Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est 11 heures, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver en ce dimanche pour votre Midi News Week-end et nous sommes très
00:00:06heureux de vous retrouver Audrey et Berthaud
00:00:08fidèles au poste comme tous les dimanches évidemment, un Midi News Week-end un peu particulier, quelque chose me dit qu'on va beaucoup mais alors vraiment beaucoup
00:00:15vous parlez politique, nous sommes ensemble jusqu'à 13 heures, je vous présente notre équipe du dimanche dans quelques instants mais tout de suite votre sommaire
00:00:23Allez une, il y a comme un parfum de campagne électorale à Paris en ce dimanche avec le soleil
00:00:28vous le savez pas moins de trois rassemblements politiques avec le Rassemblement National qui mobilise ses troupes, Place Vauban
00:00:35la gauche, enfin une partie de la gauche qui contre-manifeste Place de la République, l'EPS ne sera pas présent
00:00:42et enfin le Bloc Central est convié à Saint-Denis par Gabriel Attal, le seul et oui le seul rassemblement qui était prévu lui depuis fort longtemps
00:00:50restez bien sur CNews ce dimanche, on va tout vous montrer, vous assisterez à tous les discours évidemment
00:00:55et comme il se doit, Élodie Huchard décryptera tout ça avec nous, c'est notre spécialiste politique
00:01:01on ne parlera pas que de politique dans ce Midi News car il y a d'autres thèmes importants à nos yeux
00:01:06comme par exemple ces violences qui se multiplient dans les hôpitaux, les cliniques et autres cabinets médicaux
00:01:11illustration de cette situation, Alice Sommerer nous racontera ce qui s'est produit dans une clinique de Villeurbanne
00:01:16là ce sont trois soignants qui ont été agressés, enfin on parlera des droits de douane mais pas que avec Harold Iman
00:01:22puisque des milliers d'américains ont manifesté hier contre Donald Trump aux quatre coins du pays
00:01:27contre sa politique en général, la colère grande Harold commentera, décryptera
00:01:32voilà pour notre première partie, tout de suite on fait un premier tour de l'info avec vous Audrey Bertheau
00:01:37François Bayrou prévient la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump pourrait coûter plus de 0,5% du PIB à la France
00:01:46Bercy va réunir un premier conseil des entreprises pour préparer sa réponse
00:01:50François Bayrou donnera rendez-vous aux français sur la question du budget de l'année 2026 le 15 avril
00:01:56aux Etats-Unis des milliers d'américains ont manifesté hier contre Donald Trump
00:02:01c'est la première mobilisation d'ampleur depuis le retour au pouvoir du milliardaire fin janvier
00:02:05de Boston à Houston et de la Floride au Colorado une série de mouvements citoyens de gauche avaient appelé à manifester
00:02:12enfin la situation en Ukraine, trois personnes ont été blessées à Kiev par une attaque de missiles
00:02:18c'est ce qu'a annoncé aujourd'hui le maire de la capitale ukrainienne
00:02:21cela arrive deux jours après la mort de 18 personnes dans une frappe russe sur la ville natale du président Volodymyr Zelensky
00:02:28il s'agit d'une petite ville dans le centre du pays
00:02:31Merci beaucoup, présentation de l'équipe de ce dimanche, Naïna M. Fadel, soyez bien la bienvenue
00:02:39Merci beaucoup
00:02:39Petit poing de voix là, Magali Vysent, Communicant en politique, soyez la bienvenue aussi
00:02:44Bonjour Magali, on va avoir besoin de vous pour décrypter tout ça, tous ces discours
00:02:49Elodie Huchard que je salue, comment allez-vous, Karima Abrik ?
00:02:53Très bien
00:02:54Ravi de vous accueillir, écoutez j'essaie d'aller du mieux possible
00:02:57et puis Hubert Coudurier, journaliste et directeur de la rédaction du journal Le Télégramme
00:03:02Bonjour Thierry
00:03:02Alors je vous le disais, on va commencer par ces trois manifestations politiques
00:03:06qui se déroulent quasiment au même moment, qui vont se dérouler quasiment au même moment
00:03:11en ce beau dimanche ensoleillé à Paris
00:03:13Restez avec nous évidemment sur CNews parce qu'on va tout vous montrer
00:03:17Vous allez pouvoir assister à tous les discours
00:03:20Trois manifestations et nos équipes qui sont mobilisées sur place, vous les voyez
00:03:24Larges mobilisations et fortes mobilisations puisque nous avons Dounia Tangour et Charles Baget
00:03:29Place Vauban, que je salue, qui vont suivre entre autres le Rassemblement National
00:03:36Nous avons également Maxime Legay et Sacha Robin qui vont suivre, eux, le Rassemblement de la Réunion
00:03:43du bloc central du côté de Saint-Denis
00:03:46Et on va retrouver tout de suite Dounia Tangour et Charles Baget
00:03:49Comment les choses se passent ?
00:03:50C'est votre première intervention de la journée, quelque chose me dit qu'il y en aura beaucoup
00:03:54Oui, je le disais, il fait beau, quel est le climat ?
00:03:58Est-ce qu'il y a déjà un petit peu de monde ?
00:03:59Racontez-nous, on a envie de tout savoir
00:04:02Effectivement, Thierry, il fait beau ici et c'est un rassemblement, vous le savez, très attendu
00:04:08Place Vauban à Paris, vous le savez, le Rassemblement National a organisé ce meeting de soutien à Marine Le Pen
00:04:15Très rapidement après cette décision juridique historique qui la rend pour l'instant inéligible pour les élections de 2027
00:04:23Il est encore un peu tôt, il est 11h et le meeting débute à 15h
00:04:28Alors là, pour l'instant, les techniciens sont en train de s'affairer pour préparer la scène
00:04:33Où les intervenants vont prendre la parole
00:04:36Alors pour des raisons de sécurité, on ne peut pas vous montrer ces images
00:04:40Mais ce qu'on peut déjà vous dire, c'est qu'à la tribune, il y aura Louis Alliot, vice-président du Rassemblement National
00:04:46Mais aussi un allié du mouvement, Éric Ciotti
00:04:49Mais les prises de parole, Thierry, les plus attendues sont celles de Jordane Bardella et Marine Le Pen
00:04:55Mais si certains craignent déjà des débordements, alors on a discuté avec les membres du staff du Rassemblement National
00:05:03On cherche à nous rassurer
00:05:05Et Jordane Bardella parlait il y a quelques jours d'une mobilisation calme et pacifique
00:05:11Mais ce dimanche, vous l'avez dit, ce n'est pas seulement les militants et les sympathisants de Marine Le Pen
00:05:17Qui sont appelés à descendre dans la rue
00:05:19Puisque l'extrême gauche a donné un autre rendez-vous de l'autre côté de Paris, Place de la République
00:05:24En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est qu'ici, les organisateurs attendent une participation massive des soutiens
00:05:31On attend à peu près 8000 personnes
00:05:33Alors je vous dirai ça dans quelques heures pour savoir si les militants vont répondre à l'appel du parti
00:05:40On va vous retrouver tout au long de cette journée sur Antenne 2C News, ma chère Dounia
00:05:44Et saluer également Charles Bajet qui est avec vous
00:05:46On va prendre la direction de Saint-Denis maintenant, retrouver une autre de nos équipes
00:05:50Maxime Legay et Sacha Robin
00:05:52Quel est le climat sur place ?
00:05:54Vous, vous êtes à l'abri, on n'est pas au soleil
00:05:56On aperçoit un petit peu le soleil, racontez-nous
00:06:01Oui, bonjour Thierry
00:06:03Effectivement, on est à l'intérieur, on est à la Cité du Cinéma à Saint-Denis
00:06:06Mais le soleil transperce la lucarne de certains des vitraux
00:06:10Pour ce meeting de Gabriel Attal
00:06:13Qui a été prévu, conçu depuis une semaine comme un match à distance
00:06:18Un duel avec le Rassemblement National
00:06:21C'est Gabriel Attal lui-même qui a mis en scène son affrontement avec Marine Le Pen
00:06:26C'est lui aussi qui a eu les mots les plus durs à l'encontre du RN
00:06:30Après leur condamnation et après leur décision de se rassembler cet après-midi place Vauban
00:06:35Avec ce meeting, Gabriel Attal entend se placer en défenseur de l'état de droit
00:06:41Face à une dérive illibérale dont il accuse Marine Le Pen
00:06:46Et puis ce rassemblement se veut aussi être une démonstration de force pour son premier meeting
00:06:52En tant que président du parti Renaissance
00:06:55L'ancien premier ministre qui a donc souhaité que le Bloc Central soit uni pour son rassemblement
00:07:02Où seront donc présents Edouard Philippe, François Bayrou, Gérald Darmanin
00:07:06Ou encore Hervé Marseille, président de l'UDI
00:07:09Ils participeront d'ailleurs à une table ronde
00:07:11Ce sera dans une quarantaine de minutes ici
00:07:14Avant l'entrée en scène de Gabriel Attal et sa prise de parole
00:07:18Qui sera prévue à 16h45 ici donc à la Cité du Cinéma à Saint-Denis
00:07:23Où près de 5000 personnes sont attendues
00:07:26Merci beaucoup Maxime Legay avec Sacha Robin
00:07:28Et on va vous retrouver tout au long de cette journée
00:07:31Et évidemment je vous le disais, toutes ces prises de parole seront à suivre
00:07:34À vivre et à décrypter sur notre antenne, sur CNews, première chaîne d'information
00:07:38Faut-il le rappeler
00:07:39Élodie Huchard, vous êtes avec nous
00:07:41C'est vrai, il y a un petit air de printemps mais un petit air de campagne
00:07:44On pense déjà à 2027
00:07:46Peut-être que le soleil ce n'est pas non plus un atout ou pas, j'en sais rien
00:07:49On verra bien si tous ces partis mobilisent, racontez-nous
00:07:54Oui, il y a une difficulté pour le Rassemblement National
00:07:56Davantage que pour la France Insoumise
00:07:58C'est qu'effectivement le Rassemblement National
00:08:00Et d'ailleurs les équipes le disent très franchement
00:08:02N'ont pas l'habitude d'appeler leurs troupes à aller se mobiliser
00:08:06Or, meeting justement traditionnel de campagne
00:08:09Le Rassemblement National, il faut le rappeler, a dû s'organiser aussi très vite
00:08:13En moins d'une semaine, alors il y a eu les contraintes techniques
00:08:15Il n'était plus possible de louer une salle dans Paris
00:08:18C'était trop compliqué, il a donc fallu trouver une place
00:08:22Donc c'est la place Vauban qui se situe à l'arrière des Invalides
00:08:24Pour ceux qui se situent à peu près
00:08:26Et il y a beaucoup de quarts qui ont été mis en place évidemment
00:08:29De toutes les fédérations pour qu'il y ait un maximum de personnes
00:08:32Le meeting de Renaissance, évidemment c'est un peu un coup de pate-bol pour Gabriel Attal
00:08:36Parce que ça devait être le seul événement de ce week-end
00:08:39Ça a été prévu bien en amont
00:08:41Alors du coup ils se sont adaptés
00:08:43C'est un mix entre ce qui devait se passer
00:08:45C'est-à-dire des ateliers, des tables rondes, la restitution des états généraux
00:08:48Et évidemment ce duel qui est en train de s'imposer
00:08:52Et l'équipe de Gabriel Attal le dit franchement
00:08:53C'est le duel Attal-Le Pen, le duel nous dit-on pour ou contre l'état de droit
00:08:58Et puis ce meeting aussi en réaction
00:09:00Le meeting de la gauche, on rappelle qu'il est organisé par la France Insoumise
00:09:04Et les écologistes, les communistes et les socialistes n'y participeront pas
00:09:07Ils participeront au meeting de la semaine prochaine
00:09:09Parce qu'il y aura aussi d'autres événements qui sont organisés, ça n'en finit plus
00:09:13Mais effectivement du côté de la gauche c'est plutôt un meeting en réaction
00:09:16Comme Marine Le Pen fait son meeting, on fait un peu un contre-meeting
00:09:19Evidemment ce qu'on va regarder c'est l'ambiance dans ces différents cortèges
00:09:22Dans ces différentes foules
00:09:24Le RN mise beaucoup sur la sécurité parce qu'ils le savent
00:09:26Comme certains, notamment Jean-Luc Mélenchon, ont parlé de risques sédicieux, de coups de force
00:09:30Le RN veut montrer qu'il est capable de maintenir la sécurité
00:09:34Ce qu'il fera d'ailleurs sans doute, on verra du côté de la place de la République, quelle est l'ambiance
00:09:37On verra surtout s'il y a des antifas qui sont conviés, c'est ça, du côté de...
00:09:42Ils se convient en général de manière assez nationale, il n'y a pas de carton d'invitation
00:09:46Vous savez pourquoi je dis ça ? Parce que la dernière manifestation on les avait conviés
00:09:49Déjà ils s'invitent tout seuls mais parfois ils sont...
00:09:53On va faire un petit tour de table, on va commencer avec vous Magali Vissane
00:09:57Vous êtes une spécialiste de la communication politique, à quoi peut-on s'attendre ?
00:10:01Je le disais avec ce ton primesautier, il y a un petit air de campagne avec ces températures estivales etc
00:10:07Mais plus sérieusement, il y a un petit air de 2027 qui se prépare là vraiment
00:10:11Bien sûr, il y a plusieurs choses, il y a plusieurs messages qui sont délivrés aujourd'hui
00:10:15Par ces manifestations et ces contre-manifestations
00:10:18Le premier c'est le souhait de créer un impact
00:10:21Et là je reviens sur l'impact non-verbal
00:10:24Mobiliser, rassembler dans l'inconscient, ça produit des effets
00:10:28C'est pour ça qu'aujourd'hui tout l'enjeu pour le Rassemblement National c'est d'arriver à mobiliser ces troupes
00:10:32Parce qu'on retiendra peut-être beaucoup moins les discours des uns et des autres
00:10:36Par contre on retiendra beaucoup la mobilisation dans chacun des camps
00:10:40Voilà, ça c'est l'impact du non-verbal
00:10:42Mais s'il y a des rives ou pas des rives, manifestations qui dégénèrent ou pas ?
00:10:45Et puis après, il y a effectivement les messages qui seront donnés
00:10:49Il y a l'énergie collective qui va se délivrer au travers des différentes manifestations
00:10:53Parce que c'est ça aussi, on est là pour rassembler, pour créer une émulation, pour créer un engouement
00:10:57Et cet engouement il n'est pas là juste comme ça
00:10:59Il est là pour démarrer et pour continuer à décupler les forces en objectif de 2027
00:11:05Après, si on prend de la hauteur sur les trois affiches
00:11:08Ce qui est assez intéressant c'est de voir les démarcations avec des lignes politiques
00:11:12Sur les trois messages en direction de 2027
00:11:15La ligne politique du Rassemblement National, on le sait, c'est la défense de la démocratie
00:11:19Après, on prend la ligne politique de l'extrême gauche
00:11:22Là en fait on s'interroge puisque finalement la seule ligne qu'ils défendent systématiquement
00:11:26C'est le contre le RN et c'est toujours du contre-pouvoir, contre-manifestation
00:11:31Il n'y a pas encore de ligne claire établie avec la vraie défense citoyenne
00:11:37Et puis ce qui est intéressant c'est la ligne de renaissance
00:11:40Parce que moi depuis le départ j'attends toujours l'incarnation de Gabriel Attal
00:11:44Et je m'étais dit, je vais m'inscrire à ce...
