Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Sans douter, en ce lundi 8 juillet, le jour d'après, oui le jour d'après,
00:00:03on va beaucoup parler politique au lendemain de ce second tour des législatives
00:00:06avec une question et maintenant que fait-on ?
00:00:09Gabriel Attal était à l'Elysée, vous venez de vivre avec l'émission de Jean-Luc Morandini,
00:00:14Emmanuel Macron a donc demandé au Premier ministre de rester pour le moment
00:00:18pour assurer la stabilité du pays.
00:00:20La surprise de la matinée, on a vu également Gérald Darmanin se rendre à pied à l'Elysée,
00:00:25on vous montre tout cela et on sera avec Florian Tardif.
00:00:27À tout de suite, à tout de suite avec mes invités.
00:00:33Il est 12h30, bonjour, soyez les bienvenus, je suis ravi de vous retrouver pour votre Midi-News.
00:00:38Nous sommes ensemble jusqu'à 14h, à la une de cette première demi-heure,
00:00:42le jour d'après, le jour d'après ce second tour des législatives
00:00:46et maintenant que fait-on ? Qui a matignon ?
00:00:48Gabriel Attal, vous l'avez vécu, s'est rendu à l'Elysée pour présenter sa démission,
00:00:53compte d'émission refusée par Emmanuel Macron, on sera sur place avec Florian Tardif.
00:00:59Et puis on a vu également Gérald Darmanin se rendre à l'Elysée, lui, à pied.
00:01:02Et puis autre question que l'on va se poser, comment cohabiter dans une France divisée en trois ?
00:01:09C'est le moins qu'on puisse dire.
00:01:10Eh bien, on en parle avec mes invités.
00:01:12Mais tout de suite, on fait un premier tour de l'information
00:01:15et en ce lundi 8 juillet, j'accueille avec beaucoup de plaisir Mickaël Dos Santos, bonjour.
00:01:20Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:21Emmanuel Macron demande à Gabriel Attal de rester pour le moment.
00:01:25Le président de la République souhaite assurer la stabilité du pays.
00:01:29Gabriel Attal était arrivé ce midi à l'Elysée pour présenter sa démission au chef de l'État.
00:01:34La veille, il s'était dit prêt à rester à Matignon aussi longtemps que le devoir l'exigerait.
00:01:41Et puis avant cette annonce, Olivier Faure avait lui évoqué le choix du successeur de Gabriel Attal.
00:01:48Sur France Info, le patron du Parti socialiste avait souhaité que le Nouveau Front Populaire
00:01:54communique son candidat dans les prochains jours.
00:01:56Je vous propose de l'écouter.
00:01:58Il s'agit d'abord que le Nouveau Front Populaire se décide et fasse le choix d'une incarnation, d'un nom
00:02:05et d'une répartition des responsabilités pour qu'ensuite le chef de l'État puisse appeler celui ou celle-là.
00:02:10Mais ça doit se faire très vite.
00:02:12Très vite, c'est-à-dire ?
00:02:13Ça veut dire que nous-mêmes, dans la semaine, nous devons arriver à nous mettre d'accord.
00:02:18Et ensuite, au chef de l'État, de tenir compte des résultats et de faire en sorte d'appeler l'un d'entre nous à Matignon.
00:02:27Olivier Faure qui a ajouté que le choix du Premier ministre doit se faire soit par consensus,
00:02:33soit par un vote entre les différentes formations du Nouveau Front Populaire.
00:02:37Le Nouveau Front Populaire qui est donc arrivé, à la surprise générale, en tête du second tour des élections législatives.
00:02:45L'Alliance de gauche est devant le camp présidentiel.
00:02:47194 sièges contre 163.
00:02:50Seulement troisième avec 143 élus.
00:02:53C'est la douche froide pour le Rassemblement national.
00:02:55Hier soir, les militants qui espéraient que les sondages se confirment n'étaient pas à la fête.
00:03:01L'État ne respecte pas forcément l'avis des Français en faisant certaines stratégies pour pouvoir faire des blocs, etc.
00:03:07Finalement, l'Assemblée nationale aujourd'hui ne représente pas forcément le vote des Français,
00:03:11mais représente tout simplement une stratégie de l'État.
00:03:14On espérait que tout le monde arrive à créer des projets ensemble et à avancer ensemble
00:03:19parce que ça montre que la France est assez divisée et de manière plutôt égale.
00:03:23Je trouve ça très bien d'avoir une assemblée comme ça, diverse, avec des blocs à peu près équivalents.
00:03:30Donc il va falloir s'entendre.
00:03:31Inquiets parce qu'il y a un certain nombre de choses qui ont été annoncées,
00:03:34notamment dans la plateforme du Front Populaire.
00:03:37On verra si elles seront appliquées ou pas, mais il y a certaines mesures qui sont tout simplement absolument inenvisageables.
00:03:43Des élections législatives qui ont fait réagir aussi à l'international et notamment à la presse.
00:03:48Le quotidien italien La Repubblica évoque une révolution française.
00:03:53L'allemand The Dutch Zeitung parle du pare-feu qui arrête Le Pen.
00:03:57Un front républicain également cité en une de la Rassone.
00:04:00La France se mobilise pour barrer le chemin de Le Pen, attitré Le Quotidien espagnol.
00:04:07Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:04:09Je vous laisse en compagnie de Thierry Cabane et de ses invités pour la suite de Midi News.
00:04:13Et oui, et programme chargé en ce lundi, vous l'imaginez bien, ce lundi 8 juillet.
00:04:17Je vous présente mon équipe du lundi, des fidèles.
00:04:19Sabouina Madjameur, SCI, sociologue.
00:04:21Comment allez-vous ?
00:04:22Ça va, Sabouina.
00:04:23Vincent Roy, journaliste écrivain.
00:04:24Soyez le bienvenu.
00:04:25Bonjour Thierry.
00:04:26Un fidèle.
00:04:29Thomas Bonnet, qui est avec nous.
00:04:30Bonjour Thierry.
00:04:31Programme chargé pour vous.
00:04:32Oui, très chargé.
00:04:33Oui, c'est mon grand plaisir.
00:04:35Guillaume Bernard, politologue.
00:04:36Ravi de vous accueillir en chair et en os, puisque la semaine dernière, vous avez Pascal.
00:04:40Et puis, notre ami Joseph Toutenel, fidèle de l'émission journaliste, évidemment.
00:04:44Bonjour Thierry.
00:04:45Je suis ravi de ce lendemain d'élection qui a clarifié la situation, comme nous l'avons.
00:04:49Ne commencez pas à être taquins, ne commencez pas à être taquins.
00:04:52Allez, donc c'est parti.
00:04:53Nous sommes ensemble jusqu'à 14 heures édition spéciale, évidemment.
00:04:56Quelle surprise, quel rebondissement.
00:04:58Au premier tour, il y a une semaine, les Français avaient porté le Rassemblement national au plus haut.
00:05:03Une semaine après, patatrac, changement de cap.
00:05:06Évidemment, cap à gauche.
00:05:07Décidément, les Français sont imprévisibles.
00:05:08On va en parler et je vous propose de découvrir les unes de vos quotidiens nationaux et régionaux
00:05:14pour comprendre un peu l'ampleur de ce qui s'est passé.
00:05:16On va commencer par le Figaro, le Rennes en échec.
00:05:19La gauche s'impose à Macron.
00:05:21On va voir du côté de Libération.
00:05:24Libération, sans surprise, c'est ouf.
00:05:28Ouest-France, on va prendre la direction de l'ouest.
00:05:31Ouest-France, la gauche crée la surprise.
00:05:33Quelle majorité pour gouverner ?
00:05:35Eh oui, vaste question.
00:05:36Le Maine-Libre, victoire du front républicain.
00:05:39On va voir chez nos confrères d'aujourd'hui.
00:05:41Et maintenant, on pourrait vous chanter la chanson, que fait-on ?
00:05:45On fait quoi ?
00:05:46La voie du Nord, nos amis de la voie du Nord.
00:05:48La gauche, devant, et là aussi, toujours la même question.
00:05:50Évidemment, la petite ritournelle.
00:05:52Et maintenant, on termine par la Provence.
00:05:55La Provence, qui pour gouverner ?
00:05:57Ça fait beaucoup de questions.
00:05:58On va essayer d'y répondre au cours de cette émission.
00:06:01Et puis, on va voir un petit peu, maintenant,
00:06:04le dispositif de l'Assemblée nationale, peut-être.
00:06:06Évidemment, selon le registre du ministère de l'Intérieur,
00:06:09l'Union de la gauche, vous le voyez, obtient 194 sièges.
00:06:14Le camp présidentiel, 163.
00:06:16L'URN et ses alliés enregistrent un score au-dessous
00:06:18de ce que le premier tour présageait, avec 143 sièges.
00:06:23Suivent les LR et les divers droits, 66 sièges.
00:06:26Alors, vous l'avez vécu, il se passe beaucoup de choses.
00:06:29Les grandes manœuvres ont commencé.
00:06:31On va prendre la direction de l'Elysée,
00:06:33retrouver Florian Tardif, puisqu'on le savait,
00:06:36on l'avait annoncé, Gabriel Attal s'est rendu sur place
00:06:38pour présenter sa démission.
00:06:39Et voilà, réponse d'Emmanuel Macron.
00:06:42Vous restez en place, Gabriel Attal.
00:06:44Racontez-nous un petit peu ce qui s'est passé,
00:06:45mon cher Florian Tardif.
00:06:47Est-ce que ça va engendrer, aussi ?
00:06:52Oui, écoutez, il commence à pleuvoir ici, Place Beauvau.
00:06:55Je ne sais pas si, comme le veut l'adage,
00:06:58mariage plus vieux, mariage heureux.
00:07:00En tout cas, juste derrière moi, on commence à évoquer
00:07:03la stratégie, justement, de l'après.
00:07:05Alors, certes, Emmanuel Macron, ce matin,
00:07:08lorsque Gabriel Attal lui a présenté sa démission,
00:07:10l'a refusé pour assurer l'intérim,
00:07:13nous dit-on, dans l'entourage du président de la République,
00:07:15et assurer une certaine stabilité dans le pays
00:07:17à l'approche des Jeux olympiques.
00:07:19Mais le plus important des buts à présent,
00:07:22à savoir les négociations que j'évoquais,
00:07:25avec potentiellement les Républicains,
00:07:27canal historique, comme on le dit à présent,
00:07:30et les socialistes, ou encore les écologistes.
00:07:34Pourquoi je vous dis cela ?
00:07:34Tout simplement parce que, suite à cette réunion
00:07:37entre Emmanuel Macron et le Premier ministre,
00:07:40qui reste donc à son poste,
00:07:42le chef de l'État a convié Gérald Darmanin,
00:07:45le ministre de l'Intérieur, et plusieurs cadres renaissants,
00:07:47vraisemblablement, pour parler, donc, stratégie,
00:07:51et voir comment élargir la majorité
00:07:54au sein de l'hémicycle.
00:07:56Et pourquoi pas, donc, le ministre de l'Intérieur
00:07:58pourrait prendre la tête de cette majorité sortante,
00:08:02tout simplement parce que l'on sait qu'il connaît bien
00:08:04bon nombre de députés au sein de l'hémicycle,
00:08:07notamment les députés de droite.
