• il y a 6 heures
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Il est presque midi. Bonjour, soyez les bienvenus. Je suis très heureux de vous retrouver avec Félicité Kinnocki en ce samedi.
00:07Bonjour Félicité, comment allez-vous ?
00:08Bonjour Thierry, très bien et vous ?
00:10J'essaie de tenir au moins durant cette heure avec ma voix et cette grève ambiante.
00:1612h, 13h, c'est votre Midi News Week-end.
00:19Je vous présente nos invités qui nous accompagnent en ce samedi.
00:23Oui, en ce samedi, dans quelques instants, mais tout de suite.
00:25On commence par un tour complet de l'actualité avec vous. Félicité.
00:29Merci Thierry.
00:30Après Mayotte, Emmanuel Macron est actuellement à Dibouti pour un dîner de Noël anticipé avec les troupes armées.
00:37Le président a annoncé que la base française allait se réinventer comme point de projection pour des missions en Afrique
00:43après le retrait forcé des forces françaises du Sahel. Au total, 120 soldats français ont quitté le Tchad hier.
00:49Soulagement pour la famille et les proches de Samuel Paty.
00:52A l'issue du verdict rendu hier par la Cour, les 8 accusés impliqués dans l'assassinat du professeur
00:57ont été reconnus coupables. 16 ans de réclusion criminelle pour les deux amis du tueur pour complicité d'assassinat.
01:0413 et 15 ans de prison pour les deux auteurs de la campagne de haine contre Samuel Paty.
01:09Les avocats de la famille parlent d'un verdict équilibré.
01:12Et puis aux Etats-Unis, le shutdown de Noël n'aura pas lieu.
01:16Les Américains ont évité de justesse une paralysie budgétaire qui aurait renvoyé sans paix
01:21des centaines de milliers de fonctionnaires chez eux pour les fêtes.
01:24Le Congrès a fini par adopter une loi qui assure le financement de l'Etat fédéral jusqu'à mi-mars.
01:29Le texte comprend notamment plus de 100 milliards de dollars d'aides pour les régions sinistrées par des catastrophes naturelles.
01:34Merci beaucoup. Félicités. Je vous présente nos invités.
01:38Ma chère félicité en ce samedi, Patrice Sarditti. Soyez le bienvenu, mon cher Patrice.
01:43Merci Thierry.
01:44Harold Imane, notre spécialiste des questions internationales, est de voie à nous rejoindre.
01:47C'est Simon Soupeux, Virginie Bensousson, Brûlé.
01:51On va commencer en prenant évidemment la direction de l'Allemagne.
01:55C'est l'actualité du jour et ce drame avec cet attentat sur le marché de Noël de Magdebourg.
01:59Cette voiture qui a foncé sur la foule, les images sont terribles.
02:03Le bilan provisoire, Harold, je me tourne vers vous, serait de 4 morts dont un enfant.
02:08C'est cela le dernier chiffre ?
02:10Ce sont les chiffres de la grande télévision allemande ARD qui est nécessairement très très renseignée.
02:17Avec 41 blessés graves.
02:19Donc ça nous laisse imaginer que d'autres personnes sur cette liste pourraient malheureusement mourir.
02:25Et sur un total de 200 blessés.
02:29On fera le point dans quelques instants avec vous.
02:32Mais retour en image sur cet attentat avec Alice Sommerer.
02:40Il est aux alentours de 20h lorsque cette voiture rentre violemment dans ce marché de Noël de Magdebourg.
02:46Au volant d'un SUV, l'assaillant enfonce les barrières de sécurité et poursuit sa course sur près de 400 m.
02:52Au moins 70 personnes sont percutées par le chauffeur.
02:55Presque immédiatement, les gyrophares bleus des secours venus prendre en charge les victimes ont remplacé les lumières festives de fin d'année.
03:02Une attaque bouleversante face à laquelle le chancelier Olaf Scholz a immédiatement réagi.
03:07Les rapports en provenance de Magdebourg suggèrent quelque chose de mauvais.
03:11Mais pensez-vous aux victimes et à leurs familles.
03:13Nous sommes à vos côtés et aux côtés des habitants de Magdebourg.
03:16Mes remerciements vont aux secouristes dévoués en ces heures anxieuses.
03:20La ministre allemande de l'Intérieur a également réagi et a assuré que les autorités clarifieront le contexte de cette attaque.
03:27Le suspect a été arrêté quelques minutes après son acte.
03:30Selon les premiers éléments de l'enquête, l'assaillant serait un réfugié d'origine saoudienne et aurait agi seul.
03:36Une attaque fermement condamnée par l'Arabie saoudite qui a exprimé sa profonde solidarité avec le peuple allemand ainsi que son rejet d'une telle violence.
03:44De son côté, le chancelier allemand a annoncé qu'il se rendrait sur place aujourd'hui.
03:50Et le chancelier allemand Olaf Scholz est arrivé ce samedi.
03:54On va le voir en image à Magdebourg pour se recueillir sur les lieux de l'attaque meurtrière avec cette voiture bélier perpétrée la veille sur ce marché de Noël.
04:03Vous le voyez sur ces images vêtues de noir.
04:07Monsieur Scholz était accompagné notamment par des ministres nationaux et régionaux portant des fleurs.
04:12Voilà ce qu'on pouvait dire.
04:15On va retrouver tout de suite notre spécialiste terrorisme Claude Moniquet.
04:19Claude Moniquet qui doit être avec nous et qui doit être connecté.
04:24Bonjour Claude. Est-ce que vous m'entendez Claude Moniquet ?
04:27Oui, bonjour, bonjour. Je vous entends parfaitement.
04:30Bonjour Claude. Je voulais absolument vous avoir.
04:33Quelles sont les dernières informations en votre possession sur le bilan que l'on donnait avec Harold, avec quatre victimes ?
04:42C'est le chiffre que vous avez pour le moment ?
04:45Oui, tout à fait. On est à quatre morts.
04:48Avec un chiffre qui malheureusement pourrait encore augmenter puisque nous sommes sur une affaire qui a fait 15 blessés graves, très graves.
04:58Nous sommes beaucoup avec le pronostic vital engagé.
05:00Donc, il n'est pas certain du tout malheureusement que ce soit le bilan définitif.
05:05Que sait-on du profil de l'auteur présumé qui est un profil assez atypique auquel on ne s'attend pas ?
05:11C'est le moins que l'on puisse dire.
05:13Alors, effectivement, c'est le moins qu'on puisse dire.
05:16Ce n'est même pas atypique. En 42 ans, je ne crois pas avoir vu un profil de ce type.
05:24On est en face d'un homme de 50 ans d'origine saoudienne installé en Allemagne depuis 2006,
05:34ayant obtenu le statut de réfugié politique en 2016 et qui pratiquait comme médecin et psychothérapeute à l'hôpital de Magdebourg.
05:43Ça, ce sont des certitudes.
05:46Pour le reste, le profil qui nous est décrit par la presse allemande,
05:51c'est là que ça devient extrêmement surprenant, voire complètement nébuleux.
05:57Ce serait un homme qui aurait quitté l'Arabie saoudite en désaccord avec l'extrémisme du gouvernement saoudien,
06:05qui se présente comme un anti-islamiste, qui est extrêmement virulent,
06:10qui défend le droit des femmes, qui aurait monté une filière pour faire sortir des femmes d'Arabie saoudite
06:16afin qu'elles aient une meilleure vie ailleurs, entre autres en Europe,
06:21qui a pris des positions pro-israéliennes, qui a accusé le gouvernement allemand de favoriser la montée de l'islamisme
06:29et de propager l'islamisme de ce fait en Europe.
06:34C'est quelque chose qui est vraiment extrêmement surprenant et qui dépasse de très loin,
06:40parce qu'on pourrait penser à une manœuvre de dissimulation, ce qu'on appelle la taquilla,
06:45mais ça dépasse de très loin ce que j'ai vu jusqu'à présent en termes de taquilla.
06:51Est-ce qu'on a des précisions sur potentiellement le choix de cette commune Magdebourg ?
06:57Est-ce qu'il y a des raisons apparentes, des informations dont vous disposez ou pas ?
07:02La seule évidence c'est que c'est la commune, c'est la ville où il travaillait,
07:06donc une ville qu'il connaissait bien.
07:08Ça renforce du reste un côté atroce dans le choix de cette cible,
07:17puisque d'une part c'était déjà atroce à la base évidemment,
07:21d'autant plus qu'il a spécifiquement visé une zone où se trouvaient des familles avec des enfants.
