• il y a 3 semaines
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, un Bidi News Week-end un peu plus court en raison de la retransmission de la très belle masse de la Toussaint que vous avez pu suivre sur notre antenne grâce à l'ami Emeric Pourbet.
00:00:13Je vous présente nos invités du vendredi dans quelques instants, mais vous connaissez la tradition, on commence toujours par un tour de l'information.
00:00:19Et j'ai le plaisir de retrouver Somaya Labidi pour ce tour de l'information. Bonjour Somaya.
00:00:23Bonjour Thierry, ravi de vous retrouver, bonjour à tous. Le bilan continue de s'alourdir en Espagne avec 158 morts et de nombreuses personnes encore portées disparues.
00:00:33Et alors que les recherches se poursuivent, 4 régions ont été placées en alerte orange pour pluie et la province de Huelva en alerte rouge.
00:00:40Plusieurs changements entrent en vigueur à partir de ce 1er novembre et parmi les plus concernants, revalorisation anticipée du SMIC, hausse des retraites complémentaires du privé et début de la trêve hivernale.
00:00:52Et donc je vous le disais, nous sommes le vendredi 1er novembre, vous faites donc la Toussaint, vous avez pu suivre la messe en direct sur notre antenne.
00:00:59Occasion donc pour un grand nombre d'entre vous de se rendre sur la tombe d'un parent, d'un proche ou d'un ami.
00:01:05Une tradition instaurée au 8e siècle et qui s'est petit à petit installée dans les mœurs.
00:01:11Voilà ce qu'on pouvait dire à midi et demi de l'information Thierry.
00:01:14Merci, à tout à l'heure dans 30 minutes. Le rendez-vous est pris, merci ma chère Somaya, ça me fait plaisir de vous retrouver.
00:01:20Avec nous en ce vendredi, Madi Seydi, communicante, bonjour.
00:01:24Bonjour.
00:01:25Vous allez bien ce mardi ?
00:01:26Très bien, merci.
00:01:27Michel Thaube, éditorialiste, soyez le bienvenu.
00:01:29Annan Bakyoui, secrétaire nationale adjointe SCPN Police.
00:01:35On a beaucoup de sujets à commenter avec vous évidemment.
00:01:38Joseph Thounel, soyez le bienvenu infidèle de l'émission aussi, directeur de la rédaction Capital Social et j'accueille avec beaucoup de plaisir également Sandra.
00:01:45Je suis ravi de vous retrouver, j'ai quitté le ciel bleu, les 23 degrés de la Corse pour retrouver votre chaleur aux accueils.
00:01:51Je sens un petit peu d'humour vu le climat parisien aujourd'hui.
00:01:54Merci en tous les cas d'être à nos côtés.
00:01:56Sandra Buisson, vous êtes avec nous, vous êtes notre spécialiste Police Justice.
00:01:59On va donc débuter avec cette fusillade hier soir à Poitiers, une fusillade qui a éclaté devant un restaurant.
00:02:05Racontez-nous un petit peu ce qui s'est passé très précisément.
00:02:08Alors la fusillade a lieu vers 22h45 devant un restaurant kebab.
00:02:13Un lieu dont une source proche du dossier nous dit qu'il est connu comme étant un peu le repère, l'arrière-cours des délinquants du quartier.
00:02:20Sur place, une dizaine de douilles de calibre 22 sont retrouvées.
00:02:24Quand les policiers arrivent, ils découvrent un homme à terre qui est blessé par balle à la tête.
00:02:29Deux autres blessés légers vont ensuite se présenter aux policiers.
00:02:33Puis deux autres à nouveau, eux, vont se présenter à l'hôpital.
00:02:37On a donc au total cinq victimes des tirs qui sont mineurs, âgés de 15 ou 16 ans,
00:02:43dont un adolescent de 15 ans qui lui est très grièvement blessé par balle à la tête.
00:02:47Quand il a été secouru, son pronostic vital était d'engager, il l'est toujours.
00:02:51Les blessés légers, eux, sont touchés à la cheville, à l'épaule, à la tête, aux pieds, donc à différents membres.
00:02:58Donc quand les policiers sont arrivés pour gérer les suites de cette fusillade,
00:03:02il y avait une cinquantaine de personnes sur place, la place Coimbra.
00:03:05Des heurts se sont déclenchés.
00:03:08Il faut savoir qu'après les tirs, beaucoup de personnes du quartier sont descendues sur la place.
00:03:13Il y a une bagarre générale qui s'est engagée entre des gens qui semblent être de l'entourage des victimes
00:03:19et des individus que les gens pensaient être liés aux éventuels auteurs de cette fusillade.
00:03:24Les données divergent sur le nombre de participants à cette bagarre qui s'est faite sans armes
00:03:31et une divergence aussi avec le nombre de personnes qui étaient présentes sur la place
00:03:36mais qui n'ont pas forcément pris part à cette bagarre.
00:03:39Les policiers ont géré ces échauffourées avec l'aide de différents renforts
00:03:43et à l'issue, selon une source proche du dossier, des proches de la victime
00:03:47ont pensé avoir trouvé l'identité d'un des participants à la fusillade
00:03:54et ont donc été enlever une personne chez elle, vraisemblablement pour se faire justice eux-mêmes.
00:04:00Cette personne a pu être secourue rapidement par les policiers qui sont arrivés sur les lieux où elle était retenue.
00:04:06Le calme est revenu vers 23h30, donc environ 45 minutes, une heure après la fusillade.
00:04:11Alors Sandra, on sera dans quelques instants avec le préfet de la Vienne que je vais interroger.
00:04:16Est-ce que cette fusillade a comme rôle de fond le trafic de drogue à Poitiers ?
00:04:23Alors le ministre de l'Intérieur fait le lien avec le trafic de stupéfiants.
00:04:27C'est vrai que ce mode opératoire, il fait penser très spécifiquement.
00:04:31Alors il n'y a pas de point de deal sur la place Couimbra.
00:04:35En revanche, il y en a aux alentours, dans ce quartier des Couronneries.
00:04:39Le restaurant en question, on l'a dit, n'est pas un lieu de deal.
00:04:42En revanche, il est fréquenté par différents délinquants du quartier.
00:04:46Le jeune de 15 ans qui, lui, est entre la vie et la mort, n'est pas lié au trafic de stupéfiants.
00:04:51En revanche, on nous indique que certains membres de son entourage
00:04:54ou de l'entourage des autres victimes pourraient avoir maille à partir avec le trafic de drogue.
00:04:59À Poitiers, il y a un peu moins d'une dizaine de points de deal.
00:05:02Habituellement, il n'y a pas de coup de force pour reprendre un point de deal à la concurrence.
00:05:07Ça ne veut pas dire que ça n'était pas le cas.
00:05:09La motivation de cette fusillade ?
00:05:12Est-ce que l'adolescent le plus grièvement touché était la cible principale ?
00:05:15Peut-être que le procureur nous précisera tout cela à 17h avec sa conférence de presse.
00:05:20Conférence de presse à 17h du procureur.
00:05:23Nous sommes avec Jean-Marie Girier, Préfet de la Vienne.
00:05:25Merci d'avoir accepté notre invitation, Monsieur le Préfet.
00:05:28Très concrètement, Sandra Buisson vient de nous rappeler les faits.
00:05:32Quelles sont les dernières informations en votre possession que pouvait nous donner Jean-Marie Girier ?
00:05:37Comme cela vient d'être dit, nous avons eu une nuit particulièrement agitée sur le quartier des Couronneries.
00:05:45C'est un quartier de 20 000 habitants, un quartier politique de la ville,
00:05:49qui ces dernières années a en particulier été marqué l'an dernier par l'incendie lors des émeutes urbaines de son centre commercial.
00:05:59La situation est revenue au calme dans la nuit.
00:06:03Dès aujourd'hui, nous allons renforcer les moyens.
00:06:08Le ministre de l'Intérieur a souhaité nous permettre d'avoir des CRS,
00:06:13les CRS 8 qui seront présentes dès cet après-midi et dans les jours à venir dans le quartier.
00:06:19L'objectif, c'est d'éviter les tensions sur l'espace public,
00:06:24les volontés éventuelles de ceux qui souhaiteraient se faire justice eux-mêmes.
00:06:30Mais je veux passer un message d'appel au calme.
00:06:34Appel au calme et en particulier de dire aux familles de ne pas laisser des mineurs,
00:06:38parfois jeunes, sortir la nuit, en pleine nuit, dans les rues.
00:06:43Et c'est pourquoi nous veillerons ce soir à avoir une présence importante dans les rues du quartier des Couronneries.
00:06:49Monsieur le Préfet, toujours comme nous l'a dit Sandra,
00:06:53cinq personnes blessées, dont un adolescent de 15 ans.
00:06:58Vous nous confirmez tout cela, évidemment.
00:07:01Je ne reviendrai pas sur un certain nombre d'éléments qui relèvent du judiciaire.
00:07:05Le procureur de la République de Poitiers effectuera une communication sur les victimes,
00:07:10leur état, tout à l'heure en fin d'après-midi à 17h.
00:07:15Néanmoins, c'est en fait assez inédit pour un territoire comme celui de Poitiers
00:07:20d'avoir une action de cette nature avec autant de victimes,
00:07:26qui traduit à la fois une forme de banalisation de la violence,
00:07:30des accès aux armes aussi que l'on retrouve de plus en plus souvent
00:07:35lors des différentes perquisitions, visites de caves qui sont menées par les forces de police.
00:07:40Bruno Retailleau a dit que les narco-racailles, je reprends ce terme, n'ont plus de limite
00:07:45et qu'on est à un point de bascule.
00:07:49Alors, bien évidemment, on le voit, même s'il est encore un peu tôt,
00:07:55pour relier cette situation à celle du trafic de stupéfiants,
00:08:00bien qu'un certain nombre d'individus présents aux abords,
00:08:05comme le contexte nous prête à créer ce lien,
00:08:10on voit de plus en plus une situation de tension
00:08:15avec des accès aux armes qui sont de plus en plus fréquents,
00:08:21y compris dans une ville qui, jusqu'à présent, est relativement calme.
00:08:26Et donc, c'est une croissance qui est inquiétante, comme le souligne le ministre.
00:08:31Monsieur le Préfet, est-ce qu'on peut dire, effectivement, vous venez de l'évoquer,
00:08:35mais est-ce qu'il y a beaucoup de points de deal dans cette ville de Poitiers dont on parle beaucoup ?
00:08:41Alors, dans la ville de Poitiers, qui est une ville de 90 000 habitants,
00:08:46on ajoute un peu plus de 20 000 étudiants,
00:08:51on a un peu moins d'une dizaine de points de deal, avec une action très importante
00:08:56qui est menée par les forces de sécurité.
00:08:59Une partie d'entre eux se trouve en particulier dans les quartiers politiques de la ville
00:09:04et un certain nombre d'entre eux, d'ailleurs, pas très loin de cette place Coimbra
00:09:08où se sont déroulés les incidents cette nuit.
00:09:11La RIC, ça a opposé combien de personnes ?
00:09:13Parce qu'on a cité des chiffres de 400 jusqu'à 600 personnes,
00:09:17ce qui n'est quand même pas anodin, ce qui nous interpelle.
00:09:21Alors, lorsque les sapeurs-pompiers sont arrivés,
00:09:25ils nous ont indiqué avoir plusieurs centaines de personnes,
00:09:28parce que, bien évidemment, sur une place centrale de quartier,
00:09:32vous avez beaucoup de personnes qui descendent des immeubles,
00:09:35qui viennent voir ce qu'il se passe, et donc, il y avait une présence importante.
00:09:39Et puis, plus d'une centaine de personnes se sont engagées dans une bagarre,
00:09:45dans une tension très forte à ce moment-là,
00:09:49qui a nécessité, lorsque les policiers sont arrivés,
00:09:52avec l'appui de la gendarmerie, l'usage de grenades lacrymogènes
00:09:57pour séparer un certain nombre de ces personnes,
00:10:01certains désignant des proches de l'auteur présumé,
00:10:05d'autres reprochant la situation aux uns et aux autres,
00:10:10une forme de confusion générale qui a conduit à cette grande rixe sur la place.
00:10:16Monsieur le Préfet, j'ai un peu le sentiment qu'on parle beaucoup de Poitiers en ce moment.
00:10:20On a évoqué également la question de deux agents de la patinoire de Poitiers,
00:10:23vous ne me dites où pas, mais il semblerait que cette patinoire soit fermée.
00:10:26On a évoqué la semaine dernière des plaques de rue qui ont été recouvertes
00:10:29par des affiches au nom des leaders du Hamas,
00:10:31et d'ailleurs, je crois que vous avez cédé le procureur pour l'apologie du terrorisme.
00:10:35Et pour alouer le tableau, il y a un certain nombre d'églises également qui ont été atteintes.
00:10:41Que se passe-t-il à Poitiers, Monsieur le Préfet ?
00:10:45Je crois qu'il y a des éléments qui sont très distincts
00:10:48et qui ne peuvent pas être reliés.
