Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Bonjour, soyez bienvenus, 12h14, c'est Mini News Weekend.
00:00:03 A la une de nos deux heures, on commencera par cette affirmation qui vient de tomber,
00:00:06 cette attaque au couteau qui s'est produite dans un lycée, le lycée Gambetta à Arras.
00:00:11 Bilan, un mort et deux blessés graves.
00:00:13 Il semblerait que l'auteur des faits ait été interpellé.
00:00:16 Noemi Schultz nous dira tout.
00:00:17 À l'une également, en ce vendredi, cette annonce israélite exige l'évacuation de
00:00:22 la ville de Gaza sous 24 heures.
00:00:23 Le compte à rebours semble engagé dans ce conflit avec le Hamas.
00:00:26 Le Hamas qui rejette en bloc cette évacuation analyse expertise avec nos grands témoins
00:00:31 du jour.
00:00:32 Le général Bruno Clermont est avec nous.
00:00:34 Et puis cette question, quelles conséquences politiques en France ?
00:00:37 Jamais la France n'abandonne ses enfants, c'est ce qu'a déclaré hier soir Emmanuel
00:00:41 Macron au sujet des Français retenus par le Hamas.
00:00:43 Une intervention télévisée du chef de l'État et pendant ce temps, oui, pendant ce temps,
00:00:47 des manifestations pro-palestiniennes se déroulaient hier soir dans plusieurs villes de France
00:00:52 et ce, malgré l'interdiction du ministre de l'Intérieur.
00:00:55 Faut-il être inquiet des répercussions de ce conflit sur notre sol ? On en parle avec
00:00:59 nos invités.
00:01:00 Et puis dans cette première partie de Midi News Weekend, des témoignages, et oui, encore
00:01:06 et encore, notamment ceux des Français, rapatriés hier en France.
00:01:09 De nouveaux vols spéciaux sont organisés et seront organisés ce week-end.
00:01:14 Voilà pour le programme de cette première heure.
00:01:16 Je vous présente l'équipe qui m'accompagne dans quelques minutes, mais tout de suite,
00:01:19 place à l'info, avec Michael Dorian.
00:01:21 Bonjour Michael.
00:01:22 Tout a eu lieu dans un lycée d'Arras, dans le Pas-de-Calais.
00:01:26 Un enseignant a été tué, plusieurs autres personnes sont blessées.
00:01:29 Une information confirmée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui précise
00:01:34 que l'auteur des faits a été interpellé.
00:01:36 Plus de détails à suivre dans un instant.
00:01:38 Dans l'actualité également, Israël exige l'évacuation vers le sud de tous les civils
00:01:45 du nord de Gaza sous 24 heures.
00:01:47 Une demande de l'armée avant le début de sa contre-offensive terrestre de grande envergure.
00:01:52 Une évacuation rejetée par le Hamas qui prévient qu'il n'y aura pas de déplacement de civils.
00:01:58 C'est un sujet d'Adrien Spiteri.
00:01:59 Valise sur l'épaule, sac à la main, ces familles palestiniennes quittent dans l'urgence
00:02:08 leur maison.
00:02:09 Israël vient d'ordonner l'évacuation sous 24 heures vers le sud de tous les civils
00:02:15 de la ville de Gaza.
00:02:16 Tout est menacé, mais jusqu'à quand ? Jusqu'à quand cela va-t-il continuer ?
00:02:21 L'évacuation s'annonce complexe dans cette enclave palestinienne très densément peuplée.
00:02:27 Plus d'un million de personnes sont concernées selon l'ONU.
00:02:30 L'organisation ne cache pas son inquiétude.
00:02:33 Les Nations Unies estiment impossible qu'un tel déplacement de population ait lieu sans
00:02:38 provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices.
00:02:40 Les Nations Unies appellent fortement à ce que cet ordre, s'il est confirmé, soit annulé
00:02:46 pour empêcher de transformer ce qui est déjà une tragédie en une situation calamiteuse.
00:02:50 Dans la ville, la situation humanitaire est déjà critique.
00:02:54 Depuis plusieurs jours à Gaza, l'armée israélienne multiplie les frappes pour venir
00:02:59 à bout du Hamas.
00:03:00 L'organisation terroriste a rejeté l'ordre d'évacuer.
00:03:06 Anthony Blinken en Jordanie.
00:03:11 Le secrétaire d'état américain s'est entretenu avec Mahmoud Abbas, le président de l'autorité
00:03:16 palestinienne.
00:03:17 L'armée israélienne, qui a été envoyée en Égypte aux Émirats arabes unis et au
00:03:21 Qatar après l'attaque du Hamas, entend intensifier son engagement diplomatique dans la région.
00:03:26 L'histoire d'une héroïne à présent.
00:03:30 Elle s'appelle Imbal Limberman.
00:03:33 Cette Israélienne de 26 ans a évité un massacre dans son kibout, situé près de la bande
00:03:37 de Gaza, samedi, alors que le Hamas lançait sa terrible attaque contre Israël.
00:03:42 Cette jeune femme, chargée de la sécurité, entend des coups de feu.
00:03:45 Elle a sauvé ainsi de nombreuses vies.
00:03:47 Les détails de Marine Sabourin.
00:03:49 Il y a des visages qui marqueront l'histoire.
00:03:52 Celui d'Imbal Rabin Limberman, tout juste 26 ans, en fait partie.
00:03:56 La jeune femme est chargée de la sécurité du kibout Snirama, 2 kilomètres au nord-est
00:04:00 de la bande de Gaza, que l'on voit sur ces images envoyées par la police israélienne
00:04:05 et qui daterait du jour de l'attaque.
00:04:07 Ce jour-là, c'est elle qui a entendu les premiers coups de feu tirés par les terroristes.
00:04:11 La jeune femme a alors couru à toute vitesse de maison en maison pour mettre à l'abri
00:04:15 les habitants, puis s'est précipitée à l'armurerie du kibout pour avertir 12 membres
00:04:20 de son équipe de sécurité.
00:04:21 Dans un quotidien israélien, son oncle le raconte.
00:04:24 Elle a couru comme une folle de maison en maison pour donner l'alerte.
00:04:27 Elle a été l'une des premières dans tout le pays à comprendre ce qui se passait.
00:04:30 S'en suivent alors plusieurs heures d'échanges, de coups de feu entre terroristes et habitants
00:04:34 du kibout.
00:04:35 En presque 4 heures, Imbal Rabin Limberman élimine à elle seule 5 terroristes, selon
00:04:39 les médias locaux.
00:04:40 Ces hommes sont venus à bout des 20 autres.
00:04:43 Aujourd'hui, tous les habitants ont été évacués.
00:04:46 Imbal Rabin Limberman, elle, a depuis été décorée par le maire de Tel Aviv.
00:04:50 Avec sang-froid, avec courage, elle a sauvé des dizaines de vies.
00:04:54 Grâce à elle, le kibout Sniram a été sauvé.
00:04:56 Samedi dernier, les habitants ont évité de justesse un massacre certain.
00:05:01 Et puis 377 Français, dont 68 enfants, ont été rapatriés d'Israël.
00:05:08 Le premier vol spécial Air France a atterri hier soir à l'aéroport de Roissy Charles
00:05:12 de Gaulle.
00:05:13 Ces images des Français, pour la plupart, soulagés d'avoir pu rentrer.
00:05:17 Je vous propose d'en écouter certains.
00:05:18 Soulagés, oui, heureux de rentrer, parce qu'on attendait ça.
00:05:22 On devait prendre l'avion mardi et puis on est restés coincés à Jérusalem en attendant.
00:05:29 Normalement, notre voyage juste, on était prévus pour rentrer que mardi.
00:05:34 Et puis nos familles se sont débrouillées pour appeler les affaires étrangères, la
00:05:41 cellule de crise.
00:05:42 À la base, ils étaient partis juste pour les fêtes, les dizaines de jours, puis ils
00:05:47 ont été bloqués.
00:05:48 Je suis content, mais j'en ai encore un qui est là-bas.
00:05:50 Non, impeccable, il n'y a pas eu de problème particulier.
00:05:54 On était un groupe de pèlerins de 51 personnes avec la communion Notre-Dame de l'Alliance.
00:05:59 Et écoutez, on a pu tous être rapatriés dans de bonnes conditions.
00:06:05 C'est parfait.
00:06:06 Et voilà Thierry pour ce point sur l'actualité.
00:06:08 A midi sur CNews.
00:06:09 Merci mon cher Michael.
00:06:11 On se retrouve d'ici 30 minutes pour un nouveau point.
00:06:14 Donc, Midi News Weekend, c'est parti.
00:06:16 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h avec moi pour m'accompagner.
00:06:19 En ce vendredi, Céline Pina, politologue, journaliste à Causer.
00:06:22 Soyez la bienvenue Céline.
00:06:23 Bonjour.
00:06:24 Vélérie Lecable, chroniqueuse politique.
00:06:26 Soyez la bienvenue aussi.
00:06:28 Noémie Schultz, notre spécialiste police-justice.
00:06:31 Le général Bruno Clermont, consultant défense.
00:06:34 Général de Corée-Arien.
00:06:35 Soyez bienvenue également.
00:06:36 Michel Taupes, fondateur de l'opinion internationale.
00:06:39 Et bonjour à mon cher Michel et Gérard Vespière, géopolitologue.
00:06:43 On va commencer avec vous d'ailleurs, Noémie Schultz, avec cette information que je donnais
00:06:47 dans les titres.
00:06:48 Cette information qui est tombée ce matin.
00:06:49 Un homme armé d'un couteau a tué un enseignant et fait deux blessés graves.
00:06:53 Ça s'est passé à Arras.
00:06:54 Que sait-on de cette agression très précisément, chère Noémie ?
00:06:58 Oui, cette attaque qui s'est produite ce matin dans un lycée, le lycée Gambetta à Arras.
00:07:02 Nous avons un premier bilan qui fait état d'une personne effectivement qui a été tuée.
00:07:07 C'est-à-dire un enseignant.
00:07:09 Deux autres ont été blessés.
00:07:11 Là aussi, il pourrait s'agir d'un autre enseignant et d'un adulte, peut-être un agent
00:07:17 de cet établissement scolaire.
00:07:18 Ce qui laisserait penser qu'aucun lycéen n'a été blessé, touché par l'assaillant
00:07:23 qui a pu être neutralisé par les policiers.
00:07:27 Selon les premiers éléments que nous avons à notre disposition, cet homme dont la nationalité
00:07:32 reste encore à établir aurait crié à la vague barre au moment où il s'en est pris
00:07:37 nos personnels de cet établissement scolaire.
00:07:39 Des vidéos de cette attaque terrible d'ailleurs circulent sur les réseaux sociaux.
00:07:45 Et on ne peut pas ne pas penser évidemment à l'assassinat de Samuel Paty qui s'est
00:07:50 produit presque jour pour jour il y a trois ans.
00:07:52 C'était le 16 octobre 2020.
00:07:54 Nous sommes le 13 octobre 2023.
00:07:56 Voilà donc pour cette attaque ce matin dans un lycée d'Arras.
00:08:00 Nous avons encore assez peu d'éléments.
00:08:03 Nous en saurons plus au fur et à mesure de la journée.
00:08:05 Mais déjà ce bilan terrible, un mort, deux blessés pour une attaque qui s'est produite
00:08:10 à l'intérieur, dans l'enceinte de ce lycée, le lycée Gambetta à Arras.
00:08:16 Merci beaucoup Noemi Schultz.
00:08:18 N'hésitez pas à intervenir dès que vous avez la moindre information puisque cette
00:08:21 information est tombée ce matin.
00:08:23 Première réaction Valérie Lecalp que vous inspire cette attaque qu'évoquait Noemi Schultz.
00:08:30 Je pense qu'il faut rester prudent en attendant de connaître l'identité, le profil psychologique
00:08:36 de l'assaillant.
00:08:37 Mais les choses sont extrêmement claires.
00:08:39 C'est-à-dire que Noemi a évoqué le 16 octobre 2022, l'assassinat de Samuel Paty.
00:08:46 C'est un triste anniversaire qui intervient ce jour-ci.
00:08:49 Et puis moi je rajouterai quand même la situation aujourd'hui extrêmement explosive.
00:08:54 On va en parler au cours de cette édition avec Israël qui a demandé l'évacuation
00:09:00 de la bande de Gaza, le Hamas qui dit refuser cette évacuation et les images qu'on voit
00:09:07 à la télévision depuis ce matin des Gazaouis en train.
00:09:10 Il faut dire qu'il y a un million de personnes qui doivent être déplacées et qui doivent
00:09:14 se rejoindre dans le sud seulement de la bande de Gaza.
00:09:18 Donc ça fait deux millions de personnes sur la moitié de la bande de Gaza qui est déjà
00:09:22 extrêmement étroite, 365 km carré.
00:09:24 On le sait.
00:09:25 Donc il y a un contexte global qui, évidemment avec l'AGBAR qui a été prononcé, qui peut
00:09:34 donner des explications.
00:09:35 Une fois de plus, on ne connaît pas le profil psychologique de l'assaillant.
00:09:38 Donc c'est un petit peu tôt pour en trouver un.
00:09:41 Oui, notamment un élément qui est à surveiller bien sûr et qui donnera une idée de la suite,
00:09:47 c'est de savoir si le parquet antiterroriste va se saisir de cette affaire.
00:09:50 On peut imaginer qu'il est évidemment en train d'examiner les faits, le profil de
00:09:56 cet homme, mais évidemment le mode opératoire, c'est-à-dire l'attaque au couteau.
00:10:00 Et s'il a effectivement prononcé ce cri à l'AGBAR, on pourrait se diriger vers l'ouverture
00:10:05 d'une enquête, bien sûr, pour des faits de terrorisme.
00:10:07 Ce n'est pas le cas pour le moment en tout cas.
00:10:09 Oui, il faut être effectivement très prudent au moment où on vous donne cette information
00:10:13 en tous les cas.
00:10:14 Céline Pinard, quel est votre regard ?
00:10:16 Il faut sans doute être très prudent, mais enfin là quand même, entre le AGBAR, les
00:10:21 modes opératoires, etc., on sait très bien quand on se dirige.
00:10:25 Et surtout, je vous rappelle que tout le monde était très tendu aujourd'hui parce qu'il
00:10:29 y a eu un appel du Hamas, alors officiellement à manifester dans les faits, quand on lit
00:10:34 entre les lignes, les frères musulmans demandent en fait à ce que leurs équipes se mobilisent.
00:10:42 Et on savait très bien que le gouvernement était très craintif et a peur de ce qui
00:10:47 peut se passer aujourd'hui, jour de prière et samedi également.
00:10:51 Donc on sait que tout le monde était alerté et là ce que l'on voit, ce sont les premiers
00:10:57 effets de cette importation de toute la situation explosive du Proche et du Moyen-Orient en
00:11:07 France.
00:11:08 Donc le contexte de ce qui se passe en Israël renforce encore, mais quelque chose qui était
00:11:11 déjà extrêmement présent.
00:11:13 Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le Hamas déteste les Juifs, il a commis un
00:11:18 crime antisémite, mais ce qu'il déteste par-dessus tout, c'est le mode de vie.
00:11:23 Or les Juifs en fait ont un mode de vie qui ressemble au nôtre, c'est l'Occident,
00:11:27 dans cette partie du monde.
00:11:28 Et la détestation de nos modes de vie, elle est aussi forte que la haine des Juifs.
00:11:34 Et c'est ce à quoi probablement on est en train d'assister et c'est ce dont a très
00:11:40 peur le gouvernement.
00:11:41 Et c'est pour ça que le président a beaucoup parlé d'union, pas seulement parce qu'en
00:11:46 période de crise, on fait toujours des appels à l'union, mais parce que cette union nationale,
00:11:50 aujourd'hui, n'existe pas, qu'on sent un pays profondément divisé et qu'un appel
00:11:57 à l'union, quand c'est un véritable appel, il y a de quoi être inquiet.
00:11:59 Et on reviendra justement sur l'intervention d'Emmanuel Macron au cours de cette émission.
00:12:03 Je vous propose de découvrir à l'écran le tweet de Gérald Darmanin, ministre de
00:12:08 l'Intérieur.
00:12:09 La police a eu lieu au lycée Gambetta à Arras.
00:12:12 L'auteur des faits a été interpellé par la police.
00:12:15 Michel Taubin.
00:12:16 Moi, ce qui me choque, c'est que ça se passe dans un établissement scolaire.
00:12:20 En février dernier, il y a une professeure qui avait été assassinée par un élève
00:12:24 à Saint-Jean-de-Luz.
00:12:25 Mais là, manifestement, c'est quelqu'un qui vient de l'extérieur, qui effectivement,
00:12:30 c'est une réplique de ce qui est arrivé à Samuel Paty.
00:12:32 Mais en même temps, c'est dans un établissement scolaire.
00:12:34 Il n'y a plus de sanctuaire.
00:12:35 Et c'est difficile de ne pas faire le lien.
00:12:39 Alors, il faut parler évidemment au conditionnel, mais entre les appels à manifester, parce
00:12:43 que les appels de Khaled Meshal, le chef du bureau politique du Hamas, qui est à Doha,
00:12:51 appelaient à des manifestations dans le monde arabo-musulman.
00:12:54 Mais vous avez beaucoup de musulmans qui considèrent qu'en France, on est sur une terre d'islam.
00:12:58 Et ma crainte, c'est qu'effectivement, ce qui s'est passé à Arras s'inscrive
00:13:05 dans cet appel fort probablement.
00:13:07 Donc à ceux qui refusaient de dire que ce qu'a fait le Hamas samedi dernier, c'était
00:13:13 un attentat terroriste, j'espère que là, ils n'auront pas de doute à mettre un mot
00:13:17 sur ce qui s'est passé il y a quelques minutes à Arras.
00:13:20 Justement, sans faire le lien, mais j'évoquais dans le sommaire de notre émission quelles
00:13:23 conséquences, évidemment, sur le sol français de la situation en Israël.
00:13:29 Voilà, en tous les cas, il s'est produit cette attaque ce matin.
00:13:36 Mon général, quelle est votre réaction ?
00:13:39 Je crois qu'on est vraiment très naïf.
00:13:40 Moi, j'ai très mal dormi cette nuit.
00:13:42 Alors pas simplement parce que j'ai fait la matinale tôt ce matin, mais parce que
00:13:45 l'annonce de Raeline Meshal, c'était le vendredi 13 octobre sera la journée du djihad.
00:13:52 Ça veut dire quoi, la journée du djihad ?
00:13:54 Ça veut dire la journée dans laquelle tous les djihadistes du monde entier se lèvent
00:13:59 pour faire des actions du djihad.
00:14:00 Et c'est quoi les actions du djihad ?
00:14:02 Les actions du djihad, c'est porter des attaques contre ceux que les djihadistes considèrent
00:14:06 comme étant des ennemis.
00:14:07 Donc aujourd'hui, toutes les capitales se lèvent, il y a des manifestations monstres
00:14:10 à Bagdad, à Teheran, il y en aura au Pakistan, il y en aura un tout un tas de pays qui est
00:14:16 enflammé par la déclaration de Raeline Meshal et qui rejoint la cause du Hamas.
