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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00Il est midi, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver comme tous les samedis avec Félicité Kinnocki.
00:05Bonjour Félicité, vous êtes en forme ce samedi ?
00:07Oui, je suis ravie de vous accompagner.
00:09C'est un plaisir, 12h-13h, c'est votre Mini-News Week-end, vous connaissez ce rendez-vous par cœur,
00:13une heure pour se poser, décrypter sur les principaux thèmes de votre actualité.
00:18On va débattre, je vous présente nos invités dans quelques instants,
00:20mais tout de suite on commence par un tour de l'info avec vous, un tour complet de l'info avec vous, Félicité.
00:24Merci Thierry.
00:25On ouvre ce journal avec ce terrible refus d'aube tempérée dans lequel huit policiers ont été blessés.
00:31Ça s'est passé à l'aube vers 5h45 du matin dans le 14e arrondissement de Paris.
00:36Les images que vous voyez là sont extrêmement impressionnantes.
00:39Les huit agents de police blessés ont immédiatement été pris en charge et transportés à l'hôpital Cochin de Paris sans pronostic vital engagé.
00:46Le conducteur qui a refusé de répondre aux injonctions des forces de l'ordre était alcoolisé.
00:50Alors pour plus de détails, on rejoint tout de suite notre équipe.
00:53Mickaël Dos Santos et Timothée Forgé sur place dans le 14e arrondissement.
00:57Mickaël, le nombre de policiers blessés est impressionnant.
01:01Quelles sont finalement les circonstances de ce refus d'aube tempérée ?
01:08Écoutez, ici tout a été nettoyé ou presque.
01:12Ce que je vous propose de découvrir, c'est ce poteau de signalisation qui se trouve en soi-même au sol
01:18et qui témoigne de la violence du choc.
01:21Ce poteau de signalisation qui va être retiré dans les minutes à venir a été percuté par ce chauffard.
01:28C'est ici effectivement que la course poursuite s'est terminée entre le boulevard Montparnasse et l'avenue Dumaine dans le 15e arrondissement de Paris.
01:36Il était aux alentours de 5h45 du matin.
01:39Le chauffard alcoolisé accompagné de deux passagers est venu percuter ce poteau après un refus d'aube tempérée.
01:47Les trois véhicules de police qui le chassaient sont venus s'encastrer à l'arrière du véhicule.
01:53Une berline allemande de luxe.
01:56Au total, vous le disiez, 13 personnes ont été blessées dont 10 policiers.
02:01Ils ont tous été transportés à l'hôpital Cochin à Paris.
02:05Leur pronostic vital en tout cas n'est pas engagé.
02:08Et puis pour être tout à fait complet, on rappelle que ces refus d'aube tempérée se multiplient un peu partout en France
02:15sans qu'on arrive à endiguer finalement le problème.
02:18C'est environ un refus d'aube tempérée toutes les 20 minutes en France.
02:23Merci beaucoup Michael pour ces précisions.
02:26Et puis on continue avec cet attentat probablement déjoué par les services de renseignement.
02:31Dans cette information du Parisien, aujourd'hui en France, un individu âgé d'une vingtaine d'années projetait une attaque à l'explosif par laser à l'aide d'un drone
02:40repéré grâce à des recherches sur des substances explosives.
02:44Cela a été mis en examen. Il semblerait que l'individu soit psychologiquement instable.
02:50Et puis on finit avec cette nouvelle qui va sans doute réjouir les fidèles.
02:54Le pape François fera demain sa première apparition publique depuis la mi-février après plus d'un mois d'hospitalisation pour une pneumonie aux deux poumons.
03:03Mercredi, le Vatican confirmait un état clinique amélioré après avoir craint le pire.
03:07Le pape argentin, âgé de 88 ans, n'utilise désormais plus de masque à oxygène et sortira probablement demain pour saluer et rassurer les croyants.
03:16Eh bien c'est une bonne nouvelle.
03:17Eh oui, on finit quand même avec de bonnes nouvelles.
03:19Et c'est important. Merci et félicité. On vous retrouve tout à l'heure dans une demi-heure comme d'habitude.
03:22Absolument.
03:23Présentation de l'équipe. Notre équipe, félicité.
03:25Allons-y.
03:26Karim Abouic, fidèle, au combien ?
03:27Bonjour.
03:28Vous allez bien ?
03:29Très bien Thierry.
03:30Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris.
03:32Bonjour.
03:33Sylvain Maillard, ravi de vous accueillir en ce samedi matin.
03:36Bernard Kohenadad, président du cercle Réflexions Etienne Marcel.
03:39Bonjour cher Thierry.
03:40Je vais devoir arrêter avec le bronzage.
03:44Joseph Touvenel, directeur de rédaction Capitale Sociale.
03:47Bonjour Thierry.
03:48Bonjour mon cher Joseph.
03:49On va commencer, si vous le voulez bien, par ces manifestations organisées en France contre le racisme.
03:53Plus de 100 manifestations en France.
03:55Une mobilisation éclipsée, vous le savez, par la polémique autour de El-Effi et de son affiche El-Effigi de Cyril Hanouna.
04:03J'en profite pour rappeler qu'El-Effi a été condamné à 3500 euros d'amende pour atteinte au droit à l'image.
04:08On va y revenir dans quelques instants.
04:09Mais d'abord, évidemment, cette marche avec une telle polémique, une telle affiche scandaleuse, pour ne pas dire davantage.
04:16Mais depuis, il y en a eu d'autres, aux affiches qui ont circulé d'ailleurs sur les réseaux sociaux.
04:20Des affiches tout aussi contestables.
04:22On l'évoquait hier, ici même avec vous Joseph Touvenel.
04:25Qui va oser aller à cette manifestation ?
04:28Ça va être intéressant de voir le casting.
04:30D'autant que certains, vous le savez, ont appelé les antifas à participer à cette manifestation.
04:34Et vous le savez, quand il y a des antifas, il y a de fortes chances que les manifestations dégénèrent.
04:38D'abord, première réaction.
04:39Réaction politique ce matin, Clémentine Autain.
04:41Écoutez-la.
04:43La polémique autour de cette affiche a évidemment pollué l'appel à cette journée.
04:48Et je veux rappeler qu'il y a 500 associations, partis, qui appellent partout en France aujourd'hui à se mobiliser contre le racisme.
04:57Et le fascisme.
04:59Nous sommes dans une période qui est une période très trouble de notre histoire.
05:03Avec une vague brune qui souffle très fort, notamment Trumpiste.
05:08Et en France, la menace de l'extrême droite, qui a maintenant quasiment un pied dans la porte,
05:14et il va falloir l'en déloger, est là, sous nos yeux.
05:18Donc ce qu'il faut aujourd'hui, c'est rassembler toutes celles et ceux qui sont attachés à l'égalité,
05:25et qui vont dans la rue défendre l'égalité.
