• il y a 7 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00 Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:04 Messe de la Pancôte oblige que l'on vivra avec notre ami Emerick Pourbet et nous serons ensemble une heure, simplement.
00:10 Une heure d'info non-stop avec mes invités du dimanche que je vous présente dans quelques instants, mais tout de suite on fait un premier tour
00:16 de l'information avec Isabelle Piboulot que je salue en ce dimanche. Bonjour Isabelle.
00:20 Bonjour Thierry, bonjour à tous. A la une, les pharmaciens en grève ce week-end,
00:25 avant une fermeture de toutes les officines le 30 mai pour une journée de mobilisation.
00:30 Ils dénoncent notamment des pénuries récurrentes de médicaments et alertent quant au risque de libéralisation de la vente en ligne.
00:36 Reportage de Chloé Tarka, Bamba Gueye et Audrey Legray.
00:39 En ce week-end de Pancôte, il vous sera plus difficile de trouver une pharmacie ouverte près de chez vous.
00:45 Les syndicats de pharmaciens appellent à une grève du 18 au 20 mai.
00:48 Rémunération, pénurie de médicaments, vente en ligne, réforme de troisième cycle des études de pharmacie.
00:54 Les revendications sont nombreuses. Dans cette pharmacie du 14e arrondissement,
00:59 ce sont les ruptures de stocks à répétition qui restent le principal sujet d'inquiétude.
01:03 C'est de la chasse aux médicaments, on va dire, trois à quatre fois par jour avec des listes de ruptures.
01:07 Beaucoup de molécules en rupture dont des molécules essentielles.
01:11 Comme c'était une rupture, on va dire, nationale ou en tout cas régionale,
01:14 c'est très compliqué d'orienter les patients sur d'autres officines.
01:17 Et donc après on est confronté à tout ce qui va être
01:20 agressivité, incompréhension.
01:23 Malgré la grève, certaines pharmacies ont été réquisitionnées par les préfectures et resteront ouvertes.
01:28 Les pharmacies de garde se sont décarrées des revistes et du coup le gouvernement,
01:33 ou par le biais de l'agence régionale de santé ou par le biais de la préfecture,
01:37 a réquisitionné ces pharmacies. Donc pour les patients il n'y aura pas de changement.
01:40 Il ne faut surtout pas créer de panique, les patients auront accès durant le week-end aux pharmaciens de garde.
01:45 Un autre préavis de grève a été déposé pour le 30 mai prochain.
01:48 Des manifestations sont prévues sur tout le territoire.
01:53 A Paris, les braqueurs de la bijouterie Harry Winston, situés à Venue Montaigne,
01:58 n'ont pas encore été retrouvés.
02:00 Trois malfaiteurs ont pris la fuite avec une moto et un scooter hier en fin de matinée.
02:05 Après avoir fait irruption dans la boutique de luxe équipée d'une arme longue,
02:09 le butin reste pour l'heure inconnu.
02:11 Une enquête a été ouverte.
02:13 Écoutez le témoignage de cette passante au micro de Fabrice Elsner.
02:16 J'ai vu des gens qui couraient en face de moi.
02:19 Donc je ne sais pas trop ce qui se passait.
02:21 Donc j'ai continué à avancer.
02:23 Et j'ai vu encore plusieurs personnes qui passaient, qui couraient,
02:26 qui essayaient de se réfugier dans un magasin là-bas.
02:29 Donc j'ai continué toujours à avancer.
02:31 Je me suis arrêtée et j'ai vu juste quelqu'un, un monsieur,
02:34 qui avait, pour moi ce que j'interprète, une mitraillette.
02:37 Mais bon, je ne sais pas si c'était ça exactement, qui était armé en tout cas.
02:40 Donc je me suis arrêtée.
02:42 Et puis bon, je ne sais pas trop ce qui se passait.
02:44 Donc j'ai traversé et j'ai continué et je suis allée où je devais aller.
02:49 Dans le reste de l'actualité, la Bretagne accueillera en 2031
02:53 le premier parc éolien flottant au large de l'Orient et de Belle-Île.
02:58 Un projet qui divise notamment à cause de la pollution visuelle sur le littoral.
03:02 Un désagrément que connaissent depuis un an les habitants en proche du parc éolien de Saint-Nazaire.
03:07 Certains estiment s'être fait voler leur horizon.
03:10 Reportage de Jean-Michel Decaze.
03:12 C'est un petit parc de 13 éoliennes flottantes comme celle-ci
03:16 qui sera installé au large de Belle-Île et de l'Orient en 2031.
03:20 La distance des côtes devrait varier entre 36 et 19 kilomètres.
03:25 Un peu plus au sud, le parc éolien en mer de Saint-Nazaire,
03:29 entre 12 et 20 kilomètres des côtes seulement.
03:32 C'est trop près des côtes. De Pornichet à Le Croisic, vous ne voyez que ça.
03:36 Depuis la plage de la Bôle, au lieu touristique, on aperçoit très bien les pâles.
03:41 L'horizon appartient à tout le monde.
03:43 Aussi bien les touristes que ceux qui habitent ici.
03:46 Même les habitants de l'île de Noirmoutier en Vendée sont impactés visuellement.
03:51 Michael, ancien résident, est retourné il y a peu sur sa plage.
03:56 Il y a une plage magnifique qui s'appelle la plage de Luzeronde.
03:59 J'ai eu la surprise de découvrir un parc éolien.
04:04 Je comprends tout à fait le côté énergétique.
04:11 Mais effectivement, ça gâche un peu le paysage.
04:14 Retour à la Bôle. Depuis la mise en service des 80 éoliennes il y a un an,
04:19 une petite minorité commence à s'habituer.
04:22 C'est à accepter. En termes de transition écologique, c'est un pas vers quelque chose de nouveau.
04:31 Les industriels travaillent désormais sur des matériels plus puissants
04:35 qui pourront être installés à 60 km des côtes, préservant ainsi l'horizon.
04:42 Et puis en ce dimanche excellent week-end de la Pentecôte, bien sûr, à cette occasion,
04:47 regardez, de nombreux chrétiens participent au traditionnel pèlerinage Paris-Chartres.
04:52 Pour rappel, la messe de la Pentecôte sera à suivre sur notre antenne
04:55 en présence d'Emeric Bourbet à partir de midi.
04:58 On se retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
05:01 La suite est avec vous Thierry.
05:03 Et on vous retrouve avec plaisir à 11h30 ma chère Isabelle.
05:05 Allez, Midi News, c'est parti pour une heure d'informations non-stop.
05:08 Je vous présente mes invités du jour, vous les connaissez,
05:10 ce sont des fidèles de l'émission, à commencer par Naïm M. Fadel,
05:13 essayiste, soyez à la bienvenue en ce dimanche.
05:15 - Merci, bonjour Thierry. - Bonjour.
05:16 - Kevin Bossuet, prouesseur d'histoire. - Bonjour Thierry.
05:18 - Soyez bienvenue.
05:19 - Patrice Arditi, entre eux, qui fera le week-end. - Bonjour Thierry.
05:22 - Soyez bienvenue, journaliste évidemment.
05:23 Allez les amis, pour commencer, Midi News week-end, on va évoquer,
05:26 bien sûr, ça ne va pas vous surprendre, la situation en Nouvelle-Calédonie.
05:29 Six jours d'émeutes et déjà, oui, six morts.
05:32 Six morts, l'État passe donc à l'offensive.
05:34 À l'aube de cette septième journée d'émeutes,
05:37 Gérald Darmanin a annoncé une grande opération sur son réseau X.
05:41 Il annonce une grande opération de plus de 600 gendarmes.
