• il y a 5 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00J'ai beaucoup j'en marquer à demain, évidemment, Bidi News, ça décolle dans quelques instants, prenez place à la une.
00:00:06Jour J-3 avant le second tour des législatives, la pression monte à tous les niveaux, le climat est tendu, à quoi ressemblera l'Assemblée Nationale au soir de ce second tour ?
00:00:15On ne peut pas exclure que le RN n'obtienne pas de majorité absolue, se dirige-t-on vers une France ingouvernable ?
00:00:21On ouvre le débat, on se retrouve dans quelques instants avec mes invités, à tout de suite.
00:00:27Bonjour, il est 12h30, je suis très heureux de vous retrouver, 12h34, vous connaissez le rendez-vous, c'est Bidi News, nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:00:36Je vous présente mes invités dans quelques instants, mes grands témoins du jour, mais tout de suite, le sommaire.
00:00:42A la une, jour J-3 pour le second tour des législatives, la pression monte à tous les niveaux, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:00:49On va se poser une question, oui, on va se poser cette question, et si la France devenait ingouvernable au soir du second tour, à quoi va rassembler l'Assemblée Nationale ?
00:00:58Le RN pourrait ne pas obtenir la majorité absolue, selon un dernier sondage, on en parle avec mes invités.
00:01:04Et puis on va vous parler des enseignants, ancrés, vous le savez, plutôt à gauche, pour quelles raisons ?
00:01:09On vous répond à cette question, voilà pour notre menu de cette première demi-heure, mais tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec Somaïa Labidi que je salue en ce jeudi.
00:01:18Bonjour Somaïa.
00:01:19Bonjour Thierry, bonjour à tous. A la une, Gérald Darmanin à la manœuvre pour ce second tour.
00:01:24Nous faisons très attention pour ce dimanche, confesse ce matin le ministre de l'Intérieur.
00:01:2930.000 forces de l'ordre mobilisées pour la soirée, dont 5.000 rien qu'à Paris et en banlieue.
00:01:34Un très gros dispositif pour que l'ultra-gauche et l'ultra-droite n'en profitent pas pour créer du désordre, dit-il.
00:01:40Pour lui, ce n'est pas le moment. Une grande coalition de la tambouille politicienne, répond ce matin Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste.
00:01:49Écoutez.
00:01:50Ça, c'est de la tambouille politicienne. Parler de ça aujourd'hui, c'est de la tambouille politicienne. C'est savoir qui va aller à la soupe. C'est pas ma politique.
00:02:00Aujourd'hui, il y a des Français...
00:02:01Donc vous ne participerez pas à ça ?
00:02:02Non, non, je ne vous réponds pas ça. Je vous dis chaque chose dans son temps.
00:02:05Aujourd'hui, nous sommes dans l'entre-deux-tours d'une élection législative. J'appelle à ce qu'il y ait le maximum de députés de gauche et écologistes demain au Parlement, à l'Assemblée nationale.
00:02:16D'abord pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Ils l'ont exprimé fortement, y compris en votant Rassemblement national. Ils veulent le changement.
00:02:24Dans le reste de l'actualité, l'opératrice du Samu qui avait raillé fin 2017 au téléphone Naomi Muzenga.
00:02:31Une jeune femme morte peu après à l'hôpital.
00:02:33Comparée aujourd'hui à Strasbourg pour non-assistance à personne en danger.
00:02:37Un soulagement pour la famille de la victime.
00:02:40Et puis on termine avec son mea culpa.
00:02:43Je me suis plantée.
00:02:44Joe Biden reconnaît un débat raté face à Donald Trump la semaine dernière.
00:02:49Toutefois, le président des Etats-Unis maintient sa candidature dans la course à la Maison-Blanche.
00:02:54Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi et demi, Thierry.
00:02:58Merci. Dans 15 minutes, très précisément, mon cher Somaï.
00:03:01Allez, je vous présente l'équipe du jeudi des fidèles.
00:03:03Vous les connaissez.
00:03:04Céline Pinard.
00:03:05Bonjour Thierry.
00:03:06Ravie de vous retrouver.
00:03:07Régis Le Sommier.
00:03:08Ravie de vous retrouver également.
00:03:09Bonjour Thierry.
00:03:10Paul Melun.
00:03:11Bonjour Thierry.
00:03:12Vous êtes très élégant.
00:03:13Merci.
00:03:14Vous l'êtes tout autant.
00:03:15Joseph Thouvenel.
00:03:16Ça commence sur de bonnes bases, cette émission.
00:03:18Ça commence sur de bonnes bases.
00:03:20J'ai dit ce que je voulais dire.
00:03:21Pardonnez-moi.
00:03:22Florian Tardif aussi, toujours très élégant, évidemment.
00:03:24Ça va, vous retenez le choc ? Jorji-3 ?
00:03:26Non, mais...
00:03:27On ne peut pas se plaindre.
00:03:29Je ne vous poserai même plus la question.
00:03:31S'il y avait un divan, peut-être que je m'allongerais, effectivement.
00:03:33Oui, on peut faire ça, évidemment.
00:03:34Ça serait une autre conception de l'émission.
00:03:36Oui, je crois, je crois.
00:03:37Allez les amis, on va commencer donc par, évidemment, la politique, sans surprise.
00:03:41On est à trois jours de ce second tour, je vous le disais.
00:03:43On va se poser une question.
00:03:44Et si dimanche soir, la France devenait ingouvernable ?
00:03:47On peut se poser la question.
00:03:48Selon un récent sondage, le Rassemblement National et ses alliés n'auraient pas la majorité absolue.
00:03:53Sur les 577 sièges, ils en auraient entre 190 et 220.
00:03:57Je parle sous votre gouverne, mon cher Florian.
00:03:59Et de son côté, le nouveau Front Populaire Progrès obtiendrait entre 159 et 183 sièges.
00:04:04La majorité présidentielle entre 110 et 135.
00:04:06Suivent les Républicains entre 30 et 50 sièges.
00:04:09France gouvernable ou ingouvernable, Florian ?
00:04:12Et on sera avec Guillaume Bernard, politologue, qui va nous rejoindre dans 14 secondes et demie.
00:04:17Vous êtes content de la question que je viens de vous poser, là ?
00:04:19Oui, c'est une question assez complexe.
00:04:21Tout simplement parce qu'on risque de se retrouver dans un schéma inédit sous la cinquième.
00:04:27C'est-à-dire qu'on parle souvent de ce qui s'est passé en 86, 93 ou 97.
00:04:32Les différentes dissolutions qui ont amené à des cohabitations.
00:04:37Sauf qu'à chaque fois, c'est parce qu'il y avait eu une assemblée nationale où une majorité absolue s'était dégagée.
00:04:44Certes, parfois avec des alliances.
00:04:46Mais on avait une majorité claire à la suite de ces différentes dissolutions.
00:04:51Là, qu'est-ce qu'on va avoir vraisemblablement au soir du second tour de cette élection législative anticipée ?
00:04:57Trois blocs.
00:04:59Et trois blocs qui s'annulent presque.
00:05:01Alors certes, le Rassemblement National avec ses alliés sera plus haut que les autres.
00:05:06Aux alentours vraisemblablement de 220, 230 peut-être plus.
00:05:10Légèrement plus de sièges.
00:05:12Mais il y aura deux autres blocs opposés qui seront capables de faire une motion de censure.
00:05:19De faire voter une motion de censure.
00:05:20De faire tomber un gouvernement erraine.
00:05:22Et ce serait la même chose avec un gouvernement potentiellement de gauche.
00:05:25Et idem avec un gouvernement de la majorité sortante.
00:05:28Donc on se retrouve vraisemblablement dans une impasse politique.
00:05:32Où il va falloir que les uns et les autres se mettent d'accord.
00:05:36Si on ne veut pas se retrouver dans une paralysie totale du pays.
00:05:41Ce qui me fait dire aujourd'hui qu'il est possible que le gouvernement actuel reste en place pendant quelques jours, voire quelques semaines.
00:05:48En attendant d'y voir un peu plus clair.
00:05:51Et d'ailleurs, je pense que tous les partis politiques seraient d'accord pour cela.
00:05:54Compte tenu du fait qu'on accueille les Jeux Olympiques, etc.
00:05:58Au soir du second tour des élections législatives, il va y avoir d'intenses négociations dans tous les partis.
00:06:05On écoute Marine Tondelier qui était l'invité de Laurence Ferrari ce matin.
00:06:10Écoutez bien ce qu'elle dit justement.
00:06:11C'est intéressant.
00:06:12Et on retrouvera Guillaume Bernard et on fait un petit tour de table avec vous, mes chers invités du jeudi, évidemment.
00:06:17Marine Tondelier.
00:06:18Ce que j'ai envie, c'est clair, c'est un gouvernement du Nouveau Front Populaire.
00:06:21Avec un Premier ministre évidemment écologiste.
00:06:23Mes rêves les plus fous, c'est ça.
00:06:24Ça me paraît très loin, 8 juillet.
00:06:26On a encore trois jours pour empêcher Bardella à Matignon.
00:06:28Mais le sujet, ce n'est pas ce que j'ai envie.
00:06:29C'est ce qui est possible.
00:06:30Et ce qui est possible, je ne le sais pas encore.
00:06:33Vous savez pourquoi ?
00:06:34C'est les électeurs qui vont décider.
00:06:35La composition de l'Assemblée nationale, exact, personne ne le sait.
00:06:38Celles et ceux qui viennent vous dire ici, je sais exactement comment ça va se passer, ça va être comme ça,
00:06:42et donc on doit faire comme ça, comme ça, comme ça, ils vous mentent.
00:06:45Et moi, je ne mens jamais aux gens.
00:06:47Il y a des choses que j'envisage mal quand même.
00:06:49Très très mal.
00:06:50Par exemple ?
00:06:51Par exemple, celles et ceux qui disent on va continuer le programme de Macron,
00:06:53je pense qu'ils n'ont pas bien compris le résultat du premier tour.
00:06:56Bonjour, Guillaume Bernard.
00:06:58Merci d'avoir accepté l'invitation de Mini News.
00:07:00C'est un peu la grande brasse, c'est un peu le dos crelé, c'est le papillon,
00:07:04c'est un mélange de tout ça, Guillaume Bernard.
00:07:06France ingouvernable, gouvernable ?
00:07:08C'est quoi votre regard, votre analyse ?
00:07:11Il me semble qu'en histoire et en science politique, qu'on appelle ça la chambre introuvable.
00:07:17C'est-à-dire une chambre sans aucune majorité.
00:07:19Le jeu des désistements qui a été mis en place ces derniers jours
00:07:23a uniquement pour objectif d'empêcher le RN d'avoir une majorité absolue à la chambre.
00:07:30Alors, pour envisager l'avenir, je crois qu'il faut regarder le présent.
00:07:35Et qu'est-ce qu'on a ?
00:07:36On a trois éléments très rapides.
00:07:38Premier élément, on a un jeu d'alliance, un jeu de désistement,
00:07:43un jeu de coalition de minorités contre le parti qui est le plus important.
00:07:48Dans n'importe quel autre pays en Europe,
00:07:50une coalition gouvernementale se ferait avec le principal parti.
00:07:54Ce n'est pas le cas en France.
00:07:55Deuxième élément, on est en train de voler l'élection aux Français.
