• il y a 8 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bonjour, soyez bienvenue, je suis très heureux de vous retrouver. 11h-13h, vous connaissez le rendez-vous, c'est Bidu the Weekend, deux heures d'informations non-stop avec le cocktail que vous connaissez, des témoignages, des reportages au plus près de vos préoccupations et bien sûr des débats.
00:00:15 Et je vous présente dans quelques instants l'équipe de grands témoins qui m'entourent, vous allez les découvrir dans quelques instants, ce sont des fidèles. Mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:25 A la une, on commencera notre émission avec un sondage, c'est ça pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche. On vous a posé une question, faut-il généraliser un couvre-feu pour les mineurs à partir de 23h ?
00:00:37 Et bien votre réponse est oui, oui à 67%. On ira à Cagnes-sur-Mer où l'expérience a été lancée, pour quel bilan ? On en parlera avec nos invités.
00:00:48 Dans notre émission, on ira également à Nantes. La préfecture de Nantes avait été aspergée de peinture rouge par un collectif écologiste.
00:00:55 Et bien la métropole de Nantes n'a demandé qu'un euro symbolique de dédommagement au lieu des 8200 euros initialement prévus.
00:01:03 Évidemment, cela fait réagir sur place et on sera avec Laurence Garnier, sénatrice LR de l'Oie Atlantique, qui n'est pas contente du tout, vous l'entendrez.
00:01:12 Enfin, nous sommes dimanche, Elodie Hichard est avec nous, cela veut dire que l'on va parler politique, beaucoup politique, à Programmes chargés pour Elodie.
00:01:20 Elle nous parlera de la grande confession de Jordan Bardella à nos confrères du journal du dimanche, mais aussi du sondage IFOP, toujours pour le JDD, sur la cote de popularité de Gabriel Attal, et bien sûr celle d'Emmanuel Macron.
00:01:32 Voilà, sa chute grave, nous dira Elodie, on en parlera avec nos invités aussi.
00:01:37 Tout de suite, on fait un tour de l'info avec Isabelle Piboulot, que je salue en ce dimanche. Bonjour Isabelle.
00:01:42 Bonjour Thierry, bonjour à tous. Dans le centre de Grande-Synthe, un mineur de 15 ans a été victime de violences aggravées dans la nuit de vendredi à samedi.
00:01:51 Il s'agit du cousin d'une des personnes mises en examen pour l'assassinat de Philippe Koopman, battu à mort mardi.
00:01:58 L'adolescent a été retrouvé nu en pleine rue. Le mobile de l'agression reste à éclaircir.
00:02:04 Pierre Emko et Sarah Varney.
00:02:06 Un adolescent de 15 ans a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi à Grande-Synthe.
00:02:12 Retrouvé sur la chaussée sans son survêtement et ses baskets, il a été transporté à l'hôpital.
00:02:17 Pour la procureure de Dunkerque, le jeune garçon a été victime de violences aggravées entraînant une incapacité totale de travail supérieure à 8 jours.
00:02:25 Une nouvelle agression à Grande-Synthe qui interroge.
00:02:28 La victime est le cousin de l'un des deux mineurs mis en examen vendredi pour l'assassinat de Philippe Koopman en début de semaine.
00:02:34 Placés en détention provisoire, ces deux mineurs âgés de 14 et 15 ans sont déjà connus des services de police.
00:02:40 Pour les habitants, ces mineurs doivent être sévèrement sanctionnés.
00:02:44 Qu'ils soient jugés oui parce qu'ils n'en sont pas à leur premier effet.
00:02:47 Ils devraient être sévèrement punis parce qu'actuellement on n'entend que ça, les agressions des jeunes.
00:02:52 En plus c'était carrément prémédité, ils devraient être jugés comme des adultes.
00:02:57 Les deux mineurs ont affirmé avoir fixé un rendez-vous avec la victime via un site de rencontre en se faisant passer pour une jeune fille mineure.
00:03:04 Selon la procureure de Dunkerque, il existe des raisons de penser qu'il s'agit d'un meurtre aggravé par la circonstance de guet-apens.
00:03:11 En ce dernier week-end de vacances scolaires pour la zone C, on le rappelle, entre Paris et Vaucresson, l'autoroute A13 est toujours fermée.
00:03:19 Au moins jusqu'à demain, un mouvement de terrain a creusé une importante fissure au niveau de Saint-Cloud.
00:03:25 Les automobilistes sont appelés à revoir leurs itinéraires.
00:03:29 Les précisions de Mathilde Libaniez avec Laurence Elharié.
00:03:32 Les franciliens vont devoir s'armer de patience, surtout aujourd'hui en ce dimanche de retour de vacances scolaires.
00:03:39 L'autoroute A13 où plus de 120 000 véhicules passent chaque jour est fermée à la circulation dans les deux sens.
00:03:46 Direction Paris mais aussi direction la Normandie.
00:03:49 Cette fermeture de cet axe fait suite à la découverte d'une fissure importante et inquiétante au niveau de la jonction entre l'autopont et le tunnel de Saint-Cloud.
00:04:00 Cette interdiction à la circulation pourrait perdurer au-delà de lundi si les conditions de sécurité ne sont pas rétablies et indiquées de son côté bison fûté.
00:04:10 Puisque cette fissure reste très importante, elle fait plusieurs mètres de long avec une profondeur de 50 à 80 cm en fonction des endroits.
00:04:21 Les travaux ont déjà commencé. Cette situation est le résultat de multiples mouvements de terrain dont les causes sont en cours de diagnostic.
00:04:30 Les autorités ont indiqué aux automobilistes qu'il va falloir emprunter d'autres itinéraires comme l'A12, la N12, la N118 ou encore l'autoroute A14.
00:04:40 Mais attention, cette autoroute est payante.
00:04:43 Ce 21 avril marque les 80 ans du droit des votes des femmes en France, durement obtenu grâce au mouvement des suffragettes.
00:04:51 Depuis, la bataille pour l'égalité des femmes et des hommes continue. Pour les Français, si des évolutions sont à souligner, du travail reste à faire.
00:05:01 Écoutez-les au micro de Bamba Gay.
00:05:03 Je pense que ça s'améliore mais je pense que c'est loin d'être le cas.
00:05:06 On voit bien dans les tâches ménagères, la répartition des tâches ménagères, il n'y a pas d'égalité homme-femme, je ne pense pas, pas encore.
00:05:13 Et puis les statistiques aussi sont là pour montrer qu'il y a des différences de salaire et de rémunération qui sont importantes.
00:05:19 Ça progresse mais aussi dans le monde politique.
00:05:22 C'est flagrant qu'il y ait aussi peu de femmes en responsabilité politique.
00:05:28 C'est bien dommage. C'est bien dommage, la France notamment par rapport à d'autres pays du Nord.
00:05:34 Les femmes sont considérées différemment, systématiquement.
00:05:38 Il faut se battre pour être une femme alors que pour être un homme, c'est juste être un homme.
00:05:43 On voit l'attitude de beaucoup d'hommes vis-à-vis des femmes.
00:05:47 Il n'y a pas de respect. Quand je marche dans la rue, j'arrive face à un homme, systématiquement il faut que je m'écarte par exemple.
00:05:54 Parce que sinon il me fonce dessus.
00:05:56 Il y a toujours des préjugés, il y a toujours des personnes qui ont des esprits, on va dire, des anciens esprits.
00:06:03 Donc à partir de là, je dirais encore en 2024, tout est faussé.
00:06:11 Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas normales et malheureusement ce n'est pas prêt à changer.
00:06:17 Il y a encore du boulot pour que ça soit vraiment égal.
00:06:20 Les femmes n'ont pas les mêmes salaires que les hommes dans des boulots équivalents.
00:06:25 Les femmes ont encore beaucoup de chemin à faire pour être considérées comme les égales des hommes.
00:06:31 Enfin aux Etats-Unis, un projet de loi menace d'interdire TikTok.
00:06:35 La Chambre des représentants a lancé un ultimatum aux réseaux sociaux chinois.
00:06:39 S'il ne coupe pas ses liens avec sa maison mère, selon des responsables américains,
00:06:44 la plateforme de vidéo permettrait à Pékin d'espionner et de manipuler ses 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis.
00:06:52 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:06:54 Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain point.
00:06:56 Tout de suite, Midi News Weekend avec vous Thierry.
00:06:58 Eh bien vous savez quoi ? On sera à l'heure à 11h30 Isabelle, je m'y engage.
00:07:03 Merci, à tout à l'heure.
00:07:04 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent jusqu'à 13h.
00:07:07 Fidèle, vous les connaissez, Naïma Mfadelle, essayiste.
00:07:09 Bonjour Naïma.
00:07:10 Bonjour Thierry.
00:07:11 Je suis ravi de vous accueillir un dimanche.
00:07:12 Kévin Bossuet, professeur d'histoire.
00:07:14 Bonjour Thierry.
00:07:15 Fidèle aussi, au combien ?
00:07:16 Patrice Sarditti, on ne se quitte plus.
00:07:17 Et on est à l'heure.
00:07:18 Et vous êtes à l'heure, c'est bien, parfait.
00:07:20 Denis Deschamps, géopolitologue.
00:07:21 Fidèle aussi.
00:07:22 Bonjour Thierry.
00:07:23 Allez les amis, on va commencer, parce qu'on a beaucoup de sujets à traiter ensemble au cours de ces deux heures.
00:07:27 On va commencer notre émission avec un sondage, un sondage maison, un sondage CESA pour CNews Europe un jour de dimanche.
00:07:33 Après les différentes affaires, on évoque, vous le savez, hélas et trop souvent, l'ultra-violence chez les jeunes.
00:07:39 Il y a eu Viry Chatillon, le meurtre de Philippe à Grande-Synthe.
00:07:42 Nous y reviendrons évidemment au cours de cette émission.
00:07:44 Regardez ce sondage, on vous a posé une question.
00:07:46 Faut-il généraliser un couvre-feu pour les mineurs à partir de 23h à l'ensemble des communes de France ?
00:07:51 Votre réponse est oui à 67%, non à 33%.
00:07:56 Avant de retrouver un invité dans quelques instants, Faudé N'Dao, qui est président de l'association du club de sauvegarde de Besançon.
00:08:03 Petit tour de table, rapide, rapide j'ai dit.
00:08:05 Naïma.
00:08:06 J'ai tout simplement voulu vous renvoyer à la chanson de NTM.
00:08:12 Je ne vais pas dire ce que ça veut dire.
00:08:14 Oui.
00:08:15 "Laisse pas traîner ton gosse".
00:08:17 D'accord.
00:08:18 Et qui est effectivement parlée de ces gamins-là qui traînent, qui ne sont pas tenus.
00:08:23 Et aujourd'hui on voit bien que dans notre pays, on a quelques difficultés liées notamment à la délinquance des mineurs et d'enfants.
00:08:30 Et les émeutes de juin 2023 ont été révélatrices de combien aujourd'hui il faut absolument réagir à cette délinquance des mineurs.
00:08:38 Des gamins de 11 ans ont participé à tout ce vandalisme et ces incendies et à des pillages.
00:08:46 Kevin, des réactions avant de rouvrir le débat ?
00:08:49 On ne peut qu'être pour la place d'un enfant de moins de 13 ans.
00:08:53 La journée c'est en classe ou c'est dans un club de foot, une association culturelle.
00:08:58 Et la nuit c'est à la maison.
00:09:00 Enfin c'est encore une fois du bon sens et à chaque fois qu'il y a un sondage, voyez Thierry,
00:09:04 les Français font preuve de bon sens et les élites politiques ne suivent jamais.
00:09:08 Il y a un problème dans ce pays.
00:09:10 Patrice ?
00:09:11 Il n'y a rien de nouveau.
00:09:13 Il n'y a rien de nouveau, moi je souscris parfaitement.
00:09:15 Donc vous faites partie des 67% ?
00:09:16 Si vous avez interrogé, vous avez dit où ?
00:09:18 Bah oui, bien sûr, à Pointe-la-Pitre, c'est Darmanin qui a lancé un couvre-feu.
00:09:23 À Pontoise, ça a été fait il y a un an pour les moins de 18 ans.
00:09:27 Et puis autour de Strasbourg, plusieurs communes, pour les moins de 16 ans, c'était pour le Nouvel An.
00:09:32 Denis ?
00:09:33 Encore une fois, c'est un signal faible envoyé aux politiques.
00:09:36 Je pense qu'effectivement, comme disait Kevin, c'est une évidence.
00:09:39 Les Français sont extrêmement, comment dire, conscients des réalités.
00:09:44 Pour eux, ça va dans le bon sens.
00:09:46 Les politiques devraient en tirer les conséquences, ce qui est rarement fait.
00:09:49 Allez, on va aller à Cagnes-sur-Mer justement, où l'expérience a été lancée, comment ça se passe.
00:09:54 On voit le reportage de Stéphanie Rouquet et juste après, on retrouve Faudet Ndao.
00:09:57 Et je lui poserai la question, bonne ou mauvaise idée.
00:09:59 D'abord le reportage à Cagnes.
00:10:01 Elle fait partie des villes les plus sûres de France.
00:10:06 Cagnes-sur-Mer œuvre quotidiennement pour la sécurité de ses 50 000 habitants,
00:10:10 avec un dispositif spécifique pour les moins de 13 ans.
00:10:14 Depuis 2004, tous les ans, un couvre-feu est mis en place pour ces jeunes non accompagnés,
00:10:19 de 23h à 6h d'avril à fin octobre.
00:10:23 La raison principale au début, c'est la protection des enfants.
00:10:27 Parce qu'il est, selon moi, inadmissible qu'un gosse de 8 ans, 9 ans,
00:10:33 se balade à 3h du matin, tout seul dans la ville.
00:10:35 Aujourd'hui, on a confirmation, j'allais dire tous les jours, de ce qui se passe dans nos villes.
00:10:40 Vous imaginez ? Moi non.
00:10:42 Et tout le monde sait que l'éducation du trottoir n'est pas favorable pour les enfants.
00:10:47 Trois secteurs de la ville sont concernés.
00:10:49 En cas de constatation de non-respect du couvre-feu,
00:10:52 un signalement est transmis au procureur de la République.
00:10:55 Mais depuis 2011, aucune interpellation n'a été réalisée.
00:11:00 Les jeunes et les parents saluent le dispositif.
00:11:03 Franchement, ça aide trop les parents. Ça leur rassure en fait.
00:11:07 C'est la porte ouverte à tout.
00:11:09 Après, voilà, ils font des bêtises, et beaucoup de bêtises,
00:11:13 même parce qu'il y a des effets de groupe, ils s'entraînent entre eux.
00:11:16 Et s'il y a des enfants dehors, ils peuvent se faire kidnapper ou je sais pas.
00:11:19 - Tu respectes ? - Oui, je respecte.
00:11:21 Cet arrêté de Cagnes-sur-Mer a déjà inspiré d'autres communes,
00:11:25 dans le Calvados, le Gard ou en Gironde.
00:11:28 Et donc, nous sommes avec Faudé N'Dao.
00:11:31 Bonjour Faudé N'Dao, vous êtes président de l'association Club Sauvegarde de Besançon.
00:11:35 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:11:38 Je voulais absolument vous avoir.
00:11:40 Qu'est-ce que vous pensez de notre sondage sur ce couvre-feu ?
