Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Bonjour les 11 heures, soyez les bienvenus. 11h-13h c'est Millie News Weekend.
00:00:04 Les horaires que vous connaissez par coeur du dimanche. Je vous présente mon équipe du dimanche dans quelques instants.
00:00:09 Mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:12 On va débuter justement par la une de nos confrères du journal du dimanche que je vous invite à lire.
00:00:17 La France insoumise, la stratégie du chaos. Ce sera l'un de nos gros thèmes de débat.
00:00:22 On parlera de Rima Hassan, rebaptisée Lady Gaza.
00:00:26 Elle polarise le débat des européennes sans parler de l'Europe, notamment dans ses tweets, vous le verrez.
00:00:31 Et Ludi Uchar, c'est normal, nous sommes dimanche et Ludi Uchar est avec nous.
00:00:34 Pour cette fin de ses journées en tous les cas, elle effifleure en permanence avec l'antisémitisme.
00:00:39 C'est ce que déclare toujours au JDD le ministre des Affaires étrangères.
00:00:43 Enfin, on reviendra sur la nouvelle manifestation pro-palestinienne hier à Paris.
00:00:48 22 000 personnes étaient réunies selon la police.
00:00:50 En fait, il y avait trois manifestations en même temps.
00:00:52 Une pro-palestinienne, une en soutien au Kanak et une autre en hommage aux 10 ans de la mort de Clément Méric,
00:00:58 militant d'ultra-gauche. Et il y a eu des incidents. On en parlera avec nos invités.
00:01:02 Voilà, vous savez tout, presque, de cette première partie.
00:01:04 Mais tout de suite, on fait un tour de l'information.
00:01:06 Un premier tour de l'information ce dimanche avec Isabelle Pivoulot, que je salue.
00:01:10 Bonjour, Isabelle. - Bonjour Thierry.
00:01:11 Bonjour à tous. Dans l'actualité, la lutte contre l'immigration illégale de plus en plus complexe.
00:01:17 Les passeurs au double d'imagination pour transporter les migrants sur les routes du Sud-Ouest.
00:01:21 Certains choisissent de passer la frontière dans des voitures banales avec des touristes ou des citoyens passeurs.
00:01:27 Reportage d'Antoine Esteve.
00:01:30 Sur les petites routes à la frontière espagnole, les contrôles de police se sont renforcés ces derniers mois.
00:01:34 Les migrants, majoritairement venus d'Afrique, sont nombreux autour des parkings.
00:01:38 Et ils doivent se faire de plus en plus discret.
00:01:40 Alors les conducteurs passeurs se multiplient.
00:01:43 Ils ont généralement une voiture de classe moyenne.
00:01:45 Ils font des allers-retours entre la France et l'Espagne en transportant deux ou trois personnes sans papier.
00:01:50 D'après nos informations, le prix d'un passage simple s'élève à 150 euros.
00:01:54 Patrice Peyruqueou est policier et porte-parole d'Unité 64.
00:01:58 Il y a des migrants de partout. Les migrants, ils veulent passer.
00:02:00 Donc en fait, si quelqu'un leur donne l'opportunité de passer,
00:02:05 eh bien ils donnent un petit billet et ils passent.
00:02:08 On vit de l'océan à petites cuillères.
00:02:10 C'est vrai qu'il faudrait une quinzaine d'effectifs sur la part Fanday de plus.
00:02:16 Ce jeune artisan travaille de l'autre côté de la frontière
00:02:18 et il observe des tentatives de passage de migrants africains
00:02:21 dans des voitures particulières ou des petits vannes.
00:02:23 Ils attendent que les flics disparaissent de cet endroit pour qu'ils puissent passer
00:02:26 parce qu'il y a tout le temps quelqu'un qui va se proposer à faire n'importe quel boulot pour un peu d'argent.
00:02:30 C'est des choses qui arrivent souvent parce qu'on est à la frontière.
00:02:32 Pour les habitants de la région, ces opportunités de gagner de l'argent sont fréquentes ici.
00:02:35 Il y a le côté aide qu'on aimerait bien, mais bon après on connaît les risques derrière.
00:02:39 C'est compliqué.
00:02:40 Je ne suis pas contre le fait que les migrants veuillent trouver une meilleure vie.
00:02:43 Au contraire, je trouve qu'il vaut mieux leur trouver des solutions pour qu'ils aient une vie pérenne.
00:02:48 Et pas avec de l'argent qu'on donne sous le chapeau.
00:02:50 Ces véhicules lambdas sont très difficiles à identifier.
00:02:53 Certains font le trajet jusqu'au nord de la France par les petites routes pour 600 euros par personne.
00:02:58 Plusieurs sources locales estiment que 7000 migrants passent la frontière aux Pays-Basques chaque année.
00:03:04 Les agriculteurs français et espagnols main dans la main.
00:03:07 Demain, les paysans ont prévu de bloquer la frontière.
00:03:10 Parmi les initiateurs de la mobilisation,
00:03:13 Jérôme Bail, agriculteur engagé lors des manifestations de début d'année en Haute-Garonne.
00:03:18 Il était l'invité de la matinée à l'écouter.
00:03:20 On va dire que les pays basques, les agriculteurs basques sont très solidaires avec les basques espagnols.
00:03:26 Et l'idée est partie comme ça.
00:03:28 Ils m'ont contacté et moi, par mes connaissances, j'ai réussi à mobiliser les agriculteurs catalans.
00:03:33 Et on a décidé de mener une action commune.
00:03:38 Pourquoi ?
00:03:39 Et bien tout simplement, c'est que nous, on est frontalier avec l'Espagne et on rencontre les mêmes problématiques.
00:03:47 Si pour certains, les agriculteurs espagnols sont des adversaires, pour nous c'est des alliés.
00:03:53 Parce que dans le sud-ouest, 90% de notre céréale est exportée en Espagne.
00:03:59 Et que nous, on a besoin d'eux.
00:04:01 Et on s'est retrouvé sur des causes communes, tout simplement.
00:04:05 Et puis un point sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:04:08 La ville de Nouméa est sous contrôle de l'État, selon les autorités.
00:04:12 Après de longs jours d'attente, des Français de métropole ont enfin pu être rapatriés.
00:04:17 Depuis l'aérodrome de Magenta, l'aéroport international de la Tontouta est enfermé aux vols commerciaux.
00:04:23 Reportage de Thibault Marcheteau avec le récit de Mathilde Ibanez.
00:04:27 Ils étaient environ 200 Français à attendre de pouvoir enfin rentrer en métropole.
00:04:34 On est arrivé il y a un mois et demi.
00:04:36 On devait repartir il y a deux semaines.
00:04:38 On a réussi à rentrer à Nouméa quand la route s'est un peu débloquée.
00:04:42 Et on a attendu depuis dix jours d'avoir un avion.
00:04:44 Je suis arrivé le 8 mai sur la Nouvelle-Calédonie.
00:04:49 J'avais un vol de retour prévu le 22.
00:04:51 On était bloqué sur l'île d'Ouvea.
00:04:53 On a été bloqué jusqu'à dimanche dernier.
00:04:56 On a été ramené par la marine nationale.
00:04:59 Depuis le début des émeutes, les avions commerciaux sont restés bloqués au sol.
00:05:03 Impossible pour les touristes de quitter l'archipel.
00:05:06 C'est seulement après plusieurs semaines d'attente,
00:05:09 avec très peu d'informations, qu'ils ont enfin pu prendre un avion.
00:05:12 On est content de rentrer.
00:05:14 Après, c'est vrai que ça a mis beaucoup de temps à se mettre en place.
00:05:17 On a envoyé plusieurs mails sans réponse.
00:05:20 Après, on a fait des appels où on n'avait pas trop de réponses.
00:05:23 Dès qu'on avait quelqu'un, il ne savait pas trop nous dire ce qui se passait
00:05:26 et comment ça allait se passer.
00:05:28 La prise en charge m'a paru très longue.
00:05:30 Surtout, il y avait très peu d'explications.
00:05:32 On se demandait s'ils ne se foutaient pas un peu de nous.
00:05:37 On a rempli deux fois des formulaires que le hausser nous avait envoyés.
00:05:42 Pas de réponse, ni réponse automatique en disant
00:05:44 "Voilà, votre demande a été prise en compte".
00:05:48 Quand on a vu partir les Australiens et les Néo-Zélandais vite fait,
00:05:53 on s'est dit "Mais pourquoi pas nous ?"
00:05:54 Avant de passer les portes de l'avion,
00:05:56 il fallait montrer patte blanche devant les militaires
00:05:59 en présentant une convocation et son passeport.
00:06:02 Des avions commerciaux réquisitionnés spécialement par le ministère de l'Intérieur
00:06:06 pour évacuer ces ressortissants.
00:06:08 Les vols réguliers, eux, devraient reprendre à partir de mercredi.
00:06:12 Je vous retrouve à 11h30 pour un prochain point sur l'actualité.
00:06:16 Tout de suite, Midi News Weekend avec Thierry Caban et ses invités.
00:06:19 Merci beaucoup. On vous retrouve dans 30 minutes.
00:06:22 C'est parti, Midi News Weekend.
00:06:23 Jusqu'à 13h, je vous présente l'équipe du dimanche qui m'entoure.
00:06:26 Laure Alice Bouvier, avocate.
00:06:27 Soyez la bienvenue. Je suis ravi de vous accueillir ce dimanche.
00:06:29 À fidèle, Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
00:06:32 Bonjour Thierry.
00:06:32 On va saluer Naïma M. Fadel.
00:06:35 Naïma qu'on embrasse et qui est à Cannes, je crois.
00:06:37 Chut, fallait pas le dire.
00:06:39 Oh, pardon.
00:06:40 Mathieu Hoque, ravi de vous retrouver.
00:06:43 Allez-y, Thierry.
00:06:44 Secrétaire général du Militaire.
00:06:45 Soyez le bienvenu.
00:06:46 Merci.
00:06:47 Fidèle et fidèle, Patrice Arditi, ce dimanche.
00:06:49 Soyez le bienvenu également.
00:06:50 Et nous sommes dimanche, évidemment.
00:06:51 Nous avons élu du charge.
00:06:53 Je vous ai concocté un vrai petit programme pour vous.
00:06:55 Vraiment.
00:06:56 On va commencer justement avec la une, je vous le disais,
00:06:59 de nos confrères du journal du dimanche.
00:07:02 Le titre, vous allez le voir.
00:07:04 La stratégie du chaos menée par la France insoumise.
00:07:07 Et cette double page consacrée à celle qui importe le conflit
00:07:10 du Proche-Orient en France.
00:07:11 Rima Hassan, rebaptisée tout simplement Lady Gaza.
00:07:14 Petite réaction, petit tour de table.
00:07:16 On commence par vous, Kévin.
00:07:17 Oui, je crois qu'en effet, El-Effi a montré son vrai visage.
00:07:24 El-Effi utilise un conflit étranger pour faire de l'électoralisme.
00:07:31 Ce qui m'inquiète le plus, si vous voulez,
00:07:34 c'est qu'ils sont dans une stratégie du bouc émissaire.
00:07:37 Le bouc émissaire, c'est l'israélien.
00:07:39 Mais derrière ça, que comprennent les gens ?
00:07:43 Que ce sont les juifs, finalement, les coupables.
00:07:46 Ceux qui seraient en effet coupables d'un véritable génocide.
00:07:51 En plus, avec une animalisation.
00:07:53 Quand vous avez M. Guiraud, qui traite Meyher Habib de porc.
00:07:58 On est ici dans l'animalisation qu'on a déjà connue,
00:08:01 notamment dans les années 30, avec aussi du complotisme.
00:08:04 On nous raconte que les juifs seraient derrière les banques,
00:08:07 que les juifs seraient derrière les médias.
00:08:09 Ce qui me fait beaucoup rire,
00:08:11 parce que quand vous voyez certains journalistes
00:08:14 qui reprennent stricto sensu la propagande du Hamas
00:08:17 sans la remettre en question,
00:08:18 on l'a vu avec l'affaire de Rafa,
00:08:20 ça me fait doucement rigoler.
00:08:22 Et la conséquence, quelle est-elle ?
00:08:23 C'est que ça crée de l'antisémitisme.
00:08:25 L'antisémitisme est surpuissant dans notre société.
00:08:29 Un témoignage.
00:08:30 Cette semaine, il y a un gamin qui m'a dit
00:08:33 "il faut qu'ils arrêtent de faire du mal aux Palestiniens".
00:08:37 Je lui ai demandé "mais tu parles de qui ?"
00:08:39 "Des juifs".
00:08:41 Voyez bien que dans la tête des gens,
00:08:43 ce n'est pas l'Israélien qui est visé,
00:08:45 c'est le juif.
00:08:46 Donc lui, elle et fille,
00:08:48 créent, sans doute de manière indirecte,
00:08:51 mais de manière certaine, de l'antisémitisme.
00:08:54 Aujourd'hui, c'est un parti dangereux,
00:08:56 c'est un parti antirépublicain,
00:08:58 c'est un parti qui malmène dans notre démocratie.
00:09:01 Je me pose des questions sur son interdiction ou pas,
00:09:05 parce que ce qu'il fait, c'est grave.
00:09:08 -Lauralis Bouzi, on continue le tour d'otage,
00:09:10 puis on fera une petite analyse politique.
00:09:12 -Le terme de Lady Gaza est particulièrement bien trouvé,
00:09:16 parce qu'il est très juste.
00:09:17 En réalité, on a une situation qui est très inquiétante,
00:09:21 parce qu'on a l'objectif clair de Jean-Luc Mélenchon,
00:09:24 c'est de détruire le modèle politique actuel.
00:09:27 Il appelle à l'insurrection.
00:09:29 Rima Hassan, elle, ne propose rien pour l'Est européenne.
00:09:32 Et Jean-Luc Mélenchon ne propose rien non plus.
00:09:34 Il n'y a pas de programme politique derrière.
00:09:36 On appelle à tout détruire, et il n'y a rien derrière.
00:09:39 C'est inquiétant, parce que ce que disait bien Anna Arendt
00:09:43 au XXe siècle, qui est une politologue
00:09:46 qui a écrit sur le totalitarisme,
00:09:48 c'est que ça en revient de facto.
00:09:50 Comme on n'a pas de programme politique,
00:09:52 ça en revient à nier la politique.
00:09:53 Nier la politique, c'est arriver au totalitarisme.
00:09:56 C'est particulièrement dangereux.
00:09:58 On a ici, par les actions de LFI,
00:10:03 de Rima Hassan, comme de Jean-Luc Mélenchon,
00:10:05 et puis d'autres personnes de l'LFI,
00:10:07 une remise en cause de la démocratie,
00:10:09 de nos institutions.
00:10:11 En plus, le contexte est vraiment particulier.
00:10:14 En plus de ça, ils mettent au banc de la société
00:10:17 toute une partie de notre société,
00:10:19 à savoir la population juive,
00:10:21 sur laquelle on jette l'opprobre
00:10:22 en important le conflit israélo-palestinien
00:10:25 à des fins électoralistes.
00:10:26 C'est particulièrement terrible,
00:10:29 parce que ça rappelle des heures sombres de notre histoire.
00:10:32 Il ne faut pas l'oublier.
00:10:34 Je pense que Kevin le rappelle suffisamment à ses élèves,
00:10:37 parce qu'il faut que les professeurs rappellent
00:10:39 ce qui s'est passé.
00:10:40 Il ne faut pas oublier la Shoah,
00:10:41 tous ces éléments-là.
00:10:42 On ne peut pas laisser dire des choses
00:10:45 comme ce qui a été dit à l'Assemblée nationale.
00:10:48 C'est une vraie inquiétude.
00:10:53 Effectivement, ça développe le terreau de l'antisémitisme.
00:10:55 Il ne faut pas laisser se développer ça.
00:10:56 Mathieu ?
00:10:57 Oui, je rejoins ce qui a été dit.
00:10:59 LFI se veut aujourd'hui comme étant le champion
00:11:02 de l'islamo-gauchisme et se positionne
00:11:04 sur son business le plus rentable,
00:11:08 qui est l'antisionisme.
00:11:09 Pourquoi ? Parce que quand on regarde
00:11:11 ce qui s'est passé à gauche depuis 2015,
00:11:13 on voit qu'il y avait deux lignes à gauche en 2015,
00:11:15 après les attentats du Bataclan.
00:11:16 Il y avait la ligne de Manuel Valls,
00:11:18 fermeté sur les questions liées à l'antisémitisme,
00:11:20 fermeté sur les questions liées à la radicalisation
00:11:24 dans certains quartiers,
00:11:25 et la ligne islamo-gauchiste portée par Mélenchon.
00:11:27 Or, depuis 2017, la gauche de gouvernement s'est effondrée.
00:11:30 La ligne Valls est quasiment inaudible aujourd'hui à gauche
00:11:33 et ce sont les islamo-gauchistes qui ont gagné à gauche.
00:11:36 Et ce qu'il se joue aujourd'hui, je pense,
00:11:38 c'est une concurrence sauvage pour être le champion
00:11:41 de l'islamo-gauchisme entre LFI et les écologistes.
