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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, c'est déjà votre Midi News Week-end, deux heures de débat non-stop.
00:00:08Je vous présente mes invités dans quelques instants, évidemment, comme d'habitude, mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:13À la une, nous sommes au cœur de la barbarie. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré ce vendredi que le Hamas avait remis hier le corps d'une femme de Gaza à la place de celui de l'otage israélienne Shiri Bibas.
00:00:26Le calvaire se poursuit donc pour les israéliens. Nous serons sur place dans quelques instants avec nos envoyés spéciaux Fabrice Elsner et Sacha Robb.
00:00:33Nous évoquerons également le conflit entre la Russie et l'Ukraine. Emmanuel Macron va rencontrer Donald Trump ce lundi à Washington.
00:00:40Il a répondu hier à une série de questions dans un live sur les réseaux sociaux. Le président de la République a dit qu'il allait demander à Donald Trump de ne pas être faible face à Poutine.
00:00:50On va en parler avec nos invités et leurs réactions. Et on évoquera également la situation en Allemagne. Dimanche, c'est jour de vote pour nos voisins. Quels sont les enjeux ? On vous raconte tout cela.
00:01:00Voilà pour notre première partie. Elle est fidèle, tout de rose vêtue. C'est Somaïa Labidi pour un premier tour de l'information. Et je vous salue ma chère Somaïa en ce vendredi.
00:01:09Bonjour Thierry, bonjour à tous. À la lune de l'actualité, Bruno Retailleau en déplacement dans la Drôme sur le thème de la sécurité du quotidien.
00:01:17Au menu, rencontre avec les maires de Valence et de Romand-sur-Isère et présentation de son plan pour restaurer la sécurité. Une sécurité mise à mal par l'immigration incontrôlée selon lui.
00:01:28500 000, c'est le chiffre de l'immigration tous les ans. Voilà, c'est trop. C'est une question de nombre. Le Premier ministre l'a d'ailleurs dit en utilisant l'image de ce petit village pyrénéen.
00:01:43Je crois que non, non, c'est une question de nombre. Mon travail à moi, c'est de maîtriser, de réduire, d'arrêter l'immigration illégale et de faire en sorte qu'on puisse maîtriser l'immigration.
00:01:53J'ai rencontré deux collègues ministres de l'Intérieur hier. Le collègue danois, il est social-démocrate de gauche et un collègue du Luxembourg.
00:02:02Croyez-moi, tous les ministres de l'Intérieur dans toute l'Europe ont la même cause parce que leur peuple souhaite qu'on reprenne le contrôle d'une immigration trop massive et qui est incontrôlée.
00:02:14Je ne dévierai pas de cette route.
00:02:17Dans le reste de l'actualité, ça fera l'objet d'un débat dans votre midi news. Il veut convaincre Donald Trump que nos intérêts sont similaires dans la résolution du conflit en Ukraine.
00:02:27C'est ce qu'a déclaré Emmanuel Macron lors d'un échange ce jeudi avec des internautes sur les réseaux sociaux.
00:02:33Et voici ce que compte lui dire le chef de l'État ce lundi durant leur rencontre à Washington.
00:02:38Je vais lui dire, au fond, tu ne peux pas être faible face au président Poutine. Ce n'est pas toi, ce n'est pas ta marque de fabrique.
00:02:49Ce n'est pas ton intérêt. Comment ensuite être crédible face à la Chine si tu es faible face à Poutine ?
00:02:54Et puis toi qui veux que l'Iran n'acquière pas la bombe nucléaire, tu ne peux pas être faible avec quelqu'un qui est en train de l'aider à l'acquérir.
00:03:00Toi qui veux que la Chine ne vienne pas contester Taïwan et autres, comment expliquer que la Chine n'a pas le droit d'envahir Taïwan et que la Russie aurait le droit d'envahir l'Ukraine ?
00:03:10On passe à présent aux députés qui ont adopté la taxe Zucman. Ce texte à l'initiative des écologistes vise à instaurer un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus riches de France.
00:03:23Une mesure qui devra ensuite recevoir le feu vert du Sénat.
00:03:27Et puis à la une de l'actualité internationale, le corps de Chiribi Bass pourrait avoir été, je cite, mélangé par erreur avec d'autres. Ce justifie un responsable du Hamas.
00:03:38Mais pour Israël, la non-restitution de la dépouille est une violation cruelle de la trêve. Nous veillerons à ce que le Hamas en paie le prix promet ce matin.
00:03:46Benjamin Netanyahou, Marine Sabourin.
00:03:49La deuxième phase de l'accord entre le Hamas et Israël est-elle remise en cause ? En tout cas, Benjamin Netanyahou assure que tout sera mis en place pour amener l'ensemble des otages en Israël, vivants ou morts.
00:04:00Et notamment le corps de Chiribi Bass, la mère d'Ariel Ekfir, remplacé par celui d'une femme de Gaza.
00:04:06La cruauté des monstres du Hamas ne connaît pas de limite. Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère Chiri, mais aussi leurs deux enfants en bas âge.
00:04:19Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Chiri à ses petits-enfants, les petits-anges, et ont au contraire placé le corps d'une femme de Gaza dans un cercueil.
00:04:30Benjamin Netanyahou, qui dénonce une violation cruelle et perverse de l'accord, est promet au peuple israélien d'en faire payer le prix au Hamas.
00:04:38Cette semaine, le mouvement terroriste Edipré a libéré en une seule fois les dizaines d'otages toujours retenus dans la bande de Gaza, si une nouvelle étape de l'accord voit le jour.
00:04:47Mais les terroristes et l'Etat hébreu s'accusent mutuellement de ne pas en respecter les consignes.
00:04:53Voilà ce que vous pouvez dire de l'actualité à midi, Thierry.
00:04:56Et on vous retrouve dans…
00:04:5730 minutes.
00:04:58Merci à toutes et à leurs sommelières.
00:05:00Allez, c'est parti, votre Midi News Week-end. Nous sommes ensemble jusqu'à 14h. Je vous présente mon équipe de ce vendredi.
00:05:06Naama M. Fadel, bonjour.
00:05:07Bonjour Thierry.
00:05:08Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire, soyez le bienvenu.
00:05:11Bonjour Thierry.
00:05:12Tanguy Hamon, notre spécialiste police-justice. On va commencer avec vous dans quelques instants, mon cher Tanguy.
00:05:17Soyez le bienvenu, évidemment.
00:05:19Maëdi Seydi, fidèle de l'émission Communiquant, très ravi de vous retrouver en ce vendredi.
00:05:23Bonjour Thierry.
00:05:24Et Michel Taubes, très heureux de vous retrouver en ce vendredi midi aussi, éditorialiste.
00:05:30On va commencer avec vous, mon cher Tanguy Hamon.
00:05:33On va prendre la direction d'Ayange. Ayange, c'est en Moselle, si je m'abuse, avec un nouveau drame.
00:05:38C'est une femme qui a été lardée de coups de couteau au visage par son ex-compagnon.
00:05:43Alors, il était déjà connu par la police.
00:05:45Vous allez nous raconter. Et en plus, placé sous au QTF. Racontez-nous.
00:05:50Oui, exactement. C'est un individu de nationalité roumaine sous au QTF qui ne vit pas à Ayange,
00:05:56mais qui s'est rendu exprès dans la ville pour retrouver son ex-compagne.
00:06:00Il l'a attendu dans la rue devant un supermarché.
00:06:03Puis lorsqu'il l'a vu, il s'est jeté sur elle. Il l'a frappé à coups de couteau à de très nombreuses reprises.
00:06:09Cette jeune femme a été poignardée au visage notamment.
00:06:13Heureusement, elle n'est pas morte, mais elle se trouve dans un état très grave.
00:06:17Un passant a essayé de s'interposer pour aider la jeune femme.
00:06:21Lui aussi a reçu un coup de couteau.
00:06:24Puis l'individu, le Roumain sous au QTF, a laissé sa victime sur place.
00:06:28Puis il a pris la fuite dans un véhicule. Un véhicule que les forces de l'ordre ont retrouvé, mais vide.
00:06:33Ils sont donc toujours à sa recherche.
00:06:36On a appris, comme vous l'avez dit Thierry, que cet individu est déjà connu des services de police.
00:06:42Il était d'ailleurs inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:06:46Son ex-compagne l'avait déjà signalé à de nombreuses reprises pour des violences.
00:06:51Une dernière plainte de sa part avait d'ailleurs été enregistrée par les forces de l'ordre durant le mois de janvier.
00:06:58Merci pour ces précisions.
00:07:00Avant de faire agir nos invités, mon cher Tanguy, se communiquer de la commune d'Ayange qui a évidemment réagi.
00:07:07Patrick Curban va nous le mettre à l'antenne.
00:07:10Est-ce que vous pouvez le grossir un petit peu, Patrick ?
00:07:13Vu mon grand âge, là c'est un petit peu... Voilà.
00:07:15Une femme a été sauvagement empoignardée de 14 coups de couteau au visage en pleine rue
00:07:20par son ex-compagnon sous au QTF venu expressément à Ayange pour en découdre avec elle.
00:07:25La victime, âgée de 28 ans, a été transportée en urgence par hélicoptère à l'hôpital de Metz dans un état très critique.
00:07:31Son pronostic vital est engagé.
00:07:33Cet acte barbare a été commis par un individu roumain au casier judiciaire bien chargé
00:07:38sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
00:07:42Une fois de plus, ce drame illustre les conséquences désastreuses de l'immigration massive
00:07:46et de l'impuissance de l'État à faire respecter ses propres lois.
00:07:50Cet individu n'avait rien à faire sur notre territoire.
00:07:53Ce drame aurait dû être évité.
00:07:55Voilà, c'est le communiqué de la ville d'Ayange.
00:07:59L'histoire se répète, Naïm Fadel.
00:08:02Tout est dans le communiqué.
00:08:04Que dire de plus ?
00:08:07C'est toujours difficile de commenter ce genre de drame,
00:08:11et d'autant plus quand c'est des récidivistes et que ce sont des personnes sous EQTF.
00:08:16On voit bien qu'encore une fois, on a du mal à arrêter les actes de ces délinquants
00:08:22et à arrêter dès le premier acte de violence.
00:08:26Apparemment, il a un casier judiciaire bien chargé.
00:08:30Ça veut dire qu'on aurait pu le renvoyer dans son pays
00:08:34dès la première violence contre son épouse ou sa campagne.
00:08:39On ne l'a pas fait.
00:08:41C'est toujours en tournant rond.
00:08:43Je ne sais pas comment on va faire aujourd'hui.
00:08:45La Roumanie est rentrée dans l'espace Schengen.
00:08:48C'est la liberté de circulation.
00:08:50Je ne sais pas comment ça va se passer aujourd'hui.
00:08:52Ils y sont entrés le 1er janvier dernier.
00:08:54C'est tout le reste.
00:08:57On parle souvent d'EQTF venant d'Afrique, d'Asie et de plus loin.
00:09:01Mais il y a des EQTF membres de l'Union Européenne également.
00:09:04Ce qui pose aussi la question de la liberté de circulation
00:09:08qui est quand même une des grandes conquêtes de la construction européenne.
00:09:11Le pouvoir librement circuler dans les pays membres de l'Union Européenne,
00:09:14c'est une très bonne chose.
00:09:15Mais là, il s'agit de justice pénale.
00:09:17On a quand même les moyens d'obtenir de nos amis roumains
00:09:22que lorsqu'il y a une personne qui a été multi-condamnée dans le pays,
00:09:25il a épurgé sa peine dans son pays d'origine.
00:09:28Mais que fait la France ?
00:09:30Où est le pouvoir de la France ?
00:09:31Voilà une bonne occasion pour les ministres de la Justice et de l'Intérieur
00:09:35de montrer qu'on a les moyens de nous libérer
00:09:38de ces personnes qui n'ont rien à faire chez nous.
00:09:40Mais tout est dit dans le communiqué de cette commune.
00:09:45C'est tout ce que nous dénonçons sur nos plateaux à longueur d'émission.
00:09:50Je vais enchaîner tout de suite parce qu'il y a une actualité très riche en ce vendredi.
00:09:54On va commencer encore par l'horreur.
00:09:56Evidemment, l'horreur absolue pour nos amis israéliens.
00:10:00Avec cette information que Somaïa vous donnait,
00:10:03l'un des corps remis hier par le Hamas n'est pas celui de Chiri Bibas,
00:10:06la mère d'Ariel et d'Ekfir.
00:10:08Elle ne se jette pas non plus de les dépouilles d'un autre otage israélien.
00:10:12Marine Sabourin nous raconte tout cela.
00:10:14Et nous prendrons la direction de Tel Aviv avec notre équipe sur place.
00:10:18Et je vous ferai agir après.
00:10:21Lorsque l'horreur semblait avoir atteint son paroxysme, il n'en est rien.
00:10:25Selon les autorités israéliennes, le corps de Chiri Bibas n'a pas été restitué à l'état hébreu hier,
00:10:31comme ce devait être le cas.
00:10:34Cette dépouille n'appartient à aucun otage israélien enlevé le 7 octobre 2023.
00:10:39L'état hébreu accuse également les terroristes d'avoir tué les enfants en Bibas en captivité,
00:10:44quelques jours à peine après leur enlèvement.
00:10:47Selon l'évaluation des autorités compétentes et sur la base des renseignements disponibles,
00:10:50Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens.
00:10:56Contrairement aux précédentes libérations, la joie de retrouver les siens a laissé place à l'effroi pour le peuple israélien hier.
00:11:03Le pays est fou de rage, a martelé le premier ministre Benjamin Netanyahou après ses mises en scène abjectes du Hamas.
00:11:10Mises en scène qui pourraient remettre sérieusement en question les négociations
00:11:14sur une deuxième phase de l'accord entre les terroristes et l'état hébreu.
00:11:18Le Hamas doit libérer demain six nouveaux otages vivants contre des prisonniers palestiniens.
00:11:25Direction Tel Aviv, on va retrouver l'une de nos équipes, Fabrice Esner et Sacha Robin.
00:11:31Bonjour Fabrice, merci d'être avec nous.
00:11:34Je le disais, beaucoup d'émotions en Israël après cette information glaciale, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:11:41Oui absolument Thierry, on voulait vous montrer cette image avec Sacha Robin
00:11:46qui résume un peu cette nouvelle apprise dans la nuit.
00:11:49Ces portraits, Ariel Bibas, Kfir Bibas et Odette Lipsitz exposés depuis ce matin sur la place des otages.
00:11:55Il manque Chiri Bibas dont le corps n'a pas été reconnu à l'institut médico-légal.
00:11:59Et quand on interroge les gens dans la rue, on peut ressentir la colère et la stupeur des Israéliens.
00:12:04C'est une réponse qui n'amène que des questions, m'a dit une femme ce matin en partant à son travail.
00:12:09Et tout à l'heure on a aussi rencontré Keren, une mère de famille venue déposer des fleurs sous ses portraits.
00:12:14Je vous propose de l'écouter au micro de Sacha Robin.
00:12:18C'est une tragédie avec des dimensions bibliques.
00:12:25J'ai des garçons à la même âge.
00:12:30Quand la guerre a commencé, ils avaient le même âge.
00:12:35Je n'arrive pas à y croire, la vérité.
00:12:42Alors vous voyez sur cette place où étaient réunis des milliers de personnes hier soir,
00:12:46tout le monde attend une réponse quant au sort de Chiri Bibas.
