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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus. On est très heureux de vous retrouver avec Audrey Berthod ce dimanche. Bonjour Audrey, vous êtes en forme ?
00:00:08Très en forme.
00:00:09Nous sommes ensemble donc jusqu'à 13h. 11h-13h, vous connaissez ce rendez-vous par cœur. Ce sont des témoignages, beaucoup de témoignages dans cette émission au plus proche de vos préoccupations, des reportages et des débats.
00:00:19Je vous présente l'équipe du dimanche qui nous accompagne dans quelques instants, mais tout de suite, le sommaire de notre première heure.
00:00:26Allez, on commencera par ce nouveau drame qui frappe le club de rugby, le RC Romané, péageois. Un an après la mort de Thomas, poignardé à Crépole à la sortie d'un bal, ce drame avait ému, on s'en souvient, la France entière et avait donné lieu à de très nombreux débats.
00:00:41Un joueur du même club a trouvé la mort à la sortie d'une boîte de nuit. Il s'appelait Nicolas, il avait 22 ans. Il a été tué par balle à la sortie d'une boîte de nuit. Il était de romance sur Isère.
00:00:50Tancrede Guillotel et Bamba Gueye sont sur place. On ne cesse hélas de commenter et de les commenter sur nos plateaux. Ce sont les règlements de compte qui explosent ces dernières semaines en France.
00:01:01Bruno Retailleau, on vous l'a dit, doit dévoiler son plan d'action à Marseille ce vendredi. Il sera accompagné de son homologue de la justice, Didier Migaud. A quoi faut-il s'attendre ? On en parlera avec nos invités.
00:01:13Le procès de l'assassinat de ce professeur s'ouvre demain. Huit personnes seront jugées. Que faut-il attendre là aussi de ce procès ? Les profils de ces huit personnes, on en parlera là aussi avec nos invités.
00:01:27Voilà pour notre programme, mais on commence évidemment, tradition oblige, par un tour de l'info 360 avec vous Audrey.
00:01:34À Rennes, un jeune homme d'une vingtaine d'années a été tué à coups de couteau hier après-midi. L'homme se trouvait sur un point d'île lorsqu'il a été tué. Vers 22h, un homme s'est présenté au commissariat de Rennes pour dire qu'il était l'auteur des coups de couteau.
00:01:49Le bilan en Espagne ne cesse de s'alourdir. Désormais, 213 morts ont été recensées. Le roi Philippe et le premier ministre Pedro Sanchez sont attendus dans le sud-est de l'Espagne aujourd'hui.
00:02:00C'est la pire catastrophe naturelle de l'histoire récente du pays selon le gouvernement. L'agence météorologique espagnole a émis une nouvelle alerte orange pour fortes pluies dans la région de Valence.
00:02:10J-2 avant l'élection présidentielle américaine. Certaines villes se préparent à d'éventuelles violences. Vous voyez ces images à Washington. La ville se barricade face au risque de débordement à l'issue du scrutin. Les commerçants et les habitants restent traumatisés par l'assaut du Capitole lors de la défaite de Donald Trump.
00:02:29Merci beaucoup Audrey. On commence The News Weekend. Je vous présente l'équipe du Dimanche des Fidèles. Vous les connaissez Naïm Fadel, essayiste. Bonjour Naïma. Bonjour Thierry.
00:02:38Karima Ouïk, journaliste. Soyez la bienvenue. Patrice Arditi, journaliste. Soyez la bienvenue également.
00:02:44On va donc commencer par ce drame qui frappe encore une fois le club de rugby, je vous le disais dans les titres, RCPR près de Valence. C'était le club de rugby, faut-il le rappeler, du jeune Thomas, 16 ans, tué à Crépole lors d'un bal de village il y a un an.
00:02:58Personne, personne, personne n'a oublié. Un autre joueur de ce club est donc décédé ce samedi. Il s'appelait Nicolas. Il était lui aussi originaire de Romand-Surizère.
00:03:09Il a trouvé la mort après une fusillade à l'entrée d'une boîte de nuit. On va retrouver justement devant cette boîte de nuit notre équipe qui est sur place, Tancrede Guillotel et Bamba Gueye.
00:03:16Bonjour Tancrede, pouvez-vous nous raconter comment se sont déroulés les faits ?
00:03:22Oui, écoutez, c'est devant cette discothèque derrière moi qu'a eu lieu cette fusillade dans la nuit de jeudi à vendredi vers 2h30 du matin environ. Dans cette ville de Saint-Péret que, de ce que nous ont confié les habitants, est une ville très calme en temps normal.
00:03:38Selon les premiers éléments de l'enquête, l'auteur des tirs, vêtu de noir et avec le visage dissimulé sous une cagoule, a fait feu avec une arme de poing avant de prendre la fuite.
00:03:49Trois personnes âgées de 22 à 24 ans ont été blessées dont une gravement touchée à la tête, transportée en urgence absolue à l'hôpital de Valence.
00:03:57Nicolas, ce jeune homme de 22 ans gravement blessé, est décédé hier en début d'après-midi des suites de ses blessures. C'est ce qu'a indiqué le parquet de Privas.
00:04:06Il était originaire de Romand-sur-Isère, tout comme Thomas, le jeune homme tué à Crépole en novembre dernier.
00:04:12La mère de Romand-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, a dénoncé sur X un nouveau drame conséquent d'un acte barbare, gratuit et totalement insensé.
00:04:22Selon une source policière, cette fusillade pourrait être liée au trafic de stupéfiants.
00:04:27En tout cas, la substitue du procureur a annoncé que l'enquête se poursuivait pour l'instant et qu'elle n'avait pas donné lieu à des interpellations à ce stade.
00:04:35Merci beaucoup, Tancrede Guillotel, accompagnée de Bombaguet devant le lieu du drame, devant cette discothèque.
00:04:42Alors que j'accueille avec beaucoup de plaisir également Mehdi Seydi, communicante, soyez là, la bienvenue.
00:04:47Tancrede Guillotel évoquait la prise de parole de la mère de Romand-sur-Isère qu'on a beaucoup écoutée, entendue après le drame de Crépole il y a un an.
00:04:59Thomas, elle a repris la parole, écoutez ce qu'elle nous dit.
00:05:04J'oserais vous dire que rien n'a changé, c'est-à-dire que lorsqu'il y a des événements comme ceux-là, on nous parle de Beauvau, de la sécurité.
00:05:15Je m'étais déjà exprimée sur ce sujet, je pense qu'aujourd'hui le diagnostic est connu de tous nos interlocuteurs politiques,
00:05:24de ceux qui ont le pouvoir aussi, non seulement le pouvoir de dire, mais le pouvoir de faire.
00:05:30Donc je pense que la société aussi est prête à ce qu'il y ait des changements de ce côté-là,
00:05:35et on a l'impression que finalement on est plus attentifs à ceux qui font le mal qu'à ceux qui le subissent.
00:05:46J'oserais vous dire que rien n'a changé, c'est-à-dire que lorsqu'il y a des événements comme ceux-là...
00:05:52Donc voilà ce que nous dit Marie-Hélène Thauraval qu'on a beaucoup écouté,
00:05:58qui a été une vraie figure après ce drame de Crépole il y a un an,
00:06:03et ce qu'elle nous dit est assez éloquent, Patrick Sarditti.
00:06:06C'est vrai, qu'est-ce qui a changé au final un an après ?
00:06:10Rien, mais rien.
00:06:12La mère a raison d'être désabusée, c'est un euphémisme,
00:06:17mais d'un autre côté rien n'a changé, c'est un constat.
00:06:20En quoi ça pourrait changer ?
00:06:23On ne va pas demander à des policiers d'aller devant les maisons où il y a des ados,
00:06:29des gens qui veulent sortir, et vérifier avant qu'ils prennent leur moyen de locomotion,
00:06:36s'ils ont un couteau ou une arme quelconque dans les poches, c'est absolument impossible.
00:06:42Là il n'y a pas de stratégie justiciable,
00:06:46c'est inouï, il y a 800 personnes dans une discothèque,
00:06:52il y a toujours eu des bagarres.
00:06:55Mais le monde a changé, on n'arrête pas de le dire,
00:06:57le monde a changé à une époque, à une autre époque, ça ne se réglait pas comme ça.
00:07:00Vous n'êtes plus vieux.
00:07:02Mais ça ne se réglait pas comme ça.
00:07:04Mais sinon, là...
00:07:06Ce n'est pas une bagarre, c'est une fusillade.
00:07:08Justement, la personne qui va venir, qui vient de nulle part,
00:07:12cagoulé, en noir, et qui va tirer,
00:07:14alors immédiatement on se dit, pof, trafic de stupéfiants,
00:07:18on a beaucoup entendu, est-ce que ce malheureux Nicolas est impliqué,
00:07:23ou c'est une victime collatérale, ça semble être une victime collatérale,
00:07:28mais de toute façon, comme disait la mère, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:07:32Elle attend quoi ?
00:07:34Je m'excuse, mais j'aimerais qu'on lui trouve des solutions.
00:07:38Mais il n'y en a pas des solutions.
00:07:41Karima, ce qui est terrible, c'est que ça se passe quasiment un an après,
00:07:45ça touche le même club de rugby.
00:07:47On écoutera tout à l'heure le président de ce club de rugby,
00:07:50mais c'est incroyable ce qui se passe.
00:07:52C'est évident qu'on allait ouvrir notre émission par ça.
00:07:55Et les mots ont un sens, les mots de cette mère.
00:08:00Évidemment, rien, mais rien n'a bougé.
00:08:02Et pourtant il y a eu des paroles, et pourtant il y a eu des actions,
00:08:04et pourtant on a dit qu'on allait agir.
00:08:06Non, complètement.
00:08:08Moi, je ne suis pas d'accord qu'il n'y ait pas de solution.
00:08:11C'est-à-dire qu'on ne peut pas tout...
00:08:13Évidemment, il y aura peut-être la violence,
00:08:16et ça fait partie souvent malheureusement de la société.
00:08:19Mais désolée, on est à un degré, je trouve, sur la question, par exemple,
00:08:23de la délinquance, du trafic de drogue,
00:08:26à un niveau assez extrême par les temps qui courent,
00:08:29comme si pour plusieurs...
00:08:31Enfin, on verra pour l'enquête, mais quand on regarde ce qui se passe,
00:08:33par exemple, du côté de certains jeunes, il n'y a plus aucune limite.
00:08:37On voit qu'il y a des tueurs à gage maintenant qui ont 14-15 ans.
00:08:41On voit finalement qu'il y a des victimes collatérales aujourd'hui
00:08:44qui ont 5 ans.
00:08:46On pense qu'il y a quelques jours, il y avait ce jeune enfant
00:08:48qui a été tiré comme ça d'une balle à la tête,
00:08:51pris, victime collatérale.
00:08:53Et je veux revenir à ce qui s'est passé aujourd'hui,
00:08:55donc Romain Sourisère à nouveau en deuil.
00:08:57Presque un an plus tard, le traumatisme.
00:08:59Il y a eu le traumatisme Thomas à Crépole,
00:09:02et on a l'impression que l'horreur refrappe encore.
00:09:05Et vous avez raison de dire qu'est-ce qui a bougé.
00:09:08Ce n'est pas quelque chose qui va se régler en six mois, en un an,
00:09:11mais est-ce qu'il peut, à tout le moins, il faut qu'il y ait un message
00:09:14qui soit envoyé.
00:09:16Est-ce qu'il y a eu des changements qu'on a envie d'insuffler
00:09:18justement pour la prise en charge, que ce soit le narcotrafic,
00:09:21que ce soit pour la délinquance?
00:09:23Est-ce qu'il y a une sanction?
00:09:25Est-ce que les jeunes vont recommencer à avoir, par exemple,
00:09:27peur du gendarme, des sanctions, qu'il y ait une véritable sanction pénale?
00:09:32Donc c'est tout ça qu'il faut mettre sur la table.
00:09:34L'immobilier, ce n'est pas une solution.
00:09:36Alors, les politiques avaient réagi au moment de l'affaire de Crépole.
00:09:40Ils ont évidemment, là aussi, réagi un an après.
00:09:43Jordan Bardella, on va voir la déclaration de Jordan Bardella.
00:09:46Nicolas était un rugbyman de 22 ans, licencié dans le même club
00:09:50que Thomas Crépole.
00:09:51Et oui, c'est ça qui est terrible.
00:09:52Il a succombé à ses blessures après avoir reçu une balle dans la tête,
00:09:57alors qu'il faisait la queue pour rentrer dans une boîte de nuit.
00:10:01Il est la nouvelle victime de la barbarie quotidienne
00:10:03qui s'abat sur la France.
00:10:05On peut peut-être regarder une autre déclaration,
00:10:08celle de Valérie Boyer, peut-être, François Heppe.
00:10:11Celle de Valérie Boyer, entre émotions et colère, je pense à Nicolas,
00:10:16à peine 22 ans, qui vient de succomber à ses blessures
00:10:18après avoir reçu une balle en pleine tête,
00:10:20sans crime, attendre pour entrer en discothèque à Saint-Péret,
00:10:23proche de Crépole, et de jouer au rugby dans le même club
00:10:25que Thomas Perroteau.
00:10:27Oui, voilà.
00:10:28Alors à chaque fois, effectivement, on a un certain nombre de réactions.
00:10:32Mais quoi, derrière Naïma ?
00:10:36Écoutez, moi j'ai écouté avec attention Mme Marie-Hélène Thoraval,
00:10:43parce que j'ai senti, dans son intervention, beaucoup de lassitude.
00:10:48Elle avait fait pratiquement tous les plateaux l'année dernière.
00:10:52On l'a reçu très souvent, Marie-Hélène Thoraval.
00:10:54On avait souleigné son courage.
00:10:55Elle avait fait un diagnostic qui est partagé par les gens sensés,
00:10:58par les gens lucides, mais qui, malheureusement,
00:11:01n'est pas partagé par cette branche plutôt de l'idéologie de gauche
00:11:06qui, depuis 40 ans, nous dit, circulez, il n'y a rien à voir,
00:11:10et qui non seulement n'apporte pas d'assistance
00:11:14et n'évite pas que des innocents soient tués, assassinés,
00:11:19mais en plus ne porte pas assistance à ceux qui risquent
00:11:23de sombrer dans la délinquance.
00:11:25Le diagnostic, il est terrible, depuis longtemps.
00:11:29Moi, je n'arrête pas de le dire.
00:11:31On sait très bien qu'il y a une surreprésentation de la délinquance,
00:11:35notamment des mineurs.
00:11:37Vous avez vu ce qui s'est passé l'année dernière,
00:11:39les émeutes, la guérilla urbaine qu'on a eue.
00:11:41On a eu des enfants qui ont été incendiés, des mairies,
00:11:46des voitures, des commissariats.
00:11:49Qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:11:51On n'a rien fait.
00:11:52Moi, je ne suis pas d'accord avec Patrice quand on dit
00:11:54qu'on ne peut rien faire.