00:11:44 Et c'est pour ça aujourd'hui que la liste de Rima Hassan,
00:11:48 ça veut bien dire ce que ça veut dire,
00:11:49 de Mano Aubry progresse par rapport à la liste...
00:11:51 Elle est candidate ?
00:11:52 Apparemment, elle est tête de liste.
00:11:54 C'est pour ça que cette liste-là progresse aujourd'hui
00:11:56 par rapport à celle des écologistes,
00:11:57 qui devraient faire peut-être moins de 5 %,
00:11:59 c'est parce qu'ils se bagarrent pour le même électorat
00:12:02 et aujourd'hui, LFI est le champion de l'islamo-gauchisme
00:12:06 dans notre pays.
00:12:07 Patrick, un dernier mot et ensuite réaction de Delhi.
00:12:10 Alors, par honnêteté, je ne sais pas si Jean-Luc Mélenchon
00:12:14 est vraiment antisémite.
00:12:15 Par contre, qu'il alimente l'antisémitisme,
00:12:18 oh que oui !
00:12:21 C'est un stratège.
00:12:22 Sa stratégie du chaos, il la connaît parfaitement.
00:12:25 D'ailleurs, il a écrit un très bon bouquin,
00:12:28 bon, entre guillemets, là-dessus, il y a quelques années.
00:12:31 Mais c'est surtout depuis l'interdiction de sa conférence
00:12:35 sur la Palestine à Lille qu'il a, si je puis dire,
00:12:38 changé de braquet.
00:12:39 Il a changé de braquet et il a manifesté
00:12:42 ce qui semble être une haine contre les juifs,
00:12:47 mais c'est une haine contre ceux qui combattent les palestiniens
00:12:52 et Kevin le rappelait, à des fins électorales.
00:12:56 Alors, ce qui est ennuyeux pour lui,
00:12:58 c'est qu'à force de jouer là-dessus et sa stratégie du chaos,
00:13:03 eh bien, il commence à se faire non pas des ennemis,
00:13:06 mais des gens qu'il évite,
00:13:07 parmi lesquels un certain nombre de lieutenants du début.
00:13:11 Alors, qu'est-ce qu'il a fait ?
00:13:13 Et c'est un coup absolument génial,
00:13:15 il a trouvé Rima Hassan.
00:13:17 Et c'est fantastique d'avoir trouvé Rima Hassan,
00:13:20 mais c'est dire l'intelligence de M. Mélenchon,
00:13:24 et qui s'est dit "ça, c'est une figure de proue".
00:13:27 Et effectivement, c'est une figure de proue.
00:13:29 Elle a absolument tout pour être figure de proue,
00:13:32 pour avoir l'air crédible auprès d'un certain nombre de cerveaux,
00:13:36 je ne vais pas dire décérébrés, mais souvent manipulés.
00:13:40 Et qu'est-ce qu'il a fait ?
00:13:41 Il l'a lancé où ?
00:13:42 Il l'a lancé à l'assaut des universités.
00:13:45 On a vu ce qui s'est passé,
00:13:47 et c'est absolument génial d'avoir trouvé cette femme.
00:13:51 Génial également, entre guillemets.
00:13:53 Maintenant, le carburant, si on peut dire, de l'antisémitisme,
00:13:57 il a bon dos,
00:13:59 il se joue au niveau international, maintenant,
00:14:02 et Jean-Luc Mélenchon va devoir se raccrocher à ce qui se passe.
00:14:06 La pire chose qui puisse lui arriver,
00:14:08 c'est qu'il y ait la paix entre Israéliens et Palestiniens.
00:14:14 Je ne vais pas dire avec le Hamas,
00:14:15 parce qu'il n'y aura jamais la paix entre Israéliens et le Hamas.
00:14:19 Qu'est-ce que va faire M. Mélenchon à ce moment-là ?
00:14:21 Il trouvera une autre corde à son arc.
00:14:24 Vous me confirmez bien,
00:14:25 parce que Mathieu Hoque a fait la confusion,
00:14:27 et on peut la faire, elle est toujours en 7e position.
00:14:31 Normalement, oui, maintenant, ça ne peut plus bouger.
00:14:32 Vous me confirmez bien,
00:14:34 elle n'est pas tête de liste, les choses n'ont pas changé.
00:14:37 Il y a une chose qui m'a intéressé,
00:14:38 lorsque vous lisez le journal du dimanche,
00:14:41 vous l'évoquiez très justement,
00:14:43 ce sont les tweets qu'elle a effectués depuis le 20 avril dernier.
00:14:46 En fait, on se rend compte que 75 % sont consacrés à Gaza ou à Israël,
00:14:52 25 % sur d'autres sujets, comme la Nouvelle-Calédonie et l'Algérie.
00:14:57 En revanche, l'Europe, elle n'en parle pas beaucoup, Rima Hassan.
00:15:02 Non, alors, à sa décharge, peu de candidats, en réalité, parlent d'Europe.
00:15:05 Je pense que si on s'amuse à faire ce calcul sur tous les candidats,
00:15:08 il y aura sans doute plus de tweets sur l'Europe,
00:15:10 mais ce n'est pas l'essentiel.
00:15:11 Mais forcément, il y a deux raisons à cela.
00:15:13 Premièrement, Rima Hassan n'est pas tête de liste,
00:15:15 elle a été ramenée sur cette liste pour une cause bien précise,
00:15:18 qui est celle de défendre, effectivement, la cause palestinienne.
00:15:20 Donc, finalement, certes, elle tweet beaucoup sur ce sujet-là,
00:15:23 mais c'est sans doute précisément ce que la France insoumise attendait.
00:15:27 Et puis, plus globalement, on voit aussi que, de toute façon,
00:15:30 c'est la stratégie globale de la France insoumise
00:15:32 d'aller chercher un certain électorat.
00:15:34 On l'a beaucoup dit, Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice,
00:15:36 dit, je prends ces mots, ils vont chercher le vote des barbus.
00:15:39 C'est peut-être, dans la bouche du ministre de la Justice,
00:15:41 un peu une provocation, mais c'est se dire qu'on va rétrécir
00:15:45 jusqu'au bout l'électorat.
00:15:46 Et tout à l'heure, on se posait la question,
00:15:47 est-ce que cette stratégie fonctionne ?
00:15:49 Alors, si la stratégie, c'est d'aller chercher cet électorat,
00:15:51 on n'est même pas sûr que ça fonctionne,
00:15:52 parce que ce sont souvent des personnes
00:15:54 qui ne sont pas inscrites sur les listes électorales.
00:15:56 Et malgré la grande campagne pour tenter de les faire s'inscrire,
00:15:59 on n'est pas sûr, à la fin des fins, que ça fonctionne.
00:16:01 Et puis, surtout, ils ont totalement rétréci leur socle.
00:16:03 Aujourd'hui, Raphaël Glucksmann est en troisième position.
00:16:06 Il talonne la majorité présidentielle
00:16:07 parce qu'il récupère tous les déçus de la France insoumise.
00:16:11 Donc, forcément, si on se demande si cette stratégie électorale,
00:16:14 elle fonctionne, non, globalement, elle ne fonctionne pas.
00:16:16 - Kévin.
00:16:18 - Oui, moi, je me demande si LFI,
00:16:23 c'est encore un parti français au service des Français.
00:16:28 Quand vous avez un député de LFI, monsieur Delogu,
00:16:32 qui ose brandir au sein de l'Assemblée nationale
00:16:36 le drapeau d'un Etat étranger, entre parenthèses,
00:16:40 Etat qui n'est même pas reconnu officiellement,
00:16:43 je m'interroge.
00:16:44 Et l'audit Ushar l'a très bien dit.
00:16:47 Rima Hassan ne parle que d'Israël et de la Palestine.
00:16:52 Et vous avez un très bon influenceur.
00:16:54 Sur Twitter, je vous encourage à le suivre.
00:16:56 C'est Simon Moss, qui a fait un tweet en janvier 2024,
00:17:01 parce qu'il a fait des statistiques.
00:17:03 Il a montré que depuis l'ouverture du compte Twitter,
00:17:07 en 2011, de monsieur Guiraud,
00:17:10 86 % des tweets relatifs à l'actualité internationale
00:17:15 étaient consacrés à la diabolisation d'Israël.
00:17:19 Il y a véritablement une stratégie de draguer
00:17:23 des personnes issues de l'immigration
00:17:25 et c'est très clair.
00:17:27 Et en plus, quand vous écoutez Rima Hassan,
00:17:29 ce ne sont plus les bourgeois, les patrons, les ennemis.
00:17:32 C'est l'israélien, c'est l'occidental.
00:17:35 Donc, franchement, la stratégie de LFI
00:17:40 m'intrigue très lourdement.
00:17:42 Et en plus, je ne pense pas qu'il vise les européennes,
00:17:44 parce que je pense que les quartiers n'iront pas voter aux européennes.
00:17:47 Il vise la suite, il vise la présidentielle.
00:17:49 Le but, c'est de faire en sorte que le candidat LFI,
00:17:52 peut-être Jean-Luc Mélenchon,
00:17:53 arrive au second tour.
00:17:55 C'est une stratégie qu'ils ont théorisée
00:17:57 il y a quelques années,
00:17:58 quand il manquait à Jean-Luc Mélenchon quelques voix
00:18:00 pour accéder à ce second tour.
00:18:02 Ça, je pense qu'on avait un peu compris, évidemment.
00:18:04 Vous avez raison de le rappeler.
00:18:05 Beaucoup de choses dans le journal du dimanche,
00:18:07 et notamment l'interview de Stéphane Séjourné,
00:18:10 le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères,
00:18:12 qui lui dit "eh, LFI flirte en permanence
00:18:14 avec l'antisémitisme".
00:18:15 Il appuie encore, il appuie encore.
00:18:17 Oui, de nombreuses réponses du ministre, effectivement,
00:18:19 qui concernent la France insoumise.
00:18:21 Et il revient justement sur Rima Hassan.
00:18:23 Il dit, je le cite, "Rima Hassan m'a interpellée
00:18:25 sur les réseaux sociaux en affirmant
00:18:27 que la position de la France est dictée par le CRIF,
00:18:29 sa déclaration renvoie au stéréotype du juif
00:18:31 qui tire la ficelle que Rima Hassan pense
00:18:34 que la politique étrangère de la France
00:18:35 n'est pas indépendante,
00:18:36 en dilant sur sa conception et son fanatisme".
00:18:38 Mais effectivement, ce qui est intéressant
00:18:39 dans ces déclarations et ces interpellations
00:18:41 de Rima Hassan, c'est justement la vision
00:18:43 qu'il y a derrière.
00:18:44 On a vu aussi un certain nombre de tweets
00:18:45 de Jean-Luc Mélenchon,
00:18:47 notamment visant la présidente de l'Assemblée nationale,
00:18:49 où on voit derrière cet arrière-fond,
00:18:51 malheureusement, d'antisémitisme
00:18:52 avec des codes repris assez franchement.
00:18:55 Et puis, lui dit aussi, je le cite,
00:18:58 "Autant il peut y avoir des épisodes sporadiques,
00:19:00 mais cette succession de déclarations
00:19:01 ne doit rien au hasard.
00:19:02 Être systématiquement à la limite de l'antisémitisme
00:19:04 devient une stratégie de campagne".
00:19:06 Et je pense que là, on peut totalement donner raison
00:19:08 au ministre des Affaires étrangères
00:19:10 sur le fait que, non seulement,
00:19:11 ce n'est pas des petits épisodes
00:19:13 très éloignés les uns des autres,
00:19:15 mais une vraie stratégie qui vise,
00:19:16 justement, comme on le disait il y a quelques instants,
00:19:18 à aller chercher un certain électorat.
00:19:20 Il rappelle lui aussi que, finalement,
00:19:22 leur stratégie n'a rien à voir avec les enjeux européens.
00:19:25 Et puis, il dit ceci, pour terminer,
00:19:27 "Cette position instrumentalise la cause palestinienne.
00:19:29 La détestation d'Israël,
00:19:30 scandée par les manifestants,
00:19:31 ne risque pas de faire aboutir une solution à diplomatie".
00:19:34 Il a doublement raison,
00:19:35 parce qu'on voit que la France insoumise
00:19:36 à la fois récupère cette cause,
00:19:39 quand on les voit, pour aller en manifestation,
00:19:41 pour aller, je le cite,
00:19:42 "dénoncer un génocide",
00:19:43 où ils dansent sur de la musique techno,
00:19:45 on ne va pas tenir le rapport avec le génocide.
00:19:47 Et surtout, où en fait,
00:19:48 il y a un mélange dans la France insoumise
00:19:49 entre défendre la cause palestinienne
00:19:51 et, comme vous le disiez,
00:19:52 justement, la haine des juifs,
00:19:53 qui en fait se mélangent totalement,
00:19:55 alors qu'on peut, évidemment,
00:19:56 soutenir ce qui se passe sur place
00:19:57 sans arriver à cet antisémitisme.
00:19:59 On verra dans une semaine
00:20:00 si cette stratégie est payante ou pas.
00:20:02 On reviendra sur les derniers sondages, évidemment.
00:20:05 Réponse dans une semaine, mon cher Mathieu.
00:20:07 Exactement.
00:20:08 De toute façon, quand on regarde les sondages,
00:20:09 notamment sur les thèmes qui intéressent les Français
00:20:11 sur les élections européennes,
00:20:13 la question palestinienne,
00:20:14 elle arrive dans les derniers thèmes
00:20:15 qui sont privilégiés par les Français.
00:20:17 Je crois qu'il n'y a que 13 % des Français
00:20:18 qui mettent ce sujet-là au cœur de leur vote.
00:20:21 Non, la question qui est posée
00:20:22 et les propos de Stéphane Séjourné
00:20:24 vont dans le bon sens,
00:20:25 c'est de dire que, en gros,
00:20:28 l'LFI et une partie de l'extrême-gauche,
00:20:30 en ce jour-dit,
00:20:31 utilisent la question de l'antisionisme
00:20:32 pour masquer, on va dire,
00:20:34 une certaine forme d'antisémitisme.
00:20:36 Pourquoi ?
00:20:37 Parce qu'il faut bien rappeler aussi
00:20:38 ce que c'est que l'antisionisme dans notre pays.
00:20:40 L'antisionisme, ça veut dire deux choses.
00:20:42 Soit vous êtes contre la présence
00:20:44 d'un foyer juif en terre de Palestine.
00:20:46 C'est une position qui n'est pas défendue
00:20:48 par l'extrême-gauche française,
00:20:49 mais c'est une position qui existe
00:20:51 dans les pays arabo-musulmans
00:20:52 avec le très fort antisémitisme dans ces pays-là.
00:20:54 Soit vous êtes antisioniste, on va dire,
00:20:56 à la française, à la LFI,
00:20:57 et vous êtes contre l'existence
00:20:59 d'un État juif en terre de Palestine.
00:21:01 Ça, c'est la position,
00:21:02 l'ancienne position de Rima Hassan,
00:21:04 puisqu'elle a changé de discours
00:21:05 depuis qu'elle a rejoint la France insoumise,
00:21:07 où elle disait qu'il faut un État binational
00:21:09 en terre de Palestine,
00:21:10 donc ça veut dire plus d'États juifs.
00:21:12 - Norah Leis.
00:21:14 - Oui, je trouve que les actions de LFI
00:21:17 montrent bien la façon dont ils voient les choses,
00:21:21 c'est-à-dire que, effectivement,
00:21:23 je pense qu'aux européennes,
00:21:24 c'est pas pour eux qu'on va voter,
00:21:25 parce qu'ils savent très bien
00:21:26 que l'électorat ne va pas se déplacer
00:21:28 nécessairement aux urnes,
00:21:29 surtout pas pour les européennes,
00:21:30 et ils visent plus haut.
00:21:31 On s'aperçoit que LFI,
00:21:33 notamment Rima Hassan,
00:21:34 essaye de créer un climat d'insurrection,
00:21:37 elle appelle à saboter l'émission de TF1,
00:21:39 par exemple,
00:21:40 elle appelle à des manifestations...
00:21:43 - On reviendra sur les manifestations
00:21:44 qui se sont déroulées hier.
00:21:45 - Oui, elle appelle également à ce que la France
00:21:48 rende ce qu'elle doit à l'Algérie,
00:21:49 pour la reciter.
00:21:51 En fait, on est dans un climat dans lequel,
00:21:53 aujourd'hui, et on l'a vu,
00:21:54 Kévin l'a rappelé à l'Assemblée nationale,
00:21:56 l'invective a remplacé la réflexion,
00:21:58 c'est-à-dire qu'on est au niveau...
00:21:59 - Et quel spectacle ?
00:22:00 - Ah, c'est politique...
00:22:01 - Quel spectacle ?
00:22:02 - Spectacle...
00:22:03 Enfin, on se croirait dans une télé-réalité,
00:22:05 c'est désolant,
00:22:06 c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:22:07 on a nos représentants qui se comportent
00:22:10 de la pire des manières,
00:22:11 qui s'invectivent alors que le monde brûle,
00:22:13 et moi, le sentiment que j'ai,
00:22:15 c'est que, justement, LFI utilise ce monde qu'on a
00:22:19 qui est hyper fragile,
00:22:20 avec des crises à répétition,
00:22:22 l'inflation, la menace nucléaire,
00:22:23 les conflits israélo-palestiniens,
00:22:25 le conflit ukrainien, etc.
