• il y a 8 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:0011h59 sur CNews, je suis très heureux de vous retrouver dans Midi News aujourd'hui pour de l'info, de l'analyse, des débats avec tous mes invités, je vous les présenterai dans quelques instants.
00:00:10Mais tout d'abord, le sommaire de votre émission. A la une, la fabrique des élites transformée en ZAD, l'école de Sciences Po Paris encore bloquée ce matin par des dizaines de manifestants pro-palestiniens.
00:00:20Une cinquantaine d'entre eux ont passé la nuit dans l'établissement, des barricades ont même été érigées. Où est passée la neutralité de cet établissement si prestigieux ? Sciences Po est-elle récupérée par la France Insoumise ?
00:00:32Comment en est-on arrivé là ? Voilà quelques-unes des questions qui seront posées à mes invités sur ce plateau.
00:00:38Les taux d'élucidation des crimes et délits sont en chute libre pour les homicides par exemple. Le taux d'élucidation à un an a chuté de 12 points.
00:00:47On en parle avec Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police dans quelques minutes.
00:00:52Et puis le Royaume-Uni qui joue sa propre partition sur la question migratoire. Le pays a voté cette semaine une loi contre l'immigration clandestine.
00:01:00Elle prévoit de renvoyer les migrants illégaux vers le Rwanda. De quoi refroidir tous ceux qui depuis Calais veulent traverser la Manche.
00:01:06Et forcément, cette question qui se pose pour nous, vont-ils vouloir rester en France ? Doit-on appliquer une mesure similaire dans notre pays ?
00:01:13On en débat sur ce plateau. Mais tout d'abord, le JT, c'est avec Michael Dorian.
00:01:18Bonjour Anthony, bonjour à tous. Kenji Girac aurait voulu simuler un suicide pour faire peur à sa compagne.
00:01:24C'est ce qu'a déclaré le procureur de la République de Mont-de-Marsan au lendemain de l'audition du chanteur.
00:01:30Le procureur qui est revenu hier sur les déclarations du chanteur. Je vous propose de l'écouter.
00:01:34En substance, il a dit ceci. J'ai fait ça tout seul. J'ai acheté une arme à la brocante à la test. Je l'ai manipulée.
00:01:42Je n'ai pas trop l'habitude. J'ai tourné le canon vers moi et le coup est parti. C'est un pistolet. Je n'avais pas enlevé le chargeur en bas.
00:01:50Je ne sais pas où il est. Peut-être que les autres l'ont jeté. J'étais seul avec ma femme dans la caravane quand ça s'est passé.
00:01:57Et il n'y a rien d'autre. Voilà, de manière quasi exhaustive, les explications qui ont été les siennes dans les conditions que je viens de rappeler.
00:02:07Une conférence de presse loin d'avoir fait. L'unanimité dans l'entourage de l'artiste qui regrette que le procureur ait, je cite,
00:02:14« divulgué son intimité privée et familiale ». Le chanteur viannais, qui a plusieurs fois collaboré avec Kenji Girac,
00:02:22a exprimé lui aussi son incompréhension sur le réseau social X. Un procureur multicasquette, dit-il. J'espère que la presse people lui enverra des fleurs.
00:02:32Dans le reste de l'actualité, Sciences Po était encore une fois bloquée ce matin par une nouvelle manifestation pro-palestinienne.
00:02:40Une cinquantaine d'étudiants ont occupé une nouvelle fois le bâtiment d'hier soir. La veille, il avait fallu l'intervention des CRS pour mettre fin au rassemblement.
00:02:50Et puis, une loi controversée approuvée au Royaume-Uni, le Parlement britannique a autorisé.
00:02:57Mardi, le renvoi des demandeurs d'asile au Rwanda, des migrants qui, pour la plupart, ont traversé la Manche depuis les plages du Pas-de-Calais.
00:03:04Alors, quelles conséquences cette loi va-t-elle avoir pour notre pays ?
00:03:07Éléments de réponse avec Mathieu Devese, Maxime Leguay et Fabrice Elsner.
00:03:12Dans ce camp de migrants à Calais, la nouvelle s'est propagée à grande vitesse.
00:03:16L'adoption par le Parlement britannique d'une loi pour lutter contre l'immigration clandestine,
00:03:21elle permet notamment d'expulser au Rwanda les demandeurs d'asile entrés illégalement au Royaume-Uni.
00:03:27Mais certains migrants disent ne pas avoir d'autre choix que de traverser la Manche.
00:03:33J'ai très peur, mais que puis-je faire ?
00:03:36Rien.
00:03:38Nous sommes sans domicile, nous vivons dans cette jungle.
00:03:42C'est très difficile.
00:03:43D'autres, en revanche, préfèrent rester en France.
00:03:46C'est le cas de ce Soudanais.
00:03:49Aller en Angleterre ? Non.
00:03:51La France est mon premier choix.
00:03:53Je veux apprendre, aller à l'école, aller à l'université.
00:03:58Au Soudan, il y a des meurtres tous les jours.
00:04:00Certains habitants interrogés redoutent que de plus en plus de migrants s'installent dans le Pas-de-Calais
00:04:05par crainte d'être expulsés au Rwanda.
00:04:08Pour ne pas se faire expulser, ils vont rester en France.
00:04:10C'est fini, ils vont faire des campements partout.
00:04:13Ils ne bougeront plus.
00:04:14Il y a des fois 200-300 migrants qui passent sur l'avenue.
00:04:17On les retrouve à errer à droite et à gauche.
00:04:20On est désespérés, on ne sait pas quoi faire.
00:04:22On est démunis, on ne sait pas quoi faire.
00:04:24Face à une situation déjà intenable, la police aux frontières demande des effectifs supplémentaires.
00:04:29La pression migratoire, on ne la vit pas, on la subit,
00:04:33que ce soit de la part des policiers ou que ce soit de la part des riverains.
00:04:36On est face à une problématique qui n'a pas d'issue à ce jour.
00:04:39Tout ce qui est possible pour nous à ce jour, c'est d'avoir de l'effectif supplémentaire.
00:04:44Depuis le début de l'année, le nombre de personnes ayant traversé clandestinement la Manche
00:04:48a augmenté de plus de 20 % par rapport à 2023.
00:04:53Et voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi.
00:04:56Sur C News, place au débat, à présent, en compagnie d'Anthony Favalli et de ses invités.
00:05:01Et on vous retrouve tout au long de l'émission pour le rappel de l'actualité.
00:05:03Merci beaucoup Mickaël Dorian.
00:05:05Je vous présente mes invités sur ce plateau.
00:05:07Ils vont avoir du travail aujourd'hui, je ne vais pas leur cacher.
00:05:09Naïma Mfadel, bonjour.
00:05:11Bonjour Anthony.
00:05:12Quel plaisir de vous voir.
00:05:13C'est un plaisir partagé.
00:05:14Essayiste avec Céline Pina.
00:05:16Plaisir également de vous retrouver ma chère Céline.
00:05:19Vous aussi, vous êtes journaliste, écrivain, essayiste.
00:05:23À vos côtés, quelqu'un que je n'ai pas vu depuis longtemps aussi.
00:05:26Philippe David, animateur Sud Radio et également chroniqueur chez nous.
00:05:30Merci d'être là, cher Philippe.
00:05:32Et Joseph Touvenel, que je n'ai pas vu également depuis longtemps.
00:05:35Directeur de la révélation de Capital Social.
00:05:38Bonjour Anthony.
00:05:39Vous voyez, quand les beaux jours reviennent, nous revenons avec Philippe.
00:05:41C'est magnifique.
00:05:42J'en suis ravi.
00:05:43Et maintenant, je vais faire un peu de recrutement.
00:05:45Je vais faire un peu de recrutement pour ma matinale week-end aussi.
00:05:48On va voir, n'est-ce pas messieurs ?
00:05:50Un plaisir à regarder.
00:05:52J'espère bien.
00:05:53Merci Naïma, vous êtes adorable.
00:05:55En plus, vous m'envoyez des messages pendant l'émission.
00:05:57On va commencer avec cette fabrique des élites, je le disais,
00:06:00transformée aujourd'hui en ZAD dans le sillage des universités américaines.
00:06:03On a l'école de Sciences Po Paris encore bloquée par des dizaines de manifestants pro-palestiniens.
00:06:08Une cinquantaine d'entre eux ont passé la nuit dans l'établissement.
00:06:10Des barricades ont été érigées aussi.
00:06:12On va retrouver sur place nos journalistes Audrey Berto et Raphaël Lasrec.
00:06:16Bonjour Audrey, merci d'être avec nous.
00:06:18Comment s'est passée la matinée devant le campus de Sciences Po ?
00:06:22Quelle est la situation là à la journée ?
00:06:27Bonjour Anthony.
00:06:28Alors là, ils viennent tout juste d'observer une minute de silence
00:06:32puisque chaque heure, à heure fixe, ils observent une minute de silence pour les Palestiniens.
00:06:38Ils sont à présent, Anthony, environ une centaine, je dirais.
00:06:41Ils se sont installés ici devant Sciences Po depuis ce matin.
00:06:46L'entrée, vous le voyez, qui est bien évidemment bloquée par ces étudiants
00:06:50alors que les partiels commencent la semaine prochaine.
00:06:53Et puis vous pouvez voir également, certains se trouvent à l'intérieur de Sciences Po,
00:06:58aux fenêtres, avec ces dizaines de drapeaux palestiniens.
00:07:02On peut aussi entendre, Anthony, leurs revendications,
00:07:05leurs slogans en français, en anglais, en arabe même.
00:07:09Ils crient par exemple « Israël assassin », « C'est l'humanité qu'on assassine »
00:07:14ou encore le slogan à caractère antisémite « From the river to the sea ».
00:07:19Et puis Anthony, Rima Hassan, la franco-palestinienne,
00:07:22qui se présente aux élections européennes sur la liste de l'Union populaire avec la France insoumise,
00:07:28doit arriver dans l'après-midi évidemment.
00:07:32Sa venue est très attendue ici devant Sciences Po.
00:07:36Merci Audrey Berto, merci également à Rappel Lazrec qui vous accompagne derrière la caméra.
00:07:40On a vu en même temps le tweet de Rima Hassan s'afficher à l'écran.
00:07:44« Venez tous à Sciences Po, l'heure est au soulèvement ».
00:07:47Comment peut-on écrire des choses pareilles ?
00:07:49Et j'ai envie de dire, est-ce qu'aujourd'hui Sciences Po est récupérée par LFI, par l'extrême gauche ?
00:07:56Où est passée la neutralité de cet établissement si prestigieux, Céline Pinard ?
00:08:01C'est surtout où sont les adultes.
00:08:03C'est-à-dire qu'il y a une direction, me semble-t-il.
00:08:08Il y a une tutelle, me semble-t-il.
00:08:10Il y a un ordre public à faire respecter, me semble-t-il.
00:08:14Et comment expliquer que la ligue des fils à papa retourne un établissement
00:08:21qui est censé former l'élite de la France ?
00:08:24Il va peut-être falloir mettre un terme à tout ça
00:08:28et donner la fessée que ces gamins méritent.
00:08:31Parce que quand même, de quoi on parle ?
00:08:34On parle d'un crime contre l'humanité.
00:08:36On parle de femmes, d'enfants qui ont été massacrés, qui ont été torturés le 7 octobre.
00:08:42Torturés au point qu'on a même profané les corps
00:08:45parce que même la mort n'était pas susceptible d'arrêter la haine.
00:08:48Tout ça, pourquoi ? Parce que ces gens étaient juifs.
00:08:51Et qu'est-ce qu'on entend de Columbia à Sciences Po Paris ?
00:08:55Parce qu'il y a des slogans autres.
00:08:57Intifada vaincra, ça existe aussi.
00:08:59Hamas résistant, ça existe aussi.
00:09:01Est-ce que vous imaginez si en 1938, on avait eu des militants nazis
00:09:07qui aient investi, je ne sais pas moi, normal sup en se mettant à brailler
00:09:12Hitler vaincra et vive les camps de concentration ?
00:09:16Enfin, on en est quand même quasiment là et tout ça dans un silence de mort
00:09:22de tous ceux qui devraient être les responsables.
00:09:25Franchement, ces gamins gâtés qui sont là parce que papa le valait bien,
00:09:34parce que dans le même temps, c'est de la reproduction sociale pure Sciences Po.
00:09:38Vraiment, est-ce qu'on a besoin d'élites de ce genre ?
00:09:42Est-ce qu'on a besoin dans une société qui ne va pas bien
00:09:45de gens qui apportent un conflit étranger pour semer la haine à l'intérieur de la France ?
00:09:51On a vraiment besoin de ça ?
00:09:53Je pense que quand je vois aujourd'hui que la LFI peut encore avoir des représentants élus,
00:10:00je suis juste désespérée.
00:10:02Vous infantilisez effectivement ce qui manifeste aujourd'hui.
00:10:05J'ai envie de dire, l'Uni, le syndicat étudiant, va encore plus loin en disant
00:10:10l'extrême gauche et les pro-Hamas dirigent l'école.
00:10:13C'est encore plus grave que ce que vous dites là.
00:10:16Les plus dangereux et les plus irresponsables sont les gens totalement infantilisés
00:10:22parce que non seulement c'est irresponsable, mais c'est dangereux ce qui est en train de se passer.
00:10:26On va laisser la parole à tout le monde autour de la table
00:10:28parce que je sens que ça bouillonne au vu des images. Naïma M. Fadel.
00:10:32C'est vrai que Céline, elle parle où sont les adultes,
00:10:35mais moi je voudrais dire aussi où est le gouvernement,
00:10:38où est la ministre des universités.
00:10:41On a laissé se propager cette confusion par rapport à ce qui s'est passé le 7 octobre
00:10:48et entre le 7 octobre et la cause palestinienne.
00:10:52Le 7 octobre c'est un acte terroriste, c'est un programme qui a été commis par le Hamas.
00:10:57Le Hamas dans sa charte, il faut le rappeler, demande la destruction d'Israël
00:11:01et plus un seul juif. C'est ça qu'il faut rappeler.
00:11:04Et rappelons-nous que l'EFI qui instrumentalise aujourd'hui la cause palestinienne
00:11:09n'a pas dit que le Hamas était un groupe terroriste.
00:11:14Ils les ont qualifiés de groupes de résistants.
00:11:18Et d'ailleurs, rappelez-vous, le communiqué qui voit Mme Pannaud
00:11:22être convoquée par le tribunal pour apologie du terrorisme,
00:11:26elle a bien dit que c'était une offensive de l'armée du Hamas.
00:11:30Donc il y a une confusion aujourd'hui qui met à mal, j'allais dire même la République.
00:11:37Parce que ce qui se passe dans notre pays est extrêmement grave.
00:11:41Il faut savoir que des jeunes étudiants israéliens, des jeunes étudiants français
00:11:47sont ciblés pour leur judaïté. C'est-à-dire qu'aujourd'hui on les empêche d'étudier
00:11:53et puis on demande, vous savez ce qu'ils demandent, ils demandent l'expulsion des étudiants israéliens.
00:11:58Donc on apporte un conflit.
00:12:00Ils ne veulent plus de collaboration avec les universités israéliennes, ce qui n'a pas de sens, bien évidemment.
00:12:04Écoutez, qualifions les choses aujourd'hui.
00:12:07Et les filles instrumentalisent la cause palestinienne pour amener le chaos et la révolution dans notre pays.
00:12:13Aujourd'hui, il ne faut campagne que sur ça, sur cette thématique,
00:12:17sachant qu'ils n'abordent absolument pas tous les enjeux qui sont liés aux européennes.
00:12:23Philippe David et ensuite Joseph Tournel et on y reviendra de toute façon à 13h.
00:12:28Ce qui est hallucinant, c'est le fameux slogan de la rivière à la mer,
00:12:32from the river to the sea, en version originale, qui dit clairement que les juifs à la mer.
00:12:37En clair, d'accord ? Là, personne ne parle de génocide.
00:12:41Mais vous savez, de la rivière à la mer, j'ai entendu Mathilde Panot qui avait du mal à situer
00:12:46si c'était à l'est ou à l'ouest du Jourdain, la Palestine.
00:12:49J'ai l'impression que pour elle, comme pour les étudiants de Sciences Po,
00:12:52Jourdain, c'est la station de métro entre Place des Fêtes et Pyrénées,
00:12:55sur la ligne 11, mairie des Lilas, Châtelet. Peut-être suis-je un peu médisant.
00:13:00Mais quand je vois ces étudiants hystériques, alors qu'ils n'ont pas eu un mot pour le pogrom du 7 octobre,
00:13:06vous me permettez de faire un clin d'œil à Sonia Mabrouk qui aime bien les citations.
00:13:09Il y a à peu près un siècle, Georges Clemenceau avait dit
00:13:12« Donnez-moi 40 trous du cul, je vous fais une académie française,
00:13:15donnez-moi 500 et je vous fais Sciences Po Paris en 2024. »
00:13:18Et c'est l'élite de la nation qui est possiblement formée dans cet établissement, Joseph Touvenel.