00:12:50Merci beaucoup Fabrice Elsner, accompagnée par Sacha Robin.
00:12:55Avant de vous faire agir les uns et les autres, encore une fois on n'est jamais surpris, hélas, par le Hamas.
00:13:02Je vous propose d'écouter le premier ministre israélien qui s'est exprimé ce matin.
00:13:07La cruauté des monstres du Hamas ne connaît pas de limite.
00:13:13Ils ont non seulement enlevé le père, Yarden Bibas, la jeune mère, Chiri, mais aussi leurs deux jeunes enfants en bas âge.
00:13:20Avec un cynisme inimaginable, ils n'ont pas rendu Chiri à ses petits-enfants, les petits-anges,
00:13:27et ont au contraire placé le corps d'une femme de Gaza dans un cercueil.
00:13:31Nous agirons avec détermination pour amener Chiri à la maison, ainsi que tous nos otages, les vivants et les morts,
00:13:36et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix fort de cette violation cruelle et perverse de l'accord.
00:13:41Le premier ministre israélien parle de cynisme, moi je dirais que c'est abject.
00:13:56Le Hamas n'a aucune limite.
00:14:11Comment est-ce que le Hamas peut se comporter de telle manière depuis le début ?
00:14:15D'ailleurs c'est ce qu'il fait, il fait de la communication, il est dans l'horreur, il enlève d'abord des gens, il les tue,
00:14:21et ça dit aussi long sur l'absence de respect du Hamas de la vie, mais comme de la mort.
00:14:26Comment ils ont pu substituer, je pense sciemment, le corps d'une Gazaoui, qu'ils ont certainement déterré,
00:14:34donc aucun respect pour la vie ni pour la mort, ils l'ont déterré,
00:14:38ils l'ont échangé en pensant que les Israéliens ne s'en rendraient pas compte.
00:14:41Et c'est terrible parce que depuis le début de cet accord, il y a une vraie mise en scène,
00:14:46il y a une vraie atteinte à la vie, une vraie atteinte même à l'accord en lui-même.
00:14:50On voit bien la mise en scène qu'ils font, ils sont armés jusqu'aux dents,
00:14:53ils font venir des gamins, ils font regarder à des gamins l'horreur, c'est terrible.
00:14:58C'est terrible pour les familles, c'est même terrible au-delà même des Israéliens, c'est terrible pour le monde.
00:15:02Personne ne peut accepter ça, personne ne peut accepter que des bébés soient enlevés,
00:15:06mais en plus tués, rendus dans des conditions juste inacceptables.
00:15:10Alors je pense forcément aux familles qui attendent toujours, mais je pense aussi à l'après.
00:15:16Qu'est-ce que va devenir cet accord ? Est-ce qu'il va être respecté jusqu'au bout ?
00:15:19Quelle va être la réaction d'Israël qui, à mon avis, réagira ?
00:15:24C'est même certain.
00:15:26Oui, à mon sens, il y a trois sujets sur cette histoire.
00:15:29Le premier point, c'est de dire qu'effectivement, alors qu'on pensait que l'accord,
00:15:32même si cet accord-là était un accord qui était jugé justement trop défavorable à Israël,
00:15:36puisqu'on libérait énormément de terroristes palestiniens au profit de quelques otages,
00:15:42on pensait que cet accord, quand même, malgré tout, allait apaiser les cœurs parce que ça suffit.
00:15:46Il y a un moment donné, ça faisait plus d'un an que les otages israéliens n'étaient pas rentrés à la maison.
00:15:50Il fallait que ces otages rentrent à la maison le plus tôt possible.
00:15:53Et donc cet accord-là était une bonne chose à cet égard.
00:15:55Le deuxième élément, c'est que la réalité aujourd'hui, c'est qu'Israël est rattrapé
00:15:59par la propagande quasi-génocidaire du Hamas, en fait.
00:16:03Et le vrai sujet qu'on a aujourd'hui sur le Hamas, c'est qu'on est en face d'un mouvement
00:16:06lié totalitaire, islamiste totalitaire, de la même façon qu'il y avait d'autres islamistes totalitaires
00:16:12avec Daesh, etc., qui veulent l'anéantissement d'Israël et qui sont prêts à tout pour cela.
00:16:17Et y compris, et c'est le dernier point, à choquer la population avec des mises en scène qui sont macabres
00:16:22et qui sont... Mais pour toute personne qui a une espèce de dimension humaine,
00:16:26on ne peut absolument pas tolérer cela.
00:16:28Donc à un moment donné, il faut qu'Israël... Moi, je pense qu'Israël devra reprendre la guerre face au Hamas
00:16:34parce qu'on est obligé de se débarrasser du Hamas et de faire pleuvoir l'enfer sur le Hamas
00:16:38pour pouvoir justement être en sécurité Israël et plus globalement la région.
00:16:42Parce qu'aujourd'hui, la réalité, c'est que le Hamas a pris les otages israéliens,
00:16:45mais il a également pris en otage la population gazaouie par l'intermédiaire de son jeu macabre
00:16:50depuis le 7 octobre.
00:16:52Michel, je vous fais réagir, et Naïma aussi, mais il y a certains politiques qu'on n'entend pas,
00:16:59qui n'ont pas réagi, toujours les mêmes, évidemment.
00:17:02Je vous propose d'écouter Maud Bréjean, qui était l'invité de Romain Désarbre
00:17:06ce matin au grand rendez-vous politique, et elle s'est exprimée, justement,
00:17:10et notamment sur Rima Hassan, et je suis persuadé que ça va vous faire réagir,
00:17:15et j'en suis même convaincu.
00:17:18Je suis choquée de voir la réaction d'une partie des élus et de la classe politique française,
00:17:25notamment à la France Insoumise, qui depuis quelques mois, malgré ce qui se passe là-bas,
00:17:31malgré la douleur des familles, a continué à arborer un antisémitisme ouvert comme stratégie électorale.
00:17:40Nous avons aujourd'hui en France une eurodéputée du Hamas à Bruxelles,
00:17:44et une porte-parole de l'antisémitisme en France.
00:17:47Vous nous dites ce matin que Rima Hassan est la porte-parole du Hamas à Bruxelles,
00:17:50la porte-parole française du Hamas à Bruxelles ?
00:17:52C'est la porte-parole du Hamas à Bruxelles, porte-parole de l'antisémitisme en France.
00:17:57Elle a été élue parce que la France Insoumise l'a permis,
00:18:00parce que la France Insoumise fait de cet antisémitisme,
00:18:05parfois un peu voilé pour éviter les ennuis judiciaires, une stratégie électorale.
00:18:12Son élection et le positionnement d'un parti politique, d'un grand parti politique français,
00:18:17quoiqu'on en pense, qui fait des scores importants lors des dernières échéances électorales,
00:18:22doit nous questionner sur la tournure que prend parfois le débat français.
00:18:31Maud Bréjean, elle a dit beaucoup de choses dans cette interview accordée à Romain Désart,
00:18:37mais notamment sur C8, on y reviendra en toute fin d'émission.
00:18:41Elle n'a pas mâché ses mots, mais porte-parole du Hamas à Bruxelles, en parlant de Rima Hassan.
00:18:45Au moins, c'est les choses sont dites.
00:18:47Oui, je pense qu'elle a tout à fait raison.
00:18:49Ce n'est pas que Rima Hassan au Parlement européen.
00:18:52Vous avez beaucoup de leaders de LFI qui sont exactement sur la même ligne que Rima Hassan.
00:18:59Ce sont en fait des complices, pour ne pas dire des collabos, d'une organisation, le Hamas,
00:19:05qui n'est pas une organisation de résistance, c'est une organisation islamiste, terroriste,
00:19:09qui fait régner, comme l'a justement dit Mathieu, la terreur.
00:19:14La terreur vis-à-vis des Israéliens, mais aussi vis-à-vis des Palestiniens.
00:19:17En voyant ce qui est arrivé à la famille Bibas, moi je pense à ces exécutions publiques en Iran,
00:19:23de condamnés à mort, souvent des femmes, qui sont exhibées publiquement,
00:19:27mais pour faire peur à la population.
00:19:29Et c'est cela que met en scène aujourd'hui le Hamas.
00:19:32Et ceux qui, soit par silence, soit par des propos volontaristes,
00:19:38cautionnent le comportement, l'attitude, la politique horrible du Hamas,
00:19:44sont effectivement complices.
00:19:46Ce sont en fait des collabos d'un système politique qui vise à notre destruction.
00:19:52Et puis ce que je voudrais dire, c'est que ce qui arrive là à la famille Bibas,
00:19:55et à Israël comme à l'Occident, moi je pense aussi à cet otage français,
00:20:00Ouad Alloumi, dont on ne sait pas s'il sera libéré, est-ce qu'il est déjà mort.
00:20:06Il reste 70 otages, dont on estime qu'il y en a 35 qui sont déjà morts,
00:20:12qui devraient, si la deuxième phase des négociations aboutit d'ici une semaine,
00:20:18devraient aller très très vite, pourraient être libérés, pour ceux qui sont encore en vie.
00:20:22Mais là on rentre dans le dur de la négociation,
00:20:25parce que ce qui se joue dans les jours qui viennent,
00:20:27c'est l'arrêt définitif de la guerre, c'est le retrait d'Israël de la bande de Gaza,
00:20:32et c'est la libération de tous les otages.
00:20:34Et le jour d'après.
00:20:35Et ça va être très très difficile d'y arriver,
00:20:37après évidemment ce que le Hamas a infligé à Israël
00:20:41et à l'ensemble de la communauté internationale.
00:20:44Parce que ce n'est pas qu'Israël qui est visé,
00:20:46c'est un crime contre l'humanité qui a été commis le 7 octobre,
00:20:49c'était une déclaration de guerre contre Israël,
00:20:51mais c'était aussi un crime contre l'humanité,
00:20:53contre les valeurs de la liberté et de la modernité.
00:20:56Mais justement, comme je voulais le dire Michel,
00:21:00la communauté internationale justement,
00:21:02elle a été, comment dirais-je, très frileuse à condamner ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:21:10Elle aurait dû condamner le programme, l'attaque terroriste du 7 octobre,
00:21:15unanimement, unanimement.
00:21:17Et malheureusement elle ne l'a pas fait,
00:21:19parce que je voudrais juste rappeler que ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:21:22on s'est attaqué à des civils, on s'est attaqué à des vieillards,
00:21:25on s'est attaqué à des femmes, on s'est attaqué à des enfants,
00:21:29on a brûlé des familles entières,
00:21:31on s'est attaqué à des jeunes qui dansaient pour la paix.
00:21:35Ce kibbutz, la frontière de Gaza, c'était un kibbutz de gauche qui était pour la paix.
00:21:41Beaucoup employaient des Gazaouis,
00:21:43beaucoup allaient chercher aussi des personnes malades pour aller les faire soigner en Israël.
00:21:48On a kidnappé des vieillards, des femmes, des enfants, on a kidnappé des bébés.
00:21:56Est-ce qu'on se rend compte de ça ?
00:21:58C'est ça moi qui me terrifie.
00:22:00Je me dis mais on n'a pas assez qualifié la réalité de ce qui s'est passé.
00:22:04Mais ce qui s'est passé hier c'est…
00:22:06Et ces petits qui apparemment de ce qui se dit auraient été séparés de leur maman.
00:22:12Et moi je vois l'image de cette maman, de Chéri,
00:22:15tenant ces petits complètement terrorisés,
00:22:18complètement terrorisés par ce qui se passait, par cette foule autour d'elle.
00:22:22Et me revient aussi Chéri, une autre image,
00:22:25la petite Chani Louk qui dansait à ce festival,
00:22:29qui a été exhibée complètement décharnée sur un pick-up,
00:22:33et la foule en liesse qui lui crachait dessus.
00:22:36On est face à la barbarie.
00:22:38Et il faut nommer les choses au malheur du monde.
00:22:42Et aujourd'hui c'est insupportable ce qui se passe
00:22:46parce qu'on a affaire effectivement à la barbarie, la cruauté,
00:22:51dans ce qui est le plus absolu.
00:22:53Vous imaginez la famille Bibas hier ?
00:22:55Dans le retour de ces pauvres cadavres, c'est terrible.
00:23:02On a invité les Gazaouis à venir voir un spectacle
00:23:05avec des chants, etc.
00:23:07Et vous avez vu que toutes les fractions palestiniennes
00:23:10étaient représentées, dont le Fatah, le Fatah de Mahmoud Abbas.
00:23:15C'est terrifiant.
00:23:17On marque une pause dans ce Midi News.
00:23:19On se retrouve dans quelques instants.
00:23:21On parlera du conflit entre l'Ukraine et la Russie.
00:23:26Emmanuel Macron a répondu,
00:23:28ça pourrait être un jeu de questions réponses
00:23:30sur les réseaux sociaux hier.
00:23:32Il a tutoyé Donald Trump.
00:23:35Ça donne un petit peu la tendance de l'échange.
00:23:38On verra.
00:23:39Et on va vous faire réagir évidemment sur ce sujet.
00:23:42Attention.
00:23:43A tout de suite.
00:23:47Il est 12h30.
00:23:48Merci de nous accueillir chez vous.
00:23:50Bon appétit si vous êtes à table.
00:23:51C'est votre Midi News jusqu'à 14h.
00:23:53Je vous présente l'équipe dans quelques instants.
00:23:55Mais tout de suite, nouveau tour de l'information.
00:23:58Peut-être il y a quelques minutes,
00:24:00François Bayrou dénonce une mécanique du scandale
00:24:02après qu'une ancienne enseignante de Notre-Dame-de-Bétarame
00:24:06a réaffirmé que son épouse et lui-même
00:24:08avaient été alertés de violences physiques et sexuelles
00:24:10contre des élèves au sein de l'établissement scolaire privé.
00:24:14Mise en place de fouilles inopinées des sacs des élèves
00:24:17à partir du printemps,
00:24:19annonce ce matin d'Elisabeth Borne,
00:24:21objectif de la ministre de l'Éducation,
00:24:23lutter contre les violences à l'école
00:24:25ou aux abords des établissements scolaires.
00:24:28Et puis, c'est l'heure du jugement pour l'institutrice
00:24:31qui avait frappé l'une de ses élèves de 3 ans à Paris.
00:24:34La vidéo dévoilée en septembre dernier
00:24:36a suscité une vague d'indignation.
00:24:38L'accusé, qui dit regretter son geste,
00:24:40risque jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
00:24:43Merci Somaya.
00:24:45Je vous présente l'équipe qui m'accompagne
00:24:47depuis 30 minutes déjà.
00:24:49Naïmem, Fadel, Mathieu Hoque, Michel Thaube et Mahdi Saidi.
00:24:52On va parler politique étrangère,
00:24:54on va parler du conflit entre l'Ukraine et la Russie.
00:24:57Emmanuel Macron, je le précise,
00:24:59sera lundi à Washington pour rencontrer Donald Trump.
00:25:02Il sera évidemment en question de ce conflit.
00:25:05Hier, Emmanuel Macron a répondu
00:25:07à une série de questions et de réponses
00:25:10sur les réseaux sociaux.
00:25:12On voit tout cela avec Miquel Dos Santos
00:25:14et je vous fais réagir juste après.
