Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus. 12h, 14h, vous connaissez ce rendez-vous par cœur, c'est Mini News Week-end.
00:00:07 Deux heures d'informations non-stop avec des témoignages, des reportages et bien sûr des débats.
00:00:11 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants.
00:00:14 Mais tout de suite, le programme de cette première heure, vous allez voir un programme très chargé.
00:00:18 Au sommaire, le nouveau gouvernement à la bode, gawi à la tâle.
00:00:22 L'heure était aux Passations ce matin, vous avez pu les vivre sur notre antenne.
00:00:26 Un gouvernement qui penche un peu à droite et qui s'est réuni pour la première fois ce matin à 11h.
00:00:32 Nous serons avec nos envoyés spéciaux sur le terrain, évidemment.
00:00:34 Notre spécialiste politique, Gautier Lebrecht, nous fait l'honneur d'être avec nous.
00:00:38 On aura bien besoin de ces analyses toujours aussi fines.
00:00:42 Nouveau gouvernement, suite avec l'énorme surprise, Rachida Dati, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, arrive à la culture.
00:00:50 Mais oui, elle arrive à la culture, évidemment.
00:00:52 Cela fait réagir de toutes parts et de tous bords chez les LR.
00:00:56 On fait un peu Griezemann, réaction, analyse dans Minidews Weekend.
00:01:00 Et puis, le nouveau gouvernement et les chantiers.
00:01:04 Quels sont les principaux chantiers ? On vous dit tout avec notre spécialiste, Gautier Lebrecht, évidemment.
00:01:10 Voilà, vous savez tout, ou presque.
00:01:12 Le reste de l'information, c'est Mickaël Dorian qui l'incarne en ce vendredi.
00:01:17 Bonjour, Mickaël.
00:01:18 Bonjour Thierry, bonjour à tous. Un journal évidemment largement consacré aux passations qui ont eu lieu ce matin dans les différents ministères.
00:01:24 Et notamment à la culture entre Rima Abdoulmalak et Rachida Dati, l'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, figure de la droite.
00:01:32 Et la grande surprise de ce nouveau gouvernement. Surprise pour tout le monde, mais pas pour elle. Écoutez.
00:01:38 Je comprends qu'elle puisse surprendre cette nomination.
00:01:46 Moi, elle ne me surprend pas.
00:01:48 Elle répond à un véritable besoin. Le besoin de la France, que souvent on dit populaire,
00:01:58 parfois avec un petit peu de mépris, je dois le dire, qui doit se sentir représentée.
00:02:05 Par mon parcours, la culture est un combat. C'est un combat de tous les jours, dans un monde où les défis sont nombreux.
00:02:15 Rachida Dati qui, en entrant au gouvernement, tourne d'une certaine façon le dos à sa famille politique.
00:02:21 La maire du 7e arrondissement de Paris a d'ailleurs, dans la foulée, été exclue des Républicains.
00:02:25 Mais du côté de ses administrés, en revanche, cette nomination est plutôt une bonne nouvelle. Écoutez.
00:02:30 Pour moi, c'est une bonne chose. Mais enfin, c'est pas parce que... Je trouve que c'est surtout une femme de caractère.
00:02:35 Voilà ce qui est important. Elle ne se laissera pas marcher sur les pieds. Je pense qu'elle dira ce qu'elle pense.
00:02:41 Écoutez, elle est très dynamique. Elle est entreprenante. Elle y va.
00:02:47 Moi, je me félicite qu'elle soit là. On ait pensé à elle.
00:02:52 Et elle s'intrègre bien à la culture, parce que c'est une femme très cultivée.
00:02:55 Pour la culture, je ne sais pas trop. Après, j'ai peur que ce soit un peu la foire avec Hidalgo,
00:03:02 et que ce soit très axé sur Paris, sur une guéguerre. Voilà.
00:03:07 Autre passation très attendue ce matin au ministère de l'Éducation nationale,
00:03:11 entre le nouveau Premier ministre Gabriel Attal et la ministre des Sports Amélie Houdé-Acastérat,
00:03:16 qui hérite d'une nouvelle casquette en devenant en plus ministre de l'Éducation nationale.
00:03:20 Les précisions sur place de Maxime Legay.
00:03:23 Oui, une passation de pouvoir un peu singulière, puisque la ministre de l'Éducation nationale
00:03:28 a pris ses fonctions en présence de son prédécesseur, qui est tout simplement Gabriel Attal,
00:03:33 l'actuel Premier ministre du gouvernement.
00:03:36 Amélie Houdé-Acastérat devient la nouvelle ministre de l'Éducation nationale,
00:03:40 mais elle conserve toutefois son portefeuille ministériel des Sports et des Jeux Olympiques,
00:03:45 qu'elle occupait déjà jusqu'alors.
00:03:47 Un choix assumé par le Premier ministre Gabriel Attal,
00:03:51 qui a mentionné la synergie entre ces différentes matières,
00:03:54 tout en vantant l'insatiable énergie de l'ancienne championne de tennis.
00:03:59 Condition sine qua non pour mener à bien sa mission.
00:04:02 Il est vrai qu'Amélie Houdé-Acastérat aura fort à faire,
00:04:04 puisqu'elle devra poursuivre les grands chantiers sur l'école initiés par Gabriel Attal,
00:04:09 tout en préparant et s'assurant du bon déroulé des Jeux Olympiques de cet été.
00:04:14 De son côté, lui, Gabriel Attal a réaffirmé que l'école serait la mère des batailles de son gouvernement
00:04:20 et qu'il en serait le garant.
00:04:22 Nouvelle équipe gouvernementale portée par Gabriel Attal et nouvelle porte-parole.
00:04:27 Prisca Tevneau succède ainsi à Olivier Véran.
00:04:30 La passation avait lieu ce matin à l'hôtel de Castry, dans le 7e arrondissement.
00:04:34 Notre journaliste Marine Sabourin était présente.
00:04:37 Je veux être avec les Français, pas côte à côte ni face à face.
00:04:41 Ce sont les mots de Prisca Tevneau qui devient aujourd'hui porte-parole du gouvernement
00:04:45 et qui succède à Olivier Véran.
00:04:47 Prisca Tevneau est également nommé ministre chargé du Renouveau démocratique.
00:04:51 Prisca Tevneau, c'est une figure emblématique médiatique du parti Renaissance.
00:04:55 Dès 2017, c'est une fervente soutien d'Emmanuel Macron.
00:04:59 Elle souhaitait devenir députée.
00:05:01 Ce fut d'abord un échec, mais quelques années plus tard,
00:05:03 elle deviendra porte-parole du parti Renaissance, puis conseillère régionale.
00:05:08 Puis quelques années plus tard, en 2022, elle deviendra députée des Hauts-de-Seine,
00:05:12 tout comme Gabriel Attal, avant de devenir secrétaire d'État chargé de la Jeunesse.
00:05:17 Un poste sous la tutelle du secrétaire du ministère de l'Éducation,
00:05:21 sous la tutelle de Gabriel Attal.
00:05:23 D'ailleurs, on le sait, ils entretiennent de très bonnes relations.
00:05:26 Prisca Tevneau le promet.
00:05:28 Elle souhaite se rendre souvent sur le terrain pour avoir des échanges clairs et précis avec les Français.
00:05:33 Dans le reste de l'actualité, le conflit au Proche-Orient qui s'étend désormais au Yémen.
00:05:38 Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes stratégiques
00:05:41 sur des sites militaires dans plusieurs villes contrôlées par les Houthis.
00:05:45 Une riposte qui a suscité de vives réactions,
00:05:47 notamment de Moscou qui accuse Washington et Londres, je cite, d'escalade destructrice.
00:05:52 Et puis on a appris le décès de Samuel Sandler à l'âge de 77 ans,
00:05:57 père de Jonathan Sandler et grand-père d'Arieh Gabriel Sandler,
00:06:01 trois des victimes de Mohamed Mera lors de l'attentat terroriste de l'école Otsaratora de Toulouse,
00:06:06 le 19 mars 2012.
00:06:08 Le président du consistoire de France, Elie Korshia, lui a rendu hommage sur son compte X.
00:06:13 Et voilà Thierry, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité.
00:06:16 À midi sur CNews, à tout à l'heure.
00:06:18 Merci à tout à l'heure, dans 15 minutes, pour être très précis.
00:06:21 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entoure pour ce vendredi
00:06:24 avec une actualité très chargée.
00:06:25 J'accueille avec beaucoup de plaisir Naïma Mfadel et Céïse, soyez la bienvenue.
00:06:28 Je suis ravi de vous accueillir, de vous retrouver, une fidèle.
00:06:30 Céline Pinard, politologue, journaliste à Causeur, soyez la bienvenue.
00:06:33 Merci, et moi je ne suis pas fidèle.
00:06:35 Si, si, bien sûr, fidèle aussi.
00:06:38 Gauthier Lerouet, programme chargé.
00:06:40 Je suis ravi de vous accueillir.
00:06:41 Il y a longtemps que vous n'êtes pas venu à MediNews Weekend.
00:06:43 Donc vous pointez mon infidélité, c'est ça ?
00:06:45 Je dis ça, je dis rien.
00:06:47 Je dis ça, je dis rien, mais je suis ravi de vous accueillir.
00:06:49 On aura besoin de vos éclairages, évidemment.
00:06:51 Pierre Lelouch aussi, fidèle, ancien ministre, très spéciste de la politique internationale.
00:06:55 On aura besoin sur les deux axes, la politique et la politique internationale.
00:06:58 À votre disposition.
00:06:59 Martin Garagnon, vice-président Renaissance Hauts de Seine.
00:07:02 Bonjour, j'ai l'impression que la fidélité sera au cœur de notre discussion aujourd'hui.
00:07:05 Oui, c'est une thématique que je viens de lancer.
00:07:07 Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Jean-Pierre Lecoq, maire LR du 6e arrondissement de Paille.
00:07:13 On va beaucoup parler des LR.
00:07:15 Oui, mais on peut aussi parler de Rachid Adhati.
00:07:18 Et de Paris.
00:07:19 Mais justement.
00:07:20 C'est un polier, vous voyez.
00:07:22 Allez, on va commencer avec ce nouveau gouvernement Atal.
00:07:26 Vous avez pu faire connaissance des nouveaux visages hier.
00:07:29 Ils ne sont guère nombreux.
00:07:31 On va y revenir évidemment avec Gauthier.
00:07:33 Mais on va prendre la direction de l'Elysée tout de suite.
00:07:35 Où, depuis 11h ce matin, c'était la première réunion du Conseil des ministres.
00:07:40 On va retrouver sur place nos envoyés spéciaux, Thomas Bonnet et Raphaël Lasreg.
00:07:44 On a hâte de vous entendre.
00:07:45 Quelle était l'ambiance ?
00:07:46 Les premières images ?
00:07:48 Des sourires ? Pas de sourire ?
00:07:49 Racontez-nous un petit peu comment les choses se sont passées ce matin, mon cher Thomas.
00:07:53 Bonjour cher Thierry.
00:07:57 Alors ce que je peux vous dire, c'est que déjà il y avait beaucoup de journalistes dans la cour de l'Elysée
00:08:00 pour ce premier Conseil des ministres de l'année.
00:08:03 On a vu en effet quelques sourires.
00:08:05 Notamment chez les nouveaux, fraîchement nommés ministres, Rachid Adhati.
00:08:10 Pour ne citer qu'elle, qui a affiché un sourire lors de son arrivée ici dans la cour de l'Elysée.
00:08:16 Elle a pris le temps de saluer tous les huissiers qui étaient situés en haut du perron des marches de l'Elysée.
00:08:21 Elle qui revient ici 15 ans après son dernier poste de ministre.
00:08:25 C'était en juin 2009 qu'elle avait quitté le gouvernement Sarkozy.
00:08:28 A l'époque, elle était garde des Sceaux.
00:08:30 Voilà donc pour l'atmosphère ici.
00:08:32 Atmosphère de travail néanmoins, parce qu'on a vu aussi les premières images du tour de table
00:08:37 de cette nouvelle équipe gouvernementale avec ces mots prononcés par le chef de l'Etat.
00:08:42 Le gouvernement rassemblé maintenant au travail.
00:08:45 Voilà donc pour le mot d'ordre.
00:08:46 Notez que ce Conseil des ministres a eu lieu dans le salon vert.
00:08:50 C'est habituellement le salon de travail du président de la République.
00:08:53 C'est une salle qui est plus petite, une table qui est plus petite.
00:08:56 Et c'est justement ce sur quoi veut insister l'Elysée.
00:08:59 L'entourage du président de la République insiste fortement sur ce gouvernement resserré.
00:09:04 L'équipe la plus resserrée de l'histoire de la Ve République.
00:09:07 On avance le nombre de 15.
00:09:09 15, c'est le nombre de ministres si on inclut Gabriel Attal.
00:09:12 Il n'en fallait pas plus pour que du côté de l'Elysée, on file la métaphore rugbistique
00:09:16 en expliquant que cette équipe gouvernementale, ce gouvernement allait agir comme un PAC
00:09:21 pour agir plus vite et plus fort au service des Français.
00:09:24 Le mot d'ordre, c'est d'avoir des résultats rapides au service des Français à nouveau.
00:09:28 Merci beaucoup Thomas Bonnet.
00:09:30 Je rappelle que vous êtes accompagné par Raphaël Lasreg.
00:09:32 Allez, juste avant d'entamer un petit tour de table pour savoir précisément
00:09:36 ce que vous pensez de ce gouvernement resserré.
00:09:38 Qui part, qui reste ? Tour d'horizon de cette nouvelle équipe cruatale.
00:09:42 Avec Marie-Victoire Diodonné.
00:09:44 Sur la proposition du Premier ministre.
00:09:47 14 ministres, un gouvernement resserré qui se veut lucide et efficace.
00:09:53 Moi ce que je veux c'est de l'action, de l'action, de l'action.
00:09:57 Les résultats, des résultats, des résultats.
00:09:59 Mais avant l'action, un jeu de chaises musicales.
00:10:02 Il y a ceux qui entrent, parfois avec surprise, comme Rachida Dati nommée à la culture.
00:10:06 Mais aussi Catherine Vautrin qui prend les rênes du ministère du Travail et de la Santé.
00:10:11 Ou encore Stéphane Séjourné au quai d'Orsay.
00:10:13 Il y a ceux qui restent, les poids lourds du gouvernement.
00:10:16 Comme Bruno Le Maire en poste à l'économie depuis 2017.
00:10:19 Éric Dupond-Moretier à la justice.
00:10:21 Gérald Darmanin à Beauvau.
00:10:23 Et Sébastien Lecornu, reconduit aux armées.
00:10:26 Il y a ceux enfin qui sont promus.
00:10:29 Amélie Oudea Castera prend la tête d'un ministère des Sports élargi à l'éducation nationale.
00:10:33 Prisca Thévenot, jusqu'alors secrétaire d'état chargée de la jeunesse, devient porte-parole du gouvernement.
00:10:39 Sur 14 ministres, 8 sont issus de la droite.
00:10:42 Pourtant Gabriel Attal dément une droitisation du gouvernement.
00:10:45 Sur votre question droite-gauche, moi je ne suis pas là à demander à mes ministres de vider leur poche pour me montrer la carte de leur parti politique.
00:10:54 Vous avez dans le gouvernement effectivement des personnes qui ont une sensibilité de droite.
00:10:58 Et vous avez des personnes, des personnalités qui ont une sensibilité de gauche.
00:11:02 Le premier conseil des ministres aura lieu ce vendredi à 11h.
00:11:06 Bon, Gauthier, on ne va pas se mentir, on écoute avec attention Gabriel Attal.
