Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce vendredi, 12h-14h, c'est votre Midi News Week-end.
00:00:07Vous connaissez le cocktail par cœur, des témoignages au plus près de vos préoccupations, des reportages et bien sûr des débats.
00:00:13Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de suite, le menu, notre première partie.
00:00:19Allez, on va débuter par un témoignage très fort, vous allez l'entendre, c'est celui de Dan, un jeune homme de 22 ans, victime d'une agression antisémite et homophobe.
00:00:27Témoignages recueillis par notre équipe, Olivier Benkemoun et Laurence Ellarié, on écoutera aussi son avocate, Muriel Wakin Melki.
00:00:35Il y a 10 ans, Rémi Fraisse trouvait la mort au cours d'une manifestation contre le projet du barrage de Sivens dans le Tarn.
00:00:41Il était victime d'une grenade offensive. 10 ans, oui, 10 ans après la mort de ce militant, on reparle des manifestations écologiques toujours aussi violentes.
00:00:49Hélas, qu'est-ce qui a changé en termes de maintien de l'ordre ? On en parle avec mes invités.
00:00:54Et puis, on parlera immigration également et de cette demande de certains maires du littoral nord.
00:01:00Ils souhaitent la mise en place d'un préfet de l'immigration sur leur territoire.
00:01:04Ces maires qui ont le sentiment, on en a déjà longuement parlé, d'être abandonnés par l'État, on en parlera là aussi.
00:01:10Voici votre menu, mais tout de suite, elle est bien présente, fidèle au poste, je suis ravi de la retrouver.
00:01:15Félicité Kindoky pour un nouveau tour de l'information. Bonjour, félicité.
00:01:19Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:21Détente en plein quartier du Marais à Paris.
00:01:24Depuis quelque temps, des migrants se sont installés dans un parc public du quartier réputé historique de la capitale.
00:01:30Dans cet arrondissement, au-delà des nuisances sonores qui deviennent insupportables, les habitants ont surtout peur pour leur sécurité.
00:01:42À Alès, dans le Gard, une institutrice de CM1 a été mise en examen pour violences aggravées sur plusieurs élèves.
00:01:48Elle est accusée d'avoir volé le goûter de plusieurs enfants et d'avoir tenu des propos moqueurs contre certains d'entre eux.
00:01:54L'enseignante a été suspendue à titre conservatoire. Elle conteste les faits qui lui sont reprochés.
00:02:00À l'occasion des départs en vacances, le ministre des Transports, François Durevray, s'est rendu en visite à la gare de Lyon, à Paris,
00:02:06afin de faire un point sur les flux prévus pour les prochains jours, ainsi que sur les dispositions mises en place pour assurer un service optimal aux voyageurs.
00:02:14On l'écoute.
00:02:16Comme tous les départs en vacances, la SNCF est mobilisée dans tous les éléments de l'entreprise.
00:02:22Vous imaginez bien qu'il faut mettre des trains supplémentaires, ce qui veut dire la mobilisation des ateliers de maintenance.
00:02:28C'est un travail de SNCF Réseau pour que les voies soient disponibles.
00:02:32Mais SNCF Voyageurs prend un dispositif particulier pour les jours de grands départs, comme aujourd'hui, avec une capacité d'accueil de ses clients,
00:02:43C'est un dispositif qui existe depuis 10 ans, qui a fait la preuve de son efficacité.
00:02:47L'armée israélienne a annoncé la mort de 5 de ses soldats, tués dans des combats dans le sud du Liban,
00:02:53où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive terrestre contre le Hezbollah.
00:02:57Les militaires étaient tous réservistes.
00:03:00Leur décès porte à 32 le nombre de soldats tués depuis le début de l'opération au Liban, le 30 septembre dernier.
00:03:06Depuis plusieurs jours, les banlieues de Lisbonne sont le théâtre des Meutes au Portugal.
00:03:12La cause, la mort d'un homme originaire du Cap-Vert lors d'une intervention policière.
00:03:17Le gouvernement portugais se dit prêt à user de tous les moyens pour mettre un terme aux troubles survenus ces dernières nuits.
00:03:22Les précisions de Claude Moniquet.
00:03:24Dans la fin de la journée de lundi, un homme d'origine du Cap-Vert a été abattu par la police dans des circonstances qui restent assez obscures.
00:03:35C'était un garçon qui avait été connu comme délinquant, voleur de voiture, trafiquant de stupéfiants, etc.
00:03:42Mais qui semblait s'être rangé depuis plusieurs années.
00:03:45Et il aurait été contrôlé par la police, il aurait refusé d'obtempérer.
00:03:50C'est la version de la police, il aurait même sorti un couteau qui aurait amené un des policiers à tirer.
00:03:57Et puis la fin d'une tradition dans le rugby, le sélectionneur de l'équipe de France, Fabien Galtier,
00:04:03souhaite mettre fin à la troisième mi-temps.
00:04:05Une décision prise pour pallier aux problèmes liés à l'alcool et aux excès chez les rugbymen.
00:04:09Une consommation désormais interdite sauf sur autorisation.
00:04:13Reportage d'Augustin Donadieu.
00:04:15C'est un sélectionneur qui veut encadrer ses joueurs sur le terrain mais également à l'extérieur du stade.
00:04:22Après l'affaire de Mendoza, ville dans laquelle deux joueurs du 15 de France sont accusés de viol avec violence en marge d'un match contre l'Argentine,
00:04:30Fabien Galtier évoque dans l'équipe la nécessité de mieux encadrer la vie de ses joueurs en dehors du terrain.
00:04:35Pour cela, il leur a fait signer une charte.
00:04:38Il y a trois points saillants dans la charte.
00:04:40D'abord, le rapport à l'alcool.
00:04:42Sans autorisation, c'est interdit.
00:04:44Le point 2 concerne l'automédication.
00:04:46Tout doit être déclaré.
00:04:48Enfin, le troisième point interdit la présence dans notre lieu de vie de personnes étrangères sauf autorisation.
00:04:53Tous ont dit oui.
00:04:56Pour bien garantir l'hygiène de vie des joueurs, le sélectionneur veut éviter les abus en dehors du terrain mais aussi assurer des performances optimales pour ses sportifs de haut niveau.
00:05:05Quand je vois comment on mesure au mètre près, au gramme près avec notre nutritionniste, je passe des heures à étudier une stratégie, un scénario et finalement la coutume peut tout balayer.
00:05:15Ce que j'appelle la coutume, c'est la troisième mi-temps.
00:05:17Les 42 joueurs du 15 de France convoqués par Fabien Galtier commencent leur préparation pour le test d'automne contre le Japon le 9 novembre prochain.
00:05:25Sans nul doute, avec un comportement exemplaire sur le terrain mais également en dehors.
00:05:30C'était l'essentiel de l'information, c'était à vous Thierry.
00:05:32Et on vous retrouve dans une demi-heure.
00:05:34Absolument.
00:05:35C'est bien cela. Merci beaucoup, félicité.
00:05:37Allez, je vous présente mon équipe du vendredi.
00:05:39Alors là, je ne sais pas s'ils l'ont fait exprès ou pas mais à ma gauche il y a les marrons, à ma droite il y a les bleus.
00:05:44Céline Pinard, journaliste politologue.
00:05:46Soyez là, bienvenue, je suis ravi de vous retrouver.
00:05:48Bonjour Thierry.
00:05:50Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:05:53Je vous ai appelé ce matin avant de venir pour faire cette émission.
00:05:55Nous on se coordonne toujours Vincent.
00:05:57Michel Thaube, éditorialiste politique.
00:05:59Bonjour, mais alors vous, en tant qu'arbitre, vous n'êtes pas tout à fait neutre parce que vous êtes dans le bleu.
00:06:03Oui.
00:06:04Désolé pour les marrons.
00:06:05Mais il y a un peu de rouge aussi.
00:06:07Pierre-Henri Bovis.
00:06:08Bonjour Thierry.
00:06:09Avocat, soyez le bienvenu.
00:06:10Allez, on va commencer, on a beaucoup de sujets à évoquer ensemble.
00:06:13On va commencer par un témoignage très fort, très émouvant, recueilli par nos amis Olivier Benquemoun et Laurent Célarier.
00:06:21C'est le témoignage de Dan.
00:06:23C'est un jeune homme de 22 ans qui était victime d'une agression antisémite et homophobe, d'une violence inouïe.
00:06:28On voit tout ça avec Adrien Spiteri et évidemment, on ouvre le débat et ça va faire, j'en suis persuadé, réagir.
00:06:35Nos invités.
00:06:37C'est une victime meurtrie, encore sous le choc que nous avons rencontré.
00:06:42Au cours de l'interview, cet homme que nous appellerons Dan fait un terrible constat.
00:06:48Quand on est juif, mais surtout quand on est gay, on a encore plus peur, parce qu'on a une double peine en fait.
00:06:59Parce que juif et homosexuel, Dan a été agressé par deux individus le 8 octobre dernier à Pantin.
00:07:05Ce jour-là, les deux hommes l'emmènent dans une ruelle, lui demandent son téléphone et le nom qu'il porte sur les réseaux sociaux.
00:07:12Les insultes homophobes et antisémites s'enchaînent, puis l'un d'entre eux tente de le violer.
00:07:17Il a voulu me pénétrer, tout simplement, donc bien sûr sans mon consentement.
00:07:23Et donc l'autre personne, elle surveillait, donc elle surveillait qu'il n'y ait personne qui passe, qu'il n'y ait pas de passage.
00:07:29En se remémorant les faits, Dan ne peut retenir ses larmes.
00:07:32J'attendais juste une chose, c'était de rentrer chez moi, je voulais que ça se finisse.
00:07:36On va faire une petite pause.
00:07:38Alerté par les cris, des passants lui sont venus en aide avant d'arrêter les deux hommes.
00:07:43Les enquêteurs auraient confié à Dan des informations sur les deux suspects.
00:07:47Ils étaient en situation irrégulière, qu'ils étaient au QTF et qu'ils étaient d'origine algérienne, les deux.
00:07:55Apparemment, ils étaient connus des services, ils avaient déjà eu des problèmes avec la justice.
00:08:00Âgés de 16 et 19 ans, les deux hommes ont été placés en détention provisoire.
00:08:06Céline Pinard, je commence par vous, ça nous dit quoi de cette société ?
00:08:10Vous imaginez cette semaine, on a évoqué ce tag devant une devanture d'un pédiatre à Paris.
00:08:16Cette personne qui a été aperçue dans le métro parisien.
00:08:20Avec un t-shirt marqué anti-juif dessus.
00:08:23Et nous sommes vendredi, et ce témoignage ?
00:08:26Bien, tout simplement qu'il y a quelque chose dans notre société qui est en train de céder.
00:08:31Et c'est grave parce que ce qui est en train de céder, c'est le respect de la dignité humaine.
00:08:36Autrement dit, aujourd'hui, vous pouvez agresser certaines personnes pour ce qu'elles sont.
00:08:42C'est le cas de l'antisémitisme.
00:08:44Et pour leur pratique sexuelle, quelque chose qu'on ne choisit pas.
00:08:48Je ne connais personne qui choisit d'être hétéro ou homosexuel.
00:08:52C'est comme ça, c'est une donnée.
00:08:54Et on peut les agresser pour la même manière.
00:08:56Qu'est-ce que ça dit aussi ?
00:08:58C'est pas par hasard s'il explique qu'être juif et homosexuel, c'est une double peine.
00:09:05Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on a une recrudescence de l'homophobie.
00:09:10Et malheureusement, c'est un peu comme l'antisémitisme,
00:09:13c'est pas une recrudescence de l'homophobie d'extrême droite,
00:09:16celle-là, elle existe encore,
00:09:18mais une homophobie qui est liée au caractère arabo-musulman,
00:09:24à la culture arabo-musulmane.
00:09:26Cette homophobie extrêmement forte,
00:09:28et les islamistes qui sont obsédés par le sexe,
00:09:34qui pratiquent l'apartheid sexuel
00:09:36et qui ont une haine de l'homosexualité
00:09:39puisqu'ils jettent les homosexuels du haut des immeubles,
00:09:42pour eux, être juif et être homosexuel, c'est comme une double abomination.
00:09:47Et il n'y a aucune limite à ce qui peut être fait
00:09:51aux gens qui sont désignés ainsi.
00:09:53Donc ça parle d'un problème culturel,
00:09:56ça parle de difficultés très lourdes d'assimilation,
00:10:01et ça parle aussi, parce qu'on est encore dans le cadre d'OQTF,
00:10:05d'une immigration mal gérée,
00:10:08et enfin, j'allais dire, soit l'Algérie est un pays
00:10:12qui n'est pas démocratique, qui ne respecte pas le droit,
00:10:16qui devrait être mis au banc des nations,
00:10:18et on peut tout à fait accueillir des réfugiés venant d'Algérie,
00:10:21soit ça n'est pas le cas,
00:10:23et que font ces gens sous OQTF chez nous ?
00:10:26Il est peut-être vraiment temps de rompre le cordon avec cette Algérie,
00:10:30avec laquelle on n'arrive absolument pas
00:10:33à avoir des relations diplomatiques normales et saines.
00:10:36J'ai le sentiment de lancer les mêmes sujets,
00:10:38de poser les mêmes questions,
00:10:40et vous d'essayer d'y apporter quelques réponses.
00:10:43On essaie en tous les cas,
00:10:44mais on voit que malheureusement, c'est fait sans chêne.
00:10:46Vincent.
00:10:47Et tant qu'on ne remettra pas en cause l'accord de 1968
00:10:52que nous avons avec l'Algérie,
00:10:55eh bien, si vous voulez, ce serait un premier pas,
00:10:59ce serait un premier signal.
00:11:00Or, là, on est toujours dans une sorte de statu quo.
00:11:04Personne, semble-t-il, ne veut prendre véritablement le problème à bras-le-corps.
00:11:09Alors, il faudra voir avec ce que va déclarer M. Retailleau,
00:11:13mais enfin, on reprend les mêmes et on recommence à chaque fois.
00:11:16C'est toujours pareil, c'est des gens sous OQTF
00:11:19qui n'ont rien à faire sur le territoire
00:11:21et qui viennent faire régner à la fois une homophobie
00:11:27et un antisémitisme caché derrière, peut-être, un antisionisme, que sais-je.
00:11:32Enfin, ces situations sont intolérables
00:11:35et elles ne cessent de se multiplier.
00:11:38Mais enfin, me direz-vous,
00:11:40lorsque l'on laisse rentrer 500 000 personnes par an dans notre pays,
00:11:45il ne faut pas non plus s'étonner outrément que ces choses-là arrivent.
00:11:50Je vous propose d'écouter l'avocate de ce jeune homme,
00:11:53Muriel Wakinemelki, qui était l'invitée ce matin
00:11:56dans le matinal de Romain Desarbres.
00:11:59Il s'est vu mourir, en fait. La réalité, c'est celle-ci.
00:12:02Il a vraiment cru qu'à la fin de l'agression, il serait tué.
00:12:06Il a été violenté.
00:12:08Il pensait véritablement qu'il allait recevoir un coup de couteau
00:12:11ou quelque chose de cet ordre-là.
00:12:13Donc, il a eu extrêmement peur.
00:12:15Il était extrêmement choqué. Il l'est toujours.
00:12:17Il ne va pas bien. On ne peut pas aller bien après une agression pareille.
00:12:21C'est juste impossible.
00:12:23Il est dans un milieu familial qui l'encadre.
00:12:26Donc, il n'est pas seul. Il n'est pas isolé.
