L'Heure des Pros (Émission du 05/10/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 La justice belge refuse de renvoyer en France Salah Abdeslam.
00:00:08 Elle considère que la peine qu'il encourt, à savoir perpétuité réelle, est inhumaine et dégradante
00:00:14 parce qu'elle interdit tout espoir.
00:00:16 La justice belge s'appuie notamment sur les textes de la convention européenne des droits de l'homme.
00:00:20 Abdeslam devait revenir en détention après son procès à Bruxelles.
00:00:25 Il est aujourd'hui incarcéré en Belgique pour un temps que personne ne connaît
00:00:28 puisque la cour d'appel de Bruxelles a suspendu son transférement à la demande de ses avocats.
00:00:33 En juillet 2022, après la fin du procès de Paris pour les attentats du 13 novembre qui ont fait, je le rappelle, 130 morts,
00:00:41 il a fait l'objet d'une remise temporaire à la Belgique,
00:00:44 le temps de mener le procès des attentats de mars 2016 à Bruxelles
00:00:48 qui avait tué 35 innocents, attentat perpétré par la même cellule djihadiste.
00:00:53 On s'étonnera que la chancellerie française ait autorisé le transferment d'Abdeslam
00:00:59 sans garantie de son retour à Fleury-Mérogis.
00:01:02 Hier soir sur ce plateau, l'avocat Gilles-William Golnadel citait le Talmud
00:01:07 qui donne la pitié aux méchants faits tord au juste.
00:01:10 Il est 9h, on va commencer dans une seconde avec ce sujet.
00:01:14 Jean Reynard qui était l'avocat des victimes, l'avocat des familles du procès du 13 novembre
00:01:21 qui est notre 11 septembre, disons-le,
00:01:24 et c'est pour ça qu'on s'étonne que la chancellerie française n'ait pas obtenu de garantie.
00:01:29 Vous serez avec nous et vous nous direz votre avis.
00:01:32 Pour le moment, c'est Somaïa Labidi qui nous rappelle les titres. Bonjour.
00:01:35 L'opération de retrait des troupes françaises du Niger sera lancée dans la semaine.
00:01:43 Une annonce faite par l'état-major des armées qui précise, je cite,
00:01:47 "C'est l'opération de désengagement en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens."
00:01:53 Vers une revalorisation des retraites complémentaires,
00:01:56 les syndicats et le patronat se sont accordés sur une hausse de 4,9%,
00:02:01 une hausse qui sera applicable à compter du 1er novembre.
00:02:04 Toutefois, les organisations syndicales et patronales doivent encore signer l'accord décroché cette nuit.
00:02:11 Et puis Pierre Arditi, ovationné pour son retour sur scène après son malaise vagal,
00:02:16 le comédien a repris sa pièce "Lapin" au Théâtre Edouard VII, hier soir à Paris,
00:02:21 aux côtés de sa partenaire Muriel Robin.
00:02:23 L'acteur de 78 ans avait été victime, mercredi dernier, d'un impressionnant malaise sur scène,
00:02:29 une vingtaine de minutes seulement après le début de la représentation.
00:02:33 Je salue Eugénie Bastie, on parlera de son bouquin qui est formidable,
00:02:36 "La dictature des ressentis" et qui traduit tellement l'époque.
00:02:40 Olivier D'Artigolle, Gérard Carreiro, Philippe Belger, Gautier Lebret,
00:02:44 Jean Renard, que je remercie grandement d'être avec nous.
00:02:47 Je voudrais qu'on écoute Noémie Schultz qui nous explique précisément ce qui s'est passé hier.
00:02:52 Normalement, Salah Abdeslam aurait dû réintégrer une prison française dans le courant du mois d'octobre,
00:02:57 après avoir passé plus d'un an en Belgique pour pouvoir assister au procès des attentats de mars 2016.
00:03:03 Mais la justice belge a interdit ce retour en France.
00:03:07 Une décision rendue dans le cadre d'une procédure d'urgence, un référé lancé par les avocats de Salah Abdeslam.
00:03:13 D'abord ont-ils pédé parce qu'il a toutes ses attaches familiales en Belgique,
00:03:17 mais surtout, ils ont invoqué le fait que la perpétuité incompressible prononcée en France
00:03:23 était assimilable à un traitement inhumain et dégradant, car elle interdirait tout espoir de libération et de réinsertion.
00:03:30 La cour d'appel de Bruxelles leur a donné raison.
00:03:33 Une décision qui a du mal à passer du côté des victimes des attentats du 13 novembre.
00:03:37 Honnêtement et sans exagérer, ça a été un choc.
00:03:40 La France a mis à disposition Salah Abdeslam pour le procès à Bruxelles des attentats du 22 mars 2016.
00:03:46 Il n'a jamais été question que la justice belge puisse restatuer sur le quantum de peine
00:03:51 qui avait été donné au procès qui s'était déroulé en France l'année d'avant.
00:03:54 Les Belges disent finalement que la justice européenne n'a pas tranché sur le fait de savoir
00:03:59 si la peine de perpétuité incompressible française était légale ou pas.
00:04:03 Il y a quand même un moment où on vit tous en Europe, où la justice française est souveraine
00:04:07 et où on peut demander à l'État belge de respecter ça.
00:04:09 Du côté du ministère de la Justice, on refuse de commenter cette décision qui, on le rappelle, est provisoire.
00:04:15 Le tribunal de Bruxelles va maintenant devoir examiner au fond cette affaire.
00:04:19 Une nouvelle décision qui ne sera sans doute pas connue avant plusieurs mois, voire des années
00:04:23 et qui sera évidemment très surveillée par les autorités françaises.
00:04:27 Jean Renard, vous avez défendu les victimes, les familles des victimes du 13 novembre.
00:04:35 Vous avez mis votre carrière professionnelle quasiment entre parenthèses,
00:04:39 parce que je crois que vous avez assisté tous les jours à toutes les autres.
