• il y a 18 heures
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver dans ce dimanche matin et de retrouver Audrey Berto, bonjour Audrey et bonne année, on ne s'est pas encore vues.
00:00:08Je suis ravie d'être de retour.
00:00:10Et bien moi aussi, merci. 11h, 13h, vous connaissez ce rendez-vous, c'est votre Midi News Week-end.
00:00:16Nous sommes ensemble jusqu'à 13h, je vous présente l'équipe qui nous accompagne avec Audrey dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de cette première heure.
00:00:24A la une, on se reparle de l'influenceur d'Oualem, celui par qui la crise est montée d'un cran entre la France et l'Algérie.
00:00:31Ses avocats plaident ce matin devant le juge pour qu'il quitte le centre de rétention administratif dans lequel il a été placé depuis son retour chez nous.
00:00:39Tanguy Hamon et Charles Pousseau suivent l'affaire.
00:00:42Il est à la une du journal du dimanche, la France doit se réarmer, dit-il.
00:00:46La longue interview de Sébastien Lecornu, qu'est-ce que cela veut dire très concrètement ?
00:00:51Décliptage avec Harold Diman et Corentin Alonso.
00:00:55Enfin, on évoquera un phénomène qui a tendance à se multiplier, les braquages des burealistes.
00:01:01Notre reportage en Haute-Garonne, voilà pour notre menu.
00:01:04Et tout de suite, sans plus tarder, un premier tour de l'information avec vous, ma chère Audrey.
00:01:08L'archipel de Mayotte qui souffre encore après le passage du cyclone Chido, il y a à peine un mois, a été placé en alerte rouge hier soir.
00:01:16La tempête tropicale, dite qu'elle est dite, doit passer à un peu plus de 100 km au sud de Mayotte cet après-midi.
00:01:22Les 320 000 habitants doivent se mettre à nouveau à l'abri dans une habitation solide ou dans un des 79 centres d'hébergement d'urgence.
00:01:31Le bilan est définitif, la collision entre deux tramways à la gare de Strasbourg hier a fait 68 blessés.
00:01:37Ils sont tous en urgence relative, selon le dernier communiqué de la préfecture.
00:01:41Samedi après-midi, je le rappelle, peu avant 16h, un tramway hacké a été violemment percuté par le tramway qui le précédait.
00:01:48Le parc a ouvert une enquête pour blessure involontaire.
00:01:51Et enfin, les incendies à Los Angeles continuent de s'étendre.
00:01:54Selon le dernier bilan, au moins 16 personnes ont perdu la vie.
00:01:57Plus de 12 000 structures ont été détruites et plus de 15 000 hectares sont partis en fumée.
00:02:02Ce paysage comparé par le président Joe Biden à une scène de guerre.
00:02:05Vous voyez bien sûr ces images.
00:02:07Merci beaucoup Audrey.
00:02:09On en parlera d'ailleurs dans le cours de cette émission.
00:02:11On vous retrouve à 11h30.
00:02:13Allez, l'équipe du dimanche, je vous les présente.
00:02:16Naïm Fadel, fidèle essayiste, soyez un bienvenu.
00:02:19Merci, bonjour Thierry.
00:02:20Bonjour Naïma.
00:02:21Karima Bouik, bonjour.
00:02:23Bonjour Thierry.
00:02:24Vous allez bien Karima ?
00:02:25Très bien, merci.
00:02:26Eliott Mamann, chroniqueur politique, soyez le bienvenu.
00:02:28Merci, bonjour.
00:02:29Je suis ravi de vous accueillir ce dimanche matin.
00:02:30On va commencer par prendre la direction de Maud en Seine-et-Marne.
00:02:33On va retrouver notre équipe, Tanguy Hamon et Charles Pousseau.
00:02:36Pourquoi Maud ?
00:02:37Et bien tout simplement parce que les avocats de l'influenceur algérien
00:02:40dont on ne cesse de vous parler depuis quelques jours
00:02:42et qui était la cause de cette montée de tensions entre la France et l'Algérie.
00:02:46Il s'appelle Doualem, je rappelle son nom.
00:02:48Les avocats plaident devant le juge pour qu'il quitte le crâne
00:02:50dans lequel il a été placé depuis son retour chez nous.
00:02:53Que se passe-t-il concrètement ?
00:02:55Que peut-on attendre de la décision du juge ou pas, Tanguy Hamon ?
00:03:00Eh bien Thierry, l'audience vient juste de commencer
00:03:04devant le juge des libertés et de la détention.
00:03:07Doualem Naman, dit Doualem, s'est présenté habillé d'un blouson gris,
00:03:11lunettes de vue sur le nez.
00:03:13Ses avocats demandent à ce que son placement en rétention administrative soit levé
00:03:17et qu'il puisse quitter le crâne de Menil-Hamelot, crâne où il est retenu.
00:03:22Ils souhaitent, ses avocats, qu'il puisse retourner à Montpellier
00:03:26où il vit avec sa femme et qu'il soit libre au moment de son procès
00:03:30qui doit se tenir le 24 février prochain.
00:03:33Un procès où cet influenceur devra répondre de provocations publiques
00:03:37et directes non suivies des faits à commettre un crime ou un délit.
00:03:41En effet, sur les réseaux sociaux, il compte notamment 140 000 abonnés sur TikTok.
00:03:46Il avait appelé à s'en prendre sévèrement à un opposant au régime algérien.
00:03:52Des propos qui sont contestés.
00:03:54Il reconnaît bien avoir fait cette vidéo, mais selon ses avocats,
00:03:58la traduction de ses propos n'est pas la bonne.
00:04:01Ils disent que leur client est victime d'une tempête médiatique
00:04:05et que l'ensemble de la procédure est irrégulière.
00:04:09Merci beaucoup Tanguy Hamon.
00:04:11On va suivre évidemment la décision de ce juge dans le courant de cette journée.
00:04:16Karim Avric, ça vous inspire quoi?
00:04:20Écoutez, on a l'impression que chacun a une espèce de dialogue,
00:04:24une espèce d'escalade quand même.
00:04:26On a beau entendre du côté de l'Algérie qu'il n'y a pas d'escalade,
00:04:30mais je suis désolée, ça part quand même.
00:04:32Il y a toute cette question, oui, des influenceurs algériens,
00:04:35mais on revient aussi à la base de M. Boilem Sansal,
00:04:38qui est retenu en Algérie.
00:04:41On parle ici d'un prisonnier politique, littéralement.
00:04:45C'est un citoyen, c'est un Français.
00:04:47Donc, on est dans cette escalade, même si...
00:04:50Pardon?
00:04:51Il n'est pas français.
00:04:52Boilem Sansal?
00:04:53Ah, pardon, je crois que Boilem...
00:04:55Parce qu'il s'appelle Boilem aussi, cet influenceur.
00:04:57Boilem et Boilem.
00:04:59Il y a quand même Boilem Sansal, c'est un symbole.
00:05:02Ensuite, il y a cette question des influenceurs algériens.
00:05:06On voit finalement que oui, on laisse planer,
00:05:08que non, tout ça est orchestré par la France.
00:05:11On voit qu'il n'en est rien.
00:05:12La France essaie de faire respecter ses lois, tout simplement.
00:05:16Et en plus, ce qui est quand même très particulier,
00:05:19on parle quand même d'un pays qui n'a pas accepté
00:05:21son propre ressortissant.
00:05:22Bien sûr.
00:05:23Donc, on a beau dire ce qu'on veut...
00:05:24De quoi parle-t-on?
00:05:25Mais à un moment donné, faire des leçons de droit français,
00:05:29quand on ne respecte même pas,
00:05:30quand on n'accepte même pas son propre ressortissant,
00:05:33il y a un problème.
00:05:35Évidemment, on verra pour la suite des choses.
00:05:37C'est sûr que du côté de la France, on n'a pas intérêt,
00:05:39on ne veut pas aller dans cette escalade.
00:05:41On sait que c'est compliqué,
00:05:42que les relations, en fait, Emmanuel Macron a tenté
00:05:45depuis plusieurs années.
00:05:47Au contraire, c'était plutôt la politique de la main tendue.
00:05:50Et maintenant, on voit où tout ça a mené.
00:05:54Retour à l'envoyeur.
00:05:56Exactement, oui. Retour à l'envoyeur.
00:05:58Retour à l'envoyeur.
00:05:59Mais juste rappeler, la France n'est pas en guerre
00:06:02contre l'Algérie.
00:06:03C'est ça, en fait.
00:06:05On a plutôt montré des signes qu'on voulait plutôt pacifier
00:06:09cette relation.
00:06:10Et on voit que maintenant, on est face à une impasse.
00:06:13Et il y a des conséquences très concrètes
00:06:16pour des citoyens franco-algériens aussi,
00:06:18aujourd'hui.
00:06:19C'est même une menace pour la suite des choses.
00:06:21Mais on verra quelles seront les décisions
00:06:23de ce juge des libertés.
00:06:24On va la suivre avec attention.
00:06:25Oui, c'est fondamental.
00:06:26Je ne sais pas si on peut subodorer la réponse
00:06:28ou la prise de position du juge, Eliott Mamann.
00:06:31Non, je ne sais pas non plus.
00:06:32D'autant qu'on est tout de même dans une situation
00:06:34des plus étonnante.
00:06:35Situation tendue aux combien?
00:06:36Ah oui, c'est ça.
00:06:37L'intégralité des conventions internationales sont claires
00:06:40quant au fait qu'un pays n'a pas le droit
00:06:42d'empêcher l'accès au territoire à l'un de ses nationaux.
00:06:45Donc, on est dans une situation où l'Algérie
00:06:48a de toute évidence envie de lancer une offensive
00:06:51diplomatique et idéologique.
00:06:52D'ailleurs, non pas de lancer, mais de prolonger
00:06:54son offensive idéologique à l'encontre de la France.
00:06:56Puisque c'est bel et bien un acte politique
00:06:58et non une controverse juridique
00:07:00qui pourrait être réglée par l'entremise
00:07:03de discussions purement formelles et théoriques.
00:07:06Non, on est véritablement dans un bras de fer politique.
00:07:08Et il est vrai qu'on peut reprocher au pouvoir
00:07:12actuellement en place en France
00:07:14d'avoir pendant trop longtemps voulu poursuivre
00:07:17cette espèce de politique de rapprochement
00:07:19avec l'Algérie.
00:07:20On n'a pas été récompensé là-dessus.
00:07:21Pardonnez-moi.
00:07:22On n'a pas été récompensé là-dessus.
00:07:23Non, mais exactement.
00:07:24L'Algérie a immédiatement montré que cette volonté
00:07:27de se rapprocher n'était que du fait de la France.
00:07:30Et qu'elle n'était pas du tout dans une même perspective.
00:07:33Puisqu'au contraire, elle se sert du ressentiment
00:07:36anti-français dans son ordre politique interne
00:07:39pour alimenter le soutien au gouvernement,
00:07:42à son gouvernement.
00:07:43Donc c'est évidemment une difficulté majeure.
00:07:45Moi, je comprends naturellement l'ambition initiale
00:07:47d'Emmanuel Macron, même si je ne partage pas
00:07:49et que je peux regretter l'excès qui a été le sien
00:07:51au cours de la campagne de 2017,
00:07:53notamment sur nos relations avec l'Algérie.
00:07:55Je comprends son ambition de se rapprocher,
00:07:56d'essayer de faire une forme de conciliation
00:07:58des mémoires.
00:07:59C'était quelque chose de tout à fait juste.
00:08:00Mais il aurait fallu agir beaucoup plus rapidement
00:08:02à partir du moment où le pouvoir algérien
00:08:04a été clair quant au fait qu'il ne partageait pas
00:08:06cette ambition et qu'au contraire,
00:08:08il cherchait autant que possible à déstabiliser
00:08:10l'ordre interne français.
00:08:11Et avec une mesure aussi caricaturale
00:08:14et en un sens presque ridicule que celle
00:08:16à laquelle on assiste à l'heure actuelle,
00:08:17on ne pouvait pas avoir de démonstration
00:08:19plus claire de la situation dans laquelle on est.
00:08:21Et c'est vrai qu'on ne peut pas rapprocher
00:08:23Emmanuel Macron de ne pas avoir voulu tendre
00:08:25la main à l'Algérie.
00:08:26Sauf que là, le virage à 180 degrés,
00:08:28ensuite il est revenu vers le Maroc,
00:08:30parce qu'évidemment, il a essuyé des claques
00:08:33de la part de l'Algérie et ce que l'on vit actuellement
00:08:36et en est le plus fort symbole.
00:08:38En tout cas, on ne peut pas faire
00:08:40une politique diplomatique en fonction
00:08:43de l'un ou de l'autre.
00:08:44Je veux dire, il ne faut pas rentrer
00:08:45dans cette équation, le Maroc,
00:08:47puisque depuis 1962, en fait, la France
00:08:49elle est ambiguë aussi dans son lien
00:08:51avec l'Algérie.
00:08:53Et je pense que le divorce tout simplement
00:08:56de 1962 n'a pas été réellement acté.
00:08:58C'est ça toute l'ambiguïté.
00:09:00Et on le paye aujourd'hui,
00:09:02avec toutes ces mains qui tremblent,
00:09:06où il est temps que la France affirme fort
00:09:09sa souveraineté par rapport à l'Algérie
00:09:11et puis qu'elle prenne des décisions
00:09:13qui vont dans son intérêt.
00:09:15Ce qui se passe avec cet influenceur
00:09:17Doualem.
00:09:20Doualem.
00:09:22La France entière connaît son nom maintenant.
00:09:24Bref, Doualem.
00:09:25Ce qui se passe avec lui,
00:09:26franchement, c'est de la caricature.
00:09:28Vous vous rendez compte ?
00:09:29Jusqu'au bout.
00:09:30Il a été renvoyé par la France
00:09:32parce qu'il était légitime qu'on renvoie
00:09:34quelqu'un qui posait problème
00:09:36en termes d'intégrité à notre pays
00:09:38et puis qui appelait quand même
00:09:40à des actes criminels dans notre pays
00:09:42contre des opérations au régime algérien.
00:09:45C'est parce qu'il disait
00:09:46ses avocats.
00:09:47Souvenez-vous.
00:09:48La police a posé une déclaration des avocats.
00:09:50Oh non, c'était 15 ans qu'il est...
00:09:52Oui, et puis qu'on ne comprend pas très bien
00:09:53ce qu'il a voulu dire.
00:09:54Et puis qu'en fait, finalement,
00:09:55ce n'est pas ça qu'il a voulu dire.
00:09:56Mais il faut arrêter de se moquer du monde.
00:09:58On peut facilement trouver
00:10:00toutes ses vidéos
00:10:01et tout ce qu'il a pu dire.
00:10:03Mais vous vous rendez compte
00:10:04qu'on l'a renvoyé.
00:10:05C'est un coût.
00:10:06C'est 13 800 euros
00:10:08le coût d'un voyage
00:10:10accompagné par des gendarmes
00:10:12et que l'Algérie nous a renvoyés
00:10:14sans, comme l'a dit Karima,
00:10:17alors que c'est son ressortiment.
00:10:19Mais moi, j'ai pensé à ce pauvre monsieur,
00:10:21finalement, en me disant
00:10:22mais vous vous rendez compte
00:10:23que son pays le rejette.
00:10:24Donc, il fait tout pour donner
00:10:26pour donner des gages
00:10:28à son pays d'origine
00:10:30en disant moi, je défends mon pays,
00:10:33l'Algérie,
00:10:34contre ses opposants algériens
00:10:36qui sont réfugiés en France.
00:10:37Et finalement, ils n'en veulent pas.
00:10:39Très rapidement, dernier mot.
00:10:41On est dans un contexte, on le sait,
00:10:43la France a vécu,
00:10:44je ne veux pas de parallèles directs,
00:10:46mais je veux dire,
00:10:47la France a vécu quand même
00:10:48une situation notamment
00:10:49avec les attentats.
00:10:50Donc, elle est très vigilante
00:10:52sur les menaces
00:10:53qui posent à sa sécurité intérieure.
00:10:55Ensuite, cet homme,
00:10:56il y a des avocats,
00:10:57il peut se défendre,
00:10:58il y a des recours.