00:13:23Vous avez posé la question « Où est la neutralité ? » et on peut se dire « Où est l'intelligence ? »
00:13:27C'est une élite sans tête qu'on a aujourd'hui.
00:13:30On a vu le tweet appelant au soulèvement les maquis du boulevard Saint-Germain.
00:13:35Mais ils ont conscience de leur ridicule, et ce serait juste ridicule si ce n'était pas pathétique.
00:13:40Moi, ça me rappelle tous ceux qui bêlaient « Pé-pé au Vietnam ».
00:13:44Le terme « bêlaient », c'est Jacques Brel qui l'avait en plus dans une chanson.
00:13:47« Pé-pé au Vietnam ». Et derrière, qu'est-ce qui s'est produit quand ils ont gagné ?
00:13:51Les massacres, les « both people », la dictature, la terreur.
00:13:56Ces gens oublient que le 7 octobre, il y a eu un massacre.
00:14:00Et les camps de rééducation. Ils veulent nous amener au camp de rééducation, tu as raison Philippe.
00:14:04Et ces gens oublient juste que les massacres, les viols, ils ont eu lieu.
00:14:12C'est inconcevable, et effectivement, on l'a tous dit autour de cette table, où sont les adultes, où sont les responsables ?
00:14:18Il faudra sanctionner ces manifestants.
00:14:20Oui.
00:14:21Ces occupants, pas les manifestants, mais en tout cas ceux qui occupent à minima les locaux de manière illégale.
00:14:26Vous savez, ce qui se passe aujourd'hui, je pense qu'on ne l'aborde pas assez,
00:14:30parce que ça délégitime aussi malheureusement la cause palestinienne,
00:14:34qui est une cause noble, et sur laquelle il faudra à un moment,
00:14:38effectivement, se pencher pour qu'enfin il y ait deux Etats qui vivent en paix.
00:14:42Ça me met à mal, parce qu'on laisse supposer que les palestiniens, l'ensemble des palestiniens,
00:14:47seraient d'accord avec le massacre qu'il y a eu le 7 octobre.
00:14:51C'est vraiment ça qui me met hors de moi, parce que je trouve encore une fois
00:14:57qu'il n'y a pas une condamnation unanime de ce que fait aujourd'hui Mélenchon.
00:15:02Vous savez, je travaille sur les quartiers. Les habitants des quartiers font la différence.
00:15:06D'ailleurs, vous avez vu, le 7 octobre, il y a eu après la riposte de Netanyahou sur Gaza,
00:15:12il y a une vraie tragédie qui peut tous nous émouvoir, et moi ça me touche énormément.
00:15:18Je crois que l'ensemble de tous ici, nous sommes touchés par ce qui se passe sur Gaza,
00:15:23qui est pris en otage par le Hamas, il faut le rappeler, c'est à cause du Hamas tout ce qui s'est passé.
00:15:28Enfin là, c'est les juifs qui meurent.
00:15:30Ce que je veux dire, c'est qu'on sait, on a eu, enfin beaucoup ont craint,
00:15:35que justement après la riposte d'Israël sur Gaza, cette tragédie que vit aussi Gaza,
00:15:41qu'il y aurait eu des soulèvements dans les quartiers.
00:15:44Est-ce qu'il y a eu des soulèvements ? Absolument pas.
00:15:46Moi qui suis avec les habitants...
00:15:48Il faut quand même dire un truc.
00:15:50Annaïma, franchement, l'explosion de l'antisémitisme, il est dû à qui ?
00:15:54Mais j'allais en revenir. Il y a eu 1000, effectivement, il y a eu 1000%.
00:15:58Et d'ailleurs, j'aimerais bien qu'on voit qui sont derrière ces actes antisémites,
00:16:01parce que c'est important pour tous les Français qu'on sache qui est derrière.
00:16:05Il faut être juste et qualifier convenablement les choses.
00:16:08Mais encore une fois, moi qui travaille avec les habitants du quartier,
00:16:10je vous assure qu'ils font la différence.
00:16:12Ils disent ce qui s'est passé le 7 octobre est inadmissible.
00:16:15Et en même temps, ils sont sensibles à la tragédie qui se passe à Gaza.
00:16:19Le problème, c'est que là, on met en avant uniquement la tragédie des Gazaouis,
00:16:23sauf qu'il ne se passe rien sur notre territoire.
00:16:27Sur notre territoire, aujourd'hui, ceux qui sont le moins attaqués
00:16:31dans les actes anti-religieux, ce sont les musulmans.
00:16:34Le nombre d'attaques dans les actes anti-religieux a baissé quand il s'agit de musulmans.
00:16:39Il explose quand il s'agit des juifs.
00:16:42Cette différence-là, elle dit que le vrai problème sur notre territoire, en France,
00:16:47c'est l'antisémitisme et pas le reste.
00:16:50Et donc l'exploitation de Gaza est scandaleuse.
00:16:53Le rappel de l'actualité, signez s'il vous plaît.
00:16:55Michael Dorian a 12h15 sur CNews.
00:16:57Mélenchon est extrêmement grave parce qu'il fracture le pays.
00:17:00Le rappel de l'actualité, Michael Dorian.
00:17:02Et vous en parlez, Anthony, avec vos invités Sciences Po,
00:17:05encore bloqués aujourd'hui par des militants pro-palestiniens.
00:17:08Une cinquantaine d'étudiants occupent une nouvelle fois le bâtiment.
00:17:12Depuis hier soir, la veille, il avait fallu l'intervention des CRS
00:17:15pour mettre fin au rassemblement.
00:17:17Kenji Girac aurait voulu simuler un suicide pour faire peur à sa compagne.
00:17:21C'est ce qu'a déclaré le procureur de la République de Mont-de-Marsan
00:17:24au lendemain de l'audition du chanteur.
00:17:26Sa compagne avait menacé de le quitter après une dispute.
00:17:29Et puis, une des condamnations pour viol d'Harvey Weinstein,
00:17:32annulée par une cour d'appel de New York.
00:17:35Le juge avait notamment pris les témoignages de plusieurs femmes
00:17:38sur des faits prescrits.
00:17:40Le producteur aura droit donc à un nouveau procès.
00:17:43Il reste cependant condamné en Californie.
00:17:46Le taux d'élucidation des crimes et délits sont en chute libre.
00:17:51Le ministère de l'Intérieur a publié les chiffres,
00:17:53ils ne sont pas bons pour les homicides par exemple.
00:17:55Le taux d'élucidation à un an a chuté de 12 points.
00:17:57Il est passé de 81% en 2017 à 69% en 2022.
00:18:02On voit tous les détails avec Florian Doré.
00:18:06Des chiffres particulièrement inquiétants.
00:18:08D'après une note du ministère de l'Intérieur
00:18:10qu'a pu consulter Le Figaro,
00:18:12le taux d'élucidation des crimes et délits s'effondre depuis 2017.
00:18:16Un constat qui n'a rien de surprenant
00:18:18pour ce représentant syndical.
00:18:20Si vous avez plus de crimes et délits,
00:18:22donc plus de dépôts de plaintes,
00:18:24donc plus de procédures pour les enquêteurs
00:18:26qui restent au même nombre,
00:18:28forcément ça ralentit non seulement
00:18:30le délai de réalisation de l'enquête,
00:18:32mais en plus ça altère le taux d'élucidation.
00:18:35En 6 ans, l'efficacité dans les enquêtes
00:18:37évolue plus ou moins fortement
00:18:39selon la catégorie d'infraction.
00:18:41Dans le détail, si le taux d'élucidation
00:18:43à un an, c'est-à-dire un an après l'enregistrement
00:18:45de la plainte ou le constat du flagrant délit
00:18:47connaît une baisse limitée pour les coups
00:18:49et blessures volontaires, en dehors du cadre familial,
00:18:51certains chiffres sont plus inquiétants.
00:18:53Le taux de réussite policière
00:18:55connaît une forte chute pour les homicides
00:18:57passant de 81 à 69%.
00:18:59Concernant les affaires de violences sexuelles,
00:19:01il chute de 8 points entre 2017 et 2022
00:19:04malgré une augmentation d'effets enregistrés.
00:19:07Un taux d'élucidation en baisse,
00:19:09a suscité chez les citoyens une défiance
00:19:11vis-à-vis des services de police.
00:19:13« Quand vous avez une police qui élucide moins
00:19:15les affaires, qui attrape moins les coupables
00:19:17et que le peu de coupables qu'elle attrape
00:19:19sont très peu punis par la justice,
00:19:21ça tout le monde est d'accord,
00:19:23et ça, ça date d'il y a bien longtemps,
00:19:25malheureusement, la tendance qui se développe
00:19:27c'est la tendance à l'autodéfense. »
00:19:29Pour inverser la tendance,
00:19:31le gouvernement a lancé, en juillet 2023,
00:19:33une réforme complète de la police nationale.
00:19:36Et nous sommes en direct avec Denis Jacob,
00:19:39bonjour, merci d'être avec nous,
00:19:41vous êtes secrétaire général du syndicat
00:19:43Alternative Police.
00:19:45Ma première question, comment on explique, selon vous,
00:19:47cette baisse de l'élucidation des crimes
00:19:49et des lits en l'espace de six ans ?
00:19:51Élucidation à un an, bien sûr, je le rappelle
00:19:53pour les homicides, c'est 12 points moins,
00:19:55c'est passé de 81% à 69%.
00:19:59Oui, bonjour, merci de le préciser,
00:20:01que c'est sur un laps de temps d'un an,
00:20:03c'est très important cette précision,
00:20:05ça ne veut pas dire que les services de police
00:20:07arrêtent moins les voyous et les criminels,
00:20:11ça veut dire tout simplement
00:20:13qu'ils prennent plus de temps.
00:20:15Et si vous prenez les statistiques
00:20:17qui ont été publiées par le ministère de l'Intérieur,
00:20:19et je salue d'ailleurs le travail
00:20:21qui est fait par ce service
00:20:23des statistiques du ministère de l'Intérieur,
00:20:25parce qu'elle le fait en toute transparence
00:20:27depuis quelques années, et c'est à souligner,
00:20:29si vous reprenez cette analyse,
00:20:33qui est publique, qui est en ligne
00:20:35sur le site du ministère de l'Intérieur,
00:20:37ce n'est pas une note secrète,
00:20:39et si vous prenez les pages qui concernent
00:20:41le taux d'élucidation sur la période
00:20:43de 2017 à 2022,
00:20:47vous remarquerez que quel que soit le délit,
00:20:49quel que soit le crime,
00:20:51le taux d'élucidation
00:20:53est compris entre 92 et 97%.
00:20:57Ça veut dire que le travail est fait,
00:20:59que les individus sont identifiés,
00:21:01interpellés. Par contre,
00:21:03le délai de traitement est plus long,
00:21:05et à cela, il y a plusieurs raisons.
00:21:07Tout d'abord, nous avons connu une grande réforme
00:21:09de la police nationale qui a abouti
00:21:11en 2023, mais qui a été mise en place
00:21:13pendant un à deux ans,
00:21:15qui a créé beaucoup de remous
00:21:17en interne de la police, et notamment
00:21:19sur la police judiciaire.
00:21:21Et puis, vous avez les outils numériques
00:21:23qui sont normalement censés être mis à notre disposition
00:21:25et qu'on attend depuis des années.
00:21:27Je parle notamment du logiciel
00:21:29de rédaction des procédures
00:21:31qui n'est toujours pas fait aujourd'hui,
00:21:33qui a été une gabegie financière.
00:21:35Ça a défrayé la chronique médiatique, d'ailleurs,
00:21:37puisque entre 10 et 14 millions
00:21:39d'euros ont été confiés à Capgemini
00:21:41pour aboutir
00:21:43à un logiciel qui, aujourd'hui,
00:21:45n'existe pas,
00:21:47parce que ça a complètement tombé
00:21:49à l'eau, ça n'a pas réussi.
00:21:51Et donc, forcément, les enquêteurs
00:21:53ont beaucoup de mal à faire le travail.
00:21:55Et puis, à cela s'ajoute également
00:21:57les statistiques que vous avez eues
00:21:59il y a quelques mois, celles de janvier,
00:22:01qui font état d'une très grande augmentation
00:22:03de la délinquance et de la criminalité.
00:22:05Et je ne vais pas paraphraser ce qu'a dit
00:22:07mon collègue dans l'interview juste avant,
00:22:09mais plus vous avez de faits
00:22:11de crimes et d'élits, plus vous avez
00:22:13de plaintes, plus vous avez
00:22:15d'enquêtes, et forcément,
00:22:17plus le temps de traitement se rallonge.
00:22:19Je rappelle quand même que
00:22:21pour traiter un crime ou un délit,
00:22:23c'est un travail de police judiciaire,
00:22:25donc c'est du temps long.
00:22:27Il faut entendre la victime,
00:22:29entendre les témoins,
00:22:31visionner potentiellement
00:22:33les vidéosurveillances. Tout cela, ça prend
00:22:35du temps pour aboutir à l'élucidation
00:22:37d'un fait. – Mais justement, de ce point de vue,
00:22:39vous l'avez dit tout à l'heure, la réforme
00:22:41de la police judiciaire, et là, ce n'était pas très clair,
00:22:43a eu quel impact sur le
00:22:45traitement des affaires ? C'est-à-dire que ça a
00:22:47empiré la durée de traitement
00:22:49de ces affaires judiciaires ?
00:22:51De l'élucidation de ces crimes ?
00:22:53– Oui, quand vous avez
00:22:55une réforme qu'on veut
00:22:57mettre en place, qu'on n'arrive pas à mettre en place,
00:22:59qui va
00:23:01complètement réorganiser le mode
00:23:03de fonctionnement de la police nationale,
00:23:05forcément, il y a une nécessité
00:23:07d'un temps d'adaptation, et ce temps
00:23:09d'adaptation peut générer du retard
00:23:11dans le traitement des procédures. Vous savez,
00:23:13avant la réforme de la police
00:23:15judiciaire, et on verra
00:23:17ce qu'elle donne dans les mois et années à venir,
00:23:19mais il faut savoir qu'un enquêteur,
00:23:21aujourd'hui, il a
00:23:23sur son bureau 300
00:23:25dossiers en attente de traitement, entre 200
00:23:27et 300 dossiers en attente de traitement.
00:23:29Vous imaginez bien que les
00:23:31journées qui ne font que 24 heures,
00:23:33on ne peut pas…
00:23:35– Je résumerais par ce propos,
00:23:37l'augmentation des crimes et des lits va finalement
00:23:39plus vite que l'augmentation de vos propres moyens,
00:23:41c'est ce qui se passe concrètement.
00:23:43– Mais oui,
00:23:45je le dis, je l'affirme,
00:23:47et je l'assume, nous n'avons pas
00:23:49encore à notre disposition, bien que
00:23:51ça évolue dans le bon sens, nous n'avons
00:23:53pas encore aujourd'hui
00:23:55à notre disposition l'organisation
00:23:57et les outils nécessaires
00:23:59pour accélérer
00:24:01les traitements d'élucidation
00:24:03des faits, mais derrière, il faut parler
00:24:05aussi du traitement judiciaire, c'est-à-dire
00:24:07le traitement par la justice. – Bien sûr.
00:24:09– Parce que quand on parle d'auto-délucidation,
00:24:11c'est le travail d'enquête du policier,
00:24:13effectivement, ce temps
00:24:15est rallongé, mais il y a aussi
00:24:17le temps de traitement par la justice
00:24:19qui, lui, est encore beaucoup plus long.
00:24:21– Denis Jacob, je vous remercie pour ces explications
00:24:23très claires, je le rappelle, vous êtes secrétaire
00:24:25générale du syndicat Alternatif Police, merci d'avoir
00:24:27accepté notre invitation. Aujourd'hui,
00:24:29dans Midi News, on marque une courte pause
00:24:31et on revient dans un instant avec mes invités,
00:24:33on va parler de la pression migratoire
00:24:35sur le continent européen, thème majeur
00:24:37des élections européennes d'ailleurs,
00:24:39et c'est dans ce contexte que le Royaume-Uni
00:24:41fait cavalier seul, puisqu'il,
00:24:43je le rappelle, il ne fait plus partie de l'Union Européenne.
00:24:45Royaume-Uni qui joue sa propre
00:24:47partition et qui décide, qui a voté cette semaine
00:24:49une loi contre l'immigration clandestine, elle prévoit
00:24:51de renvoyer les migrants illégaux
00:24:53vers le Rwanda. Est-ce qu'on doit faire
00:24:55pareil ? La question sera posée à mes invités
00:24:57dans quelques minutes.
00:25:0312h30 sur CNews, ravis de vous retrouver dans
00:25:05Midi News, avant de poursuivre les débats
00:25:07avec mes invités et d'évoquer la pression
00:25:09migratoire sur l'Europe et le choix drastique
00:25:11fait par le Royaume-Uni de renvoyer
00:25:13ces migrants clandestins vers le Rwanda.