00:14:21 Alors mélanger avec celle des Palestiniens, on ne sait pas trop, mais aujourd'hui, ce
00:14:23 n'est pas une journée comme les autres.
00:14:25 Et le fait que cet assassinat ait eu lieu dans ce contexte-là, ce n'est pas du tout
00:14:30 neutre.
00:14:31 Donc je pense que c'est une journée sur laquelle j'espère que les services de renseignement
00:14:34 et de sécurité sont en alerte parce que c'est annoncé.
00:14:36 On avait dit que quand c'est annoncé, ça compte double, sauf à être sourd et à
00:14:40 ne pas entendre ce que disait Raeline Meshal ou ne pas comprendre ce que c'est que le
00:14:43 djihad.
00:14:44 Gérard Laspierre.
00:14:45 Nous sommes devant une opération généralisée de déstabilisation.
00:14:53 En 48 heures, l'image sécuritaire d'Israël a été abattue.
00:15:01 En 48 heures, le processus de paix au Moyen-Orient, les fameux accords Abraham ont été balayés.
00:15:11 En quelques jours, les images atroces que nous avons vues des barbaries faites, perpétuées
00:15:19 par le Hamas vont être remplacées par des images des bombardements sur Gaza.
00:15:26 Et maintenant, nous avons des événements en Europe, en France.
00:15:32 Il y a un projet global, je ne cesse de le répéter, de déstabilisation dont nous avons
00:15:41 les preuves, dont nous avons les déclarations que nous ne voulons pas voir depuis des dizaines
00:15:47 d'années et qui a ses racines à Téhéran.
00:15:51 Olivier Roland.
00:15:52 Cette information qui vient de tomber Noemi et qui confirme effectivement que l'auteur
00:15:57 de l'attaque au couteau a bien prononcé les mots à l'Akbar, c'est une dépêche
00:16:02 AFP.
00:16:03 Oui, alors on a les mêmes informations que je vous donnais tout à l'heure.
00:16:05 Effectivement, d'après nos années, les premiers éléments recueillis, cet homme aurait prononcé
00:16:09 à l'Akbar.
00:16:10 On le rappelle, un individu qui s'est donc rentré dans l'enceinte de cet établissement
00:16:15 scolaire.
00:16:16 Les fêtes se sont déroulées d'après les vidéos, puisque des lycéens ont filmé la
00:16:22 scène.
00:16:23 Donc, on voit que les fêtes se sont passées notamment dans la cour de cet établissement
00:16:26 scolaire.
00:16:27 Les victimes, on le rappelle, ce sont des adultes, un enseignant tué, un autre blessé.
00:16:33 La troisième victime pourrait être un agent de cet établissement.
00:16:35 Je ne sais pas précisément quelle était sa fonction.
00:16:37 L'assaillant, lui, a été interpellé.
00:16:40 Son frère aussi, vient-on d'apprendre, a été également arrêté par la police ce
00:16:45 matin.
00:16:46 On attend maintenant de savoir effectivement la nationalité de cet homme.
00:16:53 Et puis, on surveille bien sûr ce que va faire le parquet antiterroriste.
00:16:58 On imagine que pour le moment, c'est le procureur de Douai qui évalue la situation,
00:17:03 évidemment en lien avec le procureur antiterroriste.
00:17:07 Mais c'est vrai que plusieurs éléments laissent assez peu de place aux doutes concernant
00:17:11 la nature de cette attaque.
00:17:13 Bien sûr, ce contexte géopolitique, la date anniversaire aussi, on le rappelle, l'anniversaire
00:17:18 de la mort de l'assassinat de Samuel Paty, c'était il y a trois ans.
00:17:22 C'était un vendredi aussi, presque jour pour jour.
00:17:23 C'était un vendredi, le vendredi 16 octobre 2020.
00:17:26 Nous sommes le vendredi 13 octobre 2020.
00:17:29 Donc peut-être faut-il aussi chercher l'origine de cette attaque aujourd'hui.
00:17:33 Là, on en saura plus, bien sûr, au fur et à mesure de la journée.
00:17:38 Michel Thoreau.
00:17:39 Oui, juste deux petites choses.
00:17:41 D'abord, j'apprécie beaucoup les analyses de Gérard Vespière, mais si je peux me permettre,
00:17:45 il y a une chose à laquelle je ne suis vraiment pas du tout d'accord, c'est de dire que les
00:17:48 accords d'Abraham se sont effondrés avec ce qui s'est passé il y a une semaine.
00:17:51 Il y a des pays, heureusement, qui sont engagés depuis 2000 et même avant, l'Egypte, la Jordanie
00:17:57 et plus récemment, les Émirats Arabes Unis, Bahrain, le Maroc, l'Arabie Saoudite qui
00:18:03 se rapproche d'Israël.
00:18:04 Et je pense que, par exemple, les Émirats Arabes Unis, il y a deux jours, ont fait un
00:18:07 communiqué pour condamner ce qui s'est passé, pour se dire aux côtés des civils israéliens
00:18:13 qui ont été pris en otage.
00:18:14 Donc moi, je pense que dans cette tragédie, il faut justement, et on commence à le voir,
00:18:19 il y a heureusement des personnes qui résistent à cet engrenage de la haine que le Hamas
00:18:25 veut faire.
00:18:26 La deuxième chose, c'est qu'en France...
00:18:27 Mais ce processus, Michel, est interrompu.
00:18:28 Il n'est pas interrompu.
00:18:30 Il n'est pas interrompu.
00:18:31 Il est...
00:18:32 Des gens y travaillent et je ne pense pas qu'il est interrompu.
00:18:34 Et le deuxième point, ça concerne cette journée particulière en France.
00:18:38 Parce que hier, il y a eu des manifestations pro-palestinienne, ça c'est normal, mais
00:18:44 des manifestations pro-Hamas, ça, ça n'est pas normal.
00:18:47 Et aujourd'hui, vous avez cet après-midi...
00:18:50 Des manifestations interdites.
00:18:51 Des manifestations interdites hier.
00:18:53 Et aujourd'hui, vous avez...
00:18:54 Qu'est-ce qu'on a en France ? On a une journée de grève syndicale, on a des manifestations
00:18:59 syndicales pour augmentation de salaire.
00:19:02 Il y a des centaines de Black Blocs qui sont annoncés par les services d'enseignement
00:19:07 comme venant à Paris pour en découdre avec les autorités françaises.
00:19:10 Et vous avez une partie de l'extrême gauche qui certainement va vouloir prendre prétexte
00:19:17 de ces manifestations sociales pour effectivement essayer de faire la connexion avec ce qui
00:19:22 se passe aujourd'hui au Proche-Orient.
00:19:24 Et donc je pense qu'en France, évidemment, entre les appels de Méchal, dont beaucoup
00:19:29 considèrent que la France est une des terres de cible prioritaire en Europe pour déstabiliser,
00:19:35 comme vous le disiez, l'Occident et nos pays de liberté, la France est plus particulièrement
00:19:41 visée.
00:19:42 Et notamment parce qu'il y a en France ce qu'il n'y a pas en Allemagne, ou pas autant
00:19:46 en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne, c'est que vous avez des forces politiques
00:19:50 comme les Insoumis qui relaient ce discours du Hamas et des plus extrémistes parmi les
00:19:57 paestiens.
00:19:58 Donc effectivement, c'est une journée de tous les dangers, à la fois dans le monde
00:20:01 arabe, mais également en France.
00:20:03 Et on annonce qu'Emmanuel Macron va évidemment se rendre sur place à Arras, évidemment.
00:20:08 J'aimerais également, puisque les réactions politiques commencent à se signaler, tout
00:20:13 d'abord celle de Xavier Bertrand, tout mon soutien aux lycéens, aux enseignants, aux
00:20:18 agents de la région Hauts-de-France après l'effroyable attaque au couteau au lycée
00:20:22 Gambetta d'Arras.
00:20:23 Je me rends sur place.
00:20:24 Autre réaction, Jean-Michel Blanquer, l'ancien ministre de l'Éducation nationale, je vous
00:20:28 lis sa communication.
00:20:31 "L'assassinat d'un professeur nous terrasse une nouvelle fois.
00:20:33 Tout est relié.
00:20:34 Notre inflexibilité face à l'islamisme est la seule voie.
00:20:39 Toutes les complicités, même intellectuelles, avec le terrorisme sont insupportables."
00:20:44 Valérie Lecabre, on voit que Jean-Michel Blanquer, lui, fait tout de suite le lien.
00:20:48 Oui, mais c'est ça qui est en train de se jouer aujourd'hui, c'est-à-dire quelle
00:20:52 est la nature du terrorisme qui existe vraiment dans notre pays aujourd'hui ?
00:20:56 Quelles sont les personnes qui vivent encore sur le territoire français ?
00:21:00 La première question qu'on se pose, c'est s'il y a un relais ?
00:21:05 Est-ce qu'ils ont fait ça tout seuls ?
00:21:07 Parce qu'on a arrêté son frère.
00:21:08 Pourquoi est-ce qu'on a arrêté son frère ?
00:21:09 Est-ce qu'ils ont fait ça tout seuls ou est-ce qu'il y a une sorte d'organisation derrière ?
00:21:13 Ça nous rappelle qu'en 2015, au moment des attentats du Bataclan, on avait découvert
00:21:18 toute une organisation qui avait été mise en place et qui venait depuis la Syrie.
00:21:22 Et aujourd'hui, je pense qu'il faut faire la distinction entre les centaines de milliers
00:21:27 de manifestants qui sont dans les rues de Bagdad et qui protestent juste contre des
00:21:31 déplacements de population et effectivement cette manifestation de terrorisme, puisque
00:21:36 maintenant, ça y est, on y est et donc les quelques minutes sont dépassées et on peut
00:21:41 en parler.
00:21:42 Et que reste-t-il dans notre pays en France aujourd'hui ?
00:21:47 Parce qu'on parle de loups solitaires, on parle de gens qui font tout seul, qui attaquent
00:21:52 tout seul.
00:21:53 En général, je ne sais pas si vous avez des informations plus précises, mais par rapport
00:21:58 au modus vivendi du Bataclan, où il y avait des gens organisés qui avaient débarqué,
00:22:02 là on est avec des loups solitaires, c'est-à-dire des personnes seules qui continuent à relayer
00:22:08 ça.
00:22:09 Donc est-ce que cette attaque terroriste du Hamas en Israël va réveiller dans notre
00:22:14 pays une organisation plus construite que ce qu'on a connu depuis ?
00:22:19 C'est-à-dire des personnes isolées quand même, parce qu'il ne faut pas faire d'amalgame
00:22:23 sur tout.
00:22:24 Et moi, je ne suis pas d'accord pour dire quand même, je trouve que c'est aller trop
00:22:27 loin de dire que certains partis politiques soutiennent ostensiblement le terrorisme,
00:22:32 ne veulent pas le condamner.
00:22:33 Ce n'est pas forcément totalement le soutien.
00:22:34 C'est une toute petite nuance que j'apporte, mais bon.
00:22:37 Et c'est ça l'enjeu d'aujourd'hui.
00:22:39 Donc le fait qu'Emmanuel Macron se déplace lui-même personnellement et immédiatement
00:22:45 témoigne de ça, de cette crainte.
00:22:47 C'est vrai qu'en France, on vit dans la crainte aujourd'hui.
00:22:50 Et symbole de cet acte, l'Assemblée nationale vient de suspendre ses travaux en solidarité
00:22:57 avec les victimes.
00:22:59 Mon général, vous sembliez faire tout de suite...
00:23:01 Ce n'est pas tellement le général qui va parler, c'est le citoyen français.
00:23:03 C'est le citoyen aussi, vous faisiez le lien.
00:23:05 Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation, le fait sauf aucun doute.
00:23:10 Sur la coïncidence avec la date, je ne crois pas une seconde.
00:23:13 La coïncidence, c'est que le 13 octobre, vendredi 13, a été décidé comme étant
00:23:18 le jour du GIAD.
00:23:19 Il se trouve que le mode opératoire est différent, que la cible correspond à une cible symbolique,
00:23:23 un professeur d'école.
00:23:24 Mais c'est la réaction au fait que toute la stratégie du Hamas, lorsqu'elle est déclenchée
00:23:29 la guerre contre Israël, c'est ça.
00:23:32 C'est enflammer le monde musulman, faire que le GIAD sorte d'un GIAD local, un GIAD mondial
00:23:37 et que tous les djihadistes, loups solitaires, pas solitaires, partis organisés au bois,
00:23:42 sortent dans la rue et font ce que le GIAD peut faire, c'est-à-dire tuer les infidèles.
00:23:46 C'est à ça qu'on va assister.
00:23:47 Effectivement, la complexité, c'est qu'il y a un mélange entre la cause palestinienne
00:23:51 et la cause du Hamas.
00:23:52 Mais ça, ça sert les intérêts du Hamas.
00:23:54 Ça les sert d'inciter sur ce mélange.
00:23:57 Et cette date en France, elle nous touche avec Samuel Paty aussi.
00:24:00 Oui, mais je pense que l'important, c'est le 13 octobre, c'est de réagir, c'est de
00:24:05 répondre aux injonctions du grand chef du GIAD actuel, qui est le patron du Hamas, qui
00:24:09 est de dire aujourd'hui, c'est le jour du GIAD, ça veut dire faites ce que vous avez
00:24:12 à faire les djihadistes.
00:24:13 Et la coïncidence des dates, c'est qu'une coïncidence.
00:24:16 Sur le fond, il faut bien noter qu'il existe réellement un écosystème, c'est-à-dire
00:24:21 que pourquoi est-ce que ces mots d'ordre peuvent être layés ?
00:24:24 C'est parce qu'en France, il y a un écosystème islamiste.
00:24:28 Par exemple, les frères musulmans sont très implantés en France et on le sait parfaitement,
00:24:33 c'est renseigné.
00:24:34 Si on prend l'EISH, qui est l'Institut de formation des imams en France, il est tenu
00:24:39 par les frères musulmans.
00:24:40 Si vous prenez l'ex-UOIF, aujourd'hui Musulmans de France, ce sont des frères musulmans
00:24:46 qui sont à la manœuvre.
00:24:47 Si vous prenez des associations comme l'ALAB ou des associations qui ont été interdites,
00:24:52 vous avez énormément de frères musulmans comme le CCIE, le CCIEV, vous savez, ce sont
00:24:57 les frères musulmans qui sont à la manœuvre.
00:24:59 Donc les associations tenues par les frères musulmans, on les connaît.
00:25:04 Les relais des frères musulmans, on les connaît également.
00:25:08 Les endroits où ils sont implantés, l'Île des droits de l'homme, l'Île de l'enseignement,
00:25:14 tous ces endroits, en partie notamment les parents d'élèves, on les connaît, on les
00:25:19 a identifiés.
00:25:20 On les identifie comment ? Parce qu'ils relaient la propagande des frères musulmans,
00:25:25 parce qu'on retrouve dans leurs éléments de langage les mêmes éléments de langage.
00:25:28 Cet écosystème-là, il y a un écosystème, j'allais dire, pour la galerie, autrement
00:25:34 dit qui fait attention à ce qu'il dit.
00:25:35 Et il y a une arrière-boutique qui, elle, s'adresse précisément à leur cible, qui
00:25:39 est là pour ré-islamiser les cibles, notamment dans les quartiers, et qui a bâti depuis
00:25:45 des années tout un discours dans lequel la cause palestinienne est instrumentalisée.
00:25:50 Donc, il y a confusion parfois entre la cause palestinienne et le Hamas, parce que beaucoup
00:25:56 d'associations qui portent la cause palestinienne sont complètement infiltrées par des islamistes.
00:26:03 Il est là, en fait, le nœud.
00:26:04 Et juste pour compléter, Céline, priorité aux réactions, et je donne la parole si ça
00:26:09 vous dérange pas, de réaction politique, Christian Estrosi, je vais vous lire tout
00:26:13 de suite sa communication.
00:26:14 "Un enseignant décédé et plusieurs personnes blessées suite à une attaque au couteau
00:26:19 dans un lycée d'Arras.
00:26:20 Ces policiers ont interprété l'auteur de cet acte incalifiable.
00:26:23 Bravo à eux pour leur professionnalisme et leur sang-froid."
00:26:25 Autre réaction politique, celle de Fabien Roussel.
00:26:29 "Un mort et deux blessés dans un lycée d'Arras.
00:26:32 Horreur absolue.
00:26:33 L'école sanctuaire de la République a encore été frappée.
00:26:36 La notion doit se tenir unie face à ce drame.
00:26:39 Soutien aux victimes et à la communauté éducative."
00:26:41 Oui, juste pour compléter ce que dit Céline Pilla, c'est pas que les frères musulmans.
00:26:47 Vous avez aussi Al-Qaïda qui, il y a un mois, dans son pseudo magazine, a appelé à des
00:26:52 attentats terroristes en Suède et en France.
00:26:55 Et ça, c'est la branche plutôt salafiste.
00:26:57 Donc, si vous voulez, il y a une alliance actuellement, il y a une internationale islamiste,
00:27:02 terroriste, où toutes les branches se retrouvent.
00:27:04 Et ce qui s'est passé en Israël accélère le processus.
00:27:09 Et donc, effectivement, nous entrons, nous sommes entrés.
00:27:11 C'est une réalité, c'est pas pour faire peur.
00:27:13 C'est une réalité.
00:27:15 Nous sommes entrés dans une période de grande turbulence, de tempête, parce que, comme
00:27:19 nous avons eu, je veux dire, à partir des printemps arabes en 2010, 2012, 2016, il y
00:27:25 a eu une série d'attentats, tout ça est extrêmement lié.
00:27:28 Là, on rentre de nouveau dans une phase...
00:27:30 J'insiste au moment, et je parle sur le gouvern de Naomi Shultz, en vertu des informations
00:27:35 que Naomi nous donne, c'est difficile tout de suite de faire le lien.
00:27:38 Il faut être excessivement prudent, sans but ille.
00:27:42 Même si, effectivement, il y a des dates, etc.
00:27:44 Et je rembondis sur ce que vous disiez, mon général, mais en l'état actuel des choses,
00:27:49 je me fie aux informations que nous donne Naomi.
00:27:51 Et il est important également, au moment où on se parle, de faire un peu la distinction
00:27:56 des choses, évidemment.
00:27:57 Pour le moment.
00:27:58 - Surtout l'autre, dans l'absolu.
00:28:01 - Priorité à Naomi, si ça vous dérange pas, je vous en parle.
00:28:04 - C'est peut-être plusieurs éléments qui se combinent.
00:28:08 On se souvient qu'au mois de juin dernier, et avant ce qui s'est passé il y a une semaine
00:28:12 en Israël, un réfugié syrien a attaqué dans un jardin d'enfants des petits bébés
00:28:19 qui se trouvaient là avec les grands-parents, les nounous.
00:28:22 Ces attaques comme ça, au couteau, on en voit maintenant régulièrement en France
00:28:28 depuis plusieurs années.