07:29Au moins un des morts d'ailleurs est un très jeune enfant.
07:32Mais ça veut dire aussi, comme Magdebourg est une petite ville,
07:35et qu'il pratiquait dans l'hôpital de Magdebourg,
07:37qu'il ne pouvait pas ignorer qu'il y avait dans la foule certainement des gens
07:41qui fréquentaient son hôpital et peut-être même des gens que lui-même avait soignés.
07:44Mais c'est le seul élément qu'on a.
07:47Maintenant l'enquête ne fait que commencer.
07:49Il y a eu des perquisitions hier soir à son domicile,
07:51très certainement aussi à son cabinet, à son bureau.
07:55Donc maintenant on va passer à une phase d'exploitation de la téléphonie et de l'informatique
08:01pour creuser sa personnalité, pour établir avec qui il était en contact,
08:05s'il y a un réseau, quelle est la réalité de son anti-islamisme,
08:09est-ce qu'il s'agit d'une dissimulation ou pas.
08:11L'enquête maintenant va pouvoir avancer.
08:14Et je dirais, c'est encore une fois l'Allemagne qui est touchée.
08:18Oui, l'Allemagne a été lourdement touchée cette année par le terrorisme.
08:24En termes de terrorisme islamiste, nous avons eu l'attaque de Manaïm,
08:34le 31 mai, qui avait fait un mort et six blessés,
08:37qui avait été commis par un réfugié afghan.
08:40Nous avons eu l'attaque au couteau de Stalingrad, le 23 août,
08:45trois morts et huit blessés, là c'était un réfugié syrien.
08:48Nous avons eu la tentative d'attentat contre le consulat d'Israël à Munich,
08:52qui s'est soldé par la mort du terroriste.
08:56Et puis aussi dans des cas parallèles, des arrestations de membres du Hamas,
09:02de membres de l'État islamique, de leurs membres de l'EIK,
09:05l'État islamique au Khorasan, qui préparaient des attentats,
09:07mais qui fort heureusement ont été empêchés.
09:10Donc ça a vraiment été une année noire pour l'Allemagne
09:12et qui se termine d'une manière particulièrement sinistre.
09:15Merci beaucoup Claude Bonniquet, notre spécialiste des questions de terrorisme.
09:20Et on va continuer à suivre avec vous, évidemment, l'évolution de cette enquête.
09:25J'accueille donc avec beaucoup de plaisir Virginie Bensoussan-Brulé.
09:28Soyez la bienvenue.
09:30Votre réaction, je vais commencer avec vous Virginie, sur ce qu'on peut dire un attentat,
09:37on peut utiliser le terme évidemment, sur ce qui s'est produit en Allemagne hier,
09:41sur ce marché de Noël.
09:42Oui, comme vous l'avez rappelé ainsi que votre invité,
09:45ce qu'on pourrait préciser c'est que le cadre légal antiterroriste en Allemagne
09:49a été renforcé après l'attentat de Berlin de 2016
09:53et qu'aujourd'hui l'enquête va permettre de savoir si cet homme,
10:00cet assaillant a agi seul ou avec des complices
10:02et si effectivement il avait une volonté idéologiste, extrémiste ou religieuse derrière.
10:09Sachant qu'en droit allemand, ici on a deux morts dont un enfant.
10:14La peine maximale...
10:16Le bilan est passé à quatre morts depuis Virginie et malheureusement il pourrait évoluer.
10:21En tout cas la peine maximale est la réclusion à perpétuité en droit allemand
10:29dès lors qu'il y a un assassinat.
10:32Patrice, réaction sur ce nouveau drame qui frappe l'Allemagne ?
10:36Je crois que d'abord il faut penser aux victimes
10:38parce que les victimes on les oublie très souvent dès qu'il se passe une horreur pareille
10:44pour se pencher sur les diverses polémiques.
10:47Et tout le monde fait exactement la même chose parce qu'on cherche les auteurs
10:51et certains partis en profitent, qu'ils soient de droite ou de gauche
10:55pour essayer de ramener un certain nombre de personnes qui puissent suivre leurs idées.
11:01Les victimes d'abord, c'est presque, c'est idiot ce que je vais dire,
11:06mais c'est presque un miracle qu'il n'y ait pour l'instant que quatre morts
11:10parce que franchement avec des dizaines de blessés,
11:14évidemment le bilan va s'alourdir, c'est une horreur absolue que nous connaissons en France.
11:21Mais la question déjà que je me suis posée c'est comment se fait-il
11:26que ce marché n'était pas protégé car il n'y avait pas de plots.
11:31Les Allemands sont comme tous les autres dirigeants de pays,
11:36ils regardent ce qui se passe ailleurs, ils ont vu ce qui s'est passé à Nice et dans d'autres domaines.
11:41Je veux dire, on fait le nécessaire.
11:43Vous allez me dire oui, mais en Allemagne, il y a entre 2000 et 3000 marchés.
11:47Evidemment, 2000 et 3000 marchés, ce n'est pas comme en France
11:51où il y a 5-6 gros marchés de Noël.
11:55Mais là maintenant, la personnalité de l'auteur, car on peut dire l'auteur,
12:00il faut arrêter de dire présumé, il a été arrêté par la police.
12:04Bien entendu, franchement, qu'est-ce qui se passe ?
12:08Est-ce que c'est quelqu'un qui était là en couveuse depuis 16 ans ou 18 ans
12:12et qui a fait semblant d'être pro-israélien, anti-islamiste ?
12:17Ce qu'on sait, c'est qu'il y avait quand même 40 000 personnes qui le suivaient sur les réseaux sociaux
12:22et qui l'appelaient à quitter, pour certains, l'Arabie Saoudite.
12:26Franchement, c'est un domaine assez large que les enquêteurs vont devoir évidemment étudier.
12:34On va retourner sur place à Magdebourg.
12:37On va retrouver notre équipe d'envoyés spéciaux, Marie-Victoire Dieudonné et Timothée Forgé.
12:41Marie-Victoire Dieudonné, je le disais, le chancelier Olaf Scholz est arrivé tout à l'heure à Magdebourg
12:49accompagné de ministres nationaux et régionaux.
12:53Il devrait intervenir incessamment sous peu. Quelles sont les réactions ?
12:57Vous êtes sur place, quel est l'état d'esprit ?
13:00Décrivez-nous un petit peu ce que vous vivez et ce que vous avez découvert en arrivant à Magdebourg.
13:09Oui, exactement. En arrivant à Magdebourg, nous sommes arrivés devant cette foule de journalistes
13:15réunis autour d'Olaf Scholz.
13:17Ils se recueillaient devant l'église qui est justement près de cette place centrale ici à Magdebourg.
13:23Et puis ce dernier a vraiment tenu à se recueillir et ensuite a discuté avec les forces ici en présence
13:31pour mieux comprendre où en sont les enquêteurs actuellement pour s'informer,
13:36compte tenu notamment du profil assez complexe et flou actuellement de cet assaillant.
13:42Un point presse va donc avoir lieu dans quelques instants.
13:45Vous voyez derrière moi les très nombreux journalistes qui sont là et qui attendent donc des déclarations
13:51qui ne devraient pas tarder à arriver. Nous sommes ici sur le marché Noël où les faits se sont déroulés.
13:57Et comme vous le disiez, le bilan est maintenant estimé à au moins quatre morts.
14:02Et justement, Marie-Victoire Diodonné, Olaf Scholz a commencé à prendre la parole sur place à Magdebourg.
14:12Et je le répète, Roger Scholz, accompagné par des ministres nationaux et régionaux et tout habillé de noir.
14:20On ne peut pas ne pas penser à ce qui s'est passé à Nice, Patrice, évidemment.
14:26Évidemment, le contexte est exactement le même.
14:29Un homme qui, avec un véhicule, fonce dans la foule, c'est du terrorisme.
14:34Je ne sais pas pourquoi ces dernières heures, certaines personnes s'interrogeaient sur le fait ou non que ce soit du terrorisme.
14:40C'est un attentat terroriste, quelles que soient les motivations de cet auteur.
14:45Alors maintenant, il aura évidemment probablement un profil très différent de l'auteur de l'attentat de Nice qui avait fait, je crois, 80 morts.
14:54C'est ça. Mais c'est épouvantable. C'est quelque chose.
14:58Il aurait pu y avoir également 80 morts là.
15:01Et il n'y a rien à faire d'autre que de surveiller, évidemment, les abords de ces marchés.
