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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, vous connaissez leur rendez-vous par cœur, 12h-14h, c'est votre Midi News Week-end.
00:00:07Oui déjà, nous sommes vendredi, je vous présente mon équipe dans quelques instants, évidemment des fidèles, mais tout de suite on fait un premier tour d'informations avec Audrey Bertheau que je salue.
00:00:15Bonjour Audrey.
00:00:16Bonjour Thierry, bonjour à tous. C'est du jamais vu depuis 40 ans, des pluies records ont provoqué de nombreux dégâts hier en France, notamment dans le sud.
00:00:24Le premier ministre Michel Barnier était au centre opérationnel de gestion de crise, vous le voyez, aux côtés de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
00:00:32A l'issue de leur visite, Michel Barnier s'est exprimé, des vies ont été sauvées selon le premier ministre, écoutez.
00:00:40Il y a eu 2300 interventions de tous les services et notamment des sapeurs-pompiers. On peut dire que ces interventions, notamment parfois héliportées, ont sauvé des vies hier et c'est important de le noter.
00:00:57Il faut aussi, le ministre de l'Intérieur a actionné un service nouveau qui s'appelle FR Alert qui permet d'adresser des SMS avec une sonnerie d'alerte à toutes les personnes concernées dans une zone qui est soumise à un risque important.
00:01:15Et au lendemain de ces pluies exceptionnelles, l'heure est au nettoyage et à la décrue. Nos équipes ont été à la rencontre de Sinistré à Annonay, ça se trouve en Ardèche, où les dégâts sont très importants, écoutez-les.
00:01:27Ça va, on nettoie, on a de l'aide des commerçants et voilà, ça va prendre la journée mais on va y arriver. De toute façon, on ne peut rien faire donc il faut rester positif. On n'a pas le choix et on va nettoyer et on va rouvrir dès qu'on peut.
00:01:43Ça a monté très très vite, plus d'électricité, plus de chauffage, plus rien donc très compliqué et pour les employés et pour les résidents. On n'a toujours pas de chauffage, toujours pas d'électricité, le sous-sol c'est encore tout inondé.
00:01:55Et la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher et le ministre de la Sécurité du Quotidien Nicolas Daragon seront sur place à Annonay dans l'après-midi.
00:02:05Hier, le monde apprenait la mort de Yahya Sinwar, numéro 1 du Hamas. Regardez ces scènes de liesse à Sderot en Israël après l'annonce, les Israéliens sont éliminés.
00:02:17Un peu plus tôt dans l'après-midi, on avait les mêmes scènes de joie sur les plages de Tel Aviv et donc au lendemain de l'annonce, je vous propose d'écouter des témoignages d'Israéliens à Sderot et à Jérusalem.
00:02:29Bien évidemment que pour Israël c'est un grand pas, peut-être le premier pas qui mènera à la fin de la guerre.
00:02:37Cela pourrait arrêter la guerre, tout devrait s'arrêter, j'espère que cela sera une étape positive pour l'État d'Israël.
00:02:50Je pense que cela est vraiment une bonne nouvelle et je pense qu'il est maintenant possible de ralentir ou stopper tout ça.
00:02:59Le leader est mort désormais mais cela n'a pas réglé le problème. Le problème reste tous les otages que le Hamas détient à Gaza.
00:03:12Il faut que la guerre s'arrête, la région doit s'engager en direction de la paix, ce sont les mots de Jean-Noël Barraud.
00:03:18Ce matin, le chef de la diplomatie française se félicite également d'une inflexion dans le discours de Benyamin Netanyahou. Je vous propose de l'écouter également.
00:03:27Yair Yassin Noir, c'était l'architecte du pire massacre antisémite de notre histoire depuis la Shoah.
00:03:32Ce matin, j'ai évidemment une pensée pour les 1200 victimes de cette attaque terroriste odieuse à nos 48 compatriotes qui sont morts ce jour-là en Israël.
00:03:42Aux otages qui sont morts en captivité, aux deux otages français qui sont encore retenus dans les tunnels de Gaza, au fer Calderon, au had Yalami.
00:03:51Cette mort, ce doit être un tournant, ce doit être le moment de tourner la page de la guerre à Gaza.
00:04:00Libération des otages, cesser le feu inconditionnel, acheminement sans entrave et massif dans l'enclave de Gaza et ça doit être l'occasion de faire cheminer la région vers la paix.
00:04:11Voilà pour l'essentiel de l'actualité Thierry, à midi.
00:04:14Merci beaucoup, on vous retrouve dans une demi-heure ma chère Audrey.
00:04:16C'est bientôt.
00:04:17Merci, à tout à l'heure. Allez, mini news week-end, c'est parti. Je vous présente mon équipe du vendredi. Céline Pina, politologue, journaliste, soyez la bienvenue.
00:04:23Bonjour Thierry.
00:04:24Bonjour Céline. Général Bertrand Cavalier, expert en sécurité, soyez la bienvenue.
00:04:28Bonjour.
00:04:30Et oui, Harold Lehmann, spécialiste des questions internationales, on aura besoin de votre regard.
00:04:35J'accueille également avec beaucoup de plaisir Vincent Roy, journaliste et écrivain, soyez la bienvenue.
00:04:39Bonjour Thierry.
00:04:40Régine Delfour, on va beaucoup parler évidemment de ce qui s'est passé hier sur la bande de Gaza avec vous.
00:04:46Et puis Muriel Wakin, bonjour. Muriel Wakin, Melki, avocate et présidente de l'organisation juive européenne, soyez la bienvenue.
00:04:53Ma chère Muriel, on va donc débuter ce mini news par cette information que l'on ne cesse de commenter depuis hier, la décapitation du Hamas, on peut dire ça.
00:05:01Israël a annoncé hier que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, considéré, vous le savez, comme l'architecte du 7 octobre, avait été tué par des militaires israéliens.
00:05:12On va longuement y revenir avec nos invités dans cette première partie.
00:05:16Je vous propose de découvrir ces images particulièrement spectaculaires tournées par un drone quelques instants avant la mort de Yahya Sinouar.
00:05:25Images diffusées cette nuit par l'armée israélienne.
00:05:28On voit un homme a priori blessé assis dans le fauteuil d'un salon éventré au premier étage d'un bâtiment partiellement détruit.
00:05:38C'est totalement incroyable cette image Vincent Roy.
00:05:43Ah oui, elle est étonnante. On voit, j'allais dire, les vertus des avancées scientifiques.
00:05:50Je trouve que c'est une image absolument incroyable puisqu'on est là quelques secondes, me semble-t-il, avant la mort de Sinouar.
00:05:56Et il y a ce moment tout à fait étonnant où on le voit prendre un bâton.
00:06:01Oui, ou une espèce de sabre.
00:06:04On ne sait pas exactement de quoi il s'agit.
00:06:06Et lancer le sabre dans un geste totalement désespéré et d'une certaine façon dérisoire à l'assaut d'un drone.
00:06:14C'est-à-dire comme si un sabre ou un simple bâton pouvaient quelque chose contre la technologie la plus avancée qui soit.
00:06:21Le geste est totalement désespéré. Les images sont sidérantes.
00:06:24Oui, images sidérantes. Régine ?
00:06:26Oui, parce qu'en fait, ces images qui ont été fournies hier soir par Rotsaad, il faut savoir qu'ils avaient des informations.
00:06:32Il y avait trois hommes qui étaient dans un bâtiment et ils ne savaient pas qu'il y avait Yahya Sinouar.
00:06:37Les deux hommes ont déjà été tués et lui, on le voit, il est seul en fait à l'étage.
00:06:41Il s'était réfugié à l'étage et en fait, ce drone s'approchait pour être sûr que c'était bien lui.
00:06:47Et on le voit, ce geste de désespoir, alors que c'était quand même le chef du Hamas.
00:06:52Il est tout seul dans un fauteuil, complètement enveloppé aussi par du tissu.
00:06:57Et il essaye avec un bâton, je crois que c'est un bâton, d'essayer de mettre à terre, de détruire ce drone.
00:07:02Oui, le geste du désespoir. C'est totalement l'humeur de voir ce type de scène.
00:07:06On va retourner sur les faits, comment les choses se sont produites avec Maxime Neguay.
00:07:11Et on ouvre le débat réaction avec nos invités tout de suite.
00:07:15Sur ces images de drones fournies par l'armée israélienne, on y aperçoit Yahya Sinouar quelques instants avant d'être éliminé.
00:07:24Une mort annoncée ce jeudi par le ministre de la Défense israélien.
00:07:29Sinouar est mort, abattu, traqué et en fuite. Il n'est pas mort en tant que commandant, mais comme quelqu'un qui ne se souciait que de lui-même.
00:07:37L'armée israélienne atteindra tous ceux qui tentent de nuire aux citoyens d'Israël ou à nos forces de sécurité.
00:07:44Une élimination réalisée dans une opération conduite par Tzahal dans le sud de la bande de Gaza.
00:07:50Les forces israéliennes opéraient dans cette zone à la suite d'informations indiquant la présence probable de hauts responsables du Hamas.
00:07:57Deux autres terroristes ont également été éliminés, selon l'armée.
00:08:01Il s'agit également d'un message clair, adressé aux habitants de Gaza.
00:08:06Il est temps de sortir, de libérer les otages, de déposer les armes, de se rendre.
00:08:11Récemment affaibli par les assassinats de plusieurs de ses dirigeants, l'élimination de Yahya Sinouar est un nouveau coup porté au mouvement terroriste palestinien
00:08:21et un tour de force supplémentaire réalisé par Israël.
00:08:27Réaction, Muriel Haouakine. On se souvient que le Premier ministre israélien avait dit qu'il irait jusqu'au bout. Là c'est le Hamas qui est décapité.
00:08:36Oui, c'est la détermination en fait d'Israël et de son gouvernement à éradiquer au mieux et au plus vite les têtes pensantes et les artisans du massacre et du pogrom du 7 octobre.
00:08:50Moi je veux rappeler ici tout de même qu'il y a eu plus de 1200 victimes et que dans ces 1200 victimes il y a eu plus de 30 nationalités différentes qui ont été touchées.
00:09:01Donc on a 30 pays en principe qui devraient se réjouir aujourd'hui, saluer le travail qu'Israël a mené pour son peuple mais également pour l'humanité dans sa globalité, dans son entièreté.
00:09:14On devrait avoir 30 pays aujourd'hui qui se lèvent pour féliciter, pour saluer la mise à mort et l'élimination de Yahya Sinouar.
00:09:24Je crois que le temps a passé mais le temps s'est arrêté. Le temps s'est arrêté en Israël parce que jusqu'à présent nous avons encore ces 101 personnes qui sont détenues.
00:09:39Et il ne faut pas les oublier.
00:09:41On a rappelé tout à l'heure dans votre édition le nom d'Ofer Calderon et de Oa Diallouni qui sont deux de nos ressortissants qui sont encore entre les mains du Hamas, encore dans l'enfer des tunnels de Gaza.
00:09:52J'attends véritablement une prise de position qui soit ultra claire de notre gouvernement.
00:09:58Je rappelle que dans quelques jours va se tenir le salon Euronaval et qu'une décision politique a été prise d'interdire l'accès de ce salon aux entreprises israéliennes.
00:10:09Cela fait suite également à la déclaration du président Macron de refuser désormais de livrer des armes à Israël.
00:10:15Je crois qu'il est grand temps en fait que notre pays se positionne du bon côté de l'histoire.
00:10:20Et lorsque je dis se positionner du bon côté de l'histoire, je dis clairement qu'il faut que la France se pose aux côtés d'Israël comme un pays ami, comme un pays allié.
00:10:30Et qu'on vienne dire une fois pour toutes que le combat qu'Israël mène est un combat légitime juste pour son existence à elle.
00:10:37Mais quand décapitant ce terroriste, ce chef terroriste, le chef du Hamas, Israël a évidemment mis un coup majeur au terrorisme et à la lutte contre le terrorisme dans le monde entier.
00:10:51Et que ça ne concerne pas encore une fois qu'Israël, qu'on doit tous être concernés et qu'en fait on devrait tous se satisfaire de cette élimination par les soldats de Tsaïra.
00:11:01Alors vous faites référence à Emmanuel Macron, on vous passera l'extrait parce qu'il n'est pas content du tout.
00:11:05Non, je n'ai pas dit ça. C'est ou la faute de ses ministres ou les journalistes qui racontent n'importe quoi. On en parlera tout à l'heure évidemment.
00:11:13Il ne dit pas qu'il n'a pas dit ça.
00:11:15Il ne dit pas.
00:11:16Ce n'est pas si clair.
00:11:18Ce n'est pas si clair que ça. Mais bon, en gros, en substance, hier, il met une punition à tout le monde.
00:11:22On en parlera tout à l'heure. Je vois qu'on reste d'abord…
00:11:25Sur les images que le drone nous a montrées, il y a quelque chose qui est très intéressant.
00:11:30C'est que là, la guerre, c'est aussi de la mise en scène et c'est de la communication.
00:11:34Or, Yaya Sinwar est morte comme un rat et pas comme un homme.
00:11:37Alors que toute leur communication est ultra virile.
00:11:42Elle est extrêmement forte, elle incite à l'identification.
00:11:47Elle est dans une violence absolue mais dans une magnification de cette violence.
00:11:51Et là, ce qu'on voit, c'est une mort piteuse, une mort ridicule.
00:11:55Et derrière, c'est aussi la réelle force du terrorisme qu'on a vu.
00:11:59Pourquoi est-ce que les gens ne sont pas mis à côté d'Israël ?
00:12:02Pourquoi est-ce que les Occidentaux ont joué un jeu un petit peu trouble ?
00:12:06Parce qu'en fait, ils ont pensé que cette guerre était impossible à gagner.
00:12:09Ils ont finalement anticipé plutôt des coups fatals portés à Israël
00:12:14ou en tout cas, une difficulté réelle. Ils ne voyaient pas d'issue.
00:12:17C'est exactement le contraire qui s'est passé.
00:12:20Et en fait, cette histoire, c'est aussi l'histoire de David contre Goliath.
00:12:23Regardez ce tout petit pays. Regardez l'immensité de l'hostilité qui l'entoure.
00:12:28Regardez la force des ressources qu'ont des pays comme le Qatar, comme l'Iran.
00:12:33Eux-mêmes, comme le Liban, eux n'ont rien.
00:12:36Ils n'ont que l'intelligence de leur peuple, leur détermination.
00:12:40Et ils sont en train de montrer à quel point le moral et l'intelligence d'un peuple
00:12:44peut être supérieur à tous les atouts objectifs.
00:12:48Et nous qui devrions nous inspirer de cela,
00:12:51et pas seulement dans la lutte contre le terrorisme,
00:12:55mais peut-être dans une manière d'être au monde de façon bien plus générale,
00:12:59nous leur avons tourné le dos.
00:13:01Nous sommes allés, et surtout la France particulièrement,
00:13:05à cause de la bêtise de son président,
00:13:09est allée donner des gages au terrorisme, à la violence, au totalitarisme.
