Midi News Week-End (Émission du 12/10/2024)

  • il y a 19 heures
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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Transcription
00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus. On est très heureux de vous retrouver avec Félicité Kinnocki.
00:05Bonjour Félicité en ce samedi, comment allez-vous ?
00:07Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:08Vous êtes en forme ?
00:09Très bien, oui.
00:10On va passer une bonne partie de la journée ensemble.
00:12À 12h-13h, c'est votre Midi News Week-end du samedi.
00:15Une heure d'infos décryptées, analysées par nos deux invités.
00:19Je vous les présente dans quelques instants, mais tout de suite on commence par faire un premier tour de l'information.
00:23Avec vous, Félicité.
00:26La tendance est à la décrulente après les inondations provoquées par le passage de la tempête Kerk.
00:33Cimetéo France a levé la dernière alerte rouge.
00:36Deux départements restent toutefois en vigilance orange au cru.
00:39Il s'agit de l'Eure-et-Loire et le Loire-et-Cher.
00:42La Seine-et-Marne passe en vigilance jaune.
00:45Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, la tempête a causé à ce stade un blessé grave et 11 blessés légers.
00:50Plus de 300 personnes ont dû être évacuées et 5000 foyers restent privés d'électricité.
00:54En Martinique, la nuit a été plutôt calme.
00:57C'est ce qu'a indiqué le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet.
01:01Deux jours après l'instauration d'un couvre-feu nocturne pour endiguer les violences urbaines,
01:05en marge de la mobilisation contre la vie chère,
01:08plusieurs tables rondes entre les différents acteurs locaux ont été organisées
01:12pour trouver un accord sur des mesures permettant de faire baisser les prix.
01:15Hier soir, une sixième réunion s'est achevée dans la nuit sans conclusion.
01:19Le ministre invite à garder le calme pour poursuivre les négociations en cours.
01:23Et enfin, 4 tonnes de cocaïne ont été saisies au large des îles Canaries sur un cargo de 70 mètres
01:29dont les 10 membres d'équipage pour la plupart de nationalité turque ont été interpellés.
01:34Le cargo a été contrôlé après avoir été repéré sur un parcours étrange.
01:38La marchandise se trouvait dans un compartiment situé entre les cales du cargo,
01:42un endroit très difficile d'accès.
01:44La valeur marchande est estimée à plusieurs centaines de millions d'euros.
01:47Merci beaucoup, félicité.
01:49On accueille nos deux invités, félicité.
01:51Allons-y.
01:52Allez, allons-y.
01:53Karima, vous voyez que je journaliste.
01:54Soyez la bienvenue, ma chère Karima, en ce samedi matin.
01:56Bonjour, bonjour.
01:57Patrice Arditi.
01:59Salut.
02:00Bel sourire.
02:01Oui, comme d'habitude.
02:02Comme d'habitude, nous sommes samedi.
02:04Allez les amis, on va commencer par un sujet qui est sur toutes les lèvres.
02:08L'une des priorités de Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
02:12on l'écoutera d'ailleurs dans quelques instants, c'est évidemment les migrations.
02:18Et on va débuter par un cri de cœur, un SOS lancé par 15 maires du littoral de la Manche.
02:24Ils veulent alerter sur l'explosion migratoire.
02:27Ils n'en peuvent plus.
02:29Regardez les explications et écoutez Corentin Lanzot.
02:35C'est un appel au secours de plusieurs communes du Nord.
02:38Entre la gestion des migrants voulant passer en Angleterre,
02:41la présence des forces de l'ordre et la baisse du tourisme,
02:44les maires sont à bout.
02:46Dans la commune de Grandfort-Philippe, 5000 habitants,
02:49deux épisodes de fortes tensions ont eu lieu cet été.
02:52Les migrants s'en sont pris aux forces de l'ordre, mais également aux habitants.
02:57Les migrants avaient été empêchés de partir et de gagner la mer.
03:00Et j'allais dire, entre guillemets, en représailles,
03:02ils se sont pris au mobilier des habitants, des riverains, les voitures, les façades.
03:07Donc à un moment donné, le danger aussi, c'est qu'il y ait une réaction
03:11et qu'il deviendrait disproportionné.
03:13Un sentiment de colère prédomine depuis dans la ville.
03:16Si le maire soutient le travail humanitaire des associations d'aide aux migrants,
03:20il se questionne aussi sur certaines actions qui entravent le travail des pouvoirs publics.
03:25Quand on voit certaines associations qui organisent la venue dans une commune
03:31d'une cohorte de migrants, qui les positionnent,
03:34qui les informent sur l'arrivée des forces de l'ordre,
03:36qui les orientent, ça pose problème.
03:39Il est temps aussi que le dialogue prenne ou reprenne à ce niveau-là
03:43pour qu'on puisse concrètement avancer et sur le volet de la dignité humaine
03:48et sur le volet de la responsabilité, de la sécurité.
03:51Les élus des 15 villes concernées vont formuler une série de propositions
03:55à présenter au Premier ministre.
03:57La modification des accords du Touquet signé en 2003
04:00entre la France et le Royaume-Uni est une piste envisagée.
04:04Et on comprend bien l'oral bol de ces élus, de ces 15 maires.
04:08Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y a une semaine,
04:10nous recevions le maire de la commune Le Portel,
04:13qui est après un drame au large de sa commune.
04:15On va voir certaines prises de position que François Heppe,
04:18qui prépare cette émission avec nous à nos côtés,
04:22félicité, va nous mettre à l'écran.
04:25Il faut que les autorités prennent en considération les problèmes
04:28que nous rencontrons, disent-ils.
04:30Autre déclaration pour bien comprendre leur état d'esprit.
04:35Le Royaume-Uni a un véritable problème avec le travail au noir.
04:40Il n'y a pas de carte d'identité, ce qui incite de nombreux migrants
04:44à vouloir s'y rendre.
04:46La Manche devient un goulot d'étranglement.
04:48Et puis une dernière citation.
04:50On est trop gentil avec les Anglais.
04:52Il faut que les choses changent au plus haut niveau.
04:54Nous, nous sommes sur le terrain et on est fatigués.
04:58C'est un véritable cri du coeur.
05:00Il y a des moyens qui sont mis sur le littoral, malgré tout.
05:03Les drames se perpétuent et ces élus ne savent plus quoi faire.
05:07Ils se retrouvent avec une responsabilité immense.
05:10Des moyens, certes, ils en ont un peu,
05:13mais quand même, ça finit par les dépasser.
05:15Et on peut comprendre parce qu'il y a une cohabitation,
05:18nous dit-on, qui se passait relativement bien,
05:21mais on voit que la pression est tellement rendue forte
05:24que ça a des impacts même sur la sécurité.
05:27Il y a des citoyens,
05:29des habitants de certaines de ces régions qui ont peur aussi
05:32parce qu'ils se retrouvent...
05:34On a vu certains affrontements.
05:36Je me souviens, il y a quelque temps,
05:38on parlait de chasseurs qui avaient été agressés.
05:41Donc ça crée vraiment une pression de tous bords, tous côtés.
05:44On voit aussi qu'on pointe du doigt quand même la responsabilité,
05:47le rôle que peuvent jouer certaines associations.
05:50On en revient à ça.
05:52Qui outrepassent parfois leur mission,
05:54qui se retrouvent, dans certains cas finalement,
05:57à être indirectement...