15:07Souvenez-vous quand même qu'il y avait eu une polémique, dès le début de ce drame de Nice,
15:12entre la mairie et puis l'État, si je puis dire,
15:17parce qu'on ne savait pas très très bien si tout le monde avait fait le nécessaire pour sécuriser les abords de la promenade des Anglais.
15:26Maintenant, on n'en est plus là.
15:28Je veux dire, les conséquences de ce qui a pu se passer, elles ont été étudiées.
15:34Et tout le monde dans les pays, je dirais, entre guillemets, évolués, devrait faire le nécessaire pour qu'un tel drame n'arrive pas.
15:41Pour répondre aux questions que vous posez, mon cher Patrice, nous sommes avec le général Bertrand Cavalier, expert en sécurité.
15:47Merci, général, d'être avec nous pour notre mini-news.
15:52Que vous inspire ce qui s'est passé sur ce marché de Noël ?
15:55Bertrand Cavalier, comment cette voiture, évidemment, c'est la question qui est sur toutes les bouches,
16:00comment cette voiture a-t-elle pu pénétrer sur ce marché ?
16:04Alors, il y a plusieurs interrogations.
16:06La première, c'est quand même le profil de la personne qui a été arrêtée,
16:12mais là, Claude Moniquet a bien mis en avant l'aspect extrêmement bizarre, étonnant, paradoxal.
16:17Maintenant, s'agissant de ce qui a pu se dérouler,
16:22il y a véritablement eu des défaillances en termes de protection, de sécurité d'un événement comme ce marché de Noël.
16:29Il y a des questions qui vont être posées aux responsables.
16:33Car, normalement, aujourd'hui, compte tenu d'un mode d'action qui est malheureusement aujourd'hui fréquent, renouvelé,
16:41il y a tout un historique, s'agissant des attaques à la voiture bélier,
16:45on ne comprend pas comment ce véhicule a pu pénétrer aussi aisément
16:48et puis emporter sur plus de 400 m à très vive allure autant de personnes.
16:53Parce qu'on le disait, il y a un avant et un après.
16:56Et aujourd'hui, tous ces marchés de Noël, on a installé des plots pour éviter ce type d'action, justement.
17:03Et visiblement, là, il n'y avait pas de plots.
17:06Alors, dans un contexte caractérisé par une menace terroriste de nature islamide djihadiste qui est croissante,
17:13qui devient globale, il est évident qu'aujourd'hui, on doit porter l'effort en termes de protection.
17:17Alors, bien sûr, il y a la prévention de l'action en amont, mais également la protection de ces événements.
17:23Et là, il y a des dispositifs, il y a une note très précise qui a été diffusée depuis quelques années par le ministère de l'Intérieur
17:29qui préconise des mesures et notamment des dispositifs d'arrêt tout autour
17:34pour éviter que des véhicules puissent pénétrer dans ces emprises.
17:39Il y a également des plans de circulation, des interdictions de stationnement,
17:43car parmi les modes d'action les plus destructeurs, il y a bien sûr l'usage de la voiture bélier,
17:48qui est un mode opératoire, comme je le disais tout à l'heure, d'ailleurs très fréquent en Israël
17:53et que malheureusement l'Europe connaît de plus en plus.
17:56Alors, personne n'a oublié ce qui s'est passé en 2018 sur le marché de Noël de Strasbourg,
18:00mais en 2014, on a un petit peu moins parlé, mais le marché de Noël de Nantes avait également été touché
18:05puisque une fourgonnette avait pénétré dans le marché de Noël de Nantes.
18:10On est dans un contexte un petit peu particulier, Général Bertrand Cavalier.
18:15C'est moins que l'on puisse dire en ces périodes de fêtes où il faut être vigilant au combien ?
18:20Alors Nantes, cet individu qui d'ailleurs s'est suicidé en prison, avait un profil extrêmement différent.
18:27On était plutôt sur un problème psychiatrique avéré, du moins en tout cas,
18:34il n'y avait pas de lien en tout cas avec des motivations idéologiques, sauf de ma part.
18:39Mais il est vrai que ça avait démontré une fragilité,
18:43s'agissant des mesures de précaution qu'on aurait dû apporter à ce genre d'événement.
18:48Mais aujourd'hui, la vigilance doit être totale, elle doit être permanente.
18:52On est quand même dans un pays où des personnes doivent être protégées
18:56lorsqu'elles émettent un avis sur une certaine religion.
18:59On est quand même sur la nuit de Noël où il y aura un dispositif massif de gendarmes et de policiers
19:04pour protéger notamment les églises.
19:06Donc aujourd'hui, on doit vivre dans ce nouveau contexte qui sera de plus en plus complexe.
19:13Le parquet national anti-terroriste traite deux fois plus d'affaires de menaces terroristes de nature djihadiste en 2024,
19:22deux fois plus qu'en 2023.
19:24Et ça touche de plus en plus de jeunes.
19:26Et il n'y a pas de plus emblématique que les marchés de Noël.
19:32Dernière question, Général Bertrand Cavalier.
19:34Doit-on être inquiet en France ?
19:36Une chose est sûre, il faut être de toute façon vigilant sans sombrer dans la panique.
19:41Et ça, c'est le plus important.
19:43Il faut être extrêmement vigilant parce que ces faits violents,
19:48il faut bien comprendre que ces faits violents ne constituent que le sommet de l'iceberg.
19:52Comme disait Gilles Keppel, il y a un djihadisme d'atmosphère.
19:55Il y a une forme de terrorisme également ambiant qui se traduit par des menaces
20:00contre les professeurs, voire des meurtres.
20:02On a vu ce procès concernant l'assassinat de Samuel Paty.
20:06Donc c'est vraiment aujourd'hui, en Europe et notamment en France,
20:10un impératif d'approcher de façon beaucoup plus globale ce problème du terrorisme de nature djihadiste.
20:17On n'en est qu'au début.
20:19Et évidemment, s'agissant de tous les événements,
20:21il doit y avoir des mesures de précaution renforcées.
20:24Et il y a des mesures élémentaires à prendre pour moins limiter ce genre de faits.
20:28Mais on ne pourra pas, et là il faut en avoir conscience, tout empêcher, malheureusement.
20:34Et le bilan, Général Bertrand Cavalier, on le redoutait,
20:39est augmenté puisqu'on est à 5 morts et plus de 200 blessés, Général Bertrand Cavalier.
20:46Oui, alors là écoutez, les images sont parlantes.
20:49Donc il y a un phénomène cinétique.
20:52Alors ce n'est pas un camion, comme c'était à Nice,
20:55donc il y aura moins de victimes,
20:58mais il a emporté sur sa trajectoire des dizaines et des dizaines de personnes.
21:05Il y a eu quand même une réaction extrêmement rapide des services de secours allemands,
21:10mais qui ont traité les polytraumatisés sur place, car ils étaient intransportables.
21:14Donc il y aura moins de morts certainement,
21:18mais il y aura énormément, malheureusement, de personnes qui auront des séquelles très graves
21:23et qui seront très meurtries par cet attentat.
21:26En tout cas, cet attentat a fait parler de lui.
21:29Donc de ce point de vue, l'objet était atteint.
21:31Maintenant, ce qui va être extrêmement intéressant, c'est de comprendre les motivations réelles,
21:35parce qu'il y a vraiment là une interrogation entre un mode opératoire
21:40qui s'inscrit totalement dans la cohérence de la menace djihadiste,
21:47telle qu'elle a été préconisée par Al-Souri, dans son appel à la résistance islamique mondiale,
21:53alors même que l'auteur de cet attentat ne semble pas être pour l'instant dans cette mouvance islamiste.
22:01Donc ça, c'est vraiment une question.
22:03Merci beaucoup pour votre regard, Général Bertrand Cavalier.
22:07Je rappelle que vous êtes un expert en sécurité.
22:09Virginie, je me retourne vers vous.
22:11Je le disais, ça vient de tomber, le bilan s'était lourdi.
22:15On est à 5 morts et plus de 200 blessés.
22:19Oui, ce type d'attaque, comme vous l'indiquez, relance le débat autour de la sécurité des lieux publics,
22:25tels que les marchés de Noël.
22:27Et au cas de la France, la difficulté est toujours de savoir
22:32qui va décider de l'installation de dispositifs de vidéoprotection
22:36ou de dispositifs voiture anti-bélier,
22:39et qui va devoir les installer, les maintenir,
22:44et donc les budgétiser.
22:46Et donc ça fait aussi partie du débat,
22:50si vous prenez les quais de Seine, par exemple,
22:52et où actuellement il y a un marché de Noël près de Notre-Dame,
22:57la préfecture de police de Paris voudrait augmenter le nombre de caméras de vidéoprotection
23:04et de dispositifs anti-voiture bélier.
