• il y a 4 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Bonjour à vous, bonjour à tous qui nous suivez dans Midi News.
00:00:03Dans quelques minutes, on évoquera justement ce dispositif de police et de gendarmerie exceptionnel.
00:00:0830 000 forces de l'ordre mobilisées ce week-end sur l'ensemble du territoire pour ce second tour des élections législatives.
00:00:14Y aura-t-il un embrasement en cas de victoire, même relative, du Rassemblement National ?
00:00:19On fera le point complet sur ce plateau dans quelques minutes, notamment avec Sandra Buisson du service Polyjustice de CNews.
00:00:23A tout de suite.
00:00:24...
00:00:29Bonjour à tous et ravi de vous accueillir dans Midi News.
00:00:32On est ensemble jusqu'à 14h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
00:00:36Voici le sommaire de votre émission.
00:00:38À la une, J-2 avant le second tour des législatives.
00:00:41Dans des villes de gauche comme Paris, Rennes, Nantes ou Lyon, craint des débordements ce dimanche soir à l'annonce des résultats,
00:00:47tout particulièrement en cas de victoire du RN.
00:00:4930 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
00:00:52À Lyon, les commerçants se barricadent.
00:00:53Une situation devenue presque normale depuis plusieurs semaines et qui, pourtant, ne devrait pas l'être.
00:00:58À la faveur des désistements pour faire barrage au Rassemblement National, aura-t-on la semaine prochaine un pays devenu ingouvernable ?
00:01:04On vous montrera nos toutes dernières projections de sièges à l'Assemblée Nationale.
00:01:08Le RN pourrait ne pas avoir la majorité absolue.
00:01:10Ces petits arrangements électoraux sont-ils un déni de démocratie, comme le disent certains ?
00:01:14Est-il honnête aussi intellectuellement que d'appeler à faire barrage sans projet cohérent sur de simples considérations morales ?
00:01:20On posera là aussi la question à mes invités.
00:01:23Et puis, un footballeur doit-il donner des consignes de vote ?
00:01:26On ne peut pas laisser le pays entre les mains de ces gens-là.
00:01:28Ce sont les mots de Kylian Mbappé, capitaine de l'équipe de France,
00:01:31qui parle une nouvelle fois du RN sans le nommer.
00:01:34C'était lors d'une conférence de presse.
00:01:36On évoquera tous ces sujets juste après le journal de Somaïa Labidi.
00:01:39Bonjour Somaïa.
00:01:40Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:01:42Vous le disiez dans votre sommaire, c'est un deuxième tour sous haute sécurité.
00:01:46Un très gros dispositif a été mis en place pour ce dimanche soir.
00:01:4930 000 forces de l'ordre mobilisées, dont 5 000 rien qu'à Paris et en banlieue.
00:01:54Les autorités retoutent des violences de l'ultra-droite, mais aussi de l'ultra-gauche.
00:01:58Et justement, eux aussi redoutent les violences que peut susciter le futur scrutin.
00:02:03Déjà échaudé par les gilets jaunes et la réforme des retraites,
00:02:06les commerçants se préparent à toute éventualité, à l'instar de ces commerçants lyonnais écoutés.
00:02:12C'est évident, on a peur encore.
00:02:14Il y a quelques jours, les manifs qui se sont organisés à Lyon,
00:02:18des manifestations non déclarées ont débordé dans notre rue,
00:02:22avec des tags, avec des mots forts, avec de la casse, avec des poubelles brûlées.
00:02:27Dimanche soir, on va vider un peu le magasin
00:02:30et on mettra nos planches de bois pour protéger nos vitrines au cas où.
00:02:35Mais de là à dire qu'on est très inquiets par rapport au déroulé qu'on a eu ces derniers temps,
00:02:39il n'y a pas eu non plus trop de problèmes, nous ici rue de la Charité.
00:02:44Je n'ai pas prévu de protection pour le magasin, non, aucune.
00:02:47Juste nos vitres qui sont un peu solides, mais c'est tout.
00:02:51Illustration de la violence qui émaille cette campagne.
00:02:53Au total, 51 candidats suppléants aux militantes étaient agressés physiquement.
00:02:57Nonz Gérald Dardmanin ce matin, le ministre de l'Intérieur,
00:03:00qui précise qu'une trentaine d'interpellations ont également été effectuées.
00:03:05Une violence sur laquelle est revenue ce matin Raphaël Glucksmann, l'eurodéputé.
00:03:10PS Place Publique rappelle à quel point la démocratie peut être fragile.
00:03:15Il y a une violence dans la société, une tension, une nervosité.
00:03:18Il est temps qu'on arrive à réconcilier ce pays.
00:03:21Il est temps qu'on sorte de ce climat d'agressivité, de haine.
00:03:25Et vraiment, on est à un moment de bascule.
00:03:27Vous savez, la démocratie, c'est quelque chose d'extrêmement fragile.
00:03:30On est né dedans.
00:03:31On a pensé que c'était acquis, que c'était un phénomène naturel.
00:03:33Ça n'a rien de naturel.
00:03:35Et les démocraties peuvent s'effondrer dans ce phénomène de brutalisation du débat public.
00:03:40D'exacerbations, des tensions, de violences.
00:03:42Et il va falloir qu'on remette de la raison et du calme dans ce pays.
00:03:47Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi et demi, Anthony.
00:03:50Merci à vous Soumaya Labidi, un plateau riche et varié aujourd'hui pour commenter l'actualité.
00:03:55J'ai le plaisir d'accueillir Céline Pina, politologue et journaliste à mes côtés.
00:03:59Naïma M. Fadel, essayiste chargée de mission politique de la Ville, merci d'être avec nous.
00:04:04Arthur Devatrigan, journaliste et directeur de la rédaction de L'Incorrect.
00:04:08J'en profite pour citer votre mensuel qui vient de sortir.
00:04:11Et maintenant, on fait quoi ? Les experts répondent.
00:04:14C'est un peu tous les scénarios autour de cette crise politique que l'on traverse en ce moment.
00:04:19La politique, il en sera question évidemment avec Florian Tardif sur ce plateau du service politique de CNews.
00:04:24Sandra Buisson du service Police Justice et Philippe Doucet, porte-parole du Parti Socialiste.
00:04:29J'ai bien cité tout le monde. C'est parti, on peut commencer.
00:04:31Moins de 48 heures avant le second tour des élections législatives.
00:04:34Une question se pose pour beaucoup de commerçants de notre pays.
00:04:36On vient de l'entendre et notamment dans les villes classées à gauche.
00:04:39Peut-il y avoir des débordements à l'issue du scrutin ?
00:04:42Selon les informations de notre service Police Justice,
00:04:45incarnés par Sandra Buisson ici, des militants d'extrême gauche menacent de commettre des dégradations
00:04:48en cas de majorité au Rassemblement national, entre autres.
00:04:52C'est le cas à Lyon où certains commerçants ont décidé de barricader leur établissement.
00:04:56Tout d'abord le reportage d'Olivier Madinier et toutes les explications de Sandra Buisson à suivre.
00:05:01Se protéger pour éviter la casse et les pillages,
00:05:04plusieurs enseignes de la presqu'île de Lyon sont barricadées.
00:05:08Dimanche soir, les commerçants du centre-ville redoutent des manifestations et des violences
00:05:13à l'annonce des résultats du deuxième tour.
00:05:15La crainte est là. C'est évident, on a peur.
00:05:18Encore il y a quelques jours, les manifs qui se sont organisés à Lyon,
00:05:22des manifestations non déclarées ont débordé dans notre rue avec des tags,
00:05:27avec des mots forts, avec de la casse, avec des poubelles brûlées.
00:05:32Cet opticien ne veut pas tomber dans la psychose, mais l'inquiétude est là.
00:05:35Dimanche soir, sa boutique sera protégée.
00:05:39Dimanche soir, on va vider un peu le magasin et on mettra nos planches de bois
00:05:43pour protéger nos vitrines au cas où.
00:05:46Mais de là à dire qu'on est très inquiets par rapport au déroulé qu'on a eu ces derniers temps,
00:05:50il n'y a pas eu non plus trop de problèmes ici rue de la Charité.
00:05:55Pierre Ollier tient une boutique de prêt-à-porter.
00:05:58Il refuse d'investir dans une protection qu'il juge onéreuse
00:06:01en espérant ne pas avoir à le regretter lundi matin.
00:06:04Nous, on n'a rien prévu, donc on est peut-être un peu inconscients.
00:06:08Mais je n'ai pas prévu de protection pour le magasin.
00:06:11Juste nos vitres qui sont un peu solides, mais c'est tout.
00:06:15Dimanche dernier, environ 800 personnes avaient défilé dans le centre-ville de Lyon.
00:06:20Des manifestants avaient incendié des poubelles et tenté de briser des vitrines.
00:06:25Reste à savoir si la violence va monter d'un cran au soir du deuxième tour.
00:06:31On vient de voir donc quels étaient les craintes des commerçants.
00:06:34On aura 30 000 policiers et gendarmes, je le disais tout à l'heure,
00:06:36mobilisés sur l'ensemble du territoire.
00:06:37Sandra Puisson, du service police-justice de CNews.
00:06:39Quels sont les risques pour le soir du second tour ?
00:06:42Alors on voit qu'il y a un boyonnement du côté de l'ultra-gauche.
00:06:45Si le mot d'ordre jusqu'au deuxième tour c'était d'être dans la retenue
00:06:49pour ne pas handicaper leurs mouvances politiques dans le scrutin,
00:06:52les mots d'ordre post-élection qui circulent ces jours-ci sont ceux-ci.
00:06:56Le premier c'est garder les urnes, on prend la rue, ce qui est assez explicite.
00:07:00Ou encore sans la rue, pas de front populaire.
00:07:03Ou encore le barrage efficace, c'est la rue.
00:07:05Alors en cas de majorité du Rassemblement national,
00:07:08selon nos informations, il y aura des violences plus nombreuses, plus intenses
00:07:12et dans davantage de villes qu'au premier tour.
00:07:13Au premier tour, 35 villes avaient été touchées par certains troubles à l'ordre public
00:07:18avec des différences d'intensité.
00:07:19Les villes les plus touchées dimanche soir sont celles où la mouvance d'ultra-gauche
00:07:23est la plus implantée, comme à Lyon, Nantes, Rennes,
00:07:26comme on en a l'habitude ces dernières années.
00:07:29Il y a déjà des appels à se rassembler.
00:07:31Certains sont déjà interdits, vous le savez.
00:07:33L'appel à manifester devant l'Assemblée nationale dimanche soir à 20h a été interdit.
00:07:38Les autorités s'attendent aussi à ce qu'il y ait des appels à des rassemblements
00:07:41spontanés juste après l'annonce des résultats
00:07:44et que des lieux représentant l'État ou la politique soient pris pour cibles.
00:07:48Notamment les préfectures, les permanences de partis
00:07:51ou encore les sièges des partis.
00:07:53Le risque d'affrontement d'ultra-gauche avec l'ultra-droite
00:07:57est encore présent dans les villes comme Nancy, Angers ou Bordeaux.
00:08:01Est-ce que cette soirée électorale pourrait mener à quelque chose de plus massif,
00:08:05de trouble à l'ordre public, à quelque chose d'encore plus important dans les jours qui suivent ?
00:08:09C'est la question qui est en suspense.
00:08:11Avoir si l'ultra-gauche arrivera à emmener avec elle une masse de citoyens lambda,
00:08:15a fédéré une sorte d'engouement populaire pour cette contestation.
00:08:18Pour l'heure, il semblerait que ce ne soit pas le cas.
