Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est midi, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver pour votre
00:00:03Midi News Week-end. 12h, 14h, vous connaissez ce rendez-vous par coeur.
00:00:08Deux heures pour se poser, pour décrypter, analyser et débattre.
00:00:11Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de
00:00:13suite le sommaire de cette première partie. A la une, on va revenir sur cette
00:00:17tentative d'action violente déjouée durant le ramadan. Un ado de 17 ans a
00:00:21été interpellé en Haute-Saône, mis en examen à écrouer. Des conversations sur
00:00:25une message décrypté ont montré que ce jeune radicalisé affirmait vouloir
00:00:29passer à l'acte. Marie-Victoire Dudonnet nous racontera cette affaire. On
00:00:32retrouvera notre spécialiste du terrorisme, Claude Moniquet. Dans Midi News Week-end,
00:00:37on va revenir sur l'affiche choc de lfi sur Cyril Hanouna. On écoutera Manon
00:00:41Ombry qui a réagi et on écoutera également l'avocat de Cyril qui a
00:00:44décidé d'attaquer. On évoquera également ce sondage CNews Europe 1 et
00:00:48le journal du dimanche. Êtes-vous favorable à l'interdiction du voile lors
00:00:52de compétitions sportives ? Réponse dans notre émission. Il va vous falloir
00:00:56attendre un sondage très intéressant au moment où la ministre des sports Marie
00:00:59Barsac, vous vous souvenez, a déclaré que le port du voile n'est pas de l'antrisme.
00:01:03Une prise de position qui crée un, oui, un certain malaise au sein même du
00:01:07gouvernement. On va y revenir avec nos invités. Voilà pour votre menu.
00:01:10Tout de suite, on fait un tour complet d'actualité, tout de vert vêtu. C'est
00:01:14Sommeil à la Bidi que je salue. Bonjour Thierry, bonjour à tous. À la
00:01:17une de l'actualité, le collège du Bois d'Olne de Conflans-Saint-Honorin,
00:01:21rebaptisé dès aujourd'hui au nom de Samuel Paty, soit cinq ans après son
00:01:25assassinat par un islamiste radicalisé qui le reprochait d'avoir montré en
00:01:29classe des caricatures de Mahomet. C'est l'autre information de cette
00:01:33mi-journée. Paris va transmettre dès cet après-midi à Alger une première liste
00:01:37de ressortissants sous OQTF à expulser de France. Un premier pas dans le
00:01:42réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays.
00:01:44Relation pour l'heure minée par la question migratoire, le dossier du Sahara
00:01:48occidental ou encore la détention de Boilem Saint-Tzal. Au cœur de
00:01:53l'actualité également l'inquiétude des acteurs de la viticulture
00:01:57française après la menace de Donald Trump d'imposer des droits de douane de
00:02:01200% sur les champagnes, vins et autres alcools. Sarah Varny.
00:02:07C'est une annonce qui donne des sueurs froides aux professionnels du vin et des
00:02:11spiritueux français. Donald Trump souhaite imposer des droits de douane de
00:02:15200% sur ses produits de l'union européenne.
00:02:17Le prix d'une bouteille de champagne passerait donc de 53 à près de 160
00:02:22dollars et celui d'une bouteille d'armagnac passerait de 100 à 300 dollars.
00:02:26Sans mettre un arrêt total aux exportations, ces taux de douane risquent
00:02:29tout de même de fortement les limiter. Le vin français aux Etats-Unis coûte déjà
00:02:33assez cher. Si on rajoute une taxe de 200% ça rend le produit disons inatteignable
00:02:39pour des gens modestes ou des classes moyennes. On va vraiment se limiter
00:02:45à peut-être une élite qui pourra acheter des vins extrêmement chers finalement.
00:02:49Après les taxes mises en place lors du premier mandat de Donald Trump, ce
00:02:52vigneron avait déjà privilégié l'exportation de sa production vers
00:02:55d'autres pays. Jusqu'alors les droits de douane américains sur le vin français
00:02:59étaient à un niveau très bas, autour de 10 centimes d'euros le litre et les
00:03:03spiritueux en étaient même exonérés depuis 1997. Les professionnels craignent
00:03:08donc de perdre une grande partie de ce marché américain. L'an dernier la France
00:03:12a exporté pour 3,9 milliards d'euros d'alcool aux Etats-Unis, soit un quart
00:03:16des exportations du secteur.
00:03:19Ne cache pas son inquiétude l'insoumise Manon Aubry dénonce le
00:03:22nouvel axe Moscou-Washington dans la résolution du conflit ukrainien, des
00:03:27négociations bilatérales qui font sortir de l'histoire l'Union européenne et la
00:03:31France. Ce qui illustre la méthode Trump c'est
00:03:34que l'Union européenne et la France sont en train de sortir de l'histoire
00:03:37puisque c'est l'Union européenne qui est quelque sorte mise au banc d'une guerre
00:03:44qui se déroule sur notre continent et que nous sommes réduits au rôle de
00:03:48spectateur, de commentateur faute de pouvoir être acteur. Et je le regrette
00:03:51puisque si Trump demain organise les conditions de la paix, il l'organise à
00:03:55ses conditions à lui, pas aux conditions de l'Union européenne. Je regrette que la
00:04:00France n'ait pas pris d'initiative diplomatique ces trois dernières années.
00:04:03Et puis comme tous les 14 mars sont célèbres aujourd'hui la journée
00:04:07nationale du sommeil. Combien de temps dorment les français ?
00:04:10Sont-ils sujets aux insomnies ? Compilation de vos réponses au micro de
00:04:14Sacha Romain. Je dors bien parce que je suis très
00:04:17fatiguée, j'ai deux enfants à charge donc ça m'épuise et donc du coup je dors
00:04:21d'une traite. Je dors vraiment très peu. Normalement on dit que c'est 7h du
00:04:25sommeil, ce qui est très bien et le bon pour la santé humaine ou 9h. Mais je
00:04:31dors pas généralement ça. Je dors super bien la nuit. Peut-être que je suis bien.
00:04:36Je crois qu'on dort moins quand on est angoissé, stressé. Voilà et moi je fais
00:04:42beaucoup de danse aussi alors c'est peut-être pour ça que je dors bien.
00:04:45Voilà ce qu'il fallait retenir de l'actualité à midi Thierry. Et vous
00:04:49dormez bien vous Soumaya ? Ça dépend des jours, ça dépend des moments.
00:04:52Très bien merci beaucoup. Et vous Thierry ? J'essaie de dormir oui. Il vaut mieux. C'est bon pour la santé.
00:04:59C'est mieux, c'est mieux. Merci beaucoup Soumaya. Tout à l'heure je vous présente
00:05:02l'équipe du vendredi. Naïma Amfadal est avec nous. Bonjour Naïma. Bonjour Thierry.
00:05:05Maëdhi Saïdi est toujours avec nous. Communicante. Bonjour Thierry. Mathieu Hoque, secrétaire générale du
00:05:11millénaire. Soyez le bienvenu. Nathan Devers, écrivain. Soyez le bienvenu.
00:05:15Merci. Cher Nathan et Marie-Victoire Dieudonné est avec nous, notre spécialiste
00:05:21police justice. On va commencer avec vous d'ailleurs Marie-Victoire Dieudonné.
00:05:24On va commencer avec ce projet d'attentat déjoué. J'en parlais dans mon sommaire
00:05:27en Hauts-de-Saône. Il s'agit d'un ado de 17 ans qui a été placé en garde à
00:05:31vue ce mardi. Il a été mis en examen hier et placé en dictation provisoire
00:05:35racontez-nous cette histoire. Alors ce que je peux vous raconter Thierry, c'est que
00:05:38les enquêteurs ont découvert des messages cryptés dans lesquels ce jeune
00:05:43radicalisé de 17 ans affirmait vouloir passer à l'acte pendant le ramadan alors
00:05:48quand il est arrêté ce lundi il porte un couteau donc c'est pour
00:05:54le port d'armes qu'il est à l'origine interpellé mais c'est à la suite de sa
00:05:57garde à vue que les choses ont s'accéléré puisque le jeune avait
00:06:01été en tout cas surveillé pour ses propos sur les réseaux sociaux. Il se
00:06:04revendique de l'état islamique. Il en serait même fanatique.
00:06:09C'est donc le parquet national antiterroriste qui se saisit du dossier.
00:06:13Le jeune sera mis en examen et placé en détention provisoire. Et puis d'après
00:06:18une source proche de l'enquête, Thierry, le projet était encore assez peu précis
00:06:22mais il s'accélérait ces dernières semaines notamment par des contacts à
00:06:26l'étranger mais aussi par des recherches ciblées sur internet. Il aurait
00:06:29envisagé notamment des cibles juives ou chrétiennes mais aussi des consulats
00:06:34notamment en Israël et aux Etats-Unis. Les investigations doivent donc permettre
00:06:38maintenant de confirmer la cible mais aussi la date prévue pour ce projet
00:06:42d'attentat déjoué. Premier projet d'attentat déjoué d'ailleurs pour l'année 2025.
00:06:47Merci beaucoup pour ce point très précis Marie-Victoire. On va retrouver tout de
00:06:50suite Claude Moniquet, notre spécialiste terroriste. Bonjour Claude, merci d'avoir
00:06:55accepté notre invitation. Je voulais absolument vous avoir sur deux choses.
00:06:58Un, l'âge de ce jeune homme, encore un adolescent et puis encore une fois on
00:07:03ne s'ignorera jamais assez le rôle des réseaux Claude. Oui bonjour Thierry,
00:07:09effectivement c'est un garçon qui est très jeune. Alors ce n'est pas le plus
00:07:13jeune qu'on ait vu en France ou ailleurs en Europe impliqué dans des affaires de
00:07:16terrorisme puisqu'on a eu, rappelez-vous l'été dernier, des jeunes de 14 ans,
00:07:20un jeune de 14 ans qui avait été arrêté pour un projet terroriste au
00:07:24moment des Jeux Olympiques. Mais effectivement 17 ans mais on est
00:07:28malheureusement je dirais dans une moyenne. 70% des personnes qui ont été
00:07:34impliquées dans des enquêtes pour terrorisme en France depuis 2023 étaient
00:07:38âgées de moins de 21 ans et un grand nombre d'entre eux n'étaient pas des
00:07:42adultes au sens égal du terme, n'étaient pas des majeurs. Alors effectivement ce
00:07:46sont des gens qui sont souvent recrutés online, qui sont radicalisés online.
00:07:51La propagande des groupes comme Daech est une propagande binaire qui d'une part,
00:07:55un récit très simpliste qui oppose un monde occidental pervers, pourri où règne
00:08:03la prostitution, la drogue, l'homosexualité, d'état d'horreur aux yeux des
00:08:08islamistes bien entendu et un monde qui opprime les musulmans et de l'autre côté
00:08:13un monde musulman idéal. Et ce monde musulman idéal c'est évidemment celui
00:08:17du califat, celui des premiers temps de la prophétie donc d'il y a 14 siècles
00:08:22avec une particularité quand même c'est que ce modèle qui est un modèle
00:08:26archaïque, une société d'il y a 1400 ans qu'on essaie de dépeindre comme un
00:08:31modèle, s'appuie sur des choses extrêmement modernes, entre autres
00:08:35effectivement les réseaux sociaux et de plus en plus depuis un an,
00:08:39l'utilisation de l'intelligence artificielle pour produire par exemple
00:08:43de faux journaux, de faux spots, de journaux copiés dans le style d'Al-Jazeera
00:08:49qui présentent des attentats comme étant des actes de guerre ou qui
00:08:53utilisent les codes des jeux vidéo ou des émissions d'arriété même que
00:08:57peuvent regarder les jeunes. Merci beaucoup Claude Moniquet, notre
00:09:01spécialiste terroriste. Merci beaucoup Mehdi Seyedi, énième projet d'attentat
00:09:06des jouets encore en France et nous sommes au mois de mars comme l'a évoqué
00:09:10Marie-Victoire Diodané. Oui malheureusement ce qui est impressionnant c'est l'âge
00:09:14de l'auteur qui n'a que 17 ans et qui est mineur et évidemment le rôle des
00:09:20réseaux sociaux mais je pense qu'il n'y a pas que le rôle des réseaux sociaux, il y a
00:09:23aussi une culture, il y a aussi une culture sociale, il y a aussi le milieu dans
00:09:26lequel on évolue, il y a aussi des contacts qu'on peut avoir et il y a aussi un rôle
00:09:31aussi de la famille je pense que ces enfants ont déjà quelque part sont
00:09:35baignés dans une culture où il y a cette forme d'islamisme radical
00:09:41qui fait que ces enfants sont dans un monde où ils pensent que finalement le
00:09:45meilleur des mondes c'est celui-là et ce qui est aussi choquant c'est que ce
00:09:50jeune homme avait prévu d'agir pendant le ramadan et souvent on lit justement
00:09:54ces jeunes se revendiquent musulmans et au nom de l'islam ils font certaines
00:09:58choses et il se trouve que le ramadan c'est un moment justement pieux où les
00:10:03gens se recentrent sur l'essentiel, où on est censé faire du bien, c'est là où il y a
00:10:06aussi une contradiction entre entre leurs actes et ce qu'ils le revendiquent.
00:10:11Mathieu, Mathieu Haocard. Oui moi je pense que vous avez sorti une étude sur le
00:10:14sujet en fait il faut sortir de l'angélisme à l'égard des mineurs
00:10:17radicalisés parce qu'aujourd'hui et c'est ce qu'a dit votre expert Claude
00:10:19Moniquet sur la question du terrorisme islamiste, la menace elle est
00:10:22principalement à l'origine de mineurs. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui vous avez
00:10:2620% des fichés S pour radicalisation islamiste qui sont mineurs. Vous avez en
00:10:302023, ça a été révélé par Gérald Darmanin, le fait que la quasi-totalité
00:10:34des projets d'attentats déjoués en France islamiste était le fait de
00:10:39mineurs. Pourquoi ? C'est parce que vous avez effectivement la question des réseaux
00:10:41sociaux, la question de la radicalisation en ligne. Mais pas que ça, c'est que vous
00:10:45avez ensuite aujourd'hui une nouvelle génération finalement de
00:10:48terroristes puisque on a laissé passer la première jusqu'à 2015 qui était
00:10:52l'apothéose malheureusement et aujourd'hui on a des jeunes qui sont en
00:10:57totale rupture avec le modèle occidental, en totale rupture avec le
00:11:01modèle républicain et qui est alimenté par un discours politique et même
00:11:06intellectuel ambiant qui justifie et qui légitime d'une certaine façon des
00:11:10choses comme l'islamophobie par exemple qui est un concept qui est utilisé par
00:11:12certains d'islamistes. Pour désigner coupable
00:11:17toute personne qui critiquera l'islam. La question aujourd'hui qui
00:11:20est à poser pour les pouvoirs publics c'est de changer notre manière de
00:11:23répondre au terrorisme islamiste et de sortir de l'angélisme à l'égard
00:11:27des mineurs radicalisés parce qu'aujourd'hui c'est ça le sujet. Et si
00:11:31on fait autre chose on va passer à côté de la plus grande menace aujourd'hui sur
00:11:34notre système parce que désormais ce sont les écoles qui sont
00:11:39ciblées par le terrorisme islamiste. On l'a vu avec Samuel Paty ou Dominique
00:11:42Bernard notamment. Très rapidement Nathan Le Verre et Naïm Mfadel.
00:11:46Là il reste également à préciser les cibles parce que c'est un peu flou
00:11:50aussi encore une fois. Je parle souvent de gouvernement et de victoire.