05:44 L'opération vise à reprendre la maîtrise de la route principale
05:46 de 60 kilomètres entre Nouméa et l'aéroport.
05:49 Et dans les colonnes du journal du dimanche,
05:51 que je vous conseille de lire avec attention,
05:54 le vidéocommissaire de la République en Nouvelle-Calédonie
05:57 parle d'une situation insurrectionnelle.
06:00 On ouvre le débat, on sera avec des habitants de Nouméa
06:04 dans quelques instants évidemment, mais on voit l'explication
06:06 d'Auxélia Gouhière et on en parle avec mes invités.
06:08 - À Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, la situation ne s'arrange pas.
06:14 Et pourtant, il y a un mois, il était difficile de se douter
06:17 de la tournure des événements.
06:19 C'est en tout cas l'avis du vidéocommissaire en Nouvelle-Calédonie.
06:22 - Il était difficile d'anticiper une réaction aussi violente.
06:25 En avril dernier, il y a eu deux grosses manifestations.
06:28 Ça s'est très bien passé.
06:29 La situation s'est détériorée dans un délai extrêmement rapide.
06:32 - Une réaction extrêmement violente avec toujours les mêmes profils des Meutiers.
06:36 Ce sont des jeunes de 20 et 30 ans, majoritairement des hommes,
06:39 avec un même objectif en tête, s'opposer à toute modification
06:43 des accords de Nouméa.
06:45 - Ce sont des gens qui se disent prêts à aller jusqu'au bout,
06:47 y compris faire le sacrifice de leur vie.
06:49 - On considère que derrière le projet de dégel électoral,
06:52 il y a une stratégie de repeuplement.
06:54 - Face à cette violence, le réseau social TikTok a été coupé en Nouvelle-Calédonie.
06:58 Mesure évidente pour le haut-commissaire.
07:00 - Il n'aurait pas été compris qu'on puisse laisser les manifestants
07:03 les plus violents dialoguer entre eux via le réseau TikTok,
07:06 alors qu'il y a des gendarmes qui risquent leur vie.
07:08 Les Meutiers utilisaient beaucoup ce réseau pour organiser des pièges.
07:11 - Pour le haut-commissaire, il ne faut pas revoter le troisième référendum,
07:15 malgré la contestation sur l'île.
07:17 - Vous le savez, priorité aux témoignages dans Minnews Weekend.
07:21 On va aller directement en Nouvelle-Calédonie et retrouver Marie,
07:25 qui est habitante de Nouméa.
07:27 Marie, merci d'avoir accepté notre invitation.
07:31 Vous souhaitez témoigner évidemment pour des raisons que l'on devine,
07:34 un visage caché.
07:36 Comment s'est passée cette dernière nuit et vos dernières heures, Marie, tout d'abord ?
07:40 - Bonjour à tous.
07:44 Pour répondre à votre question, nous avons passé une dernière nuit
07:49 à l'image de toutes les précédentes,
07:51 et la journée également à l'image de toutes les précédentes,
07:54 c'est-à-dire dans un climat d'explosion, de détonation, de feu,
07:59 de menaces, d'insultes extrêmement violentes et racistes.
08:05 - Marie, le moins qu'on puisse dire, c'est que la situation
08:09 ne s'est absolument pas stabilisée lorsqu'on vous écoute.
08:14 - Non, la situation n'est pas encore, de mon point de vue, stabilisée.
08:20 On ne peut pas encore considérer que nous sommes revenus au calme,
08:25 bien loin de là.
08:27 Vu ce que je viens de vous décrire sur la journée qu'on a passée
08:29 et la nuit qu'on s'apprête à passer, je peux vous dire qu'on va rester
08:32 réveillés sur le pont pour défendre nos maisons, nos familles, nos quartiers.
08:37 Voilà.
08:39 Cependant, nous entendons effectivement une action beaucoup plus...
08:43 et nous voyons une des actions beaucoup plus importantes des forces de l'ordre
08:46 grâce aux moyens importants déployés sur le terrain et envoyés par l'État.
08:51 - La maire de Nouméa, qui est l'évitée d'Antony Favéli ce matin,
08:55 dans notre matinal, parle d'une ville assiégée.
08:57 Vous confirmez évidemment les dires de la maire de Nouméa, Marie.
09:02 - Absolument. Nous nous considérons en état de siège.
09:07 Il reste encore des quartiers entiers de Nouvelle-Calédonie,
09:11 de Nouméa en particulier, totalement inaccessibles.
09:14 Donc, impossible pour nous, dans cet état de fait, de baisser la garde,
09:21 même si nous sommes épuisés, parce qu'au septième jour
09:24 et à la septième nuit blanche, pour veiller sur nos biens et nos familles,
09:28 effectivement, la fatigue commence à se faire sentir.
09:33 Mais notre détermination est intacte et nous allons nous battre
09:40 pour nos valeurs et pour nos familles et notre pays.
09:43 - Marie, qu'on comprenne bien votre situation.
09:45 C'est quoi votre quotidien dans la journée ?
09:47 Comment les choses s'organisent ? Comment vous allez faire vos courses ?
09:51 Quel est l'état des magasins ? Il y en a évoqué avec d'autres habitants
09:54 des queues de 3, 4, 5 heures, 6 heures pour uniquement acheter le strict nécessaire.
10:01 - Alors, moi, je n'ai pas eu l'opportunité et le temps d'aller faire des courses.
10:09 Nous, nous nous sommes rassemblés à plusieurs familles dans une seule maison
10:15 et nous avons mutualisé nos victuailles et nous réfléchissons à leur utilisation jusqu'ici.
10:23 Mais effectivement, pour les gens qui n'ont pas eu la chance
10:27 d'avoir suffisamment de victuailles mutualisées,
10:31 il faut se déplacer dans des conditions parfois extrêmement dangereuses et compliquées
10:35 pour aller obtenir quelques victuailles au bout de plusieurs heures de queue.
10:41 - On a vu une information qui n'est pas confirmée,
10:46 mais on commence à évoquer une pénurie de carburant.
10:49 Est-ce que vous en avez, encore une fois, c'est une information à donner au conditionnel,
10:52 est-ce que vous avez eu vent de cette information ?
10:56 - Je ne sais pas, je ne peux pas répondre à cette question.
11:00 Cependant, il faut que vous sachiez qu'il y a eu quelques stations-service effectivement incendiées.
11:06 Plusieurs d'entre elles sont de toute façon tout à fait normales,
11:11 réquisitionnées pour les besoins des forces de l'ordre.
11:14 Donc, il est possible que nous arrivions en pénurie, en tout cas pour les citoyens que nous sommes.
11:21 Mais je ne peux pas répondre à votre question précisément.
11:25 - En toute sincérité, Marie, vous pensez, vous croyez à un retour à une situation normale
11:32 dans les prochains jours où la tension est trop importante, encore aujourd'hui,
11:37 et malgré l'apport de forces de l'ordre sur votre île ?
11:41 - En tout cas, moi, je ne peux que l'espérer, c'est ce que nous espérons tous.
11:48 Nous sommes des citoyens pacifiques.
11:51 Nous souhaitons simplement pouvoir continuer à vivre nos vies normales.
11:56 Mais comme je vous le disais, les actions qui ont été menées,
12:01 qui sont des actions d'une violence extrême, qui sont organisées,
12:06 qui sont commanditées, qui sont des actions politiques, vont laisser des traces.
12:12 Je ne sais pas combien de temps il va falloir pour que nous puissions "récupérer nos vies".
