Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00 Merci, merci, merci beaucoup mon cher Jean-Marc qui est à demain, évidemment on sera là.
00:00:04 BD News ça démarre dans quelques instants, la une.
00:00:06 On va revenir sur la stratégie du chaos de la France insoumise, c'était la une du gilet d'hier.
00:00:11 Ce midi on va revenir sur les propos de Jean-Luc Mélenchon sur son blog.
00:00:15 Pour lui, l'antisémitisme reste résiduel, c'est un sujet évidemment BD News.
00:00:20 Et puis autre sujet, un six jours des européennes, deux motions de censure à l'Assemblée nationale aujourd'hui,
00:00:25 deux motions du RN et de LFI, pourquoi, quel risque pour le gouvernement Attal ?
00:00:30 On vous en parle à tout de suite dans quelques instants avec mes invités.
00:00:33 Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, merci de nous accueillir.
00:00:39 12h33, c'est midi news, des témoignages, des reportages et des débats.
00:00:43 Je vous présente l'équipe qui m'entoure, l'équipe du lundi dans quelques instants,
00:00:45 mais tout de suite le sommaire de notre première demi-heure.
00:00:48 On va donc revenir ce midi sur la stratégie du chaos de la France insoumise.
00:00:52 C'était le titre du journal du dimanche hier avec Rima Hassan, rebaptisée Léa Deghaza.
00:00:56 Ce midi, on va revenir sur les nouveaux propos de Jean-Luc Mélenchon sur son blog.
00:01:01 Pour lui, l'antisémitisme reste résiduel, c'est un sujet de débat évidemment pour nous.
00:01:06 L'autre actualité du jour, ce sont les deux motions de censure qui débarquent aujourd'hui à l'Assemblée,
00:01:10 deux motions émanant du RN et de LFI.
00:01:13 Quels sont les enjeux ? On vous dit tout.
00:01:15 On sort avec Elodie Huchard depuis l'Assemblée.
00:01:17 Effets interdits, faites avec nous comme d'habitude.
00:01:19 Voilà pour le programme de cette première demi-heure.
00:01:21 Tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec Somaya Labidi.
00:01:24 Alors Mbappé va potentiellement signer au Réal de Madrid.
00:01:28 Et Somaya Labidi rejoint l'équipe de Mili News.
00:01:30 Et c'est avec plaisir que je vous accueille ma chère Somaya.
00:01:33 Un plaisir, tout partagé Thierry.
00:01:35 Bonjour à tous.
00:01:36 L'actualité de cette mi-journée, rythmée par les blocages du Pays Basque à la Catalogne,
00:01:41 c'est ce que promettent les agriculteurs français et espagnols.
00:01:44 Des actions pour peser sur le scrutin du 9 juin prochain et réclamer une énergie moins chère.
00:01:49 Au total, 8 points de passage transfrontaliers le long des Pyrénées sont concernés.
00:01:54 Dans le reste de l'actualité, c'est l'un de vos thèmes de débat Thierry.
00:01:57 Le gouvernement face à deux motions de censure qui seront débattues aujourd'hui à l'Assemblée.
00:02:02 L'une déposée par la France Insoumise, l'autre par le Rassemblement National.
00:02:06 Des motions pour protester contre le refus de l'exécutif
00:02:09 de déposer un projet de loi de finances rectificative.
00:02:12 Mais vous, qu'en pensez-vous ?
00:02:14 Petit florilège de vos réponses.
00:02:15 Écoutez.
00:02:17 J'ai aucune confiance en ce gouvernement et de toute façon,
00:02:19 ils ont déjà prouvé qu'ils étaient capables de mentir et de très bien mentir.
00:02:21 Je ne vois pas comment est-ce qu'on peut réduire la dette,
00:02:25 conserver notre train de vie et ce, sans augmenter les impôts.
00:02:28 Je pense qu'ils ne toucheront pas aux impôts,
00:02:29 mais ils vont trouver d'autres moyens de prendre l'argent autre part.
00:02:33 Je ne sais pas, ils trouveront toujours des taxes.
00:02:35 J'y crois un petit peu, oui.
00:02:37 C'est vrai que ça se tient dans les précédentes démarches qu'il a essayé d'effectuer.
00:02:43 Quand il a fait une coupe budgétaire par exemple.
00:02:45 Donc je pense que j'y crois.
00:02:48 Non, j'y crois pas trop.
00:02:49 Honnêtement, j'y crois pas trop pour Bruno Le Maire.
00:02:51 Non, attendons les Européennes.
00:02:53 Et après, on avisera.
00:02:55 Direction la Nouvelle-Calédonie pour terminer ce journal.
00:02:59 Malgré l'accalmie, prolongation du couvre-feu jusqu'au 10 juin prochain,
00:03:02 alors que la population redouble d'ingéniosité pour continuer à se ravitailler.
00:03:07 Reportage sur place signé Thibault Marcheoteau et Marine Sabourin.
00:03:11 Il y a cinq bateaux qui partent ce matin.
00:03:13 Chaque jour, des centaines de Calédoniens attendent ces navettes.
00:03:17 Mise en place par la province sud au début des émeutes,
00:03:19 elle lie Nouméa au Mont-d'Or.
00:03:21 L'objectif est de contourner la route SRP1
00:03:24 qui passe par Saint-Louis-Fief des indépendantistes.
00:03:27 A leur bord, des habitants et des travailleurs,
00:03:30 comme ce pharmacien venu avec une cargaison de médicaments.
00:03:33 C'est tous les traitements, notamment pour les longues maladies,
00:03:37 mais on a aussi tout ce qui est nécessaire pour les maisons de retraite.
00:03:39 On a des couches, des compléments protéinés.
00:03:42 Et puis surtout les traitements pour les personnes âgées et les longues maladies.
00:03:48 On alimente trois fois par semaine la pharmacie
00:03:51 pour pouvoir faire face aux besoins.
00:03:54 Une dizaine de bateaux effectuent cette traversée quotidiennement.
00:03:57 Indispensable pour cet infirmier libéral
00:04:00 dont la voiture a été braquée par des indépendantistes.
00:04:03 Tout son matériel a été dérobé.
00:04:05 Il dort à l'hôtel à Nouméa en attendant que la situation s'apaise.
00:04:09 Je vais rester là jusqu'à temps qu'ils débloquent la route de Saint-Louis.
00:04:12 Et une fois qu'elle sera débloquée, je rentrerai chez moi.
00:04:16 Si les blocages ne sont pas nouveaux selon l'association Citoyens Mondorien,
00:04:20 la violence est montée d'un cran ces dernières semaines.
00:04:23 On passe en ce moment, si vous êtes blanc, on vous agresse.
00:04:28 Donc là c'est carrément du racisme qui est à ciel ouvert.
00:04:31 Donc ce n'est pas le problème de la tribu elle-même,
00:04:34 mais il y a beaucoup de gens à l'intérieur qui nous veulent du mal
00:04:37 et qui se servent de cette route pour nous prendre en otage.
00:04:42 L'association demande la création d'un pont maritime en jaune
00:04:45 sur ce document entre les deux communes.
00:04:47 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi et demi.
00:04:52 Thierry, on se retrouve dans un petit quart d'heure pour un point sur l'actu.
00:04:55 Et le rendez-vous est pris. Merci Somaïa.
00:04:57 Je vous présente l'équipe de ce lundi.
00:04:59 Vous les connaissez, Sarah Salman, avocate.
00:05:01 Soyez à la bienvenue. Je suis ravi de vous accueillir.
00:05:03 Arthur de Patrigon, journaliste et directeur de l'indirection L'Incorrect.
00:05:06 Je présente.
00:05:07 La dernière fois, on a juste présenté...
00:05:09 Là, vous le vendez en vrai.
00:05:11 Et il existe bien. Voilà.
00:05:12 Belle couverture.
00:05:14 Euthanasie, civilisation en phase terminale.
00:05:16 Nous parlerons évidemment de ce dossier qui revient à l'Assemblée
00:05:20 dans le courant de notre émission.
00:05:21 J'accueille avec beaucoup de plaisir également Caroline Yadon,
00:05:24 députée Renaissance de Paris.
00:05:25 Soyez à la bienvenue, ma chère Caroline.
00:05:26 Merci.
00:05:26 Vincent Roy, fidèle à l'émission, journaliste et écrivain.
00:05:29 Bonjour Thierry.
00:05:30 Et puis, programme très chargé avec notre amie Florian Tardif,
00:05:33 qui s'en passe des choses.
00:05:34 Et c'est vrai que ça sent un peu le parfum des Européennes.
00:05:38 Légèrement.
00:05:39 Allez, je voudrais que l'on commence notre émission
00:05:41 en évoquant la France insoumise.
00:05:43 Le JDD, on en a beaucoup parlé hier.
00:05:46 On a fait sa une hier.
00:05:48 Dans Minutes Weekend, on a évoqué cette une.
00:05:50 Et dans la série On n'arrête pas, elle et fille,
00:05:52 je voudrais que l'on évoque ce que dit Jean-Luc Mélenchon
00:05:56 sur son blog.
00:05:57 Il estime tout simplement
00:05:59 que l'antisémitisme reste résiduel.
00:06:02 On regarde le sujet de Marine Sabourin
00:06:04 et ensuite, on ouvre le débat avec mes invités.
00:06:07 Pour Jean-Luc Mélenchon, l'antisémitisme
00:06:09 reste résiduel en France.
00:06:11 Pourtant, les chiffres prouvent le contraire.
00:06:14 Les actes antisémites ont flambé au premier trimestre 2024
00:06:17 selon les chiffres du gouvernement.
00:06:19 366 faits ont été recensés.
00:06:22 C'est une hausse de 300% par rapport à la même période,
00:06:25 l'année dernière.
00:06:26 L'insoumis revient également sur la sanction
00:06:28 du député marseillais Sébastien Delogu,
00:06:30 exclu temporairement de l'Assemblée nationale
00:06:33 pour avoir brandi un drapeau palestinien.
00:06:36 Selon Jean-Luc Mélenchon, les accusations d'antisémitisme
00:06:39 contre le député David Guiraud,
00:06:41 qui avait qualifié Meyrabib de porc,
00:06:43 sont également caricaturales.
00:06:45 - Ne me touchez pas !
00:06:46 - Je suis en pleine interview, qu'est-ce que vous allez me faire ?
00:06:48 Ces situations ont une productivité finale
00:06:51 en notre faveur, publie-t-il.
00:06:53 Le chef de file LFI dénonce une répression
00:06:55 injuste, ridicule et cruelle,
00:06:57 notamment pour l'expulsion d'un imam à Bordeaux
00:07:00 pour un dessin selon lui banal.
00:07:02 Ce dessin mettait en regard un soldat ukrainien
00:07:04 armé face à un char russe avec le sous-titre "autodéfense"
00:07:07 et un palestinien face à un char israélien
00:07:09 avec le sous-titre "terrorisme".
00:07:11 Le triple candidat à la présidentielle
00:07:13 qui compare la situation à Gaza et celle du ghetto de Varsovie.
00:07:17 - Faites un test de sensibilité comparée.
00:07:19 Essayez de comparer le martyr de Gaza
00:07:21 et celui du ghetto de Varsovie.
00:07:23 Fusse de loin et vous verrez vite la différence
00:07:25 de capacité d'indignation.
00:07:27 Des propos qui interpellent jusqu'au sein même de la gauche.
00:07:32 - Allez, on ouvre le débat. Caroline Yadant,
00:07:34 le moins qu'on puisse dire, c'est que sur la thématique
00:07:36 avec LFI, on n'est jamais déçus.
00:07:38 - Non, on n'est jamais déçus.
00:07:39 On est en plein négationnisme et surtout,
00:07:41 ce n'est pas la première fois en réalité
00:07:43 que Jean-Luc Mélenchon se livre à ce type de propos
00:07:47 qui me font penser personnellement au point de détail
00:07:51 de Jean-Marie Le Pen.
00:07:53 C'est exactement en réalité le point de détail de Jean-Marie Le Pen.
00:07:57 Ça nous ramène à...
00:07:59 Alors, je ne sais plus si vous vous souvenez,
00:08:01 mais c'était en juin 2021 lorsque Jean-Luc Mélenchon
00:08:05 avait qualifié les attentats avec Mohamed Mehra,
00:08:08 qui avait tiré pour mémoire sur la tête d'un bébé
00:08:13 avec une tétine dans la bouche dans une école juive.
00:08:15 Il avait dit, c'est bateau tout ça.
00:08:17 Il avait qualifié cet attentat monstrueux d'incident grave.
00:08:23 Mais aussi, récemment, lorsqu'il a parlé d'incident dérisoire,
00:08:26 lorsqu'on a empêché une étudiante juive de pénétrer
00:08:30 dans Sciences Po.
00:08:32 Et vraiment, il va de plus en plus loin dans son antisémitisme.
00:08:37 Les éléments de langage qu'il emploie sont les éléments de langage
00:08:40 qui nous font aussi, qui nous rappellent
00:08:42 les éléments de langage de Drummond des années 30.