00:11:12 Ça penche un petit peu sur la droite quand même, non ? Ou alors on n'a pas tout compris ?
00:11:16 Dans l'affichage, c'est certain, ça penche à droite.
00:11:18 On verra pour ce qui est des actes, rendez-vous dans 6 mois, rendez-vous dans un an, pour voir si sur le plan migratoire, les obligations de quitter le territoire ont augmenté.
00:11:26 Sur le plan de la sécurité, si l'insécurité a baissé.
00:11:30 Sur le plan de l'économie, si les Français ont gagné du pouvoir d'achat.
00:11:34 Sur l'affichage, c'est très clair, ça penche à droite.
00:11:36 Ça penche surtout du côté de la sphère sarkoziste.
00:11:39 On sait que Nicolas Sarkozy est en rupture avec sa famille politique depuis qu'il n'a pas appelé à voter pour Valérie Pécresse à la dernière présidentielle.
00:11:46 Et très clairement, nos confrères d'Europe 1 nous apprennent que le président de la République et l'ancien président se sont eu au téléphone avant la nomination de ce nouveau gouvernement.
00:11:54 Et on peut citer évidemment Rachida Dati qui a été sa garde des Sceaux, mais Catherine Vautrin qui a été l'un de ses soutiens.
00:12:00 Pareil pour Aurore Berger qui a commencé sa carrière politique avec Nicolas Sarkozy.
00:12:04 Sébastien Lecornu, tiens intéressant le profil de Sébastien Lecornu qui vient de la droite.
00:12:08 Il a été l'un des favoris pendant une semaine pour succéder à Élisabeth Borne.
00:12:13 Il a été débranché par François Béroux qui a 51 députés à l'Assemblée nationale.
00:12:17 Donc pendant qu'on voit les visages des sarkozistes au gouvernement ou des anciens sarkozistes, évidemment Bruno Le Maire qui a été son ministre de l'Agriculture.
00:12:24 Donc François Béroux a réussi à avoir la peau de Sébastien Lecornu à Matignon, mais pas des sarkozistes dans le gouvernement.
00:12:31 On apprend qu'il est absolument furieux, qu'il menace le président de la République de mener une liste indépendante du modem aux Européennes.
00:12:39 Ce qui serait évidemment un drame parce que déjà que la liste Renaissance, Horizons, Modem a 10 points d'écart avec le Rassemblement national.
00:12:45 Si vous avez un des trois partis qui commence à faire cavalier seul, l'écart va évidemment grandir.
00:12:50 Et puis vous avez toute l'aile gauche dont fait partie le modem, mais l'aile gauche de Renaissance qui pour certains n'ont pas voté la loi Immigration.
00:12:58 Par exemple Sacha Houllier, on dit du côté de l'Assemblée nationale qu'il pourrait y avoir un groupe de frondeurs qui pourrait se créer à partir de la rentrée parlementaire.
00:13:06 Parce qu'eux, évidemment, ils sont fâchés de voir que le gouvernement dans l'affichage penche à droite.
00:13:12 Donc c'est certain que oui, c'est un gouvernement plus à droite dans le choix des ministres que celui d'Elisabeth Borne.
00:13:18 Un mot sur l'image, parce que c'est vraiment de la com', on nous dit gouvernement resserré, donc on les met sur une toute petite table pour qu'ils soient vraiment resserrés au sens propre comme au sens figuré.
00:13:27 On l'a vu d'ailleurs.
00:13:28 Ne soyons pas dupes parce que la semaine prochaine, on va avoir les ministres délégués qui vont être nommés et les secrétaires d'État.
00:13:34 Donc si on nous dit oui, gouvernement resserré avec 11 ministres de plein exercice pour avoir 15 ministres délégués la semaine prochaine et 20 secrétaires d'État, tout ça n'aura évidemment pas beaucoup de sens.
00:13:43 Gouvernement resserré, c'est très bien.
00:13:45 Ça fait du coup des ministères XXL, notamment le ministère de la Santé et du Travail pour Catherine Vautrin et le ministère des Sports avec l'Éducation pour Amélie Oudéa-Casterat.
00:13:53 Ça fâche déjà les syndicats à la fois de la Santé, du personnel soignant pour Catherine Vautrin et des enseignants pour Amélie Oudéa-Casterat.
00:14:00 Merci, on vous retrouve tout à l'heure évidemment et on continue le débat.
00:14:03 Je suis obligé de vous interroger tout de suite mon cher Jean-Pierre Lecoq.
00:14:08 Gouvernement qui penche un peu à droite comme vient de nous le dire notre ami Gauthier Lebret.
00:14:12 Vous en pensez quoi ?
00:14:13 Écoutez, je ne suis pas un commentateur aussi avisé que monsieur Lebret.
00:14:18 Je voulais simplement dire que…
00:14:20 On parlera de Rachel Haddati tout à l'heure, mais quand même.
00:14:23 Je suis venu parler de Rachel Haddati et de Paris pas pour commenter le gouvernement.
00:14:26 Le gouvernement, oui, vous avez cité, ça a été cité, sont des gens qui sont passés effectivement par l'UMP, par LR.
00:14:34 Mais il y a de l'eau qui est passée sous les ponts.
00:14:37 Je vous rappelle que si François Fillon n'avait pas sombré au début du mois de mars, Emmanuel Macron ne serait jamais devenu président de la République.
00:14:46 Mais là c'est un sale coup pour les LR, non ?
00:14:48 Non, mais attendez, LR sait encore, il l'a montré lors du vote de la loi immigration,
00:14:59 vote les projets présentés par la majorité gouvernementale,
00:15:03 à partir du moment où ils correspondent à notre programme.
00:15:07 Et on l'a montré à plusieurs reprises.
00:15:09 Au-delà des lois immigration, il y a eu énormément de projets de loi qui ont été votés par LR à l'Assemblée nationale.
00:15:16 LR vote beaucoup plus de projets de loi avec la majorité présidentielle que les autres formations politiques représentées au Parlement.
00:15:24 En deux secondes, juste avant la pause JT, c'est quoi votre état d'esprit ?
00:15:29 Moi, mon état d'esprit, je n'ai aucune difficulté avec la situation actuelle.
00:15:34 Moi, si vous voulez, j'ai un objectif, c'est de regagner Paris en 2026.
00:15:38 Offrir aux Parisiennes et aux Parisiens une alternative à la politique de la majorité municipale actuelle,
00:15:45 qui est une politique désastreuse pour la capitale.
00:15:48 Donc vous continuerez à soutenir Rachida Dati ?
00:15:51 Moi, je la soutiens depuis le départ.
00:15:53 Elle est exclue, là.
00:15:54 Non, mais ça, c'est de la politique à prix qui nous intéresse, mais qui n'intéresse pas.
00:16:00 Je ne vous engage pas sur Rachida Dati, puisqu'on en parlera tout à l'heure avec Gauthier.
00:16:03 LR est à l'info, mais on poursuit évidemment le débat.
00:16:07 Michael.
00:16:08 Les États-Unis ont effectué des frappes sur les rebelles houthis au Yémen
00:16:13 pour réduire leur capacité d'attaque sur les navires marchands en mer rouge.
00:16:17 Des frappes nécessaires et proportionnées, selon le Premier ministre britannique Rishi Sunak.
00:16:21 Joe Biden a quant à lui assuré qu'il n'hésitera pas à ordonner d'autres mesures.
00:16:26 Le témoignage bouleversant de la mère d'un otage français du Hamas.
00:16:29 Depuis le 7 octobre, elle n'a pas de nouvelles de son fils Orion, 32 ans, installé en France dans le Tarn.
00:16:35 Elle appelle à un "cessez le feu" ou au moins une trêve pour libérer les otages.
00:16:39 Pour rappel, 136 personnes sont toujours retenues à Gaza.
00:16:44 Et puis, panne de courant, inondations et des avions cloués au sol.
00:16:47 La côte est des États-Unis fait face à une violente tempête.
00:16:50 Illustration avec ces images filmées dans le Maine, où une cabane est littéralement emportée par les houthis.
00:16:56 Merci beaucoup.
00:16:59 Allez, on poursuit ce débat pour voir un petit peu quel est le ressenti de mes grands témoins.
00:17:03 Pierre, Pierre Lelouch, ça vous inspire quoi, ce gouvernement Gabriel Attal avec un petit côté très droit, comme le disait Gauthier Lebret ?
00:17:12 Ça m'amuse énormément.
00:17:13 Ça vous fait sourire ?
00:17:14 Je dis que c'est de l'affichage.
00:17:15 Je trouve que le président voulait créer un choc après ces malheurs pendant la loi immigration.
00:17:23 Il va reprendre la main.
00:17:25 On ne parle que de ça, on ne parle que de M. Attal, on ne parle que de Mme Dati ce matin.
00:17:30 Il a fait coup double, ce que Mitterrand avait jadis fait la première fois avec la jeunesse de Fabius et puis avec Mme Cresson.
00:17:39 Il l'a fait, j'allais dire encore plus fort cette fois-ci.
00:17:43 C'est le coup de com' permanent.
00:17:47 Comme disait à l'époque Mitterrand du général de Gaulle, ce n'est plus le coup d'État permanent, c'est le coup de com' permanent.
00:17:54 Donc on crée un choc dans l'opinion publique.
00:17:56 Toute la difficulté maintenant, moi je n'ai rien contre les gens, beaucoup sont mes amis en plus, je suis très content pour eux.
00:18:04 Non, le sujet...
00:18:06 J'ai ce petit sourire chez vous là quand même.
00:18:08 Vous avez du mal à le cacher.
00:18:10 Le sujet c'est que le président n'a pas résolu son problème de base, qu'il n'a pas de majorité.
00:18:15 Et du coup son cap il est flou puisqu'on ne sait pas où il va.
00:18:19 C'est ça le problème de fond.
00:18:21 Donc il peut y avoir des gens de qualité dans ce gouvernement, mais on n'est qu'au début d'un processus à mon avis inévitable de clarification
00:18:29 dans les mois qui viennent, parce que je ne vois pas qu'il tienne trois ans en gaudillant texte après texte
00:18:37 dans des conditions à chaque fois extrêmement difficiles et incompréhensibles pour le commun des mortels.
00:18:41 Donc je crois qu'il a envoyé un signal très fort avec Madame Vautrin et Madame Dati,
00:18:48 coordonnée j'imagine avec mon ancien patron Nicolas Sarkozy.
00:18:53 Donc tout ça me réjouit de quelque part.
00:18:56 Je me dis bon, le Navire France est en train de prendre la bonne direction.
00:18:59 On pourrait voir à conforter tout ça demain par quelque chose qui ressemble à un accord gouvernemental à l'Assemblée
00:19:06 et puis on aura une fin de règne cohérente.
00:19:11 Sinon je crains fort que malgré l'effet "Waouh" du choc médiatique, ça retombe assez vite parce qu'on va buter sur les réalités.
00:19:24 Et encore une fois c'est au pied du mur qu'on mesure le maçon. Ils en sont là.
00:19:31 Allez, on va faire un petit coup à gauche, on continue le tour de table.
00:19:34 Écoutez Éric Coquerel qui est évidemment de la France Insoumise, écoutez bien ce qu'il dit.
00:19:38 Il parle évidemment de dérive à droite. C'est le mot qu'on puisse dire. Il n'y a pas de surprise.
00:19:42 C'est des coups politiques au service d'une politique toujours plus à droite.
00:19:46 Ce à quoi on peut s'attendre. On a eu en 2023 une dérive à droite du gouvernement Borne.
00:19:51 La réforme des retraites, on attaque les salariés, la loi immigration reprend le programme du Rassemblement National.
00:19:56 Je pense qu'il fallait un gouvernement qui s'adapte parfaitement à la politique qui va être menée.
00:20:00 D'où celui-ci. On a viré en gros tous ceux qui avaient des états d'âme et on les a remplacés par des...
00:20:05 Pas tous. Sylvie Retailleau avait manifesté des réserves. Elle est maintenue au gouvernement.
00:20:10 A part ça, on peut faire la liste. Tous ceux qui avaient des états d'âme ont été virés.
00:20:13 Ils ont été remplacés par des gens de droite, dont des gens d'ailleurs des Républicains.
00:20:17 Et on voit bien qu'un des objectifs de Gabriel Attal cette année, ça va être d'essayer d'arriver tout ou partie des Républicains
00:20:23 pour essayer d'avoir une majorité à l'Assemblée Nationale.
00:20:26 Allez, on termine le tour de table. Je n'ai pas été très gentleman, mesdames.
00:20:30 Mais c'est vrai qu'on avait Jean-Pierre Lecoq sur ce plateau. La priorité, c'était Jean-Pierre Lecoq en tant que Républicain.
00:20:36 Ça vous inspire quoi, ce nouveau gouvernement ?
00:20:39 Si on veut l'égalité, il ne faut pas arrêter de demander de la préséance aussi.
00:20:42 C'est bien. Vous avez raison.
00:20:44 Quand on écoute le nouveau Premier ministre qui arrive, et assez justement parce que c'est ce qu'attendent les Français,
00:20:50 dit de l'action, de l'action, de l'action, des résultats.
00:20:53 Des résultats, des résultats.
00:20:54 Sauf que, comme dit Pierre Lelouch, le problème, c'est qu'il n'est absolument pas dans une situation
00:21:00 où non seulement il peut agir, mais où en plus il pourrait engranger des résultats.
00:21:04 Donc aujourd'hui, on est sur un vrai coup de com'.
00:21:07 L'idée, c'est de se mettre en phase avec la population parce qu'il n'y a pas une dérive droitière du gouvernement.
00:21:13 La France réclame des mesures qui sont jugées comme étant des mesures de droite.
00:21:17 Et il apparaît assez logique que le gouvernement puisse se mettre en phase avec les Français.
00:21:22 Ça, c'est la première chose.
00:21:24 Et la deuxième chose, la cristallisation quasi amoureuse qui s'est faite sur le jeune Premier ministre,
00:21:29 elle se fait sur quoi ?
00:21:31 Elle se fait sur un positionnement sur l'autorité et la fermeté.
00:21:36 Le problème, c'est qu'à la fois ce jeune Premier ministre vient malgré tout de la gauche,
00:21:40 donc on peut se demander si on est dans la posture ou s'il incarne vraiment cette autorité, cette fermeté, cette discipline.
00:21:48 Les attentes des Français sont clairement marquées à droite.
00:21:51 Est-ce qu'il aura le courage d'assumer la loi immigration qui est quand même plébiscitée par la France en règle générale ?
00:21:59 Sur toutes ces questions, on n'en sait rien.
00:22:01 En revanche, il y a quelque chose qui peut être très intéressant pour le gouvernement, c'est de gérer le court terme.
00:22:06 Autrement dit, vous mettez un grand virage à droite en termes de com'.
00:22:11 Vous faites en sorte qu'on ne puisse pas vous juger pour votre action parce que ce coup de com' finit par vous faire,
00:22:19 en gros, les Européennes ne se passent pas si mal.
00:22:22 Et derrière, vous en arrivez à ce qui semble inéluctable, c'est-à-dire une dissolution.
00:22:26 Et sauf que cette dissolution, au lieu de vous faire massacrer au coin du bois,
00:22:30 comme il arrive régulièrement parce que votre ligne politique n'est pas claire,
00:22:34 vous avez affiché une ligne de droite que les trois quarts des électeurs se disent
00:22:38 « plutôt que de voter pour le RN qui a un parti qui n'a pas forcément une bonne réputation,
00:22:42 je vais pouvoir obtenir la même chose en allant avec ce jeune Premier ministre ».
00:22:47 Et là-dessus, le coup peut marcher ?