00:08:10Certains sont même amis avec Gérald Darmanin,
00:08:14le ministre de l'Intérieur, qui déjeunera, d'ailleurs,
00:08:16selon nos informations, dans quelques instants,
00:08:19à la sortie, donc, de son rendez-vous
00:08:21avec le président de la République au palais de l'Elysée.
00:08:23Il déjeunera avec des députés de la jeune majorité.
00:08:26Cela vous donne, donc, un signe des premières tractations
00:08:29qui ont lieu en ce moment en coulisses.
00:08:31Eh bien, n'hésitez pas à nous appeler
00:08:33dès que vous avez du nouveau, évidemment,
00:08:35parce que les grandes manœuvres commencent.
00:08:36Merci, Florian Tardif.
00:08:38Vous êtes accompagné par Laurence Elrayet
00:08:39et Jean-Laurent Constantini.
00:08:40Je commence par vous, Guillaume Bernard.
00:08:42Vous êtes politologue.
00:08:43Ça veut dire quoi, très concrètement ?
00:08:44Ça faisait partie des scénarii possibles
00:08:46que Gabriel Attal reste en poste.
00:08:48Oui, très sincèrement, dans la mesure où
00:08:51il n'y a aucune majorité qui est sortie des élections d'hier.
00:08:57Il faut gérer les affaires courantes.
00:08:58Et donc, pour l'instant, le gouvernement reste en place
00:09:01pour, effectivement, faire la transition.
00:09:03Après, toute la question, c'est où Emmanuel Macron
00:09:06trouvera-t-il une coalition pour faire un gouvernement
00:09:11pouvant s'appuyer sur un semblant de majorité ?
00:09:14Est-ce que le Front populaire va garder ou non son unité ?
00:09:18Je crois que c'est essentiellement, là, la question.
00:09:20Et puis ensuite, de toute façon, ce gouvernement,
00:09:24que pourra-t-il faire hormis de continuer à gouverner
00:09:27comme ça a été le cas auparavant par coup de 49 alinéatrois ?
00:09:32Parce que même si la gauche est arrivée en tête,
00:09:36elle n'a même pas 200 députés.
00:09:38Et donc, certes, il y a l'impossibilité que les autres camps,
00:09:44l'impossibilité morale, si je ne dis pas juridique,
00:09:46que les autres camps se réunissent pour censurer le gouvernement.
00:09:50Mais pour autant, le Front populaire n'ayant que 200 députés,
00:09:53même pas 200 députés, il ne pourra pas faire passer un texte
00:09:56sans recours aux 49 alinéatrois.
00:09:59Sincèrement, le mode de scrutin majoritaire à deux tours
00:10:02qui a permis, par des jeux de combinaisons,
00:10:05d'empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité même relative,
00:10:08se retourne contre la classe politique
00:10:12et empêche qu'il y ait une quelconque majorité.
00:10:14On va au-devant, je dirais, d'une situation qui va être intéressante,
00:10:17c'est tout ce qu'on puisse dire.
00:10:18Sabrina, Emmanuel Macron voulait clarifier les choses
00:10:21et on voit bien, le jour d'après, on nage, vraiment, on nage.
00:10:25Ce n'est pas simple et je ne sais pas comment les choses vont évoluer.
00:10:30Oui, il y a une volonté de clarifier les choses à coup de barrages,
00:10:34de contre-barrages, d'alliances, de contre-alliances,
00:10:37de matraquages médiatiques pour faire valoir ce qu'il voulait.
00:10:44En réalité, après l'ambiguïté stratégique,
00:10:46nous avons maintenant à sa demande une clarification politique,
00:10:50c'est-à-dire le non-succès espéré par le Rassemblement national.
00:10:56Et de facto, suite, encore une fois, à la pratique politique de cette dernière semaine,
00:11:01c'est-à-dire au profit ou au détriment des désistements,
00:11:04eh bien, le Front populaire est arrivé bien plus que ce que l'on espérait,
00:11:08en tout cas, ce que les sondages avaient plébiscité.
00:11:12Donc oui, là, l'heure est à la clarification sur le plan idéologique voulu par Emmanuel Macron,
00:11:18mais sur le plan de la pratique politique, comme le disait M. Bernard, politologue,
00:11:22ça va être très, très compliqué, en réalité, de pouvoir légiférer,
00:11:26compte tenu déjà de cette partition, cette tripartition politique,
00:11:33mais également de la consolidation au sein même des partis.
00:11:37Est-ce que le Front populaire va être au sein de lui-même, c'est-à-dire de ce parti, solide ?
00:11:45Est-ce qu'il va y avoir des dissensions sur le fond, sur la forme ?
00:11:48Le Rassemblement national, lui, il est beaucoup moins, je pense, fluide par rapport au Front populaire.
00:11:55Et puis le centre-droit, lui, il reste fidèle à lui-même en raison de sa filiation et en raison de son paradigme.
00:12:04Donc la question est vraiment de savoir, est-ce que le Front populaire va pouvoir rester ou pas consolidé
00:12:11au nom et pour la cause de ce qu'il représente ?
00:12:13Et on le voit, Vincent, les questions sont nombreuses.
00:12:16Qui, Premier ministre ? Est-ce que la coalition va fonctionner ?
00:12:20On va le voir, évidemment.
00:12:21Ils ne sont pas tous d'accord, notamment sur Jean-Luc Mélenchon, qui s'est exprimé,
00:12:25qui a dit « oui, moi, je serai bien Premier ministre ».
00:12:27Mais visiblement, on le voit bien, la petite musique fait qu'on est quand même dans un brouillard assez certain.
00:12:33Et pourtant, nous sommes le 8 juillet.
00:12:35Les questions sont nombreuses et les frustrations aussi,
00:12:37puisque aussi bien vous avez des électeurs du Rassemblement national qui,
00:12:42ayant fait quand même le plus grand nombre de voix compte tenu du système électoral,
00:12:46se retrouvent frustrés et troisièmes, donc, je le répète, frustrés.
00:12:51Et puis vous avez les électeurs du nouveau Front populaire qui ne vont certainement,
00:12:57je m'avance un peu, mais pas beaucoup, certainement pas voir appliquer le programme du nouveau Front populaire,
00:13:03puisqu'on voit bien que M. Macron va plutôt chercher une majorité sur son aile droite.
00:13:10Mais de majorité, il n'aura pas non plus.
00:13:12Donc, les gens du Front populaire ne verront pas le programme du nouveau Front populaire appliqué.
00:13:19Les gens du Rassemblement national, qui ont pourtant massivement voté,
00:13:23ne verront pas leur préoccupation sécuritaire, migratoire, respect des OQTF, etc., respectée.
00:13:30Et M. Macron, qui a malgré tout une place relativement confortable,
00:13:34je compte le nombre de sièges Ensemble qui est assez confortable,
00:13:39qui se refait la fraise d'une certaine façon.
00:13:42– C'est aussi la surprise.
00:13:43– Eh bien, M. Macron peut tout à fait prendre, au sein même de sa majorité relative à lui,
00:13:49c'est-à-dire au sein même d'Ensemble, un Premier ministre à Ensemble, côté droit.
00:13:55À droite, Ensemble, plutôt à droite.
00:13:57– Oui, il faut être précis, vous savez, il faut être précis, on est perdu là.
00:13:59– Il faut prendre un Premier ministre qui corresponde à sa majorité relative à lui,
00:14:04à l'exclusion de tous les autres, c'est-à-dire du vote des électeurs.
00:14:07– Thomas, les Français sont incorrigibles.
00:14:09La semaine dernière, il y a une semaine, le Front national,
00:14:15le Rassemblement national était au plus haut, une semaine après…
00:14:18– Le barrage républicain a parfaitement fonctionné,
00:14:20et ce qui est intéressant, c'est qu'on voit le fait que Gérald Darmanin aille à l'Élysée,
00:14:24on comprend qu'il y a une tentative de former plutôt une coalition avec la droite.
00:14:29– Ça paraît évident maintenant, avec la présence de Gérald Darmanin.
00:14:32N'oublions pas que si beaucoup de députés Ensemble ont été élus ou réélus,
00:14:36c'est parce qu'il y a eu un barrage républicain
00:14:38et que les électeurs de gauche particulièrement ont voté pour eux.
00:14:40Et donc, forcément, on va leur demander des comptes derrière,
00:14:43c'est-à-dire que vous avez effectivement l'arithmétique et les répartitions des sièges,
00:14:46mais vous avez aussi les alliances qui ont eu lieu,
00:14:48les barrages qui ont été mis en place entre la gauche et les députés du camp présidentiel.
00:14:54Si aujourd'hui, vous vous tournez vers la droite,
00:14:56vous allez avoir derrière des sérieux problèmes avec les électeurs de gauche
00:14:59qui vous ont aidé à rester ou à l'assemblée nationale.
00:15:03– Mais quelle pagaille !
00:15:04– On vous demande de soubresauts, de turbulences dans le camp présidentiel
00:15:08et du côté de la gauche aussi.
00:15:10– José Thounet, je vous interroge sur cette pagaille juste après,
00:15:12parce que Mickaël Dos Santos est là, mais on continue le débat.
00:15:14Évidemment, il est 12h45, un nouveau point sur l'info avec Mickaël.
00:15:18– Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:15:20Certains des députés élus au second tour sont attendus
00:15:23cet après-midi à l'Assemblée nationale.
00:15:25Les portes du palais Bourbon ouvrent à 14h pour les accueillir.
00:15:29Les députés insoumis, eux, seront absents.
00:15:30Ils ont prévu d'arriver ensemble demain à 10h du matin.
00:15:34Plusieurs figures politiques ont été battues lors de ce second tour des législatives.
00:15:39Nicolas Dupont-Aignan est vaincu de justesse en Essone après 27 ans de mandat.
00:15:43Courte défaite également pour Olivier Véran en Isère,
00:15:46Marie-Caroline Le Pen dans la Sarthe ou encore Meilleur Habib.
00:15:49Philippe Poutou, lui, est largement défait dans l'autre.
00:15:51Jean Lassalle finit troisième dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:15:55Enfin, des débordements ont éclaté un peu partout en France hier soir
00:15:58après la victoire du Nouveau Front Populaire à Paris Place de la République.
00:16:02Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène
00:16:04après avoir essuyé des jets de projectiles.
00:16:06Idem à Rennes où 25 personnes ont été interpellées.
00:16:09Enfin, toujours en Bretagne, à Nantes, un policier a été blessé
00:16:12suite à l'explosion d'un cocktail Molotov.
00:16:16– Mickaël, on continue à commenter, à analyser ce qui s'est passé hier, le jour d'après.
00:16:21Je vous donne la parole dans quelques instants sur cette pagaille ambiante,
00:16:24mon cher jeune Stouvenel, mais écoutez ce qu'a déclaré Olivier Faure ce matin.
00:16:27On aura pas mal de réactions politiques à vous faire écouter évidemment,
00:16:30mais Olivier Faure qui était interrogé par nos confrères de France Info.
00:16:35– Il s'agit d'abord que le Nouveau Front Populaire se décide
00:16:38et fasse le choix d'une incarnation, d'un nom et d'une répartition des responsabilités
00:16:43pour qu'ensuite le chef de l'État puisse appeler celui ou celle-là.