00:04:41 Oui, on se rappelle et heureusement que la mémoire doit rester vive.
00:04:46 Le procès des attentats du 13 novembre a duré dix mois, du 6 septembre 2021 jusqu'au 5 juillet 2022.
00:04:55 Dix mois absolument intenses.
00:04:57 Tout a été examiné, retourné, entendu, réentendu.
00:05:03 On a entendu les enquêteurs belges, on a entendu bien évidemment à peu près 300 parties civiles qui sont venues pleurer à la barre.
00:05:12 On a eu un travail absolument extraordinaire de sept magistrats qui ont passé plus de 18 mois à travailler ce dossier.
00:05:22 Ils ont pris une décision auquel, et c'est très important et c'est suffisamment rare pour que ça soit noté,
00:05:28 aucun des accusés n'a fait appel.
00:05:30 Donc la décision est définitive.
00:05:32 Dans ce cas de figure, on a prêté, alors prêter n'est pas le bon terme,
00:05:38 on a mis à disposition pour qu'il soit jugé aussi en Belgique.
00:05:42 Parce que je rappelle qu'en Belgique, il y a eu un grave attentat en 2016, je ne vais pas revenir dessus.
00:05:47 Il y a eu une décision qui est intervenue, qui l'a condamné à 15 ans de prison.
00:05:51 Qui ne se superpose pas, qui se remettent l'une sur l'autre et donc il va y avoir une sorte de fusion.
00:05:58 Cette décision qui a été rendue, de nouveau, M. Abdeslam n'a pas fait appel à la décision.
00:06:05 Alors il dit, il indique, il raconte que c'est par respect pour les victimes.
00:06:09 Certes.
00:06:10 Et là, nous avons un coup de trafalgar où nous avons deux avocats de M. Abdeslam,
00:06:15 qui n'étaient pas les mêmes d'ailleurs que ceux en France,
00:06:17 qui sont venus saisir un juge, alors ce n'est pas une cour, ce n'est pas un tribunal,
00:06:22 c'est un juge en référé, en disant "Attention, ça serait extrêmement grave
00:06:26 que vous permettiez à ce que M. Abdeslam reparte en France".
00:06:30 Pourquoi ? Parce que c'est pour les raisons qui ont été rappelées par Noémie Schultz,
00:06:36 et mis de nouveau en avant, c'est en raison du caractère dégradant que la peine,
00:06:44 cette fameuse perpétuité...
00:06:46 Parce qu'il n'y a pas d'espoir, c'est ce que dit la Convention européenne des droits de l'homme.
00:06:49 Alors c'est faux, c'est faux, c'est faux, il faut arrêter de mentir,
00:06:52 ce n'est pas bien envers les victimes.
00:06:54 D'abord il y a de l'espoir, c'est-à-dire qu'au bout d'un certain temps long,
00:06:57 il est vrai, 25-30 ans, il peut demander sa mise en liberté,
00:07:02 et que ça sera rejugé par cinq magistrats qui devront être unanimes pour dire
00:07:07 "Oui, M. Abdeslam peut retrouver sa liberté".
00:07:10 Alors moi, ce qui m'intéresse, c'est que s'il reste en Belgique,
00:07:13 j'entends dire qu'il peut être libre dans 20 ans, c'est vrai ?
00:07:15 Alors, c'est pas...
00:07:17 C'est faux !
00:07:18 Non, non, mais c'est vrai, je vous le dis, c'est pas faux, mais c'est effrayant.
00:07:20 Non, mais c'est pas faux !
00:07:21 C'est ça qui est effrayant.
00:07:22 Et je rappelle que moi je suis étonné aussi de la chancellerie française,
00:07:24 qui n'a toujours pas réagi à cette heure-là.
00:07:26 Alors, je crois que... J'espère, je crois, j'espère vraiment qu'il y a des discussions,
00:07:33 parce que d'abord l'État belge s'est engagé envers la France,
00:07:37 et même le transferment est prévu pour le 12 octobre,
00:07:40 il était prévu le 30 septembre, et le transferment est programmé de nouveau pour le 12 octobre,
00:07:46 avec le GIGN, tout ça qui serait positionné pour ramener M. Abdeslam dans une prison française.
00:07:52 Pour autant, en l'état, un juge a pris une décision contraire.
00:07:57 Je crois comprendre, pour avoir eu des avocats belges au téléphone,
00:08:01 pour avoir eu la chancellerie... Pas la chancellerie, les procureurs au téléphone,
00:08:06 qu'on ne parle pas d'année ni de mois, mais de semaines,
00:08:10 dans lesquelles cette décision scandaleuse, honteuse,
00:08:13 vraiment c'est une claque qui est donnée au parti civil et aux victimes des attentats du 13 novembre,
00:08:20 que cette décision pourrait être réexaminée.
00:08:22 Mais cette juge, c'est parce que c'est une juge qu'on peut en exister dans le syndicat de la magistrature,
00:08:29 c'est un cas particulier, est-ce qu'on sait davantage son profil, par exemple ?
00:08:35 Lorsqu'on regarde les décisions qui ont été rendues par cette juge-là,
00:08:39 on s'inquiète, comment le dire poliment, de son état du respect du droit français
00:08:48 et du respect des normes internationales.
00:08:50 Donc ce que vous voulez dire peut-être, c'est que c'est une décision personnelle de cette juge
00:08:56 et que lorsque ça va être rejugé sur le fond, je ne sais pas quand c'est...
00:09:00 Mais non, rien n'est programmé.
00:09:02 Mais pour le moment, il ne peut pas bouger tant qu'il n'y a pas le jugement sur le fond ?