00:08:44 Lorsqu'il dit, par exemple,
00:08:46 que Yael Brun-Pivet campe à Tel Aviv,
00:08:49 c'est exactement ce que disait Drummond en 1890.
00:08:53 La race juive est une race de nomades.
00:08:55 Quand elle a installé quelque part son campement,
00:08:57 elle détruit tout autour d'elle.
00:09:01 Vraiment, il est temps que ceux qui n'ont pas conscience
00:09:06 de ce que LFI est devenu le premier parti antisémite de France
00:09:11 et le porte-parole du Hamas, de prendre conscience de cela
00:09:15 et surtout de le voir dans les urnes.
00:09:18 Il faut que chaque électeur qui imagine un instant
00:09:22 mettre un bulletin dans l'urne pour LFI,
00:09:25 se pose la question de ne pas voter
00:09:28 pour le parti antisémite de France.
00:09:31 - Sarah, quand on voit les chiffres donnés dans le reportage,
00:09:34 je rappelle que 366 faits antisémites,
00:09:36 recenser une hausse de 300% par rapport au premier trimestre 2023.
00:09:40 Qu'est-ce qu'il pousse sur ce terrain-là ?
00:09:42 - Monsieur Mélenchon sait que ce qu'il dit est faux.
00:09:44 Il n'est pas complètement idiot.
00:09:45 Loin de là, c'est faux et dangereux.
00:09:47 C'est faux avec les chiffres que vous venez de citer.
00:09:49 Et c'est dangereux parce qu'il parle à ses militants
00:09:51 et à ses sympathisants, qui sont souvent antisémites.
00:09:54 Pas tout le temps, mais souvent.
00:09:55 Donc son but est très simple, c'est faire monter l'antisémitisme,
00:09:59 c'est faire monter la haine contre les Juifs,
00:10:01 la haine contre Israël,
00:10:03 et qu'Israël soit le plus possible isolé.
00:10:05 C'est très dangereux parce que je regardais les chiffres du JDD.
00:10:08 Chez les moins de 25 ans,
00:10:09 ils sont 35% à légitimer les agressions envers les Juifs
00:10:12 en raison de leur soutien supposé à Israël.
00:10:15 Il y a une influenceuse aussi, peu importe son nom,
00:10:17 qui a des millions d'abonnés, qui a dit
00:10:19 "moi, je ne travaille pas avec des Juifs".
00:10:21 Donc l'antisémitisme est décomplexé.
00:10:23 Maintenant, on peut dire ouvertement, malheureusement,
00:10:25 qu'on est antisémite.
00:10:26 Donc madame, vous avez raison,
00:10:28 toute voie qui ira à la France insoumise
00:10:30 est une voie qui ira probablement à des antisémites.
00:10:33 Mais il y a quelque chose qui est très intéressant,
00:10:34 c'est le soutien de Jean-Luc Mélenchon.
00:10:36 Par qui il est soutenu ?
00:10:38 Par des journaux comme Rivarol, Egalité et réconciliation d'Alain Soral.
00:10:42 Et dont on se souvient l'histoire.
00:10:44 Exactement.
00:10:45 Alain Soral qui a fait de l'antisémitisme son livre de chevet,
00:10:48 ou son action de chevet,
00:10:50 et qui dit très peu de temps après le mois d'octobre,
00:10:53 "Aubonnot, Panot et Mélenchon sauvent l'honneur de la France".
00:10:57 On est sur des journaux néo-nazis.
00:10:59 Et les convergences des luttes, ou même des gens qui n'ont rien à voir,
00:11:02 s'unissent pour la haine contre les Juifs ?
00:11:04 Réaction d'Arthur et de Vincent.
00:11:06 Il y a évidemment que Jean-Luc Mélenchon envoie des signaux
00:11:11 et des clins d'oeil à un électorat,
00:11:13 et qu'il ne peut pas dire autre chose que l'antisémitisme est résiduel,
00:11:16 parce que s'il veut faire une vraie analyse,
00:11:17 s'il ouvre vraiment les yeux,
00:11:18 il verra que l'antisémitisme en France est structurel,
00:11:21 parce qu'il est lié à l'importation du conflit israélo-arabe en France.
00:11:25 En 2000, on l'a vu avec la deuxième intifada,
00:11:27 une vague d'antisémitisme.
00:11:29 Là, depuis cet octobre, il y en a également une.
00:11:30 Il est structurel parce qu'il est lié aussi à un antisémitisme d'importation,
00:11:35 qui est le fonds de commerce de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:37 Donc les mots qu'il emploie sont évidemment à dessein.
00:11:41 Après, si on pouvait faire une analyse politique,
00:11:43 on pourrait dire qu'il renoue avec une vieille tradition de la gauche,
00:11:46 l'antisémitisme de la gauche.
00:11:47 Vous parlez de Drummond, de Rivarol,
00:11:48 mais on peut parler de Torres, on peut parler de Trudeau,
00:11:50 on peut parler même de Jaurès,
00:11:53 qui avait des belles citations à ce sujet.
00:11:56 Malheureusement, je pense que chez Jean-Luc Mélenchon,
00:11:59 on n'est pas sur un antisémitisme philosophique ni politique,
00:12:02 on est sur un antisémitisme purement stratégique,
00:12:05 ce qui est encore plus effrayant,
00:12:06 c'est-à-dire qu'ils sont prêts à marcher sur les victimes de Gaza
00:12:09 pour brandir leur haine et gagner,
00:12:11 ce qui est encore plus effroyable.
00:12:12 Ce n'est même pas un antisémitisme pensé.
00:12:14 - Vincent. - Mais ne prenons pas pour argent comptant
00:12:17 ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
00:12:19 Dans la stratégie du chaos,
00:12:22 il y a aussi une volonté de négation du réel.
00:12:25 Il faut laisser aux propos de Mélenchon
00:12:27 que l'importance qu'ils ont sont des propos avisés électoraux,
00:12:32 uniquement électoraux.
00:12:33 La provocation en l'espèce est patante,
00:12:36 méfions-nous, les mots aux journaux, néo-nazis,
00:12:38 tout ça me paraît très gros.
00:12:40 Il ne faut pas que la parole de Mélenchon
00:12:42 nous fasse dire à nous-mêmes des imbécilités.
00:12:47 Ça ne sert à rien de monter la sauce.
00:12:50 Il le fait suffisamment bien, je vous le dis,
00:12:52 dans le chaos, il y a la négation du réel.
00:12:54 Tout ça pour viser un public dont il sait,
00:12:58 après le 7 octobre, qu'il est probablement captif.
00:13:01 Il l'a prouvé lorsqu'il a voulu faire voter les banlieues.
00:13:04 Il a vu les chiffres en Seine-Saint-Denis,
00:13:05 c'est l'un de ceux qui a le plus fait voter les banlieues.
00:13:08 Voilà tout.
00:13:09 - Florian, on verra ce que donnera le résultat dimanche,
00:13:12 évidemment, on verra si c'est une stratégie payante ou pas.
00:13:15 - Moi, je pense qu'il s'en fout.
00:13:17 - Oui, c'est le coup d'après qu'il prépare.
00:13:20 - Si le coup d'après, il s'en fout.
00:13:21 C'est-à-dire que peu importe ce qui se passe dimanche,
00:13:23 que la France Insoumise soit à 6 ou à 15,
00:13:27 ça ne change rien pour Jean-Luc Mélenchon,
00:13:29 parce que ce qu'il vise, et vous l'avez dit à l'instant,
00:13:31 c'est le coup d'après.
00:13:33 Là, toute la campagne telle qu'on l'a vécue
00:13:36 ces dernières semaines et ces derniers mois,
00:13:38 cette stratégie qu'on commande quasiment à longueur de journée,
00:13:41 ces outrances, elles ne visent qu'une seule chose,
00:13:44 à ne pas faire ce qu'ils ont fait en 2020.
00:13:46 C'est-à-dire qu'en 2020, ils sont passés tout à fait
00:13:49 à côté des municipales, ils s'en sont mordus les doigts,
00:13:52 ils n'ont aucune municipalité, quasiment aucun élu
00:13:57 en France, localement, dans des villes qui peuvent ensuite
00:14:00 leur permettre d'accroître leur tissu un petit peu partout,
00:14:05 leur tissu politique un peu partout sur le territoire.
00:14:08 En faisant cela, par contre, ils parlent effectivement
00:14:11 à un électorat, ils l'ont bien compris.
00:14:13 En 2022, premier tour, Jean-Luc Mélenchon,
00:14:16 69% des musulmans votent pour lui.
00:14:20 Ils l'ont compris, il y a un fort communautarisme
00:14:23 dans certaines régions de France, plus particulièrement
00:14:26 dans certains départements, et ils visent ces régions-là
00:14:30 pour potentiellement gagner des petites municipalités,
00:14:34 voire des plus grandes, pour asseoir effectivement
00:14:37 son électorat en France, tout simplement parce qu'il lui manquait
00:14:40 400 000 voix, et ça, on a bien ce chiffre en tête
00:14:42 sur la France insoumise, il lui manquait 400 000 voix
00:14:44 pour une qualification au second tour.
00:14:46 C'est ce qu'ils visent, c'est-à-dire qu'en faisant cela,
00:14:50 en gagnant potentiellement des municipalités,
00:14:51 en commençant à engager la campagne de la présidentielle,
00:14:54 ça monte petit à petit, et ensuite, second tour
00:14:57 potentiellement pour Jean-Luc Mélenchon.
00:14:58 Donc, ils s'en foutent royalement, je pense,
00:15:01 c'est mon analyse de ce qui se passera dimanche prochain.
00:15:03 Dans tous les cas, quel climat, quel climat
00:15:05 ça crée en France et quel spectacle à l'Assemblée, Vincent ?
00:15:08 Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Florian.
00:15:10 Cette stratégie de la rupture n'est pas innocente.
00:15:12 Il veut se présenter en 2027 comme le vote utile à gauche.
00:15:19 N'allez pas sur les petites listes.
00:15:21 Si vous êtes de gauche, que vous voulez une rupture
00:15:24 par rapport à la droite ou à la droite extrême,
00:15:26 le seul recours que vous ayez, c'est moi.
00:15:30 C'est ça qu'il veut en réalité.
00:15:32 Et j'en profite pour mentionner que l'article
00:15:34 sur la stratégie du chaos et l'article sur Lady Gaza,
00:15:37 une expression de ce journaliste très brillant
00:15:41 qui s'appelle Erwin Barilho, absolument excellente.
00:15:45 Il est 12h45, c'est le moment de faire un autre tour
00:15:50 de l'information avec Somaya Labidi.
00:15:52 À la une de l'actualité, des blocages du Pays Basque à la Catalogne.
00:15:56 C'est ce que promettent les agriculteurs français et espagnols.
00:15:59 Des actions pour peser sur le scrutin du 9 juin prochain
00:16:02 et réclamer une énergie moins chère.
00:16:04 Au total, 8 points de passage francfrontaliers
00:16:07 le long des Pyrénées sont concernés.
00:16:10 Donald Trump avertit qu'une peine de prison pourrait être,
00:16:12 je cite, "un point de rupture" pour ses soutiens.
00:16:14 Le candidat des Républicains, la Maison-Blanche,
00:16:16 appelle désormais la Cour suprême à trancher des propos
00:16:20 qui ont une résonance particulière dans un pays encore marqué
00:16:23 par l'attaque du Capitole le 6 janvier 2021.
00:16:27 Et puis, plus qu'une Française à Roland-Garros,
00:16:29 Barbara Gracheva affrontera aujourd'hui la Russe Mira Andreeva
00:16:33 en 8e de finale.
00:16:34 C'est la dernière chance pour la France de briller
00:16:37 après l'élimination de Corentin Muttier hier soir,
00:16:39 battue par l'Italien Yannick Siner.
00:16:43 - Merci Somaïa.
00:16:44 Allez les amis, l'autre actualité du jour,
00:16:46 ce sont ces deux motions de censure qui débarquent aujourd'hui à l'Assemblée.
00:16:50 Je vais retarder les fêtes avec nous, on va décrypter évidemment
00:16:52 les motions du RN et de LFI, c'est important de le préciser.
00:16:55 Ce sont les 33e et 34e, vous me dites si je me trompe,
00:16:58 depuis le début de la législature, c'est quasiment un chiffre record.
00:17:02 - On ne tient plus le décompte.
00:17:03 - On ne tient plus le décompte pour la Ve République.
00:17:05 On va prendre tout de suite, avant d'ouvrir le débat avec mes invités
00:17:09 et vous Florian, la direction de l'Assemblée, on va retrouver
00:17:12 Élodie Huchard. Bonjour Élodie Huchard.
00:17:16 Quelques questions, pourquoi ces deux motions ?
00:17:18 Et puis également, est-ce qu'elles ont des chances de passer ?
00:17:22 Ce que j'ai tenté de dire, je prends gros,
00:17:24 et ce qu'on vous pose dans cette question là.
00:17:27 - Alors d'abord, pourquoi ces deux motions de censure ?
