Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus. 12h, 14h, vous connaissez le rendez-vous, nous sommes vendredi.
00:00:05 C'est Midi News Week-end évidemment, deux heures d'infos non-stop avec des témoignages, des reportages et des débats.
00:00:12 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de notre première heure.
00:00:17 A la une, on va revenir sur la marche blanche qui s'est déroulée ce matin à Grande-Synthe, que vous avez pu vivre en direct sur l'antenne de CNews.
00:00:25 Marche blanche en hommage à Philippe, victime d'un gai tapant. On sera sur place avec nos envoyés spéciaux, Maxime Legay et Olivier Gangloff.
00:00:32 On fera un point complet sur l'enquête également.
00:00:34 On reparlera aussi de ce qu'a déclaré hier Gabriel Attal. Le Premier ministre veut un sursaut d'autorité face à la violence des adolescents.
00:00:43 Tout cela fait évidemment débat, réaction et décliptage sur notre plateau.
00:00:48 Enfin, on s'y attendait. Israël a riposté cette nuit en frappant l'Iran. On retrouvera Régine Delfaux, notre envoyée spéciale en Israël.
00:00:55 Et maintenant, oui, maintenant, que va-t-il se passer ? Harold Iman, notre spécialiste des questions internationales, sera avec nous.
00:01:03 Voilà pour le menu de notre première heure. Tout de suite, on fait un tour de l'info complet avec Soumaya Labidi.
00:01:09 En ce vendredi, Soumaya, que je salue.
00:01:12 Bonjour Thierry, bonjour à tous. C'est l'un de vos thèmes de débat, Thierry, la piste du guet-apens privilégié dans l'agression mortelle de Philippe à Grande-Synthe.
00:01:20 Selon nos informations, les deux suspects se sont fait passer pour une jeune femme sur un site de rencontre et tendre un piège à la victime.
00:01:27 Beaucoup d'émotions lors de la marche blanche en hommage au jeune homme de 22 ans. J'vous propose d'écouter ses témoignages.
00:01:34 Ce gamin était sans histoire, très joyeux. Problème, aucun problème. Et puis on est vraiment tous dévastés de cette histoire, quoi.
00:01:45 Ça fait trop mal. Moi, j'ai resté 30 ans à Grande-Synthe, j'ai jamais vu ça. Là, ça fait 8 ans, je suis à 11 ans d'âge, j'attends ça, ça fait mal.
00:01:52 On n'est plus à l'abri ? On n'est plus à l'abri Nord. Ça fait trop mal.
00:01:55 J'ai jamais vu ça. Ça fait 3 jours que j'arrive pas à dormir tellement que quand j'ai appris ça, c'est affreux. C'est terrible, je peux pas imaginer.
00:02:04 On comprend pas ce geste. Moi, j'ai des enfants, j'ai des petits-enfants, ce geste-là, c'est de la barbarie que je comprends pas du tout, c'est l'horreur.
00:02:13 On en sait un peu plus sur le profil de l'agresseur de deux jeunes filles hier dans le barin.
00:02:18 L'homme qui a donné une fausse identité a fait trois séjours en psychiatrie. Retour sur les faits avec ce sujet signé Célia Gruyère et Camille Guédon.
00:02:26 Il est aux alentours de 14h à Souffolle-Veyheur-Chaim lorsqu'un homme s'en prend subitement à deux fillettes de 11 et 7 ans à proximité d'une école.
00:02:37 Armés d'un couteau, ils les blessent légèrement. L'alerte est alors donnée dans l'établissement. Une petite fille raconte la scène.
00:02:44 J'ai vu qu'il y avait un homme qui avait un couteau en main et qui voulait blesser une fille, mais je sais pas comment elle s'appelle.
00:02:52 Et je suis tout de suite allée vers le ranger parce que c'était l'heure, on nous a confinés, on est restés là jusqu'à ce que ça sonne.
00:03:02 Le suspect, âgé de 30 ans, a aussitôt été interpellé et placé en garde à vue.
00:03:07 Sans antécédent judiciaire, il a fait trois séjours en établissement psychiatrique. L'individu était en rupture de traitement depuis novembre 2023 et avait fait une tentative de suicide en 2022.
00:03:18 Une cellule d'urgence médico-psychologique a été mise en place au sein de l'école.
00:03:23 Et puis on l'a appris ce matin, une adolescente de 14 ans, victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège après l'attaque au couteau, est décédée.
00:03:32 À la une de l'actualité internationale, la riposte israélienne contre Téhéran.
00:03:37 De fortes explosions ont été entendues dans le centre du pays et plusieurs drones auraient été abattus par la défense aérienne iranienne.
00:03:44 Les sites nucléaires n'ont subi aucun dégât, précise l'AIEA, agence internationale de l'énergie atomique.
00:03:50 De son côté, Israël refuse de commenter ces informations pour le moment.
00:03:54 Et puis direction les Etats-Unis. Pour finir ce journal, le jury indispensable à la bonne tenue du procès de Donald Trump est presque au complet.
00:04:03 Ne manquent plus que les six suppléants pour entrer dans le cœur du dossier.
00:04:07 Un procès fustigé par le principal intéressé.
00:04:10 Je suis assis ici depuis des jours maintenant, du matin au soir, dans cette pièce glaciale, gelée.
00:04:18 Tout le monde gelait là-dedans et tout ça pour ça.
00:04:22 Et voici le résultat. En le regardant, chacun d'eux a une histoire et c'est une très mauvaise chose.
00:04:27 Le monde entier regarde ce canular. Vous avez un procureur qui est hors de contrôle.
00:04:32 Vous avez un juge très conflictuel. Tout cela est un désastre et vous avez le candidat en tête.
00:04:37 Et de loin devant, le verreau Joe Biden. C'est lui qui devrait avoir des ennuis.
00:04:41 C'est un escroc. Vous avez un président corrompu. Il devrait être jugé pour tout ce qu'il a fait et avec sa famille.
00:04:49 Il devrait être jugé pour tout ce qu'il a fait et avec sa famille.
00:04:52 Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi, Thierry.
00:04:55 Merci beaucoup, ma chère sommeilleur. On vous retrouve dans 15 minutes, c'est bien ça ?
00:04:59 Et nous serons au rendez-vous, bien évidemment.
00:05:01 Allez, Mini News Weekend, c'est parti. Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:05:05 Je vous présente mon plateau de grands témoins du jour.
00:05:08 On a Emma M. Fadel, une fidèle essayiste. Bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:05:12 Pierre-Henri Vauvis, avocat. Bonjour, Pierre-Henri.
00:05:16 Joseph Pouvenel, fidèle aussi, directeur de rédaction au Capital Social.
00:05:21 Vous êtes bien bronzé aujourd'hui.
00:05:22 Oui, j'ai pris le soleil, oui, c'est vrai. J'ai pris le soleil espagnol, pour tout vous dire.
00:05:27 Najwa Alaïté, ravie de vous accueillir également, avocate.
00:05:31 Ravie également d'être présente.
00:05:32 Allez, on commence cette émission par cette marche blanche que vous avez pu vivre sur notre antenne, sur CNews,
00:05:39 qui a été organisée ce matin à Grande-Synthe.
00:05:41 Marche blanche en hommage, vous le savez, à Philippe, victime d'un véritable guet-apens mortel.
00:05:46 Ce sont des ados qui ont roué de coup ce travailleur social.
00:05:50 Il lui avait donné rendez-vous sur un site de rencontre en se faisant passer pour une jeune fille.
00:05:57 On va retrouver sur place notre équipe qui vous a fait vivre cette marche blanche.
00:06:01 Maxime Leguet et Olivier Gangloff.
00:06:03 Bonjour, Maxime.
00:06:04 Beaucoup d'émotions, évidemment. On a pu le vivre grâce à vous à Grande-Synthe depuis ce matin.
00:06:11 Oui, bonjour Thierry. Effectivement, beaucoup d'émotions au tout début de cette marche blanche.
00:06:21 Il s'est mis à pleuvoir comme un symbole, comme si le ciel lui aussi pleurait.
00:06:26 Philippe, ils sont près de 1500 habitants de Grande-Synthe et des proches à être venus rendre hommage à Philippe
00:06:32 et marcher en silence avec cette banderole simple, sobre et digne.
00:06:37 Hommage à Philippe, une marche silencieuse.
00:06:40 On entendait les sanglots, des pleurs des gens, des larmes qui coulaient sur les visages.
00:06:47 Les proches de Kelvin bouleversés.
00:06:49 Évidemment, les frères Kelvin et Dylan qui sont allés poser des bouquets de fleurs sur le lieu, sur le parking
00:06:55 là où Philippe a été retrouvé pour mort, gisant sur le sol dans la nuit de lundi à mardi soir.
00:07:03 Il était accompagné du maire, des amis de Philippe qui ont ensuite pris la parole ici,
00:07:10 derrière moi sur ce petit podium juste devant la maison communale.
00:07:15 Philippe n'est pas un fait divers. Voilà le mot qu'a prononcé Yassine, l'ami de Philippe.
00:07:20 S'en est suivi les cousines et puis le maire de la ville qui a parlé d'un drame, d'une tristesse incommensurable.
00:07:27 Alors les habitants sont tristes mais ils demandent aussi des réponses, que justice soit faite.
00:07:33 Voilà ce que disent les habitants.
00:07:35 Ici, une réponse pénale et la justice à la hauteur de ce drame.
00:07:38 On en saura sans doute davantage pour ce qui est du déroulé de l'enquête
00:07:42 avec une prise de parole du procureur de la République de Dunkerque qui doit s'exprimer en fin de journée ici.
00:07:49 Comme vous pouvez le voir, l'émotion ici est encore palpable.
00:07:53 Merci beaucoup Maxime Le Guet, accompagné par Olivier Gangloff.
00:07:57 Cette intervention du procureur sera à vivre évidemment en direct.
00:08:01 On entend Tannes sur C News.
00:08:03 Beaucoup d'émotions, Maxime nous le disait.
00:08:05 Je vous propose d'écouter le témoignage d'un des proches de Philippe.
00:08:08 Pour entendre la vérité et pour que Philippe ne soit jamais oublié.
00:08:13 Marcher comme on prie, sans un bruit, avec recueillement et sincérité.
00:08:18 Marcher, marcher longtemps, aussi longtemps que dure la mémoire.
00:08:22 Marcher pour maintenir vivants les souvenirs de notre bien-aimé.
00:08:26 Marcher pour que le long silence du deuil trouve un écho en ce monde et que notre voix soit entendue.
00:08:32 Et si sur le chemin, un mot vous vient, si vous devez formuler un hommage,
00:08:36 si vous devez vous indigner, si vous devez dire un mot de soutien ou d'amour,
00:08:41 si nous devons porter haut une parole pour que la vie jamais ne s'arrête,
00:08:45 nous dirons haut et fort que justice soit faite pour Philippe.
00:08:50 Et avant de faire agir mes grands témoins du jour, je vous propose d'écouter le maire de la commune, évidemment.
00:08:56 La justice doit passer, pas celle des réseaux sociaux,
00:09:01 sur lesquels les extrêmes se délectent, stigmatisent, déforment et inventent à des fins nauséabondes.
00:09:09 La justice doit passer, celle de la République.
00:09:13 Celle de la République indivisible.
00:09:16 Celle de la République et de ses valeurs que nous défendons chaque jour.
00:09:20 Liberté, égalité, fraternité.
00:09:24 Le message Naïma du maire de la commune est clair, la justice doit passer.
00:09:32 Oui, évidemment, la justice doit passer, mais aussi le temps d'une politique forte,
00:09:39 ferme qui permet aussi qu'on ne soit plus à assister pratiquement tous les jours à ces marches blanches.
00:09:48 Et puis à se dire malheureusement, avec beaucoup de regrets, à la suivante.
00:09:55 C'est terrible, c'est insupportable.
00:09:57 Aujourd'hui, on n'est plus en capacité dans notre pays d'empêcher de telle barbarie,
00:10:02 de tel crime extrêmement sauvage de la part de notre jeunesse.
00:10:10 Rappelons-nous que ce sont des mineurs.
00:10:13 Et moi, quand j'entends le maire, je suis désolée de le dire ainsi,
00:10:18 mais qui dans son discours politise comme si nous ne devions pas réagir,
00:10:24 comme si nous ne devions pas avoir de l'émotion.
00:10:27 Et puis être en colère aussi, parce que tout de suite, il parle d'extrême droite,
00:10:33 d'extrémistes qui prennent la parole.
00:10:35 C'est extrêmement difficile, aujourd'hui, je vous le dis, pour moi-même qui suis maman,
00:10:42 d'entendre ce maire qui pourrait avoir un autre discours,
00:10:46 comme d'ailleurs le discours du maire de Vérichétion, qui a été beaucoup plus responsable.