00:10:51Les plaques de rue renommées avec des noms de terrorisme
00:10:55est plutôt une action revendiquée par l'extrême gauche,
00:10:59qui s'est passée en centre-ville.
00:11:01Les tensions dans les quartiers politiques de la ville
00:11:05se font plutôt autour du trafic de stupéfiants,
00:11:09mais c'est l'illustration que dans une ville de province,
00:11:14dans une ville de 90 000 habitants,
00:11:17il peut y avoir des tensions croissantes sur des sujets qui sont très différents,
00:11:22mais qui, comme vous le voyez, illustrent une forme de tension aussi dans notre société.
00:11:27Merci beaucoup, Jean-Marie Girier, Préfet de la Vienne.
00:11:30Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation et de nous donner les toutes dernières informations.
00:11:36Réaction autour de ce plateau ?
00:11:39Je commence avec vous, Anan Bakui.
00:11:42Ce n'est pas anodin, ce qui se passe dans cette ville de Poitiers,
00:11:45comme l'a rappelé Sandra Buisson.
00:11:48C'est une image de ce qui se passe dans beaucoup de villes aujourd'hui.
00:11:50On parle de Poitiers.
00:11:51On parlera de Rennes tout à l'heure.
00:11:52Exactement, il y a quelques jours de ça, c'était Rennes.
00:11:55Aujourd'hui, c'est partout, dans toutes les villes.
00:11:58Il n'y a aucune ville aujourd'hui qui est épargnée.
00:12:00On est dans une fuite en avant face à laquelle, aujourd'hui, il va falloir vraiment des actes forts.
00:12:06Il ne s'agit plus aujourd'hui de communication ou de termes utilisés,
00:12:11mais il s'agit aussi d'actes à mettre en place parce qu'on est vraiment face à une fuite en avant.
00:12:16Bientôt, ce sera les campagnes qui seront également touchées par ce phénomène-là.
00:12:20Préliminaires témoignages, nous sommes avec Anthony Brottier.
00:12:23Je vous ferai réagir les uns et les autres, évidemment, sur ce qui se passe à Poitiers.
00:12:26Conseiller municipal de position de Poitiers, sans étiquette.
00:12:28Bonjour Anthony Brottier, merci d'avoir accepté notre invitation sur CNews.
00:12:33Que se passe-t-il à Poitiers ?
00:12:36Je ne sais pas, mais bonjour à toutes et tous.
00:12:39On est stupéfait parce que, c'était dit juste avant, Poitiers est une ville de province
00:12:46qui, jusque-là, était plutôt calme, même si, évidemment, on avait subi aussi les émeutes de juin 2023.
00:12:52Et aujourd'hui, non seulement on a des règlements de compte avec des tirs par balle,
00:12:57mais en plus de ça, on aurait, je parle au conditionnel, ça reste à vérifier,
00:13:00je n'ai pas entendu ce que disait Monsieur le Préfet juste avant,
00:13:02mais on aurait plusieurs centaines de jeunes,
00:13:04ce qui semble complètement démesuré à l'échelle d'une ville comme Poitiers de 90 000 habitants,
00:13:08mais plusieurs centaines de jeunes qui se seraient rendus dans une RICS.
00:13:11Donc, on est stupéfait.
00:13:13Vous dire que le quartier des Couronneries est un quartier où il n'y a pas de difficulté serait mentir,
00:13:18puisque c'est un quartier, évidemment, qui fait l'objet de beaucoup d'attention,
00:13:22mais ce qui s'est passé hier soir, c'est inédit.
00:13:25Qu'est-ce que vous dénoncez, Anthony Brottier, aujourd'hui ?
00:13:29Ce que je dénonce, c'est que ce qui s'est passé en juin 2023, on a fermé les yeux,
00:13:33les émeutes se sont arrêtées, on a considéré que le problème était réglé à tout niveau
00:13:38et qu'aujourd'hui, il faut agir sur tous les champs pour endiguer ce phénomène,
00:13:43aussi bien sur celui de la prévention, aussi bien sur celui de la médiation que sur celui de la répression.
00:13:48Il ne s'agit pas d'opposer certaines actions les unes aux autres.
00:13:50Il va falloir agir sur tous ces sujets-là et agir, ça veut dire aussi mettre les moyens
00:13:55et considérer que ça devient une priorité pour ceux qui, aujourd'hui, considèrent que ce n'est pas le cas.
00:14:00J'évoquais que M. le Préfet a différentes affaires qui ne sont pas liées entre elles, évidemment,
00:14:05mais qui reflètent un peu le climat actuel.
00:14:08Il y a cette fusillade hier, je l'ai dit.
00:14:11Il y a ces plaques de rue qui ont été rebaptisées avec des affiches de noms des leaders du Hamas.
00:14:18Il y a des églises et puis une agression hier soir.
00:14:21C'est vrai que ça donne un spectacle de votre ville pour le moins inquiétant ?
00:14:26Oui, et qui n'est pas à l'image de ce qu'on connaissait à Poitiers, qui est une ville paisible.
00:14:31Forcément, cette violente grandissante que nous, on voyait plutôt à la télé sur des villes d'une taille un peu plus importante,
00:14:38aujourd'hui, elle fait partie du quotidien des poids de vignes et des poids de vin.
00:14:42J'ai là forcément une pensée pour ceux qui habitent dans ces quartiers et qui voient au quotidien ces difficultés,
00:14:49qui voient ces dealers en bas de leurs immeubles et pour lesquels il va falloir apporter des solutions
00:14:54parce que, et vous l'avez souligné dans votre propos, ces difficultés sont grandissantes.
00:14:58Cette violence, elle irrigue un petit peu tous les champs de la société et plus personne n'est épargné
00:15:03parce que Poitiers est une ville urbaine de 90 000 habitants avec du périurbain et surtout pas mal de rural autour.
00:15:09Mais pour autant, ces difficultés, on les connaît désormais nous aussi.
00:15:13Merci pour accepter notre invitation, Anthony Brottier, conseiller municipal d'opposition de la Ville.
00:15:19Madi, poursuivons mon tour de table.
00:15:21On parlera de Rennes dans quelques instants, mais Poitiers, on en parle beaucoup.
00:15:25On en parle beaucoup, mais en fait Poitiers, c'est la réalité de la France aujourd'hui.
00:15:28On a comme une prolifération de ce qu'on connaît aujourd'hui à Paris ou en banlieue.
00:15:31C'est partout pareil, il n'y a pas de territoire qui soit épargné.
00:15:34Aujourd'hui, on a le problème de trafic de drogue ou autre, de problèmes de délinquance ou d'insécurité,
00:15:40aussi bien en banlieue que même dans des petites villes de province qu'on disait jusqu'à aujourd'hui tranquilles.
00:15:44Et c'est un petit peu un retour à la réalité, ce qui se passe à Poitiers.
00:15:47Hier c'était Rennes, aujourd'hui c'est Poitiers, demain ça sera ailleurs.
00:15:50Et je crois qu'il est peut-être temps qu'on trouve de vraies solutions à la crise de l'autorité et apporter de vraies solutions.
00:15:56C'est vrai qu'on en parle depuis quelques mois.
00:15:58J'ai l'impression que c'est toujours pareil, ça bouge d'une ville à une autre, mais la réalité reste la même.
00:16:02Je crois qu'il va falloir mettre des moyens, notamment au niveau local, mais aussi au niveau national.
00:16:08Je crois que les Français attendent beaucoup du nouveau gouvernement.
00:16:13Ils attendent plus que des paroles, ils attendent des gestes.
00:16:15Absolument, des actes.
00:16:16On va écouter Bruno Rotailleau qui s'est exprimé sur ce qui s'est passé à Poitiers.
00:16:20Je vous donne la parole juste ensuite Michel et Joseph.
00:16:23Cet événement a commencé à 22h45 hier soir, j'en étais informé cette nuit.
00:16:29Il y a pour le moment cinq blessés, dont plusieurs blessés sont des blessés graves et même très graves.
00:16:36Ça a commencé par une fusillade sur un restaurant.
00:16:40Et ça s'est achevé par une risque entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes.
00:16:46On me parle, le préfet fait un compte rendu et en citant entre quatre et six cents personnes.
00:16:51Je vous le confirme, bien sûr, c'est lié au trafic de drogue.
00:16:54Donc Poitiers cette nuit, samedi dernier, qu'est-ce qui s'est passé samedi dernier ?
00:16:58Un enfant de cinq ans à Rennes, deux balles dans la tête.
00:17:02Il est toujours entre la vie et la mort.
00:17:05Son père est un trafiquant de drogue.
00:17:07Là encore, il s'agit de règlement de compte et je me rends à Rennes dans quelques heures.
00:17:11Donc aujourd'hui, les narco-racailles n'ont plus de limites.
00:17:15Les narco-racailles n'ont plus de limites, dit Bruno Retaille au Michel Taubat.
00:17:19Alors ça, je pense qu'on le sait depuis plusieurs années et on le voit dans de nombreuses villes de France.
00:17:25Mais ce qui est très étonnant à Poitiers et extrêmement inquiétant, c'est qu'entre le règlement de compte,
00:17:31l'extrême jeunesse des victimes, 15-16 ans, c'est terrible.
00:17:36C'est vraiment une génération perdue pour la République qui est en train de grandir sous nos yeux.
00:17:42Mais il y a le règlement de compte, il y a des victimes et quelques minutes plus tard,
00:17:50il y a plusieurs centaines de personnes qui s'affrontent.
00:17:53On ne sait pas combien.
00:17:54Enfin, le ministre a quand même parlé et le préfet l'a confirmé.
00:17:57Plusieurs centaines de personnes qui se battent entre elles.
00:18:00C'est incroyable.
00:18:01Et ça, c'est quelque chose qui souligne qu'on n'insiste pas qu'il y a du narcotrafic de spécialistes
00:18:07ou de professionnels de ces mafias, effectivement, de la toxicomanie.
00:18:11Là, quand on parle de plusieurs centaines de personnes dans un quartier,
00:18:14cela veut dire que c'est toute une cité, c'est toute une population qui est impliquée,
00:18:18ne serait-ce que dans la réaction.
00:18:20Mais on est où, là ? On est où ?
00:18:22On est à Poitiers.
00:18:23On est dans un état de droit.
00:18:24On est à Poitiers en 2024.
00:18:25Au Parouest, on est où ?
00:18:26Et donc là, je pense que ça doit susciter une réaction très, très forte et rapide des pouvoirs publics.
00:18:32Et puis, je ne peux pas m'empêcher de citer Mme Lamère de Poitiers.
00:18:36Alors, on a lancé l'invitation.
00:18:39Elle a dit ce matin qu'elle voulait plus de sécurité.
00:18:42Mais Mme Lamère, élue écologiste, elle fait partie de cette dizaine de métropoles françaises
00:18:48qui ont été conquis par les écologistes en 2021, en 2020, aux élections municipales.
00:18:54Mais qu'a-t-elle fait en matière de sécurité, en matière de police municipale,
00:18:58en matière de sécurisation des quartiers les plus populaires de sa ville ?
00:19:03Il faudra bien qu'elle s'explique là-dessus également.
00:19:06Parce qu'effectivement, ce qui se passe à Poitiers, vous l'avez souligné tout à l'heure,
00:19:09ce n'est pas que cette nuit.
00:19:10Non, non, il y a…
00:19:11Ça fait plusieurs semaines.
00:19:12Donc voilà, je trouve que…
00:19:13Mais moi, ce qui me…
00:19:14Mais me, c'est…
00:19:15Enfin, j'imagine…
00:19:16Alors, j'ai cité la somme de faits qui n'ont pas de lien entre eux, c'est important de le préciser.
00:19:18Non.
00:19:19Mais ça reflète quand même un climat, quoi.
00:19:20Voilà.
00:19:21Et ce qui s'est passé cette nuit, c'est centaines de personnes qui se sont affrontées
00:19:25en réaction à ce règlement de compte.
00:19:27Ça doit semer la terreur dans toute une population de la ville de Poitiers.
00:19:32Et c'est vraiment terrible.
00:19:33Joseph.
00:19:34Moi, ce que je note, le préfet, évidemment, a une position difficile,
00:19:38à assurer la sécurité dans l'espace public dans ces conditions.
00:19:42Mais ses propos…
00:19:44Alors, là où il a raison, c'est qu'il a rappelé le devoir des familles.
00:19:47Parce que quand il y a des gamins dans la rue à 2h du matin…
00:19:50Ils sont mieux chez eux que dehors, évidemment, surtout quand ils sont mineurs.
00:19:53Il y a un véritable souci.
00:19:54Mais là où il m'a étonné, c'est qu'il nous a dit
00:19:56« Mais jusqu'ici, Poitiers était une ville restée relativement calme ».
00:20:00Et vous l'avez rappelé à juste titre.
00:20:02Église incendiée, des plaques de rue où on change les noms,
00:20:05on met le nom des terroristes du Hamas.