00:17:30 Le but c'est de mettre le gouvernement face à ses responsabilités.
00:17:34 Pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui, il faut se replonger.
00:17:36 En réalité, il y a un peu plus d'un mois, d'abord le Rassemblement national
00:17:40 et puis les groupes insoumis, communistes et écologistes
00:17:43 avaient prévenu le gouvernement, s'il n'y a pas de projet de loi
00:17:45 de finances rectificatif, alors ils déposeront une motion de censure.
00:17:49 Parce que tous ces députés d'opposition dénoncent un budget
00:17:51 présenté à l'automne qu'ils jugent insincère, avec des prévisions
00:17:54 de croissance notamment qui n'étaient pas les bonnes.
00:17:56 Ils voulaient donc tout simplement reparler et surtout re-voter sur un budget.
00:18:00 Le gouvernement ne les a pas entendus.
00:18:02 Donc on arrive aujourd'hui à ces deux motions de censure.
00:18:05 Sur votre deuxième question, Thierry, non, pas vraiment de suspense.
00:18:08 Elles ne seront pas votées. Pourquoi ?
00:18:09 Parce que c'est toujours la même histoire ici à l'Assemblée nationale.
00:18:13 Les Républicains ne voteront pas cette motion de censure.
00:18:16 Pourtant, les Républicains l'ont dit et redit,
00:18:18 ils veulent un jour déposer une motion de censure.
00:18:20 Ils savent qu'ils ont le pouvoir de faire tomber le gouvernement.
00:18:22 Et justement, ils pensaient à déposer une motion de censure sur un texte budgétaire.
00:18:26 Ça ne sera donc pas pour cette fois.
00:18:27 Une petite nuance quand même, Thierry, je vous dis que le groupe,
00:18:30 dans sa totalité, ne votera pas la motion.
00:18:32 Mais un certain nombre de députés vont quand même la voter,
00:18:35 ceux qui le font en général à chaque fois.
00:18:37 Merci beaucoup, Elodie Huchard.
00:18:38 Vous êtes accompagnée par Hugo Goncalves.
00:18:41 Finalement, le gouvernement mental, il ne risque pas grand chose, monsieur Florian.
00:18:45 Oui, jusqu'au jour où les LR déposeront une motion de censure.
00:18:49 Ça risque d'arriver.
00:18:50 Et le gouvernement sait très bien que ça peut arriver,
00:18:54 non pas aujourd'hui avant les européennes, mais à l'automne,
00:18:58 lorsque le budget, là on parle d'une loi de finances rectificative.
00:19:01 Bon, c'est peut-être un petit peu compliqué pour les gens qui nous regardent,
00:19:04 mais le budget est voté chaque année et ensuite, il peut être rectifié.
00:19:09 Il y a une nouvelle loi au Parlement qui est proposée.
00:19:12 Le choix a été fait de ne pas proposer ce budget rectificatif.
00:19:15 Mais il y aura toute une séquence à l'automne où effectivement,
00:19:18 le budget, non pas de cette année, mais de l'année suivante, 2025,
00:19:22 sera débattu à l'Assemblée nationale.
00:19:24 Et là, les Républicains disent très concrètement,
00:19:28 si les comptes ne sont pas à l'équilibre, nous déposerons une motion de censure.
00:19:34 Et à ce moment-là, on le voit bien, les députés de la France insoumise,
00:19:37 peu importe qui dépose la motion de censure, ils la votent.
00:19:39 Et les députés du Rassemblement national également.
00:19:43 Et à ce moment-là, le gouvernement peut sérieusement tomber.
00:19:46 Donc, c'est une menace.
00:19:48 Menace brandie depuis un certain temps par les Républicains.
00:19:51 Pour l'instant, ils ne sont pas allés jusqu'à son exécution.
00:19:54 Mais voilà, ça affaiblit considérablement en tout cas le gouvernement
00:19:58 qui vit entre guillemets en sursis.
00:20:00 Et tout ça avec Antoine Lefond, la note de la France qui a été dégradée.
00:20:03 On en parlera dans la deuxième partie de notre émission
00:20:05 avec notre ami Eric de Rigmataine.
00:20:08 Et tout ça, à quelques jours avant les élections du 9, mon cher Arthur.
00:20:12 Oui, sauf que la motion de censure qui est utilisée comme une menace
00:20:15 et comme un levier de négociation, Florian l'a très bien dit,
00:20:18 plus on s'en approche et plus c'est crédible.
00:20:19 Je rappelle que la dernière, c'était pendant les manifs des retraites.
00:20:22 Ça s'est passé à neuf voix près.
00:20:23 Donc, il ne faut pas oublier quelque chose,
00:20:25 et ça, les Républicains le savent pertinemment,
00:20:26 c'est que la motion de censure, vous la votez, elle passe.
00:20:29 Qu'est-ce qui se passe ?
00:20:30 Le gouvernement remet sa démission.
00:20:32 Emmanuel Macron doit choisir un nouveau gouvernement.
00:20:34 Sauf qu'il peut y avoir une motion de censure contre ce nouveau gouvernement.
00:20:38 Or, il n'y aura pas de front commun lié entre LFI, la gauche, LR.
00:20:41 Et qu'est-ce qui se passe ?
00:20:43 Dissolution à cirque 12.
00:20:44 Or, qui va perdre s'il y a une dissolution ?
00:20:47 Les Républicains. Et ça, ils le savent pertinemment.
00:20:49 Allez, on remarche.
00:20:50 Personne ne bouge, c'est la fameuse marque de Staline.
00:20:51 C'est pour ça qu'il n'y a pas trop de division.
00:20:53 Il n'y a pas trop de risque.
00:20:54 Cari, j'ai pu vous donner la parole,
00:20:55 mais vous entendez les petites musiques ?
00:20:57 Je suis en retard.
00:20:58 J'entends que vous êtes en retard.
00:21:00 Allez, on se retrouve dans quelques instants
00:21:01 pour la deuxième heure de Midi News
00:21:04 et on parlera de la situation des agriculteurs est.
00:21:06 Pourtant, il ne faut pas oublier nos agriculteurs.
00:21:08 À tout de suite.
00:21:09 (Générique)
00:21:15 Il est quasiment 13h.
00:21:16 Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:21:18 Et bon appétit si vous êtes à table, évidemment.
00:21:20 Jusqu'à 14h, c'est Midi News.
00:21:21 Je vous présente l'équipe de ce lundi dans quelques instants.
00:21:24 Mais tout de suite, le sommaire de notre deuxième partie.
00:21:27 On va reparler de nos agriculteurs.
00:21:28 Et oui, c'est important de ne pas les oublier.
00:21:30 La colère est toujours là.
00:21:32 Quatre mois après la crise agricole
00:21:33 et quelques jours et à quelques jours des élections européennes,
00:21:36 ils manifestent à nouveau.
00:21:37 Ils sont aux côtés de leurs collègues espagnols.
00:21:39 Pourquoi ce regard de colère ?
00:21:41 On saura avec eux, avec Antoine Estavet.
00:21:43 Jérôme, rompe-nous.
00:21:44 Vous le savez, la note de la France a été dégradée
00:21:47 par l'agence américaine Standards and Poor's.
00:21:50 À quelques jours des européennes,
00:21:51 la crédibilité du gouvernement en prend un coup.
00:21:53 Est-ce si grave ?
00:21:54 Quelles conséquences, surtout pour vous les Français, pour nous ?
00:21:57 Ça nous concerne, évidemment.
00:21:59 Réponse d'Eric de Rigmatin, notre spécialiste économique.
00:22:02 Enfin, on vous parlera à nouveau de l'aide à mourir.
00:22:05 Un sujet sensible qui ne laisse évidemment personne insensible.
00:22:08 Les débats reprennent à l'Assemblée cet après-midi.
00:22:11 Après les soins palliatifs et les directives anticipées,
00:22:14 les débats reprennent sur la fin de vie.
00:22:16 On sera avec Thomas Baudet et Olivier Gangloff depuis l'Assemblée.
00:22:19 Voilà pour notre programme.
00:22:20 Tout de suite, je vous propose un nouveau tour dans l'information
00:22:23 avec Sommeil à la Bidi, que je re-salue.
00:22:26 L'actualité de cette mi-journée,
00:22:28 rythmée par les blocages du Pays basque à la Catalogne,
00:22:31 des actions conjointes des agriculteurs français et espagnols
00:22:34 qui ont tant pesé sur le scrutin du 9 juin prochain.
00:22:37 Je vous propose de les écouter.
00:22:38 L'État ne peut pas continuer à maltraiter ses paysans comme ça.
00:22:44 Tout le monde a besoin des paysans pour manger,
00:22:47 dans la vie de tous les jours.
00:22:48 Je ne sais pas si les gens se rendent compte
00:22:49 à quel point ils sont dépendants de leurs paysans
00:22:53 et à quel point il faudrait en prendre soin.
00:22:55 Quand on parle de manger local, machin,
00:22:57 il faut que les gens se rendent compte que derrière ça,
00:22:59 il y a des gens et il y a des gens qui souffrent.
00:23:01 On a besoin de l'agriculture.
00:23:03 On entend le discours en ce moment,
00:23:05 consommer local, des produits issus de l'agriculture responsable,
00:23:11 zéro kilomètre.
00:23:12 Mais les agriculteurs, c'est ce qu'ils font tous les jours.
00:23:15 Alors pourquoi on ne les aide pas ?
00:23:16 Pourquoi on leur met la tête sous l'eau comme ça ?
00:23:18 Là, on a tous les mêmes problèmes,
00:23:20 notamment les problèmes de l'énergie,
00:23:23 avec un doublement de l'énergie, comme vous,
00:23:26 l'électricité avec le gaz, le fameux GNR agricole,
00:23:31 et toutes les taxes qui suivent, des intrants qui ont doublé
00:23:36 et qui malheureusement ne baissent pas.
00:23:39 Dans le reste de l'actualité,
00:23:41 le gouvernement face à deux motions de censure
00:23:43 qui seront débattues aujourd'hui à l'Assemblée,
00:23:46 l'une déposée par la France Insoumise,
00:23:48 l'autre par le Rassemblement national.
00:23:50 Des motions pour protester contre le refus de l'exécutif
00:23:53 de déposer un projet de loi de finances rectificative.
00:23:57 On passe à présent à ce projet de loi déjà très décrié,
00:24:00 et c'est l'un de vos thèmes de débat cet après-midi
00:24:03 dans Midi News Thierry.
00:24:05 Alors que les députés ont entamé l'examen du texte
00:24:08 sur la fin de vie lundi dernier,
00:24:09 nombre de soignants et d'associations sont vend-debout
00:24:12 et s'inquiètent des risques de dérive qu'il peut engendrer.
00:24:16 On fait le point avec ce sujet signé Viviane Hervier.
00:24:20 Dans le projet de loi,
00:24:21 les principaux critères d'éligibilité pour accéder à l'aide à mourir
00:24:25 sont non seulement très larges, mais aussi très flous,
00:24:28 dénoncent les soignants dans une tribune publiée par Le Figaro.
00:24:32 Ainsi, le texte indique que le patient devra présenter
00:24:35 une souffrance physique ou psychologique
00:24:37 qui soit réfractaire au traitement ou insupportable
00:24:40 lorsque la personne ne reçoit pas
00:24:42 ou a choisi d'arrêter de recevoir ses traitements.
00:24:44 Les douleurs insupportables,
00:24:45 on sait qu'il y a quand même une dimension subjective.
00:24:49 Et donc, à partir de là, ça ouvre les possibilités
00:24:55 d'une aide active à mourir de façon infinie en théorie.
00:24:59 Toujours dans leur tribune,
00:25:00 les soignants estiment que ce projet de loi
00:25:02 constitue une incitation implicite à demander la mort
00:25:06 pour les personnes âgées vulnérables, précaires, isolées,
00:25:09 alors que la loi est supposée les protéger.
00:25:12 Je l'ai déjà discuté avec certains malades
00:25:14 qui me disent que finalement, la société,
00:25:16 au lieu de leur tendre la main
00:25:18 et d'essayer de trouver des solutions à leur souffrance,
00:25:20 ils vont leur demander
00:25:21 "Est-ce que finalement, tu n'as pas ce souhait de mourir ?
00:25:26 Parce que je peux t'accompagner à ça."
00:25:27 Je pense que c'est important de rappeler
00:25:28 que donner la mort, en fait, ce n'est pas un soin.
00:25:30 Et ça, il faut être très clair avec ça.
00:25:34 Notre objectif à nous, encore une fois,
00:25:35 c'est de faire disparaître la souffrance, pas le souffrant.
00:25:38 Enfin, les signataires insistent.
00:25:40 Selon eux, avec ce projet de loi,
00:25:42 il pourrait être plus facile d'obtenir une aide à mourir
00:25:45 plutôt que d'accéder à des soins palliatifs.
00:25:48 Ils rappellent qu'il faut parfois plus de six mois
00:25:50 pour obtenir un rendez-vous dans un centre antidouleur.
