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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez-les, bienvenue, je suis très heureux de vous retrouver avec Audrey Bertour ce dimanche pour votre grand rendez-vous de la mi-journée.
00:00:08Bonjour Thierry.
00:00:09Comment allez-vous Audrey ?
00:00:10Très bien, merci beaucoup.
00:00:11Je vous présente nos invités du jour dans quelques instants, nos invités du dimanche, mais tout de suite le sommaire de cette première partie à la une.
00:00:17On va revenir encore ce dimanche sur l'affiche de la honte, l'affiche des insoumis ciblant Cyril Hanouna.
00:00:22Cette affiche suscite la polémique au sein même des insoumis.
00:00:25Manuel Bompard était l'invité il y a quelques instants de notre grand rendez-vous politique du dimanche.
00:00:30Et nous sommes dimanche, Elodie Huchard est avec nous, comme d'habitude.
00:00:34On va revenir sur l'interview de Bruno Rotailleau à nos confrères du parisien.
00:00:37Il revient longuement sur le rapport de force que la France doit instaurer avec l'Algérie.
00:00:41L'humiliation, ça suffit, dit-il.
00:00:44Et s'il n'est pas entendu, il démissionnera d'équipe d'âge avec Elodie Huchard.
00:00:49Enfin, on évoquera aussi ces raids américains contre les Houthis au Yémen.
00:00:53Il y aurait au moins, oui, au moins 31 morts.
00:00:55Donald Trump demande à l'Iran d'arrêter immédiatement son soutien aux Houthis.
00:01:00Le général Bruno Clermont, notre consultant de défense, sera avec nous.
00:01:04Voilà pour le menu de votre première partie.
00:01:06Mais tout de suite, premier tour de l'information avec vous, Audrey Bertheau.
00:01:10Et Emmanuel Macron recevra demain à l'Elysée le nouveau Premier ministre du Canada, Marc Carné,
00:01:15pour un déjeuner de travail.
00:01:17Les deux dirigeants échangeront au sujet de la guerre en Ukraine,
00:01:20mais aussi des crises internationales et de projets au cœur du partenariat stratégique entre les deux pays.
00:01:27Les rebelles Houthis au Yémen ont menacé de riposter aux frappes américaines
00:01:31qui ont visé plusieurs de leurs bastions, dont la capitale Sanaa.
00:01:34Au moins 31 morts ont été recensées hier.
00:01:37Donald Trump a promis l'enfer aux terroristes Houthis,
00:01:40après leur menace contre le commerce maritime et Israël.
00:01:44Et enfin, en Formule 1, le britannique Landon Norris, vice-champion du monde en titre,
00:01:49a remporté au volant de sa McLaren le Grand Prix d'Australie.
00:01:53Un Grand Prix d'Australie fortement perturbé par la pluie.
00:01:57Le tenant du titre Marc Verstappen a donc été battu ce dimanche.
00:02:01Et c'était à vivre sur Canal, ma chère Audrey.
00:02:04L'équipe du dimanche, présentation Naïm Fadel.
00:02:07Bonjour Naïma.
00:02:08Bonjour Thierry.
00:02:09Brice Socol, politologue, soyez le bienvenu Brice Socol.
00:02:12Karima Aboui, fidèle de l'émission évidemment, bienvenue en ce dimanche.
00:02:16Karima, Joseph Tounel, éditorialiste, soyez le bienvenu aussi.
00:02:19Et notre amie Elodie Richard, notre spécialiste politique.
00:02:22Et on va commencer, je vous le disais, par l'affiche de la honte, l'affiche des Insoumis,
00:02:26ciblant Cyril Hanouna, on vous en a longuement parlé.
00:02:29Le moins que l'on puisse dire, on va y revenir avec vous Elodie,
00:02:32c'est qu'elle a créé un certain malaise, même chez les Insoumis.
00:02:36Et Manuel Bompard a été notre invité ce matin, évidemment,
00:02:39nos confrères l'ont interrogé sur cette fameuse affiche.
00:02:42On l'écoute.
00:02:44Une fois que cette image a été générée par cet outil d'intelligence artificielle,
00:02:49cette image n'a ensuite pas été modifiée pour la faire correspondre
00:02:53avec un certain nombre de codes graphiques que vous représentez à l'antenne
00:02:56et que je trouve évidemment totalement inacceptable.
00:02:59Est-ce que vous avez utilisé GROC ?
00:03:01Est-ce que la formation qui a été donnée est juste ?
00:03:03Et je vais même vous dire, c'est une erreur de l'avoir utilisée,
00:03:05puisque précisément à la France Insoumise, nous avons normalement une règle
00:03:09qui est de ne pas utiliser les outils de l'intelligence artificielle
00:03:12pour de la conception graphique.
00:03:14Pourquoi nous l'avons retirée ?
00:03:15Tout simplement parce qu'à partir du moment où elle a commencé à être publiée,
00:03:18elle a été comparée, comme vous le faites à nouveau à cet instant,
00:03:22à des visuels qui sont des visuels clairement antisémites des années 30
00:03:26et que puisque ce n'était certainement pas notre intention,
00:03:29nous avons dû faire en sorte qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur ce sujet
00:03:33en retirant ce visuel, tout simplement.
00:03:35Alors, décliptage, Elodie Hichard, quand on écoute une partie de la réponse
00:03:40de Manuel Bompard, c'est encore un peu la faute de l'intelligence artificielle.
00:03:45Mais il n'a pas dit que cela.
00:03:46Alors non, vous avez raison de dire qu'il n'a pas dit que cela,
00:03:48parce que plus tard, il dit aussi qu'il n'aurait pas fallu publier cette affiche.
00:03:52Je pense que Manuel Bompard est le premier au sein de la France Insoumise
00:03:55à dire que cette affiche est une erreur et qu'il ne fallait pas la publier.
00:03:58Maintenant, on peut revenir sur l'intelligence artificielle.
00:04:01En revanche, notons quand même que le coordinateur du mouvement
00:04:04explique que c'est une erreur et c'est bienvenu
00:04:06parce qu'on ne l'avait pas entendu jusque-là.
00:04:08Effectivement, il y a toujours cette excuse de l'intelligence artificielle.
00:04:12Alors, il faut peut-être expliquer ce qui est gros pour les gens qui ne connaissent pas.
00:04:15C'est-à-dire qu'en fait, vous allez sur le réseau social
00:04:17pour qu'on comprenne bien de quoi on parle.
00:04:18Et donc, en fait, vous pouvez générer effectivement des montages.
00:04:21Par exemple, je peux mettre, moi, Emmanuel Macron déguisé en je ne sais quoi, etc.
00:04:26Mais en fait, tout cela fonctionne par mots-clés.
00:04:28C'est-à-dire que ça n'arrive pas par un hasard total.
00:04:31Donc, il faudrait savoir, lorsqu'ils ont utilisé cette intelligence artificielle,
00:04:35ce qu'ils ont demandé.
00:04:36Évidemment, nous n'y étions pas.
00:04:37Mais en tout cas, on voit que Manuel Bompa insiste sur le fait que ce soit une erreur,
00:04:41qu'elle n'aurait pas dû être publiée
00:04:42et que son travail en tant que coordinateur du mouvement,
00:04:44c'est qu'elle ne soit plus diffusée sur les réseaux sociaux.
00:04:47Après, il y a toujours de toute façon deux lignes à la France insoumise.
00:04:49Il y a ceux qui assument totalement et ceux qui se disent qu'effectivement,
00:04:53c'était peut-être une erreur.
00:04:54Ça ne change pas grand-chose au fait qu'elle ait été publiée.
00:04:57C'est quand même bien de reconnaître quand il y a une erreur.
00:04:58C'est bien de le dire.
00:04:59Et il l'a dit chez nous.
00:05:01Oui, et il l'a dit, pour le coup, clairement, il n'y a pas de doute.
00:05:04Il n'y a pas de doute.
00:05:05Joseph Tounel.
00:05:06Revenons un peu en arrière.
00:05:07Quel est le but ?
00:05:08Il y a eu une manifestation.
00:05:09Moi, ce qui me gêne, en premier, c'est qu'on cible des personnes physiques,
00:05:13Hanouna et d'autres, pour un appel à une manifestation.
00:05:16Le combat des idées, ce n'est pas des attaques personnelles.
00:05:19Les attaques personnelles, c'est le vieux principe stalinien qu'on retrouve.
00:05:23J'attaque des gens, je mens.
00:05:25Parce que là, il ment comme un arracheur de dents.
00:05:27C'est-à-dire, des photos de Cyril Hanouna, il y en a.
00:05:29Pourquoi la retoucher ?
00:05:31C'est quoi le but d'une retouche ?
00:05:33Un, c'est choquant de me mettre sa photo.
00:05:35Deux, pourquoi la retoucher ?
00:05:37Après, c'est de la faute à la machine.
00:05:38Ça ne tient pas.
00:05:39C'est vraiment la vieille méthode stalinienne.
00:05:40C'est-à-dire, au lieu de balayer devant ma porte,
00:05:43je prends mes ordures et j'essaye de les mettre dans le jardin des autres,
00:05:47en accusant notamment la chaîne CNews, c'est ce qu'il a fait ce matin,
00:05:50d'inviter des racistes.
00:05:52Moi, je n'en ai jamais vu sur cette chaîne.
00:05:54Je pense que s'il y en avait, ils auraient été sortis rapidement.
00:05:57Ce n'est pas parce qu'on est en désaccord avec LFI.
00:05:59Ce n'est pas parce qu'on est en désaccord avec l'antisionisme de LFI.
00:06:03Ce n'est pas parce qu'on est en désaccord avec des propos antisémites
00:06:05de membres de LFI qu'on a leur perversion.
00:06:09Ce qu'ils ont fait, c'est très, très pervers.
00:06:11Ils ne le font pas par hasard.
00:06:13Oui, effectivement, c'est de Juifsus.
00:06:15Oui, effectivement, dans LFI, il y a un appel à antisémitisme derrière.
00:06:20Oui, parce que c'est pour un projet électoral,
00:06:23parce qu'ils savent que dans une partie de la population,
00:06:25ce langage va porter des voix dans les urnes.
00:06:28C'est lamentable et dégueulasse.
00:06:30Tour au table, Naïmem Fadel.
00:06:32Parfait. Merci, Joseph.
00:06:34Parce que je pense que Joseph a bien résumé la situation actuelle
00:06:38et l'hypocrisie de LFI qui n'a eu de cesse d'importer tout ce qui pouvait
00:06:43faire augmenter aujourd'hui dans notre pays l'antisémitisme.
00:06:46Rappelons qu'il n'a eu de cesse de faire, notamment la campagne,
00:06:49que ce soit des législatives ou la campagne européenne,
00:06:53sur notamment le conflit israélo-hamas.
00:06:57Donc il continue tout simplement.
00:06:59Aujourd'hui, cette affiche, elle a bien été validée par quelqu'un,
00:07:02avant qu'elle puisse être publiée.
00:07:05Donc on voit bien que M. Bonpart, alors moi, à la différence d'Élodie,
00:07:09je trouve qu'il n'a pas été vraiment clair dans sa condamnation
00:07:13et que j'aurais aimé qu'il demande pardon par rapport à cette affiche.
00:07:17Donc pas convaincu par la défense de...
00:07:20Qu'il demande pardon à nos compatriotes de confession juive,
00:07:23parce que cette affiche, elle est clairement antisémite.
00:07:26Elle nous rappelle la plus triste période dramatique de notre pays
00:07:32et cette période extrêmement haineuse.
00:07:35Donc moi, je pense que M. Bonpart aurait dû, effectivement,
00:07:39s'excuser clairement et demander pardon encore une fois
00:07:43à nos compatriotes de confession juive,
00:07:45parce qu'aujourd'hui, ça en jette encore plus de l'anathème
00:07:48et ça suscite encore plus de haine.
00:07:51Et ça, malheureusement, aussi fracture la société,
00:07:54parce qu'en faisant cela, ils pensent que, pour le coup,
00:07:58ils vont alimenter aussi un électorat qu'ils pensent être antisémite.
00:08:03Alors, hasard ou pas, en tous les cas,
00:08:05je parle sous la gouverne d'Élodie Richard,
00:08:07un certain nombre de responsables de LFI
00:08:09sont invités au grand rendez-vous politique des différents médias ce matin.
00:08:12Donc on verra quelles sont les versions,
00:08:14s'ils se sont harmonisés sur une forme de réponse.
00:08:19J'ai entendu le patron, donc il est censé avoir la bonne version.
00:08:22Oui, mais vous savez bien.
00:08:24Le patron n'a pas toujours la bonne version.
00:08:26Je vous dis ça, on ne dit rien, comme on dit.
00:08:29Oui, c'est ça, on va voir.
00:08:31On est toujours un peu surpris, parfois.
00:08:33Permettez-moi juste encore une chose,
00:08:35parce que je trouve que Joseph en a très, très bien parlé.
00:08:38Moi, j'en ai marre.
00:08:39J'en ai marre que sous prétexte qu'on ne soit pas d'accord avec eux,
00:08:42qu'on ne soit pas sur leur ligne,
00:08:44qu'on dénonce le réel,
00:08:46qu'on essaye d'être au plus près de la situation que vit notre pays,
00:08:49qu'on soit traité d'extrême droite, de fasciste, etc.
00:08:53C'est eux les fascistes aujourd'hui.
00:08:55Et à vouloir couper les langues,
00:08:57à vouloir couper les langues, ben on coupe les têtes.
00:09:00Le problème, c'est qu'ils mettent des cibles sur les journalistes.
00:09:03Oui, exactement.
00:09:04Et qu'ils sont aussi, aujourd'hui, complices
00:09:07de ceux qui menacent pour couper les têtes.
00:09:09Allez, on avance parce qu'on y reviendra tout à l'heure.
00:09:11Brice et Karima, Brice Secol.
00:09:13Cette affiche illustre toute l'histoire
00:09:16de l'extrême gauche et de l'antisémitisme
00:09:18qui a commencé, comme vous le disiez justement,
00:09:20au 19e siècle, au 20e siècle.
00:09:22Avant, on parlait d'anti-sionisme.
00:09:24Vous vous souvenez, Staline parlait d'anti-sionisme.
00:09:26Les grandes purges des années 30 et 40,
00:09:28c'était l'anti-sionisme.
00:09:30C'était l'extrême gauche déjà.
00:09:32Ça, c'est le premier point.
00:09:33Et deuxième point, sur le plan politique,
00:09:34et politique nationale et d'actualité,
00:09:36on voit bien qu'aujourd'hui, on a une gauche
00:09:38qu'on peut qualifier de gauche corbine.
00:09:40Vous vous souvenez de Corbine, l'ancien
00:09:42président de parti travailliste
00:09:44qui avait été reçu par
00:09:46Mathilde Panot d'ailleurs,
00:09:48antisémite,
00:09:50et une gauche laïque et républicaine.
00:09:52Et donc aujourd'hui, dans la perspective
00:09:54des prochaines élections municipales et présidentielles,
00:09:56ce sont ces deux gauches qui vont
00:09:58s'affronter. Et on sent qu'aujourd'hui,
00:10:00la gauche corbine est en train de perdre du terrain
00:10:02puisque, dans son propre
00:10:04parti, des contestations
00:10:06commencent à apparaître.
00:10:08Carrément. Votre avis.
00:10:10Moi, je n'ai pas du tout été
00:10:12convaincue par
00:10:14la prestation de M. Bompard.
00:10:16Vous savez, il reconnaît
00:10:18cette erreur, mais pendant toute la
00:10:20période où il est questionné,
00:10:22finalement, il nous parle
00:10:24de l'intelligence artificielle.
00:10:26Il nous dit, vous, parce que
00:10:28oui, ça a été interprété comme ça,
00:10:30elle a été retirée parce que c'était même
00:10:32quelque chose d'inconscient. Finalement, peut-être
00:10:34quelque chose s'est arrivé comme ça. Finalement,
00:10:36l'espace public, c'est tout le monde.
00:10:38Et c'est les médias qui inventent ce parallèle.
00:10:40C'est nous qui avons découvert comme ça.
00:10:42On crée quelque chose. Non.
00:10:44L'affiche reproduit
00:10:46les codes véritables
00:10:48de l'antisémitisme. C'est assez clair.
00:10:50Il ne faut pas chercher très, très
00:10:52loin. Ce sont des codes
00:10:54qui sont connus et
00:10:56ils réapparaissent comme ça dans l'espace public
00:10:58dans de telles affiches. Donc, je trouvais
00:11:00que, vous savez, c'est un sujet qui est
00:11:02très important. On sait qu'il y a
00:11:04eu une réaction de ces actes antisémites
00:11:06au cours des derniers mois, particulièrement,
00:11:08évidemment, après ce qui s'est passé
00:11:10le 7 octobre, il y a eu cette explosion.