00:11:56C'est terrible de dire ça.
00:11:58On a des gouvernants qui, à un moment, doivent décider
00:12:01que l'état de droit dont on parle, parce que c'est ça,
00:12:04l'état de droit, on n'a pas eu cesse d'avoir des cris d'orfraie
00:12:08en disant que l'état de droit, attention,
00:12:10il est intangible, on ne peut pas y toucher.
00:12:13Non, l'état de droit, c'est justement repenser le droit
00:12:15pour protéger les citoyens que nous sommes.
00:12:19Le droit fondamental, justement, la déclaration des droits
00:12:23de l'homme, c'est quoi ? C'est la sécurité, la protection
00:12:26auxquelles on doit à tous les citoyens.
00:12:28Hier, David Lissnard, le président des maires de France
00:12:30que vous connaissez tous, c'était notre invité.
00:12:33Il a piqué, on peut le dire, pardonnez-moi pour l'expression,
00:12:35mais un coup de gueule en disant qu'il est urgent d'agir.
00:12:38Et d'ailleurs, au prochain congrès des maires de France,
00:12:41il y aura une table ronde qui évoquera cette montée
00:12:45d'ultra-violence, ce narcotrafic dont on ne cesse de parler.
00:12:48Mais on a montré beaucoup de séquences de Bruno Rotailleau
00:12:51quand il est allé, on y reviendra, dans ce quartier
00:12:54congagné par la drogue à Moropa, à Rennes.
00:12:57On a écouté, on a vu des séquences très fortes
00:13:00où il a été interpellé, on le commentait avec Karima hier,
00:13:03il a été interpellé par des habitantes.
00:13:05Mais là aussi, c'est les limites.
00:13:07Parce que quand il arrive à Rennes, il n'a pas la puissance,
00:13:10il n'est pas le maire de Rennes.
00:13:11Et là, il a été confronté à des questions très précises
00:13:13des habitants.
00:13:14Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:13:16Mettez de la police municipale.
00:13:17Mais oui, mais le problème de la police municipale à Rennes,
00:13:19elle n'est pas armée.
00:13:20Que peut-il faire ?
00:13:21Et c'est ça le problème.
00:13:22Et là où on l'attend, c'est également vendredi
00:13:24quand il va se déplacer avec M. Migaud à Marseille.
00:13:26Normalement, il va faire des annonces.
00:13:28Mais est-ce que les deux vont marcher dans le même sens ?
00:13:30C'est là toute la question.
00:13:32Permettez-moi juste d'intervenir sur la question
00:13:34de la police municipale.
00:13:36Je crois qu'il y a un ministre, un secrétaire d'Etat
00:13:39qui est délégué, chargé de la sécurité au quotidien.
00:13:42Nicolas Daragon.
00:13:44Oui, qui a parlé fort à l'Assemblée.
00:13:47Peut-être qu'aujourd'hui, dans le cas de cette situation
00:13:49extrêmement grave, il faut décider peut-être des lois
00:13:53d'exception et peut-être voir aussi d'autres règles.
00:13:56Peut-être qu'aujourd'hui, on peut penser à la police
00:13:58municipale pour qu'elle soit attelée, entre guillemets,
00:14:02à la police nationale, qu'elle dépende du régalien,
00:14:06afin justement que l'accès à la sécurité et à la protection
00:14:09soit le même sur tout l'ensemble du territoire.
00:14:12Et peut-être qu'il soit la main dans la main
00:14:15pour travailler au quotidien et que les compétences,
00:14:19les prérogatives, disons, de la police municipale
00:14:21soient élargies.
00:14:23Peut-être qu'aujourd'hui, il faut changer de logiciel
00:14:25et se dire que nous avons affaire à une situation
00:14:28extrêmement grave, extrêmement grave.
00:14:31On ne peut pas tolérer que des enfants meurent aujourd'hui.
00:14:34On ne peut pas tolérer qu'il y ait une mafia
00:14:36qui gangrène notre pays à tel point qu'aujourd'hui,
00:14:39on dit, parce que c'est bien d'employer le mot guerre,
00:14:43on parle de mot guerre parce qu'on voit bien
00:14:45qu'aujourd'hui, on est dans une situation qui dépasse.
00:14:48Ou des magistrats, Thierry, rappelez-vous,
00:14:50on l'a commenté sur votre plateau,
00:14:53des magistrats en audition au Sénat ont dit
00:14:55« nous sommes en train de perdre la guerre ».
00:14:57Ils avaient déjà parlé de corruption,
00:14:59et rappelez-vous que le garde des Sceaux de l'époque
00:15:01les avait rappelés à l'ordre en leur disant
00:15:03« non, non, il ne faut pas dire ça publiquement »,
00:15:05alors qu'ils étaient tenus quand même
00:15:07à un devoir de se déclarer auprès du Sénat.
00:15:10Mais regardez, on a beaucoup parlé de Poitiers,
00:15:12ce qu'il s'est passé à Poitiers.
00:15:14On a passé un extrait de l'interview
00:15:16du maire de Poitiers, qui est une maire écologiste,
00:15:19qui disait « je n'ai pas de baguette magique
00:15:20pour solutionner la chose ».
00:15:22Moi ça va, je m'en fiche de ça.
00:15:24L'élu d'opposition qu'on avait, je lui posais la question
00:15:26« si demain vous êtes à la mairie de Poitiers,
00:15:28qu'est-ce que vous faites, est-ce que vous armez
00:15:29ou pas la police municipale ? ».
00:15:31La réponse n'était pas aussi limpide que ça,
00:15:33même l'élu d'opposition, donc déjà sur le fait
00:15:35d'armer ou pas la police municipale,
00:15:37ça fait des barres.
00:15:39Donc on n'est pas sûr d'aboutir très rapidement
00:15:42à des solutions efficaces.
00:15:44Mais il faut sortir du dogmatisme.
00:15:46Oui mais c'est compliqué.
00:15:47La vérité c'est que le constat est terrible.
00:15:50Alors moi je ne veux pas croire que ce n'est pas possible,
00:15:52c'est possible, dans d'autres pays ça se passe.
00:15:54Alors on a une volonté politique qui semble être claire,
00:15:56notamment avec Bruno Rotaillot,
00:15:58néanmoins je pense qu'il faut dépasser
00:16:00les incantations et qu'il faut agir.
00:16:02Et la vérité c'est que là on parlait de Poitiers,
00:16:04mais il y a d'autres villes où,
00:16:06par pure idéologie, les maires refusent
00:16:08d'armer leur police municipale,
00:16:10ils refusent d'avoir des caméras de vidéosurveillance.
00:16:16Évidemment ces deux choses ne font pas tout,
00:16:18mais il faut une vraie volonté.
00:16:20Et la vérité c'est qu'il faut arrêter
00:16:21de trouver des excuses à nos jeunes.
00:16:23La France aujourd'hui n'est pas celle d'hier,
00:16:25elle a changé, il faut changer notre manière
00:16:27de vivre ensemble, notre manière de concevoir
00:16:29même la question de la sécurité.
00:16:31Et justement il faut des lois d'exception,
00:16:33on ne peut pas continuer.
00:16:35Le délinquant d'aujourd'hui ce n'est pas celui d'hier,
00:16:37ils ont 13 ans, ils ont 14 ans, ils n'ont pas peur de rien,
00:16:39ils n'ont pas peur de l'autorité, ils n'ont pas peur de la police.
00:16:41On l'a vu pendant les émeutes urbaines,
00:16:43évidemment ils n'ont peur de rien.
00:16:45On l'a vu, ils rentrent dans les magasins,
00:16:47ils cassent tout, et puis il y a évidemment
00:16:49la responsabilité des parents.
00:16:51Il faut mettre les parents face à leur responsabilité.
00:16:53Vous ne pouvez pas avoir des gamins qui ont 13 ans,
00:16:55qui ont 14 ans, que vous laissez dehors jusqu'à pas d'heure,
00:16:57ils rentrent chez vous avec des Air Max,
00:16:59c'était la marque, et vous ne dites rien.
00:17:01Donc quelque part il y a une complicité.
00:17:03À un moment soit on est complice, soit on veut agir,
00:17:05on veut changer notre pays.
00:17:07On poursuit le débat, je voudrais qu'on voit un autre sujet,
00:17:09puisque malheureusement le constat,
00:17:11on le fait tous les jours, les règlements de comptes
00:17:13explosent depuis ces dernières semaines,
00:17:15et le problème ne fait que croître depuis plusieurs années.
00:17:17On va voir les chiffres
00:17:19qui donnent littéralement le vertige,
00:17:21et on poursuit nos échanges,
00:17:23on est toujours sur la même thématique,
00:17:25on va tous là avec Iliam Salé.
00:17:27Le trafic de drogue,
00:17:29responsable de nombreux règlements de comptes,
00:17:31selon nos confrères du Figaro,
00:17:33les assassinats et tentatives d'assassinats
00:17:35en lien avec le trafic de stupéfiants
00:17:37ont augmenté de 38% en 2023
00:17:39par rapport à 2022.
00:17:41Ces tueries, constatées de jour
00:17:43comme de nuit, ont fait 418 victimes
00:17:45en 2023,
00:17:47contre 303 l'année précédente.
00:17:49Les forces de l'ordre tentent de lutter
00:17:51contre ces réseaux de drogue.
00:17:53Depuis le début de l'année, ils ont mené
00:17:55plus de 16 000 opérations de déstabilisation
00:17:57ou de démantèlement de points de deal.
00:17:59Lors de ces opérations,
00:18:0112 500 personnes ont été placées
00:18:03en garde à vue.
00:18:05Les policiers procèdent à de nombreuses saisies
00:18:07toute l'année. Depuis janvier, 5 tonnes
00:18:09de cannabis ont été interceptées,
00:18:11203 kilos de cocaïne,
00:18:1369 d'héroïne, 800 armes
00:18:15et plus de 8 millions d'euros d'avoirs criminels
00:18:17ont également été saisis.
00:18:19Enfin, pour dissuader les consommateurs de drogue,
00:18:21les policiers dressent des amendes
00:18:23aux forfaitaires délictuels.
00:18:25Plus de 580 000 depuis 2020,
00:18:27soit 567 par jour.
00:18:29Le trafic de drogue,
00:18:31un chantier pour le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau.
00:18:33Il se rendra vendredi prochain
00:18:35à Marseille. Théâtre de nombreux
00:18:37règlements de comptes sur fond le trafic de drogue.
00:18:39Ils sont littéralement dingues,
00:18:41Patrice Sarditti.
00:18:43On le voit, c'est le constat.
00:18:45C'est le constat, 567 amendes par jour.
00:18:47567 amendes, pardonnez-moi.
00:18:49Je sais, je sais.
00:18:51Mon intervention tout à l'heure,
00:18:53je vais quand même y revenir, ça n'était pas
00:18:55on ne peut rien faire, c'est
00:18:57qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:18:59Je m'interroge, c'est certainement pas
00:19:01circuler, il n'y a rien à voir.
00:19:03Bien entendu, mais on ne peut pas tout mêler.
00:19:05On ne peut pas dire, c'est parce que dans
00:19:07certaines villes, la police
00:19:09municipale n'a pas d'armes qu'il se passe
00:19:11ceci. J'aimerais d'ailleurs savoir
00:19:13quel est le pourcentage
00:19:15de faits de ce genre qu'il y a
00:19:17dans les villes où il y a
00:19:19des policiers armés. Je veux revenir
00:19:21sur ce malheureux Nicolas
00:19:23et puis Thomas avant.
00:19:25Imaginons pour Nicolas, imaginons que ça ne se fait
00:19:27pas du tout, du tout lié
00:19:29à un trafic de stupéfiants. Imaginons,
00:19:31mais on est dans l'imaginaire, bien entendu,
00:19:33que le propriétaire
00:19:35de la discothèque soit victime
00:19:37d'un racket qu'il n'ait pas voulu payer
00:19:39et que donc cette espèce d'abruti qui est
00:19:41arrivé en cagoule noire
00:19:43est tiré simplement par intimidation.
00:19:45Là, ça s'arrête la discussion.
00:19:47Ça ne serait pas
00:19:49lié au trafic de stupéfiants.
00:19:51Je suis d'accord avec Emma,
00:19:53avec Naïma,
00:19:55je suis d'accord
00:19:57avec Naïma, bien entendu
00:19:59qu'il faudrait des lois d'exception. Mais alors,
00:20:01des lois d'exception contre le terrorisme,
00:20:03contre le trafic
00:20:05de drogue,
00:20:07qu'est-ce qu'il reste encore ? Il reste
00:20:09la violence des jeunes.
00:20:11On n'a pas les moyens.
00:20:13On peut décréter
00:20:15qu'on va être en guerre, comme le président
00:20:17Macron l'avait dit lorsqu'il y avait le Covid.
00:20:19On peut être
00:20:21en guerre contre
00:20:23quelque chose d'important, mais pas
00:20:25trois ou quatre. On n'a pas les moyens.
00:20:27Sixième puissance au monde,
00:20:29quand même, de dire qu'on n'a pas les moyens.
00:20:31Sixième puissance au monde.
00:20:33Moi, je voudrais juste vous rappeler une chose.
00:20:35Commençons déjà
00:20:37par une politique familiale.
00:20:39L'année dernière, nous avons
00:20:41eu une guérilla urbaine et je peux
00:20:43vous prédire que la prochaine,
00:20:45ça va être terrible.
00:20:47Ce qui s'est passé, moi, j'ai connu 2005,
00:20:49quand il y a eu
00:20:512005, avec les émeutes qui étaient
00:20:53concentrées sur les quartiers. Ce que j'ai vu
00:20:55là m'a
00:20:57sidéré, parce que là, c'est puissance
00:20:59100. On sait que
00:21:0150 % des
00:21:03émeutiers étaient des mineurs.
00:21:05Ils étaient des mineurs. Ils sont instrumentalisés.
00:21:07On a les... Arrêtez
00:21:09avec instrumentaliser. Je vous parle de quelque chose,
00:21:11de la responsabilité
00:21:13des parents. Mais mon dieu,
00:21:15pourquoi en Occident,
00:21:17on ne peut pas entendre ? Laissez-moi juste terminer.
00:21:19Je vous ai laissé terminer, je ne sais pas si...
00:21:21Je vous ai excusé hier, monsieur le maire,
00:21:23qui était notre invité, qui était Léa Huchard.
00:21:25Mais bien sûr, on parle des jeunes
00:21:27mineurs. Pourquoi dans
00:21:29notre pays, qui est,
00:21:31j'arrête pas de le dire, ça fait trois ans que je le dis,
00:21:33le docteur Maurice Berger en a parlé.
00:21:35J'ai fait deux tribunes avec
00:21:37le docteur Maurice Berger. Pourquoi
00:21:39dans ce pays, on ne peut pas se dire
00:21:41qu'il faut une politique
00:21:43familiale qui conditionne
00:21:45tout cet état
00:21:47de providence qu'on a mis en place ?