00:25:53 Et puis, on termine ce journal avec les célébrations
00:25:56 autour du 80e anniversaire du débarquement qui se poursuivent.
00:25:59 Et pour la troisième année consécutive,
00:26:02 des vétérans américains vont atterrir à l'aéroport de Deauville
00:26:05 à la mi-journée.
00:26:06 Ils seront une soixantaine à participer aux festivités
00:26:09 avant de repartir le 12 juin prochain.
00:26:13 Merci beaucoup, Soumaya.
00:26:14 Je ne sais pas si vous avez vu, il y a un vétéran américain
00:26:15 qui est âgé de 101 ans qui va se marier
00:26:18 et son épouse à 96 ans.
00:26:20 Magnifique.
00:26:20 Bravo, magnifique.
00:26:22 Merci, à tout à l'heure.
00:26:23 Allez, on se retrouve pour la dernière ligne droite de Midi News
00:26:26 avec la grande équipe du lundi.
00:26:29 Sarah Salman, Arthur Novatrigan, Vincent Roy, Caroline Yadan,
00:26:32 Florian Tardif évidemment, chapitre politique important aujourd'hui,
00:26:34 et puis Eric Dorig-Maten, journaliste économique.
00:26:38 On va parler de la dégradation de la France, évidemment,
00:26:41 et des conséquences parce qu'on aime bien les sujets très concernants.
00:26:44 Ça concerne tous les Français.
00:26:45 Donc, on verra avec vous s'il y a des conséquences ou pas.
00:26:47 Enfin bref, on va commencer en parlant de nos agriculteurs,
00:26:50 puisque quatre mois après la crise agricole,
00:26:53 il y a quelques jours, des Européennes,
00:26:54 les agriculteurs français sont à nouveau sur le terrain
00:26:57 aux côtés de leurs collègues espagnols, à la frontière espagnole.
00:27:00 Alors, pourquoi ces nouvelles manifestations ?
00:27:02 On va retrouver sur place nos envoys spéciaux,
00:27:04 Antoine Esteve et Jérôme Rompenou à Biryattou,
00:27:06 le célèbre péage de Biryattou que tous les Français connaissent, évidemment.
00:27:10 Passage obligé quand on va en Espagne.
00:27:11 Bonjour, mon cher Antoine.
00:27:14 Quelles sont les raisons de cette nouvelle colère
00:27:17 de nos agriculteurs français, Antoine ?
00:27:22 Alors, on va vous expliquer les revendications,
00:27:24 mais d'abord, regardez cette image en direct de Jérôme Rompenou,
00:27:26 ce péage complètement bloqué, cette grande banderole.
00:27:29 Ici, débute la résistance agricole de l'Europe.
00:27:32 C'est ce que nous affirment aujourd'hui les agriculteurs
00:27:34 qui se trouvent autour de nous.
00:27:35 Ici, c'est 10 000 poids lourds par jour, normalement.
00:27:38 Aujourd'hui, c'est complètement bloqué.
00:27:40 Vous le voyez, ils sont indépendants.
00:27:41 Alors, c'est un petit peu la différence notable
00:27:44 par rapport aux grandes manifestations
00:27:46 que vous avez connues l'hiver dernier en France.
00:27:48 C'était mené par la FNSEA, par la coordination rurale.
00:27:50 Aujourd'hui, les agriculteurs que vous voyez ici,
00:27:52 autant espagnols sur votre droite que français sur votre gauche,
00:27:55 sont des agriculteurs qui se disent indépendants.
00:27:58 Leurs revendications, en revanche,
00:28:00 elles n'ont pas changé depuis l'hiver dernier.
00:28:01 Ils ne veulent pas forcément des baisses de taxes
00:28:03 ou encore de nouvelles subventions.
00:28:05 Ils nous disent tous qu'ils veulent juste vivre de leur agriculture,
00:28:08 c'est-à-dire des prix suffisamment décents
00:28:11 pour pouvoir payer leurs factures au quotidien,
00:28:13 pour pouvoir payer leurs salariés,
00:28:14 pour pouvoir eux-mêmes vivre dignement.
00:28:16 C'est ce qu'ils nous affirment aujourd'hui.
00:28:18 On parle évidemment de GNR, de gazole un petit peu détaxé,
00:28:22 parce qu'ici, on était à la frontière espagnole.
00:28:23 Vous savez que de l'autre côté, en Espagne,
00:28:25 le gazole est un petit peu moins cher.
00:28:26 Alors, évidemment, ils demandent qu'il y ait un lissage européen.
00:28:28 Ces agriculteurs autour de nous, des agriculteurs très motivés,
00:28:32 ils ont dit qu'ils voulaient rester au moins la journée
00:28:34 ici sur ce péage, sur ce poste frontière à Biriatou.
00:28:38 Merci beaucoup, Antoine Estève,
00:28:39 accompagné par Jérôme Rompenoud depuis le péage de Biriatou.
00:28:42 Là aussi, juste avant l'exécution européenne,
00:28:44 Arthur de Vatrigan, la colère n'est pas tombée, finalement.
00:28:48 Il y avait moins de manifestations.
00:28:49 On savait que les revendications, toutes, n'avaient pas été entendues.
00:28:54 Il y a eu beaucoup de paroles.
00:28:55 Il y a eu des actes, évidemment, mais pas assez.
00:28:58 Il y a eu des actes ?
00:28:59 Il y a eu certaines réponses, on va dire, mais pas totales.
00:29:01 C'est étonnant parce qu'il avait l'air quand même sûr de lui,
00:29:03 le président, quand il est arrivé en bras de chemise
00:29:06 au Salon de l'agriculture pour faire le porte-parole de l'Union européenne,
00:29:08 en expliquant qu'il fallait faire ci, qu'il fallait faire ça.
00:29:11 Le problème, c'est que, encore une fois, on n'est pas sur un petit problème.
00:29:14 L'agriculture, c'est un problème structural, c'est un problème de fond.
00:29:18 C'est un problème d'un modèle qui remonte à il y a plus de 50 ans
00:29:21 et qu'on ne change pas comme ça du jour au lendemain.
00:29:24 Or, les pistes qui ont été données, ce n'est pas un renversement de table.
00:29:28 Alors, c'est ce qu'il faudrait faire.
00:29:29 En tout cas, c'est ce qu'il réclame.
00:29:30 Quand vous savez qu'un agriculteur, le salaire moyen d'un agriculteur,
00:29:33 c'est 1475 euros brut par mois, c'est-à-dire 300 euros
00:29:38 en dessous du SMIC, mais c'est une moyenne.
00:29:40 C'est-à-dire que vous avez, par exemple, un aboréculteur qui gagne 2004,
00:29:42 vous avez un éleveur de chefs qui gagne 600 euros,
00:29:45 avec des subventions de l'APAC.
00:29:47 Or, il y a quelque chose que les agriculteurs ont bien compris,
00:29:49 c'est que l'APAC, ce n'est pas une aide, c'est une laisse.
00:29:51 Surtout quand ils se retrouvent avec des agents qui débarquent chez eux,
00:29:53 avec des chaussures en cuir pour leur expliquer qu'est-ce qu'il faudrait faire
00:29:56 et où est-ce qu'il faut mettre les bœufs et où est-ce qu'on met les bouses
00:29:58 et pas comme ci et pas comme ça.
00:29:59 Et la taille des haies, c'est 30 centimètres et pas 20.
00:30:02 Et le problème, c'est que ce sujet-là n'a pas été pris au sérieux.
00:30:06 Quand vous regardez, moi je suis infoutu de vous dire
00:30:08 quelles sont les mesures qu'Emmanuel Macron ou son gouvernement
00:30:11 a données et proposées.
00:30:12 Et quelles sont les réformes qu'il envisage de faire.
00:30:14 - Et au moment où vous parlez, Arthur, on vous montre les images
00:30:18 d'autres lieux stratégiques.
00:30:20 L'agent de Kéra, ce sont des images en direct
00:30:23 où on voit qu'il y a un gros, gros blocage.
00:30:25 Donc, on voit que la mobilisation est en train de s'installer.
00:30:27 - Il faut dire que les agriculteurs, souvenez-vous,
00:30:30 il y a quelques mois, lorsqu'ils se sont mobilisés,
00:30:32 ils étaient vent debout contre le Green Deal.
00:30:35 Et la réponse du gouvernement à cette affaire-là,
00:30:37 c'est de mettre M. Canfin numéro 3 de la liste aux européennes.
00:30:40 Si vous trouvez que le signal n'est pas suffisamment fort,
00:30:44 c'est la démonstration par l'action du mépris
00:30:49 dans lequel ont été tenus les revendications des agriculteurs.
00:30:52 Point final.
00:30:53 - Mais le signal...
00:30:53 - Alors justement, Valérie Ayé était l'invitée ce matin.
00:30:57 Et regardez ce que disait Valérie Ayé à Laurence Ferry.
00:31:02 "Je sais la colère du monde agricole.
00:31:04 Je sais aussi qu'ils ont besoin d'Europe.
00:31:06 Dès notre retour au Parlement, en plein,
00:31:08 nous nous mettrons autour de la table
00:31:10 pour apporter des réponses concrètes."
00:31:11 Je croyais que les réponses concrètes, elles étaient apportées.
00:31:13 Donc, il faut attendre l'élection du 9 pour avoir des...
00:31:16 - Non, non.
00:31:16 Alors, il ne vous aura pas échappé quand même qu'il y a quelques jours,
00:31:19 donc, c'était, je recherchais la date, le 28 mai dernier,
00:31:23 qu'un projet de loi d'orientation pour la souveraineté
00:31:26 en matière agricole a été...
00:31:27 Et le renouvellement des générations a été adopté
00:31:30 par nos assemblées nationales,
00:31:32 qu'il a été amendé de plus de 5 000 amendements, je crois.
00:31:36 Il a donc été enrichi par l'ensemble des députés.
00:31:39 C'est un texte qui a été porté et soutenu par la FNSEA.
00:31:43 Et qui a notamment...
00:31:45 - Oui, mais...
00:31:46 - Mais qu'est-ce qui a changé pour les agriculteurs
00:31:48 depuis qu'Emmanuel Macron a été au salon ?
00:31:49 - Les objectifs chiffrés qui existent dans ce texte,
00:31:53 c'est notamment atteindre au moins 400 000 exploitations agricoles en 2035,
00:31:58 c'est augmentation du nombre de personnes formées
00:32:00 au métier de l'agriculture,
00:32:02 renforcement de la promotion et de l'accès,
00:32:04 de la validation des acquis,
00:32:05 de l'expérience sur les moyens des maisons familiales,
00:32:08 avec tout un côté reconnaissance également,
00:32:14 y compris de reconnaissance de la profession
00:32:16 et reconnaissance de l'importance fondamentale du revenu agricole,
00:32:22 avec une trajectoire qui a été fixée de développement
00:32:26 pour qu'elle atteigne 21% des surfaces cultivées.
00:32:29 Bref, il y a un texte qui a été expliqué à l'Assemblée nationale.
00:32:33 - Madame, je n'ai vraiment pas compris le texte.
00:32:35 - Il est évident que les agriculteurs aujourd'hui
00:32:39 ont besoin de cette reconnaissance.
00:32:40 Selon moi, lorsque j'ai vu à la fois le Premier ministre,
00:32:45 mais à la fois également le président de la République
00:32:50 s'adresser aux agriculteurs,
00:32:52 il y a eu un certain nombre de mesures qui ont été prises
00:32:54 avant même ce projet de loi,
00:32:57 y compris en face des agriculteurs.
00:32:59 Il leur a promis un certain nombre de mesures
00:33:01 qui ont été appliquées immédiatement.
00:33:03 Donc j'entends la colère des agriculteurs.
00:33:06 J'entends aussi qu'on est bientôt le 9 juin,
00:33:09 on va déposer un bulletin dans l'urne
00:33:12 et que c'est aussi l'Europe qui pourra aider les agriculteurs,
00:33:17 y compris au niveau de la politique agricole commune.
00:33:21 - Ça ne vous aura pas échappé
00:33:23 que les agriculteurs qui se mobilisent,
00:33:24 ce sont les agriculteurs qui se sont mobilisés en premier lieu,
00:33:26 où Gabriel Attal s'était rendu dans l'affaire.
00:33:28 Vous vous souvenez, il était sur la botte de paille, etc.
00:33:31 Et ce sont eux qui se mobilisent à nouveau aujourd'hui
00:33:33 avec les agriculteurs espagnols.
00:33:35 - Mais rien n'a changé dans leur quotidien.
00:33:36 - Donc, concrètement, il y a eu des paroles ?
00:33:38 - Non, il n'y a pas eu d'actes.
00:33:39 Le seul acte, c'est qu'on a mis Madame Eyer.
00:33:41 - Il y a eu quelques réponses, mais pas les réponses...
00:33:43 - La réponse, c'est qu'on va mettre Madame Eyer tête de liste
00:33:45 en nous disant qu'elle est fille d'agriculteur.
00:33:46 Formidable d'être définie par la profession de ses parents.
