Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue sur CNews, on est en direct pour Midi News, en compagnie de mes invités, je vais vous les présenter dans un instant.
00:00:07Mais d'abord, le sommaire de notre première partie d'émission, la colère du père de Camilia qui a réagi sur les réseaux sociaux
00:00:14après que le motard qui a renversé sa fille soit sorti libre de sa garde à vue, sous contrôle judiciaire.
00:00:20Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes, dit-il. Vous verrez qu'à Valoris, le voisinage reste sous le choc.
00:00:27Il faut les aimer, il ne faut jamais les lâcher, les mots de Gérald Darmanin au sujet des forces de l'ordre.
00:00:33Après 4 ans et demi de mandat, le ministre de l'intérieur des missionnaires se prépare à quitter ses fonctions.
00:00:38Il a livré ses toutes dernières confidences à nos confrères du JDD.
00:00:42Et puis les corps de 6 otages détenus dans la bande de Gaza ont été récupérés par l'armée israélienne.
00:00:48Il s'agit de 2 femmes et 4 hommes enlevés le 7 octobre au festival Nova.
00:00:52Ils se trouvaient dans un tunnel dans la zone de Rafah.
00:00:55Benyamin Nathaniahou promet, je cite, de régler son compte au Hamas.
00:00:59Nous ferons le point sur la situation avec notre spécialiste des questions internationales, Harol Limane.
00:01:06Je vous présente dans un instant les invités qui vont m'accompagner tout au long de cette émission.
00:01:10Mais juste avant, il est 11h, il est l'heure de retrouver Isabelle Piboulot pour le rappel des titres de l'actualité.
00:01:16Bonjour Isabelle.
00:01:17Bonjour Michael, bonjour à tous.
00:01:19A la une, l'indignation du père de la petite Camélia.
00:01:22Merci la justice française, dit-il.
00:01:25A Valorice, le motard qui a fauché et sa fillette de 7 ans a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
00:01:31Le parquet a fait appel de cette décision prise comme un manque de respect pour la famille de la victime.
00:01:36Dans l'attente de son jugement, le suspect de 19 ans à qui le permis a été retiré
00:01:41est dans l'obligation de se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d'Antibes.
00:01:47Trois surveillants de la prison de Bordeaux-Gradignan, blessés hier par un détenu.
00:01:52Il s'agit de la troisième agression en moins d'une semaine dans cet établissement
00:01:57où la surpopulation est régulièrement dénoncée.
00:02:00Les victimes ont obtenu plusieurs jours d'ITT allant de 3 à 10.
00:02:04Elles déposeront plainte au commissariat de police demain.
00:02:08Dans l'actualité internationale, Benjamin Netanyahou promet, je cite,
00:02:14de régler son compte au Ramas après la mort de six otages.
00:02:18Leurs corps ont été récupérés par l'armée israélienne.
00:02:21Il s'agit de deux femmes et quatre hommes localisés dans un tunnel dans la zone de Rafah.
00:02:26On le rappelle, sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre,
00:02:3097 otages sont toujours retenus à Gaza, dont 33 déclarés morts par l'armée.
00:02:35Écoutez les précisions de Julien Ballou, l'ancien porte-parole réserviste de Tzahal.
00:02:41Il y a plusieurs théories.
00:02:42La première, c'est que le Ramas voyait les forces de Tzahal arriver.
00:02:47Ils ont préféré exécuter les otages plutôt que permettre aux soldats israéliens de les libérer.
00:02:52Et l'autre théorie, c'est que le Ramas perd un peu le contrôle
00:02:55et ne voit pas d'accord si vous voulez arriver sur un échange d'otages
00:02:58et que finalement, il s'estime que cette monnaie d'échange ne vaut plus grand-chose.
00:03:02Quoi qu'il en soit, c'est un drame.
00:03:03Il y a encore beaucoup de monde dans la bande de Gaza.
00:03:05Il y a encore des Français.
00:03:06Il y a la famille Bibas, si elle a envie.
00:03:09Il faut absolument les ramener de toute urgence.
00:03:13Retour en France un an après l'application de la loi anti-squat.
00:03:16Les chiffres sont tombés.
00:03:18Le nombre d'expulsions de squatteurs a plus que triplé dans le pays en un an,
00:03:22passant de 101 en 2022 à 356 en seulement neuf mois.
00:03:27Un bilan dont se félicitent le ministère du Logement
00:03:30et une avancée afin de garantir le droit de propriété.
00:03:33Néanmoins, Maître Boukris, avocat en droit immobilier,
00:03:37regrette un manque de condamnation de ces squatteurs.
00:03:41C'est une victoire qui doit être relativisée.
00:03:45A un an, la loi Gasparian est du 27 juillet 2023.
00:03:51On a un peu plus d'expulsions que par le passé.
00:03:55Mais ce qui est regrettable, c'est que la loi qui prévoit
00:03:59une condamnation pénale des squatteurs ou de ceux
00:04:03qui se sont introduits de manière illégale dans un logement,
00:04:07la procédure pénale ne suit pas, puisqu'à ma connaissance,
00:04:10il n'y a pas eu une seule condamnation pénale d'un squatteur.
00:04:15Mais on est dans la bonne direction, si j'ose dire,
00:04:19et il devrait y avoir un peu moins de squatteurs dans les années qui viennent.
00:04:24Et nous sommes désormais en septembre,
00:04:26qui dit premier du mois dit changement, retraite, impôts, dépistage.
00:04:31D'IST, un certain nombre de mesures entrent en vigueur.
00:04:35Aujourd'hui, on fait le point avec Audrey Bertheau.
00:04:38Dépistage gratuit des IST pour les moins de 26 ans,
00:04:41ou encore hausse de la pension pour plus d'un million de retraités.
00:04:45Plusieurs mesures entrent en vigueur à partir du 1er septembre.
00:04:48Les voyageurs devront à nouveau se conformer à la règle
00:04:51des 100 millilitres pour les liquides en bagage cabine.
00:04:54Une restriction qui avait été assouplie dans certains aéroports européens
00:04:58grâce à de nouveaux scanners.
00:05:00Suite à des failles, la Commission européenne est donc revenue sur cette annonce.
00:05:04Dès dimanche, plus besoin d'ordonnances pour le dépistage
00:05:07de quatre infections sexuellement transmissibles.
00:05:10Parmi elles, la chlamydia, le gonocoque, la syphilis ou encore l'hépatite B.
00:05:15Jusqu'à présent, seul le dépistage du VIH était possible sans ordonnance.
00:05:20A noter que ces tests sont entièrement gratuits, si vous avez moins de 26 ans.
00:05:25A partir du 1er septembre, un peu plus d'un million de retraités
00:05:28vont voir leurs pensions augmenter de 56 euros par mois en moyenne.
00:05:32Une revalorisation qui était prévue dans le cadre de la réforme des retraites.
00:05:37Enfin, en réponse à la crise agricole, les procédures seront à présent simplifiées.
00:05:42Cette mesure vise à permettre aux agriculteurs de savoir plus rapidement
00:05:46si leurs projets sont validés ou non.
00:05:49Et c'est la fin de ce journal.
00:05:50On se retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:05:53Tout de suite, Midi News Weekend avec vous, Michael.
00:05:56Merci Isabelle.
00:05:57Nous sommes avec Naïma Imphadel, essayiste chargée de mission politique de la Ville.
00:06:02Bonjour Naïma.
00:06:03Bonjour Michael.
00:06:04Bonjour également à Bernard Cohen, à date président du Cercle de réflexion Etienne Marcel.
00:06:07Fabien Verdier est également avec nous, maire de Châteaudun.
00:06:11Patrice Arditi, ainsi que Jonathan Cixous.
00:06:15Bonjour à tous les cinq.
00:06:17On va commencer avec la colère du père de Camilia,
00:06:21alors que la jeune fille est toujours entre la vie et la mort,
00:06:24et que les espoirs qu'elle s'en sorte sont quasi nuls.
00:06:27Le motard qu'il a renversé, lui, est ressorti libre de sa garde à vue,
00:06:31placé sous contrôle judiciaire.
00:06:33Il a été mis en examen.
00:06:35Le papa a réagi sur son compte Facebook par des mots très forts.
00:06:39Merci la justice française.
00:06:41À partir de demain, les citoyens qui n'ont pas été arrêtés en flagrant délit
00:06:45savent qu'ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route,
00:06:48tuer aucun respect pour notre fille, ni pour nous-mêmes.
00:06:52Comment ne pas penser à la détresse de ce papa, Bernard Cohen Haddad ?
00:06:56Comment ne pas penser à la famille de cette petite fille ?
00:07:00Mais ce qui s'est passé à Valérie, c'est un drame.
00:07:02C'est un drame humain.
00:07:04Qui a envie de perdre un enfant en traversant un passage piéton ?
00:07:08C'est quand même quelque chose que chacun peut comprendre.
00:07:11Et la douleur de cette famille, la situation catastrophique
00:07:15dans laquelle se trouve cette petite fille.
00:07:17On espère qu'elle va en sortir.
00:07:19Tout ceux qui ont vécu ce type d'événement quotidien
00:07:23peuvent ressentir cette incompréhension face à ce qui se passe aujourd'hui.
00:07:29Mais d'un autre côté, il y a le droit.
00:07:31Et ce qui nous sauve aujourd'hui, je tiens à le dire aussi,
00:07:34au-delà de l'émotion forte, au-delà de cette grosse bêtise
00:07:38de ce jeune qui est inacceptable,
00:07:41mais ce n'est pas un récidiviste.
00:07:43C'est la première fois qu'il fait ça et il faut appliquer nos droits.
00:07:45Et c'est ça aujourd'hui.
00:07:46Moi, je suis extrêmement mesuré.
00:07:47Je crois qu'il faut aussi respecter nos règles de droit.
00:07:50Et bien entendu, même si cette mesure est incompréhensible,
00:07:53on applique le droit.
00:07:54Et aujourd'hui, ce qu'on attend,
00:07:56c'est l'accompagnement de cette famille
00:07:58et faire en sorte que ce type d'événement,
00:08:00y compris dans cette partie de route à Valory,
00:08:04ne se reproduise plus.
00:08:05C'est aussi le rôle des pouvoirs publics.
00:08:08Maintenant qu'il y ait une justice plus ferme sur ce type d'événement,
00:08:11nous la demandons tous parce que ce type d'événement
00:08:13n'arrête pas de se reproduire quotidiennement.
00:08:16Fabien Verdier, il y a le droit.
00:08:18C'est ce que nous rappelle Bernard Cohen Haddad.
00:08:20Il y a l'émotion.
00:08:22On entend souvent dire qu'il ne faut pas réagir
00:08:24sous le coup de l'émotion.
00:08:25Mais comment ne pas, encore une fois,
00:08:28penser à cette famille qui, elle, a pris perpète ?
00:08:31Oui, tout à fait, elle a pris perpète.
00:08:33Et je rejoins ce qui a été dit,
00:08:34la justice doit être plus ferme.
00:08:36Aujourd'hui, l'ordre public doit être préservé
00:08:40par l'État, par la police, la gendarmerie
00:08:42et après par la justice.
00:08:43Et on voit bien que les sanctions ne sont pas assez grandes
00:08:45et qu'il y a de multiples insécurités, insécurités dans notre pays
00:08:49qui frappent nos villes et nos territoires.
00:08:51Et c'est très dommage.
00:08:52Il faut plus de sévérité.
00:08:53Il faut plus de sévérité.
00:08:55Et c'est vrai, Bernard Cohen Haddad,
00:08:57vous avez parlé de grosses bêtises.
00:08:59C'est quand même plus qu'une grosse bêtise
00:09:01ce qu'a fait ce petit garçon.
00:09:03Ce n'est pas un récidivisme.
00:09:05Mais il a 19 ans.
00:09:06Il est pleinement conscient de ses actes.
00:09:08Son comportement a été totalement irresponsable.
00:09:15Injuste et irresponsable.
00:09:17On peut comprendre l'incompréhension
00:09:19qui règne aujourd'hui pour le père,
00:09:21pour la famille, mais aussi pour les Français
00:09:24qui se demandent comment un garçon
00:09:26qui a commis cet acte peut aujourd'hui être libre.
00:09:29Oui, tout à fait.
00:09:30C'est la multiplication de ces actes partout en France
00:09:32qui fait que les Français en auront le bol.
00:09:34Ils nous l'ont dit en juin avec plus de 10 millions de voix
00:09:36pour le Rassemblement national.
00:09:37Ils veulent de l'ordre public,
00:09:38donc il faut leur donner de l'ordre public.
00:09:40On est en République et elle doit être forte.
00:09:42Le problème aussi, c'est que cette décision
00:09:45est prise au moment où la qualification des faits,
00:09:47et malheureusement, on le sait,
00:09:49risque fortement d'évoluer d'un moment à l'autre.
00:09:52Il est mis en examen pour blessure involontaire,
00:09:55Naïma Imphadel.
00:09:56Peut-être que si la petite fille s'était éteinte
00:09:59pendant sa garde à vue
00:10:00et que les faits avaient été requalifiés
00:10:02en homicide involontaire,
00:10:03la décision de le remettre en liberté
00:10:05n'aurait pas été prise.
00:10:06C'est ça qui est choquant
00:10:08et qu'on n'arrive pas à comprendre.
00:10:10C'est un drame absolu pour cette famille.
00:10:13Je rappelle que les enfants étaient vraiment
00:10:16traversés dans les clous.
00:10:19Il y a eu un témoignage sur votre chaîne
00:10:23où le conducteur qui les a laissés placer,
00:10:28a dit qu'ils lui ont fait un signe de la main
00:10:30pour le remercier.
00:10:32C'est terrible ce qui s'est passé.
00:10:35Je me dis en tant que maman
00:10:36que c'est quelque chose que vous portez à vie.
00:10:39La douleur, elle est à vie.
00:10:41C'est vrai qu'ils ont pris perpète.
00:10:44Après cette question de droit,
00:10:47je vais revenir dessus.
00:10:49Ça rejoint un peu ce qu'a dit Bernard.
00:10:52Ce matin, Georges Fenech,
00:10:54qui est ex magistrat,
00:10:57a expliqué les choses.
00:10:59Il a dit qu'à la lumière du profil de ce chauffard,
00:11:06il était impossible de le mettre en détention.
00:11:11C'est ce qu'il a laissé entendre.
00:11:13Bien sûr, le parquet a fait appel.
00:11:16On va voir ce que ça va donner.
00:11:18On parle souvent des rodéos,
00:11:22des refus d'obtempérer.
00:11:24Mais là, on ne peut pas qualifier...
00:11:26Ce n'est ni un rodéo, ni un refus d'obtempérer.
00:11:29Par contre, il y a une responsabilité grande.
00:11:32C'est quelqu'un qui a été extrêmement inconséquent
00:11:36dans son comportement.
00:11:39C'est extrêmement grave.
00:11:41Il faut aussi étudier ça.
00:11:43Mais on n'est pas dans les profils de rodéo
00:11:45qu'on voit classiquement et les refus d'obtempérer.
00:11:47Patrice Sardifi.
00:11:51Il y a deux choses.
00:11:54Lorsqu'il y a une émotion pareille,
00:11:56on réagit en fonction de l'émotion.
00:11:59En tant que père,
00:12:01comme d'autres ici,
00:12:03comme Naïman Fadel,
00:12:05je ne peux que...
00:12:08Je ne sais même pas m'étonner,
00:12:10rager contre le fait que
00:12:14manifestement,
00:12:16le droit permet à une personne
00:12:19qui a fait quelque chose d'absolument épouvantable
00:12:23de rester un petit peu aux côtés
00:12:27de ce que devrait être la justice.
00:12:29Maintenant, il y a le droit.
00:12:31Il est évident qu'on ne peut pas réagir
00:12:33en tant que père d'une victime
00:12:36et puis français de l'extérieur.
00:12:39Ce n'est pas possible.
00:12:41Ça nous est très facile de dire
00:12:43que la loi, c'est ça, donc on fait ça.
00:12:45Mais la loi, de temps en temps,
00:12:47est extrêmement dérangeante.
00:12:49Qu'est-ce qui pose problème ?
00:12:51On a un individu...
