Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Bonjour et bienvenue, c'est Midi News Weekend 12h14, avec deux rendez-vous, 12h13 votre
00:00:07 Grand Journal dans quelques instants et puis 13h14 la partie débat avec nos invités et
00:00:12 nos grands témoins.
00:00:13 Tout de suite, les titres de votre Grand Journal.
00:00:15 A la une de ce journal, encore et encore la violence dans le football, l'incident à
00:00:21 Jacques Ciot avant le match contre Marseille entre supporters des deux clubs.
00:00:23 Le maire de la ville a demandé hier soir l'annulation du match.
00:00:27 Et puis à Bordeaux, le dernier match décisi de la saison pour les Girondins a dû être
00:00:32 arrêté après l'agression d'un joueur de Rodez par un supporter bordelais.
00:00:36 On sera avec Guillermo Padovani, notre confrère de Corse ce matin.
00:00:40 Il a assisté aux affrontements hier soir à Jacques Ciot.
00:00:43 Il nous racontera.
00:00:44 Quand les armes de guerre terrifient les habitants des quartiers depuis quelques semaines, les
00:00:50 fusillades se multiplient un peu partout en France.
00:00:52 On fond bien sûr les trafics de drogue.
00:00:54 Situation paradoxale, le nombre de saisies est en hausse.
00:00:57 Reportage de Thomas Bonnet.
00:00:59 C'était une conférence à haut risque qui s'est tenue hier à la Sorbonne à Paris.
00:01:06 La chercheuse Florence Bergeau-Blacker, auteure d'une étude consacrée aux frères musulmans,
00:01:10 était invitée à s'exprimer.
00:01:11 L'une de nos équipes était sur place.
00:01:14 Enfin une bonne nouvelle, oui une bonne nouvelle pour le gouvernement.
00:01:18 Un mois après l'abaissement de la note de la France par Fitch, une autre agence, l'agence
00:01:22 de notation SP Global, a finalement maintenu cette note AA.
00:01:26 Les réductions prévues des déficits et la récente réforme des retraites ont finalement
00:01:31 payé.
00:01:32 Geoffroy Defecq vous expliquera tout.
00:01:33 Gauthier Lebrecht est avec nous.
00:01:34 Et puis on évoquera la situation en Ukraine avec Harold Eman.
00:01:39 Les frappes aériennes se multiplient contre les cibles en Ukraine.
00:01:43 Et fait nouveau, oui fait nouveau, des attaques provenant d'Ukraine sont menées contre le
00:01:47 territoire russe.
00:01:48 Harold nous dira tout également.
00:01:50 Avec moi pour commenter cette actualité "Ô combien riche" Naïma Imfanel, essayiste.
00:01:56 Je suis ravi de vous accueillir, chère Naïma.
00:01:57 Bonjour Thierry.
00:01:58 Gauthier Lebrecht, journaliste politique.
00:02:00 On va parler de la bonne note de la France.
00:02:02 C'est important.
00:02:03 Une bonne surprise pour le ministre de l'Economie et des Finances.
00:02:06 Mais on verra que cette note, il faut bien la prendre dans sa globalité pour bien la
00:02:09 comprendre.
00:02:10 Vous allez tout nous dire, tout nous expliquer.
00:02:11 Il va nous refroidir surtout.
00:02:12 Harold Eman, notre spécialiste des questions internationales.
00:02:17 On parlera de l'Ukraine.
00:02:18 Et évidemment, Kevin Bossuet, professeur d'Histoire.
00:02:20 Je suis ravi de vous accueillir.
00:02:21 C'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:02:22 C'est un plaisir partagé.
00:02:23 Allez, on va commencer, je vous le disais, ce journal par la violence dans le football.
00:02:27 Beaucoup, mais alors beaucoup d'incidents se sont déroulés hier soir autour des dernières
00:02:31 journées des champions de football.
00:02:33 Le plus important a eu lieu à Bordeaux où un supporter girondin est venu attaquer un
00:02:38 joueur de Rodez au moment de la célébration de son but.
00:02:40 La rencontre a d'abord été arrêtée puis interrompue définitivement.
00:02:43 Le joueur choqué par cette agression est resté toute la soirée sous surveillance
00:02:48 médicale.
00:02:49 Et puis à Ajaccio, avant le match contre Marseille ce soir, des incidents ont eu lieu
00:02:55 entre les supporters des deux équipes avec un bilan de quatre blessés légers.
00:03:00 Et le maire de la ville, Stéphane Sbragia, a même demandé l'annulation de la tenue
00:03:06 de cette rencontre.
00:03:07 Alors avec nous pour nous raconter ce qui s'est passé, j'accueille avec beaucoup
00:03:10 plaisir Guillermo Padovani qui est journaliste à Corse ce matin.
00:03:14 Soyez le bienvenu, cher Guillermo, racontez-nous, vous étiez sur place, que s'est-il passé ?
00:03:20 On sentait que les choses allaient dégénérer.
00:03:22 Oui, parce que ça faisait déjà plusieurs semaines que les groupes de supporters finalement
00:03:31 se provoquaient sur les réseaux sociaux.
00:03:36 C'est banal dans ce cas, mais justement ils se provoquaient, ils s'insultaient.
00:03:42 Et donc on s'attendait, même si le match n'avait strictement aucun enjeu, on s'attendait
00:03:49 finalement à des débordements.
00:03:52 Et des débordements malheureusement qui ont eu lieu dans le centre-ville, autour de deux
00:04:02 hôtels où étaient logés les supporters marseillais et également dans une rue particulièrement
00:04:09 passante et animée d'Ajaccio.
00:04:11 Guillermo, on voit sur ces images, c'était quand même assez violent.
00:04:15 Oui, parce que justement, évidemment les Marseillais disent que ce sont les Ajacciens
00:04:22 qui ont provoqué, les Ajacciens disent le contraire.
00:04:25 Le fait est qu'il y a eu, on va dire, une petite centaine de supporters ajacciens qui
00:04:34 se sont regroupés au centre de la ville et qui ont finalement traqué les supporters
00:04:44 marseillais qui s'y trouvaient.
00:04:46 Et les affrontements ont éclaté finalement dans les différents endroits où ils ont
00:04:52 pu se retrouver.
00:04:53 Donc notamment, vous voyez sur cette image, c'est au pied de l'hôtel Fèches, un des
00:05:00 deux hôtels où étaient logés les supporters marseillais en centre-ville, où les Ajacciens
00:05:05 ont essayé de rentrer à l'intérieur.
00:05:07 Vous voyez aussi cette image d'une des terrasses de la rue Roi de Rome où il y avait quelques
00:05:14 Marseillais, très peu nombreux, qui étaient en terrasse et les Ajacciens les ont donc
00:05:21 attaqués lorsqu'ils étaient en terrasse.
00:05:23 Et ils se sont affrontés, causant beaucoup de dégâts autour des terrasses.
00:05:28 Il y a eu la responsable d'un restaurant également qui a été blessé au moment de
00:05:35 ces échauffourées.
00:05:36 Dernière question, le match va relier ou pas ? Parce que le maire souhaitait que le
00:05:39 match soit purement et simplement annulé.
00:05:41 Qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce qui se passe concrètement ? Et quel est le
00:05:43 climat ?
00:05:44 La demande du maire était très peu probable que le match soit annulé.
00:05:51 Là, ça demanderait toute une organisation et ça demanderait justement que la Ligue
00:05:58 intervienne.
00:05:59 Donc le match est maintenu.
00:06:01 En revanche, ce matin, lorsque plusieurs centaines de supporters marseillais sont arrivés sur
00:06:08 le port d'Ajaccio, ils ont été tout de suite pris en charge par les forces de l'ordre
00:06:13 et ils ont été regroupés près du stade en attendant le match de ce soir.
00:06:22 Il y aura un encadrement particulier, plus important que celui prévu.
00:06:28 Donc on peut craindre quand même des débordements puisque les supporters ne sont pas non plus
00:06:39 contraints à suivre ce dispositif.
00:06:41 Mais les forces de l'ordre les encadrent malgré tout.
00:06:44 Mais on ne sait jamais.
00:06:46 Il peut y avoir encore des affrontements en centre-ville, sachant que les supporters marseillais
00:06:50 sont beaucoup plus nombreux aujourd'hui qu'hier.
00:06:53 Donc nous allons attendre de voir un petit peu.
00:06:57 Il y a eu un appel préfectoral qui a été pris également pour, comme je vous le disais,
00:07:03 pour les encadrer davantage.
00:07:04 Nous allons attendre de voir ce qui va se passer.
00:07:07 Merci beaucoup, cher Guillermo Padovani.
00:07:09 Merci pour ce témoignage.
00:07:10 On vous retrouve dans une heure puisque ce sera l'un des thèmes de notre débat.
00:07:13 Et nous serons en compagnie de Jacques Vendroux, visage bien connu sur CNews et grand spécialiste
00:07:19 du football.
00:07:20 Et on parlera de cette violence autour du football.
00:07:22 Je compte sur vous dans une heure, évidemment.
00:07:23 Kévin Bossuet, ça vous inspire quoi ces images ?
00:07:27 Si vous voulez, le sport devrait être le théâtre de l'apprentissage, de la tolérance,
00:07:32 de l'apprentissage, de la solidarité, de l'apprentissage, du respect.
00:07:37 D'ailleurs, si on remonte un peu historiquement parlant, 1676 avant Jésus-Christ, quand les
00:07:41 Grecs créent les Jeux Olympiques, au moment de ces Jeux, les cités qui se faisaient la
00:07:46 guerre arrêtent la guerre, puisque le sport, c'est des valeurs qui sont supérieures au
00:07:51 conflit, qui sont supérieures à la guerre.
00:07:53 Donc c'est le pacifisme qui l'emporte.
00:07:55 Et aujourd'hui, c'est devenu un symptôme de la décivilisation.
00:07:58 Regardez ce qui se passe dans certains clubs de foot en banlieue où on ne respecte pas
00:08:03 l'arbitre, on ne respecte pas celui qui dirige le club, on ne respecte pas l'entraîneur
00:08:09 avec encore récemment un arbitre qui a été insulté.
00:08:13 On a même frappé un arbitre parce qu'il a donné un carton rouge, notamment dans le
00:08:18 chair.
00:08:19 Il a eu quatre jours d'interruption de travail.
00:08:22 C'est quand même dommage d'en arriver là.
00:08:23 C'est une société de plus en plus violente et cette violence se voit également dans
00:08:28 le sport et c'est quand même dramatique.
00:08:30 Naïma, très rapidement.
00:08:31 C'est vrai que les manifestations sportives qui font l'objet de violences, ce n'est
00:08:35 pas d'aujourd'hui malheureusement, mais c'est vrai qu'on voit bien que le sport
00:08:40 n'est pas épargné par, on va nommer les choses, l'ensauvagement de notre société.
00:08:44 Et pour parler précisément de ce qui se passe aussi autour des clubs de foot, moi
00:08:49 j'ai toujours regretté dans le cadre de mes missions que malheureusement on demande
00:08:53 aux quartiers notamment de créer des clubs de foot propres à eux, alors qu'on aurait
00:08:57 pu justement utiliser les moyens donnés par la politique de la ville pour qu'on puisse
00:09:02 permettre à des gamins des quartiers populaires d'aller au club local de la ville pour effectivement
00:09:07 partager, comme vous avez dit Kevin, la transmission de ces valeurs sportives et puis aussi du
00:09:14 bien commun aussi.
00:09:15 Je me suis rappelé que tout récemment il y a toute une série d'arbitres qui s'est
00:09:20 mis en grève pour protester contre les violences pendant les matchs de foot à l'encontre
00:09:24 des arbitres.
00:09:25 C'est une série de grève qui avait fait à ce moment-là un petit bruit médiatique.
00:09:27 On parlera de tout ça dans la deuxième partie évidemment de Mini-Douze Week-end.
00:09:32 Allez, quand des armes de guerre terrifient les habitants des quartiers.
00:09:35 Depuis quelques semaines les fusillades se multiplient un peu partout en France, on en
00:09:39 a beaucoup parlé notamment du côté de Nantes.
00:09:40 Des actes souvent liés au trafic de drogue et qui posent la question de la circulation
00:09:44 de ces armes dans le pays.
00:09:45 Alors le nombre de saisies justement est en hausse.
00:09:48 Explication, Thomas Bonnet.
00:09:50 A Paris, Grenoble ou encore Trappes, les mêmes scènes.
00:09:55 Les fusillades se sont succédées cette semaine.
00:09:58 Une violence par arme à feu qui gagne même des territoires jusque-là épargnés, comme
00:10:02 à Nantois, commune de Lens, où une fusillade a fait un mort cette semaine.
00:10:06 Par rapport à une ville de notre importance, 3500 habitants, nous ne pensions pas que c'est
00:10:11 quelque chose qui pouvait nous arriver.
00:10:12 Une série de fusillades qui interroge.
00:10:15 A quel point les armes circulent-elles en France ? Selon les derniers chiffres des
00:10:18 autorités, les saisies ont augmenté de 9,5% en 2022 avec un peu plus de 8000 armes récupérées
00:10:24 par les forces de l'ordre.
00:10:26 Si l'Office central de lutte contre la criminalité organisée justifie cette hausse par un travail
00:10:30 plus efficace, la présence d'armes à feu semble également plus répandue que dans
00:10:34 le passé.
00:10:35 Toutes les grandes villes et moyennes villes de France, vous y trouvez des stupéfiants,
00:10:39 donc des armes à feu en circulation.
00:10:41 Et je parle essentiellement de la Kalachnikov qui circule beaucoup dans notre pays, beaucoup
00:10:46 plus qu'il y a une quinzaine d'années, bien évidemment, c'est à l'écrachembeau.
00:10:50 Je vous dis bien, après, on multiplie aussi nos opérations de police et nos démantèlement
00:10:56 de réseaux de stupéfiants et du coup, on y trouve bien sûr divers armes de poing ou
00:11:03 d'armes de guerre.
00:11:04 En avril, après une série de fusillades meurtrières à Marseille, le ministre de l'Intérieur
00:11:09 Gérald Darmanin avait fait part de sa volonté de cibler les consommateurs pour in fine atteindre
00:11:14 le trafic et donc réduire les violences qui en découlent.
00:11:16 Et un chiffre, Naïmem Fadel, à Nantes, j'évoquais Nantes tout à l'heure, 22 fusillades ont
00:11:21 été comptabilisées depuis le début de l'année.
00:11:24 Réaction ?
00:11:25 Effectivement, mais vous savez, moi, je prends à témoin l'histoire de notre pays.
00:11:32 Fin des années 70, très exactement vers 77, 80, les années 80, on a commencé à voir
00:11:39 les problèmes dans les quartiers, notamment tout ce qui était autour de la délinquance
00:11:45 urbaine, des saccages, des délinquances des jeunes, etc.
00:11:48 Vous vous imaginez, dès cette période-là, on a répondu par des dispositifs en se disant
00:11:53 mais c'est parce qu'il faut absolument les occuper, il faut plus d'action sociale, d'action
00:11:58 culturelle, ce qui est très bien.
00:11:59 Mais on n'a pas répondu aussi par la sanction et le rappel à l'ordre et notamment par
00:12:04 aussi responsabiliser les parents.