00:20:07Ce qui s'est passé cette nuit, c'est que les signaux d'alerte
00:20:10ont l'impression que les autorités ne les ont pas bien vus.
00:20:13Pourtant, ils sont là.
00:20:14Et quand on regarde, il y a l'importance de la gravité des faits.
00:20:17Quand il y a une fusillade, avec évidemment des blessés et des gamins blessés,
00:20:20le nombre de personnes impliquées.
00:20:22Quand il y a une fusillade, que fait toute personne à peu près normalement constituée ?
00:20:27Elle reste chez elle et elle dit aux proches « On ne sort pas parce que ça tire ».
00:20:31Et là, on a l'air de considérer comme une réaction normale
00:20:34que plusieurs centaines de personnes descendent et ensuite s'affrontent entre elles.
00:20:38Il y a un problème de fond.
00:20:40Puis la répétition des faits.
00:20:42Et tout ça doit nous inquiéter.
00:20:44Moi, je vois un cocktail à Poitiers, qui est un cocktail véritablement explosif,
00:20:48qui s'appelle « Extrême-gauche ».
00:20:50C'est ce que nous a dit le préfet tout à l'heure
00:20:53avec les événements qui sont incendiés de Lise et les plaques de rue
00:20:57au nom des terroristes du Hamas.
00:20:59Ça veut dire aussi « islamisme ».
00:21:01Et ça veut dire aussi « trafic et délinquance ».
00:21:04Vous mettez les trois, « Extrême-gauche », « trafic, délinquance » et « islamisme »
00:21:09et vous arrivez à cette situation qui est totalement à la fois délirante et inquiétante.
00:21:13Alors, on va suivre, évidemment, en écoutant Bruno Retailleau
00:21:16qui sera donc à Rennes cet après-midi.
00:21:19Et je rappelle ce drame.
00:21:21C'est un enfant de cinq ans qui a été touché à la tête,
00:21:23victime, encore une fois, du trafic de drogue.
00:21:26Anna, je me tourne vers vous.
00:21:28Bruno Retailleau a des mots très durs également.
00:21:32Et quand il parle de point de bascule,
00:21:35vous êtes d'accord avec cette lecture en tant que présentant de la police ?
00:21:39Bien sûr qu'on est en point de bascule.
00:21:41Et là, en revenant sur Poitiers,
00:21:43en plus de cette fusillade, on arrive à des troubles à l'ordre public.
00:21:47Donc, on a aussi tout ce volet-là que nous n'avions pas précédemment
00:21:50sur d'autres phénomènes de trafic de stupe ou de fusillades.
00:21:54Là, on a quand même une risque qui s'ensuit.
00:21:56Donc, on a quand même aussi cette problématique-là d'ordre public
00:22:00qui vient se rajouter finalement aux phénomènes des fusillades.
00:22:03Donc, on est vraiment dans une fuite en avant
00:22:06auquel il va falloir vraiment apporter une réponse.
00:22:09Et moi, on redemande une nouvelle fois de plus,
00:22:12on réclame une nouvelle fois de plus,
00:22:14des moyens supplémentaires à la fois sur la voie publique,
00:22:17mais également en matière d'investigation.
00:22:19Parce qu'il ne faut pas oublier,
00:22:20parce que ce n'est pas parce qu'on ne voit pas les policiers
00:22:22que les policiers ne travaillent pas.
00:22:23Je veux dire, les enquêtes sont extrêmement longues
00:22:25parce qu'il ne s'agit pas de démanteler que des points de deal,
00:22:27parce qu'il y a énormément de points de deal à démanteler.
00:22:29Et c'est que mathématiquement, c'est quasiment impossible.
00:22:32Il y a plus de 3000 points de deal.
00:22:34On ne peut pas mettre des patrouilles de police
00:22:36sur 3000 points de deal à chaque fois.
00:22:38Il y a aussi derrière, toute l'investigation aussi,
00:22:41qu'il faut renforcer.
00:22:42Mais également aussi, ce qui est important,
00:22:44c'est une véritable et une réelle simplification de la procédure.
00:22:48Récemment, je vous donne un exemple,
00:22:50on a un nouvel arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne
00:22:52qui, justement, en matière de pouvoir exploiter un téléphone portable,
00:22:55on va être obligés de demander,
00:22:57les enquêteurs vont être obligés de demander l'autorisation
00:22:59à un juge indépendant,
00:23:00en estimant que le procureur n'est pas un juge indépendant.
00:23:03Et qu'il faut motiver cette autorisation qui sera accordée.
00:23:07Ça devient de plus en plus compliqué de travailler.
00:23:10Ensuite, quand on voit notamment les procédures,
00:23:13quand on voit que la cocaïne arrive en Colombie,
00:23:15qu'elle transite par des ports comme Anvers, comme Rotterdam,
00:23:18qu'elles sont livrées à Marseille
00:23:20et qu'ensuite les têtes de réseau sont à Dubaï,
00:23:22on se rend compte de la complexification de la procédure
00:23:26et des enquêtes qui sont menées.
00:23:27Et on rajoute par-dessus ça,
00:23:29une législation qui est de plus en plus en faveur
00:23:31depuis des années des mises en cause
00:23:34et donc qui bénéficie aux trafiquants
00:23:36et qui font que les enquêteurs sont de plus en plus confrontés
00:23:40à des difficultés en matière de procédurale.
00:23:42Allez, on marque une pause,
00:23:43on se retrouve pour la deuxième partie
00:23:45et on vous reparlera de ce qui s'est passé à Poitiers,
00:23:49notamment avec vous Sandra.
00:23:51Et on aura également d'autres invités
00:23:53qui témoigneront dans ce Minute News Week-end.
00:23:55A tout de suite, le temps d'une petite pause.
00:24:01Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir
00:24:03en ce 1er novembre.
00:24:04Bon appétit, si vous êtes à table.
00:24:05Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:24:07Je vous présente mon équipe du vendredi,
00:24:09dans quelques instants.
00:24:10Mais tout de suite, le sommaire de cette deuxième partie.
00:24:13On commencera cette deuxième heure
00:24:15en prenant à nouveau la direction de Poitiers.
00:24:17Poitiers où une fusillade a éclaté cette nuit.
00:24:19Cinq personnes ont été blessées,
00:24:20dont un adolescent de 15 ans lié à une RICS.
00:24:22On écoutera Bruno Rotailleau sur le sujet,
00:24:24le préfet également qui était notre invité,
00:24:26le ministre de l'Intérieur qui sera à Rennes cet après-midi
00:24:29dans un quartier congréné par le trafic de drogue.
00:24:31On fait le point évidemment avec Sandra Buisson
00:24:33sur cette fusillade à Poitiers.
00:24:34Et on se posera la question,
00:24:36que se passe-t-il à Poitiers en ce moment
00:24:37où les incidents s'enchaînent ?
00:24:39L'étranger qui assassine dehors,
00:24:41l'étranger qui viole dehors,
00:24:43l'étranger islamiste dehors, etc.
00:24:45Ce sont les mots forts prononcés hier
00:24:48à l'Assemblée nationale par Nicolas Daragon.
00:24:50C'est le ministre délégué à la Sécurité du Quotidien
00:24:53qui n'a pas mâché ces mots hier.
00:24:55Il a été applaudi par les élus du RN.
00:24:57On écoutera le ministre.
00:24:59Enfin, on terminera par un sujet très parisien
00:25:02mais qui va faire réagir nos invités.
00:25:04J'en suis persuadé, c'est même certain.
00:25:06Après le périphérique, la ville de Paris
00:25:08s'attaque à la circulation dans le centre-ville.
00:25:10Il va y avoir des zones à trafic limité.
00:25:13Terminer les scooters, terminer les voitures
00:25:15sur les quatre premiers arrondissements.
00:25:17La mesure sera effective lundi prochain.
00:25:20Le reportage d'Adrien Fontenot et on ouvre le débat.
00:25:22On sera avec Aurélien Véron, conseiller LR de Paris.
00:25:25J'ai hâte de l'entendre.
00:25:27Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:25:29avec Sommeil à la Bidi, sans limite de vitesse.
00:25:32Sommeil Arnaud.
00:25:33Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:25:35Vous en parliez dans votre sommaire.
00:25:37Cinq personnes grèvement blessées, dont un mineur
00:25:39entre la vie et la mort dans une fusillade à Poitiers.
00:25:42Fusillade sur fond de trafic tupéfiant
00:25:44qui a éclaté cette nuit devant un restaurant de la ville.
00:25:47Plus de détails avec le préfet de la Vienne
00:25:49qui était votre invité dans la première partie de Midi News.
00:25:53Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu
00:25:55une fusillade sur un groupe de très jeunes
00:25:58qui était ici, Place Coimbra, en public
00:26:01puisque c'était vers la fin de soirée hier,
00:26:03donc les terrasses étaient occupées.
00:26:05Et ensuite, dans un autre quartier,
00:26:07il y a eu une prise à partie d'une personne
00:26:09qui serait liée à cet événement.
00:26:11Il y a eu cinq victimes très jeunes,
00:26:13dont une est entre la vie et la mort.
00:26:15Je n'ai pas plus d'informations que ça,
00:26:17mais pour l'une d'entre elles, touchée à la tête,
00:26:19le diagnostic est particulièrement préoccupant.
00:26:21Vous l'aurez compris, c'était la mère de Poitiers.
00:26:24Vous aurez l'occasion d'entendre le préfet
00:26:26qui était votre invité, Thierry, dans quelques instants.
00:26:29Lui veut prendre le problème à Bras-le-Corps,
00:26:31Bruno Retailleau attendu de pied ferme
00:26:33par les forces de l'ordre à Rennes.
00:26:35Des fonctionnaires qui veulent des annonces
00:26:37pour faire face à la guerre de territoire
00:26:39entre trafiquants de drogue,
00:26:41mais également aux règlements de comptes
00:26:43qui continuent de gangréner la ville.
00:26:45On parle à présent de la trêve hivernale
00:26:47qui vient de débuter en ce 1er novembre.
00:26:49Une trêve qui signe le début des problèmes
00:26:51pour les propriétaires de Bien Squatter.
00:26:53Illustration à Marseille avec ce reportage cinéale
00:26:56d'Isabelle Taulé et Adrien Fontenay.
00:26:59Une fois par mois, c'est la même routine pour Malik.
00:27:02En visite dans ses appartements
00:27:04des quartiers nord de Marseille,
00:27:06le propriétaire n'est pas le bienvenu.
00:27:08Je ne veux pas aller plus, mon frère.
00:27:10Je vais te mettre ça dans la tête.
00:27:12Mon frère, laisse-moi tranquille.
00:27:14Appelle la police, appelle-la, je ne sors pas.
00:27:16Une situation qui n'en finit plus
00:27:18et des squatteurs de plus en plus dangereux.
00:27:20S'il veut se battre pour récupérer
00:27:22ses 6 appartements, Malik ne cache pas ses craintes.
00:27:25On se met en danger tout le temps.
00:27:27Peut-être que s'il m'arrive quelque chose,
00:27:29peut-être qu'on me met un coup de couteau.
00:27:31C'est arrivé, j'en ai pris un à la fesse.
00:27:33Mais ça va.
00:27:35Peut-être que si j'y reste, on se dira
00:27:37finalement, on va commencer à se réveiller
00:27:41et à trouver des solutions
00:27:43aux gens qui sont dans notre situation.
00:27:45Lui et d'autres propriétaires
00:27:47ont bien récupéré certains logements
00:27:49rendus totalement inhabitables par les squatteurs.
00:27:51Des personnes identifiées,
00:27:53mais rarement inquiétées.
00:27:55Des fois, je retrouve des documents dans l'appartement.
00:27:57C'est des sans-papiers, des gens qui se connaissent tous entre eux.
00:27:59Des étrangers, des OQTF.
00:28:01Dernièrement, on a pu sortir le squatteur
00:28:03par la police.
00:28:05Le soir même, les squatteurs étaient sur place.
00:28:07On se retrouve dans une situation
00:28:09où on se dit
00:28:11comment on fait ?
00:28:13Dans la résidence, l'association des copropriétaires
00:28:15compte encore une quarantaine
00:28:17d'appartements toujours squattés.
00:28:19La trêve hivernale ne devrait pas arranger les choses
00:28:21à partir d'aujourd'hui.
00:28:23Et jusqu'au 31 mars 2025,
00:28:25les propriétaires ne pourront plus expulser
00:28:27les locataires de leurs logements.
00:28:31Le bilan continue de s'alourdir en Espagne
00:28:33avec 205 morts et de nombreuses personnes
00:28:35encore portées disparues.
00:28:37Alors que les recherches se poursuivent,
00:28:394 régions ont été placées en alerte orange pour pluie
00:28:41et la province de Huelva en alerte rouge.
00:28:43Les précisions de notre reporter Mathilde Libanès
00:28:45depuis Valence.
00:28:47On se trouve actuellement
00:28:49sur cet accès principal pour aller
00:28:51à Valence, cette autoroute qui a été bloquée
00:28:53pendant 2 jours.