00:11:52Elles ne sont pas très difficiles à deviner les cibles et justement c'était
00:11:55la portée idéologique que je voulais mettre en relief. Qu'il y ait des
00:12:00jeunes qui soient séduits par ce néo-fascisme qu'est l'islamisme. Je fais
00:12:05la comparaison parce que d'abord entre l'histoire du fascisme, l'histoire de
00:12:09l'islamisme vous savez qu'il y a des points communs et même il y a eu dans les années
00:12:1220 au début du 20e siècle des moments de divergence voire d'alliance,
00:12:16d'alliance de circonstances mais d'alliance profonde, d'alliance presque
00:12:19spirituelle. L'islamisme est un totalitarisme de type peut-être pas
00:12:24fasciste mais en tout cas un totalitarisme. C'est une idéologie qui
00:12:27déteste exactement tout ce que nous représentons. Une démocratie libérale
00:12:30où coexistent les cultes, les cultes les uns envers les autres mais aussi avec
00:12:36l'athéisme. Une démocratie où les individus ont des droits en dehors de la
00:12:40communauté à laquelle ils appartiennent. Une démocratie qui donc garantit
00:12:43l'égalité entre les catholiques, les juifs, les musulmans, les athées, les
00:12:48homosexuels, les femmes libres etc. Et donc c'est tout ce que l'islamisme
00:12:52déteste et à partir de là qu'il y ait des jeunes qui soient séduits
00:12:57par cette idéologie. Malheureusement je crois que personne autour du plateau
00:13:00n'est étonné par cette situation. C'est un fait. Il y a deux sujets. Il y a un
00:13:04premier sujet et il faut saluer le travail des services de renseignement.
00:13:06C'est d'essayer de traquer d'abord tous ceux qui sont séduits et tous ceux chez
00:13:10lesquels la séduction peut donner lieu à un passage à l'acte. Et le deuxième
00:13:13sujet qui à mon avis le plus important, en tout cas le travail de fond, c'est de
00:13:16faire un travail de fond contre l'idéologie islamiste. Et dans le monde
00:13:19musulman, dans un certain nombre de pays musulmans, vous avez des intellectuels
00:13:22courageux qui se battent pour une autre vision de l'islam, une autre vision de
00:13:27cette religion qui soit contraire à l'islamisme précisément.
00:13:30Allez, le mot de la fin sur le sujet Naïma M. Fadel.
00:13:34Écoutez, je rejoins tout ce qui a été dit, mais je pense qu'on n'a pas été assez en
00:13:38alerte parce que depuis 2014, un tiers des attentats déjoués concernent des mineurs.
00:13:44Je pense qu'on n'a pas pris compte...
00:13:46Nous, en tous les cas, sur notre antenne, on en parle.
00:13:48Oui, évidemment, mais quand je dis on n'a pas été assez en alerte, Thierry, je parle au Nouveau-Brunswick.
00:13:53C'est-à-dire que l'actualité du jour, elle passe et on n'en parle plus, alors qu'aujourd'hui,
00:14:00on a un vrai sujet avec nos mineurs, parce que non seulement ils sont impliqués dans
00:14:04des attentats, un tiers quand même depuis 2014, c'est quand même énorme, mais ils
00:14:09sont aussi impliqués dans les différents trafics de drogue, aujourd'hui dans les Rx,
00:14:14violentes.
00:14:15Ils sont même aujourd'hui dans le trafic de drogue enrôlés aussi pour des règlements
00:14:19de comptes, et je pense que cette question des mineurs doit devenir dans notre pays
00:14:23une priorité.
00:14:24Allez, autre sujet sur lequel j'aimerais vous faire agir, ce sont les suites de cette
00:14:28affiche innommable concernant Cyril Hanouda et même notre ami Pascal, Pascal Praud.
00:14:34Il y a même un certain malaise, visiblement, en vous montrant ces deux affiches.
00:14:39On écoutera, et je vous remercie évidemment Marie-Victoire Dionanet, on écoutera l'avocat
00:14:44de Cyril dans quelques instants, Stéphane Asbagnon, qui nous décryptera justement ces
00:14:48deux affiches.
00:14:49C'est important de l'écouter.
00:14:50Mais je vous propose d'écouter Manon Aubry, qui était invitée sur RTL ce matin.
00:14:56Elle a du mal à dire les choses, même s'il semblerait qu'il y ait un certain malaise
00:15:00chez les insoumis.
00:15:01Mais écoutez la défense de Manon Aubry, ou la prise de position, comme vous voulez.
00:15:05Je ne sais pas si c'est une défense ou pas, mais ça va vous faire réagir.
00:15:08Cyril Hanouda n'était pas visé spécifiquement en fonction de sa religion, il était visé
00:15:14pour la sphère médiatique qu'il véhicule avec lui, et dont je pense que vous n'êtes
00:15:19pas l'étonnant ici, de la sphère Bolloré.
00:15:22Pour autant, moi d'abord à la fois je ne considérais jamais quelqu'un en fonction
00:15:29de sa religion, mais surtout j'ai bien vu que certains cherchaient à détourner cette
00:15:35affiche en faisant le parallèle avec les immondes affiches des années 30.
00:15:39Ce n'était absolument pas l'intention.
00:15:41Cette affiche fait partie d'une série d'affiches qui utilisent tous les mêmes codes visuels,
00:15:45qui visent Cyril Hanouda, mais de manière plus générale la sphère Bolloré, Donald
00:15:49Trump, Elon Musk, et dont l'objectif est de nénoncer le rôle que jouent tous ces acteurs-là
00:15:55dans la montée du racisme, dans la montée de l'extrême droite, et d'appeler une grande
00:15:59mobilisation le 22 mars prochain.
00:16:01Je vous fais agir dans quelques instants, mais pour enrichir le débat, je voudrais
00:16:05vous faire écouter Stéphane Asbagnan qui est l'avocat de Cyril, qui était l'invité
00:16:10hier de notre ami Gauthier Le Bret, et il explique un petit peu l'importance, il décrit
00:16:16également l'affiche et la raison pour laquelle Cyril a décidé de déposer plainte.
00:16:20C'est très clair, pas que pour moi, je pense que c'est très clair pour absolument
00:16:24tout le monde.
00:16:25Vous voyez la comparaison des deux photographies, vous vous apercevez que dans la première
00:16:29photographie, qui n'est pas une photo de Cyril Hanouda, vous l'avez compris, c'est
00:16:32une photo générée par l'intelligence artificielle, mais qui a servi de base, Cyril a la bouche
00:16:36fermée.
00:16:37On lui ouvre la bouche pour laisser apparaître sa dentition inférieure.
00:16:41Vous regardez s'il vous plaît la photo de 1940, qui est la photographie du film juif
00:16:47éternel, film de propagande nazi de 1940, où on voit la dentition inférieure.
00:16:53Regardez le nez, le nez de Cyril sur la première photo, il est ce qu'il est.
00:16:57Dans le deuxième, on l'accentue avec les deux rides sur les deux côtés des deux narines.
00:17:02Troisièmement, ses yeux, ses yeux aussi, on voit un regard un peu exorbité par rapport
00:17:08à la première photo et les oreilles qu'on voit de manière, là c'est peut-être un
00:17:11peu moins évident, qu'on voit de manière plus distincte pour les ressembler aux oreilles
00:17:15pointues de la dernière affiche.
00:17:18Pourquoi on a trafiqué la première image pour la faire ressembler à la deuxième image ?
00:17:22La réponse, elle est évidente, c'est pour l'assimiler à la troisième image, c'est-à-dire
00:17:27celle de l'affiche du film de 1940, le juif éternel.
00:17:30C'est important ce que dit Stéphane Asbagnan et ce parallèle, on comprend mieux la chose,
00:17:36Nathan Devers.
00:17:37Il y a un concept de Sartre qui illustre très bien l'attitude de la France insoumise,
00:17:40c'est la mauvaise foi.
00:17:41La mauvaise foi, c'est quand vous vous donnez un rôle de telle sorte que vous faites semblant
00:17:44de ne pas mesurer la portée de vos actes.
00:17:46La France insoumise s'exprime énormément sur les sujets de racisme et quand ils le
00:17:50font, ils savent très bien qu'aujourd'hui, dans l'espace public, quand il y a du racisme,
00:17:55c'est rarement, ça peut arriver, mais c'est rarement sur des phrases explicitement racistes,
00:18:00c'est souvent à travers un imaginaire qu'on va venir convoquer.
00:18:03Des stéréotypes, des insinuations, etc.
00:18:06Et ils font semblant d'ignorer que leur attitude, en dehors de cette image seulement, leur attitude
00:18:12sur la question des juifs et de l'antisémitisme, elle véhicule toute cette série de stéréotypes,
00:18:18d'imaginaires et de champs lexicals.
00:18:21Je vous donne trois exemples.
00:18:22Cette image, il n'y a pas besoin de faire un dessin, il a été fait, c'est un dessin
00:18:24en lui-même.
00:18:25Deuxième exemple.
00:18:26Récemment, Jean-Luc Mélenchon a parlé dans un média, dans une interview, il disait,
00:18:31il parlait de la communauté juive et qu'il distinguait de la communauté française.
00:18:35Vous voyez, s'il avait fait ça sur une autre minorité, si quelqu'un, si un membre de
00:18:39l'extrême droite avait fait ça en parlant de la communauté musulmane, vous imaginez
00:18:44la réaction de l'Allemagne ? Et dernièrement, quand une masse a été refoulée en Israël,
00:18:50Jean-Luc Mélenchon avait fait un tweet, on s'en souvient, où il disait que la diaspora
00:18:53devait réagir.
00:18:55Donc, il parle des Juifs français comme une diaspora d'un pays étranger, en les saumant
00:19:00de réagir.
00:19:01Imaginez encore une fois, s'il y avait un attentat ou un acte islamiste demain, et que
00:19:06quelqu'un disait, la diaspora de tel ou tel pays, pour parler de la communauté musulmane,
00:19:12c'est-à-dire des Français, doit réagir.
00:19:13On dirait que c'est problématique.
00:19:14Il le savent très bien tout ça.
00:19:17Oui, très court.
00:19:18Oui, cette affiche, honnêtement, il n'y a pas besoin d'avoir fait, je ne sais quelle
00:19:21école pour l'avoir.
00:19:22Non, mais c'est important ce que dit l'avocate Cyrille.
00:19:25Absolument.
00:19:26Elle est immonde et on se voit.
00:19:27Elle réunit tous les stéréotypes du Juif des années 30.
00:19:31Et franchement, ne pas le voir, c'est vraiment faire preuve de malhonnêteté intellectuelle.
00:19:34On voit tout, les oreilles, le nez, les yeux, donc c'est sciemment.
00:19:39On ne peut pas dire qu'on ne savait pas.
00:19:40D'ailleurs, ils sont malhonnêtes, et d'ailleurs, eux-mêmes sont gênés.
00:19:43Pourquoi ils ont changé d'affiche ? Parce que cette affiche ne veut rien dire.
00:19:45C'est un scandale.
00:19:46Naïma, et juste après, Mathieu.
00:19:50Je voudrais revenir sur ce qu'a dit l'avocat.
00:19:52Il a parfaitement décrypté.
00:19:53On est clairement dans des stéréotypes des années 30, de l'antisémitisme des années
00:19:5830.
00:19:59En fait, moi, quand j'ai vu ça, je vous assure, j'étais vraiment très très mal.
00:20:03Je me suis dit, mais c'est abject d'en arriver là, parce que c'est quand même un parti
00:20:07politique qui fait cela.
00:20:08Et moi, j'aurais aimé que tous les autres partis politiques, comme un seul homme, se
00:20:13lèvent et condamnent cela.
00:20:15Vous avez entendu Manon Oui ? Je trouvais qu'il y avait quand même un silence.
00:20:20Un silence assourdissant.
00:20:21Je suis extrêmement choquée.
00:20:23Je trouve cela extrêmement grave, parce que derrière tout cela, ils sont en train d'instrumentaliser.
00:20:28Ils s'adressent à ceux qui sont antisémites.
00:20:31Et aujourd'hui, nos compatriotes de confession juive sont les sujets de l'LFI, qui aujourd'hui
00:20:38les instrumentalisent.
00:20:41C'est extrêmement grave au niveau aussi de la cohésion nationale de notre pays.
00:20:45Et je regrette aussi que le gouvernement ne réagisse pas beaucoup plus.
00:20:48Mathieu.
00:20:50Ce qui est insupportable avec la France insoumise, c'est que c'est toujours la même chose.
00:20:52Au nom de la lutte contre les inégalités, ils créent des inégalités.
00:20:55Au nom de la lutte contre l'antiracisme, ils peuvent se compromettre avec une certaine
00:20:59forme d'antisémitisme.
00:21:00Au nom de la lutte contre l'extrême droite, qui est le slogan, ils reprennent tous les
00:21:06codes de l'extrême droite des années 30.
00:21:07Il faut rappeler quand même que la France insoumise, c'est un parti qui est…
00:21:10L'extrême droite, c'est quoi en France et dans le monde occidental ?
00:21:12C'est trois choses.
00:21:13Un, l'autoritarisme.
00:21:14Je pense que sur ce plateau, on peut dire que Jean-Luc Mélenchon a des tentations autoritaires
00:21:19les gens dans son propre parti.
00:21:20Ensuite, c'est l'antiparlementarisme.
00:21:21La stratégie de la France insoumise à l'Assemblée nationale, ça risque quand même de bordéliser
00:21:25l'Assemblée nationale.
00:21:26Et puis, trois, c'est l'antisémitisme.
00:21:27Et là-dessus, je rejoins ce qui a été dit sur la caricature qui me paraît être abjecte.
00:21:31On marque une première pause dans ce Midi News Week-end, on se retrouve dans quelques
00:21:35instants.
00:21:36Harold Eman sera avec nous, on évoquera la trêve en Ukraine, Poutine dit oui, mais
00:21:41il y a des mais, il y a même plusieurs mais d'ailleurs.
00:21:43On verra tout cela, les réactions, l'analyse, le décliptage, restez avec nous, on a beaucoup
00:21:47de choses à vous raconter.
00:21:48Nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:21:50C'est votre Midi News, à tout de suite.
00:21:55Il est quasiment 12h30, merci de nous accueillir, c'est votre Midi News Week-end, jusqu'à
00:21:5914h.
00:22:00Je vous présente notre équipe du vendredi dans quelques instants, mais tout de suite,
00:22:03nouveau point autour de l'information avec vous, Somaya.
00:22:06À la une de l'actualité, Thierry, cette alerte disparition, vous allez découvrir
00:22:10le visage de Hiéro, disparu de Villejuif depuis le 7 mars.
00:22:14Un adolescent de 15 ans, parti pour, je cite, se protéger de certaines personnes, a-t-il
00:22:18décrit à sa famille ? Si vous avez des informations ou si vous le voyez, n'hésitez pas à composer
00:22:22le 06 67 52 72 76 ou le 07 73 58 91 56.
00:22:30Le gouvernement valide l'entrée en vigueur du nouveau Nutri-Score, une modification compte
00:22:35tenu des enjeux impératifs de santé publique, objectifs lutter contre le surpoids et l'obésité
00:22:41qui, à terme, peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires, le diabète ou encore certains
00:22:45cancers.
00:22:46Et puis, l'angoisse des jeunes face à l'actualité a atteint son plus haut niveau en 2024.
00:22:5131% d'entre eux se disent angoissés par les violences faites aux enfants.
00:22:55L'état du monde ou encore le réchauffement climatique, selon le dernier baromètre annuel
00:22:59sur la santé mentale des adolescents publié aujourd'hui.
00:23:04Et merci beaucoup, Somaya.
00:23:05Et à tout à l'heure, dans 30 minutes, nous serons là, notre équipe du vendredi.
00:23:10Ma chère Somaya, Naïma Mfadel, toujours avec nous, Mathieu Hoque, Nadieh Saidi, Nathan
00:23:14Devers et Harold Iman, qui nous a rejoints.
00:23:17Harold, je voudrais qu'on fasse un point précis sur la trêve en Ukraine.
00:23:21On a un peu le sentiment que Vladimir Poutine a dit oui, mais avec un certain nombre de
00:23:27mais.
00:23:28Je vous propose peut-être d'écouter d'abord Donald Trump, qui s'est exprimé.