00:12:07 On a créé aussi par ces dispositifs multiples un être soi qui a favorisé aussi un écosystème
00:12:13 qui effectivement se retourne aussi contre les habitants des quartiers parce que c'est
00:12:17 les premiers à subir effectivement cette violence et ces fusillades.
00:12:20 Mais il faut aussi rappeler à l'État ses responsabilités.
00:12:24 Kine Bosset ?
00:12:25 Oui, Naïma a raison, le trafic de drogue concerne des personnes de plus en plus jeunes.
00:12:31 En avril dernier à Marseille, il y a un adolescent de 16 ans qui a été tué.
00:12:37 Il y a un adolescent également de 14 ans qui a été blessé.
00:12:42 On a affaire à un phénomène où finalement les jeunes sont de plus en plus omniprésents.
00:12:48 Et aujourd'hui, ce qui a changé, c'est que ce ne sont pas les têtes de réseau qui
00:12:52 sont la cible de ces fusillades, ce sont les personnes, les premières mains, si vous voulez,
00:12:57 ceux que l'on paye 300 euros pour faire les guetteurs dans une cité.
00:13:01 Et le but, c'est de terroriser un territoire, c'est de terroriser les clients pour qu'ils
00:13:06 aillent au point de deal concurrent, c'est de terroriser évidemment les trafiquants
00:13:12 de drogue pour qu'ils changent de place.
00:13:16 Et à la fin, ça devient une véritable chien-lit dans les cités et c'est invivable.
00:13:20 Les mineurs qui sont enrôlés dans ce trafic de drogue pour travailler pour ces gros dealers,
00:13:26 c'est souvent des mineurs entre aujourd'hui 12 et 15 ans, vous vous imaginez.
00:13:32 Et aujourd'hui, l'État tarde à revenir sur la justice des mineurs et notamment à
00:13:39 impacter la responsabilité des parents.
00:13:41 Les parents doivent rendre compte de leurs enfants mineurs qui sont enrôlés dans ces deals.
00:13:47 Je le disais dans les tits, une conférence à OISC a eu lieu hier à la Sorbonne à Paris.
00:13:50 La chercheuse Florence Bergeau-Blaker, auteure, vous le savez, d'une étude consacrée aux
00:13:54 frères musulmans, a été invitée à s'exprimer.
00:13:56 Il y a trois semaines, l'université parisienne avait pourtant déprogrammé l'événement
00:14:00 pour des raisons de sécurité.
00:14:01 C'est donc avec un dispositif sécurité renforcé que l'anthropologue du CNRS a pu prendre la parole.
00:14:06 Nous y étions, reportage Fabrice Elsner et Thomas Bonnet.
00:14:09 Devant l'entrée de cet amphithéâtre de la Sorbonne, le filtrage est minutieux.
00:14:15 Seules les personnes inscrites ont l'autorisation d'entrer.
00:14:21 Des mesures de sécurité drastiques suite à l'intervention de cette chercheuse,
00:14:25 Florence Bergeau-Blaker.
00:14:27 Son intervention avait été reportée il y a plusieurs semaines par crainte de jeter
00:14:31 de l'huile sur le feu, selon la doyenne de la faculté de lettres.
00:14:34 Finalement, la conférence a bel et bien eu lieu ce vendredi à la Sorbonne.
00:14:38 L'anthropologue malheureusement habituée aux réticences du milieu universitaire.
00:14:42 Toutes les études sur l'islamisme sont en train de fondre comme neige au soleil.
00:14:48 Les conditions, on n'est plus en capacité de former de nouveaux étudiants
00:14:54 parce qu'ils risquent pour leur carrière, parce qu'ils risquent pour leur vie.
00:14:58 Un contexte difficile pour Florence Bergeau-Blaker qui a toutefois pu compter
00:15:02 sur la présence d'un grand nombre de ses soutiens.
00:15:04 Je suis venu pour soutenir une collègue qui fait son travail
00:15:08 et qui est menacée de mort par des gens intolérants.
00:15:11 Parfois, la sécurité est un prétexte pour éviter d'aborder des sujets qui fâchent.
00:15:18 En s'attaquant au réseau d'influence des frères musulmans,
00:15:21 Florence Bergeau-Blaker a reçu des menaces de mort
00:15:23 et doit désormais être encadrée par un dispositif de sécurité.
00:15:27 - Emma, vous êtes d'accord avec ce que dit cette personne ?
00:15:30 La sécurité est un prétexte pour éviter d'aborder les sujets au combien sensibles.
00:15:35 - Oui, effectivement.
00:15:38 Ce qui est terrible, c'est que les coupleurs de langue,
00:15:40 si je puis dire, ont réussi finalement à regarder nos universités aujourd'hui.
00:15:46 Du coup, ça m'interpelle au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur
00:15:50 parce que c'est quand même dramatique que nos universités en France
00:15:54 ne puissent pas accueillir ce chercheur.
00:15:57 Parce que Mme Bergeau-Blaker est une chercheure du CNRS,
00:16:00 ce n'est pas n'importe qui.
00:16:02 Donc, c'est extrêmement inquiétant, d'autant plus que moi,
00:16:04 j'ai toujours en mémoire "Je suis Charlie", plus jamais ça.
00:16:08 La liberté d'expression qui est mise chez nous au-dessus de tout.
00:16:14 Et puis, j'ai en mémoire aussi, vous savez, Samuel Paty.
00:16:17 N'oublions pas que Samuel Paty, son statut n'a toujours pas été installé
00:16:22 et que son lycée n'a toujours pas été appelé de son nom.
00:16:26 Et c'est toujours pareil, vous avez toujours des gens qui viennent vous dire
00:16:29 "Oui, on craint, mais il faut qu'on soit en capacité,
00:16:32 que notre pays, notre État puisse nous protéger et se protéger."
00:16:36 Ça veut dire qu'aujourd'hui, on doit craindre que l'État, la France,
00:16:40 n'ait plus en capacité de protéger la liberté de nos chercheurs.
00:16:44 - Kévin Bossuet, ce qu'on peut dire aussi,
00:16:46 c'est qu'on ne peut pas minimiser les risques également de cette intervention.
00:16:49 - On ne peut évidemment pas minimiser les risques,
00:16:53 mais le fait de se poser cette question est pour moi déjà un problème.
00:16:57 Moi, j'aimerais comprendre pourquoi cette conférence a été décalée.
00:17:01 Est-ce que c'est vraiment pour des raisons de sécurité
00:17:04 ou est-ce qu'il y a une forme d'islamo-gonchisme, d'acquaintance idéologique
00:17:11 qui permet à des gens finalement de faire pression et d'obtenir ce qu'ils veulent ?
00:17:16 Moi, je trouve cette affaire dramatique,
00:17:18 ça remet en question la liberté d'enseignement, la liberté de débat,
00:17:23 parce que cette femme est une chercheuse,
00:17:24 c'est une anthropologue qui crée des savoirs
00:17:27 et le fait qu'il y ait autant de tabous autour de cette question,
00:17:30 évidemment que c'est scandaleux.
00:17:32 - Très court, Gauthier Lerouet.
00:17:34 - Sur le harcèlement, on a beaucoup pointé du doigt cette semaine
00:17:36 le manque d'application de Papendia et le ministre de l'Education nationale.
00:17:40 Sur cette thématique-là, on peut parler de la quasi-absence de Sylvie Rotailleau.
00:17:44 Naïma faisait référence, ministre de l'Enseignement supérieur,
00:17:47 qui est toujours aux abonnés absente sur ce genre de sujet.
00:17:50 - Et madame Vidal avait, d'après elle, commandé un rapport sur l'islamo-gonchisme.
00:17:55 On en a à l'université, on n'en a jamais vu le jour.
00:17:57 - Allez, on enchaîne avec vous, Gauthier Lerouet.
00:17:59 Une bonne nouvelle pour le gouvernement.
00:18:00 - Ça n'arrive pas tous les jours.
00:18:02 - Ces arguments ont donc fini par convaincre les agences de notation.
00:18:05 Un mois après l'abaissement, vous le savez, de la note de la France par Fitch,
00:18:08 une autre agence très influente, SP Global, a finalement choisi de maintenir notre précieux AA.
00:18:14 Explication de Geoffrey Defebvre et ensuite, on commente avec vous.
00:18:19 - Un AA qui soulège Bercy et le gouvernement.
00:18:22 Alors que l'agence de notation Fitch avait rétrogradé en avril dernier la France en A à moins,
00:18:26 l'agence S&P Global, anciennement Standard & Poor's, a décidé de maintenir la note de la France.
00:18:32 - En tout cas, Standard & Poor's, c'est sûr, considère que la réforme des retraites est une bonne chose
00:18:37 et qu'on va véritablement rentrer dans les clous de Bruxelles à 2027,
00:18:41 100 000 % de dettes par rapport aux PIB et 2,7 % de déficit.
00:18:46 - Cette note permet donc à la France de garder des intérêts d'emprunt raisonnables auprès des investisseurs.
00:18:51 Toutefois, avec une majorité relative au Parlement,
00:18:53 l'agence américaine émet des réserves sur la capacité du gouvernement à maintenir ses objectifs
00:18:58 quant au rééquilibrage budgétaire et à la mise en place de politiques favorables à la croissance économique.
00:19:04 - On a une aggravation de la dette publique et des déficits français.
00:19:08 On est à des niveaux d'une économie riche, on va dire,
00:19:11 mais qui, petit à petit, depuis 10 ans, voit quand même la pauvreté augmenter,
00:19:16 voit quand même des vraies difficultés pour rendre la dépense publique efficace.
00:19:21 Parce que finalement, si tout cela, les crises sociales et les inégalités étaient résorbées,
00:19:26 on aurait dit que l'État fait son travail.
00:19:28 Mais ce n'est pas tout à fait le cas.
00:19:29 Donc il y a quand même de vraies inquiétudes à avoir, je pense, sur le terrain économique.
00:19:33 Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, reste confiant et entend poursuivre les réformes.
00:19:38 - Bon, Gauthier Lebret, bonne nouvelle ou très bonne nouvelle ?
00:19:41 Ça veut dire que quelque part, Emmanuel Macron, il avait un peu raison ou pas ?
00:19:44 - Pas très bonne nouvelle.
00:19:45 - Ah !
00:19:45 - Bonne nouvelle.
00:19:46 - Je vous l'ai dit qu'il allait vous blesser.
00:19:48 - Inattendu, puisque l'agence Fitch, il y a un mois, dégradait notre note.
00:19:52 Là, ce n'est pas le cas.
00:19:53 Mais il faut prendre la globalité de la note.
00:19:55 La note reste telle qu'elle est, mais avec une perspective négative.
00:19:59 C'était déjà le cas, donc ça ne change pas.
00:20:00 Mais la perspective négative est toujours là.
00:20:03 On a 3 000 milliards de dettes.
00:20:04 Ça ne va pas aller en s'améliorant, ça va aller en s'aggravant.
00:20:08 Je rappelle, je prends deux exemples rapidement, très concrets.
00:20:10 Par exemple, pour la transition écologique, il faudrait 60 milliards d'investissement.
00:20:15 On ne sait toujours pas comment on va financer ces 60 milliards.
00:20:17 Emmanuel Macron, qui a supprimé les ESF, ne veut pas d'un ISF vert,
00:20:21 comme ça lui a été proposé par M. Pizani, qui vient de remettre un rapport à Elisabeth Borne.
00:20:25 Et autre exemple, Emmanuel Macron a promis une baisse d'impôt
00:20:29 pour les classes moyennes de 2 milliards sur le quinquennat.
00:20:31 On ne sait toujours pas comment ça va être financé.
00:20:33 Donc voilà, c'est une bonne nouvelle.
00:20:35 C'est même quasiment une surprise.
00:20:36 Mais il ne faut pas oublier cette perspective négative qui inaugure.
00:20:40 Rien de très bon.
00:20:41 - Merci beaucoup.
00:20:43 Une page étrangère avec cette collision entre trois trains
00:20:47 qui a fait au moins 288 morts et 850 blessés en Inde.
00:20:51 Deux trains de voyageurs ont été activement impliqués,
00:20:53 selon le directeur des chemins de fer indiens.
00:20:55 Un troisième train de marchandise stationnait à l'endroit de l'accident.
00:20:59 Et les opérations, vous voyez sur les images,
00:21:01 les opérations de secours et de désincarcération se poursuivaient dans la nuit.
00:21:05 Et plusieurs personnes se trouvaient encore prises au piège dans les wagons enchevêtrés.
00:21:09 Toujours à l'étranger, la guerre russe contre l'Ukraine continue.
00:21:13 Mon cher Harold Iman, les frappes aériennes se multiplient contre les cibles en Ukraine.
00:21:17 Et fait nouveau, je le disais dans les titres,
00:21:19 des attaques provenant d'Ukraine sont menées contre le territoire russe.
00:21:22 - Oui, alors depuis un mois, l'armée russe projette des centaines de missiles et de drones
00:21:26 sur toutes les villes d'Ukraine.
00:21:28 La capitale Kiev reçoit souvent plus de 50 missiles par nuit.
00:21:32 Cette nuit passée, c'est Kharkiv qui a été visée par des bombardements.
00:21:37 Alors, sous ce feu d'artifice de la mort qui vient du ciel,
00:21:40 l'armée ukrainienne a utilisé abondamment les missiles de défense,
00:21:45 anti-missiles occidentaux, pour protéger efficacement son ciel.
00:21:49 Voici que maintenant, l'armée ukrainienne riposte.
00:21:53 Elle tire principalement des drones et quelques missiles sur les villes russes,
00:21:57 toutes proches de la frontière Belgorod et plus loin Kursk.
00:22:00 Et une autre nouveauté, deux groupes de Russes anti-Poutine font des incursions armées,
00:22:05 terrestres dans la région de Belgorod.
00:22:07 Bien sûr, le gouvernement ukrainien est au courant de ces attaques terrestres
00:22:12 que lui-même ne veut pas mener.
00:22:14 Et n'oublions pas que les tirs ukrainiens sur la Russie
00:22:16 ne sont même pas le centième des tirs russes sur l'Ukraine.
00:22:20 Merci mon cher Harold.
00:22:21 Quelques mots de sport maintenant dans les News Weekend.
00:22:23 On commence avec du handball et le 10e titre du Paris Saint-Germain.
00:22:27 Un succès acquis devant leur public hier soir face à Nantes, 35 à 32.
00:22:32 Il s'agit de leur 9e sacre d'affilée.
00:22:35 Une sacrée performance et surtout un plein de confiance
00:22:38 avant d'aborder le final fort de la Ligue des Champions dans quelques semaines.
00:22:41 Et puis, on va poursuivre avec du rugby et la phase finale du Top 14.
00:22:46 Match de barrage aujourd'hui entre le Stade français et le Racing.
00:22:49 Un vrai derby à Jambouin.
00:22:50 C'est la 13e fois que les équipes se retrouveront en barrage.
00:22:54 Coup d'envoi à 14h et c'est évidemment à suivre sur Canal+.
00:23:00 On va passer maintenant la parole à Barbara Klein
00:23:03 puisque vous le savez, 14h15, c'est la parole aux Français.
00:23:08 Quel est le menu ma chère Barbara ?
00:23:09 Essayez la bienvenue et je vous dis bonjour.
00:23:11 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:23:14 Vous savez, la parole aux Français, c'est l'émission qui fait la part belle au témoignage.
00:23:17 Alors d'abord celui de la mère d'un enfant harcelé très jeune à l'école.
