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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Bonjour, soyez les bienvenus, 11h-14h, c'est Midi News Week-end, deux heures d'informations avec des reportages, des directs, des témoignages et bien sûr des débats.
00:00:10 Je vous présente l'équipe qui m'entoure dans quelques instants évidemment, mais tout de suite le sommaire de notre première heure.
00:00:16 On commencera encore en évoquant la situation sur la bande de Gaza.
00:00:20 Israël intensifie son offensive contre le Hamas mais promet une aide accrue aux civils palestiniens.
00:00:26 On fera le point avec l'une de nos équipes, Harold Eamon et Sacha Robbin qui sont à Jérusalem.
00:00:32 Comme tous les dimanches, Elodie Huchard est avec nous, cela veut dire qu'on parlera politique.
00:00:39 Eric Zemmour était l'invité il y a quelques instants du grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos avec Sonia Mahboub.
00:00:45 Vous avez pu vivre cette émission en direct. On débriefe évidemment avec Elodie et nos grands témoins.
00:00:51 Et puis on évoquera également avec Elodie cette phrase de Gérald Darmanin, mot français.
00:00:55 C'est Olivier Marlex, le patron des LR de l'Assemblée qui le dit en toile de fond.
00:00:59 Et évidemment, vous l'avez deviné, la loi immigration qui va arriver très prochainement au Sénat, cela fait débat.
00:01:05 Et c'est un débat de mini-news week-end.
00:01:08 Enfin, Gérald Darmanin est sur le terrain ce dimanche matin en Seine-Saint-Denis.
00:01:12 Il visite un commissariat. On retrouvera sur place Tanguy Hamon et Charles Pousseau, nos envoyés spéciaux.
00:01:18 Voilà, vous savez tout ou presque. C'est le menu de votre première heure.
00:01:21 Merci de nous accueillir. Tout de suite un point info avec Isabelle Piboulot.
00:01:25 Bonjour, ma chère Isabelle.
00:01:26 Bonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:01:27 A la une, l'armée israélienne a augmenté le nombre de ses troupes dans la bande de Gaza où les bombardements s'intensifient.
00:01:34 Hier, 150 cibles souterraines ont été frappées par l'armée israélienne, redoutées par Tzahal.
00:01:39 Les tunnels de Gaza, dont le nombre exact n'est pas connu, pourraient abriter les otages du Hamas.
00:01:45 Les explications d'Adrien Spiteri.
00:01:47 Cette vidéo de propagande du Hamas nous plonge 30 à 40 mètres sous terre.
00:01:54 Dans ce que l'armée israélienne surnomme le métro de Gaza.
00:01:58 C'est dans ces tunnels que se trouveraient de nombreux otages.
00:02:02 Ce réseau souterrain, construit progressivement au début des années 2000,
00:02:06 permet notamment aux mouvements terroristes d'acheminer des armes ou de faire passer divers produits de contrebande.
00:02:12 Il est aussi un atout majeur en temps de guerre.
00:02:15 Ces tunnels sont réservés uniquement au monde du Hamas.
00:02:18 Ils ne servent pas à protéger la population qui n'a pas le droit d'y aller.
00:02:20 Et dans les tunnels, il y a des caches d'armes, il y a des usines d'armes.
00:02:23 Donc ça donne un avantage incroyable au Hamas et ça va compliquer de manière terrible la tâche de Dessal dans l'opération terrestre.
00:02:30 Ils sont l'une des cibles de l'armée israélienne.
00:02:33 Les détruire affaiblirait considérablement le Hamas.
00:02:36 L'armée israélienne s'est fait livrer des bombes américaines spéciales pour percer les tunnels.
00:02:42 Donc un des enjeux actuellement des bombardements intensifs, c'est de taper partout pour essayer de percer les tunnels.
00:02:47 Parfois construits sous des habitations, leur destruction pourrait engendrer de nombreux dégâts collatéraux.
00:02:52 Selon l'organisation terroriste, ces tunnels s'étendraient sur 500 kilomètres.
00:02:57 Un discours virulent tenu par Recep Tayyip Erdogan.
00:03:02 Hier, il s'est exprimé lors d'un meeting de soutien à la Palestine à Istanbul qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes.
00:03:09 Le dirigeant turc a accusé Israël de commettre des crimes de guerre et a pointé le rôle de l'Occident dans le conflit.
00:03:16 On écoute le président turc.
00:03:20 À l'exception de quelques consciences qui ont élevé la voix et dont la voix n'est pas tolérée même chez elles,
00:03:24 le massacre de Gaza est totalement l'œuvre de l'Occident.
00:03:29 Eh l'Occident, je vous interpelle.
00:03:35 Avez-vous l'intention de relancer le conflit entre le croissant et les croisés ?
00:03:45 En France, le président de la République annonce un projet de loi pour inscrire l'IVG dans la Constitution.
00:03:51 Il sera envoyé au Conseil d'État cette semaine.
00:03:54 Emmanuel Macron en avait pris l'engagement le 8 mars.
00:03:57 Le projet sera présenté en Conseil des ministres d'ici la fin de l'année,
00:04:00 si bien qu'en 2024, la liberté des femmes de recourir à l'IVG sera irréversible, assure le chef de l'État.
00:04:08 En Géronde, une plainte a été déposée à l'encontre d'un EHPAD à Gradignan pour maltraitance.
00:04:14 Une nouvelle affaire près de deux ans après le scandale hors PA.
00:04:18 On voit cela avec Laura Lestrade, Fleurian Pomme, Mathilde Ibanez, Clotilde Payet et Corentin Brio.
00:04:23 Un signalement pour tenter de sauver sa grand-mère.
00:04:28 Une femme a déposé plainte pour maltraitance contre un EHPAD du groupe Emera, situé en Géronde.
00:04:33 Depuis un an et demi, on remarque que la qualité du service se dégrade de plus en plus.
00:04:38 Bien souvent, elle doit faire sa toilette toute seule alors qu'elle a 96 ans et qu'elle est en fauteuil roulant.
00:04:43 Parfois, on ne lui met pas son entier et elle ne peut pas manger.
00:04:46 Je suis très proche d'elle, ça me fait de la peine, c'est une torture psychologique pour les familles.
00:04:50 Une plainte qui a été suivie par de nombreux signalements,
00:04:53 qui font écho au scandale qui avait touché le groupe hors PA il y a presque deux ans.
00:04:58 Il y a des dizaines d'exemples. C'est des erreurs de médicaments, c'est des chutes,
00:05:03 c'est des patients qui sont enfermés 48 heures dans le noir,
00:05:07 c'est une absence d'hydratation, c'est une dénutrition avancée.
00:05:13 La directrice de l'établissement, qui a été mise au courant de cette plainte via la presse,
00:05:18 réfute toutes ces accusations.
00:05:20 Tout le monde est choqué, les familles me livrent leurs témoignages de soutien.
00:05:25 Elles ne se reconnaissent absolument pas dans ce qui est transmis dans la presse et dans ce qu'elles lisent.
00:05:31 Elles ont envoyé un communiqué pour l'exprimer officiellement.
00:05:36 Le parquet de Bordeaux confirme l'ouverture d'une enquête.
00:05:39 Les responsables de l'établissement seront auditionnés très prochainement.
00:05:43 Elle devait avoir lieu en 2019, puis en 2021.
00:05:48 La fin du changement d'heure en Europe se fait attendre.
00:05:51 Mais pour quelles raisons ? On voit cela avec Aminata Demphal.
00:05:54 Cette année encore, nous montrons reculé d'une heure.
00:05:59 Une pratique qui devrait vraisemblablement continuer malgré le vote du Parlement européen pour sa suppression en 2019.
00:06:07 Depuis, les parlementaires attendent que le Conseil de l'Union européenne fasse de même.
00:06:12 En France, une consultation citoyenne avait même été mise en place.
00:06:17 Près de 84% des répondants affirmaient vouloir mettre fin au changement d'heure.
00:06:22 Et 56% souhaitaient rester définitivement à l'heure d'été.
00:06:26 Si le changement d'heure n'est clairement plus une priorité aujourd'hui,
00:06:30 c'est parce que ces dernières années ont été riches en événements et dossiers importants à traiter pour les institutions européennes.
00:06:36 Des sujets tels que la Covid-19, le Brexit, la guerre en Ukraine ou encore l'inflation.
00:06:42 Vous l'aurez compris, la fin du changement d'heure, ce n'est pas demain la veille.
00:06:47 C'est la fin de ce journal, je vous retrouve à 12h30, tout de suite place à Thierry Cabane et ses invités.
00:06:54 Merci ma chère Isabelle Piboulot, on vous retrouve donc dans 30 minutes.
00:06:57 Allez, midi news, week-end c'est parti, non pas jusqu'à 14h comme j'ai pu le dire en introduction,
00:07:01 mais d'habitude la semaine c'est jusqu'à 14h, là c'est jusqu'à 13h le dimanche, c'est jacquaillé, beaucoup de plaisir.
00:07:06 Naïma M. Fadel, une fidèle essayiste, bonjour.
00:07:10 Kevin Bossuet, lui aussi un fidèle.
00:07:11 Bonjour Thierry.
00:07:12 Ravi de vous accueillir.
00:07:13 Ravi également.
00:07:14 Denis Deschamps, ravi de vous retrouver.
00:07:16 Mais avec grand plaisir, j'accepte vos invitations.
00:07:18 Analyse des conférenciers.
00:07:20 Philippe David, un fidèle animateur à Sûr Radio.
00:07:23 Bonjour, un plaisir de vous rejoindre dans votre compagnie.
00:07:24 On parlera peut-être de rugby à la fin de cette émission, je n'en sais rien, on verra.
00:07:28 J'ai toujours des aigreurs d'estomac depuis deux semaines et l'arbitrage subi en quart de finale.
00:07:35 J'ai bien compris.
00:07:36 Mais on va en parler.
00:07:37 Et donc nous accueillons avec beaucoup de plaisir, vous l'avez dit tous en chœur,
00:07:40 Élodie Luchard.
00:07:42 Nous sommes dimanche et nous allons parler politique avec vous, ma chère Élodie.
00:07:48 Mais on va débuter cette première heure en évoquant la situation en Israël,
00:07:52 notamment après la conférence de presse de Miami Netanyahou, tenue hier,
00:07:56 que vous avez pu vivre sur notre antenne hier justement.
00:07:58 Israël intensifie son offensive contre le Hamas et promet une aide accrue aux civils palestiniens.
00:08:05 Rappel des faits avec Corentin Briot et on sera en direct juste après avec Carol Dieman
00:08:10 et Sacha Robin, nos journées spéciales à Jérusalem.
00:08:12 Internet, de retour à Gaza.
00:08:17 Après les intenses frappes israéliennes sur le territoire palestinien ce vendredi,
00:08:21 la ville a rétabli son réseau de communication.
00:08:24 Gaza et sa région, désormais considérée par l'armée israélienne comme un champ de bataille,
00:08:29 elle a ordonné aux habitants de partir immédiatement vers le sud
00:08:33 où l'aide humanitaire organisée par l'Egypte et les Etats-Unis devrait s'accroître ce dimanche.
00:08:38 Pour votre sécurité immédiate, nous demandons à tous les résidents du nord de Gaza
00:08:46 et de la ville de Gaza de se déplacer temporairement vers le sud.
00:08:49 Il s'agit d'une mesure temporaire.
00:08:52 Le retour dans le nord de Gaza sera possible dès que les hostilités prendront fin.
00:08:57 Le Hamas met votre vie en danger en plaçant des armes et des forces armées dans les zones civiles de Gaza,
00:09:04 y compris dans les écoles, les mosquées et les hôpitaux.
00:09:07 Dans le même temps, des roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël ce samedi, faisant trois blessés.
00:09:13 Le ministère de la Santé, administré par le Hamas, a annoncé que plus de 8000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza
00:09:21 depuis le début de la guerre avec Israël.
00:09:24 On va retrouver tout de suite en direct de Jérusalem l'une de nos équipes, Harold Niemann et Sacha Robin.
00:09:30 Bonjour Harold.
00:09:31 Le gouvernement israélien a annoncé le début de la prochaine phase de la guerre contre le Hamas,
00:09:35 mais question à ce que l'on sait quelle forme cela risque de prendre, mon cher Harold.
00:09:40 Comme l'indiquait le porte-parole de l'armée israélienne, davantage de troupes israéliennes vont entrer dans Gaza.
00:09:49 Il y en a déjà de manière terrestre et qui combattent depuis un certain temps déjà.
00:09:56 Il y aura bien sûr la poursuite des tirs sur les cibles désignées par Israël.
00:10:05 En attendant, le Hamas tire et le djihad islamique tire en sens inverse.
00:10:10 Nous entendons des alertes à la roquette incessantes depuis tout à l'heure.
00:10:15 On vise le sud de Tel Aviv, pas encore Jérusalem, où nous nous trouvons actuellement.
00:10:21 Et ils visent intensément Sderot, où se trouve notre consoeur Régine Delfour.
00:10:27 Alors, pourquoi on ne parle pas de l'offensive qui serait déclenchée ?
00:10:31 On a flouté un peu le moment côté armée israélienne, de l'entrée massive de chars, mais la tactique est différente.
00:10:40 Gaza est une souricière, on ne va pas procéder d'une manière tout à fait classique, ni comme on faisait par le passé.
00:10:48 C'est ça, un petit peu la situation physique sur le terrain, sachant que les otages restent une priorité.
00:10:55 Comment les sortir sans endommager les endroits où ils pourraient être cachés ?
00:10:59 Certains croient qu'ils ont tous été déménagés dans le sud de Gaza, qui n'est pas vraiment bombardé par l'armée israélienne.
00:11:07 Merci beaucoup Harold Eman. Je rappelle que vous êtes accompagné par Sacha Robin.
00:11:11 On vous retrouvera tout à l'heure en deuxième heure de mini-news.
00:11:14 Une réaction, mon cher Denis, par rapport à la situation et l'évolution des choses à la conférence de presse du Premier ministre,
00:11:21 dont on reparlera tout à l'heure évidemment, qui s'est tenu hier.
00:11:25 En fait, il y a plusieurs récits dans cette affaire, mais je pense que le mot que Harold a prononcé est assez juste, c'est la souricière.
00:11:32 Gaza est une souricière et en fait, malgré l'envie farouche de Netanyahou d'aller raser plusieurs immeubles
00:11:40 et d'aller chasser les membres du Hamas jusque dans les tunnels, l'affaire est beaucoup plus complexe que ça.
00:11:45 D'autant qu'en plus, en parallèle, vous avez bien deux objectifs différents.
00:11:49 C'est la destruction du Hamas radicale et définitive par les Israéliens le plus vite possible,
00:11:55 alors qu'il y a une pression internationale très, très, très forte emmenée par les Américains sur Netanyahou,
00:12:01 en lui disant "notre priorité à nous, ce sont d'abord de sauver ceux qui ont été enlevés".
00:12:07 Et vous avez vu, on est à plus de 230 maintenant, donc le périmètre s'agrandit.
00:12:11 Mais en réalité, on s'aperçoit maintenant que l'affaire est très complexe.
00:12:16 Vous avez vu, on a entre 500 et 800 kilomètres de tunnels.
00:12:19 En même temps, les médias s'intéressent à juste titre sur le volet humanitaire.