23:07Mais les quais de Seine n'appartiennent pas à la Commune, mais à Ropaport, par exemple.
23:13Même chose pour le Bois-de-Boulogne, où après le meurtre de cette jeune étudiante,
23:19on nous a indiqué qu'on allait augmenter le nombre de caméras dans le Bois-de-Boulogne.
23:23Mais ensuite, c'était une demande, une volonté de la préfecture de police de Paris,
23:28mais le Bois-de-Boulogne appartient à la ville de Paris.
23:30Et donc toute la question aussi de savoir qui va budgétiser l'installation
23:35et la maintenance de ces dispositifs qui sont aujourd'hui essentiels,
23:38doit se poser de manière, il nous semble, plus accrue dans le débat public.
23:44Pas simplement le principe de devoir les augmenter,
23:47mais effectivement les installer et les maintenir dans le temps.
23:51Patrice, nous sommes à quatre jours de Noël, au moment où cet attentat vient de se produire.
23:56Et je le disais avec le général Bertrand Cavalier, il ne faut pas sombrer dans la panique,
24:01mais tout du moins, cette menace terroriste existe.
24:05On en a la parfaite illustration.
24:07Il faut évidemment être, pour le moins, vigilant.
24:11Même s'il y a des mesures de sécurité qui ont été prises.
24:13Les mesures de sécurité sont prises effectivement,
24:16mais est-ce qu'elles sont vraiment efficaces ? On ne peut pas savoir.
24:22Le général l'évoquait tout à l'heure, il y a quelques années,
24:24les autorités djihadistes avaient recommandé à un certain nombre d'affidés
24:30de commettre des attentats, soit au couteau, soit avec une voiture bélier,
24:35ce qu'il y a de plus facile.
24:37Et lorsqu'on interroge les enquêteurs, il est évident que d'un côté,
24:41il y a des groupes entiers qui travaillent terriblement sur des organisations.
24:48Et là, ça paraît plus facile, parce qu'on connaît un certain nombre de personnes.
24:52Et évidemment, ils prennent un certain nombre d'éléments,
24:55ils font des recoupements, mais ils le disent eux-mêmes.
24:58Ils le disent eux-mêmes.
24:59Que faire contre quelqu'un qui s'est radicalisé tout seul,
25:02et qui d'un seul coup, qu'il soit atteint par une infection psy ou pas,
25:07va décider de prendre un couteau ou de prendre une voiture et de foncer dans la foule.
25:11Ça, c'est très, très, très, très difficile.
25:13Il faut simplement, sans qu'il y ait de panique, faire extrêmement attention.
25:17Et là, avec ce qui vient de se passer, il est évident que les autorités françaises,
25:20démissionnaires ou pas, ont donné un certain nombre d'ordres au préfet
25:24pour qu'il fasse le nécessaire.
25:26Mais c'est vrai que cet auteur présumait un profil, pour le moins atypique,
25:30auquel on est bien habitué, c'est le moins que l'on puisse dire.
25:33Harold Imane est avec nous.
25:34Vous êtes le spécialiste des questions internationales sur notre chaîne.
25:37Harold, la question de la coexistence entre l'idéologie islamiste
25:41et les traditions nationales est posée en Allemagne.
25:44Mais il ne faudrait pas oublier qu'au Danemark ou encore en Suède,
25:47on pose la même question qui peut se résumer ainsi.
25:49Y a-t-il trop d'émigrés musulmans pour pouvoir les assimiler, Harold Imane ?
25:53Oui, la Suède est un bon exemple car environ 10% de la population est d'origine non européenne.
26:05Cela est représenté par des Irakiens, des Kurdes qui ont plusieurs nationalités
26:12et bien sûr des Syriens.
26:15C'était au début une volonté d'ouvrir un pays qui n'était pas surpeuplé
26:23à des gens qui avaient des difficultés politiques.
26:27Ensuite, la Suède est entrée dans un divers revers économique
26:35et donc ils ont commencé à restreindre un peu.
26:38Ensuite, il y a eu l'afflux des réfugiés.
26:42Ils étaient pris de court moralement, ils ont laissé encore entrer des gens
26:46et il n'y avait pas de système d'assimilation vraiment.
26:51C'est à peu près la même chose pour le Danemark.
26:54Le Danemark a réagi beaucoup plus fermement parce qu'aux dernières élections,
26:59les sociodémocrates sont arrivés au pouvoir.
27:02Ils ont installé un système pour casser la communautarisation.
27:07Donc, on ne laisse pas des ghettos ethniques se former.
27:11S'il y a trop d'arabes dans un coin,
27:14ils les obligent à déménager s'ils ont un logement social
27:20et ils ne permettent pas la concentration de magasins communautaires.
27:25Donc, ils peuvent fermer des épiceries moyen-orientales,
27:28ce qui serait très triste pour moi,
27:30mais ils ont leur politique et ils les déplacent
27:34ou forcent les gens à changer de métier.
27:38Et ça devient assez dur.
27:40Et en plus, ils ont arrêté d'examiner les demandes d'asile
27:48provenant de personnes de Syrie.
27:50Et bien sûr, ils ont doublé les exigences en langue locale.
27:55Il faut apprendre absolument le danois, absolument le suédois
27:59pour pouvoir être admis et avoir une carte de séjour de longue durée.
28:07Donc voilà, il y a cet esprit qui commence à s'installer
28:11dans ces pays qu'on voyait comme des espèces de mollesses sociales,
28:16démocrates, avec l'État et Providence partout.
28:18C'est terminé, ça, complètement.
28:20Alors, dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir.
28:23On en est où de la menace terroriste en France ?
28:25On fait un point complet avec Juliette Saadat.
28:30Le nombre de procédures en matière de contentieux djihadistes
28:33en hausse cette année.
28:35Au 1er décembre, le parquet national antiterroriste avait ouvert
28:3959 procédures djihadistes, soit une hausse de 55% par rapport à 2023.
28:45Une menace qui persiste, en cause notamment les tensions internationales,
28:49en particulier au Proche-Orient, dont la situation est surveillée
28:53de très près par le PNAT.
28:55Parmi les principaux points de vigilance,
28:57la situation en cours en Syrie, avec la crainte d'une éventuelle
29:01recomposition du groupe Etat islamique ou encore la remobilisation
29:05des combattants français présents sur place.
29:08Le parquet antiterroriste fait aussi état d'un rajeunissement
29:11du profil des djihadistes français.
29:1418 mineurs ont été mis en examen cette année, contre 15 en 2023.
29:19Des jeunes radicalisés en ligne, où ils consomment du contenu
29:22ultra-violent et peuvent entrer en contact avec des prédicateurs
29:26islamistes de l'étranger.
29:28On le voit Virginie, la menace terroriste est bien là.
29:33Il ne faut jamais l'oublier.
29:35Ce qui vient de se produire en Allemagne nous le rappelle
29:38très fortement, hélas.
29:40Exactement. Dans votre reportage, votre journaliste rappelait
29:45le rôle des réseaux sociaux et l'obligation pour les services
29:54de renseignement intérieur de surveiller de plus en plus,
30:00de manière de plus en plus fine, l'activité de certains groupes
30:06sur certains réseaux sociaux.
30:08La réglementation européenne aujourd'hui a énormément évolué
30:12sur ce point.
30:13Également la jurisprudence permet de plus en plus de pouvoir
30:18contrôler l'activité des uns et des autres jusqu'à parfois
30:24pouvoir entrer dans les conversations d'apparence privée
30:30avec la possibilité pour les enquêteurs de prendre ce qu'on appelle
30:34des identités d'emprunt et donc de se faire passer pour un jeune
30:39tenté par la radicalisation et le djidaïsme pour démanteler
30:46ces réseaux-là.
30:48On voit aujourd'hui, et on en a parlé hier dans les médias,
30:52où il y a eu le démantèlement d'un réseau très important
30:55pédopornographique.
30:57Et ça fait des années que la réglementation permet déjà
31:02aux enquêteurs de prendre des identités d'emprunt dans le cadre
31:06de la lutte contre la pédopornographie.
31:08Et ces dernières années, on voit que les résultats sont
31:13extrêmement probants.
31:15La législation contre le terrorisme, la lutte contre le terrorisme
31:20ressemble à celle de lutte contre la pédopornographie.