00:09:07 Soit nous avons deux possibilités, soit effectivement l'état français arrive à tordre le bras à l'état belge
00:09:14 en disant "écoutez, respectez les engagements qui ont été les vôtres de mise à disposition de M. Abdeslam
00:09:20 et rendez-le nous", soit l'autre possibilité c'est qu'ils disent "attendez,
00:09:25 vidons le sujet judiciaire et mettons-nous devant une cour d'appel composée de trois juges
00:09:31 et que ces trois juges prendraient à ce moment-là une décision qui serait beaucoup plus apaisée".
00:09:36 Mais c'est une alerte formidable, c'est-à-dire qu'il ne faut pas croire...
00:09:40 Alors quand on entend les avocats de M. Abdeslam belge disant "il va vers la reconstruction etc."
00:09:47 Pardon, mais la France a fait la même chose avec César et Battisti par exemple,
00:09:50 qui a été condamné en Italie et qui a été réfugié en France et protégé par François Mitterrand.
00:09:54 On est en train de subir ce qu'on a fait subir à d'autres pays.
00:09:57 Juste, je voulais qu'Olivier Fischer soit avec nous, je pense que vous le connaissez.
00:10:02 Il a été blessé au bras sur la terrasse du Carrillon, il a perdu aussi un ami qui était mort par balle ce soir-là.
00:10:09 Il voulait simplement réagir et je voulais à travers vous entendre la réaction des victimes.
00:10:16 Bonjour M. Fischer.
00:10:19 Oui, bonjour M. Pro, merci de me donner la parole sur cette décision de justice belge.
00:10:25 Bon, je... D'abord, laissez-moi dire que je souscris aux propos qui ont été tenus par M. Reynard
00:10:32 et je ne vais pas revenir plus en détail sur la CEDH, il est beaucoup plus compétent que moi pour pouvoir détailler l'avancée...
00:10:42 Votre réaction M. Fischer, votre réaction.
00:10:44 Votre réaction.
00:10:46 Oui, oui, ma réaction c'est que tout simplement, ça va quand même ouvrir la possibilité, enfin c'est un signal donné par la Belgique
00:10:57 d'un pays qui deviendrait comme ça un sanctuaire de djihadistes où à partir du moment où on commet un acte en France,
00:11:07 on peut aller se réfugier en Belgique et subir en fait une décision de justice moindre par rapport à ce que la France avait décidé au nom du peuple français
00:11:15 et ça c'est particulièrement scandaleux. Voilà, d'autant plus que...
00:11:18 Merci, merci pour cette réaction et la liaison en plus n'est pas extraordinaire.
00:11:24 La prochaine étape, alors la prochaine étape c'est que de toute façon les partis civils vont se mobiliser,
00:11:31 une tribune va intervenir et on va écrire une tribune pour dire notre effroi et de dire que nous n'avons pas le droit de se méprendre
00:11:40 sur les droits absolus des victimes dans ce procès du 13 novembre.
00:11:46 Une décision a été rendue, elle se doit d'être respectée et tout le monde doit se mettre en état de marche en conséquence.
00:11:52 Eh bien je vous remercie beaucoup parce que je vous ai appelé hier soir très tard et je vous ai demandé de venir ce matin,
00:11:57 exactement, mais je pense que c'est un sujet extrêmement important et très significatif, pas tant de la France d'ailleurs que de l'Europe.
00:12:06 Et c'est très intéressant, c'est qu'une nouvelle fois sur un sujet comme celui-là, notre souveraineté est mise à mal
00:12:13 et que nous subissons des influences que nous ne devrions pas subir.
00:12:17 C'est une décision souveraine qui a été prise, comme le disait très justement M. Fischer, par le peuple français.
00:12:22 Pas de commentaires M. l'Avocat général ?
00:12:25 Non, non, mais je suis totalement d'accord avec ce que dit Maître Reinhardt.
00:12:28 J'avais noté tout de même, Maître, qu'après le premier procès, les avocats, de mon point de vue, de manière scandaleuse,
00:12:36 avaient discuté la manière dont l'arrêt avait été rendu.
00:12:40 Gérard, c'est à vous.
00:12:42 Oui, moi j'ai insisté sur ce que vous avez dit, c'est-à-dire la dimension politique de cette affaire.
00:12:46 La dimension judiciaire, je laisse effectivement à mon éminent voisin et à Philippe,
00:12:52 mais sur la décision politique, c'est ça qui est incroyable.
00:12:56 On explique depuis maintenant un certain temps aux Français que pratiquement on ne peut plus rien faire en matière d'immigration,
00:13:02 que le droit français est totalement corseté par les droits européens et les juridictions et les instances européennes.
00:13:10 On ne peut plus agir sur le contrôle de nos frontières et sur l'immigration.
00:13:14 Eh bien on s'aperçoit à travers… moi je suis écoeuré, j'ai entendu ça, je ne le savais pas, j'ai entendu ça il y a un instant,
00:13:20 je suis écoeuré de voir que dans un domaine fondamental comme celui de la justice, notre pays est en train de perdre,
00:13:28 en tout cas il y a des abandons de souveraineté qui ne sont pas acceptables.
00:13:33 À quel moment va-t-on dire aux Français, vous n'êtes plus véritablement qu'une province d'une sorte de conglomérat européen
00:13:41 décidé à Bruxelles par Madame van der Leyen et ses acolytes ?
00:13:45 Je n'accepte pas moi ça en tant que Français, j'ai été 40 ans européen, aujourd'hui je suis écoeuré par ça.
00:13:52 Écoutez, je pense que votre position en fait… il y a beaucoup de gens qui pensent comme vous,
00:14:00 et qui étaient effectivement européens et qui, et c'est ça le paradoxe, pourraient se détourner de l'Europe.
00:14:06 Et évidemment ça ce n'est pas une bonne chose, bien évidemment, mais le mot écoeuré est très juste de ce que l'Europe est devenue.
00:14:13 Donc ce que vous avez dit est parfaitement intéressant.