00:23:32Il espère parler à Vladimir Poutine rapidement pour régler la question de la trêve de 30
00:23:37jours.
00:23:38Vladimir Poutine a fait une déclaration très prometteuse, mais elle n'était pas complète.
00:23:44Et oui, j'aimerais beaucoup le rencontrer ou lui parler, mais nous devons en finir
00:23:47rapidement.
00:23:48Vous savez, tous les jours, des gens sont tués.
00:23:49De nombreux détails de l'accord final ont déjà été discutés.
00:23:54Nous allons maintenant voir si la Russie est présente ou non.
00:23:57Et si elle ne l'est pas, ce sera un moment très décevant pour le monde.
00:24:02Alors concrètement, Harold, on en est où ?
00:24:06On en est dans une espèce de suspense, car Vladimir Zelensky, le président ukrainien,
00:24:14a dit d'accord, mais méfiez-vous de Poutine.
00:24:18Donald Trump vient de dire ce qu'on a entendu.
00:24:21Donc c'est plutôt je devrais encore faire un peu de service après vente avec Poutine
00:24:29et l'intéresser.
00:24:30C'est Poutine qui dit à quelle belle idée, mais au niveau de la nuance, et la nuance,
00:24:37tenez-vous bien, c'est qu'il faudrait m'assurer que les Ukrainiens ne s'arment pas pendant
00:24:43ce mois et qu'ils n'aillent pas recruter de nouveaux soldats, alors que lui, il n'aurait
00:24:49pas ces contraintes du tout.
00:24:51Et ensuite, il ajoute qu'il faudrait un mécanisme de surveillance.
00:24:58Donc on aurait imaginé que tous ces détails avaient déjà été abordés dans le texte,
00:25:05mais apparemment non.
00:25:07Donc voilà peut-être pourquoi Donald Trump est légèrement mécontent, parce qu'il
00:25:15a dit, on a parlé pendant des heures et des heures, c'est une très longue intervention
00:25:19qu'il a faite, le président américain, il a dit, j'ai parlé même des territoires
00:25:25spécifiques.
00:25:26En gros, il disait aux journalistes, ne me prenez pas pour quelqu'un de demeuré, j'ai
00:25:35vérifié, on a parlé des territoires, qui pourrait garder quoi ? Donc c'est allé assez
00:25:41loin et donc on dirait que Vladimir Poutine essaie de rétropédaler quelque chose qu'il
00:25:47a déjà...
00:25:48C'est un peu ambigu, sa présupposition.
00:25:49Oui, il fait un pas en arrière alors qu'il avait fait...
00:25:51On a du mal à comprendre, c'est pour ça que je voulais absolument vous avoir.
00:25:53Je vous propose d'écouter justement Vladimir Zelensky, lui qui met en garde contre les...
00:25:57Il parle carrément de manipulation de Poutine, écoutez-le.
00:26:01Nous avons maintenant tous entendu les propos très prévisibles et très manipulateurs
00:26:08de Poutine en réponse à l'idée d'un cessez-le-feu sur le front.
00:26:11Il prépare en fait un refus dès maintenant.
00:26:18Poutine, bien sûr, a peur de dire directement au président Trump qu'il veut poursuivre
00:26:23cette guerre, qu'il veut tuer des Ukrainiens.
00:26:29C'est pourquoi, à Moscou, il formule l'idée du cessez-le-feu avec des conditions préalables,
00:26:36telles que rien ne fonctionnera ou que cela ne fonctionnera pas le plus longtemps possible.
00:26:41Bien, un rapide coup d'œil sur la carte du terrain, ça nous dira peut-être certaines choses,
00:26:48car la posture russe, elle est bonne maintenant, parce qu'ils ont repris cette ville de Sudja.
00:26:57C'était encore occupé par l'Ukraine, donc l'Ukraine n'a pas beaucoup de cartes à jouer en ce moment.
00:27:05Elle aurait pu avoir un peu de territoire en Russie, mais elle n'en a plus du tout.
00:27:09Ou presque, peut-être la surface de Paris à Tramuros, et ça diminue sa posture.
00:27:16Et maintenant, côté russe, on dit qu'il faudrait une zone démilitarisée le long de la frontière.
00:27:24Donc ça aussi, ça impacte ces négociations.
00:27:30On rajoute toujours quelque chose, c'est ça que semble vouloir dire Volodymyr Zelensky.
00:27:36Donc ça va traîner un certain temps, cette affaire.
00:27:39Nathan ?
00:27:40Je crois que la logique de Vladimir Poutine, elle est très claire, très simple à comprendre.
00:27:44Il ne s'agit pas d'une trêve, il ne s'agit pas d'une paix, il s'agit d'une capitulation pour affaiblir encore plus l'Ukraine,
00:27:50et pour avoir le temps de se reconstituer, parce qu'il faut quand même dire une chose,
00:27:54c'est que l'armée russe, là, était un petit peu en difficulté, même en grande difficulté,
00:27:59qu'ils ont fait venir des soldats nord-coréens, qu'ils n'avançaient pas tellement, etc.
00:28:03Et qu'évidemment, il s'agit, si on replace dans la stratégie militaire de Vladimir Poutine qu'on connaît bien,
00:28:08puisqu'il y a eu des guerres en Tchétchénie, en Géorgie, en Syrie, donc on peut analyser ce qu'il fait,
00:28:12il s'agit toujours de la même stratégie, parier sur la faiblesse de l'adversaire, la faiblesse de l'Occident,
00:28:17pour se dire, j'avancerai demain encore plus.
00:28:19Mais ce n'est absolument pas étonnant. Pourquoi ?
00:28:21Parce que quand Donald Trump est revenu au pouvoir, et qu'il a dit, je vais régler la guerre en Ukraine,
00:28:26quelle a été sa démarche ?
00:28:27Elle a été de créer un récit, un alternative fact, un alternative récit,
00:28:31où dans cette histoire c'était Zelensky le dictateur,
00:28:34c'était Zelensky qui avait agressé l'Ukraine et qui ne voulait pas la paix,
00:28:37et Vladimir Poutine disait-il, dans sa dernière conférence de presse,
00:28:40enfin une de ses dernières, était un homme qui voulait la paix.
00:28:43Donc quand vous inversez complètement le récit,
00:28:45Donald Trump il s'y connaît en deal, puisqu'il a écrit un livre, The Art of the Deal,
00:28:48et il en a fait plein, et il le sait très bien ce qu'il fait, il n'est pas du tout idiot.
00:28:51Il sait très bien que quand il dit, avant même de négocier,
00:28:53le coupable dans cette histoire c'est Zelensky, ce n'est pas Poutine,
00:28:56et bien il sait très bien qu'il fait un cadeau en or à Vladimir Poutine,
00:28:59et qu'il laisse à Poutine la possibilité d'imposer ses conditions.
00:29:02Donc il ne s'agit évidemment pas du tout d'une construction d'une paix,
00:29:05il s'agit de poursuivre la guerre contre l'Ukraine par d'autres moyens,
00:29:08avec l'appui des Etats-Unis de Donald Trump.
00:29:10Ça n'a pas trompé en tous les cas Zelensky.
00:29:12Mathieu ?
00:29:14Oui, la réalité de ce conflit c'est qu'aujourd'hui,
00:29:17et c'est ce que nous on avait analysé déjà depuis 2023,
00:29:19c'est qu'on est sur un conflit à la coréanisation du conflit,
00:29:22c'est-à-dire un gel militaire, pour appeler ça, si c'est le feu etc,
00:29:26mais une frontière qui sera chaude,
00:29:28avec justement très figé sur le front actuel.
00:29:32La difficulté aujourd'hui, c'est que, moi c'est ce qui me marque beaucoup,
00:29:36c'est qu'en fait il n'y a que les Européens qui ne définissent pas de garantie de sécurité.
00:29:40L'Ukraine a défini ses garanties de sécurité, et on les comprend, c'est normal,
00:29:44ils font face à un ennemi qui les a agressés à plusieurs reprises.
00:29:47La Russie également, Vladimir Poutine, on connaît les garanties de sécurité dont il a besoin,
00:29:51et ensuite le seul interlocuteur qui n'en a pas, ce sont les pays de l'Union Européenne,
00:29:56et c'est l'Europe, parce que l'Europe s'est affaiblie moralement, militairement, économiquement,
00:30:00voire même culturellement, et qu'elle est en incapacité aujourd'hui
00:30:03de définir quelle architecture de défense elle veut pour les prochaines décennies.
00:30:07Et je pense que c'est ça le problème, c'est qu'à partir du moment où on a des responsables européens
00:30:10qui ne savent pas ce qu'ils veulent, et qui ne savent pas ce dont ils ont besoin
00:30:14en termes de défense vis-à-vis de la Russie,
00:30:16on ne peut absolument pas réussir à avoir une situation qui soit stable dans le temps,
00:30:19et effectivement, je rejoins ce qu'a dit Nathan,
00:30:21Poutine parie toujours sur la faiblesse de ses adversaires,
00:30:24et en l'occurrence l'Europe est faible,
00:30:26ce n'est pas impossible qu'après une paix, ou une trêve, ou quoi que ce soit,
00:30:30ils reprennent le conflit en Ukraine.
00:30:32Et on va suivre ça avec attention, avec Harold Eman.
00:30:34Je voudrais qu'on prenne un peu de temps sur un sondage qu'on vous divulgue aujourd'hui,
00:30:39notamment dans ce Midi News, sondage du jour CNews Europe un jour le dimanche,
00:30:43avec cette question d'actualité,
00:30:45êtes-vous favorable à l'interdiction du voile lors des compétitions sportives ?
00:30:48Je ne vais pas vous donner les résultats immédiatement,
00:30:51c'est un sujet d'actualité, vous le savez,
00:30:53avec les dernières déclarations de la ministre des Sports,
00:30:56Marie Barsak, qui pour elle,
00:30:58et ça suscite d'ailleurs un certain malaise au sein du gouvernement,
00:31:02ce n'est pas de l'antrisme.
00:31:04Alors on va écouter Marie Barsak,
00:31:06et puis ensuite, suspense, le résultat de notre sondage.
00:31:09Mais d'abord Marie Barsak.
00:31:11Je vous le redis, il ne s'agit pas de faire des raccourcis sur ce sujet,
00:31:14et disons les choses clairement, ce que vous visez c'est le voile islamique.
00:31:17On est d'accord.
00:31:19En fait, est-ce que le voile islamique résume l'antrisme ?
00:31:23La réponse est non.
00:31:25Il y a des femmes qui exercent leur liberté religieuse,
00:31:27comme la loi de 1905 l'autorise,
00:31:29dans notre pays, que ça nous plaise ou non,
00:31:31c'est comme ça, et elles en ont le droit,
00:31:33et c'est d'ailleurs le cas dans beaucoup de démocraties.
00:31:35Mais je ne suis pas naïve, il y a aussi des situations
00:31:37où il y a des femmes voilées qui participent
00:31:39de façon contrainte ou délibérée
00:31:41à ce qu'on appelle l'antrisme.
00:31:43C'est inacceptable et nous devons combattre
00:31:45les femmes qui utilisent cette ouverture
00:31:47pour imposer leur idéologie, là nous sommes d'accord.
00:31:49Mais est-ce que l'antrisme se résume au port du voile ?
00:31:51Je vous le redis, la réponse est non.
00:31:53Je n'accepte pas que l'on refuse de serrer la main
00:31:55à une femme, évidemment, dans le sport.
00:31:57Je ne tolère pas qu'on stoppe un match
00:31:59pour faire une prière, ça c'est non, c'est clair.
00:32:01Mais combattre ces dérives, c'est accompagner
00:32:03les acteurs de terrain, et de nouveau,
00:32:05c'est pour ça que nous avons produit ce guide.
00:32:07Je vous encourage à le regarder, car il y a
00:32:09beaucoup de réponses au sujet que vous évoquez.
00:32:11Réponse à Mme la ministre des Sports,
00:32:13le résultat de notre sondage
00:32:15qu'on vous diffuse pour la première fois
00:32:17aujourd'hui sur CNews en Midi-News,
00:32:19êtes-vous favorable à l'interdiction du voile
00:32:21lors des compétitions sportives ?
00:32:23Réponse ?
00:32:25Voilà.
00:32:2773%.
00:32:29Voilà la réponse.
00:32:31La réponse à Mme la ministre,
00:32:3326% non.
00:32:35Avant de vous faire débattre
00:32:37sur ce sujet ô combien intéressant,
00:32:39je vous disais qu'il y avait un certain malaise
00:32:41au sein du gouvernement,
00:32:43au sein de la majorité.
00:32:45On va écouter Aurore Berger
00:32:47qui était notre invitée ce matin, et puis Sylvain Maillat.
00:32:49Et ensuite on ouvre le débat.
00:32:51Aurore Berger.
00:32:53Les terrains de sport ne sont pas
00:32:55des terrains pour la religion,
00:32:57pour la politique, point.
00:32:59Et la ligne claire,
00:33:01c'est que le gouvernement, quand il y a eu
00:33:03la proposition de loi qui a été soumise,
00:33:05a donné un avis favorable à cette proposition-là
00:33:07qui a été adoptée au Sénat,
00:33:09qui je l'espère sera adoptée à l'Assemblée nationale
00:33:11parce que ça permet de clarifier,
00:33:13et ça permet surtout de ne pas renvoyer justement la question
00:33:15sur ceux qui encadrent
00:33:17nos enfants, nos adolescents,
00:33:19que ce soit en pratique amateur ou professionnel d'ailleurs.
00:33:21Parce que c'est ça la difficulté.
00:33:23C'est qu'à la fin c'est eux qui doivent en permanence
00:33:25répondre à la question.
00:33:27Ça n'est pas eux de répondre à la question.
00:33:29Il faut qu'il y ait une règle claire.
00:33:31Moi je le dis en France, c'est très simple,
00:33:33il ne doit pas y avoir de signes ostentatoires
00:33:35religieux
00:33:37quand vous pratiquez le sport, point.
00:33:39Parce que le sport c'est la fraternité.
00:33:41La fraternité c'est nous sommes tous ensemble
00:33:43et nous sommes tous égaux.
00:33:45Si on commence à mettre un peu
00:33:47des exceptions partout, ça ne marche plus.
00:33:49On ne le fait pas contre une religion.
00:33:51On ne le fait pas contre une religion.
00:33:53Il faut être très clair, contre une religion ou une autre religion.
00:33:55On dit tout simplement
00:33:57quand on est sur un terrain de foot,
00:33:59on est là pour jouer au foot.
00:34:01On n'est pas là pour parler d'autre chose.
00:34:03Il y a mal aise.
00:34:05Il y a mal aise.
00:34:07Ce que dit Mme Aurore Berger et M. Maillard,
00:34:09c'est clair,
00:34:11c'est qu'il est important qu'il y ait une neutralité
00:34:13dans le sport
00:34:15et qu'on ne se voit pas en fonction
00:34:17de notre religion
00:34:19mais plutôt en tant que joueur,
00:34:21en tant que faisant partie d'une équipe
00:34:23ou de l'autre.
00:34:25Et que le sport justement ne peut souffrir
00:34:27des demandes d'accommodement.
00:34:29Parce que ça met à mal aussi la cohésion du groupe,
00:34:31ça met à mal aussi
00:34:33l'esprit sportif,
00:34:35etc.
00:34:37Et si ça a été mis,
00:34:39ce sujet-là,
00:34:41à interpeller aussi nos gouvernements
00:34:43et notamment nos parlementaires,
00:34:45c'est tout simplement parce qu'il y a eu des demandes
00:34:47d'accommodement
00:34:49raisonnables
00:34:51qui ont mis en difficulté
00:34:53notamment les clubs
00:34:55et les fédérations.
00:34:57Moi je voudrais aussi citer M. Philippe Diallo.
00:34:59Il est très clair.
00:35:01Il lui a dit qu'il faut absolument
00:35:03qu'il y ait une neutralité.
