Midi News (Émission du 11/07/2024)

  • il y a 3 mois
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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Transcription
00:00:00Bidinouz, accrochez vos ceintures, décollage dans quelques minutes.
00:00:03A la une, la politique, le feuilleton se poursuit, on vous tient au courant évidemment.
00:00:08Lettre à France, ou plutôt lettre aux Français, Emmanuel Macron nous a écrit,
00:00:12oui il nous a écrit, il attend une coalition des forces républicaines,
00:00:16il nous explique que personne ne l'a emportée aux législatives.
00:00:19Merci, je pense que l'on avait tous compris.
00:00:21On verra qu'elle sera également la constitution des futurs groupes à l'Assemblée.
00:00:25On vous raconte tout cela, on se retrouve dans quelques instants avec mes invités
00:00:29du jeudi, à tout de suite, à tout de suite.
00:00:34Il est 12h30, bonjour, merci de nous accueillir, c'est votre Bidinouz.
00:00:3812h30, 14h, 1h30 d'info avec des témoignages, des reportages et des débats.
00:00:43Je vous présente mon équipe du jeudi dans quelques instants, mais tout de suite.
00:00:46A la une, Emmanuel Macron nous a écrit, ce n'est pas lettre à France,
00:00:50cher à Michel Polnareff, souvenez-vous, depuis que je suis loin de toi,
00:00:54je suis comme loin de moi.
00:00:56La chanson s'applique peut-être parfaitement au contexte politique du moment.
00:01:00Emmanuel Macron attend une coalition des forces républicaines,
00:01:03comme chez Jacques Martin et l'école des fans.
00:01:04Personne ne l'a emportée, selon lui, aux législatives.
00:01:08Merci, on avait un peu compris.
00:01:10Les réactions sont nombreuses, évidemment, on en parle avec mes invités.
00:01:12Pendant ce temps-là, vous, les Français, oui, quel est votre état d'esprit ?
00:01:16On vous a posé la question, c'est un sondage, c'est ça, pour CNews Europe 1
00:01:20et le journal du dimanche, c'est bien, vous êtes très, très inquiets.
00:01:24Déclyptage avec mes invités, tout de suite, déclyptage de l'information.
00:01:27Premier rendez-vous avec l'information.
00:01:29Sommeil à midi, que je salue en ce jeudi tout de vert vêtu.
00:01:33Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:35A la une, la lettre d'Emmanuel Macron fait déjà couler beaucoup d'encre.
00:01:39Florilege, des principales réactions avec ce sujet,
00:01:42signé Maxime Lavandier et Solène Boulan.
00:01:46C'est la première apparition publique d'Emmanuel Macron
00:01:49depuis son vote au second tour des législatives.
00:01:52Pour la première fois depuis dimanche,
00:01:54Emmanuel Macron s'exprime dans une lettre adressée aux Français,
00:01:57dans laquelle il demande aux forces politiques
00:01:59de discuter en l'absence de majorité suffisante.
00:02:02Un message qui ne passe pas en dehors du camp présidentiel,
00:02:06notamment chez la France insoumise et son chef de file Jean-Luc Mélenchon.
00:02:10Il prétend donner du temps pour former une autre coalition
00:02:12par magouille après les élections.
00:02:14C'est le retour des intrigues de la 4ème République, ça suffit.
00:02:18Il doit s'incliner et appeler le nouveau Front populaire.
00:02:21C'est tout simplement la démocratie.
00:02:23Même son de cloche du côté du Rassemblement national.
00:02:27Emmanuel Macron organise la paralysie du pays
00:02:29en positionnant l'extrême gauche aux portes du pouvoir
00:02:32après d'indignes arrangements.
00:02:33Et son message est désormais débrouillez-vous irresponsable.
00:02:37Le groupe LR, à l'Assemblée baptisée droite républicaine,
00:02:40balaie toute possibilité de coalition.
00:02:42Le chef de l'État, qui a refusé la démission de Gabriel Attal,
00:02:45assure dans sa lettre qu'il décidera de la nomination du Premier ministre
00:02:49lorsque les partis auront bâti des compromis.
00:02:53On passe à présent à Gérard Larcher et Bruno Retailleau
00:02:56qui font bloc si jamais un ministre de gauche
00:02:58était nommé par Emmanuel Macron.
00:03:00Ils promettent une motion de censure.
00:03:03Je combattrai ce choix et j'appellerai à censurer
00:03:05ce gouvernement, précise ce matin le président du Sénat.
00:03:10Et puis on termine avec ce sondage dont vous allez parler, Thierry,
00:03:13dans votre émission.
00:03:14Un résultat sans appel de ce sondage CSA
00:03:16pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:03:19Vous êtes 77% à vous dire inquiet
00:03:21par rapport à la situation politique actuelle.
00:03:24Est-ce qu'il représente près de 8 Français sur 10 ?
00:03:28Merci, vous avez tout compris.
00:03:29Oui, on va en parler de ce sondage.
00:03:31Merci. A tout à l'heure dans 15 minutes, ma chère Somaïa.
00:03:34Je vous présente mon équipe du jeudi.
00:03:36Caroline Pilastre, éditorialiste et consultante.
00:03:38Je suis ravi de vous retrouver.
00:03:39Il y a longtemps que vous n'étiez pas sur ce plateau.
00:03:40Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:03:41Vous avez bien vu.
00:03:41Mikel Sadoun, vous aussi, ça fait longtemps que je ne vous ai pas eu.
00:03:44Expert en politique publique, ça me fait plaisir de vous avoir.
00:03:47Kevin Bossuet, un fidèle, évidemment.
00:03:48Ça fait moins longtemps.
00:03:49Ça fait moins longtemps.
00:03:51Le plaisir est toujours aussi grand.
00:03:51Le plaisir est toujours aussi grand.
00:03:53David Daniel, député Renaissance.
00:03:56Soyez le bienvenu, je suis ravi de vous accueillir.
00:03:58Et cette information,
00:04:01début d'incendie en cours sur la flèche de la cathédrale de Rouen.
00:04:04On ne peut pas penser à ce qui s'est passé sur Notre-Dame-de-Paris, évidemment.
00:04:09Donc, on va suivre ça avec attention, évidemment.
00:04:13Allez, on va commencer par cette lettre aux Français d'Emmanuel Macron
00:04:16« Depuis que je suis loin de toi, je suis quand même loin de moi. »
00:04:20Ça, ce n'est pas lui, vous savez, c'était Michel Polnareff.
00:04:23Mais je trouve que, quelque part, il y a peut-être quelque chose.
00:04:27Il paraît que c'est un fan de Polnareff.
00:04:29C'est peut-être un fan de Polnareff.
00:04:30Mais il y a peut-être quelque chose, il y a peut-être un message subdivinal.
00:04:33Je me tourne vers David Daniel, on en parlera dans quelques instants, évidemment.
00:04:36En attendant cette lettre, le chef de l'État dit vouloir bâtir une majorité solide pour le pays.
00:04:41Il tend la main aux forces politiques républicaines.
00:04:45Sauf Eléphi, sauf Hérène.
00:04:47On voit tout ça avec Solène Boulan et Maxime Lavandier.
00:04:50Et on ouvre le débat, évidemment, avec mes invités.
00:04:53C'est la première apparition publique d'Emmanuel Macron
00:04:56depuis son vote au second tour des législatives.
00:04:59Pour la première fois depuis dimanche, Emmanuel Macron s'exprime
00:05:02dans une lettre adressée aux Français, dans laquelle il demande aux forces politiques
00:05:06de discuter en l'absence de majorité suffisante.
00:05:09Un message qui ne passe pas en dehors du camp présidentiel,
00:05:12notamment chez la France insoumise et son chef de file, Jean-Luc Mélenchon.
00:05:16Il prétend donner du temps pour former une autre coalition par magouille après les élections.
00:05:21C'est le retour des intrigues de la quatrième république, ça suffit.
00:05:24Il doit s'incliner et appeler le nouveau front populaire.
00:05:27C'est tout simplement la démocratie.
00:05:30Même son de cloche du côté du Rassemblement national.
00:05:33Emmanuel Macron organise la paralysie du pays en positionnant l'extrême gauche
00:05:37aux portes du pouvoir après d'indignes arrangements.
00:05:40Et son message est désormais, débrouillez-vous, irresponsable.
00:05:44Le groupe LR à l'Assemblée baptisée droite républicaine
00:05:46balaie toute possibilité de coalition.
00:05:49Le chef de l'État, qui a refusé la démission de Gabriel Attal,
00:05:52assure dans sa lettre qu'il décidera de la nomination du Premier ministre
00:05:56lorsque les partis auront bâti des compromis.
00:05:59Je commence par vous, David Amiel.
00:06:01C'était une bonne idée, cette lettre aux Français, parce qu'on le sait,
00:06:06personne n'a gagné, comme je disais avec beaucoup d'humour chez Jacques Martin.
00:06:10Mais on voit qu'on est dans le brouillard, c'est une espèce de petite paillaille.
00:06:13On n'arrête pas d'en parler sur nos plateaux et on est dans le brouillard.
00:06:16C'était indispensable, justement, parce que je pense que chacun attendait aussi
00:06:19la parole du président de la République, ne serait-ce que parce qu'institutionnellement,
00:06:22il est à la fois le gardien de nos institutions et aussi celui qui est amené
00:06:25à nommer le Premier ministre.
00:06:26Mais j'irais même plus loin que vous, vous dites personne n'a gagné.
00:06:28Moi, je vais être très clair, nous avons perdu l'élection.
00:06:30Et d'ailleurs, nous n'espérons absolument pas à mettre...
00:06:32Ça, c'est bien de le dire.
00:06:33Je crois qu'il faut le dire de manière très claire.
00:06:35Tout le monde ne le dit pas.
00:06:36Ce qui est vrai, c'est que personne n'a gagné au sens où aucune des forces
00:06:40qui s'est présentée telle qu'elle aux élections législatives,
00:06:43que ce soit au premier ou au deuxième tour, n'est capable aujourd'hui
00:06:46d'assurer une majorité à l'Assemblée nationale.
00:06:47Et donc, ce qui se passe, c'est que si chacun reste campé sur ses positions,
00:06:51la France ne peut pas avoir de gouvernement.
00:06:53Et c'est la raison pour laquelle il faut qu'on puisse, comme dans les autres pays
00:06:56avec des régimes parlementaires et un paysage politique éclaté, pouvoir négocier,
00:07:00pouvoir faire des compromis, pouvoir bâtir progressivement une coalition.
00:07:03Ça tente un peu à droite ou pas, là ?
00:07:05Il faut que ça tente des deux côtés.
00:07:06Mais ça tente un peu à droite, là, quand même, non ?
00:07:08Il y a quelques messages.
00:07:09Mais mathématiquement, on va avoir besoin, si on veut éviter un gouvernement
00:07:13avec la France insoumise, à la fois de la droite républicaine,
00:07:16du centre et de la gauche républicaine.
00:07:18Ce n'est même pas une question politique, c'est une question arithmétique
00:07:20vu le rapport des forces à l'Assemblée nationale.
00:07:22Et d'une certaine manière, c'est une bonne nouvelle pour le pays
00:07:24parce que ça doit permettre aussi de répondre à des aspirations fortes.
00:07:27La sécurité, la maîtrise des flux migratoires qui sont exprimées
00:07:30par de nombreuses voix de droite.
00:07:31Et puis, la question de la justice sociale qui est exprimée
00:07:33par de nombreuses voix de gauche.
00:07:35Et je pense que dans l'intérêt du pays et pour la stabilité à l'Assemblée,
00:07:38on doit pouvoir nouer ce compromis.
00:07:39Ce n'est pas évident.
00:07:40On n'en a pas la culture.