00:22:26 Donc, on a quand même un monde
00:22:27 qui est quand même très, très tendu,
00:22:29 qui est très compliqué aujourd'hui,
00:22:30 avec un monde en multi-crises,
00:22:32 et que LFI utilise justement cet élément-là.
00:22:34 Si je peux me permettre un dernier mot
00:22:35 par rapport à ce que dit Stéphane Séjourné,
00:22:37 Stéphane Séjourné s'inquiète de la montée du populisme,
00:22:40 et du fait que les personnes, du coup,
00:22:42 votent pour des partis populistes.
00:22:44 Je pense que...
00:22:45 Alors, il faut s'interroger d'abord, en fait,
00:22:47 pourquoi il y a cette montée des partis populistes
00:22:49 et pourquoi il y a cette montée du populisme.
00:22:50 Ça veut dire donc qu'il y a un mal-être.
00:22:52 Il y a un livre qui est très bien fait
00:22:57 sur cette question-là, de David Goudard,
00:22:59 qui a bien montré que la mondialisation,
00:23:03 elle crée justement une fracture au niveau des populations,
00:23:07 c'est-à-dire notamment au niveau des populations
00:23:09 qui bénéficient de la mondialisation,
00:23:11 les populations rurales, les populations urbaines,
00:23:15 ceux qui ont des médecins à disposition,
00:23:17 ceux qui sont dans les campagnes où il n'y a plus rien du tout,
00:23:20 ceux qui ont fait des hautes études
00:23:22 et ceux qui n'en ont pas fait.
00:23:23 Bref, en fait, une petite partie de la population
00:23:26 qui gouverne, et les autres qui ne se sentent plus représentés,
00:23:29 qui se sentent perdus,
00:23:30 et qu'ils ne savent plus où ils en sont.
00:23:32 On a tendance à traiter et à parler des symptômes,
00:23:36 à savoir les manifestations, tout ce qui est spectaculaire.
00:23:39 Mais il faudrait s'interroger aussi
00:23:41 sur pourquoi on a cette montée du populisme
00:23:43 et quelle est la raison,
00:23:44 et comment on pourrait donner des solutions.
00:23:46 Et ce n'est pas LFI qui va en donner.
00:23:48 Kévin, je sais que vous souhaitez prendre la parole,
00:23:50 mais on va parler des manifestations,
00:23:51 et vous aurez l'occasion.
00:23:52 Très bien.
00:23:53 Parce qu'il y a eu des manifestations hier
00:23:55 qui ont un peu dégénéré,
00:23:57 qui se sont attaquées à une certaine marque de hamburgers,
00:24:01 que je ne citerai pas à l'antenne, évidemment.
00:24:03 Mais on va en parler, évidemment, dans quelques instants.
00:24:06 On marque une première pause dans ce Mini-News Week-end.
00:24:08 À tout de suite.
00:24:09 Il est quasiment 11h30.
00:24:12 Merci de nous accueillir, c'est Mini-News Week-end.
00:24:14 Jusqu'à 13h, un gros programme vous attend
00:24:17 durant cette heure 30 qui nous reste, évidemment.
00:24:19 Mais tout de suite, on fait un nouveau tour dans l'information
00:24:21 avec Isabelle Piboul au fil et à l'opposte.
00:24:23 Nouvelle frappe entre Israël et l'US,
00:24:28 le mouvement libanais Tsaïla a bombardé hier des villages
00:24:31 dans le sud et l'est du Liban.
00:24:33 Plus de 40 cibles militaires ont été frappées.
00:24:35 Une réponse à des attaques survenues plus tôt au nord d'Israël
00:24:39 est revendiquée par le mouvement libanais.
00:24:41 Après le procès de Donald Trump,
00:24:43 jugé coupable au pénal jeudi à New York,
00:24:46 Stormy Daniels s'est exprimé dans le Daily Mirror.
00:24:49 L'ancienne actrice de film X appelle la justice
00:24:52 à incarcérer le milliardaire.
00:24:54 Je crois qu'il devrait être condamné à de la prison
00:24:56 et des travaux d'intérêt général pour les moins favorisés
00:24:59 ou servir de sac de boxe bénévole dans un refuge pour femmes,
00:25:03 a-t-elle déclaré.
00:25:04 La peine de Donald Trump sera prononcée le 11 juillet.
00:25:07 Enfin, un Nouméa en Nouvelle-Calédonie.
00:25:09 Des centaines de personnes ont assisté hier aux obsèques de Stéphanie.
00:25:13 L'adolescente de 17 ans a été tuée le 15 mai dernier
00:25:16 d'une balle dans la tête pendant les émeutes.
00:25:18 Celle qui était surnommée Nana est décrite par ses proches
00:25:21 comme étant une jeune fille joyeuse
00:25:23 qui voulait s'engager dans l'armée.
00:25:25 L'auteur du coup mortel, lui, a été incarcéré pour meurtre.
00:25:28 - Merci Isabelle.
00:25:30 On vous retrouve dans 30 minutes, toujours avec moi
00:25:32 pour décrypter cette information.
00:25:34 Ce dimanche, Laura Lisbouvier, Kevin Bossuet,
00:25:36 Patrick Sarditti, Mathieu Hoque et Elodie Huchard, évidemment.
00:25:39 On a parlé de la stratégie du chaos,
00:25:42 voulu ou souhaité ou joué par Eléphi.
00:25:46 On va évoquer maintenant cette nouvelle manifestation
00:25:49 pro-palestinienne hier à Paris.
00:25:51 En fait, pour être totalement transparent,
00:25:53 il y avait trois manifestations en une hier à Paris.
00:25:56 Une manifestation, je vous le disais, en soutien au Canac,
00:25:58 une autre en hommage à Clément Méric,
00:26:00 militant d'ultra-gauche, et puis évidemment
00:26:02 cette manifestation pro-palestinienne,
00:26:04 manifestation qui accueille quelques dégâts.
00:26:06 On voit tout cela avec Mathilde Ibanez
00:26:08 et évidemment on poursuit le débat avec mes invités.
00:26:10 - A Paris, ils étaient des milliers hier,
00:26:14 réunis pour une nouvelle manifestation pro-Palestine.
00:26:20 Le cortège s'est réparti en plusieurs groupes.
00:26:23 Certains sont allés à Châtelet-Léal
00:26:25 et ont pénétré au sein d'un McDonald's,
00:26:33 scandant des slogans contre l'enseigne.
00:26:36 Dans un autre restaurant de la même enseigne,
00:26:47 les manifestants ont tout saccagé.
00:26:50 D'autres militants, eux, étaient présents
00:26:54 sur les Champs-Élysées.
00:26:56 Pour disperser la foule, les forces de l'ordre
00:27:02 ont dû faire usage de gaz lacrymogènes.
00:27:05 La police a procédé à huit interpellations.
00:27:13 - C'est vrai, on se le disait, et je le dis huitièrement,
00:27:16 en regardant ce reportage,
00:27:18 ce qui nous marque, c'est qu'ils sont très jeunes.
00:27:21 - Oui, et on ne sait pas s'ils savent vraiment pourquoi
00:27:24 ils manifestent.
00:27:26 Il y a trois manifestations en une,
00:27:28 la Nouvelle-Calédonie, la Palestine et Clément-Méric.
00:27:30 Quel est le rapport ? A peu près aucun.
00:27:32 Je parle sous le contrôle de Kevin,
00:27:34 qui sait ça mieux que moi,
00:27:36 mais en regardant ces images, on devrait tous les prendre
00:27:38 un par un et leur demander de placer Israël sur une carte
00:27:40 pour voir s'ils savent vraiment pourquoi ils manifestent
00:27:42 et de quoi ils parlent.
00:27:44 - Vous savez que c'est une bonne idée ?
00:27:46 - Je ne vais pas le faire moi-même, mais ce n'est pas une bonne idée.
00:27:49 - Kevin ?
00:27:51 - S'ils savent placer Israël sur une carte,
00:27:53 s'ils savent placer l'Afrique, les cinq continents,
00:27:56 c'est déjà pas mal, on ne va pas trop leur en demander.
00:27:58 - C'est le progrès sur l'histoire géo qui parle.
00:28:00 - Je pourrais raconter des choses.
00:28:02 - On a une émission spéciale sur la culture,
00:28:05 en histoire et en géographie, avec vos élèves.
00:28:07 - Non, ça, c'est inquiétant.
00:28:09 Ce que je vais dire ne concerne pas tous les manifestants.
00:28:13 Ça en concerne certains.
00:28:15 Il y a certains manifestants ici qui sont des militants identitaires,
00:28:20 qui sont des militants communautaires,
00:28:23 qui sont dans une forme de guerre de civilisation.
00:28:26 Et moi, ça me rappelle encore une fois les années 30.
00:28:31 Dans les années 30, on faisait porter aux Juifs l'étoile jaune.
00:28:36 Là, il y a une autre stratégie,
00:28:39 c'est-à-dire qu'on veut invisibiliser les Juifs dans l'espace public,
00:28:44 par la peur.
00:28:46 Vous voyez bien, les Juifs retirent l'Akipa,
00:28:48 retirent la Mézouza.
00:28:50 Beaucoup veulent partir de ce pays et faire leur alia.
00:28:54 Mais l'objectif et le but, c'est, pour certains,
00:28:58 se débarrasser totalement des Juifs.
00:29:02 Et quand vous avez des militants qui appellent au boycott,
00:29:06 quand vous avez des militants qui cassent des restaurants,
00:29:11 des magasins, parce que ces magasins, ces restaurants,
00:29:14 seraient associés à Israël et derrière les Juifs,
00:29:18 il y a bien cette volonté.
00:29:20 Moi, ça me rappelle qu'on n'a pas raison n'est pas raison,
00:29:23 mais ça peut me rappeler quand même, par exemple, la nuit de Cristal,
00:29:27 parce que ce qu'il y a derrière tout ça, c'est la haine des Juifs.
00:29:30 C'est ça qui est important.
00:29:34 Et dernière chose, quand même, que je voulais dire,
00:29:38 c'est que cette idéologie est en train d'éteindre.
00:29:43 Quand vous avez la France qui interdit,
00:29:46 enfin, qui annule les entreprises juives
00:29:50 qui devaient se rendre notamment au salon Eurosatori,
00:29:54 ça veut dire qu'on valide finalement le discours de ces militants,
00:29:58 on donne raison à ces militants,
00:30:00 et à partir du moment où on est israélien,
00:30:03 on est finalement un paria, on est mis de côté.
00:30:08 Et je le rappelle, pour terminer, mais comment on peut faire ça ?
00:30:12 Israël, c'est une démocratie.
00:30:14 Israël est la tête de pont des valeurs démocratiques au Proche-Orient.
00:30:18 J'ai l'impression que dans cette société,
00:30:20 il n'y a plus aucune valeur.
00:30:23 Mettre sur le même plan une organisation terroriste
00:30:26 et un État démocratique, c'est juste une honte.
00:30:29 Et je le redis parce que ça, ça m'a choqué.
00:30:31 Quand vous avez certains journalistes,
00:30:33 notamment sur le service public,
00:30:35 qui reprennent les éléments de langage du Hamas
00:30:38 sans les questionner pour accuser encore un peu plus Israël,
00:30:42 j'ai peur de ce qu'est en train de devenir ce pays.
00:30:45 Et je pense à mes compatriotes juifs
00:30:48 qui, là, arrivent dans une forme d'asphyxie
00:30:51 et se disent que le pays que j'ai tant aimé, la France,
00:30:54 est en train à nouveau de me tourner le dos
00:30:57 et j'ai envie d'en partir.
00:30:59 Et je pense que c'est un peu comme ça
00:31:01 que je vais continuer à me tourner le dos.
00:31:03 -C'est un peu comme ça que vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:06 -Oui, c'est ça.
00:31:07 -Vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:09 -Oui, c'est ça.
00:31:10 -Vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:12 -Oui, c'est ça.
00:31:13 -Vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:15 -Oui, c'est ça.
00:31:16 -Vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:18 -Oui, c'est ça.
00:31:19 -Vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:21 -Oui, c'est ça.
00:31:22 -Vous allez continuer à vous tourner le dos.
00:31:24 -Oui, c'est ça.
00:31:25 -La deuxième, c'est qu'on constate aussi que LFI fait feu de tout bois,
00:31:29 encore une fois, pour appeler à l'insurrection.
00:31:31 Clément Méric, effectivement, ça a été un drame.
00:31:33 Moi, je m'en rappelle, ça date, quand même.
00:31:35 Je pense que tous ces jeunes-là...
00:31:36 Moi, j'étais encore en doctorat à cette époque.
00:31:38 Donc, il y a vraiment un moment.
00:31:40 Je pense que tous ces jeunes-là ne savent même pas qui est Clément Méric.
00:31:43 Donc, on met Clément Méric, la Nouvelle-Calédonie.
00:31:45 -Tout est mélangé, là.
00:31:46 -Tout est mélangé.
00:31:47 On va bientôt rajouter l'Algérie.
00:31:49 Enfin, bref, le but, c'est de créer une insurrection globale
00:31:54 pour appeler à casser...
00:31:57 Au final, c'est ce qui arrive, à casser des magasins.
00:32:01 Il y a une instrumentalisation de ces jeunes.
00:32:03 Moi, ce qui m'inquiète, c'est leur âge,
00:32:05 parce qu'on s'aperçoit qu'ils sont instrumentalisés.
00:32:07 Et je pense que l'éducation a un rôle fondamental à jouer,
00:32:12 et je pense que Kévine me rejoindra là-dessus,
00:32:14 et qu'elle doit s'en saisir de toute urgence,
00:32:16 parce qu'on s'aperçoit qu'on a des enseignants
00:32:19 qui n'osent plus parler de ce qui s'est passé pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:32:22 qui n'osent plus parler de la choc, des drames qu'on a eus.
00:32:25 Et il faut, au contraire, en parler.
00:32:27 Il faut une éducation civique, voire une histoire des idées politiques.
00:32:30 On a une désinformation totale, y compris par les réseaux sociaux,
00:32:34 qui pose également problème.
00:32:35 On voit tous les tweets qui passent,
00:32:37 tous les posts qui passent sur Instagram.
00:32:40 -C'est une stratégie d'éléphi, d'ailleurs.
00:32:42 -C'est une stratégie d'éléphi.
00:32:43 -Des actions chocs, et ensuite, regardez, en comique.
00:32:46 -Alors qu'on a besoin d'un esprit critique,
00:32:48 il faut apprendre à ces jeunes à développer un esprit critique,
00:32:51 et c'est très, très, très urgent.
00:32:53 -J'ai l'impression que ça va être difficile.
00:32:55 -Ca va être difficile.
00:32:56 -On a raté quelques étapes.
00:32:57 -Juste 20 secondes, vraiment.
00:32:59 Tout n'est pas mélangé.
00:33:00 Ce qui unit ces gens, c'est la haine de la France,
00:33:02 c'est la haine de l'Occident et c'est la haine de l'homme blanc.
00:33:05 -C'est des gens qui veulent déconstruire la société,
00:33:08 et je rejoins ce qui vient d'être dit.
00:33:10 Sur les manifestations, le point que vous mentionnez,
00:33:12 il faudrait aussi, à un moment donné,
00:33:14 que les organisateurs des manifestations pro-Palestine
00:33:16 se posent la question pourquoi ces manifestations
00:33:19 posent toujours problème.
00:33:21 Pourquoi les manifestations pro-Palestine
00:33:23 posent problème alors que,
00:33:24 dans de nombreux autres cas de manifestation,
00:33:26 sur les Rohingyas, sur d'autres causes comme au Kivu,
00:33:29 au Congo, etc., ces manifestations ne sont jamais interdites
00:33:33 et se passent toujours dans les bonnes conditions.
00:33:34 Donc, à un moment donné, il faut que les organisateurs
00:33:36 de ces manifestations-là se posent la question du pourquoi.
00:33:39 Et ensuite, le deuxième point qui est important,
00:33:42 c'est de se dire quand même que se battre pour une cause
00:33:45 aussi juste soit-elle ne donnera jamais le droit
00:33:48 à des personnes de bafouer l'État de droit.
00:33:50 Pourquoi ? Parce que lorsque ces militants pro-palestiniens
00:33:53 cassent McDonald's, qui va payer ?
00:33:55 Ça va être encore le contribuable, ça va être encore les Français.
00:33:57 C'est des gens qui ne partagent pas forcément leurs convictions.
00:34:00 Sur la question de l'université, lorsqu'ils bloquent Sciences Po,
00:34:02 lorsqu'ils bloquent les universités et lorsqu'ils les cassent,
00:34:05 qui va réparer encore ? Ce sont encore les Français,
00:34:07 ce sont encore les autres étudiants qui ne peuvent pas,
00:34:10 donc la majorité des silencieuses,
00:34:11 qui ne peuvent pas s'exprimer à l'université.