00:12:28Il a une très bonne amie qui est à ses côtés depuis le début
00:12:31et qui vient au cabinet assister à chaque fois
00:12:33aux échanges que nous pouvons avoir avec lui.
00:12:35Donc, il est encadré.
00:12:37Mais pour autant, il ne dort plus.
00:12:39Il ne sort quasiment plus.
00:12:42Il est dans un état de détresse terrible
00:12:44avec des flashbacks de l'agression qu'il revit en permanence.
00:12:49Comment allait bien évidemment Michel Taub
00:12:52après une telle agression ?
00:12:54Il ne dort plus. Il ne sort plus.
00:12:57Ce jeune homme est traumatisé.
00:12:59Comme le disait Céline Pilina,
00:13:01on a l'impression que les digues sautent.
00:13:03Et en fait, pour qu'elles ne sautent pas totalement,
00:13:05il faut réagir.
00:13:07Et moi, je regrette que quand il y a des agressions pareilles,
00:13:11de telles tentatives de crimes,
00:13:13parce qu'en fait, il faut dire les choses comme elles sont,
00:13:15il n'y a pas de mobilisation collective.
00:13:18Que le maire de Pantin réagisse,
00:13:20apporte-t-il tout son soutien à la victime ?
00:13:23Il faut que l'ensemble de la communauté nationale
00:13:25se mette derrière cette personne.
00:13:27Qui parle de cette affaire aujourd'hui ?
00:13:29C'est nous à le courage et je trouve la sincérité
00:13:32et la véracité d'en parler,
00:13:34mais ça devrait émouvoir tout le monde.
00:13:36Et puis la deuxième chose que je voudrais dire,
00:13:38c'est que malheureusement,
00:13:40on est quelques-uns à le dire souvent,
00:13:42l'antisémitisme est souvent un triste,
00:13:45mais bombe à remettre d'une société éclatée,
00:13:47d'une société de plus en plus violente.
00:13:49Et cette personne, non seulement est juive,
00:13:52mais elle est également homosexuelle.
00:13:54Et malheureusement, très souvent,
00:13:56quand on s'attaque aux juifs, on s'attaque à d'autres minorités.
00:13:59Et malheureusement, elle en est la victime.
00:14:01Et l'incarnation, encore une fois,
00:14:03la lutte contre l'antisémitisme ne concerne pas que les juifs,
00:14:06elle concerne tout le monde, parce qu'au final,
00:14:08elle vise toutes celles et ceux qui sont libres.
00:14:10Libres au niveau sexuel, libres au niveau de leurs idées,
00:14:14libres au niveau de leur religion,
00:14:16libres au niveau de toute leur personnalité,
00:14:19quelle qu'elle soit.
00:14:21Et donc, malheureusement, effectivement,
00:14:23il est victime de personnes qui sont,
00:14:25effectivement, dans une doctrine,
00:14:27dans une idéologie,
00:14:29au-delà de leur statut d'OQTF,
00:14:31d'algérien, etc.,
00:14:33qui est totalement étrangère
00:14:35à notre civilisation, à notre culture.
00:14:37Et dernier point que je voudrais dire,
00:14:39c'est qu'effectivement, Céline également en a parlé,
00:14:41dans l'islam et surtout parmi les musulmans,
00:14:44il y a un problème avec l'homosexualité.
00:14:46Il y a un tabou sur l'homosexualité.
00:14:48Il y a une haine de l'homosexualité,
00:14:50alors même que beaucoup de nos concitoyens
00:14:52musulmans, français et ailleurs dans le monde,
00:14:55sont homosexuels.
00:14:57Il y en a beaucoup de l'homosexualité.
00:14:59Mais il y a un tabou terrible
00:15:01qui est lié à une conception
00:15:03déviante de l'islam
00:15:05et sur laquelle il faudra aussi un jour
00:15:07ouvrir le débat parce que
00:15:09ce n'est pas pour uniquement la société française,
00:15:11pas uniquement pour le monde libre,
00:15:13mais tout simplement pour la liberté
00:15:15de nos concitoyens musulmans
00:15:17qui ont droit eux aussi
00:15:19à vivre librement comme tout un chacun.
00:15:21Et c'est ça aussi qui se joue
00:15:23dans la société française d'aujourd'hui.
00:15:25On le voit malheureusement très souvent.
00:15:27On pourrait parler aussi de l'agression
00:15:29dont les femmes sont trop souvent victimes.
00:15:31Tout cela participe d'une radicalisation
00:15:33et d'une conception et de la société
00:15:35et de l'islam
00:15:37qui est en train de balayer
00:15:39et de perturber toutes nos sociétés
00:15:41et les musulmans les premiers.
00:15:43Asseline, je vous donne la parole dans quelques instants.
00:15:45Je voudrais qu'on termine le tour de table
00:15:47avec Pierre-Henri Bovis.
00:15:49On est en 2024.
00:15:51Qu'est-ce qu'on a raté dans notre société ?
00:15:53Qu'est-ce qu'on n'a pas vu venir ?
00:15:55Qu'est-ce qu'on n'a pas su anticiper,
00:15:57Pierre-Henri Bovis ?
00:15:59Cette triste affaire me rappelle
00:16:01le drame qui s'est passé à Courbevoie.
00:16:03Cet acharnement qu'il y a eu
00:16:05cette pauvre jeune fille parce qu'elle était juive.
00:16:07Je crois que c'est Muriel Wakin, Melki
00:16:09qui s'occupe également de cette affaire.
00:16:11Ce sont deux affaires
00:16:13qui sont similaires dans cette
00:16:15haine du juif qui se répand
00:16:17par une violence inouïe
00:16:19qui consiste aussi à faire souffrir
00:16:21la personne, à l'humilier
00:16:23dans sa chair.
00:16:27De toute manière, les attaques antisémites
00:16:29ont considérablement bondi
00:16:31depuis l'année dernière.
00:16:33Effectivement, ça soulève un point
00:16:35dans ce dossier-là plus particulier
00:16:37que Célimpina a évoqué tout à l'heure
00:16:39qui est l'exécution
00:16:41effective des obligations
00:16:43de quitter le territoire français.
00:16:45Ce que j'aimerais relever, un point,
00:16:47c'est que sur les obligations
00:16:49de quitter le territoire français,
00:16:5144% des personnes visées par les obligations
00:16:53de quitter le territoire sont de nationalité algérienne.
00:16:55Il n'y a que 7%
00:16:57dans les obligations
00:16:59de quitter le territoire,
00:17:01c'est-à-dire 7% pour lesquels
00:17:03l'Algérie a délivré un laissé-passer consulaire.
00:17:05Il y a un sujet là-dessus,
00:17:07sur la coopération entre la France et l'Algérie
00:17:09sur ces laissés-passer consulaires.
00:17:11Est-ce que pour autant, ça veut dire
00:17:13qu'il faut revenir sur les accords de 1968 ?
00:17:15Je ne sais pas.
00:17:17Je mettrais peut-être un holà là-dessus
00:17:19puisque ça implique d'autres sujets,
00:17:21notamment économiques, du gaz.
00:17:23L'Algérie et la France
00:17:25sont des partenaires depuis
00:17:27près de 40 ans sur ce sujet.
00:17:29De manière continue,
00:17:31l'Algérie n'a jamais failli
00:17:33dans la livraison du gaz
00:17:35et sur d'autres points aussi.
00:17:37Ça implique d'autres sujets
00:17:39et d'autres enjeux économiques.
00:17:41Mais en revanche,
00:17:43la France doit renforcer
00:17:45sa coopération avec l'Algérie
00:17:47parce que ce n'est pas acceptable en l'État
00:17:49que l'Algérie ne délivre que 7%
00:17:51sur la totalité des obligations de quitter le territoire.
00:17:53Il faut bien comprendre que
00:17:55les accords de 1968 facilitent
00:17:57l'arrivée d'Algériens sur le sol français
00:17:59et donc leur installation.
00:18:01C'est un statut qui est tout à fait exceptionnel
00:18:03parmi les autres parce que justement,
00:18:05la France et l'Algérie entretiennent
00:18:07des liens étroits et complexes
00:18:09depuis plus de 100 ans.
00:18:11Mais ce qui n'est pas acceptable,
00:18:13c'est lorsque des individus
00:18:15sont considérés comme indésirables
00:18:17sur le sol français parce qu'ils ont commis
00:18:19des délits, des crimes ou tout simplement
00:18:21parce qu'ils n'ont pas régularisé
00:18:23une situation administrative.
00:18:25Elle ne peut pas les reprendre.
00:18:27Elle doit les reprendre au titre
00:18:29de cet accord privilégié
00:18:31qui permet des allers-retours
00:18:33entre les deux pays.
00:18:35Vous n'avez pas échappé
00:18:37que les rapports avec l'Algérie
00:18:39sont un peu plus tendus.
00:18:41La visite d'Emmanuel Macron au Maroc
00:18:43n'a pas arrangé la situation.
00:18:45Il y a eu un rapprochement
00:18:47d'Emmanuel Macron avec l'Algérie
00:18:49et puis finalement, on est un peu gros gens comme devant.
00:18:51Et donc là, il y a un retour vers le Maroc.
00:18:53C'est évident.
00:18:55Dans ce dossier, j'ai vu que le parquet
00:18:57avait décidé, compte tenu de l'agression
00:18:59inouïe et de cette violence
00:19:01extraordinaire à placer en détention provisoire
00:19:03ces deux individus, tant mieux.
00:19:05Il faut savoir que ces deux individus
00:19:07risquent,
00:19:09je ne sais pas si ce sera un cas,
00:19:11de passer devant une cour d'assises
00:19:13parce qu'on est sur la tentative de viol.
00:19:15C'est une violence extrême.
00:19:17C'est une violence extrême
00:19:19mais il faudra vraiment,
00:19:21je crois que mon avis suit ce dossier
00:19:23et je sais que mon accent de console le fera à ce niveau-là aussi,
00:19:25de voir comment, derrière,
00:19:27administrativement, ce dossier sera traité.
00:19:29Parce qu'il n'est pas question que ces individus,
00:19:31par exemple,
00:19:33pour faire aussi un parallèle avec un autre dossier
00:19:35qui a enflammé la presse,
00:19:37compte tenu de la tragédie
00:19:39au Bois de Boulogne,
00:19:41si ces individus sont sanctionnés
00:19:43et effectuent leur peine en France,
00:19:45s'ils sont ensuite placés
00:19:47dans un centre de rétention administrative,
00:19:49il faudra qu'ils y restent 75 jours
00:19:51pour que, derrière, ils soient libérés
00:19:53parce que l'Algérie n'a pas délivré le laissé-passer consulaire.
00:19:55Donc là, il faut que la France,
00:19:57et notamment avec le Quai d'Orsay...
00:19:59Non, parce qu'au niveau des laissés-passer consulaires,
00:20:01je ne comprends pas pourquoi la France,
00:20:03au niveau des laissés-passer consulaires,
00:20:05n'a pas de lien étroit avec le Quai d'Orsay.
00:20:07Ça, c'est un sujet...
00:20:09Il y a une question.
00:20:11Vincent.
00:20:13Je suis en total désaccord avec ce que dit
00:20:15Pierre-Henri sur cette question.
00:20:17Ça fait très longtemps
00:20:19que l'Algérie se construit
00:20:21sur une haine
00:20:23anti-française.
00:20:25Ça fait très longtemps
00:20:27que l'Algérie,
00:20:29d'une manière ou d'une autre,
00:20:31continue, par les discours
00:20:33notamment des présidents algériens,
00:20:35de nous humilier.
00:20:37Maintenant, ça suffit.
00:20:39J'en ai marre.
00:20:41Cherchez du gaz ailleurs, pourquoi pas.
00:20:43Être beaucoup plus ferme
00:20:45avec l'Algérie,
00:20:47je crois que c'est devenu absolument nécessaire.
00:20:49Vous le rappeliez,
00:20:5144% des OQTF
00:20:53sont délivrés sur une population
00:20:55par conséquent
00:20:57majoritairement algérienne.
00:20:59Il est grand temps
00:21:01de remettre encore
00:21:03en cause
00:21:05l'accord de 68,
00:21:07qui, aujourd'hui, me semble
00:21:09totalement dépassé.
00:21:11Je crois qu'il faut être d'une fermeté totale.
00:21:13Et puis, on aurait
00:21:15d'autant plus intérêt à le faire
00:21:17que la diplomatie,
00:21:19c'est de la discussion,
00:21:21mais c'est aussi du rapport de force.
00:21:23C'est du rapport de force géré,
00:21:25c'est du rapport de force intelligent.
00:21:27C'est pas on va vous buter jusque dans les chiottes en mode Poutine.
00:21:29Ça, c'est pas de la diplomatie.
00:21:31Mais c'est aussi du rapport de force.
00:21:33Et ce qui fait qu'on est dans une telle situation
00:21:35avec l'Algérie, c'est le refus
00:21:37de la France d'utiliser le rapport de force.
00:21:39Et la deuxième chose...
00:21:41Le rapport avec l'Algérie a toujours été compliqué.
00:21:43Mais il y a un moyen de rendre
00:21:45un rapport compliqué simple,
00:21:47c'est de dire, écoutez, on ne vous doit rien,
00:21:49vous ne nous devez rien,
00:21:51et on rediscute sur cette base-là.
00:21:53Et ça, je pense que ça devient nécessaire.
00:21:55Et un dernier point. On a quand même
00:21:57beaucoup d'inquiétudes à avoir, parce que
00:21:59jusqu'à présent, celui
00:22:01qui jetait de l'huile sur le feu
00:22:03de l'antisémitisme,
00:22:05c'était Jean-Luc Mélenchon et l'extrême-gauche.
00:22:07Aujourd'hui, on a
00:22:09le président de la République
00:22:11qui, par des paroles inconsidérées,
00:22:13une ignorance
00:22:15historique crasse
00:22:17et une incapacité
00:22:19à se retenir et une volonté
00:22:21de provocation, est en train
00:22:23de semer les graines de la persécution
00:22:25des juifs dans notre pays.
00:22:27Ça, c'est d'une gravité sans nom.
00:22:29Et ça semble passer crème.
00:22:31Je regrette qu'aucune
00:22:33grande conscience n'alerte
00:22:35en disant, vous savez, en général,
00:22:37quand on commence à s'en prendre aux juifs,
00:22:39le totalitarisme est tapis pas très loin.
00:22:41Là, on ferme les yeux
00:22:43sur la persécution des juifs, sur le totalitarisme
00:22:45et sur l'effondrement moral
00:22:47de notre propre président.
00:22:49Ce n'est pas digne d'un grand pays et ce n'est pas digne d'un grand peuple.
00:22:51Dernier mot sur le sujet, Pierre-Henri Bollet.
00:22:53Sur le sujet,
00:22:55ce qui est quand même assez incompréhensible
00:22:57là-dessus, c'est que, de toute manière,
00:22:59les accords internationaux, notamment l'accord
00:23:01de 1968, relèvent de la compétence du président de la République.
00:23:03De toute manière, les parlementaires n'ont pas
00:23:05leur mot à dire et ça ne relève pas de leur compétence.
00:23:07Et que le président de la République,
00:23:09justement,
00:23:11alimente les tensions,
00:23:13notamment avec des discours
00:23:15et quand vous parliez de discours anti-France,
00:23:17c'est-à-dire quand le président de la République
00:23:19lui-même s'auto-flagelle,
00:23:21en tout cas du moins flagelle la France,
00:23:23donc le pays dans lequel il est président,
00:23:25ça ne facilite pas les relations.
