Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver avec Audrey Berto que je salue en ce dimanche, bonjour Audrey.
00:00:08Bonjour Thierry, bonjour à tous, très en forme.
00:00:10Nous sommes ensemble de 11h à 13h avec ce rendez-vous que vous connaissez par cœur, 2h d'informations avec beaucoup de témoignages, avec beaucoup de reportages et beaucoup de débats.
00:00:22J'espère, en tous les cas, notre équipe du dimanche est là, ils sont prêts, je vous les présente dans quelques instants, mais tout de suite le programme de notre première heure.
00:00:30A la une, on va revenir encore sur ces attaques insoutenables des supporters israéliens en marge du match de football Ajax-Danserdam-Maccabi-Tel Aviv.
00:00:40Et si derrière cette chasse aux Juifs, c'est comme ça qu'on peut dire les choses, se cacher l'Iran.
00:00:46On fera le point sur l'enquête avec Claude Moniquet, notre spécialiste du terrorisme.
00:00:51Cela fait 400 jours, oui 400 jours, que les otages israéliens sont retenus dans la bande de Gaza.
00:00:56400 jours depuis l'attaque du 7 octobre que personne n'a oublié.
00:01:00400 jours et le Qatar qui a confirmé la suspension de sa médiation entre Israël et le Hamas.
00:01:06Harold Lehman sera avec nous et nous serons avec notre correspondante en Israël, Nathalie Sosna Ophir.
00:01:12Enfin, on évoquera la sortie du livre de Jordan Bardella et sa longue, très longue interview dans les colonnes du journal du dimanche.
00:01:20Interview exclusive et ce titre, « Mes valeurs pour la France », on vous raconte tout.
00:01:25Et Elodie Huchard est avec nous pour le décliptage.
00:01:29Voilà pour notre menu, programme très chargé en ce dimanche.
00:01:32Mais tout de suite, on fait un tour de l'information comme d'habitude avec vous, ma chère Audrey.
00:01:36Et on débute avec cet entretien dans le journal du dimanche, celui de Jordan Bardella.
00:01:41Le président du Rassemblement national revient sur la publication de son premier ouvrage, ce que je cherche aux éditions Fayard.
00:01:48Il y détaille son parcours, ses rapports avec Marine Le Pen, mais aussi sa vision politique et ses ambitions.
00:01:53Un entretien donc à retrouver en intégralité dans le JDD du jour.
00:01:57Dans une note au projet de loi de finances consultée par nos confrères de Politico,
00:02:02la députée de droite Marie-Christine Dallos appelle les anciens premiers ministres à mesurer leurs dépenses.
00:02:07En effet, toujours selon Politico, l'année dernière, 11 anciens premiers ministres ont bénéficié davantage pour un montant total d'1,23 million d'euros.
00:02:16Et puis cela fait 400 jours que des femmes, des enfants, des hommes sont retenus otages à Gaza.
00:02:22Hier, des milliers de personnes se sont rassemblées comme chaque samedi à Tel Aviv pour exiger la libération des otages.
00:02:28Merci beaucoup Audrey. On vous retrouve dans...
00:02:3130 minutes.
00:02:3230 minutes. Allez, je vous présente notre équipe du dimanche Audrey.
00:02:35Damien Fanel, Fidèle, bonjour. Vous allez bien Damien ?
00:02:37Bonjour Thierry.
00:02:38Amaury Brolet.
00:02:39Bonjour Thierry.
00:02:40Présent.
00:02:41Bonjour.
00:02:42Patrice Arditi.
00:02:43Bonjour.
00:02:44Présent.
00:02:45Karim Abreik.
00:02:46Présente.
00:02:47Harold Imane.
00:02:48Présent.
00:02:49Présent. Très bien.
00:02:51Allez, on commence les amis, on commence avec les suites de l'enquête.
00:02:55Après la chasse des supporters israéliens dans les rues d'Amsterdam,
00:02:59le Premier ministre néerlandais a annulé hier soir son déplacement à la COP29.
00:03:04Il reste évidemment mobilisé.
00:03:06Je crois qu'on retrouve tout de suite notre spécialiste des affaires de terrorisme, Claude Moniquet.
00:03:11Bonjour Claude.
00:03:12Je crois qu'on fasse un point complet avec vous sur l'enquête.
00:03:15Et je le disais, l'ombre de l'Iran planerait derrière tout cela.
00:03:19Racontez-nous.
00:03:20Bonjour Thierry.
00:03:22Alors d'abord, sur l'enquête, quelque chose d'important.
00:03:24C'est encore une polémique, ce n'est pas encore confirmé.
00:03:27Mais de plus en plus de sources dans la presse aux Pays-Bas et des politiques comme Gert Wilders
00:03:32affirment que les 62 personnes qui ont été arrêtées ne sont pas parmi les auteurs du pogrom,
00:03:38mais ont été arrêtées avant le pogrom, c'est-à-dire pendant le match ou avant le match.
00:03:43Et que donc pendant les agressions elles-mêmes, il n'y aurait eu apparemment aucune arrestation.
00:03:49Je le répète, c'est dans la presse, mais ça reste à confirmer.
00:03:52Alors effectivement, la question qui se pose au-delà de l'organisation,
00:03:56maintenant il est très clair que tout a été planifié et organisé,
00:03:59c'est est-ce que c'est spontané ou est-ce que c'est local plutôt ?
00:04:03Ou est-ce qu'il y a eu une aspiration extérieure ?
00:04:05Et là effectivement, dans les services de renseignement,
00:04:08on commence à pencher assez sérieusement vers une possible implication de l'Iran.
00:04:13Et ça pour deux raisons.
00:04:14D'une part parce qu'il y a eu des revendications et des menaces iraniennes.
00:04:18Les gardiens de la Révolution en fin de semaine disaient qu'après Amsterdam,
00:04:22et avec des images d'Amsterdam, ils disaient
00:04:24qu'aucun endroit au monde ne sera plus sûr pour les sionistes.
00:04:28Et le ministre des Affaires étrangères iranien lui-même affirmait hier
00:04:32dans une cérémonie d'hommage à Hassan Nasrallah, le chef mort du Hezbollah,
00:04:37que si l'agression sioniste ne s'arrêtait pas, ce sont ces termes,
00:04:43eh bien la violence et le chaos, le désordre s'étendraient à des régions
00:04:47qui sont très éloignées du Moyen-Orient.
00:04:50Et par ailleurs, il y a un lourd contentieux en Europe dans certains pays avec l'Iran.
00:04:54Il y a des choses très présentes.
00:04:56Il y a des enquêtes en cours en France, à Paris, à Berlin, à Copenhague, à Stockholm,
00:05:01sur l'implication de l'Iran dans des actions antisémites et anti-israéliennes
00:05:06par le biais de voyous et de truands recrutés pour ce faire.
00:05:10Claude Bunke, j'invite tous nos téléspectateurs, ils sont nombreux,
00:05:14à se plonger dans votre papier chez nos amis du journal du dimanche.
00:05:18J'ai lu avec une grande attention ce papier et vous le dites,
00:05:22les services iraniens recrutent des exécutants depuis le 7 octobre.
00:05:26Alors oui, en fait c'est une très vieille pratique.
00:05:29Le terrorisme iranien en Europe, on a un peu trop tendance à l'oublier,
00:05:32surtout dans les milieux politiques et dans certains milieux médiatiques,
00:05:35mais dans les milieux politiques surtout,
00:05:37qui n'ont jamais vraiment sanctionné l'Iran pour ses faits.
00:05:40Le terrorisme iranien en Europe est une réalité depuis 40 ans.
00:05:44Effectivement, depuis le 7 octobre, ce qui a changé,
00:05:47des actions qui dans le temps étaient essentiellement dirigées
00:05:50contre des intérêts par exemple français pour régler des différends
00:05:54ou contre l'opposition iranienne,
00:05:56mais maintenant toutes ces actions ciblent les Israéliens et les Juifs.
00:06:00Et c'est dans ce cadre-là que depuis le 7 octobre,
00:06:04les Iraniens ont recruté des truands, des trafiquants de drogue,
00:06:08des membres de bandes organisées,
00:06:10de manière à avoir ce qu'on appelle le plausible denial,
00:06:13le fait de pouvoir dire,
00:06:14c'est pas nous qui allons faire sauter tel ambassade,
00:06:16on n'a rien à voir là-dedans.
00:06:18Et il y a eu des actions effectivement,
00:06:20par exemple des jets de grenades contre l'ambassade d'Israël à Copenhague,
00:06:24deux arrestations, dont un mineur,
00:06:26issu de bandes organisées suédoises.
00:06:29Et entre la France et l'Allemagne,
00:06:31il y a eu trois arrestations de gens qui préparaient des assassinats
00:06:35d'Israéliens en Europe, autour de Berlin et en France,
00:06:39et qui ont fait exploser, qui auraient fait exploser,
00:06:43puisque l'enquête n'est pas terminée,
00:06:45des usines appartenant à des Israéliens dans le sud de la France
00:06:48en décembre et en janvier derniers.
00:06:50Merci beaucoup pour toutes ces précisions et ces informations
00:06:53ô combien importantes Claude Monniquet,
00:06:55notre spécialiste terrorisme.
00:06:57Incroyable cette information que nous dévoile Claude Monniquet
00:07:00sur ces 62 personnes arrêtées,
00:07:02qui, bon, encore une fois, il faut prendre ça au conditionnel.
00:07:05Comment qu'on puisse dire que ça s'affiche mal.
00:07:07Oui, parce qu'on disait, ça y est, suite à cette chasse,
00:07:10il y a 62 personnes.
00:07:11Or, là, visiblement, il y a un problème.
00:07:12Et surtout, après les informations selon lesquelles
00:07:15on a vu des voitures de police,
00:07:18alors qu'il y avait les débordements sauvages que nous connaissons,
00:07:22des voitures de police qui évitaient le secteur
00:07:24et qui n'allaient pas sur place pour aider les malheureux
00:07:27qui étaient lynchés.
00:07:28Alors bon, évidemment, la manière de réagir de l'Iran,
00:07:33elle ne surprend pas tellement.
00:07:35Maintenant, on sait très très bien que tout est surveillé,
00:07:39les réseaux sociaux, et à partir du moment
00:07:41où il y a un certain nombre de messages
00:07:43qui engagent un certain nombre de personnes à accueillir,
00:07:46je cite, les Israéliens comme il se doit
00:07:49et d'effectuer des rassemblements,
00:07:51ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:07:53Oui, le caractère prémédité et coordonné de l'attaque,
00:07:55il fait nul doute.
00:07:56Ça se dessine. En tous les cas, ça se dessine.
00:07:58La vraie question, c'est qui sont les commanditaires ?
00:08:00Alors, l'Iran, ça fait des années qu'ils utilisent leur réseau
00:08:02pour déstabiliser nos pays.
00:08:05Je rappelle que la justice américaine a annoncé vendredi
00:08:08l'inculpation d'un agent de l'Iran
00:08:10dans un projet d'assassinat contre Donald Trump.
00:08:13Si vraiment, c'est l'Iran qui est derrière le pogrom,
00:08:16ça entraîne évidemment des implications politiques
00:08:19et diplomatiques importantes et même gravissimes
00:08:22dans le cadre du conflit qui oppose aujourd'hui
00:08:24Israël et l'Iran par proxy interposé.
00:08:28Et puis, n'oublions pas, même si a priori,
00:08:29ça n'est pas la piste aujourd'hui privilégiée,
00:08:32que le Hamas a appelé à une typhada globale,
00:08:35notamment en Europe,
00:08:36et que des projets d'attentats ont été déjoués ces derniers mois,
00:08:38en Europe notamment.
00:08:39Allez, en avance, j'aimerais revenir sur,
00:08:42vous savez, j'en ai parlé hier de ce tweet,
00:08:45je ne sais même pas comment le qualifier,
00:08:46ce tweet de cette députée d'Ille-et-Vilaine,
00:08:50Marie Messmer, tweet ô combien,
00:08:54puisque Marie Messmer assurait que les supporters
00:08:56du Maccabit à Lévis ont été lynchés.
00:08:58Voilà, ont été lynchés, non pas parce qu'ils étaient juifs,
00:09:00mais je cite, parce qu'ils étaient racistes
00:09:02et qu'ils soutenaient un génocide.
00:09:04Eh bien, Bruno Retailleau, lui, a décidé
00:09:07d'annoncer la saisie du procureur de Paris
00:09:11pour apologie de crime.
00:09:13On va peut-être voir la communication
00:09:16de Bruno Retailleau, mais en attendant,
00:09:19j'aimerais avoir, voilà, j'ai décidé de signaler
00:09:21à Madame la procureure de Paris
00:09:23les propos de Madame la députée Marie Messmer
00:09:25au titre de l'article 40,
00:09:27ou l'article 40 du code de procédure pénale
00:09:29pour apologie de crime.
00:09:30Naïm M. Fadel, réaction.
00:09:32Il a raison. Enfin, ce tweet, il est inqualifiable.
00:09:35Il est inqualifiable.
00:09:37C'est extrêmement grave, c'est même encourageant.
00:09:39Encourageant à commettre des exactions
00:09:41de ce qui s'est passé à Amsterdam.
00:09:43Elle justifie clairement le fait d'avoir
00:09:46pourchassé et lynché des personnes
00:09:49parce qu'elles étaient israéliennes ou juives.
00:09:52C'est ça qu'elle dit, c'est extrêmement grave.
00:09:54Et d'ailleurs, moi, je l'ai interpellée sur X
00:09:56en lui disant, mais si c'était le contraire.
00:09:59Si c'était, par exemple, des Arabes, des musulmans
00:10:01qui auraient effectivement insulté
00:10:03des israéliens, des juifs.
00:10:05Est-ce que ça se justifierait dans ce cas-là
00:10:08en rapport avec son tweet
00:10:10que ces israéliens, ces juifs
00:10:12pourchassent, lynchent des Arabes, des musulmans ?
00:10:16Voilà, c'est ça qu'elle veut dire.
00:10:18Donc, c'est extrêmement grave
00:10:20et je trouve que le ministre Rotaïo...
00:10:22Il a raison.
00:10:23Il a raison et il a été extrêmement réactif.
00:10:25Il a raison et je dirais même plus,
00:10:28vous savez, c'est pour aussi la paix civile
00:10:30aujourd'hui.
00:10:31Aujourd'hui, ce qui se passe dans notre pays,
00:10:33c'est extrêmement grave.
00:10:34Et ce qu'a dit Amaury tout à l'heure
00:10:36par rapport à, je crois que c'est le Hamas
00:10:38qui a appelé à l'intifada, rappelons-le,
00:10:40qu'il y a eu des manifestations
00:10:42où on appelait à l'intifada,
00:10:44où certains, d'ailleurs,
00:10:46ce fichier S,
00:10:48Ilyas Imazen a clairement dit,
00:10:50nous appelons à l'intifada
00:10:53de Gaza à Paris.
00:10:55Karima, réaction.
00:10:57Absolument, mais c'est-à-dire que, vous savez,
00:10:59des fois, il y a ce débat sur la liberté d'expression.
00:11:01Là, ce n'est pas ça du tout.
00:11:03On est dans un tweet
00:11:05qui est dans cette espèce de légitimation
00:11:07de ces actes violents,
00:11:09de ces actes anti-juifs,
00:11:11anti-sémites.
00:11:13On est aussi, vous savez,
00:11:15et c'est un peu ça,
00:11:16et parce que dans le tweet, elle dit,
00:11:18elle dit,
00:11:20et bien parce qu'ils étaient racistes et tout ça.
00:11:23Sauf qu'au cours des derniers mois,
00:11:25ça ne vous a pas échappé
00:11:26qu'il y a plusieurs membres de LFI
00:11:28qui parlent de génocide.
00:11:30On peut penser à Arima Assad
00:11:32qui parle de ce régime génocidaire.
00:11:34Donc, qu'est-ce que ça dit, ce tweet?
00:11:36Finalement, c'est que
00:11:38toute cette question en lien avec ceux qui disent
00:11:40qu'il y a un génocide, et eux le répètent,
00:11:42il y en a plusieurs qui le répètent depuis des mois.
00:11:44Donc, cette violence serait donc légitime?
00:11:46C'est extrêmement,
00:11:48mais extrêmement grave.
00:11:50On est vraiment dans cette, comme je dis,
00:11:52cette légitimation.