00:08:20Selon nos informations, on sait que par exemple l'ultra-gauche avait échoué l'an dernier
00:08:24à récupérer les émeutes qui avaient suivi la mort de Nahel.
00:08:27Et puis du côté des quartiers sensibles, plusieurs sources nous indiquent
00:08:31qu'il n'a pas été détecté de signes annonciateurs d'un mouvement en lien avec ces élections.
00:08:36Même si effectivement on ne peut pas exclure une sorte de mimétisme.
00:08:39D'autant que de ce côté-là, les réserves sont faites en amont des 13 et 14 juillet.
00:08:45Merci beaucoup Sandra Buisson.
00:08:47Il y a des commerçants, ça fait plusieurs semaines qu'ils ont des panneaux de bois sur leurs devantures
00:08:52en plein centre-ville.
00:08:53Alors je sais qu'ils ne sont pas forcément la cible première, vous me l'avez précisé en off, Sandra Buisson.
00:08:59Mais on est quand même en pleine période de solde en ce moment.
00:09:02Les commerçants souvent dans les centres-villes sont visés, en tout cas subissent,
00:09:06les désagréments de manifestations.
00:09:08Je pense à la réforme des retraites, je pense au gilet jaune,
00:09:11à tout un tas de crises sociales qui ont été traversées par l'ensemble du pays.
00:09:17Est-ce qu'on n'a pas quelque part normalisé ces désagréments pour les commerçants ?
00:09:21J'ai vraiment une pensée pour eux particulière aujourd'hui.
00:09:24Est-ce qu'on n'a pas un peu normalisé cette violence ?
00:09:26On dirait que ça ne choque plus vraiment personne aujourd'hui
00:09:28qu'à chaque fois la gauche manifeste, casse et pose des problèmes
00:09:32pour les commerçants des centres-villes notamment.
00:09:34Qu'est-ce qui choque aujourd'hui ?
00:09:36Parce que finalement il y a cette question des commerçants,
00:09:38mais vous avez quand même un parti qui est censé être un parti
00:09:42qui a fait une alliance électorale avec le gouvernement,
00:09:45qui dit de façon très claire, si le résultat des urnes ne me convient pas,
00:09:49eh bien j'invite la rue à se rebeller.
00:09:51Ça veut dire que même la démocratie aujourd'hui n'est même plus,
00:09:55vous pouvez l'attaquer sans limite et sans tabou.
00:09:58Vous pouvez remettre en question le résultat d'une élection,
00:10:01ça ne pose aucun problème.
00:10:02Vous pouvez voir les violences anti-juives exploser dans votre pays,
00:10:07ça ne dérange absolument personne.
00:10:09Donc pourquoi voulez-vous que les gens soient dérangés
00:10:12par le fait que les commerçants soient menacés ?
00:10:14La question c'est qui est protégé ?
00:10:17Pardon, je suis en désaccord avec ce que vous avez évoqué,
00:10:20ce n'est pas la gauche dans les manifestations,
00:10:22parce que la gauche chez les organisations syndicales,
00:10:24par exemple au moment de la réforme des retraites,
00:10:26tout le monde a intérêt à ce que les manifestations se passent bien,
00:10:29parce que quand une manifestation est bon enfant,
00:10:32vous avez les familles qui viennent, les mamans, les enfants,
00:10:34vous avez quelque chose.
00:10:36La gauche a intérêt dans les manifestations
00:10:39à ce que ça se passe le mieux possible.
00:10:41Après qu'on ait des black blocs qui, au moment de la réforme des retraites,
00:10:44ont essayé de mettre le bazar et tout,
00:10:46pourtant les services d'ordre des organisations syndicales
00:10:49ont voulu que ça se passe bien,
00:10:51parce qu'une manifestation qui se passe bien,
00:10:53c'est une manifestation où il y a beaucoup de monde
00:10:55et qui se passe dans le carême.
00:10:56Donc l'ultra-gauche joue contre son camp,
00:10:59entre guillemets, contre la gauche.
00:11:00Oui, on parle bien d'ultra-gauche.
00:11:02Il y a des tensions entre les individus ultra-radicaux violents
00:11:05et les services d'ordre des syndicats,
00:11:07parce qu'ils empêchaient les services d'ordre,
00:11:10les ultras, de venir se planquer dans le cortège classique.
00:11:13Donc eux, ils essayent de perturber
00:11:15et s'évacuent contre l'intérêt des manifestations.
00:11:19Donc finalement, que je dis toujours,
00:11:20l'ultra-gauche, l'idiot utile d'Emmanuel Macron.
00:11:24Donc ça, c'est une chose.
00:11:25Mais aujourd'hui, vous êtes tous unis
00:11:27dans une grande coalition électorale.
00:11:29L'ultra-gauche n'est pas dans le Nouveau Front Populaire.
00:11:33LFI est dans le Nouveau Front Populaire.
00:11:35On peut considérer que LFI est l'ultra-gauche,
00:11:37mais ça ne me parait pas de l'ultra-gauche.
00:11:39LFI est antisémite.
00:11:40LFI prône la violence politique.
00:11:43LFI a tenu des discours pour expliquer…
00:11:45Mais Saint-Sauline, rien que Saint-Sauline,
00:11:47les personnes de la gauche et les écologistes
00:11:51qui étaient là à soutenir justement les manifestants
00:11:54et à soutenir aussi les exactions qui ont été commises.
00:11:58Attendez, vous n'allez pas tout à coup nous faire
00:12:00non, ce n'est pas nous, c'est les autres.
00:12:02Je ne vous fais pas de nous, ce n'est pas les autres.
00:12:04Je dis simplement, quand on fait les manifestations
00:12:06sur les retraites, quand on fait les manifestations
00:12:08sur les retraites, aujourd'hui, les Black Blocs
00:12:10ont été contre, de fait, l'ensemble des manifestants
00:12:14et ont desservi la cause de la bataille d'Iraq.
00:12:16On va avancer, s'il vous plaît.
00:12:18La préfecture de police de Paris a d'ores et déjà interdit,
00:12:22Sandra Buisson nous l'a précisé tout à l'heure,
00:12:24une manifestation de militants d'extrême-gauche
00:12:26prévue dimanche soir devant l'Assemblée nationale
00:12:29en cas de majorité du Rassemblement national
00:12:31à ses élections législatives.
00:12:32Écoutez sur notre antenne ce matin la réaction
00:12:34de Marine Le Pen.
00:12:35Elle était l'invitée de Romain Désarbe
00:12:36dans la matinale de CNews.
00:12:38L'extrême-gauche appelle à partir à l'assaut
00:12:41de l'Assemblée nationale.
00:12:43Donc voilà des gens que le président de la République,
00:12:46le LR, Canal Historique, et un certain nombre d'autres
00:12:54ont fait élire et qui vont manifester
00:12:57contre les résultats d'une élection
00:12:59en appelant à prendre d'assaut la Maison du Peuple
00:13:03qui est l'Assemblée nationale.
00:13:04Mais en réalité c'est leur assaut du Capitole.
00:13:06C'est cela que fait et que veut l'extrême-gauche.
00:13:12C'est la violence partout, tout le temps,
00:13:16dans le débat, dans l'Assemblée, dans la rue.
00:13:19Cette situation devrait être condamnée par tous.
00:13:26Marine Le Pen ne parle pas de manifestation,
00:13:28elle parle d'assaut de l'Assemblée nationale
00:13:30et elle compare à l'assaut du Capitole
00:13:32comme l'ont pu faire certains militants.
00:13:35On peut dire aussi qu'ils veulent faire un remake
00:13:38du 6 février 1934.
00:13:39On a un front renversé depuis dix ans de toute façon
00:13:41ce qui est assez étonnant.
00:13:43Il y a en effet des militants d'ultra ou d'extrême-gauche,
00:13:46peu importe les termes, ce n'est pas très grave,
00:13:48qui sont là pour créer du chaos évidemment.
00:13:51Mais le problème c'est qu'ils sont également encouragés
00:13:53par des partis politiques.
00:13:55Philippe, vous parliez des manifs de retraite.
00:13:57Oui, en effet, il y en a qui sont contre les black box
00:14:00ou les antifas.
00:14:01Un filtre, sauf que je vous rappelle qu'il y en a un
00:14:03qui a été récompensé avec une circonscription gagnable,
00:14:05Raphaël Arnault à Avignon.
00:14:07Lui fait partie des antifas.
00:14:08Les antifas, on connaît les liens avec les black box,
00:14:10on sait ce qu'ils font et on connaît leur méthode.
00:14:12Concernant le programme politique de LFI,
00:14:14qui je rappelle est majoritaire au sein du Front Populaire,
00:14:17malheureusement pour vous, qu'on se balade avec...
00:14:19Ça on verra dimanche soir, il est majoritaire.
00:14:21Pour l'instant ils sont majoritaires.
00:14:23On verra un nombre d'élus dimanche.
00:14:24Et quand ce n'est pas le nombre de circonscriptions,
00:14:27quand on voit le programme politique de LFI,
00:14:29leur discours, quand vous avez des gens qui se baladent
00:14:31avec la tête de Robespierre en pendentif,
00:14:33la perruque en moins, le keffier en plus,
00:14:35ce n'est pas un programme de billounours, c'est de gentillet,
00:14:37c'est un programme de violence qui est clairement assumé.
00:14:39Donc en effet, vous avez des militants dans la rue,
00:14:41ils passent leur temps à se revendiquer de Robespierre
00:14:43et même certains de la Terreur.
00:14:44C'est ce qui s'est passé à la Terreur,
00:14:45dont la fraternité, on a fait couler du sang
00:14:47dans toute la France.
00:14:48C'est très bien, c'est un beau programme.
00:14:49Je ne suis pas certain qu'aujourd'hui,
00:14:51ça corresponde très bien avec la démocratie.
00:14:53Après, il ne faut pas oublier quelque chose,
00:14:54c'est qu'on est dans une ère depuis 20 ans,
00:14:56mais pas qu'en France, en Occident également,
00:14:58depuis la chute du mur de Berlin,
00:14:59qu'on est revenu sur des combats
00:15:01qui sont beaucoup plus importants
00:15:03qu'un taux de CSG ou un taux de TVA
00:15:04sur lequel on pouvait s'accorder.
00:15:05Là, on est sur des visions de civilisation
00:15:07et des visions anthropologiques
00:15:08et des visions existentielles
00:15:09qui sont fondamentalement différentes.
00:15:11Et donc forcément, ça exacerbe
00:15:14beaucoup plus les deux camps
00:15:16qui sont aujourd'hui irréconciliables.
00:15:17Une question pour Sandra Buisson.
00:15:19Que pensent les policiers de la séquence sécuritaire
00:15:21qui arrivent ?
00:15:22Certains des policiers avec qui j'ai pu échanger
00:15:24craignent que les violences durent
00:15:26au-delà de dimanche soir,
00:15:27avec le spectre qu'on connaît
00:15:29des cortèges sauvages, notamment quotidiens,
00:15:32et le risque d'un tunnel jusqu'au 14 juillet,
00:15:35date à laquelle on voit traditionnellement
00:15:37des violences urbaines dans certains quartiers.
00:15:39D'ailleurs, rappelez-vous,
00:15:41les autorités ont annoncé hier
00:15:43que les forces mobiles resteront mobilisées
00:15:45jusqu'au 16 juillet au moins
00:15:47pour pouvoir dissuader
00:15:48d'éventuelles violences urbaines.
00:15:50Gérer ces débordements de violences,
00:15:52les forces de l'ordre savent le faire,
00:15:53elles en ont l'habitude.