00:25:16Après un léger problème technique,
00:25:18ce sont des aléas du direct,
00:25:20Emmanuel Macron peut enfin partager
00:25:22sa vision d'avenir pour l'Ukraine.
00:25:24Notre objectif, c'est d'avoir la paix,
00:25:26mais une paix durable.
00:25:28Le président de la République alerte ensuite
00:25:30la situation géopolitique a changé.
00:25:32Il faut se préparer.
00:25:34On rentre dans une nouvelle ère.
00:25:36Parce que ça fait une quinzaine d'années
00:25:38que les Etats-Unis d'Amérique nous disent
00:25:40à plusieurs reprises, vous n'êtes plus notre priorité.
00:25:42On va devoir renforcer notre défense et notre sécurité.
00:25:45Pour autant, le chef de l'Etat
00:25:47exclut l'envoi de combattants en Ukraine.
00:25:49Aujourd'hui, celui qui a décidé
00:25:51de détruire des générations de Russes et d'Ukrainiens,
00:25:53c'est Vladimir Poutine.
00:25:55Ce que nous n'excluons pas,
00:25:57mais dans un cadre planifié,
00:25:59avec nos alliés,
00:26:01c'est de pouvoir avoir des forces
00:26:03qui, une fois la paix négociée,
00:26:05pourraient contribuer à garantir la sécurité de l'Ukraine.
00:26:07Une Ukraine dont le président
00:26:09Volodymyr Zelensky est, selon Emmanuel Macron,
00:26:11légitime pour gouverner.
00:26:13Lui, c'est un président élu
00:26:15d'un système libre.
00:26:17Ce n'est pas le cas de Vladimir Poutine
00:26:19qui est un de ses opposants
00:26:21et qui manipule ses élections depuis longtemps.
00:26:23Avant sa visite lundi à Washington,
00:26:25le chef de l'Etat a également assuré
00:26:27pouvoir convaincre Donald Trump
00:26:29de ne pas céder à n'importe quel prix face à la Russie.
00:26:31Tu ne peux pas être faible face au président Poutine.
00:26:33Ce n'est pas toi.
00:26:35Ce n'est pas ta marque de fabrique.
00:26:37Ce n'est pas ton intérêt.
00:26:39Comment ensuite être crédible face à la Chine
00:26:41si tu es faible face à Poutine ?
00:26:43Et puis toi qui veux que l'Iran n'acquière pas la bombe nucléaire,
00:26:45tu ne peux pas être faible avec quelqu'un
00:26:47Emmanuel Macron a appelé le président ukrainien
00:26:49Volodymyr Zelensky.
00:26:51Il échangera dans les prochains jours
00:26:53avec d'autres dirigeants européens.
00:26:55Alors, quand on écoute
00:26:57l'intervention d'Emmanuel Macron,
00:26:59j'aimerais bien une petite souris
00:27:01quand il va rencontrer Donald Trump.
00:27:03Est-ce qu'il va lui parler comme ça ?
00:27:05Tu ne peux pas.
00:27:07Non, il va lui dire.
00:27:09Qui veut réagir ?
00:27:11Déjà sur la forme, ça nous interpelle un peu quand même.
00:27:13Moi, ça m'a un peu interpellé.
00:27:15Oui, c'est même risible
00:27:17de le voir sur la forme.
00:27:19Il le tutoie.
00:27:21Alors, c'est très facile de tutoyer Trump
00:27:23de son bureau de l'Elysée en lui disant
00:27:25tu ne peux pas, tu ne peux pas, tu ne peux pas.
00:27:27Et ce qui est d'autant plus risible,
00:27:29c'est quand il lui dit tu ne peux pas être faible
00:27:31face à la Russie.
00:27:33C'est risible quand on voit que le président français
00:27:35est faible face à l'Algérie.
00:27:37Alors, les Etats-Unis, ce n'est quand même pas l'Algérie.
00:27:39C'est limite même pathétique
00:27:41de l'entendre tutoyer comme ça,
00:27:43comme s'il était copain avec Donald Trump.
00:27:45Moi, j'aimerais bien cette petite souris, justement,
00:27:47qui viendrait vous rapporter ce qu'il a dit.
00:27:49Je trouve que même en termes de diplomatie,
00:27:51faire ça,
00:27:53ce n'est pas partie de l'idée.
00:27:55On a même du mal
00:27:57à penser
00:27:59qu'Emmanuel Macron
00:28:01va le dire à Donald Trump.
00:28:03Mais malheureusement,
00:28:05l'image du président est déjà assez cornée
00:28:07comme ça.
00:28:09Tu exagères, ce n'est pas bon ce que tu as fait.
00:28:11C'est un peu comme si on se touche devant Poutine.
00:28:13Mais c'est impossible.
00:28:15Mais c'est encore de la communication.
00:28:17Donald Trump, vous imaginez comment il va répondre ?
00:28:19C'est encore de la communication.
00:28:21Comme il parle à des jeunes,
00:28:23le président a besoin de se mettre en scène
00:28:25comme un jeune en parlant avec les doigts.
00:28:27D'autant que la voix de la France, en ce moment,
00:28:29on ne l'entend pas trop,
00:28:31et la voix de l'Europe...
00:28:33On est assez décriminalisés comme ça.
00:28:35On a perdu nos alliés,
00:28:37on a fait que personne ne nous aime.
00:28:39Ça fait un petit garçon.
00:28:41Je suis là et je pèse.
00:28:43C'est ça le truc.
00:28:45La réalité, Thierry,
00:28:47c'est que la voix de la France dans le monde
00:28:49sous Emmanuel Macron s'est considérablement affaiblie.
00:28:51La politique étrangère
00:28:53d'Emmanuel Macron depuis 2017
00:28:55est un désastre absolu.
00:28:57Quand il a été élu en 2017,
00:28:59c'était pour faire entrer la France
00:29:01dans la modernité du XXIe siècle,
00:29:03pour proposer une nouvelle voix,
00:29:05parce qu'il prenait la suite de François Hollande
00:29:07comme l'un des pires présidents de la République
00:29:09de la Ve République.
00:29:11La réalité, une fois qu'on fait le bilan
00:29:13huit ans après Emmanuel Macron,
00:29:15c'est avec quel pays on a des bonnes relations.
00:29:17Peut-être un peu le Canada,
00:29:19le Brésil de Lula,
00:29:21mais sinon, sur tous les autres dossiers,
00:29:23on est embrouillés avec tout le monde.
00:29:25On est en train de se faire dégager en Afrique.
00:29:27On est embrouillés avec l'Algérie et le Maroc.
00:29:29Le Maroc, on a été renoué des liens.
00:29:31Oui, mais il a réussi à être embrouillé avec les deux.
00:29:33De la même façon, Vladimir Poutine
00:29:35ne respecte absolument pas la France,
00:29:37puisque de toute façon, la France d'Emmanuel Macron est faible.
00:29:39La France d'Emmanuel Macron est désarmée.
00:29:41La France d'Emmanuel Macron est désindustrialisée.
00:29:43De la même façon, Donald Trump ne respecte pas la France d'Emmanuel Macron
00:29:45puisqu'elle est aussi désarmée, désindustrialisée.
00:29:47Il faut vraiment rappeler tous les chiffres, tous les indicateurs
00:29:49qui sont catastrophiques d'un point de vue militaire.
00:29:51Nos armées ne font que le général De Viguier.
00:29:53Il avait déjà, à l'époque, alerté la France d'Emmanuel Macron
00:29:55en disant que la France était en train de se désarmer.
00:29:57Ça n'avait pas pu, Emmanuel Macron.
00:29:59On s'en souvient.
00:30:01De la même façon, avec la Chine, ça ne se passe pas bien.
00:30:03Je peux vous faire l'ensemble des sujets.
00:30:05Au Proche-Orient, on n'en parle même pas.
00:30:07Avec Israël, ça ne se passe pas bien.
00:30:09Avec les autres pays du Moyen-Orient, ça ne se passe pas bien.
00:30:11Donc la réalité, c'est que la politique d'Emmanuel Macron
00:30:13est un désastre absolu.
00:30:15Et sur le dossier ukrainien, ce qu'il dit est une chose de bon sens.
00:30:17C'est-à-dire qu'effectivement, comment faire en sorte
00:30:19que l'Europe et la France aient une voie pour trouver
00:30:21une solution de paix ?
00:30:23Mais la réalité, c'est que vous ne pouvez avoir une voie
00:30:25qu'à partir du moment où vous êtes fort.
00:30:27Et le problème, c'est que la France d'Emmanuel Macron est faible
00:30:29et encore plus faible.
00:30:31Vous savez quoi ? Je crois que Donald Trump
00:30:33tremble à l'idée de ça.
00:30:35Oui, il tremble même beaucoup.
00:30:37Il doit stresser beaucoup.
00:30:39Je pense que là, Emmanuel Macron
00:30:41veut faire porter le chapeau à Donald Trump
00:30:43mais en réalité, c'est l'Europe elle-même qui s'est délégitimée
00:30:45et décrédibilisée.
00:30:47Vous savez, Donald Trump, il dit les choses.
00:30:49D'ailleurs, il fait ce qu'il dit.
00:30:51Ça change un peu de certains politiques
00:30:53qui nous baratinent et qui ne font rien.
00:30:55Mais pendant la campagne électorale,
00:30:57il a dit, moi, je vais me mettre fin
00:30:59à la guerre et je ne serai plus
00:31:01un faiseur de paix
00:31:03qu'un faiseur de guerre.
00:31:05Et puis là, ce qui vexe Emmanuel Macron,
00:31:07c'est tout simplement qu'il n'ait pas été
00:31:09convié à la table de négociation.
00:31:11Mais enfin, Donald Trump, qu'est-ce qu'il dit ?
00:31:13Il dit, mais vous étiez où pendant trois ans ?
00:31:15Vous avez non seulement
00:31:17laissé se déclencher cette guerre
00:31:19mais vous n'avez pas su l'arrêter.
00:31:21Et vous avez été, va-t'en guerre.
00:31:23Et maintenant que Donald Trump veut faire la paix,
00:31:25ils sont encore plus, va-t'en guerre,
00:31:27parce qu'ils sont vexés de ne pas être
00:31:29à la table de négociation.
00:31:31Ils ont donné, comme on dit, le bâton
00:31:33pour se faire battre.
00:31:35Je ne vous ai pas entendu sur le sujet, Michel.
00:31:37La France s'entend bien avec l'Inde aussi.
00:31:39Elle a organisé une sommelle
00:31:41sur l'intelligence artificielle.
00:31:43C'est là-bas où ils ont les meilleurs ingénieurs.
00:31:45Et ils ont de très bons ingénieurs
00:31:47et ils vont peut-être nous sauver en matière
00:31:49d'intelligence artificielle.
00:31:51Moi, je serais un peu plus nuancé,
00:31:53si vous voulez m'arrêter.
00:31:55C'est l'intérêt de ces débats, Michel.
00:31:57Je pense que la leçon que nous a donnée
00:31:59M. Vance, le vice-président américain
00:32:01à Munich la semaine dernière,
00:32:03était quand même une humiliation
00:32:05pour les Européens.
00:32:07Voilà, a conduit Emmanuel Macron,
00:32:09il a été peut-être plus rapide que d'autres dirigeants européens,
00:32:11à réunir lundi à l'Elysée une dizaine
00:32:13de dirigeants européens, à continuer toute la semaine,
00:32:15à aller aux Etats-Unis.
00:32:17Mais la réalité, c'est que si la France
00:32:19veut peser dans l'issue
00:32:21de la guerre
00:32:23que Poutine a déclarée
00:32:25en envahissant l'Ukraine,
00:32:27il faudra que la France s'entende
00:32:29non pas avec Mme von der Leyen,
00:32:31ça je suis d'accord, mais avec d'autres pays européens,
00:32:33avec l'Angleterre, avec Mme Mélanie
00:32:35qui est également pro-ukrainienne,
00:32:37avec l'Allemagne, mais l'Allemagne, il faut attendre l'issue
00:32:39des élections, parce que les cartes
00:32:41vont peut-être être battues. La réalité,
00:32:43c'est que si l'Europe, le vieux continent,
00:32:45le vieux continent,
00:32:47veut continuer à exister, il va quand même
00:32:49falloir qu'on s'entende pour pouvoir
00:32:51s'inviter à la table des négociations
00:32:53le jour venu. On en est encore loin,
00:32:55mais encore une fois, ce qui se passe, c'est sur le
00:32:57sol européen. Et donc moi j'ai envie de dire
00:32:59Donald Trump, en fait, si vous me
00:33:01permettez une formule,
00:33:03pas grossière, mais il nous a donné
00:33:05un grand coup de pied dans le cul aux Européens.
00:33:07Et il serait temps qu'on se réveille, et qu'on
00:33:09arrive à prendre en charge notre
00:33:11propre responsabilité. On fait partie
00:33:13de l'OTAN,
00:33:15qui n'existe pas sans les Etats-Unis.
00:33:17Donc si on veut exister, avoir une
00:33:19autonomie, enfin quand même, la France, c'est
00:33:21le général de Gaulle. C'est une vision gaullienne
00:33:23des choses. C'est d'arriver à tenir
00:33:25un rang à aiguë distance
00:33:27des autres grandes puissances, que ce
00:33:29soient les Etats-Unis et la Russie.
00:33:31Et donc si vous voulez, il faut quand même qu'on
00:33:33essaye. Bon, Macron s'y emploie
00:33:35peut-être en termes de discours ces derniers
00:33:37jours, mais la réalité, c'est que
00:33:39ce qui se joue là, c'est l'avenir
00:33:41de notre indépendance.
00:33:43Je me mets à la place du service de
00:33:45communication de Donald Trump,
00:33:47qui surveille évidemment ce
00:33:49qui se passe en Europe. Mais si on lui sort
00:33:51la séquence à Donald Trump de la prise de parole...
00:33:53Je pense qu'il l'a déjà vue.
00:33:55Je pense qu'il l'a déjà vue. Il doit préparer
00:33:57sa réunion. Il doit préparer, mais vous imaginez
00:33:59l'accueil. Et c'est
00:34:01là où je disais, j'aimerais bien être une petite souris pour
00:34:03savoir comment le dialogue va se passer.
00:34:05Et là, Emmanuel Macron veut gronder le torse,
00:34:07il veut lui faire la leçon, mais c'est pas
00:34:09comme ça. Enfin, je crois pas.
00:34:11C'est important ce que vous avez dit,
00:34:13Michel, parce qu'en fait, le général de Gaulle,
00:34:15il voyait par la France,
00:34:17c'est-à-dire la France éternelle,
00:34:19la France forte,
00:34:21etc. C'est ça, la différence. Lui, il
00:34:23le voyait pas par le prisme de l'Europe.
00:34:25Parce que l'Europe, en fait, c'est un machin. D'ailleurs,
00:34:27il le disait, ce machin.
00:34:29Il a jamais été vraiment un pro-
00:34:31européen. Il était plutôt
00:34:33un pro-France
00:34:35dans cette Europe. Mais attention,
00:34:37aujourd'hui, Emmanuel Macron,
00:34:39il est extrêmement pro-Europe.
00:34:41Et justement, il a tendance à oublier la souveraineté
00:34:43de la France. Et même
00:34:45par rapport aux pays arabes
00:34:47dont vous avez parlé, notamment, on avait
00:34:49une vraie diplomatie avec les pays
00:34:51arabes, avec de grandes diplomates,
00:34:53qui parlaient parfaitement l'arabe.