00:07:41On n'en a pas l'habitude.
00:07:42Mais là, on est bien obligé de le faire.
00:07:44Alors, vous parlez de bonnes nouvelles pour les Français.
00:07:46On dévoilera tout à l'heure un sondage CNews.
00:07:49Et vous verrez que les Français sont un peu inquiets
00:07:50avec cette petite musique et le spectacle.
00:07:52Je partage l'inquiétude des Français, c'est simplement ça qui les rend inquiétants.
00:07:55C'est la situation qui les rend très inquiets.
00:07:56Bien sûr, et ils ont raison de l'être.
00:07:57Moi, je fais partie de ces Français qui sont inquiets
00:07:59par le paysage politique actuel.
00:08:01Maintenant, je suis aussi député.
00:08:02Donc, mon rôle, c'est d'essayer de trouver une voie de sortie par le haut.
00:08:04Allez, Kévin, lettre à France, lettre aux Français.
00:08:07Nan, chie, lettre à France, lettre aux Français.
00:08:09Oui, enfin, moi, j'entends tout ce qui a été dit.
00:08:12Mais celui qui nous a foutus dans ce bousin, c'est quand même Emmanuel Macron.
00:08:16Je veux dire, non, mais c'est quand même la réalité.
00:08:18Si on fait une rétrospective...
00:08:19J'aime bien l'expression « foutu dans le bousin ».
00:08:20Quelle est-elle ?
00:08:21Élections européennes.
00:08:23Le Rassemblement national arrive largement en tête
00:08:25dans plus de 93% des communes.
00:08:28Monsieur Macron, ça ne lui plaît pas.
00:08:30Donc, il décide de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:08:33Premier tour des législatives, le Rassemblement national arrive en tête.
00:08:36Alors là, c'était le retour des bots, le fascisme, les SS, Hitler.
00:08:42Il fallait absolument faire front contre le danger de l'extrême droite,
00:08:46quitte à voter pour des insoumis qui ont eu des positions vis-à-vis de l'antisémitisme,
00:08:52ce qui est quand même assez compliqué.
00:08:54Et là, on se retrouve avec des gens de renaissance
00:08:56qui ont appelé très clairement à voter pour certains candidats et les filles.
00:09:01Et on se retrouve au soir du second tour des législatives.
00:09:04Et là, monsieur Macron nous raconte que personne n'a gagné,
00:09:08que tout le monde a perdu.
00:09:09Ça, on avait compris.
00:09:10Ce sont les Français qui ont perdu.
00:09:12C'est lui qui nous a mis, en effet, dans cette situation
00:09:15qui fait qu'aujourd'hui, nous sommes un gouvernement.
00:09:17Moi, j'aimerais bien que des historiens se penchent dans les années qui viennent
00:09:20sur les conséquences de cette dissolution, les conséquences économiques,
00:09:23les conséquences également sociales,
00:09:25parce que ça a créé beaucoup d'acrimonie dans le pays.
00:09:27J'ai l'impression qu'on a une France qui est irréconciliable
00:09:32avec des gens qui ne se parlent plus.
00:09:33Et on voulait fortifier la démocratie à travers ce vote.
00:09:36La vérité, c'est qu'on est en train de la détruire encore un peu.
00:09:40Et ça, je suis désolé, c'est l'oeuvre de renaissance.
00:09:42Quand vous prenez l'histoire du Macronisme,
00:09:44vous avez un Emmanuel Macron qui n'a de cesse de créer des crises,
00:09:48qu'il essaie ensuite, en effet, de rectifier et de réparer.
00:09:52Le Macronisme aujourd'hui est mort, je crois qu'on peut le dire.
00:09:54Il y a trois grands blocs et même dans ces grands blocs,
00:09:57c'est éparpillé de partout.
00:09:58Il peut y avoir 13 ou 14 groupes.
00:10:00Donc, la France est en miettes.
00:10:01C'est l'oeuvre du Macronisme.
00:10:04Vous allez répondre dans quelques instants, monsieur.
00:10:06Évidemment, parce que là, vous avez pris une douche.
00:10:08Là, vous êtes habillés automne, printemps, hiver, automne, printemps, hiver.
00:10:11Kévin Bossuet est en grande forme.
00:10:13D'abord, Caroline Pilas.
00:10:14Et puis, je vous donne la parole, évidemment.
00:10:16Sur cette démarche et cette lettre aux Français.
00:10:19Effectivement, pour étayer un peu plus ce que tu es en train de dire, Kévin,
00:10:23c'est aussi la responsabilité des LR, qui est ma famille politique.
00:10:26Quand certains ont voté PCF ou LFI pour faire barrage au RN,
00:10:30ils sont également responsables et tout le monde a l'air de se réveiller aujourd'hui.
00:10:34La Macronie n'en déplaise à renaissance.
00:10:36Pardonnez-moi, monsieur, si vous êtes minoritaire par rapport à nos propos d'aujourd'hui.
00:10:40C'est essentiellement monsieur Macron, après lui, le déluge.
00:10:43C'est un excellent éditorialiste, monsieur Macron.
00:10:45Comme je l'ai dit depuis des années, il a fait un constat qui est factuel.
00:10:48Mais comme on dit, c'est le pompier pyromane.
00:10:50Ce qui est en train de se produire est lié directement à la dissolution.
00:10:53Il aurait sans doute pu attendre l'été les JO pour dissoudre s'il estimait que c'était nécessaire,
00:10:59parce que ça reste lui, le président.
00:11:01Quoi qu'on dise, LFI.
00:11:02Malgré tout, comment mettre au banc de la société, en l'occurrence à l'écart de l'Assemblée,
00:11:0720 millions de groupes et partis politiques qui représentent 20 millions de Français dans ce pays ?
00:11:14C'est quand même une claque énorme pour ces citoyens qui ont été votés en masse.
00:11:18On sait très bien, effectivement, que nous ne vivons plus côte à côte,
00:11:22mais face à face, comme le disait si bien monsieur Collomb.
00:11:25Nous n'arrivons plus à débattre.
00:11:26Il y a une France qui est coupée en deux, qui est divisée.
00:11:29Et on l'a vu avec ces trois blocs.
00:11:31Donc que monsieur Macron et ses proches n'aient pas fait preuve un peu d'anticipation,
00:11:38c'est surprenant pour nous, mais sans doute pas pour lui,
00:11:41parce qu'il y a un côté totalement déconnecté du terrain.
00:11:44Mickaël, avant que je vous donne la parole, réaction de Sophie Binet.
00:11:48Parce qu'évidemment, il y a un certain nombre de réactions,
00:11:49même si Sophie Binet ne veut pas venir chez nous et ne nous parle pas.
00:11:52Nous parlons de Sophie Binet.
00:11:54Sophie Binet, donc, qui a réagi, il faut qu'il sorte du déni.
00:11:57Il l'a perdue.
00:11:58Il a perdu les élections, dit Sophie Binet, de la CGT.
00:12:03Est-ce qu'on a un autre extrait ?
00:12:04Oui, je suis très inquiète parce que je crois qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas compris
00:12:08qu'il est président de la République et que quand on est président de la République,
00:12:11on doit être au garant du respect des institutions.
00:12:14Sophie Binet.
00:12:16Mickaël, Mickaël Zadot.
00:12:17Oui, il y a toujours chez Emmanuel Macron,
00:12:19et encore une fois, je me joinds aux excuses de Caroline Pilast,
00:12:23nous sommes en majorité sur ce plateau, mais vous allez pouvoir, évidemment...
00:12:26Non, non, on va lui donner la parole, David Lamiette, évidemment.
00:12:28Je trouve qu'il y a toujours chez Emmanuel Macron une manière de ne pas assumer
00:12:32ce qu'il a fait le coup d'avant.
00:12:34Il a organisé ce blocage institutionnel puisque c'est lui qui a fait une dissolution
00:12:38en dépit d'une situation de non-blocage institutionnel.
00:12:40Aucune nécessité ne le portait là.
00:12:42Il aurait pu changer d'orientation politique, vous l'avez dit.
00:12:45Il y avait des sujets sur lesquels il y aurait eu matière à changer de pied.
00:12:49La sécurité, la maîtrise des flux migratoires, etc.
00:12:51Il aurait pu même, pourquoi pas, organiser un référendum.
00:12:53C'était une voie de sortie de crise, je dirais, après les élections européennes
00:12:57qui ont mis le Rassemblement national bien en tête.
00:12:59Il a décidé, au lieu de ça, de faire une dissolution
00:13:02en évoquant le fait de redonner la parole au peuple
00:13:04avant de bloquer la parole du peuple par des alliances contre nature.
00:13:07Parce que moi, je n'oublie pas,
00:13:09et je pense que les juifs de France n'oublieront pas
00:13:11qu'Emmanuel Macron a aidé des députés ouvertement antisémites
00:13:15à se faire réélire.
00:13:16Je pense évidemment au Premier chef, à David Guiraud.
00:13:19Je pense aussi à un député comme Louis Boyard.
00:13:21Je pense à Alma Dufour.
00:13:23Loïc Signor lui-même l'a assumé.
00:13:27Il a dit « je me maintiens au second tour pour faire gagner Louis. »
00:13:30Louis Boyard, qui est vraiment un député,
00:13:33j'espère que vous vous joignez à moi quand je dis ça,
00:13:35totalement indigne dans son comportement, dans ses attitudes,
00:13:38comme dans ses opinions.
00:13:39Mais c'est insupportable.
00:13:42Et aujourd'hui, il change de pied en disant
00:13:44« finalement, nous n'avons rien à voir avec ces gens-là,
00:13:46et même nous les combattons très fortement. »
00:13:48Vous ne les combattez pas, vous les avez aidés.
00:13:50En tout cas, vous les avez aidés pendant deux ou trois semaines
00:13:53à se maintenir à l'Assemblée nationale
00:13:54et à garder leur poste, leur salaire et leur exposition médiatique.
00:13:57Allez, réponds David-Damien.
00:13:59Je trouve ça insupportable.
00:14:00Et si vous voulez, il y aurait pu avoir un changement de pied politique
00:14:05juste après les européennes.
00:14:06Et au lieu de ça, on a une situation de blocage institutionnel
00:14:09qui est très défavorable à la situation.
00:14:10Et cette dissolution, c'était pour clarifier la situation.
00:14:13Ça l'a fait ouvrir.
00:14:15Bien clarifié, David-Damien.
00:14:17Allez, je vous donne la parole, parce que là, vous avez été habillé.
00:14:20Je suis un contre trois, donc je vais essayer de répondre.
00:14:21Non, mais je vous donne le temps de parole.
00:14:23Qui ont été aux arguments qui m'ont été évoqués.
00:14:25Le premier, c'est que cette fracture de la société française,
00:14:27elle n'est pas inventée par Emmanuel Macron.
00:14:29Elle n'est d'ailleurs pas inventée par ces élections.
00:14:31Elle est là.
00:14:31On l'a vu au moment du scrutin.
00:14:33Je pense qu'on le voit chacun quand on échange.
00:14:35Oui, il y a une fracture très profonde,
00:14:37au sens où on a une France, certains disaient d'ailleurs, archipélisée.
00:14:39Des sociologues, des sondeurs, je pense à Jérôme Fourquet.
00:14:42C'est ce qu'on voit aujourd'hui.
00:14:43Et ce phénomène-là, monsieur nous disait qu'il était dû au macronisme.
00:14:45Mais si c'était vrai, on ne l'observerait pas dans les autres pays aussi.
00:14:49Quand vous regardez ce qui se passe aux Etats-Unis,
00:14:50quand vous regardez ce qui se passe en Italie,
00:14:52quand vous regardez ce qui se passe en Allemagne même,
00:14:55qui était pourtant vaccinée contre l'extrême droite.