00:35:05Et puis rappelez-vous que quand il est hijabeuse
00:35:07et ces jeunes filles qui voulaient jouer voilées,
00:35:09eh bien ça a été
00:35:11une décision aussi du Conseil d'État
00:35:13qui a dit effectivement
00:35:15qu'on ne doit pas accepter le voile dans le sport.
00:35:17Donc moi je pense qu'encore une fois,
00:35:19il ne faut pas céder à ces sirènes
00:35:21parce qu'il est bien aussi
00:35:23pour nos enfants,
00:35:25pour tout le monde,
00:35:27d'être dans des espaces de neutralité
00:35:29notamment dans ces espaces sportifs.
00:35:31Nathan Le Verre,
00:35:33pour reprendre l'expression sportive,
00:35:35ça ne joue pas en équipe sur le sujet,
00:35:37visiblement, au sein du gouvernement.
00:35:39Oui, en tout cas, il y a une large majorité de Français
00:35:41qui pensent ça.
00:35:43Moi j'aimerais le dire avec beaucoup de respect,
00:35:45mais je pense que ces trois Français sur quatre ont tort.
00:35:47Et je peux invoquer plusieurs arguments.
00:35:49Le premier argument, c'est un argument purement stratégique.
00:35:51La politique, ça se fait sur des réalités.
00:35:53Et dans la réalité, je crois que c'est aussi
00:35:55le cas de Crey, on a beaucoup de recul parce que c'était il y a longtemps.
00:35:57Quand vous demandez à une femme voilée
00:35:59de retirer son voile, l'effet psychologique
00:36:01c'est que ça va plus la braquer
00:36:03plutôt qu'elle va se dire
00:36:05« ah bah oui c'est vrai, je vais prendre de la distance par rapport à ma religion ».
00:36:07Donc ça va plutôt la braquer
00:36:09et créer une forme de repli identitaire.
00:36:11La montée du nombre d'établissements religieux
00:36:13depuis l'affaire du voile de Crey
00:36:15en est un des symptômes. La deuxième raison,
00:36:17c'est que quand on parle du fanatisme, moi je suis agnostique,
00:36:19je déteste les fanatismes religieux
00:36:21quels qu'ils soient, je déteste l'islamisme.
00:36:23Mais quand on parle du fanatisme, je crois qu'on a une grande
00:36:25névrose française. On ne comprend rien à la religion,
00:36:27on est un des quatre pays les plus athées du monde.
00:36:29On se crispe sur les signes religieux,
00:36:31les signes extérieurs de religion.
00:36:33Donc le voile, telle ou telle pratique,
00:36:35on ne voit pas que le fanatisme
00:36:37c'est du fascisme,
00:36:39c'est des idées, c'est une idéologie.
00:36:41L'islamisme, le vrai critère de l'islamisme,
00:36:43c'est l'intolérance vis-à-vis des homosexuels,
00:36:45vis-à-vis des croisés, des catholiques,
00:36:47vis-à-vis des juifs, vis-à-vis des femmes libres,
00:36:49ça c'est un critère. Et j'en viens au dernier,
00:36:51le sujet, c'est d'empêcher
00:36:53qu'il y ait une contrainte à porter le voile.
00:36:55Les femmes en Iran, qui se révoltent
00:36:57contre le régime iranien, elles ne se révoltent pas
00:36:59pour dire qu'on veut un pays où il n'y a
00:37:01plus aucune femme voilée. Elles veulent un pays
00:37:03où il n'y a plus aucune femme qui est contrainte de porter le voile,
00:37:05soit par le politique, soit par son père, soit par
00:37:07son frère ou par une pression sociale.
00:37:09C'est ça, à mon avis, l'objet contre
00:37:11quoi on doit lutter. Le fait qu'une femme,
00:37:13sur le territoire de France et dans le monde entier,
00:37:15n'ait plus personne qui lui mette la pression
00:37:17pour mettre son voile, autrement dit qu'elle puisse le retirer
00:37:19si elle veut. Mais ce n'est pas la même chose que de dire
00:37:21qu'une femme qui veut le porter, par exemple,
00:37:23il y a des convertis qui portent le voile,
00:37:25qui n'ont pas d'hommes dans leur entourage qui leur demandent
00:37:27de faire ça. Donc si vous voulez, je crois qu'il y a
00:37:29une véritable confusion là-dedans.
00:37:31Et la dernière chose que je dirais,
00:37:33je crois que c'est le signe d'un rapport religieux
00:37:35à la laïcité. Pourquoi ? Parce que quand on dit ça,
00:37:37l'idée c'est de dire, le terrain de sport,
00:37:39comme souvent on dit l'école, enfin surtout
00:37:41le terrain de sport, c'est un sanctuaire.
00:37:43Ça veut dire qu'il doit être préservé de l'affluence de la religion.
00:37:45Autrement dit, on fait une sorte de quelque chose,
00:37:47la pratique religieuse, c'est ça,
00:37:49c'est de créer du clivage. Le sacré, c'est ce qu'on sépare du reste
00:37:51de la société. Donc dire
00:37:53le terrain de sport doit devenir une hétérotopie
00:37:55où la société oublie ce qu'elle est
00:37:57réellement, c'est un rapport assez religieux
00:37:59à la laïcité et pas un rapport rationnel, je crois.
00:38:01Mathieu, et je pense que
00:38:03le tour de ta, je voudrais écouter Mehdi, je vous en donne
00:38:05la parole après Neymar, parce que le sujet
00:38:07est très intéressant, mais ce sondage
00:38:09dit beaucoup de choses quand même.
00:38:11C'est la volonté des Français, 73%, c'est pareil.
00:38:13Non mais c'est un vieux
00:38:15débat aujourd'hui entre les deux
00:38:17conceptions de la laïcité, celle de Nathan, plus
00:38:19libérale, que je respecte, et puis
00:38:21celle des autres. Mais là,
00:38:23selon moi, en fait, on n'est plus dans ce...
00:38:25Pour interroger les responsables de clubs de sport
00:38:27comment ça se passe. La question des signes
00:38:29ostentatoires de religion, ce qui est insupportable,
00:38:31c'est qu'en fait, ça revient en permanence et c'est toujours la même religion.
00:38:33Il faut le dire, c'est l'islam aujourd'hui.
00:38:35Pourquoi ? Parce que, avec l'islam,
00:38:37ça ne veut pas dire que tous les musulmans...
00:38:39Non, non, il ne faut pas. C'est que en fait,
00:38:41on a aujourd'hui une religion
00:38:43qui est utilisée par certains,
00:38:45notamment, là je suis d'accord avec vous, par des gens
00:38:47qui font de la politique, qui sont des islamistes,
00:38:49qui utilisent cette religion
00:38:51pour casser le modèle de civilisation
00:38:53occidentale et tout ce qu'il représente.
00:38:55C'est ça la réalité. Et qui
00:38:57veulent casser et s'attaquer à
00:38:59la particularité française, la laïcité.
00:39:01Que ce soit à l'école
00:39:03et dans les services publics
00:39:05notamment. Face à cela, moi je
00:39:07pense que c'est le défi du 21e siècle,
00:39:09c'est quel modèle de laïcité on veut
00:39:11pour la France au 21e siècle.
00:39:13On voit que la loi de laïcité
00:39:15de 1905 n'est pas adaptée
00:39:17à ce qu'est l'islam aujourd'hui dans notre pays.
00:39:19Et à son
00:39:21instrumentalisation par les islamistes.
00:39:23Donc, il faut une nouvelle doctrine.
00:39:25Ce que nous on propose, c'est une seconde loi
00:39:27de laïcité. Qu'il soit, on a bien fait
00:39:29une première loi de laïcité, entre guillemets,
00:39:31contre les catholiques. Il faudrait
00:39:33une seconde loi de laïcité sur le même modèle.
00:39:35Mais parce qu'il faut régler, une bonne fois pour toutes,
00:39:37tous ces sujets. Parce que là, on parle du port du voile.
00:39:39Mais demain, on va parler encore du burkini.
00:39:41Puis ensuite, des concerts. Puis ensuite,
00:39:43des services publics. Puis ensuite, de je ne sais quoi.
00:39:45Et ça devient insupportable pour les
00:39:47Français. Et c'est pour cela que vous vous retrouvez
00:39:49avec un sondage qui est particulièrement éclairant.
00:39:51Aujourd'hui, 3 Français sur 4 sont contre
00:39:53le port du voile sur les terrains de foot.
00:39:55Parce qu'à un moment donné, jusqu'où ça s'arrête ?
00:39:57C'est ça la question que posent les Français.
00:39:59Et donc, c'est pour cela qu'il faut ouvrir, une bonne fois pour toutes,
00:40:01le débat comme on l'a fait en 1905.
00:40:03Mais cette fois-ci, au 21e siècle, avec cette
00:40:05question de l'islam.
00:40:07Vous savez, moi je connais bien le milieu du sport.
00:40:09Je m'occupais d'un club de basket, d'un club de volet.
00:40:11Interrogez les responsables
00:40:13de clubs de foot, de volet, de basket.
00:40:15Interrogez-les pour savoir
00:40:17l'évolution. Comment ça se passe ?
00:40:19Comment ils gèrent les choses ? Moi, je peux vous le dire
00:40:21parce que j'ai été dirigeant.
00:40:23Donc, j'ai vu l'évolution de la société.
00:40:25Et évidemment, je pense qu'il faut, à un moment donné,
00:40:27mettre des warnings. Sans quoi, on se fait
00:40:29submerger. Et c'est un peu ce qui se passe.
00:40:31C'est ça la réalité aussi.
00:40:33Oui, absolument. Et puis, même moi, en tant qu'ancienne sportive,
00:40:35j'ai pratiqué pendant longtemps. Et honnêtement, pour moi,
00:40:37le lieu du sport, le terrain, c'est
00:40:39un lieu neutre. C'est un lieu où il n'y a pas
00:40:41de manifestation religieuse. Et pour avoir
00:40:43fait moi-même du foot, et mes frères en ont fait,
00:40:45je vois bien l'évolution de la société.
00:40:47Avant, le sport, c'était ce qui nous réunissait
00:40:49au-delà de nos différences culturelles, religieuses et autres.
00:40:51Et il n'y avait aucune expression de cela.
00:40:53Et on le voit en faisant le football.
00:40:55Certains disent, moi je fais le ramadan.
00:40:57Moi, je dois cacher mes jambes.
00:40:59Et les douches.
00:41:01Comment ça se passe dans les douches ? Interrogez les responsables
00:41:03du sport.
00:41:05Ces choses arrivent de manière sinueuse dans notre société.
00:41:07Et parfois, on ne s'en rend pas compte.
00:41:09Et quand on s'en rend compte, c'est un petit peu tard.
00:41:11Faire du sport, c'est un choix aussi. C'est un choix personnel.
00:41:13Même pour des raisons de sécurité.
00:41:15Vous imaginez faire du handball
00:41:17ou du basket et qu'on vous attrape par le diable.
00:41:19On peut vous étrangler.
00:41:21Je crois qu'évidemment, certaines le portent si amant.
00:41:23Mais je pense que certaines, aussi, sont dans un acte
00:41:25politique de revendiquer, comme les diabeuses l'ont fait.
00:41:29Et si on ne fait pas attention, malheureusement,
00:41:31ça va être très vite.
00:41:33D'ailleurs, ça l'est déjà.
00:41:35Un élément de division entre les Français.
00:41:37Et d'ailleurs, ces sondages...
00:41:39Et pas que dans les grandes villes.
00:41:41Allez dans n'importe quel petit club.
00:41:43Est-ce que vous visiez à ce que quelqu'un fasse le ramadan ?
00:41:45Un sportif discipliné ?
00:41:47Ça ne pose aucun problème.
00:41:49Moi-même, je fais le ramadan. C'est pas ça.
00:41:51Quand je fais le ramadan et que je fais du handball,
00:41:53jamais, à aucun moment, je n'ai imposé une pause.
00:41:55Un temps particulier.
00:41:57Je me suis adaptée à la pratique du sport.
00:41:59Mais ça nécessite, au club,
00:42:01même en football ou en basket,
00:42:03de gérer des joueurs.
00:42:05J'ai dû gérer des joueurs
00:42:07qui faisaient le ramadan, effectivement.
00:42:09Moi, j'ai toujours fait le ramadan pendant que je faisais la compétition.
00:42:11Depuis peu.
00:42:13Si vous remontez, même, il y a 40 ans, 50 ans, 60 ans,
00:42:15ils ont toujours fait, par exemple, le mois du ramadan.
00:42:17Et les gens qui travaillaient,
00:42:19ils ne le montraient jamais.
00:42:21Ils ne réclamaient pas des pauses spécifiques
00:42:23ou d'autres choses.
00:42:25Et aussi, pareil pour les sportifs.
00:42:27Aujourd'hui, c'est devenu une revendication
00:42:29d'une minorité.
00:42:31Une minorité, effectivement, politisée.
00:42:33Et moi, je voudrais aussi répondre à Nathan.
00:42:35Peut-être qu'en interdisant
00:42:37et en permettant des espaces neutres,
00:42:39on favorise aussi des libertés
00:42:41à certaines femmes.
00:42:43Parce que vous avez, effectivement, des femmes qui sont libres.
00:42:45Qui portent le vol librement.
00:42:47Et j'en ai autour de moi.
00:42:49Et d'ailleurs, qui font du sport.
00:42:51Mais qui l'enlèvent et qui vont faire leur sport
00:42:53et qui le remettent après.
00:42:55Certaines femmes sont dans l'entreprise.
00:42:57Certaines le portent.
00:42:59Et quand elles sont dans l'entreprise,
00:43:01elles l'enlèvent et elles le remettent en sortant.
00:43:03Donc vous voyez qu'il y a aussi une volonté de s'adapter
00:43:05et de ne pas être ostentatoire
00:43:07dans sa religion.
00:43:09Et je voudrais aussi dire
00:43:11qu'on a aujourd'hui 10 millions environ de musulmans
00:43:13et vous avez seulement une minorité.
00:43:15Donc est-ce qu'on peut penser aussi
00:43:17des espaces de vivre ensemble réels ?
00:43:19Parce qu'on se plaint aussi dans notre pays du séparatisme.
00:43:21Mais quelque part, est-ce qu'on n'est pas
00:43:23en train de l'induire ?
00:43:25Rapidement, parce qu'on est en dépassement.
00:43:27Je ne connais pas le milieu du sport
00:43:29et je crois qu'il n'y a pas de scoop là-dedans.
00:43:31Non, ça ne m'a pas échappé, mon cher Nathan.
00:43:33Il y a une institution que je connais bien
00:43:35qui est l'université.
00:43:37Et à l'université, contrairement aux collèges
00:43:39ou aux lycées, cette loi n'existe pas.
00:43:41Donc une étudiante peut venir voiler.
00:43:43C'est un non-sujet.
00:43:45Et c'est même très intéressant, vous parlez de coexistence.
00:43:47Vous avez des étudiantes
00:43:49qui ont une vie privée,
00:43:51sentimentale, extrêmement
00:43:53on va dire moderne, qui peuvent avoir
00:43:55comme meilleur ami une étudiante voilée.
00:43:57Et c'est pas un sujet.
00:43:59Il y a des juifs et des musulmans.
00:44:01Et ça, c'est un bel exemple de coexistence.
00:44:03Je vous conseille d'aller...
00:44:05Par exemple, vous avez des pays
00:44:07qui justement sont pourtant dans la pratique,
00:44:09sont musulmans, et pourtant
00:44:11les joueuses, elles sont en short,
00:44:13elles ne sont pas voilées.
00:44:15Et vous avez d'autres pays comme l'Iran
00:44:17qui obligent les femmes à être complètement habillées
00:44:19dans le sport.
00:44:21On va se retrouver avec un grand sportif.
00:44:23Vous connaissez Jérôme Pinault,
00:44:25si vous êtes amateur de cyclisme.