05:59C'est peut-être pas une volonté, certainement,
06:02mais elles se retrouvent indirectement
06:04à être un peu complices des passeurs, malgré elles,
06:07parce que, justement, ça devient une espèce d'appel d'air.
06:10Donc ça dépasse un peu leur mission initiale
06:13quand vous facilitez certaines choses.
06:16Et ensuite, on revient aussi avec la question du Royaume-Uni.
06:20C'est fondamental, c'est toute l'attractivité aussi.
06:23On mentionne au point du doigt la question du travail,
06:26si vous voulez, qu'on fait un peu le travail au noir, en fait,
06:30qu'on dit. C'est ça.
06:32Il y a beaucoup de gens qui veulent se rendre là-bas
06:35et se disent de toute façon, je vais pouvoir travailler.
06:38Alors il y a probablement aussi...
06:40Il faudrait revoir ces accords avec le Royaume-Uni,
06:43parce qu'en ce moment, ça ne va plus du tout.
06:46On le constate. Il est urgent d'agir, Patrice.
06:49C'est pour ça que j'ai voulu commencer notre émission
06:52parce qu'on est dans le concret.
06:54C'est une des missions essentielles du gouvernement Barnier.
06:57On va revenir sur les prises de position de Bruno Rotailleau.
07:00On le voit bien, là, avec cet appel, ce cri du cœur,
07:03ce SOS de ses 15 élus.
07:05Ce SOS, il a été lancé déjà il y a très longtemps.
07:08Il n'y a absolument rien de nouveau.
07:10Les gens simplement se sentent encore un peu plus insécurisés
07:15et veulent de l'action.
07:17Mais Karima le disait à l'instant,
07:20les associations ont une responsabilité monstre.
07:25Moi, je ne peux pas penser que lorsqu'on dit à des associations,
07:29il y a un an, il y a deux ans, même avant, il y a trois ans,
07:33vous participez à ce qui peut se passer sur le littoral
07:40parce que vous prévenez un certain nombre de personnes,
07:43y compris des passeurs que des policiers sont susceptibles de venir
07:48parce que ça se sait.
07:50Moi, je veux dire, ce n'est pas possible.
07:52Je veux bien qu'on soit humanitaire.
07:55Les associations, elles sont humanitaires, d'accord, bien entendu.
07:58Mais il y a un moment donné où il faut choisir
08:00où on est français et on reste français,
08:03où on fait n'importe quoi.
08:05On ouvre, comme certains partis politiques, surtout un,
08:08on ouvre les bras en grand et on dit petit, petit, petit,
08:11venez à moi, venez à moi, il y aura à manger pour tout le monde.
08:14Ça n'est pas vrai, d'où ce sentiment d'abandon des maires.
08:18On l'évoquait avec félicité, la lutte contre l'immigration clandestine,
08:23c'est, je vous le disais, une priorité du nouveau ministre de l'Intérieur,
08:27Bruno Retailleau, qui est sur tous les fronts.
08:29Hier, il était en déplacement dans un centre de rétention administrative.
08:32Vous l'avez d'ailleurs entendu dans Ponschein, en direct.
08:35Bruno Retailleau souhaite remplacer la fameuse circulaire Valse de 2012.
08:40Vous le savez, cette dernière permet de régulariser jusqu'à 30 000 sans-papiers chaque année.
08:45Il a fixé des objectifs aux 102 préfets.
08:48On voit tout cela avec Tancrede Guillotel.
08:54Éloigner plus et régulariser moins, c'est la consigne claire
08:57adressée par Bruno Retailleau aux préfets ce mardi.
09:00Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il allait envoyer
09:03dans les prochaines semaines deux circulaires aux édiles,
09:05dont l'une remplacera la circulaire Valse de 2012.
09:08Ce texte réglementaire permet aux préfets, de manière discrétionnaire,
09:12de régulariser à titre exceptionnel environ 30 000 sans-papiers chaque année.
09:16Pour être éligibles, les étrangers en situation irrégulière
09:19doivent remplir des conditions précises.
09:21Ils peuvent être régularisés pour un motif de vie privée et familiale,
09:25s'ils ont des enfants scolarisés ou s'ils sont le conjoint
09:28d'un étranger en situation régulière, par exemple.
09:31Ils peuvent aussi l'être au titre du travail, en justifiant
09:34notamment une présence sur le territoire depuis plusieurs années
09:37et un certain nombre de fiches de salaire.
09:39Des possibilités que Bruno Retailleau souhaite réduire drastiquement.
09:43Nous ne devons régulariser qu'au compte-goutte,
09:45sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d'intégration.
09:49Florent Boudier, le président de la commission des lois à l'Assemblée,
09:52a réagi ce jeudi à cette annonce.
09:54Il a appelé Bruno Retailleau à ne pas éviter un débat transparent
09:57et rigoureux au Parlement avant toute révision de la circulaire.
10:01Il lui a aussi demandé de ne pas oublier les métiers en tension.
10:04Allez, je vous fais râgir juste après, mais on va écouter Bruno Retailleau
10:08qui met la pression, le moins qu'on puisse dire,
10:10c'est qu'il est dans son couloir de nage et ne bouge pas.
10:12Écoutez Bruno Retailleau.
10:14Première chose, on a un plan pour arriver à 3000 places de CRA.
10:19On en a un peu plus de 2000 actuellement en 2027.
10:22Ça ne va pas assez vite. Il y a des procédures qui sont lourdes.
10:25J'ai décidé de créer une task force qui va appuyer toutes les équipes
10:31en France où sont prévues les nouveaux CRA pour aller plus vite,
10:35pour accélérer la construction de places de CRA.
10:38Ça, c'est absolument fondamental.
10:40Je le disais, il est dans son couloir de nage Bruno Retailleau.
10:43Il crée une task force, il met la pression, il continue,
10:46malgré les critiques qui parfois émanent même de son propre camp,
10:50même de certains membres du gouvernement.
10:52C'est certain et ça a commencé comme ça, dès la nomination des ministres
10:56et ça va continuer. On n'y comprend absolument plus rien.
10:59Il y a quand même une certaine unanimité dans ce gouvernement.
11:03Vous savez combien il y a de migrants qui sont en situation irrégulière
11:07et qui sont enfermés chaque année dans les centres de rétention ?
11:11Il y en a 40 000. C'est quelque chose de considérable.
11:15Le ministre qui souhaite évidemment rallonger la durée de rétention,
11:20il veut faire exactement comme ce qu'ont fait les Allemands.
11:24Les Allemands, à la place de 90 jours chez nous,
11:28ça va jusqu'à 18 mois. En principe, là, on a le temps,
11:33avec plus ou moins de moyens, de régler certains problèmes.
11:37Mais les problèmes sont très différents.
11:40Si on est au QTF en épée de Damoclès des délits et des crimes
11:47ou si on est au QTF parce qu'on s'est fait piquer simplement
11:50et qu'on est là en pensant que, puisqu'un cousin était sur place,
11:54on a le droit d'être là. Ça, ça va se régler.
11:57Mais je crois que le ministre, pour l'instant, il fait son job.
12:00Est-ce qu'on va le laisser faire son job ?
12:02C'est justement le point d'interrogation.
12:05Karima, on l'a vu, il a rencontré son homologue en Italie,
12:08ils ont trouvé des accords, etc.