00:12:25 On fait passer une dizaine de camions, on parle de 50, 80, 84, alors qu'habituellement, il y en a 500 par jour.
00:12:33 C'est normal, vous avez plus de 2 millions de personnes à nourrir, donc ce n'est pas 80 camions qui vont changer grand chose.
00:12:38 Donc il y a beaucoup, beaucoup d'éléments dans l'équation qui sont complexes.
00:12:41 Netanyahou est contenu un peu dans son envie d'aller détruire le Hamas.
00:12:45 Et puis il y a les familles, des otages qui se sont mobilisés, qui mettent la pression et qui demandent des explications.
00:12:51 On l'a vu hier.
00:12:52 Ça va prendre un temps de dingue, cette affaire.
00:12:55 On ne va pas résoudre ça parce qu'on veut détruire le Hamas immédiatement.
00:12:59 Et la situation à Gaza devient de plus en plus désespérée.
00:13:02 C'est ce que vient de déclarer le chef de l'ONU, en l'occurrence, Kevin Bossuet.
00:13:06 Oui, en fait, il y a trois étapes possibles.
00:13:08 Il y a l'incursion, l'invasion et l'occupation.
00:13:11 L'incursion, on y est.
00:13:13 Le but de Dzaal, en effet, c'est de détruire les postes militaires, les postes de tir au sein de Gaza.
00:13:19 Encore récemment, là, il y a par exemple le chef du commandement de l'aviation du Hamas qui a été neutralisé.
00:13:25 Il y a plein de chefs du Hamas qui sont en train de tomber.
00:13:29 Ensuite, il y a l'invasion.
00:13:31 On se demande si c'est tranché au sein de Dzaal.
00:13:33 On se demande si Benyamin Netanyahou a tranché la question.
00:13:36 Parce qu'il y a le problème, comme l'a évoqué Denis, des difficultés.
00:13:40 Parce que c'est une souricière.
00:13:42 Il y a des bâtiments qui sont détruits.
00:13:44 Il y a le problème également des snipers qui peuvent attendre également dans les ruines
00:13:48 ou qui peuvent attendre sur le toit des immeubles pour tirer sur l'armée israélienne.
00:13:52 Mais il y a aussi le problème de l'opinion publique.
00:13:54 Et on sent bien que depuis le 7 octobre, progressivement,
00:13:57 l'opinion publique occidentale est en train de se retourner contre Israël
00:14:02 à cause de la question des otages et à cause de la question humanitaire.
00:14:06 Et ensuite, il y a l'occupation.
00:14:07 Je pense qu'on n'y est pas.
00:14:08 On n'y sera jamais parce que c'est beaucoup trop compliqué.
00:14:11 En tout cas, voilà.
00:14:12 On ne sait pas ce que Benyamin Netanyahou va faire.
00:14:14 Parce que souvent, il a un discours très belliqueux.
00:14:16 Mais ce n'est pas un va-t'en-guerre, en fait.
00:14:18 Et puis, on sent bien qu'il y a parfois une distorsion entre Dzaal et Benyamin Netanyahou.
00:14:23 Donc, on sent bien que Benyamin Netanyahou est en sursis.
00:14:26 Qu'on lui reproche notamment beaucoup de choses.
00:14:28 Que la population israélienne...
00:14:30 Il aura des comptes à rendre, évidemment.
00:14:31 ...va se retourner contre lui.
00:14:32 Donc, en tout cas, là, on est dans la face de l'incursion.
00:14:35 On verra par la suite.
00:14:36 Naïma et Phib Laville.
00:14:37 Il y a la pression, effectivement, pour rejoindre tout ce qui a été dit.
00:14:40 La pression des familles des otages.
00:14:42 On voit bien qu'aujourd'hui, ils disent qu'il faut nous les ramener.
00:14:45 Donc, la pression est beaucoup plus forte.
00:14:46 Alors que l'opinion, effectivement israélienne, voudrait vraiment
00:14:50 qu'il y ait aujourd'hui un bombardement massif
00:14:53 et qu'on détruise, effectivement, le Hamas.
00:14:56 Mais le Hamas, il tient aussi du fait qu'il a ses otages israéliens.
00:15:00 Et puis aussi, le bouclier que représentent les civils gazaouis.
00:15:05 Qui, eux, se retrouvent, en fait, entre le marteau et l'enclume.
00:15:08 Parce qu'évidemment, on les empêche aussi d'évacuer.
00:15:11 Effectivement, l'armée Dzaal dit à la population d'évacuer.
00:15:17 Il y a même des tracts qui sont lancés en arabe pour inviter les gazaouis.
00:15:23 Il faut absolument vous évacuer parce qu'on va intervenir.
00:15:26 Mais c'est tout le dilemme aujourd'hui.
00:15:28 Parce que Hamas n'a surtout pas intérêt à ce que les gazaouis
00:15:31 effectivement évacuent les zones du bombardement.
00:15:36 – Dernier mot sur le sujet, parce qu'on y reviendra dans la deuxième heure.
00:15:39 – Je crois qu'on cumule les trois pires types de guerres
00:15:42 dans ce type d'intervention.
00:15:43 Déjà, c'est une guerre urbaine.
00:15:45 Une guerre urbaine, c'est toujours un enfer pour les troupes.
00:15:48 Je cite un chiffre rapidement.
00:15:51 Verdun qui a été une boucherie, une guerre en pleine nature,
00:15:54 380 000 morts en 10 mois.
00:15:56 Berlin 1945 qui est la quintessence de la bataille urbaine,
00:16:00 200 000 morts en 15 jours.
00:16:03 Autre chose, deuxième type de guerre, la guerre des tunnels.
00:16:06 Les Américains au Vietnam, malgré des forces colossales,
00:16:10 n'ont rien pu faire contre les tunnels du Vietcong
00:16:13 et ils ont fini par perdre la guerre.
00:16:15 Troisième type de guerre, on est face à une guérilla,
00:16:17 non pas face à une armée,
00:16:19 et face à une guérilla fanatisée pour qui mourir n'est pas une punition,
00:16:23 mais mourir est un succès.
00:16:25 Donc quand vous êtes face à ces trois types de guerres
00:16:28 et qu'en plus vous avez, comme le rappelait Denis,
00:16:31 plus de 230 otages à libérer,
00:16:33 si vous ajoutez à cela que c'est une démocratie
00:16:35 où on va demander des comptes aux politiques
00:16:37 et que les militaires ne sont pas prêts à faire n'importe quoi,
00:16:40 je peux vous dire une chose, Israël est face à la quadrature du cercle
00:16:43 en termes de stratégie militaire et politique.
00:16:46 On en reparle tout à l'heure.
00:16:47 Léodi Huchard est avec nous, on va ouvrir la page politique,
00:16:50 une page assez chargée, mais comme tous les dimanches,
00:16:52 je serais tenté de dire.
00:16:54 Léodi, on va commencer par Éric Zemmour qui était l'invité.
00:16:56 Vous avez pu vivre ce rendez-vous, le grand rendez-vous politique,
00:16:59 C News Europe 1, Les Échos,
00:17:02 interviewé entre autres par notre ami Sonia Babrouk.
00:17:05 Alors que faut-il retenir de cette intervention d'Éric Zemmour
00:17:08 qui part d'ailleurs en Israël ce soir ?
00:17:10 Exactement.
00:17:11 Donc d'abord sur la situation effectivement au Proche-Orient.
00:17:14 Éric Zemmour estime qu'il y a un conflit de civilisations
00:17:17 et que nous devons défendre notre civilisation qui est attaquée.
00:17:20 Il parle bien sûr de la civilisation judéo-chrétienne.
00:17:22 Il explique et il fait le parallèle avec ce qui se passe en France
00:17:25 en estimant que deux civilisations sur le même sol,
00:17:27 ça donne deux peuples et qu'on ne peut pas diriger deux peuples
00:17:30 et que selon lui, Emmanuel Macron jonglerait un peu trop
00:17:33 en donnant des gages aux uns et aux autres.
00:17:35 Et puis sur la stratégie diplomatique, il s'exprime justement
00:17:39 sur son point de vue sur la trêve humanitaire.
00:17:41 Écoutez ce que disait Éric Zemmour, le président de Reconquête.
00:17:44 Quand on demande une trêve humanitaire, ça veut dire qu'on demande un arrêt des combats.
00:17:48 Donc on interdit à Israël de se défendre comme il l'entend.
00:17:52 Donc vous voyez bien que c'est bien contradictoire.
00:17:54 Sur le reste évidemment de cette situation, il estime que bien sûr
00:17:59 la vie d'un civil vaut la vie d'un civil,
00:18:01 que le droit international selon lui n'interdit ni la réplique
00:18:04 ni la dureté de la réplique.
00:18:05 En revanche, il demande à ce qu'on fasse la distinction
00:18:07 entre des civils qui meurent parce qu'ils sont pris dans des bombardements
00:18:11 et des civils qui sont tués exprès parce qu'ils sont visés.
00:18:15 Il répond aussi au propos de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin.
00:18:18 Il dit qu'une riposte proportionnée, ça ne veut rien dire,
00:18:21 peu importe le prix de la riposte, dit-il, il faut absolument éradiquer le Hamas.
00:18:25 Ce qui ne veut pas dire éradiquer les Palestiniens, bien sûr.
00:18:27 Éric Zemmour le souligne et dit qu'il ne croit pas à une solution à deux États.
00:18:32 Il ne voit pas comment c'est possible, dit-il, alors que le Hamas veut éradiquer les Juifs.
00:18:35 Il rappelle, vous le disiez, qu'il se rendra dès ce soir en Israël
00:18:39 et puis quelques autres déclarations, notamment sur l'interdiction
00:18:43 ou pas des manifestations pro-palestiniennes.
00:18:45 On lui posait la question, est-ce que manifester pour la Palestine
00:18:48 revient à manifester pour le Hamas ?
00:18:50 Il dit théoriquement non, mais il déplore quand même le silence de la communauté musulmane.
00:18:54 Il déplore, dit-il, de ne pas avoir vu du "Not in my name"
00:18:57 comme on l'avait vu il y a plusieurs années.
00:18:59 Il estime aussi que l'islam, selon lui, n'est pas compatible avec la France,
00:19:03 que la France, c'est liberté, égalité, fraternité,
00:19:05 alors que l'islam, c'est soumission et inégalité.
00:19:08 Il estime que c'est à l'État de dire ce que peuvent faire les musulmans
00:19:11 et ce qu'ils ne peuvent pas, qu'ils devraient prendre de la distance
00:19:13 par rapport à leur religion.
00:19:15 Il leur demande de renoncer à la charia et au djihad.
00:19:17 Il souhaite, dit-il, s'il était président de la République,
00:19:19 interdire le voile comme la kippa dans l'espace public.
00:19:22 Et puis un mot, il parle aussi de Jean-Luc Mélenchon.
00:19:25 Il estime que c'est un peuple islamo-gauchiste
00:19:27 qu'il a fait monter dans les sondages.
00:19:29 Il explique que les mosquées et les frères musulmans font voter pour lui.
00:19:32 Et il dit que le but de Jean-Luc Mélenchon,
00:19:34 c'est justement de faire voter tous ceux qui vont être naturalisés
00:19:37 pour être présents au second tour.
00:19:39 Selon lui, c'est déjà fait et il estime que c'est
00:19:41 lorsqu'on condamne beaucoup la France insoumise
00:19:43 qu'elle va finir au second tour.
00:19:45 Quelle synthèse toujours aussi efficace, il le dit.
00:19:47 Vraiment, parce que c'est... Non, non, c'est parfait.
00:19:49 Petit tour de table, réaction, vous avez deux minutes.
00:19:51 Alors, pour le coup, Éric Zemmour est la voix de la raison.
00:19:55 Je suis d'accord avec tout ce qu'il a dit.
00:19:57 Il y a une expression qui me marque, c'est la guerre de civilisation.
00:20:01 On est vraiment dans une guerre de civilisation.
00:20:04 Avec d'un côté la démocratie israélienne qui défend les libertés,
00:20:08 qui défend la vie, qui lutte activement contre le terrorisme.
00:20:13 Et de l'autre, en effet, le Hamas, qui défend la torture,
00:20:17 qui a été l'auteur d'un véritable pogrom,
00:20:22 d'un crime génocidaire en Israël
00:20:24 et qui se sert des Palestiniens, des Gazaouis,
00:20:29 comme des boucliers humains.
00:20:31 C'est une dictature à Gaza, il faut quand même le dire.
00:20:33 Et parfois, j'entends, je vois sur les réseaux sociaux,
00:20:36 ou j'entends dans la rue, ou des gens qui me disent
00:20:38 "mais ça ne concerne que les Juifs".
00:20:40 Mais non, ça ne concerne pas que les Juifs.
00:20:43 La vérité, c'est qu'Israël est la tête de pont
00:20:46 de nos valeurs occidentales au Proche-Orient
00:20:48 et défend Israël, c'est défendre nos valeurs.
00:20:51 D'ailleurs, les islamistes ne s'entraînent pas qu'aux Juifs,
00:20:55 ils s'entraînent également aux chrétiens.
00:20:57 Il y a le chef du Hamas, Mahboud Al-Zahar,
00:21:00 qui a confondé le Hamas en 1987,
00:21:03 qui a dit dans une interview donnée à une chaîne yéménite
00:21:07 qu'il fallait également se débarrasser des traîtres chrétiens
00:21:11 et que le christianisme était une perfidie.
00:21:14 Donc la vérité, c'est que derrière,
00:21:16 les islamistes s'entraînent également aux chrétiens
00:21:19 et on le voit d'ailleurs en Arménie.
00:21:21 En Arménie, ce génocide de 1915, c'est un génocide
00:21:25 qui tire sa source dans sa volonté d'éliminer ethniquement
00:21:29 un peuple qui est chrétien.
00:21:31 Et dernière chose que je voulais ajouter
00:21:33 pour en revenir sur le territoire national.
00:21:35 Vous savez, Didier, monsieur Le Maire,
00:21:39 ce prof qui a dû démissionner, attrape.
00:21:43 Qui a dit une chose, attrape, tout a commencé
00:21:46 parce qu'on a commencé à taguer la synagogue.
00:21:48 Et puis après, c'est les chrétiens qui sont partis.
00:21:51 Et ensuite, c'est le reste de la population.
00:21:53 C'est ça, les islamistes, ils s'en prennent toujours
00:21:56 aux juifs en premier et après, les autres doivent partir.
00:21:59 - Oui, David, vous avez 14 secondes et demie pour réagir.
00:22:02 - 14 secondes, ça peut être faire un peu court.
00:22:05 Non, beaucoup de choses.
00:22:07 Il y a beaucoup de sujets qui ont été brillamment évoqués
00:22:10 par Élodie, mais je crois que ce dont il va falloir parler,
00:22:13 c'est de la politique en française,
00:22:15 mais on aura un peu plus de temps après,
00:22:17 qui est toujours le serpent de mer qui revient.
00:22:19 Vous me passerez l'expression "Veux-tu, en voilà".
00:22:21 Et ça, je crois que c'est vraiment un sujet
00:22:24 dont il faudra parler et pour lequel je ne crois absolument pas
00:22:27 en ce qui me concerne.
00:22:28 - Eh bien, on en parlera juste après cette pause publicitaire
00:22:31 parce que Gérald Darmanin ment français, Élodie.