31:25Et donc, on peut penser que dans les prochaines années,
31:27on arrivera à démanteler ces réseaux comme on le fait aujourd'hui
31:31pour la pédopornographie.
31:33Elle a remarqué une pause dans ce Mini News Week-end.
31:35Ma chère félicité, on se retrouve dans quelques instants.
31:38Et on va évoquer le procès de l'assassinat de Samuel Paty.
31:42Et on peut le dire, féliciter le ouf de soulagement
31:45de la famille de cet enseignant.
31:47On en reparle dans quelques instants.
31:49Le temps d'une petite pause.
31:50A tout de suite.
31:54Merci, merci beaucoup de nous accueillir chez vous.
31:56C'est votre rendez-vous d'information de la mi-journée sur CNews.
31:59Il est quasiment 12h30.
32:00Je vous présente nos invités du jour dans quelques instants.
32:02Mais tout de suite, comme d'habitude, on fait un nouveau tour
32:04dans l'information.
32:05Et je vous félicite, Kindoki.
32:06Merci Thierry. Rebonjour à tous.
32:08Après la mort d'au moins cinq personnes, dont un enfant
32:11et 200 blessés dans l'attaque à la voiture Bélier
32:14sur le marché de Noël de Magdebourg en Allemagne.
32:16Place à l'enquête.
32:18L'auteur présumé des faits est un médecin psychothérapeute
32:21âgé de 50 ans.
32:22Arrivé sur le territoire allemand en 2006
32:24et devenu réfugié politique en 2016.
32:27L'homme est d'origine saoudienne et n'était pas connu
32:29des services de police.
32:31Pour le moment, ses motivations restent troubles.
32:33Des enfants ont été bombardés.
32:35C'est de la cruauté.
32:36Ce n'est pas la guerre.
32:37Ce sont les mots du pape François.
32:39Après qu'une frappe aérienne israélienne a causé la mort
32:42de sept enfants d'une même famille palestinienne.
32:44Un lourd bilan communiqué par la défense civile à Gaza
32:46et démenti par les forces israéliennes
32:48qui frappaient plusieurs terroristes opérant
32:50dans une structure militaire du Hamas
32:52et représentaient une menace.
32:54Et puis en Italie, le vice-premier ministre
32:56Matteo Salvini a été relaxé.
32:58Il encourait plusieurs années de prison
33:00pour avoir bloqué en mer méditerranée
33:02un navire avec plusieurs migrants à son bord en 2019
33:05pour défendre ses frontières.
33:07A l'époque, Matteo Salvini agissait en qualité
33:09de ministre de l'Intérieur.
33:11Merci beaucoup.
33:12Féliciter nos invités du samedi.
33:14Féliciter Virginie Bensoussan-Bruylet,
33:16avocate et Patrice Sarditti, journaliste.
33:19On va donc évoquer le procès de l'assassinat de Samuel Paty.
33:23Je le disais avant cette pause pub,
33:25on peut dire que c'est le soulagement
33:26pour la famille de l'enseignant.
33:27Les huit accusés impliqués dans l'assassinat du professeur
33:30ont été reconnus coupables hier soir.
33:33Ce n'était pas gagné, on l'évoquait hier
33:35sur le plateau de Punchline.
33:36On voit tout cela avec Sarah Fanzai.
33:39Après sept semaines d'audience,
33:41la Cour d'assises spéciales de Paris a rendu son verdict
33:44à l'encontre des huit accusés impliqués
33:46dans l'assassinat du professeur Samuel Paty
33:49par un islamiste radical en 2020.
33:52Ils sont tous condamnés.
33:54De quoi soulager la soeur du professeur décédé.
33:57D'entendre ces mots de coupable,
34:00en fin de compte, c'est ça dont j'avais besoin.
34:03Je suis coupable d'AMT, coupable de complicité.
34:07C'était ça que je voulais entendre.
34:09Les deux amis de l'assaillant sont condamnés à 16 ans de prison.
34:13Ils ont été déclarés tous deux coupables de complicité
34:16d'assassinat terroriste.
34:18Quant au prédicateur islamiste Abdel Hakim Sefrioui,
34:21il a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.
34:24Brahim Chinna, le père de la collégienne
34:26qui avait menti au sujet de Samuel Paty,
34:28a été condamné à 13 ans de prison.
34:31Des peines globalement supérieures aux réquisitions.
34:35Là, qu'on aille au-delà, que ce soit dans les qualifications
34:38ou dans les peines, c'était important pour moi, pour ma famille.
34:43La ministre de l'éducation nationale démissionnaire,
34:46Anne Geneté, a tenu à réagir sur X.
34:49La justice a rendu son verdict, mais la douleur demeure.
34:52Reste la peine d'une famille privée d'un père, d'un fils, d'un frère.
34:55Reste la blessure de toute la communauté éducative privée
34:58d'un professeur qui a incarné les valeurs fondamentales
35:01de l'école de la République.
35:02Il y a un avant et un après Samuel Paty.
35:04Son nom appartient désormais à la mémoire collective
35:07que celle-ci nous guide.
35:08Les quatre autres accusés ont écopé d'un à cinq ans d'emprisonnement.
35:12Virginie, amène ce sang brûlé.
35:15On entend la soeur de Samuel Paty.
35:17Le mot coupable était important pour eux, pour la famille.
35:22Oui, bien évidemment.
35:23De toute façon, un procès d'assises comme celui-ci,
35:27c'est toujours une épreuve pour les victimes,
35:32pour les survivants.
35:33Ils sont extrêmement satisfaits de la décision.
35:37Les peines qui ont été prononcées sont sur des chefs d'infraction
35:42qui étaient sur celles pour lesquelles ils étaient poursuivis.
35:45C'est en réalité au moment du réquisitoire
35:48que le procureur général avait laissé entendre
35:52qu'il n'y avait pas complicité, par exemple.
35:55Les infractions n'étaient pas les mêmes que celles
35:58pour lesquelles ils étaient poursuivis au départ.
36:01Et pour autant, ils ont été condamnés
36:03sur les chefs d'accusation de départ.
36:06Ce qui peut être aussi intéressant pour vos téléspectateurs,
36:09on parle d'une cour d'assises spéciale.
36:12Spéciale, c'est pour spécialement composer.
36:15Puisque, en fait, en matière de terrorisme,
36:18depuis 1986, il a été décidé que ces affaires-là
36:22ne seraient pas jugées par des jurés issus de la société civile,
36:27mais par des magistrats professionnels.
36:29Puisque, en 1986, des jurés avaient été menacés
36:34par les accusés, les personnes qui étaient poursuivies
36:37pour terrorisme.
36:38Et donc, le législateur a décidé,
36:40puisqu'on voit que ce sont des dossiers extrêmement durs,
36:44extrêmement violents, avec beaucoup de conséquences,
36:47que ce ne soient plus des jurés civils,
36:49mais bien des magistrats professionnels,
36:51ce qui était le cas ici, qui ont rendu la décision.
36:55Donc, ça peut être aussi intéressant de montrer
36:57qu'on a une législation spéciale, on l'a vu tout à l'heure,
37:01par rapport aux services enquêteurs,
37:03et on l'a également par rapport à la juridiction
37:08qui va rendre la décision.
37:10Patrice, hier, je diffusais la réaction
37:12avant cette décision d'une des sœurs de Samuel Paty
37:16et qui disait « j'espère qu'on ne sera pas dupés ».
37:19J'espère qu'on ne sera pas dupés.
37:21Et c'est vrai qu'on avait ce débat.
37:24Visiblement, il y a une volonté de marquer les choses
37:27de la part de la justice, et c'est important.
37:29C'est une très grande volonté, avec des peines supérieures aux réquisitions.
37:32Et ça va un petit peu au-delà.
37:35Je suis ravi d'avoir une avocate à côté de moi
37:37parce que, indépendamment des peines causées,
37:40j'ai l'impression qu'il y a quelque chose
37:42qui pourrait faire jurisprudence.
37:43C'est la première fois qu'on se soucie
37:46d'un certain nombre de personnes.
37:48Je pense au père de la collégienne,
37:50je pense au prédicateur dont j'ai oublié le nom,
37:52dont je me fiche éperdument d'ailleurs.
37:54Ils ont fait quoi ?
37:57Ils ont accroché des cibles sur Samuel Paty.
38:01Et le fait d'accrocher des cibles,
38:03c'est quelque chose que l'on condamne
38:05sans arrêt depuis des mois,
38:07même dans le milieu politique.
38:10Et peut-être que ce procès,
38:12avec des gens qui sont condamnés
38:14pour avoir, de par leurs actions sur les réseaux sociaux,
38:18accroché des cibles,
38:19peut-être que ça va se généraliser.