00:34:55Exactement.
00:34:57En Afrique aussi.
00:34:59Et ça, ça faisait aussi le rayonnement de la France.
00:35:01Le Maroc ne voulait plus recevoir la France,
00:35:03je vous rappelle, avec aux Algériens.
00:35:05Et c'est parce qu'il y a eu un changement sur le Sahara occidental
00:35:07que, voilà. Moi, ce que je
00:35:09dis juste, c'est qu'Emmanuel Macron, il a des bonnes
00:35:11intuitions. Nous aussi, on partageait cette idée de basculer
00:35:13en économie de guerre, par exemple. Pourquoi ? Parce que
00:35:15la France a besoin de se réindustrialiser,
00:35:17de se réarmer sur le plan industriel
00:35:19et sur le plan économique
00:35:21et sur le plan aussi militaire. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
00:35:23notre pays a trop décliné. On a perdu 2 millions
00:35:25d'emplois industriels. On n'est plus capable aujourd'hui de basculer
00:35:27dans notre industrie militaire
00:35:29et en souffrance, alors même
00:35:31qu'elle est très exportatrice. Et en fait,
00:35:33pour revenir sur ce que vous disiez, c'est très juste, mais c'est que
00:35:35le général De Gaulle, certes, effectivement, il avait une autre
00:35:37vision des choses qu'Emmanuel Macron.
00:35:39Ce n'est pas faire injure à Emmanuel Macron que de penser ça,
00:35:41mais aussi, il avait des instruments.
00:35:43Il avait des armes pour pouvoir peser dans le concert des nations.
00:35:45À l'époque du général De Gaulle, la France,
00:35:47les dépenses militaires, c'était entre 3 et 4 %.
00:35:49Là, c'est moins de 2 %
00:35:51avant qu'Emmanuel Macron revienne dans le pays.
00:35:53De la même façon, on a perdu 2 millions d'emplois industriels,
00:35:55comme je le disais, depuis
00:35:57François Mitterrand. À partir du moment où on a enchaîné
00:35:59François Mitterrand, qui nous a coulé d'un point de vue industriel
00:36:01et on enchaîne Jacques Chirac, qui nous a coulé
00:36:03d'un point de vue militaire en abandonnant le service militaire
00:36:05et surtout, en acceptant
00:36:07la logique des dividendes de la paix, c'est-à-dire l'idée que
00:36:09parce qu'il y avait la paix à partir des années 90,
00:36:11il fallait se désarmer et arrêter
00:36:13d'investir sur le militaire, à cause de François Mitterrand
00:36:15et de Jacques Chirac, on a désarmé
00:36:17le pays et donc, effectivement, Emmanuel Macron
00:36:19ne peut plus jouer les gros bras face
00:36:21aux gros bras de ce monde, notamment Donald Trump
00:36:23et Xi Jinping. C'est pour cela que vous arrivez à des erreurs
00:36:25de communication, parce que certes, il a des
00:36:27bonnes intuitions, certes, ça va peut-être
00:36:29parfois dans le bon sens, mais la réalité, c'est qu'il n'a
00:36:31aucun instrument, aucune arme
00:36:33et donc, il passe pour Donald Trump
00:36:35pour un clown. Allez, pour terminer
00:36:37cette première partie de ce Midi News, je vois qu'on parle
00:36:39de l'Allemagne, puisque c'est important, on parle
00:36:41de l'Europe
00:36:43et c'est l'élection fédérale pour
00:36:45élire les députés du Bundestag
00:36:47qui va se dérouler donc ce dimanche
00:36:49et alors, qui pour succéder au chef du gouvernement
00:36:51Olaf Scholz ?
00:36:53Michel Thau, je vous pose la question.
00:36:55Alors, d'après les sondages, les
00:36:57bouquins latins sont favoris. La droite
00:36:59nationaliste de l'AFD
00:37:01qui au Parlement européen
00:37:03est alliée avec Reconquête, pour les
00:37:05situer, j'ai envie de dire politiquement,
00:37:07a le vent en poupe.
00:37:09Et ce que je pense, c'est qu'il risque fort
00:37:11mais peut-être que les résultats de dimanche soir
00:37:13me démenteront, que l'AFD va peut-être
00:37:15faire un score plus important que ce
00:37:17que prédisent les sondages. Parce qu'il se
00:37:19passe trois choses en Allemagne qui sont
00:37:21terribles pour les Allemands.
00:37:23Depuis plusieurs mois, il y a des
00:37:25attentats terroristes très
00:37:27sanglants. Les Allemands vivent actuellement
00:37:29ce que nous avons vécu en 2015.
00:37:312015, il y a 10 ans.
00:37:33C'est ce que vivent aujourd'hui les Allemands.
00:37:35Deuxième phénomène, des licenciements
00:37:37massifs en Allemagne
00:37:39dans le joyau de l'économie allemande
00:37:41qui est l'automobile.
00:37:43L'automobile, les grandes marques allemandes
00:37:45licencie à tour de bras.
00:37:47Et puis il y a un troisième phénomène, c'est les réseaux
00:37:49sociaux. Elon Musk
00:37:51qui s'est immiscé dans la
00:37:53campagne électorale de façon massive.
00:37:55Monsieur
00:37:57Brandt qui a rencontré la dirigeante de l'AFD
00:37:59et qui n'a même pas rencontré le chancelier
00:38:01allemand. Et donc, les réseaux
00:38:03sociaux, aujourd'hui, ça compte
00:38:05dans les choix des électeurs. Donc la combinaison
00:38:07de ce terrorisme qui a semé la terreur
00:38:09de cette économie en lambeaux
00:38:11de grandes difficultés et de cette pression des
00:38:13réseaux sociaux, à mon avis, va créer
00:38:15une surprise. Et si l'AFD fait un score
00:38:17très important, ça peut
00:38:19bloquer la vie politique allemande pour l'OTAN
00:38:21et empêcher la constitution d'une
00:38:23coalition suffisamment stable.
00:38:25C'est vraiment un moment très important
00:38:27pour les Allemands, mais pour nous aussi Français
00:38:29et pour tous les Européens, qui va se dérouler
00:38:31dimanche. Et c'est pour ça que je voulais qu'on évoque la
00:38:33situation en Allemagne.
00:38:35Après cette intervention sur
00:38:37le conflit
00:38:39entre l'OTAN et la Russie et l'intervention
00:38:41d'Emmanuel Macron. Neyma et Mathieu.
00:38:43Que dit Michel qui fait
00:38:45repenser à ce qu'à un moment, Gide Evans
00:38:47a dit, n'ayez pas peur du peuple.
00:38:49Et c'est ça qui, aujourd'hui, est dramatique.
00:38:51C'est qu'on sent bien qu'aujourd'hui
00:38:53dans certains pays européens,
00:38:55notamment en France, et puis par rapport
00:38:57à ce que vous venez de dire aussi, Michel,
00:38:59c'est qu'il faut avoir peur du
00:39:01peuple et de sa légitimité
00:39:03dans ses opinions.
00:39:05C'est scandaleux.
00:39:07Quand vous dites, finalement,
00:39:09si l'AFD passe, c'est à cause
00:39:11de Elon Musk et
00:39:13de Gide Evans, qui n'a pas voulu
00:39:15voir telle ou telle personne, il faut arrêter de dire...
00:39:17Il faut arrêter, quoi.
00:39:19Je veux dire, les Allemands, moi j'ai
00:39:21de la famille en Allemagne, des Allemands.
00:39:23Ils vivent, ils voient ce qui s'est passé.
00:39:25C'est-à-dire que l'Allemagne est un pays extrêmement généreux,
00:39:27qui a beaucoup, beaucoup accueilli.
00:39:29Aujourd'hui, face, effectivement,
00:39:31non seulement
00:39:33à des attentats terroristes,
00:39:35mais aussi à des agressions,
00:39:37des violences, des crimes,
00:39:39où les migrants sont surreprésentés.
00:39:41Là-bas, ils ont des statistiques
00:39:43ethniques, donc ça, c'est
00:39:45factuel. Et aujourd'hui,
00:39:47effectivement, le peuple allemand est en train de
00:39:49se fermer sur lui, parce qu'il a peur, tout simplement.
00:39:51Et si des partis
00:39:53font des scores aussi importants,
00:39:55c'est tout simplement parce qu'ils répondent
00:39:57légitimement à des peuples qui
00:39:59ont peur. Voilà. Il faut arrêter. Ça me rappelle
00:40:01aussi ce qui se passe chez nous, où bientôt,
00:40:03on veut museler Marine Le Pen
00:40:05parce qu'effectivement, de plus en plus de Français
00:40:07votent pour elle. On veut museler
00:40:09Reconquête parce qu'effectivement, il y a des Français qui votent
00:40:11pour eux. Il faut laisser
00:40:13la souveraineté au peuple et qu'à un moment,
00:40:15si les gens votent pour tel ou tel
00:40:17parti, eh bien, il faut s'interroger.
00:40:19Pourquoi ? Et on va suivre ça
00:40:21avec attention parce qu'il y a des enjeux
00:40:23importants. Mathieu.
00:40:25Il y a plusieurs paramètres dessus. Je vais essayer d'être synthétique.
00:40:27Nous, on a sorti un rapport hier sur cette
00:40:29question-là. C'est mon collègue Pierre Clay qui s'en occupe.
00:40:31Et en fait, on a vu deux choses. Le premier point, c'est
00:40:33que l'AFD progresse
00:40:35parce que le réel, et comme ça en Allemagne,
00:40:37le réel est d'une manière disproportionnée
00:40:39par rapport à la France sur certains sujets,
00:40:41notamment sur représentation
00:40:43des immigrés
00:40:45et notamment des étrangers clandestins
00:40:47dans la délinquance et dans l'ultra-violence.
00:40:49Et vous avez aussi un déclin
00:40:51économique, a rappelé Michel, qui est très
00:40:53juste. Le deuxième point, c'est qu'aujourd'hui,
00:40:55l'Allemagne est en train de basculer dans
00:40:57ce qu'on appelle le club des ingouvernables,
00:40:59c'est-à-dire les pays où il n'y a plus de majorité possible.
00:41:01Pourquoi ? Parce qu'en fait,
00:41:03comme en France, c'est-à-dire que si vous additionnez
00:41:05les voix de tous les partis de droite, c'est-à-dire de la droite
00:41:07de gouvernement, donc la CDU en Allemagne,
00:41:09l'équivalent des Républicains, jusqu'à la droite,
00:41:11donc l'extrême droite ou la droite nationale,
00:41:13l'AfD, l'équivalent de Marine Le Pen ou de
00:41:15Reconquête en France, vous avez quasiment
00:41:17plus de 50% éventuellement des Allemands
00:41:19qui vont voter pour un parti de droite. Or, quelle est la réalité
00:41:21aujourd'hui en Allemagne, c'est la même qu'en France,
00:41:23c'est que vous avez un cordon sanitaire entre l'AfD
00:41:25et la CDU. Donc, de fait,
00:41:27vous avez une majorité de droite qui est impossible.
00:41:29Et à partir de ce moment-là, il va s'acheminer
00:41:31le même scénario qu'en France, c'est-à-dire
00:41:33que vous allez avoir une sorte de coalition
00:41:35CDU, donc l'équivalent des Républicains,
00:41:37jusqu'au SPD,
00:41:39l'équivalent du Parti Socialiste, organisée
00:41:41soit sous le forme d'une coalition, soit
00:41:43sous le forme d'un pacte de non-censure. Et donc là,
00:41:45encore une fois, on va se retrouver avec un pays qui va être bloqué,
00:41:47et nous, on mise sur l'idée que
00:41:49de nouvelles élections auront lieu
00:41:51parce que la situation en Allemagne est intenable.
00:41:53L'Allemagne est habituée à faire des coalitions, mais dans un pays
00:41:55qui est de plus en plus polarisé et de plus en plus fragmenté,
00:41:57l'idée de la coalition risque
00:41:59d'être beaucoup plus compliquée à mettre en œuvre en Allemagne.
00:42:01Allez, on va marquer une pause,
00:42:03mes amis, pour ce Midi News.
00:42:05On se retrouve dans quelques instants
00:42:07pour la deuxième partie. On a beaucoup de choses
00:42:09à faire pour la deuxième partie. On ira au Salon de l'Agriculture.
00:42:11Moi, j'aime bien, et c'est important, de parler de nos agriculteurs.
00:42:13On aura le plaisir d'accueillir Véronique Leflocq,
00:42:15la présidente de la Coordination
00:42:17rurale, qui sera avec nous. Puis je vous présenterai
00:42:19Oupette. Vous savez qui c'est, Oupette ?
00:42:21Ah, ben oui, c'est la star du salon.
00:42:23La star du salon, en exclusivité.
00:42:25On va vous présenter Oupette.
00:42:27On aurait bien voulu,
00:42:29mais bon, il y a quelques étapes à tenter.
00:42:31Mais quoi que, je ne sais pas.
00:42:33On peut peut-être réorganiser la chose,
00:42:35mais on va vous la présenter.
00:42:37On parlera également de C8.
00:42:39Évidemment, on a une grosse pensée pour nos amis
00:42:41de C8 et les équipes de Cyril
00:42:43et Anouna, qui nous regardent très régulièrement.
00:42:45Et on parlera également de
00:42:47narcotrafic,
00:42:49avec Gérald Darmanin,
00:42:51qui a présenté sa
00:42:53prison modèle, à quoi va ressembler
00:42:55sa future prison, pour
00:42:57y mettre les 100 plus gros
00:42:59narcotrafiquants. On parlera également de Bruno
00:43:01Rotailleau. Voilà. Programme très chargé pour cette
00:43:03deuxième partie, à tout de suite.
00:43:07Il est pratiquement
00:43:0913h. Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:43:11C'est votre Midi News Weekend.
00:43:13Déjà, nous sommes vendredi. Nous sommes ensemble jusqu'à
00:43:1514h. Je vous présente mon équipe dans quelques instants,
00:43:17mais tout de suite, le sommaire de cette
00:43:19deuxième heure. À la une, Gérald Darmanin
00:43:21s'exprime chez nos confrères du Figaro.
00:43:23Il y dévoile le régime carcéral de sa
00:43:25future prison de haute sécurité pour
00:43:27les narcotrafiquants.
00:43:29Il s'inspire des lois antimafia italiennes.
00:43:31On vous raconte tout cela et on ouvre
00:43:33le débat avec mes invités.
00:43:35Demain, que s'ouvre le salon de l'agriculture ?
00:43:37Rendez-vous au combien important ? Dans quel état
00:43:39d'esprit sont nos agriculteurs ?
00:43:41Nous serons avec Véronique Lefloch,
00:43:43la présidente de la coordination
00:43:45rurale. Elle sera avec nous sur ce plateau.
00:43:47Et puis, on va vous présenter un peu
00:43:49en exclusivité Oupette. Oupette, c'est la
00:43:51star de ce salon, la vache
00:43:53égérie de ce salon.
00:43:55Enfin, on reviendra également sur
00:43:57la fermeture confirmée de
00:43:59C8, une décision incompréhensible.
00:44:01On fera un point sur les
00:44:03différentes réactions.
00:44:05Il y a ceux qui ont réagi, et puis
00:44:07il y a ceux qui n'ont pas réagi.