00:13:15Parce que ce qui est intéressant aussi, il y a deux points.
00:13:18Il y a Yassine Ouar quand il a été tué. Vous savez qui était son garde du corps ?
00:13:21Comme par hasard un membre de l'Unvra. Tiens, comme c'est étonnant.
00:13:25Et dernier point, lorsqu'il est tué, il est seul, il est abandonné.
00:13:31C'est dire la faiblesse dans le fond de ce Hamas qu'on nous a présenté
00:13:35comme quasiment impossible à vaincre.
00:13:37Alors aujourd'hui, au lieu de jouer avec l'existence d'Israël,
00:13:41Emmanuel Macron devrait regarder ce que fait Israël pour les siens
00:13:45et se dire que nous aussi nous sommes menacés.
00:13:48Et quelle est l'attitude pour protéger un peuple ?
00:13:51Je pense qu'il vaudrait mieux s'inspirer de la façon dont l'État hébreu se défend
00:13:56que de la façon dont Emmanuel Macron se couche.
00:14:00On décryptera justement la déclaration d'Emmanuel Macron.
00:14:03C'est vrai qu'on aurait préféré qu'il félicite Israël, mais hier c'était
00:14:06on l'a vu, on le verra, on le reverra, on le réentendra.
00:14:09C'était Emmanuel Macron en colère.
00:14:12Jean-Noël Barraud était honteux.
00:14:14On l'écoutera Jean-Noël Barraud.
00:14:16Mais je voudrais qu'on reste sur ces faits.
00:14:18Évidemment, Général Bertrand Cavalier, c'est une image forte.
00:14:21C'est pour ça que j'ai voulu commencer notre émission.
00:14:23C'est une image très forte.
00:14:25On est aussi dans la guerre informationnelle.
00:14:27C'est totalement comme disait Vincent.
00:14:29On est dans la guerre informationnelle.
00:14:30On sent qu'Israël avait un peu perdu cette guerre.
00:14:33Donc il faut également qu'il fasse ses forces sur ce champ.
00:14:36Ce champ qui est quand même très important parce qu'il conditionne
00:14:39ce qu'on appelle le défi des perceptions.
00:14:42Moi je voudrais revenir sur les faits.
00:14:44C'est une victoire majeure de l'armée israélienne
00:14:49qui est en train de décapiter, de neutraliser
00:14:52tout l'appareil politico-militaire du Hamas.
00:14:55Sachant que ce noir était celui de l'instigateur des massacres.
00:14:59Il ne faut pas l'oublier.
00:15:01Il ne faut pas l'oublier.
00:15:02Donc Israël mène une guerre juste.
00:15:04Mais arrêtons d'appréhender cette affaire
00:15:08au travers simplement d'Israël.
00:15:10C'est-à-dire que lorsque l'armée saoudite bombarde le Yémen,
00:15:14personne ne dit rien.
00:15:16Personne ne remet en cause le fait que l'armée saoudite s'est défendue
00:15:20ou est intervenue.
00:15:21Et encore, ça serait peut-être discutable pour l'armée saoudite.
00:15:24Mais là on est dans une situation qui est quand même très claire
00:15:27d'un pays qui a été agressé au travers de massacres épouvantables.
00:15:32Donc Israël va tout faire pour pouvoir sécuriser sa frontière sud-ouest.
00:15:38Et c'est son droit le plus légitime.
00:15:40Et là on est dans un enjeu stratégique qui, pour une première fois d'ailleurs,
00:15:45rallie toute l'opinion publique israélienne.
00:15:48Parce qu'il y avait quand même dans les kiboutz qui ont été frappés,
00:15:50c'était des gens qui croyaient à la cohabitation.
00:15:53Y compris avec Gaza.
00:15:55Je parle notamment du kiboutz Béry.
00:15:57C'était des gens plutôt de gauche, plutôt progressistes.
00:15:59Donc maintenant il y a une grande lucidité qui s'installe chez les Israéliens.
00:16:03Les Israéliens savent qu'ils sont dans un livrement
00:16:05qui peut être pour eux extrêmement dangereux.
00:16:08Et qui pour partie veut leur destruction.
00:16:10Mais ça, ça devrait aussi éclairer les consciences des pays occidentaux.
00:16:14Et là on attend notamment de la France un peu plus de réalisme.
00:16:17Une position un petit peu plus, voilà, vous avez raison.
00:16:19Harold Imane, et maintenant, très concrètement.
00:16:22Dernier point, arrêtons de parler d'assassinat.
00:16:25Pardon, d'élimination.
00:16:27J'ai pas utilisé le terme.
00:16:28Non, non, mais dans les commentaires on parle d'assassinat.
00:16:31Non, c'est une élimination.
00:16:32Oui, bien sûr.
00:16:33On est en guerre.
00:16:34Et on élimine celui qui est à l'origine quand même de ces massacres épouvantables.
00:16:39Du 7 octobre.
00:16:40Du 7 octobre.
00:16:41Harold, la question que j'ai envie de vous poser.
00:16:43Nous sommes vendredi.
00:16:44Et maintenant, ça va être quoi la stratégie du Premier ministre israélien ?
00:16:47On parlera évidemment avec Muriel, avec l'égide des otages.
00:16:52On en a déjà un peu parlé.
00:16:53Mais stratégiquement parlant, qu'est-ce que va déclarer,
00:16:56qu'est-ce que va déclencher le Premier ministre israélien ?
00:16:58Alors il a dit, ce n'est pas la fin de la guerre.
00:17:01Ce n'est pas la fin.
00:17:02Mais c'est le début de la fin.
00:17:04Ce qui veut dire qu'il y a maintenant une fin.
00:17:07Parce que lui ou ses ministres, Yoav Galant notamment, disent sans arrêt,
00:17:12la guerre peut durer longtemps, des mois, même des années.
00:17:16Bon, là, tout à coup, on est sorti un peu de ce cadre.
00:17:19Il y a une fin.
00:17:20À cause de la mort de Yahya Sinwar.
00:17:25Et donc, qu'est-ce que cela enclenche ?
00:17:27Un affaiblissement du Hamas.
00:17:29Et aussi, peut-être, une espèce de reddition qui ne dit pas son nom.
00:17:35Netanyahou a proposé que ceux qui avaient enlevé les otages,
00:17:42les remettent, lâchent leurs armes et soient conduits à un lieu extérieur.
00:17:48Ce qu'il ne dit pas, c'est sans doute le Soudan dont on parle.
00:17:53Sains et saufs.
00:17:54Une vieille formule qu'ils avaient appliquée contre Yasser Arafat au Liban dans les années 80.
00:18:02Donc, c'est faisable.
00:18:03Et donc, si le Hamas s'arrête et vient cesser le feu,
00:18:07le Hezbollah a dit que lui arrêterait de se battre.
00:18:11Parce que c'était avant la mort de Nasrallah, bien sûr.
00:18:14Et l'Iran, qui attend une salve israélienne,
00:18:18a dit qu'il ne cherchait pas à envenimer la situation dans le Proche-Orient
00:18:24et qu'il ne bougerait pas s'Israël ne bougeait pas.
00:18:28Donc, finalement, vous avez un moment où, si chacun joue exactement de manière millimétrique,
00:18:36ce dont je doute un peu, la bonne partition, on pourrait avoir une issue.
00:18:41Et c'est ce que veut Washington, notamment.
00:18:43Régine ?
00:18:44Les familles d'otages, disent, veulent profiter de ce moment.
00:18:48Et demain, il y aura un rassemblement, comme tous les samedis,
00:18:51sur la place qui a été rebaptisée la place des otages.
00:18:55Il va y avoir énormément de monde, puisque pour eux, c'est peut-être une brèche
00:18:58pour pouvoir arriver à sortir les 101 personnes.
00:19:01Sur les 101 personnes, on sait que toutes ne sont pas vivantes.
00:19:04Mais il ne faut pas oublier que Benyamin Netanyahou a approuvé dernièrement
00:19:10les plans de la riposte sur l'Iran.
00:19:13Donc, il y a peut-être quelque chose de plus ou moins terminé dans la bande de Gaza,
00:19:18mais on ne sait toujours pas si le frère d'Yahy el-Sinouar, c'est-à-dire Mohamed el-Sinouar,
00:19:22va reprendre les rênes du pouvoir.
00:19:26Il y en a d'autres.
00:19:27Donc, est-ce que les civils qui ont enlevé des otages,
00:19:30comme on l'a su lors des premiers échanges en novembre,
00:19:33comme c'était le cas de Miachem, qui avait été enlevé par des civils,
00:19:38est-ce qu'eux vont pouvoir le faire ?
00:19:40Est-ce qu'ils ont aussi la capacité ?
00:19:42Parce qu'il faut quand même savoir que les palestiniens
00:19:44ne sont pas non plus libres aussi de leur mouvement.
00:19:46Donc, ça va être compliqué pour eux.
00:19:48Et puis, Israël est attaqué sur cette front.
00:19:52Donc, là, il y a la bande de Gaza.
00:19:54Il y a aussi d'autres fronts.
00:19:55Le Hezbollah a dit que la réponse allait être encore plus importante.
00:19:59Vincent Roy.
00:20:00En fait, toute la question qu'on doit se poser,
00:20:04c'est que se passerait-il politiquement si la guerre s'arrêtait à Gaza ?
00:20:09Alors, si le Hezbollah dit si la guerre s'arrête à Gaza,
00:20:12nous aussi on arrête.
00:20:13Mais que se passerait-il politiquement ?
00:20:15Il faudrait que M. Netanyahou dialogue, par exemple,
00:20:19avec l'autorité palestinienne, ce qui n'est pas évident.
00:20:22Et quel régime pourrait sortir de Gaza ?
00:20:25Quel régime démocratique ?
00:20:26Est-ce que les palestiniens sont prêts, seraient-ils prêts,
00:20:29à prendre leur destin en main ?
00:20:31C'est beaucoup de questions.
00:20:33Parce qu'on est affaibli, que Netanyahou est affaibli.
00:20:38Le Hamas, c'est une évidence.
00:20:40Ah ben là, c'est une évidence.
00:20:41C'est quand même le leader.
00:20:42Oui, mais il n'a pas affaibli une idéologie.
00:20:45On n'affaiblit pas une idéologie.
00:20:46Elle est toujours là, elle est toujours vivante.
00:20:48Comment peut-elle se reconstruire ?
00:20:50Là, c'est un coup dur pour le Hamas.
00:20:52C'est un coup dur.
00:20:53C'est un coup…
00:20:54Bien entendu, c'est un coup dur.
00:20:56Mais comment, politiquement, peut-être dans cette bande de Gaza,
00:21:02peut-être envisager l'avenir ?
00:21:04Il faut déhamaciser la population.
00:21:06Déhamaciser la population, la déradicaliser par conséquent.
00:21:10Peut-être que quand vous avez…
00:21:12En fait, il y a sans doute une dimension que nous, on a du mal à appréhender,
00:21:16qui est la dimension messianique que porte en fait ce type d'idéologie.
00:21:20C'est-à-dire que ce soit le Hamas, que ce soit l'Iran,
00:21:23on a tendance, nous, à occulter l'aspect théologique,
00:21:26l'aspect messianique parce qu'on ne comprend pas,
00:21:28on est une société sécularisée.
00:21:30Et quand vous êtes dans une logique messianique,
00:21:32ce qui vient d'arriver,
00:21:34ce n'est quand même pas une validation de votre positionnement.
00:21:36C'est-à-dire qu'à un moment donné, force est de constater
00:21:40que l'avantage, la chance, la providence,
00:21:43semblent être du côté hébreu plutôt que du côté du Hamas.
00:21:47Et ça a une lecture en théologie, ce genre de choses.
00:21:50Donc l'affaiblissement, il est aussi moral et profond.
00:21:54Après, il n'en reste pas moins qu'avec qui discuter
00:21:58c'est un véritable problème et une véritable question.
00:22:01D'abord parce que du côté de l'autorité palestinienne,
00:22:04on a tendance à dire que c'est comme le bon flic et le mauvais flic.
00:22:07Quand on regarde la réalité de l'autorité palestinienne,
00:22:10en termes d'idéologie, ce n'est pas très brillant non plus.
00:22:12Et la violence à l'égard des Juifs, la volonté de détruire Israël,
00:22:16elle est également au sein de cette autorité palestinienne.
00:22:20Donc les choses ne sont pas si simples.
00:22:22Et quant à la population du Hamas,
00:22:25ce qu'on a vu au moment du 7 octobre,
00:22:27c'est qu'il n'y a pas que le Hamas qui allait se servir,
00:22:30qui allait massacrer et se servir en esclave.
00:22:32La population l'ont fait.
00:22:34Les Gazaouis sont allés faire leur marché de morts,
00:22:38de viols et d'enlèvements.
00:22:40Et ils ont ramené des esclaves chez eux.
00:22:42Et on en a retrouvé chez des super gentils petits palestiniens médecins.
00:22:46On en a retrouvé chez des instituteurs.
00:22:48Alors oui, la population à Gaza a payé un prix lourd.
00:22:52Il y a des enfants qui sont morts.
00:22:54Cette réalité, elle existe aussi.
00:22:56Mais la réalité de cette population,
00:22:58si aucun pays arabe ne veut les accueillir,
00:23:01c'est parce que c'est une population qui a été élevée par le Hamas,
00:23:05qui est ultra violente et dont personne ne sait exactement
00:23:08ce qu'elle pourra donner sans aucun maître.
00:23:10Il ne faut pas oublier que tous les opposants ont été éliminés.
00:23:13C'est-à-dire qu'il n'y a aucune liberté de pensée, d'expression.
00:23:17C'était une mise en coupe réglée,
00:23:20une forme de régime totalitaire.
00:23:22Sachant qu'en fait, la clé, moi je suis allé plusieurs fois en Iran,
00:23:25tout bougera lorsque l'Iran bougera.
00:23:28Et là, il y a un enjeu majeur.
00:23:30Parce que quand on discute avec des Iraniens
00:23:32qui osent quand même s'exprimer,
00:23:34eux, ils ne sont pas religieux.
00:23:38Il y a maintenant une distanciation avec la religion.
00:23:41Est-ce qu'ils changent complètement la donne ?
00:23:43C'est-à-dire que la majorité des Iraniens
00:23:45ont plutôt une idée positive d'Israël.
00:23:48Donc c'est une question de temps.
00:23:50Mais le jour où ce régime, cette autocratie totalitaire tombera,
00:23:55les choses vont bouger avec un effet de domino immédiat.
00:23:58C'est-à-dire que ça neutralisera le Hezbollah et le Hamas.
00:24:01Muriel, très rapidement, on partira en pause.
00:24:03Je rebondis sur ce que vous dites.
00:24:05On sait très bien que la tête de la pieuvre est en Iran.
00:24:07On le sait.
