• il y a 18 heures
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Il est quasiment midi, bonjour, très heureux de vous retrouver avec Félicité Kindocki en ce samedi midi.
00:09Bonjour Félicité, comment allez-vous ?
00:10Bonjour Thierry, je suis en forme et vous ?
00:12Eh bien écoutez, en pleine forme et très heureux de vous retrouver.
00:1512h-13h, c'est votre rendez-vous de la mi-journée.
00:18Une heure d'information condensée, décryptée par deux invités que je vous présente dans quelques instants.
00:24Mais tout de suite, on commence avec vous Félicité.
00:26On commence par un premier tour de l'information.
00:28Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'un haut commissariat à l'enfance dès le mois de janvier
00:34après la disparition d'un ministère dédié dans le gouvernement de François Bayrou,
00:38ce qui a suscité l'inquiétude des associations.
00:40La protection des plus jeunes est au cœur de mon engagement,
00:43elle le restera pour les 30 prochains mois, c'est ce qu'a affirmé le chef de l'État.
00:47Vigilance, c'est le mot d'ordre de près de la moitié des Français pour le réveillon du 31.
00:5250% craignent un accident de la route lié à l'alcool le soir de la Saint-Sylvestre,
00:57une inquiétude en forte hausse ces trois dernières années, estiment la prévention routière.
01:02Et puis Donald Trump, qui a demandé à la Cour suprême américaine de suspendre la loi
01:06qui menace le réseau social TikTok d'interdiction imminente aux États-Unis
01:10si sa maison mère chinoise ne le vend pas.
01:12Le président élu dit s'opposer à cette mesure à ce stade et vouloir résoudre la situation
01:17une fois de retour à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain,
01:20soit au lendemain de la potentielle entrée en vigueur de cette interdiction.
01:23Merci, félicité.
01:25Allez, votre heure d'info décryptée par nos deux invités, c'est parti.
01:29Avec nous ce matin, félicité Alain Bensousson, avocat, soyez le bienvenu.
01:33Je suis très heureux de vous retrouver, cher Alain.
01:35Merci.
01:36Amine Elbaïe, essayiste, soyez le bienvenu en ce samedi midi.
01:39Bonjour Thierry.
01:40Ravi de vous retrouver également.
01:41Et on va commencer par un bilan, oui, le bilan, vous savez, des fameuses opérations Place Net,
01:46très chères à Gérald Darmanin.
01:49Elles ont été lancées il y a un an.
01:51Une vingtaine d'opérations en moyenne a été menée chaque mois.
01:55Cette année, sur demande du nouveau ministre de la Justice,
02:00puisque à l'époque, il était ministre de l'Intérieur.
02:03On fait le bilan.
02:04Vous allez voir, Milan un peu mitigé.
02:07On voit tout cela avec Marie-Victoire Dieudonné.
02:09Et on ouvre le débat avec nos deux invités.
02:11Et félicité.
02:13Elles étaient la marque de fabrique de Gérald Darmanin.
02:16Dans un premier bilan global, les 313 opérations Place Net se révèlent pourtant peu efficaces.
02:22Avec en moyenne 20 actions par mois, plus de 700 armes et plus de 130 véhicules ont été saisis.
02:288 millions d'euros d'avoirs criminels ont été confisqués.
02:31Malgré une forte mobilisation, plus de 200 policiers en moyenne par opération,
02:35l'impact sur l'économie criminelle reste limité.
02:39Ces chiffres sont une goutte d'eau par rapport à la somme astronomique du narcotrafic
02:46qu'on estime entre 4 et 6 milliards d'euros par an en France, soit 0,1 point du PIB.
02:54Le bilan fait état de plus de 7000 interpellations entre septembre 2023 et décembre 2024.
03:00Mais d'après le syndicat Alliance, c'est avant tout par les enquêtes judiciaires
03:04que les chefs de bandes sont interpellés.
03:06Des bandes qui se sont entre temps adaptées aux nouvelles contraintes.
03:10Les caïds se sont organisés pendant ces opérations-là parce que ce sont aussi des commerciaux.
03:14Ce sont eux, ou en tout cas leurs livreurs, qui sont allés aux consommateurs.
03:18C'est-à-dire qu'il y a eu une augmentation des livraisons à l'extérieur, directement chez le client.
03:24Pour rendre plus efficaces ces opérations, le ministre de l'Intérieur entend définir
03:29une stratégie globale de lutte contre le narcobanditisme
03:32avec la création d'un parquet national antistupéfiant.
03:36Et pour ouvrir le débat, nous sommes avec Sébastien Greneron,
03:40secrétaire départemental Allianz-Bouches-du-Rhône.
03:42Merci Sébastien Greneron d'avoir accepté mon invitation.
03:45Quel bilan vous tirez-vous personnellement de ces opérations placenet ?
03:50Très sincèrement et très honnêtement, comme d'habitude.
03:54Bonjour. Le bilan est très mitigé.
03:57Effectivement, dans certaines communes, ces opérations placenet ont permis
04:01de redonner du sens à la police dans certains quartiers,
04:05dans des communes de petite et moyenne envergure,
04:07notamment où les gens qui souffrent, les riverains qui souffrent du narcotrafic,
04:12ont vu beaucoup plus de présence policière en masse
04:14avec des opérations dites coups de poing assez régulières.
04:18Ça, c'est le côté positif.
04:20Pour autant, en termes de bilan, moi-même en étant responsable sur la commune de Marseille,
04:25on est bien loin d'avoir éradiqué le trafic de stups.
04:28Comme vous le disiez précédemment dans le reportage,
04:30ça génère tellement d'argent qu'il ne s'agit pas d'investir une cité
04:35et de faire des saisies, c'est une goutte d'eau dans le vase.
04:39Pourquoi ? Parce qu'ils vont giler à côté.
04:41Comme le disait mon collègue dans notre reportage,
04:43les gros trafiquants se sont réorganisés, soit avec de la livraison,
04:48soit en déplaçant le trafic d'une cité, voire d'un bloc d'immeubles à un autre,
04:53de manière à poursuivre leur activité criminelle et délinquante.
04:58On a souvent reproché à Gérald Darmanin, à l'époque où il était ministre de l'Intérieur,
05:04que c'était des gros coups de com'.
05:05On se souvient, je citais cet exemple ce matin dans l'heure des pros,
05:09avec ce trafiquant qui était en prison,
05:12qui continuait son trafic avec son téléphone portable.
05:15Ils ont dit « Ouais, ouais, super, les opérations PlastNet,
05:17mais moi, ça ne change rien.
05:19Mon quotidien, je gère mon petit business ».
05:21Vous êtes d'accord également avec cela, Sébastien Grénon ?
05:26Concrètement, comme je vous le disais, les opérations PlastNet,
05:29il y a eu du positif, on a tapé sur les consommateurs,
05:32on a mis de la présence policière.
05:34Maintenant, on n'a rien éradiqué du tout.
05:36Vous donnez cet exemple des assassinats qui sont commandités depuis des cellules
05:40ou des trafics qui sont conduits et menés par des individus
05:44qui sont en prison ou qui ne sont absolument pas sur place
05:48parce que le dispositif est bien rodé.
05:51Ce sont des véritables entreprises criminales avec des moyens colossaux.
05:55Donc, clairement, c'est insuffisant.
05:57Ce n'est pas avec les opérations PlastNet uniquement
06:00qu'on va éradiquer le narcotrafic dans le pays.
06:03Restez avec nous, si vous le voulez bien.
06:05On ouvre le débat avec nos invités.
06:07On a un avocat sur ce plateau en la personne d'Alain Bensousson.
06:10Quel est votre regard, vous, sur ces opérations ?
06:13On le voit, on le voit, bilan relativement mitigé.
06:17Il fallait le faire.
06:19Ne rien faire.
06:20Ça n'a pas de sens.
06:22Mais vous savez, dans ce cadre de figure aujourd'hui
06:26de micro-trafiquants et macro-bénéfices,
06:29la solution, elle est aussi, me semble-t-il,
06:32de plus en plus des solutions digitales.
06:35Il faut passer des PlastNet aux PlastDigital.
06:38Qu'est-ce que ça veut dire une PlastDigital ?
06:40Ça veut dire que tous ces trafiquants,
06:43il faut les mettre sous vidéosurveillance,
06:46sous vidéoprotection, sous drone.
06:49Et il faut des moyens, Alain.
06:51Il faut des moyens, mais vous savez,
06:53les moyens humains sont importants.
06:55Mais il faut les multiplier par des moyens,
06:57aujourd'hui, digitaux.
06:59Le XXIe siècle, c'est le siècle, effectivement,
07:01d'une gestion digitale de la délinquance.
07:04Et il ne faut pas l'opposer.
07:06C'est une place de confiance qu'on cherche.
07:08Ce n'est pas une place nette au demeurant.
07:10Parce que le mot ici est un peu débordé
07:13par rapport à l'éthique et à l'approche éthique de la situation.