00:12:53Elle est dérangeante et même injuste aux yeux des français.
00:12:55Elle est complètement injuste.
00:12:57Elle semble complètement injuste.
00:12:59On a ce jeune homme qui, c'est vrai,
00:13:01n'est pas un récidiviste.
00:13:03Peut-être que ça aurait changé quelque chose
00:13:05dans les heures qui ont suivi son arrestation.
00:13:07Ça n'est pas un récidiviste.
00:13:09Mais il a commis quelque chose
00:13:11d'absolument abominable
00:13:13suite à une erreur de jugement,
00:13:15un foutisme absolument incroyable.
00:13:18On s'attend...
00:13:20Les français s'attendaient à ce qu'il soit
00:13:22mis de côté,
00:13:24c'est-à-dire ce qu'on appelle
00:13:26en droit la détention provisoire.
00:13:28La perception du droit,
00:13:30elle est différente de ce qu'elle est réellement.
00:13:32La détention provisoire,
00:13:34pour les français, c'est une sorte
00:13:36de premier jugement.
00:13:38Mais on est en train de comprendre
00:13:40que ce n'est pas un premier jugement.
00:13:42Il n'est pas encore jugé.
00:13:44Toute la problématique, elle est là.
00:13:46On aurait eu envie,
00:13:48sous le coup de l'émotion,
00:13:50que ce jeune homme soit, dans un premier temps,
00:13:52incarcéré en attendant la suite.
00:13:54Et manifestement, il ne l'est pas.
00:13:56Alors, on ne peut pas se mettre
00:13:58à la place des juges.
00:14:00On sait que le parquet a fait appel.
00:14:02On va savoir exactement quels sont
00:14:04les motifs d'appel. Et puis, on verra.
00:14:06Alors, Avaloris, l'émotion est toujours
00:14:08très forte. Les voisins continuent de déposer
00:14:10des fleurs devant le domicile familial.
00:14:12Écoutez le témoignage de ces personnes
00:14:14encore sous le choc.
00:14:16Moi, je suis maman, déjà.
00:14:18C'est un mât triste.
00:14:20Il n'y a pas de mots
00:14:22pour dire
00:14:24l'émotion qu'on a tous, pour qu'il arrive
00:14:26quelque chose de grave, pour que ça fasse
00:14:28bouger les choses, pour que les ralentisseurs
00:14:30soient mis sur les routes, pour qu'on a demandé ça
00:14:32depuis des années. Je suis tout cœur avec la famille.
00:14:34On est devant
00:14:36le domicile. On est venus poser
00:14:38des fleurs avec les enfants.
00:14:40Avant tout, c'est à nous,
00:14:42le conducteur, d'être responsable
00:14:44et avoir le comportement
00:14:46très responsable, en pensant
00:14:48toujours qu'un danger
00:14:50peut arriver à n'importe quel
00:14:52moment, et ça peut coûter la vie
00:14:54à n'importe qui.
00:14:56Jonathan Cixous, c'est au conducteur d'être
00:14:58responsable. Ce conducteur, ce motard,
00:15:00ne s'est pas comporté comme quelqu'un de responsable.
00:15:02C'est une évidence absolue
00:15:04et personne aujourd'hui
00:15:06ne dit le contraire, bien au contraire.
00:15:08L'émotion,
00:15:10elle est légitime,
00:15:12elle est partagée,
00:15:14mais justement, il faut se méfier
00:15:16de ce qu'on est capable de
00:15:18penser sous le coup de l'émotion.
00:15:20Je suis le premier
00:15:22à dénoncer les dérives de notre État
00:15:24de droit. Je vous le dis souvent, je suis
00:15:26scandalisé par ce qu'on est capable
00:15:28de décider
00:15:30légalement au nom de notre État de droit.
00:15:32Mais comme ça a été très bien dit auparavant,
00:15:34ce chauffard de 19 ans
00:15:36n'a jamais été condamné par la police.
00:15:38Il a renversé cette fillette.
00:15:40Il s'est arrêté. Il n'y a pas eu de délit de fuite.
00:15:42C'est épouvantable.
00:15:44C'est effroyable.
00:15:46Et il va être jugé. Encore une fois,
00:15:48il n'a pas été encore jugé,
00:15:50ni gracié ou quoi que ce soit.
00:15:52Il a été décidé qu'il serait mis
00:15:54sous contrôle judiciaire
00:15:56en attendant son procès.
00:15:58Donc, si vous voulez,
00:16:00d'apprendre
00:16:02qu'il a été laissé libre,
00:16:04ça m'a surpris,
00:16:06mais ça ne m'a pas, pour le moment,
00:16:08scandalisé parce que
00:16:10je ne vais pas répéter
00:16:12ce que je viens de dire, mais
00:16:14c'est un profil, si vous voulez,
00:16:16qui, a priori, ne mérite pas
00:16:18d'être sous les barreaux.
00:16:20On lui a retiré son permis de conduire.
00:16:22Il n'a pas le droit d'aller à Valoris.
00:16:24Il n'a pas le droit de conduire quelques véhicules que ce soit.
00:16:26Si vous voulez, évidemment, heureusement.
00:16:28C'est un contrôle judiciaire strict.
00:16:30Voilà ce que
00:16:32l'État de droit permet,
00:16:34mais pour le moment,
00:16:36permettez-moi de rester prudent.
00:16:38Si je peux me permettre, on peut quand même s'interroger
00:16:40sur une chose. Les contrôles judiciaires,
00:16:42on sait tous ce que c'est, on les commente ici.
00:16:44De temps en temps, il y a des contrôles judiciaires
00:16:46toutes les semaines,
00:16:48même tous les jours.
00:16:50Et là, c'est tous les 15 jours.
00:16:52C'est quand même curieux. On a l'impression qu'il y a
00:16:54une certaine mensuitude.
00:16:56Ça dépend du profil de l'individu.
00:16:58Là, en l'occurrence,
00:17:00je ne connais pas sa situation personnelle,
00:17:02mais peut-être que c'est quelqu'un qui a une situation
00:17:04qui a été jugée relativement
00:17:06stable pour ne pointer que
00:17:08tous les 15 jours au commissariat.
00:17:10Je voudrais qu'on revienne aussi sur la question de la qualification
00:17:12des faits, parce que c'est important. Encore une fois,
00:17:14il a été mis en examen
00:17:16pour blessure involontaire.
00:17:18On peut imaginer que les décisions
00:17:20ont été prises
00:17:22en raison, justement, de cette qualification
00:17:24des faits. On sait que, malheureusement,
00:17:26la petite fille ne va pas
00:17:28s'en sortir, que c'est une question d'heures,
00:17:30une question de jours. Aujourd'hui,
00:17:32il a été mis en liberté,
00:17:34Fabien Verdier, si, dans quelques heures,
00:17:36on apprend que la petite fille
00:17:38est décédée.
00:17:40Est-ce que cette
00:17:42décision, on peut revenir en arrière ?
00:17:44C'est difficile.
00:17:46Moi, ce qui me frappe,
00:17:48au-delà de ce point avalori,
00:17:50ce qui se passe depuis des mois, voire des années, c'est que
00:17:52la justice est rendue au nom du peuple français.
00:17:54Et ce n'est pas ce que veut le peuple, en fait. Il veut plus de sévérité.
00:17:56On sait que les prisons sont pleines,
00:17:58on sait qu'il y a plein de problèmes et qu'ils n'ont pas été résolus.
00:18:00Je crois que le pourcentage du PIB de la justice,
00:18:02c'est 0,5% en France. Sur la moyenne de l'OCDE,
00:18:04c'est 0,88%. Donc, on voit bien qu'on a un
00:18:06gap et qu'il faut le combler.
00:18:08Mais il en va de même pour les institutions républicaines, c'est que
00:18:10les Français ne les comprennent plus. Elles sont trop complexes,
00:18:12elles sont incompréhensibles. Et c'est ça, aujourd'hui,
00:18:14il y a une dichotomie entre le peuple
00:18:16et celles et ceux qui le représentent, y compris
00:18:18au niveau judiciaire ou au niveau de l'autorité.
00:18:20Et c'est ça qui peine aujourd'hui fortement les Français.
00:18:22C'est la rentrée des classes, un lundi.
00:18:24Il y a beaucoup de parents,
00:18:26j'en fais partie, qui ont des
00:18:28enfants qui ont l'âge de
00:18:30commencer à aller à l'école tout seul,
00:18:32qui vont se retrouver à traverser la route
00:18:34tout seul. Il y a énormément de craintes.
00:18:36Moi, j'ai peur, je vous le dis
00:18:38clairement, pour mes enfants. Et c'est certainement une peur
00:18:40qui est partagée par
00:18:42beaucoup de Français. Bernard Cohenadat, vous souhaitiez ajouter quelque chose ?
00:18:44Oui, parce que, Michael, moi je voulais
00:18:46parler de l'intime. C'est rare que je parle en plateau de l'intime.
00:18:48Mais moi, j'ai une fille qui s'est fait renverser. Elle avait 6 ans.
00:18:50À Paris.
00:18:52Par un scooter, en traversant un passage piéton
00:18:54il y a quelques années.
00:18:56Et je le vis quasiment à chaque fois que je passe
00:18:58dans cet endroit. Je la vois
00:19:00par terre, avec les pompiers autour
00:19:02d'elle, dans un état critique
00:19:04et on se pose plein de questions à ce moment-là.
00:19:06Et surtout vous, est-ce qu'on a tout
00:19:08fait ? Est-ce qu'on était vraiment dans les clous ? Et pourquoi
00:19:10ce scooter, qui était dans la
00:19:12voie des vélos,
00:19:14n'a pas respecté le feu rouge
00:19:16et a accéléré au moment du passage piéton ?
00:19:18Néanmoins,
00:19:20c'est un drame qui vous suit tout le temps.
00:19:22Et moi, je comprends l'émotion du père.
00:19:24L'incompréhension
00:19:26du père de voir ce jeune dehors.
00:19:28Bien entendu.
00:19:30Mais le droit, ce qui nous protège aujourd'hui,
00:19:32c'est le respect du droit. Et ce qu'il faut,
00:19:34c'est changer le droit. Et non pas
00:19:36avoir une justice expéditive.
00:19:38Mais une justice juste.
00:19:40Alors, est-ce qu'aujourd'hui, notre droit
00:19:42protège les citoyens
00:19:44de ce type d'événements ?
00:19:46Peut-être pas. Et certainement non.
00:19:48Est-ce que ça met du baume au cœur des familles ?
00:19:50Non. Vous aurez toujours
00:19:52cela dans la tête. Et moi, je peux vous dire,
00:19:54près de 24 ans après, à chaque fois,
00:19:56je vous le dis, Mickaël, à chaque fois
00:19:58qu'avec mon épouse, c'était un
00:20:00matin à l'accompagnant à l'école, puisque
00:20:02vous parliez de la rentrée des classes, à 8h20,
00:20:04à 5 minutes
00:20:06de l'école, tous les jours,
00:20:08chaque semaine, quand je passe à cet endroit
00:20:10qui est au cœur de mon domicile, je pense à ce
00:20:12moment-là que je n'oublierai jamais.
00:20:14Je souhaite néanmoins, je le redis,
00:20:16que la justice soit la même pour
00:20:18tous, qu'elle soit équitable, qu'elle soit
00:20:20juste. En revanche, il faut aujourd'hui
00:20:22sévir sur ce type d'événements.
00:20:24Merci pour ce témoignage, Bernard Naïma.
00:20:26Vous souhaitiez ajouter quelque chose ? Oui, par rapport à ce que vous avez
00:20:28dit, la qualification, rappelons
00:20:30que le chef Alénaud,
00:20:32suite au drame qu'il a vécu avec son fils
00:20:34qui a été tué par un chauffard,
00:20:36il avait,
00:20:38il s'était beaucoup battu pour qu'il y ait
00:20:40une... que ça soit plus
00:20:42effectivement
00:20:44un accident involontaire ou blessure,
00:20:46que ce soit un délit d'homicide routier
00:20:48qui est beaucoup plus...
00:20:50Ce qui est souvent
00:20:52demandé par les familles. Voilà, et c'est ça
00:20:54qui est important. Malheureusement,
00:20:56suite à la dissolution,
00:20:58ça n'a pas été amené à l'Assemblée nationale.
00:21:00Alors, après ce terrible drame
00:21:02survenu jeudi, mais également
00:21:04la mort en début de semaine du gendarme
00:21:06Éric Pomina à Mougins, les comportements
00:21:08de délinquance routière sont à nouveau
00:21:10entre des préoccupations
00:21:12et parmi eux, un nouveau cas de refus
00:21:14d'obtempérer. Cette semaine
00:21:16à Colmar, un individu sur un scooter
00:21:18a d'abord brûlé un feu puis a refusé
00:21:20de s'arrêter à la demande des policiers.
00:21:22Débute alors une course-poursuite
00:21:24extrêmement dangereuse. Cette course-poursuite
00:21:26elle a été filmée puis relayée
00:21:28sur les réseaux sociaux. Regardez, on se croirait
00:21:30clairement dans un film,
00:21:32malheureusement c'est la réalité et ça aurait
00:21:34pu encore une fois tourner
00:21:36au drame. Regardez.