00:33:48 Et derrière, on va nous mettre M. Canfin.
00:33:50 C'est le oui, mais en même temps.
00:33:51 Moi, je vous ai écouté attentivement.
00:33:52 Je suis comme Arthur, je n'ai rien compris.
00:33:54 - OK. - Voilà.
00:33:54 Je n'ai pas compris.
00:33:55 Quelles sont les mesures concrètes ?
00:33:57 - Pardon, mais tout de suite,
00:34:00 je veux bien que ce soit une question peut-être...
00:34:02 - Ah ben, quand c'est pour la RATP, on fait tout de suite.
00:34:04 - Non, non, d'un temps, d'une génération.
00:34:05 - Pour Légion, on fait tout de suite.
00:34:07 - Le projet de loi dont je vous ai parlé,
00:34:09 c'est six mois de concertation
00:34:12 avec l'ensemble des acteurs agricoles.
00:34:15 - Avec la FNSEA, vous l'avez dit.
00:34:16 - Aussi, avec l'ensemble.
00:34:18 - La FNSEA est rejetée majoritairement
00:34:20 par la majorité des agriculteurs.
00:34:22 - Avec l'ensemble.
00:34:23 - Avec plus de la moitié.
00:34:24 - Ça ne joue pas du tout dans la même cour.
00:34:26 - Ce n'est pas eux qui sont en difficulté.
00:34:27 - C'est pas dans le cadre d'exploitation.
00:34:29 - L'FNSEA bénit de ces dialogues privés.
00:34:32 Parce que vous touchez des aides de la PAC
00:34:34 en fonction de la taille de votre exploitation.
00:34:36 La FNSEA, c'est comme vous parliez d'agents immobiliers
00:34:39 avec des gens qui ne gèrent que des hausses manières à Paris.
00:34:42 Vous avez aussi des petits immeubles pourris à Roubaix.
00:34:44 Le problème, c'est que ces agriculteurs-là
00:34:46 sont à cet endroit-là et tout le monde s'en fout.
00:34:48 La FNSEA a été jetée par eux.
00:34:50 Ils ont été jetés pendant la crise agricole.
00:34:52 - L'ensemble des acteurs agricoles, c'est la FNSEA,
00:34:54 mais pas que.
00:34:55 - La commission rurale est là.
00:34:57 - Concrètement, ils sont sur le terrain, les agriculteurs.
00:34:59 S'ils sont sur le terrain, c'est qu'il y a des raisons.
00:35:00 Très concrètement, c'est qu'ils ont...
00:35:02 - 1400 euros par mois.
00:35:03 - Ils leur manquent des choses.
00:35:04 - Mais il ne vous aura pas échappé que lorsqu'on vote une loi
00:35:06 à l'Assemblée nationale, la loi n'est pas appliquée tout de suite.
00:35:09 Il y a une navette parlementaire qui s'applique.
00:35:11 - Donc, il faut attendre qu'on soit dans la rue pour bouger.
00:35:13 - C'est la loi, pardon, mais c'est la navette parlementaire
00:35:17 qui existe. On est dans un État de droit.
00:35:19 Et lorsqu'on vote des lois, eh bien, la loi,
00:35:22 elle est votée à l'Assemblée nationale.
00:35:23 Elle doit ensuite partir au Sénat qui va la voter très rapidement.
00:35:26 Elle reviendra sans doute en CMP à l'Assemblée
00:35:29 et elle sera appliquée.
00:35:31 Il faut un minimum, un minimum de temps.
00:35:33 Et des mesures ont été prises aussi immédiatement
00:35:36 par le Premier ministre lorsqu'il a rencontré les agriculteurs.
00:35:39 - Florian Tardif.
00:35:40 - Alors, il y a des mesures qui ont été prises.
00:35:42 Ça, on ne peut pas le renier.
00:35:43 Le problème, c'est que ce sont des mesures paramétriques
00:35:47 et non des mesures structurelles.
00:35:48 Or, ce que demandent finalement les agriculteurs,
00:35:50 ce n'est pas de revenir sur toutes les normes,
00:35:54 effectivement, qui ont été sucrées concernant la taille des haies.
00:35:57 On avait entre 14 et 15.
00:36:00 Effectivement, elles ont toutes disparues
00:36:02 grâce notamment à ce projet de loi.
00:36:05 Le problème, c'est qu'on a des agriculteurs,
00:36:08 peut-être certains d'entre nous nous écoutent,
00:36:10 qui produisent,
00:36:11 - Sont nombreux à nous écouter.
00:36:12 - Sont nombreux à nous écouter,
00:36:13 qui produisent, peu importe, légumes ou autres.
00:36:17 Prenons l'exemple, par exemple, de carottes,
00:36:20 qui produisent à un coût de production plus élevé
00:36:23 que ce qu'ils revendent après.
00:36:25 Donc, il y a un moment, effectivement,
00:36:27 si on ne s'interroge pas sur ce phénomène-là
00:36:29 où des agriculteurs produisent, entre guillemets, à perte,
00:36:33 s'il n'y avait pas les aides de la PAC,
00:36:34 ces agriculteurs produiraient dans notre pays à perte.
00:36:37 Il faut s'interroger sur ce point-là.
00:36:39 Et le principal problème, c'est finalement
00:36:41 ce qui a tenté d'être fait lors du quinquennat précédent,
00:36:44 c'est la loi EGalim,
00:36:45 c'est-à-dire que les agriculteurs soient payés au juste prix,
00:36:49 c'est-à-dire au moins, au moins, au-dessus du coût de production.
00:36:54 Sauf que malheureusement, ces lois EGalim
00:36:56 n'ont jamais été respectées ensuite
00:36:58 par les industriels et les distributeurs.
00:37:01 Donc, effectivement, leur raison de la colère,
00:37:03 c'est juste des personnes qui travaillent
00:37:06 et qui attendent du concrèt.
00:37:07 Pour être rémunérées moins, moins que le coût de production.
00:37:11 C'est-à-dire qu'ils payent...
00:37:13 Non mais rendez-vous compte, ils payent pour travailler.
00:37:15 C'est-à-dire que s'il n'y avait pas d'aide,
00:37:17 et là, pour le coup, il y a quand même des aides de l'Union européenne,
00:37:19 et heureusement qu'il y a les aides de l'Union européenne,
00:37:21 ça veut dire qu'ils travailleraient et ils paieraient pour travailler.
00:37:24 C'est quand même...
00:37:25 Deux mots rapides, Eric.
00:37:27 Un mot, c'est vrai que c'est exact.
00:37:28 9,5 milliards d'aides, c'est la PAC, versée à la France.
00:37:31 C'est la France qui touche la plus grosse part,
00:37:33 et les agriculteurs ne s'en sortent pas.
00:37:35 C'est quand même un gros problème.
00:37:36 Allez, il est 13h15, on fait un tour d'info avec Sommaya Labidi,
00:37:39 et ensuite, on va parler de la note de la France,
00:37:40 avec vous, justement, Eric de Rigmaten.
00:37:42 Sommaya.
00:37:43 À la une de l'actualité, les trois personnes soupçonnées
00:37:46 d'avoir déposé cinq cercueils samedi au pied de la tour Eiffel
00:37:49 ont été déférées en vue d'une ouverture d'informations judiciaires.
00:37:53 Les trois suspects, nés en Bulgarie, en Allemagne et en Ukraine,
00:37:55 étaient en garde à vue pour violences avec préméditation.
00:37:59 Malgré l'accalmie prolongation du couvre-feu en Nouvelle-Calédonie
00:38:02 jusqu'au 10 juin prochain, reconduction également
00:38:05 de l'interdiction des rassemblements et de la vente
00:38:07 et du transport d'armes et d'alcool,
00:38:09 des annonces faites hier par le haut commissariat de l'archipel.
00:38:13 Et puis, je ne vais pas vous décevoir, promet Claudia Schoenbaum,
00:38:17 je vais devenir la première femme présidente du Mexique,
00:38:19 a-t-elle ajouté devant ses partisans,
00:38:21 tout en annonçant que son parti,
00:38:23 le Mouvement pour la régénération nationale,
00:38:25 avait remporté, je cite, "la majorité qualifiée" au Congrès.
00:38:30 Merci beaucoup Somaya.
00:38:32 Alors, on a l'image d'Emmanuel Macron avec l'équipe de France, me dit-on.
00:38:36 Est-ce qu'on peut la voir tout de suite avant d'aborder l'économie ou pas ?
00:38:39 Oui, ben voilà.
00:38:40 Emmanuel Macron qui est avec Didier Deschamps, il est sur le terrain.
00:38:44 Effectivement, il est fan de l'équipe de France,
00:38:47 on le comprend avec Phibiello et Kylian Mbappé
00:38:51 qui devraient annoncer à ses servants sous peu,
00:38:53 véritable scoop, qu'il va au Réal de Madrid.
00:38:55 On va revenir à un sujet un petit peu plus délicat, évidemment.
00:38:59 On ne va pas parler de football avec vous, Eric de Wigmatten,
00:39:01 quoique on pourrait parler de l'économie du football et des droits de foot,
00:39:06 puisque c'est la discussion de la Ligue 1.
00:39:08 Mais on va parler de la note de la France.
00:39:09 Vous le savez, la note de la France a été dégradée par l'agence Standards & Poor's.
00:39:13 Ça tombe plutôt mal juste avant les européennes.
00:39:16 On vous posait un certain nombre de questions.
00:39:17 Mais quelles sont les attentes des Français ?
00:39:19 On va voir ça avec Kylian Mbappé et Pierre Mko.
00:39:20 Et ensuite, je vous pose un certain nombre de questions
00:39:22 et on ouvre le débat avec mes invités.
00:39:24 Augmenter les impôts des Français pour réduire le déficit public.
00:39:28 Pas question pour le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
00:39:31 Mais lui, faites-vous confiance ?
00:39:33 Je n'ai aucune confiance en ce gouvernement.
00:39:35 De toute façon, ils ont déjà prouvé qu'ils étaient capables de mentir et de très bien mentir.
00:39:38 Je ne vois pas comment est-ce qu'on peut réduire la dette,
00:39:41 conserver notre train de vie et ce, sans augmenter les impôts.
00:39:44 Je pense qu'ils ne toucheront pas aux impôts,
00:39:46 mais ils vont trouver d'autres moyens de prendre l'argent autre part.
00:39:49 Je ne sais pas, ils trouveront toujours des taxes.
00:39:51 Pour redresser le déficit public, deux solutions existent.
00:39:55 Soit baisser drastiquement les dépenses publiques, soit augmenter les impôts.
00:39:59 La deuxième solution paraît inéluctable selon ce spécialiste.
00:40:02 Il est assez compliqué d'imaginer, compte tenu de l'ampleur
00:40:06 de l'impasse budgétaire qui est devant nous,
00:40:09 et la très grande difficulté, il faut le dire,
00:40:11 qu'on a eue dans l'histoire avec les gouvernements d'Emmanuel Macron,
00:40:14 mais pas seulement, à baisser réellement les dépenses.
00:40:17 En fait, on y arrive extrêmement peu.
00:40:18 Il est très peu probable qu'on arrive à s'en tirer sans hausse d'impôt, malheureusement.
00:40:23 Le gouvernement prévoit un déficit de 5,1 % en 2024.
00:40:28 Pour rappel, son objectif est de passer sous la barre des 3 % en 2027,
00:40:32 avant les élections présidentielles.
00:40:34 Allez Eric, pour tous les Français qui nous regardent,
00:40:37 qui sont de plus en plus nombreux à nous regarder et à regarder ces news,
00:40:39 à quoi faut-il s'attendre ?
00:40:40 À quoi les Français doivent-ils s'attendre ?
00:40:42 Puisque le maire a dit qu'il n'y aura pas de hausse d'impôt, etc.
00:40:47 L'économie c'est moi, en quelque sorte,
00:40:48 mais très concrètement pour les Français qui nous regardent.
00:40:51 Confiance ou pas ?
00:40:52 C'est ça la grande question.
00:40:53 Parce que dit Bruno Le Maire,
00:40:54 serrage de ceinture, serrage de vis, ça c'est sûr.
00:40:57 Sacrifice à venir, ça personne ne pourra dire le contraire.
00:41:01 D'ailleurs, j'ai retrouvé une citation dans le journal L'Opinion le 17 avril.
00:41:04 C'était Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics.
00:41:07 Que dit-il ?
00:41:08 Il faut en finir avec cette France trop généreuse.
00:41:11 Ça veut tout dire.
00:41:12 Alors, quand on regarde, j'ai listé 10 pistes possibles.
00:41:16 On ne va peut-être pas passer l'émission là-dessus.
00:41:18 Mais d'abord, les impôts.
00:41:19 Bruno Le Maire a dit non, on ne les augmentera pas.
00:41:21 Mais Thomas Cazenave, qu'est-ce qu'il a dit le 17 avril ?
00:41:23 Il a dit, on va peut-être revoir les conditions du barème fiscal.
00:41:27 En France, il y a un barème fiscal, il y a 4 tranches.
