• il y a 6 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00particulièrement passionné sur le plateau de Jean-Marc Morandini.
00:00:02Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
00:00:04À la une de Midi News, encore une triste illustration
00:00:07de la cartélisation en cours de notre territoire.
00:00:09À Villeurbanne, près de Lyon, un homme de 28 ans a été grievement blessé par arme à feu.
00:00:14C'est déjà la cinquième fusillade en moins de deux mois.
00:00:17Les riverains n'en peuvent plus et on en parle avec mes invités
00:00:20juste après cette courte pause.
00:00:21À tout de suite.
00:00:25Bonjour à tous et ravi de vous accueillir dans Midi News.
00:00:28On est ensemble jusqu'à 14h pour de l'info, de l'analyse, des débats avec tous mes invités.
00:00:33Tout d'abord, voici le sommaire de votre émission.
00:00:35À la une, ce phénomène de cartélisation de notre territoire,
00:00:38sans cesse confirmé par les faits.
00:00:40À Villeurbanne, près de Lyon, une cinquième fusillade en l'espace de deux mois.
00:00:44Un jeune homme de 28 ans a été grièvement blessé.
00:00:46Les riverains n'en peuvent plus.
00:00:47Témoignages et débats dans un instant sur ce plateau.
00:00:50À la une également cette question.
00:00:52Y a-t-il une déconnexion totale entre la justice et ce que vivent au quotidien les Français ?
00:00:56À Vélizy, dans les Yvelines, l'expulsion de la famille d'un délinquant a été rejetée.
00:01:01Le jeune cause pourtant de sérieux troubles dans la résidence sociale qu'il occupe avec ses proches.
00:01:05La France marche sur la tête, déplore le maire de cette commune.
00:01:08Qu'en est-il des grandes ambitions de Gabriel Attal pour rétablir l'autorité ?
00:01:12Je poserai également la question à mes invités.
00:01:14Et puis on évoquera le dossier ukrainien avec ce revirement des pays occidentaux.
00:01:18Les Etats-Unis et puis dans la foulée l'Allemagne
00:01:20viennent d'autoriser l'utilisation des armes occidentales par les Ukrainiens pour attaquer des cibles russes.
00:01:25C'est une première en deux ans et demi de conflit.
00:01:28Et la grande crainte de certains, c'est que l'ouverture de ce verrou provoque une escalade incontrôlable.
00:01:32Un risque, peut-être pour certains, de Troisième Guerre mondiale.
00:01:36Avant d'évoquer tous ces sujets avec mes invités, voici tout de suite le journal de Mickaël Dorian.
00:01:40Bonjour Mickaël.
00:01:41Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:01:42Et à la une de ce journal, un homme mortellement poignardé, un homme de 79 ans.
00:01:48Ça s'est passé à Saint-Mordefossé dans le Val-de-Marne.
00:01:50La victime a reçu 17 coups de couteau
00:01:53alors qu'elle se rendait dans un foyer pour récupérer un panier alimentaire.
00:01:56Un Égyptien de 46 ans a été placé en garde à vue.
00:01:59Une enquête est ouverte pour homicide volontaire.
00:02:03Dans le reste de l'actualité, chaque mort palestinien est une tragédie.
00:02:08Les mots de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien,
00:02:11étaient en interview hier soir sur LCI.
00:02:13Il est notamment revenu sur les bombardements à Rafah et dénonce une stratégie du Hamas.
00:02:18Écoutez.
00:02:20On voit bien que vous tuez beaucoup de combattants du Hamas,
00:02:23mais au prix de tellement de victimes civiles innocentes.
00:02:28Les civils, chaque mort de civils est une tragédie.
00:02:34Chaque fois que je vois un enfant ou une femme ou un civil innocent mourir,
00:02:41pour nous, c'est une tragédie.
00:02:42Mais pour le Hamas, c'est une stratégie.
00:02:45Ils utilisent sciemment les civils comme des boucliers humains.
00:02:50Nous avons envoyé des milliers de pamphlets, d'affiches.
00:02:56Nous avons passé des appels téléphoniques.
00:02:58Nous faisons tout pour éloigner les civils des zones de conflit.
00:03:03Et le Hamas, eux, ils font en sorte que les civils restent dans ces zones en leur tirant dessus.
00:03:10C'est aujourd'hui la journée mondiale sans tabac.
00:03:13On a l'occasion d'évoquer ce rapport de la commission des affaires sociales du Sénat,
00:03:17adopté hier, qui recommande de passer le paquet de cigarettes à 25 euros.
00:03:22Il met en avant les conséquences du tabac sur la santé publique,
00:03:25mais aussi sur les finances de l'État.
00:03:27Alors, qu'en pensent les Français ?
00:03:28Une augmentation du prix des cigarettes est-elle dissuasive ?
00:03:31Élément de réponse avec Maxime Lavandier et Jean-Laurent Constantini.
00:03:3625 euros le paquet de cigarettes.
00:03:38Est-ce une mesure efficace pour lutter contre le tabagisme en France ?
00:03:42Pour les fumeurs, ce prix pourrait impulser leur arrêt du tabac.
00:03:45Je fume sans trop fumer, mais oui, je pense que ça diminuerait le passage au tabagisme.
00:03:53Je suis fumeur moi-même, mais oui, je pense que ça serait une bonne idée, oui.
00:03:56Pourquoi ?
00:03:58Pour éviter de fumer.
00:03:59Pour les autres, cette recommandation ne changerait rien.
00:04:02L'addiction est telle qu'en fait, jusqu'à 30 euros, ça changera rien.
00:04:08On l'a déjà fait, augmenter d'année en année.
00:04:11Les gens, ils consomment toujours autant.
00:04:12En 20 ans, le prix du paquet de cigarettes a triplé,
00:04:15passant de 4 à 12 euros en moyenne.
00:04:18Il atteindra même les 13 euros courant 2026.
00:04:21Si s'attaquer au portefeuille des fumeurs reste une solution efficace,
00:04:25pour cette psychologue et tabacologue, elle doit s'accompagner d'autres mesures.
00:04:29Quand on augmente de 10% le tarif, on baisse de 4% le nombre de consommateurs.
00:04:36Cependant, je pense que ce qu'on devrait faire,
00:04:39c'est déjà sensibiliser tous les jeunes sur le tabagisme.
00:04:43Et ensuite, il y a la prise en charge singulière de chaque personne qui fume
00:04:49et travailler la motivation à l'arrêt du tabac.
00:04:53Un seul pays a déjà appliqué cette mesure,
00:04:55l'Australie, où le prix du paquet dépasse les 25 euros.
00:05:00Et puis, nous sommes à 90 jours des Jeux olympiques.
00:05:03Et à Paris, les perturbations pour les automobilistes ont déjà commencé.
00:05:07Le ministre des Transports l'a même reconnu lors d'une rencontre avec des journalistes.
00:05:11Il y a des perturbations prévues et on commence à les vivre.
00:05:14La population francilienne n'avait pas totalement intégré
00:05:17que les perturbations seraient aussi en amont des Jeux, dit-il.
00:05:20Réaction et surtout colère des automobilistes.
00:05:23Écoutez.
00:05:24Très embouteillé sur des secteurs très importants déjà,
00:05:29où il y avait déjà auparavant beaucoup de trafic.
00:05:32Alors là, c'est pire qu'avant.
00:05:34Pourquoi aussitôt on se pose la question ?
00:05:36Les gros événements comme ça, ça amène forcément des bouchons sur les routes,
00:05:42ce qui est normal pour moi.
00:05:43Oui, oui, c'est un enfer de circuler à Paris.
00:05:45On attendait à début juillet, mais là on est déjà fin mai et c'est déjà le bordel.
00:05:50Désolé du mot.
00:05:51On est empêtrés, on ne paie pas ce qu'il y a, c'est fatigant.
00:05:55Pas tout, on ne paie pas tout.
00:05:56Ils ont fermé, ils ne paient pas tout.
00:05:58Voilà, des automobilistes mécontents, comme vous avez pu le voir.
00:06:01Voilà donc pour l'essentiel de l'actualité.
00:06:02Anthony, à 12h30 sur CNews, à tout à l'heure.
00:06:05Merci beaucoup, Mickaël Dorian.
00:06:06On vous retrouve tout au long de cette émission pour le rappel de l'actualité.
00:06:09Je pense qu'on avait quand même remarqué qu'il y avait des difficultés à circuler dans Paris.
00:06:12Ce n'est pas nouveau, ça, quand même.
00:06:13C'est pas à l'approche, effectivement, des Jeux olympiques, ça rend pire, mais bon.
00:06:17Non, pas du tout.
00:06:17Paris est une ville propre, fluide, dans laquelle les Parisiens se sentent bien.
00:06:21Je vois que ça manie l'ironie dès le début de cette émission.
00:06:24Voilà, regardez, Anne Hidalgo pose fièrement dans Vogue à la tête d'une ville paisible.
00:06:33Allez, c'est l'occasion pour moi de vous présenter autour de la table.
00:06:35Je ne l'ai pas encore fait.
00:06:36Maître Pierre-Henri Bovis, avocat qui est avec nous.
00:06:38Céline Pinard, politologue et journaliste.
00:06:41Naïma M. Fadel, essayiste chargée de mission politique de la ville.
00:06:44Et Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:06:47Bonjour, Anthony.
00:06:48Et quand j'ai entendu le ministre, je me suis dit, pourquoi les Franciliennes ne prennent pas quatre mois de vacances ?
00:06:52Si on avait seulement les moyens de prendre quatre mois de vacances pour le fait de bosser les gars, ça ira bien.
00:06:58Non, mais moi, je plains ce ministre qui doit gérer un peuple de teubé qui n'anticipe absolument rien.
00:07:04Franchement, il a bien des mérites.
00:07:05Vous savez que ce n'était quand même pas mon sujet de débat pour commencer.
00:07:07J'ai une émission à tenir avec beaucoup de sujets et pas beaucoup de temps, finalement.
00:07:11Un homme de 28 ans, blessé par arme à feu dans une nouvelle fusillade à Villeurbanne, près de Lyon.
00:07:16Au moment de son hospitalisation, quatre impacts de balles ont été retrouvés sur son corps, notamment sur sa cuisse et au niveau des côtes.
00:07:22Son pronostic vital était engagé.
00:07:23C'est la quatrième fusillade depuis le mois dernier à Villeurbanne.
00:07:26La cinquième en deux mois.
00:07:28Reportage d'Olivier Madinier avec le resti d'Augustin Donadieu.
00:07:32Les coups de feu ont été entendus par les habitants de Villeurbanne vers 21h30, mardi soir.
00:07:38Un homme de 30 ans a reçu quatre balles, quatre blessures traversantes, dont une au niveau de l'artère fémorale.
00:07:44Il a été déposé en voiture à l'hôpital avec son pronostic vital engagé.
00:07:48Le tireur présumé, lui, a pris la fuite en trottinette.
00:07:52On peut privilégier largement la piste de règlement de compte sur fond de trafic de drogue par rapport au secteur
00:07:59et par rapport à une multitude, en effet, de tentatives, en tout cas, d'homicides, de tentatives de règlement de compte sur cette commune.
00:08:11Parce que depuis un mois, la commune de Villeurbanne est le théâtre d'une série d'attaques par arme à feu.
00:08:15Cinq fusillades sur fond de règlement de compte qui ont déjà fait trois blessés, dont un qui a dû être amputé.
00:08:22Le maire de la ville dit être confronté au grand banditisme. Il en appelle à l'État.