00:14:57Et on voit que l'AFD, par exemple, a fait un score considérable
00:14:59au moment des élections européennes.
00:15:01On voit qu'il y a dans l'ensemble des sociétés occidentales
00:15:04un éclatement du paysage politique tel qu'on l'a vécu dans les années 80 et 90
00:15:08et des fractures très profondes.
00:15:09La question est ensuite de savoir comment est-ce qu'on réagit.
00:15:12Eh bien, il faut pouvoir, pour cette raison-là,
00:15:14tendre la main et construire des ponts.
00:15:17Ou bien chacun reste figé dans son camp
00:15:19et on continuera à avoir ces fractures-là.
00:15:21Ou bien on essaye effectivement de se conduire différemment.
00:15:24J'entends ce qui a été dit aussi sur les scores du Rassemblement national.
00:15:26La réalité, c'est que le Rassemblement national,
00:15:29comme il a perdu les deux tours des élections présidentielles,
00:15:33à nouveau, dans une majorité de circonscription,
00:15:35une majorité d'électeurs...
00:15:36Il gagne un député quand même.
00:15:38Vous avez raison, il gagne un fort nombre de députés,
00:15:40mais il ne gagne pas à la hauteur de ses espérances
00:15:42qui étaient d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale.
00:15:45Et pourquoi ça ?
00:15:46Le Rassemblement national, il perd parce qu'il croyait déjà avoir gagné.
00:15:50La réalité, c'est qu'ils ont passé leur campagne
00:15:52à se répartir des postes futurs au lieu d'aller convaincre les Français.
00:15:56Ils ont démantelé un à un les éléments de leur programme
00:16:02tellement ils se rendaient compte à l'approche de l'élection
00:16:04qu'ils ne tenaient pas debout.
00:16:05Ils ont envoyé à travers le pays des candidats
00:16:07qui ne connaissaient même pas la circonscription où ils se présentaient.
00:16:10Moi, je peux vous dire, je suis député,
00:16:11j'ai eu face à moi une candidate du Rassemblement national,
00:16:13je ne connais même pas son visage.
00:16:15Elle ne l'a même pas mise sur ses affiches,
00:16:17je ne l'ai même jamais vue échanger avec les gens.
00:16:19Oui, mais vous avez vu, regardez, David.
00:16:21Sans doute que j'ai beaucoup de choses à me faire reprocher.
00:16:24On peut m'engueuler, mais au moins les députés...
00:16:25Oui, mais regardez, on a fait un sondage.
00:16:28On peut aussi en parler.
00:16:29On a fait un sondage chez News.
00:16:30Qui comme Premier ministre ?
00:16:32Oui.
00:16:33Qui comme Premier ministre ?
00:16:34Qui arrive en tête ?
00:16:35Bardella.
00:16:37Jordan Bardella en un.
00:16:38Et après, Gabriel Attal.
00:16:38En deux, Gabriel Attal.
00:16:40En trois, Ruffin.
00:16:42En trois, Ruffin.
00:16:44Les Français sont quand même incorrigibles, reconnaissez-le.
00:16:47Hier, j'étais sur BFM, ils donnaient un autre sondage.
00:16:49Donc, je ne sais pas ce que ça vaut, le meilleur sondage.
00:16:50Nous, on n'a pas donné de nom.
00:16:52On a dit qui.
00:16:53C'est une question vaste.
00:16:55Il y a des débats entre sondeurs.
00:16:56Le meilleur sondage, pardonnez-moi, pour savoir qui,
00:16:59pour diriger la France, ça s'appelle une élection.
00:17:00D'autant plus que la dernière élection a vu un taux de participation
00:17:03absolument record.
00:17:04Alors, je vous donne la parole juste après, Kévin.
00:17:05On a le temps, on continue juste après.
00:17:07Mais Sommail Abidi est là.
00:17:08Et je vais essayer d'être un peu plus à l'heure qu'hier.
00:17:10Sommail Abidi.
00:17:11Il dénonce à nouveau un coup de force.
00:17:13Jean-Luc Mélenchon tira boules et rouges sur le président.
00:17:16Selon lui, Emmanuel Macron refuse de reconnaître le résultat des urnes
00:17:20et prétend donner du temps pour former une autre coalition
00:17:23par magouille après les élections.
00:17:25Il doit s'incliner à encore exhorter le leader insoumis.
00:17:29Les Juifs, plus angoissés que jamais en Europe.
00:17:31Selon une vaste enquête publiée aujourd'hui, 96% d'entre eux
00:17:35ont été confrontés à l'antisémitisme au cours des 12 derniers mois.
00:17:39Et une écrasante majorité, jusque la situation s'est aggravée
00:17:42ces dernières années, étude menée avant les attaques du 7 octobre.
00:17:47Et puis, agression d'une octogénaire dans l'Orne.
00:17:50Une femme de 89 ans a été violemment poussée et mise à terre
00:17:53par un homme en plein centre-ville à Alençon.
00:17:56Des faits qui se sont produits ce mardi aux alentours de 17h,
00:17:59alors que la victime se promenait avec son mari.
00:18:02Le suspect a, lui, été interpellé.
00:18:05Merci beaucoup, ma chère Somaïa.
00:18:06Allez, on continue à débattre.
00:18:08Les débats sont très animés, évidemment.
00:18:10Et merci, David Amiel, d'avoir répondu à notre invitation.
00:18:13Je vous donne la parole dans quelques instants, mon cher Kévin,
00:18:15mais j'aimerais évoquer ce sondage.
00:18:17Quand je vous disais que les Français étaient inquiets,
00:18:18c'est un sondage, c'est ça pour CNews Europe et le JDD.
00:18:22La situation politique inquiète plus de 8 Français sur 10.
00:18:26Je dis bien 8 Français sur 10.
00:18:28Regardez, êtes-vous inquiets par rapport à la situation politique actuelle ?
00:18:3277% répondent oui, 22% non.
00:18:341% donc sans réponse, évidemment.
00:18:37Et dans le détail, malgré les scores réalisés par le nouveau Front populaire,
00:18:4175% des électeurs de gauche s'inquiètent également.
00:18:45Majorité présidentielle 72%,
00:18:47à droite 88% et extrême droite 93%.
00:18:52Voilà le résultat.
00:18:54C'est la conséquence un peu, David Amiel ?
00:18:57C'est la conséquence des élections.
00:18:58Et moi, je fais partie des 77% de Français qui sont inquiets.
00:19:01D'ailleurs, je salue les 22% qui ne le sont pas,
00:19:03parce qu'il faut quand même avoir un solide optimisme
00:19:05dans la période pour en faire partie.
00:19:06Je suis content de vous entendre dire.
00:19:08Non, mais ce qui est évident, c'est qu'il y a une inquiétude.
00:19:09Une inquiétude d'abord par rapport à ce qu'on voit du comportement
00:19:12du nouveau Front populaire et singulièrement de la France insoumise,
00:19:15tant dans la rhétorique qui est employée que dans le programme qui est proposé.
00:19:18Une inquiétude face au risque de blocage à l'Assemblée nationale.
00:19:22Et donc, à nouveau, maintenant, notre devoir,
00:19:24c'est de pouvoir répondre et trouver une solution à cette inquiétude.
00:19:26Vous l'avez dit, désolé de le rappeler.
00:19:28J'aimerais quand même répondre sur la fracturation de la société française.
00:19:31Qui c'est qui a dit que dans une gare, on croise ceux qui ont réussi,
00:19:34ceux qui ne sont rien ?
00:19:35Qui c'est qui a parlé de Gaulois réfractaires ?
00:19:37Qui c'est qui a traité des ouvrières d'une usine dilettrée ?
00:19:41Je pense quand même que le président de la République a contribué à faire,
00:19:46à enlever la dignité, notamment à des gens
00:19:50qui n'ont pas forcément réussi dans la mondialisation ou du moins qui en souffrent.
00:19:54Ensuite, vous dites que l'extrême gauche est quelque chose d'horrible.
00:19:57Nous sommes d'accord.
00:19:58Simplement, vous avez quand même contribué à l'élection de pas mal de députés
00:20:04parce que votre stratégie, c'était de nous dire, j'entends encore Gabriel Attal,
00:20:07nous dire l'extrême gauche ne peut pas gagner, ne peut pas être majoritaire.
00:20:12Donc, il faut voter pour eux contre la droite de la droite.
00:20:15Ça, c'est la presse européenne.
00:20:16Donc, voyez bien que ça, c'est un échec qui est quand même total.
00:20:19Et je pense que parmi les vôtres, il y en a beaucoup qui ont de l'aigreur
00:20:23parce que c'était un immense plan social à la renaissance quand même, cette dissolution.
00:20:27Vous avez perdu beaucoup de sièges.
00:20:28Il y avait quand même Gabriel Attal qui est un jeune homme brillant,
00:20:31qui tenait quand même la barque plus ou moins, qui avait impulsé certaines réformes.
00:20:35Et comme ça, du jour au lendemain, il s'est retrouvé dans une élection
00:20:39qu'il n'a même pas choisie.
00:20:41Alors, je comprends, vous vous bataillez, vous faites ce que vous pouvez,
00:20:44vous défendez votre camp, vous défendez M. Macron.
00:20:47Mais je pense qu'il faut faire aussi une forme d'autocritique.
00:20:50Nos institutions ne sont pas des jouets.
00:20:52M. Macron doit aussi comprendre qu'à force d'appeler les Français à voter contre
00:20:57et à ne pas voter pour, on se retrouve dans une forme de dédit démocratique.
00:21:00Quand vous regardez les résultats, la droite n'a jamais été aussi haut.
00:21:04Il y a 20 points de différence entre les forces de droite et les forces de gauche.
00:21:08Et là, qu'est-ce qu'on nous raconte depuis quelques jours ?
00:21:10Qu'on risque de se retrouver avec un gouvernement de gauche.
00:21:12Comment voulez-vous que la cohésion sociale tienne dans ces conditions ?
00:21:16Rapide, David. On aura le temps de continuer la discussion après.
00:21:19Vous suivez que vous regardez un peu plus loin que la figure d'Emmanuel Macron.
00:21:22Ce qu'on voit avec la montée de l'extrême droite comme de l'extrême gauche,
00:21:24d'abord, elle précède celle d'Emmanuel Macron.
00:21:26Jean-Luc Mélenchon avait rompu avec le Parti socialiste bien avant.
00:21:29Il réalisait d'ailleurs déjà des scores importants.
00:21:31De la même manière, l'extrême droite.
00:21:32Et en plus, on le voit dans d'autres pays.
00:21:33Donc, si c'était dû à la figure du président de la République,
00:21:36on ne pourrait pas expliquer cela.
00:21:37Ensuite, en ce qui concerne l'extrême gauche,
00:21:39pardon, mais ne reprenez pas la propagande de la France insoumise.
00:21:42Effectivement, la France insoumise, aujourd'hui, ne peut pas gouverner.
00:21:46Et c'est ce coup de force-là qu'ils tentent aujourd'hui d'imposer médiatiquement.
00:21:49Ils sont en grande minorité à l'Assemblée nationale.
00:21:51Ils sont incapables de former un gouvernement.
00:21:54Donc, de grâce, ne nous laissons pas imposer leurs éléments de langage.
00:21:56Allez, on marque une première pause.
00:21:58Les débats sont animés, mais il n'y a pas de surprise, évidemment.
00:22:00Ce sont les sujets du moment et on se poserait une question.
00:22:02Qui, comme Premier ministre, poserait la question, David Amiel ?
00:22:06Vous avez peut-être une petite idée ?
00:22:08Ah non, moi, je reste dans mon camp.
00:22:10Je n'y vais pas, là. Je vous promets, je n'y vais pas.