00:24:08Je disais il y a quelques jours de cela
00:24:11qu'on était dans un contexte et une opportunité fantastique
00:24:15de rebattre les cartes dans cette région du monde.
00:24:18C'est l'opportunité véritablement de libérer l'Iran,
00:24:21de libérer le Liban et de faire en sorte
00:24:24que les démocraties arrivent de nouveau à émerger
00:24:27dans cette région du monde dont les populations sont anéanties.
00:24:31On le sait.
00:24:32Et encore une fois, je ne comprends pas la position de la France
00:24:36de ne pas accompagner ce mouvement de libération des peuples.
00:24:39Et là, encore une fois, je le dis très clairement,
00:24:41ce qui s'est passé avec l'élimination de Sinoa
00:24:44permet justement d'avancer dans ce process.
00:24:47Il faut que les pays du monde entier accompagnent ce mouvement
00:24:50pour pouvoir atteindre comme objectif final
00:24:53de remettre l'Iran, le Liban dans une situation qui soit normale,
00:24:59dans une démocratie qu'ils ont connue par le passé
00:25:02et de nouveau leur permettre d'avoir une liberté pour leur peuple.
00:25:05Et on est là aujourd'hui.
00:25:07On est précisément à ce carrefour-là de l'histoire.
00:25:10C'est la démocratie française qui avait installé Romélie.
00:25:12Et on se souvient que le Premier ministre israélien
00:25:14avait été relativement seul à l'ONU, à la tribune de l'ONU.
00:25:17Si vous vous souvenez bien.
00:25:18D'autant qu'il y a des alliés au Moyen-Orient,
00:25:20l'Arabie Saoudite qui avait un très bon oeil.
00:25:22Les Émirats arabes unis également.
00:25:25C'est une opportunité fantastique.
00:25:26Il faut s'en saisir véritablement.
00:25:27Et on doit travailler dans cette direction.
00:25:29Les amis, on marque une pause.
00:25:31On y reviendra évidemment tout au long de cette émission.
00:25:34On se retrouve dans quelques instants.
00:25:35On parlera immigration.
00:25:36Puisque vous savez, hier à Bruxelles,
00:25:38les 27 ont un peu haussé le ton.
00:25:39Ils ont réclamé en urgence une loi pour accélérer les expulsions.
00:25:43Et Michel Barnier et Bruno Rotaio sont du côté de Vintimille.
00:25:47Et on trouvera Clémy et Mathias, notre envoyé spécial.
00:25:51Allez, on se retrouve.
00:25:52On marque une pause.
00:25:53On se retrouve dans quelques instants.
00:25:54A tout de suite.
00:26:00Merci de nous accueillir.
00:26:01Il est, oui, il est 12h33.
00:26:03C'est votre Mini-News Week-end en ce vendredi.
00:26:05Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants.
00:26:08Mais elle est fidèle au poste.
00:26:09Audrey Bertheau qui m'accompagne désormais tous les dimanches.
00:26:12Qui est avec nous ce vendredi pour faire un nouveau tour de l'information.
00:26:15Audrey.
00:26:16Plus aucun département en vigilance rouge.
00:26:19Mais dix départements de la moitié sud restent tout de même concernés
00:26:23par une vigilance orange.
00:26:24Des pluies records ont provoqué de nombreux dégâts.
00:26:27Hier, notamment dans le sud, le Premier ministre, vous le voyez,
00:26:30Michel Barnier, était au centre opérationnel de gestion de crise
00:26:34aux côtés de Bruno Rotaio, ministre de l'Intérieur.
00:26:36Ce naufrage dans la Manche.
00:26:38Un nourrisson est décédé hier soir.
00:26:40Il se trouvait à bord d'une embarcation surchargée de personnes
00:26:43qui tentaient de rejoindre clandestinement l'Angleterre.
00:26:4665 personnes ont été récupérées cette année, sauf, depuis le début de l'année,
00:26:49plus de 26 000 migrants qui sont arrivés en Angleterre par la Manche.
00:26:53Et puis le chef de la diplomatie française se félicite d'une inflexion
00:26:56dans le discours de Benjamin Netanyahou.
00:26:58Je souhaite que ce soit le moment de la fin de la guerre à Gaza
00:27:01et le moment où la région s'engage résolument dans la direction de la paix.
00:27:05A terredi.
00:27:07Merci beaucoup Audrey.
00:27:09Je vous présente l'équipe du vendredi qui nous accompagne.
00:27:12Céline Pinard, le général Bertrand Cavalier, Vincent Roy,
00:27:15Muriel Wacky de Melqui, Régine Delfour et Harold Imane.
00:27:18On va parler immigration, si vous le voulez bien.
00:27:21Michel Barnier et Bruno Rotaio sont en déplacement pour parler immigration irrégulière.
00:27:25Ils sont attendus à Vintimille en Italie puis à Menton.
00:27:29On retrouvera d'ailleurs tout à l'heure Cléli Mathias et Sacha Robin
00:27:33qui sont nos envoyés spéciaux.
00:27:36Cléli nous racontera le menu et le programme de la journée.
00:27:40Mais ce midi, je vais vous poser une question pour alimenter
00:27:43et pour nourrir nos débats puisque c'est le thème.
00:27:47La question est la suivante.
00:27:49Charlotte Gerdzala va vous afficher le petit QR code
00:27:52qui va vous permettre de scanner et d'enregistrer vos réponses.
00:27:57La question que je vous pose pour alimenter notre débat,
00:28:00faut-il rétablir les contrôles aux frontières pour réduire l'immigration ?
00:28:05Je vous pose cette question.
00:28:06Faut-il rétablir les contrôles aux frontières pour réduire l'immigration ?
00:28:10Vous flashez le QR code, vous vous enregistrez et on vous diffusera à partir de 13h.
00:28:16En tous les cas, hier étaient réunis à Bruxelles les 27
00:28:20qui ont haussé le temps et qui ont réclamé en urgence une loi pour accélérer les expulsions.
00:28:25Vincent Roy, quel est votre regard avant de retrouver Cléli Mathias ?
00:28:30Il est urgent d'agir.
00:28:32On regarde ce qu'il se passe en Italie avec une grande attention et on voit que ça marche en plus.
00:28:36On a tant critiqué Mme Mélanie dès lors qu'elle est arrivée au pouvoir.
00:28:42On se rend compte maintenant qu'elle a un certain nombre de résultats
00:28:45et c'est la raison pour laquelle le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sont à 20 000 aujourd'hui.
00:28:51J'ajoute qu'il faut se rendre compte de ce qu'il se passe par exemple à 20 000.
00:28:57Pour y être allé, c'est assez sidérant.
00:29:00Il faut regarder, vous avez des gens qui se promènent sur les voies ferrées,
00:29:05qui essaient à toute force de passer.
00:29:08Il y a des problèmes au sein même de 20 000 lorsque vous vous promenez le soir à 20h, 21h.
00:29:13Il y a des problèmes de sécurité sidérant.
00:29:15Et là, lorsqu'on se déplace à 20 000, on prend vraiment la mesure de ce qu'est une immigration massive.
00:29:21Les choses sont un peu calmées du côté de 20 000, en vertu des mesures prises par Georgia Mélanie.
00:29:26D'ailleurs, on se demande si Michel Barnier et Bruno Rotario ont peut-être mieux fait d'aller du côté de l'Espagne.
00:29:32Si je peux me permettre de voir ce qu'il se passe également au Canary.
00:29:34On avait un reportage la semaine dernière dans notre émission.
00:29:36Il y a quelque chose du côté de Ceuta également qu'il faut aller voir.
00:29:40Mais il est bien évident qu'il faut prendre le problème à bras-le-corps.
00:29:43On a vu Mme van der Leyen commencer à changer un petit peu de ligne tout de même
00:29:47pour ce qui était de l'immigration.
00:29:49Et on voit bien que les Européens, les gouvernements européens dans leur écrasante majorité,
00:29:56prennent le problème à bras-le-corps.
00:29:58Il faut faire quelque chose.
00:29:59Quant à rétablir évidemment les contrôles aux frontières, ça me paraît plus que nécessaire.
00:30:04Et il faut aller chercher chez les autres, et notamment chez Mme Belloni,
00:30:08mais également dans certaines démocraties du nord de l'Europe,
00:30:11des solutions qui soient applicables dans notre pays.
00:30:13On ne peut pas laisser la situation en l'état.
00:30:17Et refaire une loi immigration, puisque quand même la dernière a été bien vidée de sa substance,
00:30:25comme on le sait par le Conseil constitutionnel, oui.
00:30:28Et je trouve que M. Retailleau a raison.
00:30:31Il faut faire évoluer l'état du droit.
00:30:34L'état de droit, c'est un cadre...
00:30:35Vous avez vu, quand il a commencé à aborder...
00:30:37L'état de droit, l'état de droit, c'est un cadre.
00:30:41À l'intérieur du cadre, on peut changer les couleurs du tableau.
00:30:44Donc je vous pose la question.
00:30:45Je compte sur vous, c'est important que vous participiez.
00:30:47Faut-il rétablir les contrôles aux frontières pour réduire l'immigration ?
00:30:51On verra bien ce que donne le résultat.
00:30:53J'ai une petite idée quand même.
00:30:55Je ne veux pas affluencer, mais j'ai une petite idée de la réaction des Français.
00:30:57Enfin, on verra.
00:30:58On peut se tromper, on peut être surpris.
00:31:00Général Bertrand Cavalier.
00:31:02Moi, je rebondis sur ce qui a été dit, sur l'attente des peuples.
00:31:05Les peuples ne sont pas idiots, ils sont lucides.
00:31:07Ils comprennent aujourd'hui que nous sommes à croiser les chemins,
00:31:11que notre identité est menacée, que ces chocs migratoires
00:31:16peuvent disloquer ce qui reste du pacte social, de la cohésion de nos nations.
00:31:20Donc quand on parle d'état de droit, c'est l'état également de droit de la nation.
00:31:25D'ailleurs, il ne faut pas opposer l'état de droit de la nation à l'état de droit de l'individu.
00:31:30Si les nations se disloquent, les individus en pâtiront.
00:31:35Donc c'est aujourd'hui, je crois, un impératif de bien écouter les peuples.
00:31:40Et c'est là, d'ailleurs, je crois, un principe démocratique élémentaire.
00:31:44Mais qui est urgent d'agir.
00:31:46Mais qui est urgent d'agir, surtout que l'histoire s'accélère.
00:31:48Moi, j'avais théorisé tout cela au travers de la formule du grand désordre.
00:31:52Nous sommes entourés par le grand désordre.
00:31:54C'est d'ailleurs M. Lelouch qui en parlait ce matin.
00:31:56Maintenant, d'un point de vue opérationnel,
00:32:00avant tout, c'est de protéger les frontières extérieures.
00:32:04Nous avons les moyens techniques.
00:32:07Alors, il faut adapter le cadre juridique.
00:32:09Et nous avons les capacités opérationnelles qui exigeront, d'ailleurs,
00:32:12de déployer des moyens militaires, notamment s'agissant de la marine.
00:32:16C'est ce que fait notamment l'Italie.
00:32:18Mais tout cela impose de vaincre des inhibitions idéologiques
00:32:24qui diabolisaient la nation, qui diabolisaient ce qui est attendu par les peuples d'Europe.
00:32:30Alors maintenant, les frontières intérieures, on peut faire des contrôles.
00:32:34La situation n'est pas aussi idéale que cela.
00:32:36Parce que quand vous contrôlez Vintimille,
00:32:39il y a quand même les espaces tout au long des Alpes,
00:32:43d'ailleurs où la gendarmerie est largement déployée,
00:32:45et où il faut intervenir dans la profondeur.
00:32:47Mais les frontières intérieures, ça ne peut pas être bloqué de façon durable.
00:32:51Nous commerçons maintenant entre pays européens.
00:32:54Quand vous voyez le flux de camions, notamment par exemple entre l'Allemagne et la France,
00:32:58la Belgique, etc., il faut que l'Europe devienne intelligente,
00:33:01qu'elle se protège de l'extérieur.
00:33:04D'ailleurs, au départ, la raison d'être de l'Europe, c'était de protéger les peuples d'Europe.
00:33:08Et là, on voit quand même des choses qui évoluent,
00:33:11notamment sous la volonté des dirigeants d'Europe centrale.
00:33:14Ce qui est assez drôle, Bruno Retailleau, on sait, a passé un accord avec son homologue.
00:33:20Et Michel Barnier, interrogé sur le sujet, quand on lui avait posé la question sur l'exemple de Mélodie,
00:33:24il a dit oui, oui, oui, oui, mais je ne suis pas prêt de tout appliquer,
00:33:29de ce qui se pratique en Italie.
00:33:31Et là, quand même, il se rend à Vintimi, il est accompagné par Bruno Retailleau.
00:33:37Et finalement, on voit bien que ce qui se passe en Italie fonctionne.
00:33:41C'est assez intéressant de voir cette démarche.
00:33:43Ce qui est intéressant quand vous êtes Premier ministre, c'est que vous sortez du parisianisme.
00:33:47Un des problèmes qu'ont nos hommes politiques, c'est qu'avant d'être justement dans ces fonctions-là,
00:33:52en général, ils baignent dans un tout petit microcosme.
00:33:55Et tout d'un coup, aux responsabilités, ils sont obligés d'aller voir un petit peu dehors.
00:33:59Et tout d'un coup, ils se rendent compte que la France, ce n'est pas cinq arrondissements dans Paris.
00:34:05Et c'est ce qu'est en train de découvrir M. Barnier.
00:34:07Donc le discours que vous avez pour vos amis des cinq arrondissements de Paris,
00:34:12vous ne pouvez pas le tenir à la France entière, parce que la France entière, à ce moment-là,
00:34:15elle vous dit 1. Vous êtes incompréhensible. 2. On ne voit pas où vous allez.
00:34:20Et 3. De toute manière, vous n'agissez pas.
00:34:23Or, aujourd'hui, on a des Français qui attendent des réponses claires,
00:34:26qui attendent de l'action et qui attendent une lisibilité dans le positionnement.
00:34:32Je crois que les gens n'en peuvent plus du en même temps, n'en peuvent plus de ce Président,
00:34:36n'en peuvent plus d'une représentation qui s'écoute parler et qui ne pose jamais d'acte fort.
00:34:43Aujourd'hui, ils écoutent M. Taillot parce que ce qu'il dit est clair.
00:34:48Il est dans son couloir de nage, il ne bouge pas.
00:34:50Mais c'est clair, c'est lisible et ils pensent que derrière, il va y avoir de l'action.
00:34:54Et deuxièmement, les Français, ce qu'ils sentent aussi, c'est que l'Europe est en train de basculer,
00:34:59tout simplement parce que nous affrontons les mêmes difficultés, la même violence
00:35:04et que la réponse qui a été mise en place ne fonctionne pas.
00:35:08Donc, on a tout à fait raison de mettre la pression.
00:35:11Et aujourd'hui, les Français, plus que jamais, doivent être impitoyables avec l'Europe.