00:25:15Tout de suite, le rappel de l'actualité,
00:25:17Mickaël Dorian. Le Rassemblement National est
00:25:19toujours en tête des sondages pour les
00:25:21Européennes. La liste de Jordan Bardella
00:25:23gagne même un point dans notre
00:25:25dernier baromètre opinionné pour
00:25:27CNews Europe 1 et le JDD et atteint
00:25:2930% des intentions de vote. La liste
00:25:31Renaissance est loin derrière avec
00:25:3318% d'analyse et débat
00:25:35à suivre dans Midi News dans un instant.
00:25:37Nouvelle agression après un rendez-vous
00:25:39sur un site de rencontre. Un homme a été
00:25:41attaqué à Hénin-Beaumont hier soir
00:25:43par deux individus. Alors qu'il pensait
00:25:45avoir rendez-vous avec une mineure de 15 ans,
00:25:47il a été retrouvé partiellement dévêtu
00:25:49et en état de choc. Et puis le prix
00:25:51de la meilleure baguette de Paris remis
00:25:53à une boulangerie du 11e arrondissement.
00:25:55Il s'agit de la boulangerie Utopie
00:25:57de Xavier Netri. C'est lui qui aura
00:25:59désormais l'honneur de fournir l'Elysée
00:26:01pour l'année à venir. Il empoche aussi la somme
00:26:03de 4000 euros.
00:26:07Ils ne sont pas avares en punchline
00:26:09et pourtant il n'est même pas 17h, voyez-vous.
00:26:11Philippe David sur ce plateau,
00:26:13Céline Pinal, Naïma M. Fadel,
00:26:15Joseph Touvenel et Thomas Bonnet
00:26:17du service politique de CNews qui nous
00:26:19a rejoints à plusieurs sujets politiques
00:26:21à évoquer durant cette demi-heure avec vous.
00:26:23On va commencer avec la pression migratoire
00:26:25en Europe. C'est dans ce contexte que le
00:26:27Royaume-Uni, qui ne fait plus partie de l'UE, je le rappelle
00:26:29si nécessaire, joue sa propre partition.
00:26:31Le pays a voté cette semaine une loi
00:26:33contre l'immigration clandestine. Elle prévoit
00:26:35de renvoyer les migrants illégaux
00:26:37vers le Rwanda. De quoi refroidir
00:26:39tous ceux qui, depuis Calais, veulent traverser
00:26:41la Manche aujourd'hui. Forcément,
00:26:43la question qui va se poser pour nous, c'est
00:26:45vont-ils vouloir rester dans notre pays
00:26:47en France ? Est-ce que cela va avoir
00:26:49une conséquence directe sur
00:26:51notre territoire ? Nous sommes allés à Calais.
00:26:53Nos équipes sont allées interroger les migrants
00:26:55et les habitants de la région. Le reportage est signé Maxime Legay,
00:26:57Fabrice Elsner avec le récit de Mathieu Devez.
00:27:01Dans ce camp de migrants à Calais,
00:27:03la nouvelle s'est propagée à grande vitesse.
00:27:05L'adoption par le Parlement britannique
00:27:07d'une loi pour lutter contre l'immigration
00:27:09clandestine, elle permet notamment
00:27:11d'expulser au Rwanda les demandeurs d'asile
00:27:13entrés illégalement au Royaume-Uni.
00:27:15Mais certains migrants disent
00:27:17ne pas avoir d'autre choix que de traverser
00:27:19la Manche.
00:27:21J'ai très peur, mais que puis-je faire ?
00:27:23Rien.
00:27:27Nous sommes sans domicile, nous vivons
00:27:29dans cette jungle.
00:27:31C'est très difficile.
00:27:33D'autres, en revanche, préfèrent rester en France.
00:27:35C'est le cas de ce Soudanais.
00:27:37Aller en Angleterre ? Non.
00:27:39La France est mon premier choix.
00:27:41Je veux apprendre, aller à l'école,
00:27:43aller à l'université.
00:27:47Au Soudan, il y a des meurtres tous les jours.
00:27:49Certains habitants interrogés redoutent
00:27:51que de plus en plus de migrants s'installent
00:27:53dans le Pas-de-Calais par crainte
00:27:55d'être expulsés au Rwanda.
00:27:57Pour pas se faire expulser, ils vont rester en France.
00:27:59C'est fini, ils vont faire des campements partout.
00:28:01Ils ne bougeront plus.
00:28:03Il y a des fois 200-300 migrants qui passent sur l'avenue.
00:28:05On les retrouve à errer
00:28:07à droite et à gauche.
00:28:09On est désespérés, on ne sait pas quoi faire.
00:28:11On est démunis, on ne sait pas quoi faire.
00:28:13Face à une situation déjà intenable,
00:28:15la police aux frontières demande des effectifs supplémentaires.
00:28:17La pression migratoire,
00:28:19on ne la vit pas, on la subit,
00:28:21que ce soit de la part des policiers
00:28:23ou que ce soit de la part des riverains.
00:28:25On est face à une problématique qui n'a pas d'issue à ce jour.
00:28:27Tout ce qui est possible pour nous
00:28:29à ce jour, c'est d'avoir
00:28:31de l'effectif supplémentaire.
00:28:33Depuis le début de l'année, le nombre de personnes
00:28:35ayant traversé clandestinement la Manche
00:28:37a augmenté de plus de 20%
00:28:39par rapport à 2023.
00:28:43Alors ma question ce midi, s'il y a une
00:28:45asymétrie flagrante du droit
00:28:47européen et du droit britannique,
00:28:49les migrants clandestins vont nécessairement
00:28:51choisir le droit qui leur est le plus
00:28:53favorable et j'ai envie de dire en l'espèce
00:28:55que c'est plutôt le droit européen, Joseph Touvenel.
00:28:57Alors le droit européen est plus protecteur,
00:28:59ça c'est certain, c'est évident
00:29:01mais ce que montre ce reportage c'est deux choses.
00:29:03Tous les faux humanistes qui disent
00:29:05venez, venez, venez,
00:29:07les conséquences c'est qu'il y a des gens
00:29:09qui sont à la dérive, qui sont paumés,
00:29:11qui ne savent pas quoi faire, qui vont être des délinquants
00:29:13parce que quand je suis un jeune
00:29:15en pleine forme, parce qu'il y en a beaucoup
00:29:17c'est surtout des jeunes hommes
00:29:19qui sont là et que je n'ai rien à faire,
00:29:21je fais des âneries. Et donc il faut couper ce flux.
00:29:23Après quand on regarde, je ne sais pas
00:29:25ce que ça donnera, ce que feront les britanniques,
00:29:27on a vu qu'en Australie ça réussissait,
00:29:29enfin la France est un peu loin de l'Australie
00:29:31et la France est à peu près chez les britanniques
00:29:33mais le coût,
00:29:35le Rwanda va toucher en 5 ans
00:29:37430 millions d'euros
00:29:39plus 23 000 euros
00:29:41par personne, plus
00:29:43140 millions après les 300
00:29:45premiers qui seront allés au Rwanda
00:29:47et qui ont été relocalisés
00:29:49parce que l'engagement du Rwanda
00:29:51c'est de les prendre et de les relocaliser
00:29:53alors je ne sais pas comment ils vont faire
00:29:55plus des frais de traitement de fonctionnement
00:29:57pouvant aller jusqu'à 175 000 euros par personne
00:29:59c'est-à-dire des sommes extraordinaires
00:30:01ce qui moi me fait reposer la question
00:30:03le coût réel
00:30:05de l'immigration et après je comprends
00:30:07ces populations du nord de la France
00:30:09du Pas-de-Calais qui sont envahies
00:30:11avec la dangerosité
00:30:13et en même temps ces malheureux
00:30:15qui sont à la rue sous des tentes
00:30:17alors la France quand même, je dis
00:30:19c'est malheureux parce que ce sont des malheureux
00:30:21et en même temps il faut reconnaître qu'on
00:30:23fait des efforts, vous avez vu qu'il y a des toilettes
00:30:25vous voyez comment ils sont habillés, c'est-à-dire qu'on leur donne
00:30:27des vêtements, etc. Mais si on ne coupe pas
00:30:29la source, on ne s'en tirera pas
00:30:31Il va y avoir un effet boomerang, Céline Pina
00:30:33de cette
00:30:35mesure prise en Grande-Bretagne avec
00:30:37comme on le voyait dans ce reportage, comme on pouvait l'entendre
00:30:39un migrant qui dit, je ne sais pas finalement
00:30:41si je vais traverser la Manche, est-ce que je ne vais pas plutôt rester ici
00:30:43En fait la question ça va être
00:30:45de savoir comment
00:30:47la Grande-Bretagne va gérer cette
00:30:49question de l'extradition au Rwanda
00:30:51d'abord parce que comme disait Joseph
00:30:53à la fin c'est censé concerner
00:30:55finalement un nombre de personnes assez
00:30:57réduit. On estime à peu près
00:30:59500 personnes ou 600
00:31:01personnes par an. Sauf que les
00:31:03arrivées sur les côtes britanniques venant
00:31:05de Calais par exemple c'est autour de 30 000
00:31:07personnes. Donc on voit bien qu'entre
00:31:09la communication qui est faite
00:31:11et la réalité de cette
00:31:13entre guillemets solution, on a un
00:31:15gap qui est un pas, un fossé
00:31:17qui est absolument immense. Ca c'est la première
00:31:19chose. La deuxième chose c'est que
00:31:21nous en France on a des choses qui seraient intéressantes
00:31:23pour couper le flux.
00:31:25Encore faut-il que l'Europe
00:31:27et la Cour Européenne des Droits de l'Homme
00:31:29nous laissent le faire. Par exemple, la France
00:31:31a énormément de consulats dans
00:31:33nombre de pays d'Afrique
00:31:35dans nombre de pays du Maghreb
00:31:37etc. Le plus simple serait
00:31:39de demander à ces consulats
00:31:41d'instruire les demandes et de dire que
00:31:43toute personne arrivant en situation
00:31:45d'illégalité en France, de toute façon
00:31:47ne sera jamais régularisée,
00:31:49jamais acceptée parce que les moyens
00:31:51de poser une demande avant existent.
00:31:53Tout cela, on ne le fait pas,
00:31:55on n'y réfléchit pas, on ne travaille pas
00:31:57à la fermeture des frontières au niveau européen
00:31:59pas même au niveau national.
00:32:01A la fin, je crains que ces annonces
00:32:03tonitruantes ne fassent chute.
00:32:05Le seul pays qui a réussi dans cette
00:32:07logique là, c'est l'Australie.
00:32:09Mais l'Australie est dans une zone particulière
00:32:11et on ne peut pas dire qu'au niveau
00:32:13humanitaire, l'extradition
00:32:15des migrants sur la petite île
00:32:17qui a été décidée soit quand même
00:32:19un modèle du genre.
00:32:21Qu'est-ce que vous en pensez Naïma M. Fadel ?
00:32:23Est-ce que la France doit aussi
00:32:25imposer une mesure similaire
00:32:27à ces migrants clandestins ?
00:32:29Bien évidemment, parce qu'on n'a plus
00:32:31la capacité d'accueillir
00:32:33et d'accueillir dans des bonnes conditions.
00:32:35Regardez, ces personnes-là vivent
00:32:37dehors, on est obligé bien évidemment
00:32:39de mettre des équipements pour pouvoir
00:32:41qu'ils aient un minimum.
00:32:43Je crois que ce qui se passe
00:32:45c'est ce message en fait
00:32:47Joseph en a parlé, c'est le message
00:32:49de venez. Le Pacte Asile
00:32:51Immigration, c'est un pacte
00:32:53qui a été signé par l'Europe
00:32:55permet en fait de venir en France
00:32:57avec une prise en charge, c'est-à-dire
00:32:59vous posez les pieds en France, libre circulation
00:33:01et vous êtes pris en charge complètement.
00:33:03Donc vous voyez, c'est des
00:33:05messages en fait contradictoires.
00:33:07Comment on peut faire quand on dit aux gens
00:33:09venez et qu'après
00:33:11on va étudier votre dossier mais que
00:33:13de toute façon on n'arrivera pas
00:33:15à les renvoyer chez eux ?
00:33:17C'est impossible puisque vous avez vu le taux
00:33:19des obligations
00:33:21de territoire. Donc en fait
00:33:23on tourne en rond. Le problème c'est qu'il faudra
00:33:25bien réagir à un moment parce qu'encore une fois
00:33:27cette pression migratoire
00:33:29elle met à mal
00:33:31notre système social aussi
00:33:33parce qu'à un moment on ne pourra plus
00:33:35et ça impacte aussi sur les Français
00:33:37aujourd'hui. Ce qu'on peut
00:33:39étudier aussi c'est ce qu'est
00:33:41en train de faire Mme Meloni en Italie
00:33:43puisqu'elle
00:33:45elle va externaliser
00:33:47au niveau de l'Albanie avec des
00:33:49centres de rétention administrative
00:33:51en Albanie avec des agents
00:33:53italiens pour étudier
00:33:55les demandes d'asile. Mais ce que
00:33:57je veux simplement
00:33:59dire c'est qu'aujourd'hui
00:34:01les demandes d'asile
00:34:03on peut être que saturés. Vous imaginez
00:34:05si tous les Afghans demandaient le droit d'asile
00:34:07en France
00:34:09parce qu'on vous dit que par principe
00:34:11les Afghans sont acceptés
00:34:13parce qu'il y a les talibans. Mais vous imaginez
00:34:15le Soudan
00:34:17est en guerre etc. C'est-à-dire qu'à un moment
00:34:19il faut avoir la raison au centre
00:34:21de tout ça parce qu'on ne peut
00:34:23pas accueillir dans de
00:34:25bonnes conditions et on ne peut pas
00:34:27intégrer aujourd'hui et assimiler
00:34:29d'autant plus que la répartition dont on parle
00:34:31souvent sur vos plateaux
00:34:33c'est que cette répartition elle se fait
00:34:35par groupes ethniques
00:34:37de masse
00:34:39ce qui fait que l'intégration et l'insertion
00:34:41est pratiquement impossible.
00:34:43Dans tous les cas, est-ce qu'il faut agir
00:34:45Philippe David quand
00:34:47la Grande-Bretagne prend cette décision
00:34:49avec le risque que les flux migratoires
00:34:51se reportent sur notre pays
00:34:53ou sur d'autres territoires européens
00:34:55plutôt que sur la Grande-Bretagne ?
00:34:57Quand on voit l'exaspération des riverains, il y a plus de 30 ans
00:34:59un certain François Mitterrand disait
00:35:01le seuil de tolérance est dépassé
00:35:03on a compris qu'à Calais, où ça dure
00:35:05depuis plus de 30 ans, parce que rappelez-vous
00:35:07on parlait de Sangatte il y a 30 ans, puis on a fermé
00:35:09Sangatte, puis ça s'est décalé de quelques kilomètres
00:35:11et tutti quanti.
00:35:13La question qui se pose c'est peut-on le faire ?
00:35:15On ne peut pas le faire parce qu'avec la convention européenne
00:35:17des droits de l'homme, c'est rigoureusement impossible.
00:35:19Premier point. Deuxième point
00:35:21aujourd'hui quand on voit les plaintes
00:35:23qui sont portées contre Fabrice Leggeri
00:35:25parce qu'il était patron de Frontex
00:35:27et qu'on dit qu'il aurait repoussé
00:35:29que Frontex, des gardes-côtes, aurait repoussé
00:35:31des bateaux de migrants, alors si maintenant
00:35:33on ne peut plus arrêter les bateaux de migrants
00:35:35pour les faire revenir
00:35:37sur leur terre de départ
00:35:39il n'y a plus aucun contrôle et comme le disait à juste titre
00:35:41Naïma, les OQTF, on est
00:35:43à moins de 7% de réalisation
00:35:45d'exécution, pardon.
00:35:47Donc ça veut dire qu'on est
00:35:49absolument, totalement désarmé
00:35:51mais on est désarmé volontairement
00:35:53uniquement par notre manque de volonté et de courage politique.
00:35:55Politique, puisque
00:35:57si on consulte les Français
00:35:5967% des Français
00:36:01sont favorables, c'est notre sondage
00:36:03CSA pour CNews Europe 1
00:36:05et JDD, 67% des Français
00:36:07sont favorables à l'idée
00:36:09de renvoyer les migrants clandestins vers un pays tier
00:36:11avec lequel nous aurions passé un accord
00:36:13comme le Royaume-Uni le fait avec le Rwanda.
00:36:15Je voudrais répondre à Joseph quand on parle de relocaliser
00:36:17parce qu'a priori, d'après ce que j'ai compris, l'accord passé
00:36:19entre l'Ormanda et le Royaume-Uni
00:36:21c'est qu'on les renvoie au Rwanda
00:36:23et après l'Ormanda se charge de les renvoyer
00:36:25pour les Pakistanais au Pakistan
00:36:27les Camerounais au Cameroun
00:36:29et les Botswanais au Botswana.
