Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Nous serons là, Mili-News, ça démarre dans quelques instants à la une.
00:00:03On va encore beaucoup parler de politique, encore dans Mili-News, pas de surprise.
00:00:06Jordan Bardella était l'invité de Laurence Ferrari ce matin,
00:00:10on va revenir longuement sur ses propos et puis on parlera bien sûr de son programme.
00:00:14On commentera aussi notre sondage CNews, Europe 1, le journal du dimanche.
00:00:197 sympathisants sur 10 sont favorables à une alliance à droite pour contrer le front populaire.
00:00:25Voilà, à tout de suite, on se retrouve dans quelques instants avec mes invités.
00:00:29À tout de suite et à tout de suite.
00:00:35Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:37Je suis très heureux de vous retrouver pour 7h30 d'infos non-stop.
00:00:40Je vous présente mon équipe du mardi dans quelques instants,
00:00:42mais tout de suite, oui, le sommaire de notre première demi-heure.
00:00:46De la politique, de la politique et encore de la politique.
00:00:50Jordan Bardella était l'invité de Laurence Ferrari ce matin.
00:00:53Il a parlé de son programme et il l'a redit.
00:00:55Pour gouverner, j'ai besoin d'une majorité absolue.
00:00:58On va décrypter, analyser et débattre avec nos invités, avec bien sûr Thomas Bonnet
00:01:03et puis avec Eric de Rigmaten, notre spécialiste économique qui sera avec nous.
00:01:06Et puis on parlera également de notre sondage CNews, Europe 1 et le journal du dimanche.
00:01:11Faut-il une alliance à droite pour contrer le front populaire ?
00:01:14Votre réponse est, votre réponse est, vous l'avez deviné,
00:01:177 sympathisants de droite sur 10 sont favorables à une alliance à droite.
00:01:21On va commenter évidemment tout cela.
00:01:23Et bien maintenant, on va faire un premier tour de l'information
00:01:26avec Mathieu Devesque que je salue ce mardi.
00:01:28Bonjour Mathieu.
00:01:29Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:31L'épreuve de philosophie du bac est désormais terminée.
00:01:34Depuis 8h ce matin, plus de 543 000 candidats planchés sur la mythique épreuve.
00:01:39Et parmi les sujets proposés, l'État nous doit-il quelque chose ?
00:01:42La nature est-elle hostile à l'homme ?
00:01:44La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
00:01:47Écoutez les premières réactions des candidats à la sortie de l'épreuve.
00:01:51J'ai pris le sujet sur l'État.
00:01:54C'était un sujet que je voulais, c'est une notion que j'aimais bien.
00:01:56J'ai un peu parlé de ce que je voulais dire, j'ai fait 10 pages.
00:02:00Donc ça va, j'ai fini en 3h30, je suis assez content de moi en vrai.
00:02:03Moi j'ai pris l'État.
00:02:05T'as pris quoi toi ?
00:02:05L'État aussi.
00:02:06L'État aussi, la dissertation sur l'État.
00:02:08Qu'est-ce que c'est quoi alors ?
00:02:10C'est tout ce que l'État doit garantir aux citoyens,
00:02:13donc genre les libertés, les droits, etc.
00:02:15Qu'est-ce qu'il devait aux citoyens, les droits qu'il devait,
00:02:19la justice par rapport aux citoyens aussi.
00:02:22Moi j'ai pris la science répontable à nos besoins de vérité.
00:02:25Et voilà, donc c'était plutôt des notions plutôt simples à réviser,
00:02:28donc j'étais plutôt content de me tomber sur ça.
00:02:31Et dans le reste de l'actualité,
00:02:33Emmanuel Macron commémore aujourd'hui le 84e anniversaire
00:02:37de l'appel du général de Gaulle au Mont-Valérien.
00:02:40C'est un rituel immuable, comme chaque année le 18 juin,
00:02:43le chef de l'État préside la cérémonie nationale.
00:02:46Puis dans l'après-midi, Emmanuel Macron se rendra sur l'Île-de-Sein,
00:02:49une des cinq villes compagnons de la Libération.
00:02:54Et voyez ces images en direct.
00:03:00Et pendant ce temps-là, Gabriel Attal poursuit sa campagne
00:03:03en vue des élections législatives.
00:03:05Le Premier ministre enchaîne les déplacements.
00:03:08Il sera à Paris cet après-midi et hier, dans le Val-de-Marne notamment,
00:03:11Gabriel Attal a été vivement interpellé par un passant.
00:03:14Le récit de Corentin Alonso.
00:03:17Un Premier ministre pleinement mobilisé pour la campagne.
00:03:21Bonjour.
00:03:22Voilà, je suis venu en toute discrétion.
00:03:24Enchanté.
00:03:25Bonjour.
00:03:26Dans le Val-de-Marne, Gabriel Attal a pu jauger sa popularité.
00:03:30Bonjour.
00:03:31Bonjour madame.
00:03:32Bonjour.
00:03:33Premier ministre.
00:03:34Monsieur le Premier ministre.
00:03:35On est toute archipane de vous.
00:03:36Ah bah merci.
00:03:37Et a pu constater l'impopularité du président.
00:03:40Parce que vous, vous êtes bien.
00:03:42Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
00:03:44C'est tout.
00:03:45C'est tout.
00:03:46C'est une élection législative.
00:03:47On vote pour le Premier ministre.
00:03:49Voilà.
00:03:50Non, comprenez-moi.
00:03:51Vous, vous êtes bien.
00:03:52Vous avez été même très bien dans l'éducation nationale.
00:03:54Pour l'instant, ça va bien.
00:03:56Mais alors, le président, c'est lui qui nous fout dans la merde.
00:03:59C'est tout.
00:04:00Allez, bon courage.
00:04:01Le Premier ministre a été interpellé sur la montée de l'antisémitisme.
00:04:05Faites ce que vous pouvez pour que nous ne soyons pas obligés un jour
00:04:09de prendre nos valises comme nous les avons pris à une certaine époque
00:04:12pour quitter ce pays que nous avons tant aimé.
00:04:14Gabriel Attal a profité de ce déplacement pour tacler le programme économique
00:04:18de ses adversaires.
00:04:19Ce que nous disent aujourd'hui les entreprises et leurs représentants,
00:04:22c'est qu'on n'atteindra pas le plein emploi avec le projet des extrêmes
00:04:25qui serait une catastrophe économique.
00:04:27L'AFEP, les grandes entreprises françaises, 2 millions de salariés,
00:04:30ont sonné l'alerte, je reprends leur mot, face au risque de décrochage durable
00:04:34de l'économie française.
00:04:35Pour convaincre un maximum de Français, le Premier ministre a prévu
00:04:38de se déplacer chaque jour jusqu'au 28 juin.
00:04:42Cette question à présent, les Français sont-ils déprimés
00:04:46depuis la dissolution de l'Assemblée nationale ?
00:04:48Les psychologues et les psychiatres observent un regain de stress
00:04:51et d'anxiété chez leurs patients depuis et en causent notamment
00:04:55la peur de l'avenir.
00:04:56Écoutez, nos journalistes ont tendu leur micro.
00:05:00Effectivement, le contexte n'est pas très bon, l'ambiance au niveau national
00:05:06ne l'est pas, les élections qui approchent en sont la preuve.
00:05:10Je ne me sens pas plus stressée, plus fatiguée, c'est vrai que je prends
00:05:13un peu les choses comme elles viennent, de toute manière, j'ai l'impression
00:05:16que nous, on ne peut pas faire grand-chose, je n'ai pas l'impression
00:05:19que ma voix compte beaucoup.
00:05:20Écoutez, on en a vu d'autres déjà, ça ne me stresse pas en tout cas,
00:05:25pour le moment, ça ne me stresse pas.
00:05:27Enfin, on l'a appris ce matin, la comédienne Anouk Emmeh est morte
00:05:31à l'âge de 92 ans, c'est sa fille qui l'a annoncée sur le réseau social Instagram.
00:05:36Anouk Emmeh était notamment l'héroïne du film Un Homme et Une Femme en 1966,
00:05:41un film qui lui vaudra une nomination aux Oscars.
00:05:44Voilà, c'est la fin de ce journal, retrouvez tout de suite Thierry Cabanet
00:05:47et ses invités pour Midi News.
00:05:49Merci beaucoup, je vous présente mon équipe du mardi sur cette musique
00:05:53que tout le monde connaît évidemment.
00:05:55Naïma M. Fadel, SCI, soyez la bienvenue, je suis ravi de vous accueillir.
00:05:59Vincent Delamorandière, avocat, merci également d'être avec nous.
00:06:03Eric Doric Matten, journaliste économique évidemment.
00:06:06Judith Vintraube, grand reporter, soyez la bienvenue.
00:06:09Bonjour Thierry.
00:06:10Bonjour.
00:06:11Vincent Roy, journaliste écrivain.
00:06:13Bonjour Thierry.
00:06:14Et Thomas Bonnet, notre spécialiste politique.
00:06:17Oui, je tenais absolument, bonjour Thomas, qu'on commence cette émission
00:06:21avec cette musique que tout le monde connaît.
00:06:23Et oui, Mathieu vous l'a dit, Anouk Emmeh s'en est allé, elle avait 92 ans,
00:06:27c'est sa fille qui l'a annoncée ce matin.
00:06:29C'était une immense artiste Judith et d'un grand talent et d'une telle beauté.
00:06:35Tout ce que vous avez dit est vrai et c'était surtout une incarnation
00:06:39d'une élégance absolument folle et jamais démentie
00:06:44dont on aimerait bien que les actrices s'inspirent aujourd'hui.
00:06:48C'est ce que j'allais dire.
00:06:49Oui, un porc de tête, incroyable.
00:06:51Mais une élégance dans la fille aussi.
00:06:53Je ne parle pas tout simplement de son élégance physique,
00:06:56je parle aussi de son élégance d'expression.
00:06:59Elle était très engagée pour la défense des animaux,
00:07:04elle ne parlait pas du tout politique et personne ne s'en plaignait d'ailleurs.
00:07:10Vraiment, pour moi c'est la figure de l'élégance à la française.
00:07:14Vincent, un mot sur Anouk Emmeh ?
00:07:16Il n'y a plus rien à rajouter.
00:07:17Il n'y a plus rien à rajouter.
00:07:18L'élégance à la française, j'aime bien cette expression parce que c'est vraiment ça.
00:07:21À tous les niveaux, évidemment.
00:07:22C'est une belle féminité qui a beaucoup de classe.
00:07:25Une voix merveilleuse.
00:07:27La voix aussi, vous avez raison de souligner la voix, ce regard.
00:07:30Vincent, un dernier mot pour rendre hommage à Anouk Emmeh ?
00:07:34Ces passages dans les films de Lelouch ont vraiment donné une profondeur
00:07:38aux scénarios, aux dialogues qui sont vraiment formidables
00:07:40et surtout qui est toujours une forme d'intériorisation.
00:07:42Dans les films de Lelouch, on ressort d'un film en questionnant notre propre vie
00:07:48et je trouve que c'est un bon moment pour se réinterroger sur notre propre vie.