00:07:59Parce que si on additionne le RN, LR et le centre-droit macroniste,
00:08:04on a une majorité à droite incontestable.
00:08:07Or, je sais bien qu'évidemment, il y a des électeurs LR
00:08:11qui ne veulent pas de l'alliance avec le Rassemblement national.
00:08:13Mais enfin, ils sont quand même politiquement plus proches du RN
00:08:16que de ce que préconise la gauche, et notamment la gauche la plus extrême.
00:08:22Et puis, troisième élément, qui me paraît véritablement le plus grave,
00:08:26le plus inquiétant, c'est qu'en fait se décide une coalition
00:08:30des gagnants de la mondialisation, c'est-à-dire les métropoles
00:08:35et puis les banlieues immigrées, contre ceux qui doutent
00:08:39ou ceux qui sont les perdants de la globalisation
00:08:41et de la société ouverte, la France périphérique.
00:08:44Comme on dit maintenant, selon l'expression de Christophe Guy-Louis.
00:08:48Autrement dit, on est en train de préparer ce qui ne dit pas son nom,
00:08:52mais ce qui est en fait, et cela, une nouvelle lutte des classes.
00:08:56Donc, ce n'est pas simplement un chaos politique auquel on va assister,
00:09:01c'est possiblement une guerre civile larvée.
00:09:04Moi, je trouve ça extrêmement inquiétant et je pense sincèrement
00:09:09que vouloir empêcher le RN d'accéder au gouvernement aujourd'hui,
00:09:13c'est demain une victoire annoncée pour le RN à la prochaine présidentielle.
00:09:19Merci Guillaume Bernard. Restez avec nous si vous voulez.
00:09:22On va faire un petit tour de plateau.
00:09:23Vous êtes d'accord avec l'analyse de Guillaume Bernard, Paul ?
00:09:25Je suis d'accord avec l'analyse de Guillaume Bernard.
00:09:28Ce n'est pas très rassurant.
00:09:29Ce n'est pas très rassurant. Alors, je suis surtout d'accord sur son constat.
00:09:33C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nous avons, comment dirais-je,
00:09:36une France qui est morcelée, une France qui est en miettes,
00:09:38une France qui est fracturée, qui est divisée.
00:09:40On appelle cela comme on veut.
00:09:41Et effectivement, ce que nous enseignent les résultats de ce premier tour,
00:09:45puisqu'on ne peut pas encore se prononcer sur le second,
00:09:47le premier tour, ce que ça nous montre, avoir cette carte,
00:09:50et c'est un peu la même carte aux européennes,
00:09:52c'est un clivage très fort entre les grandes métropoles,
00:09:56et je reprends son expression de vainqueur ou de gagnant de la mondialisation,
00:10:00et ceux que l'on pourrait qualifier de laissés pour compte de la même mondialisation.
00:10:04Par ailleurs, que vous votiez la France insoumise
00:10:07ou que vous votiez pour le RN,
00:10:09globalement, c'est quand même un réflexe, je ne dirais pas souverainiste,
00:10:13mais en tout cas, c'est une négation du mondialisme, du néolibéralisme,
00:10:17de la construction européenne au sens de Maastricht.
00:10:20Donc, il y a quand même, si vous voulez, beaucoup de Français,
00:10:23et si vous ajoutez à ça ceux qui ont voté pour Xavier François et Xavier Bellamy,
00:10:26par exemple, aux européennes, ou ceux qui ont voté pour reconquête,
00:10:29pour Marion Maréchal, vous avez quand même beaucoup de Français
00:10:32qui votent anti-système, pourrait-on dire.
00:10:35Et le système, en donnant l'impression de cette coalition,
00:10:39un petit peu, je dirais, pleine de paradoxes,
00:10:43pleine de doutes, pleine de turpitudes,
00:10:46cette coalition qui irait de Marine Tondelier jusqu'à Laurent Wauquiez,
00:10:50serait, si vous voulez, le dernier clou dans le cercueil de la Ve République
00:10:53et du système mondialiste.
00:10:55Ça donne un peu l'impression de, eh bien, on allie les dernières forces,
00:10:58ce qu'avait déjà un peu fait Emmanuel Macron en 2017,
00:11:01en unifiant le Parti Socialiste modéré et l'UMP modéré,
00:11:05de dire, eh bien, rassemblons-nous sur notre dernier caillou au milieu de l'océan.
00:11:09En fait, en faisant ça, vous donnez l'impression
00:11:12d'une intelligence entre tous les partis politiques
00:11:14et les Français vont se dire, eh bien, la seule opposition qui vaille,
00:11:17c'est le Rassemblement National qui incarne l'alternative.
00:11:20Donc, si ces gens voulaient mettre Marine Le Pen à l'Élysée en 2027,
00:11:24ils ne s'y prendraient pas autrement.
00:11:26Là, on donne le sentiment d'une immense défiance.
00:11:28On va écouter Raphaël Glustman, justement, sur cette ambiguïté.
00:11:31On en parlera à 13h30 sur ce gouvernement de coalition,
00:11:34parce qu'ils ne sont pas d'accord entre eux, évidemment.
00:11:36Là, la question, c'était vraiment,
00:11:38est-ce que la France sera gouvernable ou pas gouvernable à partir de dimanche soir ?
00:11:41Écoutez Raphaël Glustman.
00:11:44C'est ce que nous avons depuis 5 ans,
00:11:47depuis que je suis député européen au Parlement européen.
00:11:51Une assemblée sans majorité constituée
00:11:54où vous êtes obligés de constituer des majorités
00:11:57texte par texte.
00:11:59Ce qui se passe dans 23 pays de l'Union Européenne sur 27, d'ailleurs, les coalitions.
00:12:03C'est-à-dire une situation où le Parlement existe.
00:12:07En fait, ce à quoi nous assistons dans ce cas-là,
00:12:10c'est à la transformation de la France en démocratie parlementaire.
00:12:14Et c'est effectivement une incertitude.
00:12:16On ne sait pas ce qui peut se produire.
00:12:18Mais l'incertitude n'est pas le chaos.
00:12:21C'est au contraire l'expérience d'une nouvelle forme de démocratie.
00:12:25Vous êtes d'accord avec ce que dit Raphaël Glustman ?
00:12:27Et si on veut faire un parallèle avec nos voisins européens, en Italie,
00:12:30ils ont un peu, hélas, l'habitude de ces gouvernements
00:12:33qu'on appelle un peu techniques, pour reprendre l'expression.
00:12:36Il y a une coalition qui est en train d'être inaugurée aux Pays-Bas en ce moment,
00:12:40où le Parti Populaire a gagné les élections.
00:12:43Et donc là, on se met d'accord.
00:12:45Et en tout cas, on arrive.
00:12:47La vraie différence entre ce qui risque de se passer en France,
00:12:50c'est que ces coalitions se font autour des desiderata,
00:12:54et en tout cas du programme du parti majoritaire.
00:12:57Les Pays-Bas vont durcir leur position sur l'immigration
00:13:01à cause, justement, de l'arrivée en force de Geert Wilders.
00:13:04Et donc là, en France, non.
00:13:07En France, c'est une manière de, je vais dire, peut-être de façon excessive,
00:13:13mais pour préserver la démocratie, supprimons la démocratie, en fait.
00:13:17C'est l'effet que ça donne.
00:13:19Quand vous avez des désistements de LFI au profit d'Elisabeth Borne
00:13:24ou de Gérald Darmanin, c'est pas possible de garder un point de vue de l'entendement.
00:13:29Et je vais vous dire une chose, je pense même que les Français
00:13:32commencent à se poser des questions, parce que, regardez,
00:13:34on a évoqué Maastricht tout à l'heure,
00:13:36mais Maastricht, c'est un référendum où les Français avaient voté non,
00:13:39et qu'il aura été volé.
00:13:41En 2012, un candidat souverainiste, conservateur,
00:13:45François Fillon, se fait, on va dire, de façon judiciaire,
00:13:51occulter et se fait plomber avant la présidentielle.
00:13:56Vous avez un président qui attend le début de la guerre en Ukraine
00:14:00pour se faire réélire en vitrifiant totalement la campagne en 2022.
00:14:04Et puis là, vous avez une alliance contre-nature
00:14:07de pays, de partis, avec des intérêts totalement différents
00:14:12qui ont été opposés, voire violemment,
00:14:14parce que quand on prend l'attitude de la France insoumise
00:14:16par rapport à la Macronie, on a quand même des gens
00:14:19qui s'opposent physiquement, même parfois,
00:14:21et qui vont s'entendre au nom d'une supposée lutte
00:14:25contre l'antifascisme.
00:14:27Après, ils vous diront, on a fait barrage.
00:14:31Et ça, je pense que les Français...
00:14:33Ils en ont un peu marre, c'est le moins qu'on peut dire.
00:14:35Je serais curieux de voir comment ils vont réagir dans les yeux,
00:14:37même si, arithmétiquement, les choses sont bien faites.
00:14:40C'est clair que tout est fait pour empêcher le RN
00:14:43d'avoir une majorité absolue, ou voire d'avoir une majorité.
00:14:46Mais, en tout état de cause, on arrive...
00:14:48Ce côté contre-nature montre qu'effectivement,
00:14:51on est dans un système qui est à bout de souffle,
00:14:53mais qui, quand même, empêche, finalement,
00:14:56l'expression des Français.
00:14:59Parce que ça va dans ce sens-là.
00:15:01Céline, Joseph, si ça ne vous pose pas de problème,
00:15:03évidemment, je vous interrogerai sur le sujet,
00:15:06mais aux alentours de 13h30.
00:15:08Parce qu'on reviendra sur ce thème,
00:15:11sur ce thème de la France gouvernable ou non-gouvernable,
00:15:14et sur, justement, ce gouvernement de coalition
00:15:17qui ne fait pas l'unanimité, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:19Mais tout de suite, elle est bien présente, elle est à l'heure.
00:15:21Sommeil à la midi. Tour de l'info.
00:15:23À la une de l'actualité, elle plaide pour plus d'humanité.
00:15:26Selon Marine Tondelier, secrétaire nationale Europe Écologie-Les Verts,
00:15:29la centaine de lois successives sur l'immigration est bien suffisante.
00:15:34Il faut juste les appliquer avec plus d'humanité,
00:15:37dit-elle ce matin au micro de Laurence Ferrari.
00:15:40Une femme de 88 ans porte plainte après avoir été rouée de coups
00:15:44et traitée de salle juive.
00:15:46Des faits qui se sont produits le 24 juin à Saint-Brice-sous-Forêt,
00:15:49dans le Val d'Oise.
00:15:51Une enquête a été ouverte et des investigations sont en cours.
00:15:54Et puis aussi, se rendent aux urnes les Britanniques.
00:15:57Votent aujourd'hui pour des législatives,
00:15:59législatives susceptibles d'aboutir au retour au pouvoir du parti travailliste.
00:16:03Leur chef de file, Keir Starmer,
00:16:05ancien avocat spécialisé dans les droits humains,
00:16:08apparaît comme le probable futur chef de gouvernement.
00:16:12Merci Somaïa.
00:16:13Allez, on va parler des enseignants, des professeurs.
00:16:16Vous savez, on a plutôt pour habitude de dire
00:16:19qu'ils sont plutôt ancrés à gauche.