12:17 Mais ce que je sais, c'est qu'il va être très compliqué de reconstruire un futur ensemble
12:24 dans un délai court, même si nous, c'est tout ce que nous souhaiterions,
12:28 vivre tous ensemble dans la paix, dans ce territoire qui est le nôtre,
12:32 à nous tous, les Calédoniens, qui sommes ici, pour certains d'entre nous,
12:37 depuis cinq, sept générations, de vivre, quelles que soient nos idées politiques,
12:41 de vivre sur ce territoire.
12:43 Je voulais aussi profiter d'avoir la parole sur cette antenne,
12:48 pour dire que ce qui se passe actuellement au Nouvel Calédonie, de mon point de vue,
12:52 dépasse très largement les frontières de la Nouvelle Calédonie.
12:56 Ce qui se joue ici, ce sont des droits humains fondamentaux de démocratie,
13:01 les valeurs centrales de la République, les valeurs centrales en tant qu'êtres humains,
13:07 et que ces valeurs sont totalement formidables, ne sont pas respectées depuis très longtemps maintenant.
13:16 Et voilà, moi aujourd'hui, j'ai mal à ma Calédonie, mais j'ai aussi mal à ma France.
13:23 Merci beaucoup Marie pour ce témoignage très fort, et on le voit bien,
13:29 et on reste en contact Marie, évidemment.
13:31 Oui, je vous en prie, vous avez un dernier message à nous délivrer, Marie, allez-y.
13:35 Profitez de l'antenne, profitez de ces news.
13:37 Voilà, je voudrais juste réagir aux propos qui viennent d'être tenus sur votre antenne par Fabien Roussel,
13:45 qui a affirmé qu'il y avait des tirs depuis les barrages en direction des manifestants.
13:55 Je tiens à dire que ceci est faux, et que cette désinformation est tout à fait scandaleuse.
14:01 Il n'y a eu aucun tir du côté des gens qui sont sur les barrages pour simplement surveiller leur quartier,
14:09 leur famille et les protéger.
14:11 Vraiment, il faut faire attention à la désinformation qui me semble être en cours actuelle.
14:19 Et c'est la raison pour laquelle on souhaite être en maximum relation avec vous,
14:24 qui vivez ce quotidien en tant qu'habitants de Nouvelle-Calédonie et de Nouméa.
14:29 Marie, merci en tous les cas pour la force de votre témoignage.
14:33 On reste avec vous, on vous soutient évidemment, et on reste évidemment aussi en contact.
14:38 Merci beaucoup Marie et bon courage.
14:40 Kevin, c'est très fort ce témoignage de Marie.
14:44 J'ai souhaité l'interroger en longueur, parce qu'évidemment, elle témoigne de la réalité du terrain.
14:50 Ça, c'est la réalité du terrain. Ça, c'est la vraie information.
14:53 C'est la réalité et la situation est extrêmement grave.
14:57 Une partie de nos concitoyens est en danger et est prise à partie par une minorité d'activistes
15:06 qui manipulent une jeunesse qui est complètement désœuvrée.
15:11 Quel est l'enjeu qu'il y a derrière cela ?
15:15 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, en Nouvelle-Calédonie, vous avez 42 000 électeurs
15:21 qui peuvent voter aux élections présidentielles, mais qui ne peuvent pas voter aux élections provinciales.
15:28 On se retrouve dans une situation ubuesque où finalement, ce n'est plus la citoyenneté qui donne le droit de vote,
15:36 c'est le droit de vote qui donne la citoyenneté.
15:39 Et on sait à quel point les élections provinciales, c'est quelque chose qui est crucial.
15:45 Il y a eu trois référendums, Thierry.
15:47 Trois référendums.
15:48 Trois référendums pour demander aux habitants de la Nouvelle-Calédonie s'ils voulaient être indépendants ou non.
15:55 Les trois référendums ont donné la même réponse.
15:58 Et vous avez raison d'en rappeler.
15:59 Les néo-calédoniens veulent rester français.
16:02 Alors on peut en organiser 6, 7, 8, 9, 10, mais dans ce cas-là, on bafoue évidemment la démocratie.
16:09 Et j'entends certains parler de dialogue, mais nous avons assez dialogué,
16:13 puisque là, il y a une réforme en cours de dégel électoral qui ne donnera pas, si elle va jusqu'au bout, le droit de vote à tous les électeurs,
16:24 puisqu'il y aura une période de 10 ans obligatoire de présence sur le territoire pour pouvoir voter.
16:30 Donc après la réforme, il y a encore 20 000 électeurs qui peuvent voter aux élections présidentielles,
16:35 qui ne pourront pas voter aux élections provinciales.
16:38 Donc qu'est-ce qu'il faut faire ?
16:40 Il faut de la fermeté.
16:41 Il est anormal qu'une minorité, finalement, fasse la pluie et le beau temps sur cet archipel.
16:48 Nos concitoyens, dont Marie, attendent cette fermeté.
16:52 Vous voyez bien qu'on est dans une situation où vous avez une partie de nos compatriotes qui subit le racisme anti-biens,
16:59 qui subit la violence, qui est obligée de faire la police elle-même,
17:04 de faire des rondes pour protéger les commerces ou pour protéger les habitations.
17:10 C'est le cœur même de la République qui est attaqué.
17:13 Certes, le territoire est à plus de 17 000 kilomètres,
17:16 mais je pense que ceux qui vivent en métropole sont en train de se rendre compte de la gravité de la situation,
17:22 comme ils se sont rendus compte de la gravité de la situation à Mayotte.
17:26 Il n'y a pas de citoyens de seconde zone.
17:29 Les gens qui sont en Nouvelle-Calédonie sont autant français que moi et méritent la fermeté républicaine.
17:35 J'espère que M. Darmanin, qui est quelqu'un d'admirable sur cette question, ira jusqu'au bout et rétablira l'ordre.
17:42 Patrice Arditi, réaction sur ce que vient de dire Kévin Bossuet,
17:47 mais notamment sur le témoignage très fort de Marie,
17:50 qui dit que ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, ça dépasse largement la Nouvelle-Calédonie.
17:54 Je pense qu'elle n'a pas tout à fait tort en vertu des émeutes qu'on a pu vivre également sur notre territoire il n'y a pas si longtemps.
17:59 - Voilà, même pas tort du tout. J'ai jamais entendu un témoignage aussi spontané et aussi clair que celui de cette femme.
18:07 Je voudrais revenir sur ce que vient de dire Kévin,
18:09 qui a brossé un tableau assez très complet même de la situation au niveau politique maintenant,
18:16 pour aller sur le terrain.
18:18 On parlait de situation insurrectionnelle, ça l'a été.
18:23 Semble-t-il qu'il y aurait une amélioration, on parle de cette fameuse route extrêmement importante de 60 km,
18:30 qui est en passe d'être dégagée des différents barrages qui sont là.
18:34 Alors, sur le fond, ce qui intéresse les habitants, après tout, c'est de pouvoir revivre à peu près normalement.
18:41 Il y a une certaine pénurie d'alimentation.
18:44 On sait très très très bien qu'il y a des queues de 2h, 3h, mais en plus...
18:49 - Plus que ça même, on l'a évoqué sous le débat au cours de notre émission hier.
18:52 - Mais en plus, on donne à peine 10 minutes aux clients pour faire leur course,
18:57 pour laisser évidemment les autres le faire également.
19:02 On a entendu pas mal de témoignages, on n'en parle pas suffisamment,
19:06 sur la pénurie de médicaments, et surtout sur le fait que des gens sont en train de mourir à l'hôpital.
19:13 Des gens qui devaient être dialysés et qui ne peuvent pas, et qui ne peuvent pas l'autre.