00:11:12Donc, c'est important qu'on en parle.
00:11:14Et il dit, là, je ne veux pas passer
00:11:16toute l'émission à parler de ça. Comme s'il y a une forme...
00:11:18Oui, il est agacé. Il savait
00:11:20qu'on allait l'interroger. C'était d'ailleurs
00:11:22la première question qu'on lui a posée.
00:11:24Donc, si c'est véritablement
00:11:26une erreur, qu'il l'assume
00:11:28et qu'il dise, oui, c'est une erreur et on s'excuse.
00:11:30Pas d'ambiguïté. Donc, non, je n'ai pas été convaincu.
00:11:32Et deuxièmement, ça aussi, il a voulu
00:11:34un peu éclipser, même retourner,
00:11:36renvoyer la question. Vous êtes sérieux?
00:11:38Vous êtes sérieux? Ils mettent
00:11:40véritablement des cibles dans le dos
00:11:42de journalistes, de présentateurs.
00:11:44C'est ce qui est condamnable.
00:11:46Évidemment, dans le cas de Cyril
00:11:48Hanoula, il y a toute cette connotation
00:11:50avec des affiches antisémites, mais vous mettez
00:11:52une cible dans le dos, vous mettez
00:11:54à la vindicte publique, vous
00:11:56encouragez. Même, ils ne vont pas dire
00:11:58qu'ils encouragent, mais qu'est-ce que ça fait quand vous mettez
00:12:00des photos comme ça et vous mettez en dessous
00:12:02une manifestation contre l'extrême-droite,
00:12:04ces idées, ces relais.
00:12:06C'est une incitation pour moi, clairement,
00:12:08à la haine, à des campagnes de
00:12:10diffamation dans l'espace public. C'est
00:12:12extrêmement grave et on ne parle pas ici
00:12:14de critiquer ou non une parole politique.
00:12:16Il fait le parallèle en disant, oui, mais quand vous
00:12:18vous mettez des extraits, par exemple,
00:12:20de personnalités, ça n'a rien à voir.
00:12:22On parle de gens qui sont dans l'espace public
00:12:24qui défendent des idées. Premièrement,
00:12:26on peut réfléchir sur les idées politiques,
00:12:28être pour, être contre, ça fait partie
00:12:30de la démocratie, mais de mettre comme ça
00:12:32des cibles dans le dos sur
00:12:34des journalistes, c'est inacceptable
00:12:36et ça mériterait une condamnation et des excuses
00:12:38publiques, claires et simples.
00:12:40Justement, sur les cibles, et là, je ne parle pas
00:12:42de Manuel Bompard qui, pour le coup, était sur notre plateau,
00:12:44mais on peut rappeler peut-être, par exemple, à des Marine Tendelier
00:12:46ou à des Sophie Binet qui mettent systématiquement
00:12:48une cible dans le dos de nos journalistes qui, accessoirement,
00:12:50il y a deux jours, notre collègue a été agressé.
00:12:52C'est très bien que les gens soient montés au créneau
00:12:54contre cette affiche, mais en revanche, quand ce sont des gens de la rédaction
00:12:56qui sont ciblés et qui, sur le terrain,
00:12:58se font agresser, on n'a pas vu
00:13:00beaucoup de politiques montés au créneau, encore moins
00:13:02nos confrères. Je pense que CNews, quand ça arrive
00:13:04dans une autre rédaction, a toujours été des autres rédactions.
00:13:06Et donc, c'est très bien, évidemment,
00:13:08de monter au créneau contre ces affiches, n'oubliant pas aussi
00:13:10le travail de tous ceux qui sont sur le terrain, qui, à chaque
00:13:12manifestation, sont en danger,
00:13:14sont menacés, et ceux-là, on n'en parle pas assez
00:13:16et la classe politique n'est pas franchement
00:13:18au taquet pour les soutenir.
00:13:19Là, il y a un vrai silence, c'est vrai.
00:13:20Et c'est vrai, vous avez raison de le rappeler, quand
00:13:22un confrère ou une consœur
00:13:24d'un média, d'un autre média,
00:13:26nous en parlons, nous l'évoquons sur l'antenne de CNews.
00:13:28En tant qu'ancien responsable
00:13:30syndical, j'ai honte
00:13:32pour les syndicats de journalistes.
00:13:34Quelles que soient les rédactions, je vois ce qui se passe
00:13:36dans les rédactions, le silence,
00:13:38le silence, alors que le repèque devrait être
00:13:40voilà des gens qui font leur métier,
00:13:42d'ailleurs, le journaliste qui va filmer,
00:13:44il filme,
00:13:46il filme une réalité, peut-être que la ligne éditoriale,
00:13:48ce n'est pas la sienne,
00:13:50il pense ce qu'il veut.
00:13:52Mais il fait son métier,
00:13:54son métier, c'est de raconter,
00:13:56le silence des syndicats de journalistes,
00:13:58c'est lamentable.
00:14:00Ils ne font pas le premier
00:14:02devoir d'un syndicat,
00:14:04défendre les salariés.
00:14:06Vous faites référence à la guettée
00:14:08Eric, où notre confrère a été
00:14:10agressé, idem la personne
00:14:12qui le protégeait,
00:14:14on lui dit non, tu ne filmes pas.
00:14:16C'est un espace public,
00:14:18c'est juste un espace public.
00:14:20Je voudrais juste rappeler
00:14:22que David Pujadas,
00:14:24justement, il me semble
00:14:26qu'il a tweeté,
00:14:28qu'il a même, je crois, dit sur une radio
00:14:30qu'il soutenait les journalistes
00:14:32de CNews, et puis je voudrais
00:14:34aussi souligner quelque chose qui me semble très important,
00:14:36c'est que Jean-Michel Apathy
00:14:38a tweeté pour soutenir aussi
00:14:40Cyril Hanouna et condamner
00:14:42cette affiche antisémite.
00:14:44Et notre confrère Patrick Cohen aussi.
00:14:46Et je voudrais aussi dire en quoi
00:14:48Cyril Hanouna ou Pascal Praud
00:14:50sont racistes.
00:14:52C'est bien de lire pour une fois.
00:14:54Ils apportent un soutien
00:14:56à notre chaîne.
00:14:58Une réaction,
00:15:00on l'a attendue, c'est celle de
00:15:02SOS Raciste, c'est important
00:15:04de le rappeler aussi.
00:15:06C'est assez court quand même.
00:15:08Une nouvelle fois la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon
00:15:10mettent manifestement un point d'honneur
00:15:12à n'exprimer aucune parole d'empathie
00:15:14à l'égard des Juifs.
00:15:16Un peu plus loin, dans le même poste,
00:15:18ils disent quand même que
00:15:20Cyril Hanouna est un troll
00:15:22télévisuel au service de l'extrême droite.
00:15:24Il faut soutenir,
00:15:26mais c'est quand même pas la bonne victime,
00:15:28ça les embête un peu.
00:15:30Et on a attendu la réaction.
00:15:32Touche pas à mon pote, sauf
00:15:34quand il est Juif, c'est tout.
00:15:36On va parler
00:15:38de Bruno Retailleau,
00:15:40ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait
00:15:42en longueur chez nos confrères
00:15:44du Parisien. Et attention, il menace
00:15:46de démissionner s'il n'est pas suivi
00:15:48sur le dossier de l'Algérie.
00:15:50C'est une petite musique qui monte depuis un certain temps
00:15:52parmi les proches de Bruno Retailleau.
00:15:54Quand il est arrivé au gouvernement,
00:15:56sous un gouvernement dirigé par Michel Barnier,
00:15:58il y avait une certaine logique.
00:16:00Rester sous un gouvernement centriste de quelqu'un
00:16:02qui a trahi à plusieurs reprises sa famille politique,
00:16:04c'était forcément plus compliqué.
00:16:06Certains ont estimé d'ailleurs qu'il aurait dû partir
00:16:08dès l'attentat de Mulhouse en disant
00:16:10je ne peux pas me contenter de communiquer
00:16:12avec lui, il faut des actes.
00:16:14Mulhouse était peut-être un peu trop tôt, mais on voit bien
00:16:16que selon cette interview, c'est la question algérienne
00:16:18qui est au centre des préoccupations du ministre de l'Intérieur.
00:16:20Il dit, je persiste et signe,
00:16:22j'ai été longtemps au gouvernement le seul à prôner
00:16:24ce rapport de force. On avait l'impression
00:16:26qu'il avait gagné un peu de terrain, le ministre de l'Intérieur.
00:16:28Après le dernier comité interministériel
00:16:30du contrôle de l'immigration, on voit François Bayrou
00:16:32qui arrive, qui explique qu'il est possible de renégocier
00:16:34peut-être les accords, etc.
00:16:36A ce moment-là, Bruno Retailleau dit,
00:16:38désormais ma ligne qui est celle du rapport de force avec l'Algérie
00:16:40est celle du gouvernement. Alors du gouvernement, oui,
00:16:42d'Emmanuel Macron, non, puisqu'il a été
00:16:44désavoué très peu de temps après et que
00:16:46malheureusement, ou en tout cas c'est comme ça que les choses
00:16:48se passent, sur le dossier algérien, s'il devait y avoir
00:16:50un dialogue avec l'Algérie
00:16:52sur les accords de 68, c'est pas Bruno Retailleau
00:16:54qui va les négocier, c'est pas François Bayrou, c'est
00:16:56Emmanuel Macron. Donc si au bout de la chaîne ça ne suit pas,
00:16:58tout ce que dit le gouvernement ne sert strictement à rien
00:17:00si on raccourcit. Bruno Retailleau
00:17:02qui poursuit toujours dans Le Parisien, au bout de la riposte
00:17:04il y aura la remise en cause des accords de 68.
00:17:06Qu'on m'entende bien, je ne veux pas d'un deuxième
00:17:08Mulhouse. Et forcément,
00:17:10le ministre de l'Intérieur le sait, s'il veut une carrière
00:17:12politique un peu plus longue, il a le droit d'y penser.
00:17:14A un moment donné, il se posera la question de son bilan.
00:17:16On est bientôt aux 6 mois de Bruno Retailleau
00:17:18à Beauvau, il faut des actes
00:17:20clairs, même si, une fois de plus, Bruno Retailleau
00:17:22n'est pas responsable de la gestion des relations
00:17:24avec l'Algérie et donc il lance effectivement
00:17:26cette menace. Je ne suis pas là
00:17:28pour une place mais pour remplir une mission, celle de
00:17:30protéger les Français tant que j'ai la conviction d'être utile
00:17:32et que les moyens me sont donnés. Je serai
00:17:34mobilisé mais si on me demandait de céder sur ce sujet
00:17:36majeur pour la sécurité des Français,
00:17:38évidemment que je le refuserai. Alors, c'est une
00:17:40menace claire de démission. Les menaces
00:17:42de démission marchent en général très mal
00:17:44avec Emmanuel Macron. Il n'aime pas ça.
00:17:46Mais il y a une certaine logique. Il a aussi un agenda
00:17:48personnel, Bruno Retailleau. Dans deux mois, il sera
00:17:50peut-être le président DLR.
00:17:52Imaginez que dans deux mois, la situation avec l'Algérie
00:17:54soit toujours la même. Quand il prend la parole, par exemple,
00:17:56dans une interview du Parisien, comment fait le ministre de l'Intérieur ?
00:17:58Il parle comme un ministre dans un gouvernement
00:18:00avec une loyauté au Premier ministre et au Président
00:18:02où il parle comme un patron de
00:18:04parti qui est de toute évidence opposé à ce que dit
00:18:06Emmanuel Macron. C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:18:08il y a un petit risque de schizophrénie qui peut arriver,
00:18:10de ne plus savoir comment il parle
00:18:12et de ne plus être libre de parole.
00:18:14Ça posera deux questions s'il démissionne vraiment.
00:18:16La première, celle de l'avenir des autres
00:18:18ministres LR au gouvernement. Il a un secrétaire
00:18:20d'État qui lui est rattaché. On ne voit pas très bien comment il resterait.
00:18:22L'analyse de l'agriculture, pourquoi Annie Gennevard resterait
00:18:24et pas Bruno Retailleau ? Et plus largement,
00:18:26si on va encore à l'étape d'après,
00:18:28est-ce que ça devient le socle commun ? Est-ce que du coup les LR ne sont plus
00:18:30au gouvernement mais en soutien ou est-ce que
00:18:32les LR se disent on est à deux ans de la présidentielle,
00:18:34on reprend vraiment notre liberté ?
00:18:36Est-ce que ce n'est pas aussi une réponse à Laurent Wauquiez qui lui reproche
00:18:38d'être justement sous le joug du gouvernement
00:18:40dans la conquête ? On n'espère pas pour lui
00:18:42parce qu'on n'espère pas que le ministre de l'Intérieur
00:18:44soit en train de gérer le dossier algérien
00:18:46en pensant à Laurent Wauquiez. Après, ce n'est pas
00:18:48totalement impossible. En tout cas, il est en train
00:18:50de répondre à la principale critique et d'ailleurs
00:18:52Emmanuel Macron, je crois que c'était à nos confrères
00:18:54du Figaro, il me semble, Emmanuel Macron
00:18:56qui aurait dit à son ministre de l'Intérieur qu'il avait
00:18:58besoin de savoir s'il était ministre de l'Intérieur ou président
00:19:00des LR. On pense souvent qu'on peut faire les deux,
00:19:02c'est devenu plus compliqué aujourd'hui.
00:19:04Merci pour cette analyse. Brice, en tant que
00:19:06politologue. En tant que politologue,
00:19:08le ministre de l'Intérieur
00:19:10a été depuis 3-4 mois
00:19:12un vrai marqueur sur la thématique
00:19:14sécuritaire. Il est rattrapé
00:19:16par la réalité politique de ce pays,
00:19:18c'est-à-dire il est rattrapé par quoi ?
00:19:20Au sein de ce gouvernement,
00:19:22vous avez d'autres ministres qui ne partagent pas
00:19:24ces points de vue. Deuxièmement,
00:19:26on est sur une majorité plus que relative.
00:19:28Troisièmement, on est sur un socle
00:19:30commun qui est aujourd'hui divisé.
00:19:32Et le ministre de l'Intérieur
00:19:34doit faire front
00:19:36sur le sujet des OQTF
00:19:38algériens, mais doit faire front
00:19:40dès demain à l'Assemblée nationale
00:19:42sur la proposition de loi
00:19:44sur le narcotrafic
00:19:46qui divise sa propre majorité.
00:19:48Et troisièmement,
00:19:50il doit faire front
00:19:52aux institutions.
00:19:54C'est-à-dire qu'on a un Président de la République
00:19:56qui de nouveau réapparaît sur la scène
00:19:58internationale via la politique étrangère
00:20:00et la politique de défense. Donc il dit politique étrangère,
00:20:02dit je gère la relation franco-algérienne.
00:20:04On a un Premier ministre
00:20:06qui, lui,
00:20:08est sur plutôt les thématiques intérieures,
00:20:10mais
00:20:12qui lui aussi est un peu mal à l'aise
00:20:14entre Retailleau et le Président de la République.
00:20:16Tout ça pour vous dire qu'on est dans une gouvernance
00:20:18institutionnelle et politique
00:20:20extrêmement difficile pour le ministre de l'Intérieur.
00:20:22Et je terminerai par le fait
00:20:24qu'il est candidat pour
00:20:26la présidence DLR
00:20:28et qu'il a besoin aussi d'obtenir des résultats.
00:20:30Et s'il veut sortir à un moment de ce gouvernement,
00:20:32il faut qu'il puisse sortir
00:20:34en disant je sors
00:20:36parce que je n'ai pas les moyens de mettre en oeuvre
00:20:38ma politique. Donc ce sont différents paramètres
00:20:40autour de Retailleau
00:20:42qui sont extrêmement difficiles à appréhender
00:20:44et à gérer pour le ministre de l'Intérieur.
00:20:46Mais c'est vrai, Elodie, il disait,
00:20:48il y a une petite musique montée depuis
00:20:50quelques semaines.
00:20:52Avec une thématique sécuritaire, aujourd'hui,
00:20:54on est à 10 mois des municipales,
00:20:56qui est aujourd'hui, lorsqu'on regarde
00:20:58les sondages d'opinion qui sortent,
00:21:00qui est la thématique numéro 1
00:21:02partagée par une majorité de Français.
00:21:04Sécuritaire, et on voit sécurité
00:21:06liée de plus en plus à la thématique immigration.
00:21:08Donc c'est un ministre
00:21:10de premier plan, c'est un ministre
00:21:12qui est en phase avec
00:21:14ce que souhaite une majorité de Français,
00:21:16mais qui institutionnellement et politiquement
00:21:18est en difficulté.
