• il y a 10 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:03 12h, 14h, vous connaissez le rendez-vous par cœur, c'est Miliews Weekend,
00:00:07 deux heures de débats, de reportages, de témoignages.
00:00:10 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants.
00:00:14 Vous allez voir une équipe très féminine en ce vendredi,
00:00:17 mais tout de suite, le sommaire de cette première heure.
00:00:20 À la une de notre émission, la rencontre, oui, la rencontre,
00:00:24 la rencontre de la nouvelle génération.
00:00:26 Gabriel Attal reçoit dans quelques instants Jordan Bardella.
00:00:30 Une rencontre attendue qui va être scrutée, analysée,
00:00:33 rencontre avant le discours de politique générale du nouveau Premier ministre.
00:00:37 On sera sur place à Matignon avec Thomas Bonnet et Jean-François Altermat.
00:00:42 À la une de Miliews Weekend, la colère des agriculteurs.
00:00:46 Elle monte, elle monte, elle monte, elle inquiète les pouvoirs publics.
00:00:49 On l'a évoqué le week-end dernier sur ce plateau avec les agriculteurs allemands
00:00:52 qui se sont fortement mobilisés en début de semaine.
00:00:55 Le mouvement semble faire tâche d'huile chez nous.
00:00:57 Nous serons en direct avec notre correspondant Jean-Luc Thomas
00:01:00 qui sera aux côtés des agriculteurs qui manifestent sur la 64
00:01:04 les raisons de cette colère avec Jean-Luc.
00:01:07 Et puis l'affaire Théo, oui, l'affaire Théo, l'heure du verdict va sonner.
00:01:11 Normalement, c'est pour ce soir.
00:01:12 Trois ans de prison exorci ont été requis contre l'auteur du coup de matraque.
00:01:16 Noémie Schultz suit ce procès.
00:01:18 Pour ces news, nous serons en direct avec Noémie.
00:01:22 Voilà pour le menu de cette première partie.
00:01:24 Tout de suite, le reste de l'information avec Miquel Dorian.
00:01:27 Bonjour, mon cher Miquel.
00:01:28 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:30 A la une de l'actualité, Emmanuel Macron attendu à Cherbourg
00:01:34 pour présenter ses voeux aux armées.
00:01:36 L'Élysée précise que le chef de l'État réaffirmera les principes
00:01:39 qui guident le soutien de la France à l'Ukraine.
00:01:41 Le président a d'ailleurs prévu de se rendre en Ukraine en février prochain.
00:01:46 Les Français vont bientôt devoir payer plus cher pour se soigner.
00:01:50 Emmanuel Macron l'a confirmé également lors de sa conférence de presse.
00:01:54 Les franchises médicales par boîte de médicaments vont doubler,
00:01:58 passant de 50 centimes à 1 euro.
00:02:00 Les explications de Jean-Luc Thomas.
00:02:03 Mardi soir, Emmanuel Macron annonce depuis l'Élysée
00:02:06 que le reste à charge en pharmacie passera à 1 euro par boîte de médicaments.
00:02:10 Une augmentation qui passe mal.
00:02:12 Le président de la République a tort.
00:02:14 Aujourd'hui, sa mesure va impacter le pouvoir d'achat des Français
00:02:18 de plus de 800 millions d'euros.
00:02:19 Alors que de mon point de vue, il y a des économies
00:02:22 beaucoup plus importantes à faire sur le budget de la sécurité sociale
00:02:25 que d'aller impacter le pouvoir d'achat
00:02:27 et de plomber le pouvoir d'achat des Français.
00:02:29 Des économies possibles de 3 milliards par exemple
00:02:31 sur les médicaments biosimilaires.
00:02:34 Seulement les laboratoires s'y refusent.
00:02:36 Globalement, les patients ne comprennent pas le reste à charge à 1 euro.
00:02:40 Ça risque de nous mettre sûrement de plus en plus en difficulté
00:02:45 puisque là, s'il y a une augmentation de 50 centimes,
00:02:48 peut-être que dans 6 mois, il y aura une augmentation
00:02:50 encore et encore et encore et voilà.
00:02:53 Il y en a marre.
00:02:54 Il ferait mieux d'augmenter les retraites et les salaires
00:02:59 plutôt que de nous ponctionner encore un peu plus d'argent chaque mois.
00:03:03 Cette pharmacienne va dans le même sens.
00:03:06 Ils parlent déjà des 50 centimes, là ça reste le double
00:03:10 et ils vont nous poser la question.
00:03:12 On les éduque à la consommation du médicament
00:03:15 et ça va être un coût supplémentaire par rapport à leur pouvoir d'achat.
00:03:19 Fort de 1 200 pharmacies partout en France,
00:03:22 ce réseau va essayer de faire bouger les lignes.
00:03:25 Un parcours se met d'embûche.
00:03:27 Les huîtres du bassin d'Arcachon, de nouveau commercialisées
00:03:32 après un mois d'interdiction liée à des intoxications massives
00:03:36 autour des fêtes de Noël.
00:03:37 Plusieurs plaintes avaient été déposées.
00:03:39 L'enquête se poursuit pour connaître l'origine de ces contaminations.
00:03:43 Et puis des difficultés persistent sur les routes.
00:03:46 Ce matin, après la neige, en milieu de semaine,
00:03:48 le verglas pose désormais problème en raison des températures glaciales.
00:03:53 C'est surtout dans le nord de la France
00:03:55 qu'automobilistes et piétons doivent redoubler de vigilance.
00:03:58 Prudence Thierry, voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:04:02 A midi sur CNews, je vous dis à tout à l'heure.
00:04:04 Je vous retrouve tous à partir de 15 minutes.
00:04:07 Merci beaucoup mon cher Michael.
00:04:09 Je vous présente l'équipe de grands témoins de ce vendredi qui m'entoure.
00:04:13 Naïmem Fadel, SNFIDEL, bonjour.
00:04:16 Bonjour Thierry.
00:04:16 Céline Pina, politologue, journaliste à causeur, une fidèle aussi.
00:04:20 Le retour de Caroline Pillas, chroniqueuse.
00:04:22 Bonjour Thierry, bonjour à tous, moi aussi.
00:04:24 Et Joseph Touvenel, vous voyez la parité n'est pas respectée, ou quasiment presque.
00:04:28 Directeur de la rédaction capitale sociale.
00:04:31 Bonjour Thierry et bonjour à celui qui représente aussi le monde masculin.
00:04:35 Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
00:04:38 Tout va bien se passer.
00:04:40 Allez, si vous voulez bien, on va commencer par cette rencontre.
00:04:44 Comment je peux l'intituler ? La rencontre de la jeunesse.
00:04:46 Le choc des titans.
00:04:47 Le choc des titans.
00:04:48 Un autre mot peut-être ?
00:04:50 Ça ne me vient pas là.
00:04:51 Ça ne vous vient pas.
00:04:52 Ça ne doit pas m'inspirer en fait.
00:04:53 Young power.
00:04:54 Voilà, allez, on achète tout, on prend tout.
00:04:57 C'est Jordane Bardella qui rencontre Gabriel Attal,
00:05:00 qui est attendue, donc, Jordane Bardella à Matignon d'un instant à l'autre.
00:05:04 Le Premier ministre reçoit le président du Rassemblement national avant,
00:05:08 je le disais, son discours de politique générale.
00:05:11 Et sur place, on va retrouver nos envoyés spéciaux,
00:05:13 Thomas Bonnet et Pierre-François Altermat.
00:05:16 Ils sont en direct à Matignon.
00:05:18 Bonjour, mon cher Thomas.
00:05:20 Est-ce que Jordane Bardella est arrivée ?
00:05:22 Oui, non.
00:05:23 Et puis, que vont-ils se dire ?
00:05:25 C'est la question et la seule question que j'ai envie de vous poser pour le moment.
00:05:28 Pour le moment.
00:05:30 Alors, cher Thierry, Jordane Bardella est peut-être arrivée.
00:05:34 On n'a pas encore tout à fait la confirmation.
00:05:35 On a vu une voiture arriver il y a quelques instants.
00:05:38 On n'est pas sûr à 100% que ce soit Jordane Bardella.
00:05:41 Ce que je peux vous dire, c'est qu'en tout cas, il est attendu ici à la mi-journée
00:05:43 pour s'entretenir avec Gabriel Attal.
00:05:46 Une rencontre qui est assez intéressante à suivre
00:05:48 parce que les destins politiques de ces deux personnalités
00:05:51 ont souvent été mis en parallèle.
00:05:52 D'abord, parce qu'il y a leur jeunesse.
00:05:53 L'un est le plus jeune Premier ministre de la Ve République.
00:05:56 L'autre n'a pas encore 30 ans.
00:05:58 Il est déjà le patron du Rassemblement national
00:06:00 et va mener la liste pour les élections européennes.
00:06:03 Ce sont deux personnalités que l'on indique aussi comme étant
00:06:05 les successeurs respectifs d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.
00:06:09 Deux personnalités qui ont une bonne cote de popularité
00:06:12 dans les enquêtes d'opinion.
00:06:14 Deux hommes aussi qui se connaissent bien,
00:06:16 qui ont souvent eu l'occasion de débattre publiquement
00:06:19 sur les plateaux de télévision.
00:06:21 Mais cette fois-ci, le contexte est bien différent
00:06:22 parce que Gabriel Attal reçoit Jordane Bardella
00:06:25 en tant que chef du gouvernement.
00:06:27 D'ailleurs, le président du Rassemblement national
00:06:29 a ouvert les hostilités en début de semaine
00:06:31 lors de ses voeux à la presse
00:06:33 en qualifiant le remaniement ministériel d'opération cosmétique
00:06:36 qui fait office de "lifting politique".
00:06:38 Voilà pour l'ambiance qui risque de régner entre les deux hommes.
00:06:41 Une réunion qui devrait durer environ une heure.
00:06:44 Il y aura sans doute une prise de parole de Jordane Bardella à l'issue.
00:06:47 Notez que cette réunion intervient dans un cadre plus large
00:06:51 de consultations menées par Gabriel Attal depuis plusieurs jours.
00:06:53 Il reçoit les forces vives, les forces syndicales, les forces politiques.
00:06:57 Éric Ciotti était présent ici par exemple hier.
00:07:00 Gabriel Attal qui continuera d'ailleurs à recevoir
00:07:03 dans les prochains jours puisque lundi prochain,
00:07:05 il recevra ici à Matignon les représentants socialistes
00:07:08 de l'Assemblée, du Sénat et le patron du Parti Socialiste.
00:07:11 Merci beaucoup Thomas Abonnet.
00:07:13 Je rappelle que vous êtes accompagné par Pierre-François Altermat.
00:07:16 Et vous le savez, Midi News Weekend, c'est aussi un peu votre émission.
00:07:19 Vous intervenez à tout moment, évidemment.
00:07:21 On a hâte de savoir ce qui va se passer.
00:07:24 Choc des Titans, Céline ?
00:07:26 Non, en fait, juste buzz médiatique.
00:07:29 C'est-à-dire que quand on n'a rien à dire, on bat la mousse
00:07:32 et à force de la battre, ça donne des oeufs en neige et c'est très bon.
00:07:35 Oui, il est midi, il y a des spectateurs
00:07:37 qui sont peut-être en train de déjeuner.
00:07:39 En fait, c'est un non-événement total,
00:07:41 c'est-à-dire qu'un nouveau Premier ministre rencontre
00:07:45 ce qu'on appelle les forces vives.
00:07:47 C'est quand même très habituel.
00:07:49 Que ce Premier ministre soit jeune et que le président
00:07:52 du Rassemblement national soit jeune.
00:07:55 Oui, d'accord.
00:07:56 La question, c'est qu'aujourd'hui, on a le sentiment
00:07:59 en fait de médias ou de Français qui se lassent tellement vite
00:08:03 de leur jouer qu'il faut toujours leur donner du nouveau.
00:08:06 Et qu'importe si ce nouveau est absolument inconsistant.
00:08:10 C'est-à-dire que pour l'instant, Gabriel Attal va peut-être réussir,
00:08:13 Gabriel Attal va peut-être se révéler.
00:08:15 Mais pour l'instant, on a en face de nous un jeune homme
00:08:17 dont on ne sait pas trop si c'est de la viande ou du poisson,
00:08:20 du lard ou du cochon, de la droite ou de la gauche,
00:08:24 de l'UMPS ou de la rupture.
00:08:26 Allez savoir.
00:08:27 Donc, il a toutes les possibilités devant lui.
00:08:29 Le seul problème, c'est qu'on nous a habitués à beaucoup
00:08:32 d'en même temps, à beaucoup de potentiel et à la fin, à zéro réalisation.
00:08:36 De l'autre côté, on a quelqu'un qui a une identité plus affirmée,
00:08:39 en tout cas, qui porte, qui a une image politique qui est plus précise,
00:08:43 mais qui a quand même que 29 ans.
00:08:46 Tout cela manque de vécu.
00:08:48 Vous savez, je crois qu'à un moment donné, l'épaisseur d'un homme,
00:08:51 elle est liée aussi à son, entre guillemets, temps de trajet, à sa vie.
00:08:55 Et là, on a des jeunes hommes qui sont extrêmement prometteurs,
00:08:59 qui manquent encore de densité, qui manquent encore d'épaisseur
00:09:03 et dont il est difficile de savoir ce qu'ils vont donner.
00:09:06 Moi, personnellement, qu'on les regarde avec les yeux de chimène,
00:09:09 après tout, ils sont beaux gosses, tant mieux.
00:09:11 Qu'on en arrive à dire, c'est le choc des Titans
00:09:13 et nous avons une nouvelle génération qui va nous amener vers des lands...
00:09:17 Vous savez, j'ai poussé volontairement les choses, vous le connaissez.
00:09:19 Mais il n'y a pas que...
00:09:21 Non, mais c'est quand même quelque chose qu'on entend de façon très régulière.
00:09:24 Et là, on a envie de se dire, écoutez, les gars, si vous vous ennuyez,
00:09:27 il y a Netflix, ne faites pas, ne mettez pas en scène une fiction
00:09:32 dont on ne sait pas finalement si elle obtiendra toutes ses promesses.
00:09:35 On verra, on suivra en tous les cas l'intervention de Jordane Bardella
00:09:39 à sa sortie, évidemment, de Matignon.
00:09:41 Alors moi, je nuancerais...
00:09:43 Mais l'heure est plus courte.
00:09:45 Oui, je vais faire plus court, mais je nuancerais les propos de Céline.
00:09:49 Je trouve qu'en toute objectivité,
00:09:53 Gabriel Attal a donné comme des signes, en tout cas de dynamisme et d'audace
00:09:58 lors de ses cinq mois au ministère de l'Éducation nationale.
00:10:02 On a bien vu qu'il n'est pas resté dans les constats
00:10:04 et que tout de suite, il est passé à l'action.
00:10:07 Là, il souhaite rencontrer les différents représentants des forces vives
00:10:11 pour préparer justement son discours de politique générale.
00:10:15 Je trouve que c'est une très bonne chose.
00:10:17 Après, on n'est pas dupes, on sait très bien que s'annoncent ces Européennes
00:10:22 dans le cadre d'une dualité, Bardella-Attal, clairement.
00:10:25 Et qu'aujourd'hui, on voit bien que l'objectif du gouvernement,
00:10:29 c'est d'aller un peu sur l'exemple qui s'est mis en place au Danemark
00:10:34 avec une politique extrêmement forte et qui a fait que l'extrême droite
00:10:39 au Danemark ait atteint un taux extrêmement faible.
00:10:42 - Josèphe, vous n'avez pas d'inconvénients ?
00:10:44 Est-ce que je donne la parole à Caroline Pilassa avant de vous donner la parole ?
00:10:46 Nous sommes dans le même moment.
00:10:47 - Au contraire, bien volontiers.
00:10:48 - Vous l'acceptez, Josèphe, merci beaucoup.
00:10:49 Non, mais je vous rejoins.
00:10:50 - J'aime cette portoise sur le plateau.
00:10:52 - C'est tout à fait normal.
00:10:53 Mais ce que je trouve intéressant sociologiquement,
00:10:57 c'est que ça en dit long sur cette jeune génération.
00:10:58 Alors effectivement, c'est de la com'.
00:11:00 La politique est avant toute chose de la com'.
00:11:02 Et nous, en tant que citoyens français, on attend surtout des actions.
00:11:05 On est bien d'accord sur le constat.
00:11:07 Mais c'est une jeune génération.
00:11:09 Évidemment, la jeunesse n'est pas une qualité.
00:11:11 On le sait tous. Ça passe extrêmement vite.
00:11:13 Mais qui est vraiment, je trouve, incarnée avec M. Bellamy,
00:11:18 avec aussi Mme Marion Maréchal.
00:11:21 Ce sont des gens qui apportent, je trouve, un vent de fraîcheur en termes d'argumentation.
00:11:27 C'est-à-dire qu'ils ont tout compris.
00:11:30 C'est pour moi un peu des influenceurs, si je puis dire, de la politique.
00:11:34 Parce qu'ils savent s'exprimer en fonction de la cible,
00:11:37 plus pour moi que les ténors et les barons d'antan,
00:11:41 qui étaient encore plus déconnectés.
00:11:43 Ce qui est intéressant avec ces deux profils,
00:11:45 c'est qu'ils se connaissent bien politiquement parlant,
00:11:47 puisqu'ils ont déjà commencé, débattus sur des plateaux télé.
00:11:50 Donc en termes de fight, ils savent comment réagit l'autre.