00:36:31Vous voyez ce que je veux dire ?
00:36:33L'Ormanda va juste être ce qu'on appelle
00:36:35un hotspot, c'est pas du très bon français
00:36:37mais l'Ormanda va juste être
00:36:39un hotspot.
00:36:41Mais c'est vrai que ça va dissuader les arrivées
00:36:43notamment en Grande-Bretagne
00:36:45parce que les gens vont craindre
00:36:47d'arriver en Grande-Bretagne et de devoir être
00:36:49renvoyés vers le Rwanda
00:36:51avec une asymétrie du droit français
00:36:53du droit européen et du droit britannique.
00:36:55Mais en France, ils risquent de rester en France
00:36:57et ce que va faire le gouvernement français
00:36:59c'est tout simplement de les relocaliser
00:37:01dans d'autres départements.
00:37:03La communication peut être
00:37:05très efficace et donc très utile
00:37:07pour le Royaume-Uni
00:37:09et à la limite, peu importe que ce soit
00:37:11cohérent parce qu'en fait, les sommes
00:37:13envoyées au Rwanda vont pas avec
00:37:15l'idée d'un Rwanda plaque tournante
00:37:17sinon vous avez besoin de moins d'argent.
00:37:19On a quand même l'impression qu'il va y avoir des gens
00:37:21qui vont rester mais à la limite, peu importe.
00:37:23En tout cas, ce que ça dit aussi
00:37:25c'est le rabble profond des Français
00:37:27et le fait qu'aujourd'hui
00:37:29on les culpabilisera beaucoup moins
00:37:31sur ces questions-là.
00:37:33Les politiques devraient entendre cette petite musique
00:37:35parce qu'elle monte de façon très forte.
00:37:37C'est l'un des thèmes majeurs
00:37:39des élections européennes qui approchent
00:37:41et on va en parler justement et notamment
00:37:43avec Thomas Bonnet qui est sur ce plateau.
00:37:45Les Européennes avec notre dernier baromètre
00:37:47d'opinion pour CNews, Europ1 et le JDD.
00:37:49Le RN est toujours en tête
00:37:51des sondages. La liste de
00:37:53Jordan Bardella gagne un point et atteint
00:37:5530% des suffrages
00:37:57désormais.
00:37:59La majorité présidentielle est quant à elle
00:38:01à 18%. 13%
00:38:03pour les socialistes conduits par Raphaël Glucksmann
00:38:058% pour la France assoumise.
00:38:07La liste des écologistes est-elle
00:38:09à 7% ? Les LRE reconquêtes
00:38:11font jeu égal à 6%.
00:38:133% pour le parti communiste. Voilà pour
00:38:15les résultats les plus élevés. Je vous laisse aussi observer
00:38:17la deuxième page avec les partis
00:38:19que vous voyez là inférieurs
00:38:21à 3% des intentions
00:38:23de vote. Dans un instant on va s'intéresser
00:38:25tout d'abord à la
00:38:27campagne des écologistes.
00:38:29Une campagne qui patine à 7%
00:38:31donc avec un scrutin qu'il aurait habituellement
00:38:33favorable Thomas Bonnet.
00:38:35La tête de liste Marie Toussaint
00:38:37a donné hier un meeting à Strasbourg.
00:38:39Avant d'en parler avec vous, elle espère toujours
00:38:41un sursaut. On l'écoute et on en discute juste après.
00:38:45Je suis combative.
00:38:49Combative et déterminée à faire
00:38:51avancer, à faire gagner l'écologie
00:38:53dans une période où
00:38:55l'extrême droite mais aussi la coalition du
00:38:57statu quo, les conservateurs, les libéraux, les socialistes
00:38:59portent atteinte à toutes les législations
00:39:01de protection de la nature,
00:39:03du climat, de l'environnement,
00:39:05de la santé des populations.
00:39:07Face à ce grand recul,
00:39:09à cette grande régression sociale et environnementale,
00:39:11on a besoin de députés écologistes
00:39:13combatifs et combatives
00:39:15et donc c'est avec mes colistières, mes colistiers
00:39:17et avec les candidats écologistes
00:39:19de toute l'Europe que nous nous battons.
00:39:21Alors, comment expliquer cette campagne
00:39:23qui patine pour l'éveil alors que c'est un scrutin
00:39:25qui leur est habituellement favorable
00:39:27avant d'avoir la réponse de Thomas Bonnet,
00:39:29ça s'appelle du teasing, tout de suite le rappel de l'actualité.
00:39:31Michael Dorian.
00:39:33Sciences Po encore bloqué aujourd'hui
00:39:35par une nouvelle manifestation pro-palestinienne.
00:39:37Une cinquantaine d'étudiants occupent
00:39:39une nouvelle fois le bâtiment depuis hier soir,
00:39:41la veille, il avait fallu l'intervention
00:39:43des CRS pour mettre fin au rassemblement.
00:39:45La France dénonce et juge inacceptable
00:39:47la condamnation à mort en Iran
00:39:49du rappeur Toumash Saleh,
00:39:51l'artiste de 33 ans, figure de la révolte
00:39:53iranienne en faveur de la liberté des femmes
00:39:55dans le pays, est emprisonné depuis
00:39:57plus d'un an et demi.
00:39:59Et puis Aya Nakamura, sacrée hier soir,
00:40:01artiste féminine de l'année aux flammes,
00:40:03une cérémonie qui s'apparente à des victoires du rap.
00:40:05La chanteuse de 28 ans a remporté
00:40:07trois trophées, un triomphe qui survient
00:40:09après la violente polémique
00:40:11suscitée par sa présence à la cérémonie
00:40:13d'ouverture des JO de Paris
00:40:15le 26 juillet prochain.
00:40:19Les écologistes qui sont donc,
00:40:21Thomas Bonnet, à 7% des intentions
00:40:23de vote dans ce scrutin, comment on l'explique ?
00:40:25D'abord parce que les thèmes qui ont
00:40:27été abordés pour le début de cette campagne
00:40:29pour les européennes ne sont pas véritablement porteurs
00:40:31pour les écolos. D'abord il y a eu
00:40:33le sujet de l'agriculture où ils ont été assez
00:40:35en difficulté, ensuite les sujets
00:40:37de sécurité, d'immigration où là aussi
00:40:39leur voix ne porte pas beaucoup.
00:40:41Il était aussi question de la personnalité
00:40:43de la tête de liste, Marie Toussaint qui n'est
00:40:45pas très connue du grand public. Je tiens quand même
00:40:47à rappeler que lors de l'université
00:40:49d'été d'Europe Écologie des Verts
00:40:51qui avait pour vocation de faire connaître Marie Toussaint,
00:40:53cette nomination a été totalement éclipsée
00:40:55par l'invitation du rappeur Médine
00:40:57et la polémique qui s'en est suivie. Il paye aussi
00:40:59peut-être aujourd'hui le prix de cette
00:41:01anonymat de Marie Toussaint
00:41:03mais là vous avez raison, c'est que
00:41:05pour le coup, dans le passé, les
00:41:07élections européennes étaient plutôt des scrutins
00:41:09qui étaient favorables à Europe Écologie
00:41:11des Verts. On peut notamment citer en 2019
00:41:1313,48%
00:41:15des voix, ils avaient été 3ème.
00:41:17Et puis il y a évidemment 2009 où ils avaient
00:41:19atteint 16%. Et le point commun
00:41:21entre ces deux élections, c'est qu'ils avaient
00:41:23des têtes de liste très connues, que ce soit
00:41:25Yannick Jadot ou Daniel Cohn-Bendit
00:41:27qui avaient pu porter à l'époque
00:41:29le message écolo, ce qui est moins le cas maintenant.
00:41:31En revanche, on va quand même surveiller
00:41:33parce qu'ils sont à 7% selon notre dernier
00:41:35baromètre, c'est-à-dire un point seulement
00:41:37derrière la France Insoumise
00:41:39qui par sa stratégie du tout
00:41:41Palestine, du tout Proche-Orient, est en train
00:41:43peut-être d'être rattrapée aussi
00:41:45par une sorte de réalité et peut-être va être
00:41:47dépassée par les écolos. Je crois que c'est
00:41:49là-dessus que voulait réagir Naïma M. Fadel
00:41:51justement. Oui, c'est intéressant parce que
00:41:53finalement, elle est fille
00:41:55par sa stratégie
00:41:57et en train de
00:41:59faire en sorte de se détacher
00:42:01de son électorat et puis
00:42:03finalement, elle n'impacte pas vraiment
00:42:05l'électorat qu'elle cible, c'est-à-dire
00:42:07on va nommer les choses puisque c'est cet électorat
00:42:09qu'elle cible, l'électorat musulman.
00:42:11Donc, on voit bien qu'aujourd'hui
00:42:13eh bien, ça n'imprime pas
00:42:15et qu'on aurait pu penser que
00:42:17grâce à cette instrumentalisation
00:42:19du conflit israélo-palestinien
00:42:21et notamment de ce qui se passe
00:42:23à Gaza, qu'elle allait avoir un
00:42:25sursaut et un élan vers
00:42:27elle et finalement, il ne vient pas.
00:42:29Joseph Touvenel. Il y a quelque chose
00:42:31que l'on n'a peut-être pas vu venir les Verts,
00:42:33c'est que leur mauvaise politique concernant
00:42:35l'énergie, ça tombe
00:42:37sur les Français. On a eu des chiffres
00:42:39qui sont tombés hier ou ce matin
00:42:41du médiateur national de l'énergie.
00:42:43On a dépassé
00:42:45l'année dernière plus du million
00:42:47d'interventions pour les impayés.
00:42:49Plus du million d'interventions pour les impayés.
00:42:51Ça, c'est sur le coût du gaz
00:42:53et le coût de l'électricité et les gens ne sont pas stupides.
00:42:55Ils ont bien vu que les Verts nous avaient emmenés dans le mur
00:42:57en disant qu'on ne veut pas de l'énergie nucléaire
00:42:59parce que c'est le diable.
00:43:01Du coup, il y a eu une partie de l'électorat
00:43:03qui pouvait se porter sur eux, qui face à cette réalité
00:43:05ne se porte plus.
00:43:07Les Verts, c'était pour certains
00:43:09le souci de la nature. Ils l'ont complètement
00:43:11dénaturé parce qu'on voit que ce n'est plus le souci de la nature.
00:43:13C'est un espèce de souci politique.
00:43:15On voit qu'avec l'Elefi,
00:43:17ils se battent pour le Hamas
00:43:19etc. Et ça aussi,
00:43:21ça les fait descendre. Moi, ça ne va pas me
00:43:23peiner. Ce qui me peine,
00:43:25c'est le score de l'Elefi
00:43:27parce que pour moi, des gens qui sont incapables
00:43:29de dire qu'un mouvement terroriste
00:43:31est un mouvement terroriste,
00:43:33ce sont des gens dangereux.
00:43:35Et puis, ils montent.
00:43:37Ils montent. C'est-à-dire qu'ils avaient fait
00:43:396,3% en 2019
00:43:41et là, ils sont à 8%.
00:43:43Donc, ils ne sont pas sanctionnés.
00:43:45C'est ça qui est gênant aussi.
00:43:47Parce qu'en 2019,
00:43:49leur position était quand même moins outrancielle.
00:43:51Oui, c'est moins flagrant quand même.
00:43:53C'est quand même moins flagrant qu'on aurait pu attendre.
00:43:55L'électorat musulman représente...
00:43:57Rapidement, Philippe Damy. Il nous reste une minute.
00:43:59Pour revenir sur les écologistes,
00:44:01c'est vrai que quand on voit Sainte-Soline,
00:44:03on se dit que ça n'a pas grand-chose à faire avec l'écologie
00:44:05alors que ça a été soutenu par les écologistes.
00:44:07Autre chose,
00:44:09c'est vrai que quand il y a eu l'affaire
00:44:11Médine pour présenter Marie Toussaint,
00:44:13on aurait voulu plomber sa candidature.
00:44:15On ne s'y serait pas pris autrement.
00:44:17Mais en domaine de suicide collectif,
00:44:19les écologistes ont toujours excellé.
00:44:21Comme une chose, les écologistes,
00:44:23ça ne pèse pas grand-chose au Parlement européen,
00:44:25ce n'est pas énorme, mais ça va être encore pire
00:44:27vu le scandale qui sort en Allemagne depuis avant-hier
00:44:29où des hauts fonctionnaires verts
00:44:31ont sciemment truqué
00:44:33des analyses concernant l'importance
00:44:35du nucléaire pour faire que le gouvernement
00:44:37allemand ferme les centrales.
00:44:39Je peux vous dire qu'en Allemagne, ce n'est pas la France.
00:44:41Il n'y a pas d'impunité pour des politiques.
00:44:43Il y en a peut-être quelques-uns qui vont se retrouver au barreau du tribunal.
00:44:45Et puis les écologistes, par exemple Pascal Canfin
00:44:47qui a été autrefois chez Europe Écologie Les Verts
00:44:49qui a été autrefois chez Renaissance.
00:44:51D'ailleurs, il est le président de la commission Environnement.
00:44:53Du côté de Renaissance, on surveille un indicateur
00:44:55très important de ce sondage.
00:44:57C'est que 10% des électeurs d'Emmanuel Macron
00:44:59au premier tour de l'élection présidentielle de 2022
00:45:01disent qu'ils vont voter pour Raphaël Glucksmann.
00:45:03Il y a beaucoup de personnes du côté de Renaissance
00:45:05qui craignent justement
00:45:07une fuite d'une partie de l'électorat,
00:45:09de l'aile gauche de la majorité de Renaissance
00:45:11qui aille au Parti Socialiste.
00:45:13Le mot de la fin, parce qu'on doit partir en pub.
00:45:15Oui, peut-être juste parler des Républicains
00:45:17Non, il y a quelque chose qui est très triste.
00:45:19C'est que l'intelligence en politique ne paye pas
00:45:21parce qu'il est probable qu'un des plus investis,
00:45:23un de ceux qui a le discours le plus clair
00:45:25et le plus intelligent
00:45:27lors de ces élections,
00:45:29c'est clairement François-Xavier Bellamy.
00:45:31Et fort c'est de constater
00:45:33que ça ne se traduit pas en intention de vote
00:45:35et qu'il se fait siphonner tout son électorat
00:45:37par le Rassemblement National.
00:45:39Il y a le choix d'un vote utile très violent à droite.
00:45:41Voilà ce que l'on pouvait dire sur ce sondage.
00:45:43On marque une courte pause.
00:45:45Merci à vous Thomas Bonnard d'être venu sur ce plateau.
00:45:47On reviendra sur ce qu'il se passe à Sciences Po
00:45:49dans quelques minutes, juste après la pause.
00:45:51La fabrique des élites
00:45:53transformée désormais en ZAD.
00:45:55Comment s'est passé cette matinée ?
00:45:57On sera sur place avec nos envoyés spéciaux.
00:45:59On aura aussi notre invité,
00:46:01Yvain Lecauze, président de l'Uni,
00:46:03syndicat étudiant classé à droite
00:46:05qui dénonce la situation sur place.
00:46:07L'extrême-gauche et les pro-amas dirigent l'école de Sciences Po.
00:46:09Il appelle Sylvie Retailleau, la ministre,
00:46:11à réagir à tout de suite.
00:46:15Il est quasiment 13h.
00:46:17Bon appétit à tous sur CNews.
00:46:19Ravis de vous retrouver pour cette émission.
00:46:21Toujours avec mes invités sur ce plateau.
00:46:23Je vous les représente dans un instant.
00:46:25Mais tout d'abord, le sommaire de votre émission.
00:46:27A la une, la fabrique des élites
00:46:29transformée en ZAD, l'école de Sciences Po Paris.
00:46:31Encore bloquée ce matin par des dizaines
00:46:33de manifestants pro-palestiniens.
00:46:35Des barricades ont été érigées.
00:46:37Où est passée la neutralité
00:46:39de cet établissement si prestigieux ?
00:46:41Sciences Po est-elle récupérée par la France Insoumise ?
00:46:43Comment en est-on arrivé là ?
00:46:45Voilà quelques-unes des questions
00:46:47qui seront posées à mes invités sur ce plateau.
00:46:49On reviendra également sur l'affaire
00:46:51Kenji Girac et plus précisément
00:46:53sur cette conférence du procureur
00:46:55décidément très bavard.
00:46:571h30 de détails sur la vie privée du chanteur
00:46:59pour une affaire finalement non judiciaire.
00:47:01Était-ce nécessaire ?
00:47:03Comment s'organisent aussi
00:47:05les prises de parole des procureurs de la République ?
00:47:07Comment choisissent-ils ou non de communiquer
00:47:09sur des affaires ?