05:28Je le disais, Sylvain Maillard, je commence avec vous.
05:31Il va être intéressant de voir qui vont être les participants à cette manifestation, dans un tel climat, avec cette affiche.
05:37Ça va être étrange quand même, non ?
05:40Je ne sais pas si ça va être intéressant.
05:42En tout cas, c'est une tradition, entre guillemets, de manifester.
05:47C'est un fait respectable et bien sûr autorisé dans notre pays.
05:50Ce qui m'embête, c'est que vous mettiez juste sur manif contre le racisme.
05:53C'est racisme et antisémitisme.
05:55C'est bien de le noter, parce que c'est une journée contre le racisme et l'antisémitisme.
06:02Vous avez bien vu aussi que les choses avaient un petit peu détourné.
06:05Oui, mais justement, et quand on parle de l'affiche, on voit bien ce qu'a joué la France insoumise,
06:12même s'ils se disent que non, ce n'est pas nous, c'est l'intelligence artificielle.
06:17C'est Elon Musk, ce n'est pas notre faute.
06:19Je sais comment se fabriquent parfois des affiches dans le monde politique, des affiches, des tracts.
06:25On peut avoir des ratés et celui-là en est un grave.
06:28Mais ce qu'il faut, c'est reconnaître quand on s'est trompé.
06:30On a fait une erreur, on retire immédiatement, on s'excuse et on passe à autre chose.
06:38En fait, le vrai souci de LFI, c'est qu'ils se sont excusés à moitié et puis ensuite,
06:43Jean-Luc Mélenchon a dit qu'au fond, ce n'est pas ça, c'est de la faute d'Elon Musk et de son logiciel.
06:49En fait, ce n'est pas de l'excuse, c'est un appel en disant,
06:53attention, nous, finalement, cette affiche, on s'est fait prendre, donc on doit la retirer,
06:58mais que plus ou moins, on l'assume.
07:02Et vous êtes tenté d'aller défiler ?
07:04Alors moi, premièrement, ce n'est pas ma culture de défiler dans la rue dessus, je le dis très clairement.
07:10Quand je vais défiler dans la rue, c'est pour des moments extrêmement forts.
07:14Et je pense que quand on est un responsable politique, il faut faire en sorte,
07:20et je pense que ce qu'attendent les Français, c'est qu'on agisse contre le racisme et l'antisémitisme.
07:24Ils n'attendent pas de moi que je défile dans la rue, ils attendent qu'on puisse prendre des mesures,
07:28qu'ils jugent efficaces ou inefficaces, mais je crois que c'est ça qu'ils attendent.
07:32En tout cas, ils m'ont élu pour faire avancer les différents sujets.
07:36Joseph ?
07:37C'est très intéressant ce que nous a dit Clémentine Nottin.
07:40La polémique autour de cette affiche.
07:42Ce qui est condamnable, c'est la polémique, c'est qu'on en ait parlé, c'est qu'on se soit outrés.
07:46Ce n'est pas le fait qu'il y ait des affiches antisémites.
07:48Ça, Clémentine Nottin, elle ne le voit pas.
07:50C'est juste la polémique qui les gêne.
07:52C'est le fond, moi, qui me gêne.
07:53Et ensuite, elle rebondit dans le vieux discours communiste, bolchevique, etc.
07:59Les opposants, je les caricature.
08:01Et donc, je parle de la peste brune, la vague brune.
08:04Où est la vague brune ?
08:06Qui assassine des juifs dans notre pays aujourd'hui ?
08:09C'est la vague brune ou ce sont les islamistes ?
08:12Non seulement elles masquent la réalité, mais elles couvrent par ce masque le danger qu'on couvre aujourd'hui.
08:18Le premier danger dans notre pays, c'est le danger islamiste, à la fois avec les attentats.
08:24Il y a des morts, il y en a.
08:26Que ce soit un prêtre égorgé dans une église, que ce soit des journalistes dans leur rédaction,
08:30ou que ce soit des juifs parce que juifs, y compris des enfants.
08:33Et en même temps, il y a toute une idéologie derrière.
08:36Et moi, si je suis prêt à aller manifester contre le racisme, sûrement pas avec ces gens-là.
08:42Parce qu'ils dévoient un discours, ils dévoient l'antiracisme.
08:45Ils sont au contraire en train de développer du racisme, notamment dans les banlieues.
08:49Sinon, les familles juives ne seraient pas obligées de quitter les banlieues.
08:52Alors, je vais vous donner la parole Bernard Cohenadal et Karima aussi.
08:55Je voyais qu'on avançait un petit peu puisque je posais la question.
08:57Qui va oser aller manifester dans un tel climat ?
09:00Puisque LFI a un petit peu changé la philosophie de cette manifestation avec ses affiches.
09:05Ce qui nous interpelle, et ce qui nous interpelle fortement, c'est la position du Parti Socialiste.
09:09Ça, c'est clair.
09:10Notamment celle d'Olivier Faure.
09:12On ne va pas stigmatiser, mais quand même.
09:14Regardez ce qu'il avait déclaré, c'était chez une autre chaîne.
09:17Ça, c'était le 18 mars.
09:20On ne peut pas défiler.
09:21Parce que c'est important, c'est un peu long, mais c'est important quand même.
09:23On ne peut pas défiler le 22 mars et avoir des affiches qui sont profondément à caractère antisémite.
09:28On peut contester Cyril Hanouna pour ce qu'il dit, mais pas pour ce qu'il est, juif.
09:32Et donc, c'est inacceptable, c'est intolérable.
09:34Ce qui est encore plus intolérable, c'est qu'ils ont retiré cette affiche et n'ont pas accepté de donner des excuses, etc.
09:40Je ne vous lis pas tout, mais en gros, ce n'est pas bien d'y aller.
09:42Et puis là, écoutez ce qu'il a dit.
09:45C'était il y a deux jours chez nos confrères de France Info.
09:47Comprennez qui pourra.
09:49Écoutez, je suis catastrophé.
09:52Catastrophé.
09:54Parce que Jean-Luc Mélenchon est un homme d'une immense culture.
09:57Et il connaît parfaitement les codes qui ont servi à l'antisémitisme nazi.
10:03Il connaît parfaitement l'iconographie de cette époque.
10:07Et à lui, rien ne peut s'échapper de cette nature.
10:11Et pas plus à lui, d'ailleurs, que celles et ceux qui l'entourent et qui, en réalité, ont été formés depuis des années et des années.
10:19Personne n'ignore ce qu'est, en fait, malheureusement, l'antisémitisme et la façon dont il s'est reproduit au fur et à mesure.
10:27Et donc, cette affiche, elle était tout simplement indigne d'un grand mouvement de gauche
10:32et qui devrait, justement, porter le combat contre le racisme, contre l'antisémitisme.