00:11:43 67% pour, 33% contre. Quel est votre regard ?
00:11:48 Bonjour à tout le monde sur le plateau.
00:11:53 Effectivement, on parle aujourd'hui du couvre-feu.
00:11:56 Directeur du Club Sauvegarde, donc aujourd'hui,
00:11:59 c'est que un enfant n'a rien à faire dehors.
00:12:02 Un enfant n'a rien à faire dehors.
00:12:04 Mais je vais aller plus loin quand même.
00:12:06 Quand on parle un peu d'une loi ou en tout cas d'une sanction,
00:12:10 aujourd'hui, il faut voir l'objectif. C'est quoi l'objectif ?
00:12:12 L'objectif, je pense que c'est par rapport aussi à ce que s'est passé
00:12:16 ces derniers temps avec les émeutes, etc.
00:12:18 Donc moi, je pense qu'il faut noter que les émeutes, c'était avant 23h.
00:12:22 Donc ça questionne. Et aussi, ça me questionne sur les responsabilités.
00:12:25 Donc les responsabilités forcément des parents, de l'État, mais l'éducation.
00:12:29 L'éducation, c'est l'affaire de tous.
00:12:31 C'est votre affaire, c'est mon affaire.
00:12:33 Donc, un enfant qui est dehors aussi, il y a la police, mais il y a les gens.
00:12:35 Et aujourd'hui, il faut se questionner de la responsabilité de tout le monde.
00:12:39 Donc pour moi, un enfant n'a rien à faire dehors.
00:12:41 Mais il faudra reparler aussi des autres violences qui ont existé
00:12:45 par rapport à ce qui s'est passé.
00:12:47 Les violences intrafamiliales.
00:12:48 Aujourd'hui, on a vu un collègue viendre se faire agresser.
00:12:51 Donc ça me questionne en fait tout ça, de me dire,
00:12:54 quelle est la différence entre la sanction, la punition ?
00:12:57 Quelles sont les solutions en tout cas par rapport à ce qui s'est passé
00:13:00 qu'on n'a pas oublié ? Les émeutes.
00:13:02 Effectivement, l'État essaye en tout cas de faire quelque chose.
00:13:05 Mais quelle est notre responsabilité ?
00:13:06 On parle souvent de la responsabilité des parents.
00:13:08 Ces parents aujourd'hui, peut-être, qui sont démunis,
00:13:11 qui ont aujourd'hui des problèmes de santé mentale, etc.
00:13:14 Je ne suis pas en train d'excuser quoi que ce soit,
00:13:16 mais je suis dans la réflexion.
00:13:18 Je suis dans la philosophie d'aller vers une en tout cas solution de sagesse
00:13:23 et une solution de dire que l'éducation, c'est l'affaire quand même de tous.
00:13:26 C'est nos enfants.
00:13:27 Il faut tout un village pour éduquer un enfant.
00:13:30 Et le village, c'est qui ? C'est l'État.
00:13:31 C'est le voisin.
00:13:32 Aujourd'hui, les gens ont peur même de parler peut-être à l'enfant de l'autre.
00:13:35 On ne se parle plus de vivre ensemble.
00:13:37 Faudé, Naïm M. Fadel a une question à vous poser.
00:13:40 Faudé, Naïm M. Fadel, l'une de nos grands témoins, a une question à vous poser.
00:13:44 Bonjour Faudé.
00:13:45 Alors, on est bien d'accord que la première responsabilité de l'éducation des enfants,
00:13:50 c'est les parents.
00:13:51 Ensuite, nous, dans notre pays, comme vous le savez,
00:13:53 puisque vous êtes à sauvegarde de l'enfance, je crois, si j'ai bien compris.
00:13:57 C'est un club de karaté.
00:13:59 C'est un club de karaté, à mon avis.
00:14:00 C'est un club de karaté.
00:14:01 Mais en tout cas, nous, dans notre pays, on a un maillage au niveau éducation,
00:14:05 notamment qui est porté par les conseils départementaux.
00:14:08 C'est-à-dire que les parents qui ont des difficultés
00:14:10 peuvent demander l'aide et le soutien d'associations et notamment d'éducateurs spécialisés.
00:14:15 Mais il faut faire cette demande.
00:14:17 Et à côté de ça, vous avez aussi des parents qui sont aujourd'hui démissionnaires.
00:14:21 Un gamin de 13 ans ne devrait pas être dans la rue.
00:14:24 Et on a vu pendant les émeutes qu'on avait parfois des gamins de 11, 12 ans
00:14:28 qui étaient dans la rue et qui ont participé à ces émeutes.
00:14:32 Et effectivement, l'État doit réagir par la faute de la faillite des parents.
00:14:38 Faudrait une dernière réflexion.
00:14:41 Oui, c'est intéressant ce que vous dites.
00:14:44 Aujourd'hui, de parler de responsabilité, effectivement, les parents en premier.
00:14:48 J'étais en train de dire en tout cas le pourquoi des choses.
00:14:51 Quelles sont les causes aujourd'hui ?
00:14:53 Je pense que vous êtes sensible aux violences qui sont intrafamiliales.
00:14:57 Donc des problématiques de certains justement.
00:14:59 Fabi, je pense que vous êtes d'accord avec nous.
00:15:01 Les causes sont toujours multiples. Il n'y a pas qu'une, deux.
00:15:04 Et dans cette, en tout cas, multiplication de causes,
00:15:07 il faudra encore pousser la réflexion de se dire,
00:15:11 "ben oui, il y a des choses qui existent, mais il faut aller encore plus loin."
00:15:14 Le sport. Pourquoi je pense au sport ?
00:15:17 Par exemple, il y a des clubs sportifs qui n'ont pas de créneau de sport
00:15:20 pour pouvoir, par exemple, faire du sport.
00:15:22 Et ils sont jusqu'à 21h ou 22h pour trouver un gymnase.
00:15:25 Donc il y a la responsabilité, effectivement, des parents.
00:15:28 Mais j'étais en train juste de dire que l'éducation, c'est l'affaire de tous.
00:15:31 Et que nous tous, nous devons être concernés et de ne pas isoler les choses.
00:15:35 Et que chacun puisse prendre ses responsabilités.
00:15:37 Et ensemble, je pense que nos enfants pourront en tout cas suivre le bon chemin
00:15:42 et moins de violences en France et dans le monde.
00:15:44 Et que la paix prime en tout cas aujourd'hui sur le monde et en tout cas en France aujourd'hui.
00:15:49 Merci beaucoup.
00:15:50 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation, votre témoignage.
00:15:54 C'était particulièrement intéressant, chère Faudé N'Dao.
00:15:57 Je rappelle que vous êtes présidente de l'association Club Sauvegarde de Besançon.
00:16:00 Les amis, on va prendre la direction d'une ville que je connais bien, la ville de Nantes.
00:16:04 Avec une polémique qui ne cesse de monter.
00:16:06 La Némétropole n'a demandé qu'un euro symbolique, je le disais,
00:16:10 de dommages et intérêts au mouvement écologiste.
00:16:12 Dernière rénovation au lieu des 8200 euros initialement prévus.
00:16:16 On le rappelle, l'an dernier, le collectif avait repeint plusieurs bâtiments en rouge,
00:16:19 dont la préfecture de Nantes.
00:16:21 On voit tout ça avec Jean-Michel Decaze et on sera avec Laurence Garnier,
00:16:25 sénatrice LR de Loire-Atlantique, qui n'est pas très contente de cette décision.
00:16:29 Elle nous dira tout.
00:16:30 Mais d'abord, le reportage et on ouvre le débat.
00:16:33 La façade de la préfecture de Nantes a retrouvé sa couleur habituelle.
00:16:38 En mars 2023, les écologistes de dernière rénovation l'avaient repeinte en rouge
00:16:43 pour exiger du gouvernement un plan massif de rénovation thermique des logements.
00:16:48 Des images aujourd'hui oubliées.
00:16:50 Je ne m'en souviens pas, non, ça me dit rien.
00:16:52 Nantes Métropole avait réclamé à l'association écologiste 8200 euros
00:16:57 pour couvrir les frais de nettoyage.
00:16:59 Mais la demande devant le tribunal correctionnel a été réduite à 1 euro de dommages et intérêts.
00:17:04 La mairie socialiste de Nantes explique que l'angoisse face à l'urgence climatique est légitime.
00:17:11 L'opposition LR répond que quand les activistes saccagent,
00:17:15 ce sont les Nantais qui payent la facture.
00:17:18 La mairie de Nessens à Nantes dénonce une concession inadmissible faite à la violence politique.
00:17:24 Résister est vital, la pollution tue.
00:17:26 Des actions identiques ont eu lieu à Marseille.
00:17:29 Dernière rénovation se positionne comme lanceur d'alerte non violent,
00:17:34 à visage découvert et plaide pour son droit à la liberté d'expression.
00:17:38 Dans le cas de la mobilisation pacifique militante, l'action juridique est un sujet politique.
00:17:43 Les institutions ne doivent pas porter plainte par automatisme.
00:17:47 Au cours des jours, 5 militants ont été condamnés à 34 000 euros de dommages et intérêts.
00:17:52 Et à Lyon, 3 écologistes devront payer 80 000 euros au département et à la préfecture.
00:17:59 Et nous sommes avec Laurence Garnier, sénatrice LR de l'Ouest Atlantique.
00:18:04 Bonjour Laurence Garnier, merci d'avoir accepté mon invitation.
00:18:07 Quelle est votre réaction à cette mesure ? Je suppose qu'elle vous met particulièrement en colère.
00:18:13 Oui parfaitement. Les militants écologistes saccagent notre ville de Nantes
00:18:19 et ce sont les Nantais qui vont payer les dégradations avec leurs impôts.
00:18:24 Vous savez, vous connaissez Nantes, il y a depuis plusieurs années une forme de privilège rouge à Nantes
00:18:31 qui fait que notre ville est régulièrement saccagée par l'ultra-gauche,
00:18:36 sans qu'aucune mesure efficace ne soit prise.
00:18:39 Il y a maintenant un privilège vert qui accorde une immunité à tous ces activistes écologiques
00:18:45 qui dégradent la ville et c'est parfaitement inacceptable.
00:18:48 En gros, ce que vous dites c'est que celui qui dégrade doit tout simplement payer Laurence.
00:18:54 C'est aussi simple que ça, celui qui casse répare, celui qui dégrade paye.
00:18:59 Le Premier ministre Gabriel Attal l'avait d'ailleurs rappelé dans son discours de politique générale.
00:19:04 C'est un point sur lequel je peux être d'accord avec lui.
00:19:08 Maintenant nous attendons les actes et je considère le revirement de la mer de Nantes
00:19:12 parce qu'il s'agit d'un revirement.
00:19:14 Ce renoncement a demandé réparation financière sous la pression d'élus écologistes
00:19:21 pour des raisons bassement politiciennes.
00:19:24 Ce renoncement va faire porter le poids de ces dégradations sur l'impôt du contribuable nantais
00:19:31 et c'est par ailleurs la porte ouverte à un certain nombre d'actes de délinquance
00:19:36 sous couvert d'une cause écologique qui sont parfaitement inentendables.
00:19:40 Qui décide aujourd'hui en France qu'une cause est légitime
00:19:45 et qui décide au nom de quelle cause on a le droit de dégrader un bien public sans être sanctionné,
00:19:51 sans devoir apporter réparation financière ?
00:19:53 Comment a été perçue cette décision par les Nantais que vous côtoyez, Laurence Garnier ?
00:19:58 Les Nantais sont dans l'incompréhension et dans la colère.
00:20:03 Encore une fois, notre ville est régulièrement abîmée, dégradée, saccagée.
00:20:09 Ce privilège rouge et maintenant ce privilège vert,
00:20:12 ils nourrissent la colère, ils nourrissent le mécontentement des Nantais.
00:20:17 Les Nantais considèrent à juste titre qu'ils n'ont pas à payer en lieu et place de ces perturbateurs.
00:20:29 Et quelle que soit la cause écologiste, celle-ci a l'air de plaire à la maire de Nantes,
00:20:35 il faut qu'on soit, nous, élus absolument solides face à tous ces collectifs
00:20:40 qui aujourd'hui en France revendiquent des actions illégales, des actions de délinquance,
00:20:45 parce qu'il faut appeler les choses par leur nom, au nom d'une cause écologique
00:20:48 qui devrait prétendument passer au-delà de toutes les autres.
00:20:51 Merci Laurence Garnier. Je rappelle que vous êtes sénatrice à l'Air de l'Euro-Atlantique.
00:20:55 Merci d'avoir accepté notre invitation à Dominews Weekend.
00:20:57 Réaction, Kévin Bossuet ?
00:20:59 Oui, on ne peut qu'être d'accord avec Madame la Sénatrice.
00:21:02 Nantes est devenue au cours des années un pandémonium à ciel ouvert,
00:21:07 notamment à cause de la gestion de la maire socialiste, Johanna Roland.
00:21:12 Une montée de l'insécurité, une montée du trafic de drogue,
00:21:16 avec une idéologie qui prime sur l'ensemble de la ville.
00:21:20 Souvenez-vous Thierry, il y a eu la fameuse polémique du voyage en hiver,
00:21:24 où lors des festivités de Noël, on a effacé le mot Noël.
00:21:30 Donc on est ici dans une forme de wokies.
00:21:33 Mais Madame la Sénatrice l'a très bien rappelé,
00:21:35 il y a à Nantes un privilège rouge, un privilège vert.
00:21:38 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on est de gauche,
00:21:41 il y a un blanc-seing, il y a une immunité la plus totale.
00:21:45 Et en effet, il est scandaleux que ceux qui ont saccagé la mairie ne payent pas.
00:21:50 Ce n'est pas au Nantais de payer les exactions d'une minorité d'idéologues
00:21:56 qui se revendiquent de l'écologie alors qu'ils desservent l'écologie.
00:22:00 - Patrick Isdemont.
00:22:01 - Tout à fait d'accord avec ce que vient de dire Kevin.
00:22:03 Mais j'ai entendu tout à l'heure dans le reportage,
00:22:05 les institutions ne doivent pas porter plainte par automatisme.
00:22:08 De qui se fiche-t-on là ?
00:22:10 C'est pas possible, il y a des dégâts.
00:22:12 Ces dégâts doivent être payés, ils ne doivent pas être payés un euro
00:22:16 lorsque les légats devraient être rémunérés 8200 ou 8300 euros.
00:22:24 C'est ridicule, effectivement, les Nantais vont payer.
00:22:27 Bon, on ne va pas exagérer, ça va faire un mini-centime à chaque fois.
00:22:31 Mais ces Khmers rouges et ces Khmers verts causent des dégâts absolument considérables.
00:22:37 - On a perdu Patrick.
00:22:38 - Et il faudrait vraiment, à un moment donné, qu'on fasse venir du bleu, du blanc, mais autre chose.
00:22:43 - Et deux mots rapides, Naïm M.Panel.
00:22:45 - Ce que ça nous dit aussi, c'est qu'en fonction des affiliations politiques,
00:22:49 vous pouvez dégrader en toute impunité.
00:22:53 - Oui, ce qui est ennuyeux, c'est que vous me surprenez.
00:22:56 Comment voulez-vous que les Français aient confiance en leur justice
00:22:59 alors que d'autres villes sanctionnent à la mesure des coûts générés
00:23:04 et là, en fait, ils sont juste sanctionnés pour un euro
00:23:07 parce qu'ils auraient reconnu leur responsabilité.