00:08:26Sur ces faits-là, qui sont extrêmement graves et qui inquiètent les habitants,
00:08:30on a besoin d'avoir une stratégie concertée avec l'État sur la question du grand banditisme et du trafic d'armes,
00:08:35parce que ce n'est pas possible de continuer à laisser les habitants face à cette insécurité.
00:08:39La préfecture a indiqué partager les mêmes objectifs que la mairie.
00:08:43En attendant, les CRS seront une nouvelle fois mobilisées dans la ville, comme tous les jours.
00:08:49Et on a là, encore une fois, comme dans un nombre incalculable de communes en France,
00:08:54l'expression de ce qu'on appelle ce phénomène de cartélisation du territoire français.
00:09:00Oui, tout à fait. Et l'ensemble des promesses formulées par les différents...
00:09:05On pourrait parler de gouvernement, de politique, ce sont des promesses de Gascon.
00:09:08Aujourd'hui, clairement, les politiques sont totalement impuissants face à cette situation
00:09:14qui ne cesse de s'aggraver, de se dégrader dans beaucoup de villes de France.
00:09:18Et d'ailleurs, c'est un phénomène qui irrigue de plus en plus le territoire français.
00:09:21Avant, on ciblait des communes.
00:09:22On parlait beaucoup, historiquement, de la ville de Marseille quand on parlait de trafic de drogue.
00:09:27Et aujourd'hui, Marseille, j'ai envie de dire,
00:09:29presque est une ville marginalisée à côté des autres villes qui montent en puissance.
00:09:33On peut parler de villes urbaines, de Toulouse, de Nîmes, de Strasbourg, de Lyon.
00:09:37On avait un phénomène qui était cantonné aux quartiers d'Ixile pendant très longtemps.
00:09:40On s'est un petit peu voilé la face sur ce qui se passait, peut-être par angélisme,
00:09:43peut-être par pitié aussi pour les habitants de ces quartiers.
00:09:46Et finalement, ça nous explose aujourd'hui à la figure, Nahima M. Fadel.
00:09:50Oui, parce qu'on n'a pas su répondre à ce moment-là.
00:09:52On a répondu par, effectivement, le fameux désœuvrement,
00:09:56et qu'il faut répondre par des actions sociales, culturelles dans les quartiers.
00:10:00Moi, je me souviens...
00:10:01On a donné beaucoup d'excuses.
00:10:02Mais oui, on a donné beaucoup d'excuses.
00:10:04Et donc, je dirais qu'on n'a pas porté assistance à personne en danger,
00:10:08que ce soit ceux qui rentraient dans la délinquance ou les victimes.
00:10:13Le problème, c'est cet angélisme, ce déni de la réalité
00:10:18qui a été mis en place par cette idéologie de gauche qui n'a pas rendu service.
00:10:22On a l'impression que la gauche, en fait, en réalité,
00:10:25n'a pas voulu soutenir et aider les habitants des quartiers populaires.
00:10:29Parce que vous avez raison, c'était localisé.
00:10:32Et moi, je me souviens de tout ça.
00:10:33Et même de la délinquance qu'on appelle aujourd'hui la délinquance des mineurs.
00:10:36Elle a commencé il y a une quarantaine d'années.
00:10:38C'est-à-dire qu'elle a commencé avec, justement, la politique de la vie,
00:10:42a été une réponse à toute cette problématique liée à la délinquance des mineurs
00:10:46qui étaient des adolescents.
00:10:48Et aujourd'hui, on a affaire à des mineurs, mais des mineurs pré-ados.
00:10:51Alors, on va continuer le tour de table, mais dans un instant.
00:10:54Je voudrais d'abord qu'on aille rejoindre Alain Barbéry,
00:10:56secrétaire départemental Allianz du département du Rhône.
00:11:00Merci d'être avec nous.
00:11:01Je voudrais qu'on s'intéresse évidemment à la situation du jour,
00:11:03celle de Villeurbanne.
00:11:04Je le disais tout à l'heure, c'est la quatrième fusillade en l'espace d'un mois,
00:11:07la cinquième en deux mois.
00:11:09Comment on explique ça ?
00:11:11Écoutez, on explique ça parce qu'il y a eu une hausse exponentielle
00:11:16de tentatives de règlement de compte suite à notamment
00:11:20aux opérations place net qui ont fait beaucoup de mal,
00:11:22qui ont déstabilisé les réseaux, notamment sur la commune de Villeurbanne.
00:11:28On a pas mal de quartiers qui ont été démantelés au niveau des trafics.
00:11:32Et donc, quand on sait ce que ces trafics amènent,
00:11:37apportent en termes d'argent, forcément,
00:11:41vous avez des tentatives de vouloir récupérer des territoires,
00:11:45puisque c'est très fructueux pour cette criminalité.
00:11:49Là, vous m'expliquez que ce qui se passe à Villeurbanne, par exemple,
00:11:52c'est que la délinquance et les trafics se déplacent de quartier en quartier
00:11:56dans la commune de Villeurbanne au gré des opérations place net
00:11:59qui sont menées par les autorités ?
00:12:01En tout cas, il y a des répercussions, forcément, qui sont très...
00:12:07Il y a des impacts très importants suite notamment aux opérations place net,
00:12:10mais également dans le travail au quotidien de nos enquêteurs,
00:12:14de nos collègues sous la voie publique,
00:12:16puisqu'on met une pression, depuis des mois,
00:12:20très forte sur les points de deal.
00:12:24Et on s'aperçoit que les tentatives ou les règlements de comptes
00:12:27que, malheureusement, on constate ces derniers mois
00:12:30sont liés à cette déstabilisation
00:12:33et cette recherche absolument de conquérir des territoires,
00:12:38puisque ça rapporte énormément d'argent.
00:12:40Là, en mars dernier, on a des brigades de sécurité territoriale
00:12:48dédiées aux quartiers du Tonquin.
00:12:49Alors là, la dernière fusillade, si je crois bien,
00:12:51a eu lieu dans le quartier des Maisonneuves,
00:12:53mais dans le quartier du Tonquin,
00:12:54il y a des brigades de sécurité territoriale
00:12:56qui ont été déployées avec l'appui du ministère de l'Intérieur.
00:12:58Est-ce que ça a changé les choses dans ce quartier ?
00:13:01Alors, je mets un petit bémol.
00:13:02Elle n'est pas encore créée, la BST du Tonquin.
00:13:07Elle ne va se faire certainement pas avant septembre,
00:13:09puisqu'il nous faut des effectifs.
00:13:11Alors, il faudrait bien le préciser,
00:13:14il nous faut absolument des effectifs sur Lyon,
00:13:16puisque Villeurbanne dépend de la direction interdépartementale
00:13:20de la police nationale du Rhône.
00:13:22Donc, il nous faut des effectifs pour pouvoir justement
00:13:24créer cette brigade qu'on attend,
00:13:27et également des enquêteurs, des officiers de police judiciaire
00:13:29qui manquent cruellement, parce que vous comprenez bien
00:13:32que pour pouvoir absorber cette surcharge de flagrants délits
00:13:36et de démantèlement de trafic de drogue,
00:13:38il y a des enquêtes derrière qui, des fois, sont relativement longues.
00:13:42Donc, le ministre, on le sait, il est très sensible sur ce sujet.
00:13:45En plus, le maire de Villeurbanne joue le jeu
00:13:48avec les services de l'État,
00:13:49avec les caméras de vidéo de protection.
00:13:52Il y a une vraie volonté de la mairie de faire
00:13:55que les Villeurbannais soient en sécurité au quotidien.
00:13:59Donc, il nous faut simplement des effectifs,
00:14:01et autant sous la voie publique que des enquêteurs
00:14:05dont on a besoin pour présenter ces criminels à la justice.
00:14:10Alain Barberis, secrétaire départemental du syndicat Alliance.
00:14:14Merci d'avoir accepté notre invitation sur CNews.
00:14:16Je vous interrompus, Céline Pina,
00:14:18vous vouliez intervenir sur cette affaire ?
00:14:19Oui, je pense qu'il y a la conjonction de deux phénomènes,
00:14:23c'est-à-dire qu'une économie parallèle prépare une contre société,
00:14:28et la contre société, pour fonctionner,
00:14:30a besoin d'un apport d'argent et donc d'une économie parallèle.
00:14:33Et là, ce qui est notable, c'est en fait l'ampleur de la dérive,
00:14:38c'est-à-dire le fait que ce qui était ce qu'on pensait cantonner
00:14:43à la région parisienne et à Marseille,
00:14:45se développe partout, y compris dans les villes moyennes.
00:14:48Et ce qui est inquiétant, c'est que cette économie parallèle
00:14:54va avec la montée d'une contre société violente
00:14:57qui attaque aussi nos fondamentaux.
00:14:59Donc il y a deux attaques en parallèle,
00:15:01la drogue d'un côté, et par ailleurs la contre société islamique,
00:15:06parce que très souvent les dieux sont complètement liés.
00:15:09Ça, c'est la première chose.
00:15:11La deuxième chose, c'est effectivement quand vous décapitez les têtes,
00:15:16autrement dit, quand vous tuez les officiers,
00:15:19il y a une bataille de sous-officiers pour savoir
00:15:21qui va devenir le prochain parrain.
00:15:23Donc très souvent, quand vous réussissez un certain nombre d'opérations,
00:15:26vous allez susciter de la concurrence et donc des luttes internes.
00:15:30Allez, avant de passer au prochain sujet et de continuer ce tour de table
00:15:33avec Joseph Touvenel et Pierre-Henri Bovis,
00:15:35tout de suite le rappel de l'actualité, signé Mickaël Dorian.
00:15:38Pour les Républicains, l'Algérie doit, je cite,
00:15:41« tout reprendre, les biens et le mal criminels délinquants clandestins au QTF ».
00:15:45Après-action du parti de droite sur le réseau social X
00:15:48concernant une liste de biens à restituer transmises par l'Algérie à la France.
00:15:52Elle fait suite à une réunion de la Commission
00:15:54sur la période de colonisation française.
00:15:57Joe Biden autorise Kiev à frapper des cibles en Russie,
00:16:00mais seulement à proximité de la région ukrainienne de Kharkiv.
00:16:04Une décision qui marque un revirement de Washington
00:16:06qui jusque-là refusait fermement ce type d'opération.
00:16:10Et puis la sanction est tombée pour Mohamed Kamara.
00:16:13Le défenseur monégasque sera suspendu pour 4 matchs
00:16:15après avoir caché le logo LGBT qui était floqué sur son maillot le 19 mai dernier.
00:16:20L'AS Monaco a pris acte de cette sanction
00:16:22et a rappelé son soutien à la lutte contre les discriminations.
00:16:27Allez, encore beaucoup de questions ce midi autour d'ERICS
00:16:30qui se sont produites à Murinet dans le département de l'Isère.
00:16:33C'était à l'occasion d'un bal organisé par les jeunes agriculteurs du village.
00:16:36Un village à seulement 30 kilomètres de Crépole
00:16:39où le jeune Thomas est mort dans des circonstances très similaires en novembre dernier.
00:16:43Une des victimes aurait été frappée à coups de barres de fer.
00:16:46Et on va se retrouver sur place notre journaliste Olivier Madinier.
00:16:49Bonjour Olivier, merci d'être avec nous.
00:16:51Que nous disent pour l'instant les premiers éléments d'enquête ?