00:23:21 Il avait entre 4 et 9 ans lorsqu'il est devenu le souffre-douleur de ses camarades.
00:23:25 Sa mère nous racontera le désarroi et les difficultés rencontrées par la famille
00:23:30 pour mettre fin à ses agressions.
00:23:32 La plateforme Parcoursup fait-elle plus de mal que de bien à l'avenir de nos enfants, élèves et parents ?
00:23:38 Ils sont nombreux à faire grisemines en ce moment aux yeux des premiers résultats
00:23:42 suite aux voeux d'orientation exprimés.
00:23:44 Beaucoup de réponses négatives et encore plus de mises sur liste d'attente
00:23:48 et ce, même quand on est bon élève.
00:23:50 Et puis nous donnons la parole à un fan de Mylène Farmer,
00:23:53 icône de la chanson française que vous connaissez sans doute très bien Thierry Cabane.
00:23:56 La chanteuse entame sa tournée à Villeneuve-D'Ascq ce soir
00:23:59 et c'est de la folie, c'est la plus grande tournée.
00:24:02 Or, en stade jamais effectué, certains spectateurs campent depuis des jours à Villeneuve-D'Ascq.
00:24:08 Depuis l'enceinte, on tentera de décrypter le phénomène Mylène Farmer à travers la voix de ses fans.
00:24:13 A tout à l'heure.
00:24:14 Merci Barbara.
00:24:14 Allez, j'attends la fin de votre émission et on fonce à Villeneuve-D'Ascq ensemble pour aller voir Mylène Farmer.
00:24:19 Mais je ne suis pas sûr qu'on les déplace.
00:24:21 Merci, on se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie de ce Grand Journal de la mi-journée sur CNews.
00:24:26 A tout de suite.
00:24:28 Vous êtes bien sur CNews, il est 12h30, c'est le Grand Journal de la mi-journée, deuxième partie.
00:24:35 Tout de suite, les titres de cette deuxième partie.
00:24:38 En France, 10% des enfants considèrent l'école comme un lieu de souffrance.
00:24:41 Question, oui question, le harcèlement scolaire est-il pris assez au sérieux ?
00:24:46 Quels sont les moyens mis en place et par l'Éducation nationale ?
00:24:50 Reportage de Vincent Ferrandaz dans ce journal.
00:24:52 Et puis nous serons avec Elian Pottier, président de Urgence Harcèlement.
00:24:57 Emmanuel Macron sur le front des incendies de forêt.
00:25:00 Il était hier dans le Gard.
00:25:01 De nouveaux moyens supplémentaires vont être mis en place pour faire face à une saison qui s'annonce très difficile selon Emmanuel Macron.
00:25:08 Reportage de nos envoyés spéciaux.
00:25:10 La colère d'un maire, celle du maire de Saint-Lys en Haute-Garonne.
00:25:15 Motif de sa colère, l'ouverture dans sa commune d'un centre d'accueil de migrants.
00:25:18 Il n'a pas été prévenu.
00:25:20 Explication, Clémence Barbier.
00:25:23 Et puis j'en parlais dans cette première partie du journal, la violence dans le foot encore.
00:25:27 Affrontement hier soir à Jacques-Cioux entre supporters avant le match contre l'OM.
00:25:30 Incident au cours du match entre Bordeaux et Rodèze.
00:25:33 Un joueur de Rodèze a été agressé par un supporter bordelais.
00:25:36 Récit de Sandra Thumbo.
00:25:37 Et puis de cette édition, on ira au Sénégal.
00:25:41 La situation se dégrade après la condamnation à deux ans de prison d'Ousmane Sonko.
00:25:46 Il est considéré comme le principal opposant au président sortant Makisol.
00:25:50 On vous expliquera tout cela.
00:25:53 Toujours avec moi pour commenter cette actualité, Naïmah M. Fadel.
00:25:57 Toujours un plaisir de vous avoir, Kévin Bossuet.
00:26:00 Et puis j'accueille avec beaucoup de plaisir également Elian Potier, président d'Urgence Harcèlement.
00:26:04 Soyez le bienvenu, cher Elian.
00:26:07 On va commencer justement par le harcèlement scolaire au cœur de toutes les préoccupations.
00:26:11 Après les affaires qui ont éclaté ces dernières semaines et le décès, vous le savez, de l'INSEE.
00:26:15 Cette adolescente de 13 ans qui s'est donnée la mort le 12 mai dernier.
00:26:18 Nous avons cherché à savoir quels étaient les moyens justement mis en place aujourd'hui pour lutter contre cet harcèlement scolaire.
00:26:25 C'est un sujet de Vincent Farandez. On en parle juste après.
00:26:28 Face au harcèlement scolaire, le gouvernement a mis en place à la rentrée dernière un programme de prévention baptisé FAR.
00:26:36 Il prévoit notamment la formation de la communauté éducative volontaire,
00:26:41 l'intervention en cas de harcèlement et la mise à disposition d'une plateforme dédiée.
00:26:46 Un dispositif insuffisant pour certaines associations qui proposent de réintroduire le surveillant général.
00:26:52 Une personne qui était dans l'établissement 100% occupée à gérer l'autorité, à faire respecter l'autorité,
00:27:01 à faire respecter le fonctionnement de l'institution et surtout les relations entre les élèves.
00:27:08 Pour le syndicat des personnels de l'éducation nationale, il y a un manque criant de moyens humains.
00:27:13 Pour mettre des moyens humains, il faut qu'il y ait des personnes volontaires.
00:27:17 Le problème de ces référents, c'est qu'un certain nombre ne sont pas volontaires, ils sont désignés.
00:27:24 Ce sont des enseignants, parfois référents, mais qui ont leur classe.
00:27:30 Et dans le primaire, c'est très compliqué parce qu'ils ont tellement de choses à gérer.
00:27:35 On n'a pas les moyens qu'il faut pour pallier à ce problème-là.
00:27:38 Par ailleurs, deux numéros existent. En cas de harcèlement à l'école, il est conseillé aux parents ou aux élèves d'appeler le 3020,
00:27:45 le 3018 en cas de cyberharcèlement.
00:27:48 Elian Potier, je suis ravi de vous accueillir. Vous êtes président d'urgence harcèlement.
00:27:54 Vous-même, vous avez subi un harcèlement en troisième, c'est cela ?
00:27:59 C'est ça, j'ai dû quitter mon établissement il y a cinq ans en troisième prépa professionnel
00:28:03 parce que mon proviseur ne souhaitait pas m'aider dans ma situation.
00:28:07 Il m'avait clairement dit, mot pour mot, si tu n'avais pas parlé de ta vie privée, nous n'en serions pas là.
00:28:11 Donc j'ai dû quitter cet établissement et aller chercher un autre établissement un mois après.
00:28:17 J'ai raté plusieurs heures de cours, plusieurs semaines de cours pour pouvoir être en sécurité.
00:28:22 Je parle de ça il y a cinq ans, mais aujourd'hui on voit qu'on progresse, mais visiblement pas assez.
00:28:27 Il faut qu'on continue à lutter contre le harcèlement et que tout le monde s'emprigne du sujet parce que tout le monde est concerné.
00:28:33 Est-ce que vous avez le sentiment qu'on en fait assez ? Pas assez quand je vous entends là.
00:28:37 On fait des choses, enfin le programme phare, je pense au programme phare qui est mis en place à destination de tous les établissements scolaires.
00:28:43 Maintenant, il faut que tous les proviseurs, que tous les enseignants, que tous les personnels d'éducation le prennent en charge et le fassent vraiment.
00:28:50 Il ne suffit pas d'une intervention de trois minutes, d'une heure et de parcourir très vite les différents thèmes abordés.
00:28:57 Il faut vraiment s'emparer du sujet, s'emprigner du sujet, parler avec les jeunes, leur dire, et on le répète encore, qu'il y a des numéros qui existent,
00:29:04 que le 30-20 est mis à disposition pour les parents, pour les jeunes, pour signaler une situation de harcèlement,
00:29:09 que le 30-18 également est là pour signaler une situation de cyberharcèlement.
00:29:13 e-Enfance, je pense à l'association, à cette association là, qui est là pour signaler des photos, des caractères qui sont violents
00:29:21 et qui peuvent eux-mêmes supprimer ces informations sur les réseaux sociaux en un temps record.
00:29:27 Donc on a des moyens aujourd'hui qui sont mis en place, à nous de les appliquer, parents, professeurs, on est tous concernés, je le répète.
00:29:34 Comment avez-vous réagi sur l'affaire de l'INSEE que j'évoquais ?
00:29:37 Je peux réagir que je suis extrêmement... Je vois qu'on est en train de continuer cette... On perd encore de...
00:29:48 Je sais pas, je perds mes mots avec cette situation, parce que ça me fait du mal de voir des parents qui ont perdu leur enfant,
00:29:54 ça me fait du mal de voir une jeune fille qui a mis fin à ses jours parce qu'elle n'était pas aidée,
00:30:00 et ça me fait du mal que, encore aujourd'hui, cinq ans après, tout le monde ne soit pas aussi sensibilisé à cette cause.
00:30:08 On sait que le harcèlement tue, alors maintenant, on est vraiment tous mobilisés, et on parle pas que de l'éducation nationale,
00:30:14 on parle des parents, on parle de tout le monde sur ce sujet.
00:30:16 On voit bien...
00:30:17 Naïm M. Fadel, très rapidement, et vous resterez avec nous dans la deuxième partie de Mili-News, puisque ce sera l'un des thèmes de nos débats,
00:30:25 mon cher Elian. Naïm M. Fadel, très rapidement.
00:30:27 Vous avez abordé plusieurs choses, en fait, qui sont extrêmement importantes aujourd'hui.
00:30:31 C'est que chaque principaux de collège, proviseurs, etc., se saisissent de l'importance de mettre en place un écosystème bienveillant
00:30:39 autour de la victime, et aussi pour réagir aux harceleurs, et notamment la place aussi des parents, que moi, j'appelle de mes vieux, à plusieurs reprises.
00:30:50 Mais on voit bien qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé avec la petite Lindsay, c'est que là, pour le coup, toutes les familles avaient interpellé,
00:31:00 la petite avait interpellé, et que là, effectivement, le principal du collège n'a pas fait le nécessaire.
00:31:08 Donc c'est pour ça qu'à un moment, moi, on en a parlé tout à l'heure, Elian, mais je me dis que le ministre n'est pas, effectivement, aux manettes pour rien.
00:31:20 C'est-à-dire que c'est à lui, à un moment, de faire en sorte que ce dispositif, ce programme phare, soit saisi par tous les principaux et les proviseurs de collège.
00:31:29 Merci.
00:31:30 Les principaux et les proviseurs.
00:31:31 On en reparlera, évidemment, avec vous, tout à l'heure, dans la deuxième partie.
00:31:34 Une marche blanche est organisée aujourd'hui à Montbrison, dans la Loire.
00:31:38 Celle-ci intervient après le suicide d'un petit garçon de 10 ans, après avoir été, selon ses parents, harcelé à l'école.
00:31:43 L'enfant a été scolarisé en CM2 à l'école primaire de Saint-Bonnet-le-Château.
00:31:47 Le parquet de Saint-Etienne a signé l'EIR à l'agence France Presse,
00:31:51 a avoir ouvert une enquête en recherche des causes de la mort et que la piste du harcèlement scolaire est causée.
00:31:55 On suivra cette marche blanche dans 90 minutes info, avec notre ami Lionel Rousseau.
00:32:02 Emmanuel Macron, lui, était en déplacement dans le Gariguerre.
00:32:06 Le chef de l'État s'est rendu sur la base aérienne de la sécurité civile de Nîmes-Garon,
00:32:11 après les terribles incendies de l'été dernier qui avaient ravagé plus de 72 000 hectares.
00:32:15 Personne n'a oublié ce déplacement.
00:32:17 Du président avait un objectif préparé à une saison qui pourrait être encore très difficile.
00:32:21 Les précisions de Barbara Durand et Florian Tardif.
00:32:24 Sous les yeux du président, un avion d'âge tout neuf livré il y a quelques jours effectue son premier vol.
00:32:31 En prévision de l'été, la flotte française de lutte contre les incendies est passée de 2 à 8 avions bombardiers de ce type.
00:32:38 Des engins capables de transporter deux fois plus d'eau ou de liquide retardant
00:32:42 et désormais prépositionnés à des endroits stratégiques pour intervenir au plus vite.
00:32:47 En ayant prépositionné des avions, on arrive sur le pédicandrôme là-bas,
00:32:51 on a déjà le plein ou on fait rapidement le plein et on peut intervenir en moins de 20 minutes à une demi-heure
00:32:58 en fonction de la distance du feu par rapport au pédicandrôme.
00:33:01 Donc on gagne une heure de feu et c'est énorme déjà sur un chantier.
00:33:05 Au-delà des moyens matériels, ceux qui luttent contre ces incendies insistent également sur la nécessité de sensibiliser la population
00:33:12 sur les comportements à adopter afin de ne pas minimiser la menace.
00:33:17 Il n'y a pas que des incendies criminels.
00:33:19 Vous avez une voiture électrique qui prend feu ou une voiture thermique qui prend feu en bord de route,
00:33:22 la personne sauve sa peau, elle laisse sa voiture sur le bord de la route et puis c'est la voiture qui met le feu à la forêt.
00:33:26 Les cigarettes, contrairement à une idée reçue, il y a pas mal de gens qui disent "mais on ne met pas le feu qu'une cigarette".
00:33:32 Je l'ai vu.
00:33:33 Au 21 mai, 21 000 hectares avaient déjà brûlé en France contre 15 000 l'année dernière à la même date.
00:33:39 De quoi laisser craindre un été encore très difficile.
00:33:43 Allez, je vais vous parler de la colère d'un maire, encore la colère d'un maire.
00:33:47 C'est le maire de Saint-Lys en Haute-Garonne.
00:33:49 Après la décision d'ouvrir dans sa commune un centre d'accueil de migrants au problème,
00:33:52 il assure ne pas avoir été prévu par la préfecture.
00:33:55 Regardez ce reportage de Clémence Barbier.
00:33:57 Le projet a été annoncé par l'Etat en 2021.
00:34:01 A la place de cette EHPAD de Saint-Lys en Haute-Garonne, la création d'un CEPAR,
00:34:06 un centre pour les sans-papiers étrangers qui acceptent un retour dans leur pays d'origine.
00:34:11 A l'époque, la future structure suscite la controverse auprès des habitants.
00:34:15 Le maire s'indignait d'un manque de communication de la part de l'Etat.
00:34:19 Mais aujourd'hui, la situation ne semble pas avoir changé.
00:34:23 On a eu une réunion au mois de mars avec la préfecture qui m'a annoncé un certain nombre d'informations
00:34:27 puisque nous travaillons avec eux depuis maintenant près de deux ans.
00:34:31 Et puis les informations ont changé en dernière minute et je n'ai pas été mis au courant.
00:34:34 Et ça, à un moment donné, ça fait sa montre un mépris de notre fonction.
00:34:40 Le maire de Saint-Lys a écrit une lettre ouverte au président de la République.
00:34:44 Ils se sont abandonnés par l'Etat et s'inquiètent du contexte défavorable au maire.
00:34:48 L'élu a une pensée particulière pour le maire de Saint-Brévin.