00:16:21Il se trouve que là, il y a un virage à droite.
00:16:25Inconstatablement.
00:16:26On voit tout cela avec Guillaume Salé
00:16:29et on sera toujours avec Guillaume Bernard, politologue.
00:16:31Et c'est promis, interrogation orale, Joseph Tounel.
00:16:33Interrogation orale, Céline Pinard.
00:16:35Et je vous mets de côté, tous les deux, Paul et Régis.
00:16:38Et potentiellement, j'interrogerai l'élève Florian Tardif.
00:16:41Allez, le sujet.
00:16:43Baston historique de la gauche,
00:16:45les professeurs se tournent de plus en plus vers le rassemblement national.
00:16:49Selon notre baromètre Opinionway pour CNews au mois de mai dernier,
00:16:5315% des enseignants avaient l'intention de voter pour la liste de Jordan Bardella
00:16:57aux dernières élections européennes.
00:16:59En cause, un manque de pouvoir d'achat et la difficulté d'enseigner.
00:17:03Finalement, ils ont l'impression que la question de l'autorité
00:17:07est centrale au sein de la pratique du métier.
00:17:10Vous avez beaucoup de jeunes enseignants qui choisissent ce métier,
00:17:13qui ont beaucoup d'idéaux,
00:17:15qui pensent qu'ils vont véritablement transmettre des connaissances,
00:17:18qu'ils vont changer les choses.
00:17:20Et souvent, ils se retrouvent dans des quartiers difficiles,
00:17:22dans des banlieues difficiles,
00:17:24où ils constatent la montée de l'islamisme,
00:17:27où ils constatent la montée de l'insécurité.
00:17:30Il y a aussi la question du pouvoir d'achat.
00:17:32Beaucoup de professeurs gagnent très peu leur vie.
00:17:35Un vote qui reste tabou au sein du corps professoral.
00:17:38Les professeurs qui votent Rassemblement National
00:17:41souvent ne le disent pas ou n'osent pas le dire.
00:17:44Par contre, ceux qui vont voter pour le nouveau Front populaire,
00:17:47évidemment, ils vont faire un étendard.
00:17:50Fin du collège unique, renforcement de l'exigence de neutralité des enseignants
00:17:54ou encore instauration de l'uniforme à l'école.
00:17:57Le Rassemblement National a multiplié les propositions sur le thème de l'école
00:18:00durant sa campagne des élections législatives.
00:18:03Élève Pina, interrogation orale.
00:18:06Vous comprenez un peu cette orientation ?
00:18:09Parce qu'en 2012, selon l'enquête Ipso,
00:18:11seuls 3% des enseignants ont su se diriger vers l'ORN.
00:18:14Il y a un vrai changement en 2024.
00:18:16Je vais juste vous raconter ce qui tourne aujourd'hui sur les réseaux sociaux.
00:18:19Vous avez Aymeric Caron qui vient d'apporter son soutien
00:18:22à une élève qui a dit à son professeur,
00:18:25à sa professeure, sur le Coran de la Mecque.
00:18:28Sur le Coran de la Mecque, je vais te décapiter,
00:18:31parce que la professeure lui avait fait une remarque.
00:18:34Vous voulez savoir pourquoi le ras-le-bol monte ?
00:18:37Ce genre d'anecdotes est extrêmement révélatrice.
00:18:40Vous avez de plus en plus de professeurs qui se retrouvent
00:18:43en face de ce qu'on connaît dans la société,
00:18:46autrement dit, des enfants parfois désocialisés,
00:18:49parfois qui vivent dans un milieu radicalisé,
00:18:52dans lequel il n'y a plus aucune limite,
00:18:55qui est vue comme une affirmation de soi.
00:18:58Et quand ils doivent affronter ces élèves,
00:19:01ils n'ont aucune solution.
00:19:04C'est-à-dire que ce gamin, par exemple,
00:19:07qui s'est comporté de cette manière au point,
00:19:10il l'a dit en pleine classe,
00:19:13ce qui veut dire que tous les élèves de cette classe sont terrorisés.
00:19:16Les parents d'élèves sont terrorisés, le corps enseignant n'est pas bien.
00:19:19Là-dessus, le député intervient pour expliquer
00:19:22ce qui s'est passé, c'est parce que cette école,
00:19:25cette professeure, tout ça, il doit y avoir du racisme systémique là-dedans.
00:19:28Vous imaginez la situation dans laquelle ils sont,
00:19:31et là vous n'avez plus aucun recours,
00:19:34c'est-à-dire que le gamin, ce qu'on vous explique c'est
00:19:37on a essayé de discuter avec ses parents,
00:19:40et puis ensuite on s'est dit qu'on allait peut-être le changer de classe.
00:19:43Voilà, c'est la seule réponse qu'on a apportée à des cas pareils.
00:19:46Tant que là-dessus ça ne bougera pas, il ne faut pas s'étonner
00:19:49qu'ils finissent par voter, par émettre des votes de colère,
00:19:52et pourquoi les professeurs qui sont en première ligne ne les émettraient pas ?
00:19:55Finalement, qu'ils soient à 15%, montre plutôt qu'ils ont beaucoup de tenue.
00:19:58Joseph Tounel.
00:20:00Alors, il faut quand même noter que 15% c'est moitié moins
00:20:03que l'ensemble des Français pour le vote RN.
00:20:06C'est une montée, c'est significatif, mais c'est pas...
00:20:09Il y a des explications simples, Céline vient d'en donner,
00:20:12et puis la trouille, la peur, quand on a des collègues
00:20:15qui se font assassiner, ça inquiète quand même un peu.
00:20:18C'est-à-dire qu'ils sont aujourd'hui obligés d'affronter le réel,
00:20:21réel qui a été nié, en partie par les enseignants,
00:20:24beaucoup par les syndicats d'enseignants,
00:20:27qui à mon sens les représentent très très mal,
00:20:30et les défendent très mal par idéologie, et par l'administration.
00:20:33Alors, ils ont connu l'administration de droite, de gauche,
00:20:36macroniste, changement zéro, ça continue à s'enfoncer,
00:20:39ils ne sont pas défendus, ils ne sont pas suivis,
00:20:42et ils le voient très bien, ils le ressentent,
00:20:45quand il y a un problème, quel qu'il soit,
00:20:48l'administration, son premier réflexe, on camoufle les choses,
00:20:51on les cache, moi je peux vous donner aussi des cas que je connais précis,
00:20:54d'enseignants qui pour des problèmes de pédophilie,
00:20:57je suis même pas sur la pression, de pédophilie,
00:21:00sont interdits d'enseigner dans des classes,
00:21:03et qu'on retrouve dans une cour d'école avec comme consigne,
00:21:06surtout vous faites attention qu'ils ne s'approchent pas des toilettes des enfants.
00:21:09France, au XXIe siècle, alors vous prenez sur tous,
00:21:12sur la violence scolaire, sur la violence de certains parents aussi,
00:21:15sur la lâcheté de certains enseignants,
00:21:18pourquoi ça monte dans les classes souvent ?
00:21:21Ça monte avec des petites terreurs, parce que dès la maternelle,
00:21:24on a essayé la petite terreur de devenir la grosse terreur,
00:21:27et ça c'est une responsabilité énorme aussi du corps enseignant lui-même.
00:21:30– Allez, on poursuit nos débats, vous avez entendu la petite musique,
00:21:33mon cher Joseph, nous sommes légèrement en retard,
00:21:36on se retrouve dans quelques instants,
00:21:39on parlera du climat un peu étrange autour de cette campagne,
00:21:42et notamment de Prisca Thévenot,
00:21:45qui a été victime d'une agression hier, alors qu'elle était en pleine campagne.
00:21:48Allez, à tout de suite, beaucoup de sujets encore dans MediNews,
00:21:51jusqu'à 14h, à tout de suite.
00:21:54Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir,
00:21:57bon appétit si vous êtes à table, c'est important évidemment,
00:22:00nous sommes ensemble jusqu'à 14h, tout de suite, notre menu,
00:22:03notre deuxième heure, à la une, on continue de vous parler politique
00:22:06avec mes invités, jour 10 moins 3 avant le second tour des législatives,
00:22:09on va évoquer le climat pour le moins délétère
00:22:12autour de cette campagne électorale,
00:22:15Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement a déposé plainte
00:22:18après que son équipe ait été prise à partie hier soir, c'était à Meudon,
00:22:21Prisca Thévenot n'a pas été blessée, mais son binôme et un militant
00:22:24ont été blessés, et puis une candidate RN a reçu
00:22:278 jours d'incapacité totale de travail après avoir été agressée
00:22:30sur un marché en Savoie, c'était hier matin, quelle ambiance !
00:22:33Ça nous dit beaucoup, beaucoup du climat
00:22:36sur notre beau pays. On va se parler des désistements
00:22:39ou plutôt des non-désistements, comme vous voulez,
00:22:42dans l'ordre ou dans le désordre, une centaine de triangulaires en tous les cas sont maintenues
00:22:45pour le second tour, on ira dans la Vienne, tiens.
00:22:48Et puis enfin, dernier sujet que l'on évoquera, si l'hypothèse de cette
00:22:51grande coalition souhaitée par certains
00:22:54pour gouverner, repoussée par d'autres,
00:22:57vous le verrez, cette idée est loin, très loin de faire consensus,
00:23:00notamment à gauche, voilà pour votre menu, tout de suite,
00:23:03le menu, le tour de l'info avec Sommeil à la Midi
00:23:06que je retrouve avec plaisir à 13h01, précisément.
00:23:09Bonjour Thierry, bonjour à tous, vous en parliez
00:23:12à l'instant dans votre sommaire, malgré le choc, elle poursuit sa
00:23:15campagne, Prisca Thévenot porte plainte
00:23:18après avoir été agressée lors d'un collage d'affiches à Medon
00:23:21hier soir, un climat de violence que dénonce le Premier ministre.
00:23:24Je veux dire ici que ce qui s'est produit
00:23:27est absolument inqualifiable.
00:23:30La démocratie, elle ne peut pas faire l'objet
00:23:33d'attaques et d'agressions. Elle est, je crois,
00:23:36de nouveau sur le terrain dès ce matin, évidemment, elle a été
00:23:39et on peut bien le comprendre, choquée par ce qui s'est passé,
00:23:42sa suppléante a fait l'objet d'une hospitalisation,
00:23:45un militant a été blessé, a été hospitalisé également,
00:23:48c'est une femme qui se bat,
00:23:51qui ne lâche rien, qui connaît aussi
00:23:54sa circonscription, son territoire et qui, dès aujourd'hui,
00:23:57est à nouveau sur le terrain pour faire vivre la démocratie.
00:24:00Lui aussi est à la manœuvre pour ce second tour.
00:24:03Nous faisons très attention pour ce dimanche, confesse ce matin
00:24:06le ministre de l'Intérieur. 30 000 forces de l'ordre
00:24:09mobilisées pour la soirée, dont 5 000 rien qu'à Paris
00:24:12et en banlieue, un très gros dispositif pour que l'ultra-gauche
00:24:15ou l'ultra-droite n'en profite pas pour créer du désordre,
00:24:18dit-il. On passe à présent à cette femme
00:24:21de 88 ans qui porte plainte après avoir été rouée de coups
00:24:24et traité de salle juive. Des faits qui se sont produits
00:24:27le 24 juin à Saint-Brice-sous-Forêt, dans le Val d'Oise.