07:16C'est une place digitale.
07:18C'est une place qui est régulée par de la micro-action.
07:21Et ça, c'est possible.
07:23Imaginez un instant.
07:25Alors, il faut faire attention à ce qu'on dit.
07:27Il faut prendre des points aussi d'équilibre.
07:29Mais en Chine, ils vont très, très loin.
07:31Vous savez qu'en Chine, quand vous ne passez pas
07:33au bon endroit, vous êtes affiché.
07:35Derrière, vous avez une publicité.
07:37C'est sûrement trop.
07:39Mais imaginez un instant.
07:41Imaginez un instant de raison.
07:43Toutes les zones où on cherche une place nette.
07:46Je préfère parler de place de confiance,
07:48place de sécurité, place digitale.
07:50Eh bien, vous avez des caméras.
07:52Ces caméras affichent à la fois les consommateurs.
07:56Parce qu'il faut aussi arrêter les consommateurs.
07:58Pas les arrêter, bien évidemment, en prison.
08:01Mais les arrêter en termes de santé.
08:04Et donc, si vous affichez les consommateurs dans la zone,
08:07si vous affichez tous ces petits trafiquants
08:09qui sont là très présents,
08:11peut-être qu'on pourra rendre à cette micro-délinquance
08:15une micro-digitalisation de leur délinquance.
08:19Amine Elbaye, quel regard portez-vous sur ce bilan ?
08:22On le voit.
08:24Sébastien Grenon, vous intervenez quand vous le souhaitez, évidemment.
08:27Vous participez au débat, ne l'oubliez pas.
08:29Quel regard portez-vous sur ces opérations ?
08:31Moi, je suis fatigué de tout ça.
08:33J'étais sûr de votre réponse.
08:35Je suis fatigué de tout ça parce que je pense
08:37que ce n'est pas sérieux.
08:39Ce n'est pas sérieux de faire croire aux Français
08:42que la police réglera tout.
08:44Ce n'est pas sérieux.
08:46Ces opérations PlaceNet,
08:48Maître Bensoussan parlait de mettre des drones,
08:50on le fait déjà.
08:52Et vous savez, aujourd'hui, les trafiquants de drogue
08:54savent déjà que les opérations PlaceNet vont s'organiser.
08:57Pour cela, il suffit simplement d'aller sur le site des préfectures.
09:01Parce que les préfets, un jour avant chaque opération PlaceNet,
09:04publient au recueil des actes administratifs
09:06des arrêtés préfectoraux
09:08qui autorisent le survol d'un certain nombre de zones
09:11pour capturer des photographies par drone.
09:14Et donc, tout cela n'est pas sérieux.
09:17Tout cela ne reposera pas sur une logique sécuritaire.
09:20Les policiers ne peuvent pas tout faire.
09:22Ce qu'il faut aujourd'hui, Thierry,
09:24c'est des opérations beaucoup plus élargies
09:26avec un vrai contrôle administratif.
09:28C'est-à-dire aller mobiliser tous les acteurs
09:30de l'État, de l'administration,
09:33qu'on mobilise déjà pour les Français Honnêtes.
09:35Vous savez, les impôts, les services fiscaux,
09:38l'URSSAF qui massacre les entrepreneurs,
09:41la caisse d'allocations familiales
09:43qui sont plus enclin à aller contrôler
09:45les familles monoparentales
09:47qu'à aller contrôler l'argent de la drogue
09:49qui est blanchi dans les murs.
09:51C'est ça dont on a besoin.
09:53C'est-à-dire aller chercher tous ces services administratifs
09:55de l'État pour aller les envoyer au bon endroit.
09:58Et une fois qu'on arrivera à harmoniser,
10:01à coordonner tout ça,
10:03tous ces services de l'État,
10:05je vais prendre l'exemple des services fiscaux,
10:07ça vous parlera peut-être.
10:09Vous roulez avec votre voiture, vous faites flasher,
10:11vous avez une amende, le contrat public
10:13va venir retirer sur votre compte bancaire
10:15ce qu'on appelle un avis à tiers détenteur.
10:17Cette force-là de l'État,
10:19c'est cette force qu'on doit utiliser
10:21contre les délinquants,
10:23pas contre les familles monoparentales,
10:25les petits propriétaires qui n'ont pas assez d'argent
10:27pour payer la taxe foncière à la fin de l'année.
10:29C'est cette machine administrative qui existe déjà,
10:31qu'on doit aller utiliser contre les voyous.
10:33Donc moi, les opérations NetXXL,
10:35ça me fait penser à quoi ?
10:37Ça me fait penser au Karcher de Nicolas Sarkozy,
10:39avec tout le résultat qu'on connaît aujourd'hui.
10:42C'est de l'affichage politique.
10:44C'est pour ça que je suis fatigué de tout ça,
10:46et les Français, en vérité...
10:48Ils veulent des résultats, les Français.
10:50Ils veulent des résultats, et donc on a des moyens.
10:52Expérimentons aussi ces moyens-là.
10:54Je pense que ça, ça peut marcher concrètement
10:56pour les Français qui nous écoutent aujourd'hui.
10:58Sébastien Canon, une réaction sur les deux interventions
11:01d'Amin El-Bayy et d'Alain Bensoussan.
11:04Il faut des moyens également,
11:06sur ce que souhaite ou souhaiterait Alain Bensoussan.
11:09Et les moyens, on ne les a peut-être pas, surtout.
11:13Oui, je vais rejoindre surtout les propos de M. El-Bayy
11:16sur plusieurs choses.
11:17M. Bensoussan a évoqué la technologie.
11:19C'est vrai qu'on a qu'une semaine de retard,
11:21mais il y a beaucoup de choses,
11:22notamment les drones qui existent déjà.
11:24Moi, je vais rejoindre sur ce que M. El-Bayy disait,
11:27c'est que premièrement, il faut se poser les bonnes questions.
11:29Aujourd'hui, on a des tonnes de kilos,
11:31des tonnes, des kilos, des centaines de tonnes de cocaïne
11:35et de cannabis qui entrent sur le territoire,
11:38des armes, des kalachnikovs.
11:39Donc déjà, ces gens-là font entrer de la drogue et des armes
11:44comme nous allons acheter une baguette de pingue.
11:46C'est un premier problème.
11:47Après, je le rejoins également sur les moyens mis en œuvre.
11:50Tout seul, clairement, la police n'y arrivera pas.
11:52M. El-Bayy a parlé des impôts.
11:55Moi, je rajouterai tous les acteurs locaux dans l'État.
11:58Moi, j'ai 25 ans de police et j'ai connu des éducateurs
12:01qui faisaient un boulot remarquable.
12:02Aujourd'hui, ils sont soit corrompus eux-mêmes par le trafic,
12:05soit ils n'existent même plus.
12:06Donc voilà, l'éducation nationale, se taper clairement sur la bête.
12:10En termes de saisie, ce n'est pas suffisant.
12:12On peut mieux faire, il faut légiférer.
12:14En termes d'allocations familiales, M. El-Bayy l'a dit,
12:17ce n'est pas normal qu'un gamin de 12 ans soit dans la rue
12:20et que ses parents ne soient pas sanctionnés financièrement.
12:22Il y a tout un tas.
12:23Et puis surtout, en termes de police, il faut clairement
12:25que l'investigation soit renforcée et qu'on donne les moyens
12:28à l'investigation.
12:29Vous allez attraper des consommateurs avec des policiers en bleu
12:32sur la voie publique.
12:33Mais vous n'allez pas interpeller, comme je l'ai dit tout à l'heure,
12:35quelqu'un que vous ne voyez jamais sur le point stup.
12:37Donc, il faut du travail de longue haleine.
12:39On a des enquêtes de qualité, il faut redorer ce blason,
12:43rendre attractive cette filière pour être beaucoup plus efficace.
12:46Et surtout, et je terminerai là-dessus, ce que dit Allianz
12:49depuis des années, il faut un choc d'autorité à tous les niveaux
12:52que ce soit au niveau de l'éducation nationale,
12:54de la police, de la justice.
12:56Il faut que la peur change de camp et il faut que les individus
13:00qui tenteraient de s'adonner à ce genre de trafic
13:03soient dissuadés par des peines sévères.
13:05Bien sûr, on ne va pas résoudre ça avec des belles phrases,
13:08mais voilà quelques éléments que je pense pouvoir vous donner.
13:11Restez avec nous, Sébastien.
13:14J'aimerais vous faire agir également sur un autre sujet,
13:17mais tout s'enchaîne, vous allez comprendre aisément.
13:19Les Français en soif de justice, c'est ce qu'a déclaré
13:22notamment Gérald Darmanin au moment de la passation de pouvoir
13:25Place Vendôme. La justice est globalement trop lente,
13:28il faut plus d'effectifs, il faut plus de greffiers,
13:30il faut plus de magistrats. Comment on se situe, nous,
13:33par rapport à nos voisins européens ?