00:22:49 Rapidement, Naïma Baddal, très rapidement.
00:22:51 Très rapidement.
00:22:52 Deux mots.
00:22:53 On peut parler toujours de positionnement dans le souci d'une communication,
00:22:57 mais moi ce que j'ai pu voir et factuellement, c'est que quand il est arrivé au ministère de l'Éducation nationale,
00:23:02 Gabriel Attal a tout de suite mis en place les actions suite à un diagnostic.
00:23:06 Le diagnostic, on le connaissait, ça fait longtemps.
00:23:09 Et d'ailleurs, certains le disent pour le discréditer, ils disent « oui, mais le diagnostic était connu,
00:23:14 il suffisait de le mettre en place ». Mais pourquoi, par exemple, Jean-Michel Blanquer ne l'a pas mis en place ?
00:23:18 Moi ce que je vois aujourd'hui dans ce qui va se passer, c'est que Gabriel Attal aura le souci
00:23:23 effectivement de répondre aux enjeux que connaît notre pays et l'impulsion qui est donnée à droite
00:23:28 a cette volonté-là parce qu'il y a les enjeux aussi des européennes.
00:23:32 Et on suivra avec attention et on écoutera également Olivier Véran dans sa passation.
00:23:36 On a la tête de liste Renaissance pour les européennes.
00:23:39 Pas sûr que ce soit le meilleur choix de casting.
00:23:41 On verra, on écoutera. Allez, on marque une pause et juste après, on évoque le coup de théâtre.
00:23:46 Rachida, Dati, je vous regarde, Jean-Pierre Lecoq, vous me douterez de ce que vous en pensez.
00:23:51 Allez, à tout de suite.
00:23:52 12h quasiment, 30 minutes, beaucoup de choses à évoquer aujourd'hui évidemment.
00:24:02 Je vous représente l'équipe de grands témoins qui m'entourent,
00:24:05 Madame Fadel, Céline Pina, Pierre Lelouch, Jean-Pierre Lecoq, Martin Agagnon et notre ami Gautier Lebret.
00:24:12 Évidemment, beaucoup de politique aujourd'hui.
00:24:14 Je ne vous ai pas donné la parole, mais l'excuse de mot sur cette couleur un peu de droite quand même
00:24:19 de ce nouveau gouvernement, Martin, on ne va pas se mentir.
00:24:22 Rapidement, j'ai beaucoup de respect pour les analyses de Gautier Lebret, même si je ne les partage pas tous.
00:24:27 Donc sur l'analyse droite de cette composition de gouvernement,
00:24:30 c'est considéré en fait qu'on reprend le logiciel contre lequel justement nous nous sommes érigés.
00:24:34 L'émergence du macronisme, ce n'est plus de s'inscrire dans une opposition
00:24:37 que les Français ont considérée comme stérile et synonyme d'impuissance de gauche droite,
00:24:41 c'est au contraire d'être dans le dépassement.
00:24:43 Le dépassement, c'est tout simplement de réunir un certain nombre de bonnes volontés sur un projet qui est très clair,
00:24:46 qui est le projet qui est porté par Emmanuel Macron.
00:24:48 Plus de ministres à droite, Martin Agagnon, que dans le précédent gouvernement.
00:24:51 Il penche plus à droite dans l'affichage encore une fois.
00:24:54 Comme vous avez l'amabilité de m'inviter, je vais reprendre les codes avec lesquels vous développez vos analyses.
00:24:58 Si on reprend ce logiciel gauche-droite, ce qu'on constate à l'heure actuelle,
00:25:01 c'est qu'on a évidemment des ministres qui ont déjà eu un parcours politique,
00:25:04 qui viennent soit de la gauche, soit de la droite.
00:25:06 Et sur le penchant droitier que vous dénoncez, en tout cas que vous analysez,
00:25:11 il faut rappeler qu'on a une première ministre qui vient de la gauche.
00:25:14 On a un premier ministre qui, historiquement, vient de la gauche,
00:25:17 qui ne s'est jamais réinscrit dans une quelconque aile gauche de la Macronique,
00:25:20 Gabrielle Attal. Et nous avons aussi des ministres qui viennent de la droite,
00:25:23 dont Rachida Dati, et qui ne s'en cache pas, et qui a toujours mené un combat extrêmement clair.
00:25:27 Et puis on a aussi des ministres dont l'engagement politique s'est fait avec Emmanuel Macron,
00:25:31 et je pense notamment à la porte-parole du gouvernement,
00:25:33 donc une émergence d'une nouvelle génération.
00:25:35 Donc on a cet équilibre. Pour moi, c'est un gouvernement très équilibré,
00:25:37 qui est surtout orienté action et résultat.
00:25:40 Action, résultat, résultat. Ça, on a compris.
00:25:43 Mais c'est pas la fin du en même temps, justement.
00:25:45 Est-ce que c'est pas cet affichage de droite en phase avec les Français
00:25:50 qui fait qu'ils sont en demande de plus de fermeté, de plus d'action, de plus de régalien ?
00:25:56 Est-ce que justement, cette volonté n'est pas d'être en phase, encore une fois, avec les Français ?
00:26:01 - Mais Martin, stop ! - Et la fin du en même temps ?
00:26:03 - Stop ! Réponse juste après le journal, parce que Mickaël Dorian est en place.
00:26:06 Réponse juste après. Voilà. Mickaël.
00:26:09 Emmanuel Macron prendra la parole la semaine prochaine, selon l'entourage du président.
00:26:13 Le chef de l'État doit s'exprimer en début de semaine prochaine,
00:26:17 avant la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, Gabriel Attal.
00:26:21 Gabriel Attal qui renouvelle l'engagement du gouvernement de baisser les impôts pour les classes moyennes,
00:26:27 une baisse de l'ordre de 2 milliards d'euros, promise par le président de la République.
00:26:31 Le Premier ministre n'a toutefois pas précisé de calendrier.
00:26:34 Et puis, 4 ans après l'incendie de Notre-Dame de... de la cathédrale, Notre-Dame,
00:26:39 elle retrouve enfin sa charpente. Ce vendredi marque la fin de la restauration de la charpente du cœur de la cathédrale,
00:26:45 un chantier mené depuis 18 mois.
00:26:48 Merci beaucoup, Mickaël. Et on vous retrouve dans 15 minutes.
00:26:51 Allez, je vous ai coupé la parole. La réponse rapide, parce que je voulais qu'on parle de Rachida Dati.
00:26:54 Une réponse rapide, mais ce sera une transition, justement.
00:26:56 Non, pour moi, ce n'est pas la fin du... En même temps, là où certains voient de manière un peu, d'ailleurs,
00:27:00 mesquine, je trouve, des débauchages individuels, moi, je vois au contraire l'attractivité,
00:27:04 toujours actuelle, du projet porté par Emmanuel Macron.
00:27:07 On a effectivement des ministres qui incarnent, qui pèsent politiquement,
00:27:10 qui sont identifiés médiatiquement, et on a des ministères resserrés.
00:27:14 Donc, on a autant de blocs de compétences qui sont des blocs d'autorité,
00:27:17 qui seront demain des blocs de résultats.
00:27:19 Donc, moi, c'est ce que je vois, et c'est vraiment dans la feuille de route de Gamari-Latal,
00:27:22 qu'il a très clairement énoncé, de l'action des résultats.
00:27:25 Donc...
00:27:26 Ce n'est pas parce que vous le répétez trois fois que ça arrive.
00:27:28 On est bien d'accord. Mais vous savez, parfois, une image...
00:27:30 Des fois, ça marme un mot.
00:27:31 Effectivement, ça a beaucoup d'effets.
00:27:33 On a vu la capacité de Gamari-Latal à faire bouger les lignes,
00:27:36 en très peu de temps, à l'éducation nationale, avec des annonces fortes
00:27:39 et des résultats qui vont suivre.
00:27:41 Moi, je suis convaincu que la nouvelle ministre de l'Éducation va s'inscrire
00:27:44 dans la continuité de l'action initiée de la dynamique de Gamari-Latal.
00:27:47 Et donc, en quelques mois, Gamari-Latal, à l'éducation,
00:27:49 a fait plus que certains ministres de l'Éducation,
00:27:51 que je ne citerai pas pour ne pas être délacréable, en plusieurs années.
00:27:54 Nommé par le même président de la République qui a nommé Gabriel Azal.
00:27:57 Donc, Bérou, hein...
00:27:58 Je ne pense pas nécessairement à celui auquel vous faites allusion.
00:28:00 Donc, Bérou, qui a été ministre d'Éducation nationale.
00:28:02 Il ne faut pas oublier que François Bérou a été ministre d'Éducation nationale.
00:28:05 J'étais jeune député, et je voyais ce dinosaure,
00:28:09 qui n'a absolument rien fait pour bouger le dinosaure.
00:28:11 Il était très content, Bérou, à l'époque.
00:28:13 Le maruta !
00:28:14 Il est toujours, d'ailleurs.
00:28:15 Les amis, on a beaucoup de choses à évoquer.
00:28:16 On va évoquer cette broumpe, parce que personne ne l'a vu venir.
00:28:19 Peut-être que vous allez nous dire deux, trois mots là-dessus,
00:28:21 mon cher Jean-Pierre Lecoq.
00:28:23 C'est évidemment la nomination de Rachid Haddadi à la culture.
00:28:26 Ça suscite un certain nombre de réactions.
00:28:28 On voit tout ça avec Mathieu Devese.
00:28:29 Il me tarde de vous raconter comment ça s'est passé, l'annonce et tout ça, Jean-Pierre Lecoq.
00:28:33 Allez, Mathieu Devese.
00:28:35 C'est la surprise du nouveau gouvernement.
00:28:37 Même dans son propre quartier, personne n'attendait la maire du 7e arrondissement de Paris au ministère de la Culture.
00:28:43 Je ne m'y attendais pas sur le point de vue culturel, mais elle fait un excellent travail dans le quartier.
00:28:46 Donc, je pense qu'elle fera tout aussi bien pour la France.
00:28:49 Je trouve que Rachid Haddadi a été une très bonne maire du 7e.
00:28:52 Donc, j'espère qu'elle sera aussi forte au ministère de la Culture,
00:28:56 même si ce n'est pas forcément là qu'on l'attendait.
00:28:58 Elle mérite mieux que le ministère de la Culture.
00:29:01 Elle est efficace.
00:29:03 Et puis, j'aime bien son style.
00:29:05 Direct, cash, sans valeur.
00:29:09 Pourtant, certains n'ont pas hésité à pointer du doigt les bavures de l'ancienne ministre de la Justice.
00:29:13 Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la mairie de Paris,
00:29:16 rappelle ainsi la mise en examen de Rachid Haddadi pour corruption dans l'affaire Carlos Ghosn.
00:29:21 Sa rivale socialiste, Annie Hidalgo, publie sur Instagram un message plein d'ironie,
00:29:26 dans lequel elle souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture.
00:29:29 Mais la réaction la plus radicale est sans aucun doute celle d'Éric Ciotti.
00:29:33 Le président des Républicains décide d'exclure Rachid Haddadi du parti.
00:29:37 Une décision ridicule selon Franck Louvrier, le maire les Républicains de La Baule.
00:29:41 Ça ne mène qu'à faire un trou supplémentaire dans le trou dans lequel ils sont.
00:29:46 Parce que c'est très simple, le choix de Rachid Haddadi, c'est quoi ?
00:29:49 D'abord, de la part de Gabriel Attal, à mon avis, c'est l'incarnation de l'audace.
00:29:54 Il est jeune, il se dit "je vais miser sur des professionnels".
00:29:56 C'est ce que voulait, en fin de compte, Gabriel Attal,
00:29:59 qui est ce qu'avait senti le président de la République aujourd'hui.
00:30:02 Un coup politique pour Emmanuel Macron,
00:30:04 avec une personnalité bien identifiée par les Français
00:30:07 et un transfuge de la droite pour le camp présidentiel.
00:30:10 Jean-Pierre Lecoq, vous m'avez promis, je vais tout vous dire.
00:30:14 Elle vous a appelé, comment ça s'est passé ?
00:30:16 On a envie de savoir avec Gauthier, comment s'est passé les choses avec Rachid Haddadi ?
00:30:21 Elle a fait une petite visio, racontez-nous.
00:30:23 Oui, alors, elle m'a appelé dans l'après-midi, avant la visio.
00:30:26 Je n'étais pas informé, je crois que le secret était bien gardé,
00:30:30 y compris, vous le savez, pour toutes les salles de rédaction qui ont eu découvert,
00:30:34 et ça s'est mis en branle à partir de 16h, si je me rappelle bien.
00:30:38 Y compris pour le Premier ministre.
00:30:39 Voilà. Donc, ça a été effectivement une certaine surprise.
00:30:43 Parce que c'est Emmanuel Macron.
00:30:44 Peut-être qu'on l'attendait davantage dans un...
00:30:46 Elle avait exercé des fonctions régaliennes comme ministre de la Justice de 2007 à 2009.
00:30:51 Et c'est vrai que ça a été une certaine surprise pour un certain nombre de personnes.
00:30:55 Vous étiez assis au moment de l'annonce ou pas ?
00:30:56 Je suis assis au moment de l'annonce, oui.
00:30:58 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:30:59 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:00 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:01 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:02 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:03 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:04 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:05 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:06 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:07 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:08 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:09 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:10 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:11 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:12 Je suis assis au moment de l'annonce.
00:31:39 Elle a réaffirmé sa volonté d'être candidate à Paris en 2026 et l'ensemble des maires
00:31:45 d'arrondissement qui étaient en visio lui ont confirmé leur soutien et ont confirmé
00:31:51 qu'ils souhaitaient qu'elle reste présidente du groupe Changez Paris qui rassemble des
00:31:58 LR et des centristes et également des associatifs.
00:32:02 Sur ce que vous me dites, c'est vous qui prononcez le mot exclusion.
00:32:08 J'ai vu la formule d'exclusion de Alexiotti.
00:32:13 Elle ne peut pas rester chez LR.
00:32:15 Mais figurez-vous, vous parlez à LR.
00:32:17 Moi, je suis chez LR un peu moins longtemps que notre ami Lelouch, mais depuis fort longtemps
00:32:23 également.
00:32:24 J'ai été systématiquement, moi j'ai été respectivement exclu, réintégré, suspendu.
00:32:29 Je me suis mis en retrait.
00:32:30 Donc, il y a énormément de formules.
00:32:32 Il y a quand même un bug dans tout ça.
00:32:35 Elle fait un deal avec le président de la République.
00:32:38 Je viens, mais je reste tête de liste à Paris, cette fois non seulement pour LR, mais
00:32:43 avec les macronistes.
00:32:44 Très bien.
00:32:45 Elle annonce aux maires d'arrondissement dans la foulée qu'elle va rester tête de
00:32:49 liste des maires de droite, c'est-à-dire des maires LR.
00:32:53 Comment est-ce que ça peut fonctionner alors qu'elle est instantanément exclue des LR ?
00:32:58 Je comprends.
00:32:59 Est-ce que vous n'avez pas peur en soutenant Mme Dati, est-ce que les maires d'arrondissement
00:33:09 LR peuvent rester à LR ?
00:33:11 Il y a un moment, tout ce qui se soutienne.
00:33:14 Il ne reste pas grand monde chez les Républicains, ça commence à virer tout le monde.
00:33:18 Il n'y aura plus personne dans la salle de réunion.
00:33:21 On peut se poser la question, effectivement.
00:33:24 Mais ce qu'on comprend avec cette réunion, c'est que Rachid Haddadi a très bien joué.