00:24:30Une enquête a été ouverte et des investigations
00:24:33sont en cours.
00:24:36Et puis, eux aussi se rendent aux urnes. Les Britanniques
00:24:39votent aujourd'hui pour les législatives, législatives susceptibles
00:24:42d'aboutir au retour au pouvoir du parti travailliste.
00:24:45Leur chef de file, Keir Starmer, ancien avocat spécialisé
00:24:48dans les droits humains, apparaît comme le probable
00:24:51futur chef de gouvernement.
00:24:54Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:24:57Merci, à tout à l'heure dans 15 minutes. Allez, je vous présente
00:25:00l'équipe du jeudi qui m'accompagne. Céline Pinard, Paul Molin,
00:25:03Régis Le Sommier, Joseph Touvenel et Florian Tardif.
00:25:06On l'a évoqué avec Somaya Labidi.
00:25:09On va commencer avec ce climat un peu bizarroïde
00:25:12autour de cette campagne tendue.
00:25:15Je ne sais pas quel terme on peut utiliser. Je vous parlais
00:25:18de cette élue Marie Doshi qui a porté plainte.
00:25:21C'est produit en Savoie.
00:25:24Elle a été agressée hier sur un marché.
00:25:27Et puis, Somaya vous en parlait, Priska Tevnos
00:25:30a c'est produit hier sur la commune
00:25:33de Meudon.
00:25:36Elle a effectivement déposé plainte et on va voir
00:25:39la réaction de Priska Tevnos ce matin.
00:25:42On va découvrir Benjamin Bouchard,
00:25:45sa réaction sur le réseau X suite à l'agression
00:25:48que j'ai subie hier avec Virginie et notre équipe de campagne.
00:25:51Je tiens à remercier les forces de l'ordre et les sapeurs-pompiers.
00:25:54Merci également à tous pour vos soutiens. La violence n'est jamais
00:25:57la réponse. Je terminerai ma campagne sur le terrain.
00:26:00Puis vous avez entendu dans le journal de Somaya la réaction
00:26:03de Gabriel Attal. Drôle d'ambiance quand même à trois jours
00:26:06de l'issue de ce second tour. Céline, je commence
00:26:09par vous évidemment. Le problème c'est que
00:26:12les élections déclenchent toujours de très fortes passions.
00:26:15Parfois d'ailleurs complètement déconnectées de la réalité de ce qui
00:26:18va pouvoir se passer derrière. Et là, les passions
00:26:21sont particulièrement fortes parce qu'on a exacerbé tous
00:26:24les sentiments. Autrement dit, vous avez un discours
00:26:27qui passe son temps à expliquer qu'il faut
00:26:30faire barrage à la montée du fascisme et dans le même temps
00:26:33pour faire barrage à la montée du fascisme, il est autorisé
00:26:36de s'allier à des antisémites. Ce sont toutes les lignes rouges
00:26:39politiques qui tombent. Quand vous n'avez plus de ligne
00:26:42qui distingue le bien du mal, qu'est-ce qui se passe ?
00:26:45La passion devient justification de toutes vos pulsions.
00:26:48Et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
00:26:51C'est-à-dire que les candidats, du coup,
00:26:54vont se retrouver investis de la passion des électeurs
00:26:57ou de leurs adversaires. Et vous avez des gens
00:27:00qui vont avoir envie de régler les problèmes physiquement.
00:27:03C'est comme en France. Agresser physiquement quelqu'un,
00:27:06toucher au corps de quelqu'un est très peu condamné.
00:27:09Vous avez quand même des gens qui en fracassent d'autres
00:27:12et qui ne font même pas de prison.
00:27:15Donc, il n'y a plus aucune notion
00:27:18de quelles sont les lignes rouges à ne pas franchir.
00:27:21À partir du moment où, dans une campagne électorale,
00:27:24on met comme candidat quelqu'un qui a agressé
00:27:27un juif parce qu'il était juif en compagnie
00:27:30de 8 personnes et qu'on vous dit
00:27:33qu'il faut voter pour cet homme-là pour sauver la France
00:27:36et pour empêcher le fascisme de passer.
00:27:39Donc, voter pour un fascisme pour faire barrage au RN.
00:27:42Comment voulez-vous que ça ne rende pas les gens fous ?
00:27:45Comment voulez-vous qu'ensuite, ils respectent leurs candidats ?
00:27:48Qu'ensuite, ils respectent tout simplement la loi ou la décence commune ?
00:27:51Je crois que là, il serait temps d'appeler tout le monde
00:27:54à un peu de calme parce qu'à attiser les violences,
00:27:57on est en train de faire monter les peurs,
00:28:00on est en train de faire monter la peur de l'agression
00:28:03et on peut se retrouver à faire exploser tout ça le dimanche soir.
00:28:06Qu'est-ce qu'il y a de climat quand même autour de cette élection ?
00:28:09Oui, climat. J'ai rencontré également un élu LR allié au RN,
00:28:12à Cherbourg, qui a été agressé par des antifas
00:28:15sur un marché dans plein centre-ville.
00:28:18Vous avez une accumulation... Alors là, c'est des antifas.
00:28:21Comment le fait-il ?
00:28:24Ce à quoi faisait référence Céline, c'est même pire.
00:28:27C'est le 27 mai, à la sortie d'un meeting de Rima Hassan,
00:28:30de la France Insoumise,
00:28:33huit membres de la Jeune Garde,
00:28:36qui faisait partie de son service d'ordre,
00:28:39ont agressé une personne, un jeune juif,
00:28:42au nom du fait qu'il était juif.
00:28:45Ce qu'il faut rappeler, c'est que la Jeune Garde,
00:28:48son représentant, son chef, est candidat à un deuxième tour à Avignon.
00:28:52Ça ne semble pas poser de problème.
00:28:55Dans l'intervalle, M. Darmanin a effectivement dissous le GUD
00:28:58et des organisations d'extrême-droite, mais pas à la Jeune Garde.
00:29:01Ni les antifas, ni les Black Blocs, dont on vous explique à chaque fois
00:29:04que c'est impossible parce qu'ils n'ont pas de statut.
00:29:07Le GUD n'a pas non plus de statut, mais on arrive quand même à le dissoudre.
00:29:10C'est quand même intéressant. Le discours de M. Darmanin,
00:29:13dont on a parlé tout à l'heure, c'est les troubles qui pourraient venir
00:29:16de l'extrême-gauche et de l'extrême-droite.
00:29:20En général, majoritairement, les troubles viennent de l'extrême-gauche.
00:29:23On le sait. Mais comme ils ont des alliances, comme ils ont accepté
00:29:26de vendre leur âme pour un plat de lentilles,
00:29:29ils sont quand même coincés.
00:29:32D'où la volonté du ministre de l'Intérieur
00:29:35de montrer une sorte de réciprocité, une sorte d'équivalence
00:29:38qui n'existe pas du tout.
00:29:41Quand on voit dans les fêtes, là, pour ce qui est de Prisca-Thévenaud,
00:29:44je crois que c'est une bande qui terrorise un quartier,
00:29:47qui, d'ailleurs, a terrorisé le quartier avant les élections
00:29:50et qui, là, s'en est pris à la candidate.
00:29:53Je ne sais pas ce qui s'est passé, je ne connais pas les détails.
00:29:56On ne nous a pas trop donné de détails, d'ailleurs.
00:29:59Oui, ce climat existe, mais c'est l'extrême-gauche
00:30:02qui fait les agressions aujourd'hui.
00:30:05C'est vraiment instrumentaliser, revendiquer.
00:30:08Raphaël Arnault n'a jamais renié
00:30:11son mode opérationnel, qui est d'attaquer en général
00:30:14un militant ou un supposé militant.
00:30:17Ils ont attaqué des organisations catholiques, ils ont même attaqué des militants de Macron.
00:30:20Donc, c'est pour vous dire, tout ce qui est désigné comme fasciste
00:30:23est attaqué en général à dix contre un.
00:30:26Voilà le type de personnage qui risque de rentrer de main à l'Assemblée nationale
00:30:29et avec qui, quelque part, le gouvernement fait alliance.
00:30:32Je vous donne la parole dans quelques instants, Paul,
00:30:35mais Marine Tondelier était notre invitée.
00:30:38On a été très heureux d'accueillir Marine Tondelier et Laurence Ferrari
00:30:41et tous les autres, évidemment.
00:30:44Elle s'est exprimée, justement, et je vous donne la parole juste après, Paul.
00:30:47Déjà, ce pays est dans une grande tension.
00:30:50Pas qu'envers les politiques.
00:30:53On a un pays où se dessine le fait, et c'est mu par certains médias,
00:30:56c'est mu par certains politiques,
00:30:59où certains voudraient qu'on vive face à face plutôt que côte à côte,
00:31:02qu'on se dévisage plutôt qu'on s'envisage.
00:31:05Moi, mon projet politique, c'est de protéger, de réparer et d'apaiser.
00:31:08Ça ne marchera pas avec tout le monde, je le sais.
00:31:11Mais je promeux une forme de désescalade.
00:31:14Parce que vous savez, quand on se tend, on se tend, on se tend,
00:31:17en fait, c'est mauvais pour tout le monde.
00:31:20Donc oui, la violence, elle doit cesser, d'où qu'elle vienne,
00:31:23quelle qu'elle soit, et qui que soit la personne vers laquelle elle est destinée.
00:31:26Paul, sur le constat de tensions exacerbées à toutes les strates de la société,
00:31:29on ne peut pas donner tort à Marine Tondelier.
00:31:32On peut, par contre, lui reprocher de ne pas l'avoir dit plus tôt
00:31:36Ensuite, pour ce qui est de Priska Thévenot, évidemment,
00:31:39en total soutien à elle et à son équipe face à cette agression
00:31:42qui, effectivement, est plus que condamnable.
00:31:45Ensuite, ce qu'il faut aussi analyser, c'est que pour moi,
00:31:48il y a deux types d'agressions un peu différentes.
00:31:51Et je dirais peut-être que Priska Thévenot a subi une agression
00:31:54des premiers témoignages qu'on a et des premières citations.
00:31:57L'un des agresseurs a dit sur le Coran, appelle tout le monde.
00:32:00Ça donne plutôt à penser qu'il s'agirait là de bandes de voyous
00:32:03politiques puisqu'ils en viennent à mobiliser des notions
00:32:06autour de l'univers de l'Islam.
00:32:09Par conséquent, elle a fait face, Priska Thévenot,
00:32:12à ce à quoi font face des milliers de Français chaque année.
00:32:15Milliers de Français qui, pour beaucoup d'entre eux d'ailleurs,
00:32:18peut-être votent Rennes ou en tout cas contestent la politique migratoire
00:32:21du gouvernement que soutient Mme Thévenot.
00:32:24Donc, il faudrait aussi que dans ces enseignements politiques,
00:32:27par-delà son agression, bien sûr, il ne s'agit pas de ça,
00:32:30mais depuis le début de sa carrière politique, peut-être qu'elle comprenne
00:32:33et qu'elle entende que ce qu'elle a subi là, beaucoup de Français le subissent
00:32:36et qu'il serait peut-être temps, je mets ça là comme ça,
00:32:39d'agir contre éventuellement, de réfléchir peut-être au flux migratoire
00:32:42et éventuellement de réfléchir à l'insécurité.