00:21:40Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:22:10Voilà, donc il a été
00:22:25pris en chasse par la brigade motorisée de Colmar
00:22:27puis par la BST, il a ensuite été
00:22:29interpellé et placé en garde à vue
00:22:31positif au stupéfiant
00:22:33à l'alcool, il n'avait pas de permis ni d'assurance
00:22:35il était le propriétaire en revanche
00:22:37du scooter, on n'en sait pas plus
00:22:39pour le moment sur l'issue
00:22:41de sa garde à vue, mais une réaction
00:22:43d'abord sur ces images, Patrice. Vous avez vu
00:22:45ces images d'une extrême violence
00:22:47on le voit zigzaguer entre
00:22:49des habitants, rentrer
00:22:51dans une résidence
00:22:53sur le parking d'une résidence, il y a des enfants
00:22:55ça aurait pu encore une fois
00:22:57tourner au drame. Ça aurait pu tourner au drame
00:22:59parce qu'évidemment il aurait pu tamponner
00:23:01quelqu'un, mais également ces poursuivants
00:23:03pourraient être ensuite
00:23:05en justice
00:23:07pour avoir facilité
00:23:09un drame également
00:23:11percutant, je veux dire, là on parlait de justice
00:23:13mais franchement ça n'est
00:23:15pas très clair. Le refus
00:23:17d'obtempérer, il doit être sanctionné
00:23:19le refus d'obtempérer, lorsqu'on
00:23:21est alcoolisé et drogué, il doit être
00:23:23encore plus sanctionné, mais il faut faire
00:23:25un état des lieux et le dire
00:23:27et un scooter
00:23:29un vélo
00:23:31une voiture, c'est
00:23:33considéré entre guillemets
00:23:35comme une arme, mais ça n'est pas dit
00:23:37véritablement. Si on confie
00:23:39si maintenant
00:23:41dès qu'il y a un permis de conduire qui est
00:23:43attribué, on dit vous avez
00:23:45en main une arme
00:23:47il ne s'agit pas de s'en servir
00:23:49mais sachez que c'est une arme, à ce moment-là
00:23:51s'il y a négligence
00:23:53négligence de la part
00:23:55d'un conducteur, je veux dire, les choses sont
00:23:57évidentes, il a utilisé
00:23:59son arme
00:24:01Fabien Verdier, une réaction
00:24:03sur ces images
00:24:05C'est ce que je vous disais sur les refus d'obtempérer
00:24:07mes policiers municipaux me le disent, ils sont plus vite
00:24:09revenus à Châteaudun que les policiers eux-mêmes
00:24:11il y a un manque de sévérité
00:24:13après ne nous trompons pas, c'est peut-être deux personnes
00:24:15sur mille, trois personnes sur mille, mais là il faut être très
00:24:17sévère avec ces personnes-là qui sont des
00:24:19fauteurs de troubles, moi je pense à Maire Yvrin, mes citoyens
00:24:21en tant que maire, ils me demandent souvent
00:24:23des plateaux surélevés, ils me demandent
00:24:25des choses pour assurer la sécurité dans la ville
00:24:27et c'est ces personnes-là qu'il faut vraiment
00:24:29durement sanctionner et implacablement
00:24:31sanctionner, parce qu'encore une fois ils sont deux ou trois sur mille
00:24:33Mais juste sur les images, juste sur les images
00:24:35qu'on a vu Naïma, il y a trois ou quatre personnes
00:24:37qui ont failli se faire tamponner là
00:24:39Il y a eu des drames comme ça, suite à des refus
00:24:41d'obtempérer, où
00:24:43certains innocents ont été
00:24:45soit blessés, soit tués
00:24:47c'est plus en fait un fait divers
00:24:49c'est un fait de société, quand vous avez
00:24:51plus de 25 000 refus
00:24:53d'obtempérer par an, c'est
00:24:55un fait de société, et il faut
00:24:57réagir à la lumière de ce fait de société
00:24:59Allez, on marque une pause, on revient dans un instant
00:25:01et on va parler de
00:25:03notre ministre démissionnaire
00:25:05de l'Intérieur, Gérald Darmanin
00:25:07qui a livré ses toutes dernières
00:25:09confidences à nos confrères du JDD
00:25:11On en parle dans la suite de Midi News
00:25:13Restez avec nous
00:25:17Il est 11h30 sur
00:25:19CNews, merci de nous rejoindre pour la suite de
00:25:21Midi News Weekend, on va parler de Gérald
00:25:23Darmanin, dans un instant, le ministre de l'Intérieur
00:25:25démissionnaire s'est confié
00:25:27à nos confrères du JDD
00:25:29il dresse notamment son bilan
00:25:31de 4 ans et demi de mandat, on va en parler
00:25:33dans un instant avec mes invités, ce sera juste
00:25:35après le rappel des titres de
00:25:37l'actualité d'Isabelle Piboulot
00:25:57Le leader kanak Christian Thyn
00:25:59désigné président de l'alliance
00:26:01indépendantiste du FLNKS
00:26:03il est pour l'heure détenu en métropole
00:26:05après les violences meurtrières
00:26:07survenues en Nouvelle-Calédonie
00:26:09placé à l'isolement dans le Haut-Rhin
00:26:11depuis le 23 juin
00:26:13Christian Thyn est soupçonné
00:26:15d'avoir orchestré ces émeutes
00:26:17qui ont fait 11 morts
00:26:19et puis un mot des jeux paralympiques
00:26:21une fois n'est pas coutume
00:26:23les épreuves de paralympique
00:26:25une fois n'est pas coutume
00:26:27les épreuves de paratriathlon
00:26:29qui devait se tenir aujourd'hui à Paris
00:26:31ont été décalées à demain
00:26:33la qualité de l'eau de la Seine
00:26:35s'est dégradée lors des dernières pluies
00:26:39Merci beaucoup Isabelle Piboulot
00:26:41et on précise
00:26:43on vient de l'apprendre concernant
00:26:45la vidéo du refus d'obtempérer
00:26:47à Colmar que le procès
00:26:49du conducteur est prévu ce lundi
00:26:51donc demain. Dans l'actualité également
00:26:53les dernières confidences de Gérald Darmanin
00:26:55avant son départ de l'intérieur
00:26:57même si on ne sait pas encore quand il va
00:26:59réellement partir, ça évidemment
00:27:01on ne le sait pas, mais il se prépare
00:27:03Gérald Darmanin s'est livré à nos confrères
00:27:05du JDD sur plus de 4 ans
00:27:07de mandat comme ministre de l'intérieur
00:27:09une longévité rare à ce poste
00:27:11les précisions d'abord avec ce sujet de Célia Gruyère
00:27:15Alors qu'un premier ministre attend toujours d'être nommé
00:27:17Gérald Darmanin donne
00:27:19tout d'abord un conseil à son prochain successeur
00:27:21Il faut les aimer
00:27:23il ne faut jamais les lâcher même quand c'est
00:27:25difficile médiatiquement et politiquement
00:27:27Les forces de l'ordre, les pompiers
00:27:29tous ceux qui ont contribué au bilan
00:27:31dont se félicite le ministre démissionnaire
00:27:33de l'intérieur, notamment pendant
00:27:35les JO. Cette réussite sécuritaire
00:27:37n'est pas due au hasard
00:27:39Nous avons opté pour la tolérance zéro
00:27:41avec un acharnement plus marqué qu'à l'ordinaire
00:27:43Et ce bilan, Gérald Darmanin
00:27:45espère bien le voir perdurer
00:27:47Cette réussite est avant tout un héritage pour la sécurité
00:27:49des français. Le ministre de l'intérieur
00:27:51a misé sur l'action pour que
00:27:53les JO se passent sans encombre
00:27:55Quand il y avait un doute, on agissait
00:27:57sans doute plus que d'habitude
00:27:59Les renseignements se sont servis de plusieurs outils
00:28:01notamment des mesures individuelles
00:28:03de contrôle administratif et de
00:28:05surveillance qui permettent de délivrer
00:28:07une interdiction de circuler dans un certain
00:28:09périmètre. Là encore
00:28:11la justice a suivi de manière rapide
00:28:13et ferme, certains profils ont même été
00:28:15placés en détention après la violation
00:28:17Ces mesures restent toutefois exceptionnelles
00:28:19En temps normal, les renseignements
00:28:21hiérarchisent la menace et traitent la plus urgente
00:28:23avec des interventions moins nombreuses
00:28:25Voilà, le ministre de l'intérieur
00:28:27Gérald Darmanin qui se félicite
00:28:29de son bilan, Patrice Arditi
00:28:33Moi je l'aime bien
00:28:35Mais vous avez le droit
00:28:37Vous êtes désolé
00:28:39Je dis que c'est en commun
00:28:41Je dis que c'est en commun
00:28:43Je dis que c'est en commun
00:28:45Je dis que c'est en commun
00:28:47Non mais je vais vous dire pourquoi
00:28:49Parce qu'on peut accorder des satisfaits cites
00:28:51mais si derrière on se rend compte que la
00:28:53personne qui accorde les satisfaits cites
00:28:55bah franchement
00:28:57elle n'est pas tout à fait dans les
00:28:59règles parce que
00:29:01il y a un a priori favorable
00:29:03Je l'aime bien, je l'aime bien, j'ai été très méfiant
00:29:05au début, il était bourru
00:29:07souvenez-vous, il était bourru
00:29:09j'avais l'impression que c'était un petit Sarkozy
00:29:11du début
00:29:13C'est le même selon vous au début de
00:29:15ces 4 ans et demi de mandat
00:29:17à l'intérieur qu'aujourd'hui, il a changé
00:29:19Oh il a terriblement changé
00:29:21il a terriblement changé, il jouait
00:29:23si je puis m'exprimer ainsi
00:29:25il jouait à Sarkozy
00:29:27au début et il est devenu Darmanin
00:29:29et c'est
00:29:31extrêmement important parce que
00:29:33il a placé
00:29:35une empreinte de
00:29:37ministre qui mouillait
00:29:39terriblement sa chemise
00:29:41on le sait, on le sait
00:29:43lorsqu'il parlait sur une affaire
00:29:45il partait mais il
00:29:47laissait des gens pour se tenir au courant
00:29:49minute par minute
00:29:51de la suite des événements
00:29:53alors il a mouillé sa chemise, je l'ai dit
00:29:55on l'a accusé d'une foule de choses
00:29:57d'être intolérant
00:29:59il était là, il était là aux ordres du
00:30:01Premier Ministre et du Président
00:30:03de la République, il a fait le job
00:30:05mais je pense qu'il a bien fait le job
00:30:07alors il y a plusieurs solutions, où il demeure
00:30:09en place comme ministre
00:30:11jusqu'en 1927
00:30:13où, et là c'est la rumeur
00:30:15où, où, où
00:30:17les affaires étrangères lui tendent les bras
00:30:19Alors Gérald Darmanin
00:30:21nous dit
00:30:23il faut aimer défendre les forces de l'ordre
00:30:25c'est le premier message, le premier conseil
00:30:27qu'il donne à son successeur
00:30:29c'est vrai qu'il a réussi à réconcilier
00:30:31les forces de l'ordre avec Beauvau
00:30:33on se souvient que son prédécesseur Christophe Castaner
00:30:35avait rompu ce lien Jonathan
00:30:37Christophe Castaner avait tenu des propos
00:30:39terriblement
00:30:41insultants à l'égard des forces de l'ordre
00:30:43je me souviens de Christophe Castaner
00:30:45dit intimement aux forces de l'ordre
00:30:47l'ordre de ne pas
00:30:49enflammer les banlieues, c'était des propos
00:30:51ahurissants de la part d'un
00:30:53ministre de l'intérieur, de ce point de vue là Gérald Darmanin
00:30:55a incarné réellement
00:30:57effectivement
00:30:59un ministre attentif aux demandes
00:31:01des forces de l'ordre
00:31:03je ne partage pas
00:31:05l'enthousiasme plein et entier de Patrice
00:31:07que je pense qu'il n'a pas été un si
00:31:09mauvais ministre que cela, évidemment
00:31:11mais il y a eu
00:31:13l'épisode des supporters anglais au stade de France
00:31:15que je ne pourrais jamais oublier
00:31:17il y a eu dans cette
00:31:19suite là, plusieurs
00:31:21sorties de Gérald Darmanin
00:31:23qui montraient qu'il avait
00:31:25l'obligation de
00:31:27jouer l'homme politique davantage
00:31:29que le premier flic de France
00:31:31malheureusement à bien des égards
00:31:33ensuite c'est vrai que sa longévité
00:31:35est un record puisque le précédent
00:31:37était Raymond Marcelin qui avait tenu
00:31:39de 68 à 1974
00:31:41et donc depuis
00:31:43ça a toujours été une valse
00:31:45place Beauvau
00:31:47il a le mérite de cette longévité
00:31:49parce que s'il avait
00:31:51failli, il n'aurait pas tenu pendant
00:31:534 ans et demi effectivement
00:31:55cette information qui vient de tomber et qu'on va pouvoir
00:31:57commenter, l'entourage de
00:31:59Bernard Cazeneuve annonce que
00:32:01Bernard Cazeneuve rencontrera demain matin
00:32:03Emmanuel Macron, ça c'est
00:32:05une information qui vient de tomber
00:32:07vous avez peut-être envie de la commenter
00:32:09Fabien Verdier
00:32:11ce n'est pas facile à chaud
00:32:13mais si un premier ministre sort
00:32:15je pense que les français l'attendent
00:32:17avec un gouvernement et une politique
00:32:19c'est le nom qui ressort quand même
00:32:21le plus depuis ces dernières semaines
00:32:23oui et puis
00:32:25il y en a d'autres, Jean-Louis Borloo
00:32:27il y a plusieurs noms, Xavier Bertrand
00:32:29de droite et de gauche
00:32:31on ne sait pas trop où va aller le président de la République
00:32:33mais je pense que les français l'attendent, j'étais encore hier à Châteaudun
00:32:35et ils le disaient, c'est le bordel
00:32:37et on a envie qu'on sorte de la situation
00:32:39il y a la rentrée des classes, il y a la rentrée tout court
00:32:41et la rentrée aussi politique et qu'on ait un gouvernement
00:32:43et un axe politique
00:32:45pour ce pays à la suite des élections législatives
00:32:47notamment le deuxième tour du 7 juillet dernier
00:32:49on a beaucoup dit que l'annonce
00:32:51du nouveau premier ministre devait tomber
00:32:53aujourd'hui, il semblerait qu'Emmanuel Macron
00:32:55c'est ce qui se dit aussi dans son entourage
00:32:57on a voulu encore une fois repousser
00:32:59cette annonce pour ne pas éclipser
00:33:01la rentrée des classes qui est prévue
00:33:03demain, on apprend que Bernard Cazeneuve
00:33:05doit rencontrer Emmanuel Macron
00:33:07demain
00:33:09Naïmah M.Fadel, les choses semblent se préciser
00:33:11il se précise, oui
00:33:13et il semblerait qu'il ait rencontré aussi
00:33:15Nicolas Sarkozy
00:33:17justement sur cette nomination
00:33:19d'un premier ministre
00:33:21le profil de monsieur Cazeneuve
00:33:23est très intéressant, c'est quelqu'un que
00:33:25j'apprécie beaucoup, il a été
00:33:27très bon ministre de l'intérieur
00:33:29il a été aux manettes quand on a eu
00:33:31les attentats, c'est un
00:33:33sociodémocrate, donc le profil est
00:33:35plutôt intéressant, il est plutôt
00:33:37sur le régalien, proche
00:33:39de la droite, donc
00:33:41comme on sait aussi que Nicolas
00:33:43Sarkozy a fait aussi des
00:33:45appels au LR
00:33:47en leur disant aujourd'hui il faut que vous puissiez
00:33:49travailler sur
00:33:51une sorte de projet commun
00:33:53je pense que le profil aussi
00:33:55de monsieur Cazeneuve par rapport au PS
00:33:57peut être intéressant et voilà
00:33:59permettre une majorité relative
00:34:01mais quand même une majorité qui puisse
00:34:03voter en tout cas
00:34:05permettre la gestion des affaires courantes
00:34:07Alors je disais que
00:34:09les choses semblaient se préciser
00:34:11Patrice Arditi a fait un gros non de la tête
00:34:13c'est vrai, il peut rencontrer
00:34:15demain matin Bernard Cazeneuve pour lui dire
00:34:17c'est pas vous
00:34:19désolé
00:34:21désolé
00:34:23il y a un peu plus d'un mois
00:34:25j'avais vu que
00:34:27monsieur Cazeneuve
00:34:29lorsqu'on lui posait la question
00:34:31disait bon moi je suis pas
00:34:33véritablement partant maintenant si on a besoin
00:34:35de moi, pourquoi pas
00:34:37bon très bien
00:34:39il s'est auto-boosté
00:34:41mieux que Ségolène Royal
00:34:43mais il s'est auto-boosté, il a quand même
00:34:45derrière un certain nombre de personnes
00:34:47qui l'aiment beaucoup et il mérite
00:34:49qu'on l'apprécie
00:34:51ce monsieur, mais maintenant
00:34:53il est dépendant quand même d'un certain nombre
00:34:55de personnes qui n'en veulent pas
00:34:57une bonne partie de la droite
00:34:59n'en veut pas parce que ça a été un monsieur de gauche
00:35:01affirmé et puis
00:35:03il y a une bonne partie, une très grande partie de la gauche
00:35:05qui n'en veut pas non plus
00:35:07d'abord avec le NFP qui continue
00:35:09à courir pour Madame Castex
00:35:11je vois mal le président de la République
00:35:13lui proposer ce poste
00:35:15qu'il n'est pas sûr de garder
00:35:17avec l'émotion de censure
00:35:19en épée de Damoclès
00:35:21maintenant il le rencontre probablement