00:11:54 C'est un peu comme un match de foot ou un match de tennis,
00:11:57 si je devais faire un parallèle.
00:11:58 Et ce qui est doublement intéressant, nous ne sommes pas dupes,
00:12:01 c'est que M. Macron, qui a décidé de nommer M. Attal comme Premier ministre,
00:12:07 l'a fait surtout pour contrer le RN,
00:12:10 qui a jusqu'à présent 10 points d'avance sur Renaissance.
00:12:14 Et M. Macron a toujours dit implicitement
00:12:17 qu'il ne voulait pas laisser les clés au RN, à Marine Le Pen,
00:12:21 et potentiellement à M. Bardella.
00:12:23 Donc c'est une manière aussi de sonder l'adversaire
00:12:27 et de se mettre en avant politiquement
00:12:30 au niveau de leur personnalité propre pour la suite.
00:12:34 Parce que M. Attal est actuellement Premier ministre,
00:12:37 peut-être qu'il briguera la présidence dans quelques années,
00:12:40 peut-être que ce sera le cas pour M. Bardella.
00:12:43 Donc c'est aussi la nouvelle garde,
00:12:45 et qui donne une nouvelle garde dit aussi nouveau staff.
00:12:48 Donc moi, je trouve ça très intelligent et intéressant
00:12:50 sur le plan anthropologique et sociologique.
00:12:53 - Josèphe, vous partagez la même analyse que Caroline.
00:12:57 - Alors, que Caroline, oui, relativement.
00:13:00 Que Céline, un peu moins.
00:13:02 Pour une raison, c'est que je trouve que la belle démonstration,
00:13:04 c'est qu'on a une démocratie qui peut fonctionner.
00:13:07 On a le représentant, le nouveau Premier ministre,
00:13:10 on a le représentant du premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale.
00:13:13 Il se rend compte, c'est normal, c'est bien, c'est sain.
00:13:16 Et je pense à tous ceux qui se roulent par terre
00:13:19 dès qu'on parle de rassemblement national.
00:13:21 Maintenant, la démocratie, c'est ça.
00:13:23 Ils ont des oppositions, ils ont des...
00:13:26 Donc on fonctionne pas mal là-dessus.
00:13:28 Là où je vais rejoindre Céline, c'est sur le manque de profondeur aujourd'hui
00:13:33 parce qu'ils ont la jeunesse.
00:13:34 Alors, c'est un atout, mais c'est un inconvénient
00:13:37 quand on n'a pas, c'est même pas l'expérience.
00:13:38 Je crois que quand on a surmonté des difficultés graves,
00:13:42 quand on souffre et qu'on surmonte cette souffrance,
00:13:46 on s'en sort plus grand, on s'en sent meilleur
00:13:49 et on a plus de substance pour gouverner un pays.
00:13:52 Et ça, c'est sans doute ce qui leur manque à tous les deux.
00:13:54 En tous les cas, on a commenté, Naïma Mfadel était avec nous
00:13:57 sur ce plateau dimanche,
00:13:58 la déambulation de Gabriel Attal sur le marché de Caen.
00:14:04 Et ça nous a marqué.
00:14:05 On a vu quelqu'un qui allait au contact,
00:14:07 qui était plutôt très populaire,
00:14:08 qui a encore une fois multiplié les selfies,
00:14:11 mais surtout qui...
00:14:12 Je sais plus, c'est Philippe David qui disait qu'il nous faisait penser un petit peu
00:14:15 à Jacques Chirac sur le terrain,
00:14:17 c'est-à-dire prenant, écoutant, maîtrisant ses dossiers, etc.
00:14:21 Et on a eu le sentiment qu'il s'était passé, évidemment, quelque chose.
00:14:25 - Et puis vous aviez dit quelque chose de juste, Thierry,
00:14:28 c'est que vous avez dit que les gens s'adressaient à lui gentiment.
00:14:30 Alors on ne va pas...
00:14:32 - Alors après, il a une période, évidemment, où...
00:14:35 - Non, mais à part les quelques énergumènes de l'extrême gauche
00:14:39 qui étaient là à sconder des slogans hostiles,
00:14:42 mais c'est vrai que les gens s'adressaient à lui,
00:14:43 même pour lui dire des choses qui n'étaient pas forcément...
00:14:47 - Non, on voit qu'il y avait réponse à tout, notamment sur l'agriculture.
00:14:49 Vous vous souvenez, quand il est interpellé, etc.
00:14:51 - De façon très courte, les grands présidents,
00:14:54 on ne s'adresse pas forcément à eux de manière sympathique,
00:14:57 mais on s'adresse à eux de manière respectueuse.
00:14:59 La question aujourd'hui... - Et c'était le cas.
00:15:02 - C'est de remettre, en fait, j'allais dire, un peu de hiérarchie,
00:15:06 un peu de distance.
00:15:07 Or, aujourd'hui, la question de la proximité,
00:15:10 est-ce qu'un dirigeant soit en contact avec son peuple,
00:15:14 le comprenne, quelque part, respire au même rythme que lui ?
00:15:18 Oui, pour autant, il n'y a pas forcément de familiarité.
00:15:23 Aujourd'hui, je pense que réintroduire de la distance
00:15:26 et réintroduire un peu d'hierarchie,
00:15:28 ça manque franchement un petit peu.
00:15:30 De Gaulle, on n'était pas forcément sympathique avec lui,
00:15:34 mais on le suivait s'il nous disait d'aller quelque part.
00:15:39 Là, aujourd'hui, est-ce qu'on peut suivre des gens aussi jeunes
00:15:42 et aussi peu définis ? C'est compliqué.
00:15:45 - Eh bien, écoutez, moi, je vous propose tout de suite de suivre
00:15:47 Michael Dorian, parce qu'il est 12h16, et je suis en retard.
00:15:50 Michael Dorian, mes excuses.
00:15:52 - La Corée du Nord met en garde et prévient avoir testé
00:15:56 un système d'armement nucléaire sous-marin,
00:15:58 une manœuvre en réponse aux exercices navals conjoints
00:16:01 menés par Washington, Séoul et Tokyo,
00:16:03 des exercices qui, selon le ministère nord-coréen
00:16:06 de la Défense, menacent gravement la sécurité du pays.
00:16:11 L'épilogue dans l'affaire Théo, les trois policiers jugés
00:16:13 pour l'interpellation du jeune homme devraient être fixés
00:16:16 sur leur sort dans la journée.
00:16:17 Théo Louaka avait été grièvement blessé par un coup de matraque.
00:16:21 Et puis, la colère des agriculteurs n'en finit plus.
00:16:24 Ils bloquent aujourd'hui l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne
00:16:27 et menacent de le faire tout le week-end.
00:16:29 Ils dénoncent, entre autres, des mesures européennes drastiques
00:16:33 qui ne sont pas adaptées, disent-ils, à leur réalité.
00:16:36 Et Thierry, nous serons sur place dans un instant.
00:16:40 - Merci beaucoup, mon cher Michael.
00:16:42 Vous avez raison, on va vous parler maintenant de la situation
00:16:44 des agriculteurs français.
00:16:46 Le week-end dernier, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:16:48 mais je vous ai beaucoup parlé de la colère des agriculteurs allemands.
00:16:50 J'évoquais la possibilité que ce mouvement fasse tâche d'huile
00:16:53 chez nous en France et cela semble être le cas.
00:16:57 On va aller dans le sud-ouest, sur l'A64, où les agriculteurs
00:17:00 manifestent leur colère.
00:17:02 L'A64, vous savez, ça relie, pour ceux qui connaissent bien
00:17:04 le sud-ouest, Toulouse et Bayonne.
00:17:06 Et on va retrouver Benjamin Rotberg, qui est éleveur céréalier.
00:17:10 Bonjour Benjamin, merci d'avoir accepté d'être l'invité
00:17:14 de Mini News The Week-end.
00:17:15 Je le disais, on a évoqué sur ce plateau le week-end dernier
00:17:20 la colère de vos collègues allemands.
00:17:23 On se posait la question de savoir si ce mouvement allait
00:17:25 faire tâche d'huile en France.
00:17:26 Ça semble être le cas et vous manifestez votre colère,
00:17:31 mon cher Benjamin. Racontez-nous.
00:17:32 - Oui, bonjour.
00:17:36 Oui, on a décidé de sortir parce qu'aujourd'hui,
00:17:40 on trouve qu'il y a un ralleau-bol général.
00:17:45 Donc du coup, aujourd'hui, on est sur l'A64, nombreux,
00:17:49 et prêts à en découdre parce qu'on trouve que les charges
00:17:54 sont excessivement élevées.
00:17:57 Le GNR, c'est compliqué.
00:17:59 En fait, je veux dire, il y a beaucoup de mesures
00:18:00 qui ne nous vont plus à l'heure actuelle.
00:18:05 - Vous comptez rester mobilisés sur l'A64 durant combien de temps ?
00:18:10 C'est quoi l'échéance ?
00:18:11 Qu'est-ce que vous êtes fixé très concrètement, Benjamin ?
00:18:14 - Aujourd'hui, il n'y a pas de date définie.
00:18:20 Tant que des mesures ne seront pas prises et concrètes,
00:18:22 pour le moment, on n'a pas prévu de bouger de place.
00:18:25 - Très concrètement, qu'est-ce qui ne va pas ?
00:18:27 Expliquez-nous. Vous avez la chance de pouvoir vous exprimer
00:18:29 en direct sur notre antenne.
00:18:31 Qu'est-ce qui ne va pas ? C'est quoi les raisons de votre colère ?
00:18:36 - C'est un état général.
00:18:39 Aujourd'hui, on est taxé et surtaxé.
00:18:44 Il y a de la concurrence déloyale avec tous les pays du monde.
00:18:49 Aujourd'hui, l'agriculture française est numéro 1 mondial.
00:18:54 Et aujourd'hui, pour nous, c'est très compliqué.
00:18:59 C'est de la survie aujourd'hui.
00:19:01 C'est pour ça qu'on est venu exprimer notre colère.
00:19:04 On espère que le mouvement qu'on est en train de faire
00:19:10 prendra de l'ampleur et que l'Etat se rende compte
00:19:13 de la détresse qui se trouve aujourd'hui.
00:19:16 - Vous attendez quelque chose du nouveau Premier ministre,
00:19:18 Gabriel Attal, qui semble être très concerné
00:19:20 par les problèmes agriculteurs ?
00:19:24 - On espère qu'il va nous entendre et que des mesures seront prises
00:19:29 pour essayer de sauver notre métier.
00:19:34 J'insiste sur le point, c'est la survie de notre métier.
00:19:38 - Merci beaucoup.
00:19:39 Je vous souhaite bon courage, Benjamin Rockberg.
00:19:42 Je rappelle que vous êtes éleveur, céréalier.
00:19:45 C'est important, on sent ce malaise, Caroline, dans le monde agricole.
00:19:49 Et les Français ont besoin de l'agriculture.
00:19:51 Comment on peut remplir nos réfrigérateurs sans les agriculteurs ?
00:19:55 - Mais cela fait des années que ce malaise perdure.
00:19:58 Et moi, j'étais très étonnée pour faire rapidement une parenthèse,
00:20:00 que lors de la conférence, la locution de M. Macron
00:20:03 il y a quelques jours, aucun journaliste ne lui pose la question
00:20:05 sur l'agriculture.
00:20:06 Ce sont des gens qui nous nourrissent pour souvent...
00:20:08 - C'est important de le rappeler.
00:20:09 - Bien évidemment.
00:20:10 Souvent, la majorité d'entre eux sont sous le seuil de pauvreté,
00:20:15 ne comptent pas leurs heures.
00:20:16 Et il y a beaucoup de suicides dans cette corporation.
00:20:19 Ce sont des gens qui sont au service des autres
00:20:23 et qui n'arrivent pas à vivre convenablement de leur profession.
00:20:27 Je trouve que c'est scandaleux.
00:20:28 Et cela fait des semaines avec, évidemment, les Allemands en tête,
00:20:32 que cette manifestation a débuté.
00:20:35 Il va falloir vraiment prendre ceci en considération
00:20:39 parce que c'est la base, c'est le B.A.B.A.
00:20:41 Nous savons tous que nous avons une mère nourricière, c'est la terre.
00:20:45 Et ces gens s'en occupent.
00:20:47 C'est une vocation, souvent c'est une transmission même familiale,
00:20:50 pour un résultat qui fait qu'ils sont en général
00:20:53 entre le RSA et l'allocation aux adultes handicapés.
00:20:57 Donc je trouve que c'est un scandale.
00:20:59 Alors, assez de mots, assez de tergiversations
00:21:02 aidant ces personnes qui en ont vraiment besoin humainement,
00:21:05 professionnellement, et c'est tout simplement de la considération.
00:21:09 Joseph, c'est important de ne pas les utiliser avec les autres.
00:21:11 C'est vrai qu'on en parle moins
00:21:13 et ils sont nécessaires, absolument nécessaires,
00:21:16 alors qu'ils se font beaucoup taper sur les doigts.
00:21:19 On l'a beaucoup évoqué avec les manifestations de Saint-Céline.
00:21:23 Ils n'ont pas été épargnés et leur quotidien est difficile.
00:21:27 Ça éclaire l'état du monde du travail.
00:21:31 Tout le monde dit ou presque, travailler c'est une grande valeur.
00:21:35 Alors si c'est une valeur, ça a un prix.
00:21:37 Ça a le prix, quand je travaille, de pouvoir vivre dignement et décemment.
00:21:40 Les agriculteurs, ils sont confrontés à des charges plus élevées que la concurrence,
00:21:45 ce qui explique d'ailleurs que la France,
00:21:47 qui était 3e puissance agricole mondiale,
00:21:49 en est maintenant 6e et on continue à perdre en volume
00:21:52 par rapport à d'autres, ce qui est très inquiétant.
00:21:55 Ils ont affaire à une sur-réglementation
00:21:59 que n'ont pas les concurrents et notamment en termes sanitaires.
00:22:01 Alors là, il faudrait qu'on m'explique
00:22:03 pourquoi on nous met des réglementations sanitaires en France.
00:22:06 J'ai cru comprendre que c'était pour protéger les consommateurs.
00:22:09 Oui, mais quand on importe de l'extérieur,
00:22:11 on n'a plus besoin de protéger les consommateurs.
00:22:13 Alors ça, c'est vraiment quelque chose qui me surprend.
00:22:15 Mais les agriculteurs, eux, ils le payent.
00:22:19 Ils le payent par leur emploi.
00:22:20 Il faut voir le nombre d'agriculteurs qui a diminué.
00:22:23 Mais on va me dire, il y a plus de productivité.
00:22:24 C'est en partie exact, mais la surface consacrée en France à l'agriculture
00:22:31 ne fait que diminuer, alors qu'elle augmente
00:22:33 chez nos concurrents les plus importants, les plus gros.
00:22:35 Et ça, pour l'avenir, c'est très, très inquiétant.
00:22:38 En fait, est-ce qu'on veut être et rester souverains
00:22:40 de façon alimentaire ou pas ?
00:22:42 Et là, il y a des choix à faire.
00:22:43 On l'est moins d'ailleurs souverain,
00:22:45 puisque maintenant, on apporte à hauteur de 50%
00:22:48 de besoins alimentaires, alors que dans les années 50-60,
00:22:51 on était les maîtres du monde.
00:22:53 Et non seulement, ce suffisait à nos besoins,
00:22:57 mais en plus, on exportait.
00:22:58 Donc effectivement, aujourd'hui, ils sont asphyxiés par les normes.
00:23:02 Je dirais même que la France fait du zèle sur certains produits,
00:23:05 notamment pesticides.
00:23:07 Moi, je suis d'une région où il y a la betterave, vous savez.
00:23:09 Et on avait des usines aussi sucrières qu'on a dû fermer
00:23:12 parce que malheureusement, on devait absolument arrêter
00:23:15 d'utiliser un pesticide qui, en fait, ça a été prouvé,
00:23:20 n'impactait pas sur les abeilles parce que la betterave
00:23:23 n'était pas encore en fleur.
00:23:24 Donc, je ne vais pas trop rentrer dans le détail,
00:23:26 alors que d'autres pays, européens notamment, ne l'utilisent pas.
00:23:29 Et aujourd'hui, on importe du sucre.
00:23:31 Non, mais on marche sur la tête, comme disait Joseph.
00:23:33 On importe du sucre de pays qui sont loin d'être vertueux.
00:23:37 Aujourd'hui, nous avons des agriculteurs
00:23:38 qui sont extrêmement vertueux, qui ont le souci.
00:23:41 Et rappelez-vous, Thierry, on les avait reçus ici.
00:23:44 Et il le disait.
00:23:45 Et aujourd'hui, effectivement, je ne sais plus qui a parlé du salaire,
00:23:48 mais c'est entre 500 et 1200 euros seulement.
00:23:53 Il y a 605 suicides par an d'agriculteurs.
00:23:56 Il est temps, effectivement, de tout simplement d'être en alerte
00:24:01 et de soutenir nos agriculteurs.
00:24:02 Et on aime les agriculteurs.
00:24:03 Il est important de leur parler.
00:24:04 Il est important de leur donner un coup de projecteur Dominus week-end.
00:24:08 On marque une pause, si vous voulez bien,
00:24:09 et on parlera de la situation entre Hamas et Israël.
00:24:12 Et vous savez, le vendredi, les maires de l'Association des maires de l'espoir
00:24:17 se réunissent, vous savez, du côté du Trocadéro.
00:24:20 Et tous les vendredis, on leur donne un petit coup de projecteur
00:24:22 pour ne pas oublier, évidemment, les familles d'otages.