00:28:29 Effectivement, elles ont souvent lieu aussi, on peut le noter, le vendredi.
00:28:33 Et il se trouve effectivement qu'il y a ce rapprochement avec l'anniversaire de la mort
00:28:37 de Samuel Paty, mais évidemment on ne peut pas faire abstraction de ce qui s'est passé
00:28:40 en fin de semaine.
00:28:41 Je crois que là, on ne saura pas tout de suite de toute façon ce qui a déclenché
00:28:45 cette attaque.
00:28:46 Ce qui est sûr, c'est que ce matin, un homme a pénétré dans un lycée avec un couteau,
00:28:49 qu'il s'en est pris aux personnes qu'il a croisées et qu'il a réussi à tuer un enseignant
00:28:54 et à blesser grèvement deux autres personnes.
00:28:56 - Et qu'il a prononcé à la barbe.
00:28:57 - Et qu'il a crié à la barbe.
00:28:59 - Oui, et ce qu'il faut tout à fait rajouter sur ce que vient de dire Naomi et qui est
00:29:02 tout à fait exact, c'est que ça fait une semaine maintenant que cette attaque du Hamas
00:29:07 a été déclenchée.
00:29:09 Enfin, cette nuit, ça fera une semaine.
00:29:11 Et ce n'est qu'aujourd'hui que nous avons cette attaque.
00:29:15 Non, mais je suis d'accord que le vendredi 13...
00:29:18 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut pas non plus dire tout de suite que
00:29:22 c'est les frères musulmans qui...
00:29:24 Ça, c'est le fond de sauce de notre pays.
00:29:27 Dans notre pays, on sait qu'on a un nombre important.
00:29:30 On est la première communauté européenne de musulmans en Europe.
00:29:34 Donc ça, c'est quelque chose qu'on sait.
00:29:36 Et je pense simplement que...
00:29:39 Et c'est vrai que pendant la première semaine, je l'entendais hier soir dans un commentaire,
00:29:45 il n'y a pas eu de réaction énorme ou catastrophique ou comme on aurait pu aussi les redouter.
00:29:50 Je veux dire, je pense que c'est peut-être ces premières images.
00:29:53 J'en sais rien.
00:29:54 C'est peut-être la spéculation de Gazaoui déplacé, etc., qui peut-être mène à cette
00:30:01 réaction qu'on a aujourd'hui.
00:30:02 Ce qu'il faut essayer de comprendre, c'est pourquoi est-ce qu'il y a une raison politique
00:30:06 et symbolique à ce que cette attaque au couteau ait eu lieu aujourd'hui ?
00:30:11 Et ça, il faut aussi qu'on attende de savoir un peu de qui il s'agit et quelles ont été
00:30:17 vraiment ses motivations.
00:30:18 Ce qui est vrai, c'est que le climat actuel entraîne des réactions très fortes.
00:30:22 Tous les hommes politiques ont déjà réagi.
00:30:23 Emmanuel Macron a réagi.
00:30:24 Emmanuel Macron faisait face.
00:30:25 Donc, nous sommes dans un climat de grande inquiétude.
00:30:28 Ce qui est sûr aussi, il faut quand même dire quelque chose, c'est quand même l'existence
00:30:33 de ce djihadisme d'atmosphère en France.
00:30:36 On ne le découvre pas.
00:30:37 C'est quand même quelque chose qui est profond.
00:30:39 La profondeur de l'emprise des islamistes sur une partie de la communauté musulmane
00:30:46 est connue aussi.
00:30:47 Et pourquoi est-ce qu'il faut le dire ?
00:30:48 Parce que le seul moyen de distinguer islamistes de ceux qui ne le sont pas, c'est justement
00:30:52 de pouvoir tracer une frontière et de ne pas nier cette emprise parce qu'elle est réelle.
00:30:57 Donc, cette existence-là est au moins aussi sûre que les mots d'ordre.
00:31:01 Et ensuite, les frères musulmans sont des politiques avant tout.
00:31:06 Il y a un moment où, quand on vous parle de bébés décapités, de femmes éventrées
00:31:11 pour écraser leur fœtus sur le sol, vous ne pouvez pas introduire un contre-discours.
00:31:16 En revanche, maintenant qu'il y a des bombardements, le contre-discours par l'image est possible.
00:31:23 Et ils maîtrisent très, très bien la communication.
00:31:26 Donc, il faut aussi que nous ne soyons pas naïfs.
00:31:28 On a quand même beaucoup de choses qui s'accumulent.
00:31:31 Et être prudent, c'est important, mais ne pas nier le réel et ce qui se passe en France
00:31:36 et qui est renseigné quand même depuis des années.
00:31:38 Réaction politique qui s'enchaîne.
00:31:41 Je vous propose des découvertes.
00:31:42 Je vous donne la parole juste après.
00:31:43 J'ai un vespiaire.
00:31:44 Tout d'abord, Mathilde Pannot, trois ans après l'acte terroriste contre Samuel Paty,
00:31:50 horrifié par l'attaque et l'assassinat d'un enseignant au lycée Gambetta à Arras.
00:31:54 J'adresse au nom de mon groupe tout mon soutien et mes pensées aux proches du défunt,
00:31:58 aux blessés, aux élèves ainsi qu'à la communauté éducative de l'établissement
00:32:01 et de notre pays.
00:32:02 Merci.
00:32:03 Merci aux policiers qui ont interpellé l'assaillant.
00:32:06 Autre réaction, Olivier Faure, effroi après le nouveau meurtre d'un enseignant à quelques
00:32:13 jours de l'anniversaire de la mort de Samuel Paty.
00:32:16 Toutes mes pensées à la famille des victimes, aux élèves et l'ensemble de la communauté
00:32:20 éducative.
00:32:21 Nous n'en avons pas fini avec le terrorisme.
00:32:25 Et puis, dernière réaction pour le moment, celle de Manuel Bompard, effroi en apprenant
00:32:30 l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras.
00:32:32 L'horreur s'abat une nouvelle fois sur la communauté éducative.
00:32:36 Toutes mes pensées vont aux victimes, à leurs proches et à l'ensemble des élèves
00:32:40 et des enseignants, soutien aux secouristes et policiers, mobilisés.
00:32:45 Noémie Schultz.
00:32:46 Oui, à l'instant, des informations qui nous parviennent, l'assaillant est de nationalité
00:32:51 tchétchène.
00:32:52 Il était fiché au FSPRT, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la
00:32:58 radicalisation.
00:32:59 On peut donc dire qu'il était identifié comme étant radicalisé.
00:33:02 Et donc, un homme de nationalité tchétchène, il a été interpellé, on le dit, son frère
00:33:07 également.
00:33:08 Et les informations vont relativement vite, au final.
00:33:11 Gérard Vespia.
00:33:12 Oui, ce que disait Valérie tout à l'heure, concernant le délai, six jours entre des
00:33:20 événements horribles en Israël et un événement horrible en France, c'est un délai extrêmement
00:33:26 court.
00:33:27 Ce n'est pas extrêmement long, c'est extrêmement court.
00:33:30 Et donc, ça veut dire qu'il y a effectivement dans notre pays un dispositif qui est ouvert
00:33:37 et qui fait partie de cette entreprise de déstabilisation, qui vient d'être évoquée
00:33:44 aussi abondamment et très bien sur le dossier des Frères musulmans, qui font partie de
00:33:50 ce jeu-là.
00:33:51 Et il y a eu de nombreuses enquêtes et rapports parlementaires sur l'influence des Frères
00:33:58 musulmans dans l'ensemble du dispositif politique français.
00:34:02 Donc, nous sommes conscients.
00:34:03 Troisièmement, si le président de la République se déplace à Arras, ce n'est pas par crainte,
00:34:12 c'est par l'importance.
00:34:13 Gérard Vespia.
00:34:14 Évidemment que c'est important.
00:34:17 Moi, je comprends la compassion des partis politiques, des représentants, mais ce n'est
00:34:22 plus le moment de la stratégie des tweets, c'est le moment de la stratégie de l'action.
00:34:26 On a évoqué les Frères musulmans, on a évoqué les groupes radicalisés, on a la cartographie
00:34:31 de tous les groupes qui nous veulent du mal et de tous les endroits où il y a des terroristes
00:34:35 qui sont prêts à se lever pour le djihad en France.
00:34:38 Cette date n'est pas le fait du hasard.
00:34:40 Elle a été calculée, elle a été attendue, elle a été programmée.
00:34:43 Le Hamas, dans l'offensive qu'il a menée sur Israël, avait comme objectif de faire
00:34:49 entrer Israël à l'intérieur de la zone de Gaza pour que les combats soient les plus
00:34:53 durs et que leur théorie enflamme et que les combats et que la nature même des combats
00:34:59 enflamme l'ensemble du monde djihadiste.
00:35:01 C'était ça le but de cette guerre.
00:35:02 Ce n'est pas une guerre locale que mènent le Hamas et Israël, c'est une guerre à
00:35:07 résonance mondiale partout où il y a des djihadistes.
00:35:11 Pourquoi les terroristes, pour la première fois, ont commis des atrocités, ont filmé
00:35:17 les atrocités et ont diffusé les atrocités sur les réseaux sociaux ?
00:35:21 C'était pour galvaniser un monde qui se ravit de voir ces atrocités.
00:35:26 C'était ça l'objectif.
00:35:27 L'objectif, c'est de radicaliser les radicalisés.
00:35:29 Eh bien, on va assister à la radicalisation des radicalisés.
00:35:31 Je vous rappelle que cette décision a été ferme et ferme et unanime au sein de la rédaction
00:35:37 de ces news, évidemment, quant à ces vidéos qui circulent, évidemment, et on a fait le
00:35:44 choix éditorial, évidemment, de ne pas les diffuser.
00:35:47 Et ça, c'est clair, net et précis.
00:35:49 Valérie Lecabre, c'est encore une réaction, cette attaque a eu lieu dans une école.
00:35:56 C'est la nationalité tchétchène qui est en même temps attendue et pas attendue, enfin,
00:36:03 qui est quand même originale.
00:36:05 C'était le cas de Samuel Paty.
00:36:08 C'était sur un réseau frères musulmans.
00:36:12 Donc, on reste un peu dans l'interrogation.
00:36:17 Est-ce qu'on est plutôt sur Samuel Paty ? Est-ce qu'on est plutôt sur le 13 octobre ?
00:36:21 C'est la même chose.
00:36:22 Le 13 octobre et Samuel Paty, c'est la même idéologie.
00:36:27 Michel Taubes.
00:36:28 Le plus important, c'est de comprendre que c'est la même chose.
00:36:31 C'est-à-dire que, comme vous disiez, un travail de fond est fait.
00:36:35 Je les rappelons aussi le nom qu'a donné le Hamas à la tragédie du 7 octobre.
00:36:41 C'est "déluge de l'Axa", c'est-à-dire une opération à visée islamique, à visée musulmane.
00:36:46 Ce n'est pas un mot, ce n'est pas un nom palestinien qui a été donné à cette opération.
00:36:53 C'est un nom qui a...
00:36:54 Générique.
00:36:55 Non, mais générique dans l'ordre religieux et dans l'ordre d'un lieu de culte qui est la mosquée de l'Axa à Jérusalem.
00:37:05 Donc, si vous voulez, cette dimension-là, elle est capitale.
00:37:07 Et elle explique qu'il y a des manifestations, des appels à manifester,
00:37:11 qui est un petit peu, j'ai envie de dire, l'étape numéro 2 de l'opération du 7 octobre, de la tragédie du 7 octobre,
00:37:17 et qui est d'essayer de tenter, pour le Hamas et tous ses affidés des frères musulmans,
00:37:22 avec l'appui également des organisations comme Al-Qaïda, qui à mon avis doivent aussi opérer peut-être plus discrètement,
00:37:29 d'essayer d'enflammer le monde arabo-musulman jusqu'en Europe,
00:37:34 où, comme vous le rappeliez, nous avons des fortes communautés musulmanes, à commencer par la France.
00:37:38 Et ce mot de radicalisation, qu'on n'a pas encore commenté, va forcément créer une polémique aussi,
00:37:44 puisque s'il était fiché, si on savait qu'il était radicalisé, pourquoi est-ce qu'on en est là ?
00:37:53 Pourquoi est-ce qu'on n'a pas réussi à l'empêcher ?
00:37:55 Parce qu'on a 10 000.
00:37:56 Parce qu'on ne peut pas mettre un policyde à l'arche de la Chine.
00:37:58 Oui, je sais, mais bon.
00:38:00 Et je rappelle qu'il y a une dizaine de professeurs qui ont été tués en France depuis une quarantaine d'années,
00:38:04 dans le cadre de leur fonction.
00:38:05 Une dizaine de professeurs.
00:38:06 Et puis surtout, peut-être dire, le problème, c'est qu'on n'ose pas aujourd'hui s'attaquer aux frères musulmans.
00:38:12 Alors c'est compliqué, parce que c'est une nébuleuse, parce que vous n'avez pas votre carte de terroriste,
00:38:16 parce qu'ils savent très bien jouer sur une vitrine présentable et une arrière-cour hyper violente.
00:38:23 Mais à un moment donné, ils écrivent tout ce qu'ils veulent faire.
00:38:26 Leur idéologie est vraiment violente, agressive, obscurantiste, digne du nazisme dans les cibles qu'ils évoquent.
00:38:35 Pendant combien de temps on va faire semblant de ne pas voir ?
00:38:39 Ils ne se cachent pas, ils montent des organisations.
00:38:42 Pendant combien de temps on va faire semblant de ne pas regarder ça en face ?
00:38:45 Donc il y a aussi le courage politique de s'attaquer à des éléments de déstabilisation sur notre sol.
00:38:51 Et on peut le faire maintenant.
00:38:53 Le seul problème, c'est que si on ne le fait pas, à un moment donné, on ne pourra plus,
00:38:56 parce que le kyste sera trop profond.
00:38:59 - General Winner-Carbon ? - Moi je ne le savais pas, mais hier, il y a un des invités qui est venu,
00:39:05 qui est connu, que je connaissais, comme tous les Français,
00:39:08 et je découvre qu'il a quatre gardes du corps avec lui, parce qu'il dénonce exactement ce que vous dites.
00:39:13 Il a quatre gardes du corps avec lui.
00:39:15 Combien il y a de gens qui sont obligés de se promener avec des gardes du corps aujourd'hui, en France,
00:39:19 parce qu'ils disent des choses qui déplaisent ?
00:39:21 - Et mon général, il y en a beaucoup malheureusement.
00:39:24 Vous avez beaucoup de personnalités qui ont fait le courage de leurs opinions,
00:39:29 souvent d'ailleurs de confessions musulmanes,
00:39:31 et qui osent dire les choses, et qui sont sous protection policière renforcée.
00:39:35 C'est une triste réalité en France.
00:39:37 - Alors Gérard Laspierre, actualité oblige, nous a quitté, a été remplacé par Florian Tardif.
00:39:44 On l'a vu, les réactions s'enchaînent.
00:39:47 Emmanuel Macron va se rendre, les réactions politiques, évidemment, j'entends, sur le sol français.
00:39:51 Il va se rendre à Arras, l'Assemblée nationale a suspendu ses travaux.
00:39:56 Et depuis que cette annonce a été effectuée,
00:40:00 les communications des uns et des autres s'enchaînent, Florian Tardif.
00:40:03 - Oui, alors que pour l'instant, le président de la République est toujours avec le président du Parlement irakien.
00:40:08 Mais selon mes informations, il devrait prendre bientôt la route pour se rendre à Arras.
00:40:12 Aux côtés également du ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal,
00:40:18 qui devrait également se rendre avec le président de la République sur place, bien évidemment,
00:40:21 pour apporter son soutien à la communauté enseignante qui a été touchée, endeuillée, même ce matin.
00:40:28 Visiblement, selon mes toutes dernières informations, puisque bien évidemment, on suit la situation sur place,
00:40:34 Gérald Darmanin est déjà dans le nord.
00:40:38 Donc on verra si dans les prochaines minutes, il sera également aux côtés du président de la République,
00:40:44 ainsi qu'aux côtés de Gabriel Attal, pour lui aussi apporter son soutien aux personnes sur place.
00:40:52 Puisque bien évidemment, au-delà de la communauté enseignante,
00:40:55 ce sont également les habitants des environs qui sont touchés.
00:41:00 On peut bien évidemment imaginer, par exemple, les familles des lycéens collégiens,
00:41:04 à l'heure où ils apprennent peut-être ce qui s'est passé ce matin à Arras.
00:41:09 Alors même, et je précise également, qu'Elisabeth Borne, qui devait se rendre à Orléans
00:41:14 pour prononcer un discours à la mi-journée, a décidé de rebrousser chemin,
00:41:18 compte tenu du fait que le président de la République se rendra sur place pour revenir à Paris.
00:41:22 Elle sera à Matignon pour justement suivre la situation.
00:41:25 Il y a à l'instant le parquet antiterroriste qui nous indique qu'il vient de se saisir
00:41:29 et qu'il a ouvert une enquête des chefs d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste,
00:41:33 tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
00:41:37 Ça c'est pour les personnes blessées, associations de malfaiteurs terroristes,
00:41:40 en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes.
00:41:42 Une enquête confiée à la sous-direction antiterroriste, la Sdat,
00:41:46 ainsi qu'à la Direction nationale de la police judiciaire et à la DGSI,
00:41:50 la Direction générale de la sécurité intérieure.
00:41:52 Donc il n'aura pas fallu très longtemps pour que le parquet antiterroriste se saisisse de cette affaire.
00:41:58 Et on le rappelle, les éléments qui ont amené à prendre cette décision très rapidement,
00:42:03 la nationalité tchétchène, le fait qu'il a crié à la Ouagbar,
00:42:07 qui était fiché pour radicalisation, le mode opératoire, une attaque au couteau,
00:42:11 dans un établissement scolaire, dans ce contexte bien sûr géopolitique,
00:42:15 et à cette date presque anniversaire de la mort de Samuel Paty,
00:42:17 tous ces éléments qui justifient que le parquet antiterroriste se saisisse
00:42:21 et donc va maintenant chapoter l'enquête qui vient de s'ouvrir.
00:42:25 Et concernant la suite de ce qui va se passer assez rapidement,
00:42:29 dans l'entourage du ministre de l'Éducation nationale,
00:42:33 on est assez pessimiste concernant justement les récents événements
00:42:37 et ce qui s'est passé ce matin, on m'expliquait ce matin,
00:42:40 ce n'est que le début malheureusement, voici ce qu'on me dit tout de même,
00:42:43 dans l'entourage du ministre de l'Éducation nationale,
00:42:46 la suite ne s'annonce pas bonne du tout, compte tenu du fait effectivement,
00:42:50 et on l'a vu assez clairement à la fois sur les réseaux sociaux
00:42:53 ou avec par exemple cette manifestation, il y a tout de même un conflit,
00:42:56 et c'était la grosse crainte de l'exécutif depuis le début de la semaine
00:43:00 qui est en train malheureusement de s'importer sur notre sommeil.