00:21:20Et il faut des résultats.
00:21:22Naïma, rapidement, le mot de conclusion.
00:21:24Effectivement, un ministre de premier plan
00:21:26en termes de diagnostic, c'est-à-dire
00:21:28il dit le réel et on le sent
00:21:30habité
00:21:32par sa fonction.
00:21:34Mais malheureusement, il devient
00:21:36de plus en plus inaudible
00:21:38parce que justement, il n'a pas aujourd'hui
00:21:40de vrais
00:21:42résultats qui donnent des signes
00:21:44forts. Et effectivement, ce qui s'est passé
00:21:46à Mulhouse, on aurait pu penser qu'à ce moment-là,
00:21:48il aurait démissionné en disant
00:21:50je n'ai pas les moyens de mener
00:21:52à terme, en tout cas
00:21:54de porter mes convictions
00:21:56et mon engagement. Il aurait pu aussi
00:21:58démissionner quand il a été désavoué
00:22:00parce que quand même, c'était quelque chose
00:22:02d'extrêmement grave pour lui, d'être désavoué
00:22:04par le président de la République
00:22:06qui clairement
00:22:08lui disait, ça ne vous regarde pas
00:22:10en ce qui concerne
00:22:12l'accord de 1968
00:22:14c'est mes prérogatives.
00:22:16Et d'ailleurs, Elouatan
00:22:18en Algérie ne s'est pas trompé puisqu'ils ont
00:22:20titré ministre rétaillé
00:22:22ou désavoué. Et en plus, il est aujourd'hui la cible
00:22:24clairement du régime
00:22:26algérien. Donc effectivement,
00:22:28comme disait Elodie, il ne peut pas rester
00:22:30au four
00:22:32et au moulin. Donc il faudra
00:22:34bien qu'actuellement, il démissionne
00:22:36très rapidement. Il faut des résultats.
00:22:38Parce que justement,
00:22:40on pourra aussi le tenir comptable
00:22:42de la faillite sécuritaire du gouvernement.
00:22:44On marque une pause si vous voulez bien.
00:22:46Merci Elodie, on se retrouve tout à l'heure. Oui, à midi.
00:22:48Allez, on se retrouve tout à l'heure. On ira
00:22:50à Cannes avec cette nouvelle attaque
00:22:52contre deux policiers. On écoutera David Glissnard d'ailleurs
00:22:54qui a fait référence à Bruno Otayou. Il était
00:22:56notre invité hier dans
00:22:58180 minutes. On l'écoutera.
00:23:00On marque une pause. On se retrouve dans quelques instants. A tout de suite.
00:23:02...
00:23:04Il est
00:23:0611h30. Merci de nous accueillir. C'est votre
00:23:08News Weekend ce dimanche.
00:23:10Je suis accompagné d'Audrey Bertheau
00:23:12comme tous les dimanches. C'est un plaisir de vous avoir à mes côtés.
00:23:14On commence par un tour d'horizon d'informations
00:23:16avec vous Audrey. Les alliés de l'Ukraine
00:23:18veulent faire pression sur Moscou.
00:23:20Les chefs de la diplomatie américaine
00:23:22et russe ont discuté des prochaines
00:23:24étapes pour mettre fin à la guerre
00:23:26en Ukraine. La porte-parole
00:23:28du département d'Etat des Etats-Unis n'a cependant
00:23:30donné aucune précision
00:23:32sur la date du prochain cycle
00:23:34de pourparlers américano-russes.
00:23:36L'ultimatum de Bruno
00:23:38Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
00:23:40a menacé de quitter le gouvernement si la France
00:23:42ne cède pas sur le dossier
00:23:44algérien. Tant que j'ai la conviction
00:23:46d'être utile et que les moyens me sont donnés,
00:23:48je serai mobilisé. Vendredi,
00:23:50le gouvernement a établi une première liste d'une
00:23:52soixantaine de ressortissants algériens
00:23:54à expulser. Et enfin, en rugby,
00:23:56le 15 de France remporte le
00:23:58tournoi Destination.
00:24:00Face à l'Écosse, les Bleus de Fabien
00:24:02Galtier ont battu 35 à
00:24:0416, donc l'Écosse. Et c'est le
00:24:0627e tournoi Destination remporté par la
00:24:08France, le deuxième du
00:24:10mandat Galtier. Plus de
00:24:129 millions de téléspectateurs ont suivi ce
00:24:14match hier soir. Vous avez regardé ?
00:24:16J'avoue que non.
00:24:18J'ai pas trop rugby, mais bon.
00:24:20Moi j'ai regardé. Très beau
00:24:22match. Bien évidemment, j'ai regardé.
00:24:24Mais j'ai regardé aussi ses news.
00:24:26J'ai regardé ses news et je regardais le match.
00:24:28Joseph Tounel est avec nous,
00:24:30fan de rugby évidemment.
00:24:32Brice Socol, vous êtes fan de rugby ?
00:24:34Fan de rugby, Clermont-Thois.
00:24:36Vive l'aise Montferrand. D'accord,
00:24:38on en profite. Karim Abrik,
00:24:40vous n'avez pas regardé ?
00:24:42Evidemment,
00:24:44j'accueille sa spécialité.
00:24:46Fan de hockey.
00:24:48Et Naïm Fadel. Oui, je l'ai regardé.
00:24:50Très bien. Bon,
00:24:52on va prendre la direction de Cannes si vous le voulez bien.
00:24:54On va reprendre
00:24:56le cours de nos sujets, de nos
00:24:58débats avec cette nouvelle
00:25:00attaque contre
00:25:02des policiers à Cannes.
00:25:04Un homme a été interpellé hier après-midi,
00:25:06on vous en a parlé, après avoir menacé des policiers
00:25:08avec un couteau. L'individu a été neutralisé
00:25:10à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique
00:25:12après avoir crié à l'AGBAR.
00:25:14On voit tout cela avec Franck Triviaux,
00:25:16Sabrina Birlain-Bouillet et
00:25:18Mathieu Devez.
00:25:20L'attaque contre des policiers
00:25:22a eu lieu ici, près du commissariat
00:25:24de Cannes. En fin de matinée ce samedi,
00:25:26un homme menaçant muni d'un couteau
00:25:28se jette sur une patrouille de police
00:25:30stationnée à proximité. Les forces de l'ordre
00:25:32doivent alors utiliser un pistolet à
00:25:34impulsion électrique pour le maîtriser.
00:25:36Interpellé, il crie à l'AGBAR.
00:25:38Le suspect est un étranger
00:25:40marocain sous OQTF âgé de 21 ans.
00:25:42Il est connu des services pour avoir
00:25:44dégradé des véhicules administratifs.
00:25:46Une attaque qui rappelle de mauvais souvenirs
00:25:48à ce policier. On a ce sentiment
00:25:50d'assister malheureusement et tristement
00:25:52à un remèque de 2021.
00:25:54Vous vous souvenez que quatre de nos collègues avaient été
00:25:56pris à partie sur l'arrière du commissariat.
00:25:58Et bien aujourd'hui, rebelote et dix-deux
00:26:00d'air. Heureusement, pas de blessés physiques.
00:26:02Par contre, moralement, psychiquement,
00:26:04j'ai eu mes collègues, c'est évidemment extrêmement
00:26:06compliqué. Le maire de la ville,
00:26:08David Lysnard, appelle le gouvernement à prendre
00:26:10ses responsabilités. C'est plus
00:26:12acceptable. Tous les pays
00:26:14arrivent à punir et
00:26:16à expulser les étrangers qui sont
00:26:18délinquants. Il n'y a pas de fatalité
00:26:20à ce que la France n'y arrive pas. Il faudra revoir le droit
00:26:22pour ça. C'est une évidence. On est au bout
00:26:24d'un système juridique. On n'a pas vocation,
00:26:26nous, la France, à accueillir
00:26:28tous les détraqués, terroristes,
00:26:30criminels du reste de la
00:26:32planète. On n'est pas la poubelle
00:26:34du monde. Lors de son examen médical,
00:26:36l'assaillant aurait déclaré au médecin
00:26:38avoir agi après avoir entendu
00:26:40des voix. Il était en rupture de traitement
00:26:42pour une pathologie mentale.
00:26:44L'année dernière, en France, sur les 140
00:26:46000 OQTF prononcés, seuls
00:26:4820 000 retours ont été enregistrés.
00:26:50Propos
00:26:52très forts de David
00:26:54Lysnard. Je vous ferai
00:26:56écouter David Lysnard puisqu'il a réagi hier
00:26:58dans notre émission, dans 180 minutes
00:27:00en direct. Mais
00:27:02on n'est pas la poubelle du monde, dit David Lysnard.
00:27:04On sent son exaspération.
00:27:06Il a raison. Il a raison parce que
00:27:08on voit, alors, cet homme,
00:27:10il est cinglé, d'accord, très bien.
00:27:12C'est un cinglé islamiste.
00:27:14Il y en a quand même beaucoup. On se demande
00:27:16si ça ne va pas ensemble.
00:27:18Qu'est-ce qu'il fait dehors dans
00:27:20la mesure où il s'en est déjà pris à une voiture de police,
00:27:22de la police municipale. On rappelle que la police,
00:27:24on appelait ça les gardiens de la paix.
00:27:26C'est-à-dire qu'un étranger
00:27:28qui s'en prend en représentant de la paix
00:27:30dans notre pays, eh bien, il n'a plus rien
00:27:32à faire dans notre pays et il n'a plus rien à faire
00:27:34en liberté. C'est un danger.
00:27:36C'est un danger pour l'ensemble de la population
00:27:38et c'est un danger aussi
00:27:40et plus particulièrement pour
00:27:42tous ceux qui sont d'origine immigrée dans notre
00:27:44pays, qui sont parfaitement installés,
00:27:46qui n'emmerdent personne ni le soir ni le matin.
00:27:48Mais c'est l'image qui est donnée.
00:27:50Si on n'est pas plus ferme avec cela, alors
00:27:52l'ensemble de la communauté française en souffre
00:27:54et particulièrement ceux, par exemple,
00:27:56qui sont d'origine marocaine et qui sont parfaitement
00:27:58intégrés. Donc si on veut mettre fin à ça,
00:28:00il faut être très ferme sur ce genre d'individus.
00:28:02Mais c'est ce qu'attend effectivement
00:28:04David Lysnard, Naïm M. Fadel.
00:28:06Oui, puis je rajouterais qu'il faut absolument
00:28:08aujourd'hui appliquer un principe de précaution.
00:28:10C'est-à-dire qu'à partir du moment où on a affaire à des gens
00:28:12aussi dangereux,
00:28:14il faut les mettre hors
00:28:16d'état de nuire et notamment les mettre
00:28:18dans les centres de rétention administrative en
00:28:20attendant qu'ils soient expulsés.
00:28:22Le Danemark le fait. Le Danemark, il met un centre
00:28:24de rétention administrative d'une manière
00:28:26illimitée, jusqu'à que la personne
00:28:28s'en aille ou que le pays accepte
00:28:30d'accueillir leurs ressortissants.
00:28:34Oui, encore une fois, c'est un sujet
00:28:36qui touche
00:28:38la collectivité locale, qui touche
00:28:40l'organisation de la sécurité à l'échelle du territoire.
00:28:42Et puis c'est un sujet
00:28:44qui préoccupe de plus en plus les Français.
00:28:46La thématique sécuritaire
00:28:48est le premier sujet
00:28:50évoqué par les Français
00:28:52dans la perspective des prochaines municipales.
00:28:54On a un, la sécurité. Deux, le cadre de vie.
00:28:56Trois, le logement.
00:28:58Donc les mesures doivent être prises et doivent être prises
00:29:00en urgence parce que, comme vous le disiez justement,
00:29:02ça peut mettre à mal l'ensemble de la communauté
00:29:04nationale, évidemment.
00:29:06Carrément, vous étiez à mes côtés hier
00:29:08dans 180 minutes quand David Lissnard
00:29:10s'est exprimé. Je vous propose de réécouter
00:29:12et je vous fais réagir juste après. David Lissnard,
00:29:14très en colère hier dans 180 minutes.
00:29:16Infos sur CNews.
00:29:18Il faut le mettre en prison
00:29:20pour protéger la société. Quand c'est
00:29:22un étranger, il faut le punir et l'expulser.
00:29:24Et la France, qu'on arrête
00:29:26de justifier cette impuissance
00:29:28en imaginant que la France serait obligée
00:29:30de garder des étrangers
00:29:32que les pays étrangers ne veulent pas
00:29:34et que ces pays étrangers, eux, n'acceptent pas
00:29:36leur ressortissage. Enfin, on marche sur la tête.
00:29:38Tout ça est insupportable. Il faut retrouver
00:29:40l'autorité de l'État. Et c'est ce que l'on va essayer
00:29:42de faire avec Bruno Rotailleau et d'autres.
00:29:44Carrément. Il fait référence
00:29:46à Bruno Rotailleau. Versus
00:29:48quand on a évoqué la possible
00:29:50démission de Bruno Rotailleau si,
00:29:52effectivement,
00:29:54il ne peut pas appliquer
00:29:56sa politique.
00:29:58Mais je pense que l'État
00:30:00doit ça aux Français. C'est-à-dire,
00:30:02même, j'allais dire, c'est le minimum,
00:30:04c'est la tâche première, c'est la
00:30:06mission première de l'État, c'est de protéger
00:30:08les citoyens. Et donc, sur ce
00:30:10grand débat sur l'État de droit,
00:30:12l'État du droit, c'est l'État du droit.
00:30:14Des lois. On arrive, effectivement, comme dit
00:30:16M. Lissner, au bout
00:30:18de cette logique complètement
00:30:20absurde où, finalement, on protège
00:30:22des agresseurs.
00:30:24On les laisse en liberté et on ne protège pas,
00:30:26finalement, d'un être citoyen.
00:30:28Et on a vu que l'histoire se répète.
00:30:30Elle peut être extrêmement grave. On a parlé
00:30:32d'une attaque au couteau
00:30:34envers des policiers. Fort heureusement,
00:30:36personne n'en est mort.
00:30:38Mais il y a eu des cas extrêmement graves.
00:30:40Est-ce qu'on a besoin de rappeler
00:30:42Philippines? Est-ce qu'on a besoin de rappeler l'affaire Lola?
00:30:44Est-ce qu'on doit rappeler l'affaire Mulhouse?
00:30:46Donc, il y a combien de personnes
00:30:48qui vont perdre la vie, qui vont être traumatisées?
00:30:50Et je pense qu'il y a quand même
00:30:52des leviers. On a de la difficulté
00:30:54sur la question des OQTF.
00:30:56Mais, entre-temps,
00:30:58pourquoi ces personnes sont relâchées si elles
00:31:00représentent une menace?
00:31:02Ils représentaient déjà une menace.
00:31:04Il est relâché. En plus,
00:31:06rajoutez là-dessus
00:31:08la question des équilibres
00:31:10psychiatriques ou psychiques.
00:31:12Donc, déjà, s'il ne peut pas
00:31:14être à l'extérieur, s'il n'est pas soigné.
00:31:16Et en plus,
00:31:18est-ce qu'il y a une question de radicalisation?
00:31:20Dans certains cas, ou ça, je ne sais pas
00:31:22pour ce cas précis, mais on l'a vu
00:31:24dans plusieurs cas sous OQTF.
00:31:26Donc, bref, oui, il y a cette urgence.
00:31:28Et Brice, le rappelé,
00:31:30c'est une des priorités des Français.
00:31:32Les Français en ont assez, qu'on n'aure pas des réponses
00:31:34à leurs inquiétudes.
00:31:36Ce sujet repose encore la question de la rétention administrative.
00:31:38Je crois que Bruno Retailleau avait proposé 220 jours
00:31:40de rétention administrative.
00:31:42Le droit européen le permet jusqu'à 18 mois,
00:31:44pas plus.
00:31:46Il y a un vrai sujet
00:31:48sur la thématique de la rétention administrative,
00:31:50qui est une mesure administrative
00:31:52et pas judiciaire, je tiens à le rappeler.
00:31:54Il y a la question aussi, évidemment, de toute la diplomatie
00:31:56et de la négociation.
00:31:58Là, c'est un marocain. Je pense que nos relations avec le Maroc
00:32:00se sont améliorées.
00:32:02On parle de l'Algérie, mais peut-être faut-il aussi parler
00:32:04du Maroc, de la Tunisie.
00:32:06Ce sont ces trois pays
00:32:08qui regroupent une majorité
00:32:10d'OQTF aujourd'hui.