10:38Nous allons défiler, samedi prochain, contre le racisme, contre l'antisémitisme, contre l'extrême droite.
10:43Et cette manifestation, malheureusement, elle est entachée par cette défense aberrante des insoumis sur cette affiche.
10:50Alors ça, c'était le 20 mars.
10:52Je vous ai lu ce qu'il déclarait le 18 mars.
10:55C'est extraordinaire.
10:56Et c'est vraiment magique.
10:58Thierry, en France, manifester, s'engager contre le racisme et l'antisémitisme,
11:06moi qui le vis au quotidien, ça fait partie de notre ADN.
11:09Ça fait partie de notre histoire.
11:11Les Français ont toujours soutenu la lutte contre le racisme.
11:15C'était une terre d'accueil et contre l'antisémitisme.
11:18Aujourd'hui, ce type de manifestation est à contre-emploi.
11:22C'est du hoquisme économique.
11:24C'est la promotion de l'islamo-gauchisme.
11:27C'est la promotion du fascisme de gauche mené par LFI.
11:32Je me réjouis que certains au Parti Socialiste commencent à faire leur coming-out,
11:38notamment M. Cannaire, qui considère que ce type de cordon ombilical a assez duré.
11:45Le problème, c'est que ça a été dit par Mme Hidalgo la semaine dernière.
11:50On a trop laissé la place à LFI dans le débat des idées.
11:54Mais comment agissez-vous à la position d'Olivier Faure qui dit tout ça ?
11:57Ça s'appelle du double sous le tas horrière, comme d'habitude.
12:01Ça sent le sapin.
12:04On a un parlementaire qui sait très bien qu'il faut négocier des postes pour pouvoir être élu.
12:12Ça fait partie de la politique qu'on n'aime pas.
12:15On n'ira pas deux jours après.
12:17Le problème, c'est la ligne rouge.
12:19Est-ce qu'il y a une ligne rouge avec les antisémites ?
12:21Oui ou non ?
12:22Pour moi, c'est oui.
12:23Pour la majorité des Français, c'est oui.
12:25Normalement, pour la majorité des représentants de la France à l'Assemblée nationale, c'est oui.
12:30Là, visiblement, du côté du PS, ce n'est pas vraiment oui.
12:33Carima, comment jugez-vous ce retournement de situation ?
12:37Je trouve ça extrêmement gênant.
12:40Ça enlève la place des électeurs.
12:43Les gens ne sont pas dupes.
12:46Je trouve ça même assez grave.
12:48Ce changement radical de position, c'est qu'il dit au départ qu'on ne peut manifester parce qu'il fait référence aux affiches.
12:59Il dit clairement que ces affiches sont profondément à caractère antisémite.
13:04S'il avait dit au départ qu'il reconnaissait ce caractère antisémite,
13:12il reconnaît même une lucidité à M. Mélenchon sur le fait que non.
13:18Sa culture historique fait qu'il ne pouvait pas prétendre qu'il n'y a pas les codes iconographiques liés à cet antisémitisme des années 30.
13:27Malgré tout ça, finalement, on ferme les yeux et on continue.
13:32On est dans ce double discours.
13:34Je trouve sincèrement que pour les électeurs qui sont à gauche,
13:39vous voyez qu'à n'importe quel moment, la gauche finit toujours par s'unir.
13:44Il faut l'énoncer, c'est incroyable.
13:47On critique, on prend position, deux jours après, on change.
13:52C'est une stratégie, Thierry, parce qu'il y a une élection pour être premier secrétaire du Parti socialiste dans quelques semaines.
13:58Là, on est en train de remonter la gauche du Parti socialiste.
14:02C'est ça l'enjeu.
14:04C'est honteux, parce qu'il reconnaît le caractère antisémite de ses affiches.
14:09Il reconnaît et finalement, il va main dans la main.
14:12Il les accepte.
14:13C'est une soumission.
14:14Sylvain Maillard.
14:15La grande difficulté du Parti socialiste, c'est qu'il doit en permanence se positionner par rapport à ce que fait, ce que dit LFI.
14:22Ça leur rend indifficile.
14:24Ils veulent aller, évidemment, à cette manifestation qui est sûrement prévue depuis très longtemps dans l'organisation,
14:29avec des associations, avec des élus locaux et nationaux.
14:33Et ils se retrouvent prisonniers d'un propos, d'une affiche LFI, mais surtout d'un narratif LFI.
14:39C'est ça la vraie difficulté de Fort et de l'ensemble des socialistes.
14:44Et nous, on le voit bien toujours à l'Assemblée nationale.
14:46Ils sont perdus entre une vision, qui est la vision traditionnelle des socialistes, évidemment non au racisme et à l'antisémitisme,
14:53et à côté de ça, une partie des socialistes, une partie de la gauche, qui au fond, a besoin de LFI.
15:01Parce que LFI, aller à une élection pour les socialistes sans LFI, une partie d'entre eux a l'idée que ce serait perdu.
15:11Et ça, c'est vraiment terrible.
15:13Et donc Fort, qui est dans une élection en plus de partie, il sait très bien qu'il ne peut pas gagner s'il n'arrive pas à faire une synthèse.
15:23Mais au fond, ça traduit bien la situation dans laquelle est le Parti socialiste.
15:27Tant qu'il ne rompera pas définitivement avec LFI, on aura...
15:31Et quelle crédibilité !
15:33Est-ce que tout ça est franchement nouveau ?
15:35Non !
15:36Que disait Albert Camus ? Qu'écrivait-il ?
15:38Il faut admettre qu'aujourd'hui, le conformisme est à gauche.
15:41Certes, la droite n'est pas brillante, mais la gauche est en pleine décadence, prisonnière des mots, prisonnière de son propre vocabulaire,
15:49capable de simples réponses stéréotypées, sans cesse désemparée face à la vérité.
15:54Albert Camus, on peut le coller absolument aujourd'hui.
15:57Joseph, le socialiste de Mitterrand de gouvernement n'a jamais pactisé avec l'antisémitisme.
16:05Non, mais c'était avec le communisme à l'époque. Le communisme, c'était quand même une dictature.
16:08Il y avait quand même des compromissions avec le communisme.
16:11Vous savez, Clémentine Autain a parlé de cette marche comme étant une marche contre le racisme et le fascisme.
16:18En fait, dans l'extrait, elle ne parle pas d'antisémitisme déjà.
16:21Et aussi, quand on regarde le côté autoritaire de Jean-Luc Mélenchon, dans sa façon dont il a...
16:27On parle même... Ils vont critiquer, par exemple, tout le groupe, le trumpisme et tout ça.
16:31Évidemment, on peut critiquer, mais de ne pas critiquer quelqu'un, un chef politique,
16:37ou à tout le moins l'importance de Jean-Luc Mélenchon du côté de la gauche radicale,
16:42qui s'attaque frontalement, verbalement même.