00:43:03 D'ailleurs, moi ce que je trouve assez incroyable, je crois que c'est rarissime,
00:43:06 l'interruption des travaux de l'Assemblée nationale, c'est quand même quelque chose,
00:43:10 d'habitude il y a des minutes de silence, on arrête, mais là c'est suspension des travaux,
00:43:14 c'est à se demander si pour la protection de nos enfants et des anciens,
00:43:21 s'il ne faudrait pas avancer les vacances scolaires qui sont prévues dans une semaine,
00:43:25 enfin voilà, on entre dans une période encore une fois de tempête qui est planifiée,
00:43:29 qui est orchestrée, qui est préparée par des ennemis de nos valeurs, de nos pays,
00:43:33 de nos libertés, et on est malheureusement face à de tels risques,
00:43:39 donc je pense que si le président de la République se déplace très vite,
00:43:42 c'est aussi parce qu'il y a peut-être des décisions importantes à prendre.
00:43:45 Et je note ce que vient de vous dire, il faut raison garder évidemment.
00:43:49 Mais en revanche, ce qui est important à noter, c'est effectivement que ça se passe dans le milieu scolaire,
00:43:57 vous savez qu'Emmanuel Macron a décidé que l'éducation nationale serait un sujet régalien,
00:44:01 que lui-même le prendrait au premier chef avec l'accompagnement de Gabriel Attal,
00:44:07 donc c'est l'image qu'ils vont redonner aujourd'hui, le domaine réservé,
00:44:11 et du coup, effectivement depuis une semaine, il y a eu un renforcement des protections
00:44:15 devant les synagogues, les lieux de culte, etc.
00:44:18 On n'avait pas entendu parler de l'école jusqu'à maintenant, ce n'était pas le sujet prioritaire,
00:44:23 donc ce sujet fait irruption dans l'actualité française,
00:44:27 et bien évidemment, on sent un climat de crainte en France,
00:44:31 depuis une semaine on peut le dire, je veux dire, pour des raisons différentes,
00:44:34 qu'on soit musulman, qu'on soit juif, qu'on soit ni l'un ni l'autre, etc.
00:44:37 Étant donné la situation intérieure de ce pays, on le sent,
00:44:40 et là, la crainte va se déplacer sur les enfants et sur les jeunes,
00:44:43 ce qui est quelque chose d'assez inacceptable,
00:44:46 et en cela, on peut dire que les dégâts du Hamas, effectivement, sont déjà internationaux.
00:44:53 C'est-à-dire qu'est-ce qu'il y a un déplacement...
00:44:58 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de foule dans les rues en France encore,
00:45:02 ça il faut quand même le souligner, il n'y a pas eu les foules de gens
00:45:05 qui sont précipités dans la rue pour défendre la cause du Hamas ou la cause palestinienne,
00:45:10 donc il faut vraiment le souligner, parce que je pense qu'il y a une majorité très forte
00:45:14 dans la communauté musulmane française qui ne souhaite pas tout ça.
00:45:18 - Mais Valérie, cet après-midi, il y a des manifestations dans tout le pays,
00:45:24 et je suis curieux de savoir si certains militants pro-palestiniens ou pro-Hamas
00:45:28 ne vont pas tenter de se greffer sur les manifestations sociales.
00:45:32 Certains travaillent à cette "convergence des luttes", et espérons que ça n'aura pas lieu.
00:45:37 - Ce que je veux quand même souligner dans le climat très anxiogène ambiant,
00:45:41 y compris autour de ce plateau, c'est qu'il n'y a pas eu de manifestations spontanées
00:45:45 de solidarité, de foule importante. On en a connu dans le passé,
00:45:49 pendant les conflits israélo-palestiniens, on a vu des manifestations de jeunes qui sont allés...
00:45:54 Non mais c'est vrai !
00:45:56 - Non mais on n'a jamais eu des massacres pareils, on n'a jamais eu des images de bébés décapités,
00:46:03 enfin il faut se rendre quand même compte à quoi on a été confrontés.
00:46:07 Donc là, sortir dans la rue pour dire "je suis d'accord avec ça", c'est impossible.
00:46:11 En revanche, sortir dans la rue pour dire "mais regardez, les Israéliens aujourd'hui
00:46:16 bombardent le peuple palestinien", maintenant ça devient impossible.
00:46:19 Donc ce sont des questions de... Mais en fait, pour moi, le plus important,
00:46:23 ce qu'on est en train de voir, c'est que ce n'est pas l'importation du conflit israélo-palestinien,
00:46:28 ça n'a rien à voir, ce sont le Hamas qui cible à la fois l'Occident et les Juifs.
00:46:34 Et ce que l'on n'a pas compris, c'est que là, on a protégé les écoles, les synagogues, etc.
00:46:41 On ne s'est pas rendu compte qu'en fait, la cible, c'était nous, c'est notre mode de vie,
00:46:46 c'est ce que nous sommes, ce ne sont pas les Juifs.
00:46:49 - Et je vous interromps au moment où vous parlez, ma chère Céline, nous découvrons,
00:46:52 en même temps que vous, les images extérieures de cet établissement de Taras,
00:46:59 au moment où on se parle. Mon général.
00:47:05 - Écoutez, moi je reste sur la ligne qui est que la stratégie du Hamas était d'enflammer le monde sensible,
00:47:12 radicalisable, presque radicalisé, ou de radicaliser le monde qui n'était pas encore de manière plus stricte,
00:47:18 et ça, ça commence à payer. Deuxième point important, en 2015, la France a changé de vocabulaire.
00:47:24 En 2015, on a dit que nous étions en guerre contre le terrorisme. Jusqu'en 2015, on n'était pas en guerre contre le terrorisme.
00:47:29 Alors si on est en guerre contre le terrorisme, il faut quand même qu'on ait le sentiment qu'on est en guerre en France.
00:47:33 Moi, je vois bien ce que c'est qu'un pays en guerre, ce n'est pas ce qui se passe en France.
00:47:37 Donc aujourd'hui, ces gens-là nous déclarent la guerre, il faut qu'on réponde avec des méthodes de guerre également,
00:47:42 et pas simplement des tweets.
00:47:44 Et là, il va falloir mettre des mesures de sécurité très importantes, mon général.
00:47:49 Moi, je ne suis pas ministre de l'Intérieur, je suis français. Je constate qu'à nouveau, un professeur est assassiné dans une école,
00:47:58 alors que ça s'est passé trois ans avant, et qu'en trois ans, on a dit qu'on allait prendre toutes les mesures pour l'éviter.
00:48:03 On ne peut pas éviter l'inévitable. C'est ça, la réalité.
00:48:05 Non, mais général, il y a quelque chose qui est très important, qui est très différent, c'est qu'en 2015, au moment du bâtin Klan,
00:48:10 vous aviez quelque chose qui s'appelait l'État islamiste, qui était organisé, qui était entraîné en Syrie.
00:48:17 Attendez deux secondes, je veux juste finir ma démonstration.
00:48:20 Et donc, on a envoyé, on a fait l'opération Chamal, les Américains avec les Français sont allés bombarder l'Irak, puis la Syrie,
00:48:28 et on a gagné cette guerre.
00:48:30 Aujourd'hui, c'était mon expression loup solitaire tout à l'heure, alors c'est peut-être pas la bonne, je suis d'accord avec vous,
00:48:34 d'ailleurs, il parle de bande organisée, donc on va voir.
00:48:37 On ne connaît pas bien les ramifications, on ne sait pas bien comment ça fonctionne.
00:48:40 Il n'y a pas ces réseaux, ces filières qu'on avait identifiées, que l'armée française avait tout à fait...
00:48:46 Valérie Delocap, je ne suis pas du tout...
00:48:47 Moi, j'y travaillais le Tchétchène en réfugeant, alors je ne pensais pas que vous étiez dans un réseau.
00:48:50 Non, mais excusez-moi, Valérie Delocap, je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
00:48:53 C'est toutes choses égales, par ailleurs.
00:48:55 Évidemment, nous ne sommes plus en 2015, nous sommes en 2023.
00:48:58 Mais en 2015, il y avait l'État islamique, mais aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a ?
00:49:03 On a le Hamas, qui est une organisation terroriste structurée, qui a des soutiens de l'Iran extrêmement importants.
00:49:10 Mais donc la guerre de la France, c'est d'aller bombarder le Hamas ?
00:49:13 Et vous avez, comme Céline Pilard l'a dit à plusieurs reprises, les frères musulmans.
00:49:17 Parce que le Hamas n'est pas seul.
00:49:19 Le Hamas, c'est la branche proche orientale, ou plus exactement palestinienne,
00:49:24 des frères musulmans qui sont présents dans de très nombreux pays du monde.
00:49:27 Mais on est d'accord sur tout ça ?
00:49:29 Ce qui se passe aujourd'hui, ce n'est pas des additions de loups solitaires.
00:49:34 Les manifestations pro-Hamas, les prises de parole d'élus insoumis absolument indignes,
00:49:40 ce n'est pas des loups solitaires.
00:49:42 Ce sont des personnes qui partagent une idéologie,
00:49:44 qui est une haine de la France, d'Israël, des valeurs occidentales auxquelles nous sommes très attachés.
00:49:50 C'est cela qui se joue actuellement.
00:49:52 Et certains y travaillent de façon extrêmement organisée.
00:49:56 Vous avez tout à fait raison. Je ne suis pas du tout en désaccord avec ce que vous dites.
00:50:00 Ce que je vous dis, c'est que quand on parle de guerre, ce qu'on a fait en 2015,
00:50:04 on est allé faire la guerre. Il y a une coalition qui s'est montée, on est allé faire la guerre.
00:50:07 On avait un objectif. Là, on va faire quoi ?
00:50:09 On va descendre les mecs du Hamas au milieu de la bande de Gaza ?
00:50:13 Quel représailles ? C'est ça la question que je vous demande.
00:50:17 Je vous redonne cette information, et je parle soit gouverne de Naimi Schultz,
00:50:20 le frère de l'auteur de cette attaque,
00:50:22 qui a été interpellé à proximité d'un autre édificement scolaire,
00:50:25 sans être en possession d'une arme, selon les premières informations ajoutées.
00:50:28 Une source policière.
00:50:30 Pour le moment, je n'ai pas d'éléments indiquant que le frère était lui aussi fiché ou connu pour radicalisation.
00:50:35 On ne sait pas trop ce qu'il faut…
00:50:39 Je vous donne l'information.
00:50:41 …tirer de ça. C'est vrai que c'est aussi tout à fait normal
00:50:44 quand une personne qui commet une attaque de cette nature-là est interpellée très rapidement dans la foulée.
00:50:50 Tout son entourage est également arrêté, placé en garde à vue.
00:50:53 Ça ne veut pas dire que l'entourage était forcément au courant et complice de ce qu'il a fait.
00:50:56 Mais c'est bien sûr pour l'enquête, pour tenter de comprendre comment l'attaque a été préparée, organisée,
00:51:02 s'il y a eu un changement dans le comportement.
00:51:05 Enfin voilà, ça c'est vraiment pour les besoins de l'enquête.
00:51:07 Effectivement, depuis tout à l'heure, on savait que le frère également de cet assaillant avait été interpellé.
00:51:12 Mais nous n'avons pas d'éléments de nature à dire s'il était lui aussi soupçonné d'avoir voulu passer à l'acte aujourd'hui.
00:51:19 Et on suit évidemment cette information, édition spéciale, dans le cadre de ce Mid-Use Week-end.
00:51:23 Florian Tardif, et je vous donne la parole évidemment, Céline Pinin après,
00:51:26 on peut s'attendre à ce qu'il y ait des mesures prises de sécurité autour des établissements scolaires.
00:51:31 Et on vient justement de l'apprendre, Gérald Darmanin, qui a relevé le niveau de vigilance sur l'ensemble des établissements scolaires ce matin,
00:51:40 ce qui s'est passé à Arras, ce que nous confirme il y a quelques secondes à peine son entourage.
00:51:45 Il n'est pas question d'aller frapper le Hamas avec les Israéliens, il est question de faire la cartographie en France,
00:51:52 de tous les groupes, les groupuscules, les machin bidules, parce qu'il y en a plein, il y a plein de formes, ça prend plein de formes,
00:51:57 de faire cette cartographie et de rentrer en guerre contre eux.
00:52:00 D'accord, alors là-dessus on est d'accord. Et c'est pour ça que moi la première chose que j'ai dit, c'est quand on voit radicalisation,
00:52:05 pourquoi est-ce que les gens, on n'arrive pas à les contenir ? On est d'accord là-dessus, on est tout à fait d'accord.
00:52:10 Mais c'est pour ça que pour moi le parallèle avec 2015, il est très différent, c'est très différent ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
00:52:15 Non mais 2015 c'est l'état d'esprit d'être en guerre, de rentrer en guerre.
00:52:18 Ah oui, c'est l'esprit de défense ça s'appelle, et c'est quelque chose que je défends énormément.
00:52:22 Oui, c'est l'état d'esprit de rentrer en guerre.
00:52:23 Chacun d'entre nous doit aider à protéger le pays.
00:52:26 C'est l'expression qui m'a portée.
00:52:27 On est d'accord, on est d'accord.
00:52:28 Mais le sujet c'est d'arrêter les radicalisés qui vont passer à l'acte, c'est ça notre enjeu, c'est ça notre sujet.
00:52:36 C'est la DGSI qui est en première ligne et qui doit vraiment aller trouver, c'est notre système de renseignement qui doit être renforcé et qui doit vraiment arriver à faire le travail.
00:52:48 Mais vous savez très bien qu'il y a des tas d'attentats qui sont déjoués, qu'on trouve aussi.
00:52:53 Je vous rappelle les images que vous voyez à l'antenne en direct, ce sont les premières images extérieures de l'établissement de ce lycée d'Arras, c'est une pinard.
00:53:01 En fait, déjouer les attentats, on sait faire.
00:53:04 Il y en a qui passent, oui, mais ça c'est normal.
00:53:07 On n'a jamais le zéro risque ou le filet parfait, mais en gros, on pense qu'on en empêche énormément.
00:53:15 La question, c'est qu'est-ce qu'on fait sur l'écosystème ?
00:53:18 Parce que si on ne s'attaque pas à l'écosystème, qui est là ce qui génère les attentats, on n'arrivera jamais.
00:53:24 Il y aura toujours un attentat qui passera entre les mailles du filet.
00:53:27 Et c'est là qu'il y a un vrai souci, c'est-à-dire qu'on voit que le gouvernement a du mal à s'en prendre aux frères musulmans,
00:53:33 parce que la cartographie, elle est en partie faite.
00:53:36 Lisez Kepel, lisez Florence Bergeau-Blaclert, lisez même Mickaël Prason.
00:53:41 En fait, on a les informations, on les a.
00:53:45 La question, c'est pourquoi on n'agit pas ? Pourquoi on n'agit pas ?
00:53:48 Mais tout simplement parce que le gouvernement se demande si ce n'est pas déjà un peu trop tard,
00:53:53 c'est-à-dire si l'emprise islamiste sur la communauté musulmane n'est pas tellement importante,
00:53:59 qu'aujourd'hui agir risquerait de déclencher des réactions que l'on n'est pas en mesure de gérer.
00:54:05 À mon avis, mais je peux me tromper, ils se trompent,
00:54:08 mais aujourd'hui, ils ont le sentiment déjà de ne plus maîtriser grand-chose.
00:54:14 Mais on voit bien la difficulté de l'État à gérer la situation.
00:54:16 Il y avait des manifestations pro-palestinienne qui étaient interdites, qui ont rassemblé beaucoup de monde à Paris.
00:54:20 Il n'y a pire que ça.
00:54:23 Les études que l'on a sur le positionnement de nombreux musulmans
00:54:29 montrent que les théories islamistes ont infusé profondément,
00:54:35 notamment dans la partie la plus jeune, celle qu'on retrouve au lycée, au collège, etc.
00:54:40 Et ça, c'est un vrai souci.
00:54:42 Et cette impression terrible d'être désarmé,
00:54:46 je trouve que hier, on en a eu une illustration extraordinaire.
00:54:49 On a eu le chef de l'État faire un discours très fort, très fort.
00:54:53 Appelant à l'unité.
00:54:55 Appelant à l'unité, ça a du sens aujourd'hui.
00:54:57 Parce que très juste, pour reprendre ses termes,
00:55:00 et un peu plus tôt, Gérald Darmanin,
00:55:02 qui ordonne l'interdiction de toutes les manifestations prévues hier pro-palestinienne,
00:55:08 et la plupart d'entre elles ont eu lieu,
00:55:10 avec certes quelques interpellations, mais très mineures.
00:55:13 Donc on a l'impression que les mots sont là, la parole est là,
00:55:17 mais l'action est très difficile, voire impossible.
00:55:20 Et c'est vrai qu'on est dans cette situation.
00:55:22 Et après, on a des attentats.
00:55:24 Je voudrais juste rappeler aussi une chose, on a parlé de 2015, du Bataclan.
00:55:28 Il ne faut pas oublier que 2015, ça a commencé le 10 janvier,
00:55:31 avec l'attentat de Charlie Hebdo et de l'hypercachère.
00:55:35 Et que c'est une année entière qui s'est produite,
00:55:38 et qui a été, j'ai envie de dire, une orchestration,
00:55:40 et très très organisée de la part de nos ennemis.
00:55:45 Et donc encore une fois, je pense qu'on est dans une période...
00:55:48 Il peut toujours y avoir des coïncidences,
00:55:51 mais là, évidemment, on est à un moment clair.
00:55:53 C'est très bien qu'il est sur une ligne de crête,
00:55:55 c'est-à-dire que malheureusement, et effectivement,
00:55:57 il a prononcé ses interdictions en milieu de journée,
00:56:01 à l'encontre de l'ensemble de ces manifestations,
00:56:04 qui pourraient se tenir dans les prochains jours,
00:56:06 en soutien au Hamas, assez clairement.
00:56:10 Mais le président de la République, y compris le ministre de l'Intérieur,
00:56:14 sont gênés, parce que malheureusement,
00:56:16 ils ne veulent pas interdire, par exemple,
00:56:18 des manifestations pour la paix,
00:56:20 c'est-à-dire en soutien des civils, par exemple,
00:56:22 qui seraient victimes de ce qui se passe sur place.
00:56:26 Et on voit bien que c'est assez complexe.
00:56:28 Et d'ailleurs, vous évoquiez peut-être la manifestation d'hier soir.
00:56:32 Avec les propos, les slogans, qui ont été tenus aussi.
00:56:34 Elle aurait pu être utilisée par les mêmes détracteurs du gouvernement
00:56:39 pour dire "regardez ce qu'on fait en France",
00:56:42 et ça aurait pu venir alimenter le discours, justement,
00:56:46 de ceux qui se tiennent aujourd'hui en ordre du Macron assassin,
00:56:48 hier au cours de la manifestation.
00:56:50 - C'est pour ça que c'est la justice qui a le dernier mot
00:56:52 sur les interdictions de manifestations.