00:41:31 C'est une tranche qui est à 11%, une autre qui est à 30%,
00:41:34 une autre qui est à 40%, après 45%.
00:41:36 Cette tranche maximum, 45% d'impôt sur le revenu,
00:41:40 c'est quand on gagne plus de 177 000 euros.
00:41:42 C'est peut-être ça qui va bouger.
00:41:44 En fait, on va peut-être revoir les tranches fiscales françaises,
00:41:47 sans forcément augmenter les impôts des plus modestes.
00:41:51 Deuxièmement, les revalorisations de toutes les prestations sociales.
00:41:55 C'est vrai que là, ça coûte une fortune.
00:41:56 Je vais donner un seul exemple.
00:41:58 Le RSA, il a augmenté de 4,6% au mois d'avril.
00:42:02 Ça a coûté pratiquement un demi milliard au compte public,
00:42:05 en remontant, donc je rappelle que le RSA,
00:42:07 c'est quand même 12 milliards par an.
00:42:08 Troisième piste, les arrêts maladie,
00:42:10 on en a parlé la semaine dernière,
00:42:11 de plus rembourser en dessous de 8 jours d'arrêt de travail.
00:42:15 Pourquoi ? Parce que le déficit est énorme à la Sécurité sociale.
00:42:18 On est aujourd'hui à 10 milliards de déficit,
00:42:20 on va monter à 17 milliards.
00:42:21 Là aussi, il y a sûrement des économies à faire.
00:42:24 Voilà, on peut continuer comme ça.
00:42:25 Vous allez peut-être voir la suite aussi.
00:42:27 L'assurance chômage, je n'y reviens pas.
00:42:29 On a un resserrement, vous avez vu, des conditions d'accès au chômage.
00:42:32 Les avantages liés au crédit d'impôt.
00:42:34 Intéressant, là, il y a des économies à faire.
00:42:36 Parce que je regardais, par exemple, qu'aujourd'hui,
00:42:39 quand vous avez un jardinier à domicile,
00:42:41 et même pour votre résidence secondaire,
00:42:43 vous avez droit à un crédit d'impôt.
00:42:45 Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:42:47 Si on le supprime, je pense que ça ne fera pas hurler les gens.
00:42:49 Ça gênera peut-être juste les jardiniers, les pauvres,
00:42:52 qui peut-être seront moins sollicités.
00:42:54 Collectivité locale, on sait qu'Emmanuel Macron
00:42:57 regarde ce sujet avec attention,
00:42:58 parce qu'effectivement, elles sont trop dispendieuses,
00:43:01 trop de dépenses, et elles ne font aucun effort pour réduire
00:43:04 ce fameux, vous savez, le coût de ce mille-feuille
00:43:06 administratif en France, avec tout ce qui est entre les communes,
00:43:09 les intercommunalités, les préfectures, etc.
00:43:12 Vous voulez que je continue ?
00:43:13 Oui, en disant quoi en français, concrètement ?
00:43:15 Pour les Français, ils sont tous concernés par ça.
00:43:17 Si on vous supprime le jardinier, si on vous réduit l'assurance chômage,
00:43:20 si on vous augmente la tranche fiscale maximum...
00:43:22 Et les journalistes, vous avez oublié les journalistes ?
00:43:24 Peut-être, c'est 7 650 euros.
00:43:27 Mais faisons-le !
00:43:28 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:43:30 L'Assemblée nationale et les sénateurs aussi doivent accepter
00:43:33 de se serrer la ceinture à ce niveau-là.
00:43:35 Vous savez qu'il y avait aussi pour les entreprises,
00:43:37 et indirectement, ça concerne les salariés,
00:43:39 le MEDEF essaie de se battre pour qu'on supprime
00:43:41 l'un des derniers impôts de production, c'est la CVAE,
00:43:44 c'est la valeur ajoutée des entreprises.
00:43:46 C'est encore 1 300 000 000.
00:43:49 Alors Bruno Le Maire a dit "oui, on la supprimera, on la supprimera",
00:43:51 mais pour l'instant, c'est reporté.
00:43:53 Là encore, il y a une source d'économie.
00:43:54 Et puis, deux derniers points, si vous me permettez.
00:43:57 L'allègement des cotisations des entreprises,
00:44:00 c'est considérable, ça représente vraiment plusieurs milliards par an,
00:44:03 73 milliards, l'allègement des cotisations.
00:44:06 Et il y a un rapport qui a dit récemment que finalement,
00:44:08 ça ne se ressentait pas vraiment sur le terrain.
00:44:10 Donc il y a peut-être une piste aussi à étudier.
00:44:12 Et enfin, le crédit d'impôt recherche,
00:44:14 même Emmanuel Macron veut le maintenir,
00:44:16 mais quand même, il y a 6 milliards par an qui sont donnés à la recherche
00:44:19 et au développement pour aider les entreprises à investir sur le futur.
00:44:22 Mais quels sont les résultats ?
00:44:24 Vous voyez, tout ça pour dire qu'il va falloir vraiment apprendre
00:44:27 à être moins généreux, se serrer la ceinture, faire des sacrifices
00:44:30 dans un pays qui reste riche, qui est passé de 18 sur 20 à 17 sur 20.
00:44:35 Mais pensons à l'avenir.
00:44:36 Les deux gros sujets, c'est l'effort de guerre avec l'argent dont on aura besoin
00:44:40 pour faire un budget militaire plus important qu'aujourd'hui encore,
00:44:43 pour préparer éventuels conflits futurs.
00:44:45 Et deuxièmement, la transition écologique.
00:44:48 Et ça, c'est une fortune.
00:44:49 Et beaucoup se demandent comment on va la financer.
00:44:51 – Bon, réaction, rapide.
00:44:53 – Oui, Eric Matel vient de nous dire que Thomas Cazeneuve avait eu cette remarque,
00:45:02 l'État est trop généreux.
00:45:03 Mais la question c'est, il est trop généreux pour qui ?
00:45:06 Il est trop généreux, vous pensez qu'il est trop… enfin Thomas…
00:45:09 – Peut-être pour les aides sociales.
00:45:10 – Oui, peut-être pour les aides sociales.
00:45:12 Lorsqu'on a parlé, là récemment, des jours d'arrêt maladie,
00:45:17 on n'a pas parlé de l'AME, de l'aide médicale d'État,
00:45:21 on n'a pas parlé du trafic des cartes vitales, on n'a pas parlé de tout ça.
00:45:25 Et puis, encore une fois, il faudrait peut-être qu'on s'intéresse
00:45:28 au coût d'une immigration absolument incontrôlée.
00:45:31 De tout cela, on ne parle jamais.
00:45:33 – Ça a été chiffré, 54 milliards d'euros par an.
00:45:35 – Merci pour la réponse.
00:45:37 – C'est une chance pour la France, mais c'est une chance pour le tiers.
00:45:38 Je rajoute juste ce qu'a dit Bruno Le Maire,
00:45:40 c'est intéressant, une déclaration, je crois, ce matin ou hier soir,
00:45:42 sur la dégradation de la note.
00:45:44 "Ce n'est pas la stratégie économique du gouvernement qui est validée,
00:45:47 c'est la fragmentation de la vie politique,
00:45:49 autrement dit le fait que le gouvernement a assez peu de soutien."
00:45:52 Ils nous refont le coup de "oui, trop subtil, trop intelligent,
00:45:54 remerciez-nous, vous n'avez pas compris, mais on va vous aider."
00:45:57 Je rappelle que Bruno Le Maire, à son palmarès,
00:45:59 1000 milliards de dettes.
00:46:01 Le Mozart de la finance chez les cabinets de conseil pour 1000 milliards de dettes.
00:46:03 Alors crise sanitaire, on enlève, c'est entre 140 et 200 milliards
00:46:07 selon l'IV du soc', ministre, je prends des sources du gouvernement.
00:46:10 Bon, ça fait quand même cher la dette.
00:46:12 Le problème, c'est que tant qu'on ne mettra pas en question,
00:46:14 encore une fois, c'est structurel,
00:46:16 quel est notre modèle économique ?
00:46:17 La croissance, elle repose sur quoi ?
00:46:18 La consommation, la dette permet de subventionner la consommation.
00:46:22 Voilà, c'est tout.
00:46:23 – Caroline, deux mots, parce qu'on part en pub.
00:46:25 – Alors deux mots, il ne vous aura pas échappé que les autres notes,
00:46:28 les autres notations, Maudit-Zandvich notamment,
00:46:31 n'ont pas dégradé la note parce qu'ils ont considéré
00:46:34 que la perspective était stable et qu'ils ont jugé le risque de défaut
00:46:40 de la France en fait très faible.
00:46:42 Et qu'est-ce que ça veut dire ?
00:46:43 Ça veut dire en réalité, la confiance, elle est conservée en France.
00:46:47 Et puis d'autre part, Bruno Le Maire a dit très clairement,
00:46:50 il n'y aura pas de hausse d'impôt en France.
00:46:55 Et puis cette dette, elle ne vient pas de nulle part,
00:46:58 pardon, mais on a traversé la crise du Covid,
00:47:00 les dépenses, le bouclier tarifaire.
00:47:04 Si aujourd'hui les entreprises sont ce qu'elles sont
00:47:07 et qu'elles tiennent la route, c'est parce que l'État les a aidées
00:47:12 au moment où il fallait les aider.
00:47:14 – La modification des tranches, c'est une hausse d'impôt.
00:47:16 – Bruno Le Maire a très clairement dit qu'il n'y aura pas de hausse d'impôt.
00:47:21 – Faites attention, tout est enregistré.
00:47:23 – Non, non, mais voilà.
00:47:24 – Je vous repasse ce que je vous disais, vous savez la télévision c'est terrible.
00:47:26 C'est terrible.
00:47:27 – C'est ce que j'ai entendu.
00:47:28 – À 13h25, le solde de 3 jours.
00:47:30 – Ce que je constate aussi, c'est un pays avec la réindustrialisation,
00:47:35 avec des investissements, avec une croissance,
00:47:38 avec un objectif de croissance qui est quand même tenu aujourd'hui,
00:47:41 une attractivité et surtout un plein emploi
00:47:43 qu'on n'avait pas connu depuis des décennies.
00:47:46 – Je suis obligé de vous censurer.
00:47:48 Caroline, je suis obligé de vous censurer.
00:47:50 Vous ne restez pas avec nous ?
00:47:51 – Non.
00:47:52 – Bon, c'est dommage parce qu'on va parler d'Emmanuel Macron
00:47:53 qui s'invite au JT de 20h.
00:47:56 C'est dommage, restez.
00:47:58 – On va parler de plein emploi.
00:47:59 – Oui, allez, on va vous faire…
00:48:00 – Je suis sûre de ça.
00:48:01 – Oui, oui, restez avec nous, on va vous faire agir.
00:48:03 Allez, à tout de suite, il se passe plein de choses,
00:48:04 c'est midi jusqu'à 14h.
00:48:06 À tout de suite.
00:48:07 Merci de nous accueillir, il est un peu plus de 13h30,
00:48:13 13h32 très précisément.
00:48:15 On fait un nouveau tour de l'information,
00:48:16 je vous présente l'équipe qui m'entoure en ce lundi,
00:48:18 mais on fait un tour de l'info avec Somaya Labidi.
00:48:20 Après un faux départ à son ouverture la semaine dernière,
00:48:23 le procès de l'ex-maire de Canteloup reprend
00:48:26 devant le tribunal correctionnel de Bobigny.
00:48:28 Mélanie Boulanger est jugée avec 18 autres prévenues
00:48:31 pour un vaste trafic de drogue dans sa petite ville de Seine-Maritime.
00:48:35 Le gouvernement fassa deux motions de censure
00:48:38 qui seront débattues aujourd'hui à l'Assemblée,
00:48:40 l'une déposée par la France Insoumise,
00:48:42 l'autre par le Rassemblement National.
00:48:44 Des motions pour protester contre le refus de l'exécutif
00:48:47 de déposer un projet de loi de finances rectificative.
00:48:51 Et puis les célébrations autour du 80e anniversaire du débarquement
00:48:55 se poursuivent et pour la troisième année consécutive,
00:48:58 des vétérans américains viennent d'atterrir à l'aéroport de Deauville.
00:49:01 Ils seront une soixantaine à participer aux festivités
00:49:05 avant de repartir le 12 juin prochain.
00:49:07 Merci beaucoup Somaya, on vous retrouve dans 15 minutes, c'est ça ?
00:49:12 Absolument.
00:49:13 Allez, je vous présente mes invités du jour,
00:49:15 Sarah Salman, Arthur Levatrigan, Vincent Roy,
00:49:17 Caroline Yadon qui a décidé de rester quand je lui ai dit
00:49:20 "votre patron va parler"
00:49:22 10 minutes.
00:49:23 Oui, il va parler jeudi à la France.
00:49:26 Elle s'est dit "je reste".
00:49:28 Ce n'est pas une surprise, ce qui est une surprise c'est quand il se tait.
00:49:30 Oh, ça y est.