13:35On voit tout cela avec Marie-Victoire Diodonné
13:37et on poursuit le débat avec vous, Sébastien Greneron,
13:39si évidemment vous en êtes d'accord.
13:42Bien sûr.
13:4477 euros, c'est la somme que la France consacre à chacun
13:47de ses habitants pour la justice, soit 0,20% de son PIB,
13:52contre 96 pour l'Espagne, 100 pour l'Italie,
13:55136 pour l'Allemagne et 245 pour la Suisse.
13:58Mais dans ce rapport de la Commission européenne
14:01pour l'efficacité et la justice, qui exploite les données
14:04de 2022, la France est aussi le cancre de l'Europe
14:07sur les moyens humains alloués.
14:09A peine plus de 11 juges pour 100 000 habitants,
14:11contre 22 juges en moyenne.
14:133 procureurs, contre 12 en moyenne.
14:16Les délais de traitement des affaires s'en retrouvent affectés.
14:19Pour les crimes, 69 mois de procédure, soit près de 6 mois.
14:22Pour les délits, un peu plus d'un an.
14:25Gérald Darmanin compte y remédier.
14:27Ce que nous voulons, c'est plus de rapidité, plus de fermeté.
14:31On ne peut pas le faire avec des moyens constants.
14:33Premier objectif désormais, obtenir l'augmentation
14:36du budget de la justice, en hausse depuis 2017,
14:39mais aujourd'hui confrontée plus que jamais
14:42aux contraintes budgétaires nationales.
14:44Vous comprenez Sébastien Greneron, pourquoi je voulais
14:47que vous participiez à ce débat ?
14:49On est moyennement bien noté à l'échelle de l'Europe
14:53en matière de justice. On n'est pas très bon,
14:55c'est le moins qu'on puisse dire.
14:58Oui, apparemment on est les cancres,
15:01alors que je pense que ce n'est pas la délinquance
15:03et la criminalité qui manque dans notre pays.
15:05Mais clairement, je m'associe complètement
15:08en tant que représentant des forces de l'ordre
15:10et de la police avec la justice.
15:13Nous, chez Alliance Police Nationale,
15:15là où on a du mal, c'est quand la justice
15:17commence à avoir une idéologie politique laxiste,
15:20avec notamment le syndicat de la magistrature.
15:22Nous, on croit beaucoup en les magistrats,
15:25on travaille avec eux, et beaucoup pensent comme nous.
15:28Après, il faut également qu'ils aient des moyens
15:30pour être plus rapides et plus efficaces,
15:32et surtout pour donner des peines dignes de ce nom,
15:34avec des places en prison,
15:36et toutes les difficultés que nous connaissons,
15:38et je parlais tout à l'heure de dissuasion,
15:41Alors, évidemment, vous êtes responsable syndical,
15:44mais je ne peux pas ne pas vous poser la question,
15:46vous pensez quoi du duo ?
15:48Il faut que la justice et l'intérieur fonctionnent ensemble,
15:51vous comprenez bien de quoi je parle.
15:54Le duo Retailleau-Darmanin, Darmanin-Retailleau,
15:57ça vous semble un duo plus équilibré,
16:00pour faire bouger les choses, peut-être ?
16:05Écoutez, on connaît bien M. Darmanin,
16:07puisqu'il a été notre ministre de tutelle
16:09pendant plusieurs années,
16:11il a toujours soutenu la police,
16:13il a toujours témoigné de soutien envers les policiers,
16:17et surtout, il a conscience des difficultés
16:19de notre travail.
16:20M. Retailleau, il est là depuis très peu de temps,
16:22mais il a le mérite, au moins,
16:25de tenir des propos qui vont dans le sens
16:27de cette autorité que nous souhaitons,
16:29donc on verra bien.
16:30Moi, je pense que pour la première fois,
16:32ou l'une des premières fois,
16:33on a deux ministres qui ont l'air,
16:35en tout cas en apparence,
16:36d'après leur première prise de position politique,
16:38de vouloir travailler ensemble,
16:40dans le bon sens, selon moi,
16:42avec, justement, une recherche de collaboration
16:45et d'autorité qui pourrait...
16:47L'un ne peut pas aller sans l'autre,
16:49la police ne peut pas aller sans la justice,
16:51et vice-versa.
16:52Donc, il faut qu'on travaille ensemble
16:53et qu'on soit plus efficaces,
16:54et ce duo semble être enclin à bosser
16:58dans de bonnes conditions,
16:59et dans le bon sens, selon moi.
17:01Je vous garde toujours, Sébastien Grenon,
17:03et vous intervenez quand vous le souhaitez, évidemment.
17:05Sur ce bilan, Alain Bensousson,
17:07évidemment, on est un peu les cancres de l'Europe,
17:10notamment sur les juges,
17:11et c'est l'avocat que j'interroge.
17:13On n'est pas les cancres, quand même,
17:15vous avusez un peu.
17:16C'est ce qui ressort, quand même.
17:19Honnêtement, au quotidien,
17:23on le voit bien,
17:25le système marche et est très opérationnel,
17:29mais on a des problèmes de personnel,
17:32il y a des problèmes de personnel,
17:33il y a des problèmes de moyens,
17:35et il y a des problèmes de budget.
17:37Mais là encore, le monde de demain,
17:40ce n'est pas d'additionner des personnes,
17:42d'additionner des moyens,
17:44d'additionner des budgets.
17:45Le monde de demain, aujourd'hui, on le voit bien,
17:47c'est de passer la justice,
17:49comme la police, au digital.
17:51Par exemple, il y a un énorme temps perdu
17:54entre les dossiers...
17:55Il faut de l'argent, Alain, pour tout ça.
17:57Parce qu'on a les moyens, aujourd'hui.
17:58Il faut moins d'argent en digital.
17:59Alors soyons très clairs,
18:00oui, vous avez raison,
18:01dans une position...
18:02C'est ça, j'aimerais vous croire,
18:04mais on va trouver où, l'argent ?
18:05D'ailleurs, Gérald Darmanin a rendez-vous
18:07avec la ministre pour potentiellement
18:09obtenir un peu plus.
18:11La question de l'argent,
18:13ce n'est pas tant le budget,
18:15les budgets sont importants,
18:16que leur affectation.
18:17Est-ce qu'il faut mettre beaucoup d'argent
18:19uniquement sur des personnes,
18:21ou de mettre beaucoup d'argent sur les personnes
18:23et les moyens technologiques ?
18:25Il n'y a pas d'autre solution,
18:26sauf à répéter, à répéter X fois,
18:29on a besoin de budget, on a besoin de budget.
18:31On a besoin d'efficacité
18:33dans une zone de confiance et de fermeté.
18:36Et cette efficacité aujourd'hui,
18:37sauf à se répéter,
18:38elle est nécessairement dans les nouvelles technologies,
18:41par exemple l'intelligence artificielle.
18:43Il faut qu'on pense autrement au XXIe siècle,
18:46qu'on ne pense pas à les moyens comme hier,
18:49mais comme ceux de demain.
18:50Et le demain, c'est le digital.
18:52Amine, Amine Elbaye, sur ce bilan.
18:56Sur ce bilan, vous savez,
18:57à chaque fois qu'il y a un ministre de la Justice
18:59qui apparaît,
19:00on a l'impression de redécouvrir l'eau chaude.
19:02C'est-à-dire que chaque année,
19:03on organise les conférences de la Justice,
19:05les assises de la Justice du XXIe siècle.
19:08Enfin, le problème est connu.
19:10Il y a deux effets.
19:12Le premier effet,
19:13c'est la clochardisation de la Justice.
19:15C'est-à-dire que le budget qu'on alloue à la Justice,
19:17au personnel de Justice,
19:19est dérisoire.
19:20Et d'ailleurs, sur ce budget,
19:21il faut savoir que 30% du budget de la Justice,
19:24c'est ce budget consacré au milieu pénitentiaire.
19:28D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi
19:30le milieu pénitentiaire,
19:31c'est-à-dire les prisons,
19:32sont encore gérées par le ministère de la Justice.
19:34La réalité, c'est que les magistrats
19:36n'ont pas le temps de gérer les prisons.
19:37Il faudrait consacrer cela au ministère de la Terre
19:40qui est garant aussi des libertés
19:44des individus dans la société.
19:47Là où il faudrait aller peut-être plus loin,
19:49c'est qu'on parle toujours de justice,
19:51et souvent, pour les téléspectateurs,
19:53qui dit justice,
19:54dit souvent justice pénale, punir.
19:55Mais il n'y a pas que la justice pénale.
19:57Un autre exemple, c'est la justice administrative,
19:59c'est-à-dire tout ce qui relève des actes administratifs.
20:02Lorsque vous saisissez le tribunal administratif
20:05pour un problème d'urbanisme,
20:07pour un contentieux avec l'administration,
20:09vous devez attendre parfois un an, voire deux ans.
20:11Pourquoi ?