00:47:11Je vous laisse avec Noémie Schultz
00:47:13du service polyjustice de CNews.
00:47:15Et puis, c'est bientôt l'heure de vérité
00:47:17pour la dette française.
00:47:19Plus de 3 000 milliards d'euros,
00:47:21plus de 110% du PIB,
00:47:23un déficit qui dérape à 5,5%.
00:47:25Comment les agences de notation
00:47:27Moody's et Fitch vont-elles réagir
00:47:29face à un État incapable de maîtriser ses dépenses ?
00:47:31Vont-elles dégrader la note du pays ?
00:47:33Réponse ce soir et analyse
00:47:35sur ce plateau avec
00:47:37Eric Derry de Matten à 13h30.
00:47:39Et tout d'abord, le journal signé
00:47:41Michael Dorian.
00:47:43Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:47:45Le campus de Sciences Po,
00:47:47bloqué encore aujourd'hui par une nouvelle
00:47:49manifestation pro-palestinienne,
00:47:51une cinquantaine d'étudiants ont occupé
00:47:53une nouvelle fois le bâtiment
00:47:55d'hier soir. La veille, il avait fallu
00:47:57l'intervention des CRS pour mettre fin
00:47:59au rassemblement.
00:48:01Ce phénomène, il prend de l'ampleur
00:48:03également aux Etats-Unis.
00:48:05Dans de nombreux campus, l'université
00:48:07de Columbia est depuis plus d'une
00:48:09semaine occupée et bloquée
00:48:11également. L'évacuation qui devait avoir
00:48:13lieu aujourd'hui est finalement
00:48:15reportée.
00:48:17Dans le reste de l'actualité,
00:48:19le Rassemblement National
00:48:21toujours en tête des sondages pour les élections
00:48:23européennes. La liste de Jordan Bardella
00:48:25gagne même un point. Dans notre
00:48:27dernier baromètre, OpinionWe pour
00:48:29CNews Europe 1 et le JDD, est atteint
00:48:3130% des intentions de vote,
00:48:3318% pour la liste Renaissance.
00:48:35Et concernant les Verts, Europe Ecologie,
00:48:37les Verts ne réunit que 7% des
00:48:39intentions de vote, ce qui ne semble pas
00:48:41vraiment inquiéter la tête de liste, Marie Toussaint
00:48:43qui reste, écoutez, déterminée.
00:48:45Je suis combative,
00:48:47combative et déterminée à faire
00:48:49avancer, à faire gagner l'écologie
00:48:51dans une période où
00:48:53l'extrême droite, mais aussi la coalition du
00:48:55statu quo, les conservateurs, les libéraux, les socialistes
00:48:57portent atteinte à toutes les
00:48:59législations de protection de la nature,
00:49:01du climat, de l'environnement, de la
00:49:03santé des populations. Et donc
00:49:05face à ce grand recul, à cette
00:49:07grande régression sociale et environnementale,
00:49:09eh bien on a besoin de députés écologistes
00:49:11combatifs et combatives
00:49:13et donc c'est avec mes colistières,
00:49:15mes colistiers, avec les candidats écologistes
00:49:17de toute l'Europe que nous nous battons.
00:49:19Des cas de dingue détectés
00:49:21en France et on peut même parler de record.
00:49:23Du 1er janvier au 18 avril
00:49:25dernier, près de 1700 cas importés
00:49:27ont été comptabilisés en métropole,
00:49:29contre 131 l'année
00:49:31dernière sur la même période. Reportage
00:49:33à Marseille de l'Orpara
00:49:35où la prévention est de mise.
00:49:37Les symptômes
00:49:39de la dengue s'assimilent à ceux d'une grippe,
00:49:41ce qui alerte les médecins
00:49:43d'un cas potentiel, c'est si au bout de
00:49:4572 heures, l'état du patient
00:49:47s'aggrave et s'il revient d'une zone
00:49:49d'endémie. Dans ces cas-là, il faut quand même
00:49:51prolonger les investigations, donc faire un bilan
00:49:53sanguin standard et associer
00:49:55une sérologie de dengue pour
00:49:57confirmer le diagnostic de dengue. Alors,
00:49:59en règle générale, la dengue, c'est un
00:50:01syndrome grippal qui se
00:50:03règle en quelques jours. Malheureusement,
00:50:05il existe des formes gravissimes,
00:50:07en particulier la dengue hémorragique,
00:50:09qui peuvent aller jusqu'au
00:50:11choc hypovolymique et même jusqu'au
00:50:13décès. Le virus de la dengue se transmet
00:50:15par le moustique tigre installé
00:50:17dès les beaux jours sur une bonne partie
00:50:19du territoire. Pour se protéger,
00:50:21éviter la piqûre, il faut utiliser
00:50:23des anti-moustiques, mais de façon
00:50:25rigoureuse. C'est le mettre
00:50:273-4 fois par jour, parce que les gens qui vont se
00:50:29baigner, par exemple, à chaque fois qu'ils vont se baigner,
00:50:31ils vont se retrouver à perdre le poids du anti-moustique.
00:50:33Quand le jour commence à sortir
00:50:35et quand la nuit tombe, c'est là où il y a le plus de moustiques,
00:50:37donc mettre des vêtements à manches
00:50:39longues, protéger ses poignets,
00:50:41protéger ses chevilles. Et utiliser
00:50:43des moustiquaires, surtout pour les personnes
00:50:45fragiles, d'autant plus si ces
00:50:47personnes se retrouvent dans des pays à risque,
00:50:49car quand il y a la dengue,
00:50:51il y a souvent le paludisme
00:50:53ou encore le chikungunya.
00:50:55Et puis, le prix de la meilleure baguette
00:50:57de Paris, décerné à
00:50:59une boulangerie du 11e arrondissement. Il s'agit
00:51:01de la boulangerie Utopie de Xavier Nettris.
00:51:03C'est lui qui aura désormais l'honneur
00:51:05de fournir l'Élysée pour l'année
00:51:07à venir. Mais alors, comment se déroule
00:51:09ce concours ? Explications avec
00:51:11Raphaël Lasreg et Goderic
00:51:13Bé.
00:51:15La meilleure baguette de Paris, il faudra vous rendre
00:51:17dans le 11e arrondissement de la capitale.
00:51:19La boulangerie Utopie a remporté
00:51:21le grand prix de la meilleure baguette de Paris
00:51:232024. Une grande fierté pour
00:51:25Xavier Nettris, le vainqueur de cette année.
00:51:27Des heures et des heures de travail,
00:51:29de l'acharnement un petit peu sur quelques
00:51:31baguettes parce que c'était un peu compliqué.
00:51:33Entre le temps, l'humidité,
00:51:35tout le travail, c'est tout un travail. Fier de moi
00:51:37parce que ça fait longtemps que je voulais ce titre.
00:51:39Le vainqueur a été choisi par un jury
00:51:41composé d'experts et de six
00:51:43parisiens tirés au sort. Ils se sont
00:51:45réunis ce jeudi après-midi pour la 31e
00:51:47édition du concours pour départager
00:51:49113 baguettes retenues parmi
00:51:51173 candidats. Pour choisir la baguette
00:51:53gagnante, le jury a pris en compte plusieurs
00:51:55critères. L'aspect,
00:51:57la couleur de la baguette, sa mie,
00:51:59comment elle est cuite,
00:52:01son goût, son odeur. L'aspect
00:52:03et je pense la texture qui vont être très importantes.
00:52:05Le croustillant de la baguette. Un équilibre
00:52:07dans le goût, dans l'odeur,
00:52:09dans la saveur.
00:52:11Selon la tradition, le gagnant
00:52:13du concours deviendra le prochain fournisseur
00:52:15de l'Elysée pendant un an.
00:52:17Bon appétit. Voilà pour la meilleure
00:52:19baguette de Paris que vous avez eu la chance de goûter,
00:52:21je crois, tout à l'heure, Anthony, à la rédaction.
00:52:23Alors, j'ai pas goûté la baguette
00:52:25à proprement parler. Ils avaient une baguette
00:52:27au charbon, je crois, que j'ai eu l'occasion
00:52:29effectivement de goûter tout à l'heure.
00:52:31Mais c'était pas la fameuse baguette qui sera livrée
00:52:33tous les matins à l'Elysée. Merci
00:52:35Michael Dorian. Ce qui n'est pas très sympa, c'est de nous avoir
00:52:37mis l'eau à la bouche à tous autour de cette table
00:52:39alors qu'on pourrait être tranquillement en train de manger
00:52:41et on est en train de faire une émission, bien malheureusement.
00:52:43Non, bien malheureusement, je plaisante.
00:52:45On accompagne ceux qui mangent.
00:52:47Et ça nous fait évidemment
00:52:49très plaisir. Qui est à côté de moi, justement ?
00:52:51Naïma M. Fadel, Céline Pina,
00:52:53Philippe David, Joseph Touvenel, pour commenter l'actualité.
00:52:55On a pas mal de choses à dire.
00:52:57Et cette question que vous posiez tout à l'heure,
00:52:59Céline Pina, où sont les adultes ?
00:53:01Où est la direction de Sciences Po ?
00:53:03Où est la force de l'État pour rétablir
00:53:05l'ordre dans cet établissement ? On va parler
00:53:07de ce qui se passe à Sciences Po, justement.
00:53:09Je vous redonnerai évidemment
00:53:11la parole. Sciences Po, qui dans le
00:53:13sillage des universités américaines
00:53:18Alors, on me dit
00:53:20dans l'oreillette qu'on allait rejoindre
00:53:22nos journalistes
00:53:24près de Sciences Po. Ils ne sont pas
00:53:26disponibles immédiatement
00:53:28pour prendre la parole et expliquer
00:53:30ce qui se passe, mais c'est pas grave. On va pouvoir
00:53:32en parler tout de même sur ce plateau.
00:53:34À Sciences Po, donc,
00:53:36ce blocage qui se déroule
00:53:38en ce moment par des dizaines de manifestants
00:53:40pro-palestiniens, et vous le voyez en direct,
00:53:42c'est Rima Hassan, la test de liste LFI
00:53:44qui s'est rendue sur place et je vous propose
00:53:46d'aller l'écouter.
00:53:48Bien sûr, parce que je le répète,
00:53:50cette procédure, elle concerne quand même des dizaines
00:53:52de personnes. C'est inédit, il y a des étudiants,
00:53:54des humoristes, des personnes, je veux dire,
00:53:56qui n'ont jamais été ciblées par ce type
00:53:58de procédure. Et puis, il y a également
00:54:00une pression qui est exercée sur une parole politique
00:54:02qui est la nôtre et qui est celle aujourd'hui de la France Insoumise
00:54:04puisque Mathilde Panot, qui est quand même
00:54:06la présidente de groupe, est également ciblée par cette
00:54:08procédure. Donc, je le dis
00:54:10solennellement, il y a un rassemblement, le 30,
00:54:12pour notre convocation et j'invite toutes celles et ceux
00:54:14qui veulent se mobiliser
00:54:16et protéger ces libertés fondamentales
00:54:18à se rendre à ce rassemblement.
00:54:20Ça se place des clichés à partir de
00:54:228h-39h, mardi.
00:54:24Qu'est-ce que ça signifie pour vous
00:54:26Sciences Po
00:54:28qui se rejoint au mouvement ?
00:54:30Je crois que c'est un symbole
00:54:32qui est extrêmement fort puisque
00:54:34ce sont des espaces...
00:54:36Moi, je n'ai pas fait Sciences Po, mais
00:54:38j'ai suivi un parcours où on nous invite aussi
00:54:40forcément à commenter, à réagir à l'actualité.
00:54:42Donc, j'ai fait du droit international
00:54:44et je crois que Sciences Po, c'est vraiment un espace
00:54:46qui vient...
00:54:48qui a un espace de résonance
00:54:50à ce qui se passe dans notre société.
00:54:52Donc, c'est très très important d'être à l'écoute
00:54:54de ce qui est en train de se jouer et des messages que portent
00:54:56les étudiants ici.
00:54:58Très bien. Merci à vous.
00:55:06Alors, vous venez d'entendre en direct
00:55:08Rimas, tête de liste LFI pour les élections
00:55:10européennes, qui était donc
00:55:12sur place. Rimas Hassan, évidemment
00:55:14en plus d'être tête de liste
00:55:16qui est militante pro-palestinienne
00:55:18qui s'est rendue donc sur place.
00:55:20Et on va en parler avec vous, Céline Pina.
00:55:22La question que j'ai aussi posée tout à l'heure
00:55:24et que je peux vous poser, c'est
00:55:26Sciences Po est-elle récupérée finalement
00:55:28par la France insoumise ?
00:55:30En tout cas, il y a une tentative
00:55:32d'installer un discours
00:55:34extrêmement violent
00:55:36et brutal parce que ce qu'on voit
00:55:38ici, c'est une jolie jeune femme
00:55:40qui fait semblant de tenir
00:55:42un discours relativement apaisé.
00:55:44La réalité, ce n'est pas ça. C'est-à-dire
00:55:46que la communication de Rimas Hassan
00:55:48sur les réseaux sociaux est
00:55:50plutôt violente, que la communication de LFI
00:55:52est marquée par un antisémitisme
00:55:54de moins en moins refoulé
00:55:56et qu'on a dans l'occupation
00:55:58de Sciences Po comme dans l'occupation
00:56:00de Columbia, des slogans qui sont
00:56:02dits, qui sont prononcés,
00:56:04qui sont clairement antisémites, qui sont
00:56:06extrêmement violents. Pourquoi est-ce
00:56:08qu'on peut s'inquiéter de l'absence
00:56:10de réaction des adultes,
00:56:12que ce soit la direction de Sciences Po,
00:56:14que ce soit le ministère,
00:56:16que ce soit le pouvoir de l'État ?
00:56:18Tout simplement parce que ce qu'on sent
00:56:20monter, c'est
00:56:22un acte antisémite.
00:56:24On attend en fait
00:56:26le moment où quelqu'un passera à l'acte
00:56:28où quelqu'un sera agressé,
00:56:30sera peut-être violemment tué
00:56:32ou il y aura peut-être des mesures de rétorsion
00:56:34parce qu'on est en train de chauffer
00:56:36à blanc
00:56:38une jeunesse qui est quand même
00:56:40qui dans les quartiers des fois
00:56:42n'a pas le minimum d'éducation,
00:56:44n'a aucun contrôle de soi
00:56:46et tout cela
00:56:48finira très mal.
00:56:50Ce qui est effrayant,
00:56:52c'est de savoir que tout le monde le pense
00:56:54et que personne ne se met
00:56:56debout pour dire stop.
00:56:58J'allais dire, mais où sont
00:57:00nos représentants ?
00:57:02On dit stop en tout cas aujourd'hui
00:57:04le syndicat étudiant Uni,
00:57:06un syndicat classé à droite qui dénonce
00:57:08une occupation illégale sur le réseau social
00:57:10X et nous sommes justement avec
00:57:12Yven Lecauze. Bonjour,
00:57:14merci d'être avec nous dans Midi News.
00:57:16Vous êtes délégué national de l'Uni.
00:57:18Votre syndicat qui dit aujourd'hui
00:57:20l'extrême gauche et les pros
00:57:22à masse dirigent l'école,
00:57:24Sylvie Retailleau doit sortir du silence
00:57:26et y mettre un terme, stop au laxisme.
00:57:28Vous estimez donc que c'est l'extrême gauche
00:57:30aujourd'hui qui dirige
00:57:32cette école, qu'elle est quelque part
00:57:34récupérée par
00:57:36notamment la France Insoumise puisqu'on vient
00:57:38de voir Rima Hassan sur place ?
00:57:40Oui tout à fait, moi je pense
00:57:42que la situation actuelle, il y a deux responsables.
00:57:44On a d'abord le gouvernement,
00:57:46donc Sylvie Retailleau en l'occurrence
00:57:48qui est la ministre de l'enseignement supérieure
00:57:50qui refuse d'agir et qui
00:57:52même si elle voit depuis le 7 octobre qu'on a
00:57:54chaque semaine des manifestations pas
00:57:56juste pro-palestinienne mais pro à masse au sein
00:57:58de Sciences Po fait des coups de com'
00:58:00mais n'agit pas et à côté la France Insoumise
00:58:02avec Jean-Luc Mélenchon qui a tenu conférence
00:58:04cette semaine à Sciences Po et qui n'a pas
00:58:06appelé au calme, avec Jean-Luc Mélenchon
00:58:08qui a ce matin diffusé un message
00:58:10aux militants qui bloquent
00:58:12et qui occupent Sciences Po
00:58:14en les félicitant d'occuper Sciences Po
00:58:16avec Rima Hassan qui
00:58:18par le passé d'ailleurs ne refusait
00:58:20de condamner le Hamas et qui aujourd'hui
00:58:22se rend à Sciences Po avec Thomas Portes
00:58:24pour continuer à appeler à la mobilisation
00:58:26et qui appelle même au soulèvement
00:58:28donc on a deux responsables, un gouvernement qui n'agit pas
00:58:30et la France Insoumise car il faut
00:58:32appeler un chat à chat qui soutient
00:58:34une occupation ouvertement
00:58:36antisémite et pro-Hamas
00:58:38Alors justement on voit que
00:58:40parmi les demandes du comité palestine
00:58:42de Sciences Po, il y a
00:58:44la cessation des échanges académiques
00:58:46avec les universités israéliennes
00:58:48on a ces slogans terribles
00:58:50de la rivière à la mer, Israël assassin
00:58:52Macron complice, entre autres
00:58:54ce slogan bien sûr
00:58:56on a aucun mot pour les otages israéliens
00:58:58actuellement détenus par
00:59:00le Hamas, est-ce que c'est
00:59:02finalement la cause des palestiniens qui les motive
00:59:04ou plutôt la détestation d'Israël ?