00:22:33 - J'ai fait en 14 secondes 3.
00:22:34 - Gérald Darmanin ment français.
00:22:36 - Selon Olivier Marlex, qui cite lui-même des faux chiffres.
00:22:39 - Et on en parle juste après.
00:22:41 Vous restez avec nous, c'est "Buddy News Weekend" jusqu'à 13h.
00:22:45 - Merci de nous accueillir.
00:22:47 Il est quasiment 11h30, c'est "Buddy News Weekend" jusqu'à 13h.
00:22:50 Je vous représente l'équipe qui m'entoure ce matin
00:22:52 dans quelques instants, mais tout de suite,
00:22:54 un point sur l'info avec Isabelle Piboulot.
00:22:56 - L'armée israélienne a augmenté le nombre de ses troupes
00:23:01 dans la bande de Gaza.
00:23:02 Les opérations terrestres sont en hausse graduellement.
00:23:05 Le secrétaire général de l'ONU dénonce une situation
00:23:08 de plus en plus désespérée à Gaza et déplore qu'Israël
00:23:11 y ait intensifié ses opérations.
00:23:13 En vue de l'élection présidentielle américaine de 2024,
00:23:16 Mike Pence retire sa candidature à l'investiture
00:23:19 du Parti républicain.
00:23:21 L'ancien vice-président des États-Unis s'est exprimé
00:23:24 lors d'une convention à Las Vegas et a affirmé
00:23:27 que son heure n'était pas venue.
00:23:29 Mike Pence était à la traîne dans les sondages,
00:23:32 avec moins de 4% des intentions de vote,
00:23:34 loin derrière Donald Trump.
00:23:36 Et puis l'Afrique du Sud sur le toit du monde.
00:23:39 Après leur victoire face aux All Blacks 12 à 11
00:23:41 au Stade de France, les Springboks sont champions
00:23:44 du monde de rugby, 4e titre de leur histoire.
00:23:47 Après 95, 2007 et 2019, l'Afrique du Sud est devenue
00:23:50 hier l'équipe la plus titrée de la compétition.
00:23:53 - Merci Isabelle.
00:23:57 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:23:59 Philippe David, ne t'inquiète pas, je comprends votre malaise.
00:24:02 Je vous représente l'équipe du jour qui m'entoure.
00:24:05 Kevin Bossuet, Philippe David,
00:24:07 dont grand fan de rugby mais désespéré,
00:24:09 qui parle les politiques.
00:24:11 Je le disais, Gérald Darmanin,
00:24:13 mon français, c'est en tous les cas Olivier Marlex,
00:24:15 vous le disiez, qui s'exprime,
00:24:17 le chef de file des LR à l'Assemblée,
00:24:19 qui s'exprime dans la presse.
00:24:21 Les Républicains tirent à bout les rouges,
00:24:23 mais vraiment à bout les rouges,
00:24:25 contre le ministre de l'Intérieur et sa loi Immigration.
00:24:27 On voit tout cela avec Mathilde Ibanez.
00:24:29 Vous avez tout nous expliquer évidemment,
00:24:31 et l'Elydie, je compte sur vous.
00:24:33 Aurions-nous un petit problème de son ?
00:24:38 Est-ce qu'on entend ou pas du tout ?
00:24:40 On n'entend pas.
00:24:43 Bon, petit problème de son.
00:24:48 Elydie, expliquez-nous,
00:24:50 quelle est la position de notre amie Olivier Marlex ?
00:24:54 On est en train d'assister sur le projet de loi Immigration,
00:24:57 exactement la même chose que sur les retraites.
00:24:59 C'est-à-dire qu'on a des Républicains
00:25:01 qui négocient pour les retraites avec Elisabeth Borne,
00:25:04 pour le texte Immigration avec Gérald Darmanin,
00:25:06 et puis plus le temps approche,
00:25:08 plus on sent que finalement la négociation avec les LR est compliquée.
00:25:11 Du côté d'Eric Ciotti comme d'Olivier Marlex,
00:25:13 qui ont tous les deux une interview aujourd'hui,
00:25:15 la ligne rouge est la même, c'est le fameux article 3,
00:25:17 celui des métiers en tension.
00:25:19 On va rappeler précisément de quoi on parle.
00:25:21 Ce sont les étrangers en situation irrégulière
00:25:23 qui sont sur le territoire national depuis plus de trois ans
00:25:25 et qui ont travaillé au moins huit mois sur les 24 derniers,
00:25:28 qui pourraient avoir de manière temporaire un titre de séjour.
00:25:31 Olivier Marlex craint qu'avec cette mesure,
00:25:34 on arrive à exploser le record des naturalisations
00:25:36 qui avait eu lieu en 1981.
00:25:38 On était à 130 000.
00:25:40 On est très loin des chiffres si on en croit Beauvau,
00:25:42 parce qu'on aurait entre 7 et 8 000 régularisés par an avec cette mesure,
00:25:46 et la mesure prendra fin en 2026, donc 7 fois 3.
00:25:49 On est assez loin du compte.
00:25:51 Dans l'entourage de Gérald Darmanin, on nous dit
00:25:53 "ils sont partis dans le délire de critiquer cet appel d'air
00:25:55 et maintenant ils ne savent plus comment en sortir".
00:25:58 Et Taquin, ce conseiller, nous dit
00:25:59 "on aurait pu mettre comme année d'arrivée sur le territoire national
00:26:01 ceux qui sont arrivés sous l'époque de Sarko,
00:26:03 maintenant on en fait quoi ?".
00:26:05 Les Républicains l'ont dit très clairement,
00:26:07 s'il y a cet article 3, ils ne voteront pas la loi.
00:26:10 Mais il y a une solution, c'est de faire autrement.
00:26:12 Elisabeth Borne en a un peu parlé, Gérald Darmanin aussi.
00:26:14 C'est de passer par circulaire sur le fond.
00:26:17 Ça ne change strictement rien, on arrivera au même résultat.
00:26:19 Sur la forme, ça peut faire plaisir à LR qui pourrait voter cette loi.
00:26:23 On rappelle tout de même que les sénateurs LR
00:26:25 n'ont pas supprimé cet article en commission,
00:26:27 signe qu'il n'y a pas une majorité, y compris de leur côté,
00:26:29 alors qu'on rappelle que le Sénat est à majorité de droite.
00:26:32 Eric Ciotti et Olivier Marleix disent qu'il faut réformer la Constitution.
00:26:36 L'avantage, c'est que ça permet d'aller plus en profondeur
00:26:39 pour lutter contre l'immigration illégale.
00:26:42 Olivier Marleix estime que ça prendrait 3 mois,
00:26:44 Bovo dit plutôt 2 ans, parce qu'il faut d'abord un vote dans les deux assemblées,
00:26:47 ensuite il faut un référendum, et surtout il faut accessoirement
00:26:49 une majorité dans les deux chambres.
00:26:51 Eric Ciotti annonce que dans un premier temps,
00:26:53 ce n'est pas gagné du tout.
00:26:55 Ils vont lancer une pétition pour consulter les Français sur cette réforme.
00:26:59 Du côté de Bovo, on commence à s'agacer sévèrement de l'attitude des Républicains.
00:27:03 On nous dit que c'est un sujet interne maintenant
00:27:05 entre les LR et les centristes au Sénat.
00:27:07 On a demandé aux parlementaires de mettre en place
00:27:09 les critères qu'ils voulaient, mais ils n'assument rien.
00:27:11 Donc ils nous demandent de passer par circulaire.
00:27:13 Avec cette métaphore, le Sénat nous lit les pieds et les mains,
00:27:16 et maintenant nous demande de faire un 100 mètres haie.
00:27:18 Formidable. Naïma Empanel.
00:27:20 C'est la France qui se lit les pieds et les mains.
00:27:24 C'est quand même kafkaïen, à chaque fois que quelque chose est abordé,
00:27:27 on dit qu'il faut réformer la Constitution.
00:27:31 On vous dit que ça va prendre des années.
00:27:34 Vraiment, on n'en peut plus de ce pays, ce n'est plus possible.
00:27:37 C'est vrai. Regardez, comment se fait-il depuis des décennies
00:27:41 dans notre pays qu'il y a des personnes qui sont en situation irrégulière
00:27:45 et qui travaillent ? Comment se fait-il ?
00:27:48 Et depuis la circulaire Valls, d'ailleurs, on peut régulariser.
00:27:52 Il suffit que les employeurs le demandent.
00:27:56 Et c'est vrai que ça n'en finira pas,
00:27:59 puisque à partir du moment où toujours cette circulaire Valls,
00:28:02 toujours aussi les traités qu'on a signés, etc.,
00:28:05 puisque droit d'entrée et d'installation,
00:28:07 et puis avec tout ce qui s'ensuit, parce que droit d'entrée et d'installation,
00:28:10 ça veut dire droit inconditionnel.
00:28:13 Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, on est obligé de loger
00:28:16 et de nourrir des personnes qui sont en situation irrégulière,
00:28:19 qui ne sont pas normalement autorisées à rentrer dans notre pays,
00:28:23 mais qu'on ne se considère plus comme des illégaux.
00:28:26 On marche sur la tête.
00:28:28 À quel moment on va arrêter cette situation complètement kafkeïenne ?
00:28:32 On dénonce à chaque fois les conséquences
00:28:35 et en même temps on chérit tout ce qu'on a mis en place
00:28:39 et qui fait qu'aujourd'hui, on se moque des serpents qui se mordent la queue.
00:28:43 C'est quoi très concrètement la solution pour les LR ?
00:28:46 On a besoin d'éclairage, là, vraiment, parce qu'on est un peu perdus.
00:28:49 Si effectivement l'article 3 disparaît, ils vont être un petit peu au pied du mur.
00:28:52 Quand ils se disent "je ne vote pas cette loi et on attend une réforme constitutionnelle",
00:28:55 les deux ne sont pas compatibles.
00:28:57 On peut très bien se dire "on vote le projet de loi immigration aujourd'hui pour faire une réforme plus tard".
00:29:01 La question, c'est de savoir si le gouvernement ira au 49-3
00:29:04 parce que Elisabeth Borne pourrait être tenté de le faire pour gêner un peu Gérald Darmanin.
00:29:07 Dans ce cas-là, les LR l'assurent, ils déposeront une motion de censure.
00:29:10 Mais le problème, c'est que la tête des LR, Éric Ciotti et Olivier Marlex, le rappellent.
00:29:14 Un certain nombre de députés LR déjà.
00:29:16 Est-ce que Olivier Marlex et Éric Ciotti, on l'a garantie d'avoir tous les députés avec eux ?
00:29:21 On l'a vu sur les retraites, ce n'est pas gagné.
00:29:23 Et puis, dans ces cas-là, ça veut dire potentiel dissolution, retourner aux urnes.
00:29:26 Et il y a un certain nombre de députés LR qui ont bien conscience que le siège qu'ils ont confortable
00:29:31 pourrait disparaître.
00:29:32 Et donc, dans ces cas-là, finalement, parfois l'intérêt personnel peut passer avant l'intérêt national.
00:29:36 La politique est formidable, ma chère Elodie.
00:29:38 Mais vous la rendez tellement magnifique.
00:29:40 Kévin Bossuet, où vont les LR ?
00:29:43 Ah ben, en tout cas, si ce n'est pas vers le cimetière, c'est dans le mur.
00:29:47 Mais bon, après, j'ai encore plein d'amis chez LR.
00:29:51 Un peu moins de lui, deux secondes.
00:29:53 Je ne leur veux que du bien.
00:29:54 J'aime bien quand on dit "mais j'ai plein d'amis chez LR".
00:29:57 Par contre, j'aime bien Éric Ciotti, j'aime bien son positionnement.
00:30:00 Je le trouve ferme, sauf qu'il n'a plus forcément les moyens de ses prétentions.
00:30:03 C'est un peu le problème de la droite française.
00:30:05 Mais d'une manière plus générale, on se sent bien que ça commence à se redire en Europe.
00:30:10 Les peuples ne veulent plus d'immigration.
00:30:14 Regardez ce qui se passe en Allemagne.
00:30:16 Sous Merkel, on nous avait dit "il faut accueillir, il faut accueillir".
00:30:19 C'est le modèle du multiculturalisme.
00:30:21 Sauf que quand Angela Merkel est partie du pouvoir,
00:30:24 elle a dit que le "Multi-Kulti" à l'allemande était un échec.
00:30:27 Regardez ce qui est en train de se passer avec Olaf Scholz,
00:30:30 qui est pourtant un social-démocrate.
00:30:32 Il est en train de redire tout ce qu'il peut redire sur l'immigration.
00:30:37 Ils en sont même actuellement à vouloir expulser des yézidis
00:30:42 pour qu'ils retournent en Irak,
00:30:44 puisqu'ils estiment qu'ils ne sont plus menacés en Irak.
00:30:47 Et même le chef de la CDU allemande a dit un truc exceptionnel.
00:30:52 La CDU, c'est la droite classique allemande.
00:30:54 Il a dit "nous ne voulons pas accueillir de palestiniens,
00:30:57 nous avons assez d'antisémites sur notre sol".
00:31:00 Voilà un petit peu le débat en Europe.
00:31:02 Ça serait dit, les européens en ont marre.
00:31:05 On le voit à différentes élections.
00:31:07 L'AFD a fait une percée en Allemagne, la droite populiste en Suisse.
00:31:10 Donc non, l'Europe ne veut plus d'immigration.
00:31:13 Et je pense que les prochaines élections européennes seront cruciales.
00:31:17 - Alors Denis Deschamps, je vous donne la parole,
00:31:19 mais puisque Gérald Darmanin s'est fait un petit peu habiller par Olivier Marlex,
00:31:22 on va retrouver dans quelques instants Gérald Darmanin,
00:31:24 qui est sur le terrain et on commentera évidemment,
00:31:26 puisqu'il se rend dans un commissariat de la Plaine-Saint-Denis.
00:31:29 Et on sera en direct avec lui.
00:31:31 Donc il est possible que je puisse vous interrompre dans votre grand élan, mon cher Denis.
00:31:34 - Je vais essayer de faire 14,2.
00:31:36 - Ne soyez pas surpris.
00:31:38 - Je vais vous fixer des records tous les dimanches.
00:31:40 - Allez, résumez.
00:31:42 - En attendant, dans l'information française,
00:31:44 après les punaises de l'I, maintenant nous avons les LR qui font l'actualité.
00:31:47 - Attendez, je ne vois pas la comparaison, mais je vous écoute avec attention.
00:31:50 - Ils font l'actualité.
00:31:52 Et ils sont en train de nous montrer qu'ils se prennent les pieds dans le tapis
00:31:55 en voulant exister, en voulant essayer des petites tambouilles politiciennes.
00:32:00 En fait, ça va les précipiter à disparaître définitivement.
00:32:03 Ce qui est assez navrant, c'est que le dossier et du travail en France
00:32:07 et de l'immigration sont des sujets extrêmement sérieux,
00:32:10 alors que là, on est dans une tambouille politique.
00:32:12 Je rebondis sur ce que disait Kevin par rapport au sujet européen de l'immigration
00:32:17 et plus particulièrement de l'Allemagne,
00:32:19 où effectivement l'Allemagne ne fait plus de bébés depuis très longtemps.
00:32:22 Merkel en 2015 a laissé rentrer un million de Syriens, vous vous en souvenez tous.