00:49:31 Il est constamment en train de parler, il s'exprime sur tous les sujets.
00:49:34 On l'a vu avec les bleus.
00:49:36 Le problème, c'est que beaucoup de gens ne peuvent plus l'entendre
00:49:41 et surtout que sa parole, on le voit,
00:49:43 sa parole ne porte plus.
00:49:45 Il y a une crédibilisation, une dé-crédibilisation
00:49:49 de la parole d'Emmanuel Macron qui est absolument stupéfiante.
00:49:53 Alors d'abord, il nous a fait montre depuis le début de son septennat
00:49:58 d'un mépris, c'est ce qui ressort.
00:50:00 Il a une sorte de mépris.
00:50:02 Il se prend pour le type qui a pensé à tout, qui est absolument brillant.
00:50:08 D'ailleurs, c'est ainsi qu'on nous l'a présenté.
00:50:10 Simplement, dans la réalité, ça se manifeste tout à fait autrement.
00:50:14 C'est-à-dire qu'on voit quelqu'un qui n'a pas de vision,
00:50:16 sauf une vision européiste.
00:50:18 Ça, on a bien compris là-dessus.
00:50:20 Au moins, il n'y a pas de "en même temps".
00:50:21 C'est franc, direct, massif.
00:50:23 1. L'Europe. 2. L'Europe. 3. L'Europe.
00:50:25 Ça ne fait pas un programme pour la France.
00:50:27 Alors, Florent, il parle.
00:50:31 Et le problème, c'est que ça ne plaît pas à tout le monde.
00:50:32 Parce que campagne, il ne faut pas campagner sur le quai du Monde.
00:50:35 Temps de parole ou pas de temps de parole.
00:50:37 C'est ça le débat, en fait.
00:50:39 Il y a eu même un débat au sein de son entourage
00:50:42 où tous n'étaient pas forcément d'accord avec cette prise de parole.
00:50:46 Forcément, puisque cela pose la question,
00:50:50 bien évidemment, de la campagne, des derniers jours de campagne,
00:50:53 du temps accordé à chacun des candidats.
00:50:57 C'est toujours Valérie Ayer qui est toujours candidat.
00:50:59 C'est presque à se poser la question.
00:51:01 On fait effectivement parfois, et à juste titre, cette analyse
00:51:06 en expliquant que Manon Aubry est-elle encore la candidate de la France insoumise.
00:51:10 On pourrait faire exactement la même chose avec le camp présidentiel
00:51:13 en disant est-ce que Valérie Ayer est encore la candidate de Renaissance ?
00:51:18 Lorsque l'on voit que ce matin même, Gabriel Attal s'est invité.
00:51:23 Ah oui, on va vous montrer la séquence.
00:51:25 Ah oui, on a la séquence.
00:51:26 Non, mais s'est invité alors même que Valérie Ayer était interrogée
00:51:30 par des journalistes chez nos confrères de France Info.
00:51:33 Benjamin Boucher va nous montrer la séquence.
00:51:35 Eh bien on la regarde et on la commence.
00:51:36 On regarde la séquence, je vous interromps, mais vous me tournez la perche.
00:51:39 C'est vrai.
00:51:39 On voit la séquence, allez.
00:51:40 Puis Caroline va réagir.
00:51:42 Un invité un peu spécial que vous connaissez bien, Valérie Ayer.
00:51:45 Je crois que je le connais un peu, oui.
00:51:46 C'est le Premier ministre de la France, Gabriel Attal.
00:51:49 Monsieur le Premier ministre.
00:51:51 Salut Gabriel.
00:51:52 Je passais par là, il y avait Elmirelle.
00:51:58 Salut Gabriel.
00:51:59 Moi, je ne vais pas défendre Mme Ayer pour des tas de raisons
00:52:01 que vous pouvez comprendre, mais elle a quand même bon caractère, cette femme.
00:52:04 Caroline, elle est humiliée, piétinée.
00:52:07 Enfin, je veux dire, c'est vraiment quelqu'un.
00:52:08 On s'essuie les pieds sur Mme Ayer.
00:52:10 Elle fait presque de la paix.
00:52:11 Avant de vous donner la parole,
00:52:12 on va commencer par donner la parole à Caroline
00:52:14 parce qu'elle est restée gentiment avec nous.
00:52:16 Réaction de François-Xavier Bellamy sur justement cette petite scène.
00:52:19 Écoutez ce que dit François-Xavier Bellamy.
00:52:22 Je vous ferai commenter, évidemment, ma chère Caroline.
00:52:24 Je voudrais revenir sur ce qui s'est passé sur cette scène
00:52:26 il y a quelques minutes à peine.
00:52:27 Il y a une grande différence avec la liste de Renaissance.
00:52:30 C'est que chez nous, ce sont les candidats qui font front.
00:52:32 Pas mal, pas mal.
00:52:34 Et voilà.
00:52:35 Elle est pas belle la vie politique ?
00:52:36 Oui, il n'a pas tort.
00:52:37 Caroline ?
00:52:39 Pardon, je passe un très, très bon moment avec vous.
00:52:43 Au revoir.
00:52:44 Pardon, mais qu'est-ce qui vous choque dans le fait...
00:52:47 Attendez, attendez.
00:52:48 Qu'est-ce qui vous choque dans le fait que Gabriel Attal
00:52:52 soit présent à un meeting pour soutenir la candidature...
00:52:55 Mais c'est pas un meeting.
00:52:57 Non, c'est pas un meeting.
00:52:58 D'accord.
00:53:00 Un meeting, un plateau télé pour soutenir...
00:53:03 Non, mais c'est pas un meeting.
00:53:05 Un meeting, pour le coup, on ne peut pas.
00:53:07 C'est même plutôt...
00:53:08 Il est là, il est là sur les meetings.
00:53:12 Il a décidé de venir la soutenir sur un plateau télé.
00:53:15 Pardon, mais moi, je ne vois pas où est le problème.
00:53:18 Et ce que je vous dis...
00:53:19 Vous trouvez pas que c'est un peu dégradant et un peu humiliant ?
00:53:20 Oui, c'est un peu difficile quand même, non ?
00:53:21 Mais pourquoi ? Ce serait humiliant et dégradant.
00:53:23 Parce qu'elle n'y arrive pas toute seule.
00:53:24 Mais pardon, mais moi, si je suis soutenue demain par Gabriel Attal,
00:53:27 quelqu'un d'aussi brillant que Gabriel Attal,
00:53:30 moi, je suis fière.
00:53:31 Donc elle, elle n'est pas si brillante.
00:53:32 Je serais...
00:53:33 Mais pas du tout.
00:53:34 C'est pas une interprétation incontrario.
00:53:35 C'est pas parce que je suis soutenue par quelqu'un de brillant
00:53:39 que je ne suis pas moi-même brillante.
00:53:41 C'est le panier en moi-même.
00:53:42 Oui, on a compris.
00:53:43 On a pris un mythologiste.
00:53:44 Au contraire, c'est une fierté que d'être soutenue par Gabriel Attal
00:53:49 aujourd'hui comme candidate de Renu.
00:53:50 Non, mais vous imaginez, Karine, vous êtes sur mon plateau.
00:53:51 Vous êtes sur mon plateau, là.
00:53:52 Vous êtes en difficulté.
00:53:53 Vous êtes avec moi, là.
00:53:54 Oui.
00:53:55 C'est vous.
00:53:56 Vous êtes mon invité.
00:53:57 D'un seul coup, Gabriel Attal débarque.
00:53:58 C'est exactement ce qui s'est passé.
00:53:59 Salut, Gabriel.
00:54:00 Salut, Gabriel.
00:54:01 Oui.
00:54:02 Mais oui.
00:54:03 Et puis, pardon, mais cette polémique-là sur Emmanuel Macron
00:54:10 qui va parler le 6 juin, mais on n'est pas maître du calendrier.
00:54:15 Le 6 juin, ça ne vous aura pas échappé qu'on est au 80e anniversaire
00:54:21 commémoration du débarquement.
00:54:23 On va recevoir 25 chefs d'État du monde entier.
00:54:27 Vous voulez quoi ?
00:54:28 Vous voulez parce qu'on a les élections européennes quelques temps après
00:54:32 que Emmanuel Macron, alors même que tous les regards vont être posés,
00:54:39 penchés sur la France, alors Emmanuel Macron devrait se taire
00:54:42 et ne devrait pas prendre la parole par rapport à cette commémoration
00:54:46 du 80e du débarquement.
00:54:47 Absolument pas.
00:54:48 Je peux vous faire le script.
00:54:51 Ah bon ?
00:54:52 Oui, je peux vous faire le script dès maintenant.
00:54:53 Vous avez une boule de cristal.
00:54:54 Non, pas du tout.
00:54:55 J'observe les élections et qu'il y ait l'élection,
00:54:58 on dit "retour des heures sombres".
00:54:59 C'est comme les bourgeons au printemps et les grèves en vacances scolaires.
00:55:01 C'est que bizarrement, là on va parler d'Erc-Républicain,
00:55:04 on va faire des comparaisons avec l'Europe qui est en danger,
00:55:06 avec les résistants, avec les nazis.
00:55:08 Ça, je peux vous faire le script.
00:55:09 Disons que maintenant sur Emmanuel Macron,
00:55:11 je pense qu'il ne s'attendait pas à avoir une candidate
00:55:13 qui fasse une campagne aussi surprenante et originelle que Mme Mayer.
00:55:16 Et donc, il se joint à sa rescousse après le Premier ministre.
00:55:20 Sauf qu'il a quand même oublié quelque chose,
00:55:22 c'est qu'être président de la République, c'est avant tout une charge.
00:55:25 Et lui, il n'y voit qu'un pouvoir.
00:55:27 Être président de la République, c'est être au service des Français.
00:55:29 Et lui, il se voit comme à son service ou au service de ses idées.
00:55:35 Alors peut-être qu'on ne lui a pas dit lors de son entretien d'embauche,
00:55:37 mais au bout d'un mandat ennemi de présidence,
00:55:39 il serait peut-être temps de se rendre compte
00:55:41 que quand on est président des Français,
00:55:43 on n'entre pas en interférence pendant une campagne
00:55:46 en utilisant sa stature, son temps de parole
00:55:49 pour pouvoir faire de la basse politique politicienne.
00:55:52 Voilà, c'est juste ça.
00:55:54 – En fait, il voulait absolument…
00:55:56 C'est pas ça le problème.
00:55:57 Le problème, c'est qu'il veut parler, il veut parler.
00:55:59 Son grand truc, c'était de parler à Marine Le Pen,
00:56:01 comme il nous l'a dit, avant le 9 juin.
00:56:03 Il ne peut pas, il a appelé TF1, il a appelé France 2,
00:56:05 il a dit "il faut que je parle, je ne tiens plus"
00:56:07 et puis il s'exprime.
00:56:07 – D'accord, mais on est…
00:56:09 – Et Florian, Éric Cetis a décidé aussi…
00:56:11 – Mais vous vous n'oubliez quel jour on est.
00:56:13 Le 6 juin, ça représente quand même quelque chose.
00:56:15 – Mais il a fait, oui, oui.
00:56:17 – Ça déchire la personne quand même.
00:56:18 – Ça va être un chef d'État comme Emmanuel Macron,
00:56:19 alors que la France va recevoir, encore une fois, 25 chefs d'État.
00:56:23 Le monde entier va nous regarder et Emmanuel Macron va faire une campagne
00:56:27 pour les européennes.
00:56:28 – Et lui, il va faire une campagne pour les européennes.
00:56:29 – Parce que tout le monde dit qu'il parle trop,
00:56:30 alors il se dit à ce jour-là "eh bien non, définitivement, je vais me taire".
00:56:33 – Alors que l'Arkom le déconse, vu qu'il va parler exclusivement de l'Arkom.
00:56:37 – Mais l'Arkom n'a pas encore…
00:56:38 Sauf erreur de ma part, l'Arkom ne s'est pas encore prononcée.
00:56:40 – Éric Ciotti a dit qu'il allait saisir l'Arkom.
00:56:43 – Eh bien c'est une très bonne chose qu'Éric Ciotti saisisse l'Arkom.
00:56:45 – Mais qu'on saisisse l'Arkom, on ne connaît pas la situation de l'Arkom.
00:56:47 – Je vous rappelle qu'il a commencé la campagne européenne
00:56:50 par une commémoration, celle de Manoukian,
00:56:52 où il prend la parole dans "J'enlève l'humanité" pour parler de valeur république.
00:56:56 Dans l'humain, de valeur république, c'est comme faire une conférence
00:56:59 sur la pédophilie avec Maznev ou Cohn-Bendit, vous voyez la blague.
00:57:02 Il a commencé par parler d'Ark républicain,
00:57:04 et il avait fait tout son discours au Panthéon pour expliquer
00:57:06 qu'il y avait les communistes qui représentent la fraternité
00:57:09 et que Mme Le Pen n'avait rien à faire à cette cérémonie.
00:57:12 Donc quand il fait une commémoration, c'est pour mieux diviser.