00:16:58Écoutez, on en sait un peu plus sur le déroulé des faits
00:17:01de cette soirée de samedi dernier,
00:17:04ici dans ce bal de village, dans cette petite commune de l'Isère.
00:17:09Selon le procureur de la République, il y a eu deux RICS successives.
00:17:14D'abord à 22h, une bagarre éclate entre des jeunes agriculteurs
00:17:19qui participaient, qui organisaient ce bal,
00:17:22et une poignée de jeunes venus de la ville voisine de Saint-Marcelin.
00:17:27Il y a une bagarre, des insultes fusent,
00:17:29on entend des propos racistes et homophobes
00:17:31sans qu'on sache vraiment déterminer d'où ils venaient.
00:17:35Un jeune homme âgé de 15 ans, originaire de Saint-Marcelin,
00:17:39est légèrement blessé à la tête.
00:17:41Et c'est là que ces jeunes, originaires de Saint-Marcelin,
00:17:44appellent des amis en renfort.
00:17:46Ils arrivent une demi-heure plus tard à bord de trois voitures.
00:17:4915 personnes en tout arrivent et prennent possession de la place du village.
00:17:53Ils sont armés de barres de fer.
00:17:55Et là, c'est à nouveau une RICS générale.
00:17:57Pendant cette bagarre, un jeune artisan de 24 ans est blessé à la tête.
00:18:03Il perd connaissance.
00:18:04Il sera transporté à l'hôpital de Romand-sur-Isère.
00:18:08Nous avons rencontré ce jeune homme.
00:18:10Il est bien sûr marqué physiquement, mais aussi très marqué psychologiquement.
00:18:16Il vise les jeunes issus des quartiers sensibles de Saint-Marcelin,
00:18:20qui sont, selon lui, venus mener une opération punitive.
00:18:26Il est extrêmement marqué.
00:18:27Il refuse de s'exprimer.
00:18:29Il a peur des représailles aujourd'hui.
00:18:32Merci infiniment, Olivier Madinier.
00:18:33Merci également à Goderic Bey qui vous accompagne.
00:18:36Joseph Touvenel, on parle de racisme anti-blanc,
00:18:39de propos homophobes également entendus.
00:18:43Certains, une fois de plus, vont détourner les yeux,
00:18:45vont nous dire qu'il s'agit là d'un fait divers.
00:18:47Ça devient un fait de société quand c'est répétitif.
00:18:49Et ce qui est très intéressant après, sur ce qui s'est passé exactement,
00:18:53il faut attendre la fin de l'enquête.
00:18:55Mais ce qu'on sait, c'est par exemple, quand le maire nous déclare
00:18:58on ne peut pas organiser des fêtes avec cette épée de Damoclès
00:19:01au-dessus de la tête.
00:19:02C'est-à-dire qu'il nous dit que dans un village
00:19:04où des agriculteurs veulent organiser une fête,
00:19:06maintenant on ne peut plus le faire tellement il y a la peur
00:19:08d'avoir des bandes qui viennent de l'extérieur, ça s'est avéré,
00:19:12avec des barres de fer.
00:19:14J'ai déjà participé à des balles et à des fêtes.
00:19:18Vous n'êtes jamais arrivé avec des barres de fer
00:19:19ou des couteaux dans vos poches, on est bien d'accord.
00:19:21Donc c'est très clair.
00:19:22Mais dans le même temps, je relie à l'affaire précédente,
00:19:25avec la déclaration du préfet qui dit qu'il partageait
00:19:29les objectifs.
00:19:30Ce qu'on demande à l'État, ce n'est pas de partager
00:19:33les objectifs, c'est de faire régner la paix dans le pays.
00:19:36Pour ça, l'État a le droit d'employer la force.
00:19:39Et on s'aperçoit qu'à force de ne pas l'employer,
00:19:41c'est ce qui a été dit déjà sur ce plateau il n'y a pas si longtemps,
00:19:45la faiblesse de l'État, le fait de ne pas vouloir trancher
00:19:49avec courage, ça entraîne que dans un village, dans un autre,
00:19:54on a des rixes, on a des blessés, demain on aura des morts
00:19:56et on a déjà eu des morts.
00:19:57C'est cette lâcheté de l'État de ne pas faire son travail,
00:20:01plutôt que de s'occuper d'autre chose et de voir s'il faut
00:20:04augmenter le prix du paquet de cigarettes ou pas,
00:20:06qui s'occupe d'abord de la sécurité de nos concitoyens.
00:20:09Pierre-Henri Bovis, ce sont les deux facettes d'un même problème,
00:20:12c'est-à-dire la faiblesse de l'État ?
00:20:14Oui, certains font semblant d'être en pleine acatalepsie,
00:20:18mais c'est un phénomène, si vous voulez, qui a un seul mal en origine,
00:20:23c'est la faiblesse de la justice aujourd'hui.
00:20:25Quand je dis faiblesse, faiblesse des moyens.
00:20:27Nous avons des magistrats, des policiers qui font leur travail,
00:20:30qui le font plutôt bien, certains magistrats parfois avec peut-être
00:20:34un peu plus de légèreté que d'autres, dirons-nous,
00:20:39mais quoi qu'il en soit, la justice fonctionne,
00:20:41sauf que la justice fonctionne mal.
00:20:44Pourquoi elle fonctionne mal ?
00:20:45Parce qu'elle manque de moyens et surtout en termes de délai.
00:20:47Vous savez, dès lors que vous n'avez pas cette épée de Damoclès
00:20:50au-dessus de votre tête, qui peut tomber dès lors que vous franchissez
00:20:53la ligne rouge, mais qui peut tomber immédiatement,
00:20:56alors vous êtes tenté de franchir la ligne rouge parce que vous pouvez
00:20:58vous dire que de toute manière, la justice ne passera pas.
00:21:01Ou du moins, si elle passera, ce sera que dans un certain délai,
00:21:04vous aurez le temps de vous retourner dans six mois, huit mois,
00:21:07un an, un an et demi.
00:21:08Parfois, par exemple, au tribunal de Paris, nous avons affaire
00:21:10à des dossiers pour lesquels les faits se sont déroulés
00:21:13il y a parfois deux ans et en deux ans, la personne qui est prévenue,
00:21:17qui est citée à comparaitre, elle a refait sa vie,
00:21:20elle a eu un enfant, elle a retrouvé un travail.
00:21:22Et pour l'auteur, vous allez la sanctionner deux ans après,
00:21:25alors qu'elle a peut-être retrouvé le chemin de l'insertion sociale.
00:21:29Mais pour autant, si vous ne la sanctionnez pas,
00:21:31qu'est-ce que vous allez faire des victimes ?
00:21:32Donc, c'est un vrai casse-tête.
00:21:33Tant que la justice n'aura pas plus de moyens, c'est-à-dire
00:21:36trois fois plus de magistrats, parce qu'aujourd'hui,
00:21:38c'est clairement ce qui manque.
00:21:39Trois fois, à peu près, vous savez, par rapport à l'Allemagne,
00:21:41on a trois fois moins de magistrats qu'en Allemagne.
00:21:43Et alors qu'elle n'aura pas plus de magistrats, plus de moyens,
00:21:45alors la justice ne passera pas.
00:21:46Vous savez quoi ? On va y revenir juste après la pause.
00:21:48Ça nous fera le lien avec le sujet suivant.
00:21:50Y a-t-il une totale déconnexion entre la justice de notre pays
00:21:53et ce que vivent les Français au quotidien ?
00:21:56Complètement.
00:21:56Je vous parlerai de la colère du maire de Vélizy-Villacoublais,
00:21:59dans le département des Yvelines.
00:22:00La justice a refusé l'expulsion d'une famille de délinquants
00:22:04du logement social qu'elle occupait.
00:22:06On en parle juste après la pause.
00:22:07À tout de suite.
00:22:11De retour sur le plateau de Midi News.
00:22:14À la une de cette prochaine heure d'information,
00:22:16cette question.
00:22:16Y a-t-il une déconnexion totale entre la justice
00:22:19et ce que vivent au quotidien les Français ?
00:22:21À Vélizy, dans les Yvelines,
00:22:23l'expulsion de la famille d'un délinquant a été rejetée.
00:22:25Le jeune cause pourtant de sérieux troubles
00:22:28dans la résidence sociale qu'il occupe avec ses proches.
00:22:30La France marche sur la tête, déplore le maire de cette ville.
00:22:33Qu'en est-il des grandes ambitions de Gabriel Attal
00:22:36pour rétablir l'autorité ?
00:22:37Je poserai la question à mes invités.
00:22:40On évoquera aussi le dossier ukrainien
00:22:41avec ce revirement des pays occidentaux.
00:22:43Les Etats-Unis, et puis dans la foulée l'Allemagne,
00:22:45viennent d'autoriser l'utilisation des armes occidentales
00:22:48par les Ukrainiens pour attaquer des cibles russes.
00:22:51C'est une première en deux ans de conflit.
00:22:54Et la grande crainte de certains,
00:22:55c'est que l'ouverture de ce verrou
00:22:57provoque une escalade incontrôlable,
00:22:59un risque de troisième guerre mondiale.
00:23:01Autre sujet qu'on abordera,
00:23:02l'Algérie communique officiellement à la France
00:23:04une liste de biens à restituer,
00:23:06des biens historiques et symboliques
00:23:07datant du XIXe siècle.
00:23:09Cette liste est le résultat d'une commission d'historiens,
00:23:12français et algériens,
00:23:13spécialistes de la période de colonisation française.
00:23:15Elle a été transmise à Emmanuel Macron.
00:23:17Et ça suscite la polémique chez beaucoup de nos politiques,
00:23:20et notamment du côté des Républicains.
00:23:23On l'évoquera dans cette émission.
00:23:24Mais tout d'abord, le journal, signé Mickaël Dorian.
00:23:28Rebonjour Anthony, bonjour à tous.
00:23:29Un homme de 28 ans, blessé dans une nouvelle fusillade à Villeurbanne.
00:23:34Quatre impacts de balles ont été retrouvés sur son corps,
00:23:37notamment sur sa cuisse et au niveau des côtes.
00:23:39Il s'agit de la cinquième fusillade depuis le mois dernier
00:23:43dans cette commune de la banlieue lyonnaise.
00:23:44Les reportages d'Olivier Madinier et Augustin donnent adieu.
00:23:48Les coups de feu ont été entendus par les habitants de Villeurbanne
00:23:51vers 21h30 mardi soir.
00:23:54Un homme de 30 ans a reçu quatre balles,
00:23:56quatre blessures traversantes,
00:23:57dont une au niveau de l'artère fémorale.
00:24:00Il a été déposé en voiture à l'hôpital
00:24:02avec son pronostic vital engagé.
00:24:04Le tireur présumé, lui, a pris la fuite en trottinette.
00:24:07On peut privilégier largement la piste de règlement de comptes
00:24:11sur fond de trafic de drogue.
00:24:13Par rapport au secteur et par rapport à une multitude,
00:24:17en effet, de tentatives, en tout cas, d'homicides,
00:24:21de tentatives de règlement de comptes sur cette commune.
00:24:27Parce que depuis un mois, la commune de Villeurbanne
00:24:29est le théâtre d'une série d'attaques par arme à feu.
00:24:31Cinq fusillades sur fond de règlement de comptes
00:24:34qui ont déjà fait trois blessés,
00:24:35dont un qui a dû être amputé.
00:24:37Le maire de la ville dit être confronté au grand banditisme.
00:24:41Il en appelle à l'État.