00:11:47Mais écoutez, il misait beaucoup, c'est ce que disait Elodie, il misait beaucoup sur ces journées d'aujourd'hui
00:11:51Manque de chance, il y a d'autres rassemblements
00:11:53C'est ça le problème de Gabriel Attal, c'est que finalement on attendait cette incarnation
00:11:57Enfin de renaissance, qu'est-ce qu'on va proposer, quel va être le projet, comment on va se positionner
00:12:01Et puis finalement, Gabriel Attal quand il est en stress, qu'est-ce qu'il fait ?
00:12:05Il passe du côté obscur
00:12:07Et il n'est pas capable de tenir sa ligne de défense
00:12:12Non, il va aller dans cet esprit de contre-manifestation
00:12:16Et vous savez, le message en fait, moi j'ai reçu du coup le message comme j'étais inscrite à ce meeting
00:12:22Tous les gens inscrits ont reçu un message
00:12:25J-1 demain, refusons que la France devienne l'Amérique de Trump
00:12:29Voilà, ça c'est la ligne, et c'est le côté obscur de Gabriel Attal
00:12:33Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais pendant les législatives
00:12:36Ils avaient fait une campagne de communication
00:12:38Où en fait, contre l'ARN, qu'est-ce qu'ils avaient fait ?
00:12:41Ils avaient fait des visuels en mode même...
00:12:44Bon ça commence mal pour vous
00:12:45Mais c'est la poursuite, en fait je me dis même coup loupé de Gabriel Attal
00:12:50Pour la première fois il n'est pas fidèle à sa ligne
00:12:52J'aimerais poursuivre mon tour de table
00:12:54Naïmem Fadel, quel regard portez-vous sur ces rassemblements ?
00:12:57Est-ce que vous en attendez quelque chose ?
00:12:59Évidemment, on va tout décrypter, tout décrire évidemment
00:13:03Oui, mais c'est extrêmement intéressant ce qui se passe aujourd'hui
00:13:06Parce qu'on voit bien que le positionnement
00:13:09Notamment du socle, du central
00:13:15Et l'EFI c'est toujours contre l'ARN
00:13:19Donc quand même l'ARN, malgré qu'il n'est pas sûr de lui
00:13:22Arrive quand même à donner le tympo si je puis dire
00:13:25Et puis ce qui me gêne moi, c'est toute cette communication de l'EFI
00:13:31Qui impacte en fait toujours
00:13:32Parce que quand Mélenchon parle des séditieux
00:13:35C'est eux les séditieux, c'est eux qu'on a vu à chaque fois à la manœuvre
00:13:39Et d'ailleurs ils l'ont même théorisé
00:13:41Quand M. Mélenchon dit qu'il faut créer les conditions du chaos
00:13:47Il faut créer les conditions de la révolution
00:13:49Quand on a eu des simulacres de potence
00:13:52Notamment à la potence Emmanuel Macron et Mme Borne
00:13:58On a vu aussi Adrien Quartenaerts
00:14:00Qui après les législatives a appelé à marcher vers Matignon
00:14:06Donc qui sont les séditieux ?
00:14:07Malheureusement, on voit bien que ce piège
00:14:10Qui est tendu en fait au RN
00:14:12Il tombe dessus parce qu'ils n'ont eu de cesse depuis qu'ils font les plateaux
00:14:16Depuis l'annonce de leur manifestation
00:14:18En fait de se défendre d'être séditieux
00:14:22Et de dire mais nous sommes des pacifiques
00:14:24Et en fait le Rassemblement National a passé son temps un peu à s'excuser
00:14:29A se défendre, à s'excuser, exactement
00:14:31A s'excuser cette semaine par rapport à ce rassemblement
00:14:33Allez, je termine mon tour de table, Hubert et Karimara
00:14:36Pour prolonger ce que vous dites, pour le RN c'est jamais assez
00:14:39Les efforts que fait Marine Le Pen
00:14:41Sont toujours remis en cause
00:14:43Déjà on parle de sa trumpisation
00:14:45Il faut voir comment ça va se dérouler
00:14:47Alors c'est vrai que Donald Trump a apporté son soutien à Marine Le Pen
00:14:49Ce serait peut-être passé de ce soutien
00:14:51Elle n'a pas demandé non plus
00:14:53Il faut attendre, il faut attendre
00:14:55Le premier problème c'est de voir si la manifestation va bien se dérouler
00:14:59Ils n'ont aucune envie que ça reproduise le 6 février 1934
00:15:03Les croix de feu ou même l'assaut contre le Capitole
00:15:06Mais de part et d'autre du côté de la police
00:15:09Comme du côté du RN
00:15:11Tout est fait pour empêcher ça
00:15:13Même si il y a toujours des débordements possibles
00:15:15Et ça a commencé avec la loi El Khomri
00:15:18Les manifs, les antifas etc
00:15:20Mais aujourd'hui on s'y attend tellement que ça ne va pas se passer
00:15:24Ensuite la deuxième chose c'est effectivement
00:15:26Vous parliez de Gabriel Attal
00:15:28Il était un peu en flottement depuis quelques mois
00:15:33Il voyageait un peu à l'étranger
00:15:35On disait qu'il n'aurait pas d'autre solution que de se rallier à Edouard Philippe
00:15:40Là il remonte un peu dans les sondages
00:15:42Et il se remet à nouveau à espérer
00:15:44Grâce au FN qui va lui permettre de se poser en rempart de la démocratie
00:15:51Sauf que là ça tombe mal avec cette manifestation qui tombe le même jour
00:15:54Il y a quand même des doutes sur son épaisseur
00:15:56Sa capacité à être l'incarnation de la droite
00:15:58Parce qu'il y a deux étapes à franchir
00:16:00Il y a d'abord le match Retailleau-Vauquiez
00:16:02Et puis ensuite ce sera la désignation du champion du Bloc Central
00:16:06Et surtout on en parlera dans quelques instants avec Elodie
00:16:08Mais il y a un sondage Elabe où on voit Edouard Philippe
00:16:10Qui émerge derrière Marine Le Pen ou Jordan Bardella
00:16:16La beauté c'est que Bardella comme Le Pen
00:16:18Ils sont au même niveau
00:16:20Juste un petit mot pour finir sur le rassemblement de l'extrême-gauche
00:16:22Les socialistes n'ont pas voulu s'y affronter
00:16:24Parce qu'ils pensent que ce n'est pas la bonne solution
00:16:26De jouer un peu front contre front
00:16:28Et donc il y a uniquement
00:16:30Mélenchon et les écolos
00:16:32Et Mélenchon il a un discours un peu ambivalent
00:16:34Par rapport au jugement
00:16:36Qui s'est imposé depuis lundi
00:16:38Donc sa crédibilité est relative
00:16:40Karima
00:16:42Bon alors déjà pour
00:16:44Gabriel Attal
00:16:46Ça va être de tenter d'exister en ce moment
00:16:48Et je vous dirais il a perdu beaucoup de plumes
00:16:50Quand il en a appelé
00:16:52Justement avec ce fameux
00:16:54Barrage républicain
00:16:56Et même avec un bulletin LFI
00:16:59J'ai vu ce que ça a donné par la suite
00:17:01Donc ça lui a fait perdre
00:17:03Un peu cette espèce d'aura
00:17:05Qu'il avait eu en très peu de temps
00:17:07Il avait quand même réussi à incarner
00:17:09Quelque chose, une certaine période
00:17:11Il avait eu évidemment tout ce qu'il avait fait
00:17:13En lien notamment avec l'interdiction
00:17:15De la baïa et ensuite
00:17:17Il a vraiment perdu
00:17:19Cette aura
00:17:21Donc en ce moment il essaie de réexister
00:17:23Mais ce qui est paradoxal c'est qu'en même temps
00:17:25Je vous dirais sur la ligne
00:17:27La gauche aujourd'hui vont tenter de dire
00:17:29C'est nous la démocratie
00:17:31Donc ils vont finalement un peu
00:17:33S'allier dans ce message-là en disant
00:17:35Nous sommes les protecteurs de la démocratie
00:17:37Et plutôt
00:17:39Même si je vous dirais que du côté du Rassemblement National
00:17:41On veut plutôt incarner
00:17:43Cette ligne en disant
00:17:45Vous savez sur la question de l'exécution provisoire
00:17:47Ça devrait être
00:17:49Plutôt aux citoyens
00:17:51Aux français de décider
00:17:53Qui fait le casting
00:17:55Pour l'élection présidentielle
00:17:57Donc quand même du côté du RN
00:17:59On veut continuer de surfer
00:18:01Sur une forme de popularité
00:18:03On ne veut pas perdre cet élan
00:18:05Et c'est ce qu'on veut aussi essayer de faire aujourd'hui
00:18:07Mais il y a des risques
00:18:09Le risque de peau de banane
00:18:11De glisser comme ça
00:18:13Faites attention au son juste
00:18:15Et pour les oppositions
00:18:17Ça va être encore une fois
00:18:19Cette retentative
00:18:21De diabolisation puissance 1000
00:18:23On a le sentiment
00:18:25Que tout le monde
00:18:27Est sur la grille de départ
00:18:29En ce dimanche
00:18:31Il y a un sondage qui a été publié aujourd'hui
00:18:33Qui m'intéresse Élodie
00:18:35Parce qu'on voit que au final
00:18:37Que ce soit Marine Le Pen
00:18:39Ou Jordan Bardella
00:18:41Ils arrivent en tête selon différents scénarios
00:18:43Mais ce qui m'intéresse également
00:18:45En vertu de ce qu'on vient de dire
00:18:47Et de cette mobilisation voulue par Gabriel Attal
00:18:49C'est Edouard Philippe
00:18:51Qui arrive avec 23%
00:18:53Oui alors comme à chaque fois que je commente un sondage
00:18:55Je vous rappelle de faire très attention
00:18:57Puisque vous n'êtes pas élu Président de la République
00:18:59Et que d'autres vous expliqueront
00:19:01Pourquoi faut se méfier
00:19:03Ce qu'on voit effectivement quand on regarde ces 4 personnalités
00:19:05D'abord c'est que aujourd'hui
00:19:07Le soutien à Marine Le Pen comme à Jordan Bardella
00:19:09Il reste quasiment le même
00:19:11C'est à dire qu'aujourd'hui le réflexe Marine Le Pen
00:19:13Peut se transformer en réflexe Jordan Bardella
00:19:15Une fois de plus, attendons, il y a une décision de justice
00:19:17Qui vient de tomber, on n'est pas encore au bout de la pelle
00:19:19En tout cas cette dynamique elle reste la même
00:19:21Certains s'attendaient et c'est ce qu'on disait
00:19:23D'ailleurs la semaine dernière quand on commentait
00:19:25Ensemble en plateau en disant
00:19:27Il va suffire de rendre Marine Le Pen inéligible
00:19:29Le RN va s'effondrer, non c'était un mauvais calcul
00:19:31Il aurait fallu s'en rendre compte plus tôt, c'est une autre histoire
00:19:33On s'y concerne
00:19:35C'est effectivement ceux qui pensent
00:19:37Faire des calculs politiques en ne comprenant pas
00:19:39Qu'ils font l'inverse, chacun ses choix
00:19:41Edouard Philippe effectivement
00:19:43Il y a quelque chose qui a toujours très bien fonctionné avec Edouard Philippe
00:19:45Il a bénéficié, ce dont ne bénéficie pas
00:19:48Du côté ancien homme politique
00:19:50Quand il est parti de Matignon
00:19:52Il était la personnalité politique des français
00:19:54Ce qui arrive souvent, ce n'est pas quand vous êtes au pouvoir
00:19:56Vous êtes apprécié, c'est plus tôt après
00:19:58Pour l'instant Edouard Philippe se maintient
00:20:00Mais Edouard Philippe parle très peu, il a une parole très rare
00:20:02Edouard Philippe si demain il est en campagne
00:20:04Il va devoir présenter un programme
00:20:06Est-ce qu'il va pencher à droite, à gauche
00:20:08Pour l'instant on ne le sait pas, donc il peut accumuler beaucoup
00:20:10Sans vexer, ce qui est paradoxal
00:20:12C'est que Gabriel Attal lui aussi a fait l'expérience de Matignon
00:20:14Certes plus courte, mais qu'il ne capitalise pas là dessus
00:20:16Et ensuite on voit que Jean-Luc Mélenchon
00:20:18Est un peu plus bas dans les sondages de la semaine dernière
00:20:20Mais qui est en socle, qui est toujours
00:20:22Le même Jean-Luc Mélenchon
00:20:24Qui est souvent d'ailleurs sous-estimé en campagne
00:20:26Et quant au LR, Bruno Rotaillot 8%
00:20:28Alors c'est mieux que les 4,7% de Valérie Pécresse
00:20:30Mais attention parce que Valérie Pécresse
00:20:32Quand le candidat LR était testé
00:20:34Il y a 5 ans en avance, il était bien au-dessus
00:20:36Donc le sauveur de la droite de Bruno Rotaillot
00:20:38Pour l'instant dans les sondages
00:20:40On ne va pas se mentir, quand ça part à 8
00:20:42Ça ne va pas arriver bien haut normalement
00:20:44Un autre scénario, si Jordan Bardella
00:20:46Est en tête, c'est
00:20:48Gabriel Attal qui arrive en 2
00:20:50On va vous montrer ça, Aurélie Loucano
00:20:52Qui prépare cette émission à mes côtés
00:20:54Parce que là oui, on est sur un match
00:20:56Le tandem Bardella-Attal a été joué
00:20:58Et surjoué des deux côtés
00:21:00Les débats qu'ils ont fait l'un face à l'autre
00:21:02La jeunesse qu'on met en avance, c'est la même stratégie
00:21:04De communication, c'est la politique du selfie
00:21:06Du TikTok, des réseaux sociaux
00:21:08Donc en fait de manière naturelle, quand on pense
00:21:10A l'un, on peut penser à l'autre
00:21:12Ils ont grandi en même temps, ils sont de la même génération
00:21:14Et que forcément quand on voit les deux
00:21:16Ce sont un peu les mêmes, pas les mêmes idées
00:21:18Mais il y a quand même beaucoup de similitudes
00:21:20A la fois dans leur parcours et dans la façon
00:21:22Qu'ils ont d'incarner la politique aujourd'hui
00:21:24Allez, on va marquer une première pause
00:21:26On reviendra sur la politique
00:21:28En début de deuxième heure
00:21:30Et puis à partir de 14h
00:21:32Édition spéciale dans 180 minutes
00:21:34On va tout vous montrer évidemment
00:21:36Avec toutes nos équipes qui sont mobilisées
00:21:38Vous assisterez à tous les discours
00:21:40On va vous raconter sur CNews ce que ça se passe
00:21:42Juste après, on parlera d'un problème
00:21:44Dont on parle beaucoup trop
00:21:46A mon avis
00:21:48Et c'est un constat catastrophique
00:21:50Ce sont les professionnels de santé
00:21:52Qui sont de plus en plus victimes
00:21:54D'agressions
00:21:56On vous racontera ce qui s'est passé à Villeurbanne
00:21:58On fera également des pas de côté
00:22:00Dans cette actualité très chargée politiquement parlant
00:22:02J'entends, à tout de suite
00:22:04Il est 11h30
00:22:06Merci de vous accueillir
00:22:08C'est Mini-News Week-end
00:22:10Jusqu'à 13h en ce samedi
00:22:12Actualité politique très chargée évidemment
00:22:14On va y revenir longuement
00:22:16Mais tout de suite, en fin de vos tours de l'info avec vous Audrey Bertheau
00:22:18Et oui, c'est un dimanche de manifestation
00:22:20À Paris, édition spéciale à suivre
00:22:22Sur CNews à partir de 14h
00:22:24La condamnation judiciaire de Marine Le Pen
00:22:26Fait monter la température politique
00:22:28Le Rassemblement National rassemble ses soutiens
00:22:30La France Insoumise et les écologistes
00:22:32Les écologistes appellent aussi à manifester
00:22:34De son côté, le camp gouvernemental
00:22:36Est réuni à Saint-Denis pour un grand meeting
00:22:38Autour de Gabriel Attal
00:22:40Dans le reste de l'actualité
00:22:42Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barraud
00:22:44Est attendu ce dimanche à Alger