00:28:55Vous pouvez le voir sur ces images,
00:28:57les automobilistes ont été pris
00:28:59au piège, pris par surprise
00:29:01face aux intempéries.
00:29:03Ici, les voitures sont toujours bloquées
00:29:05pour beaucoup, complètement détruites.
00:29:07Certaines sont retournées,
00:29:09les dégâts sont importants, des arbres
00:29:11arrachés, des barrières
00:29:13complètement détruites.
00:29:15Ici, les dégâts sont très importants,
00:29:17l'accès pour Valence peut se faire,
00:29:19mais dans la difficulté, il faut
00:29:21contourner plusieurs voitures
00:29:23et être extrêmement prudent.
00:29:25Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:29:27A tout à l'heure, dans 30 minutes,
00:29:29comme d'habitude. Merci beaucoup Somaïa.
00:29:31Je vous présente l'équipe du Vendredi qui m'accompagne,
00:29:33Madi Saïdi, Michel Thaube, Joseph Touvenel,
00:29:35Anan Bakui et Sandra Buisson.
00:29:37Sandra, on recommence évidemment
00:29:39cette deuxième partie parce que
00:29:41c'est spectaculaire ce qui s'est produit
00:29:43hier soir à Poitiers
00:29:45avec cette fusillade.
00:29:47On va écouter le préfet qui était notre invité
00:29:49il y a quelques instants, mais rappelez-nous les faits.
00:29:51Oui, ça se passe vers 12h45
00:29:53dans le quartier des Couronneries
00:29:55à Poitiers, place
00:29:57Coimbra, un quartier politique de la ville
00:29:59secoué l'an dernier par
00:30:01les émeutes du mois de juin.
00:30:03Une fusillade éclate devant
00:30:05un restaurant kebab.
00:30:07Ce sont des individus qui étaient à bord d'une voiture
00:30:09qui ont ouvert le feu.
00:30:11Ce restaurant, c'est un lieu,
00:30:13nous dit-on de sources proches du dossier, qui est connu
00:30:15comme étant un peu le repère, l'arrière-cours
00:30:17des délinquants du quartier.
00:30:19Sur place, les enquêteurs ont retrouvé
00:30:21une dizaine de douilles de calibre 22.
00:30:23Quand les policiers arrivent, ils découvrent
00:30:25un homme à terre, blessé très grièvement
00:30:27à la tête. Deux autres
00:30:29blessés légers se présentent ensuite aux policiers
00:30:31et deux autres encore de leur côté
00:30:33se présentent à l'hôpital. On a au total
00:30:35donc cinq victimes mineures,
00:30:37âgées de 15 à 16 ans, dont
00:30:39sept adolescents de 15 ans, très grièvement
00:30:41blessés par balle à la tête.
00:30:43Quand il a été secouru, il était en pronostic
00:30:45vital engagé. Ses jours
00:30:47sont toujours en danger, selon nos informations.
00:30:49Les autres blessés, blessés
00:30:51légers, sont touchés à différents membres,
00:30:53chevilles, épaules, tête ou pieds.
00:30:55Quand les policiers sont arrivés, il y avait une cinquantaine
00:30:57de personnes sur la place
00:30:59et des heurts se sont
00:31:01déclenchés. En fait, après
00:31:03les tirs, une partie du quartier est descendue
00:31:05sur la place et une bagarre générale
00:31:07s'est engagée entre des gens
00:31:09qui étaient de l'entourage des victimes
00:31:11et des individus que certains pensaient
00:31:13liés à la fusillade.
00:31:15Alors, les données divergent sur le
00:31:17nombre de participants, clairement
00:31:19à cette bagarre et le nombre de personnes
00:31:21qui étaient simplement sur place et
00:31:23assistaient à ce qui se passait. Les policiers
00:31:25ont géré ces fourrés à l'aide
00:31:27de renforts qui sont arrivés
00:31:29rapidement et à l'issue, selon une source
00:31:31proche du dossier, des proches de la victime
00:31:33ou des individus qui étaient sur la place ont pensé
00:31:35avoir trouvé l'identité d'un des
00:31:37participants à la fusillade et sont allés l'enlever
00:31:39chez lui pour se faire justice
00:31:41eux-mêmes vraisemblablement. La police
00:31:43a réussi à secourir l'individu
00:31:45et à le mettre en lieu sûr.
00:31:47Le calme est revenu vers 23h30
00:31:49donc 45 minutes à une heure
00:31:51après la fusillade. Merci pour toutes ces
00:31:53précisions. Dans quelques instants, on sera avec
00:31:55Cyril Janin qui est secrétaire national délégué
00:31:57Sud-Ouest Unité Police que je salue
00:31:59mais avant d'interroger Cyril Janin et de
00:32:01connaître sa réaction sur ce qui s'est passé à Poitiers,
00:32:03je vous propose de réécouter le préfet de la Vienne
00:32:05qui était notre invité, Sandra.
00:32:07La situation est
00:32:09revenue au calme
00:32:11dans la nuit et dès
00:32:13aujourd'hui, nous allons
00:32:15renforcer les moyens.
00:32:17Le ministre de l'Intérieur a souhaité nous permettre
00:32:19d'avoir des CRS,
00:32:21les nouvelles générations, les fameuses CRS 8
00:32:23qui seront présentes
00:32:25dès cet après-midi et dans
00:32:27les jours à venir dans le quartier. L'objectif
00:32:29c'est d'éviter
00:32:31les tensions sur l'espace
00:32:33public, les volontés éventuelles
00:32:35de ceux qui souhaiteraient
00:32:37se faire justice
00:32:39eux-mêmes. Bonjour Cyril
00:32:41Janin, je rappelle que vous êtes secrétaire
00:32:43national délégué Sud-Ouest
00:32:45Unité Police. Merci d'avoir accepté
00:32:47notre invitation, que vous inspire ce qui
00:32:49s'est passé hier soir à
00:32:51Poitiers.
00:32:53Eh bien,
00:32:55bonjour. Mes collègues
00:32:57ont été avisés, ils se sont du moins
00:32:59déplacés à 22h45
00:33:01pour un appel avec
00:33:03des tirs,
00:33:05et quand ils sont arrivés sur place,
00:33:07sur la place
00:33:09du moins, la place Coimbra,
00:33:11quartier de la Couronnerie,
00:33:13ils ont constaté la présence
00:33:15d'une victime qui était
00:33:17allongée sur le sol,
00:33:19qui gisait même,
00:33:21blessée très grièvement
00:33:23à la tête. Le problème
00:33:25c'est qu'il y avait un grand nombre
00:33:27d'individus qui étaient
00:33:29sur place, et il y avait
00:33:31de grosses échauffourées, et donc
00:33:33l'idée était de pouvoir
00:33:35rétablir l'ordre, et surtout de venir
00:33:37en aide à cette
00:33:39victime, avec
00:33:41toute la difficulté que cela comportait, parce que
00:33:43il y avait aussi la nécessité de pouvoir
00:33:45préserver toutes les traces et indices
00:33:47avec des douilles qui
00:33:49étaient au sol. Il y avait plus d'une dizaine
00:33:51de douilles au sol. Concomitamment,
00:33:53deux autres victimes
00:33:55ont été identifiées
00:33:57à peu près du même âge,
00:33:5915-16 ans, une blessée
00:34:01à l'épaule, et l'autre blessée à la cheville.
00:34:03Cyril Jeannin, on l'évoquait
00:34:05avec Sandra Buisson, on l'évoquait également
00:34:07avec le préfet,
00:34:09Poitiers est également touché,
00:34:11on le voit, on va parler de Rennes,
00:34:13on parle de Grenoble, et maintenant on parle de Poitiers
00:34:15avec Antoine Defont,
00:34:17des dealers, des trafics de drogue.
00:34:21Oui, malheureusement, Poitiers est touché,
00:34:23ce n'est pas une surprise,
00:34:27les villes à
00:34:29dimension de Poitiers,
00:34:31comme vous dites, Limoges,
00:34:33on sait qu'il y a un trafic de drogue
00:34:35qui est permanent
00:34:37dans cette ville, mais comme
00:34:39vous le dites, dans d'autres grandes villes,
00:34:41donc ici, sur cette place,
00:34:43on sait pertinemment qu'il y a du trafic
00:34:45de drogue, de cannabis,
00:34:47d'héroïne, de cocaïne,
00:34:49et donc l'idée est vraiment
00:34:51de reprendre le terrain
00:34:53et d'augmenter
00:34:55des effectifs, mais il faut des effectifs
00:34:57partout,
00:34:59c'est important, et principalement
00:35:01aujourd'hui à Poitiers,
00:35:03nous attendons vraiment avec impatience
00:35:05cette serre à suite, parce qu'il
00:35:07faut absolument que
00:35:09l'ordre règne
00:35:11au sein de ce quartier.
00:35:13Bruno Retailleau s'est exprimé sur
00:35:15l'augmentation de ces trafics, écoutez ce qu'il dit.
00:35:17Parole très cash.
00:35:21Les narco-racailles,
00:35:23ce sont des individus, des trafiquants
00:35:25qui utilisent
00:35:27les moyens les plus féroces,
00:35:29les plus violents pour régler des comptes,
00:35:31pour satisfaire leur envie,
00:35:33leur appât du gain. Simplement,
00:35:35ce que je veux dire, c'est que ça ne se passe pas
00:35:37cet enfant,
00:35:39ses risques hier soir, ses cinq blessés,
00:35:41ses fusillades, ça ne se passe pas
00:35:43en Amérique du Sud, ça se passe à Rennes,
00:35:45ça se passe à Poitiers,
00:35:47dans cette France de l'Ouest que je connais bien,
00:35:49qui était réputée
00:35:51jadis pour sa tranquillité.
00:35:53On est, oui, à un point de bascule
00:35:55et je pense que le choix
00:35:57que nous avons aujourd'hui, c'est un choix
00:35:59entre une mobilisation générale
00:36:01ou alors la mexicanisation du pays.
00:36:03Réaction au ciel, Germain.
00:36:07Écoutez, moi je suis parfaitement d'accord
00:36:09avec notre ministre,
00:36:11on est sur un point de bascule,
00:36:13on le voit bien, l'heure
00:36:15est très grave et
00:36:17ce que je voudrais rappeler
00:36:19avant tout, c'est qu'aujourd'hui
00:36:21il faut absolument
00:36:23augmenter la présence des policiers
00:36:25sur le terrain et
00:36:27on est complètement parasité
00:36:29par des textes,
00:36:31alors que ce soit en procédure pénale, maintenant
00:36:33on fait de la procédure pénale uniquement
00:36:35pour
00:36:37mettre des pansements sur des
00:36:39jambes de bois parce que
00:36:41la procédure est lourde et donc c'est
00:36:43plus de la procédure judiciaire mais c'est
00:36:45plus administratif pour le judiciaire
00:36:47et aujourd'hui on nous empêche de surveiller
00:36:49nos gardés à vue
00:36:51par de
00:36:53la vidéosurveillance, on demande
00:36:55des effectifs, une nouvelle
00:36:57loi est passée pour que ce soit
00:36:59de la présence de policiers qui
00:37:01soient au sein même des gardes à vue
00:37:03en lieu et place de la
00:37:05vidéosurveillance, donc au lieu de mettre
00:37:07nos policiers sur le terrain, on les
00:37:09rapatrie dans les commissariats.