00:35:23je pense, pour lui dire là
00:35:25ce coup là, non, maintenant derrière
00:35:27il peut y avoir autre chose
00:35:29et c'est l'autre chose qui m'intéresse
00:35:31vous voyez plus les choses comme ça
00:35:33Bernard
00:35:35je crois que la France n'est pas à gauche
00:35:37désolé
00:35:39et c'est pas
00:35:41Bernard Casse-Neuve qui pourra
00:35:43remettre une France qui a plutôt envie d'être
00:35:45un centre droit voire à droite
00:35:47sauf que pour les français, Bernard Casse-Neuve est à gauche
00:35:49et pour les français, le Nouveau Front Populaire
00:35:51est arrivé en tête des élections législatives
00:35:53donc il y a peut-être un message aussi derrière
00:35:55il est arrivé en tête des élections législatives, je suis désolé
00:35:57c'est le Rassemblement National
00:35:59et le Nouveau Front Populaire
00:36:01est une coalition de partis
00:36:03on voit bien du rififi, qu'est-ce qui aujourd'hui
00:36:05rapproche Bernard Casse-Neuve
00:36:07de M. Guirault ou de M. Porte
00:36:09rien
00:36:11non mais eux ils n'en voudront pas
00:36:13il y a aujourd'hui une difficulté du Président de la République
00:36:15et moi je pense plutôt dans
00:36:17le sens de dit Patrice
00:36:19c'est que certainement le Président de la République
00:36:21a besoin de parler à Bernard Casse-Neuve de manière plus institutionnelle
00:36:23de montrer qu'il le reçoit
00:36:25parce que ça, ça fait partie aussi de l'effet médiatique
00:36:27mais qu'on aurait plutôt besoin
00:36:29d'un gouvernement
00:36:31avec un Premier Ministre
00:36:33centré sur une réflexion de droite républicaine
00:36:35avec une droite sociale
00:36:37et bien entendu la gauche de gouvernement
00:36:39qui pourrait accompagner au jour le jour
00:36:41ce type
00:36:43de moments législatifs
00:36:45mais c'est ça
00:36:47aujourd'hui qu'il faut viser
00:36:49ça n'empêche pas, et je partage ce qui a été dit
00:36:51par les uns et les autres, les qualités de Bernard Casse-Neuve
00:36:53qui a été un bon Premier Ministre
00:36:55mais qui reste un socialiste
00:36:57oui mais il reste un socialiste
00:36:59un dernier mot, je vous en attends six sous
00:37:01de toute façon ils n'en veulent pas
00:37:03mais c'est vrai que sur quoi compte
00:37:05le Président et même
00:37:07parce qu'il y a des discussions avec les LR
00:37:09notamment ensemble etc
00:37:11c'est que justement
00:37:13c'est le signal qu'il enverra aux français
00:37:15le Président ce qu'il souhaite et il l'a dit
00:37:17c'est la stabilité de la prochaine équipe gouvernementale
00:37:19donc est-ce que Bernard Casse-Neuve pourra incarner cette stabilité
00:37:21peut-être
00:37:23mais ça est loin d'être certain
00:37:25puisqu'il incarne précisément cette aile de la gauche
00:37:27et du PS
00:37:29qui est contre la coalition avec Jean-Luc Mélenchon
00:37:31donc déjà il y a ce côté un peu
00:37:33explosif dans l'oeuf
00:37:35il pourrait peut-être être compatible
00:37:37avec une frange
00:37:39des bandes des LR
00:37:41pourquoi pas, maintenant
00:37:43ce que martèle comme message Nicolas Sarkozy
00:37:45il l'a sûrement dit et redit à Emmanuel Macron
00:37:47ce qu'il faut à la France c'est un Premier Ministre
00:37:49de droite et pas un Premier Ministre
00:37:51de gauche tout aussi social-démocrate
00:37:53qu'il pourrait être
00:37:55parce qu'effectivement
00:37:57Bernard Casse-Neuve incarne tout parfaitement
00:37:59cette tendance-là
00:38:01un mot très rapide Fabien Verdier
00:38:03oui aussi c'est l'axe d'orientation politique
00:38:05des territoires, de nos villes sous préfecture
00:38:07il y en a 235 en France, je pense à l'Outre-mer
00:38:09je pense à la Corse, ont très nettement
00:38:11dit écoutez-nous, entendez-nous, sur la santé
00:38:13sur les hôpitaux, sur les maternités, sur la ligne des TER
00:38:15sur l'industrie, sur l'école
00:38:17sur la sécurité, il faut que
00:38:19quel que soit le Premier Ministre, quel que soit le gouvernement, il faut que les villes
00:38:21sous préfecture, moi je représente Châteaudun
00:38:23mais Romorantin, Langon
00:38:25l'Espar-Médoc, soient entendues et écoutées
00:38:27qu'on ne gouverne pas que depuis Paris, mais aussi pour les citoyens
00:38:29alors quoi qu'il en soit, cette crise politique
00:38:31que notre pays traverse actuellement, elle n'est malheureusement
00:38:33pas sans conséquences, de nombreux secteurs
00:38:35sont aussi dans l'attente
00:38:37de décisions ou d'engagement
00:38:39et c'est le cas notamment du secteur
00:38:41de l'éducation, on le disait, c'est la rentrée
00:38:43des classes, demain les élèves vont reprendre
00:38:45le chemin de l'école, plusieurs mesures
00:38:47qui devaient entrer en vigueur cette année
00:38:49restent en suspens, en particulier
00:38:51aux collèges, les détails
00:38:53de Juliette Sadat
00:38:55Groupe de niveau, réforme
00:38:57du brevet des collèges
00:38:59à la veille de la rentrée scolaire, le flou persiste
00:39:01Une rentrée est la mise en marche
00:39:03d'une multitude de réformes
00:39:05annoncées par une ministre démissionnaire
00:39:07à la tête de l'éducation nationale
00:39:09Quand Nicole Belloubet a fait sa conférence de presse
00:39:11c'était quelque chose de
00:39:13vraiment lunaire, puisque
00:39:15in fine, elle évoque une année scolaire
00:39:17avec
00:39:19des réformes, des chantiers en cours
00:39:21et à venir, alors qu'elle ne peut
00:39:23même pas, si vous voulez, garantir
00:39:25l'application
00:39:27de ce qu'elle présente. Parmi les mesures
00:39:29en part de cette rentrée, les groupes de niveau
00:39:31des découpages de classes de 6ème
00:39:33et 5ème, en français
00:39:35et en mathématiques, avec un maximum
00:39:37de 15 élèves par groupe et des besoins
00:39:39réévalués. Des groupes de niveau
00:39:41rebaptisés groupe de besoin
00:39:43même la ministre a du mal à s'y retrouver
00:39:45Mais enfin, moi je parle de groupe de niveau
00:39:47et les textes ne parlent que de groupe de
00:39:49niveau
00:39:51Pardon
00:39:53Ce cafouillage montre quelque part
00:39:55la fragilité de ce qui a été mis en place
00:39:57Tout cela, si vous voulez, ajoute
00:39:59beaucoup de confusion,
00:40:01beaucoup de morosité, dans un contexte
00:40:03quand même, je le rappelle, sur votre chaîne
00:40:05de pénurie très forte d'enseignants
00:40:07à tel point qu'il n'y aura pas
00:40:09très probablement un enseignant devant chaque élève
00:40:11Une rentrée marquée aussi par
00:40:13plusieurs expérimentations, l'obligation
00:40:15pour les élèves de laisser leur téléphone portable
00:40:17à l'entrée du collège et le test
00:40:19de la tenue unique dans une centaine
00:40:21d'établissements cette année
00:40:23Nous sommes avec
00:40:25Laurence David qui est enseignante
00:40:27membre du syndicat SNAPEN
00:40:29Bonjour Laurence David
00:40:31le syndicat des agents publics
00:40:33de l'éducation nationale, merci d'être avec nous
00:40:35en direct sur CNews
00:40:37ce matin, alors c'est une rentrée
00:40:39totalement inédite, on l'a compris
00:40:41qui se prépare
00:40:43Vous enseignez quoi comme matière
00:40:45Laurence David ? Alors moi
00:40:47j'enseigne dans le premier degré
00:40:49c'est-à-dire entre la maternelle et
00:40:51le CM2 et je suis
00:40:53actuellement remplaçante après avoir été directrice
00:40:55après avoir eu différents postes
00:40:57mais je connais également le problématique du second
00:40:59degré. Donc vous êtes
00:41:01remplaçante, vous savez déjà dans quel
00:41:03établissement vous allez être affectée demain
00:41:05j'imagine ? Pas pour l'instant
00:41:07donc je le saurai demain sans doute
00:41:09vers 8h30, c'est le lot
00:41:11des remplaçants, mais
00:41:13ayant 28 ans
00:41:15un quart de siècle d'expérience, ce n'est pas ça
00:41:17qui m'inquiète. Ce n'est pas nouveau pour vous
00:41:19comme situation ?
00:41:21Oui, oui
00:41:23ce qui m'inquiète c'est la situation
00:41:25d'incohérence
00:41:27des réformes actuelles
00:41:29cette espèce d'ambiance
00:41:31de bullshit management pour employer
00:41:33un néologisme
00:41:35où on prend surtout
00:41:37des positions
00:41:39cosmétiques et même de pure
00:41:41com sans se préoccuper
00:41:43de les moyens
00:41:45nécessaires pour mettre en place
00:41:47et d'ailleurs il ne faut pas s'y tromper
00:41:49Mme Belloubet et la ministre
00:41:51est une ancienne rectrice et sa réticence
00:41:53sur les groupes de niveau
00:41:55soutien montre
00:41:57qu'elle sait que l'on va dans le mur
00:41:59dans le second degré, que c'est extrêmement compliqué
00:42:01il y a un établissement sur deux
00:42:03qui est en difficulté dans le second degré
00:42:05par rapport aux heures
00:42:07nécessaires, donc ça ne peut
00:42:09pas fonctionner. Rappelons que c'était
00:42:11une mesure
00:42:13souhaitée par Gabriel Attal
00:42:15Oui, c'est cette
00:42:17espèce de marche forcée caractéristique
00:42:19du macronisme qui fait
00:42:21fi du terrain, qui fait fi
00:42:23du réel et on avance
00:42:25par de la com
00:42:27en méprisant les enseignants
00:42:29mais aussi les élèves et leurs parents
00:42:31on est sous l'air
00:42:33de l'injonction paradoxale, c'est-à-dire
00:42:35qu'on vous dit qu'il faut accueillir
00:42:37tout le monde dans un contexte
00:42:39d'égalité et on met en place des mesures
00:42:41inégalitaires, on demande l'inclusion
00:42:43d'enfants handicapés mais en même temps
00:42:45on fait des groupes de niveau pour marginaliser
00:42:47certains enfants, ce qui pédagogiquement
00:42:49ne fait pas l'unanimité
00:42:51donc c'est très très déstabilisant
00:42:53et dans le premier degré on a le même
00:42:55problème, on nous a annoncé des nouveaux
00:42:57programmes en français et en maths
00:42:59Nicole Belloubet parle de se les
00:43:01approprier mais ils sont là sans être
00:43:03là, donc selon le zèle
00:43:05de nos inspecteurs, on va
00:43:07y aller à marche forcée ou avec prudence
00:43:09et on va créer des conditions
00:43:11d'inégalité.
00:43:13David, pardonnez-moi de revenir
00:43:15là-dessus mais nous ne sommes pas du
00:43:17tout autour de la table dans le secteur
00:43:19de l'éducation, nous sommes
00:43:21pour certains en tous les cas parents
00:43:23pardonnez-nous d'être surpris
00:43:25lorsque vous nous dites
00:43:27qu'à 11h48 dimanche
00:43:29vous ne savez pas dans quel
00:43:31établissement vous allez être affecté
00:43:33demain matin pour la rentrée, nous
00:43:35ça nous paraît surréaliste.
00:43:37Est-ce que vous sur ces news
00:43:39vous savez qui aura
00:43:41une gastro lundi matin, non
00:43:43c'est la même chose dans l'éducation nationale
00:43:45donc je ne suis pas attachée officiellement à un
00:43:47établissement mais je
00:43:49suis en réserve
00:43:51pour couvrir tout besoin en temps
00:43:53réel, c'est-à-dire que si
00:43:55quelqu'un appelle le matin en disant je suis malade
00:43:57je me rends immédiatement à plusieurs kilomètres
00:43:59de là pour prendre son poste.
00:44:01Ce sont ces fameux postes de remplaçants
00:44:03qui disparaissent petit à petit et qui font
00:44:05que certains
00:44:07remplacements ne sont pas pourvus.
00:44:09Vous êtes à ma disposition donc.
00:44:11Vous êtes disponible. Est-ce que vous pensez qu'il y aura
00:44:13un prof devant chaque élève demain matin ?
00:44:15Pas du tout.
00:44:17Aucunement et surtout il n'y aura
00:44:19pas des profs équivalents devant chaque
00:44:21élève et là j'engage les parents à se
00:44:23ségir du sujet. Ce n'est pas
00:44:25la même chose d'avoir un enseignant
00:44:27qui est là depuis un quart de siècle
00:44:29un enseignant qui est arrivé la veille
00:44:31un contractuel qui n'a jamais enseigné
00:44:33et qui dans certaines académies n'a
00:44:35même pas le niveau
00:44:37de diplôme que l'on exige ailleurs
00:44:39donc voilà, vigilance
00:44:41à tous les niveaux. Pas inquiétude, pas paranoïa
00:44:43mais vigilance.
00:44:45Merci en tous les cas pour ces mots.
00:44:47Laurence David d'avoir été avec nous enseignante et membre du
00:44:49syndicat des agents publics de l'éducation
00:44:51nationale. La pause et la suite
00:44:53de Midi News. Dans un instant
00:44:55nous reviendrons sur cette actualité
00:44:57au Proche-Orient
00:44:59les corps de six otages détenus
00:45:01dans la bande de Gaza ont été
00:45:03récupérés par l'armée israélienne. Il s'agit de
00:45:05deux femmes et quatre hommes. On en parle dans un instant
00:45:07restez avec nous sur CNews.
00:45:13Il est quasiment midi sur CNews
00:45:15merci de nous rejoindre pour la suite
00:45:17deuxième heure de Midi News
00:45:19avec au sommaire
00:45:21de cette deuxième heure justement
00:45:23les corps de six otages détenus dans la bande
00:45:25de Gaza ont été récupérés par l'armée israélienne
00:45:27il s'agit de deux femmes et
00:45:29quatre hommes enlevés le 7 octobre au festival
00:45:31Nova. Ils se trouvaient dans un tunnel dans la zone
00:45:33de Rafa Benyamin Nathaniou
00:45:35promet je cite de régler son compte
00:45:37au Hamas. Nous ferons le point sur la situation
00:45:39avec notre spécialiste des questions internationales
00:45:41Harold Iman
00:45:43En France, cette scène de guérilla urbaine
00:45:45en plein coeur de Paris. Une trentaine
00:45:47de migrants qui s'attaquent entre eux à coups
00:45:49de couteau et de bâton. Il s'agit de ressortissants
00:45:51afghans qui se sont battus
00:45:53en plein jour dans le 18ème arrondissement de la
00:45:55capitale. On en parle dans un instant
00:45:57et puis ça devait être une priorité
00:45:59du gouvernement et pourtant malgré
00:46:01la lutte contre les violences sexistes
00:46:03les féminicides font toujours l'actualité
00:46:05alors qu'à Metz, un homme
00:46:07a été mis en examen hier pour le meurtre
00:46:09par arme blanche de son ex-conjointe
00:46:11nous reviendrons sur ces drames qui continuent
00:46:13de se multiplier
00:46:15On ouvre
00:46:17le débat donc dans un instant mais juste avant
00:46:19le journal de midi avec
00:46:21Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle
00:46:23Bonjour Mickaël, bonjour à tous. A la une
00:46:25Valoris, le motard qui a fauché la petite
00:46:27Camilla a été remis en liberté
00:46:29sous contrôle judiciaire. Une décision
00:46:31prise pour un manque de respect par la famille
00:46:33de la victime. Merci la justice
00:46:35française a écrit le père de la
00:46:37fiette de 7 ans sur les réseaux sociaux
00:46:39une justice qui manque de sévérité
00:46:41à l'égard des délinquants. Écoutez à ce
00:46:43sujet Aurore Berger, invitée du
00:46:45Grand Rendez-vous ce matin
00:46:47Je crois qu'il y a un peu ce sentiment latent
00:46:49dans la société et de la part des français
00:46:51qu'il n'y a pas une sévérité suffisante
00:46:53et là la difficulté c'est qu'on a
00:46:55à la fois des chiffres qui nous disent l'inverse
00:46:57c'est vrai quand on regarde
00:46:59le quantum de peine, les peines qui sont prononcées
00:47:01on voit plutôt qu'on a des peines qui
00:47:03augmentent année après année
00:47:05notamment sur des sujets qui me tiennent particulièrement
00:47:07à coeur, soit la lutte contre les violences faites aux enfants
00:47:09la lutte contre les violences faites aux femmes
00:47:11et tant mieux, ça veut dire que quand la société
00:47:13dans son ensemble s'est saisie d'enjeux
00:47:15de société, alors peut-être que du coup
00:47:17il y a une pression collective qui est mise
00:47:19pour que les choses changent, que les choses avancent
00:47:21et on le voit sur d'autres
00:47:23faits de société, on n'est vraisemblablement
00:47:25pas au niveau sur la réponse judiciaire
00:47:27qui est apportée et qui
00:47:29semble aujourd'hui insuffisante
00:47:31pour les français.