00:34:51 Yannick Moraise a démissionné le mois dernier après avoir été menacé par des opposants
00:34:57 au déplacement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile près d'une école.
00:35:01 C'est ce qu'a dit mon collègue maire de Saint-Brévin.
00:35:05 On se retrouve tout seul face à nos problèmes.
00:35:08 Sur les choses qu'on porte, on assume bien entendu les décisions qu'on porte.
00:35:12 Mais quand c'est l'Etat, il faut que l'Etat soit à nos côtés pour nous accompagner.
00:35:17 Une trentaine de familles, soit environ 120 personnes, doivent être accueillies d'ici quelques semaines.
00:35:23 Le maire de Saint-Lys sera notre invité dans la deuxième partie de Minidouz Week-end.
00:35:30 Une petite réaction Naïma M. Fadel, encore un maire en colère et humile devant le fait accompli.
00:35:36 On n'arrête pas de parler des difficultés que rencontrent les maires au quotidien dans la gestion de leur commune.
00:35:43 Mais là, l'Etat décide d'autorité de mettre un centre de rétention administrative ou un centre pour accompagner le retour.
00:35:54 Sachant que c'est pour étudier s'il y a un retour.
00:35:57 Et que si les personnes ne veulent pas retourner, parce que c'est vraiment dans le cadre du volontariat,
00:36:02 elles resteront dans la commune.
00:36:04 Je trouve que cette manière de faire est vraiment méprisante pour les maires.
00:36:08 D'autant plus qu'eux, ils vont avoir la colère de leurs administrés.
00:36:11 Et je dirais même que c'est méprisant envers les habitants de cette commune
00:36:17 qui ont le droit d'être consultés sur l'accueil ou pas de ce centre administratif.
00:36:24 La vidéo verbalisation, pardon, l'absurde, se développe à vitesse grand V dans les villes.
00:36:31 Sanctionner les automobilistes pour l'usage du téléphone au volant, le stationnement générant.
00:36:35 Mais pas que. Certains dénoncent, et son offusque, les limites de son utilisation.
00:36:40 Regardez ce reportage de Clémence Barbier.
00:36:42 Elles sont la terreur des automobilistes.
00:36:47 A Paris, 1400 caméras scrutent les véhicules.
00:36:50 Et au moindre écart, les conducteurs sont vidéo verbalisés.
00:36:54 Autorisés depuis 2018, les radars de vidéo verbalisation se sont multipliés dans les villes.
00:37:01 Par exemple, le nombre de radars tourelle est passé de 998 en 2021 à 1193 en 2022.
00:37:09 Les radars discriminants, qui permettent de différencier les catégories de véhicules,
00:37:13 sont passés de 446 à 469 l'an dernier.
00:37:17 Cet avocat, expert en droit routier, dénonce un système à outrance.
00:37:22 La plupart du temps, il y a un sentiment d'injustice,
00:37:25 puisque la verbalisation n'a pas mis fin à l'infraction.
00:37:29 Et c'est ça aussi le point négatif de ce type de dispositif.
00:37:33 C'est-à-dire qu'auparavant, l'agent vous interpellait et mettait fin à l'infraction immédiatement.
00:37:37 Là, finalement, on laisse consommer l'infraction et vous êtes verbalisé plusieurs jours plus tard.
00:37:41 Donc, il n'y a absolument plus du tout d'effet pédagogique.
00:37:44 Par conséquent, les vidéos verbalisation sont en hausse.
00:37:48 A Paris, 124 544 procès verbaux ont été expédiés en 2019, contre 188 302 l'an dernier.
00:37:56 Et ces amendes rapportent gros au commun et à l'État, 850 millions d'euros en 2021,
00:38:02 en excluant les radars vitesse.
00:38:05 - Naïm, petite réaction ?
00:38:08 - Écoutez, moi, ça me gêne un peu qu'on soit quand même à ce point-là...
00:38:12 - Surveillé ?
00:38:14 - Non, mais c'est vrai, on n'a plus de vie intime, en fait.
00:38:17 Non, mais sérieusement.
00:38:19 Bon, je suis pour la vidéo protection en général dans les villes,
00:38:23 et notamment liée à la délinquance, etc.
00:38:26 Mais bon, je pense que là, il ne faut pas non plus exagérer.
00:38:30 Allez, j'en dirai pas plus.
00:38:32 - Kévin, pas de réaction ?
00:38:34 - Sans commentaire.
00:38:36 Allez, on reparle de cette violence dans le football,
00:38:39 je le disais dans cette première partie,
00:38:41 des faits de violence qui se sont déroulés hier soir,
00:38:43 au cours des dernières journées de championnat.
00:38:45 Ça a été le cas à Bordeaux, ça a été le cas également à Jaxio,
00:38:49 avec un affrontement entre supporters des deux clubs, à Jaxio et l'OM.
00:38:53 Récit de ces derniers événements un peu dramatique,
00:38:57 c'est le moins qu'on puisse dire de Sandra Thumbo.
00:39:01 - Les débordements se sont régulièrement invités dans les stades de football cette saison,
00:39:05 comme vendredi soir au Matmut Atlantique de Bordeaux.
00:39:08 La fête espérée à tourner au mauvais film pour des milliers de supporters,
00:39:11 après l'agression du rhue ténois Lucas Buades par un individu.
00:39:15 - Du coup, la fête a été écourtée, c'est un peu dommage, mais bon.
00:39:19 - Franchement, dégoûté par le mec qui arrive de nulle part et qui vient faire ça.
00:39:24 - C'est l'événement le plus catastrophique qui puisse arriver.
00:39:26 - Cet incident renvoie le football français à ses pires démons,
00:39:29 et la saison 2021-2022 ponctuait de nombreux débordements en tribunes.
00:39:33 Selon un rapport de l'Assemblée nationale, chaque année depuis 2016,
00:39:37 jusqu'à 350 personnes sont interdites de stade en France, contre 1600 en Angleterre.
00:39:42 La ministre des Sports s'est montrée ferme.
00:39:44 - Zéro tolérance, mes pensées vont à Lucas Buades, victime de cette agression intolérable.
00:39:49 J'espère qu'il se remettra vite, et je serai très attentive aux sanctions
00:39:53 qui seront prises par les instances et par la justice.
00:39:56 - En marge du match Ajax-Yoel ce samedi, des dizaines de supporters marseillais et ajaxiens se sont affrontés.
00:40:02 La préfecture a annoncé la création d'une fan zone pour les quelques 600 supporters marseillais attendus,
00:40:07 et leur interdiction de pénétrer dans la ville.
00:40:09 - Et ne ratez pas la deuxième partie de Mini-News,
00:40:14 puisque la violence autour du football sera l'un de nos thèmes majeurs,
00:40:18 avec notre ami Jacques Vendroux, grand connaisseur du football,
00:40:22 qui sera avec moi sur ce plateau pour nous expliquer ce qui se passe dans son sport favori.
00:40:28 À Maul étranger, la situation se dégrade au Sénégal.
00:40:31 Après la condamnation à deux ans de prison, à Doucemane-Sanco, à moins d'un an des élections présidentielles,
00:40:36 il est considéré comme le principal opposant au président sortant Makisole.
00:40:40 Le Quai d'Orsay appelle les Français à la plus grande vigilance.
00:40:44 Explication Vincent Farandez.
00:40:48 Dans les rues de Dakar, les voitures calcinées bloquent toujours certaines routes,
00:40:52 de la fumée se dégage de quelques bâtiments.
00:40:54 L'université de la capitale sénégalaise a été le théâtre de violents affrontements ces derniers jours.
00:41:00 L'établissement reste fermé, les étudiants sont appelés à rentrer chez eux.
00:41:15 Depuis jeudi, le pays est secoué par de vives altercations entre jeunes et forces de l'ordre.
00:41:20 Les manifestants protestent contre la condamnation Doucemane-Sanco à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse.
00:41:27 Sa peine pourrait le rendre inéligible à moins d'un an de l'élection présidentielle,
00:41:33 alors qu'Ousmane Sanco est présenté comme étant le principal opposant au président sortant Makisole.
00:41:39 C'est grave, on ne peut pas battre avec son peuple, il faut écouter la jeunesse.
00:41:44 Pourquoi la jeunesse se barricade comme ça ? Il faut écouter la jeunesse.
00:41:48 Face à ces violences, le ministère des Affaires étrangères recommande aux Français vivants au Sénégal
00:41:53 d'éviter tout rassemblement et de rester informés de la situation.
00:41:57 Les expatriés, eux, conseillent aux personnes souhaitant s'y rendre de décaler leur voyage.
00:42:04 La situation est excessivement tendue, on le voit dans ce reportage de Vincent Fernez au Sénégal.
00:42:09 Le Sénégal, c'était un peu la vitrine démocratique de l'Afrique francophone pendant très longtemps.
00:42:16 Mais en 2000, ils ont eu un incident pareil, où le président sortant ne voulait pas nécessairement
00:42:21 remettre le pouvoir à celui qui avait gagné aux urnes, qui s'appelait Abdoulaye Wad et qui a été élu deux fois.
00:42:28 Mais en attendant, le président actuel, Macky Sall, ancien ministre de l'Intérieur d'Abdoulaye Wad,
00:42:35 lui, il a trouvé le moyen d'avoir un troisième mandat, enfin de se présenter et de disqualifier
00:42:41 tous ses opposants, dont le dernier de taille était Ousmane Sonko, maire du deuxième ou troisième
00:42:47 ville du pays, pour des raisons, je dirais, un peu suspectes de l'extérieur.
00:42:55 Ça veut dire qu'il aurait violé dans un salon de coiffure la personne qu'il connaissait.
00:43:00 Et ensuite, on a retiré les charges. On a dit non, c'est de la malversation.
00:43:05 Bon, on a trouvé un moyen de le disqualifier. Ça ne passe pas dans la rue, comme vous voyez.
00:43:09 Et donc, on a ces scènes qui ne visent pas du tout les Français, comme la dernière fois en 2000, d'ailleurs.
00:43:16 Merci pour ces précisions, mon cher Harold. 21 000 Français.
00:43:21 On termine avec une page de sport et de rugby. Je le disais tout à l'heure,
00:43:25 match de barrage aujourd'hui entre Stade Français et Le Racing. Un vrai derby à Jambouin.
00:43:29 C'est un match à suivre sur Canal+ à partir de 14h.
00:43:32 On écoute les deux entraîneurs, Gonzalo Quesada du Stade Français et Laurent Travers du Racing.
00:43:37 On a essayé d'impulser un petit peu plus de confiance.
00:43:45 C'est un groupe qui travaille dur, mais qui a besoin aussi de continuer à croire.
00:43:54 Si on regarde sur l'ensemble des clubs, je pense que c'est vraiment en termes de continuité et justement de réussite sportive, c'est pas mal.
00:44:03 Ce qui manque, c'est d'avoir la capacité à franchir la dernière marche.
00:44:08 Voilà, n'oubliez pas le derby entre les deux clubs de la capitale.
00:44:13 Je ne vous fais pas réagir mon cher Kevin Bossuet.
00:44:16 Le rugby, non, mais sur le harcèlement scolaire avec plaisir.
00:44:19 C'est un sujet essentiel et nous avons la chance d'avoir quelqu'un qui témoigne magnifiquement de la situation.
00:44:24 Évidemment, Elian Potier qu'on retrouvera dans la deuxième partie.
00:44:28 Naïma Empadel, vous me quittez ?
00:44:30 Oui.
00:44:31 Merci.
00:44:32 Pour mieux vous retrouver plus tard.
00:44:33 J'espère bien, évidemment.
00:44:34 On se retrouve dans quelques instants pour la partie débat d'Ekipta Jéhovah.
00:44:39 On va aussi beaucoup parler de football et de violence puisque notre ami Jacques Vendredou va nous rejoindre.
00:44:44 Et je suis sûr qu'il est vraiment désolé par toutes les images qu'on a pu voir hier soir.
00:44:47 A tout de suite. Ne quittez pas.
00:44:49 Vous êtes bien sur CNews et c'est Mini-News Week-end.
00:44:51 Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:44:53 Bonjour, soyez les bienvenus.
00:44:59 Il est quasiment 13h.
00:45:00 C'est la partie 2 de Mini-News Week-end.
00:45:02 La partie débat d'Ekipta Jéhovah avec beaucoup d'invités, beaucoup de sujets.
00:45:06 On va parler aussi beaucoup de football, entre autres.
00:45:09 Mais tout de suite, passons à l'info.
00:45:11 Le Point Info, c'est avec Michael Dos Santos.
00:45:13 La France maintient son double A.
00:45:18 L'agence de notation Standard & Poor's justifie cette note par une amélioration budgétaire
00:45:23 grâce à des faits positifs comme la réforme des retraites.
00:45:26 Les perspectives restent néanmoins négatives.
00:45:28 Une dégradation de cette note n'est pas exclue.
00:45:30 Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a salué de son côté un signal positif.
00:45:34 Au moins 288 morts et 900 blessés en Inde.
00:45:38 Hier, deux trains de voyageurs sont entrés en collision suite au déraillement de l'un d'entre eux.
00:45:42 Les secouristes continuent leur recherche pour tenter d'extraire des survivants.
00:45:46 Il s'agit là de l'une des pires catastrophes ferroviaires connues par le pays.
00:45:51 Et puis scène surréaliste hier soir à Bordeaux.
00:45:54 Un supporter du club de football des Girondins a agressé le buteur de l'équipe adverse de Rodez en pleine célébration.
00:46:00 Le joueur souffre d'une commotion cérébrale.
00:46:02 Le match a été arrêté à la 23ème minute.
00:46:04 Bordeaux pourrait être pénalisé.
00:46:06 Voir ses chances de monter en Ligue 1 compromise.
00:46:09 Merci beaucoup Michael.
00:46:12 Alors quel est le menu de cette partie 2 de Midi News Weekend ?
00:46:16 Voici le sommaire.
00:46:18 Que se passe-t-il dans le football ?
00:46:20 Les incidents se multiplient.
00:46:21 Affrontements entre supporters d'Ajaccio et de l'OM hier soir.
00:46:24 Match interrompu à Bordeaux hier soir.
00:46:27 C'est très grave dans un match important pour la montée pour les Girondins.
00:46:30 Un joueur de Rodez a été agressé.
00:46:32 Jacques Vendroux est avec nous.
00:46:33 Il nous dira tout.
00:46:34 Est-ce que la montée de Bordeaux est compromise ?
00:46:37 Réponse avec Jacques.
00:46:38 En France, 10% des enfants considèrent l'école comme un lieu de souffrance.
00:46:43 Question, le harcèlement scolaire est-il pris assez au sérieux ?
00:46:47 Quels sont les moyens mis en place par l'éducation nationale ?
00:46:50 Nous serons avec Elian Potier, président d'Urgences Harcèlement et puis d'autres invités.
00:46:56 Et puis la colère d'un maire.
00:46:58 C'est celle du maire de Saint-Lys en Haute-Garonne.
00:47:01 Motif de sa colère, l'ouverture dans sa commune d'un centre d'accueil de migrants.
00:47:05 Le problème, c'est qu'il n'a pas été prévenu par la préfecture.
00:47:08 Nous serons justement en direct avec le maire de cette commune, Serge Dehier.
00:47:13 Voilà, menu assez chargé pour cette deuxième partie.
00:47:17 J'accueille avec beaucoup de plaisir, évidemment, notre ami Jacques Vendroux.