00:10:59Mais la France peut se protéger.
00:11:01Donc, tout un arsenal aussi juridique
00:11:04peut renvoyer des ressortissants
00:11:06qui posent une menace
00:11:07pour la sécurité intérieure.
00:11:09Il a des recours, comme je le disais,
00:11:11pour se défendre
00:11:12si jamais il y a quelque chose,
00:11:14une décision finalement de justice
00:11:15qui dit non, ce n'était pas ça.
00:11:18Cela dit, ensuite,
00:11:20un pays qui ne reçoit pas,
00:11:21qui n'accueille plus
00:11:22ses propres ressortissants,
00:11:24on est vraiment
00:11:25dans quelque chose d'arbitraire
00:11:26en termes de droit international.
00:11:28Il y a de véritables questions.
00:11:30En fait, on dépasse complètement
00:11:32ces frontières-là
00:11:34de ce droit international.
00:11:35Oui, parce que la raison
00:11:36qu'arrive le droit international,
00:11:37normalement, régule aussi
00:11:38les relations internationales
00:11:39de pays à pays, d'État à État.
00:11:41Et là, ce qui se passe
00:11:42est quand même hallucinant.
00:11:43Cela veut dire que l'Algérie
00:11:44ne respecte pas
00:11:45le droit international.
00:11:47La chose pouvait se régler
00:11:49assez rapidement.
00:11:50On sait que Boilem s'en sort,
00:11:53qu'il soit libéré,
00:11:55que cet individu soit
00:11:57accueilli dans son pays.
00:11:59Vous voyez ce que je veux dire?
00:12:00Donc, on voit quand même
00:12:01qu'il y a ce bras de fer
00:12:03qui est engagé,
00:12:04même si on ne veut pas
00:12:05nommer ce mot-là
00:12:06du côté de l'Algérie.
00:12:07On se dit non,
00:12:08on n'est pas dans le bras de fer.
00:12:09On n'est pas dans le bras de fer.
00:12:10Ça ressemble à quoi, là?
00:12:11Exactement.
00:12:12Et quelque chose veut dire
00:12:13qu'on n'a pas fini d'en parler,
00:12:14évidemment.
00:12:15On va prendre, si vous le voulez bien,
00:12:16la direction de Los Angeles.
00:12:17On sera dans quelques instants
00:12:18avec Hélène, qui est française
00:12:19et qui est résidente
00:12:20à Los Angeles depuis 30 ans.
00:12:21On va faire un point
00:12:22sur la situation avec elle
00:12:23et ce qu'elle vit.
00:12:24Je le rappelle,
00:12:25les multiples incendies
00:12:26qui font rage depuis 5 jours
00:12:27ont fait au moins 16 morts
00:12:28et se sont étendues hier
00:12:29à des zones jusqu'à présent épargnées.
00:12:31On fait un point
00:12:32avec Ramzi Malouki,
00:12:33notre correspondant.
00:12:34Et on retrouve Hélène
00:12:35dans quelques instants.
00:12:37Ils sont de plus en plus nombreux
00:12:38à avoir fait Los Angeles
00:12:39vers le sud,
00:12:40comme ici à Newport Beach,
00:12:41où les hôtels
00:12:42et les restaurants
00:12:43affichent complet.
00:12:44Et nous sommes pourtant
00:12:45à peine à 45 minutes
00:12:46des foyers d'incendie.
00:12:47Mais l'air ici
00:12:48est beaucoup plus respirable,
00:12:49contrairement à Los Angeles
00:12:50où les feux créent
00:12:51des nuages toxiques
00:12:52chargés de particules
00:12:53et d'hydrocarbures.
00:12:54L'indice de qualité d'ailleurs,
00:12:55l'indice de qualité de l'air
00:12:56est très élevé
00:12:57et représente un risque
00:12:58pour les groupes sensibles.
00:13:00Ceux qui peuvent se le permettre
00:13:01viennent donc ici
00:13:02dans le comté d'Orange.
00:13:03Les autres sont restés sur place,
00:13:05confinés chez eux,
00:13:06des angélinos
00:13:07qui critiquent les autorités,
00:13:08des autorités, disent-ils,
00:13:09mal préparées
00:13:10et qui vont jusqu'à accuser
00:13:11la ville de Los Angeles
00:13:12de négligence.
00:13:13Une pétition d'ailleurs
00:13:14circule en ligne
00:13:15qui demande la démission
00:13:16de la maire.
00:13:17Même la chef d'épargne
00:13:18rejette la faute
00:13:19sur la municipalité
00:13:20et le gouverneur de Californie
00:13:21pour le manque de ressources
00:13:22et d'eau.
00:13:23Le fait par exemple
00:13:24que le réservoir d'eau
00:13:25près de Pacific Palisades
00:13:26soit vide
00:13:27et en attente de maintenance
00:13:28depuis maintenant un an.
00:13:29Le fait que les pompiers
00:13:30se retrouvent
00:13:31face à des bornes d'incendie
00:13:32à sec
00:13:33dans une ville
00:13:34historiquement vulnérable
00:13:35aux feux.
00:13:36Comme toujours, bien sûr,
00:13:37beaucoup cherchent
00:13:38à tirer profit
00:13:39de toute la désinformation
00:13:40autour de la catastrophe,
00:13:41en particulier
00:13:42sur les réseaux sociaux.
00:13:43Mais une chose est sûre,
00:13:44les habitants de Los Angeles
00:13:45ne peuvent pas
00:13:47Les habitants de Los Angeles
00:13:48exigent des explications précises
00:13:50concernant la capacité
00:13:51des autorités
00:13:52à gérer efficacement
00:13:53les incendies.
00:13:55Et nous sommes donc
00:13:56avec Hélène,
00:13:57résidente à Los Angeles
00:13:58depuis 30 ans.
00:13:59Merci malgré l'horaire
00:14:00chez vous d'être avec nous.
00:14:01Il est quelle heure,
00:14:02Hélène, chez vous ?
00:14:03Il est exactement
00:14:052h13.
00:14:08Merci encore une fois
00:14:09d'avoir accepté
00:14:10cette invitation.
00:14:12Je voulais absolument
00:14:13vous avoir
00:14:14puisque je le disais,
00:14:15vous vivez là-bas
00:14:16depuis 30 ans.
00:14:17Racontez-nous
00:14:18ce que vous avez vécu,
00:14:19Hélène.
00:14:20Alors nous,
00:14:22nous sommes juste
00:14:25entre les deux canyons,
00:14:28c'est-à-dire entre
00:14:29Pacific Palisade
00:14:30et Eaton Canyon,
00:14:32où les grands désastres
00:14:34se passent.
00:14:35Je suis vraiment
00:14:36au cœur de Hollywood.
00:14:37Et là,
00:14:38on a eu
00:14:39une évacuation obligatoire
00:14:42le mardi soir
00:14:44parce que le feu a pris
00:14:46dans la colline
00:14:47juste à 500 m
00:14:49de chez moi,
00:14:50à voile d'oiseau.
00:14:52Et vous n'avez pas été
00:14:53impactée,
00:14:54fort heureusement.
00:14:56Pardon ?
00:14:57Vous n'avez pas été impactée
00:14:59concernant votre...
00:15:00Ah si, si, si, si, si.
00:15:01On est partie dardard,
00:15:03on a fait notre valise
00:15:05et puis on a pris la voiture
00:15:08et on s'est retrouvés
00:15:09dans 2h de bouchon
00:15:10pour aller chez ma fille
00:15:11qui habite à 20 minutes d'ici.
00:15:13Alors racontez-nous un petit peu
00:15:15quelle est l'ambiance
00:15:16sur place Hélène ?
00:15:18L'ambiance aujourd'hui,
00:15:20Hollywood,
00:15:21c'est très très calme,
00:15:22c'est un peu le goût
00:15:23de la pandémie,
00:15:24c'est-à-dire qu'il n'y a plus
00:15:25une voiture dans la rue,
00:15:27les magasins,
00:15:29certains magasins sont fermés,
00:15:31les bibliothèques,
00:15:32certaines bibliothèques aussi,
00:15:34c'est la sinistrose quoi.
00:15:37Et ensuite,
00:15:39mais on n'est pas au cœur
00:15:42de l'enfer que vivent
00:15:44certains endroits
00:15:45comme Pacifique-Palissade
00:15:47ou Altadena si vous voulez.
00:15:49La communauté française a été
00:15:51très impactée me semble-t-il,
00:15:53Hélène, racontez-nous.
00:15:54Écoutez, oui,
00:15:55le consul m'a dit
00:15:57pas plus tard qu'hier,
00:15:58il y avait 25 familles
00:16:00qui avaient perdu leur maison.
00:16:02Mais voilà.
00:16:05Et comment ça se passe
00:16:06au niveau des,
00:16:07se pose la question des assurances,
00:16:09Ramzi Malouki
00:16:10qui est notre correspondant
00:16:11l'a évoqué aussi,
00:16:12il y a pas mal de petites polémiques
00:16:14qui s'installent,
00:16:15qui s'instaurent.
00:16:16Comment ça se passe
00:16:17au niveau des assurances
00:16:18et de vos amis français ?
00:16:21Alors,
00:16:22c'est assez compliqué
00:16:24parce que,
00:16:25bon,
00:16:26ça dépend où vous habitez déjà,
00:16:28les assureurs,
00:16:29les assureurs,
00:16:31ce sont des entreprises privées,
00:16:33bien sûr,
00:16:34il n'y a pas de mutuel.
00:16:35Et ça dépend,
00:16:36ça dépend
00:16:37quel type d'assurance vous avez.
00:16:39Il y a aussi une,
00:16:41ce qui s'appelle le Fair Plan,
00:16:43qui est une assurance d'Etat.
00:16:45C'est compliqué
00:16:46parce que certains assureurs refusent,
00:16:48et c'est ce qui se passait
00:16:49à Pacific Palisades,
00:16:50certains assureurs ont,
00:16:52refusent de vous assurer
00:16:53parce que vous êtes
00:16:54dans une zone
00:16:55très dangereuse.
00:16:57Et c'est un peu
00:16:58le même phénomène
00:16:59que le fameux,
00:17:01l'individu qui a tué
00:17:03ce directeur
00:17:05d'agence,
00:17:07d'agence,
00:17:09des Maggio,
00:17:11non pardon,
00:17:12enfin bref,
00:17:13c'est compliqué les assurances,
00:17:15c'est beaucoup plus compliqué
00:17:16qu'en France,
00:17:17c'est beaucoup plus cher,
00:17:18et puis ils sont toujours,
00:17:20c'est du business.
00:17:22Et vous êtes inquiète
00:17:23par la situation
00:17:24qui se poursuit,
00:17:26quel est votre état d'esprit,
00:17:27Hélène ?
00:17:28Oui, oui, oui,
00:17:29c'est affreux,
00:17:30parce que ici,
00:17:31je ne sais pas si vous avez entendu,
00:17:32maintenant c'est Brentwood,
00:17:33et le feu est en train de monter
00:17:35vers Santa Monica,
00:17:37et non,
00:17:39la situation,
00:17:40on se demande
00:17:41si ça va s'arrêter.
00:17:43Tous les jours,
00:17:45tous les jours,
00:17:46ça s'est étendu
00:17:47un peu plus,
00:17:48un peu plus,
00:17:49non, c'est grave,
00:17:50c'est très très grave,
00:17:51c'est,
00:17:53et puis pour l'économie,
00:17:54pour la société,
00:17:56pour,
00:17:58pour toutes ces familles,
00:18:00toutes ces,
00:18:01enfin c'est,
00:18:02et puis les conséquences
00:18:05médiques,
00:18:06enfin sur la santé,
00:18:07parce que toutes ces pollutions
00:18:09épouvantables,
00:18:11non, c'est la situation,
00:18:13c'est horrible quoi,
00:18:14il n'y a pas d'autre mot,
00:18:15c'est horrible.
00:18:16Merci beaucoup Hélène,
00:18:18d'avoir accepté notre invitation,
00:18:19malgré l'horaire chez vous,
00:18:21allez vous reposer,
00:18:23évidemment,
00:18:24puisqu'il y a un peu plus
00:18:25de deux heures du matin,
00:18:26merci pour ce témoignage.
00:18:28C'est dimanche demain,
00:18:29de toute façon.
00:18:30Oui, et dimanche chez nous.
00:18:31Merci,
00:18:32merci Hélène pour ce témoignage,
00:18:33ce qui se passe là-bas,
00:18:35c'est incroyable.
00:18:36Oui, c'est absolument épouvantable,
00:18:38et je pense que le traumatisme
00:18:39des incendies dans le contexte urbain
00:18:41n'avait plus véritablement été connu
00:18:43dans la mémoire moderne,
00:18:44depuis qu'on ne s'éclaire plus
00:18:45dans les villes au gaz,
00:18:47vous savez d'ailleurs,
00:18:48de nombreuses villes américaines,
00:18:49jusqu'à la fin du 19ème siècle,
00:18:50ont subi d'énormes incendies,
00:18:52précisément du fait de l'éclairage public
00:18:54à l'époque,
00:18:55qui n'était pas encore alimenté
00:18:56par l'électricité,
00:18:57et là, ce sont véritablement
00:18:59des images inédites,
00:19:00beaucoup de journalistes sur place
00:19:01comparent à ce qu'ils ont pu voir
00:19:02par exemple en Ukraine,
00:19:03avec des paysages
00:19:04qui sont totalement dévastés,
00:19:05comme si un conflit armé
00:19:07avait pris lieu au milieu des habitations,
00:19:09ce qui, évidemment,
00:19:10est particulièrement traumatisant,
00:19:11et il y a aussi un conflit idéologique
00:19:13qui a pu être alimenté,
00:19:15d'un côté, les républicains
00:19:16les plus fervents
00:19:18refusent de reconnaître
00:19:19toute incidence du réchauffement climatique
00:19:21quant à l'augmentation
00:19:23de ce type de phénomène
00:19:24que l'on a pu observer,
00:19:25notamment en Californie,
00:19:27et par ailleurs,
00:19:29il est également reproché
00:19:31aux démocrates
00:19:32d'avoir parfois privilégié
00:19:33une politique de diversité,
00:19:35d'équité et d'inclusion,
00:19:36D.E.I., extrêmement populaire
00:19:38aux Etats-Unis,
00:19:39dans le recrutement
00:19:40des forces de l'ordre
00:19:41et des sauveteurs,
00:19:42des personnes qui doivent intervenir
00:19:44pour porter les premiers secours
00:19:46à l'échelle de la ville
00:19:48de Los Angeles,
00:19:49et donc certains disent
00:19:50que finalement,
00:19:51des politiques de discrimination positive
00:19:53ont été privilégiées
00:19:54par rapport à la compétence
00:19:55dans le recrutement
00:19:56de ces personnels-là.
00:19:57Il y a un peu de vrai
00:19:58des deux côtés, naturellement,
00:20:00et c'est quelque chose
00:20:01de particulièrement délétère
00:20:03quant à l'état du climat social
00:20:05à l'heure actuelle à Los Angeles.
00:20:06Allez, on enchaîne,
00:20:07puisqu'on parle des problèmes
00:20:09d'incendie,
00:20:10on va prendre la direction
00:20:12de Mayotte,
00:20:13Mayotte qui est à nouveau placée
00:20:14en alerte rouge
00:20:15dans l'attente du cyclone
00:20:16Dick Kennedy
00:20:17au large des côtes Sud,
00:20:18toute circulation
00:20:19à l'extérieur des lieux de confinement
00:20:21est désormais interdite,
00:20:22hormis pour les secours.
00:20:24Je vous propose d'écouter
00:20:25le préfet de Mayotte,
00:20:26François-Xavier Bieuville,
00:20:28qui était l'invité
00:20:29de la matinale ce matin
00:20:31d'Anthony Favali.
00:20:33En fait, l'ensemble des forces
00:20:34qui sont arrivées pour Chidô sont restées,
00:20:36ce qui signifie que nous avons
00:20:38à la fois le renfort des policiers,
00:20:40le renfort des gendarmes
00:20:41et surtout le renfort
00:20:42des forces de secours,
00:20:44des pompiers,
00:20:45des militaires
00:20:46de la sécurité civile.