00:47:33Un an après l'application de la loi
00:47:35Kasbarian, souvenez-vous la loi
00:47:37anti-squat, et bien les chiffres
00:47:39sont tombés, le nombre d'expulsions
00:47:41de squatters a plus que triplé
00:47:43en France en un an, un bilan
00:47:45dont se félicite le ministère du logement
00:47:47les précisions de Sharon Camara et
00:47:49Sarah Varney.
00:47:51C'est un bilan dont se félicite le ministère
00:47:53du logement. En moins d'un an,
00:47:55le nombre d'arrêtés d'expulsions forcés a plus
00:47:57que triplé, passant de 101 en
00:47:592022 à 356
00:48:01en seulement 9 mois. Des résultats
00:48:03salués par le président de l'Union nationale
00:48:05des propriétaires immobiliers, mais
00:48:07qui relativisent. Cette loi est une
00:48:09avancée parce qu'elle garantit
00:48:11le droit de propriété, et ça c'est quelque chose
00:48:13de très important. Il faut savoir que
00:48:15nous avons 13 millions de beaux d'habitation
00:48:17signés chaque année en France
00:48:19160 000
00:48:21procédures relatives aux arrêts
00:48:23rélocatifs et aux dépôts de garantie
00:48:25et là, les chiffres sont de
00:48:27437 concernant les squats.
00:48:29Donc on voit qu'on parle
00:48:31beaucoup de cette loi anti-squats
00:48:33mais c'est vraiment un épiphénomène
00:48:35437 pour 13 millions
00:48:37de beaux d'habitation. Pour l'Union
00:48:39nationale des propriétaires immobiliers,
00:48:41l'urgence est de répondre à la crise du logement
00:48:43de manière plus globale. On parle
00:48:45beaucoup de cette loi anti-squats, mais ce que
00:48:47j'aimerais aussi, c'est que l'on puisse réfléchir
00:48:49sur une politique du logement
00:48:51qui permette à tous
00:48:53les Français d'être logés
00:48:55et une fois que l'on permet à tous les
00:48:57Français d'être logés, peut-être aura-t-on
00:48:59moins de squats et de squatters.
00:49:01En France, 4,2 millions de
00:49:03personnes souffrent de mal-logement ou d'absence
00:49:05de logement personnel, selon la fondation
00:49:07Abbé Pierre.
00:49:09Dans l'actualité internationale,
00:49:11trois policiers israéliens ont
00:49:13été tués lors d'une attaque
00:49:15armée dans le sud de la Cisjordanie.
00:49:17Les victimes sont deux trentenaires
00:49:19et un homme d'une cinquantaine d'années.
00:49:21L'armée israélienne mène depuis
00:49:23mercredi une vaste opération
00:49:25antiterroriste sur le territoire.
00:49:27Au moins 22 personnes ont été tuées,
00:49:29en majorité des combattants des groupes
00:49:31armés palestiniens, en lutte
00:49:33contre Israël.
00:49:35Dans le reste de l'actualité, alors
00:49:37que les JO ont pris fin et que
00:49:39les Jeux paralympiques battent leur plein,
00:49:41la maire de Paris a accordé une interview
00:49:43à nos confrères de Ouest France.
00:49:45Anne Hidalgo y détaille l'héritage
00:49:47des Jeux qu'elle souhaite conserver
00:49:49dans la capitale.
00:49:53Après avoir brillé de mille feux
00:49:55pendant la cérémonie d'ouverture des JO,
00:49:57les anneaux olympiques fixés sur
00:49:59la tour Eiffel devraient continuer
00:50:01de dominer Paris. C'est en tout cas
00:50:03la volonté affichée de la maire de la capitale
00:50:05Anne Hidalgo dans une interview au journal
00:50:07Ouest France.
00:50:09En tant que maire de Paris, la décision me revient
00:50:11et j'ai l'accord du CIO, donc oui,
00:50:13je peux rester sur la tour Eiffel.
00:50:15Une décision qui ne convainc pas les parisiens.
00:50:17Ce serait préférable de les enlever
00:50:19parce qu'une fois que les JO sont finies,
00:50:21après, la tour Eiffel
00:50:23doit rester comme elle est, neutre,
00:50:25simple. Je trouve que ça fait un peu
00:50:27tâche sur le monument
00:50:29et je ne trouve pas
00:50:31l'utilité de garder
00:50:33les anneaux dessus. La maire de Paris
00:50:35a également confirmé la naissance de zones
00:50:37piétonnes et d'espaces végétalisés au pied
00:50:39de la tour Eiffel, place du Trocadéro
00:50:41et place de la Concorde. Anne Hidalgo
00:50:43a également demandé à Emmanuel Macron
00:50:45de conserver la voie du périphérique
00:50:47dédié Paris 2024 pour la réserver
00:50:49au passage des transports en commun,
00:50:51des taxis et des covoiturages.
00:50:53Concernant le périphérique, elle a
00:50:55surtout confirmé son passage à 50 km
00:50:57heure maximum courant octobre.
00:50:59Chez les parisiens que nous avons interrogés,
00:51:01même réaction de doute unanime.
00:51:03J'ai peur que ça fasse encore plus de bouchons
00:51:05et que ce soit encore plus compliqué,
00:51:07sachant que oui, j'ai permis, donc voilà,
00:51:10Je pense que c'est une grosse bêtise
00:51:12et que ça n'a pas lieu d'être.
00:51:14Je pense qu'on a déjà assez de contraintes
00:51:16pour circuler en voiture à Paris.
00:51:18Dernier sujet d'envergure abordé par la maire de Paris,
00:51:20la baignade dans la Seine.
00:51:22A Grenelle, au niveau de l'hôtel de ville
00:51:24et à Bercy, Anne Hidalgo a prévu
00:51:26trois aires de baignade qu'elle veut mettre en place
00:51:28l'été prochain.
00:51:30Et c'est la fin de ce journal.
00:51:32On se retrouve dans un peu moins de 30 minutes.
00:51:34C'est à vous Michael.
00:51:36Merci beaucoup Isabelle.
00:51:38On est toujours en compagnie de Naïmah M. Fadel,
00:51:40de Bernard Cohen à date, Fabien Verdier
00:51:42et Patrice Arditi.
00:51:44Et puis Harold Imane nous a rejoint.
00:51:46Jonathan Cixous également.
00:51:48Et Harold Imane nous a rejoint, spécialiste des questions
00:51:50internationales.
00:51:52Les corps de six otages détenus
00:51:54dans la bande de Gaza ont été récupérés
00:51:56par l'armée israélienne. Il s'agit de deux femmes
00:51:58et quatre hommes. Ils étaient localisés
00:52:00dans un tunnel dans la zone
00:52:02de Rafah. Réaction du Premier ministre
00:52:04israélien Benjamin Netanyahou
00:52:06qui promet, je cite,
00:52:08de régler son compte au Hamas.
00:52:10Je vous propose de l'écouter.
00:52:26Alors effectivement, vous avez eu un petit problème
00:52:28technique sur cette
00:52:30réaction du Premier ministre israélien
00:52:32qui promet, je le disais,
00:52:34de régler son compte
00:52:36au Hamas. On va s'intéresser
00:52:38au profil de ces otages
00:52:40retrouvés. Deux, je le disais,
00:52:42deux femmes, quatre hommes.
00:52:44Qui sont-ils ? On regarde ça
00:52:46avec ces précisions signées
00:52:48de notre correspondante en
00:52:50Israël, Lisbeth Kemoun.
00:52:52Ces six otages, ils ont un nom
00:52:54et une histoire.
00:52:56Ersh Goldberg-Polymne avait 23 ans.
00:52:58Il était né aux Etats-Unis. Il a émigré
00:53:00avec sa famille à l'âge de 7 ans.
00:53:02Il avait été enlevé au Festival
00:53:04Nova, blessé au bras
00:53:06le jour même. Et le 24 avril dernier,
00:53:08le Hamas avait publié sa vidéo
00:53:10montrant sa main amputée.
00:53:12Alexander Loubanov aussi
00:53:14a été enlevé au Festival Nova.
00:53:16Il travaillait là-bas au bar.
00:53:18Les témoignages racontent tous qu'il a
00:53:20aidé des gens à évacuer et qu'il s'était
00:53:22enfui avec cinq personnes dans la forêt
00:53:24de Béry. Il était marié à Michal,
00:53:26père d'un enfant de deux ans.
00:53:28Et il n'a jamais connu son bébé de
00:53:305 mois qui est né pendant sa
00:53:32captivité. Carmel Gat,
00:53:34elle aussi, elle est malheureusement célèbre.
00:53:36Elle était ergothérapeute. Certains
00:53:38otages qui sont rentrés en
00:53:40Israël après la trêve du mois de novembre
00:53:42dernier ont raconté comment elle enseignait
00:53:44la méditation et les
00:53:46exercices de yoga aux autres
00:53:48dans les tunnels pour leur apprendre
00:53:50à survivre. Almogser aussi,
00:53:52il avait 27 ans. Il était avec sa
00:53:54petite amie au Festival Nova. Elle a été
00:53:56tuée. Elle s'appelait Chahar.
00:53:58Il est resté avec elle et en essayant de l'aider
00:54:00parce qu'elle était blessée, il a été capturé
00:54:02par les terroristes du Hamas.
00:54:04Oury Danino, il était l'aîné
00:54:06d'une fratrie de cinq enfants et il devait
00:54:08commencer ses études en
00:54:10cette rentrée aujourd'hui. Il a été enlevé
00:54:12au Festival Nova, là aussi,
00:54:14alors qu'il essayait d'aider d'autres
00:54:16personnes à s'échapper et à survivre
00:54:18avec sa voiture. Et enfin,
00:54:20Edenia Roushanmi, elle avait 24
00:54:22ans. Elle étudiait pour devenir
00:54:24institutrice de Pilate. Elle travaillait
00:54:26comme barmaid au Festival. Elle avait
00:54:28même appelé la police en leur
00:54:30décrivant la situation et leur disant
00:54:32« Trouvez-moi, s'il vous plaît ».
00:54:34Et pendant les quatre heures qu'elle avait suivies,
00:54:36elle était en direct avec ses soeurs,
00:54:38Maï et Chani, qui ont entendu tout ce qu'elle
00:54:40a vécu en essayant de s'enfuir.
00:54:42Voilà pour
00:54:44les portraits de ces six
00:54:46otages retrouvés morts dans la
00:54:48bande de Gaza. On le rappelle que sur les 251
00:54:50personnes enlevées le
00:54:527 octobre, 97 otages
00:54:54sont toujours retenus à Gaza,
00:54:56dont deux Français. On réclame une nouvelle fois
00:54:58leur libération immédiate et
00:55:00sans condition. Harold, que s'est-il
00:55:02passé précisément ? Dans quelles
00:55:04conditions ces corps ont-ils été
00:55:06retrouvés ? Alors l'armée israélienne
00:55:08essaye de trouver
00:55:10les otages et
00:55:12elle a compris qu'un grand nombre
00:55:14étaient dans des tunnels.
00:55:16Donc, l'armée
00:55:18essaye de dénicher
00:55:20les tunnels en question
00:55:22et libérer des otages.
00:55:24Malheureusement,
00:55:26le Hamas est au courant
00:55:28et dès que...
00:55:30Alors,
00:55:32ce que je dis est un peu une extrapolation,
00:55:34mais on se dirige en ce sens.
00:55:36C'est que quand le Hamas
00:55:38sait que l'armée israélienne
00:55:40est toute proche
00:55:42des endroits où sont détenus
00:55:44les otages,
00:55:46les otages
00:55:48sont retrouvés morts.
00:55:50Ce qui voudrait
00:55:52théoriquement dire qu'ils les tuent.
00:55:54On n'a pas de preuves
00:55:56de cela, mais c'est
00:55:58un petit peu
00:56:00je dirais l'épure
00:56:02qu'utilise l'armée israélienne
00:56:04pour les trouver.
00:56:06Il faut aller de plus en plus vite.
00:56:08Et donc c'est à Rafah qu'ils ont été
00:56:10trouvés, si on regarde sur la carte.
00:56:12Rafah,
00:56:14c'est censé être une zone
00:56:16plus ou moins
00:56:18sous contrôle de l'armée
00:56:20israélienne, mais on se rend compte que
00:56:22à peu près nulle part,
00:56:24dans la bande de Gaza,
00:56:26qui fait trois fois la taille de Paris,
00:56:28trois fois et demi,
00:56:30l'armée israélienne n'a
00:56:32un contrôle total. Il y a toujours
00:56:34une présence du Hamas à cause
00:56:36notamment de ces
00:56:38700 kilomètres
00:56:40de métro
00:56:42souterrain
00:56:44construit par le Hamas
00:56:46toutes ces années. Alors Harold, est-ce que
00:56:48cette découverte va avoir une incidence
00:56:50sur la stratégie menée par
00:56:52Israël, qui sur la question
00:56:54des otages, pour le moment, ne
00:56:56porte pas réellement ses fruits ?
00:56:58Oui, alors à chaque fois qu'on
00:57:00se rapprochait d'un
00:57:02accord, après le premier
00:57:04en 2023, qui
00:57:06avait duré quelques jours
00:57:08et qui avait libéré un assez grand nombre
00:57:10d'otages, une cinquantaine,
00:57:12eh bien on s'est arrêtés.
00:57:14Et depuis lors,
00:57:16aucun accord ne marche.
00:57:18Si ce n'est pas le Hamas
00:57:20qui passe pour
00:57:22celui qui refuse,
00:57:24c'est Netanyahou
00:57:26qui passe pour celui qui refuse.
00:57:28Il est difficile de savoir
00:57:30qui est le plus
00:57:32opposé à
00:57:34un vrai accord, un véritable
00:57:36accord. Les Américains
00:57:38aujourd'hui disent que c'est
00:57:40le Hamas qui bloque tout, mais
00:57:42ils lâchent en même temps un petit message
00:57:44« Netanyahou doit mettre de l'eau
00:57:46dans son vin ». À chaque fois,
00:57:48c'est la même chose. Alors Joe Biden a encore dit
00:57:50« Je pense qu'on est sur le point de conclure un accord ».
00:57:52On a l'impression qu'il est sur le
00:57:54disque et le même chez Joe Biden
00:57:56depuis quelques mois. Ah, c'est la russienne, absolument.
00:57:58Maintenant,
00:58:00chaque fois qu'on refuse,
00:58:02on retrouve ensuite
00:58:04des otages morts. Le Hamas
00:58:06n'a jamais relâché quelqu'un
00:58:08juste pour le plaisir, sauf
00:58:10quelques Russes. Ils ont
00:58:12donné en cadeau à Vladimir
00:58:14Poutine et à un moment donné,
00:58:16ils ont décidé de relâcher
00:58:18tous les Thaïlandais.
00:58:20Et en ce moment,
00:58:22le premier ministre israélien
00:58:24Benjamin Netanyahou
00:58:26dit « Nous allons annihiler
00:58:28le Hamas ». Donc,
00:58:30on voit assez mal comment le Hamas
00:58:32sur ses entrefaites
00:58:34annoncerait qu'ils acceptent la trêve.
00:58:36Mais c'est toujours possible, puisqu'on
00:58:38pense que c'est possible. La rhétorique n'a pas
00:58:40tellement changé. Le Hamas, qui vient de déclarer
00:58:42un cadre du Hamas, dit que des
00:58:44otages retrouvés morts,
00:58:46parmi les otages retrouvés morts,
00:58:48une grande partie devait être libérée en cas
00:58:50d'accord de trêve. C'est ce que dit
00:58:52un cadre du Hamas.
00:58:54On est avec Jonathan Serreiro, qui est journaliste
00:58:56reporter franco-israélien.
00:58:58Bonjour, monsieur Serreiro. Merci
00:59:00d'être en direct avec nous sur CNews
00:59:02cet après-midi. On comprend
00:59:04d'une certaine façon que le Hamas, aujourd'hui, préfère
00:59:06tuer les otages plutôt que les libérer.