00:24:42Sur ces faits-là, qui sont extrêmement graves
00:24:44et qui inquiètent les habitants,
00:24:45on a besoin d'avoir une stratégie concertée avec l'État
00:24:48sur la question du grand banditisme et du trafic d'armes,
00:24:51parce que ce n'est pas possible de continuer à laisser
00:24:53les habitants face à cette insécurité.
00:24:55La préfecture a indiqué partager les mêmes objectifs que la mairie.
00:24:59En attendant, les CRS seront une nouvelle fois mobilisés
00:25:01dans la ville, comme tous les jours.
00:25:05En Ile-de-France, c'est une journée noire
00:25:07pour les usagers du RER A.
00:25:09Seul un train sur deux en zone RATP
00:25:12et trois trains sur quatre en zone SNCF circulent.
00:25:15Les conducteurs réclament de meilleures conditions de travail
00:25:17et dénoncent les pressions exercées par leurs employeurs.
00:25:22Amélie Mauresmeau siffle la fin de la fête
00:25:25pour le public de Roland-Garros.
00:25:27La directrice du tournoi a annoncé hier que l'alcool
00:25:30serait désormais interdit dans les gradins des cours.
00:25:33Une décision qui fait suite à plusieurs plaintes
00:25:35de joueurs étrangers qui ont trouvé
00:25:37le public de Roland-Garros irrespectueux.
00:25:40Elle précise que les arbitres seront intransigeants
00:25:43sur le respect des joueurs.
00:25:45Et puis l'actualité internationale pour terminer.
00:25:49Donald Trump devient le premier ex-président
00:25:52de l'histoire des Etats-Unis à être reconnu pénalement coupable.
00:25:56Décision prise à l'unanimité par les jurés
00:25:58dans l'affaire Stormy Daniels.
00:26:00Sa peine sera prononcée le 11 juillet prochain
00:26:02au tribunal de New York.
00:26:03Les précisions de notre correspondante à New York,
00:26:05Elisabeth Guedel.
00:26:07Les 12 jurés n'ont pas hésité longtemps.
00:26:09Moins de 12 heures de délibération sur un jour et demi
00:26:12pour déclarer à l'unanimité Donald Trump coupable
00:26:15d'avoir falsifié les comptes de son entreprise
00:26:17pour camoufler l'achat du silence de Stormy Daniels,
00:26:20l'actrice de film X qui voulait révéler
00:26:22juste avant le scrutin présidentiel de 2016
00:26:24d'avoir une relation sexuelle avec le milliardaire.
00:26:28Les jurés ont estimé que Donald Trump
00:26:30avait cherché à étouffer cette affaire
00:26:32pour éviter un scandale qui aurait pu lui coûter la présidence.
00:26:35Il a donc cherché à influencer l'élection,
00:26:38ce qui est illégal.
00:26:40Donald Trump devra attendre le 11 juillet
00:26:41pour savoir si le juge le condamne à du sursis
00:26:44avec mise à l'épreuve ou bien à de la prise en ferme.
00:26:47Application de la peine qui, de toute façon,
00:26:49sera repoussée après l'élection présidentielle
00:26:52puisque Donald Trump compte faire appel.
00:26:54En attendant, il est libre de faire campagne.
00:26:56Difficile de savoir pour le moment
00:26:58quelles seront les conséquences de cette condamnation
00:27:01sur le vote des électeurs, notamment sur celui
00:27:04de ceux qui ne savent pas encore qu'ils choisiront
00:27:06en mois de novembre.
00:27:08En tout cas, selon les médias ici,
00:27:10eh bien, cette élection sera un test inédit
00:27:12pour la démocratie américaine.
00:27:15Et voilà, Anthony, ce qu'il fallait donc retenir
00:27:17de l'actualité à 13 heures sur CNews.
00:27:19Et un grand merci à vous, Mickaël Dorian.
00:27:21On va décrypter l'actualité avec mes invités sur ce plateau.
00:27:23Céline Pina, Pierre-Henri Bovis, Joseph Tounel
00:27:27et Naïma Enfadel à qui, d'ailleurs,
00:27:30je vais évoquer cette question, la colère du maire
00:27:32de Vélizy-Villacoublais dans le département des Yvelines.
00:27:34Pourquoi ? Parce que la justice a refusé l'expulsion
00:27:37de la famille d'un jeune délinquant,
00:27:39une famille qui occupe un logement social
00:27:41dans le quartier du Maïl.
00:27:42Or, ce jeune perturbe la tranquillité
00:27:45et la sécurité du voisinage.
00:27:46Le récit, Yael Benhamou.
00:27:50Des tags grossiers sur différentes portes d'entrée
00:27:52d'immeubles à Vélizy-Villacoublais qui insultent la police
00:27:56ou bien le maire de la ville.
00:27:58Selon la mairie, un mineur de 17 ans serait à l'origine
00:28:01de ces incivilités.
00:28:02Il s'amuserait à dégrader son propre immeuble,
00:28:05là où vit sa famille.
00:28:07Il serait même allé jusqu'à casser des interphones.
00:28:09C'est simple, le matin, on se demande
00:28:11où est-ce qu'il va y avoir des tags.
00:28:12Vélizy est très calme, mais là, on a une petite bande
00:28:15de petites terreurs.
00:28:16Tout ça pour une rébellion d'un gamin mineur.
00:28:19Le maire LR de la ville, Pascal Thévenot,
00:28:21est donc intervenu.
00:28:22Il est sur la même ligne depuis qu'il est élu.
00:28:25En cas de dégradation, la famille doit être expulsée.
00:28:28Seulement voilà, le délibéré de la justice
00:28:31ne va pas dans son sens.
00:28:33S'il est par ailleurs incontestable pour les occupants
00:28:35d'un immeuble que les dégradations des parties communes
00:28:37sont très désagréables, la détérioration de leur cadre
00:28:40extérieur de vie n'affecte cependant pas
00:28:43la tranquillité des lieux.
00:28:45Le maire est abasourdi.
00:28:46Si on n'arrive pas à condamner et à dire à des familles
00:28:49que ce n'est pas un comportement à avoir en société,
00:28:51la France marche sur la tête.
00:28:53Le message qui a été donné à ce voyou et à d'autres,
00:28:56c'est continuer, ce n'est pas très grave.
00:28:58Il a déjà pensé à démissionner, mais le maire de Vélizy
00:29:01veut continuer à se battre pour le bien-être de ses administrés.
00:29:05Mais quelle déconnexion entre cette décision de justice
00:29:08et le quotidien de ses habitants.
00:29:09En gros, on leur dit circuler, il n'y a rien à voir.
00:29:12C'est désagréable, mais ça ne perturbe pas finalement
00:29:14la tranquillité de votre vie.
00:29:16C'est tout le contraire que nous disent les habitants aujourd'hui.
00:29:19Oui, je trouve ça même, j'allais dire injuste,
00:29:22mais je voulais dire un autre mot.
00:29:23Je trouve ça dégueulasse en fait.
00:29:24Je trouve ça insupportable que ses habitants,
00:29:28qui sont souvent les plus démunis,
00:29:30puissent supporter des personnes qui viennent saccager
00:29:32leur cadre de vie.
00:29:33Mais ça, ça dure depuis des années en fait,
00:29:35pour dire clairement les choses.
00:29:38Et jusqu'à maintenant, on avait beaucoup, beaucoup de mal
00:29:41à pouvoir expulser ces familles délinquantes.
00:29:44Et aujourd'hui, effectivement, il y a une volonté
00:29:46de pouvoir les expulser, de pouvoir favoriser l'expulsion.
00:29:49Mais on voit qu'on sort aussi à la justice
00:29:51un juge qui, tranquillement dans son coin,
00:29:53va décider que finalement, il ne faut pas expulser
00:29:56et que ce cadre de vie qui est dégradé,
00:29:59ma foi, ce n'est pas trop grave.
00:30:00Vous vous rendez compte ?
00:30:01Moi, j'aimerais bien les emmener dans les quartiers.
00:30:03C'est un terrible message qui est envoyé.
00:30:05Vous savez, Anthony, même certains quartiers
00:30:06qui ont fait l'objet de la rénovation urbaine,
00:30:09mais du fait qu'on n'a pas expulsé les familles
00:30:11qui posent des problèmes, les familles dont les enfants
00:30:13saccagent tout, posent des problèmes d'insécurité,
00:30:16sont dans les trafics de drogue, etc.
00:30:18Eh bien, ça recommence et ces quartiers
00:30:21sont de nouveau dégradés.
00:30:22C'est scandaleux.
00:30:23Et moi, vraiment, je pense à toutes ces familles
00:30:25aujourd'hui qui doivent subir ça et qui ne peuvent même pas
00:30:29vivre dans un cadre agréable et en toute sécurité.
00:30:32En fait, c'est dégueulasse.
00:30:34Maître Pierre-Henri Bovis, comment le spécialiste du droit,
00:30:37comment l'avocat explique une telle décision ?
00:30:39Comment c'est possible de rendre une telle décision ?
00:30:41Déjà, en tant que citoyen, je suis extrêmement choqué
00:30:43de l'attitude de ce juge, lui, tranquillement installé
00:30:46dans son confort ouaté, dans son fauteuil de juge,
00:30:48dans son tribunal, bien loin de la réalité,
00:30:51de ce que vivent ces gens-là et qui rend une décision
00:30:55qui est effectivement, et vous l'avez bien dit,
00:30:57totalement déconnectée des faits qui ont été recensés.
00:31:01Alors, il y a deux solutions.
00:31:02Première solution, le maire, avec ses conseils,
00:31:06ont peut-être mal fait leur travail,
00:31:07n'ont peut-être pas non plus apporté tous les éléments
00:31:09permettant effectivement de décrire une situation
00:31:12mais inadmissible.
00:31:13C'est la première hypothèse.
00:31:14Je ne sais pas, mais on a amené notre caméra.
00:31:16En deux secondes, on arrive à avoir des témoignages
00:31:18d'habitants qui sont excédés.
00:31:19Deuxième hypothèse, nous avons alors effectivement un juge
00:31:23qui a préféré s'immiscer dans une petite brèche,
00:31:28et je dis bien une petite brèche du droit,
00:31:29pour rendre cette décision.
00:31:30Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
00:31:32il faut pouvoir démontrer une violation du bail
00:31:34pour expulser une famille de son logement,
00:31:38notamment des logements HLM.
00:31:40Raison pour laquelle d'ailleurs, Gérald Darmanin a demandé
00:31:42à revoir cette base légale pour pouvoir expulser
00:31:46au moindre délit ou crime commis par une famille
00:31:49qui profite d'un logement HLM.
00:31:51Mais, quand bien même, il faut démontrer la violation du bail.
00:31:55Quand vous avez aujourd'hui un habitant qui dégrade
00:31:58les parties communes, qui terrifie l'ensemble
00:32:00des habitants de cet immeuble.
00:32:03Celle qui a témoigné à votre caméra, elle est terrifiée,
00:32:06elle ne sait pas le lendemain où est-ce que des tags
00:32:08vont être commis, si des interphones vont encore
00:32:10être dégradés, s'il va y avoir encore des vitres brisées.
00:32:12Donc, les gens vivent dans la terreur,
00:32:14les parties communes sont dégradées,
00:32:15l'immeuble est dans un état d'insalubrité totale.
00:32:17Évidemment qu'il y a une violation du bail,
00:32:19mais le juge a préféré prendre aucun risque,
00:32:22se dire non, mais attendez, le bail n'a pas été violé.