00:47:20 Vous allez nous dire ce qui se passe dans le football, mon cher Jacques.
00:47:22 Europain.
00:47:23 Oui, Europain, évidemment.
00:47:25 Évidemment, je n'allais pas oublier.
00:47:27 Marc Varnot.
00:47:29 Il y a longtemps que je ne vous ai pas eu sur ce plateau.
00:47:31 Ça me fait plaisir de vous retrouver.
00:47:32 Bonjour Thierry. Vous êtes en bonne forme.
00:47:33 Bonjour Thierry. Vous êtes en bonne forme. Merci.
00:47:34 Kevin Bossuet, évidemment, pour la deuxième heure.
00:47:36 Et puis, je le disais, Elian Potier, président d'Urgences Harcèlement.
00:47:40 Alors, on va commencer par le football.
00:47:43 Une fois n'est pas coutume, mais tout seigneur, tout honneur.
00:47:46 Et on se passerait bien, mon cher Jacques, vous allez nous le dire, de ces images.
00:47:49 Incident hier soir à Bordeaux.
00:47:51 Incident également en Corse.
00:47:53 Récit de ces incidents avec Sandra Thiombo.
00:47:56 Et ensuite, on sera avec également Guillaume Meaux,
00:47:58 pas de vanille, journaliste à Corse, ce matin,
00:48:00 qui a vécu ces événements à Ajaccio, hier soir.
00:48:02 Tout de suite, récit des faits avec Sandra Thiombo.
00:48:05 Les débordements se sont régulièrement invités
00:48:09 dans les stades de football cette saison,
00:48:11 comme vendredi soir au Matmut Atlantique de Bordeaux.
00:48:13 La fête espérée a tourné au mauvais film
00:48:15 pour des milliers de supporters,
00:48:17 après l'agression du rhue ténois Lucas Buades par un individu.
00:48:20 Du coup, la fête a été écoutée, quoi.
00:48:23 Et c'est un peu dommage, mais bon.
00:48:25 Franchement, dégoûté par le mec qui arrive de nulle part
00:48:29 et qui vient faire ça.
00:48:30 C'est l'événement le plus catastrophique qui puisse arriver.
00:48:32 Cet incident renvoie le football français à ses pires démons,
00:48:34 après une saison 2021-2022 ponctuée
00:48:37 de nombreux débordements en tribunes.
00:48:39 Selon un rapport de l'Assemblée nationale,
00:48:41 chaque année depuis 2016, jusqu'à 350 personnes
00:48:44 sont interdites de stade en France,
00:48:46 contre 1600 en Angleterre.
00:48:48 La ministre des Sports s'est montrée ferme.
00:48:50 Zéro tolérance, mes pensées vont à Lucas Buades,
00:48:53 victime de cette agression intolérable.
00:48:55 J'espère qu'il se remettra vite,
00:48:57 et je serai très attentive aux sanctions qui seront prises
00:49:00 par les instances et par la justice.
00:49:02 En marge du match Ajax-Yoel ce samedi,
00:49:04 des dizaines de supporters marseillais et ajaxiens
00:49:06 se sont affrontés.
00:49:08 La préfecture a annoncé la création d'une fan zone
00:49:10 pour les quelques 600 supporters marseillais attendus
00:49:13 et leur interdiction de pénétrer dans la ville.
00:49:15 Bon, Jacques, on va appeler tout de suite
00:49:19 Guillermo Padovani, journaliste à Corse Matin,
00:49:21 qui a vécu ce qui s'est produit hier soir à Ajax-Yoel,
00:49:24 entre supporters de l'OM et supporters d'Ajax-Yoel.
00:49:28 C'était quand même assez violent,
00:49:30 c'est ce qu'on évoquait tout à l'heure
00:49:32 dans la première partie de Mini News Weekend,
00:49:34 mon cher Guillermo Padovani.
00:49:36 Oui, c'est ce que nous disions, effectivement.
00:49:40 Les tensions, les insultes, les provocations
00:49:45 se sont enchaînées pendant plusieurs semaines
00:49:48 sur les réseaux sociaux.
00:49:50 Et effectivement, les supporters marseillais
00:49:56 et ajaxiens se sont retrouvés en centre-ville.
00:50:00 Alors, qui a provoqué l'autre,
00:50:04 c'est encore assez difficile à dire.
00:50:08 Mais en tout cas, il y a eu des affrontements
00:50:11 consécutifs justement à ces provocations,
00:50:14 à cette tension qui n'a cessé de monter
00:50:15 sur les réseaux sociaux.
00:50:16 Jacques, tout fout le camp, là.
00:50:19 C'est quoi ces images-là ?
00:50:20 C'est incroyable.
00:50:21 Et puis c'est violent, c'est très violent.
00:50:23 Et puis on a quand même un joueur de Rodèze
00:50:25 qui a été salement touché.
00:50:27 Il faut séparer tous les dossiers,
00:50:29 si je peux me permettre de parler comme ça.
00:50:31 C'est-à-dire que Guillermo a raison
00:50:33 en ce qui concerne Ajax-Yoel-Marseille.
00:50:35 Les supporters qui s'affrontent la veille du match,
00:50:37 je veux dire, c'est vraiment inadmissible,
00:50:39 c'est incohérent.
00:50:41 Maintenant, les Marseillais ont une grosse part
00:50:42 de responsabilité.
00:50:43 Ils ne doivent pas envoyer leurs supporters à Ajax-Yoel-Marseille
00:50:46 parce que tout le monde sait que c'est tendu.
00:50:48 Et tout le monde sait qu'il y a des rapports passionnels
00:50:51 entre les supporters de l'Olympique de Marseille
00:50:54 qui sont excessifs,
00:50:55 et les dirigeants et les supporters d'Ajax-Yoel.
00:50:58 Donc déjà au départ, franchement,
00:51:00 on pouvait éviter cette histoire.
00:51:02 On n'envoie pas les supporters de Marseille à Ajax-Yoel.
00:51:05 En ce qui concerne la deuxième affaire,
00:51:07 parce que c'est une affaire qui est beaucoup plus grave
00:51:09 qu'on l'imagine.
00:51:10 Vous avez un stadier qui est sur la pelouse,
00:51:14 qui est chargé de surveiller les supporters
00:51:17 qui traversent une partie du terrain
00:51:20 pour venir frapper un joueur.
00:51:22 C'est du jamais vu dans l'histoire du football français.
00:51:26 Et donc, c'est là où il faut insister.
00:51:28 - Il est payé par le club ?
00:51:29 - Oui, il est payé, il est rémunéré en tous les cas par le club
00:51:32 pour s'occuper de la sécurité des supporters.
00:51:35 Donc déjà au départ, il y a un truc qui ne va pas.
00:51:37 Deuxième truc qui me semble extrêmement important,
00:51:40 c'est que, heureusement,
00:51:42 que la Ligue de football professionnel,
00:51:45 la préfecture, les dirigeants des deux clubs
00:51:48 ont bien géré la pré-agression,
00:51:51 si on peut parler comme ça.
00:51:52 Parce que si vous dites aux supporters,
00:51:54 ils sont 45 000 quand même,
00:51:56 parce que c'est un match hyper important pour les deux équipes.
00:51:58 - Oui, vous allez nous dire.
00:51:59 - Bordeaux avait encore une chance de monter en Ligue 1,
00:52:03 et Rodez, en gagnant, avait encore une chance de rester en Ligue 2.
00:52:07 Ne serait-ce que budgétairement,
00:52:09 ne serait-ce que pour les emplois dans les deux clubs, etc.
00:52:13 C'est hyper important d'aller en Ligue 1 ou de rester en Ligue 2.
00:52:16 Donc si vous voulez, c'était un match qui était capital pour les deux équipes.
00:52:20 Donc un peu de tension, ce qui est normal,
00:52:22 mais c'est un match de football, c'est un match de compétition.
00:52:24 Et heureusement que la Ligue a bien géré
00:52:27 ce qu'on appelle avec le préfet, l'après-match.
00:52:30 Donc bravo à Vincent Labrune, bravo au préfet
00:52:33 d'avoir bien géré cette histoire,
00:52:34 parce qu'on aurait pu très très mal se terminer.
00:52:37 Maintenant, qu'est-ce qui va se passer ?
00:52:39 Qu'est-ce qui va se passer, les gens qui nous écoutent ?
00:52:41 Le match Bordeaux-Rhodes ne se rejouera pas.
00:52:45 Je peux vous le dire. Je suis certain.
00:52:47 - Et un spuit de la montée de Bordeaux ?
00:52:49 - Bordeaux ne montera pas.
00:52:50 - Bordeaux ne montera pas ?
00:52:51 - Bordeaux ne montera pas.
00:52:52 Metz sera champion.
00:52:54 Metz terminera 2e officiellement et montera en Ligue 1 la saison prochaine.
00:53:00 Malheureusement, Annecy va être rétrogradée parce qu'ils sont mal classés.
00:53:04 Et Rhodes va rester en Ligue 2.
00:53:07 Voilà les décisions qui vont certainement être prises à partir de lundi matin.
00:53:10 La commission de discipline se réunit en urgence lundi matin.
00:53:13 La commission de discipline va nommer un instructeur
00:53:16 qui va instruire le dossier comme un avocat.
00:53:19 - Vous imaginez les supporters bordelais qui vous écoutent, Jacques-Philippe ?
00:53:22 - Mais il faut qu'ils le sachent. Il faut qu'ils se préparent.
00:53:25 Il faut qu'ils se préparent.
00:53:26 - Il n'y a aucun espoir, là.
00:53:27 - Il n'y a aucun espoir.
00:53:28 - Marc, petite réaction sur ce qu'il vient de dire et sur ce débat.
00:53:32 - Et donc, si vous voulez, c'est logique, c'est normal.
00:53:34 Vous vous rendez compte, quand même.
00:53:36 C'est les girandins de Bordeaux qui organisent le match.
00:53:39 Oui, c'est les girandins de Bordeaux qui organisent le match.
00:53:43 Ils sont organisateurs du match d'hier soir.
00:53:46 Donc, ils sont responsables de tout ce qui se passe dans le stade.
00:53:50 C'est obligatoire.
00:53:51 De toute façon, tout ce qui s'est passé, c'est tellement inadmissible.
00:53:55 C'est tellement révoltant.
00:53:56 J'aime le foot. On aime tout le foot.
00:53:58 C'est révoltant, ce qui s'est passé hier soir.
00:54:00 Comme c'est révoltant ce qui se passe, je veux dire,
00:54:02 entre les supporters marseillais et ajacchiens.
00:54:05 Voilà, c'est révoltant.
00:54:06 Ils sont en train de diaboliser le football,
00:54:08 les supporters, et qui en donnent beaucoup trop d'importance.
00:54:11 C'est un mec, il est là, il est sur la pelouse.
00:54:13 Il va frapper.
00:54:14 On a parlé sur ce plateau également de ce qui s'est passé entre les jeunes,
00:54:17 entre le FC Metz et ce jeune...
00:54:20 À Francfort.
00:54:21 À Francfort, dimanche dernier.
00:54:23 J'espère que Jacques Vendreau a raison et que cet événement sera un déclencheur
00:54:26 qui permettra enfin de prendre les bonnes mesures.
00:54:28 Finalement, malheureusement, on constate souvent,
00:54:31 je vais dire semaine après semaine, des événements inadmissibles,
00:54:33 des violences contre les élus à répétition,
00:54:35 des violences dans le sport à répétition,
00:54:37 des violences contre les soignants, etc.
00:54:40 Si cet événement peut permettre de changer les choses en profondeur,
00:54:43 tant mieux, j'en suis ravi.
00:54:44 Mais c'est vrai que dimanche dernier, ce match en Allemagne,
00:54:47 où un joueur de Metz de 15 ans a tué un joueur de l'équipe de Berlin...
00:54:52 Dans un tournoi de jeunes.
00:54:53 Un tournoi de jeunes.
00:54:54 Un tournoi de jeunes, 15 ans.
00:54:55 Il a raison, il a raison.
00:54:56 15 ans.
00:54:57 Donc je veux dire, petit à petit, on fait sauter toutes les digues.
00:55:00 Effectivement, malheureusement, on n'a pas tapé du poing sur la table avant.
00:55:04 Il est quand même urgentissime sur un certain nombre de sujets,
00:55:06 dont la violence dans le sport, de signer la fin de la récréation,
00:55:09 permettez-moi l'expression, et de dire stop.
00:55:11 Oui, il faut faire très attention.
00:55:14 C'est que moi je comprends très bien qu'il y a un certain nombre de Français
00:55:18 qui traversent des périodes extrêmement difficiles,
00:55:20 que le pays traverse des moments durs.
00:55:23 Je l'entends tout ça.
00:55:25 Sauf que moi j'aime le football.
00:55:27 Je ne veux pas qu'on diabolise le football.
00:55:29 Ça doit vous rendre malade.
00:55:30 Ça me rend malade parce qu'en rugby,
00:55:33 qui est aussi important que le football,
00:55:35 le top 14 est extrêmement passionnant.
00:55:37 Le tournoi des Six Nations, c'est très agréable.
00:55:40 Vous avez dans deux mois la Coupe du monde de rugby.
00:55:42 Donc on a des événements positifs.
00:55:44 Il y a les Jeux Olympiques qui vont arriver l'année prochaine.
00:55:46 Il faut protéger le sport.
00:55:48 C'est très important.
00:55:49 Il faut protéger le sport.
00:55:50 Il ne faut pas que le sport soit une source de motivation
00:55:54 pour foutre la pagaille dans le pays.
00:55:56 On va retourner en Corse avec Guillermo Padovani.
00:55:59 Le match, il va avoir lieu ou pas ?
00:56:02 Puisque le maire d'Ajaccio ne voulait pas qu'il ait lieu.
00:56:05 Vous avez dit tout à l'heure que le match allait avoir lieu.
00:56:07 Jacques, vous confirmez aussi.
00:56:09 Le maire était contre.
00:56:11 Le maire d'Ajaccio a raison.
00:56:13 Quand il voit ce qui se passe dans sa ville,
00:56:15 la veille d'un match qui compte pour du beurre.
00:56:19 Attention, s'il n'y a pas de…
00:56:20 Malheureusement, l'AC Ajaccio, qui est un club formidable
00:56:23 et avec des dirigeants formidables,
00:56:25 va en Ligue 2 la saison prochaine.
00:56:27 Et l'Olympique de Marseille, quoi qu'il arrive,
00:56:29 terminera 3e du championnat
00:56:31 et fera le tour préliminaire de la Ligue des Champions.
00:56:34 En plus, le match de tout à l'heure à 21h,
00:56:37 c'est un match pour le fun,
00:56:39 pour le plaisir, pour la fête.
00:56:41 Et Ajaccio termine sa saison
00:56:43 en recevant l'Olympique de Marseille.
00:56:45 Il n'y a aucune raison que les supporters de l'OM
00:56:48 aillent à Ajaccio pour foutre la pagaille.
00:56:50 Il n'y a aucune raison.
00:56:51 Guillermo, comment ça va se passer ?
00:56:52 Dites-nous tout, vous qui êtes sur place en Corse,
00:56:54 dans cette belle ville d'Ajaccio.
00:56:55 Si belle d'ailleurs, que j'adore.
00:56:57 N'est-ce pas ?
00:56:59 Évidemment, le match aura lieu.