00:59:10Je dirais que les otages pour le Hamas
00:59:12servent de mot d'échange
00:59:14et servent surtout à fracturer
00:59:16l'opinion publique
00:59:18israélienne. Aujourd'hui
00:59:20et hier soir et encore ce soir
00:59:22avec une manifestation qui est prévue
00:59:24notamment du forum des familles
00:59:26des otages,
00:59:28on voit se déchirer
00:59:30cette société israélienne autour de la
00:59:32question des otages et on voit
00:59:34des responsables politiques
00:59:36chauffer à blanc ces familles d'otages
00:59:38pour rendre responsable
00:59:40le Premier ministre Benyamin Netanyahou
00:59:42du meurtre de
00:59:44ces otages.
00:59:46Alors que ces mêmes responsables
00:59:48politiques, en l'occurrence Benny Gantz,
00:59:50qui s'est retiré du cabinet de sécurité
00:59:52à la veille de l'entrée de
00:59:54Tsaal dans la ville de Rafah
00:59:56ou encore Yair Lapide,
00:59:58qui a refusé aussi
01:00:00d'intégrer le cabinet de sécurité
01:00:02aux premières heures de
01:00:04la guerre, joue sur les braises
01:00:06incandescentes de cette
01:00:08fracture entre
01:00:10pour ou contre
01:00:12cet accord. Et de quel accord
01:00:14parle-t-on aujourd'hui ?
01:00:16C'est un accord de capitulation
01:00:18qui est proposé aujourd'hui à
01:00:20Israël. Le Hamas souhaite voir
01:00:22Tsaal quitter totalement
01:00:24la bande de Gaza, se retirer
01:00:26de l'axe Philadelphie,
01:00:28se retirer de Rafah
01:00:30et quitter le couloir
01:00:32sécuritaire qui a été mis en place
01:00:34par Tsaal du côté de Net-Zarim
01:00:36dans le centre de la bande de Gaza
01:00:38comme l'a bien montré votre
01:00:40carte précédemment.
01:00:42Donc sur
01:00:44tous ces points, le
01:00:46Premier ministre Netanyahou n'entend
01:00:48pas céder. Il en va
01:00:50aujourd'hui de la survie de
01:00:52l'État d'Israël. Et ces six exécutions,
01:00:54ces sextuples exécutions
01:00:56montrent, prouvent bien
01:00:58aujourd'hui qu'Israël
01:01:00joue sa survie et
01:01:02met en lumière aussi la
01:01:04haine du Hamas envers
01:01:06les Juifs et envers Israël.
01:01:08Et Jonathan Serreiro, c'est ce qu'on
01:01:10disait aussi il y a quelques minutes sur ce plateau
01:01:12de l'autre côté, les États-Unis qui
01:01:14d'une certaine façon continuent de faire croire à tout
01:01:16le monde qu'un accord est imminent. La réalité
01:01:18a l'air quelque peu
01:01:20différente.
01:01:22Elle est totalement différente. Aujourd'hui, le
01:01:24Hamas refuse un accord. Il exécute
01:01:26six otages de
01:01:28sang-froid, comme l'a affirmé le
01:01:30Premier ministre israélien. Le Hamas
01:01:32a de facto quitté la table
01:01:34des négociations. D'ailleurs, il ne s'était même pas
01:01:36présenté. D'ailleurs, sur
01:01:38cette question des négociations avec
01:01:40qui Israël négocie ?
01:01:42Avec Yair Yassinoua, qui souhaite
01:01:44voir Israël brûler, être
01:01:46séparé, être encore plus fracturé
01:01:48autour de cette question
01:01:50des accords. Et le jeu américain,
01:01:52ce jeu qui
01:01:54consiste à gagner
01:01:56du temps dans
01:01:58cette course électorale qui se joue
01:02:00aux États-Unis, ou à faire durer
01:02:02le plaisir sur cette question
01:02:04du Proche-Orient. Or,
01:02:06aujourd'hui, le Proche-Orient,
01:02:08je vous le dis, pour y vivre, a besoin
01:02:10de réponses, a besoin de réponses fortes
01:02:12face aux multiples
01:02:14menaces auxquelles
01:02:16est confrontée la seule démocratie
01:02:18du Moyen-Orient,
01:02:20à savoir Israël.
01:02:22Parole d'Imane.
01:02:24Jonathan Serreiro,
01:02:26dites-nous un peu pourquoi
01:02:28il y a eu un échange
01:02:30en 2023
01:02:32et qu'en 2024
01:02:34on n'y arrive pas du tout.
01:02:38Les conditions sont
01:02:40quelque peu différentes.
01:02:42Israël était rentré de plein
01:02:44pied dans cette guerre à partir
01:02:46du 7 octobre. Il y a eu des frappes
01:02:48qui ont été menées contre les infrastructures
01:02:50de Tzahal. Puis Tzahal est entré
01:02:52de manière conséquente,
01:02:54de manière forte, dans
01:02:56la bande de Gaza et a su
01:02:58frapper le nord de la bande de Gaza,
01:03:00puis la ville
01:03:02de Gaza de manière intense.
01:03:04Donc Israël a exercé
01:03:06une pression immense
01:03:08sur le Hamas pour que
01:03:10le Hamas accepte ses conditions.
01:03:12Et je vous le rappelle,
01:03:14il y a eu de nombreuses semaines
01:03:16de tractations pour mettre
01:03:18en quelque sorte, pour faire s'accorder
01:03:20les différentes positions.
01:03:22Et il y a une question aussi qui est à prendre
01:03:24en compte, c'est la volonté
01:03:26des médiations qatari
01:03:28et égyptiennes à parvenir
01:03:30à un accord. Or aujourd'hui
01:03:32les données sont totalement
01:03:34différentes. Le Hamas
01:03:36a été, je dirais,
01:03:38ôté des
01:03:40trois quarts de sa direction.
01:03:42Aujourd'hui le seul interlocuteur valable
01:03:44c'est Irfiat Sissi Noir
01:03:46au sein du Hamas
01:03:48et les médiations
01:03:50qatari et égyptiennes
01:03:52je dirais, ont quelque
01:03:54peu perdu espoir, ont perdu
01:03:56surtout leur interlocuteur
01:03:58en l'occurrence Ismaël Agnier
01:04:00qui a été éliminé
01:04:02par on ne sait qui
01:04:04du côté de
01:04:06Téhéran. Mais tout cela
01:04:08rentre dans la grande stratégie
01:04:10qui a été mise en place par Israël
01:04:12et voulue par le Premier Ministre Benyamin Netanyahou
01:04:14à savoir d'accentuer
01:04:16coûte que coûte et vaille que vaille
01:04:18la pression sur
01:04:20le Hamas dans la bande de Gaza
01:04:22et de poursuivre cette offensive
01:04:24militaire jusqu'au sud
01:04:26de la bande de Gaza et prendre possession
01:04:28en définitive
01:04:30de cet axe Philadelphia qui est stratégique
01:04:32et qui était une sorte de
01:04:34ballon d'oxygène pour le Hamas
01:04:36pour ses transferts d'armes.
01:04:38Merci beaucoup Jonathan Serreau d'avoir été avec nous
01:04:40journaliste, reporter franco-israélien
01:04:42et merci Harold Imane.
01:04:44Dans l'actualité à présent, retour
01:04:46en France avec ces quatre personnes blessées
01:04:48hier dans une Rix rue Max
01:04:50Dormois dans le 18ème arrondissement de Paris
01:04:52la bagarre a pris
01:04:54fin suite à l'intervention
01:04:56de la police. Six personnes ont été interpellées
01:04:58dont deux avec un couteau selon la
01:05:00préfecture de police de Paris. D'abord
01:05:02les précisions avec le sujet de Juliette Sadat
01:05:04et on en parle avec mes invités juste après.
01:05:06La scène s'est
01:05:08déroulée en pleine journée ce samedi
01:05:10dans le 18ème arrondissement.
01:05:12Sur ces images publiées
01:05:14sur les réseaux sociaux, une
01:05:16trentaine d'individus, certains armés
01:05:18de bâtons ou de palettes de bois
01:05:20qui s'affrontent sous les yeux ahures et dériverains.
01:05:24La bagarre a pris fin suite
01:05:26à l'intervention des forces de l'ordre.
01:05:28Six personnes ont été interpellées dont
01:05:30deux armées de couteaux. Quatre
01:05:32blessés ont été pris en charge par les secours.
01:05:36L'altercation aurait éclaté entre des ressorties
01:05:38sans afghans. Un périmètre de
01:05:40sécurité a été mis en place dans la rue
01:05:42Marx-Dormoy et la circulation interrompue.
01:05:46Une scène
01:05:48surréaliste qui se déroule
01:05:50en pleine journée, en
01:05:52plein Paris. D'abord
01:05:54une première réaction Bernard
01:05:56Cohenadade. On imagine
01:05:58encore une fois des habitants
01:06:00totalement déboussolés face à ça. On est un samedi
01:06:02fin de matinée en plein Paris.
01:06:04Camille Caldorian, l'effet Jeux
01:06:06Olympiques, il est vite passé.
01:06:08Peut-être aussi le dire.
01:06:10On est dans un quartier de Paris, le 18ème arrondissement.
01:06:12Il y a Porte de la Chapelle,
01:06:14l'Aréna.
01:06:16Donc on voit bien qu'on est quand même dans une situation
01:06:18qui n'est pas totalement maîtrisée dans ces quartiers-là
01:06:20qui sont des quartiers aujourd'hui communautarisés.
01:06:22Donc saccage à Paris, il faut peut-être remettre
01:06:24les choses dans leur dimension. Et si
01:06:26c'est ça l'héritage des Jeux Olympiques
01:06:28que nous réserve la maire de Paris,
01:06:30on ne va pas aller loin là-dessus. Donc il faut aussi
01:06:32remettre un peu les choses dans leur dimension.
01:06:34Donc il est important aussi que l'ordre républicain
01:06:36soit respecté dans les rues.
01:06:38Imaginez ceux qui vivent
01:06:40aux alentours. Imaginez les commerçants.
01:06:42On n'est pas dans
01:06:44une zone de non-droit. On n'est pas tout simplement
01:06:46dans la brousse avec des gens qui peuvent se
01:06:48déplacer avec des machettes. Enfin sincèrement
01:06:50et des bâtons. Il y a un vrai
01:06:52problème de respect de
01:06:54l'ordre républicain. Il y a aussi un problème de mixité
01:06:56sociale. Et il y a aussi
01:06:58une nécessité de faire en sorte
01:07:00que ce que nous avons vécu ces dernières quinze jours,
01:07:02grâce à l'action de Gérald Darmanin
01:07:04et aussi du préfet Nunes, soit enfin
01:07:06mis dans la durée de l'action
01:07:08de ce que vivent les Parisiens. Alors je sais bien
01:07:10qu'on a la chance d'avoir un maire sur le plateau
01:07:12mais qui peut accepter que dans sa
01:07:14ville, le 18ème arrondissement qui est
01:07:16un quartier qui doit avoir à peu près 200 000
01:07:18habitants, comment peut-on accepter cela ?
01:07:20Peut-être que monsieur Caron, qui est élu de cet
01:07:22arrondissement, nous dira que ça va très bien.
01:07:24Fabien Verdier, c'est vrai ce que nous dit Bernard Cohenadane.
01:07:26On est dans un quartier qui a évidemment été
01:07:28très marqué par les Jeux Olympiques
01:07:30et dans lequel on n'a évidemment pas du tout
01:07:32vu ce type d'événements
01:07:34durant cette période qui est aujourd'hui
01:07:36en train de se réveiller, de
01:07:38reprendre
01:07:40le cours de son existence
01:07:42avec des groupes
01:07:44de personnes qui, eux, reprennent leurs droits.
01:07:46Oui, moi j'avais envie de réagir tout à l'heure sur le bilan
01:07:48de la sécurité des Jeux Olympiques. J'ai envie de dire
01:07:50qu'il faut faire ça tout le temps, partout en France,
01:07:52toute l'année. Alors après on ne peut pas mettre
01:07:54autant de moyens policiers tout le temps, partout en France,
01:07:56toute l'année. Parler d'ordre républicain,
01:07:58moi je pense qu'il faut revenir à cet ordre républicain
01:08:00et je suis venu.
01:08:02Mais même si on en a envie, même si les Français en ont envie,
01:08:04est-ce que sur le plan budgétaire, c'est
01:08:06possible d'avoir autant de moyens
01:08:08toute l'année, d'avoir un policier
01:08:10à chaque coin de rue ? Je ne suis pas sûr.
01:08:12En tout cas les Jeux Olympiques ne peuvent pas être un régime d'exception
01:08:14où pendant 15 jours on ne protège que Paris et Panharbone,
01:08:16Colmar et
01:08:18toutes les villes. Moi je suis venu avec le manuel républicain.
01:08:20C'était la Troisième République, c'était 1872.
01:08:22Il parlait dans sa première partie
01:08:24des principes républicains,
01:08:26des institutions républicaines, des mœurs républicaines,
01:08:28parler des peines qui devaient être
01:08:30exemplaires. C'est peut-être aussi ce qui manque aujourd'hui
01:08:32globalement pour tout le monde, pour les 67 millions
01:08:34de Français, pour qu'on retrouve cet ordre républicain,
01:08:36cette justice
01:08:38sociale et qu'on refasse
01:08:40société et qu'on refasse République. On ne peut pas avoir
01:08:42à Vallauris, à Paris et ailleurs
01:08:44toujours ces problèmes qui reviennent
01:08:46incessamment depuis des années. Et encore une fois,
01:08:48les Français nous demandent d'agir là-dessus.
01:08:50Oui, je rebondis sur ce que vous dites.
01:08:52Vous parlez de mœurs républicaines.
01:08:54Ce à quoi nous assistons
01:08:56là, c'est des rixes entre
01:08:58Afghans, entre communautés afghanes.
01:09:00On importe directement, parce qu'en plus
01:09:02quand vous êtes afghan, vous avez un statut de réfugié
01:09:04automatique. On importe
01:09:06chez nous
01:09:08au cœur de Paris
01:09:10des personnes qui ne
01:09:12cherchent absolument pas à changer de mœurs,
01:09:14ne cherchent absolument pas à adopter
01:09:16de près ou de loin nos mœurs, et
01:09:18en viennent à régler leurs comptes
01:09:20entre eux, à l'arme blanche,
01:09:22aux barres de fer, etc. J'ai vu des photos
01:09:24des blessures de certains de ces manifestants.
01:09:26C'est assez stupéfiant,
01:09:28je vous assure. Et
01:09:30tout cela, ça naît, ça découle,
01:09:32c'est le résultat direct d'une
01:09:34décision, d'un choix politique qui a été
01:09:36fait en matière d'accueil inconditionnel
01:09:38de la population afghane. Lisez dans
01:09:40la presse ces jours-ci ce qui se passe
01:09:42pour les femmes en Afghanistan, parce qu'il n'y a
01:09:44que des mecs qui viennent ici. C'est
01:09:46effrayant. Alors, je vais vous donner
01:09:48la parole Naïmah et Patrice. Dans un instant,
01:09:50on va revenir brièvement sur ce sujet
01:09:52juste après la pause, une courte pause
01:09:54et la suite, la dernière partie de
01:09:56Midi News Week-end, juste après, sur C News.
01:09:58A tout de suite.
01:10:02Il est 12h30 sur
01:10:04C News et nous sommes de retour pour la
01:10:06dernière partie de Midi News
01:10:08Week-end. On va revenir sur cette
01:10:10rixe survenue en plein Paris
01:10:12hier matin, dans le 18ème
01:10:14arrondissement de Paris. Quatre personnes ont été
01:10:16blessées hier, mais juste avant
01:10:18le rappel des titres de l'actualité, avec
01:10:20Isabelle Piboulot. Bernard Cazeneuve
01:10:22reçu par Emmanuel Macron demain matin
01:10:24à l'Elysée. Un entretien
01:10:26dans le cadre des consultations en vue
01:10:28de la nomination du nouveau Premier
01:10:30ministre. Le nom de Bernard Cazeneuve,
01:10:32ancien ministre de l'Intérieur et
01:10:34Premier ministre de François Hollande,
01:10:36circule avec insistance depuis plusieurs
01:10:38jours. Trois surveillants de la prison
01:10:40de Bordeaux-Gradignan, blessés
01:10:42hier par un détenu.