00:23:27Et ça, j'en conviens parfaitement. Mais c'est à lui
00:23:29aussi de renforcer cette coopération
00:23:31entre les deux pays pour peut-être éviter
00:23:33par table rase, des accords qui sont nés aussi
00:23:35de...
00:23:37Enfin là, il va au Maroc.
00:23:39De rapports complexes.
00:23:41Oui, quel vol se fasse de ça ?
00:23:43Mais effectivement, et c'est en ça,
00:23:45vous savez, c'est le même sujet avec le sujet
00:23:47au Proche-Orient, c'est qu'on ne comprend pas,
00:23:49on ne comprend pas la ligne politique
00:23:51qui est tracée et on ne comprend pas la vision.
00:23:53Mais il a essayé avec l'Algérie.
00:23:55En tout cas, entre le Maroc et l'Algérie,
00:23:57on ne le comprend pas, avec Israël,
00:23:59on ne comprend pas la vision. Il n'y a pas de vision
00:24:01internationale sur les relations
00:24:03soit à cesser,
00:24:05soit à enrichir ou à entretenir sur les 10 prochaines années.
00:24:07J'entends ce que vous dites, mais ce voyage
00:24:09au Maroc, évidemment, on verra comment il sera
00:24:11aperçu par l'Algérie, mais on le sait déjà.
00:24:13Il peut vouloir changer d'alliance.
00:24:15Il ne veut peut-être pas,
00:24:17comme le disait Céline, quand on change d'alliance,
00:24:19on change d'allié.
00:24:21Le Maroc coopère,
00:24:23mais pas non plus de manière extraordinaire.
00:24:25Beaucoup plus que l'Algérie.
00:24:27On aurait pu poursuivre le débat,
00:24:29mais je suis très en retard.
00:24:31Aujourd'hui, c'est Charles Godzilla qui me parle à l'oreille.
00:24:33On ne voudrait pas vous faire réprimander.
00:24:35Il faut que je file droit.
00:24:37On se retourne dans quelques instants.
00:24:39On parlera de Rémi Fraisse.
00:24:41Vous souvenez ce militant écologiste
00:24:43tué il y a 10 ans à Sivens.
00:24:45Qu'est-ce qui a changé dans les méthodes,
00:24:47après les manifestations,
00:24:49entre lesquelles les manifestations écologiques sont toujours aussi violentes.
00:24:51Mais on en parlera juste après. Restez avec nous.
00:24:53On a beaucoup de choses à vous raconter.
00:24:56Il est 12h30.
00:24:58Merci de nous accueillir chez vous.
00:25:00C'est votre Midi News Week-end jusqu'à 14h.
00:25:02Je vous présente mon équipe du vendredi.
00:25:04Elle est fidèle au poste, comme toujours.
00:25:06Félicité Guignochi pour un nouveau tour de l'information.
00:25:08Ma chère Félicité, rebonjour.
00:25:12Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:14Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:25:16était en déplacement ce matin à Toulouse,
00:25:18accompagné de Nicolas Daragon,
00:25:20ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien,
00:25:22en visite à l'école de police
00:25:25Il a assisté à la cérémonie de sortie
00:25:27de la 271e promotion d'élèves gardiens de la paix.
00:25:29Les parents du petit Santiago sont toujours en fuite.
00:25:31Les autorités appellent à ramener le nouveau-né
00:25:33enlevé en Seine-Saint-Denis,
00:25:35né avec 8 semaines d'avance.
00:25:37Le nourrisson est un grand prématuré
00:25:39et a besoin de soins quotidiens.
00:25:41Aujourd'hui, aucune trace du couple.
00:25:43Leur voiture a été aperçue pour la dernière fois
00:25:45à Charleroi, en Belgique.
00:25:47Des mandats d'arrêt européens ont été émis
00:25:49à l'encontre des parents.
00:25:51Et puis, la Norvège ne vendra plus
00:25:53aucune voiture neuve, diesel ou essence.
00:25:55Ça comptait de l'année 2025.
00:25:57Une décision qui se rapproche de l'objectif
00:25:59européen du tout électrique, fixé à 2035.
00:26:01Par cette mesure, la Norvège
00:26:03deviendra le seul pays au monde
00:26:05à ne vendre que de l'électrique.
00:26:07Merci, félicités.
00:26:09On se retrouve dans 30 minutes.
00:26:11Je vous représente l'équipe qui m'accompagne
00:26:13en ce vendredi.
00:26:15A ma gauche, l'équipe marron.
00:26:17C'est l'Impina.
00:26:19Vincent Roy. Je ne l'ai pas trouvé mieux.
00:26:21Châtaigne.
00:26:23L'équipe automnale.
00:26:25L'équipe automnale.
00:26:27Et qui les balance.
00:26:29A ma droite, Michel Thau, Pierre-Henri Bovis.
00:26:31L'équipe des bleus.
00:26:33On va mettre des maillots comme ça.
00:26:35Avec un arbitre qui est un peu bleu.
00:26:37Allez les amis,
00:26:39on va parler de Rémi Fraisse.
00:26:41Vous vous souvenez de Rémi Fraisse.
00:26:43C'était ce militant écologiste
00:26:45qui avait été tué à Siemens
00:26:47par un tir de grenade offensive.
00:26:49Cet accord affecte toujours les luttes actuelles.
00:26:51Des luttes toujours aussi violentes.
00:26:53On en a commenté un certain nombre.
00:26:55On n'oubliera pas évidemment de parler de Sainte-Seline.
00:26:57Ce drame, on le sait,
00:26:59a fait évoluer l'approche du maintien de l'ordre
00:27:01sur ce type de rendez-vous.
00:27:03On va ouvrir le débat dans quelques instants.
00:27:05On fait un rapide rappel des faits
00:27:07et des différentes manifestations
00:27:09avec Marie-Victoire Diodonné.
00:27:11C'était il y a 10 ans.
00:27:13La mort de Rémi Fraisse a marqué les esprits
00:27:15mais aussi la juridiction.
00:27:17Ce jeune militant écologiste
00:27:19avait été tué par la grenade d'un policier
00:27:21lors d'une manifestation.
00:27:23Quelques jours après l'utilisation des grenades
00:27:25offensives en question et suspendues,
00:27:27en 2017,
00:27:29elles sont définitivement interdites.
00:27:31Mais depuis de Sainte-Seline à la Nouvelle-Calédonie,
00:27:33les forces de l'ordre constatent
00:27:35une dissymétrie grandissante
00:27:37entre les moyens de plus en plus élaborés
00:27:39des manifestants violents
00:27:41et ceux des forces de l'ordre.
00:27:43Beaucoup de ces activistes disposent
00:27:45d'armements de circonstance
00:27:47qui sont plus efficaces
00:27:49que ceux en dotation
00:27:51dans les forces de l'ordre.
00:27:53Aujourd'hui, il y a un véritable déséquilibre
00:27:55qui rend les choses particulièrement difficiles
00:27:57pour les gendarmes et les policiers.
00:27:59La responsabilité sans faute de l'Etat
00:28:01est reconnue en 2021
00:28:03mais l'auteur du tir bénéficie lui
00:28:05d'un non-lieu.
00:28:0710 ans après, c'est aujourd'hui la construction
00:28:09de l'A69 qui mobilise.
00:28:11Pour la Ligue des droits de l'homme, rien n'a changé
00:28:13mais les gendarmes qui ont démantelé
00:28:15la zone à défendre mettent en avant
00:28:17sécurité et déontologie.
00:28:19A l'occasion de cet anniversaire,
00:28:21des rassemblements sont prévus
00:28:23samedi à Foix et à la forêt de Sivance,
00:28:25lieu du drame.
00:28:27Les manifestations
00:28:29s'enchaînent, on l'avait vu
00:28:31à Sainte-Soyne, les moyens
00:28:33dont disposaient les manifestants.
00:28:35Ils avaient notamment le droit d'utiliser des drones
00:28:37alors que les forces de l'ordre n'avaient pas le droit.
00:28:39Tout le monde se souvient de tout cela.
00:28:41C'est toujours difficile pour les forces de l'ordre d'intervenir
00:28:43parce que, justement, il y a eu
00:28:45l'affaire Rémi Fraisse.
00:28:47Michel.
00:28:49Rémi Fraisse, c'est évidemment paix à son âme
00:28:51et c'était une mort de trop
00:28:53mais après, ce qu'il faut dire
00:28:55c'est que vous avez notamment
00:28:57dans les milieux environnementalistes
00:28:59entre guillemets
00:29:01des touristes professionnels
00:29:03de l'émeute et de la gîte propre
00:29:05qui se sont fait
00:29:07des faits de gloire
00:29:09que de s'attaquer à la police
00:29:11en tant que telle, en tant que symbole de la République
00:29:13en tant que symbole de l'ordre
00:29:15et c'est vrai que la doctrine policière
00:29:17a dû s'adapter d'année en année
00:29:19pour effectivement provoquer
00:29:21le moins de dégâts mais en même temps
00:29:23arriver à maintenir l'ordre
00:29:25dans des conditions de plus en plus difficiles.
00:29:27Marie-Victore le disait.
00:29:29Les manifestants sont de plus en plus armés.
00:29:31Il y a eu les gilets jaunes
00:29:33dont certains extrémistes, il y avait du très bon
00:29:35dans le mouvement des gilets jaunes mais il y avait aussi
00:29:37d'autres extrémistes qui s'en sont pris avec une violence inouïe
00:29:39aux forces de l'ordre.
00:29:41Le reportage parle d'un nouvel cas étonnant
00:29:43mais ce qui s'est passé
00:29:45ces dernières semaines et qui continue
00:29:47en Martinique
00:29:49où vous avez des émeutiers
00:29:51qui utilisent une violence inouïe
00:29:53qui s'attaquent aux policiers
00:29:55avec une brutalité et des moyens d'armes
00:29:57avec des mortiers, avec des
00:29:59véritables armes de destination
00:30:01et parfois des armes à feu
00:30:03obligent la police
00:30:05évidemment à répondre.
00:30:07C'est d'ailleurs dans la plupart de ces émeutes
00:30:09très très rarement
00:30:11et c'est tout à l'honneur de la police
00:30:13parce que Dieu sait que la violence est inouïe
00:30:15face à eux. Il n'y a pas
00:30:17de morts. Il y en a eu quelques-uns
00:30:19très très peu. Donc la réalité
00:30:21c'est que la police fait le maximum pour s'adapter
00:30:23avec beaucoup de courage et il faut
00:30:25remercier les forces de l'ordre de tout
00:30:27leur travail de sécurisation
00:30:29de notre société et en même temps
00:30:31effectivement en face il y a des émeutiers
00:30:33qui souvent sont ultra violents.
00:30:35Mais pour avoir bien suivi les épisodes de
00:30:37la ZAD de Nantes, c'est vrai qu'il y a eu un avant
00:30:39et un après Rémi Fraisse évidemment et sur l'approche
00:30:41des forces de l'ordre
00:30:43et les militants le savent aussi ça
00:30:45et ils en jouent justement.
00:30:47Pierre-Henri Bovis. L'idéologie mortifère
00:30:49là-dedans c'est consister
00:30:51à mettre sur le
00:30:53débat public la notion de désobéissance civile
00:30:55considérer que parce
00:30:57que nous menons un combat légitime
00:30:59que nous estimons légitime d'ailleurs
00:31:01pas forcément légitime pour tous
00:31:03mais en tout cas pour les militants
00:31:05dès lors que nous considérons l'acte légitime
00:31:07alors nous sommes en droit, nous nous donnons le droit
00:31:09de poursuivre des actes manifestement
00:31:11illégaux. Et c'est ce combat-là
00:31:13qui est mortifère parce que
00:31:15c'est le propre d'ailleurs, vous l'avez évoqué
00:31:17de la ZAD de Nantes, de Sainte-Sauline
00:31:19et c'est cette idée de pouvoir
00:31:21s'estimer au-dessus des lois parce que nous menons
00:31:23un combat juste. Ben non.
00:31:25Et ça conduit à des tragédies.
00:31:27Parce que la police n'est pas là pour tuer
00:31:29la police elle est là pour maintenir
00:31:31l'ordre. Et lorsqu'il y a des dérapages
00:31:33c'est un drame.
00:31:35Et Rémi Fraisse ça a été un drame.
00:31:37Mais comment ces militants
00:31:39après justement le drame de Rémi Fraisse
00:31:41peuvent poursuivre ces combats
00:31:43sur cette idéologie
00:31:45sur cette notion de désobéissance civile
00:31:47qui revient en plus constamment
00:31:49au devant de la scène
00:31:51et d'ailleurs c'est en ce sens qu'il s'est défendu
00:31:53à la barre. Enfin que les
00:31:55les porte-parole des mouvements
00:31:57se sont défendus en se disant
00:31:59mais nous espérons que nous ferons comprendre aux juges
00:32:01que notre action était légitime parce qu'elle répondait
00:32:03à un intérêt que nous considérons général
00:32:05et que donc du coup nous étions au-dessus
00:32:07de la loi parce que nous poursuivions
00:32:09cette désobéissance civile pour répondre à ce but
00:32:11qui en fin de compte
00:32:13est d'intérêt général mais on s'en rendra
00:32:15compte après coup.
00:32:17Ah non. C'est une idéologie
00:32:19de gauche qu'il faut combattre.
00:32:21Mais c'est vrai qu'il y a un vrai problème au rapport à la loi.
00:32:23Quand dans la République romaine
00:32:25on dit Duralex Sedlec
00:32:27ça veut pas dire la loi est géniale
00:32:29la loi est indépassable
00:32:31ça veut dire la loi est
00:32:33et vous avez à la respecter. Pourquoi ?
00:32:35Parce que si chacun
00:32:37est sa propre loi alors il n'y a plus
00:32:39aucune société possible.
00:32:41S'il n'y a plus aucune société possible
00:32:43vous êtes dans la loi du plus fort
00:32:45donc dans la violence la plus extrême.
00:32:47Et aujourd'hui derrière la
00:32:49revendication
00:32:51Pierre Henry a tout à fait raison
00:32:53derrière cette revendication
00:32:55de désobéissance
00:32:57civile il y a
00:32:59le refus de la loi
00:33:01il y a le refus finalement
00:33:03de l'intérêt général.
00:33:05Parce que l'intérêt général il est créé
00:33:07par le respect de tous
00:33:09il ne peut pas être créé par l'obsession
00:33:11de chacun. Et aujourd'hui
00:33:13le deuxième problème que nous
00:33:15affrontons c'est la version
00:33:17totalitaire de la gauche c'est à dire
00:33:19une gauche qui estime qu'à partir du moment
00:33:21où elle a défini le bien
00:33:23tous les autres incarnent le mal.
00:33:25Donc tous les moyens sont bons
00:33:27toutes les violences lui sont
00:33:29autorisées et toute violence
00:33:31à son encontre est un crime
00:33:33de l'aise majesté. On est sincèrement
00:33:35chez des gens qui ont perdu
00:33:37tout rapport au réel
00:33:39et c'est très intéressant parce que
00:33:41chez des gens qui n'ont aucun rapport au réel
00:33:43il n'y a aucune limite
00:33:45dans le désordre qu'ils peuvent installer autour d'eux.
00:33:47Mais en fait c'est même une contestation
00:33:49d'ailleurs de la notion d'Etat.
00:33:51Vous savez la fameuse phrase
00:33:53on dit souvent que l'Etat
00:33:55est le monopole de la violence physique légitime
00:33:57mais on conteste même d'ailleurs cette notion d'Etat
00:33:59qui peut intervenir pour maintenir l'ordre
00:34:01parce que justement nous répondons à un devoir
00:34:03qui est au-dessus de la loi
00:34:05et qui d'ailleurs parfois même est contre
00:34:07à l'égard mais contre la loi parce que
00:34:09elle répond à cette idée.