12:10Et comme le dit très justement notre amie Patrice Ardetti,
12:14est-ce qu'il aura la possibilité de mettre en application sa stratégie ?
12:17Ça, tout est la question.
12:19En tout cas, on sent qu'il est très volontaire.
12:22Il est déterminé à le faire.
12:24Et aussi, il a le soutien de la majorité de l'opinion politique.
12:28Ensuite, effectivement, il y a des défis assez nombreux.
12:32Mais je pense peut-être que, déjà, la priorité, je trouve,
12:36ce serait de mettre ses énergies sur les individus
12:41qui représentent une menace pour les citoyens français.
12:45Il y a cette situation quand même, quand on parle, par exemple,
12:48de récidivistes qui se retrouvent, comme ça, encore une fois,
12:52il y a tellement de recours possibles.
12:55On a vu des situations absurdes, effectivement, dans l'écras,
12:59des sorties un peu anticipées avec des résultats qu'on a vus.
13:03On a vu ce qui s'est passé avec Philippines.
13:05Donc, je pense que la priorité, déjà,
13:07où ça pourrait peut-être, si vous voulez,
13:10obtenir un plus large consensus,
13:12c'est déjà de s'attaquer à ce premier problème qui est urgent.
13:16Donc, bon, ça ouvre aussi la porte à toute la question
13:20de ce délit d'irrégularité qui avait été aboli
13:25avec la circulaire Vale.
13:27Je pense qu'on peut retravailler là-dessus.
13:29Mais je pense qu'il faut y aller vraiment par étapes.
13:31On voit que le chantier est immense.
13:33On voit que le chantier aussi dépasse
13:35les frontières de la France.
13:37Tout le questionnement, notamment...
13:39Tous les pays européens se préoccupent de la chose.
13:41Il n'y a pas de démission.
13:42Exactement, exactement.
13:43Donc, déjà, a priori, je pense qu'on peut agir sur...
13:47Quand il y a une question, par exemple,
13:49de menace imminente, de danger aussi,
13:52il y aurait quelque chose à faire sur ce point en premier lieu.
13:55Alors, justement, on a un sondage sur lequel
13:57j'aimerais vous faire réagir tous les deux avec félicité.
14:00C'est le sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD
14:04avec une question qu'on vous a posée.
14:06Faut-il emprisonner systématiquement les étrangers
14:10sous OQTF auteurs de crimes et délits en France?
14:13Et regardez, selon ce sondage,
14:1584% des Français y sont favorables,
14:1915% non,
14:21et 73% des électeurs de la France insoumise
14:25contre 97% chez Les Républicains
14:27ou le Rassemblement national.
14:29Ce sondage veut dire quelque chose.
14:31Mais c'est enfoncé.
14:33Ça correspond à ce que vous étiez en train d'affirmer,
14:36ma chère Karima.
14:37Mais c'est enfoncé une porte ouverte.
14:39C'est enfoncé une porte ouverte, mais c'est mieux de le dire
14:41quand on prend la température, évidemment.
14:43Faut-il emprisonner des personnes sous OQTF
14:46qui seraient coupables de crimes ?
14:49Mais il n'y a même pas besoin d'être sous OQTF.
14:51Lorsque quelqu'un commet un crime,
14:53en principe, il devrait subir la prison.
14:57Alors on sait très bien que s'il a un an de prison,
14:59il ne fera pas de prison.
15:01Ok, très bien, mais là que 84%,
15:03c'est-à-dire pratiquement 95%, 92% des Français
15:09qui veulent être un petit peu plus sécurisés
15:12parce qu'ils pensent que les gens qui sont nocifs
15:15puissent être enfermés et ne pas commettre d'autres délits,
15:19ça me paraît tout à fait normal.
15:21Mais là, franchement, on est chez les bisounours.
15:23Oui. Karima, réaction ?
15:25Ça confirme vos propos ?
15:27Ça confirme, en fait.
15:28C'est là qu'on voit qu'il n'y a même pas de clivage.
15:30Mais non, il n'y a pas de clivage, 84%.
15:32Oui, non, non, c'est ça.
15:33Donc on voit que c'est une demande dans la population
15:36et on voit aussi qu'il y a beaucoup de gens
15:38qui ont peur aussi, qui se disent
15:40que ça va dans la mauvaise direction.
15:42Évidemment, les gens font leur vie,
15:44ils ne restent pas cloîtrés chez eux,
15:46mais il y a quand même ce sentiment que oui,
15:49il y a des choses qui peuvent arriver,
15:51ça peut toucher un peu tout le monde
15:53et que nos responsables politiques,
15:55ils ont une responsabilité, justement.
15:58Ils doivent agir, il y a une demande.
16:01Ensuite, il faut sortir de ces espèces de joutes politiciennes,
16:04essayer de s'entendre sur un cap,
16:06mais le chantier est vraiment immense.
16:08C'est ça qui est parfois vertigineux,
16:10mais franchement, on a l'impression quand même,
16:12on se dit, on parle de la base,
16:14on parle de personnes qui sont accusées
16:17ou en fait qui ont été reconnues coupables de crimes ou de délits.
16:21Oui.
16:22Allez, on va changer de sujet,
16:24on va prendre la direction d'une commune du Bénéloir
16:27qui s'appelle Cholet.
16:28Pourquoi je vous emmène à Cholet?
16:30Parce qu'en fait, Cholet, c'est une ville moyenne,
16:33on va qualifier de ville moyenne,
16:35qui est de plus en plus touchée par les trafics de drogue.
16:39On en parle beaucoup.
16:40C'est un sujet qu'on aborde très souvent dans Bini News.
16:44Et depuis 2022,
16:45les policiers et gendarmes ont tout de même réussi
16:47à mettre fin à deux trafics très bien organisés.
16:49Ils ont même démantelé un réseau de prostitution.
16:52On voit tout ça avec nos correspondants dans l'ouest,
16:55Mickaël Chailloux et Jean-Michel Decaze.
16:57Évidemment, on en parle juste après.
17:00Cholet, 55 000 habitants
17:03et son quartier de l'Europe bien identifié
17:05pour le trafic de stupéfiants
17:07qui se déroule autour de ce supermarché
17:10aujourd'hui en cours de démolition.
17:12Dans les tours HLM, les choses se sont calmées,
17:15mais il a fallu résister et faire le ménage
17:18dans les cages d'escalier face à des jeunes ados sans limite,
17:22comme l'explique cette maman qui a voulu garder l'anonymat.
17:25C'est des jeunes qui sont perdus, on va dire.
17:28C'est des jeunes qui sont en fugue des foyers.
17:31Pour quelques mille euros, trois mille euros,
17:36on les prend et on dit tiens, j'ai du travail pour toi.
17:39Très facile.
17:40Très facile pour un jeune de 13 ans, 14 ans, 15 ans.
17:43Et le travail, c'était de faire quoi ?
17:45De vendre, tout simplement.
17:47Mais la capitale des moges ne se limite pas
17:49au petit trafic de rue.
17:51En juillet, 10 Cholet ont été condamnés
17:53à des peines de prison jusqu'à 12 ans ferme
17:56pour un trafic de cannabis entre l'Espagne, Nantes et Cholet.
17:59300 kilos avaient été saisis.