00:44:09Sans surprise. Hélas,
00:44:11pourtant, ce sont près de 400
00:44:13salariés qui vont se retrouver sur
00:44:15le carreau. Et nous pensons très
00:44:17fort à eux. Elle est bien présente.
00:44:19C'est Somaya Labidi pour
00:44:21un nouveau tour de l'information. Somaya.
00:44:23Bonjour Thierry, bonjour.
00:44:25On commence ce journal avec ce drame à
00:44:27Aïe-Lorange, une famille de piètres
00:44:29du Puy-de-Gaulle.
00:44:31...
00:44:33...
00:44:35...
00:44:37Comme d'habitude,
00:44:39installez-vous avec nous. Voilà.
00:44:41Ça sera plus simple, puis c'est bien.
00:44:43Moi je suis content. Vous m'entendez bien Thierry ?
00:44:45Moi je vous entends bien, mais l'important c'est que nos téléspectateurs
00:44:47vous entendent bien.
00:44:49On commence, je vous disais, ce journal
00:44:51avec ce drame à Aïe-Lorange, une femme
00:44:53victime de 14 coups de couteau.
00:44:55Son agresseur qui a pris la fuite
00:44:57est un ex-amant, un Roumain sous OQTF.
00:44:59Le pronostic vital
00:45:01de la victime est toujours engagé.
00:45:03Et un passant qui tentait de s'interposer
00:45:05a également été blessé.
00:45:07On passe à présent
00:45:09à la présentation du plan d'action
00:45:11d'agglomération de restauration
00:45:13de la sécurité du quotidien.
00:45:15Un plan présenté ce matin par
00:45:17Laurent Nunez, le préfet de police de Paris.
00:45:19Tout ce qu'il faut en retenir avec
00:45:21Sabrina Birlan-Bouillet.
00:45:23Oui, le préfet de police de Paris,
00:45:25Laurent Nunez, a présenté
00:45:27ce vendredi matin ce plan d'action
00:45:29pour restaurer la sécurité du quotidien.
00:45:31Il faut donc comprendre qu'il s'agit d'un moyen
00:45:33pour lutter davantage contre la délinquance.
00:45:35Ce plan est une volonté du ministre
00:45:37de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
00:45:39qui a décidé de laisser la main au préfet.
00:45:41Alors, en quoi consiste-t-il ce plan ?
00:45:43D'abord, à cartographier, à cibler
00:45:45les points chauds, comme par exemple les gares,
00:45:47les transports en commun ou les lieux touristiques
00:45:49et concentrer les effectifs
00:45:51de police dessus. Le préfet de police
00:45:53souligne les efforts faits, mais il le dit,
00:45:55il faut être encore meilleur.
00:45:57D'abord sur la délinquance des mineurs.
00:45:59Les bandes de jeunes s'amplifient et concernent
00:46:01des mineurs de plus en plus jeunes.
00:46:03L'âge moyen est en dessous de 16 ans
00:46:05en 2024, nous dit-il,
00:46:07et des jeunes qui sont aussi davantage impliqués
00:46:09dans des actions ultra-violentes, comme les
00:46:11homejackings. Le préfet de police
00:46:13revient aussi sur les délinquants étrangers.
00:46:15Ils sont 36% de mise en cause
00:46:17en 2024 en agglomération
00:46:19parisienne. Et enfin, ce chiffre,
00:46:216500 saisies d'armes blanches
00:46:23ont été réalisées en 2024,
00:46:25un chiffre en augmentation. Le préfet
00:46:27est formel, les contrôles seront
00:46:29multipliés avec ce plan.
00:46:31A la une de l'actualité politique,
00:46:33François Bayrou se défend et dénonce,
00:46:35je cite, une mécanique du scandale
00:46:37dans l'affaire Betharam.
00:46:39Le Premier ministre campe sur ses positions
00:46:41et a réaffirmé ce matin
00:46:43n'être au courant de rien. Écoutez.
00:46:45Vous voyez bien
00:46:47la mécanique du scandale
00:46:49qu'on cherche.
00:46:51La mécanique du scandale,
00:46:53c'est qu'on dit des choses
00:46:55toujours plus insupportables
00:46:57les unes que les autres,
00:46:59toujours plus invraisemblables les unes
00:47:01que les autres.
00:47:03Ces protagonistes, je ne les connais pas,
00:47:05ma femme ne les connaît pas non plus.
00:47:07Je pense aux victimes
00:47:09et je pense à la justice.
00:47:11Et je sais très bien que
00:47:13ceux qui montent ces scandales,
00:47:15ce n'est pas les victimes qui les intéressent.
00:47:17Ce n'est pas la justice
00:47:19qui les intéresse.
00:47:21Ce qui les intéresse, c'est s'ils pouvaient monter
00:47:23un scandale qui aurait des répercussions
00:47:25politiques sur le gouvernement
00:47:27et le Premier ministre. C'est ça qu'ils veulent.
00:47:29Et puis on termine avec cette star
00:47:31que vous découvrirez un petit peu plus
00:47:33humblement dans Midi News.
00:47:35On va commencer avec les images de son arrivée.
00:47:37Il s'agit d'Oupette, vache de race
00:47:39limousine, mais surtout Egeri
00:47:412025 du salon de l'agriculture.
00:47:43Un salon qui ouvrira demain
00:47:45porte de Versailles à Paris avec une sécurité
00:47:47renforcée après la colère
00:47:49paysanne qu'a émaillée l'édition
00:47:51de l'année dernière. Et si vous
00:47:53voulez un petit scoop, peut-être que vous
00:47:55pourrez y croiser Thierry Cabane
00:47:57ce lundi.
00:47:59C'est vrai.
00:48:01Attention, rendez-vous porte de Versailles.
00:48:03J'irai voir Oupette peut-être lundi après-midi.
00:48:05C'est vrai. Moi j'adore les agriculteurs.
00:48:07Moi aussi.
00:48:09Et nous tous. On y est allé l'an dernier.
00:48:11Oui. D'ailleurs je serai
00:48:13certainement avec vous lundi.
00:48:15Ainsi que Madi.
00:48:17Michel, je ne sais pas.
00:48:19Pas lundi, mais je vais y aller.
00:48:21Il faut y aller, il faut aider. Merci. Vous pouvez peut-être
00:48:23venir avec nous ? Avec grand plaisir Thierry.
00:48:25Je suis invitée ? J'ai un carton ?
00:48:27Eh bien je viendrai.
00:48:29Merci en tout cas, c'est un plaisir. Et j'aime bien que vous êtes avec nous.
00:48:31Moi aussi Thierry.
00:48:33Je vous présente l'équipe qui m'entoure
00:48:35depuis l'une heure pour ce Midi News.
00:48:37Naïma M. Fadel, Mathieu Hoque, Michel Taub
00:48:39et Madi Tsaïdi.
00:48:41Et je vous rappelle évidemment qu'on aura
00:48:43une chronique Le Floc aux entours de 13h30.
00:48:45La présidente de la coordination
00:48:47rurale. On va parler
00:48:49de Gérald Darmanin. Gérald Darmanin
00:48:51qui a révélé son plan pour isoler
00:48:53les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.
00:48:55Vous savez, on vous en a déjà parlé.
00:48:57Le garde des Sceaux prend la parole ce matin
00:48:59dans le Figaro. Résumé de tout cela,
00:49:01avec Marine Sabourin et on ouvre
00:49:03le débat avec mes invités.
00:49:05Il doit avoir le jour le 31 juillet prochain.
00:49:07La prison dédiée aux 100 plus gros
00:49:09narcotrafiquants. C'est un calendrier
00:49:11serré mais le garde des Sceaux promet aux Français
00:49:13de s'y tenir.
00:49:15Car le projet est pharaonique.
00:49:17Il repense entièrement notre système carcéral.
00:49:19Les détenus les plus dangereux seront affectés
00:49:21pour 4 ans renouvelables par décision
00:49:23ministérielle comme en Italie.
00:49:25Ils seront distingués selon leur dangerosité
00:49:27et non plus selon leur statut.
00:49:29Les visioconférences seront généralisées
00:49:31pour éviter toute sortie.
00:49:33Les fouilles deviendront systématiques
00:49:35après les parloirs. Les communications
00:49:37avec l'extérieur entièrement rompues
00:49:39et des équipements médicaux seront mis en place
00:49:41pour éviter toute extraction médicale.
00:49:43Les agents pénitentiaires
00:49:45seront mieux formés et mieux rémunérés.
00:49:47Ils seront consultés dans les prochaines
00:49:49semaines.
00:49:51Pour moi, ça va dans le bon sens. On a un ministre
00:49:53qui semble très proactif
00:49:55et qui envisage
00:49:57des choses avec un certain pragmatisme.
00:49:59On reste vigilant sur ce qui va être
00:50:01mis en place. 4 à 5 établissements
00:50:03du même genre doivent voir le jour d'ici
00:50:052027. Quant à ceux qui dénoncent
00:50:07une atteinte aux libertés individuelles
00:50:09pour les détenus, Gérald Darmanin préfère
00:50:11évoquer la terreur qui sévit en France
00:50:13à cause de ces trafics.
00:50:15Mathieu, ce que dit
00:50:17cette personne qui intervient dans le reportage,
00:50:19ça va dans le bon sens.
00:50:21Ce n'est pas la première fois qu'on en parle.
00:50:23On en sait un peu plus. Il s'inspire des méthodes
00:50:25italiennes, Gérald Darmanin.
00:50:27Tout à fait. Il s'inspire
00:50:29également des méthodes américaines.
00:50:31Les prisons américaines
00:50:33pour les plus grands narcotrafiquants.
00:50:35Sur Ronald Reagan, ça avait été beaucoup mis en place.
00:50:37La réalité aujourd'hui, c'est que face
00:50:39au narcotrafic et face à la gangrène que c'est
00:50:41dans notre pays, la répression n'est plus une option
00:50:43mais c'est une nécessité absolue.
00:50:45La répression, notamment judiciaire.
00:50:47C'est pour cela que nous, on a travaillé et on va sortir un rapport
00:50:49sur la guerre contre la drogue qui a été
00:50:51déclarée sous Richard Nixon et qui a été
00:50:53amplifiée sur Ronald Reagan et voir ce qu'ils ont fait
00:50:55d'un point de vue judiciaire. Si on n'a pas de politique
00:50:57pénale suffisante, notamment en termes
00:50:59de peine incompressible, alors on n'arrivera
00:51:01pas à enfermer les narcotrafiquants. Pourquoi ?
00:51:03Parce qu'aujourd'hui, vous avez
00:51:05environ 250 000 personnes, 240 000
00:51:07qui vivent du
00:51:09narcotrafic contre
00:51:11150 000 policiers et 100 000 gendarmes. Vous avez
00:51:13un ratio de 1 pour 1. C'est absolument impossible.
00:51:15On ne peut pas imaginer qu'on ait autant de personnes
00:51:17qui vivent de la drogue dans notre pays alors qu'on a aussi
00:51:19peu de moyens humains en termes de réponse sécuritaire.
00:51:21Donc, il faut enfermer massivement les gens.
00:51:23Pour cela, il faut donc, de fait,
00:51:25mettre en place des peines incompressibles. Par exemple,
00:51:27sous Ronald Reagan, la possession d'un certain nombre
00:51:29de grammes de cannabis
00:51:31et de cocaïne était passible
00:51:33de au moins 50 prisons. Et donc, pour cela,
00:51:35pour mettre en place, justement, un système
00:51:37de peine incompressible, il faut augmenter
00:51:39les ressources, notamment
00:51:41l'offre carcérale et donc le nombre de places
00:51:43de prison, ce qui n'a pas été fait sous Emmanuel Macron.
00:51:45Et c'est pour cela que, par exemple, l'initiative des Républicains
00:51:47de créer une loi spéciale, justement,
00:51:49dédiée à la construction de prisons
00:51:51qui puisse permettre de déroguer un certain nombre
00:51:53de règles de droit
00:51:55pour pouvoir construire rapidement des places de prison
00:51:57va dans le bon sens. Et c'est pour cela,
00:51:59je reviendrai dessus, que ce que fait Gérald Darmanin
00:52:01sur des prisons ciblées pour les
00:52:03grands narcotrafiquants, pour les barons
00:52:05du réseau de la drogue est quelque chose
00:52:07qui est bon, qui va dans le bon sens. Pourquoi ?
00:52:09Parce que ceux-ci organisent le narcotrafic
00:52:11depuis la prison. Et donc, il faut
00:52:13plus de places de prison, des peines incompressibles
00:52:15et une meilleure surveillance en prison.
00:52:17Et une fois que vous avez cela, vous êtes en capacité
00:52:19de pouvoir éradiquer le
00:52:21narcotrafic qui gangrène notre pays.
00:52:23Et on espère qu'il y aura les moyens de...
00:52:25Mais il faut effectivement des moyens.
00:52:27Et là, il y a une loi sur le
00:52:29narcotrafic qui a été adoptée à l'unanimité
00:52:31du Sénat. Donc même les
00:52:33communistes, les socialistes, les verts au Sénat
00:52:35l'ont votée, qui arrive à l'Assemblée
00:52:37nationale. Et ce n'est pas gagné
00:52:39qu'elle soit votée rapidement, parce que
00:52:41François Bayrou veut faire passer
00:52:43d'autres projets de loi, notamment sur
00:52:45le mode de scrutin aux élections à Paris,
00:52:47Lyon, Marseille. Et il y a
00:52:49urgence sur le narcotrafic. Et moi, j'espère
00:52:51qu'à l'Assemblée nationale, il n'y aura
00:52:53pas d'unanimité, parce qu'évidemment,
00:52:55les filles ne votera pas. Mais je rappelle que
00:52:57les socialistes, les écologistes, les communistes
00:52:59ont voté cette loi. Et cette loi, elle est nécessaire.
00:53:01Parce que la volonté d'un homme,
00:53:03c'est très bien. Gérald Darmanin, il utilise
00:53:05toutes les voies par circulaire,
00:53:07décret et mesures administratives
00:53:09pour bâtir cette prison
00:53:11à vitesse grand V, mais pour 100
00:53:13détenus. 100 détenus. Donc il faut
00:53:15aussi changer la loi. Il faut se donner
00:53:17des moyens. Quels sont les moyens que le
00:53:19budget de la nation votait
00:53:21il y a quelques jours, alloue à la lutte
00:53:23contre le narcotrafic. Ce n'est pas suffisant.
00:53:25Je vous parle souvent, mon cher Thierry,
00:53:27de la Martinique et des Antilles,
00:53:29par où arrivent plus de la moitié
00:53:31des drogues qui arrivent sur le sol
00:53:33national. Qu'est-ce que
00:53:35prévoit la loi ? Ce n'est pas suffisant.
00:53:37Il faut aller plus loin. Donc il y a
00:53:39urgence à ce que l'ensemble de la
00:53:41nation se mobilise. Et la volonté d'un homme,
00:53:43fut-il ministre de la Justice
00:53:45et volontariste comme Gérald Darmanin,
00:53:47n'y suffira pas.
00:53:49Naïma Padel.
00:53:51La volonté très forte de Gérald Darmanin,
00:53:53elle est la bienvenue
00:53:55aujourd'hui parce que notre pays
00:53:57est gangréné par le trafic de drogues.
00:53:59Le trafic de drogues,
00:54:01c'est aussi des personnes qui meurent.