00:16:47Mais ça doit se faire très vite.
00:16:48– Très vite, c'est-à-dire ?
00:16:50– Ça veut dire que nous-mêmes dans la semaine, nous devons arriver à nous mettre d'accord
00:16:55et ensuite au chef de l'État de tenir compte des résultats
00:16:59et de faire en sorte d'appeler l'un d'entre nous à Matignon.
00:17:05– Et c'est vrai que lorsqu'on écoute Olivier Faure,
00:17:06on comprend qu'Emmanuel Macron ait décidé de conserver Gabriel Attal dans son poste
00:17:11puisqu'on voit le calendrier fixé par Olivier Faure,
00:17:13il va falloir discuter, etc., se mettre d'accord et on le verra au cours de cette émission.
00:17:17Tout le monde n'est pas d'accord et Jean-Luc Mélenchon ne fait pas l'unanimité,
00:17:20c'est le moins que l'on puisse dire, Joseph.
00:17:22– D'abord, personnellement, je considère que c'est une bonne nouvelle
00:17:24que l'actuel Premier ministre reste, ça fait un peu de stabilité
00:17:26dans cet horizon qui est quand même assez bouché.
00:17:29Mais ce qu'on voit, c'est que les manœuvres politiciennes
00:17:31l'ont largement emporté sur un échange démocratique normal sur les programmes.
00:17:37Et ça, c'est vraiment regrettable parce qu'on nous jette des choses.
00:17:40Là, j'entends la France de droite, la France de gauche.
00:17:42– Ah, on ne parlait plus des programmes, là, entre les deux tours.
00:17:44– Par exemple, l'augmentation du salaire minimum,
00:17:46c'est la France de droite ou c'est la France de gauche ?
00:17:49On pense que dans les millions de personnes qui ont voté
00:17:51pour le Rassemblement national,
00:17:53ils sont contre l'augmentation du salaire minimum ?
00:17:55Il y aurait un vrai débat là-dessus,
00:17:57c'est quoi l'augmentation du salaire minimum ?
00:17:58Si je suis attaché à la valeur travail,
00:18:01je suis attaché à ce que le travail ait un prix,
00:18:04à ce que celui qui travaille soit correctement rémunéré.
00:18:071600 euros, ce n'est pas démentiel comme on nous le raconte,
00:18:10c'est 10 euros par jour pour les entreprises
00:18:12et 85% de ces salariés sont des salariés qui travaillent,
00:18:16non pas à l'exportation, mais qui travaillent en interne.
00:18:21Et donc, il y a un vrai sujet qui n'est pas aussi simple
00:18:23que je le décris en quelques secondes,
00:18:25mais c'est un vrai sujet de choix économique.
00:18:27Peut-être que si on augmente le salaire minimum,
00:18:30il y a des gens qui touchent des aides sociales
00:18:32qui ne vont plus les toucher parce qu'ils vont être augmentés,
00:18:34c'est le choix de rémunérer mieux le travail
00:18:37que l'État donne des subventions.
00:18:39Voilà un vrai débat qui aurait dû avoir lieu,
00:18:43mais avec Macron qui nous a enfermés
00:18:44dans un mois de politique aérie,
00:18:47on ne peut pas avoir ce débat qui serait le vrai débat démocratique.
00:18:49– Allez, un dernier mot Guillaume Mélenchon,
00:18:51parce que vous allez devoir nous quitter évidemment,
00:18:53et merci d'avoir accepté cette invitation.
00:18:54La suite, vous la voyez comment ?
00:18:56Éclairer notre lanterne pour tous les Français qui nous regardent là.
00:19:00Je ne sais pas, vous sentez comment les choses là ?
00:19:02– Moi, je pense quand même que la victoire du Front républicain
00:19:06est quand même une victoire à la pyrus,
00:19:07parce qu'il ne faudrait quand même pas oublier
00:19:09que le RN a 50 députés de plus.
00:19:13– Oui, il faut le dire.
00:19:14– Dans un certain nombre d'endroits, il perd à très peu de voix,
00:19:19or il est tout seul face à une coalition.
00:19:23Et ce matin, sur les réseaux sociaux,
00:19:25Jacques Attali, qui n'est peut-être pas le plus mauvais
00:19:27des analystes politiques, rappelait qu'en 1978,
00:19:31le Parti socialiste avait gagné,
00:19:32la gauche avait gagné le premier tour des législatives
00:19:35et avait perdu le second tour à cause du mode de scrutin.
00:19:38Et finalement, trois ans plus tard, en 1981,
00:19:42non seulement le candidat du Parti socialiste
00:19:44gagnait l'élection présidentielle,
00:19:46mais ensuite, avec une dissolution,
00:19:48obtenait une majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:19:52Moi, sincèrement, je pense qu'aujourd'hui,
00:19:55on est dans une situation où, comme cela a été dit,
00:19:58les électeurs du RN sentent ou considèrent
00:20:01qu'on leur a volé une victoire,
00:20:02puisqu'ils ont fait plus de 10 millions de voix,
00:20:04alors que les autres sont à plus de 2,5 millions de voix derrière.
00:20:08On leur a volé une victoire.
00:20:10Et eh bien, on verra bien ça lors des prochaines élections.
00:20:13Mais sincèrement, je pense que le RN, là,
00:20:16connaît une contre-performance, mais pourtant...
00:20:19C'est le coup d'après, peut-être.
00:20:20C'est le coup d'après.
00:20:21C'est le coup d'après.
00:20:222027, peut-être.
00:20:23Absolument.
00:20:23La question aussi, l'autre question,
00:20:25si vous me laissez une seconde, c'est,
00:20:26est-ce que, je le répète, le Front populaire
00:20:29va conserver son unité,
00:20:31tel que j'ai entendu hier notre ami Jean-Luc Mélenchon parler,
00:20:36très peu de temps après les résultats ?
00:20:38Tout de suite.
00:20:38Il fait de la surenchère.
00:20:40J'ai le sentiment qu'il veut essayer de pousser ses alliés
00:20:43vers une compromission avec Macron
00:20:45pour essayer, lui, d'apparaître comme étant véritablement l'opposant
00:20:49et pour pouvoir être candidat à la prochaine présidentielle,
00:20:53passer devant les candidats modèles et être au deuxième tour
00:20:56face à Marine Le Pen.
00:20:57Là, les deux scénarios qui me paraissent envisageables.
00:21:00Un RN qui n'a pas tant perdu que cela,
00:21:03même si en nombre de sièges, c'est le cas.
00:21:05Et puis un Jean-Luc Mélenchon qui est en embuscade.
00:21:07Merci beaucoup.
00:21:08Vous revenez quand vous voulez.
00:21:09Avec plaisir.
00:21:09Je pense qu'on n'a pas fini de se voir.
00:21:11Exactement.
00:21:12Quelque chose me dit ça.
00:21:12Allez, on marque une pause.
00:21:13On se retrouve dans quelques instants.
00:21:15On aura Edwis Diaz, député RN réélu dès le premier tour,
00:21:19qui sera notre invité.
00:21:20Et puis Philippe Doucet, membre du Bureau national d'UPS.
00:21:22Ça promet, ça promet et ça promet.
00:21:25Restez avec nous.
00:21:25A tout de suite.
00:21:30Il est 13h.
00:21:31Rebonjour, merci de nous accueillir.
00:21:33C'est MediNews jusqu'à 14h.
00:21:34Bon appétit si vous êtes à table.
00:21:36Évidemment, menu copieux pour notre dernière heure à la une,
00:21:39le jour d'après.
00:21:41Le jour d'après, ce second tour des législatives.
00:21:43Et maintenant, oui, que fait-on ?
00:21:45On commencera par évoquer la victoire surprise de la gauche.
00:21:47Le nouveau Front populaire a donc réussi son pari
00:21:50de faire barrage au Rassemblement national.
00:21:52Une victoire contre toute attente, il faut bien reconnaître.
00:21:54Est-ce que cette coalition va réussir à s'entendre ?
00:21:57On en parle avec nos invités.
00:21:59L'autre fait marquant de ce second tour,
00:22:02c'est la douche froide pour le Rassemblement national,
00:22:04victime du barrage du Front populaire.
00:22:06Matignon s'éloigne donc pour Jordan Bardella.
00:22:08Cap peut-être pour 2027 pour Marine Le Pen.
00:22:10Le coup d'après, on se posera la question.
00:22:13Edwidge Diaz, député RN, est notre invité.
00:22:16Enfin, on se parlera de la Macronie.
00:22:18Le camp d'Emmanuel Macron évite peut-être le pire.
00:22:21On vous dit tout, comme d'habitude, dans MediNews.
00:22:24Mais tout de suite, il va tout vous dire sur le reste de l'information.
00:22:27C'est Michael Dos Santos, en solennel, qui vous présente l'info.
00:22:30Après la défaite du camp présidentiel aux législatives,
00:22:34Gabriel Attal a présenté ce matin sa démission au président de la République.
00:22:38Refus d'Emmanuel Macron pour le moment.
00:22:40Le chef de l'État souhaite assurer la stabilité du pays.
00:22:44Sur place, notre journaliste politique, Florian Tardif.
00:22:47Bonjour, Florian.
00:22:48Que se passe-t-il en ce moment ?
00:22:49Est-ce que les discussions se poursuivent ?
00:22:50Bonjour.
00:22:53Écoutez, elles viennent tout juste de se terminer,
00:22:56puisque vous évoquiez à l'instant cette réunion entre le Premier ministre
00:22:59et le chef de l'État, Gabriel Attal,
00:23:03qui a remis sa démission ce matin,
00:23:06comme le veut l'usage républicain après l'organisation d'élections législatives.
00:23:11Et cette démission a été refusée par Emmanuel Macron.
00:23:14Son entourage a fait savoir qu'il souhaite que Gabriel Attal,
00:23:18compte tenu de l'approche des Olympiques,
00:23:21assure la stabilité du pays.
00:23:23Ça, c'était pour la première réunion.
00:23:24Ensuite, il y a eu une deuxième réunion avec Gérald Darmanin
00:23:27et plusieurs cadres de Renaissance,
00:23:30m'a fait savoir l'entourage du président de la République.
00:23:32Et c'est cette réunion qui vient tout juste de se terminer.
00:23:34On a vu plusieurs voitures quitter l'Elysée,
00:23:37dont la voiture de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,
00:23:40qui doit déjeuner dans les toutes prochaines minutes
00:23:43avec des députés de la majorité sortante.
00:23:46Pourquoi ? Tout simplement parce que les tractations débutent en coulisses
00:23:50pour pouvoir tenter d'élargir cette majorité sortante.
00:23:54À qui ? À la droite, notamment,
00:23:56puisque le ministre de l'Intérieur, dont il est issu,
00:24:00compte de nombreux alliés à droite.
00:24:02Est-ce qu'il y aura cette majorité élargie au Républicain ?
00:24:06Canal Historique répondra très certainement dans les prochaines heures.
00:24:10On attend vos réponses et toutes vos informations, Florian.
00:24:12Merci beaucoup, Florian Tardif,
00:24:13accompagné de Jean-Laurent Constantini, en direct depuis l'Elysée.