00:14:17 J'essaierai de donner la parole une nouvelle fois à M. Fischer, vous avez compris que la liaison n'était pas formidable tout à l'heure,
00:14:23 et je le remercie grandement d'être intervenu.
00:14:26 Merci Jean-Renard, on vous libère si j'ose dire.
00:14:29 Merci.
00:14:30 Et bonne journée effectivement à vous.
00:14:34 Un mot, il est tout à fait anecdotique, mais lors d'une séance de Conseil de Paris qui s'est tenue hier,
00:14:38 la maire PS, comme elle le fait plusieurs fois par an, a répondu et échangé avec les élus de l'Assemblée municipale.
00:14:43 C'est alors que le conseiller LR David Alphand a pris la parole pour rayer le bilan et l'action de celle qui est à la tête de Paris depuis 2014.
00:14:51 Alors il a dit "le roi Midas transformait tout ce qu'il touchait en or",
00:14:54 et bien vous Mme Hidalgo, vous êtes l'exact contraire, vous êtes l'anti-Midas,
00:14:57 tout ce que vous touchez, y compris l'or des parisiens, ce bijou qui est notre capital, vous le transformez en plomb.
00:15:02 On va écouter cette séquence.
00:15:03 Simplement, Mme Hidalgo, comme beaucoup de politiques aujourd'hui, a une culture moyenne.
00:15:09 Elle ne sait pas qui est le roi Midas et elle pense que c'est peut-être qu'il travaille dans l'automobile ou qu'il fait des réparations.
00:15:17 Donc voyez cette séquence savoureuse parce qu'elle en dit beaucoup sur nos élites,
00:15:23 qui sont à un niveau d'inculture parfois qui fait peur, disons-le.
00:15:29 Mme Hidalgo.
00:15:31 Le roi Midas, chers collègues, il transformait tout ce qu'il touchait en or.
00:15:36 Et bien vous, Mme Hidalgo, vous êtes l'exact contraire, vous êtes l'anti-Midas,
00:15:41 tout ce que vous touchez, y compris l'or des parisiens, ce bijou qui est notre capital, vous le transformez en plomb.
00:15:50 Je n'ai plus de voiture, donc je ne sais pas du tout à quelle référence de Midas vous faites ici.
00:15:57 Ça doit être culturel, ça doit être culturel.
00:16:01 Ça doit être culturel.
00:16:02 C'est peut-être une blague.
00:16:03 Vous pensez que c'est une blague ?
00:16:05 Non, c'est pas une blague, malheureusement.
00:16:07 Pascal Pro.
00:16:08 Vous pensez que c'est une blague ?
00:16:09 Je pense que c'est une blague.
00:16:10 L'élu de Paris, dans sa question, traite et instruit assez précisément le roi Midas.
00:16:16 Donc elle a les éléments dans la question.
00:16:18 Et si vous prenez un temps plus long dans sa réponse, vous voyez qu'elle a essayé de faire un trait d'humour qui fait pchit, j'entends bien.
00:16:27 Un trait d'humour, ça ?
00:16:28 Ça peut arriver à tout le monde.
00:16:30 Elle essaie de faire un mot d'esprit qui ne marque pas.
00:16:35 Mais après, sur les réseaux sociaux, comme d'habitude, la meute des imbéciles s'est liguée pour faire la chasse à Hidalgo sur son inculture.
00:16:42 Elle a certainement une culture, c'est pas ici, on ne va pas en…
00:16:46 Tout ça m'effraie.
00:16:49 Défendre Anne Hidalgo, c'est même une tâche désespérée, mais je crois que vous avez raison Olivier.
00:16:55 Vous savez comment meurt le roi Midas ?
00:16:57 Bien sûr.
00:16:58 Il meurt de faim parce qu'il transforme tout en or et il ne peut plus même plus se nourrir.
00:17:01 En fait, c'est un idiot, Midas.
00:17:03 Ce n'est pas un exemple.
00:17:05 Exactement, c'est pas… j'allais vous le dire.
00:17:07 Vous êtes vraiment très fort.
00:17:09 J'allais vous le dire.
00:17:10 Bien sûr.
00:17:11 J'en parlais encore trop.
00:17:13 Marseille, on va parler de Marseille.
00:17:15 L'université d'Aix-Marseille va fermer temporairement son site Colbert, évidemment c'est plus grave.
00:17:20 Annonce de Sabrina Agristi-Roubach ce matin, la secrétaire d'État en charge de la ville élue de cette circonscription dans laquelle se trouve cette fac Colbert, annonce ce matin qu'elle ne fermera pas.
00:17:29 Il y aura une présence policière de manière pérenne, a dit la secrétaire d'État, tant que la situation ne sera pas revenue dans l'ordre.
00:17:36 C'est toujours pareil, on attaque les conséquences et pas les causes.
00:17:40 Les policiers vont rester là jusqu'à…
00:17:42 C'est bien ça.
00:17:43 A quelle heure cette information est-elle tombée ?
00:17:46 À 8h ce matin.
00:17:48 D'accord, écoutez merci.
00:17:50 C'est bien, on a des policiers dans les bus, dans les fracs.
00:17:52 Donc c'est possible.
00:17:54 Elle était invitée d'une matinale et elle a fait cette annonce puisque c'est l'élu de cette circonscription, elle était députée de cette circonscription et elle est devenue secrétaire d'État de Muffit, en charge de la ville.
00:18:02 C'est intéressant de dire que le fait de mettre les policiers de présence en présence, pérenne, de remettre des policiers mais dans des quartiers qui restent, on peut le faire et ça permet d'attaquer les conséquences et pas les causes.
00:18:15 Mais au moins, je ne les oppose pas mais ça aurait été une défaite terrible que l'université ferme.
00:18:22 Ça je partage pas avec vous.
00:18:23 C'est une défaite d'avoir des policiers à l'université.