18:01Pour ce policier du Maine-et-Loire,
18:03Cholet, petite ville à la campagne,
18:05a tout pour plaire aux trafiquants.
18:07Il y a aussi une chance, une probabilité
18:09qu'il y ait moins de gens, moins de policiers,
18:11moins de douaniers présents dans les petites circonscriptions,
18:14sur les petites routes départementales.
18:16Et donc aujourd'hui, effectivement,
18:18le système et la délinquance organisée,
18:20elle anticipe et elle fait un peu différemment
18:22parce qu'elle sait qu'il y a moins d'effectifs.
18:24Selon le syndicat Alliance, en ce moment sur Cholet,
18:27un seul policier est dédié à la lutte
18:30contre le fléau des stupéfiants.
18:34On voit, Patrice, les petites communes,
18:3655 000 habitants.
18:39Cholet, connu pour son mouchoir,
18:41pour son équipe de basket,
18:43et hélas, maintenant, pour ces trafics,
18:46en tout genre, et on voit que les petites communes
18:48ne sont pas épargnées.
18:50Oui, et Cholet particulièrement,
18:52parce que si on se souvient bien,
18:54il y a quelques mois, il y avait eu 16 personnes
18:56à Cholet, il y avait un point de deal virtuel.
19:00Chiffre d'affaires, 1 million d'euros.
19:03Alors si on commence à faire des points de deal virtuels,
19:06franchement, à mon avis,
19:08il y aura quand même quelque chose de positif,
19:10c'est qu'il y aura moins de problèmes
19:12dans certains immeubles, mais c'est une catastrophe
19:14parce que de plus en plus de personnes
19:18peuvent être choisies
19:21pour essayer de régler des situations
19:24qui sont inextricables.
19:26Il y a quand même, à Paris, à Lyon, à Marseille,
19:29un certain nombre de points de deal que l'on connaît.
19:32Alors on en défait un,
19:34ça va dans un autre quartier,
19:36mais dans les petites villes,
19:38tout le monde se connaît.
19:40Il y a généralement, de temps en temps,
19:42et vous connaissez bien, évidemment,
19:44la Loire-Atlantique, par exemple,
19:46mais pas que, Thierry,
19:48il y a des petites villes moyennes, comme vous dites,
19:50où il y a une, peut-être deux rues commerçantes,
19:52et autour des rues commerçantes,
19:54il y a un certain nombre d'immeubles
19:56qui sont extrêmement favorisés
19:58pour essayer de cacher des dealers
20:00qui vont se rassembler
20:02et commettre leurs méfaits.
20:04Et la zone rurale,
20:06eh bien c'est quelque chose
20:08qui commence à ressembler
20:10à tout ce que l'on connaît lorsqu'on est citadin.
20:12Hélas, et j'en profite pour dire qu'avec Félicité Kinnocki,
20:14on recevra, dans le cadre de 180 Minutes Infos,
20:16le maire de Cholet, Gilles Bourdulex,
20:18qui réagira à ce reportage
20:20que nos correspondants ont effectué,
20:22et puis voir un petit peu
20:24ce qu'on peut faire, ce qu'il peut faire
20:26et comment il vit la chose.
20:28Kayma.
20:30Non, mais on voit, on se dit, attendez,
20:32un policier, que peut faire un policier
20:34devant des organisations criminelles
20:36qui n'ont aucune...
20:38Ça irradie.
20:40Exactement, des organisations criminelles
20:42qui n'ont aucune morale, qui n'ont aucune limite,
20:44qui ne sont guidées que par la patte du gain,
20:46qui veulent toujours étendre leur territoire.
20:48Je pense par deux choses,
20:50toujours les solutions, mais c'est extrêmement difficile.
20:52Il y a évidemment la prévention,
20:54ce qu'on offre à ces jeunes,
20:56ce qu'on présente comme valeur aussi
20:58en éducation,
21:00ce qu'on a à offrir aussi,
21:02cette discussion qu'on peut avoir
21:04avec ces jeunes, et aussi la réponse pénale.
21:06C'est-à-dire, il faut que ça suive
21:08de l'autre côté,
21:10et de voir aussi que le recrutement
21:12des mineurs, ça doit être
21:14véritablement un facteur aggravant,
21:16parce qu'on a vu dans plusieurs villes
21:18aussi, et même sur des...
21:20On parle de commerce de drogue,
21:22tout ça, mais aussi, ça peut aller extrêmement
21:24loin, jusqu'à proposer
21:26à des jeunes d'être tueurs à gage.
21:28On l'a vu, c'est pas une invention.
21:30Donc, on voit que
21:32ce recrutement, d'aller chercher
21:34des jeunes, ça devrait être considéré comme de la traite
21:36humaine, ça devrait être puni
21:38extrêmement sévèrement pour éviter
21:40ce fléau, et à quel point
21:42justement, on voit à quel point
21:44tout ça s'éteint.
21:45Alors, je ne sais pas si vous avez vu le témoignage de ce gendarme,
21:47évidemment, qui disait
21:49moins de policiers et moins de douaniers.
21:51Je vous propose de remarquer une pause dans
21:53quelques instants, mais on aura un invité
21:55exceptionnel, parce qu'en fait, la douane
21:57a lancé une nouvelle stratégie,
21:59et on aura le plaisir d'accueillir et de
22:01féliciter Claude Perrault, qui est le
22:03directeur de l'Office National Antifraude,
22:05et qui nous expliquera justement
22:07ce que fait la douane, quels sont les nouveaux
22:09moyens humains, techniques, ça sera
22:11passionnant, ça sera juste après cette
22:13pause. Mais là, c'est le moment de la
22:15mi-temps, les amis, de ce Minute News Week-end.
22:17On se retrouve dans quelques instants. A tout de suite.
22:23Merci beaucoup de nous accueillir. C'est la
22:25deuxième mi-temps de votre Minute News Week-end,
22:27votre heure d'infos déclutée par nos invités
22:29que je vous présente dans quelques instants. Mais tout de suite, on fait
22:31un nouveau tour de l'information avec vous, ma chère Félicité.
22:33Merci Thierry. Rebonjour à tous.
22:35Au Proche-Orient, le Hezbollah
22:37libanais indique avoir tiré
22:39des missiles sur une base militaire
22:41israélienne près de Haïfa, la grande
22:43ville du nord d'Israël. L'organisation
22:45terroriste a précisé avoir bombardé
22:47avec une salve de missiles une base située
22:49au sud de Haïfa en ciblant
22:51une usine de matériaux explosifs.
22:53Hier, le Hezbollah revendiquait déjà
22:55une attaque de drones explosifs contre
22:57une base aérienne à Haïfa.
22:59La force intérimaire des Nations
23:01Unies au Liban l'affinule, à laquelle
23:03la France est contributrice, a accusé
23:05hier l'armée israélienne d'avoir mené des
23:07tirs sur une de leurs positions, blessant
23:09plusieurs casques bleus. Israël a
23:11de son côté affirmé avoir tiré en direction
23:13d'une menace proche de l'affinule.
23:15Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio
23:17Guterres, a dénoncé dans la foulée
23:19des actes intolérables et une
23:21violation du droit humanitaire international.
23:23Enfin, du 9 au
23:2513 octobre, c'est la 18ème
23:27édition du Pasteur Don.
23:29CNews est partenaire de la campagne.