00:07:52Il y avait également la Dolce Vita, évidemment, et Lola qui a été tournée,
00:07:56notamment, je vous le signale, je vous le rappelle,
00:07:58une partie à Nantes dans une très jolie brasserie nantesque
00:08:01parce qu'elle proconnait aussi, comme moi...
00:08:03Ça nous rend nostalgiques.
00:08:04Voilà, nostalgiques.
00:08:05Voilà ce qu'on pouvait dire sur Anouk Emmeh.
00:08:08On va revenir à la politique.
00:08:10Je vous le disais en commençant.
00:08:11Politique, politique et encore politique, n'est-ce pas Thomas Bonnet ?
00:08:14Ça va, vous tenez le choc ?
00:08:15Ça va, on tient le choc.
00:08:16On tient le choc.
00:08:17C'est un peu compliqué.
00:08:18Jordan Bardella, vous l'avez sans doute entendu,
00:08:21était l'invité de Laurence Ferrari ce matin.
00:08:24Il a évoqué tous les sujets sensibles, notamment son programme.
00:08:26On va largement y revenir, notamment avec vous, Eric de Rigmaten.
00:08:29Il l'a redit aussi, on y reviendra avec vous, mon cher Thomas Bonnet.
00:08:32Pour gouverner, il a besoin d'une majorité absolue.
00:08:34On voit tout cela avec Claude-Nil de Payet et on ouvre le débat.
00:08:39Dans sa feuille de route, le président du Rassemblement national
00:08:42distingue deux grandes catégories.
00:08:43Les mesures d'urgence et le temps des réformes.
00:08:45Priorité au pouvoir d'achat, car son premier acte serait d'abaisser
00:08:48la TVA à 5,5% sur les énergies et le carburant.
00:08:52Pour financer cela, Jordan Bardella compte abaisser de 2 milliards d'euros
00:08:55dès cet été la contribution de la France au budget de l'Union européenne.
00:08:59Deuxième mesure, engager des négociations avec la Commission européenne
00:09:03pour déroger aux règles de tarification de l'électricité.
00:09:06Et enfin, exonérer d'impôts sur le revenu les médecins
00:09:09qui reprendraient une activité après leur retraite.
00:09:11Autre mesure d'urgence, l'immigration et la sécurité.
00:09:15La feuille de route prévoit le rétablissement des peines planchers dans certains cas.
00:09:18La suspension des allocations familiales pour les familles de délinquants récidivistes.
00:09:22Et enfin, une loi d'urgence pour l'immigration présentée à l'Assemblée nationale.
00:09:26Selon le président du Rassemblement national, l'automne serait le temps des réformes.
00:09:31Tout d'abord, l'abrogation de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron,
00:09:34des états généraux de la simplification administrative pour les entreprises
00:09:38et une conférence avec les partenaires sociaux pour évoquer le niveau des salaires.
00:09:42Jordan Bardella a déclaré vouloir attendre 2027 pour certaines mesures,
00:09:45car selon lui, il faudrait faire des choix.
00:09:48Alors Jordan Bardella a été évidemment interrogé sur le fameux budget par Laurence Ferrari.
00:09:54On écoute et ensuite décliptage.
00:09:56Décliptage évidemment avec Eric.
00:09:59Il faut bien que les Français comprennent que si je deviens Premier ministre dans quelques jours,
00:10:03je vais hériter d'une situation financière de quasi faillite.
00:10:08Par conséquent, mon devoir, ce sera de remettre de l'ordre dans les rues du pays,
00:10:12mais aussi de remettre de l'ordre dans les comptes de l'État.
00:10:14Et parce que je veux que les Français puissent savoir ce qu'on fait avec leur argent.
00:10:18Donc je ferai, dès mon arrivée à Matignon, la transparence, un audit sur les comptes publics,
00:10:23un audit sur les comptes de l'État et je chargerai une commission indépendante,
00:10:27une commission du bilan, de faire un audit de tous les grands services de l'État
00:10:31sous l'autorité de haut fonctionnaire de la Cour des comptes.
00:10:34Alors, vous le savez, dans Mininews, on aime parler de vos problèmes
00:10:37et vous apporter un maximum de réponses.
00:10:39Mon cher Eric, qu'est-ce que ça va changer demain avec le Rassemblement national
00:10:43et les problèmes de Jordan Bardella ?
00:10:44Alors, c'est vraiment trois mesures essentielles qui m'ont retenu mon attention.
00:10:48D'abord, sur la fiscalité.
00:10:50Là, il dit qu'on ne changera rien sur la fiscalité pour les classes populaires
00:10:55et pour les classes moyennes, pas de hausse d'impôts.
00:10:57Donc là déjà, c'est plutôt rassurant.
00:10:59Avec un point qui n'est pas négligeable, pas de retour à l'impôt sur la fortune.
00:11:03Donc ça, c'est important parce que beaucoup de personnes redoutaient ça
00:11:06et le redoutent avec le Front populaire.
00:11:08Et deuxièmement, l'impôt sur la fortune immobilière qui a été créé par Emmanuel Macron.
00:11:14Là, il l'abroge.
00:11:16Plus d'impôts sur la fortune immobilière.
00:11:18Il sortira, en tout cas, la résidence principale.
00:11:21Ça, il l'a dit ce matin.
00:11:22Vous vous rappelez qu'au-dessus d'un million trois, en France, on paye l'impôt sur la fortune.
00:11:27Alors, si c'est la résidence principale, on retire 30 %.
00:11:30Mais là-dessous, certains vont dire, oui, mais bon, c'est pour les plus riches.
00:11:33C'est faux parce que vous avez beaucoup de personnes qui d'abord se sont retrouvées
00:11:36avec des valeurs immobilières extrêmement élevées parce qu'il y a eu une inflation considérable
00:11:40des prix du mètre carré dans les grandes villes, pas seulement Paris.
00:11:43Et que deuxièmement, beaucoup de personnes investissent dans l'immobilier
00:11:46pour faire de la location et que ça fait un revenu.
00:11:49On a le droit, après tout, d'avoir un pécule supplémentaire
00:11:51en achetant des studios, des choses comme ça.
00:11:53Donc fin de l'IFI, un point important.
00:11:55Et on le remplace par quoi, dit Jordan Bardella, s'il obtient une majorité ?
00:11:59On le remplace par un impôt sur les transactions financières,
00:12:02un gros impôt de bourse, si vous voulez.
00:12:05Et surtout, il taxe les entreprises qui rachètent leurs propres actions.
00:12:08Et ça, c'est vrai que c'est un peu abusif.
00:12:10En France, il y a beaucoup d'entreprises qui rachètent leurs propres actions.
00:12:13Ce n'est pas taxé. Là, il toucherait à cela.
00:12:15– Dernier mot sur les retraites, Éric.
00:12:17– Oui, alors, j'aurais voulu, si vous me permettez, la TVA.
00:12:20La TVA passait, si vous voulez, de 20 à 5,5 %.
00:12:26Moi, je retiens juste une chose.
00:12:28Ça va faire baisser le prix de l'essence de 20 centimes.
00:12:30Je ne parle que du carburant.
00:12:32C'est bien ou pas bien ?
00:12:33Pour vous qui nous regardez, c'est toujours ça.
00:12:35– C'est toujours ça, oui.
00:12:36– Mais le problème, c'est que le prix est libre en France.
00:12:38Donc, qu'est-ce qui va se passer ?
00:12:40Vous avez plein de distributeurs qui vont en profiter pour augmenter leur marge.
00:12:43Pourquoi sur l'autoroute, ça coûte 2,20 € ou 2,30 € l'essence ?
00:12:47Et chez Leclerc, c'est 1,70 €.
00:12:49Donc vous voyez, il va y avoir sûrement des rattrapages.
00:12:52Et ce qui va se produire, il se produirait ce qui s'est produit avec la restauration.
00:12:56La restauration, ça va quand même coûter 3 milliards de manque à gagner
00:12:59aux caisses de l'État de baisser la TVA.
00:13:02Et les restaurateurs ont augmenté les prix.
00:13:04Impact très mesuré.
00:13:05Quant à la retraite, et je termine par là, retour à 60 ans.
00:13:09C'est quand même pas mal, 60 ans, vous vous rendez compte.
00:13:11Mais finalement, 60 ans, c'est pour ceux qui ont des carrières très longues.
00:13:15Macron l'a fait aussi.
00:13:17Macron, si on a ses 172 trimestres, on peut partir à 60 ans
00:13:20et même moins dans certains métiers.
00:13:22Donc ce sont des promesses qui sont alléchantes.
00:13:25Mais quand même, il faudra analyser vraiment en détail comment on applique tout ça.
00:13:28Je retiens.
00:13:29Et Benjamin Bouchard, qui m'aide à préparer cette émission, me dit
00:13:31quand il dit c'est bien, mais il y a toujours un mais quand même derrière.
00:13:34Parce que oui, c'est alléchant.
00:13:37C'est des cadeaux.
00:13:38On se dit tiens, formidable.
00:13:39Mais après, il faut voir quel est le coût.
00:13:40Vous savez, si je regarde la baisse de la TVA sur l'essence, le gaz et le fioul,
00:13:44c'est quand même 16 milliards de manque à gagner.
00:13:46Il faut les trouver, les 16 milliards, à un moment où on a une dette impossible
00:13:49et qu'on est en déficit.
00:13:51Voilà, donc il faudra le compenser par autre chose.
00:13:53Allez, tour de table rapide, Judith.
00:13:55Oui, c'est ça la grande question, c'est comment financer tout ça.
00:13:59Il y a aussi des mesures dont Jordan Bardella a laissé entendre,
00:14:03mais ça c'était moins précis, qu'elles attendraient les résultats de l'audit
00:14:07comme l'exonération de l'impôt sur les sociétés pour les entrepreneurs de moins de 30 ans
00:14:11ou l'exonération de l'impôt sur les revenus pour tous les contribuables de moins de 30 ans.
00:14:16Ce qui n'est pas une bonne façon de procéder.
00:14:18Ce n'est pas en multipliant les exonérations que vous allez résoudre le problème des dépenses publiques en France.
00:14:25Il y a déjà trop de gens qui payent l'impôt sur le revenu,
00:14:28trop de gens, ça pèse trop sur un trop petit nombre de gens.
00:14:33Donc, en ce qui concerne les économies, on a cette promesse de faire un travail sur la simplification.
00:14:42C'est essentiel, mais ça vient très tard.
00:14:44Les instituts libéraux sont tous d'accord sur un point,
00:14:47ce sont les doublons administratifs qui pèsent le plus sur les finances publiques.
00:14:52Alors, l'ERN a dans son programme des mesures dont il espère des économies,
00:14:58notamment sur l'immigration, mais ce n'est pas du tout au niveau de ce qu'il promet comme cadeau.
00:15:04Alors aujourd'hui, j'ai deux Vincents.
00:15:06Vincent Roy, vous qui êtes un fidèle de l'émission, si ça ne vous dérange pas,
00:15:08je vais donner d'abord la parole de manière très élégante à Vincent de Lavandière.
00:15:13Oui, mais je sais que vous êtes toujours là, Vincent.
00:15:17J'ai un regret, c'est qu'il ne parle pas de la fiscalisation de la data,
00:15:22parce qu'on sait très bien que l'or blanc qui va apparaître bientôt,
00:15:27c'est la data pour l'activité économique.