20:12Parce que les juridictions administratives,
20:13elles sont engorgées.
20:14Un contentieux sur deux,
20:16une affaire sur deux devant le tribunal administratif,
20:19relève du contentieux des étrangers.
20:21Donc en fait, je pense qu'il faut reprendre
20:23matière par matière,
20:24et en ce qui concerne le contentieux des étrangers,
20:26il faut exclure ce contentieux
20:28des juridictions de droit commun,
20:30c'est-à-dire créer des juridictions spécialisées.
20:32Il n'est pas normal aujourd'hui
20:34que votre affaire en matière fiscale,
20:37en matière de la fonction publique,
20:38en matière d'urbanisme,
20:39elle prenne des plombes à juger
20:41parce que votre affaire passe après
20:43en raison d'un engorgement de la justice administrative
20:46en raison du droit des étrangers.
20:48Tout cela mériterait aussi d'être réfléchi.
20:51Il y a des requêtes parfois qui sont aussi inutiles.
20:53Les magistrats sont saturés.
20:54Et en ce qui concerne la relation police-justice,
20:56ou en tout cas ministère de l'Intérieur,
20:58ministère de la Justice,
20:59je vous rappelle que dans les juridictions administratives,
21:01les greffiers ne relèvent pas du ministère de la Justice.
21:05Ils relèvent par exemple du ministère de l'Intérieur.
21:07Donc il y a aussi un dialogue à avoir
21:09sur la gestion du stock des affaires.
21:12La plupart des affaires,
21:13parce qu'elles inondent le bureau des magistrats,
21:15en matière pénale,
21:16elles finissent par un classement sans suite.
21:18Voilà, tout simplement,
21:19ça a été ordonné par Éric Dupond-Boretti
21:21parce qu'ils n'ont pas le temps.
21:22Donc il faut aussi coordonner la charge de travail des magistrats.
21:25Sébastien Canon, je vous donne la parole dans quelques instants.
21:28Vous souhaitiez réagir à Alain Ben Soussan.
21:31Vous n'êtes pas d'accord avec ce que vient de dire Amine Ndeye.
21:33Je ne suis pas en désaccord.
21:35Mais vous n'êtes pas totalement d'accord.
21:37Non, voilà, je ne suis pas en désaccord.
21:39Vous n'êtes pas normand.
21:40Non, je ne suis pas normand.
21:41Je ne suis pas en désaccord.
21:43Mais par contre, non,
21:44parce que ce qu'il dit est tout à fait légitime.
21:46De manière générale,
21:47la plupart des gens qui s'expriment sur ces questions-là
21:49sont légitimes.
21:51Ils ont simplement un axe.
21:52Et l'axe qui est présenté, bien évidemment,
21:54en disant à côté de la justice pénale,
21:56la justice administrative.
21:58Mais c'est totalement vrai.
21:59Lorsqu'on voit la saturation, effectivement,
22:01de certaines questions,
22:02c'est tout à fait vrai.
22:03Alors, quelle est la solution ?
22:04Est-ce que la solution, c'est l'augmentation des budgets ?
22:07C'est difficile.
22:08Et moi, il me semble qu'entre l'augmentation des budgets...
22:10C'est ce qu'avait demandé M. Darmanin.
22:11Mais il a raison.
22:12Tout le monde a raison.
22:13Tout le monde a raison.
22:14Simplement, il faut penser autrement.
22:16Et si je prends, au niveau de la justice et des décisions,
22:19aujourd'hui, l'intelligence artificielle est capable
22:21de vous donner une décision à plus de 80%
22:24sur les aspects les plus très techniciens.
22:27Les aspects les plus techniciens,
22:29c'est-à-dire la loi applicable, le texte.
22:31Après, il reste les aspects humains.
22:33Eh bien, là encore, au lieu de faire tout budget tout humain,
22:37faisons 90% d'humains,
22:3920% d'intelligence artificielle pour obtenir...
22:42Vous insissez sur l'intelligence artificielle.
22:44Mais oui !
22:45C'est le maître mot.
22:46C'est le maître mot aujourd'hui.
22:48Et pourquoi c'est le maître mot ?
22:50Parce que c'est la seule solution opérationnelle.
22:53Sébastien Agréneron,
22:54vous êtes convaincu par l'intelligence artificielle
22:56défendue par notre ami Alain Bensoussan
23:00ou ça vous paraît totalement surréaliste ?
23:03Maître Bensoussan a l'air de penser régler
23:07la majeure partie des problèmes
23:09avec l'intelligence artificielle.
23:10Je ne le pense pas.
23:11Effectivement, qu'en termes de technologie,
23:13là je le rejoins, il faut qu'on évolue
23:16et que ça peut être un élément technologique
23:19pour améliorer les choses.
23:21Maintenant, moi je vous dirais,
23:23parce que vous ne l'avez pas évoqué,
23:24qu'une idée pour soulager les tribunaux
23:27c'est déjà de simplifier la procédure pénale.
23:30C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
23:32on passe des heures entières,
23:33on a une procédure numérique
23:35qui fonctionne mal, voire pas du tout.
23:38Donc tout ça, il faut que ce soit revu,
23:40il faut légiférer de sorte à ce que les tribunaux
23:42soient plus efficaces.
23:43Il leur faut des moyens humains
23:45parce que j'ai du mal à penser
23:46que l'intelligence artificielle
23:48va traiter tous les dossiers
23:50et qu'il faudra bien des juges
23:52pour donner des peines au cas échéant.
23:54Donc je pense vraiment qu'il faut simplifier la procédure.
23:57Il faut que les acteurs, police, justice,
24:00améliorent encore leurs relations et leur efficacité
24:03avec une vitesse d'exécution.
24:07Et pour être plus efficace, pour aller plus vite,
24:09il faut des moyens.
24:10Il n'y a pas que des moyens humains,
24:12mais il faut simplifier les choses.
24:14Il faut que le personnel soit formé,
24:17soit adapté pour gérer les situations
24:19telles qu'elles arrivent.
24:20Après, au niveau administratif,
24:22effectivement, c'est très long.
24:23Quand on a des spécialistes,
24:25on en a parlé pour les trafics de stups,
24:27d'ailleurs, de faire des juridictions spécialisées,
24:29ça peut être aussi très efficace
24:30avec des magistrats spécialisés.
24:32Tout ça, ce sont des pistes
24:33qui pourraient améliorer les choses, effectivement.
24:35Alors, pour rendre la justice encore plus efficace,
24:39Gérald Darmanin veut mettre en place des courtes peines.
24:42De quoi s'agit-il ?
24:43Vous restez avec nous, je vous fais réagir.
24:45On voit tout ça avec Juliette Sada.
24:46Et comment ça marche ?
24:47Surtout, comment ça marche ?
24:52On entend par courte peine d'emprisonnement
24:54toute peine d'une durée inférieure ou égale à un an.
24:58Alors, la loi fait une nuance entre les peines
25:00de six mois à un an qui peuvent être aménagées
25:03et les peines inférieures à six mois
25:05qui, elles, doivent être aménagées.
25:07Dans ce cas précis, pas de prison ferme.
25:09D'autres régimes de détention peuvent être envisagés,
25:12comme le port d'un bracelet électronique,
25:14la semi-liberté ou encore les travaux d'intérêt général.
25:17Alors, ce que souhaite Gérald Darmanin,
25:19c'est de systématiser les exécutions de peines de prison,
25:23même les plus courtes.
25:25Cela implique donc de changer la loi de 2019
25:28qui impose d'aménager ces peines.
25:31A noter qu'il est tout à fait possible
25:33d'envoyer un prévenu condamné à une courte peine de prison
25:36en prison, mais les tribunaux doivent justifier
25:40cette décision.
25:42Justement, combien de ces condamnés vont en prison ?
25:46En 2023, sur plus de 22 000 condamnés
25:49à des peines de moins d'un an,
25:51seuls 12 000 sont incarcérés.
25:53C'est un peu plus de la moitié.
25:56Solution ou pas, Sébastien Graineron ?
25:58Je rappelle que Gérald Darmanin n'est plus votre ministre.
26:00Il a changé de casquette.
26:02Il est passé de l'intérieur à la justice.
26:04Je le dis bien.
26:06Bonne solution ou pas ?
26:08Vous savez, Alliance Polystationnale
26:10demandait depuis très longtemps
26:12à ce qu'il y ait un rapport qui soit fait,
26:14puisque tout le monde doit rendre des comptes,
26:16entre la peine encourue, la peine prononcée
26:18et la peine exécutée.
26:19Vous voyez dans votre reportage,
26:21environ 50 % des peines de prison
26:23ne sont donc pas exécutées.
26:25Donc, si c'est un moyen,
26:27moi, ce que je comprends chez Alliance,
26:29c'est de l'autorité.
26:30Alors, bien évidemment, on ne peut pas généraliser.
26:32On a une individualisation de la peine.
26:34C'est un élément important en France, bien évidemment.