16:45Il y a une violence énorme, verbale, envers les journalistes aussi, qui sont un pilier de la démocratie.
16:51Excusez-moi, c'est que vous cautionnez aussi, indirectement, cette attitude envers des piliers démocratiques que sont les journalistes.
16:59Et surtout, en mettant l'effigie de gens, des médias comme Cyril Leno, ou même Pascal Praud,
17:04vous mettez des cibles derrière le dos des journalistes.
17:06Et on a bien vu ce qui est arrivé à un de nos journalistes devant le théâtre de la Gaieté, Eric,
17:10où, évidemment, c'est difficile d'exercer notre métier.
17:13Alors, je vous parle de l'affiche à nouveau, puisque, je vous le disais,
17:17les filles ont été condamnées à 3500 euros d'amende pour atteinte au droit d'image.
17:22Et je vous propose d'écouter l'avocate Cyril Hanouna, Stéphane Asbagnan.
17:28L'atteinte qui a été jugée, c'est devant le juge civil.
17:31L'atteinte au droit de votre personnalité, c'est devant le juge civil qu'elle a été jugée
17:35dans cette affaire. Demain, dans le cadre d'un volet pénal,
17:38on va juger du caractère antisémite de cette affiche.
17:42Donc, nous avons gagné, vous avez gagné, sans exciper du caractère antisémite de l'affiche,
17:47mais simplement démontrant que cette affiche, même si son caractère antisémite
17:51n'était pas l'objet du débat, portait atteinte à vos droits.
17:54Et pourquoi elle porte atteinte à vos droits ?
17:56Elle porte atteinte à vos droits parce qu'on a déformé vos traits,
17:58de manière évidemment malveillante, dans ce cas précis de cette affiche
18:03que nous avons tous en tête.
18:05Le magistrat a décidé que la liberté d'expression ne pouvait pas prévaloir
18:11sur l'atteinte extrêmement grave des droits de votre personnalité.
18:16Alors, vous avez entendu Stéphane Asbagnan, il y aura également une action au pénal,
18:20et c'est vous qui évoquez les excuses potentielles ou pas, je ne sais plus,
18:24autour de votre plateau, d'Elefi. Mais Elefi fait appel, il n'y a pas d'excuses.
18:28Mais c'est ça la vraie difficulté dans laquelle ils sont.
18:32Comment a sûrement dû se faire cette affiche ?
18:35Vous savez quoi, c'est dans le quartier général, le LFI, sur un 3-4,
18:40et puis à un moment, la validation...
18:43Je peux voir comment ça se passe dans les partis politiques, c'est pas...
18:47C'est toujours quelqu'un qui donne son mot.
18:49Honnêtement, parfois c'est moins professionnel que ce que je peux connaître dans l'entreprise,
18:53je vous le dis.
18:54C'est inquiétant.
18:55Parfois, honnêtement.
18:57Ce n'est pas rassurant.
18:59Vous avez le droit, on peut faire des erreurs, et tout le monde peut faire des erreurs.
19:02Celle-là, elle est grave. Il faut la reconnaître, il faut s'en excuser,
19:06et puis faire en sorte qu'elle disparaisse.
19:08Ils ne s'excusent pas, ils font appel.
19:10Le problème vient de Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'à un moment, il dit,
19:14en fait c'est un extraordinaire moment pour cliver.
19:17Qu'est-ce qu'il veut faire ?
19:18Lui, c'est envoyer un signal en disant qu'ils seront toujours là,
19:21qu'ils seront face à la justice, et qu'au fond, il y a eux et les autres,
19:26et qu'on peut dire très clairement, on peut avoir des propos antisémites,
19:30on peut avoir une attitude antisémite, et que ça résonne, il le pense,
19:34dans une partie de son électorat.
19:36Et ça, c'est une vraie difficulté dans laquelle on est,
19:39parce que pour moi, c'est le poison lent de la République.
19:43L'antisémitisme, c'est le poison lent de la République.
19:45C'est un des amis du Télégramme, parce qu'il a été caricatué, je vais y arriver,
19:50sur un dessin du Télégramme, et il n'a pas aimé non plus.
19:55Mais moi, je ne crois pas que ce soit une erreur.
19:58Je dirais au Président Maillard, je ne crois pas que ce soit une erreur.
20:01Je crois que ça a été fait à dessein, pour faire en sorte de récupérer
20:07cette clientèle islamo-gauchiste.
20:09Je crois que ça a été fait à dessin, pour jeter l'anathème sur Cyril Nanouna,
20:15parce que c'est un animateur médiatique qui fait de l'audience,
20:18parce que c'est un animateur qui est libre, qu'on soit d'accord ou pas
20:21avec sa façon d'animer, parce qu'il est juif, parce que ça fait partie
20:26d'une ambiance de montrer qu'un certain nombre de personnalités
20:29de la communauté juive sont dans l'entreprise, sont dans les médias,
20:33sont dans la politique, et puis parce qu'il y a une volonté de montrer
20:37qu'on est au-dessus de tout ça et qu'on défend le Hamas, y compris
20:41dans une guerre au quotidien en France. C'est ça que je crois.
20:44Donc ça a été fait à dessin, avec ses références odieuses, honteuses, nazies,
20:51et ça a servi aussi la polémique d'aujourd'hui.
20:54Donc tout ce débat de négation d'excuses médiatiques d'une partie de l'FI,
21:01tout ça, ça fait partie de la poudre aux yeux, la volonté vraiment,
21:06et je le crois sincèrement, c'est de cliver, vous l'avez bien dit,
21:09Monsieur le Président, de cliver une partie de la population
21:13entre ceux qui stigmatisent Israël, les sionistes, la vie des Juifs en France,
21:18et ceux qui considèrent qu'aujourd'hui, pour gagner une élection,
21:23il faut être soutenu par une partie de la population islamo-gauchiste
21:27et anti-républicaine.
21:29Joseph, on l'évoquait hier ensemble, puisque vous étiez à mes côtés
21:32pour punchline, il y a d'autres affiches qui ont circulé
21:35sur les réseaux sociaux aussi, tout aussi abjectes.
21:38Il y a une affiche qui a circulé, qu'on trouve sur le compte Facebook
21:41d'un syndicat, je ne vais pas le nommer parce que j'espère que c'est un faux,
21:45pour inviter à cette manifestation, où je n'irai pas cet après-midi,
21:51qui représente en premier lieu Pétain, et derrière des personnalités,
21:56dont des journalistes, dont des personnalités politiques,
22:00dont Vincent Bolloré.
22:02Vincent Bolloré, son père et sa mère ont été de vrais résistants.
22:07Sa mère était à Londres, son père était un résistant.
22:10C'est ignoble, c'est banaliser ce qu'a été le nazisme,
22:14parce que c'est ça qu'ils font aussi.