00:32:12C'est un sujet à la fois judiciaire,
00:32:16c'est un sujet politique,
00:32:18c'est un sujet diplomatique
00:32:20et c'est un sujet, comme vous le disiez, de sécurité
00:32:22pour l'ensemble des Français et de nos concitoyens.
00:32:24Vous avez raison, Brice,
00:32:26mais déjà, commençons,
00:32:28de nous, de notre pays,
00:32:30à appliquer le principe de précaution
00:32:32pour, tout simplement, protéger
00:32:34les citoyens. Ces personnes-là,
00:32:36on sait très bien qu'elles sont dangereuses.
00:32:38Pourquoi on les laisse quand même sortir ?
00:32:40La plupart, on savait, ce monsieur-là,
00:32:4214 OQTF,
00:32:44demande de laisser passer consulaire,
00:32:4614 quand même.
00:32:48On savait parfaitement qu'il était dangereux
00:32:50et pourtant, on l'a laissé dans la nature.
00:32:52Donc, commençons par appliquer ce principe de précaution
00:32:54pour, tout simplement, protéger les citoyens
00:32:56Il y a un dernier sujet, excusez-moi,
00:32:58qui est la psychiatrie en milieu carcéral.
00:33:00On a délaissé
00:33:02complètement cette matière-là depuis
00:33:04des années. Je pense qu'il faut se reposer la question
00:33:06d'avoir un milieu carcéral.
00:33:08Et on l'a évoqué bien souvent sur ce plateau.
00:33:10Après, vous m'interrogez sur
00:33:12la manière
00:33:14qu'on a de qualifier les choses.
00:33:16C'est-à-dire, est-ce que toutes ces personnes-là sont réellement
00:33:18des personnes qui ont des problèmes psychiatriques ?
00:33:20Est-ce que tout Daesh a des problèmes
00:33:22psychiatriques ? Est-ce que tous ceux qui
00:33:24commettent dans les pays musulmans
00:33:26des attentats ont des problèmes psychiatriques ?
00:33:28Le problème, c'est qu'ici, on a du mal
00:33:30à qualifier, à analyser
00:33:32ce fanatisme religieux.
00:33:34– Allez, on va parler de ce qui se passe au Yémen et c'est important
00:33:36parce qu'il se passe des choses au Yémen et nous sommes
00:33:38avec le général Bruno Clermont, notre consultant
00:33:40en défense. Bonjour mon général,
00:33:42merci d'avoir accepté notre invitation
00:33:44et j'ai hâte de vous entendre.
00:33:46Je resitue un peu la situation
00:33:48au Yémen. Il y a eu des raids américains
00:33:50contre des houthis, vous savez.
00:33:52Il y aurait au moins 31
00:33:54personnes qui auraient été tuées
00:33:56selon un premier bilan annoncé ce matin.
00:33:58Dans un message sur son réseau social,
00:34:00le président américain a également demandé
00:34:02à l'Iran d'arrêter immédiatement son soutien
00:34:04aux houthis. Général,
00:34:06comment analysez-vous
00:34:08ces raids américains ? On le sait,
00:34:10les houthis sont aux ordres
00:34:12des lirans qui soutiennent la Russie.
00:34:14Que sait-on de cette attaque très précisément
00:34:16mon général ?
00:34:18– C'est vraiment une attaque de grande envergure,
00:34:20sans doute la plus grande attaque
00:34:22menée par les forces américaines
00:34:24depuis la mer Rouge, depuis le Méditerranée,
00:34:26depuis le golfe Persique, l'aéroport Persique.
00:34:28On sait qu'il y a de nombreuses forces américaines
00:34:30dans la région. On sait aussi qu'il y a clairement
00:34:32un lien entre la reprise des attaques houthis
00:34:34sur la navigation, ces raids et la reprise
00:34:36des bombardements de Tsars dans la bande de Gaza.
00:34:38Il faut bien comprendre que les houthis
00:34:40c'est une force yéménite puissante,
00:34:42surarmée par l'Iran, en missiles et en drones
00:34:44de toutes sortes. Alors ce raid américain
00:34:46est destiné à punir les houthis de la reprise
00:34:48des attaques contre les bâtiments US en mer Rouge.
00:34:50Il s'agit aussi de rétablir la liberté
00:34:52de navigation qui est très perturbée depuis des mois
00:34:54dans cette zone stratégique.
00:34:56Quelques chiffres, depuis 2023 les houthis ont
00:34:58attaqué 174 fois
00:35:00les navires de guerre américains
00:35:02et 145 fois les navires commerciaux.
00:35:04C'est énorme, c'est très largement impuni
00:35:06même si les USA les bombardent régulièrement
00:35:08les positions houthis avec l'aide des britanniques.
00:35:10Et quant à la France, elle,
00:35:12elle participe à une opération navale européenne
00:35:14qui elle, est purement défensive.
00:35:16Monsieur le Général, j'ai une question très précise
00:35:18à vous poser, donc très concrètement
00:35:20que peut faire Donald Trump et surtout
00:35:22comment peut-il mettre en oeuvre sa stratégie
00:35:24de la paix par la force ?
00:35:28C'est vraiment la bonne question
00:35:30parce que d'abord
00:35:32c'est pas le hasard si cette démonstration
00:35:34de force lancée par Trump
00:35:36intervient au moment où Poutine ne fait pas
00:35:38vraiment preuve de bonne volonté pour un cessez-le-feu en Ukraine.
00:35:40C'est clairement un message de
00:35:42fermeté. Les deux dossiers Israël
00:35:44et Ukraine sont en partie liés au travail de l'Iran
00:35:46qui soutient à la fois les houthis et la Russie.
00:35:48La stratégie de Trump
00:35:50c'est la paix par la force, vous l'avez dit,
00:35:52mais la paix par la force est plus facile à dire qu'à faire
00:35:54surtout au Yémen, car les houthis
00:35:56sont une force fanatisée, extrêmement
00:35:58coriace, qui a tenu tête pendant 8 ans
00:36:00à une coalition militaire de tous les pays du Golfe
00:36:02et qui tient tête à la très puissante
00:36:04marine américaine depuis plus de 18 mois.
00:36:06Cela signifie que les Américains,
00:36:08s'ils veulent supprimer la menace houthi, c'est pas un simple raid
00:36:10qu'il faut faire. C'est ce qu'on appelle
00:36:12pour les militaires une campagne aérienne, c'est-à-dire des centaines
00:36:14de missions de bombardement jour et nuit
00:36:16pendant des semaines. C'est ce que les Américains
00:36:18appellent la doctrine de la force écrasante.
00:36:20Et enfin, ça pose pour la
00:36:22première fois pour Trump la question iranienne
00:36:24parce que, vous l'avez dit, derrière les houthis
00:36:26il y a l'Iran et la question de son accès aux armes
00:36:28nucléaires. Il est évident que couper la tête
00:36:30du serpent iranien réglerait
00:36:32en partie les problèmes de la menace
00:36:34houthi. C'est ce à quoi poussent
00:36:36les tenants de la ligne dure aux États-Unis
00:36:38et en Israël. En résumé,
00:36:40les houthis et l'Iran testent Trump.
00:36:42Voilà Trump au pied du mur avec Poutine,
00:36:44avec les houthis et avec l'Iran.
00:36:46Biden a joué l'appaisement.
00:36:48Pas sûr du tout que Trump fasse la même chose.
00:36:50Merci pour cet éclairage
00:36:52Général Bruno Clermont, notre consultant en défense.
00:36:54C'est pas anodin, c'est pour ça que je voulais qu'on en parle absolument
00:36:56dans notre émission. C'est pas anodin ce qui se passe, vous voyez,
00:36:58vu le contexte international du moment.
00:37:00Il y a deux choses.
00:37:02Il y a la liberté de circulation des navires
00:37:04et l'axe de la mer Rouge. C'est un axe
00:37:06de ravitaillement, y compris pour l'Europe
00:37:08qui est essentielle, mais pour l'ensemble
00:37:10du monde. Et donc, il faut protéger
00:37:12cet axe. Les chiffres ont été rappelés.
00:37:14Ils s'en vendent d'ailleurs, les attaques
00:37:16174 navires
00:37:18attaqués par les houthis.
00:37:20Derrière, il y a l'Iran.
00:37:22N'oublions pas que l'Iran, c'est le nucléaire,
00:37:24l'enrichissement de l'uranium.
00:37:26Avec Israël qui ajuste au titre
00:37:28pour sa survie. Et le message
00:37:30qui est envoyé là, c'est aussi de dire
00:37:32on est capable de réagir. Jusqu'ici,
00:37:34les Américains, on a peu réagi.
00:37:36Avec moi, ça a changé. C'est aussi un message
00:37:38à l'Iran. Attention à ce que vous faites.
00:37:40Parce que si l'enrichissement
00:37:42d'uranium, vous ne respectez pas les règles
00:37:44internationales que vous avez promis de respecter,
00:37:46alors on ira avec Israël.
00:37:48Ils ont les moyens. On sait qu'aujourd'hui,
00:37:50Israël a les moyens
00:37:52de bombarder les sites
00:37:54iraniens nucléaires en très grande
00:37:56profondeur. Donc le message,
00:37:58il est clair. Il dit attention à ce que vous faites.
00:38:00Aujourd'hui, on tape les houthis. Demain, ça peut être vous.
00:38:02Oui, c'est un règle à plusieurs bandes.
00:38:04Il faut le remettre d'expression carrément.
00:38:06Tout à fait. Il y a ce message
00:38:08à l'Iran et ça va être intéressant de voir
00:38:10comment vont se positionner les États-Unis.
00:38:12Parce qu'au départ, quand Donald Trump
00:38:14avait été élu, on avait
00:38:16cette impression que c'était l'America
00:38:18first, qu'il voulait complètement se désengager
00:38:20à l'international. Mais on voit
00:38:22qu'il est en train de positionner
00:38:24ses pions. Ce n'est pas du tout
00:38:26ce qu'on imaginait nécessairement.
00:38:28Finalement, oui, il y a encore
00:38:30cette volonté de
00:38:32s'impliquer à l'international
00:38:34et de voir aussi de contrer cette menace.
00:38:36Parce que les houthis, ça fait quand même,
00:38:38vous l'avez mentionné, ça fait quand même des mois
00:38:40et des années, ils ont un pouvoir de nuisance
00:38:42qui est quand même extrêmement grave. Ils peuvent être
00:38:44extrêmement violents. Ils peuvent aussi
00:38:46bouleverser même les chaînes d'approvisionnement.
00:38:48Il y a cet aspect militaire, mais il y a aussi
00:38:50cet aspect sur le commerce
00:38:52international. Et ça aussi, ça a un impact.
00:38:54Et on sait que Donald Trump répond
00:38:56aussi à ces arguments.
00:38:58On oublie qu'ils ont fait des actes de piraterie.
00:39:00Mais ils ont détourné
00:39:02des bateaux avec leur équipage.
00:39:04Ils ont prisonnier l'équipage, qui sont des
00:39:06civils, qui n'ont rien à voir dans les affaires
00:39:08internationales. Et je précise que les rebelles
00:39:10hoyémen ont menacé ce matin de riposter
00:39:12évidemment à ces frappes américaines.
00:39:14Oui, parce qu'il y a deux messages.
00:39:16Il y a la nouvelle stratégie
00:39:18de Donald Trump qui est de favoriser le commerce.
00:39:20Et le commerce international,
00:39:2210% du commerce mondial passe
00:39:24par cet endroit.
00:39:26Passe par ce détroit.
00:39:28Deuxièmement, c'est un message
00:39:30aussi envoyé à l'Iran pour une
00:39:32raison simple. C'est que quand vous regardez
00:39:34le contexte géopolitique local,
00:39:36les proxys de l'Iran,
00:39:38le Hamas est
00:39:40exempt.
00:39:42Le Hezbollah est en partie exempt.
00:39:44Il n'est pas en capacité aujourd'hui d'inquiéter
00:39:46de nouveau Israël. Je le dis tout de suite.
00:39:48Même s'il reste une menace.
00:39:50Troisièmement, en Syrie, vous avez
00:39:52un nouveau gouvernement
00:39:54qui a été posé par les Saoudiens.
00:39:56Donc, l'ancien proxy
00:39:58iranien n'est plus présent en Syrie.
00:40:00Il reste qui ? Il reste les outils. Pour faire pression
00:40:02sur l'Iran, c'est le dernier proxy qu'il reste
00:40:04pour les Iraniens. Et donc, les Américains
00:40:06tapent encore une fois juste. Et s'ils veulent
00:40:08amener à un moment les Iraniens
00:40:10à une table
00:40:12de négociation avec les Saoudiens,
00:40:14les Israéliens,
00:40:16l'Iran est un pays
00:40:18qui est incontournable
00:40:20dans cette région du monde. Et taper les outils,
00:40:22ça permet de taper le dernier
00:40:24proxy iranien.
00:40:26Justement, il est incontournable l'Iran
00:40:28parce que, justement, il a ses proxys.
00:40:30Les chiites, le Hezbollah,
00:40:32les Houthis et le Hamas,
00:40:34qui pourtant, ce sont des sunnites, mais qui étaient
00:40:36aussi armés par l'Iran.
00:40:38Ceux qui sont incontournables
00:40:40sur cette région, c'est avant tout
00:40:42l'Arabie saoudite.
00:40:44Et le Qatar, puisque le Qatar
00:40:46finançait le Hamas.
00:40:48Donc, si on coupe les financements du Hamas,
00:40:50il ne pourra pas se réarmer.
00:40:52Donc, effectivement,
00:40:54en vue de cette paix dans cette région,
00:40:56Donald Trump a raison
00:40:58de vouloir neutraliser
00:41:00les proxys pour neutraliser
00:41:02l'Iran. Parce que le monde
00:41:04sunnite n'a pas intérêt à ce que,
00:41:06justement, l'Iran
00:41:08soit fort sur cette région, sur le Proche-Orient.
00:41:10N'oublions pas que quand on parle de l'Iran,
00:41:12on parle de la République des Mollahs.
00:41:14Parce que le peuple iranien,
00:41:16c'est la République des Mollahs.
00:41:18Et ayons quand même une pensée,
00:41:20un soutien pour ces femmes courageuses
00:41:22qui se lèvent contre les règles
00:41:24des Mollahs, qui ne mettent pas leur voile,
00:41:26qui sont emprisonnées pour ce fait,
00:41:28et certaines qui sont tuées, pendues.
00:41:30Où sont les féministes officielles en France ?
00:41:32C'est dans ce radio. Ça aussi, c'est un scandale.
00:41:34Et l'Iran ripostera à toute attaque.
00:41:36C'est ce qu'ont déclaré ce matin
00:41:38les gardiens de la Révolution, après
00:41:40le message de Donald Trump.
00:41:42C'est la fin, déjà, de cette
00:41:44première heure. On se retrouve dans
00:41:46quelques instants pour la deuxième heure de votre mini-news.
00:41:48J'espère que vous avez lu le journal du dimanche,
00:41:50les amis, parce que là, je conseille
00:41:52Oui, je relève la copie
00:41:54dans quelques instants. Je conseille
00:41:56à nos téléspectateurs de lire
00:41:58avec attention le journal du dimanche
00:42:00aujourd'hui, parce que là, si vous voulez connaître les vrais chiffres
00:42:02du désastre français et la situation économique
00:42:04française, lisez le journal du dimanche.
00:42:06On sera avec Marc Toiti,
00:42:08qui réagira à ces chiffres.
00:42:10Ça fait peur, évidemment.
00:42:12Mais on vous donne les vrais chiffres sur CNews.
00:42:14Restez avec nous, restez-nous fidèles.
00:42:16C'est la fin de cette émission. Faut-il le rappeler ?
00:42:18A tout de suite.
00:42:20Il est midi.
00:42:22Rebonjour. On est très heureux
00:42:24de vous accueillir avec Audrey Berto
00:42:26ce dimanche pour votre rendez-vous de la
00:42:28mi-journée, votre mini-news week-end.
00:42:30Ça va, Audrey, pour cette deuxième heure ?
00:42:32On a beaucoup de sujets à aborder pour cette deuxième heure.
00:42:34Je vous représente notre équipe du dimanche dans quelques instants.
00:42:36Mais tout de suite, le sommaire.
00:42:38On va commencer par la une du journal du dimanche.
00:42:40Tiens donc, si vous voulez tout savoir
00:42:42sur la vraie situation économique de la France,
00:42:44vous lisez avec attention le JDD,
00:42:46impôts, dettes, déficits commerciaux.
00:42:48Les vrais chiffres du désastre français.
00:42:50Le montant des impôts et des cotisations
00:42:52a augmenté de 200 milliards d'euros
00:42:54depuis 2017.
00:42:56Et en six ans, la dette publique a explosé de 37%.
00:42:58Beaucoup plus que nos voisins, d'ailleurs.