00:32:25Les personnes, lorsqu'elles sont dans leur appartement,
00:32:28vivent paisiblement.
00:32:29Partie commune.
00:32:30Même si c'est, je reprends la sémantique à l'intéressante,
00:32:32même si c'est très désagréable, mais où est ce juge ?
00:32:36Mais cette déconnexion, moi, me sidère.
00:32:39Très désagréable ? Non, ce n'est pas très désagréable.
00:32:41C'est inadmissible, c'est choquant.
00:32:43Céline Pina, il y a deux messages qui sont envoyés.
00:32:46Déjà le premier, c'est aux habitants circulés,
00:32:48et puis c'est aux délinquants.
00:32:49Continuez.
00:32:50Bien sûr.
00:32:51C'est surtout, vous voulez lutter contre les ghettos,
00:32:53c'est exactement ce qu'il ne faut pas faire.
00:32:56Parce que qu'est-ce qui se passe quand vous gérez comme ça un tel territoire ?
00:32:59Eh bien, tous les gens qui peuvent partir dès qu'ils en ont les moyens se sauvent,
00:33:04ne restent que ceux qui n'ont pas le choix
00:33:07et qui doivent subir la délinquance d'autrui
00:33:10et petit à petit, le pouvoir quitte la gestion des HLM
00:33:15et passe chez les voyous.
00:33:16C'est exactement ce à quoi on est en train d'assister.
00:33:20Et ce juge aide tout simplement la mise sous coupe réglée d'un territoire.
00:33:26À un moment donné, c'est insupportable.
00:33:28Et d'autant plus que là, le maire s'est fait aussi l'avocat des habitants.
00:33:33Le maire, il est là aussi pour assurer la tranquillité de ses habitants,
00:33:36pour oeuvrer, pour le bien commun.
00:33:37Le maire est très, très en colère.
00:33:39Je comprends d'ailleurs cette volonté,
00:33:40presque cet acte de désespoir pour dire que je rends mon écharpe
00:33:43et il a bien fait de ne pas le faire.
00:33:44Ça aurait été aussi de donner raison à cette bande de racailles
00:33:46qui rend insupportable la vie au quotidien.
00:33:49Mais je plains aussi ce maire qui doit se sentir aussi totalement démuni
00:33:53et lâché par les services de l'État.
00:33:55En fait, Pierre-Henri, c'est marqué, c'est noté dans le règlement intérieur
00:33:59du logement social que tu dois respecter la tranquillité.
00:34:04La tranquillité, le voisinage, etc.
00:34:06Tu as tout un...
00:34:07Alors, Joseph Touvenel qui voudrait s'exprimer.
00:34:11Je vous cite juste, le maire, il dit
00:34:13Il est temps que nos élites prennent conscience de la situation
00:34:16que vivent les élus locaux.
00:34:17On est encore les seuls à tenir la paix sociale.
00:34:19Si on n'a plus les moyens d'entretenir nos communes
00:34:21ni de faire régner l'ordre, le pays est très mal parti.
00:34:25Et pour qu'il y ait un ordre juste, il faut qu'il y ait une justice.
00:34:28Et là, on voit que le juridisme supprime la justice.
00:34:31C'est quoi la justice ?
00:34:32C'est de dire le droit pour que les citoyens sont respectés dans leur droit.
00:34:36Que nous fait le juge ?
00:34:37Il prend un petit terme, cadre extérieur de vie.
00:34:39D'ailleurs, il faut qu'il réfléchisse.
00:34:41Ca veut dire que ce délinquant qui va taguer ma porte extérieure...
00:34:45Sur le palier, ça pose plus de problèmes, en fait.
00:34:47J'habite au rez-de-chaussée.
00:34:48Tant qu'il n'est pas chez vous, ça pose problème.
00:34:50Il tague la fête.
00:34:51C'est n'importe quoi.
00:34:52N'importe quoi.
00:34:53Mais c'est très grave.
00:34:54En plus, ce brave jeune homme, quand même,
00:34:57ça doit être un bricoleur de génie,
00:34:59puisque dans la cave, il avait quand même un scooter.
00:35:02Alors, il aime la mécanique, mais c'était quand même un scooter volé.
00:35:04Mais je pense que la cave, c'est à l'extérieur aussi.
00:35:06C'est tout un ensemble.
00:35:08Effectivement, on laisse faire une petite terreur,
00:35:11parce que c'est ça, on laisse faire une petite terreur.
00:35:13Là, qui a gagné dans le match ?
00:35:14Que peut le politique aujourd'hui face à cette justice ?
00:35:18Je veux simplement vous rappeler les propos de Gabriel Attal.
00:35:21C'était le 18 avril dernier à Viry-Châtillon.
00:35:23Écoutez.
00:35:26Nous avons besoin d'un vrai sursaut d'autorité.
00:35:29Ce sursaut d'autorité, c'est une réponse à l'incompréhension,
00:35:32la sidération, oui, la sidération de nos concitoyens.
00:35:36C'est savoir reconnaître que si nous avons, je crois,
00:35:39profondément réussi à réarmer financièrement et matériellement
00:35:42nos forces de l'ordre, notre système judiciaire,
00:35:45et j'y reviendrai,
00:35:46nous ne sommes pas encore parvenus à inverser
00:35:47cette forme de spirale de l'affaissement de l'autorité.
00:35:51Que peut le politique ?
00:35:52Il n'y a pas que les moyens.
00:35:54Quand on voit le syndicat de la magistrature,
00:35:56rappelez-vous le mur des cons.
00:35:58Comment on a accepté que des magistrats puissent continuer à exercer
00:36:03alors qu'ils affichaient le nom de personnes
00:36:06à qui on n'avait rien à reprocher,
00:36:08notamment un père de famille qui avait vu sa fille assassinée.
00:36:11Ces gens-là, à mon sens, n'ont rien à faire dans la magistrature.
00:36:14Comment voulez-vous qu'ils rendent la justice
00:36:16alors qu'ils sont totalement idéologiquement pervertis ?
00:36:19Ce qui est terrible, en fait, c'est sous le prétexte
00:36:22de l'idéologie de gauche que certains magistrats
00:36:25sont dans le déni, sont dans le relativisme
00:36:29et ne sanctionnent pas.
00:36:30Alors que, justement, c'est les plus fragiles
00:36:32à qui il faut porter aujourd'hui assistance.
00:36:34Donc, on voit bien qu'en vérité,
00:36:36ils ne veulent pas s'adresser à ceux qui ont besoin justement de justice.
00:36:40Là-dessus, je pense que la lâcheté explique aussi énormément de choses
00:36:43parce que les maires de droite n'ont pas de quoi pavoiser sur ce dossier.
00:36:48Si vous prenez quelqu'un comme Bruno Bechisa,
00:36:52il fait encore pire que la gauche en matière de clientélisme
00:36:55et de gestion d'un certain nombre d'espaces.
00:36:57Donc, le problème, c'est qu'on a vraiment des gens
00:37:00qui n'osent plus exercer l'autorité
00:37:02parce que là, vous demandez ce que le maire peut faire.
00:37:04Eh bien, ne rien lâcher.
00:37:06Allez en appel parce qu'à mon avis...
00:37:09Lui dit, si j'étais raisonnable, je démissionnerais,
00:37:11je retrouverais une hypothèse.
00:37:13Mais là, il faut que l'État apporte aussi les moyens.
00:37:16Gabriel Attal a eu une phrase, il a dit, tu casses, tu répares.
00:37:18Mais il donne aussi le moyen à ce maire.
00:37:20Je voudrais que Céline puisse finir et ce sera le mot de la fin, s'il vous plaît.
00:37:22Oui, mais du coup, il faut que Gabriel Attal, maintenant,
00:37:24prenne ce dossier en main parce que c'est un dossier
00:37:27qui est aujourd'hui symbolique et il y a ce maire.
00:37:29Ce qui est vérifiant, c'est que l'État aujourd'hui démontre son impuissance.
00:37:32Allez, 13h15, s'il vous plaît, le rappel de l'actualité avec Michael Dorian.
00:37:37Nous sommes à 90 jours des Jeux olympiques et à Paris,
00:37:40les perturbations pour les automobilistes ont déjà commencé.
00:37:44Le ministre des Transports l'a même reconnu lors d'une rencontre
00:37:46avec des journalistes.
00:37:48La population francilienne n'avait pas totalement intégré
00:37:50que les perturbations seraient aussi en amont des Jeux, dit-il.
00:37:55C'est l'heure de vérité pour Standard & Poor's,
00:37:57l'une des principales agences de notation doit actualiser
00:37:59aujourd'hui sa note sur la dette française.
00:38:02Et si Bercy craint une dégradation, le risque est avant tout politique.
00:38:05Les conséquences en seraient donc plutôt limitées.
00:38:09Et puis, pas de carton d'invitation pour Vladimir Poutine.
00:38:12La Russie ne sera pas conviée aux célébrations du 80e anniversaire
00:38:16du débarquement en Normandie le 6 juin prochain.
00:38:20L'Élysée précise que sa guerre d'agression contre l'Ukraine en est la raison.
00:38:27Alors justement, avant d'évoquer le risque d'escalade en Ukraine
00:38:30dans quelques minutes, on va faire un détour par la Nouvelle-Calédonie.
00:38:33Opération reconquête sur l'archipel.
00:38:35On va rejoindre notre envoyée spéciale, Régine Delfour.
00:38:38Bonjour Régine.
00:38:39Gérald Darmanin a annoncé ce matin la reprise du dernier quartier de Nouméa
00:38:42qui était encore bloqué.
00:38:46Oui absolument.
00:38:47En fait, il y a eu une opération d'une très grande ampleur.
00:38:50Quatre unités de force mobile étaient donc déployées.
00:38:55Ça représente à peu près 300 gendarmes et policiers.
00:38:58Le RAID, le GIGN étaient engagés, appuyés par un hélicoptère
00:39:02et par une dizaine de blindés.
00:39:04Donc vous pouvez imaginer quand même l'ampleur de cette opération.
00:39:08Et à l'issue de cette opération, il y a eu 12 interpellations
00:39:11et 26 barrages dans ce quartier de Rivière-Salée qui était très compliqué.
00:39:16Il reste cependant des villes près de Nouméa qui posent encore problème,
00:39:22notamment Dombéa, Mondor ou encore Païta.
00:39:25Païta qui va falloir vraiment sécuriser puisqu'elle se trouve,
00:39:29cette ville, sur la route de l'aéroport de la Tontouta.
00:39:31La Tontouta qui devrait probablement rouvrir lundi 3 juin.
00:39:39Mais c'est encore à réévaluer.
00:39:42Et je vous l'avais dit, Gérald Darmanin a annoncé
00:39:45qu'il n'y avait plus de zone de non-droit dans Nouméa.
00:39:49Merci beaucoup Régine Delfour.
00:39:51Grand reporter pour CNews et Thibaut Marcheteau
00:39:53qui vous accompagne et qui est derrière la caméra.
00:39:55Cette opération Rivière-Salée,
00:39:57400 membres de force de l'ordre déployé, vous l'avez décrite.
00:40:00Sonia Baques, présidente de la province Sud,
00:40:03rappelle qu'il reste toutefois d'autres quartiers bloqués
00:40:06dans l'agglomération comme Mondor, Païta, Dombéa.
00:40:09L'État a les moyens d'agir, dit-elle, on l'a vu sur Rivière-Salée.
00:40:13Ça urge de le faire partout où il le faut.
00:40:15Il faut que l'État se déploie partout pour libérer les quartiers.