00:15:54La question du nombre, en revanche,
00:15:56va vite se poser si la situation dure
00:15:58parce que les CRS, les gendarmes mobiles
00:16:00sont déjà fortement engagés en Nouvelle-Calédonie
00:16:03avec une trentaine d'unités de forces mobiles.
00:16:05Une autre partie des forces mobiles
00:16:06est déjà arrivée en région parisienne
00:16:08pour les JO.
00:16:09Il faut sécuriser l'arrivée de la flamme olympique
00:16:11les 14 et 15 juillet,
00:16:13sécuriser la nouvelle offensive
00:16:14du mouvement anti-bassines,
00:16:15ça c'est dans les Deux-Sèvres,
00:16:16les 19 et 20 juillet.
00:16:18Pendant les JO,
00:16:1930 à 35 000 forces de l'ordre mobilisent chaque jour,
00:16:21un pic à 45 000 le jour de l'ouverture.
00:16:24Donc, si les violences urbaines post-élection durent,
00:16:27est-ce qu'il y aura assez de forces
00:16:29pour sécuriser tout le territoire,
00:16:30sachant que dès dimanche,
00:16:32la vigilance principale en région
00:16:34concernera plusieurs villes,
00:16:36Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse,
00:16:37Nantes, Lille et Rennes.
00:16:38Merci.
00:16:39En tout cas, ce que je voulais dire par rapport à ça,
00:16:41c'est que nous, Parti chéiste,
00:16:43et je repense sur l'ensemble des forces démocratiques,
00:16:45on condamne ceux qui veulent attaquer
00:16:47ou se manifester devant l'Assemblée nationale,
00:16:49parce que derrière, c'est dans les urnes,
00:16:52c'est dans la bataille politique avec les citoyens
00:16:54que l'on gagne.
00:16:55C'est pas dans la bataille dans la rue.
00:16:56Je voulais le redire par rapport à ça.
00:16:58Donc, tous les agités du local
00:17:00qui pensent que ça se passe dans la rue,
00:17:02c'est une erreur de fond.
00:17:04Le rappel de l'actualité par Somaïa Labidi.
00:17:06À la une à deux jours du second tour,
00:17:08la tendance se dessine.
00:17:10Pas de majorité absolue pour l'ERN,
00:17:12selon notre dernier baromètre Opine Noué
00:17:14pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:17:16mais une majorité relative
00:17:18avec 205 à 230 députés.
00:17:20L'Alliance de gauche arriverait deuxième
00:17:22avec 150 à 180 sièges,
00:17:24alors que la majorité présidentielle
00:17:26obtiendrait entre 125 et 155 députés.
00:17:29« Je n'ai pas l'intention de m'en aller »,
00:17:31martèle Joe Biden
00:17:33avant une interview à la télévision américaine ce soir,
00:17:35la première depuis son débat raté
00:17:37face à Donald Trump la semaine dernière.
00:17:39Prestation qui lui vaut désormais
00:17:41les doutes de son propre parti,
00:17:43alors que les médias outre-Atlantique
00:17:46Malgré une très faible participation,
00:17:48l'ultra-conservateur Saïd Jalili
00:17:50et le réformateur Massoud Pézéchkian
00:17:52s'affrontent pour un second tour en Iran
00:17:54au cœur des débats de cette présidentielle
00:17:56anticipée la situation économique
00:17:58ou encore les sanctions américaines.
00:18:02Et sans même attendre dimanche soir,
00:18:04on assiste à une fin de campagne sous tension,
00:18:06comme en témoigne cette nouvelle agression
00:18:08de militantes LR menacées de mort à Neuilly-sur-Seine
00:18:10alors qu'elles distribuaient des tracts
00:18:12en soutien à Geoffroy Didier.
00:18:14L'auteur des faits a été interpellé
00:18:16et placé en garde à vue sur X.
00:18:18Le candidat dénonce un désordre ambiant
00:18:20insupportable. Même chose dans l'Isère
00:18:22où se présente l'ancien ministre Olivier Véran.
00:18:24C'est l'un de ces militants qu'il a aussi
00:18:26s'est fait agresser. Il lui a porté
00:18:28son soutien également sur le réseau social X.
00:18:30Alors qu'il collait mes affiches,
00:18:32un homme les lui a arrachées avant de le frapper au visage.
00:18:34Je le condamne avec la plus grande fermeté
00:18:36cette agression lâche.
00:18:38Le jour précédent, il y a eu aussi l'agression
00:18:40de la majorité de son équipe de campagne.
00:18:424 individus interpellés à Meudon.
00:18:44Je vous propose d'écouter la réaction
00:18:46de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.
00:18:48Dans cette campagne courte,
00:18:50moins de 3 semaines, et pourtant nous comptons
00:18:52déjà 51 candidats suppléants
00:18:54ou militants qui ont été agressés physiquement.
00:18:56Je ne compte même pas les agressions
00:18:58verbales. Chez moi, il y en a encore une
00:19:00il y a 2 jours sur des militants.
00:19:02Mais cette agression physique, 51 personnes
00:19:04et parfois des agressions extrêmement graves
00:19:06qui amènent les gens à l'hôpital.
00:19:08Les services de police et de gendarmerie
00:19:10prennent immédiatement les plaintes.
00:19:12En démocratie, c'est très important que les candidats
00:19:14que leurs militants, que la démocratie soient sauvegardés.
00:19:16Il y a eu très nombreuses interpellations,
00:19:18plus d'une trentaine déjà d'interpellations.
00:19:20J'espère qu'il y aura les condamnations les plus fermes.
00:19:22Campagne courte, 51 candidats suppléants
00:19:24ou militants agressés,
00:19:26nous dit Gérald Darmanin.
00:19:28Qu'est-ce que cela dit Naïma Mfadel du climat politique aujourd'hui ?
00:19:30On est dans un climat
00:19:32extrêmement violent, extrêmement agressif.
00:19:34Nous sommes dans une crise politique.
00:19:36La violence a été aussi
00:19:38cette dissolution
00:19:40qui n'était pas attendue,
00:19:42qui n'arrivait pas au bon moment
00:19:44et qui n'a pas donné le temps
00:19:46de pouvoir se retourner aux différents partis politiques.
00:19:48Il semblerait que notre président
00:19:50y pensait depuis deux mois,
00:19:52d'après ce que disait son propre père.
00:19:54Moi, je n'aime pas
00:19:56les déploiements de mesures.
00:19:58Certaines agressions
00:20:00ont été
00:20:02condamnées
00:20:04à juste titre.
00:20:06Ce que je regrette,
00:20:08c'est que l'ensemble de la classe politique
00:20:10n'ait pas parlé d'une seule voix
00:20:12pour condamner le rap.
00:20:14Le rap extrêmement violent,
00:20:16le rap
00:20:18extrêmement misogyne
00:20:20et antisémite,
00:20:22d'une violence inuit.
00:20:24Vous voyez, c'est ça qui m'a, moi, le plus choquée.
00:20:26Qui appelle quand même à violer
00:20:28deux femmes
00:20:30parce qu'elles ne pensent pas comme eux.
00:20:32Marine Le Pen et Marion Le Pen
00:20:34qui appellent aussi à violer
00:20:36Marion Maréchal, pardon,
00:20:38qui appellent aussi à violer la mère
00:20:40de Jordane Bardella. Mais c'est extrêmement
00:20:42violent. Et moi, vous savez,
00:20:44je me demande, si on reprenait
00:20:46les mêmes mots, mais qu'on les
00:20:48justement, qu'on parlait de quelqu'un
00:20:50qui serait de gauche,
00:20:52j'aimerais voir les réactions.
00:20:54Donc, pas de déploiement de mesures.
00:20:56Ce qui est important dans notre pays
00:20:58et être en lien avec la démocratie,
00:21:00c'est de condamner avec la même force
00:21:02tout acte d'attaque
00:21:04misogyne, etc.,
00:21:06contre des candidats.
00:21:08On va marquer une courte pause.
00:21:10Je vous ai pas entendu.
00:21:12Vous allez m'entendre.
00:21:14On va parler politique, ne vous inquiétez pas.
00:21:16On va faire la projection des sièges
00:21:18à l'Assemblée nationale.
00:21:20Honnêtement, par rapport à ça,
00:21:22je partage complètement ce qu'a dit
00:21:24Raphaël Guzman sur RTL,
00:21:26c'est que ce n'est pas
00:21:28acceptable et on a intérêt
00:21:30à la démocratie, c'est un bien fragile,
00:21:32il faut la préserver.
00:21:34On ne peut pas parler de brutalisation du débat
00:21:36et s'allier avec LFI
00:21:38qui est le spécialiste de la brutalisation du débat.
00:21:40On continue à en parler,
00:21:42juste après la pause, s'il vous plaît.
00:21:44Dans un instant, on évoquera la projection
00:21:46des sièges à l'Assemblée nationale.
00:21:48Aura-t-on la semaine prochaine un pays
00:21:50devenu ingouvernable ? C'est la question que je vais vous poser.
00:21:56Il est un petit peu plus de 13h.
00:21:58Bon appétit à tous. Au sommaire de votre émission,
00:22:00dans Midi News, à la faveur des décidements
00:22:02pour faire barrage au ORN,
00:22:04aura-t-on la semaine prochaine
00:22:06un pays devenu ingouvernable ?
00:22:08On vous montrera nos toutes dernières projections de sièges
00:22:10à l'Assemblée nationale où l'ORN pourrait ne pas avoir
00:22:12la majorité absolue.
00:22:14Ces petits arrangements électoraux sont-ils un déni
00:22:16démocratique, comme le disent certains ?
00:22:18Est-il honnête intellectuellement que d'appeler à faire barrage
00:22:20sans projet cohérent sur de simples
00:22:22considérations morales ? On posera la question
00:22:24à mes invités. Un footballeur doit-il
00:22:26donner des consignes de vote ? On ne peut pas laisser
00:22:28le pays entre les mains de ces gens-là. C'est ce que dit
00:22:30Kylian Mbappé, capitaine de l'équipe de France
00:22:32qui parle une nouvelle fois du Rassemblement national
00:22:34sans le nommer. C'était lors d'une conférence de presse.
00:22:36Il appelle les Français à faire
00:22:38les bons choix ce dimanche après un
00:22:40premier tour aux résultats, dit-il,
00:22:42catastrophiques. Et puis les législatives
00:22:44mais cette fois en Grande-Bretagne où les travaillistes
00:22:46ont remporté une large victoire face aux conservateurs
00:22:48au pouvoir depuis 14 ans.
00:22:50Percée notable également, celle du parti anti-immigration
00:22:52de Nigel Farage qui fait son entrée
00:22:54au Parlement pour la première fois.
00:22:56On trouvera notre correspondante à Londres,
00:22:58Sarah Ménaille. Mais tout d'abord, le journal
00:23:00de 13h avec vous, sommeil à l'habitude.
00:23:02Bonjour Anthony, bonjour à tous. Dernier jour
00:23:04de campagne avant le second tour.
00:23:06Elle prendra officiellement fin ce soir
00:23:08à minuit. Conséquence, les responsables
00:23:10politiques en profitent pour multiplier
00:23:12les déplacements et les prises de
00:23:14parole. Et face au risque
00:23:16d'embrasement, un deuxième tour sous
00:23:18haute sécurité, un très gros dispositif
00:23:20a été mis en place pour ce dimanche soir
00:23:22comme nous l'explique Gérald Darmanin.