00:24:18Et puis, de son côté, Bruno Le Maire met en garde
00:24:20contre un risque de crise financière et de déclin économique
00:24:24sur le réseau social X.
00:24:25Le ministre de l'Économie sortant se dit inquiet
00:24:28au vu de la nouvelle donne politique.
00:24:30Le programme du nouveau Front populaire
00:24:32détruirait la politique conduite depuis sept ans.
00:24:34A-t-il ajouté ?
00:24:37Et dans le camp du Rassemblement national et de ses alliés,
00:24:41le résultat des législatives est forcément une désillusion.
00:24:45Pourtant favori des sondages,
00:24:46l'Union RNLR est arrivée troisième avec 143 élus.
00:24:50Un score qui n'est pas une défaite pour le député Sébastien Chenu.
00:24:54Je vous propose de l'écouter, c'était ce matin sur CNews.
00:24:57Nous sommes le premier groupe à l'Assemblée nationale,
00:24:59c'est-à-dire qu'en termes d'élus,
00:25:01nous sommes le groupe le plus important.
00:25:03Le reste, ce sont des coalitions, souvent de briques et de brocs.
00:25:06Nous avons eu le plus grand nombre de voix.
00:25:09Là aussi, je crois qu'il est important de le dire,
00:25:10nous avons plus de voix, par exemple, que le Front populaire.
00:25:13Et nous avons un nombre exponentiel de députés,
00:25:16un nombre bien plus important de députés.
00:25:18Donc, par conséquent, il n'y a pas de défaite chez nous.
00:25:21Il y a simplement, effectivement, le sentiment et la frustration
00:25:24de ne pas pouvoir avoir fait aboutir tout ça
00:25:26parce que nous nous sommes confrontés à une alliance contre-nature,
00:25:30une alliance de la honte qui fait que les amis d'Emmanuel Macron
00:25:32ont fait élire un Fiché S, ont fait élire Louis Boyard.
00:25:35Voilà ce que les amis d'Emmanuel Macron ont fait hier soir.
00:25:38Voilà Sébastien Chenu qui a fait son entrée à l'Assemblée nationale
00:25:41la semaine dernière.
00:25:42D'autres députés vont faire de même.
00:25:44Ce sera à partir de 14h, cet après-midi,
00:25:47les portes du Palais Bourbon qui vont pouvoir s'ouvrir
00:25:50et accueillir ces nouveaux députés.
00:25:53Les députés insoumis, eux, seront en revanche absents.
00:25:55Ils ont prévu d'arriver ensemble demain à 10h du matin.
00:26:00Enfin, on termine avec la réaction russe
00:26:03suite aux résultats des législatives françaises ce matin.
00:26:07Le Kremlin dit n'avoir aucun espoir, aucune illusion
00:26:10d'une amélioration des relations avec Paris.
00:26:13Pour Moscou, aucun représentant politique français
00:26:15ne semble prêt à faire des efforts pour les améliorer.
00:26:18Pour rappel, au lendemain du premier tour,
00:26:20le ministre des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov,
00:26:23avait critiqué les désistements en cascade,
00:26:25contraires, selon lui, à la démocratie.
00:26:28Voilà, ça a le mérite d'être clair.
00:26:29Vous avez terminé ?
00:26:30J'ai fini.
00:26:31Merci.
00:26:31C'est à vous.
00:26:32Eh bien, à tout à l'heure.
00:26:33Bonne émission, Thierry.
00:26:34Merci.
00:26:35On retrouve dans une demi-heure.
00:26:36Plateau magnifique, comme d'habitude.
00:26:37Évidemment.
00:26:38Je vous représente ce plateau magnifique,
00:26:40Sabrina Medjemer, Vincent Roy, Joseph Touvenel.
00:26:43Thomas Bonnet est avec nous, évidemment.
00:26:46Vincent, vous êtes toujours en forme ?
00:26:48Toujours.
00:26:48Et j'accueille avec beaucoup de plaisir Edwin Diaz,
00:26:51député RN, réélu dès le premier tour.
00:26:54Ça va, Edwin Diaz ?
00:26:56Oui, la nuit a été courte, comme beaucoup de monde
00:26:59autour de ce plateau, je pense.
00:27:01Mais en tout cas, nous abordons cette 17e législature
00:27:04avec enthousiasme, tout en mesurant la responsabilité
00:27:08qui pèse sur nos épaules,
00:27:09parce qu'avoir recueilli 10 millions de voix
00:27:11et faire rentrer à l'Assemblée nationale
00:27:13126 députés Rassemblement national,
00:27:15c'est tout à fait historique.
00:27:17Et donc, nous avons un devoir
00:27:21à l'égard de nos électeurs
00:27:22et nous serons à la hauteur de leurs attentes.
00:27:24Une déception, quand même.
00:27:26C'est vrai que les sondages nous donnaient
00:27:27un petit peu plus haut.
00:27:28Bon, il y a un contexte à analyser.
00:27:31Il devait y avoir 300 triangulaires.
00:27:32Il n'y en a eu que 90.
00:27:35On a assisté à des alliances contre nature,
00:27:37les alliances de la honte.
00:27:40Mais je n'oublie pas qu'en un mois,
00:27:43nous avons progressé de manière historique.
00:27:45Il y a un mois, c'était les élections européennes.
00:27:48Jordan Bardella a réalisé un score jamais vu
00:27:51en faisant rentrer 30 députés RN
00:27:55au sein du Parlement européen.
00:27:57Nous passons de 88 à 126 députés.
00:28:01Nous avons réalisé un accord pareil,
00:28:04historique, avec Éric Ciotti.
00:28:06Et puis, nous arrivons en masse à l'Assemblée nationale
00:28:09puisque nous devenons le groupe avec le plus d'élus.
00:28:13Donc, on en parlera quand même bien.
00:28:16On en parlera dans quelques instants, évidemment.
00:28:18J'accueille avec beaucoup de plaisir
00:28:20Philippe Doucet, membre du Bureau national du Parti socialiste.
00:28:23Vous tombez bien au moment où, justement,
00:28:25on parlait des grands vainqueurs, des vainqueurs un peu surprenants.
00:28:29Et on n'avait pas prévu ça.
00:28:30Les Français sont vraiment incorrigibles
00:28:32puisqu'il y a une semaine,
00:28:34ils avaient porté au nu leur Assemblée nationale.
00:28:36Une semaine après, ils ont changé totalement de cap.
00:28:40On voit tout ça avec le reportage de Dumitre Angour.
00:28:43Et puis, Thomas Bonnet,
00:28:45vous étiez avec le camp des vainqueurs hier soir.
00:28:48Vous avez été aussi la star de cette soirée.
00:28:50Vous avez pu vivre sur ces news hier soir.
00:28:53Allez, on voit d'abord le reportage de Dumitre Angour.
00:28:57C'est une victoire inattendue pour le nouveau Front populaire.
00:29:01Contre toute attente, l'Alliance de gauche est arrivée en tête
00:29:04du deuxième tour des élections législatives.
00:29:07Dans la ferveur, le patron des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon,
00:29:10a appelé le chef de l'État à démissionner.
00:29:14Le président de la République doit ou bien s'en aller
00:29:17ou bien nommer un Premier ministre dans nos rangs.
00:29:23Il doit reconnaître sa défaite.
00:29:26Dans la ferveur, le leader de la gauche a également tenu
00:29:29à remercier ses électeurs.
00:29:31J'ai une pensée peut-être encore plus chaleureuse
00:29:36pour les quartiers populaires du pays qui se sont mobilisés.
00:29:42Et c'est eux qui ont sauvé la République ce soir.
00:29:46Une joie partagée du côté des écologistes.
00:29:53Ce soir, le peuple a gagné.
00:29:58Et ça ne fait que commencer.
00:30:00Malgré la victoire, pour François Ruffin, réélu dans la Somme,
00:30:04l'heure est aux responsabilités.
00:30:06À nous de transformer la colère en espérance.
00:30:09À nous de réunir la France des bourgs et la France des tours.
00:30:12À nous de parler à la France toute entière.
00:30:14Nous devons apaiser et non brutaliser.
00:30:17Une prise de parole forte pour celui qui a récemment pris
00:30:20ses distances vis-à-vis de la France insoumise.
00:30:23Désormais, l'interrogation subsiste, à savoir si l'unité
00:30:28du nouveau front populaire sera toujours de mise
00:30:31une fois passée l'heure de la victoire.
00:30:34Je commence par vous, Thomas Bonnet.
00:30:36Lorsque je dis que vous étiez un peu la star de la soirée,
00:30:37ce n'était pas prévu hier soir que vous interveniez aussi souvent.
00:30:40Et il n'était pas prévu non plus que le front populaire arrive en tête.
00:30:44C'était un peu la surprise du chef.
00:30:45Racontez-nous un petit peu quelle était l'ambiance.
00:30:46Parce que je suppose que c'était une énorme surprise
00:30:48également pour les militants.
00:30:49Pour les militants, y compris pour les responsables de la France insoumise.
00:30:52Lorsqu'on échangeait avec eux dans l'après-midi,
00:30:54ils n'avaient pas forcément d'indication
00:30:55pour le fait qu'ils allaient finir en tête.
00:30:57Et puis forcément, lorsque les résultats sont arrivés,
00:30:59ça a été la surprise et la joie au QG de la France insoumise.
00:31:03En revanche, ce qu'on a observé assez rapidement,
00:31:05c'est que le nouveau front populaire a vécu, si je puis dire.
00:31:09Parce que vous avez remarqué que Jean-Luc Mélenchon
00:31:11a été le premier à prendre la parole.
00:31:12Il a parlé tout de suite.
00:31:13Il a parlé tout de suite,
00:31:14pile au moment où Marine Tondelier s'exprimait aussi.
00:31:17Forcément, c'est particulièrement Jean-Luc Mélenchon
00:31:20qu'on a vu sur les chaînes de télévision.
00:31:22Et ça montre bien qu'il a voulu aussi tirer la couverture vers lui.
00:31:26Maintenant, il y a une question qui se pose pour le nouveau front populaire.
00:31:28Parce que vous savez, on a vu François Ruffin.
00:31:30On peut parler aussi de Clémentine Autain, Daniel Simonnet,
00:31:32qui ne vont pas siéger avec la France insoumise.
00:31:35Il est possible qu'il y ait une sorte de réattribution des groupes politiques
00:31:39qui composent le nouveau front populaire à l'Assemblée nationale
00:31:42et que la France insoumise, in fine,
00:31:44ne soit pas le groupe le plus représenté dans cette alliance de gauche.
00:31:47Ça serait très important parce que depuis le départ,
00:31:50la France insoumise dit que le Premier ministre,
00:31:52si Premier ministre de gauche, il devait y avoir,
00:31:53devrait être issu du groupe majoritaire au sein du nouveau front populaire.
00:31:57Si ce n'est plus la France insoumise, alors ça change complètement les plans,
00:32:00notamment de Jean-Luc Mélenchon.
00:32:02Donc, on va observer avec attention le comportement de Clémentine Autain,
00:32:05de François Ruffin, Daniel Simonnet, d'autres personnalités.
00:32:10Donc, on va voir. Ça serait très important pour la suite.
00:32:12Allez, Philippe Doucet, votre sentiment sur cette victoire sincère, honnête ?
00:32:20Quel est le barrage ?