00:35:15C'est pour ça que je faisais référence à l'élection de Michel Barnier, qui me semblait important.
00:35:18On sentait qu'il n'était pas sur la même longueur d'onde que Bruno Retailleau.
00:35:22Et au final, il est avec lui aujourd'hui.
00:35:26Donc, je me permets juste de le rappeler.
00:35:28Mais cette image vaut mieux que beaucoup d'autres.
00:35:30Oui, c'est bien.
00:35:31C'est-à-dire qu'on peut lui accorder l'affaire de changer potentiellement.
00:35:35Oui, mais attention quand même à quelque chose.
00:35:38Monsieur Retailleau peut effectivement s'ébattre dans son couloir de nage assez tranquillement.
00:35:44Vraiment, il peut faire des longueurs et des longueurs pour la raison simple
00:35:47qu'il sert d'une certaine manière aussi les intérêts du Rassemblement national,
00:35:52qui est maître du jeu.
00:35:54Oui, mais attention 2026.
00:35:56S'il continue comme ça, Bruno Retailleau, ça peut être un candidat potentiel.
00:36:01Non, mais pour l'instant, le Rassemblement national ne bougera pas.
00:36:06Et par conséquent, le gouvernement peut se maintenir.
00:36:09Donc, il est dans un couloir de nage relativement confortable.
00:36:12Simplement, le deuxième effet, c'est que ça peut faire retomber le soufflet du Rassemblement.
00:36:17Quand on regarde les derniers positionnements de Wauquiez,
00:36:20qui semblent venir à des choses un peu plus douces avec Monsieur Ciotti,
00:36:23on comprend que LR a compris qu'en prenant des positions très fermes
00:36:28sur la sécurité et l'immigration,
00:36:30il pourrait tirer le tapis sous les pieds du Rassemblement national.
00:36:33Tout à fait.
00:36:34Parce que les gens préféreront voter pour un LR
00:36:37parce qu'au moins, leur entourage ne leur reprochera pas d'avoir franchi une ligne rouge
00:36:42tout en obtenant la politique qu'ils veulent et qui, pour l'instant...
00:36:46Moi, je peux vous dire mon avis.
00:36:48LR revient à son ADN RPR et qui est attendu par la majorité de la population.
00:36:57D'ailleurs, les gens de gauche, tout le monde est conscient maintenant de ce qui se passe dans ce pays.
00:37:01Les 75% qu'on voit dans les sondages sont extrêmement clairs.
00:37:04Ils sont rapides.
00:37:05On les égrène à longueur d'émission.
00:37:07Moi, je me rejoins tout à fait sur le syndrome parisianiste qui est totalement dépassé.
00:37:11Il faut qu'il sorte un petit peu de Paris et qu'il franchisse le...
00:37:15Là, il est avec Bruno Retailleau.
00:37:17J'espère qu'on l'entendra dans le courant de cette émission.
00:37:20Je vous rappelle, et on retrouvera Kelly Mathias et Sacha Robin dans la deuxième partie,
00:37:24je vous rappelle cette question que je vous pose et je compte sur votre participation, évidemment.
00:37:28C'est important.
00:37:29Faut-il rétablir les contrôles aux frontières pour réduire l'immigration ?
00:37:32Vous, scannez le QR code.
00:37:35Vous vous enregistrez.
00:37:36C'est facile.
00:37:37Ça fonctionne.
00:37:38Et on vous écoutera tout à l'heure.
00:37:40Avant de terminer cette première partie, je voudrais qu'on revienne sur la mort de Yahya Sinouar, le chef du Hamas.
00:37:46On l'a évoqué avec vous, ma chère Muriel, et je voulais qu'on en reparle avec vous et avec Régine et avec nos autres invités.
00:37:52On a une pensée pour les 101 otages et les 2 otages français.
00:37:56Écoutez ce que disait le colonel Olivier Rafovitch, le porte-parole de l'armée israélienne, au sujet des otages.
00:38:01C'est important.
00:38:06Nous sommes après nos otages.
00:38:08Nous voulons qu'ils reviennent à la maison.
00:38:10Nous sommes dans une recherche vitale, que ces 101 personnes vivantes et ceux, malheureusement, qui ne le sont plus, reviennent en Israël.
00:38:19Nous avons des moyens gigantesques mis en place pour le retour de nos otages.
00:38:24Et il faut espérer, je suis encore une fois très prudent dans mes mots comme vous voyez,
00:38:29que l'élimination d'Yahya Sinouar amène un changement dans ce domaine-là.
00:38:34Il faut que les otages soient libérés.
00:38:36Il faut que le Hamas dépose les armes et la guerre s'arrête à Gaza.
00:38:40Vous avez bon espoir, Muriel ?
00:38:43Oui.
00:38:44Sincèrement ?
00:38:45Je pense qu'Israël a démontré sa capacité à faire de grandes choses depuis ces dernières semaines et ces derniers mois,
00:38:52mais ces dernières semaines plus précisément peut-être.
00:38:55Donc oui, bien sûr que j'ai bon espoir.
00:38:57Et quand je dis que j'ai bon espoir, les familles que nous assistons à l'Organisation juive européenne,
00:39:04qui sont dans l'attente du retour des leurs, ne vivent que par l'espoir.
00:39:11Est-ce qu'il y a un changement de regard sur le Premier ministre israélien ?
00:39:14On en a beaucoup parlé ensemble sur le fait qu'on lui a beaucoup reproché de ne pas avoir tenu compte des alertes avant le 7 octobre.
00:39:21Il était fortement contesté, notamment par les familles des différents otages.
00:39:25Est-ce qu'il y a un changement ?
00:39:27Parce qu'on l'a signalé, c'est un acte fort ce qui s'est passé en décapitant le leader du Hamas.
00:39:34Alors, celles qui attendent le retour des leurs, elles ne sont pas dans cette réflexion-là.
00:39:43Je ne sais pas comment vous dire, je ne sais pas comment faire passer finalement ce qu'elles ressentent de la manière la plus juste.
00:39:49Il n'y a pas une seconde, il n'y a pas un souffle qui ne soit pas tourné vers la personne qu'elles attendent.
00:39:55Donc peu importe de savoir comment, peu importe de savoir par quelle manière,
00:39:59peu importe de savoir au moment où on se parle, quelle est la responsabilité ou non du Premier ministre israélien,
00:40:07la seule chose qui les tienne debout et qui leur permette de continuer à vivre, de continuer à respirer,
00:40:15c'est la perspective que peut-être elles vont avoir.
00:40:18Peut-être, l'espoir.
00:40:19L'espoir, ce que vous évoquiez tout à l'heure.
00:40:21Et cet espoir-là, c'est ce qui les fait tenir.
00:40:23Viendra le temps de l'analyse de ce qui s'est passé.
00:40:26Viendra le temps de chercher les responsabilités des uns et des autres.
00:40:29Toutes ces questions-là vont être abordées parce que la société israélienne,
00:40:32qui est fortement démocratique, fonctionne de cette manière.
00:40:35Des responsabilités seront cherchées, des enquêtes sont lancées.
00:40:38Elles finiront par aboutir.
00:40:39Mais aujourd'hui, tant que ces 101 personnes ne sont pas rentrées,
00:40:43pour les familles qui attendent le retour dès l'heure,
00:40:47toute leur attention est tournée vers quand, à quel moment.
00:40:51Elles vont pouvoir de nouveau les retrouver.
00:40:54Régine, je voulais absolument que vous soyez à mes côtés pour cette émission
00:40:57parce que vous étiez là-bas le 7 octobre.
00:41:00Vous avez côtoyé ces familles, vous avez discuté avec eux,
00:41:04vous avez fait vivre ce triste anniversaire.
00:41:07Quel regard portez-vous ?
00:41:09Et notamment sur la question que je posais à Muriel,
00:41:11sur la perception du Premier ministre israélien,
00:41:14puisqu'on a vu qu'il y avait souvent des manifestations devant son domicile.
00:41:17Il y avait déjà des manifestations avant le 7 octobre 2023.
00:41:21Il y a eu un moment un peu d'unité.
00:41:23Ensuite, il y a cette société qui est quand même extrêmement divisée.
00:41:27Le 7 octobre dernier, il y avait beaucoup de familles
00:41:30qui refusaient d'aller dans cette cérémonie officielle.
00:41:32Et c'est pour ça qu'il y avait une cérémonie alternative
00:41:35qui avait été organisée dans un parc.
00:41:38Hier, j'ai eu beaucoup d'Israéliens, aussi, des contacts qui disaient
00:41:42que ce n'est pas parce qu'ils ont éliminé Yaya Sinouar
00:41:46que Benyamin Netanyahou va remonter dans les sondages.
00:41:50Là, il semblerait que Benyamin Netanyahou et le président Herzog
00:41:54se soient rencontrés ce matin, qu'ils aient parlé de cette situation,
00:41:58qu'ils espèrent évidemment qu'il y ait une fenêtre ouverte
00:42:02pour la libération des otages.
00:42:04Comme le disait Muriel, tous les Israéliens,
00:42:07et évidemment les familles d'otages,
00:42:09mais tous les Israéliens n'attendent qu'une chose,
00:42:11c'est le retour de ces 101 personnes.
00:42:13Et je voudrais juste profiter aussi,
00:42:15parce qu'on parle évidemment des otages français,
00:42:17il y a deux enfants qui sont les enfants Bibas Fir,
00:42:21qui a été enlevé à l'âge de 9 mois,
00:42:23et Ariel, qui a été enlevé à l'âge de 4 ans.
00:42:25Ce sont des enfants, ce sont les plus jeunes otages au monde.
00:42:28J'aimerais juste qu'on puisse prononcer leurs noms.
00:42:31Et c'est important, évidemment.
00:42:33Et on rappelle les noms des deux otages français,
00:42:35qu'on ne cesse de répéter.
00:42:38On marque une pause.
00:42:40C'est la mi-temps de ce Mini-News Week-end.
00:42:43Merci Muriel, vous nous quittez.
00:42:45Merci en tous les cas.
00:42:47On reste en contact, et vous savez,
00:42:49vous êtes toujours la bienvenue dans cette émission.
00:42:51Et je garde tout le monde autour de cette table, évidemment.
00:42:54Et j'accueillerai Gilles Mihaly,
00:42:56qui est directeur de publication Revue Conflit,
00:42:58qui va prendre votre place.
00:43:00Harold, Régine, je compte sur vous aussi.
00:43:02On marque une pause, et on se retrouve dans quelques instants.
00:43:04Allez, à tout de suite.
00:43:08Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:43:10Il est quasiment 13h, c'est votre Mini-News Week-end.
00:43:13En ce vendredi, je vous présente l'équipe
00:43:15qui m'entoure dans quelques instants.
00:43:17Mais tout de suite, oui, elle est fidèle au poste.
00:43:19Tout de vert vêtu. Nouvelle couleur.
00:43:21Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:43:23On fait un tour de l'information.
00:43:24Exactement.
00:43:25Audrey Bertheau.
00:43:26C'est du jamais vu depuis 40 ans.
00:43:28Des pluies records ont provoqué de nombreux dégâts hier,
00:43:31notamment dans le sud de la France.
00:43:33Le Premier ministre était au centre opérationnel
00:43:35de gestion de crise, aux côtés de Bruno Retailleau,
00:43:37ministre de l'Intérieur.
00:43:39Vous le voyez sur ces images.
00:43:41300 interventions de secours ont eu lieu
00:43:43et ont permis de sauver des vies,
00:43:45selon Michel Barnier.
00:43:47Et justement, parmi ces interventions,
00:43:49nos équipes ont rencontré un gendarme
00:43:51à Annonay, en Ardèche.
00:43:53Il a sauvé la vie d'une femme.
00:43:55Hier, je vous propose de l'écouter.
00:43:59J'étais au loin en train de travailler.
00:44:01L'eau commençait à monter.
00:44:03Du coup, je suis allé voir le conducteur de l'appel
00:44:06pour faire en sorte qu'on trouve une solution
00:44:09pour pouvoir aider la dame.
00:44:11Il m'a fait monter dans son godet.
00:44:13Je lui ai dit que je montais dedans.
00:44:15Il m'a emmené avec sa pelle directement
00:44:17pour pouvoir aller récupérer la dame
00:44:19dans le godet.
00:44:21Je n'avais que ce choix-là.
00:44:23Vu la hauteur de l'eau qu'il y avait,
00:44:25vu la force du courant,
00:44:27la seule option que j'avais,
00:44:29c'était la pelleteuse
00:44:31parce qu'elle est lourde
00:44:33et ne peut pas être emportée par le courant.
00:44:35Je pense que mon nom va changer
00:44:37pendant des années.
00:44:39Je pense que ça va être inscrit.
00:44:43Les 27 veulent durcir la lutte
00:44:45contre l'immigration irrégulière.
00:44:47Ils ouvrent la porte à une nouvelle loi
00:44:49afin d'accélérer les expulsions
00:44:51de personnes en situation irrégulière.
00:44:53Michel Barnier sera à Ventimiglia,
00:44:55à la frontière italienne,
00:44:57lue emblématique de passage de migrants.
00:44:59Il devrait arriver dans quelques minutes.
00:45:03L'élimination du chef du Hamas,
00:45:05Yahya Sinouar, marque le début
00:45:07de la fin de la guerre à Gaza.
00:45:09C'est ce qu'a dit Benjamin Netanyahou
00:45:11hier soir.
00:45:13De son côté, le chef d'état-major
00:45:15de l'armée israélienne affirme
00:45:17que la guerre ne s'arrêterait pas
00:45:19avant la capture de tous les auteurs
00:45:21du 7 octobre et le retour de tous les otages.
00:45:23Au lendemain de cette élimination,
00:45:25c'est un nouveau tournant dans la guerre
00:45:27que mène Israël contre ses ennemis.
00:45:29La mort de Yahya Sinouar a fait réagir
00:45:31le monde arabe, vous allez l'entendre,
00:45:33une nouvelle escalade est redoutée.
00:45:37Des menaces de représailles
00:45:39et une nouvelle escalade dans le conflit.
00:45:41Après l'annonce de la mort
00:45:43de Yahya Sinouar,
00:45:45les ennemis d'Israël réagissent.
00:45:47Dans un communiqué,
00:45:49le Hezbollah accentue la pression.
00:45:51Sur la base des directives du commandement,
00:45:53la salle d'opération de la Résistance
00:45:55islamique annonce le passage
00:45:57à une nouvelle phase d'escalade
00:45:59dans la confrontation avec l'ennemi israélien.
00:46:01Le chef des gardiens de la révolution iranienne
00:46:03Hossein Salami brandit lui
00:46:05une nouvelle fois la menace
00:46:07contre Israël.
00:46:09Si vous faites une erreur et attaquez nos cibles,
00:46:11que ce soit dans la région ou en Iran,
00:46:13nous vous frapperons à nouveau douloureusement.