00:11:54C'est extrêmement troublant.
00:11:56C'est important de répondre.
00:11:58Et Bruno Rotaillot a raison de le faire.
00:12:00Et d'ailleurs, dans la même série,
00:12:02je suis sûr que vous allez réagir.
00:12:04J'aimerais également vous faire réagir
00:12:06sur la réponse de notre ami Arthur,
00:12:08que vous connaissez évidemment,
00:12:10que vous connaissez tous.
00:12:12Il répond à Émile Caron.
00:12:14Eh oui, on est toujours dans la même logique.
00:12:16Alors, eux, c'est sûr,
00:12:18ils ne bougent pas de leur couloir de nage.
00:12:20Et je vous rappelle que le député de la France Insoumise
00:12:22avait accusé l'animateur de TF1,
00:12:24il lui a répondu de manière très cache
00:12:26et très cinglante dans les colonnes du Figaro.
00:12:28Il lui répond, votre discours pue
00:12:30l'anti-sémitisme
00:12:32et il estime qu'Émile Caron le désigne comme cible.
00:12:34Et je rappelle que Arthur
00:12:36est placé sous protection,
00:12:38évidemment, avec ce type de propos.
00:12:40Ça va, Thierry.
00:12:42Mais c'est vrai qu'on vit dans un monde de dingue.
00:12:44On n'arrête pas de commenter.
00:12:46Je ne sais pas ce qu'il cherche.
00:12:48Mais Arthur a raison aussi de répondre de manière cinglante
00:12:50et de se défendre.
00:12:52Vous savez, c'est terrifiant ce qui se passe
00:12:54parce qu'en fait, il est ciblé
00:12:56parce qu'il est juif.
00:12:58On a connu dans notre pays
00:13:00des attentats terroristes,
00:13:02islamistes.
00:13:04Vous imaginez si des musulmans avaient été ciblés
00:13:06et vraiment, je le dis
00:13:08en toute honnêteté, ciblés
00:13:10parce qu'ils étaient musulmans.
00:13:12Moi, j'aurais trouvé terrifiant
00:13:14que je sois ciblée
00:13:16tout simplement parce que je suis musulmane.
00:13:18Et aujourd'hui,
00:13:20nos compatriotes de confession juive
00:13:22sont tenus responsables
00:13:24pour ce qui se passe
00:13:26à l'extérieur du pays.
00:13:28Du fait de leur judaïté.
00:13:30C'est extrêmement grave.
00:13:32Et tenus responsables par qui ?
00:13:34Par un parti politique,
00:13:36par des politiques, par des parlementaires.
00:13:38Ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays,
00:13:40je le dis avec gravité, est terrifiant.
00:13:42Et aujourd'hui, je trouve que
00:13:44on est assez mous
00:13:46dans la manière de répondre
00:13:48à la critique de la liberté d'expression.
00:13:50Cette liberté d'expression, en fait,
00:13:52elle appelle à cibler une communauté
00:13:54du fait de sa judaïté.
00:13:56Il faut nommer les choses.
00:13:58Mais Arthur a raison de répondre et de ne pas se laisser impressionner.
00:14:00Et aujourd'hui, on devient
00:14:02de plus en plus malheureux
00:14:04parce qu'à un moment, je regrette,
00:14:06l'ensemble des forces politiques doivent
00:14:08à l'unanimité répondre
00:14:10à LFI et ne pas leur laisser
00:14:12cet espace médiatique extrêmement fort
00:14:14et cet espace médiatique
00:14:16qui cible, encore une fois,
00:14:18nos compatriotes de confession juive.
00:14:20Patrice ?
00:14:22Naïma a parfaitement raison.
00:14:24Mais il n'y a pas de mouvement,
00:14:26il n'y a pas de parti politique anti-musulman.
00:14:28Il y a manifestement un parti politique
00:14:30qui est anti-juif.
00:14:32C'est interdit.
00:14:34Alors, qu'est-ce qu'on attend ?
00:14:36Qu'est-ce qu'on attend pour, je pèse mon terme,
00:14:38virer un certain nombre d'élus ?
00:14:40Ça doit être possible.
00:14:42Il ne faut pas leur donner une amende de 235 euros
00:14:44quand on se gare mal dans la rue.
00:14:46Il y a un moment donné où il faut agir
00:14:48parce qu'il y a des paroles
00:14:50de plus en plus fortes d'un certain nombre de responsables.
00:14:52Arthur, il en est une couche aussi
00:14:54et il a parfaitement raison.
00:14:56Mais combien de communiqué d'Arthur ?
00:14:58Vous vous souvenez quand il a témoigné chez Pascal Praud ?
00:15:00Il racontait son quotidien, etc.
00:15:02C'était extrêmement émouvant d'être obligé de se déplacer.
00:15:04Il pense à ses enfants que c'est teint.
00:15:06Et avec des propos tels que...
00:15:08C'est très dangereux, mais enfin bon.
00:15:10Éloïe Caron, il a une cible.
00:15:12Elle veut faire un coup.
00:15:14Elle veut attirer un projecteur.
00:15:16Mais c'est sale. C'est monstrueusement sale.
00:15:18Et la bannière anti-juive
00:15:20de LFI
00:15:22est absolument immonde.
00:15:24Mais jusque quand, on va dire simplement,
00:15:26c'est immonde
00:15:28et ne rien faire ?
00:15:30Moi, j'attends de la fermeté.
00:15:32M. Retaillou, il parle de fermeté.
00:15:34Qu'il l'applique.
00:15:36Et on va le constater et on en parlera.
00:15:38En tous les cas, c'est la réponse.
00:15:40Le fait de répondre, c'est déjà un signe.
00:15:42Ils déservent la cause palestinienne, Thierry.
00:15:46Ces propos scandaleux de cette députée LFI,
00:15:48inconnue au bataillon jusqu'alors,
00:15:50ont des conséquences graves en France.
00:15:52Elles concernent ce programme à Amsterdam.
00:15:54Mais elles ont des conséquences en France.
00:15:56Cette députée qui, accessoirement d'ailleurs,
00:15:58est la compagne de Louis Boyard.
00:16:00C'est une information publique.
00:16:02Je me permets de le préciser.
00:16:04En tenant ces propos scandaleux,
00:16:06elle jette de l'huile
00:16:08sur le feu antisémite.
00:16:10Elle instrumentalise évidemment
00:16:12le conflit israélo-palestinien.
00:16:14Et elle place une cible dans le dos
00:16:16de nos compatriotes juifs.
00:16:18C'est un comportement totalement irresponsable
00:16:20et criminel.
00:16:22Moi, je considère ces gens-là
00:16:24comme des ennemis de la France.
00:16:26Et depuis, comment a-t-on réagi ?
00:16:28Et leurs victimes, d'ailleurs,
00:16:30sont les premières à le dire.
00:16:32Vous avez 92% des juifs français
00:16:34qui considèrent que la France insoumise
00:16:36participe à la montée de l'antisémitisme en France.
00:16:38Et il est important
00:16:40de ne pas mêler la vie privée
00:16:42de nos hommes politiques.
00:16:44Ah oui, je tiens à le préciser.
00:16:46C'est une information publique.
00:16:48Ça fait 400 jours,
00:16:50tout ça dans un contexte et il ne faut pas l'oublier.
00:16:52400 jours, effectivement,
00:16:54que ces otages sont retenus dans la bande de Gaza.
00:16:56Harold Iman est avec nous 400 jours.
00:16:58Et je le disais, la situation s'enlise
00:17:00au Proche-Orient, puisque le Qatar
00:17:02a confirmé qu'il cessait sa médiation
00:17:04sur Israël et le Hamas.
00:17:06On va y revenir dans quelques instants,
00:17:08mais j'aimerais prendre la température
00:17:10avec notre correspondante Nathalie Sosna Hoffier,
00:17:12notre correspondante en Israël.
00:17:14400 jours, Nathalie, je le disais,
00:17:16c'est important de ne pas oublier,
00:17:18de le rappeler, de souligner
00:17:20quel est l'état d'esprit
00:17:22des familles des otages, Nathalie.
00:17:24Écoutez, Thierry,
00:17:26bonjour. Des dizaines, des milliers
00:17:28d'Israéliens sont descendus hier soir
00:17:30à travers tout le pays avec les familles
00:17:32pour rappeler au retour
00:17:34des 101 otages toujours détenus
00:17:36par le Hamas depuis 400 jours.
00:17:38Ce qui a caractérisé ces rassemblements,
00:17:40c'est qu'ils ont été silencieux.
00:17:42Car en réalité,
00:17:44il n'y a plus de mots pour exprimer
00:17:46la détresse, le sentiment d'impuissance
00:17:48et bien sûr l'inquiétude.
00:17:50Une inquiétude d'autant plus grande
00:17:52que depuis la fin du mois d'août,
00:17:54après l'exécution des 6 jeunes otages
00:17:56par le Hamas dans un tunnel à Gaza,
00:17:58il n'y a eu aucune négociation sérieuse
00:18:00en vue de la libération des otages.
00:18:02Il y a bien eu une tentative le mois dernier
00:18:04qui n'a rien donné.
00:18:06Autre signe d'inquiétude, vous venez de le dire,
00:18:08le fait que le Qatar ait annoncé
00:18:10hier suspendre son rôle de médiateur
00:18:12entre Israël et le Hamas,
00:18:14il estime qu'il n'y a pas de volonté suffisante
00:18:16de part et d'autre, mais Israël a bien sûr
00:18:18besoin de ses médiateurs.
00:18:20Alors il y en a deux, le Qatar et l'Égypte.
00:18:22L'Égypte est évidemment un acteur important
00:18:24mais joue un rôle en fait secondaire
00:18:26et semble perdre aussi son influence
00:18:28sur le Hamas. Les Qataris eux
00:18:30sont des protecteurs du Hamas,
00:18:32on le sait, mais malgré tout leur rôle est crucial.
00:18:34On se souvient que c'est sous leur médiation
00:18:36qu'un cessez-le-feu temporaire
00:18:38en novembre dernier avait pu être
00:18:40fait, durant lequel le Hamas avait
00:18:42libéré 105 otages contre
00:18:44240 prisonniers palestiniens.
00:18:46En fait ici, c'est vraiment
00:18:48le désespoir, on ne voit pas vraiment
00:18:50comment il serait possible d'arriver à un accord
00:18:52tant que les parties restent inflexibles.
00:18:54Le Hamas insiste pour que
00:18:56tout accord avec Israël mène
00:18:58à une fin permanente de la guerre à Gaza
00:19:00et donc à la sortie totale
00:19:02de Sahel de l'enclave, exigence
00:19:04absolument rejetée par le
00:19:06Premier ministre israélien Ben Amin Netanyahou
00:19:08qui tient à maintenir
00:19:10des forces pour assurer la sécurité
00:19:12des habitants du pourtour de Gaza.
00:19:14En attendant, 101 otages
00:19:16sont toujours dans l'enclave palestinienne
00:19:18dont deux Français, la moitié
00:19:20d'entre eux ne seraient plus en vie.
00:19:22Sans leur retour, aucune victoire
00:19:24ne pourrait être déclarée
00:19:26et la nation ne pourra pas amorcer
00:19:28de phase de résilience. Reste à savoir
00:19:30si les récentes évolutions politiques
00:19:32à Washington avec le retour de
00:19:34Donald Trump et à Jérusalem
00:19:36avec le remplacement du ministre israélien
00:19:38de la Défense permettront
00:19:40une relance des discussions. Il faudra sans doute
00:19:42attendre l'arrivée de Donald Trump
00:19:44à la Maison Blanche au mois de janvier
00:19:46pour le savoir.
00:19:48Merci beaucoup Nathalie Sosnow.
00:19:50Il y a notre correspondante en Israël.
00:19:52Alors je le disais, Harold,
00:19:54400 jours et on apprend
00:19:56que le Qatar jette carrément
00:19:58l'éponge et justement
00:20:00il veut qu'il y ait un peu plus de
00:20:02sérieux du côté des
00:20:04et d'Israël et
00:20:06du Hamas. Oui, alors
00:20:08le Qatar, son
00:20:10ministre dit qu'il
00:20:12en avait assez, n'est-ce pas,
00:20:14d'être rejeté
00:20:16par les deux parties.
00:20:18Voilà, vous voyez là l'émir
00:20:20du Qatar, c'est pas lui qui a parlé directement
00:20:22mais à
00:20:24chaque fois qu'ils faisaient une négociation
00:20:26et ils aboutissaient à une formule
00:20:28soit le Hamas
00:20:30soit le gouvernement israélien
00:20:32disaient, voilà,
00:20:34il y a un détail qui ne va pas
00:20:36et on recommençait.
00:20:38Les deux, à tour de rôle.
00:20:40Donc là, ils ont dit,
00:20:42bien, quand vous déciderez
00:20:44de faire quelque chose de sérieux,
00:20:46on peut reprendre et en attendant
00:20:48il y a une rumeur qui circule
00:20:50dans le Moyen-Orient comme quoi
00:20:52le Hamas va être éjecté de Doha,
00:20:54capitale du Qatar.
00:20:56Le Hamas qui avait été hébergé,
00:20:58alors, on va un peu
00:21:00finasser, le Hamas,
00:21:02pas tout à fait la partie terroriste,
00:21:04ça se touche comme ça,
00:21:06mais il y a une partie purement politique
00:21:08qui parle tous les jours
00:21:10à la partie terroriste mais quand même
00:21:12il y a cette distinction qui est un peu fausse
00:21:14mais cette partie-là était au
00:21:16Moyen-Orient avec l'approbation
00:21:18des Occidentaux, attention,
00:21:20ça a arrangé tout le monde. Donc maintenant,
00:21:22peut-être seront-ils éjectés,
00:21:24peut-être pas et
00:21:26en attendant, l'Egypte va faire
00:21:28l'intérim de la négociation
00:21:30en attendant que quelque chose de sérieux
00:21:32se passe et peut-être qu'on aura
00:21:34une accélération parce que Joe Biden veut livrer
00:21:36des résultats avant de partir et
00:21:38Donald Trump, c'est déjà un mêlé
00:21:40de l'affaire et il veut lui aussi
00:21:42accélérer, tout le monde veut
00:21:44en finir avec la crise des otages
00:21:46et la guerre au Moyen-Orient avant
00:21:48le 20 janvier, dernier
00:21:50jour de l'exercice du pouvoir par
00:21:52Joe Biden et premier jour de
00:21:54l'exercice du pouvoir par Donald Trump.
00:21:56Voilà ce qu'on pouvait lire sur la situation,
00:21:58on remarquait une pause, c'est la mi-temps,
00:22:00la première mi-temps de ce minews week-end,
00:22:02on se retrouve dans quelques instants,
00:22:04on va parler de Jordan Bardella qui est à la une
00:22:06de nos confrères du Journal du Dimanche avec une très
00:22:08longue interview qu'on va
00:22:10analyser, décrypter,
00:22:12je vais vous faire réagir là-dessus et puis
00:22:14on suivra également Jordan Bardella
00:22:16qui est dans l'hôtel Garonne
00:22:18qui va prononcer un discours
00:22:20autour de 15h30 que vous pouvez suivre d'ailleurs
00:22:22cet après-midi sur CNews
00:22:24dans le cadre de 180 minutes infos
00:22:26et puis on suivra Jordan Bardella
00:22:28qui doit visiter
00:22:30une exploitation agricole
00:22:32et on voit les images et il s'exprime
00:22:34est-ce qu'on le prend ou pas
00:22:36ou on le prend pas, donc on le voit, on part en
00:22:38publicité et on se retrouve dans quelques
00:22:40instants, à tout de suite.
00:22:48Merci de nous accueillir chez vous
00:22:50en ce dimanche matin,
00:22:52je vous présente notre équipe du dimanche dans
00:22:54quelques instants mais tout de suite on fait un nouveau tour
00:22:56de l'information, avec vous Audrey Berteau.
00:22:58Des indices de
00:23:00prévisitation découverts après cette chasse aux
00:23:02juifs menée dans les rues
00:23:04d'Amsterdam, le Premier ministre néerlandais
00:23:06a annulé hier soir son déplacement
00:23:08à la COP29, poursuivent l'avancée des enquêtes
00:23:10en cours, l'ombre de l'Iran
00:23:12pourrait se cacher derrière ces agressions antisémites.