00:44:27Il trouve que je connais très bien Jérôme Pinault.
00:44:29Oui, on voit que vous connaissez bien
00:44:31le vélo. Le monde du vélo, ma chère Naïma.
00:44:33Ce sera notre invité, parce qu'il était
00:44:35invité ce matin chez Romain Desarbes.
00:44:37J'ai trouvé son témoignage tellement fort
00:44:39que je lui ai demandé de témoigner
00:44:41dans Mini-News.
00:44:43On sera également avec un autre commerçant de la commune
00:44:45où est installé son
00:44:47magasin de vélos.
00:44:49Deux fois en un mois, il n'en peut plus.
00:44:51C'est le coup de gueule de Jérôme Pinault.
00:44:53On écoutera le témoignage d'un autre commerçant
00:44:55de la commune. Ça signifie quelque chose
00:44:57peut-être de notre société.
00:44:59Quelque chose ne tourne pas rond,
00:45:01si je puis me permettre.
00:45:03On se retrouve dans quelques instants.
00:45:07Il est 13h. Rebonjour.
00:45:09Merci de nous accueillir pour la deuxième
00:45:11partie de votre Mini-News Weekend.
00:45:13Je vous représente notre équipe du vendredi
00:45:15dans quelques instants.
00:45:17Tout de suite, le sommaire de cette partie 2.
00:45:19On va commencer par un coup de gueule.
00:45:21Un vrai coup de gueule. Celui de Jérôme Pinault.
00:45:23Vous le connaissez sans doute.
00:45:25Célèbre coureur cycliste que l'on ne présente plus.
00:45:27Sa boutique de vélos située à Pornic en Loire-Atlantique
00:45:29a été cambouillée
00:45:31deux fois en un mois.
00:45:33Jérôme est révolté. Il y a de quoi.
00:45:35Il nous racontera tout cela. On sera également
00:45:37avec un autre commerçant de la commune de Pornic
00:45:39qui témoignera. Sa parole est forte.
00:45:41Elle est peut-être aussi le reflet
00:45:43d'un grand nombre de Français.
00:45:45On écoutera Jérôme.
00:45:47On va parler d'un sujet très concernant pour nous Français.
00:45:49Donald Trump qui veut imposer
00:45:51des droits de douane de 200%
00:45:53sur les champagnes et les vins français.
00:45:55Eric Lombard, le ministre du commerce,
00:45:57regrette une guerre idiote avec les Etats-Unis.
00:45:59C'est un sujet de débat pour Mini-News.
00:46:01On sera avec un producteur de champagne.
00:46:03Pas très content. On le comprend.
00:46:05Autre sujet très concernant chez nous en France.
00:46:07Oui, le prix du café.
00:46:09Vous l'avez peut-être constaté d'ailleurs sur une terrasse.
00:46:11Le prix du café a explosé.
00:46:13Le tarif du grain ne cesse d'augmenter.
00:46:15Ce qui pose un vrai problème aux professionnels.
00:46:17Répercuter les prix ou alors
00:46:19rogner sur les marges.
00:46:21On sera avec Alain Fontaine, président de l'association
00:46:23des bistrots et des cafés de France.
00:46:25Voilà un programme très chargé avec des sujets
00:46:27très concernants.
00:46:29Elle est toujours présente.
00:46:31C'est Somaïa Labidi pour un nouveau tour de l'information.
00:46:33Bonjour Thierry. Bonjour à tous.
00:46:35À la lune de l'actualité, un adolescent de 17 ans
00:46:37est croué suite à un projet d'action violente
00:46:39déjoué en Haute-Saône.
00:46:41Le jeune mineur envisageait de s'attaquer
00:46:43à des cycles juives et chrétiennes.
00:46:45Une information judiciaire pour l'association
00:46:47de malfaiteurs terroristes criminels
00:46:49a été ouverte.
00:46:51C'est l'autre information
00:46:53de cette mi-journée.
00:46:55On ne peut pas se laisser terrasser par des menaces
00:46:57de cet ordre. Réaction de François Bayrou
00:46:59après la menace de Donald Trump d'imposer
00:47:01des droits de douane de 200%
00:47:03sur les champagnes, vins et autres alcools.
00:47:05Une inquiétude qui s'étend également
00:47:07aux Etats-Unis chez les professionnels,
00:47:09restaurateurs et gérants
00:47:11de débits de boissons craignent de lourdes répercussions
00:47:13sur leur commerce.
00:47:15Il est certain que le secteur
00:47:17de la restauration sera particulièrement
00:47:19touché. Nous l'avons déjà vu
00:47:21lorsque les prix ont augmenté après la pandémie.
00:47:23Et si cela se produit
00:47:25avec les vins, à terme,
00:47:27si nous devons augmenter les prix,
00:47:29nous devrons le faire et le répercuter sur les clients.
00:47:31Je dirais qu'environ 70%
00:47:33au moins de nos produits sont des produits importés,
00:47:35dont au moins 60%
00:47:37proviennent de l'Union Européenne.
00:47:39Je n'aime pas l'incertitude dans laquelle
00:47:41nous vivons actuellement, surtout lorsqu'il s'agit
00:47:43de cette guerre tarifaire.
00:47:45Nos plus grands alliés ont toujours été le Canada
00:47:47et l'Union Européenne et tout à coup
00:47:49ils se transforment en nos plus grands ennemis.
00:47:51Débat à suivre dans quelques minutes
00:47:53avec vos invités de Syrie
00:47:55à ce propos.
00:47:57Dans le reste de l'actualité,
00:47:59une image symbolique à présenter.
00:48:01Rachida Dati vient de poser la première pierre
00:48:03de la flèche de la Basilique Saint-Denis.
00:48:05Un geste qui marque l'inauguration officielle
00:48:07du chantier de reconstitution
00:48:09de la Tour Nord de l'édifice religieux
00:48:11qui a donc débuté aujourd'hui.
00:48:13Et puis on termine avec
00:48:15des images spectaculaires.
00:48:17La Lune a pris une magnifique teinte rouge
00:48:19dans le ciel ce 13 mars.
00:48:21Une teinte en raison d'une éclipse solaire.
00:48:23La première de l'année 2025.
00:48:25Un spectacle extraordinaire qui a duré
00:48:27pendant près de six heures.
00:48:29J'aime bien quand vous me proposez de belles images
00:48:31On essaye Thierry, malheureusement
00:48:33Ce n'est pas toujours comme ça.
00:48:35Merci beaucoup ma chère Somaïa.
00:48:37Notre équipe du vendredi.
00:48:39Naïmem Fadel, Mathieu Hoque, Madi Saïdi,
00:48:41Nathan Devers.
00:48:43On va commencer, si vous le voulez bien,
00:48:45par un coup de gueule. Il est avec nous.
00:48:47C'est Jérôme Pinault. J'ai écouté la matinale
00:48:49comme tous les matins de Romain Desarmes.
00:48:51On ne va pas se mentir, je connais très bien Jérôme Pinault
00:48:53qui est un grand coureur cycliste
00:48:55professionnel qui s'est reconverti
00:48:57dans la vente de vélos d'exception
00:48:59et de Pornic, une commune que je connais
00:49:01également très bien. Je voulais absolument
00:49:03vous avoir mon cher Jérôme. Bonjour et merci
00:49:05d'avoir accepté de témoigner à nouveau
00:49:07pour entendre votre coup de gueule
00:49:09qui m'a marqué ce matin.
00:49:11Vous avez été cambriolé
00:49:13deux fois en un mois.
00:49:15Racontez-nous.
00:49:17Bonjour Thierry, enchanté. Merci de me donner
00:49:19la parole. Effectivement, c'est
00:49:21arrivé la première fois il y a
00:49:23un mois de cela, dans la nuit du 14
00:49:25au 15 février dernier.
00:49:27En pleine nuit,
00:49:29à 3h du matin, dans la commune
00:49:31très calme et normalement
00:49:33plutôt sécurisée de Pornic, un individu
00:49:35s'est introduit dans le magasin. Il a volé pour
00:49:3715 pièces
00:49:39de haut de gamme, donc ça fait
00:49:41une valeur
00:49:43d'environ 60 000 euros.
00:49:45On a pourtant toutes les assurances,
00:49:47toutes les sécurités, toutes les
00:49:49alarmes possibles, mais ils ont découpé
00:49:51le bardage, ils ont défoncé
00:49:53le placo, les parois
00:49:55en placo-plâtre, et ils ont
00:49:57en l'espace de 8 minutes
00:49:59dérobé quasiment une année
00:50:01de travail. Et ensuite,
00:50:03il y a à peine 3 jours,
00:50:05alors qu'on pensait être un peu à l'abri
00:50:07en ayant resécurisé le magasin,
00:50:09réengagé des frais pour sécuriser
00:50:11encore plus le magasin,
00:50:13un individu s'est introduit cette fois par
00:50:15la porte d'entrée du magasin,
00:50:17a soulevé deux barres de fer
00:50:19que l'on avait disposées après
00:50:21les premiers faits pour encore plus
00:50:23sécuriser le magasin,
00:50:25et il s'est introduit dans le magasin.
00:50:27Encore une fois, à la même heure, vers
00:50:293h50 du matin, et là, seul,
00:50:31il a dérobé 7 pièces
00:50:33en toute impunité devant les caméras, l'alarme
00:50:35qui sonnait, et il est reparti
00:50:37comme il était venu, mais avec
00:50:39encore une fois 40 000 euros de vélo
00:50:41sous le bras, donc ça fait
00:50:43deux fois en un mois, c'est
00:50:45très traumatisant, c'est
00:50:47enrageant, et surtout
00:50:49on se pose la question maintenant, que faut-il faire
00:50:51et que font les autorités ?
00:50:53Oui, parce que j'ai envie de piquer un coup de gueule, Jérôme Pinot,
00:50:55on ne va pas se mentir, vous êtes
00:50:57révolté, et le mot est faible.
00:50:59Oui, j'ai envie de piquer un coup de gueule
00:51:01et c'est pour ça que je suis ravi que
00:51:03vous me donniez la parole, c'est d'une part
00:51:05révoltant de travailler
00:51:07toute notre vie pour
00:51:09payer des taxes, des charges,
00:51:11et un certain nombre de choses,
00:51:13il me semble que la première des valeurs de notre nation,
00:51:15c'est la liberté, on n'est plus libre,
00:51:17on n'est plus libre de dormir tranquille, on n'est plus
00:51:19libre de travailler tranquillement, on n'est plus libre
00:51:21de pouvoir être serein et de faire
00:51:23notre travail aussi bien qu'on
00:51:25le peut, aujourd'hui on nous parle
00:51:27de valeur, de
00:51:29frais, de taxes,
00:51:31mais on nous parle aussi de
00:51:33diminution des budgets
00:51:35pour certaines choses,
00:51:37moi je trouve que diminuer les budgets
00:51:39et couper les budgets pour
00:51:41financer la police, financer la gendarmerie,
00:51:43financer les enquêteurs, c'est ça
00:51:45qui manque aujourd'hui dans notre territoire, et surtout à
00:51:47l'étranger, c'est ça qui manque aujourd'hui,
00:51:49c'est ça qui manque aujourd'hui, c'est ça qui manque aujourd'hui,
00:51:51c'est ça qui manque aujourd'hui, c'est ça qui manque aujourd'hui,
00:51:53c'est ça qui manque aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:51:55aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:51:57aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:51:59aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:01aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:03aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:05aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:07aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:09aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:11aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:13aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:15aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:17aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:19aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:21aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:23aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:25aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:27aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:29aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:31aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:33aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:35aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:37aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:39aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:41aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:43aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:45aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:47aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:49aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:51aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:53aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:55aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:57aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:52:59aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:53:01aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:53:03aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:53:05aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:53:07aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:53:09aujourd'hui, c'est ça qui manque
00:53:11participer nos invités
00:53:13participer nos invités du jour. Racontez-nous Bunod Jamain
00:53:15racontez-nous Bunod Jamin
00:53:17j'ai plusieurs
00:53:19concessions sur Pays de REAL
00:53:21concessions sur Pays de REAL
00:53:23tandis que je me rends au quatrième
00:53:25tandis que je me rends au quatrième
00:53:27à peu peu près la même période que
00:53:29à peu peu près la même période que
00:53:31où là, ils m'ont volé un
00:53:33ou là, ils m'ont volé un
00:53:35qu'est-ce qui vous a envie de dénoncer
00:53:37qu'est-ce qui vous a envie de dénoncer
00:53:39Dans la même attitude que Jérôme Pinault, c'est qu'en fait on ne met pas les budgets là où il faudrait les mettre
00:53:45et puis surtout c'est peut-être une insuffisance de moyens pour régler tout ça ?
00:53:50On sent bien qu'il y a une insuffisance de moyens, puisque la gendarmerie manque de moyens.
00:53:56Quand on les voit constater les faits le matin, on voit bien que la nuit il n'y a personne qui tourne,
00:54:02il n'y a pas de surveillance, la police municipale n'est pas présente.
00:54:06On voit bien qu'on a baissé les bras sur la sécurité dans le pédret, c'est sûr qu'on a baissé les bras.
00:54:11Et nous, quand on est réveillé par l'alarme à 2h du matin, croyez-moi bien que c'est très anxiogène.
00:54:17C'est anxiogène également pour la famille, pour les équipes, parce que le matin,
00:54:22quand on arrive sur le lieu de travail et que le garage a été détérioré,
00:54:28je peux vous dire qu'il faut garder le mental.
00:54:31Et je pense que sur le dernier cambriolage, j'ai été très affecté parce que mon équipe,
00:54:37les 25 personnes qui travaillaient avec moi, ont été particulièrement affectées.
00:54:41Je pense que là, ça dépasse les bornes.
00:54:44Je pense qu'on a baissé les bras sur la sécurité.
00:54:49Je pense qu'il y a de l'impunité derrière.
00:54:51Moi, j'ai eu le plaisir, si je peux me permettre, d'aller au tribunal sur les premiers vols
00:54:57où j'ai été constitué parti civil.
00:54:59Franchement, ça laisse songeur sur la justice française, honnêtement.
00:55:05Restez avec nous, Bruno et Jérôme Pinault, et toujours en ligne avec nous.
00:55:09On va faire le débat avec nos invités.
00:55:12Ça, c'est du témoignage concret, Mathieu.
00:55:14On a deux exemples de commerçants qui sont exaspérés.
00:55:18On ne veut pas cibler spécialement Pornic, mais c'est le quotidien, ça.
00:55:25C'est ça, le quotidien.
00:55:26On voit bien les dommages collatéraux.
00:55:29Le vrai sujet aujourd'hui, c'est qui paye les coûts de l'insécurité.
00:55:33Les gens qui payent les coûts de l'insécurité, c'est ce qu'on pourrait appeler la France du travail.
00:55:36C'est les gens qui bossent.
00:55:37Ce n'est pas ceux qui sont dans les bureaux, par exemple.
00:55:39Je ne dis pas que les gens qui sont dans les bureaux ne travaillent pas.
00:55:41Mais c'est ceux qui sont au contact de la population.
00:55:43Parce qu'aujourd'hui, quand vous avez une montée de tous les indicateurs de l'insécurité depuis 2017,
00:55:47y compris sur la question des cambriolages, notamment dans les villes des littoraux de France,
00:55:52c'est-à-dire en Côte d'Azur ou même sur la façade atlantique ou en Normandie,
00:55:55vous avez aujourd'hui les gens qui bossent et qui, en plus, se font agresser de taxes,
00:56:00agresser de normes, etc., qui bossent beaucoup pour ne pas vivre suffisamment bien de leur travail,
00:56:06se prennent en plus de l'insécurité.
00:56:08Et donc, ce sont eux qui payent les coûts de l'insécurité.
00:56:10Ça, c'était un premier point qu'il y a à dire.
00:56:12Ce n'est pas Manon Aubry et ses amis de la France insoumise qui payent les pots cassés de l'insécurité
00:56:17qu'eux-mêmes entretiennent par la culture d'impunité qui laisse.