00:32:23A fonctionné contre le Rassemblement national, mais...
00:32:26Non, non, le sentiment, c'est de l'humilité parce que les Françaises et les Français
00:32:31ont d'abord voulu faire barrage au Rassemblement national.
00:32:35Le fonds républicain, c'est d'abord dire,
00:32:37le Rassemblement national, ce n'est pas un parti comme les autres.
00:32:40Ils avaient toute une série de candidats complètement huluberlus, antisémites, fachos, tout ça.
00:32:44Donc, la volonté envoyée par les Françaises et les Français,
00:32:48c'était de faire barrage au Rassemblement national.
00:32:53Ça, c'est la réalité. Donc, ça, ce résultat-là,
00:32:56il nous oblige parce que c'est vrai que nous avons des députés Nouveau Front Populaire
00:32:59qui ont été élus avec des voix de droite du centre.
00:33:02Et inversement, aujourd'hui, si ensemble, les macronistes sauvent une partie des meubles,
00:33:08c'est parce que beaucoup d'électrices et électeurs de gauche ont fait barrage
00:33:12au candidat au Rassemblement national qui était contre les macronistes.
00:33:15Et même dans le cas de Gérald Darmanin, c'est parce que des électrices et électeurs de gauche
00:33:19ont voté pour Gérald Darmanin contre le Rassemblement national.
00:33:22Voilà, donc c'est ça l'enjeu. Donc, il faut tenir, tirer les leçons de ça.
00:33:27C'est d'abord la victoire du Front républicain qui oblige les uns et les autres,
00:33:32les unes et les autres, à la responsabilité et à la modestie et à l'humilité.
00:33:36Donc, c'est ce que je souhaite dire tout d'abord.
00:33:39Sur ce qui vient d'être évoqué, effectivement, ce qui va se compter,
00:33:43c'est comment chacune et chacun des députés à l'Assemblée nationale
00:33:46va s'affiller à tel ou tel groupe.
00:33:48C'est le cas pour tous ceux qui ont été purgés de LFI,
00:33:54mais c'est le cas aussi d'un certain nombre de députés d'isère gauche,
00:33:57non élus sous la bannière Nouveau Front populaire.
00:34:00C'est le cas aussi d'un certain nombre de députés ultramarins
00:34:04qui ont eu des victoires importantes et qui ne sont affiliés à aucun des partis
00:34:09du Nouveau Front populaire, même si on a eu une très belle victoire
00:34:12d'une camarade en Martinique.
00:34:14Donc, c'est quand il y aura cette composition des groupes,
00:34:17et nous pensons effectivement qu'il est possible,
00:34:20même fort possible, que le groupe socialiste est apparenté,
00:34:26puisque c'est le jargon de l'Assemblée nationale,
00:34:28soit le premier groupe à l'Assemblée nationale.
00:34:30Donc, effectivement, ça peut tout à fait changer la donne.
00:34:34Donc, humilité et responsabilité par rapport à la situation du pays,
00:34:38parce que des messages ont été envoyés sur le nombre de tréséditeurs.
00:34:42Le Front républicain n'est pas mort.
00:34:44Donc, derrière, ça veut dire aussi que tout le monde a bien compris
00:34:47et le fait qu'aujourd'hui, par exemple, au Parlement européen,
00:34:51le Rassemblement national rejoigne le groupe monté par Viktor Orban.
00:34:55Donc, ça veut dire que le Rassemblement national a menti aux Français
00:34:57avant ce week-end, parce que du coup, il rejoigne un groupe
00:35:00mené par quelqu'un qui dirige un gouvernement illibéral
00:35:04et qui soutient Poutine.
00:35:05Et ça tombe aujourd'hui.
00:35:07Donc, on voit bien que là-dessus, les Françaises et les Français
00:35:09ont bien compris ça.
00:35:10Maintenant, chacun va devoir agir en responsabilité,
00:35:13puisque personne n'a la majorité absolue.
00:35:15Et les trois groupes ont des majorités relatives,
00:35:18que ce soit le Nouveau Front populaire ou les macronistes et associés.
00:35:24Donc, c'est nous qui avons la majorité relative, entre guillemets,
00:35:27la plus importante, mais ce n'est pas une majorité absolue
00:35:30et ce n'est pas non plus une grosse majorité relative.
00:35:33On va rester modestes, prudents et on va essayer d'être responsables
00:35:36dans la période pour les Françaises et les Français,
00:35:38parce qu'il faut aussi entendre les messages qu'ils ont envoyés.
00:35:41Le message du Front républicain, ce n'est pas le message,
00:35:44comme l'a dit Jean-Luc Mélenchon, tout le programme du Front populaire.
00:35:47Et on voit bien qu'il n'y a pas d'accord entre vous.
00:35:51Autrement dit, députés, nous, on voit populaire, ce qui n'est pas le cas.
00:35:53Il n'y a pas d'accord entre vous et on voit bien,
00:35:54quant à la nomination du Premier ministre,
00:35:56le problème est résolu depuis quelques instants,
00:35:58puisque Gabriel Attal a présenté sa démission.
00:36:00Et comme vous le savez, cette démission a été refusée par Emmanuel Macron.
00:36:04Mais il n'en demeure pas moins que l'interrogation au cas où,
00:36:07qui serait Premier ministre dans le Front républicain,
00:36:09ce n'est pas le Front populaire.
00:36:11Ce n'est absolument pas.
00:36:12Pour être honnête, vous l'avez dit dans votre propre interlocutif,
00:36:15jusqu'à 19h30 hier soir,
00:36:17honnêtement, personne n'aurait parié 2 centimes d'euros
00:36:19sur le fait que les Français aient bouleversé la carte électorale.
00:36:23Et que, parce qu'honnêtement, même nous, nous étions dubitatifs,
00:36:26parce qu'on a vu que sur la semaine,
00:36:28la mise en place du Front républicain avait été compliquée.
00:36:30On a entendu les propos, par exemple, de Bruno Le Maire et d'autres.
00:36:32Et on a bien senti que, dans une partie des macronistes,
00:36:35eh bien, le nouveau Front républicain ne passait pas crème,
00:36:38comme on dit. Mais la réalité, c'est que les Françaises et les Français,
00:36:41eux, ils ont fait un choix politique.
00:36:43Et donc, nous sommes un peuple politique,
00:36:45avec ses qualités, ses défauts.
00:36:47Tous ces pays, moi, j'ai eu des week-ends en famille.
00:36:50Toi, j'ai été sollicité. On voit bien, tout le monde suit tout ça,
00:36:53millimètre par millimètre.
00:36:55Tout le monde comprend tout comment ça marche.
00:36:57Tout le monde comprend les enjeux.
00:36:58Personne n'est dupe de rien dans ce pays.
00:37:00Et c'est très bien.
00:37:01Ça veut dire que nous sommes une démocratie vivante,
00:37:04avec des citoyens éduqués politiquement.
00:37:06– Allez, on poursuit le débat sur, évidemment, la victoire de la gauche.
00:37:09Mais tout de suite, on fait un tour de l'information avec Mickaël Dos Santos.
00:37:14– Emmanuel Macron a demandé à Gabriel Attal de rester pour le moment.
00:37:18Ce midi, à l'Élysée, le président de la République
00:37:20a refusé la démission du Premier ministre sortant.
00:37:23Il a exprimé son souhait d'assurer la stabilité du pays.
00:37:26Pour rappel, la veille, Gabriel Attal s'était dit prêt à rester à Matignon
00:37:30aussi longtemps que le devoir l'exigerait.
00:37:33François Bayrou juge une majorité possible
00:37:35sans la France insoumise et le Rassemblement national.
00:37:38Sur France Inter, le patron du Modem a exprimé son souhait
00:37:40de réunir des députés démocrates et républicains
00:37:43pour gouverner et dépasser le nombre d'élus du Nouveau Front populaire.
00:37:46François Bayrou se donne trois jours pour voir qui rassemble le plus de sièges.
00:37:51Enfin, après le verdict des législatives,
00:37:54la presse nationale s'interroge désormais sur la suite des événements.
00:37:57Le quotidien aujourd'hui en France, titré « Maintenant, on fait quoi ? »,
00:38:00idem pour la Voix du Nord avec en une la gauche devant.
00:38:03Et maintenant, une gauche qui s'impose à Macron
00:38:06après l'échec du Rassemblement national, écrit de son côté Figaro.
00:38:10Merci Miquel.
00:38:12Allez, on poursuit nos débats,
00:38:14très animés évidemment sur cette victoire de la gauche.
00:38:16Je vais vous faire écouter Yelboune Pivet
00:38:18qui s'est exprimé notamment sur le discours de Jean-Luc Mélenchon.
00:38:21Ensuite, on fait un tour de table avec mes invités
00:38:22que je n'ai pas encore entendus sur le sujet.
00:38:26Ce que j'ai entendu dans le discours de Jean-Luc Mélenchon,
00:38:28c'était qu'il revendiquait l'exercice du pouvoir
00:38:31et l'application intégrale du programme du Nouveau Front populaire.
00:38:35Et ça, dans une Assemblée où on ne détient pas la majorité,
00:38:38ce n'est pas possible, sauf à gouverner à coup de 49-3.
00:38:41Mais je ne crois pas que ce soit l'intention de Jean-Luc Mélenchon.
00:38:45Donc, il va falloir de toute façon que chacun fasse un effort,
00:38:49se mettre autour d'une table pour réussir à trouver
00:38:52un programme de gouvernement qui permette d'avancer
00:38:55et de répondre surtout aux attentes des Français.
00:38:57Parce que si c'est s'entendre pour s'entendre, ça ne sert à rien.
00:39:00Il faut répondre aux problèmes des Français.
00:39:02Voilà, il va falloir s'entendre, ce n'est pas gagné visiblement.
00:39:04Je vous propose de découvrir également Eric Coquerel,
00:39:07qui a communiqué ce matin sur le fait que Gabriel Attal restait à Matignon.
00:39:13Emmanuel Macron souhaite que Gabriel Attal reste Premier ministre
00:39:15afin d'assurer la stabilité du pays.
00:39:16Curieux concept démocratique de faire comme si l'élection
00:39:19n'avait pas donné un verdict.
00:39:20Monsieur Attal est minoritaire.
00:39:21La seule stabilité possible, c'est donc de laisser la majorité
00:39:24gouverner, soit le NFP.
00:39:27Non, mais je reprends ce que je disais tout à l'heure,
00:39:30c'est-à-dire le processus de double frustration
00:39:33qui me semble, vous avez d'abord, et Philippe Doucet l'a rappelé,
00:39:37vous avez d'abord un front républicain qui a fonctionné,
00:39:40mais vous avez quand même un peu plus de 10 millions de voix
00:39:44qui sont des voix Rassemblement national.
00:39:47Alors, le système électoral fait que ces 10 millions de voix,
00:39:50ça ne se traduit pas directement en nombre de sièges
00:39:53avec les désistements qu'il y a eu.
00:39:55Effectivement, il y a déjà une frustration du fait que les Français
00:39:59massivement votés, malgré tout, c'est ceux qui ont le plus voté
00:40:01le Rassemblement national et qui n'ont pas été entendus.