00:22:13Allez, on marque une pause.
00:22:14Beaucoup de choses à évoquer ensemble.
00:22:16Et merci encore une fois, David Amiel, d'avoir accepté notre invitation.
00:22:20Vous avez pas mal de choses à évoquer.
00:22:23Allez, à tout de suite.
00:22:26Il est 13h, rebonjour.
00:22:27Soyez les bienvenus.
00:22:29C'est Bilinews, partie 2.
00:22:30Je vous présente mon équipe du jeudi dans quelques instants, évidemment.
00:22:33Et bon appétit, si vous êtes à table, c'est important.
00:22:35Il ne faut jamais l'oublier, évidemment.
00:22:37Tout de suite, votre menu, le menu de cette deuxième partie.
00:22:40On poursuit le feuilleton insoutenable.
00:22:42Et oui, qui sera le futur Premier ministre ?
00:22:44Et s'il venait de la droite ?
00:22:46On va se poser la question.
00:22:47En attendant, Laurent Wauquiez, qui a pris la tête du groupe La droite républicaine,
00:22:50refuse toute coalition, toute alliance avec le camp présidentiel.
00:22:54On voit cela, on en parle avec mes invités, David Amiel, député Renaissance.
00:22:57C'est notre invité, ça tombe bien.
00:22:59Je lui poserai la question.
00:23:00Dans Bilinews, on parlera également de l'Assemblée nationale,
00:23:03avec nos équipes, Maxime Legay et Olivier Gangloff, qui sont sur place.
00:23:06C'est la fin des constitutions des groupes parlementaires.
00:23:09Mais au fait, à quoi ça sert, un groupe parlementaire au palais Bourbon ?
00:23:13Pédagogie.
00:23:15Et puis, on terminera par évoquer cette menace de grève de la fédération CGT des cheminots.
00:23:21Et cela, dès le 18 juillet.
00:23:23Il y a des rassemblements partout en France, et notamment à proximité de l'Assemblée nationale.
00:23:29Ça promet à partir du 18 juillet.
00:23:32On en parle.
00:23:33Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information avec Somaya.
00:23:36L'avis dit que je re-salue en ce jeudi.
00:23:38Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:23:40On commence par cette toute dernière information.
00:23:42Un début d'incendie est en cours sur la flèche de la cathédrale de Rouen,
00:23:46annonce faite par le maire, Nicolas Maillol-Rossignol-Surix.
00:23:50À ce stade, tous les moyens sont mobilisés pour lutter contre cet incendie,
00:23:53dont l'origine est pour l'heure inconnue.
00:23:56On passe maintenant à l'actualité politique.
00:23:59Après la lettre d'Emmanuel Macron, Éric Dupond-Moretti fait le service après-vente.
00:24:03L'actuel garde des Sceaux plaide pour une coalition gouvernementale.
00:24:07Écoutez.
00:24:08Soit ça s'appelle une coalition, soit ça s'appelle un pacte législatif.
00:24:13Mais il y a moyen de travailler ensemble.
00:24:15D'ailleurs, il y a un certain nombre de textes,
00:24:17sous majorité relative à compter de 2022, qui ont été adoptés.
00:24:22Moi, je peux vous donner un certain nombre d'exemples de cela.
00:24:25Et il y a moyen de dégager un certain nombre de textes et de faire avancer le pays.
00:24:29À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle.
00:24:34Ce qui compte, c'est les idées, c'est les programmes,
00:24:36et ce n'est certainement pas les postes.
00:24:39La lettre d'Emmanuel Macron qui met le feu aux poudres.
00:24:42La CGT ne laissera pas faire, promet ce matin Sophie Binet, sa secrétaire nationale.
00:24:47Le syndicat appelle à des rassemblements le 18 juillet devant les préfectures
00:24:51et l'Assemblée nationale.
00:24:52But de la manœuvre ?
00:24:53Une pression populaire pour mettre le Palais-Bourbon sous surveillance, dit-elle.
00:24:58Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à 13h, Thierry.
00:25:01Merci beaucoup Soumaya, à tout à l'heure dans 15 minutes.
00:25:03On reprend le cours de notre émission.
00:25:06Programme chargé avec moi, l'équipe du jeudi.
00:25:08Caroline Pilastre, Kevin Bossuet, Mickaël Sadouné, David Amiel, député Renaissance.
00:25:13Alors, on va commencer par la question à la mode en ce moment.
00:25:15J'ai l'impression qu'elle va durer, cette question.
00:25:17Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que ça va durer.
00:25:19Qui comme Premier ministre, David Amiel ?
00:25:21Je vais commencer par vous décevoir en plus, parce que je n'ai évidemment...
00:25:24Vous n'avez pas d'idées.
00:25:25Non, je n'ai pas...
00:25:26Évidemment, Gabriel Attal est en poste.
00:25:27Non, mais je vous ai déjà dit, ce qui me paraît être un principe important,
00:25:30c'est que nous, et ça fait d'ailleurs une différence avec un certain nombre de groupes politiques,
00:25:34nous ne réclamons pas Matignon.
00:25:35En revanche, on essaye de contribuer à une coalition.
00:25:38Et je ne sais a fortiori pas vous dire aujourd'hui quel serait le nom du Premier ministre.
00:25:41Ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est de pouvoir voir avec quelle force politique
00:25:44on est capable de travailler, sur quel projet, sur quel programme.
00:25:47Vous citiez Éric Dupond-Moretti dans la capsule vidéo que vous avez diffusée.
00:25:50C'est exactement la question qui se pose.
00:25:52Est-ce que c'est un pacte législatif, une coalition ?
00:25:53Peu importe, en fait, c'est de s'y mettre d'accord sur des grands thèmes sur lesquels on peut avancer.
00:25:56On est vraiment, je crois aujourd'hui, dans ce moment-là.
00:25:58Alors, ça tend un petit peu à droite ?
00:26:00Un petit peu. Il y a quelques appels du pied, David.
00:26:03Bien sûr qu'on tend la main à la droite républicaine, on tend la main à la gauche républicaine, évidemment.
00:26:06Alors, sauf que Laurent Wauquiez, qui est le nouveau patron de la droite républicaine,
00:26:11il n'en a pas trop de cet avis, il n'est pas trop d'accord, visiblement.
00:26:14On voit tout cela avec Mathieu Devez et évidemment, on sera avec Annie Gennevard,
00:26:17secrétaire générale des Républicains, députée du Doubs,
00:26:20qui participera à notre débat, évidemment.
00:26:24Allez, on regarde le sujet d'abord.
00:26:26Quelques minutes avant la publication de la lettre d'Emmanuel Macron,
00:26:30Laurent Wauquiez avait déjà rejeté toute idée de coalition.
00:26:33Nous ne participerons pas à des coalitions gouvernementales.
00:26:37On voit ces derniers jours beaucoup d'agitation.
00:26:41Pas mal de ces manœuvres reposent sur des fantasmes ou des illusions
00:26:44au vu des résultats des élections.
00:26:46Mais surtout, nous ne croyons pas qu'on peut répondre à la crise d'un pays
00:26:49par une combinaison d'appareils.
00:26:51Le nouveau président du groupe la droite républicaine propose cependant
00:26:54un pacte législatif autour de quelques lois.
00:26:57Ce pacte législatif sera centré autour d'une priorité.
00:27:01La revalorisation de la France qui travaille, de la France qui a travaillé,
00:27:06dont nous sommes convaincus que c'est aujourd'hui la première injustice dans notre pays.
00:27:09Mais alors, en quoi consiste ce pacte législatif ?
00:27:13Un pacte législatif, ça voudrait dire qu'on s'entend avec les députés macronistes,
00:27:17par exemple, sur certains textes, des textes qui mettraient ce camp-là d'accord
00:27:22et qu'on vote texte par texte, qu'on soutient un éventuel gouvernement sur des textes,
00:27:26mais pas sur l'ensemble d'une politique.
00:27:29Un pacte qui, selon l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin,
00:27:32est nécessaire pour gouverner le pays.
00:27:34Il s'agit de se mettre d'accord sur 3, 4, 5 textes.
00:27:37Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur l'immigration ?
00:27:40Est-ce que vous êtes d'accord pour qu'on fasse un texte sur le pouvoir des chars ?
00:27:42Laurent Wauquiez affirme par ailleurs son opposition ferme à tout gouvernement
00:27:46qui comporterait des ministres de la France insoumise.
00:27:50La porte se ferme un petit peu du côté de Laurent Wauquiez, même beaucoup, David-Amien.
00:27:55Je crois que les déclarations que vous avez montrées montrent qu'il y a aussi des ouvertures assez fortes.
00:27:58J'ai entendu ce qu'a dit Jean-Pierre Raffarin.
00:28:01Maintenant, à nouveau, on entre dans ce moment de discussion dans tous les grands pays.
00:28:04Plus ou moins une grande figure de chez LR, Jean-Pierre.
00:28:06Non mais dans tous les grands pays, dans tous les...
00:28:08Oui, mais j'entends aussi la phrase sur le pacte législatif.
00:28:10Donc, il faut encore savoir maintenant ce que ça veut dire.
00:28:12Il faut qu'on puisse probablement en discuter.
00:28:14J'entends aussi à bas bruit pour l'instant,
00:28:17mais des députés de gauche, notamment socialistes,
00:28:20qui regardent ce qui pourrait se faire, c'est normal.
00:28:22Dans tous les pays qui sont confrontés à ces situations-là, ça prend du temps.
00:28:25Sauf que nous, quand on fait référence à l'Italie,
00:28:28à l'Italie, ils savent faire.
00:28:29Ils ont l'habitude.
00:28:30Nous, on n'est pas trop habitués à ce genre de choses.
00:28:32Non mais oui, mais pardon, ce n'est pas inscrit dans les gènes de la France.
00:28:36La Ve République est née d'une coalition.
00:28:38C'était le général de Gaulle en 1958, dans une période encore plus difficile.
00:28:42La France était à l'époque plongée dans la guerre d'Algérie, en plein chaos institutionnel.
00:28:45Je ne crois pas qu'il y ait une impossibilité de nature en France
00:28:48à faire ce qu'à nouveau toutes les grandes démocraties sont capables de faire autour de nous.
00:28:51Moi, c'est simplement une question.
00:28:52Mais du coup, vous pensez que des députés socialistes ou Europe Écologie Les Verts,
00:28:57qui ont donc fait alliance avec l'extrême gauche sur la base d'un programme commun
00:29:01qui est quand même très à gauche, seraient prêts à rejoindre un pacte législatif
00:29:05pour voter des lois qui sont décidées par la droite républicaine
00:29:08et qui ont plutôt vocation à libéraliser l'économie ?
00:29:11Moi, je trouve ça totalement ubuesque.
00:29:13Je ne sais pas ce que vous imaginez pour la suite.
00:29:15Mais vous pensez que ces députés socialistes seraient prêts à voter de telles mesures ?
00:29:18Je pense qu'il y a des députés socialistes qui veulent d'abord faire avancer
00:29:22un certain nombre de combats pour la justice sociale, pour les services publics,
00:29:26qui voient que l'alliance avec la France insoumise est une impasse
00:29:33et qui pensent d'ailleurs bien souvent que l'alliance avec la France insoumise est une forfaiture,
00:29:36ce que moi, j'ai dénoncé de longue date.
00:29:38Et donc, oui, on peut avancer.
00:29:40Et par ailleurs, vous savez, il y a une partie de la droite
00:29:43qui est aussi sensible aux questions de justice sociale qui voit bien,
00:29:45la question des délais remédiaux qui voit bien la nécessité de redresser l'éducation nationale.
00:29:50Mais on a tous des manières...
00:29:51Là, à mon avis, Laurent Wauquiez parle de baisse des charges.