00:24:24 A tout de suite.
00:24:25 Nous sommes très heureux de vous retrouver.
00:24:30 Merci de nous accueillir chez vous.
00:24:31 C'est Minnews Week-end.
00:24:32 Jusqu'à 14h, je vous présente l'équipe qui est mon tour dans quelques instants.
00:24:35 Mais tout de suite, il est à l'heure.
00:24:37 C'est Mickaël Dorian.
00:24:38 On fait un point sur l'information, Mickaël.
00:24:40 Emmanuel Macron est à Cherbourg pour présenter ses voeux aux armées.
00:24:45 L'Élysée précise que le chef de l'État en profitera pour réaffirmer
00:24:49 les principes qui guident le soutien de la France à l'Ukraine.
00:24:52 Le président a d'ailleurs prévu de s'y rendre en février.
00:24:55 Les huîtres du bassin d'Arcachon, de nouveau commercialisées
00:24:58 après un mois d'interdiction liée à des intoxications massives
00:25:01 autour des fêtes de Noël.
00:25:02 Plusieurs plaintes avaient été déposées.
00:25:04 L'enquête se poursuit pour connaître l'origine de ces contaminations.
00:25:08 Et puis, bonne nouvelle, les ventes de voitures neuves
00:25:10 repartent à la hausse en Europe.
00:25:11 L'année 2023 enregistre une augmentation de 13,9%.
00:25:15 Après trois années compliquées, les livraisons ont repris.
00:25:18 Les commandes sont honorées.
00:25:19 Mais on reste loin des niveaux d'avant Covid.
00:25:22 Merci beaucoup, Mickaël.
00:25:25 On se retrouve dans 15 minutes.
00:25:26 Allez, je vous représente l'équipe qui m'entoure ce midi, plutôt.
00:25:29 Ce midi, oui, parce qu'il est quand même 12h32.
00:25:32 On ne va pas se mentir, il est 12h32.
00:25:34 Naïmah Mfadel, Céline Pina, Karine Pillas et Joseph Touvenel.
00:25:38 On va évoquer, donc, je le disais, la situation entre le Hamas et Israël.
00:25:42 Avec, vous le savez, une réunion tous les vendredis à Paris
00:25:45 pour ne pas oublier, oui, pour ne pas oublier les otages à Gaza.
00:25:49 Vous voyez ces images en direct.
00:25:51 C'est l'association Les Mères de l'Espoir qui se réunit place du Trocadéro.
00:25:55 Charles Bagé est sur place et je vous propose d'écouter la réaction
00:25:58 de Francis Spiner, maire du 16e arrondissement.
00:26:02 On sera à toutes les manifestations, à tous les rassemblements,
00:26:05 jusqu'au retour des otages.
00:26:07 On ne sait pas exactement qui est vivant, qui est mort,
00:26:10 dans quelles conditions et surtout, surtout à tous ces bébés,
00:26:13 ces enfants et ces vieillards.
00:26:15 Il y a des gens qui ont des indignations sélectives.
00:26:18 Il y a beaucoup d'organisations internationales qui se taisent.
00:26:22 Et notre but, c'est que tout le monde décide
00:26:26 de demander la libération des otages.
00:26:28 On demande une mobilisation générale.
00:26:30 Aujourd'hui, c'est Israël avec ses enfants,
00:26:33 cet enfant et son frère détenus par les criminels du Hamas.
00:26:38 Ça peut arriver également ici, en France, en Europe.
00:26:41 N'oubliez pas le Bataclan.
00:26:43 N'oubliez pas le terrorisme au niveau mondial Daesh.
00:26:46 C'est exactement la même chose.
00:26:48 Vous avez remarqué, il y avait Francis Spiner,
00:26:50 mais pas que Francis Spiner.
00:26:52 C'est important, cette mobilisation.
00:26:54 Et on estime que c'est important, sur Antenne de C News,
00:26:57 d'en parler tous les vendredis.
00:26:58 On en parle tous les jours, évidemment,
00:26:59 mais donner un focus sur cette mobilisation
00:27:01 qui se déroule au Trocadéro, Céline.
00:27:03 C'est essentiel parce qu'on est obligé de pallier
00:27:08 l'indifférence du gouvernement et du président de la République.
00:27:13 Autrement dit, nos compatriotes ont été assassinés.
00:27:18 Un certain nombre de nos compatriotes sont encore otages
00:27:21 entre les mains d'une organisation terroriste
00:27:25 qui n'a rien envié aux nazis.
00:27:27 Et on a le sentiment que finalement,
00:27:29 pour notre gouvernement, ça n'a aucune importance.
00:27:32 Ces gens sont sans doute plus israéliens
00:27:34 que français dans leur tête.
00:27:36 Et quand on pense à la façon dont on avait réagi
00:27:39 aux otages qui étaient enlevés au Liban,
00:27:42 à la manière dont ces gens, on se souvient encore
00:27:45 de leur nom, je me souviens, il y avait Jean-Paul Kaufman,
00:27:48 il y avait Michel Serra, on entendait ça à tous les jetés.
00:27:51 Et on voyait leur visage.
00:27:53 Ils étaient présents pour nous,
00:27:57 ils étaient présents dans nos têtes.
00:27:59 Et on avait vraiment le sentiment que la France
00:28:01 était une nation puissante qui n'abandonnait jamais
00:28:04 aucun de ses enfants, ou qu'il puisse être,
00:28:06 quel que soit le malheur qui lui était tombé dessus.
00:28:09 Là, on a l'impression d'une France qui s'en lave les mains
00:28:11 et quand vraiment on insiste beaucoup en disant au président
00:28:14 "mais écoutez, vous ne pouvez pas vous comporter comme ça,
00:28:16 on a droit à... Oui, le X février, on rendra un hommage,
00:28:20 ce n'est pas sérieux tout ça",
00:28:22 il y a de quoi être effrayé.
00:28:25 Parce que je pense que la base de tout lien citoyen,
00:28:28 c'est ce sentiment de solidarité.
00:28:29 Là, on ne le sent pas et on ne le sent pas pourquoi ?
00:28:32 Parce que les gens qui sont victimes sont juifs,
00:28:34 il va falloir le dire.
00:28:36 Et moi, ça me fait mal, mais à un point qui est incroyable.
00:28:39 Pour moi, c'est un déni de civilisation,
00:28:42 ce qui s'est passé là.
00:28:43 J'ai déjà dit, je pourrais tout pardonner à un homme politique,
00:28:46 après tout, la vie est compliquée.
00:28:48 Mais là, on n'est pas dans la politique,
00:28:49 on est dans l'humain, on est dans l'humanité.
00:28:52 Un déni d'humanité, ça, j'ai du mal à parler.
00:28:54 -Emmanuelle Fadel.
00:28:55 -Oui, pour rebondir sur ce qu'a dit Céline.
00:28:58 Enfin, enfin, le président de la République a entendu
00:29:01 la demande d'hommage aux 41 Français
00:29:05 qui ont été tués par ce groupe terroriste, le Hamas.
00:29:09 Enfin, enfin.
00:29:11 Et effectivement, ce ne sont pas...
00:29:13 C'est la question qu'on s'était posée pendant cette période-là,
00:29:17 depuis le 7 octobre, depuis cette tragédie,
00:29:20 depuis ce pogrom, c'est qu'on s'est demandé
00:29:22 si nos compatriotes français, notamment,
00:29:25 étaient des Français à part entière ou des Français à part,
00:29:28 parce qu'ils étaient juifs.
00:29:29 Je n'ose penser que c'est le cas
00:29:32 et j'espère que cet hommage sera digne de la République
00:29:36 et de l'hommage qu'on doit rendre à nos compatriotes,
00:29:39 parce qu'ils sont avant tout nos compatriotes.
00:29:42 -Joseph et Caroline.
00:29:44 -On ne peut pas se dire attaché au droit de l'homme,
00:29:46 c'est-à-dire au respect de la personne humaine,
00:29:48 sans considérer qu'il y a des lignes rouges infranchissables.
00:29:50 Le 7 octobre, il y a eu une ligne rouge qui a été franchie,
00:29:53 en s'en prenant à des civils, à des femmes, à des vieillards,
00:29:58 à des enfants, à des adultes aussi,
00:29:59 parce qu'on n'a pas non plus à s'en prendre à des adultes,
00:30:02 qui pour une grande partie d'entre eux
00:30:04 étaient d'ailleurs des gens très favorables à la paix
00:30:06 avec les Palestiniens.
00:30:08 Mais la ligne rouge a été franchie
00:30:10 et il n'y a qu'une seule chose aujourd'hui,
00:30:12 c'est la libération des otages, c'est inadmissible.
00:30:14 Et je n'arrive pas à comprendre comment tous ceux
00:30:16 qui tous les matins se lèvent en faisant des cours
00:30:18 sur les droits de l'homme,
00:30:19 ne sont pas tous les matins d'abord à dire
00:30:22 "les otages doivent être libérés".
00:30:24 C'est le petit a de l'alphabet des droits de l'homme.
00:30:27 Ce petit a n'a pas l'air de traumatiser grand monde.
00:30:30 Et en plus, on a des compatriotes.
00:30:32 Mais quand bien même on n'aurait pas des compatriotes,
00:30:34 c'est très important,
00:30:39 c'est que ce qui t'arrive là en Israël,
00:30:42 ce qui arrive pour les Juifs,
00:30:43 mais ça arrive aux autres demain.
00:30:45 D'abord ça arrive aussi pour les autres en Afrique.
00:30:47 On a tendance à l'oublier.
00:30:48 - Oui, il ne faut pas l'oublier non plus.
00:30:49 - On a connu le Bataclan.
00:30:51 Ce qui s'est passé en Israël,
00:30:52 et on ne le dit pas assez, c'est 30 Bataclan.
00:30:54 - Et voilà, n'oublions pas,
00:30:56 c'est assez effroyable.
00:30:58 Et c'est vraiment par rapport au droit humain,
00:31:01 une négation.
00:31:02 Alors qu'ils arrêtent de nous parler des droits de l'homme
00:31:04 s'ils ne sont pas capables de dire,
00:31:05 ça ne se discute pas, les otages doivent être libérés.
00:31:08 - Mais c'est vrai.
00:31:09 Et Céline a raison de le rappeler.
00:31:11 Il fut un temps où, évidemment, on voyait ces otages
00:31:13 et tout le monde connaissait les noms des otages.
00:31:15 Et vous avez raison de le rappeler.
00:31:16 C'est une autre époque.
00:31:17 Le monde a malheureusement changé et pas en bien.
00:31:19 Caroline.
00:31:20 - Vous avez fait une très bonne analyse.
00:31:22 Il n'y a pas grand chose à rajouter.
00:31:23 Évidemment, Céline, je te rejoins sur tous les points
00:31:26 que tu as évoqués.
00:31:28 Soutenir Israël, ça n'est pas nier les difficultés
00:31:31 des civils palestiniens.
00:31:33 Ça n'est pas faire fi de ce que vivent les Palestiniens
00:31:36 qui ne sont pas conditionnés au ramas
00:31:38 et qui ne soutiennent pas leur ramas.
00:31:40 Je parle en mon nom propre parce que c'est un sujet épidermique.
00:31:43 J'ai des proches en Israël.
00:31:44 Donc régulièrement, je suis avec eux.
00:31:46 Je sais ce qui se passe.
00:31:47 Je suis également ambassadrice d'une marque
00:31:49 qui est franco-israélienne.
00:31:51 Donc depuis la période du 7 octobre,
00:31:54 je suis quotidiennement avec eux,
00:31:57 numériquement essentiellement.
00:31:58 Le peuple juif se sent extrêmement seul,
00:32:03 mais cela depuis un moment,
00:32:04 parce qu'on sait très bien qu'il y a une résurgence,
00:32:06 pas qu'en France, mais dans le reste du monde,
00:32:08 de l'antisémitisme.
00:32:10 Et cet antisémitisme est malheureusement banalisé
00:32:12 en dehors de parler de certains politiques
00:32:15 que nous connaissons tous, qui ont une idéologie électorale,
00:32:18 mais qui de plus en plus...
00:32:19 - Je vais vous faire écouter tout à l'heure.
00:32:20 - Jean-Luc Mélenchon, j'imagine, oui c'est ça.
00:32:23 - Je vais vous faire écouter.
00:32:23 - ...démire épidermiquement, viscéralement.
00:32:28 Je ne pense pas que tout Talafi soit antisémite,
00:32:32 mais je pense qu'il y a quand même un prisme,
00:32:35 et on le voit de plus en plus,
00:32:36 par rapport à la communauté musulmane.
00:32:39 Chacun est libre de défendre sa cause,
00:32:41 là n'est pas la question.
00:32:43 Mais quand on parle d'enfants, quand on parle de civils
00:32:45 qui ont été horriblement extraits de chez eux,
00:32:49 en dormant, en étant en pyjama, en étant à mobilité réduite,
00:32:54 des personnes âgées qui ont été brûlées, qui ont été violées,
00:32:56 enfin je ne vais pas faire la liste exhaustive
00:33:00 de toute cette abomination,
00:33:02 ça n'est pas soutenir forcément la politique d'Israël,
00:33:05 c'est simplement soutenir la démocratie et l'humanité.
00:33:08 Et bien évidemment qu'il y a un deux poids deux mesures,
00:33:11 parce que ce sont les Juifs,
00:33:13 et parce que les Juifs, auprès de certains,
00:33:15 sont des méchants capitalistes,
00:33:17 sont des méchants colonialistes,
00:33:19 qui sont sur une terre qui, pour certains, ne leur appartiennent pas.
00:33:23 Alors moi, je ne vais pas tergiverser,
00:33:25 parce que comme je vous l'ai dit, c'est un sujet viscéral,
00:33:27 mais j'aimerais que les gens revoient l'histoire,
00:33:29 quelles que soient leurs sensibilités et leurs affinités,
00:33:32 parce que les fake news qu'on voit sur les réseaux sociaux,
00:33:36 qu'on entend dans certains médias,
00:33:37 c'est inadmissible et ça ne fait qu'accentuer cet antisémitisme
00:33:41 qui existe également sur notre sol.
00:33:43 - Alors justement, on parlait de Jean-Luc Mélenchon,
00:33:46 il s'est exprimé, c'était hier, dans une conférence de presse,
00:33:50 je vous propose de l'entendre,
00:33:53 ouvrez bien vos oreilles,
00:33:54 et je vais vous faire réagir juste après,
00:33:56 et je suis persuadé que ça va, évidemment,
00:33:58 évidemment, encore une fois,
00:34:00 vous faire réagir.
00:34:02 - Ça n'a aucun sens de dire qu'on fait la guerre au terrorisme.
00:34:06 On peut le dire dans le vocabulaire ordinaire, entre soi,
00:34:09 comme on fait la guerre aux moustiques,
00:34:11 ou comme on fait la guerre à la gourmandise.
00:34:14 Bien sûr, c'est le vocabulaire ordinaire,
00:34:16 qui aime le terrorisme ? Personne.
00:34:18 Je n'ai jamais rencontré de ma vie une personne qui m'ait dit
00:34:21 "écoutez, si vous dites que vous aimez le terrorisme, je vote pour vous".
00:34:24 Jamais.
00:34:26 Je n'ai jamais rencontré une personne.
00:34:28 Alors on arrête.
00:34:30 La guerre au terrorisme veut dire une chose bien précise,
00:34:34 c'est que vous n'êtes plus dans le cadre du droit,
00:34:36 vous êtes dans le cadre de la lutte entre le bien et le mal.
00:34:41 Et le bien et le mal, chacun le définit à sa manière,
00:34:44 et je vais vous dire qui finit par avoir raison.
00:34:46 Le plus fort.
00:34:48 Il persiste.
00:34:50 Et ici Jean-Luc Mélenchon.
00:34:52 Il persiste et les mots qu'on emploie,
00:34:56 ça s'adresse à des personnes.
00:34:58 C'est jamais anodin.
00:35:00 Quand on a quelqu'un qui a vécu le drame du cancer,
00:35:04 on évite d'employer le mot en lui disant "ah ben c'est comme un cancer".
00:35:08 On a le respect.
00:35:09 Pour le peuple juif,
00:35:11 qui dans l'histoire a subi des pogroms,
00:35:15 a subi sur notre terre française, en Europe,
00:35:18 un génocide,
00:35:19 la Shora,
00:35:21 on a un peu de respect dans l'emploi des mots.
00:35:23 On ne dit pas que la lutte contre le terrorisme du Hamas,
00:35:25 c'est comme la lutte contre les moustiques.
00:35:27 Mais enfin, c'est absolument choquant.
00:35:31 Vous imaginez tous ceux qui ont vécu,
00:35:33 de près ou de moins près,
00:35:36 le 7 octobre,
00:35:37 dans leur chair, dans leur conscience,
00:35:38 dans leur histoire, dans leurs souvenirs familiaux,
00:35:41 entendre que la lutte contre le terrorisme,
00:35:44 c'est comme dire la lutte contre les moustiques.
00:35:45 Moi, je n'irai pas plus loin parce que...
00:35:49 - Et on a affiché, au moment où vous parliez,
00:35:52 son tweet également,
00:35:53 "Faire la guerre au terrorisme n'a pas de sens.
00:35:56 Cela signifie entrer dans une lutte entre le bien et le mal,
00:35:59 hors du droit international.
00:36:01 Chacun le définit à sa façon
00:36:03 et le plus fort a toujours le dernier mot.
00:36:06 S'en réclamer, c'est être certain
00:36:09 d'obtenir le chaos."