00:23:14Ce tweet d'une députée
00:23:16LFI, justement après ces agressions
00:23:18Marie Mesmer assure que les supporters
00:23:20du Maccabi Tel Aviv ont été lynchés
00:23:22non pas parce qu'ils étaient juifs mais
00:23:24parce qu'ils étaient racistes et qu'ils
00:23:26soutenaient un génocide. Dans un tweet
00:23:28le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:23:30annonce saisir la procureure de Paris
00:23:32pour apologie de crime.
00:23:34Et enfin Donald Trump remporte
00:23:36l'Arizona après quatre jours de
00:23:38décompte. Les médias américains ont déclaré
00:23:40le républicain vainqueur de cet état
00:23:42du sud-ouest. C'est donc un carton plein
00:23:44pour le nouveau président des Etats-Unis qui remporte
00:23:46au total les sept états-clés.
00:23:48Merci beaucoup Audrey.
00:23:50On se retrouve dans 30 minutes.
00:23:52Allez, je vous présente notre équipe du dimanche
00:23:54Naïma M. Fadel, Amaury Brelé,
00:23:56Karim Abouic, Patrice Sarditti
00:23:58et nous sommes dimanche.
00:24:00Bonjour Thierry. Et Lodi Huchard.
00:24:02Programme chargé, et Lodi. Avec Jordan
00:24:04Bardella qui a sorti son livre hier
00:24:06qui accorde une très longue
00:24:08interview à nos
00:24:10confrères du journal du dimanche
00:24:12Je veux porter le discours
00:24:14ce sera mieux
00:24:16demain. Voilà. On va
00:24:18voir tout ça, cette petite synthèse de cette
00:24:20longue interview et puis on va décrypter
00:24:22ensemble avec vous, notamment
00:24:24mais d'abord la synthèse.
00:24:26Sarah Vardy.
00:24:28Dans son ouvrage Ce que je cherche,
00:24:30Jordan Bardella se livre pour tisser
00:24:32un lien direct avec ceux qui le
00:24:34regardent souvent de loin ou de travers.
00:24:36Le président du Rassemblement National revient
00:24:38sur son parcours atypique et
00:24:40consacre une partie du livre plus intime.
00:24:42Un Jordan Bardella jeune, timide
00:24:44et souvent moqué pour son prénom, grandissant
00:24:46dans les tours de la Seine-Saint-Denis aux côtés
00:24:48d'une mère travailleuse. J'ai souvent été accueilli
00:24:50par des sourires moqueurs en annonçant mon prénom.
00:24:52J'ai compris que ce prénom marquait
00:24:54non pas une défrancisation de la société
00:24:56contrairement à ce qu'affirme Eric Zemmour
00:24:58mais l'affirmation d'un milieu social,
00:25:00d'une génération, d'une époque.
00:25:02Jordan Bardella combat l'idée qu'un prénom
00:25:04ne puisse assigner quelqu'un à résidence
00:25:06et ne fasse de lui un mauvais patriote.
00:25:08Le jeune président du Rassemblement
00:25:10National livre également sa vision
00:25:12de la France et de la politique.
00:25:14Le Rassemblement National n'est plus le Front National.
00:25:16Nous avons un héritage mais nous avons
00:25:18évolué. Longtemps force de contestation
00:25:20nous devenons aujourd'hui un parti du
00:25:22gouvernement. Il y présente les principes
00:25:24qui selon lui pourraient unir les Français.
00:25:26Il est essentiel de rassembler les classes
00:25:28populaires, moyennes et même
00:25:30une partie des élites autour de valeurs
00:25:32de bon sens. Travail, mérite,
00:25:34défense de l'identité et rétablissement
00:25:36de l'autorité. Un ouvrage politique
00:25:38et intime qui permet selon Jordan Bardella
00:25:40d'établir un lien de confiance
00:25:42avec les Français.
00:25:44Voilà, Elodie,
00:25:46beaucoup de choses ont été dites
00:25:48par Jordan Bardella au cours de
00:25:50cette interview.
00:25:52C'est vrai, comme l'a dit Sarah,
00:25:54il parle de son prénom,
00:25:56de cette différence, évidemment,
00:25:58entre le Rassemblement National
00:26:00et le Front National.
00:26:02Qu'avez-vous retenu de tout cela ?
00:26:04Le but pour Jordan Bardella,
00:26:06que ce soit dans le livre ou dans l'interview, c'est plutôt de lever
00:26:08le voile sur qui il est, parce que ce qu'on lui reproche
00:26:10souvent, c'est qu'il est un peu trop
00:26:12propre, poli, lisse, secret.
00:26:14Ce qui fait que dans un parti comme le Rassemblement
00:26:16National, où on a une très forte identification
00:26:18au chef, cette identification
00:26:20est plus compliquée. Marine Le Pen, forcément,
00:26:22elle a grandi sous l'œil des caméras.
00:26:24Les gens ont l'impression de connaître Marine Le Pen
00:26:26depuis toujours. Il veut donc
00:26:28inventer à la fois son propre récit, expliquer
00:26:30aussi qui il est sans Marine Le Pen,
00:26:32puisque c'est un tel duo, il est tellement dans son
00:26:34nombre qu'il veut aussi marcher
00:26:36finalement avec ses propres pas. Il estime
00:26:38que ce livre est un journal intime.
00:26:40Il dit « Je cherche à solder les doutes et les incertitudes
00:26:42qui subsistent aujourd'hui autour des idées
00:26:44que je porte ». Il reconnaît d'ailleurs des maladresses
00:26:46dans la stratégie de son parti. Il explique aussi
00:26:48qu'il veut rassembler plus large,
00:26:50à la fois s'adresser à beaucoup plus de classes sociales
00:26:52et surtout mettre en avant d'autres thèmes.
00:26:54Il parle beaucoup du travail, du mérite.
00:26:56Il explique, lui, qu'il s'identifie
00:26:58aux Français pour justifier quelque part
00:27:00son engagement. Il dit des Français
00:27:02qu'ils ressentent une déconnexion entre le pays de leur
00:27:04enfance et celui d'aujourd'hui, un sentiment
00:27:06que je partage et que j'ai voulu exprimer
00:27:08à l'inverse. Selon lui, évidemment, Emmanuel Macron
00:27:10ne s'intéresserait pas aux Français.
00:27:12Et puis, il parle aussi de sa relation
00:27:14avec Marine Le Pen. Il promet que ça
00:27:16se passera bien, notamment dans la succession,
00:27:18même si on voit que tout prend un peu de retard.
00:27:20En 2022, on a laissé Marine Le Pen
00:27:22disant qu'elle ne serait pas candidate
00:27:24en 2027, sauf si les circonstances
00:27:26l'exigent. Ça ne fait plus aucun doute
00:27:28que ce sera elle la candidate. Donc, pour Jordan Bardella,
00:27:30il faut réussir à exister
00:27:32finalement, encore au moins 5, 6,
00:27:347 ans, en attendant que
00:27:36Marine Le Pen passe le flambeau. Le risque,
00:27:38évidemment, c'est d'avoir, pour lui, une sorte
00:27:40de traversée du désert sans avoir soif.
00:27:42Et puis, pour Bruno Rotaio, selon lui, il dit
00:27:44« Je me méfie toujours de ceux qui hurlent
00:27:46le plus fort, car ce ne sont pas toujours ceux qui agissent
00:27:48le mieux ». Je pense que Bruno Rotaio est sincère
00:27:50dans ses déclarations, ses expressions et ses diagnostics.
00:27:52Cependant, il n'a aucune capacité d'action.
00:27:54Il n'hésite pas à menacer le gouvernement
00:27:56d'une motion de censure, même s'il y a cette stratégie
00:27:58compliquée à établir au Rassemblement national
00:28:00parce que, d'un côté, ils veulent
00:28:02voter cette motion de censure, mais ils ne veulent pas
00:28:04créer le chaos. Donc, c'est là où la situation
00:28:06pour eux, stratégiquement, est compliquée.
00:28:08Et puis, il dit ceci « Je ne suis pas d'extrême-droite,
00:28:10je n'ai jamais été d'extrême-droite et je ne le
00:28:12serai jamais ».
00:28:14Merci beaucoup, ma chère Elodie.
00:28:16Et rendez-vous important à suivre
00:28:18à 15h30,
00:28:20puisqu'il l'avait dit au cours
00:28:22de rentrée, le RN allait occuper
00:28:24le terrain ce matin. Une fois par mois.
00:28:26Une fois par mois. Donc, Jordan Bardella visite
00:28:28au moment où nous nous parlons. On a vu quelques images
00:28:30d'une exploitation agricole. Il s'exprimera
00:28:32dans le Lot-et-Garonne à 15h30.
00:28:34Vous avez fait une petite référence, me semble-t-il,
00:28:36dans votre intervention ?
00:28:38Non. Il me semble.
00:28:40Une chanteuse
00:28:42connue, me semble-t-il.
00:28:44Pas volontaire.
00:28:46Pas volontaire, évidemment.
00:28:48Voilà.
00:28:50Patrice Arditi, pas facile
00:28:52d'exister pour Jordan
00:28:54Bardella ? Parce qu'évidemment,
00:28:56comme l'a dit Elodie, il y a
00:28:58Marine Le Pen qui est là et
00:29:00ils se dévoilent beaucoup.
00:29:02Effectivement. C'est pas facile, mais
00:29:04Elodie a terminé par
00:29:06ce point extrêmement
00:29:08important qu'a voulu mettre
00:29:10en avant Jordan Bardella
00:29:12en disant, je ne suis pas d'extrême-droite
00:29:14et je ne serai jamais.
00:29:16C'est quelque chose de très très fort.
00:29:18Parce que pendant des mois
00:29:20et des mois et des mois, on l'a catalogué
00:29:22toujours à l'extrême-droite.
00:29:24Et son livre,
00:29:26je ne sais pas très bien comment le prendre,
00:29:28des livres de politique,
00:29:30on en connaît. Mais il y a énormément de
00:29:32confrères qui ont écrit
00:29:34sur les présidents de la République,
00:29:36enfin sur un certain nombre de
00:29:38personnalités. Là,
00:29:40ce livre, complètement, il peut faire
00:29:42des erreurs, il peut décevoir d'ailleurs.
00:29:44Le fait de dire, je ne suis pas d'extrême-droite,
00:29:46ça va probablement décevoir
00:29:48un certain nombre de personnes qui étaient persuadées
00:29:50qu'il était quand même
00:29:52d'extrême-droite. Moi, je suis ravi qu'il ne soit pas
00:29:54d'extrême-droite, entre parenthèses.
00:29:56Il met les points sur les i
00:29:58à différents points de vue. Vous m'interrogiez sur
00:30:00sa relation avec Marine Le Pen.
00:30:02Là aussi, on est contents
00:30:04de savoir ce qu'il s'est passé. Marine Le Pen est
00:30:06extrêmement intelligente. Elle n'avait pas besoin d'un
00:30:08énième conseiller. Elle a vu
00:30:10quelqu'un qu'elle pouvait façonner.
00:30:12Elle l'a façonné. Maintenant, le danger
00:30:14peut-être pour elle
00:30:16dans les
00:30:18mois à venir, c'est
00:30:20de voir
00:30:22ce jeune homme peut-être
00:30:24augmenter sa popularité
00:30:26au point de dépasser
00:30:28la sienne. Ça, on le verra.
00:30:30Mais il s'en garde de toute façon
00:30:32et il dit que ce n'est pas, évidemment,
00:30:34son objectif.
00:30:36Moi, ce que je trouve, en conclusion,
00:30:38original, c'est quand même qu'un
00:30:40jeune homme de même pas 30 ans
00:30:42fasse ses mémoires.
00:30:44Il aura peut-être d'autres tomes, du coup.
00:30:46Je pense qu'il y aura d'autres tomes.
00:30:48A priori, on pense.
00:30:50Amaury, qu'avez-vous retenu de ces
00:30:52bonnes pages de Jordan Bardella
00:30:54et de cette longue interview
00:30:56de Jordan Bardella, nos confrères du JDD ?
00:30:58Avec ce livre, il a très clairement un objectif
00:31:00personnel, celui, en effet,
00:31:02de tisser un lien intime, dit-il,
00:31:04avec les électeurs, de fendre
00:31:06l'armure, de se livrer sur son parcours, sur sa vie,
00:31:08sur ses idées, de casser, en réalité,
00:31:10cette image
00:31:12parfois vraie
00:31:14de candidat, de responsable
00:31:16politique trop lisse, en effet,
00:31:18même parfois trop robotique,
00:31:20éloignée du fond, éloignée des idées.
00:31:22L'autre objectif, il est purement
00:31:24tactique, celui de raffermir, de
00:31:26prolonger cette stratégie de
00:31:28dédiabolisation, de normalisation
00:31:30entamée par Marine Le Pen
00:31:32depuis des années déjà. Il y a un autre
00:31:34défi, à mon avis, beaucoup plus important
00:31:36que celui-ci, à titre personnel,
00:31:38et qui concerne le parti tout entier, c'est celui
00:31:40de la professionnalisation de ce parti.
00:31:42On l'a vu lors des dernières législatives,
00:31:44avec ce fiasco de ces
00:31:46quelques dizaines de candidats totalement impréparés
00:31:48et qui se sont rétamés dans les
00:31:50médias et qui, pour certains, ont multiplié
00:31:52les dérapages. C'est le grand défi du parti
00:31:54à l'horai des prochaines élections.
00:31:56Quand il parle de Bruno Retailleau,
00:31:58il pourrait tenir le même discours
00:32:00quand même, sur certains dossiers.
00:32:02En fait, c'est le problème
00:32:04pour toutes les oppositions.
00:32:06Quand vous êtes dans l'opposition, et là,
00:32:08on le voit de manière très concrète avec
00:32:10Bruno Retailleau, dire qu'il faut changer la
00:32:12constitution, il faut un référendum, nous on changerait
00:32:14tout, on ne ferait rien comme ça, ce que fait Gérald Darmanin
00:32:16ne va pas du tout, il faut faire autrement,
00:32:18pas de chance, parce que quand Bruno Retailleau
00:32:20récupère le costume de Gérald Darmanin,
00:32:22il a les mêmes contraintes qu'il avait Gérald Darmanin,
00:32:24comme ses prédécesseurs, et donc c'est
00:32:26toujours la limite. Quand vous êtes dans l'opposition, on peut avoir
00:32:28plein d'idées,
00:32:30qui sont totalement irréalisables.
00:32:32Quand on arrive au pouvoir, il y a l'effet déceptif,
00:32:34c'est ce qui risque d'arriver
00:32:36avec la droite, et c'est aussi pour ça qu'on voit que le
00:32:38Rassemblement National, sur un certain nombre de sujets,
00:32:40déjà, essaye de diversifier les sujets
00:32:42dont il parle, et deux, essaye de ne pas
00:32:44non plus mettre la barre trop haut, pour ne pas avoir justement
00:32:46ce bilan, si dès que vous arrivez au pouvoir,
00:32:48au bout d'un mois, vous commencez à dire que vous n'allez rien faire,
00:32:50ou que vous ne pourrez rien faire,
00:32:52ce n'est pas comme ça qu'on reste longtemps au pouvoir, en général.
00:32:54Et puis je suppose que du côté du Rennes, vu les prises d'opposition
00:32:56de Bruno Retailleau, on doit regarder avec une grande attention,
00:32:58justement, parce que Bruno Retailleau monte,
00:33:00et on l'a dit, il est assez ferme,
00:33:02et donc voilà,
00:33:04on n'est pas trop surpris
00:33:06de cette petite attaque
00:33:08à l'encontre du ministre de l'Intérieur,
00:33:10Naïma Amfadel.
00:33:12D'abord, la première des choses par rapport à Bruno Retailleau,
00:33:14effectivement, il va être attendu aussi,
00:33:16parce que, il y a des annonces,
00:33:18et après il y a des efficacités
00:33:20sur le terrain,
00:33:22donc il va être très très attendu,
00:33:24il va monter très vite,
00:33:26mais on peut aussi descendre très vite.
00:33:28Ensuite, concernant la dualité,
00:33:30je ne comprends pas pourquoi vous voulez qu'il y ait une dualité
00:33:32entre Bardella et Marine Le Pen.
00:33:34Je n'ai pas dit ça.
00:33:36Je n'ai juste dit que ce n'était pas ça.