00:22:46Il rencontrera son homologue
00:22:48Ahmed Attaf pour concrétiser
00:22:50La reprise du dialogue sur les sujets
00:22:52Les plus sensibles, dont la question migratoire
00:22:54Emmanuel Macron et Abdelaziz Tebboune
00:22:56Avaient acté lundi
00:22:58De donner rapidement un nouvel élan
00:23:01Et enfin Emmanuel Macron va tenir
00:23:03Un sommet sur la situation à Gaza
00:23:05Avec son homologue égyptien
00:23:07Et le roi de Jordanie
00:23:09Il est attendu ce soir au Caire
00:23:11Où il aura dès demain matin un entretien avec son homologue
00:23:13Le sommet trilatéral se tiendra le même jour
00:23:15Dans la capitale égyptienne
00:23:17Merci beaucoup ma chère Audrey
00:23:19Je viens de remarquer que vous étiez habillée avec la même couleur
00:23:21Et on ne s'est pas appelé pour autant
00:23:23Avec Naïma El Fadel
00:23:25Avec beaucoup de plaisir
00:23:27Car il m'a avoué qu'elle avait la même couleur de blazer
00:23:29Avec notre amie Bertrand Dekker
00:23:31J'ai l'impression que vous vous appelez entre les invités de nos plateaux
00:23:33On vous fait des petits tiens
00:23:35Magali Vicente est avec nous
00:23:37Hubert Coudurier est avec nous
00:23:39Karima évidemment
00:23:41Et notre amie Harold Iman
00:23:43Puisqu'on va parler de ce qui se passe aux Etats-Unis
00:23:45A la fin de cette première heure
00:23:47Mais tout d'abord revenons à des thèmes
00:23:49Un sujet que l'on évoque hélas trop souvent
00:23:51Sur cette antenne
00:23:53Ce sont les violences que subissent
00:23:55Ceux qui nous soignent, les professionnels de la santé
00:23:57Que ce soit des médecins
00:23:59Des cabinets
00:24:01Etc
00:24:03On va aller voir ce qui se passe
00:24:05Dans une clinique de Villeurbanne
00:24:07Où ce sont trois soignants
00:24:09Qui ont été agressés
00:24:11C'est Alice Sommer qui nous raconte tout cela
00:24:13Les agresseurs se sont agacés
00:24:15Du temps de prise en charge de leurs proches
00:24:17Ils s'en sont pris à une soignante
00:24:19Des insultes fusent
00:24:21Puis ce sont des menaces et finalement des coups
00:24:23Trois soignants ont été blessés
00:24:25La police se trouvait sur les lieux
00:24:27Pour un autre motif
00:24:29Les agresseurs ont pu être maîtrisés
00:24:31Et placés en garde à vue
00:24:33Les agresseurs ont été déférés hier après-midi
00:24:35En vue d'une audience de comparution immédiate
00:24:37Qui aura lieu demain
00:24:39Cinq plaintes ont été déposées
00:24:41Trois par les soignants et deux par les policiers
00:24:43La mer est poursuivie pour des chefs de violences
00:24:45Sur professionnels de santé
00:24:47Outrage à personne chargé de mission de service public
00:24:49Et menace de mort à l'encontre d'un professionnel de santé
00:24:51Le fils sera jugé pour les mêmes faits
00:24:53Mais aussi pour outrage à personne dépositaire
00:24:55De l'autorité publique et rébellion
00:24:57Ils en courent tous les deux
00:24:59Cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende
00:25:01Carrément, c'est vrai que ça c'est un thème
00:25:03C'est un thème récurrent
00:25:05Hélas, il n'y a aucune profession
00:25:07Aujourd'hui qui soit
00:25:09Soctoirisée en fait
00:25:11On le voit bien
00:25:13Oui, on se dit finalement
00:25:15On parle de soignants mais qu'il y a une société
00:25:17Qui est malade, c'est-à-dire qu'il y a des gens
00:25:19Maintenant qui ont des explosions
00:25:21De violences qui prennent pour cible
00:25:23Toutes sortes de gens
00:25:25De corps de métier, on voit des attaques
00:25:27Envers des policiers, on voit des attaques
00:25:29Envers des professeurs
00:25:31Et on voit des attaques envers des soignants
00:25:33C'est absolument intolérable
00:25:35Inacceptable et c'est toujours la question
00:25:37Aussi de comment on répond
00:25:39A tout ça, donc la sanction
00:25:41Qui vient avec, comment se fait-il
00:25:43Qu'il y a des gens qui se sentent autorisés
00:25:45A péter les plombs et se défouler
00:25:47Sur des gens finalement qui prennent
00:25:49Soin de vous
00:25:51C'est le fond de ce problème
00:25:53Je vous dirais, c'est ça, c'est cette violence
00:25:55Qui est présente et la réponse pénale
00:25:57Qui doit suivre
00:25:59Naïmane Fadel, que dire
00:26:01Que dire qu'on a
00:26:03Déjà dit d'ailleurs sur le sujet
00:26:05Vous savez, le diagnostic il est fait
00:26:07Depuis près d'une vingtaine d'années aujourd'hui
00:26:09Malheureusement on ne sait pas y répondre
00:26:11Malheureusement la justice est très laxiste
00:26:13Je voudrais rappeler juste le généraliste
00:26:15Monsieur Mohamed Oumelki
00:26:17Qui a été agressé par un patient
00:26:19Qui le connaissait depuis qu'il était enfant
00:26:21On l'a eu comme invité dans cette émission
00:26:23Et qu'est-ce qu'il a eu ce jeune homme
00:26:25Il a eu juste des travaux d'intérêt général
00:26:27Donc c'est ça la réalité de notre pays
00:26:29C'est-à-dire qu'aujourd'hui on est face
00:26:31A une sanctuarisation
00:26:33De nos hôpitaux, c'est-à-dire vous avez des vigiles
00:26:35Des vigiles d'ailleurs qui soient la nuit
00:26:37Et la journée
00:26:39Vous avez des agressions effectivement
00:26:41De médecins, de brancardiers
00:26:43D'infirmières, etc
00:26:45C'est devenu un fait de société
00:26:47Ce n'est plus un fait divers
00:26:49Vous avez aujourd'hui 65 médecins
00:26:51Qui sont agressés par jour
00:26:53Par jour, vous imaginez
00:26:55On va rajouter à cela les pharmaciens aussi
00:26:57Environ 40 par mois
00:26:59Qui sont agressés
00:27:01Et puis après effectivement on rejoint
00:27:03Les gardiens de la paix
00:27:05Les pompiers
00:27:07Les travailleurs sociaux
00:27:09Moi je travaille dans un département
00:27:11Au niveau du conseil départemental
00:27:13Et puis les maisons de solidarité
00:27:15Les maisons de solidarité où on va
00:27:17Pour avoir des aides
00:27:19Où là vous avez des travailleurs sociaux qui sont là
00:27:21Des assistantes sociales, etc
00:27:23Eh bien on est obligé de mettre des vigiles
00:27:25Parce que le personnel se fait agresser
00:27:27Hubert Caudioli, qu'est-ce qu'on a
00:27:29Qu'est-ce qu'on a manqué de notre société
00:27:31Vous qui êtes un observateur
00:27:33Tout a déjà été dit extrêmement brillamment
00:27:35Alors je ne sais pas ce que je peux ajouter
00:27:37On peut peut-être prendre un peu de hauteur en disant
00:27:39C'était un peu le sens de ma question
00:27:41Pourquoi le surmoi, je vous renvoie la question
00:27:43Pourquoi le surmoi a disparu dans nos sociétés
00:27:45Est-ce que c'est
00:27:47On n'a pas deux heures pour répondre
00:27:49Est-ce que c'est l'émancipation
00:27:51La libération de la parole
00:27:53La circulation de l'information
00:27:55Avant les gens avaient peur
00:27:57Peur de l'autorité
00:27:59Et puis il y avait un respect surtout
00:28:01Oui mais qui était imposé par la peur
00:28:03Maintenant le seul moyen que les gens aient peur
00:28:05Pour nos gouvernants et qu'ils puissent enfin gouverner
00:28:07C'est soit le risque sanitaire
00:28:09Comme c'était le cas pendant le Covid
00:28:11Soit la guerre
00:28:13Mais pour le reste les gens effectivement se lâchent
00:28:15De façon absolument scandaleuse
00:28:17Contre ceux qui au contraire
00:28:19Veulent les aider
00:28:21Mais c'est vrai qu'on les a applaudis
00:28:23Tous les soignants durant le Covid
00:28:25Ensuite on les a un peu conspués
00:28:27C'est l'incohérence
00:28:29C'est plus sévère à l'atteinte au bien qu'à l'atteinte aux personnes
00:28:31Mais j'aime bien quand on
00:28:33Prend un peu de hauteur comme ça Hubert
00:28:35C'est important
00:28:37D'innover
00:28:39Bien sûr mais c'est pour ça que vous êtes là
00:28:41Pour prendre un peu de hauteur
00:28:43Mais ça serait une bonne question pour le bac
00:28:45Pour obtenir le bac on pourrait lancer cette question
00:28:47J'étais curieux d'avoir la réponse
00:28:49C'est que l'intégrité physique
00:28:51Je veux dire on ne donne pas de l'importance
00:28:53Finalement à l'intégrité physique
00:28:55Vous vous souvenez ce médecin
00:28:57Qui a été agressé par un patient qu'il connait
00:28:59Depuis qu'il est petit il nous l'a dit
00:29:01Il avait même des envies de suicide
00:29:03Parce qu'il s'est senti vraiment
00:29:05Comment dire
00:29:07Humilié
00:29:09Effectivement on assiste
00:29:11Moi je me souviens de monsieur Chevènement
00:29:13Quand il avait dit les sauvageons
00:29:15Moi je le vois je travaille quand même sur ces questions là
00:29:17Il y a un ensauvagement de notre société
00:29:19Il y a une décivilisation aujourd'hui
00:29:21On peut citer des tas d'exemples
00:29:23On voit bien ce qui s'est passé aussi l'année dernière
00:29:25En 2023
00:29:27Avec ces émeutes urbaines
00:29:29On a eu 50% quand même de mineurs
00:29:31On a vu des gamins de 11-12 ans
00:29:33Aller pour brûler
00:29:35Incendier, agresser etc
00:29:37On a vu ce fait de société
00:29:39Et qu'est-ce qu'on nous a répondu
00:29:41C'est le désœuvrement
00:29:43C'est parce qu'ils n'ont pas été à la plage
00:29:45Mais de qui on se moque
00:29:47Alors qu'on aille dire ça aux habitants des quartiers
00:29:49Notamment qui ont été extrêmement touchés
00:29:51Par tout ce qui a été détruit dans leur quartier
00:29:53Au moment où on parle des déserts médicaux
00:29:55Aller attirer des jeunes pour s'installer etc
00:29:57Quand on voit le contexte dans lequel ils doivent exercer leur profession
00:29:59Ca aussi c'est un autre problème
00:30:01Je rejoins Carima et Hubert
00:30:03Notamment sur la réflexion de la société
00:30:05On a une société malade
00:30:07On a des personnes qui ne sont plus du tout en capacité
00:30:09De gérer leurs émotions
00:30:11On parlait tout à l'heure de la peur
00:30:13Et bien effectivement
00:30:15Si on tente de se mettre à la place de ces gens-là
00:30:17Ils sont submergés par la peur
00:30:19Et du coup la violence prend le pas
00:30:21Parce que justement ils n'ont plus peur de l'autorité
00:30:23Il n'y a plus d'autorité au sein de nos institutions
00:30:25Publique
00:30:27Et ça c'est une réalité
00:30:29Et maintenant la question à se poser
00:30:31C'est comment on anticipe d'une part
00:30:33Sur cette gestion émotionnelle
00:30:35Parce qu'on a une société de plus en plus violente
00:30:37Elle ne sait plus gérer
00:30:39Au regard de ce qui se passe dans notre monde
00:30:41Et ça elle n'a plus que la violence
00:30:43Comme outil
00:30:45Et puis comment on remet de l'autorité
00:30:47Mais c'est ça l'erreur Magali
00:30:49C'est de vouloir faire porter le chapeau
00:30:51A la société entière
00:30:53Je ne dis pas
00:30:55Vous avez parlé du questionnement
00:30:57Autour de la société aujourd'hui
00:30:59Moi je regrette, je ne veux pas
00:31:01Qu'on continue comme ça
00:31:03Et c'est ce qu'on fait depuis 40 ans
00:31:05Aujourd'hui nous avons une minorité
00:31:07Nous avons une minorité de gamins
00:31:09Qui ne sont pas éduqués
00:31:11Et qui quand ils deviennent adultes
00:31:13Effectivement ils n'ont pas cette notion
00:31:15Aussi du rapport à de l'ordre
00:31:17Le docteur Maurice Berger en parle parfaitement bien
00:31:19Il en parle parfaitement bien
00:31:21Il souligne qu'est-ce qu'on va faire
00:31:23De ces gamins-là qui aujourd'hui
00:31:25C'est même leurs parents
00:31:27Qui ont été certainement décivilisés
00:31:29Qui ont été pas dans des rapports
00:31:31De relation tout simplement
00:31:33De respect de l'autre etc
00:31:35Et qui font des enfants aujourd'hui
00:31:37Et on continue avec les mêmes politiques
00:31:39A un moment il faut réagir en se disant
00:31:41Comment on protège la société
00:31:43Comment on protège aussi ces individus
00:31:45Contre eux-mêmes
00:31:47Et comment on rappelle encore une fois aux parents
00:31:49Leur responsabilité
00:31:51On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:31:53On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:31:55On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:31:57On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:31:59On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:01On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:03On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:05On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:07On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:09On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:11On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:13On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:15On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:17On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:19On ne peut pas continuer à être ainsi dans le déni
00:32:21Je m'inquiète des attaques contre le savoir
00:32:23Du fait que des personnes puissent perdre leur bourse d'études
00:32:25Je m'inquiète que des personnes puissent perdre leur bourse d'études
00:32:27Je m'inquiète que des étudiants ne reçoivent pas d'aide financière
00:32:29Je m'inquiète que des étudiants ne reçoivent pas d'aide financière
00:32:31Ensemble, nous sommes indivisibles
00:32:33Ensemble, nous sommes indivisibles
00:32:35Nous sommes forts
00:32:37Et nous disons non à ce qui est fait à notre pays
00:32:39Et nous disons non à ce qui est fait à notre pays
00:32:41Ce type est complètement hors de contrôle
00:32:43Ce type est complètement hors de contrôle
00:32:45Et voir ce pays s'effondrer d'une manière si rapide
00:32:47Et voir ce pays s'effondrer d'une manière si rapide
00:32:49C'est tout simplement fou
00:32:51C'est tout simplement fou
00:32:53Et quand vous regardez ces gens
00:32:55Vous savez ce que je ressens
00:32:57De l'émotion
00:32:59Les Américains devraient pouvoir contester librement
00:33:01L'action du gouvernement
00:33:03Il est important pour nous de défendre l'indépendance des tribunaux
00:33:05Et du pouvoir judiciaire
00:33:07Nous ne nous laisserons pas corrompre par l'administration
00:33:09Alors il y a tous les thèmes d'évoquer
00:33:11Alors il y a tous les thèmes d'évoquer
00:33:13Parce qu'on parle beaucoup du droit de douane
00:33:15Et c'est vrai que certains américains ne comprennent pas la politique
00:33:17voulu par Donald Trump, mais il n'y a pas que ça.