00:40:04Et puis, vous avez une autre frustration,
00:40:05qui est celui du Nouveau Front populaire, qui, sans doute,
00:40:09on peut larguer, va voir son programme qui ne sera pas appliqué
00:40:13parce qu'évidemment, Emmanuel Macron va tenter de gouverner
00:40:17avec la droite d'ensemble, si je vous dis,
00:40:19et quand je dis la droite d'ensemble, c'est double sens,
00:40:22c'est-à-dire qu'il va essayer de rassembler aussi les LR,
00:40:26Canal Historique, de créer une majorité relative
00:40:31qui soit plus importante que la majorité relative
00:40:34du Nouveau Front populaire.
00:40:35Donc, sont frustrés les électeurs du Rassemblement national
00:40:38et seront frustrés les électeurs du Nouveau Front populaire
00:40:42qui font 180, je parle sous le contrôle de Philippe Boussé,
00:40:45mais 193 sièges.
00:40:47– Oui, on a deux sièges tout à l'heure, peut-être même 180.
00:40:50– Il va essayer d'augmenter sa majorité relative à lui
00:40:53de manière à ce qu'elle soit supérieure
00:40:55à celle du Nouveau Front populaire, ce qui fait que les électeurs
00:40:59de ce Nouveau Front, les électeurs de gauche au sens très très large
00:41:02et d'extrême gauche vont par conséquent être frustrés.
00:41:05– Les semaines qui vont suivre vont être un peu délicates,
00:41:08mon cher Joseph Touvnalet, et c'est vrai que le nouveau mot à la mode,
00:41:10ça va être frustration, me semble-t-il.
00:41:12Hier, on évoquait tous les mots à la mode, coalition, etc.,
00:41:14chaos, patins confins, etc.
00:41:15– En parlant de coalition, il n'y a pas de coalition,
00:41:17il y a un conglomérat d'un côté, il y a un bloc qui règne de l'autre.
00:41:20Comment va s'organiser le conglomérat, c'est une autre question.
00:41:22Mais moi, ce qui me frappe, c'est qu'on veut nous faire croire
00:41:25que les Français ont voté sur des programmes.
00:41:27On vient de nous dire à l'instant que le programme du Nouveau Front populaire,
00:41:30évidemment, il ne sera pas appliqué, ce qui est quand même un peu choquant
00:41:33pour un démocrate normal.
00:41:34– Non, pardon, il ne faut pas transformer ce que j'ai dit.
00:41:38– Je peux terminer ?
00:41:39– Non, non, mais ok.
00:41:40– Monsieur le représentant du Parti Socialiste, qui a gagné ?
00:41:42Parce que le Parti Socialiste, on peut noter que le Parti Socialiste,
00:41:46au nombre d'élus, gagne énormément.
00:41:48– Double son nombre de députés.
00:41:49– Et François Hollande a été élu.
00:41:50– Ce qui me frappe, c'est que cette campagne, en fait,
00:41:52on a joué sur les peurs, qu'on reproche au RN depuis des années,
00:41:55vous jouez sur les peurs, là, c'est exactement ça.
00:41:57On a dit aux gens, voilà, si le RN passe, c'est le bazar dans la rue
00:42:00et économiquement, ça sera effroyable.
00:42:02Je crois que ce n'est pas vrai et je regrette qu'on n'ait pas pu
00:42:06aller démocratiquement sur les programmes, par exemple sur le nucléaire.
00:42:09Que dit le Nouveau Front populaire sur le nucléaire ?
00:42:12Rien, parce qu'ils sont en désaccord en interne.
00:42:15Et donc ça, c'est vraiment un manque pour la démocratie,
00:42:18l'incapacité d'aller au cœur des choses pour faire peur aux citoyens.
00:42:22– Que vous soyez déçu que l'Assemblée nationale n'ait pas gagné,
00:42:24c'est votre affaire, la réalité de ça, c'est qu'aujourd'hui,
00:42:28il faut être… la réalité, c'est que nous avons une majorité relative.
00:42:33Donc, quand vous avez une majorité relative pour appliquer un programme,
00:42:36il faut compléter la majorité relative pour arriver à une majorité absolue.
00:42:40Autrement, les projets de loi, les propositions de loi,
00:42:42elles ne passent pas à l'Assemblée nationale.
00:42:44Donc, la réalité, c'est que sur un certain nombre de sujets,
00:42:46il va bien falloir trouver dans ce pays des compromis.
00:42:49Donc, nous, nous avons des sujets clés, le SMIC, la retraite, etc.
00:42:53Mais donc, ça veut dire qu'il faut trouver une majorité à l'Assemblée nationale.
00:42:57– La retraite avec Mme Pogne, ça va être intéressant, ça.
00:43:00– Si je peux terminer ?
00:43:01– Allez Joseph, comme vous m'avez coupé, je me permets de vous couper.
00:43:05La retraite avec Mme Pogne, ça va être intéressant.
00:43:07– Moi, je me suis arrêté, monsieur, arrêtez-vous.
00:43:09– On se respecte sur ce plateau, c'est la philosophie de…
00:43:11– Donc, il va falloir trouver des majorités texte par texte.
00:43:15Donc, on ne va pas, je ne vais pas vous dire, youpla-li, youpla-la,
00:43:18tout va dérouler autrement.
00:43:20On aurait fait 289 députés plus un, ce qui n'est pas le cas.
00:43:23Donc, ça veut dire que, de toute façon, il y a trois blocs dans ce pays.
00:43:26Et donc, il va falloir trouver les voies et les moyens
00:43:29pour que le pays soit gouverné et qu'il y ait une certaine stabilité.
00:43:32Parce que c'est ce que nous devons aux Françaises et aux Français.
00:43:35Et ne pas leur raconter des carapistouilles.
00:43:37Ils savent parfaitement qu'ils ont voté pour un fonds républicain.
00:43:40Et que la question n'a pas été tant les programmes par rapport à ça.
00:43:42Moi, je n'ai jamais été interrogé sur les programmes.
00:43:44Il y a quelques éléments clés, je le redis, le SMIC, les retraites.
00:43:47– C'est vrai qu'entre les deux, on oublie les programmes, c'est sûr.
00:43:49– La logique du front républicain, d'un côté ou de l'autre.
00:43:51Donc, bien sûr, il y a des électeurs de gauche qui sont motivés à fond.
00:43:54Il y a des électeurs du Rassemblement national qui sont motivés à fond.
00:43:57Il y a des électeurs macronistes qui sont motivés à fond.
00:43:59Mais ça, personne n'a 51% des voix dans l'hélicycle.
00:44:03Donc, ça veut dire que nous allons devoir avoir,
00:44:06et nous, et le Président de la République,
00:44:08une responsabilité par rapport à ça.
00:44:10Voilà, donc c'est un temps que M. Attal reste Premier ministre.
00:44:13Ça peut aussi permettre le rendez-vous important, il est le 18 juillet.
00:44:17– Ah oui, c'est la rentrée des classes le 18 juillet.
00:44:18– Voilà, donc le 18 juillet, on verra comment sont les groupes.
00:44:21On verra comment les présidents de groupe sont dits.
00:44:23On verra le Président ou la Présidente de l'Assemblée nationale.
00:44:26Et on a aussi juste un petit sujet qui sont les Jeux olympiques,
00:44:30où là, nous serons sous le regard de l'ensemble du monde
00:44:33et il vaudrait mieux qu'on les réussisse et que ça ne soit pas…
00:44:36et que du coup, c'est l'image aussi de la France et nous sommes très attentifs.
00:44:40– Et avant, si je puis me permettre, il y a le 14 juillet et le fameux défilé.
00:44:43Ça sera intéressant de voir comment les choses vont s'organiser.
00:44:46– Le 14 juillet, puisqu'il y aura une émission spéciale sur notre antenne
00:44:49que j'aurai le plaisir de vous présenter avec Chana Lousteau.
00:44:52J'en profite pour faire un peu la promo du 14 juillet sur notre antenne.
00:44:55Et je vous donne la parole juste après parce qu'on va parler de vous,
00:44:59de votre parti et de ce côté un peu frustré sans doute de vos électeurs, je suppose.
00:45:06Puis vous répondrez peut-être à notre ami Philippe Doucet
00:45:09qui vous a lancé deux, trois petites attaques.
00:45:12Voilà, allez, restez avec nous.
00:45:14On a encore beaucoup de choses à vous dire.
00:45:16Et Sabrina Meidler-Jammer, je vous donne la parole aussi.
00:45:18Très silencieuse, Sabrina.
00:45:20– Non mais j'écoute les étoiles.
00:45:21– Vous écoutez avec une vraie attention et il faut que je me rattrape le temps de parole.
00:45:24Je vais me mettre des horloges.
00:45:26Allez, à tout de suite.
00:45:27Il est 13h30, programme chargé pour ce Midi News évidemment.
00:45:35Édition spéciale, le jour d'après.
00:45:37Le jour d'après, ce second tour des élections législatives avec son lot de surprises.
00:45:41Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information.
00:45:43Il est fidèle au poste et à l'heure, Mickaël Dos Santos.
00:45:46Bruno Le Maire met en garde contre le déclin économique
00:45:51et un risque de crise financière sur le réseau social X.
00:45:55Le ministre de l'Économie sortant s'est dit inquiet
00:45:57au vu de la nouvelle donne politique.
00:46:00Le programme du nouveau front populaire
00:46:01détruirait la politique conduite depuis sept ans, a-t-il ajouté.
00:46:06Des débordements ont éclaté un peu partout en France
00:46:08après la victoire du nouveau front populaire.
00:46:11A Paris, place de la République,
00:46:12les forces de l'ordre ont fait usage de leur gaz lagrimogène
00:46:15après avoir essuyé des jets de projectiles.
00:46:17Idem à Rennes où 25 personnes ont été interpellées.
00:46:20Toujours en Bretagne, à Nantes, cette fois-ci,
00:46:22un policier a été blessé suite à l'explosion d'un cocktail Molotov.
00:46:27Enfin, la Russie réagit aux résultats des élections législatives françaises.
00:46:31Le Kremlin dit n'avoir aucun espoir ni aucune illusion
00:46:35d'une amélioration des relations avec Paris.
00:46:37Pour Moscou, aucun des représentants politiques français
00:46:40ne semblent prêts à faire des efforts pour les améliorer.
00:46:44Merci Miquel, on vous retrouve dans 15 minutes.
00:46:46Je vous présente l'équipe du lundi.
00:46:48Sawina Medjameur, Vincent Roy, Joseph Touvenel, Thomas Bonnet,
00:46:52Edwid Giaz, député RN de Gironde et notre amie Philippe Doucet,
00:46:56membre du bureau national du Parti socialiste.
00:46:59On a parlé du front populaire, on va parler de votre parti Edwid Giaz.
00:47:02Un peu la douce froide quand même ce lundi.
00:47:05D'un côté, oui, vous gagnez des députés.
00:47:08C'est important de le dire.
00:47:10De l'autre côté, quand on a vécu le premier tour,
00:47:13on s'est dit, ça y est, Matignon, en ligne droite pour Jordan Bardella.
00:47:17Patatras, une semaine après, ce n'est plus ça.
00:47:19On voit vos militants, on en parle après.
00:47:23Et on voit le sujet de Célia Gruyère et Charles Magé.
00:47:27C'est la déception au Rassemblement national.