00:33:27 En entrant au gouvernement, si elle garde le soutien, dans deux ans tout sera oublié,
00:33:34 elle sortira du gouvernement, elle voudra se présenter à la mairie de Paris.
00:33:37 Éric Ciotti, s'il est encore président des Républicains, va juger rapidement que
00:33:41 ce sera la meilleure chance pour les Républicains de mettre fin aux années de Lanoé et Hidalgo.
00:33:45 Et donc il acceptera qu'elle porte l'étendard des Républicains et on aura une liste unique
00:33:50 entre Renaissance et LR.
00:33:52 En plus, le mode de scrutin peut changer.
00:33:55 Je rappelle qu'il y a un projet de loi à l'Assemblée nationale.
00:33:59 Donc le mode de scrutin peut changer pour que le Parisien vote directement pour celui
00:34:03 qui veut mettre à la tête de la mairie de Paris.
00:34:05 Ça fait 15 ans que j'ai déposé un projet de loi en ce sens.
00:34:08 Ça fait 15 ans qu'on attendait.
00:34:10 On va voir si ça le fait, parce que c'est très compliqué.
00:34:12 Si il y a ce deal qui a vraiment lieu dans deux ans entre les Républicains et Renaissance,
00:34:16 c'est très bien joué pour Rachid Haddadi.
00:34:18 C'est pas mal joué non plus pour le président de la République, puisque comme le disait
00:34:21 le Louch, on ne parle que de ça, le coup de projecteur, l'effet Wahoo.
00:34:24 Voilà, il n'est braqué que là-dessus.
00:34:26 On dit que le gouvernement se droitise et surtout, parce que ça, il l'a bien dans
00:34:30 un coin de la tête, il l'avait dans un coin de la gorge jusqu'à hier, le président
00:34:34 de la République, le petit jeu des LR sur la motion de rejet qui a rejeté le texte
00:34:38 immigration et puis il a été droité.
00:34:39 Une petite vengeance.
00:34:40 Exactement, c'est la revanche d'Emmanuel Macron.
00:34:43 Elle est arrivée rapidement.
00:34:44 Les Républicains ont fini l'année en bonne santé avec une victoire idéologique
00:34:49 et concrète sur le projet de loi immigration.
00:34:51 Ils décident de les affaiblir dès la rentrée en boomerang.
00:34:54 Beau coup ça, Martin, non ?
00:34:56 Il se pose la question de savoir aussi ce que les Républicains veulent.
00:35:00 Parce qu'en début d'année, je vous rappelle que en 2023, on a ouvert l'année avec
00:35:03 la séquence sur les retraites, on l'a fini avec la loi sur l'immigration.
00:35:05 Dans les deux cas de figure, les LR ont quand même une déposition un peu… pas très
00:35:11 orthodoxe sur la réforme des retraites.
00:35:13 Le projet qui était sur la table était le projet plébiscité par les LR depuis des
00:35:17 années et des années.
00:35:18 On a vu ce que ça a donné.
00:35:19 Oui, on a vu ce que ça a donné.
00:35:21 Donc ça aussi, le mérite de clarification.
00:35:23 Je pense que les LR n'ont pas fait un travail de réflexion idéologique sur ce qu'ils
00:35:28 proposaient à leurs électeurs, mais y compris à leur cadre.
00:35:31 On a eu tout au long du quinquennat, depuis 2017 d'ailleurs, un certain nombre de LR
00:35:35 qui ont fait le choix de rejoindre Emmanuel Macron.
00:35:37 Ça a été le cas dès 2017.
00:35:38 Ça a été le cas aussi en 2022 avec notamment, je pense, aux députés Robin Reda et Constance
00:35:43 Legris, par exemple.
00:35:44 Et c'est encore le cas maintenant avec Madame Dati, qui est quand même une figure extrêmement
00:35:47 bien identifiée de la droite républicaine, sarkoziste, parisienne, etc.
00:35:52 Avec toutes les qualités qu'elle emmène avec elle.
00:35:54 Ça pose aussi la question de ce que sont les LR et de ce que veulent les LR.
00:35:58 Sur la loi immigration, il y a effectivement un certain nombre de propositions qui ont
00:36:02 été faites.
00:36:03 L'image que ça renvoie, c'est que c'est plutôt eux qui ne savent pas trop où ils
00:36:07 habitent sur certains sujets.
00:36:08 Sur la retraite, c'est vrai.
00:36:10 Sur l'immigration, excusez-moi, c'est plutôt la majorité qui sait plus où elles habitent.
00:36:13 Si vous le permettez, je suis d'accord avec M. Lebray, je pourrais vous renvoyer la formule.
00:36:18 Je ne sais pas trop où vous habitez de temps en temps.
00:36:21 Mais nous, on l'a voté la loi d'immigration.
00:36:22 Pas tous.
00:36:23 Pas tous.
00:36:24 Pas tous.
00:36:25 Pas tout le monde.
00:36:26 M. Lejean, député de la deuxième circonscription, c'est un président de la majorité, a voté
00:36:30 contre, ce qui est quand même très étonnant.
00:36:31 Il aurait pu au moins s'abstenir.
00:36:32 Président de la commission des lois.
00:36:33 Bref, si vous le permettez, moi je pense que, je l'ai dit tout à l'heure, les LR ont
00:36:39 voté énormément de projets de loi au Parlement au cours de la dernière année.
00:36:44 Il y a eu effectivement deux projets emblématiques, les retraites et l'immigration.
00:36:48 Sur l'immigration, effectivement, le texte a été voté.
00:36:51 Je regrette qu'on ait peut-être d'ailleurs voté, et d'ailleurs Laurent Fabius l'a
00:36:54 rappelé récemment, un texte qui comportait de fait des mesures qui étaient déjà anticonstitutionnelles.
00:37:01 Mais on verra le résultat.
00:37:02 On ne pensera à rien.
00:37:03 Et je pense que, pardonnez-moi, il y aurait une clarté aussi.
00:37:07 Il y aurait une clarté si un jour il y a un contrat de gouvernement, un contrat de majorité
00:37:12 entre, effectivement, la majorité présidentielle et à la limite LR qui est un parti.
00:37:17 Et bien sûr, aux deux pour faire le...
00:37:20 - On en est pas à ce stade.
00:37:22 - On en est pas à ce stade.
00:37:23 - On en est pas à ce stade.
00:37:24 Pour en venir à Mme Dati, qui a beaucoup de talent, on voit bien qu'elle a remporté
00:37:29 ce qu'elle souhaitait, c'est-à-dire retourner au gouvernement en conservant toutes ses chances
00:37:33 à Paris et en conservant cette fois-ci l'appui du président de la République et des maires LR.
00:37:38 Même si elle est virée des LR.
00:37:40 La vraie question, c'est que les LR sont complètement dans la contradiction parce qu'on voit mal
00:37:44 comment ils peuvent virer Rachida Dati tout en conservant des maires LR qui sont avec Rachida Dati.
00:37:51 - C'est une des grosses figures de ce qui reste.
00:37:52 - Même moi, je suis un éligible de base.
00:37:54 - Elle était jusqu'à hier soir dans les instances du parti Les Républicains.
00:37:59 - C'est un super coup quand même.
00:38:00 - Et pour vous dire à quel point Gabriel Attal n'était pas au courant, il se murmure même qu'il aurait appelé
00:38:05 en début de journée hier matin Eric Ciotti pour lui dire "je vous jure, monsieur le président des Républicains,
00:38:09 je ne prendrai aucun LR dans mon gouvernement" et quelques heures plus tard, il était appelé par Emmanuel Macron
00:38:14 pour lui dire qu'il avait dealé avec Dati sans entrée.
00:38:16 - Il n'a pas manqué à sa parole.
00:38:18 - Effectivement, il n'a pas manqué à sa parole.
00:38:21 - Il a manqué à sa parole.
00:38:22 - Je sais que tu es un ami du nouveau Premier ministre, Martin.
00:38:24 - Il s'est dit de ne pas diriger de député.
00:38:26 - Non, de LR.
00:38:27 - Mais regardez.
00:38:28 - Je suis sur les mots.
00:38:29 - Il n'est pas au courant.
00:38:30 - Il ne savait pas.
00:38:31 - Pensez sans doute aux gens qui sont devant leur télé à l'heure actuelle et qui doivent avoir entendu tout ce qu'on vient de dire
00:38:36 et qui doivent se dire finalement la seule chose qui a été évacuée de l'équation, c'est la notion d'intérêt général,
00:38:41 c'est l'avenir de la France et c'est la direction que tout cela va emprunter.
00:38:45 - Évidemment.
00:38:46 - C'est-à-dire qu'il y a énormément de mousse mais il n'y a toujours aucun but affiché.
00:38:51 On va demander un certain nombre de sacrifices aux Français mais on ne sait pas pour aller où.
00:38:56 - Et quand on voit un petit peu ce théâtre sans spectateur et avec des acteurs qui quand même n'impriment pas vraiment l'électorat,
00:39:06 on se dit que ce coup de com' va faire assez rapidement pchit et on ne sait pas,
00:39:11 on se demande quel va être le nouveau jouet qui sera brandi devant nos yeux.
00:39:15 Le seul problème, c'est que s'il y a un truc qui est constant dans ce gouvernement et dans le positionnement de ce président, c'est l'inconstance.
00:39:22 - Appelez-vous, on nous a dit au départ, on va vers un nouveau monde et dans ce nouveau monde,
00:39:27 les gens devront être purs et ne devront pas avoir de casseroles.
00:39:32 Et qu'est-ce qu'on voit ? Le pauvre Bérou doit se les bouffer parce qu'entre nous,
00:39:36 quand vous voyez le nombre de casseroles qui arrivent, le nombre de personnes...
00:39:40 - Il est 12h45 quand même.
00:39:42 - Je suis désolée, vous avez raison.
00:39:44 - Il est 12h45.
00:39:45 - Quand on voit le nombre de personnes qui arrivent en ayant aujourd'hui quand même des vilains poissons d'avril accrochés dans le dos,
00:39:51 on se dit que certains ont payé un objectif de pureté un petit peu cher.
00:39:55 Rappelez-vous aussi tout le cirque qu'on nous a fait autour de la parité de la promotion de la femme.
00:40:00 Bon ben là, sur ce gouvernement, la parité est complètement oubliée.
00:40:03 - On verra avec les secrètes en détail.
00:40:05 - Ce qu'on aimerait de temps en temps, c'est un petit peu de constance.
00:40:08 Que de temps en temps, les objectifs affichés soient tenus plus de deux, trois mois
00:40:13 parce que ça correspond à un coup de com' à réaliser, ça, ça devient pénible.
00:40:16 - Naïma, je vous donne la parole.
00:40:17 - Il y a cette femme, je suis désolé, il y a 14 ministres, il y a cette femme, la parité respectée.
00:40:20 - 12h46, il est à l'heure, c'est Mickael Dorian et je vous donne la parole, c'est promis.
00:40:26 - Ma chère Naïma, un point sur l'info avec Mickael Dorian.
00:40:28 - Le premier conseil des ministres du gouvernement, Atal 1, est désormais terminé.
00:40:33 Un gouvernement dont la principale surprise est l'arrivée de Rachida Dati,
00:40:36 une fidèle de Nicolas Sarkozy.
00:40:38 Nicolas Sarkozy qui, selon nos confrères d'Europe 1, s'est entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron
00:40:44 au sujet de ce nouveau gouvernement.
00:40:46 Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont effectué des frappes sur les rebelles houthis au Yémen
00:40:50 pour réduire leur capacité d'attaque sur les navires marchands en mer rouge.
00:40:54 Des frappes condamnées par l'Iran et la Russie, mais jugées nécessaires et proportionnées
00:41:00 par le Premier ministre britannique Rishi Sunak.
00:41:02 Et puis, panne de courant, inondation et des avions plus au sol.
00:41:06 La côte est des Etats-Unis fait face à une violente tempête.
00:41:09 Illustration avec ces images filmées dans le Maine
00:41:13 où une cabane est littéralement emportée par les eaux.
00:41:17 Merci beaucoup mon cher Michael.
00:41:21 Un mot très rapidement parce qu'on va retrouver Yoann Hussay et Godric Bec
00:41:25 qui sont en direct de Matignon.
00:41:28 Alors je voulais rejoindre, rebondir sur ce qu'a dit monsieur Lecoq.
00:41:32 Effectivement, si les différents maires de droite ont soutenu Rachida Dati,
00:41:38 ça va être un vrai dilemme par les Alliés.
00:41:40 En tout cas, c'était une prise de guerre pour Emmanuel Macron,
00:41:45 très dure pour les ALR.
00:41:47 Parce que je peux vous dire qu'elle a un poids considérable au niveau des ALR.
00:41:51 Et puis, n'oublions pas une chose, c'est qu'elle représente vraiment
00:41:54 la méritocratie à la française.
00:41:56 Elle représente aussi l'assimilation, ce qu'on appelle de non-vœux.
00:42:01 Elle est extrêmement républicaine, Rachida Dati.
00:42:05 Elle ne s'est jamais victimisée.
00:42:07 Elle est issue des quartiers populaires.
00:42:10 - De voir d'où elle vient, pour qu'on connaisse son parcours.
00:42:12 - Elle est autant appréciée des quartiers populaires que des quartiers bourgeois.
00:42:16 Elle sait parfaitement les codes socioculturels à la française,
00:42:20 si je puis dire ainsi.
00:42:22 Rachida Dati, elle représente en fait l'audace,
00:42:26 on décrit comment Gabriel Attal.
00:42:29 - Et l'action.
00:42:30 - L'audace et l'action.
00:42:31 C'est une bosseuse, c'est quelqu'un de charismatique,
00:42:34 c'est quelqu'un qui sait parler à tout le monde.
00:42:36 C'est une prise de guerre, mais je vous avoue, incroyable.
00:42:39 Ce qu'a réussi Emmanuel Macron, parce qu'apparemment c'est lui qui l'a appelé.
00:42:43 - Après, encore une fois.
00:42:44 - C'est incroyable, c'est vrai.
00:42:46 En plus, c'est quelqu'un qui, comme Gabriel Attal,
00:42:48 alors c'est pareil, on nous dit, il faut vite, on veut voir.
00:42:51 Mais je pense qu'il faut donner juste un peu de temps
00:42:54 pour qu'il puisse aussi, Gabriel Attal, donner son programme,
00:42:57 parce que je suis persuadée que ça va être fort.
00:43:00 - Il y aura un discours de politique générale, bientôt.
00:43:01 - Précédé par le discours du président.
00:43:03 - On va avoir de l'action, en tout cas on l'espère.
00:43:05 - Si Rachida Dati défend le budget de la culture
00:43:08 et le monde de la culture, comme elle s'oppose à Anne Hidalgo,
00:43:10 à la mairie de Paris, on est entre deux très bons pas.
00:43:12 - C'est quand même le même président de la République
00:43:14 qui a nommé Reema Abdul-Malak, puis Rachida Dati, opposés idéologiquement.
00:43:17 Et c'est le même qui a nommé Papandia et puis Gabriel Attal
00:43:19 qui ont fait une politique différente.
00:43:21 - Allez, priorité au direct, merci Gauthier.
00:43:23 On va retrouver Yoann Hussein et Solène Boulan qui sont à Matignon,
00:43:26 puisque le premier conseil des ministres s'est déroulé ce matin,
00:43:30 qui a un déjeuner en ce moment avec les princes Philippe au chef
00:43:33 de la majorité à Matignon.
00:43:35 Yoann Hussein, deux bandes et deux programmes de Gabriel Attal
00:43:38 pour cet après-midi.
00:43:40 Que va-t-il se passer ? Où va-t-il aller ? Dites-nous tout.