00:56:19Deuxième point, et ça a été très justement dit par l'un de vos intervenants,
00:56:23c'est qu'en fait, la question, c'est qu'on a trop désarmé l'État régalien au profit de l'État nounou.
00:56:29Pourquoi ? Parce que si vous regardez le budget de 2025, lorsque nous, on l'avait analysé,
00:56:33le budget de 2025, il y a 200 milliards d'euros pour les budgets de la police, de la justice et des armées.
00:56:38En comparaison, les budgets de la protection sociale, c'est plus de 900 milliards.
00:56:42Pourquoi on a un écart de 1 à 5 ?
00:56:45C'est-à-dire qu'on dépense cinq fois plus sur le social que sur le régalien.
00:56:48Pourquoi cela ? Parce que tout simplement, pendant 40 ans,
00:56:51les décideurs politiques nous ont expliqué qu'en faisant du social, on allait réduire la pauvreté
00:56:55et en réduisant la pauvreté, on a réduit la délinquance.
00:56:57Résultat des courses, on a toujours plus de pauvres, puisqu'il y a 9 millions de pauvres dans notre pays,
00:57:01malheureusement, malgré le social, et on a toujours plus d'insécurité.
00:57:04Nathan, il y a les discours politiques et puis il y a la réalité du terrain.
00:57:08Et là, avec ces deux exemples, on a la réalité du terrain.
00:57:11On a le ras-le-bol, on a les coups de gueule de ces gens qui se lèvent, qui travaillent, etc.
00:57:17Oui, alors quand on parle de montée de l'insécurité, souvent c'est un terme un peu abstrait
00:57:21qui recouvre plein de types de délinquance ou de criminalité qui sont différents
00:57:25et qui ne montent pas tous.
00:57:26Mais sur les cambriolages, en effet, on assiste à une tendance globale
00:57:30sur le territoire français.
00:57:31Les chiffres du ministère de l'Intérieur là-dessus sont éloquents.
00:57:34Globalement, d'augmentation et d'augmentation très importantes.
00:57:37Alors ça dépend des années.
00:57:38Face à cela, la colère, à mon avis, doit avoir deux cibles.
00:57:41Je crois que les deux commerçants qui étaient visés l'ont dit.
00:57:45Première cible, les cambrioleurs eux-mêmes.
00:57:47C'est quand même des gens qui, par leur action, détruisent des commerces.
00:57:54Font en sorte, si vous voulez, c'est tellement difficile déjà, comme vous l'avez dit,
00:57:57dans ce contexte de normes permanentes, etc. et de précarisation.
00:58:01Ils foutent en l'air le projet d'une vie.
00:58:04Mais la deuxième colère, et à mon avis elle est importante,
00:58:06c'est que dans un pays où les Français payent énormément d'impôts
00:58:11par rapport à des pays limitrophes.
00:58:13Et je crois que les Français n'ont pas de problème à payer ces impôts.
00:58:16Parce qu'on est d'accord sur l'idée qu'on paye beaucoup d'impôts
00:58:18parce qu'on attend énormément de l'État.
00:58:20Et c'est ce qui nous distingue d'un certain nombre de pays plus libéraux.
00:58:22Mais quand on voit le retour de l'État sur un certain nombre de problèmes,
00:58:26là en effet c'est profondément énervant.
00:58:28Et quand Monsieur parlait de la gendarmerie et de la police municipale
00:58:31qui n'étaient pas à la hauteur et qu'en fait il avait un sentiment quasiment de vanité.
00:58:36Il arrive pour porter plainte, il arrive pour demander une sécurisation de son commerce.
00:58:41Et puis il sait bien et il constate que ça ne change absolument rien à la situation.
00:58:45Là il y a un problème et là il y a une colère je dirais plus globale
00:58:48qui concerne un peu tous les domaines où l'État devrait être au rendez-vous.
00:58:52L'hôpital public, l'éducation nationale, la sécurité.
00:58:55C'est quand même une crise de l'État qui est très paradoxale
00:58:58et qui, si on ne fait rien pour la guérir,
00:59:00donnera un jour un problème de consentement à l'impôt.
00:59:03Parce qu'à un moment les Français diront on veut payer des impôts
00:59:05mais on veut aussi avoir un retour sur investissement.
00:59:07Naïma, je vous donne la parole tout de suite.
00:59:09Mais Jérôme évidemment, Bruno, évidemment vous n'en voulez pas
00:59:14ni aux forces de l'or ni à la gendarmerie locale etc.
00:59:17Mais donnez-nous juste le chiffre, c'est étonnant,
00:59:21combien de gendarmes à Pornic pour surveiller vos commerces le soir ?
00:59:24Regardez.
00:59:25C'est simple, sur un bassin du Pays de Ré avec 60 000 habitants,
00:59:29il y a une brigade de deux gendarmes la nuit entre 2h et 5h du matin.
00:59:34Ce qui est juste scandaleux.
00:59:36Moi je rebondis sur les propos évoqués à l'instant.
00:59:39Le problème, on n'a pas de soucis nous à payer de l'impôt,
00:59:42mais il faut qu'on nous demande et qu'on nous dise à quoi il sert.
00:59:45Moi je veux bien payer de l'impôt en tant que commerçant et citoyen
00:59:48à partir du moment où on m'explique où va l'argent.
00:59:50On est dans une ville, dans une région, un département
00:59:53qui aujourd'hui accueille énormément de personnes issues de la pauvreté,
00:59:58issues de pays en conflit etc.
01:00:01Thierry, vous n'êtes pas sans savoir qu'à Nantes il existe
01:00:03de nombreux bidonvilles autour de la ville de Nantes
01:00:06avec des gens issus de minorités qui ont du mal
01:00:10et qui doivent fuir peut-être des guerres.
01:00:12Mais que font ces gens-là ? Comment se financent-ils ?
01:00:15Je pense malheureusement que ces gens-là sont contraints
01:00:19à aller dérober, voler et faire des faits qui sont punissables.
01:00:24A qui la faute ? Pas la mienne.
01:00:26Ce n'est pas la mienne, ce n'est pas moi qui,
01:00:28en tant que commerçant et citoyen payant de l'impôt,
01:00:30ai voulu cette situation.
01:00:32Alors il faut agir, agir vite.
01:00:34Sinon, pour se sécuriser nous-mêmes, que doit-on faire ?
01:00:37On va rentrer dans une espèce d'époque où on va se sécuriser nous-mêmes,
01:00:41donc se rendre justice nous-mêmes.
01:00:43Et c'est là qu'il va y avoir un problème
01:00:45et c'est là où je rejoins vos invités sur le plateau
01:00:47parce que cette France-là, moi je n'en veux pas
01:00:51et ce n'est pas mon pays, je ne me retrouve pas
01:00:53dans le pays dans lequel je vis.
01:00:55C'est important ce que disent Jérôme Pinault, Mehdi et Neymar.
01:00:58Ce n'est pas ce pays-là qu'ils souhaitent, mais qu'est-ce qu'ils peuvent faire ?
01:01:01Qu'est-ce qu'ils peuvent faire, Jérôme Pinault ?
01:01:03Ou que peut faire Bruno Jamin qui nous écoute toujours ?
01:01:05Mehdi ?
01:01:06Oui, malheureusement, la réalité de ces deux commerçants
01:01:08sont la réalité de beaucoup de commerçants aussi.
01:01:10C'est pour ça que je voulais prendre ces deux exemples.
01:01:12Et au-delà même de Pornic, c'est tout le territoire français aujourd'hui qui est touché.
01:01:15Avant nos provinces étaient un petit peu préservées de ça,
01:01:18aujourd'hui c'est tout le monde.
01:01:20Donc le problème, il est vraiment national, on le voit
01:01:22et ça pose d'autres problèmes, comme il l'a dit ici justement,
01:01:24payer des impôts potentiellement, on est tous d'accord,
01:01:27parce qu'on sait a priori à quoi ça devrait servir,
01:01:30mais quand on n'a pas de retour sur l'investissement qu'on fait,
01:01:32ça pose quand même un vrai problème.
01:01:34On paye de plus en plus, on est tous de plus en plus taxés,
01:01:37et honnêtement, en termes de services publics,
01:01:40le résultat n'est pas là.
01:01:44Naïma ?
01:01:45Moi, ce que j'entends, ça va beaucoup plus loin à mon avis,
01:01:47c'est que ce que nous disent ces deux commerçants,
01:01:50c'est qu'ils n'ont pas à subir, eux, les politiques publiques,
01:01:53les politiques, les choix notamment de l'Europe et les choix de notre pays.
01:01:58C'est-à-dire qu'on fait aujourd'hui, effectivement,
01:02:00face à des personnes qui arrivent,
01:02:03qu'on n'a pas la capacité aussi d'accueillir
01:02:06et de pouvoir aussi gérer, si je puis dire,
01:02:09et les conséquences de tout ça, écoutez,
01:02:13ils découlent sur les Français d'en bas, les entrepreneurs,
01:02:18les personnes qui se lèvent très tôt le matin
01:02:20et qui, eux, veulent seulement vivre du fruit de leurs labeurs
01:02:24en toute sécurité.
01:02:26On a, M. Darmanin l'a dit à plusieurs reprises,
01:02:29on a aujourd'hui une surreprésentation des faits de délinquance,
01:02:33de trafic multiple, etc.,
01:02:35qui sont le fait de personnes qui sont étrangères.
01:02:38C'est factuel.
01:02:39Donc aujourd'hui, on n'arrive plus, effectivement,
01:02:42à avoir une politique qui permet, encore une fois,
01:02:45d'accueillir, mais de bien accueillir
01:02:47et d'accueillir, encore une fois, les gens qu'on veut bien accueillir.
01:02:50Aujourd'hui, c'est open bar puisque, de toute façon,
01:02:53avec toutes les déritives que nous avons signées,
01:02:55nous n'avons pas le droit de refouler
01:02:57et nous devons accueillir ces personnes-là.
01:02:59Et quand, moi, j'entends que ces personnes-là n'ont pas de quoi vivre,
01:03:02ce n'est pas vrai.
01:03:03Ces personnes-là, à partir du moment où ils arrivent dans notre pays,
01:03:06il y a le droit, ce qu'on appelle le droit inconditionnel.
01:03:08Mais quel rapport là ?
01:03:09Parce qu'on ne sait pas qui a fait ce cambriolage.
01:03:11Non, mais justement, le monsieur a parlé de ça.
01:03:14Il a parlé de ça.
01:03:15Non, mais vous avez raison, Nathan,
01:03:17mais il me semble qu'à un moment, il a parlé de ça.
01:03:20Il a dit que les personnes qui arrivent sur Nantes,
01:03:23notamment des personnes étrangères,
01:03:26ils n'ont pas de quoi vivre
01:03:28et donc ils sont obligés de commettre des vols, etc.
01:03:33Je réponds par rapport à ça.
01:03:35Sur cette question-là, je réponds parce qu'il me semble
01:03:37que ce commerçant, en tout cas M. Pinault,
01:03:40a des éléments qui lui ont fait dire cela.
01:03:44Je voudrais donner le mot de la fin à Bruno Jamin et à Jérôme Pinault.
01:03:48Bruno Jamin, très rapidement, qu'est-ce que vous attendez ?
01:03:50Vous avez l'antenne de CNews.
01:03:52Quel est le message que vous avez envie de faire passer
01:03:54très concrètement aujourd'hui,
01:03:55vu la situation à laquelle vous êtes confrontés ?
01:03:57En deux mots et le mot de la fin, je le laisserai à Jérôme Pinault.
01:04:00Le message, il est simple.
01:04:02Je pense qu'on est capable, l'été à Pornic,
01:04:05de restructurer la sécurité à travers des renforcements de la gendarmerie.
01:04:10Ce que j'aimerais, c'est de la voir à l'année
01:04:12parce que je pense que la délinquance de Nantes
01:04:16a gravité légèrement vers le Pays de Ré.
01:04:18Je pense que nos élus, au lieu d'avoir des gendarmes renforcés l'été,
01:04:23où on triple, voire quadruple la force de gendarmerie,
01:04:27vous nous la mettez à l'année.
01:04:29Je pense qu'ils vont déjà pouvoir faire leur travail convenablement.
01:04:32Nous, par contre, il faut qu'on garde le moral.
01:04:34Jérôme, on va se revoir prochainement pour en discuter
01:04:38et pour essayer de monter une association,
01:04:40commerçants, artisans, vigilants, je ne sais pas.
01:04:44Il faut vraiment qu'on actionne le truc
01:04:46parce que les nuits sont courtes en ce moment.
01:04:49Les nuits sont très courtes.
01:04:50Bon courage Bruno Jamin.
01:04:51C'est nous qui vous donnons la parole.
01:04:53Le mot de la fin, Jérôme Pinault.
01:04:55Quel est le message que vous avez envie de délivrer ?
01:04:58J'ai envie de m'adresser tout là-haut aux gens qui dirigent notre pays
01:05:02et qui viennent sur le terrain et qui le constatent par eux-mêmes
01:05:05et que l'on aille de l'avant tous ensemble
01:05:07et qu'on donne plus de pouvoir et de chance
01:05:11à ceux qui viennent travailler aux commerçants artisans comme nous
01:05:13et aux forces de gendarmerie et de police pour leurs enquêtes,
01:05:18qu'on donne les moyens et que les budgets soient attribués aux bonnes personnes
01:05:22et que ce pays redevienne celui dans lequel je suis né
01:05:25et dans lequel je vis depuis longtemps,
01:05:27dans lequel je suis fier d'évoluer.
01:05:29Aujourd'hui, ça me fait de la peine de voir tout cela
01:05:31parce qu'en plus de mal dormir,
01:05:33de subir ces sensibilités permanentes,
01:05:36la crainte et la boule au ventre tous les matins,
01:05:38ça n'est plus vivable.
01:05:40Alors, si on est dans un pays ouvert à tout
01:05:42et pour accueillir tout le monde, tant mieux.
01:05:44Dites-le nous, nous les Français, on ira payer notre impôt ailleurs.
01:05:46Mais en tout cas, il va falloir vite faire des choses
01:05:48parce que les belles paroles, c'est bien beau,
01:05:50mais sur le terrain, ce n'est pas du tout la réalité des faits.
01:05:55Et on subit une certaine politique depuis très longtemps
01:05:59et ça commence à suffire.
01:06:01Et en plus, Jérôme, si je peux me permettre,
01:06:03ça jette l'anathème aux personnes, notamment issues de l'immigration,
01:06:06qui se comportent parfaitement bien.
01:06:09Non, mais je sais, ça va dans votre sens.
01:06:12C'est-à-dire qu'en ne gérant pas,
01:06:16en ne faisant pas en sorte d'accueillir les personnes
01:06:19qu'on souhaite dans notre pays,
01:06:21on jette aussi l'anathème sur les personnes issues.
01:06:24Ce n'est pas par rapport à vous, encore une fois.
01:06:26J'ai une conclusion très simple à vous donner,
01:06:28Thierry, tu la comprendras bien.
01:06:30J'ai un logement pour accueillir 4 personnes
01:06:32et j'ai les moyens d'en accueillir 4 à dîner ce soir.
01:06:35Je n'accueille pas 100 personnes dans les murs, c'est tout.
01:06:37Quand on n'a pas les moyens de le faire, on ne le fait pas.
01:06:39Merci Jérôme Pinault.
01:06:41CNews vous a donné l'occasion de piquer votre coup de gueule
01:06:43avec votre collègue.
01:06:45On suivra le dossier, bien évidemment.
01:06:47Merci pour ce témoignage très fort.
01:06:49On marque une pause.
01:06:51On se retrouve dans quelques instants.
01:06:53On sera avec un producteur de champagne.
01:06:55Pourquoi producteur de champagne, me direz-vous ? Pourquoi ?
01:06:57Ils s'en foutent, ces Américains.
01:06:59Leur vin est dégueulasse.