00:10:52 On a deux avocats sur ce plateau. Lorsque vous entendez le maire de la Commune,
00:10:57 Pierre-Henri Bovis, dire que la justice doit passer en tant qu'avocat,
00:11:01 évidemment, vous ne pouvez que souscrire.
00:11:03 Oui, c'est une phrase d'une banalité.
00:11:05 Sans nom, évidemment que la justice doit passer, mais ces faits-là...
00:11:08 Mais point suspension, quoi.
00:11:10 Non, mais c'est que ces faits-là ne sont pas des faits isolés.
00:11:14 Ce sont des faits qui se multiplient sous différentes formes
00:11:17 et qui sont symptomatiques d'une société qui est profondément malade
00:11:24 et qui a un mal qui est ancré.
00:11:26 Naïma a parlé de la jeunesse.
00:11:28 Il y a fondamentalement un problème d'accompagnement, un problème d'éducation.
00:11:33 Et je pense que la justice, évidemment qu'elle doit faire son travail,
00:11:38 mais si vous voulez, une fois que la justice aura fait son travail, elle aura condamné,
00:11:42 ce n'est pas pour autant que ces faits-là ne se reproduiront pas
00:11:45 avec d'autres jeunes et avec d'autres personnes,
00:11:47 et qu'il y aura d'autres marches blanches et qu'il y aura d'autres politiques
00:11:50 qui prendront la parole pour dire que la justice doit passer, etc.
00:11:54 Vous savez, ces faits-là, on est amené à les voir passer sur ce plateau.
00:12:01 À les commenter.
00:12:02 À les commenter, on en voit passer des dizaines.
00:12:06 Je veux dire, on ne peut même plus les compter.
00:12:09 Donc, évidemment, il faut que la justice passe.
00:12:12 Il faut aussi que, à mon avis, le message soit fort.
00:12:16 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un mineur ne peut pas être condamné
00:12:19 à plus de la moitié de la peine d'amateur.
00:12:21 En clair, avec la Cour d'assises des mineurs, ces jeunes risquent,
00:12:25 si l'instruction aboutit à un renvoi et donc à une condamnation, jusqu'à 20 ans.
00:12:32 Donc, il faut que ces mineurs qui seraient tentés à tomber dans la violence
00:12:38 et conscience aussi de la portée de leur acte et ce qui peut leur arriver derrière,
00:12:43 parce que déjà ce sont des vies brisées d'un côté, mais c'est aussi leur vie brisée.
00:12:48 Et, à mon avis, il faut aussi que les politiques de tous bords,
00:12:52 de tous bords, se saisissent de ce sujet et essayent de réparer,
00:12:57 si c'est encore possible, j'en sais rien, mais de réparer ce mal
00:13:01 qui est, encore une fois, profondément ancré dans une jeunesse
00:13:03 qui est en perdition totale.
00:13:05 Ce qui est terrible, Najwa, c'est que des marches blanches,
00:13:09 on en a commenté je ne sais pas combien, et à chaque fois, on dit,
00:13:13 et c'est toujours les messages que l'on entend chez ces personnes qui viennent,
00:13:17 qui disent "plus jamais ça".
00:13:19 Et malheureusement, les jours se suivent et se ressemblent.
00:13:23 Et là, on a encore des adolescents de 14 et 15 ans qui ont battu à mort ce jeune homme.
00:13:28 L'enquête se poursuit, évidemment, on en saura un peu plus.
00:13:32 Oui, tout le monde est d'accord pour dire en effet que les marches blanches
00:13:35 s'additionnent concernant ces faits divers.
00:13:37 D'ailleurs, on est plusieurs à dire qu'il ne s'agit plus de faits divers,
00:13:40 mais de faits de société, puisque l'actualité en fait état tous les jours,
00:13:45 tous les jours, et quand c'est visible.
00:13:48 Parce que nous sommes avocats et on peut vous dire qu'il y a des faits,
00:13:53 mais d'une violence inouïe, où en effet, la réponse de la justice
00:13:58 est fortement attendue, la réponse pénale est très fortement attendue,
00:14:02 mais il y a les faits divers qu'on met en lumière,
00:14:06 et ceux qu'on ne met pas en lumière.
00:14:08 Tout aussi dramatique, et mon confrère et moi, on est amenés à les traiter.
00:14:15 D'ailleurs, je relevais que le Premier ministre Gabriel Attal
00:14:20 parlait d'actes de barbarie, tellement les faits ont été d'une violence inouïe.
00:14:26 Il s'agissait pour ces mineurs, je rappelle en effet qu'il s'agit de mineurs,
00:14:30 de voler, de trouver un appât sur Internet,
00:14:35 de se faire passer pour une jeune femme ou une jeune fille,
00:14:38 et d'appâter donc Philippe, la victime.
00:14:44 Et ça s'est traduit par un vol de ses affaires, de son portable, on en est là.
00:14:49 On est face à des mineurs qui n'ont plus d'empathie,
00:14:52 qui n'ont plus d'humanité, et puis je suis désolée,
00:14:55 mais j'utilise le terme de sauvage,
00:14:57 puisque quand on n'a plus l'humanité qui va avec,
00:15:01 oui, on peut parler de sauvage.
00:15:04 Vous me direz, ces faits-là ne sont pas nouveaux.
00:15:06 Pourquoi je dis ça ?
00:15:08 Parce que les méthodes où il y a un appât,
00:15:11 où on utilise une jeune fille,
00:15:13 d'ailleurs il y a eu un fameux film, "L'appât",
00:15:16 qui relatait d'ailleurs un fait divers, mais qui était réel.
00:15:22 C'est réel, oui.
00:15:23 Et il y a aussi cette terrible affaire en 2006,
00:15:26 souvenez-vous, Ilan Halimi,
00:15:28 où une jeune femme a été servie d'appât.
00:15:31 Et ce crime a été considéré par les juges
00:15:34 comme un crime crapuleux et antisémite,
00:15:37 parce que, soi-disant, les Juifs ont de l'argent,
00:15:40 et donc Ilan Halimi avait de l'argent qu'on pouvait voler.
00:15:44 Donc ça, ça date de 2006.
00:15:46 Donc tout ça pour vous dire que ces faits ne sont pas nouveaux.
00:15:50 Simplement, moi je ne suis pas sociologue,
00:15:52 peut-être que ça s'aggrave, j'ai envie de vous dire,
00:15:56 par rapport, et je rebondis sur ce qu'a dit mon confrère,
00:15:59 par rapport à une société qui devient de plus en plus violente.
00:16:02 - Je vous donne la parole juste après.
00:16:04 Joseph Tonnel, sur le sujet, on poursuit évidemment
00:16:06 sur cette marche blanche, mais il est 12h15,
00:16:08 Maya est au rendez-vous, évidemment,
00:16:10 on fait un tour de l'info, et je vous donne la parole
00:16:12 juste après, Joseph.
00:16:13 - A la une de l'actualité, Thierry,
00:16:15 on en sait un peu plus sur le profil de l'agresseur
00:16:17 de deux jeunes filles hier dans le barin.
00:16:19 L'homme qui a donné une fausse identité aux policiers
00:16:22 a fait trois séjours en psychiatrie et a été suivi
00:16:25 jusqu'à une rupture de son traitement en novembre dernier.
00:16:28 Washington a mis son veto à l'adhésion pleine et entière
00:16:31 des Palestiniens aux Nations Unies,
00:16:33 décision aussitôt fustigée par l'autorité palestinienne.
00:16:36 Y voyant, je cite, "une agression flagrante
00:16:38 qui pousse le Moyen-Orient au bord du gouffre".
00:16:41 Et puis un peu de Lady Di à Hong Kong,
00:16:44 des robes, des vestes et des accessoires
00:16:46 de la princesse Diana exposés dans un centre commercial
00:16:48 de la ville.
00:16:50 Les pièces seront ensuite présentées en Irlande
00:16:52 avant d'être mises aux enchères au mois de juin.
00:16:55 - Et on se retrouve dans 15 minutes.
00:16:59 - A tout à l'heure, Samaya.
00:17:01 On poursuit sur cette marche blanche.
00:17:03 Avant de vous donner la parole, Joseph,
00:17:05 je voudrais qu'on fasse un point global sur l'enquête.
00:17:07 On voit ça avec Camille Guédon.
00:17:10 - Puis violemment tuée.
00:17:13 Philippe, retrouvé gisant sur le parking d'un supermarché
00:17:16 de Grande-Synthe dans la nuit de lundi à mardi,
00:17:18 a-t-il été victime d'un guet-apens ?
00:17:21 Selon nos informations, deux suspects,
00:17:24 âgés de 14 et 15 ans et placés en garde à vue,
00:17:27 ont expliqué avoir créé le profil d'une jeune fille
00:17:30 sur un site de rencontre et donné rendez-vous
00:17:32 à un jeune homme pour, disent-ils, le punir.
00:17:35 Ce qui pourrait expliquer pourquoi il a été retrouvé à terre
00:17:38 avec le pantalon baissé sur les chevilles.
00:17:41 Désormais, les policiers doivent déterminer
00:17:45 si les suspects ont bien donné rendez-vous à Philippe
00:17:48 ou à une autre personne.
00:17:50 Car au moment de l'agression, Philippe était au téléphone
00:17:52 avec un ami qui a entendu les deux suspects l'interpeller
00:17:55 avant le passage à tabac.
00:17:57 Les agresseurs lui auraient demandé
00:17:59 s'il était sur un site de rencontre.
00:18:01 Ce à quoi Philippe aurait répondu
00:18:03 qu'il était au téléphone avec un ami.
00:18:05 Le mineur de 14 ans est suspecté d'avoir été le plus violent.
00:18:09 Ces deux jeunes sont décrits comme issus
00:18:13 d'un milieu familiau très compliqué.
00:18:15 Des investigations sont en cours pour savoir
00:18:18 si les suspects sont liés à d'autres agressions,
00:18:21 notamment celle d'un homme de 39 ans
00:18:23 qui a subi des violences deux jours avant l'agression de Philippe.
00:18:26 - On le voit, Joseph Touvenel,
00:18:29 dans cette synthèse sur l'enquête de Camille Guédon.
00:18:32 Elle dit que ces jeunes sont issus de familles très compliquées.
00:18:35 On en revient à ce que vous évoquiez,
00:18:37 souvent le rôle des parents, etc.
00:18:40 - Oui, il faudrait en voir un peu plus.
00:18:43 - Des problèmes à constater.
00:18:45 - L'exclusion des familles, ce n'est pas une découverte.
00:18:48 Ce n'est pas ce qu'est des enfants,
00:18:50 qu'ils soient bien équilibrés.
00:18:52 S'il y a des violences intrafamiliales,
00:18:54 l'enfant devient lui aussi violent.
00:18:56 Cela dit, plus globalement,
00:18:58 on a ce meurtre abominable.
00:19:00 Mais quand on regarde les attaques au couteau,
00:19:03 on se dit qu'il y a une faillite de l'Etat
00:19:05 à assurer la sécurité,
00:19:07 ce qui est un devoir régalien de l'Etat.
00:19:09 Plus il y a cette faillite de l'Etat,
00:19:11 plus la violence monte.
00:19:13 Il y a ceux qui nous disent,
00:19:15 ces gamins meurtriers,
00:19:17 qu'on voulait punir.
00:19:19 On voit monter des espèces de milices.
00:19:22 Des milices qui veulent faire régner l'ordre dans leur rue.
00:19:25 Des milices qui veulent être des milices des moeurs.
00:19:28 Quand l'Etat renonce,
00:19:30 on a la violence, la sauvagerie,
00:19:32 la barbarie qui monte.
00:19:34 Nous y sommes, malheureusement.
00:19:36 Pour revenir en arrière,
00:19:38 ça va être long et difficile.
00:19:40 - J'ai l'impression qu'on le répète à longueur de plateau.
00:19:42 - Et puis, regardez ce maire.
00:19:44 Il y a deux jours,
00:19:47 il parlait, après les faits,
00:19:49 de sentiments d'insécurité.
00:19:52 Et là, dans son discours,
00:19:54 il est en train de nous parler des extrémistes.
00:19:56 Mais enfin, où sont les extrémistes ?
00:19:58 Les extrémistes, ce n'est pas ceux qui tuent dans sa ville,
00:20:00 et il va les chercher ailleurs.
00:20:02 On a l'impression que pour certains,
00:20:04 dans la classe politique, voire médiatique,
00:20:06 il y a caché cette réalité
00:20:08 que nous ne voulons voir.
00:20:10 Maintenant, il faut la montrer pour qu'il y ait une prise de conscience
00:20:12 et pour qu'on règle enfin le problème.
00:20:14 - Et puis, il faut dire les faits, et rien que les faits.
00:20:16 - Absolument. - La réalité, c'est ça.
00:20:18 C'est l'information, c'est l'essence même de notre métier.
00:20:20 Naïma Emfadel.
00:20:22 - Pour la première fois, le ministre, lors de son discours,
00:20:24 a parlé de la place et du rôle des parents.
00:20:26 Il l'a même nommé.