22:16Quand Clémentine Autain nous dit la peste brune,
22:18elle banalise cette époque.
22:20En la banalisant, on la rend en fait dans la normalité.
22:23C'est absolument abject ce qu'ils font, et que Mélenchon cesse de nous dire
22:28comme à Brest. Nous, on n'a pas ces affiches.
22:30On ne sait pas, on ne connaît pas, on n'est pas au courant.
22:33Mais en plus, ils nous prennent pour des imbéciles.
22:35Allez, on marque une pause dans ce Mini-News Week-end.
22:38On se retrouve dans quelques instants, évidemment, ma chère félicité.
22:41On parlera de Marie-Hélène Thorvald, qui se fait sacrément tacler
22:46à travers un livre, parce qu'elle a osé parler, elle, de son côté,
22:49de racisme anti-blanc, et ça ne plaît pas.
22:52Eh bien, nous, on va en parler, parce que c'est notre liberté de ton.
22:55Et on parle de tous les sujets sur cette antenne, et c'est peut-être pour ça...
22:58Tous les racismes sont condamnables.
23:00Et c'est peut-être pour ça que nous sommes premières chaînes d'information aujourd'hui.
23:03Merci de nous être fidèles. A tout de suite.
23:0912h30, bon appétit, si vous êtes à table, c'est important, évidemment.
23:12Nous sommes samedi, c'est votre Mini-News Week-end, jusqu'à 13h.
23:16Je vous présente nos invités du jour dans quelques instants,
23:18mais tout de suite, nouveau tour de l'info avec vous.
23:20Félicités, Kindoki.
23:21Merci, Thierry. Rebonjour à tous.
23:23François Bayrou a adressé une lettre au Parlement
23:26sur le programme de travail du gouvernement pour les semaines à venir.
23:30Le Premier ministre s'engage d'ici le 15 avril dans quatre domaines.
23:33L'éducation, l'accès aux soins, la lutte contre la bureaucratie
23:37et la situation des finances publiques.
23:39Des domaines qui, selon François Bayrou,
23:41seraient des préoccupations d'urgence qui taraudent les Français.
23:44Il évoque dans cette lettre une année 2025 décisive.
23:48L'aéroport londonien de Heathrow est déjà pleinement opérationnel
23:52après avoir fermé ses portes hier en raison d'une panne d'électricité
23:55provoquée par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi.
23:59Le plus grand aéroport d'Europe reprend progressivement ses activités.
24:03La compagnie British Airwaves annonce 85 % de ses vols assurés.
24:07Une catastrophe d'une grande rareté avait entraîné le chaos hier
24:10dans l'ensemble du transport aérien mondial.
24:12200 000 personnes ont été affectées par cet incident.
24:16Et puis, on termine avec l'actualité internationale.
24:19Israël avait promis de répondre aux tirs de roquettes du Liban.
24:24L'armée israélienne a répliqué ce matin.
24:27Le Premier ministre libanais met en garde contre le risque d'une nouvelle guerre.
24:31Pour rappel, un accord de cesser le feu avait mis fin le 27 novembre dernier
24:35à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais
24:39qui avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le Hamas.
24:43Nous sommes avec Harold Iman, notre journaliste des questions internationales.
24:47Harold, est-ce qu'on peut dire qu'on va vers un embrasement de la situation ?
24:51Un léger embrasement, c'est vrai, parce que dans la matinée,
24:56des missiles sont partis depuis le Liban, non revendiqués,
25:01vers la localité israélienne de Metula, qu'on peut voir sur cette carte.
25:06Metula pourrait y être allé il y a quatre jours.
25:08C'est vraiment le point névralgique d'Israël.
25:12Si on peut vivre à Metula et à Kiryat Shmona, le pays fonctionne.
25:18Et si personne ne peut plus vivre dans ces villes, c'est intolérable
25:23et quelque chose va se passer de militaire.
25:25Donc ça a tiré, ça a été intercepté les trois dans le ciel,
25:30mais la riposte israélienne est venue.
25:34Avant même de venir, le président du Liban et le Premier ministre ont dénoncé ces tirs
25:40de la part d'une partie libanaise non identifiée.
25:46Et depuis lors, côté israélien, on a tiré le long du Litani, ce fleuve,
25:53plutôt à l'intérieur. Malheureusement, une femme est morte et plusieurs autres personnes.
25:58Mais voilà, quelqu'un veut faire voler en éclat l'accord de cessez-le-feu
26:05entre Israël et la République du Liban et le Hezbollah.
26:10On ne sait pas qui c'est, mais on se retient pour l'instant.
26:15Mais Israël ne peut pas laisser passer parce qu'elle a trop vidé toute sa frontière nord.
26:20Et le Liban, le nouveau gouvernement, ne peut pas laisser la guerre reprendre.
26:26Et donc l'armée libanaise se voit obligée de faire quelque chose pour stopper ces tirs.
26:31Merci beaucoup Harold Dimane pour ces détails.
26:34Et c'est la fin de ce journal ?
26:35C'est déjà la fin de ce journal.
26:36Merci, félicité. Je vous présente notre équipe qui nous accompagne.
26:39Félicité en ce samedi, Sylvain Maillard, député Ensemble pour la République de Paris, est avec nous.
26:43C'est un plaisir de vous avoir à nos côtés, mon cher Sylvain Maillard,
26:46Karim Abouaïk, fidèle à l'émission évidemment, Bernard Cohen Haddad et Joseph Touvenel.
26:50Puisque l'on évoquait en début d'émission ces manifestations consacrées au racisme
26:55qui se déroulent dans une centaine de villes de France,
26:58elle a osé parler de son côté de racisme anti-blanc.
27:03Et cela n'a pas plu évidemment à tout le monde.
27:07Visiblement, elle c'est Marie-Hélène Thoraval, la mère de Romain Suézère.
27:11Vous la connaissez, vous le savez, elle ne mâche pas ses mots sur la violence au quotidien
27:15qui gangrène notre société.
27:17Un livre est paru cette semaine et qui l'accuse en gros, oui en gros,
27:21d'avoir jeté de l'huile sur le feu après l'affaire du meurtre de Thomas Poignardet à Clépole.
27:25C'était en novembre 2023, personne n'a oublié évidemment.
27:28On voit tout cela avec Célia Judat.
27:30Réaction avec nos invités juste après, on ouvre le débat.
27:34Fait de société plutôt que fait d'hiver, c'est en ces termes que la mère de Romain Suézère,
27:39Marie-Hélène Thoraval, a qualifié la mort de Thomas survenu après un bal
27:44il y a près d'un an et demi.
27:46Après cette agression mortelle, l'élu de la Drôme avait également évoqué sans détour
27:50l'insécurité présente dans le quartier de la Monnaie
27:54où règne selon elle un racisme anti-blanc.
27:57Face à la sortie cette semaine du livre qui la câble,
28:00Les Dilles maintient ses propos.