00:43:42 Je pense que c'est important ce que vous allez nous dire là.
00:43:44 - Alors déjà une petite information,
00:43:48 Gabriel Attal n'est pas encore arrivé ici à l'hôtel de Matignon,
00:43:51 il est toujours à l'Elysée en train de s'entretenir
00:43:53 avec le président de la République, le déjeuner avec les cadres
00:43:55 de la majorité, les chefs des groupes parlementaires.
00:43:59 Donc c'est prévu ici, ce déjeuner aura lieu aux alentours de 13h,
00:44:02 mais Gabriel Attal, lui, est encore à l'Elysée.
00:44:05 Un déjeuner avec quel objectif ? Eh bien d'abord essayer
00:44:07 de donner un cadre à ces chefs de parti qui ont été un peu
00:44:11 déboussolés pour certains d'entre eux par la nomination
00:44:13 du nouveau Premier ministre, pour essayer de les rassurer,
00:44:16 pour essayer aussi de leur demander leur avis sur le changement
00:44:21 de méthode qu'ils comptent mettre en œuvre, co-construire davantage
00:44:24 les textes parlementaires, peut-être en essayant de prendre
00:44:27 davantage de propositions de la part des oppositions,
00:44:30 en acceptant peut-être même des textes de loi issus directement
00:44:33 des partis comme les Républicains. C'est une option envisagée
00:44:37 par Gabriel Attal, qu'il va donc soumettre ici au cadre
00:44:40 de la majorité, et puis il se rendra ensuite à 15h dans les Yvelines
00:44:44 visiter un collège aux côtés de la nouvelle ministre
00:44:47 de l'Education nationale, Amélie Oudéa Castera, symbole
00:44:51 que Gabriel Attal compte toujours faire de l'Education nationale
00:44:54 une priorité, et que l'éducation sera bien co-gérée ici,
00:44:58 directement depuis l'hôtel de Matignon.
00:45:00 - Merci beaucoup Yoann Hussay, vous êtes accompagné
00:45:03 par Swen Boullant, on voit qu'il ne lâche pas les dossiers,
00:45:05 il était avec Gérald Darmanin dans un commissariat,
00:45:07 là il va avec la nouvelle ministre de l'Education,
00:45:10 c'est encore son dossier.
00:45:11 - Oui, il l'a dit dès sa passation de pouvoir avec Elisabeth Borne,
00:45:15 pour répondre à cette critique des professeurs qu'on entend
00:45:18 de plus en plus, on a eu 4 ministres en moins de 2 ans
00:45:21 vous nous abandonnez au bout de 5 mois, donc il veut prouver
00:45:24 qu'il n'abandonne pas les professeurs, mais quand on a une ministre
00:45:26 qui va devoir s'occuper de l'organisation des JO,
00:45:29 et en même temps des réformes qui touchent l'école,
00:45:32 elle va devoir se démultiplier, il va devoir y avoir
00:45:34 plusieurs Amélie Oudéa Castera, elle aura vraisemblablement
00:45:36 une ministre déléguée ou un ministre délégué la semaine prochaine.
00:45:39 - Allez, on marque une pause, on se retrouve dans quelques instants
00:45:42 évidemment pour la deuxième heure de Mini News Week-end,
00:45:44 à tout de suite.
00:45:45 - Il est 13h, bonjour, merci de nous accueillir chez vous,
00:45:52 c'est Mini News Week-end partie 2, je vous présente
00:45:54 l'équipe de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants,
00:45:56 mais le sommaire de cette deuxième partie.
00:45:58 On évoquera la situation internationale, si vous le voulez bien,
00:46:01 avec cette information, les Etats-Unis et le Royaume-Uni
00:46:04 ont bombardé les outils au Yémen, objectif sécurisé
00:46:07 à la mer Rouge où transite 10% du commerce mondial.
00:46:10 Le général Bruno Clermont, notre consultant défenseur,
00:46:12 avec nous, Harold Eman, notre spécialiste des questions internationales
00:46:15 est déjà avec nous, et on retrouvera Sarah Menaille
00:46:18 dans le courant de cette émission, notre correspondante permanente
00:46:21 à Londres.
00:46:22 - Gabrielle Attal l'a dit et redit, la sécurité des Français
00:46:26 fait partie de l'une de ses priorités.
00:46:29 Justement, on évoquera deux histoires qui symbolisent
00:46:32 sans doute les attentes des Français.
00:46:34 On écoutera tout d'abord le témoignage d'une commerçante
00:46:37 de hier qui a été combriolée trois fois en 48 heures.
00:46:40 Trois fois en 48 heures, elle n'en peut plus.
00:46:42 Et puis toujours dans le Var, des commerçants victimes
00:46:45 de combriolages ont tout simplement décidé, eux,
00:46:48 d'afficher les visages des voleurs.
00:46:49 On va vous raconter tout ça et on fera réagir notre plateau
00:46:52 de grands témoins, évidemment.
00:46:54 Et puis en fin d'émission, on reviendra sur le gouvernement
00:46:57 de Gabrielle Attal et cette nomination de Rachida Dati
00:47:00 à la culture qui fait beaucoup, mais beaucoup réagir.
00:47:03 On l'a déjà vue au cours de cette première heure
00:47:06 de Mini News Week-end.
00:47:07 Allez, tout de suite, on fait un point sur l'information
00:47:09 avec évidemment, Mickaël Dorian.
00:47:11 Rebonjour, Mickaël.
00:47:12 - Rebonjour Thierry, bonjour à tous.
00:47:14 À la une de l'actualité, le Conseil des ministres
00:47:17 du nouveau gouvernement Attal 1 qui est désormais terminé.
00:47:20 Un gouvernement dont la principale surprise,
00:47:22 vous venez de le dire Thierry, est l'arrivée de Rachida Dati,
00:47:25 une fidèle de Nicolas Sarkozy.
00:47:27 Nicolas Sarkozy qui, selon nos confrères d'Europe,
00:47:29 s'est entretenu par téléphone avec Emmanuel Macron
00:47:31 au sujet de cette nouvelle équipe gouvernementale.
00:47:35 Alors, les questions de sécurité feront-elles partie
00:47:39 des priorités de ce nouveau gouvernement ?
00:47:41 Vous allez entendre à présent le témoignage bouleversant
00:47:44 d'une restauratrice du Var qui a été cambriolée
00:47:47 trois fois en 48 heures.
00:47:49 Son établissement est installé sur le port de Hyères
00:47:52 et concrètement, elle n'en peut plus.
00:47:53 Je vous propose de l'écouter.
00:47:55 - Toute ma vie, j'ai travaillé.
00:47:57 Ça fait 20 ans que j'ai mon restaurant.
00:47:59 Et je ne mérite pas ça.
00:48:01 Je suis une travailleuse.
00:48:03 Je ne vole pas mon argent.
00:48:05 Je travaille comme une folle.
00:48:07 Je veux dire, je ne compte pas mes heures.
00:48:09 Là, je viens de me faire 5 semaines marché de Noël
00:48:12 où j'ai fait des horaires de malade pendant 5 semaines
00:48:15 en travaillant 7 sur 7.
00:48:17 Et en fait, que quelqu'un s'introduise comme ça
00:48:20 dans nos vies et nous vole de cette façon...
00:48:24 Là déjà, ça fait 2-3 ans que je sentais
00:48:26 qu'il y avait de la sécurité.
00:48:28 Mais là, je veux dire, on est touché plein fer
00:48:31 et je ne comprends pas.
00:48:35 - Dans l'actualité également, le procès des policiers
00:48:39 impliqués dans l'affaire Théo, selon le commissaire
00:48:42 divisionnaire de l'IGPN entendu hier,
00:48:45 le policier auteur du coup de matraque n'a pas
00:48:47 volontairement violé le jeune homme de 28 ans.
00:48:50 Il estime que l'usage de la force était légitime
00:48:52 ce jour-là, mais qu'elle était cependant,
00:48:54 je cite, "disproportionnée".
00:48:56 3 000 enseignants salariés de l'ONU
00:48:59 célèbrent les massacres du 7 octobre.
00:49:02 Ils font partie de l'UNRWA, une agence des Nations Unies
00:49:04 responsable de l'aide aux réfugiés palestiniens.
00:49:07 Plusieurs d'entre eux ont partagé des messages de soutien
00:49:10 aux terroristes du Hamas et des images de propagande
00:49:13 de l'organisation.
00:49:15 Les précisions de Mickaël Dos Santos.
00:49:18 - Ce groupe de la messagerie Telegram,
00:49:20 plus de 3 000 membres, tous ou presque des professeurs,
00:49:23 salariés des Nations Unies dans la bande de Gaza.
00:49:26 Depuis les attaques du 7 octobre dernier en Israël,
00:49:29 les échanges professionnels l'ont laissé place
00:49:31 à du contenu pro-Hamas.
00:49:33 Vidéo d'attaque contre l'armée israélienne.
00:49:36 (explosion)
00:49:39 - Photos de soldats morts, sans oublier de nombreux messages
00:49:42 à la gloire des terroristes.
00:49:44 - Que Dieu soit avec eux, qu'il les soutienne
00:49:46 et les ramène sains et saufs.
00:49:48 Ce martyr est prêt pour la guerre.
00:49:50 Il arrive, les Juifs.
00:49:52 - Sur ce compte Telegram, le contenu est public.
00:49:55 Les membres ne cachent ni leur identité
00:49:57 ni leurs activités à Gaza.
00:49:59 Par le passé, l'UNWATCH, organisation non gouvernementale
00:50:02 qui surveille l'activité des Nations Unies,
00:50:05 a commencé à analyser le comportement
00:50:07 d'autres membres de l'UNRWA.
00:50:09 - Ce n'est pas la première fois que nous, notre ONG UNWATCH,
00:50:12 a trouvé et publié des exemples d'incitation à la haine,
00:50:17 au racisme, à le terrorisme, du djihadisme
00:50:21 par des professeurs de l'UNRWA.
00:50:24 On a déjà révélé, exposé plus de 150 cas.
00:50:29 - Sous la pression des pays occidentaux comme la France,
00:50:32 qui finance une RA à hauteur de plus de 37 millions d'euros,
00:50:35 les Nations Unies ont parfois sévi des sanctions
00:50:38 loin d'être à la hauteur.
00:50:40 - La seule punition qu'on connaît, c'est qu'ils étaient suspendus
00:50:43 pour quelques semaines, pour un mois.
00:50:45 - Face à la multiplication des cas, l'organisation UNWATCH
00:50:48 exige des condamnations fermes de la part des Nations Unies.
00:50:51 - On a appris le décès de Samuel Sandler, père de Jonathan Sandler
00:50:56 et grand-père d'Arié et Gabriel Sandler,
00:50:59 victime de Mohamed Merah lors de l'attentat terroriste
00:51:02 de l'école Otsaratora de Toulouse, le 19 mars 2012.
00:51:06 Le président du consistoire de France, Elie Korshia,
00:51:09 lui a rendu hommage sur son compte X.
00:51:11 Voilà, Thierry, ce qu'il fallait retenir de l'actualité
00:51:14 à 13h sur CNews. Je vous dis à tout à l'heure.
00:51:16 - Merci beaucoup, mon cher Michael.
00:51:18 On se retrouve d'ici 15 minutes.
00:51:20 Je vous présente mon plateau de grands témoins.
00:51:24 Naïm M. Fadel, Céline Pinard, Pierre Lelouch,
00:51:27 Martin Garagnon, Philippe Doucet, qui nous a rejoints,
00:51:30 membre du bureau national d'UPS, Harold Niemann,
00:51:34 également notre spécialiste des questions internationales.
00:51:37 On va donc commencer notre deuxième heure, si vous voulez bien,
00:51:40 en évoquant cette information de la nuit.
00:51:42 Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont effectué des frappes
00:51:45 sur les rebelles Houthis au Yémen.
00:51:47 Ces frappes ont visé des radars et des infrastructures
00:51:50 de drones et de missiles. On voit tout cela avec Elisabeth Guedel,
00:51:53 notre correspondante aux Etats-Unis.
00:51:55 - Les Etats-Unis avaient prévenu qu'ils ne laisseraient pas impunis
00:51:58 les attaques de navires commerciaux en mer rouge.
00:52:01 En 27 depuis mi-novembre, ça a complètement perturbé
00:52:04 le trafic de frettes maritimes de la région.
00:52:07 C'est une opération d'envergure qui a été menée avec succès,
00:52:10 estime le président américain Joe Biden dans un communiqué.
00:52:13 Elle a mobilisé de gros moyens le porte-avions Eisenhower,
00:52:16 des avions de chasse, un sous-marin et visé une dizaine de sites
00:52:20 utilisés par les rebelles Houthis avec le soutien de l'Iran
00:52:24 pour abriter leur système de radar, pour stocker et lancer
00:52:27 des drones et des missiles. Une opération préparée
00:52:30 depuis plusieurs semaines en collaboration directe
00:52:33 avec le Royaume-Uni et avec le soutien de plusieurs pays alliés.
00:52:36 Joe Biden, dans son communiqué, parle de l'Australie, du Canada,
00:52:40 du Bahreïn ou encore des Pays-Bas. Joe Biden qui prévient,
00:52:44 il n'hésitera pas à mener d'autres opérations de ce genre
00:52:47 si les attaques ne s'arrêtent pas. Ce ne sont pas seulement
00:52:51 les Etats-Unis mais une large coalition de pays alliés
00:52:55 qui lance aujourd'hui un message très clair au régime de Téhéran.
00:52:59 Alors que nous a rejoint le général Bruno Clermont,
00:53:03 soyez le bienvenu mon général. On va commencer par vous.
00:53:07 Quel est un peu le point sur cette situation, sur ce conflit mon général ?
00:53:12 Ecoutez, ce n'est pas vraiment une nouveauté, je pense qu'on s'y attendait.
00:53:15 Ça fait quand même maintenant plusieurs semaines que les Houthis,
00:53:18 qui est un mouvement puissant, un proto-Etat, qui depuis les Yémens
00:53:22 monte des actions offensives à la fois contre Israël, le sud d'Israël.
00:53:26 Il y a eu quelques bombardements à plus de 2000 kilomètres,
00:53:29 mais surtout pour empêcher la liberté de navigation en mer rouge,
00:53:34 en particulier en bloquant le détroit de Bab el-Manded,
00:53:37 en utilisant des moyens militaires divers et variés dont ils ont foison.
00:53:41 Donc ils ont mis de la pression sur les Américains depuis à peu près maintenant
00:53:44 plus d'un mois et demi. Les premières actions militaires ont eu lieu
00:53:48 à la fin du mois d'octobre et les Américains sont tenus maintenant d'agir
00:53:51 parce que ça commence à créer une perturbation extrêmement puissante
00:53:55 de la liberté de navigation. Il y a beaucoup de compagnies maritimes
00:53:58 qui sont obligées d'éviter de passer par la mer rouge,
00:54:00 donc faire le tour par le cap de bonne espérance.
00:54:03 Ça coûte de l'argent, ça fait monter le prix des...
00:54:06 Ça met en danger la liberté de navigation, donc c'est inacceptable.
00:54:09 On peut même s'étonner finalement de constater que ça durait aussi longtemps,
00:54:12 que les Américains aient mis autant de temps à réagir,
00:54:14 mais ça c'est lié à la situation domestique américaine
00:54:17 pour laquelle le président Biden n'a pas vraiment envie de rentrer
00:54:20 dans une nouvelle guerre, or il est en train, malgré lui,
00:54:23 à son corps défendant en quelque sorte, d'être obligé de rentrer
00:54:26 dans une nouvelle guerre.