00:43:00On va tout vous dire. Mark Twaty sera notre invité.
00:43:02On évoquera aussi
00:43:04ce qui s'est passé dans un lycée de Poissy
00:43:06dans les Yvelines. Une mère armée d'un couteau
00:43:08a réussi à s'introduire dans cet établissement
00:43:10avec deux de ses enfants. Elle aurait voulu
00:43:12régler ses comptes avec un autre élève
00:43:14de l'établissement. C'est juste dingue.
00:43:16Enfin, vous le savez, c'est la semaine
00:43:18de la langue française et de la francophonie.
00:43:20C'est un sujet majeur pour CNews. Serge Dubif,
00:43:22président de l'Entente Ile-de-France-Québec
00:43:24sera notre invité.
00:43:26Vous le verrez, Serge Dubif se bat
00:43:28contre les anglicismes.
00:43:30Voilà pour notre menu pour cette
00:43:32deuxième partie. Tout de suite, nouveau tour
00:43:34de l'info avec vous, Audrey.
00:43:36Avec cette polémique
00:43:38autour de l'affiche de la France insoumise
00:43:40qui reprend les codes
00:43:42des caricatures antisémites.
00:43:44Manuel Bompard, invité du grand rendez-vous CNews
00:43:46Europe 1 et Les Échos, a reconnu
00:43:48que c'était une erreur. LFI n'a jamais
00:43:50visé une personne en fonction de sa confession
00:43:52religieuse ou son origine.
00:43:54C'est justifié Manuel Bompard.
00:43:56Ce matin, en Macédoine du Nord,
00:43:5851 personnes sont décédées
00:44:00et plus de 100 ont été blessées
00:44:02dans l'incendie d'une boîte de nuit.
00:44:04Le drame s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche.
00:44:06Le feu a pris dans une discothèque bondée
00:44:08de la ville de Cocagny où jouait
00:44:10un groupe de hip-hop très célèbre dans le pays.
00:44:12L'incendie aurait été provoqué par
00:44:14l'utilisation d'engins pyrotechniques
00:44:16selon des médias locaux.
00:44:18Et enfin, aux Etats-Unis, comme chaque
00:44:20année, à l'occasion de la Saint-Patrick,
00:44:22la rivière Chicago se teint en vert.
00:44:24Un moyen de célébrer de manière
00:44:26originale les festivités de la Saint-Patrick
00:44:28dont le vert est bien sûr la couleur
00:44:30emblématique. A Chicago, teint de la rivière
00:44:32est d'ailleurs une vieille tradition
00:44:34datant de 1962.
00:44:36C'est très beau.
00:44:38C'est magnifique.
00:44:40Je vous présente
00:44:42l'équipe du dimanche.
00:44:44Naïma Hempel est toujours avec nous.
00:44:46Brice Socol, Karim Aboui,
00:44:48Joseph Stouvenel et Elodie Huchard.
00:44:50On va commencer
00:44:52en évoquant cette une du journal
00:44:54du dimanche. Je vous conseille
00:44:56fortement sa lecture. Je vous le disais, si vous voulez
00:44:58tout connaître sur la vraie situation de la France,
00:45:00la situation économique, j'entends.
00:45:02La une, les impôts, dettes, déficits
00:45:04commerciaux, vous voyez les vrais chiffres du désastre
00:45:06français, le montant des impôts et des
00:45:08cotisations augmentées de 200 milliards
00:45:10d'euros depuis 2017.
00:45:12Hélène Charpy nous détaille tout cela et on sera
00:45:14avec Marc Twaty juste après.
00:45:16La France,
00:45:18dernière de classe en économie.
00:45:20Alors que le déficit public
00:45:22a atteint les 175 milliards
00:45:24d'euros en 2024 et
00:45:26que la dette publique, elle, a
00:45:28explosé de 37% depuis
00:45:302017, la France est le pays
00:45:32de l'Union Européenne où la dépense
00:45:34publique est la plus élevée. Elle représente
00:45:3658% du PIB.
00:45:38Des dépenses loin de
00:45:40ralentir avec le projet d'Emmanuel Macron
00:45:42de doubler le budget militaire de la
00:45:44France d'ici 2030.
00:45:46Pour financer le tout, le Président
00:45:48avait promis qu'aucune hausse d'impôts
00:45:50ne pèserait sur les ménages français. Pourtant,
00:45:52des pays de l'OCDE,
00:45:54la France est celui qui subit la pression
00:45:56fiscale la plus élevée avec
00:45:5846% de son PIB.
00:46:00Et les premiers perdants sont les français.
00:46:02Entre 2017 et 2023,
00:46:04les personnes en risque
00:46:06de pauvreté ont augmenté de 17%.
00:46:08C'est la plus grande évolution
00:46:10parmi les pays de l'Union Européenne.
00:46:12Un taux de pauvreté
00:46:14qui est d'ailleurs aussi alimenté
00:46:16par la baisse significative
00:46:18de la part des emplois industriels dans le
00:46:20total des emplois français.
00:46:24Bon, et le dit Huchard,
00:46:26on n'est pas champion du monde d'Europe de France,
00:46:28dans le domaine.
00:46:30On n'est pas les Mozart de la finance.
00:46:32C'est le moins qu'on puisse dire.
00:46:34Il y a surtout plusieurs problèmes dans ces chiffres.
00:46:36Qu'on ait une dépense publique importante,
00:46:38mais on pourrait avoir une dépense publique
00:46:40importante et efficace.
00:46:42Avec des services publics qui fonctionnent très bien,
00:46:44avec une protection sociale qui protège bien
00:46:46tout le monde, et on ne serait pas à ce taux
00:46:48de pauvreté. En fait, le problème, il est double.
00:46:50C'est un, effectivement, beaucoup trop
00:46:52de dépenses publiques et deux,
00:46:54pas assez de résultats. C'est-à-dire qu'à un moment donné,
00:46:56on va comprendre que dans les chiffres, qui dépense le plus ?
00:46:58C'est nous. Qui sont le moins efficaces ?
00:47:00C'est aussi nous. Donc, il y a quand même un petit problème.
00:47:02Et puis, effectivement, la dette, à chaque fois,
00:47:04ça semble quelque chose, peut-être moins d'ailleurs,
00:47:06depuis que Michel Barnier a alerté,
00:47:08de très flou pour les gens qui ne comprennent pas très bien
00:47:10comment cette dette a pu filer.
00:47:12On se rappelle de l'époque du Covid. Le quoi qu'il en coûte,
00:47:14c'était sans doute merveilleux que personne ne perde son emploi,
00:47:16qu'on laisse des entreprises pouvoir continuer
00:47:18à fonctionner, etc. Mais on voit l'argent
00:47:20magique à chaque fois, ce que ça a été,
00:47:22les boucliers tarifaires, etc.
00:47:24Ça se paye. Et à un moment donné, effectivement,
00:47:26aujourd'hui, nos finances publiques, c'est même plus
00:47:28qu'elles ont dérapé, c'est pire que ça.
00:47:30Il y a une commission d'enquête à l'Assemblée pour faire le point
00:47:32là-dessus. Mais cette dépense publique qui a dérapé,
00:47:34qui a explosé, cette dette qui continue à augmenter,
00:47:36c'est aussi l'avenir qui se joue.
00:47:38C'est les 20-30 prochaines années où on ne pourra pas investir
00:47:40et où donc, on risque d'avoir toujours plus
00:47:42de dépenses publiques et encore moins d'efficacité
00:47:44parce qu'on ne sera plus en mesure d'investir.
00:47:46Là, en fait, finalement, on vit à la petite semaine.
00:47:48On dépense, on dépense. Mais les grands travaux,
00:47:50les grandes réformes, tout ça,
00:47:52nécessitent de l'argent, ce qu'on n'est pas loin
00:47:54de ne plus avoir.
00:47:56– Proverbe bourdin, c'est à la fin de la foire que l'on compte
00:47:58et on voit la situation.
00:48:00Marc Twaty, bonjour. Conseil économique
00:48:02d'Itoro. Soyez le bienvenu, Marc.
00:48:04Quel constat ?
00:48:06Quel constat ?
00:48:08– Écoutez, c'est dramatique
00:48:10parce que moi, ça fait des années que j'alerte,
00:48:12évidemment, parce que ce n'est pas
00:48:14tombé du ciel, cette catastrophe économique.
00:48:16On a l'impression de découvrir le chaud.
00:48:18Mais non, ça fait des années que moi, j'alerte,
00:48:20notamment sur CNews, sur ma chaîne YouTube,
00:48:22sur tous les médias.
00:48:24Malheureusement, on n'est pas, on est dans une fuite en avant
00:48:26permanente et c'est vrai que la situation,
00:48:28la gestion du coronavirus
00:48:30a aggravé la situation parce qu'on a augmenté
00:48:32la dette publique n'importe comment.
00:48:34Je vais vous donner juste deux chiffres très simples, vous allez comprendre.
00:48:36Depuis 2020 à aujourd'hui,
00:48:38la dette publique française
00:48:40a augmenté de
00:48:42915 milliards d'euros.
00:48:44On n'a pas encore les chiffres du quatrième trimestre,
00:48:46915 milliards d'euros. Sur la même période,
00:48:48le PIB, c'est-à-dire la richesse qu'on crée
00:48:50en France, donc
00:48:52augmenter de l'inflation, a augmenté de
00:48:54450 milliards d'euros.
00:48:56Prendre des comptes écarts, c'est quasiment du simple au double.
00:48:58Donc ce qui veut bien dire qu'aujourd'hui,
00:49:00on dépense, mais il n'y a pas
00:49:02de résultat à la clé,
00:49:04il n'y a pas de croissance feinte,
00:49:06le chômage va continuer
00:49:08d'augmenter, il y a des créations d'emplois
00:49:10qui s'effondrent, et en plus,
00:49:12comme on vient de l'évoquer, malheureusement,
00:49:14la situation sociale dérape.
00:49:16Parce que si on avait beaucoup de dettes publiques,
00:49:18beaucoup de dépenses publiques, mais qu'en échange,
00:49:20on avait une situation de croissance feinte,
00:49:22de baisse du chômage, de baisse
00:49:24de la pauvreté, de baisse des inégalités,
00:49:26on pourrait dire au diable avarice.
00:49:28Mais c'est exactement l'inverse qui s'opère,
00:49:30et donc il faut changer
00:49:32de logiciel, c'est ça le plus important.
00:49:34Je vous donne aussi un chiffre important, parce que souvent
00:49:36on me dit, oui mais on ne peut rien faire en France,
00:49:38ce sont les dépenses sociales, vous comprenez,
00:49:40donc on ne va pas les enlever. Bon déjà, je pense qu'on peut
00:49:42améliorer le fonctionnement des dépenses sociales,
00:49:44mais sans parler de cela. Quel est
00:49:46aujourd'hui le deuxième poste des dépenses ?
00:49:48Premier poste des dépenses publiques, c'est effectivement
00:49:50les prestations sociales. Deuxième poste,
00:49:52tenez-vous bien, ce sont les dépenses
00:49:54de fonctionnement. C'est-à-dire le fonctionnement
00:49:56de la puissance publique aujourd'hui,
00:49:58c'est 32% de toutes
00:50:00les dépenses publiques. C'est ça le drame,
00:50:02c'est que ce n'est pas du social, c'est simplement
00:50:04qu'encore une fois, on veut faire plaisir
00:50:06à Pierre-Paul et Jacques, et dernière, il n'y a pas,
00:50:08comme on l'évoquait à l'instant, d'investissement,
00:50:10d'innovation, de social. Marc,
00:50:12une fois qu'on a dit ça,
00:50:14pour les nombreux téléspectateurs qui
00:50:16regardent ces news, qu'est-ce qu'on peut
00:50:18leur dire ? Parce qu'on fait quoi maintenant
00:50:20avec cette situation-là ?
00:50:22Alors c'est très simple, moi ça fait des
00:50:24années qu'également je propose ce que j'appelle
00:50:26une thérapie de choc bienveillante. Aujourd'hui,
00:50:28il faut savoir que la France, nous sommes
00:50:30numéro un du monde des dépenses publiques
00:50:32et numéro un du monde des impôts.
00:50:34Donc c'est clair qu'il faut baisser les deux.
00:50:36Moi j'ai envie de dire d'abord, pour restaurer la confiance,
00:50:38donner du pouvoir d'achat, il faut
00:50:40baisser les impôts pour tous,
00:50:42les entreprises, les ménages, par exemple,
00:50:44la CSG, que tout le monde paye. Donc là, on pourrait
00:50:46donner effectivement du grain à moudre pour tout le monde,
00:50:48y compris les entreprises, mais dans le même temps,
00:50:50il faut également réduire la dépense
00:50:52publique, et notamment les dépenses de fonctionnement
00:50:54d'au moins 50 milliards d'euros
00:50:56et c'est très facile à faire.
00:50:58Regardez, sur les trois dernières années,
00:51:00ces mêmes dépenses de fonctionnement ont augmenté
00:51:02de 92 milliards d'euros. Vous vous rendez
00:51:04compte ? Ce gaspillage incroyable,
00:51:06c'est tout ce qu'on appelle les comités théodules,
00:51:08vous savez, alors l'INSEE
00:51:10appelle ça les ODAC,
00:51:12l'administration centrale. Il y en a 700
00:51:14en France, vous savez, c'est des comités théodules.
00:51:16Alors la plupart ne servent pas à grand-chose.
00:51:18Vous savez combien ça coûte chaque année ?
00:51:20Si je suis de l'INSEE, j'invente pas,
00:51:22150 milliards d'euros. Donc qu'on ne me
00:51:24dit pas qu'on ne peut pas faire des économies quelque part
00:51:26pour financer l'investissement ou l'effort
00:51:28de guerre, ce que vous voulez, sans
00:51:30ponctionner ou piocher dans l'épargne
00:51:32des Français, ou rediriger l'épargne des Français.
00:51:34C'est évidemment inadmissible.
00:51:36Donc ça, il y a des moyens, nous pouvons réagir,
00:51:38le seul problème, c'est qu'il faut du courage
00:51:40politique, il faut avoir une volonté politique.
00:51:42Il faut du courage politique, Marc.
00:51:44Restez avec nous, vous réagissez
00:51:46quand vous le souhaitez, on va faire réagir
00:51:48nos invités, évidemment.
00:51:50Brice,
00:51:52il y a des pays qui sont meilleurs que nous,
00:51:54de loin. Il y a des pays qui sont
00:51:56meilleurs que nous, on prend l'Espagne, on peut prendre le
00:51:58Portugal et on peut prendre
00:52:00l'Italie également.
00:52:02L'Italie, aujourd'hui, a un excédent budgétaire
00:52:04de 9,6 milliards d'euros, ça fait rêver
00:52:06tous les pays européens.
00:52:08Leur déficit
00:52:10est passé de 7,2 à
00:52:123,4 en un an et demi.
00:52:14Donc oui, c'est un pays exemplaire.
00:52:16Mais comme l'Espagne, comme le Portugal,
00:52:18parce qu'ils ont su faire les réformes nécessaires
00:52:20et réduire cette dépense
00:52:22publique...
00:52:24Pardon ?
00:52:26Ils ont su
00:52:28réduire cette dépense publique,
00:52:30ils ont su dynamiser
00:52:32leur industrie. Ce sont déjà des
00:52:34pays qui ont vraiment une vraie
00:52:36culture industrielle que nous n'avons plus.
00:52:38Aujourd'hui, l'industrie, c'est 10% du pays qu'il y a en France.
00:52:40Qu'est-ce qu'on a fait pour en arriver là ?
00:52:42C'est dingue.
00:52:44Dans notre ouvrage sur comment les imaginaires
00:52:46transforment la France, les Français
00:52:48nous disent, mais où va ce pognon de dingue ?
00:52:50Ils ne comprennent pas.
00:52:52Il faut du courage, c'est ce que dit Marc Twaty, il faut du courage politique
00:52:54pour prendre des mesures. On n'a pas ce courage en France.
00:52:56C'est du courage
00:52:58et ce sont des choix, comme le disait
00:53:00M. Twaty, ce sont des choix à faire.
00:53:02La dépense publique,
00:53:04c'est 52% du PIB, vous le rappeliez,
00:53:06et 31% va à la protection sociale
00:53:08et 2%
00:53:10va à l'hôpital.
00:53:12Donc en fait,
00:53:14ça m'a frappé quand j'ai regardé ça.
00:53:16On est protégé,
00:53:18on est censé être protégé,
00:53:20mais pas censé parfois être soigné.
00:53:22Et ce décalage-là, une majorité
00:53:24de Français ne le comprend plus.
00:53:26On termine le tour de table. Joseph, Karima et Naïma
00:53:28et je suppose que Marc Twaty vont intervenir.