00:59:06Je pense
00:59:08qu'il y a un antisémitisme qui motive tout ça
00:59:10et ils suivent
00:59:12ce qui aujourd'hui à Sciences Po, la majorité
00:59:14des étudiants votent pour la France Insoumise
00:59:16et aiment bien la France Insoumise
00:59:18les idées qu'ils infusent. La France Insoumise
00:59:20par électoralisme pour avoir
00:59:22le vote d'une partie des musulmans
00:59:24s'est positionnée en opposition
00:59:26à Israël et en faveur
00:59:28de la Palestine et si ce n'est même du Hamas
00:59:30et en tenant cette ligne
00:59:32là qui est suivie par les étudiants
00:59:34grâce à leur lobbying au sein de l'enseignement
00:59:36supérieur, ça a mené
00:59:38à cette mobilisation là. Mais c'est
00:59:40tout simplement parce qu'ils suivent, comme d'ailleurs l'a très
00:59:42bien dit Madame Pina
00:59:44ils suivent
00:59:46l'ensemble, ils suivent les adultes
00:59:48qui leur disent qu'il faut
00:59:50bloquer Sciences Po, qu'il faut
00:59:52occuper Sciences Po et qu'il faut à tout prix
00:59:54détester l'état d'Israël qui serait un état colonial
00:59:56et un état islamophobe
00:59:58qui mènerait à un génocide, ce qui n'est absolument pas le cas
01:00:00et dans tous les cas
01:00:02en aucun cas on peut bloquer
01:00:04un établissement, on peut occuper
01:00:06un établissement et on peut tenir des discours
01:00:08et des chants antisémites comme c'est le cas actuellement.
01:00:10Un aspect qu'on n'a pas encore évoqué c'est cette
01:00:12filiation
01:00:14avec les universités américaines
01:00:16quelque part, ils le revendiquent
01:00:18ce comité Palestine Sciences Po
01:00:20à l'université de Los Angeles
01:00:22il y a eu ce mercredi 93 interpellations
01:00:24de manifestants pro-israéliens
01:00:26pour intrusion
01:00:28l'université est d'ailleurs fermée jusqu'à
01:00:30nouvel ordre, est-ce que c'est quelque part le
01:00:32wokisme qui se retourne contre ces créateurs ?
01:00:36Nous aimerions que
01:00:38les universités françaises, que
01:00:40les établissements d'enseignement supérieur français
01:00:42puissent se rapprocher dans les
01:00:44classements des établissements américains
01:00:46et malheureusement aujourd'hui on peut dire que
01:00:48Sciences Po devient Columbia mais pas pour les bonnes raisons
01:00:50Sciences Po devient Columbia parce que comme aux
01:00:52Etats-Unis il y a
01:00:54des organisations pro-palestiniennes
01:00:56si ce n'est pro Hamas soutenues
01:00:58par les organisations d'extrême gauche parce que là
01:01:00les différents syndicats de gauche et d'extrême gauche
01:01:02soutiennent ces mobilisations
01:01:04et ces organisations là
01:01:06poussent les militants
01:01:08et les étudiants
01:01:10à se mobiliser
01:01:12contre Israël
01:01:14et pour la résistance palestinienne
01:01:16parce que vous avez parlé des champs palestiniens
01:01:18mais la nuit dernière à Sciences Po
01:01:20il y avait également le champ de
01:01:22Paris à Gaza, résistance
01:01:24résistance, donc il n'y a aucun doute
01:01:26sur la volonté des étudiants
01:01:28et leurs opinions derrière ces blocages
01:01:30Merci beaucoup
01:01:32Yves-En Locos, délégué national uni d'avoir réagi
01:01:34sur notre thème, un mot
01:01:36sur cette dernière information qui vient de nous parvenir
01:01:38concernant justement les manifestations
01:01:40sur les campus américains
01:01:42selon le secrétaire d'état Anthony Blinken
01:01:44ces manifestations
01:01:46qui secouent les Etats-Unis à propos
01:01:48de ce qui se passe en Israël
01:01:50font partie de la démocratie
01:01:52c'est une caractéristique de notre démocratie
01:01:54que nos citoyens fassent connaître leurs opinions
01:01:56leurs préoccupations, leurs colères à tout moment
01:01:58Donald Trump qui n'est d'ailleurs
01:02:00pas du même avis, je vous propose de l'écouter
01:02:06Si vous regardez les manifestations dans les universités
01:02:08dans tout le pays et au-delà des universités
01:02:10car cela a lieu dans d'autres endroits aussi
01:02:12vous voyez ce qu'il se passe
01:02:14avec la Palestine et Israël
01:02:16et les manifestations et la haine
01:02:18la colère, Biden envoie un message
01:02:20absolument horrible
01:02:26Il y a des manifestations partout
01:02:28Joe Biden parlait de Charlottesville
01:02:30Charlottesville c'était des cacahuètes
01:02:32ce n'était pas le type de haine qu'il y a ici
01:02:34c'est une haine immense
01:02:3713h15 sur CNews
01:02:39le rappel de l'actualité, Mickaël Dorian
01:02:41Le Rassemblement National toujours en tête
01:02:43des sondages pour les élections européennes
01:02:45la liste de Jordan
01:02:47Bardella gagne même un point dans notre
01:02:49dernier baromètre OpinionWay
01:02:51pour CNews Europe 1 et le JDD
01:02:53et atteint 30% des intentions de vote
01:02:55la liste Renaissance est loin derrière
01:02:57avec 18%
01:02:59Nouvelle agression après un rendez-vous
01:03:01sur un site de rencontre
01:03:03un homme a été attaqué à Hénin-Beaumont hier soir
01:03:05par deux individus alors qu'il pensait
01:03:07avoir rendez-vous avec une mineure de 15 ans
01:03:09il a été retrouvé partiellement
01:03:11dévêtu et en état de choc
01:03:13et puis une des condamnations pour viol
01:03:15d'Harvey Weinstein, annulée par une
01:03:17cour d'appel de New York
01:03:19le juge avait notamment pris les témoignages
01:03:21de plusieurs femmes sur des faits prescrits
01:03:23le producteur aura donc droit
01:03:25à un nouveau procès, il reste cependant
01:03:27condamné en Californie
01:03:31Une petite correction que j'apporte
01:03:33Rima Hassan, tête de liste LFI
01:03:35non, elle n'est pas tête de liste
01:03:37c'est Manon Aubry qui est bien sûr
01:03:39tête de liste, Rima Hassan qui est
01:03:41septième sur cette liste
01:03:43et c'est important de le préciser
01:03:45et pardonnez-moi pour cette erreur
01:03:47je voudrais qu'on revienne désormais sur
01:03:49l'affaire Kenji Girac et plus précisément
01:03:51sur cette conférence du procureur
01:03:53décidément très bavard, qui s'est tenue hier
01:03:55il a parlé pendant 1h30, plein de détails
01:03:57sur la vie privée du chanteur
01:03:59pour une affaire finalement non judiciaire
01:04:01alors est-ce nécessaire
01:04:03c'est la question que j'ai posée à mes invités
01:04:05mais tout d'abord avec Noémie Schultz on va évoquer
01:04:07une autre question, comment s'organisent
01:04:09finalement les prises de parole des procureurs
01:04:11de la République, comment choisissent-ils ou non
01:04:13de communiquer sur
01:04:15ces affaires, ça vous allez nous dire tout ça
01:04:17dans un instant tout d'abord je voudrais qu'on écoute un extrait
01:04:19de ce procureur de la République qui s'est
01:04:21exprimé hier, le niveau de détail qui nous est
01:04:23apporté, écoutez
01:04:25Des tensions
01:04:27sont apparues également, dit-elle
01:04:29du fait d'une
01:04:31addiction naissante
01:04:33de la part de Kenji Jirac
01:04:35addiction à l'alcool
01:04:37sujet qui a généré
01:04:39de grandes tensions dans le couple
01:04:41elle le présente comme
01:04:43étant à la base un simple
01:04:45fêtard
01:04:47ce qu'elle pouvait parfaitement comprendre
01:04:49et ce qui avait pu par ailleurs lui plaire
01:04:51et elle décrit
01:04:53Kenji comme étant l'objet de
01:04:55cuites de plus en plus nombreuses
01:04:57et de plus en plus longues
01:04:59pouvant durer jusqu'à 48 heures
01:05:01période dans lesquelles il faisait
01:05:03dit-elle n'importe quoi
01:05:05et des situations qui étaient de plus en plus dures à gérer
01:05:07en ce qui la concernait
01:05:09Alors je rappelle rapidement
01:05:11les conclusions de l'enquête
01:05:13il aurait dit avoir
01:05:15voulu simuler une tentative
01:05:17de suicide pour faire peur à sa compagne
01:05:19qui menaçait de le quitter après une dispute
01:05:21il a tiré lui-même, a priori
01:05:23Noémie Schultz, fin de l'histoire
01:05:25fin de l'histoire judiciaire absolument
01:05:27l'enquête avait été ouverte pour tentative d'homicide
01:05:29il apparaît qu'aucune
01:05:31tierce personne n'est intervenue
01:05:33que Kenji Girac n'a pas été
01:05:35la cible d'un tir provenant
01:05:37soit de sa compagne, soit d'un étranger
01:05:39ou de quelqu'un de la communauté
01:05:41de gens du voyage, puisque tout ça s'est passé sur une
01:05:43ère sur laquelle il y avait un certain
01:05:45nombre de caravanes, c'est lui-même
01:05:47qui a tiré, la question étant de savoir
01:05:49s'il voulait vraiment faire
01:05:51semblant et faire peur à sa compagne, lui faire croire
01:05:53qu'il s'est suicidé, ou si c'est une tentative de suicide
01:05:55qui a échoué
01:05:57mais là la justice n'a pas
01:05:59son mot à dire là-dessus
01:06:01ça n'est pas pénalement répréhensible, absolument
01:06:03Alors moi ce qui m'intéresse avec vous c'est de savoir
01:06:05comment s'organisent les prises de parole
01:06:07des procureurs de la République, parce que chacun
01:06:09a son mot à dire généralement quand on entend une affaire
01:06:11judiciaire, on se dit il en a trop dit
01:06:13ou il en a pas dit assez, là en l'occurrence
01:06:15moi je fais partie de ceux qui ont été un petit peu perturbés
01:06:17par le nombre de détails qui ont été
01:06:19donnés dans cette affaire, je suis pas sûr que c'était nécessaire
01:06:21mais bon voilà, chacun a son appréciation
01:06:23et voilà, on peut respecter ça
01:06:25comment on choisit ou non de communiquer
01:06:27sur ce type d'affaires ? Alors ça c'est vraiment
01:06:29le choix du procureur de la République
01:06:31ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a un article de loi, l'article 11
01:06:33du code de procédure pénale qui
01:06:35encadre les choses, qui rappelle que quand
01:06:37une enquête est en cours
01:06:39la procédure au cours de l'enquête
01:06:41et de l'instruction est secrète, c'est-à-dire
01:06:43que normalement personne
01:06:45ne doit parler de ce qui est en train de se passer
01:06:47ni les enquêteurs, les gendarmes, les policiers
01:06:49ni les avocats qui représentent
01:06:51les partis
01:06:53une seule personne peut être amenée à prendre
01:06:55la parole, c'est éventuellement le procureur
01:06:57de la République, l'article le précise
01:06:59afin d'éviter la propagation d'informations
01:07:01parcellaires ou inexactes ou pour
01:07:03mettre fin à un trouble à l'ordre public ou lorsque
01:07:05tout impératif d'intérêt collectif, d'intérêt
01:07:07public le justifie, le procureur de la République
01:07:09peut
01:07:11en agissant
01:07:13rendre public des éléments objectifs tirés
01:07:15de la procédure ne comportant aucune appréciation
01:07:17sur le bien fondé des charges retenues
01:07:19contre les personnes mises en cause. Là
01:07:21quand on regarde cette affaire, la médiatisation
01:07:23l'émoi que ça a suscité, le fait
01:07:25que Kenji Girac est une personnalité, qu'il y a
01:07:27beaucoup de questions qui se sont posées, le fait
01:07:29qu'il y ait une prise de parole du procureur de la République
01:07:31se justifie et s'entend parfaitement
01:07:33ce qui
01:07:35étonne dans
01:07:37le cas d'Espèce, c'est la durée de cette conférence
01:07:39de presse, une heure et demie pour suivre
01:07:41beaucoup d'affaires judiciaires depuis maintenant une dizaine
01:07:43d'années, je n'ai
01:07:45jamais vu une conférence de presse qui dure
01:07:47aussi longtemps, parce qu'on parle d'une heure et demie
01:07:49ou une heure vingt, vingt-cinq sans
01:07:51les questions, c'est-à-dire vraiment ce procureur a parlé
01:07:53pendant des
01:07:55dizaines de minutes et
01:07:57il ne s'est pas contenté de nous faire
01:07:59le fil de la nuit, et le film de la nuit c'est
01:08:01souvent ça qui se passe, c'est-à-dire que souvent on a
01:08:03un procureur qui va retracer
01:08:05les instants qui ont précédé
01:08:07le passage à l'axe
01:08:09parce qu'il s'est passé, on l'a beaucoup vu, on se
01:08:11souvient bien sûr des conférences de presse de
01:08:13François Mollins au moment des attentats
01:08:15c'est-à-dire que c'est à partir de là qu'on a de plus en plus
01:08:17vu des procureurs de la République prendre la
01:08:19parole publiquement, des conférences
01:08:21aussi diffusées en direct
01:08:23sur les chaînes info, mais
01:08:25il est revenu sur toute l'histoire
01:08:27de ce couple, de leur
01:08:29rencontre jusqu'à leur problème
01:08:31actuel, et c'est vrai qu'à de nombreuses reprises
01:08:33on a pu se demander quel était
01:08:35là l'intérêt en termes d'enquête,
01:08:37c'est-à-dire que le procureur évoque éventuellement
01:08:39le fait qu'il y ait des tensions
01:08:41au sein de ce couple, un conflit, ça permet
01:08:43de comprendre ce passage à l'axe
01:08:45de Kenji Girac, mais je pense qu'il aurait pu
01:08:47se contenter de nous dire
01:08:49que c'était un couple au sein duquel il y avait
01:08:51des tensions, là on sait absolument
01:08:53tout de leurs
01:08:55presque de leurs dix années de couple
01:08:57et c'est vrai que c'est assez surprenant.