00:32:26 Alors après, ça pose les problèmes de l'intégration, ça c'est un autre sujet.
00:32:30 Mais elle a laissé rentrer un million, et en fait, les statistiques donnent un million et demi.
00:32:34 Elle a laissé rentrer 200 000 parents supplémentaires d'immigration
00:32:38 parce qu'il manquait des bébés qui ont été faits il y a 20 ans dans les usines.
00:32:42 Et maintenant, Scholz augmente.
00:32:44 Ben oui, oui, en fait, c'est le patronat qui avait demandé justement cette main d'œuvre.
00:32:50 Et puis maintenant, M. Scholz a fait le constat que 200 000 supplémentaires par an n'étaient plus suffisants.
00:32:57 Il faut monter à 500 000.
00:32:59 Donc en fait, on a un problème de fond de natalité en Europe
00:33:03 qui fait qu'il faut forcément accueillir de l'immigration.
00:33:07 Il faut encourager la natalité, tout simplement.
00:33:09 Ce sont des sujets qui ont été travaillés depuis très longtemps, mais on n'y arrive pas.
00:33:13 Il faut justement rétablir l'universalité des allocations familiales.
00:33:16 Il faut plus de crèches, il faut soutenir les familles.
00:33:19 Mais c'est possible.
00:33:22 Philippe David, et je vous donne la parole.
00:33:24 Si François Hollande, comme lui disait Neymar, n'avait pas cassé la politique familiale française,
00:33:28 ça irait peut-être mieux aujourd'hui.
00:33:31 Oui, mais alors, pour la France...
00:33:33 Oui, mais nous on parle de la France.
00:33:35 Moi, je remarque quelque chose.
00:33:37 C'est quand même amusant, cette loi immigration dont on parle depuis un an
00:33:40 et qu'on n'est pas capable de voter.
00:33:42 Alors déjà, la Constitution, désolé, c'est un gadget.
00:33:47 Mettre ça dans la Constitution, c'est un gadget,
00:33:50 puisqu'aujourd'hui les traités européens sont même supérieurs à la Constitution.
00:33:53 Premier point.
00:33:54 Deuxième point.
00:33:55 Pourquoi vouloir voter des lois alors que nous sommes déjà le pays qui a le record de lois non appliquées ?
00:34:00 Troisièmement.
00:34:01 À quoi sert une loi sur l'immigration dans un pays qui ne maîtrise absolument pas ses frontières ?
00:34:06 Je tiens à rappeler qu'à Lampedusa, il y a quelques semaines,
00:34:09 sont arrivées des centaines de migrants.
00:34:11 Gérald Darmanin a dit "mais ils ne viendront pas en France"
00:34:14 et dix jours après, on avait les vidéos devant la Tour Eiffel.
00:34:16 Et aux dernières nouvelles, à ce que je sache, la Tour Eiffel est encore en France,
00:34:20 à moins que ce fût celle de Las Vegas.
00:34:22 Mais manifestement, c'était bien celle de Paris.
00:34:24 On continue.
00:34:28 Comme le disait Denis très justement, le but c'est de tirer les salaires vers le bas.
00:34:33 On l'a vu en Allemagne quand il y a eu les lois Arst.
00:34:36 Là, ce n'était pas des Syriens ou des Irakiens qu'on faisait venir.
00:34:39 C'était des Tchèques, des Polonais, des Slovaques, des Roumains.
00:34:42 Vous savez comment on a tué les abattoirs français ?
00:34:44 Le patronat allemand, il a fait simple.
00:34:46 Pour venir travailler dans les abattoirs allemands,
00:34:48 il a fait venir des migrants d'Europe de l'Est,
00:34:51 payés pour 48 heures de travail par semaine,
00:34:53 qui est la durée maximale légale en Europe,
00:34:55 400 euros par mois.
00:34:57 Qu'est-ce que vous voulez qu'un Français au SMIC,
00:34:59 il soit compétitif par rapport à ça ?
00:35:01 Moi, ce que je crois, c'est que plutôt que de régulariser les travailleurs sans papier,
00:35:05 il faut sanctionner très durement les employeurs qui les embauchent.
00:35:09 Mais dire ça, alors ça au MEDEF, on est pratiquement à la limite du blasphème.
00:35:13 Personne ne m'a dit que j'étais entrepreneur depuis plus de 20 ans, d'accord ?
00:35:17 Je n'ai jamais embauché une personne sans papier.
00:35:20 J'ai toujours trouvé des gens qualifiés et légalement en France.
00:35:25 Alors comment est-ce qu'on peut expliquer que les entreprises
00:35:28 qui sont des trafiquants de chair humaine, il n'y a pas d'autre mot,
00:35:31 ne soient pas sanctionnées ?
00:35:32 Parce que je veux dire, vous régularisez, vous savez ce qu'ils font ?
00:35:34 Ils les virent et ils en prennent d'autres sans papier.
00:35:37 Ce qui est terrible dans cette histoire, c'est qu'on lutte contre le travail illégal,
00:35:42 le fameux travail au noir,
00:35:44 et en fait, on accepte que des employeurs embauchent d'une manière illégale
00:35:50 des personnes qui sont sans papier.
00:35:52 On marche sur la tête.
00:35:54 - Je voulais juste aussi aborder ce projet de loi immigration.
00:35:58 Est-ce que dans ce projet, pour rejoindre ce que vous avez dit, Philippe,
00:36:01 on prévoit de remettre les frontières ?
00:36:04 Parce que sinon ça ne marchera pas.
00:36:06 - Non, non, attendez, là vous êtes dans le blasphème.
00:36:08 On bouge, on vibre.
00:36:09 À la libre circulation des personnes indignées de l'Europe.
00:36:11 Vous êtes dans le blasphème, ma chère Maïma.
00:36:13 - On va supprimer la circulaire VALS.
00:36:15 Est-ce qu'on va revenir sur le pacte de Marrakech, par exemple ?
00:36:19 Vous voyez, c'est toutes ces questions-là.
00:36:21 Est-ce qu'on va dire toute personne qui rentre illégalement,
00:36:25 illégalement ne sera jamais en France ?
00:36:27 - Priorité au direct, Gérald Darmanin s'exprime.
00:36:29 Il est en Seine-Saint-Denis depuis ce matin.
00:36:33 On reviendra sur ce débat, évidemment.
00:36:35 - Je suis très heureux avec M. le maire de Saint-Denis,
00:36:37 que je salue et que je remercie.
00:36:39 M. le député, les directeurs généraux, M. le préfet de police,
00:36:42 de venir ce matin au nom du gouvernement, au nom de l'État,
00:36:46 remercier les effectifs de police nationale,
00:36:49 le gendarmerie national, la police municipale,
00:36:51 partout en France et ici à Saint-Denis,
00:36:53 pour l'excellent travail qu'ils ont mené
00:36:55 pendant cette magnifique Coupe du monde de rugby,
00:36:57 où maintenant que nous avons terminé avec la finale d'hier soir,
00:37:01 c'est le cinquième plus grand événement au monde,
00:37:03 avec plus de 2 millions de spectateurs.
00:37:06 Nous avons pu, sans aucun incident majeur,
00:37:08 je crois, donner une belle image d'organisation pour la sécurité,
00:37:12 en tout cas en ce qui me concerne,
00:37:14 grâce au travail très important de préparation
00:37:16 et grâce au travail des forces de l'ordre,
00:37:18 qui, chaque jour, on a eu 11 000 mobilisés,
00:37:20 des policiers et des gendarmes,
00:37:21 plus à peu près 3 000 policiers municipaux,
00:37:23 ont pu mener, évidemment, la sécurité que les uns et les autres attendaient.
00:37:28 Il y a eu 4 880 opérations anti-délinquance menées depuis 2 mois,
00:37:33 plus de 80 opérations par jour,
00:37:35 qui ont donné lieu à 781 interpellations
00:37:38 et qui ont donc permis, je crois, une sécurité quasi totale
00:37:41 aux abords des stades, mais aussi dans les fins de zone,
00:37:44 les fins de zone partout en région,
00:37:46 à Saint-Denis, M. le maire,
00:37:48 également à la fin de zone de la Concorde,
00:37:50 où parfois des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées,
00:37:52 en plus, évidemment, de ce qui se passait dans les stades,
00:37:55 dans des conditions de grande sécurité.
00:37:57 Une sécurité qui a été également le cas dans les risques drones,
00:38:01 puisque vous savez que c'était une des premières menaces
00:38:03 que nous avions identifiées.
00:38:04 Une vingtaine de drones malveillants ont été neutralisés,
00:38:07 notamment grâce au concours du ministère des Armées,
00:38:10 que je remercie.
00:38:11 Il y a eu aussi 500 interventions
00:38:14 qui permettaient de lever des alertes à la bombe,
00:38:17 des risques chimiques ou technologiques.
00:38:20 Et nous le devons aussi aux démineurs
00:38:22 et à la direction générale de la sécurité civile,
00:38:24 qui est au ministère de l'Intérieur.
00:38:26 Je voudrais aussi dire que la sécurité privée a été au rendez-vous.
00:38:29 Il n'y a eu seulement que 3% de défaillance,
00:38:32 donc 97% des agents de sécurité privée étaient à leur poste,
00:38:35 ce qui a permis d'organiser la Coupe du monde, je crois,
00:38:37 dans d'excellentes conditions partout,
00:38:39 dans les stades et en dehors des stades.
00:38:41 Et je voudrais aussi remercier les services du ministère de l'Intérieur
00:38:43 qui ont fait des enquêtes administratives
00:38:45 pour l'accès notamment dans les stades.
00:38:47 Plus de 100 000 enquêtes administratives ont été menées
00:38:49 pendant cette Coupe du monde de rugby,
00:38:51 écartant plus de 800 personnes qui connaissaient
00:38:53 soit des antécédents judiciaires, soit des risques de radicalisation.
00:38:56 Donc c'est évidemment un mot de soutien,
00:38:59 de remerciement très profond aux forces de l'ordre,
00:39:01 aux préfets, aux agents de préfecture,
00:39:04 à tous ces policiers, ces gendarmes,
00:39:06 ces policiers municipaux, ces sapeurs-pompiers
00:39:08 qui ont permis de donner une magnifique image de la France.
00:39:11 Vous savez que pour gagner un grand événement sportif,
00:39:14 il faut à la fois gagner des médailles ou gagner des matchs.
00:39:17 Ça c'est l'occasion évidemment de saluer nos sportifs.
00:39:20 Et puis gagner en dehors des matchs la sécurité.
00:39:23 Il y a eu des bleus sur le terrain,
00:39:25 il y a eu des bleus en dehors du terrain.
00:39:27 Et moi je suis très fier que les bleus en dehors du terrain
00:39:29 que j'ai eu l'honneur de commander,
00:39:31 en lien avec l'organisation du gouvernement,
00:39:33 le ministre de la Justice, la ministre des Sports,
00:39:35 aient gagné ce match de la sécurité.
00:39:37 La sécurité fait peu de bruit,
00:39:39 mais la sécurité en fait un peu plus.
00:39:41 Et donc je voulais ici, en venant un dimanche matin à Saint-Denis,
00:39:43 remercier les effectifs de police, de gendarmerie,
00:39:46 de police municipale, pour leur travail très important
00:39:49 pour la réussite de cette Coupe du Monde.
00:39:51 Monsieur le ministre, sur ce projet de solution de la rapide,
00:39:53 on a une menace terroriste qui est encore assez élevée.
00:39:56 Il y a encore des attaques sur des jours, encore régulièrement.
00:39:58 La menace est-elle encore persistante ?
00:40:00 La menace terroriste est très forte.
00:40:02 Dans toutes les sociétés occidentales,
00:40:04 en Europe et en France, on l'a vu malheureusement extrêmement récemment,
00:40:07 nous déjouons un attentat tous les mois et demi.
00:40:10 43 attentats islamistes déjoués depuis 2017.
00:40:13 Ce qui permet de remercier les agents, notamment de la DGSI,
00:40:16 qui, dans le secret de leur travail,
00:40:18 effectivement, tous les jours,
00:40:20 permettent la sécurité de nos concitoyens.
00:40:22 Je veux constater avec vous que cette Coupe du Monde de rugby,
00:40:25 y compris des matchs à très grands enjeux,
00:40:27 alors que nous avons augmenté la posture Vigie Pérate
00:40:30 en urgence attentat, c'est passé dans d'excellentes conditions.
00:40:33 Mais évidemment, nous sommes toujours très attentifs.
00:40:35 Cette menace terroriste peut prendre plusieurs formes.
00:40:37 Bien évidemment, c'est pour ça que les risques cyber,
00:40:39 je voudrais ici remercier le travail de l'ANSI
00:40:41 sous l'autorité de la Première Ministre
00:40:43 qui a permis de lutter contre toute attaque cyber,
00:40:45 les risques de drones malveillants,
00:40:47 les risques chimiques, bactériologiques,
00:40:49 les risques évidemment de passage à l'acte
00:40:51 pour les personnes que nous suivons,
00:40:53 sont des risques importants et nous y travaillons tous les jours
00:40:55 pour protéger les Français.
00:40:56 Il est évident que là, nous avons marqué un essai.
00:40:58 On a réussi à marquer cet essai
00:41:00 avec cette Coupe du Monde réussie en matière de sécurité.
00:41:02 Il faut transformer l'essai.
00:41:04 C'est évidemment les Jeux olympiques
00:41:06 que je prépare ardemment,
00:41:08 ce qui prend à peu près un tiers de mon temps
00:41:10 et celui des forces de l'ordre pour avoir une magnifique
00:41:12 cérémonie d'ouverture et des magnifiques Jeux olympiques
00:41:14 comme on a eu une magnifique, je crois,
00:41:16 Coupe du Monde de rugby.
00:41:18 Monsieur le ministre, justement, est-ce qu'il y a un contexte international ?
00:41:20 Imaginons, est-ce que vous avez prévu un plan B
00:41:22 si la délégation israélienne
00:41:24 refuse de prendre un bateau,
00:41:26 par exemple, étant donné le contexte international ?
00:41:28 Qu'est-ce qui est prévu ?
00:41:30 Alors, je veux redire ici
00:41:32 que la cérémonie d'ouverture, notamment,
00:41:34 ainsi que l'intégralité des Jeux olympiques et paralympiques,
00:41:36 dans un contexte où il y a d'autres cérémonies importantes,
00:41:38 le 80e anniversaire du débarquement
00:41:40 de Normandie et de Provence
00:41:42 en même temps,
00:41:44 fait évidemment l'objet d'une énorme préparation
00:41:46 du ministère de l'Intérieur,
00:41:48 avec des policiers et des gendarmes extrêmement mobilisés,
00:41:50 puisque vous savez que les congés
00:41:52 ne seront pas autorisés pour les policiers et les gendarmes
00:41:54 du mois de juin au mois d'août,
00:41:56 et donc je voudrais ici remercier tous ces policiers et ces gendarmes
00:41:58 qui font l'honneur de la France pour nous protéger.
00:42:00 Il est évident que les moyens
00:42:02 exceptionnels que nous avons eus par la Commune de Redby
00:42:04 seront encore décuplés, la France a montré.
00:42:06 ... avec notre volonté
00:42:08 et notre capacité à ramener les otages.