01:10:44Il s'agit de la troisième agression en moins
01:10:46d'une semaine dans cet établissement
01:10:48où la surpopulation est régulièrement
01:10:50dénoncée. Les victimes ont obtenu
01:10:52plusieurs jours d'ITT, allant de
01:10:54trois à dix. Elles déposeront plainte
01:10:56au commissariat de police demain.
01:10:58Et puis, coup dur pour le marché de
01:11:00l'automobile. Les ventes de voitures
01:11:02neuves sont en chute libre, à l'inverse
01:11:04du dynamisme de 2023.
01:11:06Un net recul a été observé ce mois d'août,
01:11:08avec près de 86 000
01:11:10voitures particulières neuves immatriculées,
01:11:12soit une baisse de 24%
01:11:14sur un an.
01:11:18Merci beaucoup Isabelle, on vous retrouve
01:11:20à 14h.
01:11:22Voilà pour le retour de l'actualité.
01:11:24A tout à l'heure Isabelle.
01:11:26Quatre personnes blessées
01:11:28hier en plein Paris, dans une RICS,
01:11:30survenue en plein jour dans le
01:11:3218ème arrondissement de la capitale.
01:11:34La bagarre a pris fin suite à l'intervention
01:11:36de la police.
01:11:38Six personnes ont été interpellées, dont deux
01:11:40avec un couteau, selon la préfecture
01:11:42de police de Paris.
01:11:44Vous revoyez ces images
01:11:46totalement surréalistes,
01:11:48en plein Paris, au milieu
01:11:50des passants, au milieu des
01:11:52enfants qui auraient pu être
01:11:54blessés également. Vous souhaitez
01:11:56réagir Naïmah Imphadel ?
01:11:58Oui, tout simplement, rebondir
01:12:00sur tout ce qui a été dit. Ce sont des
01:12:02personnes qui sont
01:12:04en général refugiées.
01:12:06Donc effectivement, comme l'a dit Benjamin,
01:12:08sans condition, ils sont refugiés
01:12:10quand ils viennent de l'Afghanistan.
01:12:12Et ce sont des personnes qui
01:12:14bénéficient aujourd'hui de la générosité
01:12:16de l'ensemble des Français,
01:12:18puisque dans l'accueil inconditionnel, il y a
01:12:20l'hébergement, la nourriture, etc.
01:12:22Donc voilà.
01:12:24Il y a quelques mois,
01:12:26il y a eu les mêmes images, suite à une arrestation,
01:12:28suite encore une fois à une RICS
01:12:30entre deux Afghans.
01:12:32Un Afghan avait été arrêté et
01:12:34les personnes de sa
01:12:36communauté n'étaient pas contentes. Ils sont sortis
01:12:38dans les rues et ils ont tout saccagé
01:12:40sur leur passage. Donc le problème
01:12:42qui se pose, c'est qu'est-ce qui fait
01:12:44qu'on peut se permettre
01:12:46dans notre pays de tel comportement ?
01:12:48C'est ça le problème.
01:12:50Quelle est la lecture qu'ils ont
01:12:52dans notre pays pour se permettre cela ?
01:12:54Et moi, je voudrais aussi souligner que
01:12:56quand on nous dit que c'est impossible d'expulser,
01:12:58parce que pour moi, quand vous vous
01:13:00comportez mal, quand vous n'acceptez
01:13:02pas les règles d'un pays qui vous accueille
01:13:04généreusement, il faut qu'il soit
01:13:06expulsé. Je vais vous donner juste
01:13:08l'exemple de l'Allemagne. Vous savez que l'Allemagne
01:13:10maintenant réussit à expulser vers
01:13:12l'Afghanistan. Vous savez comment elle fait ?
01:13:14Elle passe par le Qatar, puisqu'elle n'a aucune
01:13:16relation avec les talibans.
01:13:18À un moment, il faut qu'on puisse
01:13:20protéger aussi les Français.
01:13:22Parce que là, vous vous imaginez,
01:13:24non seulement il y a des dégradations multiples,
01:13:26des sagages multiples, mais c'est aussi
01:13:28les troubles à l'ordre public.
01:13:30Comment on peut accepter cela dans un pays de droit ?
01:13:32Patrice Arditi.
01:13:34Je m'inscris évidemment à tout ce que vient de dire
01:13:36Naïma. C'est du pur
01:13:38bon sens. Il faut savoir que Max Dormoy,
01:13:40à La Chapelle, pratiquement tous les jours,
01:13:42il y a des témoins qui l'affirment, il y a des
01:13:44mini rixes à l'arme blanche.
01:13:46Mais pas... Pas pendant
01:13:48les Jeux Olympiques. Pas au
01:13:50mois de juillet. Bien entendu. Mais là, c'est une situation
01:13:52qui est absolument inédite. Il faut savoir
01:13:54que tout ce secteur, c'est un secteur
01:13:56de contrebande de cigarettes.
01:13:5820 euros le paquet de
01:14:0025 cigarettes.
01:14:02Il y a des gens qui trouvent absolument
01:14:04normal d'aller se fournir
01:14:06d'une manière plus sympathique.
01:14:08Ça coûte moins cher. Mais
01:14:10franchement, permettre à des gens,
01:14:12quels qu'ils soient, déjà de se balader avec des couteaux,
01:14:14ça n'est pas normal. De se balader avec des couteaux
01:14:16ou des machettes, plutôt,
01:14:18d'avoir une altercation, de foncer
01:14:20à son domicile, de revenir
01:14:22avec une machette et évidemment
01:14:24de commencer à se battre,
01:14:26ça n'est absolument pas normal.
01:14:28Ces gens-là, comme l'a dit
01:14:30Naïma, comme elle l'a souligné,
01:14:32ces gens-là ont été accueillis,
01:14:34accueillis en France, chez nous.
01:14:36Ils doivent respecter des lois.
01:14:38S'ils ne veulent pas respecter
01:14:40ces lois, qu'ils repartent chez eux.
01:14:42Le problème, c'est que ce sont
01:14:44pour certains, c'est bien pour certains,
01:14:46des réfugiés qui ont fui
01:14:48le régime des talibans.
01:14:50Les talibans qui, entre parenthèses, sont en train d'effacer
01:14:52les femmes de leur
01:14:54vie normale.
01:14:56Et là, je sais.
01:14:58Il y a beaucoup de mineurs
01:15:00à accompagner, parce qu'ils ont compris comment ça se passe.
01:15:02Vous savez qu'actuellement, dans le cadre de la répartition,
01:15:04le gouvernement,
01:15:06ceux qui sont en charge, sont obligés
01:15:08de tenir compte de l'ethnie.
01:15:10C'est-à-dire qu'ils ne répartissent
01:15:12par groupe ethnique
01:15:14pour éviter les conflits interethniques.
01:15:16Est-ce qu'on est
01:15:18en capacité de gérer cela ?
01:15:20C'est ça, toute la question.
01:15:22Capacité, c'est une question de moyens.
01:15:24Il y a eu un afflux de policiers.
01:15:26Il y a eu un afflux de policiers,
01:15:28de gendarmes, de soldats
01:15:30pendant ces Jeux.
01:15:32Evidemment, ça ne peut pas continuer comme ça,
01:15:34mais il faudrait quand même qu'il y ait de gros efforts.
01:15:36Mais je voudrais simplement, en conclusion, dire que
01:15:38c'est vrai, ça tombe sur Paris,
01:15:40mais Paris, ce n'est pas la France.
01:15:42Ça se passe également dans d'autres villes,
01:15:44dans d'autres communes, et c'est tout aussi
01:15:46redonné.
01:15:48Vous avez raison de le préciser, Patrice.
01:15:50Ça devait être une priorité du gouvernement.
01:15:52Et pourtant, malgré la lutte
01:15:54contre les violences sexistes et l'engagement
01:15:56du gouvernement, les féminicides
01:15:58font malheureusement toujours l'actualité.
01:16:00À Metz, un homme a été mis
01:16:02en examen hier pour le meurtre
01:16:04par arme blanche de son ex-conjoint.
01:16:06Un homme a également été
01:16:08placé en garde à vue hier après avoir frappé
01:16:10sa femme à coup de marteau.
01:16:12Ça s'est passé dans le 16e arrondissement de Paris.
01:16:14Face à ces drames, les associations
01:16:16alertent. Retour sur les chiffres
01:16:18avec ce sujet de Dunia Tengwar.
01:16:20Les chiffres
01:16:22concernant les féminicides sont régulièrement
01:16:24mis à jour par les associations.
01:16:26Selon le dernier décompte du collectif
01:16:28féminicide par compagnon ou ex
01:16:30en date du mois d'août 2024,
01:16:3268 femmes auraient été tuées
01:16:34par leur compagnon ou leur ex.
01:16:36Officiellement, les chiffres de l'année
01:16:382024 n'ont pas encore été
01:16:40communiqués. Mais en 2023,
01:16:42le ministère de la Justice
01:16:44dénombrait 94 féminicides
01:16:46contre 118 en 2022,
01:16:48soit une baisse
01:16:50de 20%. En 2023,
01:16:52le gouvernement avait classé
01:16:54la lutte contre les violences faites aux femmes
01:16:56et les féminicides comme l'une
01:16:58des grandes causes du quinquennat.
01:17:00Voilà, en 2023,
01:17:0294 féminicides
01:17:04commis en France contre
01:17:06118 en 2022, une baisse
01:17:08qui est loin, très loin
01:17:10d'être satisfaisante. Naïma
01:17:12Mfadel. Oui, il y a
01:17:14beaucoup d'efforts à faire.
01:17:16Marlène Schiappa avait commencé un excellent
01:17:18travail. Donc, il
01:17:20fallait absolument concrétiser
01:17:22un peu plus fortement sur les territoires.
01:17:24Mais au regard de ces drames,
01:17:26Naïma, c'est clairement pas suffisant.
01:17:28Ce n'est pas suffisant. Il faudrait
01:17:30faire comme l'Espagne, en fait. Clairement,
01:17:32l'Espagne, c'est plus d'un milliard
01:17:34d'euros qui a été mis sur
01:17:36la table. C'est des tribunaux
01:17:38spécialisés. C'est
01:17:40de faire en sorte de sortir
01:17:42le mari de la maison et de l'emprisonner
01:17:44le temps de sécuriser
01:17:46l'épouse.
01:17:48Est-ce qu'on a vraiment, dans notre
01:17:50pays, une volonté de mettre les moyens ?
01:17:52C'est là
01:17:54toute la difficulté. Si on voulait vraiment
01:17:56mettre les moyens, on suivrait, par exemple,
01:17:58l'exemple de l'Espagne
01:18:00qui a baissé de pratiquement
01:18:0250 % les féminicides.
01:18:04Fabien Verdier, c'était à un moment donné
01:18:06une priorité du gouvernement,
01:18:08les violences faites aux femmes. On a l'impression que
01:18:10c'est un peu tombé dans l'oubli.
01:18:12Oui, c'est vrai. C'est un sujet majeur.
01:18:14On le voit dans nos territoires.
01:18:16Après Covid, les gens sont restés un peu plus enfermés.
01:18:18Il y a eu plus d'agressions, ou de vifs
01:18:20comme on dit, de violences interfamiliales
01:18:22et de féminicides. Il y a un sujet aussi
01:18:24d'interconnexion des services. Les hôpitaux,
01:18:26la gendarmerie, le CCS,
01:18:28les services sociaux. C'est un travail
01:18:30au long cours. Il y a des structures associatives
01:18:32locales qui peuvent exister.
01:18:34C'est vrai que c'est un sujet majeur qu'on n'arrive pas
01:18:36à résoudre dans ce pays pour l'instant.
01:18:38Pour revenir sur le drame que j'évoquais,
01:18:40à Metz, l'homme mis en examen
01:18:42était déjà connu pour
01:18:44des violences intrafamiliales. Il avait été condamné
01:18:46à deux reprises pour violences
01:18:48sur conjoint sur deux autres
01:18:50ex-compagnes. La victime
01:18:52aussi avait été entendue deux fois
01:18:54pour des faits de violence par le même
01:18:56homme. Je suis désolé, mais quand on entend
01:18:58tout ça, on se dit qu'il y a un problème.
01:19:00Oui, il y a un problème.
01:19:02Il y a souvent une récidive.
01:19:04Pour en avoir parlé avec les urgences
01:19:06dans les hôpitaux, parce que c'est souvent là qu'on voit arriver
01:19:08des contusions pour la dame.
01:19:10Sur le coup, elle a envie de porter plainte.
01:19:12Sur le coup, elle veut quitter le logement,
01:19:14mais par moments après, elle le revient, malheureusement.
01:19:16Donc, il y a tout un accompagnement des structures
01:19:18de halte, des structures d'hébergement qu'il faudrait.
01:19:20De protection aussi,
01:19:24que le conjoint violent
01:19:26ne connaisse pas là où la dame réside
01:19:28pendant ces jours, ces semaines.
01:19:30C'est un travail, encore une fois, de plusieurs services
01:19:32d'interconnexion très important à faire et qu'on n'arrive pas à faire.
01:19:34Si vous me permettez, je veux vous raconter
01:19:36un cas, un drame qui s'est passé
01:19:38dans ma ville.
01:19:40Le mari était en prison.
01:19:42Donc, justement, après des violences
01:19:44faites sur son épouse,
01:19:46il a fait un an
01:19:48de prison, il est sorti, il n'avait pas
01:19:50le droit de l'approcher.
01:19:52Elle se rend compte que
01:19:54quelqu'un était rentré chez elle.
01:19:56Elle va au commissariat et elle dit
01:19:58écoutez, je crois qu'il a gardé les doubles de clés.
01:20:00Le commissariat,
01:20:02le policier,
01:20:04lui dit
01:20:06écoutez, on ne peut rien faire.
01:20:08Elle est
01:20:10repartie chez elle.
01:20:12Le lendemain, il est rentré.
01:20:14Il l'a tuée.
01:20:16Elle, sa fille de 12 ans
01:20:18et son gamin de 18 mois.
01:20:20Donc, voilà.
01:20:22C'est-à-dire que dans notre pays, on ne se dit pas
01:20:24qu'il faut mieux en faire trop
01:20:26pour protéger les femmes.
01:20:28Je me dis
01:20:30si les policiers s'étaient déplacés,
01:20:32s'ils lui avaient dit Madame, changez les serrures,
01:20:34jamais. Vous voyez ?
01:20:36Et s'ils avaient peut-être fait une garde, même avec l'ancédon de la police
01:20:38municipale. Parce que moi, je pense
01:20:40et je pense que M. le maire va être d'accord avec moi,
01:20:42qu'à un moment, il y a une complémentarité
01:20:44entre la police nationale et la police municipale.
01:20:46Même en termes de renseignements.
01:20:48Et on a des tas de cas.
01:20:50Je voudrais parler aussi de Shanez qui était sortie de prison
01:20:52et qui s'est fait brûler vif
01:20:54par son mari. Ça veut dire que dans notre pays,
01:20:56on a malheureusement
01:20:58des fonctionnaires qui peuvent dire écoutez Madame,
01:21:00revenez nous voir,
01:21:02ok, je tiens compte de ce que vous avez dit
01:21:04et le lendemain, elle a été
01:21:06tuée avec ses deux enfants.
01:21:08Vous voyez ?
01:21:10Ça veut dire que ça tombe aux oubliettes.
01:21:12Ça veut dire que la parole des femmes,
01:21:14les dépositions...
01:21:16Beaucoup de cas comme ça.
01:21:18Ça ne tombe pas aux oubliettes.
01:21:20Il y a eu des efforts de fait.
01:21:22Il y a eu des fonctionnaires de police
01:21:24qui ont été formés, notamment des femmes
01:21:26depuis quelques années.
01:21:28Seulement,
01:21:30comme Naïma l'évoquait, ça ne suit pas derrière.
01:21:32Ça ne suit pas quand il y a une alerte.
01:21:34Quand quelqu'un
01:21:36vient se plaindre d'un compagnon
01:21:38ou d'un ex-compagnon
01:21:40qui est brutal et qui en apporte
01:21:42les preuves avec un bleu.