00:18:25 Parce qu'hier on a écouté le doyen, M. De Creuze, Bruno De Creuze.
00:18:31 Et c'est une parole d'universitaire, c'est sidérant d'ailleurs.
00:18:36 Comment il envisage ce sujet ?
00:18:39 C'est un charabia, on cherche ce qu'il a dit après qu'il a parlé, comme disait Crisalle dans "Les femmes savantes".
00:18:46 Et ça montre l'état d'esprit de certains sur ces sujets-là.
00:18:51 Bruno De Creuze, doyen de la faculté.
00:18:55 Le mécontentement est lié à l'insécurité bien entendu.
00:18:59 Et cette insécurité, c'est une insécurité ressentie mais c'est une insécurité aussi.
00:19:03 Et donc il appartient, les décisions du conseil de la faculté, comme celle du président de l'université, sont basées d'abord sur le bien-être des personnels, le bien-être des étudiants.
00:19:12 Et c'est ça qui nous semble très important.
00:19:14 Ce qu'on attend, et je suis certain que cela va se produire, c'est que l'ensemble des acteurs, l'ensemble des partenaires que nous sommes,
00:19:21 en fait pour ce quartier, s'assoient autour d'une table d'une certaine façon,
00:19:25 et discutent de l'ensemble des solutions possibles qui sont encore une fois des solutions multidimensionnelles.
00:19:31 Il n'y a pas de recette magique à ce type de situation.
00:19:35 Il n'y a rien d'indigne.
00:19:36 Mais je ne dis pas que c'est indigne, je dis que c'est du charabia et que ça ne sert à rien.
00:19:39 Parce qu'en fait il y a des solutions magiques comme il dit.
00:19:42 Mais ce n'est pas en s'assoyant autour d'une table avec tous les acteurs de la faculté que les dealers à côté,
00:19:48 ça va changer quelque chose parce que tu ne vas pas mettre les dealers autour de la table.
00:19:51 Dans certains quartiers de ville populaire, quand vous avez mis l'ensemble des acteurs autour d'une table, ils ont pu obtenir des résultats.
00:19:56 Oui mais en l'occurrence Olivier Vourgues.
00:19:59 Dites-moi, où les acteurs, où précisément, ils ont eu des résultats avec les dealers qui n'étaient pas ?
00:20:07 A côté de Lyon, la maire Madame Piccard, c'est Vénitieux, elle a mis autour,
00:20:12 mais moi je l'ai même pratiqué dans une autre ville quand j'étais locale.
00:20:16 Quand vous mettez l'ensemble des services publics, l'ensemble des acteurs sur un objectif partagé, vous obtenez des résultats.
00:20:23 Mais il n'y en a pas de résultats, je veux bien que vous ayez de l'idéologie.
00:20:26 Surtout, il n'y en a pas dans ces domaines.
00:20:28 On a des bonnes nouvelles, on en a de temps en temps.
00:20:30 Olivier, vous avez beaucoup parlé depuis 8 heures.
00:20:35 Que les dealers soient sensibles à se faire rouler à la ronde.
00:20:38 Je ne pense pas que les dealers ne vont pas être sensibles aux tables rondes.
00:20:44 C'est ce que je voulais dire à M. Gortygolle.
00:20:46 Il y a un cas quand même où il y a eu une table ronde qui a donné un résultat, c'est après les émeutes qui se sont passées à Dijon.
00:20:53 Vous vous souvenez que l'ordre était menacé, il y avait des bagarres entre des tchétchènes et la communauté maghrébine de la ville.
00:21:00 Et la seule solution, elle s'est trouvée autour de palavres qui ont eu lieu où ?
00:21:06 Dans la mosquée, sous l'égide des autorités musulmanes.
00:21:10 Voilà typiquement l'exemple de la palavre universitaire, si vous voulez, qui pourrait être le mot.
00:21:16 Il y a l'exemple à Nîmes où Gérald Darmanin se rend sur place, il promet de mettre plus de policiers dans le quartier Pissevins.
00:21:20 Et aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe dans ce quartier ?
00:21:22 Eh bien les crèches ouvrent plus tard et ferment plus tôt.
00:21:25 Il y avait eu un enfant de 10 ans qui avait pris une balle perdue comme Sokayana à Marseille.
00:21:30 Une jeune fille de 24 ans qui était en train d'étudier dans sa chambre et qui se trouve avec une balle dans la tête.
00:21:34 Il faut une réponse pénale qui soit suffisamment dissuasive pour les dealers, qui les empêche de faire leur commerce.
00:21:41 Tant que vous ne ferez pas ça, on en parlera dans un an, dans 5 ans, dans 10 ans.
00:21:45 Écoutez ce que disait Olivier Véran hier sur ce sujet, le porte-parole du gouvernement qui a son application agora.
00:21:52 Agora, oui, je le rappelle.
00:21:54 Je ne vais pas juger ou ajouger la décision.
00:21:57 Ce que je peux vous dire, c'est que Marseille, parce que nous avons conscience des difficultés particulières de cette ville, dans beaucoup de secteurs.
00:22:04 On l'a vu pour les écoles, c'est le cas pour l'université, c'est le cas aussi pour la politique de la ville, pour la rénovation urbaine.
00:22:10 C'est pour ça que nous avons, à la demande du président de la République, monté le plan Marseille en grand.
00:22:14 Marseille est une ville dans laquelle le président de la République s'est encore rendu récemment.
00:22:18 Et nous investissons beaucoup pour permettre aux Marseillais de vivre leur vie normale dans les meilleures conditions.
00:22:23 Pour le reste, je n'ai pas de commentaires sur la situation particulière de l'université.
00:22:27 Bon, à suivre. La constitution avec Emmanuel Macron. Il a lu la constitution hier.
00:22:34 Ce qui est incroyable, c'est qu'il veut l'élargir.