00:54:27 - On poursuit le débat avec vous évidemment et avec Harold et nos grands témoins,
00:54:31 mais on va prendre la direction d'Elat au bord de la mer rouge justement.
00:54:34 On va retrouver nos envoyés spéciaux Thibault Marcheaux et Fabrice Elsner.
00:54:37 Bonjour Thibault. Ce que l'on peut dire c'est que toute activité
00:54:41 autour de la mer rouge est totalement stoppée au moment où on se parle.
00:54:45 C'est très concret ça.
00:54:46 - Absolument Thierry, on se trouve avec Fabrice Elsner sur le port d'Elat
00:54:52 et vous le voyez, l'activité est à l'arrêt.
00:54:54 Alors aujourd'hui c'est un jour un petit peu spécial parce que c'est Shabbat
00:54:57 et donc même en temps normal, personne ne travaille au port,
00:55:00 mais on a eu le directeur du port qui nous disait que 90% de l'activité
00:55:05 du port était stoppée depuis ces attaques répétées des houtis.
00:55:09 6 attaques ont été dénombrées par les houtis sur des navires de commerce
00:55:13 à l'intérieur de la mer rouge.
00:55:14 Vous voyez ce port, il est spécialisé dans l'importation de voitures.
00:55:17 La moitié des voitures neuves qui arrivent en Israël passent par ce port
00:55:21 et vous le voyez sur ces images, elles sont stockées donc en attendant
00:55:24 la reprise d'une activité.
00:55:25 Ce port il exporte aussi énormément de potassium et on peut voir dans la baie
00:55:30 de nombreuses frégates militaires israéliennes,
00:55:32 mais également des batteries de missiles qui sont pointées vers la mer rouge
00:55:35 même si, vous l'avez dit, il y a aussi la présence de l'armée américaine,
00:55:38 mais aussi de la Royal Navy, vous savez c'est la marine britannique
00:55:42 qui se trouve et qui a donc attaqué hier les rebelles yéménites,
00:55:45 les houtis sur leur terrain avec notamment des stocks,
00:55:48 mais aussi des rampes de lancement de missiles qui étaient pointées
00:55:51 vers les missiles pour essayer de reprendre le contrôle de cette zone
00:55:54 très stratégique pour le commerce international.
00:55:57 - On marche autour en compagnie de Fabrice Elsner,
00:56:00 nos envoyés spéciaux du côté d'Elat au bord de la mer rouge.
00:56:04 Harold Dimat, je me tourne vers vous, est-ce qu'on assiste ?
00:56:07 Est-ce qu'on risque d'assister à une escalade ?
00:56:09 - On est dans l'escalade. La chose peut-être à signaler,
00:56:13 c'est que la marine française aussi est associée à tout ceci,
00:56:17 même si elle n'appartient pas sur le plan purement formel,
00:56:20 mais c'est vraiment une espèce de voile de différence.
00:56:24 Elle ne participe pas à l'opération gardien de la prospérité,
00:56:29 comme ça que les américains l'ont appelée.
00:56:31 Mais le Long Dock, la frégate Long Dock a tiré il y a quelques semaines
00:56:36 sur des attaques sur elle-même ou pour protéger un cargo qui passait par là.
00:56:40 Le but de tous ces tirs, c'est que les outils veulent entrer
00:56:44 dans la guerre contre Israël. Ce n'est pas vraiment la navigation
00:56:48 qui les embête, c'est tout ce qui passe.
00:56:50 Au début, ce n'étaient que les navires israéliens,
00:56:52 ensuite c'était les navires qui battaient pavillons,
00:56:55 ensuite c'était les navires qui avaient un propriétaire israélien,
00:56:57 maintenant c'est n'importe quoi et tout.
00:56:59 CMH, CGM par exemple.
00:57:02 Donc ça perturbe fortement, ça appelle une réaction sur le Yémen.
00:57:08 Est-ce que c'est efficace pour arrêter le Yémen ? On ne sait pas.
00:57:11 Je rappelle juste que l'Arabie saoudite s'est battue pendant des années
00:57:14 contre cette rébellion Houthi.
00:57:18 Les Émirats ont participé aussi à cette guerre.
00:57:22 La France a été favorable à cette guerre sans tout à fait s'impliquer.
00:57:27 Et ceci consomme le divorce de l'Arabie saoudite et de l'Iran.
00:57:32 Un mariage de pures circonstances qui était en train de se faire il y a encore quelques années.
00:57:36 Deux mots très rapides, Pierre-Louis Houthi, c'est une zone hautement stratégique.
00:57:40 Un mot avec le général.
00:57:42 Un, l'Iran est derrière tout ça.
00:57:45 L'Iran pousse les Houthis à attaquer et les arment.
00:57:49 Deux, l'Iran est derrière l'autre front qui se déroule en Irak et en Syrie
00:57:55 avec des milices chiites armées par les Iraniens
00:57:58 et qui bombardent les forces américaines en Irak et en Syrie.
00:58:02 Il y a eu plusieurs blessés.
00:58:04 Il y a eu 150 attaques contre les Américains en Irak et en Syrie organisées par l'Iran.
00:58:10 Ça c'est l'autre front.
00:58:12 Et puis il y a le front libanais.
00:58:14 Les Iraniens font peser l'ombre de leur puissance sur ces trois théâtres d'opération.
00:58:20 Deux, on assiste à une situation à front inversé où, en effet, comme le dit Harold,
00:58:26 jadis c'était l'Arabie Saoudite et les Émirats qui se battaient contre les Houthis et donc contre l'Iran.
00:58:32 Aujourd'hui, il se garde bien de participer à l'opération occidentale
00:58:36 en laissant la responsabilité aux Américains, la France aussi d'ailleurs,
00:58:40 puisque la France ne participe pas aux bombardements sur le Yémen
00:58:44 et se garde bien d'entrer dans une escalade contre l'Iran.
00:58:47 Le fond du sujet, c'est qu'on est peut-être parti pour une escalade majeure
00:58:54 qui peut entraîner le dérapage de la guerre de Gaza en une guerre régionale.
00:59:01 C'est ça le jeu.
00:59:02 La question c'est, est-ce que les ayatollahs à Téhéran veulent aller jusqu'au bout de tout ça,
00:59:08 aussi bien au Liban, en Syrie, Irak et en Mer Rouge,
00:59:12 ou bien est-ce que tout ça c'est une forme d'isolement supplémentaire sur les Américains
00:59:18 qui sont eux-mêmes dans une campagne électorale qui est très compliquée.
00:59:22 Biden n'a pas besoin d'une nouvelle guerre, mais il s'y trouve progressivement engagé.
00:59:28 Alors même qu'il faut savoir aussi que les Américains ont un problème sur l'Ukraine,
00:59:32 pas d'accord pour financer la suite de la guerre,
00:59:35 et il s'engage en même temps à Taïwan en envoyant une délégation la veille même des élections à Taïwan,
00:59:43 alors même que les Chinois leur disent de ne pas toucher à ça.
00:59:45 Donc on est dans une situation internationale qui peut dégénérer à tout moment.
00:59:50 Il faudra beaucoup de sagesse des dirigeants pour éviter que ça s'enflamme.
00:59:56 Et très rapidement, mon général, les outils, d'ores et déjà annoncés ce matin, que vous avez ripostés, évidemment.
01:00:02 Les outils, normalement, ça ne va pas les calmer.
01:00:05 Le premier point, c'est que l'affaire de Coalition internationale, ce n'est pas clair,
01:00:08 parce que ce n'est pas dans le cadre de l'opération Prosperity Guardian,
01:00:11 ça a bien été dit par les Américains, c'est dans le cadre d'une opération menée uniquement par les Américains et les Britanniques.
01:00:16 Premier point. Donc la question de la Coalition va se poser.
01:00:19 Qui va continuer à jouer ? Est-ce que ça va se prolonger ou pas ?
01:00:21 Et pour ça, la réponse aura peut-être demain matin, parce que pour l'instant, on a assisté à une seule frappe en réalité.
01:00:26 Ça a tiré entre 2 et 3 heures du matin, et une soixantaine de cibles ont été touchées,
01:00:30 mais on ne sait pas encore si on va assister à une campagne aérienne complète et régulière
01:00:35 ou si c'est un one-shot pour rétablir la dissuasion, et puis on verra en fonction de la réaction ce que font les Américains.
01:00:40 La probabilité, c'est que normalement, ça ne suffira pas à calmer les outils qui ont vraiment tout intérêt à ce que ça s'embrase.
01:00:46 On va suivre ça avec attention. Un mot très rapidement, Philippe Doucet.
01:00:49 Ce qui était intéressant, c'est qu'on s'inquiétait de savoir si ça pouvait déraper avec le Hezbollah au Sud-Liban,
01:00:56 si l'extension du conflit était au Sud-Liban, et a priori, c'est plutôt côté des outils.
01:01:02 Et donc là, on a 70% du trafic maritime qui s'est effondré, qui ne passe plus par là,
01:01:07 doublement du coût des transports par CMA, CGM par rapport à ça, et donc là, c'est quand même une artère vitale.
01:01:12 Et donc là, on n'a pas a priori, le Hezbollah s'est "maîtrisé", c'est une guerre maîtrisée où chacun joue.
01:01:19 Là, a priori, ça peut effectivement déraper dans autre chose, avec des outils qui sont dans un autre, moins sous contrôle, on va dire.
01:01:25 Martin, vous avez deux secondes.
01:01:26 Je vous rejoins justement là-dessus, c'est exactement ce que j'allais dire, c'est-à-dire que,
01:01:29 autant le Hezbollah est tenu par une bride courte par l'Iran, autant les outils ont une beaucoup plus grande capacité d'autonomie vis-à-vis de l'Iran.
01:01:36 Ils sont armés par l'Iran, ils sont aussi armés par les stocks libyens qui ont évacué vers le Yémen.
01:01:41 Et au Yémen, il y a, au-delà de la dimension géopolitique, il y a aussi une dimension tribale, ethnique et religieuse.
01:01:46 Quand vous prenez la carte d'occupation des outils dans le Yémen, on retrouve le conflit Yémen du Nord, Yémen du Sud.
01:01:50 À l'époque, il y avait deux capitales, Aden et Sanaa.
01:01:52 Et c'est un conflit qui est plus en mille feuilles que le Hezbollah et le Liban Sud, qui est plus facile à identifier.
01:01:59 Donc le manque de maîtrise de l'Iran sur les outils, c'est pour moi un des vrais risques d'une escalade,
01:02:06 parce qu'ils sont moins maîtrisés que le Hezbollah auquel on tient la bride courte en Iran.
01:02:10 Et on voulait absolument en parler dans le cadre de Minnews Weekend.
01:02:13 Je ne suis pas totalement sûr de cette analyse.
01:02:15 Je suis très en retard, lui, il est à l'heure. C'est Michael Dorion, on fait un point sur l'information.
01:02:19 Un bus s'est remboursé sur une voie ferrée à Levant, dans les Alpes-Maritimes.
01:02:24 Un violent accident qui s'est déroulé ce matin et qui a fait trois blessés.
01:02:28 Tous les passagers du bus ont pu être évacués.
01:02:31 Le témoignage bouleversant de la mère d'un otage français du Hamas, depuis le 7 octobre,
01:02:36 elle n'a pas de nouvelles de son fils, Orion, 32 ans, installé en France dans le Tarn.
01:02:40 Elle appelle à un cessez-le-feu ou moins une trêve pour libérer les otages.
01:02:44 Pour rappel, 136 personnes sont toujours retenues à Gaza.
01:02:47 Et puis, panne de courant, inondations et des avions cloués au sol.
01:02:50 La côte est des Etats-Unis fait face à de violentes intempéries.
01:02:53 Illustration de cette tempête avec ces images dans l'état d'humaine où une cabane,
01:02:58 vous voyez ce qu'il en reste, a été littéralement emportée par les eaux.
01:03:02 Merci beaucoup mon cher Michael.
01:03:04 Allez, retour sur le sol français. On le sait, la sécurité fait partie des priorités de Gabriel Attal.
01:03:11 Il l'a répété dès la prise de son pouvoir et les Français attendent des réponses.
01:03:17 Ce midi d'illustration avec deux exemples de la situation en France, deux cas concrets.
01:03:21 Premier cas, cette commerçante d'hier dans le Var qui a été cambriolée trois fois,
01:03:26 j'ai bien dit trois fois en 48 heures, évidemment elle craque.
01:03:29 Regardez ce reportage de Tancrede Guillotel et Tania Tiollet.
01:03:33 Merci Harold, merci mon général.
01:03:35 J'ai même pas la force de ranger, j'ai plus de force, je suis fatiguée.
01:03:41 Une restauratrice exténuée.
01:03:44 Le 19 décembre dernier, alors que Béatrice est absente de chez elle,
01:03:48 un homme s'introduit à son domicile pour le cambrioler.
01:03:51 Avertie par son voisin qui dispose de cette caméra de vidéosurveillance, elle prévient la police.
01:03:56 Ils se sont montré un peu rassurants en me disant, bon, des cambriolages, malheureusement il y en a plein.
01:04:04 Et puis, ne vous inquiétez pas, ils ne reviendront pas.
01:04:10 Seulement 48 heures plus tard, plusieurs individus cambriolent à nouveau son domicile et dévalissent son restaurant.
01:04:17 Des bijoux, une importante somme d'argent.
01:04:20 Pour cette mère qui élève seule ses enfants, le préjudice financier correspond à cinq semaines de travail.
01:04:25 On viole en fait votre intimité.
01:04:27 Ils ont fouillé dans les photos, ils ont fait tous les placards, ils ont fait les placards à sous-vêtements.
01:04:34 Et à cela s'ajoute un sentiment de peur permanent.
01:04:38 Ça fait deux, trois ans que je sentais qu'il y avait de la sécurité.
01:04:41 Mais là, je veux dire, on est touché plein fer et j'ai peur parce que j'entends des bruits.
01:04:47 C'est compliqué.
01:04:51 Béatrice a porté plainte et a su reconnaître l'identité de l'un des cambrioleurs.
01:04:55 Elle veut réouvrir son restaurant, même si cela lui est aujourd'hui très difficile.
01:05:00 Philippe Dioucet, là on est dans le concret.
01:05:03 Les Français n'attendent pas que des paroles, ils attendent des actes.
01:05:07 Et c'est pour ça qu'on voulait évoquer ces deux histoires.
01:05:09 Il y aura une deuxième histoire, c'est vrai, qui reviendra juste après la pause publicitaire.
01:05:12 Tout notre sympathie pour cette commerçante parce que ce qu'elle a dit, y compris sur les photos, les sous-vêtements,
01:05:17 c'est aussi un viol quand il y a des cambriolages de ce type.
01:05:20 C'est-à-dire qu'on viole votre intimité familiale, de votre domicile.
01:05:25 C'est quelque chose d'extrêmement violent.
01:05:27 Une première fois c'est déjà violent, trois fois vous vous dites voilà.
01:05:31 Et on sent bien l'exaspération, le ras-le-bol.
01:05:34 L'inquiétude, les gens ne se sentent plus en sécurité chez elles.
01:05:41 Donc là, de toute façon, la question de la sécurité est une demande forte des Français
01:05:45 parce que les volumes d'insécurité et paradoxalement dans la société, il y a moins de mortes qu'il y a un siècle.
01:05:51 Mais par contre, tout ce qui est toutes ces violences aux personnes, les petites agressions, les cambriolages ont augmenté.
01:05:58 Donc oui, il y a une demande forte de vivre en tranquillité, de vivre paisiblement, de pouvoir vivre de son travail tranquillement.