00:29:53Mais justement, les amis, on poursuit le débat.
00:29:55Ça ne vous dérange pas, David ?
00:29:57On poursuit le débat, évidemment, mais je vois qu'on y associe Annie Génévar,
00:30:01qui est secrétaire générale des Républicains, députée du Doubs.
00:30:04Bonjour, Annie Génévar. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:30:06Et on poursuit le débat, évidemment.
00:30:08Qui, comme Premier ministre ?
00:30:10Donc, il semblerait que Laurent Wauquiez ait fermé un peu la porte.
00:30:12Mais moi, je vous propose d'écouter Bruno Retailleau,
00:30:14qui était l'invité de notre ami Laurence Ferrari ce matin.
00:30:16Écoutez bien ce que dit Bruno Retailleau.
00:30:18Et puis, je vous pose la question.
00:30:20On va voir si la porte est fermée également de votre côté.
00:30:22Ce n'est pas chaud non plus.
00:30:23Ce sont clairs, et je l'ai dit dans la lettre ouverte à Emmanuel Macron.
00:30:26Si jamais il s'évertuait, il persistait et qu'il nommait un ministre de gauche,
00:30:32la motion de censure tomberait.
00:30:34Immédiatement.
00:30:34Immédiatement.
00:30:35Donc, les choses sont claires.
00:30:36Je propose une méthode qui est, à mon avis, la seule à pouvoir tenir dans la durée.
00:30:41On se décale du jeu politique.
00:30:44On sort du chaudron de l'Assemblée nationale.
00:30:46On prend une personnalité.
00:30:48Et il y en a, à ce texte, avant qu'il ne soit Premier ministre.
00:30:51Il a été, donc il ne peut plus être cette personnalité-là.
00:30:54Mais vous voyez bien.
00:30:55Rien ne l'empêche.
00:30:56Oui, mais il, comment dirais-je, comme il a été Premier ministre,
00:30:59il a perdu, si j'ose dire, la qualité de société civile.
00:31:02Il n'est plus complètement indépendant.
00:31:04Mais c'est ce profil-là.
00:31:06Et il y en a sans doute beaucoup plus qu'une dizaine.
00:31:10Annie Génévard, vous comprenez pourquoi je voulais vous faire écouter votre amie Bruno Retailleau.
00:31:13D'un côté, Laurent Wauquiez ferme la porte à double tour.
00:31:16Là, on sent une petite ouverture quand même.
00:31:19Ce n'est pas totalement fermé.
00:31:20Quel est votre état d'esprit, Annie Génévard,
00:31:22sachant que David Amiel est avec nous et qu'il vous tend la main ?
00:31:24Enfin, Emmanuel Macron vous tend la main.
00:31:27Écoutez, je ne crois pas qu'on puisse résumer la position de Laurent Wauquiez
00:31:30à une fermeture à double tour.
00:31:31Bien au contraire.
00:31:32Je crois que le premier propos qu'il a tenu officiellement hier,
00:31:36au moment de la constitution de notre groupe, la droite républicaine,
00:31:39était de dire que nous étions parfaitement conscients de la gravité de la situation
00:31:43et que nous ne voulions pas de blocage des institutions.
00:31:46Mais il y a une réalité politique qui s'impose à nous.
00:31:49Aucun groupe, aucun bloc politique n'approche la majorité absolue,
00:31:55ni même une majorité relative qui permettrait de fonctionner,
00:32:00par exemple, comme nous avons fonctionné pendant deux ans.
00:32:03Donc, il nous faut réfléchir à une autre façon d'aborder la situation,
00:32:08d'autant que les Français sont extrêmement inquiets
00:32:11et que la situation de la France n'est pas si brillante
00:32:13qu'on puisse se permettre de bloquer le pays.
00:32:16Alors, qui ?
00:32:17Qui, Annie Génevard ?
00:32:19Qui ?
00:32:19Moi, je…
00:32:20Alors, qui ?
00:32:21En tout cas, nous, nous sommes très fermés à l'idée d'un premier ministre
00:32:26issu du nouveau front populaire pour plusieurs raisons.
00:32:29D'abord, ils ont une attitude menaçante.
00:32:32Quand j'entends Adrien Quatennens dire « il faut marcher sur Matignon »,
00:32:36lorsque j'entends la secrétaire générale de la CGT dire
00:32:40« menacer de bloquer les transports au moment des JO »,
00:32:44je trouve qu'il y a là une menace qui est très grave et irresponsable.
00:32:50Mais est-ce qu'il y a quelqu'un chez vous, Annie Génevard ?
00:32:54Le projet économique et social est tout aussi rédhibitoire et dangereux pour la France.
00:32:59Donc, ça, c'est une ligne rouge pour nous.
00:33:01Pour le reste, nous tendons la main.
00:33:04Nous disons, voilà, on va poser sur la table un certain nombre de textes
00:33:07et l'idée d'un pacte législatif, ça, c'est pour le volet législatif.
00:33:11Parce qu'en réalité, la politique va se conduire au Parlement.
00:33:14Et je dis bien le Parlement, c'est-à-dire l'Assemblée et le Sénat.
00:33:18Le président du Sénat a eu raison de le rappeler ce matin.
00:33:21L'idée de Bruno Retailleau est intéressante,
00:33:25de nommer une personnalité qui soit un peu en décalage
00:33:29par rapport à des enjeux strictement politiques.
00:33:31En tout cas, il faut une personnalité qui soit en capacité d'être apaisant
00:33:36parce que le pays est profondément fracturé.
00:33:39On sort des élections européennes, des élections législatives,
00:33:43d'une dissolution inconséquente et ratée,
00:33:46d'un état d'esprit qui est angoissé de la part des Français.
00:33:54Donc, il faut quelqu'un qui soit en capacité d'incarner une forme d'apaisement
00:33:57que finalement, les Français appellent de leur vœu.
00:34:00Vous avez quelque chose à nous soumettre, Annie Gennevard ?
00:34:03Non, je n'ai pas de nom à vous soumettre.
00:34:05Bruno Retailleau évoquait la personnalité en effet moins politique de Jean Castex,
00:34:11mais la difficulté, elle va être arithmétique.
00:34:15Avec quelle majorité gouverner ?
00:34:17En tout cas, l'esprit de nos institutions est très clair.
00:34:21C'est au président de la République de nommer le Premier ministre.
00:34:25Le président de la République nous a placés dans cette situation
00:34:28d'un éclatement de la classe politique, d'une fracturation des Français.
00:34:37Voilà, donc c'est à lui de nous faire une proposition pour nous sortir de cette situation.
00:34:45Il appelle à une large coalition.
00:34:48Mathématiquement, arithmétiquement, ça ne vole pas.
00:34:51Pour qu'il y ait une majorité absolue, il faudrait mettre tout LR,
00:34:57tout le bloc présidentiel, tous les socialistes, une bonne partie des écologistes.
00:35:02Comment voulez-vous que des gens qui pensent des choses si différentes
00:35:06sur des points fondamentaux puissent véritablement proposer un projet pour la France,
00:35:11alors même que dès le mois de septembre, on va devoir se pencher sur le projet de loi de finances ?
00:35:17Donc, il y a là sans doute quelque chose à inventer, probablement.
00:35:24Nous, nous avons fait une proposition de pacte législatif.
00:35:28C'est l'expression d'une ouverture.
00:35:32Participer à une coalition introuvable qui est à la merci d'une censure
00:35:36dans les 15 jours qui suivent n'a pas de sens.
00:35:38Je rappelle enfin que politiquement, les Français qui nous ont élus, les Républicains,
00:35:43et beaucoup de commentateurs, y compris de votre chaîne,
00:35:47nous disaient sur le point d'éteindre la lumière et de fermer définitivement la maison républicaine.
00:35:54Eh bien, nous avons déjoué ce pronostic, tout simplement parce que nous avons été élus…
00:35:57On n'était pas les seuls, Amélie Guesdevard, on n'était pas les seuls.
00:35:59Nous avons été élus… Non, non, mais je voudrais dire…
00:36:01Vous n'avez pas été les seuls, bien sûr, je ne l'incrimine personne, je constate.
00:36:05Je voudrais simplement dire que nous avons été élus très clairement sur la base d'une indépendance.
00:36:11Indépendance par rapport au RN, on voit l'aventure d'Éric Ciotti qui tourne court.
00:36:17Indépendance aussi vis-à-vis du bloc présidentiel.
00:36:24Et donc, c'est sur ce chemin de la fermeté et de la clarté de ce que nous incarnons,
00:36:32de ce que demain nous voulons incarner,
00:36:34qu'on doit travailler à, évidemment, trouver les voies et moyens, comme disaient les préfets,
00:36:42de tout simplement conduire la France, de lui donner des perspectives…
00:36:45Donc, il est urgent de temporiser, en gros, vous êtes sur la même ligne que Gérard Larcher,
00:36:49qui dit, bon, il faut attendre, il faut conserver Gabriel Attal à son poste
00:36:53et on verra à la rentrée, en substance.
00:36:56Vous savez, cette position, nous l'avons arrêtée avec Bruno Retailleau,
00:37:00avec Laurent Wauquiez et avec Gérard Larcher, il y a à peine deux jours.
00:37:07Nous avons arrêté cette position commune.
00:37:10Il est important d'en connaître le sens, pour ce qui est de prendre son temps.
00:37:13Je crois, en effet, que, compte tenu de l'agenda international et sportif,
00:37:18il est difficile, compte tenu des enjeux de sécurité aussi que pose ce rendez-vous,
00:37:25il me semble sage d'attendre, en effet, un peu et d'essayer de voir comment…
00:37:33On est tous au même rendez-vous de la responsabilité, vous savez.
00:37:37Tout le spectre politique est sous le regard des Français,
00:37:41le regard angoissé et inquiet des Français.
00:37:44Et ceux qui manqueront ce rendez-vous de la responsabilité,
00:37:48ils auront à en rendre compte aux Français.
00:37:51Alidje Gennevard, restez avec nous, on va faire un tour de l'info
00:37:54et on poursuit le débat avec mes invités, évidemment,
00:37:56mais on fait un petit tour de l'info avec Somaïa Rébili.
00:37:58On va vous en parler à l'instant Thierry.
00:38:00Gérard Larcher et Bruno Retailleau font bloc.
00:38:03Si jamais un ministre de gauche était nommé par Emmanuel Macron,
00:38:06ils promettent une motion de censure.
00:38:08Je combattrai ce choix et j'appellerai à censurer ce gouvernement,
00:38:12précise ce matin le président du Sénat.
00:38:15Résultat, sans appel de notre sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:38:19vous êtes 77% à vous dire inquiets par rapport à la situation politique actuelle,
00:38:25ce qui représente près de 8 personnes sur 10.
00:38:29Et puis, première nuit des fêtes de Bayonne,
00:38:31coup d'envoi dans une ambiance calme avec une affluence modérée,
00:38:34indique la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
00:38:36Toutefois, les festivités ont été émaillées par un signalement d'agression sexuelle présumée
00:38:41et par 8 interpellations.
00:38:44Merci Somaïa.
00:38:45On poursuit le débat et nous sommes toujours avec Annie Gennevard,
00:38:48secrétaire générale des Républicains.
00:38:51On se posait des questions, évidemment, juste avant cette petite pause info.
00:38:54Qui comme Premier ministre ?
00:38:55Réaction, Kévin Bossuet sur les propos tenus par Annie Gennevard.
00:38:59Je vous donne la parole également, Mickaël, Pierre-Hélène et David-Damien.
00:39:03Non, mais la vérité, c'est que la droite française est dans une impasse.
00:39:07D'un côté, si la droite refuse finalement une coalition avec la Macronie,
00:39:14les électeurs de droite se diront que la droite a jeté l'extrême gauche à la tête de la France.