00:37:11C'est très compliqué, je suis d'accord
00:37:13avec notre ministre, l'urgence est grave,
00:37:15poitiers, on est
00:37:17complètement
00:37:19alors je vais pas dire qu'on est débordé parce qu'on
00:37:21a réussi à
00:37:23pardon
00:37:25à mettre fin à cette
00:37:27à ces violences parce qu'on était sur
00:37:29ensuite des violences urbaines
00:37:31qui ont duré trois quarts d'heure
00:37:33mais à quel prix, c'est Châtellerault
00:37:35qui est descendu, ce sont les gendarmes
00:37:37qui sont venus nous prêter
00:37:39main forte et au final il y a
00:37:41quand même 5 blessés par
00:37:43arme à feu, c'est très grave, on ne sait pas
00:37:45on a une victime
00:37:47qui est entre la vie et la mort, ce sont des
00:37:49mineurs, 15 ans
00:37:51voilà, oui, on se croirait en Amérique du Sud
00:37:53c'est bien ça. Merci pour ce témoignage
00:37:55Cyril Jannin, je rappelle que vous êtes secrétaire nationale déléguée
00:37:57Sud-Ouest Unité Police
00:37:59je le disais, Bruno Retailleau est attendu
00:38:01à Rennes cet après-midi
00:38:03dans le fameux quartier de Maurepas
00:38:05où un enfant de 5 ans a été
00:38:07donc gravement blessé à la tête dans une fusillade
00:38:09conséquence, dans ce quartier
00:38:11certains services publics ont dû fermer boutique carrément
00:38:13regardez ce reportage
00:38:15de Jean-Michel Decaze et on poursuit le débat avec vous mes invités
00:38:19étrangement, en cette période de vacances
00:38:21le quartier de Maurepas
00:38:23à Rennes est vide
00:38:25pas d'enfants sur les jeux, rue déserte
00:38:27et bibliothèque fermée. Deux fusillades
00:38:29la semaine dernière, un enfant de 5 ans
00:38:31grièvement blessé à la tête
00:38:33et des tirs encore mercredi soir
00:38:35une partie du personnel de la bibliothèque
00:38:37est en congé
00:38:39il faut désormais sonner avant d'entrer
00:38:41c'est normal, il y a de la sécurité
00:38:43et puis en plus c'est les vacances scolaires
00:38:45on va pas mettre les enfants en danger quand même
00:38:47surtout pour les enfants
00:38:49ça sera quand même compliqué
00:38:51donc il vaut mieux fermer
00:38:53ben oui, pour la sécurité des enfants
00:38:55pas seulement les enfants, pour la sécurité
00:38:57de tout le monde
00:38:59le centre d'escalade installé au coeur du quartier
00:39:01a suspendu les entraînements lui aussi
00:39:03à cause de l'insécurité due au trafic de drogue
00:39:05et pour interpeller les pouvoirs publics
00:39:07porte close donc
00:39:09les dirigeants réfléchissent à délocaliser
00:39:11les équipements. On a peur de sortir
00:39:13maintenant, on sait qu'on va sortir
00:39:15mais on sait pas si on va rentrer
00:39:17les habitants n'attendent pas grand chose de la visite
00:39:19de Bruno Retailleau, Christine
00:39:21se risque tout de même à une demande
00:39:23qui nous implante un commissariat de police dans le quartier
00:39:25alléluia, faites une prière
00:39:27amoureux pas, le barbier
00:39:29et l'opticien ont préféré
00:39:31quitter définitivement le quartier
00:39:33conséquence
00:39:35concrète, elle m'a dit
00:39:37que ce sont les habitants qui
00:39:39empathisent, on ferme certains services publics
00:39:41c'est dramatique parce
00:39:43que le fait d'une minorité de petits délinquants
00:39:45finalement tout un quartier
00:39:47empathie, plus de services publics
00:39:49donc c'est des familles qui payent, plus d'activités pour les gamins
00:39:51malheureusement, c'est toujours les mêmes
00:39:53c'est pour ça qu'il est urgent d'agir au-delà des mots
00:39:55de prendre
00:39:57vraiment des décisions fortes et effectives
00:39:59de telle sorte à ce que les gens puissent retrouver
00:40:01une part de sérénité dans leur quotidien
00:40:03Joseph, dernier mot
00:40:05Quand le ministre appelle à la mobilisation générale, il a raison
00:40:07mais le ministre il est un peu coincé
00:40:09parce qu'on l'a entendu tout à l'heure, on l'a entendu dans le témoignage
00:40:11il y a des règles qui deviennent
00:40:13des règles européennes, faites par
00:40:15au nom des droits de l'homme, soi-disant
00:40:17mais c'est plus les droits de l'homme, c'est les droits des délinquants
00:40:19et c'est un vrai problème, comment la police peut-elle
00:40:21faire son travail
00:40:23si elle est ceinturée par des règles
00:40:25qui viennent de l'extérieur, qui fait que
00:40:27dans les quartiers, la conséquence
00:40:29c'est la violence, mais c'est aussi
00:40:31l'arrêt des services publics, c'est-à-dire que la cour européenne
00:40:33des droits de l'homme, il faut leur mettre
00:40:35un peu les choses dans la tête, ils ne protègent
00:40:37plus aujourd'hui tous les droits
00:40:39de l'homme, ils protègent notamment
00:40:41le droit des délinquants et ça c'est totalement anormal
00:40:43Ce qui est terrible dans ce sujet, c'est qu'effectivement
00:40:45et vous le disiez aisément, ce sont les habitants qui en pâtissent
00:40:47et puis bah oui, on comprend aisément
00:40:49que les commerçants préfèrent fermer boutique
00:40:51parce que c'est pas vivable
00:40:53On va enchaîner avec
00:40:55Nicolas Daragon, vous allez voir
00:40:57que tout ça s'enchaîne évidemment, vous savez qui est
00:40:59Nicolas Daragon, c'est le
00:41:01ministre délégué
00:41:03à la sécurité du quotidien
00:41:05Hier, à l'Assemblée nationale
00:41:07il a été cash, alors maintenant on va écouter
00:41:09et on va se poser légitimement la question
00:41:11de savoir, effectivement, les mots
00:41:13c'est bien, je parle sous le gouverne également
00:41:15d'Anan Macioui
00:41:17mais les actes c'est mieux
00:41:19mais on va voir, parce qu'en tous les cas il a été cash, il a même été
00:41:21applaudi par les élus
00:41:23du Rassemblement national, certains
00:41:25même se sont levés, écoutez bien ce qu'il dit
00:41:27Je le dis
00:41:29sans une once d'hésitation, sans un
00:41:31doute, avec fermeté
00:41:33l'étranger qui assassine, dehors
00:41:35l'étranger qui viole, dehors
00:41:37l'étranger qui a un lien
00:41:39quelconque avec une entreprise
00:41:47l'étranger qui a un lien
00:41:49quelconque avec une entreprise terroriste
00:41:51dehors, l'étranger islamiste
00:41:53dehors, l'étranger
00:41:55voleur, harceleur
00:41:57agresseur
00:42:03l'étranger voleur, harceleur, agresseur
00:42:05trois fois dehors, nous devons
00:42:07reprendre le contrôle
00:42:09nous devons le reprendre car c'est un
00:42:11enjeu de souveraineté
00:42:13Alors je restitue également cette
00:42:15déclaration parce que c'est important
00:42:17le ministre répondait aux objectifs de proposition
00:42:19de loi portée par l'élu
00:42:21du Rassemblement national
00:42:23Edwidge Diaz, proposition de loi visant à assouplir
00:42:25les conditions d'exclusion des étrangers
00:42:27constituant une menace grave pour l'ordre public
00:42:29et voilà comment il a répondu
00:42:31alors je me tourne vers vous, Anan Bakioui
00:42:33en tant que secrétaire nationale adjointe
00:42:35SCPN Police
00:42:37c'est bien d'avoir ce discours-là
00:42:39à l'Assemblée
00:42:41mais point d'interrogation
00:42:43est-ce qu'il aurait les moyens de dire
00:42:45dehors, allez dehors, allez dehors
00:42:47je ne suis pas certain
00:42:49c'est bien de mettre des mots
00:42:51sur des mots MAUX
00:42:53auxquels on vit tous les jours
00:42:55mais après encore faut-il
00:42:57avoir les moyens de sa politique
00:42:59quand on voit qu'on a
00:43:01aujourd'hui l'Union Européenne
00:43:03que ce soit le Cour Européenne des Droits de l'Homme
00:43:05et la Cour de Justice de l'Union Européenne
00:43:07nous impose un certain nombre
00:43:09qui nous impose justement
00:43:11des obligations et qui vont
00:43:13plutôt dans le sens des délinquants
00:43:15et des personnes mises en cause
00:43:17et qui justement plus ou moins
00:43:19limite la souveraineté des Etats
00:43:21dans certains domaines, forcément, donc on se pose la question
00:43:23est-ce qu'on aura les moyens
00:43:25de ses ambitions, moi je trouve que son discours
00:43:27il est à l'image de ce que
00:43:29beaucoup de Français
00:43:31souhaitent
00:43:33et également ce qui se passe dans d'autres
00:43:35pays, je veux dire vous allez aux Etats-Unis
00:43:37je ne suis pas sûre qu'aux Etats-Unis quand vous commettez
00:43:39une infraction, on vous dise
00:43:41très bien vous pouvez rester, donc je pense
00:43:43qu'il faut avoir les ambitions
00:43:45de sa politique.
00:43:47On n'est pas habitué à ce type
00:43:49de discours quand même à l'Assemblée de manière aussi
00:43:51cash, Bruno Retailleau a
00:43:53vanté les mérites de ce ministre
00:43:55ce matin. Surtout dans le soi-disant
00:43:57bloc central, c'est-à-dire
00:43:59qui est censé soutenir
00:44:01Michel Barnier et le gouvernement,
00:44:03plusieurs choses, d'abord Nicolas Daragon il est ministre
00:44:05de la Sécurité du Quotidien
00:44:07Sécurité du Quotidien, je parle sur le contrôle
00:44:09de madame qui est
00:44:11policière, Sécurité du Quotidien
00:44:13qui a été dépecé par Nicolas Sarkozy
00:44:15lorsqu'il était Président de la République
00:44:17et qui avait stigmatisé la police de proximité
00:44:19mais que le Président de la République
00:44:21ne l'a pas fait plus tôt, parce que la Sécurité
00:44:23du Quotidien ou l'absence
00:44:25de Sécurité du Quotidien, on la paye
00:44:27tous les jours. On la commence ici tous les jours.
00:44:29Daragon est maire
00:44:31de Valence, Valence en France
00:44:33qui est également comme Poitiers
00:44:35et la soixantaine
00:44:37d'agglomérations en France
00:44:39qui ont plus de 100 000 habitants
00:44:41il sait bien ce que c'est les problèmes du quotidien
00:44:43et de l'insécurité.
00:44:45Ensuite, sur la question des étrangers
00:44:47il a des propos très caches
00:44:49il dit les choses
00:44:51mais qu'est-ce qu'il dit au fond ?
00:44:53Il dit en fait qu'une immigration
00:44:55100% choisie est une chance
00:44:57pour la France, c'est-à-dire que
00:44:59dehors les étrangers qui ne respectent pas
00:45:01les lois de notre pays
00:45:03qui commettent des actes de délinquance
00:45:05qui commettent des crimes, mais en même temps
00:45:07il laisse évidemment, parce qu'il est républicain
00:45:09la porte ouverte à une société plurielle
00:45:11mais la réalité
00:45:13c'est que tant qu'on n'arrivera pas
00:45:15à faire le tri clairement
00:45:17entre les étrangers qui sèment
00:45:19la zizanie, qui commettent
00:45:21des actes de délinquance, on n'arrivera pas
00:45:23à retrouver l'unité nationale.
00:45:25C'est cela qu'il dit, et moi j'aurais trouvé
00:45:27très pertinent que des élus
00:45:29du bloc central
00:45:31le saluent, le félicitent
00:45:33comme l'ont fait les élus RN
00:45:35parce qu'encore une fois
00:45:37le discours qu'il a tenu, personne
00:45:39n'en a le monopole. Tous les citoyens
00:45:41républicains devraient saluer
00:45:43les propos qu'a dit le ministre
00:45:45Nicolas Daragon.
00:45:47C'est quand même assez cash, honnêtement
00:45:49il y a longtemps que je n'ai pas entendu un discours
00:45:51aussi cash, quand il dit
00:45:53l'étranger voleur, harceleur, agresseur, dehors
00:45:55l'étranger islamiste, dehors, une entreprise
00:45:57terroriste, dehors, ça a le mérite
00:45:59d'être clair.
00:46:01C'est presque un problème politique.
00:46:03Ça peut être un problème politique.
00:46:05Il a d'ailleurs confirmé
00:46:07qu'une loi sur l'immigration serait présentée
00:46:09en janvier prochain, qui devrait
00:46:11permettre d'inscrire
00:46:13dans le marbre des mesures que le conseil
00:46:15constitutionnel avait retoquées il y a deux ans
00:46:17pour des raisons techniques, mais pas uniquement
00:46:19techniques, idéologiques également.
00:46:21Et à la fois c'est cash, mais c'est du bon sens
00:46:23Mais c'est du bon sens, évidemment, c'est ce qu'attendent
00:46:25les français, c'est tout ce que tous les sondages
00:46:27que l'on réalise. Mais ça demande aussi énormément
00:46:29d'étrangers qui travaillent
00:46:31en France, parce que si on laisse faire
00:46:33toute la délinquance
00:46:35alors il y a un amalgame qui se fait.
00:46:37Et ces étrangers qui vivent normalement,
00:46:39qui travaillent, moi c'est ceux que j'appelle quand je prends
00:46:41le RER tôt le matin, c'est ceux
00:46:43que je vois tôt le matin venir travailler.
00:46:45Mais eux ils demandent qu'on nous débarrasse
00:46:47de la racaille pour qu'eux aussi puissent
00:46:49vivre aussi tranquillement qu'un citoyen
00:46:51normal dans un pays normal.
00:46:53Donc il a raison, ce qui est quand même frappant,
00:46:55c'est qu'une partie de la classe politique est en train de nous dire
00:46:57horreur, ça y est c'est la montée
00:46:59du fascisme. Ils sont
00:47:01méprisants pour le respect
00:47:03de la loi, déjà. La première des choses c'est
00:47:05qu'en République on respecte la loi
00:47:07et que ceux qui ne la respectent pas doivent
00:47:09être sanctionnés. Et ils sont méprisants
00:47:11pour le peuple, pour les gens qui vivent au quotidien
00:47:13l'insécurité, la menace
00:47:15y compris des gens
00:47:17qui ne sont pas français mais qui sont étrangers
00:47:19et en France qui aimeraient bien vivre aussi
00:47:21paisiblement qu'on peut le souhaiter.