00:33:38C'est-à-dire que,
00:33:40le fait d'exister ou pas,
00:33:42est-ce que Marine Le Pen va lui laisser toute sa place ?
00:33:44Je trouve qu'elle lui laisse toute sa place pour exister,
00:33:46et je pense que c'est ça qui marche aujourd'hui,
00:33:48c'est plutôt ce duo,
00:33:50parce que ce binôme, Marine Le Pen-Jordan Bardella,
00:33:52il fonctionne aussi par la complémentarité,
00:33:54et vous avez vu l'engouement,
00:33:56notamment de la jeunesse,
00:33:58sur Titoc, c'est spectaculaire,
00:34:00les likes,
00:34:02les personnes qui le suivent,
00:34:04donc on voit bien que ça fonctionne.
00:34:06Et puis je pense qu'aussi,
00:34:08la troisième chose que je dirais,
00:34:10c'est que la tambouille du deuxième tour des législatives,
00:34:12finalement les a bien servies,
00:34:14parce que je pense qu'il ne fallait pas y aller à ce moment-là,
00:34:16et que du coup,
00:34:18s'il avait été au charbon, ça aurait été extrêmement difficile,
00:34:20vous voyez bien qu'aujourd'hui,
00:34:22pour le gouvernement Barnier, c'est quand même difficile,
00:34:24entre Mme Pannier-Runacher,
00:34:26qui a dit le contraire
00:34:28de ce que M. Barreau a dit ce matin,
00:34:30lors de l'interview sur votre chaîne,
00:34:32donc effectivement,
00:34:34je pense que là,
00:34:36c'est plutôt intéressant ce qui se passe,
00:34:38après concernant les profils,
00:34:40vous avez raison,
00:34:42mais regardez, on ne fait pas le même procès à El-Effi,
00:34:44vous avez vu les profils qu'il y a eu
00:34:46au niveau d'El-Effi ?
00:34:48C'est catastrophique,
00:34:50et même le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:34:52vous avez vu aussi les profils,
00:34:54et pourtant,
00:34:56ils n'ont pas eu le même procès.
00:34:58Kayma, je ne vous ai pas entendu.
00:35:00Moi, j'ai trouvé cet entretien
00:35:02très intéressant,
00:35:04et je trouve que ça reflète bien un peu l'évolution
00:35:06aussi, même plus largement,
00:35:08dans nos sociétés occidentales.
00:35:10En France, on a vu ce qui s'est passé, évidemment,
00:35:12avec les États-Unis et la dernière élection,
00:35:14c'est que je pense qu'il y a beaucoup de Français,
00:35:16beaucoup d'Occidentaux qui en ont marre
00:35:18de ces fameuses étiquettes infamantes
00:35:20qui demandent aux politiques
00:35:22vraiment de se préoccuper de leurs enjeux.
00:35:24Quand il dit, moi,
00:35:26je m'intéresse justement à cette France des oubliés,
00:35:28il dit, vous savez, il y a des milliards de dollars
00:35:30qui ont été investis, notamment,
00:35:32dans des quartiers ou ailleurs,
00:35:34et il y a beaucoup de Français qui se disent,
00:35:36où est passé cet argent ? Comment se fait-il
00:35:38que, finalement, on ne se reconnaît plus ?
00:35:40On ne sait plus, finalement,
00:35:42où est-ce qu'on est. Lui, c'est ce qu'il dit
00:35:44et c'est ce qu'il soutient. Donc, il dit, je veux aller
00:35:46justement pour cette France des oubliés.
00:35:48Il mentionne aussi qu'il y a beaucoup
00:35:50de gens qui sont issus de l'immigration.
00:35:52Aussi, tout le monde est touché
00:35:54par la situation,
00:35:56évidemment, dans le pays, quand il parle
00:35:58de l'insécurité. Donc, bref,
00:36:00il se défait de ces fameuses
00:36:02étiquettes infamantes. Il dit, vous savez,
00:36:04aujourd'hui, il y a 11 millions de personnes
00:36:06qui ont voté pour nous,
00:36:08et est-ce que ce fameux contexte un petit peu
00:36:10géopolitique, aujourd'hui,
00:36:12va peut-être le favoriser ?
00:36:14C'est ce qu'on verra éventuellement.
00:36:16Mais je pense qu'à travers un livre comme ça,
00:36:18c'est aussi tenter de se définir par soi-même
00:36:20et non, justement, se définir
00:36:22par ses adversaires.
00:36:24Vous avez raison. Naïma, un dernier mot sur le sujet.
00:36:26D'ailleurs, si on devait faire le lien
00:36:28avec ce qui s'est passé dernièrement à l'élection
00:36:30de Donald Trump, c'est extrêmement intéressant.
00:36:32On ne va pas être Donald Trump dans quelques instants.
00:36:34Parce qu'on voit bien que c'est, finalement, à Radmaré
00:36:36et que toutes ces communautés,
00:36:38parce qu'il ne s'est pas adressé aux communautés,
00:36:40lui, à la différence de Kamala Harris,
00:36:42il s'est adressé au peuple,
00:36:44dans son entièreté.
00:36:46Il s'est adressé autour des valeurs,
00:36:48justement, des valeurs d'autorité,
00:36:50d'identité,
00:36:52de méritocratie, etc.
00:36:54Et ça a fonctionné. Quand vous
00:36:56regardez, et c'est même intéressant,
00:36:58en regardant de plus près le vote
00:37:00des Hispaniques, c'est 70%.
00:37:02Vous regardez le vote, justement,
00:37:04des Arabes, parce qu'on pensait
00:37:06que les Arabes ne seraient jamais, la communauté arabe,
00:37:08parce que vous savez que là-bas, ça fonctionne en communauté,
00:37:10ne voteraient jamais pour lui.
00:37:12Mais c'est à Radmaré aussi, de la part de la communauté arabe.
00:37:14Et moi, j'ai vu une vidéo
00:37:16où il avait un représentant de la communauté
00:37:18arabe qui tenait
00:37:20des propos devant
00:37:22Donald Trump extrêmement intéressants.
00:37:24Il parlait des valeurs. Nous, on veut,
00:37:26effectivement, de l'autorité, de la sécurité,
00:37:28de la souveraineté. Nous devons
00:37:30travailler pour, justement, une Amérique forte.
00:37:32Mais ces discours-là,
00:37:34c'est un discours extrêmement, normalement,
00:37:36rassembleur. Mais on a du mal à le tenir
00:37:38ici, dans notre pays. Et quand il est tenu
00:37:40dans notre pays, c'est extrême-droite.
00:37:42Vous voyez ? Et c'est là où,
00:37:44finalement, c'est les autres qui vous
00:37:46extrémisent, si je puis dire.
00:37:48Et Jordan Bardella, effectivement,
00:37:50il souffre aussi du fait d'être extrémisé.
00:37:52Et je suis sûre que moi, qui tiens des propos comme ça,
00:37:54là, actuellement, je suis aussi
00:37:56extrémisée.
00:37:58Vous connaissez mon programme par cœur ou pas ?
00:38:00Parce que là, vous me faites une transition parfaite.
00:38:02C'est ce qu'on appelle
00:38:04une émission cousue main. Vous voyez ?
00:38:06La haute couture, comme dirait François Herrera.
00:38:08Puisque l'autre interview
00:38:10qui m'a intéressé ce matin, et sur laquelle va
00:38:12revenir Elodie Huchard,
00:38:14c'est celle de Jean-Noël Baron, notre
00:38:16ministre de l'Europe et des Affaires
00:38:18étrangères, qui parle et qui est revenu sur
00:38:20l'élection de Donald Trump, entre autres.
00:38:22Mais pas que. Mais,
00:38:24en gros, il dit que c'est l'échec des démocrates
00:38:26qui résident dans leur incapacité à proposer un nouvel horizon
00:38:28et répondre à cette colère. L'élection de Donald Trump,
00:38:30c'est la conséquence du déni d'exaspération légitime
00:38:32des classes moyennes et populaires. Vous voyez ?
00:38:34La liaison était parfaite.
00:38:36Elodie, il dit beaucoup de choses.
00:38:38Oui, parce que déjà, pour justifier ou pour expliquer
00:38:40en tout cas l'élection de Donald Trump,
00:38:42Jean-Noël Baron dit que l'accusation
00:38:44de populisme est un peu facile. Ce sont ces mots.
00:38:46La victoire très large de Donald Trump
00:38:48est le résultat de décennies d'aveuglement des élites
00:38:50sur les bouleversements du monde, de leur déni de l'exaspération
00:38:52légitime des classes moyennes et populaires,
00:38:54fatiguées de se sentir déconsidérées
00:38:56et dépossédées. C'est vrai que c'est une analyse
00:38:58intéressante parce qu'on a souvent tendance
00:39:00à penser que les gens qui votent pour Donald Trump
00:39:02comme les gens qui votent pour le Rassemblement National
00:39:04chez nous, on dit souvent qu'en fait les gens voteraient mal.
00:39:06C'est-à-dire qu'il faut expliquer aux gens qui votent mal.
00:39:08Et ça fait un moment qu'une partie de la majorité,
00:39:10l'ancienne majorité, y compris le Président de la République
00:39:12disent que si on veut s'attaquer au Rassemblement
00:39:14National ou à des partis populistes, il faut
00:39:16les attaquer sur le fond. Il faut arrêter de dire aux gens
00:39:18que ces gens votent mal ou que ces gens
00:39:20ne savent, ne sauraient pas pourquoi ils votent.
00:39:22Et effectivement, ce que dit Naïma, mais c'est la même chose
00:39:24qu'a dit l'ancien président Sarkozy, c'est la même chose
00:39:26qu'a dit Nicolas Daragon, le ministre de la Sécurité du Quotidien
00:39:28qui a dessiné aux trentaines ce matin, c'est que
00:39:30Donald Trump, on peut saluer ou non
00:39:32sa victoire, en tout cas il a réussi
00:39:34à parler à son peuple. Donc effectivement,
00:39:36Jean-Noël Barrault essaye d'en
00:39:38tirer un certain nombre de conclusions.
00:39:40Il explique que la France doit être
00:39:42beaucoup plus forte, qu'elle doit se réarmer
00:39:44et que l'Europe doit faire de même, justement,
00:39:46pour faire face à Donald Trump.
00:39:48Le seul problème, c'est que quand il explique qu'aujourd'hui
00:39:50la voix de la France est plus que jamais entendue
00:39:52en Europe, il le dit, qu'il faut
00:39:54qu'on lutte contre l'insécurité généralisée, sur la guerre
00:39:56contre le continent, contre le décrochage industriel et
00:39:58technologique. Tout ça, on peut l'entendre.
00:40:00Est-ce qu'aujourd'hui, la France et l'Union Européenne
00:40:02peuvent véritablement retrouver une souveraineté
00:40:04et une force face aux Etats-Unis ?
00:40:06On peut quand même se demander s'il n'est pas trop tard.
00:40:08Et puis, sur les autres sujets, notamment
00:40:10sur l'Ukraine, il explique que
00:40:12selon lui, Donald Trump serait trop avisé
00:40:14pour accepter d'avaliser ce qui serait la plus grande
00:40:16annexion territoriale de l'histoire depuis 75 ans.
00:40:18Il essaye de voir un Trump
00:40:20rationnel, qui on le sait, ne l'est pas toujours.
00:40:22Mais il veut aussi engager un bras de fer,
00:40:24en faisant que s'il y a des barrières commerciales du côté des Etats-Unis,
00:40:26on sera prêt à faire de même.
00:40:28Le problème, quand vous engagez un bras de fer,
00:40:30c'est toujours qui va avoir l'avantage.
00:40:32Et on n'est pas sûr que la France soit en mesure d'imposer
00:40:34quoi que ce soit aux Etats-Unis.
00:40:36Et puis, un mot aussi, il revient, bien sûr,
00:40:38c'est ce qui s'est passé à Amsterdam.
00:40:40Il dit que cette attaque ignoble est une honte absolue,
00:40:42qui nous ramène aux pires heures de notre histoire.
00:40:44L'antisémitisme est un cancer contre lequel nous devons
00:40:46lutter collectivement et sans relâche.
00:40:48Il explique aussi qu'il ne veut pas
00:40:50porter ce conflit, notamment dans l'Estade.
00:40:52Malheureusement, on voit bien que c'est déjà
00:40:54beaucoup trop tard. Et puis, un mot de
00:40:56la loi Immigration, quand on lui demande du coup
00:40:58s'il est raccord avec Bruno Rotaillot, il explique qu'une loi Immigration,
00:41:00ça tombe bien, il y en a une qui a été votée
00:41:02il y a un an, donc qu'il serait déjà temps de l'appliquer.
00:41:04D'appliquer le pacte Asile-Immigration
00:41:06avant de voir si effectivement il est nécessaire,
00:41:08parce qu'on peut faire des lois maintenant, on en fait une par an.
00:41:10On voit bien que ça n'a pas franchement résolu les choses.
00:41:12Et puis, il ouvre déjà la porte
00:41:14à plus tard, puisqu'il dit le temps des grandes
00:41:16confrontations politiques viendra, mais aujourd'hui,
00:41:20Amaury, réaction ?
00:41:22Il a parfaitement raison sur le constat, c'est la victoire
00:41:24de Donald Trump, c'est la victoire du peuple
00:41:26contre la tyrannie des minorités.
00:41:28Il a fait quoi ?
00:41:30Plus de 900 meetings, il est allé au contact
00:41:32effectivement, à la différence de
00:41:34Kamala Harris, qui a eu
00:41:36beaucoup de people autour d'eux, et ça, ça n'a pas marché.
00:41:38Victoire contre le système,
00:41:40victoire contre toutes ces idées progressistes
00:41:42totalement délirantes, et d'une
00:41:44certaine façon, pour en revenir à la France,
00:41:46c'est un peu encourageant
00:41:48notamment pour Éric Zemmour,
00:41:50qui est d'ailleurs le seul dans la classe politique
00:41:52à s'en réclamer, parce que d'abord,
00:41:54cette victoire, elle confirme la primauté
00:41:56des très grandes préoccupations aujourd'hui
00:41:58qui agitent
00:42:00les populations et les sociétés occidentales,
00:42:02à savoir l'immigration massive et incontrôlée
00:42:04qui menacent les identités
00:42:06nationales, aussi le wokisme
00:42:08qui met en danger la liberté
00:42:10d'expression, et puis le poids de cet
00:42:12État providence spoliateur qui menace la
00:42:14prospérité tout court. Deuxièmement,
00:42:16ça confirme qu'un politique n'est jamais mort
00:42:18tant que l'ordre du décès
00:42:20n'a pas été officiellement prononcé
00:42:22par le médecin. On l'a vu, il était au fond du trou
00:42:24il y a encore quatre ans de Donald Trump,
00:42:26aujourd'hui il est à la maison de manche. Et puis troisièmement,
00:42:28ça confirme, pour le cas
00:42:30d'Éric Zemmour, que la
00:42:32dédiabolisation n'est pas forcément
00:42:34la voie indispensable
00:42:36pour accéder au pouvoir.
00:42:38Patrice, dernier mot ?
00:42:40Finalement, tous ceux qui
00:42:42franchement étaient contre le wokisme,
00:42:44contre un
00:42:46laisser-aller, là je parle de laisser-aller
00:42:48un certain nombre de valeurs, doivent se satisfaire
00:42:50de l'élection de
00:42:52M. Trump. Alors, ce ministre
00:42:54il enfonce une
00:42:56porte ouverte, et d'ailleurs
00:42:58on parlait de M.
00:43:00Bardella tout à l'heure,
00:43:02M. Bardella, il est séduit par Nicolas
00:43:04Sarkozy, parce que, dit-il,
00:43:06il a lié les classes populaires
00:43:08à la bourgeoisie conservatrice.
00:43:10C'est exactement ce que prône
00:43:12M. Trump, et
00:43:14on a l'impression que, après avoir
00:43:16pendant des années, des années,
00:43:18regardé le wokisme et ce qui va
00:43:20avec, en le craignant un petit peu,
00:43:22en se disant, on va être submergé,
00:43:24j'ai l'impression que finalement, il y a
00:43:26de vraies valeurs conservatrices
00:43:28qui vont pouvoir prendre le dessus.
00:43:30Dernier mot, Karima aussi.
00:43:32Raison Patrice, parce que moi,
00:43:34j'avais beaucoup suivi la campagne
00:43:36de Nicolas Sarkozy, et il a su
00:43:38parler à tout le monde.