00:32:45Oui, mais déjà, il faudrait peut-être qu'il fasse le lien entre insécurité
00:32:48et délinquance et immigration. Peut-être faudrait-il que Mme Thévenot
00:32:51et le gouvernement auquel elle appartient encore, peut-être pour quelques heures
00:32:54ou quelques jours, ait pu agir face à cela. Or là, ça n'est pas le cas.
00:32:57Pour ce qui est d'une autre type de violence, et je ne mets pas un signe égal,
00:33:00pour moi, c'est deux choses différentes. Il y a la violence de l'islam politique
00:33:03et des voyous et il y a la violence effectivement de l'ultra-gauche ou de l'ultra-droite.
00:33:06Les violences politiques sont aussi exacerbées et là, je rejoins
00:33:09ce qu'ont dit Céline et ce qu'ont dit aussi Régis, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:33:12on ne dialogue plus, on l'a vu sur le conflit israélo-palestinien,
00:33:15toutes les positions les plus outrancières existent,
00:33:18mais quand vous essayez d'avoir un peu de nuance, vous vous faites taper de tous les côtés,
00:33:21tout le monde se hurle dessus, tout le monde s'insulte, on ne peut plus dialoguer.
00:33:24Ça a été la même chose un peu sur les gilets jaunes, ça a été un peu la même chose sur le Covid.
00:33:27Reprenez les derniers débats de ces sept dernières années,
00:33:30tous les débats sont électriques. Il n'y a plus de débat où on se dit
00:33:33eh bien c'est l'agora, on se met ensemble, on échange de façon apaisée
00:33:36même si on n'est pas d'accord. Moi, j'adore les débats où on n'est pas d'accord.
00:33:39C'est pour moi-même le principe et c'est le sel du débat.
00:33:42Mais aujourd'hui, ça n'est plus le cas et on en finit avec de la violence dans la rue,
00:33:45y compris contre des élus, ce qui n'est jamais, jamais...
00:33:48Quel triste spectacle ! Je vous en parle juste après, Joseph,
00:33:51mais il y a Olivier Héran qui signale aussi,
00:33:54il parle d'une agression.
00:33:57Oui, à l'instant, Olivier Héran, ancien ministre de la Santé,
00:34:00qui fait part notamment d'une agression
00:34:03de l'adjoint au maire de La Tronche,
00:34:06qui ce matin collait des affiches et qui a été
00:34:09également frappée au visage.
00:34:12Une plainte a été déposée, dit le candidat de l'ISER
00:34:15et un examen médical devra déterminer la durée d'ITT.
00:34:18Ça continue.
00:34:21Malheureusement, deux points. Le premier, c'est qu'effectivement,
00:34:24la société est violente. On en parle assez régulièrement
00:34:27et malheureusement, cette campagne est violente.
00:34:30À tous les niveaux.
00:34:33À tous les niveaux. Ça, c'est le premier point.
00:34:36Le deuxième point, c'est qu'il y a un effet
00:34:39depuis l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron
00:34:42cathartique. C'est-à-dire qu'il y a
00:34:45énormément de personnes
00:34:48en France qui,
00:34:51pour des raisons d'ailleurs diverses,
00:34:54expriment une colère
00:34:57qui était contenue jusqu'à présent
00:35:00et qui ne l'est plus du fait de la dissolution.
00:35:03Les personnes de gauche ou d'extrême-gauche
00:35:06reprochent au président de la République
00:35:09et donc parfois, effectivement, ces candidats
00:35:12de la majorité présidentielle sortante
00:35:15en font les frais d'avoir, d'une certaine manière,
00:35:18donné au Rassemblement national
00:35:21la possibilité d'arriver au pouvoir.
00:35:24Il y a des députés qui m'ont expliqué, des députés sortants
00:35:27qui m'ont expliqué que c'est parfois très violent.
00:35:30Très violent, y compris avec des électeurs qui ont voté pour nous.
00:35:33C'est-à-dire qu'ils se sont sentis, ils m'ont expliqué,
00:35:36trahis de la part du président de la République
00:35:39et qui, très souvent, rappelle les propos de ce dernier
00:35:42au soir de son élection en 2017.
00:35:45Je les rappelle, c'était devant la pyramide du Louvre.
00:35:48Il dit « Je ferai tout, 2017, Emmanuel Macron, mai 2017,
00:35:51pour que jamais vous ne votiez aux extrêmes. »
00:35:54Tout simplement parce qu'il avait bien conscience
00:35:57qu'une partie de la population avait voté non pas pour lui
00:36:00mais contre Marine Le Pen, déjà à l'époque.
00:36:03Ça, c'est le premier point. Le deuxième point, c'est qu'également
00:36:06il y a eu une partie de la population qui n'est pas écoutée
00:36:09depuis des années, des années et des années.
00:36:12Population qui a voté, population non pas qui vote à gauche
00:36:15mais qui vote à droite, voire à l'extrême droite,
00:36:18qui vote pour Marine Le Pen depuis des années et à qui on dit
00:36:21« Vous votez mal, en fait. Vous n'avez rien compris.
00:36:24Vous votez mal. Vous avez mal voté aux élections européennes.
00:36:27Ce n'est pas grave. On va dissoudre l'Assemblée nationale.
00:36:30On va vous redonner une chance. Vous votez pour Marine Le Pen
00:36:33Ce n'est pas grave. Vous avez encore mal voté.
00:36:36Mais ne vous inquiétez pas. On formera un gouvernement dit
00:36:39« gouvernement arc-en-ciel » avec une partie de la gauche
00:36:42voire avec une partie d'extrême gauche.
00:36:45Ce n'est pas grave si vous votez mal
00:36:48mais on va quand même faire autrement.
00:36:51Il y a cet effet cathartique d'une population
00:36:54qui avait cette colère qui était contenue jusqu'à présent
00:36:57et qui s'exprime malheureusement puisqu'on déplore
00:37:00toutes formes de violences.
00:37:03Évidemment, c'est les agressions mais c'est le deux poids, deux mesures.
00:37:06Il n'y a pas si longtemps, à Saint-Etienne, le candidat RM
00:37:09a été tabassé, hospitalisé. On n'a pas vu un déplacement
00:37:12du ministre de l'Intérieur alors que quelle que soit
00:37:15la personne, quel que soit son parti, la réaction
00:37:18devrait être la même. Elle est tellement peu la même
00:37:21que nos politiques, en tout cas une partie de ceux-ci
00:37:24nous décrivent le péril fasciste depuis X temps.
00:37:28Le fasciste, ça doit se combattre.
00:37:31Le fasciste, s'il arrive vraiment, ça doit se combattre par les armes.
00:37:34Donc ils mettent 100 balles dans la machine pour dire
00:37:37ceux-là sont absolument dangereux, ils sont hors de l'arc républicain.
00:37:40Je ne sais toujours pas ce que c'est qu'un arc républicain.
00:37:43Visiblement, il est à géométrie variable.
00:37:46Quand je reprends les propos du président de la République,
00:37:49il n'y a pas si longtemps, le RN était dans l'arc républicain
00:37:52et pas LFI et maintenant c'est en train de changer.
00:37:55Absolument, c'est en fonction.
00:37:58Et par exemple, ce qui amène la violence,
00:38:01ça fait très longtemps, Mme Tondelier est très gentille
00:38:04mais je n'ai pas entendu les violences quand il y a eu
00:38:07les manifs illégales aux bassines, les violences sur les policiers.
00:38:10Là, la violence n'existait pas.
00:38:13Les violences systématiques à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes.
00:38:16Elle n'a rien dit.
00:38:19Notre-Dame-des-Landes, il me semble bien qu'il y a eu un vote démocratique
00:38:22de gens qui ont voulu voler à l'aéroport.
00:38:25La première des violences, elle provient sans doute de là.
00:38:28La violence politique qui ne respecte pas le désir de la démocratie.
00:38:31Qui, les adversaires, ça devient...
00:38:34C'est le diable.
00:38:37Alors que c'est des êtres humains avec qui on est en désaccord, c'est tout.
00:38:40Et l'origine est sans doute là.
00:38:43Je ne peux pas diaboliser une partie des personnes
00:38:46et ensuite dire, ah, il y a la violence qui arrive.
00:38:49L'Azade de Nantes, j'avais des amis qui habitaient au bord.
00:38:52Vous les interrogiez sur la situation.
00:38:55C'était une véritable zone de non-droit et c'était totalement lunaire.
00:38:58Ce qu'ont vécu les habitants autour, lunaire.
00:39:01Reconnaissons aux féministes de cette toute levée
00:39:04quand il y a eu ces propos injurieux, inacceptables
00:39:07envers Marine Le Pen et envers Marion Maréchal.
00:39:10Fille de pute, machin, etc.
00:39:13On a vu toute la classe politique unanime en disant
00:39:16que la démocratie et la république se lèvent pour refuser.
00:39:19Rien du tout. Ils veulent nous donner des leçons de morale ?
00:39:22Il aurait fallu poser la question à Marie Tondelier ce matin.
00:39:25En plus, Marine Le Pen, c'est son adversaire.
00:39:28Et peut-être aussi...
00:39:31Allez, moi je pose la question à Somaï Labidi.
00:39:34On fait le tour de l'information, Somaïa.
00:39:37Une de l'actualité, Gérald Darmanin à la manœuvre pour ce second tour.
00:39:40Nous faisons très attention pour ce dimanche, confesse ce matin
00:39:4330 000 forces de l'ordre mobilisées pour la soirée
00:39:46dont 5 000 rien qu'à Paris et en banlieue.
00:39:49Une grande coalition de la tambouille politicienne, répond Fabien Roussel.
00:39:52Aujourd'hui, nous sommes dans l'entre-deux-tours.
00:39:55J'appelle à ce qu'il y ait le maximum de députés de gauche
00:39:58à l'Assemblée nationale pour répondre aux attentes de nos concitoyens.
00:40:01Et puis, l'opératrice du SAMU qui avait raillé fin 2017 au téléphone,
00:40:04Naomi Muzenga, une jeune femme morte peu après à l'hôpital.
00:40:07Comparée aujourd'hui à Strasbourg
00:40:10pour non-assistance à personne en danger.
00:40:13Un soulagement pour la famille de la victime.
00:40:16Merci beaucoup Somaïa.
00:40:19Allez les amis, je vous amène dans un beau département.
00:40:22On va aller dans la Vienne.
00:40:25Vous connaissez la Vienne ?
00:40:28Je vais vous amener, je pars à Nantes juste après l'émission.
00:40:31Pourquoi ? Parce qu'il y a une centaine de triangulaires
00:40:34qui se sont maintenus pour le second tour.
00:40:37C'est le cas dans la première circonscription, je vais y arriver,
00:40:40de la Vienne. On voit tout cela avec Jérôme Rompenou et Antoine Estep.
00:40:43Et puis on en parle évidemment, tourbouille, pas tourbouille.
00:40:46Enfin là, il y a une triangulaire. Allez, Vienne.
00:40:49Séverine Simpé est la candidate qui bouscule ce deuxième tour dans la Vienne.