00:34:11Et c'est la gauche avec toujours cette bien-pensance
00:34:13qui considère avoir le mot juste.
00:34:15Vous savez la fameuse phrase
00:34:17il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aaron.
00:34:19C'est exactement ça.
00:34:21Vous êtes d'accord avec
00:34:23ce que je disais, il y a eu un avant
00:34:25et un après à Grimifresse
00:34:27par rapport à ces manifestations
00:34:29et la façon dont on gère
00:34:31ces différents conflits dont on a parlé.
00:34:33Bien évidemment, le résultat de tout ça
00:34:35c'est qu'aujourd'hui
00:34:37l'autorité dans notre pays n'est plus
00:34:39qu'un fantasme. Je regarde ces images
00:34:41et je m'intéresse au mot
00:34:43on ne fait pas du maintien de l'ordre.
00:34:45Qu'est-ce qu'on maintient ? On ne maintient pas l'ordre.
00:34:47On maintient le désordre.
00:34:49Mais on ne maintient plus l'ordre. C'est fini.
00:34:51On ne maintient plus l'ordre. Il est foulé au pied l'ordre.
00:34:53Il y a 15 jours
00:34:55je crois, lors d'une autre manifestation
00:34:57un uniforme
00:34:59de la gendarmerie
00:35:01a été piétiné.
00:35:03On en a parlé sur cette antenne
00:35:05et dans cette émission.
00:35:07Donc on ne maintient plus l'ordre. C'est pas vrai.
00:35:09Qu'on arrête de nous dire que ce sont des opérations
00:35:11de maintien de l'ordre. Mais on ne maintient plus l'ordre.
00:35:13On maintient le désordre. Regardez les images.
00:35:15Elles parlent d'elles-mêmes.
00:35:17Deux sujets très rapidement avant la fin de notre première heure.
00:35:19Je vois qu'on parle immigration.
00:35:21On en parle souvent avec cette mobilisation
00:35:23des maires du littoral nord
00:35:25réunis en collectif.
00:35:27Il y a une semaine j'avais la maire
00:35:29de Calais justement.
00:35:31Ils en ont littéralement ras-le-bol.
00:35:33Ils ne savent plus quoi faire pour gérer
00:35:35cette situation. Ils ont le sentiment
00:35:37d'être abandonnés par l'État.
00:35:39Et là ils ont émis l'idée
00:35:41d'avoir un préfet
00:35:43à demeure.
00:35:45On écoute la réaction de Ferdinand Gontier
00:35:47avec ce directeur de la police aux frontières.
00:35:49Je vous fais réagir très rapidement parce qu'ensuite je vous amènerai
00:35:51dans le quartier
00:35:53à Paris, là aussi
00:35:55envahi par un camp de migrants.
00:35:57Mais d'abord, Ferdinand Gontier.
00:35:59Je pense que cette idée est extrêmement
00:36:01intéressante. D'abord parce que la situation
00:36:03migratoire est tendue sur cette partie
00:36:05du territoire.
00:36:07Et que la situation est ancienne.
00:36:09Elle ne va pas diminuer
00:36:11dans les années à venir.
00:36:13Malheureusement. Et donc il est nécessaire
00:36:15à ce stade de coordonner
00:36:17l'action des différents services
00:36:19impliqués. De nombreux services sont
00:36:21engagés que ce soit au niveau terrestre,
00:36:23maritime,
00:36:25voire aérien. Et donc
00:36:27il est évident que cette idée est tout à fait
00:36:29intéressante. Elle a déjà été mise en place
00:36:31dans des endroits où la situation
00:36:33est tendue au niveau migratoire.
00:36:35Je pense à l'île de France.
00:36:37Ce sont ces maires qui sont
00:36:39force de propositions.
00:36:41C'est lunaire. Ça devrait être
00:36:43l'État qui devrait proposer. Mais là,
00:36:45évidemment, ils sont...
00:36:47Je pense que les enjeux de sécurité publique
00:36:49aujourd'hui, et notamment la gestion
00:36:51des frontières, ne peuvent plus relever
00:36:53uniquement de la puissance publique étatique
00:36:55centralisée à Paris. C'est maintenant
00:36:57l'affaire de tous les acteurs.
00:36:59La maire de Calais me disait quoi ?
00:37:01On est seul ?
00:37:03Les maires ont des pouvoirs de police
00:37:05qui sont beaucoup plus importants que ce qu'ils croient
00:37:07très souvent. Et moi, je plaide. Je trouve ça
00:37:09très bon. Que l'ex-directeur
00:37:11de la police des frontières
00:37:13dise qu'il faut un préfet,
00:37:15qu'il faille un préfet
00:37:17à demeure
00:37:19à l'immigration pour contrôler
00:37:21plus particulièrement un territoire, c'est une très bonne idée.
00:37:23Encore une fois, on n'y arrivera pas
00:37:25si on se dit que la police nationale,
00:37:27c'est toute une chaîne
00:37:29de maîtrise de notre avenir
00:37:31qui est en jeu. On y arrivera
00:37:33si tout le monde s'y met. Et moi, je plaide
00:37:35pour qu'il y ait effectivement une alliance opérationnelle
00:37:37très très forte,
00:37:39beaucoup plus forte, entre l'État,
00:37:41les collectivités locales, un État
00:37:43plus déconcentré, notamment avec
00:37:45des préfets qui ont des moyens d'action
00:37:47plus importants. C'est comme ça qu'on y arrivera.
00:37:49Pierre Oeil, rapidement. Moi, je regarde vraiment amèrement
00:37:51que les maires soient au contraire abandonnés
00:37:53par l'État. Ils n'en peuvent plus les maires.
00:37:55En leur coup du budget,
00:37:57elles sont alourdies de responsabilités
00:37:59et maintenant en plus, elles doivent gérer
00:38:01ce sujet de l'immigration.
00:38:03Au-delà même du préfet, je plaide vraiment pour qu'il y ait
00:38:05un ministère aussi de l'immigration qui réunisse en même temps
00:38:07les services de l'intérieur et le service des affaires étrangères
00:38:09pour qu'il y ait une coopération entre les deux services
00:38:11et pour avoir un impact sur la scène internationale.
00:38:13Vous l'aviez évoqué dans mon émission avant
00:38:15la nomination du nouveau gouvernement. Vous n'avez pas été entendu.
00:38:17Je n'ai pas été entendu. Votre voix n'a pas porté.
00:38:19J'essaie. Je suis désolé.
00:38:21En tout cas, c'est bien que vous vous en souviennez.
00:38:23Je n'ai pas oublié. Vous savez, j'écoute ce que vous me dites.
00:38:25Je pense sincèrement que sur ce sujet
00:38:27l'immigration, c'est un sujet qui dépasse
00:38:29le sujet même de la nation.
00:38:31C'est un sujet international.
00:38:33Et donc, quels sont les liens que nous entretenons
00:38:35avec les pays desquels
00:38:37les migrants viennent ?
00:38:39Que ce soit la Tunisie, que ce soit le Mali,
00:38:41l'Algérie, etc.
00:38:43Céline, rapidement.
00:38:45C'est une bonne idée de coordonner
00:38:47les services de l'État. Encore faut-il y croire.
00:38:49C'est-à-dire que pourquoi l'État
00:38:51attend-il que les maires se révoltent
00:38:53pour intervenir ? Ça, c'est la première chose.
00:38:55La deuxième chose, je voudrais quand même rappeler
00:38:57que quel est le processus de réflexion ?
00:38:59Vous prenez vos migrants de région
00:39:01parisienne, là où effectivement,
00:39:03il y a énormément de monde. Les maires n'ont pas
00:39:05beaucoup de kilomètres à faire pour venir vous enquiquiner
00:39:07dans les ministères ou à l'Assemblée nationale.
00:39:09Vous les dispatchez sur le
00:39:11territoire, là où vous avez des maires moins puissants
00:39:13qui ont moins de moyens de vous enquiquiner
00:39:15au quotidien.
00:39:17Et vous les laissez se débrouiller.
00:39:19Ça tombe bien, vous les laissez déjà se débrouiller
00:39:21avec les déserts médicaux, avec l'absence de transport,
00:39:23avec les complications
00:39:25qu'ils ont pour faire soigner leurs gamins,
00:39:27etc.
00:39:29Finalement, vous ne faites que rajouter
00:39:31un peu plus
00:39:33de difficultés, là où il y en a déjà
00:39:35et de toute façon, vous vous en êtes
00:39:37lavé les mains. Le problème,
00:39:39c'est que ce mode de gestion du territoire
00:39:41est en train de devenir explosif
00:39:43et qu'il va falloir vraiment
00:39:45gérer le périurbain d'une autre
00:39:47manière qu'en en faisant
00:39:49quelque part un endroit
00:39:51où on met ce qui dérange à Paris.
00:39:53Vous allez voir ce qui dérange à Paris
00:39:55dans quelques instants, Vincent. Réaction
00:39:57très très rapide. Les maires sur cette
00:39:59question de l'immigration sont
00:40:01des personnes abandonnées par
00:40:03l'État. Et c'est parce qu'elles
00:40:05sont abandonnées par l'État, elles n'ont pas le
00:40:07sentiment d'être abandonnées. Elles
00:40:09sont abandonnées. C'est pas un sentiment.
00:40:11Le maire du Portal aussi, il témoignage très
00:40:13fort. C'est pas un sentiment
00:40:15d'abandon, ils sont abandonnés
00:40:17et donc ils réclament que
00:40:19l'État mette les mains dans le
00:40:21cambouis. Direction le Marais
00:40:23à Paris, quartier très prisé,
00:40:25très très prisé. Là, il y a
00:40:27un camp de migrants qui s'est installé,
00:40:29les habitants évidemment n'en peuvent plus, comme
00:40:31d'habitude. Le reportage avec
00:40:33comme d'habitude les mêmes réflexions,
00:40:35les mêmes inquiétudes
00:40:37et en avant. On voit ça avec
00:40:39Fabrice Elsner, récit de Matthieu Devese.
00:40:41C'est
00:40:43une rue en apparence paisible du
00:40:45quatrième arrondissement de Paris, à quelques
00:40:47pas du Marais. Charlotte y habite avec
00:40:49son mari depuis un mois et demi. Et chaque
00:40:51jour, elle fait ce triste constat.
00:40:53De plus en plus de migrants installent des tentes
00:40:55dans ce jardin voisin, qui appartient à
00:40:57la mairie. Et les nuisances sont nombreuses.
00:40:59C'est matin et
00:41:01soir, sans discontinuer,
00:41:03des personnes devant la porte
00:41:05qui urinent,
00:41:07qui font du bruit, qui
00:41:09laissent des déchets
00:41:11non-stop.
00:41:13Très variés, ça va d'une tasse de café à une chaussure.
00:41:15Une fois la nuit tombée, Charlotte ne se
00:41:17sent plus en sécurité. Elle dit être
00:41:19souvent interpellée par les migrants.
00:41:21Moi, je ne me sens pas en sécurité depuis qu'on s'est installés.
00:41:23On est trois jeunes femmes dans l'immeuble
00:41:25à partager ce sentiment-là. Il y a eu
00:41:27plusieurs épisodes où mon mari a été obligé de
00:41:29descendre pour venir me chercher,
00:41:31parce qu'il y avait des hommes qui m'interpellaient
00:41:33et qui me bloquaient le passage de ma porte
00:41:35d'immeuble et je ne pouvais pas rentrer chez moi.
00:41:37Elle regrette le manque de réponse concrète des
00:41:39autorités, puisque la mairie et la préfecture
00:41:41se renvoient la responsabilité de la
00:41:43situation. Et selon ce migrant,
00:41:45la police n'intervient pas non plus.
00:41:47La police nous a trouvés ici.
00:41:49Et la police, elle dit quoi ?
00:41:51Elle ne dit rien. Je n'ai pas volé
00:41:53quelqu'un, je n'ai pas tué quelqu'un.
00:41:55Je n'ai fait que dormir. Malgré des
00:41:57efforts importants, notamment financiers,
00:41:59pour habiter ce quartier, Charlotte
00:42:01et son mari envisagent aujourd'hui de déménager.
00:42:03Je vous le disais,
00:42:05toujours les mêmes choses, les mêmes témoignages.
00:42:07Cette femme, très forte,
00:42:09obligée de demander à son mari de venir la chercher.
00:42:11Je veux dire, en fait,
00:42:13mais c'est écœurant.
00:42:15C'est écœurant que des personnes
00:42:17fassent des efforts pour justement
00:42:19habiter ces quartiers-là, qui sont des quartiers prisés,
00:42:21pour vivre dans de telles conditions.
00:42:23C'est insupportable, d'ailleurs,
00:42:25et cela a été dit dans votre reportage, que les responsables
00:42:27en plus politiques se rejettent la balle
00:42:29à chaque fois, là, entre la maire
00:42:31de Paris et le préfet de police.
00:42:33Et au milieu, ce sont les habitants qui trinquent.
00:42:35Et franchement, cette inaction...
00:42:37Habitants qui votent pour ces gens-là.
00:42:39Le député, c'est Manel Grégoire,
00:42:41du cadre de présidence du groupe socialiste
00:42:43à l'Assemblée nationale. Je ne crois pas qu'il soit très pour
00:42:45les lois de migration.
00:42:47Cette inaction politique est d'autant plus insupportable
00:42:49que ces politiques-là
00:42:51viennent faire ensuite des grands discours, mais sans agir
00:42:53concrètement sur le terrain.
00:42:55Le préfet Nunez a régulièrement pris, il faut le préciser,
00:42:57cet apportant, des arrêtés au titre de troupe
00:42:59à l'ordre public.
00:43:01Mais vous l'avez vu dans votre reportage,
00:43:03la police, elle passe, elle pose des questions.
00:43:05Mais parce que la police n'a pas de moyens d'action.
00:43:07Mais je ne vois pas bien...
00:43:09Honnêtement, je ne vois pas bien
00:43:11de quoi on s'étonne.
00:43:13Vous avez vu le lancement que j'ai fait ?
00:43:15Même témoignage...
00:43:17On fait rentrer 500 000
00:43:19personnes.
00:43:21Ça s'appelle l'immigration irrégulière,
00:43:23l'immigration illégale,
00:43:25vous l'appelez comme vous voulez.
00:43:27Et à un moment, ça commence à se voir.
00:43:29Et là, c'est absolument criant.
00:43:31Mais ce n'est pas plus scandaleux dans le marais
00:43:33qu'en porte de la chapelle.
00:43:35Non, j'entends bien.
00:43:37C'est exactement la même chose.
00:43:39On a vu des camps de migrants,
00:43:41tout cela, d'ailleurs,
00:43:43la plupart du temps par des associations.
00:43:45C'est des beaux quartiers qui coûtent cher.
00:43:47Si on en arrive là,
00:43:49c'est aussi en partie,
00:43:51parce que vous avez un certain nombre de personnes
00:43:53qui, à chaque fois que
00:43:55des gens ont vécu ces situations-là
00:43:57et se sont plaints, ces gens-là
00:43:59se sont fait traiter de racistes,
00:44:01de xénophobes,
00:44:03de gens pas très tolérants, etc.
00:44:05Aujourd'hui, ça commence
00:44:07à toucher les beaux quartiers de Paris.
00:44:09C'est dur à dire
00:44:11et pas forcément agréable à entendre.