38:21Qu'est-ce que peut en penser
38:23l'avocate qui est à côté de moi ?
38:25Virginie, vous êtes sous son brûlé.
38:27Oui, je vous rejoins totalement
38:30sur cette question de cibles.
38:32Et d'ailleurs, c'est relevé,
38:34le président de la cour d'assises spéciales
38:38l'a relevé,
38:39il a relevé le fait que c'était un enseignant,
38:41il a relevé le fait que c'était aux abords
38:45de son collège.
38:46C'est-à-dire que qui était la victime
38:50et donc le fait de l'avoir ciblée
38:52plus particulièrement en tant qu'enseignant
38:54et que l'effet ait eu lieu sur son lieu de travail
38:57a amené ses magistrats professionnels
39:01à prononcer la peine,
39:03les peines qu'ils ont prononcées
39:05à l'encontre de l'ensemble des acteurs de la chaîne,
39:08et pas uniquement à celui qui a décapité,
39:12sachant que le fait que c'était une décapitation
39:14a été particulièrement relevé
39:17également par le président
39:20lorsqu'il a publiquement prononcé son délibéré.
39:25Je voudrais maintenant vous soumettre
39:27à un sondage qui fait sens suite à cette affaire
39:30et ce procès de Samuel Paty.
39:32Et ce sondage en vous a posé la question,
39:35vous allez comprendre où je veux en venir,
39:37faut-il appliquer la tolérance zéro
39:39dès la première atteinte à la laïcité à l'école ?
39:43Ecoutez, regardez la réponse,
39:45une large majorité des Français y est favorable,
39:4777% des sondés disent que oui,
39:5023% disent que non,
39:52et c'est le résultat d'un sondage,
39:54donc c'est ça, c'est News Europe 1
39:55et le journal du dimanche.
39:57Réaction Virginie ?
39:59Oui, je partage la position de 77% des Français.
40:07Dès la première atteinte,
40:09il faut une réaction.
40:12Quel type de sanction ?
40:16Ça va être nécessairement en fonction de l'âge de l'élève
40:21et du contexte dans lequel c'est intervenu.
40:24Est-ce que c'était un acte isolé par une seule personne
40:27ou est-ce qu'on est dans un système de groupe de masse ?
40:30Mais comme en matière de lutte contre la délinquance des mineurs,
40:34la question du timing,
40:36c'est-à-dire entre les faits et le moment
40:38et le moment où la sanction est prononcée et exécutée,
40:42nous semblent à chaque fois,
40:44nous, juristes, avocats,
40:46devoir être le plus important
40:48pour qu'on ait cette efficacité-là,
40:51à la fois à l'encontre du jeune auteur,
40:53mais également à l'encontre des personnes
40:56qui seraient tentées d'agir dans le même sens.
41:00Donc oui pour le principe,
41:02mais sur un délai extrêmement court
41:04entre les faits et l'exécution de la sanction.
41:07Votre réaction sur ce sondage ?
41:08Tout à fait d'accord également.
41:10Je suis évidemment pour la laïcité avec un grand L.
41:15Maintenant l'école c'est un domaine réservé,
41:18on le sait très très bien.
41:20La laïcité peut être contrariée
41:23parce qu'un élève va avoir un signe religieux ostentatoire.
41:28On a fait état d'enseignants qui se sont frappés
41:32parce qu'ils ont simplement demandé à une jeune fille
41:35d'enlever son voile.
41:37Il y a beaucoup à faire et on ne peut pas acter comme ça
41:42un certain nombre de règles
41:44parce qu'elles ne seront pas suivies
41:46et parce que les enseignants n'ont pas les moyens
41:49d'assurer la protection de cette laïcité
41:55qui est extrêmement nécessaire
41:57et qui d'ailleurs est quelque chose de très français
41:59parce que l'importance de la laïcité en France
42:04n'est pas partagée dans certains autres pays d'Europe
42:07ce qui est dommageable.
42:09On parlera peut-être de cette histoire de crèche dans une mairie
42:13mais on en vient exactement à la même chose.
42:16On en parle dans cette émission ou pas ?
42:18Non, on n'en parlera pas.
42:20On en a parlé hier mon cher Patrice.
42:22Vous voyez là, c'est un cas.
42:24Une crèche dans une mairie,
42:26à partir du moment où le Conseil d'État
42:29il y a quelques années a dit que ça pouvait se faire
42:32dans les bâtiments publics
42:34dès lors qu'il y aurait une connotation festive.
42:39Je veux dire, on ne sait pas très bien
42:41où on doit s'arrêter ou pas
42:43et justement, où on fait démarrer la laïcité
42:46et où on la stoppe.
42:47Allez, félicité.
42:48On va prendre la direction de Mayotte
42:50où la situation est toujours aussi catastrophique
42:53après le passage du cyclone,
42:54après le départ d'Emmanuel Macron.
42:56Les habitants attendent encore de l'aide
42:58et on va retrouver nos envoyés spéciaux
43:00Régine Delfour et Thibault Marchoteau.
43:02Bonjour Régine.
43:03Une semaine après le passage du cyclone,
43:06on en est où très précisément ?
43:08Je le disais et vous nous faites vivre cette situation
43:11tous les jours depuis que vous êtes sur place.
43:13La situation est toujours aussi difficile.
43:15L'eau est un problème majeur.
43:17Racontez-nous tout.
43:22Oui Thierry, l'eau est un problème majeur
43:23puisque aucun humain ne survit
43:25avec une privation d'eau pendant plus de trois jours
43:28et l'eau potable n'est toujours pas là.
43:31Il y a eu un point d'eau potable
43:33où les gens ont pu venir remplir des bidons
43:38surtout pour se laver et essayer de faire des lessives.
43:41Malheureusement, certains la boivent
43:42alors que cette eau n'est pas potable.
43:45On sait que dans quelques heures,
43:47ils vont refaire une coupure
43:48puisqu'il y a déjà tout le temps des coupures ici à Mayotte
43:50mais là il y a encore une coupure d'eau
43:52donc ça va être un vrai problème.
43:54Il y a des gens qui arrivent à avoir de l'eau potable.
43:56Ce sont ceux qui ont un peu d'argent
43:57qui peuvent aller dans des magasins.
43:59Ceux qui n'en ont pas, qui n'ont pas d'argent
44:01sont privés totalement d'eau.
44:03Avec Thibault Marcheteau, nous étions dans un bidonville
44:05tout à l'heure au-dessus de Cavani
44:06où là on a vu un désastre.
44:08C'est vraiment l'apocalypse.
44:09On a vu énormément d'enfants.
44:10Ils n'ont pas d'eau, ils n'ont pas de lait.
44:12Les gens ne savent pas.
44:14Ils pensent d'ailleurs qu'ils n'ont rien
44:15parce qu'en fait ce sont des sans-papiers.
44:17Alors on leur a dit que non,
44:18qu'elle a du mal à arriver
44:20parce qu'en fait c'est vrai avec Thibault Marcheteau,
44:21nous ne voyons pas de camions avec de l'aide humanitaire
44:24que ce soit de l'eau, que ce soit des vivres.
44:26On sait qu'il y a des secouristes qui sont arrivés
44:28qui sont à petites termes,
44:29ils ne sont toujours pas là.
44:30On sait qu'il y en a d'autres qui sont à La Réunion
44:32mais on ne voit rien.
44:34Un bateau doit arriver demain
44:35avec près de 150 tonnes
44:37et on ne sait pas.
44:38On espère que cette eau puis ses vivres
44:41vont être distribuées Thierry.
44:43Merci beaucoup Régine Delfour
44:44avec Thibault Marcheteau,
44:46nos envoyés spéciaux à Mayotte.
44:48On va revenir, si vous le voulez bien,
44:50sur la visite d'Emmanuel Macron à Mayotte.
44:51Au moins que l'on puisse dire
44:52c'est qu'elle a été quelque peu agitée,
44:55mouvementée, commentée.
44:58Une visite où le président a été donc chahuté.
45:01Regardez cette petite séquence
45:03et ensuite il a essayé de s'expliquer
45:05sur le pourquoi du comment
45:07et je vais vous attendre là-dessus.
45:11Si vous opposez les gens, on est foutus.
45:13Parce que vous êtes contents d'être en France.
45:15Parce que si ce n'était pas la France,
45:17vous seriez 10 000 fois plus dans la mer.
45:22Il n'y a pas un endroit de l'océan Indien
45:24où on est d'autant les gens.