00:33:20Non, il n'y a pas que ça.
00:33:21Beaucoup de gens sont descendus dans la rue pour protester
00:33:25contre les suppressions d'emplois,
00:33:28parce que le DOJ,
00:33:30c'est-à-dire
00:33:31l'agence pour la réforme gouvernementale,
00:33:36l'efficacité gouvernementale,
00:33:38qui sera menée pendant encore quelques jours
00:33:40par Elon Musk, parce qu'il devra partir, il y a la règle des 130 jours,
00:33:44au-delà duquel
00:33:46une personne extérieure au gouvernement ou à la fonction publique
00:33:51ne peut pas rester dans un poste sans être officialisée,
00:33:56eh bien, ce DOJ, donc,
00:33:59a éliminé au moins un quart de million de postes fédéraux
00:34:02et il a une liste beaucoup plus grande.
00:34:06Et donc,
00:34:07ça ne fera pas des choses assez étonnantes comme les parcs nationaux,
00:34:11ou les centres de lutte contre les maladies infectieuses.
00:34:19Donc, on ne comprend plus et ça a affecté beaucoup de gens
00:34:23qui ont même voté pour Trump.
00:34:25Bon, on n'est qu'à un quart de million,
00:34:27mais ça, c'est un nouveau ferment d'insatisfaction.
00:34:33Et puis, si vous voulez, il y a eu, après l'élection,
00:34:36une réaction, un peu de sidération dans le camp démocrate,
00:34:40si bien que beaucoup de démocrates se sont dit
00:34:42« Laissons le faire, peut-être que certaines choses vont réussir,
00:34:47peut-être qu'on n'adorait plus tellement le wauquisme
00:34:50et peut-être qu'il nous débarrassera de ça et tout le reste est de l'esprouf. »
00:34:53Et maintenant, ils se disent « Oh, tout le reste n'est pas de l'esprouf. »
00:34:56Donc, là, ils se réveillent comme avec un temps de retard.
00:34:59Petite réaction, puis ensuite, on parlera d'Elon Musk,
00:35:01parce qu'il va falloir que vous m'expliquiez un petit peu la réaction d'Elon Musk.
00:35:03Je n'ai pas tout compris, là.
00:35:05Vous n'êtes pas le seul.
00:35:06Bon, d'accord. Donc, ça me rassure, ça me rassure.
00:35:07On va d'abord sur ce qui se passe aux Etats-Unis, Père Coudurier.
00:35:09C'est un pays que vous connaissez bien.
00:35:10La question, c'est est-ce qu'on est à l'acmé du trumpisme ?
00:35:13Parce que, finalement…
00:35:14C'était un autre devoir de philosophie.
00:35:17Non, mais il est là pour quatre ans, normalement, sauf impeachment.
00:35:21C'est ça.
00:35:21C'est vrai que, comme vous le disait Harold, il y a une sidération.
00:35:24Il va tellement loin, il est tellement brutal.
00:35:27Les attaques contre les juges fédéraux, la suppression de l'USAID
00:35:31et d'un certain nombre d'aides primordiales,
00:35:34parce qu'on ne peut pas dire qu'il soit noyé sous les subventions aux Etats-Unis,
00:35:39au lieu du fait qu'il ait relâché de nombreux escrocs aussi.
00:35:43Mais ça, on était surpris de voir que la société civile américaine ne réagissait pas.
00:35:47Donc, apparemment, c'est fait.
00:35:48Et puis, il y a eu beaucoup de monde.
00:35:50Il y a eu du monde, oui.
00:35:50Et puis, il y a eu 500 000 personnes dans tout le pays
00:35:53et 100 000 personnes à Washington.
00:35:56Mais j'ai l'impression que la deuxième lame arrive.
00:35:58Parce que là, on est au bord de quoi ?
00:36:00Et ça, les Américains ne sont peut-être pas encore conscients,
00:36:03même si l'inflation commence à remonter.
00:36:04C'est la crise financière qui arrive.
00:36:06Il va foutre un bordel monstrueux dans l'économie mondiale.
00:36:10Et là, ça commence, on voit les prémices.
00:36:14Mais là, à ce moment-là, ça va être...
00:36:16Alors, il n'est pas complètement fou.
00:36:19Je crois même qu'il ne soit pas fou non plus.
00:36:21Il est capable de peut-être corriger.
00:36:23Il a déjà été mis en garde par le patron de la Réserve fédérale,
00:36:27qui s'oppose d'ailleurs à ces droits.
00:36:29– On en a parlé sur ce plateau.
00:36:30– Donc, il y a le deuxième contre-effet qui arrive.
00:36:33– Caréma.
00:36:35– Bon, il y a beaucoup de choses, en fait.
00:36:36Je veux revenir déjà sur ces mobilisations.
00:36:38On va voir si elles vont prendre de l'ampleur ou pas.
00:36:40Parce que déjà, quand il avait été élu lors de son premier mandat,
00:36:44il y avait eu des manifestations, mais très, très rapidement,
00:36:47quelques jours même après, pratiquement après son élection.
00:36:50Alors que là, ça a pris quand même plusieurs semaines.
00:36:52Parce que l'opposition, en fait, du côté des démocrates,
00:36:55vous avez parlé de cette sidération,
00:36:56elle n'est comme pas trop organisée.
00:36:58On a l'impression que finalement,
00:37:00c'est la tendance très, très, très à gauche du Parti démocrate
00:37:04qui se manifeste, que ce soit avec un Bernie Sanders, par exemple,
00:37:08qui est un peu devenu l'espèce de leader de cette contestation.
00:37:11Mais ça ne représente pas l'ensemble des démocrates non plus.
00:37:15Donc, cette opposition va devoir s'organiser.
00:37:18Parce qu'en ce moment, bon oui, il y a eu ces manifestations,
00:37:21mais je vois le phénomène d'ampleur comme tel.
00:37:24Il va falloir que ce soit sur la durée.
00:37:26Pour moi, ce sont des manifestations,
00:37:27mais ça ne représente pas nécessairement
00:37:30ce mouvement d'ampleur qu'on peut penser.
00:37:32Non, pas du tout.
00:37:33Donc, à voir pour la suite, ça peut.
00:37:35Ça peut prendre de l'ampleur du mouvement, mais à suivre.
00:37:38Ensuite, pour Donald Trump, lui, il a son idée.
00:37:41Il l'a dit aux Américains, il dit à court terme,
00:37:45oui, ça va brasser, mais c'est un pari qu'il fait.
00:37:48C'est un pari qu'il fait sur le plus long terme.
00:37:50Lui, il s'en fiche, effectivement.
00:37:51Il veut, au contraire, bouleverser, renverser la table,
00:37:54créer cet aspect de négociation avec d'autres pays.
00:37:57Donc, c'est ce qu'il fait.
00:37:59Et lui, il parle toujours à sa base.
00:38:01C'est-à-dire, vous savez, ces personnes qui ont été exclues
00:38:04ou qui ont payé de cette mondialisation,
00:38:07c'est le côté industriel, si vous voulez,
00:38:09le secteur industriel, manufacturier des États-Unis.
00:38:12Et c'est aussi au cœur de ces électeurs,
00:38:14le mouvement MAGA.
00:38:16On a parlé souvent de cette Rothsberg,
00:38:18de ces États qui avaient été frappés de plein fouet
00:38:23par la désindustrialisation.
00:38:24Donc, lui, c'est le pari qu'il fait,
00:38:27mais effectivement, sans un impact à court ou moyen terme
00:38:30sur le pouvoir d'achat des Américains.
00:38:31Il y a des choses qui peuvent coûter très, très cher,
00:38:34que ce soit des chaussures, des vêtements de marque américaine
00:38:38qui sont produits en Asie.
00:38:40Donc, il y a un impact.
00:38:42On verra, parce qu'on voit que les Américains,
00:38:44ils réagissent, effectivement,
00:38:45quand c'est leur portefeuille qui est touché.
00:38:47Comme tout le chacun. Il n'y a pas que les Américains.
00:38:49Vous savez, je pose la question aux Français.
00:38:51C'est pour ça que ça a pris quelques semaines.
00:38:54Voyez ?
00:38:55Allez, très rapidement, Magalie et Naïma,
00:38:58parce que je vois qu'on parle de Musk, quand même.
00:38:59Il faut que notre amie Harold Eman m'explique
00:39:03le volte-face d'Elon Musk sur les droits de douane.
00:39:06Je n'ai pas tout compris.
00:39:06Très rapidement, Thierry, effectivement,
00:39:09pour rebondir sur ce que disait Karima,
00:39:11croire, ou en tout cas, essayer de nous faire croire
00:39:12que Donald Trump n'a pas de stratégie.
00:39:14Enfin, c'est passé à côté.
00:39:15Il a une stratégie.
00:39:16Il sait clairement, en fait, où est-ce qu'il va.
00:39:19C'est juste que ce soit...
00:39:20C'est la méthode Trump.
00:39:21C'est juste que ce soit du côté des Etats-Unis ou chez nous.
00:39:24On n'a pas encore tous pris conscience,
00:39:25et il y a beaucoup de gens qui n'ont pas pris conscience,
00:39:27que le monde pouvait bouger, bouger très vite.
00:39:29Économiquement, ça va être encore plus fulgurant.
00:39:32C'est comme ça.
00:39:33C'est ce que disait Hubert Couturier.
00:39:34Et maintenant, il faut apprendre aussi à vivre avec cette agilité.
00:39:37Et c'est ça aussi.
00:39:38Les gens sont dans la peur.
00:39:39Eh bien, il va falloir changer.
00:39:40Et c'est comme ça qu'il faut aussi voir l'arrivée de Donald Trump.
00:39:43Ça fait bouger les lignes.
00:39:44C'est inconfortable.
00:39:45Ça fait peur.
00:39:46Ça fait bouger les lignes.
00:39:47Mais il faut garder aussi confiance sur les uns et les autres
00:39:50pour arriver à trouver le bon équilibre au niveau économique.
00:39:54Naïma a deux mots.
00:39:55Parce que je veux vraiment qu'on se parle de Moscou.
00:39:56Tout simplement pour dire que Donald Trump avait parfaitement dit ce qu'il allait faire.
00:40:00Et moi, ce qui m'insupporte, c'est un peu cette condescendance bien française
00:40:05où forcément, il ne peut être que fou alors qu'il est effectivement dans sa trajectoire.
00:40:11Il a une envie d'impacter sur son pays, de répondre à son électorat.
00:40:14Il a entendu son électorat.
00:40:16Et effectivement, la souveraineté, la souveraineté, la souveraineté,
00:40:18c'est ça qu'il souhaite Donald Trump.
00:40:20Alors Harold, je mise beaucoup sur vous.
00:40:22Sachez-le, je mise beaucoup sur vous.
00:40:24Expliquez-moi, Elon Musk évoque une possible zone de libre-échange
00:40:29entre l'Europe et les États-Unis avec des droits de douane nuls.
00:40:31Ça, c'était hier.
00:40:32Donc, on ne peut pas être volte-face.
00:40:34Alors qu'on parlait hier de ces droits de douane qui étaient à 10 %.
00:40:38Je ne sais pas, je me mets à la place de nos téléspectateurs
00:40:40puisqu'on commentait cette mise en place des droits de douane hier même sur ce plateau.
00:40:46J'ai écouté les 12 minutes de l'intervention vidéo d'Elon Musk.
00:40:50Et vous avez compris ?
00:40:51Oui, oui.
00:40:52Enfin, linguistiquement.
00:40:56Devant le congrès de la Ligue du Nord en Italie.
00:40:59Donc, il y avait Matteo Salvini qui est le vice-premier ministre de l'Italie.
00:41:03C'était à Florence.
00:41:05Oui, à Florence, qui lui posait des questions.
00:41:08Et Elon Musk répondait de manière succincte.
00:41:12C'était même d'une brièveté exceptionnelle.
00:41:16Et question sur les mouvements de masse et la migration.
00:41:21Et il a dit, n'importe quel pays peut être submergé très facilement de nos jours.
00:41:25Un pays de 50, 60 millions peut être facilement submergé par des migrants
00:41:31puisés dans cette vaste planète de 8 milliards.
00:41:34Donc, vous disparaîtrez.
00:41:36Mais il ajoute, il faut entreprendre.
00:41:40C'est notre avenir.
00:41:41L'Europe a trop de régulations.
00:41:44Et donc, ça serait une bonne chose que les Etats-Unis, l'Europe,
00:41:48soient unis dans une zone à zéro tarif douanier.
00:41:55Il faisait quand même un petit peu référence à un avenir.
00:41:59Pas immédiat, c'était à moyen terme.
00:42:02Mais pour lui, c'était quelque chose d'indispensable.
00:42:04Et il a lâché ça.
00:42:06Et c'est vrai qu'on en est resté un petit peu ébahis.
00:42:11Qu'est-ce que ça a à voir avec...
00:42:13C'est un peu troublant.
00:42:15Une volte-face.
00:42:16Une volte-face.
00:42:17Mais c'est une volte-face super, je dirais, oui, oui, oui.
00:42:23Attention à la deuxième lame, comme dirait Hubert Coudurier.
00:42:25Ils sont peut-être quand même en train de réaliser,
00:42:30parce qu'on n'a pas contesté qu'un type qui s'est fait élire deux fois
00:42:33à la présidence des Etats-Unis, soit fou, soit incompétent.
00:42:39Ils sont peut-être en train de réaliser qu'ils ont fait une erreur économique,
00:42:42qu'ils ne sont plus les maîtres du monde,
00:42:44que l'objectif principal, c'est d'endiguer la Chine
00:42:47et qu'ils ne peuvent pas être contre tout le monde.
00:42:49Mais la Chine a étorqué tout de suite, d'ailleurs.
00:42:51Elle a effectivement un peu mieux ménagé leurs alliés,
00:42:54notamment européens, pour pouvoir arriver à atteindre leurs objectifs.
00:42:58Si vous suivez ce qui s'est passé, notamment pour le Canada et le Mexique,
00:43:02il y a eu des volte-faces pendant des jours.
00:43:04Oui, c'est ce que j'ai voulu dire, justement,
00:43:05par rapport aux pays que vous connaissez bien.
00:43:07Donc, ça fait aussi partie de sa stratégie de déstabiliser les autres,
00:43:14les adversaires, et même ses alliés.