01:08:59Je suis assez d'accord avec vous,
01:09:01peut-être faire un tour de table sur
01:09:03cette prise de parole du procureur de la République
01:09:05Philippe David, ça vous a
01:09:07choqué ? Moi je trouve que c'est
01:09:09absolument hallucinant que ça passe en continu
01:09:11qu'on est du
01:09:13Kenji Girac, avec la conférence de presse,
01:09:15François Mollens évidemment s'intéressait à tout le monde,
01:09:17les attentats, mais là l'affaire Kenji Girac
01:09:19en plus il y a quand même des choses assez bizarres,
01:09:21trouver un col 45 chez un brocanteur
01:09:23Mais ça il a reconnu qu'il avait menti
01:09:25et ça le procureur d'ailleurs l'explique
01:09:27Oui, non mais depuis le début
01:09:29cette affaire, je vais faire du Jacques Chirac, est abracadabrantesque
01:09:31alors en faire
01:09:33en plus
01:09:35balancer la vie privée comme ça
01:09:37des gens en direct
01:09:39sur toutes les chaînes de télévision, moi je trouve ça
01:09:41hallucinant, je trouve qu'il y a un côté voyeurisme
01:09:43très malsain
01:09:45Oui moi aussi j'étais vraiment très gênée
01:09:47parce qu'à la rigueur qu'il vienne comme disait
01:09:49Noemi pour dire
01:09:51écoutez l'affaire est finalement classée
01:09:53c'est un suicide, c'est un drame familial
01:09:55et en restant là, là
01:09:57il nous a quand même donné moult détails
01:09:59et qui étaient extrêmement gênants
01:10:01et puis moi je me demande
01:10:03comment ça va se passer par la suite parce que quand vous avez
01:10:05votre vie qui est étalée de cette manière
01:10:07notamment quand vous êtes une personnalité publique
01:10:09c'est quand même extrêmement
01:10:11C'est pas vraiment un cadeau qu'il lui a fait que d'étaler
01:10:13les détails de sa vie privée quasiment
01:10:15vers après vers dans le courant de la journée
01:10:17Bien évidemment, d'autant plus qu'il est venu nous dire
01:10:19que l'affaire était classée sans suite
01:10:21donc c'est extrêmement gênant et je trouve que
01:10:23voilà, je me demande
01:10:25ce qui lui est passé par la tête à ce procureur
01:10:27voilà
01:10:29Moi je vais la mettre fin tout de suite, il y a une rumeur
01:10:31qui commence à courir, ce n'est pas parce que
01:10:33le procureur a payé une heure et demie le
01:10:35parcmètre qu'il a tenu pendant une heure et demie
01:10:37pour rentabiliser son affaire
01:10:39Certains se l'ont demandé, c'est non
01:10:41Je dis ça parce que
01:10:43c'est effectivement hallucinant
01:10:45Bon, il a eu son
01:10:47heure et demie de gloire médiatique
01:10:49mais je ne sais pas s'il est vraiment fait pour être procureur
01:10:51Noémie Schultz, en quelques minutes au début de son
01:10:53intervention, nous a dit exactement ce qu'il aurait
01:10:55dû nous dire, je crois que Noémie
01:10:57Mais ça c'est Noémie, voyons
01:10:59Voilà, c'est pas plus, pas moins
01:11:01La vie privée, il n'a pas à l'étaler comme ça
01:11:03Noémie, ce n'est pas du Jacques Chirac, c'est du
01:11:05François Hollande, la synthèse absolue
01:11:07François Hollande, je ne sais pas si
01:11:09L'exercice de la prise de parole
01:11:11n'est pas toujours facile
01:11:13Il y a des formations maintenant pour
01:11:15les étudiants qui sont à l'école nationale
01:11:17de la magistrature, notamment ceux qui se destinent
01:11:19à travailler au parquet, donc à être
01:11:21de futurs procureurs, on leur apprend
01:11:23justement la communication judiciaire
01:11:25puisqu'il y a des moments où c'est vraiment, encore une fois
01:11:27nous, et notamment nous les journalistes
01:11:29on est les premiers à dire qu'il est important
01:11:31que les parquets communiquent sur des affaires
01:11:33parce que ça suffit souvent une émotion
01:11:35un intérêt, et ce sont, la parole du procureur
01:11:37est souvent très attendue parce qu'on sait que ce qui va être
01:11:39dit est exact, nous parfois
01:11:41dans les sources qu'on peut avoir, on a des
01:11:43sources où on va prendre avec plus de
01:11:45précautions, de pincettes, notamment sur des bilans
01:11:47humains, quand le procureur
01:11:49s'exprime, on sait qu'on peut reprendre
01:11:51vraiment les informations, donc c'est très important
01:11:53Vous avez des procureurs qui sont
01:11:55familiers avec l'exercice et qui vont
01:11:57tenir des conférences de presse quand ils l'estiment nécessaire
01:11:59et souvent ils s'en tiennent, ils disent
01:12:01je fais une déclaration, je ne répondrai pas aux questions
01:12:03après, ça peut durer dix minutes, ou alors
01:12:05ils répondent à quelques questions, vous avez des procureurs
01:12:07qui n'aiment pas ça du tout, qui n'aiment pas
01:12:09on le voit certains qui n'aiment pas d'ailleurs
01:12:11même échanger avec nous, et c'est très compliqué
01:12:13d'avoir des informations, d'autres qui se cantonnent à des
01:12:15communiqués de presse, la procureure de la République de Paris
01:12:17Laure Bécaud par exemple, c'est sa façon
01:12:19de procéder, alors ça a pu
01:12:21parfois amener à dire que ce n'était pas suffisant
01:12:23on se souvient de l'affaire de la petite Lola
01:12:25dans ce drame terrible, cette petite fille de 11 ans
01:12:27qui a été tuée dans des circonstances terribles
01:12:29et on s'était contenté d'un
01:12:31communiqué de presse, et là
01:12:33on aurait pu estimer qu'une prise de parole
01:12:35aurait été importante
01:12:37et là effectivement, on a un cas de figure que je n'avais
01:12:39jamais vu d'un procureur qui prend
01:12:41la parole, et qui prend la parole extrêmement
01:12:43longtemps. Pour une affaire qui finalement ne sera
01:12:45plus judiciaire a priori dans le jour
01:12:47qui vient. Excuse-moi Céline
01:12:49on a quand même l'impression
01:12:51qu'il a trahi la confiance du
01:12:53chanteur qui lui avait dit
01:12:55enfin ça c'est peut-être le plus grave.
01:12:57C'est pas à lui d'ailleurs qu'il l'a dit, il a été
01:12:59qu'Angie Girard et sa compagne ont été entendues par les enquêteurs
01:13:01ils ont été interrogés dans le cadre de l'enquête
01:13:03Le mot de la fin Céline Pinaille
01:13:05La seule chose qui fait
01:13:07qu'on ne respecte pas la vie privée
01:13:09et l'intimité d'une personne
01:13:11c'est normalement le fait que cette personne a commis
01:13:13un acte grave qui tombe sous le coup de la loi
01:13:15or là l'acte ne tombe pas sous le coup de la loi
01:13:17donc ce qu'a fait le procureur
01:13:19est vraiment très ennuyeux
01:13:21C'est dans un instant l'heure de vérité
01:13:23pour la dette française
01:13:25plus de 3000 milliards d'euros, 110% du PIB
01:13:27un déficit qui dérape à 5,5%
01:13:29et une question
01:13:31que vont-en dire
01:13:33les agences de notation Moody's & Fitch
01:13:35qui devraient donner leur verdict
01:13:37ce soir sur la note de la France
01:13:39sur la dette souveraine du pays
01:13:41Quelles seraient les conséquences économiques
01:13:43et politiques de leur décision
01:13:45On en parle dans un instant avec Eric de Ritmatel
01:13:47Le temps pour moi de remercier Nomi Schultz
01:13:50Dans un instant on va parler de notre dette publique
01:13:52on imagine la tension ce vendredi
01:13:54à la mi-journée au cabinet de Bruno Le Maire
01:13:56et Eric de Ritmatel
01:13:58ça doit être un petit peu stressant
01:14:00Oui, alors est-ce qu'il a des fuites ou pas
01:14:02je ne sais pas
01:14:04c'est vraiment tout le monde attend
01:14:06vous savez c'est fébrile au ministère de l'Économie
01:14:08C'est fébrile, on va en parler dans un instant
01:14:10Surtout qu'il y a deux instituts
01:14:12peut-être qu'il y en a un qui sera plus gentil que l'autre
01:14:14on verra
01:14:16On va commencer à analyser tout ça avec vous
01:14:19Sciences Po est encore bloqué aujourd'hui
01:14:21par une nouvelle manifestation pro-palestinienne
01:14:23une cinquantaine d'étudiants
01:14:25occupent une nouvelle fois le bâtiment
01:14:27depuis hier soir
01:14:29la veille il avait fallu l'intervention des CRS
01:14:31pour mettre fin au rassemblement
01:14:33La France dénonce et juge inacceptable
01:14:35la condamnation à mort en Iran
01:14:37du rappeur Toumash Saleh
01:14:39l'artiste de 33 ans, figure de la révolte iranienne
01:14:41en faveur de la liberté des femmes dans le pays
01:14:43est emprisonné depuis plus d'un an et demi
01:14:46Et puis Ayana Kamoura
01:14:48sacrée hier soir, artiste féminine de l'année aux flammes
01:14:50une cérémonie qui s'apparente à des victoires du rap
01:14:52la chanteuse de 28 ans a remporté trois trophées
01:14:54un triomphe qui survient après la violente polémique
01:14:56suscitée par sa présence à la cérémonie d'ouverture des JO
01:14:58le 26 juillet prochain
01:15:00et merci beaucoup Michael
01:15:02j'imagine quand même un petit peu de tension
01:15:04au cabinet de Bruno Le Maire
01:15:06ce midi qui attend
01:15:08la réponse des agences
01:15:10de la France
01:15:13la réponse des agences de notation
01:15:15peut-être un mail sous embargo
01:15:17qui donne les détails de ce qui serait dévoilé
01:15:19un petit peu plus tard dans la soirée
01:15:21le ministre de l'économie qui attend donc
01:15:23l'heure de vérité pour la dette française
01:15:25je le rappelle, plus de 3000 milliards d'euros
01:15:27plus de 110% de notre PIB
01:15:29un déficit qui dérape à 5,5%
01:15:31comment les agences Moody's et Fitch
01:15:33vont-elles réagir
01:15:35face à un état incapable
01:15:37de maîtriser ses dépenses
01:15:39vont-elles dégrader la note du pays
01:15:41quelles seront les conséquences économiques
01:15:43et politiques, on en parle donc avec vous
01:15:45Eric Derryde-Matin, qui d'autre sur ce plateau
01:15:47quoi qu'il arrive
01:15:49j'ai envie de dire, les conclusions des agences
01:15:51de notation ne seront forcément pas flatteuses
01:15:53pour la France. Non, de toute façon
01:15:55il vaut mieux s'attendre toujours au pire
01:15:57et c'est vrai que depuis quelques temps
01:15:59il y a eu une petite musique qui monte
01:16:01qui dit la France va être déclassée
01:16:03alors si vous voulez, on a déjà l'an dernier
01:16:05l'institut Fitch avait déjà dégradé
01:16:07la France, on était
01:16:09à AA, la note AA
01:16:11et on est passé à AA- pour Fitch
01:16:13alors vous savez, je ne vais pas rentrer dans le détail des notations
01:16:15parce que c'est extrêmement complexe
01:16:17vous allez voir rapidement, j'ai fait un résumé
01:16:19mais vraiment ultra rapide
01:16:21le meilleur de la classe, c'est actuellement
01:16:23l'Allemagne et l'Autriche
01:16:25donc ils sont bien placés, ensuite vous avez Taïwan
01:16:27et puis la France
01:16:29donc vous voyez, elle reste quand même dans le polonton
01:16:31de tête avec AA-
01:16:33elle a été quand même déjà déclassée
01:16:35avec malgré tout un niveau de dette très important
01:16:37et là vous touchez du doigt le point principal
01:16:39parce qu'on pourrait se dire, quand même avec
01:16:413100 milliards de dettes, avec
01:16:43l'État qui a tellement de mal à faire
01:16:45des économies, on a parlé de 10 milliards d'économies
01:16:47puis après on a dit 20 milliards, la Cour des comptes
01:16:49dit non, c'est 50 milliards
01:16:51on sent que l'État n'arrive pas à faire
01:16:53des économies, on aura du mal à en faire plus, les recettes
01:16:55fiscales baissent, malgré ça
01:16:57la France reste solide, c'est vrai qu'on est
01:16:59loin de faire faillite, on n'est pas du tout
01:17:01comme la Grèce, qui d'ailleurs au demeurant
01:17:03la Grèce remonte, parce qu'elle
01:17:05commence à avoir un bon PIB
01:17:07et elle commence d'ailleurs à s'en sortir plutôt bien
01:17:09mais elle a été très aidée par l'Europe
01:17:11et quand vous regardez le dernier tableau
01:17:13qui sera remis à jour ce soir
01:17:15on s'aperçoit que la Grèce, elle est
01:17:17B, elle est dans la catégorie B, vous voyez
01:17:19B, B+, et
01:17:21juste après la Roumanie
01:17:23mais devant, vous vous rendez compte, juste avant
01:17:25le Brésil, donc c'est vous dire quand même
01:17:27quand vous êtes à B, c'est pas génial
01:17:29et puis ensuite si on descend dans le classement, vous avez vu
01:17:31l'Argentine, le plus mauvais en fait, c'est
01:17:33l'Argentine, et qu'est-ce que ça veut dire tout ça ?
01:17:35ça veut dire que quand vous êtes à C, c'est que vous êtes
01:17:37proche du défaut de paiement et que surtout il ne faut pas vous prêter
01:17:39parce que de toute façon vous ne serez jamais remboursé
01:17:41si vous prêtez de l'argent
01:17:43ou alors on va vous faire des taux d'intérêt considérables
01:17:45et c'est ça le souci de la France
01:17:47c'est que la France déjà est sur-endettée
01:17:49elle paye actuellement 52 milliards
01:17:51d'intérêt par an pour rembourser
01:17:53sa dette, uniquement en intérêt, vous vous rendez
01:17:55compte, et que si les choses continuent comme ça
01:17:57si on ne se serre pas la ceinture, on va arriver à
01:17:5977 milliards d'intérêt uniquement
01:18:01ça sera le premier poste de dépense de la France
01:18:03et là les pays qui prêtent de l'argent
01:18:05à la France en profitent, se disent
01:18:07ah bah tiens, comme la France va être déclassée
01:18:09on va en profiter nous pour monter les taux d'intérêt
01:18:11autrement dit, ok, je vous prête de l'argent
01:18:13mais comme vous êtes fragiles
01:18:15vous allez payer plus cher, c'est ça le risque
01:18:17vous voyez, c'est en fait
01:18:19c'est ce que disait Bruno Le Maire, il disait
01:18:21si on descend d'un cran de notation
01:18:23si on a un cran de notation en main, vous voyez apparaître
01:18:25ça nous coûtera 6 milliards de plus
01:18:27en intérêt par an, voilà, en gros c'est ça
01:18:29alors descendre, ça veut dire
01:18:31peut-être qu'on passera à moins
01:18:33ou à A tout simplement
01:18:35bon la France ça sera au niveau de la Lituanie
01:18:37ou de Malte ou de l'Espagne
01:18:39c'est pas dramatique
01:18:41et puis en même temps quand on prête de l'argent à la France
01:18:43on est sûr qu'on sera remboursé
01:18:45c'est ça le problème de ce pays
01:18:47c'est qu'il est généreux
01:18:49il a beaucoup d'argent, il a un patrimoine considérable
01:18:51et on a envie de lui dire maintenant
01:18:53ça suffit, vous êtes bien gentil
01:18:55maintenant il faut commencer à penser aux générations futures
01:18:57parce que sinon c'est elles qui porteront le fardeau
01:18:59et elles s'en sortiront jamais
01:19:01comment vous allez les éponger ces 3100 milliards
01:19:03premièrement, deuxièmement
01:19:05comment vous allez réduire les dépenses de l'Etat
01:19:07800 milliards d'aides sociales
01:19:09bien sûr que le social c'est prioritaire
01:19:11c'est très important, mais c'est un tiers de la richesse qu'on crée
01:19:13c'est trop
01:19:15et donc il y a un moment où il faut serrer les vis
01:19:17mais on est panier percé ou c'est parce qu'il n'y a pas assez de croissance
01:19:19parce que c'est ce que nous dit Bruno Le Maire
01:19:21non les prévisions de croissance n'étaient pas celles
01:19:23qu'on avait envisagées
01:19:25et que ce n'est pas finalement une question de dépense
01:19:27c'est plus une question de croissance
01:19:29panier percé, ça c'est sûr, ça on l'est
01:19:31on distribue trop, il y a trop d'argent qui sort
01:19:33il y a des abus, il y a des fraudes, on le voit avec la sécurité sociale
01:19:35le transport aussi
01:19:37des personnes malades, bien sûr
01:19:39les personnes les plus malades, les plus graves, ça c'est prioritaire
01:19:41mais il y a des abus sur les transports
01:19:43en fourgon sanitaire
01:19:45des convois sanitaires
01:19:47ou les taxis
01:19:49et puis là ensuite, c'est vrai, il y a quand même aussi un souci
01:19:51de croissance
01:19:53parce qu'elle va être autour d'un pour cent
01:19:55voire en dessous d'un pour cent
01:19:57alors Bruno Le Maire dit oui, c'est mieux que certains pays d'Europe
01:19:59mais ce n'est pas suffisant, il n'y a pas assez de gens au travail
01:20:01alors je sais bien que quand on parle social
01:20:03le fait
01:20:05il n'y a pas assez de gens au travail
01:20:07c'est juste pour vous dire que moi je travaille dans le social
01:20:09et je trouve que justement, il vaut mieux
01:20:11accompagner les personnes
01:20:13vers l'emploi
01:20:15parce que justement, vous les accompagnez aussi vers la dignité
01:20:17qui gagne du fruit de leur labeur
01:20:19parce qu'il ne faut pas croire, vous n'avez pas le maximum
01:20:21de personnes qui sont actuellement
01:20:23dans l'aide sociale ou le chômage
01:20:25qui veulent rester dans cette situation
01:20:27donc comment aujourd'hui on améliore
01:20:29l'accompagnement ?