45:25C'est la réalité.
45:26Quel est l'autre territoire de cette région comme ailleurs
45:29qui livre de l'eau, du fret, des soignants
45:32comme on le veut ici ?
45:33Alors il faut que tout le monde se respecte.
45:36Bonsoir, on tiendra jusqu'au bout.
45:38Ici on est en équipe.
45:40Bon, je vais vous faire réagir juste après
45:42parce qu'il s'est expliqué sur une chaîne de télévision
45:47sur cette attitude.
45:49Et je vous poserai la question
45:51pour savoir comment vous avez perçu
45:53la réaction d'Emmanuel Macron.
45:55Écoutez-le sur sa justification.
45:59Des responsables du Rassemblement National,
46:01ils étaient à mes côtés en réunion,
46:03ils ne s'occupent que de leur famille
46:05et de leurs intérêts propres quant à eux.
46:06Je vous rassure, ils n'ont rien demandé pour la population.
46:08Mais on jugeait bon d'organiser un rassemblement militant.
46:11Donc j'avais des gens du Rassemblement National
46:13qui étaient face à moi
46:14et qui insultaient la France en même temps.
46:16Qui disaient qu'on ne fait rien, etc.
46:18J'ai dit la vérité.
46:19La vérité, je crois, de ce que pensent
46:21toutes les Mahoraises, tous les Mahorais,
46:23mais l'ensemble des Françaises et Français.
46:25C'est la France.
46:26Vous avez fait le choix de la France.
46:28C'est la France.
46:29Donc il ne faut pas se diviser.
46:30Il ne faut pas insulter la France.
46:31Mais je dis, parce que c'est la France,
46:33c'est différent de partout dans la région.
46:35Moi, parce que c'est la France, je suis parmi vous.
46:37Je suis parmi vous comme si c'était la Lozère ou la Corrèze.
46:40C'est-à-dire, quelques jours après un drame,
46:42le président est là.
46:43Alors, ça m'intéresse d'avoir votre regard.
46:45Est-ce que vous n'avez pas le sentiment
46:47que le vrai visage d'Emmanuel Macron
46:50est en train d'apparaître ?
46:53Virginie ?
46:55Vous ne voulez pas vous mouiller,
46:57Patrice Arnettier ?
46:58Non, non, mais je vois bien.
46:59Non, non, mais je peux donner la parole à Virginie.
47:01J'ai vu que vous hésitiez.
47:03Non, je ne savais pas.
47:04Non, non, non, mais justement,
47:06la parole est libre ici, sur ce plateau.
47:08Vous le savez, on compte bien.
47:10Virginie, alors ?
47:11Alors, moi, je ne suis pas sûre de comprendre
47:13ce qu'il y a derrière votre question
47:15sur le projet.
47:17Non, non, je vous expose des faits,
47:19une situation, une explication.
47:20On aura la réaction de Marine Le Pen juste après.
47:22C'est savoir comment vous avez perçu
47:24un petit peu cette attitude, bras de chemise, etc.
47:26Hier matin, il est allé à nouveau
47:28à la rencontre des habitants de Mayotte.
47:31Les choses se sont passées de manière plus calme.
47:33Mais dès qu'il est arrivé,
47:35ça a été un peu plus contrasté.
47:38En tout cas, ce qui est sûr,
47:40c'est que la situation de Mayotte
47:42est extrêmement compliquée.
47:44Enfin, on va enfoncer une porte ouverte,
47:46mais parce que c'est une île
47:48et que donc tous les secours,
47:50tout ce qui va être l'armée,
47:53les secours, les pompiers,
47:55l'aide humanitaire, l'eau,
47:57est beaucoup plus compliqué
47:59que si on était en hexagone.
48:01Moi, selon ma compréhension,
48:03il a aussi été à Mayotte
48:05pour déclarer deux choses
48:07qui me semblent essentielles,
48:09c'est-à-dire la loi spéciale pour Mayotte,
48:12pour la reconstruction de Mayotte,
48:14qui va permettre, sur le plan juridique,
48:16d'accélérer, par exemple,
48:18les règles sur tout ce qui va concerner
48:20les marchés publics
48:22et donc la reconstruction de l'île
48:24comme on l'a fait,
48:26comme il l'a fait, d'ailleurs,
48:28pour Notre-Dame.
48:30Et puis, également,
48:32et peut-être que c'était aussi
48:34une des raisons pour lesquelles
48:36il s'est rendu si rapidement à Mayotte
48:38avec ce discours ferme
48:40mais en même temps
48:42plein d'émotions, en tout cas,
48:44pour ceux qui regardent de l'extérieur,
48:46c'est qu'à priori,
48:48on va chercher
48:50le statut
48:52de calamité exceptionnel
48:54qui va permettre
48:56à la France
48:58et à son département,
49:00Mayotte, de bénéficier
49:02de l'aide de l'ONU
49:04et de l'aide des États voisins
49:06qui eux-mêmes sont dans
49:08des situations très compliquées,
49:10si on pense aux Comores mais également aux Mozambiques
49:12qui ont été touchés
49:14par le cyclone Sido
49:16dans les jours qui ont suivi
49:18et donc de l'extérieur, en tout cas en tant que juriste,
49:20on sent qu'il y a
49:22cette loi spéciale qui venait
49:24à être présentée et puis aussi
49:26le deuil national prévu
49:28le 23 décembre prochain pour
49:30les habitants. Mais vous n'avez pas répondu à ma question
49:32concernant Emmanuel Macron, c'est très habile,
49:34vous êtes avocate peut-être, c'est cela même,
49:36donc c'est notre
49:38ami Patrice Sarditti,
49:40je vous ai bien découverte en tous les cas,
49:42on va voir la réaction
49:44de Marine Le Pen avant de nous faire réagir, mon cher Patrice,
49:46puisque Virginie a,
49:48dirons-nous, botté en touche,
49:50on va voir la réaction de Marine Le Pen
49:52sur la prise de parole
49:54d'Emmanuel Macron, je n'ai jamais
49:56vu un argument aussi bas en des circonstances
49:58aussi graves, la colère et le désespoir des habitants
50:00c'est donc de la faute du RN
50:02ou une cabale lourdie contre lui,
50:04être à ce point incapable d'abord de
50:06ressentir de l'empathie et ensuite de se hisser
50:08à la hauteur des événements est
50:10stupéfiant, déclare et répond
50:12Marine Le Pen. Patrice, réponse ou pas réponse,
50:14ou est-ce que vous avez botté en touche comme Virginie ?
50:16Non, non, je ne botterais pas en touche
50:18du tout, d'ailleurs je ne pense pas que Virginie
50:20ait botté en touche également.
50:22Un peu quand même, un peu, elle m'a amené sur un chemin
50:24sur lequel je ne l'avais pas guidé. Elle a parlé du fond
50:26ce qui était extrêmement important. Oui, bien sûr,
50:28mais ce n'était pas le sujet de la question.
50:30La réponse à votre question
50:32est extrêmement périlleuse parce que
50:34il y a depuis un certain temps,
50:36on ne peut pas le nier,
50:38un bashing présidentiel.
50:40Ça c'est quelque chose d'épouvantable.
50:42Ou on participe au bashing, mais si
50:44jamais on ne participe pas au bashing
50:46immédiatement on est étiqueté.
50:48Alors eh ben tant pis, je serai étiqueté.
50:50Moi j'ai vu là, moi j'ai vu là
50:52un chef d'Etat
50:54qui a eu les
50:56corones d'y aller
50:58alors qu'il sait très très bien
51:00qu'on allait l'accuser de ne pas avoir
51:02fait grand chose depuis un certain nombre d'années.
51:04Parce que le dossier de Magnot, on en parle
51:06depuis longtemps. Je sais. Le problème d'eau
51:08qu'évoquait Virginie, pas un problème nouveau.
51:10Justement, les promesses n'ont pas été tenues.
51:12Les promesses n'ont pas été tenues. Et franchement
51:14il y est allé, il y est allé
51:16en tant que chef de l'Etat
51:18et puis bon, à sa manière un petit peu
51:20pas débraillée mais décontractée
51:22avec les manches retroussées
51:24et tout ça, de s'adresser
51:26à tout le monde, là c'était non seulement
51:28le président mais c'était l'homme
51:30qui parlait. Alors que l'homme
51:32puisse s'emporter parce que
51:34il a des convictions, moi ça ne me gêne
51:36absolument pas. Et de dire à n'importe
51:38qui, je suis désolé mais
51:40vous avez la chance
51:42d'être français, c'est un fait. C'est
51:44un constat. Il ne faut pas le cacher.