00:43:15On est tous comme ça sur le qui-vive,
00:43:17et pendant ce temps-là, c'est lui qui décide, qui trace la ligne.
00:43:20Mais ça ne veut pas dire que parce qu'il fixe, justement,
00:43:24certains tarifs ou une politique économique, qu'elle n'est pas évolutive.
00:43:28C'est pour ça que c'est troublant pour les autres.
00:43:29Les marchés détestent cette instabilité,
00:43:32mais c'est qu'il crée ce fameux rapport de force.
00:43:35Et ensuite, oui, il y a cette possibilité de renégocier,
00:43:38je vous dirais, selon, non pas la tête du client,
00:43:40mais en fonction des différents pays, des différents intérêts.
00:43:43C'est ce qu'il a mis à la table pour ça.
00:43:45Naïma Trappion, vous avez deux mots à rajouter?
00:43:47Non, c'est juste qu'en plus, il fait un appel, effectivement,
00:43:49à ce que ces entreprises-là, pour ne pas être impactées par les douanes,
00:43:53investissent aux États-Unis.
00:43:55Le président de la République, Emmanuel Macron, les dissuade,
00:43:58mais elles ont intérêt, avant tout, par rapport à leurs employés.
00:44:03Allez, c'est déjà la fin de notre première heure.
00:44:05On se retrouve pour la deuxième heure avec trois ambiances,
00:44:09trois manifestations, nos équipes, trois assemblements à vivre.
00:44:13À partir de 14 heures, nous serons en édition spéciale sur CNews,
00:44:17évidemment, avec toutes nos équipes qui sont mobilisées,
00:44:19qu'on va retrouver d'ailleurs à partir de midi.
00:44:22Restez avec nous, on a beaucoup de choses à vous raconter sur CNews.
00:44:28Il est midi, rebonjour.
00:44:29On est très heureux de vous accueillir avec Audrey et Berthod,
00:44:32comme tous les dimanches, d'ailleurs.
00:44:33C'est votre Midi News Weekend jusqu'à 13 heures.
00:44:36Je vous présente notre équipe du dimanche dans quelques instants,
00:44:38mais tout de suite le sommaire de cette deuxième partie.
00:44:40À la une, de la politique, de la politique et encore de la politique.
00:44:46Trois rassemblements ont lieu pratiquement au même moment à Paris ce dimanche.
00:44:50Le rassemblement national Place Vauban, la gauche Place de la République,
00:44:54le Bloc central à Saint-Denis à l'initiative de Gabriel Attal.
00:44:58Restez avec nous, on va tout vous montrer, évidemment.
00:45:00Comme d'habitude, vous avez droit à tous les discours, toutes les images.
00:45:03Nos équipes sont mobilisées.
00:45:04Édition spéciale à partir de 14 heures et Elodie Huchard
00:45:08est avec nous pour décrypter tout cela.
00:45:10Autre manifestation, manifestation importante également à Paris,
00:45:14mais pas que, c'est celle des motards en colère.
00:45:16Ils exigent la suppression des fameuses ZFE,
00:45:20traduction les zones à faible émission.
00:45:22On sera sur place avec Sarah Varney et Malo Steiner.
00:45:25D'autres manifestations ont aussi lieu dans d'autres grandes villes en France ce dimanche.
00:45:30Enfin, on ira à Nîmes.
00:45:31Une femme de 48 ans a été victime d'une rafale de kalachnikov.
00:45:34Elle est aiglièvrement blessée.
00:45:35Elle était à son domicile encore et encore.
00:45:38Une victime des narcotrafiquants et ça se passe encore à Nîmes.
00:45:41Voilà pour notre menu.
00:45:43Tout de suite, nouveau tour de l'information et vous, Audrey Bertheau.
00:45:46Le pape a fait une apparition surprise il y a quelques minutes, Place Saint-Pierre.
00:45:51Le pape François qui suit une convalescence de deux mois après une grave pneumonie.
00:45:55Ce dimanche, au Vatican, il a salué et béni les fidèles.
00:45:59Deux semaines après sa sortie de l'hôpital.
00:46:00Bon dimanche à tous, merci beaucoup, a déclaré le pape de 88 ans.
00:46:06François Bayrou prévient la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump pour
00:46:10écouter plus de 0,5% du PIB à la France.
00:46:13Bercy va réunir un premier conseil des entreprises pour préparer sa réponse.
00:46:17François Bayrou qui donnera également rendez-vous aux Français sur la question du budget de
00:46:22l'année 2026 le 15 avril.
00:46:24Et enfin, la situation en Ukraine.
00:46:27Trois personnes ont été blessées à Kiev par une attaque de missiles, c'est ce qu'a
00:46:30annoncé le maire de la capitale ukrainienne.
00:46:33Cela arrive deux jours après la mort de 18 personnes dans une frappe russe sur la ville
00:46:37natale du président Volodymyr Zelensky, une petite ville dans le centre de l'Ukraine.
00:46:42Merci beaucoup Audrey.
00:46:43L'équipe du dimanche qui nous accompagne, Naïm Fadel toujours avec nous, Hubert Coudurier
00:46:47toujours avec nous, Karim Aboui toujours avec nous, Magali Vissane toujours avec nous et
00:46:51Elodie Huchard.
00:46:52De retour.
00:46:53De retour.
00:46:54Je vais faire Elodie Huchard, le retour.
00:46:57Évidemment, on va commencer avec vous dans quelques instants parce qu'il y a trois ambiances,
00:47:01trois rassemblements avec ce petit côté printanier.
00:47:05Ça sent un peu le début de campagne pour 2027 avec ce rassemblement du rassemblement
00:47:11national Place Vauban, la réunion du Bloc Central, je vous le disais, à Saint-Denis
00:47:16et à l'appel de Gabriel Attal.
00:47:18Et puis nos amis de la gauche, Elleffi avec les écolos, mais sans le Parti socialiste,
00:47:24du côté de la Place de la République.
00:47:25Et on va prendre tout de suite la direction de la Place Vauban, on va retrouver Dounia
00:47:29Tangour et Charles Bajet.
00:47:31Vous avez visiblement bougé par rapport à tout à l'heure, mais pas très loin de la
00:47:35scène où tous les discours que vous pourrez suivre sur CNews a été installé.
00:47:40Dounia, racontez-nous.
00:47:41Exactement, Thierry, le meeting de soutien à Marine Le Pen débute à 15 heures, mais
00:47:48comme vous pouvez le voir, la scène est déjà prête, cette scène où les intervenants vont
00:47:53prendre la parole.
00:47:55On a pu voir déjà des responsables du parti être présents, comme le député de Moselle
00:48:01Laurent Jacobelli.
00:48:02A la tribune, à 15 heures, il y aura la prise de parole tout d'abord de Louis Alliol, vice-président
00:48:09du Rassemblement national, mais aussi un allié de taille, Éric Ciotti.
00:48:14Mais les prises de parole, vous le savez, les plus attendues, Thierry, c'est celles
00:48:19de Jordane Bardella et Marine Le Pen que les militants vont venir écouter.
00:48:24On parle depuis quelques jours de débordements, mais ici, au niveau de l'organisation du
00:48:29Rassemblement national, on tente de rassurer sur la sécurité, on parle d'une mobilisation
00:48:35calme et pacifique, mais vous l'avez dit, en préambule, ce dimanche sera très politique
00:48:41avec de nombreuses manifestations prévues à Paris et dans sa région.
00:48:45L'extrême-gauche a donné un rendez-vous Place de la République, en tout cas, ici,
00:48:52on attend les militants et les sympathisants de Marine Le Pen très nombreux, on parle
00:48:56de 8000 personnes ici, Place Vauban, alors effectivement, la participation massive des
00:49:02soutiens, c'est le mot d'ordre, il y a des bus de militants qui vont arriver petit à
00:49:07petit tout au long de la journée, Thierry.
00:49:10Merci beaucoup, ma chère dounière, vous êtes accompagnée par Charles Bajet, vous
00:49:13évoquiez la sécurité, on va retrouver une autre de nos équipes qui n'auront pas été
00:49:17très loin de vous, Célia Barotte et Timothée Forgé, je crois que Célia, vous n'êtes
00:49:20pas seule, mais on parlait de sécurité, justement, parce que là, la sécurité va
00:49:24être scrutée avec attention, comme tout autour de ces trois rassemblements.
00:49:28Oui Thierry, dispositif de sécurité très important, hors normes, avec plusieurs rues
00:49:36qui sont bouclées, interdites à la circulation pour assurer une sécurité optimale pour
00:49:42ce rassemblement, alors voilà, c'est un rassemblement statique, il n'y aura pas de déambulation
00:49:47mais les risques sont tout de même présents, on voit un dispositif de sécurité très
00:49:51important, de nombreux policiers ont déjà pris place aux abords de la scène où les
00:49:56discours vont être organisés, et puis il y a ces militants qui commencent déjà à
00:50:01arriver, ces soutiens de Marine Le Pen qui sont là avec des drapeaux à la main, on
00:50:06a vraiment des airs de campagne électorale, de campagne présidentielle, des bus de certaines
00:50:11régions sont même arrivés, il y a le député Laurent Jacobelli qui est venu accueillir
00:50:19les militants de La Moselle, une cinquantaine de militants ont pris part dans ces bus, comme
00:50:23vous pouvez le voir derrière moi, et puis je vais vous présenter Thomas, qui a 23 ans
00:50:28et qui est venu tout seul, qui est là, déjà là présent, quelques heures avant le meeting,
00:50:33pourquoi pour vous c'était important de venir à ce rassemblement ?
00:50:36C'est important parce que ça fait une semaine qu'on nous a volé un candidat à la présidentielle,
00:50:40pour une décision qui est purement politique, les juges l'ont dit, ils ont empêché Marine
00:50:46Le Pen d'être présidente parce qu'elle pourrait être présidente de la République
00:50:50française, donc on est là pour la soutenir, pour dire que c'est notre candidate, on ne
00:50:53veut qu'elle soit présidente, et puis on est là aussi pour dire qu'on ne veut pas
00:50:57que ce système nous empêche de l'avoir accédé à la présidentielle.
00:51:00Est-ce que vous êtes venu quand même serein à ce rassemblement, ou est-ce que vous craignez
00:51:04que les militants qui sont plutôt orientés à gauche et qui sont rassemblés place de
00:51:09la République viennent perturber la bonne organisation de ce rassemblement ici place Vauban ?
00:51:14Vous savez, on a des CRS qui sont tout autour de la place, d'ailleurs on les soutient,
00:51:20on sait qu'ils ont très courage de venir aujourd'hui, on sait que des militants d'extrême
00:51:24gauche pourraient être présents pour justement attacher le meeting, le rassemblement.
00:51:28Nous ce qu'on veut dire c'est que nous les militants du RN, on est ici serein, on est
00:51:33ici en tout cas pour que ce meeting se tienne très bien, et puis nous on ne sera pas là
00:51:38pour faire déborder le rassemblement.
00:51:40Nous ce qui compte c'est la parole de Marine.
00:51:42Merci beaucoup Thomas, et puis bonne journée, bonne journée politique.
00:51:45Voilà vous le voyez Thierry, de nombreux militants qui commencent déjà à arriver
00:51:49pour avoir les meilleures places, pour pouvoir accéder au plus près de la scène et puis
00:51:53soutenir dans les meilleures conditions Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:51:57Merci beaucoup Célia Barotte avec Climoté Forger, et on va être avec vous tout au long
00:52:01de cet après-midi et rassurer ce militant qui est venu seul, mais normalement il y a
00:52:068000 personnes attendues donc il sera un peu moins seul, enfin il faut espérer quoi.
00:52:09On pourrait voir dans une heure s'il est encore tout seul, il y a des copains dans la journée.
00:52:12C'est l'émission qu'on va donner à Célia Barotte pour voir si ce jeune militant est
00:52:15seul ou pas.
00:52:16C'est un enjeu majeur, on prend un peu de, on fait des pas de côté évidemment, mais
00:52:20c'est un peu le climat de cette émission aussi, mais le RN joue gros aussi parce qu'en fait
00:52:25ce n'est pas dans leur ADN de mobiliser comme ça, et puis leur électorat n'est pas parisien,
00:52:30il vient plutôt de régions, voilà c'est plutôt ça la philosophie.
00:52:34Il y a une vraie difficulté logistique de devoir organiser un rassemblement pour quelconque
00:52:38parti d'ailleurs en à peine une semaine, c'est-à-dire qu'il y a eu d'abord la complexité
00:52:42de trouver une salle, le Botan aide le RN parce que du coup ils l'ont fait en extérieur
00:52:47parce qu'il était compliqué de trouver une salle, trouver la place, faire venir effectivement
00:52:50les militants des différentes fédérations, donc on a frais de débuts, c'est ce que font
00:52:54tous les partis, mais il faut bien se rendre compte que par exemple pour le meeting de
00:52:56Renaissance qui se tient en même temps, depuis le mois de décembre il est envisagé et depuis
00:53:02le début février vraiment les choses se sont mises en place, parce que ça demande
00:53:05un peu de temps, vous le disiez Thierry, dans l'ADN du RN, il n'y a pas forcément ces
00:53:10mobilisations, la façon de descendre dans la rue quand on n'est pas content de quelque
00:53:14chose, c'est beaucoup plus naturel par exemple à gauche ou dans la France Insoumise, on
00:53:17attend environ 8000 personnes selon les organisateurs, effectivement il y a eu quand même cette
00:53:23décision de justice qui a ravivé les troupes un petit peu, qui les a énervées, donc il
00:53:28est possible qu'on arrive à ce chiffre, on le verra, c'est assez malin d'avoir pris
00:53:31la place Beauban parce que c'est une place qui n'est pas extrêmement grande mais où
00:53:34on peut déborder sur l'avenue qui est derrière, donc il est possible de jongler un petit peu
00:53:37avec la foule, et puis il y a quand même quelque chose qui peut interroger parce qu'on
00:53:44a vu par exemple à gauche dénoncer le coup de force de Marine Le Pen, alors quel est
00:53:48le coup de force de Marine Le Pen ce week-end ? C'est d'appeler des militants à venir
00:53:53se rassembler devant des hommes politiques, bref en gros c'est un meeting, donc la France
00:53:56Insoumise dénonce un coup de force de Marine Le Pen et eux organisent quoi dans le même
00:53:59temps un coup de force inversé, c'est-à-dire qu'honnêtement aujourd'hui le rassemblement
00:54:03national n'a pas d'autre vocation avec ce meeting que d'afficher un soutien, il y a
00:54:07la symbolique, militants se retrouvent parce qu'évidemment c'est le but de capitaliser
00:54:10sur ce moment-là, quand Jean-Luc Mélenchon parle de risque séditieux, je ne suis pas
00:54:15sûre que le risque séditieux se retrouve du côté du rassemblement national.
00:54:18Et on voit au moment où vous exprimez, Gérald Darmanin qui s'exprime justement du côté
00:54:22de Saint-Denis pour cette grande messe organisée par Gabriel Attal, on aperçoit également
00:54:29M. Bayrou qui est présent.
00:54:30En fait c'est la grosse table ronde effectivement qui était prévue parce qu'il y a beaucoup
00:54:35de tables rondes tout au long de la journée, des personnes issues de la société civile,
00:54:39mais là on voit quand même effectivement Hervé Marseille pour l'UDI, on voit Fabienne
00:54:42Keller qui est députée européenne, Édouard Philippe, Gabriel Attal, François Bayrou,
00:54:46je crois que c'est Yael Brune-Pivet qui est écoutée par Gérald Darmanin, il me semble
00:54:50que c'est Yael Brune-Pivet qu'on ne voit pas bien, mais je ne l'ai pas, et effectivement
00:54:53là c'est la table ronde.