01:20:31Exactement, et donc avoir un taux d'emploi, on parle toujours du taux de chômage
01:20:33qui ne veut pas dire grand chose
01:20:35on est à 7, 7,2 et on aimerait être à 5
01:20:37mais ce qui est important c'est le taux d'emploi
01:20:39l'Allemagne est à 75%
01:20:41de personnes qui travaillent
01:20:43nous on est autour de 60%
01:20:45des personnes actives
01:20:47donc ce n'est pas suffisant
01:20:49si on arrivait au niveau d'emploi
01:20:51de l'Allemagne, on n'aurait plus aucun problème
01:20:53de cotisation sociale
01:20:55plus de croissance ça veut dire quoi ?
01:20:57la confiance
01:20:59parce que vous savez que vous avez aujourd'hui
01:21:016000 milliards d'épargne en France
01:21:03dans les livrets A, les comptes
01:21:05les actions détenues
01:21:07par les petits porteurs, les assurances vie
01:21:096000 milliards c'est deux fois la dette
01:21:11si on avait un gouvernement solide, stable
01:21:13et en lequel on croit, l'Etat pourrait très bien dire
01:21:15comme aurait pu le faire le général de Gaulle
01:21:17je vais lancer un grand emprunt d'Etat
01:21:19qui sera rémunéré mais au moins les français
01:21:21en toucheraient les fruits plutôt que d'aller payer
01:21:23les grands fonds américains
01:21:25qui finalement se payent sur nous
01:21:27et on lancera un crédit à condition
01:21:29d'être sûr d'être remboursé
01:21:31le premier je serais fier de prêter de l'argent
01:21:33à l'Etat pour voir si on peut rembourser la dette
01:21:35sur 20 ans, sur 15 ans
01:21:37je voudrais s'il vous plaît
01:21:39je vais poser la question collectivement
01:21:41et vous pourrez répondre tous autour de la table
01:21:43et Éric également
01:21:45pourquoi sommes-nous incapables
01:21:47de maîtriser nos comptes publics ? Est-ce que le gouvernement
01:21:49n'est pas coincé finalement ?
01:21:51c'est-à-dire que ne pas réagir est évidemment irresponsable
01:21:53mettre fin à cette gabegie
01:21:55c'est impopulaire
01:21:57on a des échéances électorales et on voit qu'à chaque fois
01:21:59il y a toujours des échéances
01:22:01et des contre-temps qui empêchent
01:22:03la France de couper un peu le robinet
01:22:05on l'a vu avec la crise sanitaire
01:22:07parce qu'il y a une grande lâcheté, je vais prendre que deux exemples
01:22:09le premier, la SNCF
01:22:11vous avez vu les retraites, je reviens même pas là dessus
01:22:13depuis des années
01:22:15tous les salariés français
01:22:17travaillent une journée sans être payés
01:22:19pour financer normalement
01:22:21les personnes âgées et dépendantes
01:22:23à la SNCF, alors que c'est le patron
01:22:25c'est l'État, depuis le début
01:22:27on leur demande pas de travailler une journée sans être payés
01:22:29on dit vous travaillez
01:22:31tous les jours 1 minute 52 en plus
01:22:33et on vous demande rien
01:22:35c'est se moquer du monde, ça veut dire qu'à la SNCF
01:22:37ils ne participent pas à l'effort collectif
01:22:39deuxième exemple
01:22:41un étranger
01:22:43Union Européenne
01:22:45qui arrive sur le territoire national, qui a plus de 65 ans
01:22:47qui n'a jamais travaillé en France
01:22:49qui réside 3 mois
01:22:51il a le droit à plus de 900 euros par mois
01:22:53et je dis Union Européenne, mais quand je regarde
01:22:55on me dit ça c'est la règle
01:22:57et ceux qui sont pas dans l'Union, c'est 10 ans
01:22:59et quand je regarde la série des exceptions
01:23:01j'ai une liste comme ça
01:23:03de pays à commencer par l'Algérie
01:23:05je trouve aussi des choses
01:23:07un peu plus rigolotes comme la Suisse
01:23:09où ils viennent
01:23:11ils s'installent 3 mois en France
01:23:13plus de 65 ans, ils n'ont jamais travaillé
01:23:15jamais cotisé, plus de 900 euros
01:23:17ça, Eric a raison
01:23:19le social, on fait un truc énorme, il y a le vrai social
01:23:21et il y a le manque de courage politique
01:23:23qui ne coupe pas dans ses défenses
01:23:25Philippe David, qui est responsable
01:23:27du dérapage de la dette ? Bruno Le Maire
01:23:29il est dans l'œil du cyclone en ce moment, mais j'ai envie de dire
01:23:31il n'est pas arrivé à Bercy par le Saint-Esprit et ça fait 7 ans qu'il y est
01:23:33Pour moi, dernier budget en équilibre
01:23:35c'est 1974
01:23:3750 ans, c'est-à-dire voté sous Pompidou
01:23:39exécuté sous Giscard
01:23:41je vous parle d'un temps
01:23:43que les moins de 70 ans ne peuvent pas avoir connu
01:23:45ou ne peuvent pas connaître
01:23:47On te citait toujours en référence Raymond Barr
01:23:49Pour moi, c'est 1974, peu importe
01:23:51Une chose déjà
01:23:53la dette, elle est fausse, elle n'est pas de 3 000 milliards
01:23:55elle est plus proche du double
01:23:57parce que dans les chiffres qu'on donne, il n'y a pas les engagements
01:23:59sur les retraites des fonctionnaires
01:24:01premier point, donc on est plus proche des 6 000 milliards
01:24:03que des 3 000, ça c'est le premier point
01:24:05Alors, les prévisions de croissance
01:24:07abracadabrantesques, là on a prouvé
01:24:09ce que c'était cette année
01:24:11Même les agences de notation et les institutions
01:24:13internationales, le FMI n'y croit pas
01:24:15Je vais vous prendre l'exemple le plus criant
01:24:17Voyons une déroute électorale
01:24:19arrivée en 1993
01:24:21La gauche avait fait un budget prévoyant
01:24:233% de croissance
01:24:25On était dans la période post-guerre du Golfe, on s'est pris une récession
01:24:27de 0,9%
01:24:29Je crois qu'on s'était endetté de 322 milliards
01:24:31de francs à l'époque
01:24:33Et vous faites un budget, on vous dit
01:24:35il y aura une croissance négative et vous faites un budget à 3%
01:24:37Mais il y a quand même, Eric disait
01:24:39un chiffre très intéressant, 52 milliards
01:24:41les intérêts de la dette, 52 milliards
01:24:43pour le commun des mortels, c'est abstrait
01:24:45Je vais vous donner un chiffre
01:24:47Un porte-avions Charles de Gaulle équipé, ça coûte à peu près
01:24:494 milliards, c'est-à-dire que
01:24:51chaque année, 13
01:24:53porte-avions Charles de Gaulle, notre armée pleure
01:24:55pour en avoir un deuxième, c'est bien, on en gaspille
01:24:5713 en intérêt chaque année
01:24:59Et je vais donner quand même un dernier élément
01:25:01Parce qu'on parle du social, entièrement d'accord avec tout le monde
01:25:03Les exemples de Joseph sont très bons
01:25:05L'Union soviétique
01:25:07qui n'était pas un modèle de libéralisme
01:25:09Vous savez combien elle avait d'échelons administratifs ?
01:25:114
01:25:13La ville, l'oblaste, la république
01:25:15et le soviet suprême à Moscou
01:25:17L'URSS, 22 millions et demi de kilomètres
01:25:19carrés, 11 fuseaux horaires
01:25:21ou 12 de Kaliningrad aux îles
01:25:23Diomède entre l'Alaska et
01:25:25l'extrême-orient russe
01:25:27La France, 550 000 kilomètres carrés
01:25:29Les communes, les communautés de communes, les départements
01:25:31les régions, l'état, l'Europe
01:25:336 fois, moitié plus
01:25:35d'échelons administratifs que l'URSS
01:25:37Finalement, les américains ont raison
01:25:39quand ils se moquent de nous en disant que c'est l'URSS
01:25:41qui a réussi
01:25:43On pourra
01:25:45passer notre temps
01:25:47à regarder les dépenses
01:25:49La vraie question, c'est la création de richesses
01:25:51Parce que si vous créez des richesses, vous pouvez
01:25:53vous permettre d'avoir des petits décalages
01:25:55en termes de dettes, etc. Or, le problème
01:25:57le principal problème, c'est que d'une part
01:25:59nous ne sommes pas les détendeurs de la dette
01:26:01Par exemple, le Japon est très endetté
01:26:03La différence, c'est que ce sont les japonais
01:26:05qui détiennent la dette, nous ce n'est pas le cas
01:26:07Donc ça, c'est le premier problème. Le deuxième problème
01:26:09c'est la création de richesses, l'absence
01:26:11d'investissement dans l'industrie
01:26:13dans le travail qui produit
01:26:15Et tant qu'on n'aura pas répondu à ces
01:26:17deux problèmes, tout le reste
01:26:19restera malgré tout
01:26:21annexe. Et la question aujourd'hui, c'est
01:26:23on est en train de tuer notre modèle
01:26:25social, parce que justement
01:26:27on ne veut pas regarder en face un certain
01:26:29nombre d'économies qui sont pourtant indispensables
01:26:31Et puis, si vous me permettez
01:26:33beaucoup de personnes se plaignent de ne pas gagner
01:26:35assez en France, et curieusement
01:26:37hier, le ministère de l'économie a sorti
01:26:39la feuille de paye, où aujourd'hui vous avez
01:26:41je vous donne un exemple, vous gagnez
01:26:432000 euros net. Ah tiens, juste à côté
01:26:45il y a écrit 4000, voilà. Le patron
01:26:47a déboursé 4000, mais il ne vous reste que 2000
01:26:49Les salaires ne sont pas si mal en France
01:26:51L'entreprise a déboussé
01:26:53l'entreprise débourse 4000
01:26:55et il vous en reste 2000
01:26:57ça devrait venir à l'employé
01:26:59Merci, merci beaucoup
01:27:01On peut regretter que Bruno Le Maire
01:27:03ne soit pas ministre des finances, parce qu'il a plein de
01:27:05bonnes idées. Il en a même fait un
01:27:07livre, je crois, et il a du temps pour écrire
01:27:09manifestement. Ayanna Kamoura
01:27:11Oui, sans transition, Ayanna Kamoura
01:27:13pour venir, il nous reste 4000 euros, sans aucune transition
01:27:15Mais c'est à la fin de l'émission, donc j'avais envie
01:27:17d'en parler, Rachida Dati s'est exprimée
01:27:19sur La Chanteuse ce matin
01:27:21Ayanna Kamoura a été sacrée hier
01:27:23artiste féminine de l'année aux Flammes
01:27:25C'est une cérémonie qui s'apparente à des victoires
01:27:27du rap. L'artiste est pressentie pour
01:27:29chanter l'hymne à l'amour d'Edith Piaf lors de la
01:27:31cérémonie d'ouverture des JO de Paris
01:27:33Une nouvelle qui n'a évidemment
01:27:35pas réjoui tout le monde, on en a déjà
01:27:37beaucoup parlé. Elle était
01:27:39invitée, Rachida Dati, de nos confrères
01:27:41de RTL ce matin. Je vous propose
01:27:43d'écouter Rachida Dati, ministre de la Culture
01:27:45Je la félicite
01:27:47pour son succès d'hier et
01:27:49je la félicite et ça couronne aussi un talent
01:27:51ça couronne aussi du travail, parce que je pense que
01:27:53le talent
01:27:55est nécessaire, mais c'est pas suffisant
01:27:57Moi je pense que le travail
01:27:59derrière, que
01:28:01fournit cet artiste, est immense
01:28:03Et elle a sa place, potentiellement,
01:28:05si quelqu'un le décidait, aux JO ?
01:28:07La réponse est dans la question, pourquoi
01:28:09elle n'aurait pas sa place ?
01:28:11Est-ce qu'elle a sa place en France ?
01:28:13C'est presque
01:28:15qu'elle a sa place. C'est une artiste, une grande artiste
01:28:17qui a été encore couronnée hier soir
01:28:21Elle n'a pas tort, Rachida Dati
01:28:23Elle n'a pas tort, elle a très bien répondu
01:28:25Mais pourquoi renvoyer à une origine ?
01:28:27C'est ça qui me gêne
01:28:29C'est ce que je veux dire
01:28:31Dans le débat, ça n'a pas d'intérêt
01:28:33C'est ce qu'on doit, tout simplement, dire
01:28:35si on aime ou on n'aime pas
01:28:37si on trouve qu'elle est, effectivement
01:28:39digne
01:28:41de représenter
01:28:43artistiquement
01:28:45La France pointe la ligne
01:28:47et en fait, ça a donné des débats
01:28:49autour de
01:28:51ceux qui pouvaient ne pas apprécier
01:28:53Aya Nakamura
01:28:55qu'ils étaient racistes, ou des choses comme ça
01:28:57C'est ça qui me gêne, c'est qu'on racialise tout le temps
01:28:59On n'a pas besoin de racialiser, on peut aimer ou pas aimer
01:29:01on s'en fiche de la couleur de peau
01:29:03Moi, il y a une chose qui me gêne encore plus
01:29:05on parle des flammes, c'est qu'on a encore mis
01:29:07en valeur la famille Traoré
01:29:09et là, permettez-moi de vous dire
01:29:11D'accord, bon, autre débat
01:29:13Franchement, parce que là, ça sort
01:29:15Elle était interviewée suite à cet événement
01:29:17là, ça met... Bon, qu'elle représente
01:29:19la France, qu'elle chante... Moi, j'avoue que je comprends
01:29:21pas toutes les paroles de ses chansons
01:29:23mais je suis resté astoné
01:29:25Et finalement, est-ce que c'est pas dansant ?
01:29:27Est-ce que c'est pas synonyme de fête ?
01:29:29Et pourquoi pas ?
01:29:31On vient de parler économie
01:29:33Cette dame vend
01:29:35le plus de disques possible
01:29:37On n'a pas d'artiste française qui vende
01:29:39autant qu'elle, donc il y a un succès
01:29:41Il y a un succès qui se traduit
01:29:43par un réel potentiel
01:29:45un réel potentiel d'influence sur la jeunesse
01:29:47Bon, après tout
01:29:49j'allais dire, les JO
01:29:51c'est pas non plus un sommet de la culture
01:29:53française
01:29:55On n'est pas là pour estimer
01:29:57ce qu'on a de plus particulier
01:29:59C'est un moment festif, c'est une artiste
01:30:01qui fait danser plein de jeunes
01:30:03et puis franchement, est-ce qu'on en a pas un peu
01:30:05rien affiche
01:30:07dans un monde où il y a la guerre
01:30:09où on assiste au retour
01:30:11du crime contre l'humanité
01:30:13et au retour d'une forme
01:30:15de néo-nazisme à travers l'islamisme
01:30:17est-ce que vraiment, notre problème
01:30:19c'est savoir si Ayanna Kamoura doit chanter ou pas ?
01:30:21Eh bien, écoutez
01:30:23je pense qu'on va s'arrêter là
01:30:25puisque c'était la plus sage parole
01:30:27sur ce sujet qu'on pouvait avoir
01:30:29ce midi. Voici tout de suite
01:30:31le rappel de l'actualité, Michael Dorian
01:30:33Sciences Po, encore bloqué
01:30:35aujourd'hui par une nouvelle manifestation
01:30:37pro-palestinienne. Une cinquantaine d'étudiants
01:30:39occupent l'un des bâtiments
01:30:41de Sciences Po depuis hier soir. La veille
01:30:43il avait fallu l'intervention des CRS
01:30:45pour mettre fin au rassemblement
01:30:47Kenji Jirako aurait voulu simuler un suicide
01:30:49pour faire peur à sa compagne
01:30:51c'est ce qu'a déclaré hier
01:30:53le procureur de la République de Mont-de-Marsan
01:30:55au lendemain de l'audition du chanteur
01:30:57sa compagne avait menacé
01:30:59de le quitter après une dispute
01:31:01et puis le prix de la meilleure baguette
01:31:03de Paris remis à une boulangerie
01:31:05il s'agit de la boulangerie Utopie
01:31:07de Xavier Netri
01:31:09c'est lui qui aura désormais l'honneur de fournir
01:31:11l'Elysée pour l'année à venir. Il empoche aussi
01:31:13la somme de 4000 euros
01:31:17Ah tenez donc c'est l'heure d'aller à la boulangerie du coup
01:31:19on va s'acheter un petit sandwich
01:31:21c'est le moment pour nous. Merci
01:31:23à toute la tablée pour cette émission
01:31:25riche. Eric Derry de Matten, Céline Pina
01:31:27Philippe, David, Naïma M. Fadel
01:31:29et Joseph Touvenel
01:31:31passez une excellente journée sur CNews
01:31:33je vous retrouve demain matin pour la matinale
01:31:35week-end et dans quelques instants
01:31:37180 minutes info avec Nelly Denac
01:31:39à tout de suite

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