00:40:19Deux semaines et demie d'émeutes avec un bilan économique et social
00:40:24catastrophique, dépôts alimentaires pillés,
00:40:26commerces et entreprises détruites.
00:40:28Tous les acteurs économiques de l'archipel s'accordent à dire
00:40:30que la Nouvelle-Calédonie va mettre du temps à se relever.
00:40:33Illustration, regardez, avec la propriétaire d'une salle de sport saccagée.
00:40:37C'est un reportage de nos envoyés spéciaux.
00:40:38Régine Delfour, Thibaut Marcheteau avec le récit de Marine Sabourin.
00:40:42Au premier soir des émeutes,
00:40:44sept gérants scrutent la caméra de surveillance
00:40:46de l'une de ces salles de sport situées à Dombéa.
00:40:49J'étais sur mon téléphone, sur les caméras de surveillance,
00:40:51à ne pas dormir, à attendre qu'ils arrivent.
00:40:55Et effectivement, ils sont venus à plusieurs reprises.
00:40:57Elle y voit plusieurs hommes dérobés du matériel.
00:41:00L'un d'eux est perceptible sur ses captures d'écran de vidéo.
00:41:03Pillage, saccage et vol.
00:41:05Les conséquences sont désastreuses pour son commerce,
00:41:08comme en témoignent ces photos.
00:41:10Je les vois rentrer dans la salle,
00:41:12cassées ouvertement avec des barres de fer et puis saccagées pour le plaisir.
00:41:17Impossible aujourd'hui de rouvrir sa salle sans la venue des experts.
00:41:20Trop peu nombreux face au nombre de commerces pillés ces derniers jours.
00:41:24Il faudra attendre encore plusieurs semaines.
00:41:26Aujourd'hui, on est dans un climat très incertain et pas sécuritaire du tout.
00:41:32Et on se sent effrayé.
00:41:35J'ai eu énormément de demandes de suspension de contrats et de résiliation,
00:41:39ce qui génère une perte considérable de chiffre d'affaires.
00:41:41Sa seconde salle, située à Nouméa, est restée ouverte.
00:41:44Mais avec le couvre-feu instauré,
00:41:46ses clients ont déserté les lieux.
00:41:48La gérante espère leur retour au plus vite.
00:41:52Alors, deux semaines et demie après le début de ces émeutes,
00:41:54il est temps de mettre fin au désordre sur ce territoire.
00:41:58Oui, largement.
00:41:59Ce qu'on voit, c'est que manifestement, c'est toujours pas le cas
00:42:02et qu'on est en train de se réjouir d'avoir libéré un quartier.
00:42:07Mais ce que nous disent les gens là-bas,
00:42:09c'est qu'en fait, le problème n'est absolument pas résolu.
00:42:12Mais surtout, sur le fond,
00:42:14on a quand même un discours absolument délirant
00:42:16des indépendantistes et le réel nous montre et nous crie
00:42:20qu'aujourd'hui, sans la France,
00:42:22la Nouvelle-Calédonie ne se relève pas.
00:42:24Ils ont brûlé eux-mêmes, leurs propres pays.
00:42:28Ils ont déjà démontré...
00:42:29Territoires.
00:42:30Territoires. Ils ont déjà démontré...
00:42:32Mais pays, ça peut être pris dans un terme territorial, en l'occurrence.
00:42:36Mais ce qu'on peut dire, c'est qu'ils ont démontré
00:42:40à la fois une incapacité à gérer leur autonomie
00:42:44parce que, que ce soit sur le nickel,
00:42:46sur les investissements réalisés,
00:42:48sur les liens faits avec les entreprises,
00:42:50rien n'a été bien organisé.
00:42:53On se retrouve en ayant 15% du nickel à être infoutu,
00:42:57par exemple, d'investir dans les batteries,
00:42:59de proposer des produits intéressants aujourd'hui.
00:43:01Donc, il y a un vrai souci.
00:43:03Il y a un vrai problème de crise financière.
00:43:08Et on a des gens qui ont un besoin absolu de la France,
00:43:11qui, de toute façon, auraient un autre maître
00:43:13si ce n'était pas la France et qui refusent l'évidence.
00:43:16Oui, enfin, moi, je dirais qu'elle gâchit tout ça pour ça.
00:43:20Aujourd'hui, on est à près d'un milliard de dégâts.
00:43:24Et des centaines et des centaines d'emplois détruits
00:43:27depuis le début de la crise.
00:43:28Exactement. Et puis aussi, en termes de cohésion sociale,
00:43:31ça a mis extrêmement mal la cohésion sociale.
00:43:33Tout ça, il y a eu des alertes.
00:43:35Il y a eu des alertes dès le mois de mai.
00:43:37Et malheureusement, le gouvernement n'a pas entendu ces alertes,
00:43:40n'a pas réagi et n'a pas mis en place cette culture du consensus
00:43:45qui est très forte en Nouvelle-Calédonie.
00:43:48Les Etats-Unis, et puis dans la foulée l'Allemagne,
00:43:50viennent d'autoriser l'utilisation des armes occidentales
00:43:53par les Ukrainiens pour attaquer des cibles russes.
00:43:55C'est une première en deux ans et demi de conflit.
00:43:58On en parle dans un instant avec mes invités, juste après la pause.
00:44:0513h28 de retour sur le plateau de Midi News avec mes invités.
00:44:08Céline Pina, Pierre-Henri Beauvis, Naïma M. Fadel et Joseph Touvenel.
00:44:12Avant de poursuivre nos débats, voici tout de suite le rappel de l'actualité.
00:44:15Signé Mickaël Dorian.
00:44:17Pour les Républicains, l'Algérie doit tout reprendre.
00:44:20Les biens et le mal criminels délinquants clandestins au QTF.
00:44:24Je cite réaction du parti de droite sur le réseau social X
00:44:27concernant une liste de biens restituées transmises par l'Algérie à la France.
00:44:32Joe Biden autorise Kiev à frapper des cibles en Russie,
00:44:35mais seulement à proximité de la région ukrainienne de Kharkiv.
00:44:38Une décision qui marque un revirement de Washington
00:44:41qui jusque-là refusait fermement ce type d'opération.
00:44:44Et puis la sanction est tombée pour Mohamed Kamara,
00:44:47le défenseur monnaie de gaz que sera suspendu pour 4 matchs
00:44:51après avoir caché le logo LGBT qui était floqué sur son maillot le 19 mai dernier.
00:44:55La S-Monaco a pris acte de cette décision
00:44:58et a rappelé son soutien à la lutte contre les discriminations.
00:45:03Et c'est justement de l'Ukraine dont il est question à présent
00:45:06avec ce revirement des pays occidentaux.
00:45:09Les Etats-Unis et puis dans la foulée l'Allemagne
00:45:11viennent d'autoriser l'utilisation des armes occidentales
00:45:14par les Ukrainiens pour attaquer des cibles russes.
00:45:17C'est une première en deux ans et demi de conflit.
00:45:20Jusque-là, l'Ukraine ne pouvait pas utiliser d'armes occidentales
00:45:22pour cibler la Russie, justement pour éviter un conflit mondial
00:45:25et direct avec les occidentaux.
00:45:27Nous sommes avec le général Bruno Clermont.
00:45:29Bonjour général.
00:45:30On en parle avec vous ce midi.
00:45:31Vous êtes notre consultant défense.
00:45:33Ma première question, est-ce que c'est un verrou
00:45:36qui vient de sauter dans la doctrine de soutien des occidentaux à l'Ukraine ?
00:45:41Il ne fait aucun doute que le 31 mai restera une date importante dans ce conflit
00:45:46puisque c'est la date à partir de laquelle les occidentaux
00:45:49et surtout les Américains vont autoriser l'usage d'armements occidentaux
00:45:53qui sont livrés aux Ukrainiens en dehors de l'Ukraine,
00:45:56c'est-à-dire sur le territoire de la Russie,
00:45:57ce à quoi effectivement ils s'étaient opposés depuis le début de la guerre
00:46:00qui maintenant dure depuis deux ans et trois mois.
00:46:02Non seulement les Américains y sont favorables,
00:46:05avec des limitations sur lesquelles je reviendrai,
00:46:07mais déjà une douzaine de pays de l'OTAN s'étaient déclarés favorables
00:46:11et le fait que l'Allemagne, qui est un des pays les plus prudents,
00:46:14ait rejoint cette initiative,
00:46:15montre maintenant qu'il y a un fond commun des occidentaux
00:46:18pour passer une nouvelle étape qui est repousser cette ligne rouge
00:46:22avec de nouvelles données d'entrée qui sont particulières.
00:46:25C'est un peu la conséquence aussi,
00:46:26il faut être conscient du fait que les Américains sont en porte-à-faux
00:46:29puisque c'est à cause d'eux en quelque sorte
00:46:31que c'est parce qu'ils n'ont pas livré d'armement pendant six mois aux Ukrainiens
00:46:34que les Ukrainiens se trouvent en difficulté,
00:46:36donc ils sont obligés de réparer cette erreur.
00:46:38Et effectivement, les Ukrainiens ont des difficultés du côté de Kharkiv,
00:46:42une nouvelle offensive de la Russie.
00:46:43Et je rappelle un point qui est important,
00:46:45c'est que dans quelques jours,
00:46:46il y a la célébration des 80 ans du débarquement en Normandie
00:46:50et on va célébrer donc la lutte contre le totalitarisme,
00:46:54la victoire de la liberté.
00:46:55Et ça, je pense que ça joue effectivement dans la décision
00:46:58qui a été prise par le président Biden,
00:46:59qui sera présent à cet anniversaire en Normandie.
00:47:03Et dites-nous Bruno Clermont,
00:47:05est-ce que cela pourrait avoir des conséquences graves ?
00:47:07Pourquoi je vous pose cette question ?
00:47:09Parce que Nicolas Sarkozy disait hier dans le Figaro
00:47:12« on danse sur un volcan ».
00:47:13Pierre Lelouch, ancien ministre, disait également
00:47:16« on risque la Troisième Guerre mondiale ».
00:47:19Il est évident qu'on danse sur un volcan
00:47:22et on risque la Troisième Guerre mondiale depuis deux ans et trois mois.
00:47:25On constate quoi ?
00:47:26On constate que l'escalade a été maîtrisée
00:47:28par des règles écrites, non écrites,
00:47:31des accords entre les Russes et essentiellement les Américains et les Occidentaux.
00:47:34Donc évidemment, à chaque fois qu'on repousse une ligne rouge,
00:47:37le risque augmente.
00:47:38Je pense que cette affaire de frappe d'armement sur la Russie autorisée
00:47:43doit être remise dans un contexte particulier,
00:47:45et en particulier du côté des Américains qui sont très prudents
00:47:47puisque le Pentagone a sorti une déclaration officielle à Émile,
00:47:52déclaration officielle dans laquelle il fixe les conditions
00:47:54dans lesquelles les Ukrainiens pourront utiliser cet armement.
00:47:57C'est extrêmement limité.
00:47:58Ça ne concerne que la ville de Belgorod,
00:48:01qui est à proximité de Kharkiv,
00:48:02qui elle-même est à 20 km de la frontière.
00:48:04Ça concerne de l'artillerie,
00:48:06les fameux I-Mars, mais uniquement à la courte portée.
00:48:08Il y a toute une liste d'objectifs que les Ukrainiens ne sont pas censés frapper.