00:20:28 Il a nommé la sauvagerie de ces jeunes.
00:20:30 - On va en parler, justement, dans quelques instants.
00:20:32 - Et ça, ça a été quand même quelque chose d'important.
00:20:34 Après, on pourra toujours, tout à l'heure,
00:20:36 discuter, effectivement, des réponses.
00:20:38 Mais on voit bien, vous avez parlé,
00:20:40 que ces jeunes sauvageons
00:20:42 sont issus de familles à problème.
00:20:44 Mais normalement, on a tout un maillage dans notre pays
00:20:46 pour, justement,
00:20:48 déceler les familles à problème
00:20:50 et pouvoir mettre en place tout un accompagnement.
00:20:52 Je demandais, tout à l'heure...
00:20:54 - À Pierre-Henri.
00:20:56 - À Pierre-Henri, et il me disait...
00:20:58 Mais en fait, ils sont récidivistes. Ils sont déjà connus.
00:21:00 Donc, ça pose toujours le problème
00:21:02 de la première sanction qui doit être donnée,
00:21:04 que ce soit pour les fouteurs de troubles à l'école,
00:21:06 cette sanction qui doit être un électrochoc
00:21:08 et qui doit être dissuasive,
00:21:10 ou bien lors d'un premier acte de délinquance.
00:21:12 Dès le premier acte de délinquance,
00:21:14 dès le premier acte de violence,
00:21:16 on doit avoir une sanction.
00:21:18 Le Dr Maurice Berger,
00:21:20 ça fait combien de temps que deux ans,
00:21:22 moi, que je le cite sur vos plateaux,
00:21:24 il le dit, il faut un électrochoc.
00:21:26 Pourquoi? Pour qu'il n'y ait pas de récidive.
00:21:28 Pour aussi que ces gamins-là
00:21:30 ne s'installent pas dans la délinquance,
00:21:32 mais pour aussi qu'on n'ait pas ces drames.
00:21:34 - Le problème, c'est que je crois
00:21:36 qu'on a raté quelques épisodes, Naïma, malheureusement.
00:21:38 - Je vous osais parler de la faillite de l'État.
00:21:40 Aujourd'hui, l'État doit prendre
00:21:42 toute sa responsabilité,
00:21:44 parce qu'il en va de la sécurité,
00:21:46 aujourd'hui, de l'ensemble des Français,
00:21:48 et aussi des enfants. Et, encore une fois,
00:21:50 je le dis, c'est aussi pour sauver
00:21:52 ces enfants. - Pierre-Henri.
00:21:54 - Ce qui est vrai, c'est que pour que la peine
00:21:56 soit dissuasive, il faut qu'elle soit systématique.
00:21:58 Vous ne pouvez pas avoir de peine dissuasive
00:22:00 si elle n'est pas systématique. Vous ne pouvez pas
00:22:02 vous retenir de commettre une infraction
00:22:04 si vous n'avez pas la pleine conscience
00:22:06 que vous allez être sanctionné si vous franchissez la ligne rouge.
00:22:08 - Et immédiatement. - Et immédiatement.
00:22:10 C'est d'ailleurs ce que dit très bien Maurice Berger.
00:22:12 Ce qui est effrayant, c'est...
00:22:14 On a ce débat lorsque...
00:22:16 On a eu, vous savez, l'affaire du bijoutier
00:22:18 à Nice, lorsqu'il y a ces cas de légitime défense,
00:22:20 et vous le disiez très bien tout à l'heure.
00:22:22 Quand l'État est défaillant
00:22:24 dans la sécurité des citoyens,
00:22:26 le vrai danger, c'est de tomber dans une société
00:22:28 où les gens vont finir par se défendre eux-mêmes,
00:22:30 - Ah oui, c'est ça la question. - et faire de la justice eux-mêmes.
00:22:32 Et donc là, ça devient le...
00:22:34 Far West, hein. Donc pour préserver
00:22:36 un équilibre sociétal, il faut
00:22:38 évidemment que l'État reprenne sa pleine
00:22:40 capacité arégalienne
00:22:42 et qu'elle conserve
00:22:44 ce pour quoi elle a été aussi
00:22:46 mandatée. C'est-à-dire
00:22:48 préserver la sécurité
00:22:50 et rendre justice. - Y compris
00:22:52 dans l'enseignement, c'est le rôle de l'État.
00:22:54 Et on voit trop souvent dans des petites classes
00:22:56 des enfants qui ne sont pas sanctionnés
00:22:58 parce que... un peu de lâcheté,
00:23:00 et puis de la crainte
00:23:02 des parents. - Oui, apparemment des parents.
00:23:04 Combien de fois on a évoqué
00:23:06 ce genre d'affaires où des parents sont venus demander
00:23:08 des comptes aux enseignants ? - Il faut que l'institution se tienne
00:23:10 systématiquement. - Après, il y a eu
00:23:12 tout un discours aussi, José, de...
00:23:14 "Faut pas punir, faut pas sanctionner."
00:23:16 - Absolument. - "Faut avoir une autre
00:23:18 méthode d'aborder." - C'est sûr.
00:23:20 - Il y a eu quand même tout un discours.
00:23:22 - C'est l'enfant qui est justement puni. L'enfant,
00:23:24 il n'est pas idiot. S'il a fait une bêtise
00:23:26 et que la punition est proportionnée,
00:23:28 évidemment, il comprend très bien.
00:23:30 Il sait très bien "oui, j'ai mal fait, je suis
00:23:32 puni, c'est normal." Et il l'intègre.
00:23:34 Quand on laisse passer, la normalité,
00:23:36 c'est "je peux tout faire et je deviens un monstre
00:23:38 quand on me laisse tout faire."
00:23:40 - Mais on revient toujours au même débat.
00:23:42 C'est la question de l'autorité.
00:23:44 L'autorité à tous les niveaux, l'autorité
00:23:46 à l'école, l'autorité
00:23:48 qui est
00:23:50 incarnée tout d'abord par les parents.
00:23:52 Je le dis, et en effet
00:23:54 je le redis, mais vous avez des
00:23:56 parents qui sont
00:23:58 dépassés, notamment des mères isolées.
00:24:00 On revient au volet
00:24:02 sociologique où
00:24:04 il y a des mères qui ne savent plus
00:24:06 quoi faire. Mais à côté de ça, vous avez
00:24:08 quand même des maisons,
00:24:10 des familles dans certaines communes
00:24:12 qui accompagnent ces mères isolées
00:24:14 pour faire front
00:24:16 face à un enfant turbulent
00:24:18 qui commet des délits.
00:24:20 Et vous avez
00:24:22 des parents qui sont
00:24:24 responsables et coupables,
00:24:26 j'ai envie de vous dire, aussi.
00:24:28 Et ça, il ne faut pas
00:24:30 le nier. L'autorité n'existe pas
00:24:32 et l'enfant est roi.
00:24:34 Il est roi chez lui. Il fait
00:24:36 n'importe quoi. - On marque une
00:24:38 première pause si vous voulez bien et vous continuerez
00:24:40 après parce qu'on parlera, vous avez évoqué
00:24:42 Gabriel Attal, on appelle à la responsabilité
00:24:44 des parents, on l'écoutera évidemment juste après.
00:24:46 Restez avec nous, c'est sur CNEWS que ça se passe.
00:24:48 A tout de suite.
00:24:50 Il est 12h30, merci de nous accueillir
00:24:54 chez vous. C'est Bini News Weekend.
00:24:56 Jusqu'à 14h, je vous présente mes invités dans
00:24:58 quelques instants, mais tout de suite, on fait un tour de l'info
00:25:00 avec Somaya Labidi, que je re-salue.
00:25:02 À la une de l'actualité, riposte
00:25:04 israélienne contre téhéran.
00:25:06 De fortes explosions ont été entendues
00:25:08 dans le centre du pays et plusieurs drones
00:25:10 auraient été abattues par la défense aérienne
00:25:12 iranienne. Les sites nucléaires
00:25:14 n'ont subi aucun dégât, précise la IEA.
00:25:16 De son côté, Israël refuse
00:25:18 de commenter ces informations pour le moment.
00:25:20 Conséquence directe
00:25:22 de cette riposte, les cours du pétrole
00:25:24 sont déjà repartis à la hausse.
00:25:26 Le baril de Brent a pris plus de 3%
00:25:28 dans les échanges matinaux sur les marchés
00:25:30 asiatiques. Des cours qui risquent très
00:25:32 vite de se repercuter sur les prix
00:25:34 à la pompe. Et puis, un scrutin
00:25:36 hors norme. Près d'un milliard de
00:25:38 citoyens appelaient à élire les 543
00:25:40 députés de la Chambre basse du Parlement
00:25:42 indien. Scrutin de 6 semaines
00:25:44 dont le grand favori est le Premier ministre
00:25:46 Narendra Modi, candidat
00:25:48 à sa réélection.
00:25:50 Merci Somaï.
00:25:52 On se retrouve dans 15 minutes avec moi
00:25:54 pour commenter l'actualité depuis une demi-heure.
00:25:56 Naïm Fadel, Najwa Laïté,
00:25:58 Pierre-Henri Bovis, Joseph Thounel et
00:26:00 Harold Imane qui viennent de nous rejoindre
00:26:02 et que je salue. On parlera de la situation
00:26:04 entre Israël et
00:26:06 l'Iran dans quelques instants.
00:26:08 On a commencé notre émission avec cette marche blanche
00:26:10 en hommage à Philippe qui a été
00:26:12 organisée ce matin à Grande-Synthe.
00:26:14 Je voudrais qu'on revienne maintenant
00:26:16 sur ce qu'a déclaré notamment,
00:26:18 on l'a un peu évoqué tout à l'heure avec Naïm Fadel,
00:26:20 ce qu'a déclaré hier Gabriel Attal
00:26:22 sur cette ultra-violence et sur le rôle
00:26:24 justement qu'on ne cesse de souligner,
00:26:26 le rôle des parents. Écoutez ce qu'a dit
00:26:28 Gabriel Attal.
00:26:30 Sur l'obligation parentale, c'est
00:26:32 un, élargir cette incrimination
00:26:34 pour pouvoir "attraper" davantage
00:26:36 de parents défaillants, encore une fois.
00:26:38 Première chose. Deuxième chose,
00:26:40 c'est faire évoluer les sanctions
00:26:42 et notamment que le juge puisse prononcer
00:26:44 des travaux d'intérêt général,
00:26:46 pas uniquement une amende. Je veux que
00:26:48 quand un jeune fait des dégâts,
00:26:50 on aille chercher non pas seulement
00:26:52 le parent dans le
00:26:54 foyer duquel il réside, mais les deux parents.
00:26:56 Quand il y a ce type de violences
00:26:58 qui sont commises, on peut aller chercher la responsabilité
00:27:00 de la mère parce que le jeune
00:27:02 habite chez sa mère.
00:27:04 Je souhaite que désormais, et c'est sur ça qu'on va
00:27:06 travailler finement dans les semaines qui viennent,
00:27:08 on puisse aller chercher le père, même s'il
00:27:10 est parti depuis très longtemps.
00:27:12 Gabriel Attal écoute nos plateaux,
00:27:14 il vous écoute, Nadiya Mfadel, parce que ça, c'est
00:27:16 la responsabilité des parents,
00:27:18 on l'évoque souvent. Vous n'êtes pas la seule évoquée,
00:27:20 mais vous insistez beaucoup là-dessus, évidemment.
00:27:22 J'insiste beaucoup là-dessus parce que pour moi,
00:27:24 il ne faut pas le prendre comme quelque chose
00:27:26 qui va forcément sanctionner les parents,
00:27:28 mais c'est vraiment une main tendue aux parents,
00:27:30 à ceux qui aujourd'hui sont dépassés pour pouvoir
00:27:32 mettre en place une aide,
00:27:34 et aussi à ceux qui sont défaillants,
00:27:36 pour leur rappeler tout simplement la place
00:27:38 et leur rôle. Alors moi, je vais beaucoup plus loin
00:27:40 parce que moi, je veux faire comme Léonard Denmark,
00:27:42 Thierry, c'est-à-dire
00:27:44 conditionner les allocations familiales
00:27:46 et les aides sociales
00:27:48 à la place et le rôle des parents,
00:27:50 et notamment à cet éducatif qu'ils doivent
00:27:52 absolument mettre en place
00:27:54 pour s'occuper de leurs enfants.
00:27:56 Donc c'est ça que moi, que je pose.