19:18 C'est absolument catastrophique, on dépasse toutes les périodes noires du Covid.
19:24 Alors, maintenant, la situation politique, évidemment, c'est elle qui va pouvoir régler le problème,
19:29 les problèmes bien sûr.
19:31 On commence vraiment à dire que M. Darmanin fait un travail extraordinaire,
19:37 pardon, c'est le sien, mais le dossier devrait à court terme passer de la place Beauvau,
19:43 donc le siège du ministère de l'Intérieur, à Matignon, avec Gabriel Attal.
19:48 Et on sait que Gabriel Attal, il a plutôt tendance à aller très très vite, et c'est ce qu'on souhaite.
19:53 - Naïma Imfada, je ne vous ai pas écouté sur le témoignage de Marie,
19:56 qui effectivement, je suppose qu'a marqué également nos téléspectateurs,
20:00 qui est un témoignage très fort de la réalité de ce terrain.
20:03 - C'est un témoignage très fort, et effectivement, le Nouméa, le grand Nouméa, c'est complètement dévasté.
20:10 Il y a le chaos, les images sont terrifiantes, et je peux comprendre aussi qu'elles s'interrogent sur l'après,
20:17 notamment la question du vivre ensemble. - Ça va être difficile de reconstruire, et d'effacer les cicatrices.
20:21 - Oui, évidemment, mais je pense que c'est la force de l'homme, ils y arriveront, je n'en doute pas.
20:27 Mais, et puis il faut rappeler aussi une chose, c'est qu'il n'y a pas d'un côté les caldoches, et d'un autre côté les canaques.
20:33 C'est beaucoup plus subtil que ça, et on sait très bien qu'il y a une vraie mixité métissage de la population.
20:42 Moi, ce que je regrette, effectivement, c'est qu'on en soit arrivé à cette situation.
20:46 Le haut commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, lui, Lefranc, le dit lui-même, il y a eu des manifestations auparavant.
20:54 Quand il a été annoncé par l'Elysée ce dégel, il y a eu des manifestations qui se sont très bien passées, dans le calme.
21:04 Et il dit, mais pourquoi on en est arrivé à cette situation ?
21:07 On en est arrivé à cette situation, c'est que tout simplement, le dialogue...
21:10 - Parce qu'on n'aurait pas pu anticiper. - Mais oui, mais évidemment, le dialogue...
21:13 - C'est ça aussi la question qu'on peut se poser. - Exactement.
21:15 - Parce que c'est parti très rapidement, mais c'était sous-jacent.
21:18 - Exactement, Olivier, c'est qu'il aurait fallu anticiper, et tout simplement, quand on a vu que ces manifestations
21:23 ont eu lieu, prendre le temps de ce dialogue.
21:25 D'autant plus que je reprends les propos de Kevin et je nuancerai, c'est-à-dire que ces trois référendums
21:31 qui étaient prévus avant le dégel, il faut le rappeler, c'était prévu avant le dégel,
21:37 eh bien ces trois référendums n'ont pas été respectés, le troisième n'a pas été respecté,
21:41 parce que le troisième est arrivé à un moment où, effectivement, il y avait le Covid,
21:46 où il y avait énormément de personnes qui sont mortes de cette épidémie,
21:52 et les Canacs avaient demandé qu'il y ait un temps de deuil,
21:57 un temps de deuil, laissez-moi juste terminer Kevin, ne soyez pas impatient,
22:01 un temps de deuil pour ensuite faire la campagne électorale,
22:06 et ils demandaient un temps de deuil.
22:08 Olivier, euh, pardon, Thierry.
22:10 - Oui, ça fait deux fois que vous m'appelez Olivier.
22:12 Alors je sais que maintenant, vous participez à l'émission Punchline,
22:14 on a dit Olivier qui est en flaque, qui est un ami, évidemment, mais je m'appelle Thierry.
22:20 - Thierry, Gérard, pardon.
22:23 - Mais comme vous voulez.
22:24 - Il y a eu ce... Il demandait juste deux mois, en fait, de reportage,
22:28 donc il est dommage, devant l'enjeu de cette situation,
22:32 eh bien de ne pas avoir reporté et d'en arriver à cette situation
22:36 qui aujourd'hui dépasse même les organisateurs, c'est-à-dire le CCAT,
22:40 qui a été dépassé aujourd'hui.
22:42 - Allez, remarquez une première pause dans ce Midi-News, ma chère Véronique.
22:46 Non, je vous en prie, c'est tout à qui non.
22:48 On va se retrouver dans quelques instants,
22:50 Ilodi Huchard sera avec nous, puisque dimanche nous allons parler politique,
22:53 et on recevra Nathalie Hartaud, tête de liste Lutte ouvrière aux élections européennes,
22:57 puisque c'est la fête de lutte ouvrière durant trois jours,
22:59 et Nathalie Hartaud a accepté notre invitation,
23:01 et on va l'interroger évidemment sur ses ambitions, sur la situation, etc.
23:05 avec Ilodi Huchard.
23:06 Restez avec nous, beaucoup de choses,
23:08 et on parlera évidemment beaucoup de la situation à Nouvelle-Calédonie.
23:11 A tout de suite.
23:16 - Merci de nous accueillir ce dimanche,
23:18 c'est Midi-News Weekend, version un petit peu plus courte,
23:21 puisque nous allons vivre la messe de la Pentecôte
23:23 avec notre ami Émile Pourbet.
23:25 À partir de midi, on sera en direct avec lui, évidemment,
23:28 il nous racontera un petit peu le déroulé de ce problème,
23:30 de ces deux heures.
23:31 Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
23:34 avec Isabelle Piboulot.
23:36 - L'ordre républicain sera rétabli, quoi qu'il en coûte.
23:40 Déclaration du haut commissaire en Nouvelle-Calédonie.
23:43 10 morts sont à déplorer sur l'île, où l'État passe à l'offensif
23:46 pour tenter de reprendre le contrôle,
23:48 avec une opération d'envergure sur la route entre Nouméa et l'aéroport.
23:51 Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation
23:53 de plus de 600 gendarmes, dont une centaine du GIGN.
23:56 Une nouvelle manifestation s'est tenue hier soir à Tel Aviv.
23:59 Les Israéliens se sont réunis en masse pour dénoncer,
24:02 une fois de plus, la politique de Benyamin Netanyahou
24:05 sur certaines pancartes.
24:07 Le Premier ministre israélien est comparé
24:09 au baron de la drogue colombien Pablo Escobar.
24:11 Cette énième mobilisation s'est tenue
24:13 alors que Tsaïl intensifie ses frappes sur la bande de Gaza.
24:16 Au Texas, un voyage spécial se prépare
24:19 pour un entrepreneur français.
24:21 Sylvain Chiron va décoller à bord de la fusée New Shepard
24:24 de Blue Origin, entreprise spatiale fondée par Jeff Bezos.
24:27 Avec lui, 5 autres passagers.
24:30 Départ prévu à 8h30 local pour un vol d'une dizaine de minutes.
24:34 L'occasion d'observer la courbure de la Terre
24:36 et de s'initier à l'expérience de l'apesanteur.
24:39 Et puis on le rappelle, dans ce week-end de la Pentecôte,
24:42 la Messe de la Solennité sera suivre en direct sur notre antenne.
24:45 Événement animé par Emmerich Pourbé.
24:47 Rendez-vous à midi.
24:49 - Et le rendez-vous est pris, ma chère Isabelle.
24:52 Je vous présente mes invités du jour, évidemment.
24:55 Vous les connaissez, Naïma Mfadels, votre prénom c'est bien Naïma.