00:43:40Il y a eu un engouement impressionnant
00:43:42par les quartiers,
00:43:44je veux dire, qui ont vraiment voté
00:43:46pour Nicolas Sarkozy. Il y avait
00:43:48les valeurs autour du travail,
00:43:50donc ça les a beaucoup séduits.
00:43:52Il y avait autour de l'autorité,
00:43:54de la famille, etc. Et effectivement,
00:43:56il y a eu vraiment un engouement qu'on n'a plus retrouvé
00:43:58par la suite. On écoutera
00:44:00Nicolas Sarkozy dans la deuxième
00:44:02heure du Big News, parce qu'il parle
00:44:04l'éducation nationale, et quand il parle,
00:44:06parfois,
00:44:08c'est vrai, c'est assez cash.
00:44:10Karima.
00:44:12C'est sûr, parce que maintenant,
00:44:14Donald Trump a gagné, et là,
00:44:16c'est comme si ça allait de soi.
00:44:18Mais il faut quand même spécifier
00:44:20que pendant des mois, voire des années,
00:44:22le système était extrêmement fort,
00:44:24que ce soit le système médiatique
00:44:26qui verrouillait certaines pensées aussi,
00:44:28dans plusieurs médias mainstream,
00:44:30que ce soit aux États-Unis, que ce soit en France.
00:44:32Les tentatives de diabolisation
00:44:34étaient extrêmement fortes.
00:44:36Et ça reste sur le système pour Donald Trump.
00:44:38C'est pour ça aussi qu'il y a cette réaction aujourd'hui.
00:44:40Plusieurs se disent, OK,
00:44:42le système a peut-être été fort pendant des années,
00:44:44mais manifestement, il y a une brèche ici,
00:44:46et peut-être que ça va se répercuter
00:44:48aussi dans d'autres pays occidentaux.
00:44:50Vous avez entendu la petite musique.
00:44:52C'est la mi-temps.
00:44:54Vous comptez prendre le train pour les fêtes de Noël ou pas?
00:44:56OK.
00:44:58On en reparlera dans quelques instants.
00:45:00En ouverture de midi,
00:45:02c'est un sujet très concernant
00:45:04qui va se dérouler.
00:45:06Une menace de grève à partir du 11 décembre.
00:45:08A tout de suite. Restez avec nous.
00:45:10Il est midi.
00:45:12Rebonjour.
00:45:14Merci de nous accueillir chez vous,
00:45:16avec Audrey Bertheau.
00:45:18Ça va Audrey, pour cette deuxième heure?
00:45:20Ça va très bien.
00:45:22C'est déjà notre deuxième heure de votre Midi News.
00:45:24Je vous présente notre équipe du dimanche
00:45:26dans quelques instants,
00:45:28mais tout de suite, vous connaissez la tradition,
00:45:30le sommaire de cette deuxième partie.
00:45:32C'est un sujet très concernant
00:45:34qui va sans doute mettre en colère
00:45:36nos invités du jour.
00:45:38Avec cette question, y aura-t-il des trains à Noël?
00:45:40On peut se la poser légitimement.
00:45:42Les syndicats de la SNCF viennent d'annoncer
00:45:44une grève illimitée à partir du 11 décembre.
00:45:46On essaie de tout vous raconter.
00:45:48On vous parlera du salon Men in France
00:45:50qui se tient à Paris, Cocorico.
00:45:52Oui, mais c'est un salon qui se tient au moment
00:45:54où l'avenir industriel de notre pays
00:45:56n'est pas au summum de sa forme.
00:45:58C'est le moins que l'on puisse dire.
00:46:00Enfin, on terminera dans ce contexte
00:46:02par un sujet qui va vous interpeller
00:46:04et qui va faire débat.
00:46:06Enfin, j'en prends le pari.
00:46:08On va vous parler du train de vie
00:46:10des anciens premiers ministres.
00:46:12Tiens donc, il serait bon qu'ils réduisent la voilure.
00:46:14On va tout vous raconter.
00:46:16Réaction sur ce plateau.
00:46:18Voilà pour notre menu assez chargé,
00:46:20assez copieux.
00:46:22Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information.
00:46:24Avec vous, Audrey.
00:46:26Cela fait 400 jours que des femmes,
00:46:28des hommes sont retenus otages à Gaza.
00:46:30Hier, des milliers de personnes
00:46:32se sont rassemblées, comme chaque samedi,
00:46:34à Tel Aviv pour exiger, bien sûr,
00:46:36la libération des otages.
00:46:38Et justement, cet officiel, le Qatar,
00:46:40a suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas
00:46:42en vue d'un cessez-le-feu et d'une libération d'otages.
00:46:44Une trêve avait eu lieu
00:46:46fin novembre 2023.
00:46:48Elle avait duré une semaine.
00:46:50Depuis, aucune autre trêve n'a eu lieu.
00:46:52Et puis, ils sont 1000 artisans
00:46:54à s'être donné rendez-vous.
00:46:56Une France a ouvert ses portes ce vendredi
00:46:58à Paris. C'est le plus grand
00:47:00événement dédié aux innovations
00:47:02françaises. L'occasion de faire
00:47:04briller la France dans les domaines où elle excelle.
00:47:06Oui, Cocorico, on va en parler.
00:47:08Mais bon, c'est vrai, on peut se réjouir
00:47:10de ce savoir-faire français. Mais en attendant,
00:47:12notre monde économique
00:47:14n'est pas au beau fixe.
00:47:16Les annonces qui ont été faites
00:47:18il y a quelques jours, évidemment,
00:47:20ne sont pas enclin
00:47:22à être très, très, très positifs.
00:47:24Toujours avec nous pour cette deuxième heure,
00:47:26Naïma Mfadel,
00:47:28Amaury Brolet, Karima Abric, Patrice
00:47:30Arditi et Ludivine Huchard nous retrouveront
00:47:32en fin de partie.
00:47:34Vous comptez prendre le train ? Je vous posais la question
00:47:36juste avant de partir en pub pour Noël.
00:47:38Je ne vous conseille pas trop.
00:47:40Non, mais j'attends que madame Hidalgo fournisse
00:47:42des tandems.
00:47:44C'est-à-dire que vous restez à Paris.
00:47:46Amaury ? Non.
00:47:48Naïma ? Si. Prenez vos précautions.
00:47:50Karima, vous allez prendre l'avion,
00:47:52peut-être, vous, non ? Oui, c'est ça.
00:47:54Vous allez prendre l'avion.
00:47:56Mais je pense évidemment à tous ces Français
00:47:58qui doivent rejoindre leur famille,
00:48:00qui, année après année, c'est toujours la même angoisse.
00:48:02Il n'y a pas une année
00:48:04où ça ne se passe pas.
00:48:06Et qui n'ont pas le choix, parce que parfois, il n'y a que le train.
00:48:08Et vous, vous comptez prendre le train ?
00:48:10Non, mais moi, j'ai le souvenir de l'année dernière
00:48:12où on m'avait annulé mon billet pour Noël
00:48:14deux jours avant.
00:48:16Ah oui, je pense que je vais m'organiser.
00:48:18Et je pense que les Français qui nous regardent
00:48:20vont avoir quelques instants avec Gérald Petitgan
00:48:22qui est le président de la Fédération nationale
00:48:24des associations d'usages et des transports
00:48:26Rhône-Alpes.
00:48:28Je pense que
00:48:30la gare de Lyon va être fortement impactée.
00:48:32On va la voir dans quelques instants
00:48:34puisque, je vous le disais, les syndicats de la SNCF
00:48:36ont la bonne idée d'annoncer une grève
00:48:38illimitée à partir du 11 décembre.
00:48:40Célia Gruyère nous raconte tout ça
00:48:42et on sera avec Gérald Petitgan juste après.
00:48:44Les syndicats de la SNCF
00:48:46ont appelé à une grève illimitée
00:48:48à partir du mercredi 11 décembre.
00:48:50Un mouvement qui sera
00:48:52reconductible par période de 24 heures.
00:48:54De quoi exaspérer les usagers.
00:48:56Chaque année, sur la prise d'otages
00:48:58des différents clients et des différents vacanciers
00:49:00on est obligés
00:49:02de prendre nos véhicules au lieu
00:49:04d'avoir ce geste écologique
00:49:06et de prendre les transports en commun.
00:49:08C'est un peu comme chaque année, c'est injuste
00:49:10pour la plupart
00:49:12des personnes en France.
00:49:14A chaque fois, je prends le train pour Noël
00:49:16et je ne sais pas comment faire.
00:49:18Je dois se rabattre sur d'autres moyens de transport.
00:49:20J'ai mes enfants qui sont un peu à Paris
00:49:22qui veulent venir passer les vacances
00:49:24avec moi à Bordeaux.
00:49:26Sauf que pendant les périodes
00:49:28des fêtes, c'est très difficile.
00:49:30Les syndicats demandent un moratoire
00:49:32contre le démantèlement de fret à SNCF
00:49:34et protestent contre les modalités
00:49:36de l'ouverture à la concurrence des lignes régionales.
00:49:38Ils réitèrent également
00:49:40leur appel à une grève du 20
00:49:42au 22 novembre prochain.
00:49:44On va retrouver dans quelques instants
00:49:46Gérald Petitgan.
00:49:48C'est toujours la même chose.
00:49:50C'est ce qu'on disait juste avant ce sujet.
00:49:52Toujours au moment
00:49:54des fêtes de fin d'année.
00:49:56Toujours au moment des départs en vacances.
00:49:58C'est la chronique
00:50:00de débordement annoncée.
00:50:02On le sait, il y a des gens qui peuvent prendre des précautions.
00:50:04Il y en a d'autres qui ne pourront pas
00:50:06parce que le seul moyen d'aller voir leur famille
00:50:08n'est pas le train.
00:50:10D'un côté, on a les syndicats
00:50:12qui sont en train de dire
00:50:14qu'on va privatiser la SNCF.
00:50:16Et de l'autre,
00:50:18il y a les usagers,
00:50:20vous, moi,
00:50:22qui râlent comme d'habitude.
00:50:24Mais ça fait des années que ça arrive.
00:50:26C'est vrai que le droit de grève est constitutionnel.
00:50:28Mais il y a quand même un service minimum.
00:50:30Il est encadré, ce service minimum.
00:50:32Et là, on a toujours l'impression
00:50:34que le service minimum n'existe pas.
00:50:36Ou alors, si peu,
00:50:38ça ne sert à rien.
00:50:40Il y a quatre syndicats qui réclament
00:50:42un moratoire, mais qui se bougent
00:50:44le cerveau.
00:50:46Le cerveau.
00:50:48Avant la fin de l'année,
00:50:50ce genre de moratoire,
00:50:52ils pouvaient le demander
00:50:54il y a trois mois, il y a quatre mois.
00:50:56Les discussions auraient pu débuter,
00:50:58peut-être parvenir
00:51:00à un consensus
00:51:02qui ne nous obligerait pas
00:51:04à, une fois de plus, avoir ce marronnier
00:51:06de fin d'année
00:51:08qui consiste à prendre en otage
00:51:10effectivement je ne sais combien de
00:51:12milliers de vacanciers
00:51:14lors de grandes
00:51:16migrations familiales.
00:51:18On va essayer de retrouver Gérald Petitgan.
00:51:20Je vous le disais, qui est le président de la Fédération nationale
00:51:22des associations d'usagers
00:51:24et des transports. Bonjour Gérald Petitgan.
00:51:26On prend les mêmes,
00:51:28on recommence, Gérald Petitgan.
00:51:30On en a
00:51:32ras-le-bol, finalement.
00:51:34Vous avez entendu le sujet diffusé.
00:51:36Les Français en ont ras-le-bol.
00:51:38Et je pèse le mot, je pèse mes mots.
00:51:40J'allais dire
00:51:42exactement la même chose que vous.
00:51:44Vous m'entendez ?
00:51:48Est-ce que vous m'entendez,
00:51:50Gérald Petitgan ?
00:51:52Effectivement,
00:51:54je me suis renseigné,
00:51:56j'ai essayé de comprendre pourquoi cette fois-ci
00:51:58les demandes de grève,
00:52:00le préavis de grève était un mois
00:52:02en avance.
00:52:06Allez-y.
00:52:08La raison, la suivante,
00:52:10c'est que c'est un
00:52:12appel de la part
00:52:14de la SNCF pour essayer
00:52:16de négocier avant d'impliquer
00:52:18cette grève. Pourquoi ?
00:52:20Parce que
00:52:22ça vient de l'Europe.
00:52:24C'est un appel, ça vient de l'Europe
00:52:26avec une « punition »
00:52:28d'une pénalité de 5
00:52:30milliards que l'Europe
00:52:32veut infliger à la SNCF pour
00:52:34concurrence déloyale.
00:52:36En réalité, c'est
00:52:38les cheminots de la
00:52:40SNCF frettent.
00:52:44Du coup, la SNCF frette
00:52:46s'ils impliquent cette pénalité
00:52:48de 5 milliards, c'est
00:52:50« bankrupt » pour le fret SNCF.
00:52:52Ce n'est pas un sujet
00:52:54qui n'est pas à la main
00:52:56de la SNCF, c'est à la main
00:52:58de Bercy, du gouvernement,
00:53:00pour essayer de négocier avec l'Europe
00:53:02pour cette application.
00:53:06Merci Gérald Petitgan.
00:53:08Je suis désolé, on a eu un petit problème de communication.
00:53:10Merci. Négocier avec l'Europe
00:53:12pour affliger cette
00:53:14pénalité de 5 milliards.
00:53:16Merci beaucoup
00:53:18Gérald Petitgan. Je suis désolé, mais on a un petit problème
00:53:20de liaison, donc c'est
00:53:22compliqué d'instaurer le dialogue.
00:53:24Merci en tout cas pour votre témoignage
00:53:26et votre message est passé. Je rappelle que vous êtes
00:53:28le président de la Fédération Nationale des
00:53:30Associations d'Usagers des Transports.
00:53:32Ça vous révolte, Amaury.
00:53:34Vous aussi, évidemment. C'est encore
00:53:36les Français qui sont pris en otage. Sur le fond, d'abord
00:53:38il faut rappeler que le fret a été sabordé
00:53:40depuis des années par ces mêmes syndicats.
00:53:42Syndicats d'extrême-gauche, ultra-politisés,
00:53:44non-représentatifs, minoritaires,
00:53:46y compris d'ailleurs au sein de la SNCF,
00:53:48qui depuis des années participent
00:53:50au sabordage de cette grande
00:53:52entreprise publique. C'était en début
00:53:54d'année, ils avaient déjà réussi à négocier
00:53:56un accord sur les retraites
00:53:58qui contournait la vie de réforme
00:54:00et qui se chiffre à
00:54:02300 millions d'euros par an
00:54:04pour les Français, évidemment, parce que c'est nous
00:54:06qui payons, au lieu des 30 millions habituels.
00:54:08Ensuite, ils ont bénéficié, on leur a lâché
00:54:1050 millions de plus pour acheter la paix sociale
00:54:12lors des Jeux Olympiques et c'est ce qu'en réalité
00:54:14on fait depuis des années, parce qu'on
00:54:16ne veut pas que le pays soit bloqué
00:54:18et donc on subit
00:54:20les gouvernements successifs de droite et de gauche
00:54:22se couchent face aux raquettes
00:54:24des Français.
00:54:26C'est pas comme ça en Italie. C'est ce qu'il faut faire, absolument.
00:54:28Il faudrait comme en Italie depuis 1990
00:54:30voter une loi pour
00:54:32évidemment d'abord commencer par imposer un véritable
00:54:34service minimum dans les transports,
00:54:36ensuite limiter le droit de grève, c'est-à-dire
00:54:38durant certaines périodes et
00:54:40à certains horaires, il faut absolument
00:54:42légiférer
00:54:44pour empêcher que ça se poursuive
00:54:46parce que cette entreprise est
00:54:48ultra déficitaire, c'est une entreprise en réalité
00:54:50en faillite virtuelle qui est renflouée
00:54:52à coups de milliards d'euros depuis
00:54:54des années et si à Noël
00:54:56ils mettent en exécution leur
00:54:58menace, les Français seront une nouvelle fois
00:55:00les dindons de la farce.