01:21:44Il ne faut pas faire simplement une main courante.
01:21:46La main courante, elle ne sert pas à grand chose.
01:21:48Il faut un dépôt de plainte
01:21:50et il faut surtout que le dépôt de plainte
01:21:52soit suivi par des gens
01:21:54au-dessus qui vont permettre
01:21:56peut-être une enquête.
01:21:58Ça demande du temps à chaque fois.
01:22:00Les drames que nous connaissons,
01:22:02à chaque fois,
01:22:04sauf s'il y a une question
01:22:06de pulsions morbides
01:22:08dans un couple,
01:22:10c'est parce qu'on n'a pas voulu
01:22:12aller suffisamment rapidement
01:22:14dans l'action.
01:22:16Bien entendu, on ne peut pas envoyer des policiers
01:22:18sur chaque cas.
01:22:20Mais on peut peut-être essayer de faire
01:22:22un petit peu plus que ce qui
01:22:24est permis de faire.
01:22:26C'est un gros problème.
01:22:28Il y a les femmes qui ne veulent pas parler
01:22:30parce qu'elles ont des pressions,
01:22:32souvent familiales ou du chantage affectif.
01:22:34Mais là, ce qu'a dit Michael,
01:22:36et c'est très important,
01:22:38si on devait faire le bilan,
01:22:40c'est les récidives,
01:22:42c'est-à-dire des gens qui ont été condamnés,
01:22:44qui ont même fait de la prison,
01:22:46qui sont même sous-bracelés,
01:22:48parce que cette personne-là a été sous-bracelée.
01:22:50Vous vous rendez compte ?
01:22:52Est-ce que ça ne veut pas dire aussi,
01:22:54que les femmes ne sont pas assez
01:22:56accompagnées dans les démarches
01:22:58qu'elles doivent adopter
01:23:00dans ce cas de figure ?
01:23:04Patrice Ardidi nous disait
01:23:06que la main courante ne suffisait pas.
01:23:08Mais est-ce que dans ces moments-là,
01:23:10ces femmes sont accompagnées
01:23:12pour faire le bon choix
01:23:14et pour adopter la bonne attitude ?
01:23:16Deux choses pour moi. Il y a un problème d'abord
01:23:18de mentalité. Comment peut-on accepter
01:23:20en France, dans ce pays des droits de l'homme,
01:23:22qui est censé respecter l'individu
01:23:24pour ce qu'il est, c'est-à-dire un homme et une femme,
01:23:26et alors qu'on se bat les uns et les autres
01:23:28pour l'égalité homme-femme, ici ou là,
01:23:30qu'on accepte tout simplement
01:23:32que des violences aux femmes au quotidien
01:23:34soient normales ?
01:23:36Ce n'est pas acceptable.
01:23:38Quelles que soient les raisons, on ne peut pas
01:23:40agir violemment sur une femme,
01:23:42quelles que soient les raisons de cela.
01:23:44Deuxième point, vous l'aviez dit,
01:23:46c'est quels moyens ont ces femmes
01:23:48qui sont souvent sans emploi,
01:23:50qui sont souvent déclassées, qui sont seules avec des
01:23:52enfants en bas âge, de pouvoir s'extirper
01:23:54du lieu
01:23:56familial, qui est souvent payé
01:23:58par l'homme, l'ex-compagnon ou le futur
01:24:00compagnon, qui sont des autres
01:24:02violents et qui considèrent que la
01:24:04femme n'a pas le moindre droit ?
01:24:06C'est extrêmement grave. Donc, il faut des
01:24:08moyens policiers, il faut des moyens aussi
01:24:10d'hébergement, il faut tout de suite
01:24:12essayer d'accompagner, il faut aider
01:24:14les associations. Il y en a beaucoup dans les
01:24:16communes. Un problème de mentalité,
01:24:18un problème de moyens et surtout
01:24:20un incompréhension. Ces femmes qui souvent
01:24:22sont perdues, parce que leur histoire
01:24:24ce n'est pas de se séparer de leur compagnon,
01:24:26à l'origine elles l'aimaient,
01:24:28mais c'est qu'elles ne peuvent plus tout simplement
01:24:30pour des raisons d'existence ne pas avoir
01:24:32ce lien et ça correspond aujourd'hui
01:24:34à des drames et des drames d'enfants.
01:24:36Il y a effectivement la campagne
01:24:38des femmes, il y a aussi
01:24:40les campagnes de
01:24:42prévention, de sensibilisation qui
01:24:44sont destinées aux hommes.
01:24:46Hier soir nous étions avec
01:24:48Sandrine Bouchard qui est présidente de l'Union Nationale
01:24:50des Familles de Féminicide.
01:24:52Elle évoquait les campagnes justement de
01:24:54sensibilisation qui, selon ses mots, sont
01:24:56une vaste blague. Je vous propose de l'écouter.
01:24:58Il y a les campagnes de sensibilisation
01:25:00et puis il y a aussi
01:25:02les
01:25:04condamnations qui ne sont pas
01:25:06suffisamment sévères
01:25:08et la prise en charge, puisque même si
01:25:10on ne les met pas en prison, je rebondis un peu
01:25:12sur le sujet d'avant, évidemment on ne peut
01:25:14pas tous les mettre en prison, mais il faut
01:25:16un réel suivi. Moi je
01:25:18participe à des stages de sensibilisation,
01:25:20je vous dis franchement, c'est une vaste blague.
01:25:22Ils sont là, alignés, ce n'est pas de leur
01:25:24faute, ils font leurs 5 jours
01:25:26et c'est fini, ils ont fait leur stage.
01:25:28Et ce n'est pas comme ça qu'on va les prendre en charge correctement
01:25:30et qu'on va les empêcher de recommencer.
01:25:32Jonathan Cixous, vous entendez ce que
01:25:34dit cette femme qui, je le répète,
01:25:36est présidente de l'Union Nationale des Familles
01:25:38de Féminicide dont la petite
01:25:40sœur est décédée, la petite
01:25:42sœur a été victime de féminicide.
01:25:44Aujourd'hui,
01:25:46des hommes qui ont
01:25:48commis des actes de violence sur des femmes,
01:25:50on les met dans des stages,
01:25:52finalement presque dans des stages de
01:25:54récupération de points, on a presque l'impression d'être dans
01:25:56ces stages de permis de conduire
01:25:58et le lendemain,
01:26:00finalement ils recommencent.
01:26:02J'étais assis à côté d'elle hier quand
01:26:04elle a livré ce témoignage et ça m'a
01:26:06vraiment choqué
01:26:08de voir la légèreté avec laquelle
01:26:10des hommes violents,
01:26:12voire hyper violents,
01:26:14pouvaient être, comme ça vient d'être
01:26:16très justement dit,
01:26:18pouvaient être traités,
01:26:20si je puis dire.
01:26:22Et là où son témoignage
01:26:24était aussi intéressant, c'est quand elle a parlé
01:26:26précisément du manque d'accompagnement,
01:26:28que son association était là pour
01:26:30accompagner les femmes
01:26:32avant qu'un drame arrive et après
01:26:34et accompagner les familles
01:26:36de ces femmes victimes.
01:26:38On n'a pas
01:26:40conscience, il me semble,
01:26:42de la
01:26:44proportion d'individus qui ignorent
01:26:46leurs droits.
01:26:48On parle souvent du droit, on parle souvent
01:26:50de l'état de droit, et bien il y a une
01:26:52quantité de Français qui ignorent
01:26:54qu'ils se doivent de faire appel à un
01:26:56avocat justement s'ils sont victimes,
01:26:58etc.
01:27:00Et ce type d'association fait un travail
01:27:02remarquable, ça s'apparente
01:27:04parfois malheureusement à vider un océan
01:27:06à la petite cuillère, mais c'est un travail
01:27:08d'écoute, de présence et d'attention.
01:27:10Ce qu'elle nous a livré aussi
01:27:12comme témoignage hier, c'est que
01:27:14vous parliez
01:27:16des bleus, des visages tuméfiés
01:27:18à l'hôpital, etc., mais que les premières violences
01:27:20bien souvent ne sont pas physiques,
01:27:22elles sont morales et intellectuelles
01:27:24et que viennent ensuite
01:27:26des violences physiques.
01:27:28Voilà pour ce sujet terrible des féminicides
01:27:30et qu'on souhaitait évoquer avec vous
01:27:32sur ce plateau.
01:27:34Un dernier sujet que je souhaitais aborder
01:27:36avec vous pour terminer. Qui a dit
01:27:38Paris ne sera plus jamais
01:27:40comme avant ?
01:27:42Annie Dalgo.
01:27:44Et bien c'est Annie Dalgo, absolument.
01:27:46Gagnez le droit de répondre à ce débat
01:27:48et de participer à ce débat, Bernard.
01:27:50À une semaine de la fin des Jeux paralympiques,
01:27:52Annie Dalgo a accordé une interview à
01:27:54Ouest France. Elle revient sur l'esprit de fête,
01:27:56sur l'héritage des Jeux. Elle réaffirme
01:27:58notamment son intention d'abaisser
01:28:00la vitesse à 50 kmh sur le
01:28:02périphérique dès cet automne.
01:28:04À quand la piétonnisation
01:28:06du périphérique, moi ?
01:28:08Je pose la question, Patrice.
01:28:10Ne soyez pas impatients, ça va venir.
01:28:12De très nombreux Parisiens
01:28:14effarés que Madame Hidalgo
01:28:16soit encore
01:28:18en place.
01:28:20Ça a été lu, hein ?
01:28:22Il y a une hypocrisie absolument
01:28:24incroyable. Les Jeux,
01:28:26elles n'y croyaient pas au début.
01:28:28Elle a mis du temps à
01:28:30s'y mettre et à bosser avec les autres.
01:28:32Et maintenant, elle essaye de recueillir tous les
01:28:34lauriers d'un
01:28:36succès qui avait été espéré
01:28:38et qui est programmé
01:28:40et accompli. Il ne faut pas exagérer.
01:28:42Il ne faut pas exagérer.
01:28:44C'est de la communication
01:28:46quasi électorale,
01:28:48parce qu'évidemment, la suite,
01:28:50on la connaît. Elle veut rester
01:28:52à son poste, à moins qu'elle se présente une nouvelle
01:28:54fois à la présidentielle.
01:28:56Mais j'ai besoin de rire en ce moment, donc peut-être
01:28:58que ça me fera rire.
01:29:00Maintenant, franchement, qu'elle mette
01:29:02sur la Tour Eiffel
01:29:04ces
01:29:06nouveaux décors
01:29:08qui lui rappelleront
01:29:10que les JO auront été
01:29:12un succès, ça me gêne un petit peu.
01:29:14Ça me gêne un petit peu,
01:29:16parce que les JO,
01:29:18c'est tous les 4 ans.
01:29:20C'est quelque chose qui est extrêmement important.
01:29:22OK, on passe à autre chose derrière
01:29:24et Madame Tour Eiffel,
01:29:26je veux dire, elle restera là
01:29:28longtemps, et bien plus que Mme Hidalgo.
01:29:30Alors, elle confirme aussi le maintien des fameuses
01:29:32voix JO. Et sur ce sujet,
01:29:34elle le dit elle-même, cette question
01:29:36dépend de l'État. Et si l'État décide
01:29:38de faire marche arrière, elle prendra ses responsabilités
01:29:40et ira jusqu'au bout.
01:29:42Fabien Verdier, c'est étrange pour
01:29:44un élu de défier l'État de cette façon.
01:29:46Oui,
01:29:48elle travaille sur le rapport de force, on sent bien
01:29:50sa mésentente avec Emmanuel Macron et l'État.
01:29:52Mais moi, au-delà de ça, c'est,
01:29:54comme vous le disiez tout à l'heure, c'est contre l'extérieur,
01:29:56contre la périphérie, contre
01:29:58la France qui vient, c'est quand même notre capitale,
01:30:00Paris, et donc, je parlais des zones à faible
01:30:02émission, les ZFE, on ne peut plus
01:30:04rentrer. Moi, je vois des habitants de Réloir
01:30:06qui ne peuvent plus venir en raison
01:30:08du critère, etc. Donc, ce sont
01:30:10souvent des classes moyennes, parce que le fond
01:30:12du problème, c'est quoi ? C'est qu'à Paris,
01:30:14le prix au mètre carré est à peu près à 12 000 euros
01:30:16pour l'immobilier. À Châteaudun,
01:30:18il est à 1 400 euros du mètre carré.
01:30:20On a un beau cadre de vie, on a plein de choses, le Château,
01:30:22mais le problème, c'est que
01:30:24si les gens sont aussi venus là, c'est parce qu'ils ne
01:30:26pouvaient plus se loger à Paris, ils sont allés ici, les Molinaux,
01:30:28puis en Essonne, puis en Réloir, ou dans Lyon, ou dans
01:30:30la Somme, etc. Et en fait, on exclut,
01:30:32on exclut une partie des Français, qui rejettent
01:30:34finalement le pouvoir politique, quel qu'il soit, de droite, de gauche,
01:30:36ou au macronisme.
01:30:38De faire une prison dorée,
01:30:40une cage dorée qui n'est plus accessible,
01:30:42alors que Paris appartient à tous les Français,
01:30:44aux 67 millions, d'outre-mer, de
01:30:46Corse et d'ailleurs, et donc, c'est ça aussi le
01:30:48problème. Jonathan ?
01:30:50On passe notre temps à juste titre
01:30:52de pointer le
01:30:54manque de respect de l'autorité.
01:30:56Anne Hidalgo passe beaucoup de temps, elle aussi,
01:30:58à défier l'autorité,
01:31:00comme le font les élus
01:31:02de la France insoumise.
01:31:04Elle dit qu'elle est prête
01:31:06à se mettre hors la loi. Elle n'a pas peur de se mettre,
01:31:08c'est exactement le terme que j'allais employer, elle n'a pas peur de
01:31:10nous dire qu'elle est prête, en tant que maire de Paris, de se mettre
01:31:12hors la loi. Elle l'a déjà été dans le passé, souvenez-vous,
01:31:14pendant la réforme des retraites, elle avait mis
01:31:16sur les façades de l'Hôtel de Ville, avec
01:31:18l'argent des Parisiens, d'immenses calicots
01:31:20pour montrer qu'elle était contre la réforme des retraites,
01:31:22contrevenant là à
01:31:24la neutralité de l'administration.
01:31:26Elle l'avait fait aussi sur le sujet des voies
01:31:28sur berge. Elle n'a pas été poursuivie,
01:31:30elle bénéficie d'une impunité scandaleuse.
01:31:32Et avec
01:31:34le périph'
01:31:36elle doit rendre des comptes à la préfecture
01:31:38et à l'État, c'est
01:31:40hallucinant qu'elle se lance dans un tel bras de fer.
01:31:42Enfin, un mot sur sa volonté de laisser
01:31:44les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel,
01:31:46je trouve ça d'une puérilité extraordinaire.
01:31:48C'est joli, pourquoi ?
01:31:50Ça me fait penser à ces enfants à qui vous fêtez leur anniversaire,
01:31:52ils veulent garder, après le goûter avec les copains,
01:31:54les guirlandes dans leur chambre et dans le salon,
01:31:56et les ballons au plafond.
01:31:57Ne m'en parlez pas.
01:31:58Voilà, vous savez de quoi je parle.
01:32:00Ça me fait penser à ça, elle veut garder tout ce qui lui rappelle sa fête
01:32:02d'anniversaire, voyez-vous. Je trouve ça assez
01:32:04puéril. Et ce sera le mot de la fin. Merci
01:32:06beaucoup Jonathan Siksu d'avoir été
01:32:08avec nous, merci à Fabien Verdier,
01:32:10Patrice Arditi, Naïma Imphadel,
01:32:12Bernard Kohanadad. C'est la fin
01:32:14de ce Midi News Week-end.
01:32:16Je vous retrouve, moi, à 17h pour Punchline
01:32:18et dans un instant, vous retrouvez Henrik Pourbet
01:32:20pour Enquête d'Esprit. Bon après-midi
01:32:22et bon dimanche sur CNews.