00:39:20De l'autre, si jamais la droite pactise avec la Macronie,
00:39:25les électeurs de droite se diront finalement,
00:39:27Macron et la droite républicaine, c'est exactement la même chose.
00:39:32En outre, j'aimerais relever quelque chose.
00:39:35Évidemment qu'il y a beaucoup de députés de la droite républicaine qui ont été élus.
00:39:40Mais cette droite républicaine a aussi participé au fameux front républicain.
00:39:45Quand M. Bertrand appelle à voter pour un communiste,
00:39:48je ne suis pas sûr que l'électeur de droite lambda soit totalement en accord avec cela.
00:39:54Dernière chose aussi, Éric Ciotti n'a pas totalement perdu son pari.
00:39:59Il a réussi à constituer un groupe au sein de l'Assemblée nationale.
00:40:03Je pense qu'ils sont 16 ou 17, je crois.
00:40:06Et le problème de la droite dite républicaine,
00:40:09c'est que si jamais elle déçoit ses électeurs en participant directement à un gouvernement avec Macron
00:40:15ou en jetant la France dans les bras de l'extrême gauche,
00:40:19il y a possiblement une partie des électeurs de droite qui ira rejoindre Éric Ciotti.
00:40:23C'est pour ça que ce n'est pas simple pour la droite.
00:40:25Caroline et Mickaël et ensuite David Amiel et la réponse d'Anne-Isle Gennevard, évidemment.
00:40:31Bonjour madame. Moi qui étais militante et sympathisante durant des années chez les LR
00:40:34et qui étais sur la campagne d'NKM et de Nicolas Sarkozy pour la primaire du handicap,
00:40:38je vais vous parler en tant qu'ancienne militante.
00:40:40On sait très bien que la difficulté des républicains, toujours à ce jour,
00:40:43c'est qu'ils sont pris dans un étau entre la Macronie pour le centre droit,
00:40:47dont Aurélien Pradié, certaines fois David Lysnard que j'apprécie beaucoup,
00:40:51et M. Ciotti.
00:40:52Ne nous le ronds pas, sur le sociétal, beaucoup d'entre nous sont soft.
00:40:57Sur le régalien, beaucoup d'entre nous sont fermes.
00:40:59Donc il peut y avoir des alliances légitimes avec le RN, précédemment,
00:41:04là c'est mourit, et de fait M. Ciotti.
00:41:06Ce qui s'est produit, pour moi comme pour beaucoup de militants
00:41:09qui ont été extrêmement déçus et écœurés en dehors de 2017 et de l'affaire François Fillon,
00:41:14pour ces dernières élections, c'est tout ce ralliement,
00:41:17c'est toute cette espèce de magouille politique morale, pas illégale et juridique.
00:41:22Donc la question est, comment allez-vous essayer de refonder ce parti,
00:41:26qui est un grand parti gouvernemental, avec autant de dissensions au sein d'un même groupe,
00:41:33sachant que les uns et les autres ont toujours du mal à se comprendre
00:41:36et que le divorce est consommé depuis des années ?
00:41:38Réponse rapide, Annie Gennevard, parce que j'aimerais que Mickael Sadou n'intervienne aussi.
00:41:43Annie Gennevard.
00:41:44D'abord, il faut toujours revenir à ce qu'ils font de notre ADN.
00:41:49La liberté, la liberté en matière économique et la fermeté en matière de sécurité et d'immigration.
00:42:01Et j'ajoute aussi l'importance attachée à la transmission,
00:42:06c'est la question de l'éducation, c'est la question de la culture,
00:42:09l'importance attachée au territoire.
00:42:11Beaucoup de députés qui ont été élus les Républicains émanent de territoires ruraux, de provinces.
00:42:21Donc il y a des fondamentaux auxquels on n'est pas décidé à renoncer.
00:42:26Et c'est sur la base de ce qui fait notre identité, notre relation en français,
00:42:32qu'il nous faut refonder une grande famille de droite.
00:42:34C'est un immense défi.
00:42:36Moi, j'entends vos remarques, j'entends vos réserves, j'entends les scénarios catastrophes que vous vous plaisez à imaginer.
00:42:44Nous, nous considérons qu'il faut reconstruire pas à pas
00:42:51et qu'il y a beaucoup plus de choses qui fondent notre unité que de valeurs qui nous diviseraient.
00:42:58Et puis, il y a une question de stratégie.
00:43:00Je vois que Mickaël Saddou n'intervient également et qu'on poursuit Anne-Ile Gennevard parce qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps.
00:43:06Alors moi, je ne suis pas tout à fait d'accord avec Kévin quand il dit que les Républicains seraient responsables
00:43:11de l'arrivée du nouveau front populaire à Matignon s'il refusait l'alliance avec Macron.
00:43:15Parce que de fait, c'est quand même Macron qui est responsable de la situation et de l'arrivée du nouveau front populaire.
00:43:20Les Républicains, pour moi, ou la droite républicaine, a quand même une partition à jouer.
00:43:25C'est vrai qu'ils ont un peu déjoué les pronostics
00:43:28et que la stratégie de Laurent Wauquiez, du Nini, et je parle bien de la stratégie de Laurent Wauquiez ou de François-Xavier Bellamy.
00:43:33Je ne parle pas du tout de Xavier Bertrand qui, pour moi, est vraiment un plomb dans l'aile des Républicains
00:43:38parce qu'il a une posture moralisatrice vis-à-vis du débat public qui est parfaitement insupportable vis-à-vis de la majorité, je pense, des Français
00:43:46et encore plus des électeurs des Républicains.
00:43:49Donc, exit Xavier Bertrand, je parle plutôt de la ligne de Laurent Wauquiez.
00:43:52De toute façon, il semble être le leader plutôt naturel de cette droite républicaine pour le moment.
00:43:56Je pense qu'il a une partition à jouer parce que les Républicains ont fait preuve quand même d'une certaine tenue, d'un sérieux institutionnel.
00:44:04Ils ont un programme, évidemment, de longue date, assis sur une expertise aussi, sur une durée dans le temps
00:44:10et devant la défaite du Rassemblement national, ou en tout cas la défaite relative, parce que c'est quand même 50 députés en plus, ce n'est pas une totale défaite,
00:44:17mais devant cette relative défaite et la déception des électeurs, je pense que Laurent Wauquiez aurait une carte à jouer.
00:44:23Alors évidemment, après, il doit se tenir dans une ligne de crête entre ne pas participer au désordre total du pays,
00:44:29mais en même temps, jouer une partition de droite pour 2027 avec l'incarnation que lui, évidemment, peut représenter.
00:44:35Ensuite, un dernier petit point, c'est assez drôle de voir que les partis, à part le Nouveau Front Populaire,
00:44:41se rejettent la pâte à la chaude pour savoir qui va prendre la responsabilité politique de Matignon.
00:44:45Et vous avez raison de le souligner.
00:44:46Parce que personne, en fait, n'a envie d'endosser la responsabilité.
00:44:49Et c'est pour ça que ça peut durer.
00:44:50Une majorité qui sera très fragile.
00:44:52Donc, on va terminer soit par une personnalité très consensuelle du type François Bayrou, Jean-Pierre Raffin ou Bernard Cazeneuve,
00:44:58quelque chose comme ça, soit par un technicien, je pense, par exemple, à Emmanuel Moulin, ancien directeur de cabinet de Bruno Le Maire.
00:45:05Vous avez des noms.
00:45:06De cabinet de Gabriel Attal, qui pourrait incarner ça.
00:45:08Allez, David Amiel, dialogue avec Annie Gennevard.
00:45:13Qu'est-ce que vous avez envie de dire à Annie Gennevard en direct sur l'antenne de CNews, dans BD News ?
00:45:18D'abord, qu'elle a dit des choses importantes.
00:45:20Je pense à la fois sur l'esprit de responsabilité, sur la nécessité de prendre le temps, de discuter du fond.
00:45:24J'ai entendu ce qu'Annie Gennevard disait sur le pacte législatif.
00:45:27Je pense que maintenant, il faut qu'on rentre dans le détail de ce que ça veut dire en termes de mesures.
00:45:33Parce que j'entends les histoires de patates chaudes et autres.
00:45:36Mais on est élu, certes, par les Français, on est membre d'un parti, mais on est surtout représentant du peuple.
00:45:43Et ce qui se joue aujourd'hui, c'est l'avenir du pays.
00:45:46Et je pense que chacun comprend bien que dans la situation actuelle, tant qu'on est clair sur les valeurs essentielles,
00:45:51et c'est la raison pour laquelle nous ne discutons évidemment pas avec la France insoumise,
00:45:55mais à partir de ce moment-là, une négociation n'est pas une trahison.
00:45:59C'est de pouvoir voir comment on peut précisément avancer ensemble dans l'intérêt du pays.
00:46:03Moi, je ne parle pas avec le Rassemblement national, je ne parle pas avec la France insoumise.
00:46:06Non, ce n'est pas une question de trahison, c'est une question d'égalité institutionnelle.
00:46:09Je pense qu'on peut rentrer maintenant dans une discussion précise pour voir ce sur quoi on peut avancer ensemble.
00:46:13Sauf qu'il ne me reste plus...
00:46:14Que les Français soient les dindons de la farce, parce qu'en parlant avec les Français,
00:46:17de leur diffuser le bien, et si on est en modérés, ça ne va pas faire assomptance, on est un radicalisme.
00:46:22Allez, on va suivre tout ça.
00:46:23Annie Gennevard, merci.
00:46:24C'est exactement ce que j'ai dit, concrète pour les Français.
00:46:26Annie Gennevard, merci mille fois d'avoir accepté notre invitation.
00:46:29On reste en contact.
00:46:30Quelque chose me dit que les discussions, il va se passer des choses.
00:46:34Bon train.
00:46:35Vous me dites, vous me confirmez.
00:46:36Faites-moi un petit haussement de la tête.
00:46:39Il va se passer des choses.
00:46:41Bon alors, j'en déduis qu'il va se passer des choses.
00:46:43Reprenez votre...
00:46:45Merci en tous les cas.
00:46:46Allez, on marque une nouvelle pause.
00:46:48Et de quoi allons-nous parler juste après ?
00:46:51Ah bah oui, on va parler de...
00:46:53C'est la fin de réunion de groupe, ce soir.
00:46:56Je parle sur votre gouverne, vous êtes député.
00:46:57Tout est fait.
00:46:58C'est ce soir à 18h.
00:47:00C'est en fin de journée.
00:47:00En fin de journée.
00:47:01Et bien on sera avec nos envoyés spéciaux sur place.
00:47:03Et comment ça marche un groupe ?
00:47:05Bah on va voir ça également.
00:47:06On va tout...
00:47:08Vous expliquez beaucoup de choses dans Medi-News.
00:47:09Ça ne marche pas.
00:47:11Ça ne marche pas.
00:47:12On apprend tous les jours.
00:47:13Allez, à tout de suite.
00:47:18Il est 13h30.
00:47:19Merci de nous accueillir.
00:47:20C'est la dernière ligne droite pour Medi-News.
00:47:22On fait un nouveau tour d'informations avec Somaïa Labidi.
00:47:25Et elle a eu la lettre du président.
00:47:27Mais le feu aux poudres, la CGT ne laissera pas faire.
00:47:30Promet ce matin Sophie Binet, sa secrétaire nationale.
00:47:33Le syndicat appelle à des rassemblements le 18 juillet
00:47:36devant les préfectures et l'Assemblée nationale.
00:47:39But de la manœuvre, une pression populaire pour mettre le Palais-Bourbon
00:47:42sous surveillance, dit-elle.
00:47:44Des versions contradictoires.