00:55:02Justement, les Français sont les dindons de la farce
00:55:04parce que notre gouvernement
00:55:06ne réagit pas. Ça fait effectivement
00:55:08des années qu'il y a cette
00:55:10menace brandie,
00:55:12il y a ce chantage qui est fait,
00:55:14cette prise en étage des citoyens que nous sommes
00:55:16mais les gouvernements successifs
00:55:18ne réagissent pas. Ils pourraient réagir
00:55:20tout simplement pour nous
00:55:22protéger dans notre liberté
00:55:24de circulation, parce qu'il y a
00:55:26la liberté du droit de grève
00:55:28mais il y a aussi la liberté de circulation
00:55:30et aujourd'hui, nous on est empêchés dans notre
00:55:32liberté. Effectivement, vous avez
00:55:34cité l'Italie, l'Italie
00:55:36a sanctuarisé
00:55:38les fêtes, les vacances
00:55:40ils ne peuvent pas faire grève
00:55:42à cette période-là
00:55:44ce qui est extrêmement important
00:55:46parce qu'on a tout simplement besoin
00:55:48et les Français ont besoin de voir les siens,
00:55:50de voir les familles, de voir les grands-parents
00:55:52etc. Donc c'est extrêmement grave
00:55:54et d'autant plus grave
00:55:56qu'encore une fois, le chantage
00:55:58qui est fait, cette menace, le gouvernement
00:56:00ne dit rien. Et moi, j'appelle vraiment
00:56:02à ce que rapidement, il y ait aussi
00:56:04une concurrence ferroviaire parce que
00:56:06quand vous voyez les prix qui sont pratiqués
00:56:08maintenant en Italie et même quand vous prenez
00:56:10des trains italiens, c'est
00:56:12on passe du double, c'est-à-dire
00:56:14qu'en France, ça va être pour la même
00:56:16distance 40 euros, en Italie
00:56:18ça va être 20 euros avec
00:56:20des trains flambants neufs
00:56:22avec le confort
00:56:24etc.
00:56:26Moi j'ai amené une fois mon fils en Espagne
00:56:28j'ai pris le train de Saragosse
00:56:30à Barcelone
00:56:32j'étais étonné, les toilettes
00:56:34n'ont pas été absolues
00:56:36vous aviez des petits écouteurs
00:56:38incroyable quoi
00:56:40et quand on fait le parallèle à la situation française
00:56:42je ne veux pas l'appliquer mais
00:56:44force est de constater que lorsqu'on regarde ce qui se passe à côté
00:56:46il y a quand même
00:56:48quelques petites différences. Il faudrait non seulement accélérer l'ouverture
00:56:50de la concurrence et même réfléchir très sérieusement
00:56:52à privatiser ce puissant train.
00:56:54Ce qui me déplaît
00:56:56c'est qu'il y a aussi cette espèce de tentative
00:56:58je trouve de museler les gens
00:57:00qui critiquent ce droit de grève
00:57:02alors que tout le monde le reconnaît
00:57:04il n'y a personne qui est contre le droit
00:57:06de grève mais ce n'est pas un droit
00:57:08qui est absolu, qui ne peut pas écraser
00:57:10tout le reste à côté et c'est ça
00:57:12dont il est question ici
00:57:14donc moi je suis d'accord aussi
00:57:16il y a une forme d'encadrement qui est nécessaire aujourd'hui
00:57:18en sentant qu'on sent
00:57:20qu'il y a toujours cette espèce de chantage
00:57:22et sur la question par exemple
00:57:24vous savez les conventions
00:57:26collectives et tout ça
00:57:28elles devraient être appliquées par exemple
00:57:30pour 3-4 ans, les syndicats s'entendent
00:57:32et comme ça
00:57:34il y a une espèce d'assurance
00:57:36pour tout le monde, autant pour les syndiqués
00:57:38d'avoir quelque chose qui leur convient
00:57:40et aussi pour les usagers, pour les autres
00:57:42donc il y a une sorte aussi
00:57:44de paix sociale à travers tout ça
00:57:46donc c'est ça que je déplore aujourd'hui
00:57:48c'est cette espèce de démonisation
00:57:50dès que vous arrivez en disant
00:57:52on arrive aux fêtes, il y a une période très sensible
00:57:54où des gens travaillent toute l'année
00:57:56pour avoir quelques jours pour pouvoir se retrouver
00:57:58retrouver leurs enfants, leurs parents
00:58:00et de cette menace qui plane
00:58:02constamment, il y a un problème
00:58:04Dernier mot Patrice sur le sujet
00:58:06je crois qu'on a fait le tour si je peux me permettre
00:58:08on en reparlera d'ici là
00:58:10Que les syndicats aient peur
00:58:12de la concurrence
00:58:14c'est un petit peu normal
00:58:16je veux dire, mais là aussi, comme dans d'autres
00:58:18domaines, on a un défaut de communication
00:58:20en France, parce que pour qu'on en arrive
00:58:22là et tous les ans
00:58:24à ce genre de scénario
00:58:26ça veut dire qu'au sein de l'entreprise, mais c'est pas la seule
00:58:28on n'explique pas les choses
00:58:30on n'explique pas les choses
00:58:32d'un côté, si on a un gouvernement
00:58:34qui dit on va privatiser
00:58:36certaines choses, on va mettre de la
00:58:38concurrence à tel endroit, mais
00:58:40vous ne serez pas lésés, je crois que
00:58:42les gens peuvent entendre un certain nombre
00:58:44de choses, mais là
00:58:46il y a un défaut de communication tel que
00:58:48ils sont obligés de se mobiliser
00:58:50et de faire grève, entre parenthèses
00:58:52il y a une journée de mobilisation le 21 novembre
00:58:54vous avez vu les privilèges
00:58:56vous avez vu les privilèges des cheminots
00:58:58je le sais, mais bon
00:59:00et autre chose, c'est même scandaleux, ils ont réussi à
00:59:02contourner la réforme des retraites
00:59:04c'est injuste pour les autres, vous voyez
00:59:06Allez, tout dernier mot
00:59:08280 km heure scandaleux
00:59:10Audrey nous en parlait
00:59:12je vous propose de faire un petit tour
00:59:14du côté du salon du Made in France
00:59:16qui se tient, c'est jusqu'à demain
00:59:18je crois Audrey, pour sa
00:59:2011ème ou 12ème édition
00:59:22vous le savez c'est le plus grand
00:59:24événement dédié aux innovations françaises
00:59:26sauf que
00:59:28c'est vrai que c'est bien le Made in France, on va en parler
00:59:30juste après, mais ça coûte cher, on avait
00:59:32un invité hier, Karima
00:59:34qui nous en parlait, il faut défendre
00:59:36le Made in France dans un contexte économique
00:59:38très difficile, même Marc Ferracci
00:59:40le dit
00:59:42il va falloir s'attendre encore
00:59:44à des licenciements
00:59:46mais on va d'abord voir le sujet d'Audrey
00:59:48Legray et de Sylvain Gouillard
00:59:50électroménager
00:59:52mode cosmétique
00:59:54mobilier, les innovations françaises
00:59:56sont nombreuses encore une fois cette année
00:59:58par exemple, cet appareil électroménager
01:00:00tout en un
01:00:02c'est un appareil de cuisson qui réunit
01:00:04pour la première fois 5 technologies
01:00:06donc nous c'est important de ce qu'on conçoit
01:00:08des appareils électroménagers Made in France et éco-conçus
01:00:10il est fabriqué à partir de matériaux recyclés
01:00:12il est fabriqué en Vendée
01:00:14dans notre usine
01:00:16et il intègre 5 technologies
01:00:18la cuisson vapeur, le air fryer
01:00:20la chaleur tournante, le micro-ondes
01:00:22et le toaster grill
01:00:24c'est important de ce qu'on va pouvoir faire des recettes combinées
01:00:26mais ce n'est pas le seul domaine à bénéficier d'innovations
01:00:28les moyens de transport sont également
01:00:30présents au salon du Made in France
01:00:32ce vélo a une particularité
01:00:34c'est le tout premier à être certifié
01:00:36origine France garantie et à coûter
01:00:38moins de 3000 euros
01:00:40on travaille avec Actia, une entreprise
01:00:42toulousaine, qui nous a fait
01:00:44un moteur qui a une
01:00:46bonne puissance de 480 Nm
01:00:48et qui en plus est connecté, on a une application
01:00:50à part entière dédiée Imagine Bikes
01:00:52sur laquelle vous pouvez
01:00:54retrouver toutes les informations sur la vitesse
01:00:56l'autonomie de votre vélo
01:00:58mais aussi potentiellement le GPS
01:01:00l'enregistrement
01:01:02de votre parcours
01:01:04un artisanat qui souhaite donc ramener les consommateurs
01:01:06vers le Made in France en misant sur l'innovation
01:01:08pour cette édition
01:01:10100 000 visiteurs sont attendus
01:01:12bon, vrai succès
01:01:14à Marie, je ne veux pas casser
01:01:16l'ambiance, loin de là, parce qu'il faut
01:01:18encourager évidemment le Made in France, même si on sait
01:01:20que ça coûte plus cher
01:01:22mais Marc Ferracci
01:01:24j'en parlais hier à Mise de l'Industrie
01:01:26l'a dit, et s'attend
01:01:28encore à de nouvelles
01:01:30fermetures d'usines
01:01:32ce qui n'est quand même pas très enclin
01:01:34à être très joyeux, on a parlé
01:01:36de Cholet, l'usine Michin
01:01:38le contexte économique est guère favorable
01:01:40la tendance à la désindustrialisation
01:01:42de la France
01:01:44et des pays européens est une tendance lourde
01:01:46depuis des années, un chiffre
01:01:48record c'est le nombre de défaillances d'entreprises
01:01:5066 000 en un an
01:01:52c'est visiblement du jamais vu depuis 15 ans
01:01:54donc c'est évidemment très inquiétant
01:01:56alors, produire en France
01:01:58généralement ça entraîne
01:02:00évidemment des produits plus chers
01:02:02et les français, est-ce qu'ils sont prêts, d'abord
01:02:04est-ce qu'ils ont les moyens, surtout, de pouvoir les acheter
01:02:06on sait la façon dont
01:02:08ils sont pressurisés par l'inflation
01:02:10et par les revenus qui ne suivent pas
01:02:12il faudrait commencer
01:02:14par s'attaquer pour soulager
01:02:16au moins un temps cette industrie
01:02:18notre industrie, par réduire
01:02:20drastiquement les impôts de production
01:02:22et puis desserrer
01:02:24cette emprise normative, réglementaire
01:02:26insupportable, le poids des normes
01:02:28en France, le coût qui a été
01:02:30d'ailleurs révélé il y a quelques mois
01:02:32par Gabriel Attal lorsqu'il était encore à Matignon
01:02:34c'est 60 milliards d'euros par an
01:02:36c'est absolument monstrueux
01:02:38donc commençons déjà par desserrer
01:02:40les étaux réglementaires et fiscaux
01:02:42qui pèsent sur nos entreprises et notamment
01:02:44sur notre industrie.
01:02:46Est-ce que vous faites attention
01:02:48lorsque vous faites vos courses, est-ce que vous faites attention
01:02:50et vous vous dites tiens je vais plutôt privilégier
01:02:52telle marque
01:02:54parce que c'est du Made in France
01:02:56ou pas du tout, est-ce que vous avez cette préoccupation ?
01:02:58Je commence par avec vous Naïma
01:03:00vous achetez des habits
01:03:02Non mais en plus moi je suis celle qui fait
01:03:04les courses à la maison
01:03:06ça ne rigole pas exactement
01:03:08Vous faites attention ?
01:03:10Vraiment par principe je privilégie
01:03:12le Made in France, par principe vraiment
01:03:14Dans tous les domaines ?
01:03:16Par exemple au niveau des fruits et légumes
01:03:18c'est vraiment le Made in France
01:03:20au niveau de l'électromonnaie j'essaye
01:03:22mais bon parfois ils ne sont pas concurrentiels
01:03:24par rapport aux marques
01:03:26il faut être honnête
01:03:28allemandes, mais c'est vraiment un principe
01:03:30et je privilégie le local aussi
01:03:32Pareil, notamment dans l'alimentaire
01:03:34fruits et légumes, dès que je peux je privilégie
01:03:36les produits français. Audrey ?
01:03:38L'alimentaire également
01:03:40c'est le plus simple en fait
01:03:42Mais côté
01:03:44vestimentaire
01:03:46Je ne vais pas m'exprimer
01:03:48pardonnez-moi pour cette question
01:03:50on aimerait bien acheter
01:03:52de l'orant mais bon
01:03:54il faut avoir les moyens
01:03:56on va demander à certains gens
01:03:58carrément
01:04:00je suis d'accord sur l'alimentaire c'est plus facile
01:04:02on a souvent la provenance
01:04:04la qualité
01:04:06elle est là aussi et c'est ce qu'on oublie
01:04:08parce que des fois oui il y a certains
01:04:10aliments, est-ce que c'est plus cher
01:04:12mais vous avez la qualité, vous allez moins jeter
01:04:14il faut vous acheter des choses
01:04:16vous ne savez pas trop et vous vous rendez compte que la qualité n'est pas là
01:04:18ensuite est-ce que c'est possible de le faire pour tous
01:04:20c'est vrai qu'il y a certains secteurs
01:04:22c'est plus difficile, il y a une question de pouvoir
01:04:24d'achat, si on pense aux français
01:04:26je pense que l'enjeu est là
01:04:28et surtout vous avez parlé de la question des normes
01:04:30moi je pense que déjà
01:04:32la priorité c'est de s'attaquer à ce différentiel
01:04:34de ce confinement
01:04:36on va importer des choses avec pas la même qualité
01:04:38avec pas les mêmes normes
01:04:40mais ça arrive sur le territoire, ça va inonder
01:04:42le territoire, ça compétitionne justement
01:04:44avec les prix alors que si on relevait
01:04:46cette question des normes aussi
01:04:48sur ce qu'on accepte sur le territoire, soudainement
01:04:50il y a des produits peut-être français
01:04:52qui apparaîtraient beaucoup plus attractifs
01:04:54pour les français. Patrice
01:04:56tu as une par vous
01:04:58vous ne voulez pas m'épondre? Par rapport à vous
01:05:00je suis peut-être un mauvais élève
01:05:02parce que j'achète ce qui me
01:05:04plaît, je suis très ennuyé
01:05:06parce que, et vous le savez tous
01:05:08le made in France généralement
01:05:10mais Amaury en parlait tout à l'heure
01:05:12du fait de taxes, c'est plus cher
01:05:14c'est plus cher que le reste
01:05:16alors bon, quand on fait un tout petit peu attention
01:05:18mais d'un autre côté
01:05:20franchement, on sait très bien que
01:05:22le made in France, à partir du moment
01:05:24où il n'y a pas des kilomètres de transport
01:05:26ça peut réduire
01:05:28l'empreinte carbone
01:05:30c'est très très bien, maintenant faut pas se leurrer
01:05:32qui sait, en dehors
01:05:34d'évidemment Peugeot, on sait ce que c'est
01:05:36mais qui sait que telle marque
01:05:38n'a pas des actionnaires étrangers
01:05:40je veux dire, c'est ridicule
01:05:42de vouloir à tout prix
01:05:44acheter français
01:05:46sauf, si nous sommes en galère
01:05:48nous sommes en galère, on fait du protectionnisme
01:05:50on nous demande vraiment
01:05:52pendant deux ans de faire un maximum
01:05:54pour acheter français
01:05:56parce que c'est extrêmement important pour notre économie
01:05:58là, ok, et bien si
01:06:00on est un bon citoyen
01:06:02je suis pas sûr que vous ne soyez que des amis en disant ça
01:06:04dans l'alimentaire quand même, on peut faire
01:06:06certaines choses parce que
01:06:08on achète aussi des fois beaucoup de produits
01:06:10qui sont transformés, je dis pas que tout le monde
01:06:12va se mettre à acheter 100% français
01:06:14mais déjà il y a des choses quand même
01:06:16c'est quand même sympa d'aller acheter
01:06:18ces fruits dont on sait qu'ils sont...