24:58 Kevin Bossuet, Patrick Sarditti et Élodie Huchard.
25:01 - Bonjour. - Nous sommes dimanche et nous allons parler politique.
25:05 Évidemment, puisque l'invité de BNews The Weekend,
25:07 invité exceptionnel, c'est Nathalie Arthaud,
25:09 tête de liste du Parti Lutte Ouvrière aux élections européennes.
25:12 Candidate déjà, je parle sous votre gouverne évidemment,
25:15 aux trois précédentes élections européennes.
25:17 Et ce week-end, c'est la fête de lutte ouvrière jusqu'à demain après-hiver.
25:21 C'est dans le Val d'Oise, non loin de Paris.
25:23 Merci Nathalie Arthaud d'avoir accepté notre invitation.
25:26 Nous sommes très heureux de vous avoir sur ce plateau.
25:30 On va vous interroger évidemment avec Élodie Huchard,
25:33 notre spécialiste politique.
25:35 Première question, Nathalie Arthaud, vous défendez les travailleurs.
25:37 Qu'est-ce que l'Europe peut faire pour eux, Nathalie ?
25:40 - Vous savez, l'Union Européenne, tout comme l'État français,
25:45 le gouvernement français, ne fera absolument rien pour les travailleurs.
25:48 Ce sont deux institutions, et vraiment, je les mets dans le même sac,
25:53 qui sont faites par et pour les capitalistes, pour leur business.
25:57 Et ce business-là, il est fait sur le dos des travailleuses et des travailleurs,
26:01 de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs en réalité.
26:04 Donc non, il n'y a rien à attendre de toutes ces institutions.
26:07 D'ailleurs, moi j'observe que le Parlement européen,
26:09 exactement comme le Parlement français, ne sont que des paillassons
26:12 pour le grand capital.
26:14 Donc non, nous nous disons que ces élections permettent, par contre,
26:18 de s'exprimer, de dire notre colère d'être effectivement toujours exploités,
26:23 les plus mal payés, de finalement passer notre vie à bosser
26:26 pour que quelques multimilliardaires s'engraissent,
26:29 et puis qu'on est révoltés par l'ensemble de cette société capitaliste
26:33 qui ne fait que dresser les peuples les uns contre les autres
26:35 et qui nous mène à des guerres infâmes.
26:37 Donc voilà ce qu'on peut dire en votant l'Ute ouvrière le 9 juin,
26:40 et nous pensons qu'il est utile de le faire,
26:43 de se rassembler derrière cette perspective-là.
26:46 Et on vous donne la parole sur CNews, comme vous pouvez le remarquer.
26:49 Une question d'Eliott de Huchard sur votre programme, Nathalie.
26:52 Oui, parmi les préoccupations principales des Français,
26:54 il y a bien sûr le pouvoir d'achat.
26:56 D'abord, vous, dans votre programme, quelles mesures sont en faveur du pouvoir d'achat,
27:00 et qu'est-ce que vous pensez, justement, vous l'avez déjà un peu évoqué,
27:02 est-ce que selon vous, le gouvernement pêche un peu
27:05 sur les mesures de pouvoir d'achat pour les Français ?
27:07 Écoutez, ça me paraît être l'évidence.
27:12 Nous avons, nous, toujours défendu l'idée qu'il fallait prendre sur les profits,
27:17 prendre sur les profits pour augmenter les salaires.
27:20 Nous avons défendu, moi j'ai fait je ne sais combien de campagnes
27:23 pour dire que le SMIC devrait être au minimum à 2000 euros net, 2000 euros net.
27:29 Bon, mais ça, clairement, ce n'est pas une mesure d'un programme électoral.
27:34 C'est une mesure, c'est un objectif de combat pour nous.
27:36 Vous savez, nous sommes, nous, de ceux qui ne voulons pas mentir au monde du travail.
27:41 Rien ne leur tombera d'en haut.
27:43 Tout ce qu'ils vont devoir, tout ce qu'ils veulent, tout ce qu'ils veulent obtenir,
27:47 il faudra qu'ils l'arrachent, qu'ils l'arrachent au travers de leur lutte,
27:50 de leur révolte collective, de masse.
27:53 Ça, c'est toute l'histoire du mouvement ouvrier.
27:55 Et moi, j'appelle les travailleurs à cette conscience-là.
27:57 Ne croyez pas dans des sauveurs suprêmes qui, en réalité, n'aspirent qu'à aller à la soupe,
28:02 à la soupe et à servir, d'ailleurs, les plats aux capitalistes.
28:06 Ils le feront tous. Ils l'ont tous fait à gauche, mais ils le feront à l'extrême droite en réalité aussi.
28:10 Ils le font déjà, d'ailleurs, dans plein de pays.
28:12 – Nathalie Hartaud, vous me confirmez le chiffre.
28:14 Votre liste est pour le moment créditée de 1%.
28:17 Vous me dites si c'est le bon chiffre ou pas.
28:19 Et quel est le but de votre campagne ?
28:21 – Le but, c'est de montrer qu'il y a des femmes et des hommes qui ne se résignent pas,
28:25 qui ne se découragent pas, qui pensent qu'il y a un combat à mener,
28:29 un combat contre cette grande bourgeoisie qui réalise un véritable saccage,
28:35 un saccage de la planète, qui est en train de détruire les hommes,
28:38 et contre tout son système.
28:39 Parce que, vous voyez, c'est évident, on est en train de plonger dans l'inhumanité,
28:44 dans la barbarie.
28:45 Regardez ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, mais ce qui se passe à Gaza,
28:48 ce qui se passe en Ukraine, en Haïti également.
28:52 Finalement, partout, cet ordre social, cet ordre impérialiste,
28:56 il n'a fait que dresser les peuples les uns contre les autres.
28:59 Donc, si vous voulez, il faut qu'il y ait des femmes et des hommes qui disent
29:02 "on n'est pas condamnés éternellement à cet ordre impérialiste".
29:05 Nous, on aspire à une autre société.
29:07 Nous, on croit que oui, on peut créer une société égalitaire, juste, fondée,
29:13 et dirigée par les travailleurs.
29:15 – Et Léonie Ducharme ?
29:17 – Vous venez de parler justement de la Nouvelle-Calédonie,
29:20 comment, selon vous, on en est arrivé là ?
29:22 Je voyais sur le site de Lutte Ouvrière qu'un communiqué de presse disait, je le cite,
29:25 "le gouvernement a créé une situation de guerre civile".
29:28 Qu'est-ce que vous sous-entendez par là ?
29:31 – Bien sûr, bien sûr, parce qu'il s'est servi des habitants qu'il a fait venir de France,
29:38 ou y compris d'autres régions du monde, contre les Kanaks.
29:41 Il s'en est servi pour les marginaliser, pour les appauvrir,
29:44 pour les repousser dans les terres, dans la brousse.
29:47 Donc il les a dressés l'une contre l'autre.
29:50 Et aujourd'hui, en fait, les deux se retrouvent piégés.
29:53 Voilà, moi je comprends tout à fait cette révolte des Kanaks,
29:56 qui, eux, ils n'avaient rien demandé.
29:58 Finalement, la Nouvelle-Calédonie, elle est française, pourquoi ?
30:01 Parce que des troupes coloniales y ont débarqué il y a 170 ans,
30:05 ont massacré la population quand elles se révoltaient, voilà, tout simplement.
30:09 Et eux, ils connaissent toute cette histoire-là,
30:11 y compris elle rejaillit par plein d'aspects,
30:13 par le racisme qui existe aussi encore aujourd'hui.