00:42:10 Mais nous avons deux objectifs primordiaux,
00:42:12 éradiquer les forces du Hamas
00:42:14 et le retour de nos otages, et nous ferons tout notre possible
00:42:16 pour répondre à ces deux objectifs.
00:42:18 Une prise de parole
00:42:20 qui ne suffit pas aux familles.
00:42:22 Il faut attendre et voir.
00:42:24 Je ne crois pas que la parole, là,
00:42:26 suffise. Il faut savoir
00:42:28 s'il y a des négociations,
00:42:30 savoir ce qu'on fait dans ces fameux tunnels
00:42:32 où sont les otages.
00:42:34 C'est une grande peur, évidemment,
00:42:36 pour les familles
00:42:38 qui craignent de tous les côtés.
00:42:40 Les familles des otages
00:42:42 seront également reçues par le ministre israélien
00:42:44 de la Défense ce dimanche.
00:42:46 On évoquera évidemment
00:42:48 avec vous l'inquiétude
00:42:50 ô combien incompréhensible la famille
00:42:52 des otages, mais on va prendre la direction de
00:42:54 Levalois Perret. Pourquoi, allez-vous me dire ?
00:42:56 Parce que des parents, des enfants,
00:42:58 des grands-parents français pacifistes
00:43:00 lancent une campagne de sensibilisation
00:43:02 pour, justement, la libération
00:43:04 des otages. Il y a une exposition symbolique
00:43:06 dans le Jardin de la Mairie. On va retrouver tout de suite l'un de nos
00:43:08 envahis spéciaux, Adrien Spiteri
00:43:10 et Florian Paume. Bonjour,
00:43:12 cher Adrien. Que se passe-t-il très précisément ?
00:43:14 On voit des ballons
00:43:16 avec des cœurs blancs, bleus,
00:43:18 racontez-nous tout.
00:43:20 Eh bien écoutez, Thierry, une centaine de personnes
00:43:24 environ sont rassemblées ici
00:43:26 devant le parvis de la mairie de
00:43:28 Levalois Perret. Des personnes qui ont
00:43:30 répondu à l'appel de
00:43:32 l'ACCIL, l'association culturelle
00:43:34 israélite de Levalois Perret, à l'origine
00:43:36 de ce rassemblement. Et vous le voyez
00:43:38 sur ces images de Florian Paume,
00:43:40 des personnes tenir des ballons
00:43:42 aux couleurs d'Israël.
00:43:44 Au sol sont collés notamment
00:43:46 les photos des
00:43:48 otages détenus aux mains
00:43:50 du Hamas. Ils sont 229
00:43:52 au total, parmi lesquels figurent
00:43:54 8 Français. Alors nous sommes
00:43:56 arrivés ici il y a quelques minutes,
00:43:58 et on peut vraiment ressentir l'émotion
00:44:00 sur les visages. On a pu également discuter avec
00:44:02 certaines personnes qui nous disent
00:44:04 avoir été marqués par
00:44:06 ces attaques du 7 octobre
00:44:08 dernier. Et ils sont
00:44:10 venus aujourd'hui pour mobiliser,
00:44:12 sensibiliser l'opinion,
00:44:14 pour obtenir la libération
00:44:16 des otages détenus
00:44:18 aux mains du Hamas depuis le 7 octobre
00:44:20 dernier. Alors dans quelques minutes
00:44:22 maintenant, ici des prises de
00:44:24 paroles vont se succéder. Notamment
00:44:26 le rabbin de la ville de
00:44:28 Levalois-Perret devrait s'exprimer.
00:44:30 Un hommage qui devrait
00:44:32 durer jusqu'à 15 heures ici dans la ville.
00:44:34 Merci beaucoup Adrien Spiteri et
00:44:36 Florian Paume en direct de
00:44:38 Levalois-Perret. C'est important, Naïma Hemphal,
00:44:40 ces mobilisations aussi
00:44:42 sur le sol français. Oui, c'est
00:44:44 extrêmement important.
00:44:46 Je pense que c'est pour les otages français,
00:44:48 l'ensemble des otages.
00:44:50 L'ensemble des otages. C'est extrêmement
00:44:52 important parce que
00:44:54 vous savez,
00:44:56 c'est des otages, c'est des civils,
00:44:58 c'est des personnes innocentes qui se
00:45:00 retrouvent otages
00:45:02 de ces terroristes. Donc c'est
00:45:04 important de montrer l'unité. Mais moi j'irais
00:45:06 beaucoup plus loin. Vous voyez, ça c'est la ville de Levalois-Perret
00:45:08 qui organise ça, c'est très bien.
00:45:10 Mais moi je pense qu'il faudrait que
00:45:12 l'ensemble de nos établissements scolaires
00:45:14 aient un moment aussi de
00:45:16 sensibilisation et
00:45:18 de, comment dirais-je,
00:45:20 et de montrer la
00:45:22 solidarité avec les familles des otages
00:45:24 et d'exprimer aussi à ces otages
00:45:26 qu'on pense à eux. C'est extrêmement
00:45:28 important. Kévin Bossuet, vous êtes d'accord
00:45:30 avec ce que vient de dire, évidemment, Naïma Hemphal.
00:45:32 Oui, je suis d'accord. A cette sensibilisation.
00:45:34 Hier, je me suis promenée dans la rue
00:45:36 à Paris. J'ai été
00:45:38 pris d'effroi parce que
00:45:40 j'ai vu des affiches
00:45:42 qui m'ont tordu le cœur.
00:45:44 Kfir, neuf mois,
00:45:46 bébé israélien kidnappé.
00:45:48 Ariel, quatre ans,
00:45:50 israélien kidnappé.
00:45:52 Noam, à Vidgori,
00:45:54 douze ans, israélienne kidnappée.
00:45:56 Et là, Eliakim,
00:45:58 huit ans, israélienne
00:46:00 kidnappée. Et des
00:46:02 affiches et des affiches. Voilà
00:46:04 ce qui s'est passé
00:46:06 en Israël au début
00:46:08 du mois d'octobre. Un pogrom,
00:46:10 un crime génocidaire,
00:46:12 d'ailleurs, il y a une vidéo qui est
00:46:14 sortie des gens du
00:46:16 Ramaz qui expliquaient que leur but, c'était
00:46:18 de couper, de décapiter
00:46:20 des gens
00:46:22 et de couper des membres. Et qu'ils
00:46:24 ont parfois fait ça pour un appartement
00:46:26 ou pour 10 000 euros.
00:46:28 Ce qui s'est passé est très grave. On peut
00:46:30 l'associer au crime
00:46:32 du nazisme pendant la seconde guerre mondiale.
00:46:34 Il y a une différence près, quand même.
00:46:36 C'est que les nazis ont caché leur crime.
00:46:38 Ils n'en étaient pas forcément très
00:46:40 fiers. Tandis que le Ramaz
00:46:42 le revendique. L'antisémitisme
00:46:44 est tellement puissant chez eux
00:46:46 qu'ils en font un signe de fierté.
00:46:48 Et dernière chose, sur les
00:46:50 crimes du Ramaz. Quand vous avez
00:46:52 des combattants du Ramaz
00:46:54 qui, avant de capturer une jeune fille de
00:46:56 16 ans, prennent des selfies
00:46:58 avec cette jeune fille pour s'en vanter,
00:47:00 on est où ? On est dans l'horreur.
00:47:02 C'est une proie. C'est
00:47:04 un trophée. Ce qui s'est passé
00:47:06 début octobre en Israël,
00:47:08 c'est un crime contre l'humanité.
00:47:10 C'est un génocide. C'est un pogrom.
00:47:12 Il faut dire les mots.
00:47:14 - Exactement. - Et même Fadel, Philippe David et Denis Léchant.
00:47:16 - C'est pour ça qu'il faut absolument dissocier
00:47:18 ce qui s'est passé, ces atrocités,
00:47:20 cette barbarie de la cause palestinienne.
00:47:22 Ça desserre la cause palestinienne.
00:47:24 - Le Ramaz ne sert pas à la cause palestinienne.
00:47:26 - On avait eu un cas hier sur ce plateau, avec ce débat entre
00:47:28 Karim Zeribi et Arnaud Clasferne. - Exactement.
00:47:30 Il ne sert pas à la cause palestinienne.
00:47:32 Au contraire, avec les atrocités
00:47:34 qui ont été commises,
00:47:36 comment on peut se projeter
00:47:38 dans une paix quand des atrocités
00:47:40 de tels crimes ont été commises ?
00:47:42 - C'est quand même les Gazaouis
00:47:44 qui ont mis le Ramaz au pouvoir
00:47:46 en 2006 à travers une élection.
00:47:48 - Parce que le Fatah n'a pas été aussi
00:47:50 à la hauteur des attentes des Gazaouis.
00:47:52 Ils les ont mis effectivement au pouvoir,
00:47:54 rappelons-nous, sauf que depuis 18 ans,
00:47:56 il n'y a pas eu d'élection.
00:47:58 - Oui, bien sûr.
00:48:00 - Philippe David, Denis Léchant, et on retrouve dans quelques instants
00:48:02 Harold Iman et Sacha Robin en direct de Jérusalem.
00:48:04 - On a senti l'émotion de Kevin
00:48:06 en montrant ces affiches.
00:48:08 Moi, ce qui me choque le plus dans ces affiches,
00:48:10 ce sont ceux qui les arrachent.
00:48:12 Et pas seulement en France.
00:48:14 On a vu des images
00:48:16 d'affiches avec ces otages
00:48:18 arrachés, mais pas seulement en France.
00:48:20 Aux États-Unis, également,
00:48:22 les Américains étant théoriquement des gens
00:48:24 plus civiques, on va dire ça comme ça,
00:48:26 que les Français. Mais ça, c'est le wokisme
00:48:28 qui fait des ravages. Moi, ce qui me choque
00:48:30 également, c'est le deux poids, deux mesures.
00:48:32 C'est-à-dire qu'on a
00:48:34 fait des caisses sur un hôpital
00:48:36 qui n'a pas été touché avec 500 morts
00:48:38 qui n'ont pas existé, alors que c'était
00:48:40 même pas un bombardement israélien,
00:48:42 mais une requête a priori du djihad islamique
00:48:44 qui était tombée sur un parking.
00:48:46 Et je pense qu'il faudrait absolument
00:48:48 montrer les crimes commis par le
00:48:50 Hamas le 7 octobre
00:48:52 dernier. Ça éviterait que des gens,
00:48:54 vous me passerez l'expression que je qualifierais de
00:48:56 salopards... - Vous savez, des images ont circulé, évidemment.
00:48:58 Nous, journalistes, on aurait pu avoir accès à ces images.
00:49:00 - Mais les gens qui osent dire face caméra
00:49:02 aujourd'hui que les bébés décapités,
00:49:04 ça n'a pas existé, etc.
00:49:06 C'est pour ça que je crois... - Parce que les images sont terribles.
00:49:08 - Oui, mais je crois qu'il faut les montrer.
00:49:10 Parce que permettez-moi de vous dire
00:49:12 que les images de Gaza, on les diffuse
00:49:14 en veux-tu, en voilà. Les images du 7 octobre,
00:49:16 on les diffuse pas. - Denis, très rapidement,
00:49:18 parce qu'on va... Harold Imane nous attend depuis Jérusalem
00:49:20 avec Sacha Robin, mais très rapidement... - Alors, effectivement,
00:49:22 comme dit Kevin, il faut mettre des mots
00:49:24 sur des événements. C'est une vraie barbarie.
00:49:26 Il n'y a pas d'autres mots, c'est une vraie barbarie.
00:49:28 Effectivement, il y a plein de vidéos
00:49:30 qui circulent. Parce qu'en plus, ils avaient
00:49:32 des GoPros, on les a vues.
00:49:34 Et ils étaient payés, en plus, pour ça.
00:49:36 Kevin, vous avez tout à fait raison.
00:49:38 Donc, en fait, ce qu'il faut bien noter,
00:49:40 et c'est bien, ce genre d'événements,
00:49:42 il faut dépolitiser tout ça et il faut apporter
00:49:44 son soutien parce qu'il ne faut pas que ce soit
00:49:46 banalisé. Il ne faut pas que ça rentre
00:49:48 dans une banalisation globale.
00:49:50 Ça, c'est important. L'autre chose aussi que je voudrais dire,
00:49:52 c'est que malgré notre soutien
00:49:54 pour les Israéliens,
00:49:56 souvent, d'ailleurs, c'est des binationaux
00:49:58 qui ont été enlevés, et
00:50:00 toute cette barbarie, il faut aussi
00:50:02 soutenir tous ces civils
00:50:04 qui ont été tués à Gaza
00:50:06 et qui n'ont rien demandé,
00:50:08 qui sont pris en otage, quelque part,
00:50:10 par le Hamas, appelons un chat un chat.
00:50:12 Et malheureusement, on l'a vu,
00:50:14 les villes rasées, et il y avait
00:50:16 plein de civils, malheureusement.
00:50:18 Ils sont empêchés d'évacuer la zone de bombardement.
00:50:20 7000 personnes sont décédées.
00:50:22 Il ne faut pas oublier ça, non plus.
00:50:24 – Alors, à nouveau dans quelques instants, mais puis,
00:50:26 vous étiez évidemment en direct, puisque Harold Liman et Sacha Robin
00:50:28 nous attendent depuis Jérusalem.
00:50:30 J'ai une autre question à vous poser, Harold, sur le plan diplomatique.
00:50:32 On l'a vu, le gouvernement israélien
00:50:34 doit faire face à des réticences et même
00:50:36 des dénonciations concernant
00:50:38 le sort des civils palestiniens.
00:50:40 Alors, quelle est la situation actuelle
00:50:42 sur le front diplomatique ?
00:50:44 Et ça devient, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:50:46 très compliqué, Harold.
00:50:52 – Il y a un clan qui se dessine,
00:50:54 qui estime que, oui,
00:50:56 Israël a le droit
00:50:58 de se défendre à Gaza,
00:51:00 mais que son action militaire
00:51:02 est trop brutale.
00:51:04 Et donc, nous avons
00:51:06 la Norvège, nous avons
00:51:08 l'Espagne, nous avons
00:51:10 l'Union européenne
00:51:12 par la voix de
00:51:14 Joseph Borrell, le représentant
00:51:16 aux affaires étrangères,
00:51:18 qui tous mettent en doute
00:51:20 la sévérité
00:51:22 du plan militaire
00:51:24 israélien qui comporte
00:51:26 une très grande phase de bombardement
00:51:28 et dont les civils
00:51:30 tués à Gaza
00:51:32 dépassent les 8000,
00:51:34 mais ce sont des chiffres du Hamas,
00:51:36 on n'a pas d'autres chiffres.
00:51:38 Donc, il faut mettre une espèce
00:51:40 de petit point d'interrogation
00:51:42 sur l'exactitude de ce chiffre.
00:51:44 Donc,
00:51:46 voilà qu'il y a ces camps
00:51:48 qui se dessinent,
00:51:50 et même Joe Biden,
00:51:52 qui à un moment donné
00:51:54 laissait entendre qu'il voulait
00:51:56 réfréner un peu Israël dans son action
00:51:58 à Gaza,
00:52:00 a dû ensuite rectifier
00:52:02 et dire "non, non, non, c'est pas ce que je voulais dire".
00:52:04 Donc, il y a un problème
00:52:06 et la Turquie,
00:52:08 c'est le pays peut-être qui fait le plus mal
00:52:10 pour Israël,
00:52:12 est en pleine brouille.