00:34:13 Donc, ces gens-là instiguent une forme de terreur
00:34:15 dans la société, dans l'éducation nationale,
00:34:18 dans un certain nombre d'autres services publics.
00:34:21 Et c'est bien tout l'enjeu du problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:34:23 une manifestation pro-palestinienne n'arrive malheureusement,
00:34:26 ne se passe jamais bien, parce que les organisateurs
00:34:29 ont un plan qui est derrière, qui est justement de casser,
00:34:32 de détruire et de déconstruire, on va dire,
00:34:34 la civilisation occidentale, européenne et française.
00:34:36 Et c'est la raison pour laquelle on vous montre également
00:34:38 ces images et sur l'antenne de CNews, évidemment.
00:34:40 - Patrice. - Je crois que le danger,
00:34:44 il vient d'abord du fait qu'il y a eu l'antisionisme,
00:34:49 qu'on connaît, il y a des gens qui ont le droit
00:34:51 de ne pas aimer un pays, qui ont le droit
00:34:54 de ne pas aimer Israël. Bon, d'accord.
00:34:57 Mais quand ça se transforme, très alimenté,
00:35:00 notamment par le LFI, alimenté sur une détestation
00:35:08 de ce qui est juif, alors là, on confond absolument tout.
00:35:13 Et ça, je ne vois pas, malgré tous les efforts
00:35:16 que pourront faire tous les profs de France,
00:35:18 je ne vois pas du tout, du tout, du tout,
00:35:20 comment on peut arranger ça.
00:35:23 Cette anti-juvité... - Je n'ai pas envie de dire
00:35:25 que j'ai trop tard, mais... - Non, c'est pas...
00:35:27 - Parce que je suis d'une nature optimiste.
00:35:29 - Il y a toujours eu des voyous, dans un autre système,
00:35:32 il y a toujours eu des voyous, il restera toujours des voyous.
00:35:35 Il y aura toujours des gens qui seront antisémites.
00:35:38 Ça, on le sait. Maintenant, pour ce qui concerne
00:35:40 les manifestations, il est vrai que tout est mêlé.
00:35:43 Il y a une manifestation pro-palestinienne,
00:35:46 mais une manifestation pro-palestinienne,
00:35:48 ce n'est pas forcément une manifestation anti-juive.
00:35:51 Mais il y avait des gens qui étaient là
00:35:53 parce qu'ils sont anti-colonialisme, anti-impérialisme,
00:35:57 ils veulent combattre l'extrême droite.
00:36:00 C'est une espèce de fourre-tout.
00:36:02 Alors, de toute façon, ça va continuer,
00:36:04 ça va se calmer un petit peu après les européennes,
00:36:07 ça va redémarrer derrière, mais tout est lié
00:36:10 à ce qui va se passer au niveau international
00:36:13 entre les États-Unis, le Qatar, l'Égypte, Israël, bien entendu,
00:36:17 les gens du Hamas, et si jamais, je le répète,
00:36:21 si jamais il y a une accalmie, je crois qu'il n'y aura plus
00:36:25 de carburant pour tous ces haineux...
00:36:28 - Vous êtes certains que ça va se calmer, Patrick ?
00:36:30 - Je veux répondre rapidement à Patrice.
00:36:32 - Je voulais qu'on parle de Sébastien Delaugue.
00:36:35 - Je veux répondre rapidement à Patrice sur l'antisionisme.
00:36:38 Il y a beaucoup d'antisionistes qui ne se contentent pas
00:36:41 de ne pas aimer un pays.
00:36:43 Il y en a qui nient son existence de la rivière à la mer.
00:36:47 Il y a un seul État juif dans le monde,
00:36:49 et pour certains, ça leur pose problème.
00:36:52 D'ailleurs, beaucoup maiquissent ça en disant
00:36:55 qu'ils soutiennent le peuple palestinien
00:36:58 et qu'ils soutiennent notamment des gens qui sont musulmans,
00:37:02 mais on ne les a pas entendus pour condamner
00:37:05 notamment le sort des Ouïghours en Chine.
00:37:08 On ne les a pas entendus pour condamner le sort
00:37:10 des musulmans en Inde qui sont réprimés.
00:37:12 On ne les a pas entendus quand M. Bachar al-Assad,
00:37:16 en Syrie, s'en est pris aux musulmans.
00:37:19 La vérité, c'est qu'on essaye de nous raconter
00:37:21 que le problème, ce ne sont pas les Juifs.
00:37:23 Non, le problème, c'est Netanyahou.
00:37:25 Le problème, c'est la politique...
00:37:27 La vérité, c'est que pour beaucoup d'antisionistes,
00:37:30 le problème, ce sont les Juifs, ce sont des antisémites.
00:37:33 Et ça, il faut le dire.
00:37:35 Allez, deux mots rapides, parce qu'on est très en retard.
00:37:37 Oui, j'aimerais juste rappeler par rapport aux années 30
00:37:39 que les antisémites des années 30, c'est des antidémocrates.
00:37:42 Ils sont contre la démocratie.
00:37:44 Et les antisémites d'aujourd'hui le sont aussi.
00:37:47 C'est pour ça qu'il s'agit vraiment
00:37:49 qu'on mette en place une des actions très urgentes
00:37:52 pour lutter contre ça, parce que c'est notre démocratie
00:37:54 qui est en danger.
00:37:55 Et pour le plus important, c'est M. Mélenchon.
00:37:57 M. Mélenchon, qui est un monsieur antisystème.
00:37:59 - Le jour d'après. - Et t'en vas là.
00:38:01 Antisystème, ça veut dire ?
00:38:03 Ça veut dire ce qui se passe actuellement.
00:38:05 Alors qu'il a été payé depuis des années par le Parlement
00:38:07 en tant que sénateur, c'est l'un de ceux
00:38:09 qui a bénéficié le plus du système.
00:38:11 - Il faut quand même dire ça. - En avance.
00:38:13 - Mais il dit "je fais court". - Ah non, mais ça, il faut le dire.
00:38:15 - Oui. - Le contre...
00:38:17 - Pas triste, mais aussi du pluralisme. - Stop !
00:38:19 - Pardon. - Élève...
00:38:21 - Dissipé. - Pardon, Maître Cabane.
00:38:23 - Dissipé. Merci.
00:38:25 On va parler de Sébastien Delogu et d'Élève-Brune-Pivet.
00:38:27 Le moins qu'on puisse dire, c'est si on les met dans un bateau,
00:38:29 ils ne vont pas partir ensemble en vacances.
00:38:31 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:38:33 Sébastien Delogu, vous le savez, il a été exclu pendant 15 jours
00:38:35 à l'Assemblée nationale, puisque c'est lui qui avait
00:38:37 bandi ce fameux drapeau palestinien dans l'hémicycle.
00:38:39 Et on a assisté à une espèce de match ping-pong entre eux.
00:38:41 On voit tout ça avec Mathilde Libanès.
00:38:43 Et je vous fais réagir, évidemment, juste après.
00:38:45 - La France va continuer...
00:38:47 C'est une scène qui n'est pas passée inaperçue
00:38:49 et qui n'est pas restée sans conséquence.
00:38:51 - Sébastien Delogu !
00:38:53 Après avoir brandi le drapeau palestinien
00:38:55 en plein hémicycle, le député
00:38:57 Sébastien Delogu a été exclu
00:38:59 pour 15 jours.
00:39:01 La présidente de l'Assemblée nationale a tenu
00:39:03 à rappeler les règles en vigueur.
00:39:05 - Dans ce cas précis, nous étions dans l'impossibilité
00:39:07 absolue de reprendre nos travaux
00:39:09 du fait du tumulte qui perdurait
00:39:11 dans l'hémicycle. Par ailleurs,
00:39:13 le député avait déjà été sanctionné à trois reprises.
00:39:15 Sur la base de ces éléments,
00:39:17 le Bureau a décidé collégialement
00:39:19 de proposer à l'Assemblée,
00:39:21 qui l'a votée, la sanction de censure
00:39:23 avec exclusion. Il est important
00:39:25 de rappeler ces éléments, car la même
00:39:27 sanction peut être prononcée pour des
00:39:29 actes différents, alors que des faits
00:39:31 similaires peuvent faire l'objet d'une
00:39:33 sanction différente. Pour être clair,
00:39:35 ce n'est pas la couleur du drapeau
00:39:37 qui détermine le niveau de sanction,
00:39:39 mais c'est la gravité du trouble que cela provoque
00:39:41 et le nombre de sanctions déjà
00:39:43 prononcées contre le même député.
00:39:45 Le député insoumis a annoncé
00:39:47 qu'il allait saisir la Cour européenne des droits
00:39:49 de l'homme pour contester son exclusion
00:39:51 du palais Bourbon et a répondu
00:39:53 sur X à Yael Brounpivé.
00:39:55 On n'efface pas sept mois de soutien
00:39:57 inconditionnel au gouvernement génocidaire
00:39:59 de Netanyahou par trois minutes de justification.
00:40:01 Yael Brounpivé
00:40:03 est la présidente du Deux poids, deux mesures.
00:40:05 Sur X, le député
00:40:07 appelle dans une pétition à l'exclusion
00:40:09 de la présidente de l'Assemblée nationale
00:40:11 qui a été déjà signée
00:40:13 plus de 200 000 fois.
00:40:15 Vous savez quoi ? Je pense que les Français
00:40:17 qui nous regardent, ils en ont
00:40:19 ras la casquette de ces espèces
00:40:21 de guéguerres que nous,
00:40:23 on commente évidemment sur nos plateaux.
00:40:25 Evidemment, on les commente, mais sincèrement,
00:40:27 ça ne fait pas envie. Et le DIP,
00:40:29 on fait un petit tour de plateau.
00:40:31 Il faut bien comprendre que la scène
00:40:33 à laquelle on a assisté mardi
00:40:35 était quand même hallucinante. On était avec des confrères,
00:40:37 il y avait une tension dans l'Assemblée, on s'est vraiment dit
00:40:39 "le premier qui bouge, ils vont tous se taper dessus".
00:40:41 Et c'est ce qu'explique aussi Yael Broun-Pivet
00:40:43 parce que la sanction, il faut la comprendre,
00:40:45 dans le règlement de l'Assemblée, il y a 4 sanctions,
00:40:47 il est co-op de la sanction la plus grave.
00:40:49 Il y a 3 justifications principales.
00:40:51 Premièrement, il a brandi quelque chose dans l'hémicycle.
00:40:53 Peu importe que ce soit un drapeau israélien,
00:40:55 la photo de son chien ou des pattes,
00:40:57 il n'a pas le droit de le faire.
00:40:59 Et Yael Broun-Pivet le rappelle dans la vidéo.
00:41:01 La sanction n'est pas liée au fait que ce soit un drapeau palestinien,
00:41:03 c'est juste liée au fait que ce soit strictement interdit.
00:41:05 Et les députés le savent très bien, quand il fait ça,
00:41:07 il sait qu'il va être sanctionné.
00:41:09 D'ailleurs, il a hâte d'être sanctionné,
00:41:11 comme ça après il peut saisir la CEDH.
00:41:13 Deuxièmement, ça dépend aussi de la force de la sanction,
00:41:15 du climat qu'il y a à l'Assemblée.
00:41:17 C'est extrêmement rare et d'ailleurs,
00:41:19 personne n'a pu nous dire quand avait déjà
00:41:21 et avait été suspendu la dernière fois une séance de questions au gouvernement.
00:41:23 Donc le tumulte que ça crée,
00:41:25 le chaos que ça crée, forcément amplifie la sanction.
00:41:27 Et enfin, Sébastien Delogue a déjà été sanctionné 3 fois.
00:41:31 Ça n'est donc pas la première fois que ça arrive.
00:41:33 Quand la sanction est prononcée,
00:41:35 on le rappelle, c'est une censure avec exclusion temporaire,
00:41:37 donc pendant deux mois, il n'aura que la moitié de ses indemnités
00:41:41 et il ne peut pas aller à l'Assemblée dans l'IMSIG pendant 15 jours.
00:41:43 Quand il y a cette sanction,
00:41:45 il doit immédiatement quitter l'Assemblée.
00:41:47 Il le sait, il ne le fait pas.
00:41:49 Yelbrun Pivet est obligé de le relancer.
00:41:51 Il part en faisant un signe victoire.
00:41:53 C'est tout ce comportement.
00:41:55 Il a recommencé ensuite à l'extérieur.
00:41:57 Il a fait conférence de presse pendant ce temps-là.
00:41:59 Ses petits camarades s'insultent avec Meyer Habib.
00:42:01 Il faut se rappeler aussi que Sébastien Delogue
00:42:03 a donc saisi la Cour européenne des droits de l'homme.
00:42:05 Pourquoi ? Parce qu'il est député,
00:42:07 qu'il va avoir la moitié de son salaire,
00:42:09 qui reste quand même un salaire très confortable.
00:42:11 Il va pouvoir vivre pendant deux mois.
00:42:13 Et parce que pendant 15 jours, il ne peut pas aller à l'Assemblée
00:42:15 pour cette sanction.
00:42:17 Lui qui justement défend autant les droits de l'homme,
00:42:19 on se dit pauvre petit député de devoir saisir la CDH.
00:42:21 - On le plaint. - Le pauvre.
00:42:23 - Alors Alice et Kevin, très rapidement,
00:42:25 parce qu'on doit diffuser dans quelques instants
00:42:27 Alexandre Rodrigue qui est à tête de liste
00:42:29 "pays" sans dire.
00:42:31 - C'est parti ? - Passé.
00:42:33 - Oui, Elodie a très bien résumé la situation.
00:42:35 Moi j'ai envie de dire heureusement qu'on a le Sénat
00:42:37 qui rééquilibre un peu les choses,
00:42:39 qui apparaît quand même beaucoup plus calme
00:42:41 et beaucoup plus mesuré.
00:42:43 Parce que ces événements-là,
00:42:45 ces invectives permanentes
00:42:47 qui sont tout à fait indignes en fait.
00:42:49 Moi en tant que Française, je vois ça,
00:42:53 je me dis "mais c'est ça nos représentants".
00:42:55 C'est tout à fait scandaleux, c'est tout à fait indigne.
00:42:57 Et ça rejoint une longue cohorte
00:42:59 d'incidents provoqués par LFI
00:43:01 dans l'Assemblée nationale. - Mais à chaque fois on monte.
00:43:03 - Oui, à chaque fois on va en gradation.
00:43:05 Et c'est terrible
00:43:07 parce qu'en réalité, là, ici,
00:43:09 ça montre qu'on est dans une époque
00:43:11 où les députés ne réfléchissent plus beaucoup.
00:43:13 On ne cherche pas à résoudre les problèmes des Français.
00:43:15 Là, on est en plein dans l'invective.
00:43:17 Et en plus de ça,
00:43:19 je pense que ça accroît encore
00:43:21 la montée du populisme dont on parlait tout à l'heure.
00:43:23 Parce que les Français
00:43:25 vont se sentir méprisés
00:43:27 par leurs représentants qui n'en ont rien à faire.
00:43:29 - Rapidement, très rapidement.
00:43:31 Ce qu'il faut dire, c'est que LFI,
00:43:33 c'est une prime constante
00:43:37 à l'illégalité.
00:43:39 Ces gens n'ont de cesse
00:43:41 de crier au sein de l'hémicycle
00:43:43 au respect du droit international
00:43:45 alors qu'ils sont incapables
00:43:47 de respecter le règlement
00:43:49 de l'Assemblée nationale.
00:43:51 Monsieur Delogu, qui a brandi ce fameux drapeau,
00:43:53 qui s'est mis dans l'illégalité
00:43:55 et qui a été sanctionné,
00:43:57 a dit que cette sanction
00:43:59 était une médaille.
00:44:01 C'est-à-dire que quand on enfreint la loi,
00:44:03 finalement, c'est quelque chose de bien.
00:44:05 Et on l'a déjà vu à plusieurs reprises.
00:44:07 Quand vous avez des députés insoumis
00:44:09 qui osent se rendre dans des manifestations
00:44:11 qui sont interdites,
00:44:13 est-ce que c'est la place des députés de la nation ?
00:44:15 Encore une fois, on voit là
00:44:17 que LFI malmène la démocratie
00:44:19 et ne flirte pas seulement
00:44:21 avec l'antisémitisme. LFI flirte
00:44:23 avec l'illégalité.
00:44:25 Allez, campagne européenne oblige.
00:44:27 Merci Kevin. C News donne la parole
00:44:29 à tous les candidats et même aux petites listes.
00:44:31 Aujourd'hui, Alexandre Audric,
00:44:33 tête de liste de Passé.
00:44:35 Je m'appelle Audric Alexandre.
00:44:37 Je suis tête de liste pour
00:44:39 Patché, le parti des citoyens européens.
00:44:41 Je suis engagé avec Patché depuis
00:44:43 2014, ça fait une dizaine d'années
00:44:45 que je porte les couleurs
00:44:47 de l'Europe fédérale, de la République
00:44:49 européenne avec mon parti.
00:44:51 Et pour ces élections européennes,
00:44:53 nous avons
00:44:55 un programme pour
00:44:57 l'armée européenne, pour l'Europe sociale
00:44:59 et pour la planète. Il faut voter pour notre liste
00:45:01 puisque nous portons avec
00:45:03 enthousiasme
00:45:05 le fédéralisme.