26:37Donc, si la courte peine,
26:38mais dans quelles conditions,
26:39avec quels moyens,
26:40surveillée par qui,
26:41est-ce qu'on aura de la place pour le faire ?
26:43Si on se donne les moyens
26:44et qu'on a la volonté politique de le faire,
26:46pourquoi pas ?
26:47Je dirais vous dire,
26:48si il y a un jeune de 14 ans
26:49qui a commis une première bêtise,
26:50on le met 15 jours, 3 semaines, 1 mois
26:53et qu'on le dissuade de recommencer
26:55dans des conditions.
26:56Maintenant, s'il joue à la PlayStation
26:57toute la journée
26:58et que c'est le Club Med,
27:01excusez mon jargon,
27:03ça ne marchera pas.
27:04Ce qu'il faut, c'est dissuader
27:06et avoir de l'autorité.
27:08On poursuit.
27:09Alain,
27:11l'avocat que vous êtes.
27:12Voilà, l'avocat que je suis.
27:14Si vous voulez,
27:15au niveau immédiat des courtes peines,
27:19peut-être que là encore,
27:20il faut changer la situation.
27:22Mettre les gens en prison
27:24ou ne pas exécuter la peine,
27:26ça n'a pas de sens non plus
27:28pour les courtes peines.
27:29Alors, quelle est la solution ?
27:31Je ne sais pas trop quelle est la solution,
27:32mais par contre,
27:33il me semble qu'il faut repenser
27:34la question et notamment
27:35le travail d'intérêt commun.
27:37Le travail d'intérêt commun,
27:38il faut une sanction,
27:39il faut une fermeté,
27:40il faut une sanction,
27:41il faut une solution.
27:42Et les travaux d'intérêt commun,
27:44je pense que c'est une meilleure solution
27:46pour les courtes peines
27:47que, bien évidemment,
27:48l'emprisonnement ou le bracelet électronique.
27:50Amine Ebay, votre regard.
27:51Je suis forcément d'accord
27:52avec le principe de l'aménagement.
27:54Tout cela, en fait,
27:55est inspiré par quoi ?
27:56C'est inspiré par la philosophie laxiste
27:59qu'a orchestrée Madame Taubira
28:01à travers la loi d'évolution
28:03de la justice au XXIe siècle.
28:05En réalité, cette vision-là,
28:07c'est que la prison doit être
28:08le dernier recours possible
28:10en attendant d'épuiser
28:12toutes les voies d'aménagement de peine.
28:15Pourquoi, en fait,
28:16on se pose les questions
28:17d'aménagement de peine ?
28:18En fait, on se pose les questions
28:19d'aménagement de peine
28:20parce qu'on s'est uniquement focalisés
28:24sur quelque chose
28:27d'assez merveilleux dans ce pays,
28:29c'est l'inaction.
28:3025% des places de prison en France,
28:34elles sont occupées par qui ?
28:36Elles sont occupées par des étrangers
28:38qui n'ont plus rien à faire en France.
28:39Et qu'est-ce qu'on fait en France ?
28:41On rentre dans la logique
28:43de ces clandestins.
28:44Ces clandestins ont compris
28:45que pour rester en France,
28:47il fallait être condamné.
28:49Parce qu'être condamné
28:50et exécuter une peine en France,
28:51c'est la garantie de rester en France.
28:53Changeons cette philosophie.
28:54Faisons en sorte que,
28:56ne serait-ce que pour le quart
28:57des détenus qui sont étrangers,
28:59faisons en sorte que l'expulsion
29:01devienne la première des priorités.
29:03Expulsion,
29:04et puis exécutons leur peine
29:06par des accords internationaux
29:08dans leur pays.
29:09On permettra à cet effet-là
29:10de créer des rotations
29:11dans notre système carcéral.
29:13Et puis, en ce qui concerne
29:15les courtes peines aménagées,
29:17elles le sont déjà.
29:18Elles le sont déjà
29:19parce que notre pays est condamné
29:20chaque année par la Cour européenne
29:22et droit de l'homme
29:23en raison de la surpopulation carcérale.
29:24Et en même temps,
29:25on est le pays qui enferme
29:26le plus en Europe.
29:27Donc, changeons cette philosophie-là
29:29et voyons aussi quel aménagement,
29:31quelle rotation on peut organiser
29:33dans notre propre pays.
29:34En fait, tout cela,
29:35c'est notre propre réglementation,
29:37nos propres lois qui nous engorgent.
29:39Donc, il faut une volonté politique
29:40aussi d'aménager autrement.
29:41Deux mots très rapides, Alain.
29:43J'aimerais donner le mot de la fin
29:44à Sébastien Grénon
29:45pour terminer ce chapitre.
29:47La loi sur le 21ème siècle,
29:49il y a déjà de l'intelligence artificielle.
29:51On a compris.
29:53Je vous le donne.
29:54Je vous le donne.
29:55L'important, c'est de ne pas essayer
29:56d'anticiper la décision du juge
29:57à partir des justices prédictives.
30:00Donc, vous voyez bien
30:01qu'il y a des solutions possibles.
30:02Sébastien Grénon, pour terminer,
30:06j'avais Georges Fenech ce matin
30:07dans l'heure des pros
30:08qui disait qu'il faisait référence
30:10à ce duo retaillot d'Armanin.
30:12Et Georges Fenech ne voulait pas
30:14spécialement casser l'ambiance,
30:16mais disait que les exemples passés
30:18faisaient que le ministre de l'Intérieur
30:21et le ministre de la Justice
30:22a du mal à fonctionner,
30:23même si on sent quelques veillités
30:26entre Bruno Retaillot et Gérald Darmanin.
30:28Je ne veux pas casser,
30:29mais je m'appuie sur ce que nous a dit
30:32Georges Fenech,
30:33qui est un ancien magistrat,
30:34comme vous le savez.
30:37Écoutez, il faut y croire.
30:39Moi, par nature,
30:40je crois en Valeurs de la République,
30:42je crois en la police
30:43et je crois en la justice.
30:44Donc, pour l'instant,
30:45les témoignages et les signaux
30:47qui sont envoyés me semblent
30:48plutôt positifs.
30:49Maintenant, on verra.
30:50Il est trop tôt et trop prématuré
30:52pour anticiper des décisions
30:53qui seront prises.
30:54Quand il sera venu l'heure du bilan,
30:57on pourra voir si, effectivement,
30:59ce bilan m'a bien fonctionné.
31:01Pour l'instant, il faut leur laisser
31:02la chance de travailler ensemble.
31:03Moi, j'y crois à titre personnel.
31:06Maintenant, je serai le premier
31:07à critiquer le bilan
31:09si ça ne fonctionne pas.
31:10Je pense qu'il faut être optimiste.
31:12Il faut continuer surtout à lutter
31:13pour ramener de la sécurité
31:15et de l'autorité dans ce pays.
31:17Quelque chose me dit
31:18qu'on n'a pas fini de se reparler,
31:19Sébastien Graineron.
31:21Merci, en tous les cas,
31:22d'avoir accepté d'être notre invité
31:24dans ce Midi News Week-end.
31:27Merci beaucoup, Sébastien Graineron.
31:28On va suivre, évidemment,
31:29l'évolution de ce duo Gérald Darmanin,
31:32Bruno Retailleau.
31:33On marque une pause.
31:34Félicité.
31:35On parlera de nos agriculteurs.
31:36Là aussi, c'est un dossier important.
31:39La FNSA a appelé à de nouvelles actions,
31:42de nouvelles mobilisations
31:43parce que, là aussi,
31:44nos amis agriculteurs sont dans l'attente
31:48d'actes concrets,
31:49comme un certain nombre de secteurs
31:51de notre activité,
31:52qu'ils soient économiques.
31:53On parle des agriculteurs,
31:55mais on parle de la santé.
31:57On peut parler également de l'éducation.
31:59Restez avec nous.
32:00C'est sur CNews que ça se passe.
32:01On se retrouve avec Félicité
32:02et nos deux invités.
32:03A tout de suite.
32:0612h30, tout pile.
32:07Bon appétit, si vous êtes à table,
32:09surtout si vous êtes en famille,
32:10en vacances.
32:11Merci de nous être si fidèles
32:13tous les samedis et tous les week-ends,
32:15d'ailleurs, avec Félicité Kindoki.
32:17Je vous présente nos invités
32:18dans quelques instants,
32:19mais tout de suite,
32:20on fait un nouveau point de l'information,
32:21un nouveau tour d'information.
32:22Félicité.
32:23Merci Thierry.
32:24Bonjour à tous.
32:25La France demande officiellement
32:26le rapatriement de Serge Hatlaoui,
32:28condamné à mort en Indonésie en 2007
32:30pour trafic de drogue.
32:32L'homme de 61 ans avait été arrêté
32:34dans une usine où des stupéfiants
32:36avaient été découverts,
32:37mais s'est toujours défendu
32:38d'être un trafiquant dans ce pays
32:40où la législation antidrogue
32:42est l'une des plus sévères du monde.