00:44:13Mais peut-être qu'enfin,
00:44:15nos responsables vont ouvrir les yeux
00:44:17parce que maintenant,
00:44:19ça commence à leur lécher les pieds.
00:44:21Jusqu'à présent, ils pouvaient s'en laver les mains,
00:44:23ils n'avaient même pas à le subir.
00:44:25Maintenant, peut-être que ça va arriver
00:44:27près de chez eux.
00:44:29Peut-être que ça va commencer à toucher
00:44:31un peu leurs enfants et ça changera leur regard.
00:44:33Parfois, d'un mal
00:44:35peut sortir un bien.
00:44:37Espérons que ça aide.
00:44:43Tous les quartiers ont leur importance
00:44:45et les beaux quartiers ont leur importance.
00:44:47Mais vous savez, des camps de migrants
00:44:49illégaux de plus en plus nombreux
00:44:51où il y a des personnes de plus en plus violentes, agressives
00:44:53dont beaucoup
00:44:55relèvent de la psychiatrie
00:44:57parce qu'ils ont des troubles mentaux extrêmement profonds
00:44:59et qui ont des valeurs
00:45:01pour certains
00:45:03totalement étrangers
00:45:05et qui ne comprennent pas la société française.
00:45:07Il n'y en a pas que dans les beaux quartiers.
00:45:09Maintenant, dans tout Paris,
00:45:11il y en a sous les ponts de très nombreux ponts de Paris.
00:45:13Vous en avez de plus en plus
00:45:15et ça pose des problèmes
00:45:17de civilité et de respect
00:45:19de la tranquillité publique
00:45:21à peu près partout dans Paris.
00:45:23Emmanuel Grégoire,
00:45:25il faudrait quand même l'interroger.
00:45:27Emmanuel Grégoire,
00:45:29qui aime bien
00:45:31battre ses volets sur les plates-clés.
00:45:33Qu'est-ce qu'elle dit
00:45:35à ce sujet-là ?
00:45:37Je pense que
00:45:39tous les habitants du Marais qui en ont ras-le-bol
00:45:41de ces camps devraient aller devant sa permanence
00:45:43pour lui demander des comptes.
00:45:45Quels sont les moyens d'action concrets d'Emmanuel Grégoire sur ce sujet ?
00:45:47L'équipe des Bleus, l'équipe des Châtels,
00:45:49c'est l'habitant.
00:45:51L'équipe des Bleus,
00:45:53on se tait. L'équipe des Châtels,
00:45:55on se tait. C'est l'habitant.
00:45:57On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième heure.
00:45:59L'équipe autonale.
00:46:01Pardonnez-moi. On se retrouve dans
00:46:03quelques instants. On parlera
00:46:05de la situation en Israël.
00:46:07On ira également à Nice où un point
00:46:09de deal est sur le point d'être détruit.
00:46:11Et puis on parlera également
00:46:13de ce député
00:46:15du Front Populaire qui appelle à ne plus utiliser
00:46:17l'expression « travail au noir ».
00:46:19Je suis sûr que vous allez avoir des réactions et des commentaires.
00:46:21J'en suis intimement persuadé.
00:46:23Allez avec nous. Programme très chargé pour notre deuxième heure.
00:46:25A tout de suite.
00:46:27Ce sont des combats ça.
00:46:29Il est un peu plus de 13h. Rebonjour.
00:46:31Merci de nous accueillir chez vous. Bon appétit
00:46:33si vous êtes à table. Je vous présente mon équipe
00:46:35du vendredi dans quelques instants.
00:46:37Mais tout de suite, le sommaire de notre
00:46:39deuxième heure. Allez une.
00:46:41On commencera par évoquer la situation en Israël.
00:46:43Israël a annoncé hier avoir envoyé
00:46:45une délégation au Qatar pour négocier un accord
00:46:47sur Gaza, impliquant et c'est important
00:46:49une libération des otages. Pendant ce temps,
00:46:51l'armée israélienne a revendiqué la mort
00:46:53d'un des commandants des forces d'élite du Hamas.
00:46:55On sera dans notre émission
00:46:57avec le colonel Olivier Rafovitch, le porte-parole
00:46:59de l'armée israélienne. Dans BD News,
00:47:01The Weeknd, on ira à Nice. Pourquoi Nice
00:47:03me direz-vous ? Tout simplement parce que
00:47:05l'un des plus gros points de deal est sur le point d'être détruit.
00:47:07Les habitants ont hâte et on peut se mettre
00:47:09à leur place et on les comprend.
00:47:11Juste un chiffre, le chiffre d'affaires de ce trafic
00:47:13dans ce quartier est estimé entre 15 000
00:47:15et 20 000 euros par jour.
00:47:1715 000 et 20 000 euros par jour.
00:47:19Notre reportage. Enfin,
00:47:21on terminera par cette histoire. Un député
00:47:23du Nouveau Front Populaire appelle
00:47:25à ne plus utiliser l'expression
00:47:27travail au noir. Si, si, vous avez bien entendu,
00:47:29c'est pourtant une vieille expression, mais selon ce député,
00:47:31ce serait raciste.
00:47:33J'attends avec impatience la réaction de nos invités
00:47:35du vendredi. Tout de suite,
00:47:37on fait un nouveau tour de l'information
00:47:39avec elle qui est bien présente.
00:47:41C'est Félicité Kindocki que je re-salue.
00:47:43Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:47:45Et on démarre à Pantin,
00:47:47en région parisienne,
00:47:49où un jeune homme de 22 ans a été victime
00:47:51d'une agression antisémite et homophobe,
00:47:53d'une violence inouïe.
00:47:55Deux jeunes gens âgés de 16 et 19 ans
00:47:57ont été placés en détention provisoire.
00:47:59Une information judiciaire a été ouverte
00:48:01pour tentative de viol et vol
00:48:03en raison de l'orientation sexuelle
00:48:05et de la religion. La victime, encore choquée,
00:48:07a accepté de se confier à Olivier Benkemoune
00:48:09et Laurent Célarier.
00:48:11Le récit est signé Adrien Spiteri.
00:48:13C'est une victime meurtrie,
00:48:15encore sous le choc
00:48:17que nous avons rencontré.
00:48:19Au cours de l'interview,
00:48:21cet homme que nous appellerons Dan
00:48:23fait un terrible constat.
00:48:25Quand on est juif,
00:48:27mais surtout quand on est gay,
00:48:29on a encore plus peur,
00:48:31parce qu'on a une double peine.
00:48:33Parce que juif et homosexuel,
00:48:35Dan a été agressé par deux individus
00:48:37le 8 octobre dernier à Pantin.
00:48:39Ce jour-là,
00:48:41les deux hommes l'emmènent dans une ruelle,
00:48:43lui demandent son téléphone
00:48:45et le nom qu'il porte sur les réseaux sociaux.
00:48:47Les insultes homophobes et antisémites
00:48:49s'enchaînent, puis l'un d'entre eux
00:48:51tente de le violer.
00:48:53Il a voulu me pénétrer,
00:48:55tout simplement,
00:48:57sans mon consentement.
00:48:59L'autre personne, elle,
00:49:01surveillait qu'il n'y ait personne
00:49:03qui passe, qu'il n'y ait pas de passage.
00:49:05En se remémorant les faits,
00:49:07Dan ne peut retenir ses larmes.
00:49:09J'attendais juste une chose,
00:49:11je voulais rentrer chez moi,
00:49:13je voulais que ça se finisse.
00:49:15Alerté par les cris,
00:49:17des passants lui sont venus en aide
00:49:19avant d'arrêter les deux hommes.
00:49:21Les enquêteurs auraient confié à Dan
00:49:23des informations sur les deux suspects.
00:49:25Ils étaient en situation irrégulière,
00:49:27ils étaient au QTF
00:49:29et ils étaient d'origine algérienne,
00:49:31les deux.
00:49:33Apparemment, ils étaient connus des services,
00:49:35ils avaient déjà eu des problèmes avec la justice.
00:49:37Âgés de 16 et 19 ans,
00:49:39Bruno Retailleau est placé
00:49:41en détention provisoire.
00:49:43À Alès, dans le Gard,
00:49:45une institutrice de CM1
00:49:47a été mise en examen pour violences
00:49:49aggravées sur plusieurs élèves.
00:49:51Elle est accusée d'avoir volé
00:49:53le goûter de plusieurs enfants
00:49:55et d'avoir tenu des propos moqueurs
00:49:57contre certains d'entre eux.
00:49:59L'enseignante a été suspendue
00:50:01à titre conservatoire.
00:50:03Elle conteste les faits qui lui sont reprochés.
00:50:05Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:50:07est en visite à l'école de police
00:50:09accompagné de Nicolas Daragon,
00:50:11ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien.
00:50:13Il a assisté à la cérémonie de sortie
00:50:15de la 271ème promotion
00:50:17d'élèves gardiens de la paix.
00:50:19Lors de son discours, il a rappelé la fermeté
00:50:21attendue sur le terrain. On l'écoute.
00:50:23Chaque délit commis,
00:50:25même le plus petit,
00:50:27est une étape franchie
00:50:29sur la route du crime.
00:50:31Face aux mineurs qui portent ses premiers coups,
00:50:33face aux petits dealers
00:50:35qui vendent ses premières doses,
00:50:37ne laissez rien passer.
00:50:39Jamais.
00:50:41Interpellez immédiatement.
00:50:43Usez de tous les moyens
00:50:45l'ego de répression et de contention
00:50:47dont vous disposez.
00:50:49Pour que toujours l'impunité
00:50:51trouve une butée
00:50:53dans la fermeté.
00:50:55L'Assemblée nationale dans le viseur.
00:50:57Après la polémique autour du député insoumis,
00:50:59Andy Kerbrath est en train
00:51:01d'acheter de la drogue.
00:51:03Lors de l'information d'Europe 1,
00:51:05plusieurs de nos députés seraient suivis
00:51:07par le médecin de l'Assemblée nationale
00:51:09pour toxicomanie.
00:51:11Une interrogation à présent. Faut-il faire passer
00:51:13des tests anti-drogue à nos députés de l'Assemblée nationale ?
00:51:15On vous a posé la question.
00:51:17Moi je pense que ce serait une bonne idée
00:51:19parce que ce n'est pas la première fois
00:51:21que des politiques ont été chopés, condamnés
00:51:23pour des abus de drogue, etc.
00:51:25C'est quand même une fonction qui est importante
00:51:27et si ces gens-là pouvaient au moins être sûrs
00:51:29de ce qu'ils racontent et sans influence extérieure,
00:51:31ce n'est pas un sujet à contrôler.
00:51:33Ce sont des choses qui ne nous regardent pas.
00:51:35C'est comme savoir ce que font chacun
00:51:37dans leur lit ou dans leur appartement.
00:51:39Comme tout citoyen,
00:51:41il n'y a pas de raison
00:51:43qu'il y ait des exceptions
00:51:45pour ces personnages haut placés.
00:51:47Un député est censé représenter des citoyens
00:51:49et donc il est censé être
00:51:51irréprochable.
00:51:53Aux Etats-Unis, à 11 jours
00:51:55de la présidentielle du 5 novembre,
00:51:57les deux candidats mènent une campagne
00:51:59présidentielle acharnée.
00:52:01De son côté, Kamala Harris peut compter sur le soutien
00:52:03de nombreuses personnalités.
00:52:05C'est le cas du chanteur-auteur-compositeur
00:52:07Bruce Springsteen, de l'ancien président américain
00:52:09Barack Obama ou encore
00:52:11du célèbre acteur de renommée mondiale
00:52:13Samuel L. Jackson.
00:52:15Tous ont fait le déplacement hier
00:52:17à Claxton, en Georgie, pour soutenir
00:52:19la candidate démocrate.
00:52:23Du jamais vu depuis une soixantaine d'années,
00:52:25jamais les coquilles Saint-Jacques
00:52:27n'ont été aussi abondantes
00:52:29dans la baie de Saint-Brieuc et dans la baie de Seine.
00:52:31Ce serait la conséquence d'une réglementation
00:52:33drastique sur les lieux de pêche.
00:52:35La préservation de la ressource française
00:52:37a donné des résultats qualifiés
00:52:39de record historique par les scientifiques.
00:52:41Et malgré cette abondance,
00:52:43la pêche reste restreinte et les prix élevés.
00:52:45Jean-Michel Decaze.
00:52:47Le fils du soleil,
00:52:49le bateau de Frédéric Héleux,
00:52:51prend la mer depuis Saint-Quai-Portrieu
00:52:53pour une heure de pêche seulement.
00:52:55La traque à la coquille Saint-Jacques
00:52:57est ultra réglementée.
00:52:5960 minutes, 2 jours par semaine,
00:53:011 tonne maximum pour chacun des 200 bateaux
00:53:03de la baie de Saint-Brieuc
00:53:05et taille de 105 millimètres à respecter.
00:53:07On a des horaires,
00:53:09on les a le jeudi pour le lundi.
00:53:11C'est pas normal.
00:53:13Avant, on avait un mois à l'avance.
00:53:15Un jeune qui achète un bateau,
00:53:17il peut faire un bilan, savoir ce qu'il va faire
00:53:19en cette saison.
00:53:21Maintenant, il ne sait même pas
00:53:23où il peut marcher pour pêcher moins.
00:53:25Paradoxalement, le prix de la Saint-Jacques
00:53:27reste élevé dans les magasins
00:53:29malgré les bonnes pêches.
00:53:31C'est notre caviar breton.
00:53:33Un petit peu moins cher, mais pas tellement.
00:53:35On la trouve à 4 euros.
00:53:37On peut en acheter directement maintenant.
00:53:39Les marins pêcheurs, hautes que la criée,
00:53:41les vendent en direct.
00:53:43Là, ils sont à 3,50 euros.
00:53:45L'une des explications tient dans les importations
00:53:47des pays nordiques,
00:53:49notamment en produits surgelés.
00:53:51Le prix de la Saint-Jacques a augmenté
00:53:53pour 60% en 2021.
00:53:55On devrait être privilégié pour la vente.
00:53:57C'est prioritaire.
00:53:59C'est pour l'épreuve.
00:54:01Selon Ifremer, la biomasse de coquilles Saint-Jacques
00:54:03a augmenté de 5% à Saint-Brieuc
00:54:05depuis l'an dernier
00:54:07et de 56% en Betsen.
00:54:11C'était l'essentiel de l'information.
00:54:13C'est à vous tirer.
00:54:15Merci beaucoup.
00:54:17Je vous retrouve dans 30 minutes.
00:54:19Du vendredi,
00:54:21Céline Pinard, Vincent Roy, Michel Taub.
00:54:23J'accueille,
00:54:25beaucoup de plaisir,
00:54:27Jacques-Charles Fontbonne, général de gendarmerie.
00:54:29Soyez le bienvenu dans notre émission.
00:54:31On va commencer avec vous dans quelques instants
00:54:33parce que je voulais absolument que vous soyez à nos côtés.
00:54:35On va parler de l'INA
00:54:37et du déroulé de l'enquête
00:54:39et du travail énorme
00:54:41effectué par la gendarmerie.
00:54:43Un dernier hommage à cette adolescente
00:54:45enlevée, je le rappelle,
00:54:47il y a un peu plus d'un an.
00:54:49Un dernier hommage
00:54:51aura lieu dans une heure,
00:54:53très précisément, parce qu'il est 13h.
00:54:55Ça aura lieu à 14h à Plaine,
00:54:57dans le Barin.
00:54:59On va retrouver notre équipe qui est sur place,
00:55:01Marie-Victoire Dudonné et Laurence Ellarié.