01:07:01Ne commencez pas à nous mettre mal.
01:07:03Donald Trump qui menace de porter
01:07:05à 200% les droits de douane
01:07:07évidemment sur les alcools français et européens.
01:07:09On sera avec Charles Fourny, producteur de champagne
01:07:11qui n'est pas très content.
01:07:13On peut le comprendre.
01:07:15On a beaucoup de choses à évoquer d'ici la fin de cette émission.
01:07:17Des sujets très concernants d'ailleurs. Restez avec nous.
01:07:21Il est 13h30. Merci de nous accueillir.
01:07:23C'est déjà la dernière demi-heure de votre
01:07:25mini-news week-end puisque nous sommes ensemble
01:07:27jusqu'à 14h. Je vous présente
01:07:29nos invitée du jour dans quelques instants.
01:07:31Le poste c'est Somaïa Labidi.
01:07:33Un tour de l'info Somaïa.
01:07:35A la une de l'actualité Thierry.
01:07:37Le collège du Bois d'Aulne de Conflans-Saint-Honorin
01:07:39rebaptisé dès aujourd'hui au nom de
01:07:41Samuel Paty. Soit 5 ans après
01:07:43son assassinat par un islamiste radicalisé
01:07:45qui le reprochait d'avoir montré en classe
01:07:47des caricatures de Mahomet.
01:07:49Le gouvernement valide l'entrée
01:07:51en vigueur du nouveau Nutri-Score.
01:07:53Une modification compte tenu des enjeux impératifs
01:07:55de santé publique. Objectif
01:07:57lutter contre le surpoids et l'obésité
01:07:59qui à terme peuvent entraîner des maladies
01:08:01cardiovasculaires, le diabète ou encore
01:08:03certains cancers.
01:08:05Et puis on termine avec des images impressionnantes.
01:08:07Un Boeing American Airlines a pris feu
01:08:09sur le tarmac de Denver aux Etats-Unis.
01:08:11L'avion qui se dirigeait vers Dallas
01:08:13a dû être dérouté après avoir subi
01:08:15des problèmes au niveau du moteur.
01:08:17Aucun blessé grave n'a été signalé
01:08:19mais 12 personnes ont dû être transportées
01:08:21à l'hôpital pour des blessures mineures.
01:08:23Merci Somaïa.
01:08:25L'équipe de ce vendredi.
01:08:27On va terminer notre émission
01:08:29en parlant de sujets très concernants
01:08:31qui concernent tous les Français.
01:08:33J'en profite pour saluer Charlie Fourni
01:08:35qui est producteur de champagne.
01:08:37Bonjour Charlie Fourni.
01:08:39Soyez le bienvenu.
01:08:41Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:08:43On va parler d'un sujet qui fâche.
01:08:45On va parler de Donald Trump
01:08:47et des droits de douane.
01:08:49Menace de porter à 200%
01:08:51les droits de douane sur les alcools
01:08:53français et européens.
01:08:55Vous allez nous raconter
01:08:57de quelle manière tout cela vous impacte.
01:08:59On va d'abord voir un sujet de Sarah Varney
01:09:01et ensuite on ouvrira le débat avec vous
01:09:03et nos invités.
01:09:05C'est une annonce qui donne
01:09:07des sueurs froides aux professionnels
01:09:09du vin et des spiritueux français.
01:09:11Donald Trump souhaite imposer
01:09:13des droits de douane de 200%
01:09:15sur ses produits de l'Union européenne.
01:09:17Le prix d'une bouteille de champagne
01:09:19passerait donc de 53 à près de 160 dollars
01:09:21et celui d'une bouteille d'armagnac
01:09:23c'est plus cher.
01:09:25Sans mettre un arrêt total aux exportations,
01:09:27cette eau de douane risque tout de même
01:09:29de fortement les limiter.
01:09:31Le vin français aux Etats-Unis coûte déjà assez cher.
01:09:33Si on rajoute une taxe de 200%,
01:09:35ça rend le produit inatteignable
01:09:37pour des gens modestes
01:09:39ou des classes moyennes.
01:09:41On va vraiment se limiter
01:09:43à peut-être une élite
01:09:45qui pourra acheter des vins extrêmement chers.
01:09:47Après les taxes mises en place
01:09:49lors du premier mandat de Donald Trump,
01:09:51la France a dirigé l'exportation
01:09:53de sa production vers d'autres pays.
01:09:55Jusqu'alors, les droits de douane américains
01:09:57sur le vin français étaient à un niveau très bas,
01:09:59autour de 10 centimes d'euros le litre
01:10:01et les spiritueux en étaient même exonérés
01:10:03depuis 1997.
01:10:05Les professionnels craignent donc
01:10:07de perdre une grande partie de ce marché américain.
01:10:09L'an dernier, la France a exporté
01:10:11pour 3,9 milliards d'euros d'alcool aux Etats-Unis,
01:10:13soit un quart des exportations du secteur.
01:10:15Charles Fourni,
01:10:17vous êtes inquiet je suppose ?
01:10:19On est inquiet,
01:10:21ce n'est pas encore fait,
01:10:23mais je doute
01:10:25qu'il n'y ait pas des conséquences
01:10:27parce que ce n'est pas le genre
01:10:29de personne à dire je mets 200
01:10:31et après rien du tout.
01:10:33On a déjà connu
01:10:35la première époque Trump.
01:10:37Nous, pour les producteurs
01:10:39de champagne, heureusement
01:10:41on l'a évité
01:10:43grâce à un grand dirigeant,
01:10:45je peux même le dire, de chez LVMH
01:10:47qui a pu négocier
01:10:49et on a évité
01:10:51ce souci. Mais là,
01:10:53il est vrai qu'on est dans la
01:10:55période Trump 2
01:10:57et je pense que
01:10:59on a changé.
01:11:01Donc oui, on est très inquiet.
01:11:03Les conséquences pour vous,
01:11:05ça s'adouirait comment si jamais
01:11:07cette menace devenait
01:11:09réelle ?
01:11:11Les conséquences,
01:11:13c'est déjà 20%
01:11:15en moins de nos ventes,
01:11:17même si ça ne représente pas
01:11:19je dirais la majorité,
01:11:21heureusement, mais quand même,
01:11:23l'impact est fort.
01:11:25Et puis également,
01:11:27je trouve que c'est un gâchis
01:11:29si ça se passe humain
01:11:31puisqu'on travaille
01:11:33avec l'équipe américaine,
01:11:35donc
01:11:37ce que l'on appelle pour nous les importateurs
01:11:39depuis plus de 20 ans
01:11:41et donc c'est
01:11:43tout un travail de longue haleine
01:11:45qui peut être mis par terre
01:11:47et également avec
01:11:49le client final qui, lui,
01:11:51aime les produits français
01:11:53et
01:11:55ne comprendrait pas
01:11:57d'être privé
01:11:59de son plaisir.
01:12:01Reste avec nous,
01:12:03Charles Fournier, réaction à Mathieu Roque.
01:12:05Oui, par rapport à ce que
01:12:07dit monsieur, la réalité aujourd'hui, c'est que
01:12:09pourquoi l'Europe et pourquoi la France a peur
01:12:11à ce point de la politique de Donald Trump ?
01:12:13C'est parce que pendant des années,
01:12:15on a désarmé nos acteurs agricoles,
01:12:17notamment sur nos acteurs agricoles.
01:12:19La France, en 2000, importait
01:12:2128 milliards de produits agricoles.
01:12:23Aujourd'hui, c'est plus de 58 milliards. On importe deux fois plus
01:12:25de produits agricoles aujourd'hui qu'auparavant.
01:12:27Le problème qu'on a en France
01:12:29et à l'Union Européenne, c'est pareil,
01:12:31c'est qu'en fait, on désarme nos agriculteurs
01:12:33et ensuite, après, on se plaint
01:12:35et on joue le jeu
01:12:37du libre-échange et on se plaint aujourd'hui
01:12:39que d'autres sont capables de nous battre.
01:12:41C'est ça le vrai sujet, c'est-à-dire que
01:12:43Donald Trump est agressif, est une menace
01:12:45pour l'industrie et l'agriculture française.
01:12:47C'est vrai, mais la première menace, c'est que
01:12:49c'est nos responsables politiques qui nous ont
01:12:51désarmés. Pourquoi aujourd'hui ?
01:12:53C'est parce qu'en fait, l'Europe, si on résume un petit peu
01:12:55la position européenne et la folie
01:12:57européenne, c'est qu'on
01:12:59ne soutient pas assez
01:13:01nos acteurs économiques
01:13:03par les normes, la fiscalité excessive,
01:13:05etc., et on joue après
01:13:07le jeu du libre-échange. Or, cette position-là
01:13:09ne peut pas tenir. Et j'en arrive
01:13:11au paradoxe suivant, c'est qu'en fait, finalement,
01:13:13dans l'Europe,
01:13:15et en France et en Europe, on a
01:13:17des agriculteurs français qui sont
01:13:19désavantagés par rapport aux agriculteurs européens
01:13:21puisqu'on n'a pas d'harmonisation
01:13:23au niveau européen, et on a des agriculteurs
01:13:25européens qui sont désarmés et qui sont
01:13:27défavorisés vis-à-vis du reste du monde.
01:13:29C'est bien là le paradoxe et c'est ça le problème aujourd'hui
01:13:31qu'il faut combattre. Pour qu'on comprenne
01:13:33bien avec les spectateurs qui nous regardent si fidèlement
01:13:35et qu'on comprenne bien, on va... Émilie Dubot, qui prépare cette émission
01:13:37à mes côtés, va vous afficher
01:13:39le prix, l'évolution
01:13:41si jamais cette taxe
01:13:43devait
01:13:45entrer en vigueur. Regardez, avant les taxes,
01:13:47le prix, et après les taxes
01:13:49pour une bouteille de champagne et pour une bouteille
01:13:51d'air maniaque. Donc, avant les taxes,
01:13:5353 dollars, après les taxes,
01:13:55159 dollars, et pour l'air
01:13:57maniaque, c'est 100... On passe de 100
01:13:59à 300 dollars. On comprend
01:14:01bien précisément l'enjeu de
01:14:03cette taxe.
01:14:05Nathan, et ensuite...
01:14:07Ce n'est pas une gouttade. Les Américains ne savent pas faire de vin.
01:14:09Ils ne savent pas faire de champagne.
01:14:11Donc, les premières victimes, ce sera
01:14:13évidemment les producteurs français.
01:14:15Mais là où c'est insupportable, et ça en dit long,
01:14:17vous savez, quand Donald Trump avait été
01:14:19élu en 2016, il avait fait des coups
01:14:21de fil mielleux à François Hollande,
01:14:23puis après à Emmanuel Macron. Oh, I love France.
01:14:25On se croirait dans... On se croyait
01:14:27un peu dans Emile in Paris. Il a une vision complètement
01:14:29caricaturale de la France. Lui-même,
01:14:31d'ailleurs, je crois, n'a jamais bu une goutte d'alcool de sa vie.
01:14:33Ça en dit long aussi sur le personnage, un peu
01:14:35hygiéniste, comme ça, détestable.
01:14:37Et je trouve ça
01:14:39vraiment problématique, parce qu'il y a une forme de déclaration
01:14:41de guerre économique
01:14:43qu'il est en train de faire. Évidemment, juste parenthèse, il n'y a rien
01:14:45de mal à ne pas boire une goutte.
01:14:47Le problème n'est pas là.
01:14:49Le problème est de faire une guerre.
01:14:51Il s'est rattrapé.
01:14:53Le problème est de faire une guerre économique
01:14:55quand on ne connaît rien au secteur
01:14:57qui est concerné. La deuxième chose,
01:14:59c'est que, et c'est là que j'ai un petit désaccord
01:15:01avec vous, sur la question du libre-échange.
01:15:03Je crois que Donald Trump
01:15:05va très vite se rendre compte que
01:15:07la politique qu'il est en train de mettre en place,
01:15:09une politique archi-professionniste,
01:15:11archi-agressive vis-à-vis
01:15:13de pays qui sont des alliés, va avoir des conséquences.
01:15:15À la fois des conséquences économiques,
01:15:17la bourse ne le suit pas trop
01:15:19aux Etats-Unis, là, et elle est en
01:15:21grande perturbation. Vous savez qu'il y a
01:15:23eu des centaines de milliards d'euros
01:15:25qui ont été perdus par les milliardaires qui le soutiennent,
01:15:27Musk, Zuckerberg, etc.
01:15:29Et puis des conséquences surtout
01:15:31politiques, parce qu'à un moment là,
01:15:33s'il devait faire ça, évidemment que la France
01:15:35prendrait des mesures extrêmement
01:15:37violentes vis-à-vis d'un certain nombre de produits américains
01:15:39et c'est très logique.
01:15:41Sauf que la France, elle n'est pas indépendante.
01:15:43Elle n'est pas souveraine pour décider de
01:15:45taxes, d'augmenter notamment des taxes.
01:15:47Vous avez raison de le rappeler.
01:15:49Oui, c'est l'Europe, c'est seulement
01:15:51au niveau européen. Donc vous voyez que si
01:15:53nous, la France, on veut répondre
01:15:55par rapport à ce qui nous concerne, c'est-à-dire nos
01:15:57vins et nos spiritueux, on ne pourrait
01:15:59pas. Il faudrait qu'on soit, qu'on ait
01:16:01l'accord, notamment, de l'Allemagne
01:16:03et l'Allemagne peut décider autrement
01:16:05parce que, elle, l'Allemagne, elle a d'autres
01:16:07intérêts et qu'elle, justement, elle
01:16:09deal avec Donald Trump.
01:16:11Moi, je pense que Donald Trump, il est tout
01:16:13simplement dans sa logique,
01:16:15dans son souci
01:16:17de tenir compte de
01:16:19son pays et de faire des choses qui
01:16:21concernent son pays et il n'a aucune
01:16:23altruisme envers la France.
01:16:25En revanche, moi, je
01:16:27suis persuadée qu'il est juste
01:16:29en train de faire des annonces
01:16:31parce qu'il deal certainement
01:16:33autre chose. Et moi, ce que j'ai envie
01:16:35de dire, puisque monsieur, alors je ne sais
01:16:37plus comment il s'appelle le monsieur qui est intervenu tout à l'heure.
01:16:39Charles Fourni, qui est toujours avec nous,
01:16:41qui nous écoute attentivement et qui peut réagir.
01:16:43J'ai envie de lui dire, tout simplement, il faut
01:16:45absolument qu'on fasse appel à monsieur Bernard
01:16:47Arnault pour que, justement,
01:16:49il aille porter la voix de la France
01:16:51après Donald Trump.
01:16:53Non, mais je suis persuadée et c'est là où on
01:16:55voit qu'on a besoin de nos grands
01:16:57chefs, de nos fleurons français
01:16:59qui peuvent, justement, porter la voix
01:17:01de la France et défendre les intérêts
01:17:03de la France et des Français.
01:17:05Madi, je vous donne la parole dans quelques instants, mais je vois Charles Fourni
01:17:07à l'écran qui souhaite réagir.
01:17:09Il voulait peut-être répondre à Naïma M. Fadel.
01:17:11Vous avez changé Bernard Arnault d'une mission,
01:17:13monsieur Fourni.
01:17:15Vous pouvez compter sur moi.
01:17:17D'accord, voilà. Moi, ce que
01:17:19je voulais également dire, c'est que
01:17:21les vins, la gastronomie,
01:17:23c'est quand même le soft power
01:17:25de notre pays. C'est quand même ce qui
01:17:27nous représente. Et moi,
01:17:29où je suis un petit peu aussi
01:17:31abasourdi, c'est
01:17:33pourquoi nos dirigeants européens
01:17:35ont pris la cible Bourbon,
01:17:37sachant que, forcément,
01:17:39c'est dans des États
01:17:41républicains, alors que
01:17:43déjà, le champagne, les vins
01:17:45en général et la France, la première fois,
01:17:47c'est le produit
01:17:49par excellence de cible.