32:44L'OTAN va renforcer sa présence militaire
32:46en mer Baltique.
32:47C'est ce qu'a assuré son secrétaire général
32:49hier, au moment où la Finlande
32:51soupçonne un navire pétrolier
32:52provenant d'un port russe
32:53d'être à l'origine du sabotage
32:55d'un câble électrique sous-marin,
32:56la reliant à l'Estonie.
32:58Elle était en vente depuis le mois de mai.
33:00Elle a finalement trouvé preneur.
33:02Il s'agit de la maison du film
33:04« Maman, j'ai raté l'avion »
33:06située dans l'Illinois, aux États-Unis.
33:08Elle a visiblement trouvé preneur
33:09à plus de 5 millions de dollars
33:11pour ses 836 mètres carrés,
33:13ses 4 cheminées,
33:15ses 2 jacuzzis, son bar,
33:17sa salle de cinéma privée
33:19et même, vous allez le voir,
33:20son terrain de basketball intérieur
33:22emparqué ciré.
33:24Pour des raisons évidentes,
33:25l'acheteur souhaite rester anonyme.
33:27« Vous savez que je suis basketteur à la base. »
33:29« Moi aussi. »
33:30« Vous aussi ? »
33:31« Mais oui. »
33:32« Vous ne le saviez pas ? »
33:33« Je fais du basket. »
33:34« Moi aussi. »
33:35« Moi je fais arbitre. »
33:36« On va faire un match. »
33:37« Je suis arbitre. »
33:38« Cette maison était pas mal quand même. »
33:40« J'aurais bien aimé. »
33:41« Sympa pour aller s'entraîner
33:42et vous vous descendez. »
33:43« Magnifique. »
33:44« Je ne savais pas. »
33:45« Félicité.com. »
33:46Toujours avec nous,
33:47on va revenir à l'actualité.
33:49C'est bien de faire des pas de côté
33:51parfois aussi.
33:52On en a bien besoin.
33:54Aminé Elbaï et Alain Bensoussan
33:56sont avec nous.
33:57On va parler de nos amis agriculteurs.
33:59Et c'est important d'en parler
34:00parce que si on a des gens
34:02qui sont particulièrement déçus
34:03et dans l'attente
34:04et on leur a promis tellement,
34:05mais tellement, mais tellement de choses.
34:07On se souvient de M. Attal
34:09dans cette ferme du sud-ouest.
34:11Les bras relevés,
34:13le pied sur la botte de paille
34:14en disant « on va vous promettre ceci,
34:16on va vous promettre cela. »
34:17Et aujourd'hui, effectivement,
34:18ils sont toujours dans l'attente.
34:20Les actions risquent de reprendre.
34:23La FNSE a notamment lancé un appel.
34:26On est allé voir,
34:27enfin Jean-Luc Thomas,
34:28notre correspondant dans la région de Toulouse,
34:30est allé voir Jean-Baptiste
34:31qui est éleveur du Tarn et Garonne.
34:34Et il nous fait part de ses craintes,
34:37de ses angoisses
34:38et également de ses souhaits.
34:40On écoute et on en parle ensemble juste après.
34:44L'hiver dernier,
34:45cet agriculteur élu syndical
34:46a participé durant un mois
34:48au blocage de l'A62.
34:50Ils font de beaucoup d'espoir pour l'année prochaine.
34:53Pour 2025, c'est retrouver de la visibilité
34:56pour le métier d'agriculteur
34:58afin d'installer des jeunes
35:01et renouveler tous les départs à la retraite
35:04qu'on aura d'ici 10 ans.
35:05Il faut qu'on retrouve des moyens de production
35:08mais aussi qu'on remette l'agriculture
35:11en tant qu'intérêt majeur de l'État.
35:14Avec ses 75 hectares de céréales d'arboriculture
35:18tout en bio,
35:19il aimerait pouvoir vivre de son métier.
35:21Je voudrais qu'on ait des vraies négociations.
35:24C'est-à-dire des négociations
35:25qui vont dans le sens et dans l'intérêt de l'agriculteur.
35:29C'est lui qui développe le plus de travail
35:33pour la production des denrées alimentaires
35:35et c'est celui qui touche la plus petite part
35:37du prix de vente.
35:38Selon les agriculteurs,
35:40les négociations commerciales actuelles
35:42laissent entrevoir des marges irrationnels
35:45chez les intermédiaires.
35:46En Occitanie, 60% des exploitations sont dans le rouge.
35:51On demande maintenant un soutien massif
35:53à la trésorerie,
35:54un minimum en Occitanie
35:56et je pense qu'à l'échelle de la France
35:57il va y en avoir besoin
35:58si ça ne va pas beaucoup plus vite au niveau de l'État.
36:00Les Français et les politiques
36:02veulent tous une agriculture plus rémunératrice,
36:05plus vertueuse, plus juste en 2025.
36:08Nous allons donc devoir faire des efforts
36:10pour que l'agriculture française puisse s'en sortir.
36:14Je ne sais pas si vous êtes comme moi,
36:16mais cet agriculteur rencontré par notre correspondant
36:19Jean-Louis Thomas,
36:20ce qui se dégage, c'est son calme.
36:22Il est pondéré.
36:24Il pourrait être en colère
36:25comme la plupart de ses collègues agriculteurs
36:27parce qu'ils sont toujours dans la tente.
36:29Il est calme, il dit les choses.
36:30C'est ça qui me marque, moi, à Minelbailly.
36:33Oui, parce qu'on ressent évidemment le poids,
36:36le poids d'une souffrance
36:38et d'une colère légitime des agriculteurs.
36:40Vous savez, ça fait quand même plus d'un an
36:42que les agriculteurs mènent des actions,
36:44des actions de blocage pour se faire entendre,
36:46qu'ils sont ensuite reçus au ministère,
36:48qu'on leur fait des propositions,
36:50parfois même de l'affichage politique.
36:52Moi, je me souviens de ces images.
36:53Le président de la République au salon d'agriculture
36:56qui va organiser presque un débat en direct
37:00face aux agriculteurs,
37:01puis ensuite de l'ancien Premier ministre,
37:03Gabriel Attal, qui va faire des promesses
37:05qui, à ce jour, n'ont pas vu le jour.
37:06Puis ensuite, des nouvelles actions de blocage
37:08en septembre dernier,
37:09qui ont amené, encore une fois,
37:11à des nouvelles annonces.
37:12Les agriculteurs se font mener en bateau.
37:14Ils se font mener en bateau
37:15parce qu'en fait, ils sont frappés
37:17par un constat d'impuissance du politique en France.
37:20On a un exemple.
37:21Sur la production des betteraves.
37:23La France se voit interdire l'utilisation
37:26d'insecticides neurotoxiques.
37:29Ces insecticides neurotoxiques
37:31sont autorisés dans d'autres pays en Europe.
37:32Je ne vois pas pourquoi ce qui est autorisé
37:35dans d'autres pays d'Europe
37:36ne le serait pas en France.
37:38Ce qui est autorisé en Europe
37:39devrait être autorisé en France
37:40et ce qui est interdit devrait l'être partout.
37:42À peine de quoi nos agriculteurs
37:44se retrouvent aussi bien
37:46avec l'accord Mercosur-Union européenne
37:50que les contraintes en matière environnementale.
37:54Ils se retrouvent en situation
37:55de concurrence déloyale.
37:57On produit plus avec plus de charges,
37:59plus de normes
38:00et puis derrière, plus de contraintes,
38:02moins de ventes.
38:03Tout ceci a un effet contre-productif
38:05sur le pouvoir d'achat
38:06de nos agriculteurs français.
38:08Alain Bensoussens,
38:09s'il y en a qui ont trinqué
38:12avec cette motion de censure
38:14contre le gouvernement Barnier,
38:16ce sont bien les agriculteurs.
38:18C'est sûr, c'est sûrement eux
38:19qui ont été le plus touchés.
38:21Et quand on parle de réindustrialiser la France,
38:24il faudrait commencer déjà
38:25à réagriculturiser cette neurologie de la France.
38:29En fait, il faut reprendre,
38:31me semble-t-il, là encore,
38:33la question pour l'agriculture
38:35à travers la partie classique
38:38et aussi la partie moderne.
38:39La partie classique, c'est quoi ?
38:41C'est de considérer qu'aucun agriculteur
38:43ne doit pouvoir travailler
38:45sans avoir une juste rémunération.
38:48Et cette juste rémunération,
38:50si on la ramène à leur travailler,
38:52elle nécessite nécessairement
38:53de changer la réglementation.
38:55C'est impossible d'acheter des produits
38:57qui ne rémunèrent pas normalement
38:59les agriculteurs.
39:00Et on peut le faire,
39:01on l'a fait par rapport à la distribution.