00:23:09 C'est absolument ridicule.
00:23:10 Et donc, en fait, si on veut restaurer un minimum de sécurité et d'autorité dans ce pays,
00:23:15 il faut aussi que la justice, puisque les lois existent,
00:23:17 les lois existent pour énormément de choses,
00:23:19 notamment pour les parents, quand les enfants sont délinquants,
00:23:22 eh bien, appliquons ne serait-ce que les lois.
00:23:24 - Non, mais en fait, ça s'appelle de la discrimination.
00:23:26 Si le collectif avait été de droite, évidemment, le collectif aurait payé.
00:23:30 Mais là, c'est la gauche, il faut leur pardonner.
00:23:32 - C'est des futurs artistes.
00:23:33 - Mais bien sûr.
00:23:34 - Faut pas leur faire de peine, surtout.
00:23:36 - Vous êtes en forme, en ce moment.
00:23:37 - Ils sont sensibles.
00:23:38 - Vous êtes en forme, en ce moment. J'ai beaucoup de sujets à aborder.
00:23:41 Ça vous dérange pas qu'on marque une pause ?
00:23:42 - Ah non, avec plaisir, Thierry.
00:23:43 - On peut marquer une pause ?
00:23:44 On va marquer une pause parce qu'on va retrouver, vous savez qui, après ?
00:23:47 - Elodie Richard.
00:23:48 - Ah, oui, on est dimanche.
00:23:50 - Oui, nous sommes dimanche, Elodie Richard est là,
00:23:52 avec Jordan Bardella, qui s'est longuement exprimé chez nos confrères et amis du journal du dimanche,
00:23:57 la grande confession.
00:23:58 On sera avec Elodie dans quelques instants.
00:24:00 Beaucoup de choses restent avec nous.
00:24:01 C'est sur CNews que ça se passe.
00:24:02 A tout de suite.
00:24:06 - Il est quasiment 11h30. Merci de nous accueillir.
00:24:09 C'est mini-news week-end jusqu'à 13h.
00:24:11 Vous connaissez les horaires du dimanche.
00:24:12 On fait un tour de l'info avec Isabelle Piboulot, qui est à l'heure.
00:24:15 - Le bilan de Gabriel Attal peine à convaincre ce mois-ci.
00:24:21 60% de Français se disent insatisfaits du Premier ministre
00:24:25 qui perd 4 points par rapport à mars.
00:24:27 Résultat d'un sondage IFOP pour le JDD.
00:24:30 Et ce n'est pas mieux pour le président de la République.
00:24:32 72% des Français sont mécontents.
00:24:36 La Chambre américaine des représentants a adopté hier
00:24:39 un énorme plan d'aide à l'Ukraine, Israël et Taïwan.
00:24:42 Une enveloppe totale de 95 milliards de dollars.
00:24:45 Le texte prévoit 61 milliards pour venir en aide à Kiev.
00:24:49 Plusieurs milliards également pour Israël afin de renforcer son dom de fer.
00:24:53 Ce plan d'aide doit encore être examiné mardi par le Sénat.
00:24:57 Et puis vous avez peut-être suivi la Formule 1 sur Canal+.
00:25:00 Max Verstappen a remporté le Grand Prix de Chine sur le tracé de Shanghai.
00:25:05 Partie en pole position, le Néerlandais s'est imposé devant le Britannique Lando Norris
00:25:10 et son coéquipier le Mexicain Sergio Perez.
00:25:13 Il s'agit de la 58e victoire en GP pour le leader du championnat du monde en F1.
00:25:19 - Merci Isabelle.
00:25:21 On vous retrouve dans 30 minutes.
00:25:22 Les mini-news week-end se poursuivent toujours avec nos grands témoins de ce dimanche.
00:25:26 Damien Fadal, Kevin Bossuet, Patrice Arditi, Denis Deschamps
00:25:29 et Elodie Huchard.
00:25:31 - Bonjour.
00:25:32 - Quand on dit Elodie Huchard, on parle politique évidemment avec un problème chargé.
00:25:35 Je vous ai préparé un petit problème bien sympathique ma chère Elodie.
00:25:38 On va commencer par Jordane Bardella.
00:25:41 La Grande Confession, c'est à l'aile du journal du dimanche que je vous conseille de lire.
00:25:47 La Grande Confession, c'est son ambition.
00:25:51 Jordane Bardella, intime aussi, son histoire, ses lectures, sa rencontre avec Macron, le livre qu'il prépare.
00:25:57 Beaucoup de choses dans cette interview. Que faut-il retenir ?
00:26:00 - D'abord, il tente un peu de créer sa légende, Jordane Bardella,
00:26:03 parce qu'on lui reproche beaucoup de ne pas assez parler de lui, d'être un peu dénuée d'émotions.
00:26:08 Donc il se livre un petit peu, notamment sur son enfance.
00:26:11 Il parle un petit peu de ce qu'il apprécie.
00:26:13 Il explique par exemple que selon lui, le film qui représente le plus la France qu'il aime,
00:26:18 ce sont les choristes.
00:26:20 Voilà, si vous vous posiez la question, vous avez désormais la réponse.
00:26:22 Et puis il parle évidemment beaucoup de politique.
00:26:24 Il explique que depuis que le Rassemblement National est si haut dans les sondages,
00:26:28 selon lui, le gouvernement va sur ces thèmes.
00:26:31 En revanche, il explique que le gouvernement aurait selon lui une mauvaise lecture
00:26:34 parce qu'il ne parle pas assez d'immigration.
00:26:36 Il dit aussi qu'Emmanuel Macron et Gabriel Attal sont responsables de la situation migratoire actuelle.
00:26:41 Évidemment, il faut nuancer tout ça. La situation migratoire n'a pas commencé en 2017.
00:26:45 Et puis il parle un peu de l'état de la société.
00:26:48 Il évoque un djihadisme par le bas.
00:26:50 Il propose un certain nombre de solutions qu'on avait déjà beaucoup entendues
00:26:55 dans la bouche du Rassemblement National, notamment des sanctions implacables
00:27:00 et puis évidemment la suppression des allocations pour les parents de délinquants.
00:27:05 Et puis il revient aussi évidemment sur la politique pour les élections européennes.
00:27:09 Il explique que s'il est en tête, il demandera la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:27:13 On rappelle qu'il n'a aucun pouvoir de le faire, pas plus qu'un autre Français.
00:27:17 Et puis il explique surtout que le président de la République n'aurait aucun pouvoir.
00:27:22 Justement, il ne fait plus rien. Il explique qu'il y a beaucoup de mots et assez peu en réalité d'actes.
00:27:27 On rappelle aussi que les élections intermédiaires sont souvent très défavorables en réalité pour le gouvernement en place.
00:27:33 Si on regarde les dernières élections européennes, déjà le Rassemblement National était en tête.
00:27:36 Ça n'a pas empêché pour autant Emmanuel Macron d'être réélu.
00:27:39 Et puis il rappelle, mais personne n'en doutait, mais en tout cas il le dit,
00:27:42 qu'il veut non seulement conquérir et exercer le pouvoir avec le Rassemblement National.
00:27:47 Ça, on avait bien deviné.
00:27:48 Mais parfois il vaut mieux le redire.
00:27:49 C'est important de le redire évidemment.
00:27:51 Kevin Bossuet, 29% d'évoqués notre sondage hier, 29% l'ORN.
00:27:57 Oui, non mais Jordan Bardella est jeune, il est dynamique, il incarne une forme de renouveau
00:28:05 et il plaît beaucoup à la droite traditionnelle.
00:28:07 Et c'est pour ça qu'il est capable de capter cet électorat, ce que n'est pas encore capable de faire Marine Le Pen.
00:28:14 Ce qui est intéressant de noter, c'est voir l'ascension du Rassemblement National.
00:28:18 Dans les sondages, il est entre 29 et 32%.
00:28:22 Et il est en train d'aller récupérer des voix qui par le passé lui étaient interdites.
00:28:28 Je pense notamment au CSP+, plus de 20% des CSP+ veulent voter pour le Rassemblement National.
00:28:36 Je pense également aux retraités.
00:28:39 Et pendant ce temps, il continue encore son ascension chez les ouvriers et chez les catégories populaires.
00:28:47 Pendant longtemps, on a eu une analyse du Rassemblement National qui était la suivante.
00:28:51 Le bloc populaire contre le bloc élitaire.
00:28:54 Sauf que c'est de moins en moins le cas, puisqu'on se rend compte que les diplômés et que les CSP+ rejoignent de plus en plus cet électorat.
00:29:01 La vérité, c'est qu'on est plus que dans un processus de dédiabolisation.
00:29:05 Aujourd'hui, le Rassemblement National est devenu un parti de gouvernement.
00:29:10 - Patrice, Denis.
00:29:12 - Alors j'ai bien lu très attentivement.
00:29:16 Il s'est bâti une image là actuellement bien polissée dans tout le dossier du GDD.
00:29:26 Il ne commet pas de lapsus, il ne fait pas une faute.
00:29:30 Effectivement, Élodie en parlait au sujet de l'immigration.
00:29:36 Il n'y a rien de bien nouveau, mais enfin il le rappelle quand même.
00:29:39 Il marque des points, c'est un constat justement par cette image qui ne bouge pas.
00:29:46 Il veut peut-être aller un petit peu vite en prophétisant que certaines listes,
00:29:50 parmi lesquelles celle de Marine Maréchal,
00:29:52 Marine Maréchal, pardon, Marion,
00:29:54 Maréchal n'atteindra pas 5%.
00:29:58 On sait qu'effectivement, mais ce n'est pas la première fois qu'Élodie,
00:30:02 qu'en cas de grosse victoire, il demanderait le soir même la dissolution de l'Assemblée Nationale.
00:30:08 En fait, il se veut l'homme de la raison dont acte, mais il n'est pas le seul.
00:30:14 - Denis, très rapidement.
00:30:15 - C'est intéressant parce qu'il continue à construire son opération séduction et ça marche.
00:30:19 On le voit bien dans toutes les catégories, ça marche assez bien.
00:30:21 Moi, ce que je note principalement, c'est qu'il distille une idée,
00:30:27 une information que le RN est en capacité de conduire un gouvernement,
00:30:32 donc d'exercer le pouvoir.
00:30:34 Alors qu'on sait très bien, et on l'a su après,
00:30:36 que Jean-Marie Le Pen n'était pas câblé, n'était pas prêt,
00:30:39 et il ne souhaitait pas spécialement exercer justement la fonction suprême.
00:30:44 Marine Le Pen, on commence à se douter maintenant qu'elle n'était pas non plus en capacité.
00:30:48 Lui, justement, il essaie de se poser justement en acteur.
00:30:50 Je serai dans l'action si j'étais amené à diriger.
00:30:53 - Allez, on continue l'actualité politique avec vous, Élodie.
00:30:57 Code de popularité d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, ça chute, hein ?
00:31:02 - Oui, alors... - Selon JDD, évidemment.
00:31:04 - Oui, selon JDD, effectivement.
00:31:05 Alors le président de la République reste sable, c'est surtout son Premier ministre, Gabriel Attal, qui perd 5 points.
00:31:09 Alors quand on regarde en fait dans le détail ce que pensent justement les Français du Premier ministre,
00:31:14 il y a des bonnes et des mauvaises nouvelles justement relayées par nos confrères du JDD.
00:31:17 Parce que d'un côté, si on regarde le positif,
00:31:20 les Français, certes, sont de plus en plus mécontents du Premier ministre,
00:31:23 mais le croient encore capables de changer les choses.
00:31:26 Le JDD nous apprend aussi que dans les premières enquêtes de popularité autour du Premier ministre,
00:31:31 ce qui revenait souvent, c'était sa jeunesse et le fait que les Français doutaient de ses compétences.
00:31:34 Eh bien ces mots-là, dans les sondages, on ne les entend plus.
00:31:37 C'est-à-dire que la jeunesse n'est plus un problème visiblement, ni le doute sur ses compétences.
00:31:41 En revanche, du côté des mauvaises nouvelles, ce qui lui est reproché,
00:31:43 c'est le côté "il y a beaucoup d'annonces, mais peu de résultats".
00:31:46 Alors ça s'explique par deux choses.
00:31:47 Effectivement, ça fait 100 jours maintenant que Gabriel Attal est Premier ministre.
00:31:50 C'est là où on lance tout.
00:31:51 Et parfois, il y a le fait que ces annonces mettent du temps à être mises en place.
00:31:55 Et puis, il y a un problème, et ça d'ailleurs, le gouvernement le reconnaît lui-même,
00:31:58 parfois de service à pré-vente, pour parler un petit peu comme ça.
00:32:00 Parce qu'il y a des annonces qui ont abouti, qui ont été mises en place.
00:32:03 Le problème, c'est qu'en fait, au moment de l'annonce, tout le monde en parle beaucoup.
00:32:06 Au moment de la mise en place, si les ministres ne vont pas sur le terrain,
00:32:08 ou s'il n'y a pas ce travail de communication, après, finalement, les Français ne savent pas ce qui a été fait.
00:32:13 - Des paroles, mais il faut des actes, Naïma. Ceci explique cela aussi.
00:32:17 - Oui, il a un discours, enfin, des déclarations extrêmement fortes, fermes, très régaliennes.
00:32:27 Mais c'est vrai qu'on attend les réactions de lui.
00:32:29 - On l'a vu avec les agriculteurs. Il a été très présent, il était omniprésent, etc.
00:32:33 Et puis, en fait, il y a eu...
00:32:35 - Et puis, il y a eu des choses importantes qui ont été faites, il faut le rappeler,
00:32:37 par rapport aussi à ce qui s'est passé avec l'école, avec cet entrisme.
00:32:41 Il a tout de suite réagi, notamment avec la Habaïa, et ça a fait...
00:32:45 ça a impacté, puisqu'on a vu qu'en septembre 2023,
00:32:50 on a eu environ 396 jeunes filles qui se sont présentées avec une Habaïa.
00:32:56 Après discussion, il n'y en a eu plus que 67, sur 12 millions d'élèves.
00:33:01 Donc, on a des avancées. C'est quelqu'un d'intéressant.
00:33:04 C'est quelqu'un qui, je crois, connaît maintenant le pays, qui fait un réel diagnostic.
00:33:08 Le problème aujourd'hui, c'est la réponse, et la réponse est à peine à venir.
00:33:13 - D'où les résultats. Kevin, on fait un petit tour de table rapide.
00:33:16 - Gabriel Attal a beaucoup de talent. Il sait communiquer avec brio.
00:33:21 Et surtout, il a un discours... - Ça va que je vous ai décadé ?
00:33:24 - Non mais il a un discours... - Un nouveau fan de...
00:33:26 - C'est la vérité, il a un discours extrêmement ferme.
00:33:29 Il a encore, cette semaine, parlé d'entrisme islamiste.
00:33:34 C'est quand même quelque chose. Beaucoup de politiques n'osaient pas prononcer cette expression.
00:33:40 Donc, on peut le remercier à ce niveau.
00:33:43 Le problème, c'est qu'on a l'impression que l'action ne suit pas, ou que l'action est trop lente.
00:33:48 Moi, je me demande si Gabriel Attal n'est pas quelqu'un qui est empêché.