00:47:30S'il a largement augmenté son nombre de sièges à l'Assemblée,
00:47:33il est loin des sondages donnés pendant l'entre-deux-tours.
00:47:36Un score qui peut notamment s'expliquer par les nombreuses alliances
00:47:39par désistement dans les situations de triangulaire.
00:47:42L'alliance du déshonneur et les arrangements électoraux dangereux
00:47:47passés par Emmanuel Macron et Gabriel Attal
00:47:50avec les formations d'extrême-gauche,
00:47:54privent ce soir les Français d'une politique de redressement
00:47:58qu'ils ont pourtant plébiscité largement
00:48:01en nous plaçant en tête des élections européennes
00:48:03depuis dimanche dernier avec près de 34% des suffrages exprimés.
00:48:08Pour Marine Le Pen, ce résultat est surtout une perte de temps.
00:48:12C'est malheureux, on perdra un an supplémentaire.
00:48:15Un an de plus d'immigration dérégulée,
00:48:17un an de plus de perte du pouvoir d'achat,
00:48:20un an de plus d'explosion de la sécurité dans notre pays.
00:48:24Mais s'il faut en passer par là, nous en passerons par là.
00:48:27Même si les sympathisants veulent rester optimistes,
00:48:30ils ont du mal à cacher leur déception.
00:48:32On passe de 89 députés à 120-150 députés.
00:48:35Depuis dix ans, on ne fait qu'augmenter,
00:48:37on fait des bons scores, surtout dans les milieux populaires.
00:48:40On arrive à convaincre les Français.
00:48:42Malheureusement, on a une Macronie et une gauche qui s'allient
00:48:46et qui n'écoutent pas du tout la volonté des Français.
00:48:48Je suis choquée de voir que les Français ont accordé leur confiance
00:48:52à une extrême-gauche qui prône le chaos dans le pays,
00:48:55qui prône la ruine de notre économie,
00:48:57qui fait l'apologie du terrorisme.
00:48:59Pour Jordane Bardella, le Rassemblement national
00:49:02réalise tout de même la percée la plus importante de toute son histoire.
00:49:08Sa singularité républicaine, il y a une semaine,
00:49:12tout le monde pensait que Jordane Bardella allait prendre la direction de Matignon.
00:49:14Une semaine après, on l'a appris ce matin,
00:49:16Gabriel Attal conserve son poste à devant Emmanuel Macron.
00:49:19Comprenez qu'il pourra.
00:49:21Je reviens sur ce que vous disiez, bien sûr qu'il y a de la déception
00:49:25parce que vous savez, au Rassemblement national,
00:49:27ce sont des électeurs et des militants sincères
00:49:30qui combattent avec leurs tripes.
00:49:33Nos militants ont réalisé une campagne remarquable
00:49:36avec nos candidats aussi qui n'ont pas compté leurs heures.
00:49:39Donc forcément, au Rassemblement national,
00:49:41quand on part en campagne, c'est pour gagner.
00:49:43Donc là, on ne peut pas parler de défaite en ce qui nous concerne
00:49:46parce qu'une défaite, c'est quand vous perdez quelque chose,
00:49:48quand vous régressez.
00:49:50Nous, ça n'est pas le cas.
00:49:51Il y a une progression, que ce soit en matière de voix,
00:49:54mais aussi en nombre de sièges.
00:49:55D'ailleurs, nous sommes le seul groupe à progresser
00:49:58puisque la France insoumise stagne
00:50:01et c'est la majorité, c'est les macronistes qui régressent.
00:50:06Donc voilà, je pense qu'un vent d'espoir,
00:50:09comme l'a dit Jordan hier, s'est levé.
00:50:11Je pense qu'il n'est pas prêt de s'arrêter de souffler.
00:50:14Et en tout cas, dès cette semaine,
00:50:16nous allons faire notre rentrée, notre rentrée historique
00:50:19à l'Assemblée nationale.
00:50:20Et regardez d'où on vient.
00:50:22Il y a deux ans, nous étions sept députés.
00:50:24Il y a quatre semaines, nous étions 88 députés.
00:50:27Et aujourd'hui, nous sommes 127,
00:50:30avec en plus 30 députés au Parlement européen.
00:50:34Là aussi, c'est historique.
00:50:36Donc simplement, le système, grâce à ses magouilles,
00:50:39grâce à sa tambouille, grâce à ses saliances
00:50:41contre nature et de la honte,
00:50:43s'est octroyé un petit sursis qui peut aller de un an,
00:50:47c'est-à-dire jusqu'à l'éventuelle prochaine dissolution.
00:50:49Au cas de 2027.
00:50:51Voilà, ou au plus tard 2027.
00:50:52Donc c'est pour ça que nous allons rester mobilisés,
00:50:55imperturbables, continuer de travailler
00:50:58et faire la démonstration aux Français,
00:51:00aux 10 millions de Français qui nous ont accordé leur confiance.
00:51:02Nous allons leur dire,
00:51:03vous avez bien fait de nous faire confiance.
00:51:05Et Gawil Attal, conservé par Emmanuel Macron,
00:51:07vous en pensez quoi ?
00:51:08Je pense que lui aussi est en sursis.
00:51:09Pour le coup, on verra bien tout ce que cela donnera.
00:51:12Mais dans tous les cas,
00:51:14peu importe le prochain gouvernement
00:51:16et le prochain Premier ministre
00:51:17qui soit issu des rangs de la gauche
00:51:18ou des rangs de la Macronie.
00:51:20Ce qui va changer dans cet hémicycle,
00:51:23c'est que maintenant,
00:51:24ils ne pourront plus faire comme si nous n'existons pas.
00:51:27Parce qu'à 88 députés,
00:51:29ils arrivaient à force de contorsion
00:51:32à essayer de nous écarter.
00:51:33Maintenant, c'est terminé avec 127 députés
00:51:36et 143 si on ajoute nos alliés.
00:51:38Ils ne pourront plus faire sans nous.
00:51:40Cela veut dire que toutes les lois qui vont être proposées,
00:51:42si elles ne vont pas dans le sens que nous souhaitons,
00:51:44nous les bloquerons.
00:51:46Et s'ils veulent faire passer des textes,
00:51:49ils seront obligés de compter sur nous.
00:51:50Donc, nous leur dirons
00:51:51qu'est-ce que vous reprenez du programme du RN
00:51:54pour que nous votions votre loi ?
00:51:56Parce que vous le savez,
00:51:56nous, ce qui nous caractérise,
00:51:58c'est notre rattachement à l'intérêt général
00:52:01et ce n'est pas du tout le sectarisme comme nos adversaires.
00:52:03Thomas ?
00:52:04Ce qui est important de noter,
00:52:04c'est qu'on l'a dit,
00:52:05mais le RN est le premier parti
00:52:07en termes de nombre de voix dans l'absolu.
00:52:10Ce qui veut dire que dans beaucoup de cas,
00:52:11les candidats du RN qui ont perdu,
00:52:13ont perdu en ayant récolté au moins 40,
00:52:15voire parfois 45 %.
00:52:17Effectivement, il y a beaucoup de frustrations et de déceptions
00:52:19on l'imagine chez Stekker ce matin.
00:52:21Et surtout, le paradoxe,
00:52:22c'est que l'on voit les enquêtes d'opinion se succéder
00:52:24avec une demande, une aspiration des Français
00:52:26pour des mesures en matière de sécurité, d'immigration.
00:52:30Cette aspiration-là n'a pas disparu.
00:52:31En revanche, lorsqu'on pose visiblement la question aux Français
00:52:34voulez-vous voir le RN à Matignon ?
00:52:37Visiblement, la réponse est non.
00:52:39Et donc, il va falloir du côté du RN
00:52:41faire un peu son examen
00:52:43pour voir qu'est-ce qui a pu manquer,
00:52:45qu'est-ce qui n'a pas marché, qu'est-ce qui a manqué.
00:52:48Vraisemblablement, après la dédiabolisation,
00:52:50la normalisation, il faudrait maintenant laisser la place
00:52:52à la professionnalisation et c'est sans doute le chantier
00:52:55qui attend le RN pour les prochaines échéances électorales.
00:52:57Sabrina, que je n'ai pas beaucoup entendu
00:52:59au cours de cette émission, et Vincent.
00:53:00Sabrina, votre regard sur ce vote
00:53:03et le côté incorrigible des Français.
00:53:05Oui, le mot est humilité évidemment
00:53:09et je pense que chacun des partis,
00:53:12majoritaire, fort, ont eu obtenu une petite victoire,
00:53:18que ce soit le RN, que ce soit cette coalition
00:53:22du nouveau Front populaire et même finalement
00:53:26le centre droit qui va certainement,
00:53:31ou sera potentiellement un faiseur de roi
00:53:33pour peser sur les voix et les votes
00:53:37des prochains projets de loi à venir.
00:53:39Mais ce n'est pas en réalité ce que je voulais dire,
00:53:42c'est qu'on oublie aussi que la France
00:53:45est un pays extrêmement fracturé sur le plan sécuritaire,
00:53:49culturel, identitaire également et qu'on n'est pas du tout revenu
00:53:56sur ce qu'est le noyau dur finalement,
00:53:59ou ne sera peut-être plus le noyau dur,
00:54:01de ce Front populaire, c'est-à-dire la France insoumise.
00:54:04Il faut quand même rappeler qu'aujourd'hui,
00:54:06à l'Assemblée nationale, siège des députés,
00:54:09je pense à un notamment, Raphaël Arnault,
00:54:12triple fiché S, connu sous de multiples identités.
00:54:17Je rappelle que la France insoumise,
00:54:19qui est supervisée par Jean-Luc Mélenchon,
00:54:21est un parti qui a exalté l'antisémitisme,
00:54:25est un parti qui a importé un conflit étranger
00:54:28au sein de nos institutions et je trouve que dans cette campagne,
00:54:32on a trop escamoté malheureusement le danger culturel
00:54:35et identitaire que représente ce petit, moyen ou gros noyau
00:54:39du nouveau Front populaire.
00:54:41On verra quelles seront prochainement les tribulations
00:54:45au sein même de ce parti,
00:54:47mais il me semble que la France insoumise
00:54:50n'est pas un noyau politique à élaguer,
00:54:53tant il est dangereux pour la démocratie,
00:54:56pour la sécurité des Français.
00:54:57C'est un parti qui, je le rappelle, avait,
00:55:00d'ailleurs Raphaël Arnault avait menacé une féministe
00:55:03de lui mettre une balle dans la tête quand même.
00:55:05C'est un parti qui, sous la bannière de l'émancipation citoyenne,
00:55:09vous fait comprendre que le racisme est systémique,
00:55:11il est structurel.
00:55:12C'est un parti qui agite la variabilité de l'islamité
00:55:18à travers l'islamophobie, qui soutient...
00:55:21Hier soir, on a vu des manifestations
00:55:22en place de la République avec le drapeau de la Palestine.
00:55:24Absolument.
00:55:24Donc c'est un parti qui est, en tout cas, un noyau,
00:55:28le noyau d'un parti qui, il me semble,
00:55:31doit être purgé pour amener une respectabilité,
00:55:35une honorabilité de la gauche républicaine à venir.
00:55:39Vous êtes à l'aise avec tout ça, mon cher Philippe Doucet ?