30:16 Elle rejaillit par le fait qu'il y a des inégalités effroyables
30:19 en Nouvelle-Calédonie, dont ils sont les premiers victimes.
30:22 Donc oui, tout ça, c'est à la fois, c'est l'héritage politique de toutes,
30:26 les politiques coloniales, héritage que reprend à son compte Emmanuel Macron,
30:30 parce qu'il est dans la continuité, finalement, de cette politique coloniale,
30:33 en voulant rendre toujours plus minoritaires les Kanaks,
30:36 donc, en Nouvelle-Calédonie.
30:39 – Vous disiez que vous compreniez la colère sur place,
30:41 mais on a vu aussi beaucoup de dégradations,
30:43 et malheureusement un bilan humain qui est élevé.
30:45 Est-ce que vous vous appelez quand même à l'apaisement ?
30:47 Vous comprenez les revendications,
30:49 mais quid de cette violence qui s'exprime sur place ?
30:52 – Non mais moi j'appelle les responsables politiques,
30:55 dont Macron a reculé, voilà, tout simplement a reculé,
30:59 et a arrêté de mettre de l'huile sur le feu,
31:02 parce que la situation est de sa responsabilité.
31:05 Alors oui, il y a une révolte, oui il y a une révolte,
31:08 et il y a des femmes et des hommes qui sont désespérés,
31:10 et une jeunesse qui ne se voit pas d'avenir,
31:12 mais la réalité c'est que ce système ne leur offre pas d'avenir.
31:15 Donc c'est tout cela qu'il faut changer, moi,
31:17 quand j'entends "l'ordre est rétabli", et alors,
31:19 cette jeunesse, elle va avoir un avenir ?
31:21 Elle va avoir du boulot ?
31:22 Elle va avoir la perspective d'une vie épanouie ?
31:25 C'est ça qui va se passer ?
31:26 Non, je n'y crois pas une seconde.
31:28 Donc en réalité, on s'enfoncera,
31:31 comme on s'enfonce à Mayotte,
31:33 comme on s'enfonce dans plein de régions du monde en réalité.
31:36 – Nathélia, on avait comme invité Marie,
31:39 qui est une habitante de Nouméa,
31:40 qui se désespérait de la dégradation de ce climat,
31:43 et qui était très pessimiste sur,
31:46 je serais tenté de dire, un retour à une certaine harmonie
31:49 au sein de la Nouvelle-Calédonie.
31:51 – Ecoutez, moi, ma conviction c'est qu'en effet,
31:56 tant que règneront ces rapports de domination
31:59 qui alimentent les inégalités,
32:01 donc le rejet, le racisme, la haine de l'autre,
32:05 et qui créent des situations de guerre civile,
32:07 et bien oui, on n'en aura pas fini.
32:09 Mais c'est la raison pour laquelle, moi je suis révolutionnaire,
32:12 c'est la raison pour laquelle je pense que la seule porte de sortie,
32:15 c'est de renverser cet ordre de domination,
32:17 où finalement on a une classe sociale qui domine,
32:20 qui domine le monde entier, qui domine les travailleurs,
32:22 qui domine les peuples opprimés,
32:24 et qui aujourd'hui, eh bien, vit dans un autre monde,
32:26 sur une autre planète.
32:27 Écoutez, quand vous entendez qu'il y a des femmes et des hommes
32:30 qui gagnent des millions par jour,
32:32 mais ils vivent sur une autre planète,
32:34 une autre planète que le commun des mortels, des travailleurs.
32:38 C'est ça la réalité.
32:39 Mais c'est cela qu'il faut changer,
32:40 parce que ce sont ces gens-là qui décident.
32:42 Ce sont ces gens-là qui orientent toute la société,
32:44 le monde entier, dans la direction qui leur va bien à eux, à eux.
32:47 Et ils sont capables de prospérer
32:49 dans un océan de souffrance et de misère, ces gens-là.
32:52 Donc oui, il faut avoir cette perspective-là,
32:55 qu'on peut renverser cette société,
32:57 que les travailleurs peuvent la remettre d'aplomb,
32:59 peuvent la diriger, peuvent mettre en commun,
33:02 peuvent faire naître une société communiste, solidaire,
33:05 et où les peuples pourraient coopérer.
33:07 Et oui, y compris, moi je le pense, et c'est mon aspiration,
33:10 on en finirait avec toutes ces frontières,
33:12 toutes ces frontières qui n'ont plus lieu d'être en réalité,
33:15 parce que l'économie, elle est déjà mondialisée,
33:17 et qu'on est tout à fait capable de travailler ensemble.
33:19 – Nathalie Herteau, la gauche est partie,
33:21 pour le moins séparée, à ces élections européennes.
33:24 Vous regrettez cet état de fait,
33:26 et autre question, c'est vraiment l'enterrement de la dupesse ou pas ?
33:31 – Ah non, mais moi, vous savez, je ne me sens pas faire partie
33:36 de cette gauche, encore une fois, je l'ai déjà dit,
33:40 mais vous savez, tous ces gouvernements de gauche,
33:42 l'union de la gauche, on en a soupé, on en a soupé.
33:45 Moi je retiens, y compris que c'est Mitterrand, par exemple,
33:49 qui a désindexé les salaires sur l'inflation,
33:51 et regardez comment aujourd'hui, on en souffre de cette mesure-là,
33:55 qui date de 1983, l'union de la gauche, n'est-ce pas ?
33:58 Grande victoire, censée être une grande victoire des travailleurs.
34:01 Donc voilà, nous, clairement, nous ne nous raccrochons pas à la gauche.
34:06 Nous disons que ce système, il ne faut pas chercher à le gérer,
34:09 il ne peut pas tourner rond, le capitalisme ne peut pas tourner rond,
34:12 parce que finalement, il n'est mu que par la recherche de profits,
34:15 la concurrence, la guerre économique, qui nous plonge dans des guerres tout court.
34:18 Ce système, il ne faut pas viser à le gérer, il faut le détruire,
34:23 il faut le détruire, il faut refonder la société sur d'autres bases,
34:27 c'est-à-dire, collectif le communisme.
34:29 Le communisme, c'est-à-dire, cette idée ô combien enthousiasmante
34:32 de mettre en commun, de mettre en commun,
34:35 aujourd'hui, dans ce monde, il y a de la place pour tous les peuples,
34:37 il y a de la place pour partager, il y a de la place pour faire ensemble,
34:42 pour faire ensemble, mais ça, ça passe en effet par la suppression,
34:46 par le renversement de cette classe bourgeoise,
34:48 et par le fait que l'ensemble des travailleurs,
34:50 eh bien, prennent en main la direction de la société.
34:54 - Toute dernière question, Nathalie Arthaud, par Élodie Huchard.
34:58 - Sur le contexte, justement, de ces élections européennes,
35:00 on voit le duo de tête entre la liste de la majorité
35:03 et la liste du Rassemblement National,
35:05 les deux semblent très bien se satisfaire de ce duel,
35:08 est-ce que vous, en tant que candidate, justement,
35:10 vous déplorez peut-être que ce duo soit déjà annoncé,
35:13 et que les autres listes aient un peu du mal à exister dans le débat, finalement ?
35:16 - Non, mais vous voyez, ça c'est très significatif,
35:21 de vraiment la politique politicienne, quoi, voilà.
35:24 Alors on est censés parler de la politique de l'Union Européenne,
35:28 mais en réalité, il y a un petit duel franco-français, voilà,
35:31 pour que les petits chevaux, là, se placent en pôle position,
35:35 ou pas, pour 2027, voilà.
35:37 Et leur perspective politique, c'est quoi ?