28:02Sur le racisme anti-blanc, je n'ai pas peur d'en parler.
28:05Le ministre Olivier Véran lui-même l'avait entendu
28:07lorsqu'il avait rencontré des familles des victimes de Crépole.
28:10Celles-ci souhaitent toujours que ce mobile soit considéré par la justice.
28:14La mère de Romain Suézère dénonce également certains extraits de l'ouvrage.
28:18On vous explique qu'aller à un bal avec des couteaux, ça fait partie de la panoplie
28:22parce qu'ils l'utilisent pour couper leur shit avec.
28:25Mais comment peut-on écrire des trucs pareils ?
28:27Comment expliquer à des familles qui ont perdu leur enfant
28:30avec un handicap jusqu'à leur dernier jour
28:32qu'il serait normal de se balader avec une lame aussi grande ?
28:35Des gens avec une lame de 25 cm, ce sont des gens armés.
28:38Au-delà de l'atteinte qui la vise personnellement,
28:41Marie-Hélène Thoraval précise que la parution de ce livre
28:44a été vécue comme une seconde attaque pour les victimes
28:47qui tentent de se reconstruire après ce drame.
28:50Sylvain Maillard, vous savez, quand le drame de Crépole s'est produit,
28:54j'étais à l'antenne.
28:57On a assisté à la première prise de parole en direct de Mme Thoraval.
29:00Et c'est vrai que je me suis dit qu'il se passe quelque chose
29:02parce que je vivais en direct, je ne la connaissais pas, Mme Thoraval.
29:05Et j'avais le sentiment qu'elle utilisait les bons mots pour dire les choses.
29:08Je lui tiens, elle dit les choses, sincèrement.
29:11Elle a du culot, elle me semblait sincère.
29:15Et là, elle se fait tacler, mais ô combien,
29:19alors qu'elle n'a cessé de décrire un certain nombre de choses.
29:22Et on voit bien, dire la vérité peut déranger.
29:26Surtout que ce livre est écrit par deux confrères.
29:30Alors, le livre, j'ai eu les bonnes pages.
29:34D'abord, il y a une enquête.
29:37Moi, je suis parlementaire, il y a une enquête à l'heure actuelle.
29:40Ce que je voudrais, c'est prendre un peu de recul.
29:43Vous avez dit tout à l'heure, au fond, est-ce qu'on a le droit de dire
29:46du racisme anti-blanc, comme si on devait en être gêné.
29:49Qu'est-ce que le racisme ?
29:51Le racisme, c'est un sentiment de supériorité.
29:54Evidemment, il existe partout, sur tout le globe,
29:58les uns envers les autres.
30:01Je le dis, c'est un sentiment humain
30:04que nous devons combattre par notre éducation,
30:07par ce que nous sommes, par nos valeurs, partout dans le monde.
30:10D'ailleurs, c'est pour ça que je me permettais tout à l'heure
30:12de dire racisme et antisémitisme.
30:14L'antisémitisme, c'est exactement l'inverse.
30:16C'est un sentiment d'infériorité.
30:18C'est pour ça qu'il est génocidaire.
30:20Ce sont des sentiments qui existent universellement
30:23et qu'il nous faut combattre.
30:25Il n'y a pas à mentir sur ce que sont le racisme
30:30et qu'il faut les combattre tout le temps.
30:33Il y a eu du racisme avant, il y en aura après,
30:36parce que c'est un sentiment humain.
30:38Il est par nature universaliste.
30:41Universel, pardon.
30:44Vraiment là-dessus, sur les termes qu'elle a pu utiliser,
30:48moi je l'entends.
30:50Quand on a une discussion à l'Assemblée nationale,
30:52faut-il interdire les couteaux ?
30:54On ne peut pas dire, parce qu'on veut couper du shit,
30:56je rappelle que c'est interdit en France,
30:58on peut se balader avec des couteaux, des lames.
31:02Là, il y a un vrai problème.
31:04Est-ce que nous devons nous en saisir ?
31:06Je suis assez partant pour regarder ce qu'on doit faire
31:09avec le ministère de l'Intérieur.
31:11Faut-il un règlement ? Faut-il une loi ?
31:13Faut-il faire en sorte que ce soit totalement interdit ?
31:15On voit bien qu'on a en ce moment
31:17que des grosses difficultés sur les couteaux.
31:19C'est-à-dire que des jeunes s'attaquent,
31:21il n'y a plus d'armes de poing,
31:23très peu avec des couteaux.
31:25Et ces couteaux-là, finalement, on a l'impression
31:27de les normaliser parce qu'ils sont utilisés
31:29aussi à autre chose.
31:31Donc là, il y a deux réponses à faire.
31:33D'abord, combattre le racisme, toujours, partout où il est,
31:35en définissant bien ce qu'est le racisme,
31:37sentiments de supériorité.
31:39Et deuxième chose,
31:41faire en sorte que les couteaux,
31:43d'autant plus pour les jeunes, c'est interdit.
31:45On ne doit pas se promener sur la voie publique.
31:47On ne doit pas sortir de chez soi
31:49avec un couteau, tout simplement.
31:51Ce qui est terrible, Joseph, c'est que
31:53elle est courageuse, Mme Thoraval.
31:55Elle dit, elle met des mots
31:57sur des actes. Et là, ça ne plaît pas.
31:59Là, ça ne plaît pas du tout.
32:01Elle est courageuse.
32:03Elle vit le réel, donc elle parle du réel.
32:05Elle n'est pas haineuse du tout.
32:07Pas du tout. Moi, elle m'avait impressionné.
32:09C'est sa première prise de parole.
32:11En souffrance,
32:13comme sa population de ce qui s'est passé,
32:15on parle du meurtre
32:17d'un gamin de 16 ans
32:19par une bande haineuse.
32:21Et le racisme a raison sur ce sentiment
32:23de supériorité, mais qui s'accompagne
32:25très souvent de la haine.
32:27Et il y a des groupes
32:29qui ont la culture de la haine,
32:31qui développent la haine. On l'a connue
32:33dans le passé. Malheureusement, on le connaîtra dans le futur.
32:35Et l'enjeu,
32:37c'est de lutter contre toutes ces formes de haine.
32:39Ce n'est même pas une question de couleur.
32:41Parce que du racisme,
32:43anti-noir, anti-blanc, tout ce que vous voulez,
32:45ça existe.
32:47C'est ça, la lutte.
32:49C'est là où notre société,
32:51depuis plus de 2000 ans,
32:53nous dit que
32:55chaque être humain est infiniment respectable.
32:57Ça, c'est la société chrétienne.
32:59C'est un des grands messages des chrétiens.
33:01Chaque être humain est infiniment respectable,
33:03quelle que soit son origine, sa situation,
33:05sa couleur, sa race, tout ce que vous voulez.