00:27:58 Parce qu'aujourd'hui, on vous dit,
00:28:00 on va faire un travail d'intérêt général,
00:28:02 ok, mais écoutez, on n'arrive même pas
00:28:04 à l'exécuter quand il s'agit
00:28:06 des mineurs aujourd'hui
00:28:08 qui sont sanctionnés
00:28:10 par un travail d'intérêt général. On n'y arrive pas
00:28:12 parce qu'en plus, on n'a pas
00:28:14 de possibilité d'accueil. Donc à un moment,
00:28:16 il faut arrêter, je veux dire, de tergiverser,
00:28:18 il faut arrêter les cris d'orfraie,
00:28:20 il faut vraiment, aujourd'hui,
00:28:22 renverser la table. Donc on n'y arrivera
00:28:24 que si à un moment, les parents
00:28:26 savent qu'ils ont une épée
00:28:28 d'amoclès, et qu'aujourd'hui,
00:28:30 il y a effectivement, dans notre pays,
00:28:32 des droits, mais il y a aussi
00:28:34 des devoirs. Et encore une fois,
00:28:36 on y évitera de tels drames
00:28:38 et notamment aussi que des gamins,
00:28:40 je le redis, s'installent dans la délinquance.
00:28:42 - Pierre Henri, bon, la table n'est pas encore renversée
00:28:44 comme le dit Nadiya Mfadel,
00:28:46 mais bon, au moins, c'est bien de le dire,
00:28:48 c'est bien de l'affirmer, de dire que voilà, de renvoyer
00:28:50 la responsabilité aux parents
00:28:52 aussi, à leur rôle.
00:28:54 - En tant qu'avocat, je suis contre l'inflation législative,
00:28:56 mais pour autant, sur un point,
00:28:58 je serais favorable à renforcer
00:29:00 l'article juridique. Il y a un article aujourd'hui
00:29:02 qui permet de sanctionner, un article pénal
00:29:04 qui permet de sanctionner les parents en cas de défaillance,
00:29:06 mais c'est un article
00:29:08 très rarement appliqué parce qu'on a du mal
00:29:10 à démontrer le lien de causalité entre
00:29:12 la défaillance dans l'éducation
00:29:14 et le délit ou le crime commis par l'enfant.
00:29:16 C'est toujours très dur de définir vraiment
00:29:18 un lien de causalité évident, parce qu'évidemment,
00:29:20 le juge ne se repose que sur des évidences
00:29:22 et des preuves concrètes. Donc c'est compliqué de mettre
00:29:24 en place cet article. Il faudrait
00:29:26 arriver que le législateur parvienne à renforcer
00:29:28 ce dispositif pour qu'effectivement,
00:29:30 les parents et les deux parents
00:29:32 engagent leur responsabilité en cas
00:29:34 de défaillance
00:29:36 du mineur, en tout cas en cas de commission
00:29:38 d'un crime ou d'un délit par le mineur.
00:29:40 Ce qui permettrait aussi de renforcer
00:29:42 peut-être ce lien entre les parents et les enfants,
00:29:44 les parents quelquefois qui sont démissionnaires
00:29:46 ou alors les parents qui sont
00:29:48 pas coupables, mais complices.
00:29:50 Ou du moins qui laissent faire
00:29:52 et qui ne veulent pas intervenir.
00:29:54 Et José, j'aimerais vous faire réagir
00:29:56 également sur une autre prise de position
00:29:58 très importante, Gawil Atal,
00:30:00 où il évoque carrément l'antrisme
00:30:02 islamiste. C'est important d'écouter aussi.
00:30:04 Vous avez
00:30:06 dans beaucoup d'endroits en France
00:30:08 des groupes
00:30:10 plus ou moins organisés, qui cherchent
00:30:12 à faire ce qu'on appelle un antrisme islamiste
00:30:14 et donc oui, les préceptes de la charia,
00:30:16 notamment dans nos écoles. Vous avez
00:30:18 en face de vous, Madame de Malherbe,
00:30:20 le ministre de l'Éducation nationale, l'ancien ministre de l'Éducation nationale,
00:30:22 qui a pris une décision importante
00:30:24 interdire le port de l'abaya
00:30:26 et du camis dans nos établissements
00:30:28 scolaires, qui était utilisé pour détourner
00:30:30 la laïcité, avec des groupes organisés
00:30:32 qui appelaient des jeunes filles à porter
00:30:34 une abaya à défaut de pouvoir porter un voile
00:30:36 pour manifester ostensiblement leur religion
00:30:38 et couvrir leur corps dans l'école
00:30:40 de la République. J'ai pris la décision
00:30:42 de l'interdire. Sur ce sujet-là, je peux vous dire
00:30:44 que ma détermination, elle est absolue.
00:30:46 Détermination
00:30:48 absolue de Gawil Atal.
00:30:50 Les mots sont dits.
00:30:52 Les mots sont dits avec force.
00:30:54 Il faut des actes.
00:30:56 Oui, il faut des actes. Mais
00:30:58 le constat est là. C'est-à-dire, en effet,
00:31:00 l'école publique, il y a un antrisme
00:31:02 idéologique. Et donc,
00:31:04 le Premier ministre
00:31:06 parle d'antrisme islamisme,
00:31:08 j'allais dire, enfin,
00:31:10 qui commence par l'habillement. Donc,
00:31:12 on parlait de l'abaya
00:31:14 pour détourner, en effet, la laïcité,
00:31:16 mais aussi la censure de certains cours
00:31:18 de biologie,
00:31:20 de sport aussi,
00:31:22 certaines filles qui refusent
00:31:24 d'aller à la piscine.
00:31:26 Donc, oui, il va falloir
00:31:28 s'armer, j'allais dire,
00:31:30 plus loin encore, idéologiquement.
00:31:32 Parce que
00:31:34 une idéologie, si elle ne
00:31:36 s'interdit pas, et je cite
00:31:38 les mots, l'idéologie,
00:31:40 je pense à l'idéologie des
00:31:42 frères musulmans, si elle ne s'interdit pas,
00:31:44 comme elle a été interdite
00:31:46 en Autriche, eh bien, il faut
00:31:48 la combattre idéologiquement.
00:31:50 Et idéologiquement, il faut qu'on
00:31:52 s'arme à l'école
00:31:54 pour que, enfin,
00:31:56 l'école soit le lieu des savoirs,
00:31:58 de la transmission des savoirs,
00:32:00 mais également
00:32:02 le lieu aussi de la transmission
00:32:04 de nos valeurs,
00:32:06 de nos valeurs républicaines. Ça passe
00:32:08 par l'égalité entre les femmes et les hommes,
00:32:10 ça passe également par
00:32:12 la fierté aussi d'être français.
00:32:14 Moi, je suis désolée,
00:32:16 enfin, j'allais dire, j'ai un certain
00:32:18 âge, tout est relatif.
00:32:20 Mais quand
00:32:22 l'enseignant...
00:32:24 - Quand l'enseignant rentrait,
00:32:26 vous voyez bien... - Pas à nous, pas à nous.
00:32:28 - Merci beaucoup.
00:32:30 - Non, je vous en prie.
00:32:32 - Non, mais vous voyez, quand l'enseignant
00:32:34 rentrait, il y avait une
00:32:36 autorité, il y avait un respect des principes,
00:32:38 il y avait...
00:32:40 J'aime pas ce movalisme,
00:32:42 mais il parle.
00:32:44 Il y avait un vivre ensemble, vous voyez,
00:32:46 on se fréquentait tous, quelle que soit la religion
00:32:48 ou la non-religion.
00:32:50 Il y avait un véritable vivre
00:32:52 ensemble, ça c'était dans les années 80.
00:32:54 Là, c'est plus le cas. Et donc là,
00:32:56 la priorité, c'est aussi qu'on s'arme
00:32:58 idéologiquement, que l'école
00:33:00 soit aussi le lieu de la réussite.
00:33:02 Parce que je suis désolée,
00:33:04 il y a aussi des écarts
00:33:06 au niveau des inégalités.
00:33:08 Les inégalités sont de plus en plus
00:33:10 craignantes à l'école, les inégalités
00:33:12 scolaires. Et donc,
00:33:14 ça, ça participe aussi de
00:33:16 notre armement.
00:33:18 - Joseph, un mot. - J'ai trois choses à dire.
00:33:20 D'abord, je suis entièrement d'accord avec ce que vient de dire Najwa,
00:33:22 donc je vais en rajouter juste une petite couche.
00:33:24 Gabriel Attal, pour une des premières fois,
00:33:26 pour un responsable politique de premier plan,
00:33:28 met le mot
00:33:30 "islamisme". Jusqu'ici, on nous disait
00:33:32 "c'est le problème de la religion". J'ai pas compris que
00:33:34 les chrétiens, les juifs, etc.
00:33:36 mettaient à feu et à sang et endangiaient nos écoles.
00:33:38 Donc c'est l'islamisme. C'est bien.
00:33:40 Maintenant qu'il l'a reconnu, va falloir aller au bout
00:33:42 et combattre réellement les frères musulmans.
00:33:44 Deuxième point sur son intervention,
00:33:46 sur les parents, oui, mais là,
00:33:48 il y a un rôle social
00:33:50 de l'ensemble de la société pour
00:33:52 permettre une bonne conciliation entre
00:33:54 la vie professionnelle et la vie
00:33:56 familiale. Quand je
00:33:58 travaille tellement que je ne peux pas élever
00:34:00 mes enfants, par exemple, ce qu'ont pris la
00:34:02 décision d'ouvrir les supermarchés le dimanche,
00:34:04 qui était avant fermé, c'est beaucoup de femmes
00:34:06 seules qui travaillent comme caissières.
00:34:08 Comment font-elles ? Qui s'occupe
00:34:10 de leurs enfants ? Il y a un vrai problème
00:34:12 social qu'il faut penser.
00:34:14 Et le dernier point
00:34:16 sur Gabriel Attal,
00:34:18 moi je suis
00:34:20 pas surpris, mais
00:34:22 quand la réalité vous rattrape,
00:34:24 Gabriel Attal, il fait quand même partie de ceux
00:34:26 qui, depuis des mois, si ce n'est des années,
00:34:28 nous expliquent qu'un homme et une femme,
00:34:30 c'est pareil, une femme et un homme, c'est pareil,
00:34:32 tout ça, c'est pareil, c'est la même chose.
00:34:34 Et puis là on nous dit "Ah, vous vous sent les pères !"
00:34:36 Je croyais que les pères n'avaient pas plus de rôle
00:34:38 que les autres. Ou alors on en revient
00:34:40 à quelque chose qui est le bon
00:34:42 sens depuis des décennies
00:34:44 et des siècles, il y a une différence
00:34:46 entre les hommes et les femmes, c'est pas une différence
00:34:48 en droits, qui ont les mêmes droits, mais c'est
00:34:50 une différence, d'ailleurs, pour apprendre l'altérité,
00:34:52 il faut apprendre de vivre avec ces différences.
00:34:54 Les hommes et les femmes sont différents
00:34:56 et apportent autre chose aux enfants.
00:34:58 Discours réactionnaire de Gabriel Attal.
00:35:00 Mon cœur.
00:35:02 Alors, on pourrait débattre évidemment sur le sujet
00:35:04 mais l'actualité est riche en ce
00:35:06 vendredi, Harold Liman
00:35:08 est avec nous, on va enchaîner avec l'actualité
00:35:10 internationale, l'actualité reproche
00:35:12 Orient et Israël a frappé l'Iran cette nuit
00:35:14 en riposte à l'attaque iranienne du
00:35:16 week-end dernier, on s'en doutait, on en a
00:35:18 beaucoup parlé, on fait le point, avec
00:35:20 Maxime Lavandier et on sera dans quelques
00:35:22 instants évidemment avec Régine Delfour
00:35:24 et Harold Liman est avec nous.
00:35:26 Téhéran a fait état de trois explosions
00:35:30 survenues à l'Aube, près d'une base militaire
00:35:32 dans la province d'Ispahan, située
00:35:34 au centre du pays. Dans ce cas
00:35:36 précis, c'est une base qui a déjà été
00:35:38 attaquée en janvier
00:35:40 2023, donc c'est pas la première
00:35:42 fois qu'Israël est supposé
00:35:44 avoir attaqué
00:35:46 l'Iran. Cette base qui est située à
00:35:48 Gajahvorstan est une base très importante
00:35:50 de l'armée de l'air, d'un centre de
00:35:52 production de missiles. Dans la foulée,
00:35:54 l'Iran a activé sa défense aérienne
00:35:56 dans plusieurs provinces,
00:35:58 selon les autorités iraniennes,
00:36:00 des drones ont été abattus, mais aucun
00:36:02 dégât n'est à déplorer. Ville stratégique,
00:36:04 Ispahan abrite plusieurs sites
00:36:06 nucléaires. Les installations importantes,
00:36:08 en particulier les installations
00:36:10 nucléaires, sont totalement sûres et aucun
00:36:12 accident n'y a été signalé.
00:36:14 Une opération qui intervient en représailles
00:36:16 des frappes iraniennes survenues le week-end
00:36:18 dernier, Sahal, qui ne souhaite pour
00:36:20 le moment ne donner aucun commentaire,
00:36:22 a prévenu Washington de cette attaque.