39:03Et ensuite, il faut redonner
39:04aux agriculteurs des moyens
39:06et notamment des moyens modernes
39:08pour pouvoir avoir une agriculture
39:11où on échappe à la réglementation
39:13parce que la réglementation,
39:14elle est trop compliquée pour eux.
39:16Et donc, elle n'est pas illégitime.
39:18Il y a des réglementations
39:19les unes sur les autres.
39:20Si vous les prenez,
39:21chacune d'entre elles,
39:22elles sont légitimes.
39:23La masse est totalement illégitime.
39:25Et donc là encore,
39:26pour les agriculteurs,
39:27la solution, c'est d'abord et avant tout
39:29la protection de leur revenu.
39:31Oui, Amine.
39:32Peut-être simplement un message d'espoir
39:34puisque les agriculteurs
39:35peuvent se satisfaire d'avoir
39:36Annie Gennevard
39:37comme ministre de l'Agriculture.
39:39C'est une députée du Doubs
39:42qui a fait de ses sujets,
39:43qui a assisté lorsqu'elle était députée
39:46à toutes les commissions
39:47et toutes les réunions
39:48qui concernaient les enjeux
39:49agricoles.
39:50Elle s'est spécialisée sur le sujet.
39:52C'est une ancienne élue locale
39:53qui est notamment au fait
39:54des enjeux dans la montagne
39:55en particulier.
39:56Donc, pour le coup,
39:58ce n'est pas fréquent
40:00d'avoir aussi une ministre
40:01qui a fait de son domaine
40:04d'exercice régalien
40:05une compétence personnelle
40:07et une compétence professionnelle
40:09particulière.
40:10Donc, ça peut être
40:11effectivement intéressant.
40:12L'enjeu aujourd'hui,
40:14c'est de savoir si Annie Gennevard
40:16aura suffisamment de temps
40:18compte tenu de la longée.
40:19Mais dans tous les domaines,
40:20ça va être ça.
40:21Ça va être ça partout.
40:22Combien de temps ?
40:23Mais oui, combien de temps ?
40:24Parce que vous savez,
40:25le problème des agriculteurs,
40:26c'est un problème
40:27qui ne va pas se régler tout de suite
40:28avec des mesures immédiates.
40:29Ce n'est pas un plan XXL.
40:32Sauf pour leurs revenus.
40:34Sauf pour leurs revenus.
40:35Les revenus, c'est très facile.
40:37On l'a vu dans le milieu de l'industrie.
40:40On peut le voir
40:41dans le milieu de l'agriculture.
40:42On l'a vu aussi
40:43dans le milieu de la distribution.
40:44On va prendre la direction de Mayotte.
40:46Là aussi, un dossier prioritaire.
40:49Félicitez, vous nous l'annonciez tout à l'heure.
40:52On attendait M. Bayrou
40:54demain dimanche.
40:56Son déplacement a été décalé d'un jour.
40:58Il sera à Mayotte le lundi.
41:01En attendant près de deux semaines
41:03après le passage du cyclone,
41:05les gendarmes sont mobilisés
41:06plus que jamais sur l'archipel français.
41:08Ils patrouillent H24.
41:11On voit tout cela avec Mathilde Ibanez.
41:15On en parle ensemble juste après.
41:19Ils sont mobilisés 24h124
41:22au contact direct des habitants.
41:24Depuis le cyclone qui a ravagé Mayotte,
41:26les forces de l'ordre ont des missions
41:28qui varient entre sécurité et aide à la population.
41:32On rencontre des informations
41:34qu'on a réussi à avoir sur le terrain.
41:36Des besoins surtout de la population.
41:38Ensuite, la chaîne de l'information
41:40va poursuivre son cours.
41:43C'est comme ça que la population
41:45arrive à avoir accès à ses demandes principalement.
41:47Une présence importante sur le terrain
41:49appréciée selon eux par les habitants.
41:51On favorise notre action,
41:53qu'on vienne les voir, qu'on attache avec eux.
41:55Savoir si eux vont bien principalement,
41:57comment sont leurs logements.
41:59On est plutôt bien vu par la population.
42:01Une population aux nombreux besoins
42:03qui a tout perdu.
42:05Nous on est là parce qu'on n'a nulle part
42:07où aller, on n'a rien pour reconstruire.
42:09On ne peut pas reconstruire
42:11car nous n'avons pas de matériaux pour le faire.
42:13Nous n'avons pas d'argent pour acheter ces matériaux.
42:15On se retrouvera à la rue.
42:17Nous n'avons plus de maison,
42:19nous n'avons plus rien pour nous abriter.
42:21Même les fondations de notre maison
42:23ont été détruites.
42:25On n'a nulle part où aller.
42:27D'après la préfecture, la distribution
42:29de l'eau, des denrées alimentaires
42:31et matériel de première nécessité
42:33à toute la population monte en puissance.
42:35Plus de 3900 membres
42:37de la sécurité civile, de la police,
42:39de la gendarmerie et des armées
42:41sont engagés à Mayotte.
42:43François Véroux se rend lundi
42:45et non pas demain.
42:47Il est accompagné par 5 ministres
42:49dont 2 ex-premiers ministres
42:51Elisabeth Borne et Emmanuel Vall.
42:53L'important c'est
42:55qu'il apporte des solutions.
42:57Et là, on l'attend.
42:59On l'attend
43:01et ce n'est pas facile.
43:03Plus qu'aussi des solutions,
43:05il y a aussi des principes.
43:07Mayotte, c'est un peuple,
43:09un territoire, une nation, la France.
43:11C'est la France.
43:13Vous avez raison de le rappeler.
43:15Il faut le rappeler et à partir de là,
43:17peut-être qu'il faut prendre des mesures
43:19exceptionnelles.
43:21Les mêmes qu'on prendrait peut-être
43:23aussi en France.
43:25Quelque part, j'espère que
43:27le message qu'il fera et les actions
43:29qu'il va prendre sont bien les actions.
43:31On est en France, au cœur de la France.
43:33Mayotte, c'est la France.
43:35Hier, j'avais des habitants
43:37qu'on a interrogés.
43:39J'aime bien donner la parole aux gens
43:41qui sont in situ.
43:43Régine Delfour, qui était notre envoyée spéciale
43:45a piqué un coup de gueule l'autre jour
43:47chez Pascal Praud.
43:49On s'en souvient.
43:51Emmanuel Macron avait annoncé
43:53qu'il y aurait de l'eau à tous les étages
43:55en 48 heures.
43:57Forcé de constater que le problème de l'eau
43:59existait avant ce cyclone
44:01qui a été exacerbé
44:03avec ce cyclone.
44:05Il faut faire attention aux promesses
44:07que l'on tient aux Mahorais.
44:09Il risque d'être interpellé,
44:11François Birou.
44:13Il avait dit qu'en deux ans,
44:15on pourrait reconstruire Mayotte.
44:17On ne peut pas faire le parallèle
44:19avec Notre-Dame, où Emmanuel Macron
44:21avait pris des mesures exceptionnelles
44:23pour reconstruire en cinq ans Notre-Dame.
44:25Mais Mayotte, ce n'est pas Notre-Dame.
44:27Il faut faire attention aux annonces d'Amine Elbaïe.
44:29Je ne sais pas
44:31quel est le niveau de considération
44:33qu'apporte le Premier ministre
44:35pour Mayotte.
44:37Lors de la catastrophe,
44:39il nous avait expliqué
44:413-4 jours après le cyclone
44:43qu'il n'était pas d'usage
44:45que le Premier ministre
44:47et le Président de la République
44:49quittent le territoire national
44:51en même temps, comme si Mayotte
44:53n'était pas un département français.
44:55Ensuite, François Birou
44:57était quand même attendu ce dimanche
44:59à Mayotte.
45:01Quand on nous dit que François Birou
45:03est attendu sur place ce lundi,
45:05ça suppose un deuxième report.
45:07Vous imaginez le niveau de considération
45:09pour les Mahorais.
45:11Ce niveau de considération
45:13est comparable à tout ce qu'on a promis
45:15aux Mahorais et qui n'a pas été mis en œuvre.
45:17Les problèmes d'accès à l'eau
45:19à Mayotte sont connus.
45:21Ils existaient déjà bien avant le cyclone.
45:23Mayotte est connue
45:25pour ses difficultés,
45:27pour la catastrophe migratoire.
45:29Les bidonvilles à Mayotte
45:31qui abritent et accueillent
45:33notamment les Comores
45:35aujourd'hui sont un cimetière.
45:37C'est un cimetière géant.
45:39Le bilan sera lourd.
45:41Il ne pourra pas être évalué.
45:43Tout cela demande beaucoup de sérieux
45:45et d'humilité surtout.
45:47Les Mahorais ont besoin de considération
45:49et de respect.
45:51En ce qui concerne l'accès à l'eau,
45:53maître Alain Bensoussan parlait
45:55de mesures exceptionnelles.
45:57On parlait déjà depuis 5 ans
45:59de mesures exceptionnelles.
46:01Les Mahorais n'attendent pas
46:03de mesures exceptionnelles.