00:21:49Pourquoi ces décrets d'orfraie
00:21:51quand on dit qu'on a un pays
00:21:53où les familles ont des droits,
00:21:55qui ont été pensés
00:21:57plus pour les familles les plus modestes,
00:21:59depuis Hollande d'ailleurs,
00:22:01et des devoirs ? Pourquoi
00:22:03ces fachos, allez on va dire
00:22:05les choses, de dire ça ? Pourquoi
00:22:07on ne se dit pas que c'est une manière
00:22:09certainement de sauver des gamins,
00:22:11de rappeler aux parents
00:22:13leur responsabilité, et de sauver
00:22:15des gamins de la délinquance ?
00:22:17Pourquoi les sociodémocrates
00:22:19qu'on ne peut pas taxer d'être fachos,
00:22:21extrême droite, etc.,
00:22:23au Danemark l'ont fait ?
00:22:25Pourquoi nous on ne le fait pas ?
00:22:27Pourquoi, laissez-moi juste terminer,
00:22:29on a expulsé
00:22:31des logements sociaux au Danemark,
00:22:33les familles délinquantes, pour
00:22:35justement qu'elles ne créent pas ce système
00:22:37d'omerta, ce système
00:22:39d'écosystème qui empêche les
00:22:41habitants de vivre en sécurité, en tranquillité.
00:22:43Pourquoi chez nous on ne le ferait pas ?
00:22:45Mais on peut faire tous les systèmes répétitifs possibles.
00:22:47Mais vous vous rendez compte, ils ont
00:22:49réussi. Pourquoi le Danemark
00:22:51justement a réussi ?
00:22:53Elle a raison Naïma dans l'ensemble,
00:22:55mais je suis désolé, les parents ne peuvent
00:22:57pas intervenir avec des gamins qui ont
00:22:5916 ans, qui ont 17 ans, et qui sont depuis
00:23:014 ans dans la rue. On peut effectivement
00:23:03quand ils ont 8 ans
00:23:05ou 9 ans, effectivement
00:23:07on peut faire quelque chose. Maintenant
00:23:09l'histoire de supprimer
00:23:11des aides
00:23:13du coin, je veux dire, comment ça s'appelle ?
00:23:15Vous savez, les aides
00:23:17à l'éducation familiale.
00:23:19Bon, ça va gêner probablement
00:23:21quelques personnes, mais franchement, vous savez
00:23:23comme moi, qu'il y a des gamins qui ont 10 ans,
00:23:2512 ans, qui ramènent de l'argent pour faire
00:23:27vivre leurs parents.
00:23:29Les amis, on reprendra
00:23:31ce débat.
00:23:33On reprendra ce débat
00:23:35tout à l'heure, puisqu'on reviendra sur
00:23:37ce nouveau drame, évidemment. On marque
00:23:39une pause, les débats sont animés,
00:23:41et c'est le principe même de cette émission.
00:23:43On se retrouve dans quelques instants,
00:23:45et on parlera du procès de Samuel Paty
00:23:47qui s'ouvre ce lundi.
00:23:49Et c'est important également
00:23:51de parler de ce procès. On parlera
00:23:53des profils, il y a
00:23:557 hommes et 1 femme qui sont jugés,
00:23:57qui vont être jugés, et
00:23:59le profil de ces personnes. A tout de suite,
00:24:01on marque une pause dans ce mini-news week-end.
00:24:07Il est 11h30, merci de nous
00:24:09accueillir avec Audrey Berthot,
00:24:11c'est votre mini-news week-end ce dimanche.
00:24:13On présente notre équipe du dimanche
00:24:15dans quelques instants, mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:24:17avec vous, ma chère Audrey.
00:24:19Demain s'ouvre le procès Samuel Paty,
00:24:217 hommes et 1 femme seront jugés.
00:24:23Ils sont soupçonnés d'être impliqués
00:24:25dans la campagne de haine et d'intimidation
00:24:27qui a précédé le crime à Confluence
00:24:29en Tonorine. Samuel Paty, je le rappelle,
00:24:31a été décapité pour avoir montré
00:24:33des caricatures du prophète Mahomet
00:24:35à sa classe. On vous en parlera avec vos
00:24:37invités, Thierry, dans quelques instants.
00:24:39Des avions de combat américains
00:24:41B-52 sont arrivés au Moyen-Orient
00:24:43au lendemain de l'annonce par le Pentagone
00:24:45de nouveaux déploiements militaires
00:24:47pour, je cite, défendre Israël
00:24:49et mettre en garde l'Iran.
00:24:51Le guide suprême d'Iran, de son côté, a juré
00:24:53de riposter de manière cinglante
00:24:55à toute attaque des Etats-Unis ou d'Israël.
00:24:57Et puis, enfin, du tennis
00:24:59un Français en finale
00:25:01à domicile, le numéro 1 Hugo Humbert
00:25:03poursuit sa magnifique épopée
00:25:05en se qualifiant pour la finale de
00:25:07Masters 1000 qui aura lieu donc
00:25:09aujourd'hui à Bercy. Il affrontera
00:25:11Alexander Zverev. Ce sera
00:25:13à 15h, Thierry.
00:25:15Et le match s'annonce acharné.
00:25:17Quel beau parcours en tous les cas.
00:25:19Et c'est bien de le signer.
00:25:21Je vous présente notre équipe du dimanche
00:25:23Naïma M. Fadel, Karim Aboué,
00:25:25Patrick Sardetti et Mahdi Saedi.
00:25:27S'ouvre demain un procès
00:25:29important qu'on va suivre
00:25:31évidemment avec nos équipes sur CNews.
00:25:33C'est le procès Samuel Paty. Sept hommes
00:25:35et une femme seront jugés. Ils seront
00:25:37soupçonnés d'être impliqués dans la
00:25:39campagne de haine, on peut
00:25:41le dire vraiment, et d'intimidation
00:25:43qui a précédé ce crime. Ils comparaissent devant la Cour
00:25:45d'assises spéciale de Paris. On voit tous là avec
00:25:47Sarah Varney. Et on sera avec
00:25:49Maxime Roper, vice-président
00:25:51du syndicat national des écoles,
00:25:53collèges et lycées.
00:25:55Il nous dira entre autres ce qu'il faut
00:25:57attendre de ce procès.
00:25:59On a beaucoup de questions à lui poser
00:26:01et on aura beaucoup de questions à se poser
00:26:03autour de ce plateau.
00:26:05D'abord, Sarah Varney.
00:26:07Quatre ans après l'assassinat de
00:26:09Samuel Paty, le procès des complices
00:26:11présumés du terroriste s'ouvre demain
00:26:13à la Cour d'assises spéciale de Paris.
00:26:15Huit personnes âgées de 22 à 65 ans
00:26:17vont y comparaître. Deux d'entre eux
00:26:19sont jugés pour complicité d'assassinat
00:26:21terroriste, pour avoir notamment aidé l'assaillant
00:26:23à se procurer des armes.
00:26:25Six autres pour association de malfaiteurs
00:26:27terroristes criminels, pour avoir notamment
00:26:29attisé la haine contre le professeur.
00:26:31Ils risquent jusqu'à 30 ans d'emprisonnement.
00:26:33Mais pour les enseignants,
00:26:35la réponse pénale risque d'être décevante.
00:26:37La réponse judiciaire, même
00:26:39s'il s'avérait qu'elle soit
00:26:41exemplaire, elle ne pourra pas l'être
00:26:43parce que notre droit n'est pas
00:26:45adapté et qu'il faut le revoir.
00:26:47Je voudrais aussi donner un deuxième
00:26:49élément qui me paraît très important.
00:26:51Tant que la responsabilité
00:26:53ou la part de responsabilité de l'Etat
00:26:55ne sera pas reconnue,
00:26:57ce procès aura
00:26:59aussi des enjeux limités.
00:27:01Un procès qui ne prendra pas
00:27:03en compte la problématique de l'école aujourd'hui.
00:27:05Il semblerait que depuis l'assassinat
00:27:07de Samuel Paty, en réalité,
00:27:09rien n'ait changé dans cette
00:27:11mission qu'à l'école qui est
00:27:13quand même le ciment de notre nation.
00:27:15Ça montre
00:27:17l'incapacité aujourd'hui de l'école
00:27:19à faire son travail
00:27:21républicain d'instruction,
00:27:23d'accès à l'universalité,
00:27:25d'accès à la compréhension
00:27:27de l'autre et finalement
00:27:29de transmission
00:27:31de notre devise républicaine
00:27:33et de nos principes.
00:27:35Le procès débute ce lundi et devrait
00:27:37se poursuivre jusqu'à fin décembre.
00:27:39Bonjour Maxime.
00:27:41Maxime Roper, vice-président national
00:27:43du SNAL, syndicat
00:27:45national des écoles, collèges et lycées.
00:27:47Très concrètement,
00:27:49avant de rebondir sur ce que vient de dire
00:27:51Didier Lemaire, ancien professeur de philosophie
00:27:53qu'on a reçu de nombreuses fois, qui a été
00:27:55un des premiers à alerter sur ce qui se passe
00:27:57dans les établissements scolaires,
00:27:59qu'est-ce que vous attendez, très concrètement,
00:28:01vous, de ce procès ?
00:28:07A minima,
00:28:09des peines exemplaires
00:28:11par rapport aux responsabilités
00:28:13qu'ont justement
00:28:15ces personnes qui seront
00:28:17jugées.
00:28:19Maintenant,
00:28:21les collégiens qui étaient impliqués
00:28:23dans cet assassinat,
00:28:25il y a eu un procès
00:28:27il y a quelque temps, mais
00:28:29il y a quand même une certaine amertume
00:28:31dans tout cela, et je vais reprendre
00:28:33ce qui a été dit il y a quelques instants,
00:28:35c'est-à-dire la question de la responsabilité de l'État.
00:28:37Je rappelle que
00:28:39la soeur de Samuel Paty
00:28:41a saisi en juillet dernier le
00:28:43tribunal administratif pour que
00:28:45justement, cette part
00:28:47de responsabilité de l'État
00:28:49soit véritablement
00:28:51présente.
00:28:53Didier Lemaire
00:28:55le disait dans notre
00:28:57reportage, en fait, rien n'a changé
00:28:59selon vous, et selon lui.
00:29:05Il y a des avancées qui ont été faites
00:29:07depuis la mort de Samuel Paty,
00:29:09notamment par rapport à la question
00:29:11de la protection fonctionnelle
00:29:13accordée aux enseignants en cas de menace
00:29:15ou en cas de danger. Donc ça, c'est un premier point
00:29:17positif, certes, mais
00:29:19de façon plus générale, et on le voit très bien
00:29:21ce qui s'est passé les années qui ont suivi,
00:29:23bien sûr, je fais référence
00:29:25à l'assassinat de Dominique Bernard,
00:29:27notre collègue,
00:29:29il y a toujours
00:29:31une violence très forte
00:29:33en milieu scolaire, une forme de banalisation
00:29:35de cette violence, et
00:29:37c'est vrai que, quelque part, les collègues sur
00:29:39le terrain ont ce sentiment
00:29:41que l'école est impuissante,
00:29:43impuissante à protéger les élèves,
00:29:45impuissante à protéger les
00:29:47personnels, et
00:29:49qu'il y a toujours
00:29:51des problèmes sociétaux
00:29:53très forts, je pense notamment à la question
00:29:55des réseaux sociaux, où
00:29:57là encore, très régulièrement,
00:29:59on a des collègues qui sont menacés
00:30:01sur ces mêmes réseaux.
00:30:03Oui, donc en gros,
00:30:05rien n'a changé, parce qu'effectivement,
00:30:07ils sont soupçonnés
00:30:09et impliqués, ils ont mené
00:30:11une campagne, une véritable campagne de
00:30:13haine, ces huit personnes qui vont être jugées
00:30:15demain.
00:30:19De toutes les façons,
00:30:21effectivement, il y a plusieurs
00:30:23responsables dans cet
00:30:25assassinat, je parlais
00:30:27tout à l'heure des collégiens
00:30:29impliqués, il y a aussi des adultes,
00:30:31notamment les personnes
00:30:33qui vont comparaître
00:30:35dès demain,
00:30:37et puis, comme je le disais
00:30:39plus tôt, également
00:30:41l'État, qui n'a pas pu,
00:30:43qui n'a pas su protéger Samuel Paty,
00:30:45et on a un climat
00:30:47de violence très très
00:30:49fort, ce qui fait que
00:30:51pour beaucoup, le métier d'enseignant
00:30:53devient de plus en plus un métier à
00:30:55risque, les collègues
00:30:57ne se sentent pas en sécurité
00:30:59et ont le sentiment
00:31:01qu'un autre drame peut surgir
00:31:03dès demain.
00:31:05Restez avec nous, Maxime,
00:31:07on poursuit le débat avec nos invités. Naïma M.
00:31:09Fadel, est-ce que vous avez le sentiment que les choses ont bougé ?
00:31:11Malheureusement, les faits
00:31:13nous donnent
00:31:15à penser que
00:31:17rien n'a vraiment
00:31:19évolué, en fait. Je pense que si ça avait
00:31:21bougé, on n'aurait pas eu
00:31:23l'attentat terroriste contre
00:31:25Dominique Bernard, on n'aurait
00:31:27pas eu aussi
00:31:29le proviseur du collège,
00:31:31du lycée Ravel,
00:31:33qui a été
00:31:35accusé d'avoir giflé
00:31:37une jeune
00:31:39lycéenne qui a été menacée
00:31:41et qui a été obligée
00:31:43de quitter son
00:31:45lycée.
00:31:47On n'aurait pas eu aussi,
00:31:49dernièrement, une autre personne qui a été
00:31:51aussi une professeure
00:31:53qui a été giflée par une élève,
00:31:55on n'aurait pas eu aussi quelques
00:31:57professeurs, il faut le dire,
00:31:59les choses aussi.
00:32:01Vous faites référence à l'affaire de Tourcoing.
00:32:03Cette enseignante n'a pas eu
00:32:05le soutien absolu de...
00:32:07Une dizaine quand même de professeurs
00:32:09qui ne l'ont pas soutenue,
00:32:11qui ont soutenu
00:32:13la lycéenne et puis aussi
00:32:15des élèves. On a un problème de toute façon
00:32:17de manquement extrêmement grave
00:32:19de respect de la laïcité.
00:32:21Mais vous savez,
00:32:23Bruno...
00:32:25Didier Lemaire, parlez-vous
00:32:27de respect des fondements,
00:32:29des principes de la République, mais moi je vous
00:32:31dirais du respect du cadre
00:32:33de la France en fait, du rapport à la France.
00:32:35Ça pose la question du rapport à la France.