00:53:30Mais on termine le tour de table, Marc, si ça ne vous dérange pas.
00:53:32L'exemple des hôpitaux
00:53:34est excellent parce que, d'abord,
00:53:36un, dans la situation, il faut faire des économies.
00:53:38Mais la première des choses,
00:53:40c'est que ceux qui ont des dettes doivent les rembourser.
00:53:42Je rappelle que l'Algérie, juste pour 2023,
00:53:44c'est 45 millions de dettes.
00:53:46Comment se fait-il qu'on n'exige pas
00:53:48de l'Algérie et des autres pays qui ont des dettes ?
00:53:50On a un peu de mal avec l'Algérie, ça ne vous a pas échappé ?
00:53:5245 millions, ce n'est pas rien.
00:53:54On comprend les mesures en disant
00:53:56« Terminé, il n'y a plus de ministre algérien
00:53:58qui vient se faire soigner à l'œil chez nous
00:54:00et vous devez rembourser vos dettes. »
00:54:02Les mesures d'économie,
00:54:04ça a été dit, les comités étaient audules,
00:54:06il y en a un certain nombre.
00:54:08Je me rappelle une promesse d'Emmanuel Macron
00:54:10qui était de dire « On a trop de parlementaires,
00:54:12on va baisser le nombre de parlementaires. »
00:54:14Courage politique !
00:54:16Quand on gère une entreprise,
00:54:18quand il y a moins de boulot, on licencie.
00:54:20Une partie du travail de parlementaire
00:54:22est partie au niveau européen.
00:54:24On a toujours autant de parlementaires en France.
00:54:26A l'Assemblée nationale,
00:54:28577 députés,
00:54:30on a 348 sénateurs.
00:54:32Pourquoi pas 348 députés ?
00:54:34Un député, ça coûte
00:54:36un peu plus d'un million par an.
00:54:38Vous faites moins 229,
00:54:40vous avez gagné 229 millions par an.
00:54:42Voilà ce qu'il faut faire.
00:54:44À ce moment-là, les Français...
00:54:46On va vous nommer ministre, vous,
00:54:48on a trouvé une mesure économique.
00:54:50On commence par le haut, toujours.
00:54:52Et puis, la lutte contre la fraude.
00:54:54La fraude sociale, elle est énorme.
00:54:56Le nombre de cartes vitales
00:54:58en circulation dépasse largement
00:55:00le nombre de personnes qui sont au territoire français,
00:55:02parce qu'il y a les Français et des étrangers
00:55:04qui en ont. Donc là,
00:55:06il faut faire aussi du ménage. Et à partir de là,
00:55:08on pourra peut-être exiger, si c'est nécessaire,
00:55:10des efforts des Français.
00:55:12Je reviens sur mon chiffre de la dette algérienne
00:55:14uniquement pour les hôpitaux.
00:55:1645 millions en 2023,
00:55:18Charles Leclerc équipé.
00:55:20Karima, rapidement, votre regard.
00:55:22Ou des solutions.
00:55:24Oui, c'est ça. Sur les solutions,
00:55:26il y a différents leviers.
00:55:28Effectivement, sur la réduction
00:55:30en termes de bureaucratie, sur le budget de fonctionnement,
00:55:32sur la question des impôts.
00:55:34Moi, je suis désolée, mais on est effectivement
00:55:36toujours dans le logiciel de plus d'impôts.
00:55:38Plus d'impôts, ça ne fonctionne pas.
00:55:40Il faut stimuler aussi
00:55:42la possibilité que les gens dépensent,
00:55:44que les entreprises investissent.
00:55:46Donc, ça peut sembler contre-intuitif,
00:55:48mais non plus, vous mettez...
00:55:50200 milliards d'euros depuis 2017,
00:55:52là, aux impôts.
00:55:54Ce n'est pas une petite somme.
00:55:56Oui, et encore aujourd'hui, quand on parlait
00:55:58de boucler le budget, c'était encore,
00:56:00oui, bien là, ça va être une contribution exceptionnelle.
00:56:02On va encore aller chercher plus loin.
00:56:04Le message que ça envoie, finalement,
00:56:06en termes d'investissement, ce n'est pas d'investir,
00:56:08en fait, ici, ce n'est pas de développer.
00:56:10Donc, là-dessus, il y a quelque chose.
00:56:12Je pense quand même que ça fait très mal
00:56:14de dire quoi qu'il en coûte,
00:56:16mais il aurait fallu rajouter
00:56:18quoi qu'il en coûte, vous paierez plus tard.
00:56:20Ça, c'est peut-être l'équation qu'on n'a pas dit.
00:56:22Mais c'est ça.
00:56:24Et moi, ce qui m'a vraiment frappée aussi
00:56:26dans les chiffres, c'est que la France
00:56:28est le pays de l'Union européenne
00:56:30dans lequel le taux de pauvreté
00:56:32a le plus augmenté depuis 2017.
00:56:34Donc, c'est assez incroyable.
00:56:36Et quand même, il faut dire aussi,
00:56:38il y a des choses.
00:56:40La France est quand même extrêmement généreuse.
00:56:42Il y a des désarêts d'éco.
00:56:44Oui, ce n'est pas parfait.
00:56:46Mais franchement, vous avez quand même
00:56:48un système exceptionnel.
00:56:50Et il faut le rappeler.
00:56:52Les choses qui fonctionnent,
00:56:54je pense que ça, on peut les préserver.
00:56:56Les choses où on voit qu'il y a des dépenses
00:56:58et il y a des choses à faire là-dessus,
00:57:00comme je le disais sur la bureaucratie,
00:57:02vous avez mentionné aussi que l'État
00:57:04doit montrer l'exemple.
00:57:06Et malheureusement, ce n'est pas toujours
00:57:08ce qu'on voit.
00:57:10Malheureusement, c'est l'augmentation
00:57:12de 17% de la pauvreté, alors qu'on est
00:57:14un pays qui a un état de providence
00:57:16le plus généreux au monde
00:57:18et notamment le plus généreux d'Europe.
00:57:20Mais on doit aussi s'interroger
00:57:22sur cet état de providence.
00:57:24Est-ce qu'il est ouvert à tout le monde
00:57:26ou est-ce qu'à un moment, il doit d'abord
00:57:28s'occuper des siens ?
00:57:30Et c'est ça qu'il doit nous interroger.
00:57:32Par exemple, rien qu'au niveau européen,
00:57:34nous n'avons pas du tout la même
00:57:36politique sociale.
00:57:38Rien que les personnes européennes
00:57:40de l'espace Schengen peuvent
00:57:42prétendre à notre modèle.
00:57:44Et c'est ça qui est problématique,
00:57:46c'est que nous n'avons plus
00:57:48la capacité de pouvoir
00:57:50faire accéder
00:57:52à cet état de providence.
00:57:54C'est la générosité universelle.
00:57:56Oui, mais c'est ça le problème,
00:57:58c'est qu'à un moment,
00:58:00ce n'est pas un tabou
00:58:02de s'interroger.
00:58:04Est-ce que cet état de providence ne doit pas
00:58:06aller avant tout à ceux qui contribuent
00:58:08à cet état de providence ?
00:58:10Par exemple, le Danemark, je le cite souvent,
00:58:12des sociodémocrates, ont fait en sorte
00:58:14qu'aujourd'hui, leur état de providence,
00:58:16parce qu'ils se sont interrogés sur ça,
00:58:18qu'il aille, cet état de providence,
00:58:20à l'ensemble des Danois, avant tout,
00:58:22qui y contribuent.
00:58:24Marc, toi aussi, je pense toujours
00:58:26à nos téléspectateurs.
00:58:28Est-ce qu'il y a un message,
00:58:30un espoir,
00:58:32ou quelque chose pour nos téléspectateurs,
00:58:34quelque chose de positif, d'encourageant,
00:58:36parce que sincèrement, moi j'incite
00:58:38tous les téléspectateurs à lire avec attention le journal du dimanche,
00:58:40parce qu'on apprend,
00:58:42c'est une véritable enquête de nos confrères
00:58:44du journal du dimanche, avec des chiffres
00:58:46inédits, mais sincèrement,
00:58:48ça fait peur aussi.
00:58:50Est-ce qu'il y a un message d'espoir ?
00:58:52Alors, il y a toujours de l'espoir, parce que les solutions,
00:58:54elles existent, mais comme je l'ai dit tout à l'heure, il faut du courage.
00:58:56Le drame aussi, c'est qu'on a eu aussi pas mal
00:58:58d'incompétences. Moi, je me souviens,
00:59:00justement, juste après le Covid,
00:59:02quand on a augmenté cette dette publique, j'avais dit, faites attention,
00:59:04ça va finir pour nous coûter très cher.
00:59:06Et les dirigeants français m'ont dit, mais non, ne vous inquiétez pas,
00:59:08les taux d'intérêt ne vont pas augmenter, tout va très bien,
00:59:10tout va bien se passer, la banque australe européenne
00:59:12va faire la planche à biais, ça va financer.
00:59:14Donc il y a eu cet aveuglement collectif
00:59:16incroyable, cette incompétence également.
00:59:18Est-ce que c'était volontaire ? L'avenir le dira.
00:59:20Une enquête peut-être le dira, mais
00:59:22ce que je veux dire par là, c'est que ça nous coûte très cher,
00:59:24puisque quand aujourd'hui on prend la dette publique,
00:59:26rendez-vous compte que, dès 2024,
00:59:28juste les intérêts de la dette,
00:59:30les intérêts de la dette publique, ça va nous coûter
00:59:3260 milliards d'euros.
00:59:34Cette année, ça va nous coûter
00:59:3670 milliards, fichu complètement l'air.
00:59:38Et d'ici 2030,
00:59:40ça nous coûtera près de 100 milliards d'euros par an.
00:59:42Vous voyez, c'est le fameux budget de la Défense
00:59:44qu'on veut faire. Donc ça, évidemment,
00:59:46ce sont les dirigeants français qui ont amené
00:59:48la France à cet état-là. Donc, moi,
00:59:50je ne suis pas d'accord pour dire aux Français, on doit serrer la ceinture,
00:59:52non, les Français, ça fait 30 ans,
00:59:5440 ans qu'ils se serrent la ceinture,
00:59:56maintenant, c'est aux dirigeants français,
00:59:58aux fonctionnaires, à la fonction publique,
01:00:00il faut réformer complètement, je dirais,
01:00:02l'État français. Et juste un dernier point,
01:00:04parce qu'on l'évoquait tout à l'heure,
01:00:06les dépenses publiques, c'est 57% du PIB, pas 52,
01:00:08comme ce qui a été évoqué. Et tenez-vous bien,
01:00:10sur les dernières années, quel est le pays
01:00:12où la dette publique, le déficit a le plus
01:00:14augmenté ? Eh bien, c'est chez nous, c'est en France.
01:00:16Aujourd'hui, la France est devenue le cancre
01:00:18de l'Europe. C'est le seul pays où il y a autant
01:00:20de déficit public. Donc, ce n'est pas sérieux,
01:00:22il faut reprendre les choses en main.
01:00:24La lueur d'espoir, c'est que c'est possible.
01:00:26Encore une fois, il faut avoir la volonté
01:00:28et le courage de le faire.
01:00:30Merci, Marc Toity, pour votre énergie
01:00:32en tous les cas. J'espère qu'on a
01:00:34réussi à convaincre nos téléspectateurs
01:00:36qu'il y a de l'espoir. Mais ce qui me gêne
01:00:38un peu, Marc, c'est que vous parlez de courage politique.
01:00:40Et ça,
01:00:42on en manque un peu.
01:00:44On ne va pas se mentir,
01:00:46on en manque un peu.
01:00:48Je voulais tout à l'heure parler des trous d'intérêt,
01:00:50juste pour conclure, parce qu'on dit oui, c'est la charge d'intérêt de la dette.
01:00:52Déjà, c'est les Français qui vont payer à la fin avec les impôts.
01:00:54Mais quand les trous d'intérêt augmentent,
01:00:56tous les trous d'intérêt de nos crédits à nous augmentent.
01:00:58Ça veut dire les ménages, les entreprises.
01:01:00Donc, ça aggrave la récession, ça fait du chômage.
01:01:02Donc, à la fin, c'est les Français.
01:01:04C'est nous qui payons, malheureusement.
01:01:06Ce n'est pas simplement l'État. Donc, on a besoin de changer d'officiel,
01:01:08de dire les choses. Et c'est vrai que, malheureusement,
01:01:10aujourd'hui, il n'y a pas cette offre politique
01:01:12qui n'existe pas encore. Espérons que ça va arriver.
01:01:14Merci, Marc.
01:01:16Merci d'avoir accepté notre invitation pour décrypter tout ça
01:01:18et analyser. Brice, rapidement.
01:01:20Je disais que c'est un sujet de courage politique,
01:01:22mais c'est aussi un sujet de contexte politique.
01:01:24On est dans une majorité plus que relative.
01:01:26Et donc, quel gouvernement a les moyens
01:01:28de mettre en place un véritable budget
01:01:30et une réduction des déficits publics rapidement ?
01:01:32C'est un sujet de contexte politique
01:01:34et institutionnel. Je tiens à le rappeler.
01:01:36Et deuxièmement, il faut faire des choix.
01:01:38C'est-à-dire, est-ce qu'on continue à mettre la charge de la dette
01:01:40sur le secteur productif ?
01:01:42Ou bien, est-ce que la charge de la dette,
01:01:44on la partage avec une réduction des dépenses publiques ?
01:01:46Ça, ce sont des choix politiques également
01:01:48à faire.
01:01:50Il y a des gains de productivité à faire.
01:01:52Quand un officier de police judiciaire
01:01:54fait une arrestation, quand on regarde
01:01:56la masse de paperasserie qu'il a à faire,
01:01:58c'est autant de temps perdu
01:02:00pour ses fonctions essentielles, pour la sécurité des Français.
01:02:02Les gains de productivité, c'est pas rien
01:02:04dans une économie.
01:02:06Si vous vous souvenez, moi, j'avais un boulanger
01:02:08d'invité la semaine dernière, vous vous souvenez,
01:02:10vous étiez à mes côtés, on leur demande de payer
01:02:12maintenant l'emballage en plus.
01:02:14Ils paient l'électricité, mais en plus, ils paient l'emballage.
01:02:16C'est la double peine.
01:02:18Et quand on voit l'état de nos petits commerces,
01:02:20on en a besoin, il y a toujours des effets dominos dans tout cela.
01:02:22Et c'est ça qui est problématique.
01:02:24Le prix de l'énergie, c'est pas notre but pour notre industrie
01:02:26et pour nos commerçants comme les boulangers.
01:02:28Allez, très rapidement, je voudrais vous faire
01:02:30réécouter à nouveau
01:02:32Manuel Bompard qui était l'invité
01:02:34du grand rendez-vous politique.
01:02:36On l'interrogeait évidemment sur cette affiche
01:02:38de la honte, l'affiche des insoumis
01:02:40ciblant Cyril Hanouna.
01:02:42Écoutez Manuel Bompard
01:02:44qui était interrogé sur notre antenne ce matin.
01:02:46Je vous dis que cette affiche a été supprimée
01:02:48à partir du moment où elle commençait
01:02:50à donner lieu à ce parallèle.
01:02:52Je peux même vous dire sans aucun problème
01:02:54je peux même vous dire sans aucun problème
01:02:56je peux même vous dire sans aucun problème
01:02:58sans aucune difficulté que manifestement
01:03:00puisqu'elle a permis de faire ce parallèle,
01:03:02cette affiche n'aurait pas dû être publiée,
01:03:04ce visuel n'aurait pas dû être publié.
01:03:06Donc à partir du moment où ce visuel
01:03:08donnait lieu à des comparaisons
01:03:10odieuses, à partir de ce moment-là
01:03:12elle avait été supprimée.
01:03:14Et évidemment ma responsabilité
01:03:16à ce moment-là c'était d'obtenir et de faire en sorte
01:03:18qu'il ne figure plus sur
01:03:20les réseaux sociaux et c'est ce que j'ai fait.
01:03:22Et donc en tant qu'ordinateur de la France Insoumise
01:03:24Et je le suis et j'en assume
01:03:26toutes les responsabilités.
01:03:28Voilà la réaction de Manuel Bompard
01:03:30ce matin sur notre antenne.
01:03:32Jean-Luc Mélenchon s'exprime sur notre antenne aujourd'hui.
01:03:34Mathilde Panot également. On verra
01:03:36quelles sont les réactions des uns et des autres.
01:03:38De base, quel était le but
01:03:40de retoucher une photo de M. Hanouna ?
01:03:42Quel est le but de retoucher la photo ?