01:06:20le problème c'est qu'on impose, notamment l'Europe, impose
01:06:22des normes extrêmement coûteuses
01:06:24des normes environnementales et sociétales
01:06:26aux entreprises
01:06:28françaises, qu'elle n'applique pas
01:06:30pour notamment
01:06:32tout ce qui est fait en Chine, pour citer la Chine
01:06:34et puis voilà, le truc aussi
01:06:36aberrant, vous vous rendez
01:06:38compte qu'aujourd'hui nous avons la Chine
01:06:40connu concurrence d'une manière drastique
01:06:42et continue
01:06:44à leur verser, rien qu'en
01:06:462021 je crois,
01:06:48171 millions d'euros
01:06:50qui leur ont été versés
01:06:52dans le cadre de l'aide aux développants
01:06:54on marche sur la tête, alors que par exemple
01:06:56un des responsables de Michelin
01:06:58il a clairement dit, aujourd'hui nous sommes
01:07:00obligés de licencier parce que nous avons
01:07:02une concurrence extrêmement drastique
01:07:04de la part de la Chine
01:07:06et nous ne pouvons absolument pas concurrencer
01:07:08mais il y a quand même...
01:07:10Pas de panique quand même
01:07:12les spécialistes disent
01:07:14que nous avons un nombre
01:07:16de fermetures d'entreprises
01:07:18qui est inférieur au nombre
01:07:20d'ouvertures, et c'est extrêmement important
01:07:22c'est extrêmement important
01:07:24je sais, je sais
01:07:26certainement pas, mais je parle
01:07:28d'une manière générale, en France
01:07:30on n'est pas comme ça
01:07:32on va s'en sortir
01:07:34le ministre vient d'alerter lui-même
01:07:36il alerte, donc d'ailleurs j'en profite pour vous dire
01:07:38qu'avec André Carayman on aura le plaisir
01:07:40d'accueillir le maire de Cholet
01:07:42dans 180 minutes
01:07:44Info Weekend, puisque vous le savez
01:07:46Cholet est à l'usine Michelin, il est menacé de
01:07:48fermeture carrément, et donc évidemment
01:07:50c'est un élu pas... 1250
01:07:52un élu assez
01:07:54mobilisé et assez en colère
01:07:56ce sera notre invité cet après-midi, j'en profite pour le dire
01:07:58aux téléspectateurs, et je redis qu'également
01:08:00on aura le meeting de Jordan Bardella
01:08:02aux alentours de 15h30 en direct sur
01:08:04notre antenne. Allez, dans quelques instants
01:08:06on se retrouve, on va parler de Nicolas Sarkozy
01:08:08il a parlé d'éducation nationale, ça va
01:08:10faire grincer
01:08:12je pense les dents. Vous allez réagir
01:08:14Vous voulez savoir ce que je pense ? Eh ben je vais vous le dire
01:08:16Eh ben je vais vous le dire. On va marquer
01:08:18une pause, si vous ne vous dérangez pas. On marque une pause
01:08:20on se retrouve dans quelques instants avec l'équipe, à tout de suite
01:08:22...
01:08:26Il est, oui, il est 12h30 quasiment
01:08:28merci de nous accueillir, c'est la dernière
01:08:30nuit droite pour votre Midi News
01:08:32du week-end. Je vous présente notre équipe du
01:08:34dimanche dans quelques instants. Elle est là, fidèle au poste
01:08:36comme d'habitude, comme tous les dimanches. C'est Audrey
01:08:38Berto et on fait un nouveau tour de l'information avec vous Audrey
01:08:40Et on débute avec cette question, y aura-t-il
01:08:42des trains pour les fêtes de fin d'année ? Les syndicats
01:08:44de la SNCF appellent à une grève
01:08:46illimitée à partir du mercredi
01:08:4811 décembre. Ils protestent entre autres
01:08:50contre les modalités de l'ouverture à la concurrence
01:08:52des lignes régionales.
01:08:54Les syndicats réitèrent aussi leur appel
01:08:56à une grève du mercredi 20 novembre
01:08:58au vendredi 22 novembre dans un peu
01:09:00moins de deux semaines. En Espagne
01:09:02des dizaines de milliers de personnes ont manifesté
01:09:04leur colère à Valence contre
01:09:06la classe politique, notamment pour sa gestion
01:09:08des inondations. Je rappelle qu'il y a
01:09:10eu au moins 220 morts
01:09:12selon la délégation gouvernementale à Valence
01:09:14La manifestation a rassemblé
01:09:16130 000 personnes. Et enfin
01:09:18Donald Trump va être reçu par Joe Biden
01:09:20à la Maison Blanche. Ce sera mercredi.
01:09:22Donald Trump doit lui succéder le 20 janvier.
01:09:24Les deux hommes devraient donc amorcer
01:09:26une passation de pouvoir. Cette rencontre
01:09:28aura lieu précisément dans la matinée de mercredi.
01:09:30Merci beaucoup Audrey.
01:09:32Toujours avec nous pour commenter cette actualité
01:09:34Naïma M. Fadel, Amaury Brelé, Karima Abrik
01:09:36et Patrice Sarditti. On va parler
01:09:38éducation nationale et on va
01:09:40écouter Nicolas Sarkozy
01:09:42l'ancien président s'est exprimé sur le sujet
01:09:44et vous allez voir
01:09:46ça décoiffe. Je vous attends juste après
01:09:48pour commenter. Je ne suis pas certain
01:09:50que certains enseignants soient très heureux d'entendre
01:09:52ce que dit Nicolas Sarkozy mais au moins il a le mérite
01:09:54de parler vrai et de parler clair.
01:09:58On me dit qu'il n'y a pas assez
01:10:00de fonctionnaires dans l'éducation nationale.
01:10:04Mais c'est d'une démagogie
01:10:06invraisemblable. Le statut
01:10:08du professeur des écoles, je ne critique personne
01:10:10je ne veux d'ennui avec personne
01:10:12je dis des faits.
01:10:14C'est 24 heures
01:10:16par semaine
01:10:20mais François-Xavier, est-ce qu'on ne me dit pas
01:10:226 mois de l'année ?
01:10:24Et oui
01:10:26parce qu'entre les vacances
01:10:28et les week-ends
01:10:32alors je sais bien qu'il faut préparer les cours
01:10:36maternelle grande section.
01:10:40Je sais qu'il faut corriger les copies
01:10:42et je sais que
01:10:44c'est un boulot difficile d'être enseignant
01:10:46mais il faut dire la vérité
01:10:48maintenant.
01:10:50Nous n'avons pas les moyens d'avoir un million
01:10:52d'enseignants.
01:10:54Je vous avais prévenu, Nicolas
01:10:56Sarkozy quand il s'exprime il dit des choses
01:10:58évidemment et on salue
01:11:00tous les enseignants qui nous regardent
01:11:02mais oui il souligne un
01:11:04problème Patrick Sarditti.
01:11:06Alors il y a à boire et à manger
01:11:08dans ce qu'on vient de
01:11:10visionner là.
01:11:12On a d'un côté
01:11:14un Président de la République qui
01:11:16manifestement est sincère
01:11:18je crois que c'était le seul Président de la République
01:11:20à réduire
01:11:22le nombre de fonctionnaires
01:11:24de 150 000
01:11:26dans la Vème République c'est quelque chose
01:11:28de considérable
01:11:30évidemment il ironise lorsqu'il parle
01:11:32de préparation de cours
01:11:34pour la maternelle
01:11:36et la grande section
01:11:38mais il est infiniment sérieux
01:11:40la deuxième chose c'est qu'on a
01:11:42vraiment l'impression que c'est
01:11:44Laurent Gérard qui imite
01:11:46Nicolas Sarkozy
01:11:48et ça
01:11:50ça enlève un petit peu
01:11:52de poids à ce que l'ancien Président
01:11:54voulait dire. Maintenant il enfonce
01:11:56une porte ouverte. On a tous entendu
01:11:58un certain nombre de fois
01:12:00des gens dire oh bah les profs ils travaillent pas
01:12:02beaucoup. Je crois qu'on met tout le monde dans le même
01:12:04panier une fois de plus. Il y a
01:12:06des profs qui travaillent énormément
01:12:08il y en a d'autres ils vont pas se la couler
01:12:10douce. C'est pas vrai. Mais il y en a d'autres
01:12:12qui parce que ça se passe
01:12:14comme ça et bien ont besoin de
01:12:16moins préparer les cours. Alors
01:12:18je ne sais pas si le maximum
01:12:20de travail d'un prof c'est 24 heures par
01:12:22semaine mais il y en a certainement
01:12:24qui font 35, 39 ou plus.
01:12:26Jean-Maurice. Oui
01:12:28je suis d'accord il y a à boire et à manger
01:12:30ça fait quand même plaisir de réentendre
01:12:32Nicolas Sarkozy et
01:12:34son parler cash. L'éducation nationale
01:12:36c'est un budget de 64 milliards d'euros
01:12:38c'est le premier budget de l'état
01:12:40c'est 1,2 million de
01:12:42personnel dont un quart d'administratif
01:12:44et oui il y a
01:12:46très clairement matière
01:12:48à réduire le coût faramineux
01:12:50de notre école
01:12:52et de l'éducation nationale en général.
01:12:54Là où il a tort en tout cas
01:12:56où il n'en parle pas c'est que beaucoup d'enseignants
01:12:58en France sont assez mal payés. Alors
01:13:00oui ils travaillent peut-être pas assez
01:13:02mais beaucoup sont assez mal payés
01:13:04et là à mon avis on peut faire des progrès.
01:13:06Il y a un vrai problème de gap-j
01:13:08Jean-Maurice. Il y a un problème de crise de vocation aussi.
01:13:10Nicolas Sarkozy. De crise de vocation mais de gap-j en général
01:13:12au sein de l'éducation nationale.
01:13:14Le budget a augmenté de 14,2
01:13:16milliards entre 2017 et 2025
01:13:18soit 30% et en même temps
01:13:20la France a perdu 400.000
01:13:22élèves sur la même période. Sans
01:13:24compter que les résultats scolaires
01:13:26à force d'ajouter les millions et les millions eux
01:13:28sont de plus en plus médiocres. Il suffit de se référer
01:13:30aux derniers classements PISA
01:13:32qui sont absolument effarants.
01:13:34Donc oui, ce que dit
01:13:36entre les lignes Nicolas Sarkozy
01:13:38c'est qu'il faut réformer, avoir le courage
01:13:40de réformer enfin l'État et de réduire
01:13:42le nombre de fonctionnaires. C'est une piste supplémentaire
01:13:44pour Michel Barnier qui n'a visiblement
01:13:46pas le courage de s'y atteler.
01:13:48Oui ça va être compliqué, sujet sensible
01:13:50l'éducation nationale et au combien.
01:13:52Naïma Mfadel.
01:13:54Oui mais écoutez je vais rebondir. Il parle vrai Nicolas Sarkozy
01:13:56selon vous là ?
01:13:58Au moins il dit les choses.
01:14:00Ça ne peut pas l'approcher de ne pas dire les choses.
01:14:02Dire les choses pour que ça soit
01:14:04un électrochoc si on a besoin. On sait très bien
01:14:06que notre école aujourd'hui
01:14:08ne fonctionne pas, elle ne permet pas
01:14:10à ce que nos enfants aient l'instruction
01:14:12et les connaissances
01:14:14qu'on pourrait attendre d'elle. On sait très bien
01:14:16qu'il y a effectivement un problème
01:14:18de vocation
01:14:20et donc du coup même de recrutement
01:14:22de qualité. C'est très bien qu'aujourd'hui
01:14:24on recrute quand même des personnes
01:14:26sous contrat qui n'ont pas
01:14:28les qualifications
01:14:30et la formation requise
01:14:32pour pouvoir instruire
01:14:34nos enfants.
01:14:36Et on est très loin d'un professeur devant chaque porte, vous vous souvenez ?
01:14:38Oui exactement mais vous savez il y a aussi
01:14:40un problème où aujourd'hui
01:14:42ça me rappelle ce que disait le ministre
01:14:44à l'aigle quand il disait il faut dégraisser le mammouth
01:14:46parce qu'il y a quand même plus de 20 ans
01:14:48je crois, il avait dit il faut dégraisser le mammouth
01:14:50parce que lui aussi il voulait s'attaquer un petit peu
01:14:52à ce
01:14:54syndicat aussi
01:14:56qui empêche toutes réformes
01:14:58et on voit bien qu'on va de réformes
01:15:00en réformes mais c'est pas des réformes
01:15:02qui aujourd'hui impactent réellement
01:15:04sur la qualité de l'enseignement
01:15:06et qu'on arrive à voir aujourd'hui
01:15:08nos enfants à la sortie
01:15:10disons du lycée
01:15:12qu'ils aient
01:15:14toute l'instruction
01:15:16et l'enseignement requis
01:15:18pour pouvoir faire face
01:15:20aussi
01:15:52à l'histoire de Trump
01:15:54les explications, ce qui se passe par exemple à Amsterdam
01:15:56cela dit sur les écoles comme telles
01:15:58je peux comprendre qu'il y a certains professeurs
01:16:00qui se sentent
01:16:02je sais pas si insultés ou à tout le moins
01:16:04qui doivent le prendre
01:16:06assez difficilement parce que
01:16:08et on connait tous des professeurs
01:16:10où on en a tous connu et même
01:16:12il a mentionné sur la question par exemple de la maternelle
01:16:14je suis désolée mais aujourd'hui
01:16:16on n'enseigne plus comme à une certaine époque
01:16:18où on va dire bon finalement c'est juste
01:16:20garder des enfants comme si c'était
01:16:22vous savez
01:16:24il y a de l'éducation, on a appris énormément
01:16:26que ce soit sur la psychologie des enfants
01:16:28sur les projets éducatifs et ça commence
01:16:30très très jeune aujourd'hui
01:16:32donc je pense que ces propos peuvent être
01:16:34justement mal interprétés
01:16:36ça dévie sur l'essentiel des choses
01:16:38c'est à dire oui il y a certainement
01:16:40un ménage à faire dans
01:16:42certaines dépenses, on peut améliorer des choses
01:16:44on peut améliorer la situation
01:16:46mais ça reste quand même une profession
01:16:48qui est souvent très mal payée
01:16:50la condition est difficile, il y a des attaques
01:16:52aujourd'hui on l'a vu sur différents fronts
01:16:54que ce soit sur l'entrisme religieux
01:16:56sur les parents
01:16:58certains parents qui arrivent
01:17:00la difficulté et je pense
01:17:02que moi c'est plus ça qui m'intéresse
01:17:04et qui me choque par rapport à la profession
01:17:06d'enseignant, je pense que s'il y a une crise
01:17:08aussi des vocations, c'est en lien avec tout ça
01:17:10et je pense plus qu'il faut valoriser
01:17:12cette profession plutôt que
01:17:14dire que finalement des professeurs
01:17:16si vous êtes un professeur à la maternelle
01:17:18vous tournez les pouces et c'est un petit peu
01:17:20d'être finalement, vous n'êtes pas
01:17:22gardien d'enfant, vous avez une mission éducative
01:17:24et on en parle suffisamment avec Kévin Bossuet
01:17:26et les conditions dans lesquelles
01:17:28nos enseignants français sont
01:17:30obligés d'enseigner
01:17:32Patrick Rixal
01:17:34tribune intéressante dans le journal
01:17:36du dimanche, on a envie de le croire quand on lit
01:17:38la tribune, je résume et
01:17:40vous allez nous expliquer, en gros il dit
01:17:42halte à l'instrumentalisation politique de notre enseignement
01:17:44supérieur, on a envie d'y croire, quand on voit
01:17:46tout ce qu'on a pu commenter dans les grandes écoles
01:17:48ces dernières semaines et ces derniers mois
01:17:50courage !