00:48:12Donc on sent que malgré tout, cette ligne rouge,
00:48:14effectivement, elle est repoussée un peu en avant,
00:48:16mais elle est bordée de conditions qui doivent éviter l'escalade.
00:48:19Et du côté français, c'est un peu la même chose,
00:48:21même si à la fois le président Macron et le ministre des Armées
00:48:24n'ont pas été très précis sur les types d'autorisations qui sont donnés,
00:48:27mais on s'inscrit vraiment dans une logique,
00:48:30toujours la même logique de se défendre contre l'agression russe.
00:48:33Donc, par exemple, il n'y a pas question d'aller frapper
00:48:35des bases militaires russes dans la Russie
00:48:37qui ne sont pas impliquées dans cette opération.
00:48:40Mais on comprend bien que, en fait,
00:48:42la capacité à escalader va dépendre des limitations qui vont être fixées.
00:48:46Et puis, dernier point très important,
00:48:47je pense qu'il faut être conscient du fait que
00:48:49Poutine n'a pas non plus besoin d'escalade.
00:48:51Donc les lignes rouges de Poutine,
00:48:52aussi, elles peuvent évoluer en fonction de la situation.
00:48:55Donc, on est dans un rapport de force, un rapport de volonté.
00:48:58Et en tout cas, c'est le signal que les Occidentaux et les Américains
00:49:01ne veulent pas capituler face à l'agression russe.
00:49:06Et je me permets d'ajouter, pour finir notre entretien,
00:49:10que le Kremlin affirme que des armes américaines
00:49:13sont déjà utilisées pour viser le sol russe.
00:49:16C'est la déclaration du Kremlin.
00:49:18Nous savons que des armes de fabrication américaines
00:49:20sont déjà utilisées pour tenter de frapper le territoire russe.
00:49:23C'est ce qu'a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
00:49:27Évidemment, il faudra démêler le vrai du faux dans tout ça.
00:49:30Joseph Tounel, est-ce que ça vous inquiète ?
00:49:33Bien sûr, parce que c'est un engrenage.
00:49:34On voit que l'engrenage, on ne sait jamais quand ça va s'arrêter,
00:49:37si c'est toujours plus.
00:49:39Après, il y a aussi tous ceux qui nous ont dit que la Russie allait perdre,
00:49:43l'Ukraine allait gagner, etc.
00:49:44Et qu'ils se sont tellement trompés qu'il faut qu'ils restent sur leur position,
00:49:48qui sont des positions très bellicistes.
00:49:51Oui, l'Ukraine a été attaquée.
00:49:52Oui, la Russie est en faute.
00:49:54Mais à un moment donné, il faut faire la paix.
00:49:55Alors, ce qu'on peut espérer,
00:49:57mauvais côté, c'est cet engrenage qui peut être mortel.
00:49:59Effectivement, confrontation Russie-OTAN.
00:50:02Ce n'est pas simplement les États-Unis.
00:50:05Ce qu'on peut souhaiter, c'est qu'aujourd'hui, quand on parle,
00:50:08il y a aussi des négociations qui commencent avec des tiers.
00:50:12Et dans la négociation, on essaye de montrer sa force
00:50:15et de montrer qu'on est capable, qu'on a d'autres éléments.
00:50:19Parce que l'armée ukrainienne, elle recule.
00:50:21D'abord, ils n'ont pas les hommes.
00:50:23Il suffit de voir la population russe et la population ukrainienne.
00:50:27On voit qu'ils ne peuvent pas tenir.
00:50:29Donc, ça peut être dans le rapport de force,
00:50:31un élément qui permet de mieux négocier la paix.
00:50:33En tout cas, c'est ce que je veux.
00:50:34Alors, le général Bruno Clermont souhaite réagir à vos propos.
00:50:37On vous écoute, général.
00:50:40Pour le premier point, les Ukrainiens n'ont pas utilisé d'armement en Russie.
00:50:44S'ils n'ont pas été autorisés par les Américains,
00:50:46l'autorisation n'arrive que maintenant.
00:50:47Donc, je ne crois pas les Russes quand ils disent qu'ils l'ont déjà fait.
00:50:50Ça, je pense que c'est clair.
00:50:51Ils avaient zéro marge de manœuvre.
00:50:52Ils ont respecté les conditions fixées par les Américains.
00:50:55Sur la question des négociations, c'est évident qu'aujourd'hui,
00:50:59et je pense que là, ce qu'a dit l'intervenant précédent est tout à fait vrai,
00:51:03on crée les conditions d'un rapport de force plus favorable à l'Ukraine
00:51:06pour que le moment venu, on puisse parler des négociations.
00:51:09On est bien d'accord, le moment venu.
00:51:10Et le moment n'est pas venu.
00:51:12Et il risque peut-être qu'on soit obligé d'attendre l'arrivée de Trump au pouvoir
00:51:17pour que le moment arrive.
00:51:18Mais c'est évident qu'il est indispensable de rétablir le rapport de force en faveur de l'Ukraine,
00:51:24car sinon, l'Ukraine peut être face à une catastrophe.
00:51:27Et une catastrophe de l'Ukraine, compte tenu de l'investissement que les Occidentaux
00:51:31et les Américains ont mis dans ce conflit depuis deux ans et trois mois,
00:51:34ce serait une catastrophe également pour les Européens et les Américains.
00:51:38Mais surtout qu'il y a un autre verrou qui a été débloqué.
00:51:41Au-delà de l'utilisation des armes occidentales ciblant les Russes,
00:51:45il y a aussi l'envoi de troupes au sol,
00:51:48qui, alors, aucune troupe n'a été engagée pour le moment,
00:51:52mais c'est déjà une possibilité qui est envisagée, en tout cas par le chef d'État français.
00:51:57Ça, il l'a dit.
00:51:58Je me permets d'ajouter ce qu'a répondu Nicolas Sarkozy à cela.
00:52:03Permettez-moi d'exprimer de sérieux doutes.
00:52:05Je ne peux me résoudre à avoir le pays de Tolstoy et celui de Balzac entrés en guerre.
00:52:08A-t-on seulement réfléchi aux conséquences ?
00:52:10Alors, franchement, le pays de Tolstoy et de Balzac, avant qu'ils entrent en guerre,
00:52:14il faut d'abord que Tolstoy se tape l'Allemagne et c'est quand même un gros morceau.
00:52:18Donc, là-dessus, il ne prend pas d'énormément de risques.
00:52:20La réalité, c'est quand même qu'on a un président qui n'a aucun sens commun.
00:52:26C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous voulez vraiment aller taper les Russes
00:52:30avec l'équivalent de quelques jours de munitions devant vous,
00:52:33quand vous n'avez même pas 200 chars,
00:52:36quand les forces que vous pouvez déployer sont absolument ridicules en nombre d'hommes.
00:52:41Mais c'est la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf.
00:52:46La fin de l'histoire, la grenouille éclate.
00:52:49Et c'est ce qui va arriver à Emmanuel Macron,
00:52:51parce que franchement, il va se ridiculiser sur la scène internationale et la France avec.
00:52:56Alors qu'aujourd'hui, il y a quelque chose à faire face à la menace russe.
00:53:01Augmenter le budget de l'armée parce qu'on veut aller faire la guerre,
00:53:03mais le budget de l'armée n'a pas augmenté et est toujours aussi ridicule par rapport à nos ambitions.
00:53:09Et réellement, travailler en Europe pour commencer à avoir des lignes de défense communes.
00:53:14Pour l'instant, on n'a ni l'un ni l'autre.
00:53:16Donc, la seule chose qu'on devrait faire, c'est se taire et bosser.
00:53:20Moi, j'ai l'impression...
00:53:21Quelle est l'issue du conflit Naïma M. Fadel ?
00:53:23Je vous dis ça et je vous cite encore Nicolas Sarkozy.
00:53:26Être fort avec Poutine, c'est prendre le risque de négocier directement et fermement avec lui,
00:53:31et pas d'engager un engrenage guerrier aux conséquences incalculables.
00:53:34Ah oui ?
00:53:35Moi, je souscris vraiment à tout ce que le président Nicolas Sarkozy a dit.
00:53:39Et qu'il l'a dit d'ailleurs dès le début.
00:53:41Dès le début de ce conflit, de cette guerre.
00:53:45D'ailleurs, il y avait lui qui a parlé aussi de négociation,
00:53:48mais il y avait aussi Hubert Védrine, il y avait Dominique de Villepin,
00:53:52qui avait dit aussi qu'il fallait une task force, si je puis employer ce terme,
00:53:58pour aller négocier justement, pour éviter cette escalade.
00:54:02Aujourd'hui, on est dans une situation où j'ai le sentiment que le président Macron s'entête en fait.
00:54:07S'entête, ça rejoint aussi ce qu'a dit Céline.
00:54:10Et qu'aujourd'hui, il veut tout simplement sauver la face.
00:54:14Mais au risque d'une escalade et de nous emmener droit au mur.
00:54:19C'est vraiment extrêmement inquiétant.
00:54:22L'orgueil contre l'intérêt national.
00:54:25Je ne sais pas s'il s'entête ou si plutôt il est sous la coupe américaine
00:54:29et répond aussi aux injonctions Outre-Atlantique.
00:54:33Mais après, effectivement, je souscris également à tout ce qu'a pu dire le président Sarkozy.
00:54:38Il faut évidemment négocier, il faut évidemment discuter,
00:54:41non pas rentrer avec un pays qui, en plus, historiquement allie de la France,
00:54:44qui, je le rappelle, a fortement contribué à ce qu'aujourd'hui, nous ne parlions pas allemand.
00:54:48Je laisse le mot de la fin au général Bruno Clermont,
00:54:51qui nous écoute avant de passer au prochain sujet.
00:54:55C'est évidemment un débat essentiel.
00:54:57Sur la question de la deuxième ligne rouge qu'il envoie de troupes au sol,
00:55:01on sent effectivement qu'il y a des choses qui se préparent,
00:55:03de la même manière qu'on s'est sentis qu'il y aurait un accord
00:55:05sur le fait de permettre aux Ukrainiens d'utiliser les armes occidentales
00:55:08pour frapper le territoire de la Russie.
00:55:09Là aussi, il va se passer des choses.
00:55:11Celle-ci, elle est peut-être plus inquiétante,
00:55:13parce qu'en fait, mettre des troupes de l'OTAN française sur l'intérieur de l'Ukrainien,
00:55:17c'est les exposer à une frappe éventuelle de la Russie qui pourrait y avoir intérêt
00:55:21ou ne pas y avoir intérêt.
00:55:22Sur la question des négociations, il faut être tout à fait clair,
00:55:25il n'y a aucune discussion concernant les négociations aujourd'hui.
00:55:28Les seuls avec lesquels Poutine voudrait discuter le moment venu,
00:55:31ce sont les Américains.
00:55:33Le moment n'est pas venu,
00:55:34mais c'est pour ça qu'il est important que les Américains restent impliqués dans ce théâtre,
00:55:38prennent leurs responsabilités,
00:55:39assument leurs responsabilités pour que le moment venu,
00:55:42ces négociations puissent se produire.
00:55:43Mais on n'en voit toujours pas arriver la perspective dans les semaines qui viennent.
00:55:49Sachant qu'en novembre, avec les élections américaines,
00:55:52il y a quand même un gros hausse qui se profile
00:55:54parce que Donald Trump a expliqué de façon très claire
00:55:57que lui arrêterait le soutien à l'Ukraine.
00:56:00Allez, c'était le mot de la fin.