01:17:51Et là, c'est vraiment
01:17:53faire rentrer
01:17:55le loup dans la
01:17:57bergerie. Et je ne comprends pas
01:17:59qu'on est
01:18:01provoqué. On aurait pu
01:18:03prendre peut-être d'autres éléments.
01:18:05Par exemple, je vous appelle avec un
01:18:07iPhone. Eh bien, taxons les
01:18:09iPhones. Taxons tout ce qui est technologique.
01:18:11Et là,
01:18:13je ne comprends pas.
01:18:15Je ne comprends pas. Soit les dirigeants,
01:18:17ils ne comprennent rien et ils ne savent pas
01:18:19comment les États-Unis fonctionnent.
01:18:21Ou alors, ils ne savent même pas.
01:18:23C'est hyper important ce que tu viens de dire.
01:18:25Bien sûr, c'est important.
01:18:27Pour nous, c'est que c'est une réaction
01:18:29vis-à-vis, justement, la taxation du Bourbon.
01:18:31Exactement. Merci,
01:18:33Charles Fourny, d'avoir accepté notre invitation.
01:18:35Je rappelle que vous êtes producteur de champagne
01:18:37et je vois que vous êtes sous la pluie.
01:18:39Bienvenue en Champagne.
01:18:41Si vous voulez goûter
01:18:43aux bulles, il n'y a aucun problème.
01:18:45D'accord. Eh bien, écoutez, je ne peux pas
01:18:47excuser notre émission cet après-midi,
01:18:49mais pourquoi pas une autre fois ?
01:18:51Avec le type qui est mon frère.
01:18:53Merci beaucoup, Charles Fourny, en tous les cas.
01:18:55Oui, juste un mot pour dire que c'est
01:18:57aussi l'illustration de notre déséquilibre
01:18:59économique. Ça fait tellement d'années
01:19:01qu'on a renoncé à soutenir nos produits
01:19:03locaux, à soutenir nos agriculteurs,
01:19:05nos industriels. Ce qui fait
01:19:07qu'aujourd'hui, malheureusement, nous n'avons pas
01:19:09d'indépendance
01:19:11aujourd'hui. Ce qui fait qu'on est
01:19:13quelque part tenu par l'Europe et il appartient
01:19:15à l'Europe aujourd'hui d'être beaucoup plus fort,
01:19:17d'apporter une réponse économique forte face
01:19:19à l'Amérique qui, elle, ne fait
01:19:21aucun souci à faire
01:19:23du protectionnisme, à juste titre.
01:19:25Mathieu,
01:19:27juste après le champagne, on va parler du café.
01:19:29Vous savez, on approche
01:19:31la fin de l'émission,
01:19:33on termine avec un café.
01:19:35Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qu'il a dit.
01:19:37Pour moi, j'entends beaucoup ça
01:19:39et je lis beaucoup ça, c'est-à-dire que la politique économique
01:19:41de Donald Trump et la guerre commerciale
01:19:43va coûter énormément aux Américains, etc.
01:19:45Je vais faire deux observations à ça. La première,
01:19:47c'est que quand on regarde le rapport de force économique
01:19:49entre l'Union Européenne et les Etats-Unis,
01:19:51il est largement en faveur des Etats-Unis. Pourquoi ?
01:19:53Parce que, au niveau de chaque pays,
01:19:55la dépendance commerciale, tous les pays européens
01:19:57ont au moins les Etats-Unis dans leur
01:19:59top 3 des exportateurs
01:20:01et des importateurs au niveau de leur balance
01:20:03commerciale, tous les pays européens.
01:20:05Il y a une partie des pays européens qui l'ont
01:20:07dans le top 3, en plus, en comptant
01:20:09le commerce intra-zone.
01:20:11Et le deuxième point, c'est qu'on dit qu'il va appauvrir
01:20:13les classes populaires et parce que le protectionnisme
01:20:15va créer de l'inflation, etc. Ce n'est pas tout à fait exact
01:20:17parce que quand on regarde ce qu'il a déjà fait sur
01:20:19la mandature 2016-2020,
01:20:21le salaire net des Américains
01:20:23a augmenté de plus de 25 %.
01:20:25C'est d'ailleurs un argument par rapport
01:20:27à l'époque de Joe Biden où ça avait augmenté de 5 %.
01:20:29C'est un argument d'ailleurs qui a fait
01:20:31voter les gens pour Donald Trump. Et le dernier point
01:20:33dessus, c'est qu'en fait, quand vous regardez le protectionnisme,
01:20:35ce qu'il va faire, c'est que la
01:20:37problématique de Donald Trump, sur son premier mandat, c'était
01:20:39le déficit budgétaire. Là, ce qu'il va faire,
01:20:41c'est qu'en baissant les dépenses
01:20:43publiques avec le plan de Musk,
01:20:45c'est justement de pouvoir redonner
01:20:47du pouvoir d'achat aux
01:20:49Américains, de réduire le poids de l'État
01:20:51dans l'économie et donc ça va être peut-être une
01:20:53solution pour lui, pour justement ne pas
01:20:55avoir les problèmes qu'il a eus sur le premier mandat.
01:20:57Après le champagne, on va parler café.
01:20:59Je ne sais pas si vous avez remarqué,
01:21:01vous avez constaté une augmentation
01:21:03du prix du café.
01:21:05Oui, c'est moi qui fais les courses.
01:21:07Effectivement. Et quand vous allez sur une terrasse de café,
01:21:09vous avez remarqué une augmentation
01:21:11du prix ? Moi j'achète le café en grains.
01:21:13Très bien. Alors on va en parler
01:21:15parce qu'Emilie Dubot va peut-être
01:21:17nous afficher le prix du café
01:21:19mais il a littéralement
01:21:21explosé. J'ai en profité pour
01:21:23saluer Alain Fontaine, qui est le président
01:21:25de l'association des bistrots et des cafés
01:21:27de France, qui va être notre dernier invité.
01:21:29Regardez, les prix
01:21:31s'est multiplié
01:21:33par trois en six ans, le prix du café.
01:21:35C'est énorme.
01:21:37C'est colossal.
01:21:39Alain Fontaine, bonjour. Merci d'avoir accepté
01:21:41notre invitation. C'est toujours un plaisir
01:21:43de vous avoir. Je vous avais ce week-end
01:21:45pour la défense des bistrots français
01:21:47et je vous avais trouvé tellement excellent
01:21:49que je me suis dit que je vais interroger Alain Fontaine sur le prix du café.
01:21:51Évidemment, parce que c'est un sujet qui vous
01:21:53concerne au combien, Alain Fontaine.
01:21:55Qu'est-ce qu'on fait ? Comment on fait ?
01:21:57Comment vous gérez la situation ? Et comment on explique
01:21:59la situation ?
01:22:01Alors, cette situation, on la connaît
01:22:03depuis quelques années. Vous avez deux
01:22:05choses principales.
01:22:07D'un côté, la Chine
01:22:09et l'Inde qui se sont mis à
01:22:11consommer du café.
01:22:13Ce n'était pas leur consommation habituelle.
01:22:15Et donc, quand la Chine et l'Inde
01:22:17se mettent à consommer du café,
01:22:19ça fait mal. Et de l'autre côté, vous avez
01:22:21un manque de production de part
01:22:23des incidents climatiques. Brésil,
01:22:25Colombie, ce qui fait que d'un côté, et au Vietnam
01:22:27aussi, d'un côté, vous avez moins
01:22:29de café et de l'autre côté, vous avez plus de
01:22:31consommateurs. Donc, effectivement, le prix
01:22:33du café a augmenté. Vous le voyez
01:22:35beaucoup dans la grande distribution.
01:22:37Vous le voyez moins dans les cafés, les bistrots,
01:22:39les restaurants, mais vous le voyez quand même. Pourquoi ?
01:22:41Parce que le café,
01:22:43et vous l'avez dit, ça fait partie
01:22:45d'un des instruments
01:22:47de convivialité
01:22:49d'un bistrot et d'un café.
01:22:51Le petit café du matin, ça fait partie
01:22:53de cette atmosphère conviviale.
01:22:55Il ne faut pas que ça devienne un produit
01:22:57de luxe. Alors, vous allez avoir
01:22:59deux possibilités. Vous allez avoir
01:23:01des patrons de bistrots, de cafés, de restaurants
01:23:03qui vont augmenter le prix du café.
01:23:05Alors, ça va être 5, 10 centimes,
01:23:0715 centimes au maximum.
01:23:09Mais ça va le faire parce qu'ils ont un problème
01:23:11de marge, qu'il y a eu des augmentations par ailleurs,
01:23:13une inflation des produits, de l'énergie et tout ça.
01:23:15Ils sont coincés, ils vont être obligés de le faire.
01:23:17D'autres patrons de bistrots
01:23:19et restaurants qui ne vont pas le faire. Pourquoi ils ne vont pas le faire ?
01:23:21Parce qu'ils ne veulent pas que
01:23:23le café devienne un produit de luxe.
01:23:25Mais en même temps, ils veulent absolument
01:23:27concurrencer l'émergence
01:23:29des coffee shops où les gens vont acheter
01:23:31des cafés très chers. Parce que
01:23:33là, vous avez des entreprises qui vont être liées à la
01:23:35profitabilité, donc qui vont
01:23:37impacter tout de suite
01:23:39les prix, bien évidemment. Vous allez payer des
01:23:41cafés très chers que vous allez boire tout seul dans la rue
01:23:43avec votre gobelet pour aller au travail.
01:23:45C'est moins convivial.
01:23:47C'est la culture.
01:23:49Moi, ça me séduit moins personnellement.
01:23:51Pour nous,
01:23:53ça veut dire quoi ? Ça veut dire que ça peut être une chance
01:23:55aussi pour dire
01:23:57retourner dans vos bistrots, dans vos cafés.
01:23:59Vous avez un café qui est servi par des vrais
01:24:01gens, qui vous parlent vraiment,
01:24:03qui vous écoutent ou alors qui vous laissent tout
01:24:05seul, mais vous êtes dans un endroit
01:24:07protégé.
01:24:09C'est votre pause entre votre
01:24:11sphère privée et votre sphère
01:24:13de travail et ça fait du bien.
01:24:15Il faut redonner cette aide de
01:24:17noblesse au petit café du matin dans un bistrot
01:24:19dans un café et cette augmentation du café,
01:24:21un, ça nous permet de parler des bistrots
01:24:23et deux, peut-être que ça nous permet
01:24:25d'arrêter l'émergence des coffeeshops.
01:24:27Vous allez avoir une société dans quelques
01:24:29semaines qui va s'implanter en France,
01:24:31une société d'origine italienne qui
01:24:33va faire des coffeeshops partout. Alors, on a
01:24:35déjà deux marques américaines, on ne va pas citer leur nom
01:24:37pour ne pas leur faire de la publicité, mais
01:24:39vraiment, il faut que les bistrots et les cafés
01:24:41redeviennent des endroits de convivialité
01:24:43où boire un café, c'est agréable et ça vous
01:24:45prépare à une bonne journée. Vous savez, Alain Fontaine,
01:24:47j'ai une petite anecdote. Moi, j'adore
01:24:49les bistrots, les belles tables, les bons
01:24:51restaurants, etc. J'étais dans une
01:24:53très belle brasserie
01:24:55il y a quelques jours et je commandais une glace
01:24:57et le serveur,
01:24:59un peu old school,
01:25:01très sympathique, m'a dit, bon, la glace,
01:25:03on la fait tous dans le quartier, c'est une très
01:25:05bonne glace, etc. Mais prenez un café
01:25:07parce que ça, c'est l'image même de mon service,
01:25:09de mon métier. Et j'ai trouvé ça
01:25:11très mignon de sa part. Prenez le vrai café
01:25:13servi par un vrai serveur parisien.
01:25:15Je vous jure que c'est vrai et je ne savais
01:25:17pas que j'allais traiter le sujet quelques jours
01:25:19après. Mais en tous les cas, c'est ça le symbole de la France
01:25:21aussi. Nathan. Merci de
01:25:23parler de ce sujet. C'est un sujet très important.
01:25:25Je tiens à dire mon soutien
01:25:27à Alain Fontaine, mais surtout à tous les gens qui
01:25:29tiennent des bistrots et des cafés en France.
01:25:31On a parlé dans les grandes villes, dans les centres-villes,
01:25:33mais il y a surtout aujourd'hui des bistrots et des
01:25:35cafés de villes qui ferment malheureusement
01:25:37les uns après les autres pour plusieurs raisons.
01:25:39Pendant la crise énergétique, on se souvient
01:25:41que c'était extrêmement difficile pour eux.
01:25:43Pourquoi c'est central
01:25:45de défendre les cafés ? Parce que
01:25:47les cafés, c'est tout ce qu'il y a de plus beau
01:25:49dans l'art de vivre à la française
01:25:51et à l'européenne. Vous avez aussi ça dans le monde
01:25:53arabe aussi, mais dans le monde anglo-saxon,
01:25:55dans le monde à l'américaine, vous n'avez
01:25:57pas de café. Pourquoi ? Parce que
01:25:59le café dans une ville, c'est le seul
01:26:01lieu qui n'est pas fonctionnel.
01:26:03C'est un des seuls lieux en tout cas. Quand vous allez au café,
01:26:05vous pouvez y venir pour
01:26:07travailler, lire, discuter
01:26:09avec quelqu'un, pour séduire quelqu'un,
01:26:11mais aussi parce que vous êtes triste, parce que
01:26:13vous voulez fêter quelque chose. En fait, il n'y a
01:26:15aucune fonction. Et c'est central que
01:26:17dans une ville, et c'est ça le rapport européen aux villes,
01:26:19il y a deux spécificités européennes.
01:26:21Le culte de la promenade. La promenade,
01:26:23c'est quand vous sortez sans savoir où vous allez.
01:26:25Donc vous marchez dans une logique non fonctionnelle.
01:26:27Et le culte de la terrasse de café, c'est-à-dire
01:26:29ce rapport à l'espace
01:26:31qui n'est pas utilitaire. Et pourquoi
01:26:33aujourd'hui c'est extrêmement dangereux
01:26:35l'émergence des coffee shops ? C'est pour ce qu'ils représentent.
01:26:37Le coffee shop, c'est de dire que
01:26:39le café, c'est ce que je vais prendre sur la route
01:26:41pour aller au boulot. Mais moi, je trouve ça moins sympa.
01:26:43Ça perd tout son sens, ça perd toute sa méditation.
01:26:45J'aime bien, et vive les cafés !
01:26:47Et vive Alain Fontaine, que je remercie encore
01:26:49une fois pour votre participation, c'est toujours un plaisir
01:26:51d'échanger avec vous. Vous voyez,
01:26:53on défend les cafés, la tradition
01:26:55française sur notre chaîne
01:26:57et on en est très heureux et très fiers.
01:26:59Merci les amis, je suis très en retard.
01:27:01Remarquez, je vous ai offert et le champagne
01:27:03et le café dans cette émission. Quelle est l'émission
01:27:05qui vous offre le champagne et le café ?
01:27:07Vous en reviendrez. Merci à l'équipe
01:27:09qui m'a entouré pour préparer cette émission.
01:27:11Déborah Smadja, Émilie Dubaud, bien sûr, La Fidèle,
01:27:13François Bouillé, Abibel Finaud,
01:27:15La Fidèle aussi, Camille Guédon, Johan Ployer
01:27:17qui nous a rejoints aujourd'hui, Sommeil et Lavigny pour l'info.
01:27:19Merci à la programmation, Raphaël de Montferrand,
01:27:21merci aux équipes en régie, évidemment,
01:27:23qui sont peut-être au café d'ailleurs.
01:27:25Tout de suite, c'est Mickaël Dos Santos pour
01:27:27180 minutes info et j'aurai le plaisir de vous retrouver
01:27:29à 17h pour Punchline. Passez une belle
01:27:31après-midi sur notre antenne. Bye bye.