00:20:48On a 800 personnels
00:20:49qui ont été prépositionnés
00:20:51sur l'ensemble du territoire
00:20:53aux endroits où nous estimons
00:20:54qu'il y a des fragilités
00:20:55et des vulnérabilités.
00:20:56Et par conséquent,
00:20:57l'ensemble de ces personnels
00:20:59ont commencé à travailler ce matin
00:21:01avec des colonnes de secours
00:21:03composées à la fois
00:21:05de secouristes,
00:21:06de pompiers,
00:21:07de policiers
00:21:08ou de gendarmes
00:21:09pour aller au contact
00:21:10de la population.
00:21:11Et on précise
00:21:12que la situation se dégrade
00:21:13à Mayotte,
00:21:14Nijmegen,
00:21:15avec des pluies torrentielles.
00:21:16Et quand on pense
00:21:17qu'on a reconstruit
00:21:18en l'état
00:21:20des bidonvilles,
00:21:21voilà ce qui se passe
00:21:22à Mayotte.
00:21:23C'est terrible
00:21:24parce qu'on a annoncé
00:21:25un plan pour Mayotte
00:21:27qui était effectivement
00:21:28le bienvenu
00:21:29et qui permettait
00:21:30de pouvoir reconstruire Mayotte
00:21:32et puis pour voir,
00:21:33espérer un avenir meilleur
00:21:35pour les Mahorais.
00:21:36Malheureusement,
00:21:37un nouveau cyclone.
00:21:39Donc c'est extrêmement inquiétant.
00:21:41Donc on pense
00:21:43à cette population de Mayotte.
00:21:45Je me souviens de ce que disait
00:21:46Estelle Youssoupha.
00:21:47Vous étiez avec moi,
00:21:48Karima aussi.
00:21:49Oui, j'étais avec vous.
00:21:50Où elle a piqué
00:21:51un véritable coup de gueule,
00:21:53soit je tentais de dire.
00:21:55Parce qu'on le savait,
00:21:56elle le disait,
00:21:57elle l'évoquait.
00:21:58On est dans ces périodes de cyclone
00:21:59où il y a des problèmes
00:22:00de météorologie.
00:22:01On pouvait s'attendre
00:22:02à ce qu'il y ait
00:22:03de nouveaux phénomènes
00:22:04comme celui-ci.
00:22:05Oui, mais on paye aussi,
00:22:06encore une fois,
00:22:07le fait de ne pas s'être attelé
00:22:09à Mayotte,
00:22:10à construire,
00:22:11à, effectivement,
00:22:13endiguer ces bidonvilles
00:22:15et à construire en dur,
00:22:16à accompagner la population,
00:22:18à mettre fin
00:22:20à cette immigration illégale
00:22:22qui, comme vous le savez,
00:22:23représente le double
00:22:25de la population à Mayotte.
00:22:27C'est-à-dire que
00:22:28toutes les difficultés
00:22:29que rencontre Mayotte
00:22:30aujourd'hui,
00:22:31c'est assez puissant.
00:22:32Parce qu'il faut régler
00:22:34et on n'arrivera pas à régler
00:22:36tant qu'on n'aura pas,
00:22:37effectivement,
00:22:38qu'on ne sera pas attelé
00:22:39aux enjeux de Mayotte.
00:22:41On marque une pause,
00:22:43c'est la mi-temps
00:22:44de ce Being You The Week-end.
00:22:46On va revenir avec Harold Iman,
00:22:48puisque la France doit se réarmer.
00:22:50Ce n'est pas moi qui le dis,
00:22:51c'est le ministre Sébastien Lecornu
00:22:54qui s'exprime en longueur
00:22:56chez nos amis du journal du dimanche.
00:22:58On vous explique tout cela.
00:23:00A tout de suite.
00:23:04Il est 11h30,
00:23:05merci de nous accueillir
00:23:06en ce dimanche matin.
00:23:08Avec Audrey Berto,
00:23:09on est très heureux de vous retrouver.
00:23:10Je vous présente l'équipe
00:23:11qui nous entoure
00:23:12depuis une demi-heure.
00:23:14Némiane Fadel, présente.
00:23:15Karima Abouyik, présente.
00:23:17Eliott Mamann, présent.
00:23:18Je fais le relevé, vous savez,
00:23:20comme un appel.
00:23:24Un appel.
00:23:25Harold Iman nous a rejoints.
00:23:27Présents Harold Iman et Corentin Alonso,
00:23:29également présents.
00:23:30Je suis très heureux de vous accueillir, Corentin.
00:23:32Merci d'être avec nous.
00:23:33On commence par un tour de l'info
00:23:35avec vous, ma chère Audrey.
00:23:37La colère des agriculteurs,
00:23:38Thierry Nefeu, n'oublie pas,
00:23:39le Premier ministre reçoit demain
00:23:41les syndicats.
00:23:42François Bayrou rencontrera
00:23:43les représentants de la Confédération Paysanne,
00:23:45de la Coordination Rurale,
00:23:47de la FNSEA
00:23:48et des jeunes agriculteurs.
00:23:49Les agriculteurs qui exigent des garanties,
00:23:52notamment sur leurs revenus
00:23:53et des simplifications administratives.
00:23:55C'est le résultat d'un travail méticuleux,
00:23:58selon le ministre de l'Intérieur.
00:23:59L'État vient de mettre fin aux subventions
00:24:01du groupe scolaire musulman Al-Kindi,
00:24:03près de Lyon.
00:24:04Ce lycée est accusé de porter atteinte
00:24:06aux valeurs de la République.
00:24:07Une enquête a permis d'établir une proximité
00:24:09avec la pensée des frères musulmans.
00:24:11Le lycée, de son côté,
00:24:12va déposer un recours.
00:24:14Et enfin, plusieurs pays d'Amérique latine
00:24:16dénoncent l'investiture de Nicolas Maduro
00:24:18à la tête du Venezuela.
00:24:20Le Brésil évoque notamment sa grande préoccupation
00:24:22au sujet de violations des droits humains d'opposants.
00:24:25Reclamé vainqueur de la présidentielle de juillet,
00:24:28malgré des soupçons de fraude,
00:24:29Maduro a été investi vendredi
00:24:31pour un nouveau mandat de 6 ans.
00:24:33Merci beaucoup Audrey.
00:24:34Alors si je vous ai présenté de manière très scolaire
00:24:37ou un peu côté armée,
00:24:38parce qu'on va parler de l'armée,
00:24:39parce que nos confrères du journal du dimanche
00:24:43titrent la France doit se réarmer.
00:24:45Et c'est Sébastien Lecornu,
00:24:47ministre des Armées, qui s'exprime.
00:24:49Il n'évite d'ailleurs aucun sujet.
00:24:51On va commencer avec vous mon cher Corentin Alonso.
00:24:55Je voudrais qu'on sache précisément
00:24:57quel est l'état de nos troupes,
00:24:59de l'armée française en 2025.
00:25:01Vous êtes penché sur le dossier Corentin.
00:25:03Alors ce qu'on sait Thierry,
00:25:04c'est que l'armée française en 2024,
00:25:06c'est 200 000 soldats actifs.
00:25:08C'est beaucoup moins que la Chine par exemple,
00:25:10qui compte 2 millions de soldats.
00:25:12Les Etats-Unis aussi,
00:25:13avec plus de 1,3 million de soldats actifs.
00:25:17Et puis la Russie avec 831 000 soldats.
00:25:21Alors si on se compare par contre
00:25:22avec nos alliés européens,
00:25:24la France se situe à la seconde place
00:25:26en termes de nombre pour ses militaires.
00:25:29Thierry, est-ce que vous savez quelle armée,
00:25:31quel pays a le plus grand nombre de militaires ?
00:25:34Merci, je n'ai pas révisé mes fiches.
00:25:36Merci de me poser les questions,
00:25:37je vais vous réinviter Corentin, allez-y.
00:25:39La Pologne.
00:25:40Exactement, c'est la Pologne
00:25:41qui est juste devant la France
00:25:43avec 202 000 soldats.
00:25:45Et puis ensuite on retrouve l'Allemagne
00:25:47qui compte 181 600 militaires.
00:25:50Alors la puissance militaire d'un Etat,
00:25:52vous me direz Thierry,
00:25:53ça ne se mesure pas uniquement
00:25:55au nombre de ses effectifs humains,
00:25:56c'est aussi une question économique.
00:25:58Alors de ce point de vue-là,
00:25:59la France a dépensé pour sa défense
00:26:012 % de son PIB en 2024,
00:26:04soit 47,2 milliards d'euros.
00:26:07Le ministre des Armées Sébastien Lecornu
00:26:09veut lui rehausser ce budget
00:26:11de 3,3 milliards en 2025
00:26:13et il dépasserait donc les 50 milliards d'euros
00:26:16si le budget est voté.
00:26:18Mais la Pologne, elle,
00:26:20elle dépense plus par rapport à son PIB,
00:26:22elle dépense 4,7 % en 2025,
00:26:25ce sera donc 40 milliards d'euros.
00:26:28Mais les champions en termes de budget en Europe,
00:26:30ce sont les Allemands.
00:26:32Alors ça a été un changement de paradigme
00:26:33depuis la guerre Russie-Ukraine,
00:26:3690 milliards d'euros ont été consacrés
00:26:39à l'armée allemande en 2024
00:26:42et il pourrait encore augmenter
00:26:44selon certaines propositions de candidats
00:26:46pour les élections législatives
00:26:48qui vont se dérouler dans quelques semaines.
00:26:50Alors l'Europe n'a jamais autant dépensé
00:26:52pour sa défense,
00:26:54mais ce n'est pas encore assez
00:26:56pour le président américain,
00:26:57pour Donald Trump qui, lui,
00:26:58voudrait que le budget défense des Européens
00:27:01soit à 5 % du PIB.
00:27:03Merci pour ce point très précis.
00:27:05Naïma Imfadel, vous avez regardé les notes
00:27:07de Corentin Alonso, vous pourrez prendre aussi rapidement.
00:27:09Je suspecte d'avoir regardé les notes.
00:27:12Moi, ça me donne juste une petite réflexion,
00:27:14si je peux me permettre,
00:27:15parce que se réarmer, effectivement,
00:27:17matériellement, c'est très bien,
00:27:19et même en termes de militaire,
00:27:22pourquoi pas on peut même renforcer
00:27:25l'idée des réservistes, etc.
00:27:27Mais moi, je pensais à l'armement,
00:27:29en fait, psychologique, mental.
00:27:31Je pensais à cette notion de nation.
00:27:34Une nation, c'est un peuple,
00:27:36c'est des frontières.
00:27:37Et moi, pour moi, aujourd'hui,
00:27:39la France, malheureusement,
00:27:41a perdu sa souveraineté.
00:27:43Parce qu'encore une fois,
00:27:44vous ne pouvez pas concevoir un État,
00:27:46un peuple, une identité sans frontières.
00:27:49Parce que les frontières,
00:27:51ça vous protège aussi, ça vous sécurise.
00:27:53Et une armée, elle est là aussi
00:27:54pour protéger les frontières.
00:27:55Mais quand vous avez cet espace Schengen
00:27:57qui est ouvert à tout vent,
00:27:59aujourd'hui, on peut facilement
00:28:02pénétrer le territoire français
00:28:04sans être inquiété.
00:28:06On a eu des terroristes qui sont arrivés
00:28:08dans notre pays pour commettre des attentats.
00:28:11Ils sont venus de l'extérieur,
00:28:12d'autres pays de l'espace Schengen.
00:28:14Eh bien, moi, je suis inquiète.
00:28:16Et ce que dit le ministre Lecornu,
00:28:19très bien.
00:28:20Mais je pense qu'il faut penser aussi
00:28:21à nos frontières internes
00:28:23qui, encore une fois,
00:28:24nous protègent et nous sécurisent.
00:28:26Merci pour cette précision
00:28:27et votre regard d'un même fadat.
00:28:29Je me tourne vers vous, Harold Diman.
00:28:31Vous avez lu avec une grande attention,
00:28:34décrypté cette interview de Sébastien Lecornu.
00:28:39C'est quoi les principaux messages
00:28:41qu'il faut retenir,
00:28:43et notamment sur l'armée,
00:28:45maintenant qu'on en sait un petit peu plus
00:28:47sur l'état de nos troupes grâce à Corentin ?
00:28:49Oui, pour continuer sur le lancé de Corentin,
00:28:52on n'a pas assez de munitions,
00:28:54c'est-à-dire pas assez d'obus.
00:28:56Et il nous faut davantage de missiles.
00:28:57Et il nous faut davantage de drones.
00:29:00Et l'avenir sera aux drones.
00:29:02Et il nous faut davantage de production européenne.
00:29:05Et il faut aller vers le 100% européen.
00:29:08Voilà toutes les idées du ministre.
00:29:11Et il faut inclure la guerre hybride
00:29:15et particulièrement le terrorisme
00:29:19qui, en dehors du Sahel,
00:29:22où, comme le ministre dit,
00:29:23personne n'a repris le flambeau
00:29:25qu'a laissé la France,
00:29:28après avoir été expulsé par tous ces régimes,
00:29:31eh bien, c'est le Moyen-Orient
00:29:34qui va de la Syrie
00:29:36jusqu'à ce qu'il a désigné sous le nom de Khorassan,
00:29:40c'est-à-dire l'Iran-Afghanistan, grosso modo.
00:29:44Donc, il a dit, c'est là-dedans notre problème.
00:29:47Il a même fait allusion à des bombardements français
00:29:50en Syrie contre Daesh, tout récemment,
00:29:52il y a quelques jours.
00:29:55Donc, on est actifs sur ces dossiers-là.
00:29:59Et là, il l'a un petit peu minimisé, si je puis dire.
00:30:02Mais le chef d'état-major, lui, Thierry Burckhardt,
00:30:06ne minimise pas.
00:30:08C'est qu'il faut se préparer à être dimensionné
00:30:12pour la guerre dure en Europe.
00:30:15Parce que, et là je reviens au ministre,
00:30:18les Américains ne seront pas toujours là
00:30:21et ils s'intéressent plus à la Chine.
00:30:24Donc, nécessairement, les Européens
00:30:26doivent se reprendre en main.
00:30:29Donc, voilà ce qu'il avance, en gros.
00:30:33C'est plus d'Europe pour la fabrication d'armes,
00:30:38la production d'armes, pour le spatial aussi,
00:30:42pour le cyber, pour les renseignements.
00:30:45Et aussi, il a rajouté le narcotrafic.
00:30:48Puisque le narcotrafic, ça finance
00:30:52ces espèces de terroristes ou ces états
00:30:55ou ces semi-états terroristes,
00:30:58comme l'État islamique qui a existé en Syrie et en Irak,
00:31:02eh bien, il faut tarir la source
00:31:05qui est le trafic de stupéfiants.
00:31:09Et il a pris l'exemple du Captagon,
00:31:12cette drogue qui a été créée massivement
00:31:15par le régime de Bachar el-Assad
00:31:17et qui est massivement produite en Corée du Nord.
00:31:22Éliott Mamann, on parle beaucoup de Bruno Retailleau
00:31:24qui occupe le terrain, mais lui aussi,
00:31:27Sébastien Lecornu, il imprime sa marque
00:31:30avec des phrases chocs, une volonté aussi de faire.
00:31:33Il faudra également, tout ça est une question de budget,
00:31:36comme on a évoqué avec Corentin ou avec Harold,
00:31:39il faut de l'argent pour réarmer l'armée
00:31:41et c'est une nécessité, visiblement.
00:31:43Oui, absolument, il n'hésite pas à s'engager personnellement
00:31:45en s'agissant de la question du financement.
00:31:47Rappelez d'ailleurs que, bien que le ministre des Armées
00:31:50par définition n'y soit pour rien directement,
00:31:52la loi de programmation militaire, qui est une loi pluriannuelle,
00:31:55avait été votée au début de l'année 2024
00:31:57et prévoyait de considérablement renforcer
00:31:59les crédits de l'armée pour les années à venir.