01:17:52Oui mais parce que ça rejoint en fait ce qu'on disait tout à l'heure
01:17:54sur Bruno Rotailleau au ministère de l'Intérieur
01:17:56c'est-à-dire qu'effectivement on ne pourra pas
01:17:58accuser Patrick Rixal d'un manque de volonté
01:18:00il l'a dit tout de suite, il veut changer la donne, il veut la fin
01:18:02du wauquisme dans les grandes écoles
01:18:04le problème c'est que quand on connaît la durée
01:18:06de vie de ce gouvernement qui a priori ne sera pas très long
01:18:08on ne voit pas vraiment comment il peut renverser
01:18:10la table, en revanche sur les constats
01:18:12depuis le 7 octobre il voit beaucoup de soutien
01:18:14à la Palestine dans les universités
01:18:16et ce qui est intéressant c'est que tout de suite
01:18:18après le 7 octobre, dans les chiffres qui remontaient
01:18:20on voyait que ce n'était pas le fait
01:18:22d'étudiants qui seraient
01:18:24radicalisés religieusement
01:18:26mais plutôt d'étudiants très politisés
01:18:28notamment politisés à gauche et
01:18:30à l'extrême gauche, parce que dans les universités
01:18:32françaises, le syndicalisme étudiant
01:18:34s'est un petit peu effondré, aujourd'hui
01:18:36l'UNEF par exemple ne pèse plus autant
01:18:38qu'avant et donc ces syndicats ont été
01:18:40remplacés finalement
01:18:42plutôt par des partis politiques, par la France Insoumise
01:18:44par le NPA qui font que finalement c'est comme ça
01:18:46aujourd'hui que les étudiants s'expriment
01:18:48il explique aussi que selon lui Sciences Po
01:18:50devient justement le symbole de cela
01:18:52il explique, et ce qui est vrai aussi
01:18:54c'est que ce n'est évidemment pas la majorité
01:18:56des étudiants qui vont aller tenter de faire des blocages
01:18:58etc. c'est une minorité
01:19:00une minorité d'ailleurs qui n'appartient parfois même pas
01:19:02à ces grandes écoles, mais que cette minorité
01:19:04elle s'exprime extrêmement fort
01:19:06et puis il le dit aussi
01:19:08cette instrumentalisation elle est importante
01:19:10on l'a vu devant Sciences Po, on a vu des députés aller sur place
01:19:12on a vu ensuite François-Xavier Bellamy aller sur place
01:19:14c'est à dire que chacun essaye de récupérer
01:19:16un petit peu cette colère ou de
01:19:18la contrer, alors selon lui il parle
01:19:20je le cite, de minorités qui confisquent
01:19:22aujourd'hui le débat, il rappelle que
01:19:24le service public doit respecter les valeurs
01:19:26de la République évidemment
01:19:28il a demandé à son collègue de la justice Didier Migaud
01:19:30que les procureurs soient très attentifs à toutes
01:19:32les plaintes qui pourraient remonter
01:19:34des directeurs d'établissement, des proviseurs
01:19:36et que chaque fois qu'il y a notamment des tentatives
01:19:38de blocage des paroles antisémites
01:19:40il puisse y avoir une suite judiciaire extrêmement
01:19:42rapide et il le dit lui-même, il ne faut pas confondre
01:19:44la liberté d'expression et l'instrumentalisation
01:19:46politique et le militantisme
01:19:48Merci pour cette synthèse
01:19:50on a envie d'y croire
01:19:52on a envie d'y croire
01:19:54après il y a la réalité du terrain
01:19:56rappelez-vous il y a quelques années c'était
01:19:58la ministre de l'enseignement supérieur
01:20:00Frédéric Vidal qui avait annoncé ouvrir une grande
01:20:02enquête sur l'islamo-gauchisme
01:20:04à l'université, le CRS s'était monté
01:20:06au créneau en disant mais pas du tout
01:20:08ça n'existe pas, c'est du fantasme
01:20:10résultat ça a fait pchit, l'enquête a été enterrée
01:20:12en tout cas on ne sait pas où elle a abouti
01:20:14et depuis on a vu se multiplier
01:20:16dans les grandes écoles, dans les universités
01:20:18des mouvements parfois
01:20:20violents, des blocus
01:20:22on l'a vu à Sciences Po Paris il y a quelques mois en début d'année
01:20:24on a vu ces blocus, on a vu des étudiants
01:20:26juifs qui ont été interdits
01:20:28d'entrer dans des amphithéâtres
01:20:30on a vu des apologies du terrorisme
01:20:32proféré au sein même
01:20:34de certaines universités
01:20:36et surtout, le scandale
01:20:38dans le scandale, des directions
01:20:40qui n'ont rien fait, qui ont fermé les yeux
01:20:42et qui ont même capitulé en l'espèce
01:20:44à Sciences Po Paris
01:20:46et puis des tentatives de sanctions et d'aggravation
01:20:48absolument, à Sciences Po Paris vous avez un tiers du budget
01:20:50qui est financé par l'État, pourquoi
01:20:52à l'époque, l'État n'a pas menacé
01:20:54de couper les financements, parce que
01:20:56couper 30% du financement c'est fermer l'école
01:20:58très clairement, donc il n'y a pas aujourd'hui
01:21:00la volonté politique, très clairement
01:21:02en tout cas, elle est dans les mots, mais on attend
01:21:04les actes de mettre fin
01:21:06à cet entrisme totalitaire
01:21:08qui terrorise
01:21:10l'écrasante majorité du fait d'une petite
01:21:12minorité agissante. C'est ce que disait Elodie, évidemment
01:21:14Naïma. Justement, si c'est
01:21:16une minorité, on devrait pouvoir
01:21:18réagir au lieu
01:21:20de... Oui, mais c'est pas si simple que ça, on le voit bien
01:21:22Oui...
01:21:24Ça pourrait être simple
01:21:26Pourquoi ça ne serait pas simple en fait
01:21:28C'est ça le problème, et j'espère que le ministre
01:21:30justement, il va rappeler à l'ordre les présidents
01:21:32d'universités, parce qu'on laisse en fait
01:21:34une minorité semer la pagaille
01:21:36justement, faire
01:21:38pression sur la majorité qu'elle empêche
01:21:40aussi d'étudier. Quand vous voyez que
01:21:42sur les universités, notamment Sciences Po
01:21:44vous avez des
01:21:46anciens politiques, François Hollande d'ailleurs
01:21:48quand il avait été pour faire une conférence
01:21:50il a été empêché, madame Agazinsky
01:21:52qui a été aussi empêchée
01:21:54vous avez vu à l'université
01:21:56je crois que c'est Lille
01:21:58où madame Yael Braun-Pivet a été
01:22:00aussi empêchée, c'est-à-dire qu'on empêche
01:22:02aujourd'hui le fait
01:22:04on empêche aujourd'hui le fait de pouvoir
01:22:06faire débat dans des espaces
01:22:08normalement de débat. Ces universités
01:22:10elles ont justement une vocation
01:22:12de débat, et c'est extrêmement
01:22:14grave parce qu'on empêche le débat
01:22:16on est dans des pressions
01:22:18pour que ces personnalités ne viennent pas
01:22:20je peux parler aussi de monsieur
01:22:22Finkielkraut, qui a aussi été
01:22:24empêchée, donc c'est ça le problème
01:22:26et on a laissé faire, c'est comme vous savez
01:22:28on a tout à l'heure parlé de ces
01:22:30grèves qui reviennent tous les
01:22:32ans, et bien à chaque fois maintenant c'est que
01:22:34quand il y a une université
01:22:36qui va accueillir un politique
01:22:38ou que sais-je, pour un débat
01:22:40il sera empêché par une
01:22:42minorité, une minorité
01:22:44donc ça veut dire qu'encore une fois il y a la
01:22:46dictature des minorités.
01:22:48Elodie, vous vouliez apporter quelques petites précisions.
01:22:50Oui, parce que par rapport à ce que vous disiez, effectivement
01:22:52sur le fait de couper les subventions, c'est-à-dire que ça n'a pas
01:22:54été fait au niveau de l'Etat, en revanche
01:22:56la région Ile-de-France, via l'intermédiaire
01:22:58de l'RIP Cresse, avait indiqué
01:23:00dès le moment où justement il y a eu toutes ces manifestations
01:23:02qu'elle coupait ses subventions, et
01:23:04nos confrères du Figaro, qui ont pu avoir
01:23:06l'information, ont rencontré
01:23:08l'RIP Cresse, ce qui explique qu'à partir de maintenant
01:23:10il n'y aura plus de financement
01:23:12de la région, quand évidemment la région
01:23:14est financeuse, tant qu'il y a des problèmes d'atteinte
01:23:16à la République, et que les aides, si
01:23:18Sciences Po reveut des aides, elle veut une
01:23:20« charte » de la République, ce qui veut dire
01:23:22que si c'est possible de le faire au niveau de la région, ça rejoint
01:23:24ce que vous disiez, c'est-à-dire que l'Etat aurait parfaitement
01:23:26pu se dire qu'on fait la même chose, on suspend
01:23:28les aides potentiellement, pas à Vitam et Ternam,
01:23:30mais le temps que la situation se stabilise
01:23:32et revienne sur le giron de la République.
01:23:34Sauf qu'on ne le fait pas.
01:23:36Et si on le fait,
01:23:38ça risque d'être un peu compliqué.
01:23:40C'est compliqué, non,
01:23:42c'est-à-dire que finalement
01:23:44ça peut être compliqué si effectivement
01:23:46les directeurs de ces établissements n'ont pas envie
01:23:48de respecter les valeurs de la République.
01:23:50On ne leur demande pas autre chose que
01:23:52de respecter les valeurs de la République.
01:23:54On ne leur demande pas grand-chose.
01:23:56Mais c'est là où, effectivement,
01:23:58et c'est ce que je vais vous entendre dire.
01:24:00Caréma?
01:24:02Non, il y a eu une dérive au cours des dernières
01:24:04même décennies. On arrive à une sorte de point culminant
01:24:06ou à tout le moins un point où est-ce que c'est visible.
01:24:08Et la priorité, c'est effectivement
01:24:10de rétablir cette fameuse
01:24:12possibilité, oui, de débattre
01:24:14que ce soit sur... si jamais il y a des
01:24:16blocages pour des conférenciers,
01:24:18ça doit être des sanctions,
01:24:20il doit y avoir absolument des conséquences.
01:24:22On est arrivé à un point quand même aujourd'hui
01:24:24où non seulement il y a des conférenciers qui ne peuvent plus parler,
01:24:26on est quand même en France.
01:24:28Imaginez-vous. Et on bloque
01:24:30des conférenciers. C'est-à-dire que ça,
01:24:32ça fait tellement peur qu'on n'est même pas capable
01:24:34d'entendre des gens discuter.
01:24:36Ça vous donne une idée du dogmatisme de certains.
01:24:38Donc priorité là-dessus,
01:24:40sur cette réouverture, si vous voulez,
01:24:42de ce débat, cet espace de débat.
01:24:44Et ensuite, cette assurance
01:24:46de la sécurité des étudiants
01:24:48sur les campus. En l'occurrence,
01:24:50ici, on parle des étudiants
01:24:52juifs qui se sentent menacés
01:24:54d'aller, dans certains cas,
01:24:56dans des universités. C'est fondamental.
01:24:58Et cette dérive, on la voit dans
01:25:00plusieurs pays occidentaux, on la voit aux États-Unis,
01:25:02on la voit au Canada, notamment dans
01:25:04les facultés de sciences sociales. Depuis
01:25:06des décennies, il y a cette
01:25:08emprise de cette gauche culturelle.
01:25:10Il y a aussi... Tout est en lien
01:25:12avec l'embauche par les pairs.
01:25:14Je sais que c'est comme ça beaucoup,
01:25:16notamment, par exemple, au Canada
01:25:18ou aux États-Unis, où il va y avoir des processus
01:25:20de sélection. Donc, il y a une espèce de reproduction,
01:25:22si vous voulez, sociale
01:25:24d'une certaine idéologie. Des professeurs
01:25:26qui s'embauchent toujours avec la même idéologie
01:25:28et qui ne nous étonnons
01:25:30pas ensuite que,
01:25:32oui, les étudiants aujourd'hui,
01:25:34les plus, disons, ceux qu'on
01:25:36entend le plus, soient aussi dans une certaine
01:25:38idéologie. Et ça, c'est très grave
01:25:40parce qu'il n'y a plus cette diversité
01:25:42même de pensée.
01:25:44– Allez, Patrice, un dernier mot sur le sujet.
01:25:46– Moi, je suis satisfait parce que j'ai l'impression
01:25:48qu'il y a un mot d'ordre du Premier ministre,
01:25:50M. Retailleau, M. Hetzel et d'autres...
01:25:52– Ah bien, il y a des prises de position fermes.
01:25:54Ça, c'est vrai.
01:25:56Ça, c'est le constat. Après, on verra.
01:25:58– Alors, ce sont de bonnes intentions.
01:26:00– C'est ce que je disais en lançant Élodie, on a envie d'y croire.
01:26:02Il y a de l'instrumentalisation politique, on a envie d'y croire.
01:26:04– Bien entendu qu'on a envie d'y croire.
01:26:06Réaffirmer l'autorité de l'État,
01:26:08c'est ce qu'il y a de plus important.
01:26:10– Ça ne mange pas de pain, ça.
01:26:12– Non, mais si ça suit.
01:26:14S'il y a un effet d'annonce et puis ensuite
01:26:16il y a une concrétisation.
01:26:18Mais franchement, parler
01:26:20d'instrumentalisation politique
01:26:22de notre enseignement supérieur,
01:26:24on le sait, mais il faut le réaffirmer
01:26:26sans arrêt, sans arrêt.
01:26:28On a une mauvaise réputation à l'international
01:26:30à cause de ça.
01:26:32Il faut que ça cesse. Et franchement...
01:26:34– Mais vous avez vu les dernières histoires,
01:26:36on prend des tentatives de mesures,
01:26:38on rétro-pédale.
01:26:40Les exemples récents prouvent
01:26:42qu'on est loin de la fermeté.
01:26:44– Un ministre qui ose dire qu'il ne faut pas
01:26:46qu'on soit otage de minorités
01:26:48agissantes, mais c'est très très bon.
01:26:50On parlait de la SNCF tout à l'heure,
01:26:52on parlait également de syndicats
01:26:54qui prennent en otage les usagers.
01:26:56Ça bouge, ça bouge.
01:26:58Et bien il faut que ça continue.
01:27:00– On parle beaucoup dans ce pays, mais on n'agit pas.
01:27:02– Oui, c'est ça. Et les Français ont besoin d'action.
01:27:04Donc là pour le moment, et je parle sur la gouverne
01:27:06d'Elodie, c'est vrai qu'on a beaucoup de
01:27:08prises de position.
01:27:10– D'un gouvernement qui avait dit qu'il ne serait pas
01:27:12dans la communication mais dans l'action.
01:27:14– Et hier on était avec une représentante
01:27:16de Marseille,
01:27:18qui défend les familles à Marseille,
01:27:20entre la prise de position de M. Migaud et de M. Rotaillot
01:27:22et la perception in situ.
01:27:24– Faussé.
01:27:26– C'est un faussé.
01:27:28Et vous êtes gentil.
01:27:30Et surtout, on peut le comprendre,
01:27:32quand Bruno Rotaillot dit que ça prendra
01:27:34entre 10 et 20 ans, on le sait.
01:27:36Il n'y a pas besoin d'aller à Marseille pour savoir
01:27:38qu'effectivement cette politique-là prendra du temps.
01:27:40Donc les Français, effectivement,
01:27:42ils en ont marre des effets d'annonce.
01:27:44C'est pour ça que je dis qu'on a envie d'y croire.
01:27:46Les amis, je voulais qu'on parle
01:27:48des trains de vie des premiers ministres, mais on n'a pas eu le temps.
01:27:50Vous étiez très bavardes, je vous attendais là-dessus
01:27:52mais on en parlera sans doute dans 180 minutes.
01:27:54Merci d'avoir participé à cette émission.
01:27:56C'était un plaisir de vous avoir.
01:27:58On se retrouve sans doute tout à l'heure.
01:28:00Évidemment, merci à l'équipe qui m'a entouré
01:28:02pour préparer cette émission.
01:28:04François Hebb, Déborah Smadja, Romain Goglin,
01:28:06Maxime Delahousse, Audrey Berthaud, évidemment pour l'information.
01:28:08Merci aux équipes de la programmation.
01:28:10Anthony Bosset-Skama et Stéphane Fattoretto.
01:28:14En régie, c'était l'excellente Virginie Loboulon.
01:28:16En vidéo, c'était Philippe Gilbert.
01:28:18Et aux sources, c'était Greg. Ils sont excellents tous les trois.
01:28:20Si je prie Virginie, je vais avoir des crises de jalousie.
01:28:22Vous pouvez revivre cette émission
01:28:24sur notre site cnews.fr.
01:28:26Dans quelques instants, c'est l'ami Emerick Pourbet
01:28:28pour Enquête d'Esprit.
01:28:30Et nous, on se retrouve carrément...
01:28:3214h ?
01:28:34Hélodie ?
01:28:36Non ?
01:28:38OK, au revoir.
01:28:40Passez une belle journée.
01:28:42On se retrouve dans une heure.