00:47:46Les rugbymen Oscar Gégou et Hugo Auradou parlent de relations consenties
00:47:50après leur arrestation lundi.
00:47:52Les deux joueurs doivent être présentés à la justice argentine à Mendoza
00:47:56où ils sont accusés d'avoir violé une femme dans leur hôtel samedi dernier.
00:48:00Et puis pour la deuxième édition consécutive,
00:48:02et après une demi-finale très animée,
00:48:04l'Angleterre a éliminé les Pays-Bas de 1.
00:48:07Les Anglais disputeront donc la finale de l'Euro 2024
00:48:10ce dimanche soir face à l'Espagne.
00:48:15Ah vous avez déjà terminé ?
00:48:16Eh oui, c'est rapide.
00:48:17Vous n'avez plus le cours ?
00:48:18Je suis en train de regarder mon téléphone.
00:48:19Merci Somaya, à tout à l'heure.
00:48:21Allez, on va prendre la direction de l'Assemblée nationale.
00:48:23Je parle sous votre gouverne évidemment mon cher David Amiel
00:48:26puisque l'hémicycle est désormais, vous le savez, polarisé
00:48:29en trois grands blocs politiques.
00:48:31Il y a plus de petits groupes quand même.
00:48:34Et c'est la fin de la constitution des groupes ce soir.
00:48:37On va retrouver sur place Maxime Legay et Olivier Gangloff.
00:48:40Bonjour Maxime Legay.
00:48:42Dernier jour, je le disais, pour cette constitution
00:48:45des groupes parlementaires au Palais Bourbon.
00:48:47Rien, rien n'est simple visiblement Maxime.
00:48:51Expliquez, essayez de nous clarifier la situation.
00:48:53Je compte sur vous.
00:48:57Oui, bonjour cher Thierry.
00:48:59Effectivement une situation compliquée, pas simple,
00:49:03inextricable diront même certains.
00:49:05Alors à gauche, l'enjeu est de savoir quel groupe parlementaire
00:49:09sera majoritaire au sein du Nouveau Front Populaire.
00:49:12Au moment où je vous parle, il s'agit de la France Insoumise
00:49:15avec ses près de 70 députés,
00:49:17mais talonnés de très près par les 65 députés du Parti Socialiste.
00:49:21Et les filles qui souhaitent donc accroître sa domination numérique
00:49:24en faisant pression sur les députés ultramarins
00:49:27pour venir gonfler leur rang.
00:49:29Du côté de l'ex-majorité présidentielle
00:49:32qui n'a désormais que de majoritaire plus que le nom,
00:49:35on n'a pas encore arrêté le nom de celui qui sera
00:49:38le chef du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale.
00:49:42Mais surtout, on a du mal à unir ses propres troupes
00:49:45puisqu'il y a l'aile gauche de la Macronie
00:49:47incarnée par Elisabeth Borne, Agnès Pannier-Runacher
00:49:50qui souhaite faire une alliance avec les sociodémocrates.
00:49:53Et puis de l'autre côté du spectre, il y a Gérald Darmanin,
00:49:56Aurore Berger qui disent la France penche à droite,
00:49:59il faut davantage s'allier avec les républicains.
00:50:02Les républicains qui, eux, vous en parliez,
00:50:04dans la dernière demi-heure, viennent tout juste d'élire
00:50:07leur nouveau chef du groupe parlementaire
00:50:09en la personne de Laurent Wauquiez,
00:50:11rebaptisé pour l'occasion la droite républicaine,
00:50:14avec cette ligne de conduite, pas de coalition gouvernementale
00:50:17mais tout de même un premier pas constructif
00:50:19avec cette notion d'un pacte législatif.
00:50:22Bref, ce qu'il faut comprendre, cher Thierry,
00:50:25c'est que la nomination de ces groupes parlementaires
00:50:27n'est qu'une première étape en réalité
00:50:29puisque tout le monde ici a d'ores et déjà
00:50:32les yeux rivés sur le 18 juillet,
00:50:34l'ouverture officielle de cette 17ème législature.
00:50:38C'est là que les postes importants, clés à l'Assemblée
00:50:42vont être élus.
00:50:44On pense au président de l'Assemblée nationale,
00:50:46au vice-président ou encore aux commissions permanentes.
00:50:49Bref, cher Thierry, les tractations politiques et politiciennes
00:50:52ne font que commencer ici à l'Assemblée nationale.
00:50:55Surtout, ne me dites pas merci pour ce devoir
00:50:58que je vous ai demandé de faire
00:51:00parce que c'est un exercice pas facile
00:51:02et vous êtes parfaitement bien sortis.
00:51:04En attendant, c'est un peu ça.
00:51:06Je mime, pour les Français qui me regardent.
00:51:08Dites-le moi.
00:51:10C'est plus une brasse coulée.
00:51:12C'est une brasse coulée, là, quasiment.
00:51:14Je sais pas, j'ai essayé de prendre des notes, etc.
00:51:16Pourtant Maxime a été parfait, évidemment.
00:51:18Mais je ne sais pas comment les Français peuvent se retrouver
00:51:20dans cette espèce de pagaille quand même, David.
00:51:23Là, ce qui se passe, c'est une phase d'organisation
00:51:25de la vie interne parlementaire.
00:51:27C'est évident que ce n'est pas le plus important.
00:51:29Le plus important, c'est de pouvoir porter des projets concrets,
00:51:32précis, des projets de loi, etc.
00:51:34Mais c'est une phase indispensable
00:51:36parce qu'il faut bien pouvoir organiser aussi
00:51:38le travail au Parlement.
00:51:40C'est ça qui est en train de se jouer.
00:51:42On va essayer d'expliquer aux spectateurs
00:51:44à quoi ça sert et comment ça fonctionne.
00:51:46C'est quand même la base.
00:51:48On va essayer quand même.
00:51:50Du temps de parole, du pouvoir et une voix qui compte.
00:51:53Privilège des différents groupes
00:51:55qui composeront l'Assemblée nationale.
00:51:57Chacun bénéficie davantage matériel et financier.
00:52:01Des bureaux sont mis à leur disposition
00:52:03ainsi que des salles leur permettant
00:52:05de se réunir pour travailler.
00:52:07Une dotation financière est également allouée
00:52:09dont le montant dépend des effectifs.
00:52:11Chaque groupe dispose d'un temps de parole
00:52:13plus ou moins important selon le nombre de sièges.
00:52:16Un temps qui permet de faire entendre sa voix
00:52:19lors des séances publiques comme les questions au gouvernement
00:52:22organisées chaque mardi.
00:52:24Mais surtout, chaque groupe possède une journée
00:52:26appelée niche parlementaire.
00:52:28Ce droit, attribué une fois par mois,
00:52:30donne à chaque groupe la possibilité
00:52:32de faire adopter l'un de ses textes.
00:52:34Faire partie d'un groupe permet aussi à ses membres
00:52:36d'obtenir des postes clés au Palais Bourbon,
00:52:38au Bureau de l'Assemblée, dans les commissions
00:52:40ou encore pour des postes de casteur
00:52:42ou de vice-président.
00:52:44Des postes à responsabilité
00:52:46qu'obtiennent généralement les membres de la majorité.
00:52:48Une configuration qui diffère quelque peu
00:52:50cette année dans une Assemblée privée
00:52:52de majorité absolue.
00:52:54Rien n'est clair, Caroline.
00:52:56Ah non, c'est un mythe total.
00:52:58Je vais essayer de rester polie.
00:53:00Mais effectivement, rien n'est clair.
00:53:02Et une fois de plus, moi je vous parle
00:53:04lors de ces élections comme une citoyenne
00:53:06parce que je suis dépitée de ce qui est en train
00:53:08de se produire en termes d'images envoyées
00:53:10de guerres intestines
00:53:12pour les Français.
00:53:14Parce qu'à l'arrivée, rien n'est résolu
00:53:16et les difficultés, qu'elles soient liées
00:53:18à l'insécurité, à l'immigration massive,
00:53:20au pouvoir d'achat bien évidemment,
00:53:22mais à la santé, au handicap, dont on n'a absolument
00:53:24pas parlé, qui est mon domaine de prédilection,
00:53:26restent intactes.
00:53:28Et on a l'impression qu'on n'arrivera pas
00:53:30à sortir de ce bourbier avant un moment.
00:53:32Même avant les prochaines élections
00:53:34présidentielles. Et c'est ça qui me terrifie.
00:53:36Et si on met au-dessus de toute cette liste
00:53:38exhaustive la question économique,
00:53:40moi je suis vraiment effrayée
00:53:42de ce qui va se produire prochainement.
00:53:44Les Français
00:53:46en ont ras-le-bol.
00:53:48En écoutant votre reportage, j'ai mal au crâne.
00:53:50On n'y comprend plus rien.
00:53:52On a à la fois
00:53:54trois blocs qui sont quasi
00:53:56à égalité, avec une polarisation
00:53:58avec deux extrêmes qui sont extrêmement
00:54:00forts, et vous avez ensuite un émiettement
00:54:02qui est total. On ne comprend plus rien.
00:54:04Monsieur Sacha Houllier,
00:54:06qui s'est présenté sous l'étiquette
00:54:08Ensemble, est en train de nous dire
00:54:10qu'il va quitter Ensemble avec quelques députés
00:54:12pour aller du côté du Parti Socialiste.
00:54:14Où est le respect, en effet,
00:54:16des électeurs là-dedans ?
00:54:18La vérité c'est, qu'est-ce qu'on dit les Français ?
00:54:20Les Français ont dit, on veut moins
00:54:22d'immigration, on veut moins d'insécurité,
00:54:24on veut plus du pouvoir d'achat,
00:54:26sauf qu'on s'est rendu compte, en effet,
00:54:28que le Rassemblement National n'était peut-être pas tout à fait
00:54:30prêt, mais c'est aussi au gouvernement
00:54:32aujourd'hui de régler
00:54:34ces questions. Les électeurs
00:54:36du Front National ne sont pas
00:54:38de gros fachos qui puent. Il faut arrêter.
00:54:40Ce sont des Français comme les autres
00:54:42qui ont des préoccupations qui sont légitimes,
00:54:44qui sont des préoccupations qui sont
00:54:46acceptables, et à un moment, il faut peut-être
00:54:48les écouter. Oui, je me permets de dire ça,
00:54:50mais vous avez vu entre deux tours, le fascisme,
00:54:52le nazisme, Mussolini,
00:54:54l'air machin, enfin c'était ridicule.
00:54:56On a insulté et marginalisé
00:54:58une partie des Français, c'est quand même plus de
00:55:0010 millions. Un peu de respect pour nos
00:55:02compatriotes qui votent pour le Rassemblement
00:55:04National.
00:55:06Je pense qu'il ne faut pas non plus qu'on verse collectivement
00:55:08autour de ce plateau, dans la démagogie, ce qui est
00:55:10en train de se passer. L'organisation des groupes parlementaires,
00:55:12c'est le cas à chaque Assemblée nationale.
00:55:14Oui, ça c'est vrai.
00:55:16Si vous faites un reportage sur cette question-là,
00:55:18c'est probablement pas le plus passionnant dans la période.
00:55:20Il se trouve que c'est indispensable.
00:55:22En revanche, c'est intéressant, parce qu'il y a quand même des enjeux.
00:55:24C'est très essentiel pour la suite
00:55:26de la vie parlementaire. Et puis, il y a
00:55:28une discrimination des postes.
00:55:30C'est l'organisation de l'Assemblée nationale.
00:55:32C'est ultra important.
00:55:34Pour toutes les mandatures, pour toutes les législatures.
00:55:36Effectivement, nous, on est en train d'avoir
00:55:38cette discussion-là. On organise
00:55:40des élections pour savoir qui sera le président
00:55:42du groupe. On organise
00:55:44des débats pour voir comment les différentes sensibilités
00:55:46qu'on a au sein de Renaissance pourront s'exprimer.