00:32:01Or, puisque comme vous le savez, nous ne nous sommes pas dotés
00:32:03d'un budget pour l'année 2025,
00:32:05année à partir de laquelle la représentation nationale
00:32:08devait augmenter les crédits alloués à l'armée chaque année,
00:32:11ces crédits-là n'ont pas encore pu être versés
00:32:13et il y a quand même une forme de blocage.
00:32:15Tout le monde demande de l'argent, tous les ministres.
00:32:17Gerald Darmanin, Sébastien Lecornu.
00:32:19Bien sûr, mais c'est pour rappeler de manière très factuelle
00:32:21aussi l'incidence de la non-adoption du budget
00:32:24sur l'intégralité des postes de dépense
00:32:26qui sont plus ou moins existentiels pour l'État.
00:32:28Et ce qui est intéressant dans ces appels
00:32:30formulés par Sébastien Lecornu
00:32:32à une forme d'indépendance de la défense française,
00:32:36européenne à l'égard des États-Unis,
00:32:38c'est tout de même qu'on reproche souvent à Donald Trump
00:32:40d'avoir totalement bouleversé l'ordre international.
00:32:42Au cours de son premier mandat,
00:32:44il s'est aussi limité à un certain nombre
00:32:46de déclarations factuelles par rapport aux exigences
00:32:49qui n'étaient pas respectées par un certain nombre
00:32:51de membres de l'OTAN.
00:32:53Par exemple, la fameuse règle des 2%,
00:32:55on en a déjà parlé tout à l'heure,
00:32:57c'est-à-dire la nécessité pour les membres de l'OTAN
00:32:59de réserver au moins 2% de leurs dépenses publiques
00:33:02à la défense, qui n'étaient pas respectées
00:33:04par des membres absolument fondamentaux.
00:33:06C'était le cas du Canada à l'époque
00:33:08et qui depuis, je crois, a réussi à remonter la barre
00:33:11depuis l'année 2024.
00:33:13C'était le cas de l'Allemagne, qui a priori
00:33:15est assez fondamentale dans les discussions
00:33:17entre les États-Unis et l'Europe d'un côté.
00:33:19En effet, Donald Trump dit désormais
00:33:21qu'il aimerait que les États membres de l'OTAN
00:33:23atteignent 5% de dépenses publiques
00:33:25liées à la défense.
00:33:27Mais il faut aussi se rappeler que notre
00:33:29incurie a été suscitée par nos représentants
00:33:31politiques de manière directe,
00:33:33sans l'intervention de Donald Trump,
00:33:35sans celle des États-Unis.
00:33:37On a beau juger généralement d'incriminer
00:33:39les Américains par rapport à nos difficultés
00:33:41en matière de défense, mais il nous faut aussi
00:33:43nous ressaisir nous-mêmes.
00:33:45C'est quelque chose qui devra être entendu.
00:33:47Carrément, deux mots sur la prise d'opposition
00:33:49du ministre des Armées, de nos armées.
00:33:51Oui, il fait une analyse assez juste
00:33:53et il est assez pragmatique aussi.
00:33:55Je pense que l'arrivée de Donald Trump
00:33:57fait en sorte qu'il y ait une sorte
00:33:59de changement de paradigme.
00:34:01Mais il y a eu aussi un point tournant,
00:34:03bien sûr, avec ce qui se passe,
00:34:05la guerre Ukraine et Russie,
00:34:07sur cette recomposition,
00:34:09de se questionner finalement
00:34:11est-ce qu'on est capable de se défendre
00:34:13en Europe? Est-ce que les alliances
00:34:15tiennent toujours?
00:34:17Et d'ailleurs, dans l'entretien dans le JDD,
00:34:19il le dit, Sébastien Lecornu,
00:34:21je cite, mais il dit
00:34:23que ça le mérite, notamment l'arrivée
00:34:25de Donald Trump, ça le mérite d'obliger
00:34:27les Européens à se questionner
00:34:29sur notre réarmement et sur notre place
00:34:31au sein de ces alliances-là.
00:34:33Parce qu'il y a vraiment ce changement
00:34:35aujourd'hui, mais on voit quand même
00:34:37que la France est bien positionnée
00:34:39malgré tout. Oui, il faut
00:34:41certainement ce réarmement,
00:34:43mais ça reste que la France est une puissance,
00:34:45puissance nucléaire aussi.
00:34:47Il y a quand même ce processus
00:34:49de dissuasion, cette possibilité
00:34:51de dissuasion aussi,
00:34:53il faut se le rappeler. Mais oui, ça change
00:34:55la donne. Donald Trump, par exemple,
00:34:57il envoie des messages,
00:34:59il faut faire attention, effectivement,
00:35:01entre le discours et les actes.
00:35:03Cela dit, j'ai trouvé quand même
00:35:05qu'il y avait une pointe dans l'entretien
00:35:07aussi de Sébastien Lecornu dans le JDD
00:35:09il serait sain.
00:35:11Par ailleurs, il dit que certaines
00:35:13élites françaises cessent de faire
00:35:15la morale au peuple américain qui a voté
00:35:17souverainement. Ça, on n'est peut-être pas
00:35:19habitué à ça. Au cours des dernières années,
00:35:21c'est vrai que le message, maintenant
00:35:23la réalité est là. Oui, c'est
00:35:25Donald Trump. Oui, il y a une recomposition.
00:35:27Il faut être pragmatique, il faut se réarmer
00:35:29et ça fait partie de ce nouveau
00:35:31paysage. Non, mais pour rejoindre
00:35:33ce que vient de dire Karima,
00:35:35qui a rapporté les propos du
00:35:37ministre, effectivement,
00:35:39je veux dire qu'il faut arrêter cette condescendance
00:35:41qu'on a contre
00:35:43certaines élites
00:35:45vis-à-vis des Américains
00:35:47finalement en pensant
00:35:49que ces Américains, finalement,
00:35:51ont mal voté. Non, ils ont voté,
00:35:53leur vote est légitime
00:35:55et avant tout, Donald Trump
00:35:57a le souci de servir son peuple
00:35:59et de servir les intérêts
00:36:01du peuple américain. D'où le fait
00:36:03qu'après, il faut se préparer.
00:36:05Il faut aussi
00:36:07se protéger. Ça ne sert à rien
00:36:09de répéter ça toute la journée.
00:36:11Maintenant, c'est ce qu'on peut faire parce qu'effectivement,
00:36:13face à des messages expansionnistes
00:36:15d'un côté, un protectionnisme
00:36:17américain de l'autre,
00:36:19il y a des conséquences, effectivement, sur le secteur mondial.
00:36:21Oui, mais on devrait même, je veux dire, en tirant un
00:36:23enseignement, on devrait aussi, nous, être
00:36:25un peu plus
00:36:27protectionnistes de notre
00:36:29pays aussi. Mais c'est la chronique du fait
00:36:31qu'on crée des frontières. Mais aujourd'hui, vous avez bien vu
00:36:33que même les déclarations, et moi, je le regrette
00:36:35vraiment, c'est que souvent, les déclarations,
00:36:37c'est d'abord l'Europe, l'Europe,
00:36:39l'Europe, avant la France.
00:36:41Moi, j'aimerais que nos politiques aient le souci
00:36:43de la France, de la sécurité, de la protection
00:36:45encore une fois des Français. Et je voudrais
00:36:47juste souligner que le ministre des Armées
00:36:49a parlé aussi du risque de flux
00:36:51migratoire
00:36:53lors des crises. Donc,
00:36:55il fait une alerte à ce sujet.
00:36:57Allez, on change de sujet.
00:36:59Je vais vous amener du côté de la Haute
00:37:01Garonne avec les buralistes
00:37:03qui sont de plus en plus les cibles
00:37:05de cambrioleurs. On en a déjà
00:37:07parlé. Avec un paquet de cigarettes
00:37:09à 13 euros, le métier devient
00:37:11quelque peu dangereux, c'est le moins que l'on puisse
00:37:13dire. Et le profil des agresseurs
00:37:15est assez inquiétant.
00:37:17On voit tout cela avec Jean-Luc Thomas
00:37:19et on en parle ensemble juste après.
00:37:21Mardi soir dernier, il est
00:37:2321h17. Dans l'arrière-boutique,
00:37:25trois mineurs entrent par réfraction
00:37:27dans ce tabac presse. Aussitôt,
00:37:29les voleurs aspergent
00:37:31de lacrymo un employé et le buraliste.
00:37:33L'agression est violente.
00:37:35Une sauvage bagarre débute alors.
00:37:37Le propriétaire réussit
00:37:39à faire fuir ses agresseurs.
00:37:41Deux, ils ont peur, ils sont partis.
00:37:43Le troisième, on a fait
00:37:45encore continuer la bagarre.
00:37:47Il m'a gazé trois fois.
00:37:49Mais à la fin,
00:37:51je ne relâchais pas lui,
00:37:53mais il est parti en courant.
00:37:55Les trois adolescents sont interpellés
00:37:57le soir même. En 2024,
00:37:59cinq braquages de ce type
00:38:01se sont produits en Haute-Garonne.
00:38:03Les deux employés ont été braqués
00:38:05par un homme qui est rentré armé
00:38:07qui a demandé la caisse,
00:38:09uniquement la caisse. Il a pris l'argent
00:38:11qui s'est mis dans la poche, il a été dérangé
00:38:13et il a pris la fuite.
00:38:15Une chose inquiète policiers,
00:38:17magistrats et buralistes,
00:38:19l'âge des braqueurs.
00:38:21Les braqueurs sont de plus en plus jeunes et ultra-violents.
00:38:23Ils n'ont pas de limites, de barrières.
00:38:25Ceux qui ont tapé sur la personne de 55 ans,
00:38:27ils avaient 14-15 ans.
00:38:29Ils ont tapé telle violence qu'ils lui ont fait une cicatrice dans le crâne de 6 cm.
00:38:31Buraliste devient un métier
00:38:33à risque. Dans chaque débit de tabac,
00:38:35des milliers d'euros font face
00:38:37aux éventuels malfrats.
00:38:39Les espèces, pourtant de plus en plus rares,
00:38:41attirent encore. En Haute-Garonne,
00:38:43les ventes de tabac ont pourtant diminué
00:38:45de 13,5% l'an dernier.
00:38:49C'est vrai que c'est terrible.
00:38:51Je connais un buraliste à Nantes
00:38:53qui a le bureau de tabac
00:38:55et qui a décidé de jeter l'éponge.
00:38:57Notamment pour la raison évoquée,
00:38:59ça devient très difficile.
00:39:01C'est vrai, je le disais,
00:39:03à 13 euros le paquet de cigarettes.
00:39:05Ils ne sont pas forcément braqués, Thierry,
00:39:07quand c'est fermé.
00:39:09J'ai vu un reportage d'un buraliste
00:39:11qui avait vraiment blindé
00:39:13son bureau de tabac
00:39:15et ils ont été agressés
00:39:17quand c'était ouvert.
00:39:19Il a été agressé, lui,
00:39:21sa mère et son épouse.
00:39:23Regardez là,
00:39:25ce qu'on est en train de montrer.
00:39:27C'est une image très violente,
00:39:29mais évidemment, il n'y a pas de limite.
00:39:31Mais après, vous savez,
00:39:33quelles sont les réponses à ça ?
00:39:35C'est ça le problème.
00:39:37Tant qu'on aura des peines
00:39:39qui restent quand même non-dissuasives,
00:39:41on n'y arrivera pas.
00:39:43Il faudrait qu'on ait vraiment des peines
00:39:45planchées. On ne peut pas toucher
00:39:47à l'intégrité physique d'une personne.
00:39:49Si vous mettez 5 peines planchées
00:39:51parce qu'on touche à l'intégrité
00:39:53d'une personne parce qu'on l'agresse,
00:39:55je peux vous dire que ça va dissuader.
00:39:57Le problème, c'est que ça reste entier
00:39:59parce qu'on tourne en rond.
00:40:01Qu'est-ce qu'il va y avoir ?
00:40:03Il va certainement y avoir que du sursis.
00:40:05C'est ça qui est malheureux dans notre pays.
00:40:07On n'a pas aujourd'hui des peines
00:40:09qui dissuadent fermement
00:40:11dès le premier acte des délinquants.
00:40:13J'ai trop vu de jeunes
00:40:15qui sont dans une carrière délinquante
00:40:17parce que malheureusement,
00:40:19les premiers actes de délinquance,
00:40:21d'agression, regardez même
00:40:23les agressions contre nos policiers
00:40:25dans le cadre de leur mission.
00:40:27Ils se font agresser physiquement,
00:40:29ils ont des jours d'ITT,
00:40:31ils sont hospitalisés,
00:40:33certains gardent des séquelles
00:40:35et à la fin, qu'est-ce qu'ils ont
00:40:37ces agresseurs ? Absolument rien.
00:40:39C'est insupportable.
00:40:41Les images sont insupportables.
00:40:43On voit cette espèce de rage
00:40:45qui s'attaque à des personnes
00:40:47qui essaient de vivre dignement,
00:40:49ils ont leurs petits commerces,
00:40:51ils essaient de gagner leur vie
00:40:53et on voit ce déferlement
00:40:55de violence totale.
00:40:57Je trouve ça absolument insupportable
00:40:59et vous avez raison, je pense que
00:41:01dès le départ, il faut casser
00:41:03la spirale de la délinquance,
00:41:05il faut qu'il y ait une sanction
00:41:07dès le début et ensuite,
00:41:09pour les multirécidivistes,
00:41:11il faut remettre ça sur le plancher,
00:41:13on parle d'attaque à la personne,
00:41:15quand on vous blesse,
00:41:17il y a la possibilité
00:41:19même que vous en mourrez,
00:41:21c'est possible, c'est arrivé
00:41:23des cas de ces attaques-là
00:41:25où vraiment on met en jeu
00:41:27l'intégrité des personnes,
00:41:29donc la réponse pénale
00:41:31qui doit suivre
00:41:33et on a l'impression
00:41:35de contempler l'horreur
00:41:37et d'être impuissant.
00:41:39Donc plus on a un peu
00:41:41les mêmes actions à chaque fois,
00:41:43plus ça continue.
00:41:45Vous m'accompagnez souvent
00:41:47sur nos émissions, mais quels sont
00:41:49les secteurs d'activité qui ne sont pas
00:41:51impactés par cette violence ?
00:41:53Il y a des SOS médecins
00:41:55qui se font agresser,
00:41:57c'est partout.
00:41:59Il n'y a pas un secteur qui soit épargné.
00:42:01Là, on parle des bureaux réalistes,
00:42:03mais les médecins, les pompiers,
00:42:05les policiers, les travailleurs sociaux,
00:42:07ça devient quand même terrible.
00:42:09Les soignants, les brancardiers,
00:42:11moi j'ai de la famille dans le milieu médical,
00:42:13je peux vous dire que
00:42:15ça se passe vraiment très très mal.
00:42:17Ce n'est plus des faits divers, c'est des faits de société.
00:42:19Les hôpitaux ont aujourd'hui des vigiles
00:42:21avec des chiens
00:42:23pour justement
00:42:25sécuriser l'hôpital.
00:42:27Quand vous rentrez d'un service
00:42:29à l'autre, vous avez des sas d'entrée,
00:42:31c'est-à-dire que vous êtes obligés de sonner pour pouvoir rentrer.
00:42:33Vous vous rendez compte dans l'état
00:42:35dans lequel la France se trouve ?
00:42:37Parce que malheureusement, on n'a pas su répondre
00:42:39et ça s'est banalisé,
00:42:41et on accepte. Est-ce que vous savez, Thierry,
00:42:43que les travailleurs sociaux aussi se font agresser
00:42:45par ceux qui viennent demander des aides sociales ?
00:42:47On est obligés
00:42:49dans les structures
00:42:51sociales d'afficher
00:42:53vous n'avez pas le droit de rentrer
00:42:55avec un couteau, avec un cutter,
00:42:57avec un marteau. Vous vous rendez compte ?
00:42:59Vous n'avez pas le droit d'agresser les travailleurs sociaux.
00:43:01Non mais on marche sur la tête.
00:43:03Et les travailleurs sociaux
00:43:05se font agresser
00:43:07parce qu'ils ne donnent pas les aides.