33:07Il faut qu'on le remette au cœur de nos valeurs.
33:09Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des prêcheurs de haine
33:11qu'aujourd'hui, très majoritairement,
33:13pas que, mais très majoritairement,
33:15ils viennent de l'islamisme.
33:17Et ce que voit Mme Thoraval,
33:19c'est que, parce qu'il n'était pas
33:21de la communauté qui venait en face,
33:23ce gamin a été tué.
33:25Allez, un mot très rapide, parce que je vois
33:27qu'on parle de François Bayrou.
33:29C'est courageux de dire
33:31qu'aujourd'hui, il y a une inversion d'un certain racisme.
33:33Qui est ce racisme,
33:35entre guillemets, anti-blanc.
33:37Mais c'est réducteur. Le racisme n'est pas
33:39anti-blanc, anti-noir, anti-jaune.
33:41Le racisme en lui-même est condamnable
33:43et il faut, bien entendu, ne pas le limiter
33:45par un qualificatif
33:47qui vise à réduire le combat
33:49contre ce racisme-là.
33:51Qui fait en sorte qu'un homme ou une femme
33:53n'ait pas l'égal en droit
33:55d'un autre homme ou d'une femme.
33:57Allez, on va terminer avec François Bayrou.
33:59Je vais vous interroger dessus, Sylvain Maillard
34:01et Karine Abritch vous donnera également la parole
34:03puisque le Premier ministre a annoncé hier
34:05que le gouvernement allait lancer
34:07quatre chantiers d'ici le 15 avril.
34:09Il y a l'éducation,
34:11l'accès aux soins, la lutte contre la bureaucratie
34:13on en parle beaucoup sur
34:15CNews, ou encore les finances publiques.
34:17Et cela via l'installation d'une conférence nationale.
34:19En revanche, pas un mot
34:21sur la retraite. Là, on n'en parle pas.
34:23On voit tout ça avec
34:25Régine Delfour et
34:27Régine qui va tout nous dire.
34:29Je vais vous interroger, on va faire le débat.
34:33Après ses cent premiers jours, François Bayrou
34:35dévoile sa nouvelle feuille de route
34:37aux parlementaires.
34:39En premier lieu, des efforts en matière
34:41de défense, mais aussi de sécurité
34:43à l'échelon national et européen
34:45seront demandés.
34:47Des efforts qui seront exigeants.
34:49Autre domaine évoqué,
34:51l'action publique. Depuis sa prise
34:53de fonction, François Bayrou a mis
34:55en place une sorte d'audit sur l'émission
34:57de l'Etat, avec pour objectif
34:59leur efficacité, mais surtout leurs
35:01coûts. Un débat sera
35:03organisé sur les résultats pour dessiner
35:05un futur cadre budgétaire.
35:07D'ici le 15 avril,
35:09le gouvernement s'engage dans
35:11quatre domaines. L'éducation,
35:13l'accès aux soins, la lutte
35:15contre la bureaucratie et la
35:17situation des finances publiques.
35:19Dès cette semaine, des annonces
35:21seront faites en matière d'éducation,
35:23avec deux axes. La formation des
35:25enseignants et la reconquête de
35:27l'écrit. La santé
35:29est également au cœur des préoccupations.
35:31Le gouvernement souhaite
35:33pallier les déserts médicaux.
35:35Autre ambition affichée,
35:37la fin de la bureaucratie.
35:39L'Assemblée nationale examinera
35:41en avril le projet de
35:43simplification de la vie économique.
35:45L'avenir des finances publiques sera également
35:47débattu avec une conférence nationale
35:49en avril. Enfin,
35:51le Premier ministre évoque le lancement d'un débat
35:53sur qu'est-ce qu'être français ?
35:55Un débat qui, selon lui,
35:57devrait permettre de retrouver la conscience
35:59en un destin commun.
36:01C'est là-dessus que je vais vous interroger,
36:03et les uns et les autres,
36:05sur cette question. On ne va pas évoquer la santé,
36:07la bureaucratie, quoique ce sont des sujets
36:09ô combien importants et prioritaires,
36:11mais ça veut dire quoi, qu'est-ce qu'être français ?
36:13Pourquoi il lance cette question,
36:15le Premier ministre ?
36:17Je vous aurais bien répondu sur la bureaucratie,
36:19mais...
36:21Ça va vite, la petite passe !
36:27Pourquoi il lance cette question-là ?
36:29On voit bien qu'il y a
36:31un besoin, nous,
36:33de faire tous nation.
36:35On a des divisions, on a fait
36:37cette première partie d'émission,
36:39on voit qu'il y a des divisions profondes
36:41au sein du monde politique,
36:43mais plus généralement de la société.
36:45Donc, quelles sont les grandes valeurs
36:47qui nous portent à faire une nation ?
36:49Une nation pour nous, d'abord,
36:51être fiers de ce que nous sommes,
36:53des valeurs que nous portons, mais aussi nation vers l'extérieur.
36:55On est français, on a une vocation
36:57qui, en tout cas, de mon point de vue, je crois,
36:59est très généralement partagée,
37:01on a une vocation universelle,
37:03on a ce sentiment que nous devons porter
37:05quelque chose, peut-être en plus,
37:07peut-être qu'on a tort, mais enfin,
37:09on le porte profondément, on est la patrie
37:11de la déclaration des droits de l'homme,
37:13et donc nous devons porter quelque chose.
37:15Si on est profondément divisé, nous sommes faibles.
37:17Si nous portons des valeurs communes,
37:19nous sommes forts.
37:21Donc, je crois que c'est important de ce que dit le Premier ministre,
37:23et puis, il y a l'incarnation sur quatre sujets,
37:25la lutte contre la bureaucratie,
37:27c'est des choses aussi importantes,
37:29c'est aussi des choses qui
37:31minent ce que nous sommes.
37:33Là, on va étudier, moi je suis commissaire spécial
37:35sur le projet de loi de simplification
37:37économique,
37:39on va enlever, si nous votons,
37:41200 CERFA,
37:43c'est ce qui pollue la vie des entreprises
37:45au quotidien, de toujours déclarer,
37:47on va en supprimer 200.
37:49On commence à accélérer
37:51cette volonté de simplification.
37:53Mais vous savez,
37:55à chaque fois, il y a toujours une bonne raison
37:57pour qu'on ait mis un CERFA.
37:59Et parfois, les mêmes qui vous disent qu'il faut simplifier,
38:01vous ont largement complexifié d'autres domaines.
38:03Donc, tout le monde a toujours une bonne raison d'avoir un CERFA,
38:05à un moment, il faut simplifier,
38:07faire confiance aux Français,
38:09donner de l'initiative, sortir de ce
38:11principe de précaution,
38:13on est très opposé à ça.
38:15Je pense qu'il faut qu'on redevienne une nation d'ingénieurs
38:17qui invente, qui a confiance en elle.