00:47:23C'est vraiment ça. Il a raison
00:47:25derrière les mots.
00:47:27Parce que ce qui peut être inquiétant aussi
00:47:29c'est que le même État qu'il représente en tant que
00:47:31ministre finance des associations
00:47:33qui n'ont de cesse que de
00:47:35contourner la loi ou que d'aider des gens
00:47:37à ne pas respecter la loi. Et là on a aussi
00:47:39un gros problème. Et c'est pour ça que ce n'est pas
00:47:41si simple. C'est bien de l'affirmer mais c'est mieux d'agir.
00:47:43Madi. Oui, je peux
00:47:45que saluer son discours qui a
00:47:47je trouve qu'il est très
00:47:49courageux de tenir ses propos, il est honnête
00:47:51il est franc. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas entendu ce genre de discours
00:47:53en France. Oui, il y a longtemps que je n'ai pas entendu ça en tout cas.
00:47:55Mais surtout c'est parce que
00:47:57on a refusé ce genre de discours pendant longtemps
00:47:59on a refusé de regarder la réalité
00:48:01qu'on est aussi dans la situation d'aujourd'hui.
00:48:03Donc je trouve que son discours a du mérite et d'ailleurs
00:48:05il devrait transcender l'éclivage politique
00:48:07et tout le monde devrait le saluer si tant est que tout le monde
00:48:09était intellectuellement et politiquement honnête.
00:48:11Et ses propos sont très justes
00:48:13et comme ça a été dit tout à l'heure
00:48:15il y a tellement d'étrangers, d'immigrés qui vivent
00:48:17dans ce pays depuis tellement d'années
00:48:19qui sont intégrés dans ce pays,
00:48:21qui travaillent honnêtement, qui sont d'honnêtes citoyens
00:48:23et qui honnêtement en ont assez
00:48:25d'être assimilés à l'autre étranger
00:48:27qui malheureusement
00:48:29est un délinquant
00:48:31et pour contre lequel on ne fait rien.
00:48:33Et donc ces mots sont forts, moi en tout cas
00:48:35je suis complètement d'accord avec ce qui vient d'être dit
00:48:37j'attends des actes, j'attends des actes
00:48:39on va voir comment
00:48:41ça va se concrétiser sur le terrain
00:48:43alors évidemment il annonce des moyens
00:48:45il annonce une loi sur l'immigration, j'attends de voir
00:48:47comment tout ça va se dégoupiller
00:48:49entre ce que dit
00:48:51son ministre de tutelle
00:48:53qui est très ferme dans ses propos
00:48:55très juste dans ses propos et lui
00:48:57j'attends de voir comment on va
00:48:59appliquer tout ça.
00:49:01Et c'est vrai Michel, quand on décrypte chacune de ces phrases
00:49:03elles font toute référence à des
00:49:05histoires que j'en ai commentées hélas
00:49:07sur ce plateau, toutes hein, toutes
00:49:09quand on analyse bien.
00:49:11Il y a une chose très claire, le Président de la République
00:49:13revient d'un voyage au Maroc, voyage d'État
00:49:15voyage dont il faut saluer
00:49:17je pense que ça a été un moment important
00:49:19si un Français
00:49:21au Maroc commettait
00:49:23une agression sur un policier
00:49:25qu'est-ce qui lui arriverait ?
00:49:27Il serait immédiatement arrêté, il serait condamné à une peine
00:49:29de prison ferme, pas un rappel
00:49:31à la loi comme on le fait en France
00:49:33et ensuite il serait expulsé
00:49:35et ce serait normal. Et donc on a
00:49:37le droit en France d'exiger
00:49:39la même chose des étrangers qui ne
00:49:41respectent pas sur le sol français
00:49:43comme vous le disiez cher Thierry, on en parle
00:49:45très souvent, des policiers qui sont
00:49:47agressés, des enseignants qui sont
00:49:49insultés, certains qui commettent
00:49:51des crimes, certains autres
00:49:53qui commettent des propos racistes
00:49:55qui disent que la France est un pays raciste
00:49:57c'est un des pays les plus accueillants au monde
00:49:59et qui effectivement ne sont même pas
00:50:01poursuivis, très souvent ne subissent que
00:50:03des rappels à la loi, sont très
00:50:05très rarement condamnés à des peines de prison
00:50:07et encore plus rarement expulsés
00:50:09dans leur pays d'origine. Donc il est temps
00:50:11que nous reprenions en main notre destin
00:50:13moi je dis encore une fois dans les débats
00:50:15sur l'immigration, pour moi
00:50:17la France c'est un pays, c'est une terre d'immigration
00:50:19mais c'est une terre d'immigration
00:50:21100% choisie, on a le droit
00:50:23de choisir les étrangers
00:50:25que l'on accueille et qui restent
00:50:27sur le sol français, lorsque certains
00:50:29contreviennent aux lois de la république
00:50:31ils n'ont pas à rester sur le sol français
00:50:33Allez on marque une pause mes amis
00:50:35on va se retrouver dans quelques instants
00:50:37vous savez nous sommes le 1er novembre
00:50:39Joseph et on va sur les
00:50:41tombes, à Toussaint
00:50:43c'est la fête de la Toussaint
00:50:45c'est triste période
00:50:47également, les cimetières sont de plus en plus
00:50:49prises pour cible en France
00:50:51victimes de vols
00:50:53à répétition
00:50:55c'est le symbole de notre société
00:50:57aujourd'hui, que dire par rapport à ça
00:50:59mon cher Joseph
00:51:01c'est la civilisation qui s'écroule
00:51:03la naissance de la civilisation
00:51:05c'est le respect des morts
00:51:07et on ira à Montgeron, une commune de l'Essonne
00:51:09et on sera avec
00:51:11le maire de Beauvais
00:51:13Pierre qui sera notre invité
00:51:15et que l'on interrogera également
00:51:17sur le sujet. Restez avec nous
00:51:19on a encore quelques sujets
00:51:21à commenter ensemble, à tout de suite
00:51:29Merci de nous accueillir
00:51:31il est 13h30, nous sommes ensemble jusqu'à 14h
00:51:33je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants
00:51:35mais tout de suite on fait un nouveau tour de l'information
00:51:37avec Somaya Labidi, rebonjour Somaya
00:51:39Bonjour Thierry, bonjour à tous
00:51:41En réalité, 5 personnes grèvement blessées
00:51:43dont un mineur entre la vie et la mort
00:51:45dans une fusillade à Poitiers
00:51:47fusillade sur fond de trafic de stupéfiants
00:51:49qui a éclaté cette nuit devant un restaurant
00:51:51de la ville. Le bilan continue
00:51:53de s'alourdir en Espagne avec
00:51:55205 morts et de nombreuses personnes
00:51:57encore portées disparues et alors que les recherches
00:51:59se poursuivent, 4 régions
00:52:01ont été placées en alerte orange pour tuer
00:52:03et la province de Bellevaux en alerte rouge
00:52:05et puis Google lourdement
00:52:07sanctionné par Moscou, un parquet russe
00:52:09a condamné le géant de la tech à payer une amende
00:52:11à 36 euros pour avoir supprimé
00:52:13de Youtube des comptes
00:52:15pro-russe et des chaînes pro-gouvernement
00:52:19Vous avez déjà fini ?
00:52:21Absolument Thierry, c'est un rappel à 13h30
00:52:23C'est vrai, merci de me le rappeler
00:52:25ma chère, merci beaucoup
00:52:27Allez, toujours avec moi pour cette dernière ligne droite
00:52:29Madi Saidi, Michel Thaube, Joseph Touvenel
00:52:31et Anan Bakyoui, secrétaire
00:52:33nationale adjointe de CPN Police
00:52:35Je le disais
00:52:37juste avant cette pause publicitaire
00:52:39mon cher Joseph Touvenel, on est le 1er novembre
00:52:41mais vous allez être nombreux
00:52:43à les fleurir les tombes de vos proches évidemment
00:52:45en ce vendredi
00:52:47et hélas, hélas, les cimetières
00:52:49sont de plus en plus prises pour cible en France
00:52:51victimes de
00:52:53vols à répétition
00:52:55nombreux. Exemple,
00:52:57on va aller à Montgeron
00:52:59en Essonne, vous allez voir le reportage de
00:53:01Pierre-François Altermat de Maxime Legay
00:53:03et on sera avec le maire
00:53:05de Beauvais, Franck-Pierre, qui lui aussi
00:53:07a été victime et qui a pris
00:53:09un certain nombre de mesures, on l'interrogera
00:53:11mais tout d'abord le reportage de Pierre-François Altermat
00:53:13et de Maxime Legay
00:53:15Des statuettes et bénitiers en bronze
00:53:17arrachés, des palmes d'anciens
00:53:19combattants dérobés
00:53:21dans ce cimetière de Montgeron en Essonne
00:53:23les vols de métaux ornant
00:53:25les tombes des défunts se font
00:53:27de plus en plus fréquents
00:53:29des larcins qui indignent les habitants
00:53:31C'est clairement des gestes
00:53:33inacceptables
00:53:35C'est ignoble, c'est bien triste
00:53:37Une fois volés, les métaux sont revendus
00:53:39par les malfaiteurs auprès de ferrailleurs
00:53:41pour plusieurs centaines d'euros
00:53:43Philippe, lui, a vu
00:53:45la tombe de ses grands-parents pillés
00:53:47alors pour éviter que celle
00:53:49de sa compagne ne le soit aussi
00:53:51il a dû prendre des précautions
00:53:53Avec de la pâte autocollante
00:53:55il a fallu, et les deux petits anges derrière aussi
00:53:57les deux petits anges
00:53:59ils sont pareils, tenus avec
00:54:01Sinon la fleuriste nous a dit
00:54:03vous allez vous faire voler
00:54:05Incroyable quand même
00:54:07Même des fleurs, ils arrivent à voler
00:54:09Certains habitants demandent à la mairie
00:54:11de mettre en place des caméras de surveillance
00:54:13pour dissuader les vols
00:54:15Mais pour la maire de la commune
00:54:17cela n'est pas la bonne solution
00:54:19Souvent ces vols ont lieu la nuit
00:54:21à un moment où les caméras
00:54:23sont moyennement efficaces
00:54:25même quand elles sont en infrarouge
00:54:27La vraie solution, ce serait plutôt
00:54:29c'est eux qui acceptent
00:54:31de racheter ces métaux
00:54:33Ces vols, correspondant
00:54:35à une violation de sépulture
00:54:37sont punis de 15 000 euros d'amende
00:54:39et d'un an d'emprisonnement
00:54:41Bonjour Franck-Pierre
00:54:43Merci d'avoir accepté notre invitation
00:54:45Je rappelle que vous êtes le maire de Beauvais
00:54:47Je voulais absolument vous avoir
00:54:49parce que vous aussi, hélas
00:54:51vous avez été victime
00:54:53et les cimetières de votre commune
00:54:55également de différents vols
00:54:57Dites-nous ce qui s'est passé dans votre commune
00:54:59Oui, en effet
00:55:01notamment sur un cimetière où nous avons
00:55:03eu à regretter des vols
00:55:05même parfois de fleurs
00:55:07mais aussi d'éléments
00:55:09de matériaux qui sont sur les cimetières
00:55:11et c'est pour cette raison
00:55:13qu'on a décidé
00:55:15à la demande d'ailleurs
00:55:17de nos concitoyens
00:55:19de mettre en place une vidéoprotection
00:55:21aux abords d'un des cimetières
00:55:23et l'objectif c'est aussi
00:55:25de les généraliser éventuellement sur d'autres
00:55:27mais surtout sur un cimetière
00:55:29pour que
00:55:31on puisse
00:55:33limiter en tout cas
00:55:35et voire même résorber
00:55:37ces problématiques de vol
00:55:39Depuis quand avez-vous
00:55:41constaté ce phénomène
00:55:43dans votre commune ?
00:55:45Il est en augmentation depuis combien de temps ?
00:55:47Ce n'est pas un phénomène
00:55:49qui est régulier, général
00:55:51ça arrive de temps en temps
00:55:53il ne faut pas non plus imaginer
00:55:55que nous avons des vols
00:55:57tous les jours mais
00:55:59c'est vrai que ça arrive quand même
00:56:01de temps en temps et c'est pour cette raison
00:56:03que je trouve que c'est inacceptable dans un lieu
00:56:05sacré où les familles vont
00:56:07se recueillir
00:56:09c'est une violation de l'intimité
00:56:11de chacun et je trouve
00:56:13ces actes tout à fait
00:56:15odieux et qui méritent
00:56:17du coup de renforcer la protection
00:56:19aux abords des cimetières
00:56:21Est-ce que vous pouvez expliquer
00:56:23cette augmentation ?
00:56:25Qu'est-ce qu'on vole le plus ?