00:32:37Il y a des personnes qui, justement,
00:32:39ne respectent pas
00:32:41la France telle qu'elle est
00:32:43aujourd'hui et donc c'est aussi la question
00:32:45de l'intolérance. Ce qui s'est passé aussi
00:32:47pour Samuel Paty, il faut le rappeler,
00:32:49c'est que Samuel Paty n'a pas été entendu
00:32:51dans la vérité, c'est que cette gamine
00:32:53qui était monteuse a permis
00:32:55qu'il y ait un emballement
00:32:57au niveau de son père,
00:32:59au niveau d'Abdallah Hakim Seyfriou
00:33:01qui était fiché S, etc.
00:33:03Et que cet emballement
00:33:05n'a pas été arrêté.
00:33:07Et le pire, effectivement, le jugement aussi,
00:33:09le procès aussi de l'État, parce que rappelons-le,
00:33:11ils ont fait croire à Samuel Paty,
00:33:13pour Samuel Paty, qu'il était
00:33:15protégé et que l'environnement du collège
00:33:17était aussi protégé, ce qui était
00:33:19faux.
00:33:21Patrice, quel est votre regard ? Qu'est-ce qui a changé ?
00:33:23Pas grand-chose, on ne cesse de répéter.
00:33:25Je crois que ce procès,
00:33:27il faut quand même rappeler qu'il risque 30 ans
00:33:29de prison. C'est pas
00:33:31négligeable. Je crois
00:33:33que ce procès va peut-être servir
00:33:35à générer
00:33:37quelque chose
00:33:39chez les enseignants qui avaient été oubliés,
00:33:41c'est-à-dire la possibilité
00:33:43de pouvoir enfin
00:33:45reparler de tout.
00:33:47Ça a commencé par
00:33:49effectivement les dessins de Mahomet,
00:33:51on en a fait des tartines,
00:33:53en disant que c'était absolument impensable.
00:33:55On peut, on doit avoir le droit
00:33:57en classe d'avoir des enseignants
00:33:59qui parlent et qui, c'est leur métier,
00:34:01qui enseignent, et non pas
00:34:03se retrouver comme
00:34:05ce qu'il a été, une victime du cyber-harcèlement,
00:34:07catalogué comme
00:34:09voyous enseignant. Je crois que
00:34:11au niveau de l'enseignement,
00:34:13il va peut-être y avoir une avancée. Maintenant,
00:34:15la responsabilité de l'État,
00:34:17il n'a pas été, effectivement,
00:34:19suivi par ses collègues.
00:34:23Au-dessus de lui, c'était quoi ?
00:34:25C'est un proviseur ?
00:34:27La principale, franchement,
00:34:29elle a fait
00:34:31sous la couette, directement.
00:34:33Je veux dire, c'est absolument
00:34:35catastrophique. Est-ce que
00:34:37on va pouvoir apprendre dans les mois
00:34:39qui viennent, à l'issue de ce procès,
00:34:41qu'un certain nombre d'établissements scolaires
00:34:43vont prendre, effectivement, le nom
00:34:45de M. Paty ou de M. Bernard,
00:34:47sans qu'il y ait des cris d'orfèvres
00:34:49et une révolution,
00:34:51et des émeutes ? Là, il y aura une avancée.
00:34:53Là, il y aura une avancée. Est-ce qu'on va pouvoir
00:34:55parler de la Shoah, par exemple ?
00:34:57Est-ce qu'on va pouvoir parler, effectivement,
00:34:59mais comme n'importe qui, de ce qui se passe à Gaza,
00:35:01sans créer de problème ?
00:35:03Sans créer de problème ? C'est là
00:35:05qu'il doit y avoir une avancée. Une avancée
00:35:07chez les élèves, mais une avancée
00:35:09chez les enseignants, aussi. – Maxime Wimper
00:35:11faisait référence à ce qui se passe
00:35:13sur les réseaux sociaux, mais là aussi,
00:35:15comment on peut gérer les choses ?
00:35:17Parce qu'on voit bien les histoires
00:35:19qui ont suivi l'affaire Paty
00:35:21prouvent qu'effectivement, on continue.
00:35:23Les insultes continuent, les menaces continuent.
00:35:25Rien ne change. Rien ne change.
00:35:27– La question des réseaux sociaux,
00:35:29ça, c'est le canal. C'est sur le fond.
00:35:31Qu'est-ce qui génère ça, ensuite ?
00:35:33Et l'information va circuler
00:35:35où ? Dans les corridors,
00:35:37dans la cour d'école, chez les parents
00:35:39sur les réseaux sociaux. Mais sur le fond,
00:35:41il y a évidemment toute cette
00:35:43idéologie islamiste.
00:35:45Il y a l'antrisme religieux.
00:35:47Il y a cette volonté de déstabiliser la France
00:35:49en son cœur. Donc, les professeurs,
00:35:51les enseignants sont au cœur de ce système.
00:35:53Ils transmettent la France.
00:35:55Ils transmettent l'histoire. Ils transmettent cette idée
00:35:57aussi de cette liberté.
00:35:59Il y a la laïcité, évidemment, avec tout ça.
00:36:01Il y a la liberté d'expression.
00:36:03Donc, c'est ce qui fait aussi le cœur
00:36:05de la France. Donc, c'est pas pour rien qu'on s'attaque
00:36:07aux enseignants. Donc, il y a cette idéologie
00:36:09qui est mortifère. Et ensuite,
00:36:11sur la responsabilité de l'État,
00:36:13c'est quoi ? La responsabilité de l'État,
00:36:15c'est de protéger ceux qui ont
00:36:17cette mission de transmettre.
00:36:19Et s'il y a une défaillance là-dessus,
00:36:21que ce soit au niveau des signalements, au niveau de la protection
00:36:23qu'on accorde, au niveau aussi du message
00:36:25qu'on envoie aux différentes écoles, oui, c'est ça
00:36:27la mission. Et on va vous protéger
00:36:29pour le faire. Et ce qu'on a vu au cours
00:36:31des derniers mois, notamment, et des dernières années,
00:36:33mais des derniers mois aussi, c'est qu'il y a
00:36:35des failles. Il y a vraiment
00:36:37des problèmes dans cet engrenage. On a mentionné
00:36:39tout à l'heure, c'est des petits indices
00:36:41comme quoi il y a
00:36:43encore des enjeux,
00:36:45il y a des soucis quand un professeur se fait
00:36:47gifler, quand il n'y a pas... parce qu'elle
00:36:49veut appliquer la laïcité, quand un proviseur
00:36:51est obligé de quitter. Qu'est-ce que ça nous dit ?
00:36:53C'est que l'État faillit à cette tâche
00:36:55de protéger les enseignants.
00:36:57Maxime, vous souhaitez réagir aux échanges ?
00:36:59Je vous donne la parole juste après.
00:37:01Amélie, essayez.
00:37:03Effectivement. En fait, je pense
00:37:05qu'il y a trois problèmes
00:37:07de façon générale
00:37:09à soulever. Il y a tout d'abord
00:37:11la question des atteintes à la laïcité.
00:37:13Ça, ça vient d'être
00:37:15évoqué à l'instant. Il y a
00:37:17ensuite la question
00:37:19des réseaux sociaux
00:37:21et puis, de façon plus générale,
00:37:23il y a la question de l'autorité de l'enseignant.
00:37:25Or, cette autorité, depuis
00:37:27plusieurs années, cette autorité est de plus
00:37:29en plus contestée. Elle est
00:37:31contestée par rapport
00:37:33à l'irrespect ou à l'agressivité
00:37:35de certains élèves ou parents
00:37:37à l'égard des enseignants. Elle est également
00:37:39contestée à travers
00:37:41la contestation
00:37:43de l'enseignement des professeurs.
00:37:45C'est-à-dire que
00:37:47on se permet de remettre en cause
00:37:49l'enseignement
00:37:51prodigué par
00:37:53justement
00:37:55ces professeurs à plusieurs niveaux.
00:37:57En histoire-géographie,
00:37:59en SVT
00:38:01et pour plusieurs
00:38:03thématiques.
00:38:05Effectivement, le
00:38:07problème, en fait,
00:38:09il a plusieurs facettes.
00:38:11Merci en tous les cas, Maxime
00:38:13Repère, vice-président du SNALC. Merci d'avoir
00:38:15été notre invité.
00:38:17On va suivre sur CNews ce
00:38:19procès avec une grande attention.
00:38:21Mehdi Saeedi, dernier mot sur le sujet.
00:38:23Je veux dire que l'affaire Pazzi a des
00:38:25symptomatiques de la société dans laquelle on vit.
00:38:27Une société où il y a une crise de l'autorité.
00:38:29Où est passée cette école qui formait les citoyennes
00:38:31demain ? Cette école où on a tellement
00:38:33aimé aller, jusqu'à ce qu'elle nous apprenait
00:38:35à devenir des adultes. Il y a la question
00:38:37de la laïcité, évidemment, qui est contestée
00:38:39à bout de champ tous les jours. Il y a une question
00:38:41dont on parle le moins, c'est vraiment la question de la
00:38:43contestation de l'enseignement. Il y a encore
00:38:45quelques années, ça ne posait aucun problème
00:38:47en biologie, en histoire.
00:38:49Et aujourd'hui, les profs se trouvent confrontés
00:38:51à des élèves qui n'ont pas de
00:38:53connaissances de l'histoire, puisqu'ils sont là pour apprendre.
00:38:55Et qu'ils contestent systématiquement
00:38:57ce qu'il leur est dit. Et là où c'est grave, et on revient
00:38:59encore à la question des parents, c'est qu'à
00:39:01une époque, les parents, quand ils venaient, ils écoutaient
00:39:03presque de sagement ce que
00:39:05disaient les profs et ils réprimandaient leurs enfants. Aujourd'hui,
00:39:07la parole du prof n'a plus de valeur.
00:39:09Ce que dit l'enfant, c'est la vérité.
00:39:11Les parents arrivent, ils agressent verbalement.
00:39:13Ils viennent de rendre des comptes directement.
00:39:15Absolument. Donc il y a cette crise,
00:39:17elle est partout, elle est dans les familles, et il faut aussi
00:39:19reparler aux familles. Et moi, ce que j'attends de ce procès,
00:39:21en tout cas, Samuel Pazzi,
00:39:23j'attends des sanctions fortes.
00:39:25Il faut qu'on dissuade
00:39:27les auteurs de ce challenge de chance.
00:39:29Parce que d'ailleurs, ça n'a pas vraiment changé. On a eu
00:39:31Samuel Pazzi, on en a eu d'autres après, et malheureusement
00:39:33on en aura d'autres. Il faut que l'État prenne sa responsabilité
00:39:35et que l'éducation nationale soit aux côtés
00:39:37de ces professeurs qui font une mission
00:39:39très difficile au service de la nation.
00:39:41Alors, puisqu'on parle d'éducation, vous allez voir
00:39:43le sujet qu'on va aborder fait sens
00:39:45puisque vous vous insistez sur le rôle
00:39:47des parents, et je suis à 100%
00:39:49d'accord avec vous, mais regardez ce qui se passe
00:39:51en Valais, du côté de Colomiers, en Haute-Garonne.
00:39:53Là, ça touche
00:39:55des éducateurs
00:39:57sportifs qui ont été pris pour cible.
00:39:59Leurs voitures ont été littéralement brûlées.
00:40:01Tout ça, pourquoi ? Parce que
00:40:03visiblement, il y a des parents qui n'étaient pas
00:40:05très contents, etc.
00:40:07Vous voyez le sens de ce que je veux vous dire.
00:40:09On va voir le sujet avec
00:40:11Sharon Camara, et on va débattre. Là aussi, c'est
00:40:13l'autorité des parents. Parfois,
00:40:15évidemment, les parents ne supportent pas
00:40:17que les enfants ne jouent pas,
00:40:19ne soient pas titulaires, etc.
00:40:21Et on arrive à des situations totalement dingues.
00:40:23Sharon Camara.
00:40:25Dans la nuit du lundi au mardi,
00:40:27les voitures de deux entraîneurs
00:40:29du club de foot US Colomiers
00:40:31ont été incendies à une heure d'intervalle
00:40:33devant leur domicile respectif.
00:40:35Un acte violent, difficile
00:40:37à entendre pour les membres du club.
00:40:39La violence dans notre société, elle va
00:40:41crescendo, et qu'aujourd'hui,
00:40:43on se rend compte que pour,
00:40:45le choix de ne pas prendre
00:40:47un enfant ou deux enfants,
00:40:49il peut se passer
00:40:51des drames, puisque un de des véhicules,
00:40:53l'incendie s'est propagé
00:40:55à la maison d'habitation où les enfants dormaient.
00:40:57Donc très vite, j'ai pris la décision
00:40:59avec mon comité de direction
00:41:01de fermer l'ensemble
00:41:03du club pendant dix jours.
00:41:05L'US Colomiers a reçu de nombreux soutiens
00:41:07de clubs amateurs et aussi d'organisations
00:41:09officielles. La ligue de football
00:41:11d'Occitanie et le district Haute-Garonne
00:41:13de football s'associent à la colère
00:41:15du club et dénoncent les actes commis
00:41:17à leur endroit. Nos deux instances
00:41:19apportent leur total soutien à ces deux éducateurs
00:41:21et espèrent que les forces de l'ordre
00:41:23pourront élucider très rapidement ces actes
00:41:25odieux. Des actes de plus en plus
00:41:27fréquents dans l'univers du sport amateur.
00:41:29On se rend compte que la
00:41:31violence monte au bord des terrains, que la frustration
00:41:33est de plus en plus présente chez les parents,
00:41:35chez l'entourage du
00:41:37jeune joueur aujourd'hui. Jusqu'au 11
00:41:39novembre, le club de football de près
00:41:41de 800 licenciés ne prendra
00:41:43aucun entraînement ni match.
00:41:45Malgré le choc, les deux entraîneurs
00:41:47ont indiqué qu'ils souhaitent poursuivre leurs
00:41:49activités au sein du club.
00:41:51Voilà, c'est notre société en 2024
00:41:53parce que mon fils ne joue pas.
00:41:55Voilà comment les choses
00:41:57se passent. On parle des éducateurs sportifs,
00:41:59on parle de sport. C'est
00:42:01incroyable.
00:42:03Ça montre bien encore une fois
00:42:05la déliquescence
00:42:07de ce fameux
00:42:09état de droit.
00:42:11On saute comme des
00:42:13cabris en disant
00:42:15état de droit, état de droit, état
00:42:17de droit, mais on voit bien qu'on est
00:42:19là devant une impuissance de cet
00:42:21état de droit. Une espèce de fatalisme.
00:42:23Et puis après on va
00:42:25dire, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:42:27On peut faire plein de choses.
00:42:29Vous savez, souvent on dit
00:42:31qu'on a un ensauvagement,
00:42:33on dit même une tiers-mondisation
00:42:35de notre pays. Mais même dans les pays du tiers-monde,
00:42:37vous ne voyez pas ça. Les pays en voie de développement,
00:42:39vous ne voyez pas ça. Ils sont bien contents
00:42:41quand ils ont justement des terrains de foot,
00:42:43quand ils ont des clubs qui les prennent en charge,
00:42:45etc. Ce qui se passe aujourd'hui,
00:42:47c'est parce qu'on ne veut pas nommer aussi les choses.