00:40:52Elle se maintient car elle se considère au coude à coude
00:40:55avec la candidate du Rassemblement national.
00:40:5843 voix d'écart, pour elle, ça ne justifie pas un retrait.
00:41:01Si je ne me maintiens pas et que le RN est élu, on va me le reprocher.
00:41:04Si je me maintiens et que le RN est élu, on va me le reprocher aussi.
00:41:07Donc du coup, il faut, je pense, sur cette circonscription,
00:41:10qu'on laisse la démocratie s'exprimer.
00:41:13La députée écologiste sortante, arrivée en tête,
00:41:16n'a pas souhaité s'exprimer face à notre caméra.
00:41:19Dans son programme, elle s'en prend directement au président de la République
00:41:22et au parti de Jordane Bardella.
00:41:25Contre les actions d'Emmanuel Macron et les mensonges du Rassemblement national,
00:41:28je me suis engagée à revitaliser les services publics en milieu rural
00:41:31et dans les quartiers, planifier une transition écologiste juste pour tous,
00:41:34réduire la précarité et défendre les libertés publiques.
00:41:37réduire la précarité et défendre les libertés publiques.
00:41:40Pour la candidate du RN, la priorité, c'est la victoire de Jordane Bardella.
00:41:43Pour la candidate du RN, la priorité, c'est la victoire de Jordane Bardella.
00:41:46Je rappelle qu'historiquement, cette circonscription est quand même très à gauche.
00:41:49Mais finalement, le projet politique porté par Jordane Bardella
00:41:52Mais finalement, le projet politique porté par Jordane Bardella
00:41:55a su convaincre tous les citoyens de cette circonscription.
00:41:58et j'en suis extrêmement fière.
00:42:01Dans cette triangulaire de la Vienne, le maintien de la candidate de la majorité présidentielle
00:42:04devrait permettre au nouveau Front populaire de rester en tête
00:42:07en bloquant tout report de voix pour le Rassemblement national.
00:42:10Alors Régis, vous avez regardé avec une grande attention ce reportage de nos correspondants
00:42:13Alors Régis, vous avez regardé avec une grande attention ce reportage de nos correspondants
00:42:16Il y a quelque chose qui vous a interpellé ?
00:42:19Non, plein de bon sens de la candidate de Renaissance, d'Ensemble
00:42:22qui dit qu'il faut laisser la démocratie s'exprimer
00:42:25sous-entendant que finalement dans le reste des circonscriptions
00:42:28là où il y a des arrangements, ce n'est pas vraiment la démocratie
00:42:31c'est la façon dont elle l'a tournée, ça semblait être une remarque de bon sens
00:42:34mais qui en dit long sur ce qu'on vient de vivre
00:42:37et ce qu'on est en train de vivre
00:42:40sur cette embouille électorale
00:42:43et qui se fait globalement entre Mélenchon et Macron
00:42:46et qui se fait globalement entre Mélenchon et Macron
00:42:49donc c'est là où vraiment c'est scandaleux
00:42:52c'est là où c'est un déni de démocratie
00:42:55et c'est là où on va voir comment les Français vont réagir dimanche
00:42:58Dimanche, le verdict à 20h
00:43:01Moi ce que je trouve intéressant, c'est qu'en fait, cette femme par exemple
00:43:04dans une situation pareille, elle est vraiment
00:43:07une position de repli extrêmement intéressante
00:43:10c'est-à-dire, imaginez, vous avez des lignes rouges
00:43:13l'antisémitisme en fait partie
00:43:16et vous trouvez que LV, son soutien à Médine
00:43:19l'antisémite, la façon dont ils sont positionnés
00:43:22et dont ils ont utilisé la Palestine eux aussi
00:43:25parce qu'ils ont fait à peu près pareil que LFI
00:43:28c'est une ligne rouge. Elle est infranchissable pour moi en démocratie
00:43:31on ne fait pas ça. Donc par exemple
00:43:34je ne pourrais pas voter pour cette femme
00:43:37de l'autre côté, on peut très bien estimer que le RN, son histoire, etc
00:43:40fait qu'on n'a pas envie non plus d'apporter sa voix
00:43:43si vous n'avez plus personne parce que les gens se sont désistés
00:43:46comment est-ce que vous votez ? Là il se trouve que
00:43:49cette femme vous permet d'exercer votre droit de vote
00:43:52alors peut-être que vous faites un vote par défaut, peut-être que vous n'en attendez
00:43:55pas grand chose, mais au moins vous réussissez
00:43:58à éviter le piège ou à la fin
00:44:01quoi que vous fassiez, vous finissez par cautionner
00:44:04des gens dont vous ne partagez pas des positions
00:44:07assez radicales. Donc moi je trouve que
00:44:10nous empêcher, nous avoir retiré cette possibilité
00:44:13c'est effectivement une atteinte à la démocratie
00:44:16et surtout ça force des gens sincères
00:44:19à voter pour la suppression de toutes les
00:44:22lignes infranchissables en démocratie
00:44:25et ça, ça rend fou et vous allez avoir des électeurs qui parce qu'on leur a
00:44:28fait pression vont finir par voter Nouveau Front Populaire
00:44:31s'en voudront et auront une réaction
00:44:34quelques années après de vengeance
00:44:37assez importante et ça pourra s'expliquer. Donc je trouve
00:44:40que cette dame a raison de se maintenir. Je la remercie.
00:44:43Je partage très vite, je partage l'analyse de ces lignes
00:44:46et puis je crois que la grandeur de la politique c'est aussi ça
00:44:49c'est aussi accessoirement se battre pour des convictions et s'assurer
00:44:52que si ces convictions ont été portées par les règles
00:44:55du scrutin du premier au second tour, et bien logiquement
00:44:58vos électeurs doivent pouvoir vous retrouver au second tour
00:45:01d'autant que cet esprit de pré-coalition ou de pré-alliance
00:45:04avant même l'issue du vote, c'est pas très conforme à l'esprit
00:45:07de la Vème République et à l'esprit de nos institutions. On ne fonctionne pas
00:45:10on parlait tout à l'heure de l'Italie, on ne fonctionne pas comme les Italiens
00:45:13on n'est pas dans un régime parlementaire ou semi-parlementaire
00:45:16on est dans un régime présidentiel et dans notre régime
00:45:19dans notre fonctionnement institutionnel, on ne fonctionne pas
00:45:22avec des alliances. On vote pour des projets
00:45:25politiques qui sont exprimés à égalité sur une ligne de départ
00:45:28et à mon avis c'est aussi ça que reprochent les Français
00:45:31dans le déni de démocratie. Il y a effectivement le référendum de 2005
00:45:34qui a été bafoué, peut-être que là la parole populaire va être encore une fois
00:45:37bafouée, mais je pense que nous aggravons la situation
00:45:40et que ça nous mène vers un chaos politique.
00:45:42Moi je crois que c'est un complot monarchiste
00:45:44parce que si on veut dégoûter les gens de la démocratie et dire
00:45:47hume le roi, vas-y, il faut qu'ils continuent comme ça.
00:45:50Ah la punchline juste avant la grosse cuve, qu'est-ce que je fais avec ça moi ?
00:45:53Débrouillez-vous Thierry, débrouillez-vous.
00:45:56Je vous donnerai la parole. Vous savez de quoi on va parler ?
00:45:59Du mot à la mode en ce moment, co-a-bi-ta-tion.
00:46:03Ah non, pas co-habitation.
00:46:05Coalition, voilà. On va en parler. Je vous interrogerai
00:46:08élèves Pinard, élèves Touvenel.
00:46:11Interrogation orale, évidemment, je vous ai promis.
00:46:13Allez, coalition dans quelques instants, après la pause pub. A tout de suite.
00:46:19Ah les amis, le temps passe très vite.
00:46:21C'est la dernière ligne droite déjà pour Midi News.
00:46:23On a beaucoup de sujets, c'est normal, l'actualité politique oblige.
00:46:26On va faire un nouveau tour de l'information avec Somaïa Labidi.
00:46:29On reprend le débat avec mes invités du jeudi.
00:46:31À la une, une femme de 88 ans porte plainte après avoir été rouée de coups
00:46:35et traitée de salle juive.
00:46:37Des faits qui se sont produits le 24 juin à Saint-Brice-sous-Forêt, dans le Val d'Oise.
00:46:41Une enquête a été ouverte et des investigations sont en cours.
00:46:45Elle plaide pour plus d'humanité.
00:46:47Selon Marine Tondelier, secrétaire nationale Europe Écologie-Les Verts,
00:46:51la centaine de lois successives sur l'immigration est bien suffisante.
00:46:55Il faut juste les appliquer avec plus d'humanité,
00:46:57dit-elle ce matin au micro de Laurence Ferrari.
00:47:00Et puis, près de neuf mois après le début du conflit,
00:47:03le Hamas affirme avoir envoyé aux médiateurs, je cite,
00:47:05des idées pour mettre fin à la guerre à Gaza.
00:47:08Une information confirmée par Israël.
00:47:12Merci Somaïa.
00:47:13On se retrouve d'ici 15 minutes.
00:47:15On va essayer d'être à l'heure, évidemment.
00:47:16Je vous présente l'équipe du jeudi.
00:47:18Avec moi, Céline Pinard, Paul Melun, Gilles Le Sommier,
00:47:20Joseph Thouvenel et Florian Tardif.
00:47:22Je m'y engage.
00:47:23On va parler du mot à la mode.
00:47:24À la mode, je ne sais pas combien de temps ça va durer.
00:47:26C'est le mot coalition, évidemment.
00:47:29On verra après dimanche soir, 20 heures.
00:47:32En tous les cas, dans la majorité, mais également à gauche,
00:47:34certains envisagent, après le second tour,
00:47:36un gouvernement qui rassemblerait, on l'a un peu évoqué
00:47:38au début de cette émission, des personnalités du Parti Socialiste.
00:47:42En allant jusqu'au LR, on voit tout ça.
00:47:44Avec Juliette Saada.
00:47:45Et on poursuit le débat avec mes deux élèves.
00:47:47En premier lieu, Céline Pinard, Joseph Thouvenel.
00:47:49La fleur est aux tractations.
00:47:51Depuis les résultats du premier tour des législatives,
00:47:53le camp présidentiel plaide pour une assemblée plurielle.
00:47:56Objectif, faire barrage au RN.
00:47:59Gabriel Attal tend la main aux forces de droite, de gauche,
00:48:02mais exclut les insoumis.
00:48:04Il y a deux alternatives.
00:48:06Les pleins pouvoirs entre les mains du RN,
00:48:08ou le pouvoir dans un parlement qui sera pluriel,
00:48:10dans lequel différents groupes seront représentés.
00:48:13Au sein du nouveau Front Populaire, l'idée divise.
00:48:15Refus catégorique pour François Ruffin.
00:48:18Que les choses soient claires, je ne participerai pas
00:48:20à un gouvernement qui serait un gloubi-boulga
00:48:22de cohabitation, coalition,
00:48:24sous dénomination d'Emmanuel Macron.
00:48:26Si on se lance dans des combines, des manœuvres,
00:48:28ça sera encore pire.
00:48:30Pour ma part, je resterai en dehors de ces jeux-là.
00:48:32Je ne participerai pas à un gouvernement
00:48:34qui serait une coalition hétéroclite et improvisée.