23:31C'est le moment de se mobiliser pour
23:33la recherche et de répondre à l'appel aux dons
23:35de l'Institut Pasteur, des dons qui restent
23:37importants pour aider les recherches à faire
23:39avancer leurs travaux sur les maladies infectieuses,
23:41les épidémies, les cancers.
23:43La recherche nous concerne tous.
23:45Les chercheurs ont besoin de nous.
23:47Vous pouvez faire votre don par téléphone ou SMS
23:49au numéro qui s'affiche ou sur le site
23:51internet pasteurdon.fr
23:53en un seul mot. Et vous avez raison
23:55d'insister. Allez, faites le geste.
23:57On compte sur vous, évidemment. C'est la
23:59dernière ligne droite pour ce Mili-News Week-end.
24:01Toujours avec nous, féliciter
24:03Karim Amrik et Patrice Sarditti. On a le plaisir
24:05d'accueillir. C'est une première.
24:07Claude Perreault, directeur de l'Office
24:09National Anti-Fraude.
24:11Merci en tous les cas d'avoir accepté
24:13notre invitation. Vos passages
24:15sont rares, donc on en profite.
24:17Je voulais absolument vous avoir avec nous, car la douane
24:19française a présenté cette semaine
24:21sa nouvelle stratégie
24:23de lutte contre le blanchiment
24:25de capitaux et le financement du
24:27terrorisme. On voit le sujet de Laurel Stratt
24:29et ensuite je vous passe
24:31sur le grill de nos questions.
24:33Le sujet n'est pas totalement prêt.
24:35Juste avant qu'on voit le sujet,
24:37c'est en fait une nouvelle
24:39stratégie, je le disais,
24:41Christophe Perreault, qui a été lancé.
24:43Oui, tout à fait.
24:45Lundi, s'est tenu un
24:47séminaire à Bercy,
24:49au cours duquel le directeur général des douanes
24:51et l'ensemble des acteurs de la douane
24:53ont présenté la nouvelle stratégie qui consiste
24:55à aller plus loin, finalement.
24:57Plus loin que ce que l'on imagine et ce que l'on voit
24:59de la douane, qui consiste
25:01pour la plupart des gens à avoir des douanes au bord
25:03de la route, saisir d'un produit, de la marchandise ou aux frontières.
25:05C'est l'idée d'instaurer une sorte de continuum
25:07pour aller plus loin et essayer d'identifier
25:09les gens qui sont à l'origine
25:11de ces trafics et
25:13à l'origine de
25:15ces violations de la loi et
25:17grossièrement les organisations criminelles.
25:19En fait, afin d'identifier les organisations criminelles.
25:21C'est cette stratégie
25:23qui a été présentée lundi
25:25et qui consiste
25:27lorsque l'on saisit de l'argent
25:29à essayer de développer une enquête
25:31derrière pour savoir d'où vient cet argent et qui
25:33l'est destiné et dans quel cadre, dans quel
25:35trafic il s'inscrit.
25:37Il était important que la douane passe
25:39la vitesse supérieure ?
25:41Oui, alors ça n'est pas, il ne faut pas faire
25:43injure à la douane, je ne suis pas moi-même douanier
25:45mais je dirige un service qui
25:47est essentiellement douanier.
25:49La douane, depuis très longtemps
25:51déjà, cherche à lutter contre
25:53les organisations criminelles mais il fallait
25:55aujourd'hui, à la lumière de ce que sont
25:57les flux financiers, la massification
25:59la complexification, l'internalisation
26:01développer d'autres moyens d'identification
26:03que ceux qu'on
26:05employait classiquement.
26:07C'est l'objet de cette nouvelle stratégie en réalité.
26:09L'argent, Christophe
26:11est le nerf de la guerre
26:13est-ce important de le dire ?
26:15Oui, j'ai envie de dire
26:17sauf des individus qui
26:19seraient atteints d'une maladie mentale mais on ne commet pas
26:21de crime passionnel mais
26:23autrement tous les crimes sont tendus par la volonté de gagner de l'argent.
26:25Donc les organisations criminelles sont là pour gagner de l'argent
26:27c'est un lieu commun de le dire.
26:29Donc en s'attaquant aux
26:31structures et là en l'espèce du blanchiment
26:33parce que c'est de ça dont il s'agit, on s'attaque
26:35non seulement, on ne récupère pas
26:37seulement une part du produit mais on s'attaque
26:39à une structure même de l'organisation.
26:41La première structure de l'organisation c'est
26:43celle qui permet de commettre l'infraction.
26:45Une fois l'infraction commise, l'objet de l'organisation
26:47c'est de récupérer l'argent et de le blanchir.
26:49Et de le blanchir.
26:51Parce que si vous avez de l'argent et que vous ne pouvez pas
26:53l'utiliser, ça ne vous sert pas à grand chose.
26:55Le blanchir ça veut dire le réinjecter dans l'économie légale
26:57sans se faire attraper. C'est ça le blanchiment.
26:59Réinjection de l'argent du crime
27:01dans l'économie légale sans se faire attraper.
27:03Et ça c'est toute la difficulté
27:05pour mon service, c'est d'essayer
27:07de démontrer que l'argent
27:09qui est utilisé par certaines personnes provient
27:11d'activités illégales.
27:13Patrice, vous lui avez posé une question, vous la poserez juste
27:15après parce qu'on va voir le reportage justement
27:17que je vous avais promis de Laura Lestrade
27:19et de Frank Trivio.
27:21This money is yours.
27:23Yes, yes.
27:25Cette passagère de l'aéroport de Nice
27:27est en possession de 10 000 euros en liquide.
27:29Pourtant, elle avait indiqué aux agents
27:31de la douane ne pas transporter d'argent sur elle.
27:33Normalement la déclaration des capitaux doit être
27:35faite en amont avant d'arriver sur le territoire.
27:37Si elle n'est pas faite en amont, vraiment au moment
27:39du passage frontière, lorsque le service
27:41des douanes pose la question pour savoir
27:43si la personne a de l'argent à déclarer,
27:45si elle nous répond spontanément
27:47à voir, par exemple 10 000 euros,
27:4911 000 euros, 12 000 euros ou plus,
27:51ça peut valoir déclaration et on fait
27:53la déclaration de capitaux mais là, en l'occurrence,
27:55elle nous a menti.
27:57L'objectif des agents, trouver l'origine des fonds
27:59car la douane française est
28:01en première ligne pour lutter contre le blanchiment
28:03d'argent susceptible de financer
28:05le terrorisme. Pour ce faire,
28:07des moyens humains et matériels renforcés
28:09ainsi qu'un nouvel arsenal législatif
28:11pour chercher d'où vient
28:13et où va l'argent associé à tous les trafics.
28:15Si on avait eu un doute sur l'origine des fonds,
28:17on aurait procédé à ce qu'on appelle une retenue
28:19temporaire d'argent liquide et ensuite
28:21avoir des services d'investigation au niveau
28:23national ou au niveau régional
28:25qui font une enquête.
28:27De nouveaux textes permettent également d'inclure
28:29dans le délit de blanchiment douanier les crypto-monnaies
28:31et de renforcer la lutte contre leur usage
28:33illicite, notamment sur le darknet.
28:35La douane développe aussi un réseau
28:37d'équipes maîtres-chiens spécialisés
28:39dans la détection d'argent liquide.