00:43:09Parce qu'à un moment, vous ne pouvez pas donner des aides
00:43:11si la personne n'a plus le droit à cette aide-là.
00:43:13Eh bien, malgré tout,
00:43:15on n'arrive pas à porter plainte, etc.
00:43:17Oui, puis la violence comme telle,
00:43:19ça existe, ça peut faire partie
00:43:21de l'homme,
00:43:23mais ce qui fait la grandeur
00:43:25de l'humanité, de l'homme, c'est d'être capable de canaliser
00:43:27ses passions.
00:43:29On ne laisse pas déferler, justement,
00:43:31quand on voit des jeunes qui se mettent à taper
00:43:33sur des personnes âgées.
00:43:35Mais il y a un secteur qu'on n'a pas évoqué. C'est le tien ?
00:43:37Le sport. Les entraîneurs.
00:43:39Vous connaissez bien.
00:43:41C'est un domaine que je connais bien, oui.
00:43:43Vous ne faites pas jouer le gamin.
00:43:45Les parents viennent agresser l'entraîneur.
00:43:47Les parents disent « Mais pourquoi mon fils ne joue pas ?
00:43:49Il va être champion du monde d'Europe de France.
00:43:51Il faut le faire jouer. » C'est terrible.
00:43:53Et je ne vous parle pas des arbitres non plus.
00:43:55On en parle souvent aussi. Donc il n'y a pas un secteur
00:43:57qui ne soit pas touché.
00:43:59C'est l'éducation, c'est la réponse pénale,
00:44:01c'est la réponse judiciaire.
00:44:03Est-ce qu'on tolère aussi comme société ?
00:44:05Les amis, c'est la mi-temps.
00:44:07Puisque je parlais de sport,
00:44:09c'est la mi-temps de notre mini-news week-end.
00:44:11Ce qu'a dit Karima et me semble important,
00:44:13c'est qu'on est vraiment dans l'ensauvagement de la société.
00:44:15Chevènement avait déjà parlé de l'ensauvagement
00:44:17d'une société. Et vous avez dit
00:44:19que le propre de la civilisation, c'est justement
00:44:21dans les rapports sociaux.
00:44:23Et qu'on ne touche pas à l'intégrité de l'autre.
00:44:25Et que c'est la parole avant tout.
00:44:27Mais quand on agresse de cette manière,
00:44:29on est dans la décivilisation.
00:44:31Vous savez ce que vient de me dire Sébastien Créquineau,
00:44:33qui prépare cette émission avec moi ?
00:44:35Que Naïma M. Fadel ne respecte pas l'arbitre que je suis.
00:44:37Désolée.
00:44:39Tandis que la jeunesse a été exemplaire.
00:44:41Donc carton jaune.
00:44:43Mais on est civilisés, donc on vous laisse conclure.
00:44:45Merci.
00:44:47C'est la mi-temps, on se retrouve dans quelques instants.
00:44:49On parlera d'un autre secteur
00:44:51où on attend beaucoup.
00:44:53Ce sont les agriculteurs.
00:44:55Ils vont être reçus par M. Bayrou demain.
00:44:57Ils n'ont pas été reçus dans les temps qu'ils souhaitaient.
00:44:59Mais on verra.
00:45:01On sera avec l'un d'entre eux, évidemment.
00:45:03On va vous parler de tout cela.
00:45:05Et on sera avec Christian Convert.
00:45:07Qui nous dira ce qu'il attend de cette rencontre.
00:45:09Ou pas, d'ailleurs. On verra.
00:45:11Allez, restez avec nous.
00:45:13On a beaucoup de choses à vous raconter sur CNews.
00:45:15À tout de suite.
00:45:17Il est midi, rebonjour.
00:45:19Merci de nous accueillir avec Audrey Bertheau.
00:45:21C'est déjà votre deuxième heure.
00:45:23C'est la deuxième mi-temps de votre Mini-News Week-end.
00:45:25Je vous présente l'équipe dans quelques instants.
00:45:27Mais tout de suite, le sommaire de cette deuxième partie.
00:45:29On se reparle, et c'est important,
00:45:31de nos agriculteurs.
00:45:33Les syndicats agricoles seront reçus demain
00:45:35par M. Bayrou.
00:45:37Mais pourquoi faire ?
00:45:39Ils ont été patients.
00:45:41Attention aux déceptions.
00:45:43Sans quoi le prochain salon d'agriculture
00:45:45risque de s'annoncer très chaud.
00:45:47On va en parler.
00:45:49Autre dossier sensible pour le nouveau gouvernement de M. Bayrou.
00:45:51La santé.
00:45:53Cette histoire.
00:45:55Une enquête a été ouverte après la mort d'une jeune femme
00:45:57de 26 ans aux urgences de Villeneuve-Saint-Georges.
00:45:59On vous raconte tout cela.
00:46:01Enfin, on évoquera les tensions
00:46:03entre l'Algérie et la France suite au retour
00:46:05à l'envoyeur de Dualem, l'influenceur,
00:46:07chez nous, en France.
00:46:09On vous en parlait en première heure tout à l'heure
00:46:11avec Tanguy Hamon, qu'on retrouvera dans quelques instants.
00:46:13L'Algérie rejette les accusations
00:46:15de la France.
00:46:17Pas d'escalade, pas de volonté d'humiliation,
00:46:19dit-elle.
00:46:21C'est le moment d'Ambi-News avec nos invités.
00:46:23Voilà pour notre programme très chargé,
00:46:25décidément, ce dimanche.
00:46:27Mais tout de suite, un tour d'horizon de l'information.
00:46:29Avec vous, Audrey.
00:46:31Le président du Sénat, Gérard Larcher,
00:46:33ne veut ni suspension, ni abrogation
00:46:35de la réforme des retraites.
00:46:37Il l'affirme dans une interview au Parisien ce samedi,
00:46:39alors que le Premier ministre François Bayrou
00:46:41prononcera mardi à l'Assemblée
00:46:43sa déclaration de politique générale.
00:46:45Il pourrait faire une nouvelle concession
00:46:47sur la réforme des retraites.
00:46:49Ce sont les mots de Sébastien Lecornu.
00:46:51Le ministre des Armées se confie
00:46:53et sort de l'ombre
00:46:55dans les colonnes du journal du dimanche.
00:46:57Il affiche une vision claire
00:46:59pour la France et l'Europe.
00:47:01Vous en parlerez, Thierry, avec vos invités.
00:47:03Et puis, le renseignement sud-coréen
00:47:05confirme que l'Ukraine a bien capturé
00:47:07deux soldats nord-coréens dans la région
00:47:09russe de Kourk. Ça se trouve
00:47:11à la frontière avec l'Ukraine.
00:47:13La Corée du Sud, les Etats-Unis et l'Ukraine
00:47:15accusent la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire,
00:47:17d'avoir envoyé plus de 10 000 soldats
00:47:19pour aider la Russie dans sa guerre
00:47:21contre l'Ukraine.
00:47:23Merci beaucoup, Audrey, pour ce tour d'horizon de l'information.
00:47:25Notre équipe du dimanche, ma chère Audrey,
00:47:27qui nous accompagne ici fidèlement, on a Imam Fadel,
00:47:29Karim Abouik, Eliott Mamann.
00:47:31On va commencer
00:47:33et on va retrouver Tanguy Hamon,
00:47:35puisque, je vous le disais, Tanguy Hamon
00:47:37est amour en Seine-et-Marne.
00:47:39Les avocats de l'influenceur algérien
00:47:41Doualem, dont on parle
00:47:43beaucoup, décidément,
00:47:45s'admettent devant le juge pour qu'il quitte le cras
00:47:47dans lequel il était placé depuis son retour
00:47:49illico presto Algérie-France.
00:47:51Est-ce qu'on en sait un petit peu plus ?
00:47:53La décision est-elle tombée, mon cher Tanguy Hamon ?
00:47:57Alors, la décision n'est pas
00:47:59encore tombée, mais l'avocate
00:48:01de Doualem Mamann et celui qui
00:48:03représente la préfecture viennent
00:48:05à l'instant de finir de plaider.
00:48:07Comme on s'y attendait, l'avocate
00:48:09de l'influenceur a demandé
00:48:11à ce que son client quitte le centre de
00:48:13l'attention administrative
00:48:15de Ménil-Hamelot. Elle a demandé
00:48:17à la place une assignation à résidence
00:48:19dans l'attente de son procès
00:48:21prévu pour le mois de février.
00:48:23Pour elle, toute la procédure
00:48:25est irrégulière. Elle a appuyé
00:48:27sur de nombreux points techniques
00:48:29puis a dit que son client est en situation
00:48:31régulière sur le territoire
00:48:33et donc qu'il ne peut tout simplement pas
00:48:35être expulsé. Elle a dit qu'il
00:48:37bénéficie d'une carte de résident pour
00:48:3910 ans et que la préfecture de l'ERO
00:48:41a estimé que son ERO pour
00:48:4310 années supplémentaires était parfaitement
00:48:45valable avant que l'affaire
00:48:47n'éclate. Elle a aussi parlé
00:48:49de l'état de santé incompatible de son
00:48:51client avec un enfermement à cause d'une
00:48:53maladie du sang que l'on vient de lui
00:48:55diagnostiquer. Enfin,
00:48:57elle a aussi parlé de la position de
00:48:59l'Algérie qui a estimé que
00:49:01aucune expulsion n'est possible
00:49:03et que son client ne doit donc
00:49:05pas payer le conflit diplomatique
00:49:07en étant enfermé dans le centre de
00:49:09rétention administratif à la place.
00:49:11L'avocat de la préfecture et
00:49:13donc du ministère de l'Intérieur a répondu
00:49:15en estimant que ce n'étaient pas
00:49:17les décisions d'un pays étranger
00:49:19qui devait décider du sort d'un
00:49:21individu en France et qu'au
00:49:23vu de son lourd passé judiciaire
00:49:25et de la menace à l'ordre public
00:49:27qu'il constitue, son expulsion
00:49:29en urgence et son placement
00:49:31en rétention est nécessaire.
00:49:33Enfin, Boualem Naman,
00:49:35cet influenceur, a pris la parole l'an dernier
00:49:37et s'est excusé pour ce
00:49:39qu'il a fait, mais il s'est dit extrêmement
00:49:41choqué de tout ce qui se passe
00:49:43autour de lui.
00:49:45Merci beaucoup Tanguy Hamon
00:49:47avec Charles Pousseau.
00:49:49Bon, voilà. Qu'est-ce qu'on peut dire
00:49:51après ça, Eliott Maman ?
00:49:53Il s'est excusé, voilà.
00:49:55Exactement. Il ne comprend même pas, d'ailleurs.
00:49:57Il ne comprend pas. C'est ça, il ne comprend pas.
00:49:59J'ai rien fait de mal, tout va bien.
00:50:01Exactement, et l'espèce de jeu
00:50:03de naïveté sur les questions diplomatiques,
00:50:05reconnaissons tout de même qu'il s'est très directement
00:50:07imbriqué dans ces questions-là, en étant
00:50:09de manière très active un soutien du régime
00:50:11algérien en France, alors peut-être d'ailleurs pas
00:50:13le soutien le plus subtil et délicat
00:50:15et donc il a pu s'avérer, si ça se trouve,
00:50:17un peu encombrant aux yeux du régime
00:50:19algérien, quoi qu'il en soit,
00:50:21il s'est lui-même directement impliqué
00:50:23sur ces questions-là.
00:50:25Donc, la naïveté est franchement
00:50:27ridicule. Vous savez quoi ?
00:50:29Je ne suis pas surpris, en fait. Je ne m'attendais pas à autre chose.
00:50:31Sincèrement. C'est ça qui est inquiétant,
00:50:33en fait. Non, mais c'est vrai. Vous attendiez à autre chose ?
00:50:35Moi, je suis députée.
00:50:37Je pense qu'il est temps
00:50:39qu'on montre
00:50:41que la France est un pays souverain
00:50:43et qu'elle ne se laissera pas faire,
00:50:45parce qu'en ne se laissant pas faire, encore une fois,
00:50:47elle protège notamment
00:50:49ses ressortissants, mais elle protège aussi
00:50:51ceux que nous accueillons dans notre pays.
00:50:53Je voudrais
00:50:55juste rappeler que Shaouky Ben
00:50:57Zerra,
00:50:59l'opposant au régime
00:51:01algérien, est aujourd'hui menacé
00:51:03de mort. Son adresse a été
00:51:05divulguée sur Internet par
00:51:07un des fans de
00:51:09ses influenceurs. Donc, c'est extrêmement
00:51:11grave, en fait, ce qui se passe.
00:51:13Donc, on va voir
00:51:15la sentence, la peine
00:51:17qu'aura
00:51:19ce prêcheur de haine,
00:51:21mais il faut arrêter. Je veux dire...
00:51:23Je crois qu'il faut arrêter de l'appeler influenceur. J'arrête pas de le dire.
00:51:25Vous avez raison. Prêcheur de haine...
00:51:27La prêcheur de haine, pour moi, c'est autre chose.
00:51:29Il y a une communauté qui le suit, mais ce terme
00:51:31le gêne. Vous ne savez même pas comment il le gêne.
00:51:33Quand ses avocats disent que c'est juste
00:51:35qu'il est otage des relations
00:51:37France-Algérie, c'est comme s'il n'avait
00:51:39rien fait. Je voudrais quand même rappeler
00:51:41toutes les vidéos de haine.
00:51:43Elles sont glaçantes. Non, mais rien fait.
00:51:45De haine, c'est de l'apologie du terrorisme.
00:51:47C'est appeler à s'attaquer
00:51:49à des personnes, à leur
00:51:51intégrité physique, c'est même à tuer.
00:51:53Donc, c'est extrêmement grave.
00:51:55Rapidement, parce que je vois qu'on parle des agriculteurs.
00:51:57Mme Michel-Mani avait une formule très juste. Elle disait
00:51:59que ce sont des influenceurs à tendance islamiste.
00:52:01C'est au centre de leurs propos et je pense
00:52:03qu'en effet, il faut aussi pouvoir caractériser les choses
00:52:05telles qu'elles sont.
00:52:07La petite musique, c'est autre chose que ça.
00:52:09Je trouve que c'est
00:52:11très polissé quand on dit influenceurs.
00:52:13Mais ça n'engage que moi.
00:52:15On va parler des agriculteurs. C'est important
00:52:17de parler des agriculteurs. Moi, j'aime les agriculteurs
00:52:19et on leur donne la parole très
00:52:21souvent sur Saint-Antoine.
00:52:23Vous le savez. On va retrouver Christian Convert
00:52:25qui est secrétaire général de la coordination
00:52:27rurale. C'est toujours un plaisir d'avoir Christian Convert
00:52:29sur nos plateaux. Pourquoi je voulais avoir Christian Convert ?
00:52:31Parce que demain, Christian, vous avez un rendez-vous
00:52:33avec M. Bayrou.
00:52:35C'est demain. C'est ça.
00:52:37Demain, c'est le 13. Mais ce n'était
00:52:39pas au moment où vous le souhaitez.
00:52:41Alors, sincèrement, et je
00:52:43sais que vous parlez toujours vrai,
00:52:45vous attendez quoi de ce
00:52:47rendez-vous-là ?
00:52:49Écoutez, je vais vous dire,
00:52:51on va déjà... Bonjour d'abord.
00:52:53Bonjour Christian. On va d'abord lui souhaiter bonne année
00:52:55parce qu'on est bien élevés.
00:52:57Je pense que des vœux de bonne année, il en aura bien besoin.
00:52:59Voilà. Mais l'année commence mal
00:53:01puisque, vous le savez très bien, il y a une semaine,
00:53:03j'étais justement en direction de Paris à cette heure-là
00:53:05et quelques moments après,
00:53:07je me suis trouvé en garde à vue,
00:53:09bien sûr, avec tous nos collègues
00:53:11que je pense que vous avez vus et vous avez bien relayés
00:53:13de la manière qu'ils ont été traités.
00:53:15Donc, on va dire que l'année agricole, elle commence très mal
00:53:17pour le Premier ministre. Donc, demain,
00:53:19on n'y va pas avec beaucoup d'enthousiasme.
00:53:21C'est le moins qu'on puisse dire.