00:54:54Voilà, il vous a écouté Gérald Darmanin.
00:54:55Merci, je ne le dis pas d'abord, mais avant de montrer Yael Brune-Pivet c'est gentil.
00:54:59C'est le fan d'influence.
00:55:00Écoutez, on fait ce qu'on peut.
00:55:01Je suis impressionné quand même.
00:55:03Hubert Coudurier.
00:55:04D'abord ce n'est pas un hasard, il n'y a pas de hasard dans la vie ici, c'est trois
00:55:08grandes forces convergent le même jour.
00:55:10Ensuite, est-ce que vous savez qui habitait Place Beauvau ?
00:55:15Vous allez dire Beauvau, oui.
00:55:17Vous savez, il y avait des grands immeubles, Simone Veil.
00:55:21Moi je crois que c'est au-delà du cas du RN qui effectivement est confronté aux
00:55:26attaques sur sa Trumpisation et donc on va voir comment ils vont organiser la mobilisation
00:55:31ensuite jusqu'au premier trimestre 2026, là où devrait se dérouler le deuxième procès
00:55:37en appel.
00:55:38Et la manière dont Marine Le Pen qui a incarné cette dédiabolisation va mener sa barque,
00:55:45c'est aussi tout l'avenir de la droite qui est posé finalement.
00:55:49Alors elle, elle est plutôt dans une approche nationale populaire, mais Jordan Bardella
00:55:54qui est à égalité aujourd'hui dans les sondages et qui pourrait la remplacer, lui
00:55:58il est plutôt pour l'union des droites.
00:56:00Et si vous voulez, la doxa de la gauche qui est au pouvoir depuis 1981, parce que, n'ayons
00:56:06pas d'illusions, Emmanuel Macron c'est le dernier avatar du socialisme.
00:56:10Et bien en fait...
00:56:12Je vous laisse mettre de votre déclaration mon cher Hubert.
00:56:16Au-delà du contexte, des débats juridiques qui vont avoir lieu, vous avez un intervenant
00:56:22très brillant, Pierre-Henri Bovis l'autre jour qui a fait une interview en causeur en
00:56:27expliquant que les députés n'étaient pas dépositaires d'une mission de service public
00:56:31et de l'autorité publique, mais au-delà de ces querelles juridiques qui vont se poursuivre
00:56:35sur la notion de récidive, pas récidive, trouble à l'ordre public, enfin bref, il
00:56:41y a derrière tout ça, effectivement, la préparation de l'élection présidentielle
00:56:452027, on est à deux ans, et on va voir comment tout ça se met en place, c'est-à-dire la
00:56:50manière dont la droite qui a été depuis Nicolas Sarkozy, qui c'est pas un hasard
00:56:55non plus, mardi passe en défense dans le procès libyen, pour savoir s'il va finir
00:57:01ou pas en prison.
00:57:02Et bien on va voir la manière dont les choses se mettent en place, en tout cas aujourd'hui
00:57:06toutes les forces sont disposées, et on verra aussi s'il y a des alliances possibles
00:57:12entre la France insoumise et l'extrême-gauche, et le bloc central qui n'est pas à l'abri
00:57:18de certaines compromissions, lui aussi.
00:57:20Justement, on parlait d'alliances, et le dit l'interview de François Bayrou chez
00:57:25nos confrères du Parisien ce matin, et tiens donc, il n'est pas contre une fusion
00:57:29Modem-Renaissance, juste aujourd'hui ?
00:57:33Aujourd'hui il y a une certaine logique, c'est qu'effectivement le modem et renaissance
00:57:37depuis les débuts d'Emmanuel Macron n'ont fait qu'un.
00:57:41Alors parfois évidemment il y a des mésententes, mais en tout cas ils ont toujours fait partie
00:57:44des mêmes gouvernements, de la même majorité à l'Assemblée Nationale, donc la question
00:57:47se pose pour le modem d'exister par la suite seul.
00:57:51C'est une question d'ailleurs, les LR commencent aussi à se poser la même question.
00:57:54Plus on reste dans un gouvernement de François Bayrou, plus exister et avoir un espace politique
00:57:58est compliqué.
00:57:59En plus François Bayrou maintenant il a été nommé Premier ministre, il est à Matignon,
00:58:02c'est-à-dire que son destin personnel il y pense peut-être un peu moins, bien que
00:58:06je pense que l'Elysée il y pensera toujours, mais en tout cas il a fait son tour de piste
00:58:10et effectivement François Bayrou qui rejoint Elisabeth Borne d'ailleurs.
00:58:13Mais ce qui est assez intéressant c'est que Elisabeth Borne, François Bayrou, eux d'accord
00:58:17sont pour cette fusion, c'est peut-être pas le point de vue d'Edouard Philippe ou
00:58:20de Gabriel Attal, c'est-à-dire qu'il y a ces discussions-là, est-ce que c'est
00:58:25véritablement le point de vue qu'aura le ou la candidate à l'élection, ça c'est
00:58:29un peu moins sûr.
00:58:30C'est rigolo de voir cette déclaration.
00:58:32Pour le MoDem ça sera compliqué parce que de manière naturelle s'il y a une fusion
00:58:35entre les deux, on n'imagine pas réellement que ce soit le candidat MoDem qui prenne
00:58:40la candidature, donc ça veut dire, est-ce que le MoDem aura encore une existence après
00:58:452027 ?
00:58:46Naïma Emfadel et Emma Galli, je ne vous ai pas encore donné la parole.
00:58:49Je trouve extrêmement intéressant de voir les réactions à partir du moment où le
00:58:53Rassemblement national a décidé de faire cette manifestation, parce que c'est vrai
00:58:58que comme ça a été dit, la droite en général n'a pas une culture des manifestations,
00:59:03à la différence de la gauche qui a l'habitude effectivement de manifester, qui a un peu
00:59:08même des marges de révolution et de « je saccage tout », et ça rappelle aussi ce
00:59:16qui s'est passé par rapport aux États-Unis.
00:59:19Et c'est pour ça que c'est un petit peu, ce qu'on voit au niveau du RN, c'est
00:59:24leur malaise vis-à-vis de cette manifestation qu'ils ont voulue, en soutien à Marine
00:59:28Le Pen, et finalement qu'ils finissent par s'en excuser presque, et se dire finalement
00:59:35laisser entendre qu'ils ne sont pas légitimes à manifester.
00:59:38Et c'est vrai que par rapport à la droite, encore une fois, ils n'ont pas cette culture
00:59:43de manifester.
00:59:44La dernière manifestation qu'il y a eu, et qui a été quand même un succès, c'est
00:59:48lors de la campagne des présidentielles en 2022, où Reconquête avait fait ce meeting
00:59:55où il y avait près de 100 000 personnes.
00:59:58Alors, je vais rebondir sur ce que disait tout à l'heure Elodie Huchard, parce que
01:00:02c'est vrai que le grand rassemblement voulu par Gabriel Attal était prévu de longue
01:00:07date, et là, pas de chance, le rassemblement du RN, le rassemblement de la gauche, et
01:00:12vous disiez qu'il allait se positionner vis-à-vis de Marine Le Pen, Gabriel Attal,
01:00:16et bien, regardez cette déclaration, il a accusé l'extrême droite d'attaquer
01:00:19nos juges et d'attaquer nos institutions.
01:00:21C'était il y a quelques instants.
01:00:23Voilà, ça corrobore exactement ce que vous aviez dit, où il allait se positionner par
01:00:27rapport à Marine Le Pen, ce qui n'était pas initialement prévu au départ.
01:00:29Non, et à 16h45, en théorie, Gabriel Attal prendra la parole et nous promet des 15 premières
01:00:33minutes extrêmement politiques, puisque justement, vous le disiez, il y a un petit peu un coup
01:00:38raté de cet événement, et donc il le transforme, donc maintenant c'est le face-à-face, nous
01:00:41dit-on, Attal-Le Pen, et pour ou contre l'État de droit.
01:00:44Une fois de plus, attention, parce que cette déclaration de Gabriel Attal, si vous interrogez
01:00:47les gens sur la scène qu'on voit en ce moment, je ne suis pas sûre qu'ils auraient tous
01:00:51la même déclaration.
01:00:52On se rappelle de Gérald Darmanin, dès le mois de novembre, qui avait dit qu'il ne fallait
01:00:55pas rendre Marine Le Pen inéligible, François Bayrou qui s'y troublait, donc certes, c'est
01:00:59le patron du parti, Gabriel Attal, mais rien que sur scène, je ne garantirais pas que
01:01:02tous soutiennent cette déclaration.
01:01:04Il y a une belle photo de famille sur la scène, mais effectivement, il n'y a peut-être pas
01:01:08harmonie totale pour le moment.
01:01:12Magalie Vissante.
01:01:13Oui, je rebondis sur ce que vient de dire Élodie.
01:01:16Les prises de parole de Gabriel Attal, aujourd'hui, il faut faire attention parce qu'à la base,
01:01:20c'était quand même prévu, c'était un événement Renaissance avec des positions
01:01:24d'ancrage sur l'incarnation de Renaissance et de Gabriel Attal.
01:01:28Le risque de transformer cet événement en positionnement contre le Rassemblement national,
01:01:32eh bien, ça peut embarquer l'ensemble des gens qui sont présents toute la journée,
01:01:36parce qu'il y a plein de conférences différentes, et de les associer à cette prise de parole.
01:01:40Et ça, ce serait vraiment un élément négatif.
01:01:42Et il y a deux choses.
01:01:43Tout à l'heure, Thierry, vous parliez de l'organisation et de l'enjeu d'organisation
01:01:48du Rassemblement national.
01:01:49Il ne faut pas oublier que le RN est un parti très structuré et que tous les élus ont
01:01:56quand même reçu des mails d'obligation d'être présents aujourd'hui sur place.
01:02:03Donc, il y a ce côté très organisé, très structuré à l'intérieur du parti qui fait
01:02:08qu'ils sont en capacité, effectivement sur un temps record, de pouvoir mobiliser les troupes.
01:02:13La question, ça va être sur les citoyens.
01:02:15Mais il y a quand même eu trouver des cars, les mettre à disposition, embarquer les gens
01:02:19et faire en sorte qu'ils puissent venir.
01:02:20Vous voyez le maillage territorial et la façon dont ils sont pilotés du national en réseau local pour organiser.
01:02:29C'est ça la structuration du Rassemblement national.
01:02:31Et puis, après, moi, ce que je trouve dommage dans cet événement, c'est effectivement
01:02:35ce changement de cap de la part de Gabriel Attal.
01:02:37Vous pouvez vous le permettre quand vous avez positionné votre ancrage.
01:02:40Le problème, c'est que depuis le départ, on n'a pas d'ancrage pour Gabriel Attal.
01:02:43On ne sait pas ce qu'il va incarner pour 2027.
01:02:45Et du coup, faire un volte-face aujourd'hui, ce n'était pas le meilleur des choix.
01:02:49On verra ce que donnera déjà ce Rassemblement.
01:02:52Carima.
01:02:53Oui, vous l'avez mentionné, effectivement, c'est dans un temps assez record.
01:02:57On parle de quelques jours alors que le Rassemblement pour Gabriel Attal,
01:03:01ça fait très longtemps que c'est planifié.
01:03:03Mais je veux juste revenir aussi sur cette question un peu de deux points,
01:03:06deux mesures de la manifestation, par exemple, du RN.
01:03:10Vous voyez, il y a quelques mois de ça, ça, c'était la France insoumise.
01:03:14Rappelez-vous quand Emmanuel Macron n'avait pas nommé Lucie Cassette,
01:03:18il y a la France insoumise qui avait envoyé ce communiqué et un appel à la jeunesse.
01:03:24C'était « Grande mobilisation face aux coups de force Macron ».
01:03:28Et je l'ai ressorti parce que je me suis dit, c'est quand même intéressant,
01:03:32ce miroir, de regarder tout ça.
01:03:34Et on disait, le président de la République met en grave danger la démocratie.
01:03:38On parle de ces mêmes arguments.
01:03:40Et finalement, en disant, vous voyez, c'est le NFP qui a gagné les élections législatives
01:03:46et face à la gravité exceptionnelle.
01:03:48Donc là, on pouvait aller manifester, c'était pour la défense de la démocratie.
01:03:52Et dans ce cas-ci, ce qu'on reproche finalement au Rassemblement national,
01:03:56c'est de dire, au contraire, on est contre une décision des juges,
01:04:00on est contre le système judiciaire, contre le système de l'État de droit.
01:04:04Et je vous dirais que, du côté, que ce soit avec Gabriel Attal à Renaissance
01:04:08ou même à l'extrême gauche, on dit, vous voyez, la menace à la démocratie,
01:04:13aujourd'hui, c'est le Rassemblement national.
01:04:16Et encore une fois, on fait le parallèle et le cadeau empoisonné un peu même de Donald Trump
01:04:20en disant, c'est finalement la même chose.
01:04:23Il y a un moment très profond qui se passe depuis plusieurs mois.
01:04:28Et les juges n'ont jamais empêché l'élection de Silvio Berlusconi ou de Donald Trump.
01:04:32En fait, il ne faut pas trop non plus se focaliser sur le bloc central
01:04:36qui a peu de chances d'avenir au-delà d'Emmanuel Macron.
01:04:39Gabriel Attal, c'est vraiment le clone d'Emmanuel Macron,
01:04:44même s'ils ont rompu.
01:04:46Et aujourd'hui, la question, elle se pose et va s'organiser autour du Rassemblement national.
01:04:52Est-ce que Marine Le Pen pourra être candidate ?
01:04:54Sinon, ce sera Jordan Bardella.
01:04:56Ils n'ont pas tout à fait la même approche.
01:04:58C'est le même argumentaire sur la menace à l'état de droite.
01:05:03Après, ils n'ont pas tous les deux la même approche de Trump, tant que ce soit Marine Le Pen et Jordan Bardella.
01:05:07Peu importe, c'est un mouvement profond dans la société.
01:05:10En revanche, là où vous avez raison, je pense que du côté de la gauche et des les filles,
01:05:16on diabolise l'URN par rapport à cette affaire.
01:05:18Et je ne pense pas que Gabriel Attal ait eu raison d'aller sur ce chemin-là.
01:05:23À un moment donné, on va lui dire que vous tenez quasiment le même discours.
01:05:27Le fond du problème pour le Rassemblement national,
01:05:30que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
01:05:33ça va être de réussir à convaincre 12% de l'électorat,
01:05:37en gros l'électorat de M. Retailleau,
01:05:39de voter pour eux.
01:05:41Puisque M. Retailleau, malgré tout, va être obligé de trouver un allié.
01:05:44Il faut voir ce que pèsent les républicains aujourd'hui.
01:05:46Il n'est plus en position d'être élu président de la République.
01:05:50De même que vous avez eu en Allemagne, à un moment donné,
01:05:53une alliance entre la CDU et la CSU du chancelier de Franz Josef Strauss,
01:05:59vous avez aujourd'hui une sorte d'union des droites inversée
01:06:02qui risque de se produire.
01:06:04Elodie.