00:36:11 Céline.
00:36:12 - C'est assez hallucinant pour un donneur de leçons en chef
00:36:15 qui passe son temps à expliquer que lui est dans le camp du bien
00:36:19 et que, sorti de LFI,
00:36:20 tout le monde est un afrofasciste, raciste
00:36:24 et qui ne comprend rien au progressisme.
00:36:27 Donc, c'est presque comique.
00:36:30 En fait, on est en face d'un pervers.
00:36:32 Il n'y a pas d'autre mot, c'est de la perversion,
00:36:34 ce qui est mis sous nos yeux,
00:36:35 puisque, effectivement,
00:36:38 on est sur un crime contre l'humanité.
00:36:40 Donc, on est clairement sur la frontière
00:36:42 qui définit le bien et le mal.
00:36:44 Oui, cette frontière existe.
00:36:46 Bien sûr que nous, êtres humains,
00:36:47 on vit dans l'impur, on vit dans le gris,
00:36:49 mais il n'empêche, c'est la question de la ligne rouge.
00:36:52 Il y a un moment donné où vous basculez.
00:36:54 Quand vous en arrivez à un degré de haine
00:36:56 qui fait que vous êtes capable de brûler vif des nourrissons,
00:37:01 qui fait que même la mort n'éteint pas votre haine
00:37:04 puisque vous êtes obligé de mutiler le cadavre
00:37:07 et de le mutiler symboliquement,
00:37:09 pourquoi est-ce qu'on touche aux organes sexuels ?
00:37:11 Ça veut dire, de ce peuple-là,
00:37:13 je veux qu'il n'y ait plus de génération,
00:37:15 je veux qu'il n'y ait plus d'enfants.
00:37:17 Je veux que ces gens disparaissent de la surface de la Terre.
00:37:20 Cette violence-là, absolue, sans borne, sans limite,
00:37:24 elle est inhumaine.
00:37:26 Elle parle de barbarie, elle parle de monstruosité.
00:37:29 Quand on n'est plus capable de faire la différence
00:37:32 entre l'humanité et la monstruosité
00:37:34 et qu'on se prétend être celui qui doit conduire un peuple,
00:37:39 franchement, c'est juste effrayant.
00:37:42 Qui est cet homme ?
00:37:44 Je ne le connais pas, je ne veux pas le connaître,
00:37:47 mais en tout cas, pour moi, il n'est plus un compatriote.
00:37:51 Et la question, c'est de savoir comment est-ce qu'on peut utiliser l'un humain
00:37:56 pour faire du racolage politique ?
00:37:58 Parce que le pire, c'est qu'on va s'indigner, on va hurler.
00:38:02 Mais pourquoi il le fait ?
00:38:03 Parce que ça lui rapporte des voix.
00:38:05 Pourquoi il le fait ?
00:38:06 Parce que pour certains, la haine du juif,
00:38:09 elle est constitutive d'une adhésion, d'une capacité à se rassembler.
00:38:13 Elle est le signe d'une communauté unie.
00:38:17 Cette horreur-là, elle existe aussi.
00:38:18 Il faudra un jour la regarder en face.
00:38:21 Sans transition, sans commentaire.
00:38:24 Sans transition, sans commentaire.
00:38:26 Il est 12h45.
00:38:27 On retrouve Mickaël Dorian.
00:38:29 Les difficultés persistent sur les routes ce matin,
00:38:32 après la neige en milieu de semaine.
00:38:33 Le verglas pose désormais problème en raison des températures glaciales.
00:38:37 Et c'est surtout dans le nord de la France qu'automobilistes et piétons
00:38:40 doivent redoubler de vigilance aujourd'hui.
00:38:43 Les Français vont devoir bientôt payer plus cher pour se soigner.
00:38:46 Les franchises médicales par boîte de médicaments vont doubler,
00:38:49 passant de 50 centimes à 1 euro.
00:38:51 Lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a estimé qu'il s'agissait,
00:38:54 je cite, "d'une bonne mesure pour responsabiliser les assurés sociaux".
00:38:59 Et puis les outils revendiquent des frappes contre un navire américain
00:39:03 dans le golfe d'Aden.
00:39:04 Il s'agit d'un pétrolier qui se trouvait ces derniers jours
00:39:07 au large des côtes du Yémen.
00:39:08 Des attaques qui ont contraint de très nombreux armateurs
00:39:11 à suspendre le passage de leur flotte dans cette zone cruciale
00:39:14 pour le commerce international.
00:39:17 Merci beaucoup, mon cher Mickaël.
00:39:19 On va parler tout de suite d'un procès qui fait beaucoup réagir.
00:39:23 On commente beaucoup ce procès, c'est le procès des policiers,
00:39:26 vous le savez, impliqués dans l'affaire Théo.
00:39:27 Le verdict est attendu normalement dans la journée.
00:39:31 Hier, des peines allant de trois mois à trois ans de prison
00:39:33 avec sursis ont été requises.
00:39:35 La peine la plus lourde concerne le policier auteur de coups de matraque
00:39:38 qui a gravement blessé Théo, on le sait.
00:39:41 Noemi Schultz suit ce procès pour CNews.
00:39:44 Bonjour Noemi, merci d'être présente dans mininews week-end.
00:39:48 Quelle est un petit peu l'ambiance ?
00:39:49 Je le disais, le verdict est attendu.
00:39:51 Il faut toujours être très prudent, mais dans la journée,
00:39:53 en fin d'après-midi.
00:39:54 Et quelle est l'ambiance autour de ce procès, ma chère Noemi ?
00:40:00 Écoutez, ici, c'est la tente.
00:40:01 La course est retirée pour délibérer un peu avant 10 heures du matin.
00:40:04 Les accusés avaient, vous savez, comme c'est toujours le cas,
00:40:07 l'occasion de prendre une dernière fois la parole.
00:40:09 Seul un des trois policiers a tenu à ajouter quelques mots pour sa défense.
00:40:12 Tony Hache, qui est jugé pour avoir porté un coup de poing à l'abdomen
00:40:16 de Théo Louaka alors que celui-ci était au sol,
00:40:18 a dit regretter les conséquences de cette interpellation.
00:40:21 Mais je pense avoir fait mon travail.
00:40:22 Je fais confiance à la justice.
00:40:25 Depuis, c'est donc la tente dans une ambiance calme,
00:40:28 comme à l'image des débats qui se sont déroulés dans le calme
00:40:32 pendant ces deux semaines.
00:40:33 Jamais de tension, d'échanges vifs entre les deux parties.
00:40:36 D'un côté, bien sûr, Théo Louaka et ses proches qui ont été présents
00:40:40 tout du long de ce procès, ses frères et soeurs,
00:40:42 mais aussi des images, des personnes emblématiques de la lutte
00:40:46 contre les violences policières.
00:40:47 On a vu Assa Traoré, on a vu la mère de Nahel,
00:40:50 on a vu Dominique Soppo, le président de SOS Racisme.
00:40:53 Et puis, de l'autre côté, beaucoup de policiers en civil
00:40:55 venus soutenir leurs collègues dans ce procès.
00:40:59 Donc, la tente et la cour d'assises qui est en train de délibérer,
00:41:03 qui doit répondre à cette question.
00:41:04 Quelle juste peine pour les trois policiers.
00:41:07 Ils seront condamnés puisqu'ils ont reconnu des coups.
00:41:10 Ils ont reconnu avoir porté des coups,
00:41:12 mais ils ont expliqué l'avoir fait dans le contexte compliqué
00:41:16 d'une interpellation qui dégénère.
00:41:18 L'auteur, notamment, du coup de matraque, a expliqué
00:41:20 n'avoir jamais voulu blesser Théo Louaka aussi grièvement,
00:41:24 être totalement désolé, d'ailleurs, des conséquences
00:41:26 de ce coup de matraque.
00:41:27 Mais il a maintenu qu'il avait donné ce coup
00:41:29 dans le contexte d'une interpellation qui compliquait
00:41:33 parce qu'il s'inquiétait pour un de ses collègues
00:41:34 qui était tombé au sol et qu'il avait fait comme il a pu.
00:41:38 L'avocat général hier a employé des mots très sévères
00:41:41 dans son réquisitoire.
00:41:42 Il a dénoncé les violences policières envers Théo Louaka
00:41:46 puisque les policiers l'ont notamment frappé
00:41:48 alors qu'il était menotté.
00:41:51 Mais il a requis, cet avocat général,
00:41:53 des peines qui ne sont pas si sévères,
00:41:56 puisque ce sont des peines de prison avec sursis
00:41:59 qui permettent aux policiers de rester dans la police.
00:42:02 Il y a notamment des peines d'interdiction d'exercer
00:42:03 sur la voie publique pour l'auteur du coup de matraque
00:42:07 et pour un autre policier.
00:42:09 Pour la famille de Théo et pour Théo Louaka,
00:42:11 ces trois fonctionnaires n'ont plus leur place
00:42:13 au sein de la police nationale.
00:42:15 On attend donc de savoir ce qu'aura décidé la cour d'assises
00:42:18 pour la vidéo de Seine-Saint-Denis.
00:42:20 Merci beaucoup, chère Noémie Schultz,
00:42:21 qui suit ce procès depuis le début.
00:42:24 Et on attend évidemment le résultat dans la journée.
00:42:27 Et on vous retrouvera tout au long de cet après-midi
00:42:29 dans les différentes émissions sur CNews, bien évidemment.
00:42:31 Petite réaction très rapide, Joseph Touvenel.
00:42:33 Tout à l'heure, je disais que la démocratie fonctionnait bien
00:42:36 quand il y avait l'opposition qui était reçue par le Premier ministre.
00:42:39 Là, la justice fonctionne bien.
00:42:41 On voit que c'est calme.
00:42:42 On verra la décision.
00:42:44 Mais en tout cas, on a eu une enquête
00:42:46 qui a dégonflé un certain nombre de choses
00:42:48 parce qu'entre ce qu'on nous disait en premier
00:42:50 avec un président de la République, je vous rappelle François Hollande,
00:42:53 qui va sans attendre qu'il y ait la moindre enquête,
00:42:56 la moindre preuve, etc.,
00:42:58 qui dit "la victime est là et le suicide est à tort",
00:43:02 là, on a une justice qui quand même fonctionne.
00:43:03 Alors, on verra le résultat.
00:43:05 Moi, je ne suis pas dans le dossier,
00:43:06 mais j'aime bien qu'il y ait eu une enquête
00:43:08 qui permette de remettre les choses dans l'ordre.
00:43:10 Et oui, il peut y avoir des violences policières,
00:43:13 mais merci aux policiers, merci aux gendarmes,
00:43:15 merci aux forces de sécurité
00:43:16 qui veillent 24 heures sur 24 sur notre sécurité, justement.
00:43:19 Merci pour ce coup de projecteur,
00:43:21 mon cher Joseph Tounel.
00:43:22 On va marquer une pause.
00:43:24 C'est la fin de la première heure de Milieux de Week-end.
00:43:26 On se retrouve dans quelques instants, évidemment.
00:43:27 Restez avec nous, nous sommes ensemble.
00:43:29 Ne l'oubliez pas, jusqu'à 14 heures.
00:43:31 A tout de suite.
00:43:32 Je vais prendre tout de suite la direction de Matignon.
00:43:37 On va écouter Jordan Bardella
00:43:38 pour sa rencontre avec Gabriel Attal.
00:43:39 Allo ?
00:43:49 On a un petit problème de son.
00:44:05 On va retrouver Jordan Bardella dans quelques instants.
00:44:08 On saura un petit peu plus, évidemment,
00:44:10 sur le contenu de cet échange
00:44:14 entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
00:44:19 Qu'est-ce qu'on peut en attendre ?
00:44:23 Eh bien, écoutez, un échange,
00:44:24 j'espère pas trop tendu, cordial,
00:44:27 et surtout des actions pour la France.
00:44:29 J'aimerais que ces deux jeunes personnes
00:44:34 puissent parler tranquillement de l'avenir de la France
00:44:37 et puis surtout trouver des solutions,
00:44:39 parce qu'on sait très bien que la politique
00:44:42 fait qu'on est assez bavard.
00:44:45 Mais je suis navrée, je suis assez perturbée
00:44:49 parce que j'entends mon retour.
00:44:51 Oui, on a comme un écho sur le plateau.
00:44:55 Ça fait très mégalo.
00:44:58 Je m'auto-perturbe.
00:45:00 Non, j'attends des actions,
00:45:01 que ce soit de leur part ou du gouvernement
00:45:04 en règle générale, même des oppositions.
00:45:06 Et j'aimerais que les oppositions soient constructives,
00:45:09 parce que sans faire ma démago,
00:45:11 quand vous rencontrez les Français,
00:45:12 dont nous faisons partie sans être déconnectés,
00:45:15 que ce soit dans les transports en commun,
00:45:17 les administrations, les lieux publics,
00:45:19 sans que ce soit des personnes qui sont orientées
00:45:22 politiquement, donc malhonnêtes intellectuellement,
00:45:25 objectifs, vraiment,
00:45:27 la majorité d'entre elles veulent des actions
00:45:31 pour leur quotidien.
00:45:32 Et quand il y a des enquêtes d'opinion
00:45:33 qui sont faites régulièrement sur notre plateau
00:45:36 et chez les concurrents,
00:45:37 qu'est-ce qui revient en tête ?
00:45:38 La question de la génération est, à mon avis, secondaire.
00:45:41 Je pense que l'âge n'est en rien un gage d'efficacité
00:45:44 et que par conséquent, Gabriel Attal,
00:45:46 comme Premier ministre, sera jugé non pas à ce qu'il y a,
00:45:48 mais à ce qu'il fait et à la politique qu'il conduit.
00:45:50 Et de ce point de vue-là, je viens de dire aux Français,
00:45:53 malheureusement, que rien ne changera,
00:45:54 parce que l'équipe ministérielle reste la même.
00:45:56 Autour de lui, M. Darmanin, M. Le Maire, M. Dupond-Moretti,
00:45:59 qui accusent en matière d'immigration et d'insécurité
00:46:02 tous les records franchis depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
00:46:05 Et surtout, le cap politique restera le même.
00:46:08 Le président de la République l'a encore redit.
00:46:10 Donc je crois que les Français attendent aujourd'hui
00:46:12 des responsables politiques,
00:46:14 qu'ils rétablissent l'autorité dans le pays,
00:46:16 qu'ils se mettent au service du bien commun.
00:46:17 Et c'est en tout cas ce que nous continuerons de porter
00:46:19 dans cette année électorale 2024.
00:46:21 Justement, si en face de la France,
00:46:22 on trouve deux têtes d'un fiche pour ces élections européennes,
00:46:25 vous êtes catalyste, il n'est pas officiellement catalyste,
00:46:27 mais il va mener la campagne pour la majorité.
00:46:30 Je crois comprendre que c'est l'une des missions
00:46:32 que lui a confiée le président de la République.
00:46:35 Peut-être aurais-je l'occasion de débattre avec Gabriel Attal
00:46:39 ou avec la tête de liste qui sera choisie par Renaissance.
00:46:42 En tout cas, ces élections européennes du mois de juin,
00:46:45 du 9 juin prochain, sont des élections de mi-mandat.
00:46:47 Et les Français devront s'exprimer sur la politique du gouvernement,
00:46:50 ils devront sanctionner l'Europe de Macron.
00:46:52 Et je crois que le parti politique qui ressortira en tête
00:46:54 de ces élections européennes sera aussi le parti politique
00:46:57 qui sera en charge de préparer l'alternance.
00:47:00 Nous, nous préparons l'alternance et nous entendons bien
00:47:03 succéder Emmanuel Macron.
00:47:05 Comment vous considérez une arme anti-bardella,
00:47:06 l'animation de Gabriel Attal ? Est-ce que vous partagez ce constat ?
00:47:09 Je préférerais que le président de la République
00:47:12 déploie une arme anti-inflation par exemple,
00:47:14 ou une arme anti-insécurité.
00:47:15 Je pense que pour le pays, ça sera peut-être un peu plus utile
00:47:17 qu'une arme anti-bardella, oui.
00:47:18 Il y a un documentaire qui a été diffusé hier soir
00:47:20 à la télévision sur France 2, complément d'enquête.
00:47:24 Est-ce que vous l'avez regardé ?
00:47:25 Qu'en avez-vous pensé ? Il y a notamment cette séquence,
00:47:27 ce témoignage qui explique que vous avez tenu,
00:47:29 il y a quelques années, un compte Twitter anonyme
00:47:32 avec des propos racistes, homophobes et autres.
00:47:35 Oui, d'ailleurs la personne qui m'accuse d'avoir tenu ce compte
00:47:39 s'est rétractée, estimant avoir été manipulée par France Télévisions.
00:47:42 Donc il n'y a absolument rien dans ce complément d'enquête.
00:47:45 Je n'ai pas tenu et je ne tiens pas de compte Twitter anonyme,
00:47:48 je n'ai qu'un seul compte Twitter, j'assume l'ensemble de mes propos.
00:47:51 Et que le service public s'agite à quelques mois d'élection européenne,
00:47:55 c'est sans doute bon signe.
00:47:56 Les Français ne seront pas dupe.
00:47:58 Est-ce que vous l'avez regardé, le documentaire ?
00:48:01 Je ne l'ai pas regardé puisque j'avais hier un dîner,
00:48:05 mais j'ai vu quelques extraits ce matin au réveil.
00:48:08 Et je pense qu'il n'en restera pas grand-chose.
00:48:10 Mais bon, j'ai bien compris en politique qu'on était,
00:48:15 et que j'étais particulièrement sur un escalier.