00:56:27En général ce sont effectivement
00:56:29des éléments
00:56:31de fer, de métaux
00:56:33qui peuvent être
00:56:35volés
00:56:37mais on a aussi des fleurs
00:56:39qui sont malheureusement
00:56:41ce que nous disent les gens
00:56:43qui viennent se recueillir, c'est pour cette raison
00:56:45d'ailleurs qu'on a même l'idée
00:56:47sur un des cimetières
00:56:49d'avoir un parterre de fleurs
00:56:51où les gens qui malheureusement n'ont peut-être pas
00:56:53forcément les moyens aussi de pouvoir
00:56:55acheter des fleurs
00:56:57de pouvoir en cueillir et de pouvoir les mettre
00:56:59sur la sépulture de leurs défunts
00:57:01Restez avec nous, on ouvre le débat
00:57:03avec nos invités, vous pouvez intervenir
00:57:05à tout moment, Joseph
00:57:07il n'y a pas de mots pour décrire
00:57:09Oui parce que monsieur le maire l'a très bien dit
00:57:11c'est une atteinte à l'intime
00:57:13ça rajoute de la peine à la peine
00:57:15c'est aussi un geste
00:57:17des civilisations
00:57:19la civilisation on sait qu'elle naît
00:57:21quand l'être humain
00:57:23commence à enterrer ses morts
00:57:25et c'est le respect dû à ce que nous sommes
00:57:27en tant qu'être humain
00:57:29c'est le sens du sacré aussi, que se perd dans la société
00:57:31il y a des choses auxquelles on ne touche pas
00:57:33il y a des choses qui nous dépassent
00:57:35qui sont au-dessus de nous, ça élève
00:57:37tout être humain
00:57:39et ça c'est oublié quand il y a ces trafics
00:57:41alors qu'ils ont existé depuis longtemps
00:57:43mais là ça se développe de façon considérable
00:57:45ça touche profondément
00:57:47les familles, c'est évidemment
00:57:49interdit par la loi
00:57:51le code civil précise
00:57:53qu'il y a un respect du haut mort
00:57:55et c'est bien que dans le code civil on dise
00:57:57respect du haut mort au corps humain
00:57:59et qu'il doit être traité avec respect
00:58:01dignité et décence
00:58:03et bien là c'est un manque de respect
00:58:05de dignité, de décence et c'est une atteinte
00:58:07très très profonde à tous ceux qui souffrent
00:58:09alors il y a les vols, il y a aussi toutes ces tombes
00:58:11qu'on voit quelques fois taguer
00:58:13les attaques contre
00:58:15les tombes juives qu'on voit de façon régulière
00:58:17ces familles
00:58:19sont profondément
00:58:21touchées, vraiment
00:58:23ça marque dans notre société
00:58:25un grand mal-être
00:58:27et pourtant, ce que disait Chateaubriand
00:58:29dans les mémoires de Troton, ce que je vous conseille de lire
00:58:31monument de la langue française
00:58:33les morts instruisent
00:58:35les vivants, laissons-nous
00:58:37instruits par les morts et laissons
00:58:39paisiblement chacun être avec
00:58:41ses morts, avec son passé
00:58:43Anna, il y a un vrai trafic
00:58:45vous le constatez également
00:58:47vous en tant que policière
00:58:49il y a un vrai trafic autour de tout cela, des métaux etc
00:58:51il n'y a pas de limite non plus, hélas
00:58:53quand on voit tous les faits d'actualité que l'on commente, on voit qu'il n'y a plus de limite
00:58:55la douleur du deuil, ça rajoute aussi la douleur
00:58:57d'être victime finalement de ce genre d'actes
00:58:59donc oui, bien évidemment, il y a un trafic
00:59:01et on le voit avec le rôle que je voulais
00:59:03faire ailleurs aussi, parce que
00:59:05malheureusement le cours des métaux ont explosé
00:59:07donc là aujourd'hui, il n'y a plus rien qui les arrête
00:59:09il n'y a plus rien, je veux dire, avant
00:59:11on s'attaquait aux voies ferrées
00:59:13et là aujourd'hui, on va s'attaquer, on va chercher
00:59:15dans les cimetières, donc il n'y a plus
00:59:17rien, donc on se retrouve, il n'y a plus
00:59:19de limite à l'indignité
00:59:21finalement. Franck, il y a un
00:59:23dernier mot sur le sujet ?
00:59:25Ecoutez
00:59:27moi je pense qu'en effet, c'est bien qu'il y ait
00:59:29une prise de conscience, même au niveau
00:59:31je dirais national, sachez
00:59:33que les maires sont tous, je pense
00:59:35mobilisés en tout cas sur ces questions
00:59:37et que notre rôle justement, c'est
00:59:39d'assurer la sécurité de nos
00:59:41concitoyens et de permettre aussi à chacun
00:59:43de pouvoir se recueillir
00:59:45surtout en cette période bien sûr de Toussaint
00:59:47de manière sereine
00:59:49sur la tombe de leurs défunts
00:59:51et c'est pour cette raison que c'est important
00:59:53que nous agissions, nous les maires, pour
00:59:55justement, travailler
00:59:57pour que chacun puisse
00:59:59vivre en paix
01:00:01et pas sous la menace effectivement
01:00:03de ces voiles intempestibles qui sont
01:00:05actuellement, et on l'a dit tous, on partage
01:00:07cet avis tout à fait inadmissible
01:00:09et odieux, parce qu'il touche à l'intime
01:00:11justement. Merci, c'est pour ça que je voulais
01:00:13absolument vous avoir comme invité dans ce
01:00:15mini-news évidemment pour souligner l'action
01:00:17que vous menez, c'est important pour
01:00:19les familles. Deux mots, deux réactions ? Parce que
01:00:21j'aimerais qu'on termine par ce qui se passe à Paris
01:00:23sur les plans de séculation. Michèle
01:00:25peut-être ?
01:00:27Juste ce que je voudrais dire, c'est que ça dit quelque chose d'une société
01:00:29de la société dans laquelle on vit
01:00:31qui est en totale dédicaces
01:00:33dans une société où le sacré est offensé
01:00:35une société dans laquelle il n'y a plus de respect
01:00:37il n'y a plus de respect de l'humain et encore moins
01:00:39de respect des morts. Et je trouve que
01:00:41ça dit quelque chose dans notre société
01:00:43mais ça doit aussi nous interroger sur
01:00:45qu'est-ce qu'être dans
01:00:47une société civilisée ? Comment on veut vivre ensemble ?
01:00:49Pour vivre ensemble, il faut d'abord se respecter
01:00:51si on ne respecte plus les morts, c'est qu'il n'y a plus de respect
01:00:53dans notre société. Je pense que c'est une vraie question
01:00:55qu'on doit se poser. Mais c'est la vraie question, mais regardez
01:00:57tous les thèmes que nous évoquons
01:00:59il y a du respect nulle part
01:01:01et c'est pour ça que je voulais
01:01:03qu'on aborde ce sujet aujourd'hui
01:01:05en ce 1er novembre
01:01:07parce que c'est tellement important
01:01:09comment on peut s'attaquer
01:01:11à des cimetières ?
01:01:13C'est totalement lunaire.
01:01:15Michel ?
01:01:17On s'attaque aussi aux personnes âgées
01:01:19qui sont souvent victimes d'agressions
01:01:21effectivement je pense qu'il n'y a plus
01:01:23de sacré pour un
01:01:25pas entier de la société
01:01:27Joseph Touvenel parlait
01:01:29des cimetières juives qui sont souvent
01:01:33lacérées
01:01:35dont les tombes sont lacérées
01:01:37et violentées. En Alsace, ça a été
01:01:39à tel point qu'il y a des veilleurs de mémoire
01:01:41qui sont des bénévoles
01:01:43d'ailleurs, qui se relaient
01:01:45pour surveiller les cimetières, pour essayer
01:01:47d'endiguer ce phénomène
01:01:49et effectivement il ne faut pas le laisser passer
01:01:51et je trouve qu'un an de prison
01:01:53lorsque des peines sont
01:01:55prononcées c'est de dire
01:01:57qu'elles sont extrêmement rarissimes
01:01:59c'est quand même faible par rapport à ce que représentent
01:02:01symboliquement
01:02:03ces attaques contre
01:02:05nos défunts et en cette journée
01:02:07de tout ça, permettez-moi d'avoir une pensée
01:02:09à certains défunts absents
01:02:11mais toujours très présents.
01:02:13Allez, dernier sujet sur lequel
01:02:15vous allez réagir, j'en suis persuadé
01:02:17vous conduisez tous autour
01:02:19de cette table ? En deux roues.
01:02:21Ou en vélo, oui. Enfin, en scooter.
01:02:23Parce qu'il y a eu le périphérique
01:02:25et maintenant la ville de Paris
01:02:27s'attaque. On ne va plus pouvoir.
01:02:29Ça va être un peu compliqué puisque
01:02:31la mairie de Paris a instauré
01:02:33des zones à trafic limitées
01:02:35dans quatre premiers arrondissements. Alors
01:02:37qu'est-ce à quoi ? Comment ça marche ?
01:02:39À quoi risque-t-on ?
01:02:41Enfin, que risque-t-on ? On va tout vous dire
01:02:43et on sera avec Aurélien Véran
01:02:45qui est conseiller LR de Paris et on lui posera
01:02:47la question, évidemment.
01:02:49Ça va devenir l'enfer, c'était déjà pas simple
01:02:51de circuler dans Paris mais là ça va devenir très
01:02:53compliqué, je le crains. Allez, le sujet
01:02:55d'Adrien Fontenot et ensuite j'interroge Aurélien Véran.
01:02:59À partir de lundi, cette zone
01:03:01d'un peu plus de 5 km2
01:03:03des arrondissements 1 à 4 sera
01:03:05limitée. Les voitures, camions
01:03:07et deux roues motorisées qui ne font que
01:03:09la traversée sans s'y arrêter
01:03:11ne seront plus autorisées.
01:03:13Très mauvaise nouvelle pour nous.
01:03:15Merci Madame Hidalgo.
01:03:17Sincèrement, quand j'entends ce genre de
01:03:19loi, franchement c'est un désespoir.
01:03:22Alors, qui pourra y circuler ?
01:03:24Les véhicules de secours, bus et taxis
01:03:26mais aussi les personnes à mobilité
01:03:28réduite ou les automobilistes
01:03:30résidant ou travaillant dans cette zone.
01:03:32Autre autorisation pour le trafic
01:03:34dit de destination.
01:03:36En d'autres termes, les automobilistes
01:03:38dont le point de départ et d'arrivée
01:03:40se trouvent dans le secteur. De nouvelles
01:03:42restrictions dénoncées par les associations
01:03:44d'automobilistes. Très clairement, ça fait
01:03:46partie du best-of de la compilation
01:03:48anti-automobile qu'on a
01:03:50depuis maintenant des années de la mairie de Paris.
01:03:52Le problème, c'est qu'on ne peut pas avoir cet égoïsme
01:03:54des centres-villes. Alors, c'est sûr que
01:03:56quand on est parisien, qu'on habite dans Paris, qu'on travaille
01:03:58dans Paris, on peut se passer de la voiture.
01:04:00Seulement, il y a 12 millions d'habitants en Ile-de-France
01:04:02qui ont besoin
01:04:04de venir à Paris. Paris n'appartient
01:04:06pas qu'aux parisiens. La ville de Paris
01:04:08espère une diminution sonore
01:04:10et une amélioration de la qualité de l'air.
01:04:12La mairie se donne 6 mois de prévention
01:04:14et pédagogie avant de
01:04:16première verbalisation d'ici avril
01:04:182025. Pour les contrevenants,
01:04:20l'amende s'élèvera à 135 euros.
01:04:22Bonjour
01:04:24Aurélien Veyron, conseiller L'Air de
01:04:26Paris. Ça va être coton de circuler dans
01:04:28Paris. C'était déjà pas très simple
01:04:30mais là, ça va s'annoncer très compliqué.
01:04:32Oui, oui. Alors
01:04:34d'abord, la ZTL, c'est un coup de com
01:04:36énorme mais qui vient
01:04:38c'est la cerise sur
01:04:40le gâteau d'un gâteau déjà
01:04:42immangeable qui est la multiplication
01:04:44des inversions de rue,
01:04:46la fermeture de pont. Le pont de
01:04:48Diana était le dernier pont fermé.
01:04:50Tout le monde voit de quoi il s'agit, quel report
01:04:52ça engendre. Donc, déjà,
01:04:54Paris n'est plus circulable.
01:04:56La ZTL, c'est un dispositif. D'ailleurs, c'est pas un dispositif.
01:04:58Il n'y a pas de dispositif.
01:05:00Vous aurez remarqué que le décret annonçant
01:05:02que 4 jours plus tard, lundi prochain,
01:05:04donc après-demain,
01:05:06la ZTL commençait, ne donne pas
01:05:08de dispositif. Il n'y a pas de modalité.
01:05:10On ne sait pas ce qu'il faudra présenter à la police.