00:42:49Ça fait 40 ans, vous savez.
00:42:51Vous savez Thierry, j'en parle souvent.
00:42:53Rien que la question de la politique de la ville, ça fait 40 ans.
00:42:55Et ça a débuté comment ? Ça a débuté justement
00:42:57par des émeutes,
00:42:59par des saccades,
00:43:01par des commerces de proximité
00:43:03flambant neuf qui ont été
00:43:05incendiés. C'est comme ça que ça a commencé.
00:43:07Aujourd'hui, on est à plus de 150 milliards
00:43:09d'euros, sachant les milliards
00:43:11qu'on met chaque année. Et pourtant,
00:43:13regardez la situation. Donc, à un moment,
00:43:15soit on change de logiciel,
00:43:17on nomme la réalité,
00:43:19on renvoie à pètre,
00:43:21si je puis dire, tous ceux
00:43:23qui sont dans le déni, qui font mal
00:43:25au pays, qui font mal à la cohésion nationale.
00:43:27Le pire est à venir même,
00:43:29je vais vous dire, en guerre civile, je vais vous dire,
00:43:31et à ce moment-là, il faudra aller pointer
00:43:33ces gens-là qui sont dans le déni,
00:43:35qui disent non, mais c'est le désœuvrement,
00:43:37c'est l'oisiveté, etc.
00:43:39Et on souhaite bon courage à ces éducateurs
00:43:41parce que, voilà, être prof,
00:43:43c'est compliqué, être éducateur,
00:43:45c'est compliqué.
00:43:47Et puis en plus, on punit ceux qui se comportent bien.
00:43:49C'est pour ça qu'on a une crise de vocation.
00:43:51C'est pour ça qu'on a une crise de vocation.
00:43:53Mais c'est encore en lien avec l'autorité.
00:43:55Exactement. On est passé de
00:43:57l'enfant-roi au parent-roi. C'est le
00:43:59j'aime-moi, tout m'est dû. Si vous ne le faites
00:44:01pas à la minute où je le demande
00:44:03comme je le veux, eh bien je vous
00:44:05envoie balader et même je passe à l'autre étape,
00:44:07c'est-à-dire la violence.
00:44:09Donc c'est tolérance zéro.
00:44:11Pourquoi t'as mis telle note à mon fils? Pourquoi mon fils ne joue pas?
00:44:13Pourquoi il n'est pas titulaire?
00:44:15On va mettre le compteur à zéro.
00:44:17Vous ne respectez pas, c'est out.
00:44:19Deux mots, Patrice.
00:44:21Ça s'applique aussi à ça, aussi à l'école.
00:44:23Sans parler de respect.
00:44:25Dans la société, il y a toujours des gens
00:44:27absolument normaux, catalogués comme
00:44:29tels, et puis des abrutis.
00:44:31Là, on ne sait pas si ce sont des gosses
00:44:33qui ont incendié ou si ce sont les parents.
00:44:35Si ce sont les parents, c'est extrêmement grave.
00:44:37Je ne sais combien, mais vous le savez probablement
00:44:39plus que moi, je ne sais pas combien d'arbitres
00:44:41ont pu être agressés.
00:44:43Bien entendu,
00:44:45par des parents.
00:44:47Alors, on ne va pas chercher à éduquer
00:44:49les enfants et éduquer les parents non plus.
00:44:51Les parents qui font ce genre de choses,
00:44:53ce sont des abrutis,
00:44:55qui étaient probablement des enfants abrutis,
00:44:57et qui ont continué dans cette démarche.
00:44:59Voilà.
00:45:01C'est la mi-temps
00:45:03de Midi News Week-end.
00:45:05On se retrouve dans quelques instants
00:45:07pour la partie 2.
00:45:09Restez avec nous, on a beaucoup de choses à vous raconter.
00:45:11A tout de suite.
00:45:15Rebonjour.
00:45:17Merci de nous accueillir avec Audrey Berto.
00:45:19C'est votre Midi News
00:45:21partie 2. C'est reparti, ma chère Audrey.
00:45:23Je vous présente l'équipe qui nous
00:45:25accompagne ce dimanche dans quelques instants.
00:45:27Ensuite, le sommaire de cette
00:45:29deuxième partie. On va vous reparler
00:45:31de ce nouveau drame qui frappe un joueur de
00:45:33rugby, membre du même club. Oui, le même
00:45:35club que Thomas a poignardé à Crépole
00:45:37à la sortie d'un bal. C'était il y a
00:45:39un an. Il s'appelait Nicolas. Il a été
00:45:41tué, lui, à la sortie d'une
00:45:43boîte de nuit. L'émotion sur place est immense.
00:45:45Et on le comprend. On retournera
00:45:47à Rennes. Rennes, où après la visite
00:45:49de Bruno Rotailleau, que l'on a
00:45:51beaucoup commenté, dans un quartier
00:45:53gangréné par la drogue, eh bien,
00:45:55un nouveau règlement de compte. Un jeune homme
00:45:57a été poignardé près d'un point de deal.
00:45:59Hier, un autre a été grièvement
00:46:01blessé. Et puis enfin, Harold
00:46:03Imane sera avec nous. On évoquera le
00:46:05Moyen-Orient. Des bombardiers
00:46:07américains B-52 sont
00:46:09arrivés dans la région pour mettre en garde
00:46:11l'Iran. Quel signe peut-il y voir
00:46:13d'écliptage avec Harold
00:46:15Imane ? Mais tout de suite, un nouveau tour dans l'information
00:46:17avec vous, Audrey.
00:46:19A l'instant,
00:46:21Thierry, près d'un an après la mort de Thomas
00:46:23à Crépole, un autre rugbyman
00:46:25de Romand-sur-Isère a été tué.
00:46:27Un joueur de rugby de 22 ans
00:46:29est mort dans une fusillade à l'entrée
00:46:31d'une boîte de nuit. Une fusillade liée
00:46:33au trafic de stupéfiants, selon
00:46:35les premiers éléments de l'enquête.
00:46:37Le bilan en Espagne ne cesse de s'alourdir.
00:46:39Désormais, 213 morts
00:46:41ont été recensées. Le roi
00:46:43et le Premier ministre Pedro Sanchez
00:46:45sont attendus dans le sud-est de l'Espagne
00:46:47cet après-midi. C'est la pire
00:46:49catastrophe naturelle de l'histoire récente
00:46:51du pays, selon le gouvernement.
00:46:53L'agence météorologique espagnole a émis
00:46:55une nouvelle alerte orange pour
00:46:57fortes pluies dans la région de Valence.
00:46:59Et puis, dès demain,
00:47:01une zone à trafic limitée
00:47:03entre en vigueur à Paris.
00:47:05Les quatre premiers arrondissements
00:47:07parisiens sont concernés. Seuls les résidents
00:47:09pourront circuler, mais aussi les véhicules
00:47:11de secours, les bus, les taxis
00:47:13et les personnes à mobilité réduite.
00:47:15L'objectif pour la maire de Paris est de
00:47:17réduire la pollution dans la capitale.
00:47:19Merci, merci beaucoup
00:47:21ma chère Audrey. Tout de suite, je vous présente
00:47:23l'équipe du dimanche qui nous accompagne avec nous.
00:47:25Avec Audrey, Naïma M. Fadel,
00:47:27Karim Abrik, Patrick Sarditti
00:47:29et Mahdi Saedi. On va
00:47:31reparler, évidemment,
00:47:33de ce drame qui frappe, encore une fois,
00:47:35le même club, c'est dingue,
00:47:37le même club de rugby,
00:47:39le RCPR de Valence.
00:47:41C'était le club de rugby du jeune
00:47:43Thomas, 16 ans, tué à Crépole
00:47:45lors d'un bal du village
00:47:47il y a un an, personne n'a oublié. Là, c'est un autre
00:47:49joueur de ce club qui est décédé ce samedi.
00:47:51Il s'appelait Nicolas,
00:47:53et lui aussi était originaire de Romand-sur-Isère.
00:47:55Il a trouvé la mort après une fusillade.
00:47:57Une fusillade
00:47:59juste devant l'entrée d'une boîte de nuit.
00:48:01Sarah Vardy.
00:48:03C'est un nouveau drame
00:48:05qui endeuille le club de rugby du RC
00:48:07Romane et Péageois, où était inscrit
00:48:09le jeune Thomas, tué il y a près d'un an
00:48:11lors d'une fête de village à Crépole.
00:48:13Un autre membre de ce club, âgé de 22 ans,
00:48:15est mort ce samedi après-midi à l'hôpital de Valence.
00:48:17Il avait été grièvement blessé
00:48:19par balle à la tête dans la nuit de jeudi
00:48:21à vendredi, dans une fusillade devant
00:48:23une discothèque de Saint-Péret en Ardèche.
00:48:25Le club lui rend hommage sur les réseaux sociaux.
00:48:27Le club est à nouveau
00:48:29touché en plein cœur depuis jeudi soir.
00:48:31Nous sommes de nouveau anéantis
00:48:33et adressons nos plus sincères condoléances
00:48:35à sa famille et à ses proches.
00:48:37La mère de Romand-sur-Isère a également
00:48:39réagi sur les réseaux sociaux et fait part
00:48:41de son incompréhension face à ce niveau
00:48:43de violence.
00:48:59Une violence juvénile de plus en plus présente
00:49:01et qui fait réagir de nombreux élus
00:49:03comme la sénatrice Valérie Boyer ou encore
00:49:05le député Thibaut Meunier.
00:49:07Deux autres personnes blessées plus légèrement
00:49:09lors de cette fusillade sont toujours hospitalisées
00:49:11et l'enquête se poursuit.
00:49:13Et nous sommes avec
00:49:15Benjamin Camboulive,
00:49:17porte-parole Alternative Police et FDT.
00:49:19Merci d'être avec nous.
00:49:21Que vous inspire ce nouveau drame
00:49:23un an après ?
00:49:25Écoutez, déjà
00:49:27quelques mots pour la famille de Nicolas.
00:49:29Les assurer de toute notre
00:49:31peine et de notre sympathie
00:49:33parce que ces drames,
00:49:35les impactent évidemment personnellement mais
00:49:37impactent la France entière.
00:49:39Un jeune de 22 ans qui encore une fois
00:49:41était abattu
00:49:43par balle devant une boîte de nuit.
00:49:45Une boîte de nuit où il y avait 800 personnes à l'intérieur.
00:49:47Il faut imaginer l'impact que ça peut avoir,
00:49:49le phénomène de panique et tout ce
00:49:51à quoi ça nous renvoie.
00:49:53Là pour l'instant, on a la
00:49:55division de la criminalité organisée spécialisée
00:49:57de Valence qui est en charge
00:49:59de l'enquête parce qu'on
00:50:01se pose la question
00:50:03du pourquoi. Pourquoi est-ce qu'il a été abattu ?
00:50:05Est-ce que c'était la cible ? Est-ce que c'était une victime
00:50:07collatérale ? Ce que j'ai envie de vous dire,
00:50:09c'est que dans tous les cas,
00:50:11c'est la mort d'un jeune, dans tous les cas c'est un drame
00:50:13et dans tous les cas ça pointe
00:50:15l'échec de notre système
00:50:17à répondre à cette montée
00:50:19des violences.
00:50:21On a 1000 meurtres par an en France
00:50:23et 4 fois plus de tentatives.
00:50:25Il faut véritablement amener une réponse
00:50:27face à cette urgence,
00:50:29à cette urgence sécuritaire
00:50:31et cette réponse doit être
00:50:33à la hauteur des enjeux. C'est-à-dire au niveau de la police,
00:50:35on a besoin de moyens, la justice
00:50:37a évidemment besoin de moyens,
00:50:39mais on le voit avec les problématiques liées à la jeunesse,
00:50:41c'est aussi au niveau de l'éducation
00:50:43et c'est aussi au niveau du politique
00:50:45que tout ça doit être pris en compte.
00:50:47On va revenir sur l'enquête.
00:50:49Quels sont les derniers éléments que vous pouvez potentiellement
00:50:51nous donner sans dévoiler les choses
00:50:53et le contexte ? Quelles sont les dernières
00:50:55informations qui sont à votre
00:50:57disposition et que potentiellement vous pouvez nous
00:50:59communiquer ?
00:51:01Encore une fois, je n'aurais pas plus à vous dire que
00:51:03la division de la criminalité organisée
00:51:05spécialisée de Valence est en charge de cette enquête-là.
00:51:07Les problématiques que ça met
00:51:09en avant, c'est la récurrence,
00:51:11c'est la récurrence, la banalisation
00:51:13par la répétition des homicides
00:51:15avec des armes à feu
00:51:17et oui, c'est souvent lié
00:51:19au trafic de stupéfiants parce que ça va
00:51:21de pair tout simplement,
00:51:23le stupé des armes pour une saisie
00:51:25de stupéfiants sur
00:51:27quatre, vous avez une saisie d'armes, donc il y a la question
00:51:29du stupéfiant
00:51:31que nous devons prendre en charge
00:51:33avec toute l'approche pédagogique
00:51:35que ça implique
00:51:37parce que ça a un impact évidemment
00:51:39au niveau de la santé publique
00:51:41mais aussi sur
00:51:43cette perspective d'emploi
00:51:45qu'offre le trafic de stup pour les jeunes
00:51:47donc il faut répondre à cela comme ça et également
00:51:49au trafic d'armes.
00:51:51Il faut se poser la question de la prolifération
00:51:53des armes sur notre sol parce qu'il y en a
00:51:55beaucoup, vous avez dix mille
00:51:57armes volées par an
00:51:59aux armuriers, aux particuliers
00:52:01vous avez le dartnet
00:52:03qui permet également d'en acquérir
00:52:05et des armes qui restent sous
00:52:07les radars parce que les armes à feu
00:52:09ce n'est pas comme le stupéfiant, ce n'est pas inconsommable
00:52:11donc une fois qu'elle est acquise, l'arme reste
00:52:13dormante jusqu'à son utilisation
00:52:15donc autant de sujets que ce drame
00:52:17met en lumière et sur lesquels on attend
00:52:19une réponse avant tout politique.
00:52:21Et quand vous entendez
00:52:23Bruno Retailleau parler
00:52:25de la mexicanisation de notre
00:52:27société, vous êtes en accord
00:52:29avec cette analyse et on y reviendra
00:52:31dans le courant de cette émission parce que vous le savez
00:52:33il est allé à Rennes dans ce quartier de Maurepas
00:52:35gangréné là aussi
00:52:37par la drogue et on va l'évoquer
00:52:39tout à l'heure mais il y a eu encore un règlement
00:52:41de compte deux jours
00:52:43après la visite de Bruno Retailleau
00:52:45on le voit bien, il y a des mots
00:52:47forts utilisés par
00:52:49Bruno Retailleau mais aujourd'hui il faut
00:52:51aller au-delà des mots.