00:33:52 C'est quelqu'un qui appartient à une génération. Il fait preuve de lucidité.
00:33:56 Il comprend véritablement les problèmes des Français.
00:33:58 Mais au-dessus de lui, il y a évidemment Emmanuel Macron.
00:34:01 On sait par exemple qu'il n'a pas pu choisir la ministre de l'Éducation nationale, Mme Belloubet.
00:34:06 J'attends de voir. Je pense que c'est le bilan qui est critiqué, et absolument pas l'image
00:34:11 et ce qu'il représente au sein de la société française.
00:34:13 - Allez, Patrick, il s'est démuni de cas rapidement.
00:34:14 - Il est indéniable qu'il a dû batailler au sein de son gouvernement, du fait de sa jeunesse,
00:34:20 devant des classiques, des personnalités politiques qui avaient fait déjà leur preuve.
00:34:27 Et on sait maintenant que, par exemple, Gérard Darmanin communique avec lui plusieurs fois dans la journée par texto,
00:34:33 ce qui ne se faisait pas au début.
00:34:35 Donc il avance petit à petit.
00:34:37 Alors évidemment, il a fait un certain nombre de promesses.
00:34:40 Le problème, c'est qu'en France, on a l'habitude des promesses.
00:34:44 C'est toujours le "demain, on rase gratis", mais ça ne dépend pas uniquement de ce gouvernement.
00:34:49 C'était un petit peu le cas avant.
00:34:52 On attend les résultats.
00:34:54 Je pense qu'il est en mesure d'y parvenir, si on le laisse faire.
00:34:59 - Vous savez qu'il y a un échange de SMS entre Gérard Darmanin et...
00:35:03 - Oui, je sais.
00:35:04 - Il est dans la confidence.
00:35:06 - Il est dans la confidence, Patrice.
00:35:08 - Il est toujours très bien informé.
00:35:09 - Mais je ne vous dirai pas quoi.
00:35:10 - D'accord. Denis.
00:35:11 - Non, en réalité, on ne peut pas demander à un Premier ministre, quel qu'il soit, d'avoir un bilan au bout de 100 jours.
00:35:15 Ce serait totalement ridicule.
00:35:16 Deuxième élément, effectivement, je reprends sur ce que disait Kevin,
00:35:20 c'est qu'en réalité, il y a forcément des rapports de force qui sont importants.
00:35:23 Il y a aussi des rapports politiques entre les différents partis.
00:35:26 On sait que Bayrou a imposé un certain nombre de ministres.
00:35:29 Donc, tout ça, le Président doit aussi composer avec tout ça.
00:35:32 L'autre point important, c'est que Gabriel Attal, il a l'avantage et le défaut de sa jeunesse,
00:35:37 c'est qu'il a beaucoup d'énergie.
00:35:38 Il a envie de bien faire.
00:35:39 Il a envie de faire.
00:35:40 Il est beaucoup sur le terrain, une sortie par jour.
00:35:42 Mais malheureusement, et c'est là en fait, en dernière partie, ce que je conclurai là-dessus,
00:35:46 c'est que les Français ont besoin de résultats.
00:35:48 Depuis 40 ans, on est dans le bal des promesses.
00:35:50 Et qu'en réalité, on ne peut pas lui en vouloir de ne pas avoir de bilan au bout de 100 jours.
00:35:54 Mais en attendant, les Français en ont tellement ras-le-bol qu'ils ont du mal à discerner clairement les choses.
00:35:57 Ils veulent vraiment des résultats sur les jeunes, sur ce qui se passe la nuit,
00:36:01 sur les attaques tous les jours.
00:36:02 Ils en ont ras-le-bol.
00:36:03 Naïma, dernier mot.
00:36:04 Je pense qu'avant d'attendre les bilans, c'est déjà dans les réponses,
00:36:08 en fonction du diagnostic qu'il fait.
00:36:10 Regardez ce qui se passe dans notre pays avec ces drames et cette barbarie
00:36:15 et ces gamins qui sont tués par des mineurs.
00:36:18 Des mineurs qui sont tués par des mineurs.
00:36:20 Aujourd'hui, quelle est la réponse ?
00:36:21 Il y a eu des réponses plutôt intéressantes, mais, excusez-moi,
00:36:25 ils ne parlent absolument pas de la place des parents
00:36:28 et de la contrainte qu'on doit avoir envers les parents.
00:36:32 La seule chose qu'ils disent sur les parents, c'est un travail d'intérêt général.
00:36:36 Déjà, on n'arrive pas à appliquer le travail d'intérêt général pour les mineurs.
00:36:41 C'est du pupitre chat, excusez-moi.
00:36:43 Mais il y a des avancées quand même.
00:36:45 Et on l'attendait quand même beaucoup plus fermement sur la question de la parentalité.
00:36:49 Allez, Elodie, on parle de Gérald Darmanin qui est attendu au Maroc.
00:36:53 On sait que la relation entre la France et le Maroc n'était pas au beau fixe
00:36:56 et pour arrondir les angles.
00:36:58 Oui, effectivement, Gérald Darmanin qui est sur place aujourd'hui et demain.
00:37:01 Il sera à Rabat à l'invitation de son homologue marocain.
00:37:03 Son cabinet nous informe que cette visite s'inscrit dans la dynamique
00:37:06 des nombreuses coopérations mises en place par la France et le Maroc
00:37:09 pour relever ensemble les défis propres à nos deux pays.
00:37:12 Plus précisément, il devrait évoquer notamment la sécurité, les mobilités
00:37:16 ou bien l'administration territoriale.
00:37:18 Ça c'est pour le volet un petit peu plus politique.
00:37:20 Il va également rencontrer les représentants de la communauté d'affaires franco-marocaine
00:37:24 et la communauté française sur place que font souvent les ministres.
00:37:26 Quand il se déplace, effectivement, vous le disiez, il y a eu des relations parfois tendues
00:37:30 entre le Maroc et Gérald Darmanin, notamment quand il les accusait de ne pas nous délivrer
00:37:33 les fameux laissés-passer consulaires pour pouvoir envoyer les clandestins au Maroc.
00:37:38 Alors on nous dit que la relation est un peu plus apaisée.
00:37:40 Mais évidemment, la crise migratoire reste quand même un sujet préoccupant
00:37:44 et surtout tendu forcément entre les deux pays.
00:37:46 Et au Maroc, on nous reprochait souvent d'être plus proche de l'Algérie que du Maroc aussi.
00:37:49 Aussi.
00:37:50 Aussi.
00:37:51 On va terminer l'aspect politique avec, je ne sais pas si vous avez vu ça,
00:37:55 c'est près de Lyon, le maire de Mionce qui vient tout simplement d'annoncer sa démission.
00:38:00 Claude Cohen explique être régulièrement victime d'insultes antisémites,
00:38:04 notamment depuis l'attaque du 7 octobre en Israël.
00:38:06 Il a été l'invité de l'émission d'Eliott Deval ce matin.
00:38:12 Il s'est confié à Eliott dans l'heure des pros.
00:38:15 Écoutez-le.
00:38:16 J'ai été la première fois à déposer plainte parce qu'on a voulu me décapiter.
00:38:20 La personne a été entendue deux heures en gendarmerie, libérée.
00:38:24 On lui a fait un rappel à la loi.
00:38:25 Un jour, on a fait un dessin de moi ratatouille.
00:38:28 C'était le rat avec tous les dessins que vous connaissez.
00:38:32 Tous les dessins qui venaient des propagandes nazies.
00:38:37 J'ai été déposé plainte, j'ai pris un avocat.
00:38:39 La personne a été condamnée à trois mois de prison et ensuite non lieu
00:38:44 parce qu'il y a eu une erreur de procédure.
00:38:47 Comme je m'apercevais que la justice ne suivait pas,
00:38:50 dans la mesure où ces gens-là avaient des rappels à la loi,
00:38:53 systématiquement, quand j'avais des insultes, des propos antisémites,
00:38:58 je ne voulais plus y aller.
00:39:00 C'est terrible ce témoignage, Patrick.
00:39:03 C'est effrayant, mais ça ne me surprend pas.
00:39:05 C'est un maire qui est découragé.
00:39:07 Il y en a d'autres.
00:39:08 Il faut savoir qu'il y a quand même 40 démissions de maires chaque mois.
00:39:12 Chaque mois.
00:39:14 C'était le cas l'an dernier.
00:39:16 Là, il est particulièrement découragé parce qu'il a eu une absence d'écoute
00:39:20 de la métropole présidée par un écologiste.
00:39:23 Il y a deux ans, il y avait 45 maires sur les 59 de cette métropole
00:39:27 qui dénonçaient la gouvernance de cette majorité écologiste.
00:39:31 La préfète qui le carence, si je puis dire,
00:39:35 en le privant de la compétence de délivrance des permis de construire,
00:39:39 ça a été la goutte qui a fait déborder le vase.
00:39:41 Il a bataillé parce qu'il pensait que cette carence était sans raison.
00:39:45 Il a parfaitement raison, si je puis m'exprimer ainsi.
00:39:48 Il est découragé. Il en a marre.
00:39:50 Plus les insultes antisémites.
00:39:54 Alors là, c'est le pompon.
00:39:56 Kevin ?
00:39:57 La société va très mal.
00:40:00 L'antisémitisme subit une flambée qui devrait effrayer n'importe qui.
00:40:08 Beaucoup de juifs décident d'ailleurs de quitter la France
00:40:12 pour aller en Israël, qui est un pays en guerre,
00:40:15 mais ils se sentent plus en sécurité qu'en Israël.
00:40:18 En France, ça en dit long.
00:40:19 Le fait qu'un maire, parce qu'il est juif en partie,
00:40:23 décide de quitter sa fonction,
00:40:25 ça doit nous interroger.
00:40:27 Et moi, quand j'ai vu cette affaire,
00:40:29 ça m'a fait penser à ce qu'a subi Boris Venon.
00:40:33 Vous savez, c'était l'adjoint socialiste au maire des Mureaux
00:40:36 qui avait été victime de racisme anti-blanc et d'homophobie
00:40:41 et qui avait décidé de quitter son poste.
00:40:43 C'est-à-dire que maintenant, le combat politique,
00:40:46 ce n'est plus un échange d'idées.
00:40:47 On s'en prend à la personne, on s'en prend à sa dignité,
00:40:50 on s'en prend à sa judéité, à son homosexualité,
00:40:54 à sa couleur de peau.
00:40:55 Et quand je vois une partie de la gauche
00:40:58 ignorer ce genre de choses,
00:40:59 nous raconter que ça n'existe pas.
00:41:02 Mais où est-on ?
00:41:04 J'ai aussi quelques collègues juifs enseignants
00:41:07 qui, quand ils vont dans des salles de classe,
00:41:09 ne se sentent pas rassurés,
00:41:11 avec parfois une envie de jeter l'éponge et de démissionner.
00:41:16 Donc quand allons-nous, dans ce pays, nous alerter
00:41:20 et surtout nous interroger sur les causes ?
00:41:22 C'est bizarre, ça concerne les juifs, les homosexuels.
00:41:25 Quelle est la cause de tout cela ?
00:41:27 Peut-être un communautarisme exacerbé,
00:41:30 peut-être un islamisme aussi important,
00:41:34 puisque l'antisémitisme aussi, né de l'islamisme,
00:41:38 donc l'heure est grave.
00:41:40 Je pense que les voyants sont au rouge
00:41:43 et il faut un sursaut,
00:41:45 parce que le pays de la République, la France,
00:41:49 est en train de devenir un pays
00:41:52 qui s'engouffre de plus en plus
00:41:54 dans les ténèbres du communautarisme
00:41:57 et du rejet de l'autre.
00:41:59 Naïma Mfadel.
00:42:00 Je pense que c'est extrêmement grave,
00:42:02 parce qu'avant de chercher d'autres arguments
00:42:05 qui font que ce maire démissionne,
00:42:07 il démissionne surtout parce qu'il a eu des menaces
00:42:10 et des insultes antisémites.
00:42:12 Et ce n'est pas le premier, on en a parlé très souvent sur ce plateau.
00:42:15 Aujourd'hui en France,
00:42:17 en France, sachant ce qu'ont vécu les juifs
00:42:19 pendant la Deuxième Guerre mondiale,
00:42:21 moi je suis terrifiée.
00:42:22 Moi je pensais que dès aujourd'hui,
00:42:24 l'ensemble des journalistes, l'ensemble des médias
00:42:26 parleraient de cette affaire.
00:42:28 C'est extrêmement grave ce qui se passe.
00:42:30 Et effectivement, il l'a dit.
00:42:31 Il a dit qu'il a porté plainte quand il y allait,
00:42:34 parce que le pauvre était tellement dans le fatalisme
00:42:38 qu'il ne portait pas à chaque fois plainte.
00:42:40 Ce monsieur, aujourd'hui,
00:42:42 il n'a pas eu la justice rendue
00:42:44 par rapport à ce qu'il a subi.
00:42:46 Vous vous rendez compte ?
00:42:47 C'est extrêmement grave.
00:42:48 Et ça veut dire "open bar", "continuez".
00:42:51 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est l'État de droit,
00:42:53 c'est la République qui laisse ça.
00:42:55 Qu'il y ait du communautarisme,
00:42:56 qu'il y ait des islamistes,
00:42:59 qu'il y ait des antisémites,
00:43:01 l'État ne doit pas laisser faire.
00:43:03 Il doit être, dès le premier acte,
00:43:05 dissuasif avec ses...
00:43:07 Excusez-moi, je m'arrête là.
00:43:10 C'est extrêmement grave, ce qui se passe dans ce pays.
00:43:12 Denis Deschamps.
00:43:13 Les voyants sont aux Rouges, mais depuis longtemps, Kevin.
00:43:15 Depuis longtemps, malheureusement.
00:43:17 Et puis, il ne faut pas non plus sous-estimer la bêtise,
00:43:19 ce qui, effectivement, vous soulevez, le communautarisme.
00:43:21 Mais il y a aussi la bêtise.
00:43:23 Moi, je connais bien pas mal de maires
00:43:25 de petits villages ou de moyennes villes.
00:43:27 Je suis navré.
00:43:28 C'est H24.
00:43:29 Exactement.
00:43:30 Ils reçoivent des lettres de menaces sans arrêt,
00:43:32 bien évidemment, anonymes, vous vous doutez bien.
00:43:34 Pour le moindre problème, c'est le maire qui est en front.
00:43:37 Donc, effectivement, je comprends.
00:43:39 Et, en fait, Patrice a rappelé les chiffres pour poser le débat.
00:43:41 C'est qu'en réalité, il y a un ras-le-bol par rapport à la bêtise.
00:43:45 Alors, effectivement, l'antisémitisme est un sujet grave.
00:43:48 Lutter contre les idiots qui pointent du doigt
00:43:53 pour des problèmes de couleur, de race,
00:43:55 c'est totalement idiot aujourd'hui.
00:43:57 Mais en plus, c'est qu'il ne faut pas oublier
00:43:59 qu'être maire, vous avez du pénal.
00:44:01 Vous avez du pénal parce que ça comporte aussi
00:44:04 des vraies responsabilités dans la commune,
00:44:06 notamment avec les enfants, avec les cantines.
00:44:08 Vous avez aussi énormément de responsabilités
00:44:11 pour cette espèce de tout petit noyau de vivre ensemble.