38:19Je crois que c'est peut-être, pour finir là-dessus,
38:21ce que veut François Bayrou,
38:23c'est peut-être au fond qu'on retrouve notre confiance en nous,
38:25et donc pour parler à nous et parler au monde.
38:27Vous êtes un fin de tacticien,
38:29parce que vous avez réussi à parler de la bureaucratie
38:31alors que je vous avais posé une question sur qu'est-ce qu'être français.
38:33C'est mon métier. C'est votre métier, j'ai bien compris.
38:35Vous êtes très fort.
38:37Moi, je trouve ça fascinant
38:39de lancer cette question,
38:41d'être français.
38:43Moi, j'ai l'impression, justement,
38:45quand un pays, une nation, commence à douter d'elle-même,
38:47on lance ce type de débat.
38:49Vous parlez de faire nation, je suis d'accord avec vous,
38:51il y a besoin de faire nation, mais je ne suis pas certaine
38:53qu'en lançant un débat sur qu'est-ce qu'être français,
38:55vous allez faire nation. Moi, je crois au contraire
38:57que ça va semer toutes sortes de divisions,
38:59alors que sur ce plateau, Thierry,
39:01vous êtes français. Vous ne vous doutez pas
39:03du fait que vous êtes français. Vous êtes français
39:05peu importe si la vie évolue,
39:07la société évolue,
39:09mais vous êtes français.
39:11Donc, je trouve ça très particulier
39:13parce que finalement,
39:15c'est quoi? Vous appropriez,
39:17c'est un passé, c'est des valeurs,
39:19c'est un avenir aussi,
39:21mais de lancer cela, j'ai l'impression
39:23que ça fait un peu diversion.
39:25Ça fait diversion un peu.
39:27Notre société française est en plein clivage
39:29et c'est un petit peu tendu,
39:31et c'est peut-être la raison pour laquelle il a envie de lancer ce débat.
39:33Moi, j'ai l'impression que quand on lance un débat comme ça,
39:35au contraire, on crée une sorte de doute.
39:37On crée une sorte de doute et on fait diversion
39:39par rapport à tous ces enjeux,
39:41justement, que ce soit l'éducation, la santé,
39:43ce qu'on veut pour la suite des choses.
39:45Bernard et José.
39:47Je crois qu'on aurait déjà beaucoup à apprendre, Karima,
39:49des Français d'Amérique sur ce que c'est
39:51qu'être français, parce qu'il y a aussi
39:53une tradition de l'attachement
39:55à la langue française et
39:57à la francophonie. Moi, ce que j'attends
39:59de ce débat qui va être lancé, c'est qu'il ne soit pas uniquement
40:01au Parlement, et j'espère que
40:03les parlementaires renaissants s'appuieront à ce qui rayonne
40:05aussi dans les territoires. On a besoin
40:07de tous parler
40:09d'aujourd'hui, de notre attachement à la France,
40:11de ce patriotisme économique,
40:13de l'attachement aux droits de l'homme, de l'attachement aux grands
40:15principes généraux du droit, du respect
40:17d'autrui, du respect de la personne humaine.
40:19Et moi, Thierry, je terminerai pour
40:21vous dire, pour moi, c'est quoi être français
40:23aujourd'hui. C'est à la fois
40:25être
40:27fidèle à la nation,
40:29mais à faire société. C'est à la fois
40:31reconnaître l'apport de Clovis,
40:33reconnaître l'apport de Valmy,
40:35reconnaître l'apport de De Gaulle,
40:37mais aussi valoriser
40:39l'émergence de Zidane,
40:41de Riner et de Marchand. C'est ça, pour moi,
40:43être français, c'est tout cela à la fois,
40:45et c'est pas être uniquement dans un rail.
40:47Joseph, le mot de la fin, je termine avec vous.
40:49D'abord, je suis d'accord avec Karima, je pense pas
40:51que ce soit le moment de faire un débat
40:53qui va partir dans tous les sens.
40:55Enfin, pour moi, d'abord, c'est l'amour de la patrie.
40:57Et d'où je le tiens, ça ? De la Légion
40:59étrangère. Interroger
41:01ces étrangers qui deviennent français
41:03par le sang versé, qui arrivent dans
41:05un creuset, ils viennent de tout horizon,
41:07de toute religion, de toute...
41:09Et au bout d'un certain temps, quand on va leur poser la question,
41:11cette question simple,
41:13c'est l'amour de la France.
41:15Oui, c'est l'amour de la France. Ça commence
41:17par ça, et ça va avec une
41:19histoire qu'on accepte, avec ses points forts,
41:21ses points faibles, ses zones d'ombre, ses zones
41:23aussi qui sont très bonnes
41:25pour nous, mais pour le
41:27monde entier. On a apporté beaucoup de choses au monde,
41:29et il faut continuer.
41:31C'est une culture, c'est une langue, c'est ça,
41:33mais c'est d'abord l'amour. Et l'amour,
41:35ça se partage. C'est pour ça qu'en France,
41:37on a la capacité... Vous allez à la Réunion.
41:39À la Réunion, il y a des gens de toutes couleurs.
41:41Et vous leur dites,
41:43quand je suis allé la première fois, j'ai eu le malheur
41:45de dire, oui, en France. Ils m'ont dit, non, non,
41:47la France, c'est ici.
41:49Tu parles de la métropole.
41:51Et ils ont l'amour du pays,
41:53autant que je l'ai, et ils sont
41:55de toutes origines et de toutes couleurs.
41:57C'est ça, la France. Mais il faut l'accepter.
41:59Il ne faut pas vouloir nous changer.
42:01Il faut accepter cet amour de notre pays, c'est-à-dire
42:03l'amour de la patrie.
42:05Ça sera le mot de la fin. Merci les amis de m'avoir accompagné.
42:07Merci mille fois. N'oubliez pas,
42:09j'ai le petit ruban rouge.
42:11C'est le site d'action, la 31e édition.
42:13Donc n'hésitez pas à faire un don
42:15de 10 euros par SMS. Il suffit d'envoyer
42:17le mot de don au 9210.
42:19Et par téléphone, c'est le 110.
42:21Il ne me reste plus qu'à remercier l'équipe
42:23qui m'a entouré pour préparer cette émission.
42:25Carima, Olivier Loukano, Samuel Vasselin,
42:27Turveil, Quentin Lepore, félicité Kinnoucki
42:29évidemment pour l'information.
42:31Et on se retrouve tout à l'heure dans une heure.
42:33Carima, on se retrouve également dans une heure pour
42:35188 Infos Week-end qui durera
42:37deux heures de manière exceptionnelle.
42:39Aujourd'hui, tout de suite, c'est Michel Onfray et
42:41Laurence Ferreri. Bye bye, à tout à l'heure dans une heure.
42:43On sera là. Merci Thierry.

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