00:48:38Invité de CNews, Marine Tondelier se dit prête à gouverner,
00:48:41mais uniquement avec un membre du NFP à Matignon.
00:48:44Il y a des choses que j'envisage mal quand même.
00:48:46Très très mal.
00:48:48Par exemple, celles et ceux qui disent
00:48:50qu'on va continuer le programme de Macron,
00:48:51je pense qu'ils n'ont pas bien compris le résultat du premier tour.
00:48:53Ce que j'ai envie, c'est clair, c'est un gouvernement
00:48:55du Nouveau Front Populaire, avec un Premier ministre,
00:48:57évidemment écologiste, mais rêve le plus fou, c'est ça.
00:48:59À droite, Xavier Bertrand est pour,
00:49:01afin d'éviter un blocage de l'Assemblée,
00:49:03il exclut lui aussi les camarades
00:49:05de Jean-Luc Mélenchon.
00:49:07Bon, Céline, je me suis engagé.
00:49:09Je commence par vous.
00:49:11Ce n'est pas gagné. C'est loin d'être gagné.
00:49:13Non, ce n'est pas gagné parce qu'il arrive parfois
00:49:16que quand vous affrontez une adversité
00:49:18vraiment extrêmement constituée,
00:49:20pour le coup, si un jour vous êtes
00:49:22en face de nazis,
00:49:24de vrais fascistes,
00:49:26ou d'islamistes, vous voyez tout de suite
00:49:28quelles sont les lignes de conflit
00:49:30et qu'est-ce que la coalition démocratique
00:49:32qui va se constituer en face
00:49:34peut porter comme ligne politique.
00:49:36Ici, quelque part,
00:49:38qu'est-ce que ça veut dire, cette coalition ?
00:49:40Qu'est-ce que ça veut dire
00:49:42sur les questions qui interpellent les Français ?
00:49:44Est-ce que cette coalition,
00:49:46le simple fait de la créer,
00:49:48envoie un message sur le pouvoir d'achat ?
00:49:50Est-ce qu'elle a dit quelque chose
00:49:52sur une des plus grandes inquiétudes des Français,
00:49:54qui est la menace sur leur identité culturelle,
00:49:56qui est la question de l'immigration ?
00:49:58Est-ce qu'il y a un simple message politique
00:50:00qui est porté par la constitution
00:50:02de cette grande coalition ?
00:50:04En fait, il n'y en a aucun
00:50:06parce qu'en face,
00:50:08c'est un épouvantail qu'on a créé
00:50:10et que le vrai fascisme, quand il est là,
00:50:12on ne sait pas le combattre,
00:50:14voire pire que les vrais antisémites,
00:50:16quand ils sont là, ils sont candidats
00:50:18pour eux, donc dans cette espèce
00:50:20de désordre, toutes les consignes
00:50:22deviennent aberrantes et cette histoire
00:50:24de coalition devient stupide.
00:50:26Mais là où c'est extrêmement inquiétant,
00:50:28c'est que quand vous êtes dans un pays
00:50:30à ce point-là, bousculé,
00:50:32quelle est la figure centrale ?
00:50:34Le point d'équilibre de votre système,
00:50:36c'est le président de la République.
00:50:38Or, aujourd'hui, ce président est celui
00:50:40qui vous propose des alliances
00:50:42incompréhensibles allant jusqu'à LFI
00:50:44et c'est l'homme qui s'est tiré tout seul
00:50:46une balle dans le pied, qui a tiré
00:50:48une balle dans le pied de la France,
00:50:50simplement parce qu'il était contrarié
00:50:52et que le résultat d'une élection l'a vexé.
00:50:54Comment voulez-vous que cette personne
00:50:56puisse être un repère pour les Français
00:50:58et puisse incarner, quelque part,
00:51:00l'équilibre et, j'allais dire,
00:51:02la profondeur du pays ?
00:51:04On est vraiment très très mal.
00:51:06J'aimerais vous faire écouter Fabien Roussel
00:51:08qui ne mâche pas ses mots et il dit
00:51:10des choses que peut-être beaucoup de Français
00:51:12pensent très clairement.
00:51:15Parler de ça aujourd'hui,
00:51:17c'est de la tambouille politicienne.
00:51:19C'est savoir qui va aller à la soupe.
00:51:21Ce n'est pas ma politique.
00:51:23Aujourd'hui, il y a des Français...
00:51:25Non, je ne vous réponds pas ça.
00:51:27Je vous dis chaque chose dans son temps.
00:51:29Aujourd'hui, nous sommes dans l'entre-deux-tours
00:51:31d'une élection législative.
00:51:33J'appelle à ce qu'il y ait le maximum
00:51:35de députés de gauche et écologistes
00:51:37demain au Parlement, à l'Assemblée nationale.
00:51:39D'abord pour répondre aux attentes
00:51:41de nos concitoyens. Ils l'ont exprimé
00:51:43en votant Rassemblement national.
00:51:45Ils veulent le changement.
00:51:47Le mot tambouille, sans doute que beaucoup de Français
00:51:49pensent un peu ça, mais c'est vrai,
00:51:51comme le disait en écoutant Fabien Roussel,
00:51:53il a été lourdement battu,
00:51:55notre ami Fabien Roussel.
00:51:57Je disais ça avec peut-être un petit peu
00:51:59de sarcasme, mais il ne mange pas
00:52:01de ce pain-là, mais tout simplement parce que
00:52:03on lui a un tout petit peu retiré le pain de la bouche
00:52:05lors du premier tour.
00:52:07Je dis ça avec beaucoup de sympathie à l'égard
00:52:09pourtant de Fabien Roussel,
00:52:11pour qui on peut comprendre
00:52:13le combat qu'il mène.
00:52:15Néanmoins, dire cela
00:52:17alors même qu'il a fait
00:52:19cette alliance de circonstances, tout de même
00:52:21pour tenter d'être élu
00:52:23à la tête de sa circonscription.
00:52:25C'est-à-dire que cette tambouille
00:52:27politique...
00:52:29Cette tambouille politique,
00:52:31il l'a réalisée
00:52:33avec les autres partis de gauche.
00:52:35Qu'ont-ils discuté
00:52:37avant même de parler programme
00:52:39pour tomber sur un accord
00:52:41et arriver à ce qu'il y ait
00:52:43ce nouveau front populaire qui se constitue ?
00:52:45Ils sont tombés d'accord sur le partage
00:52:47des circonscriptions.
00:52:49C'est ce qui a pris
00:52:51des heures et des heures.
00:52:53Et ensuite le programme.
00:52:55Le programme, ça va, c'est facile.
00:52:57On se mettra d'accord.
00:52:59Fabien Roussel, sur par exemple le nucléaire,
00:53:01il a une position
00:53:03diamétralement opposée
00:53:05par rapport à tous les autres partis
00:53:07qui sont à l'intérieur
00:53:09de ce nouveau front populaire.
00:53:11Dans le programme du nouveau front populaire,
00:53:13il n'y a pas de nucléaire.
00:53:15Je me mets à la place des Français qui regardent des électeurs.
00:53:17Il y a deux niveaux dans cette
00:53:19fausse coalition.
00:53:21Le premier niveau, c'est
00:53:23on veut garder le pouvoir.
00:53:25Pour garder le pouvoir, on va faire des alliances
00:53:27complètement contradictoires, c'est pas grave,
00:53:29c'est pas important, on veut garder le pouvoir.
00:53:31Après, il y a une coalition
00:53:33qui serait éventuellement une coalition de gouvernement.
00:53:35Et celle-là, elle n'est pas improbable.
00:53:37Qu'est-ce qui sépare aujourd'hui
00:53:39un PS-Gluzman
00:53:41d'un député
00:53:43du président de la République
00:53:45ou des LR non-siotistes ?
00:53:47Sur le fond,
00:53:49qu'est-ce qui les sépare ?
00:53:51Pas grand-chose, si ce n'est la volonté
00:53:53de garder le pouvoir. Et là, ils peuvent peut-être faire
00:53:55une coalition. Après une coalition, généralement,
00:53:57il faut un pacte de coalition.
00:53:59Pour le moment, on n'a zéro. On n'a rien dans le pacte
00:54:01sauf de se dire
00:54:03là, il y a le diable et on ne veut pas du diable.
00:54:05Cela dit,
00:54:07ils sont capables d'avoir une coalition
00:54:09pour garder le pouvoir entre CLR,
00:54:11entre le PS et entre
00:54:13les macroniens. C'est pas improbable.
00:54:15Ça va peut-être simplifier les choses
00:54:17pour les présidentielles
00:54:19parce que là, on aura tous compris
00:54:21qui fait quoi, qui est quoi
00:54:23et qu'est-ce qui les sépare. En fait, ce qui les sépare,
00:54:25c'est pas grand-chose. C'est même
00:54:27pas un programme parce qu'ils n'en ont pas.
00:54:29– Oui, j'ai dit ça. Un mot sur le sujet
00:54:31qu'on se parle de Blanche Gardin avant la fin de l'émission.
00:54:33– Oui, un mot pour faire court
00:54:35mais le seul qui a une stratégie
00:54:37dans cette histoire, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:54:39Il est derrière,
00:54:41il tire les ficelles, c'est un épouvantail.
00:54:43En effet, il fait peur comme dit François Ruffin.
00:54:45C'est un repoussoir
00:54:47mais il a une stratégie de conquête du pouvoir.
00:54:49Les autres,
00:54:51sont complètement morcelés
00:54:53et en premier lieu, je dirais
00:54:55Gabriel Attal. Quand on regarde
00:54:57aujourd'hui l'espérance
00:54:59par exemple d'élection
00:55:01de la plupart des candidats,
00:55:03au moins une grosse moitié des candidats macronistes
00:55:05qui sont au deuxième tour, la moitié
00:55:07n'ont aucune chance d'être élus.
00:55:09Donc si vous voulez, la position
00:55:11du gouvernement, ça va être une position de faiblesse.
00:55:13Ils vont quémander
00:55:15pour faire cette coalition.
00:55:17Coalition qui va finalement
00:55:19rassembler des gens
00:55:21dont les deux autres,
00:55:23on va dire le RN et l'FI,
00:55:25combattent quoi en fait.
00:55:27Donc là, on a vraiment un facteur d'instabilité
00:55:29important.
00:55:31Même si Marine Tondelier devient Premier ministre
00:55:33ou si il y a des...
00:55:35puisqu'on voit bien ce dessiné quand même,
00:55:37c'est-à-dire quelque chose, une figure de gauche
00:55:39acceptable, etc.
00:55:41C'est pas que Marine Tondelier devienne Premier ministre.
00:55:43Je veux dire qu'on est...
00:55:45On va avoir
00:55:47des arrangements qui ne vont pas
00:55:49répondre absolument
00:55:51au vote des Français.
00:55:53Qui seront contraires au vote des Français.
00:55:55Et c'est là où il y a un risque vraiment
00:55:57d'instabilité. Et c'est là où
00:55:59le chaos est possible.
00:56:01Régis a raison. Ce qui est fou, c'est que les Français
00:56:03votent aux Européennes
00:56:05à 45% pour la droite
00:56:07et la droite nationale annulée.