00:22:39 Ça va être très compliqué parce qu'en plus il n'a même plus la majorité.
00:22:41 Il va faire un référendum pour faire un référendum, si j'ai bien compris.
00:22:44 Il va faire un référendum pour savoir si on fait un référendum.
00:22:46 Et en fait, il n'a pas envie de faire un référendum sur l'immigration.
00:22:50 C'est-à-dire qu'hier, il parlait de l'élargissement de la constitution.
00:22:53 Tout le monde a cru, tous les journalistes politiques, c'est pour faire un référendum sur l'immigration.
00:22:56 L'article 11 ne le permet pas aujourd'hui. Pourquoi élargir la constitution, enfin élargir les règles sur le référendum dans ce cas-là ?
00:23:02 Et en fait, il n'a pas du tout envie de faire un référendum sur l'immigration.
00:23:04 Donc en fait, il n'y aura pas de référendum.
00:23:05 J'ai peur que la journée d'hier soit de la poudre aux yeux. De la poudre de Père Limpapin, comme il l'a dit lui-même.
00:23:11 La poudre de Père Limpapin parce qu'il a lu la constitution.
00:23:13 Écoutons le monsieur le Président de la République.
00:23:16 Cette constitution est l'aboutissement. Elle est la traduction politique de l'esprit public français.
00:23:24 Elle est tout à la fois un régime et un projet. Ce régime, ce projet sont exprimés dans son premier article.
00:23:33 Celui qui précisément contient tous les maillons de notre chaîne républicaine.
00:23:37 La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale.
00:23:43 Tout est dit et chaque mot compte.
00:23:45 Je suis frappé de voir à quel point ce Président de la République pousse au paroxysme une perversion française.
00:23:54 C'est-à-dire on nous annonce des virtualités, des espérances pour nous consoler des abstentions du passé et du présent.
00:24:02 Au fond, s'il aime tellement le référendum, il avait mis l'occasion de le mettre en œuvre.
00:24:08 Et il ne l'a pas fait.
00:24:10 Ils ont Agora à la place.
00:24:12 On sait pas ce que pensent les Français.
00:24:16 Moi je pense qu'Emmanuel Macron incarne aujourd'hui un des vice-fondateurs de la 5ème République, c'est-à-dire le présidentialisme.
00:24:24 Il l'a accéléré. Il utilise tous les leviers de la 5ème République.
00:24:28 Pourquoi est-ce qu'il l'a accéléré ?
00:24:29 Parce qu'il a utilisé tous les leviers. Le Conseil de défense, l'hyper-présidentialisme d'être présent sur tous les sujets.
00:24:37 On demande au Président de la République de régler tous les problèmes de ce pays.
00:24:40 Il n'y a rien qui ne se dessine dans ce qu'il propose, qui permet de desserrer cet étau qui est mortifère pour notre République.
00:24:48 Ce qu'il faudrait c'est la proportionnelle, le RIC, le référendum d'initiative citoyenne réclamé par les Gilets jaunes.
00:24:53 Allons-y, faisons-le.
00:24:54 La proportionnelle justement, il l'a essayé lors du premier quinquennat.
00:24:57 La proportionnelle ce n'est pas lié à la Constitution.
00:25:00 Il faudrait une réforme proportionnelle sur le RIC.
00:25:04 Non, non, non, non, sûrement pas.
00:25:06 Je suis désolé de vous le dire, en 1986, il y a eu un scrutin proportionnel qui avait été décidé par François Mitterrand.
00:25:11 On n'a pas besoin de changer la Constitution.
00:25:12 On n'a pas besoin de changer la Constitution, ça n'a rien à voir.
00:25:14 C'est un mode.
00:25:15 Le problème ce n'est pas tant la Constitution qu'un régime qui est trop présidentiel aujourd'hui.
00:25:23 Il faut un vote à l'Assemblée, il n'y a pas besoin de modification constitutionnelle.
00:25:27 Lors de son premier quinquennat, il a échoué à faire aboutir une réforme constitutionnelle qui prévoit une dose de proportionnelle,
00:25:31 la réduction du nombre de parlementaires et la limitation de leur mandat.
00:25:34 Je vous répète, la seule fois où nous avons voté sous la Ve République pour une proportionnelle,
00:25:40 c'était une manœuvre de François Mitterrand pour faire entrer à l'Assemblée nationale le Front National
00:25:46 et pour contrer les élus de droite, c'est 1986.
00:25:49 Et après on est revenu au scrutin majoritaire à deux tours.
00:25:52 Écoutez Emmanuel Macron sur l'élargissement du référendum et chaque mot compte.
00:25:58 La souveraineté populaire peut également s'exprimer directement à l'issue d'un référendum d'initiative partagée.
00:26:06 Cette procédure utile est aujourd'hui excessivement contrainte.
00:26:10 Sa mise en œuvre doit être plus simple et les seuils permettant son usage,
00:26:14 comme peut-être ses procédures, devraient dès lors être revus.
00:26:17 Ça c'est vraiment hypocrite parce qu'il ne change pas rien.
00:26:20 Il veut passer de 5 millions à 1 million, il veut abaisser les seuils, mais au final c'est lui qui garde la main.
00:26:26 Tout est de la poudre aux yeux dans cette affaire.
00:26:30 Et la dernière étape a été ce matin sur C-News et Europe 1,
00:26:36 dans l'interview par Sonia Mabrouk de la présidente de l'Assemblée nationale, Madame Braun-Pivet.
00:26:43 Parce que les Français n'attendent référendum que sur une...
00:26:47 Enfin, ils attendent peut-être sur plusieurs sujets, mais il y en a un qui domine tous les autres, c'est le sujet immigration.
00:26:53 Et tous les sondages publiés depuis des mois montrent qu'une majorité de 70%, au moins, parfois plus,
00:27:01 demande ce type de référendum pour l'immigration.