00:57:02 Le maire d'Ajaccio a tenté justement de le faire annuler.
00:57:07 Jacques Vandrouw l'expliquait.
00:57:09 Bon, effectivement, il est dans un positionnement.
00:57:12 Il voit que la sécurité n'est pas assurée au sein de sa ville.
00:57:17 Alors qu'encore une fois, c'est un match sans enjeu.
00:57:20 Et c'est là aussi la sécurité
00:57:25 organisée par la préfecture finalement,
00:57:28 n'est pas à la hauteur avant même le match.
00:57:32 Donc effectivement, il a fait cette demande
00:57:35 qui finalement n'ira pas loin,
00:57:38 puisque le match se tiendra, se déroulera.
00:57:40 Les supporters ont été particulièrement encadrés,
00:57:44 nous le disions tout à l'heure, à la descente du bateau
00:57:48 jusqu'au match finalement de ce soir.
00:57:51 Et donc, on peut espérer qu'il n'y ait plus de débordement,
00:57:56 à condition effectivement qu'on encadre de manière très serrée
00:58:01 les différents supporters, marseillais d'abord,
00:58:05 et qu'on empêche finalement les rencontres,
00:58:09 tout simplement, entre ces supporters.
00:58:11 Tout à l'heure, vous disiez, Guillermo,
00:58:14 que vous étiez quand même assez inquiet, relativement inquiet,
00:58:16 pour la rencontre de ce soir.
00:58:17 Ça risque d'être encore et encore tendu malheureusement.
00:58:20 Mais tout dépendra encore une fois,
00:58:22 ce sera tendu de toute façon, c'est une certitude,
00:58:24 mais tout dépendra, avec ce qui s'est passé hier soir,
00:58:26 mais tout dépendra du dispositif de sécurité mis en place.
00:58:29 Si le dispositif de sécurité empêche la rencontre
00:58:34 entre les groupes de supporters,
00:58:36 eh bien, ça se passera comme ça se passe surtout
00:58:41 les stades de France et de Navarre,
00:58:43 où les supporters chantent, s'invectivent,
00:58:46 s'insultent également, mais sans contact physique.
00:58:50 C'est aux forces de l'ordre, ce soir,
00:58:53 d'organiser finalement le mieux possible,
00:58:56 puisque là aussi, Jacques Vandrouw l'évoquait,
00:58:58 les supporters, nous n'avons pas pu empêcher
00:59:00 les supporters marseillais de venir à Ajaccio,
00:59:03 ce qui a été une erreur, puisqu'on savait
00:59:07 que la tension était très forte entre les deux équipes,
00:59:12 et surtout entre les deux groupes de supporters.
00:59:15 Donc, il est évident qu'on n'a pas pu empêcher
00:59:22 cette leurvenue, désormais, il s'agira d'assurer
00:59:26 au mieux, finalement, la sécurité de ce soir.
00:59:30 Merci, merci beaucoup pour ce témoignage,
00:59:33 Guillermo Padovani, je vous rappelle que vous êtes
00:59:34 journaliste chez nos amis de Corse.
00:59:36 Ce matin, on reste en contact, évidemment.
00:59:38 Qu'est-ce qui ne va pas dans le foot, Jacques ?
00:59:40 Qu'est-ce qui ne va pas dans le foot ?
00:59:41 Moi, je trouve, alors je trouve,
00:59:43 et je dis bien, ça n'engage que moi,
00:59:44 je trouve qu'on donne beaucoup trop d'importance
00:59:46 aux supporters. Le supporter, il est fait,
00:59:50 ce n'est pas péjoratif, il est fait pour encourager,
00:59:53 il est fait pour siffler dans le stade,
00:59:56 si par hasard il n'est pas content,
00:59:57 mais il faut que ça s'arrête là.
00:59:59 Il faut quand même qu'il y ait un code d'honneur
01:00:01 de tous les supporters de France et de Navarre.
01:00:04 Et je trouve que, là, actuellement,
01:00:06 on n'a pas le niveau, on n'a pas du tout le niveau,
01:00:08 franchement, et qu'on arrive à des catastrophes
01:00:11 comme l'histoire de Bordeaux, comme les affrontements
01:00:13 entre les Ajacciens et les Marseillais,
01:00:17 il faut donner une...
01:00:19 C'est les clubs qui sont, à mon avis, responsables.
01:00:21 Il faut qu'ils n'arrêtent pas de recevoir les supporters,
01:00:24 de discuter avec eux, le président va voir les supporters,
01:00:28 soyez gentils avec nous.
01:00:29 C'est deux choses différentes.
01:00:31 Kévin Bossuet.
01:00:32 Je suis d'accord pour les supporters,
01:00:34 mais il y a aussi les grands joueurs de football.
01:00:36 Je trouve qu'il y a un devoir d'exemplarité.
01:00:38 Et quand je vois certains joueurs mal se comporter
01:00:40 sur le terrain, tenir des propos qu'ils ne devraient pas tenir,
01:00:44 je trouve que ça envoie un très mauvais message à la jeunesse.
01:00:48 Moi, je suis enseignant en banlieue parisienne,
01:00:50 je sais à quel point le football, c'est important
01:00:53 pour tous ces gamins qui ont 12, 13, 14 ans,
01:00:57 quand ils voient des joueurs de foot,
01:00:58 ils ont des étoiles dans les yeux.
01:01:00 Ça devrait être un moment convivial,
01:01:02 un moment où on apprend l'entraide,
01:01:04 on apprend le respect, on apprend la solidarité.
01:01:06 Et là, on parle de quoi ?
01:01:08 On parle d'affrontement, on parle de violence.
01:01:10 Je crois que le football, c'est quelque chose d'important.
01:01:13 Il faut vraiment respecter ce sport.
01:01:15 Et c'est vrai que c'est assez triste
01:01:17 de voir à quel point il est galvaudé aujourd'hui
01:01:20 pour des supporters qui, j'en suis convaincu,
01:01:22 n'aiment pas le foot, ne sont là que pour bordéliser.
01:01:25 - On va enchaîner rapidement deux mots.
01:01:28 - Les personnes dont vous parlez, ce sont des voyous.
01:01:30 - Bien sûr.
01:01:31 - Très simple.
01:01:32 Il faut les interdire de stade pendant 10 ans,
01:01:34 pendant 15 ans, comme ils ont fait en Angleterre,
01:01:36 comme ils ont fait en Allemagne, comme ils ont fait en Belgique.
01:01:38 Il faut les interdire.
01:01:40 Basta, et puis c'est tout.
01:01:41 Il faut arrêter de discuter.
01:01:43 Il faut arrêter. Il faut arrêter. Il faut agir.
01:01:45 - Jacques, merci d'avoir été là.
01:01:47 C'est toujours un plaisir.
01:01:48 Vous savez qu'avec Pascal Praud, on allume des cierges.
01:01:50 Vous savez, il y a un match important pour le Sénat.
01:01:52 - Attendez, attendez.
01:01:53 Je crois, je fais un petit pronostic,
01:01:55 et vous rassurez, mais Pascal,
01:01:57 je pense que Nantes va rester en Ligue 1.
01:01:59 - Vous êtes sûr ?
01:02:00 - Vous vous rendez compte si Nantes descend ?
01:02:02 - Ah, ne m'en parlez pas.
01:02:03 - Et trois clubs, trois clubs historiques.
01:02:05 - On a perdu au handball, d'ailleurs.
01:02:06 - Comment ?
01:02:07 - On a perdu au handball hier face au Cologne.
01:02:08 - Oui, j'ai vu.
01:02:09 Vous imaginez, en Ligue 2, l'année prochaine,
01:02:10 il y aura peut-être Bordeaux, Saint-Étienne,
01:02:12 Berthe de Saint-Étienne, et Nantes.
01:02:14 C'était les grandes équipes des années 80-90.
01:02:16 - C'est clair.
01:02:17 - Voilà.
01:02:18 - Merci, Jacques.
01:02:19 - À bientôt.
01:02:20 - À bientôt.
01:02:21 On change de sujet, si vous voulez bien.
01:02:22 On va parler de la vidéo verbalisation
01:02:25 qui se développe à vitesse grand V dans les villes.
01:02:27 Sanctionner les automobilistes pour l'usage de téléphones au volant,
01:02:30 de stationnement gênant, mais pas que.
01:02:32 Regardez ce reportage de Clémence Barbier en réagit,
01:02:34 Marc Varnot, qui est dans Uncertain Blonde,
01:02:36 Kevin Bossuet aussi.
01:02:37 - Elles sont la terreur des automobilistes.
01:02:41 À Paris, 1400 caméras scrutent les véhicules
01:02:45 et au moindre écart, les conducteurs sont vidéo verbalisés.
01:02:49 Autorisées depuis 2018, les radars de vidéo verbalisation
01:02:53 se sont multipliés dans les villes.
01:02:55 Par exemple, le nombre de radars Tourelle est passé de 998 en 2021
01:03:01 à 1193 en 2022.
01:03:03 Les radars discriminants, qui permettent de différencier
01:03:06 les catégories de véhicules, sont passés de 446 à 469 l'an dernier.
01:03:12 Cet avocat, expert en droit routier, dénonce un système à outrance.
01:03:17 - La plupart du temps, il y a un sentiment d'injustice
01:03:20 puisque la verbalisation n'a pas mis fin à l'infraction.
01:03:24 C'est ça aussi le point négatif de ce type de dispositif.
01:03:28 Auparavant, l'agent vous interpellait et mettait fin à l'infraction.
01:03:32 Là, on laisse consommer l'infraction et vous êtes verbalisé
01:03:35 plusieurs jours plus tard.
01:03:37 Il n'y a plus d'effet pédagogique.
01:03:39 - Par conséquent, les vidéos verbalisation sont en hausse.
01:03:42 À Paris, 124 544 procès verbaux ont été expédiés en 2019
01:03:48 contre 188 302 l'an dernier.
01:03:51 Ces amendes rapportent gros au commun et à l'Etat,
01:03:54 850 millions d'euros en 2021 en excluant les radars vitesse.
01:03:59 - C'est un sujet que vous connaissez bien, c'est un bon système,
01:04:03 ce développement ou pas ?
01:04:05 - C'est à la fois un très bon système
01:04:09 et c'est un système qui pose beaucoup de problèmes.
01:04:12 Comme l'a justement dit l'avocat, le principal problème
01:04:15 aujourd'hui de la vidéo verbalisation, c'est qu'il n'a aucun effet dissuasif.
01:04:18 Quand vous êtes interpellé par un policier,
01:04:21 votre infraction est sanctionnée immédiatement
01:04:24 et puis accessoirement, les voitures qui sont derrière ou devant vous
01:04:27 voient que vous avez été arrêté, donc il y a un message.
01:04:29 Quand vous êtes vidéo verbalisé, c'est l'opérateur derrière la caméra
01:04:32 qui constate l'infraction et vous recevrez par voie électronique
01:04:35 la contravention quelques jours après.
01:04:37 Vous n'êtes absolument pas au courant que vous avez été verbalisé.
01:04:40 Ça c'est la première chose, donc le côté dissuasif.
01:04:42 Effectivement, avec la vidéo verbalisation,
01:04:44 aujourd'hui il n'est pas au rendez-vous.
01:04:46 Il y a beaucoup de pays qui utilisent des systèmes
01:04:48 où en réalité vous avez soit des haut-parleurs sur les feux rouges
01:04:52 ou la moitié des infractions, quand elles sont vidéo verbalisées,
01:04:55 vous avez quelqu'un qui vous parle.
01:04:57 C'est assez surprenant au départ, mais au moins vous êtes au courant
01:05:00 que vous avez été verbalisé.
01:05:02 Alors c'est bon pour le stationnement, c'est bon pour un certain nombre d'infractions,
01:05:05 mais pas pour toutes.
01:05:06 Le deuxième problème, c'est que contrairement à la légende,
01:05:09 la vidéo verbalisation, ce n'est pas quelque chose qui fonctionne.
01:05:13 Tiens, il y a une caméra, donc on va mettre un PV.
01:05:15 C'est extrêmement compliqué, on est en France, donc rien n'est simple.
01:05:19 C'est compliqué et encadré.
01:05:20 Pour chaque infraction, il faut une autorisation préfectorale.
01:05:23 Alors ça va vous paraître dingue, mais s'il y a une caméra
01:05:26 qui constate une infraction, mais que l'infraction n'a pas été validée
01:05:29 par le préfet, l'infraction n'est pas constatée.
01:05:31 Donc les caméras qui sont en ville ne sont pas toutes sur la vidéo verbalisation
01:05:35 et ne sont pas toutes sur tous les sujets de la vidéo verbalisation.
01:05:39 Donc effectivement, parfois on est surpris de voir, exemple concret,
01:05:43 des scooters de livreurs qui brûlent sans arrêt les feux rouges
01:05:47 et puis il n'y a jamais de sanction.
01:05:48 Oui, parce que ça n'a pas été prévu dans l'autorisation de la caméra
01:05:51 qui est au-dessus.
01:05:53 Ce qui va changer, c'est qu'avec l'intelligence artificielle...
01:05:56 - Ah, on t'en avait pas parlé, ça nous fait plaisir.
01:05:59 Heureusement que vous êtes de retour, mon cher Marc.
01:06:01 - Avec l'intelligence artificielle, ça va sans doute permettre
01:06:05 ou ça va rendre possible l'automatisation.
01:06:08 Parce qu'aujourd'hui, il faut le préciser, c'est un opérateur
01:06:11 qui est dans un centre de sécurité urbain, qui constate visuellement
01:06:15 l'infraction et qui va lancer la procédure.
01:06:17 Demain, il est quasiment certain que ce sera automatique.
01:06:20 Et alors là, ça sera beaucoup, beaucoup plus efficace.
01:06:24 - Kevin Bossuet, en arrivant à l'infidel, que vous connaissez bien,
01:06:27 vous n'étiez pas trop pour en disant "c'est ma liberté".
01:06:30 On peut craindre une montée de contestation face à ça.
01:06:33 - Mais il y a une montée des contestations.
01:06:36 Donc évidemment, il y a des évolutions techniques
01:06:38 et heureusement que cela existe, ça peut être évidemment utile.
01:06:41 Mais je trouve que ce genre de procédé, finalement,
01:06:45 ça n'encourage pas les automobilistes à respecter davantage le code de la route.
01:06:51 Marc l'a dit, on se fait verbaliser, on ne sait même pas pourquoi.
01:06:56 On reçoit du jour au lendemain un procès, on ne sait pas ce que l'on a fait.
01:07:00 Et en plus, il y a un sentiment d'injustice, un sentiment de révolte
01:07:04 quand on reçoit cela.
01:07:06 Et puis aussi derrière, c'est la défiance vis-à-vis de l'État.
01:07:09 Finalement, le sentiment d'avoir été sanctionné pour rien.
01:07:13 Moi qui prends souvent le taxi, qui prends souvent les VTC,
01:07:16 ils me racontent qu'ils reçoivent des verbalisations, ils sont verbalisés.
01:07:20 Ils ne savent même pas pourquoi, ils ne contestent même pas,
01:07:23 puisqu'ils savent très bien que de toute façon,
01:07:25 ils n'arriveront pas à la faire sauter.
01:07:27 Donc bien sûr qu'il faut respecter le code de la route,
01:07:30 mais il faut de la pédagogie pour essayer de réconcilier
01:07:34 l'État qui sanctionne et le citoyen qui parfois, en toute honnêteté,
01:07:39 n'a pas l'impression d'avoir fauté.