00:56:54 C'est-à-dire que Gérald Darmanin, il donne la consigne,
00:56:56 il souhaite interdire les manifestations.
00:56:58 Et puis, il y a des recours qui se sont déposés
00:57:00 par les associations, ou les personnes en tout cas,
00:57:02 qui souhaitent organiser ces rassemblements.
00:57:04 Et au cas par cas, la justice regarde, effectivement,
00:57:06 le tribunal administratif.
00:57:08 - Oui, mais le tribunal administratif, ça donne une raison.
00:57:10 - Il y a un certain nombre d'éléments, effectivement.
00:57:12 Le tribunal administratif qui a justifié cette interdiction,
00:57:14 au regard notamment des risques de...
00:57:17 Je vais reprendre exactement les mots du tribunal administratif,
00:57:20 en se fondant sur une note des services spécialisés
00:57:23 produits par le préfet de police.
00:57:25 Donc, avec cette note qui faisait état d'un climat,
00:57:28 un contexte d'extrême violence caractérisant
00:57:30 le conflit israélo-palestinien, les risques avérés
00:57:32 de l'exportation de cette violence
00:57:34 et de la radicalisation des antagonismes intracommunautaires
00:57:37 sur le sol national, le regain d'actes antisémites
00:57:39 depuis le 7 octobre dernier,
00:57:41 le risque accru d'attentats terroristes,
00:57:43 ça faisait partie des éléments retenus
00:57:45 par le tribunal administratif, et la circonstance
00:57:47 que l'association requérante n'apporte aucun élément
00:57:49 sur la mise en place d'un service d'ordre interne
00:57:51 à la manifestation susceptible de prévenir
00:57:53 les risques et les dangers relevés.
00:57:55 Donc, c'est vrai que les interdictions,
00:57:57 elles sont de principe, et qu'après, la justice est là
00:57:59 pour en autoriser certaines et en refuser d'autres.
00:58:02 - Est-ce qu'on sait s'il y a eu des personnes interpellées
00:58:04 au cours des manifestations ou pas ?
00:58:06 Pas précisément, au moment où on se parle.
00:58:08 - Les réactions politiques, priorités réactions politiques,
00:58:10 je parle de votre gouverne, évidemment, Florent Tardif,
00:58:12 on va les découvrir, on va les enchaîner.
00:58:14 Celle de Sébastien Chenu, qu'on va découvrir tout de suite.
00:58:18 - Et d'ailleurs ?
00:58:20 - Effroyable attaque ce matin au lycée Gambetta d'Arras,
00:58:22 où un professeur a été tué par un enseignant armé d'un couteau.
00:58:24 J'apporte toutes mes condoléances à la famille de la victime,
00:58:27 mon soutien et pensée aux personnes et aux élèves.
00:58:30 La présidente de l'Assemblée nationale,
00:58:32 me semble-t-il aussi, a réagi.
00:58:34 L'horreur vient de frapper un lycée d'Arras,
00:58:36 mes pensées vont à la victime, aux blessés, à leur famille.
00:58:39 J'apporte mon plein soutien à toute la communauté enseignante,
00:58:41 aux élèves, merci aux forces de l'ordre et aux secours mobilisés.
00:58:45 Marion Baréchal a réagi également.
00:58:48 J'apprends avec effroi que le sont deux victimes innocentes,
00:58:51 dont un enseignant a encore coulé dans un lycée d'Arras.
00:58:54 Au cri d'Allah Akbar, il est temps de nous réveiller face à l'islamisme
00:58:57 pour sauver la vie de nos enfants.
00:59:00 Et puis, dernière réaction que je vous propose de découvrir en même temps,
00:59:03 celle d'Éric Zemmour, qu'on va découvrir.
00:59:07 À Arras, le djihad vient de frapper,
00:59:11 un tchétchène vient de tuer un professeur en client, Allah Akbar.
00:59:14 Est-ce pour répondre à l'appel du fondateur du Hamas en ce vendredi ?
00:59:18 Je pose la question à Eric Zemmour.
00:59:19 Est-ce pour l'anniversaire de la décapitation de Samuel Paty ?
00:59:23 C'est la question qu'il pose aussi.
00:59:24 Les politiciens ont importé la mort sur notre sol.
00:59:27 Mes pensées vont à la famille de ce professeur et à ses collègues,
00:59:30 dont la réaction fut héroïque.
00:59:32 Nous n'abandonnerons pas le combat contre le djihad.
00:59:37 Voilà les différentes réactions.
00:59:40 Ce qu'on voit sur les images,
00:59:43 tournées par sans doute des lycéens depuis les étages de ce lycée,
00:59:47 c'est que plusieurs personnes dans la cour de cet établissement
00:59:50 ont tenté, notamment en prenant des chaises,
00:59:52 pour essayer de se protéger un peu de cet homme qui avait un couteau à la main,
00:59:56 ont tenté de le désarmer.
00:59:57 Ce sont des images absolument...
00:59:59 On va voir les images.
01:00:00 Au moment où vous les commentez, Noemi,
01:00:02 on va les découvrir en même temps.
01:00:04 Je n'en sais pas précisément à qui correspondent
01:00:09 ces captures d'écran de ces vidéos.
01:00:11 On distingue l'assaillant.
01:00:13 Il est à droite, il a des baskets blanches.
01:00:16 Il se dirige vers cette première personne.
01:00:20 Et puis, à d'autres moments dans cette vidéo,
01:00:24 on voit d'autres hommes qui se dirigent vers lui,
01:00:29 certains, je le dis, avec des chaises,
01:00:31 pour tenter de se protéger et de le faire partir de ce lycée
01:00:36 dans lequel l'alerte intrusion avait visiblement retenti assez rapidement
01:00:41 après son entrée dans l'établissement.
01:00:43 Vous savez que l'alerte intrusion, elle est enseignée.
01:00:47 Tous les élèves de toutes les classes, dès la maternelle,
01:00:51 font des exercices alerte intrusion.
01:00:54 On leur apprend à se cacher, à ne pas faire de bruit,
01:00:57 à ne pas rester près des fenêtres.
01:00:59 C'est sans doute ce matin ce qui s'est passé
01:01:01 dans cet établissement scolaire, ce lycée Gambetta à Arras.
01:01:05 Ce sont les toutes premières images que vous découvrez
01:01:08 sur l'antenne de CNews, je le rappelle,
01:01:10 édition spéciale depuis une heure suite à cette attaque.
01:01:15 Je rappelle rapidement l'effet.
01:01:17 Un homme armé d'un couteau a tué un enseignant
01:01:19 et fait deux blessés graves dans un lycée à Arras.
01:01:21 Et cela s'est produit ce matin.
01:01:23 Édition spéciale sur CNews.
01:01:25 Réaction évidemment, mon général ?
01:01:27 Je ne crois pas aux coïncidences.
01:01:29 Vous ne croyez pas aux coïncidences,
01:01:30 mais dès le départ vous ne croyez pas aux coïncidences.
01:01:31 Non, non, vendredi 13, on décrète le jour du djihad,
01:01:34 ça veut dire c'est l'appel au meurtre.
01:01:36 C'est un appel au meurtre, décréter le jour du djihad.
01:01:38 C'est aussi simple que ça.
01:01:40 Deuxième point, et parce que je suis consultant de défense,
01:01:42 je ne suis pas consultant de sécurité intérieure,
01:01:44 je fais le lien, je l'ai déjà fait avec CISPAS en Israël.
01:01:46 Mais surtout, moi je suis inquiet pour mes enfants et mes petits-enfants.
01:01:49 Je pense qu'il y a beaucoup de Français qui sont inquiets
01:01:51 pour leurs enfants et leurs petits-enfants aujourd'hui,
01:01:53 de vivre dans ce pays dans lequel on peut tuer, égorger,
01:01:56 assassiner, décapiter des professeurs de la République.
01:01:59 Édition spéciale, donc, depuis une heure, je rappelle,
01:02:02 sont avec moi Céline Pina, Valérie Lecable,
01:02:04 le général de Bruno Clermont, Jean Vespierre,
01:02:07 qui était avec nous ce matin, Michel Taubes,
01:02:09 et pour l'interdit, il fait Noé Michoul.
01:02:11 Je vous propose de revenir, il est quasiment 13h02,
01:02:14 sur les principaux faits, les toutes dernières informations,
01:02:17 avec vous, Noé Michoul, ça.
01:02:19 - Eh bien, écoutez, c'est cette attaque qui s'est produite ce matin
01:02:22 dans un établissement scolaire, le lycée Gambetta, à Arras,
01:02:26 au cours de laquelle un enseignant a été tué.
01:02:29 Deux autres adultes ont été blessés,
01:02:32 un autre enseignant, un agent de ce lycée,
01:02:35 pas de lycéens donc, blessés lors de cette attaque.
01:02:39 L'assaillant a été interpellé par les policiers,
01:02:42 selon les témoins, il a crié à l'AGBAR
01:02:45 au moment où il attaquait ses cibles.
01:02:48 C'est un Tchétchène, je n'ai pas encore son âge,
01:02:51 mais c'est un jeune homme de nationalité Tchétchène.
01:02:54 Il était connu, il était fiché pour radicalisation.
01:02:58 Il a donc été arrêté.
01:03:00 Son frère a également été interpellé,
01:03:02 on ne sait pas si ce frère était lui aussi connu,
01:03:05 ce n'est pas un élément en tout cas que j'ai pour le moment.
01:03:08 Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête.
01:03:13 Elle a été ouverte, cette enquête, pour assassinat
01:03:18 en relation avec une entreprise terroriste,
01:03:21 tentative d'assassinat également,
01:03:23 et puis Association de malfaiteurs terroristes criminels,
01:03:26 une enquête confiée notamment à la sous-direction antiterroriste et la DGSI.
01:03:30 Voilà donc pour les éléments factuels
01:03:33 que nous avons à notre disposition à l'heure actuelle.
01:03:36 On en saura plus maintenant quand le procureur antiterroriste Jean-François Récart
01:03:40 prendra la parole, puisque c'est lui et lui seul
01:03:43 qui est habilité à pouvoir communiquer des éléments factuels
01:03:48 sur l'enquête et sur le profil de l'assaillant,
01:03:52 sur éventuellement sa motivation.
01:03:54 Ce n'est pas toujours qu'on arrive à interpeller comme ça un auteur d'une attaque
01:04:00 sans le blesser, voire le tuer.
01:04:02 Comment va-t-il se comporter pendant sa garde à vue ?
01:04:05 Il a été bien sûr placé en garde à vue,
01:04:08 une garde à vue qui peut durer en matière de terrorisme jusqu'à 96 heures,
01:04:12 même jusqu'à 144 heures en cas de risque imminent d'attaque.
01:04:15 Donc il va sans doute se passer plusieurs jours
01:04:18 durant lesquels cet homme va être interrogé.
01:04:21 Et la question qui les habite depuis une heure,
01:04:24 c'est effectivement, vous le rappelez tout à l'heure,
01:04:27 l'agression dont elle était victime, Samuel Paty,
01:04:30 c'était le 16 octobre 2020, il y a trois ans.
01:04:34 L'assassinat de Samuel Paty, c'était pratiquement jour pour jour,
01:04:37 puisque c'était un vendredi également, le vendredi 16 octobre 2020.
01:04:41 Et l'assaillant qui lui avait été tué par les policiers était Tchétchène.
01:04:46 Donc évidemment cela interpelle.
01:04:49 Ça fait sens, évidemment.
01:04:50 Et la question, est-il un lien entre la situation explosive,
01:04:54 évidemment entre Israël et le Hamas ?
01:04:57 Et c'est le débat qui nous habite autour de ce plateau,
01:05:00 avec le lien que vous faites très directement, mon général, vous.
01:05:04 Il n'y a pas d'ambiguïté.
01:05:06 Et certains politiques d'ailleurs font ce lien,
01:05:08 et je vous ai lu un certain nombre de réactions depuis ce matin.
01:05:11 Mais un peu tard, que le Hamas et l'État islamique,
01:05:14 c'était la même chose, c'était le même objectif.
01:05:16 Donc ce n'est pas le même nom, ce n'est pas forcément les mêmes organisations,
01:05:20 ce n'est pas le même terroir d'origine,
01:05:24 mais l'objectif est le même en ce qui concerne le Hamas,
01:05:26 c'est transformer l'État d'Israël en calima islamique,
01:05:29 et on s'y concerne tous les groupes de ce type-là partout dans le monde,
01:05:32 et transformer les États dans lesquels ils sont en États islamiques.
01:05:35 - Pour y arrêter également, aux dernières informations qui tombent,
01:05:37 je vous donne la parole évidemment, Michel Taubes, Florian Tardif,
01:05:40 Gabriel Attal prend la direction d'Aras.
01:05:43 - Oui, tout à fait, il sera aux côtés du Président de la République,
01:05:46 le chef de l'État qui était en ce moment en train de s'entretenir
01:05:48 avec le Président du Parlement irakien,
01:05:51 et qui devrait partir aux côtés de Gabriel Attal,
01:05:54 qui vient donc de monter dans cette voiture dans la cour de l'Élysée
01:05:57 pour se rendre à Aras, on me dit selon des sources sur place
01:06:02 qu'environ 1h15, dans 1h15, le Président devrait arriver sur place,
01:06:09 puisqu'il faut quasiment 1h15 en roulant bien évidemment assez rapidement,
01:06:13 mais le chef de l'État peut se le permettre compte tenu du convoi qui l'accompagne,
01:06:18 et bien évidemment des circonstances pour se rendre le plus rapidement possible à Aras,
01:06:24 même si, vous l'avez compris, son agenda ne lui a pas permis de se rendre directement
01:06:30 suite à l'annonce de ce qui s'est passé ce matin.
01:06:34 Il est vrai qu'on a eu des premières informations assez rapidement,
01:06:37 puisque cette barbarie, on peut parler de barbarie qui s'est déroulée ce matin,
01:06:45 s'est déroulée aux alentours de 11h, et il y a eu une réaction assez rapide
01:06:49 compte tenu bien évidemment des circonstances.
01:06:52 On a évoqué la mort de Samuel Paty, c'est vrai que ça nous rappelle malheureusement
01:06:57 des moments sombres que nous avons pu vivre dans notre pays,
01:07:02 qui se réitèrent aujourd'hui, c'est pour cela qu'il y a cette volonté du Président de la République
01:07:08 de se rendre sur place, aux côtés de Gérald Darmanin, qui sera également présent,
01:07:12 aux côtés du ministre de l'Éducation nationale, et j'en parlais tout à l'heure,
01:07:16 Elisabeth Borne, qui devait se rendre à Orléans, qui devait être en train de tenir un discours en ce moment même,
01:07:22 a décidé de rentrer sur Paris pour se tenir informé de tout ce qui se passe,
01:07:27 et piloter bien évidemment la situation depuis Matignon,
01:07:31 avec la toute dernière information que je vous donnais tout à l'heure,
01:07:34 Gérald Darmanin qui a décidé parallèlement à cela de rehausser la vigilance
01:07:39 dans l'ensemble des établissements scolaires, puisqu'il y a une crainte de l'exécutif,
01:07:43 puisqu'on en parle depuis un certain nombre de jours.
01:07:46 Alors bien évidemment, on va prendre énormément de précautions,
01:07:49 et on ne va pas commencer à faire des analyses trop complètes,
01:07:52 en expliquant que ce qui s'est passé est peut-être le résultat du climat ambiant
01:07:57 concernant ce qui se passe bien évidemment en Israël,
01:08:00 et ce conflit ouvert entre les Israéliens et le Hamas,
01:08:04 mais c'était une crainte depuis le début de la semaine de l'exécutif,
01:08:07 qu'il y ait des conséquences malheureusement sur notre sol.
01:08:10 Michel Taubes, je vous ai coupé la parole.
01:08:12 Moi je pense que depuis dix ans, il est rarissime qu'au même moment,
01:08:16 ou presque dans la même période, vous ayez les deux grandes branches de l'islam radical
01:08:21 qui appellent à soit des manifestations violentes, soit même à des attentats,
01:08:27 comme c'est le cas aujourd'hui.
01:08:29 Je le répète, le 16 septembre, il y a un mois, vous avez Al-Qaïda qui a appelé
01:08:33 à disjoncter des attentats terroristes contre la Suède et contre la France.
01:08:38 Et vous avez, il y a trois jours, ça c'est la partie salafiste,
01:08:41 et vous avez Ralen Meshal, le chef du bureau politique du Hamas,
01:08:45 à Doha au Qatar, qui il y a deux jours a appelé à des manifestations
01:08:49 dans tout le monde arabo-musulman.
01:08:51 Donc je veux dire, la pression elle est maximale.
01:08:53 Et c'est vrai que le général Clermont disait "nous sommes en guerre".
01:08:57 Oui, nous sommes en guerre.
01:08:58 Nous sommes en guerre parce que toutes ces organisations nous ont déclaré la guerre.
01:09:02 Elles ont déclaré la guerre à Israël, elles ont déclaré la guerre à l'Occident,
01:09:07 elles ont déclaré la guerre à la France pour ce qui est d'Al-Qaïda.
01:09:11 Et c'est ça le contexte dans lequel nous sommes.
01:09:13 Je rappelle d'ailleurs que l'opération Sentinelle, qui sont des milliers de militaires
01:09:18 qui sillonnent la France tous les jours depuis les attentats terroristes de 2015,
01:09:23 même peut-être avant.
01:09:25 Donc même l'armée, on parle toujours de la police,
01:09:28 mais la réalité c'est qu'en France, l'armée est mobilisée sur notre territoire
01:09:32 pour nous protéger.
01:09:33 Et je crois que l'opération Sentinelle a été renforcée.
01:09:36 Donc nous sommes dans une période de grandes tensions et de grands dangers pour notre pays,
01:09:40 bien au-delà du Proche-Orient.
01:09:42 Vous avez tout à fait raison d'évoquer l'opération Sentinelle.
01:09:46 Elle avait pas mal levé le pied parce que ce n'est pas son objectif premier
01:09:50 d'assurer la sécurité intérieure de la France.
01:09:53 C'est bien ça dont on est en train de parler.
01:09:56 C'est de la sécurité intérieure de la France.
01:09:59 Il faut bien qu'on comprenne ça.
01:10:01 Parce que ce mot de guerre peut avoir évoqué d'autres choses.
01:10:05 Donc on n'est pas dans l'idée d'aller attaquer vers l'extérieur,
01:10:08 d'aller faire des opérations extérieures comme c'était le cas en 2015.
01:10:11 On est dans l'idée d'assurer la sécurité intérieure de la France.
01:10:15 On sait qu'en France c'est compliqué.
01:10:17 Les manifestations contre les retraites, les gilets jaunes, etc.
01:10:20 On est incapable de contenir les débordements en temps social normal, on va dire.
01:10:26 C'est très compliqué.
01:10:27 On est dans un pays qui est violent, qui a connu des révolutions
01:10:30 et qui s'exprime de cette façon-là.