00:45:07 Nous sommes favorables à la création d'un État fédéral
00:45:09 que nous nommons la République européenne
00:45:11 avec une répartition claire des compétences
00:45:13 entre l'État fédéral, c'est-à-dire
00:45:15 l'Europe, auquel on attribue par exemple
00:45:17 l'armée européenne, la diplomatie,
00:45:19 des compétences pour l'État national,
00:45:21 dans notre cas la France,
00:45:23 par exemple dans notre cas l'éducation nationale
00:45:25 ou la justice, et aussi des compétences
00:45:27 pour les régions,
00:45:29 c'est par exemple la politique culturelle,
00:45:31 la politique linguistique.
00:45:33 Donc voilà pourquoi voter pour notre liste.
00:45:35 Voilà, c'était donc la tête
00:45:37 de liste de Patché.
00:45:39 On marque une pause, c'est la mi-temps de
00:45:41 Minnews Weekend ce dimanche, on se retrouve dans
00:45:43 quelques instants avec mes invités en très
00:45:45 grande forme, et pour débuter notre
00:45:47 deuxième heure, on ira à
00:45:49 Crépol, où il y a un hommage
00:45:51 appuyé à Thomas Personne,
00:45:53 évidemment, on a oublié
00:45:55 Thomas et on sera avec notre équipe qui est
00:45:57 sur place, Olivier Madinier et
00:45:59 Goderic Bey, à tout de suite sur CNews.
00:46:01 [Musique]
00:46:03 Rebonjour,
00:46:05 merci de nous accueillir, c'est Minnews Weekend
00:46:07 partie 2, je vous présente l'équipe du dimanche
00:46:09 dans quelques instants, on va tout de suite
00:46:11 le sommaire de notre
00:46:13 deuxième partie.
00:46:15 On commencera avec la fête
00:46:17 annuelle hier, on ira à Crépol
00:46:19 avec un hommage appuyé à Thomas
00:46:21 tué lors d'un bal populaire en novembre
00:46:23 dernier, Thomas que personne
00:46:25 n'a oublié que c'est il passé depuis,
00:46:27 on verra tout cela, on sera avec
00:46:29 Olivier Madinier et Goderic
00:46:31 Bey qui sont sur place. Dans
00:46:33 notre émission, on ira au Pays Basque avec
00:46:35 un reportage hélocore de notre correspondant
00:46:37 dans le sud-ouest, Antoine Esteve. Le Pays Basque
00:46:39 où la police est littéralement
00:46:41 débordée par l'afflux de migrants venus d'Afrique,
00:46:43 on évoquera aussi notre sondage
00:46:45 existe-t-il un lien
00:46:47 en France entre insécurité et
00:46:49 immigration ? Votre réponse est oui,
00:46:51 oui à 68%.
00:46:53 C'est un sujet de débat
00:46:55 pour notre émission évidemment avec nos invités.
00:46:57 Enfin, on parlera de nos agriculteurs,
00:46:59 il ne faut pas les oublier, ils vont
00:47:01 à nouveau se mobiliser dès demain,
00:47:03 notamment dans les Pyrénées. Les raisons
00:47:05 de cette nouvelle colère, on sera avec
00:47:07 l'un d'entre eux en direct, il nous dira
00:47:09 tout, évidemment. Voilà pour notre deuxième
00:47:11 partie, partie très riche, vous pouvez le constater,
00:47:13 mais on fait un nouveau tour de l'information avec
00:47:15 Isabelle Piboulot, que je re-salue Isabelle.
00:47:17 Rebonjour Thierry, bonjour à tous. Les
00:47:19 médiateurs qataris, américains et
00:47:21 égyptiens appellent Israël et le Ramas
00:47:23 à finaliser un accord de cesser
00:47:25 le feu, un compromis sur la base
00:47:27 du plan 3 phases annoncé
00:47:29 vendredi par Joe Biden, celui-ci
00:47:31 comprend un retrait israélien des zones
00:47:33 peuplées à Gaza pour une durée de
00:47:35 6 semaines, mais aussi la libération
00:47:37 d'un otage contre des détenus palestiniens.
00:47:39 Les précisions de notre correspondante
00:47:41 en Israël, Lisbeth Kemoun.
00:47:43 Malheureusement, on est un peu
00:47:45 échaudé, il y a déjà eu beaucoup
00:47:47 de tentatives et on a
00:47:49 peur justement de trop espérer
00:47:51 et que finalement ça ne marche pas. En plus
00:47:53 honnêtement, cette proposition de Joe Biden
00:47:55 elle a été un peu une surprise
00:47:57 pour les
00:47:59 Israéliens, même si au départ
00:48:01 elle reposait sur un texte qui avait été
00:48:03 proposé par Israël et surtout
00:48:05 elle pose énormément de questions
00:48:07 et c'est vrai que
00:48:09 la première phase en tout cas
00:48:11 elle est extrêmement positive puisqu'il y a
00:48:13 une première libération des otages
00:48:15 plus ou moins 33 personnes qui sont
00:48:17 surtout des femmes, des enfants
00:48:19 des malades, des personnes âgées, c'est-à-dire
00:48:21 ceux qu'on espérait déjà avoir vu libérés
00:48:23 depuis très longtemps, on est à
00:48:25 240 jours aujourd'hui, c'est très
00:48:27 très long et puis
00:48:29 néanmoins après il y a donc cette
00:48:31 énorme question
00:48:33 premièrement c'est que pourquoi
00:48:35 laisser le Hamas toujours
00:48:37 à la tête de la bande
00:48:39 de Gaza ? Et ça c'est tout de même ce qui
00:48:41 est prévu dans ce plan en trois
00:48:43 phases et ici
00:48:45 on a beaucoup beaucoup de doutes par rapport
00:48:47 à ce point précis
00:48:49 même si c'est vrai que la première
00:48:51 phase paraît assez
00:48:53 possible, six semaines de trêve
00:48:55 une libération des otages
00:48:57 les plus fragiles, 600 camions d'aide
00:48:59 humanitaire par jour, des prisonniers
00:49:01 palestiniens libérés, tout ça est un prix
00:49:03 cher à payer mais tout le monde est d'accord
00:49:05 pour le payer, pour faire libérer
00:49:07 les otages. A Paris, la
00:49:09 manifestation pro-palestinienne d'hier
00:49:11 a réuni 22 000 personnes
00:49:13 selon la police, à noter que le cortège
00:49:15 était également un soutien au
00:49:17 Cana, qui est un hommage aux militants d'ultra-gauche
00:49:19 Clément Méric, mort il y a 10 ans
00:49:21 plusieurs incidents ont eu lieu
00:49:23 en fin d'après-midi, laissant des dégâts
00:49:25 encore apparents. Sur place
00:49:27 Charles Pousseau avec Jean-Laurent Constantini
00:49:29 Au lendemain de la manifestation
00:49:31 pro-palestinienne, quelques dégâts
00:49:33 sont encore visibles, notamment
00:49:35 ici, place Gambetta, où plusieurs
00:49:37 enseignes ont été visées, notamment
00:49:39 les banques qui ont été taguées
00:49:41 on y trouve plusieurs messages, comme "libérez Gaza"
00:49:43 des insultes à l'encontre du Premier ministre
00:49:45 israélien Netanyahou, ou encore
00:49:47 le logo des antifas. La porte
00:49:49 de cette banque a aussi été enfoncée
00:49:51 et comme vous pouvez le voir sur ces images
00:49:53 de Jean-Laurent Constantini, la vitrine
00:49:55 de ce fast-food a été complètement détruite
00:49:57 elle a été remplacée par des plaques de bois
00:49:59 et est aujourd'hui fermée
00:50:01 son enseigne a aussi été tagué
00:50:03 et en partie arraché. Une manifestation
00:50:05 qui s'était pourtant déroulée dans le calme
00:50:07 malgré ces quelques heures
00:50:09 Et puis dans le reste de l'actualité
00:50:11 une nouvelle application
00:50:13 cartonne chez les ados
00:50:15 Tenten est première des téléchargements
00:50:17 son principe, transformer
00:50:19 votre smartphone en talkie-walkie
00:50:21 même quand votre portable est
00:50:23 verrouillé et l'application fermée
00:50:25 conséquence, les incidents se multiplient
00:50:27 dans les écoles et perturbent
00:50:29 les cours. Le corps enseignant
00:50:31 en tire la sonnette d'alarme
00:50:33 Explication de Juliette Haddad
00:50:35 C'est le nouveau phénomène des cours de récréation
00:50:37 Tenten fait sensation
00:50:39 chez les ados et pourrait bientôt poser
00:50:41 problème dans les salles de classe
00:50:43 Application française, elle est en tête
00:50:45 des réseaux sociaux téléchargés en ce moment
00:50:47 Le principe, transformer votre téléphone
00:50:49 en talkie-walkie
00:50:51 vos amis peuvent entrer en contact avec vous
00:50:53 même si votre téléphone est verrouillé
00:50:55 et l'application fermée
00:50:57 Une bonne opportunité
00:50:59 pour certains de perturber le déroulé
00:51:01 des cours à l'école
00:51:03 C'est marrant pour mettre des potes dans la merde
00:51:05 Quand tu te fais virer de cours
00:51:07 et que tu cries bien fort
00:51:09 ça permet aux autres de se faire virer
00:51:11 et de te rejoindre, c'est super drôle
00:51:13 C'est pas bon pour les profs, pour les amis de les faire virer
00:51:15 mais ça incite trop à faire la blague, ça nous donne trop envie
00:51:17 Les professeurs sont nombreux à déplorer
00:51:19 les incidents en classe
00:51:21 et ils comptent également sur le risque de menaces
00:51:23 envers le corps enseignant
00:51:25 Ça peut être utilisé à la fois
00:51:27 avec la volonté pour les élèves
00:51:29 de perturber
00:51:31 le cours
00:51:33 pour amuser la galerie
00:51:35 mais ça peut être aussi
00:51:37 utilisé pour nuire
00:51:39 aux professeurs
00:51:41 pour nuire au personnel de l'éducation nationale
00:51:43 Outre les risques de perturbations en cours
00:51:45 d'enregistrements clandestins
00:51:47 ou encore de harcèlement, l'application inquiète
00:51:49 quant à l'exploitation des données personnelles
00:51:51 Les équipes de Tenten précisent
00:51:53 qu'elles ne stockent pas les conversations
00:51:55 et qu'elles ne peuvent pas les écouter
00:51:57 En revanche, les numéros de téléphone
00:51:59 et adresse mail des utilisateurs
00:52:01 peuvent être utilisés dans un intérêt commercial
00:52:03 - Midi 30 pour votre prochain point sur l'actualité
00:52:05 c'est à vous Thierry
00:52:07 - Et vous savez quoi ?
00:52:09 On sera fidèles au rendez-vous évidemment Isabelle
00:52:11 Allez, à tout à l'heure
00:52:13 Je vous présente mes invités pour la dernière ligne droite
00:52:15 la dernière heure de Midi News Weekend
00:52:17 le journaliste Bouvier, avocate
00:52:19 Kevin Bossuet, professeur d'histoire
00:52:21 Patrick Sarditti, journaliste
00:52:23 Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire
00:52:25 et nous rejoindra dans le courant de cette émission
00:52:27 un Holdeman spécialiste des questions internationales
00:52:29 Mes amis, on va prendre la direction de Crépol
00:52:31 Personne, évidemment, n'a oublié Crépol
00:52:33 Tout le monde connaît le nom de cette petite commune
00:52:35 Et c'est une première depuis la mort de Thomas
00:52:37 en novembre dernier
00:52:39 C'est la fête traditionnelle
00:52:41 qui se déroule ce week-end
00:52:43 Un rassemblement moins festif évidemment
00:52:45 on l'imagine que les années précédentes
00:52:47 Mais on va retrouver sur place
00:52:49 dans quelques instants
00:52:51 nos envies spéciaux
00:52:53 Mais on va d'abord voir le sujet de Godric Bey
00:52:55 avec le récit de Mathilde Libanès
00:52:57 Manèche, tournoi de pétanque
00:52:59 Pour la première fois depuis la mort de Thomas
00:53:01 les habitants de Crépol se réunissent
00:53:03 pour la fête de l'épouvantail
00:53:05 "Ca a été très difficile de prendre la décision"
00:53:07 "Tout le monde a eu une appréhension"
00:53:09 "Tout le monde a eu une appréhension, bien sûr"
00:53:11 "Une appréhension, mais il faut continuer"
00:53:13 "Il faut continuer, la vie continue"
00:53:15 Une journée de fête pas comme les autres
00:53:17 tous ont en mémoire le jeune rugbyman
00:53:19 Sur leurs bras, des brassards blancs
00:53:21 pour lui rendre hommage
00:53:23 "On porte tous des brassards du comité"
00:53:25 "Et les gens qui veulent prendre un brassard"
00:53:27 "Ils peuvent en prendre un"
00:53:29 "En hommage à Thomas et aux victimes"
00:53:31 Il y a 6 mois, la commune a vécu un drame
00:53:33 malgré la présence de sécurité
00:53:35 Pour éviter de revivre cette horreur
00:53:37 le comité d'organisation a augmenté
00:53:39 le nombre d'agents sur place
00:53:41 "On a mis de la sécurité"
00:53:43 "Pour assurer les participants"
00:53:45 "Pour nous rassurer du comité"
00:53:47 "Pour nous rassurer du comité"
00:53:49 "Pour nous rassurer du comité"
00:53:51 Le vainqueur du tournoi de Pétanque
00:53:53 se verra remettre le trophée Thomas Perrotto
00:53:55 pour rendre un dernier hommage
00:53:57 au jeune rugbyman
00:53:59 "Et on va donc prendre la direction de Crépole"
00:54:01 "Et on va donc prendre la direction de Crépole"
00:54:03 "Retrouver notre équipe sur place"
00:54:05 "Olivier Madinier et Godric Baie"
00:54:07 "Bonjour Olivier, je le disais évidemment"
00:54:09 "C'est la fête"
00:54:11 "Mais évidemment"
00:54:13 "Tout le monde a dans la tête Thomas"
00:54:15 "Et on le comprend aisément mon cher Olivier"
00:54:17 Oui absolument
00:54:23 Vous l'imaginez ce village est encore
00:54:25 très marqué par le drame
00:54:27 de la mort de Thomas
00:54:29 au mois de novembre
00:54:31 dernier. Alors la plupart
00:54:33 des visiteurs habitants de Crépole
00:54:35 ou pas portent ce
00:54:37 brassard blanc afin
00:54:39 de rendre hommage à Thomas
00:54:41 Il a été tué ici, c'était dans la nuit
00:54:43 du 18 au 19 novembre
00:54:45 dernier. Alors cette fête
00:54:47 elle se tient en accord avec
00:54:49 les parents du jeune
00:54:51 Thomas qui ont accepté que cette fête
00:54:53 se déroule à peu près normalement
00:54:55 puisque c'est une version réduite
00:54:57 habituellement cette fête
00:54:59 de l'épouvantail qui a lieu ici depuis
00:55:01 1995 se tient sur 3 jours
00:55:03 et il y a un bal, un feu
00:55:05 d'artifice. Là le bal a été
00:55:07 annulé hier soir, il n'y a pas eu de
00:55:09 feu d'artifice. Vous le disiez dans le sujet
00:55:11 il y a eu un moment d'émotion
00:55:13 important hier avec ce tournoi de
00:55:15 pétanque qui a eu lieu et le vainqueur
00:55:17 s'est vu remettre un trophée
00:55:19 à l'effigie de Thomas Perrotto
00:55:21 décédé je vous le disais au mois de novembre
00:55:23 dernier. Cet après-midi la fête continue
00:55:25 et se conclura avec un défilé
00:55:27 de chars dans les rues du village de Crépole
00:55:29 Merci beaucoup Olivier Madigny
00:55:31 en direct de Crépole avec
00:55:33 le maire de Higbay.