00:44:13 Et, en fait, le maire, il a un boulot.
00:44:16 Je l'ai dit combien de fois ici.
00:44:18 Quelle difficulté que d'être maire.
00:44:20 Parce qu'en réalité, c'est lui qui est au front,
00:44:22 qui est connu de tout le monde.
00:44:23 Donc, vous avez le problème des coques qui chantent
00:44:25 avec le Parisien qui ne supporte pas ça le matin.
00:44:27 Vous avez tout un tas de choses à régler
00:44:30 dans des villages.
00:44:31 Et donc, en fait, il ne faut pas oublier
00:44:33 que dans les 40 démissions par mois,
00:44:34 il y a aussi tout ça.
00:44:36 Non, mais c'est plus que de la bêtise,
00:44:37 c'est de la haine.
00:44:38 C'est de la haine anti-juive.
00:44:40 Il faut le dire.
00:44:41 Si ce n'était que de la bêtise, à la rigueur, voilà.
00:44:43 Mais là, il y a des gens dans notre pays
00:44:45 qui détestent les Juifs au plus profond de mer.
00:44:49 Et ce n'est pas normal que c'est lui soit obligé d'émigrer.
00:44:52 C'est quoi ce pays ?
00:44:53 Les amis, c'est l'habitant.
00:44:55 Ça a toujours existé.
00:44:56 Les amis, c'est l'habitant.
00:44:57 Merci, merci Elodie.
00:45:00 Noémie Schultz,
00:45:01 on va prendre votre place dans quelques instants.
00:45:03 C'est la mi-temps de Bid News Week-end.
00:45:04 On se retrouve dans quelques instants.
00:45:05 A tout de suite.
00:45:06 Rebonjour, il est midi.
00:45:10 Merci de nous accueillir.
00:45:11 C'est Bid News Week-end partie 2.
00:45:13 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent.
00:45:15 Ils sont en grande forme ce dimanche.
00:45:16 Je vous les représente dans quelques instants.
00:45:18 Mais tout de suite, le sommaire de notre deuxième heure.
00:45:21 À la une, on reviendra sur cette expérimentation
00:45:24 prévue par la loi d'orientation et de programmation
00:45:27 du ministère de l'Intérieur.
00:45:28 Loi qui prévoit que dans certains cas,
00:45:30 le port d'une arme de catégorie D
00:45:32 pourra être sanctionné d'une abonde.
00:45:34 Quel est le sens de cette mesure ?
00:45:36 Noémie Schultz nous dira tout, comme d'habitude.
00:45:38 On en parle et on ouvre le débat.
00:45:40 Dans Bid News Week-end,
00:45:42 on ira encore à Grande-Synthe,
00:45:43 quatre jours après la mort de Philippe.
00:45:45 Il y a eu une nouvelle agression.
00:45:46 Il s'agit d'un cousin de l'un des suspects.
00:45:48 On sera sur place avec Charles Pousseau et Pierre Emko.
00:45:51 Enfin, on terminera par une note plus légère
00:45:54 dans cette actualité un peu lourde,
00:45:56 il faut bien le reconnaître.
00:45:57 Incroyable mais vrai,
00:45:59 Paris vient d'être classé seconde ville d'Europe
00:46:02 où il fait bon vivre.
00:46:03 C'est un sondage canadien.
00:46:05 Je suis persuadé qu'autour de cette table,
00:46:08 mes grands témoins réagiront.
00:46:10 Ne manquez pas à la fin de l'émission, ça promet.
00:46:13 Mais tout de suite, on fait un tour de l'info
00:46:15 complet avec Isabelle Piboulou,
00:46:17 que je re-salue Isabelle.
00:46:19 Re-bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:46:21 Pour lutter contre la délinquance,
00:46:23 le ministre de l'Intérieur a redonné l'instauration
00:46:25 dès demain d'un couvre-feu à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
00:46:28 Une mesure déjà en application à Cagnes-sur-Mer
00:46:31 dans les Alpes-Maritimes.
00:46:32 Depuis 20 ans, les jeunes de moins de 13 ans
00:46:35 ont l'interdiction de sortir seule la nuit,
00:46:37 leurs parents s'exposant à une amende.
00:46:40 Reportage de Stéphanie Rouquier.
00:46:42 Elle fait partie des villes les plus sûres de France.
00:46:46 Cagnes-sur-Mer oeuvre quotidiennement pour la sécurité
00:46:49 de ses 50 000 habitants, avec un dispositif spécifique
00:46:52 pour les moins de 13 ans.
00:46:54 Depuis 2004, tous les ans, un couvre-feu est mis en place
00:46:57 pour ces jeunes non accompagnés,
00:46:59 de 23h à 6h d'avril à fin octobre.
00:47:03 La raison principale au début, c'est la protection des enfants.
00:47:07 Parce qu'il est, selon moi, inadmissible
00:47:11 qu'un gosse de 8 ans, 9 ans, se balade à 3h du matin
00:47:14 tout seul dans la ville.
00:47:16 Aujourd'hui, on a confirmation, j'allais dire tous les jours,
00:47:19 de ce qui se passe dans nos villes.
00:47:21 Vous imaginez ? Moi non.
00:47:23 Et tout le monde sait que l'éducation du trottoir
00:47:26 n'est pas favorable pour les enfants.
00:47:28 Trois secteurs de la ville sont concernés.
00:47:30 En cas de constatation de non-respect du couvre-feu,
00:47:33 un signalement est transmis au procureur de la République.
00:47:36 Mais depuis 2011, aucune interpellation n'a été réalisée.
00:47:40 Les jeunes et les parents saluent le dispositif.
00:47:43 Franchement, ça aide trop les parents.
00:47:46 Ça leur rassure en fait.
00:47:48 C'est la porte ouverte à tout.
00:47:50 Après, ils font des bêtises, beaucoup de bêtises,
00:47:53 même parce qu'il y a des effets de groupe,
00:47:55 ils s'entraînent entre eux.
00:47:57 Et s'il y a des enfants dehors, ils peuvent se faire kidnapper.
00:48:00 - Tu respectes ? - Oui, je respecte.
00:48:02 Cet arrêté de cagnes sur mer a déjà inspiré d'autres communes
00:48:06 dans le Calvados, le Gard ou en Gironde.
00:48:10 - Le ministère de l'Intérieur a communiqué de nouvelles statistiques
00:48:13 concernant la violence en France.
00:48:15 Les chiffres de 2023 démontrent une augmentation
00:48:19 de la délinquance et de l'insécurité.
00:48:21 On fait le point avec Noemi Hardy et Dunia Tengour.
00:48:24 - L'année dernière, le nombre de victimes d'homicides
00:48:27 était de 1010 victimes contre 823 en 2020.
00:48:31 En 2023, les coups et blessures volontaires
00:48:34 sur personnes de 15 ans ou plus augmentent fortement
00:48:37 le cadre familial, +9%, contre 4%, hors du cadre familial.
00:48:42 Une croissance qui s'observe depuis des années.
00:48:45 - Il y a un retournement de tendance accéléré et intensifié
00:48:48 avec des gens plus jeunes, plus violents, plus souvent condamnés
00:48:51 qu'on ne le dit, mais très tardivement.
00:48:53 En fait, la justice n'est pas laxiste, elle est lente.
00:48:55 - Selon les statistiques du ministère de l'Intérieur,
00:48:58 la part de délinquance commise par les étrangers est en hausse
00:49:01 depuis 2016, 38% pour les cambriolages en 2023
00:49:05 contre 26% il y a 8 ans, 40% des vols dans les véhicules
00:49:09 contre 18%, 31% pour les vols violents sans armes
00:49:13 contre 21%.
00:49:15 En France, la plupart des indicateurs de la délinquance
00:49:18 enregistrés par la police et la gendarmerie nationales
00:49:21 sont en hausse en 2023, mais en ralentissement
00:49:24 par rapport à l'année précédente.
00:49:26 - Direction les Etats-Unis, où la Chambre des représentants
00:49:30 a adopté hier un énorme plan d'aide en faveur de l'Ukraine,
00:49:33 d'Israël et de Taïwan.
00:49:35 Une enveloppe totale de 95 milliards de dollars
00:49:38 réclamée depuis des mois par Joe Biden.
00:49:40 Dans le détail, 61 milliards sont prévus pour venir en aide
00:49:44 à Kiev. Les détails de notre correspondante
00:49:47 à New York, Fanny Chauvin.
00:49:49 - Il aura fallu attendre un an et demi pour que les Etats-Unis
00:49:52 accordent une nouvelle aide à l'Ukraine.
00:49:54 Alors aujourd'hui, c'est le soulagement à Kiev,
00:49:57 mais aussi à Washington et chez les alliés.
00:50:00 Car ce vote intervient à un moment où l'Ukraine
00:50:03 est en difficulté dans cette guerre.
00:50:06 Ces fonds accordés par le Congrès américain vont donc
00:50:09 permettre l'achat de systèmes de défense anti-aérien.
00:50:13 Car on le sait, Moscou a l'avantage dans les airs
00:50:16 avec ses attaques de drones et ses missiles.
00:50:19 Ce vote permet aussi à Joe Biden de saisir et de vendre
00:50:25 les actifs russes. Ils vont permettre le financement
00:50:28 de la reconstruction en Ukraine.
00:50:31 Volodymyr Zelensky aura patienté des mois et subit
00:50:35 les querelles partisanes au Congrès pour obtenir enfin
00:50:40 cette assistance qui, selon lui, va sauver des milliers
00:50:43 et des milliers de vies. Quant au président américain,
00:50:47 Joe Biden, il se félicite de ce vote.
00:50:50 Selon lui, il envoie un message clair du leadership
00:50:54 américain dans le monde. C'est évidemment aussi
00:50:58 une victoire politique pour Joe Biden en pleine campagne
00:51:01 pour sa réélection.
00:51:03 Et puis toujours dans l'actualité internationale,
00:51:06 ce crash de deux hélicoptères des forces japonaises
00:51:09 d'autodéfense. Les appareils participaient à un exercice
00:51:12 nocturne de lutte anti-sous-marine. Ils se sont écrasés
00:51:15 au large des îles Izu hier soir. Un membre d'équipage
00:51:18 a été retrouvé mort. Sept autres sont toujours portés
00:51:21 disparus. A ce stade, la cause de l'accident reste inconnue.
00:51:25 Je vous retrouve dans 30 minutes pour un prochain point
00:51:28 sur l'actualité. C'est à vous Thierry.
00:51:30 Merci, le rendez-vous est pris ma chère Isabelle.
00:51:32 Allez, je représente l'équipe de grands témoins qui m'accompagnent
00:51:34 depuis une heure déjà. Naïma Mfadel, Kevin Beausseault
00:51:36 et Patrice Arditti, Denis Deschamps. J'accueille avec
00:51:38 beaucoup de plaisir Noémie Schultz, notre spécialiste
00:51:41 police-justice. On va commencer avec vous.
00:51:44 Bonjour Noémie, on va commencer avec vous évidemment.
00:51:47 On va revenir dans quelques instants sur cette expérimentation
00:51:49 prévue par la loi d'orientation et programmation du ministère
00:51:52 de l'Intérieur. Le port d'armes de catégorie D
00:51:55 pour être sanctionné d'une amende. On voit tout ça avec
00:51:58 Mathilde Ibanez et on décrypte. Et vous allez tout nous dire
00:52:01 évidemment Noémie, juste après.
00:52:04 Pour aider au mieux les forces de l'ordre et faciliter leur
00:52:07 travail de terrain, les policiers et gendarmes ont depuis
00:52:10 mercredi un nouvel outil à leur disposition, leur permettant
00:52:13 de réprimer immédiatement une personne porteuse d'une
00:52:16 arme de catégorie D, comme une matraque, l'acrymogène
00:52:19 ou encore un couteau-poignard. Avec une amende de 500 euros
00:52:22 et la destruction immédiate de l'arme sans forcément l'emmener
00:52:25 en garde à vue et entamer des poursuites pénales.
00:52:28 Le recours à l'amende forfaitaire délictuelle est une des réponses
00:52:31 judiciaires possibles à la commission de certaines infractions
00:52:34 et ne prive en rien le parquet d'engager des poursuites judiciaires
00:52:37 s'il estime opportun en lieu et place de l'amende forfaitaire
00:52:40 délictuelle. Un placement en garde à vue et des poursuites pénales
00:52:43 peuvent ainsi être décidés dès lors que la nature de l'arme,
00:52:46 le profil de l'auteur ou toute autre circonstance particulière
00:52:49 le justifie.
00:52:51 L'application de l'expérimentation a été prévue par l'article 25
00:52:54 de la loi du 24 janvier 2023, portée par le ministre de l'Intérieur
00:52:59 puis adoptée par le Parlement à une large majorité.
00:53:02 L'amende forfaitaire délictuelle s'inscrit dans une logique
00:53:05 de répression accrue de ce type de comportement. Il ne s'agit
00:53:08 donc aucunement de baisser les bras, bien au contraire.
00:53:11 Il s'agit d'une expérimentation qui pourra conduire à un amendement
00:53:14 de la doctrine d'emploi communiqué au parquet et aux forces de l'ordre
00:53:17 par le ministère de l'Intérieur.
00:53:20 - Alors on sera dans quelques instants avec Christophe Planty,
00:53:23 secrétaire général CFTC Police. On lui posera la question sur cette mesure.
00:53:27 Cette mesure très clairement, très logiquement, vise à renforcer
00:53:30 tout un dispositif déjà pour les forces de l'ordre Noémie.
00:53:33 - Oui, on a pu avoir le sentiment que c'était une preuve de laxisme
00:53:38 quand en gros quelqu'un qui allait être interpellé en portant un couteau
00:53:41 sur lui, avant il aurait été forcément placé en garde à vue
00:53:44 et le parquet aurait décidé des poursuites.
00:53:47 Là, on dit qu'il va avoir une simple amende et c'est circulé,
00:53:50 il n'y a rien à voir. En fait, c'est la logique inverse.
00:53:53 En tout cas, c'est dans cet esprit que la loi votée, présentée
00:53:56 par Gérald Darmanin et votée par l'ensemble des parlementaires
00:53:59 avait été adoptée et qui prévoyait cette expérimentation.
00:54:02 L'idée, c'est de donner un outil supplémentaire aux forces de l'ordre
00:54:05 qui, dans le cadre d'opérations de maintien de l'ordre,
00:54:08 pourraient contrôler des personnes et, selon le profil de la personne
00:54:12 contrôlée, décider que dans un cas, il peut être plus intéressant
00:54:16 de lui donner une amende, une amende de 500 euros,
00:54:20 et de récupérer immédiatement l'arme, un couteau, une bombe lacrymogène
00:54:24 qui sera ensuite détruite, plutôt que de l'interpeller
00:54:28 et le placer en garde à vue. Mais là encore, ça sera vraiment
00:54:31 du cas par cas. Et si vous avez une personne qui a des antécédents
00:54:34 judiciaires, qui a l'air fragile psychologiquement,
00:54:38 qui a l'air louche, qui déambule avec un couteau sur elle,
00:54:42 cette personne, évidemment, sera interpellée et placée en garde à vue.