01:10:32 Donc je pense que le grand défi aujourd'hui,
01:10:35 et en plus c'est les écoles, c'est les enfants, c'est les jeunes,
01:10:38 les enseignants qu'on a de plus en plus de mal à recruter, qui ont peur aussi.
01:10:42 Le grand défi auquel se trouve confronté Emmanuel Macron aujourd'hui,
01:10:46 c'est la sécurité intérieure de notre pays.
01:10:49 Donc effectivement, Sentinelle est pour moi un atout formidable.
01:10:54 C'est une opération qui est assez exceptionnelle,
01:10:56 qui n'existe pas dans beaucoup de pays du monde.
01:10:58 Et il est urgent de la remobiliser.
01:11:00 Pourquoi ? Parce que quand vous voyez des militaires entrer dans la rue,
01:11:04 se déplacer avec des kalachnikovs, ça a un côté dissuasif.
01:11:07 Même s'ils ne peuvent pas forcément attaquer, ça a un côté dissuasif.
01:11:11 Et c'est rassurant pour les populations.
01:11:13 Donc je pense que ça peut être une riposte assez rapide qu'on saurait faire de faire ça.
01:11:19 Après, il faut une mobilisation très très forte de la DGSI.
01:11:22 Il faut que les effectifs soient renforcés, qu'il y ait des renforts
01:11:27 et qu'on arrive à mieux cerner ces histoires de radicaliser.
01:11:31 Parce qu'à quoi ça sert, excusez-moi de revenir là-dessus,
01:11:34 de faire des fichiers si c'est pour les laisser se promener où ils veulent
01:11:37 et commettre ce type d'actes immédiables ?
01:11:40 Donc en fait, je pense qu'il y a un certain nombre de dispositions immédiates
01:11:44 à prendre assez fortes.
01:11:45 Parce que comme vous le disiez, Florian, la période et le contexte général
01:11:50 fait craindre que ça puisse continuer ou se reproduire.
01:11:54 Et je pense, moi j'appelle les Français à se mobiliser
01:11:57 et à faire attention à ce qui se passe autour de nous.
01:12:00 - Alors que, on vous remontre, les images que vous voyez,
01:12:02 ce sont des photos prises à l'intérieur même de l'établissement
01:12:07 où on voit... - Avec l'assaillant.
01:12:09 - Et des gens qui ont essayé de se défendre, c'est formidable.
01:12:12 - Qui viennent peut-être de nous rejoindre.
01:12:13 L'assaillant est à droite et c'est la personne effectivement avec des chaussures blanches.
01:12:18 Gabriel Attal, toute dernière information, a demandé le renforcement du coût de la sécurité
01:12:23 de l'ensemble des établissements.
01:12:25 Il a été entendu visiblement par son collègue de l'intérieur
01:12:27 qui avait pris les devants en renforçant la vigilance un peu plus tôt ce matin.
01:12:30 Mais pour poursuivre la discussion autour de justement la sécurité intérieure et extérieure,
01:12:37 puisqu'il ne faut pas l'oublier également, trop souvent,
01:12:39 on a eu des discussions assez récemment et notamment entre les différentes classes,
01:12:45 membres de la classe politique, la gauche et la droite,
01:12:48 autour du fait que la France est assez présente sur des terrains extérieurs
01:12:55 et parfois son action, et on l'a vu par exemple sur ce qui s'est passé au Sahel,
01:13:00 est parfois critiquée, mais on oublie trop souvent,
01:13:03 et le général pourra l'expliquer dans un instant,
01:13:06 que l'ensemble des opérations françaises à l'extérieur de notre sol,
01:13:11 c'est pour protéger les Français à l'intérieur du territoire.
01:13:15 On n'envoie pas des soldats au Sahel pour rien.
01:13:19 C'est aussi pour tenter de stabiliser la situation sur place
01:13:22 et d'éviter que des groupes islamistes se renforcent et ensuite n'attaquent dans un second temps.
01:13:28 On est en train de réduire nos troupes au Sahel et on part d'une gère.
01:13:34 Les images que vous voyez, nous sommes en direct du lycée de la Rasse.
01:13:39 On n'est pas en train de réduire nos troupes, on nous a demandé de partir.
01:13:42 Je le disais gentiment.
01:13:46 Rappelez que la guerre en Israël n'a fait que commencer.
01:13:49 Pour l'instant, les moments les plus durs de la guerre ne sont pas encore là.
01:13:53 Il y a eu les moments de provocation des terroristes qui avaient pour but de ça,
01:13:56 radicaliser les radicalisés. On est bien d'accord.
01:13:58 C'était la mise en scène, l'instrumentalisation, la diffusion sur les réseaux sociaux.
01:14:01 Instantanément, des millions de gens ont vu et ont jubilé de ce qu'ils ont vu.
01:14:06 Après, la deuxième partie, c'est que la guerre n'a fait que commencer.
01:14:08 Et je rappelle qu'Israël a exigé l'évacuation de Gaza sous 24 heures.
01:14:13 C'était l'un des thèmes que nous devions aborder.
01:14:16 C'est surtout le fait qu'Israël se retrouve dans une...
01:14:25 On dit en gros, ce qui se passe, c'est la faute de la politique d'Israël.
01:14:29 Ce qui se passe en France, c'est la faute de l'intervention de la France au Sahel.
01:14:33 Sauf que des massacres du même type, faits par les mêmes agents, les mêmes organisations,
01:14:38 on en a dans des pays qui n'ont absolument pas d'histoire liée à la colonisation, etc.
01:14:43 Tout ça, c'est un prétexte. La réalité, c'est que la cible, c'est l'Europe, l'Occident
01:14:49 ou tout ce qui a un mode de vie occidental.
01:14:52 Et Israël en fait partie.
01:14:54 Croire que la cause palestinienne est une vraie cause qui intéresse les pays arabes,
01:14:59 c'est se mettre le doigt dans l'œil jusqu'à l'homoplate.
01:15:02 Pourquoi ? Parce que si c'était...
01:15:04 Si vraiment, il y avait un sentiment de fraternité avec le peuple palestinien,
01:15:08 eh bien c'est simple, l'Égypte ouvrirait ses frontières, accueillerait un peuple frère.
01:15:13 Pourquoi elle ne veut pas le faire ?
01:15:15 Pas parce que c'est des gens qui n'ont aucune âme, pas du tout.
01:15:19 En fait, le discours de l'Égypte, c'est de dire "nous ne voulons pas des Palestiniens
01:15:24 parce que nous ne savons pas à quel point les terroristes sont infiltrés à l'intérieur".
01:15:29 Parce qu'eux-mêmes ont un doute sur une forme de mélange entre des terroristes comme ceux du Hamas
01:15:36 et l'influence et l'idéologie qu'ils ont infusée à leur propre population.
01:15:40 Et les pays arabes ne veulent pas accueillir de Palestiniens.
01:15:44 Et d'ailleurs, le plus grand massacre de Palestiniens que l'on connaisse,
01:15:48 ça a été septembre noir et c'est la Jordanie qui l'a commis.
01:15:52 Donc en plus, on est dans une histoire de menteurs en permanence.
01:15:56 Et nous-mêmes, on se ment à nous-mêmes parce qu'on fait semblant de croire
01:16:01 que les pays arabes s'intéressent à la cause palestinienne.
01:16:03 La cause palestinienne n'a pour seule utilité de mettre en accusation Israël,
01:16:09 d'expliquer que son existence doit être abolie.
01:16:12 Elle ne sert qu'à ça, mais dans la vérité, la solidarité avec le peuple palestinien
01:16:17 qui pourtant subit énormément de choses, elle n'existe pas.
01:16:21 - Juste une précision, dix secondes. L'opération Sentinelle, dont je parlais tout à l'heure,
01:16:27 elle a commencé quand ? Elle a commencé les 7, 8, 9 janvier 2015,
01:16:32 au moment de l'attentat de Charlie Hebdo et de l'hypercacher.
01:16:35 Il faut bien voir dans quel contexte nous sommes.
01:16:38 Nous avons des militaires dans les rues de France depuis des années
01:16:42 et Sentinelle ne sert qu'à ça, qu'une opération sur le territoire national
01:16:46 pour assurer notre sécurité intérieure.
01:16:48 Et le fait de le renforcer, c'est le signe qu'on est dans une période de très grande tension.
01:16:52 - Bon général, faut-il craindre encore d'autres actes comme ça ?
01:16:56 Vous êtes depuis le début de cette émission, effectivement,
01:16:58 vous semblez assez pessimiste.
01:17:00 Et c'est vrai que les propos tenus par Florian Retardif et les inquiétudes du gouvernement font sens.
01:17:05 - Je pense que le jour du djihad...
01:17:07 - Que peut-on dire aux Français qui nous regardent ?
01:17:09 - On doit être très prudent, très vigilant, parce que le jour du djihad n'est pas terminé.
01:17:12 En 3 juillet, ça va durer 24 heures, avec le décalage joueur à travers les pays.
01:17:15 - Ensuite il y a le shabbat.
01:17:16 - C'est pas là, et c'est exactement un symbole très fort.
01:17:20 Après, il n'y a pas de raison qu'on arrive à y arriver.
01:17:23 Après, est-ce qu'on n'est pas arrivé à le faire avant, si on n'a pas attaqué aux racines mêmes du problème ?
01:17:28 Il y a toute cette cartographie de mouvements qui existent, qu'on connaît,
01:17:32 qui sont tous très différents, qui ont tous des lignes un peu étranges,
01:17:35 mais qui en fait, avancent plus ou moins masquées vers un seul but.
01:17:38 C'est le but du djihad, c'est le but de transformer la France en l'État islamique.
01:17:42 - Vous êtes d'accord, Général, pour dire que la difficulté aujourd'hui, c'est de trouver...
01:17:47 Tout à l'heure, quand j'ai dit à Noemi, mais alors il était radicalisé,
01:17:50 elle dit "on ne peut pas mettre un policier derrière chaque radicalisé".
01:17:53 C'est le coin du bon sens, c'est-à-dire, moi, ce que j'aimerais entendre de votre bouche maintenant,
01:17:57 c'est comment vous faites dans ce pays ?
01:18:00 Parce que vous parlez d'idéologie dont acte, vous parlez d'idéologie dont acte,
01:18:03 mais comment est-ce qu'on fait pour arrêter les vraies personnes,
01:18:06 qui sont vraiment les personnes dangereuses,
01:18:08 qui vont être les futures Tchétchènes d'aujourd'hui,
01:18:11 qui est allée dans ce lycée à un couteau à la main ?
01:18:14 C'est ça la grande question, parce que je pense sincèrement que depuis le temps,
01:18:18 enfin, sur ce plateau, on parle suffisamment à la police,
01:18:21 elle est quand même mobilisée, on ne peut pas dire qu'elle ne l'est pas.
01:18:23 Elle est sur tous les fronts, entre les manifestations, la recherche des radicalisés, etc.
01:18:29 On a parlé de la DGSI, qui est celle qui doit traquer ces personnes-là
01:18:33 et essayer d'anticiper ce qu'ils vont se dire.
01:18:36 Il y a cette plateforme, dont on n'a pas parlé, qui s'appelle Pharos,
01:18:39 qui est au ministère de l'Intérieur, qui est très importante,
01:18:42 qui marche très bien, et qui regarde sur les réseaux sociaux
01:18:47 tout ce qui est écrit pour essayer justement de détecter des radicalisations, etc.
01:18:53 Après, on est dans l'enjeu, vous savez qu'on était en pleine discussion
01:18:56 de la loi sur le numérique, pour essayer de sortir de l'anonymat,
01:18:59 et justement pour obliger ces personnes-là à donner leur véritable identité,
01:19:03 pour qu'on puisse les repérer et courir derrière.
01:19:05 Mais ce que je veux dire, c'est qu'on n'est pas dans une guerre traditionnelle,
01:19:10 on est dans quelque chose d'extrêmement complexe,
01:19:13 et sur lequel le yakin n'est pas si simple, je veux dire,
01:19:18 en termes d'exécution et de mise en œuvre stratégique.
01:19:21 - Et la difficulté, bien sûr, c'est de... Est-ce qu'on peut empêcher ces attaques-là ?
01:19:25 Alors là, on verra, effectivement, on a un élément sur le fait
01:19:28 qu'il était visiblement fiché pour radicalisation,
01:19:31 on regarde, si on regarde les précédentes attaques,
01:19:33 on a parfois des assaillants, des terroristes qui n'étaient absolument pas connus,
01:19:37 et on n'est pas, effectivement, sur des attaques qui impliquent une préparation,
01:19:41 comme on l'a vu, pour celles des attentats de 2015,
01:19:44 que ce soit en janvier ou en novembre 2015.
01:19:46 Là, vous avez effectivement des personnes qui font ce que demande,
01:19:49 ce que disait d'ailleurs ce que prône Daech,
01:19:51 à savoir de prendre n'importe quelle arme par destination,
01:19:54 une voiture, un couteau, et de s'en prendre en ciblant...
01:19:59 - C'est un grand enjeu ! - Et là, il y a une réelle difficulté,
01:20:02 parce qu'on ne peut pas, effectivement, tout anticiper.
01:20:05 Après, la question va être de la sécurisation de certains lieux,
01:20:10 on sait que les établissements scolaires peuvent être une cible,
01:20:12 on le sait maintenant très bien depuis trois ans.
01:20:15 Il y a eu, visiblement, une alerte intrusion qui a fonctionné,
01:20:20 les victimes sont les adultes,
01:20:23 donc les lycéens ont peut-être été mis à l'abri,
01:20:25 ce sont peut-être des adultes qui ont tenté justement de faire sortir
01:20:29 l'assaillant de l'établissement scolaire,
01:20:32 et qui malheureusement ont été blessés, voire tués.
01:20:36 Mais effectivement, on est sur des attaques très difficiles à anticiper,
01:20:40 parce qu'elles ne nécessitent pas une préparation particulièrement compliquée,
01:20:46 avec des échanges, avec des mails...
01:20:49 - En revanche, beaucoup de Français peuvent se poser la question,
01:20:53 que fait un fichier S connu pour radicalisation,
01:20:57 librement dans les rues de notre pays ?
01:20:59 Et le problème, alors on ne peut rien faire, mais bien sûr qu'on peut faire...
01:21:02 - Non, je n'ai pas dit qu'on ne pouvait rien faire,
01:21:04 ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
01:21:05 J'ai dit qu'il faut faire, mais ce n'est pas si simple.
01:21:07 - Oui, c'est vrai qu'il y a des raisons, c'est difficile de contrôler ce genre d'actes.
01:21:11 - Par exemple, les 15 000 places de prison promises par le président de la République
01:21:17 lorsqu'il a été élu en 2017, et dont seulement 2 000 sont sorties de terre,
01:21:22 elles ont été bien utiles pour pouvoir incarcérer des personnes
01:21:26 dont on sait très bien qu'on ne pourra pas les expulser.
01:21:29 Parce qu'évidemment, un Tchétchène, on ne va pas le renvoyer en Tchétchénie,
01:21:32 c'est assez certain.
01:21:33 Donc du coup, pour protéger nos concitoyens,
01:21:35 il eût été peut-être préférable d'avoir des moyens de nous protéger,
01:21:40 de les mettre à l'abri des Français.
01:21:42 Et parce que des cas comme celui-là, malheureusement, il y en a.
01:21:45 - Et le prénom de M. Malibi, on le met en boue ou en prison ?
01:21:50 - Encore utile qu'il ait été connu pour être radicalisé et être dangereux pour la société.
01:21:56 - Oui mais attendez, être connu pour radicalisation,
01:21:58 ça peut être qu'effectivement il a consulté des sites,
01:22:01 il fréquente des gens qui sont radicalisés.
01:22:04 - Il y a un entendu, tous ceux qui sont fichés S
01:22:06 ne sont connus que pour avoir consulté des sites.
01:22:08 - Non mais ce que je veux dire, c'est que pour mettre quelqu'un en prison,
01:22:10 il faut avoir commis une infraction, quelque chose de...
01:22:12 - Non mais c'est celle des suprêmes.
01:22:13 - Non mais là, on est en train de parler...
01:22:15 - Il y a peut-être le laxisme judiciaire, c'est une pure invention.
01:22:19 - On est en train de parler d'un écosystème qui allie les forces de renseignement,
01:22:24 les forces de police et les forces de justice,
01:22:27 et sur lequel on sait qu'en France, on a de forts points d'abénuration,
01:22:31 c'est un euphémisme, possible, voilà,
01:22:35 parce que vous savez que le nombre des policiers n'est pas suffisant,
01:22:38 parce que le nombre de la DGSI n'est pas suffisant,
01:22:41 parce qu'il faut multiplier les effectifs de tous ces gens-là.
01:22:44 D'ailleurs, on n'a pas pris le temps d'avoir des pensées très fortes pour les victimes,
01:22:48 quand même, pour les enseignants qui ont été en première ligne une fois de plus,
01:22:53 et qui sont des gens... Peut-être que dans les écoles, il y a des pays, si vous voulez,
01:22:58 alors c'est malheureux, je ne sais pas si en France on peut en arriver là,
01:23:01 il y a des pays où on sécurise les écoles, ça arrive, ça.
01:23:04 Il y a des pays où l'esprit de défense, ça existe,
01:23:07 où chaque citoyen a une responsabilité personnelle sur la protection de ceux qui sont à côté de lui aussi.
01:23:12 - Il y a quand même un vrai problème au départ, c'est-à-dire qu'on parle d'écosystème,
01:23:16 mais en fait cet écosystème n'existe pas, il est administratif, il n'est pas intellectuel.
01:23:20 Autrement dit, pendant très longtemps, vous aviez des tensions énormes sur le diagnostic,
01:23:25 et quand vous disiez "faites attention", il y a une présence forte d'islamistes,
01:23:30 ils sont structurés, voilà dans quels endroits ils ont investi,
01:23:34 voilà ce qui est en train de se passer sous vos yeux,
01:23:36 eh bien la justice ne voulait pas le voir et le politique le niait.
01:23:41 Aujourd'hui, le politique, on lui a ouvert les yeux à coups de cuteur,
01:23:46 il ne peut pas nier ce qui est en train de se passer,
01:23:48 mais du coup, pendant très longtemps, il n'y avait pas un diagnostic posé,
01:23:52 et au contraire, ceux qui alertaient sur ces questions-là, sur la montée de l'islamisme,
01:23:56 se voyaient traités d'islamophobes, de fascismes, etc.
01:24:00 Là, on voit que ce temps-là est en train de passer,
01:24:03 sauf qu'on a perdu un temps fou parce que quand vous ne désignez pas qui vous attaque,
01:24:07 quand vous ne désignez pas où sont les écosystèmes,
01:24:10 quand vous ne désignez pas qui sont les gens qui ensemencent l'esprit des tueurs,
01:24:15 eh bien vous ne pouvez pas agir et votre justice est démunie, tout comme votre police.
01:24:20 Il me semble que depuis 2015, tout ça a beaucoup progressé.