00:15:29On va devoir sous quelques années inscrire au bilan des sociétés leur niveau de data acquis,
00:15:35puisque c'est ce qui va être un moteur de l'économie de demain majeur.
00:15:40Il n'y a pas de fiscalisation de la data, ça c'est un premier élément.
00:15:42Un deuxième élément, je le trouve, c'est qu'il maintient le niveau de pression fiscale actuel.
00:15:49Moi, je fais partie d'une profession qui a un taux de prélèvement volontaire à hauteur de 48%.
00:15:54C'est vrai que c'est quelque chose d'irrimant et très angoissant
00:15:58pour les petits cabinets d'avocats auxquels je fais partie,
00:16:02comme les petits entrepreneurs ou les TPE.
00:16:04Je pense qu'il faut viser les travailleurs des TPE et des petits cabinets.
00:16:08Vincent, je vous donnerai la parole juste après.
00:16:10Naïma, juste après aussi.
00:16:12Non, non, pourquoi ? Parce qu'il est 12h45 et Mathieu Devez est là.
00:16:16Ça ne vous a peut-être pas échappé, mais on fait un tour de l'information avec Mathieu Devez.
00:16:19Comment désigner le Premier ministre de la gauche en cas de victoire du nouveau Front populaire ?
00:16:24Olivier Faure souhaite un vote, selon le Premier secrétaire du Parti Socialiste.
00:16:28C'est la seule façon d'arbitrer.
00:16:31Écoeurant et inacceptable, c'est la réaction de la maire de Roman-sur-Isère
00:16:35à la découverte de carcasses de moutons dans les rues de sa ville suite à l'Aïd.
00:16:39Marie-Hélène Thoraval se dit scandalisée.
00:16:41Elle ajoute que les traditions religieuses ne dispensent pas du civisme
00:16:44et du respect des règles qui devraient théoriquement s'imposer à tous.
00:16:49Enfin, cinq départements ont été placés en vigilance orange pour risque d'orage.
00:16:53Le ciel va gronder dans le sud-ouest en fin d'après-midi.
00:16:56Météo France s'attend également à des chutes de grêle et des rafales
00:16:59de l'ordre de 90 à 100 km heure.
00:17:03Merci beaucoup.
00:17:04On vous retrouve dans quelques instants.
00:17:05Je vous donne la parole également dans quelques instants, mon cher Vincent, ma chère Naïma,
00:17:08puisque vous n'avez pas encore parlé.
00:17:09Je voyais qu'on évoque un sondage.
00:17:11Sept sympathisants de droite sur dix sont favorables à une alliance à droite
00:17:15pour contrer le front populaire.
00:17:16C'est ce que révèle notre sondage OpinionWay.
00:17:19Pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:17:21Une alliance à droite qui regroupait le RN, les LR, Reconquête et Debout la France.
00:17:2572% des sondés sont pour, 28% sont contre.
00:17:29Vincent.
00:17:30Ah oui, c'est l'évidence.
00:17:31C'est l'évidence.
00:17:32Les électeurs, de manière générale, veulent marquer le contrepoids utile
00:17:38contre le ridicule front nouveau, front populaire.
00:17:43Vous savez, la gauche est malade.
00:17:45Elle a une maladie qui s'appelle la mélanchonite,
00:17:49avec maintenant une métastase qui s'appelle le NPA.
00:17:53Il faut faire quelque chose, parce que sans quoi...
00:17:56Effectivement, tout le monde est malade.
00:17:58Vous avez vu que M. Hollande est atteint.
00:18:02Enfin, ça atteint beaucoup de monde.
00:18:04Il y a quelques-uns qui ont échappé peut-être parce qu'ils ont été vaccinés.
00:18:09Je pense à M. Valls, à M. Cazeneuve.
00:18:13Mais enfin, en général, la contagion s'est répandue comme une traînée de poudre.
00:18:18Donc, évidemment, contrepoids à droite.
00:18:20Ciotti est parti avec le RN.
00:18:25Il faut dire qu'il n'y avait pas une feuille de papier à cigarette
00:18:28entre M. Ciotti et M. Bardella.
00:18:30Tout ça est normal.
00:18:31Naïma, et puis l'analyse de Thomas.
00:18:34Oui, mais ça démontre bien qu'il aurait été bon pour M. Ciotti
00:18:39d'interroger justement les adhérents LR,
00:18:43avant de mettre la charrue avant les bœufs, si je peux me permettre,
00:18:46et de nous éviter tout ce mélodrame auquel on a assisté,
00:18:50tous ces règlements de comptes auxquels on a assisté,
00:18:53et permettre effectivement que les choses puissent se passer dans les règles.
00:18:57C'est ce qu'on peut aujourd'hui voir.
00:19:00Les LR ont complètement explosé.
00:19:02Donc, c'est eux qui vont être vraiment les grands perdants de ce qui se passe,
00:19:05de ce, excusez-moi le mot que je vais employer.
00:19:10Oui, faites attention au mot quand même.
00:19:11Le foutoir, ça va.
00:19:13Ça va, ça va, ça ne va pas trop choquer nos téléspectateurs.
00:19:17Je suis rassuré, j'ai craint le pire.
00:19:20C'est cette situation quand même extrêmement grave pour le pays,
00:19:25où aujourd'hui on assiste aussi à certains qui veulent le chaos, la révolution,
00:19:29et qui aujourd'hui manifestent.
00:19:32Donc voilà, moi je rejoins un peu ce qu'a dit aussi le président Sarkozy,
00:19:36qui lors de cette interview donnée au JDD,
00:19:39a eu des propos extrêmement solides, extrêmement lucides,
00:19:43sur la situation que vit notre pays,
00:19:45et sur l'erreur qui a été faite par le président Macron
00:19:49de décider de cette dissolution sans prendre garde aux conséquences.
00:19:53Et je voudrais aussi citer que le président Macron a clairement dit
00:19:56« Écoutez, ça fait des semaines que je pense à cette dissolution,
00:19:59et je tenais une grenade dégoupillée, je l'aurais jetée dans les jambes,
00:20:03maintenant débrouillez-vous. »
00:20:04Sauf que l'impact est aussi sur les Français aujourd'hui.
00:20:08Emmanuel Macron permet toujours de vérifier la phrase d'Erasme,
00:20:11« Moins il a de talent, plus il a d'orgueil. »
00:20:14Ça c'est du Vincent Roy dans le texte.
00:20:16C'est un sondage qui montre que pendant une semaine,
00:20:18on s'est focalisé sur le grand déballage,
00:20:20alors qu'on aura dû se focaliser sur le grand décalage
00:20:22qu'il y a entre la base sympathisante de droite et les cadres,
00:20:25qui pour une immense majorité ont décidé de ne pas nouer une alliance
00:20:28avec le RN alors qu'on le voit.
00:20:30C'est pourtant le souhait des sympathisants de droite.
00:20:33Et c'est d'ailleurs pour rejoindre le sujet précédent de Jordane Bardella,
00:20:35aussi la raison qui pousse aujourd'hui le RN à revoir sa copie en matière économique.
00:20:40Parce que si vous voulez attirer à vous les électeurs de droite,
00:20:43il y a une valeur qui est cardinale, c'est la rigueur budgétaire.
00:20:46Et donc Jordane Bardella sait qu'il ne peut pas annoncer
00:20:48« Mons et merveilles » en matière économique
00:20:50s'il veut séduire les électeurs de droite qui seraient déçus des républicains
00:20:54et qui seraient tentés de le rejoindre.
00:20:56Vincent, règle du jeu, vous avez très peu de temps
00:20:58parce qu'on va marquer une première pause.
00:21:00Depuis 1986, j'avais 9 ans, on dit partout et tout le temps
00:21:03qu'on ne peut pas discuter avec l'extrême droite
00:21:05et qu'on ne peut pas s'associer avec l'extrême droite.
00:21:07Et en fait, ce qu'on est en train de voir,
00:21:09c'est vraiment l'application de la phrase de Boris Cyrulnik,
00:21:11« le retour du refoulé est plus violent que le refoulé lui-même ».
00:21:14Et je trouve que là, il y a quelque chose de démocratiquement favorable,
00:21:18positif, dans ce 72%.
00:21:20En fait, on peut discuter avec tout le monde,
00:21:22on peut s'allier avec tout le monde.
00:21:24C'est justement le jeu de la démocratie.
00:21:26Vous avez décidé de faire un petit concours entre les deux, Vincent,
00:21:28sur les petites phrases, c'est ça ?
00:21:30Prevenez-moi quand même.
00:21:32Non mais il y avait aussi Thomas.
00:21:34Il est quasiment 12h51, c'est la première pause pour Mini-News.
00:21:37On parlera du Front populaire en début d'émission
00:21:40avec, encore une fois, un candidat qui fait beaucoup parler de lui.
00:21:44Un seul ?
00:21:45Oui, un seul, mais on va polariser sur un candidat.
00:21:47Trois fiches S.
00:21:48Vous voulez qu'il nous parlez ?
00:21:50On n'en dit pas plus.
00:21:52Allez, restez avec nous, c'est sur CNews que ça se passe.
00:21:54Et vous le savez, nulle part ailleurs.
00:21:55A tout de suite.
00:22:02Il est 13h, soyez les bienvenus.
00:22:04Merci de nous accueillir.
00:22:05Bon appétit, si vous êtes à table.
00:22:07Je vous représente mon équipe du mardi dans quelques instants,
00:22:09vous avez le sommaire de notre dernière heure.
00:22:11Toujours et encore de la politique, évidemment.
00:22:13Vous vous en doutez, on vit des moments incroyables en ce moment.
00:22:16Et quelque chose me dit que ce n'est pas terminé.
00:22:18On va vous parler du Front populaire encore ce midi.
00:22:20Hier, c'était le premier meeting de campagne.
00:22:22Malgré l'appel à l'unité, il y a quand même un peu de rififi.
00:22:26On reviendra sur ces candidats qui inquiètent,
00:22:28comme Raphaël Arnault, qui possède trois fiches S.
00:22:31Oui, trois fiches S.
00:22:33On l'a appris ce matin.
00:22:34Cela paraît incroyable.
00:22:35On évoquera aussi l'une des propositions du Front populaire,
00:22:38le SMIC à 1600 euros.
00:22:39Éric Durigmatin nous dira peut-être quelque chose sur le sujet.
00:22:42On vous montrera également un reportage très intéressant
00:22:44de Mickaël Chailloux dans une petite entreprise des Côtes d'Armor.
00:22:48Dans BD News, on va vous poser une question.
00:22:51Emmanuel Macron est-il un problème pour sa propre majorité ?
00:22:55J'attends Thomas Bonnet, évidemment, sur le sujet.
00:22:58Écoutez un peu cette séquence.
00:23:01Je vais vous serrer la main, parce que vous, vous êtes bien.
00:23:04Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
00:23:06C'est tout.
00:23:07Vous l'avez compris ?
00:23:09Voilà, vous l'avez compris.
00:23:10On commentera cette petite séquence, Gabriel Attal,
00:23:13qui était sur un marché, qui lançait sa campagne hier.