00:56:01Général Bruno Clermont, merci infiniment pour votre intervention,
00:56:04votre éclairage dans MediNews aujourd'hui et de votre disponibilité.
00:56:07On va évoquer le dernier sujet que je voulais aborder avec vous sur ce plateau.
00:56:10L'Algérie communique officiellement à la France une liste de biens à restituer,
00:56:13des biens historiques et symboliques datant du XIXe siècle.
00:56:17Cette liste est le résultat d'une commission d'historiens français et algériens
00:56:21spécialistes de la période de la colonisation française.
00:56:24Elle a été transmise directement à Emmanuel Macron.
00:56:27Tout d'abord, je voudrais vous faire écouter l'analyse de Xavier Driancourt,
00:56:30ancien ambassadeur de France en Algérie.
00:56:32Rendre ces biens fera plaisir sur le coup à l'Algérie,
00:56:36aidera le président Tebboune dans sa réélection en septembre prochain
00:56:40parce qu'il pourra dire j'ai obtenu tout ça de la France,
00:56:44mais dans six mois, ils demanderont autre chose.
00:56:47Alors déjà une réaction par rapport à ça, avant d'évoquer aussi la polémique franco-française,
00:56:52cette fois la réaction des Républicains sur Twitter. Pierre-Henri Bovis.
00:56:57On parlera de la réaction des Républicains qui, à mon sens, a été profondément scandaleuse.
00:57:01Je pense que ce qu'on appelle aujourd'hui, vous savez, les community managers,
00:57:05les responsables de la communication, à mon avis, ont été totalement en roue libre
00:57:09sur ce sujet à l'approche des élections européennes et ont essayé de combler leur retard.
00:57:15Je vais donner le message puisque vous l'évoquez pour que nos téléspectateurs comprennent.
00:57:21Les Républicains ont donc à la suite de cela publié un tweet.
00:57:25Regardez ce tweet, le compte officiel du parti Les Républicains.
00:57:29Message de service à l'Algérie, il faut tout reprendre, les biens et le mal,
00:57:34criminels, délinquants, clandestins, OQTF.
00:57:37Un tweet qui est parfaitement assumé par le parti puisqu'il est toujours en ligne à l'heure où l'on se parle.
00:57:42Non, mais c'est d'une simplicité, d'un raccourci, d'une bêtise.
00:57:46C'est électoraliste, c'est populiste.
00:57:48Bon, ce n'est pas du tout dans la ligne du parti de Nicolas Sarkozy.
00:57:51C'est dans la foulée de ce qu'a dit Marion Maréchal, sachant que le parti est au coude à coude,
00:57:55à 7% dans les sondages, avec reconquête là aussi pour les intentions de vote aux Européennes.
00:58:02Entre l'Algérie et la France, il y a une histoire commune.
00:58:04Il y a des biens communs.
00:58:05Et de toute manière, cette liste qui arrive aujourd'hui sur le bureau du président Macron,
00:58:08ça ne tombe pas comme ça quand je suis sur la soupe.
00:58:10Ce sont des années de négociations.
00:58:13La première, vraiment porte ouverte, a été faite par Jacques Chirac en 2003,
00:58:18lorsqu'il est allé visiter Babeloued, Oran, etc.
00:58:21Il y avait déjà amorcé cette discussion.
00:58:24Cela a été poursuivi ensuite par Nicolas Sarkozy, puis par François Hollande.
00:58:27C'est un aboutissement aussi de discussions avec un pays avec lequel, encore une fois,
00:58:30on a une histoire commune.
00:58:32Il y a des biens communs.
00:58:33Le gros sujet, parce qu'après, sur toute la symbolique de l'épée, etc.,
00:58:38c'est encore un autre volet, je trouve.
00:58:40Le vrai sujet, à un moment, c'était sur les archives nationales,
00:58:42qui restaient bloquées et qui n'étaient pas ouvertes au public,
00:58:46et encore moins à l'Algérie.
00:58:48Les archives nationales de l'Algérie qui sont avec son Provence.
00:58:50Ces archives, aujourd'hui, ont été ouvertes, elles sont disponibles.
00:58:55Mais maintenant, est-ce qu'elles doivent aller en Algérie ? Non.
00:58:57Parce qu'encore une fois, c'est un bien commun.
00:58:59Donc, elles sont en France, elles restent en France,
00:59:01elles doivent rester en France, selon moi, ça n'engage que moi.
00:59:04Et encore une fois, elles sont maintenant accessibles.
00:59:06Je pense que c'était vraiment le seul point, à mon avis, d'accroche.
00:59:11Il nous reste 4 minutes, donc vous allez faire chacun des interventions courtes
00:59:13pour réagir à ça.
00:59:15Après, vous savez, sur le sujet des OQTF,
00:59:17ça ne concerne pas le Parlement, ça ne concerne pas les Républicains,
00:59:20ça ne concerne pas les partis, ça concerne les chefs d'État.
00:59:22C'est au président de la République, ensuite, de discuter avec son homologue
00:59:26pour vraiment résoudre cette question des OQTF et des laissés-passés consulaires.
00:59:29C'est une discussion, il faut être deux.
00:59:30A tout seul, on fait rien.
00:59:32Titre B du chapitre 2 des accords déviants.
00:59:35La réciprocité des avantages.
00:59:37L'Algérie garantit les droits acquis des personnes physiques et morales.
00:59:40Alors moi, je demande qu'on respecte les accords déviants
00:59:43et que notamment tous les biens qui ont été saisis aux Harkis,
00:59:46ceux qui sont encore en vie.
00:59:48Parce que je rappellerai que le FLN, entre 50 et 100 000 Harkis
00:59:52ont été massacrés, torturés avec leur famille par le FLN.
00:59:55Mais les biens, ils sont acceptables.
00:59:57Ceux qui sont en France, alors qu'on leur rende leur bien,
01:00:00qu'on leur rende leur maison.
01:00:01Et j'ai fait la même chose pour les pieds noirs.
01:00:03Après, on pourra discuter avec ce gouvernement du FLN,
01:00:07qui, je le rappelle, est une quasi-dictature.
01:00:09Et puis, on peut étendre à la Kabylie aussi,
01:00:12qu'ils rendent aussi aux Kabyles leur bien.
01:00:13Et après, on discute.
01:00:14De toute façon, ça se heurte à des obsèques juridiques,
01:00:16de toute manière, en termes d'inspections et d'utilité.
01:00:18Pas tous les deux en même temps, s'il vous plaît.
01:00:19Est-ce qu'on a intérêt à prolonger une histoire commune avec l'Algérie ?
01:00:25La réponse est non.
01:00:26L'obsession algérienne, elle vient d'où ?
01:00:28Elle vient du fait qu'en fait, ce pays n'existait pas avant la France.
01:00:32C'est la France qui crée l'Algérie.
01:00:34Et donc, l'obsession algérienne vis-à-vis de la France,
01:00:36c'est une incapacité à tenir debout tout seul.
01:00:39C'est une incapacité, quelque part, à assumer son indépendance.
01:00:43Parce que quand on est indépendant,
01:00:44on se fout de l'histoire qu'il y a eu avant.
01:00:46On crée et on développe le pays que l'on a.
01:00:50Aujourd'hui, cette obsession de l'Algérie est malsaine pour l'Algérie.
01:00:53Elle est malsaine pour la France.
01:00:55Nous gagnerons à rompre ces liens qui sont des liens toxiques,
01:01:00qui nous enchaînent les uns les autres.
01:01:01On a des accords avec eux qu'aujourd'hui, nous payons extrêmement cher.
01:01:06Il faut arrêter de culpabiliser,
01:01:09arrêter de croire qu'on doit quelque chose à l'Algérie.
01:01:12S'ils veulent le burnus et le sable d'Adèle Caderre,
01:01:14là, on le leur donne, il n'y a aucun souci.
01:01:16Pour nous, ça ne signifie rien, autant le leur donner.
01:01:19Pour eux, ça signifie beaucoup.
01:01:20Là, je trouve que ça serait équilibré.
01:01:22Pour le reste, on arrête toute cette comédie parce que la réalité,
01:01:26c'est que comme les responsables algériens
01:01:29sont infichus d'offrir un avenir à leur jeunesse,
01:01:32ils tapent sur la France en permanence pour garder le pouvoir.
01:01:35Et franchement, on ne va peut-être pas les aider,
01:01:37étant donné que ce sont des dictateurs.
01:01:39Voilà, c'est simple à un moment.
01:01:41Non, mais ça fait 60 ans que la France s'est partie de l'Algérie,
01:01:47que l'Algérie a été indépendante.
01:01:48Et c'est vrai qu'on peut regretter que 60 ans après, on en soit toujours à...
01:01:52J'ai l'impression des feux de l'amour, vous voyez ?
01:01:54Non, mais c'est vrai.
01:01:5560 ans, mais les archives nationales ont été débloquées.
01:01:58Non, mais il est temps d'arrêter tout ça, en fait.
01:02:01À un moment, il faut tourner la page.
01:02:03Et je pense que pour la France, il est important aussi
01:02:05qu'elle puisse tourner la page,
01:02:07peut-être revenir effectivement sur les accords déviants.
01:02:09Même le général de Gaulle, dans un audio, disait,
01:02:14vous vous rendez compte, il y a 40 ans, plus, 60 ans,
01:02:19juste après la guerre d'Algérie, 10 ans après,
01:02:21il l'a dit clairement, il l'a dit maintenant,
01:02:23il est temps d'arrêter les accords déviants,
01:02:25sauf qu'on n'est jamais revenu dessus.
01:02:27Donc, il est peut-être temps de revenir sur les accords déviants,
01:02:30de rendre peut-être les biens, moi, ça ne me pose pas de problème,
01:02:32même les archives, parce que je pense que ça peut être
01:02:34aussi important pour un pays d'avoir les archives
01:02:37qui le concernent, mais il est temps aussi d'un réel divorce.
01:02:41C'était le mot de la fin.
01:02:43Le rappel de l'actualité à 13h46 avec Michael Doré.
01:02:47Journée noire pour les usagers du RER A.
01:02:50Seul à un train sur deux en zone RATP et trois trains sur quatre
01:02:54en zone SNCF circulent aujourd'hui.
01:02:55Les conducteurs réclament de meilleures conditions de travail
01:02:57et dénoncent les pressions exercées par leur hiérarchie.
01:03:00C'est la 25e édition de la fête des voisins.
01:03:03Et à cette occasion, l'agence Flash lève le voile
01:03:06sur nos relations de voisinage.
01:03:08On y apprend, par exemple, que c'est à Montpellier
01:03:10que les habitants appellent le plus souvent la police pour tapage.
01:03:14Et puis, Amélie Mauresmo siffle la fin de la fête
01:03:17pour le public de Roland-Garros.
01:03:19La directrice du tournoi a annoncé hier que l'alcool serait désormais interdit
01:03:22dans les gradins des cours.
01:03:24Une décision qui fait suite à plusieurs plaintes de joueurs étrangers.
01:03:28Merci beaucoup, Mickaël Dorian.
01:03:29Bon week-end et bonnes vacances également.
01:03:32Merci à tous mes invités sur ce plateau.
01:03:34Céline Pina, Pierre-Henri Bovis, Naïma M. Fadel et Joseph Touvner.
01:03:37Merci, Anthony.
01:03:38Passez un excellent week-end.
01:03:40Restez avec nous sur notre antenne dans quelques instants.
01:03:43Nelly Desnacs, 180 minutes info.
01:03:45On se retrouve demain pour la matinale week-end.