00:48:18 Et qu'on allait probablement dans les prochains mois,
00:48:20 au fur et à mesure que je monte les marches,
00:48:22 tenter de me faire chuter de cet escalier,
00:48:25 c'est probablement mal me connaître.
00:48:26 Car je suis assez solide.
00:48:27 Montrez la quantité de travail,
00:48:30 ou le peu de quantité de travail que vous avez pu fournir au Parlement européen.
00:48:33 Est-ce que c'est une désinformation d'après vous ?
00:48:37 Non mais, non seulement c'est une désinformation,
00:48:39 mais je pense que si les Français avaient des reproches à me faire
00:48:43 sur mon travail de responsable politique et de parlementaire,
00:48:45 sans doute ne serions-nous pas crédités en tête des intentions de vote
00:48:49 des prochaines élections européennes.
00:48:50 Je pense que les Français sont extrêmement lucides,
00:48:52 et je pense qu'ils sont un peu plus objectifs qu'une partie du service public.
00:48:54 Comment vous qualifieriez votre implication au sein du Parlement européen ces dernières années ?
00:48:58 Madame, je vous réponds en question sur la rencontre que j'ai eue avec Gabriel Attal,
00:49:01 on ne va pas faire la campagne européenne avant le début de la campagne européenne.
00:49:05 Vous êtes venu aussi avec votre casquette de candidat aujourd'hui,
00:49:07 vous nous avez parlé des européennes il y a un instant.
00:49:09 Je suis venu avec ma casquette de porte-voix des Français
00:49:12 qui ont voté pour Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle,
00:49:17 et de ceux qui s'apprêtent à le faire pendant les élections européennes.
00:49:19 Vous savez comment vous avez voté pour Marine Le Pen ?
00:49:23 Je ne sais pas, en tout cas, nous on est évidemment disposés,
00:49:27 à chaque fois qu'on en a l'occasion, à aller porter la parole des Français,
00:49:31 de ceux qui nous font confiance, de cette France du travail, de l'effort, du mérite,
00:49:35 de cette France qui ne veut plus prendre sa part en matière d'immigration,
00:49:38 et de le faire à chaque fois que nous en avons l'occasion,
00:49:41 soit devant les Français lors des élections, soit à la table du pouvoir.
00:49:44 Ça leur fait sans doute un peu de bien d'entendre ce que vivent les Français.
00:49:46 Pourquoi le ministre de l'Électricité n'est pas là aujourd'hui ?
00:49:50 Parce que l'invitation a été faite au chef de parti,
00:49:54 et que nous avons décidé que je représenterais le Rassemblement National aujourd'hui,
00:49:58 mais tout va très bien avec Marine Le Pen, je vous rassure.
00:50:00 Sur les prix de l'électricité, est-ce que vous a répondu quelque chose ?
00:50:05 Et est-ce que vous pensez que le gouvernement va agir dans le sens qui vous conviendrait ?
00:50:09 Moi je souhaite deux choses.
00:50:10 Je souhaite d'abord, un, que le gouvernement renonce à augmenter les prix de l'électricité
00:50:16 au 1er février de 10%, parce que je pense que cette hausse
00:50:19 constituerait la goutte de trop pour les familles françaises et pour nos entreprises.
00:50:23 Et deuxièmement, et c'est l'autre grand axe que j'ai évoqué avec le Premier ministre,
00:50:27 c'est que je crois nécessaire aujourd'hui de sortir des règles de fixation des prix
00:50:32 du marché européen de l'électricité, qui fait que la France ne paye plus aujourd'hui
00:50:36 l'électricité au prix qu'elle le produit.
00:50:39 C'est une spoiliation des biens des Français, du bien commun des Français,
00:50:43 qui est cette filière nucléaire que nous avons contribué à forger
00:50:46 et que les Français ont payé des années durant,
00:50:48 et qui fait qu'aujourd'hui les intérêts français ne sont plus suffisamment défendus en Europe.
00:50:52 Donc moi je souhaite que la France puisse retrouver sa souveraineté en matière de maîtrise des prix,
00:50:55 et que les Français et nos entreprises, notamment par gain de compétitivité,
00:50:59 puissent payer une électricité qui correspond au coût de production réel de l'électricité en France
00:51:04 et non pas au coût de production de l'électricité en Allemagne.
00:51:05 Est-ce que vous pensez que Gabriel Attal va tenir compte de la moindre de vos demandes
00:51:09 ou l'inclure dans son discours de politique générale ?
00:51:12 J'espère. J'espère.
00:51:14 Il vous a donné des signes positifs ?
00:51:17 Non, il m'a écouté et je pense que même s'il avait des signes positifs
00:51:22 et des signes opposifs à me donner, il ne me les aurait pas donnés de toute manière.
00:51:26 Vous avez parlé des agriculteurs et de la question agricole tout à l'heure,
00:51:29 vous faites un déplacement de main.
00:51:30 Tout à fait.
00:51:31 Est-ce que c'est un enjeu électoral ?
00:51:33 C'est un enjeu de souveraineté nationale.
00:51:37 Ça fait plusieurs années qu'au Parlement européen, bien avant mon arrivée en 2019,
00:51:41 d'ailleurs les députés, les eurodéputés du Rassemblement national
00:51:44 se battent pour préserver les crédits de la politique agricole commune
00:51:49 à destination de nos agriculteurs,
00:51:50 mais également contre les accords de libre-échange
00:51:52 qui sont responsables aujourd'hui de l'effondrement de nos filières agricoles
00:51:56 et de la mise en concurrence de l'agriculture française
00:51:59 avec des agriculteurs du bout du monde qui ne respectent aucune des normes
00:52:02 qu'on impose à nos propres agriculteurs.
00:52:04 Donc moi je suis aux côtés de nos agriculteurs,
00:52:06 je les défends et je les défends face à la bureaucratie de Bruxelles.
00:52:09 Vous avez fait énormément déjà de pré-campagne avec les agriculteurs,
00:52:13 vous avez fait les foires agricoles, etc.
00:52:15 C'est un électorat important pour vous ?
00:52:18 Mais la question n'est pas seulement est-ce que c'est un électorat important pour nous.
00:52:22 Je pense que notre capacité à être un pays autonome en matière alimentaire
00:52:28 dans les prochaines années dépend de la liberté et de la souveraineté de la France.
00:52:31 Et c'est pour ça que je me bats pour préserver une agriculture française
00:52:34 défendue et protégée par l'État.
00:52:36 Merci à vous, merci de vous être déplacés.
00:52:39 Bon courage.
00:52:43 Voilà, c'était Jordan Bardella.
00:52:45 On débriefera sa rencontre avec Gabriel Attal dans quelques instants.
00:52:49 Merci de nous accueillir chez vous.
00:52:52 C'est la partie 2 de Mediews Weekend
00:52:54 avec tout de suite le sommaire de cette deuxième partie.
00:52:58 Eh, Mickaël Dorian est arrivé.
00:52:59 Eh bien on va d'abord faire le journal de Mickaël Dorian.
00:53:02 Rebonjour mon cher Mickaël, priorité effectivement au direct.
00:53:05 C'est ainsi que se déroule cette émission.
00:53:08 Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:53:09 Un rassemblement en soutien aux otages israéliens avait lieu hier à Paris,
00:53:13 plus de 100 jours après l'attaque du 7 octobre.
00:53:16 Plusieurs personnalités étaient présentes
00:53:18 et notamment le maire du 16e arrondissement de la capitale.
00:53:21 Je vous propose de l'écouter.
00:53:23 On sera à toutes les manifestations, à tous les rassemblements
00:53:26 jusqu'au retour des otages.
00:53:28 On ne sait pas exactement qui est vivant, qui est mort, dans quelles conditions
00:53:32 et surtout, surtout à tous ces bébés, ces enfants et ces vieillards.
00:53:36 Il y a des gens qui ont des indignations sélectives.
00:53:39 Il y a beaucoup d'organisations internationales qui se taisent
00:53:43 et notre but c'est que tout le monde décide de demander la libération des otages.
00:53:49 On demande une mobilisation générale.
00:53:51 Aujourd'hui c'est Israël avec ses enfants,
00:53:54 cet enfant et son frère détenus par les criminels du Hamas.
00:53:58 Ça peut arriver également ici, en France, en Europe.
00:54:02 N'oubliez pas le Bataclan,
00:54:04 n'oubliez pas le terrorisme au niveau mondial Daesh,
00:54:07 c'est exactement la même chose.
00:54:09 Voilà pour ces personnes interrogées hier lors de ce rassemblement
00:54:12 en soutien aux otages, hier à Paris.
00:54:14 Dans le reste de l'actualité, la colère des agriculteurs n'en finit plus.
00:54:18 Ils bloquent aujourd'hui l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne.
00:54:21 Ils menacent de le faire tout le week-end
00:54:23 et dénoncent, entre autres, des mesures européennes drastiques
00:54:26 qui ne sont pas adaptées, disent-ils, à leur réalité.
00:54:29 Écoutez la réaction de cet agriculteur.
00:54:31 On a un gazole non routier qui est surtaxé.
00:54:36 On a 58% de taxes.
00:54:38 On ne peut plus vivre de notre métier.
00:54:40 On est égorgé. Voilà, c'est simple que ça.
00:54:42 Du salaire moyen des agriculteurs dans le département,
00:54:45 c'est 336 euros.
00:54:46 Vous vivez, vous, les 336 euros par mois ?
00:54:49 Quand vous voyez l'argent qu'on rentre
00:54:51 et tout repart uniquement dans les taxes pour les normes
00:54:53 et ce gazole qui... On peut plus rien faire.
00:54:55 Aujourd'hui, ça nous coûte plus cher de produire que ce qu'on vend.
00:54:58 On ne peut plus continuer comme ça.
00:55:00 Voilà, on est en train de crever à petit feu.
00:55:02 C'est hors de question qu'on lâche l'affaire.
00:55:04 C'est aussi simple que ça. Vous voyez la mobilisation ?
00:55:06 C'est toute la France qui se mobilise.
00:55:08 Donc c'est qu'il y a un problème.
00:55:09 Et c'est même européen, le problème.
00:55:10 On ne lâchera pas l'affaire.
00:55:12 Il faut que les gouvernements comprennent que le mot "tax",
00:55:15 à un moment donné, il y a des limites.
00:55:17 -Et puis, deux personnes ont été placées en garde à vue
00:55:20 après l'agression dans un lycée d'Angoulême
00:55:22 d'un élève et d'une enseignante.
00:55:24 Les deux hommes avaient pénétré dans l'établissement
00:55:26 et l'enseignante avait tenté de s'interposer.
00:55:29 Le motif de l'agression reste à déterminer.
00:55:32 Voilà, Thierry, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité
00:55:35 à 13h sur CNews. Je vous dis à tout à l'heure.
00:55:37 -Allez, à tout à l'heure.
00:55:38 Tout de suite, le sommaire de la partie 2
00:55:39 de notre "Mini News Weekend".
00:55:41 On commencera par un sujet très concernant
00:55:44 avec cette prise de position du maire de Les Roses,
00:55:47 Vincent Jambrin, dans un livre.
00:55:50 Il explique que le logement social est une vraie bombe sociale.
00:55:53 On en parle avec nos grands témoins au Nouveau Débat.
00:55:55 Eric de Rigmaten, notre spécialiste économique,
00:55:58 est avec nous et il nous dira tout, comme d'habitude.
00:56:01 On vous parlera également d'une histoire incroyable
00:56:04 et qui va vous faire réagir,
00:56:05 car j'en suis persuadé, une escroquerie étonnante.
00:56:07 Pendant plus de 20 ans, oui, bien entendu,
00:56:10 pendant plus de 20 ans, une femme a touché carrément
00:56:12 la retraite de sa mère.
00:56:13 Sauf que voilà, sa mère était décédée en 1998.
00:56:17 Elle va devoir rembourser l'intégralité de la somme,
00:56:19 200 000 euros.
00:56:20 Comment est-ce possible ?
00:56:22 On va raconter cette histoire aussi.
00:56:23 Et puis, on parlera de sport dans "Mini News Weekend".
00:56:26 Oui, ça arrive parfois, mais le sport et l'islamisme
00:56:29 ou le sport où l'islamisme s'infiltre de plus en plus
00:56:33 dans le sport.
00:56:34 Comment ? On vous explique tout ça, évidemment.
00:56:36 Je vous représente l'équipe de grands témoins
00:56:38 qui m'entoure depuis une heure déjà,
00:56:41 avec une certaine parité respectée
00:56:43 avec l'arrivée d'Eric de Rieck-Mathen,
00:56:45 journaliste économique CNews, que je suis ravi d'accueillir.
00:56:47 C'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:56:49 Je vous représente Naïma M. Fadel, essayiste,
00:56:51 prête pour la deuxième heure.
00:56:52 Céline Pina, politologue, journaliste à cause heureux,
00:56:55 toujours prête aussi pour la deuxième heure.
00:56:57 Caroline Pilaste, chroniqueuse,
00:56:58 toujours prête pour la deuxième heure.
00:56:59 Joseph Touvenel, directeur de la rédaction Capital Social.
00:57:02 À fond pour la deuxième heure.
00:57:03 Et à fond pour la deuxième heure.
00:57:05 Allez, vous avez pu vivre et écouter Jordan Bardella,
00:57:09 qui était reçu par Gabriel Attal ce matin,
00:57:13 ou plutôt ce midi, à Matignon,
00:57:15 et avoir trouvé sur place Thomas Bonnet,
00:57:17 notre envoyé spécial, accompagné par Jean-François Arquermette.
00:57:21 Alors, que faut-il retenir de ce rendez-vous ?
00:57:26 Quelles sont les grandes lignes qui vous ont marqué,
00:57:28 mon cher Thomas Bonnet ?
00:57:29 Vous êtes notre spécialiste politique.
00:57:31 On vous attend.
00:57:32 Écoutez, il y a un mot qui a été employé par Jordan Bardella
00:57:37 pour résumer cet entretien.
00:57:39 C'est le mot de courtois.
00:57:41 Une heure d'échange courtois,
00:57:43 nous a indiqué Jordan Bardella,
00:57:45 qui nous dit aussi qu'il a soumis au Premier ministre
00:57:48 deux sujets de préoccupation des Français.
00:57:50 D'abord, la hausse des tarifs de l'électricité,
00:57:52 puis le mouvement de colère des agriculteurs.
00:57:55 Il dit donc avoir discuté de ces sujets-là
00:57:57 avec le Premier ministre,
00:57:58 sans que ce dernier ne puisse lui offrir aucune garantie
00:58:01 quant au fait qu'il y aura des annonces,
00:58:02 des mesures qui seraient annoncées
00:58:05 justement dans le discours de politique générale
00:58:07 qui aura lieu le 30 janvier prochain.
00:58:09 Voilà pour cette réunion.
00:58:12 On a évidemment interrogé aussi Jordan Bardella
00:58:14 sur le destin politique,
00:58:16 les destins parallèles entre les deux hommes.
00:58:18 On a beaucoup dit que la nomination de Gabriel Atta à La Matignon
00:58:21 était une arme anti-Bardella lancée par l'Élysée.
00:58:25 Jordan Bardella répond,
00:58:26 il faudrait plutôt une arme anti-inflation.
00:58:29 Et puis, vous l'avez sans doute entendu,
00:58:30 il a aussi été interrogé sur la diffusion d'un documentaire
00:58:34 hier soir sur France Télévisions
00:58:36 où il y avait des accusations à son encontre.
00:58:39 Et il indique qu'il n'a pas regardé ce documentaire,
00:58:41 mais qu'il voit là encore une manœuvre politique
00:58:44 de la part du service public.
00:58:46 – Question, Thomas Bonnet, ne partez pas si rapidement.
00:58:49 Qui est attendu après Jordan Bardella ?
00:58:55 – Alors écoutez, c'est Hervé Marseille,
00:58:57 le président de l'Union centriste,
00:58:59 qui est arrivé il y a quelques instants à Matignon
00:59:01 pour être reçu pour un déjeuner avec Gabriel Attal.
00:59:05 Hervé Marseille, c'est un personnage important au Sénat,
00:59:08 les alliances politiques passent par lui.
00:59:10 Et c'est donc tout naturellement qu'il est reçu par Gabriel Attal,
00:59:13 qui a reçu d'ailleurs beaucoup d'hommes politiques
00:59:16 depuis le début de la semaine.
00:59:17 Hier, il y avait Éric Ciotti qui était ici à Matignon.
00:59:19 Et on a appris que lundi prochain,
00:59:21 les représentants socialistes seront également reçus
00:59:24 par Gabriel Attal ici.
00:59:26 – Merci beaucoup mon cher Thomas.
00:59:28 Toujours aussi précis, Thomas Bonnet,
00:59:29 accompagné par Pierre-François Altermat.
00:59:30 Je ne sais pas pourquoi, j'appelle Jean-François Altermat
00:59:32 depuis ce matin, j'espère qu'il ne va pas trop m'en vouloir.
00:59:35 Pierre-François Altermat.
00:59:37 Allez, Éric Durimathène est avec nous,
00:59:39 on va parler d'un sujet très concernant.
00:59:41 Vous savez, dans "Mini News Weekend",
00:59:42 on aime parler des sujets très concernants.
00:59:45 On va vous parler des logements sociaux.
00:59:47 Le maire de la commune Les-Les-Roses,
00:59:48 Vincent Jeanbrun, soulève un lièvre dans son livre "Les deux Frances".