00:23:17Enfin, on évoquera cette petite musique ambiante.
00:23:20On vous en parlait hier avec les prises de position de Marcus Thuram,
00:23:23joueur de football, ou d'un grand nombre de sportifs
00:23:25dans une tribune dans l'équipe.
00:23:27Cette petite musique, c'est tous, tous contre le RN.
00:23:30Illustration ce midi avec le planning familial
00:23:32qui appelle à voter pour le nouveau Front populaire.
00:23:35Ça va faire réagir, bien évidemment, nos invités.
00:23:38J'en suis persuadé.
00:23:39Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:23:41à 13h02 et 47 secondes, avec Mathieu Devez.
00:23:45Et à la une, l'épreuve de philosophie du baccalauréat
00:23:48est désormais terminée, et ce depuis une heure.
00:23:51Parmi les sujets proposés à plus de 543 000 candidats,
00:23:55l'État nous doit-il quelque chose ?
00:23:57La nature est-elle hostile à l'homme ?
00:23:59La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
00:24:01Vous avez quatre heures, cher Thierry.
00:24:03Et en attendant, on regarde ce sujet de Maxime Lavandier.
00:24:07C'est l'épreuve tant redoutée par les élèves.
00:24:10Je ne suis pas spécialement préparée.
00:24:12On verra, j'ai regardé une vidéo TikTok.
00:24:14On verra si ça marche ou pas.
00:24:16Mais pas le temps de stresser pour elle
00:24:18et les 223 terminales du lycée Condorcet à Bordeaux.
00:24:21Plus que quelques minutes avant le début de l'examen
00:24:23indiqué par cette horloge numérique face à eux.
00:24:26Dernière consigne émise par l'inspecteur.
00:24:28Vous ne pouvez conserver aucun matériel, aucun livre,
00:24:31aucun cahier, aucune note.
00:24:33Puis les sujets tombent pour quatre heures d'intense réflexion.
00:24:36Pour ceux en section générale, deux choix de dissertation.
00:24:39La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité ?
00:24:42Ou l'État nous doit-il quelque chose ?
00:24:44Pour le commentaire de texte,
00:24:46c'est la condition ouvrière de Simone Veil.
00:24:48Pour la section technologique,
00:24:50la nature est-elle hostile à l'homme ?
00:24:52Ou l'artiste est-il maître de son travail en dissertation ?
00:24:54Pour le commentaire de texte,
00:24:56c'est les lois de Platon.
00:24:58Des thèmes souvent liés à l'actualité
00:25:00qui n'ont pas posé de problème pour ces lycéens.
00:25:02J'ai pris le sujet sur l'État.
00:25:04J'ai un peu parlé de ce que je voulais dire.
00:25:06J'ai fait dix pages.
00:25:08J'ai fini en trois heures et demie.
00:25:10Je suis assez content de moi.
00:25:12Ça s'est bien passé. J'ai bien aimé le sujet.
00:25:14C'était un sujet qu'on avait vu en classe.
00:25:16J'ai pris le premier sujet sur la vérité et la science.
00:25:18Franchement, c'était bien.
00:25:20J'ai pris l'État.
00:25:22Après la philosophie,
00:25:24le répit sera de courte durée
00:25:26pour les plus de 543 000 candidats cette année.
00:25:28Place aux spécialités
00:25:30qui auront lieu à partir de demain.
00:25:34Dans l'actualité politique,
00:25:36le programme du nouveau Front populaire
00:25:38inquiète les patrons.
00:25:40Le président du MEDEF fustige
00:25:42des mesures irrationnelles.
00:25:44Ce programme conduirait selon lui
00:25:46à une explosion des déficits et de la dette
00:25:48et à une perte de confiance dans l'avenir.
00:25:50On écoute un patron interrogé par nos équipes.
00:25:52Dans le cours du mois,
00:25:54il y a eu des allégements
00:25:56sur les cotisations sociales
00:25:58ou patronales pour pouvoir
00:26:00augmenter les salaires des salariés.
00:26:02Nous, au final,
00:26:04on aurait la même charge quelle qu'elle soit.
00:26:06Plus de 400 000
00:26:08procurations ont été réalisées
00:26:10depuis le 10 juin afin de voter
00:26:12lors des législatives anticipées.
00:26:14C'est six fois plus
00:26:16que lors des législatives de 2022
00:26:18sur la même période,
00:26:20selon ces chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:26:24Et enfin, un peu de sport.
00:26:26On l'a appris ce matin,
00:26:28le Tour de France 2026 partira de Barcelone.
00:26:30C'est officiel, donc,
00:26:32grâce à cette conférence de presse
00:26:34du directeur du Tour de France, Christian Prud'homme.
00:26:36Après le Pays Basque à deux reprises,
00:26:38ce sera donc le troisième départ d'Espagne
00:26:40dans l'histoire plus que centenaire
00:26:42de l'épreuve.
00:26:44Merci beaucoup, mon cher Mathieu.
00:26:46Vous savez que je n'ai pas quatre heures
00:26:48pour répondre aux devoirs de philosophie.
00:26:50Il ne me reste plus qu'une heure d'émission.
00:26:52Pour 15 minutes, je vous présente mon équipe du mardi.
00:26:54Naïma M. Fadel, Vincent Roy,
00:26:56Judith Vintraube, Vincent Delaborandière,
00:26:58Thomas Bonnet, évidemment,
00:27:00et Éric Doïde-Mathenne, évidemment.
00:27:02Il y a un sujet philosophique qui vous aurait intéressé,
00:27:04autour de la table ?
00:27:06La science peut-elle amener à la vérité ?
00:27:08Grande dissertation sur Spinoza.
00:27:10Et l'État nous doit-il quelque chose ?
00:27:12Je vous verrais bien là-dessus, moi.
00:27:14C'est marrant, je commence à bien vous connaître.
00:27:16Naïma ?
00:27:18L'État nous doit-il une forme de retrait ?
00:27:20Je veux dire, laisser un peu de place aux citoyens
00:27:22et arrêter de prétendre pouvoir répondre
00:27:24à toutes les solutions.
00:27:26Et la nature est-elle aussi la l'homme ?
00:27:28Non, ça n'intéresse personne.
00:27:30Toujours Spinoza.
00:27:32L'artiste est-il maître de son travail ?
00:27:34Ah oui.
00:27:36Tout ressemblant, c'est un purement fortuit.
00:27:38Absolument.
00:27:40Allez les amis, je voulais vous entendre là-dessus.
00:27:42Évidemment, on va commencer par le Front Populaire.
00:27:44Il y a un peu de rififi, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:27:46Oh.
00:27:48On disait que c'était calme, plat,
00:27:50que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
00:27:52Le Nouveau Front Populaire a organisé son premier
00:27:54meeting de campagne hier, mon cher Thomas.
00:27:56On voit tout ça avec Mickaël Dos Santos
00:27:58et Jean-Laurent Constantini.
00:28:00Et vous allez voir, il y a un peu de fritage.
00:28:06C'est un invité inattendu.
00:28:08Alexis Corbière est monté sur scène à la fin du premier meeting
00:28:10du Nouveau Front Populaire.
00:28:12Après avoir été écarté par la France Insoumise
00:28:14pour les législatives,
00:28:16le député sortant de la 7ème circonscription
00:28:18de Seine-Saint-Denis va se présenter
00:28:20comme candidat dissident.
00:28:22Face à lui, celle que le parti de Jean-Luc Mélenchon
00:28:24a décidé d'investir,
00:28:26la médecin urgentiste Sabrina Ali Ben Ali,
00:28:28la candidate officielle
00:28:30du Nouveau Front Populaire.
00:28:32Mais contre toute attente,
00:28:34elle n'a pas les faveurs de plusieurs cadres
00:28:36comme Clémentine Autain ou encore
00:28:38François Ruffin.
00:28:40Ce dernier a été hué par une partie du public
00:28:42alors qu'il lançait un message de soutien
00:28:44à Alexis Corbière sur scène.
00:28:46Une prise de parole contestée
00:28:48par les militants mais aussi par
00:28:50Olivier Faure, le patron du PS,
00:28:52a tapé sur les doigts des Insoumis.
00:28:54Preuve, s'il en fallait une, que l'Union des Gauches
00:28:56reste encore fragile.
00:29:00Fragile ? Or notre fragile !
00:29:02Mon cher Thomas !
00:29:04Ce qui est intéressant, c'est que d'habitude,
00:29:06ils attendent au moins d'être élus avant de se diviser.
00:29:08Maintenant, les divisions, elles arrivent
00:29:10même pendant la campagne.
00:29:12C'était la parfaite illustration
00:29:14de toutes les dissensions que l'on constate
00:29:16dans cette alliance de la gauche
00:29:18avec des candidats qui sont investis
00:29:20face à d'autres parce qu'ils n'ont pas été soutenus.
00:29:22Bref, c'est un gloubi-boulga
00:29:24dans cette alliance du Nouveau Front Populaire
00:29:26avec des lignes politiques différentes aussi
00:29:28parce qu'on parle beaucoup des inimités de personnes
00:29:30et c'est vrai qu'il y a des problèmes
00:29:32de personnes et de personnalités
00:29:34dans cette alliance mais il y a aussi des problèmes de fonds.
00:29:36On se répète, mais comment vous allez concilier
00:29:38la position de François Hollande, ancien président de la République
00:29:40et celle de Philippe Poutou
00:29:42dans la même alliance ? C'est tout simplement impossible
00:29:44qu'ils soient sur la même longueur d'onde
00:29:46notamment sur la question du terrorisme islamiste.
00:29:48Je rappelle quand même,
00:29:50Philippe Poutou est investi dans l'Aude,
00:29:52précédemment à Trèbes,
00:29:54où le colonel Arnaud Beltrame a perdu la vie
00:29:56suite à un attentat islamiste.
00:29:58Comment vous allez concilier François Hollande,
00:30:00le président qui a connu la vague d'attentats de 2015
00:30:02avec cette personnalité ?
00:30:04On parlera dans quelques instants de Raphaël Arnaud.
00:30:06Judith Vintraub, on a parlé de François Hollande
00:30:08et puis on a appris aussi que...
00:30:10Je crois que se poser le problème
00:30:12de la cohérence intellectuelle de François Hollande
00:30:14est parfaitement vain.
00:30:16Pardon, Thomas.
00:30:18François Hollande, c'est le digne
00:30:20héritier de Guy Mollet
00:30:22en pire. C'est-à-dire
00:30:24qu'il acceptera tout.
00:30:26Il a déjà tout accepté. Il a déjà
00:30:28gouverné en faisant le contraire
00:30:30de sa vision
00:30:32de la France
00:30:34qu'il a exposée dans un président ne devrait pas
00:30:36dire ça. Donc on a très bien
00:30:38vu sa capacité à penser une chose
00:30:40et en faire une autre.
00:30:42Il va continuer.
00:30:44Je pense que les divisions
00:30:46à gauche qui sont réelles
00:30:48et qui sont de fond bien souvent
00:30:50n'ont aucun impact
00:30:54sinon à la marge sur sa force
00:30:56électorale.
