01:06:33 S'il poursuivra certaines de ses fonctions administratives, le roi a prévu de s'absenter de la vie publique pour une durée indéterminée.
01:06:41 Merci Isabelle. Allez, dernière ligne droite pour Mini-News Week-end.
01:06:45 Toujours avec moi Naïmah M. Fadel, Kevin Bossuet, Patrice Sarditti, Philippe David, Pascal Bitto, Panelli et Florent Tardif.
01:06:52 Florent, on reparle de Gabouillet-Lattal avec un petit catalogue ou un grand catalogue d'annonces.
01:07:00 Mais là aussi, on sera dans quelques instants avec un enseignant.
01:07:03 Tout à l'heure on était avec un policier qui, à l'image de Patrice Sarditti, croit encore en Père Noël.
01:07:09 On verra si cet enseignant galetant maringo lui croit au Père Noël.
01:07:13 On posera également la question à Kevin Bossuet. Je crains connaître déjà la réponse de Kevin.
01:07:18 Mais c'est vrai que là, ce matin, on a droit à un vrai catalogue.
01:07:20 Oui, c'est pas un catalogue La Redoute.
01:07:22 Pas de marque, pas de marque.
01:07:25 Mais presque. Et c'est un petit peu le problème.
01:07:28 Alors certes, il vient d'arriver. Donc on va attendre de voir si tout ce qu'il tente de mettre en place,
01:07:35 en tout cas l'action qu'il tente d'impulser comme cela, permettra véritablement de produire des effets sur le terrain.
01:07:42 Effets escomptés par une large partie de la population.
01:07:46 Mais oui, comme à son habituel, j'ai envie de dire, il dévoile un certain nombre de mesures.
01:07:51 Il montre qu'il est à la tâche. Il montre qu'il veut plutôt bien faire.
01:07:55 Il veut faire évoluer certaines problématiques dans quasiment tous les secteurs.
01:08:00 Mais force est de constater qu'on est encore face à un catalogue de mesures, un catalogue de priorités.
01:08:07 D'ailleurs, assez régulièrement, on se fait cette réflexion en estimant, en se posant la question même,
01:08:14 quelle est la priorité des priorités.
01:08:16 Puisque quand on écoute les uns et les autres, y compris le chef de l'État, l'école, c'est une priorité.
01:08:23 La sécurité des Français, c'est une priorité. Lutter contre l'inflation, c'est une priorité.
01:08:27 Le poids de la dette, c'est la priorité. Restitution des comptes publics, etc.
01:08:32 Je ne vais pas vous faire le même catalogue que celui de Gabriel Attal.
01:08:36 Mais voilà, il y a un moment, on voudrait connaître la priorité du gouvernement.
01:08:41 - Ah, vous l'avez ? - Oui, c'est les élections européennes.
01:08:44 - Oui, peut-être. Mais malheureusement, ça ne devrait pas l'être.
01:08:48 - On va poser la question aux personnes concernées.
01:08:52 Nous sommes avec Gaëtan Baringo, qui est professeur d'histoire géographique comme vous, mon cher Kevin.
01:08:56 Porte-parole du collègue qui lit les stylos rouges.
01:08:59 Bonjour Gaëtan Baringo. Est-ce que vous croyez au Père Noël ?
01:09:02 Vous, c'est la question que je pose à tout le monde.
01:09:05 Évidemment, il n'a pas oublié qu'il était ministre de l'Éducation nationale il n'y a pas si longtemps.
01:09:10 Gabriel Attal annonce un certain nombre de choses. Beaucoup de mesures pour les jeunes.
01:09:14 Soutien psy, les sanctions éducatives, plus de 100 conseils de discipline, les jeunes et les écrans, etc.
01:09:21 Est-ce que vous êtes rassuré ? Vous lui laissez un peu de temps encore ?
01:09:25 Qu'est-ce qui a changé votre état d'esprit ? On a envie de savoir.