01:24:24 Ecoutez, madame, je suis désolée, mais il se trouve que moi,
01:24:27 j'ai fait partie des gens qui ont eu ce courage-là,
01:24:29 et que je me suis fait traiter d'islamophobe et de fasciste,
01:24:33 et bien longtemps après 2015, et je n'ai pas d'histoire personnelle.
01:24:37 Vous êtes sans doute la seule à ne vous être pas rendu compte
01:24:40 à quel point lorsqu'on se bat sur ces questions-là,
01:24:43 non seulement on est menacé de mort, mais on est attaqué par énormément de gens
01:24:47 qui, pour avoir bonne conscience, vous jettent au lion.
01:24:51 Donc ça, c'est aussi une réalité, et cette réalité ne s'est pas arrêtée en 2015.
01:24:55 Franchement, vraiment, loin de là. Vous êtes la seule à n'avoir pas vu.
01:24:58 Non, mais je n'ai pas...
01:24:59 Non, mais la prise de... Moi, je parlais de la prise de conscience de l'opinion publique, quand même.
01:25:03 Deux mots, rapidement, il pourrait venir à ces deux mots.
01:25:04 Les politiques, eux, sont surinformés par rapport à l'opinion publique,
01:25:08 et ne font pas de meilleur travail.
01:25:09 Je vous donne l'avantage juste après, mais symbole de la gravité de la situation,
01:25:12 la succession de réactions ce matin de tous bords, de nos hommes politiques,
01:25:18 et le déplacement, on l'a évoqué depuis le début de cette émission,
01:25:22 d'Emmanuel Macron sur place, et effectivement, tout le monde a réagi,
01:25:26 aussi bien de la gauche que de la droite.
01:25:27 Oui, quasiment l'ensemble de la classe politique a réagi,
01:25:31 premièrement pour condamner ce qui s'est passé,
01:25:34 et deuxièmement pour apporter leur soutien, à la fois aux familles des victimes,
01:25:40 mais également à l'ensemble de la communauté enseignante,
01:25:42 puisqu'on peut imaginer l'effroi de cette communauté, aujourd'hui, après ce qui s'est passé.
01:25:49 Gérald Darmanin, suite à une demande de Gabriel Attal,
01:25:54 a renforcé la vigilance dans l'ensemble des établissements scolaires du pays,
01:26:00 dans la foulée, nous présistons dans son entourage, de ce qui s'est passé à Arras,
01:26:04 donc on imagine quelques minutes après cette attaque au couteau,
01:26:08 qui a fait un mort à un enseignant qui a été égorgé,
01:26:11 je crois que c'est un enseignant de français, selon de toutes dernières informations,
01:26:17 et effectivement, le président de la République a décidé de modifier son agenda,
01:26:23 il était en train de s'entretenir ce matin avec le président du Parlement irakien,
01:26:27 et il est en ce moment même, selon nos informations, sur la route,
01:26:30 pour se rendre sur place, aux côtés de Gérald Darmanin et de Gabriel Attal,
01:26:35 Gabriel Attal qui fait partie du convoi présidentiel, selon nos informations,
01:26:39 le président de la République devrait arriver d'ici une petite cinquantaine de minutes sur place,
01:26:44 pour premièrement apporter son soutien au personnel de l'établissement,
01:26:49 et puis plus largement à l'ensemble de la communauté éducative endeuillée aujourd'hui.
01:26:53 On attend toujours la réaction de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise.
01:26:57 Pour le coup, il y a eu une réaction, c'était il y a quelques minutes, je vous la lis.
01:27:03 "Trois ans après l'ignoble assassinat de Samuel Paty, de nouveau une attaque meurtrière
01:27:07 contre des professeurs effrois et dégoût face à l'attaque au couteau et l'assassinat d'un enseignant à Arras.
01:27:12 Condoléances émues auprès de la victime défunte, compassion totale pour les blessés,
01:27:16 affection pour tous les enseignants, élèves et parents de l'établissement."
01:27:19 Alors pour le coup, si on a pu effectivement dénoncer certaines prises de position,
01:27:25 à commencer par celle de la France Insoumise, concernant ce qui s'est passé,
01:27:28 cette attaque terroriste du Hamas contre Israël.
01:27:32 On a suivi l'ensemble des événements cette semaine.
01:27:37 Je ne vais pas répéter ce qui s'est passé, Mathilde Panot qui a refusé de qualifier par exemple le Hamas d'organisation terroriste.
01:27:44 Là, pour le coup, aujourd'hui, il y a une classe politique unie face à ce qui s'est passé
01:27:50 et l'ensemble des dirigeants condamnent et expriment leur émotion, leur compassion.
01:27:55 Il y a quand même un vrai souci, c'est que quand les victimes sont juives, la classe politique n'est pas unie.
01:28:02 Et là, parce que les victimes ne sont pas juives, Mélenchon retrouve le sens du bien et du mal.
01:28:07 Franchement, je trouve que ça fait mal quand même.
01:28:10 Priorité au direct, on va retrouver tout de suite Maxime Roper, vice-président du SNAL,
01:28:15 le Syndicat National des Écoles et des Lycées. Bonjour Maxime Roper, vous êtes un habitué de nos plateaux.
01:28:21 Quelle est votre réaction à ce drame qui s'est produit ce matin à Arras ?
01:28:26 Écoutez, je suis horrifié, je suis écœuré. C'est inacceptable.
01:28:32 Il y a trois ans, Samuel Paty était assassiné.
01:28:38 Il y a quelques mois, on a une collègue qui a été tuée à l'arme blanche par un de ses élèves.
01:28:44 Là, c'est un autre drame avec ce collègue de français qui a été assassiné.
01:28:49 Je pense également, bien sûr, à la famille du collègue, mais également aux blessés.
01:28:57 Et puis aux collègues et élèves qui doivent être vraiment sous le choc.
01:29:02 Je me dis que ce n'est pas normal, si vous voulez, qu'en 2023, on ne puisse pas se dire que quand on va aller enseigner,
01:29:10 quand on dépose son enfant le matin à l'école, qu'on ne puisse pas se dire "voilà, on va travailler en sécurité".
01:29:19 Et ça fait mal. Ça fait mal parce que ce collègue tué, c'est toute la profession qui est touchée, qui est en deuil.
01:29:30 Ça fait écho évidemment au 16 octobre 2020, Maxime Le Père, et à l'assassinat de Samuel Paty.
01:29:41 Bien sûr, on y pense, on y pense très fortement.
01:29:46 Et puis on se dit "voilà, il faut améliorer les choses, il faut améliorer la sécurisation des établissements".
01:29:52 Il y a beaucoup, beaucoup de choses à faire, je pense, en la matière.
01:29:57 Et voilà, il ne faut pas simplement, je veux dire, au-delà de l'émotion et au-delà du deuil, il faudra des réponses, il faudra des actes.
01:30:06 Comment est-ce que ceci a pu se produire ?
01:30:08 Dans quel état d'esprit êtes-vous, Maxime Le Père, sachant que Florian Tardif, notre journaliste politique,
01:30:14 nous a indiqué qu'effectivement, les établissements scolaires seraient placés sous haute protection, évidemment.
01:30:20 Est-ce que vous êtes inquiet ?
01:30:25 Je pense que voilà, j'ai échangé avec bon nombre de collègues depuis que j'ai appris cela.
01:30:31 Les collègues sont inquiets. Ils sont inquiets parce qu'ils savent que le risque zéro n'existe pas.
01:30:42 Et puis parce que ça rouverte des plaies, je pense à Samuel Paty encore une fois,
01:30:49 et que nous ne pouvons pas, je veux dire, être rassurés comme ça d'un claquement de doigts.
01:30:56 Et c'est quelque chose qui fait extrêmement mal.
01:31:02 Voilà, là pour l'heure, c'est l'heure de l'émotion, c'est l'heure de l'indignation, c'est l'heure de la colère, l'heure des interrogations.
01:31:10 Mais il faudra avancer, il faudra avancer sur ces thématiques-là.
01:31:15 Les hétéroséismes scolaires ne sont plus un sanctuaire, Maxime Ruppert ?
01:31:19 Totalement, totalement. Et ça fait des années qu'on se pose la question.
01:31:24 Souvenez-vous, déjà au lendemain des attentats du Bataclan, on parlait de la sécurisation des écoles.
01:31:29 Une sécurisation d'ailleurs qui relève des collectivités territoriales, c'est-à-dire de la mairie, du département ou de la région.
01:31:39 Et il y a cette thématique-là. Il y a aussi ce que les élèves apportent au sein des établissements scolaires.
01:31:48 Là, on peut penser au fameux tir de mortier au lycée Jean Rostand.
01:31:52 Et puis la question aussi des intrusions.
01:31:54 Donc vous voyez, il y a plusieurs éléments relatifs à la sécurité sur lesquels il faut réfléchir et travailler
01:32:03 pour essayer d'améliorer la situation parce qu'en l'état, c'est inacceptable.
01:32:09 Merci d'avoir accepté de témoigner dans de telles conditions, Maxime Ruppert.
01:32:13 Je rappelle que vous êtes le vice-président du SNAC, le Syndicat National des Écoles et des Lycées.
01:32:18 On poursuit le débat sur cette table. Vénérie Le Cam ?
01:32:22 Non, mais il a tout à fait raison. Et on est vraiment clairement à ses côtés et à côté de tout le corps enseignant
01:32:28 qui mène une mission extrêmement difficile.
01:32:30 Je pense aussi à tous les parents dont les enfants sont à l'école, au collège, au lycée, etc.
01:32:36 Et on est dans un pays où ce type de choses peut arriver.
01:32:41 Donc aux États-Unis, on entend souvent parler de gens qui arrivent et qui mitraillent tout le monde.
01:32:47 Et il y a beaucoup aussi de gens qui sont attaqués dans les écoles américaines.
01:32:52 Alors les motivations et les raisons sont certainement différentes.
01:32:56 Mais oui, il a raison qu'il faut essayer de sécuriser les écoles.
01:33:01 On a parlé tout à l'heure de l'opération Sentinelle. Je pense que c'est un atout formidable qu'on a, l'opération Sentinelle.
01:33:09 Parce que vous avez raison qu'elle existe depuis 2015, mais elle n'est pas mobilisée et en poste devant les yeux stratégiques depuis 2015,
01:33:16 puisqu'on l'a remis en situation dite dynamique quand les choses se sont améliorées avec l'État islamique.
01:33:22 Donc il est temps effectivement de remobiliser les gens, d'augmenter les effectifs.
01:33:28 Donc ça, c'est une bonne chose.
01:33:31 Et puis une fois de plus, je pense qu'il faut en parler de cette plateforme Pharos,
01:33:37 qui permet vraiment de traquer les gens qui s'apprêtent à faire des choses.
01:33:42 Si on arrivait à lever l'anonymat, essayer de les repérer un petit peu mieux, peut-être qu'on serait plus efficaces et plus utiles.
01:33:51 Et puis bien évidemment, pendant cette guerre en Israël qui va durer longtemps,
01:33:58 en France forcément, comme dans d'autres pays du monde, mais particulièrement en France,
01:34:03 la vigilance va être renforcée un petit peu partout parce qu'on sait très bien, et vous avez raison Général,
01:34:10 que les attaques, les appels au djihad et les choses comme ça, chez ce type de personnages radicalisés, tchétchènes, etc.,
01:34:18 a des effets immédiats, on le sait.
01:34:20 Donc c'est vrai que quand on entend ce type d'appel politique, quand il y a des dates clés,
01:34:24 peut-être que les vendredis, je ne sais pas, est-ce qu'il faut faire quelque chose de particulier le vendredi,
01:34:29 mais prendre en compte tous les signaux, faibles ou forts même, pour essayer d'être sur le qui-vive, comme on n'a pas été encore.
01:34:37 - Sylvia, vous êtes inquiète par rapport à ce qui s'est passé ce matin, et par rapport aux propos tenus par Général Bouno Clermont aussi ?
01:34:43 - Oui, je suis inquiète. En revanche, si je suis concrète,
01:34:48 par exemple, les établissements scolaires en France, si on prend juste les écoles et les collèges, c'est déjà 60 000 établissements.
01:34:55 Il est quasiment impossible, quand vous connaissez en fait les...
01:35:01 Moi, je vais fréquemment chercher mes enfants au collège ou à l'école.
01:35:05 Les établissements ont des grosses emprises, ils sont clôturés, mais escalader une clôture est très facile.
01:35:11 Les sécuriser, coter une fortune est quasiment impossible.
01:35:15 Et pourquoi, en fait, ce n'est pas normal ? C'est que normalement, dans une démocratie, dans un État civilisé et apaisé,
01:35:22 eh bien, les écoles ne sont pas des cibles, pas plus que les crèches.
01:35:26 Ça ne devient des cibles que si vous avez sur votre territoire des gens qui sont effectivement dans une démarche ultra violente de déstabilisation.
01:35:34 Auquel cas, avant de protéger les écoles, donnons-nous les moyens de lutter contre ces personnes.
01:35:39 Le problème, c'est qu'en France, quand il s'agit de toucher aux droits, parce que là, on a aussi des difficultés à intervenir,
01:35:46 parce que, que ce soit le droit des migrations, que ce soit le droit que nous avons aujourd'hui,
01:35:51 ne nous permet pas d'agir contre les frères musulmans, ne nous permet pas d'expulser un certain nombre de personnes,
01:35:57 ne nous permet pas certaines actions.
01:35:59 Donc, à un moment donné, on pose les choses sur la table, on arrête de raconter des choses fausses,
01:36:04 du genre "on va sécuriser les établissements scolaires" parce que c'est un mensonge et ce ne sera pas fait.
01:36:09 En revanche, on regarde ce qui est possible et on le met sur la table.
01:36:13 Ce que je reproche à nos politiques, c'est de ne pas faire ce travail-là aujourd'hui et de nous vendre du pipo.
01:36:19 On voit bien sur les images, il y avait un agent de sécurité.
01:36:23 La preuve, il s'est interposé contre l'assaillant et il a pris des coups de couteau et maintenant, il est dans le coma, l'agent de sécurité.
01:36:31 L'agent de sécurité a certainement dû faire son service de filtrage de tri, mais on voit que ce n'est pas suffisant.
01:36:37 Alors, il faut mettre 10 agents de sécurité, un bataillon d'agents de sécurité, une compagnie d'infanterie de sécurité.
01:36:42 Ça va être difficile à organiser.
01:36:43 Exactement. Comment on fait si on ne s'attaque pas à la racine du mal, c'est-à-dire à aller là d'où sort cette radicalisation,
01:36:51 que ce soit sur Internet, on l'a évoqué, sur les réseaux sociaux, mais également dans des associations, dans les organisations en France,
01:36:58 dont on sait que le but, de manière plus ou moins déguisée, ou souvent même pas déguisée, est de promouvoir le djihad en France.
01:37:04 On attendra confirmation de Nomi Schultz, mais selon les dernières informations, l'agresseur serait âgé de 20 ans.
01:37:11 D'une vingtaine d'années. En effet, ce sont les informations dont nous disposons à l'heure actuelle,
01:37:17 alors qu'il y a plusieurs réactions sur les réseaux sociaux.
01:37:19 Il y a notamment un professeur qui a réagi suite à cette attaque en donnant quelques éléments.
01:37:26 Nous serons en mesure de vous les donner dans quelques minutes concernant le profil de l'agresseur,
01:37:31 tout simplement parce que ce professeur avait eu ce même élève il y a trois ans, c'est ce qu'il explique dans son établissement.
01:37:38 Concernant le professeur qui a été tué, je parlais tout à l'heure d'un professeur de français.
01:37:44 Je suis en mesure de vous le confirmer. Il s'agissait bien d'un professeur de français.
01:37:50 Selon le récit de certains élèves sur place, ce qui nous remonte, c'est que visiblement les professeurs ont tenté de protéger les élèves.
01:38:00 Tout à l'heure, Noémie Schultz expliquait qu'il y a eu assez rapidement après l'intrusion de cet individu, l'alerte intrusion,
01:38:08 et il y a eu tout un dispositif qui a été mis en place.
01:38:10 Nous avons décidé de ne pas vous montrer l'intégralité des vidéos qui circulent aujourd'hui à dessein sur les réseaux sociaux,
01:38:19 mais nous avons vu certaines de ces vidéos.
01:38:22 Vous voyez des images arrêtées, uniquement des photos, mais on voit très bien sur plusieurs vidéos que des adultes tentent de s'interposer
01:38:35 pour justement protéger les élèves.
01:38:37 Nous ne voyons pas sur ces images, mais sur d'autres images, on peut voir par exemple qu'un adulte prend une chaise
01:38:44 pour tenter justement de s'interposer entre lui et les élèves qui sont donc confinés dans l'enceinte du bâtiment.
01:38:54 Et on voit que l'agresseur, c'est celui qui a des chaussures blanches.
01:38:58 Michel Taubes ?
01:38:59 Je pense qu'il faut insister, je voudrais remonter sur ce que disait Céline Pina tout à l'heure,
01:39:02 sans prendre à des établissements scolaires, c'est vraiment la signature de barbare.
01:39:10 Il faut le dire. Moi je pense également à l'école Osara Tora à Toulouse en 2012,
01:39:17 Mohamed Merah, c'était lui l'auteur de ce crime modieux sur des enfants juifs devant un collège, dans un collège de Toulouse.
01:39:24 Voilà, sans Samuel Paty, sans prendre à des établissements scolaires.
01:39:28 La semaine dernière en Israël, il y a eu des actes de barbarie qui sont la signature,
01:39:34 non pas des Palestiniens, mais d'une idéologie islamiste complètement folle et qu'il faut combattre.
01:39:41 Et qu'il faut combattre au prochain moment comme il faut la combattre en France et dans le monde entier.
01:39:47 Je vous propose d'écouter la réaction d'un enseignant de ce lycée Gambetta à Arras,
01:39:53 Martin Dousseau, qui est professeur de philosophie. Sa réaction.
01:39:57 Moi je suis enseignant ici, professeur de philosophie.
01:40:01 Et à l'intercours, en sortant, j'ai vu que les élèves étaient en train d'être confinés.
01:40:05 Et j'ai vu effectivement l'agresseur s'en prendre à une personne de la cantine.
01:40:10 J'ai appris après qu'il s'agissait du chef cuisinier.
01:40:13 Et qu'il le poursuivait et qu'il le menaçait avec un touteau.
01:40:17 Il l'avait déjà apparemment frappé, puisque ce chef cuisinier avait du sang sur les mains.
01:40:21 Et il semblait effectivement blessé.
01:40:24 Donc moi j'ai voulu m'avancer à ce moment là pour un peu m'interposer.
01:40:29 Et la personne qui s'était déjà interposée une première fois m'a dissuadé de le faire.
01:40:37 Elle m'a repoussé vers l'établissement.
01:40:40 À ce moment là, l'agresseur s'est quand même retourné vers moi,
01:40:43 voyant que je m'étais avancé et que je lui commençais à lui parler.
01:40:46 Il m'a dit "Vous êtes professeur d'histoire, vous êtes professeur d'histoire".
01:40:49 Et voilà, il m'a poursuivi.
01:40:52 Parce que j'avais cherché à m'interposer.