01:06:05Attention parce qu'en réalité,
01:06:07ceux qui, dans la classe politique hors RN,
01:06:10se sont dit que la décision de justice était étonnante.
01:06:12Personne ne dit que Marine Le Pen est innocente
01:06:15ou qu'elle n'aurait pas dû être condamnée.
01:06:16Tout le monde a dit et fait savoir,
01:06:18et d'ailleurs même le Rassemblement national montre plutôt là-dessus,
01:06:20que si elle est reconnue coupable,
01:06:22si c'est établi qu'elle soit condamnée, c'est normal.
01:06:24Qu'on la rende inéligible, c'est autre chose.
01:06:26J'étais lundi au tribunal quand on entend la présidente expliquer
01:06:30que notamment il y a un risque de récidive.
01:06:32Pas forcément puisqu'elle n'est plus députée européenne.
01:06:34Normalement, l'exécution provisoire, on la met à des élus
01:06:36qui sont encore sur le même mandat.
01:06:38Quand elle explique qu'il y aurait un risque de trouble à l'ordre public
01:06:41que quelqu'un soit candidat, voire élu, en ayant été condamné,
01:06:44c'est aux électeurs qu'on décide.
01:06:46C'est le tribunal qui crée un trouble à l'ordre public.
01:06:50Et donc le trouble à l'ordre public, potentiellement,
01:06:52c'est ce week-end avec cette décision,
01:06:54on va avoir des meetings qui vont s'affronter.
01:06:56Il ne faut pas distinguer, vous n'entendrez pas,
01:06:58notamment la droite ou les autres,
01:07:00dire qu'elle n'aurait pas dû être condamnée.
01:07:02C'est vraiment sur la mesure politique.
01:07:04Vous avez raison de le préciser et c'est ô combien important.
01:07:06C'est pour ça que Gérald Darmanin,
01:07:08à la différence de Gabriel Attal,
01:07:10lui n'insulte pas l'avenir.
01:07:12S'il a besoin des voix du RN,
01:07:14ils ne lui reprocheront pas d'avoir condamné Marine Le Pen.
01:07:16Mais on voit cette phrase.
01:07:18Attal accuse l'extrême droite d'attaquer nos juges
01:07:20et d'attaquer nos institutions.
01:07:22On a l'impression que la guerre est un peu déclarée.
01:07:24On marque une pause.
01:07:26On se retrouve dans quelques instants
01:07:28pour la dernière ligne droite de ce MediNews Week-end.
01:07:30A tout de suite.
01:07:3212h30.
01:07:34Soyez bienvenus sur CNews et sur MediNews Week-end.
01:07:36Bon appétit si vous êtes à table.
01:07:38Évidemment, c'est important.
01:07:40Je vous présente nos équipes.
01:07:42Je vous présente nos équipes.
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01:08:36Et enfin le Pape a fait une apparition surprise il y a maintenant une demie heures.
01:08:40Au milieu des fidèles, Place Saint-Pierre.
01:08:42Le Pape François qui suit une convalescence de deux mois après une grave pneumonie.
01:08:46Et ce dimanche donc au Vatican, il a saluté et béni les fidèles, deux semaines après sa sortie de l'hôpital.
01:08:52Retour attendu.
01:08:54On en a parlé hier dans «180 minutes » avec Bertrand Déquerre.
01:08:58Merci beaucoup ma chaire Adré.
01:08:59L'équipe du dimanche.
01:09:00Naïma Mifadel, Hubert Coudurier, Karema Bouek, Magali Vicente et Elodie Hucheart.
01:09:05On va parler des gueux, alors c'est pas mon expression, rassurez-vous, mais vous la connaissez cette expression, c'est Alexandre Jardin qui l'a utilisé, qui est le fervent militant des...
01:09:15Vous savez, son combat ce sont les ZFE, les fameuses zones à faible émission. Il y a un certain nombre de manifestations qui se déroulent aujourd'hui aux quatre coins de France,
01:09:29notamment une à Paris, on sera sur place dans quelques instants, mais la suppression de ces zones sera débattue à l'Assemblée Nationale, je crois, dans deux jours.
01:09:37On va voir le point complet avec Maxime Lavandier et ensuite on retrouvera notre équipe sur place du côté de la mairie de Paris, Sarah Varney et Malo Steiner.
01:09:47Elles sont devenues pour certains des symboles d'exclusion des automobilistes et des motards.
01:09:53Les ZFE, zones à faible émission, sont de plus en plus contestées depuis leur création en 2019.
01:10:00Renforcées par la loi climat en 2021, elles visent à limiter la circulation des véhicules les plus anciens et polluants dans les grandes villes,
01:10:07et incitent les propriétaires à se tourner vers de nouveaux moyens de transport plus écologiques, mais aussi parfois plus chers.
01:10:15Fin 2024, Paris, Lyon, Toulouse, Nice ou encore Montpellier faisaient partie des 12 agglomérations concernées par cette mesure.
01:10:23Mais depuis le 1er janvier 2025, ce ne sont pas moins de 30 nouvelles métropoles qui sont désormais soumises aux ZFE.
01:10:31On y retrouve des villes comme Bordeaux, Lille, Amiens, Caen ou Nantes.
01:10:35Six ans après sa mise en place, les zones à faible émission pourraient cependant être abandonnées.
01:10:41Mercredi, la commission mixte paritaire à l'Assemblée nationale a voté en faveur de leur suppression.
01:10:48Alors la colère gronde, je vous le disais, il y a des mobilisations dans un grand nombre de villes de France aujourd'hui.
01:10:53On va prendre la direction de Paris, normalement on doit être du côté de la mairie de Paris.
01:10:57Retrouvez Sarah Varney et Malou Steiner. Est-ce qu'il y a du monde ma chère Sarah Varney ?
01:11:03Pour l'instant, les motards arrivent au compte bout.
01:11:06Comme vous pouvez le voir sur les images, les premiers motards de la Fédération française des motards en colère,
01:11:12mais aussi de d'autres collectifs, notamment le collectif Légueux,
01:11:16commencent à arriver ici, avenue Victoria, en face de l'hôtel de Lille.
01:11:21Et le mot d'ordre, supprimer les ZFE, donc ces zones à faible émission,
01:11:26que les motards considèrent comme une mesure antisociale, je cite.
01:11:32Les motards ont donc prévu de se rassembler à 14h ici pour une manifestation statique.
01:11:39La contestation, vous le rappelez, intervient alors que l'Assemblée nationale doit débattre dès mardi de la suppression des ZFE,
01:11:46votée fin mars par une commission spéciale dans le cadre de la loi de simplification
01:11:53Pour la Fédération française des motards en colère, mais aussi pour les collectifs qui vont se rassembler cet après-midi,
01:11:59les ZFE sont une mesure injuste et antisociale qui pénalise les usagers modestes qui n'ont pas les moyens de changer de véhicule.
01:12:08Le cortège devrait donc ensuite s'élancer d'ici 15h pour rejoindre la place de la nation,
01:12:15mais l'itinéraire n'a pas été précisé.
01:12:19Merci beaucoup Sarah Varney, avec Manu Stenner.
01:12:22Bon courage pour ceux qui veulent venir à Paris aujourd'hui,
01:12:25parce qu'entre la manifestation contre les ZFE, plus leur Assemblée nationale, plus la manifestation à gauche,
01:12:33ça va faire beaucoup. Bon courage, bon courage pour ceux qui veulent venir à Paris.
01:12:37Alors, je vous l'ai dit, c'est le combat d'Alexandre Jardin,
01:12:40et ça tombe bien, il était l'invité de notre ami Eliott Deval ce matin.
01:12:43Écoutez ce qu'il dit, c'est son combat, c'est vraiment son combat, Alexandre Jardin.
01:12:47De toute façon, le gouvernement va essayer tout jusqu'à la dernière minute
01:12:50pour essayer d'imposer au fond la sécession des grandes villes.
01:12:55Parce que c'est ça qui est en jeu.
01:12:58Est-ce qu'on reste une République unie, ou est-ce qu'on va avoir des sous-citoyens,
01:13:03et puis des citoyens de plein droit qui peuvent avoir le bon véhicule ?
01:13:07C'est un vrai problème très fondamental.
01:13:10C'est-à-dire, il y a des manifestations aujourd'hui, un peu partout,
01:13:15qui légitiment deux partis. C'est normal, un parti, ça dépend de son truc.
01:13:19Ce qu'on défend, nous, c'est vraiment la République, la République, l'égalité.
01:13:25Il a raison dans son combat, Alexandre Jardin.
01:13:29Alors, il se greffe aussi sur le constat d'un sociologue, monsieur Gulli,
01:13:34qui est maintenant très connu, qui fait la différence entre la métropolisation,
01:13:39avec les bobos qui n'ont pas de problème pour se loger, pour circuler en vélo, etc.,
01:13:44et les zones rurales.
01:13:46Il n'y a pas de problème à Carantech, vous ?
01:13:48Carantech, non, on circule en bateau.
01:13:50Mais à Brest, qui est ma ville chérie, il y a une ZFU qui est prévue.
01:13:54Et donc, effectivement, ça pose problème aux gens qui ont des revenus modestes,
01:13:58qui peuvent pas changer de voiture.
01:14:00Avec, en plus, une réflexion maintenant sur le fait de savoir
01:14:03si c'est vraiment la voiture qui est responsable des particules fines,
01:14:06ou s'il n'y a pas aussi d'autres facteurs.
01:14:08Et donc, c'est le débat qui va se dérouler dans les prochaines semaines à l'Assemblée.
01:14:14Je suis pas sûr qu'aujourd'hui, ça soit le meilleur jour pour la manifestation du matin,
01:14:18vu tout ce qui se passe autour.
01:14:20En tout cas, le sujet sur la table, comme le problème des ânes,
01:14:24vous savez, c'est des zones d'artificialisation nettes pour empêcher de construire,
01:14:28qui posent des tas de problèmes aux agriculteurs et aux promoteurs.
01:14:31Bon, après, le texte passe dans deux jours à l'Assemblée,
01:14:33donc il valait mieux le faire un petit peu avant, quoi.
01:14:35Là aussi, c'est organisé depuis longtemps.
01:14:37C'est un vrai débat de fond.
01:14:38C'est un vrai débat de fond.
01:14:39Qui recoupe aussi la géographie, maintenant, de la répartition des classes sociales dans le pays.
01:14:43C'est clair, je le dis, mais vous avez vu combien ça coûte ?
01:14:46Et les zones périphériques.
01:14:47Vous avez vu combien ça coûte, même un scooter électrique ?
01:14:49Bon, à Paris, je roule en scooter.
01:14:50Bon, je ne roule pas en scooter électrique.
01:14:52Un scooter électrique, ça coûte un bras, hein. Vraiment, hein.
01:14:55Karine Maverick.
01:14:56Vous savez, on entend souvent parler de justice climatique,
01:15:00mais en même temps, on exclut énormément de gens là-dedans.
01:15:03On est dans des beaux principes, pour le monde et pour l'écologie,
01:15:06pour que l'air soit de meilleure qualité.
01:15:09Sauf que c'est une violence symbolique et assez forte, en fait,
01:15:13que vous faites envers des personnes qui n'ont pas les moyens
01:15:16de passer à cette fameuse transition écologique.
01:15:20Vous savez, ces fameuses zones dont on parle,
01:15:23on pourrait les appeler les zones, finalement, de forte exclusion,
01:15:27parce qu'on va cibler des personnes qui auraient envie de participer à un effort,
01:15:31justement, pour améliorer la qualité de l'air,
01:15:34mais qui se retrouvent d'emblée exclues, faute de moyens financiers.
01:15:39Donc, moi, je trouve que c'est quand même extrêmement grave là-dessus.
01:15:42Vous savez, il y a des gens qui ont les moyens d'avoir le luxe de boycotter,
01:15:45par exemple, leur Tesla. Ils ont des Teslas.
01:15:47Il ne faut pas dire des marques, mais...
01:15:49Après, c'est un autre problème, là.
01:15:50C'est un petit problème qui s'appelle Musk.
01:15:52Oui, c'est ça.
01:15:53Une mobilisation autour des Teslas.
01:15:54Parce qu'ils n'aiment pas, par exemple, la politique de M. Musk,
01:15:57ils vont boycotter cette voiture.
01:15:59Ils vont pouvoir changer et passer à autre chose.
01:16:02Mais il y a des personnes qui ne peuvent pas, en fait, passer à ces modes-là,
01:16:07si vous voulez, changer de véhicule, comme ça.
01:16:10Donc, je trouve que M. Jardin a raison là-dessus.
01:16:14Il y a cette exclusion.
01:16:15Et en plus, il y a une condescendance,
01:16:17il y a un mépris d'une partie des classes populaires.
01:16:20Et c'est ça qui est terrible.
01:16:21On vous dit non seulement que vous n'avez pas les bons véhicules,
01:16:23mais en plus, vous faites partie du problème.
01:16:25On les cible, on les exclut.
01:16:27Et on s'étonne après pourquoi il y a une forme de rupture dans la société.
01:16:30Il y a des gens qui deviennent frustrés, exclus, qui se sentent méprisés.
01:16:35On montera comment à la capitale?
01:16:37On montera avec une carriole, des chevaux?
01:16:40Ça serait peut-être plus autorisé.
01:16:43Ça pollue moins, en fait.
01:16:45On ne leur donne pas non plus des outils,
01:16:48au moins pour les aider, justement, d'un point de vue économique,
01:16:51pour faire cette transition.
01:16:52C'est ça que devrait lancer Alexandre Jardin.
01:16:54Monter à Paris avec des carrioles et des chevaux.
01:16:57Voilà, ça, ça aurait de l'impact.
01:17:00Naïma.
01:17:01C'est cette manipulation de la gauche.
01:17:03La gauche qui n'a de cesse de parler des plus modestes,
01:17:06de parler de l'égalité, des territoires, des chances, etc.
01:17:10Et en réalité, aujourd'hui, elle organise le séparatisme social.
01:17:13Et lui, effectivement, parle très bien.
01:17:16Et c'est là où est le scandale.
01:17:18C'est-à-dire que ces gens-là, ces beaux-beaux-repus,
01:17:20ils veulent rester entre eux.
01:17:22Donc ils décident des plus modestes,
01:17:25ils décident pour nous,
01:17:26ils nous mettent au banc du lieu, finalement,
01:17:29et il nous faudra une autorisation pour pouvoir rentrer chez eux,
01:17:32dans leur territoire, à eux.
01:17:34Et je voudrais juste souligner aussi autre chose,
01:17:36c'est que vous avez des véhicules qui peuvent être très bien entretenus,
01:17:39même s'ils sont très vieux,
01:17:40et bien même ces véhicules-là ne pourront pas rentrer dans ces lieux
01:17:43pour de l'entre-soir.
01:17:45Vous ne parlez pas de votre véhicule, à tout hasard ?
01:17:47Le mien, le mien, vous avez vu.
01:17:49Effectivement, je pense que je serai ciblée.
01:17:52C'est bien certain.
01:17:53Je parle aussi, cher Thierry,
01:18:00de ces gilets jaunes aussi,
01:18:02de cette France d'en bas, de ces oubliés.
01:18:04Mais ça, les gilets jaunes, on ne l'a pas senti à Paris.
01:18:06C'est ça le problème.
01:18:08Du Jardin ?
01:18:09Jardin.
01:18:10Jardin, pardon.
01:18:11Du Jardin, si vous voulez.