00:59:52 On avait beaucoup parlé, vous vous en souvenez évidemment tous,
00:59:54 autour de ce plateau de Vincent Jeanbrun,
00:59:56 puisqu'on se souvient que sa famille avait été attaquée par des émeutiers,
01:00:00 c'était l'été dernier.
01:00:01 Et dans son livre, il a une position très tranchante, mon cher Éric.
01:00:05 Il estime que le logement social est une bombe sociale,
01:00:08 et notamment les HLM,
01:00:10 il propose de mettre fin au logement social à vie.
01:00:13 Est-ce qu'effectivement c'est vrai ?
01:00:14 Quand on a un logement social, on l'a à vie, mon cher Éric.
01:00:19 – En effet, oui.
01:00:20 Contrairement au privé où on doit signer un bail,
01:00:23 en général c'est trois ans minimum,
01:00:24 et bien là, le logement social, lui, n'a pas de durée, c'est indéterminé.
01:00:29 Alors je voulais vraiment m'en assurer, en avoir le cœur net,
01:00:31 j'ai consulté le président, l'ancien président de la Caisse des dépôts Habitat,
01:00:35 André Hichet, qui a écrit énormément de livres,
01:00:37 qui est venu souvent chez nous sur ces news,
01:00:39 et bien il me confirme bien que quitter un logement social,
01:00:42 ça n'arrive pratiquement jamais, ou très rarement.
01:00:46 Sur les 550 000 logements gérés par la Caisse des dépôts,
01:00:49 moins de 100 expulsions par an.
01:00:52 Et pour obtenir une expulsion, alors c'est vraiment extrêmement difficile.
01:00:55 Il faut avoir commis des fautes lourdes, très lourdes,
01:00:58 troubles à l'ordre public, impayés au-dessus de plusieurs milliers d'euros,
01:01:02 et plaintes des locataires.
01:01:04 Alors une fois que ces plaintes sont recueillies, il faut trois feux verts.
01:01:07 Voilà ce que me dit la Caisse des dépôts,
01:01:09 que le juge ordonne l'expulsion, que deuxièmement le maire l'accepte,
01:01:13 et que troisièmement le préfet obtienne l'intervention des forces de l'ordre.
01:01:17 Au total, ça demande deux ans pour résilier un bail,
01:01:19 si on dit résilier, puisque il n'y en a pas.
01:01:21 Alors comme me le dit André Hiché, auteur de nombreux livres sur le sujet,
01:01:24 le maire et le préfet, de toute façon, doivent reloger les personnes qui ont été expulsées.
01:01:29 Donc vous voyez, c'est un peu le serpent qui se morce à queue,
01:01:32 donc c'est pour ça qu'ils ne sont pas pressés de les expulser,
01:01:34 surtout que l'HLM est destinée aux plus fragiles,
01:01:36 et si vous êtes expulsé, vous devenez encore plus fragile.
01:01:39 Voilà la situation.
01:01:40 Ce qui explique que le taux de rotation dans le parc social est très très faible,
01:01:44 seulement 5 à 10 %, vous vous rendez compte, de personnes changent de logement social.
01:01:48 - Alors qu'est-ce qui peut très concrètement changer ?
01:01:50 Et est-ce que les choses peuvent changer ?
01:01:51 - Bah écoutez, depuis le 29 juillet 2023, il y a une clause d'expulsion dans tous les contrats,
01:01:56 donc ça veut dire que ça change un petit peu, le bail à vie n'est plus garanti,
01:02:00 mais bon, ça ne changera rien sur ce que je vous ai expliqué
01:02:02 pour obtenir les accords des préfets et des maires.
01:02:04 Ce qui peut changer aussi, c'est la loi de 2015.
01:02:06 Là, elle permet la construction de HLM gérée par des fonds privés.
01:02:10 Et vous savez bien que quand le privé s'en mêle, là ça devient plus strict.
01:02:13 Et puis enfin, il ne faut pas oublier qu'il y a une telle demande.
01:02:16 Il y a aujourd'hui 1,5 million de demandes de logements HLM,
01:02:19 donc tellement de demandes que les gens ne bougent pas et n'ont pas envie de sortir.
01:02:23 Une solution finale, enfin une solution si je puis dire,
01:02:25 ça serait de transformer les 10 millions de mètres carrés de bureaux,
01:02:29 vous vous rendez compte, qu'il y a aujourd'hui en stock, qui sont inoccupés,
01:02:32 parce qu'avec le télétravail, les gens ne vont plus beaucoup au bureau
01:02:35 et ces bureaux sont sur le carreau, si l'on peut dire.
01:02:37 Eh bien voilà, les transformer en logements sociaux, ça serait peut-être la solution.
01:02:40 Le privé pourrait les gérer.
01:02:41 Voilà, en tout cas, je confirme, le logement social,
01:02:44 comme le logement privé d'ailleurs, est vraiment en crise.
01:02:46 Et me dit-on, le gouvernement ne semble pas beaucoup s'y intéresser.
01:02:50 Naïm, un petit tour de table sur le sujet, très concernant,
01:02:53 quasiment un bail à vie, nous dit Éric.
01:02:55 Oui, effectivement, et puis je crois que l'erreur qui a été faite,
01:02:57 c'est dans les années 80-90, c'est que ces logements qui étaient des loyers,
01:03:03 enfin, habitants à loyers modérés, ont été transformés en logements sociaux.
01:03:08 Et par exemple, les classes moyennes ont été exclues,
01:03:10 parce qu'on les donnait en priorité aux personnes plutôt de conditions modestes.
01:03:15 Donc c'est là aussi, on a concentré aussi les difficultés et la pauvreté.
01:03:19 Et puis, suite à ça aussi, la concentration fait que,
01:03:22 eh bien, petit à petit, c'est devenu aussi des enclaves ethnico-culturelles,
01:03:27 il faut le dire, parce que petit à petit,
01:03:29 les personnes qui étaient européennes sont parties de ces logements.
01:03:34 Et comme en plus, il n'y avait plus cette mixité sociale et culturelle,
01:03:37 vous pouvez aisément imaginer ce qu'il en est aujourd'hui.
01:03:42 Et puis, c'est vrai que c'est des logements à vie,
01:03:44 on a des difficultés à expulser, notamment les personnes qui posent problème.
01:03:49 Et il y a cette obligation, quand vous arrivez à les expulser, de les reloger.
01:03:53 Donc on ne fait que déplacer le problème sur d'autres parcs immobiliers
01:03:57 où ils vont poser aussi des problèmes.
01:04:00 Donc il faudrait peut-être, comme vous le disiez tout à l'heure,
01:04:02 qu'il y ait un bail, comme dans le privé, de tous les trois ans,
01:04:06 et que ça soit conditionné au comportement de ces familles
01:04:09 et au comportement aussi de leurs enfants.
01:04:13 Comme ce que fait, je le rappelle encore, aujourd'hui, le Danemark.
01:04:16 Et ce qu'il faut aussi rajouter par rapport à cette question,
01:04:22 c'est qu'aujourd'hui, on se retrouve devant une difficulté
01:04:25 où ces personnes-là qui sont minoritaires relativement dans ces quartiers,
01:04:29 qui posent problème, posent problème à tout le quartier
01:04:32 et créent un écosystème de pression aussi au niveau de la sécurité.
01:04:38 Céline, le maire d'Alleroz a raison de donner un coup de pied dans la fourmilière,
01:04:44 de dire "il faut changer les choses".
01:04:46 Oui, et les mêmes temps, on aurait envie que finalement,
01:04:50 plus de maires parlent de ces questions-là.
01:04:52 Parce que bon, il prend un risque en disant ça aussi.
01:04:55 Oui, c'est vrai.
01:04:57 Parce que c'est compliqué, parce qu'il va se faire taxer d'un certain nombre d'horreurs,
01:05:01 sauf qu'il dit la vérité et sauf que le ras-le-bol est profond.
01:05:05 Ce dont il faut se rendre compte, c'est qu'assez rapidement,
01:05:07 on va se retrouver avec des gens qui vont avoir de plus en plus de mal à loger leurs enfants,
01:05:12 par exemple, que ce soit pour faire leurs études ou qui vont commencer leur vie d'adultes.
01:05:17 Et pendant ce temps, on va se retrouver avec des logements occupés par des gens
01:05:21 qui posent des problèmes sociaux et de sécurité énormes.
01:05:25 On est en fait comme dans l'éducation nationale,
01:05:29 où quand vous avez un élève qui est extrêmement perturbateur, violent et ingérable,
01:05:33 ça devient le mystic gris tous les années.
01:05:36 On se le refile d'équipement en équipement.
01:05:38 À un moment, il va falloir dire "nous ne vous devons rien".
01:05:43 Il y a un certain nombre de droits, à partir du moment où vous les gâchez
01:05:47 par votre comportement, par votre violence, par votre inconséquence,
01:05:53 la collectivité ne vous doit plus rien.
01:05:56 Pourquoi est-ce qu'on est solidaires ?
01:05:57 Pourquoi est-ce que finalement, c'est nous qui payons pour les autres ?
01:06:01 C'est tout à fait légitime.
01:06:03 Mais on le fait parce qu'on partage un commun,
01:06:05 parce qu'on a des valeurs en commun, parce qu'on a un projet en commun.
01:06:11 Des gens qui refusent toute responsabilité, tout devoir,
01:06:15 n'ont pas à être portés par la solidarité nationale.
01:06:18 Une fois qu'on sera clair, on verra à quel point
01:06:20 un certain nombre de gens rentreront dans le rang.
01:06:23 Allez, un dernier mot sur le sujet,
01:06:24 parce que je voudrais qu'on évoque quand même cette histoire
01:06:26 de cette femme qui a bénéficié de la retraite de sa maman.
01:06:30 On a évoqué les familles délinquantes.
01:06:32 Là, oui, je suis entièrement d'accord avec ce qui a été dit,
01:06:34 mais dans le logement social, la majorité des familles ne sont pas délinquantes.
01:06:37 Merci, c'est ce que j'allais dire.
01:06:38 Mais il ne faut pas faire l'amalgame.
01:06:39 Non, mais attendez, les amis, il faut arrêter avec ça.
01:06:42 Ah non, non, non.
01:06:43 On stigmatise bien.
01:06:44 Bien évidemment, vous avez vu ce que j'ai dit à un moment, par exemple,
01:06:47 me concernant, j'ai dit, cette minorité qui pose problème.
01:06:50 Non, mais c'est important parce que, en fait, vous faites comme les coupeurs de langue.
01:06:54 Oui, mais attendez, il a dit deux mots.
01:06:56 Il peut dire trois mots.
01:06:57 On a évoqué, voilà.
01:06:59 Joseph, l'autre partie.
01:07:01 Bon, comment donner plus de souplesse ?
01:07:04 À un moment donné, peut-être qu'il ne faut pas faire déménager des gens,
01:07:07 mais il faut veiller à ce que, si leur revenu évolue, le coût, pour eux, évolue aussi.
01:07:13 C'est-à-dire qu'on les laisse dans le logement, mais si je ne suis pas éternellement au chômage,
01:07:17 je ne suis pas éternellement à 2500 euros par mois, mais je peux peut-être avoir plus, etc.
01:07:22 Et dans ces cas-là, il faut qu'il y ait un contrôle sur la réalité des revenus.
01:07:26 L'autre chose, c'est qu'il y a des gens qui vont vivre dans un cadre.
01:07:30 Et puis, les enfants s'en vont.
01:07:32 Et donc, dans ces cas-là, il faut travailler sur comment les laisser, en gros, dans leur quartier,
01:07:36 dans leur cadre, dans leur milieu, avec leurs amis,
01:07:39 mais pas dans la même surface, puisque là où ils étaient quatre, ils ne se retrouvent plus qu'à deux.
01:07:44 Et ça, c'est un vrai travail à faire.
01:07:47 Que doivent faire normalement les organismes de HLM ?
01:07:49 Mais comme ça a été très bien dit, ceux qui bloquent le système, on ne peut pas les faire partir.
01:07:54 Alors, tout le monde se dit, moi, je suis intouchable.
01:07:57 Donc, il faut s'en prendre en premier lieu aux délinquants et fluidifier.
01:08:01 Et ça, c'est possible, mais ça demande un vrai travail.
01:08:04 Et ça demande des moyens que l'État supprime.
01:08:06 Je rappellerai juste qu'on avait quelque chose qui s'appelait le 1 % patronal pour le logement des salariés.
01:08:11 L'État a mis la main dessus.
01:08:12 Maintenant, c'est 0,45 %, qui ne sert plus uniquement au logement des salariés,
01:08:16 mais qui a tendance à servir maintenant au logement de l'immigration.
01:08:21 Et ça pose d'autres problèmes pour loger les salariés.
01:08:24 Alors, très rapidement, une petite précision, je vous donne la parole de Justin Trudeau.
01:08:27 C'est vrai qu'on s'accroche à son logement quand il est pas cher, ce qui est le cas de l'éducation sociale.
01:08:31 Et la Caisse des dépôts me disait, enfin Habitat me disait que même dans l'armée,
01:08:35 vous avez des logements de fonction de personnes qui arrivent à la retraite,
01:08:38 qui devraient lâcher leur logement, mais qu'ils gardent quand même, parce que c'est pas cher.
01:08:42 Donc, voyez, rappelez-vous des journalistes.
01:08:44 Oui, je voulais vous en parler.
01:08:45 Il fait un temps où, voilà, on arrivait, enfin pas moi,
01:08:50 mais vous obtenez des logements très sociaux dans Paris, dans des beaux quartiers, pas cher du tout.
01:08:55 Même les politiques.
01:08:56 Combien y a-t-il d'histoire ?
01:08:57 Je ne rappellerai pas le nom du maire qui était connu pour ça.
01:09:00 Non, mais donc, ça veut dire que dès que vous avez un passe-droit, un acquis ou un logement social pas cher,
01:09:06 ben voilà, les gens peuvent lâcher.
01:09:07 Au prix du Medicare aujourd'hui, notamment à Paris ou dans les grandes villes,
01:09:10 évidemment, quand on peut bénéficier d'un loyer comme ça.
01:09:12 Mais là est la question, en fait, sans que tu me sautes dessus Naïma,
01:09:14 parce que je vais rejoindre les propos de Joseph.
01:09:18 Évidemment que les personnes qui ne respectent pas la vie en collectivité,
01:09:22 le règlement qui font subir des nuisances aux locataires ainsi qu'aux quartiers
01:09:26 doivent être mises à l'écart plus rapidement.
01:09:28 Je vous rejoins.
01:09:29 Mais c'est un sujet qui est un serpent de mer depuis des années.
01:09:33 Il faut faire du ménage dans le logement social,
01:09:35 mais il ne faut pas tout amalgamer, parce que quand on parle de logement social d'HLM,
01:09:38 il y a plusieurs strates, comme tu le sais Naïma.
01:09:40 Ça n'est pas que les cités, ça n'est pas que les quartiers.
01:09:43 En fonction de vos revenus, si vous êtes dans un salaire médian,
01:09:47 vous y avez le droit et on sait très bien que l'attribution est très longue.
01:09:51 Quand vous habitez, je vous donne un exemple,
01:09:52 parce que moi, je le sais, évidemment, défendant la cause du handicap,
01:09:55 vous êtes prioritaire, comme les familles monoparentales,
01:09:58 les retraités ou les travailleurs pauvres.
01:10:00 Ça peut prendre entre 5 ans et 15 ans en fonction de la ville,
01:10:04 de la commune ou du département d'où vous dépendez.
01:10:07 Donc partons de ce postulat.
01:10:08 C'est aussi une question de coûts et sachant qu'il y a l'inflation,
01:10:11 la vie est de plus en plus chère.
01:10:13 Moi, je trouve qu'on ne devrait pas jeter l'eau propre sur la majorité de ses habitants,
01:10:17 qui essayent de s'en sortir.
01:10:18 Et ce qui est peu cher pour certains peut l'être pour beaucoup.
01:10:22 On sait très bien que dans les grandes villes, en moyenne,
01:10:24 la location, ça représente 50% du budget des familles.
01:10:27 Donc ça grève vraiment le budget.
01:10:29 Donc quand vous obtenez un logement social,
01:10:31 quand vous avez la chance, pas par piston,
01:10:33 parce qu'on sait que pendant des années, disons-le,
01:10:35 beaucoup de municipalités ont privilégié les copains,
01:10:38 les journalistes, les politiques, les élites ou non d'ailleurs.
01:10:41 Mais depuis plusieurs années, le préfet a un droit de regard.
01:10:44 Donc ça n'est absolument plus le cas.
01:10:45 Donc quand vous y avez accès, après tant de demands,
01:10:48 tant de démarches psychologiquement difficiles,
01:10:50 eh bien forcément, vous y restez en vous considérant comme propriétaire.
01:10:53 Et en plus, quand vous payez rubis sur l'angle loyer,
01:10:56 donc je trouve qu'on ne peut pas faire un amalgame de ceci.
01:10:59 - Vous savez, j'observe Naïma Infadel, vous avez la main comme ça.
01:11:02 - J'hallucine.
01:11:03 - Quand elle a la main qui tape sur la table,
01:11:06 c'est qu'évidemment, elle a des choses à dire.
01:11:07 - Parce que personne n'a amalgamé.
01:11:09 Enfin, on a parlé des classes moyennes qui aujourd'hui
01:11:11 n'accèdent pas facilement au logement social.
01:11:14 - Je regrette, Caroline, mais la majorité du logement social est en QPV.
01:11:17 C'est la majorité est en QPV.
01:11:21 - Cartier politique de la ville.
01:11:22 - Cartier politique de la ville, merci.