01:09:28 - Vous savez très bien que je ne vais pas être rassuré comme ça sur des annonces,
01:09:32 surtout qu'elles sont pléthoriques, comme vous venez de le dire.
01:09:36 Non, par contre, nous, dans notre collectif, on se réjouit déjà qu'Emmanuel Macron ait saisi l'importance de l'éducation
01:09:42 parce que ce n'était pas toujours évident dans son programme pour les présidentielles
01:09:46 où ça n'a jamais été évoqué qu'une seule fois.
01:09:49 Alors depuis, on a effectivement eu un ministre qui est resté cinq mois,
01:09:53 puis une autre ministre qui est restée 26 jours.
01:09:57 Apparemment, c'est compliqué d'occuper le poste de l'éducation nationale.
01:10:01 Nous, nous pensons qu'en fait, c'est lié au fait qu'il n'y a pas vraiment de projet pour l'éducation nationale,
01:10:07 à part peut-être réduire des effectifs en surfant sur des concifs,
01:10:13 comme par exemple les profs ne travailleraient pas assez ou peuvent faire davantage ou que sais-je.
01:10:18 Et finalement, pour le moment, non, je ne crois pas trop au Père Noël.
01:10:22 J'y croirais si on augmentait nos rémunérations, par exemple.
01:10:25 Kévin, vous restez avec nous quelques instants Gaétan.
01:10:28 Alors oui, moi, je ne suis absolument pas d'accord avec ça.
01:10:31 Je pense qu'il y a eu des efforts budgétaires pour l'augmentation des rémunérations des enseignants.
01:10:36 Par contre, si les enseignants veulent gagner plus, ils doivent travailler plus.
01:10:40 C'est l'objet en effet du pacte enseignement.
01:10:42 Ça me rappelle quelque chose ça.
01:10:43 La possibilité de remplacer des collègues absents, la possibilité de faire du soutien scolaire,
01:10:48 la possibilité de faire des heures supplémentaires.
01:10:50 Je suis désolé, les enseignants peuvent travailler un petit peu plus.
01:10:53 Quand je vois parfois au moment de la DHG, on se répartit les heures entre enseignants,
01:10:59 quand on demande à un enseignant de dire est-ce que vous ne pouvez pas prendre une heure trente supplémentaire
01:11:03 qu'on nous raconte que ce n'est pas possible.
01:11:05 Non, c'est justement cette réponse qui n'est pas possible.
01:11:07 Donc oui, il faut que les enseignants travaillent plus.
01:11:10 Ils travaillent déjà pas mal, mais il y a eu quand même des efforts.
01:11:12 Il faut le souligner.
01:11:14 Et moi, je suis désolé.
01:11:15 La direction de Gabriel Attal, je la vois, que ça ne plaise pas à certains syndicats
01:11:19 ou à certains professeurs ancrés à gauche, je sais très bien.
01:11:22 Mais le choc de savoir, mais le retour de l'autorité, l'expérimentation du port de l'uniforme,
01:11:27 moi je trouve qu'on va dans le bon sens.
01:11:30 Philippe David, va à Blanc.
01:11:32 Je vais calmer vos ardeurs.
01:11:33 Le port de l'uniforme, la nouvelle ministre de l'éducation, Mme Belloubet, est con.
01:11:37 Je pense qu'elle appliquera.
01:11:38 Ça commence pas.
01:11:39 Elle était con.
01:11:40 Elle était con.
01:11:41 Les choses peuvent changer.
01:11:42 C'est vrai que comme disait Edgar Ford, ce ne sont jamais les geroites qui changent de direction, c'est le vent.
01:11:44 Il y a notre ami Éric Revelle qui a fait un tweet très amusant et qui résume la situation à la perfection.
01:11:49 Il écrit "Éducation nationale, Blanquer virage à droite, Papendiail virage à gauche,
01:11:54 Oudéa Castera virage à droite, Belloubet virage à gauche,
01:11:57 c'est l'éducation des enfants qui va dans le décor n'importe quoi.