00:46:15L'Iran, allié du Hezbollah
00:46:17et du Hamas, fait également de la mort
00:46:19de Yahya Sinouar un martyr
00:46:21dans cette guerre commune contre Israël
00:46:23et appelle à poursuivre le combat.
00:46:25Il va devenir un modèle pour la jeunesse
00:46:27et les enfants qui continueront
00:46:29le chemin de la libération de la Palestine.
00:46:31Tant que l'occupation et l'agression perdurent,
00:46:33la Résistance se poursuivra.
00:46:35Benyamin Netanyahou a lui assuré
00:46:37que l'élimination de Yahya Sinouar
00:46:39marquait le début de la fin
00:46:41de la guerre à Gaza.
00:46:43Et voilà pour l'essentiel de l'actualité
00:46:45à 13h, Thierry.
00:46:47Et on vous retrouve dans 30 minutes.
00:46:49Ça tombe bien, on sera là, ma chère Audrey.
00:46:51A tout à l'heure. Je vous présente le plateau
00:46:53qui m'accompagne depuis une heure,
00:46:55qui s'est enrichi de la présence de Gilles Miaelli,
00:46:57directeur de la publication Revue Conflit.
00:46:59Vous appelez Gilles, tout à l'heure.
00:47:01Vous ne m'en voulez pas ?
00:47:03Non, pas du tout. C'est un problème de prénom.
00:47:05Très bien. Céline Pina est toujours avec nous.
00:47:07Rebonjour Céline. Vincent Roha, toujours avec nous.
00:47:09Le général Bertrand Cavalier, toujours avec nous.
00:47:11Et Régine Delfour, toujours fidèle au poste.
00:47:13Et c'est un plaisir de vous avoir
00:47:15à nos côtés, Régine.
00:47:17On va parler émigration.
00:47:19On en a déjà un peu parlé.
00:47:21Je vous l'ai dit, Michel Barnier, Bruno Rotaillot
00:47:23et Audrey l'a évoqué, sont en déplacement
00:47:25d'immigration régulière.
00:47:27Le Premier ministre et son ministre de l'Intérieur
00:47:29sont attendus à 20h30 en Italie
00:47:31avant de prendre la direction de Menton
00:47:33dans les Alpes-Maritimes, à rencontre
00:47:35de la police aux frontières.
00:47:37Et ça tombe bien, on a une équipe sur place.
00:47:39Clélie Mathias et Sacha Robin.
00:47:41Clélie, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:47:43Quel est le programme du Premier ministre
00:47:45et de Bruno Rotaillot ?
00:47:47On attend beaucoup de choses. Racontez-nous tout.
00:47:49Bonjour Thierry.
00:47:51Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur
00:47:53sont attendus d'une minute à l'autre
00:47:55ici à Menton.
00:47:57On est à quelques mètres du poste de frontière
00:47:59avec l'Italie.
00:48:01Ensuite viendront le ministre des Affaires étrangères
00:48:03italien et le ministre de l'Intérieur italien.
00:48:05Ensemble, ils vont discuter
00:48:07contrôle aux frontières, lutte contre
00:48:09l'immigration illégale.
00:48:11Il faut savoir que la coopération
00:48:13entre les deux pays s'est accrue récemment
00:48:15avec notamment la constitution
00:48:17en début d'année prochaine
00:48:19d'une unité pour échanger
00:48:21du renseignement sur les réseaux de passeurs.
00:48:23C'est un sujet qui a une actualité
00:48:25en France et en Italie
00:48:27et en Europe en général.
00:48:29En France, Bruno Rotaillot a déjà
00:48:31affiché à moultes reprises
00:48:33son intention d'être ferme en termes de lutte
00:48:35contre l'immigration illégale, notamment
00:48:37avec les centres de rétention. Il souhaite voir le délai
00:48:39s'allonger à 210 jours
00:48:41pour tous les migrants, notamment ceux qui sont dangereux.
00:48:43Côté italien, Giorgia Meloni
00:48:45a récemment conclu un accord avec l'Albanie
00:48:47pour accueillir des migrants. C'est un accord très controversé
00:48:49mais également regardé de près
00:48:51par les pays de l'Union Européenne
00:48:53et notamment la France. Vous savez aussi que
00:48:55lors d'un sommet européen,
00:48:57il y a quelques heures,
00:48:59l'Union Européenne s'est dit prête
00:49:01à faire un nouveau texte concernant
00:49:03l'immigration. Voilà le contexte
00:49:05un petit peu général.
00:49:07Si on regarde en termes de
00:49:09politique intérieure, vous savez que
00:49:11Michel Barnier est en déplacement
00:49:13ici aussi. C'est évidemment un signal
00:49:15ça ne doit rien au hasard
00:49:17envers le chef de l'Etat pour le dire que
00:49:19les sujets européens, les questions européennes
00:49:21ça l'intéresse encore et il a
00:49:23l'intention de s'impliquer.
00:49:25Merci pour ce point complet ma chère Clélie.
00:49:27Je vous rappelle que je vous ai accompagné avec
00:49:29Sacha Robin et on vous retrouvera tout au long de
00:49:31l'après-midi pour nous raconter tout ça.
00:49:33Et oui, évidemment, il y a une petite guerre
00:49:35de territoire
00:49:37et de fonction entre
00:49:39le Premier ministre et le Président de
00:49:41la République. Quel regard
00:49:43Gilles Mielli portez-vous
00:49:45sur l'immigration qui
00:49:47devient une préoccupation ô combien
00:49:49importante pour l'ensemble des pays européens
00:49:51et on le disait en première partie
00:49:53de cette émission, l'Italie a marqué
00:49:55des points.
00:49:57D'abord il s'agit d'un problème
00:49:59qui partage tous les pays attractifs
00:50:01par le monde, que ce soit l'Australie,
00:50:03la Nouvelle-Zélande, partout
00:50:05dans le monde où les conditions
00:50:07des vies sont plutôt bonnes
00:50:09quoi que pensent les
00:50:11indigènes par rapport à
00:50:13des pays notamment en Afrique, Moyen-Orient
00:50:15que ce soit l'économie ou la guerre
00:50:17ces pays sont attractifs
00:50:19et des gens essayent
00:50:21de vivre mieux.
00:50:23Je pense qu'il faut réfléchir
00:50:25un petit peu sur
00:50:27ce problème comme sur la
00:50:29drogue. Cela fait en soixantaine
00:50:31d'années que les
00:50:33gens qui ne connaissent pas les choses
00:50:35de près se demandent comment est-ce possible.
00:50:37Les Etats-Unis, tous les pays
00:50:39de l'Europe, les polices, ont investi
00:50:41des milliards.
00:50:43On sait que c'est un problème
00:50:45contre moi l'immigration, que certains
00:50:47pensent que c'est une bonne chose. Je connais
00:50:49personne qui pense que la drogue est
00:50:51une bonne chose. Donc tout le monde est d'accord
00:50:53que c'est un fléau.
00:50:55Tout le monde voit les ravages que ça fait
00:50:57dans nos sociétés, dans nos territoires,
00:50:59l'économie, etc. Et pourtant
00:51:01les bilans sont
00:51:03médiocres. Je pense que
00:51:05l'immigration, au fond, c'est un
00:51:07phénomène aussi
00:51:09problématique que
00:51:11la drogue,
00:51:13le trafic de la drogue et autres trafics,
00:51:15et qu'on est condamné
00:51:17à agir sur les marges.
00:51:19Ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire,
00:51:21ça ne veut pas dire qu'améliorer la situation
00:51:23à la marge, ce n'est pas important,
00:51:25mais il ne faut pas se laurer.
00:51:27On ne va pas faire mieux sur l'immigration
00:51:29qu'on fait sur la drogue depuis soixante ans.
00:51:31Gérald.
00:51:33Bien certes,
00:51:35la drogue est
00:51:37une menace terrible,
00:51:39notamment pour notre jeunesse, sans compter les
00:51:41aspects économiques, sans compter
00:51:43la déstabilisation des États. Mais sur
00:51:45l'immigration, je dissocierais un peu les deux,
00:51:47bien qu'il y ait un impact,
00:51:49notamment en France, mais pas simplement, on voit
00:51:51en Belgique, Pays-Bas... Et parfois il y a des liens.
00:51:53Non, non, mais il y a un impact de l'immigration
00:51:55sur la délinquance de la voie publique.
00:51:57Le président lui-même a dit que c'était à peu près 50%
00:51:59à Lyon notamment,
00:52:01à Paris, et il y a également
00:52:03le fait que
00:52:05les réseaux de drogue soient
00:52:07dominants étrangers ou
00:52:09d'origine étrangère.
00:52:11Maintenant, je crois qu'on peut
00:52:13utiliser tout à l'heure...
00:52:15Il y a quelque chose qui bouge en Europe,
00:52:17c'est que les peuples se réveillent.
00:52:19Les peuples ne sont pas idiots,
00:52:21ils entendent être entendus et leur attente
00:52:23est légitime. Ils se sentent menacés
00:52:25dans leur identité, ils voient que le pacte social
00:52:27se fracture, ils voient arriver
00:52:29des nouvelles communautés qui sont
00:52:31antagonistes, qui sont
00:52:33dominatrices et qui remettent en cause
00:52:35nos valeurs. Donc,
00:52:37l'immigration aujourd'hui,
00:52:39eh bien, ce n'est plus une chance.
00:52:41Ou tout au moins, il faut pouvoir
00:52:43la choisir pour qu'elle reste une chance.
00:52:45Et donc, il y a des mesures juridiques
00:52:47qui seront prises, ça c'est à
00:52:49l'Union Européenne de le faire, et puis il y a des...
00:52:51Je le disais tout à l'heure, il y a des mesures opérationnelles.
00:52:53On a quand même les moyens
00:52:55de sécuriser les approches de l'Europe.
00:52:57S'agissant
00:52:59maintenant des frontières intérieures,
00:53:01commençons également à contrôler
00:53:03à l'intérieur du territoire, il y a un million
00:53:05environ d'illégaux,
00:53:07d'étrangers en situation
00:53:09irrégulière. La situation actuelle
00:53:11participe d'un véritable échec.
00:53:13Il y a un héritage de plusieurs dizaines d'années,
00:53:15mais tout est à refaire pour retrouver notre
00:53:17souveraineté et faire en sorte que
00:53:19l'immigration soit une immigration
00:53:21choisie, sans remettre forcément d'ailleurs
00:53:23en cause le droit d'asile.
00:53:25Une femme d'Iran veut venir chez nous,
00:53:27encore faut-il s'assurer
00:53:29de son adhésion à nos valeurs.
00:53:31Je crois qu'il ne faut pas non plus complètement fermer la porte.
00:53:33Vincent Roux, je vous rappelle qu'on vous a
00:53:35posé une question, et vous allez vous entendre
00:53:37dans quelques instants. On est en train de vous préparer
00:53:39à cela. La question que je vous posais, c'était
00:53:41faut-il rétablir les contrôles aux frontières pour réduire l'immigration ?
00:53:43On a hâte de vous entendre. Vincent Roux.
00:53:45En fait, vous avez une jauge pour l'immigration.
00:53:49La jauge consiste en ceci.
00:53:51Tant que vous êtes capable
00:53:53d'assimiler,
00:53:55d'intégrer, l'immigration
00:53:57est acceptable.
00:53:59Mais, dès lors que vous avez
00:54:01des vagues migratoires
00:54:03absolument incontrôlées,
00:54:05que cette immigration
00:54:07débonde,
00:54:09légale ou illégale d'ailleurs, mais illégale
00:54:11puisque c'est de cela dont nous parlons,
00:54:13vous ne pouvez plus
00:54:15ni assimiler, ni intégrer.
00:54:17À partir de là, l'immigration
00:54:19devient un problème
00:54:21pour le pays
00:54:23qui est inondé par ces vagues migratoires.
00:54:25Lorsqu'aujourd'hui,
00:54:27certains commentateurs vous parlent
00:54:29encore d'assimilation
00:54:31ou d'intégration, ce sont des menteurs.
00:54:33On ne peut plus, à l'heure actuelle,
00:54:35assimiler ou intégrer
00:54:37tant la vague migratoire est forte.
00:54:39Je propose d'écouter Alexis Corbière
00:54:41qui s'est exprimé sur le sujet
00:54:43chez nos confrères de SUL Radio.
00:54:45On poursuit le débat et je vous donne la parole juste après.
00:54:47La France est un pays d'immigration.
00:54:49Il faut aujourd'hui
00:54:51arrêter de faire croire
00:54:53que c'est un pays de cocagne
00:54:55dans lequel les gens rentrent très facilement.
00:54:57C'est ne rien connaître à cela.
00:54:59Les étrangers, contrairement à ce que pourraient faire croire
00:55:01certaines personnes, ne sont pas
00:55:03immédiatement dans des conditions de confort absolu
00:55:05où il suffit de rentrer, mettre les pieds sur la table
00:55:07pour qu'on vous soigne, on vous nourrisse, on vous loge.
00:55:09Ce n'est pas vrai.
00:55:11La France n'est pas un pays d'immigration.
00:55:13Il faut arrêter avec cela.
00:55:15Historiquement,
00:55:17c'est absolument faux.
00:55:19Vous avez eu une immigration d'origine catholique
00:55:21qui est intervenue
00:55:23après la première guerre mondiale
00:55:25puisque vous aviez 5 millions de morts
00:55:27et par conséquent il fallait faire venir des gens.
00:55:29C'était vrai
00:55:31notamment pour les Italiens ou pour des Espagnols.
00:55:33Et puis après l'indépendance
00:55:35de l'Algérie, une dizaine d'années après,
00:55:37oui, vous avez eu
00:55:39une immigration qui est arrivée
00:55:41et en 1976,
00:55:43le regroupement familial sur lequel
00:55:45d'ailleurs, je vous signale que
00:55:47Boilem Sansal est revenu
00:55:49dans des commentaires qui sont très
00:55:51intéressants en disant que même
00:55:53le regroupement familial avait
00:55:55nuit à l'Algérie, dit-il.
00:55:57Mais autrement, à l'échelle
00:55:59de l'histoire, c'est absolument faux.
00:56:01C'est une espèce d'antienne qu'on entend à l'extra-gauche
00:56:03comme si la France avait toujours été un pays d'immigration.
00:56:05Il faut combattre cette idée.
00:56:07Et oui, il a encore tort.
00:56:09Il y a des gens qui viennent se faire soigner
00:56:11nous, qui ont la possibilité, tout en étant
00:56:13irrégulier, de bénéficier
00:56:15de cette fameuse AME, etc.,
00:56:17qui vient de se faire soigner, puisque
00:56:19la France représente pour eux un pays de cocagne.
00:56:21Je suis totalement en contradiction
00:56:23avec ce que dit M. Corbière.
00:56:25Moi, je suis plutôt d'accord. Ce que j'ai vu en tant qu'élu local,
00:56:27je suis d'accord avec M. Roy,
00:56:29puisque nous, on voyait, par exemple,
00:56:31quelqu'un qui était
00:56:33installé et qui faisait
00:56:35soigner en France sa soeur,
00:56:37son père, sa mère,
00:56:39qui venait sur des séjours.