01:18:12C'est une forme de jeu, mais c'est autre chose.
01:18:14On parle très bien, c'est cette injustice sociale,
01:18:16ce séparatisme qui est en train d'être organisé.
01:18:18Et ce qui est terrible, c'est que ces véhicules,
01:18:20qui sont justement vieux,
01:18:21n'ont pas de relation à durer des années et des années.
01:18:23C'est juste qu'on veut précipiter.
01:18:25Il y a comme une humiliation supplémentaire.
01:18:27Moi, c'est ça qui me dérange.
01:18:28Ils sont bien entretenus, souvent.
01:18:30Magali, je vous vois assister à ce débat.
01:18:35Moi, ce qui m'interpelle à chaque fois,
01:18:37c'est le sens même de la mesure des ZFE
01:18:40qui est à remettre en question
01:18:42et qui va revenir sur le sujet.
01:18:44Pourquoi on n'a pas derrière d'adhésion à ça ?
01:18:47C'est que très fondamentalement, il n'y a pas de sens.
01:18:50Et quand on veut donner du sens,
01:18:53on accompagne pour que ça puisse fonctionner.
01:18:55Or, il n'y a absolument pas d'accompagnement.
01:18:57On est effectivement dans de l'écologie punitive, systématique.
01:19:00Donc là, on voit bien la fracture sociale
01:19:03et donc ça fait partie des dommages collatéraux.
01:19:05Mais vraiment, le sujet, c'est le sens de ces mesures.
01:19:07Est-ce qu'aujourd'hui, c'est vraiment écologique
01:19:11et avoir un engagement écologique
01:19:13que de mettre des ZFE dans nos métropoles ?
01:19:15La question se pose.
01:19:17Et au-delà de ça, c'est après, derrière, sur tous ces véhicules.
01:19:20Vous savez, on parle beaucoup des véhicules électriques
01:19:22et de tout ce qui est électrique.
01:19:23Mais est-ce que c'est dans le fonctionnement global
01:19:26si écologique que ça ?
01:19:28Oui, parce que la récupération des batteries, etc.
01:19:30Moi, je peux vous dire qu'il y a des barres.
01:19:32Parce qu'on oublie de raisonner dans la durée.
01:19:35Et l'extraction des matières.
01:19:37Et bientôt, on verra, dans 5 ou 6 ans,
01:19:40il y aura des machines arrière qui seront faites,
01:19:42mais de manière très délicate en termes de communication
01:19:44pour nous dire que, finalement, les batteries, c'était passif.
01:19:47Ce qui est extraordinaire aussi,
01:19:49j'ai écouté Alexandre Jardin ce matin chez Eliott Deval,
01:19:51c'est qu'il est possible qu'à Paris,
01:19:54il y ait également une espèce d'adaptation à la chose.
01:19:57Donc, vous voyez, c'est encore...
01:19:58Un arrondissement, c'est ça ?
01:20:00Voilà, je sais pas, mais encore une fois,
01:20:02il y a des choses qui sont possibles à Paris
01:20:04qui ne sont pas possibles en région.
01:20:06Chéri, quand on parle de référendum,
01:20:08de donner la parole au peuple,
01:20:11là, ça aurait pu faire l'objet d'un référendum.
01:20:13Parce qu'on est vraiment dépossédés.
01:20:16On est vraiment, aujourd'hui, dépossédés,
01:20:18et je pense que la majorité des Français,
01:20:20effectivement, dira qu'ils sont contre.
01:20:22Alors, Élodie, peut-être que j'ai dit une bêtise tout à l'heure
01:20:25en disant que le texte allait être étudié dans 2 jours,
01:20:27mais c'est pas confirmé à 100%.
01:20:29Il y a un embouteillage, il s'agit pas de l'assemblée.
01:20:31Ça tombe mal.
01:20:32Dans 2 jours, vous aviez raison.
01:20:33J'avais raison sur la France.
01:20:34Mais, en fait, vous n'avez plus raison.
01:20:36Je n'ai plus raison.
01:20:37Donc, ça va faire plaisir à Alexandre Jardin.
01:20:39Non, effectivement, il y a un embouteillage.
01:20:40J'entends ce que vous dites, Naïma,
01:20:42mais il y a eu pas mal de référendums organisés à Paris.
01:20:45Non, je parle au niveau national.
01:20:47Le problème de Paris, en plus, c'est que ce qu'on oublie,
01:20:49c'est qu'on fait souvent voter les Parisiens intramuraux
01:20:52sur des mesures qui concernent essentiellement
01:20:54ceux qui ne sont pas de Paris.
01:20:56Vous avez raison, mais il y a 30 villes,
01:20:58si j'ai bien compris, qui sont concernées.
01:21:00Donc, je pense que là, il aurait fallu, je pense,
01:21:02un référendum national.
01:21:04Parce que, justement, le monde de la ruralité,
01:21:06nos petits villageois,
01:21:08voilà ce que certains appellent les sans-dents, etc.,
01:21:11les fumeurs de gitanes,
01:21:14eh bien, eux, ils auront voix au chapitre.
01:21:17Oui, avec, en plus, un tas de villes où, déjà, à Paris,
01:21:19c'est compliqué, selon d'où vous venez, en horaire décalée,
01:21:21de prendre les transports en commun,
01:21:23dans la liste des villes concernées.
01:21:25C'est-à-dire qu'en fait, si vous n'y allez pas en voiture,
01:21:27vous n'y allez pas non plus en transports en commun,
01:21:28parce que le bus qui passe une fois toutes les demi-heures,
01:21:30il ne faut quand même pas le louper.
01:21:31Non, mais c'est l'équivalent, finalement,
01:21:33de regarder un peu de haut les gens et de leur dire,
01:21:35eh bien, soyez écolos, mangez bio,
01:21:37achetez du coton biologique pour vos vêtements
01:21:39et achetez-vous une voiture électrique.
01:21:41C'est les mêmes qui n'arrêtent pas d'utiliser les Uber Eats,
01:21:44notamment tout ce qui est plat livret.
01:21:47Allez, on va se reparler politique.
01:21:49On va retrouver certaines de nos équipes
01:21:51qui sont sur le terrain avec ces trois rassemblements,
01:21:53édition spéciale.
01:21:55À partir de 14 heures,
01:21:57vous serez à mes côtés, ma chère Élodie,
01:21:59parce que vous allez pouvoir suivre toutes les interventions.
01:22:02On a déjà le détail des prises de parole ou pas ?
01:22:04On peut déjà ?
01:22:06Oui, on peut.
01:22:08Dans l'ordre chronologique, s'il vous plaît.
01:22:10Ici, tout le monde tient bien son timing.
01:22:12C'est ça, on met du conditionnel.
01:22:14Du côté de la Place de la République,
01:22:16des prises de parole assez courtes sur l'estrade,
01:22:18parce qu'il y a beaucoup de personnes qui vont parler.
01:22:20La France Insoumise parlera à 13h56, c'est précis,
01:22:23et les écologistes plutôt vers 13h59,
01:22:26c'était ce qui était prévu à la base,
01:22:28et surtout des micro-tendus, des rendez-vous avec la presse
01:22:30qui seront prévus.
01:22:32Ensuite, c'est au tour du Rassemblement National.
01:22:34Ça commence à 15h.
01:22:36C'est Louis Alliot qui prend la parole en premier.
01:22:38C'est intéressant, parce que Louis Alliot, maire de Perpignan,
01:22:40qui a été condamné, mais qui n'a pas d'exécution provisoire
01:22:42parce qu'on a décidé qu'il fallait laisser
01:22:44la liberté à ses électeurs.
01:22:46Marine Le Pen n'a donc pas eu le même sort.
01:22:48Ça ne vous a pas échappé ?
01:22:49Non.
01:22:50Dans la foulée de Louis Alliot, c'est Éric Ciotti,
01:22:52ensuite c'est Jordan Bardella, et évidemment on termine avec Marine Le Pen.
01:22:54Et Gabriel Attal parlera aux alentours des 16h45.
01:22:57Tout ça, si tout ce beau petit monde tient son planning, évidemment.
01:23:00Et nous sommes à l'antenne.
01:23:02À partir de 14h, il va falloir qu'on jongle avec tout ça.
01:23:04Justement sur la présence de Louis Alliot,
01:23:06il y a un retour de Louis Alliot,
01:23:08parce que vous savez qu'il a été battu
01:23:10par Jordan Bardella pour la présidence du parti.
01:23:12C'est l'ancien compagnon de Marine Le Pen.
01:23:14Il a été constamment à ses côtés
01:23:16lors du procès qui s'est tenu au tribunal correctionnel.
01:23:19Il était avec elle au Tchad
01:23:21lors de son dernier déplacement à l'étranger.
01:23:24Il intervient le 1er aujourd'hui.
01:23:27Donc c'est quelqu'un qui,
01:23:29au moment où Marine Le Pen a dit l'autre soir sur TF1
01:23:32que Bardella, c'était peut-être un plan B
01:23:35qu'il fallait se mettre de côté
01:23:37et le réserver pour plus tard,
01:23:40et ne pas gâcher cet atout tout de suite.
01:23:43Je ne tiens pas le retour en grâce,
01:23:45parce qu'il a été disgracié.
01:23:47Mais le fait qu'elle remette Louis Alliot au premier plan
01:23:51de la scène est assez significatif.
01:23:54Priorité à nos équipes qui sont sur place.
01:23:58On va retrouver Dunia Tungur et Charles Bajet
01:24:01du côté de la place Vauban.
01:24:03Toujours aussi beau évidemment,
01:24:05et c'est normal, ça sera comme ça toute la journée.
01:24:08Dites-moi, il n'y a pas grand monde derrière vous pour le moment ?
01:24:13Effectivement Thierry, il n'y a pas grand monde,
01:24:16mais on a un peu plus d'informations
01:24:18puisque l'heure du rassemblement approche à grands pas.
01:24:21Ici place Vauban.
01:24:23Les organisateurs du rassemblement national nous l'affirment.
01:24:26Les militants sont très mobilisés.
01:24:29Ici on attend 20 bus, 9 minibus.
01:24:33On nous parle de 5000 à 8000 militants présents ici sur place.
01:24:40Vous le savez, les prises de parole de Louis Alliot,
01:24:43Éric Ciotti, Jordane Bardella et Marine Le Pen
01:24:46vont commencer à partir de 15h.
01:24:49La place va petit à petit se remplir dans quelques minutes seulement
01:24:53puisque les militants vont commencer à rentrer entre 13h et 14h.
01:24:59Vous verrez une place avec un peu plus de monde, cher Thierry.
01:25:02Évidemment, on sera au rendez-vous tout à l'heure.
01:25:04Je le répète encore une fois, édition spéciale avec Élodie Hichard.
01:25:07On va vous accompagner tout au long de cet après-midi.
01:25:09Autre équipe, on va prendre la direction de Saint-Denis.
01:25:12On va retrouver Maxime Leguet et Sacha Robin.
01:25:15On en est où les tables rondes ?
01:25:17On a eu quelques images tout à l'heure.
01:25:19Là, il y a beaucoup de monde derrière vous, dites-moi Maxime.
01:25:25Oui, bonjour Thierry.
01:25:26Écoutez, il y a quelques minutes maintenant,
01:25:28la table ronde réunissant le box central vient de se terminer
01:25:32où ont pris la parole successivement le Premier ministre François Bayrou,
01:25:36Édouard Philippe ou encore Gérald Darmanin
01:25:40ou bien Hervé Marseille, le président de l'UDI.
01:25:42C'était l'un des premiers enjeux de ce rassemblement,
01:25:45unir le bloc central pour ce premier meeting de Gabriel Attal
01:25:49en tant que président du parti en renaissance.
01:25:52Mais depuis une semaine, ce meeting a changé d'enjeu.
01:25:56Évidemment, il est devenu un duel, un match à distance avec le RN.
01:26:00Match assumé par Gabriel Attal qui a pris la parole il y a quelques minutes.
01:26:05Il a eu des mots durs.
01:26:06Il a dit que l'extrême droite attaquait nos juges, attaquait nos institutions.
01:26:11Et ce sera toute la rhétorique de Gabriel Attal
01:26:14qui va se placer en défenseur de l'état de droit face à une bascule illibérale
01:26:20dont il accuse Marine Le Pen.
01:26:22Gabriel Attal qui prendra la parole ici après le début de ce meeting.
01:26:27Prise de parole prévue à 16h45 à la Cité des sciences
01:26:31où près de 7000 personnes sont attendues.
01:26:33On sera au rendez-vous évidemment avec Élodie Huchard à partir de 16h45.
01:26:37Mais on sera au rendez-vous à partir de 14h
01:26:39parce qu'il y a un certain nombre de discours dans les différents rassemblements.
01:26:42Je vous propose d'écouter Laurent Jacobelli, porte-parole du RN
01:26:46qui s'est exprimé auprès de nos équipes il y a quelques instants.
01:26:51On a envie de dire, rendez le pouvoir au peuple.
01:26:53Aujourd'hui, 9 sages de l'ARCOM peuvent décider à la place des téléspectateurs
01:26:59ce qu'ils doivent regarder ou pas regarder.
01:27:00Et ils ferment une chaîne, C8,
01:27:02alors qu'elle peut rassembler 1, 2, 3 millions de téléspectateurs.
01:27:069 personnes valent plus que 3 millions.
01:27:08C'est bizarre.
01:27:09Là, 3 juges seulement ont décidé que 68 millions de français
01:27:13ne pourraient pas avoir Marine Le Pen comme présidente de la République.
01:27:17Nous, on ne peut pas l'accepter.
01:27:18Parce que c'est au peuple de décider.
01:27:20Il faut leur rendre le pouvoir.
01:27:21C'est normal qu'il y ait des juges.
01:27:23C'est normal qu'il y ait des règles.
01:27:24Et c'est tant mieux dans un état de droit.
01:27:25Mais il ne doit pas se substituer au peuple.
01:27:28Vous voulez réagir ?
01:27:29Non.
01:27:30Très bien.
01:27:31Ça tombe bien parce que c'est la fin de l'émission.
01:27:34Merci de m'avoir accompagné durant ces 2 heures, évidemment.
01:27:38Merci aux équipes qui nous ont aidé à préparer cette émission.
01:27:42David Brunet, Aurélie Lucano, Nathalie Le Pelletier,
01:27:45Margaux Nodin, Audrey Bertheau pour l'info.
01:27:47Merci à la programmation.
01:27:48Merci aux équipes en régie.
01:27:49Dans quelques instants, c'est Enquête d'Esprit et KMWiK pour Ben.
01:27:52Et nous, on aura le plaisir de se retrouver à partir de 14h
01:27:55pour cette édition spéciale.
01:27:56On va se quitter avec quelques images
01:27:57puisqu'on vous a parlé du Rassemblement national.
01:28:00On vous a parlé du rassemblement organisé par Gabriel Attal à Saint-Denis.
01:28:05Et là, nous sommes Place de la République.
01:28:07Comme ça, nous serons totalement complets.
01:28:10Nous sommes partout.
01:28:11Avec ce rassemblement voulu également,
01:28:14ce contre-rassemblement voulu et organisé par la gauche.
01:28:19Voilà.
01:28:20On vous a tout dit.
01:28:21Restez avec nous.
01:28:22On se retrouve à 14h avec « Il le dit ».
01:28:24J'espère que j'aurai un petit peu plus de voix.
01:28:25Bye bye et à tout à l'heure.