01:12:01 Comment peut-on avoir de la lisibilité quand on met, après le walkiste Papendiail,
01:12:06 Gabriel Attal qui veut l'uniforme, le renivellement vers le haut de l'éducation
01:12:12 et qu'on met ensuite Madame Belloubet qui est contre tout ce que propose Gabriel Attal.
01:12:16 Leur en même temps indélit.
01:12:17 Évidemment parce que vous avez les yeux de chimène pour Gabriel Attal, pas moi.
01:12:20 Je suis un peu plus réaliste que vous.
01:12:22 Si vous voulez, Philippe, je suis dans l'éducation nationale.
01:12:25 Je vois très bien Papendiail n'a jamais mis en avant ses idées personnelles outre mesure.
01:12:31 Madame Belloubet, vous verrez.
01:12:32 Oui, je le crois.
01:12:33 Je parle dans l'appli.
01:12:35 Je peux m'exprimer, Philippe ?
01:12:36 Mais vous m'avez coupé la parole.
01:12:37 Je vous ai pas coupé la parole, je vous réponds.
01:12:39 Vous dites que j'ai des yeux de chimène pour Gabriel Attal.
01:12:42 J'en ai absolument rien à faire de Gabriel Attal.
01:12:44 Voilà, ça c'est fait.
01:12:45 J'essaie d'être concret.
01:12:46 Je veux dire, il y a une feuille de route, en effet.
01:12:50 C'est renouer avec l'autorité.
01:12:52 C'est le choc des savoirs.
01:12:54 C'est faire en sorte, en effet, de faire travailler un peu plus les professeurs.
01:12:58 Que ce soit Madame Oudéa Castera qui le fasse ou Madame Belloubet, je ne vois pas la différence.
01:13:03 Moi, je pense que Madame Belloubet acceptera.
01:13:05 Très court, ce que j'aimerais redonner à part le gaieton.
01:13:07 Accepter cela, c'est qu'elle le fera.
01:13:09 Et dernière chose que j'aimerais dire, apparemment, le directeur de cabinet de Madame Belloubet
01:13:14 serait quelqu'un qui vient de léger la lame.
01:13:17 Excusez-moi, en une phrase, je vous réponds en une phrase.
01:13:19 Ne parlez pas en même temps, s'il vous plaît.
01:13:20 En une phrase.
01:13:21 Quand on a vu que Madame Belloubet garde des soins, rétablit l'autorité, j'ai quelques doutes
01:13:24 pour qu'elle la rétablisse dans l'éducation nationale.
01:13:26 Naïma.
01:13:27 Et je vais aller dans votre sens, cher David.
01:13:30 Vous avez de bonnes sources.
01:13:31 Désolé.
01:13:32 Ah, mais il n'y a pas de soucis.
01:13:33 C'est le débat.
01:13:34 C'est le débat.
01:13:35 Je voulais dire que Madame Belloubet va ranger ses convictions et les valeurs qu'elle a toujours défendues.
01:13:40 Elle est contre le collège unique.
01:13:42 Elle a été pour, justement, toute la politique menée par Najat Vallaud-Belkacem.
01:13:47 Elle est contre l'uniforme qu'elle a moqué.
01:13:50 Et elle est contre, comme je l'ai dit tout à l'heure, le collège unique.
01:13:53 Donc, à un moment, elle va mettre en place une politique au contraire à ses valeurs.
01:13:58 Mais nous, on a envie de personnes fortes.
01:14:01 Les amis, nous avons Gaétan Maringo encore en ligne.
01:14:05 Vous lui laissez combien de temps au gouvernement, Gabriel Attal, pour enfin que vous croyez au Père Noël ?
01:14:11 Puissiez croire au Père Noël.
01:14:13 Non, mais juste avant, je voulais quand même rappeler à Monsieur Bossuet que Madame Belloubet
01:14:18 a été quand même favorable à une revalorisation pour les enseignants dans les années 2010.