00:54:45 En revanche, si en amont d'un match de football, où il y a
00:54:49 beaucoup de monde, beaucoup de supporters qui se pressent aux abords
00:54:52 de ce stade, qu'il y a des contrôles qui sont effectués et qu'un de ces
00:54:55 supporters porte sur lui un couteau, mais qu'il n'est pas connu,
00:55:00 qu'il ne semble pas être venu pour s'en prendre à d'autres personnes,
00:55:06 dans ces cas-là, le couteau, bien sûr, sera confisqué,
00:55:09 il y aura une amende et les policiers et les gendarmes ont toujours
00:55:13 la possibilité de décider du placement en garde à vue.
00:55:17 Donc je crois qu'il était juste important de poser les choses,
00:55:20 de dire que c'est un outil, que ça répond aussi à une demande
00:55:23 du terrain, des forces de l'ordre, de la préfecture de police de Paris
00:55:27 et notamment du parquet de Paris, en prévision des Jeux Olympiques,
00:55:31 avec, on sait, beaucoup de foule qui sera présente à certains endroits,
00:55:36 des contrôles qui auront lieu et donc de permettre aussi une forme
00:55:39 de fluidité, mais il faut compter sur l'expertise dont font preuve
00:55:43 les forces de l'ordre.
00:55:45 - Justement, on va interroger Christophe Plantis, merci beaucoup.
00:55:48 C'est important d'avoir ces précisions parce qu'évidemment,
00:55:51 il y a une petite ambiguïté sur la chose.
00:55:53 Bonjour Christophe Plantis, je rappelle que vous êtes secrétaire
00:55:55 général CFTC Police. Que pensez-vous de cette mesure,
00:55:58 très concrètement, vous qui êtes sur le terrain ?
00:56:01 - Bonjour M. Le Cabane et bonjour à toute l'équipe.
00:56:04 Écoutez, c'est une mesure, une expérimentation qui est
00:56:08 particulièrement pragmatique. Effectivement, ça répond à la demande
00:56:12 du terrain. La garde à vue, ce n'est pas une fin en soi.
00:56:17 D'ailleurs, dans la pratique, c'était souvent évité.
00:56:21 Une convocation suivait la découverte de l'arme lorsqu'il n'y avait pas
00:56:25 un danger imminent. Le parquet avait le loisir de prendre une décision
00:56:31 purement symbolique, rappel à la loi ou autre, et l'arme était détruite.
00:56:36 Là, effectivement, c'est pragmatique. On va pouvoir taper là où ça fait mal,
00:56:41 au portefeuille. On va pouvoir faire rentrer de l'argent dans la caisse,
00:56:44 pourquoi pas regarder les choses de ce côté-là.
00:56:47 Les policiers vont de plus en plus être dotés de terminaux pour pouvoir
00:56:52 permettre aux contrevenants ou délinquants, puisque je ne sais pas
00:56:57 vers où on s'en va, selon les cas, l'argent sera perçu et ça sera efficient.
00:57:06 Oui, c'est pragmatique et ça convient à la volonté des policiers,
00:57:10 surtout pour leur permettre d'avoir plus de… ça va dans le sens de la simplification
00:57:18 et ça va donner l'opportunité aux enquêteurs, aux OPJ, de traiter plus sereinement
00:57:23 d'autres dossiers bien plus intéressants. Ça va soulager aussi l'activité du parquet.
00:57:27 Et c'est pas justement, et Noemi a eu raison de le souligner, c'est pas une preuve
00:57:31 de faiblesse, bien au contraire, et vous le soulignez, c'est important.
00:57:35 Bien sûr, l'opportunité de la garde à vue reste du domaine de l'OPJ.
00:57:41 Lorsque l'individu, Noemi l'a très bien dit, l'OPJ conserve l'opportunité
00:57:51 du placement en garde à vue, lorsque l'individu, le porteur, le délinquant,
00:57:58 vous pouvez lui donner tous les noms, lorsque cet individu devra être placé
00:58:03 en garde à vue, il le sera, et le parquet aura lui toujours l'opportunité
00:58:07 de lever cette garde à vue. Donc en fait, c'est un moyen supplémentaire,
00:58:12 c'est bien une expérimentation pragmatique.
00:58:15 Merci beaucoup Christophe Plantis d'avoir répondu à nos questions.
00:58:19 Merci beaucoup, vous êtes secrétaire générale CFTC, police, merci beaucoup
00:58:22 pour toutes ces précisions, c'est important de rappeler, parce qu'évidemment,
00:58:25 on pouvait penser qu'il y avait une petite ambiguïté, et loin de là.
00:58:28 Oui, on pouvait donner l'impression que ça allait, au contraire, faciliter
00:58:34 la vie des personnes qui se déplacent avec une arme de poing, de catégorie D,
00:58:39 sur elles, c'est pas la philosophie du texte en tout cas.
00:58:42 Vous avez raison, c'est important. Patrice ?
00:58:45 Noemi et M. Plantis m'ont rassuré, parce que j'avais vraiment l'impression
00:58:51 qu'on avait baissé le curseur, il y avait garde à vue, ce qui est quand même
00:58:55 extrêmement important et pénible pour une personne qui se retrouve
00:58:59 dans ces conditions, avant, et puis que d'un seul coup, il pouvait s'en sortir
00:59:03 avec une amende. Mais à partir du moment où Noemi et M. Plantis ont expliqué
00:59:07 qu'il y avait du cas par cas, ça me rassure un petit peu, surtout à un moment
00:59:12 où, on s'en souvient, ces derniers mois, ça a quand même été catastrophique
00:59:16 au niveau des attaques au couteau, les enfants dans le parc d'Annecy,
00:59:20 en juin dernier, l'affaire Thomas à Crépole, en novembre,
00:59:26 ce malheureux Algérien à Bordeaux, qui manifestement ne suivait pas le Ramadan
00:59:31 et qui a également été poignardé, et puis plus récemment, une fillette en Alsace,
00:59:36 ça commence à bien faire, une amende de 500 euros, je crois que ça peut empêcher
00:59:41 des gens de se balader avec un couteau. Denis, dernier mot.
00:59:43 Oui, ça risque d'être un peu dissuasif, donc ça va être intéressant.
00:59:46 Moi, le questionnement que j'ai par rapport à ça, c'est voir un petit peu
00:59:51 comment tout ça, ça va s'installer sur le territoire, et est-ce que, par exemple,
00:59:56 les policiers vont se mettre devant les collèges et les lycées ?
01:00:00 On le sait qu'il y a des armes blanches qui traînent dans certains collèges
01:00:03 et dans certains lycées, je pense que là, ça pourrait être dissuasif pour les parents
01:00:07 si les policiers font des enquêtes de ce côté-là.
01:00:12 Après, les policiers ne vont pas pouvoir contrôler 100% de la population,
01:00:15 donc de toute façon, c'est pour ça que quand on dit qu'on ne pourra pas empêcher
01:00:19 toutes les attaques au couteau, quelqu'un qui se promène dans l'orée
01:00:22 avec un couteau dans sa poche et qui s'en prend à quelqu'un,
01:00:24 à moins de mettre un policier derrière chaque citoyen, c'est impossible.
01:00:27 Mais dans des contextes particuliers, encore une fois, de manifestations,
01:00:31 de grands rendez-vous sportifs, notamment des JO, là, c'est des endroits
01:00:36 où les forces de l'ordre seront très présentes, vont effectuer des contrôles,
01:00:39 et là, s'ils tombent sur quelqu'un qui a une arme de catégorie D sur lui,
01:00:43 tout de suite, bien sûr, d'abord la confisquer et la détruire,
01:00:47 et en plus, avoir cette amende-là.
01:00:50 Tous les cas que vous avez cités, toutes ces personnes-là,
01:00:52 si elles avaient été contrôlées en amont avec le couteau qu'elles avaient sur elles,
01:00:55 elles n'ont pas été contrôlées. Voilà, c'est le problème, encore une fois.
01:00:58 - C'est pas collaboratoire, c'est clair.
01:00:59 - Si elles avaient été contrôlées, oui, avec des comportements psychologiques
01:01:03 visiblement particuliers, un comportement qui aurait attiré l'attention.
01:01:08 Évidemment, dans ces cas-là, on peut imaginer que les policiers
01:01:10 auraient décidé d'un placement en garde à vue.
01:01:12 - Merci, Noemi, pour toutes ces précisions.
01:01:14 Allez, on va retourner à Grande-Synthe, dans le Nord,
01:01:17 avec une nouvelle agression, hélas, quatre jours après la mort de Philippe.
01:01:21 Il s'agit d'un cousin de l'un des suspects.
01:01:23 Des vêtements lui ont été dérobés.
01:01:24 Le jeune homme a été transporté à l'hôpital.
01:01:26 Son pronostic n'est pas engagé. Une enquête, bien sûr, est ouverte.
01:01:30 On sera dans quelques instants avec notre équipe qui est sur place,
01:01:33 mais d'abord, les dernières informations avec Sarah Varney et Pierre Emko.
01:01:36 - Un adolescent de 15 ans a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi à Grande-Synthe.
01:01:41 Retrouvé sur la chaussée sans son survêtement et ses baskets,
01:01:45 il a été transporté à l'hôpital.
01:01:47 Pour la procureure de Dunkerque, le jeune garçon a été victime de violences aggravées
01:01:51 entraînant une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.
01:01:55 Une nouvelle agression à Grande-Synthe qui interroge.
01:01:58 La victime est le cousin de l'un des deux mineurs mis en examen vendredi
01:02:01 pour l'assassinat de Philippe Kopman en début de semaine.
01:02:04 Placés en détention provisoire, ces deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans,
01:02:08 sont déjà connus des services de police.
01:02:11 Pour les habitants, ces mineurs doivent être sévèrement sanctionnés.
01:02:14 - Qu'ils soient jugés, oui, parce qu'ils n'en sont pas à leur premier effet.
01:02:17 - Ils devraient être sévèrement punis parce qu'actuellement,
01:02:20 on n'entend que ça, les agressions des jeunes.
01:02:22 - En plus, c'était carrément prémédité.
01:02:25 Ils devraient être jugés comme des adultes.
01:02:28 - Les deux mineurs ont affirmé avoir fixé un rendez-vous avec la victime
01:02:31 via un site de rencontre en se faisant passer pour une jeune fille mineure.
01:02:35 Selon la procureure de Dunkerque, il existe des raisons de penser
01:02:38 qu'il s'agit d'un meurtre aggravé par la circonstance de guet-apens.
01:02:41 - Je vous propose d'écouter tout de suite la maman de cet adolescent
01:02:45 agressé à Grande-Synthe qui s'est confié à nos confrères de RTL.
01:02:50 - Je suis dévastée parce que quand je vois que mon fils a été retrouvé nu
01:02:55 et qu'on l'a déposé devant chez moi et qu'il est monté tout nu
01:02:58 et qu'il s'est écroulé sur le sol de la cuisine, du salon, pardon,
01:03:03 quand il est arrivé, ma fille a hurlé et elle a dit
01:03:07 "Maman, réveille-toi, regarde".
01:03:09 Et mon fils, on l'a retrouvé dans un état pitoyable, plein de sang, tout nu,
01:03:12 sans vêtements, sans téléphone portable.
01:03:15 Moi, je suis dévastée, vraiment.
01:03:18 Et hier, Noah, il me dit "Maman, regarde, il y a un copain,
01:03:20 il me demande pour faire un tour en voiture".
01:03:23 Il me dit "T'inquiète, ça craint pas".
01:03:25 Je dis "Oui, mais Noah, j'ai pas confiance, tu sais très bien".
01:03:27 Et il me dit "Mais non maman, t'inquiète pas".
01:03:29 Alors, vers 23h, il vient chercher mon fils en bas de chez moi
01:03:32 et en fait, ce garçon-là, mon fils est monté dans la voiture,
01:03:35 il a mis sa ceinture de sécurité et il s'est mis à rouler à vive allure.
01:03:39 Ça veut dire que mon fils m'a dit "Maman, j'ai eu une peur".
01:03:41 Il m'a dit "J'ai reçu un pressentiment en moi".
01:03:43 Il m'a dit "Tellement qu'il roulait vite, je voulais ouvrir la portière de la voiture
01:03:47 et sauter, mais j'ai pas eu le courage".
01:03:49 Et en fait, il a ramené mon fils près d'Emmaüs,
01:03:52 dans un endroit où il n'y a pas de passage du tout,
01:03:55 c'est comme une forêt, et il a fait un frein à main,
01:03:57 il a jeté mon fils de la voiture et il y a 6 personnes,
01:04:00 6 personnes qui lui ont sauté dessus.
01:04:02 Une fois qu'ils ont tabassé mon fils, ils ont vu qu'il ne bougeait pas,
01:04:04 ils l'ont laissé comme ça.
01:04:05 Mon fils, il est resté par terre pendant, on va dire, une bonne heure à peu près.
01:04:09 - Il est terrible ce témoignage de cette maman.
01:04:12 On va y revenir dans quelques instants,
01:04:14 mais on va prendre la direction de Grande-Synthe, je vous le disais.
01:04:17 On va retrouver Charles Pousseau et Pierre Mko.
01:04:19 Bonjour Charles.
01:04:20 Donc, nouvelle agression à Grande-Synthe.
01:04:22 On vient d'écouter le témoignage poignant de la maman de ce jeune homme.
01:04:26 Une enquête a été ouverte, le dispositif de police a été renforcé
01:04:29 et le maire de la commune appelle à ne pas céder la psychose, Charles.
01:04:34 - Oui, c'est ça.
01:04:37 Et effectivement, un des forces de l'ordre plus présentes
01:04:39 ces dernières 24 heures ici à Grande-Synthe,
01:04:41 après cette agression qui est survenue dans la nuit de vendredi à samedi,
01:04:45 celle de cet adolescent de 15 ans,
01:04:47 le cousin de l'un des deux mis en cause dans l'agression mortelle de Philippe.
01:04:51 On ne connaît pas encore la raison réelle de cette agression,
01:04:53 si c'est une vengeance ou non.
01:04:55 Le maire, lui, n'a pas voulu commenter cet acte.
01:04:58 Il appelle néanmoins une nouvelle fois au calme.
01:05:00 Il demande à ses habitants de ne pas faire justice eux-mêmes
01:05:03 et de rester dignes.
01:05:04 Ce sont ses mots.
01:05:05 En fait, la mairie craint, comme vous le disiez,
01:05:07 qu'une psychose règne ici dans la ville.
01:05:10 Et nous avons rencontré plusieurs commerçants
01:05:13 qui nous confiaient que les habitants ont peur,
01:05:16 mais ce n'est pas une raison pour s'arrêter de vivre.
01:05:19 Les parents sont surtout inquiets pour leurs enfants.
01:05:21 Un jeune nous confiait même que ce n'est pas quelque chose d'inhabituel.
01:05:24 Ce sont des choses qui sont déjà arrivées par le passé.
01:05:27 Donc tout le monde souhaite maintenant la même chose,
01:05:29 un retour au calme le plus rapidement possible.
01:05:31 Merci beaucoup Charles Poussoy, depuis Grande-Synthe,
01:05:34 qui est accompagné par Pierre Emko.
01:05:36 Kévin Bossoy, c'est terrible ce qui se passe à Grande-Synthe.
01:05:39 Évidemment, le maire a raison, il ne faut pas sombrer dans la psychose,
01:05:41 mais il y a une espèce de loi des séries là.
01:05:44 Et peut-être de règlement de compte, puisqu'il y a des liens entre la famille.