00:52:53Exactement, c'est-à-dire que les ambitions
00:52:55sécuritaires qui sont affichées
00:52:57je ne vais jamais vous dire que c'est
00:52:59une mauvaise chose, bien sûr qu'il faut
00:53:01heurter les esprits et faire
00:53:03prendre conscience à tous les
00:53:05acteurs politiques qu'il y a urgence à
00:53:07adapter notre réponse à la réalité de la
00:53:09violence. Après si on reste sur le
00:53:11terme de mexicanisation, alors évidemment
00:53:13certains vont vous dire que c'est
00:53:15pas à mettre en lien parce qu'on a
00:53:17des ampleurs qui sont différentes et c'est vrai
00:53:19c'est évidemment pas transposable
00:53:21mais néanmoins si le but du propos
00:53:23c'est d'alerter sur la gravité de la situation
00:53:25et sur l'urgence à apporter une réponse
00:53:27alors il a bien raison d'essayer
00:53:29de choquer pour réussir
00:53:31à mettre en place
00:53:33ces ambitions sécuritaires, il parle de points de bascule
00:53:35également, il a raison, on a M. Nicolas
00:53:37Daragon qui nous explique qu'il n'y a plus de limites
00:53:39à l'ultra-violence
00:53:41ils ont parfaitement raison
00:53:43mais il faut comprendre que
00:53:45quand ces alertes
00:53:47émanent du ministère de l'Intérieur
00:53:49il ne faut pas laisser entendre que c'est uniquement
00:53:51le rôle de la police
00:53:53de gérer cette situation, c'est plus large
00:53:55la police elle fait son travail, on identifie
00:53:57les auteurs des crimes et des délits, on interpelle
00:53:59on remet à la justice, mais l'État
00:54:01de façon globale doit
00:54:03réadapter sa réponse
00:54:05à la réalité de cette
00:54:07situation, de cette explosion
00:54:09des violences et ça passera
00:54:11notamment par la réponse pénale, il faut
00:54:13imposer cette réponse pénale
00:54:15plus dure, plus punitive pour
00:54:17enfin qu'elle soit dissuasive
00:54:19parce que si on n'a pas cette suite à notre action
00:54:21de police, alors le travail de police
00:54:23il restera toujours superficiel.
00:54:25Je suppose, et ce sera ma dernière question, que vous attendez avec impatience
00:54:27le déplacement de Bruno Retailleau
00:54:29et de son alter-ego à la justice
00:54:31Didier Migaud à Marseille où
00:54:33il devrait faire un certain nombre d'annonces
00:54:35et il est important que les deux marchent
00:54:37ensemble ?
00:54:39C'est capital, vous savez quand on parle
00:54:41de ces thématiques là, de la cohérence
00:54:43entre le ministère de l'Intérieur et
00:54:45celui de la justice, moi j'ai souvent
00:54:47des Pays-Bas où ils ont un ministère unique pour
00:54:49sécurité et justice, je ne vous dis pas
00:54:51que c'est transposable à notre modèle
00:54:53à nous, en l'état
00:54:55néanmoins ça nous donne un objectif
00:54:57une perspective de cohérence
00:54:59c'est ce à quoi on doit tendre
00:55:01parce qu'en effet on doit marcher sur nos deux jambes, on doit être
00:55:03le plus fort possible parce qu'en face
00:55:05la criminalité elle est organisée
00:55:07et il ne s'encombre pas de ce type de préoccupations
00:55:09Merci Benjamin
00:55:11Camboulive d'avoir accepté notre invitation
00:55:13dans Mini News Weekend, je rappelle que
00:55:15vous êtes porte-parole alternative police
00:55:17CFDT, merci beaucoup c'était très intéressant
00:55:19de vous écouter le constat
00:55:21il est évident, il faut
00:55:23voilà, il le dit, la police
00:55:25fait son job, son métier
00:55:27mais il faut que ça suive, in fine il faut que la justice
00:55:29réponde derrière, c'est ça qu'il dit en gros
00:55:31C'est vrai, on a tous écouté ce policier
00:55:33attentivement mais
00:55:35en février dernier le Figaro
00:55:37titrait
00:55:39près d'une personne agressée chaque
00:55:41minute en France, c'est quelque chose qui est
00:55:43vulnérable, lorsqu'il parle des armes
00:55:45bien entendu que les forces
00:55:47de l'ordre ont les moyens quand même d'essayer
00:55:49de freiner
00:55:51le nombre d'armes
00:55:53qui peuvent arriver en France, cela dit
00:55:55tout le monde sait qu'on peut trouver des armes facilement
00:55:57un pistolet ça vaut 250 euros
00:55:59une kalachnikov
00:56:01un peu plus, bon, mais on ne peut pas
00:56:03mettre tout dans le même panier
00:56:05je veux dire, si on peut
00:56:07essayer de gérer cette situation des armes
00:56:09de poing, il est difficile
00:56:11d'empêcher des jeunes gens
00:56:13de se balader avec un couteau
00:56:15et là ça devient une mode et c'est
00:56:17extrêmement grave, surtout si
00:56:19un jeune homme
00:56:21ou une jeune femme
00:56:23en pensant s'amuser
00:56:25un samedi soir dans un bal
00:56:27dans un club, décide
00:56:29d'être armé parce qu'on ne sait jamais
00:56:31et ça, je veux dire, je ne vois pas très bien
00:56:33comment la police peut faire quelque chose
00:56:35mais là où c'est important
00:56:37et vous disiez tout à l'heure qu'il fallait
00:56:39effectivement une espèce de symbiose
00:56:41entre les deux ministres concernés
00:56:43de l'intérieur et le
00:56:45garde des sceaux, c'est qu'il faut
00:56:47vraiment qu'ils travaillent ensemble et que la justice
00:56:49se montre beaucoup moins
00:56:51laxiste. Alors, on va écouter
00:56:53je vous propose d'écouter
00:56:55le président du club de rugby
00:56:57de Nicolas, profondément
00:56:59touché et on le comprend aisément
00:57:01puisque c'est le deuxième rame qu'il touche
00:57:03son club, il était un invité
00:57:05ce matin d'Anthony Favali, écoutez-le
00:57:07Nicolas, c'était un
00:57:09enfant du RCRP et il
00:57:11a eu sa première licence à 6 ans
00:57:13au club, il avait 22 ans
00:57:15il a fait 3 saisons dans un club voisin
00:57:17il est toujours revenu dans sa maison
00:57:19voilà, on le côtoyait, moi je le côtoyais
00:57:21depuis que je suis, enfin, il est
00:57:23arrivé au club, j'étais déjà là, ça fait
00:57:25longtemps que je suis au club et voilà
00:57:27je le connais depuis qu'il a mis ses premiers pas
00:57:29avec ce maillot au club, donc
00:57:31la douleur pour nous, elle est immense
00:57:33pour tous les dirigeants du club, pour tous ces éducateurs
00:57:35qui l'ont suivi et puis c'était
00:57:37surtout quelqu'un d'un
00:57:39ami fidèle et puis quelqu'un
00:57:41fidèle au club, on lutte au quotidien au club
00:57:43pour éviter tout
00:57:45pour inclure tout le monde en fait
00:57:47pour l'inclusion sur tout notre club
00:57:49qui a une vocation sociale depuis des années
00:57:51on a encore fait une action avec un club
00:57:53de foot de romance sur
00:57:55l'anti-discrimination, on lutte pour
00:57:57inclure tout le monde et puis on se retrouve
00:57:59avec des gens qui
00:58:01ôtent la vie sans
00:58:03qui ne donnent aucune valeur à la vie
00:58:05surtout moi je trouve que c'est ça qui devient terrible dans notre monde
00:58:07aujourd'hui, c'est que la vie n'a aucune valeur pour certaines personnes
00:58:09La vie n'a
00:58:11aucune valeur, dit
00:58:13ce président du club profondément
00:58:15touché et on le comprend
00:58:17aisément, c'est terrible
00:58:19ce constat parce qu'évidemment c'est un rôle
00:58:21social le club, c'est un rôle d'échange, de
00:58:23communication, de partage
00:58:25et on est très loin de tout ça Karima
00:58:27C'est terrible et puis
00:58:29oui on a évidemment une pensée
00:58:31pour la famille
00:58:33le club, évidemment tous ses
00:58:35coéquipiers, c'est absolument
00:58:37odieux ce qui s'est
00:58:39passé, on pense, on voit vraiment
00:58:41on a cette espèce d'image d'une personne
00:58:43qui a voulu qu'il arrive comme ça
00:58:45c'est absolument atroce donc évidemment
00:58:47nos sympathies vont avec la famille
00:58:49il a dit quelque chose d'intéressant
00:58:51pour certains la vie n'a plus aucune valeur
00:58:53complètement et le point du doigt quelque chose
00:58:55d'essentiel, on l'a vu notamment
00:58:57dans ce qui a trait au
00:58:59narcotrafic et des jeunes qui sont
00:59:01impliqués, plusieurs
00:59:03se disent, ben oui si je meurs
00:59:05à 20 ans, ben ce sera ça
00:59:07ils n'ont même plus cette idée
00:59:09de cette possibilité de se projeter
00:59:11même dans la vie et on voit
00:59:13au sein des narcotrafics, dans certains
00:59:15cas, la moyenne, disons
00:59:17c'est entre 20 et 30 ans, l'espérance de vie
00:59:19pour certains qui sont vraiment englués
00:59:21dans ce narcotrafic, donc on verra
00:59:23il y a une enquête évidemment
00:59:25qui est en cours, mais il y a un véritable
00:59:27problème, je trouve que dans notre société
00:59:29en ce moment on est en phase de régression
00:59:31régression sur toutes sortes de points
00:59:33sur le civisme, sur le respect, sur la violence
00:59:35sur la consommation de drogue aussi
00:59:37et je pense que ça prend non seulement
00:59:39des sanctions qui sont appliquées
00:59:41donc un arsenal effectivement pénal
00:59:43mais aussi tout un arsenal
00:59:45de prévention, campagne
00:59:47de publicité, de sensibilisation
00:59:49dans les écoles à la consommation
00:59:51de drogue, est-ce que ça implique aussi
00:59:53les conséquences de tout ça, je pense qu'il faut en parler
00:59:55ça ne peut pas être tabou
00:59:57il y a des conséquences, et oui Bruno Petaillot
00:59:59l'avait dit avec le goût du sang
01:00:01mais je pense qu'il va falloir que collectivement
01:00:03il y ait une véritable prise de conscience
01:00:05Naïma
01:00:07Non mais ce que j'entends aussi de ce que dit
01:00:09ce président de club, c'est qu'il parle
01:00:11aussi de ce que
01:00:13nous dénonçons aussi
01:00:15malheureusement, le plus vivre ensemble
01:00:17c'est une réalité
01:00:19aujourd'hui il y a le eux et le nous
01:00:21qui s'est développé dans notre pays
01:00:23et je le dis souvent
01:00:25c'est aussi dû à certaines politiques
01:00:27publiques qui ont encouragé
01:00:29favoriser le séparatisme
01:00:31et quand il dit
01:00:33nous avons essayé d'avoir une démarche
01:00:35d'inclusion avec le club
01:00:37de foot de Romain
01:00:39sur Isère, pour justement
01:00:41qu'il y ait un rapprochement entre
01:00:43les jeunes footballeurs et les jeunes rugbymans
01:00:45vous voyez, moi ça me
01:00:47rend extrêmement triste
01:00:49parce que vous voyez, c'est la dérive
01:00:51qu'on n'a pas vue dans ce pays arriver
01:00:53et quand certains dénonçaient
01:00:55cette dérive et disaient
01:00:57mais arrêtez avec vos slogans, le vivre ensemble
01:00:59moi j'ai tellement suivi
01:01:01vous savez des jurys d'appel à projet
01:01:03dans le cadre de la politique de la vie, favorisaient
01:01:05le vivre ensemble
01:01:07etc.
01:01:09qui s'adressaient au quartier propre
01:01:11et non pas à l'ensemble d'une ville
01:01:13et je le disais, je disais mais si vous voulez réellement
01:01:15que les gens soient vivre ensemble
01:01:17il faut donner aussi les conditions
01:01:19les conditions réelles du vivre ensemble
01:01:21on a raté, on a raté l'intégration
01:01:23on a raté l'impartenance commune
01:01:25c'est dramatique ce qui se passe
01:01:27et je vous avoue
01:01:29je ne suis pas certaine qu'on arrivera
01:01:31aujourd'hui à faire en sorte
01:01:33et bien que
01:01:35tout cela recule parce que encore une fois
01:01:37il n'y a pas les gouvernants
01:01:39qui seront le courage, la volonté
01:01:41la fermeté, l'autorité
01:01:43qu'ils sient à cette période
01:01:45extrêmement grave
01:01:47j'ai écouté avec attention ce président
01:01:49de club, je me suis occupé
01:01:51d'un club de basket professionnel
01:01:53pendant 5 ans
01:01:55donc il y a plein de personnes qui travaillent
01:01:57il n'y a pas que l'aspect professionnel
01:01:59il y a les jeunes, le centre de formation
01:02:01les plus petits, les poussins
01:02:03les benjamins etc
01:02:05et vous ne pouvez pas imaginer l'implication de toutes ces personnes
01:02:07parce qu'il faut organiser
01:02:09les déplacements des bambinos
01:02:11il faut les entraîner etc
01:02:13donc c'est une implication de tous les instants
01:02:15c'est souvent au détriment
01:02:17de pas mal de choses
01:02:19et je comprends la réaction de ce président de club
01:02:21évidemment parce qu'on le fait
01:02:23dans le sens d'aider
01:02:25tout ce qu'on évoque
01:02:27et c'est terrible quand un drame touche
01:02:29un club comme ça, parce que ça touche
01:02:31l'ensemble du club
01:02:33oui c'est terrible parce que
01:02:35comme vous l'avez dit justement, autour du club
01:02:37il n'y a pas que le sport, il y a aussi le rôle social du sport
01:02:39moi qui ai fait du sport pendant très longtemps
01:02:41c'était aussi un moment de se retrouver
01:02:43avec des gens différents, de parcours sociaux
01:02:45professionnels différents
01:02:47mais malheureusement, c'est terrible
01:02:49aujourd'hui
01:02:51ce qui se passe aujourd'hui dans beaucoup de villes
01:02:53c'est même plus le vivre ensemble
01:02:55c'est vivre entre eux, la vérité c'est ça
01:02:57c'est vivre entre eux, on finance des projets pour que les jeunes de quartier
01:02:59restent entre eux et qu'ils vivent entre eux
01:03:01c'est terrible parce que ça compromet même notre avenir
01:03:03comment on veut vivre ensemble, dans quelle société
01:03:05on veut vivre
01:03:07le sport a toujours été séduit, là où il n'y a pas de différence sociale
01:03:09on est tous mélangés, peu importe
01:03:11où on vient, et malheureusement depuis quelques années
01:03:13on nous montre que finalement, on est différents
01:03:15et au lieu de faire de cette différence
01:03:17une richesse qui nous permet justement
01:03:19de nous connaître et de vivre ensemble
01:03:21elle est devenue cette différence qui fait que
01:03:23justement, on a une espèce de défiance
01:03:25à l'égard de l'autre, on n'aime pas l'autre
01:03:27et ça, les politiques en sont aussi pour quelque chose
01:03:29Je voulais vous lire la réaction
01:03:31de Marie-Hélène Thorvald
01:03:33que l'on connait bien, évidemment
01:03:35qui est la mère de Roman Surizer, qui a réagi
01:03:37immédiatement, puisque c'est la deuxième fois
01:03:39que ça se produit en l'espace d'un an
01:03:41voilà ce que nous dit Marie-Hélène Thorvald
01:03:43à 22 ans, il était victime
01:03:45de la fusillade jeudi devant
01:03:47une boîte de nuit de Saint-Péret
01:03:49je pense, à sa famille, à ses proches
01:03:51ses amis du club
01:03:53toute une ville meurtrie par ce nouveau drame
01:03:55conséquence d'un acte barbare
01:03:57gratuit, et totalement
01:03:59insensé, je voulais vous faire
01:04:01découvrir
01:04:03un certain nombre de réactions politiques
01:04:05parce qu'à chaque fois, évidemment, il y a des réactions politiques
01:04:07celle de David Lissnard, qui était notre invité
01:04:09hier, dans le cadre de
01:04:11Millie News, et qui va tenir
01:04:13une table ronde, justement, sur cette ultra-violence
01:04:15au cours du prochain congrès des maires de France
01:04:17que dit David Lissnard
01:04:19émotions, colère, combativité, partagée
01:04:21combien de temps encore
01:04:23nos enfants vont-ils être victimes de ces voyous
01:04:25dont la nuisance macabre et destructrice
01:04:27est proportionnelle à l'impuissance
01:04:29publique, donc
01:04:31condoléances à la famille de Nicolas
01:04:33et tout mon soutien à Madame Thorvald
01:04:35celle d'Eric Ciotti
01:04:37Eric Ciotti, que dit Eric Ciotti ?