01:14:24 Il faut aussi rappeler à Monsieur Bossuet que c'est vrai qu'il faut peut-être faire travailler plus les professeurs.
01:14:30 En tout cas, si c'est ce qu'il pense.
01:14:32 Mais il va falloir qu'il en reste des professeurs parce que c'est quand même une fonction qui peine à recruter
01:14:37 et qui ne fait plus vraiment rêver.
01:14:39 Et puis, surtout, moi, j'aimerais bien qu'on remette un petit peu les choses en perspective.
01:14:43 Le SNU, c'est au bas mot 3 milliards d'euros sur les budgets de l'éducation nationale.
01:14:48 La tenue, l'uniforme, c'est 3 milliards d'euros sur le budget de l'État et sur les collectivités.
01:14:53 Ça fait déjà 6 milliards.
01:14:55 Il y a peut-être mieux à faire.
01:14:57 Mais si on sort du paradigme de la rémunération des enseignants, je veux bien volontiers,
01:15:01 on peut se concentrer sur l'intérêt des élèves.
01:15:04 On sait très bien que le temps d'apprentissage, il est propre à chaque élève.
01:15:09 Que de plus en plus, les réformes mettent la pression sur ces jeunes.
01:15:13 Alors déjà au lycée, j'y suis.
01:15:15 La pression, Monsieur Bossuet peut en attester, elle est quand même assez forte.
01:15:19 Aujourd'hui, il y a une pression sur les notes, il y a une pression sur Parcoursup.
01:15:22 Il y a une pression sur les spécialités qui pèsent très lourd.
01:15:26 Il va y avoir une pression sur les collégiens qui vont être en groupe de niveau.
01:15:30 Et une dernière chose encore sur les élèves et sur les moyens et la rémunération.
01:15:34 Preuve qu'on réfléchit pas tellement beaucoup, on n'a pas tellement de projets à long terme.
01:15:40 En ce moment, la dotation horaire globale, c'est-à-dire l'enveloppe des heures,
01:15:44 est en train de tomber dans les établissements.
01:15:46 Donc on est en train, si vous préférez, de répartir les heures pour la rentrée prochaine.
01:15:50 Et qu'est-ce qu'on découvre ?
01:15:51 Qu'il n'y a absolument aucune heure supplémentaire de prévue pour tous les projets qui viennent d'être annoncés par Monsieur Attal.
01:15:58 Donc comme on le disait précédemment, ça veut dire qu'en fait on demande aux gens de mettre en œuvre des réformes sans en avoir mis les moyens.
01:16:06 C'est une plaisanterie.
01:16:07 Merci Gaétan.
01:16:09 La seule pression que je vois, Monsieur, sortant de votre bouche, c'est la pression idéologique qui va à l'encontre du bon sens.
01:16:15 Gaétan Maringo.
01:16:17 Monsieur Bossuet, avec tout le respect que je vous dois, c'est pénible de se faire enfermer dans des cases.
01:16:25 Je ne suis pas le gauchiste que vous rêveriez que je sois.
01:16:29 Je suis un professionnel qui dit ce qui s'est passé sur le terrain.
01:16:33 Vous avez des divergences.
01:16:35 Merci en tous les cas d'avoir accepté de témoigner.
01:16:41 Je rappelle que vous êtes professeur d'histoire-géographie, porte-parole du collectif Les Stylos Rouges.
01:16:45 On voulait évidemment voir votre réaction sur les différentes annonces de Gabriel Attal.
01:16:50 On va changer de sujet puisque nous arrivons quasiment au terme de notre émission.
01:16:54 On va prendre la direction du Proche-Orient.
01:16:56 Israël affirme avoir découvert dans un tunnel du Hamas, sous le quartier général de l'agence de l'ONU, pour les réfugiés palestiniens situés à Gaza.
01:17:03 Le tunnel disposerait même d'un réseau électrique directement lié à l'agence.