01:06:06 Ça sera une des grandes priorités, il l'a dit, Gabriel Attal.
01:06:09 Et quand on voit ce genre de sujet, effectivement, les Français sont dans l'attente, Gauthier.
01:06:13 Oui, il a dit qu'à peu près tous les sujets seraient sa priorité.
01:06:16 La sécurité, le pouvoir d'achat, l'école.
01:06:20 Donc quand tout est votre priorité, plus rien ne l'est.
01:06:23 Emmanuel Macron, il a fait 12 ou 13 causes priorité de ces deux quinquennats.
01:06:29 Effectivement, il sera très attendu et c'est ce qu'on disait tout à l'heure quand on parlait de l'affichage.
01:06:36 Oui, il y a un cap mis à droite dans l'affichage, dans le casting.
01:06:41 Après, rendez-vous encore une fois dans six mois, dans un an, pour voir s'il y a des résultats très concrets dans le quotidien des Français.
01:06:48 Alors oui, le Premier ministre a dit "je veux de l'action, de l'action, de l'action, des résultats, des résultats, des résultats".
01:06:53 Ça fait penser à Emmanuel Macron qui, après les émeutes, avait dit "je veux trois choses, l'ordre, l'ordre et l'ordre".
01:06:58 On ne peut pas dire que toutes les conséquences des émeutes aient été tirées.
01:07:02 On ne peut pas dire que tout...
01:07:03 Pas franchement.
01:07:04 Voilà, vous êtes d'accord, Monsieur le ministre.
01:07:06 Tout n'a pas été mis en place.
01:07:08 C'est pour ça qu'on répète plusieurs fois.
01:07:10 En fait, on a mis le couvercle sur la marmite, mais elle est encore prête à exploser.
01:07:13 Donc oui, il y a eu une réponse pénale juste après les émeutes assez forte, avec d'ailleurs un syndicat de la magistrature qui avait essayé de désavouer le garde des Sceaux qui s'était fâché.
01:07:24 Eric Dupond-Moretti, une fois n'est pas coutume.
01:07:26 Mais donc voilà, il sera très attendu, effectivement, sur ce qu'il fait le quotidien des Français.
01:07:30 On a fait un sondage CSA pour CNews, le JDD européen, cette semaine.
01:07:33 Et le classement, on le connaît.
01:07:34 C'est le pouvoir d'achat en numéro un.
01:07:36 C'est l'insécurité.
01:07:37 C'est l'immigration.
01:07:38 Et on attend d'ailleurs dans les jours à venir le coup près du Conseil constitutionnel sur la loi immigration.
01:07:44 Emmanuel Macron les a suppliés quasiment de supprimer les points les plus à droite du texte "Fruits du deal avec les Républicains".
01:07:52 Et je rappelle que ça a donné lieu à des voeux assez frais de Laurent Fabius à l'Élysée cette semaine.
01:07:58 Il lui a expliqué que le Conseil constitutionnel n'était pas là pour enlever ce qui ne plaisait pas au président de la République, mais pour voir si c'était conforme avec la Constitution, bien sûr.
01:08:06 Pierre, vous savez quoi ? Je vous donnerai la parole juste après parce qu'on va continuer sur ce thème parce que là, on part en pause publicitaire.
01:08:11 On réclame, on disait une certaine époque.
01:08:13 Allez, à tout de suite.
01:08:14 Merci de nous accueillir.
01:08:20 Elle est quasiment, oui, quasiment 13h30.
01:08:22 C'est la dernière ligne droite pour "Midi News Week-end".
01:08:24 Beaucoup, beaucoup de sujets en ce vendredi.
01:08:26 Mais tout de suite, on fait un point sur l'actualité avec Mickaël Dorian.
01:08:29 Emmanuel Macron prendra la parole la semaine prochaine.
01:08:31 Selon l'entourage du président, le chef de l'État s'exprimera en début de semaine prochaine et ce, avant la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Gabriel Attal.
01:08:40 Gabriel Attal qui renouvelle l'engagement du gouvernement de baisser les impôts pour les classes moyennes, une baisse de l'ordre de 2 milliards d'euros promise par Emmanuel Macron.
01:08:49 Le Premier ministre n'a toutefois pas précisé de calendrier.
01:08:52 Et puis, quatre ans après l'incendie qui a ravagé la cathédrale, Notre-Dame retrouve enfin sa charpente.
01:08:57 Ce vendredi marque la fin de la restauration de la charpente du cœur de la cathédrale, un chantier mené depuis 18 mois qui assure à nouveau l'avenir de Notre-Dame pour quelques siècles.
01:09:08 Merci beaucoup mon cher Mickaël.
01:09:13 Alors Gauthier Lebret, avant de revenir sur la préoccupation des Français, qui est l'insécurité avec deux exemples, il s'est passé quelque chose ce matin au Conseil des ministres ?
01:09:22 Oui, alors on a les propos qui ont fuité du Conseil des ministres et ce qu'aurait dit le président de la République à ses ministres, c'est notre confrère d'Europe 1 Jacques Serret qui suit l'Elysée, qui nous confie ça.
01:09:32 Emmanuel Macron, lors du Conseil des ministres, a dit à ses ministres "Votre mission est d'éviter le grand effacement de la France".
01:09:38 Donc à droite toute comme on dit dans le casting, mais aussi dans les mots, face au défi d'un monde en proie au tumulte.
01:09:44 Et il leur a même dit "Si vous ne vous en sentez pas capable, quittez cette pièce à l'instant".
01:09:49 Ça promet, ambiance.
01:09:51 Ambiance, ambiance.
01:09:52 Pierre, ça tape du poing sur la table.
01:09:54 Je voudrais revenir par des exemples vécus, mais très vite, sur les principales préoccupations des Français telles qu'elles ressortent des sondages.
01:10:01 En 24 heures, hier je suis allé chercher des médicaments à une pharmacie, j'ai demandé de la mocycycline, c'est-à-dire la péliciline, il n'y en avait pas.
01:10:09 J'ai été chercher ma voiture au parking, elle était cassée.
01:10:13 Au bout d'une heure de dépôt de plainte, on m'a expliqué...
01:10:17 C'est pas vos jours, derrière.
01:10:18 Non, qu'il ne fallait pas laisser la voiture dans le parking parce que tout est cassé.
01:10:21 Il fallait mieux la mettre dans la rue, mais j'ai dit que dans la rue, Mme Hidalgo avait supprimé des places de parking,
01:10:25 donc j'étais obligé de nourrir des multinationales où ma voiture est cassée.
01:10:30 Et en troisième lieu, je regarde ma feuille d'EDF qui est arrivée dans les mêmes 24 heures,
01:10:36 et je m'aperçois dans le très joli camembert colorié d'EDF
01:10:40 que près de 50% de ce que je paye, ce sont des taxes et l'abonnement.
01:10:48 Et le reste, c'est la consommation.
01:10:49 Comme là, on va nous rajouter 10% de taxes en plus,
01:10:52 donc on va passer à 55-60% dans une facture EDF de taxes.
01:10:58 Donc, c'est très bien de parler de l'effet Wahoo de Mme Oddati, que j'aime bien,
01:11:04 de M. Attal qui est brillant, tout ça,
01:11:06 mais s'il n'y a pas des réponses précises à l'insécurité, au coût de la vie et à la santé,
01:11:12 ce système ne tiendra pas longtemps, voilà ce que je vous dis.
01:11:16 L'exemple vécu que je vis, moi, tous les Français le vivent.
01:11:20 - Et ensuite, après cette belle journée, vous couchez tout de suite en disant...
01:11:23 - Non, non, je suis venu ici commenter le changement de l'Etat.
01:11:29 - Sur les déclassements, il y a un livre de l'effacement, "Lutter contre le grand effacement".
01:11:33 Il y a un livre qui est sorti de journalistes Georges Malbruno et Christian Chineau,
01:11:38 qui a été un otage, qui s'appelle "Le déclassement français",
01:11:41 comme si depuis 2017, il ne s'était rien passé.
01:11:44 Donc, "Élysée, quai d'Orsay, des GSE, les secrets d'une guerre d'influence stratégique".
01:11:48 Donc, en Afrique, au Moyen-Orient, partout.
01:11:50 Le recul de la France, on est à 7 ans, c'est pas la vie qui parle du grand effacement.
01:11:55 Enfin, c'est quoi le bilan au Sahel, c'est quoi le bilan en Afrique noire, c'est quoi le bilan sur...
01:11:59 - Je suis pas là.
01:12:01 - C'est bon, là, on est sauvés.
01:12:03 - Parlez pas en même temps, s'il vous plaît.
01:12:05 - Faut peut-être qu'il sorte de la pièce.
01:12:06 - Je suis pas sûr que c'était vraiment ce qu'il avait derrière la tête.
01:12:08 Que c'était que concernant la politique internationale.
01:12:11 - Non, non, non.
01:12:12 - C'est une des dimensions, quand même, qu'on parle assez peu.
01:12:14 - Il n'en a pas parlé qu'à Sébastien Lecordu ou à Séjourner.
01:12:18 - Le problème, c'est que quand on entend un chef qui se comporte comme ça,
01:12:26 c'est-à-dire qui vient devant son aéropage de ministre
01:12:31 et qui commence à leur dire, en gros, "rapportez-moi des scalpes, sinon je pense que vous êtes tous des mauvais",
01:12:37 c'est pas comme ça qu'on mène une équipe gouvernementale,
01:12:40 c'est pas comme ça que l'on motive les gens.
01:12:42 Je trouve cette posture ridicule et en plus lâche,
01:12:47 parce qu'à la fin, c'est avant même que les gens aient commencé à agir,
01:12:50 avant même d'être capables de définir une feuille de route pragmatique,
01:12:54 avec des objectifs clairs et partagés,
01:12:57 vous commencez déjà à mettre la faute sur les gens que vous venez de nommer.
01:13:01 Sincèrement, je trouve ça puéril.
01:13:04 Mais c'est en fait le problème, c'est à la fois arrogant et puéril,
01:13:07 exactement ce que les Français reprochent au président,
01:13:11 et on aimerait bien que ce président grandisse,
01:13:13 parce qu'après tout, il a des qualités, il n'est pas arrivé là non plus par hasard,
01:13:16 s'il grandissait un petit peu, peut-être qu'il pourrait nous les montrer.
01:13:20 Non mais moi ce que j'entends Thierry, c'est que la feuille de route
01:13:24 doit être complètement connectée aux préoccupations des Français.
01:13:28 On a vu tout à l'heure les préoccupations,
01:13:30 arrivent en premier l'inflation, la santé, la sécurité, l'immigration,
01:13:35 et justement la question aussi de la France, du souci de faire France,
01:13:40 c'est aussi une préoccupation aujourd'hui.
01:13:42 Donc moi ce que j'entends aussi, et je rejoins ce qu'a dit Gauthier,
01:13:46 c'est l'effacement de la France, mais c'est surtout au niveau national.
01:13:49 Je n'ai rien dit, je citais le président.
01:13:50 Non mais je sais, mais vous avez dit pas forcément à l'international,
01:13:53 mais plutôt au niveau national.
01:13:54 Et ça suppose que si on ne veut pas l'effacement de la France au niveau international,
01:13:59 il faut déjà qu'on ait le souci de remettre de l'ordre au niveau national.
01:14:03 Merci monsieur.
01:14:04 Une courte phrase Thierry, Céline disait,
01:14:07 il met la pression un peu inutilement à ses ministres, qui étaient la pièce,
01:14:10 il met la pression aussi à son premier ministre,
01:14:12 parce qu'il y a quelque chose qu'il aime bien faire,
01:14:13 on en parle pendant les pubs avec Pierre Lelouch depuis le début de l'émission,
01:14:16 il coupe l'herbe sous le pied à ses premiers ministres.
01:14:18 Ça fait deux fois qu'il va prendre la parole avant son premier ministre
01:14:21 et le discours politique général à l'Assemblée nationale.
01:14:25 Il y aura aussi un point de commun entre Gabriel Attal,
01:14:27 je termine juste et je vous laisse la parole,
01:14:28 monsieur le ministre, entre Gabriel Attal et Elisabeth Borne,
01:14:31 aucun des deux, et Gabriel Attal sera le cinquième premier ministre à ne pas le faire,
01:14:34 à demander la confiance au Parlement.
01:14:36 Il n'a pas de majorité absolue au Parlement,
01:14:38 donc il ne prendra pas le risque de demander la confiance.
01:14:42 Il faut quand même rappeler que l'article 20 de la Constitution
01:14:45 dit que c'est le gouvernement qui conduit la politique de la nation.
01:14:49 Donc que le président de la République vienne lui couper l'herbe sur le pied
01:14:52 juste avant la déclaration de politique générale,
01:14:54 c'est un non-sens, surtout que...
01:14:55 Ce n'est pas une première, il y a un président que vous connaissez bien
01:14:58 qui qualifiait son premier ministre de collaborateur.
01:15:00 Oui, exactement.
01:15:01 Je pense qu'on va dire Martin Derragnon.
01:15:03 Vous ne faisiez pas ça.
01:15:04 Vous avez marqué la discrétion de Martin Derragnon
01:15:06 qui ne disait rien pour le moment.
01:15:08 Très très sage.
01:15:09 Parce que je ne vous ai pas donné la parole.
01:15:10 C'est un ami du premier ministre.
01:15:11 Oui, c'est pour ça que j'ai envie de lui donner la parole.
01:15:13 Vous comprenez bien, vous le savez.
01:15:15 Deux réponses assez brèves.
01:15:17 Madame Pina, quand vous parlez d'un président qui est puérile,
01:15:19 au contraire, je trouve que les propos rapportés par M. Lebret,
01:15:22 s'il devait être confirmé, font preuve de lucidité et de gravité.
01:15:26 Je pense que les ministres, il n'a pas besoin de leur mettre la pression.
01:15:29 Ils savent parfaitement quelle est leur feuille de route.
01:15:30 C'est aussi l'intérêt d'avoir des ministres capés,
01:15:32 expérimentés avec un vrai parcours politique.
01:15:34 C'est qu'ils savent ce pour quoi ils s'engagent et pourquoi ils sont ici.
01:15:37 C'est simplement un rappel d'une réalité.
01:15:39 On a souvent accusé le président d'une fausse naïveté, etc.
01:15:42 Ce sont des propos extrêmement forts s'ils étaient, une fois de plus, confirmés.
01:15:46 Et extrêmement flous et faibles intellectuellement.
01:15:48 Donc il n'y a pas de naïveté, il y a au contraire de la lucidité,
01:15:50 il y a une forme d'autorité et puis de gravité.
01:15:52 C'est oui, on fait la liste de ce qu'il y a à traiter.
01:15:54 Vous avez rappelé les préoccupations des Français dans les sondages, etc.
01:15:57 Il y a beaucoup de chantier, beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire.
01:16:00 Les ministres, ils savent maintenant ce qui les attend.
01:16:02 Et effectivement, à eux d'être à la hauteur,
01:16:04 et je suis convaincu que ce gouvernement-là sera à la hauteur.
01:16:06 Au bout d'un an de mandat, la situation, c'est lui qui l'aura laissée.
01:16:09 Il est sous le pied avec l'intervention du président de la République.
01:16:12 Enfin, je veux dire, d'un point de vue protocolaire,
01:16:14 le président de la République désigne son premier ministre
01:16:16 qui va faire un discours de politique générale devant la Somme.
01:16:19 Mais le discours de politique générale est une déclinaison des axes que le président...
01:16:26 Et puis il y a prise de parole sur le nom de Emmanuel Macron.
01:16:28 C'est ça qu'on dit.
01:16:30 C'est en carté.