35:40 Ben moi, ce que j'observe, que ce soit Macron, que ce soit Le Pen,
35:43 c'est de continuer avec cette société-là,
35:45 c'est de continuer à servir les plats à la grande bourgeoisie,
35:47 c'est de continuer avec cette société d'exploitation,
35:51 avec l'impérialisme qui crée, justement,
35:53 qui va poser toutes ces bombes à retardement dans le monde,
35:55 et qui crée les guerres, voilà.
35:57 Donc moi, je regarde ça de très loin,
36:00 et c'est aussi une de mes convictions,
36:03 c'est que les changements de société ne viendront pas de toutes ces politicailleries,
36:06 ils viendront d'en bas, de la révolte des peuples,
36:09 et de leur conscience que oui, ils doivent changer les choses,
36:11 et qu'ils peuvent changer les choses.
36:13 - C'était Nathalie Arthaud.
36:14 Merci beaucoup Nathalie Arthaud d'avoir accepté notre invitation sur CNews,
36:17 tête de liste de lutte ouvrière pour les européennes,
36:19 et c'est la fête, je le rappelle, de lutte ouvrière,
36:21 durant trois jours, après les trentaines de kilomètres dans le Val d'Oise,
36:24 à une trentaine de kilomètres de Paris cet été.
36:27 Donc Nathalie Arthaud, retour à la Nouvelle-Calédonie,
36:30 on va retrouver un nouveau témoignage,
36:32 je vais accueillir tout de suite Louise Chauchat,
36:35 qui est avocate en Nouvelle-Calédonie.
36:37 Bonjour Louise d'avoir accepté notre invitation.
36:40 Si mort, une vie économique totalement paralysée,
36:43 sans oublier les nombreux dégâts,
36:46 et puis également cette chasse anti-blanc,
36:49 que l'on ne cesse d'évoquer sur nos plateaux.
36:52 Quel est le constat que vous faites très concrètement, Louise ?
36:58 - Merci, alors je réfute les termes qui viennent d'être employés
37:05 de chasse anti-blanc, ce n'est absolument pas ce qu'on...
37:08 - Ce que l'on a de nombreux habitants de Nouméra,
37:11 ce n'est pas moi qui les explique,
37:13 ce sont les habitants de Nouméra qui en parlent.
37:16 - Ce n'est pas le témoignage que moi, en tout cas,
37:20 en tant également que citoyenne à Nouméa, je ressens.
37:24 Pour l'instant, il y a effectivement eu des Kanaks,
37:28 un peuple qui s'est révolté,
37:30 et qui se retrouve avec une rage des inégalités,
37:33 et qui a effectivement ce qui a pu créer des émeutes.
37:36 Mais on est face à un peuple Kanak,
37:38 qui revendique son indépendance,
37:40 on ne peut pas le comparer à des faits
37:43 comme ça a pu avoir lieu en métropole,
37:45 sur les banlieues, ou sur ce genre de choses,
37:48 c'est complètement différent,
37:50 et il faut vraiment comprendre qu'on est face au peuple premier,
37:53 dans un état colonisé, qui revendique son indépendance.
37:56 - Comment envisagez-vous la suite,
37:58 malgré l'apport de forces de l'ordre, de policiers, de gendarmes ?
38:02 On le voit, le retour au calme n'est pas acquis, loin de là.
38:06 - Bien sûr, il faut retrouver impérativement de l'apaisement,
38:10 du dialogue, comme ça avait pu être fait par Michel Rocard,
38:13 et lorsqu'il y a eu les accords de Nouméa,
38:15 qui étaient des accords de paix, qui ont pu être signés,
38:18 ça a permis d'avoir la paix pendant 30 ans,
38:20 d'arriver à discuter conjointement,
38:22 mais l'objectif de ces accords était
38:24 que la Nouvelle-Calédonie puisse accéder à sa pleine souveraineté,
38:28 et tant qu'on ne discutera pas de la pleine souveraineté du pays,
38:33 c'est-à-dire d'arriver à discuter de l'indépendance
38:36 qui peut se faire sous plusieurs formes,
38:39 et qui ne se fait pas contre les autres,
38:41 elle ne se fait pas, le message des indépendantistes,
38:43 n'est absolument pas contre les Blancs,
38:45 ou contre les populations arrivées,
38:48 au contraire, tous les messages qui ont pu être envoyés
38:51 par les indépendantistes sont des messages de dialogue, de discussion.
38:54 Il faut se rappeler que Jean-Marie Thibaut est mort
38:57 pour avoir tendu la main aux autres,
38:59 il est mort quand il a fait les accords avec Jacques Lafleur
39:02 de pouvoir effectivement ouvrir le corps électoral aux populations arrivées,
39:08 et aux victimes, ceux qu'on appelle les victimes de l'histoire,
39:12 jusqu'à ce que les Kanaks finalement se retrouvent minoritaires
39:15 dans leurs propres pays, et ce qu'ils refusent,
39:18 c'est qu'on se retrouve avec une nouvelle colonie,
39:22 des formes de peuplement sur le territoire
39:25 qui ne sont pas acceptables,
39:27 et par le dégel du corps électoral,
39:29 c'est le message qu'on leur envoyait
39:31 quand on n'a pas participé au troisième référendum,
39:33 on leur envoyait le message qu'on allait faire sans eux,
39:36 et quand on ouvre encore le corps électoral,
39:38 on leur envoie le message qu'on va faire sans eux.
39:41 Or, on ne peut pas faire dans ce pays sans les Kanaks,
39:44 et il est impératif de comprendre
39:47 leur revendication à l'indépendance.
39:49 Merci beaucoup de ce témoignage, Louise Chochard,
39:52 vocate en Nouvelle-Calédonie, à Réaction.
39:54 Merci beaucoup, Louise. Réaction, Kevin Bossuet.
39:56 Non mais j'entends l'appel au dialogue,
39:59 sauf qu'il y a eu trois référendums.
40:02 La démocratie a parlé.
40:05 La réalité, quelle est-elle ?
40:07 On a une minorité qui essaye d'obtenir par la violence
40:12 ce qu'elle n'a pas réussi à obtenir par la voie démocratique.
40:16 Donc dialoguer, dialoguer, dialoguer,
40:19 c'est finalement s'asseoir sur le vote de la démocratie.
40:23 J'ai également écouté avec délice
40:26 l'interview de Nathalie Arthaud.
40:29 Et j'ai pu voir ici les incohérences de la gauche.
40:32 Elle nous parle de sans-frontierisme, par exemple.
40:35 Elle nous parle de brassage culturel
40:37 qui serait bon, notamment pour la France métropolitaine.
40:40 Mais elle nous raconte aussi que quand cela concerne la Nouvelle-Calédonie,
40:44 c'est quelque chose qui ne serait pas possible,
40:46 puisqu'il faudrait préserver, en effet, l'identité Kanak.
40:51 Moi, je pensais, au contraire, d'après la gauche,
40:53 que c'était une richesse.
40:55 Cette gauche nous parle notamment,
40:57 nous dit que le grand remplacement
40:59 serait une fumisterie d'extrême droite en métropole.
41:03 Mais par contre, elle nous raconte aussi dans le même temps
41:06 qu'en Nouvelle-Calédonie, il faudrait lutter contre ce grand remplacement.
41:11 En outre, on a beaucoup de gens de gauche
41:13 qui, en métropole, sont pour le droit de vote des étrangers aux élections locales,
41:19 qui nous racontent qu'ils sont attachés au droit du sol.
41:22 Mais cela ne devrait pas s'appliquer à la Nouvelle-Calédonie.
41:27 Et il faudrait exclure du champ démocratique
41:30 des gens qui sont intégrés et qui payent des impôts.