00:30:58Et puis Judith,
00:31:00les informations du jour, François Hollande
00:31:02et Jean-Marc Ayrault
00:31:04s'effondrent
00:31:06d'un communiqué absolument
00:31:08extraordinaire
00:31:10dont je vous cite
00:31:12quelques-uns des meilleurs exprès.
00:31:14Alors évidemment,
00:31:16l'extrême droite
00:31:18c'est entièrement contre l'extrême droite
00:31:20ce qui est tout à fait normal
00:31:22de sa part.
00:31:28L'extrême droite peut demain
00:31:30décider de nos lois.
00:31:32C'est logique pour un parti
00:31:34s'il arrive au pouvoir.
00:31:36Il décide
00:31:38de nos lois, surtout s'il a la majorité
00:31:40absolue. Or Jordan Bardella
00:31:42a dit qu'il n'irait pas à
00:31:44Matignon s'il n'avait pas la majorité absolue.
00:31:46Donc Jean-Marc Ayrault
00:31:48a bien raison. Si le RN arrive au pouvoir
00:31:50et a la majorité absolue,
00:31:52effectivement il va décider de nos lois.
00:31:54Mais après, ça va plus mal.
00:31:56Contrôler la police, les services
00:31:58de renseignement, faire main basse
00:32:00sur l'audiovisuel public
00:32:02et réécrire nos manuels scolaires.
00:32:04Attention, attention.
00:32:06Le totalitarisme est à nos portes.
00:32:08C'est Jean-Marc Ayrault qui nous l'a dit.
00:32:10Jean-Marc Ayrault était professeur d'allemand.
00:32:12Et Premier ministre.
00:32:14Et Premier ministre, évidemment.
00:32:16Il va s'en dire. Naïma, un petit tour de table.
00:32:18Je voudrais revenir sur
00:32:20ce que vous disiez sur François Hollande
00:32:22qui s'est vraiment assis
00:32:24sur ses soi-disant
00:32:26valeurs, parce que rappelez-vous,
00:32:28les propos qu'il avait, je me souviens
00:32:30notamment de cette campagne électorale
00:32:32contre Nicolas Sarkozy.
00:32:34Et c'était un fleurilège
00:32:36de nous les valeurs, etc.
00:32:38Moi Président, moi Président.
00:32:40Souvenez-vous, en fait,
00:32:42il s'est complètement assis sur
00:32:44ses soi-disant convictions et valeurs.
00:32:46D'autant plus qu'à mon avis, il aurait pu se présenter
00:32:48seul, sans étiquette, et il aurait été certainement élu.
00:32:50Parce qu'il est dans son fief.
00:32:52Donc on peut regretter tout ça,
00:32:54parce que ce qu'il voulait absolument
00:32:56c'est gagner ensemble,
00:32:58et je suis vraiment très choquée
00:33:00de cette alliance
00:33:02contre nature, parce qu'aller
00:33:04jusqu'à M. Poutou,
00:33:06vous vous rendez compte, qui dit que la police se tue,
00:33:08qui fait l'apologie,
00:33:10qui est poursuivie pour apologie du terrorisme,
00:33:12et qui est
00:33:14hallucinant, l'investir
00:33:16à Trèbes,
00:33:18c'est même honteux
00:33:20pour les familles, c'est vraiment mépriser
00:33:22les familles de ce colonel.
00:33:24Un petit mot sur François Hollande,
00:33:26attention, attention,
00:33:28il se présente
00:33:30à dessein,
00:33:32il a une idée derrière la tête,
00:33:34il veut évidemment devenir
00:33:36peut-être, peut-être,
00:33:38l'homme fort de l'Assemblée nationale,
00:33:40il veut peut-être
00:33:42devenir une sorte d'arbitre
00:33:44à l'Assemblée nationale,
00:33:46et peut-être veut-il régler un compte,
00:33:48un vieux compte qu'il a avec
00:33:50un certain Emmanuel Macron, il se place
00:33:52tout à fait en embuscade, comment demain
00:33:54sa position, sa position
00:33:56n'est pas
00:33:58sortie,
00:34:00tout ça est très calculé,
00:34:02tout ça est très orchestré, il attend,
00:34:04il est en embuscade, et peut-être qu'à un moment
00:34:06il sortira. Il aura peut-être l'occasion
00:34:08dès la rentrée de passer pour le modéré
00:34:10de cette alliance du nouveau Front populaire,
00:34:12au moment où les excès, ce ne sera pas difficile,
00:34:14au moment où les excès seront sans doute pléthoriques
00:34:16au sein de l'Assemblée nationale, il pourra apparaître comme une figure
00:34:18modérée, et peut-être essayer de reconstituer
00:34:20un espace politique à gauche, c'est ce qu'il espère.
00:34:22Je lui dis, je veux qu'on se reparle
00:34:24des candidats qui posent problème,
00:34:26on évoquait Philippe Poutou que
00:34:28Lionel Jospin a rebaptisé Félix
00:34:30Poutou, je dis ça,
00:34:32je dis rien, mais on va parler
00:34:34de Raphaël Arnaud, c'est une information qui a été donnée par nos
00:34:36confrères d'Europe 1, je parle sous votre gouverne
00:34:38Thomas Bonnet, on savait que Raphaël Arnaud
00:34:40qui est donc leader du groupe uscule
00:34:42d'Escalade Gauche, la jeune garde,
00:34:44était fiche S, mais en fait nos confrères d'Europe 1 ont révélé
00:34:46qu'en fait il avait trois fiches S,
00:34:48ce qui pose quand même, à ton choix peu,
00:34:50un problème. On connaît son profil,
00:34:52c'est une personnalité violente,
00:34:54qui a été auteur de menaces de mort,
00:34:56qui a milité
00:34:58dans des factions relativement violentes,
00:35:00des antifas, qui lui a investi
00:35:02dans le Vaucluse, là aussi il y a un symbole,
00:35:04on a parlé d'Éric Masson,
00:35:06le policier Éric Masson qui a été tué
00:35:08sur un point de deal à Avignon, c'est précisément
00:35:10là aussi où Raphaël Arnaud est
00:35:12investi, lui qui veut désarmer la police,
00:35:14qui veut, voilà, dans la même lignée
00:35:16que le NPA, donc on est sur là aussi
00:35:18un profil de gauche très radical
00:35:20et dont on voit que Mathilde Panot,
00:35:22mise pourtant devant les responsabilités
00:35:24qui sont les siennes d'investir un candidat
00:35:26pareil, dit assumer et même être
00:35:28fière de cette investiture,
00:35:30ça dit bien que c'est quelque chose de
00:35:32complètement assumé, qu'il y ait ce genre de profil
00:35:34dans ce nouveau Front Populaire.
00:35:36On va écouter Jordan Bardella, et je vous interroge justement sur
00:35:38est-ce qu'il n'y a pas un risque de sécurité
00:35:40par rapport au profil, et notamment si demain
00:35:42il était élu à l'Assemblée Nationale, je vous interroge
00:35:44en tant qu'avocat, mais on va écouter Jordan Bardella qui s'est exprimé
00:35:46avec Laurence Ferrer ce matin.
00:35:48Mais est-ce que vous vous rendez compte
00:35:50du danger et du péril
00:35:52qui est aujourd'hui aux portes de la République française ?
00:35:54On a une coalition qui réunit
00:35:56tous les partis de gauche,
00:35:58d'extrême-gauche, qui a fait le choix
00:36:00de la radicalité, qui a fait
00:36:02le choix de l'insurrection,
00:36:04qui investit aux élections
00:36:06des gens qui sont fichés S, c'est-à-dire des gens
00:36:08qui sont suivis par nos services de renseignement
00:36:10car ils représentent un danger
00:36:12pour la sécurité de l'Etat.
00:36:14La personne que vous mentionnez
00:36:16fait partie de la mouvance d'ultra-gauche,
00:36:18cette mouvance qui attaque nos forces
00:36:20de l'ordre, cette mouvance qui attaque nos commerces,
00:36:22cette mouvance qui piétine les champs
00:36:24de nos agriculteurs, et cette mouvance qui
00:36:26utilise la violence, le chaos et le désordre
00:36:28comme méthode d'action politique.
00:36:30Vincent,
00:36:32vous êtes avocat, vous n'êtes pas d'accord
00:36:34avec ce que dit Jordan Bardella ?
00:36:36Il n'y a pas une notion de danger peut-être ?
00:36:38Ou d'inquiétude à avoir ?
00:36:40Deux réserves. La première réserve, c'est
00:36:42sur ce que c'est qu'une fiche S. En fait, une fiche S,
00:36:44c'est un renseignement administratif qui est rentré
00:36:46dans des conditions qui sont opaques,
00:36:48de manière non contradictoire, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
00:36:50eu de débat entre des parties, et en fait,
00:36:52ça n'équivaut en rien à une condamnation
00:36:54contradictoire dans des conditions publiques.
00:36:56On est vraiment dans l'opacité administrative
00:36:58la plus absolue.
00:37:00Donc en fait, on peut aussi avoir une certaine
00:37:02distance par rapport aux principes.
00:37:04Oui, mais qui l'a inscrit,
00:37:06pourquoi, comment ?
00:37:08Ça, c'est un premier point.
00:37:10Et un deuxième point,
00:37:12et ça, il faut le dire,
00:37:14on sait très bien que ceux qui se radicalisent
00:37:16de manière violente, c'est-à-dire,
00:37:18on connaît trois formes de radicalisation
00:37:20violente en France, la radicalisation
00:37:22d'extrême gauche, la radicalisation
00:37:24d'extrême droite et la radicalisation islamiste.
00:37:26En fait, répondre à des mêmes mécanismes
00:37:28intellectuels,
00:37:30de même structure
00:37:32de raisonnement, qui les poussent effectivement
00:37:34à envisager des actions
00:37:36violentes. Judith, ça vous inquiète ?
00:37:38Oui, ça m'inquiète.
00:37:40Et ce qui est très intéressant, c'est
00:37:42l'inversion des arguments, parce qu'il y a une
00:37:44stratégie qui consiste
00:37:46pour la Nupes bis
00:37:48alias le Nouveau Front Populaire
00:37:50à dire, si
00:37:52le RN arrive au pouvoir,
00:37:54vous allez voir, ça va être
00:37:56le chaos partout, il va y avoir
00:37:58des affrontements partout,
00:38:00comme si les manifs violentes
00:38:02anti-RN étaient de la
00:38:04responsabilité du RN. Il y a une
00:38:06inversion de l'effet
00:38:08et de la cause, et donc de la responsabilité
00:38:10qui est tout à fait
00:38:12voulue et stratégique pour faire peur.
00:38:14Allez, on marque une
00:38:16pause à faux avec
00:38:18Mathieu Devez.
00:38:20A la une, cher Thierry, Emmanuel Macron
00:38:22commémore le 84ème anniversaire
00:38:24de l'appel du général de Gaulle
00:38:26au Mont-Valérien. C'est un rituel immuable
00:38:28comme chaque année le 18 juin.
00:38:30Le chef de l'État préside la cérémonie nationale.
00:38:32Puis dans l'après-midi, Emmanuel Macron
00:38:34se rendra sur l'Île-de-Sein, une
00:38:36des cinq villes compagnons de la Libération.