00:55:03Bonjour Marie-Victoire Dudonné.
00:55:05Est-ce que vous pouvez nous expliquer très concrètement
00:55:07comment va se dérouler la cérémonie
00:55:09en hommage à l'INA ?
00:55:13Les obsèques de l'INA ne devraient donc pas
00:55:15tarder à débuter et se dérouleront donc, Thierry,
00:55:17en deux temps. Déjà, la cérémonie
00:55:19religieuse, ici, à partir de
00:55:2114h, dans l'église Saint-Arnoux
00:55:23à Plaine, lieu où l'INA
00:55:25et sa mère vivaient. Alors, des témoignages
00:55:27sont prévus pendant
00:55:29l'office qui pourra réunir
00:55:31300 proches au maximum.
00:55:33Les habitants de Plaine et de la région et puis
00:55:35les nombreux journalistes ici présents
00:55:37pourront se rassembler à l'extérieur de l'église
00:55:39où des haut-parleurs ont été
00:55:41installés. Deuxième temps, enfin,
00:55:43l'animation du corps de l'INA,
00:55:45l'avocate de la mère de l'INA
00:55:47a demandé à ce que ce moment soit
00:55:49se déroule dans
00:55:51la plus stricte intimité des
00:55:53familles. Et puis, en plus du périmètre de
00:55:55sécurité, de nombreux gendarmes sont
00:55:57ici présents pour assurer
00:55:59l'ordre et puis gérer la circulation
00:56:01des nombreuses personnes venues
00:56:03pour se recueillir par la voix
00:56:05de son avocat. La mère de l'INA
00:56:07a notamment souhaité remercier
00:56:09les gendarmes de la section de recherche
00:56:11de Strasbourg pour leur impressionnant
00:56:13travail d'enquête. En un mot,
00:56:15plus d'un an après la
00:56:17disparition de l'INA et dix jours après la
00:56:19découverte de son corps, le temps
00:56:21est ici au recueillement.
00:56:23Merci beaucoup, Marie-Victoire
00:56:25Dioné, je rappelle que vous êtes accompagnée par
00:56:27Laurence Elrié, on vous retrouvera tout
00:56:29au long de cet après-midi, évidemment,
00:56:31puisqu'on va suivre
00:56:33les obsèques de l'INA. Je voulais absolument
00:56:35vous avoir à mes côtés,
00:56:37Jacques-Charles Fontbonne,
00:56:39il a fallu 13 mois
00:56:41de recherche, un travail très minutieux
00:56:43effectué par
00:56:45les gendarmes qui n'ont jamais,
00:56:47jamais rien lâché. Et c'était
00:56:49important, évidemment, ô combien
00:56:51pour la famille de l'INA. Alors c'est vrai que c'est
00:56:53souvent le cas
00:56:55dans les affaires criminelles qui sont confiées à la gendarmerie,
00:56:57on ne lâche jamais. Vous avez des
00:56:59affaires qui sont ouvertes, par exemple, sur des enlèvements
00:57:01d'enfants depuis 35 ans.
00:57:03Je voudrais être prudent dans mes propos
00:57:05parce qu'effectivement, quand on parle
00:57:07d'enquête, en étant un spécialiste
00:57:09de la pégine, si tant est que
00:57:11je le sois, on oublie un peu l'aspect humain
00:57:13et c'est la mort d'une très très jeune fille
00:57:15et on imagine la douleur de la famille
00:57:17à une heure maintenant des obsèques.
00:57:19Alors, c'est
00:57:21une affaire qui est
00:57:23assez emblématique, d'abord
00:57:25de la façon dont travaille la gendarmerie, c'est-à-dire
00:57:27qu'on part des faits, et à partir
00:57:29de ces faits, on déroule plusieurs hypothèses
00:57:31que l'on essaye de vérifier,
00:57:33et à partir de l'hypothèse qui va se vérifier,
00:57:35on va essayer de trouver l'auteur des faits.
00:57:37Et non le raisonnement récursif qui consisterait
00:57:39à partir d'une hypothèse pour essayer
00:57:41de la faire rentrer dans les faits et voir si elle rentre
00:57:43dans la boîte, ce qui ne marche pas.
00:57:45Comme vous l'avez dit, c'est un travail extrêmement
00:57:47minutieux, la difficulté
00:57:49parce qu'il n'y a pas de témoin, il n'y a évidemment
00:57:51pas de scène d'infraction parce que c'est une disparition,
00:57:53ça c'est deux choses très
00:57:55qui sont des paramètres qui compliquent
00:57:57évidemment l'affaire, c'est donc
00:57:59l'embarquement, c'est le récollement
00:58:01de tous les éléments, et surtout
00:58:03les éléments techniques que l'on va pouvoir
00:58:05mettre dans la boîte pour les utiliser
00:58:07un jour, une semaine, un mois ou un an
00:58:09après, c'est-à-dire tout ce qui va être
00:58:11traces électroniques,
00:58:13péage,
00:58:15carte bleue, téléphone, etc.
00:58:17Toutes choses que l'on va garder
00:58:19pour ensuite faire des recoupements.
00:58:21Là, il y a trois éléments
00:58:23qui vont jouer, c'est-à-dire ce recollement
00:58:25des indices, ensuite
00:58:27la découverte de la voiture
00:58:29avec l'ADN du
00:58:31but présumé coupable
00:58:33et puis comme il a déjà été condamné à plusieurs
00:58:35reprises, cet ADN
00:58:37va matcher avec une fiche qui existe
00:58:39déjà dans le FNAG, le Fichier National
00:58:41des Empruntes Génétiques,
00:58:43et puis ceci va matcher avec la téléphonie,
00:58:45avec le véhicule, c'est-à-dire que
00:58:47les gendarmes vont pouvoir déterminer
00:58:49que c'est la voiture, que c'est le
00:58:51présumé coupable qui est dedans,
00:58:53et surtout que la petite
00:58:55est montée dedans. Ce qui est,
00:58:57il y a un élément de chance
00:58:59et un élément parasitant.
00:59:01On dit souvent d'une façon
00:59:03un peu docte qu'il n'y a pas de hasard
00:59:05en matière criminelle, mais là, il y en a.
00:59:07Il y en a deux au début de l'enquête.
00:59:09La petite a déposé
00:59:11plainte pour viol collectif
00:59:13en juin 2022, quelques mois avant,
00:59:15et son petit ami
00:59:17de l'époque se tue
00:59:19en voiture quelques jours après sa disparition.
00:59:21Quand on est gendarme, on va
00:59:23forcément attacher une importance
00:59:25considérable à ces deux hypothèses.
00:59:27Il se tue, remord,
00:59:29c'est lui qui a fait le coup. Il n'ose pas l'avouer,
00:59:31mais il ne peut pas vivre avec cette charge.
00:59:33Viol collectif, le parquet avait classé,
00:59:35mais avait classé pour des raisons logiques
00:59:37qui étaient une absence de constitution des faits.
00:59:39Est-ce que
00:59:41les faits, finalement, ne seraient pas vérifiés
00:59:43avec des gens qui se seraient tout simplement
00:59:45vengés contre elles quelques mois plus tard ?
00:59:47Et puis, il y a un élément
00:59:49de chance, parce que de temps en temps, il faut évidemment
00:59:51que même au bout du travail le plus sérieux,
00:59:53ça veuille fonctionner,
00:59:55la voiture à bord de laquelle
00:59:57Alina a été emmenée,
00:59:59c'est une voiture qui a été volée,
01:00:01qui est immatriculée en Allemagne, et elle est retrouvée
01:00:03dans l'Aude, c'est-à-dire à l'autre bout de la France,
01:00:05elle est mise en fourrière,
01:00:07et quand les gens de la fourrière regardent
01:00:09à l'intérieur de la voiture, ils découvrent le sac
01:00:11avec les papiers, tout de suite
01:00:13ça fait tilt, et évidemment
01:00:15à ce moment-là ça s'embraye, il y a des cordelettes
01:00:17avec l'ADN de la jeune femme,
01:00:19avec l'ADN de l'auteur présumé,
01:00:21on revient au fichier
01:00:23central, et là on boucle l'affaire.
01:00:25Mais si à l'autre bout de la France
01:00:27on ne voit pas le sac dans le coffre,
01:00:29si celui qui est chargé du truc
01:00:31ne le voit pas, on résout évidemment
01:00:33jamais l'affaire.
01:00:35Jacques-Charles, vous l'avez
01:00:37rappelé, évoqué,
01:00:39le principal suspect
01:00:41c'est suicidé,
01:00:43donc est-ce qu'on aura
01:00:45vraiment la vérité,
01:00:47la vraie vérité ?
01:00:49Ça semble difficile.
01:00:51D'un point de vue enquêteur,
01:00:53d'un point de vue policier,
01:00:55avec les éléments que je viens de vous donner,
01:00:57c'est-à-dire le croisement du fait que la personne est sur place,
01:00:59que c'est son téléphone, qu'il a été dans la voiture,
01:01:01et que son ADN est à côté de celui
01:01:03de la victime, on va aux assises
01:01:05avec un dossier comme ça, on n'a aucune
01:01:07surprise, évidemment, quant à la condamnation.
01:01:09Le problème,
01:01:11on le comprend bien, c'est qu'il y a
01:01:13toujours deux questions dans l'enquête criminelle,
01:01:15il y a le comment et le pourquoi.
01:01:17Le comment, on sait, c'est un enlèvement,
01:01:19on sait à peu près comment ça s'est passé,
01:01:21l'autopsie sur Lina a donné
01:01:23des éléments qui sont univoques
01:01:25quant au fait qu'elle a été
01:01:27assassinée, ça on sait.
01:01:29La deuxième difficulté, c'est la question du
01:01:31pourquoi. Et le pourquoi, c'est le mobile,
01:01:33c'est-à-dire que seul celui
01:01:35qui a commis les faits est en mesure
01:01:37d'expliquer pourquoi il les a commis.
01:01:39Et ça, pour la famille, c'est déterminant,
01:01:41parce qu'ils sont toujours dans l'incompréhension.
01:01:43Et puis, d'un point de vue
01:01:45judiciaire, l'affaire
01:01:47peut, va certainement continuer
01:01:49pour déterminer s'il y a des complices,
01:01:51des co-auteurs, des gens qui auraient
01:01:53fourni les éléments, ça serait
01:01:55assez étonnant parce que ce genre de criminel
01:01:57agit généralement
01:01:59seul. Et puis,
01:02:01la deuxième difficulté, c'est
01:02:03comme disait Maître Buffard
01:02:05à propos de l'adulte en chef
01:02:07Chanal qui s'était suicidé la veille
01:02:09de son jugement, la présomption d'innocence
01:02:11fait que Simon
01:02:13G est innocent
01:02:15pour l'éternité.
01:02:17Merci de toutes ces précisions, Jean-Charles Fontbonne.
01:02:19Un dernier mot.
01:02:21Ça se passe en Alsace, c'est une région que je connais bien
01:02:23et moi je voudrais dire combien lorsqu'il y a
01:02:25des meurtres comme celui-là,
01:02:27quand ça se passe dans des petites vallées,
01:02:29dans des endroits où la population n'est pas très
01:02:31nombreuse, ça fait
01:02:33l'effet d'une bombe, c'est un traumatisme
01:02:35et en fait, l'hommage qui va être
01:02:37rendu, il est très important
01:02:39parce que c'est, encore une fois, toute une vallée
01:02:41qui c'est pas loin de Chirmay, pas loin du
01:02:43Saint-Odile, les Alsaciens et
01:02:45tous ceux qui aiment l'Alsace reconnaîtront cette très belle
01:02:47vallée. Voilà, c'est un traumatisme
01:02:49extrêmement profond et voilà,
01:02:51j'aimerais avoir une pensée pour les habitants de la région.
01:02:53Merci, évidemment. Et je vous ai
01:02:55appelé Jean-Charles, c'est Jacques-Charles
01:02:57Fontbonne. Ça peut être mon général
01:02:59beaucoup plus simplement. Voilà, mon général.
01:03:01Merci beaucoup. Merci d'avoir été notre invité.
01:03:03Israël maintenant, si vous le voulez bien.
01:03:05Israël qui a annoncé hier l'envoi
01:03:07d'une délégation au Qatar pour
01:03:09négocier un accord sur Gaza impliquant une
01:03:11opération des otages, le Hamas
01:03:13se disant ouvert et c'est important
01:03:15pour parler sur un cessez-le-feu
01:03:17dans le territoire palestinien. En attendant, l'armée
01:03:19israélienne poursuit son offensive au Liban
01:03:21et nous sommes avec le colonel Olivier Rafovitch
01:03:23porte-parole de l'armée israélienne. Bonjour
01:03:25colonel, merci d'avoir accepté notre
01:03:27invitation. Je le disais,
01:03:29l'armée israélienne a revendiqué la
01:03:31mort d'un des commandants des forces d'élite
01:03:33du Hamas. Racontez-nous.
01:03:35Nous avons
01:03:37en fait éliminé
01:03:39Abou Ittoui,
01:03:41un membre de l'ORBA, des forces
01:03:43d'élite entre guillemets du Hamas
01:03:45qui avait participé
01:03:47au meurtre de masse
01:03:49le 7 octobre 2023.
01:03:51Il avait lui-même assassiné
01:03:53200 fois 16
01:03:55jeunes israéliennes et jeunes israéliens qui étaient
01:03:57réfugiés dans un abri près
01:03:59de la fête de la Nova et
01:04:01nous l'avons donc éliminé par une frappe
01:04:03ciblée fondée sur du
01:04:05renseignement militaire et également
01:04:07sur le shabak. Mais la chose
01:04:09qui est extrêmement inquiétante dans cette
01:04:11histoire c'est que Mohamed
01:04:13Abou Ittoui était également
01:04:15un employé
01:04:17officiel de l'UNRWA
01:04:19l'organisation des Nations
01:04:21Unies pour les palestiniens
01:04:23et c'est pas la première fois
01:04:25malheureusement que nous
01:04:27tombons sur
01:04:29des terroristes extrêmement
01:04:31importants du Hamas
01:04:33qui sont également des employés
01:04:35de l'UNRWA. L'UNRWA
01:04:37à chaque fois prend note mais fait
01:04:39pratiquement abstraction de ses
01:04:41notifications en disant qu'ils vont vérifier
01:04:43ou qu'ils vont voir ce qui se passe.
01:04:45Nous sommes face à une situation de plus
01:04:47en plus en fait, face
01:04:49à des organisations unisiennes de cette importance
01:04:51là, il y a comme un
01:04:53je dirais comme un...
01:04:55une omerta sur
01:04:57l'implication directe de leurs
01:04:59employés dans le
01:05:01crime de masse qui a été perpétré
01:05:03le 7 octobre 2023 en Israël.
01:05:05Colonel Rafovich, après
01:05:07Yahya Sinouar, vous continuez
01:05:09vos objectifs.