00:56:41Et entre nous, j'aurais été
00:56:43à la place de cette dame, j'aurais probablement
00:56:45fait la même chose, parce que
00:56:47si mon père, si ma soeur
00:56:49avait eu besoin de soins lourds,
00:56:51je l'aurais fait venir, parce que c'est mon père,
00:56:53parce que c'est ma soeur, et voilà.
00:56:55Et donc, je ne la condamne pas.
00:56:57Je condamne simplement le pays qui
00:56:59ne fait attention à rien
00:57:01et ne contrôle pas ce qui se passe chez lui.
00:57:03Après, si du coup, les gens abusent,
00:57:05c'est aussi, quand même, un peu de sa faute.
00:57:07La question du refus du contrôle
00:57:09en France est une vraie question
00:57:11et qui nous handicape à un certain
00:57:13nombre de points de vue. Après,
00:57:15sur les
00:57:17vagues migratoires,
00:57:19oui, elles ont pu être
00:57:21utiles. Moi,
00:57:23mes parents sont arrivés en France...
00:57:25Et je vous coupe, mais on voit
00:57:27Bruno Rotaio, je commente en même temps
00:57:29les images, ma chère Céline, Bruno Rotaio,
00:57:31qui est arrivé à Menton,
00:57:33évidemment, à la frontière.
00:57:35Il a un nom espagnol,
00:57:37et je viens de là. Mais
00:57:39ce qui est réel, c'est qu'on a deux problèmes.
00:57:41Le premier, c'est
00:57:43le conflit culturel.
00:57:45Et il va falloir le dire, et oser le dire,
00:57:47il y a des cultures qui sont
00:57:49incompatibles entre elles.
00:57:51Donc, si vous voulez vous assimiler
00:57:53dans certains pays, il va falloir renoncer
00:57:55à certains traits de votre culture
00:57:57d'origine. Et dans le cas
00:57:59de l'islam, il y a des choses qui sont
00:58:01incompatibles avec la sociabilité
00:58:03française. Par exemple,
00:58:05l'égalité au-delà de la
00:58:07couleur de peau, du sexe, de la plate
00:58:09religieuse, est quelque chose qui n'existe
00:58:11pas en islam et dans les pays
00:58:13musulmans. Et ça, c'est réellement
00:58:15un vrai problème, puisque c'est le coeur
00:58:17de notre contrat social. Donc, il vaut
00:58:19mieux regarder ces choses en face que faire
00:58:21semblant qu'elles n'existent pas.
00:58:23En revanche, avec d'autres
00:58:25immigrations, on a beaucoup moins
00:58:27de problèmes, soit parce qu'elles veulent
00:58:29s'assimiler. C'est souvent le cas,
00:58:31d'ailleurs, de celle qui vient
00:58:33d'Asie, qui souvent investit
00:58:35énormément l'école, et via l'école
00:58:37finit par acquérir les codes
00:58:39de la société dans lequel
00:58:41elle s'intègre.
00:58:43Et peut-être aussi que si nous étions
00:58:45plus fiers de nous, si nous nous aimions un peu
00:58:47plus, nous aurions plus à transmettre
00:58:49et les gens qui arrivent viendraient vers
00:58:51nous plus facilement. Donc, c'est cet
00:58:53ensemble de difficultés qui explique ce
00:58:55qu'on vit, et le nombre,
00:58:57bien entendu, est rédhibitoire. Je rejoins
00:58:59aussi là-dessus M. Rowe.
00:59:01Je vous donne la parole dans 30 secondes. Je voulais qu'on
00:59:03écoute Marc Ferracci qui s'est exprimé sur
00:59:05France Info, le ministre délégué,
00:59:07chargé de l'industrie.
00:59:09Dans l'industrie, on ne sait pas faire
00:59:11sans l'immigration de travail. On ne sait pas
00:59:13faire. J'étais il y a 15 jours
00:59:15à Sochaux, chez Stellantis. Sur la chaîne de
00:59:17production de Stellantis, il y a 58 nationalités
00:59:19différentes. Et quand vous discutez
00:59:21avec les gens, ils vous le disent. On ne sait pas
00:59:23faire sans l'immigration de travail. Il faut être ferme
00:59:25avec ceux qui n'ont pas leur place sur le territoire.
00:59:27Il faut être ouvert et intégré
00:59:29avec ceux qui apportent à la
00:59:31collectivité nationale.
00:59:33Les 40% de chômeurs dans les
00:59:35quartiers, qui correspond à la deuxième
00:59:37génération des gens qu'on a importés
00:59:39justement pour travailler dans l'industrie.
00:59:41Cela, tout le monde s'en fout. A chaque fois
00:59:43qu'on va importer une génération, il faudra
00:59:45que sur la deuxième génération, il y ait 50%
00:59:47de gens qui ne travaillent pas. Mais à ce compte-là,
00:59:49on n'arrêtera jamais. Donc là, aujourd'hui,
00:59:51on a 40% de chômeurs
00:59:53dans les banlieues.
00:59:55Comment il explique que
00:59:57les soldes d'immigration de travail
00:59:59sont une ressource ? Moi, j'ai un peu
01:00:01de mal quand même.
01:00:03Il y a toujours la question philosophique de coût.
01:00:05Qui paye
01:00:07et à quel moment ?
01:00:09Si l'ouvrier
01:00:11immigré qui travaillait
01:00:13sur la chaîne pour
01:00:15fabriquer le 2 chevaux ou le R4
01:00:17en 1966,
01:00:19on demandait à son employeur de
01:00:21payer la cellule de prison
01:00:23de son petit-fils.
01:00:25Du coup, le R4 aurait coûté à l'époque
01:00:2750 000 francs et pas 5 000 francs.
01:00:29Mais chacun paye
01:00:31sa facture et il laisse
01:00:33le plus gros de la facture. C'est un peu comme la pollution.
01:00:35On fait ce qu'on a envie de faire
01:00:37et après, quelqu'un, 30 ans
01:00:39plus tard, doit investir un milliard
01:00:41pour nettoyer le champ
01:00:43qu'on a laissé derrière nous avec les métaux lourds.
01:00:45C'est à peu près
01:00:47ça le problème.
01:00:49Les calculs économiques d'un industriel, c'est
01:00:51combien je paye l'heure.
01:00:53Ce n'est pas le problème d'intégration,
01:00:55ce n'est pas le problème de l'école,
01:00:57ce n'est pas le problème du comportement.
01:00:59Pour, disons,
01:01:01rendre la question de la culture
01:01:03un petit peu plus
01:01:05précise, d'abord,
01:01:07je recommande à tout le monde de lire
01:01:09« Les dénis de culture »
01:01:11de...
01:01:13Le nom m'échappe.
01:01:15Ça va vous revenir.
01:01:17C'est un excellent livre.
01:01:19C'est toute une question presque anthropologique.
01:01:21Des gens qui viennent
01:01:23d'une culture où
01:01:25on est structuré en famille
01:01:27nucléaire,
01:01:29avec papa, maman
01:01:31ou l'un des deux,
01:01:33ont tendance à mieux s'intégrer
01:01:35dans des pays occidentaux.
01:01:37Quand on vient
01:01:39d'un village où la famille nucléaire
01:01:41ne joue pas un très grand rôle,
01:01:43il y a un contrôle social, il y a des anciens,
01:01:45il y a des cousins,
01:01:47il y a le fils aîné
01:01:49de la première femme,
01:01:51du père, etc.
01:01:53Là,
01:01:55quand ce truc-là arrive chez nous,
01:01:57évidemment, dans le livret
01:01:59de famille, on écrit
01:02:01qui est la mère, qui est le père et qui est l'adresse.
01:02:03Mais ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, la réalité.
01:02:05Et cette structure-là se fracasse
01:02:07contre la structure ici
01:02:09et ça crée des dégâts.
01:02:11Après, il faut des générations.
01:02:13Mais on connaît tous des gens
01:02:15qui sont venus des pays musulmans
01:02:17ou de l'Afrique
01:02:19où déjà, la grand-mère
01:02:21travaillait comme
01:02:23enseignante, les grands-pères étaient
01:02:25ingénieurs. Il n'y a pas de problème
01:02:27qui vient de Beyrouth, qui vient d'Alger.
01:02:29Le problème, c'est
01:02:31cette fracture anthropologique.
01:02:33Oui, moi, je reviens également.
01:02:35Fugue Lagrange, le déni des cultures.
01:02:37Ce qui a été dit, c'est tout à fait...
01:02:39Également, on a construit,
01:02:41on a élaboré le refus d'intégrer.
01:02:43Je croise, il y a
01:02:45un mois, une femme
01:02:47qui est passée chez moi, et puis, elle était d'origine
01:02:49turque, laïque, et elle commence
01:02:51à me dire, c'est scandaleux ce qui se passe.
01:02:53Les jeunes filles qui arrivent de Turquie,
01:02:55il y a tout un dispositif
01:02:57pour les maintenir dans leur culture d'origine,
01:02:59bloquer l'intégration.
01:03:01C'est-à-dire qu'il y a
01:03:03des circuits pédagogiques aujourd'hui
01:03:05qui ont été construits pour éviter
01:03:07l'assimilation. Et ça, ça renvoie à ce que
01:03:09vous disiez, la haine de soi. Là, on revient à
01:03:11Descartes, sans évoquer Derrida,
01:03:13etc. Foucault,
01:03:15c'est qu'on a construit cette volonté
01:03:17de nous assimiler parce qu'on est plus fiers de nous.
01:03:19Donc là, il y a un véritable enjeu,
01:03:21un véritable défi. Commençons par nous
01:03:23aimer, et puis soyons
01:03:25aimants, mais dominants chez nous.
01:03:27– Vous savez, au début de cette émission,
01:03:29je vous ai posé
01:03:31une question, vous étiez très nombreux
01:03:33à répondre. La question que je vous posais,
01:03:35c'était, faut-il rétablir les contrôles aux frontières
01:03:37pour réduire l'immigration ?
01:03:39Écoutez-vous, et on va
01:03:41réagir très rapidement, mais on va voir
01:03:43quelle est la tendance. Et moi, j'aime bien quand on
01:03:45prend la tendance des Français qui nous regardent,
01:03:47parce que c'est ça qui est le plus important.
01:03:49Écoutez-vous.
01:03:51– Il faut effectivement rétablir
01:03:53les...
01:03:55...
01:03:57...
01:03:59– On a un petit problème de son, visiblement.
01:04:01On a un petit problème de son. Bon, en tous les cas,
01:04:03la première réponse, on a compris que c'était
01:04:05il faut rétablir les contrôles aux frontières
01:04:07pour réduire l'immigration.
01:04:09Charlotte Guerdzala me dira dans quelques instants
01:04:11si effectivement on peut réécouter, on peut relancer.
01:04:13Ça marche ? Le fil rouge avec le fil vert.
01:04:15La réponse.
01:04:17– Il faut effectivement rétablir
01:04:19les frontières
01:04:21de la France pour limiter
01:04:23cette immigration qui devient
01:04:25totalement incontrôlée
01:04:27et que nous n'arriverons bientôt plus
01:04:29à gérer du tout.
01:04:31– Bien sûr qu'il faut rétablir les frontières
01:04:33et les durcir surtout.
01:04:35C'est absolument le cas.
01:04:37Remettre des frontières, ça ne sert strictement à rien.
01:04:39Il faut une politique commune européenne.
01:04:41– Alors moi, je suis ici de l'immigration
01:04:43mais j'ai envie de vous dire, un grand pays
01:04:45c'est un pays qui doit contrôler ses frontières,
01:04:47c'est tout à fait normal. Quand on regarde les grands pays
01:04:49de ce monde, ils contrôlent leurs frontières
01:04:51et ils choisissent qui vient chez eux.
01:04:53Par contre, il ne faut pas rentrer dans la démagogie
01:04:55en mode réunir drastiquement l'immigration,
01:04:57zéro immigration, c'est impossible en fait.
01:04:59Un grand pays a besoin d'immigration.
01:05:01– Bon.
01:05:03– C'est conforme à ce que l'on attendait.
01:05:05De toute façon, les Français,
01:05:07ce sont d'une certaine manière,
01:05:09par leur vote récent,
01:05:11se sont manifestés sur deux sujets principaux,
01:05:13la sécurité et l'immigration,
01:05:15les deux étant connexes.
01:05:17– Vous voyez, c'est plus compliqué
01:05:19parce qu'on veut contrôler les frontières,
01:05:21très bien, mais il y a des millions
01:05:23de faux documents d'identité.
01:05:25– Bien sûr.
01:05:27– C'est-à-dire qu'on ne contrôle plus rien.
01:05:29On a instauré, avec un carcan juridique
01:05:31qui empêche les forces de l'ordre
01:05:33de vraiment agir,
01:05:35on a un système qui est incapacitant.
01:05:37Que fait-on des gens dont on ne connaît
01:05:39même pas l'identité et qui blanchissent
01:05:41leur identité ?
01:05:43Donc l'approche doit être globale aujourd'hui
01:05:45et pas simplement de mettre en place
01:05:47des contrôles physiques aux frontières.
01:05:49– Dernière réaction, Céline,
01:05:51pas de surprise quand on interroge
01:05:53les Français globalement.
01:05:55– La question des frontières,
01:05:57elle est très intéressante parce qu'elle explique
01:05:59pourquoi un pays n'est pas qu'un territoire,
01:06:01un pays c'est une communauté humaine
01:06:03et en fait, la frontière montre
01:06:05que cette communauté humaine s'inscrit néanmoins
01:06:07dans un lieu bien défini.
01:06:09Et aujourd'hui, c'est le lien
01:06:11entre la communauté humaine et le lieu
01:06:13qu'elle investit qui est en train de se rompre
01:06:15et plus personne ne s'y retrouve.
01:06:17La maîtrise des frontières,
01:06:19c'est déjà quand vous êtes…
01:06:21c'est une façon de se définir.
01:06:23C'est la première façon de se définir,
01:06:25elle est physique.
01:06:27La deuxième façon de se définir,
01:06:29elle est spirituelle et un peuple,
01:06:31ce n'est pas un amas de gens entre des frontières,
01:06:33c'est aussi un certain état d'esprit
01:06:35et un contrat social particulier.
01:06:37Et c'est tout cela qui est posé
01:06:39à travers la question de l'immigration.
01:06:41– C'était rappelé par Régis Debray,
01:06:43ce qui est d'ailleurs assez intéressant
01:06:45en termes d'évolution également.
01:06:47– Oui, il a fait un bouquin là-dessus.
01:06:49La frontière, c'est le cadre
01:06:51dans lequel vous signez le contrat social
01:06:53et évidemment, le contrat social que vous signez,
01:06:55il n'est pas le même en Italie,
01:06:57il n'est pas le même en France,
01:06:59chaque pays a son contrat social.