00:36:24 Une riposte que n'approuvent
00:36:26 pas les Etats-Unis. L'ambassade
00:36:28 américaine en Israël a ordonné à ses employés
00:36:30 et à leurs familles de limiter leurs
00:36:32 déplacements à l'intérieur du pays.
00:36:34 De son côté, l'Australie
00:36:36 exhorte ses ressortissants à quitter Israël
00:36:38 et les territoires palestiniens.
00:36:40 Harold Himan,
00:36:42 je vous vois sursauter.
00:36:44 Je m'extraie.
00:36:46 Je vous vois sursauter. Israël avait
00:36:48 promis de riposter, c'est donc chose
00:36:50 faite cette nuit. Oui,
00:36:52 et on avait longtemps imaginé
00:36:54 qu'il n'y aurait pas de frappe,
00:36:56 que Washington
00:36:58 tempérerait ou arrêterait tout
00:37:00 cela, mais
00:37:02 Netanyahou avait promis de le
00:37:04 faire, alors il l'a fait vraiment
00:37:06 un minima. Donc,
00:37:08 on peut dire que ce n'est pas
00:37:10 grand-chose, on peut s'arrêter là,
00:37:12 mais on peut aussi retourner
00:37:14 la chose. On peut se dire
00:37:16 qu'Israël a réussi
00:37:18 à frapper un
00:37:20 centre très, très, très
00:37:22 crucial dans le système
00:37:24 de défense iranien, ce ne sont
00:37:26 pas des tirs dans le désert
00:37:28 ou sur des rochers,
00:37:30 et que cela veut dire qu'à
00:37:32 tout moment, Israël pourrait recommencer.
00:37:34 C'est un avertissement
00:37:36 pour ainsi dire, et il ne faut pas oublier
00:37:38 qu'Israël a également bombardé
00:37:40 plusieurs positions
00:37:42 des gardiens de la Révolution
00:37:44 et de leurs alliés à l'extérieur
00:37:46 de l'Iran, aujourd'hui même.
00:37:48 Je vous propose d'écouter
00:37:50 Michel Barraud, le ministre
00:37:52 délégué à l'Europe, qui était l'invité de nos
00:37:54 confrères de Sûr Radio, écouter
00:37:56 ce qu'il a déclaré
00:37:58 suite à cette réplique
00:38:00 d'Israël.
00:38:02 "L'Iran a franchi un palier supplémentaire dans ses actions
00:38:04 de déstabilisation de la région
00:38:06 en envoyant en Israël
00:38:08 des centaines de drones
00:38:10 et une centaine de missiles balistiques,
00:38:12 et que nous avons condamné cette attaque avec la plus
00:38:14 grande fermeté, tout en appelant
00:38:16 à Paris, comme à Bruxelles,
00:38:18 à la désescalade, et à la retenue
00:38:20 dans cette région."
00:38:22 - Joseph, on peut craindre l'escalade du coup ?
00:38:24 - Oui, on peut craindre l'escalade,
00:38:26 quoique, Raoul l'a très bien dit,
00:38:28 là c'est plutôt un avertissement,
00:38:30 on aura plus de renseignements, mais ça ne semble pas être
00:38:32 une frappe massive, prodigieuse, etc.
00:38:34 On est peut-être plus dans le symbole.
00:38:36 Vous avez touché notre territoire,
00:38:38 on est capable de vous toucher,
00:38:40 vous aussi, à 1600 kilomètres de là,
00:38:42 on y va. On touche des sites
00:38:44 militaires, puisque ce site
00:38:46 avait déjà été touché,
00:38:48 de nouveau, avec, dans la même région,
00:38:50 il y a des sites nucléaires qui n'ont a priori
00:38:52 pas été touchés,
00:38:54 parce que l'angoisse qu'on a tous,
00:38:56 c'est le nucléaire. On sait très bien
00:38:58 que les Iraniens ont enrichi
00:39:00 à 60%, alors que pour le nucléaire
00:39:02 civil, le maximum, c'est un enrichissement
00:39:04 à 20%. Donc ont-ils la bombe,
00:39:06 l'ont-ils pas ?
00:39:08 Et qu'est-ce que ça peut devenir ?
00:39:10 Qu'est-ce que les choses vont se stabiliser ?
00:39:12 Cela dit, moi j'ai entendu Ursula von der Leyen
00:39:14 dire pour l'Europe, j'appelle
00:39:16 les différents partis à s'abstenir
00:39:18 de toute nouvelle action,
00:39:20 elle aurait mieux fait de se taire, parce que l'Europe c'est un nain,
00:39:22 malheureusement, et c'est pas ça
00:39:24 qui va faire avancer les choses. Ou en tout cas,
00:39:26 allons-y pour la diplomatie en sous-main,
00:39:28 ce sera sans doute plus efficace.
00:39:30 - Ecoutez ce que disait le ministre des Affaires étrangères
00:39:32 iranien, qui a pris la parole hier devant
00:39:34 le Conseil de sécurité des Nations Unies.
00:39:36 Il est sans ambiguïté.
00:39:38 - "Moussalaman"
00:39:40 "Dar surate hargounes"
00:39:42 "En cas d'utilisation de la force par le régime israélien
00:39:44 et de violation de notre souveraineté,
00:39:46 la république islamique d'Iran n'hésitera pas
00:39:48 une seconde à affirmer ses droits,
00:39:50 à répondre de façon décisive
00:39:52 et adéquate à faire regretter
00:39:54 ses actions au régime."
00:39:56 "Quel est votre état d'esprit ?
00:39:58 Vous êtes inquiète
00:40:00 à cette montée de l'escalade ou pas ?"
00:40:02 - Non, je suis d'accord
00:40:04 avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:06 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:08 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:10 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:12 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:14 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:16 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:18 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:20 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:22 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:26 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:32 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:34 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:36 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:42 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:50 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:52 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:54 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:56 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:40:58 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:02 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:04 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:06 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:08 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:10 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:12 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:14 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:16 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:18 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:20 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:22 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:26 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:32 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:34 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:36 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:42 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:50 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:52 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:54 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:56 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:41:58 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:02 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:04 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:06 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:08 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:10 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:12 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:14 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:16 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:18 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:20 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:22 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:26 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:32 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:34 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:36 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:42 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:50 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:52 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:54 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:56 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:42:58 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:02 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:04 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:06 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:08 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:10 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:12 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:14 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:16 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:18 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:20 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:22 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:26 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:32 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:34 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:36 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:42 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:50 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:52 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:54 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:56 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:43:58 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:02 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:04 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:06 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:08 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:10 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:12 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:14 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:16 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:18 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:20 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:22 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:26 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:32 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:34 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:36 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:42 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:50 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:52 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:54 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:56 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:44:58 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:02 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:04 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:06 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:08 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:10 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:12 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:14 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:16 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:18 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:20 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:22 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:26 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:32 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:34 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:36 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:42 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:45:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:52:24 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:54:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:55:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:55:28 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:55:30 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:55:38 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:55:40 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:55:44 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
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00:56:46 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:56:48 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:56:50 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:56:52 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:56:54 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:56:56 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:56:58 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:57:00 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:57:02 je suis d'accord avec le ministre de l'Intérieur,
00:57:04 ce ne sont pas des idées, ce sont des délits.
00:57:08 Donc il faut rappeler à Jean-Luc Mélenchon cela.
00:57:12 Et j'aimerais également manifester,
00:57:14 parce que je l'ai su hier,
00:57:16 mon soutien à un de vos journalistes.
00:57:19 - On va en parler justement.
00:57:20 - Ah bah très bien.
00:57:21 - On va en parler.
00:57:22 Vous voulez réagir ou pas Naïma sur Jean-Luc Mélenchon ?
00:57:26 - Bah écoutez, je crois que tout a été dit.
00:57:28 - Tout a été dit ?
00:57:29 - Voilà, ils prennent le chaos, la révolution,
00:57:31 et j'ai bien apprécié l'explication aussi de mon voisin,
00:57:36 par rapport à une vision de la liberté qui est la sienne,
00:57:42 et surtout pas pour les autres.
00:57:44 Et donc avec lui, je pense qu'on irait au goulag.
00:57:46 - Il faudrait qu'il se laisse un peu pousser les cheveux,
00:57:49 un peu plus, et on sera dans le personnage.
00:57:52 - Allez, on enchaîne, et je rappelle encore une fois notre invitation,
00:57:55 si Jean-Luc Mélenchon souhaite participer à une de nos émissions sur notre chaîne,
00:57:59 ou Midi News Week-end, il est le bienvenu.
00:58:02 Peut-être que le week-end sera plus détendu, je ne sais pas.
00:58:04 - D'autant plus que Manuel Bompard vient chez nous,
00:58:07 et que Manon Brie, et Manon Brie aussi.
00:58:09 - Évidemment, et Manon Brie aussi.
00:58:10 - Je crois qu'il y a une quinzaine de jours.
00:58:11 - Allez, on va parler de Rima Hassan, c'est d'elle dont vous vouliez parler,
00:58:14 ma chère Najwa, puisque Rima Hassan, candidate à L'Effi,
00:58:18 a décidé de porter plainte contre notre confrère et amie Yoann Hussay,
00:58:21 car Yoann avait déclaré au cours d'une émission
00:58:24 qu'elle avait la haine des juifs chevillés au corps.
00:58:26 Elle a publié un tweet hier, je vais vous le lire,
00:58:29 vous allez le découvrir à l'écran.
00:58:30 Bonjour, alors voilà, ça adresse directement à notre amie Yoann.
00:58:34 Bonjour Yoann Hussay, suite à vos déclarations que vous avez tenues sur CNews,
00:58:38 Rima Hassan a la haine des juifs chevillés au corps depuis sa naissance.
00:58:41 Je vous annonce déposé plainte contre vous.
00:58:43 À très bientôt, je vous souhaite d'être prêt.
00:58:46 Je vous souhaite d'être prêt.
00:58:47 - Oui, la menace.
00:58:48 - Mais il sera prêt.
00:58:49 - C'est une forme de menace, non, à l'égard de Yoann ?
00:58:53 - Tout à fait, mais Yoann Hussay a dit parfaitement les choses.
00:58:57 Enfin, je veux dire, il a fait son travail de journaliste.
00:59:00 Il a été factuel.
00:59:01 Il a repris des prises de position.
00:59:04 D'ailleurs, elles circulent sur les réseaux sociaux.
00:59:07 J'ai pu les voir aussi hier.
00:59:09 Donc, le nombre de preuves existe.
00:59:12 Je pense que Yoann Hussay le disait.
00:59:15 Il disait "moi, j'ai des preuves".
00:59:16 - On va écouter.
00:59:17 - La justice en travail.
00:59:18 - Ça ne vous dérange pas qu'on écoute Yoann ?
00:59:19 - Ah oui, avec plaisir.
00:59:23 - Et puis comme ça, ça vous permettra d'étayer un peu votre analyse.
00:59:24 On écoute Yoann qui s'est défendu hier chez notre ami Pascal Praud.
00:59:28 - Je suis très surpris du dépôt de cette plainte.
00:59:31 Parce que, voyez-vous, je ne prends aucun plaisir à affirmer que Rima Hassan a la haine des Juifs chevillés au corps.
00:59:37 Si je me suis permis de le dire, c'est parce que, hélas, je pense bien pouvoir en apporter la preuve.
00:59:43 Je pense bien en avoir la preuve.
00:59:45 Mes propos, ils sont étayés.
00:59:47 C'est mon rôle de journaliste, de parler en connaissance de cause et de s'appuyer sur des faits.
00:59:52 Alors sur quels faits précisément est-ce que je me suis basé pour affirmer que Rima Hassan avait la haine des Juifs chevillés au corps ?
00:59:58 Il y a de multiples exemples.
01:00:00 J'en ai pris quelques-uns.
01:00:02 Quand on lui pose, au mois de novembre dernier, la question "l'action du Hamas est-elle légitime ?"
01:00:06 Elle répond "oui".
01:00:07 Oui, c'est vrai, l'action du Hamas est légitime.
01:00:09 Elle légitime donc le pogrom du 7 octobre dernier.
01:00:12 Elle trouve une justification à ce pogrom.
01:00:15 Si là, on n'est pas dans l'antisémitisme, alors où est-on ?
01:00:17 Je pose la question. Je lui pose la question.
01:00:19 Quand on lui demande si Israël a le droit de se défendre, elle répond "non".
01:00:23 Non, c'est faux.
01:00:24 Non, Israël n'a pas le droit de se défendre.
01:00:26 Est-ce qu'on n'est pas là, dans une forme aussi d'antisémitisme ?
01:00:29 Quand elle utilise l'expression, ou plutôt le slogan "from the river to the sea",
01:00:34 qui signifie la Palestine de la rivière à la mer,
01:00:36 ce qui veut dire en fait "raser l'État d'Israël",
01:00:39 ce qui veut dire "détruire l'État hébreu",
01:00:42 et par extension, le peuple juif.
01:00:45 Est-ce qu'on n'est pas là, dans l'antisémitisme ?