00:38:38Comment désigner le Premier
00:38:40ministre de la gauche en cas de victoire
00:38:42du nouveau Front Populaire ? Olivier Faure
00:38:44souhaite un vote. Selon le premier secrétaire
00:38:46du Parti Socialiste, c'est la seule façon
00:38:48d'arbitrer. La comédienne
00:38:50Anouk Aimé est morte à l'âge de 92 ans.
00:38:52C'est sa fille qui l'a annoncée sur le réseau
00:38:54social Instagram. Anouk Aimé était notamment
00:38:56l'héroïne du film
00:38:58« Un homme et une femme » en 1966.
00:39:00Un film qui lui vaudra une nomination
00:39:02aux Oscars.
00:39:04Merci Mathieu. Allez,
00:39:06on va se poser la question très rapidement
00:39:08avec cette petite séquence que je vais vous soumettre
00:39:10qu'on a aperçue tout à l'heure
00:39:12dans le sommaire. Avec cette question
00:39:14est-ce qu'Emmanuel Macron est un
00:39:16handicap pour les candidats de la majorité ?
00:39:18On va voir ce qui s'est passé
00:39:20hier puisque vous étiez présent
00:39:22mon cher Thomas Bonnet, vous accompagniez
00:39:24Gabriel Attal.
00:39:26Oui, quand je dis vous accompagner
00:39:28c'est un grand mot évidemment.
00:39:30Vous êtes journaliste, vous avez votre carte de presse,
00:39:32vous suiviez comme un grand nombre
00:39:34de journalistes et il a été interpellé.
00:39:36On va voir la séquence un petit peu plus longuement.
00:39:40Parce que vous, vous êtes bien.
00:39:42Mais il faudra dire au président qu'il ferme sa gueule.
00:39:44C'est une élection législative.
00:39:46Vote pour le Premier ministre.
00:39:48Comprenez-moi,
00:39:50vous êtes bien, vous avez été
00:39:52même très bien dans l'éducation nationale.
00:39:54Pour l'instant ça va bien, mais alors
00:39:56on va voir le bilan.
00:39:58C'est lui qui nous fout dans la merde, c'est tout.
00:40:00Bon courage.
00:40:02Bon courage.
00:40:04Ce qui est intéressant c'est de noter qu'il n'y a pas vraiment de réaction
00:40:06de la part de Gabriel Attal, il ne répond pas vraiment.
00:40:08D'ailleurs même la séquence plus longue dit
00:40:10vous votez pour le Premier ministre.
00:40:12On éligne le Premier ministre pour les élections.
00:40:14Ne protestez pas, ce n'est pas le sujet.
00:40:16Finalement cet homme résume
00:40:18la pensée d'une grande partie
00:40:20de nos concitoyens qui ont
00:40:22exprimé un rejet d'Emmanuel Macron
00:40:24jusqu'au temps pour les élections européennes
00:40:26et ils constatent le paradoxe qui est devant nous
00:40:28c'est-à-dire que peu importe le résultat des élections
00:40:30législatives des 30 juin
00:40:32et 7 juillet prochains, le Président de la République
00:40:34sera toujours Président de la République au mois de juillet.
00:40:36Gabriel Attal en revanche c'est moins sûr.
00:40:38C'est même plutôt probable qu'il ne le soit plus.
00:40:40C'est tout le paradoxe de la situation où le rejet
00:40:42s'exprime contre un homme qui
00:40:44a lui-même décidé de dissoudre l'Assemblée nationale
00:40:46et va lui conserver son poste
00:40:48à moins qu'il démissionne.
00:40:50Mais dans quelles conditions il va le conserver ?
00:40:52Parce que de toute façon même si on se retrouve
00:40:54avec une majorité de ce côté-là ou de ce côté-là
00:40:56par rapport aux deux blocs
00:40:58ça va être ingérable pour lui.
00:41:00Et même...
00:41:02Naïma, s'il y a une majorité
00:41:04quelle qu'elle soit d'ailleurs,
00:41:06que ce soit une majorité Nupes-Bis
00:41:08ou une majorité RN
00:41:10c'est extrêmement confortable.
00:41:12Il est à l'Élysée.
00:41:14Naïma, il est à l'Élysée.
00:41:16La seule solution pour lui ça sera de...
00:41:18Il n'incarne pas du bien.
00:41:20Il n'est plus responsable de la politique menée.
00:41:22On ne peut plus rien lui reprocher.
00:41:24Il restera président de la République
00:41:26et il faudra bien qu'il discute avec le Premier ministre
00:41:28qui l'aura choisi.
00:41:30Donc ça va être extrêmement difficile je pense pour lui.
00:41:32La seule solution qu'il aura lui
00:41:34à mon avis, c'est de démissionner.
00:41:36Il ne restera pas. J'en suis même persuadée.
00:41:38Il n'y en a pas.
00:41:40Il a dit le contraire.
00:41:42Jamais je ne...
00:41:44Jamais.
00:41:46Il n'y a pas 36...
00:41:48Je suis désolé
00:41:52de briser le suspense.
00:41:54Il n'y a pas 36 solutions.
00:41:56De toute façon, le RN va arriver en tête.
00:41:58La seule question à se poser
00:42:00c'est de savoir s'il va avoir une majorité absolue
00:42:02ou pas. C'est la seule question.
00:42:04Après derrière, vous avez un bloc
00:42:06centriste qui va récupérer
00:42:08les LR
00:42:10qui jouent les Vierges et Farouchés
00:42:12c'est-à-dire
00:42:14les LR qui ne veulent pas aller
00:42:16chez Ciotti
00:42:18et puis quelques gens
00:42:20de gauche
00:42:22qui n'ont pas voulu aller
00:42:24à la soupe du nouveau
00:42:26Front Populaire.
00:42:28Quant à Mélenchon
00:42:30et sa troupe
00:42:32ils sont en cours d'effondrement
00:42:34et vous verrez qu'ils vont s'effondrer.
00:42:36Je vous donne le...
00:42:38Je prends les paris ?
00:42:40Oui, on prend les paris.
00:42:42Il faut bien se lancer.
00:42:44Il faut lire les pronostics.
00:42:46L'autre Vincent.
00:42:48Si le Président démissionne
00:42:50l'Assemblée reste en l'État
00:42:52pendant un an.
00:42:54Ça ne résout pas la crise.
00:42:56Vincent, Yannick, si vous avez
00:42:58quelque chose.
00:43:00C'est vrai que j'invite plutôt
00:43:02les Français à un examen de conscience.
00:43:04C'est un peu facile de brûler ce qu'on a aimé.
00:43:06Le Président Macron a été élu
00:43:08deux fois d'affilé.
00:43:10La seconde fois avec des scores absolument pas croyables.
00:43:12De venir critiquer maintenant
00:43:14quelqu'un qui finalement
00:43:16a apporté une parole.
00:43:18On ne dit rien.
00:43:20On constate, on voit, on observe.
00:43:22On ne parle que du contexte.
00:43:24On ne parle que du contexte.
00:43:26On n'affiche pas trop
00:43:28avec Emmanuel Macron.
00:43:30Vous êtes meilleur avocat d'Emmanuel Macron
00:43:32que Gabriel Attal.
00:43:34On a vu en Italie et en Belgique
00:43:36des peuples qui se sont retrouvés
00:43:38sans gouvernement possible.
00:43:40Sans direction possible.
00:43:42Ça fait une paralysie qui préjudicie
00:43:44à mon avis à tout le monde.
00:43:46C'est différent.
00:43:48La Belgique a fonctionné très longtemps sans gouvernement
00:43:50et beaucoup de Belges disaient que finalement,
00:43:52ce n'était pas mal.
00:43:54L'homme de l'économie.
00:43:56Quand on écoute les chefs d'entreprise,
00:43:58eux sont extrêmement inquiets par la gauche,
00:44:00extrême gauche, etc.
00:44:02Ils sont inquiets par les promesses du RN
00:44:04parce qu'il faudra les financer si elles vont jusqu'au bout.
00:44:06Finalement, qu'y reste-t-il ?
00:44:08Macron promet de ne pas augmenter les impôts.
00:44:10Il promet à terme
00:44:12de supprimer les impôts de production.
00:44:14On en arrive au point de départ
00:44:16où Macron,
00:44:18c'est pas si mal.
00:44:20On en saura plus jeudi.
00:44:22Jeudi, les candidats
00:44:24se retrouvent au MEDEF.
00:44:26On va décrypter toutes les mesures.
00:44:28A partir de 8h45.
00:44:30Vous serez chez nous à 12h30.
00:44:32Vous nous raconterez tout ce qui se passe.
00:44:34Naïma, vous voulez parler ?
00:44:36Je suis en retard.
00:44:38Naïma, vous avez le temps.
00:44:40Benjamin Bouchard, vous avez le temps.
00:44:42Vous savez,
00:44:44l'élection de 2022,
00:44:46on n'a pas eu de débat.
00:44:48Le président
00:44:50n'a pas souhaité débattre
00:44:52avec aucun des candidats.
00:44:54Il ne nous a pas présenté
00:44:56non plus de programme.
00:44:58Ça a été confisqué.
00:45:00Ce moment-là qui est important
00:45:02pour les Français,
00:45:04on peut s'engueuler,
00:45:06mais c'est extrêmement important
00:45:08sur ce qui concerne
00:45:10les Français au quotidien.
00:45:12Ce qui fait leur vie
00:45:14a été méprisé.
00:45:16On n'a pas débattu.
00:45:18Le président,
00:45:20sous prétexte de l'Ukraine,
00:45:22n'a pas voulu présenter de programme.
00:45:24On reste sur notre faim.
00:45:26On a le sentiment
00:45:28qu'il nous a confisqué
00:45:30cette élection.
00:45:32Cette élection, finalement,
00:45:34les gens ont voté par défaut,
00:45:36surtout avec le chiffon rouge
00:45:38de l'Ukraine.
00:45:40On se retrouve au point de départ.
00:45:42Beaucoup de personnes
00:45:44en parlent autour de moi.
00:45:46C'est du temps perdu.
00:45:48Le président Sarkozy
00:45:50parle de l'identité
00:45:52qui est un sujet primordial
00:45:54pour les Français.
00:45:56La sécurité, l'autorité,
00:45:58ce sont des sujets les plus fragiles.
00:46:00Vous avez terminé, Naïma ?
00:46:02Oui, merci.
00:46:04On va se retrouver dans quelques instants
00:46:06avec vous, Thomas Bonnet,
00:46:08avec cette musique ambiante,
00:46:10tous unis contre le RN.
00:46:12On a parlé de Marcus Thuram,
00:46:14de quelques artistes,
00:46:16de cette tribune dans l'équipe hier.
00:46:18On va parler de tout ça
00:46:20avec le planning familial
00:46:22qui a pris position.
00:46:24On écoutera Véronique Jeunesse,
00:46:26qui a parlé de l'engagement des artistes
00:46:28et qui n'a pas trop donné l'opinion.
00:46:30Mais Véronique Jeunesse,
00:46:32elle dit ce qu'elle pense.
00:46:34Il nous reste pas mal de choses
00:46:36à voir ensemble.
00:46:38Il est un peu plus de 13h30.