51:46Ils sont, pour la
51:48plupart, ils ont voté deux fois. Ils sont
51:50fiers d'être français. Et leur rappeler
51:52qu'il ne faut pas lui, lui casser les pieds
51:54pour ne pas dire autre chose. Moi je trouve que l'homme
51:56a dépassé, évidemment, le ton
51:58présidentiel qu'il aurait peut-être
52:00dû avoir mais il est
52:02comme ça. Il faut quand même 5 milliards
52:04d'euros pour reconstruire
52:06Mayotte, plus ou
52:08moins correctement. Et j'espère que ce sera
52:10correctement et bien entendu...
52:12Et attention, Patrice, attention,
52:14promesse non tenue, quand M. Bayrou dit
52:16quand on lui pose la question
52:18sur France 2 en deux ans,
52:20c'est vrai qu'on a reconstruit Notre-Dame
52:22en cinq ans.
52:24Mais en deux ans, on peut faire énormément
52:26de choses. Évidemment, vous aurez des architectes
52:28qui vont venir en disant
52:30franchement, en deux
52:32ans, ce n'est pas possible. Il y aura de toute
52:34façon une amélioration. Et c'est ça.
52:36On ne peut pas laisser ces pauvres gens
52:38avec leur tôle ondulée, sans eau,
52:40sans vivre, complètement démunis.
52:42Donc en deux ans, ils vont
52:44mettre le paquet. On a promis
52:465 milliards. On avait un
52:48président qui est venu, qui a été
52:50relativement courageux parce que justement
52:52les promesses qu'il avait faites il y a quelques années n'ont pas
52:54été tenues, qui a été courageux de venir
52:56et là, je pense
52:58qu'on peut dire qu'il a été sincère.
53:00– Bon, vous ne voulez pas faire partie du gouvernement ?
53:02– Non.
53:04– Le gouvernement n'est toujours pas constitué.
53:06– Non, je sais.
53:08– Vous n'êtes pas candidat pour un poste de ministère.
53:10On va terminer avec
53:12un sujet qui va peut-être vous faire agir. On va parler
53:14d'Anne Hidalgo. Est-ce que vous allez
53:16défendre Anne Hidalgo
53:18et ce fameux voyage à Tahiti dont on avait
53:20beaucoup parlé à l'époque et effet polémique
53:22au moment des JO avec
53:24une note astronomique
53:26et mardi, le Canada Enchaîné
53:28a révélé que ce voyage
53:30aurait entraîné 30.000 euros
53:32de frais téléphoniques.
53:3430.000 euros, ce n'est pas une paille
53:36quand même. Et réponse
53:38hier de l'équipe de la mairie
53:40c'est pas 30.000, c'est pas 30.000
53:42mais c'est 11.000 en forfait
53:44internet
53:46et c'était, explique
53:48la mairie, l'équipe municipale, c'était pour
53:50permettre à la dégagation de travailler sur place
53:52et d'avoir un lien
53:54avec les équipes de Paris. Alors, est-ce que
53:56vous êtes là aussi et les uns et les autres
53:58Virginie, est-ce que vous allez prendre un petit chemin
54:00détourné pour me répondre ou est-ce que vous allez me répondre
54:02directement ?
54:04– Je vais vous répondre directement
54:06sur la première question sur la facture
54:08de téléphone et peut-être après si
54:10vous m'y autorisez pour vos téléspectateurs
54:12sur comment
54:14on en est arrivé à obtenir
54:16ces informations, ça peut être
54:18assez intéressant. Donc oui,
54:20sur les factures de téléphone, les factures internet
54:22ça semble
54:24assez hallucinant
54:26qu'on n'ait pas
54:28vérifié avant le départ
54:30que l'ensemble
54:32des forfaits mobiles… – On le fait tous
54:34quand on part à l'étranger, surtout quand
54:36on a des enfants, on vérifie aussi. – Voilà, exactement
54:38que
54:40les forfaits permettaient
54:42de s'adapter
54:44à des appels ou à des consultations
54:46d'email depuis
54:48la Polynésie française
54:50et vraisemblablement sur ces téléphones-là
54:52probablement que la fonctionnalité
54:54donnée à l'étranger
54:56n'avait pas été
54:58désactivée. Donc oui,
55:00c'est bête. – Comme diraient d'autres, c'est ballot.
55:02– C'est ballot. – Patrice ?
55:04– Je vais passer de 30 000 à
55:0611 000, là aussi il y a un
55:08bashing, il y a un bashing…
55:10Non, non, je ne dis rien,
55:12de toute façon c'est un bashing,
55:14je pense qu'elle le…
55:16elle le mérite quand même sur certains
55:18points. Alors ça tombe… – Vous ne prenez pas de risques
55:20ce matin. – Pardon ? – Vous ne prenez pas de risques ce matin,
55:22je vous trouve très… – Écoutez,
55:24de toute façon, elle a
55:26déjà été clouée au pillory pour des
55:28dépenses juste avant les Jeux olympiques
55:30et les Jeux paralympiques
55:32où elle était partie avec une délégation
55:34pour regarder, je crois, les préparatifs
55:36de l'épreuve de surf.
55:38Évidemment, ça peut faire rigoler,
55:40c'est-à-dire si son équipe lui a permis
55:42de faire ça, eh bien ils se débrouillent,
55:44ils vont mettre ça sous le tapis. En tout cas,
55:46ça tombe très très mal parce qu'ils sont en train de
55:48voter le budget 2025 de la mairie de Paris
55:50et ça tombe très très bien pour sa principale
55:52opposante, madame Rachida Dati.
55:54– Alors, je rappelle qu'à l'époque,
55:56la maire de Paris, très critiquée,
55:58avait précisé qu'elle avait payé elle-même le billet
56:00de retour de ce voyage et qu'elle avait
56:02prolongé pour des raisons privées.
56:04– Ah ben, je ne sais pas si elle a payé…
56:06– Vous ne vous souvenez pas, on en avait parlé sur ce plateau ?
56:08– Elle a peut-être payé également son Coca-Cola
56:10ou sa boisson
56:12à la cantine de l'aéroport.
56:14– C'est là-dessus où je voulais revenir.
56:16– Allez-y rapidement alors, parce qu'on a eu autant de l'émission.
56:18– Très très rapidement, mais les notes de frais,
56:20que ce soit la restauration,
56:22les déplacements, l'hébergement,
56:24ce sont des documents dits
56:26administratifs au sens de la loi
56:28et tout un chacun, on peut demander
56:30à avoir communication de ces documents.
56:32L'administration,
56:34l'élu peut refuser, mais à ce moment-là, il y a une procédure
56:36qui va se mettre en œuvre
56:38devant la commission d'accès
56:40aux documents administratifs
56:42et spécifiquement pour les notes de frais
56:44restaurant, hébergement,
56:46beaucoup d'élus avaient tenté
56:48de revendiquer le respect de leur vie privée
56:50pour ne pas communiquer
56:52ces documents ou les occulter
56:54des noms des personnes avec qui ils avaient séjourné
56:56ou dîné et le Conseil d'État
56:58en 2023 est venu dire non,
57:00tout citoyen français
57:02peut avoir accès à ces documents
57:04et les élus ne peuvent pas opposer
57:06leur droit à la vie privée
57:08dans ce cadre-là.
57:10Il y a eu les frais de bouche de Jacques Chirac.
57:12Ainsi se termine ce Mili-News Week-end.
57:14Merci de votre grande fidélité
57:16à ce rendez-vous. Merci à l'équipe qui nous entoure
57:18avec Félicité, Déborah Smadja, François Hepp,
57:20Viviane Hervier et Jules Durou.
57:22Merci à la proclamation,
57:24Anthony Bosses-Camart. Merci aux équipes
57:26en régie. Tout de suite, c'est Michel Onfray, Lance Farid.
57:28Moi, je vais rentrer au show,
57:30je vais vous abandonner, ma chère Félicité,
57:32mais c'est Michael Dos Santos
57:34qui va me remplacer cet après-midi
57:36pour 180 minutes info
57:38et je pense que je vais même me reposer demain
57:40et me soigner un petit peu.
57:42En tous les cas, je vous souhaite de passer
57:44de très belles fêtes de fin d'année.
57:46Je vous retrouverai aux alentours de...
57:48Je crois que c'est le 27 décembre. Bye bye.
57:50Et je vous regarderai sous la couette cet après-midi.
57:52Passez une belle journée.

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