01:05:13Vous savez, Irki Sinouar
01:05:15la tête pensante du massacre du
01:05:177 octobre a été éliminée, vous le savez, par nos
01:05:19forces dans la région de Rafia
01:05:21mais il y a encore un grand
01:05:23nombre de terroristes du Hamas qui se
01:05:25trouvent actuellement dans le sud mais également dans le nord
01:05:27c'est d'ailleurs la raison pour laquelle
01:05:29nous opérons actuellement dans la région
01:05:31de Djébalia, je suis
01:05:33comme vous
01:05:35la couverture médiatique
01:05:37où d'un
01:05:39côté on voit des habitants de Djébalia
01:05:41partir sur les routes
01:05:43comme s'il n'y avait pas ici une situation
01:05:45et je voudrais, si vous me permettez, très rapidement
01:05:47l'expliquer cette situation. Djébalia
01:05:49il y a encore là-bas des
01:05:51forces du Hamas qui sont
01:05:53toujours en train de se réorganiser
01:05:55pour de nouveau frapper Israël et les forces
01:05:57de Tsaïl, donc nous avons demandé
01:05:59aux habitants de Djébalia
01:06:01de quitter la région, de
01:06:03prendre les routes qui sont des routes
01:06:05sécurisées pour aller dans les zones humanitaires
01:06:07protégées. Le but ici n'est pas
01:06:09que les habitants soient
01:06:11impliqués. Le fait est que le Hamas
01:06:13depuis des mois et des mois
01:06:15bloquait la sortie des habitants
01:06:17aujourd'hui de moins en moins vu que
01:06:19l'élimination d'Irkécy Noir
01:06:21a ouvert quelque part
01:06:23une certaine ouverture
01:06:25dans le sens où les Gazaouis ont peut-être moins peur
01:06:27aujourd'hui qu'auparavant de faire face
01:06:29à la dictature et aux menaces
01:06:31du Hamas.
01:06:33Dernière question, colonel. Israël
01:06:35je le disais a annoncé l'envoi d'une délégation
01:06:37au Qatar pour négocier un accord.
01:06:39On s'approche
01:06:41de quelque chose selon vous ?
01:06:43Ce que je peux vous dire
01:06:45par rapport à ça, c'est que c'est un dossier que vous savez qui est
01:06:47extrêmement sensible, qui est géré
01:06:49par l'échelon politique israélien
01:06:51et par, entre autres
01:06:53les agences en
01:06:55charge du dossier dont le Mossad.
01:06:57Pour Israël, la priorité
01:06:59absolue est le retour de tous les otages, 101
01:07:01otages. Jusqu'à maintenant le Hamas
01:07:03a utilisé le dossier des otages pour faire
01:07:05pression dans cette guerre qu'il mène contre
01:07:07Israël dans le cadre d'une guerre psychologique
01:07:09de grande intensité
01:07:11et donc à chaque fois qu'il y a une ouverture
01:07:13il faut être, je dirais
01:07:15ouvert et espérons
01:07:17que ces
01:07:19rencontres seront
01:07:21dans le sens, c'est-à-dire la libération
01:07:23de tous les otages, je rappelle 101
01:07:25otages israéliens en main du Hamas, depuis
01:07:27le 7 octobre, une partie vivant et malheureusement
01:07:29également une partie qu'ils ne sont plus.
01:07:31Merci colonel Olivier Raffovitch
01:07:33merci d'avoir accepté notre invitation
01:07:35d'en revenir du The Weekend
01:07:37et je rappelle que vous êtes le porte-parole de l'armée
01:07:39israélienne. Réaction Vincent
01:07:41sur potentiellement
01:07:43cette délégation du Qatar
01:07:45comme le Premier ministre israélien
01:07:47avait dit, on s'approche de quelque chose.
01:07:49On ne peut que l'espérer et
01:07:51souhaiter effectivement que
01:07:53les otages soient
01:07:55libérés. Non, sur toute cette affaire
01:07:57je suis quand même, je me suis
01:07:59particulièrement ému
01:08:01des derniers propos du Président de la République
01:08:03qui dit
01:08:05qu'Israël sème
01:08:07la barbarie
01:08:09alors soit
01:08:11c'est maladroit
01:08:13soit c'est idiot
01:08:15soit c'est suicidaire
01:08:17j'ai du mal à choisir
01:08:19je n'arrive
01:08:21plus du tout
01:08:23à lire le Président de la République
01:08:25sur ces questions
01:08:27je trouve qu'il
01:08:29joue avec le feu
01:08:31et je trouve que d'une certaine façon
01:08:33c'est très grave pour nos relations diplomatiques
01:08:35avec Israël. Réaction, je voulais vous faire écouter
01:08:37Emmanuel Macron mais vous m'avez devancé
01:08:39Vincent Roy. Réaction
01:08:41rapide sur les derniers propos
01:08:43d'Emmanuel Macron. La situation est
01:08:45extrêmement angoissante parce que
01:08:47on est, tout ce que l'on
01:08:49savait mais depuis 30 ans
01:08:51est confirmé lors de
01:08:53cette guerre. Autrement dit
01:08:55que le Hamas mettait
01:08:57ses caches d'armes sous les hôpitaux
01:08:59sous les écoles
01:09:01que l'ONU était complice
01:09:03d'un groupe terroriste et que l'UNVRA
01:09:05faisait partie en fait
01:09:07des bras armés
01:09:09du Hamas
01:09:11et tout ça avec quoi ?
01:09:13Avec notre argent ? C'est à dire
01:09:15que ce sont des millions
01:09:17qui aujourd'hui se comptent en milliards
01:09:19qui ont été déversés entre les
01:09:21mains de terroristes qui en ont
01:09:23profité pour persécuter
01:09:25leur population, pour aller
01:09:27commettre récemment des massacres
01:09:29en Israël et
01:09:31pour financer le terrorisme
01:09:33international. Autrement dit
01:09:35nous payons ceux qui tuent nos
01:09:37alliés et qui viennent tuer chez nous
01:09:39il faut quand même être
01:09:41je ne sais pas dans quel degré d'inconscience
01:09:43on est et aujourd'hui notre
01:09:45président au lieu d'être devant
01:09:47nous, d'être à nos côtés, de nous protéger
01:09:49est en train d'expliquer
01:09:51que finalement il a
01:09:53de la proximité avec le Hezbollah
01:09:55Deux mots Michel
01:09:57En 2017 Emmanuel Macron
01:09:59lors du 75e anniversaire de la
01:10:01rafle du Belgique avait dit
01:10:03l'anti-sionisme et l'anti-sémitisme
01:10:05réinventés. J'aimerais savoir
01:10:07si aujourd'hui il dirait les mêmes termes
01:10:09notamment lorsqu'il inaugure
01:10:11la conférence sur le Liban qui a eu lieu
01:10:13à Paris hier dont je pensais
01:10:15moi que c'était une coalition contre
01:10:17le Hezbollah et le Hamas. Tiens
01:10:19c'était l'idée qu'il avait eue il y a un an
01:10:21mais qu'il a évidemment
01:10:23oublié. C'est fort dommage
01:10:25et je rejoins ce que disait Vincent Roy
01:10:27c'est vraiment triste et ça
01:10:29fragilise en fait la position de la France
01:10:31dans la région. Allez on marque une pause
01:10:33on se retrouve pour la dernière ligne droite
01:10:35à tout de suite on ira à Nice où un point de deal
01:10:37est sur le point d'être démoli
01:10:39quartier des Moulins
01:10:41j'ai sévi là-bas. Restez avec nous
01:10:43on se retrouve dans quelques instants
01:10:45il y a combien ?
01:10:47Il est 13h30
01:10:49merci de nous accueillir chez vous
01:10:51nous sommes ensemble jusqu'à
01:10:5314h c'est la dernière ligne droite mais tout de suite
01:10:55on fait un nouveau tour de l'information avec
01:10:57Félicité Kindoki
01:11:01Les parents du petit Santiago sont
01:11:03toujours en fuite. Les autorités
01:11:05appellent à ramener le nouveau-né enlevé en
01:11:07Saint-Denis. Né avec 8 semaines d'avance
01:11:09le nourrisson est un grand
01:11:11prématuré et a besoin de soins quotidiens
01:11:13aujourd'hui aucune trace du couple
01:11:15leur voiture a été aperçue pour la dernière fois
01:11:17à Charleroi en Belgique. Des mandats
01:11:19d'arrêt européens ont été émis à l'encontre
01:11:21des parents. L'armée israélienne
01:11:23a annoncé la mort de 5 de ses soldats
01:11:25tués dans des combats dans le sud du Liban
01:11:27où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive
01:11:29terrestre contre le Hezbollah
01:11:31les militaires étaient tous réservistes
01:11:33leur décès porte à 32 le nombre
01:11:35de soldats tués depuis le début de l'opération au Liban
01:11:37le 30 septembre dernier
01:11:39et on termine avec ces images incroyables
01:11:41du dessert du Sahara inondé
01:11:43c'est la première fois depuis
01:11:45près d'un demi-siècle que l'événement se produit
01:11:47au mois de septembre de fortes précipitations
01:11:49ont atteint des niveaux inégalés
01:11:51causant ces véritables lacs en plein
01:11:53désert. Des images dignes d'un scénario
01:11:55de science-fiction
01:11:57Merci
01:11:59beaucoup. Images impressionnantes évidemment
01:12:01je vous présente l'équipe
01:12:03Vincent Roy, Michel Taube
01:12:05et le général Jacques-Charles Fontbonne
01:12:07on va aller à Nice dans un quartier que vous connaissez bien
01:12:09cher général
01:12:11on va aller dans le quartier de la Lavery
01:12:13où l'un des plus gros points de deal est sur le point
01:12:15et les travaux ont commencé d'être démolis
01:12:17regardez ce reportage
01:12:19de Franck Triviaud, récit de
01:12:21Maxime Lavandier et on en parle juste après
01:12:25Dans le quartier des Moulins
01:12:27les points de deal indiqués par la présence de
01:12:29ces tags
01:12:31sont désormais terminés
01:12:33un soulagement pour ces habitants
01:12:35venus assister à la démolition des immeubles
01:12:37ça va changer beaucoup de choses
01:12:39et même les gens
01:12:41vont être plus libres de circulation
01:12:43parce que tout est enfermé ici
01:12:45ils vont tout nettoyer
01:12:47bien propre
01:12:49c'est très bien
01:12:51pour la sécurité ce sera peut-être plus facile
01:12:53pour poursuivre les délinquants
01:12:55commencé en 2024
01:12:57ces travaux s'inscrivent dans le cadre
01:12:59d'un nouveau programme de renouvellement urbain
01:13:01qui a pour but de lutter
01:13:03contre le trafic de drogue
01:13:05on est à l'angle entre le bâtiment 8 et le bâtiment 6
01:13:07et donc on est sur la zone du Porsche
01:13:09qui était un Porsche traversant pour les piétons
01:13:11et qui était le principal point de deal
01:13:13à l'abri
01:13:15des points de deal qui gangrènent depuis des années
01:13:17le quotidien des riverains
01:13:19et qui seraient dus à la vétusté des édifices
01:13:21les bâtiments nous ont montré
01:13:23que leur conception
01:13:25favorisait et facilitait
01:13:27le trafic de drogue, le narcotrafic
01:13:29et les points de deal
01:13:31pour d'autres au contraire
01:13:33la rénovation ne réglera pas le problème
01:13:35ça va faire des ouvertures, certes
01:13:37mais ça va aussi faire des opportunités
01:13:39pour un autre genre de trafic
01:13:41qui, on va dire
01:13:43qu'on va commencer à venir au drive
01:13:45plus de 300 millions d'euros ont été investis
01:13:47pour la réhabilitation
01:13:49du quartier des Moulins
01:13:51je suis obligé de commencer par vous général
01:13:53vous connaissez bien le quartier
01:13:55pour avoir servi à Nice
01:13:57il y a quelques instants
01:13:59quelques malheureusement
01:14:01quelques années
01:14:03excusez moi
01:14:05le quartier des Moulins
01:14:07il y a tous les ingrédients pour que ce soit
01:14:09effectivement un point de deal
01:14:11d'un point de vue social
01:14:13c'est les grands ensembles qu'on a construit
01:14:15dans les années 70 où les gens sont vraiment
01:14:17les uns sur les autres
01:14:19c'est un quartier de grande misère
01:14:21de très faible revenu
01:14:23les enfants sont dans la rue
01:14:25au pied des immeubles et ils sont souvent désoeuvrés
01:14:27et
01:14:29d'un point de vue
01:14:31je dirais d'un point de vue stratégique
01:14:33parce que le combat
01:14:35parce que c'est un combat contre le narcotrafic
01:14:37réclame une certaine stratégie
01:14:39c'est à l'entrée
01:14:41c'est à l'entrée ouest de Nice
01:14:43c'est à dire qu'on est aux confins
01:14:45de l'autoroute A8
01:14:47et de la rocade de Nice
01:14:49c'est à dire qu'on peut livrer facilement
01:14:51si on vient de Toulon, si on vient de Marseille
01:14:53et on peut s'exfiltrer
01:14:55facilement si on voit arriver la police
01:14:57si on voit arriver les forces de l'ordre
01:14:59alors après
01:15:01la question qui vient évidemment à l'esprit
01:15:03de tout le monde c'est
01:15:05on détruit le bâtiment A
01:15:07ça va se reporter forcément sur le bâtiment
01:15:09parce que Céline Pinard disait
01:15:11oui mais non
01:15:13c'est à dire que ça montre quand même
01:15:15on a vu monsieur Estrosi
01:15:17ça montre quand même la volonté
01:15:19des autorités
01:15:21territoriales, de la mairie
01:15:23de casser ce dispositif social que j'évoquais
01:15:25que j'évoquais en commençant mon propos
01:15:27et puis ça permet
01:15:29à l'état de montrer qu'il est
01:15:31présent et qu'on fait quand même pas n'importe quoi
01:15:33n'importe où. Puis il y a un autre élément
01:15:35je dirais plus policier
01:15:37c'est que lorsque l'on a des gens en garde à vue
01:15:39la pire chose qui puisse arriver quand vous êtes
01:15:41trafiquant et que vous êtes mis en garde à vue
01:15:43c'est d'avoir le maillot jaune, c'est à dire
01:15:45d'être parmi ceux qui ont été interpellés
01:15:47celui qui apparaît comme ayant
01:15:49la plus forte responsabilité dans le trafic
01:15:51ça incite toujours ceux qui sont dans
01:15:53cette situation à dénoncer
01:15:55leur n plus 1 parce qu'on est dans une
01:15:57logique de je sauve ma peau tant pis pour les autres
01:15:59et puis on échange aussi
01:16:01sa liberté contre
01:16:03le gang de la coté, contre des gens
01:16:05qui sont en fait dans une concurrence
01:16:07parce que c'est une concurrence commerciale
01:16:09et ça permet aux enquêteurs de multiplier
01:16:11leur réseau de connaissances et les actions possibles
01:16:13Merci pour ces précisions combien utiles
01:16:15Je trouve impressionnant
01:16:17c'est qu'aujourd'hui les
01:16:19choix en matière de plan d'urbanisme
01:16:21de rénovation urbaine
01:16:23qui mobilise des centaines
01:16:25de millions, des milliards d'euros
01:16:27sont faits en fonction
01:16:29de la géographie, de la cartographie
01:16:31du narcotrafic
01:16:33il y a 20 ans, il y a 30 ans c'était
01:16:35en fonction de procéduration sociale
01:16:37d'ascension sociale
01:16:39d'intégration, d'assimilation des populations
01:16:41là le narcotrafic est devenu
01:16:43tellement important
01:16:45il pourrit tellement la vie
01:16:47de centaines de millions de nos concitoyens
01:16:49qu'il est devenu l'un des principaux critères de choix
01:16:51et 300 millions
01:16:53d'euros pour un seul
01:16:55quartier c'est énorme, c'est des sommes
01:16:57absolument folles et qui mobilisent
01:16:59tous les pouvoirs publics de la mairie de Nice jusqu'à l'État
01:17:01Et le chiffre d'affaires je le disais tout à l'heure c'est entre 15
01:17:03et 20 000 euros par jour
01:17:05Vous n'êtes plus dubitatif sur l'opération
01:17:07Non en fait ce que je voulais dire c'était
01:17:09déjà le cas il y a 20 ans
01:17:11c'est à dire on avait des grosses opérations
01:17:13de démolition, reconstruction
01:17:15qui étaient liées à la délinquance
01:17:17et très souvent il y avait des questions
01:17:19de trafic de drogue, j'allais dire encore plus
01:17:21parce qu'il y a une quinzaine d'années
01:17:23UberSheet n'existait pas donc
01:17:25tout le monde se déplaçait
01:17:27dans ce type de cités pour aller
01:17:29se fournir
01:17:31donc c'est quelque chose qu'on connait bien
01:17:33et effectivement démolir
01:17:35certains accès peut permettre
01:17:37l'intervention de la police de manière plus rapide
01:17:39et en étant moins anticipée
01:17:41il n'en reste pas moins que
01:17:43le vrai problème de ces points de deal
01:17:45c'est le peuplement parce que vous vous rendez
01:17:47compte très souvent que tout le petit
01:17:49personnel qui va permettre en fait
01:17:51à ce que le point de deal rapporte énormément
01:17:53sont si je peux dire local
01:17:55et la question
01:17:57du peuplement elle
01:17:59n'est jamais abordée et encore
01:18:01moins résolue
01:18:03Allez on va vous montrer une image
01:18:05sans transition, Michel Barnier
01:18:07est sur le terrain aujourd'hui
01:18:09Bruno Rotaïo lui était à Toulouse
01:18:11on l'a écouté tout à l'heure dans les écoles de police
01:18:13et Michel Barnier est à Givor dans le Rhône
01:18:15après les inondations, il rencontre
01:18:17les sinistrés
01:18:19vous voyez c'est en direct
01:18:21sur notre antenne
01:18:23Michel Barnier au plus près
01:18:25des sinistrés. Allez il nous reste 9 minutes
01:18:27je suis sûr que vous allez réagir sur le sujet
01:18:29que je vais vous proposer, enfin si vous me dites non
01:18:31je suis pas très bien mais je pense que oui
01:18:33c'est ce député du
01:18:35nouveau front populaire
01:18:37qui appelle à ne plus utiliser l'expression
01:18:39travail au noir
01:18:41pourquoi ?