00:55:35 Avant d'ouvrir le débat
00:55:37 parce qu'on a un peu le sentiment qu'on n'a pas
00:55:39 su tirer les enseignements
00:55:41 de ce qui s'est passé à Crépole
00:55:43 j'en veux pour preuve
00:55:45 ce qui s'est passé dans la commune
00:55:47 de Murinet. C'est pas très loin d'ailleurs
00:55:49 c'est pas très très loin et
00:55:51 pourquoi je voudrais qu'on aille
00:55:53 au Murinet, je voudrais vous faire écouter ce que dit
00:55:55 le maire de la commune
00:55:57 et vous allez tout comprendre. Écoutez ce qu'il raconte
00:55:59 Les gens de Romain
00:56:01 et de Saint-Morcin
00:56:03 comme d'habitude c'est les mêmes
00:56:05 C'est les mêmes qui ont fait le trafic à Crépole
00:56:07 Ils avaient des couteaux, des barres d'fer
00:56:09 on revient pas au bal avec des couteaux et des barres d'fer
00:56:11 C'était un coup de montée
00:56:13 C'était sûr que c'était un coup de montée
00:56:15 On peut pas organiser des fêtes
00:56:17 avec cette épée d'amoclès dessus
00:56:19 Jeune agriculteur qui travaille toute la journée
00:56:21 pas comme ces messieurs d'en face qui foutraient
00:56:23 de la journée. Voilà c'est très limpide
00:56:25 ce qu'il dit, non seulement c'est pas très loin
00:56:27 La AIGS, j'ai oublié de préciser
00:56:29 c'était le 25 mai
00:56:31 et donc voilà, on a le sentiment
00:56:33 que malgré tout ça
00:56:35 on a pas su tirer les enseignements
00:56:37 de ce qui s'est passé comme dans d'autres
00:56:39 faits divers, malheureusement
00:56:41 je serais tenté de dire Patrice
00:56:43 - Mais comment peut-on tirer les enseignements
00:56:45 de tout temps il y a eu des bagarres de balles
00:56:47 - Oui, mais à notre époque
00:56:49 nous sommes les plus âgés autour de ce plateau
00:56:51 ça se réglait pas à coup de couteau etc
00:56:53 - Bien entendu, bon alors maintenant on est passé à la vitesse supérieure
00:56:55 Il y a des gens, des bandes
00:56:57 de désœuvrés, je parle pas encore
00:56:59 de dealers, de désœuvrés
00:57:01 qui font ce qu'on appelle des
00:57:03 descentes. Le problème
00:57:05 c'est que maintenant, la violence
00:57:07 depuis un certain temps
00:57:09 est tellement banalisée
00:57:11 qu'alors qu'avant
00:57:13 il y en avait un
00:57:15 qui pouvait avoir un bâton
00:57:17 sur lui, quelque chose, maintenant
00:57:19 ils arrivent avec de véritables armes
00:57:21 de véritables armes pour casser
00:57:23 mais pour casser c'est pas uniquement
00:57:25 casser et dégrader, c'est casser des gens
00:57:27 c'est casser des eaux et c'est
00:57:29 tuer
00:57:31 et je vois pas du tout
00:57:33 comment on peut
00:57:35 faire pour essayer d'éradiquer
00:57:37 cette violence, on va pas supprimer
00:57:39 les manifestations
00:57:41 festives dans tous les villages, c'est absolument
00:57:43 impossible. Alors là aussi ça passe
00:57:45 par des prises de conscience
00:57:47 mais surtout des peines extrêmement
00:57:49 lourdes pour tous les imbrutis
00:57:51 qui commettent ce genre de choses
00:57:53 Oui, alors je rejoins tout à fait Patrice
00:57:55 il a tout à fait raison, déjà c'est un phénomène
00:57:57 qui n'est pas nouveau, les rixes dans les
00:57:59 balles, mais c'est vrai qu'on a un phénomène d'ultra-violence
00:58:01 qui se développe chez les jeunes
00:58:03 et on peut penser à Thomas, moi je pense aussi à Chahina
00:58:05 à Samara, à Youri
00:58:07 on a énormément d'événements
00:58:09 dramatiques qui se sont produits avec
00:58:11 des attaques ultra-violentes
00:58:13 de jeunes contre d'autres jeunes
00:58:15 et on a bien entendu
00:58:17 le maire du Murinet
00:58:19 qui prenait très bien la parole
00:58:21 ça me rappelle aussi la prise de parole
00:58:23 de Marie-Hélène Thauraval, la maire
00:58:25 de Romand-sur-Isère, qui a été très courageuse
00:58:27 en expliquant que c'était un fait de société
00:58:29 que c'était un phénomène de société pour lequel il fallait
00:58:31 justement contrer, elle a été menacée pour ça
00:58:33 elle a tenu
00:58:35 la tête haute justement par rapport aux menaces
00:58:37 qu'elle a subies et il faut
00:58:39 aujourd'hui effectivement
00:58:41 qu'on lutte contre cette ultra-violence
00:58:43 on a une banalisation, comme l'a très bien dit Patrice
00:58:45 de la violence
00:58:47 chez les jeunes et on a clairement
00:58:49 besoin non seulement
00:58:51 de réformer les textes, encore une fois
00:58:53 qui ne sont absolument pas adaptés
00:58:55 notamment pour les mineurs et pour les majeurs
00:58:57 il faut des peines beaucoup plus lourdes
00:58:59 que celles qui sont prévues
00:59:01 on a des
00:59:03 travaux qui sont
00:59:05 annoncés par
00:59:07 Gabriel Attal, notamment la comparution
00:59:09 immédiate des mineurs, ce qui serait
00:59:11 à mon avis une bonne chose parce que laisser un temps
00:59:13 long entre la déclaration de culpabilité
00:59:15 et la sanction, c'est pas l'idéal
00:59:17 et puis aussi je pense qu'il faut
00:59:19 appliquer ce qu'on a, il y a un dernier point
00:59:21 qui me chagrine
00:59:23 un petit peu aussi, c'est la consommation
00:59:25 croissante d'alcool et de drogue chez les jeunes
00:59:27 et on s'aperçoit qu'on a un phénomène de binge drinking
00:59:29 qui est aggravé également par les réseaux sociaux
00:59:31 c'est à dire que des jeunes vont
00:59:33 tendance à boire énormément
00:59:35 pour s'alcooliser le plus rapidement
00:59:37 possible et on s'aperçoit
00:59:39 on l'a vu notamment à Marseille, il y a eu un fait d'hiver
00:59:41 il y a encore un mois ou deux
00:59:43 avec des jeunes qui squattaient
00:59:45 une cage d'escalier et qui ont
00:59:47 attaqué des résidents de cette cage d'escalier
00:59:49 et il était expliqué
00:59:51 que ces jeunes-là s'alcoolisaient
00:59:53 très fréquemment parce qu'il y avait
00:59:55 une petite boutique à côté. - Ça s'est produit également à Nice
00:59:57 puisque j'avais le couple
00:59:59 en invité.
01:00:01 - Et il y a un problème parce que
01:00:03 ça veut dire que la préfecture
01:00:05 ne ferme pas
01:00:07 ses officines, que
01:00:09 on a un problème de contrôle, on a une banalisation
01:00:11 de l'alcool aussi, tout ça
01:00:13 fait qu'on a une montée
01:00:15 globale de la violence
01:00:17 chez les jeunes avec une banalisation.
01:00:19 - Sauf qu'on sort facilement des armes blanches
01:00:21 et Patrice Hardy
01:00:23 qui faisait référence à une période qu'on n'avait pas
01:00:25 connue mais c'était pas ça effectivement
01:00:27 ça se réglait plus simplement.
01:00:29 - Vous l'avez connue. - Ah oui moi je l'ai connue, évidemment.
01:00:31 Kevin et
01:00:33 Mathieu.
01:00:35 - Mathis,
01:00:37 Lola,
01:00:39 Thomas,
01:00:41 des jeunes français
01:00:43 qui n'avaient strictement rien demandé
01:00:45 qui se sont retrouvés
01:00:47 à un moment précis
01:00:49 au mauvais endroit.
01:00:51 Des personnes qui étaient insérées,
01:00:53 qui étaient formidables,
01:00:55 qui aimaient leur famille,
01:00:57 qui aimaient leur pays
01:00:59 et qui sont mortes parce que dans notre
01:01:01 pays il y a une insécurité
01:01:03 tellement grande
01:01:05 et surtout une insécurité
01:01:07 qu'on n'arrive pas à endiguer ou alors
01:01:09 qu'on ne veut pas endiguer.
01:01:11 Il y a évidemment des causes
01:01:13 sociales, personne ne dit l'inverse
01:01:15 mais il y a aussi des causes
01:01:17 identitaires. Rappelez-nous
01:01:19 avec l'affaire de Crépole
01:01:21 où on a pu parler à un moment
01:01:23 donné de racisme anti-blanc
01:01:25 et moi ce qui m'a profondément
01:01:27 choqué c'est
01:01:29 certains journalistes
01:01:31 notamment du service public
01:01:33 qui dès qu'on met en avant
01:01:35 des jeunes
01:01:37 d'origine étrangère,
01:01:39 d'origine immigrée, tout de suite
01:01:41 on renverse les choses. Mais si
01:01:43 Thomas a été victime, c'est qu'il
01:01:45 aurait tenu des propos racistes
01:01:47 sinon c'est quelque chose qui n'est pas
01:01:49 possible. Vous ne pouvez pas faire le lien
01:01:51 entre délinquance et
01:01:53 immigration, entre délinquance
01:01:55 et facteur culturel. Sauf
01:01:57 que ça, ça ne prend plus dans la société.
01:01:59 On va aborder à l'instant un sondage
01:02:01 qui est quand même équivaut
01:02:03 je crois que 68% des Français
01:02:05 pensent qu'il y a un lien
01:02:07 entre immigration et insécurité
01:02:09 et de manière générale
01:02:11 je pense qu'on a des élites
01:02:13 dans notre pays qui minorent
01:02:15 depuis des années ce genre
01:02:17 de phénomène et aujourd'hui le peuple
01:02:19 est en train de se rebuffer, se rebuffer
01:02:21 par les URD, regardez ce qui s'est passé
01:02:23 en Italie avec Georgia
01:02:25 Melloni, ce qui s'est passé
01:02:27 aux Pays-Bas, ce qui se passe
01:02:29 également en France, elle est quand même un genre d'appareil
01:02:31 qui est très haut, ou même en Allemagne
01:02:33 avec l'AFD qui est extrêmement
01:02:35 haut, des gens qui prétendent lutter contre la droite
01:02:37 de la droite, finalement sont en train
01:02:39 de les mettre au pouvoir. Voilà ce que c'est
01:02:41 le crétinisme de la gauche
01:02:43 bien pensante. - Mathieu et
01:02:45 Patrice, très rapidement, parce qu'ensuite on va aller
01:02:47 aux Pays-Bas, aux Pays-Bas
01:02:49 on verra, on parlera de l'afflux des migrants
01:02:51 et les policiers sont débordés.
01:02:53 - Sur la question que vous posez, il y a
01:02:55 deux sujets qui me paraissent essentiels
01:02:57 le premier point c'est la question de l'ultra-violence
01:02:59 pourquoi dans notre société
01:03:01 le nombre d'homicides explose
01:03:03 c'est-à-dire qu'on était à 800 homicides par an
01:03:05 en 2012, on est à plus de
01:03:07 1100, 1200 aujourd'hui, par an
01:03:09 aujourd'hui. Pourquoi
01:03:11 le nombre d'attaques au couteau,
01:03:13 pourquoi le nombre d'agressions, de violences, etc
01:03:15 augmente ? Ça c'est le premier
01:03:17 élément, ce qui est la montée de l'ultra-violence
01:03:19 le deuxième point, c'est la question de la barbarisation
01:03:21 de la société. Pourquoi la société
01:03:23 s'est barbarisée ? La barbarisation de la société
01:03:25 elle est liée à un phénomène qui est un choc culturel
01:03:27 comme l'a rappelé Kevin, il y a un choc
01:03:29 culturel aujourd'hui dans notre pays parce que
01:03:31 quand on écoute le son
01:03:33 que vous avez passé du maire, il nous
01:03:35 dit la chose suivante. Jamais
01:03:37 en France, pour la plupart des gens
01:03:39 99% des gens en France
01:03:41 considèrent que se balader avec un couteau
01:03:43 porter une arme blanche, porter une arme à feu
01:03:45 ça n'a aucun sens. Pourquoi des jeunes
01:03:47 aujourd'hui portent une arme à feu
01:03:49 portent des couteaux aujourd'hui pour pouvoir régler
01:03:51 leurs différends ? Parce que les personnes
01:03:53 qui sont arrivées récemment, notamment
01:03:55 issues de l'immigration pour certaines d'entre elles, ont
01:03:57 des méthodes de règlement des différents
01:03:59 qui sont différentes de ce que l'on a
01:04:01 dans une société occidentale pacifiée
01:04:03 avec un état de droit. Et puis
01:04:05 le troisième élément qui est
01:04:07 marquant dans tous ces
01:04:09 drames-là, Thomas, Mathis, etc.,
01:04:11 c'est la question des mineurs radicalisés.
01:04:13 Nous, on a sorti une étude il y a moins de
01:04:15 deux semaines sur cette question-là, comment gérer les
01:04:17 mineurs radicalisés. Il y a deux sujets.
01:04:19 Un, la question de l'idéologie. Il y a des
01:04:21 idéologies qui appellent à
01:04:23 l'ultra-radicalisation. L'islamisme,
01:04:25 en est une. L'ultra-gauche, en est d'autres.
01:04:27 Et dans les classes d'école aujourd'hui, les
01:04:29 enseignants, je parle sous le contrôle de
01:04:31 Kévin, font face à des mineurs qui sont de plus en
01:04:33 plus radicalisés. La moitié des profs
01:04:35 sont déjà
01:04:37 auto-censurés sur certains
01:04:39 sujets. - Oui, il y a certaines matières qui n'apportent plus.
01:04:41 - Et ensuite, et le dernier point, et je terminerai
01:04:43 dessus, sur la question des mineurs radicalisés,
01:04:45 c'est comment gérer ce phénomène.
01:04:47 On dit souvent qu'il faut faire évoluer le droit
01:04:49 à mesure que la société progresse et
01:04:51 qu'on est davantage progressiste sur les questions
01:04:53 de sexualité, etc.
01:04:55 Pourquoi ne fait-on pas évoluer le droit
01:04:57 au regard des évolutions de la société,
01:04:59 d'une société qui est beaucoup plus violente,
01:05:01 beaucoup plus agressive,
01:05:03 et notamment, pourquoi ne pas faire évoluer
01:05:05 la justice des mineurs, pourquoi ne pas faire évoluer
01:05:07 ce que nous, on appelle, ce qu'on appelle, nos vœux,
01:05:09 la création d'un délit d'intelligence
01:05:11 avec l'islamisme, parce qu'aujourd'hui, il faut
01:05:13 s'attacher à lutter contre ces deux
01:05:15 problèmes, l'ultra-violence
01:05:17 et la barbarisation de la société. - Patrice,
01:05:19 deux mots, parce que je voulais vous amener au Pays Basque.
01:05:21 - Mais vous m'aviez donné la parole
01:05:23 en premier tout à l'heure, hein. Je voudrais juste
01:05:25 dire que ce qui est extrêmement important
01:05:27 dans ce que vous avez dit, c'est
01:05:29 cette nouveauté
01:05:31 qui est de dire que
01:05:33 les mineurs radicalisés
01:05:35 sont plus dangereux que les autres. Évidemment,
01:05:37 mais lorsqu'on dit "mineurs radicalisés",
01:05:39 on pense immédiatement à
01:05:41 certaines origines,
01:05:43 mais il n'y a pas
01:05:45 besoin d'aller... - C'est ce que je dis, justement.
01:05:47 - C'est que maintenant,
01:05:49 la jeunesse entière
01:05:51 s'est radicalisée.
01:05:53 Je parle de jeunesse particulièrement
01:05:55 désœuvrée, bien entendu,
01:05:57 parce que quand on va à l'école,
01:05:59 quand on va à la faculté, quand on travaille
01:06:01 en apprentissage,
01:06:03 on ne peut pas être désœuvré. Et à ce moment-là,
01:06:05 on a beaucoup moins de
01:06:07 temps pour aller avec ses copains
01:06:09 casser, casser, faire du mal.
01:06:11 - Allez, direction le Pays Basque,
01:06:13 où la police est littéralement débordée
01:06:15 par l'afflux de migrants venus d'Afrique.
01:06:17 On voit tout cela avec Antoine Estève
01:06:19 et on poursuit nos débats.
01:06:21 ...
01:06:23 - Les nombreux nombres de polices se sont renforcés
01:06:25 ces derniers mois. Les migrants, majoritairement
01:06:27 venus d'Afrique, sont nombreux autour des parkings
01:06:29 et ils doivent se faire de plus en plus discrets.
01:06:31 Alors les conducteurs, passeurs,
01:06:33 se multiplient. Ils ont généralement
01:06:35 une voiture de classe moyenne. Ils font
01:06:37 des allers-retours entre la France et l'Espagne en transportant
01:06:39 deux ou trois personnes sans papier.
01:06:41 D'après nos informations,
01:06:43 le prix d'un passage simple s'élève à 150 euros.
01:06:45 Patrice Peyruquehu est
01:06:47 policier et porte-parole d'Unité 64.
01:06:49 - Il y a des migrants de partout.
01:06:51 Les migrants veulent passer.
01:06:53 Si quelqu'un leur donne l'opportunité
01:06:55 de passer, ils donnent
01:06:57 un petit billet et ils passent.
01:06:59 On vit de l'océan à petites cuillères.
01:07:01 C'est vrai qu'il faudrait
01:07:03 une quinzaine d'effectifs
01:07:05 sur la part Fandah, de plus.
01:07:07 - Ce jeune artisan travaille de l'autre côté
01:07:09 de la frontière et il observe des tentatives de passage
01:07:11 de migrants africains dans des voitures particulières
01:07:13 ou des petits vannes.
01:07:15 - Ils attendent que les flics disparaissent de cet endroit
01:07:17 pour se passer. Il y a tout le temps quelqu'un
01:07:19 qui va se proposer de faire n'importe quel boulot pour un peu d'argent.