01:40:57 J'ai été effectivement poursuivi pendant quelques minutes, quelques instants.
01:41:00 Je me suis réfugié derrière la porte vitrée de l'établissement.
01:41:05 Témoignage fort de Martin Douceau, qui est professeur de philosophie au lycée Gambetta.
01:41:12 Il y a un point très important dans ce que nous dit cet enseignant.
01:41:15 C'est que visiblement l'assaillant était à la recherche d'un professeur d'histoire.
01:41:19 Pourquoi c'est important ? Parce que Samuel Paty était professeur d'histoire.
01:41:22 Et pourquoi Samuel Paty a-t-il été ciblé ?
01:41:24 On le rappelle, c'est parce qu'il avait fait quelques semaines avant son assassinat
01:41:29 un cours d'éducation civique, au cours duquel il avait évoqué la liberté de la presse.
01:41:33 Et il avait montré certains dessins de Charlie Hebdo.
01:41:37 Une élève qui n'avait pas assisté à ce cours, là aussi, on le rappelle,
01:41:42 avait ensuite expliqué à son père que lors de ce cours,
01:41:46 Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de se manifester, de lever la main.
01:41:50 Il leur avait demandé de sortir.
01:41:53 Elle avait expliqué que c'était pour cette raison qu'elle n'avait pas assisté au cours.
01:41:57 Le père avait ensuite posté une vidéo en parlant de son émoi, de sa surprise,
01:42:03 qu'un professeur d'histoire comme ça demande aux élèves musulmans de se manifester.
01:42:08 Et de là était parti, bien sûr, sur les réseaux sociaux,
01:42:13 des appels à la haine, des appels à la mort.
01:42:16 Et jusqu'à ce que, effectivement, le terroriste décide d'aller chercher Samuel Paty
01:42:22 à la sortie de l'établissement et de le tuer.
01:42:25 Donc ce qu'on comprend là, c'est que visiblement, ce jeune homme de nationalité tchétchène,
01:42:30 comme l'était le terroriste qui a tué Samuel Paty,
01:42:34 cherchait un professeur d'histoire, sans doute pour reproduire ce qu'avait fait,
01:42:40 ce qui s'est passé il y a pratiquement trois ans, jour pour jour.
01:42:43 Et vous avez raison d'insister, il est très important ce témoignage de cet enseignant,
01:42:48 et ça du sens par rapport à Samuel Paty.
01:42:51 C'est la crainte des autorités sur place.
01:42:53 J'ai pu m'entretenir il y a quelques minutes, à peine, avec la députée de la circonscription,
01:42:58 Jacqueline Maquet, qui est une députée Renaissance,
01:43:01 qui va accueillir dans quelques minutes le président de la République.
01:43:04 Et elle m'expliquait qu'effectivement, on estime sur place,
01:43:09 compte tenu des premières informations qu'on commence à avoir,
01:43:13 que visiblement l'assaillant souhaitait perpétrer de nouveau ce qu'avait commis cet assaillant,
01:43:20 qui s'en était pris à Samuel Paty il y a trois ans,
01:43:23 tout simplement parce que Aharas devait se tenir,
01:43:26 selon cette députée avec laquelle j'ai pu m'entretenir,
01:43:29 de première commémoration demain, trois ans après la mort de Samuel Paty,
01:43:34 demain et lundi.
01:43:36 Et elle estime, même si elle était très prudente,
01:43:39 que malheureusement, compte tenu de ce qui s'est passé,
01:43:43 de ce qu'aurait dit l'assaillant,
01:43:46 visiblement avec ce nouveau témoignage de ce professeur de philosophie,
01:43:50 visiblement c'était en représailles par rapport à ce qui s'était passé il y a trois ans.
01:43:55 - Michel Thaube, c'est terrible ce témoignage, je trouve.
01:43:58 - Écoutez, moi je voudrais avoir une pensée pour les familles des victimes,
01:44:04 pour la communauté éducative,
01:44:07 tous ceux ici qui ont des enfants dans les établissements scolaires
01:44:10 sont dans le deuil, en fait, tout simplement.
01:44:14 J'espère que lundi, puisque lundi ça fera trois ans que Samuel Paty a été sauvagement assassiné,
01:44:20 j'espère que lundi, dans tous les établissements de France,
01:44:24 il y aura des paroles dites, des paroles très fortes dites par tous les enseignants,
01:44:29 par tous les chefs d'établissement en mémoire de Samuel Paty
01:44:33 et dans un contexte particulièrement tragique malheureusement aujourd'hui.
01:44:38 Mais il faut que la parole circule, parce qu'il faut aussi rappeler que depuis trois ans,
01:44:43 le nom de Samuel Paty a été l'objet de honteuses pressions.
01:44:49 Il y a des élus municipaux, il y a des politiques qui ont eu le courage
01:44:54 de donner le nom de Samuel Paty à des établissements scolaires.
01:44:57 Ça n'a pas toujours été simple et j'espère que lundi,
01:45:00 dans ce contexte particulièrement tragique, la parole sera forte dans tous les établissements de France.
01:45:06 Je ne voudrais pas en douter, même si je suis quelque peu inquiet par ce vœu que je forme.
01:45:12 Et on espérait, et on le disait autour de ces plateaux, plus jamais ça, on espérait plus jamais ça.
01:45:17 Et nous sommes au mois d'octobre.
01:45:19 Oui, et c'est un bien triste anniversaire et on n'avait pas du tout envie que ça se passe de cette façon-là
01:45:24 pour mettre une toute petite touche un peu plus positive à notre discussion
01:45:28 qui, bien évidemment, ne l'est pas.
01:45:31 On peut quand même noter qu'il y a eu un changement d'attitude politique, cette fois, Florian,
01:45:37 de la part du président de la République lui-même, de Gabriel Attal,
01:45:43 dont la première décision en tant que nouveau ministre de l'Éducation nationale
01:45:46 a été d'interdire la baïa à l'école et ça s'est passé relativement dans l'ordre.
01:45:52 Je trouve que ça a été un signal symbolique.
01:45:55 Alors vous pouvez dire que c'est que des mots, mais qui quand même a été fort
01:45:59 et a donné une nouvelle impulsion et une nouvelle intention.
01:46:02 Parce que je ne veux pas laisser croire que les mesures immédiates, dont j'ai parlé tout à l'heure,
01:46:06 enlèvent évidemment la nécessité de lutter, mais sur le plus long terme, parce que ça prend du temps.
01:46:11 Ça prend plus de temps d'aller contre les idéologies, de démanteler les réseaux, de trouver les gens.
01:46:17 C'est quelque chose de longue haleine.
01:46:18 Ce n'est pas ça qui va protéger nos enfants demain.
01:46:20 Donc je pense qu'il va falloir avoir la conjonction de mesures de sécurité immédiate,
01:46:25 qui relèveront plutôt de Gérald Darmanin.
01:46:27 Et on sent un début de volonté politique d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal,
01:46:32 de s'attaquer aux racines du sujet.
01:46:34 On n'a pas parlé non plus, parce que c'est un peu plus lointain, du wokisme dans les universités,
01:46:38 qui est un sujet qui préoccupe absolument tout le monde,
01:46:42 puisque le wokisme augmente dans les universités.
01:46:45 Et ce fameux islamo-gauchiste dont on parle.
01:46:48 Donc effectivement, il y a peut-être le début d'une nouvelle façon d'appréhender les choses,
01:46:55 que malheureusement cet attentat d'aujourd'hui va accélérer certainement.
01:46:59 Voilà, mais ça risque d'être très compliqué, tout simplement,
01:47:02 parce que malheureusement, bien évidemment, on n'a pas oublié ce qui s'est passé il y a des mois,
01:47:07 mais l'actualité se poursuit, la vie se poursuit,
01:47:12 et les enseignants tentent de passer à autre chose.
01:47:17 Mais malgré tout, et vous le rappeliez à l'instant,
01:47:20 ils restent marqués par ce qui s'est passé.
01:47:22 Et pourquoi c'est important ce soutien de Gabriel Attal que vous évoquiez à l'instant ?
01:47:26 Il va falloir peut-être en faire encore plus, compte tenu de ce qui s'est passé ce matin.
01:47:30 Tout simplement parce qu'aujourd'hui, et on l'a rappelé il y a quelques mois,
01:47:34 il y a des sondages qui sont faits pour savoir si des enseignants dans notre pays se censurent.
01:47:39 Non.
01:47:40 Ils se censurent.
01:47:41 C'est-à-dire que nous avons des enseignants dans notre pays
01:47:44 qui gardent en mémoire ce qui s'est passé il y a trois ans
01:47:48 et qui continuent d'enseigner, mais qui continuent d'enseigner avec cette crainte
01:47:53 que certains sujets ne conduisent ensuite des individus,
01:47:57 parce qu'évoqués en classe, à commettre ce qu'a commis ce tueur à l'encontre de Samuel Paty.
01:48:05 Et malheureusement, compte tenu de ce qui s'est passé ce matin,
01:48:09 cette crainte des enseignants ne pourra être que renforcée.
01:48:14 Et je pense que l'exécutif a intérêt, tout à l'heure, à envoyer un message très, très, très fort
01:48:20 pour éviter justement qu'on en arrive à ce qu'une majorité d'enseignants vive avec cette crainte
01:48:27 et que quand même une trop grande partie d'entre eux ne se censure.
01:48:32 Et on parlait tout à l'heure des professeurs d'histoire, n'aborde pas certains sujets.
01:48:37 - Mais on a déjà les chiffres dans certains endroits.
01:48:40 - Je vous donne la parole juste après. Nous sommes en édition spéciale, vous avez bien compris,
01:48:43 depuis 11h ce matin, suite à cette attaque. Un homme armé d'un couteau a tué un enseignant et fait deux blessés graves.
01:48:50 Ça s'est passé dans un lycée à Arras, édition spéciale depuis 11h.
01:48:53 Mais tout de suite, le rappel des faits avec Miquel de Santos. Bonjour Miquel de Santos.
01:48:56 - Bonjour. Alors que sait-on de cette attaque ?
01:48:59 Eh bien l'attaque a eu lieu en milieu de matinée au lycée Gambetta à Arras.
01:49:03 Un homme, un Tchétchène de 20 ans, s'introduit dans l'enceinte de l'établissement.
01:49:07 Deux vidéos ont été partagées et relayées sur les réseaux sociaux.
01:49:11 Sur la première, l'assaillant, pantalon noir, veste grise, couteau à la main,
01:49:15 semble menacer deux adultes qui tentent de le garder à distance pour ne pas être blessé.
01:49:21 L'individu semble vouloir se diriger vers l'entrée de l'établissement.
01:49:25 Sur la seconde vidéo, que nous avons décidé de ne pas diffuser,
01:49:29 elle est filmée depuis l'intérieur d'une salle de classe où les élèves ont été confinés.
01:49:34 Sur cette vidéo, on y voit plusieurs adultes qui semblent également et à nouveau vouloir raisonner l'individu.
01:49:40 A priori, il s'agit de la cour de l'établissement.
01:49:43 L'un d'entre eux, de ces adultes, se protège avec une chaise, chute à deux reprises.
01:49:48 Lors de cette deuxième chute, plusieurs coups lui sont portés au sol.
01:49:52 L'homme se relève visiblement blessé.
01:49:54 Pour le moment, nous ne connaissons pas l'identité de cette personne
01:49:57 et nous ne savons pas si c'est à ce moment-là que les mots à la Ouagbar ont été prononcés par l'assaillant.
01:50:04 Selon un témoignage d'un professeur qui a assisté à cette attaque, professeur de philosophie,
01:50:09 l'individu visiblement cherchait un professeur d'histoire-géographie.
01:50:13 Une chose est sûre, au total, le bilan est lourd. Un professeur a été tué.
01:50:17 Deux autres ont été blessés. L'un d'entre eux est un agent de sécurité qui est en urgence absolue.
01:50:22 L'assaillant et son frère, qui étaient retrouvés à proximité d'un autre établissement, ont eux été interpellés.
01:50:28 Merci pour ce point très précis.
01:50:30 Michael de Santos, mon général, vous souhaitiez intervenir ?
01:50:33 Non.
01:50:34 Moi, je suis désolé, mais pas particulièrement.
01:50:38 Non, si ce n'est que pour me joindre à tous ceux qui sont très inquiets pour nos enfants,
01:50:44 pour les écoles, pour la sécurité de la France.
01:50:46 Et je reviens sur l'affaire de Sentinelle que vous avez évoquée.
01:50:49 C'est vrai que Sentinelle, le niveau a un peu diminué par rapport à une époque où il était plus haut.
01:50:53 Et Sentinelle, c'est une mission qui est très lourde pour les armées, qui est très lourde.
01:50:57 Mais non moins, c'est vrai que c'est une mission qui a une très forte visibilité, qui rassure les Français.
01:51:03 Mais l'important, ce n'est pas de rassurer les Français, c'est de s'attaquer aux racines du mal.
01:51:06 Donc, on peut rassurer les Français avec des soldats et des fusils de feu.
01:51:10 Vous vous souvenez, général, que Sentinelle avait déjoué plusieurs attentats,
01:51:13 notamment, il y avait eu un corps-à-corps au Louvre, etc., où ils avaient arrêté quelqu'un.
01:51:16 Dans un aéroport de Nice.
01:51:17 Exactement.
01:51:19 Pardon, c'est un effort collectif.
01:51:22 Pour revenir sur l'ascension des enseignants, en fait, c'est 56 % dans le secondaire.
01:51:27 Et ça a fortement augmenté après 2020.
01:51:30 Et en fait, ça ne fait réagir absolument personne.
01:51:33 C'est vrai que l'info est donnée, mais...
01:51:36 Oui, pour poursuivre sur cette question, puisqu'on évoquait cette question juste avant.
01:51:40 Et il est vrai que malheureusement, on en a beaucoup parlé après la mort de Samuel Paty.
01:51:44 Je parlais tout à l'heure en expliquant que la vie continue, que l'actualité, malheureusement, vient arrêter notre vie.
01:51:50 Et qu'on voit bien que d'autres sujets sont au cœur du débat politique et médiatique.
01:51:58 Et que parfois, on oublie certains sujets qui nous ont préoccupés par le passé.
01:52:03 Et ce sujet-là, qui a été au cœur de l'actualité, est effectivement un petit peu tombé aux oubliettes.
01:52:09 Sauf qu'il devrait nous alerter, lorsque l'on voit que c'était un sondage
01:52:12 qui a été effectué à la fin de l'année 2022, que 56 % des professeurs dans le secondaire...
01:52:18 Vous voyez, moi-même, tout à l'heure, je pensais que c'était 40 %.
01:52:20 Et déjà, je trouvais que c'était important.
01:52:22 56 % des élèves dans le secondaire qui s'autocensurent par crainte d'incidents
01:52:27 déclenchés au nom de convictions religieuses et philosophiques,
01:52:30 ils étaient 36 % avant ce qui s'est passé avec Samuel Paty.
01:52:35 Donc, on est passé, en quelques années seulement, de 36 % à 56 %.
01:52:40 Et imaginez le sondage, le résultat du sondage qu'on pourrait faire dans les prochaines semaines.
01:52:46 Après ce qui s'est passé.
01:52:47 Après ce qui s'est passé, évidemment, de nouveau ce matin.
01:52:48 C'est un sondage global...
01:52:49 Et Céline Bosquet, qui est souvent invitée sur nos plateaux, témoigne justement de cette crainte.
01:52:54 Il y a d'autres chiffres très forts dans ce sondage.
01:52:57 Ce sont les élèves aussi qui disent s'ils sont un peu agressés par leurs copains
01:53:03 parce que, justement, ils sont extrêmement croyants, etc.
01:53:06 C'est une différence qu'il y a.
01:53:08 Et là où on voit qu'il y a un travail politique qui est mené sur les jeunes musulmans,
01:53:12 parce qu'ils ne sont pas naturellement plus portés à la radicalité que les autres.
01:53:16 C'est des gamins comme les autres.
01:53:17 Sauf qu'eux, ils sont travaillés au corps par des islamistes,
01:53:20 par des gens qui font un travail politique sur eux,
01:53:22 parce que la jeunesse musulmane est la cible des islamistes.
01:53:26 Et bien, on se rendait compte ensuite, quand on faisait des sondages,
01:53:29 que eux mettaient leur religion avant tout, et notamment avant la citoyenneté, etc.
01:53:35 Et que les différences, parce qu'on a comparé avec d'autres gens très religieux,
01:53:39 par exemple des juifs très pratiquants ou des catholiques très pratiquants,
01:53:43 et les différences sont énormes.
01:53:46 À savoir qu'on voit vraiment le travail politique qui est réalisé sur ce pan de population
01:53:52 et qui donne des résultats au point que jusqu'à 70 % des gamins peuvent affirmer
01:53:58 mettre la religion avant tout, là où d'autres croyants le mettent à 20-25 %.
01:54:03 Donc on a un vrai différentiel.
01:54:05 Et peut-être, avant de dire qu'on a un problème avec les religions,
01:54:08 non, on a un problème avec une religion.
01:54:11 Et si on veut réussir à inverser la donne, il faut l'assumer.
01:54:15 Et jusqu'à présent, on l'assume mal.
01:54:17 - Pour surmonter cette autocensure que s'appliquent les enseignants,
01:54:22 pour surmonter la peur, parce que c'est un climat de peur...
01:54:25 - Ils ont peur de leurs profs aux élèves, parfois.
01:54:27 - Mais bien entendu, évidemment.
01:54:29 Et puis de leurs parents, des parents de ces élèves.
01:54:32 C'est du climat dans lequel nous vivons.
01:54:34 Mais pour surmonter, il n'y a qu'une solution.
01:54:36 C'est une justice ferme, mais c'est aussi la prise de parole.
01:54:39 Quand Gabriel Attal, sur la question du harcèlement scolaire, prend la parole,
01:54:44 et qu'il insuffle, j'ai envie de dire, une énergie mobilisatrice à tout le corps enseignant,
01:54:48 c'est très bien.
01:54:49 Donc je pense qu'il faut qu'il y ait une prise de parole,
01:54:51 sauf que je pense que cette parole, elle ne doit pas être que verticale,
01:54:54 elle ne doit pas être qu'au niveau de l'État,
01:54:56 elle doit être au niveau des corps enseignants.
01:54:58 Vraiment, j'aspire de mes voeux à ce que lundi prochain,
01:55:02 puisque ce sont les trois ans de la mort de Samuel, de l'assassinat de Samuel Paty,
01:55:07 et parce qu'il s'est passé ce qui s'est passé à Arras,
01:55:10 il doit y avoir une prise de parole dans tous les établissements scolaires.
01:55:14 C'est très important.
01:55:15 C'est la seule manière d'espérer pouvoir surmonter cette autocensure et cette peur
01:55:20 qui se diffusent dans notre pays comme un véritable poison
01:55:23 et qui est une des preuves de ce que les fréristes, les salafistes avancent, avancent, avancent.
01:55:28 Non, il faut résister et pour cela, il faut prendre la parole et il faut s'exprimer.