00:46:40Le temps passe très vite en votre compagnie.
00:46:42C'est vrai qu'on a beaucoup de sujets
00:46:44à aborder pour ce Midi News.
00:46:46Mais on fait tout de suite un nouveau tour
00:46:48de l'information avec Mathieu Devese
00:46:50qui est fidèle au rendez-vous.
00:46:52Jordan Bardella persiste et signe.
00:46:54Il n'envisage pas d'être le collaborateur
00:46:56le plus important de l'équipe.
00:46:58C'est pour ça qu'il s'est concentré
00:47:00à lui donner une majorité absolue
00:47:02pour devenir Premier ministre.
00:47:04Jordan Bardella diffère du pouvoir d'achat
00:47:06une de ses priorités.
00:47:08Il annonce vouloir baisser la TVA
00:47:10sur l'énergie et les carburants.
00:47:12Un mariage annulé près de Cannes
00:47:14après des troubles à l'ordre public.
00:47:16Mortier d'artifice, conduite dangereuse
00:47:18sur les trottoirs,
00:47:20exhibition de drapeaux étrangers.
00:47:22Ce samedi, à Valorice,
00:47:24la mairie a donc refusé
00:47:26de marier le jeune couple.
00:47:28Enfin, les nouvelles sont rassurantes.
00:47:30Pour Kylian Mbappé, le capitaine des Bleus
00:47:32a été victime hier soir d'une fracture du nez.
00:47:34C'était lors de la victoire de l'équipe de France
00:47:36face à l'Autriche. Pas d'opération dans l'immédiat.
00:47:38Selon la fédération, Mbappé devrait porter
00:47:40un masque lors des prochains matchs
00:47:42alors que les Bleus affrontent les Pays-Bas
00:47:44vendredi.
00:47:46C'est plutôt une bonne nouvelle.
00:47:48Ça a dû faire très mal.
00:47:50Quand on voit le choc, l'image est terrible.
00:47:52Je présente l'équipe qui m'accompagne
00:47:54depuis plus d'une heure.
00:47:56Naïm Mfadel, Vincent Roy, Judith Introbe,
00:47:58Vincent Delamandière et Thomas Bonnet.
00:48:00Les amis, j'aimerais qu'on évoque
00:48:02ce qu'on a un peu évoqué hier dans notre émission.
00:48:04Cette petite musique ambiante
00:48:06du moment contexte politique oblige
00:48:08tous unis contre le RN.
00:48:10On a évidemment évoqué
00:48:12la position de Marcus Thuram,
00:48:14un joueur de l'équipe de France,
00:48:16et bien d'autres
00:48:18prises de position de sportifs
00:48:20qui ont fait une tribune chez nos confrères de l'équipe.
00:48:22Là, c'est à moi qu'on évoque
00:48:24le planning familial
00:48:26qui a carrément pris position.
00:48:28Je vous interroge sur le sujet.
00:48:30C'est un message clair.
00:48:32Le planning familial
00:48:34appelle à voter pour le nouveau Front Populaire.
00:48:36Le planning familial rappelle
00:48:38que l'extrême droite est un danger
00:48:40pour les femmes, les personnes racisées,
00:48:42les personnes en situation de handicap,
00:48:44les LGBTQIA+,
00:48:46et les personnes migrantes.
00:48:48Le planning familial appelle à voter
00:48:50pour le nouveau Front Populaire
00:48:52pour permettre ainsi de faire vivre
00:48:54et progresser les droits humains.
00:48:56Une consigne de vote qui n'étonne pas la journaliste
00:48:58Gabrielle Cluzel.
00:49:00Le planning familial, ce n'est pas à gauche toute,
00:49:02c'est à woke toute.
00:49:04Ils sont féministes comme moi, je suis le pape,
00:49:06parce qu'ils étaient vraiment féministes.
00:49:08Ils s'intéresseraient à la sécurité des femmes.
00:49:10Le premier droit des femmes, c'est de pouvoir circuler dans la rue
00:49:12sans être inquiétée.
00:49:14Sinon, de fait, c'est ça qui les maintient chez elles.
00:49:16Moi, je ne les ai jamais entendues parler de l'accusé judiciaire,
00:49:18bien au contraire.
00:49:20Alors, cette association est-elle dans son rôle ?
00:49:22Nous vous avons posé la question.
00:49:24Ce n'est pas ça qu'on attend de cette association,
00:49:26mais qu'elle se concentre plutôt sur
00:49:28ce qu'elle veut défendre,
00:49:30sur ces femmes qu'elle dit protéger.
00:49:32Je pense qu'en ce moment,
00:49:34tout le monde incite à voter tel ou tel bord,
00:49:36c'est dans l'ambiance du moment.
00:49:38Ce planning familial,
00:49:40c'est avec la famille, ça n'a rien à voir avec ça.
00:49:42Donc ça me choque.
00:49:44Le planning familial précise qu'il sera dans la rue ce dimanche
00:49:46à l'appel de la coalition
00:49:48de plus de 150 associations féministes.
00:49:50C'est vrai qu'on peut légitimement
00:49:52se poser des questions.
00:49:54Ça n'a rien à voir avec le rôle du planning familial
00:49:56de prendre une telle position.
00:49:58Ce n'est pas là où on les attend, sincèrement.
00:50:00Admettons que
00:50:02effectivement,
00:50:04la question du statut
00:50:06des femmes et du danger
00:50:08que fait poser le résultat de ces élections
00:50:10sur le statut des femmes se pose.
00:50:12Moi, je serais le planning familial.
00:50:14J'ai regardé du côté de la NUPESBIS,
00:50:16du Front Populaire,
00:50:18qui présente par exemple une candidate qui s'appelle
00:50:20Amal Bentounsi
00:50:22dans la sixième de Seine-et-Marne,
00:50:24c'est-à-dire à Maud,
00:50:26où la sortante est une députée erraine.
00:50:28Dans une télévision concurrente,
00:50:32cette candidate a dit ce matin
00:50:34qu'on ne peut pas reprocher à un croyant d'être homophobe
00:50:36si sa religion
00:50:38le lui commande.
00:50:40En termes d'homophobie,
00:50:42franchement, je ne vois pas pire.
00:50:44Pour revenir au planning familial,
00:50:46ça fait des années et des années
00:50:48qu'ils se sont agités
00:50:50d'ailleurs par des querelles internes.
00:50:52Il y a une partie des gens du planning qui ont démissionné
00:50:54à cause de sa dérive
00:50:56wokeiste et islamo-gauchiste.
00:50:58Le planning familial de Grenoble.
00:51:00Grenoble, c'est la première antenne
00:51:02dont historiquement ça pèse très lourd dans le planning.
00:51:04D'ailleurs, c'est distingué
00:51:06en encourageant
00:51:08des campagnes de promotion
00:51:10du port du voile
00:51:12dans les rues de Grenoble.
00:51:14D'ailleurs,
00:51:16une partie s'est associée
00:51:18à Eric Piolle, le maire
00:51:20vert de Grenoble
00:51:22dont on connaît
00:51:24les positions sur le voile islamique.
00:51:26Planning qui,
00:51:28par ailleurs, s'est aussi distingué
00:51:30avec ses campagnes d'affichage montrant
00:51:32des hommes enceints.
00:51:34On en a parlé sur nos plateaux.
00:51:36On a eu un débat là-dessus.
00:51:38Et tout ça avec de l'argent public.
00:51:40Comme dirait Jean-Marc Ayrault,
00:51:42ça doit cesser.
00:51:44C'est le planning familial
00:51:46depuis cette fameuse affiche
00:51:48l'homme enceint qui date d'il y a
00:51:50un ou deux ans, je ne sais plus.
00:51:52Un peu plus.
00:51:54On l'avait commenté sur les plateaux.
00:51:56On sait très bien que
00:51:58ils sont totalement
00:52:00woke.
00:52:02Depuis, c'est une officine woke.
00:52:04Rien d'étonnant à ce type
00:52:06de prise de position.
00:52:08Vincent, l'autre Vincent.
00:52:10Une des structures communes
00:52:12de toutes les pensées fondamentalistes
00:52:14ou radicalisées,
00:52:16c'est la pensée du pur et de l'impur.
00:52:18Il y a des gens qui sont purs d'un côté
00:52:20et des gens qui sont impurs de l'autre.
00:52:22Là, je trouve que dans ce
00:52:24tous contre, x, y,
00:52:26c'est vraiment réhabiliter ça.
00:52:28Il y a des gens qui sont purs,
00:52:30qui ont droit au débat démocratique
00:52:32et d'autres qui sont impurs,
00:52:34qui ne peuvent pas y participer.
00:52:36Ça, c'est vraiment une structure
00:52:38de la pensée radicalisée.
00:52:40Dans les dossiers terroristes
00:52:42où parfois des très jeunes adolescents
00:52:44sont mis en cause,
00:52:46parfois même mis en détention
00:52:48pour des propos pouvant
00:52:50toucher à l'apologie du terrorisme,
00:52:52on s'aperçoit qu'il y a quelque chose
00:52:54qui est récurrent.
00:52:56La France est présentée comme un pays
00:52:58qui fait la promotion de l'homosexualité.
00:53:00Il y a un lien entre la volonté démocratique
00:53:02d'offrir des chances égales à tous
00:53:04et de promouvoir certains schémas
00:53:06de vie ou de construction
00:53:08de la famille.
00:53:10On voit que c'est quelque chose, paradoxalement,
00:53:12qui est entretenu par le planning familial
00:53:14qui, à mon avis,
00:53:16n'est pas qu'un organe d'aide,
00:53:18qui n'est pas qu'un organe
00:53:20de relève dispositif,
00:53:22mais aux éléments d'influence politique
00:53:24de promotion de certains schémas
00:53:26qui trouvent un écho
00:53:28chez les jeunes qui sont mis en cause
00:53:30pour terrorisme.
00:53:32Vous savez, moi ça fait longtemps que je suis le dossier,
00:53:34la dernière grosse crise et la révolte
00:53:36d'une partie des militants, des adhérents
00:53:38du planning familial, c'est que
00:53:40les autres voulaient enlever le mot laïcité
00:53:42de la charte des valeurs
00:53:44du planning familial, tout simplement.
00:53:46Deux mots, Naïma,
00:53:48parce que je voyais qu'on parle de l'engagement
00:53:50des artistes ici avec Véronique Jeunesse,
00:53:52parce que c'est intéressant ce qu'elle dit.
00:53:54Vous me demandez l'autorisation ?
00:53:56Si ça ne vous dérange pas...
00:53:58C'est de ça que je voudrais parler.
00:54:00Très bien.
00:54:02On va évoquer maintenant
00:54:04l'engagement ou pas
00:54:06des artistes. On voit que c'est toujours
00:54:08un sujet sensible. Parfois on leur reproche
00:54:10de s'engager, parfois on leur reproche
00:54:12de ne pas s'engager. En tous les cas, Véronique Jeunesse
00:54:14était l'invitée de Romain Desarbes.
00:54:16Vous connaissez l'actrice, elle a pas sa langue dans sa poche.
00:54:18Je vous fais écouter
00:54:20deux passages
00:54:22de son interview. Premier passage,
00:54:24effectivement, elle ne mâche pas
00:54:26ses mots dans le climat actuel. Écoutez-la.