46:05Ils attendent des mesures ordinaires.
46:07Ils attendent des traités
46:09exactement comme l'ont traité
46:11le département du Cantal,
46:13de la Creuse, du département du Nord
46:15ou de la Seine-Saint-Denis.
46:17Ils veulent les mêmes moyens.
46:19Ce sont des Français.
46:21Ils en ont assez d'entendre
46:23qu'ils sont français à part entière.
46:25Ils sont français tout le temps.
46:27Ce qui est important, c'est qu'ils se déplacent
46:29avec 5 ministres.
46:31Elisabeth Borne qui est à l'éducation,
46:33Manuel Vaz qui est à l'outre-mer,
46:35Yannick Nadeur à la santé,
46:37et Tani Mohamed Soaili
46:39qui est à la francophonie
46:41et aux partenariats internationaux.
46:43On peut penser qu'il va essayer
46:45d'apporter à François Birou
46:47un certain nombre de propositions.
46:49Ce qu'on montrait hier
46:51je pense qu'il faut repenser
46:53Mayotte et envoyer les Maorais
46:55reconstruire en l'état
46:57ces bidonvilles parce qu'on peut comprendre
46:59l'urgence à laquelle ils sont confrontés
47:01d'un mesure où ils ont besoin d'un toit pour dormir,
47:03pour récupérer, il y a du choléra,
47:05il y a de la gale.
47:07Et là ils attendent très
47:09vite des réponses
47:11concrètes à leurs besoins.
47:13Ils attendent une mobilisation
47:15de l'ensemble des Français.
47:17Le fait qu'il y ait plusieurs ministres c'est important.
47:19Le message est important
47:21au niveau de la coordination
47:23et comment mettre l'ensemble
47:25de l'état et des administrations
47:27au service de ce département.
47:29Mais ça ne suffira pas, il faudra penser aussi
47:31et c'est là peut-être qu'on l'attend
47:33reconstruire c'est nécessaire
47:35construire de manière générale
47:37c'est encore mieux et de construire
47:39comme des considérations
47:41comme si nous étions en métropole
47:43c'est encore mieux. Et donc c'est tout l'enjeu
47:45c'est d'avoir
47:47des éléments d'investissement qu'ils vont
47:49décider mais qu'ils vont
47:51décider à partir d'un
47:53département français. C'est la France.
47:55Allez on va terminer vous savez
47:57dans Many News avec Cité et
47:59François Hebb qui construisent cette émission. On aime bien
48:01vous parler de sujets concernants, qui concernent
48:03les Français.
48:05Et là c'est pas une bonne nouvelle. Et là c'est que
48:07la mutualité française a annoncé une hausse globale
48:09des prix des mutuelles santé
48:11d'environ 6%.
48:136% en 2025.
48:15Ces prévisions concernent près de
48:17Français sur 3 puisqu'elles recouvrent 41
48:19mutuelles représentant
48:2119,9 millions de personnes. On voit tout cela
48:23avec Mathilde Couvillère-Florinois
48:25et on en parle très rapidement mais c'est un sujet
48:27concernant et ça va faire maintenant 2025
48:29évidemment pour un grand nombre de Français.
48:31En 2025, votre
48:33mutuelle santé vous coûtera plus cher
48:35qu'en 2024. Soit une hausse
48:37en moyenne de 6%.
48:39La mutualité française l'a annoncé.
48:41D'après l'organisme, cette hausse des prix est
48:43évitable. C'est lié à l'augmentation
48:45des dépenses de santé tout simplement
48:47en raison du vieillissement
48:49de la population et puis
48:51il faut le dire aussi, l'accès à de nouveaux
48:53traitements, à de nouvelles technologies médicales
48:55ça a énormément joué et puis
48:57il y a aussi la revalorisation
48:59des métiers de santé. Dans le détail,
49:01les contrats individuels souscrits notamment
49:03par les retraités augmenteront en moyenne
49:05de 5,3% et
49:07pour les contrats collectifs obligatoires
49:09couvrant les salariés par leur entreprise
49:11de 7,3%. Une hausse
49:13qui fait grincer des dents mais qui reste inférieure
49:15à celle de 2024.
49:17Les mutuelles santé avaient alors augmenté
49:19de 8,1%. D'après
49:21Pascal Delima, cette hausse des prix n'est pas
49:23près de s'arrêter. C'est la
49:25dure loi de l'économie, de l'offre et de la demande
49:27quelque part. Si la demande de santé
49:29augmente, eh bien, les prix
49:31de couverture augmentent également évidemment.
49:33La tendance, celle-là, avec les maladies chroniques
49:35etc. à aller quand même
49:37vers une hausse continue
49:39des couvertures mutuelles.
49:41La mutualité a publié ses chiffres alors que
49:43le budget de la sécurité sociale n'a toujours
49:45pas été voté. En attendant,
49:47elle a appelé tous les acteurs de la santé
49:49à se mettre autour de la table pour tenter
49:51de mieux maîtriser la croissance des dépenses du secteur.
49:55On a même terminé sur des bonnes nouvelles.
49:57Ce n'est pas une bonne nouvelle.
49:59Ce n'est pas une bonne nouvelle du tout. C'est un sujet très concernant.
50:01Oui, et c'est d'autant
50:03plus difficile à accepter que globalement
50:05la santé est un élément essentiel.
50:07L'augmentation chaque année,
50:09alors un peu plus réduite, comme le montrait le reportage,
50:11l'année prochaine
50:13par rapport à cette année,
50:15reste quand même qu'on a besoin
50:17des mutuelles. Et là encore,
50:19la solution, ce n'est peut-être pas forcément
50:21l'augmentation, mais le contrôle,
50:23la confiance et l'optimisation des moyens.
50:25Le mot de la fin avec vous, Amine Elbaye,
50:27sur le sujet. Eh bien, écoutez,
50:29cette hausse, elle était inévitable.
50:31Elle était inévitable. Et là, il y en aura d'autres.
50:33Mais il y en aura d'autres. Il y en avait déjà une
50:35en 2024. Il y en a en 2025.
50:37Il y en aura d'autres en 2026. Parce qu'on est
50:39toujours dans cette folie dépensière de l'état nounou.
50:41En matière de dépenses
50:43de santé, on pourrait
50:45également... Mais en fait,
50:47il faut, cher Thierry,
50:49un électrochoc politique.
50:51Diminuer
50:53ces dépenses
50:55sociales, les limiter en tout cas
50:57à ce qui est utile,
50:59à ce qui est possible.
51:01Regardez le milliard d'euros que nous coûtent
51:03chaque année, à côté de cela,
51:05l'aide médicale d'état.
51:07On offre un panier de soins, un panier de soins
51:09qui n'est pas toujours nécessaire
51:11à des personnes qui sont entrées illégalement
51:13et qui se maintiennent irrégulièrement en France.
51:15Donc, ces personnes-là ne payent pas
51:17pendant que les Français
51:19qui, eux, travaillent, se lèvent tous les matins,
51:21se voient
51:23attribuer des folies
51:25dépensières. Mais les
51:27Français, aujourd'hui, ils doivent assumer
51:29la conséquence de choix politique.
51:31Et encore une fois, ce sont ceux qui travaillent,
51:33qui paient raisonnablement,
51:35et ceux qui ne travaillent pas,
51:37ceux qui se maintiennent, par exemple, irrégulièrement au titre de l'AME,
51:39qui se voient offrir le même panier de soins
51:41mais gratuitement.
51:43Franchement, c'est complètement ahurissant.
51:45Mettons fin à cette folie dépensière
51:47qu'est l'État nounou.
51:49Ça suppose aussi un peu plus de courage,
51:51un peu plus de flexibilité,
51:53en particulier en matière
51:55de dépenses de sécurité sociale.
51:57Et excessivement, il y a un budget.
51:59Il faut aussi un budget à voter.
52:01Oui, bien sûr.
52:03C'est le mot de la fin, Amine Elbaïe.
52:05Merci Amine.
52:07J'espère que la bonne nouvelle
52:09arrivera dans les prochains jours.
52:11On le croise.
52:13C'est la période de vœux, vous savez.
52:15On est à la fin de l'année 2024.
52:17Merci Alain Bensoussan de nous avoir accompagné.
52:19Merci à l'équipe qui nous a entourés.
52:21Félicités. On va les citer.
52:23Sébastien Mandotti, François El, Samuel Vasselin,
52:25Louis Vauvre. Merci à la programmation.
52:27Merci à l'équipe en régie.
52:29On vous retrouve tout à l'heure
52:31pour 180 minutes infos
52:33à partir de 14h.
52:35C'est le meilleur
52:37du meilleur
52:39de Michel Onfray avec Laurence Ferrari.
52:41Passez une belle journée.
52:43Encore une fois, bon appétit si vous êtes à table.
52:45On vous retrouve tout à l'heure avec Félicité à 14h.
52:47Bye bye, à tout de suite.

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