00:52:14 Et le président Erdogan
00:52:16 n'en peut plus de la campagne
00:52:18 à Gaza.
00:52:20 Il qualifie le Hamas
00:52:22 de résistance nationale
00:52:24 qui défend le peuple
00:52:26 palestinien, et voilà que tous
00:52:28 les diplomates israéliens à Ankara
00:52:30 qui étaient en train de travailler
00:52:32 sur le rapprochement, ont été
00:52:34 rapatriés.
00:52:36 - Denis. - Oui, bonjour Harold, c'est Denis.
00:52:38 Je voulais te poser une question.
00:52:40 Dans la rue, quand tu discutes avec les
00:52:42 Israéliens,
00:52:44 est-ce que tu entends que
00:52:46 maintenant c'est trop et qu'il faut vraiment trouver une solution
00:52:48 définitive politique
00:52:50 avec deux états qui pourraient s'installer côte à côte
00:52:52 pour mettre fin à toutes ces années
00:52:54 de tensions, voire de guerres ?
00:52:56 - Je pense que la plupart du temps,
00:53:02 ils ne sont pas dans une réflexion politique
00:53:04 à plusieurs niveaux.
00:53:06 Eux, ils disent qu'il faut faire
00:53:08 cesser ce phénomène
00:53:10 et ramener les otages. Les otages sont
00:53:12 aussi importants que la destruction
00:53:14 du Hamas.
00:53:16 Par contre, chez les Palestiniens,
00:53:18 nous étions à Jérusalem Est tout à l'heure
00:53:20 et ils venaient nous voir pour nous dire
00:53:22 "On aime la paix,
00:53:24 on n'aurait pas voulu en arriver
00:53:26 là, mais vous êtes
00:53:28 en train, vous les Israéliens, de tuer
00:53:30 les enfants". Voilà comment ils ressentent
00:53:32 la chose. Le Hamas, ils n'aiment pas,
00:53:34 mais le crime du Hamas,
00:53:36 il passe un peu sous silence.
00:53:38 Donc vous avez vraiment deux solitudes
00:53:40 en ce moment, certainement
00:53:42 à Jérusalem, où les
00:53:44 deux peuples palestiniens et israéliens
00:53:46 coexistent. - Merci beaucoup pour toutes
00:53:48 ces précisions Harold Liman et je rappelle
00:53:50 que vous êtes accompagné par Sacha Robin.
00:53:52 Naïma M. Fadel, très rapidement. - Non mais je voudrais
00:53:54 revenir aussi sur la question effectivement des
00:53:56 otages, mais même sur un futur
00:53:58 processus de paix. C'est pour ça que
00:54:00 j'en reviens encore une fois au président
00:54:02 Emmanuel Macron, qui a eu
00:54:04 à mon avis le positionnement
00:54:06 le plus intelligent et
00:54:08 en allant
00:54:10 rencontrer Netanyahou. - Pour toi il a été critiqué.
00:54:12 - Je sais qu'il a été critiqué, mais c'est lui qui a raison.
00:54:14 Parce que qui détient les clés en fait ?
00:54:16 C'est Netanyahou,
00:54:18 c'est la Jordanie, l'Aurèle Jordanie,
00:54:20 c'est le Qatar, c'est l'Egypte.
00:54:22 - L'Arabie Saoudite. - Non, non.
00:54:24 Je parle déjà des États
00:54:26 qui sont concernés au premier chef,
00:54:28 c'est-à-dire l'Egypte,
00:54:30 l'autorité palestinienne et
00:54:32 je voulais dire quelqu'un, et la Jordanie.
00:54:34 C'est eux qui sont aujourd'hui concernés.
00:54:36 Et le Qatar, parce que le Qatar aujourd'hui
00:54:38 il héberge les chefs
00:54:40 du Hamas, il les finance.
00:54:42 Donc ça veut dire qu'aujourd'hui
00:54:44 si on voulait libérer
00:54:46 tous les otages,
00:54:48 le Qatar peut,
00:54:50 par son influence, les libérer, encore une fois.
00:54:52 Et pour la paix,
00:54:54 vous ne pouvez pas faire... Moi je mets
00:54:56 complètement de côté, je vais vous dire Erdogan.
00:54:58 Parce qu'Erdogan, ce n'est pas un arabe.
00:55:00 Et puis les Arabes se rappellent tout à fait
00:55:02 l'Empire Ottoman qui a été beaucoup plus dur
00:55:04 avec eux que la colonisation.
00:55:06 Donc aujourd'hui, par exemple, on pourrait rajouter
00:55:08 qui dans ces personnes que j'ai citées ?
00:55:10 La Ligue arabe.
00:55:12 Donc le président Emmanuel Macron est
00:55:14 dans un très bon positionnement.
00:55:16 Il faut qu'il continue et qu'il aille
00:55:18 notamment réunir aussi avec la...
00:55:20 une réunion aussi avec la Ligue arabe
00:55:22 qui est aujourd'hui présidée, c'est important,
00:55:24 qui est présidée par qui ?
00:55:26 Par le roi du Maroc, n'oublions pas
00:55:28 qu'il est commandeur des croyants.
00:55:30 Mais oui, mais si,
00:55:32 il est commandeur des croyants et qu'il a en responsabilité
00:55:34 Al-Qods, Jérusalem.
00:55:36 Qui écoute encore Emmanuel Macron ?
00:55:38 Franchement, qui écoute encore Emmanuel Macron ?
00:55:40 On voit bien que l'Occident
00:55:42 est de plus en plus mis de côté.
00:55:44 D'ailleurs on l'a eu même avec les Etats-Unis.
00:55:46 Je veux dire, les Égyptiens qui reçoivent
00:55:48 quand même de l'argent des Etats-Unis
00:55:50 pour l'aide au développement, ont mis un certain temps
00:55:52 avant d'ouvrir Rafa.
00:55:54 Donc voyez bien que le poids
00:55:56 de l'Occident face au sud global
00:55:58 est en train de décliner.
00:56:00 On en reparlera sans doute
00:56:02 d'ici la fin de l'émission.
00:56:04 Vous connaissez l'Agence France Presse ?
00:56:06 Oui.
00:56:08 Je le dis pour nos téléspectateurs,
00:56:10 c'est l'agence avec laquelle travaille la plus grande agence.
00:56:12 Historique.
00:56:14 Et j'aimerais vous faire
00:56:16 découvrir un petit peu ce communiqué
00:56:18 de l'Agence France Presse
00:56:20 qui fait polémique au sein même
00:56:22 de la rédaction, parce que c'est pas facile
00:56:24 et je rends hommage
00:56:26 à toutes nos équipes qui sont sur place,
00:56:28 c'est pas facile de rendre compte
00:56:30 d'un tel conflit, trouver les mots, etc.
00:56:32 Nous sommes toujours très prudents, mais quand même,
00:56:34 l'AFP proscrit le terme
00:56:36 terroriste pour qualifier le Hamas.
00:56:38 Et regardez cette communication
00:56:40 de l'Agence France Presse, qui n'est pas
00:56:42 n'importe quelle agence, et j'aimerais
00:56:44 vous faire réagir là-dessus. Même si le débat sur
00:56:46 l'utilisation du mot terroriste a ressurgi avec
00:56:48 l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre,
00:56:50 cette règle rédactionnelle
00:56:52 a déjà été au cœur de vives discussions
00:56:54 lors de la couverture de nombreux événements meurtriers
00:56:56 par le passé. L'emploi du mot
00:56:58 terroriste est extrêmement politisé
00:57:00 et sensible. Nombreux gouvernements
00:57:02 qualifient d'organisations terroristes
00:57:04 les mouvements de résistance ou d'opposition de leur pays.
00:57:06 Et j'en termine, désolé
00:57:08 c'est un peu long, mais c'est important pour nos téléspectateurs
00:57:10 qu'ils comprennent bien l'essence
00:57:12 même de ce débat. Notre devoir,
00:57:14 notre devoir est de rapporter les faits
00:57:16 sans crainte et sans esprit
00:57:18 partisan, et nous poursuivrons cette mission
00:57:20 chaque jour en Israël, à Gaza et en
00:57:22 Ukraine, et partout où nos journalistes
00:57:24 sont déployés
00:57:26 dans le monde. Tour de table,
00:57:28 réaction, quelle est votre réaction ?
00:57:30 Je vous pose la question en tant que journaliste.
00:57:32 J'ai mon opinion, évidemment. J'ai cru que c'était
00:57:34 au départ le site parodique qui s'appelle
00:57:36 Agence France Presque
00:57:38 C'est un site parodique sur Twitter
00:57:40 qui avait tweeté ça, et puis en relisant
00:57:42 c'était très sérieux.
00:57:44 Non mais vous ne croyez pas ? Bien sûr.
00:57:46 J'ai cru que c'était l'agence
00:57:48 France Presque, et c'était bien l'agence
00:57:50 France Presque. Non mais... Non c'est totalement scandaleux.
00:57:52 C'est comme quand Mélenchon avait déclaré que
00:57:54 comme terroriste, il n'y avait que Daesh
00:57:56 et Al Qaïda. Désolé, le Hamas
00:57:58 c'est terroriste, le FPLP
00:58:00 c'est terroriste,
00:58:02 Action Directe c'était terroriste,
00:58:04 les cellules communistes combattantes en Belgique
00:58:06 c'était terroriste, la bande abadère c'était terroriste,
00:58:08 les brigades rouges c'était terroriste,
00:58:10 l'ETA c'était terroriste. Si maintenant
00:58:12 on en arrive à mettre des guillemets à terroriste,
00:58:14 par contre, je remarque une chose, pour utiliser
00:58:16 le terme "extrême droite", ils sont
00:58:18 beaucoup moins regardés.
00:58:20 Sauf que ce communiqué
00:58:22 ment en fait, parce que c'est pas vrai.
00:58:24 La FP, par le passé,
00:58:26 avait qualifié de terroriste
00:58:28 le GIA algérien,
00:58:30 Boko Haram,
00:58:32 j'en oublie un, Al Qaïda
00:58:34 aussi. Pourquoi ? Parce que tous
00:58:36 ces groupes là se revendiquent
00:58:38 du racisme. Je savais que ça allait vous faire
00:58:40 régir. Aujourd'hui, il y a un positionnement
00:58:42 différent
00:58:44 par rapport à ce conflit.
00:58:46 Donc ça interroge. Alors
00:58:48 on poursuit. Je voudrais justement, pour
00:58:50 étayer le débat, évidemment, vous écoutiez le
00:58:52 témoignage du correspondant d'Europe 1 qui
00:58:54 suit effectivement
00:58:56 ce conflit et on reprend
00:58:58 le débat juste après, vous allez comprendre pourquoi je voulais
00:59:00 absolument que vous écoutiez.
00:59:02 Ce film de 45 minutes, c'était absolument
00:59:04 effrayant. Quand
00:59:06 la diffusion a commencé, il y avait
00:59:08 un silence de mort dans la salle.
00:59:10 On était plus d'une centaine de journalistes étrangers
00:59:12 et on était accrochés
00:59:14 à nos fauteuils. Il y a des gens, des journalistes
00:59:16 qui avaient les larmes aux yeux,
00:59:18 qui criaient "non, c'est pas possible".
00:59:20 Certains baissaient les yeux.
00:59:22 Moi-même, j'ai détourné le regard plusieurs fois
00:59:24 tellement c'était absolument terrifiant
00:59:26 ce que je voyais. D'autres sont sortis.
00:59:28 Donc ça a été vraiment un résumé
00:59:30 de cette journée du 7 octobre, mais
00:59:32 de façon absolument terrible.
00:59:34 Voilà, ce témoignage est fort puisque ce sont des images
00:59:36 auxquelles ont été
00:59:38 priées d'assister un certain nombre de
00:59:40 confrères. Et voilà, donc il y a quand même
00:59:42 une ambiguïté entre la couverture de
00:59:44 l'agence France Presse et le témoignage de notre confrère
00:59:46 Sébastien Le Belzique d'Europe 1
00:59:48 qui est là pour témoigner parce que
00:59:50 nous sommes là pour témoigner et raconter.
00:59:52 Ne pas dire la vérité, c'est autre chose.
00:59:54 C'est un autre métier.
00:59:56 Il y a quand même
00:59:58 quelque chose qui est
01:00:00 très grave. On sait très bien
01:00:02 que cette guerre se joue
01:00:04 au niveau de l'information
01:00:06 et qu'il y a ces propagandes,
01:00:08 contre-propagandes et les journalistes
01:00:10 ont un rôle crucial là-dedans.
01:00:12 Le fait que l'AFP,
01:00:14 qui est un organe de presse,
01:00:16 que tout le monde recopie en fait dans toutes les rédactions,
01:00:18 en regard, se commande l'AFP,
01:00:20 c'est très grave. Il n'y a pas que l'AFP.
01:00:22 Regardez la BBC,
01:00:24 qui refuse par exemple
01:00:26 de dire que le Hamas
01:00:28 est une organisation terroriste et même au niveau
01:00:30 du traitement médiatique. Regardez ce qui s'est
01:00:32 passé avec ce fameux hôpital
01:00:34 où vous avez les journalistes,
01:00:36 certains journalistes qui se sont empressés
01:00:38 de dire que c'était des facts qui se réglaient.
01:00:40 Et vous avez Le Monde
01:00:42 et le New York Times
01:00:44 qui se sont excusés le lendemain.
01:00:46 Je veux dire, il faut se rendre
01:00:48 compte qu'il y a une part d'idéologie
01:00:50 dans beaucoup de rédactions, chez beaucoup
01:00:52 de journalistes et quand on fait ça,
01:00:54 on est un peu l'idiot utile du Hamas.
01:00:56 Alors, c'est très très
01:00:58 important ce qui se passe là.
01:01:00 Je serai moins catégorique dans la
01:01:02 terminologie, mais il faut rappeler
01:01:04 quand même que l'AFP,
01:01:06 comme d'autres grandes agences,
01:01:08 à The Writers et à Société de presse, qui sont les trois
01:01:10 historiques depuis le fin 19e,
01:01:12 ont des gens sur le terrain, ont des journalistes
01:01:14 sur le terrain qui font un boulot exceptionnel.
01:01:16 Ça c'est le premier point. Deuxième point,
01:01:18 ils rapportent des faits.
01:01:20 Il n'y a pas autre chose. Ce sont des faits.
01:01:22 Troisième point, dans les rédactions
01:01:24 ensuite à Londres ou à Paris
01:01:26 ou à New York, avec la... Ce qui est très
01:01:28 ennuyeux, c'est que maintenant on commence à
01:01:30 avoir des pudeurs, voire des vapeurs
01:01:32 par rapport à une certaine terminologie.
01:01:34 Et on revient, Kevin, sur ce
01:01:36 qu'on disait tout à l'heure. Il faut mettre des mots sur les choses.
01:01:38 Et là, on n'invente pas les choses
01:01:40 avec "terroriste" par rapport au Hamas.
01:01:42 Quasiment énormément de grands
01:01:44 pays condamnent
01:01:46 ce mouvement comme terroriste.
01:01:48 Donc c'est pas une... L'AFP ne devrait
01:01:50 même pas se poser la question.
01:01:52 Mais cette décision est contestée en...
01:01:54 Cette décision est contestée en interne
01:01:56 au sein de l'AFP.