00:23:26Oui, il faut redouter des débordements
00:23:28dimanche. D'abord, il y a des rendez-vous devant
00:23:30l'Assemblée nationale. J'ai demandé au préfet de police
00:23:32de les interdire. Des débordements qui sans doute
00:23:34viennent plutôt de l'ultra-gauche
00:23:36quand on voit ceux qui annoncent
00:23:38cette manifestation à 20h à l'Assemblée nationale.
00:23:40Cette manifestation est interdite ?
00:23:42Exactement. J'ai demandé au préfet de police à Paris
00:23:44de l'interdire. Et puis, il y a d'autres débordements
00:23:46possibles dans certaines villes
00:23:48qu'on connaît bien, évidemment Paris,
00:23:50ça peut être le cas à Lyon, à Rennes, à Nantes,
00:23:52là où il y a des foyers d'ultra-droite ou d'ultra-gauche.
00:23:54Et là, j'ai prédisposé, avec l'ensemble
00:23:56des préfets, puisque j'ai tenu une réunion cette semaine,
00:23:5830 000 policiers et gendarmes, dont 5 000
00:24:00pour Paris et sa banlieue, pour évidemment
00:24:02que ces résultats, quels qu'ils soient, soient
00:24:04respectés par l'ensemble du peuple français.
00:24:06Un autre deux tours avec des alliances
00:24:08mais aussi des divorces, c'est le cas
00:24:10entre François Ruffin et LFI.
00:24:12Jean-Luc Mélenchon, le leader insoumis,
00:24:14lui a d'ailleurs répondu ce matin.
00:24:17Il y a eu 19 personnes
00:24:19qui ont été élues dès le premier tour.
00:24:21Il ne nous rend pas service à tous les autres
00:24:23en se comportant comme il le fait là.
00:24:25Je vous dis, il se met en danger.
00:24:27Et puisqu'il s'agit de moi, j'ai noté
00:24:29que la semaine dernière, il distribuait un tract
00:24:31où on me voyait avec lui dans sa cuisine
00:24:33et on était en train de rigoler.
00:24:35Donc une semaine pro Mélenchon, une semaine contre.
00:24:37Il y a une règle de météo politique, Gilles Boulot.
00:24:39Quand le vent souffle fort,
00:24:41il emporte aussi les girouettes.
00:24:43Dans le reste de l'actualité,
00:24:459 jours après l'ouverture du procès
00:24:47du féminicide de Nathalie Debailly,
00:24:49on attend le verdict dans le courant de la journée.
00:24:51Noémie Schultz nous rappelle les enjeux.
00:24:55La course s'est retirée pour délibérer
00:24:57à 9h30 ce matin.
00:24:59Juste avant, les accusés ont eu une dernière fois la parole.
00:25:01Jérôme Tonneau s'est contenté d'une seule phrase,
00:25:03sans émotion.
00:25:05Il a demandé pardon à Florine et Romain,
00:25:07les enfants de Nathalie Debailly.
00:25:09Une froideur qui contrastait avec l'émotion
00:25:11exprimée par les trois ressortissants roumains
00:25:13qui ont participé à l'enlèvement de Nathalie
00:25:15et qui, en pleurs pour certains,
00:25:17ont exprimé des regrets.
00:25:19Mais cette froideur n'a pas surpris Peggy,
00:25:21la sœur de la victime.
00:25:23Une personnalité froide,
00:25:25glaciale, sans remords,
00:25:29toujours aussi narcissique, égocentrée,
00:25:33et qui a commis un acte le plus abominable
00:25:35qu'il soit avec une froideur
00:25:37et sans regrets.
00:25:39J'espérais que les jurés,
00:25:41la cour sera très sévère
00:25:43et le condamnera à la peine la plus lourde.
00:25:45Oui, je l'espère.
00:25:47Je l'espère parce que c'est une personne
00:25:49qui est dangereuse et qui restera dangereuse.
00:25:51Si les avocats disent qu'il est malade
00:25:53et qu'il restera, il restera dangereux
00:25:55de toute façon.
00:25:57Aucun des accusés n'a contesté les faits.
00:25:59Leurs condamnations ne font donc aucun doute.
00:26:01L'enjeu est celui du quantum des peines.
00:26:03Mercredi, l'avocat général a requis
00:26:05la réclusion à perpétuité pour Jérôme Tonneau.
00:26:07Des peines de 20 à 30 ans de prison
00:26:09pour les ressortissants roumains.
00:26:11Une sévérité avait-elle conclu ?
00:26:13Parce que je me devais de rendre justice à Nathalie.
00:26:15Cela va être l'un de vos thèmes de débat
00:26:17avec vos invités en plateau.
00:26:19Anthony, fin de règne au Royaume-Uni.
00:26:21Le résultat est sans appel.
00:26:23Les travaillistes ont remporté
00:26:25la majorité absolue au Parlement.
00:26:27De leur côté, les conservateurs
00:26:29essuient leur pire défaite depuis le début du XXe siècle.
00:26:31Voilà ce qu'on pouvait dire
00:26:33de l'actualité à 13h.
00:26:35Merci à vous.
00:26:37Merci à vous.
00:26:39Merci à vous.
00:26:41Merci à vous.
00:26:43Merci à vous.
00:26:45Merci à vous.
00:26:47Merci à vous.
00:26:49Merci à vous.
00:26:51Merci à vous.
00:26:53Merci à vous.
00:26:55Merci à vous.
00:26:57Merci à vous.
00:26:59Merci à vous.
00:27:01Merci à vous.
00:27:03Merci à vous.
00:27:05Merci à vous.
00:27:07Merci à vous.
00:27:09Merci à vous.
00:27:11Merci à vous.
00:27:13Merci à vous.
00:27:15Merci à vous.
00:27:17Merci à vous.
00:27:19Merci à vous.
00:27:21Merci à vous.
00:27:23Merci à vous.
00:27:25Merci à vous.
00:27:27Merci à vous.
00:27:29Merci à vous.
00:27:31Merci à vous.
00:27:33Merci à vous.
00:27:35Merci à vous.
00:27:37Merci à vous.
00:27:39Merci à vous.
00:27:41Merci à vous.
00:27:43Merci à vous.
00:27:45Merci à vous.
00:27:47Merci à vous.
00:27:49Merci à vous.
00:27:51Merci à vous.
00:27:53Merci à vous.
00:27:55Merci à vous.
00:27:57Merci à vous.
00:27:59Merci à vous.
00:28:01Merci à vous.
00:28:03Merci à vous.
00:28:05Merci à vous.
00:28:07Merci à vous.
00:28:09Merci à vous.
00:28:11Merci à vous.
00:28:13Merci à vous.
00:28:15Merci à vous.
00:28:17Merci à vous.
00:28:19Merci à vous.
00:28:21Merci à vous.
00:28:23Merci à vous.
00:28:25Merci à vous.
00:28:27Merci à vous.
00:28:29Merci à vous.
00:28:31Merci à vous.
00:28:33Merci à vous.
00:28:35Merci à vous.
00:28:41sera réduit. Il passerait de 169 à 155 sièges au maximum.
00:28:49Florian Tardif, quand on regarde cette projection de sièges, on ne voit aucune majorité évidente. Est-ce qu'on va tout droit vers un blocage du pays ?
00:28:57Non.
00:28:58Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Emmanuel Macron
00:29:01a toujours pris du temps
00:29:03pour décider des nominations
00:29:06des personnalités de son propre camp.
00:29:09Et que je vois mal le Président de la République faire l'inverse
00:29:13même lorsqu'il s'agit de nommer des personnalités du camp opposé au sien. C'est la première raison, c'est-à-dire que
00:29:22vraisemblablement, si on arrive dans ce cas de figure au soir du second tour des élections législatives,
00:29:27je pense que le gouvernement actuel restera en place dans un premier temps.
00:29:32Et ça, on a tendance à l'oublier,
00:29:35rien n'oblige dans la Constitution le Président de la République à nommer dès le soir du
00:29:40second tour de ses élections législatives, soit Jean-Luc Mélenchon, soit une autre figure de la gauche, soit Jordan Bardella.
00:29:47Et le gouvernement peut très bien rester pendant une semaine,
00:29:51deux semaines, trois semaines, quatre mois, etc. tant qu'il n'y a pas de motion de censure
00:29:56qui est votée à l'Assemblée nationale pour le faire tomber. Ou tant que la démission de Gabriel Attal,
00:30:02si ce dernier décide de proposer sa démission au Président de la République, n'est pas acceptée. Donc ça, c'est le premier point.
00:30:08Ensuite, le problème, par contre, de ce cas de figure, c'est que les trois blocs qu'on voit se dessiner, au lieu de s'additionner,
00:30:16s'annulent. Et effectivement, il va falloir à un moment donné que les différents
00:30:21représentants de ces partis politiques se mettent autour de la table et réfléchissent ensemble pour tenter de dégager une coalition, soit une coalition
00:30:29globale, soit une coalition
00:30:31projet par projet, texte par texte.
00:30:34Et à ce moment-là, ça risque d'être compliqué ces prochains mois, tout simplement parce qu'on ne peut pas redissoudre l'Assemblée nationale avant un an.
00:30:40Alors, je vais vous donner la parole, Philippe Doucet. Je vous fais écouter un son de Marine Le Pen, qui était invitée sur notre
00:30:45antenne ce matin, et qui, elle, dit craindre un blocage pour le pays, un pays qui se retrouvait alors dans un bourbier. Écoutez.
00:30:51À partir du moment où il n'y a pas de majorité absolue,
00:30:54ni pour les uns, ni pour les autres, alors nous sommes les seuls à pouvoir avoir une majorité absolue, alors
00:30:59aucune loi ne sera votée. Donc
00:31:02c'est pour ça que je parle de bourbier. C'est que pendant un an, puisque la dissolution ne peut pas être prononcée à nouveau
00:31:08pendant un an, eh bien pendant un an, le pays va être à l'arrêt au pire moment pour lui.
00:31:14Philippe Doucet. Bon, plusieurs choses. D'abord, ça c'est des projections. Entre les projections et le réel,
00:31:20il y a le vote des citoyennes et citoyens. Donc
00:31:24il y a 577 circonscriptions, moins celles qui ont déjà un député.
00:31:30Donc ça fait encore au moins 500.
00:31:32Donc chacune et chacun,
00:31:34dans sa circonscription, va être un cas différent. Donc on verra dimanche soir. Ça c'est la première remarque. Donc j'invite tout le monde,
00:31:40notamment à ceux qui sont contre le Rassemblement National, à ne pas penser que les carottes sont cuites et qu'ils peuvent ne pas les voter.
00:31:46Ça c'est la première remarque. La deuxième remarque, pour aller dans le sens de ce qu'évoquait Florian Tardif,
00:31:50c'est le Président de la République qui a les cartes en main.
00:31:52Il a les cartes en main. Et donc il peut jouer plusieurs parties.
00:31:57Il peut jouer plusieurs parties de cartes, si je puis dire. Par exemple, il peut dire, comme ça se fait dans d'autres démocraties parlementaires,
00:32:05j'appelle au gouvernement
00:32:07Jordan Bardella, puisqu'il est le
00:32:09représentant du parti, arrivé en tête avec le plus grand nombre de sièges, en disant à M. Bardella, écoutez, voilà,
00:32:15je vous propose de monter un gouvernement
00:32:18et on verra si vous réussissez à avoir une majorité à l'Assemblée Nationale.
00:32:23Pour mettre notamment le Parti Républicain, qui potentiellement, le Rassemblement National pourrait faire alliance, le mettre au pied du mur.