01:05:49 C'est terrible, puisqu'on a l'impression que de plus en plus,
01:05:53 la violence physique est en train de devenir l'instrument de la régulation sociale.
01:06:00 Plus personne ne croit, ou de moins en moins, en la justice, aux institutions.
01:06:07 Et finalement, quand l'Etat est aussi affaibli,
01:06:11 quand l'ordre républicain est aussi affaibli,
01:06:14 il y a un autre ordre qui le remplace.
01:06:16 Mais c'est quel ordre ?
01:06:17 C'est parfois, dans le trafic de l'ordre, l'ordre criminel,
01:06:21 parfois l'ordre moral aussi, ou parfois l'ordre clanique,
01:06:25 en effet des clans qui défendent les leurs.
01:06:29 Et moi, ce qui me choque, c'est qu'il n'y a plus ce respect de l'universalité de la vie.
01:06:35 La vie, certaines vies, pour certains, comptent plus que d'autres.
01:06:39 Et on le voit dans cette conception clanique et communautaire des choses.
01:06:44 Quand vous êtes dans un groupe, la vie du groupe compte plus que la vie de celui qui est à l'extérieur.
01:06:50 Et on l'a vu notamment avec cette jeune fille voilée
01:06:54 qui a été tabassée parce qu'elle avait ôté son voile.
01:06:58 À partir du moment où elle s'était distancée des règles de la communauté,
01:07:04 elle s'en était éloignée.
01:07:06 Et là, forcément, il y a la loi du talion, de l'honneur,
01:07:10 qui est venue sur le devant de la scène.
01:07:12 On est dans une société de plus en plus de l'anomie.
01:07:15 Et moi, ça me fait peur, puisqu'on n'est plus côte à côte,
01:07:18 on est face à face, et ça a des conséquences dévastatrices sur la sécurité dans notre société.
01:07:25 Ça interroge en fait l'état de droit aussi.
01:07:27 Est-ce qu'aujourd'hui, l'état de droit est toujours en capacité de nous protéger,
01:07:31 de nous sécuriser et de rendre justice ?
01:07:34 Parce que sinon, effectivement, on peut risquer d'avoir des personnes
01:07:38 qui veulent faire eux-mêmes justice.
01:07:42 Allez, on va marquer une dernière pause dans ce We News Week-end.
01:07:45 Trois hommes, une femme, sur ce plateau.
01:07:48 Naïma, et juste après, on parlera.
01:07:52 Il y a 81 ans, les Français obtenaient le droit de voter et d'être élus.
01:07:55 C'est pour ça que je le dis.
01:07:56 Bravo.
01:07:57 Merci messieurs.
01:07:59 Vous avez tardé un petit peu, mais bon.
01:08:02 On en parle juste après.
01:08:03 Allez, à tout de suite.
01:08:04 Décidément, le temps passe très vite en ce dimanche matin.
01:08:13 Beaucoup de sujets, des grands témoins en grande forme.
01:08:17 C'est Mini News Week-end, la dernière ligne droite.
01:08:19 Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
01:08:20 Mais tout de suite, on fait un tour de l'info avec Isabelle Piboulot.
01:08:24 À nous entre.
01:08:25 À Grande-Synthe, un mineur de 15 ans a été victime de violences aggravées
01:08:30 dans la nuit de vendredi à samedi.
01:08:32 Il s'agit du cousin d'une des personnes mises en examen
01:08:35 pour l'assassinat de Philippe Kruppmann, battu à mort mardi.
01:08:39 L'adolescent a été retrouvé nu en pleine rue.
01:08:41 Il souffre désormais de blessures entraînant une ITT supérieure à 8 jours.
01:08:45 Mais son pronostic vital n'est pas engagé.
01:08:47 Aux États-Unis, un projet de loi menace d'interdire TikTok.
01:08:51 La Chambre des représentants a lancé un ultimatum aux réseaux sociaux chinois
01:08:55 s'il ne coupe pas ses liens avec sa maison mère.
01:08:57 Selon des responsables américains, la plateforme de vidéo permettrait à Pékin
01:09:02 d'espionner et de manipuler ses 170 millions d'utilisateurs aux États-Unis.
01:09:07 Enfin, au Pas-de-Calais, la 37e édition des rencontres internationales de Berck a débuté hier.
01:09:13 Près de 500 sars volants flotteront dans le ciel de la côte d'Opal
01:09:17 tout au long de la semaine, durant laquelle des centaines de milliers de spectateurs sont attendus.
01:09:22 L'événement s'achèvera dimanche prochain.
01:09:25 Merci Isabelle.
01:09:27 Allez, dernière ligne droite pour Midi News Weekend.
01:09:30 Toujours avec moi Naïm Amfadel, Kevin Bossuet, Patrick Sarditti et Denis Deschamps.
01:09:36 Le sujet sur lequel je souhaite vous faire réagir, je ne vais m'adresser qu'à Naïm Amfadel.
01:09:41 Voilà, messieurs.
01:09:43 C'est du sexiste.
01:09:45 Je ne vais m'adresser qu'à Naïm Amfadel.
01:09:47 Il y a 80 ans, les Françaises obtenaient le droit de voter et d'être élues
01:09:51 et devenaient des citoyennes à part entière, messieurs.
01:09:54 Un premier pas vers l'égalité des sexes et le début d'un long combat.
01:09:57 Retour sur sa tête histoïque avec Bamba Gay et Sarah Varney.
01:10:02 Et on ouvre le débat juste après, n'est-ce pas Naïma ?
01:10:05 Le 21 avril 1944, quelques mois avant la fin de l'occupation allemande,
01:10:11 les femmes devenaient électrices et éligibles.
01:10:14 C'est grâce à l'ordonnance du général de Gaulle, chef du gouvernement provisoire français à Alger,
01:10:19 que les femmes obtenaient le droit de vote il y a tout juste 80 ans.
01:10:23 Un an plus tard, le 29 avril 1945, les Françaises déposaient pour la première fois
01:10:28 leur bulletin dans l'urne pour les élections municipales.
01:10:31 Dans les bureaux de vote, l'enthousiasme était important.
01:10:34 Aujourd'hui, les Françaises et les Français sont fiers de ce droit acquis.
01:10:38 Quand je suis née, les femmes n'avaient pas le droit de vote.
01:10:41 J'ai voté dès que j'étais majeure, j'ai toujours voté tout au long de ma vie à tous les votes possibles.
01:10:47 On a perdu beaucoup de temps, parce que les femmes devraient avoir le droit de voter depuis toujours.
01:10:54 Parce que je suis purement et simplement pour l'égalité des sexes.
01:10:58 Ça a impacté plusieurs pays européens à la même époque.
01:11:03 Moi je viens d'Italie, et le vote des femmes était en 1946.
01:11:09 Une grande libération, une grande affirmation des femmes.
01:11:13 La France n'était pas pionnière dans ce domaine.
01:11:16 Dès 1893, la Nouvelle-Zélande a été le premier pays dans le monde à accorder le droit de vote aux femmes.
01:11:22 En Europe, c'est la Finlande qui garantit en premier ce droit en 1906.
01:11:26 Une étape importante est tout de même franchie, même s'il faut attendre 1965
01:11:31 pour que la loi autorise les femmes à ouvrir un compte en banque à leur nom sans l'autorisation de leur mari.
01:11:36 Messieurs, vous ne voyez pas de problème majeur à ce que je fasse qu'agir Naïma M. Fadel ?
01:11:42 Mais on compte sur vous pour avoir la parole ensuite.
01:11:44 Mais évidemment, il y aura l'égalité femmes-hommes.
01:11:47 Naïma.
01:11:49 Oui, merci Thierry.
01:11:51 Je vous en prie.
01:11:52 Il faut rappeler que c'est le combat des femmes, et notamment de l'Union française pour le suffrage,
01:11:58 qui a été mené par une femme qui a été précurseur et qui s'est beaucoup battue.
01:12:03 Je voudrais la citer, Jeanne Schmal, et avec l'appui d'un journal qui s'appelait La Française.
01:12:08 Donc c'est le combat des femmes qui a permis cette avancée majeure, et avec l'aide d'hommes.
01:12:13 Il ne faut pas l'oublier, derrière une femme, il y a toujours un homme qui, effectivement, soutient aussi.
01:12:18 Je voudrais vous le rappeler, messieurs.
01:12:20 Alors c'est important parce que, d'autant plus aujourd'hui, je vous avouerai Thierry,
01:12:25 que quand j'ai vu qu'il y avait ce sujet, j'ai pensé aux femmes iraniennes aujourd'hui,
01:12:29 qui combattent pour leur poids et qui sont au péril de leur vie.
01:12:33 Alors ce qui est important aussi, c'est que ce vote a permis aussi en 1965 d'avoir un compte bancaire,
01:12:39 de pouvoir disposer d'un compte bancaire, donc ça c'est important.
01:12:43 En 1974, l'IVG, ça a été aussi un combat, rappelons-nous qu'il y a des femmes qui sont mortes
01:12:48 parce qu'on n'autorisait pas l'IVG.
01:12:50 En 2000, grâce aux politiques, la parité politique, et en 2011, la loi Kopey-Zimmemann qui a permis l'égalité salariale.
01:12:59 Il reste aussi des choses aujourd'hui.
01:13:01 Il faut savoir qu'une femme et un homme, au niveau des entreprises, n'ont pas le même salaire.
01:13:06 Donc on espère qu'aujourd'hui, le gouvernement va travailler à ce qu'il y ait une vraie égalité salariale entre homme et femme.
01:13:13 Vous m'autorisez à interroger les hommes de ce plateau ?
01:13:16 Mais bien sûr !
01:13:17 C'est intéressant cette petite revue historique, parce qu'à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle,
01:13:25 la gauche s'est opposée au vote des femmes, parce que pour elle, faire voter les femmes, c'était faire voter les curés,
01:13:32 et ils pensaient qu'il y avait un lien qui était très étroit entre les deux.
01:13:37 Et puis il y a eu la première guerre mondiale, où les femmes ont fait preuve d'un courage inouï.
01:13:42 Pendant que les hommes étaient au front, elles ont travaillé dans les usines, elles ont remplacé les hommes à l'arrière.
01:13:50 Et malheureusement, en 1918, elles sont revenues à la maison.
01:13:55 Et on a même créé la fête des mères à ce moment-là.
01:13:58 C'est dire si on pensait qu'une femme, c'était d'abord une mère.
01:14:02 Et puis il y a eu cette seconde guerre mondiale, où à nouveau, en effet, les femmes ont fait preuve d'un courage inouï,
01:14:07 ont remplacé les hommes, ont été exceptionnels.
01:14:11 Et là, on s'est dit, en effet, en 1944, il faut leur accorder le droit de vote, et tant mieux.
01:14:17 Mais c'est quand même intéressant de voir que la gauche qui se dit progressiste, au départ, était quand même très réticente.
01:14:23 On voit que c'est un professeur d'histoire.
01:14:25 Oui, c'est très intéressant.
01:14:27 Je vais revenir sur ce que Naïma a dit à la fin de son intervention.
01:14:32 Effectivement, l'égalité de salaire, c'est quelque chose d'extrêmement important et qui n'est toujours pas respecté.
01:14:37 Je vais raconter une petite anecdote.
01:14:39 Dans cette même maison, dans le groupe Canal+ il y a un certain nombre d'années,
01:14:44 j'y étais, et il y a eu une journaliste, je ne donnerai pas son nom, très connue,
01:14:49 qui est partie voir Pierre Lescure, qui était le président de Canal+
01:14:53 et qui lui a dit "un tel fait exactement le même boulot que moi et il n'est plus payé".
01:14:58 En deux heures, le problème a été réglé, Lescure a augmenté la jeune femme en question.
01:15:05 Maintenant, les femmes, c'est vrai, elles méritent et elles ont obtenu ce droit de vote.
01:15:11 Il y a quand même quelque chose qui me gêne, moi.
01:15:13 Je l'ai noté, en 22, 60% des abstentionnistes étaient des femmes aux élections.
01:15:20 C'est quand même quelque chose d'inouï.
01:15:22 Ça veut dire qu'on leur a accordé quelque chose et que la plupart n'en font pas cas.
01:15:26 C'est quand même très très important.
01:15:28 Je dois ajouter également que le Vatican, ouverture d'esprit,
01:15:32 n'ordonne pas le droit de vote aux femmes,
01:15:34 mais il y a quelques pas en avant avec les femmes qui peuvent voter lors des synodes.
01:15:41 Et puis le dernier pays à avoir accordé le droit de vote aux femmes, c'est l'Arabie Saoudite.
01:15:47 - Denis ?
01:15:48 - C'est intéressant, ces parenthèses d'histoire,
01:15:51 le vote des femmes, c'est typique de la démonstration du principe de Schopenhauer.
01:15:56 Pendant très longtemps, c'était totalement impensable.
01:15:59 C'était juste idiot de penser à donner le droit de vote aux femmes.
01:16:03 Ensuite, quand c'est passé, et d'ailleurs on le doit à un seul homme,
01:16:07 parce qu'on parle d'autres personnages, bien entendu,
01:16:09 et en fait il y a un historique derrière, bien avant le XXe,
01:16:13 mais en réalité c'est quand même le journal de Gaulle qui a eu le courage de le faire.
01:16:17 Bon, ça c'est à noter.
01:16:18 Et ce qui est assez intéressant, c'est que quand la loi est passée,
01:16:21 il se disait dans les sphères de nos grands-parents,
01:16:24 on espère que la femme votera comme son mari.
01:16:27 Donc il y avait ça aussi.
01:16:28 Donc en fait c'était un côté dangereux.
01:16:30 Et le troisième volet du principe de Schopenhauer,
01:16:32 c'est qu'une génération après, c'est une évidence.
01:16:35 C'est-à-dire qu'on ne comprend même pas pourquoi on n'y avait pas pensé avant.
01:16:38 Et alors dans la loi du 13 juillet 1965, c'est très intéressant,
01:16:41 parce qu'on parle d'accès à avoir un compte bancaire,
01:16:45 mais en plus la femme avait le droit aussi de postuler un emploi sans en parler à son mari.
01:16:50 Donc en fait, étape par étape, l'histoire s'est construite.
01:16:54 Alors, Kévin évoquait la gauche.
01:16:57 Alors effectivement, la gauche, il y a eu des grandes avancées.
01:16:59 Par exemple, dans l'ère Mitterrand, il y a eu des grandes avancées.
01:17:02 Mais il ne faut pas oublier aussi que la gauche a eu aussi ses heures sombres
01:17:05 en étant un frein à certaines grandes avancées sociales,
01:17:08 parce qu'ils se revendiquent de toutes les avancées sociales.
01:17:10 C'est faux ! C'est faux !
01:17:11 Ils ont été aussi un frein à des grandes avancées comme ça,
01:17:14 notamment avec les femmes.
01:17:15 Et juste un petit mot quand même quant aux dérives.
01:17:17 Moi, je suis pour la parité. J'adore travailler avec les femmes.
01:17:20 Je suis pour une égalité.
01:17:21 Mais quand dans le domaine politique, on en est à préférer une femme moins compétente
01:17:27 plutôt qu'un homme qui est compétent, moi, ça m'interroge aussi.
01:17:31 Attention à ce qu'on fait.