01:11:24 Et quand je parlais d'avant, auparavant, l'habitat à loyer modéré,
01:11:28 c'était intéressant parce que vous aviez réellement une mixité sociale et culturelle.
01:11:31 En fonction des revenus, vous payez le loyer en fonction de vos revenus.
01:11:35 Donc ça permettait cette mixité.
01:11:36 Après, on a décidé que ça serait dorénavant du logement social.
01:11:40 Moi, je l'ai rencontré même sur ma ville.
01:11:42 C'est-à-dire que quand vous étiez classe moyenne, vous n'y avez pas droit.
01:11:45 Donc on a concentré aussi les problèmes,
01:11:47 posant aussi des difficultés à ces habitants.
01:11:49 Et puis, je le regrette, les familles qui posent problème,
01:11:52 et ce n'est pas stigmatiser que de le dire,
01:11:54 les familles qui posent problème, qui posent problème à la majorité,
01:11:58 n'ont pas le droit à la solidarité, comme disait tout à l'heure Céline,
01:12:01 à la solidarité nationale, à notre solidarité.
01:12:04 C'est injuste parce qu'elle pose problème aux autres habitants
01:12:07 qui ont envie de vivre en sécurité et en tranquillité
01:12:11 et pouvoir que leurs enfants puissent jouer
01:12:13 sans qu'il y ait des rodéos urbains ou d'autres choses.
01:12:15 - Dans ce sens, ça se rejoint.
01:12:17 - Ou qu'il y ait aussi des tirs de kalashnikovs et tout ça.
01:12:20 - Ce n'est pas le cas de tous les locataires dans le logement social.
01:12:23 Et vous avez aussi du logement social où il y a de la diversité.
01:12:26 - Assez rapidement, moi, j'ai jamais eu le sentiment
01:12:30 que qui que ce soit avait stigmatisé ou avait fait des amalgames.
01:12:34 Le sentiment que j'ai eu, c'est que, que ce soit Naïma, moi ou les autres,
01:12:37 on s'est exprimé sur une réalité et sur un des problèmes fondamentaux,
01:12:42 qui est le poids des délinquants dans ces quartiers,
01:12:46 lié au fait que ces quartiers ne sont pas gérés,
01:12:48 que le logement social est très mal géré.
01:12:51 Et ce poids-là induit des écosystèmes.
01:12:53 Et dans un écosystème, attention, quand le pouvoir appartient au plus violent,
01:12:59 c'est l'écosystème en lui-même qui finit par basculer.
01:13:02 Et à ce moment-là, les personnes indélicates deviennent majoritaires.
01:13:08 Donc, il faut faire attention avec les délinquants sont minoritaires.
01:13:12 Ça dépend de certains endroits et dans les zones de non droit,
01:13:15 ils ne sont pas minoritaires.
01:13:16 - Je crois que nous sommes tous d'accord sur la question de la sécurité.
01:13:18 Il y a un problème qu'il faut quand même avoir.
01:13:20 Il faut avoir conscience, c'est que des gens qui vivent dans un quartier
01:13:23 avec des habitudes, avec des connaissances, etc.
01:13:26 Il faut faire attention à ne pas les couper du jour au lendemain.
01:13:28 Je ne parle pas des délinquants.
01:13:30 Il ne faut pas les couper du jour au lendemain,
01:13:31 mais il faut arriver à la solution.
01:13:32 Si les revenus augmentent, si je suis à la retraite,
01:13:35 comment me laisser dans le logement ?
01:13:38 Mais on m'augmente les coûts parce que ce n'est pas la société de prendre en charge.
01:13:41 - Des amis, une société, une société, elle suppose des règles.
01:13:44 - C'est un sujet très concernant.
01:13:46 - Si vous avez l'épée d'Amokles, vous savez que vous rentrez dans un logement
01:13:51 et que vous devez effectivement respecter des règles, etc.
01:13:55 Et qu'en cas aussi de condamnation d'un enfant,
01:13:57 qu'en cas de problème de nuisance, etc.
01:13:59 Vous avez cette épée d'Amokles, je peux vous garantir que...
01:14:02 - Mais là, on est tous d'accord.
01:14:03 - Les amis, on va partir parce que nous sommes très en train,
01:14:05 on va partir en publicité.
01:14:07 Je ne sais pas, on va aborder cette histoire de cette femme installée au Maroc
01:14:10 qui a détourné 200 000 euros de prestations sociales.
01:14:12 Vous voulez rester avec nous ou pas, Eric ?
01:14:13 Vous savez, vous êtes le bienvenu.
01:14:15 Si vous avez deux mots à dire sur cette affaire.
01:14:17 - Oui, on en a beaucoup parlé aussi, d'autres cas.
01:14:19 - Oui, oui, donc ce serait bien que vous restiez un petit peu.
01:14:22 Et puis on respecte la parité sur ce plateau.
01:14:24 C'est parfait.
01:14:25 Allez, restez avec nous.
01:14:26 On a beaucoup de choses à évoquer ensemble jusqu'à 14h.
01:14:28 Merci de nous accueillir.
01:14:29 Vous savez quoi, les amis, je n'ai pas vu le temps passer.
01:14:34 Il est quasiment...
01:14:35 Oui, je regarde l'horloge, 13h30.
01:14:37 C'est la dernière ligne droite pour Mini News Week-end.
01:14:39 Et on retrouve tout de suite, il est à l'heure, Mickaël Dorian.
01:14:41 - Emmanuel Macron présente ses voeux aux armées.
01:14:44 Une année qui s'annonce complexe,
01:14:45 marquée déjà par leur départ précipité du Sahel.
01:14:48 Le chef de l'État a notamment assisté il y a quelques instants,
01:14:51 vous le voyez sur ces images,
01:14:53 à la levée des couleurs sur la base navale de Cherbourg.
01:14:58 Dans l'actualité, également, le tourisme mondial
01:15:00 devrait retrouver cette année son niveau d'avant-Covid,
01:15:03 annonce de l'Organisation mondiale du tourisme,
01:15:05 qui précise que le secteur se porte mieux
01:15:07 grâce à la reprise du tourisme asiatique
01:15:09 et malgré les tensions internationales,
01:15:11 notamment au Proche-Orient.
01:15:13 Et puis, les outils revendiquent des frappes
01:15:15 contre un navire américain dans le golfe d'Aden.
01:15:17 Il s'agit d'un pétrolier qui se trouvait ces derniers jours
01:15:20 au large des côtes du Yémen.
01:15:21 Des attaques qui ont contraint de très nombreux armateurs
01:15:24 à suspendre le passage de leur flotte dans cette zone,
01:15:26 cruciale pour le commerce international.
01:15:29 Merci beaucoup, mon cher Michael.
01:15:32 On se retrouve dans 15 minutes, toujours avec moi,
01:15:34 depuis 12h, Naïma Amfadel, Céline Pinard,
01:15:37 Caroline Pilas, Joseph Touvenel et Eric de Rigmataine,
01:15:39 à qui j'ai demandé de jouer les prolongations
01:15:41 de Minnews Weekend, mais c'est toujours un plaisir de vous avoir.
01:15:44 On va évoquer très rapidement cette escroquerie incroyable.
01:15:47 Une femme installée au Maroc a détourné 200 000 euros,
01:15:51 oui, vous avez bien entendu, 200 000 euros de prestations sociales.
01:15:55 Pendant plus de 20 ans, elle a perçu la pension de retraite de sa mère,
01:15:58 sauf que sa mère était décédée depuis 1998.
01:16:01 Récit Tony Bitaro, éclaircissement avec vous, Eric, juste après.
01:16:06 Le tribunal correctionnel d'Evreux a condamné ce lundi
01:16:09 une septuagénaire originaire de l'Eure installée au Maroc
01:16:12 à 15 mois de prison avec sursis probatoires pendant 3 ans.
01:16:16 Cette femme avait détourné pendant 21 ans la pension de retraite
01:16:19 de sa mère décédée en 1998.
01:16:22 Une escroquerie qui n'étonne pas Charles Prats,
01:16:24 ancien magistrat spécialisé dans la lutte contre la fraude.
01:16:27 C'est très répandu en France, on a des exemples assez réguliers
01:16:31 de personnes qui se font attraper parce qu'elles ont caché le décès
01:16:34 de leur père, de leur mère, de leurs proches
01:16:37 et continuent de percevoir la prestation de retraite.
01:16:40 C'est à la suite d'un contrôle des bénéficiaires particulièrement âgés
01:16:43 que l'organisme de retraite s'est rendu compte de l'escroquerie.
01:16:46 Normalement, vous avez des déclarations de décès
01:16:49 et donc les mairies recensent les décès
01:16:52 et le fichier est mis à jour toutes les semaines.
01:16:53 C'est-à-dire que l'INSEE est derrière la caisse de sciences vieillesse,
01:16:58 a l'information toutes les semaines des personnes décédées
01:17:00 et donc elle peut couper le robinet.
01:17:03 Mais ça, c'est si le décès est déclaré.
01:17:05 Bien sûr, s'il est caché, évidemment la mairie ne le saura pas,
01:17:09 les services ne le sauront pas.
01:17:10 L'escroquerie s'élève à près de 200 000 euros
01:17:13 qu'elle devra rembourser à la caisse de retraite.
01:17:16 Éric, vous êtes notre spécialiste de l'économie.
01:17:19 Comment la chose est-ce possible ?
01:17:21 C'est possible si on ne déclare pas.
01:17:22 Charles Pratt, ça fait plein de rapports là-dessus
01:17:24 et ça existe aussi pour les cartes vitales.
01:17:26 Mais concernant les résidents,
01:17:28 enfin les Français résidents en Algérie, par exemple,
01:17:30 parce que c'est le cas aussi,
01:17:31 moi j'ai ressenti l'étude d'Agir Carco
01:17:34 sur 1000 allocataires français résidents en Algérie,
01:17:37 retraités, donc 130 étaient décédés,
01:17:39 691 n'étaient pas retraités.
01:17:41 18% seulement méritaient leur retraite.
01:17:44 Donc c'est quelque chose qui existe.
01:17:46 Après, ça fait des années qu'on dénonce ces abus,
01:17:49 mais quand on interroge les caisses sociales,
01:17:52 on nous dit "oui, mais finalement, ce n'est pas beaucoup".
01:17:54 C'est vrai que la fraude aux prestations sociales,
01:17:56 elle est évaluée à 1,5%
01:17:58 au regard des milliards qui sont gérés.
01:18:00 Donc c'est vrai que même si on montre du doigt
01:18:03 certains pays qui abusent du système
01:18:05 ou certaines personnes qui abusent du système,
01:18:07 c'est quelque chose qui est à chaque fois,
01:18:10 j'allais dire, diminué,
01:18:12 parce qu'on dit "ce n'est pas grave, ce n'est pas énorme,
01:18:13 c'est une goutte d'eau".
01:18:14 Je précise aussi, et c'est important,
01:18:16 qu'il y a les pensions de réversion.
01:18:18 Par exemple, vous avez des personnes qui vivent
01:18:20 dans les pays d'Afrique du Nord qui arrivent à 85 ans,
01:18:24 elles n'hésitent pas à épouser une jeune femme de 20 ans.
01:18:28 Et puis comme ça, la jeune femme de 20 ans,
01:18:29 elle touchera un jour la pension de réversion.
01:18:31 Voilà, donc vous voyez,
01:18:32 parce que là, pour le coup,
01:18:33 même si on déclare la mort de la personne de 85 ou 90 ans,
01:18:36 la pension de réversion sera quand même versée.
01:18:38 - Bon, elle en a profité pendant 20 ans,
01:18:39 mais maintenant, il faut qu'elle paie.
01:18:40 Et qu'elle remporte ?
01:18:41 - 200 000 euros, c'est une sacrée somme.
01:18:42 - C'est une sacrée somme.
01:18:43 Très rapidement, Caroline et Naïma.
01:18:45 - Une goutte d'eau plus une goutte d'eau,
01:18:46 ça peut faire un fleuve.
01:18:47 Alors moi, quand j'entends régulièrement,
01:18:49 "Oh, mais ça n'est pas grand chose."
01:18:50 Si, c'est beaucoup par rapport aux services publics,
01:18:53 par exemple, que nous n'avons pratiquement plus,
01:18:54 à la désertification médicale et autres.
01:18:57 Et moi, je suis toujours hallucinée en fait,
01:18:59 en dehors du cas de cette femme
01:19:00 qui n'est pas anecdotique, malheureusement.
01:19:02 C'est qu'en tant que personne handicapée,
01:19:05 on passe notre vie, nous sommes 12 millions en France,
01:19:07 je le rappelle, à devoir remplir des papiers
01:19:10 pour justifier de nos situations handicapantes
01:19:12 à plus de 80 % pour la plupart d'entre nous.
01:19:15 On est fiché de partout
01:19:16 et on doit recommencer encore et encore.
01:19:18 Donc, je ne comprends pas en fait,
01:19:20 comment ce genre de gruge, ce genre d'escroquerie
01:19:22 peut exister au sein de tous les organismes,
01:19:25 de toutes les administrations,
01:19:26 sachant qu'à côté de ça,
01:19:27 c'est un deux poids deux mesures
01:19:28 concernant les personnes comme moi.
01:19:29 - On comprend votre révolte.
01:19:31 Naïma Mfadel.
01:19:33 - Oui, je rejoins ce qui vient d'être dit.
01:19:36 Par principe, ce n'est pas acceptable
01:19:39 qu'il y ait des fraudes et qu'on se permette de dire
01:19:41 "Ce n'est pas grave, ce n'est pas grand chose."
01:19:42 Mais vous vous rendez compte,
01:19:43 qu'est-ce que peuvent penser les Français
01:19:44 qui doivent effectivement justifier,
01:19:46 faire des tas de démarches pour avoir leurs aides
01:19:48 ou qui peuvent être aussi pénalisés
01:19:50 pour le moindre petite entrave au droit.
01:19:54 Donc, c'est extrêmement scandaleux d'entendre ça.
01:19:56 Alors moi, je m'étonne par exemple
01:19:58 que le travail ne soit pas fait via les consulats,
01:20:01 notamment dans, par exemple au Maroc ou en Algérie,
01:20:03 il y a des consulats, notamment,
01:20:04 et ces consulats pourraient tout simplement
01:20:06 contrôler si ces personnes-là sont vivantes.
01:20:09 On peut aussi penser peut-être
01:20:11 qu'il y ait un pointage dans les consulats
01:20:14 pour effectivement voir si ces personnes
01:20:15 réellement sont vivantes.
01:20:17 En tout cas, il est temps de mettre fin à tout ça.
01:20:19 Et encore une fois, la question du maillage
01:20:22 dans ces pays-là, des consulats, est très importante.
01:20:24 Donc, je pense qu'il y a une piste peut-être à voir.
01:20:27 Oui, parce qu'on reçoit la somme directement sur son compte,
01:20:29 ça, il faut que ça s'arrête.
01:20:31 Vous les ferez pouvoir effectivement
01:20:32 chaque année faire un contrôle
01:20:33 et qu'on utilise les moyens électroniques,
01:20:35 l'intelligence artificielle.
01:20:37 Ce n'est quand même pas bien compliqué,
01:20:38 peut-être avec l'empreinte digitale
01:20:39 ou la reconnaissance de l'œil.
01:20:41 Ça a été annoncé d'ailleurs à l'époque
01:20:42 par Gabriel Attal.
01:20:44 Il avait dit qu'on allait avoir une carte d'identité électronique
01:20:47 avec une puce à l'intérieur.
01:20:48 J'espère que ça se fera.
01:20:49 Parce que c'est quand même pas bien compliqué
01:20:51 sur le plan informatique.
01:20:52 Une autre idée qui peut être intéressante,
01:20:54 je pense qu'on peut même déployer dans ces pays-là,
01:20:56 des jeunes Français qui vivent dans ces pays-là,
01:20:58 peuvent être service civique
01:21:00 et effectivement faire ce travail aussi
01:21:02 d'aller contrôler ces personnes dans leur domicile.
01:21:06 Allez, on enchaîne, on va parler de sport
01:21:08 avec un phénomène inquiétant, l'islamisme dans le sport.
01:21:11 Un phénomène qui progresse dans les clubs de foot
01:21:13 ou dans les clubs de sport et de combat.
01:21:15 On voit tout ça avec Mathieu Devesse, Sacha Robin,
01:21:17 qui ont rencontré Médéric Chapiteau,
01:21:18 auteur d'un livre sur le sujet et on en parle juste après.
01:21:21 C'est un livre qui met en lumière un phénomène inquiétant,
01:21:25 l'islamisme dans le sport amateur.
01:21:27 Parmi les exemples cités par cet ancien gendarme
01:21:29 et docteur en sociologie,
01:21:30 cette demande faite par un groupe de jeunes musulmanes
01:21:33 à leur entraîneur de sport de combat.
01:21:35 De venir s'entraîner à la condition qu'il n'y ait aucun homme
01:21:37 qui rentre dans la salle,
01:21:39 qu'on ferme toutes les fenêtres, les portes
01:21:42 et que ça soit strictement réservé aux femmes à ce moment-là.
01:21:45 Donc là, on est sous une forme de séparatisme.
01:21:47 Séparatisme et parfois même radicalisation
01:21:50 de certains entraîneurs et éducateurs.
01:21:52 Ce sont des éducateurs sportifs aujourd'hui
01:21:54 qui sont fichés par leur enseignement
01:21:56 et qui sont en face-à-face pédagogique avec des enfants.