01:07:21 C'est des choses qui arrivent souvent parce qu'on est à la frontière.
01:07:23 - Pour les habitants de la région, ces opportunités
01:07:25 de gagner de l'argent sont fréquentes ici.
01:07:27 - Il y a le côté aide qu'on aimerait bien,
01:07:29 mais après on connaît les risques derrière. C'est compliqué.
01:07:31 - Je ne suis pas contre le fait que les migrants
01:07:33 veuillent trouver une meilleure vie.
01:07:35 Au contraire, je trouve qu'il vaut mieux leur trouver
01:07:37 des solutions pour qu'ils aient une vie pérenne.
01:07:39 Et pas avec de l'argent qu'on donne
01:07:41 sous le chapeau.
01:07:43 - Ces véhicules lambdas sont très difficiles à identifier.
01:07:45 Les migrants font le trajet jusqu'au nord de la France
01:07:47 par les petites routes pour 600 euros par personne.
01:07:49 Plusieurs sources locales estiment que 7000 migrants
01:07:51 passent la frontière aux Pays-Basques chaque année.
01:07:53 - Je voulais qu'on évoque
01:07:55 ce sondage CNews Europe 1
01:07:57 et le journal du dimanche.
01:07:59 On vous a posé une question. Existe-t-il aujourd'hui un lien
01:08:01 en France entre insécurité et immigration ?
01:08:03 La réponse est claire
01:08:05 et sans ambiguïté.
01:08:07 68% des sondés répondent oui
01:08:09 et 32% répondent non, Kévin.
01:08:11 - Bien sûr.
01:08:13 Il y a évidemment
01:08:15 un lien entre délinquance
01:08:17 et immigration
01:08:19 ou alors il faut avoir des peaux de saucisson
01:08:21 devant les yeux. Je ne sais pas.
01:08:23 Il y a un problème. Alors attention, on ne dit pas
01:08:25 que tous les étrangers sont des délinquants.
01:08:27 On dit qu'il y a un lien.
01:08:29 Et moi, j'aimerais quand même
01:08:31 citer des études scientifiques.
01:08:33 Notamment, il y a un sociologue
01:08:35 Hugues Lagrange qui a sorti en 2010
01:08:37 un très bel ouvrage qui s'appelle
01:08:39 "Déni des cultures".
01:08:41 Hugues Lagrange, c'est un sociologue
01:08:43 qui est directeur de recherche au CNRS.
01:08:45 Ce n'est pas n'importe quoi.
01:08:47 Il a montré que les adolescents
01:08:49 éduqués dans les familles du Sahel
01:08:51 sont trois à quatre fois plus
01:08:53 impliqués
01:08:55 dans des délits que
01:08:57 les enfants ici de famille autochtone.
01:08:59 Et si on s'intéresse
01:09:01 aux adolescents ici
01:09:03 de famille maghrébine, c'est
01:09:05 deux fois plus.
01:09:07 En outre, il suffit de regarder un petit peu
01:09:09 les statistiques. Je me souviens d'une interview
01:09:11 de Gérald Darmanin
01:09:13 au JDD en 2022
01:09:15 où il avait dit que 48%
01:09:17 des gens interpellés à Paris
01:09:19 pour des actes de délinquance étaient
01:09:21 étrangers. À Marseille, c'était
01:09:23 55%. Et à Lyon,
01:09:25 c'était 39%. Et enfin,
01:09:27 regardons nos prisons. Un prisonnier
01:09:29 sur quatre, en effet,
01:09:31 est étranger
01:09:33 dans notre pays. Donc, que la gauche,
01:09:35 quand la gauche nous raconte
01:09:37 que ce lien n'existe pas et que ce lien
01:09:39 est d'extrême droite, c'est plutôt la réalité
01:09:41 qui est d'extrême droite. Et j'aimerais saluer également
01:09:43 Maude Bréjon, qui fait partie de la majorité
01:09:45 présidentielle, qui s'est exprimée
01:09:47 sur le sujet
01:09:49 chez Laurence Ferrari et qui a
01:09:51 établi ce lien.
01:09:53 Bravo à elle !
01:09:55 - Oui, mais elle a appris
01:09:57 qu'au sommet... - Valérie, c'est
01:09:59 les pots de saucisson aussi devant les yeux. - Les amis,
01:10:01 si vous le voulez bien, je vous fais réagir
01:10:03 juste après sur ce sondage. On a encore beaucoup de sujets
01:10:05 à aborder, mais on va parker. Une petite pause
01:10:07 et on se retrouve tout de suite. Et je vous donne la parole, c'est promis,
01:10:09 je m'y engage.
01:10:11 Bon appétit, si vous êtes à table.
01:10:15 Il est quasiment 12h30,
01:10:17 c'est "Midday News Weekend", la dernière
01:10:19 ligne droite en ce dimanche. On fait
01:10:21 un nouveau tour de l'information avec Isabelle Piboulot.
01:10:23 - Nouvelle frappe entre Israël et l'US Bola libanais.
01:10:29 Tsahal a bombardé hier
01:10:31 des villages dans le sud et l'est
01:10:33 du Liban. Plus de 40 cibles militaires
01:10:35 ont été frappées. Une réponse
01:10:37 à des attaques survenues plus tôt au nord
01:10:39 d'Israël est revendiquée par le mouvement
01:10:41 libanais. Après le procès
01:10:43 de Donald Trump, jugé coupable au
01:10:45 pénal jeudi à New York, l'ancienne
01:10:47 actrice de film "X", Stormy Daniels,
01:10:49 appelle la justice à incarcérer
01:10:51 le milliardaire. Je crois qu'il devrait être
01:10:53 condamné à de la prison et des travaux
01:10:55 d'intérêt général pour les
01:10:57 moins favorisés, ou servir de sac
01:10:59 de boxe bénévole dans un refuge pour
01:11:01 les femmes, a-t-elle déclaré. La peine
01:11:03 de Donald Trump sera prononcée le 11
01:11:05 juillet. Marquée par les
01:11:07 erreurs commises lors de la catastrophe sanitaire
01:11:09 du Covid-19, les 194
01:11:11 pays membres de l'OMS
01:11:13 se donnent un an pour trouver un
01:11:15 accord permettant de prévenir les futures
01:11:17 pandémies. Des amendements aux
01:11:19 règlements sanitaires internationals ont
01:11:21 été adoptés. Ils introduisent
01:11:23 désormais la notion d'urgence pandémique,
01:11:25 plus de solidarité et d'équité.
01:11:27 - Merci beaucoup Isabelle.
01:11:29 Je vous présente l'équipe du Dimanche qui m'entoure.
01:11:31 Laurel Hizebouvier, Kevin Bosley, Patrick Sarditti,
01:11:33 Mathieu Hoque et Harold Diman,
01:11:35 notre spécialiste des questions internationales.
01:11:37 Bonjour Harold. - Bonjour.
01:11:39 - On est au CLA, la Situation au Proche-Orient et l'interview
01:11:41 accordée par Stéphane Séjourné à nos confrères du
01:11:43 journal du Dimanche avec une politique
01:11:45 un peu en même temps. Mais
01:11:47 vous nous rencontrerez tout ça évidemment dans
01:11:49 quelques instants. On va revenir
01:11:51 sur ce sondage CNews Europe 1
01:11:53 et le JDD. On vous a posé la question
01:11:55 existe-t-il aujourd'hui un lien
01:11:57 en France entre insécurité et immigration ?
01:11:59 La réponse, je vous la donne, 68%
01:12:01 des sondés répondent oui,
01:12:03 32% répondent non. Et dans le détail,
01:12:05 48% des sympathisants de gauche répondent
01:12:07 oui contre 90% des sympathisants
01:12:09 de droite. Allez, tour de table rapide.
01:12:11 Je ne vous ai pas donné la parole, je me suis engagé.
01:12:13 Mathieu, Patrice et Laurel Hizebouvier.
01:12:15 - Oui, effectivement les Français sont
01:12:17 un peuple qui est cohérent et qui
01:12:19 a une vision des choses
01:12:21 qui est tout à fait partagée. Il y a un lien statistique
01:12:23 qui est évident entre l'immigration
01:12:25 et les questions de délinquance
01:12:27 et de criminalité. Ça ne veut pas dire que
01:12:29 tous les immigrés
01:12:31 ou tous les étrangers posent des
01:12:33 problèmes, mais effectivement il faut prendre les chiffres.
01:12:35 20%, comme l'a dit Kylin, 20%
01:12:37 des étrangers occupent les places de prison.
01:12:39 Aujourd'hui, on a une surreprésentation
01:12:41 de la délinquance de rue dans
01:12:43 les transports en commun en Ile-de-France.
01:12:45 63% des agressions
01:12:47 sont commises par des étrangers. On a une surreprésentation
01:12:49 des agressions aussi sexuelles
01:12:51 dans les transports en commun en Ile-de-France aussi
01:12:53 qui sont le fait d'étrangers. Maintenant, la question
01:12:55 qu'il faut poser, c'est quelle doctrine adopter ?
01:12:57 La doctrine, elle doit être simple, elle doit être claire,
01:12:59 c'est qu'il faut expulser dès lors qu'ils ont
01:13:01 terminé leur peine les
01:13:03 criminels étrangers. Pourquoi ? Parce que justement
01:13:05 les Français ont l'impression que la doctrine
01:13:07 n'est pas bonne. Quand on prend
01:13:09 l'exemple de la filière Tchétchène sur les questions de terrorisme
01:13:11 et de radicalisation, on dit
01:13:13 toujours qu'il ne faut pas expulser les Tchétchènes
01:13:15 vers Vladimir Poutine parce que Vladimir Poutine
01:13:17 les maltraite dans son pays.
01:13:19 Mais il faut penser aux Français qui subissent
01:13:21 l'insécurité, qui subissent
01:13:23 les attentats terroristes. Donc c'est pour ça
01:13:25 qu'il faut changer de doctrine, protéger
01:13:27 nos concitoyens avant de pouvoir protéger
01:13:29 les potentiels criminels et délinquants.
01:13:31 - Patrice. - Bon, effectivement
01:13:33 ce sont des chiffres éloquents, mais il y a
01:13:35 quand même 32% des sondés
01:13:37 qui rejettent cette idée.
01:13:39 Alors, on peut parler effectivement
01:13:41 de surreprésentation des étrangers.
01:13:43 - 68% c'est pour nous, oui, quand même.
01:13:45 - 32% d'aveugles, peut-être. - Mais
01:13:47 j'ai jamais dit le contraire, mais c'est à noter.
01:13:49 Et donc il y a une
01:13:51 surreprésentation effectivement des étrangers
01:13:53 dans les actes de délinquance,
01:13:55 mais il faut quand même
01:13:57 ne pas mettre tout dans le même panier.
01:13:59 Il y a des condamnations
01:14:01 qui concernent des étrangers
01:14:03 qui ont un rapport
01:14:05 avec le travail illégal, avec des
01:14:07 infractions douanières, avec
01:14:09 des irrégularités de séjour
01:14:11 en France, et puis il y a ce qu'on appelle
01:14:13 la petite délinquance de survie.
01:14:15 Et la petite délinquance de survie, c'est pas
01:14:17 forcément de très grosses
01:14:19 violences. Alors, c'est vrai que
01:14:21 l'immigration
01:14:23 est assez représentée
01:14:25 dans cette insécurité,
01:14:27 mais je voudrais vous rappeler quand même, juste ce sondage
01:14:29 dont nous avions fait l'écho
01:14:31 il y a quelques mois
01:14:33 sur CNews, et qui était du CSA,
01:14:35 et qui indiquait que deux tiers des Français
01:14:37 estimaient que
01:14:39 l'immigration extra-européenne
01:14:41 pouvait être un danger pour la France.
01:14:43 C'est le cas. - L'on réalise très, très
01:14:45 rapidement. - Oui, Patrice a tout à fait
01:14:47 raison. Effectivement, il ne faut pas faire
01:14:49 d'amalgame non plus, mais on ne
01:14:51 peut pas nier, au vu des statistiques, qu'il y a
01:14:53 un lien entre l'immigration et
01:14:55 l'insécurité, ce qu'avait fait au départ
01:14:57 Valéry Hayé. Alors, j'aimerais juste rappeler
01:14:59 rapidement que la France, nécessairement,
01:15:01 est touchée par ce phénomène, comme les pays d'immigration
01:15:03 que sont l'Espagne et l'Italie, par exemple,
01:15:05 qu'on a aussi
01:15:07 un
01:15:09 contexte dans lequel on a eu une
01:15:11 exacerbation des communautarismes
01:15:13 qui fait que ça contribue
01:15:15 aussi à ce phénomène-là.
01:15:17 On a vu, alors Patrice
01:15:19 a très justement rappelé qu'il y a différents
01:15:21 types, justement, de difficultés
01:15:23 qui se posent pour les migrants,
01:15:25 c'est-à-dire qu'il y a la délinquance pour survivre,
01:15:27 il y a le travail dissimulé,
01:15:29 il y a beaucoup de choses, mais on a aussi
01:15:31 des cas gravissimes. On a vu avec des OQTF,
01:15:33 des polices des mœurs qui se développent,
01:15:35 on a vu, notre
01:15:37 actualité est émaillée de cas dramatiques.
01:15:39 Alors, je pense qu'on a vraiment
01:15:41 besoin de mettre en place une politique
01:15:43 migratoire, encore une fois, mais ça c'est encore
01:15:45 un vieux serpent de mer, qui est
01:15:47 vraiment efficace. On se rappelle
01:15:49 du fiasco de l'Ocean Viking, il y a
01:15:51 un an et demi, ça nous montre que
01:15:53 on n'a pas tiré les leçons
01:15:55 de ce qu'on pouvait faire. Avec tous les migrants
01:15:57 isolés qui sont ensuite partis
01:15:59 dans la nature et qu'on n'a pas retrouvés,
01:16:01 nécessairement, ils vont essayer de survivre,
01:16:03 ils vont essayer de faire comme ils peuvent,
01:16:05 et puis ils vont avoir des mauvaises influences,
01:16:07 voilà, et ça va
01:16:09 nécessairement accroître aussi les problèmes.
01:16:11 - Un message pour les candidats qui se présentent aux européennes,
01:16:13 c'est bien de regarder ces news,
01:16:15 d'écouter et d'analyser
01:16:17 ces sondages, c'est important aussi.
01:16:19 Harold Iman est avec
01:16:21 nous, on va parler de la situation au Proche-Orient,
01:16:23 je voulais qu'on vienne très rapidement avec vous,
01:16:25 mon cher Harold, sur l'interview de Stéphane
01:16:27 ces journées. On a parlé dans la
01:16:29 première partie de ses prises
01:16:31 de position par rapport à l'EFI, mais là, ce matin,
01:16:33 il évoque la situation au Proche-Orient
01:16:35 et je me dois de rappeler qu'Emmanuel Macron
01:16:37 est favorable à une reconnaissance de la
01:16:39 Palestine à un moment utile, mais pas
01:16:41 sous le coup de l'émotion, on en a largement
01:16:43 parlé, Stéphane, ces journées
01:16:45 enfoncent en quelque sorte le clou dans le journal du dimanche.
01:16:47 - Oui, évidemment,
01:16:49 c'est la ligne du gouvernement,
01:16:51 c'est la
01:16:53 reconnaissance est acquise,
01:16:55 dans son principe, mais pour
01:16:57 l'actionner, il faut qu'il y ait
01:16:59 une solution à deux États négociés
01:17:01 par tout le monde, et là, la
01:17:03 France, membre des
01:17:05 cinq pays permanents
01:17:07 du Conseil de sécurité
01:17:09 à l'ONU, ça veut dire les cinq
01:17:11 superpuissances théoriques,
01:17:13 accepterait, mais pas avant.
01:17:15 Donc, on se démarque de la Norvège,
01:17:17 de l'Espagne, de l'Irlande, qui
01:17:19 reconnaissent parce qu'ils disent, voilà,
01:17:21 ça va donner une incitation aux négociations,
01:17:23 dit tout à fait l'inverse, il faut que
01:17:25 la partie palestinienne soit reconstituée
01:17:27 et qu'Israël et la Palestine
01:17:29 se reconnaissent mutuellement,
01:17:31 et là, on reconnaîtra
01:17:33 par voie de conséquence.
01:17:35 Donc, ça, c'est une position
01:17:37 traditionnelle.
01:17:39 Il rajoute certains autres aspects,
01:17:41 c'était fin de ses journées, sur
01:17:43 le Liban, là, vous le voyez au Liban,
01:17:45 la France a une spécialité libanaise,
01:17:47 qu'en a pas les États-Unis,
01:17:49 on a 900 troupes dans
01:17:51 l'ONU, là-bas, qui sont des observateurs,
01:17:53 malheureusement, ne peuvent pas stopper
01:17:55 le Hezbollah avec 20 000,
01:17:57 30 000, 50 000, on ne sait pas exactement
01:17:59 de militants, le Hezbollah
01:18:01 qui essaye de
01:18:03 faire main basse sur le Liban tout entier,
01:18:05 mais qui n'y arrive pas tout à fait.