01:17:32 Si on veut valoriser les femmes, si on veut une égalité qui soit juste,
01:17:36 il faut mettre en avant les femmes pour ce qu'elles sont,
01:17:39 quand elles sont compétentes, et pas les choisir parce que ce sont des femmes.
01:17:43 Attention à la discrimination positive aussi, mais vive l'égalité hommes-femmes.
01:17:47 Et moi, j'adore travailler avec des femmes, encore une fois.
01:17:50 Je préfère même travailler avec des femmes qu'avec des hommes, je vous le dis franchement.
01:17:53 Je m'entends beaucoup mieux.
01:17:54 Sauf vous Thierry, évidemment.
01:17:57 Allez les amis, il nous reste huit minutes.
01:18:00 Ce n'est pas son travail, c'est un plaisir.
01:18:02 Voilà, voilà. Je vous ai gardé un petit sujet qui va vous faire réagir.
01:18:06 Vous dites "Vive les femmes", on va dire "Vive Paris".
01:18:09 Exact.
01:18:10 Pourquoi je vous dis "Vive Paris"?
01:18:12 Parce que Paris vient d'être classé seconde ville d'Europe où il fait bon vivre.
01:18:16 C'est en tout cas ce qu'avance Résonance Consultante 6.
01:18:20 C'est un institut de sondage canadien et Paris se classe juste derrière Londres et devant Berlin.
01:18:25 Je suppose que cela vous interpelle, ça nous a interpellés au sein de la rédaction.
01:18:28 On voit tout ça avec Tancrede Guillotel, et évidemment, je suis certain que ça va vous faire réagir.
01:18:33 On regarde le sujet.
01:18:34 Une capitale enivrante, un tissu urbain légendaire, un métro qui fait envie au monde entier.
01:18:40 Quand il s'agit de décrire Paris, le cabinet canadien Résonance n'est pas avare de superlatifs.
01:18:45 Dans son classement des meilleures villes européennes de 2024,
01:18:49 il classe la capitale française au deuxième rang sur plus de 180 villes retenues.
01:18:54 Une place flatteuse qui laisse les Parisiens plutôt dubitatifs.
01:18:58 C'est complètement farfelu.
01:19:01 C'est un cabinet qu'on ne connaît pas, mais on est vraiment très étonné.
01:19:04 Je ne pense pas que ce soit mérité, vraiment.
01:19:06 Parce que Paris, je suis là depuis six mois et tous les jours j'ai des problèmes, c'est une horreur.
01:19:10 Le classement met particulièrement en avant les aménagements effectués au profit des vélos et des piétons,
01:19:15 la modernisation du métro, et bien sûr le succès de l'industrie hôtelière et des sites touristiques
01:19:21 qu'ont pu apprécier ce couple venu du Mans pour quelques jours.
01:19:24 Bien accueilli, partout où on est passé.
01:19:26 Depuis ce matin, on navigue dans la ville et non, non, c'est très bien.
01:19:28 Très agréable.
01:19:29 On a passé un bon séjour.
01:19:30 Élu l'année dernière destination touristique la plus attractive au monde par la société britannique Euromonitor,
01:19:37 Paris semble donc faire l'unanimité, sauf chez les Parisiens, comme une évidence pour Bernard.
01:19:42 Les Parisiens adorent se plaindre, on le sait.
01:19:44 L'important c'est que les touristes adorent Paris.
01:19:46 Les vrais Parisiens se plaignent parce que nous on vit ici toute l'année.
01:19:50 Pour la capitale, le plus gros défi de cette année est toujours devant elle.
01:19:54 Pour continuer à faire rêver à l'étranger, la bonne gestion des Jeux Olympiques sera décisive cet été.
01:20:00 Pourquoi je vous ai choisi ce sujet ?
01:20:02 Parce qu'évidemment, sur ces plateaux, on a plutôt l'habitude de taper sur la ville de Paris.
01:20:07 On le voit dans le reportage.
01:20:09 Les Parisiens disent "ouais, on n'est jamais contents", etc.
01:20:11 Mais bon, voilà, il faut être honnête.
01:20:13 Mais en fait, c'est passionnant.
01:20:14 C'est absolument passionnant parce qu'on a affaire à une myopie.
01:20:17 Partout dans le monde, quand on voyage, qu'on dit qu'on est français,
01:20:20 on a toute cette histoire derrière nous et on est très apprécié généralement.
01:20:25 Et en fait, c'est assez intéressant parce que le monde entier a un romantisme dingue pour Paris.
01:20:30 Et ça, c'est magnifique.
01:20:32 Cependant, l'autre côté de la myopie, c'est que nous on vit tous les jours la réalité de Paris
01:20:37 avec le génie de cette mère à transformer cette ville en la rendant sale.
01:20:44 Mais en plus, elle cultive, elle, un romantisme pour les mulots ou les surmulots.
01:20:48 Ça, c'est assez incroyable. Cette ville est sale.
01:20:50 Surtout quand on voyage, quand on a le temps de travailler.
01:20:52 - Combien de temps il va falloir pour parler de Tannis d'Algo ?
01:20:55 - Pas longtemps.
01:20:56 Et en fait, quand on voyage partout dans le monde, on se rend compte qu'il y a des villes qui sont très bien tenues,
01:21:00 qui sont propres, où tout se passe très bien.
01:21:02 Nous, on a une ville sale.
01:21:04 Et c'est vraiment regrettable parce qu'en fait, on vit sur nos acquis.
01:21:07 On vit sur vraiment toute cette belle histoire et on attire 100 millions de visiteurs par an.
01:21:12 On est les premiers au monde.
01:21:14 Le seul problème, c'est qu'on vit sur une rente et on n'entretient pas cette rente.
01:21:18 On devrait continuer.
01:21:19 - Oui, mais on est classé second.
01:21:21 - On est classé second selon cet institut sondage canadien.
01:21:24 - Pourvu que ça dure encore très longtemps.
01:21:26 - Allez, Kévin.
01:21:27 - Moi, j'aime beaucoup Anne Hidalgo, surtout quand elle n'est pas aux responsabilités.
01:21:30 C'est peut-être le seul moment où en effet, j'aime bien la maire de Paris.
01:21:35 - Pourtant, vous aimez travailler avec les femmes.
01:21:37 - Ah oui, bien sûr.
01:21:38 - Parlez-en.
01:21:39 - Bon, je pourrais essayer.
01:21:41 Non, mais je suis allé il y a une semaine à Porto, au Portugal.
01:21:46 Mais à chaque fois, je raconte mes vacances, mais c'est quand même effarant.
01:21:49 - Vous avez beaucoup de vacances, quand même.
01:21:52 - Je suis enseignant, on a un petit privilège quand même.
01:21:55 - C'est connu, hein.
01:21:56 - Non, mais je suis allé à Porto.
01:21:58 Les gens sont sympas.
01:22:00 On le sourire.
01:22:01 C'est propre.
01:22:02 Dans le métro, on pouvait manger au sol.
01:22:05 Tout est bien organisé.
01:22:07 J'arrive à l'aéroport d'Orly.
01:22:09 L'enfer parisien.
01:22:11 Des bus qui ne fonctionnent pas.
01:22:13 Des gens qui tirent la tronche.
01:22:15 Des gens qui s'insultent.
01:22:17 Le métro qui est resté bloqué.
01:22:20 J'ai pris le Orly bus pour aller jusqu'à Danferrochefro.
01:22:24 Je prends le métro bloqué 15 minutes.
01:22:27 C'est insupportable.
01:22:29 Donc, on vient faire du tourisme à Montmartre, au Louvre, etc.
01:22:35 C'est formidable.
01:22:36 Mais quand, au quotidien, on affronte Paris, ça devient impossible.
01:22:39 Et le pire, ce sont les transports.
01:22:41 Mais c'est une épreuve.
01:22:43 C'est une horreur.
01:22:44 C'est un enfer.
01:22:46 Mais franchement, quand vous prenez la ligne 13,
01:22:48 vous avez l'impression de mourir.
01:22:50 Mais comment on peut, dans une ville aussi civilisée,
01:22:53 nous martyriser autant ?
01:22:55 Et regardez Valérie Pécresse.
01:22:57 Quand elle a mis en avant les transports pour les Jeux Olympiques,
01:23:03 même elle était ironique.
01:23:05 Parce qu'elle sait que ça ne fonctionne pas.
01:23:07 Donc j'aimerais afficher ma solidarité vis-à-vis des UJASÉs parisiens.
01:23:12 Courage à vous.
01:23:14 Je sais que c'est dur.
01:23:15 On est dans la même race.
01:23:16 Mais on va y arriver.
01:23:17 Est-ce que quelqu'un peut être positif, quand même ?
01:23:19 Patrice ?
01:23:20 Je ne sais pas si les Canadiens ont pris le métro, effectivement,
01:23:22 qui est la plupart du temps extrêmement sale.
01:23:24 Mais il ne faut quand même pas exagérer.
01:23:26 On l'a évoqué ici.
01:23:27 Les travaux épouvantables, qui ne sont pas uniquement liés aux JO, ça a commencé.
01:23:31 Les nid de poules qui se sont multipliées.
01:23:34 Les rères, l'insécurité, les malversations des vélos.
01:23:42 Des vélos qui ne respectent absolument aucun contrôle.
01:23:44 Qui comptent sur vous, pourtant.
01:23:45 Absolument aucune règle.
01:23:47 Qui pensent que la justice, ce n'est pas pour eux.
01:23:51 Moi, je m'insurge complètement contre ça.
01:23:53 Cela dit, Paris reste la ville de la mode et de l'amour.
01:24:00 Oui, c'est vrai, Patrice.
01:24:03 Denis, aidez-moi.
01:24:04 Et le pire, aidez-moi.
01:24:08 C'est comme le phare d'Alexandrie.
01:24:10 La tour Eiffel éclaire le monde, c'est la cité de lumière.
01:24:12 En tout cas, Paris éclaire surtout mes impôts.
01:24:14 Parce que, en effet, il faut le dire, on vit de plus en plus mal.
01:24:18 Et la taxe foncière est de plus en plus importante.
01:24:21 Donc, on paye pour vivre de plus en plus mal.
01:24:23 Moi, je m'interroge.
01:24:24 Naïma, aidez-moi.
01:24:25 Paris est la plus belle ville au monde par son patrimoine.
01:24:29 Non, mais c'est vrai, par son patrimoine.
01:24:31 Il reste une minute 45 pour l'émission. Ce n'est pas facile.
01:24:33 Elle est l'image de la France.
01:24:35 Mais malheureusement, elle a été saccagée.
01:24:38 Il faut le reconnaître.
01:24:39 Il faut voir comment sont nos rues.
01:24:41 Comment les rats, les saletés, les poubelles.
01:24:44 Et regarder les belles avenues, notamment Rivoli aujourd'hui,
01:24:48 qui a été saccagée.
01:24:50 Toutes ces belles avenues qui étaient aussi les déventures de luxe,
01:24:55 ce n'est plus Paris, malheureusement.
01:24:57 Donc, oui, force est de constater que notre drame de Paris
01:25:01 a quand même sacrément saccagé Paris.
01:25:03 Oui, mais alors, comment ils ont fait pour avoir un tel résultat ?
01:25:05 Non, mais je pense qu'ils ont vu les vidéos.
01:25:07 Deuxième ville, les amis, deuxième ville.
01:25:09 Ils ont vu les vidéos.
01:25:11 Les vidéos, je pense.
01:25:12 Ils profitent de Paris.
01:25:13 Je suis désolé.
01:25:14 Vous n'allez pas mettre en doute ce...
01:25:16 Je suis désolé, mais il y a quand même quelqu'un d'extrêmement important
01:25:18 qui a dit "Paris martyrisé, mais Paris libéré".
01:25:21 J'attends la libération et l'innovation.
01:25:24 Oui, Denis, oui.
01:25:25 Non, mais c'est important.
01:25:26 Je ne suis pas parisienne.
01:25:27 En fait, c'est assez intéressant de voir que les touristes
01:25:29 qui ont ce romantisme, ils le retrouvent aussi sur place.
01:25:31 Parce qu'ils ne vont pas surveiller le Mulot.
01:25:33 Ils vont regarder la Tour Eiffel.
01:25:35 Ils traversent le monde.
01:25:37 Ils traversent toute la planète pour voir la Tour Eiffel
01:25:39 ou aller voir le Louvre, le plus grand musée du monde.
01:25:41 Donc c'est ça qui est intéressant.
01:25:42 C'est qu'en fait, ils sont ravis de ce qu'ils retrouvent.
01:25:44 Non, mais le romantisme, Denis, moi je suis désolé,
01:25:47 j'ai très peu eu d'aventures avec des poubelles,
01:25:49 avec des rats, avec la ligne 13.
01:25:53 Je ne sais plus quoi faire.
01:25:54 Non, mais vraiment, je ne vois pas le romantisme là-dedans.
01:25:57 Non, mais Denis, tu as vu les Japonais qui mettent en garde,
01:26:00 les Chinois aussi qui mettent en garde,
01:26:02 en disant "attention au vol".
01:26:04 Ils ont même des commissariats déportés.
01:26:05 Ah, c'est donc, il y a bien quand même des retours.
01:26:07 Il y a des coups de Chinois qui viennent à Paris,
01:26:09 ils en ressortent, traumatisent bien.
01:26:11 Paris éclaire le monde.
01:26:13 Ça sera le mot de la fin.
01:26:15 Vous le vous acceptez ?
01:26:16 Oui.
01:26:17 Mais bon, Cocorico quand même.
01:26:19 Ah oui, vive la France.
01:26:20 Bien sûr.
01:26:21 Évidemment.
01:26:22 Vous me sauvez la vie.
01:26:23 Merci Thierry d'en avoir parlé parce que c'est intéressant.
01:26:25 C'est important d'en parler.
01:26:26 Notre pays en fait.
01:26:27 Exactement.
01:26:28 C'est la fin de Mininews Weekend,
01:26:29 des débats très animés, vous étiez en forme.
01:26:31 Merci les amis.
01:26:32 Merci pour votre grande fidélité à notre rendez-vous.
01:26:34 Ça nous fait très plaisir.
01:26:35 Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et ça c'est génial.
01:26:37 Merci à l'équipe qui m'a entouré ce dimanche.
01:26:39 Le fidèle François Heppe qui me parle à l'oreiller,
01:26:42 qui me dit "attention, tu es en retard, tu es en avance".
01:26:45 Anne-Isabelle Tellet, Cynthia Pina, Arthur Veil, Isabelle Piboulot évidemment
01:26:49 qui nous accompagnait avec tous ces flashs d'informations.
01:26:51 Merci à la programmation.
01:26:52 Raphaël de Montferrand.
01:26:54 Merci aux équipes en régie, à la réalisation l'excellent Arnaud Le Cara,
01:26:57 l'excellent Rodrigue Osson, l'excellent David Marin à la vidéo.
01:27:01 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:27:05 Vos prochains rendez-vous dans quelques instants en quête d'esprit
01:27:08 avec l'excellent Emmerich Pourvay et à 14h l'excellent Lionel Rosso pour 180 minutes info.
01:27:15 Je vous souhaite un très bon dimanche, un bon déjeuner en famille, devant CNews évidemment.
01:27:21 Moi je vous dis bye bye et à la semaine prochaine.
01:27:23 Passez une belle semaine avec la team semaine.
01:27:25 Au revoir.
01:27:27 ♪ ♪ ♪