00:27:05 Comme par hasard, c'est le seul sujet, enfin en tout cas un des rares sujets,
00:27:10 qui n'est pas possible de traiter aujourd'hui par référendum.
00:27:13 Et Madame... Non mais laisse... Olivier, permets-moi de finir.
00:27:16 Que nous a inventée ce matin la présidente de l'Assemblée nationale ?
00:27:20 La grosse ficelle politique. Elle dit "il ne peut pas y avoir de référendum sur l'immigration",
00:27:27 écoutez bien, il ne peut pas y avoir de référendum sur l'immigration,
00:27:30 parce qu'il va y avoir un projet de loi déposé sur l'immigration,
00:27:35 donc il ne peut pas y avoir conflit entre deux...
00:27:38 Mais ça c'est une... Il est parfaitement loisir le président de la République,
00:27:43 s'il voulait un référendum sur l'immigration, de dire "bon ben on suspend".
00:27:47 D'abord il n'a toujours pas déposé le projet d'Armanin sur l'immigration,
00:27:50 depuis on l'attend depuis... C'est comme l'Arlésienne.
00:27:54 Donc c'est un faux exemple, mais c'est quand même l'exemple qui a été trouvé
00:27:57 pour justifier qu'on ne peut pas faire un référendum là où les Français en veulent un. C'est tout.
00:28:02 - Gérard Carreyrou sera en meeting demain soir à Caen, après demain soir à Rouen,
00:28:08 et toute la semaine prochaine en Normandie. Si vous voulez écouter Gérard Carreyrou...
00:28:12 Gérard, mais vous avez mangé du... - Du lion.
00:28:15 - Du lion ! Mais vous êtes là, LAS !
00:28:17 - Non mais avec El-Kabache, je me suis rappelé hier de tout ce qu'on avait fait dans le passé.
00:28:22 Ma génération... Je crois qu'il faut relever la tête un peu.
00:28:26 - Nous, nous allons laisser passer une page en couleur,
00:28:30 comme disait un de nos glorieux aînés, qui s'appelait André Arnault, sur Europe 1.
00:28:34 Une page en couleur, et nous revenons.
00:28:36 - Nous sommes très en retard, c'est une mauvaise habitude que nous prenons, et c'est de ma faute.
00:28:43 Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:28:46 - Téa, toujours portée disparue, la gendarmerie de Brignoles a lancé un appel à témoins
00:28:54 pour tenter de retrouver l'adolescente âgée de 15 ans.
00:28:57 La jeune fille ne s'est pas présentée à son collège hier matin.
00:29:00 Elle serait partie du domicile familial dans la nuit du 3 au 4 octobre.
00:29:05 2023, d'ores et déjà déclarée année la plus chaude jamais mesurée sur les 9 premiers mois.
00:29:10 De janvier à septembre, la température moyenne mondiale est de 1,4 degré au-dessus de la moyenne pré-industrielle.
00:29:17 Une annonce du Service sur le changement climatique de l'Observatoire européen Copernicus.
00:29:22 Une moyenne qui pourrait encore augmenter sur les 3 derniers mois de l'année,
00:29:27 compte tenu de la montée en puissance du phénomène El Nino.
00:29:31 Et puis la police des mœurs iranienne accusée d'avoir agressé une adolescente dans le métro de Téhéran.
00:29:37 Des images choquantes qui ont fait le tour du monde,
00:29:40 où l'on voit plusieurs personnes sortir la jeune fille du drame car elle avait les cheveux apparents.
00:29:45 Les Etats-Unis et l'Allemagne s'inquiètent du sort de cette adolescente,
00:29:48 qui est désormais dans le coma suite à cette violente agression.
00:29:52 Images évidemment terribles.
00:29:55 Emmanuel Macron, le dernier passage sur la Constitution.
00:29:59 Et là encore on peut s'interroger sur l'opportunité de cette déclaration,
00:30:03 c'est de placer l'IVG dans la Constitution française.
00:30:07 Je ne veux pas manquer de mentionner aussi plusieurs autres sujets qui ont émergé ces dernières années.
00:30:17 Des initiatives parlementaires ont été prises il y a quelques mois pour inscrire dans la Constitution
00:30:21 la liberté des femmes de pouvoir recourir à l'interruption volontaire de grossesse.
00:30:25 J'ai exprimé mon souhait le 8 mars dernier que nous puissions trouver un texte
00:30:29 accordant les points de vue entre l'Assemblée nationale et le Sénat
00:30:32 et permettant de convoquer un congrès à Versailles.
00:30:35 Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible.
00:30:40 Quel intérêt de mettre l'IVG dans la Constitution ?
00:30:42 Elle n'est pas menacée l'IVG.
00:30:44 C'est comme si pendant que Mao faisait la politique de l'enfant unique en Chine,
00:30:48 on avait inscrit dans la Constitution française le droit de faire des enfants.
00:30:51 C'est absurde parce qu'un pays prend certaines décisions dans un certain cadre.
00:30:56 On parle des Etats-Unis.
00:30:57 C'est vraiment pour moi le summum du conformisme médiatique.
00:31:03 Quand cette décision est de l'américanisation même de nos mentalités,
00:31:08 puisque cette décision a été prise aux Etats-Unis et puis immédiatement,
00:31:11 pour marquer leur progressisme d'ailleurs, une partie des députés En Marche ont proposé cette mesure.
00:31:16 On utilise un sujet qui est, à mon avis, grave, celui de l'avortement,
00:31:21 pour s'arroger un marqueur progressiste parce qu'on estime que les macronistes ne sont pas assez à gauche.
00:31:26 Il faut donner quelques gages.
00:31:27 Et donc on les donne comme ça en mettant l'IVG dans la Constitution.
00:31:29 En tout cas, il y a la possibilité de le faire puisque ça a été voté à l'Assemblée.