01:21:58 Ça, ça pose un vrai problème,
01:22:00 parce que si on est fiché S pour atteinte à la sûreté de l'État,
01:22:03 je ne vois pas comment on peut véhiculer les valeurs de la République
01:22:04 auprès de nos enfants.
01:22:05 L'islamisme serait selon lui notamment présent
01:22:08 dans le football amateur.
01:22:09 Mais pour cet arbitre qui officie depuis plus de 20 ans,
01:22:12 il s'agit d'un phénomène marginal.
01:22:14 Je ne nie pas que cela existe,
01:22:17 mais ce n'est pas la généralité.
01:22:19 Les gens dont il parle ne représentent une infime partie
01:22:24 peut-être des éducateurs.
01:22:25 Ce que je ne voudrais pas,
01:22:27 c'est qu'on stigmatise ces éducateurs
01:22:29 qui font un travail extraordinaire, notamment dans le football.
01:22:31 Selon le ministère des Sports,
01:22:33 en 2019, 127 des 380 000 associations sportives
01:22:37 étaient en lien avec une mouvance séparatiste
01:22:39 et 29 d'entre elles étaient tenues par l'islam radical.
01:22:43 Joseph, c'est un sujet qui vous intéresse.
01:22:46 Oui, parce que c'est très pratico-pratique.
01:22:47 Moi, le sport, j'aime bien.
01:22:49 Effectivement, ça permet à des jeunes peut-être de s'en sortir,
01:22:53 de faire autre chose, etc.
01:22:55 Mais on voit la pénétration de l'islam.
01:22:57 On a parlé de l'affaire Théo.
01:22:58 Vous savez Théo, c'est une famille, c'est la famille Luaka,
01:23:01 à Olney.
01:23:03 Conséquence de la lâcheté, de la naïveté de nos autorités.
01:23:07 Voilà une famille dont le frère est né,
01:23:09 a touché plus de 700 000 euros de subventions
01:23:12 pour des associations.
01:23:13 Première association, l'Institut du football privé.
01:23:17 Nous sommes dans le sport.
01:23:19 Alors, il y a condamnation derrière, il y a procès, etc.
01:23:22 Mais il y a grosse magouille.
01:23:23 Deuxième association, Retour à la réussite.
01:23:28 Et quand on regarde que fait Retour à la réussite,
01:23:31 c'est une association qui défend un retour à l'islam véritable.
01:23:34 On a donné 700 000 euros à des gens à Olney-Souboire
01:23:39 pour créer une association qui ne fait rien sur le foot
01:23:42 et une association à retour à l'islam véritable.
01:23:44 Je crois que tout est dit.
01:23:46 Céline ?
01:23:47 Je voudrais qu'on parle peut-être des hijabes dans le sport.
01:23:51 Qu'est-ce à quoi on a assisté ?
01:23:53 On a assisté à la mise en avant de femmes voilées
01:23:56 qui expliquaient que les musulmanes ne pouvaient faire du sport
01:23:59 que si elles pouvaient être sur le terrain,
01:24:02 avec un signe qui marque leur infériorisation
01:24:05 et la honte et le rejet du corps de la femme,
01:24:08 ce qui n'est pas vrai.
01:24:09 Ensuite, elles ont eu tout un discours pour expliquer
01:24:13 qu'on les empêchait de faire du sport.
01:24:15 Non, elles s'empêchent elles-mêmes en refusant les règles
01:24:18 qu'il y a sur le terrain.
01:24:20 Qu'est-ce qu'on voit dans le sport ?
01:24:21 La même chose qu'on voit partout, à l'école ou ailleurs.
01:24:24 Des gens qui, au nom de leur particularisme,
01:24:27 demandent qu'on adapte le fonctionnement du sport à eux-mêmes.
01:24:31 La deuxième chose que l'on constate,
01:24:32 c'est la prise en main d'associations sportives.
01:24:35 Alors non, contrairement à ce que disait ce monsieur,
01:24:38 ce n'est pas majoritaire, c'est vrai,
01:24:40 mais ce n'est pas si marginal que ça,
01:24:43 dans un certain nombre d'endroits.
01:24:45 Et en plus, ça se développe.
01:24:47 Et moi, ce à quoi j'ai assisté en tant qu'adjointe aux mères,
01:24:50 par exemple, ce sont des gens qui prennent justement le foot.
01:24:54 Pourquoi ?
01:24:55 Parce que vous allez avoir tous les jeunes mâles qui vont venir,
01:24:58 et qui vont venir très tôt.
01:24:59 Ça commence autour de 7-8 ans.
01:25:01 Ou même plus tôt.
01:25:02 Ce qui veut dire que quand vous tenez ce club,
01:25:05 assez rapidement, vous avez une emprise sur ces jeunes.
01:25:08 Et de cette emprise d'abord sportive,
01:25:10 vous faites ensuite une emprise intellectuelle, morale, etc.
01:25:15 Et donc, ce qu'on voit aujourd'hui, c'est stratégisé.
01:25:18 Pourquoi ?
01:25:19 Parce que la jeunesse est la cible de l'islam radical.
01:25:22 Il est cible à la mosquée,
01:25:24 il est cible dans les aides aux devoirs,
01:25:27 et il est cible dans le sport.
01:25:28 Ce qui est logique et cohérent.
01:25:30 La seule chose qu'on ne pourra jamais reprocher aux islamistes,
01:25:33 c'est d'être stupide.
01:25:34 Ils ne le sont pas.
01:25:36 Et ils mettent en place des processus de recrutement
01:25:39 qui sont à la fois classiques et efficaces.
01:25:41 Le sport en fait partie.
01:25:43 Allez, il nous reste cinq minutes.
01:25:44 Dernier sujet sur lequel j'aimerais vous faire agir.
01:25:46 On a une actualité très riche en ce vendredi.
01:25:48 Je voudrais que l'on reparle peut-être de cette nouvelle guerre,
01:25:51 ou pas scolaire, vous me le direz,
01:25:52 entre le public et le privé,
01:25:53 relancée malgré elle par la nouvelle ministre d'éducation nationale,
01:25:56 Amélie Odeo-Castellar.
01:25:59 On va parler de l'école Stanislas,
01:26:01 que maintenant la France entière connaît,
01:26:03 c'est le moins qu'on puisse dire.
01:26:04 On a appris, vous le savez, que mercredi soir,
01:26:06 la mairie de Paris a tout simplement décidé
01:26:08 de suspendre provisoirement le financement
01:26:10 qu'elle accordait à ce groupe scolaire.
01:26:12 Tout ça parce que la maire demande des clarifications
01:26:14 suite à, vous le savez, un rapport d'enquête sur cette école.
01:26:17 Des articles de presse ont mis en cause Stanislas
01:26:20 et ont qualifié l'école de sexiste, d'homophobe et d'autoritaire.
01:26:23 Voilà pour le paquet cadeau.
01:26:25 Je vous propose d'écouter cette réaction très intéressante.
01:26:28 Elle s'appelle Lisa Kamen-Irzig,
01:26:30 elle est professeure des écoles à Paris
01:26:32 et auteure du livre "La grande garderie".
01:26:35 Elle a été interrogée par Romain Désarmes.
01:26:37 Vous allez voir ce petit extrait assez long,
01:26:39 mais je trouve qu'il était particulièrement intéressant
01:26:41 et j'aimerais vous faire réagir justement par rapport à ça.
01:26:43 Personnellement, je le vis comme les attaques
01:26:46 de gens qui se sentent en danger
01:26:50 contre des gens qui sont en train de gagner une guerre
01:26:53 qu'ils n'ont même pas initiée,
01:26:55 puisque les écoles privées n'ont jamais voulu cette guerre.
01:26:57 Et la guerre des écoles sévit depuis une centaine d'années,
01:27:03 quasiment depuis la séparation de l'Église et de l'État.
01:27:06 Or, aujourd'hui, on est attaqué par des gens
01:27:08 qui, en réalité, je pense, se sentent en danger
01:27:10 parce qu'ils voient bien qu'une grande partie des familles,
01:27:13 une grande partie des élèves souhaiteraient quitter
01:27:15 les écoles publiques pour aller s'inscrire dans les écoles privées,
01:27:18 qui globalement fonctionnent mieux, font mieux réussir les élèves,
01:27:22 imposent sans doute aussi une discipline un petit peu plus ferme.
01:27:25 Ce qui marche mieux, ce n'est pas l'école privée, c'est la liberté.
01:27:28 C'est la liberté scolaire, c'est le fait d'avoir le choix
01:27:31 entre plusieurs écoles.
01:27:32 D'ailleurs, il y a des écoles privées catholiques.
01:27:34 Les écoles privées sous contrat sont en grande majorité catholiques en France,
01:27:38 mais il y a aussi des écoles privées hors contrat,
01:27:40 que je préfère appeler les écoles libres,
01:27:42 qui ne sont aujourd'hui plus forcément confessionnelles.
01:27:46 La plupart de ces écoles qui se créent aujourd'hui ne sont pas confessionnelles.
01:27:50 Donc, en fait, ce qui marche, c'est quand les parents ont le choix
01:27:53 entre une pédagogie Montessori, une pédagogie Freinet,
01:27:56 une pédagogie, et pourquoi pas, une école catholique,
01:27:58 et pourquoi pas, une école qui ne serait ni l'un ni l'autre
01:28:01 et qui serait juste une école où on apprend à lire, à écrire,
01:28:03 à compter, où on instruit les élèves.
01:28:04 - Vous comprenez pourquoi je voulais vous faire réécouter ce témoignage ?
01:28:07 Vu le contexte du moment où on se dit qu'il y a cette petite musique
01:28:11 entre le public et le privé.
01:28:14 - Je ne sais pas si entrer par le biais du Collège Stanislas
01:28:16 est la meilleure manière d'aborder la question,
01:28:18 parce que dans le rapport qui incrimine Stanislas,
01:28:21 il y a des choses qui sont précises.
01:28:23 Et parmi ces choses précises, on raconte que le catéchisme déjà est obligatoire,
01:28:29 ce qui normalement ne devrait pas être le cas dans une école sous contrat.
01:28:32 Donc, on peut penser que c'est bien ou pas bien,
01:28:34 mais en tout cas, c'est pour l'instant contraire à la loi.
01:28:37 Et la deuxième chose, c'est que dans le cadre de ces cours de catéchisme,
01:28:40 il y avait un catéchisme qui disait que l'homosexualité était une abomination
01:28:46 et que si l'un de vos parents devenait homosexuel,
01:28:49 ou si les gens étaient homosexuels,
01:28:51 c'est parce que l'un des deux parents avait trompé l'autre.
01:28:53 On était à un degré de débilité profonde,
01:28:57 et j'allais dire d'idéologie, qui là aussi est juste lamentable.
01:29:02 Donc, si on ferme des écoles musulmanes,
01:29:06 à cause justement aussi de ce type de positionnement
01:29:09 sur un certain nombre de sujets éthiques,
01:29:11 ça me semble normal qu'on demande des comptes à Stanislas.
01:29:14 Voilà pour fermer la partie Stanislas.
01:29:16 Pour ouvrir la question du collège privé,
01:29:18 oui, je suis d'accord avec Mme Carmen Hirzig,
01:29:21 quand les gens font le choix du privé,
01:29:23 ce n'est pas le choix du confessionnel,
01:29:25 c'est le choix de plus d'autorité.
01:29:27 C'est le choix aussi d'avoir des professeurs qui sont remplacés.
01:29:31 C'est le choix de ne pas avoir des gens recrutés à un concours
01:29:36 qui se retrouvent devant leurs enfants.
01:29:38 Voilà, en fait, c'est pour donner plus de chance.
01:29:40 Vous reprenez les propos de la ministre éducationnelle.
01:29:42 Oui, mais c'est donner plus de chance à leurs enfants.
01:29:45 Ce qui est lamentable, c'est que normalement,
01:29:48 le public, c'est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas.
01:29:51 Donc, on devrait investir dans le public
01:29:53 pour que le public justement offre le maximum de chance à tous les enfants.
01:29:57 Donc, aujourd'hui, plutôt que de cracher sur l'école privée,
01:30:00 qu'on reprenne en main l'école publique,
01:30:03 qu'on demande des comptes aux professeurs
01:30:05 dont certains sont extraordinaires,
01:30:07 dont certains sont franchement complètement idéologisés,
01:30:11 qu'on mette tout ça à plat et qu'on résolve ces questions
01:30:14 au lieu de continuer pendant 10 ans à affronter toujours le même diagnostic
01:30:18 sans oser agir.
01:30:20 Joseph, le mot de la fin.
01:30:21 Alors, Céline a raison.
01:30:23 On ne peut pas traiter du problème scolaire privé-public.
01:30:26 Non, en 5 minutes, monsieur le décolle.
01:30:28 Mais quand même Stanislas, ce n'est pas inintéressant.
01:30:31 Il y a eu un cas qui a été cité,
01:30:32 qui est un cas qui date déjà d'un certain temps
01:30:34 et la personne en question a tout de suite été évacuée.
01:30:37 Quand on voit le rapport, que dit le rapport ?
01:30:40 Lors des auditions, la mission n'a eu aucun témoignage
01:30:42 sur des propos homophobes.
01:30:44 Sur les cours de catéchisme, il n'y en a pas, Stanislas.
01:30:47 Sauf pour des enfants volontaires, avec des familles volontaires.
01:30:50 Ce sont des cours d'instruction religieuse.
01:30:53 Et moi, je suis de ceux qui considèrent
01:30:54 que ça fait partie de l'instruction générale.
01:30:56 Sinon, comment un enfant, ensuite un adulte,
01:31:00 va pouvoir voir ce que c'est que la représentation
01:31:02 de telle peinture, de tel tableau ? Il ne va rien y comprendre.
01:31:04 Stanislas est parfaitement dans les clous d'une école catholique.
01:31:07 Alors, on n'est pas obligé d'aimer les écoles catholiques.
01:31:10 On n'est pas non plus obligé d'y mettre ses enfants.
01:31:12 - Ils sont pébicités par les enfants musulmans.
01:31:13 Les familles musulmanes aiment beaucoup leurs enfants.
01:31:16 - Ceux qui n'aiment pas n'y vont pas.
01:31:18 Par contre, je suis entièrement d'accord sur...
01:31:20 On a un problème de l'école publique en général.
01:31:23 Sinon, s'il n'y avait pas cette défaillance,
01:31:26 eh bien, les gens ne chercheraient pas à aller dans un privé
01:31:29 qui apporte de meilleures structures.
01:31:31 Ce qui est choquant dans l'histoire,
01:31:32 c'est qu'un certain nombre de gens qui nous donnent des leçons
01:31:34 tous les matins font le contraire de ce qu'ils prônent.
01:31:37 On peut penser à la ministre, mais on peut penser aussi
01:31:39 à ce député, Léphy, du 18e arrondissement de Paris,
01:31:42 disant "je suis un député des quartiers populaires"
01:31:44 et qui met ses enfants à Versailles.
01:31:47 - Fais ce que je dis, fais pas ce que je fais.
01:31:48 - Merci les amis.
01:31:49 Tout de suite, place à l'info avec Michael Dorian.
01:31:52 - La colère des agriculteurs n'en finit plus.
01:31:54 Ils bloquent aujourd'hui l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne
01:31:58 et menacent de le faire tout le week-end.
01:32:00 Ils dénoncent entre autres des mesures européennes drastiques
01:32:03 qui ne sont pas adaptées, disent-ils, à leur réalité.
01:32:06 Les huîtres du bassin d'Arcachon, de nouveau commercialisées
01:32:09 après un mois d'interdiction liée à des intoxications massives
01:32:12 autour des fêtes de Noël.
01:32:14 Plusieurs plaintes avaient été déposées.
01:32:15 L'enquête se poursuit pour connaître l'origine de ces contaminations.
01:32:19 Et puis, 2023 a été une année record pour le TGV.
01:32:23 122 millions de passagers ont été transportés l'année dernière,
01:32:27 soit une hausse de 4% par rapport à 2022.
01:32:30 Et si la demande loisir a progressé,
01:32:32 c'est surtout aux déplacements professionnels
01:32:34 qui ont le plus augmenté.
01:32:36 Thierry ?
01:32:37 - Merci beaucoup, mon cher Michael.
01:32:39 Un système In The News The Weekend, on a été riche.
01:32:41 Beaucoup de sujets abordés.
01:32:42 Merci, les amis, de votre présence.
01:32:44 - Merci Thierry.
01:32:45 - Merci pour votre très grande fidélité.
01:32:46 Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre.
01:32:47 Ça nous fait très plaisir, évidemment.
01:32:48 Merci à Benjamin Bouchard, Abhiba Mkizou, Cynthia Pina,
01:32:52 Antoinette de La Roulière, Patrick Urbant.
01:32:54 C'est l'équipe qui m'entoure pour préparer ces deux heures d'émission.
01:32:57 Merci à la programmation, Nicolas Nissim, Louis Lallement.
01:32:59 Merci aux équipes en régie et réalisation,
01:33:01 Antoine Garchet, Osson, Mika, La Vision, Samuel.
01:33:05 Vous pouvez bien sûr revivre cette émission
01:33:07 sur notre site cnews.fr tout de suite.
01:33:09 C'est l'excellente Nelly Denac pour 180 minutes info.
01:33:12 Et moi, je vous dis bye bye, passez une belle journée.
01:33:14 Et on se retrouve demain à partir de midi, évidemment,
01:33:17 pour B'n' News Weekend.
01:33:18 La lumière sera allumée.
01:33:19 On sera tous là.
01:33:20 À demain.
01:33:21 ...

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