01:00:47 Je pose à nouveau la question.
01:00:48 Plus récemment, on a vu l'exemple d'affiches,
01:00:52 notamment pour la conférence qui devait se tenir à Lille.
01:00:55 Sur cette affiche, il y a la photo, le nom de Rima Hassan.
01:00:58 Et à côté de cette photo, sur cette affiche, le slogan, le logo de Free Palestine,
01:01:04 où là aussi, Israël est rayé de la carte.
01:01:07 On est à nouveau dans la négation de l'État d'Israël,
01:01:10 dans la négation du peuple juif.
01:01:12 On n'est pas là dans l'antisémitisme.
01:01:13 J'aimerais pouvoir dire le contraire.
01:01:15 J'aimerais pouvoir affirmer que Rima Hassan n'est pas antisémite.
01:01:18 Je pense pouvoir prouver le contraire.
01:01:20 Rima Hassan m'a interpellé,
01:01:22 elle me dit "je vous souhaite d'être prêts, je ne vous épargnerai pas".
01:01:26 Comme souvent, dans l'extrême gauche, on est dans la menace,
01:01:29 ça ne m'intimide pas beaucoup.
01:01:30 Je suis journaliste, je ne suis pas un opposant politique,
01:01:33 donc j'irai répondre devant le tribunal,
01:01:35 si la procédure va jusque là,
01:01:37 avec des arguments journalistiques,
01:01:39 je montrerai effectivement, selon moi,
01:01:41 Rima Hassan à la haine des Juifs.
01:01:43 Pardonnez-moi de vous avoir interrompu Najwa,
01:01:45 mais c'était important d'écouter Yohan, évidemment,
01:01:48 puisqu'il est attaqué par Rima Hassan.
01:01:51 Oui, tout a été dit.
01:01:52 D'ailleurs, excellente plaidoirie, j'allais dire,
01:01:55 parce que la justice, elle se basera sur des preuves.
01:01:59 Hier, je regardais sur les réseaux sociaux,
01:02:01 et bien sur les réseaux sociaux, il n'en manque pas des preuves,
01:02:04 puisque vous avez des vidéos où elle le dit.
01:02:07 Elle dit, oui, l'action du Hamas est parfaitement justifiée.
01:02:10 Je rappelle quand même que le Hamas est un mouvement terroriste.
01:02:14 Donc elle justifie le pogrom du 7 octobre 2023,
01:02:19 cet acte de barbarie, d'inhumanité,
01:02:24 jamais égalé, si,
01:02:27 égalé au cours de la Seconde Guerre mondiale.
01:02:33 Mais je ne suis pas du tout inquiète pour Yohan Ouzaï,
01:02:39 bien au contraire, il pourra justifier et justifier
01:02:41 qu'il a fait son travail de journaliste,
01:02:44 de manière pragmatique et objective.
01:02:47 Deux mots rapides, Pierre.
01:02:49 On souhaite un bon courage à Yohan Ouzaï pour sa défense.
01:02:52 Et peut-être un domaine dans lequel il faut regarder sur la diffamation.
01:02:56 Vous savez, c'est le seul domaine, c'est une exception aux droits français,
01:02:59 dans lequel le prévenu doit apporter la preuve de sa bonne foi.
01:03:02 La mauvaise foi n'est jamais présumée, sauf en matière de diffamation.
01:03:05 Et donc la plaidoirie en quelque sorte que Yohan Ouzaï a faite,
01:03:09 c'est une plaidoirie dans laquelle il apporte des éléments de preuve
01:03:12 pour démontrer que ses propos sont fondés
01:03:15 et que justement il avait raison de les tenir,
01:03:17 notamment en qualité de journaliste, avec le travail journalistique
01:03:19 qu'il a fait. En tout cas, on lui souhaite bon courage dans cette procédure.
01:03:22 Si évidemment cette procédure venait à aboutir,
01:03:24 vous savez, en matière de diffamation, notamment à Paris,
01:03:26 ce sont des procédures très longues.
01:03:28 Et il faut être, lorsqu'on est auteur de la plainte,
01:03:31 il faut être très rigoureux. Bon courage.
01:03:34 Et notre total soutien à Yohan Ouzaï.
01:03:37 Évidemment. Il est 13h16. Je suis vraiment désolé.
01:03:41 Vous allez dépasser votre quota.
01:03:44 Oui, j'ai dépassé le quota. Mille excuses, mille excuses.
01:03:47 On fait un tour de l'info.
01:03:48 C'est pas comme ça en temps normal Thierry, je ne sais pas ce qui se passe.
01:03:50 Je ne sais pas. Allez, surveillons.
01:03:52 À la une de l'actualité, la piste du guet-apens privilégiée
01:03:55 dans l'agression mortelle de Philippe à Grande-Synthe.
01:03:58 Selon nos informations, les deux suspects se sont fait passer
01:04:01 pour une jeune femme sur un site de rencontre
01:04:03 et tendre un piège à la victime.
01:04:05 Une marche blanche en hommage au jeune homme s'est tenue ce matin
01:04:08 et a réuni plus de 1500 personnes.
01:04:11 On en sait un peu plus sur le profil de l'agresseur
01:04:13 de deux jeunes filles. Hier, dans le barin,
01:04:15 l'homme qui a donné une fausse identité au policier
01:04:17 a fait trois séjours en psychiatrie et a été suivi
01:04:20 jusqu'à une rupture de son traitement en novembre 2023.
01:04:24 Et puis, Washington a mis son veto à l'adhésion
01:04:27 pleine et entière des Palestiniens aux Nations Unies.
01:04:30 Décision aussitôt fustigée par l'autorité palestinienne,
01:04:33 y voyant, je cite, "une agression flagrante
01:04:35 qui pousse le Moyen-Orient au bord du gouffre".
01:04:39 - Vous m'en voulez pas ? - Pas du tout, Thierry.
01:04:42 - Merci beaucoup, Soumaya. Merci mille fois.
01:04:44 Allez, la dernière ligne droite, évidemment, pour Midi News.
01:04:48 On va parler des élections européennes avec ce sondage.
01:04:52 Opinion nouée pour C News.
01:04:54 On va le découvrir ensemble et puis on va le commenter.
01:04:56 Évidemment, je vous attends sur les chiffres.
01:04:59 Européennes 2024, intention de vote.
01:05:02 Boum boum. Et voici les résultats.
01:05:07 Rassemblement national 29%, majorité présidentielle 19%,
01:05:12 Parti socialiste 12%, la France insoumise dont nous parlions il y a quelques instants 8%,
01:05:17 les Républicains à 7%, Europe Écologie-Les Verts 6%,
01:05:21 Reconquête 6%, Parti communiste français 4%.
01:05:27 Commentaires, réactions, décliptage, analyses, je vous écoute.
01:05:31 Bien Henri.
01:05:33 - Ce qui est incroyable dans ce sondage, c'est qu'il y a encore quelques années,
01:05:38 je dis quelques années, peut-être il y a 10 ans,
01:05:41 le Rassemblement national et les Républicains avaient des scores inversés.
01:05:45 Ce qui est dingue, c'est qu'il y a eu cette inversion en termes de score,
01:05:52 en termes d'intention de vote, qui peut s'expliquer de différentes manières,
01:05:57 mais en tout cas, on voit que la droite a littéralement explosé.
01:06:01 - C'est le moins qu'on puisse dire.
01:06:03 - La droite traditionnelle.
01:06:06 - 7% les Républicains.
01:06:08 - La droite issue de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy.
01:06:11 Cette droite-là a littéralement explosé au profit d'un rassemblement national
01:06:14 qui s'est consolidé, j'entends en interne aussi, qui s'est restructuré,
01:06:19 qui a aussi évolué.
01:06:22 - Évolué.
01:06:24 - Je veux dire, son idéologie, j'en sais un, mais en tout cas, son discours politique.
01:06:27 En tout cas, arrondi son discours politique pour essayer, en quelque sorte,
01:06:30 de tirer un parti, dit-il, un peu ancien RPR.
01:06:35 UMP, UMP, RPR.
01:06:37 Et si, effectivement, le Rassemblement national continue dans cette voie-là,
01:06:40 c'est, à mon avis, l'effacement total des Républicains,
01:06:43 en tout cas, de ce parti à venir.
01:06:45 - 7% Neymar.
01:06:46 - Oui, je reçois complètement ce qui vient d'être dit.
01:06:49 Je rajouterais qu'effectivement, le Rassemblement national a su aussi se renouveler,
01:06:54 s'affirmer, se réorganiser et puis s'ouvrir.
01:06:58 Les Républicains, on peut le regretter, mais ils sont beaucoup aussi dans l'entre-soi.
01:07:01 On attend un petit peu la liste qu'on va avoir,
01:07:04 mais on voit bien qu'ils ont du mal à se remédier.
01:07:06 - Mais il serait peut-être temps quand même d'avoir une liste.
01:07:08 Quand même, quand je dis ça.
01:07:10 - En revanche, on voit que le parti socialiste est en train de renaître.
01:07:15 - Oui, 12%.
01:07:16 - Ça se rapproche de la majorité présidentielle.
01:07:19 - Voilà, que leur stratégie fonctionne.
01:07:22 Donc, c'est vraiment intéressant.
01:07:24 Alors, effectivement, la droite républicaine, celle qu'on a connue,
01:07:28 elle existe pratiquement plus, d'autant plus qu'elle a perdu un point.
01:07:32 Au dernier sondage, c'était 8.
01:07:34 Aujourd'hui, c'est 7.
01:07:35 Donc voilà, ça va être très intéressant pour les prochaines élections présidentielles.
01:07:40 Les européennes.
01:07:41 - Joseph et Najwa.
01:07:42 - Il y a deux choses qu'il faut regarder.
01:07:44 Il y en a une qui va certainement continuer à bouger,
01:07:46 c'est le taux de participation.
01:07:48 Ce sera intéressant de voir si le taux de participation est important ou pas.
01:07:52 Jusqu'ici, aux élections européennes, les dernières,
01:07:54 il y avait un taux de participation relativement important.
01:07:57 Et puis ensuite, selon le nombre d'élus qu'auront les uns et les autres,
01:08:01 ça va être l'équilibre au sein du Parlement européen.
01:08:05 Et là, les choses, aujourd'hui, en gros, LR, c'est le PPE.
01:08:09 Le PPE fonctionne, qui est le plus gros, mais pas majoritaire,
01:08:12 fonctionne avec les sociodémocrates, avec les socialistes,
01:08:15 voire un peu avec les verts, sous l'influence allemande.
01:08:18 Est-ce que demain, le nouveau Parlement européen va pencher plus vers la droite ?
01:08:23 Ce qui changera quand même beaucoup de choses
01:08:25 par rapport aux droits de l'augmentation et aux options de l'Europe.
01:08:28 Ça, ça va être intéressant à observer, parce que même si Bellamy fait peu,
01:08:33 mais Bellamy plus le RN, plus ceci, plus cela,
01:08:37 il peut y avoir, plus les autres pays, il peut vraiment y avoir un changement de poids.
01:08:43 Ils vont accepter de travailler ensemble ?
01:08:46 Au sein des groupes, parce qu'ils vont être dans des groupes européens
01:08:49 qui sont beaucoup plus gros.
01:08:50 Aujourd'hui, le groupe PPE, par exemple, vous trouvez au sein du groupe
01:08:53 des gens qui sont carrés, qui pourraient être avec le RN,
01:08:56 et d'autres qui pourraient être avec le PS.
01:08:58 Donc on voit que les groupes européens, c'est plus compliqué que ce qu'on connaît chez nous.
01:09:03 Najwa, quel est votre regard ?
01:09:05 Alors mon regard est le suivant.
01:09:08 Deux points, ouvrez les guillemets.
01:09:09 Voilà, deux points, power point.
01:09:12 Les européennes ont toujours été un rendez-vous,
01:09:16 enfin récemment constituent des élections qui sont un bon rendez-vous électoral pour le RN.
01:09:24 La dernière fois, aux dernières élections européennes, d'après mes souvenirs,
01:09:29 le RN était en quasi-égalité avec Renaissance.
01:09:33 À l'époque, c'était LREM, ce n'était pas encore Renaissance.
01:09:37 Donc quasi-égalité parfaite.
01:09:39 Mais ce sondage est très intéressant.
01:09:41 Pourquoi ?
01:09:42 Parce qu'on remarque que le RN élargit sa base électorale.
01:09:46 Vous constatez que les CSP+ votent majoritairement RN, avant Renaissance.
01:09:56 Ça, ce n'est pas négligeable.
01:09:57 Donc il y a eu un basculement.
01:09:59 Un vrai basculement à ce niveau-là.
01:10:01 Du côté des inactifs, égalité parfaite entre Renaissance et le RN.
01:10:07 Chez les jeunes, souvenez-vous, il y a eu une communication quand même de la présidence
01:10:11 très orientée auprès des jeunes sur TikTok, Instagram, peut-être Snapchat.