01:16:32 Il prend la parole avant son premier ministre, ça fait deux fois.
01:16:35 C'est ce qui est lui autant...
01:16:37 Non, l'axe est déroulé par le président.
01:16:39 Ça monte l'hyperprésidentialisation et ce n'est effectivement pas le premier ministre.
01:16:44 D'ailleurs, le problème dans l'autorité, c'est que ça étouffe.
01:16:46 C'est les anciens premiers ministres et ça l'étouffe aussi le nouveau.
01:16:51 C'est-à-dire qu'à un moment donné, dans le système,
01:16:53 même s'il y a l'élection du président de la République au suffrage universel,
01:16:56 d'où par rapport à l'article 20,
01:16:58 même s'il y a la question du quinquennat,
01:17:00 il faut aussi donner un peu d'espace à son premier ministre,
01:17:02 si on veut, qu'il puisse se déployer.
01:17:04 Alors là, effectivement, entre aujourd'hui et ce qu'il va dire aux Français
01:17:07 avant le discours politique général,
01:17:08 avec un premier ministre qui ne va pas demander la confiance des parlementaires,
01:17:11 vous partez déjà, ça ne se voit pas comme ça au début,
01:17:14 mais vous partez déjà, il y a une espèce de castration.
01:17:18 Vous avez vu en 48 heures à Matignon,
01:17:20 le nombre de déplacements que Gabriel Attal a déjà fait.
01:17:22 Vous ne pouvez pas dire que le premier ministre ne va pas se déployer
01:17:24 parce qu'il va être bridé par le temps de l'accord.
01:17:26 Je pense que la féminité est extrêmement claire.
01:17:28 On ne parle pas de courir dans tous les sens.
01:17:31 Il faut pas exagérer.
01:17:34 Il va aussi donner à Hermon d'envoi un commissariat.
01:17:38 On va aller voir la tête de Gérald Darmanin à côté.
01:17:41 C'est vrai, Gauthier Leroy a beaucoup d'incités là-dessus.
01:17:43 Il va sur ton terrain et je te remarque.
01:17:45 Ça, c'est votre analyse.
01:17:46 Et moi, ce que je constate, c'est qu'il va là où sont les préoccupations des Français.
01:17:49 Parce qu'à un moment, il n'était pas à votre avis.
01:17:51 Il a dit qu'il allait faire la sécurité.
01:17:53 Il va là où sont les problèmes.
01:17:54 Et n'oublions pas que ça c'est un duet
01:17:58 entre justement Bardella et...
01:18:01 Ah, les européennes.
01:18:02 On va en parler.
01:18:03 Et le virage effectivement à droite,
01:18:06 c'est complètement d'aller dans l'exemple de ce qui s'est passé au Danemark.
01:18:10 Le Danemark a fait un virage à droite,
01:18:12 beaucoup plus d'autorité de fermeté, c'est des sociodémocrates.
01:18:15 Et grâce à leur politique, ils ont fait baisser le RN.
01:18:19 Comme je le dis, M. Sarkozy l'avait fait avec le FN.
01:18:22 Exactement.
01:18:23 Allez, les amis, on accélère parce que je vois le temps presse.
01:18:27 Vous savez, ce matin, c'était les passations.
01:18:29 Donc nous, les journalistes, on observe, on écoute, on regarde,
01:18:33 on essaie de décrypter.
01:18:34 Et ce matin, c'était la passation, évidemment,
01:18:37 entre Olivier Véran, qui a laissé son poste à Prisca Thevenot.
01:18:41 Et je vous propose d'écouter ce qu'a dit Olivier Véran.
01:18:45 Ensuite, évidemment, je demanderai une petite analyse à Gauthier Lebret
01:18:49 et vous réagirez vous aussi.
01:18:51 On écoute Olivier Véran.
01:18:52 Eh oui, j'aime tous les Français, même ceux qui contestent,
01:18:55 même ceux qui ralochent, même ceux qui ne sont jamais contents,
01:18:58 parce qu'ils nous poussent à aller plus loin
01:19:00 et que j'ai hâte d'aller plus loin à leur côté,
01:19:03 avec un cap qui ne cessera jamais de me guider.
01:19:06 Continuer à affronter le populisme, l'extrême droite,
01:19:09 qui sont un poison pour notre pays et notre démocratie.
01:19:11 Et je le ferai sans relâche.
01:19:13 Vous pouvez compter sur moi.
01:19:14 Je vous remercie et je vous dis à bientôt.
01:19:16 (Applaudissements)
01:19:18 Alors, Gauthier, là, on a compris.
01:19:21 C'est une déclaration de candidature aux Européennes.
01:19:23 On verra si cela sera tête de liste selon toute vraisemblance pour Renaissance.
01:19:27 Je vois déjà le sourire de Martin Garagnon.
01:19:28 Peut-être qu'il va être appelé par Olivier Véran pour être sur la liste aux Européennes.
01:19:32 Il va nous confirmer, nous affirmer.
01:19:33 Je lui laisserai la parole dans un instant.
01:19:35 Quand il dit "j'aime tous les Français et je vais affronter l'extrême droite",
01:19:38 bon, évidemment, il cible Jordan Bardella.
01:19:41 Est-ce le meilleur choix possible pour être tête de liste aux Européennes ?
01:19:45 On sait que ça devait être Stéphane Séjourné,
01:19:46 mais Stéphane Séjourné a été nommé ministre des Affaires étrangères.
01:19:50 Donc, Olivier Véran quitte le gouvernement et doit prendre cette tête de liste.
01:19:54 Il a quand même le visage, évidemment, du ministre de la Santé
01:19:58 qui a décrité les confinements, etc.,
01:20:00 qui a œuvré à la politique de confinement au moment des confinements.
01:20:04 Il y avait des masques. Il n'y avait plus de masques.
01:20:06 Malgré tout, il reste assez populaire dans différentes enquêtes d'opinion, dans la Macronie.
01:20:12 C'est les enquêtes d'opinion.
01:20:14 Après, quand vous croisez des Français,
01:20:15 je n'en ai jamais entendu un me dire qu'il idolâterait Olivier Véran.
01:20:19 On va se balader ensemble, Martin Garnier.
01:20:20 On fera deux, trois marchés ensemble.
01:20:21 Vous viendrez commenter votre petite balade sur ce plateau, évidemment.
01:20:25 Celui qui va véritablement mener la campagne des Européennes,
01:20:28 blague à part, c'est Gabriel Attal.
01:20:30 C'est pour ça qu'il est là.
01:20:32 Il est présenté comme une arme anti-Bardella.
01:20:34 Il a le même âge, quasiment.
01:20:35 C'est deux personnalités qui montent en miroir.
01:20:38 L'un doublait Édouard Philippe dans les sondages de popularité
01:20:41 quand l'autre doublait Marine Le Pen dans d'autres sondages.
01:20:45 Ils vont débattre ensemble, c'est quasiment certain.
01:20:47 Ça sera organisé à la télévision.
01:20:49 Ils ont déjà débattu ensemble lors de la dernière présidentielle.
01:20:52 À mon avis, ils vont à nouveau débattre ensemble.
01:20:55 On verra, évidemment, comment...
01:20:57 Vous pensez qu'il avait envie d'y aller, Olivier Véran, aux Européennes ?
01:21:00 En tout cas, je suis sûr que Bruno Le Maire n'avait pas envie d'y aller
01:21:02 parce que c'était le premier choix du président de la République.
01:21:05 Après, vous y allez avec une possible déroute électorale à la clé.
01:21:08 C'est pour ça que je vous pose la question, Gauthier.
01:21:10 Il y a dix points d'écart à l'heure où on se parle.
01:21:12 Il faudra resserrer, évidemment, les cas.
01:21:14 Et si le modem fait cavaler seul, comme c'est la menace brandie par François Béroud,
01:21:19 depuis quelques heures, après la nomination...
01:21:21 Oui, François Béroud, il a la menace par jour.
01:21:23 On verra, on verra, on verra.
01:21:25 À mon sens, il y a deux façons de lutter contre l'extrême droite.
01:21:27 Et les deux doivent se cumuler.
01:21:29 Il y a évidemment, sur le fond, c'est-à-dire rapporter des réponses concrètes
01:21:31 aux problèmes concrets des Français, immigration, pouvoir d'achat, etc.
01:21:34 Et ça, c'est le job du gouvernement.
01:21:36 Et c'est pour ça que les propos du président que vous avez rapportés là, ce matin,
01:21:40 vont dans le bon sens parce qu'ils font preuve de la gravité et de la lucidité nécessaire.
01:21:43 Et puis, il y a aussi quand même, et ça, Olivier Véran le fait déjà avec beaucoup de talent
01:21:47 parce qu'il s'est déplacé en tant que porte-parole dans beaucoup de villes,
01:21:49 des municipalités, du RN, notamment...
01:21:51 Il a été chahuté.
01:21:52 Oui, mais ce qui montre qu'il n'est pas perdu au combat et qu'il porte le fer.
01:21:55 Il a été au Danemark aussi.
01:21:57 Et la deuxième façon de lutter contre le rassemblement national,
01:22:00 et notamment dans la perspective des Européennes,
01:22:02 c'est de rappeler aussi un certain nombre de réalités de ce que font,
01:22:05 de ce que sont les votes du rassemblement national,
01:22:07 entre le discours qu'ils tiennent en France, à l'intérieur des frontières,
01:22:10 et les positions de vote qu'ils prennent au Parlement européen.
01:22:12 Parce que ce sont les mêmes personnes.
01:22:13 Jordan Bardella, il est au Parlement.
01:22:15 Quand on voit ce qu'il vote au Parlement, avec qui il est allié au Parlement,
01:22:18 et les positions qu'il tient en France, il faudra aussi le dénoncer.
01:22:20 Olivier Véran, c'est ce qu'il fait.
01:22:21 On ne s'est pas trompé dans l'analyse, il y a...
01:22:23 Moi, je n'ai pas d'informations, mais j'aimerais bien avoir la vue de la fiche.
01:22:25 On peut construire bien les choses.
01:22:26 Si c'est lui, ce sera un excellent candidat.
01:22:28 Il y a quand même un truc qui est vraiment passionnant dans cette histoire,
01:22:32 c'est est-ce que vraiment la priorité pour la France et pour les Français,
01:22:35 c'est la lutte contre l'extrême droite ?
01:22:37 C'est une vraie question.
01:22:39 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on n'a aucune réponse...
01:22:43 Continuez comme ça, vous allez vous ramasser, mais bien comme il faut, croyez-moi.
01:22:46 Aujourd'hui, on n'a aucune réponse sur les problèmes des Français.
01:22:49 En revanche, on a érigé en absolu la lutte contre une extrême droite qui est largement fantasmée.
01:22:56 On essaie de nous faire croire que l'ERN, c'est Hitler qui revient au pouvoir
01:23:00 et qu'il faut donc se battre contre ça.
01:23:02 Sauf que la réalité n'a rien à voir.
01:23:04 On peut tout à fait être contre ce que propose le Front National,
01:23:07 mais dire qu'il n'est pas dans l'arc républicain aujourd'hui en France,
01:23:10 c'est exagérer énormément.
01:23:13 Donc la question, c'est quelle crédibilité on a quand on part au combat avec de vieilles lunes
01:23:19 où on se fait passer pour antifasciste d'opérette,
01:23:22 alors qu'en fait, ce qu'on a en face de soi est une droite certes dure,
01:23:27 peut-être réactionnaire ou conservatrice, mais une droite classique.
01:23:31 Je n'ai pas dit à ce moment que l'ERN est fasciste.
01:23:34 - Deux secondes, parce qu'on est très en retard.
01:23:36 - C'est très souvent comme ça qu'en fait la lutte contre l'extrême droite est présentée.
01:23:38 - Je viens d'entendre une dissertation de part et d'autre.
01:23:40 - Oui, je sais, je sais.
01:23:42 - Je vais simplement dire qu'en rajouter sans arrêt sur le Front National et la menace fasciste,
01:23:47 c'est exactement ça qui fait monter le Front National.
01:23:50 Donc continuez comme ça, vous allez vous ramasser.
01:23:52 Deux, celui qui va mener la campagne qui a déjà commencé, c'est le président de la République.
01:23:58 Je vous renvoie à ses voeux de fin d'année, qui étaient largement consacrés à cette question,
01:24:03 et où il disait que demain les Français vous auraient à choisir
01:24:06 entre ceux qui soutiennent les dictateurs Poutine, etc.
01:24:10 et ceux qui veulent défendre l'Ukraine, etc.
01:24:12 Donc le vrai débat, il va être là.
01:24:16 C'est quel type d'Europe, quel type de combat contre l'extrême droite,
01:24:21 et si c'est ça, je crois que madame Pina a raison, ils vont se ramasser gravement.
01:24:26 On en reparlera sur le plateau de Mini News, vous reviendrez évidemment nous en parler.
01:24:30 Tout de suite, place à l'info avec Michael Dorian.
01:24:32 Le premier Conseil des ministres du gouvernement, Atal 1, avait lieu ce matin.
01:24:37 Et un gouvernement dont la principale surprise est l'arrivée de Rachida Dati,
01:24:40 une fidèle de Nicolas Sarkozy, qui selon nos confrères d'Europe,
01:24:44 s'est entretenue par téléphone avec Emmanuel Macron au sujet de cette nouvelle équipe gouvernementale.
01:24:49 Le conflit au Proche-Orient s'étend désormais au Yémen.
01:24:52 Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes stratégiques sur des sites militaires
01:24:56 dans plusieurs villes contrôlées par les outils.
01:24:58 Une réposte qui a suscité de vives réactions, notamment de Moscou,
01:25:02 qui accuse Washington et Londres, je cite, d'escalades destructrices.
01:25:06 Et puis on a appris le décès de Samuel Sandler à l'âge de 77 ans,
01:25:09 père de Jonathan Sandler et grand-père d'Arieh et Gabriel Sandler,
01:25:13 trois des victimes de Mohamed Merah lors de l'attentat terroriste de l'école
01:25:17 au Tzaratorra de Toulouse, le 19 mars 2012.
01:25:21 - Merci beaucoup, mon cher Michael.
01:25:23 Ainsi se termine ce Mini-News Week-end,
01:25:25 programme très chargé en ce vendredi, on le comprend bien.
01:25:28 Merci à vous en tous les cas, merci pour votre très grande fidélité à ce rendez-vous,
01:25:32 ça nous fait très plaisir.
01:25:33 Merci à l'équipe qui m'a entouré pour la préparation de ces deux heures d'information,
01:25:36 Charlotte Gerdzala, Anisabelle Tellet, Cynthia Pina, Antoinette Delarouière,
01:25:40 Tom Vialla, merci aux équipes de la programmation, Nicolas Nissim,
01:25:44 merci aux équipes en régie et réalisation, c'était Jérémie à la vision,
01:25:47 Rémi Palchaud au son, Yvonnie Cobain.
01:25:50 - C'est Nelly Dinak qui est 180 minutes info, moi je vous dis bye bye,
01:25:54 passez une belle journée, on se retrouve demain pour le Mini-News Week-end,
01:25:57 la lumière sera allumée à partir de midi.
01:25:59 Vous serez là ou pas Gauthier ?
01:26:00 - Ah non, vous avez vu la semaine que j'en ai passé là ?
01:26:02 - Oh c'est incroyable !
01:26:05 - Les 35 heures à Saint-Denis.
01:26:07 - Allez, bonne journée, bonne journée, on se revoit demain.
01:26:10 - Ça suffit là !
01:26:11 - Il est mur pour ça !
01:26:13 - On dirait que ça fait 3 heures tous les matins.
01:26:15 ♪ ♪ ♪