41:35 On voit là l'incohérence de cette gauche.
41:37 Et quand vous avez votre interlocutrice
41:40 qui remet en cause le concept de racisme anti-blanc,
41:43 j'entends bien, mais ce n'est pas ce que l'on entend dans les témoignages.
41:46 Ce n'est pas ce qu'a dit Sonia Bakès.
41:48 Sonia Bakès n'est pas l'extrême droite.
41:50 Sonia Bakès est très proche d'Emmanuel Macron.
41:53 Elle parle de racisme anti-blanc à un moment donné.
41:56 Il faut mettre des mots sur les choses.
41:58 Il faut dire la réalité.
42:00 Est-ce qu'il y a du racisme anti-blanc en Nouvelle-Calédonie ?
42:02 Oui. Est-ce qu'il y en a en métropole ?
42:04 Oui. C'est une réalité.
42:06 Si la réalité est d'extrême droite, dans ce cas-là, on ne peut plus faire grand-chose.
42:09 Deux mots très rapidement, Patrice, parce que priorité aux témoignages.
42:11 On va retrouver Jean-Pierre qui est restaurateur à Nouméa dans quelques instants.
42:13 Deux mots.
42:14 Très rapidement, la chose la plus essentielle que nous avons entendue
42:17 de la part de l'intervenante tout à l'heure qui est avocate sur place en Nouvelle-Calédonie,
42:21 elle a dit "on ne peut rien faire sans les canaques".
42:24 Donc c'est le dialogue avec un grand D.
42:27 Et ça commence à dialoguer, puisqu'il y a, du côté de certains autonomistes,
42:36 il y a une ouverture au dialogue.
42:38 Ça a déjà été annoncé par Antifa.
42:40 On l'a évoqué hier avec le Nouveau-Brunswick.
42:42 Bien entendu. Donc ça va.
42:44 C'est timide.
42:45 Il y a 9000 émeutiers. Pas plus.
42:48 9000 émeutiers, c'est déjà considérable.
42:50 Mais il faut savoir le nombre d'indépendantistes qu'il y a,
42:54 et puis le nombre de voyous qu'il y a.
42:57 M. Darmanin et ses troupes, ils sont là pour, non pas éliminer,
43:01 mais écarter les voyous en question,
43:04 et faire cette ouverture au dialogue que tout le monde recherche.
43:07 Et elle va évidemment arriver.
43:09 Nous sommes avec Jean-Pierre, restaurateur à Nouméa.
43:13 Merci d'avoir accepté notre invitation.
43:16 Est-ce que vous sentez, comme vient de le dire Patrice Sarditti,
43:19 une espèce d'évolution et de début de dialogue,
43:23 en vertu de ce que vous vivez au quotidien, mon cher Jean-Pierre ?
43:27 Eh bien, aujourd'hui, je dirais qu'on est dans le chaudron.
43:31 C'est difficile de parler quand on ressent du dialogue.
43:34 Il y a un petit peu de sérénité qui revient dans certains quartiers,
43:40 mais pas dans tous les quartiers.
43:42 Grâce à l'arrivée des forces de l'ordre.
43:44 Donc voilà, mais on ne peut pas parler que les gens soient dans le dialogue,
43:51 sur le terrain, non.
43:55 Cependant, le discours de tout le monde, c'est de trouver une solution dans le dialogue.
44:00 Contrairement à ce qu'on dit,
44:02 les Calédoniens, les Européens, ne sont pas dans un esprit de milice.
44:06 C'est dans un esprit de protéger leur famille, leur bien,
44:11 leurs enfants, leurs petits-enfants.
44:13 Et toujours, même sur les checkpoints,
44:16 à chaque fois, il y a toujours des gens responsables qui sont là pour dire,
44:19 on reste calme, on est là pour prévenir, pour empêcher qu'ils viennent.
44:22 S'il y a un problème, on appelle la police,
44:25 on est là pour empêcher d'avoir des intrusions,
44:28 mais pas pour tirer sur les gens,
44:30 contrairement à ce qui peut être dit dans certains journaux, certains médias.
44:33 Merci Jean-Pierre, on aura l'occasion de vous retrouver.
44:36 L'émission touche à sa fin, malheureusement.
44:39 Merci beaucoup pour votre témoignage.
44:42 On va vivre dans quelques instants, juste après Midi News,
44:45 la messe de la Pentecôte, évidemment,
44:48 avec une émission spéciale animée par notre ami Emeric Pourbeck.
44:52 On va retrouver, bonjour Emeric, précisément,
44:56 bonjour Emeric, où êtes-vous, très précisément,
44:59 et comment vont se dérouler ces deux heures ?
45:01 On a hâte de tout savoir, mon cher Emeric, racontez-nous.
45:04 Comment vont se dérouler ces deux heures ?
45:06 On a hâte de tout savoir, mon cher Emeric, racontez-nous.
45:08 Écoutez Thierry, c'est une excellente question.
45:10 Où sommes-nous ? Effectivement, nous sommes en plein champ,
45:13 en plein air, pour vous faire vivre, effectivement, vous l'avez dit,
45:16 cette grande solennité, cette grande fête chrétienne qu'est la Pentecôte.
45:20 Nous sommes en réalité à mi-parcours d'un grand pèlerinage,
45:24 le pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté,
45:26 qui regroupe, tenez-vous bien, 18 000 personnes.
45:30 Ça joue à guichet fermé, il y a des familles, il y a des enfants,
45:33 il y a énormément de jeunes, une moyenne d'âge de 21 à 23 ans.
45:37 C'est incroyable.
45:39 Alors, il faut savoir aussi que ces pèlerins font 100 km en 3 jours.
45:43 Ils se dirigent vers Chartres.
45:45 Ici, nous sommes à mi-parcours.
45:47 Donc, hier, ils ont marché 40 km, ce matin, déjà 20 km.
45:51 Et puis, cet après-midi, après la messe,
45:53 ils repartiront pour arriver près de Chartres
45:55 et avoir la grande messe de conclusion de ce 42e pèlerinage
45:59 dans la cathédrale de Chartres, pour une part,
46:01 et puis les autres, évidemment, seront à l'extérieur
46:03 parce que 18 000, ça ne tient pas dans une cathédrale.
46:06 Donc, nous allons vous faire vivre ce moment exceptionnel,
46:09 exceptionnel aussi parce que la messe qui sera prononcée dans un instant,
46:14 sera prononcée en forme traditionnelle, en forme extraordinaire,
46:19 comme on dit, c'est-à-dire qu'elle sera en latin, pour le profane.
46:22 Et en même temps, extrêmement visuelle,
46:24 donc ce sera vraiment un déploiement de cette liturgie de la Pentecôte.
46:27 Et nous allons vous expliquer tout cela, bien sûr,
46:30 minute par minute, au cours de cette retransmission.
46:33 Merci beaucoup, mon cher Émeric Pourbet.
46:35 J'aime bien quand vous utilisez des termes foubloisistiques,
46:37 ça joue à guichet fermé, j'ai retenu l'expression.
46:39 Voilà, ainsi que ce terminé de Midi News Week-end.
46:43 Merci pour votre grande fidélité.
46:45 Vous allez retrouver Émeric dans quelques instants, évidemment,
46:48 et pouvoir suivre cette messe de la Pentecôte.
46:50 Moi, je vous dis merci, bye bye.
46:52 Et demain, je vous retrouve à midi pour Midi News.
46:54 Tout simplement. Merci également, ma chère Élodie.
46:56 Je vous en prie.
46:57 Bonne journée.
46:58 Midi, trois.
46:59 [Musique]