01:07:41 - Allez, un dernier mot sur le sujet.
01:07:43 - Le problème aujourd'hui, c'est effectivement l'absence de dissuasion
01:07:45 et puis le côté aléatoire.
01:07:46 C'est-à-dire que vous avez beau voir des caméras,
01:07:48 quand vous levez la tête au-dessus de vous,
01:07:49 vous ne savez pas si la caméra va vidéo verbaliser ou pas.
01:07:52 Je crois que si toutes les caméras étaient programmées en vidéo verbalisation
01:07:57 et que lorsque vous arrivez dans un carrefour, vous voyez qu'il y a une caméra,
01:08:00 donc du coup vous êtes certain de vous faire verbaliser,
01:08:02 que là, ça aurait un effet dissuasif.
01:08:03 - C'est vrai.
01:08:04 - Et justement, ce côté aléatoire aujourd'hui qui pose problème.
01:08:06 - Allez, on va marquer une pause dans cette deuxième partie de Mini-News Week-end.
01:08:10 On abordera le problème de harcèlement scolaire,
01:08:13 notamment avec Eliane Potier qui est présente sur ce plateau,
01:08:16 présidente d'urgence harcèlement.
01:08:18 On sera également avec Johanna Dagorn,
01:08:20 qui est docteure en sciences humaines et sociales.
01:08:22 Et on se posera la question de savoir si on a mis tous les moyens en place
01:08:26 pour éviter cet harcèlement.
01:08:28 Restez bien avec nous.
01:08:29 C'est la dernière partie de Mini-News Week-end.
01:08:31 A tout de suite.
01:08:33 Il est quasiment 13h30, c'est la dernière ligne droite pour Mini-News Week-end,
01:08:39 notre parti débat et décliptage.
01:08:41 Beaucoup de sujets encore à aborder avec mes invités,
01:08:44 mais tout de suite un point info avec Michael Dos Santos.
01:08:46 - Olivier Dussopt sera jugé fin novembre dans une affaire de favoritisme.
01:08:53 Maire d'Anneau-Nez dans l'Ardèche fin des années 2000,
01:08:56 l'actuel ministre du Travail est soupçonné d'avoir facilité
01:08:59 l'obtention d'un marché public à l'entreprise de gestion d'eau SOR.
01:09:02 Olivier Dussopt garde la confiance d'Elisabeth Borne
01:09:05 à confier l'entourage de la Première ministre.
01:09:07 Une première version d'un traité sur la pollution plastique
01:09:10 va être rédigée d'ici novembre.
01:09:12 L'annonce a été faite hier par les Nations Unies
01:09:14 après cinq jours de négociations à Paris entre 175 pays.
01:09:18 L'enjeu est de taille.
01:09:19 La production annuelle de plastique, estimée à 460 millions de tonnes,
01:09:23 pourrait être triplée d'ici à 2060.
01:09:26 Enfin, le Québec touchait à son tour par les incendies.
01:09:29 11 000 personnes ont dû être évacuées dans la province du Canada.
01:09:32 Depuis plusieurs semaines, des feux de forêt touchent tout le pays.
01:09:35 Au total, plus de 2,7 millions d'hectares ont déjà brûlé en 2023.
01:09:39 C'est huit fois plus que la moyenne des 30 dernières années.
01:09:42 Merci beaucoup, cher Michael.
01:09:45 Allez, pour cette dernière Ligne droite, toujours avec moi,
01:09:47 Marc Varneau, chef d'entreprise, ravi de vous retrouver.
01:09:49 Kévin Bossuet, professeur d'histoire, toujours fidèle depuis deux heures.
01:09:52 Cotille-Bret, qui est revenu, on va parler des merdes en quelques instants.
01:09:56 Et puis, également, Elian Potier, président de Urgence Harcèlement.
01:10:01 Justement, on va aborder ce thème de harcèlement scolaire,
01:10:04 qui est au cœur de toutes les préoccupations.
01:10:06 Vous le savez, on ne cesse d'en parler sur les plateaux de CNews,
01:10:08 mais pas que chez nous, hélas.
01:10:10 Après les affaires qui ont éclaté ces dernières semaines,
01:10:12 et le décès de l'INSEE, cette adolescente de 13 ans
01:10:15 qui s'est donné la mort le 12 mai dernier.
01:10:17 Alors, on a essayé de savoir quels étaient les moyens
01:10:20 qui étaient mis en place aujourd'hui pour lutter contre le harcèlement scolaire.
01:10:23 Est-ce qu'on en fait assez ou pas ? C'est l'un des thèmes de notre débat.
01:10:26 Regardez d'abord ce reportage de Vincent Ferrandez,
01:10:28 et on en débat avec nos invités.
01:10:30 Face au harcèlement scolaire, le gouvernement a mis en place
01:10:34 à la rentrée dernière, un programme de prévention, baptisé FAR.
01:10:38 Il prévoit notamment la formation de la communauté éducative, volontaire,
01:10:43 l'intervention en cas de harcèlement,
01:10:45 et la mise à disposition d'une plateforme dédiée.
01:10:48 Un dispositif insuffisant pour certaines associations
01:10:52 qui proposent de réintroduire le surveillant général.
01:10:55 Une personne qui était dans l'établissement, 100% occupée
01:10:59 à gérer l'autorité, à faire respecter l'autorité,
01:11:04 à faire respecter le fonctionnement de l'institut
01:11:08 et surtout les relations entre les élèves.
01:11:10 Pour le syndicat des personnels de l'éducation nationale,
01:11:13 il y a un manque criant de moyens humains.
01:11:16 Pour mettre des moyens humains, il faut qu'il y ait des personnes volontaires.
01:11:19 Le problème de ces référents, c'est qu'un certain nombre
01:11:23 ne sont pas volontaires, ils sont désignés.
01:11:26 Ce sont des enseignants, parfois référents, mais qui ont leur classe.
01:11:32 Et dans le primaire, c'est très compliqué,
01:11:34 parce qu'ils ont tellement de choses à gérer.
01:11:37 On n'a pas les moyens qu'il faut pour pallier à ce problème-là.
01:11:40 Par ailleurs, deux numéros existent.
01:11:42 En cas de harcèlement à l'école, il est conseillé aux parents
01:11:45 ou aux élèves d'appeler le 3020, le 3018 en cas de cyberharcèlement.
01:11:51 Pour ouvrir le débat avec nous,
01:11:53 Joanna Adagorn, docteure en sciences humaines et sociales.
01:11:56 Soyez là, la bienvenue Joanna Adagorn.
01:11:58 Je suis ravi de vous accueillir sur ce plateau.
01:12:00 Question, est-ce qu'on en fait assez, pas assez ?
01:12:03 Quel est votre état d'esprit et votre regard surtout ?
01:12:06 En tant que chercheuse à l'Observatoire international de la violence à l'école
01:12:11 et puis également membre d'anciennes missions ministérielles de 2012 à 2014,
01:12:17 la lutte est importante pour le dire, mais il y a surtout la prévention.
01:12:21 La prévention auprès des élèves, auprès des jeunes,
01:12:26 qui doit toucher la question, non pas forcément par rapport au programme FAR,
01:12:31 la question de l'empathie, mais davantage sur des questions de citoyenneté
01:12:36 et de conséquences des actes.
01:12:39 Une grande partie des harcèleurs ne se rendent pas compte de leurs conséquences,
01:12:44 donc il est important de les former, de les sensibiliser aux conséquences.
01:12:50 En effet, et puis une deuxième chose,
01:12:52 le harcèlement entre pères est aussi appelé l'invisible visibilité.
01:12:56 Pourquoi ? Parce qu'il est extrêmement visible pour les jeunes,
01:12:59 pour les enfants quand c'est à la fin de la primaire,
01:13:03 mais pas forcément pour les équipes éducatives.
01:13:05 D'ailleurs, dans les enquêtes de victimation qu'on a pu mener avec l'Observatoire,
01:13:11 dirigé par Éric de Barbieu, on a pu voir que les élèves, les jeunes,
01:13:17 victimes de harcèlement, pensaient que tout le monde était au courant.
01:13:20 Or, ce n'est pas le cas, d'où l'importance d'ailleurs de pouvoir former les enseignants,
01:13:25 les enseignantes et puis j'ai envie de dire même toutes les équipes éducatives,
01:13:29 au signe faible.
01:13:31 Et donc, davantage sur une question de prévention, même si la lutte,
01:13:35 évidemment, est importante.
01:13:38 Merci beaucoup.
01:13:40 Kevin Bossuet, meilleure formation des enseignants.
01:13:43 Oui, il faut sans doute davantage former les enseignants,
01:13:46 il faut sans doute les sensibiliser,
01:13:48 leur apprendre finalement à repérer les situations de harcèlement.
01:13:53 C'est quelque chose qui est évident.
01:13:55 Et j'entendais ce syndicaliste dans votre sujet nous raconter
01:13:59 que c'était une question de moyens financiers.
01:14:01 Non, ce n'est pas une question de moyens financiers,
01:14:04 c'est une question de prise de conscience et c'est une question de volonté.
01:14:08 Quand vous avez dans une salle de classe, quand vous avez dans un collège,
01:14:11 quand vous avez dans un lycée, un élève qui est harcelé,
01:14:14 qui nous dit "Monsieur, je suis harcelé", au lieu de banaliser,
01:14:18 au lieu d'associer cela à des chamailleries,
01:14:20 il faut prendre en compte cette parole,
01:14:22 parce que quand on gratte souvent, derrière, il y a un drame.
01:14:26 Ce qui moi me marque en tant qu'enseignant,
01:14:28 c'est que ce phénomène de harcèlement, c'est un phénomène qui est répétitif,
01:14:32 c'est un phénomène qui est insidieux,
01:14:34 c'est-à-dire que l'élève, à chaque fois, il est discriminé,
01:14:37 il est mis de côté, on l'insulte, ça commence dans la salle de classe,
01:14:41 ensuite ça se poursuit dans la cour de récréation,
01:14:44 et enfin sur les réseaux sociaux.
01:14:46 Et souvent, les élèves, en meute,
01:14:48 s'en prennent à quelqu'un parce qu'il est différent.
01:14:50 Il y a une forme d'affirmation identitaire du groupe
01:14:53 contre celui qui a une différence parce qu'il est homosexuel,
01:14:56 parce qu'il est blanc, parce qu'il est arabe,
01:14:58 parce qu'il est petit, parce qu'il est gros,
01:15:00 et c'est une forme de discrimination.
01:15:02 Donc quand on a une communauté éducative qui minore cela,
01:15:06 ce n'est pas normal, c'est une discrimination.
01:15:08 Et enfin, j'aimerais dire une dernière chose,
01:15:10 j'entends depuis quelques heures sur les plateaux de télévision
01:15:13 nous raconter que l'éducation nationale ne fait pas grand-chose.
01:15:16 Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:15:17 Il y a une véritable prise de conscience,
01:15:19 notamment au sein du ministère de l'Éducation nationale,
01:15:25 avec un ministre, Jean-Michel Blanquer,
01:15:27 qui a mis en place le programme Phare.
01:15:29 Là où ça bloque le plus souvent, ce sont au niveau des acteurs de terrain,
01:15:32 c'est-à-dire un principal, un proviseur ou un professeur
01:15:36 qui n'utilise pas ces outils et qui a tendance à minorer le harcèlement.
01:15:41 Et on voit effectivement le problème de relations
01:15:44 qu'il y a eu dans l'affaire Lindsay,
01:15:46 et la non-écoute visiblement du chef d'établissement.
01:15:49 Vous s'y êtes fait réagir, Joana Dagorne,
01:15:52 aux propos tenus par Kevin Bossuet ?
01:15:55 Oui, je pense que tout ne repose pas sur les enseignants
01:15:59 qui sont extrêmement épuisés actuellement.
01:16:01 Si on ne les forme pas au signe au faible,
01:16:03 moi je continue à dire quand même que c'est invisible
01:16:08 pour les personnes qui ne sont pas formées à ces questions.
01:16:11 Donc par conséquent, on peut témoigner,
01:16:16 une grande partie d'ailleurs des élèves victimes de harcèlement à l'école
01:16:19 n'en parlent pas. Pourquoi ? Dans les enquêtes climat-scolaires, on le sait.
01:16:23 Ils le montrent bien d'ailleurs, qu'ils pensent que tout le monde le sait
01:16:26 et que personne ne fait rien.
01:16:28 Donc très peu sont à le signaler auprès des établissements.
01:16:33 On poursuit le débat, Joana Dagorne, avec Elian Potier.
01:16:37 Quel est votre regard ? Est-ce que vous avez le sentiment, effectivement ?
01:16:39 Est-ce que vous partagez l'avis de Kevin Bossuet,
01:16:42 puisque vous menez des actions au sein des établissements scolaires
01:16:45 avec votre association ?
01:16:46 Je le partage tout à fait avec Kevin.
01:16:48 Là, j'entends qu'il y a besoin d'argent, il y a besoin de moyens.
01:16:50 Mais avant d'avoir besoin d'argent, besoin de moyens,
01:16:53 il faut surtout se concentrer sur le terrain
01:16:56 et avoir vraiment une prise de conscience sur le sujet.
01:16:59 Il n'y a pas besoin d'argent, il n'y a pas besoin de surveillants en plus
01:17:03 pour pouvoir repérer une situation de harcèlement.
01:17:05 Ça se passe sous nos yeux, on l'entend, on le voit, donc à un moment…
01:17:08 Mais parfois, c'est vrai, on n'ose pas témoigner.
01:17:10 Il ne faut juste pas fermer les yeux et agir maintenant, dès la racine.
01:17:13 Si on attend, on le voit à la télé, sur l'affaire l'INSEE,
01:17:17 je veux dire, à un moment, il faut se réveiller.
01:17:19 On n'a pas besoin d'argent pour ce genre de choses.
01:17:21 À la limite, j'entends, oui, on agit, on agit, mais il n'y a rien, il n'y a personne.
01:17:26 Là, il y a des gens sur le terrain, ils n'ont juste pas réagi.
01:17:29 Marc Verneau.
01:17:31 Oui, je crois que c'est malheureusement un des vrais sujets du fonctionnement de notre société.
01:17:37 C'est qu'on crée des normes, on crée des règles, on crée des lois,
01:17:40 et puis derrière, ce n'est pas appliqué.
01:17:42 Le directeur de l'établissement de l'INSEE, qu'est-ce qui lui est arrivé aujourd'hui ?
01:17:46 Il a été mis à pied, il est convoqué devant une commission de discipline,
01:17:50 il va être adhéré de l'Éducation nationale.
01:17:52 D'avant, je vous dis non, aujourd'hui, rien du tout.
01:17:55 Le vrai problème, c'est qu'à partir du moment où ne sont pas sanctionnés
01:17:58 ceux qui sont supposés faire respecter l'autorité de l'État et la loi,
01:18:01 on a un vrai souci.
01:18:04 Et d'ailleurs, ce souci est tel que quand on a entendu les propositions du ministre,
01:18:09 M. Papendaye, qui propose de faire un signalement au procureur de la République.
01:18:13 Alors moi, j'adore ce qu'il a dit parce que là, c'est vraiment la mauvaise foi politique à l'État pur.
01:18:18 Un signalement au procureur de la République.