00:54:03C'est des règlements de comptes. C'est des gamins qui sont
00:54:05enrôlés dans ces trafics, des mineurs.
00:54:07Donc c'est un
00:54:09drame aujourd'hui en France.
00:54:11Et ce qui est intéressant aussi
00:54:13dans cette volonté-là, c'est que ce serait la
00:54:15première prison, par exemple,
00:54:17au mois de juillet. Et puis après,
00:54:19d'autres prisons suivront. Et ce qui est
00:54:21important, on se dit, mais pourquoi ça n'a pas
00:54:23été pensé avant, en fait ? Parce qu'aujourd'hui,
00:54:25c'est du bon sens de vouloir enfin les isoler
00:54:27et d'arrêter de parler des
00:54:29droits de l'homme. Aujourd'hui, il faut absolument
00:54:31les empêcher de pouvoir continuer
00:54:33leur trafic. Certains,
00:54:35rappelez-vous, ont mandité des
00:54:37règlements de comptes de leur prison.
00:54:39Mohamed Amra.
00:54:41Il avait
00:54:43neuf téléphones, par exemple,
00:54:45dans sa cellule.
00:54:47Il a même organisé son
00:54:49évasion. D'ailleurs, on ne l'a toujours pas retrouvé.
00:54:51Donc nous, on ne peut que saluer cette volonté
00:54:53forte du ministre
00:54:55de la Justice.
00:54:57Et puis, effectivement, encourager. Et puis, je voudrais
00:54:59citer aussi le Salvador. Alors, je sais qu'on
00:55:01n'aime pas trop. On en a parlé le week-end dernier.
00:55:03Avec Naïve Miquelet.
00:55:05Là, on est dans un autre cas de figure. Mais oui, mais
00:55:07Naïve Miquelet avait affaire à des gangs,
00:55:09à une criminalité qui,
00:55:11je ne sais plus le pourcentage...
00:55:13Je ne sais plus combien ils sont par cellule.
00:55:15En trois ans, il a fait baisser la criminalité
00:55:17dans son pays de 98%.
00:55:19Et aujourd'hui, par exemple,
00:55:21ses prisonniers
00:55:23travaillent dans la prison.
00:55:25Parce qu'il a mis en place aussi un système d'insertion
00:55:27par le travail. Le travail est obligatoire.
00:55:29Mais nous, par exemple, on peut poser aussi la question
00:55:31du travail. Pourquoi dans notre pays, le travail
00:55:33en prison, pour payer, en fait,
00:55:35tout simplement, les frais liés
00:55:37à l'incarcération, pourquoi il n'est pas
00:55:39obligatoire ? Comme notamment, vous avez cité
00:55:41les Etats-Unis. Aux Etats-Unis, c'est
00:55:43obligatoire. Tout simplement parce que
00:55:45nous, voilà, on n'a pas
00:55:47aussi à financer tous les frais
00:55:49inhérents à ces prisonniers.
00:55:51Maïdine, je ne vous ai pas entendu sur le sujet.
00:55:53Sur le plan de Gérald Darmanin,
00:55:55évidemment, on ne peut que le saluer, ça va dans le bon sens.
00:55:57Il faut une justice rapide, une justice forte
00:55:59avec des vraies peines. Alors évidemment,
00:56:01ce n'est pas simple, mais je trouve que
00:56:03ça va éminemment dans le bon sens
00:56:05quand on sait qu'en France, on a à peu près
00:56:0717 000 détenus
00:56:09liés au trafic de drogue.
00:56:11Et ce qui est d'autant plus
00:56:13choquant, c'est qu'avant, les détenus étaient
00:56:15enfermés en fonction de leur statut et pas de leur dangerosité.
00:56:17Ça aussi, c'est
00:56:19incompréhensible. Et de toute
00:56:21manière, les Français sont en
00:56:23attente d'un vrai plan sur le
00:56:25narcotrafic. C'est des morts, c'est des
00:56:27enfants enrôlés, c'est des meurtres
00:56:29tous les jours. On voit ce qu'il se passe à Marseille, c'est plus qu'à Marseille
00:56:31aujourd'hui. C'est partout en France. Il n'y a pas un
00:56:33territoire en France aujourd'hui. Et les petites communes ?
00:56:35Absolument, il n'y a pas un territoire, une commune
00:56:37aujourd'hui qui peut dire, je n'ai pas ce problème-là.
00:56:39Même dans le fin fond de la province, où jamais on n'aurait
00:56:41imaginé qu'il y ait des trafics, il y a des trafics.
00:56:43On a de plus en plus. Donc on ne peut que
00:56:45le saluer. Évidemment, il faut des moyens.
00:56:47J'ose espérer qu'il mettra ces moyens-là.
00:56:49Il faut des moyens financiers, il faut des moyens humains.
00:56:51Mais en tout cas, la volonté est là et ça va aller
00:56:53très vite puisque dès juillet, on va pouvoir
00:56:55enfermer ces gens-là comme il se doit.
00:56:57Et je crois que c'est la première fois aussi
00:56:59en France, on a le courage
00:57:01d'avoir ce genre de projet
00:57:03sans se dire, vous savez,
00:57:05c'est quand même des êtres humains qui sont en prison, évidemment.
00:57:07Il faut respecter les droits de l'homme.
00:57:09Aujourd'hui, je pense qu'à un moment, quand on a
00:57:11affaire à des gens dangereux, il faut aussi les traiter comme des gens
00:57:13dangereux. Il faut aussi avoir le courage de cela.
00:57:15On parle souvent du bio
00:57:17Rotaïo, Darmanin, Darmanin, Rotaïo.
00:57:19Gérald Darmanin, je vais le préciser sur
00:57:21le terrain puisqu'il est à Bordeaux
00:57:23aujourd'hui. Il est à l'école nationale
00:57:25de magistrature et Bruno Rotaïo
00:57:27est également sur le terrain.
00:57:29C'est vrai qu'ils sont
00:57:31plutôt très actifs, c'est le moins que l'on
00:57:33puisse dire. Bruno Rotaïo est depuis
00:57:35ce matin au groupement de gendarmerie départementale
00:57:37de la Drôme. Le ministre de l'Intérieur
00:57:39a rencontré le groupe local de contrôle des
00:57:41flux et il se rendra
00:57:43à Valence où il échangera également avec
00:57:45des policiers, je crois qu'il rencontre également
00:57:47la mère de Romand,
00:57:49Madame Thoraval.
00:57:51Et à la Valence, dont le maire Nicolas Daragon
00:57:53a été ministre de la
00:57:55sécurité du quotidien sous le
00:57:57chef Barnier qui était, je trouve, un très bon
00:57:59ministre. Je regrette
00:58:01ça, c'est les affres
00:58:03de la vie politique et politicienne
00:58:05mais la sécurité du
00:58:07quotidien, la police de proximité
00:58:09que Nicolas Sarkozy
00:58:11avait supprimé, c'était une erreur
00:58:13fondamentale. Non, non, ce n'est pas une erreur.
00:58:15Mais si, c'est une erreur. Mais je vais vous dire quoi, mon cher ?
00:58:17Nicolas Daragon, ministre de la sécurité du quotidien
00:58:19a fait un très, très bon travail et je trouve
00:58:21très, très chevaleresque
00:58:23et j'ai envie de dire que le ministre
00:58:25Rotaïo aille à Vienne
00:58:27rencontrer Nicolas Daragon et qu'il
00:58:29prolonge l'action qu'il a menée parce que c'est
00:58:31aussi dans la sécurité du quotidien
00:58:33que se joue la sécurité de nos
00:58:35concitoyens. Naïma Empadel,
00:58:37vous n'êtes pas d'accord avec notre ami Michel Thau ?
00:58:39On n'arrête pas avec cette histoire
00:58:41de la police de proximité.
00:58:43Mais c'est important la police de proximité. Tous les policiers le disent.
00:58:45Tous les policiers le disent.
00:58:47Mais tous les policiers ne le disent pas.
00:58:49Vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
00:58:51Mais je vais vous dire.
00:58:53Je vais vous expliquer.
00:58:55En fait, ça n'a pas marché.
00:58:57Tout simplement parce qu'ils étaient
00:58:59passés par les jeunes dans les quartiers.
00:59:01Donc ça marchait que s'ils faisaient
00:59:03des tournois de foot,
00:59:05des choses comme ça, ça marchait.
00:59:07Sinon, ils n'avaient aucune autorité
00:59:09dans les quartiers.
00:59:11Mais je vais même vous dire plus.
00:59:13Michel, je peux finir ?
00:59:15Je vais même vous dire, mon cher Michel,
00:59:17tous les commissariats annexes dans les quartiers
00:59:19qui ont été brûlés, même l'année
00:59:21dernière, en juin 2023, vous avez
00:59:23des commissariats annexes qui ont été
00:59:25brûlés. Il y a même des commissariats
00:59:27en plein centre-ville qui ont été brûlés.
00:59:29Il faut absolument changer de logiciel.
00:59:31Aujourd'hui, on a besoin effectivement
00:59:33du régalien qui est
00:59:35le souci
00:59:37d'un maillage du territoire
00:59:39entre la police nationale,
00:59:41la police municipale.
00:59:43Ça dépend du régalien.
00:59:45Avec la vidéoprotection, etc.
00:59:47Aujourd'hui, tout ça, ces différentes
00:59:49missions ne doivent pas
00:59:51être laissées au choix des élus.
00:59:53Il faut absolument
00:59:55changer de logiciel. Il faut absolument
00:59:57que l'État reprenne la main et qu'on
00:59:59décide enfin que ce soit la police
01:00:01nationale, municipale,
01:00:03la vidéoprotection, que ce soit
01:00:05partout dans notre pays
01:00:07et que ce soit une émanation de l'État.
01:00:09Parce que la sécurité, la protection,
01:00:11c'est un devoir
01:00:13premier de l'État de droit
01:00:15et ça doit être pour tous les Français
01:00:17et non pas en fonction de l'étiquette.
01:00:19Moi, je trouve, Naïma, qu'entre
01:00:21la police de proximité,
01:00:23la police municipale,
01:00:25la police nationale,
01:00:27les sociétés de sécurité
01:00:29et la vigilance de tous les citoyens,
01:00:31je pense que ce n'est pas inutile.
01:00:33Je suis d'accord avec vous.
01:00:35Par exemple, la police de proximité,
01:00:37c'est la police municipale
01:00:39qui peut être plus déployée sur le
01:00:41renseignement.
01:00:43C'est en ce sens que je veux dire.
01:00:45Pour qu'elle aille dans les quartiers,
01:00:47sentir les choses,
01:00:49qu'elle soit relée.
01:00:51Donc vous n'êtes pas contre
01:00:53la police de proximité ?
01:00:55Non, ce que je suis contre,
01:00:57c'est qu'on dise que la police de proximité
01:00:59marche du tonnerre et qu'en fait,
01:01:01Nicolas Sarkozy l'a supprimée.
01:01:03S'il l'a supprimée, c'est parce qu'elle ne marchait pas.
01:01:05Mais nous, les acteurs de terrain,
01:01:07on le voyait qu'elle ne marchait pas.
01:01:09Pour aborder dans le sens
01:01:11de Naïma, évidemment, la police municipale,
01:01:13l'idée était bonne.
01:01:15L'idée, c'était d'avoir un lien
01:01:17avec les citoyens et la police.
01:01:19Pour moi, sur le terrain, c'était autre chose.
01:01:21Il fallait restaurer l'autorité.
01:01:23Malheureusement, comme tu l'as dit Naïma,
01:01:25les policiers municipaux avaient un rôle d'animateur.
01:01:27Ils jouaient au foot avec les gamins.
01:01:29Si on voulait vraiment restaurer
01:01:31l'autorité, ce n'était pas de faire jouer
01:01:33les policiers avec les jeunes.
01:01:35D'ailleurs, ils ne les ont pas compris
01:01:37comme étant des policiers. Ils les ont pris
01:01:39pour leurs copains.
01:01:41En fait, il faut changer de logiciel.
01:01:43La police n'est pas là pour faire du social.
01:01:45C'est vrai.
01:01:47Il faut poser la loi, la fermeté.
01:01:49On doit avoir peur de nos policiers
01:01:51et on doit les respecter.
01:01:53C'est pour ça qu'aujourd'hui, il faut absolument
01:01:55mettre en place des peines planchers
01:01:57pour qu'on n'ose pas toucher un chevet d'un policier.
01:01:59On change de sujet.
01:02:01On va ouvrir le chapitre agriculture.
01:02:03On va commencer par vous voir
01:02:05et prendre la température
01:02:07et voir quel est l'état d'esprit
01:02:09de nos agriculteurs
01:02:11puisque le 61e
01:02:13salon de l'agriculture
01:02:15ouvre ses portes demain.
01:02:17On verra quel sera l'accueil
01:02:19qui sera réservé à Emmanuel Macron.
01:02:21On aura Véronique Lefloch
01:02:23qui sera avec nous
01:02:25dans quelques instants, qui est la présidente
01:02:27de la coordination rurale. Mais quel est l'état d'esprit,
01:02:29le climat ? On voit tout cela
01:02:31avec Maxime Legay.
01:02:35L'agriculture s'apprête à rouvrir ses portes
01:02:37mais le cahier des doléances des agriculteurs
01:02:39lui, n'est toujours pas refermé.
01:02:41Un an après une édition
01:02:43particulièrement houleuse
01:02:45où le président de la République avait été conspué
01:02:47et chahuté dans les allées,
01:02:49la colère du monde agricole est toujours vivace
01:02:51notamment au sein de la coordination rurale.
01:02:53On n'a rien réglé.
01:02:55On n'a toujours pas plus de revenus.
01:02:57Je pense même que ça s'est aggravé
01:02:59puisqu'on a eu une année 2024 catastrophique.
01:03:01On a dit aux gens qu'il fallait venir
01:03:03de façon calme
01:03:05et de façon constructive au salon.
01:03:07On a bien peur qu'on ne va pas être suivi
01:03:09pour tous ces problèmes
01:03:11qui sont encore tout jacents.
01:03:13Pour tenter de répondre à la crise,
01:03:15le Parlement vient pourtant comme un symbole
01:03:17d'adopter la loi d'orientation agricole
01:03:19attendue depuis plus d'un an.
01:03:21Renforcement de la souveraineté alimentaire,
01:03:23simplification et allègement des normes,
01:03:25le texte reprend une partie des revendications
01:03:27des syndicats.
01:03:29Dans ce contexte, et pour éviter tout débordement,
01:03:31le gouvernement joue la carte
01:03:33de l'apaisement.
01:03:35Pour en discuter avec les agriculteurs,
01:03:37il y a un besoin de respiration.
01:03:39C'est à ce moment
01:03:41de communion
01:03:43avec les Français
01:03:45que j'appelle.
01:03:47Je pense que ça correspond
01:03:49à ce que veulent beaucoup d'agriculteurs.
01:03:51Pour l'ouverture
01:03:53de cette 61ème édition du salon,
01:03:55Emmanuel Macron se rendra sur place
01:03:57ce samedi.
01:03:59On verra demain
01:04:01quel sera l'accueil.
01:04:03On voit bien qu'Annie Gennevard
01:04:05essaie de calmer les esprits.
01:04:07On verra quelle sera la réaction de Véronique Le Floch.
01:04:09Ça pourrait être difficilement pire que l'année dernière.
01:04:11L'année dernière,
01:04:13en étant en direct,
01:04:15la colère agricole a éclaté.