28:41Entre 2023 et 2024,
28:43les douaniers ont saisi plus de 163 millions
28:45d'euros d'avoirs criminels.
28:47J'ai plusieurs questions à vous poser,
28:49mais je suppose que la première chose vue,
28:51Patrick Sarditti a d'abord une question à vous poser.
28:53Vous n'êtes pas sans savoir que le gouvernement
28:55cherche un certain nombre de milliards
28:57en ce moment. Alors qu'en est-il
28:59de la confiscation des avoirs criminels ?
29:01Est-ce qu'on peut avoir un montant ?
29:03Est-ce que ça peut servir le gouvernement pour l'instant ?
29:07Je ne sais pas si ça peut servir le gouvernement.
29:09Je sais en tout cas qu'il est assez légitime
29:11que nous nous intéressions à cet argent
29:13gagné frauduleusement et que nous cherchions
29:15à le récupérer. Ça fait partie aussi
29:17de notre mission. Je peux vous dire,
29:19en tout cas pour mon service, et a été évoqué
29:21le chiffre de 163 millions l'année dernière,
29:23à l'heure à laquelle je vous parle,
29:25nous avons déjà saisi, c'est-à-dire récupéré
29:27dans la poche des criminels. Ce n'est pas un calcul
29:29du montant des droits éludés qu'ils n'auraient pas payé.
29:31On est allé saisir l'équivalent de 240 millions
29:33d'euros dans la poche
29:35des criminels
29:37sous forme d'argent liquide,
29:39sous forme de véhicules
29:41de luxe, mais aussi de biens immobiliers
29:43sous forme de crypto-monnaies.
29:45Nous saisissons plusieurs dizaines de millions
29:47d'euros de crypto-monnaies.
29:49C'est un des buts
29:51que j'ai assigné au service.
29:53Mais au-delà de ça, c'est l'identification
29:55et la mise en cause des acteurs
29:57de ces organisations criminelles
29:59qui est l'objet du service
30:01que je dirige, donc l'ONAF,
30:03l'Office National Anti-Fraude,
30:05sous la direction des magistrats.
30:07Je suis un service de douane,
30:09à 70% de douaniers
30:11et le reste d'agents
30:13de l'administration fiscale, des gens qui sont
30:15des spécialistes de la fraude
30:17et à qui l'on donne une formation
30:19très pointue en interne
30:21de police judiciaire et qui deviennent
30:23de véritables enquêteurs financiers, fiscaux
30:25et douaniers. C'est cette compétence d'ailleurs
30:27qui nous distingue peut-être des autres services de police
30:29qui sont excellents par ailleurs, avec qui j'ai travaillé pendant des années,
30:31mais c'est cette connaissance
30:33de la fraude au préalable de la douane.
30:35La douane, historiquement, c'est quand même
30:37l'administration qui s'intéresse au flux.
30:39On a tous l'image, on en parlait tout à l'heure.
30:41À la frontière, quand on s'arrêtait, à la frontière espagnole,
30:43chercher, acheter quelques produits.
30:45Exactement. La frontière aujourd'hui,
30:47elle est bien différente.
30:49Le commerce sur les plateformes,
30:51on importe de partout, la frontière n'est plus que physique.
30:53Donc il faut s'intéresser à toutes ces frontières
30:55et pour le coup, la douane
30:57est vraiment l'administration qui s'intéresse
30:59le plus, avec le plus de pertinence
31:01et de plus de connaissances à ces frontières.
31:03En première partie, on évoquait
31:05la ville de Cholet, 55 000 habitants touchés
31:07par les trafics et on le voit bien,
31:09les trafics de drogue gangrènent les petites villes.
31:11Les grandes villes, évidemment, vous connaissez
31:13Marseille par cœur.
31:15C'est également des sources financières
31:17considérables et c'est également
31:19cette prise de conscience
31:21qui vous a incité, évidemment, à lancer
31:23cette nouvelle stratégie parce que l'argent
31:25circule beaucoup.
31:27Je crois que la prise de conscience, elle est assez ancienne.
31:29Vous imaginez ce que je suis,
31:31je pense aux lois Warsman qui datent de 2010.
31:33On disait qu'il fallait s'intéresser à l'argent,
31:35follow the money. Aujourd'hui,
31:37on voit combien, au-delà de
31:39la récupération de cet argent qui est essentiel
31:41et même moral, j'ai envie de dire.
31:43Au-delà de cela, c'est aussi une inquiétude
31:45que l'on peut avoir de ce que ces
31:47trafiquants, ces organisations criminelles
31:49gagnent une telle capacité
31:51qu'elles peuvent aujourd'hui
31:53acheter des sociétés,
31:55rentrer au capital des sociétés.
31:57Rentrer au capital,
31:59ça veut dire concrètement congréner
32:01l'économie légale et au bout d'un moment,
32:03s'il est facile de mettre en cause
32:05un trafiquant local qui va acheter une Porsche
32:07alors qu'il ne justifie aucun revenu.
32:09C'est assez aisé parce qu'on va aller l'interroger de suite
32:11d'où vient l'argent qui vous a permis d'acheter la Porsche,
32:13la maison que vous avez mise au nom de votre mère
32:15ou de votre grand-mère. Quand une organisation criminelle
32:17est capable d'acheter des sociétés qui ont
32:19une activité légale, la capacité
32:21pour elle de dissimuler
32:23les fonds d'origine illégale
32:25est beaucoup plus grande et pour nous, le travail est
32:27d'ailleurs beaucoup plus compliqué. Donc si nous souhaitons
32:29conserver, et c'est une affaire de souveraineté,
32:31de préservation du tissu
32:33économique français aussi.
32:35La concurrence déloyale faite par ces organisations
32:37est terrible. Je pense
32:39à l'importation qu'on peut constater
32:41de Chine, notamment de produits
32:43en fourre de tout droit. On ne paye pas de droits de douane,
32:45on ne paye pas de TVA, on ne paye rien de tout cela.
32:47Évidemment, on fait une concurrence
32:49incroyable à nos entreprises
32:51européennes. Nous sommes là
32:53aussi pour lutter contre cela, pour
32:55caractériser ces infractions et essayer de
32:57démanteler ces
32:59organisations. Parce qu'on a parlé de la drogue, mais ça touche
33:01plein de produits. Il n'y a pas que la drogue.
33:03Effectivement, la drogue
33:05est un
33:07vecteur très
33:09utilisé par les organisations criminelles pour gagner beaucoup d'argent.
33:11Le travail sur la drogue, c'est
33:13essentiel, important. Il faut assurer à nos
33:15concitoyens une sécurité localement,
33:17mais il faut aussi, si on veut toucher ces organisations,
33:19on le voit à Marseille,
33:21un individu est remplacé aussitôt.
33:23Si on touche aux organisations criminelles,
33:25si on touche à l'argent du crime,
33:27on est en mesure d'attaquer
33:29plus sérieusement encore
33:31ces organisations. Pas en prenant
33:33l'argent, mais en démantelant leur schéma
33:35de blanchiment. C'est très compliqué de mettre en place
33:37un schéma de blanchiment. C'est une prestation.