01:18:20 Le mot procureur de la République, c'est pour que les Français se disent
01:18:22 "Oh là là, le ministre prend ça au sérieux".
01:18:24 Il oublie juste que ce n'est pas signalement et ce n'est pas plainte.
01:18:27 Et si toutefois on parlait de plainte, il y a 2 millions de plaintes
01:18:30 dans les commissariats de France et de Navarre qui ne sont pas traitées faute de moyens
01:18:33 et que le procureur de la République, il classe sans suite déjà d'entrer 50% des plaintes.
01:18:38 Et lui, faire un signalement, c'est vraiment se foutre du monde.
01:18:43 C'est-à-dire qu'il aurait rien dit, ça aurait été à peu près l'équivalent.
01:18:46 Je pense qu'il faut, comme d'habitude, une vraie volonté politique.
01:18:50 Et puis il faut responsabiliser par aussi le risque de la sanction
01:18:54 ceux qui sont là et qui doivent faire respecter l'autorité.
01:18:57 Gauthier Lebret.
01:18:58 Pour revenir sur Papendaye, il a passé effectivement une très mauvaise semaine.
01:19:01 C'est le moins qu'on puisse dire.
01:19:03 Sa ligne de défense pour expliquer pourquoi il n'était pas entré en contact avec les parents de l'université.
01:19:06 Pas très convaincant.
01:19:07 C'était pas convaincant du tout, disant qu'il avait eu du mal à les joindre dans un premier temps
01:19:10 quand on entendait la mère de l'université en conférence de presse quasiment en larmes
01:19:13 en disant qu'elle n'a jamais été reçue et qu'elle n'a jamais reçu le moindre soutien de la part de l'Université nationale.
01:19:17 Et l'avocat qui a reçu un SMS après la conférence de presse.
01:19:19 Exactement. Et je ne veux pas voler la priorité à Kevin,
01:19:22 qui je sais a très envie de répondre à la dame qui vient d'intervenir,
01:19:25 mais ce n'était pas un problème de professeur qui n'arriverait pas à voir ce qui se passait.
01:19:30 Là, tout le monde a vu ce qui était en train de se passer pour l'IMSEE.
01:19:33 Voilà, ça a été plusieurs fois rappelé.
01:19:36 Elle a essayé d'alerter ses professeurs, d'alerter évidemment le proviseur, le responsable de cette école,
01:19:44 mais pour bien connaître certains enseignants, le pas de vague.
01:19:48 Le pas de vague est en train de pourrir l'éducation nationale à tous les niveaux,
01:19:51 que ce soit sur des questions de laïcité ou sur des questions de harcèlement.
01:19:54 Je suis parfaitement d'accord avec Gauthier. Dans le cas du harcèlement, ce ne sont pas les enseignants qui sont épuisés.
01:19:59 Ceux qui sont épuisés, ce sont les élèves qui subissent le harcèlement,
01:20:03 qui alertent et qui en retour n'ont aucune réponse.
01:20:06 Ce sont les parents qui alertent sur le harcèlement de leur enfant et qui n'ont en retour aucune réponse.
01:20:11 Alors évidemment, il y a certains enseignants qui ne savent pas comment faire.
01:20:15 Il y a certains enseignants qui se sentent impuissants.
01:20:18 Mais je suis désolé, madame. Moi, je suis professeur.
01:20:21 Je n'ai pas envie que mes élèves aillent dans mon établissement scolaire avec la boule au ventre.
01:20:27 Pour que le processus éducatif aille à son terme, il faut que les élèves soient bien.
01:20:31 Et c'est le premier devoir de l'enseignant, faire en sorte que l'élève se sent bien dans sa salle de classe.
01:20:37 Joana Dagorne, très rapidement, de manière très courte, ce sera le mot de la fin, ce qui vous concerne.
01:20:42 Je vous remercie de m'appeler Joana Dagorne et pas la dame.
01:20:45 Donc un grand merci à vous.
01:20:48 Oui, c'est aussi notre souci en tant qu'universitaire, en tant que chercheur sur ces questions, évidemment.
01:20:55 Mais je trouve que le school bashing, c'est quelque chose de très facile, en fait.
01:20:59 Et la question du harcèlement, c'est une question très grave qu'il faut qu'on porte tous et toutes,
01:21:05 de manière collective, de manière à voir au mieux.
01:21:08 Et la question, c'est que si les enseignants, les enseignantes, et j'ai envie de dire les équipes éducatives dans leur globalité,
01:21:13 il n'y a pas que les équipes pédagogiques, sont formées à la question des signes faibles,
01:21:18 eh bien on s'en sortira mieux.
01:21:19 Et en ça, je pense qu'on peut trouver un consensus sur ces questions-là.
01:21:23 Merci beaucoup d'avoir témoigné dans Mini News Weekend.
01:21:26 C'est la première fois que je vous recevais, Joana Dagorne, docteur en sciences humaines et sociales.
01:21:30 Très rapidement, le mot de la fin sur le sujet.
01:21:32 Papandian, ce n'est pas suffisamment manifesté sur l'affaire Lindsey.
01:21:36 C'est ce qui choque un peu l'opinion publique.
01:21:38 Honnêtement, on est tous en train de cibler le ministre de l'Éducation nationale,
01:21:41 alors qu'il y a vraiment beaucoup de gens qui sont avant le ministre et qui peuvent réagir avant.
01:21:45 Là, en l'occurrence, je le répète, il y a des choses qui n'ont pas fonctionné comme il fallait.
01:21:50 Il y a un proviseur qui a visiblement, on attendra le jugement, mais qui a visiblement pas fait ce qu'il fallait.
01:21:54 Donc, encore une fois, il faut agir, il faut agir dès la racine, il faut appeler les numéros.
01:21:58 Si je peux me permettre, je peux les répéter ?
01:22:00 Oui, répétez-les.
01:22:01 Le 30 mars pour lutter contre le harcèlement, signaler une situation de harcèlement.
01:22:05 Le 30 18 pour les situations de cyber harcèlement.
01:22:07 Et il y a aussi le site de E-Enfance pour pouvoir signaler des contenus sur les réseaux sociaux
01:22:12 et qui sont visibles, logiquement supprimés très vite.
01:22:15 Voilà, et Papendia, il a parlé d'échec collectif, donc il n'est pas dans le déni.
01:22:19 Oui, mais il n'est pas dans le déni.
01:22:20 Il a mis du temps à réagir.
01:22:21 Oui, il a mis du temps à réagir, c'est tout.
01:22:22 Peut-être qu'il attendait d'avoir des informations supplémentaires avant de s'exprimer.
01:22:25 Il a eu la pression et donc c'est pour ça qu'il a décidé d'aller s'exprimer sur une chaîne d'infoconcurrence, on le sait bien.
01:22:29 Allez, merci en tous les cas, mille fois Elian Potier, président d'Urgence Harcèlement.
01:22:35 Merci d'avoir accepté de témoigner.
01:22:37 Dernier sujet, très rapidement, on va parler de la colère d'un maire qui est avec nous.
01:22:40 C'est le maire de Saint-Lys en Haute-Garonne.
01:22:42 Après la décision d'ouvrir dans sa commune un centre de préparation à l'aide au retour.
01:22:47 Serge Dehier, merci d'être avec nous en direct sur CNews.
01:22:53 Alors expliquez-nous ce que...
01:22:55 Vous avez écrit une lettre ouverte au président de la République et vous n'êtes pas très content.
01:23:00 Je ne suis pas très content sur ce sujet un peu sensible d'un centre de migrants qui est prévu sur notre commune depuis deux ans.
01:23:10 Avec lequel nous avons travaillé avec la préfecture, nous avons eu une multitude de réunions.
01:23:14 Ce qui a déclenché cette lettre ouverte au président, c'est d'avoir des informations en dernière minute sur un sujet.
01:23:22 Nous étions vus le 24 mars avec la préfecture et le groupe Adhoma et d'avoir des informations en dernière minute que je n'avais pas.
01:23:29 J'ai été interrogé en conseil municipal justement sur savoir où ça en était et je n'avais pas les informations.
01:23:34 Donc c'est ce qui déclenche ma "colère" pour dire au président de la République que nous devons travailler main dans la main avec les services de l'État.
01:23:42 Là vous avez le sentiment d'être méprisé par le gouvernement, par Emmanuel Macron, par ceux qui nous gouvernent ?
01:23:50 Ce qui se passe c'est que comme beaucoup de maires aujourd'hui sur le territoire, on se sent effectivement seul face à notre population.
01:23:57 On est les premiers remparts de la République face à nos administrés.
01:24:03 Et quand ce sont des projets qui sont très complexes d'ailleurs, qui sont portés par l'État, de ne pas se retrouver seul et qu'on soit vraiment accompagné.
01:24:13 Marc Varelande ?
01:24:15 Je comprends que l'opposition de ce maire à la tête personnelle et puis la pression de ses habitants, c'est totalement logique.
01:24:22 Maintenant il faut bien mettre quelque part les centres de rétention administrative, les centres de préparation à l'aide au retour.
01:24:27 Même si, soyons très clairs, ils ne servent pas à grand chose ces centres puisque de toute façon quand on regarde l'efficacité de ces centres,
01:24:35 on pourrait quasiment les fermer aujourd'hui jusqu'à preuve du contraire, ils ne servent pas à grand chose.
01:24:39 Les centres de rétention administrative, ils n'ont pas le droit de détenir des étrangers en situation irrégulière plus de 90 jours.
01:24:47 Vous imaginez, il n'y a qu'en France qu'on peut inventer un truc comme ça.
01:24:50 On vous met dans un centre et puis au bout de 90 jours la loi ne permet pas de vous garder, allez-y.
01:24:54 Et on s'est tous posé la question, parce qu'il y a des chiffres colossaux, 40 000 personnes en centre de rétention.
01:24:58 Au fait, il n'y a que 2000 places. Comment ils ont réussi à mettre 40 000 personnes dans 2000 places ?
01:25:02 La raison elle est simple, c'est qu'on les libère au fil de l'eau.
01:25:05 Là, ce n'est pas un centre de rétention, c'est un centre de préparation et de l'aide au retour.
01:25:09 C'est quoi ? C'est là que sont des étrangers qui sont en situation illégale, que l'on va préparer à rentrer chez eux.
01:25:15 Bon, ok, très bien, mais bon, je comprends le comportement de ce maire, il a raison.
01:25:22 Dites-moi, Serge Dehlier, vous n'avez pas eu de réponse à tout hasard d'Emmanuel Macron ?
01:25:26 Alors, d'Emmanuel Macron, non.
01:25:28 Par contre, j'ai été reçu effectivement cette semaine par monsieur le sous-préfet,
01:25:32 qui s'est engagé à me venir informer des informations, mais pas en dernière minute.
01:25:36 Et je rejoins ce que vient de dire la personne qui est interviewée,
01:25:40 à savoir qu'effectivement, le centre ne s'est jamais positionné contre.
01:25:45 Nous avons passé une motion en octobre 2021 pour dire,
01:25:48 oui, on est prêt à accompagner dans une taille peut-être plus réduite, adaptée à la taille de notre commune,
01:25:53 mais surtout, nous devons travailler en partenariat avec les services de l'État.
01:25:58 Et c'est pour ça aujourd'hui que je suis là, c'est vraiment pour dire que l'État travaille en amont avec nous,
01:26:04 et ensemble, on portera beaucoup mieux les choses.
01:26:07 Kevin, très rapidement.
01:26:08 Je suis choqué parce que je trouve ça important.
01:26:10 On a des élus qui sont formidables, qui veulent vraiment faire avancer des choses sur le terrain,
01:26:15 qui veulent servir le bien public et qui sont dans l'incompréhension,
01:26:18 parce que l'État leur impose des choses qui sont inapplicables.
01:26:22 On a vu au cours de ces dernières années des réglementations apparaître,
01:26:25 des normes apparaître qui sont inapplicables,
01:26:28 et ceux qui sont en première ligne, ce sont les maires qui n'y sont absolument pour rien.
01:26:32 En outre, les maires ont souvent un pouvoir d'agir, mais ils n'ont pas les moyens qui vont avec.
01:26:39 Et enfin, il y a l'apparition quand même des intercommunalités,
01:26:42 où vous avez des maires des petites communes qui se sentent finalement dépossédés de leur mandat,
01:26:46 et tout ça, ça favorise finalement la crise de vocation chez nos élus,
01:26:51 et ça fait beaucoup de mal à la démocratie et à la République.
01:26:54 Merci beaucoup, en tous les cas, Serge Delier, d'avoir été avec nous.
01:26:57 Je me tourne vers vous, Gautier Lebret, cette affaire nous rappelle évidemment ce qui s'est passé à Saint-Brévin.
01:27:02 Le sous-préfet avait refusé plusieurs fois d'intervenir.
01:27:05 Là, M. le maire disait que le sous-préfet l'avait reçu, ça n'a pas toujours été le cas pour le maire de Saint-Brévin.
01:27:11 Il avait notamment pointé la responsabilité du sous-préfet et du préfet de Loire-Atlantique lors de son audition au Sénat.
01:27:16 Et c'est très difficile d'être au maire, et vous lui évoquez très rapidement le maire de cette commune de Montjoie.
01:27:21 Il y a un maire effectivement dans le Tarn qui a été menacé par un youtubeur d'extrême droite qui s'appelle Papacito.
01:27:26 Et depuis, il vit l'enfer ce maire, mais à la différence du maire de Saint-Brévin,
01:27:30 on voit le tweet qui raconte ce qui se passe pour l'histoire de ce maire.
01:27:36 Et à la différence de Saint-Brévin, là, les autorités sur place sont intervenues,
01:27:41 puisqu'il est placé sous protection policière, et désormais quand il appelle la gendarmerie, son numéro est prioritaire.
01:27:47 C'est un maire qui a été, pour une histoire de chemin, rien à voir avec le sujet qu'on vient d'évoquer,
01:27:51 pour une banale histoire dans sa commune, qui se retrouve effectivement la cible de menaces après une vidéo sur Youtube.
01:27:57 Très rapidement Marc, ce sera le mot de la fin.
01:27:59 Juste un dernier mot sur les centres de rétention, parce que je veux dire, en termes de mauvaise organisation, on ne peut pas faire mieux.
01:28:05 Savez-vous qu'ils sont limités à 140 personnes ?
01:28:07 Ça veut dire que si on veut 1400 personnes en centre de rétention, il faut en ouvrir 10.
01:28:10 Donc il faut convaincre 10 maires d'ouvrir un centre.
01:28:12 C'est absurde. La taille de ces centres ne correspond plus du tout à la réalité.
01:28:16 Merci en tous les cas, merci de nous avoir suivis, nous sommes un petit peu en retard.
01:28:20 Merci pour votre fidélité, merci à vous, nos invités, merci à la proclamation, merci à François Hebb, David Brunet, Hugo Caprioli et Anne-Isabelle Tellet qui m'ont aidé à préparer ces deux heures d'information.
01:28:30 Vous pouvez revivre évidemment cette émission sur notre site cnews.fr.
01:28:34 Tout de suite, c'est la parole au français avec Barbara Aclin.
01:28:37 Et moi je vous donne rendez-vous à demain, 12h, pour Midi News.
01:28:41 Passez une belle journée sur CNews.
01:28:42 Merci à vous tous et merci pour votre fidélité.
01:28:44 ...