00:57:14 Or le principe de la commémoration, c'est de rassembler,
00:57:16 et lui, il l'use à chaque fois à des fins politiques.
00:57:19 Donc pardon de penser que le 6 juin, malheureusement, il va recommencer.
00:57:22 – Allez, Caroline, on referme le chapitre.
00:57:24 Merci d'avoir accepté de rester quelques minutes en plus
00:57:27 pour évoquer cette intervention.
00:57:29 Mais il y a un autre sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir très rapidement.
00:57:32 Malheureusement, on a tellement de sujets en ce lundi.
00:57:35 C'est l'examen du projet de loi sur la fin de vie
00:57:37 qui, vous le savez, se poursuit à l'Assemblée nationale.
00:57:39 Plus de 3 000 amendements ont été déposés au total.
00:57:43 La semaine dernière, les discussions ont porté sur les soins palliatifs
00:57:45 et les directives anticipées.
00:57:47 Aujourd'hui, on évoque la partie, je dirais, la plus sensible,
00:57:50 parce que ça concerne évidemment tout le monde, c'est la fin de vie.
00:57:52 On va retrouver à l'Assemblée Thomas Bonnet et Olivier Gangloff.
00:57:55 Bonjour Thomas.
00:57:56 Sujet ô combien sensible en ce lundi, évidemment.
00:58:02 Bonjour Thierry. Oui, et aujourd'hui, on rentre dans le vif du sujet,
00:58:06 c'est-à-dire sur l'aide active à mourir.
00:58:08 Et vous le savez, le texte qui est sorti de la commission spéciale
00:58:11 et qui va donc être examiné ce soir n'est pas le même
00:58:14 que le texte qui a été déposé initialement par le gouvernement.
00:58:17 Il y a notamment deux questions sur lesquelles vont devoir se pencher les députés.
00:58:21 D'abord, quels sont les patients qui vont pouvoir recourir à cette aide active à mourir ?
00:58:26 Initialement, le gouvernement voulait que ce soient seulement les patients
00:58:29 dont le pronostic vital est engagé à court ou moyen terme.
00:58:33 Désormais, cette notion a été étendue pour les patients
00:58:36 qui ont une infection en phase avancée ou terminale.
00:58:39 Il y aura donc des débats sur ce point.
00:58:41 Et puis l'autre question, c'est qui pourra réaliser le geste létal ?
00:58:44 Initialement, là encore, le gouvernement voulait une collégialité de médecins.
00:58:48 Mais lors de la commission spéciale,
00:58:50 certains députés ont étendu cette possibilité à un tiers.
00:58:54 Là aussi, c'est là où vont porter les débats.
00:58:57 L'examen commence à partir de cet après-midi,
00:58:59 juste après le vote autour des motions de censure qui ont été déposées.
00:59:03 Ça va durer plusieurs jours.
00:59:05 Ce que l'on peut souligner quand même, parce que c'est assez rare,
00:59:07 c'est que jusqu'à présent, les débats ont été assez sereins au sein de l'hémicycle.
00:59:12 C'est aussi dû au fait qu'il n'y a pas de consigne de vote, pas de vote par partie.
00:59:16 Chacun vote en son âme et conscience sur ce sujet, ô combien sensible.
00:59:20 En revanche, je vous l'avais dit, il y a beaucoup d'amendements qui vont devoir être étudiés.
00:59:23 Ça va donc prendre au moins toute la semaine.
00:59:26 Initialement, le vote était prévu pour le 11 juin prochain.
00:59:29 Pas sûr qu'on puisse tenir les délais. Ce vote serait peut-être probablement reporté.
00:59:33 Merci Thomas Bonnet avec Olivier Gangloff, depuis l'Assemblée.
00:59:36 Sujet ô combien sensible, on l'a évoqué ensemble déjà la semaine dernière, Arthur.
00:59:40 Oui, je suis étonné qu'on n'écoute pas plus les médecins.
00:59:44 Parce que ceux qui sont en soins préalables, qui soulagent les souffrances,
00:59:49 qui accompagnent jusqu'à la mort, s'opposent tous à ce projet de loi.
00:59:53 C'est assez surprenant tout de même.
00:59:55 Il y a quelque chose d'autre qui m'a surpris cette semaine.
00:59:57 On a vu la commission parlementaire, dont tous les tabous sont tombés.
01:00:01 Ça fait quand même très longtemps qu'on sait que la main du progrès ne trempe jamais
01:00:04 lorsqu'il s'agit de donner la mort, mais là, c'est un peu plus vite que prévu.
01:00:07 Mais surtout, c'est la sémantique utilisée par les députés.
01:00:10 C'est-à-dire qu'on est sur des choix de société.
01:00:12 Ça mérite un débat. Moi, je pense qu'il y a une rupture anthropologique.
01:00:15 Ceux qui sont pour ne le pensent pas, mais ça mérite un vrai débat.
01:00:19 Sauf qu'on ne peut pas avoir de vrai débat parce qu'il détourne le sens des mots.
01:00:22 Prenez Madame Firmin-Lebaudot, présidente de la commission spéciale.
01:00:26 Elle a commencé son discours en expliquant que le choix de légaliser l'aide à mourir
01:00:30 reste une façon résolue de défendre la vie.
01:00:33 Monsieur Falorni, rapporteur général de la commission spéciale, dit
01:00:38 "L'aide à mourir sera une aide à vivre".
01:00:40 Mais comment voulez-vous débattre lorsqu'on est dans une séquence,
01:00:45 mais je ne me rappelle pas d'une séquence aussi orwellienne,
01:00:48 sous le mandat d'Emmanuel Macron ?
01:00:50 Tuer, c'est défendre la vie, c'est ce qu'il nous explique.
01:00:52 Mais ce n'est pas vrai.
01:00:53 À partir du moment où on détourne les mots, à partir du moment où on détourne la sémantique,
01:00:56 c'est compliqué d'avoir un débat serein.
01:00:57 Et puis tous les soignants sont vent debout contre cette réforme.
01:01:01 Vous aviez tout à l'heure un médecin qui a une formule qui me semble extrêmement heureuse
01:01:06 dans vos reportages, "faire disparaître les souffrances, c'est notre rôle,
01:01:10 pas le souffrant", dit-il.
01:01:12 À partir du moment où vous avez une inégalité de traitement,
01:01:15 je le répète, pour ce qui est des soins palliatifs sur notre territoire,
01:01:19 vous avez des gens qui n'ont pas accès aux soins palliatifs
01:01:22 ou qui ont beaucoup de difficultés à avoir accès à des soins palliatifs.
01:01:25 J'ai des exemples précis, je ne vais pas développer ici,
01:01:27 mais je vous assure que j'ai des exemples extrêmement précis.
01:01:30 À partir du moment où vous n'avez pas une égalité de traitement
01:01:32 pour ce qui est des soins palliatifs, ne parlons pas de l'aide à mourir.
01:01:36 Je trouve que cette loi et ce projet de loi, pour l'instant, n'a pas lieu d'être.
01:01:41 D'abord, égalité de traitement lorsque vous êtes vraiment, vraiment très malade
01:01:46 et le but, c'est de vous soigner et, encore une fois, de faire disparaître la souffrance.
01:01:52 Une fois que ce sera parfaitement égalitaire, que chacun y aura droit,
01:01:55 alors peut-être on pourra imaginer quelque chose qui ressemblera à de l'euthanasie.
01:02:01 Parce qu'arrêtons, Arthur avait raison, arrêtons avec les mots,
01:02:04 il faut arrêter avec les mots.
01:02:05 L'aide à mourir, c'est l'euthanasie, point.
01:02:07 Alors évidemment, comme le terme est dur à mâcher, si vous voulez,
01:02:12 on en prend un autre, on dit "aide à mourir", ça va passer mieux.
01:02:14 Tout ça n'est que de la pulsion de mort, point. C'est de l'euthanasie.
01:02:17 Moi, je préférerais qu'on parle plutôt d'aide à vivre,
01:02:19 mais d'une réelle aide à vivre vers les soins palliatifs.
01:02:21 L'aide à mourir qui est une euthanasie, il n'y a pas d'autre mot.
01:02:23 Et je ne comprends pas pourquoi on a un tel tabou.
01:02:25 Autant dire, faisons un débat sur l'euthanasie active, oui ou non.
01:02:29 Là, on essaie d'enrober les choses pour faire adhérer les citoyens à un projet
01:02:33 qui n'est pas... Honnêtement, on a complètement changé de paradigme
01:02:37 par rapport à ce qui a été proposé initialement.
01:02:39 En cinq jours, on a fait sauter tous les verrous,
01:02:41 on est beaucoup plus proche de ce qui se passe en Belgique et au Canada,
01:02:43 de ce qu'on avait.
01:02:44 Ici, on a la loi Leonetti, la loi clé de Leonetti.
01:02:47 Donc, je pense que déjà, ce n'est pas le moment et ça demande une vraie réflexion.
01:02:51 On parle quand même d'euthanasie, c'est quand même des choix qui sont extrêmement graves
01:02:55 et on a peur de dire les termes.
01:02:57 Et le fait d'avoir peur de dire les termes, je trouve que c'est encore plus inquiétant
01:03:00 sur ce qui nous attend.
01:03:01 Absolument. On aura l'occasion d'y revenir, évidemment,
01:03:03 parce que les débats vont se poursuivre à l'Assemblée.
01:03:05 Après, je suis tout à fait d'accord sur la sémantique.
01:03:07 Effectivement, cette aide active à mourir ne veut pas dire grand-chose.
01:03:10 D'ailleurs, on en a beaucoup parlé depuis la proposition
01:03:13 et notamment cette double interview du président de la République,
01:03:16 il me semble, dans Lacroix et Libération.
01:03:19 Ensuite, sur les débats, ce qui a été fait en commission spéciale,
01:03:24 là encore, c'est peut-être un petit peu complexe pour les personnes qui nous écoutent,
01:03:27 c'est une commission qui a lieu avant les débats en hémicycle,
01:03:30 va être totalement défaite durant les débats qui vont avoir lieu.
01:03:34 Donc, ces prochains jours qui, là, vont se concentrer, effectivement,
01:03:37 sur la possibilité d'ouvrir cette aide active à l'ensemble de la population
01:03:42 en fonction de critères.
01:03:44 Et pour avoir discuté un petit peu avec la ministre en charge de ce dossier,
01:03:48 Catherine Vautrin, elle est bien déterminée à remettre les lignes rouges
01:03:54 là où elles avaient été mises et fixées par le président de la République
01:03:58 il y a deux, trois mois.
01:03:59 On en parlera cette semaine, j'en suis persuadé avec vous, mon cher Florian.
01:04:02 On va faire un dernier tour de l'info avec vous, Sommail à la midi.
01:04:05 Déblocage du Pays basque à la Catalogne, c'est ce que promettent les agriculteurs français et espagnols.
01:04:11 Des actions pour peser sur le scrutin du 9 juin prochain et réclamer une énergie moins chère.
01:04:16 Au total, huit points de passage transfrontaliers le long des Pyrénées sont concernés.
01:04:20 Sous la pression de l'organisation des JO, l'île de France a été, je cite,
01:04:24 "vidée d'une partie de ses habitants les plus précaires".
01:04:27 C'est ce que dénoncent des associations qui déplorent la volonté d'invisibiliser la pauvreté.
01:04:31 138 expulsions recensées en Ile-de-France sur la période 2023-2024,
01:04:36 contre 121 en 2021-2022.
01:04:40 Et puis le parquet requiert la mise en examen des trois personnes soupçonnées
01:04:44 d'avoir déposé cinq cercueils samedi au pied de la tour Eiffel.
01:04:47 Les trois suspects, nés en Bulgarie, en Allemagne et en Ukraine,
01:04:50 étaient en garde à vue pour violences avec préméditation.
01:04:53 Merci Sommail à la nouvelle recue de Midi News.
01:04:56 Allez, ainsi se termine ce Midi News.
01:04:58 Merci pour votre grande fidélité, vous êtes de plus en plus nombreux à nous regarder et ça nous touche.
01:05:02 Merci mille fois pour cette fidélité.
01:05:04 Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:05:06 Benjamin Bouchard, Abiba Mghizou, Déborah, Asma Djan, Naomi, Ben Hammou, Sommail Alébidi, Marine Durusqué et Marwan Saïr.
01:05:13 Merci de la promotion Nicolas Nissim.
01:05:15 Merci aux équipes en régie, à la réalisation Mathieu, à la vidéo Rémi, au son Guillaume.
01:05:19 Vous pouvez évidemment revivre cette émission sur notre site cnews.fr.
01:05:24 Merci les amis, à très bientôt évidemment.
01:05:26 Et puis tout de suite vous avez rendez-vous avec Nelly Denac, l'excellente Nelly Denac avec 180 minutes d'info.
01:05:31 Et moi je vous dis bye bye, belle journée sur Cnews.
01:05:33 Il va faire beau.
01:05:34 Vous profitez du soleil mais vous regardez Cnews.
01:05:36 Et moi je vous dis à demain 12h30.