00:53:23On va lui redemander exactement la même chose,
00:53:25bien sûr, qu'on faisait valoir la semaine dernière.
00:53:27Ce qu'il peut, entre guillemets,
00:53:29parce qu'on pense qu'il ne peut pas grand-chose.
00:53:31Donc, ce qu'il peut,
00:53:33c'est des engagements au niveau européen
00:53:35de dire qu'à partir de maintenant,
00:53:37on sera sur les mêmes règles pour tous au niveau européen.
00:53:39Tout ce qui est autorisé dans les autres pays
00:53:41sera autorisé chez nous.
00:53:43Et puis après, qu'il arrête
00:53:45les contrôles sur les exploitations,
00:53:47à croire qu'on est des délinquants en puissance
00:53:49et qu'il fasse ces contrôles-là
00:53:51sur tous les produits qui rentrent et qui ne correspondent pas
00:53:53à nos ordres. Je crois que c'est déjà
00:53:55les deux choses essentielles qu'il peut faire
00:53:57qui ne sont pas d'ordre budgétaire.
00:53:59Après, il y a bien sûr toute la liste
00:54:01qui est plus là d'ordre budgétaire
00:54:03sur le bouclier énergétique,
00:54:05sur l'exonération d'un certain
00:54:07nombre de taxes,
00:54:09sur des lois d'encadrement
00:54:11des coopératives et des multinationales,
00:54:13sur les retraites, puisque ça va être aussi
00:54:15l'objet de
00:54:17sa législature.
00:54:19Mais on a guère d'espoir pour la suite. Écoutez,
00:54:21quand on voit comment les choses se passent,
00:54:23on se demande déjà combien de temps ça va durer.
00:54:25Donc, on verra demain,
00:54:27on verra demain,
00:54:29mais disons qu'on est écoeuré
00:54:31après cette semaine qu'on a vécue,
00:54:33quand on a vu deux-trois jours après nous
00:54:35ce qui s'est passé,
00:54:37nous, il n'y a pas eu la moindre dégradation,
00:54:39on s'est pris des procès verbals
00:54:41à tour de bras, et puis
00:54:43traités comme des voyous.
00:54:45Si c'est ça le rapport du Premier ministre
00:54:47avec les agriculteurs, effectivement,
00:54:49je pense que notre conversation ne sera pas très longue.
00:54:51Christian Convert, quelque chose me dit
00:54:53que le salon d'agriculture
00:54:55cru 2025 va être un peu
00:54:57plus chaud que celui de 2024.
00:54:59Je me trompe ou je ne me trompe pas ?
00:55:03Vous devez avoir de bonnes informations.
00:55:05Non mais bon, on n'est encore pas au salon.
00:55:07Au salon, on ne sait pas qui c'est qu'il y aura,
00:55:09mais il faudra qu'ils arrêtent ces politiques
00:55:11de venir nous gâcher le salon de l'agriculture.
00:55:13C'est quand même la rencontre
00:55:15du monde agricole avec les parisiens
00:55:17et aussi au niveau international.
00:55:19L'année dernière, le salon nous a été
00:55:21gâché en partie.
00:55:23Vous avez vu comment ? Je pense que les forces
00:55:25de l'ordre, elles ont vraiment autre chose à faire
00:55:27que de venir protéger
00:55:29les responsables politiques
00:55:31dans des événements comme ceux-là.
00:55:33Je pense que le mieux dans des circonstances
00:55:35comme ça, c'est qu'ils ne viennent pas
00:55:37et tout se passera bien.
00:55:39Parce que pour l'instant, le monde agricole est loin d'être
00:55:41concilié avec les politiques, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:55:43Concrètement, parce que
00:55:45vous nous laissez guère d'espoir
00:55:47quant au succès
00:55:49de cette rencontre demain
00:55:51avec M. Bayrou, qu'est-ce qui risque de se passer
00:55:53entre cette rencontre de demain
00:55:55et le salon de l'agriculture ? Est-ce que vous allez
00:55:57reprendre vos actions puisque vous avez été
00:55:59placé en garde à vue ? Vous l'avez
00:56:01signalé et on s'en était parlé
00:56:03sur cette antenne. Qu'est-ce que vous comptez faire
00:56:05d'ici le salon de l'agriculture ?
00:56:07Le salon de l'agriculture,
00:56:09il sera vite là. En attendant,
00:56:11on n'a pas que ça à faire que de manifester.
00:56:13Vous devez bien comprendre.
00:56:15Les discussions vont continuer,
00:56:17bien sûr. De toute façon,
00:56:19s'ils ne s'engagent pas sur les deux
00:56:21mesures que je viens de vous citer au préalable
00:56:23et qui ne sont pas d'ordre budgétaire, ça veut dire
00:56:25qu'on n'en attendra rien pour la suite.
00:56:27Donc, si on n'en attend rien pour la suite dans la situation
00:56:29où sont les agriculteurs,
00:56:31effectivement,
00:56:33la colère ne va faire qu'empirer. Mais je pense
00:56:35que le salon sera assez vite là
00:56:37et on verra bien. Il y a des élections
00:56:39professionnelles entre-temps. Donc, je pense que
00:56:41chaque chose a son temps. On va passer
00:56:43les élections professionnelles.
00:56:45Comme ça, on ne nous dira pas qu'on est
00:56:47sans arrêt en train de manifester
00:56:49pour des raisons qui sont
00:56:51autres que la situation agricole.
00:56:53Donc, une chose après l'autre, les élections
00:56:55professionnelles seront jusqu'à fin janvier.
00:56:57Après, bien sûr, il y aura la préparation
00:56:59du salon. Mais le salon de l'agriculture, vous savez,
00:57:01il est toujours engagé quasiment une année à l'avance.
00:57:03Les sommes investies.
00:57:05Donc, on ira au salon
00:57:07mais on ira pour l'agriculture.
00:57:09On n'ira pas pour les politiques.
00:57:11Ce n'est pas le lieu pour eux,
00:57:13dans des circonstances comme ça,
00:57:15de venir valoriser le gouvernement
00:57:17sur un événement agricole.
00:57:19Surtout pas.
00:57:21Pourtant, c'est la tradition. Christian Convert,
00:57:23vous la connaissez par cœur, cette tradition, le défilé
00:57:25des hommes politiques qui viennent vous serrer les mains.
00:57:27Oui, mais justement, il y en a marre.
00:57:29Je vous ai parlé du gouvernement.
00:57:31Je vous ai parlé du gouvernement.
00:57:33On a vu l'année dernière comment ça s'est passé
00:57:35avec le président. Ça a gâché
00:57:37une journée de salon.
00:57:39Ce n'est pas la peine que ceux du gouvernement viennent défiler
00:57:41les uns après les autres pour nous gâcher tout le salon.
00:57:43Je crois que nous, on n'attend pas ça du tout.
00:57:45Ceux qui viennent visiter le salon
00:57:47n'attendent pas ça non plus.
00:57:49Les hommes politiques, il faut qu'ils aillent
00:57:51se faire valoir ailleurs dans des circonstances comme celle-là.
00:57:53Écoutez, le message est très clair.
00:57:55Merci Christian Convert d'avoir accepté
00:57:57mon invitation. Je rappelle que vous êtes
00:57:59secrétaire général de la coordination rurale
00:58:01et on va suivre avec attention ce
00:58:03rendez-vous de demain, même si
00:58:05effectivement, vous n'avez guère
00:58:07d'espoir. Merci beaucoup.
00:58:09Merci à vous. Naïma, petite réaction rapide
00:58:11parce qu'on va parler d'un autre secteur
00:58:13important également, la santé, à travers
00:58:15Adram. Je pense que
00:58:17le rendez-vous de demain est extrêmement
00:58:19important
00:58:21parce qu'en fait, la question
00:58:23aujourd'hui, au-delà du Mercosur,
00:58:25c'est est-ce que la France veut garder
00:58:27sa paysannerie
00:58:29à la française, liée
00:58:31à son identité, cette paysannerie qui
00:58:33a façonné ce pays,
00:58:35qui est une paysannerie du terroir,
00:58:37qui
00:58:39aujourd'hui permet
00:58:41aussi un
00:58:43comment dirais-je, un comportement
00:58:45extrêmement vertueux
00:58:47et qui est spécifique à la France.
00:58:49Est-ce qu'elle est prête à ça ?
00:58:51Notamment, ce qu'a
00:58:53avancé ce
00:58:55porte-parole, c'est que
00:58:57il y a des questions qui sont liées à la
00:58:59France, notamment liées à cette
00:59:01concurrence déloyale qui a été installée
00:59:03par la France elle-même, au niveau européen.
00:59:05Ça concerne
00:59:07la surtransposition des normes,
00:59:09c'est-à-dire qu'on a voulu être plus royaliste
00:59:11que le roi, donc ça ne concerne pas
00:59:13les autres pays européens, donc on a une concurrence
00:59:15déloyale qui est en défaveur
00:59:17de nos
00:59:19paysans. Et puis la question de ces
00:59:21contrôles, ces contrôles qui sont
00:59:23de l'ordre du harcèlement.
00:59:25Donc cette question-là, est-ce qu'on veut
00:59:27garder, c'est une identité française
00:59:29liée à la paysannerie, est-ce qu'on
00:59:31veut garder cette indépendance
00:59:33alimentaire dans notre
00:59:35pays ? Oui ou non, c'est ça la question
00:59:37et demain, je pense que M. Bayrou doit
00:59:39répondre à nos paysans.
00:59:41On a entendu Christian Convert.
00:59:43Écoutez, ça veut dire
00:59:45que derrière tout ça, il y a la fin
00:59:47de notre... Ils seront les sacrifiés, c'est ça
00:59:49qu'il faut... Il ne se berce pas d'illusion.
00:59:51Il faut leur dire dans ce cas-là
00:59:53que c'en est fini. L'autre secteur aussi
00:59:55important, l'autre dossier aussi important
00:59:57pour le gouvernement M. Bayrou,
00:59:59c'est la santé. Et les dossiers
01:00:01sont nombreux, ils s'accumulent. On va
01:00:03évoquer une affaire dramatique,
01:00:05une enquête qui a été ouverte
01:00:07après la mort d'une jeune femme de 26 ans.
01:00:09Ça s'est passé aux urgences de Villeneuve-Saint-Georges.
01:00:11La victime est décédée ce
01:00:13vendredi, après avoir été retrouvée inconsciente dans
01:00:15la salle d'attente du service. On va voir le sujet
01:00:17et dans quelques instants, on sera avec Thierry
01:00:19Amouroux, porte-parole du
01:00:21syndicat national des professionnels infirmiers
01:00:23qui est déjà avec nous et que je salue.
01:00:25Cette histoire dramatique
01:00:27est le symbole
01:00:29de beaucoup de choses et on
01:00:31interrogera Thierry Amouroux. On voit le sujet avec
01:00:33Corentin Alonso et Charles Pousseau.
01:00:35Vendredi soir, l'hôpital
01:00:37de Villeneuve-Saint-Georges a confirmé la nouvelle
01:00:39dans un communiqué.
01:00:41Le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges
01:00:43confirme avoir signalé aux forces
01:00:45de police le décès inexpliqué
01:00:47d'une femme présente dans les locaux
01:00:49du service d'accueil des urgences adultes
01:00:51de l'hôpital. Une enquête
01:00:53est en cours. Après le décès
01:00:55d'une jeune femme de 20 ans à l'hôpital de Longjumeau,
01:00:57c'est la deuxième fois en quelques jours
01:00:59qu'une personne décède en patientant aux urgences.
01:01:01En cette période hivernale de forte
01:01:03affluence, la situation peut
01:01:05inquiéter certains habitants.
01:01:07Ça me choque considérablement parce que
01:01:09ça ne devrait jamais arriver. C'est
01:01:11impossible ça. C'est pas spécifique à
01:01:13Villeneuve-Saint-Georges. Je crois que c'est
01:01:15un peu général sur le plan national.
01:01:17Ce serait bien qu'ils agissent
01:01:19et qu'ils mettent plus de moyens dans l'hôpital
01:01:21parce que la situation est assez catastrophique.
01:01:23Une partie du personnel
01:01:25des urgences de l'hôpital avait lancé
01:01:27un mouvement de grève à la fin de l'année
01:01:29pour dénoncer un manque de personnel.
01:01:31Le 7 janvier, ils ont obtenu
01:01:33suite à un accord plusieurs renforts.
01:01:35Un infirmier, un aide-soignant,
01:01:37un agent d'accueil et un brancardier.
01:01:39Contactés, l'hôpital a assuré
01:01:41qu'il n'existait pas de lien entre le manque
01:01:43de personnel et le décès de la jeune femme.
01:01:45Merci Thierry Amouroux
01:01:47d'être avec nous.
01:01:49Vous êtes le porte-parole du Syndicat National des Professionnels
01:01:51des Infirmiers. Je voulais absolument vous
01:01:53avoir. Cette histoire dramatique
01:01:55est le symbole de beaucoup de choses
01:01:57Thierry Amouroux.
01:01:59Oui, effectivement.
01:02:01Il faut bien comprendre qu'il y a
01:02:0387 hôpitaux
01:02:05qui sont en plan
01:02:07blanc aujourd'hui. Le plan blanc,
01:02:09ça veut dire quoi ? C'est que
01:02:11l'hôpital est submergé.
01:02:13On n'arrive pas à faire face
01:02:15et donc
01:02:17déclenche
01:02:19un système qui fait que
01:02:23on va arrêter un certain nombre
01:02:25d'opérations
01:02:27programmées depuis longtemps
01:02:29pour les reporter afin de
01:02:31dégager
01:02:33des moyens humains
01:02:35et de faire en sorte
01:02:37que des agents soient
01:02:39réaffectés sur des services
01:02:41qui nécessitent
01:02:43plus de soins urgents
01:02:45et on va arrêter
01:02:47de demander
01:02:49à des personnes de revenir
01:02:51sur leur congé annuel
01:02:53pour renforcer
01:02:55les équipes.
01:02:57Et ça, c'est sur l'ensemble du territoire.
01:02:59C'est pas simplement les petits
01:03:01hôpitaux. Les grandes métropoles
01:03:03sont également frappées.
01:03:05Donc c'est un vrai
01:03:07problème que l'on a aujourd'hui.
01:03:09Pourquoi ? Parce que
01:03:11l'hôpital
01:03:13fonctionne
01:03:15avec des moyens
01:03:17contraints tout au long
01:03:19de l'année et a du mal
01:03:21à faire face du coup
01:03:23à des pics, que ce soit
01:03:25un pic épidémique
01:03:27hivernal
01:03:29comme aujourd'hui
01:03:31avec la grippe
01:03:33et parfois la bronchiolite
01:03:35ou l'été avec
01:03:37la canicule. Parce que
01:03:39au quotidien, il faut bien
01:03:41comprendre que
01:03:43les gouvernements successifs
01:03:45asphyxient progressivement les
01:03:47hôpitaux année après année.
01:03:49On a moins de moyens.
01:03:51Ils ferment entre 6 et 7 000
01:03:53lits par an
01:03:55et on supprime des postes.
01:03:57Donc forcément, on n'arrive plus
01:03:59à répondre aux besoins de santé de la
01:04:01population, ce qui est totalement
01:04:03inacceptable dans la 6e puissance mondiale.
01:04:05Restez avec nous. On ouvre le débat
01:04:07avec mes invités Thierry Amoureux.
01:04:09Vous réagissez quand vous le souhaitez.
01:04:11Ça veut dire beaucoup de choses.
01:04:13Cette situation-là aussi, c'est un dossier
01:04:15ô combien important. Ça touche
01:04:17la santé de tous et de toutes
01:04:19et on le voit à travers
01:04:21cette dramatique affaire
01:04:23et cette jeune femme de 26 ans qui a trouvé la mort.
01:04:25C'est terrible.
01:04:27C'est un vrai drame en fait.
01:04:29Il y a cette enquête qui est ouverte.
01:04:31On verra pour la suite des choses
01:04:33mais à 26 ans, dans un contexte,
01:04:35se dire qu'on meurt comme ça
01:04:37aux urgences, vraiment, ça pose
01:04:39toutes sortes de questions.