00:55:42Oui, je suis en désaccord avec beaucoup de choses sur ça.
00:55:46Et je n'aime pas le mot purge dans tous les sens du terme.
00:55:49Parce que historiquement, je pense que la bataille
00:55:51se fait sur les idées et pas en liquidant les gens.
00:55:54Non, parce qu'il y a eu quelques candidats
00:55:57proches de Jean-Luc Mélenchon
00:55:59qui ont été excus du parti.
00:56:01On ne va pas dire purgés, mais...
00:56:02Ce que je voulais, c'est peut-être répondre à Madame Diaz.
00:56:04Nous, nous ne sous-estimons pas le sport de l'Assemblée nationale.
00:56:08Il ne nous a pas échappé qu'il y avait, pour l'OSSI,
00:56:11qu'il y avait 10 millions de Français
00:56:12qui avaient voté pour l'Assemblée nationale.
00:56:14Et ça nous oblige, ce que d'ailleurs François Ruffin
00:56:16a rappelé encore hier soir,
00:56:17ce que les responsables socialistes ont rappelé,
00:56:19comment on fait nation aujourd'hui
00:56:20dans un pays qui est fracturé.
00:56:22Cette question-là est clairement devant nous.
00:56:25Mais par contre, là où je suis en désaccord,
00:56:26c'est sur le terme tambouille-magouille.
00:56:28La réalité, c'est que le Rassemblement national...
00:56:30– Un peu quand même, soyez honnête.
00:56:32– Non, si on avait un scrutin...
00:56:33– Un peu quand même.
00:56:34– Non, si on avait un scrutin...
00:56:35Non, mais ce qu'il faut comprendre,
00:56:36si on avait un scrutin là proportionnel,
00:56:37le Rassemblement national, c'est un tiers des Français.
00:56:39Un tiers des Français, c'est très important,
00:56:41mais ce n'est pas 50% des Français.
00:56:43Donc, le Nouveau Front populaire,
00:56:44ce n'est pas non plus 50% des Français.
00:56:46Donc, la réalité que nous avons aujourd'hui,
00:56:48il se trouve que nous avons un système institutionnel
00:56:51de la Ve République avec ce scrutin majoritaire à deux tours.
00:56:55Et effectivement, les Français ont décidé de faire un Front républicain.
00:56:57– Je n'aimais pas le terme tambouille,
00:56:58parce que j'ai utilisé la semaine dernière quasiment une journée jour pour jour.
00:57:00Mais, sans rire, entre les deux tours,
00:57:03on n'a pas trop quand même parlé des programmes.
00:57:05On a plus essayé de trouver des accords, des choses, etc.
00:57:09– Non, mais les citoyens...
00:57:10– Pour effectivement faire barrage au Parti des citoyens.
00:57:13– Les citoyens, ils avaient une seule question dimanche,
00:57:15c'était Fonds républicain ou pas Fonds républicain.
00:57:18Est-ce que Jordan Bardel est Premier ministre ou pas Premier ministre ?
00:57:21C'était pour eux, la question qui leur était posée,
00:57:24de leur point de vue.
00:57:25Moi, quand vous faites de la politique, on écoute les gens.
00:57:28Et donc, la question qui se posait,
00:57:30est-ce que Bardel est Premier ministre ou est-ce qu'il n'est pas Premier ministre ?
00:57:32C'est ça la question.
00:57:33Donc, on a eu la réponse.
00:57:34Si demain, on avait un scrutin proportionnel, ce que j'appelle de mes voeux,
00:57:38eh bien, le Rassemblement national aurait un tiers député
00:57:41et l'ensemble aurait 25% député.
00:57:44Et le nouveau Front populaire, entre autres, aussi, un tiers député.
00:57:48Et à ce moment-là, nous serions obligés, comme ça se passe en Allemagne,
00:57:52comme ça vient de se passer aux Pays-Bas,
00:57:54d'avoir des discussions pour savoir comment, demain,
00:57:57sur un certain nombre d'éléments programmatiques,
00:57:59nous avons un contrat de gouvernement,
00:58:01ce qui s'est fait en Allemagne de tout temps,
00:58:04ce qui s'est fait aux Pays-Bas de tout temps aussi,
00:58:07même aujourd'hui dans une configuration avec l'extrême droite.
00:58:10Donc, à ce moment-là, voilà, ça, c'est une chose.
00:58:11Parce que dans le pays qui est fracuré,
00:58:13eh bien, effectivement, la France des Tours et la France des Bourses,
00:58:15ce n'est pas la même France.
00:58:17La France du cœur des métropoles et la France de la diagonale du vide,
00:58:20ce n'est pas la même France.
00:58:22La France dans le fond bas, ce n'est pas la même France.
00:58:24Et donc, à un moment donné, ces différentes Frances,
00:58:27ça se retrouve dans les votes.
00:58:29Et donc, à un moment donné, c'est comment vous faites France avec un gouvernement.
00:58:32Donc, je comprends la déception de madame.
00:58:35Mais la réalité, c'est qu'eux, ils n'ont pas de majorité,
00:58:38même en nombre dans le pays, même s'ils ont fait un score important.
00:58:40Et ce score nous oblige.
00:58:42Ce score nous oblige.
00:58:44– Je confirme que nous avons été les seuls
00:58:46à présenter un programme aux Français.
00:58:48Souvenez-vous, Jordan Bardella avait expliqué
00:58:51le temps des urgences dès cet été,
00:58:53avec le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration
00:58:57et le temps des réformes dès cet automne,
00:58:59avec l'abrogation de la réforme des retraites de Macron,
00:59:03avec la relance de l'économie et le soutien aux services publics.
00:59:06Mais c'est vrai que nos propositions,
00:59:09qui étaient donc les seules en matière programmatique,
00:59:12ont été éclipsées par l'étambouille politicienne
00:59:16entre ces petits arrangements,
00:59:19entre faux amis mais entre vrais partenaires.
00:59:22Et c'est pour ça que je disais plus tôt ce matin
00:59:25que notre parti est le seul qui a un vrai programme à appliquer.
00:59:30Et c'est ce qui fera notre force au sein de l'hémicycle.
00:59:33Parce que nos adversaires, que ce soit du côté de la Macronie
00:59:35ou du côté de la Nupes, ils sont très fragilisés
00:59:38parce qu'il y a dans un même bloc
00:59:41des gens qui ne s'entendent pas entre eux,
00:59:43qui ne partagent pas la même vision politique
00:59:46donc ça va être fissuré, disloqué et donc fragilisé.
00:59:51Et en fait, face à cette cacophonie,
00:59:53nous nous incarnerons précisément ce pôle de stabilité,
00:59:57cette solidité.
00:59:58Et surtout, nous ferons part de nos solutions
01:00:00que nous présenterons en français
01:00:02et que nous continuerons d'être sur le terrain
01:00:04pour les convaincre en vue des prochaines échéances
01:00:07qui seront très nombreuses.
01:00:08Sur les éléments du programme,
01:00:10on verra si à l'Assemblée nationale,
01:00:11le Rassemblement national vote pour le SMIC à 1600 euros.
01:00:14Ce n'était pas dans notre programme en l'occurrence.
01:00:15Si c'est sur le pouvoir d'achat
01:00:16ou sur l'abolition de la réforme des retraites,
01:00:18qu'est-ce qu'on veut-il dans votre programme ?
01:00:19Donc on verra à ce moment-là ce que vous proposez.
01:00:21On va suivre ça avec une grande attention.
01:00:23Vincent, vous vouliez parler ?
01:00:24Vous savez quoi ?
01:00:26Non, je vais parler après.
01:00:27Non ?
01:00:27Non, carrément, vous me frustrez carrément.
01:00:29Oui, parce que le mot à la mode, c'est frustration.
01:00:31Vous ne m'en voulez pas ?
01:00:33Non, non.
01:00:34Vous reviendrez ?
01:00:34Mais bien sûr.
01:00:35Bon, allez, il est 13h45,
01:00:37c'est Mickaël Dosantos qui, lui, a le droit de parler.
01:00:39Gabriel Atal va rester en poste,
01:00:41c'est en tout cas le souhait d'Emmanuel Macron.
01:00:43Ce midi, à l'Elysée, le président de la République a refusé,
01:00:47pour le moment, la démission du Premier ministre sortant,
01:00:49pour assurer, dit-il, la stabilité du pays.
01:00:52La veille, Gabriel Atal s'était dit prêt à rester à Matignon
01:00:55aussi longtemps que le devoir l'exigerait.
01:00:57Certains des députés élus au second tour
01:01:00sont attendus cet après-midi à 14h à l'Assemblée nationale.
01:01:03Les élus du Parti socialiste sont attendus aujourd'hui et demain.
01:01:06Les députés insoumis, eux, ont prévu d'arriver ensemble
01:01:09ce mardi à 10h.
01:01:11Enfin, des élections législatives
01:01:13qui ont fait réagir la presse internationale.
01:01:15Le quotidien italien La Repubblica
01:01:17évoque une révolution française.
01:01:19L'allemand The Dutch Zeitung
01:01:21parle du pare-feu qui arrête Le Pen.
01:01:23Un front républicain également cité en une de la Rassonne.
01:01:26La France se mobilise pour barrer le chemin de Le Pen,
01:01:29attitré Le Quotidien espagnol.
01:01:31Vous avez fait allemand en première langue ou en deuxième langue, Mickaël ?
01:01:34Espagnol.
01:01:35Ça, c'est vu, hein ?
01:01:36Non, je dis ça, j'ai rien.
01:01:38J'ai entendu.
01:01:39Syntaxe, ce n'est pas élégant.
01:01:41Merci beaucoup, ainsi se termine ce midi news.
01:01:44Vous allez revenir demain ?
01:01:45Vous êtes avec moi demain ?
01:01:46Je suis là demain.
01:01:46Très bien, merci pour votre grande filidée à ce rendez-vous.
01:01:50Merci mes amis de m'avoir accompagné
01:01:51pour commenter cette actualité au Combien Riche.
01:01:53Désolé, mon cher Vincent.
01:01:55Merci à l'équipe qui m'a entouré.
01:01:56Benjamin Bouchard, Anne Lorrain, David Brunet,
01:01:58Naomi Benhamou, Mickaël Dos Santos,
01:02:00évidemment, très bon allemand,
01:02:01Antoine Tchébrou de La Roulière.
01:02:03Merci à la programmation, Magdalena Dervish.
01:02:06Merci aux équipes en régie.
01:02:07A la réalisation, c'était Thibault.
01:02:09A la vidéo, c'était Alice.
01:02:10Au son, c'était Guilhem et Anatole.
01:02:11Vous pouvez évidemment revivre nos émissions
01:02:13sur le site cnews.fr.
01:02:15Tout de suite, c'est le retour de Nelly Denac,
01:02:17à qui je fais une bise à 180 minutes info.
01:02:19Et puis, à 21h, n'oubliez pas 100% politique
01:02:22avec l'ami Olivier Benkemoun,
01:02:24qui aura un programme chargé, j'en suis persuadé.
01:02:27Allez, on se retrouve demain à 12h30 pour d'autres actualités.
01:02:30Quelque chose me dit qu'on va encore parler politique.
01:02:32Ça va durer.
01:02:33Belle journée.