00:32:30Y compris par rapport à ce que vient de dire Marine Le Pen. C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:32:34et honnêtement, je serais Emmanuel Macron, je ferais cela. Pourquoi ? Parce que ça veut dire que, du coup,
00:32:39plutôt que Marine Le Pen et le Rassemblement National puissent dire, voilà, c'est le système qui se ligue contre nous, eh ben, je vous donne les clés.
00:32:45Regardez, essayez, devant les Françaises et les Français,
00:32:51essayez de monter un gouvernement. Et chacun prend ses responsabilités. S'il n'y arrive pas parce qu'il y a une motion de censure sur
00:32:57le premier acte d'un gouvernement dirigé par M. Bardella, eh bien, à ce moment-là,
00:33:02il y aura d'autres hypothèses de travail. Mais vous voyez que, là-dessus, il faut bien avoir en tête, cette hypothèse-là n'est pas évacuée. Et puis,
00:33:07par ailleurs, si ce n'est pas le cas,
00:33:09effectivement, ça va supposer que les uns et les autres, dans un calendrier, je rappelle, resserré, parce que c'est vrai qu'il y a plusieurs semaines,
00:33:15mais il y a le vote du budget
00:33:18jusqu'à... ou, en gros, même si on pousse un peu les délèves, ça veut dire qu'à fin septembre,
00:33:22la France doit avoir un budget de voter.
00:33:24Vous voyez ? Donc, ça veut dire que ça allait, certes, trois mois, mais trois mois pour construire un budget dans la situation,
00:33:29il ne faut pas trop traîner quand même. – Allez, Jean-Luc Mélenchon, et je donne la parole à Naïma Mfadel, ensuite.
00:33:34– Et si,
00:33:35admettons, à un tour de faire de la politique fiction, ça s'avère qu'il n'y a pas de majorité du tout.
00:33:41Alors, comment on sort de ça ?
00:33:43En gesticulant, le pays
00:33:46est ingouvernable ? Non.
00:33:48Et je vais vous dire pourquoi M. Macron va accepter l'alliance de toutes les droites, parce qu'il y va de son siège.
00:33:52Si il n'y a pas de majorité, la solution pour sortir de l'impasse, c'est que lui s'en aille, ce qui est d'ailleurs assez normal,
00:33:59c'est lui qui est le responsable de la bégaye. – On vous la baisse.
00:34:01– Donc, il n'est pas vrai que le pays serait ingouvernable, il ne l'est que si M. Macron
00:34:06décide qu'il doit le rester. Si on prend votre hypothèse, ce n'est pas la mienne. Moi, je me bats pour la majorité absolue.
00:34:12– Dame Fadel.
00:34:13– Oui, je voulais rebondir sur ce que l'a dit Philippe Doucet par rapport au LR.
00:34:17Alors, quel LR, j'allais vous poser comme question.
00:34:19– Canal Historique, ce qui reste.
00:34:21– Bon, alors, je pense que le Canal Historique, comme vous dites,
00:34:25eux, ils ont raté le coche, si je puis dire,
00:34:28justement, en 2022, quand Nicolas Sarkozy a œuvré, justement, pour qu'il y ait un rapprochement.
00:34:34Il voyait très bien que le LR était perdu.
00:34:38Et il a voulu, justement, qu'il y ait une coalition avec la Macronie
00:34:42pour pouvoir faire un gouvernement et en partant aussi sur des projets communs.
00:34:46Malheureusement, rappelez-vous, cette période-là, il a été moqué,
00:34:49il a été même pratiquement insulté par ses anciens amis.
00:34:52Il faut rappeler aussi que c'est lui qui a fondé quand même les LR.
00:34:55Et du coup, il se retrouve aujourd'hui où, malheureusement, les LR,
00:34:58il faut dire les choses, ils sont pratiquement explosés.
00:35:01– Peut-être qu'il faut même rebondir sur la phrase de Jean-Luc Mélenchon, il ment.
00:35:05– Non mais c'est… – Ça dépend laquelle ?
00:35:08– Sur la démission, moi je veux bien.
00:35:11On peut souhaiter ou non, Jean-Luc Mélenchon visiblement souhaite que le président démissionne.
00:35:17Alors déjà, il n'est pas obligé, mais si jamais il démissionne,
00:35:20ça ne changera pas le visage de l'Assemblée nationale.
00:35:23Il faut quand même le dire aux électeurs,
00:35:24parce qu'on a l'impression de présenter la démission du président de la République.
00:35:27– En fait, il y a quelque chose, ce que dit Jean-Luc Mélenchon à ce moment-là,
00:35:33c'est tout simplement que dans une situation où la France est ingouvernable,
00:35:38où vous ne pouvez pas dégager de majorité,
00:35:40et où même des majorités de circonstances sont quasiment impossibles,
00:35:44parce que justement, non seulement la société est polarisée,
00:35:48mais votre corps politique est tellement divisé,
00:35:51que les coalitions, justement, sont extrêmement compliquées à mettre en œuvre.
00:35:55À ce moment-là, la pression va directement sur l'Élysée.
00:35:59Or, quel rôle peut jouer le président de la République ?
00:36:02Normalement, il devient le garant de la cohésion nationale.
00:36:05Autrement dit, le garant de l'unité du pays et du rassemblement des Français.
00:36:10Or, Emmanuel Macron, par ce qu'il vient de faire, s'est déconsidéré totalement.
00:36:17Il a non seulement touché à son image,
00:36:19mais il a touché même à l'image des attentes que l'on peut avoir d'un président.
00:36:23Il ne peut plus être le point d'équilibre de la République,
00:36:28donc effectivement, la pression sur lui va s'accentuer.
00:36:31Et la demande de démission n'émanera pas simplement, j'allais dire,
00:36:35des crocodiles du marigot, mais elle va émaner de la France.
00:36:38Or, il n'a aucun lien avec la France et les Français,
00:36:41parce que depuis 2017, il gouverne en étant en situation de minorité,
00:36:46et en faisant des bras d'honneur aux attentes et aux demandes des Français perpétuelles.
00:36:50Donc, non seulement le lien n'est pas là, mais pire même,
00:36:54il est très complexe et quasiment impossible à retisser et à refonder.
00:36:5813h16, sur CNews, le rappel de l'actualité, Somaïa Labidi.
00:37:01Illustration de la violence qui émaille cette campagne.
00:37:04Au total, 51 candidats suppléants aux militants ont été agressés physiquement,
00:37:08annonce Gérald Dardmann ce matin.
00:37:10Le ministre de l'Intérieur qui précise qu'une trentaine d'interpellations
00:37:13ont également été effectuées.
00:37:16Un deuxième tour sous haute sécurité.
00:37:18Un très gros dispositif a été mis en place pour ce dimanche soir.
00:37:2130 000 forces de l'ordre mobilisées, dont 5 000 rien qu'à Paris et en banlieue.
00:37:25Les autorités retoutent des violences de l'ultra-droite, mais aussi de l'ultra-gauche.
00:37:30Et puis, fin de règne au Royaume-Uni, le résultat est sans appel.
00:37:34Les travaillistes ont remporté la majorité absolue au Parlement.
00:37:37De leur côté, les conservateurs essuient leur pire défaite depuis le début du XXe siècle.
00:37:43Plus de 210 désistements pour faire barrage au Rassemblement national.
00:37:47Est-ce le jeu démocratique ou un déni de démocratie ?
00:37:49Je vous propose d'écouter les réponses de Marine Le Pen et Stéphane Lerue-Dulier, sénateur LR.
00:37:55C'est un tripatouillage électoral, une confiscation même du vote des électeurs.
00:38:03Depuis dimanche soir, on assiste à un spectacle assez déstabilisant.
00:38:09Ce que cherche Emmanuel Macron à faire, c'est d'avoir un chaos institutionnel dès 8 juillet.
00:38:16Et si vous regardez les projections, ce qui est assez intéressant,
00:38:20quand on analyse les projections qui sont à prendre avec des pincettes,
00:38:24le seul gagnant, c'est le parti du président de la République,
00:38:28puisque grâce à ces désistements, ils sont en mesure de prendre 30 sièges supplémentaires
00:38:34par rapport aux projections faites, réalisées le soir du premier tour.
00:38:40Il consiste de la part de ces partis à traiter leurs électeurs comme s'ils étaient des choses qu'on déplace
00:38:47au bon gré de la nécessité de conserver en réalité pour ces gens-là leur place.
00:38:53Moi, je considère que le peuple français est un peuple émancipé, c'est un peuple majeur,
00:38:58et que donc les électeurs sont libres. C'est pour ça qu'il y a des isoloirs.
00:39:03Philippe Doucet, puisque vous êtes porte-parole du Parti socialiste, j'ai une question pour vous.
00:39:07J'imagine que vous faites partie de ceux qui appellent au barrage contre le Rassemblement national.
00:39:11Oui, mais attendez...
00:39:12Alors, attendez, je vous pose ma question tout d'abord.
00:39:14Pardon ?
00:39:15Déjà, je ne me trompe pas, vous voulez faire barrage ?
00:39:17Oui, très clairement, voilà.
00:39:19Est-ce qu'il n'y a pas, et là je vous pose la question, une forme de paresse et de malhonnêteté intellectuelle à vouloir faire barrage ?
00:39:25On regarde quelque part 11 millions d'électeurs aujourd'hui, on ne leur propose pas de projet politique cohérent,
00:39:30puisque c'est au gré des différents assemblages, et on leur dit, sur des considérations purement morales,
00:39:34qu'il faut faire barrage. Est-ce que ce n'est pas du mépris ?
00:39:37Est-ce qu'on ne se moque pas un petit peu des électeurs quand on fait ce type de petits arrangements ?
00:39:40Non, ce n'est pas du mépris.
00:39:42Effectivement, Marine Le Pen le dit, je ne partage pour le coup rien avec elle, mais peut-être ça.
00:39:48Les Françaises et les Français sont majeurs, mais donc chacun s'exprime, je termine ce lien.
00:39:53Vous ne leur proposez pas de projet, en fait, aux Français ?
00:39:55C'est au gré des assemblages.
00:39:57Ce n'est pas un prévoir, c'est qu'on considère qu'une victoire du Rassemblement national
00:40:03serait absolument catastrophique pour notre pays à tous égards.
00:40:07On peut prendre la liberté démocratique, la position par rapport à Poutine, la position des femmes,
00:40:15on peut tout prendre. On est en désaccord absolu.
00:40:19Les 11 millions d'électeurs RN, vous ne pouvez pas leur proposer un projet politique plutôt qu'un barrage au RN ?
00:40:24Les 11 millions d'électeurs se sont exprimés, dimanche s'exprimeront les autres millions de Français.
00:40:30Là, vous leur dites juste que vous avez mal voté.
00:40:32Non, mais moi, je ne suis pas dans le surplomb, je ne méprise personne.
00:40:35On ne leur dit pas qu'ils ont mal voté, on dit qu'on est en désaccord avec ce qu'ils ont voté.
00:40:40Moi, je ne suis pas Dieu au jour du jugement dernier en disant que Céline Pina l'a bien fait dans sa vie
00:40:45ou elle ne l'a pas bien fait dans sa vie. Je ne suis pas là-dedans.
00:40:47Tu es bien fait, j'ai bien fait.
00:40:49Ça manque de cohérence politique.
00:40:51Non, c'est simplement que derrière, à un moment donné, c'est d'ailleurs la motivation du nouveau Front Populaire,
00:40:55puisqu'on n'était pas obligatoirement d'accord avant, c'est qu'à un moment donné,
00:40:58on ne veut pas se retrouver avec un pays gouverné par l'extrême droite, c'est aussi sûr que ça.