33:39Vous avez aujourd'hui des organisations
33:41qui vont vous proposer,
33:43si vous cherchez à blanchir
33:45la fraude fiscale,
33:47on va vous proposer clé en main
33:49un produit qui va vous permettre
33:51d'utiliser cet argent en fraude
33:53de l'administration et contre
33:55une prestation facturée entre 3, 10, 15,
33:5720% quelquefois.
33:59On n'a pas parlé, Christophe Pépereau, des moyens
34:01humains et techniques. On peut en toucher
34:03deux mots très rapidement ?
34:05Oui, bien sûr. Le service
34:07LONAF compte
34:09345 agents,
34:11dont 300 enquêteurs.
34:13C'est au niveau
34:15national, qui intervient au niveau national,
34:17avec des antennes locales. Je ne suis
34:19pas le seul à douane ces 17 000 agents
34:21qui sont pour une bonne partie
34:23consacrés à la lutte contre la fraude.
34:25C'est tout un système qui se met en marche,
34:27qui se coordonne et ce que l'on
34:29souhaite, ce que l'on veut, c'est un mot qui a été employé par le directeur général,
34:31c'est mettre en place un continuum douanier.
34:33C'est-à-dire ne pas s'arrêter à cette saisie
34:35dont on parlait tout à l'heure, ne pas s'arrêter
34:37à la saisie de l'argent ou du produit,
34:39mais se servir de cela.
34:41Les 10 000 euros qui ont été saisis,
34:43on est informé, on regarde
34:45si nous, la personne qui transportait ces 10 000 euros,
34:47c'est quelqu'un qu'on connaît, qu'on peut rattacher à une organisation.
34:49Donc derrière, il y a un vrai travail
34:51qui est fait pour permettre d'assurer son continuum
34:53qui permettra à la fois de saisir l'argent,
34:55éventuellement de remonter le réseau
34:57de branchement s'il y en a un et de mettre en cause
34:59cette personne et les gens qui la commandent éventuellement.
35:01Ce qui est important également, c'est le maillage
35:03des douaniers. C'est vrai que souvent
35:05quand on prend l'autoroute,
35:07on voit souvent des douaniers
35:09qui effectuent des contrôles et ça c'est un rôle
35:11primordial dans la lutte.
35:13C'est un rôle primordial parce qu'on a au service
35:15remonté de très très grosses affaires
35:17de plusieurs dizaines de millions d'euros
35:19à partir d'une
35:21interception qui avait été faite au bord de la route
35:23d'un collecteur
35:25d'argent
35:27qui vient des trafics de stupéfiants
35:29des voitures qui sont chargées
35:31à 300, 400, 1 million d'euros.
35:331 million d'euros chargés dans la voiture
35:35qui va vers des pays de l'Est pour bancariser
35:37plus facilement cet argent
35:39et puis ensuite, à partir de cela
35:41des contrôles qui ont été faits au bord de la route par des douaniers
35:43par l'utilisation de cash docs, comme on vous a dit tout à l'heure
35:45nous, nous avons pu
35:47remonter des réseaux de blanchiment
35:49et mettre en cause des individus
35:51tirés au niveau. C'est le fil.
35:53Vous avez parfaitement raison, on tire un fil.
35:55Le continuum douanier c'est tirer le fil jusqu'au bout
35:57pour mettre en cause ceux qui commandent.
35:59Je terminerai par un bilan des actions
36:012023-2024 pour nos téléspectateurs
36:03qui vous regardent et qui vous écoutent avec attention.
36:05Alors le bilan c'est
36:07400 dossiers
36:09pour l'ONAF en tout cas, l'Office National
36:11qui ont été rendus
36:13je le répète, 160 millions en 2023
36:15240 millions à l'heure à laquelle je vous parle en 2024
36:17d'euros d'argent
36:19saisi, d'argent du crime saisi.
36:21C'est un bilan que j'estime positif
36:23mais on peut faire beaucoup mieux et on s'emploie
36:25à faire beaucoup mieux bien évidemment.
36:27C'est un plaisir de vous avoir, votre parole est rare.
36:29Merci mille fois d'accepter notre invitation.
36:31Je rappelle que vous êtes le directeur
36:33de l'Office National Antifraude.
36:35Merci beaucoup. Harold Iman
36:37est avec nous. Bonjour
36:39Harold.
36:41Je vous présente Harold Iman, notre spécialiste
36:43des questions internationales.
36:45Israël fait face à une salve
36:47de critiques à Harold
36:49après des tirs contre des casques bleus
36:51au Liban. Israël a expliqué
36:53hier avoir tiré en direction
36:55d'une menace près d'une position
36:57de la France intérimaire des Nations Unies
36:59la FINUL dans le sud de Liban.
37:01Alors pour qu'on comprenne bien pour nos téléspectateurs
37:03Harold,
37:05à quoi ça sert la FINUL ?
37:07La FINUL c'est une force de maintien
37:09de la paix de l'ONU, des casques bleus
37:11qui existent depuis
37:131978
37:15et qui ont été complètement refondés
37:17en 2006
37:19et qui aujourd'hui
37:21sont au nombre de
37:2310 058
37:25soldats casques bleus. C'est beaucoup.
37:27Et où est-ce qu'ils se déploient ?
37:29Eh bien le long de la...
37:31dans une zone
37:33qu'on appelle la zone FINUL
37:35que vous voyez tout ce qui est au sud
37:37du trait jaune
37:39sur la carte
37:41adossée plus ou moins au fleuve Litani.
37:43Ce célèbre fleuve
37:45au sud duquel
37:47ne devrait se trouver
37:49aucune milice armée
37:51et seulement l'armée
37:53nationale libanaise, les forces armées
37:55libanaises, de leur nom
37:57officiel, et des casques
37:59bleus. Et bien sûr
38:01ce n'est pas ce qui se passe puisqu'il y a
38:03des milliers, des milliers, des milliers
38:05de Hezbollah qui sont armés
38:07et qui combattent et qui tirent
38:09et qui font des raids et qui essaient
38:11de tuer des villageois de l'autre
38:13côté parfois qui arrivent.