01:04:39Ben oui, Rennes, Poitiers,
01:04:41Rieux-la-Pape, Saint-Péret,
01:04:43depuis quelques jours, les morts s'amoncèlent et le pays
01:04:45s'enfonce dans la spirale de la violence
01:04:47les mots toujours plus durs ne peuvent remplacer
01:04:49les actes, toujours, ben là, on est d'accord
01:04:51là-dessus, toujours plus faibles, la veille
01:04:53de ce week-end meurtrier, le gouvernement s'était
01:04:55opposé au rétablissement des peines planchers
01:04:57et de la double peine, nous n'avons plus le temps
01:04:59de la naïveté, peut-être une autre réaction
01:05:01François Hepp, Marion Maréchal
01:05:03qui s'est exprimé également
01:05:05à Rennes, Poitiers, Villeurbanne,
01:05:07Rieux-la-Pape, Dijon, le trafic, c'est toutes les histoires
01:05:09dont on parle depuis deux jours sur ces news
01:05:11le trafic et les règlements de comptes
01:05:13ne cessent d'empoisonner la vie des habitants lors des élections
01:05:15européennes, nous avons porté un plan
01:05:17anti-drogue pour que la France ne se transforme pas
01:05:19en narco-état, il est encore temps
01:05:21d'agir avant qu'il ne soit
01:05:23trop tard, dit Marion Maréchal
01:05:25et elle pose la vraie question, Marion Maréchal
01:05:27Et aucun politique de gauche n'a tweeté ?
01:05:29Ben pour le moment, c'est ce que nous avons
01:05:31au magasin, signé Naïm Fadel
01:05:33si nous avions des réactions
01:05:35de gauche, je pense que François Hepp me les signalerait
01:05:37mais François me confirme
01:05:39que nous n'en avons pas pour le moment
01:05:41alors que c'est un drame absolu
01:05:43et ça fait, nous parlons de toutes
01:05:45ces histoires sur notre chaîne depuis
01:05:47trois jours, nous les commentons avec
01:05:49Karima. Oui, oui, et puis on parle vraiment
01:05:51en plus de toute une jeunesse, ça fait
01:05:53plusieurs fois où on voit que ce sont des jeunes
01:05:55donc il y a une partie de notre jeunesse
01:05:57qu'on est en train de laisser comme ça filer
01:05:59dont la vie est emportée
01:06:01à 22 ans
01:06:03à 18 ans et on ne compte plus
01:06:05donc c'est extrêmement
01:06:07bouleversant de se dire, est-ce qu'on est
01:06:09en train de laisser passer comme ça
01:06:11toutes ces vies en fait, c'est affreux
01:06:13Patrice, le mot de la fin
01:06:15juste avant la pause pub. Oh le mot de la fin, il est simple
01:06:17je voudrais juste mentionner ce qu'a
01:06:19écrit sur les réseaux sociaux
01:06:21le club de rugby, durement
01:06:23touché, acte barbare
01:06:25gratuit et totalement
01:06:27agencé. Et pourquoi les élus
01:06:29de gauche ne suitent pas en soutien
01:06:31à ce club justement, à cette famille
01:06:33qui est meurtrie aujourd'hui, pourquoi ?
01:06:35Où est le problème ?
01:06:37Vous avez raison de poser la question
01:06:39C'est insupportable ces condoléances et ces
01:06:41indignations à géométrie
01:06:43variable, sélectives, c'est terrible
01:06:45On marque une pause les amis
01:06:47dans cette actualité
01:06:49bien lourde en ce dimanche
01:06:51on se retrouve dans quelques instants pour la dernière
01:06:53ligne droite avec Audrey Bertheau
01:06:57Musique
01:06:59C'est la dernière ligne droite
01:07:01de votre Midi to the weekend
01:07:03nous sommes ensemble jusqu'à 13h
01:07:05avec Audrey Bertheau, je vous présente
01:07:07notre équipe dans quelques instants mais tout de suite
01:07:09évidemment un nouveau tour de l'information avec vous
01:07:11Audrey. Et cette question
01:07:13qui sera le prochain président des Etats-Unis
01:07:15la réponse ce sera dans la nuit
01:07:17de mardi à mercredi, édition spéciale
01:07:19à suivre sur CNews, en attendant
01:07:21les deux candidats enchaînent les meetings
01:07:23depuis maintenant plusieurs semaines
01:07:25Donald Trump a renouvelé ses attaques
01:07:27contre Kamala au faible
01:07:29QI a-t-il dit
01:07:31de son côté Kamala Harris appelle à tourner la page
01:07:33d'une décennie chaotique
01:07:35L'armée israélienne
01:07:37a diffusé un nouvel appel à la population
01:07:39pour évacuer certaines zones de la région de
01:07:41Baalbek, ça se trouve dans l'est du Liban
01:07:43avertissant de frappes contre
01:07:45le Hezbollah dimanche matin
01:07:47L'armée israélienne a fait état de plusieurs
01:07:49projectiles tirés depuis le Liban
01:07:51vers Israël, certains ont été
01:07:53interceptés, d'autres se sont écrasés
01:07:55dans la nature. Et enfin
01:07:57du tennis, un français en finale
01:07:59à domicile, le numéro 1 français
01:08:01Hugo Imbert poursuit sa magnifique épopée
01:08:03en se qualifiant pour la finale
01:08:05du Masters 1000 qui aura lieu aujourd'hui
01:08:07à Bercy, il affrontera
01:08:09Alexander Zverev, le numéro 3 mondial
01:08:11et le match sera à 15h
01:08:13Il est incroyable ce joueur, vraiment
01:08:15Allez on croise les doigts pour qu'il remporte
01:08:17ce fameux tournoi
01:08:19de paille, toujours avec nous
01:08:21Naïmem Fadel, Karim Abouyeke, Patrick Sarditti
01:08:23Mahdi Saidi et Harold
01:08:25Imane qui nous a rejoints, on va parler
01:08:27du Moyen-Orient puisque les choses
01:08:29bougent du côté du Moyen-Orient
01:08:31et on verra tout cela avec Harold
01:08:33On va prendre la direction d'Oren, on en a
01:08:35un peu parlé tout à l'heure, on a beaucoup parlé d'Oren
01:08:37avec la visite de Bruno
01:08:39Retailleau dans le quartier de Moropa
01:08:41quartier gangrené par la drogue
01:08:43le ministre de l'Intérieur a eu des mots très
01:08:45cash, on a senti son envie d'agir
01:08:47et bien hier un homme
01:08:49juste après la visite a trouvé
01:08:51la mort près d'un point de Dîle
01:08:53où il a reçu plusieurs coups de couteau
01:08:55je vous propose d'écouter
01:08:57Frédéric Gallet qui est secrétaire départemental
01:08:59Allianz-Ille-et-Vilaine
01:09:01Vers 16h au niveau
01:09:03de la rue
01:09:05Ricotier qui est juste
01:09:07derrière la rue de
01:09:09Verdun, proche du CHU
01:09:11Pontchaillou, un individu
01:09:13a reçu des coups de couteau
01:09:15il a été
01:09:17il s'est
01:09:19transporté avec
01:09:21des collègues à lui
01:09:23au CHU
01:09:25pour des soins
01:09:27et il s'avère
01:09:29qu'après on a appris son décès
01:09:31ce qu'il faut
01:09:33savoir c'est que la rue Ricotier
01:09:35est connue pour être
01:09:37un point de Dîle sur Rennes
01:09:39Madi, je le disais
01:09:41Bruno Retailleau a eu des mots
01:09:43très forts à Rennes, il a rencontré
01:09:45la population, il a lancé
01:09:47des avertissements etc. et là c'est quand même
01:09:49un super pied de nez, très concrètement
01:09:51c'est à dire que les mots c'est bien mais il faut
01:09:53agir parce que quelques jours après
01:09:55enfin deux jours, deux jours après il y a
01:09:57une nouvelle agression. Absolument les mots
01:09:59c'est bien c'est important parce que la population
01:10:01aussi a besoin d'être réconfortée, elle a besoin
01:10:03de savoir que ses politiques
01:10:05ont entendu leur message et qu'ils vont agir
01:10:07mais agir c'est mieux et ça revient encore
01:10:09à ce qu'on disait tout à l'heure, la question de la crise de l'autorité
01:10:11en gros le ministre passe
01:10:1348 heures après passe, en gros c'est
01:10:15de leur dire en fait on s'en fout, on s'en fout
01:10:17c'est un véritable pied de nez, on ne respecte rien du tout
01:10:19et c'est pour ça qu'il faut taper très fort
01:10:21on parlait tout à l'heure de loi d'exception
01:10:23je pense que c'est vers ça qu'il faut aller
01:10:25on ne peut pas continuer, chaque jour
01:10:27qui passe on a un jeune
01:10:29qui meurt dans notre pays, que ce soit
01:10:31trafic de drogue, que ce soit délinquance du quotidien
01:10:33c'est plus possible, c'est plus tenable
01:10:35carrément
01:10:37en fait ça m'amène un peu à la réflexion
01:10:39vous savez quand il a emprunté le mot
01:10:41c'est quand on regarde
01:10:43comment fonctionnent des cartels
01:10:45c'est un ordre parallèle
01:10:47avec des règles parallèles
01:10:49et donc tout
01:10:51le logiciel de dire bon il y a
01:10:53telle sanction, tout ça, ces personnes-là
01:10:55n'intègrent plus ça, donc d'où
01:10:57cette lutte fondamentale où il faut
01:10:59mettre des moyens parce que
01:11:01on voit que ces personnes-là
01:11:03fonctionnent en vase clos, dans ce cas-ci
01:11:05je ne connais pas exactement
01:11:07il y a eu une enquête et tout ça, mais
01:11:09c'est lié aussi à cette réflexion
01:11:11qu'on a sur la délinquance, sur la violence
01:11:13sur le narcotrafic
01:11:15sur cet aspect aussi que des personnes
01:11:17décident de passer à l'acte parce que
01:11:19la sanction ne fait plus peur
01:11:21parce que l'autorité
01:11:23il n'y a plus d'autorité, il n'y a plus de limite
01:11:25aussi, il y a la valeur de la vie qui n'est
01:11:27plus la même et
01:11:29il y a une jeunesse aussi qui ne prend pas
01:11:31en considération tout ça
01:11:33vous voyez, on se dit finalement le prix
01:11:35à payer pour faire telle ou telle action
01:11:37il n'est pas si cher à payer
01:11:39et encore plus je pense, il faut revenir
01:11:41sur la question de la justice
01:11:43des mineurs
01:11:45sur cette assurance d'une sanction
01:11:47je ne dis pas que les personnes à 12 ans
01:11:49doivent aller dans un pénitentiaire
01:11:51pour adultes pendant 40 ans, c'est pas ça
01:11:53la question, c'est quand même
01:11:55s'il y a une action, tout de suite
01:11:57casser le cycle de la délinquance
01:11:59il faut qu'il y ait des sanctions, est-ce que ce sont des centres
01:12:01éducatifs fermés, on en a pas assez
01:12:03en ce moment dans cette crise d'autorité
01:12:05ben oui, il y a un problème, donc moi je pense
01:12:07qu'il faut revenir à la base, c'est cette justice
01:12:09des mineurs et la prise
01:12:11en charge de cette délinquance
01:12:13c'est vraiment le début de la chaîne
01:12:15de toute cette criminalité
01:12:17si vous voulez, aussi
01:12:19mais vous avez raison, en fait
01:12:21que nous dit cette nouvelle agression
01:12:23c'est un super pied de nez envoyé
01:12:25à Bruno Retailleau
01:12:27et à l'État, en fait, voilà
01:12:29vous êtes venu, mais on s'en bat
01:12:31vos règles ne sont pas les nôtres
01:12:33on s'en fout, c'est pas notre problème
01:12:35on continue
01:12:37et c'est ça
01:12:39encore une fois, je le disais
01:12:41on a hâte de savoir ce qui va se passer
01:12:43à Marseille au cours de ce déplacement
01:12:45parce qu'il y a eu beaucoup de mou
01:12:47mais il va falloir des actes
01:12:49il va falloir des annonces
01:12:51et on peut pas se suffire de ça
01:12:53et quand on voit toutes les histoires
01:12:55que l'on a commentées depuis quelques jours
01:12:57sur notre antenne, c'est incroyable
01:12:59c'est incroyable
01:13:01bon, ça va de toute façon un petit peu continuer
01:13:03parce qu'il y a des annonces, il y a la communication
01:13:05et puis il y a ce qui se passe
01:13:07ensuite, mais il a raison lorsqu'il dit
01:13:09qu'on ne peut pas traiter le narcotrafic
01:13:11comme de la
01:13:13simple délinquance
01:13:15le narcotrafic, c'est quoi ?