00:55:48On travaille aussi sur le fond,
00:55:50c'est-à-dire sur ce qu'on aura à apporter
00:55:52dans le cadre des négociations pour une future
00:55:54coalition. On en parlait tout à l'heure avec Annie Genepard.
00:55:56On est dans ce moment-là d'organisation de la vie parlementaire.
00:55:58Je vois qu'on termine par, évidemment,
00:56:00c'est la cerise sur le gâteau, ce qu'on a appris,
00:56:02la CGT.
00:56:04Elle va se mobiliser à partir du 18 juillet.
00:56:06On va voir d'ailleurs, Philippe Poutou,
00:56:08on en a pas mal parlé, évidemment,
00:56:10durant les législatives, qui appelle.
00:56:12On va voir ça. Benjamin Bouchard
00:56:14va nous mettre sa petite communication sur X.
00:56:16Philippe Poutou, il est quand même très probable
00:56:18que pour obtenir un gouvernement de gauche
00:56:20menant une politique de gauche, il faille pousser très fort
00:56:22par en bas, par une mobilisation unitaire,
00:56:24des manifs, des grèves. C'est notre seule façon
00:56:26de contrer des manœuvres et l'hostilité des dominants.
00:56:28Ça continue.
00:56:30Et Sophie Binet, évidemment, qui s'est exprimée
00:56:32puisqu'on appelle à des mobilisations
00:56:34un peu partout aux quatre coins de la France,
00:56:36et notamment proche de l'Assemblée nationale.
00:56:38La CGT des cheminots
00:56:40a décidé d'appeler à ce moment, le 18 juillet,
00:56:42pour mettre l'Assemblée nationale sous surveillance.
00:56:44Ben voyons, il faut une pression
00:56:46populaire et citoyenne pour que le résultat
00:56:48des élections soit respecté.
00:56:50C'est vrai qu'Ellefie voulait monter
00:56:52contre Matignon.
00:56:54Voilà, tout va bien. La France
00:56:56marche bien en 2019.
00:56:58C'est formidable.
00:57:00Il ne faut pas qu'il pousse trop fort.
00:57:02Il va se faire mal, monsieur Coutou.
00:57:04Sophie Binet, par ailleurs, n'a aucune légitimité démocratique.
00:57:06Je ne sais pas ce qui l'amène à prendre
00:57:08ce genre de position très affirmée.
00:57:10Ensuite, la gauche, je sais qu'elle a du mal
00:57:12à le reconnaître, mais elle n'a pas gagné
00:57:14ce scrutin législatif.
00:57:16Ils ne sont pas majoritaires.
00:57:18En plus, elle n'est pas d'une seule voix.
00:57:20Tout le monde conteste l'hégémonie de Mélenchon
00:57:22dans la gauche.
00:57:24Elle n'est même pas élue.
00:57:26En gros, quand ça ne leur plaît pas...
00:57:28En réalité, je ne sais même pas
00:57:30pourquoi ils demandent Matignon, si ce n'est pour
00:57:32foutre le bordel à ce pays, parce que leur majorité
00:57:34sera extrêmement fragile.
00:57:36Là, maintenant, c'est l'Assemblée nationale.
00:57:38C'est pire que ça. Là, on a affaire
00:57:40à un mouvement sédicieux.
00:57:42C'est-à-dire que vous avez des syndicalistes
00:57:44qui nous racontent qu'il ne faut
00:57:46absolument pas respecter
00:57:48l'issue des urnes.
00:57:50Si jamais on le respecte,
00:57:52cette issue, finalement, va mettre la France
00:57:54en ébullition
00:57:56et en révolution.
00:57:58Et il y a un esprit de revanche
00:58:00derrière, un esprit de purge
00:58:02où on veut s'en prendre
00:58:04à des gens, en effet, qui ont
00:58:06critiqué la CGT, qui n'ont pas le même
00:58:08positionnement.
00:58:10Il y a quelque chose,
00:58:12dernière chose que j'aimerais dire,
00:58:14qui me fait beaucoup rire. Il y a des enquêtes
00:58:16qui ont montré qu'il y a des cégétistes
00:58:18qui votent pour le Rassemblement national.
00:58:20Madame Binet devrait faire attention
00:58:22parce que, parmi les siens,
00:58:24il y a 20 à 30% d'après les études
00:58:26des militants CGT
00:58:28qui votent pour le Rassemblement national.
00:58:30Donc un peu d'humilité,
00:58:32qu'elle reste dans son rôle, qu'elle respecte la démocratie
00:58:34et qu'elle ne fasse pas comme
00:58:36certains du LFI en appeler
00:58:38à une marche sur
00:58:40Matignon ou l'Assemblée nationale.
00:58:42Le mot de la fin à David Amial.
00:58:44Emmanuel Macron, vous voulez clarifier
00:58:46la situation avec cette dissolution.
00:58:50On voit le constat aujourd'hui.
00:58:52J'entends aussi celles qui ont été faites
00:58:54en paradis catenins.
00:58:56Les bras m'en tombent. Je les écoute
00:58:58en fermant les yeux. J'ai l'impression d'avoir
00:59:00Donald Trump au Capitole. Je l'ouvre,
00:59:02je vois des responsables de la gauche.
00:59:04Donc j'appelle vraiment un re-sédissement.
00:59:08Il faut revenir aux fondamentaux
00:59:10de ce qu'est notre démocratie.
00:59:12L'Assemblée nationale est choisie par le peuple
00:59:14et elle est souveraine. Personne n'a le droit
00:59:16de l'intimider, de la menacer.
00:59:18Est-ce que vous m'autorisez à dire que tout est parti
00:59:20quand même ? Absolument pas.
00:59:24S'il n'y avait pas eu des solutions,
00:59:26on ne serait pas là.
00:59:28Mais vous croyez que ces
00:59:30déclarations-là n'auraient pas été faites
00:59:32dans un autre contexte ? Vous n'avez pas vu la manière
00:59:34dont la France insoumise s'est comportée ?
00:59:36Je veux dire que la dissolution n'a pas arrangé
00:59:38les choses.
00:59:42Vous parlez du Capitole, vous le situez
00:59:44du côté de Marine Le Pen. Est-ce que vous entendez
00:59:46Marine Le Pen contester le résultat des élections ?
00:59:48Il va falloir travailler avec eux.
00:59:50Il y a une incohérence.
00:59:54Il y a une incohérence
00:59:56entre ce que vous constatez institutionnellement
00:59:58et politiquement et ensuite le
01:00:00verdict que vous avez idéologiquement, notamment
01:00:02au moment du scrutin. Vous avez passé le second
01:00:04tour des législatives à nous expliquer que
01:00:06le Capitole, les prises de pouvoir anarchiques,
01:00:08le maintien du pouvoir
01:00:10entre les mains d'un seul homme, c'était
01:00:12Marine Le Pen, c'était l'Assemblée nationale.
01:00:14Il se trouve qu'ils se comportent plutôt impeccablement
01:00:16depuis le résultat des élections. Ils n'ont rien contesté.
01:00:18Ils font leur groupe dans leur coin.
01:00:20Au contraire, vous avez appelé à voter
01:00:22pour Elaphie et aujourd'hui vous nous expliquez
01:00:24qu'ils vont marcher sur Rome et
01:00:26qu'ils vont prendre le pouvoir par la force.
01:00:28C'est quand même vachement contradictoire.
01:00:30Désolé de vous le dire. Et si nous on le note,
01:00:32les gens qui nous regardent le notent aussi.
01:00:34J'ai entendu, vous parlez du Capitole,
01:00:36j'ai entendu aussi une grande complaisance
01:00:38à cette époque de la part de l'extrême-droite
01:00:40française. Je vois qu'en ce moment même,
01:00:42Marine Le Pen n'a que les yeux de chimène
01:00:44et de sangrie de Victor Orban qui est,
01:00:46excusez-moi, un modèle de démocratie.
01:00:48On n'a pas le temps, on n'a pas le temps.
01:00:50C'était le mot de la fin ?
01:00:52Mon mot de la fin, c'est pour nous de pouvoir
01:00:54continuer à avancer, de pouvoir faire vie à notre démocratie,
01:00:56de résister à tous ceux qui veulent l'intimider ou la menacer.
01:00:58Merci d'avoir accepté notre invitation, en tous les cas.
01:01:00Et merci à vous.
01:01:02Allez, 13h45, on fait un dernier tour
01:01:04de l'information avec Somaya Labili.
01:01:06Lettre contre lettre, le sénateur
01:01:08LR Bruno Retailleau a répondu
01:01:10au président et lui demande de retrancher
01:01:12les députés et les filles du Nouveau Front Populaire
01:01:14et de nommer non pas
01:01:16un ministre de gauche mais une stature
01:01:18apaisante, une stature morale qui
01:01:20sorte du jeu politique, a-t-il dit
01:01:22ce matin au micro de Laurence Ferrari.
01:01:24Les Juifs, plus angoissés
01:01:26que jamais en Europe, selon une vaste
01:01:28enquête publiée aujourd'hui,
01:01:3096% d'entre eux ont été
01:01:32confrontés à l'antisémitisme au cours des
01:01:3412 derniers mois et une écrasante
01:01:36majorité juge que la situation
01:01:38s'est aggravée ces dernières années.
01:01:40Étude menée avant les attaques
01:01:42du 7 octobre.
01:01:44Et puis, ras-le-bol chez les maraîchers
01:01:46nantais, montré du doigt pour leur rôle présumé
01:01:48dans la présence de bidonvilles abritant
01:01:50des travailleurs roms sur le territoire,
01:01:52ils refusent de porter le chapeau
01:01:54pour ce qu'ils considèrent comme l'échec
01:01:56des politiques locales d'accueil des migrants.
01:01:58C'est un petit clin d'œil pour moi,
01:02:00vous savez que je suis nantais,
01:02:02c'est ça ? Merci Somaya.
01:02:04Merci David-Daniel d'avoir
01:02:06accepté notre invitation en tous les cas,
01:02:08bienvenue sur notre plateau.
01:02:10Merci la bande du jeudi, merci de m'avoir accompagné.
01:02:12Merci à l'équipe qui m'a
01:02:14entouré ce jeudi, Benjamin Bouchard,
01:02:16David Brunet, Naomi Benhamou,
01:02:18Mickaël... Pourquoi je dis
01:02:20Mickaël de Santos maintenant ? Somaya Dabili.
01:02:22Antoinette Chebrou de La Roulière,
01:02:24merci à la programmation, Magdalena Dervish,
01:02:26merci aux équipes en régie, Laurent et
01:02:28Mathieu à la réalisation, à la vidéo
01:02:30c'était le célèbre Rémi,
01:02:32et ses célèbres t-shirts.
01:02:34Au son c'était Benjamin,
01:02:36un petit clin d'œil évidemment. Vous pouvez revivre
01:02:38cette émission sur notre site, toutes les émissions
01:02:40de CNews sur notre site
01:02:42cnews.fr. Tout de suite, 180
01:02:44minutes info avec Nelly Denac. Nelly Denac
01:02:46que vous retrouverez demain
01:02:48pour VD News,
01:02:50évidemment, à 21h,
01:02:52100% Politique, avec l'excellent
01:02:54Paulier Ben Kemoun. Moi je vous dis à samedi
01:02:5612h, et puis n'oubliez pas
01:02:58dimanche dès 9h,
01:03:00j'aurai le plaisir de vous commenter le
01:03:0214 juillet avec l'excellente
01:03:04Anna Lustow. Bye bye !
01:03:06On se retrouve samedi à 12h, la lumière
01:03:08sera allumée. A bientôt.

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