01:18:43parce que selon lui c'est raciste
01:18:45écoutez
01:18:47la séquence et puis
01:18:49on va ouvrir le débat, on va voir
01:18:51je suis sûr que ça va vous inspirer
01:18:53on écoute d'abord
01:18:55la séquence
01:18:57Merci Madame la Présidente, ça sera
01:18:59hyper rapide, c'est juste de partager
01:19:01avec vous un ressenti sur
01:19:03la sémantique employée dans notre
01:19:05belle hémicycle sans tomber dans un jugement de valeurs
01:19:07mais pourquoi parler de
01:19:09travail au noir, on pourrait pas utiliser plutôt
01:19:11travail dissimulé, pourquoi à chaque fois que ça serait
01:19:13négatif, ça serait le mot noir
01:19:15qui serait employé, liste noir
01:19:17mouton noir, broyé du noir
01:19:19et pourtant on dit bien vote blanc
01:19:21et personne n'aura choisi
01:19:25Je propose
01:19:27vous disposer, on commence par qui ?
01:19:29Michel
01:19:31c'est sémantiquement scandaleux
01:19:33et c'est historiquement faux, puisque le travail au noir
01:19:35ça renvoyait au Moyen-Âge
01:19:37à la lutte contre le travail de nuit
01:19:39la nuit on allumait des bougies
01:19:41pour contourner un peu la loi qui interdisait
01:19:43le travail de nuit
01:19:45et donc la nuit, vous savez, il fait noir la nuit
01:19:47de toute façon, il fait noir la nuit
01:19:49est-ce qu'on a encore le droit de le dire ?
01:19:51Je pense que ce député
01:19:53fait honte, franchement je le trouve extrêmement grave
01:19:55d'aller chercher là où il n'y a
01:19:57aucune raison de trouver
01:19:59la moindre discrimination
01:20:01en fonction de la couleur
01:20:03ça participe d'une racialisation
01:20:05de leur vision du monde
01:20:07de sa vision du monde
01:20:09et qui est malheureusement partagée par de plus en plus
01:20:11de français, c'est profondément scandaleux
01:20:13le travail au noir n'a strictement
01:20:15rien à voir
01:20:17avec la couleur de la peau de qui que ce soit
01:20:19On n'a pas le droit de prendre un petit blanc au comptoir
01:20:21par exemple
01:20:23un blanc limé
01:20:25à consommer avec modération
01:20:27c'est à ce niveau-là en fait
01:20:29enfin je sais pas, c'est bizarre
01:20:31pour les français qui nous regardent
01:20:33face à derrière
01:20:35certaines expressions
01:20:37cette séquence est tout à fait
01:20:39l'écrivain que vous êtes, l'homme de lettre que vous êtes
01:20:41le journaliste que vous êtes
01:20:43cette séquence est tout à fait formidable
01:20:45pendant toute une époque, Baudelaire
01:20:47a parlé de l'épaisseur
01:20:49de vulgarité de son temps
01:20:51là ce qui est frappant
01:20:53c'est l'épaisseur de bêtise
01:20:55et de niaiserie
01:20:57de cet individu, mais c'est abyssal
01:20:59alors je veux bien que la langue
01:21:01et on le sait depuis le 18ème siècle soit le lieu d'un combat
01:21:03mais là
01:21:05venant de ce monsieur
01:21:07la radicalité
01:21:09qui a longtemps sévi
01:21:11à l'extrême gauche a toujours été
01:21:13un avatar de la lutte des classes
01:21:15et on voit aujourd'hui que cette radicalité
01:21:17n'est plus un avatar
01:21:19et moins un avatar de la lutte des classes
01:21:21que de la lutte des races
01:21:23et vous le voyez même du point de vue
01:21:25de la langue, on est en train de
01:21:27racialiser, donc il faut tout
01:21:29enlever ce qui pourrait faire référence
01:21:31au noir au mépris
01:21:33d'une expression
01:21:35qui n'a strictement rien à voir
01:21:37comme le rappelait Michel Thau
01:21:39puisque le travail au noir c'est le travail
01:21:41de nuit à l'origine
01:21:43donc c'est totalement idiot
01:21:45donc ce qu'il faut pointer
01:21:47et vous parlez
01:21:49d'écrivain
01:21:51ce qu'aurait pointé Baudelaire
01:21:53Flaubert
01:21:55c'est la bêtise
01:21:57c'est la bêtise à front taureau
01:21:59c'est ça qui est formidable
01:22:01alors c'est presque amusant
01:22:03ce qui est abyssal
01:22:05dans la bêtise c'est précisément
01:22:07qu'elle n'a pas de limite et vous avez là
01:22:09un exemple qui me semble tout à fait éclatant
01:22:11je ne sais pas ce qu'en pensent nos téléspectateurs
01:22:13mais sincèrement je pense qu'il y a d'autres priorités
01:22:15Céline
01:22:17je vous attends sur le sujet
01:22:19l'expression travail au noir
01:22:21on a presque envie de demander à ce député
01:22:23de travailler sur une autre expression
01:22:25qui s'appelle qui veut faire l'ange fait la bête
01:22:27autrement dit
01:22:29ça signifie que
01:22:31ce qu'essaie de faire ce député
01:22:33c'est d'obtenir de la vertu
01:22:35il veut qu'on reconnaisse sa vertu
01:22:37il veut montrer à quel point lui
01:22:39il est impliqué dans la lutte contre le racisme
01:22:41j'aime bien la gestuelle
01:22:43que vous avez
01:22:45le problème c'est que comme il est totalement
01:22:47inculte, il fait une erreur sémantique
01:22:49majeure et à la fin
01:22:51il ne présente que sa médiocrité
01:22:53c'est pour ça qu'on a cette expression
01:22:55qui dit qu'il veut faire l'ange fait la bête
01:22:57à vouloir faire trop le beau
01:22:59à vouloir se magnifier, on ne montre que ses dessous
01:23:01on dit que le niveau des élèves baisse
01:23:03dans notre pays
01:23:05cette baisse du niveau des élèves
01:23:07est d'ailleurs connexe de la baisse du niveau des professeurs
01:23:09mais on ne parle pas souvent de la baisse du niveau
01:23:11des députés, or là franchement
01:23:13vous avez un exemple tout à fait éclairant
01:23:15pour ça que nous on essaie de prendre un peu de hauteur
01:23:17ce député
01:23:19est profondément raciste
01:23:21parce qu'en fait ce qu'il vise
01:23:23pour Vincent Roy
01:23:25ce qu'il vise derrière, c'est les blancs
01:23:27ce qui est pour lui les blancs
01:23:29qui est blanc, qui est noir, qui est brun
01:23:31qui est métis
01:23:33etc
01:23:35on veut nous enfermer
01:23:37dans une racialisation
01:23:39moi j'ai déjà un certain âge, 57 ans
01:23:41mais étant jeune je croyais
01:23:43qu'il n'y avait pas de race
01:23:45et des propos comme ceux de ce député
01:23:47laissent entendre et suggèrent
01:23:49qu'il y a en fait des races
01:23:51et non il n'y a pas de race
01:23:53donc en fait arrêtons de chercher
01:23:55du racisme là où il n'y en a pas
01:23:57surtout dans un pays comme la France
01:23:59qui est le pays le moins raciste, parmi les pays le moins racistes au monde
01:24:01l'histoire de notre pays
01:24:03en est la preuve
01:24:05Vous n'avez pas un sujet plus drôle pour qu'on évite de broyer du noir ?
01:24:07Oh comment ce n'est pas, attendez
01:24:09je vais l'interroger, j'ai envie de l'interroger
01:24:11vous ne prenez pas de risque
01:24:13Non je ne vais pas prendre de risque
01:24:15les gendarmes sont des gens prudents
01:24:17et puis surtout les gendarmes sont des gens légalistes
01:24:19les députés
01:24:21sont l'émanation de la nation
01:24:23et c'est eux
01:24:25qui votent les lois
01:24:27qui régissent notre vie quotidienne
01:24:29avec ce désir
01:24:31je pense, de rechercher toujours
01:24:33plutôt ce qui
01:24:35doit unir les hommes, même si c'est plus difficile
01:24:37plutôt que de mettre en avant ce qui les divise
01:24:39donc vous me permettrez une abstention
01:24:41qui sera forcément un bulletin blanc
01:24:43pour reprendre le même jeu de mots
01:24:45attention
01:24:47En fait un des problèmes c'est que
01:24:49aujourd'hui on est en face
01:24:51de l'absurdité
01:24:53et l'absurde ça rend fou
01:24:55parce que vous avez cette histoire
01:24:57mais vous avez aussi tout LFI
01:24:59qui est en train d'expliquer que le sucre tue
01:25:01et qui défend par ailleurs la consommation
01:25:03des drogues
01:25:05donc on peut quand même rester un petit peu
01:25:07interloqué face à des gens qui sont censés
01:25:09nous représenter et qui apparemment
01:25:11représentent surtout l'absence
01:25:13de bon sens
01:25:15C'est ça, c'est qu'en fait quand on voit
01:25:17tous les thèmes que nous abordons
01:25:19au cours de nos émissions, je pense qu'il y a
01:25:21sincèrement d'autres priorités
01:25:23que celle-là, me semble-t-il
01:25:25les français attendent autre chose
01:25:27je ne suis pas certain que ce soit la première priorité
01:25:29des français
01:25:31Non mais en même temps
01:25:33je pense que ces propos
01:25:35de ce député de La Réunion
01:25:37participent encore une fois
01:25:39d'un discours qui s'est installé
01:25:41dans notre société et qui est loin
01:25:43d'être anodin, moi je trouve très bien
01:25:45d'en parler, de le dénoncer
01:25:47parce qu'encore une fois il correspond
01:25:49à une pensée qui s'installe notamment
01:25:51chez les jeunes
01:25:53qui croient effectivement que
01:25:55parler du travail au noir c'est
01:25:57dénigrer les noirs alors que ça n'a
01:25:59strictement rien à voir, il faut le rappeler
01:26:01c'est lié à la nuit et la nuit il fait noir
01:26:03il faut voir
01:26:05la vision de la société qu'ils construisent
01:26:07parce que ça devient cohérent quand vous partez
01:26:09de leur vision de la société
01:26:11puisque pour eux la société
01:26:13est discriminante et n'oubliez pas
01:26:15c'est une société de racisme
01:26:17structurel donc pour lui
01:26:19la priorité, la chose la plus
01:26:21importante c'est de lutter pour
01:26:23l'égalité entre les hommes
01:26:25pour l'égalité raciale parce que en revanche
01:26:27qu'on mette les femmes avec un foulard
01:26:29et qu'on leur refuse l'égalité
01:26:31ça ne gêne pas grand monde
01:26:33chez LFI mais l'égalité raciale
01:26:35oui et dans sa vision
01:26:37du monde effectivement
01:26:39la lutte contre le racisme est prioritaire
01:26:41puisque pour lui c'est ce qui structure
01:26:43tous les rapports humains
01:26:45c'est cohérent dans sa vision
01:26:47c'est la raison pour laquelle je disais tout à l'heure que
01:26:49dans cette radicalité effectivement on avait remplacé
01:26:51la lutte des classes par la lutte des races
01:26:53et la lutte des races c'est quoi ?
01:26:55c'est le rapport dominant-dominé
01:26:57ce que disait exactement
01:26:59il faut en parler
01:27:01parce qu'il faut toujours combattre
01:27:03l'ignorance de toute façon
01:27:05c'est ce qu'on essaie de faire
01:27:07et là c'est de l'ignorance pure
01:27:09mais c'est aussi du wokisme
01:27:11vous avez un très bel exemple de wokisme
01:27:13bon vous n'avez pas aimé la fin de mon dernier sujet
01:27:15c'est important
01:27:17c'est très important
01:27:19j'aimerais un feel good sujet
01:27:21voilà façon feel good
01:27:23je le répète pour nous éviter de broyer du noir
01:27:25merci les amis de
01:27:27m'avoir accompagné durant ces deux heures
01:27:29merci Général Fontbotte
01:27:31donc bulletin blanc vous avez dit
01:27:33effectivement merci c'était un plaisir de vous avoir
01:27:35à nos côtés
01:27:37merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer ces deux heures
01:27:39d'informations
01:27:41David Brunet, Charlotte Gorzala
01:27:43félicité Kindo Kiki qui était avec nous pour les journaux
01:27:45Camille Jolie, Afi Dibourg, Anne-Isabelle Thollet
01:27:47à la programmation c'était
01:27:49Nicolas Nissime et Francisca Bamele
01:27:51merci aux équipes en régie avec
01:27:53Arnaud Lecara, l'excellent Arnaud Lecara
01:27:55très bon joueur de golf
01:27:57je dis ça, je dis rien
01:27:59à la vidéo c'était Robin, au son c'était Thomas
01:28:01vous pouvez reviser cette émission sur notre site cnews.fr
01:28:03tout de suite c'est l'excellente Nelly Ledac
01:28:05je ne sais pas si Nelly Ledac
01:28:07est adepte ou joue au golf, je n'en sais rien
01:28:09je lui poserai la question
01:28:11je vous retrouve tout à l'heure à 17h
01:28:13pour Punchline, passez une belle journée
01:28:15sur notre antenne, bye bye et à tout à l'heure