01:07:01Toute la question aujourd'hui,
01:07:03que pose l'immigration,
01:07:05c'est lorsque vous recevez une immigration incontrôlée,
01:07:07comment est-ce que vous faites nation ?
01:07:09C'est ça la question.
01:07:11– Quel que soit le contrat social de chaque pays,
01:07:13il est actuellement remis en cause
01:07:15par les nouvelles vagues migratoires.
01:07:17– Bien entendu, c'est ce que j'ai dit.
01:07:19– Il y a eu l'illusion suédoise
01:07:21qui est éloquente de ce point de vue.
01:07:23On va suivre avec attention avec Cléli Mathias
01:07:25les déclarations de Michel Barnier
01:07:27suite à cette visite sur la côte d'Azur.
01:07:29On marque une pause,
01:07:31on va parler à nouveau
01:07:33de refus d'obtempérer.
01:07:35Tiens donc, je vais vous faire réagir
01:07:37sur cette proposition de loi
01:07:39faite par un député de la droite républicaine.
01:07:41Yann Boucard, supprimez les peines de sursis
01:07:43en cas de refus d'obtempérer.
01:07:45Interrogation orale juste après la pause pub.
01:07:47Pub à tout de suite.
01:07:49Il est 13h30, merci de nous accueillir.
01:07:51C'est la dernière ligne droite
01:07:53pour votre Mini-News Week-end.
01:07:55Je vous présente mes invités dans quelques instants.
01:07:57On fait un nouveau tour de l'information.
01:07:59C'est Audrey Berto.
01:08:01– Rebonjour Thierry.
01:08:03Michel Barnier et Bruno Retailleau
01:08:05sont à Menton, juste à côté de la frontière italienne.
01:08:07Ils viennent tout juste d'arriver.
01:08:09Ils doivent après aller à Ventimille,
01:08:11lieu emblématique de passage de migrants.
01:08:13Ils devraient exposer leur projet sur l'immigration.
01:08:15L'automobiliste soupçonné
01:08:17d'avoir écrasé un cycliste de 27 ans à Paris
01:08:19va être présenté à un juge d'instruction
01:08:21dans la journée.
01:08:23Selon les derniers éléments, le conducteur
01:08:25aurait roulé en direction du cycliste.
01:08:27Après une altercation entre les deux hommes,
01:08:29une enquête pour meurtre a été ouverte.
01:08:31Enfin, Joe Biden est en Allemagne,
01:08:33aux côtés de son homologue allemand.
01:08:35La mort de Yaya Sinoir ouvre l'opportunité
01:08:37d'un chemin vers la paix au Proche-Orient
01:08:39et d'un meilleur avenir à Gaza sans le Hamas,
01:08:41a dit le président américain.
01:08:43On visite donc à Berlin Olaf Scholz de son côté
01:08:45à quant à lui évoquer les otages
01:08:47toujours détenus dans la bande de Gaza tirée.
01:08:49Merci beaucoup ma chère Audrey.
01:08:51Je vous présente l'équipe du vendredi.
01:08:53Céline Pinard, Vincent Roy, le général Bertrand Cavalier,
01:08:55Guilmia Elly
01:08:57et notre amie Régine Delfour.
01:08:59On terminera d'ailleurs notre émission
01:09:01avec la réaction d'Emmanuel Macron
01:09:03hier qui était un peu en colère en disant
01:09:05« Ouais j'ai pas tout à fait dit ça, c'est la faute
01:09:07des journalistes, entre les rapports
01:09:09entre le Premier ministre
01:09:11israélien et lui ».
01:09:13Mais je suis sûr que vous allez réagir
01:09:15là-dessus Régine
01:09:17et nous dire d'ailleurs que les choses n'ont pas été
01:09:19très bien perçues, c'est le moins qu'on puisse dire
01:09:21puisque vous étiez en Israël
01:09:23pour le 7 octobre. Mais tout d'abord
01:09:25on va parler d'un sujet dont on parle
01:09:27trop,
01:09:29les fameux refus d'obtempérer
01:09:31avec cette proposition
01:09:33de loi faite par
01:09:35un député de la droite républicaine
01:09:37qui s'appelle Yann Boucar. Son objectif
01:09:39c'est de supprimer les peines de sursis en cas de refus
01:09:41d'obtempérer. On sera avec Claude Carillo
01:09:43qui est secrétaire régional Alliance Police
01:09:45de l'Essonne. On lui posera la question
01:09:47de savoir ce qu'il pense justement de cette initiative
01:09:49mais d'abord on voit tout cela avec
01:09:51Adrien Spiteri et on ouvre, vous connaissez
01:09:53la musique, le débat juste après.
01:09:57Une scène d'une extrême violence.
01:09:59C'était il y a un mois où
01:10:01Cheynais dans les Yvelines. Un individu
01:10:03percutait un policier après
01:10:05avoir refusé d'obtempérer.
01:10:07Le 26 août à Mougins,
01:10:09Eric Comine était lui aussi victime d'un chauffard.
01:10:11Un choc fatal pour le gendarme.
01:10:13Face à ces drames à répétition,
01:10:15le député Yann Boucar
01:10:17fait une proposition.
01:10:19Il ne peut plus y avoir de sursis
01:10:21lors d'un refus d'obtempérer. Il faut que
01:10:23ceux qui commettent ces délits sachent
01:10:25qu'il y a une sanction d'emprisonnement.
01:10:27Cette proposition de loi a été déposée
01:10:29par le député mais qu'en pensent
01:10:31les policiers ? Je pense que c'est
01:10:33un sujet intéressant
01:10:35qui peut avoir aussi
01:10:37un effet dissuasif.
01:10:39On ne doit pas en France aujourd'hui
01:10:41considérer que c'est tabou
01:10:43de prendre du ferme.
01:10:45Pour ce policier, les sanctions actuelles
01:10:47ne sont pas suffisamment fermes.
01:10:49Les refus d'obtempérer dans la loi
01:10:51ont évolué.
01:10:55On est passé d'un an à deux ans d'emprisonnement
01:10:57mais malheureusement ce n'est pas toujours appliqué.
01:10:59C'est rarement appliqué.
01:11:01La sanction est toujours très légère.
01:11:03Selon le ministère de l'Intérieur,
01:11:0525 700 refus d'obtempérer
01:11:07ont été enregistrés chaque année
01:11:09entre 2016 et 2023,
01:11:11soit 70 refus par jour.
01:11:15Nous sommes avec Claude Cariot,
01:11:17secrétaire régional Allianz Police
01:11:19Essonne.
01:11:21Vincent Roy, je vois que vous êtes pressé.
01:11:23On se demande pourquoi ça n'a pas été fait plus tôt.
01:11:25C'est le retour
01:11:27des peines planchers.
01:11:31Mais on se demande
01:11:33pourquoi la main tremble
01:11:35devant ces records en termes de chiffres.
01:11:39La loi a été durcie.
01:11:41La loi du 24 janvier 2022.
01:11:43Le législateur
01:11:45a alourdi les sanctions.
01:11:47De un à deux ans.
01:11:49Sauf que ça ne change rien.
01:11:51Je pense notamment à l'allusion au chef
01:11:53de la compagnie de gendarmerie de Rennes
01:11:55qui était projetée sur 10 mètres.
01:11:57Tous les dispositifs de gendarmerie de police
01:11:59sont systématiquement
01:12:01forcés.
01:12:03C'est devenu un phénomène
01:12:05structurel.
01:12:07Ça ne vous dérange pas que j'interroge
01:12:09notre invité ?
01:12:11Et on poursuit le débat.
01:12:15Claude Cariot, bonjour.
01:12:17Secrétaire régional Allianz Police.
01:12:19Merci d'être avec nous.
01:12:21Je voulais avoir votre réaction
01:12:23sur cette proposition.
01:12:25On a vu votre collègue
01:12:27dans ce reportage
01:12:29qu'il faut qu'il y ait
01:12:31sanctions.
01:12:33Prendre du ferme
01:12:35ne doit pas être tabou, dit-il.
01:12:37Je suppose que vous êtes pour ce type
01:12:39de mesures. Racontez-nous, Claude Cariot.
01:12:41Tout simplement, mon organisation
01:12:43réclame depuis très longtemps
01:12:45des peines planchers.
01:12:47Ces peines planchers ne sont pas suivies des faits.
01:12:49Je voudrais revenir
01:12:51sur les faits pour lesquels
01:12:53on va discuter.
01:12:55On a un gamin de 15 ans qui aborde un bolide.
01:12:57Un bolide qui n'appartient pas
01:12:59à son père.
01:13:01On ne sait pas à qui il appartient exactement.
01:13:03Il aborde ce bolide.
01:13:05Il fait un refus de tempérer
01:13:07à une première patrouille de police municipale.
01:13:09Il fait 40 kilomètres
01:13:11jusqu'à la Porte d'Orléans
01:13:13où il se fait interpeller.
01:13:15Pendant ces 40 kilomètres de chasse,
01:13:17il met la vie en danger
01:13:19des usagers de la route
01:13:21à 190 km heure
01:13:23en doublant à droite
01:13:25avec des gens qui essaient de se retirer.
01:13:27La finalité, c'est qu'ils sont interpellés
01:13:29par la pugnacité
01:13:31de mes collègues et le professionnalisme.
01:13:33Qu'est-ce qu'on a ?
01:13:35On a aujourd'hui un gamin de 15 ans
01:13:37qui est remis en liberté avec convocation
01:13:39le 14 novembre sans saisir
01:13:41du véhicule.
01:13:43Il n'y a rien.
01:13:45Il va peut-être falloir
01:13:47se poser les bonnes questions
01:13:49et supprimer le sursis
01:13:51et revenir à des peines planchers.
01:13:53C'est un début de solution.
01:13:55Il est urgent d'agir.
01:13:57C'est le moins que l'on puisse dire
01:13:59quand on voit tous ces faits que nous cessons
01:14:01de commenter sur notre antenne.
01:14:03Est-ce que je peux lui poser des questions ?
01:14:05Vous m'avez entendu ou pas du tout ?
01:14:07Oui, tout à fait.
01:14:09Gilles Mihaili a une question
01:14:11à vous poser.
01:14:13Est-ce qu'il y a une action à faire
01:14:15du côté des gendarmes ?
01:14:17Équipement, entraînement,
01:14:19doctrine ? Parce que les cas
01:14:21se multiplient. J'imagine qu'on
01:14:23pourrait regarder ce qui se passe ailleurs.
01:14:25Évidemment, il faut punir sévèrement
01:14:27les criminels.
01:14:29Mais est-ce que
01:14:31on ne peut pas aussi mieux
01:14:33se défendre ou changer
01:14:35les comportements pour diminuer
01:14:37les risques et minimiser les dégâts ?
01:14:41C'est ce genre
01:14:43de question qui nous amène à dire qu'il ne faut plus
01:14:45faire de chasse. Et ça, malheureusement,
01:14:47on ne peut pas l'accepter. Nous, aujourd'hui,
01:14:49ce que l'on demande, c'est qu'on puisse faire notre travail correctement
01:14:51pour pouvoir interpeller les individus, comme ça a été le cas.
01:14:53Mes collègues ont pris les risques.
01:14:55Effectivement, il y a eu un individu qui a pris
01:14:57tous les risques et encore plus.
01:14:59Et là, aujourd'hui, la finalité,
01:15:01c'est la sanction. Le véhicule
01:15:03devrait être saisi. Il n'est pas saisi.
01:15:05Il est rendu à son propriétaire, alors qu'on
01:15:07ne sait pas dans quelles conditions
01:15:09il a été prêté à un gamin de 15 ans, je rappelle
01:15:11quand même qu'il est mineur.
01:15:13Et le débat, il est là.
01:15:15Aujourd'hui, c'est sans la réponse pénale,
01:15:17mais on ne pourra pas avancer. On continuera
01:15:19à prendre des risques de plus en plus importants.
01:15:21Et là, aujourd'hui,
01:15:23moi, je le rappelle, la saisie du véhicule,
01:15:25c'est la première des choses. Et là, les moyens
01:15:27juridiques sont là. Donc, pourquoi
01:15:29les moyens juridiques ne sont pas appliqués ?
01:15:31C'est ça, ces questions-là qu'il faut se poser aujourd'hui.
01:15:33– Bertrand Cavallier.
01:15:35– Alors, il y a une première réponse, je suis tout à fait d'accord.
01:15:37Juridique, il faut être intraitable, parce qu'il faut stopper
01:15:39la spirale des refus d'obtempérer.
01:15:41– Mais il n'y a plus de limite, on le voit bien.
01:15:43– Non, mais ça met en danger
01:15:45des gendarmes et des policiers, on le voit malheureusement.
01:15:47– Bien sûr. – On l'a vu quand même,
01:15:49Mme Comine, quand elle a dit, c'est la France qui…
01:15:51– Personne n'a oublié cette phrase.
01:15:53– Personne n'a oublié cette phrase terrible.
01:15:55Voilà, j'ai une pensée particulière
01:15:57pour cette veuve.
01:15:59Donc, il y a la réponse juridique.
01:16:01Là, il faut vraiment changer complètement de paradigme.
01:16:03Et deuxièmement, il y a une réponse opérationnelle,
01:16:05même si c'est délicat d'évoquer ça. C'est-à-dire que
01:16:07lorsqu'il y a une poursuite, cet individu
01:16:09peut mettre en danger la vie d'autrui.
01:16:11Et c'est arrivé, d'écraser des innocents, etc.
01:16:13Donc, il y a tout le problème maintenant
01:16:15du cadre de l'usage des armes.
01:16:17Puisqu'on a un cadre d'usage des armes
01:16:19qui est particulièrement restreint,
01:16:21qui n'a cessé d'être restreint,
01:16:23notamment en ce qui concerne la gendarmerie,
01:16:25qui fait que les gendarmes sont quasiment
01:16:27inopérants en poursuite.
01:16:29Donc, une certaine idée de l'individu
01:16:31fait qu'on met en danger les individus.
01:16:33– Et au moment où vous parlez, on voit,
01:16:35je vous interromps 30 secondes, mais nous sommes en direct,
01:16:37on voit Michel Barnier et Bruno Rotailleau
01:16:39qui sont en déplacement, vous parlez,
01:16:41on en a parlé tout à l'heure, à l'immigration régulière,
01:16:43on voit ces images, pardonnez-moi.
01:16:45– Oui, voyez-vous, moi j'ai vécu ça plusieurs fois,
01:16:47mais c'est vraiment un questionnement,
01:16:49est-ce qu'on doit protéger,
01:16:51dans une sorte d'utopie juridique,
01:16:53de protéger tout individu,
01:16:55ou doit-on protéger la société ?
01:16:57Ça, c'est un vrai sujet.
01:16:59Or, on a complètement dérivé aujourd'hui,
01:17:01il y a eu une inversion.
01:17:03– C'est philosophique, oui.
01:17:05– Oui, mais en fait, ça ne se tranche pas.