01:04:17Et si elle est un petit peu retombée,
01:04:19je pense qu'elle est toujours très présente.
01:04:21Il y a eu des élections aux chambres
01:04:23d'agriculture
01:04:25qui ont amené
01:04:27une poussée très forte de la coordination rurale.
01:04:29Les jeunes agriculteurs
01:04:31se maintiennent et ont
01:04:33près des trois de quart, les deux tiers
01:04:35des chambres d'agriculture.
01:04:37Mais il est vrai que la loi
01:04:39enfin a été votée hier par le Parlement.
01:04:41Après la dissolution,
01:04:43après les remondissements
01:04:45de la vie politique, ça a beaucoup trop tardé.
01:04:47Mais la réalité,
01:04:49c'est que nos paysans français
01:04:51sont toujours en colère.
01:04:53Ils ne sont pas assez entendus par Paris.
01:04:55Ce rendez-vous du salon d'agriculture doit
01:04:57permettre, une fois de plus, de secouer tout le monde.
01:04:59C'est vraiment très important.
01:05:01Il y a de très nombreux à y aller.
01:05:03Tous les Français doivent y aller.
01:05:05C'est un des rendez-vous de l'année les plus importants.
01:05:07C'est la France des territoires
01:05:09qui monte à Paris et c'est super.
01:05:11J'adore ce rendez-vous.
01:05:13Ce qu'a dit Michel est très juste.
01:05:15En réalité, la crise agricole est structurelle.
01:05:17À partir du moment où elle est structurelle
01:05:19et que les réponses du gouvernement n'ont pas été suffisantes,
01:05:21la colère agricole va continuer.
01:05:23Pourquoi ? Parce que quand on regarde
01:05:25la question qui est prioritaire chez les agriculteurs,
01:05:27c'est la question du revenu.
01:05:29Gabriel Attal s'était vanté d'avoir fait
01:05:31des annonces en mars dernier,
01:05:33déjà, ça fait un an,
01:05:35sur le maintien du revenu des agriculteurs.
01:05:37La réalité, c'est qu'il a déclenché
01:05:39un plan d'urgence.
01:05:41Ce plan d'urgence représente
01:05:431 400 euros pour un agriculteur
01:05:45sur l'année. Est-ce qu'avec 1 400 euros,
01:05:47vous augmentez significativement le pouvoir d'achat ?
01:05:49C'est la première question. La réponse est non.
01:05:51À partir du moment où il y a eu la dissolution
01:05:53d'Emmanuel Macron, qui a été un désastre
01:05:55d'un point de vue du travail parlementaire,
01:05:57puis la censure, notamment votée
01:05:59par la gauche et le Ration nationale,
01:06:01on arrive à une situation où la loi agricole
01:06:03a été adoptée plus d'un an après.
01:06:05Le problème, c'est que les causes
01:06:07de la crise agricole sont structurelles.
01:06:09À partir du moment où elles sont structurelles
01:06:11et qu'on n'y répond pas de manière rapide
01:06:13et par des grandes réformes,
01:06:15on aura toujours un problème.
01:06:17La loi agricole, qui a été votée,
01:06:19va dans le bon sens sur certains points,
01:06:21notamment sur la dénormatisation
01:06:23de notre système agricole et surtout
01:06:25sur la question de la transmission
01:06:27parce qu'il y a même plus de la moitié
01:06:29des agriculteurs qui ont plus de 55 ans
01:06:31qui n'ont toujours pas de repreneurs.
01:06:33Ça angoisse énormément les agriculteurs.
01:06:35Ça angoisse les territoires ruraux
01:06:37parce qu'il n'y a pas beaucoup de possibilités
01:06:39pour faire vivre un territoire à l'exception
01:06:41du monde agricole.
01:06:43Les agriculteurs n'ont plus la maîtrise
01:06:45de leur destin parce que la transmission
01:06:47n'est pas assurée, parce que le revenu
01:06:49n'est pas assuré et parce qu'ils subissent
01:06:51des injonctions contradictoires de la part
01:06:53de l'Union européenne et des écologistes
01:06:55dans un certain nombre de points.
01:06:57À partir de ce moment-là, la colère agricole
01:06:59va continuer et je pense que si elle n'a pas
01:07:01atteint le même niveau qu'elle avait atteint
01:07:03l'an dernier, elle va être assez significative.
01:07:05On verra plus tard puisque Véronique Lefloch
01:07:07va être notre invitée dans quelques instants.
01:07:09On va l'interroger
01:07:11et puis, chose promis, chose due,
01:07:13on fera connaissance
01:07:15avec Oupette. C'est un événement important.
01:07:17La star du salon.
01:07:19Chaque année, il y a une star.
01:07:21Elle a un bébé, il y avait un petit veau avec elle.
01:07:23Réalisez vos fiches, vous.
01:07:25C'est une beauté limousine.
01:07:27Oupette, on fera connaissance
01:07:29avec elle. Allez, on marque une pause.
01:07:31On se retrouve dans quelques instants et on parlera encore
01:07:33de nos agriculteurs. C'est important.
01:07:35Allez-y au salon de l'agriculture.
01:07:37Il faut soutenir les agriculteurs. Moi, je vous le dis.
01:07:39A tout de suite.
01:07:4313h30, merci de nous accueillir
01:07:45et j'accueille, c'est toujours un plaisir
01:07:47de vous avoir à mes côtés, Véronique Lefloch,
01:07:49présidente de la coordination rurale.
01:07:51Bonjour.
01:07:53On va discuter, on va échanger
01:07:55dans quelques instants, mais on va aller voir tout de suite
01:07:57la star, la star
01:07:59légérie de ce
01:08:01salon d'agriculture. On va retrouver
01:08:03Noémie Hardy et Axelle Raybaud.
01:08:05Noémie, bonjour. Je suis ravi de vous accueillir
01:08:07parce que demain, c'est un grand jour, s'ouvre ce salon
01:08:09d'agriculture et vous êtes à côté de l'égérie.
01:08:11Elle s'appelle Oupette. Présentez-nous
01:08:13Oupette.
01:08:15On a hâte de la découvrir.
01:08:17Exactement, Thierry.
01:08:19Je suis avec Oupette.
01:08:21C'est la star du salon, comme vous l'avez dit.
01:08:23Elle a 6 ans, c'est une vache limousine.
01:08:25Vous pouvez la voir, elle est juste à côté de moi.
01:08:27Elle s'appelle Oupette parce qu'elle a une petite Oupette
01:08:29sur la tête. Je suis avec son éleveur
01:08:31Alexandre Humot. Bonjour, Alexandre.
01:08:33Qu'est-ce que ça fait d'avoir sa vache comme ça,
01:08:35qui est égérie du Salon 2025 ?
01:08:37Déjà, c'est une fierté personnelle, une belle reconnaissance
01:08:39de notre métier.
01:08:41C'est un moment de partage
01:08:43que j'ai envie de partager avec
01:08:45mes proches, ma famille et mes amis.
01:08:47On l'entend, il y a aussi beaucoup de fierté
01:08:49comme vous le dites, mais peut-être de l'inquiétude.
01:08:51L'année dernière, Emmanuel Macron
01:08:53a été accueilli avec de la colère
01:08:55par les agriculteurs. Cette année, comment vous voyez
01:08:57l'ouverture du Salon ? Est-ce que vous appréhendez ?
01:08:59Je pense que l'ouverture du Salon
01:09:01va mieux se passer que l'année dernière.
01:09:03Cependant, on a eu
01:09:05des promesses qu'on n'a pas vu le jour.
01:09:07Je pense que la colère
01:09:09est toujours là, mais ce sera beaucoup plus calme
01:09:11que l'année dernière.
01:09:13L'année dernière, il y a eu beaucoup de promesses,
01:09:15il y a eu beaucoup d'échanges avec le gouvernement.
01:09:17Est-ce que vous avez eu la sensation d'être entendu ?
01:09:19Non, on nous a fait des promesses
01:09:21et honnêtement, on n'a pas vu le bout.
01:09:23C'est vrai que
01:09:25ça nous fait mettre un peu en colère,
01:09:27mais voilà, c'est comme ça.
01:09:29Très bien, merci Alexandre.
01:09:31Vous voyez Thierry, il y a encore
01:09:33un peu d'inquiétude, mais quoi qu'il en soit,
01:09:35les 600 000 visiteurs
01:09:37qui sont attendus pendant les 9 jours du Salon
01:09:39pourront venir admirer Oupette
01:09:41qui est la star du Salon 2025.
01:09:43Faites une petite caresse à Oupette
01:09:45de ma part, s'il vous plaît.
01:09:47Évidemment, elle est très élégante.
01:09:49Voilà !
01:09:51Avec son petit veau !
01:09:53Merci, merci beaucoup.
01:09:55C'est son petit veau qui est à côté ?
01:09:57Est-ce que Noémie est encore là ?
01:09:59C'est son petit veau à côté ?
01:10:01Oui !
01:10:03Le petit bébé, il a un nom ?
01:10:05Voilà, qui est là avec sa maman.
01:10:07Il est trop mignon, il est gentil.
01:10:09Il a un nom ?
01:10:11Comment il s'appelle le petit veau ?
01:10:13Vienne, comme le département,
01:10:15parce que la vache vient de Vienne.
01:10:17Merci, j'aime bien connaître la famille.
01:10:19On a Oupette et Vienne.
01:10:21Vous avez raison.
01:10:23Et le papa.
01:10:25Je ne sais pas, on poserait la question une autre fois.
01:10:27Véronique Le Floch,
01:10:29revenons à des choses sympathiques.
01:10:31Moi, j'aime les agriculteurs.
01:10:33Sur CNews, vous le savez,
01:10:35on aime beaucoup les agriculteurs.
01:10:37On vous donne la parole et c'est important
01:10:39pour les agriculteurs.
01:10:41Mais plus sérieusement,
01:10:43quel est l'état d'esprit de vos troupes ?
01:10:45Ça ouvre demain.
01:10:47Quand j'écoutais Alexandre Hamou,
01:10:49le propriétaire d'Oupette,
01:10:51il semblait dire que les choses seraient calmes.
01:10:53Est-ce que ça risque d'être aussi animé
01:10:55que l'an dernier ?
01:10:57Emmanuel Macron a été accueilli
01:10:59dans une ambiance un peu chaude.
01:11:01Comme Alexandre Humeau,
01:11:03j'aimerais que cette nouvelle édition
01:11:05du Salon se passe dans les meilleures conditions.
01:11:07On est là pour faire partager
01:11:09notre métier, pour montrer
01:11:11la fierté avec laquelle on pratique
01:11:13ce métier au quotidien,
01:11:15365 jours par an.
01:11:17Mais comme il l'a dit,
01:11:19les attentes sont toujours là,
01:11:21la colère est toujours là.
01:11:23Comme par hasard,
01:11:25la loi est votée...
01:11:27Oui, c'est dingue, elle est votée juste avant
01:11:29l'ouverture du Salon.
01:11:31Comme par hasard,
01:11:33elle s'appelle loi d'orientation agricole,
01:11:35mais on ne connaît pas
01:11:37l'orientation de cette loi.
01:11:39On ne connaît pas l'orientation
01:11:41que le gouvernement souhaite donner
01:11:43à l'agriculture. On ne voit pas
01:11:45justement qu'est-ce qui ferait
01:11:47que demain, de nombreux jeunes
01:11:49se disent
01:11:51super, tel que
01:11:53aujourd'hui ça va se passer pour s'installer.
01:11:55Eh bien, on va être deux fois plus
01:11:57nombreux à s'installer. Parce que c'est ça le défi.
01:11:59On a quand même près de la moitié des
01:12:01agriculteurs qui vont partir en retraite
01:12:03dans les dix années à venir.
01:12:05On a nos exploitations qui continuent
01:12:07à fermer les unes après les autres.
01:12:09Le cheptel
01:12:11qui diminue en permanence.
01:12:13Et en parallèle, c'est comme
01:12:15si rien n'était grave. Parce que de toute
01:12:17manière, dans vos assiettes,
01:12:19dans nos assiettes, il y aura toujours
01:12:21de l'alimentation, peu importe
01:12:23d'où elle viendra. Du Mercosur,
01:12:25de Nouvelle-Zélande,
01:12:27du Kenya,
01:12:29du Chili. Voilà tous les accords
01:12:31de libre-échange qui ont été signés en 2024.
01:12:33Le Mercosur, pas tout à fait encore,
01:12:35mais il est sur cette voie.
01:12:37Donc, si on veut rassurer
01:12:39les agriculteurs, eh bien
01:12:41il faut aller bien au-delà.
01:12:43Et pourquoi ça n'avance pas ?
01:12:45Parce que justement, nos politiques
01:12:47n'ont aucune obligation
01:12:49de résultat.
01:12:51Et ça, il est temps que ça change. Nous, le résultat,
01:12:53on nous le demande au quotidien.
01:12:55Par rapport à tous les contrôles qui sont faits
01:12:57dans nos exploitations. Nous, il faudrait
01:12:59qu'on ait du résultat. Mais autour
01:13:01de nous, tout le monde s'en fout
01:13:03de ce qu'on deviendra.
01:13:05Et moi, ça me fait de la peine parce que
01:13:07quand vous avez des agriculteurs
01:13:09pas de 20 ans,
01:13:1130 ans, qui se plaignent parce que
01:13:13eux ne représentent en France
01:13:15que moins de 8% aujourd'hui
01:13:17de la population. Les moins de 35 ans, c'est
01:13:19moins de 8% de nos agriculteurs.
01:13:21Mais ceux qui arrivent entre 5 ans
01:13:23et 60 ans, qui commencent
01:13:25à être attrapés par la fatigue d'un point de vue
01:13:27physique et qui se posent
01:13:29beaucoup de questions,
01:13:31et notamment s'ils doivent demain installer
01:13:33ou pas leurs enfants.
01:13:35Qui finalement doivent se dire
01:13:37« Ma ferme ne sera peut-être pas reprise, mais ce n'est pas grave.
01:13:39On va moiser, on fera autre chose. »
01:13:41Donc, c'est quoi
01:13:43cette ambition ?
01:13:47Chacun des agriculteurs
01:13:49devrait se dire « Je fais ce métier
01:13:51pour le transmettre.
01:13:53On le fait parce que c'est un métier
01:13:55qu'on a pratiqué pendant 40 ans.
01:13:57On le fait parce qu'au bout de
01:13:5940 ans, on a acquis des savoir-faire
01:14:01et on a quelque chose à transmettre.
01:14:03On a ce patrimoine,
01:14:05un patrimoine culinaire, un patrimoine de savoir-faire
01:14:09et c'est une richesse.
01:14:11Et là, c'est plus grave
01:14:13s'il n'y a personne à reprendre après nous.
01:14:15Franchement, c'est désolant.
01:14:17Demain, on sent
01:14:19une espèce de...
01:14:21J'entendais Alexandre répondre à notre journaliste,
01:14:23à Noemi, on le sentait désabusé.
01:14:25On le sentait désabusé.
01:14:27Bon, voilà, on verra.
01:14:29C'est ça un peu le climat ?
01:14:31Je pense qu'on a montré,
01:14:33on s'est battus pendant un an.
01:14:35On est sortis, on est montés en tracteur jusqu'à Paris.
01:14:37On est retournés à Rungis
01:14:39encore au mois de décembre.