01:10:18 En tous les cas, il y a eu vraiment une volonté de s'adresser aux jeunes.
01:10:21 Et pourtant, les jeunes votent plus RN.
01:10:26 Alors, où Renaissance résiste, c'est chez les personnes âgées.
01:10:32 Les personnes âgées votent majoritairement RN.
01:10:37 J'ai envie de vous dire, tant mieux pour la majorité, parce que c'est eux qui vont voter.
01:10:42 On sait très bien que les élections européennes, ce sont des élections où il y a un taux d'abstention extrêmement important.
01:10:50 Donc, qui va voter ? Ce sont les personnes âgées.
01:10:53 On suivra ça avec attention.
01:10:55 La dernière fois, c'était 50%, pas plus.
01:10:58 C'est-à-dire beaucoup moins d'abstention que les élections politiques précédentes en France.
01:11:04 Mais ça reste important.
01:11:05 - Thierry, il ne me reste plus qu'à vous remercier.
01:11:07 - C'était un plaisir.
01:11:10 - C'est toujours un plaisir de vous avoir.
01:11:12 Je vous retrouve dans quelques instants, puisqu'on va vous rediffuser Horan Robertger,
01:11:16 qui était la grande invitée de Romain Desarbres ce matin.
01:11:19 A tout de suite.
01:11:20 Évidemment, on marque une pause pub.
01:11:21 A tout de suite.
01:11:22 Il est 13h30.
01:11:26 Merci de nous accueillir chez vous.
01:11:28 Le temps de faire le tour de l'info avec Sommeil à la Bidi, que je re-salue.
01:11:33 - Bonjour Thierry, bonjour à tous.
01:11:34 À l'œil de l'actualité, c'est évidemment la riposte israélienne contre Téhéran.
01:11:39 De fortes explosions ont été entendues dans le centre du pays.
01:11:42 Plusieurs drones auraient été abattus par la défense aérienne iranienne.
01:11:45 Des informations qu'Israël refuse de commenter pour le moment.
01:11:49 Plus de réactions après cette riposte.
01:11:51 Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne,
01:11:54 appelle à la désescalade et à maintenir la stabilité dans la région.
01:11:59 Et puis conséquences directes de cette riposte.
01:12:02 Les cours du pétrole sont déjà repartis à la hausse.
01:12:05 Le baril de Brent a pris plus de 3% dans les échanges matinaux sur les marchés asiatiques.
01:12:10 Des cours qui risquent très vite de se répercuter sur les prix à la pompe.
01:12:14 - Merci beaucoup ma chère Sommeil.
01:12:17 Et on va retrouver tout de suite Aurore Berger,
01:12:19 qui était l'invité ce matin de la grande interview de Romain Desarbes.
01:12:23 Aurore Berger, la ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
01:12:28 - Bonjour Aurore Berger. - Bonjour.
01:12:30 - Merci d'être avec nous. Grande interview sur CNews et Europe 1.
01:12:33 Vous êtes donc ministre en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes.
01:12:37 Et en charge également de la lutte contre les discriminations.
01:12:40 On va en parler.
01:12:41 Gabriel Attal a eu des mots inquiétants hier soir,
01:12:45 évoquant un antrisme islamiste à l'école,
01:12:49 avec des hommes et des femmes qui prônent les préceptes de la charia.
01:12:54 On parle bien de l'école française.
01:12:55 Ça fait peur, la charia en France.
01:12:58 Comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
01:12:59 - Je pense pas que ce soit des mots inquiétants.
01:13:00 Je pense qu'il faut être lucide sur les tentatives qui existent
01:13:05 de déstabilisation de nos valeurs républicaines,
01:13:08 de notre corpus républicain, avec notamment les principes de laïcité.
01:13:12 Vous savez, j'étais d'abord députée en 2017, avant d'entrer au gouvernement.
01:13:16 Je veux vous dire que quand on portait ce message très clair
01:13:19 sur les enjeux de laïcité, très vite, on nous caricaturait
01:13:22 en disant qu'on parlait d'une laïcité intransigeante, etc.
01:13:26 On parlait juste de l'application stricte et nécessaire de principes républicains
01:13:31 et donc partout dans nos services publics.
01:13:33 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire à l'école, ça veut dire à l'université,
01:13:36 ça veut dire dans le monde du sport, parce que partout,
01:13:39 on voit qu'il y a des tentatives, encore une fois,
01:13:42 de déstabilisation, de renversement de nos valeurs.
01:13:46 Et donc, il faut évidemment rien laisser passer.
01:13:48 - Mais pour l'instant, on n'arrive pas à les bloquer.
01:13:49 Elles ont plutôt tendance à se développer.
01:13:51 - On arrive à les bloquer, mais on voit à quel point c'est difficile.
01:13:54 Vous prenez l'exemple du monde du sport avec cette inversion des valeurs.
01:13:57 On nous dit "c'est vous qui interdisez à des jeunes femmes de faire du sport
01:14:00 parce que vous leur interdisez de pratiquer un sport si elles sont voilées".
01:14:04 Non, c'est l'inverse. Dans la République française,
01:14:07 tout le monde peut pratiquer un sport, tout le monde peut s'émanciper par le sport.
01:14:11 Tout le monde a accès à cette liberté-là.
01:14:13 Ce qu'on ne veut pas, c'est que la religion prenne le pas sur le monde du sport.
01:14:18 C'est pareil à l'école.
01:14:20 Évidemment, quand on a dit "on interdit la baïa"
01:14:22 c'était un moyen détourné de contourner la loi de la République
01:14:26 et l'interdiction des ports de signes religieux.
01:14:29 - On en est à interdire la baïa, à dire que certains prônent la charia à l'école.
01:14:35 - Malheureusement, cette situation n'est pas spécifique à la France.
01:14:39 Là où c'est spécifique à la France, c'est que nous, on tient, on résiste
01:14:43 et on assume un principe de laïcité qu'on est parfois un peu seul à assumer,
01:14:48 à revendiquer, comme étant non pas un principe d'oppression,
01:14:52 ça c'est ce que certains aimeraient faire croire,
01:14:54 mais un principe d'émancipation, un principe de liberté
01:14:57 qui fait qu'on ne voit en face de nous que des citoyens français
01:15:00 avant de voir des particularités, avant de voir des opinions.
01:15:04 Donc c'est ce principe de liberté qu'on doit évidemment défendre.
01:15:07 Et oui, c'est difficile.
01:15:09 Et oui, on ne peut pas laisser en première ligne et seul nos enseignants,
01:15:12 nos directeurs d'établissement, comme malheureusement ça s'est produit récemment
01:15:17 avec un directeur d'établissement qui a été mis en cause
01:15:20 de manière injuste et mensongère, et on a été là et en soutien.
01:15:24 Mais il y a toute la preuve, c'est ce que vous êtes en train de nous expliquer.
01:15:28 Il y a eu plusieurs ministres qui disaient "finis, finis le pas de vague,
01:15:32 vous allez voir ce que vous allez voir".
01:15:34 Maurice Ravel, le lycée Maurice Ravel, le professeur a été laissé seul.
01:15:38 Et c'est lui qui est parti.
01:15:39 Il n'a pas été laissé seul.
01:15:40 Oui mais c'est lui qui est parti.
01:15:41 Il n'a pas été laissé seul.
01:15:42 Mais c'est lui qui est parti.
01:15:43 Oui mais attendez, c'est très important quand même de rappeler les faits.
01:15:45 Les faits c'est quoi ? C'est un professeur qui fait respecter la loi de la République.
01:15:49 C'est une jeune fille qui s'y oppose et qui ment,
01:15:51 qui dit qu'elle a été agressée, qu'elle a été violentée par un enseignant,
01:15:54 donc clairement qui lui met une cible dans le dos.
01:15:56 Et on a des enseignants qui en ont déjà payé le prix le plus absolu,
01:16:00 puisqu'ils ont été assassinés du fait de ce type de mensonge.
01:16:03 Et c'est la République qui immédiatement dit quoi ?
01:16:05 Dit qu'elle va porter plainte contre cette jeune fille.
01:16:08 Et c'est juste avant, le rectorat qui avait dit que le proviseur avait quitté l'établissement
01:16:13 parce qu'il voulait prendre sa retraite.
01:16:15 La parole qui compte c'est la parole politique.
01:16:18 C'est une erreur de la part du rectorat.
01:16:19 Oui, mais la parole qui compte c'est laquelle ?
01:16:22 Moi je suis une femme politique, la parole qui compte c'est la parole politique dans une République.
01:16:26 Et donc la parole politique c'est celle que nous avons portée
01:16:30 et qui a été de dire on ne laisse pas passer, on ne fait pas le pas de vague,
01:16:34 on ne dit pas juste à cet enseignant merci pour votre carrière,
01:16:37 on dit surtout on porte plainte contre cette jeune fille
01:16:41 qui a menti, qui lui a mis une cible dans le dos et on ne laisse rien passer en la matière.
01:16:46 Et donc on envoie un message très clair aussi aux co-enseignants, au rector aussi,
01:16:51 qui est de dire encore une fois on doit être d'abord en soutien de nos enseignants.
01:16:54 Aurore Berger, qui sont les gens qui font de l'antrisme islamiste à l'école
01:16:59 et qui prônent les préceptes de la charia ?
01:17:01 Ils sont multiples, on le voit aussi à l'université,
01:17:05 c'est-à-dire que c'est un antrisme patient,
01:17:08 ça ne se produit pas comme ça en quelques mois, en quelques semaines.
01:17:11 Qu'est-ce qu'on sait d'eux ?
01:17:12 Ça veut dire que c'est une volonté de structurer, d'organiser,
01:17:17 de manière encore une fois à chercher à faire sécession avec les principes qui sont les principes résumé.
01:17:23 Si on veut lutter contre eux, il va falloir les identifier.
01:17:26 Les caractériser, les identifier.
01:17:28 Ça a été caractérisé clairement par le Premier ministre
01:17:30 quand il parle justement d'antrisme islamiste.
01:17:32 L'antrisme islamiste, ça ne veut pas dire que dans chacun de nos établissements,
01:17:35 dans chacune de nos écoles, on a la charia qui s'applique.
01:17:37 C'est justement de dire évidemment...
01:17:39 - Heureusement.
01:17:40 - Non mais soyons clairs aussi.
01:17:41 C'est de dire là où certains veulent déstabiliser nos principes républicains,
01:17:45 nous allons y opposer la force républicaine de manière très claire
01:17:50 et ne rien laisser passer de manière systématique.
01:17:52 Regardez ce qui se passe à Sciences Po.
01:17:54 Par exemple, moi j'étais tellement fière d'avoir fait cette école.
01:17:57 Je peux vous dire qu'aujourd'hui, j'ai honte.
01:18:00 J'ai honte de voir ce qui s'y passe et je ne suis pas la seule ancienne élève
01:18:03 à avoir honte de voir ce qui s'y passe, d'y voir ces débordements,
01:18:07 d'y voir que des étudiants, parce qu'ils sont juifs, ont été interdits d'un amphi.
01:18:11 Et donc qu'est-ce qu'on fait ?
01:18:13 Le Premier ministre s'y est rendu immédiatement,
01:18:15 a rappelé que la loi qui s'appliquait, c'était la loi de la République,
01:18:18 y compris dans un lieu qui est supposé être un lieu d'élitisme,
01:18:21 en tout cas républicain, de capacité à forger, en tout cas de main, des élites.
01:18:26 C'est la ministre d'Enseignement supérieur qui immédiatement,
01:18:29 dès après le 7 octobre, a fait une circulaire en disant
01:18:31 « Partout, je vous demande une attention spécifique pour qu'aucun étudiant juif
01:18:36 ne puisse être inquiété du fait qu'il soit juif ou du fait qu'on lui prêterait certaines intentions. »
01:18:42 Donc vous voyez bien que nous, à chaque fois, on ne laisse pas passer, on agit.
01:18:46 Ce n'est pas juste de la réaction, c'est qu'on agit.
01:18:48 Mais cette semaine encore, il y a eu des mouvements à Sciences Po.
01:18:50 Je le sais bien, je le sais bien, malheureusement.
01:18:53 Donc on peut faire toutes les circulaires qu'on veut ?
01:18:55 Non, on ne peut pas faire toutes les circulaires qu'on veut.
01:18:57 Ce n'est pas juste on fait des circulaires et on se donne bonne conscience.
01:19:00 C'est-à-dire que déjà, un, on reconnaît qu'on subit des difficultés et des attaques.
01:19:04 Et donc à un moment, il va falloir qu'on résiste et qu'on résiste ensemble.
01:19:07 Et donc il faut aussi qu'on remette des cœurs,
01:19:10 ce qui parfois a été perturbé par des années et des années où on a laissé faire,
01:19:15 où on a préféré ne pas voir, ne pas regarder.