01:17:09 On va retrouver tout de suite à Tel Aviv notre envée spéciale Régine Delfour.
01:17:15 Que sait-on très précisément sur cette affaire Régine ?
01:17:17 Le Sahel affirme avoir trouvé l'entrée d'un tunnel à côté d'une école de l'UNRWA.
01:17:25 Ce tunnel mesure 700 mètres. Il est d'une profondeur de 18 mètres.
01:17:30 Equipé parfois de portes anti-explosion, ils ont trouvé dans une pièce principale un datacenter, un centre de données du renseignement militaire du Hamas.
01:17:40 Cette pièce se trouvait en dessous du siège de l'UNRWA.
01:17:44 Ils ont aussi également trouvé une installation électrique qui était reliée au siège de l'UNRWA.
01:17:50 Ce qui signifie que l'UNRWA alimentait le tunnel du Hamas avec l'électricité.
01:17:55 Avec ces découvertes, ils ont décidé de mener un raid au siège de l'UNRWA.
01:18:00 Ils ont trouvé de nombreuses armes, mais aussi dans les bureaux des employés, des documents appartenant au Hamas.
01:18:07 Ce qui signifierait que les terroristes du Hamas utilisaient ces bureaux.
01:18:11 Le chef de l'UNRWA a réagi sur X, ma chère Régine, à cette découverte.
01:18:16 Il se défend d'avoir une connaissance d'activité du Hamas dans ses locaux. Expliquez-nous.
01:18:23 Oui absolument, Philippe Lazzarini a répondu sur X quelques minutes après l'annonce de Tsahal.
01:18:33 En disant qu'il n'y ait toute connaissance de ce centre de données.
01:18:37 Que les employés de l'UNRWA avaient quitté le siège le 12 octobre.
01:18:41 Que l'UNRWA effectue des vérifications des locaux, des inspections chaque trimestre.
01:18:47 La dernière remontrée à septembre 2023.
01:18:51 Il affirme aussi que l'UNRWA est une organisation humanitaire.
01:18:55 Et qu'elle n'a pas de compétences militaires ni sécuritaires.
01:19:00 Donc lors de leur inspection, ils ne peuvent pas savoir si le matériel détecté est militaire ou pas.
01:19:07 Et surtout, il dit qu'il n'a pas été au courant par Tsahal de cette découverte du tunnel.
01:19:13 Du prétendu tunnel comme il le dit. Mais qu'il l'aurait appris par les médias.
01:19:17 - Merci beaucoup Régine Delfour.
01:19:21 Harold Dimane nous a rejoint. Bonjour Harold.
01:19:25 Le gouvernement israélien va lancer une offensive terrestre contre le quartier de Rafa.
01:19:29 - Il y a 1,3 millions de civils à Rafa.
01:19:33 La majorité sont déjà des réfugiés de l'intérieur.
01:19:37 Ils sont venus du nord, du centre.
01:19:41 Ils sont venus de l'est, de l'ouest, de l'ouest.
01:19:45 Ils sont venus de l'est, de l'ouest.
01:19:49 Ils sont venus de l'ouest, de l'ouest.
01:19:53 Ils sont venus de l'ouest, de l'ouest.
01:19:57 Ils sont venus de l'ouest, de l'ouest.
01:20:01 Ils sont venus de l'ouest, de l'ouest.
01:20:05 Ils sont venus de l'ouest, de l'ouest.
01:20:09 - Le président Sissi a dit que si on essaie d'envoyer les Palestiniens sur le territoire égyptien,
01:20:13 d'abord ils ne pourront pas, ça a été renforcé.
01:20:17 Et deuxièmement, ça pourrait être la guerre, du moins la fin de la paix avec Israël.
01:20:21 Et puis par-dessus tout ça,
01:20:25 toutes les capitales qui aident Israël, Washington, Paris, Londres,
01:20:29 ont dit qu'il ne faut pas faire ça,
01:20:33 qu'il ne faut pas investir Rafa car il y aura un désastre humanitaire.