38:15Du Hezbollah dans cette zone du sud. Alors
38:17depuis 2006 quand il y a eu la
38:19résolution de l'ONU de 1701
38:21l'idée c'était que l'armée
38:23libanaise plus la FINUL
38:25vide la zone
38:27de ces Hezbollah
38:29et ça ne s'est pas produit
38:31puisque les Hezbollah tiennent plus ou moins
38:33le gouvernement à Beyrouth
38:35donc les FINUL sont restés sans être
38:37capables d'appliquer
38:39leur mission et les
38:41forces armées libanaises font de la figuration
38:43et le Hezbollah tire
38:45et se fait tirer dessus et voilà
38:47pourquoi Israël a fini
38:49par frapper
38:51des soldats
38:53de la FINUL qui
38:55ne veulent pas bouger et ils ont des ordres depuis New York
38:57ne bougez pas. Alors question, pourquoi
38:59on reste là-bas Harold dans un tel
39:01contexte ? Justement si
39:03on partait ça serait
39:05la fin dans l'esprit
39:07diplomatique international
39:09de toute capacité de revenir
39:11puisqu'on est là et qu'on est
39:1310 000 ce qui est énorme
39:15partir serait un aveu de
39:17faiblesse etc. Alors plutôt que
39:19d'avouer qu'on est faible on cache
39:21le fait en restant donc
39:23aussi en restant
39:25cela aussi nombreux
39:27cela empêche
39:29l'armée israélienne
39:31de faire
39:33absolument tout ce qu'elle veut dans le sud
39:35de Liban. C'est une espèce d'empêchement
39:37ça empêche
39:39beaucoup plus les israéliens que le Hezbollah
39:41qui lui est déjà
39:43implanté à 10 mètres de la
39:45sortie des divers camps de
39:47la FINUL qui compte des indonésiens
39:49c'est le premier contingent
39:51des ghanéens, des français
39:53presque 700, des malaisiens
39:55là je vous donne tout ce qui est au-delà de 600 personnes
39:57des
39:59italiens, il y en a un millier
40:01bref, voilà
40:03pourquoi on ne fait rien parce que tous ces pays
40:05auraient à avouer qu'ils sont impuissants
40:07et qu'il faudrait que eux fassent leur
40:09valise et commencent à bouger d'un camp à l'autre
40:11ils trouvent que c'est humiliant alors
40:13comme on ne peut rien faire
40:15avec ces casques bleus sauf une chose, ne pas bouger
40:17et c'est ce qui a été décidé
40:19et vous voyez c'est encore une décision
40:21paralysée et un peu
40:23illogique de la
40:25communauté internationale qui n'arrive pas
40:27à faire cesser les combats
40:29Patrick Sardini
40:31Au lendemain du 7 octobre
40:33il y avait un certain nombre de tirs de requêtes
40:35du Hezbollah
40:37mais plein
40:39une foule
40:41des missiles, c'est une base israélienne près de Haïfa
40:43bien sûr, bien sûr
40:45et évidemment Israël avait répliqué
40:47et depuis, mais Harold va me dire
40:49ce qu'il en pense, depuis on avait demandé
40:51gentiment aux militaires de la FINUL
40:53de rester dans leur cantonnement
40:55et d'arrêter de patrouiller
40:57alors c'était les israéliens qui leur avaient demandé ça
40:59en disant attention ça peut être dangereux
41:01et la question se pose
41:03un certain nombre de compatriotes
41:05c'est finalement à quoi sert la FINUL
41:07depuis des années
41:09puisqu'ils n'ont pas été capables
41:11de prendre une responsabilité
41:13effective sur le territoire
41:15face au Hezbollah
41:17et que manifestement face à Israël
41:19non plus, bon ben ils n'ont pas la parole
41:21parce que c'est la méthode
41:23onusienne, on conjugue
41:25vers le dénominateur commun
41:27le plus bas, c'est à dire la seule chose
41:29sur laquelle tout le monde est d'accord
41:31c'est bien d'y être
41:33mais ce qu'il faut faire, on n'est pas d'accord
41:35et tirer, surtout pas
41:37parce que ça serait une façon de se mêler
41:39à cette affaire
41:41donc on a mis le médicament
41:43mais on a dit aux patients que le Liban
41:45n'avalait pas, en gros c'est ça
41:47donc ça reste dans cet état
41:49c'est totalement absurde
41:51parce qu'on se dit un jour
41:53peut-être qu'on arrivera à faire
41:55quelque chose et il serait déjà déployé
41:57vous voyez on pense à l'envers
41:59mais ça c'est typique, parce qu'il y a tellement
42:01de participants qui veulent tellement des choses
42:03différentes que l'ONU
42:05va de paralysie
42:07en paralysie
42:09je crois savoir que la semaine prochaine
42:11il va y avoir une réunion des pays contributeurs
42:13à la FINUL
42:15il va peut-être ressortir quelque chose de nouveau
42:17non, c'est impossible
42:19puisque si les forces armées libanaises
42:21ne sont pas remises sur pied
42:23s'il n'y a pas un président au Liban
42:25qui serait théoriquement le chef des armées
42:27il n'y a aucun espoir
42:29que l'armée libanaise
42:31vienne prendre la place du Hezbollah
42:33qui lui se retirerait
42:35au nord du fleuve Litani
42:37qui à mon sens est la seule issue
42:39rationnelle
42:41à ce combat dans le sud du Liban
42:43je dis le combat dans le sud du Liban
42:45et aussi la pluie de missiles
42:47sur le nord d'Israël
42:49et cette information également
42:51que je vous livre Harold
42:53vous l'avez vu, l'armée israélienne
42:55qui sommes les habitants du sud du Liban
42:57de ne pas retourner chez eux
42:59la tension est toujours aussi extrême Harold
43:01oui, mais voilà
43:03on ne peut pas évacuer maintenant aussi
43:05le Liban tout entier
43:07et on demande aussi à des gens de Beyrouth
43:09d'évacuer
43:11donc si vous évacuez du sud
43:13vous allez être rempli sur
43:15Beyrouth
43:17donc voilà, cette gigantesque
43:19poudrière est en train
43:21d'exploser
43:23parce que pendant une décennie
43:25on n'a pas fait ce qu'il fallait
43:27et certainement pas au Liban
43:29depuis l'explosion dans le port de Beyrouth
43:31en 2020, vous voyez la paralysie
43:33totale
43:35deux mots Kaima, avant de refermer
43:37ce Mini-News Week-end, cette heure d'information
43:39non mais quand on voit
43:41effectivement, on a parlé de cet
43:43embrasement régional
43:45qui s'étendait, on a l'impression
43:47on se dit, quand on regarde aussi
43:49les objectifs initiaux
43:51de Benjamin Netanyahou
43:53qui était en partie aussi de pouvoir
43:55de permettre aux dizaines
43:57de milliers
43:59d'israéliens aussi qui avaient fui
44:01le nord du pays, de pouvoir
44:03retourner chez eux, on voit maintenant que la situation
44:05au Liban aussi, une partie de la population
44:07est touchée, on voit mal
44:09à court, moyen terme, ces personnes-là
44:11ne pourront pas retourner, donc
44:13dans la stratégie aussi, on se dit
44:15ça va être quoi la prochaine étape
44:17donc c'est plutôt, on a plutôt l'impression
44:19que ça prend
44:21de l'ampleur et non, on n'a pas
44:23de solution à court terme
44:25ça peut être un peu décourageant en fait
44:27et on n'en a pas parlé mais Emmanuel Macron a réitéré
44:29ses propos à Chypre
44:31sur sa volonté de restreindre la livraison
44:33d'armes à Israël, hier
44:35on en parlera peut-être dans 180 minutes
44:37Félicité, il est temps de refermer ce Mini News Week-end
44:39on se retrouve ensemble, avec vous
44:41Karima, avec vous, Patrice
44:43également, avec vous également Harold
44:45à partir de 14h, merci à l'équipe qui nous a
44:47entourés, félicité pour préparer cette heure d'information
44:49Déborah Smadja, François Heppann, Isabelle Thollet,
44:51Jules Vitté et bien sûr
44:53Stéphane Fatoretto à la proclamation
44:55merci aux équipes en régie, à la réalisation c'était Laurent Pratte
44:57à la vidéo c'était Rémi, au son c'était Greg
44:59vous pouvez revivre cette heure d'information
45:01décryptée par nos invités sur notre site
45:03cnews.fr, tout de suite c'est
45:05Michel Enfray et Laurence Ferrari
45:07et nous on vous retrouve évidemment, on sera fidèles
45:09à 14h pour 180 minutes
45:11infos, week-end, n'oubliez pas, week-end
45:13à tout à l'heure

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