01:17:07C'est typiquement le genre de sujet
01:17:09qu'en science politique, on ne doit pas trancher.
01:17:11Ce qu'elle vous explique, c'est que vous ne cherchez pas
01:17:13l'équation ultime du bonheur absolu du genre humain,
01:17:15parce qu'en fait, elle n'existe pas.
01:17:17La formule de Dieu n'existe pas.
01:17:19Donc, ce que vous allez faire,
01:17:21c'est que vous allez avoir une tension
01:17:23qui va traverser la société,
01:17:25et votre société, elle va mettre le curseur,
01:17:27un petit peu plus du côté des droits individuels,
01:17:29et un petit peu plus du côté des droits collectifs.
01:17:31Tout dépend, en fait, du degré
01:17:33d'intégration de la norme
01:17:35à l'intérieur d'une société.
01:17:37Quand la norme est extrêmement bien intégrée,
01:17:39que la société est sûre
01:17:41des choix qu'elle a faits, en termes de lois,
01:17:43en termes de coutumes, en termes de mœurs,
01:17:45à ce moment-là, il y a un contrôle
01:17:47qui se fait, un contrôle qui se réalise
01:17:49au niveau social. Autrement dit, quand vous vous comportez
01:17:51mal, on vous regarde mal,
01:17:53et personne n'aime ça. Donc, c'est ce premier
01:17:55contrôle qui est là, contrôle familial,
01:17:57contrôle qui est lié à la société.
01:17:59À partir du moment où tout ça est intégré,
01:18:01vous n'avez pas besoin de la matraque,
01:18:03puisque les gens, en fait, ont intégré
01:18:05des normes de comportement. Moins
01:18:07les normes de comportement sont intégrées,
01:18:09plus vous allez faire intervenir
01:18:11une forme de violence. Et c'est là que se pose
01:18:13la question de la violence légitime, de la violence
01:18:15de l'État, et de la légitimité
01:18:17de l'État qui l'exerce.
01:18:19Un État démocratique a le droit d'exercer
01:18:21la violence. On va appeler ça la violence légitime.
01:18:23Le seul problème, c'est que
01:18:25dans la tête des gens,
01:18:27un État démocratique est un État
01:18:29dans lequel la violence est exclue,
01:18:31dans lequel la violence n'existe pas,
01:18:33dans lequel le recours à la violence
01:18:35est déjà un échec.
01:18:37Ça n'est pas vrai. Et donc, la violence légitime,
01:18:39donc l'usage de la force pour
01:18:41obtenir l'ordre public, il faut
01:18:43l'assumer. Mais il faut l'assumer jusqu'au bout.
01:18:45C'est-à-dire que
01:18:47cet usage de la force,
01:18:49il n'est pas joli à voir.
01:18:51Non, quand vous allez calmer
01:18:53quelqu'un, vous ne lui dites pas gentiment.
01:18:55Vous voulez le contenir.
01:18:57Quand vous devez l'arrêter, vous allez peut-être devoir lui
01:18:59tirer dessus. C'est sur ces questions-là qu'on a
01:19:01intérêt à revoir un petit peu
01:19:03toute notre position.
01:19:05Un dernier mot de Claude Cariot, si vous le permettez.
01:19:07Vous avez confiance en
01:19:09votre ministre de l'Intérieur, qui est droit dans
01:19:11ses bottes et qui traite
01:19:13quel est votre regard, notamment
01:19:15sur ces refus d'obtempérer.
01:19:17Vous attendez à des
01:19:19actes forts ?
01:19:21Pour l'instant, dans toutes les déclarations et
01:19:23les déplacements qu'il a faits, il n'y a rien
01:19:25à redire, si ce n'est qu'il est
01:19:27conscient de la réalité. La réalité, c'est
01:19:29qu'aujourd'hui, on a une ultra-violence envers les policiers
01:19:31et que cette ultra-violence n'est pas
01:19:33suivie des faits quand il y a des interpellés par
01:19:35la justice. Donc, il va peut-être falloir qu'à un moment
01:19:37donné, les bonnes questions soient posées
01:19:39et que ces personnes-là répondent
01:19:41pour celles qui ne jouent pas le jeu
01:19:43et pour le manque de moyens aussi, parce que
01:19:45il y a le manque de moyens aussi pour la justice.
01:19:47Merci en tous les cas, Claude Cariot.
01:19:49Je rappelle que vous êtes secrétaire régional, Allianz,
01:19:51Police et SON. Merci d'avoir participé
01:19:53à ce débat. On va terminer avec Emmanuel Macron.
01:19:55Emmanuel Macron, qui n'était
01:19:57pas très content hier. C'est moi qu'on peut dire,
01:19:59interrogé par nos confrères
01:20:01et notamment sur les propos tenus
01:20:03et reprochés concernant
01:20:05Israël.
01:20:07On va écouter Emmanuel Macron
01:20:09et puis
01:20:11vous allez réagir et notamment
01:20:13vous, Origine Delfaux, parce qu'évidemment, ces propos
01:20:15ont fait beaucoup réagir et vous avez pu
01:20:17en témoigner
01:20:19sur notre antenne en interrogeant les Israéliens.
01:20:21Mais d'abord, Emmanuel Macron,
01:20:23pas content du tout.
01:20:25Si ce n'est pas dans le communiqué
01:20:27ou le compte rendu du porte-parole, ça n'existe
01:20:29pas. Parce que je ne vais pas me mettre
01:20:31tout au long de l'année,
01:20:33on explique que des conseillers présidentiels disent ça,
01:20:35que le président aurait dit ça, etc.
01:20:37À ce tarif-là, tous les jours, je fais des démentis
01:20:39ou des confirmations. Quand j'ai quelque chose
01:20:41à dire, je fais un communiqué de presse ou une conférence
01:20:43de presse. Je suis suffisamment disponible
01:20:45et je réponds suffisamment aux questions pour qu'on ait
01:20:47des règles claires et qu'ils soient
01:20:49saines pour le débat public.
01:20:51Et quand après, je vois des gens faire des surréactions
01:20:53dans tous les sens sur des propos sortis
01:20:55de leur contexte. Et après, en citant même
01:20:57des mots que je n'ai jamais prononcés.
01:20:59Franchement,
01:21:01c'est une pollution et une espèce de dégradation
01:21:03du débat public. Voilà.
01:21:05En gros, ils se sont dit, ben non, je ne l'ai pas dit.
01:21:07Mais ce n'est pas vraiment je ne l'ai pas dit, puisqu'il ne dément pas.
01:21:09Mais non, il ne dément pas.
01:21:11Il dit que ses propos auraient été
01:21:13transformés, etc. Après,
01:21:15il donne une
01:21:17leçon de journaliste. Mais ce qui est
01:21:19très curieux, si vous voulez, lorsqu'on regarde
01:21:21ces images, c'est que
01:21:23sa parole est tellement dévaluée
01:21:25que ça prête même à sourire.
01:21:27On le regarde s'agiter
01:21:29comme ça. Mais moi,
01:21:31vraiment, ça me fait sourire.
01:21:33Il a tellement dit tout,
01:21:35ce président de la République,
01:21:37et son contraire, qu'il n'est
01:21:39absolument plus crédible,
01:21:41quand bien même, quand bien même, il s'énerve
01:21:43quand même. La colère d'un chef
01:21:45d'État, ce n'est pas rien. Et là,
01:21:47c'est un garçon qui est démonétisé.
01:21:49Hier, on aurait préféré qu'il soit
01:21:51plus clair. Enfin, je vous donne la parole.
01:21:53À Agin, on aurait préféré
01:21:55qu'il prenne plus position en
01:21:57félicitant Israël. Alors que là,
01:21:59il est parti sur... Il ne l'a pas du tout
01:22:01félicité. Il ne l'a pas félicité du tout.
01:22:03Il est parti là-dessus. Et on ne retient que ça, d'ailleurs.
01:22:05Et on co-commande, d'ailleurs, sur notre plateau. D'ailleurs,
01:22:07ce qu'on retient, c'est son agacement. Il suit partout.
01:22:09Il n'arrive même pas à trouver ses mots.
01:22:11Et il s'en est pris au journaliste.
01:22:13Mais on ne sait toujours pas ce qu'il a voulu dire, notamment.
01:22:15Non, c'est pour ça que je vous soumets ça
01:22:17au débat. Peut-être que vous allez écrire une main en terme.
01:22:19Non, non. Contrairement à Biden,
01:22:21Joe Biden, qui lui a appelé
01:22:23Benjamin Netanyahou pour le féliciter,
01:22:25Emmanuel Macron ne l'a absolument
01:22:27pas fait. C'est vrai que les propos
01:22:29d'Emmanuel Macron depuis
01:22:31plusieurs semaines sont
01:22:33compliqués, sont très très mal
01:22:35prises, quand même, en Israël, puisque
01:22:37deux jours avant le triste anniversaire...
01:22:39Mauvais timing.
01:22:41Il avait dit qu'il n'y aurait
01:22:43plus d'armes données par la France. Alors, déjà,
01:22:45on sait très bien qu'il y a très peu d'armes.
01:22:47L'Allemagne et les Etats-Unis.
01:22:49Et c'était quand même très...
01:22:51C'était un timing, mais vraiment
01:22:53assez indécent pour les Israéliens.
01:22:55Et puis,
01:22:57après, là, cette déclaration
01:22:59en disant que l'Israël a été
01:23:01faite sur une déclaration
01:23:03de l'ONU. Enfin, c'est...
01:23:05Le président du Sénat l'a dit.
01:23:07C'est quand même mal connaître.
01:23:09L'histoire, ça a été très très mal vécue
01:23:11en Israël. Franchement, j'ai eu
01:23:13des témoignages
01:23:15des gens qui m'ont appelé, qui m'ont dit
01:23:17« Mais ça va pas, qu'est-ce qu'il lui prend ? »
01:23:19Et c'est compliqué. Alors, hier,
01:23:21qu'il ne félicite pas non plus...
01:23:23Il aurait potentiellement pu se rattraper en félicitant,
01:23:25hier. Quand je dis « potentiellement »,
01:23:27c'est pas le saut du gouvernement.
01:23:29Parce que le divorce est prononcé, là.
01:23:31Le 5 octobre, quand il annonce qu'en fait
01:23:33il n'y aura plus d'armes qui seront données
01:23:35à Israël, il n'y a pas un mot sur
01:23:37les 48 franco-israéliens
01:23:39qui sont morts pendant ces attaques.
01:23:41Il n'y a pas un mot non plus sur Ofer et Oued
01:23:43qui sont toujours otages
01:23:45dans la bande de Gaza.
01:23:47Franchement, c'est bien.
01:23:49Harold Demaux et Céline. Harold,
01:23:51rapidement, et Céline qui souhaitait réagir.
01:23:53Oui.
01:23:55Que puis-je dire ?
01:23:57C'est évidemment qu'il a loupé
01:23:59une occasion de remettre
01:24:01la culpabilité
01:24:03du Hamas sur le tapis.
01:24:05Mais,
01:24:07pour moi, quand il a dit...
01:24:09quand Emmanuel Macron a dit
01:24:11qu'il ne fallait pas envoyer d'armes,
01:24:13ça visait les Etats-Unis.
01:24:15Donc,
01:24:17il ne parlait pas de la France.
01:24:19Parce que je pense qu'il aurait compris
01:24:21le ridicule de la proposition.
01:24:23C'était perçu comme ça.
01:24:25Non, mais perçu, d'accord.
01:24:27Mais dans la réalité...
01:24:29Et le Premier ministre a réagi
01:24:31par rapport à ça, d'ailleurs, Israélien.
01:24:33Oui, mais lui-même,
01:24:35le Premier ministre israélien,
01:24:37libre ce qu'il dit.
01:24:39Donc, il a accusé,
01:24:41il a jeté l'anathème
01:24:43sur tous les pays qui voulaient faire ça.
01:24:45Et ensuite, il prend le téléphone et il négocie avec,
01:24:47et il les reçoit.
01:24:49Y compris
01:24:51les Italiens, les Espagnols,
01:24:53d'autres pays.
01:24:55La France n'est pas seule du tout
01:24:57sur cette histoire de ne pas envoyer des armes.
01:24:59Il n'y a pas que des pays détraqués
01:25:01qui veulent ça.
01:25:03Céline, deux secondes parce qu'on arrive au terme.
01:25:05La politique doit être morte de rire
01:25:07d'entendre Emmanuel Macron expliquer
01:25:09que les petites brèves du canard, en fait,
01:25:11n'existent pas, n'ont jamais existé.
01:25:13Bien sûr que ce qu'il a fait est une erreur
01:25:15et bien sûr que c'est normal que ce soit retrouvé dans le canard.
01:25:17Guyl, je pense qu'il n'a pas compris
01:25:19que si la position de la France
01:25:21est mal comprise ou ignorée,
01:25:23c'est pas à cause des choses qu'il dit,
01:25:25c'est parce qu'on a 3000 milliards de déficit,
01:25:27parce qu'on a un déficit commercial,
01:25:29parce qu'on est en train de s'appauvrir.
01:25:31J'ai écouté Gauthier Lemoyne ce matin,
01:25:33c'est vrai qu'il doit composer
01:25:35avec des ministres qui ne sont pas de son bord.
01:25:37C'est une première.
01:25:39Parfois, quand on dit ça en Conseil des ministres,
01:25:41sachant qu'il y a des ministres
01:25:43qui ne sont pas de son bord,
01:25:45peut-être mieux de s'abstenir.
01:25:47Quand vous dites qu'il doit composer
01:25:49avec des ministres qui ne sont pas de son bord,
01:25:51ça veut dire que vous savez de quel bord il est.
01:25:53Moi, j'ai vraiment du mal à savoir
01:25:55où il se place.
01:25:57On n'a pas le temps de faire le débat.
01:25:59C'est la fin de cette émission.
01:26:01Merci à l'équipe qui m'a entouré,
01:26:03David Brunet, Charlotte Gordzala,
01:26:05Abiba, Mphilo, Axel Thomas, François Bouillet
01:26:07et Audrey Berthot, évidemment, pour les journaux.
01:26:09Merci à la programmation,
01:26:11Raphaël de Montferrand, Francisca Bamele,
01:26:13merci aux équipes en régie, à la réalisation,
01:26:15c'était Mathieu Séville-Prolat.
01:26:17C'était Ludovic Liebo, au son, c'était Amanda.
01:26:19Vous pouvez revivre notre émission
01:26:21sur notre site cnews.fr.
01:26:23Tout de suite, c'est 180 minutes info.
01:26:25Ce n'est pas avec Nelly Denac,
01:26:27mais c'est avec Mickaël Dos Santos.
01:26:29Les titulaires partent en vacances.
01:26:31Mickaël Dos Santos va reprendre l'émission
01:26:33de pied ferme, évidemment.
01:26:35Et moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver
01:26:37à partir de 17h pour Punchline.
01:26:39A tout à l'heure. Belle journée sur CNews.

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