00:56:09Et derrière, ils vont se retrouver avec Marine Tondelier
00:56:11aux affaires alors que sa candidate
00:56:13Mme Toussaint a péniblement fait 5%
00:56:15aux Européennes. Alors là, vous voyez
00:56:17que la machine est complètement grippée.
00:56:19Et moi, je prends les paris que si
00:56:21ce gouvernement de coalition baroque
00:56:23voit le jour, eh bien en 2027,
00:56:25le centre
00:56:27et ce centre omniprésent depuis
00:56:29des années et ce camp des modérés
00:56:31et ce camp de la raison s'effondrera comme peau
00:56:33de chagrin. Même en termes de pure stratégie
00:56:35politique. Je serai à la tête du parti socialiste
00:56:37aujourd'hui ou des écologistes. Je dirais
00:56:39tout sauf cette coalition.
00:56:41Et j'essaierai de reconstruire ma voie, mon chemin.
00:56:43Comme des gens comme Bernard Cazeneuve
00:56:45par exemple avait proposé avant qu'il rentre dans cette
00:56:47alliance contre nature du NFP.
00:56:49C'est pareil pour Fabien Roussel.
00:56:51J'écoutais attentivement ce que disait Florian
00:56:53tout à l'heure sur sa campagne. Fabien Roussel
00:56:55aurait pu gagner et remporter
00:56:57son élection locale,
00:56:59son élection législative, si seulement il ne
00:57:01s'était pas commis avec la France insoumise.
00:57:03Parce que sur les marchés, les gens devaient lui dire
00:57:05« Mais enfin, M. Roussel, qu'est-ce que vous faites avec
00:57:07ces gens ? Est-ce que vous avez vraiment envie qu'on soit
00:57:09représenté par M. Boyard ou par M. Guiraud ?
00:57:11C'est pas sérieux, M. Roussel. » Et donc,
00:57:13en s'étant commis dans cette alliance
00:57:15et dans cette combinazione électoraliste,
00:57:17eh bien, il a perdu son âme et il a perdu les élections.
00:57:19Allez, deux mots pour terminer. Blanche Gardin.
00:57:21Blanche Gardin, pourquoi je vous parle de Blanche Gardin ?
00:57:23Elle a participé à une soirée « Voice for Gaza »
00:57:25avec émouillement près d'Inter
00:57:27et une trentaine d'artistes.
00:57:29Elle a comparé sa consorte de France Inter,
00:57:31Sophia Aram,
00:57:33à Herpès, tout simplement.
00:57:35Mais pire, elle a ironisé sur l'antisémitisme.
00:57:37Le moins qu'on puisse dire, c'est que
00:57:39la parole se libère
00:57:41chez les humoristes.
00:57:43Regardez. « Ce serait trop de pression pour moi.
00:57:45Il faudrait que j'aille chercher un Molière.
00:57:47Je ne peux pas. Il faudrait que je sois islamophobe
00:57:49comme Sophia Aram. Mais je ne peux pas être
00:57:51islamophobe parce que je suis antisémite.
00:57:53L'un exclut l'autre. » En fait, et on se souvient
00:57:55que Sophia Aram s'est exprimée
00:57:57avec des propos très justes au cours de la soirée
00:57:59des Molières sur le conflit
00:58:01israélo-palestinien.
00:58:03Et voilà. On ne peut pas rire de tout,
00:58:05je crois, quand même, en 2024 dans un contexte
00:58:07pareil. Je ne sais pas. Quel est votre avis sur
00:58:09cette déclaration ? C'est vrai que, bon, voilà.
00:58:11Disons, le problème,
00:58:13en fait, c'est que cette déclaration,
00:58:15elle ne mène pas de si loin.
00:58:17Parce que si vous regardez le frère de Blanche Gardin,
00:58:19un certain monsieur Jean Gardin,
00:58:21qui est maître de conférence à la Sorbonne
00:58:23Paris 1, lui, il a carrément envoyé
00:58:25un mail à tous ses collègues
00:58:27et à une partie des étudiants, en expliquant
00:58:29que leur niveau était nul, et d'ailleurs,
00:58:31notamment nul en conjugaison. Il les a invités
00:58:33à conjuguer à tous les temps.
00:58:35« Je consents à un génocide. »
00:58:37Bien entendu, tout ça
00:58:39dans le cadre de manifestations pour la Palestine.
00:58:41Quand ce sketch,
00:58:43franchement, très gênant,
00:58:45est fait, il est fait dans le cadre
00:58:47du soutien à la Palestine.
00:58:49C'est pour ça qu'on soit « Voice for Gaza ».
00:58:51Le problème, c'est que la Palestine,
00:58:53c'est sans doute une cause qui peut être
00:58:55juste, mais aujourd'hui, elle est
00:58:57complètement instrumentalisée
00:58:59pour servir l'antisémitisme.
00:59:01Tous ces gens-là le savent parfaitement.
00:59:03Et quand vous regardez
00:59:05l'environnement dans lequel baigne Blanche Gardin,
00:59:07et ce qu'a fait son frère,
00:59:09et quand vous avez
00:59:11une position d'autorité...
00:59:13Oui, mais ça veut dire que vous
00:59:15baignez dans un milieu dans lequel
00:59:17l'antisémitisme n'est pas un problème.
00:59:19Et rappelons que tout ça se fait
00:59:21après un pogrom.
00:59:23Toutes les références sont faites
00:59:25au nom du 7 octobre,
00:59:27qui est un crime contre l'humanité
00:59:29dont tout le monde se fout et qui a déclenché
00:59:31la plus grande vague d'agressions
00:59:33antisémites en France,
00:59:35aux Etats-Unis et en Europe.
00:59:37Il y a toujours des otages.
00:59:39Il y a toujours des otages.
00:59:41Il y a toujours des gens qui souffrent, des familles qui souffrent,
00:59:43qui ne savent pas ce que sont devenus leurs fils,
00:59:45leurs filles, leurs parents, etc.
00:59:47Des bébés qui ont été enlevés. Tout le monde s'en fout.
00:59:49Et ces gens-là,
00:59:51qui vivent largement des subventions de la République,
00:59:53d'ailleurs, s'amusent de façon
00:59:55à la fois... Dans le meilleur des cas,
00:59:57c'est inconscient, mais
00:59:59c'est de façon... C'est répugnant
01:00:01ce qu'ils font. C'est répugnant. Ils ne pensent pas
01:00:03à tous ces gens qui souffrent aujourd'hui.
01:00:05Moi, dans un mot, je désapprouve bien sûr
01:00:07le message de Blanche Gardin. Et pour le coup,
01:00:09j'avais beaucoup aimé l'intervention de Sophia Aram,
01:00:11avec laquelle Blanche Gardin fait allusion.
01:00:13Et j'avais trouvé à Sophia Aram à la fois
01:00:15une certaine honnêteté intellectuelle et un certain courage.
01:00:17Ensuite, pour le reste,
01:00:19même si je désapprouve profondément les propos
01:00:21de Blanche Gardin, j'approuve
01:00:23en revanche la liberté d'expression,
01:00:25et qu'elle puisse tenir ce genre de propos,
01:00:27même si je les désapprouve, je m'en réjouis en démocratie.
01:00:29Et de la même manière, que des soirées
01:00:31ou des événements puissent se tenir
01:00:33en soutien à la Palestine ne me choque pas
01:00:35non plus, tant que la teneur
01:00:37des échanges et des propos qui y sont tenus
01:00:39ne flirtent pas avec l'antisémitisme,
01:00:41et ça va de soi.
01:00:43Sauf que cette liberté est toujours à sens unique.
01:00:45Vous avez remarqué que...
01:00:49La seule chose étonnante, c'est que
01:00:51elle est menacée par qui ?
01:00:53C'est pareil que les rappeurs qui hurlent à la mort.
01:00:55Qui est en train d'enlever
01:00:57leurs chansons des réseaux ?
01:00:59Qui interdit
01:01:01à Blanche Gardin de se
01:01:03comporter de cette manière,
01:01:05même si c'est franchement choquant ?
01:01:07Voilà, je vais terminer sur Blanche Gardin.
01:01:09Il est 13h46, on fait un dernier tour
01:01:11de l'info avec Somaïa Labidi.
01:01:13À la une de l'actualité, malgré le choc,
01:01:15elle poursuit sa campagne.
01:01:17Prisca Thévenot porte plainte après avoir été
01:01:19agressée lors d'un collage d'affiches
01:01:21à Meudon hier soir. La ministre n'est pas
01:01:23blessée, mais c'est le cas de sa suppléante
01:01:25et de l'un des militants.
01:01:27Un jeune de 12 ans poursuivi pour
01:01:29apologie d'actes de terrorisme dans le Doubs,
01:01:31l'activité sur Internet de cet enfant
01:01:33discret à l'école qui a attiré l'attention
01:01:35des enquêteurs. Il a depuis fait
01:01:37l'objet d'un placement sous mesure judiciaire,
01:01:39éducatif et provisoire.
01:01:41Et puis, trois hommes interpellés après un refus
01:01:43d'obtempérer à Vienne dans l'Isère.
01:01:45Des faits qui se sont produits dans la nuit de mardi
01:01:47à mercredi, lorsque dans sa fuite,
01:01:49un automobiliste accompagné de deux passagers
01:01:51a blessé plusieurs personnes installées
01:01:53en terrasse. Trois policiers ont également
01:01:55été blessés lors de cette intervention.
01:01:57Merci beaucoup,
01:01:59assisté à une mininews. Merci de votre
01:02:01grande fidélité, ça nous fait très plaisir.
01:02:03Merci mes amis de m'avoir accompagné
01:02:05ce jeudi. Vous savez, le mercredi, il s'appelle les mercredistes.
01:02:07Alors je peux peut-être vous appeler les jeudistes, si vous voulez.
01:02:09Merci.
01:02:11C'est très original.
01:02:13Le progrès, le progrès.
01:02:15C'est pas moi qui l'ai inventé,
01:02:17ce sont les gens du mercredi,
01:02:19les amis du mercredi.
01:02:21Je remercie
01:02:23Bachama Bouchard, Cynthia Pinac,
01:02:25Camille Jolie, Tom Viala,
01:02:27Thomas Yalabidi, merci à la programmation,
01:02:29Nicolas Nissim, merci aux équipes en régie,
01:02:31François, David, Rodrigue.
01:02:33Vous pouvez revivre cette émission comme toutes les
01:02:35émissions de CNews sur notre site cnews.fr.
01:02:37Dans quelques instants,
01:02:39c'est l'excellent Thomas Bonnet
01:02:41pour 180 minutes info.
01:02:43N'oubliez pas le rendez-vous politique,
01:02:45évidemment, ce soir, 100% politique,
01:02:47mon cher, comme tous les soirs,
01:02:49avec le duo Olivier Benquemout,
01:02:51Julien Pasquet. Demain, c'est vendredi, c'est Favali,
01:02:53Anthony Favali, qui occupe ce fauteuil,
01:02:55c'est un festival, qui occupe ce fauteuil du mini-news.
01:02:57Moi, je vous retrouve avec beaucoup de plaisir
01:02:59samedi à partir de 12h et dimanche,
01:03:01jour J, à partir de 11h.
01:03:03Allez, et évidemment, je pars tout de suite
01:03:05sur Nantes. Bye bye, au revoir.
01:03:07Le théâtre des variétés, c'est pour quand?