01:14:41On a interpellé tous les politiques.
01:14:43On a reçu
01:14:45plus de 150 parlementaires
01:14:47au Salon de l'Agriculture il y a un an.
01:14:49Les annonces, les rencontres
01:14:51vont encore être nombreuses.
01:14:53Quand on va les interroger
01:14:55sur le sujet,
01:14:57je ne suis pas sûre qu'ils soient nombreux
01:14:59à avoir des réponses concrètes à nous apporter.
01:15:01Et c'est ça qui est grave. Parce qu'ils n'ont pas
01:15:03résolu le problème.
01:15:05Ils n'ont pas répondu à vos attentes.
01:15:07C'est extrêmement important ce que vous dites.
01:15:09Moi, je crois que c'est par
01:15:11la manière d'aborder
01:15:13cette question de la paysannerie française.
01:15:15Elle doit être abordée
01:15:17comme une singularité française.
01:15:19Comme un patrimoine.
01:15:21Comme quelque chose qui a,
01:15:23dans l'histoire de France, façonné nos paysages.
01:15:25Qui fait aussi
01:15:27l'amour du terroir.
01:15:29Cette spécificité française
01:15:31qu'on nous a en vie.
01:15:33Cette singularité française
01:15:35est aussi due à nos paysans
01:15:37qui ont le souci
01:15:39de nous faire bien manger.
01:15:41C'est-à-dire la qualité des produits.
01:15:43C'est pour ça qu'on en avait déjà parlé
01:15:45l'année dernière. C'était d'inscrire,
01:15:47comme par rapport à la culture,
01:15:49une exception agricole française.
01:15:51Et ça, on peut le faire.
01:15:53On est en droit de se dire
01:15:55mais faisons-le.
01:15:57C'est vrai par rapport
01:15:59à cette mondialisation.
01:16:01Cette spécificité française
01:16:03qui est enviée
01:16:05dans le monde entier
01:16:07au niveau de l'art, de la culture,
01:16:09du style français,
01:16:11de ce patrimoine,
01:16:13de cette touche française,
01:16:15faisons en sorte que
01:16:17notre paysannerie soit protégée
01:16:19et qu'on en soit fiers
01:16:21de cette singularité.
01:16:23Et qu'on recouvre complètement
01:16:25notre souveraineté.
01:16:27C'est comme ça qu'on va encourager
01:16:29des jeunes à s'installer
01:16:31et qu'on sera fiers d'acheter
01:16:33des produits français parce qu'on sera fiers
01:16:35de notre patrimoine en partage.
01:16:37Vous viendrez avec moi lundi.
01:16:39Vous savez que j'adore.
01:16:41On ira vous rencontrer.
01:16:43C'est justement la deuxième question
01:16:45que je poserai à Emmanuel Macron.
01:16:47C'est 1. l'orientation de l'agriculture
01:16:49et 2. pourquoi l'exception
01:16:51agriculturelle n'est toujours-t-elle
01:16:53pas adoptée ?
01:16:55On l'a vu prononcé par
01:16:57Jean-Baptiste Moreau qui était quand même
01:16:59un de ses plus proches député
01:17:01en 2018 dans le cadre
01:17:03de la loi EGalim.
01:17:05En 2021, il y a eu un rapport
01:17:07qui justement proposait
01:17:09l'exception agriculturelle.
01:17:11Gabriel Attal en a parlé
01:17:13et toujours rien.
01:17:15On viendra vous voir lundi.
01:17:17Peut-être que demain,
01:17:19Monsieur le Président de la République
01:17:21va annoncer qu'il va tenir compte
01:17:23de cela et qu'il va déclarer
01:17:25l'exception agriculturelle
01:17:27française.
01:17:29C'est un bon signe.
01:17:31En tous les cas, vous êtes la bienvenue
01:17:33et vous le savez.
01:17:35On aime les agriculteurs sur CNews
01:17:37et on le dit haut et fort.
01:17:39Que serait la France sans
01:17:41nos agriculteurs ?
01:17:43Avec le savoir-faire.
01:17:45Restez avec nous
01:17:47parce qu'on va parler
01:17:49de nos amis de C8.
01:17:51On a une pensée
01:17:53et j'ai une pensée
01:17:55pour tous les salariés puisque c'est
01:17:57quasiment 400 personnes
01:17:59qui vont se retrouver
01:18:01au chômage technique dans
01:18:03quelques jours.
01:18:05Cyril Hanouna nous regarde
01:18:07fidèlement et qui s'est largement
01:18:09exprimé sur le sujet.
01:18:11Il y a toute son équipe et il y a
01:18:13toutes les équipes de C8.
01:18:15On arrive à une situation
01:18:17incompréhensible, incroyable.
01:18:19On le voit bien, il y a certains
01:18:21qui prennent la parole, qui ont
01:18:23défendu nos politiques
01:18:25et il y en a d'autres
01:18:27dont on ne les entend pas.
01:18:29Quand on les entend, c'est évidemment
01:18:31C8, c'est également CNews
01:18:33derrière.
01:18:35Je vous propose d'écouter Maude Bréjon
01:18:37qui était l'invité ce matin de Romain Desarbes.
01:18:39Maude Bréjon a dit des choses,
01:18:41beaucoup de choses. Écoutez-la et je vous fais réagir
01:18:43après. Vous pouvez réagir aussi,
01:18:45Véronique, évidemment.
01:18:47Ça va laisser sur le carreau
01:18:49400 salariés et ça va
01:18:51laisser orphelins
01:18:53des millions de Français.
01:18:55C'était la première chaîne
01:18:57de la TNT, si je m'abuse.
01:18:59Est-ce que cette décision est compréhensible ?
01:19:01Non, elle est incompréhensible.
01:19:03Est-ce qu'il faut changer les règles ? Peut-être.
01:19:05Peut-être que c'est la question qu'on doit désormais se poser.
01:19:07Peut-être que ces règles
01:19:09qui ont pu être adaptées hier ne le sont plus
01:19:11aujourd'hui. En tout état de cause, je crois que
01:19:13beaucoup de Français ne comprennent pas
01:19:15cette décision et moi aujourd'hui
01:19:17si je dois être très honnête, je ne sais pas
01:19:19leur expliquer. Cyril Hanouna,
01:19:21dans son émission Quoi qu'on en pense,
01:19:23a donné la parole à des Français
01:19:25qui ne l'avaient
01:19:27plus nulle part et il a
01:19:29permis aux femmes et aux hommes politiques que nous sommes
01:19:31de parler à des Français
01:19:33à qui on ne pouvait pas parler
01:19:35via d'autres médias
01:19:37traditionnels parce qu'il ne les regardait pas.
01:19:39Ce qu'il a réussi à faire
01:19:41avec cette émission nous
01:19:43a servi et je crois
01:19:45nous a permis de passer un certain nombre de messages.
01:19:47Il a donné la parole à des gens
01:19:49qui ne l'avaient plus nulle part.
01:19:51Et aujourd'hui,
01:19:53une partie de ces gens
01:19:55se sentent probablement orphelins
01:19:57et
01:19:59c'est incompréhensible
01:20:01et c'est très difficilement explicable.
01:20:03C'est très difficilement explicable.
01:20:05Véronique Laufogue, vous souhaitez réagir ? C'est vrai que notre émission
01:20:07Cyril Hanouna donne la parole à tout le monde
01:20:09tout comme sur notre antenne
01:20:11sur CNews et c'est important.
01:20:13Visiblement, ça gêne.
01:20:15On voit dans plusieurs
01:20:17domaines cette privation de nos libertés
01:20:19et nous,
01:20:21ce qu'on défend à la coordination rurale,
01:20:23c'est la liberté d'entreprendre,
01:20:25la liberté d'exercice
01:20:27et surtout cultiver l'indépendance
01:20:29pour récolter la liberté.
01:20:31Donc à un moment, si on nous supprime
01:20:33tous ces canaux
01:20:35d'expression,
01:20:37il ne restera plus qu'une sélection.
01:20:39C'est cela. Vous avez tout à fait et parfaitement
01:20:41bien résumé la situation.
01:20:43Mehdi, j'aimerais vous faire réagir
01:20:45également et on va terminer par un petit tour
01:20:47de table. Mehdi. Je trouve que c'est
01:20:49dommage parce que
01:20:51cette décision, pour moi, elle ressemble à une décision politique.
01:20:53Il fallait abattre quelqu'un,
01:20:55il fallait faire taire des gens
01:20:57et il pense avoir réussi à le faire.
01:20:59J'ose espérer que tous ces gens rebondiront.
01:21:01Et comme elle l'a dit si bien,
01:21:03madame la députée, à l'instant... Courageuse, hein, bonne voix, Jean.
01:21:05Oui, elle est très courageuse. Je trouve qu'elle est courageuse
01:21:07de le dire. Et comme elle l'a dit si bien,
01:21:09Cyril Hanouna avait la particularité de donner
01:21:11la parole aux gens, pas ceux qui
01:21:13ne l'avaient plus, mais même des gens
01:21:15qui n'ont jamais eu la parole.
01:21:17Et cette émission, elle avait aussi cette
01:21:19particularité d'être une émission populaire.
01:21:21Elle parlait à tout le monde. Et je trouve
01:21:23que ce n'est pas dommage, dans un pays où on se targue partout dans le monde,
01:21:25d'être le pays des droits de l'homme,
01:21:27de la liberté d'expression, je trouve
01:21:29que c'est dommage d'agir ainsi. Et ce qui est d'autant plus
01:21:31dommage, c'est le silence
01:21:33de beaucoup de journalistes,
01:21:35notamment. Ah oui, bah oui.
01:21:37Parfois, certains s'expriment.
01:21:39Oui, il y en a quelques-uns.
01:21:41Et aussi de beaucoup de politiques
01:21:43qui, soi-disant, se battent pour la liberté
01:21:45d'expression. Et là, on voit que cette liberté
01:21:47d'expression, elle est à géométrie variable.
01:21:49En fonction de qui l'apporte,
01:21:51à qui on donne la parole, elle est valable.
01:21:53Et quand c'est d'autres, elle n'est pas valable.
01:21:55Et ça, je trouve, j'ai même honte
01:21:57d'une telle décision en France. Ce genre de décisions,
01:21:59elles arrivaient avant en Afrique,
01:22:01dans des pays où ils n'étaient pas tellement
01:22:03démocrates. Et voir qu'aujourd'hui, ce genre
01:22:05de décisions arrivent en France, franchement, c'est très inquiétant.
01:22:07Et vous avez vu les scores de l'émission de Cyril ?
01:22:09Oui, absolument. En plus... Ça veut dire quelque chose,
01:22:11les scores sont dingues, parce que les gens
01:22:13savent que bientôt c'est fini. Et si on n'aime pas Cyril,
01:22:15si on n'aime pas son émission, on change de chaîne.
01:22:17Il y a des millions de Français qui regardent
01:22:19Cyril tous les soirs, qui ont besoin de Cyril tous les soirs.
01:22:21Malheureusement, aujourd'hui, ils sont orphelins,
01:22:23comme l'a dit, justement, madame la députée.
01:22:25Michel, Mathieu et Naïm.
01:22:27Trois petites choses rapides.
01:22:29Le pluralisme est en deuil.
01:22:31Moi, je me rappelle qu'il y a un candidat
01:22:33avec son présidentiel, François Mitterrand,
01:22:35qui était passé sur une radio libre
01:22:37en 1980, il avait été arrêté
01:22:39et mis en garde à vue.
01:22:41Et quand il avait été élu,
01:22:43il avait libéré les antennes
01:22:45radiophoniques.
01:22:47Et aujourd'hui, on a exactement le contraire.
01:22:49On a la suppression d'une chaîne de télévision.
01:22:51Et là, marche arrière.
01:22:53Marche arrière.
01:22:5550 ans en arrière. Quelque part, on revient.
01:22:57Quelque part, dans l'esprit de l'Arkham,
01:22:59on revient à l'ORTF.
01:23:01Première chose, le pluralisme français est en deuil.
01:23:03Deuxième chose,
01:23:05il faut supprimer l'Arkham.
01:23:07L'Arkham, c'est un monstre administratif,
01:23:09mais il a été créé par qui ?
01:23:11Il a été créé par le vote d'une loi.
01:23:13Alors, il y a toute une histoire.
01:23:15La loi Léotard, 1986.
01:23:17La loi de réforme de l'audiovisuel qui crée le CSA,
01:23:19en 1989.
01:23:21C'était Michel Rocard.
01:23:23Et ensuite, en 2022, l'Arkham.
01:23:25C'est une longue histoire.
01:23:27Les politiques se sont dessaisis de leurs responsabilités.
01:23:29Ils ont créé un monstre administratif.
01:23:31Il faut supprimer l'Arkham.
01:23:33Comme de très nombreuses autorités administratives indépendantes,
01:23:35le politique doit reprendre le pouvoir.
01:23:37Et troisième chose que je voudrais dire,
01:23:39j'ai un de mes proches,
01:23:41qui regarde tous les dimanches une émission
01:23:43dont j'aimerais saluer l'utilité
01:23:45et la grandeur.
01:23:47C'est Animal Adopté.
01:23:49Animal Adopté va disparaître à la fin de la saison prochaine.
01:23:51C'est fort dommage.
01:23:53J'aimerais saluer aussi cette émission.
01:23:55On parle beaucoup de TPMP,
01:23:57mais il y a de nombreuses autres émissions.
01:23:59Et quatrième chose,
01:24:01pour prolonger le discours de Michel,
01:24:03c'est comment c'est possible aujourd'hui que des gens
01:24:05qui se targuent de pluralisme,
01:24:07qui se targuent du fait que les Français soient
01:24:09moins attachés à la démocratie,
01:24:11ne soient pas supprimés des chaînes.
01:24:13La fermeture de C8 est un scandale absolu
01:24:15et une erreur manifeste de la part de cette autorité
01:24:17administrative et surtout une erreur de lâcheté
01:24:19de la part des politiques qui ont soutenu cette décision.
01:24:21Et je rajouterais comment le Président de la République,
01:24:23garant des institutions,
01:24:25garant justement de cette liberté
01:24:27d'expression qui est une valeur cardinale
01:24:29dans notre pays, a laissé faire.
01:24:31Et j'espère un sursaut. J'espère que le Président
01:24:33de la République va se saisir
01:24:35de ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays
01:24:37pour j'espère rétablir C8.
01:24:39On attend beaucoup de sursauts de la part du Président.
01:24:41Ça sera le mot de la fin Naïma. Merci Véronique Le Floch.
01:24:43On se donne rendez-vous lundi. On viendra vous voir évidemment.
01:24:45Naïma sera peut-être avec moi.
01:24:47Et Mahdi aussi.
01:24:49Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer ces deux heures.
01:24:51David Bouinet, Patrick Urbain, le fidèle,
01:24:53Abib Alphinaud, la fidèle, François Bouillet, le fidèle,
01:24:55Louis Wauvre et Sophia Abidi pour l'info.
01:24:57Merci à la programmation McDaniel et à la Dervish.
01:24:59Merci aux équipes en régie que je salue.
01:25:01Tout de suite c'est 180 minutes Info avec Nelly Denac.
01:25:03Et moi je vois le plaisir de vous retrouver comme tous les vendredis
01:25:05à partir de 17h pour Punchline.
01:25:07Bye bye.
01:25:09Et soutenez les agriculteurs, c'est important.