01:19:18 Et on s'est dit que ce n'était pas grave si ça décourageait des enseignants,
01:19:21 si ça désincitait des parents de faire confiance aussi à l'École de la République.
01:19:25 Non, c'est grave. C'est grave.
01:19:28 Et donc à partir du moment où on dit que c'est grave,
01:19:30 à partir du moment où on caractérise bien ce qui se passe,
01:19:32 eh bien on se donne les moyens enfin de pouvoir y répondre.
01:19:35 La grande interview CNews Europe 1.
01:19:38 Doror Berger ce matin, ministre en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes
01:19:42 et de la lutte contre les discriminations.
01:19:44 Kante-Gabrielle Attal dit qu'il veut un sursaut d'autorité.
01:19:47 Emmanuel Macron, un grenelle sur la violence des jeunes.
01:19:51 Pourquoi cette prise de conscience arrive-t-elle si tard après sept ans de quinquennat Macron ?
01:19:56 Je pense pas qu'elle arrive tard parce que l'une des premières actions qu'on ait faites depuis 2017,
01:20:00 c'est justement, on parle de réarmement, c'est déjà de redonner des moyens à nos policiers,
01:20:04 à nos gendarmes qui en avaient considérablement été privés de moyens humains,
01:20:08 de moyens matériels, de moyens immobiliers, parce que ça commence quand même par là.
01:20:12 C'est aussi une loi de programmation sur la justice,
01:20:14 parce que c'est les deux qui fonctionnent ensemble, c'est les deux jambes.
01:20:17 C'est la capacité évidemment de répression, de réparation
01:20:20 et donc évidemment les moyens nécessaires qui avaient été largement désossés
01:20:24 quand même dans la justice de notre pays. Donc il y a ça.
01:20:27 Par exemple, excusez-moi de vous couper, Aurore Berger,
01:20:30 ce policier municipal qui s'est fait renverser par un jeune homme qui fait un rodéo.
01:20:36 Le jeune homme est en liberté, il sera jugé dans quelques semaines.
01:20:41 On a changé le code de justice pénale des mineurs justement, enfin pour accélérer,
01:20:45 parce qu'on se rendait compte de quoi.
01:20:47 On l'a fait dès le précédent quinquennat, donc on n'a pas attendu là 2024.
01:20:50 En général, les mineurs qui étaient appréhendés, ils étaient jugés une fois qu'ils étaient majeurs.
01:20:54 Donc ça n'avait plus aucun sens.
01:20:55 Ça n'avait plus aucun sens de réparation par rapport à la victime,
01:20:58 parce que l'enjeu c'est aussi la réparation vis-à-vis de la victime.
01:21:01 Ça n'avait plus aucun sens sur la signification de la peine,
01:21:03 parce que si vous êtes appréhendé à 15 ans, que vous êtes jugé à 18 ou 19 ans,
01:21:07 on peut espérer peut-être que vous soyez amélioré
01:21:10 ou si jamais la situation s'est dégradée, la sanction arrive trop tard.
01:21:13 Donc on a considérablement réduit ces délais-là.
01:21:16 Et ça, c'était quand même absolument nécessaire.
01:21:18 Et ça supposait justement que la justice ait des moyens aussi pour pouvoir agir.
01:21:23 Vous savez, j'ai été nommée au gouvernement, j'étais d'abord ministre des Familles,
01:21:26 je suis aujourd'hui ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes.
01:21:28 À l'époque, j'avais parlé de ces questions justement d'autorité,
01:21:32 notamment d'autorité parentale.
01:21:34 Qu'est-ce que je n'ai pas entendu quand j'ai parlé justement de cette question-là ?
01:21:37 Quand j'ai parlé de la question des parents, où j'avais dit
01:21:40 « oui, il y a des situations où clairement les parents sont défaillants,
01:21:44 où il n'y a plus de cadre, où il n'y a plus d'autorité. »
01:21:46 Et le creuset quand même à la fois de la sécurité qu'on doit vous apporter en tant qu'enfant
01:21:51 et du cadre d'autorité aussi qu'on doit vous délivrer, il se passe où ?
01:21:54 L'école, elle peut réparer, mais c'est d'abord les parents.
01:21:57 On commence à entendre cette petite musique, mais il faut responsabiliser les parents.
01:22:03 Les parents, dans la majorité des cas, le père et la mère.
01:22:06 On parle souvent des mères, assez peu des pères.
01:22:09 Je suis bien d'accord, mais parce qu'on s'est habitués à considérer
01:22:12 que c'était normal que les mères soient toutes seules.
01:22:14 Et qu'elles soient seules en première ligne à devoir tout gérer.
01:22:17 Alors que souvent, on connaît le père. Dans la majorité des cas, on connaît le père.
01:22:20 Les familles monoparentales, il faut quand même être clair,
01:22:22 c'est très, très rarement une situation choisie par la femme.
01:22:26 C'est une situation qu'elle subit.
01:22:29 Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on se retrouve avec des femmes seules
01:22:33 qui doivent faire face sur justement tous les fronts.
01:22:37 Et la société s'est accommodée de ça.
01:22:39 Nous, on a amélioré la situation, notamment d'un point de vue financier,
01:22:42 parce qu'en plus, on avait des pères tellement défaillants
01:22:45 qu'ils ne payaient même plus de pension alimentaire.
01:22:47 Ça, on l'a réglé. On prend en charge justement la pension alimentaire.
01:22:50 C'est nous qui allons rechercher la responsabilité du père.
01:22:52 Et puis surtout, le sujet maintenant, c'est la responsabilité civile.
01:22:56 Prenons ce qui s'est passé pendant les émeutes.
01:22:58 C'est passé pendant les émeutes, c'est une surreprésentation des mineurs,
01:23:01 et notamment de mineurs qui sont issus de ces familles monoparentales.
01:23:04 Dire ça, c'est pas pointer du doigt ces familles monoparentales.
01:23:07 C'est juste décrire la situation telle qu'elle est.
01:23:10 Parce que c'est plus dur. C'est évidemment plus dur quand vous êtes seuls
01:23:13 et quand vous devez faire face à tout.
01:23:15 Et la situation la plus invraisemblable, c'est quand le mineur était appréhendé,
01:23:18 on disait "C'est la mère seule qui va payer".
01:23:20 Ben non, c'est pas parce qu'elle est seule à la maison avec son enfant
01:23:23 qu'elle doit faire face seule.
01:23:25 Donc on va aller chercher la responsabilité des deux parents.
01:23:27 Moi, je veux pas qu'on accepte une situation où on se dit "Après tout,
01:23:30 les femmes ont été laissées seules et la société va l'accepter".
01:23:34 On ne doit pas laisser ces femmes seules.
01:23:36 C'est la question des internats pour accompagner aussi ces enfants.
01:23:39 C'est l'accompagnement spécifique qu'on doit avoir pour les familles monoparentales.
01:23:43 Mais c'est aussi poser un cadre clair, finalement assez basique
01:23:47 et de dire qu'on peut se quitter dans un couple, mais qu'on quitte pas ces enfants.
01:23:51 Et donc on a une responsabilité vis-à-vis d'eux pour toute notre vie durant.
01:23:55 Les chiffres du ministère de l'Intérieur montrent que les étrangers sont surreprésentés
01:23:58 parmi les mises en cause dans les affaires de délinquance en France.
01:24:01 On en parlait en début de semaine sur CNews.
01:24:03 Pourquoi ne réduit-on pas l'immigration plus drastiquement ?
01:24:06 Elle l'a été réduite.
01:24:09 Vous voyez bien que de manière continue, depuis 2017,
01:24:12 que ce soit les deux lois que nous avons fait adopter, non sans mal,
01:24:16 parce que parfois ça a été difficile de trouver des alliés pour voter ces lois.
01:24:20 Mais on a permis plus de reconductions à la frontière.
01:24:23 On sait bien que c'est toute la difficulté.
01:24:25 C'est d'arrêter à faire exécuter...
01:24:28 Maintenant, le symbole de l'immigration est devenu la question des OQTF.
01:24:31 Est-ce qu'on arrive ou pas à faire reconduire à la frontière ?
01:24:34 C'est l'objectif d'Emmanuel Macron. On en est très loin.
01:24:37 Mais qui doit rester, évidemment, notre objectif,
01:24:39 puisque c'est tout simplement le principe de faire appliquer
01:24:41 les décisions qui sont des décisions administratives et des décisions de justice.
01:24:44 Donc, qu'est-ce qui se passe ?
01:24:45 C'est des discussions aussi difficiles d'État à État.
01:24:48 Ceux qui vous promettent que demain, par le simple fait miraculeux
01:24:51 de leur arrivée au pouvoir, 100 % des OQTF, dès le lendemain,
01:24:54 seraient exécutés, mentent.
01:24:56 Et savent qu'ils mentent.
01:24:58 Parce que ça suppose quoi ?
01:24:59 Ça suppose une coordination européenne, une réponse européenne.
01:25:02 Et ça suppose une coordination aussi d'État à État
01:25:05 pour être en capacité à un moment d'être souverain.
01:25:07 Tout simplement, dire qui on accueille, qui on accepte
01:25:10 et qui on n'accepte pas sur le territoire de la République.
01:25:13 - Aurore Bergé, deux dernières questions.
01:25:15 On est pris par le temps, bien malheureusement.
01:25:17 Jean-Luc Mélenchon s'est attaqué à CNews hier
01:25:19 en parlant, je cite, de "chaîne infâme".
01:25:22 Quelle est votre réaction ?
01:25:23 - Écoutez, je suis chez vous ce matin,
01:25:24 donc je ne dois pas partager son avis.
01:25:26 D'autant plus qu'hier, je l'ai quand même entendu
01:25:29 mettre sur un pied d'égalité un président d'université
01:25:31 avec Eichmann.
01:25:33 Je l'ai entendu parler de la rafle du Veldiv,
01:25:35 aussi, comme si c'était à mettre, là aussi,
01:25:37 sur le même pied d'égalité qu'avec le fait que
01:25:39 la République, là encore, a tout simplement dit
01:25:41 que la conférence, soi-disant, qu'il voulait donner,
01:25:44 n'avait pas lieu d'être dans une université
01:25:46 parce qu'il y avait des risques de troubles à l'ordre public.
01:25:48 Donc vous voyez bien qu'on franchit chaque jour
01:25:50 un cap dans l'indécence.
01:25:51 Le risque, c'est aussi d'en parler,
01:25:52 parce qu'on lui donne aussi une audience,
01:25:54 et c'est ce qu'il cherche.
01:25:55 Il cherche à attiser ça, il cherche à attiser
01:25:57 ces fractures dans la société.
01:25:59 La meilleure des réponses, c'est les européennes
01:26:01 le 9 juin prochain, en espérant que sa liste
01:26:03 soit la plus basse possible,
01:26:05 parce que je crois que ce sera la meilleure réponse
01:26:07 qu'on pourra lui opposer au regard de la manière
01:26:09 avec laquelle, aujourd'hui, il essaye de s'activer.
01:26:11 Alors, justement, à propos des européennes,
01:26:13 dernier baromètre opinionné pour CNews,
01:26:15 Aurore Berger, votre candidate.
01:26:17 Valérie Haillet est à 19% d'intention de vote,
01:26:19 à 10 points derrière Jordan Bardella,
01:26:22 au Rassemblement national, qui est autour de 30%,
01:26:24 qui est à 29% de notre baromètre.
01:26:26 Comment ça se rattrape 10 points ?
01:26:27 Déjà, ce serait bien qu'on accepte enfin
01:26:29 de parler des européennes.
01:26:31 Moi, à chaque fois que j'entends parler le candidat
01:26:33 de l'extrême droite, il parle de tous les sujets,
01:26:35 mais jamais des enjeux européens.
01:26:37 Or, quand on parle d'immigration, c'est d'abord
01:26:39 une question européenne.
01:26:41 Quand on parle des enjeux aussi de pouvoir d'achat,
01:26:43 c'est aussi une question européenne.
01:26:45 Quand on parle d'agriculture, c'est une question européenne.
01:26:47 Quand on parle de droit des femmes, j'aimerais savoir
01:26:49 enfin la position de l'extrême droite sur ce sujet,
01:26:51 parce qu'à Paris, ils se divisent largement
01:26:53 quand il faut intégrer l'avortement
01:26:55 grâce à eux, c'est malgré eux qu'on y a réussi.
01:26:57 Au Parlement européen, on n'a toujours pas compris
01:26:59 quelle était leur position. Donc on a des sujets
01:27:01 de valeurs qui méritent beaucoup de clarté
01:27:03 et qui méritent qu'on ait le 9 janvier prochain
01:27:05 une majorité au Parlement européen
01:27:07 qui soit en phase avec ces valeurs républicaines
01:27:09 qu'on défend.
01:27:11 C'était la grande interview d'Aurore Berger sur CNews et sur Europe 1,
01:27:13 ministre en charge de l'égalité entre les femmes
01:27:15 et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
01:27:17 Merci beaucoup, Aurore Berger.