01:03:44D'abord, présenter quelqu'un
01:03:46en lui mettant une cible, moi ça me gêne toujours.
01:03:48Qui a un débat sur les idées,
01:03:50d'accord, mais quand on met en avant comme ça
01:03:52on met une cible, c'est des méthodes
01:03:54que je n'apprécie absolument pas.
01:03:56Ce sont des méthodes à mon sens totalitaires et dangereuses.
01:03:58Mais quel est le but de faire
01:04:00retoucher la photo de quelqu'un ?
01:04:02C'était quoi le but ? C'était pour le rendre plus agréable
01:04:04au regard ?
01:04:06Naïma ?
01:04:10Je trouve que c'est toujours pareil.
01:04:12C'est-à-dire que l'extrême-gauche,
01:04:14elle, elle peut s'autoriser
01:04:16à cette vindicte,
01:04:18à cette haine,
01:04:20à jeter l'anathème,
01:04:22à ostraciser,
01:04:24à décider
01:04:26qui était extrême-droite
01:04:28et qui ne l'était pas,
01:04:30et en fait ça passe, parce qu'en attendant,
01:04:32le mal il est fait.
01:04:34D'autant plus qu'il n'y a pas vraiment
01:04:36des excuses claires
01:04:38et moi,
01:04:40c'est vrai que naïvement, je m'attendais
01:04:42à ce que M. Bompard
01:04:44présente ses excuses
01:04:46à Cyril Hanouna, présente
01:04:48ses excuses à Pascal Praud
01:04:50et au comité
01:04:52de compatriotes de confessions
01:04:54juives qui se sont
01:04:56sentis extrêmement
01:04:58ciblés
01:05:00par cette affiche.
01:05:02On marque une pause, si vous le voulez bien,
01:05:04on se retrouve dans quelques instants,
01:05:06on ira à Poissy avec une histoire là aussi
01:05:08incroyable, c'est une mère
01:05:10avec ses deux enfants qui sont allés carrément
01:05:12régler leur compte dans un lycée.
01:05:14Vous pouvez s'en prendre à un autre élève, on va vous raconter tout cela.
01:05:16Et puis on terminera sur une note
01:05:18un petit peu plus légère, vous le savez,
01:05:20c'est la semaine de la langue française
01:05:22et on aura un invité, Serge Dubif,
01:05:24qui est président de l'Entente-Ile de France-Québec.
01:05:26Vous ne connaissez pas,
01:05:28ça vous dit ?
01:05:30Alors lui, il défend
01:05:32l'utilisation de l'anglicisme,
01:05:34il défend notre belle langue française
01:05:36et c'est important, ce sera intéressant
01:05:38de l'écouter.
01:05:40Oui, vous avez un commentaire à faire peut-être ?
01:05:42Non, rien.
01:05:44On se retrouve dans quelques instants.
01:05:46C'est le teasing, ça c'est pas français.
01:05:48Exactement, il ne faut pas dire teasing.
01:05:50C'est ça, c'est ça, c'est du teasing.
01:05:52Qu'est-ce qu'on peut dire ?
01:05:54C'est ça le problème.
01:05:56C'est une promotion pour
01:05:58Oui, vous voulez
01:06:00réclame ?
01:06:02J'allais dire aguiché mais ce n'est pas le bon terme.
01:06:04C'est la traduction un peu littérale
01:06:06mais ce n'est pas tout à fait la même prononciation.
01:06:08On a quelques instants pour réfléchir.
01:06:10Exactement, on la touche de près.
01:06:12Allez, restez avec nous,
01:06:14on a beaucoup de choses à vous raconter quand même.
01:06:16A tout de suite.
01:06:18Et il est 12h30,
01:06:20merci de nous accueillir chez vous,
01:06:22bon appétit si vous êtes à table,
01:06:24c'est la tradition évidemment, les repas familiaux.
01:06:26Le dimanche, entre familles,
01:06:28le célèbre poulet, frites, etc.
01:06:30Le poulet du dimanche.
01:06:32Le poulet du dimanche, évidemment.
01:06:34Et merci de nous être si fidèles,
01:06:36aussi nombreux. Je vous représente notre équipe
01:06:38dans quelques instants, mais tout de suite,
01:06:40nouveau tour de l'information avec vous, Audrey Perteau.
01:06:42Et Emmanuel Macron a affirmé
01:06:44dans un entretien qu'il annoncerait
01:06:46dans les prochaines semaines une grande refonte
01:06:48du service national universel.
01:06:50En revanche, le chef de l'État a estimé
01:06:52que le retour du service militaire obligatoire
01:06:54n'était pas une option réaliste
01:06:56alors que dans un sondage,
01:06:58une majorité de Français, 86% pour être précis,
01:07:00se dit favorable au rétablissement
01:07:02du service militaire.
01:07:04Des nouvelles de l'état de santé du Pape.
01:07:06Le Pape François s'est dit affaibli
01:07:08et confronté à une épreuve
01:07:10dans un message de remerciement
01:07:12adressé aux fidèles et diffusé ce dimanche.
01:07:14Le Pape est soigné depuis plus d'un mois
01:07:16pour une double pneumonie.
01:07:18Rien ne peut nous empêcher d'aimer, de prier,
01:07:20de nous donner, d'être les uns pour les autres
01:07:22dans la foi, a écrit le souverain Pontife.
01:07:24Et enfin, une nouvelle équipe
01:07:26d'astronautes est entrée
01:07:28dans la station spatiale internationale.
01:07:30Regardez ces images.
01:07:32Le but était de relever leurs collègues
01:07:34bloqués depuis plus de neuf mois.
01:07:36Butch Wilmore et Sonny Williams
01:07:38sont coincés à bord de l'USS depuis le mois de juin
01:07:40à la suite de défaillances
01:07:42du vaisseau qui les avait acheminés.
01:07:44Merci beaucoup, cher Audrey.
01:07:46L'équipe du dimanche,
01:07:48Naïm M. Fadel toujours avec nous,
01:07:50Brice Socol toujours avec nous,
01:07:52Karim Aoué toujours avec nous, Joseph Tounel toujours avec nous
01:07:54et Jacques avec beaucoup de plaisir.
01:07:56Alors, j'ai mal prononcé votre nom,
01:07:58mais peut-être que c'était en vertu de ce que vous défendez.
01:08:00Je vous ai annoncé comme Serge Dubif,
01:08:02mais c'est Serge Dubief.
01:08:04J'ai donné un petit côté anglais
01:08:06à votre terme, pour que vous me repreniez de voler.
01:08:08Et voyez que Dieu est grand, je ne vous en veux pas.
01:08:10Bon, d'accord.
01:08:12Et en plus, racontez-moi, il y a une histoire autour de votre nom.
01:08:14Un bief,
01:08:16enfin, Dubief, Dupont, Durand,
01:08:18un bief, c'est une portion d'eau comprise
01:08:20entre deux chutes d'eau, et qui alimente
01:08:22le moulin. Voilà.
01:08:24Donc, j'ai un ancêtre qui habitait
01:08:26près du bief, tout près de Morteau.
01:08:28Très bien. Voyez, on apprend toujours
01:08:30beaucoup de choses à notre émission, et je rappelle que vous êtes
01:08:32le président de l'entente Île-de-France-Québec.
01:08:34On terminera l'émission avec vous, puisque c'est,
01:08:36vous le savez, la semaine de la langue
01:08:38française, et vous mettez un combat
01:08:40contre l'anglicisme. Alors, on va faire attention.
01:08:42Et les uns, les autres, attention,
01:08:44pas d'anglicisme, d'ici la fin de l'émission,
01:08:46on va avoir un carton rouge de la part
01:08:48de Serge. D'ailleurs, on avait une petite question
01:08:50à la pause, en disant, voilà,
01:08:52on tisait la dernière partie
01:08:54de l'émission. Tiser, c'est un mot anglais.
01:08:56C'est un mot anglais qui, pour moi,
01:08:58rentre de plus en plus dans notre
01:09:00quotidien, comme on dit.
01:09:02Et on fait un peu le sens français. Moi, j'aurais dit
01:09:04pour attiser, pour
01:09:06titiller, pour,
01:09:08je sais pas, il faut... Attirer
01:09:10tes spectateurs encore plus nombreux,
01:09:12susciter l'envie...
01:09:14Comme quoi, il faut réfléchir. Réfléchissez.
01:09:16C'est bien atteint.
01:09:18C'est Thierry qui se met à dire, je vais vous titiller,
01:09:20ce moment-là. Oui, voilà,
01:09:22c'est ce qu'il se dit avec les spectateurs.
01:09:24On marque une pause, je vais vous titiller dans quelques
01:09:26instants.
01:09:28Réfléchissez à notre formule,
01:09:30si ça vous dérange pas. On va demander à nos spectateurs
01:09:32s'ils ont des idées. Vous avez aguiché, alors c'est pareil.
01:09:34Non, oui, c'est ça, non. On peut pas dire aguiché non plus.
01:09:36Bon, réfléchissez, Serge.
01:09:38On va revenir à
01:09:40un autre sujet, beaucoup plus
01:09:42dramatique, mais on terminera avec vous, évidemment,
01:09:44Serge, avec cette histoire incroyable,
01:09:46je vous le disais, qui se passe à Poissy, dans
01:09:48les Yvelines. C'est une mère et ses deux enfants
01:09:50qui ont voulu régler leur compte
01:09:52dans un lycée. Le trio avait
01:09:54à ce moment-là l'intention de régler un différent
01:09:56avec un autre élève. On voit tout ça avec Mathieu Devese,
01:09:58Antoine Durand et
01:10:00Timothée Forgé.
01:10:02Une mère de famille armée d'un couteau
01:10:04dans la cour d'un lycée. Il est
01:10:06aux alentours de 13h30 ce vendredi
01:10:08quand elle s'introduit dans l'établissement avec ses
01:10:10fils. Ce parent d'élèves témoigne
01:10:12du traumatisme vécu par sa fille
01:10:14qui a vu la scène. C'est moi
01:10:16qui ai contacté ma fille, qui me disait
01:10:18qu'elle était inquiète et qu'elle avait envie de rentrer
01:10:20et qu'elle ne se sentait pas en sécurité. Et beaucoup
01:10:22d'élèves avaient peur
01:10:24de retourner en cours. Certains sont même rentrés chez eux.
01:10:26La femme armée du couteau a été
01:10:28rapidement interpellée avec l'un de ses fils.
01:10:30Le second a pris la fuite.
01:10:32Selon le parquet de Versailles, la mère de famille
01:10:34ne s'est pas montrée menaçante et les
01:10:36gardes à vue ont été levés. Mais alors,
01:10:38que faisait-elle avec un couteau ? Est-elle
01:10:40venue avec ses enfants pour en découdre avec
01:10:42un des lycéens ? Il y a d'autres réactions à avoir
01:10:44moi qui suis mère de famille, il y a d'autres réactions à avoir, beaucoup plus
01:10:46intelligentes que celle-ci. On peut faire peur
01:10:48à nos enfants, et puis ce n'est pas l'éducation
01:10:50qu'on a envie de montrer non plus. Dans quel
01:10:52établissement on va mettre
01:10:54nos enfants ? Et on se dit même que
01:10:56au final, maintenant, ça peut arriver dans n'importe quelle ville,
01:10:58dans n'importe quel établissement. De leur côté,
01:11:00les policiers alertent sur la banalisation
01:11:02de l'usage du couteau chez les jeunes.
01:11:04C'est que maintenant on a une facilité, ces jeunes ont une facilité
01:11:06à utiliser une arme blanche
01:11:08pour simplement en finir et venir en découdre
01:11:10entre jeunes.
01:11:12Et bien sûr,
01:11:14je suis obligé de souligner cette
01:11:16situation qui a choqué, je pense,
01:11:18tout le monde, c'est de voir que ces deux
01:11:20individus étaient accompagnés de leur mère.
01:11:22Depuis janvier, plusieurs
01:11:24faits de violences et de vols ont été signalés
01:11:26aux abords du lycée. Les parents d'élèves
01:11:28demandent notamment de sécuriser
01:11:30davantage les entrées et les sorties
01:11:32de l'établissement.
01:11:34Je vous propose de revoir la photo
01:11:36qui est quand même totalement surréaliste.
01:11:38Seyda va nous la mettre.
01:11:40Regardez cette mère
01:11:42avec le couteau, ça fait froid dans le dos
01:11:44quand même, et on est à Poissy.
01:11:46On n'est pas très loin de Poissy.
01:11:48Naïma.
01:11:50Oui, mais on sait très bien qu'aujourd'hui
01:11:52les attaques au couteau
01:11:54se multiplient, les rixes
01:11:56avec des couteaux, avec des sabres,
01:11:58etc. C'est devenu un fait de société.
01:12:00Pourtant, est-ce que l'État réagit
01:12:02à hauteur, à l'ampleur
01:12:04de cette ampleur d'utilisation ?
01:12:06Là, c'est la mère qui vient avec les enfants, j'imaginais.
01:12:08Vous qui, à chaque fois, assistez sur le rôle
01:12:10des parents. Là, c'est la mère
01:12:12qui débarque dans l'établissement.
01:12:14J'en finis par radoter, parce que comme
01:12:16je le dis souvent, malheureusement,
01:12:18la responsabilité parentale
01:12:20doit être interrogée dans notre pays,
01:12:22d'autant plus que dans notre pays,
01:12:24on est un pays le plus généreux
01:12:26au monde en termes de prestations
01:12:28sociales d'aide à la parentalité,
01:12:30de structures qui peuvent aider
01:12:32cette parentalité, et pourtant,
01:12:34aujourd'hui, on ne conditionne absolument pas
01:12:36ces aides au bon comportement,
01:12:38notamment des enfants, parce qu'on sait
01:12:40qu'on a un fléau aujourd'hui,
01:12:42c'est l'ampleur aussi des jeunes
01:12:44mineurs qui sont enrôlés dans les différents
01:12:46trafics. Je rappelle que
01:12:48l'année dernière,
01:12:50non, il y a deux ans, en 2023,
01:12:52lors des émeutes, on a eu quand même
01:12:5450% de mineurs qui étaient
01:12:56impliqués dans ces émeutes.
01:12:58Et pourtant, regardez,
01:13:00encore aujourd'hui, on a des crédits
01:13:02d'offret, quand je parle juste
01:13:04de conditionner, encore une fois,
01:13:06ces prestations sociales, tout simplement,
01:13:08à la place et le rôle des parents.
01:13:10Et puis quand vous avez une mère,
01:13:12comme ce qu'on voit aujourd'hui,
01:13:14qui utilise un couteau pour régler
01:13:16des comptes, comment voulez-vous qu'il n'y ait pas
01:13:18aujourd'hui autant de jeunes mineurs
01:13:20qui sont avec des couteaux
01:13:22pour régler leurs comptes ?
01:13:24Nema a eu raison en abordant le problème,
01:13:26en faisant d'abord, il y a le rôle de l'État.
01:13:28Dans les prérogatives régaliennes de l'État, c'est assurer
01:13:30la sécurité des citoyens.
01:13:32Que voit-on dans le cas d'Espèces ?
01:13:34C'est que depuis, nous dit-on, le mois de janvier,
01:13:36il y a des vols, donc du racket,
01:13:38des violences à la sortie.
01:13:40C'est-à-dire que là, il y a une défaillance des pouvoirs publics.
01:13:42En aucun cas, ça n'excuse
01:13:44cette personne qui va avec un couteau,
01:13:46en aucun cas, on a à se faire justice
01:13:48soi-même, mais on voit très bien l'engrenage.
01:13:50On ne respecte pas
01:13:52le régalien. La sécurité, la première des bases,
01:13:54la première des libertés, c'est de pouvoir être en sécurité.
01:13:56Ce n'est plus fait, malgré ce que certains
01:13:58nous disent, voilà, c'est la preuve que
01:14:00ce n'est plus fait, et la conséquence, c'est
01:14:02cet engrenage de violences. Alors, à la fois,
01:14:04il se développe, ça devient
01:14:06un fait de société, à la fois,
01:14:08ça devient presque banal, c'est ça
01:14:10qui est terrible. Mon épouse, qui était
01:14:12enseignante, elle, elle a eu à bloquer un père
01:14:14de famille qui venait
01:14:16avec un pistolet,
01:14:18armé, pour tuer sa femme. Donc, on voit que la violence,
01:14:20c'est pas...
01:14:22Voilà. C'est pas nouveau,
01:14:24mais ça se développe, ça explose,
01:14:26et l'incapacité de l'État, non pas des forces
01:14:28de police, mais c'est l'incapacité de l'État
01:14:30à donner les moyens aux forces de police
01:14:32et à la justice de régler les problèmes en amont,
01:14:34on en arrive à ces situations-là.