01:04:41Est-ce qu'elle aurait pu être
01:04:43prise en charge plus tôt?
01:04:45Qu'est-ce qui s'est passé? Quelles ont été
01:04:47les défaillances qui ont conduit
01:04:49à ce décès? On verra pour l'enquête
01:04:51mais si on élargit quand même
01:04:53plus largement le problème de fond
01:04:55sur les hôpitaux, on le voit.
01:04:57On a mentionné il y a quelques
01:04:59instants, il y a des chirurgies
01:05:01ou des opérations qui ont été déprogrammées.
01:05:03On est déjà dans ce fameux
01:05:05le plan blanc
01:05:07à cette période-ci.
01:05:09On voit la pression aussi sur les soignants.
01:05:11Des soignants qui ne peuvent pas
01:05:13prendre des journées de congés
01:05:15qui sont déjà saturés, qui doivent
01:05:17retourner au travail.
01:05:19On connaît la question aussi des déserts médicaux
01:05:21dans plusieurs endroits en France.
01:05:23Il y a cet enjeu. Tout ça dans le contexte
01:05:25des finances publiques qu'on connaît,
01:05:27c'est surtout ça aussi qu'on peut se poser
01:05:29la même question pour la suite des choses.
01:05:31Est-ce qu'on va aller vers cette amélioration
01:05:33ou au contraire, est-ce que les Français
01:05:35vont encore payer davantage
01:05:37les fruits de
01:05:39peut-être ce laxisme,
01:05:41cette façon de gérer les choses
01:05:43qui s'est détériorée au fil
01:05:45des années. C'est un vrai souci.
01:05:47Maintenant, on pense
01:05:49à la famille de cette personne. C'est un cas.
01:05:51On se dit quelqu'un qui a 26 ans quand même.
01:05:53C'est extrêmement...
01:05:55Et on est en France.
01:05:57D'ailleurs, l'intérioration
01:05:59de la qualité des services publics
01:06:01est symbolisée par le fait que l'on s'interroge
01:06:03immédiatement de manière plus politique
01:06:05et administrative sur le décès d'une personne
01:06:07à l'hôpital, alors même que finalement
01:06:09c'est quelque chose qui peut arriver
01:06:11sans nécessaire responsabilité.
01:06:13Bien sûr. On a pris cet exemple-là
01:06:15parce qu'il est révélateur. Il y a une enquête derrière.
01:06:17Mais c'est le symbole, ce que je disais,
01:06:19de beaucoup de choses.
01:06:21Et d'un dysfonctionnement
01:06:23et de manque, comme le disait
01:06:25Thierry Amouroux.
01:06:27Vous souhaitez réagir, Thierry Amouroux ?
01:06:29Oui.
01:06:31Il faut bien comprendre que
01:06:33cette situation n'est pas exceptionnelle.
01:06:35C'est-à-dire que
01:06:37vous avez
01:06:39l'organisation SAMU Urgences de France
01:06:41qui avait recensé
01:06:43les morts inattendues
01:06:45aux urgences,
01:06:47c'est-à-dire des gens
01:06:49qui décèdent.
01:06:51Il y en a de manière régulière.
01:06:53Là, il y a
01:06:55une médiatisation
01:06:57parce que c'est quelqu'un
01:06:59de jeune, mais régulièrement
01:07:01des personnes plus âgées
01:07:03décèdent
01:07:05aux urgences.
01:07:07Non pas du fait de la pathologie,
01:07:09mais un problème
01:07:11lié aux sous-effectifs.
01:07:13Et c'est
01:07:15quelque chose de dramatique.
01:07:17Vous voyez qu'aujourd'hui
01:07:19les urgences sont engorgées. Pourquoi ?
01:07:21Parce que
01:07:23les gouvernements successifs
01:07:25ont supprimé
01:07:27des petits services d'urgence.
01:07:29Dans un bassin de population
01:07:31où vous aviez trois petits services d'urgence,
01:07:33il n'y a plus qu'un énorme service d'urgence
01:07:35qui va concentrer tous les problèmes
01:07:37et qui fait que là où vous aviez
01:07:392-3 heures d'attente hier,
01:07:41vous pouvez
01:07:43attendre
01:07:45jusqu'à 30 heures
01:07:47si vous n'êtes pas en urgence vitale.
01:07:49Quand vous arrivez aux urgences,
01:07:51vous êtes vu assez rapidement
01:07:53par une infirmière d'accueil et d'orientation
01:07:55qui va voir
01:07:57quel est
01:07:59le degré d'urgence
01:08:03dont vous relevez
01:08:05et si
01:08:07vous n'êtes pas en urgence
01:08:09vitale, vous allez pouvoir
01:08:11attendre très
01:08:13longtemps et
01:08:15une fois que
01:08:17vous aurez été vu
01:08:19par un médecin, vous pouvez aussi
01:08:21rester plusieurs jours
01:08:23aux urgences
01:08:25soit dans un lit
01:08:27soit dans un brocard, dans un couloir
01:08:29parce que dans les étages au-dessus
01:08:31il n'y a plus de lit disponible
01:08:33parce qu'on a fermé
01:08:35tous ces lits et donc
01:08:37cette situation
01:08:39on la retrouve
01:08:41partout. Les plans blancs, c'est
01:08:43non.
01:08:45Rapidement, qu'est-ce que vous attendez
01:08:47concrètement en deux mots de ce nouveau gouvernement ?
01:08:49En deux mots, c'est la question que je ne vous ai pas posée encore.
01:08:51Qu'est-ce que vous attendez ? Est-ce que vous attendez quelque chose
01:08:53encore ? En deux mots.
01:08:55Alors, il faut changer le logiciel.
01:08:57Nous, on attend un plan Marshall sur la santé.
01:08:59Il faut bien comprendre que dans le monde
01:09:01entier, il y avait des plans d'économie
01:09:03sur les services publics et donc
01:09:05en particulier sur la santé.
01:09:07Ils ont partout ailleurs
01:09:09été arrêtés en 2020
01:09:11après la première vague Covid.
01:09:13Pourquoi ? Parce que lors de la première
01:09:15vague Covid, on a manqué de moyens.
01:09:17En France, on n'avait que 5 000
01:09:19de réanimation. En Allemagne,
01:09:21ils en avaient 25 000.
01:09:23Et donc,
01:09:25on n'a pas pu faire face. Il y a eu un tri des patients.
01:09:27On est passé en médecine des guerres.
01:09:29Et ça, ça a été quelque chose
01:09:31de terrible pour les
01:09:33soignants parce que
01:09:35lorsqu'on travaille dans la 6e
01:09:37puissance mondiale,
01:09:39on n'est pas formé
01:09:41à, chaque jour pendant
01:09:43trois semaines, décider
01:09:45qui va vivre, qui va mourir, faute de
01:09:47libre réanimation. Et ça, ça a été
01:09:49un choc terrible pour les soignants
01:09:51parce que du coup,
01:09:53dans les services, on restait
01:09:55avec les patients
01:09:57qui n'avaient pas été envoyés en réanimation
01:09:59sachant que la décision
01:10:01d'équipe les avait sacrifiés.
01:10:03Merci beaucoup Thierry.
01:10:05Merci Thierry Amouroux.
01:10:07Je retiens cette parole forte.
01:10:09C'est un plan marchal.
01:10:11Oui, mais il faut préciser aussi qu'on n'a pas
01:10:13assez de médecins, qu'on n'a pas assez d'infirmières,
01:10:15qu'on n'a pas assez de personnel soignant.
01:10:17Quand on ferme des lits, c'est parce qu'à côté,
01:10:19malheureusement, on n'a pas le personnel qu'il faut.
01:10:21Donc, en fait, on paye aussi ces
01:10:23années. On a
01:10:25décidé du numerus clausus qui n'a pas
01:10:27permis de former assez
01:10:29de médecins, de personnel soignant, etc.
01:10:31Les dossiers qui s'accumulent
01:10:33comme ça. Voilà, très concrètement
01:10:35ce qu'on pouvait lire sur le
01:10:37dossier de la santé. On se retrouve dans quelques
01:10:39instants. On va parler des rapports entre
01:10:41l'Algérie et la France et on va parler
01:10:43de la méthode Rotaillot. Je vous attends
01:10:45également là-dessus, les amis, sur la méthode
01:10:47Rotaillot. A tout de suite. On marque une pause.
01:10:49...
01:10:51...
01:10:5312h32.
01:10:55Merci de nous accueillir
01:10:57chez vous. C'est votre Minidews Weekend.
01:10:59C'est la dernière ligne droite. Bon appétit, si vous êtes
01:11:01à table. C'est important, évidemment, les repas
01:11:03familiaux du dimanche.
01:11:05Je vous présente l'équipe du dimanche dans quelques instants
01:11:07mais tout de suite un tour de l'information
01:11:09avec Audrey Bertheau. L'archipel
01:11:11de Mayotte qui souffre encore après
01:11:13le passage du cyclone Chido
01:11:15il y a à peine un mois a été
01:11:17placé en vigilance rouge hier soir.
01:11:19La tempête tropicale d'Ikeledi
01:11:21doit passer à un peu plus de 100 km
01:11:23au sud de Mayotte cet après-midi.
01:11:25Les 320 000 habitants doivent se mettre
01:11:27à nouveau à l'abri dans une habitation
01:11:29solide ou dans un des 79 centres
01:11:31d'hébergement d'urgence.
01:11:33Le bilan est définitif.
01:11:35La collision entre deux tramways à la gare
01:11:37de Strasbourg hier a fait 68 blessés.
01:11:39Ils sont tous en urgence relative
01:11:41selon le dernier communiqué de la préfecture.
01:11:43Samedi après-midi, peu avant 16h,
01:11:45un tramway hacké a été
01:11:47violemment percuté par le tramway
01:11:49qui le précédait. Le parquet a ouvert
01:11:51une enquête pour blessure involontaire.
01:11:53Et enfin, les incendies à Los Angeles
01:11:55continuent toujours de s'étendre.
01:11:57Selon le dernier bilan, au moins 16 personnes
01:11:59ont perdu la vie. Plus de 12 000 structures
01:12:01ont été détruites. Plus de 15 000 hectares
01:12:03sont partis en fumée. Un paysage
01:12:05comparé par le président Joe Biden
01:12:07à une scène de guerre.
01:12:09Merci beaucoup ma chère Audrey.
01:12:11Naïma M. Fadel, toujours avec nous.
01:12:13Karim Abouaï, toujours avec nous. Elliot Mamman, toujours avec nous.
01:12:15On va revenir sur
01:12:17la situation entre
01:12:19l'Algérie et la France
01:12:21et avec également cette information
01:12:23avec Tanguy Hamon
01:12:25qui suit évidemment cette demande
01:12:27des avocats de l'influenceur, même si
01:12:29j'appelle comme ça, mais je n'ai pas trouvé d'autres termes
01:12:31d'Ouallem, puisque
01:12:33ses avocats souhaitent qu'il sorte
01:12:35du crâne, là où
01:12:37il a été
01:12:39mis, suite à son
01:12:41retour en France, il y co-preste
01:12:43et une nouvelle escalade de tensions
01:12:45entre l'Algérie et la France, avec cette première
01:12:47action du ministre algérien des Affaires
01:12:49étrangères concernant la détention des clivins
01:12:51Ouallem-Sensal, ce que le président
01:12:53français présente indûment et faussement
01:12:55comme une affaire de liberté d'expression.
01:12:57Il n'en est pas une au regard de la loi
01:12:59d'un État souverain et indépendant,
01:13:01dit-il, mais cet influenceur
01:13:03n'est pas le seul, ils sont
01:13:05un certain nombre, on voit tout cela avec
01:13:07Célia Gouillère.
01:13:09Ils sont six influenceurs au total,
01:13:11une franco-algérienne et cinq
01:13:13Algériens, dont Ouallem Naaman, 59 ans,
01:13:15expulsé avant d'être
01:13:17interdit de territoire dans son propre pays.
01:13:19Il sera jugé le 24 février
01:13:21prochain pour provocation à
01:13:23commettre un crime. Tous les six
01:13:25sont visés par des procédures pour propos
01:13:27ineux. Parmi eux, Youssef A
01:13:29alias Zazou Youssef et Imad
01:13:31Oulbrahim, plus connu sous le nom d'Imad
01:13:33Tintin. L'un avait appelé
01:13:35à commettre des attentats et le deuxième
01:13:37a brûlé vif, violé et tué
01:13:39sur le sol français. Tous deux
01:13:41ont été placés en détention dans la
01:13:43tente de leur jugement. Ils étaient sous le
01:13:45coup d'une obligation de quitter le territoire.
01:13:47La franco-algérienne Sofia Benleman,
01:13:49quant à elle, sera jugée
01:13:51en mars pour avoir publié des menaces de
01:13:53mort contre des opposants au régime
01:13:55d'Alger. Comme elle, deux autres
01:13:57influenceurs ont fait l'objet d'un signalement
01:13:59par la préfecture du Rhône pour appel
01:14:01à la haine ou à la violence. Abdeslam
01:14:03Bazouka, qui avait menacé d'égorger
01:14:05les opposants au gouvernement algérien,
01:14:07s'est, lui, enfui en Algérie mardi.
01:14:09Le dernier, Laksas06,
01:14:11n'a pas été localisé dans le Rhône
01:14:13mais pourrait bien se trouver dans les Alpes
01:14:15maritimes.
01:14:17Voilà carrément six influenceurs
01:14:19algériens visés par des
01:14:21procédures.
01:14:23La liste risque de s'allonger,
01:14:25je pense.
01:14:27C'est très inquiétant parce que,
01:14:29on sait aussi, on parle de ces influenceurs,
01:14:31je sais que vous n'aimez pas le mot
01:14:33« non » appliqué pour ces personnes-là
01:14:35parce qu'effectivement on est vraiment
01:14:37devant des prêcheurs de haine.
01:14:39Mais ça interroge en fait sur le
01:14:41nombre aussi de ces abonnés,
01:14:43de se dire combien de personnes
01:14:45suivent ces dix influenceurs
01:14:47de haine
01:14:49et est-ce qu'il y en a parmi ceux-là
01:14:51justement qui pourraient passer
01:14:53à l'acte? Il y a vraiment cette question-là.
01:14:55Et l'autre, je vous dirais
01:14:57à l'autre niveau, c'est la France,
01:14:59comment peut-elle se protéger?
01:15:01Depuis des années, il y a une menace,
01:15:03bon, il y a la menace terroriste,
01:15:05on le sait, il y a la menace,
01:15:07le trouble à l'ordre public, il y a la menace
01:15:09à la sécurité intérieure.
01:15:11On a vu que des fois c'était très compliqué
01:15:13aussi pour la France. Dans certains
01:15:15cas, par exemple, on pense à l'imam
01:15:17Joseph, rappelez-vous de cette fameuse
01:15:19saga pour
01:15:21finalement l'expulser du
01:15:23territoire. D'un côté, la France
01:15:25quand elle décide d'expulser,
01:15:27on voit qu'il faut qu'elle
01:15:29s'assure en fait de pouvoir le faire parce que
01:15:31ce qui arrive après, c'est que ça ne fonctionne pas.
01:15:33Puis l'image que ça donne surtout aussi.
01:15:35Ça se retourne aussi, je trouve, contre l'État,
01:15:37contre le gouvernement, ça donne une
01:15:39image d'impuissant, ça peut même donner
01:15:41une image de laxisme
01:15:43ou un côté brouillon, ça peut donner
01:15:45cette impression. Donc là-dessus,
01:15:47il faut s'assurer quand même que si on veut
01:15:49montrer une certaine fermeté,
01:15:51si on veut montrer qu'on est capable de faire
01:15:53les choses, il faut s'assurer vraiment de le faire
01:15:55en amont et de s'assurer justement qu'on soit
01:15:57capable. Ensuite, ça pose quand même cette question
01:15:59là de comment un pays
01:16:01comme la France peut se défendre,
01:16:03peut défendre son intégrité, peut défendre
01:16:05ses citoyens
01:16:07et on voit que justement ce fameux
01:16:09bras de fer, tout le moins
01:16:11cette relation franco-algérie
01:16:13est très compliquée en ce moment.