01:01:58 C'est important. Et oui, ça c'est ennuyeux.
01:02:00 Et dernier point,
01:02:02 et dernier point, et là aussi
01:02:04 je rejoins ce que disait Kevin,
01:02:06 c'est qu'en cascade, à la fin
01:02:08 tout ça c'est réécrit parce que l'AFP
01:02:10 c'est un matériau brut auquel
01:02:12 tous les journalistes ont accès. Et c'est réécrit.
01:02:14 Et après on y colle de l'idéologie
01:02:16 là-dedans, et après ça
01:02:18 devient une catastrophe. Et on s'emballe, comme l'affaire
01:02:20 de l'hôpital, on s'emballe, on va être le premier
01:02:22 à faire du sensationnalisme, et on
01:02:24 quitte l'information pour faire de
01:02:26 l'événementiel. C'est plus la même chose.
01:02:28 Denis, je suis...
01:02:30 Je te souscris complètement, mais ce que je veux dire
01:02:32 c'est que c'est par là, je vous ai cité tout à l'heure
01:02:34 que par le passé
01:02:36 elle qualifiait de terroriste
01:02:38 au Khoras, des djihadistes algériens
01:02:40 et Al Qaïda. C'était clair.
01:02:42 Parce que ces organisations
01:02:44 se réfèrent au djihadisme.
01:02:46 Pourquoi elle a changé ?
01:02:48 Est-ce qu'elle a changé là pour ce conflit ?
01:02:50 Et donc du coup, moi ça
01:02:52 m'interroge vraiment. Parce que
01:02:54 dans ce cas-là, ils sont dans le positionnement
01:02:56 de la France soumise, qui
01:02:58 hier, vous avez vu dans la manifeste...
01:03:00 - On en parlera dans la dernière partie, évidemment.
01:03:02 - Aziza, qui a interrogé
01:03:04 justement... - Ne dites pas tout
01:03:06 parce que c'est l'objet de la deuxième partie
01:03:08 de la dernière partie, évidemment.
01:03:10 - Le député qui a quand même
01:03:12 pas voulu qualifier
01:03:14 effectivement le Hamas de terroriste.
01:03:16 - Dernier point
01:03:18 quand même. Comment peut-on
01:03:20 d'un point de vue moral,
01:03:22 ne pas qualifier le Hamas de
01:03:24 terroriste après
01:03:26 les pogroms du 7 octobre ?
01:03:28 Toutes les photos
01:03:30 ont circulé dans des rédactions.
01:03:32 Les journalistes ont eu accès
01:03:34 à ces photos d'horreur.
01:03:36 Et après ça, on ose encore douter
01:03:38 du caractère terroriste
01:03:40 du Hamas. Mais c'est
01:03:42 une honte, c'est dégueulasse.
01:03:44 C'est condamner
01:03:46 un crime contre l'humanité.
01:03:48 Moi, si j'étais journaliste,
01:03:50 je ne le suis pas. Si je faisais ça, je
01:03:52 rendrais ma carte. - Est-ce que vous voulez dire que certains
01:03:54 journalistes qui sont sur le terrain
01:03:56 ont beaucoup de mal ? - Ils sont empêchés de parler.
01:03:58 - Les fameux coupettes
01:04:00 de Nancy et de Thierry. - Je connais aussi des personnes qui
01:04:02 travaillent, qui regardent des images. Donc c'est le métier
01:04:04 qui ont du mal
01:04:06 à dormir en rentrant
01:04:08 chez eux le soir. Parce qu'évidemment,
01:04:10 leur métier de journaliste, c'est de décrypter,
01:04:12 de regarder, de faire attention aux fake news
01:04:14 etc. Et ça a des conséquences. - Mais si je
01:04:16 ne m'abuse, la FP c'est une agence publique.
01:04:18 - Oui. - Et bien justement,
01:04:20 est-ce que quelqu'un a entendu
01:04:22 une réaction du gouvernement ?
01:04:24 - On ouvre le débat sur ces news en tous les cas.
01:04:26 - Et en général, on peut démarrer
01:04:28 sur certains médias, vous voyez à qui je pense
01:04:30 au quart de tour, ce serait intéressant
01:04:32 d'avoir son avis. - Justement, on fait une demande
01:04:34 officiellement à notre gouvernement
01:04:36 justement de réagir
01:04:38 parce que ce n'est pas possible.
01:04:40 Et effectivement, on a ce que nous appelons
01:04:42 des coupeurs de langue.
01:04:44 Qui ont empêché de dire
01:04:46 la réalité. Et là, si c'est la presse
01:04:48 qui devient aussi coupeur de langue,
01:04:50 c'est terrible pour notre démocratie. - Il était important
01:04:52 qu'on en parle en tous les cas dans Minus Week-end.
01:04:54 C'est un thème de débat important évidemment.
01:04:56 On marque une pause et vous allez défleurer un petit peu
01:04:58 la suite du programme de... - J'ai zéqué. - Non, je vous en prie.
01:05:00 Je vous en prie, mais tout ça s'enchaîne.
01:05:02 Et on parlera de la manifestation pro-palestinienne
01:05:04 avec certaines voix
01:05:06 qu'on a entendues qui faisaient
01:05:08 parfois l'apologie du terrorisme.
01:05:10 Et ça, c'est quand même terrible. Nous sommes en 2023.
01:05:12 Ça s'est passé hier avec une manifestation
01:05:14 qui était normalement, vous le savez,
01:05:16 interdite. Et puis évidemment, vous avez évoqué
01:05:18 Thomas Porte, le député LFI.
01:05:20 Vous l'avez vu, cette petite séquence filmée par notre
01:05:22 beau-confrère Frédéric Aziza.
01:05:24 On en parle, ne zappez pas surtout.
01:05:26 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h pour Minus Week-end
01:05:28 avec beaucoup de choses encore.
01:05:30 Il est quasiment 12h30. Merci de
01:05:36 nous accueillir chez vous. Les débats sont chauds.
01:05:38 L'équipe qui m'entoure aujourd'hui est effectivement
01:05:40 très remontée. Il y a beaucoup de thèmes d'actualité
01:05:42 évidemment. Je vous représente
01:05:44 l'équipe dans quelques instants, mais tout de suite, je ne vous la représente
01:05:46 pas. C'est Isabelle Piboulot qui nous
01:05:48 accompagne ce dimanche pour l'information.
01:05:50 Rebonjour Isabelle.
01:05:52 Deux hommes tués par balles a ponctué cet esprit
01:05:56 dans le Gard. Deux autres ont été
01:05:58 grièvement blessés. Les faits se sont passés
01:06:00 la nuit dernière à une soixantaine de kilomètres
01:06:02 au nord de Nîmes. Les quatre hommes
01:06:04 sortaient d'un bar à Chicha lorsqu'ils
01:06:06 ont été pris pour cibles par des tirs de Kalachnikov
01:06:08 vers 2h du matin.
01:06:10 Les investigations sont en cours.
01:06:12 Au 23e jour de guerre entre Israël et
01:06:14 le Ramas, le bilan provisoire des victimes
01:06:16 à Gaza fait l'état de plus de 8000
01:06:18 morts, dont la moitié sont des enfants
01:06:20 a déclaré le ministère de la santé du
01:06:22 Ramas. En Cisjordanie, au moins
01:06:24 110 Palestiniens ont
01:06:26 perdu la vie. Côté israélien,
01:06:28 plus de 1400 personnes ont été
01:06:30 tuées après l'attaque du 7 octobre.
01:06:32 Et puis au moins 39 morts
01:06:34 à Acapulco. Le bilan humain
01:06:36 de l'ouragan qui a dévasté mercredi
01:06:38 la célèbre station Bel Nair du sud-ouest
01:06:40 du Mexique a été revu à la hausse.
01:06:42 Les corps n'ont pas encore été identifiés.
01:06:44 10 personnes sont toujours portées
01:06:46 disparues. Le gouvernement
01:06:48 tente d'organiser l'aide humanitaire face
01:06:50 aux dégâts importants.
01:06:52 - Merci beaucoup Isabelle.
01:06:54 Allez, il est 12h30, nous sommes ensemble
01:06:56 jusqu'à 13h. Je vous présente l'équipe
01:06:58 qui m'entoure. Ils sont très en forme. Naïma Emfadel,
01:07:00 Kevin Bossuet, Philippe David et
01:07:02 Denis Deschamps. On va évoquer,
01:07:04 puisque vous l'avez
01:07:06 quasiment annoncé avant même, dévoiler
01:07:08 cette manifestation pro-palestinienne
01:07:10 qui s'est tenue hier,
01:07:12 malgré, je le rappelle, l'interdiction.
01:07:14 On en a parlé de la préfecture de police
01:07:16 de Paris. Au total,
01:07:18 21 personnes ont été interpellées.
01:07:20 On le voit sur les images, il y a 1300 verbalisées.
01:07:22 Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées.
01:07:24 On voit le reportage
01:07:26 de Corentin Briau et puis on ouvre le débat
01:07:28 avec plusieurs petites séquences
01:07:30 parce que je suis sûr que ça va vous faire réagir. Mais d'abord,
01:07:32 le rappel avec Corentin Briau.
01:07:34 - Arrêtez, il est là !
01:07:36 - Un nombre
01:07:38 important de policiers
01:07:40 ont été arrêtés pour contenir
01:07:42 des manifestants qui voulaient se faire entendre.
01:07:44 - Israël, terrorisme, Macron,
01:07:46 compris !
01:07:48 - Si la manifestation
01:07:50 s'est largement déroulée dans le calme,
01:07:52 les policiers ont distribué
01:07:54 de nombreuses amendes.
01:07:56 - On ne le savait pas, mais ils ont bloqué toutes les sorties
01:07:58 et ils interpellent toutes les personnes, une par une,
01:08:00 pour prendre les cartes d'identité. Ce qui va se passer, c'est
01:08:02 qu'on va recevoir une amende de
01:08:04 235 euros directement
01:08:06 chez nous, puisqu'on a donné notre identité.
01:08:08 - Selon la préfecture de police,
01:08:10 entre 3000 et 4000 personnes
01:08:12 ont manifesté.
01:08:14 21 interpellations et presque
01:08:16 1400 verbalisations ont été réalisées.
01:08:18 Mais malgré l'interdiction du rassemblement
01:08:20 et le risque de sanctions,
01:08:22 il était important pour les manifestants
01:08:24 de montrer son soutien aux palestiniens.
01:08:26 - Il y a un génocide qui se passe,
01:08:28 les gens soutiennent des gens qui sont en train de se faire
01:08:30 tuer, des enfants, à qui on coupe l'eau,
01:08:32 l'électricité, Internet. C'est pas normal
01:08:34 que ça se passe comme ça. C'est pas normal qu'en France,
01:08:36 on n'ait pas le droit de s'exprimer.
01:08:38 - Ça révolte et ça révolte tout le monde. C'est pour ça qu'on est prêts.
01:08:40 Je vous assure. Avoir toutes les amendes qu'il faut,
01:08:42 mais on sera là quand même demain,
01:08:44 après-demain, jusqu'à ce que ça s'arrête.
01:08:46 - La validité de l'interdiction
01:08:48 de ce rassemblement avait été
01:08:50 validée hier à la mi-journée,
01:08:52 avec comme motif, notamment
01:08:54 la gravité de risque de trouble à l'ordre public.
01:08:56 - Alors les amis, il nous reste 14 minutes
01:09:00 mais je voulais qu'on prenne un peu de temps pour déclipter
01:09:02 ce qui s'est passé hier à Paris. Alors si vous le voulez bien,
01:09:04 on va séquencer un petit peu.
01:09:06 Je vais vous montrer
01:09:08 des réactions enregistrées par notre confrère
01:09:10 de Radio-J, Frédéric Aziza,
01:09:12 dans un premier temps. Vous écoutez,
01:09:14 vous écoutez bien, vous vous voyez bien dans vos oreilles.
01:09:16 Vous regardez.
01:09:18 Et ensuite, je vous présenterai une autre séquence.
01:09:20 Mais d'abord, ce micro-trottoir
01:09:22 de Frédéric Aziza.
01:09:24 - Pardon, pardon, pardon.
01:09:26 - Ça fait trois semaines
01:09:28 qu'ils bombardent
01:09:30 les innocents à Gaza.
01:09:32 - Et les Israéliens,
01:09:34 la sacrée, c'est quoi ?
01:09:36 - C'est le prix de la guerre.
01:09:38 - Organisation terroriste ou pas, le Hamas ?
01:09:40 - Organisation terroriste ? Euh, comment il s'appelle ?
01:09:42 - Sal, oui. Sal, terroriste.
01:09:44 - Et le Hamas, non ?
01:09:46 - Organisation politique avec une branche armée.
01:09:48 - Organisation terroriste ou pas ?
01:09:50 - Tueurs et terroristes.
01:09:52 - Bombarder un hôpital, bombarder des camps de réfugiés, c'est pas terroriste ?
01:09:54 - Organisation terroriste ou pas, le Hamas ?
01:09:56 - Tuer des enfants, c'est pas terroriste.
01:09:58 - Le criminel, c'est le Hamas.
01:10:00 - Oui, au-dessus de celui-là, il est criminel.
01:10:02 - C'est les juifs, les criminels ?
01:10:04 - Oui, oui.
01:10:06 - C'est vous les juifs, les juifs.
01:10:08 - C'est les juifs, les criminels, très bien.
01:10:10 - C'est les juifs, les criminels.
01:10:12 - Pas juifs.
01:10:14 - Il a dit les juifs, lui.
01:10:16 - C'est les juifs, les criminels, d'accord.
01:10:18 - Vous avez bien écouté, vous avez bien entendu
01:10:20 ce qui s'est passé. - Oui.
01:10:22 - Je ne vous demande pas d'agir tout de suite, on agira.
01:10:24 Dernière séquence. Quand Frédéric Aziza
01:10:26 s'approche, parce qu'il y avait des députés
01:10:28 LFI qui étaient présents,
01:10:30 alors que, je le rappelle encore une fois, cette manifestation
01:10:32 était interdite, il se rapproche
01:10:34 de Thomas Porte, député LFI.
01:10:36 Ça se passe de commentaire,
01:10:38 vous écoutez, et on en débat
01:10:40 juste après.
01:10:42 - Pourquoi vous êtes là, monsieur Porte ?
01:11:04 - On veut lancer les crimes de guerre du gouvernement israélien.
01:11:06 - Et les massacres du Hamas ?
01:11:08 - On a commandé tous les crimes de guerre.
01:11:10 - Les massacres du Hamas ?
01:11:12 - On a condamné tous les crimes de guerre.
01:11:14 - Les massacres du Hamas ?
01:11:16 - On a condamné tous les crimes de guerre.
01:11:18 - Les massacres du Hamas ?
01:11:20 - On a condamné tous les crimes de guerre.
01:11:22 - Et le terrorisme du Hamas ?
01:11:24 - Vous condamnez le terrorisme d'État du Séoul ?
01:11:26 - Et le terrorisme du Hamas ?
01:11:28 - C'est de la résistance, ce n'est pas du terrorisme.
01:11:30 - Frédéric, tu ne fais pas de la provoque, arrête.
01:11:32 Arrête.
01:11:34 - Voilà.
01:11:36 Je vous entends dire, c'est terrible.
01:11:38 On voit que Frédéric Aziza pose des questions.