00:54:28Moi, ma préoccupation,
00:54:30et je le dis très sincèrement,
00:54:32et je crois que c'est un secret pour personne,
00:54:34c'est ma grande peur
00:54:36et ce pour quoi je dois voter contre,
00:54:38c'est LFI, parce que pour moi,
00:54:40c'est la honte.
00:54:42Et ce groupe de gauche
00:54:44qui s'est rassemblé
00:54:46autour de LFI,
00:54:48pourtant c'est les socialistes
00:54:50qui ont fait le plus grand score aux élections
00:54:52européennes, moi ça me
00:54:54terrifie, ça me terrifie parce que
00:54:56j'ai fait moi un petit sondage pour m'amuser,
00:54:58pour savoir les propositions des Français
00:55:00sur mon compte X
00:55:02et en fait les seuls qui m'ont insulté
00:55:04c'est les comptes avec pastèque,
00:55:06drapeau, drapeau
00:55:08palestinien, etc. C'est-à-dire que tout à coup,
00:55:10il n'y a même pas d'argumentation, il y a une sorte de haine
00:55:12viscérale qui moi
00:55:14m'angoisse profondément. Vous êtes très engagée
00:55:16contre l'antisémitisme. De l'antisémitisme, oui.
00:55:18Qui a explosé. Donc ils ont beau dire
00:55:20qu'on n'est pas antisémite, etc. En tous les cas, ils font monter
00:55:22l'antisémitisme et en tous les cas,
00:55:24il y a une sorte de haine
00:55:26vis-à-vis d'Israël qui n'étant que le seul petit
00:55:28pays juif, franchement, si c'est pas une haine
00:55:30du juif, faut qu'on m'explique juste ce que c'est.
00:55:32Voilà. Alors l'autre extrait que
00:55:34j'aimerais vous faire écouter, je vous donne la parole
00:55:36juste après Naïma Imphanel, c'est justement sur cette
00:55:38ambiguïté, sur la difficulté des artistes
00:55:40de s'engager ou pas et
00:55:42là aussi c'est intéressant.
00:55:44Oui, mais je ne sais pas pourquoi je crois que c'est
00:55:46une position plus qu'autre chose parce que moi je les connais, les personnalités,
00:55:48j'en rencontre tous les jours et ils sont tous
00:55:50en train de penser comme moi, donc je trouve ça étonnant
00:55:52que quand tout à coup... C'est-à-dire que vous rencontrez des personnalités
00:55:54qui sont inquiètes par l'immigration, inquiètes par
00:55:56l'insécurité et qui n'osent pas le dire.
00:55:58Mais des journalistes,
00:56:00c'est qu'apparentement c'est une position
00:56:02mais le nombre de fois où moi j'ai pris une position
00:56:04et tout à coup dans les coulisses on me disait, ah ouais, ouais, ouais, c'est génial
00:56:06etc. Et puis sur le plateau
00:56:08on me faisait, Véronique, enfin vous ne pouvez pas dire ça.
00:56:10Faut arrêter, c'est des
00:56:12postures. Les gens sont dans les postures
00:56:14parce que je ne sais pas pourquoi, ils sont dans la tête
00:56:16mais ils sont en train de se planter.
00:56:18C'est un personnage
00:56:20moi qu'on puisse dire, Véronique Jeunesse.
00:56:22Mais elle a raison, c'est vrai, non ?
00:56:24Bah oui parce que de toute façon
00:56:26il faut mieux tenir un discours
00:56:28plutôt de gauche pour ne pas être
00:56:30ostracisé. C'est ça
00:56:32le problème pour tous ces artistes.
00:56:34Mais pour en revenir aussi au fait
00:56:36de ces injonctions
00:56:38ou des sommations
00:56:40à se positionner,
00:56:42je trouve ça
00:56:44je revenais,
00:56:46je voulais parler de Lilian Thuram
00:56:48enfin de Marcus Thuram
00:56:50et pas de son papa.
00:56:52Et de Kélian Mbappé.
00:56:54Moi je n'ai pas trop apprécié en fait
00:56:56tout simplement que
00:56:58ces joueurs de foot
00:57:00viennent nous demander, demander
00:57:02aux français en fait de ne pas voter
00:57:04pour tel ou tel. Je trouve qu'il faut
00:57:06par principe une neutralité, que ça soit
00:57:08des joueurs de foot, des artistes
00:57:10ou des influenceurs. Et je voudrais
00:57:12aussi rappeler qu'il y a eu un piège
00:57:14qui a été tendu aussi à certains
00:57:16artistes et notamment joueurs aussi
00:57:18et je me souviens que Zidane
00:57:20et Djamel Debbouze, ils avaient été
00:57:22sommés aussi de se prononcer
00:57:24par rapport à ce qui se passait
00:57:26entre Israël
00:57:28et le Hamas. On leur avait
00:57:30demandé de prendre position.
00:57:32C'est-à-dire on les sommait.
00:57:34Et moi je pense que c'est piégeant et qu'il faut
00:57:36se tenir. En tout cas
00:57:38ce que je souhaite c'est que nos...
00:57:40Il faut qu'ils se tiennent.
00:57:42Ils sont publics, ils sont dans leur rôle
00:57:44mais ne pas
00:57:46prendre en otage les citoyens
00:57:48que nous sommes parce que les citoyens doivent
00:57:50être en liberté et en responsabilité.
00:57:52Oui mais chacun...
00:57:54Ça serait très compliqué qu'on demande aux artistes
00:57:56sous prétexte qu'ils ont une notoriété ou
00:57:58à des grands sportifs
00:58:00toujours sous prétexte qu'ils ont une certaine notoriété
00:58:02de ne pas s'exprimer. C'est presque impossible.
00:58:04Les gens ont le droit de dire...
00:58:06C'est pas démocratique.
00:58:08Chacun a le droit de penser.
00:58:10Chacun a le droit de s'exprimer.
00:58:12S'exprimer en tant qu'individu mais pas
00:58:14tenir à des propos en disant
00:58:16je demande.
00:58:18Rapidement en tour de table les amis. J'aimerais vous entendre
00:58:20pour terminer. Que je précise
00:58:22pour moi ça concerne tous les sujets.
00:58:24C'est-à-dire que...
00:58:26Vincent, Judith et l'autre Vincent.
00:58:28Tout le monde doit...
00:58:30Moi je pense vraiment que tout le monde doit pouvoir s'exprimer.
00:58:32Après il y a des prises
00:58:34de position qui évidemment moi
00:58:36m'ont paru aberrante. Je pense à Kylian Mbappé
00:58:38lorsqu'il avait traité de petit ange
00:58:40le jeune homme qui...
00:58:42Vous avez raison mais il faut
00:58:44lui reconnaître quand même un certain courage
00:58:46d'avoir renvoyé les deux extrêmes
00:58:48même si moi je trouve
00:58:50qu'il ne faut pas les renvoyer dos à dos
00:58:52que chacune a
00:58:54ses caractéristiques.
00:58:56Il les a renvoyés
00:58:58dos à dos. Il a bien assisté.
00:59:00Non, non, Vincent.
00:59:02Regardez toute l'interview. La question lui a été posée.
00:59:04Vous ne faites pas de différence.
00:59:06Non, je ne fais pas de différence
00:59:08parce qu'elle divise alors qu'à partie
00:59:10devrait être rassemblée.
00:59:12Et la meilleure preuve c'est que
00:59:14des gens de gauche lui sont tombés dessus
00:59:16parce que
00:59:18précisément il avait fait ça.
00:59:20Il avait refusé de dire que...
00:59:22Allez, un mot.
00:59:24Il a quand même dit que l'une des valeurs
00:59:26de la France
00:59:28il a refait une formule
00:59:30c'était pas liberté, égalité, fraternité.
00:59:32Donc c'est quand même un discours très orienté.
00:59:34Les amis, je suis très en retard.
00:59:36Vincent, vous me pardonnez mais je ne peux pas vous donner la parole
00:59:38parce que là je vais me faire gronder, je vais me faire tirer les oreilles.
00:59:40Parce que Mathieu Levasse est là
00:59:42et il est 13h45.
00:59:44L'épreuve de philosophie du bac a eu lieu
00:59:46ce matin. Parmi les sujets proposés
00:59:48à plus de 543 000 candidats
00:59:50l'État nous doit-il quelque chose ?
00:59:52La nature est-elle hostile à l'homme ?
00:59:54La science peut-elle satisfaire notre
00:59:56besoin de vérité ?
00:59:58Il y aura des ministres républicains qui
01:00:00participeront au redressement de la France.
01:00:02Éric Ciotti l'assure ce matin quand on l'interroge
01:00:04sur l'intérêt de son alliance
01:00:06avec le Rassemblement National.
01:00:08Selon lui, les leçons de morale, ça suffit.
01:00:10Les querelles d'égo des chefs qui sont planqués
01:00:12et qui attendent que le pays dévisse
01:00:14pour sortir du bois, ça suffit.
01:00:16Enfin, 5 départements
01:00:18ont été placés en vigilance orange pour
01:00:20risque d'orage. Le ciel va gronder
01:00:22dans le sud-ouest en fin d'après-midi
01:00:24mais Théo France s'attend également à des
01:00:26chutes de grêle et des rafales de l'ordre de
01:00:2890 à 100 km heure.
01:00:30Merci beaucoup Mathieu.
01:00:32Ce sera le point final de ce Midi News.
01:00:34Merci mes amis de m'avoir accompagné.
01:00:36C'était riche, gros débat évidemment.
01:00:38Je vais te laisser jusqu'au bout cette fois-ci.
01:00:40C'est bien, ça me fait plaisir.
01:00:42Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:00:44Très nombreuses, cette équipe. Benjamin Bouchard,
01:00:46Olivier de Caron-Flex, Cynthia Pina, Mathieu Devese,
01:00:48évidemment Tom Viala, Ladislas Giscard d'Estaing,
01:00:50merci aux équipes de la programmation, Nicolas Nissim
01:00:52et Manel Aumonier, merci aux équipes en régie
01:00:54et réalisation, ils étaient deux, Thibaut et Arnold.
01:00:56La vidéo, Rémi,
01:00:58Le Seb, Rémi et ses combinaisons.
01:01:00Au son, Rodrigue.
01:01:02Vous pouvez évidemment revivre notre émission
01:01:04sur notre site cnews.fr.
01:01:06Dans quelques instants,
01:01:08David Hennac et 180 minutes info.
01:01:10Et je vous rappelle le nouveau rendez-vous
01:01:12politique sur
01:01:14la législative 100% politique animé par
01:01:16mes amis Olivier Benkemoun et
01:01:18Julien Pasquier. On est très contents parce que
01:01:20ça a très très très bien marché
01:01:22hier soir, première chaîne. Et on vous remercie
01:01:24aussi parce que vous êtes très très nombreux à suivre
01:01:26Millie News et ça c'est génial. Merci, à demain,
01:01:28à la lumière, on sera allumés
01:01:30à partir de 12h30 demain pour mercredi.
01:01:32On te revoit l'équipe du mercredi. Bye bye.
01:01:34Belle journée.