00:41:04Il n'y a pas de mépris, il n'y a pas de surplomb.
00:41:06Les autres millions de Français ont fait leur choix,
00:41:08mais nous, on considère qu'on préfère faire une coalition quelle qu'elle soit plutôt qu'avoir l'URN.
00:41:13Même en s'asseyant sur vos valeurs et si on veut convaincre.
00:41:16Non, mais donc, valeurs, parce qu'on considère que c'est pas s'asseoir sur nos convictions et nos valeurs.
00:41:20C'est simplement...
00:41:22Peut-être, mais à un moment donné, à un moment donné,
00:41:24à un moment donné, on choisit, quand il y a la peste qui arrive,
00:41:27et bien on se mobilise et on met un certain nombre d'accord dans nos poches.
00:41:30Je vous ai laissé répondre longuement, maintenant Arthur de Vatrigan, s'il vous plaît.
00:41:32On épouse le choléra quand la peste arrive.
00:41:34Le problème, c'est que la gauche perd des électeurs et se réduit à peau de chagrin,
00:41:38parce que ça fait 30 ans qu'elle propose comme seul projet politique de faire des barrages
00:41:43pour empêcher que quelqu'un vienne ennuyer, gérer ou bloquer leur projet de déconstruction de la France.
00:41:49Donc, au bout d'un moment, ça commence à se voir.
00:41:51Après, est-ce que des désistements, est-ce que faire appel à des barrages,
00:41:55comme des vieux castors, c'est non-démocratique ?
00:41:58Non, ça fait partie du jeu.
00:42:00Après, les Français sont libres de faire ce qu'ils veulent.
00:42:02Sauf que là où ils vont avoir un réveil pénible,
00:42:05tous ces gens et tous les amis de Philippe Doucet,
00:42:07c'est que peut-être que ça va encore réussir ce coup-ci.
00:42:10On sait que depuis Christopher Lache que les élites ont trahi le peuple.
00:42:14Le peuple va faire sécession avec les élites et ça ne sera qu'une question de temps.
00:42:17Et si ce n'est pas ce coup-là, ça sera en 2027.
00:42:19Autant vous dire que la prochaine personne,
00:42:21a priori ce sera quelqu'un du Rassemblement national,
00:42:23va gagner, elle va avoir une légitimité comme aucun autre homme politique ne l'a eue.
00:42:27Donc ça sera, de votre point de vue, encore pire que ce qu'il se passe aujourd'hui.
00:42:30Parce que Marine Le Pen, si elle se prend en 2027 et ne réussit pas à avoir une majorité absolue là,
00:42:34sauf, miracle pour vous, ça existe mais c'est quand même assez rare,
00:42:38gagnera en 2027 avec une légitimité énorme,
00:42:41parce qu'elle aura gagné avec toutes les institutions,
00:42:44toutes les corporations, toutes les élites contre elle.
00:42:46Des artistes à la Sécu, en passant par les syndicats, en passant par les journalistes.
00:42:50Ça ne s'appelle pas 50% de Français, les artistes et tout ça.
00:42:53Non, ça s'appelle les élites, c'est 100% des élites.
00:42:56Même 50% des Français, ce n'est pas de l'élite.
00:42:58Dernier extrait politique que je souhaite vous faire écouter,
00:43:00c'est Manuel Bompard de la France Insoumise.
00:43:04Les insoumis ne participeront à un gouvernement
00:43:06que pour appliquer le programme du nouveau Front populaire,
00:43:09le programme sur lequel on s'est engagé dans cette campagne.
00:43:12Et j'ai ajouté, je le redis ici,
00:43:14rien que le programme, mais tout le programme.
00:43:17Après, on est dans une coalition.
00:43:18Moi, je veux mettre tout le monde à l'aise dans cette coalition.
00:43:21Il peut y avoir des gens qui sont plus ou moins à l'aise avec Jean-Luc Mélenchon,
00:43:25et puis il y a aussi des gens comme moi qui sont plus ou moins à l'aise
00:43:28avec d'autres figures de cette coalition.
00:43:30Et si on s'est regroupés, je pense que je ne vais pas vous surprendre
00:43:33en vous disant que le fait que François Hollande soit candidat
00:43:36du nouveau Front populaire, ce n'est pas spécialement ma tasse de thé.
00:43:39Allez, dans un instant, on va poursuivre avec Kylian Mbappé.
00:43:43Quel footballeur doit donner des consignes de vote ?
00:43:46Vous me répondrez à cette question juste après la pause.
00:43:49On évoquera aussi les législatives en Grande-Bretagne,
00:43:52et on vient de la prendre à l'instant.
00:43:53Keir Starmer vient d'être nommé...
00:43:55Champagne.
00:43:56... Premier ministre.
00:43:57Vous pensiez avoir du champagne sur le plateau de CNews ?
00:44:00Non, non, non, certainement pas en plateau, monsieur.
00:44:02Certainement pas en plateau.
00:44:04Ou Champomy.
00:44:05Ou Champomy.
00:44:06C'est l'heure du déjeuner, mais nous, ça ne nous regarde pas.
00:44:09On va marquer une courte pause.
00:44:10On parlera des législatives en Grande-Bretagne.
00:44:12Keir Starmer, le travailliste qui vient d'être nommé Premier ministre.
00:44:15Et on en parle juste après la pause.
00:44:17A tout de suite.
00:44:2213h30 sur CNews.
00:44:24Midi-news avec mes invités Céline Pinard, Naïma M. Fadel,
00:44:27Arthur Devat-Trigan, Philippe Doucet et Florian Tardif
00:44:29pour commenter l'actualité.
00:44:31Mais avant tout, Somaya Labidi pour le rappel de l'actu.
00:44:34Et à deux jours du second tour, la tendance se dessine.
00:44:37Pas de majorité absolue pour le RN,
00:44:39selon notre dernier baromètre Opine Noé pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:44:43Mais une majorité relative avec 205 à 230 députés.
00:44:47L'Alliance de gauche arriverait deuxième avec 150 à 180 sièges.
00:44:51Alors que la majorité présidentielle obtiendrait entre 125 et 155 députés.
00:44:56Je n'ai pas l'intention de m'en aller, martèle Joe Biden
00:44:59avant une interview à la télévision américaine ce soir.
00:45:02La première depuis son débat raté face à Donald Trump la semaine dernière.
00:45:06Prestation qui lui vaut désormais les doutes de son propre parti
00:45:09alors que les médias outre-Atlantique le pressent de se retirer.
00:45:13Et puis malgré une très faible participation,
00:45:16l'ultraconservateur Saïd Jalili et le réformateur Massoud Pézéchkian
00:45:20s'affrontent pour un second tour en Iran
00:45:22au cœur des débats de cette présidentielle anticipée,
00:45:25la situation économique ou encore les sanctions américaines.
00:45:29Merci Somaya.
00:45:31Une question qui va intéresser beaucoup de nos téléspectateurs aujourd'hui.
00:45:34Un footballeur doit-il donner des consignes de vote ?
00:45:37Ce n'est pas la première fois qu'on la pose en plateau cette question.
00:45:40On ne peut pas laisser le pays entre les mains de ces gens-là.
00:45:42Voilà ce que dit Kylian Mbappé, le capitaine de l'équipe de France
00:45:45qui parle une nouvelle fois du Rassemblement National sans le nommer.
00:45:48C'était lors d'une conférence de presse.
00:45:50Il appelle les Français à faire les bons choix ce dimanche
00:45:53après un premier tour au résultat, dit-il, catastrophique.
00:45:56Les explications, Audrey Bertheau.
00:45:59Kylian Mbappé prend de nouveaux positions
00:46:02lors de la conférence de presse d'avant-match à Hambourg.
00:46:05L'attaquant de l'équipe de France a été interrogé
00:46:08sur le deuxième tour des législatives.
00:46:10Pour lui, il y a urgence à aller voter.
00:46:13Je pense que plus que jamais, il faut aller voter.
00:46:16Là, il y a vraiment urgence.
00:46:18On ne peut pas laisser notre pays entre les mains de ces gens-là.
00:46:26C'est vraiment urgent.
00:46:29Je pense qu'on a vu les résultats, c'est catastrophique.
00:46:32Sans nommer le Rassemblement National, Kylian Mbappé blague par la suite
00:46:37avec un journaliste situé à son extrême gauche.
00:46:40Kylian, à ta gauche, vraiment l'extrême gauche.
00:46:43Pardon. J'espère heureusement que vous n'étiez pas de l'autre côté.
00:46:49Pour les personnes interrogées, ce n'est pas le rôle de Kylian Mbappé.
00:46:53Franchement, l'avis de Kylian Mbappé, excusez-moi.
00:46:57On s'en moque un peu.
00:46:59Il n'est pas qualifié pour faire de l'influence politique.
00:47:02Il faut qu'il se lance dans la politique.
00:47:04Kylian, qu'il joue au ballon, mais on sait pour qui on va voter.
00:47:07On a notre conscience tranquille.
00:47:09On peut être un très grand joueur et être un peu minable intellectuellement.
00:47:13Le président de la Fédération française de football a indiqué
00:47:16qu'il n'avait pas de divergence avec les joueurs de l'équipe de France
00:47:20et qu'il garantissait leur liberté d'expression.
00:47:23C'est vrai que les réactions peuvent être dures parfois.
00:47:26Minable intellectuellement.
00:47:30Ça s'explique à cause d'un événement.
00:47:33Des fois, les gens ne se souviennent pas de ce qui les marque.
00:47:36Mais il se trouve que Kylian Mbappé avait été interrogé
00:47:39au moment où on se rend compte que lors de l'organisation de la Coupe du monde au Qatar,
00:47:43vous avez un certain nombre de personnes qui sont mortes
00:47:46et qui ont été enterrées sous les stades, etc.
00:47:50Ce sont des travailleurs qui avaient été importés comme ça,
00:47:53qui n'avaient aucune sécurité.
00:47:55Et le Qatar s'en moque éperdument.
00:47:57Et là, on va poser la question à Kylian Mbappé qui dit
00:47:59« Ah non mais ça c'est de la politique, moi la politique j'en fais pas,
00:48:02je suis juste un footballeur. »
00:48:04Et sincèrement, c'était tout à fait entendable, acceptable et défendable.
00:48:08Le problème, c'est que quand ça lui coûte son salaire
00:48:12ou son lien avec le club qatari,
00:48:16là, monsieur n'a plus aucune opinion.
00:48:18Et aujourd'hui, ce qu'on aurait aimé entendre,
00:48:20c'est peut-être quelqu'un capable de dire
00:48:22évitez de voter aux extrêmes, par exemple.
00:48:25Ça ne coûte pas de pain et ça peut s'entendre.
00:48:27Sauf que là, il fait une différence.
00:48:30Or, le problème, c'est qu'entre LFI,
00:48:33qui est antisémite,
00:48:35qui a une vision de l'histoire qui est carrément réécrite,
00:48:38on n'est pas loin d'une forme de négationnisme ou de révisionnisme,
00:48:41qui défend la violence politique,
00:48:44qui brutalise le débat public
00:48:46et qui même est dans un délire de créer un homme nouveau
00:48:48qui se fonderait lui-même en choisissant son sexe
00:48:51et tout ce qu'il pourrait être.
00:48:53On est quand même dans la base du fascisme.
00:48:56En face, vous avez un RN qui, sincèrement,
00:48:59n'apporte, je pense, pas d'espoir pour la France,
00:49:02mais n'est pas un parti aussi fasciste que les LFI.