01:11:40 On voit l'attitude de Thomas Porte.
01:11:42 Je rappelle qu'il est député.
01:11:44 On imagine un peu les rendez-vous à l'Assemblée nationale
01:11:46 quand il va retourner sur les bancs de l'Assemblée.
01:11:48 Qui veut réagir sur ce que vous venez de voir ?
01:11:50 D'abord peut-être sur les réactions, les propos de ces gens interrogés par Frédéric Aziza.
01:11:58 Et ensuite sur l'attitude de Thomas Porte.
01:12:00 D'abord peut-être sur ce que vous avez entendu.
01:12:02 Kevin Bossuet.
01:12:04 - On se rend compte de quoi ?
01:12:06 Que l'antisionisme, pour beaucoup de gens, c'est l'antisémitisme justifié.
01:12:12 C'est-à-dire que beaucoup de gens ne font pas la différence entre les Israéliens et les Juifs.
01:12:18 Et des gens qui vont manifester, vont manifester contre les Juifs.
01:12:24 Peut-être pas tout le monde, évidemment, mais une partie.
01:12:27 Ça, il faut quand même le savoir.
01:12:29 Quand vous allez sur certaines parties du territoire,
01:12:32 vous vous rendez compte aussi que pour beaucoup de gens,
01:12:36 le ramasse, c'est le peuple palestinien.
01:12:39 Ils ne font pas de différence entre les deux.
01:12:42 Et derrière ça, il y a une haine antisémite qui est là,
01:12:46 qui couvre depuis bien longtemps.
01:12:48 Et par rapport aux exactions, aujourd'hui on peut l'exprimer
01:12:51 parce qu'on estime que finalement c'est justifié.
01:12:53 Et moi ce qui me choque, c'est que j'ai l'impression qu'on s'est accoutumé à l'antisémitisme dans notre pays.
01:12:58 J'ai souvenir qu'en 1990, lorsqu'il y a eu le fameux cimetière de Carpentras,
01:13:05 lorsqu'on a vandalisé, profané le cimetière de Carpentras,
01:13:09 il y a eu une manifestation de 200 000 personnes.
01:13:13 Et puis après, il y a eu des synagogues tagués, je crois que c'était à Sarcelles.
01:13:20 Et puis après, il y a eu des actes antisémites très importants.
01:13:23 Et aujourd'hui, on ne manifeste plus pour lutter contre l'antisémitisme et rentrer dans les règles.
01:13:29 - 1719 incidents antisémites.
01:13:30 - 1719, c'est-à-dire Thierry, depuis le 7 octobre, il y a eu plus d'actes antisémites que sur l'ensemble de l'année 2022.
01:13:37 Aujourd'hui, les Juifs se sentent en danger.
01:13:39 Les Juifs cachent leur judéité, retirent les Mézousas.
01:13:43 - Souvenez-vous du témoignage.
01:13:45 - Et c'est ça qui est important.
01:13:47 Et il faut le dire parce que si on ne soutient pas nos compatriotes juifs,
01:13:51 moralement, ils ne vont pas tenir.
01:13:53 - Moi, ce que je trouve terrifiant et insupportable, c'est que c'est validé par un élu de la République.
01:14:00 C'est-à-dire que ce député NFI vient dans une manifestation interdite,
01:14:06 alors qu'il est censé faire respecter la loi, et valide lui-même cette confusion qui est faite entre des résistants et du terrorisme.
01:14:18 C'est extrêmement grave et inquiétant.
01:14:21 - Vous avez vu les propos tenus par les personnes interrogées par Frédéric Casasnovas, qui sont quand même d'une certaine violence.
01:14:26 - C'est terrible parce qu'on voit bien que les juifs...
01:14:28 Alors que je ne vais pas reprendre l'explication de Kevin à laquelle je souscris,
01:14:36 mais moi, aujourd'hui, ça rejoint ce que j'ai dit tout à l'heure sur l'immigration.
01:14:40 Aujourd'hui, est-ce qu'on est incapacité, l'Assemblée nationale,
01:14:44 et madame la présidente de l'Assemblée nationale est-elle en capacité aujourd'hui de lever l'immunité de ces députés ?
01:14:53 - Excusez-moi, ce n'est pas le retour de l'Assemblée nationale, donc je ne comprends pas.
01:14:56 - Pour moi, sa manière de qualifier les choses, il accrédite, il valide le terrorisme.
01:15:02 Et s'il y a embrasement dans notre pays, je prends pour responsable NFI.
01:15:07 - Philippe et Denis, Philippe d'abord et Denis, vous changeriez après.
01:15:11 - Des résistants, ça ne décapite pas des gens, ça ne décapite pas des bébés.
01:15:15 Je vais vous dire une chose, j'en parle rarement, mon grand-père était résistant, médaillé de la résistance,
01:15:19 il a combattu pour la libération de Paris et je me rappelle, j'étais adolescent,
01:15:23 on avait parlé ensemble après l'attentat de la rue des Rosiers, et je lui dis "c'est du terrorisme".
01:15:28 Il dit "évidemment", il dit "moi quand j'étais dans la résistance, je n'aurais jamais tiré sur des civils".
01:15:32 J'ai tiré sur des soldats allemands, mais je n'aurais jamais tiré sur des civils.
01:15:36 La différence entre un terroriste et un résistant, c'est ça.
01:15:40 Deuxième chose, ces gens qui sont dans la rue, ils sont descendus dans la rue
01:15:44 quand le Hamas a tiré sur la foule à Gaza, ils sont descendus dans la rue quand, je ne sais pas moi,
01:15:50 il y a eu plus de 400 000 morts au Yémen par l'Arabie Saoudite, là c'est bizarre,
01:15:54 ils n'ont pas crié à l'islamophobie alors que c'était des sunnites qui bombardaient des chiites.
01:15:58 Ils sont descendus dans la rue, j'allais y venir, pour les Ouïghours en Chine,
01:16:03 est-ce qu'ils sont descendus pour les Arméniens épurés ethniquement du Haut-Karabakh ?
01:16:08 Vous les avez entendus ? Moi je les ai entendus nulle part.
01:16:11 Et là quand on entend ces propos, c'est de l'antisémitisme pur et dur, ni plus ni moins.
01:16:17 - Denis ?
01:16:18 - Alors moi ce qui m'ennuie, c'est qu'en fait il y a des gens qui attisent les braises passionnels,
01:16:24 en fait c'est totalement passionnel ces discours, et on ne résoudra rien.
01:16:29 Et encore une fois, il va falloir revenir, prendre de la hauteur et revenir autour d'une table
01:16:34 pour trouver une solution définitive. Ça fait des dizaines d'années que ça dure,
01:16:39 ça fait le commerce de certains, pas que du Hamas, ça fait le commerce d'un tas d'extrémistes de tous bords.
01:16:45 Et moi ce qui m'ennuie, j'ouvre une toute petite parenthèse, et en plus tout ça c'est animé,
01:16:49 il y a un tison qui est secoué dans le feu, comme par exemple hier soir avec Erdogan,
01:16:54 devant, dit-il, un million et demi de personnes, d'ailleurs en Turquie, ils ont dit,
01:16:59 on avait le temps plus tard de faire ce discours, c'est les cent ans de la nation turque aujourd'hui.
01:17:05 Et en fait qu'est-ce qu'il a dit ? Il a simplement attisé les braises de l'antioxydant.
01:17:10 Et donc en fait il remet une pièce dans la machine pour réalimenter tout ça,
01:17:15 et donc pour, encore une fois, alimenter les passionnalités.
01:17:18 En fait il valide le Hamas qui s'est créé justement dans le djihadisme.
01:17:25 On s'éloigne de la solution.
01:17:27 Mais vous voyez, la frontière est ténue.
01:17:31 Je suis d'accord.
01:17:32 Kevin, très rapidement, parce que j'aimerais vous faire réagir également sur un sondage,
01:17:34 et j'ai deux autres petites informations sur lesquelles je voulais terminer,
01:17:37 dont une qui concerne le livre, David.
01:17:38 Très rapidement, ce qui est inquiétant sur l'antisémitisme, c'est que ça touche des gens instruits.
01:17:45 Prenons un exemple, ce qui s'est passé à Sciences Po Paris,
01:17:48 où il y a un étudiant israélien qui a fait une année à Sciences Po Paris,
01:17:52 qui a été tué le 7 octobre, on a affiché son portrait dans Sciences Po Paris,
01:17:56 ça a été recouvert d'une affiche pro-palestinienne.
01:17:59 Il y a une pétition qui est sortie dans Sciences Po Paris,
01:18:03 pour condamner les propos du directeur de Sciences Po Paris,
01:18:06 qui est quelqu'un de très bien, qui disait que le Hamas était une organisation terroriste,
01:18:10 on lui demandait de contextualiser la chose.
01:18:12 Il y a des boucles WhatsApp qui naissent entre certains étudiants de Sciences Po Paris,
01:18:17 pour aller dans ce genre de manifestation pro-palestinienne,
01:18:20 et dedans il y a des propos antisémites.
01:18:22 Vous avez une école qui est censée former les futures élites,
01:18:26 et qui sombre ainsi en partie, heureusement c'est une minorité, dans l'antisémitisme,
01:18:29 moi ça me fait peur.
01:18:30 - Allez, on s'approche quasiment de la fin de notre émission,
01:18:33 juste un sondage que j'aimerais vous soumettre,
01:18:36 sondage IFOP pour le CLIF, le conseil représentatif des institutions juives de France.
01:18:41 37% on va afficher ce sondage,
01:18:45 37% des français déclarent éprouver de la sympathie à l'égard de l'État d'Israël,
01:18:50 contre 5% à l'égard du Hamas,
01:18:54 des français qui s'inquiètent également des conséquences du conflit dans notre pays,
01:18:58 et 7 français sur 10 craignent une attaque terroriste
01:19:01 semblable à celle du 7 octobre sur le sol français,
01:19:03 plus de 7 français sur 10.
01:19:06 Philippe, Denis, petite réaction rapide,
01:19:08 parce que ça va vous faire lire sur deux autres informations pour terminer Mili-News.
01:19:11 - Bien sûr qu'on peut craindre le pire en France,
01:19:13 on l'a déjà tellement vécu depuis 2015 et même avant.
01:19:16 - Bien sûr, il y a eu déjà dans l'histoire depuis ces 30 dernières années
01:19:20 des événements comme ça sur le sol français,
01:19:23 on s'en souvient tous, et effectivement comme disait le ministre Darmanin,
01:19:27 je pense qu'on est au risque maximal,
01:19:30 il en sait beaucoup plus que nous,
01:19:32 et effectivement je pense qu'on est dans une période compliquée.
01:19:35 - Allez, on termine par deux autres informations,
01:19:37 on va faire deux pas de côté.
01:19:40 Une information, on va parler rugby,
01:19:43 c'est spécialement pour vous, je savais que Philippe David était là,
01:19:45 ce n'était pas pour vous, Nahim Fadel,
01:19:47 ni pour moi, j'imagine, ni pour Kévin,
01:19:49 un peu peut-être pour Denis,
01:19:51 c'est l'Afrique du Sud qui a gagné ce match contre les All Blacks.
01:19:55 Vous avez regardé le match ou pas ?
01:19:57 - Non mais moi je n'ai plus rien regardé depuis le vol.
01:20:00 L'équipe de France, attendez, j'assume,
01:20:02 c'est la deuxième fois de ma vie que je ne regarde pas une finale de Coupe du Monde.
01:20:07 Après 95, où l'équipe de France s'était faite voler contre l'Afrique du Sud en demi-finale,
01:20:12 cette Coupe du Monde restera le pire fiasco arbitral de ma vie,
01:20:17 que j'ai vu de ma vie.
01:20:18 Je peux vous dire une chose, je suis très content,
01:20:20 ce soir le top 14 reprend et je vais à nouveau regarder du rugby,
01:20:23 Stade Toulousain contre Bébé.
01:20:25 - Vous savez que j'étais avec des amis hier soir,
01:20:27 on a regardé le match de rugby, j'ai regardé scrupuleusement,
01:20:29 parce que je savais que vous étiez sur ce plateau,
01:20:31 donc je ne voulais pas commettre d'impair, j'ai analysé le match, exprès.
01:20:34 Ah, je pensais que vous alliez regarder.
01:20:36 - Non mais là c'était trop dur pour moi, ce n'était pas possible.
01:20:39 - Dernière information.
01:20:42 - C'est qu'au moins on a diffusé auprès du grand public les valeurs du rugby,
01:20:47 qui sont des valeurs assez fortes et ça c'est plutôt un point positif.
01:20:50 - On termine par une dernière information spécialement.
01:20:52 - Une vidéo de présentation des joueurs qui était formidable.
01:20:54 - On termine par une information triste, évidemment,
01:20:57 mais c'est un petit clin d'œil à Laura Tapiero qui est ma chef d'édition ce dimanche.
01:21:02 Tout le monde était très ému au sein de la rédaction de CNews ce matin,
01:21:06 et on a vu que Matthew Perry a été retrouvé mort à son domicile de Los Angeles.
01:21:09 Vous connaissez Matthew Perry ?
01:21:10 - Non.
01:21:11 - C'est un acteur de Friends.
01:21:12 - Oui.
01:21:13 - Pour une fois que je connais quelque chose.
01:21:15 - Il avait 54 ans.
01:21:18 - Je ne connaissais pas.
01:21:19 - C'est important d'en parler, évidemment, c'est un véritable phénomène de société,
01:21:23 et Laura Tapiero est très triste, et toutes les journalistes de la rédaction également ce matin.
01:21:28 - L'embrasse Laura.
01:21:29 - C'est pas une note très positive aussi, mais c'est également un phénomène de société cette série Friends.
01:21:34 - Même moi je connais Thierry Cédille, c'est un phénomène de société.
01:21:38 - Voilà, on termine ce BD News sur cette note.
01:21:43 Merci mes chers amis d'avoir participé à cette émission.
01:21:46 Je tiens à vous remercier pour votre très grande fidélité,
01:21:48 vous êtes de plus en plus nombreux à nous regarder le dimanche et ça nous fait très plaisir.
01:21:51 Merci à vous, merci à Laura Tapiero, merci à François Hebb, merci à Sébastien Bendotti,
01:21:56 merci à la programmation Alino Véthez qui a fait un bon boulot aussi.
01:22:00 Merci aux équipes en régie, je n'ai pas le temps de citer tout le monde,
01:22:03 mais je les salue.
01:22:04 Vous pouvez revivre cette émission, évidemment, vous connaissez la chanson sur le site cnews.fr.
01:22:09 Vos prochains rendez-vous sur CNews, tout de suite Enquête d'Esprit avec Aymeric Pourbet.
01:22:13 Et puis à 14h, ne manquez pas le rendez-vous 180 minutes info avec Lionel Rousseau.
01:22:18 Belle journée, belle semaine.
01:22:19 Lundi, c'est Sonia Marvaux qui récupère le fauteuil de BD News du lundi au jeudi.
01:22:23 Et moi je vous retrouve vendredi.
01:22:26 - 12h-14h.
01:22:28 - 12h-14h, merci.
01:22:29 Merci Naïma.
01:22:30 Passez une belle journée.
01:22:31 Bye bye.
01:22:32 - C'est ça, c'est ça. - C'est ça, c'est ça.
01:22:33 [Musique]