01:13:17c'est de 3 à 6 milliards
01:13:19d'euros de rapport par an
01:13:21c'est quelque chose de considérable
01:13:23mais alors, face à ce budget
01:13:25épouvantable
01:13:27il faut également un budget qui puisse permettre
01:13:29aux ministres et à tous
01:13:31les corps d'état possibles
01:13:33de gérer la situation
01:13:35le narcotrafic, c'est pas uniquement
01:13:37des mineurs
01:13:39ce sont des narcotrafiquants
01:13:41qui sont bien au-delà
01:13:43on sait que dans telle ville, ce sont les Guyanais
01:13:45par exemple, qui sont responsables
01:13:47du trafic, dans d'autres villes
01:13:49ce sont d'autres
01:13:51communautés, mais qu'on tape
01:13:53déjà à la tête et qu'on tape à l'étranger
01:13:55également, parce que la drogue généralement
01:13:57sauf, pardon, si elle est synthèse
01:13:59elle part de l'étranger
01:14:01et là, je crois que ce sont
01:14:03tous les états qui doivent se débrouiller
01:14:05pour multiplier
01:14:07les budgets et qu'on n'en arrive pas
01:14:09à avoir la trouille d'entendre
01:14:11le matin à la radio ou à la télévision
01:14:13un mort de plus, deux morts de plus
01:14:15comme c'est le cas. Alors on va écouter à nouveau
01:14:17Frédéric Gallet, secrétaire départemental
01:14:19Alliance Individuelle, qui parle de l'évolution
01:14:21de Rennes et le constat, bah oui, le constat
01:14:23que dire ? Écoutez-le
01:14:25Depuis les cinq dernières années
01:14:27l'évolution est vraiment
01:14:29est vraiment impressionnante et
01:14:31on a vraiment sur Rennes
01:14:33un point de bascule qui est le
01:14:35mois de mars 2024 où
01:14:37au niveau de la place du Bannas, on a eu
01:14:39une fusillade qui a duré
01:14:41plus d'une heure et
01:14:43on a été au-dessus de déclencher le RAID
01:14:45il y avait deux blessés
01:14:47et depuis, c'est
01:14:49il n'y a pas une semaine
01:14:51sans des blessés
01:14:53des blessés graves, usage d'armes
01:14:55usage d'armes
01:14:57blanches, usage d'armes
01:14:59à feu, c'est incessant
01:15:01Il reprend le terme de Bounour Ottaïo
01:15:03point de bascule
01:15:05Oui, puis moi ça me rappelle, quand j'entends
01:15:07tout ce qui vient d'être dit
01:15:09vraiment, je me souviens
01:15:11de cette audition des magistrats
01:15:13qui était
01:15:15extrêmement intéressante
01:15:17mais terrifiante aussi
01:15:19parce qu'ils faisaient, eux, magistrats
01:15:21un état des lieux
01:15:23qui montrait
01:15:25combien nous étions
01:15:27aujourd'hui dans un état
01:15:29qui devenait impuissant
01:15:31ils disaient que ces mafias
01:15:33ces narcotrafiquants
01:15:35avaient le budget d'un état
01:15:37ils disaient c'est l'état dans l'état
01:15:39rappelez-vous
01:15:41et ils parlaient déjà de cette corruption
01:15:43ils parlaient aussi des avocats
01:15:45qui étaient spécialisés
01:15:47dans les failles procédurières
01:15:49c'est extrêmement important
01:15:51parce qu'aujourd'hui
01:15:53c'est pour ça que ça revient aussi à ce que disait
01:15:55la maire de Moran-sur-Isère
01:15:57quand elle disait
01:15:59mais aujourd'hui on a plus le souci
01:16:01du délinquant
01:16:03que de la victime
01:16:05c'est-à-dire que ces procédures
01:16:07elles sont devenues tellement compliquées
01:16:09que forcément à un moment il y a une faille
01:16:11donc vous avez des cabinets d'avocats
01:16:13qui sont spécialisés
01:16:15et forcément maintenant
01:16:17vous avez de la corruption
01:16:19à tous les niveaux
01:16:21parce qu'ils ont les moyens au combien
01:16:23de financer des avocats, de s'organiser
01:16:25c'est une véritable entreprise
01:16:27on a un sentiment toujours de ces déclarations
01:16:29et je pense que Bruno Retailleau
01:16:31est vraiment sincère
01:16:33dans ce qu'il veut faire et qu'il a une volonté
01:16:35mais est-ce qu'aujourd'hui
01:16:37ces réponses
01:16:39vont être à la hauteur des enjeux
01:16:41c'est pour ça qu'encore une fois
01:16:43les lois d'exception
01:16:45on ne peut pas
01:16:47aujourd'hui mettre en place des lois d'exception
01:16:49encore une fois, la question
01:16:51je radote, je sais Thierry
01:16:53c'est important de rappeler
01:16:55les choses, vous savez
01:16:57la responsabilité des parents parce qu'il faut couper l'herbe
01:16:59à ces gros trafiquants
01:17:01l'herbe sous le pied avec notamment
01:17:03toutes ces chevilles ouvrières
01:17:05tous ces petits gamins qui aujourd'hui
01:17:07travaillent pour ces narcotrafiquants
01:17:09un dernier mot Mehdi puisqu'on va parler du Proche-Orient
01:17:11avec Aldiman qui est avec nous
01:17:13et c'est dire qu'effectivement
01:17:15la famille a une vraie responsabilité
01:17:17d'ailleurs parfois on a vu que certains trafiquants
01:17:19servaient aussi dans la famille
01:17:21donc c'est des finances qui bénéficient aussi à la famille
01:17:23donc effectivement
01:17:25il faut refaire cette chaîne
01:17:27alors évidemment il y a la justice, il y a la police
01:17:29mais il y a aussi la famille, il y a une grande part d'éducation
01:17:31mais il faut vraiment mettre des moyens
01:17:33les français en ont assez
01:17:35et je crois que la question du narcotrafiquant
01:17:37elle prendra certainement des années avant d'être résolue
01:17:39mais il faut déjà poser des actes forts
01:17:41on le voit bien, on l'a vu là à Rennes
01:17:43les jeunes ont recommencé, on verra ce qui sera dit à Marseille
01:17:45en tout cas le lieu est symbolique
01:17:47puisque à Marseille il y a eu quand même
01:17:49beaucoup, beaucoup, beaucoup de crimes
01:17:51liés aux narcotrafiquants
01:17:53on a notamment la
01:17:55mafia des aides et d'autres
01:17:57d'autres mafias
01:17:59qui vivent dans la société avec leur propre règne
01:18:01et je crois que je vais rester
01:18:03attentif comme beaucoup de français, j'imagine
01:18:05aux annonces que fera Bruno Retailleau
01:18:07vendredi
01:18:09de les écouter en tous les cas
01:18:11Harold Imane est avec nous, on va prendre la direction du Proche-Orient
01:18:13avec vous, la situation
01:18:15reste tendue entre Israël et les Etats-Unis
01:18:17et les forces armées américaines
01:18:19ont été renforcées dans le Golfe
01:18:21on voit le sujet de Juliette Sadat
01:18:23et on décrypte avec vous mon cher Harold
01:18:27Une arme de dissuasion
01:18:29un symbole de la puissance militaire
01:18:31américaine
01:18:33des bombardiers B-52 ont décollé de la base
01:18:35de Minot dans le Dakota du Nord
01:18:37et ont atterri cette nuit au Qatar
01:18:39sur la plus grande base américaine
01:18:41du Moyen-Orient
01:18:43ce vendredi le Pentagone avait annoncé
01:18:45de prochains déploiements militaires dans la région
01:18:47objectif
01:18:49défendre Israël et mettre en garde
01:18:51Téhéran. Si l'Iran
01:18:53ses partenaires ou ses groupes affiliés
01:18:55profitent de ce moment pour prendre pour cible
01:18:57le personnel ou les intérêts américains
01:18:59dans la région, les Etats-Unis
01:19:01prendront toutes les mesures nécessaires
01:19:03pour se défendre. Le B-52
01:19:05a volé pour la première fois il y a 70 ans
01:19:07mais il reste le bombardier
01:19:09nucléaire le plus puissant au monde
01:19:11il peut transporter jusqu'à 32 tonnes
01:19:13de munitions et parcourir
01:19:15plus de 14 000 kilomètres
01:19:17sans ravitaillement
01:19:21Harold, qu'est-ce que ça veut dire
01:19:23très concrètement, est-ce que là
01:19:25on peut utiliser le terme
01:19:27qu'on frôle le crash
01:19:29le clash. Oui il y a du clash
01:19:31dans l'air mais ne désespérons
01:19:33pas tout de suite.
01:19:35Le 26 octobre l'armée israélienne
01:19:37frappait des installations
01:19:39stratégiques iraniennes
01:19:41en évitant de faire de gros dégâts
01:19:43et sans frapper des installations nucléaires
01:19:45donc le régime iranien
01:19:47doit riposter
01:19:49le guide suprême l'a dit
01:19:51et l'a répété hier. Alors Israël
01:19:53avait pourtant dit que les hostilités
01:19:55étaient finies, la frappe du 26 octobre
01:19:57ça a réglé tout
01:19:59on était quitte
01:20:01et les Etats-Unis ont dit
01:20:03discrètement
01:20:05mais non secrètement bien sûr
01:20:07puisque c'est au régime iranien
01:20:09ne ripostez pas aux frappes
01:20:11israéliennes du 26 octobre
01:20:13restez assis
01:20:15sans quoi Israël répliquerait
01:20:17et les américains ne pourraient pas
01:20:19les contenir
01:20:21et vous voyez les B-52
01:20:23peut-être même
01:20:25on les accompagnerait mais
01:20:27ne bougez pas guide suprême
01:20:29alors Thierry à côté de ces menaces
01:20:31et contre menaces, il y a des négociations
01:20:33dans l'air, ça c'est le côté positif
01:20:35bon Gaza c'est bloqué
01:20:37rien ne se fera
01:20:39mais au Liban il y a une solution
01:20:41diplomatique séparée qui pourrait
01:20:43aboutir, l'opération militaire
01:20:45d'Israël est mieux acceptée par les
01:20:47occidentaux que celle à Gaza
01:20:49et même les libanais opposés
01:20:51au Hezbollah
01:20:53acceptent un peu pour se débarrasser du Hezbollah
01:20:55donc s'il y a
01:20:57un cécile feu
01:20:59séparé avec le Hezbollah
01:21:01alors le régime iranien
01:21:03pourrait l'appuyer
01:21:05et s'abstenir de se venger
01:21:07sur Israël
01:21:09donc voilà, tout reviendrait à Téhéran
01:21:11et on pourrait stopper
01:21:13cet épisode-là de la
01:21:15guerre au Moyen-Orient
01:21:17Merci beaucoup Harold
01:21:19avec François
01:21:21on a moins terminé cette émission en vous montrant
01:21:23une séquence
01:21:25qui s'est produite à Téhéran
01:21:27c'est une étudiante, vous allez voir
01:21:29cette séquence qui s'est carrément
01:21:31dévêtue dans la rue, se disant
01:21:33harcelée par des miliciens
01:21:35des gardiens de la révolution, regardez-la
01:21:37la séquence et je vous faire réagir juste après
01:21:39elle a été arrêtée alors qu'elle marchait
01:21:41sans vêtements
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01:22:17il faut être courageux
01:22:19pour agir de la sorte
01:22:21c'est qu'elle aurait été
01:22:23harcelée auparavant
01:22:25de manière multiple par les
01:22:27Basij qui sont
01:22:29la milice de la rue
01:22:31du régime, c'est un cran en dessous
01:22:33des gardiens de la révolution
01:22:35et pour protester en fait
01:22:37qu'on lui bloquait l'accès
01:22:39à ses diplômes etc
01:22:41elle a dit, bah tenez, vous allez voir
01:22:43et elle a fait ça et les gens ont peur
01:22:45de l'approcher ni même
01:22:47de la regarder, donc ça a pris
01:22:49très très longtemps, ça a pris du temps là
01:22:51les policiers enfin osent s'approcher
01:22:53normalement ils vont s'approcher
01:22:55avec des femmes
01:22:57pour ne pas la regarder, donc elle a mis en question
01:22:59même le fonctionnement
01:23:01de cette pudeur totalitaire
01:23:03vous connaissez
01:23:05Mona Jafarian qui sera d'ailleurs notre invité
01:23:07cet après midi avec nous
01:23:09à nos côtés, ma chère Karima
01:23:11elle a réagi justement
01:23:13à cette vidéo
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01:26:35L'interdiction du voile, c'est depuis... c'était quatre ans après la révolution de 1983,
01:26:44et ces femmes, elles se battent pour la liberté.
01:26:46On a sans arrêt des exemples de femmes qui enlèvent leur voile en Iran, qui dansent même,
01:26:51et c'est quelque chose dont on ne s'occupe pas véritablement en France.
01:26:56Ces femmes, elles pourraient espérer un petit peu plus de solidarité de la part des Français,
01:27:01et notamment de l'ultra-gauche, qui me semble avoir une empathie un petit peu sélective.
01:27:06Et moi, je viens juste de terminer un livre, un livre que vous connaissez évidemment, Thierry,
01:27:11qui a été écrit par une de nos consoeurs de CNews,
01:27:15Anne-Isabelle Tollet, qui a écrit le Voyage interdit,
01:27:20et qui s'est fait passer pour une touriste, alors que c'est une remarquable enquêtrice,
01:27:25ce qu'elle a fait la nuit en s'éclipsant de ses différents hôtels,
01:27:29et elle témoigne justement sur les gens qu'elle a rencontrés,
01:27:32ces femmes qui, dans des squares, en pleine nuit, enlèvent leur voile,
01:27:36et lui ont raconté plein de choses sur cette liberté qu'elles aimeraient retrouver.
01:27:41Et la révolution iranienne, c'est pas 83, mais 79.
01:27:44Pardon, oui.
01:27:4579.
01:27:46Mais c'est pas 87 que le vol a été interdit.
01:27:49Voilà, mais 79.
01:27:50Merci les amis de m'avoir accompagné avec Audrey Berto, c'est la fin de ce mininews.
01:27:55Merci à l'équipe qui nous a entourés pour préparer ces deux heures avec une actualité très lourde.
01:27:59C'est le moins que l'on puisse dire.
01:28:00David Brunet, Viviane Hervier, François Heppe, Axel Thomas, Audrey Berto, bien sûr pour les infos.
01:28:05Merci à la programmation, Anthony Bosses-Cama, merci aux équipes en régie, à la réalisation c'était Laurent Pratte,
01:28:11à la vidéo c'était l'excellent Rémi, au son c'était Guillaume Marceau.
01:28:15Vous pourrez revivre notre émission sur notre site cnews.fr.
01:28:18Dans quelques instants c'est Emeric Pourbet, comme tous les dimanches, pour Enquête d'Esprit.
01:28:22On aura le plaisir de se retrouver avec Karima, Audrey, dans une heure très précisément.
01:28:27Synchronisez vos montres pour 180 minutes infos et votre grand rendez-vous de l'actualité sur CNews le dimanche.
01:28:33A tout à l'heure, bye bye.

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