01:20:37 Donc on en est là, mais n'oublions pas que la direction du Hamas
01:20:41 est cachée à Rafa.
01:20:45 - Patrice Zardini, vous souhaitiez agir sur cette découverte et sur la situation actuelle en Israël.
01:20:49 - Pour ce qui concerne Rafa, on va voir la suite,
01:20:53 évidemment il va y avoir une guerre de communication, bien entendu.
01:20:57 - Comme depuis le début du conflit, évidemment.
01:21:01 - Mais bien entendu, maintenant un affrontement direct, je n'y crois pas,
01:21:05 et Israël, ce n'est absolument pas le moment,
01:21:09 parce que ça causerait encore plus de victimes.
01:21:13 Pour ce qui concerne ce tunnel, c'est quand même une confirmation
01:21:17 d'un lien, sinon un partenariat, avec cette agence pour l'ONU,
01:21:21 et Israël, évidemment depuis pas mal de temps,
01:21:25 en était à peu près certain,
01:21:29 et là ça met quand même du grain à moudre dans certains esprits.
01:21:33 Alors des documents qui ont été découverts, on va voir si ce sont
01:21:37 de véritables documents, mais je ne vois pas pourquoi ce serait faux.
01:21:41 Il y a un véritable réseau électrique, il y a là une organisation
01:21:45 qui est littéralement infiltrée
01:21:49 par cette agence, et c'est extrêmement grave.
01:21:53 - Philippe, un dernier mot sur le sujet. - Le Hamas est une organisation terroriste, c'est reconnu par
01:21:57 toute personne censée. Si une branche des Nations Unies
01:22:01 a une complicité avec le Hamas, ce n'est pas grave, c'est gravissime.
01:22:05 - Les amis, ainsi se termine ce Mini-News
01:22:09 Week-end. Merci pour votre grande fidélité, puisque vous êtes de plus en plus
01:22:13 nombreux à nous suivre, lundi, samedi, dimanche, et même lundi, mardi, mercredi, jeudi,
01:22:17 avec Sonia Mabrouk, ce qui nous fait très plaisir. Merci à vous,
01:22:21 nos grands témoins du jour. Merci à l'équipe qui est m'entourée pour préparer ces deux heures d'information.
01:22:25 Merci à François Eppelhor, Laura Parra, David Bouhennet, Jérôme Vitté. Un grand merci à la
01:22:29 programmation, à Magdalena Dervish, entre autres.
01:22:33 Merci aux équipes en régie.
01:22:37 Est-ce que j'ai le nom des équipes en régie, mon cher
01:22:41 François ? Je vais remercier évidemment Thibaut Palfroy-Lérization, David Marrin,
01:22:45 La Vision, Aussan, Marc Fontaine, l'assistant Jules Vitté,
01:22:49 évidemment. Vous pouvez revivre cette émission sur notre
01:22:53 site, cnews.fr. Et pour tout savoir, évidemment, je vous le redis
01:22:57 une nouvelle fois sur CNews. Vous voyez ce QR code qui s'affiche,
01:23:01 vous prenez votre téléphone, vous scannez et vous saurez tout. Vous pourrez retrouver notre amie Harold Iman
01:23:05 et ses chroniques, évidemment. Entre autres, tout de suite, c'est
01:23:09 Emeric Pourbet, l'ami Emeric Pourbet avec Enquête d'Esprit. Et puis ensuite, un autre ami à partir de
01:23:13 14h, c'est Lionel Rousseau et son 140 minutes Info.
01:23:17 Dans ce fauteuil, lundi, demain, c'est Sonia Mabrouk.
01:23:21 Moi, je vous dis bye bye, belle semaine et je vous retrouve à vendredi, 12h. Soyez au rendez-vous.
01:23:25 On compte sur vous avec la grande équipe de Grand Témoin. Bye bye.
01:23:29 ♪ ♪ ♪