01:14:36– Allez, voilà ce qu'on pouvait dire sur cette affaire.
01:14:38Je voudrais qu'on passe un peu de temps avec notre invité,
01:14:40parce que je suis sûr qu'il y a plein de choses passionnantes
01:14:42à nous dire. Serge Dubieff, parce que
01:14:44évidemment, c'est la semaine de la langue française
01:14:46et de la francophonie qui se dirige jusqu'à dimanche prochain.
01:14:48C'est un sujet très important
01:14:50pour CNews, évidemment.
01:14:52Et la langue française, c'est la cinquième
01:14:54langue la plus parlée dans le monde. Comment va notre langue
01:14:56française, Serge ? C'est ma première question.
01:14:58– Vous vous adressez peut-être pas
01:15:00à la bonne personne. – Oui, mais quand même !
01:15:02Votre regard, parce que vous venez
01:15:04à un combat, on va y venir. Est-ce que vous avez
01:15:06le sentiment que... – Je mène un combat pour que la langue française reste la langue française.
01:15:08– Ben oui, c'est bien pour ça que je vous pose cette question.
01:15:10– Donc, ça va plutôt mal pour moi.
01:15:12– Ben oui. Et pourquoi ça va mal ?
01:15:14– Ça va bien dans le sens où elle évolue, elle circule,
01:15:16elle s'enrichit, effectivement,
01:15:18mais elle est aussi victime de ce que
01:15:20certains pourraient appeler un grand remplacement.
01:15:22Pour ma part, j'appelle ça plutôt
01:15:24un arrachage systématique,
01:15:26une éviction de nos mots,
01:15:28substitution volontaire de certains termes,
01:15:32un linguicide, pratiquement.
01:15:34C'est peut-être des mots un peu forts, mais qui sont quand même réfléchis.
01:15:36Et j'en ai pour preuve,
01:15:38alors je vais peut-être citer
01:15:40une autre chaîne,
01:15:42mais celui qui m'a déterminé
01:15:44pour mener ce combat et rejoindre ceux qui m'ont
01:15:46précédé, parce que
01:15:48des associations de défense
01:15:50de la langue française se sont constituées
01:15:52il y a déjà plus de 40 ans,
01:15:54c'est Julien Delvers, je crois, sur Quotidien,
01:15:56qui, alors qu'il présentait un sujet,
01:15:58parlait d'une foule
01:16:00qui attendait et qui faisait le
01:16:02goosefoot,
01:16:04pour dire qu'elle attendait que
01:16:06les portes s'ouvrent.
01:16:08Et là, je me suis dit que ça allait
01:16:10beaucoup trop loin. Le goosefoot, ça n'existe pas,
01:16:12ça remplace rien,
01:16:14donc ça manifeste bien
01:16:16l'ambiance générale
01:16:18de remplacement de notre,
01:16:20peut-être notre culture, notre identité,
01:16:22voilà, des mots simples.
01:16:24Qu'est-ce qui vous choque ?
01:16:26Quels sont les mots
01:16:28qu'on utilise, qu'on ne devrait pas utiliser
01:16:30aujourd'hui ? Ils sont nombreux, la liste est longue,
01:16:32mais qu'est-ce qui vous choque au quotidien ?
01:16:34Ça va plus loin que les mots.
01:16:36En ce moment, c'est l'ambiance générale
01:16:38d'anglicisation de
01:16:40toute notre société, de nos
01:16:42magasins, de nos pouvoirs publics,
01:16:44de l'action générale
01:16:46même du gouvernement. Regardez, en ce moment,
01:16:48il y a le Defense and Strategy
01:16:50Forum.
01:16:52Notre Rachida Dati,
01:16:54que j'aime bien, mais qui nous
01:16:56prépare une
01:16:58France Music Week.
01:17:00Oui, ça arrive.
01:17:02Et puis,
01:17:04j'ai appris hier, enfin, je le savais depuis un moment,
01:17:06mais j'ai appris hier qu'on a décidé,
01:17:08toutes les assos de
01:17:10défense de la langue, d'attaquer
01:17:12carrément l'État, le ministère de la Culture,
01:17:14qui nous subventionne.
01:17:16Parce qu'à
01:17:18Villers-Cotterêts,
01:17:20au lieu de la présence de la langue
01:17:22française, sous
01:17:24l'impulsion de la France,
01:17:26un atelier,
01:17:28un centre de recherche
01:17:30sur la numérisation et
01:17:32l'intelligence artificielle se crée.
01:17:34C'est sous l'impulsion de la France,
01:17:36ça se passera à Villers-Cotterêts, mais
01:17:38le directeur a été embauché
01:17:40en anglais, il a dû présenter son
01:17:42CV en anglais.
01:17:44Le travail se fera en anglais.
01:17:46Et ça contrevient,
01:17:48quoi qu'on en pense, ça contrevient
01:17:50à la loi même que la France
01:17:52a créée, la fameuse
01:17:54loi Toubon, qui interdit
01:17:56de ne pas parler français.
01:17:58Et vous attaquez l'État.
01:18:00Vous attaquez l'État.
01:18:02On attaque l'État, comme on l'a déjà fait, bien sûr.
01:18:04On a attaqué Ursula von der Leyen,
01:18:06qui a passé l'anglais comme langue de travail obligatoire
01:18:08au détriment de la Constitution
01:18:10européenne.
01:18:12C'est inimaginable.
01:18:14Il y a une volonté générale.
01:18:16Mais vraiment, vous savez, c'est pas le
01:18:18grand complot, mais il y a une volonté générale
01:18:20d'éradiquer pratiquement toutes les langues
01:18:22et on n'est pas les seuls à se battre.
01:18:24Puisque nous, on s'appuie sur la loi Toubon.
01:18:26Mais d'autres pays,
01:18:28on va dire, nous rejoignent en tout cas, se disent
01:18:30qu'on n'a pas si tort que ça.
01:18:32Regardez les Italiens, ils préparent un projet de loi
01:18:34où là, ils prévoient
01:18:36d'imposer
01:18:38entre 5 000 et 100 000 euros
01:18:40tout
01:18:42établissement public
01:18:44qui ne respecterait pas
01:18:46la langue italienne. En Hollande, c'est
01:18:48la même chose.
01:18:50Joseph ?
01:18:52Derrière les mots, il y a des concepts. Les mots, c'est pas que le mot.
01:18:54C'est tout le concept.
01:18:56C'est presque une idéologie qui peut être développée
01:18:58avec le vocabulaire.
01:19:00Et puis, il y a des coûts. Par exemple,
01:19:02je vais citer effectivement ce que fait
01:19:04la Commission européenne en toute illégalité.
01:19:06Les textes sont en anglais.
01:19:08Eh bien, si je suis à la tête d'une
01:19:10PME française, que j'ai un texte
01:19:12juridique que je dois appliquer,
01:19:14moi, je dois payer des gens
01:19:16qui vont m'expliquer exactement
01:19:18ce que ça veut dire. Donc, on met des surcoûts
01:19:20pour nos petites
01:19:22et moyennes entreprises. Et les textes,
01:19:24ça ne cesse de déferler.
01:19:26Les anglo-saxons, eux, c'est gratos.
01:19:28Et on voit qu'il y a un
01:19:30enchaînement là-dessus.
01:19:32Et moi, j'ai été frapper au Canada
01:19:34un congrès international
01:19:36avec Dominique Strauss-Kahn
01:19:38qui intervient.
01:19:40Au Canada, il y a deux langues officielles, anglais et français.
01:19:42Il a tout fait en anglais.
01:19:44Comme ont dit les amis francophones,
01:19:46notamment les Africains. Comment ça se fait
01:19:48que ton français, là,
01:19:50il s'exprime qu'en anglais, il ne peut pas s'exprimer en français ?
01:19:52Ça serait plus simple pour moi.
01:19:54C'est aussi un certain mépris
01:19:56d'un certain nombre de pays qui sont parfaitement
01:19:58francophones.
01:20:00Juste, vous voyez comment s'appelle
01:20:02notre émission ?
01:20:04Midi News Weekend. Alors, je suis un peu gêné,
01:20:06Serge Dubieff, parce que comment
01:20:08on la rebaptise ? Serge Neidjar,
01:20:10qui nous regarde, qui est le directeur de cette chaîne,
01:20:12il va peut-être falloir qu'on change
01:20:14le titre même de notre émission.
01:20:16Écoutez, je découvre une ambiance qui me plaît bien
01:20:18chez vous. Je voudrais plutôt vous faire une proposition.
01:20:20Faites-nous une proposition.
01:20:22On va lancer un petit concours
01:20:24dans notre sphère
01:20:26pour savoir comment on pourrait,
01:20:28juste une idée, à la semaine de la
01:20:30francophonie de l'année dernière,
01:20:32pendant deux jours, transformer
01:20:34toutes vos expressions
01:20:36ou vos titres anglais en français.
01:20:38Ça peut être autre chose que des
01:20:40traductions. Ça peut être des idées,
01:20:42des conseils.
01:20:44Maintenant, c'est en votre main.
01:20:46Non, c'est plutôt en
01:20:48vos mains.
01:20:50On attend vos propositions.
01:20:52On les proposera à Serge Neidjar,
01:20:54qui le verrira ou pas.
01:20:56Mais en tous les cas, c'est vrai que je
01:20:58vois juste derrière vous ce week-end
01:21:00et je vous écoute.
01:21:02On en parlait avec votre technicien,
01:21:04le fameux Breaking News.
01:21:06C'est bien.
01:21:08C'est important. On parle de tous les sujets dans cette émission.
01:21:10Et la parole est libre.
01:21:12Ça, c'est dernière heure, souvent.
01:21:14Dernière heure, souvent,
01:21:16c'est les informations de
01:21:18dernière heure.
01:21:20Je suis désolé, mais
01:21:22je vous avais dit que Jean-Luc Mélenchon
01:21:24s'est exprimé sur les affiches.
01:21:26C'est un sujet qui me concerne beaucoup.
01:21:28Et apparemment,
01:21:30il s'est un peu
01:21:32énervé ce matin. Il était chez nos confrères
01:21:34de France 3.
01:21:36Et je vous propose
01:21:38de l'écouter. On réagira peut-être.
01:21:40Et en tous les cas, Serge, c'est un plaisir de vous avoir
01:21:42à nos côtés. Vous revenez quand vous voulez.
01:21:44Et puis j'attends surtout
01:21:46votre brainstorming.
01:21:48Remue Ménèze !
01:21:50Remue Ménèze !
01:21:52Remue Ménèze !
01:21:54On écoute Jean-Luc Mélenchon.
01:21:56On écoute Jean-Luc Mélenchon.
01:21:58L'affiche Cyril Hanouna, c'est une erreur ou pas ?
01:22:00Mais écoutez, monsieur,
01:22:02pourquoi vous me posez cette question ?
01:22:04De quel droit ?
01:22:06Vous m'accusez ?
01:22:08Est-ce que vous m'accusez ?
01:22:10Alors taisez-vous. Vous êtes en train de continuer
01:22:12une campagne qui a démarré à l'extrême droite.
01:22:14Il ne fallait pas publier ce visuel.
01:22:16Alors attendez.
01:22:18Maintenant, on demande à l'extrême droite ce qu'on peut publier ou pas.
01:22:20Vous pensez que la tête de monsieur Hanouna,
01:22:22comme la mienne, ne peut pas être caricaturée.
01:22:24Moi, je suis caricaturé continuellement.
01:22:26Vous voulez que je vous montre les caricatures
01:22:28de Charlie Hebdo ? Et ce n'est pas de l'antisémitisme.
01:22:30Pourquoi ça serait de l'antisémitisme ?
01:22:32Ça suffit ! Ça suffit maintenant !
01:22:34Il n'est pas content,
01:22:36Jean-Luc Mélenchon.
01:22:38Je vous l'avais dit.
01:22:40J'attendais avec impatience la réaction
01:22:42puisqu'il y a Mathilde Pannot qui était également
01:22:44invitée sur notre chaîne. Voilà la réaction
01:22:46de Jean-Luc Mélenchon. Très rapidement, un mot de synthèse.
01:22:48C'est aussi ridicule que le même en disant
01:22:50« La République, c'est moi ! »
01:22:52Le fond du problème,
01:22:54c'est qu'au sein du LFI,
01:22:56pas tous, mais il y a des gens qui sont
01:22:58antisémites et que ça ressort
01:23:00parce que, encore une fois, si je prends
01:23:02la photo de quelqu'un,
01:23:04pourquoi la faire modifier ? Pourquoi ?
01:23:06Vous vous souvenez quand
01:23:08Elodie Huchard a
01:23:10décrypté un petit peu
01:23:12l'intention de Manuel Bompard ? Je lui disais
01:23:14« J'attends avec impatience la réaction des autres
01:23:16membres de LFI. » Que m'a dit
01:23:18Elodie Huchard ? Elle me dit
01:23:20« Le porte-parole,
01:23:22c'est Manuel Bompard, donc a priori, on peut penser
01:23:24qu'ils soient alignés. » Et j'avais dit quoi ?
01:23:26« Peut-être pas. »
01:23:28Vous voyez bien que Jean-Luc Mélenchon n'est pas
01:23:30sur les mêmes lignes que Manuel Bompard.
01:23:32C'est le moins qu'on puisse dire.
01:23:34Oui, parce que lui, il n'a pas fait du tout de meilleure coupure,
01:23:36il a fait juste celui qui est offusqué.
01:23:38Effectivement, Joseph l'a parfaitement
01:23:40présenté dans
01:23:42ses outrances et dans sa manière
01:23:44un peu de vouloir aussi couper
01:23:46la langue, c'est-à-dire couper le sifflet
01:23:48aux journalistes notamment qui étaient
01:23:50en face de lui, qui légitimement étaient
01:23:52en train de lui poser une question. Écoutez,
01:23:54c'est LFI,
01:23:56je pense qu'on voit leur radicalité,
01:23:58on voit que le danger... On voit qu'il n'y a pas
01:24:00l'harmonisation du discours. Non, on voit le danger qu'il représente
01:24:02en termes de fracturation de notre
01:24:04pays. Brice, deux mots de conclusion.
01:24:06Juste pour faire le lien entre la langue
01:24:08et le pays.
01:24:10Et ce qui est en train de se passer.
01:24:12Le langage est porteur
01:24:14d'unités nationales et de
01:24:16valeurs. Et parmi les valeurs dans
01:24:18notre pays, il y a la notion de laïcité.
01:24:20La langue véhicule les valeurs. Et parmi ces notions,
01:24:22vous avez les valeurs républicaines, et parmi une d'entre
01:24:24elles qui est la laïcité, qui est
01:24:26la lutte contre l'antisémitisme également.
01:24:28Et donc, la langue
01:24:30protège, et encore une fois,
01:24:32ce sont toujours les mêmes qui vont essayer
01:24:34d'abîmer
01:24:36l'unité nationale,
01:24:38d'abîmer les principes qui sont
01:24:40chez nous, la citoyenneté et l'unité républicaine.
01:24:42Je pense que l'unité républicaine
01:24:44est, dans notre histoire,
01:24:46ce qu'il y a de plus important dans notre
01:24:48histoire commune. Grâce à la langue.
01:24:50Ça sera le mot de la fin. C'est une
01:24:52belle conclusion, Brice Socol. Merci Zémine
01:24:54de m'avoir accompagné durant ces
01:24:56deux heures. Merci Serge Dubié.
01:24:58Je vous attends. Vous me faites
01:25:00évidemment le
01:25:02verdict de vos recherches pour potentiellement
01:25:04rebaptiser notre émission, à laquelle
01:25:06nous tenons, évidemment, et vous êtes de plus
01:25:08en plus nombreux à nous suivre. Ça nous fait très plaisir.
01:25:10Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer cette émission.
01:25:12Déborah Smadja, évidemment, Saïd Hamda,
01:25:14Samuel Vasselin, Margot Nodin,
01:25:16Audrey Berton pour l'information. Merci à la programmation
01:25:18Francisca Bamme-Mellet. Merci, un grand merci
01:25:20encore une fois aux équipes en régie.
01:25:22Tout de suite, c'est Émile Pourbet et Enquête d'Esprit.
01:25:24À 14h, on vous rediffuse
01:25:26de grands rendez-vous politiques avec Manuel
01:25:28Bompard. Nous, on aura le plaisir de se retrouver
01:25:30à partir de 15h pour une heure
01:25:32de votre 180 minutes infos. Alors, c'est pas
01:25:34180 minutes infos, ça durera une heure.
01:25:36On se retrouvera de 15h à
01:25:3816h. Voilà, à tout à l'heure
01:25:40et merci encore pour votre grande fidélité.
01:25:42Bye bye et à tout à l'heure.

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