01:05:12Donc, c'est une improvisation
01:05:14qui dure depuis 3 ans.
01:05:16Donc, ça veut dire que l'équipe de la mairie n'a pas bossé pendant 3 ans
01:05:18qu'elle réfléchit à cette ZTL.
01:05:20C'est de la com. C'est de la com d'amateur,
01:05:22idéologue. Et, en fait, on est en présence
01:05:24plus que d'une idéologie. On est en présence
01:05:26d'une religion. David Béliard,
01:05:28l'adjoint de la mairie, c'est un moine-soldat.
01:05:30C'est un moine-soldat dont la religion lui dit
01:05:32et il veut l'imposer à tout le monde,
01:05:34la voiture, c'est une hérésie.
01:05:36Il faut maintenant circuler exclusivement au transport en commun
01:05:38ou à vélo. Que vous soyez âgé,
01:05:40avec des enfants, avec des paquets
01:05:42à portée, vous soyez artisan,
01:05:44vous devez circuler à vélo. C'est évidemment
01:05:46inconcevable dans une ville comme Paris.
01:05:48Et donc, il est en train d'asphyxier Paris.
01:05:50La ZTL envoie un message supplémentaire
01:05:52aux automobilistes. Paris n'est plus
01:05:54pour vous. Et Aurélien Véran,
01:05:56ça faisait partie du programme d'Adi Dalgo.
01:05:58Donc, en fait, les Parisiens ont
01:06:00voté pour Adi Dalgo et elle ne fait
01:06:02qu'appliquer ce qu'il y avait dans son programme,
01:06:04très concrètement, je vous dirais.
01:06:06Il y a une accélération très forte depuis 2020.
01:06:08Donc, son nouveau mandat, le mandat d'avant était
01:06:10beaucoup plus mitigé. Là, depuis 2020,
01:06:12elle est vraiment en mission. Et David Béliard,
01:06:14son responsable de la voirie des aménagements,
01:06:16encore une fois, il est dans une sorte de...
01:06:18C'est une secte. Une secte qui considère
01:06:20que tous les conducteurs d'automobiles sont des pêcheurs.
01:06:22Il faut les punir. Alors, on les punit
01:06:24par les plans de circulation, on les punit par le stationnement,
01:06:26le triplement des véhicules
01:06:28familiaux un peu lourds. Maintenant,
01:06:30c'est 18 euros de l'heure pour stationner dans les rues
01:06:32de Paris-Centre quand on a une voiture familiale.
01:06:34Et puis maintenant, cette ZTL.
01:06:36Alors, cette ZTL, il n'y a pas de modalité,
01:06:38il n'y a pas de dispositif et
01:06:40ça sera inapplicable. Je vous le dis tout de suite,
01:06:42dans 6 mois, vous verrez que
01:06:44vous pourrez rentrer dans la ZTL et traverser la ZTL.
01:06:46Alors, c'est interdit.
01:06:48Il n'y aura plus de contrôle, c'est incontrôlable.
01:06:50Ça n'a jamais été fait.
01:06:52Pour nos téléspectateurs, la ZTL,
01:06:54précisez en bon français
01:06:56ce que ça veut dire.
01:06:58Zone à trafic limité,
01:07:00c'est une innovation parisienne parce que ça n'a jamais
01:07:02été fait ailleurs. Ça a été fait ailleurs sous des modalités
01:07:04très simples. En gros, à Bordeaux,
01:07:06dans quelques villes, il y a des quartiers réservés
01:07:08aux riverains. Ce sont des petits quartiers résidentiels
01:07:10limités, de quelques hectares
01:07:12et il faut être riverain, avoir une
01:07:14pastille pour pouvoir rentrer. Là,
01:07:16c'est 5 km², c'est énorme.
01:07:18Et ça, c'est autorisé.
01:07:20Alors, la subtilité parisienne
01:07:22que personne jamais n'a fait parce que c'est infaisable,
01:07:24si vous voulez traverser Paris-Centre,
01:07:26c'est interdit. Mais si vous venez
01:07:28à Paris-Centre pour aller faire des courses,
01:07:30ou aller au théâtre, ou aller au musée, vous avez le droit.
01:07:32Allez prouver que vous venez
01:07:34faire du shopping à Paris-Centre
01:07:36et que vous avez le droit de vous garer là.
01:07:38C'est infaisable. Il faudra
01:07:40prouver une facture. Mais si vous repartez
01:07:42bredouille parce que c'est trop cher, vous n'avez pas trouvé
01:07:44vous avez fait vos recherches
01:07:46de shopping et vous n'avez rien acheté.
01:07:48Donc, c'est juste infaisable.
01:07:50C'est pour ça que personne ne l'a fait.
01:07:52J'ai besoin d'entendre mes invités
01:07:54qui vous écoutent avec une grande attention, mais qui sont
01:07:56également parisiens, qui utilisent
01:07:58ou des deux-roues ou des voitures et qui ont hâte de réagir.
01:08:00Restez, je vous garde quand même,
01:08:02Aurélien, mais on arrive au terme de l'émission.
01:08:04Joseph, d'abord, tour de table.
01:08:06Ce qui est intéressant, c'est de voir comment l'idéologie
01:08:08va s'écrouler face à la réalité.
01:08:10D'abord, on a une décision qui est très intéressante.
01:08:12Les deux-roues motorisées sont
01:08:14interdites. C'est-à-dire que c'est l'interdiction
01:08:16des vélos électriques. Très intéressant.
01:08:18J'aimerais y voir un peu plus loin
01:08:20puisque les vélos électriques, par nature,
01:08:22fonctionnent avec un moteur.
01:08:24Vous devez aller. Alors, on vous dit
01:08:26que vous pouvez aller au restaurant, etc.
01:08:28Et on vous contrôlera à la sortie.
01:08:30Vous vous êtes invité par des amis
01:08:32au restaurant.
01:08:34Vous habitez la banlieue,
01:08:36vous vouliez y aller ce soir. Par exemple, ce soir,
01:08:38le RER D est
01:08:40fermé à partir de
01:08:42la gare de Lyon, et vous ne pouvez pas
01:08:44aller, par exemple, à Châtelet. Donc, vous prenez votre voiture,
01:08:46vous êtes dans le centre.
01:08:48On vous demande à la sortie. Mais vous avez été
01:08:50invité, vous avez la note du restaurant,
01:08:52vous demandez à la personne qui vous invite,
01:08:54tu me passes la note ? C'est des choses aussi
01:08:56simples. Ça va être coton.
01:08:58Autre exemple.
01:09:00Cette zone, elle est bordée.
01:09:02Elle est notamment bordée, pour ceux qui connaissent Paris,
01:09:04par les boulevards qui vont de la République à la Bastille.
01:09:06Aujourd'hui, c'est déjà
01:09:08un enfer. C'est-à-dire que
01:09:10la circulation, là, on voit des gens
01:09:12qui, pour faire ces... Je sais pas
01:09:14s'il doit y avoir peut-être un kilomètre et demi,
01:09:16peuvent mettre trois quarts d'heure,
01:09:18une heure en voiture. Vous allez renvoyer
01:09:20tout ça sur le bord.
01:09:22C'est-à-dire que l'enfer du centre...
01:09:24Alors, je sais bien que Mme Hidalgo, elle est au centre.
01:09:26Tranquille, peinard.
01:09:28Mais sur le bord, ça va être véritablement...
01:09:30On voit les cartes, là.
01:09:32C'est l'idéologie
01:09:34et puis il y a un principe, quand même, qui est un principe
01:09:36dans notre devise républicaine,
01:09:38ça s'appelle liberté, y compris
01:09:40la liberté de déplacement, même si je suis
01:09:42d'accord pour qu'on mette
01:09:44des transports en commun, qu'on facilite
01:09:46les circulations douces, mais c'est pas
01:09:48par ces mesures-là qu'on y arrive. Et vous faites référence
01:09:50au sweatshirt porté par
01:09:52Madi qui a marqué
01:09:54liberté sur son sweatshirt.
01:09:56Madi, Michel et Ana,
01:09:58très rapidement parce qu'on arrive au terme.
01:10:00Si on veut
01:10:02vraiment un cas pratique
01:10:04vraiment effectif pour
01:10:06comprendre comment une idéologie peut détruire
01:10:08le bien-vivre-ensemble, vous avez le cas d'Hidalgo.
01:10:10Si vous voulez savoir comment vous pouvez détruire
01:10:12une ville, vous faites tout ce que Hidalgo fait en ce moment
01:10:14aux Parisiens.
01:10:16Trois petits points. D'abord,
01:10:18certes, c'était annoncé dans son programme politique
01:10:20pour sa réélection.
01:10:22Mais en revanche, la brutalité
01:10:24avec laquelle s'est annoncée
01:10:26vendredi pour une application dès lundi,
01:10:28c'est vraiment, franchement,
01:10:30le délai est tellement court que c'est pour moi
01:10:32une méthode totalement stalinienne.
01:10:34La deuxième chose, les commerçants
01:10:36de ces quatre arrondissements,
01:10:38ils vont souffrir terriblement. C'est déjà
01:10:40très dur pour eux parce qu'effectivement
01:10:42dans certains quartiers de Paris,
01:10:44rue de Rivoli, pour ceux qui connaissent
01:10:46et d'autres, il y a eu des
01:10:48faillites très nombreuses
01:10:50de commerçants. Moi, j'ai vraiment une pensée
01:10:52des petits commerçants qui n'arrivent plus
01:10:54à travailler parce que leur commerce
01:10:56est devenu inaccessible.
01:10:58Donc là, la mairie de Paris prend une responsabilité
01:11:00directe dans l'état
01:11:02dans lequel sont les commerces du quartier.
01:11:04Et troisième point,
01:11:06on est à un an et demi des élections municipales.
01:11:08Il faudra bien que les Parisiens tranchent
01:11:10la question parce que véritablement
01:11:12la politique a été menée qui est
01:11:14totalement idéologique et contraire
01:11:16à l'intérêt même des Parisiens.
01:11:18Il faudra bien qu'elle soit sanctionnée politiquement.
01:11:20Et là, j'ai le message
01:11:22de Sébastien Molina qui est le propriétaire
01:11:24d'un petit café-théâtre dont je vous ai déjà parlé
01:11:26et qui souffre dans les cafés-théâtres.
01:11:28Et là, il m'écrit directement
01:11:30« Tiens, c'est une révolution. Ils sont en train
01:11:32de tuer l'économie parisienne. »
01:11:34Voilà, cri du cœur de Sébastien Molina.
01:11:36Dernier mot, Aurélien Véran
01:11:38et peut-être dernier mot, Anad.
01:11:40Voilà.
01:11:42Comment on va faire pour pouvoir contrôler ça ? Qui va le faire ?
01:11:44Ah ben oui.
01:11:46Qui va contrôler ça ? Est-ce que c'est la police municipale ?
01:11:48Vous imaginez si vous devez contrôler les...
01:11:50Je pense que les policiers, honnêtement,
01:11:52ils ont beaucoup, beaucoup, beaucoup à faire.
01:11:54Joseph Tounel, il faut vérifier la note de restaurant.
01:11:56Il y a une sorte des jeux où ils sont extrêmement
01:11:58épuisés. Ils font face quand même à des
01:12:00phénomènes délinquants de plus en plus importants.
01:12:02Donc je pense qu'ils ont autre chose à faire que
01:12:04d'aller contrôler si vous avez été
01:12:06au restaurant avant ou pas, ou si vous avez fait
01:12:08vos courses avant ou pas. Aurélien, deux mots,
01:12:10mais vraiment deux mots en dix secondes
01:12:12parce que je suis très en retard.
01:12:1420 policiers municipaux maximum
01:12:16aux heures normales de la journée.
01:12:1820 policiers pour contrôler
01:12:20350 000 à 450 000 véhicules.
01:12:22Je vous laisse conclure.
01:12:24Merci. J'ai l'impression qu'on va
01:12:26en reparler. Je ne sais pas pourquoi, quelque chose me dit
01:12:28qu'on n'a pas fini d'en parler sur ces news.
01:12:30Merci les amis de m'avoir accompagné
01:12:32pour ce rendez-vous.
01:12:34Merci à l'équipe qui m'a entouré, Déborah Asmahadja,
01:12:36Abdiba Elfinaud, Émilie Dubaud-Fidèle,
01:12:38Jacques Lebrillon-Léopold-Biessy
01:12:40qu'on accueille dans l'équipe.
01:12:42Merci à la programmation Raphaël de Montferrand
01:12:44qui a fait un gros travail aujourd'hui encore.
01:12:46Merci aux équipes en régionalisation. C'était Laurent,
01:12:48la vidéo c'était Rémi, au son c'était Jeff.
01:12:50Vous pouvez revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:12:52Dans quelques instants, c'est l'excellent Michael Dos Santos
01:12:54et son 180 minutes d'info.
01:12:56Et moi j'aurai le plaisir de vous retrouver à 17h
01:12:58pour Punchline. Bye bye et à tout à l'heure.