01:18:07 Donc, nous, on est là pour parler
01:18:09 un peu au Hezbollah, on y arrive
01:18:11 encore, et leur dire
01:18:13 si vous voulez la destruction de Liban,
01:18:15 continuez comme ça, parce que les
01:18:17 Israéliens vont riposter. Bon, et ensuite,
01:18:19 nous avons l'Iran,
01:18:21 la France a intercepté
01:18:23 des drones iraniens qui ont été tirés
01:18:25 sur Israël le 13 avril, ensuite, nous avons
01:18:27 le dossier, tout ça, c'est implicite
01:18:29 ou explicite dans l'interview, nous avons
01:18:31 le dossier de Gaza, où
01:18:33 l'horreur humanitaire
01:18:35 est insupportable, on ne peut pas juste rester là
01:18:37 et voir 35 000, etc.,
01:18:39 de Gazaouis
01:18:41 être tués, même s'il y a un grand nombre
01:18:43 de militants du Hamas dans ce
01:18:45 chiffre, mais quand même, dévastation,
01:18:47 et puis on ne peut pas
01:18:49 rester indifférent aux otages
01:18:51 franco-israéliens, et on ne peut pas laisser un
01:18:53 État se faire agresser comme Israël.
01:18:55 Donc, pour une fois que
01:18:57 en même temps, et
01:18:59 je veux dire presque naturel,
01:19:01 c'est bien ce cas-là, on ne peut
01:19:03 pas tout faire, et j'ai oublié de mentionner
01:19:05 même le dossier judiciaire,
01:19:07 il y a la Cour internationale de
01:19:09 justice et la Cour pénale internationale
01:19:11 qui condamnent Israël, donc,
01:19:13 est-ce qu'on peut récuser deux
01:19:15 Cours internationales en même temps ?
01:19:17 C'est horriblement compliqué,
01:19:19 Stéphane Séjourné
01:19:21 le sait, mais on a une
01:19:23 spécificité française,
01:19:25 c'est que, comme on a été parmi
01:19:27 les premiers à se rapprocher
01:19:29 de la Palestine en Occident,
01:19:31 on a un peu de crédit diplomatique
01:19:33 dans le monde arabe à cause de ça,
01:19:35 donc si on dit qu'il faut attendre
01:19:37 quelques mois, ce n'est pas grave,
01:19:39 et puis, nous avons
01:19:41 cette spécialité libanaise
01:19:43 où les Américains, et les Israéliens
01:19:45 souvent, je l'ai si souvent entendu,
01:19:47 ils disent "mais la France, vous pouvez
01:19:49 faire des choses au Liban". - Petite correction,
01:19:51 merci beaucoup Harold pour cette analyse très précise,
01:19:53 comme toujours d'ailleurs.
01:19:55 Patrice. - Là, nous survolons absolument
01:19:57 le problème, mais
01:19:59 on peut parler de négociation, on peut parler
01:20:01 de condamnation, que je qualifierais de
01:20:03 virtuelle, d'un certain nombre
01:20:05 d'organismes de l'ONU,
01:20:07 parce que ça n'est pas applicable,
01:20:09 mais on est là en train de parler
01:20:11 de possibilité de paix, mais
01:20:13 il y a quelque chose qui me dérange, moi.
01:20:15 Comment voulez-vous qu'il y ait une véritable
01:20:17 paix, à partir du moment où on parle
01:20:19 d'otages qui seront, ou pas,
01:20:21 libérés, sachant que
01:20:23 de toute façon, le Hamas,
01:20:25 les terroristes du Hamas, ne peuvent
01:20:27 pas se permettre de rendre
01:20:29 les otages morts,
01:20:31 ou leur dépouille, puisque à ce
01:20:33 moment-là, eh bien, ils n'auront plus aucune
01:20:35 arme pour négocier, et ils sont
01:20:37 fichus. Donc, tout est
01:20:39 par en dessous, une fois de plus. On sait
01:20:41 très très bien, on sait très très bien que même
01:20:43 si M. Netanyahou
01:20:45 prend le moraudant
01:20:47 et essaye
01:20:49 d'apaiser
01:20:51 les tensions, il y a
01:20:53 des choses qui se passent par en dessous,
01:20:55 et heureusement qu'il se passe des choses par
01:20:57 en dessous. Il y a des négociations
01:20:59 avec l'Egypte dont nous ne sommes absolument
01:21:01 pas au courant, et heureusement qu'elles
01:21:03 existent, et heureusement que les Etats-Unis
01:21:05 pèsent d'un poids absolument
01:21:07 incroyable sur un certain nombre de pays,
01:21:09 entre parenthèses, l'Egypte. À votre avis, pourquoi
01:21:11 l'Egypte et Israël sont toujours copains-copains ?
01:21:13 Parce qu'il y a les Etats-Unis, et il y a
01:21:15 énormément d'argent derrière.
01:21:17 Il ne faut pas l'occulter.
01:21:19 Maintenant, le problème
01:21:21 d'Israël, ce n'est pas une question
01:21:23 d'argent, c'est une question de
01:21:25 sécurité, et qu'est-ce
01:21:27 qu'il peut parvenir
01:21:29 à garantir une sécurité
01:21:31 pour les Israéliens ?
01:21:33 Eh bien ça, le monde occidental est en train de se le demander.
01:21:35 - Allez, dernier sujet. Merci beaucoup, Patrick.
01:21:37 Le dernier sujet sur lequel, Jamouet, peut-être
01:21:39 vous fait réagir, si on a le temps, mais en tous les
01:21:41 cas, je voudrais qu'on parle de nos agriculteurs, c'est
01:21:43 important. Il y a un temps qu'on n'en a pas parlé,
01:21:45 mais on a été très présents à leur côté durant
01:21:47 leur mobilisation, vous le savez, avec une nouvelle
01:21:49 mobilisation des agriculteurs
01:21:51 du côté des
01:21:53 Pyrénées, avec une vraie
01:21:55 action de solidarité entre
01:21:57 les agriculteurs français et les
01:21:59 agriculteurs espagnols, et on va retrouver
01:22:01 justement Benjamin Lost, qui est agriculteur
01:22:03 dans le Sud-Ouest. Bonjour Benjamin.
01:22:05 C'est important de parler de la
01:22:07 situation des agriculteurs.
01:22:09 Tout d'abord, pourquoi cette mobilisation ?
01:22:11 C'est un acte
01:22:13 de solidarité avec vos collègues
01:22:15 de l'autre côté des
01:22:17 Pyrénées, c'est ça ? Racontez-nous.
01:22:19 Ça a été
01:22:21 un très long travail de deux personnes,
01:22:23 deux agriculteurs du 64,
01:22:25 Thierry et Jean-Pierre.
01:22:27 Début d'année, en février,
01:22:29 la coordination rurale avait déjà
01:22:31 commencé les manifestations.
01:22:33 Nous avions été rencontrés, le groupe Total,
01:22:35 sur Pau. On ne nous avait pas
01:22:37 écoutés, du coup on a été repartis au mois de mars.
01:22:39 En parallèle, le groupe
01:22:41 des assyndiqués, de BIDACH,
01:22:43 avait fait un mouvement au péage
01:22:45 de Berriatou. Entre temps,
01:22:47 puisque
01:22:49 le gouvernement ne nous a pas écoutés,
01:22:51 on leur avait donné
01:22:53 une date de limite, c'est-à-dire qu'on voulait
01:22:55 qu'avant le 1er juin, on ait du concret.
01:22:57 Donc on a mis en place
01:22:59 là, aujourd'hui, avec les
01:23:01 Espagnols, un mouvement de blocage.
01:23:03 Ce mouvement de blocage va être
01:23:05 un mouvement où on va montrer qu'on peut se réunir,
01:23:07 qu'on peut être fort et énormément
01:23:09 agroupé. Mais il faut
01:23:11 savoir que là, c'est vraiment
01:23:13 juste un appel. C'est-à-dire que si
01:23:15 là, ils ne nous écoutent pas, au mois d'août,
01:23:17 quand on va avoir fini nos cultures,
01:23:19 ça va être beaucoup plus important
01:23:21 le mouvement. - Ça veut dire que très
01:23:23 concrètement, Benjamin,
01:23:25 on a eu le sentiment que les choses étaient un peu
01:23:27 rentrées dans l'ordre. Mais là, ce que vous êtes
01:23:29 en train de nous dire sur CNews à 12h44,
01:23:31 c'est que le mouvement peut repartir de plus belle,
01:23:33 si j'ai bien compris. - Rentrées dans
01:23:35 l'ordre ? Absolument pas. Le
01:23:37 gouvernement nous a annoncé des avancées,
01:23:39 c'est des pacotilles.
01:23:41 Quand on entend parler
01:23:43 des prêts-trésoreries, les prêts-trésoreries
01:23:45 financées par la BPI,
01:23:47 c'est dérisoire. Ça va être
01:23:49 2000 dossiers. On est plus de 400 000 agriculteurs.
01:23:51 Le gouvernement
01:23:53 s'engage à payer les primes PAC
01:23:55 sur les agriculteurs bio.
01:23:57 Les agriculteurs bio, aujourd'hui, ne font pas les primes PAC payées.
01:23:59 En fait, on nous ment.
01:24:01 On nous annonce des choses, on ne respecte rien du tout.
01:24:03 L'Europe, aujourd'hui...
01:24:05 - Ne vous méprenez pas, quand je dis
01:24:07 "rentrées dans l'ordre", c'est qu'il n'y a plus
01:24:09 de mobilisation, surtout.
01:24:11 C'est ça. On a bien compris,
01:24:13 et on vous a largement donné la parole,
01:24:15 qu'évidemment, le mécontentement est toujours présent.
01:24:17 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a plus
01:24:19 de mobilisation. C'est ça, en fait, le sens de ma question.
01:24:21 - Pourquoi on n'avait pas de mobilisation jusqu'à ce jour-ci ?
01:24:25 On était dans la date
01:24:27 de l'ultimatum. On avait donné au gouvernement
01:24:29 un ultimatum qui était le 1er juin.
01:24:31 C'est-à-dire qu'on attendait des retours de leur part
01:24:33 jusqu'au 1er juin. On a passé le 1er juin,
01:24:35 on n'a pas eu de réponse,
01:24:37 ni d'avancée, donc on commence
01:24:39 à s'engager sur les mouvements de manifestation,
01:24:41 tout simplement.
01:24:43 - Écoutez, merci. En tous les cas, vous êtes toujours
01:24:45 le bienvenu et c'est important de vous donner la parole.
01:24:47 Merci beaucoup, Benjamin Lost,
01:24:49 et bon courage. Très rapidement,
01:24:51 Kévin et Laure Alice.
01:24:53 Il ne faut pas les oublier, les agriculteurs.
01:24:55 - Je suis d'accord, c'est très important.
01:24:57 Mais on voit bien que les agriculteurs
01:24:59 se sont fait un petit peu balader.
01:25:01 C'est leur sentiment pour beaucoup.
01:25:03 Regardez qui il y a sur la liste
01:25:05 de renaissance aux Européennes.
01:25:07 Monsieur Pascal Canfin,
01:25:09 qui est la bête noire des agriculteurs
01:25:11 au niveau européen.
01:25:13 Donc on a eu un discours de renaissance
01:25:15 à travers l'excellent
01:25:17 Gabriel Attal, qui n'est pas celui
01:25:19 de Pascal Canfin.
01:25:21 En marche, avec Renaissance,
01:25:23 c'est tout le temps comme ça.
01:25:25 Vous avez Mme Haillet, qui refuse
01:25:27 de voir le lien entre délinquance
01:25:29 et immigration, alors que Maude Bréjon,
01:25:31 sur le plateau de Laurence Ferrari,
01:25:33 dit qu'il y a un lien
01:25:35 entre délinquance et immigration.
01:25:37 Vous avez
01:25:39 Mme Haillet, tête
01:25:41 de liste aux Européennes,
01:25:43 qui dit qu'il ne faut pas reconnaître maintenant
01:25:45 l'Etat palestinien.
01:25:47 Et vous avez M. Guetta,
01:25:49 qui est le numéro 2 de la liste,
01:25:51 qui dit qu'il faut le reconnaître maintenant.
01:25:53 Donc les électeurs qui veulent voter
01:25:55 pour Renaissance, ils vont voter pour quoi ?
01:25:57 Ils choisissent, c'est le même temps
01:25:59 perpétuel, c'est ce manque de cohérence
01:26:01 qui tue la politique, et les agriculteurs
01:26:03 sont encore en colère, parce qu'ils ont l'impression
01:26:05 véritablement de s'être
01:26:07 fait avoir.
01:26:09 - Deux mots très rapidement, parce que nous sommes très en tard.
01:26:11 Alors Alice et Mathieu, peut-être, et Patrice,
01:26:13 mais il faut se dépêcher.
01:26:15 - D'accord, parce qu'en gros, c'est qu'on a déjà
01:26:17 une Union européenne qui est beaucoup trop dirigiste,
01:26:19 on a une inflation normative aussi,
01:26:21 qui cause vraiment des problèmes pour les agriculteurs.
01:26:23 Ça engage également, avec les
01:26:25 traités, je pense au Mercosur, etc.,
01:26:27 des concurrences déloyales que les agriculteurs
01:26:29 ne cessent de dénoncer.
01:26:31 Ça pose un problème au niveau de la
01:26:33 volatilité des prix, au niveau des coûts de production,
01:26:35 et au niveau d'un faible rendement pour
01:26:37 les agriculteurs. En réalité,
01:26:39 on a une...
01:26:41 Alors Valérie Ayé
01:26:43 parlait dans le débat beaucoup de la PAC,
01:26:45 en disant notamment qu'elle-même était
01:26:47 fille d'agriculteur et que la PAC avait sauvé
01:26:49 la situation familiale de ses parents.
01:26:51 Je rappellerai quand même que l'Europe,
01:26:53 elle est censée être libérale et on n'a pas
01:26:55 une Europe pour faire, entre guillemets,
01:26:57 la manche. Et il faudrait que les
01:26:59 agriculteurs puissent subvenir à leurs besoins
01:27:01 par leurs propres chefs
01:27:03 et par des normes qui soient plus adaptées
01:27:05 et pas uniquement par des subventions.
01:27:07 Mathieu. Très court,
01:27:09 le problème de la crise agricole,
01:27:11 on a parlé nous du phénomène de gilet vert,
01:27:13 il suppose deux points sur la question
01:27:15 des réponses macronistes. Premier point, c'est qu'elles ne sont
01:27:17 pas à la hauteur des enjeux, c'est-à-dire que la crise
01:27:19 agricole, elle est mondiale,
01:27:21 elle n'est pas qu'européenne, elle est mondiale. Et donc face
01:27:23 à une crise alimentaire qui acte le fait que l'alimentation
01:27:25 est une arme diplomatique, comme le fait
01:27:27 Vladimir Poutine, comme le fait l'Ukraine
01:27:29 notamment, la France s'est désarmée sur ce point.
01:27:31 Et le deuxième élément, c'est que les réponses,
01:27:33 elles sont des réponses de pacotille,
01:27:35 comme ça a été dit par l'agriculteur.
01:27:37 C'est-à-dire que sur l'ensemble des sujets, on n'aura pas le temps de les évoquer,
01:27:39 mais sur la question des normes, sur la question économique,
01:27:41 sur la question écologique, les réponses
01:27:43 qui ont été apportées ne sont pas suffisantes.
01:27:45 - Mais Patrice, vous n'allez pas être content parce que je n'ai pas le temps de vous donner la parole sur le sujet.
01:27:48 Vous êtes censuré.
01:27:50 - C'est de la censure de ma part.
01:27:52 - Allez les amis, ainsi se termine donc ce
01:27:54 "Midi to the weekend". Merci pour votre très
01:27:56 grande fidélité, ça nous fait toujours très plaisir
01:27:58 de vous avoir aussi nombreux avec nous.
01:28:00 Merci à l'équipe qui m'a entouré, Benjamin Cuneo,
01:28:02 Anne-Isabelle Tellet, Déborah Smadja, Axel Thomas,
01:28:04 Isabelle Piboulot, évidemment, pour l'info.
01:28:06 Merci à la proclamation, Jules
01:28:08 Boscherini et Magdalena Dervish. Merci aux équipes
01:28:10 en régie. C'est même qu'hier,
01:28:12 à l'organisation Gérald, à la vidéo, Mathéo
01:28:14 et au son, Yannick. C'est une équipe qui gagne.
01:28:16 Vous pouvez revivre cette émission
01:28:18 sur notre site cnews.fr. Vos prochains
01:28:20 rendez-vous tout de suite en quête d'esprit avec
01:28:22 Émeric Pourbet et puis à 14h, l'excellent
01:28:24 Lionel Rousseau pour 180 minutes
01:28:26 info. Moi je vous dis, belle journée,
01:28:28 bon dimanche, mon poulet, parce que c'est le plat du dimanche,
01:28:30 généralement, et je vous donne
01:28:32 rendez-vous demain à partir de 12h30
01:28:34 pour "Midi News". Il n'y a plus le week-end.
01:28:36 C'est lundi. Allez, à demain.
01:28:38 ...