00:49:06Donc, si vraiment, Kylian Mbappé veut donner des consignes,
00:49:11qu'il tape des deux côtés,
00:49:13qu'il dise la vérité sur LFI
00:49:15et sinon, qu'il se taise.
00:49:17Je ne vais pas lui expliquer comment il doit taper la balle.
00:49:19Je n'ai pas forcément envie qu'il me dise comment je dois voter.
00:49:22Philippe Doucet, un instant.
00:49:23Je vais revenir sur la question du mépris
00:49:25qu'on évoquait déjà tout à l'heure avec vous, Philippe Doucet,
00:49:27qu'il joue au ballon, mais nous, on sait pour qui on vote.
00:49:29Voilà ce que disait une femme dans ce reportage.
00:49:32Est-ce que ce n'est pas aussi insultant
00:49:34pour les 11 millions de Français qui ont voté, là aussi,
00:49:36Rassemblement National,
00:49:37qui s'inquiètent de leur pouvoir d'achat
00:49:39qui est ô combien infime par rapport à celui de Kylian Mbappé par ailleurs ?
00:49:42Est-ce que, de manière générale,
00:49:44un joueur de foot peut donner, est en position
00:49:46de donner quelconque consigne de vote
00:49:48ou leçon de morale, parce que ça s'apparente aussi presque
00:49:51à une leçon de morale qui est faite, là ?
00:49:53Non, mais aujourd'hui, on est dans un débat public.
00:49:55Tout le monde donne son opinion.
00:49:57S'il vient de le faire, je l'ai fait.
00:49:58Arthur de Vatrigan le fera aussi,
00:50:00si ce n'est pas déjà fait.
00:50:01Enfin, chacun, voilà.
00:50:02Est-ce que la gloire et l'argent, quelque part,
00:50:04n'incitent pas la modération ?
00:50:06Ça serait bien, mais non.
00:50:08Il y a deux choses.
00:50:10Je ne suis pas sûr que tout ça serve à grand-chose.
00:50:12Ça, c'est le premier point.
00:50:13Mais si, je pense, Kylian Mbappé le fait,
00:50:15c'est que les dames, les gens que vous avez interrogés,
00:50:18ils ont leur opinion avant.
00:50:19Donc, en fait, que Kylian Mbappé pense blanc, pense noir,
00:50:22il s'en fiche complètement.
00:50:23Par contre, ce qui l'intéresse, je pense que c'est,
00:50:25dans les quartiers populaires, la mobilisation chez les jeunes,
00:50:28parce qu'il a une audience importante.
00:50:30Moi, je regarde sur d'autres positions qu'il a pu prendre,
00:50:33sur des tweets, comment ça avait été repris.
00:50:35Donc, en fait, son sujet, c'est l'audience chez les jeunes
00:50:39qui suivent ce qui se passe, comme vous avez Taylor Swift
00:50:41aux États-Unis, ou une chanteuse que manifestement
00:50:44tout un tas de gens suivent.
00:50:45Donc, du coup, c'est plus ce public-là qu'il vise.
00:50:49Je pense qu'il est parfaitement conscient de ses limites.
00:50:51C'est un garçon intelligent.
00:50:52Il est conscient de ses limites, de son influence auprès…
00:50:55Ce n'est pas parce qu'il va dire quelque chose
00:50:56qu'Arthur Vatrigan va changer de position.
00:50:58Bon, ben voilà, donc il le sait.
00:50:59Donc, Arthur Vatrigan va changer de position ?
00:51:03Non.
00:51:04Justement.
00:51:05Et on va découvrir ce qu'il dit pour la République
00:51:07et contre la royauté.
00:51:08Ça va être le scoop de la journée.
00:51:09Ça, c'est vrai que…
00:51:10Non, mais à titre personnel, vous avez raison.
00:51:12Je pense que, à titre personnel, comme la majorité des gens,
00:51:14je pense que les analyses politiques de Kylian Mbappé
00:51:17importent autant que celles de l'hippocampe du coin.
00:51:19Donc, ça, il n'y a pas de soucis.
00:51:20Néanmoins, il y a quelque chose qui est assez nouveau.
00:51:22C'est que le foot et la politique, ça a toujours existé
00:51:24et ça a toujours servi.
00:51:25Le foot a toujours servi à la politique.
00:51:27On peut parler de Videla en Argentine en 1978.
00:51:29On peut parler de Franco qui crée le Real Madrid.
00:51:32C'était en quelle année, ça ? Je ne sais plus.
00:51:34Et on peut parler, évidemment, de l'Italie de Mussolini en 1938.
00:51:37On peut parler de la guerre des Malouines avec la revanche,
00:51:39quart de finale Angleterre-Argentine en 1986.
00:51:41Et en France, de la France Black Bomber, le concept un peu fumeux,
00:51:44mais qui, à chaque fois, vous regardez tous ces cas-là,
00:51:47tous ces faits-là de football et de politique,
00:51:49c'est fait pour créer une union, pour rassembler les gens,
00:51:52que ce soit les gens d'une ville ou d'un pays.
00:51:54Là, la différence, c'est que ce n'est pas pour faire l'union.
00:51:57C'est pour faire une désunion et c'est pour diviser.
00:51:59Donc, Kylian Mbappé, il peut juridiquement parler
00:52:01parce qu'il est employé par le Qatar
00:52:04et prêté à ce titre par l'équipe de France.
00:52:06Il n'est pas payé par l'équipe de France,
00:52:08donc il n'a pas un devoir de réserve, il peut parler.
00:52:10Sauf qu'il est capitaine de l'équipe de France
00:52:12et l'équipe de France appartient à tous les Français.
00:52:14Donc, faire un message même un peu naïf, un peu bisounours
00:52:16de rassemblement, comme la France Black Bomber
00:52:18qu'on a connue en 1998, c'est très bien.
00:52:20OK, c'est le rôle de l'équipe de France, on rassemble.
00:52:22Là, non, ils divisent.
00:52:24Or, dans les 11 millions de gens, de ces gens-là,
00:52:27comme ils l'appellent avec un grand mépris,
00:52:29il y a 11 millions de gens qui suivent l'équipe de France.
00:52:31Et je rappelle que ceux, à chaque fois,
00:52:33quand on ouvre la bouche avant un match,
00:52:35Thuram, Bappé,
00:52:37ils jouaient très très mal le lendemain.
00:52:40Donc, on va peut-être qu'ils fassent attention.
00:52:42Aujourd'hui, on a une demi-finale,
00:52:44on a un quart de finale,
00:52:46et Bappé, c'est-à-dire qu'il n'a pas son masque,
00:52:49on ne l'aurait pas reconnu sur le terrain,
00:52:51parce qu'il est vraiment mauvais en ce moment.
00:52:53Naïma Mfadel et Florian Tardif.
00:52:55Moi, par principe, je trouve que c'est insupportable
00:52:57ces injonctions, ces sommations
00:52:59que peuvent nous donner certains influenceurs,
00:53:01certains fonctionnaires et des joueurs de football.
00:53:04Je n'aime pas aussi cette embouille
00:53:06autour des désistements
00:53:08et des alliances de circonstances
00:53:12où, vraiment, on oublie complètement
00:53:14toutes ces convictions et ces valeurs.
00:53:16Et ce que vous avez dit est aussi important,
00:53:18c'est que je trouvais sa posture
00:53:20extrêmement méprisante et condescendante.
00:53:22C'est-à-dire qu'à un moment, il dit
00:53:24que ces 11 millions de Français
00:53:26qui ont voté pour le RN
00:53:28sont du mauvais côté.
00:53:30Il les montre du doigt.
00:53:32Je trouve ça extrêmement insultant.
00:53:34Quand on est opposé au RN,
00:53:36c'est contre-productif.
00:53:38On est une démocratie, une république.
00:53:40Justement, il y a les résultats des urnes.
00:53:42Et ces Français,
00:53:44il faut savoir aussi entendre leur colère,
00:53:46parce que c'est une colère qu'on n'a pas entendue
00:53:48depuis très longtemps,
00:53:50et notamment de la part de la gauche,
00:53:52parce que beaucoup étaient de la gauche
00:53:54et ont glissé vers le RN.
00:53:56Je trouve qu'il n'y a pas plus terrible
00:53:58de qualifier les choses,
00:54:00de ce mépris de certains,
00:54:02qui ont fait des tribunes,
00:54:04de ces nantis.
00:54:06Le message qu'ils donnent à ces Français,
00:54:08c'est encore une fois,
00:54:10on vous méprise, vous n'êtes pas du bon côté.
00:54:12Et il n'y a pas plus grave
00:54:14que ces personnes qui sont déjà dépossédées,
00:54:16qui encore plus aujourd'hui
00:54:18sont dépossédées de leur vote.
00:54:20Le mot de la fin pour Florian Tardif,
00:54:22avant qu'on parte en direction Londres.
00:54:24Deux choses.
00:54:26Je m'inquiète de voir, non pas,
00:54:28et on a beaucoup parlé de cette France,
00:54:30de ces gens qui étaient côte à côte,
00:54:32qui pourraient finir face à face,
00:54:34et je me rends compte qu'on a une population
00:54:36qui finalement est en train de se retrouver
00:54:38dos à dos.
00:54:40Pourquoi je dis cela ?
00:54:42Parce que quand on regarde la carte électorale
00:54:44des élections européennes ou des élections législatives,
00:54:46on se rend compte qu'il y a deux Frances à présent.
00:54:48Il y a la France rurale, périphérique,
00:54:50qui vote massivement pour le RN,
00:54:52et à l'inverse,
00:54:54il y a toutes les grandes métropoles
00:54:56qui votent massivement pour le Nouveau Front Populaire.
00:54:58C'est vraiment deux Frances
00:55:00qui ne se regardent plus, qui ne se comprennent plus,
00:55:02et qui vivent à présent dos à dos.
00:55:04Ça, c'est le premier point.
00:55:06Très rapidement, parce que j'ai une image en direct
00:55:08à vous montrer.
00:55:10Concernant la position de Kylian Mbappé,
00:55:12ça aurait été peut-être plus intelligent de sa part
00:55:14qu'il dise, compte tenu de ce qui s'est passé
00:55:16au soir du premier tour.
00:55:18Regardez concrètement pour qui vous votez.
00:55:20Tout simplement parce qu'on s'est quand même
00:55:22rendu compte que ces élections législatives
00:55:24ont été organisées en trois semaines,
00:55:26qu'il y a dans bon nombre de partis
00:55:28des personnalités qui ne connaissent
00:55:30rien à la politique,
00:55:32et je mets tous les partis dans le même sac,
00:55:34qui n'y connaissent rien, donc juste ce qu'ils devraient dire
00:55:36c'est renseignez-vous avant de voter.
00:55:38Votez en conscience pour des gens
00:55:40qui seront capables de vous représenter demain.
00:55:42Peu importe les partis, mais au moins
00:55:44prenez le temps de regarder les programmes
00:55:46et le profil des gens pour qui vous votez.
00:55:48On est dans les temps pour vous montrer cette image en direct
00:55:50qui nous parvient de Londres.
00:55:52Le chef des travaillistes britanniques,
00:55:54Keir Starmer, qui vient d'être nommé Premier ministre
00:55:56par le roi Charles III.
00:55:58Il a quitté Buckingham Palace
00:56:00et il est en train de se rendre
00:56:02en ce moment au 10 Downing Street,
00:56:04c'est la résidence du Premier ministre britannique.
00:56:06Il est en ce moment en train de saluer
00:56:08la foule manifestement
00:56:10avec sa compagne.