01:16:15Emmanuel Macron, on ne pourra pas lui reprocher d'avoir
01:16:17essayé de tendre la main.
01:16:19Je le répète, la France n'est pas en guerre contre le
01:16:21peuple algérien, contre l'Algérie.
01:16:23La France a essayé de faire les choses
01:16:25et on voit que de l'autre côté,
01:16:27on est quand même dans une espèce de bras
01:16:29de fer, même si on dit que ce n'est
01:16:31pas la situation et je rappelle
01:16:33quand même qu'il y a un prisonnier
01:16:35politique en ce moment, il s'appelle
01:16:37Boilem Sansal, il est retenu,
01:16:39il a 75 ans, il est malade,
01:16:41c'est un écrivain, il a la nationalité
01:16:43française, je pense que si on veut
01:16:45débloquer les choses très rapidement, il y a deux
01:16:47choses qui pourraient être faites, il y aurait la libération
01:16:49de Boilem Sansal et
01:16:51qu'Algérie accepte ses ressortissants.
01:16:53C'est important d'en parler, vous avez raison de
01:16:55parler de Boilem Sansal, il faut en parler, en parler,
01:16:57en parler et encore en parler.
01:16:59En tous les cas, sur notre antenne, nous en parlons.
01:17:01Est-ce que la méthode de Bruno Retailleau
01:17:03est la bonne? On peut se poser légitimement
01:17:05la question, en tous les cas la politique migratoire
01:17:07du ministre
01:17:09de l'Intérieur inquiète quelque peu
01:17:11l'Espagne, dans trois notes
01:17:13internes divulguées par la presse espagnole,
01:17:15le ministre de l'Intérieur envisage de rétablir les frontières
01:17:17avec nos voisins de l'autre côté des Pyrénées
01:17:19et en anticipe
01:17:21potentiellement les conséquences de tout cela.
01:17:23On regarde ça avec Jérôme Brottenou et Antoine Estève
01:17:25et on poursuit le débat avec nos invités.
01:17:27Nous rencontrons ce groupe de migrants
01:17:29à Iroune, aux Pays basques espagnols,
01:17:31juste avant leur passage en France. Ils arrivent
01:17:33de Guinée-Conakry et c'est la première fois
01:17:35qu'ils viennent en Europe. Ils nous expliquent
01:17:37qu'ils veulent surtout éviter les contrôles de police.
01:17:39Ça peut être difficile parce que je n'ai
01:17:41jamais été là-bas d'abord. C'est ma première fois.
01:17:43Alors ça sera un peu difficile pour moi.
01:17:45Tout est possible.
01:17:47Des bénévoles d'une association basque leur viennent en aide.
01:17:49Pour eux, la volonté de Bruno Retailleau
01:17:51de refouler les clandestins risque de créer
01:17:53des situations périlleuses.
01:17:55On va revenir à la situation dans laquelle
01:17:57on était ça fait trois ans où
01:17:59on a eu neuf morts en une seule année.
01:18:01C'est-à-dire que les gamins,
01:18:03les Africains vont essayer
01:18:05de traverser n'importe comment.
01:18:07Bien sûr qu'ils vont essayer.
01:18:09La différence c'est qu'il y aura plus de morts.
01:18:11Si c'est le grand triomphe du ministre de l'Intérieur,
01:18:13bravo, bravo la France.
01:18:15Pour éviter les contrôles, les migrants
01:18:17peuvent passer par la rivière, par la mer
01:18:19ou par les voies de chemin de fer.
01:18:21Les policiers français confient leur désarroi
01:18:23face à cette pression migratoire
01:18:25et affirment qu'ils manquent de moyens.
01:18:27La problématique est que nous avons des gens qui passent la frontière
01:18:29mais une fois qu'ils sont sur le territoire national,
01:18:31il faut également les traiter.
01:18:33On a souvent de la criminalité qui arrive en plus.
01:18:35On a des cambriolages et autres faits.
01:18:37Du coup ce sont les enquêteurs des commissariats
01:18:39limitrophes qui doivent le traiter.
01:18:41Mais pour cela on a une problématique aujourd'hui
01:18:43du nombre d'enquêteurs.
01:18:45Plusieurs sources policières affirment que le ministre de l'Intérieur
01:18:47a des exigences de résultats chiffrés
01:18:49et que cette nouvelle politique migratoire radicale
01:18:51pourrait passer par un rétablissement strict
01:18:53des frontières intérieures.
01:18:55Naïma, je sais que c'est un sujet qui vous tient d'accord.
01:18:57Écoutez, le ministre Retailleau
01:18:59a tout à fait raison.
01:19:01Ce qu'il veut en fait, c'est tout simplement
01:19:03que des personnes qui rentrent par l'Espagne,
01:19:07qui leur demande devrait être traitée en Espagne,
01:19:11ne passent pas en France, parce que c'est ce qui se passe.
01:19:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui les frontières extérieures
01:19:15de l'espace Schengen sont des vrais passoires.
01:19:19Donc le problème c'est que les gens arrivent par l'Espagne,
01:19:21par la Grèce.
01:19:23On ne dit pas ce problème.
01:19:25Et donc on les laisse passer, parce que comme ça
01:19:27on refile l'expression le bébé au pays d'à côté.
01:19:29C'est plus simple.
01:19:31Donc on voit bien que l'espace Schengen ne joue pas le jeu.
01:19:33Et qu'aujourd'hui, ces frontières ne sont absolument pas
01:19:37protégées et sécurisées.
01:19:39Et que malheureusement, c'est chacun pour soi.
01:19:41Donc le ministre Retailleau a tout à fait raison
01:19:43de fermer les frontières au niveau interne et de contrôler.
01:19:47Eliott, très rapidement, parce que j'ai un dernier sujet
01:19:49à vous soumettre.
01:19:51Oui, et simplement, cette potentielle altercation diplomatique
01:19:53entre l'Espagne et la France ne repose pas sur des problèmes
01:19:55juridiques ou autres. Bruno Retailleau a présenté
01:19:57un plan qui était tout à fait conforme aux droits
01:19:59internationaux. C'est aussi une espèce de conflit
01:20:01entre un gouvernement marqué plutôt très à gauche
01:20:03en Espagne et un gouvernement français
01:20:05qui entend déployer une politique migratoire
01:20:09très droitière. Et on doit véritablement
01:20:11comprendre, non mais du moins droitière.
01:20:13Et ça s'inscrit simplement dans un conflit
01:20:15entre un gouvernement de gauche d'un côté
01:20:17et un gouvernement de droite de l'autre.
01:20:19Étonnamment, quand il s'agit d'un gouvernement
01:20:21de gauche, mon commentaire va être très bas de gamme,
01:20:23mais on ne l'accuse pas de vouloir faire
01:20:25de l'ingérence étrangère en France.
01:20:27Alors, l'autre sujet également, pour le ministre de l'Intérieur
01:20:29qui est décidément très actif,
01:20:31mais on le sait, ça ne surprend plus
01:20:33personne puisqu'il occupe le terrain
01:20:35et il essaie de traiter tous les dossiers.
01:20:37L'État qui vient de mettre fin, et j'aimerais
01:20:39vous faire agir là-dessus, aux subventions
01:20:41du groupe scolaire musulman Al-Kindi
01:20:43près de Lyon, accusé de porter atteinte
01:20:45aux valeurs de la République. L'annonce a été faite
01:20:47ce vendredi par la préfète de la région
01:20:49Auvergne-Ronald pour vous raconter tout ça.
01:20:51En fait, c'est Dunia Tangour qui vous raconte
01:20:54C'était le dernier établissement
01:20:56musulman sous contrat.
01:20:58C'est désormais chose révolue.
01:21:00Le groupe scolaire Al-Kindi près de Lyon
01:21:02s'est vu notifié par l'État l'arrêt
01:21:04de son contrat pour manquement et atteinte
01:21:06aux valeurs de la République.
01:21:08Une décision qui, selon Anne Coffinier,
01:21:10experte en éducation, semble se justifier
01:21:12au regard des enseignements
01:21:14proposés par Al-Kindi.
01:21:16Ça fait très longtemps que ces établissements
01:21:18complètement connectés à la mouvance
01:21:20des frères musulmans sont ouverts
01:21:22et on peut vraiment se demander pourquoi
01:21:24puisqu'ils appliquent un agenda, une vision
01:21:26des frères musulmans, c'est-à-dire qu'ils
01:21:28promeuvent la charia et le djihad violent
01:21:30ils promeuvent tout ce qui constitue
01:21:32la conception classique de l'islam politique.
01:21:34De son côté, la région Auvergne-Ronald
01:21:36a annoncé l'arrêt immédiat
01:21:38de toute subvention au lycée.
01:21:40Mais pour Anne Coffinier,
01:21:42il est nécessaire d'aller plus loin.
01:21:44Selon elle, le cas d'Al-Kindi
01:21:46aurait dû alerter.
01:21:48Le fondateur d'Al-Kindi était directement
01:21:50connecté à Al-Qaïda en Syrie.
01:21:52Donc quand il y a un profil comme ça,
01:21:54à ce point connoté et relié
01:21:56à l'islam politique, il n'a pas à ouvrir
01:21:58un établissement. Il faut aller plus loin,
01:22:00il n'y a aucune raison que cet établissement existe.
01:22:02C'est-à-dire qu'en tant qu'établissement hors contrat
01:22:04il est tout à fait sujet à être fermé
01:22:06pour les mêmes raisons.
01:22:08Les avocats de l'établissement musulman
01:22:10dénoncent pour leur part une décision politique.
01:22:12Ils ont annoncé leur intention
01:22:14de saisir prochainement la justice.
01:22:16Karima, on parlait tout à l'heure
01:22:18de ces influenceurs.
01:22:20On voit ce qui se passe également
01:22:22dans cet établissement.
01:22:24Il y a une certaine menace,
01:22:26un certain climat
01:22:28qui fait qu'il est urgent d'agir
01:22:30ou de prendre de bonnes décisions.
01:22:32Tout à fait, il est urgent d'agir.
01:22:34En fait, on aurait dû agir
01:22:36depuis déjà plusieurs années.
01:22:38On voit qu'il y a eu peut-être
01:22:40une forme de laxisme
01:22:42pendant des années.
01:22:44Il y a une urgence aujourd'hui.
01:22:46Il y a des règles à suivre.
01:22:48Manifestement, si elles n'ont pas été suivies,
01:22:50il y a des conséquences à ça.
01:22:52La tolérance sur ce genre,
01:22:54que ce soit sur des connexions un peu louches,
01:22:56des connexions qui peuvent même
01:22:58déstabiliser le pays.
01:23:00On sait toutes les offensives
01:23:02de cet antrisme religieux.
01:23:04Les offensives islamistes
01:23:06sont monnaie courante en France.
01:23:08On l'a vu dans les écoles.
01:23:10Combien sont les jeunes qui sont visés?
01:23:12On ne peut pas laisser une jeunesse
01:23:14comme ça dans un contexte
01:23:16avec des institutions
01:23:18qui ne suivent tout simplement pas
01:23:20les règles de la République.
01:23:22Donc oui, ils ont eu raison
01:23:24d'agir aujourd'hui.
01:23:26Je pense qu'on ne peut pas laisser passer
01:23:28que ce soit sur cette école ou autre.
01:23:30Il y a la justice qui va être saisie.
01:23:32Ça va suivre son cours.
01:23:34Vous avez parlé de ces autres menaces.
01:23:36On sait qu'il y a ces influenceurs,
01:23:38prêcheurs de haine.
01:23:40Il y a cet antrisme religieux.
01:23:42Il y a plusieurs menaces de ce type.
01:23:44Je vous propose d'écouter
01:23:46la réaction de l'avocat du groupe scolaire
01:23:48pour être totalement complet.
01:23:50C'est une décision qui est
01:23:52injuste, qui est une décision
01:23:54politique et qui forcément
01:23:56crée beaucoup d'émoi
01:23:58parmi les musulmans de ce pays.
01:24:00Elle crée aussi beaucoup de stigmatisation
01:24:02parce que la décision
01:24:04telle qu'elle est formulée
01:24:06et dans les conditions qu'on sait,
01:24:08ça crée
01:24:10au-delà de l'étiquette
01:24:12qui nous est lancée,
01:24:14beaucoup de sentiments de rejet.
01:24:16Parce que le message et la violence
01:24:18qui est portée par la décision est de dire
01:24:20qu'on ne veut pas être associé
01:24:22avec vous.
01:24:24C'est ça la résiliation d'un contrat d'association.
01:24:26Réaction ?
01:24:28Je suis vraiment surpris d'entendre
01:24:30qu'on essentialise l'intégralité
01:24:32des personnes de confession musulmane
01:24:34présentes en France en disant qu'elles vont
01:24:36se sentir rejetées parce qu'on combat
01:24:38un établissement qui prêchait
01:24:40l'islam politique et qui avait
01:24:42des liens directs avec des personnes
01:24:44qui proposaient une menace existentielle
01:24:46sur la France et je pense au contraire
01:24:48qu'il y a une forme de maturité
01:24:50d'un grand nombre de ressortissants
01:24:52de pays musulmans
01:24:54qui précisément combattent l'islamisme et l'islam politique
01:24:56et qui comprennent que naturellement
01:24:58on ne va pas laisser ce genre de pratiques
01:25:00s'établir en France
01:25:02et avoir un contact direct avec des personnes
01:25:04d'un très jeune âge.
01:25:06Qu'est-ce qui se passe dans l'établissement ?
01:25:08Les jeunes qui sont visés
01:25:10sont surpris.
01:25:12Le pays est un sursaut.
01:25:14Il faut vraiment qu'aujourd'hui
01:25:16on puisse protéger
01:25:18ce pays de toutes les menaces.
01:25:20C'est extrêmement grave.
01:25:22J'ai écouté Anne Coffinier
01:25:24hier qui disait que
01:25:26dans les livres qui sont à disposition
01:25:28des gamins, il y a des livres qui font
01:25:30la promotion de la charia
01:25:32avec par exemple la peine de mort pour apostasie,
01:25:34l'amputation de la main pour viol,
01:25:36l'égitimation des violences conjugales,
01:25:38l'égitimation de la polygamie,
01:25:40l'égitimation des relations sexuelles
01:25:42avec des mineurs,
01:25:44la peine de mort en cas de blasphème,
01:25:46la peine de mort pour les homosexuels, etc.
01:25:48Ecoutez, si tout ça
01:25:50est avéré, je comprends
01:25:52qu'on ne veut plus
01:25:54que nos impôts
01:25:56aillent vers
01:25:58cet établissement.
01:26:00C'est la fin de cette émission.
01:26:02Merci les amis de m'avoir accompagné
01:26:04depuis deux heures. C'est un plaisir de vous avoir à mes côtés.
01:26:06Merci à l'équipe
01:26:08qui m'a entouré, qui nous a entouré
01:26:10avec Audrey Berto, David Bouinet,
01:26:12Sébastien Caquineau qui m'a aidé à préparer
01:26:14vraiment
01:26:16une droiture absolue.
01:26:18Sébastien Caquineau, Romain Gogelin,
01:26:20Axel Thomas, Audrey Berto pour l'info
01:26:22évidemment. Merci à la programmation,
01:26:24Stéphane Fatoretto qui fait un énorme travail.
01:26:26Il faut toujours saluer les équipes de la programmation.
01:26:28Merci aux équipes en régie, réalisation
01:26:30Jérôme Guilleux, vidéo
01:26:32Yannis Capra, au son Nicolas.
01:26:34Vous pouvez revivre cette émission
01:26:36sur notre site cnews.fr
01:26:38Dans quelques instants, c'est Aymeric
01:26:40Pourbet pour Enquête d'Esprit.
01:26:42Je vous retrouve à partir de 14h,
01:26:44c'est-à-dire dans une heure très précisément
01:26:46avec vous Karima d'ailleurs
01:26:48et avec Audrey Berto. A tout à l'heure
01:26:50et bon appétit si vous êtes à table.
01:26:52Le repas de famille c'est important.
01:26:54Le poulet du dimanche.
01:26:56J'ai faim.
01:26:58A tout à l'heure.