00:56:12Une victoire écrasante du parti travailliste
00:56:14après 14 ans de pouvoir pour les conservateurs.
00:56:16On va tout de suite rejoindre
00:56:18notre correspondante en Grande-Bretagne
00:56:20à Londres, Sarah Menaï.
00:56:22Bonjour et merci d'être avec nous Sarah.
00:56:24Keir Starmer, qui vient tout juste d'être
00:56:26nommé Premier ministre, qu'a-t-il promis
00:56:28aux britanniques pour en être finalement là aujourd'hui ?
00:56:32Bonjour, ce que Keir Starmer a promis
00:56:34vous l'avez dit après 14 ans de gouvernement
00:56:36conservatrice, c'est du changement.
00:56:38C'est une nouvelle page
00:56:40qui s'ouvre, c'est ce qu'il a déclaré
00:56:42hier soir alors qu'on ne connaissait pas encore totalement
00:56:44tous les résultats. On s'attendait à une marée rouge,
00:56:46une marée travailliste.
00:56:48Mais là, ça dépasse presque même les prévisions
00:56:50puisque les travaillistes ont obtenu 412 sièges
00:56:52au Parlement britannique
00:56:54sur les 650 disponibles
00:56:56à la Chambre des communes. Il a promis donc
00:56:58une nouvelle page pour l'histoire du Royaume-Uni,
00:57:00mettre fin à ces 14 ans
00:57:02de gouvernance conservatrice.
00:57:04Alors, ce qu'il a promis concrètement dans les faits,
00:57:06ce qui préoccupe les britanniques actuellement,
00:57:08c'est le pouvoir d'achat, c'est l'inflation,
00:57:10c'est la crise du coût de la vie. Pour ça, il a promis
00:57:12notamment de ne pas augmenter la TVA sur certains
00:57:14produits de première nécessité, de ne pas augmenter
00:57:16non plus certaines charges sociales en ce qui concerne
00:57:18notamment la sécurité sociale,
00:57:20le NHS, le service public de santé
00:57:22ici au Royaume-Uni, et pas non plus
00:57:24de hausse d'impôt sur l'impôt sur le revenu.
00:57:26En revanche, il veut taxer les grands
00:57:28groupes pétroliers, il veut taxer les écoles
00:57:30privées aussi. Il a annoncé une taxe
00:57:32de plus de 20% pour les écoles privées.
00:57:34C'est l'une de ses réformes finalement les plus controversées.
00:57:36Il a promis également l'abandon du
00:57:38projet Rwanda. Souvenez-vous, ce projet
00:57:40défendu par la droite conservatrice
00:57:42qui consistait à avoir un accord
00:57:44avec le président rwandais Paul Kagame
00:57:46à envoyer les migrants illégaux,
00:57:48les personnes arrivées clandestinement sur le sol britannique
00:57:50vers le Rwanda. Ça, Keir Starmer a dit
00:57:52qu'il abandonnerait ce projet. En revanche,
00:57:54pas de retour dans l'Union européenne possible
00:57:56pour les quelques nostalgiques notamment
00:57:58du Remain, de la campagne
00:58:00pour rester dans l'Union européenne. Il ne reviendra pas
00:58:02là-dessus, Keir Starmer. Il a
00:58:04promis également plusieurs choses pour les Britanniques
00:58:06au jour le jour, notamment réduire les délais, les temps d'attente
00:58:08à l'hôpital, augmenter de plus de
00:58:1040 000 rendez-vous, notamment hospitaliers
00:58:12pour soigner les gens. Voilà les grandes promesses
00:58:14du programme de Keir Starmer qui vient en tout
00:58:16juste d'être nommé Premier ministre.
00:58:18Rishi Sunak a présenté lui sa démission à Charles III
00:58:20il y a à peu près une heure maintenant.
00:58:22Sarah Ménaille, autre point, autre
00:58:24fait marquant
00:58:26de ce scrutin, une percée de la droite
00:58:28anti-immigration, le parti de Nigel Farage.
00:58:32Exactement, une percée du parti
00:58:34Reform UK. C'est l'héritier
00:58:36du parti UKIP, celui
00:58:38qui était l'instigateur
00:58:40plutôt du Brexit en 2016,
00:58:42un parti de la droite dure,
00:58:44à droite de la droite conservatrice
00:58:46sur l'échiquier politique britannique.
00:58:48Certains le qualifieront d'ailleurs Reform UK
00:58:50de parti d'extrême droite, un parti
00:58:52anti-immigration et qui a connu donc une
00:58:54percée puisque ce sont, je vais vous donner un chiffre,
00:58:564 millions de Britanniques qui
00:58:58ont voté pour le parti de Nigel
00:59:00Farage. Lui-même a été réélu dans
00:59:02sa circonscription, élu plutôt, dans sa
00:59:04circonscription de Clacton, dans
00:59:06Rissex, à quelques kilomètres de Londres.
00:59:08Le parti Reform UK a obtenu 4 sièges
00:59:10au Parlement britannique en 2019
00:59:12lors des précédentes élections générales.
00:59:14Il n'en avait obtenu aucun.
00:59:16Donc c'est vrai qu'il y a cette percée qui est observée
00:59:18ici de près puisque finalement la grande
00:59:20question aujourd'hui c'est si
00:59:22le parti travailliste et Keir Starmer ne donnent
00:59:24pas satisfaction aux Britanniques pendant les
00:59:265 prochaines années, peut-on envisager
00:59:28que les Britanniques délaissent à la fois la droite
00:59:30et la gauche traditionnelles
00:59:32et se dirigent plutôt vers le parti de Nigel Farage ?
00:59:34Ce sera un petit peu l'enjeu aussi de ces 5 prochaines
00:59:36années. En tout cas, oui, il y a eu cette
00:59:38percée vraiment du parti anti-immigration,
00:59:40anti-Europe, Reform UK.
00:59:42Et voilà pour notre
00:59:44focus sur ces élections législatives
00:59:46britanniques avec vous Sarah Menahe. Merci
00:59:48beaucoup. On finit donc sur cette
00:59:50image de la prise de parole en direct
00:59:52de ce nouveau Premier ministre, Keir Starmer,
00:59:54Premier ministre travailliste
00:59:56à l'issue de ces élections
00:59:58législatives en Grande-Bretagne.
01:00:00Je vois que Philippe Doucet exulte
01:00:02sur ce plateau. Il nous parlait de champagne
01:00:04tout à l'heure. Bravo Keir Starmer.
01:00:06Bravo, bravo.
01:00:08Il va exiler au Royaume-Uni.
01:00:10Ils se sont débarrassés
01:00:12de Corbyn. Non mais d'accord, avant de
01:00:14se débarrasser de Corbyn, donc déjà,
01:00:16c'est la
01:00:18social-démocratie à l'anglaise
01:00:20qui a gagné
01:00:22hier. C'est ça la réalité.
01:00:24C'est ce que nous, nous voulons faire.
01:00:26Et donc effectivement,
01:00:28ils se sont débarrassés de Jeremy
01:00:30Corbyn, qui était
01:00:32la pseudo-aile gauche antisémite
01:00:34qui a conduit
01:00:36à la plus grande défaite historique à 4 ans
01:00:38du Parti travailliste.
01:00:40Et là, c'est la plus grande victoire
01:00:42historique des travaillistes depuis 1906.
01:00:44Bravo Keir Starmer.
01:00:46Ça vous offre au moins quelque chose à fêter.
01:00:48Voilà, bien sûr.
01:00:50Ils ont revu leur programme. Ils ont revu
01:00:52le programme. Ils ont travaillé sur le nucléaire,
01:00:54sur les impôts.
01:00:56Du coup, c'est une social-démocratie
01:00:58britannique moderne.
01:01:00Et ça veut dire aussi que les Anglais ont
01:01:02tourné la page du Brexit parce qu'ils ont bien vu
01:01:04que ce que les populistes
01:01:06anglais leur avaient vendu avec le Brexit,
01:01:08ce qui peut nous arriver demain avec le Frexit
01:01:10caché ou par pièces détachées de Marine Le Pen,
01:01:12eh bien, ça veut dire qu'ils ont tourné cette page-là.
01:01:14Un mot s'il vous plaît, Céline, parce qu'on arrive à la fin de l'émission.
01:01:16La vraie nouvelle, c'est que
01:01:18quand la gauche
01:01:20supprime l'antisémitisme,
01:01:22arrête les délires islamistes,
01:01:24se repositionne de façon
01:01:26cohérente sur le social
01:01:28et l'économique, elle gagne.
01:01:30Donc il faut arrêter avec ce gauchisme
01:01:32infantile qui est en train
01:01:34de détruire la société, de faire monter
01:01:36la violence à l'intérieur. Et on a
01:01:38besoin d'une gauche telle que vient de parler
01:01:40Frippes. Moi, cette gauche-là,
01:01:42social-démocrate, je l'espère.
01:01:44Je suis désolé, c'est le mot de la fin. On arrive au bout de l'émission.
01:01:46Le rappel de l'actualité.
01:01:48S'il vous plaît.
01:01:50Le rappel de l'actualité,
01:01:52s'il vous plaît.
01:01:54A la une de l'actualité,
01:01:56dernier jour de campagne avant le second
01:01:58tour. Elle prendra officiellement fin
01:02:00ce soir à minuit. Conséquence,
01:02:02les responsables politiques en profitent pour multiplier
01:02:04les déplacements et les prises
01:02:06de parole. Elle aussi prend
01:02:08la parole et prévient quant au risque de
01:02:10débordement probable ce dimanche soir.
01:02:12Il s'agit de Jeanne Dautzer, maire du 8e
01:02:14arrondissement de Paris Écouté.
01:02:16Ils vont faire comme
01:02:18ce qu'ils ont fait à l'époque
01:02:20des Gilets jaunes, même si on sait que le
01:02:22gouvernement de la police est très à l'écoute
01:02:24et qui va certainement déployer
01:02:26les policiers, notamment
01:02:28les fourgons, à proximité
01:02:30des commerces,
01:02:32notamment des vitrines
01:02:34de luxe. Mais ce n'est pas suffisant.
01:02:36C'est le principe de dire
01:02:38de venir manifester et
01:02:40montrer son mécontentement sur cette avenue.
01:02:42Kylian Mbappé appelle à voter.
01:02:44Je cite du bon côté. Il y a
01:02:46vraiment urgence. Plus que jamais, il faut aller
01:02:48voter. On ne peut pas laisser le pays dans les mains de
01:02:50des gens là. On a vu les résultats.
01:02:52C'est catastrophique, a jugé l'attaquant
01:02:54et capitaine de l'équipe de France.
01:02:56Et puis, l'ouragan Beryl touche
01:02:58la péninsule du Yucatán au Mexique.
01:03:00Les touristes ont commencé à quitter
01:03:02la station balnéaire de Tulum
01:03:04et des dizaines de vols ont été annulés
01:03:06au départ de Cancún, alors que le phénomène
01:03:08a déjà fait sept morts dans les Caraïbes
01:03:10et provoqué de nombreux dégâts.
01:03:12Un grand
01:03:14merci à vous, Somaya. Un grand merci
01:03:16à tous mes invités pour cette émission
01:03:18riche, dynamique, intéressante.
01:03:20C'est la promesse de Midi News.
01:03:22Cette promesse qui se poursuit demain, d'ailleurs,
01:03:24avec Thierry Cabane. Très bonne journée à tous.
01:03:26Dans quelques instants, 180 minutes Info
01:03:28avec Thomas Bonnet. A tout de suite.