00:31:32 Ça coûte pas cher.
00:31:33 Ça a été voté à l'Assemblée nationale et y compris au Sénat,
00:31:37 une majorité s'est dégagée en rajoutant une phrase sur la liberté.
00:31:41 Mais il y a un vote à l'Assemblée, au Sénat.
00:31:44 Mais peu importe qu'il y ait un vote à l'Assemblée, c'est pas...
00:31:46 Mais moi je préfère garantir des droits dans la période qu'on vit.
00:31:48 Non mais Pascal, en fait vous êtes fatigué.
00:31:49 Parce que je vais vous dire...
00:31:50 La marche du monde, on ne l'a pas fini.
00:31:52 Mais Olivier, je vais vous dire...
00:31:53 Mais toi aussi, t'es con, t'es con.
00:31:54 Simone Veil avait prévenu un discours qui est resté toujours au silence.
00:31:57 Mais Olivier, je vais vous dire, on est fatigué de cet esprit-là.
00:31:59 Mais moi, je suis fatigué.
00:32:00 Parce que la loi, elle est là. Elle existe. Personne ne la remet en cause.
00:32:05 Simone Veil, elle a dit que l'avortement des IVG n'était pas un droit.
00:32:07 Le problème, c'est que, comme le dit Pascal, personne ne menace l'IVG.
00:32:12 En réalité...
00:32:13 En France, aucun courant ne menace l'IVG.
00:32:14 Mais non, personne.
00:32:16 L'IVG n'est pas menacé. C'est un danger virtuel.
00:32:21 Qui ?
00:32:22 Chut !
00:32:23 Le problème, c'est qu'il veut inscrire ça dans la Constitution
00:32:27 pour interdire même le droit à une réflexion négative sur l'IVG.
00:32:32 Mais les faits sont têtus.
00:32:33 On a le droit de penser ce qu'on veut.
00:32:34 On a le droit de débattre sur ce sujet, pardon.
00:32:36 Les faits sont têtus. Donc ce qui se passe aux États-Unis, par exemple,
00:32:38 avec des formes d'américanisation dans la société française, ça, ça vous...
00:32:42 Ça n'a rien à voir.
00:32:43 Ça n'a rien à voir.
00:32:44 Il y a un mouvement dans le monde qui, aujourd'hui, conteste ce droit.
00:32:48 Mais pas en France.
00:32:49 Mais pas en France.
00:32:50 Le mouvement dans le monde, il va vers un élan.
00:32:52 C'est même pas vrai, d'ailleurs.
00:32:53 En fait, on est lassés de cette idée.
00:32:55 Mais ce n'est pas vrai aux États-Unis.
00:32:57 Mais on est à Paris, bon sang, je bois, oh, vinge !
00:33:00 Et vous ne voyez pas des fois les influences occidentales ?
00:33:02 Oh, arrêtez !
00:33:03 Mais qui ne voit pas l'IVG ?
00:33:05 Mais vous ne pensez même pas à ce que vous dites.
00:33:07 Si ! Alors ça, je ne veux pas que vous me disiez ça.
00:33:10 Parce que c'est un procès en insincérité.
00:33:12 Quand je viens sur ce plateau, je dis très précisément ce que je pense.
00:33:15 Et donc je suis favorable à l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:33:19 Eh bien, vous êtes dans la posture.
00:33:21 Mais alors, quand vous ne partagez pas une idée, celui qui est en face de vous est dans la posture.
00:33:25 Souvent les gens de gauche le sont.
00:33:27 C'est facile, Pascal.
00:33:28 C'est très facile.
00:33:29 Vous devez vivre tranquillement comme ça.
00:33:31 Non mais Olivier, c'est confortable.
00:33:34 C'est confortable.
00:33:35 Souvent les gens de gauche le sont.
00:33:37 Celui qui ne te dit pas ce que tu veux entendre est dans la posture.
00:33:39 C'est confortable.
00:33:40 Olivier, il a toujours dit ce que vous dites.
00:33:42 Mais il a toujours dit.
00:33:43 Mais il dit surtout comme 80% des Français.
00:33:46 Bon, on va changer de sujet.
00:33:47 Si vous me donnez un argument en France, un argument.
00:33:52 Vous savez, moi, je suis sensible aux arguments.
00:33:54 Le seul argument que vous me dites, c'est ce qui se passe à 10 000 km de Paris.
00:33:58 Je vous dis, c'est pas 10 000 km.
00:34:00 On peut regarder ce qui se passe en Italie.
00:34:01 On peut regarder ce qui se passe en Espagne.
00:34:04 Mais c'est moi, moi, moi.
00:34:05 Le fait politique, c'est que maintenant, il se produit un événement aux Etats-Unis.
00:34:11 La mort tragique.
00:34:12 Mais pas que.
00:34:13 La mort tragique de George Floyd.
00:34:15 La mort tragique de George Floyd.
00:34:17 Les Américains progressistes se mettent à genoux et on les comprend.
00:34:22 Eh bien, aussitôt, M. le ministre de l'Intérieur de l'époque,
00:34:26 qu'à sa nerve, veut que les policiers français se mettent à genoux aussi.
00:34:29 Comme si c'était George Floyd.
00:34:31 C'était un Français qui avait...
00:34:32 De la même manière, la Cour suprême des Etats-Unis.
00:34:36 J'étais là-bas quand ça s'est passé.
00:34:38 La Cour suprême prend une décision importante.
00:34:41 Elle remet en cause une décision, effectivement, très importante pour les Américains.
00:34:47 Mais c'est en Amérique et c'est dans le rôle de la Cour suprême de faire ce qu'elle a fait.
00:34:50 C'est pas une raison pour laquelle...
00:34:52 Imaginez qu'il y a un danger aujourd'hui,
00:34:55 alors qu'il y a 90% aujourd'hui des Français qui sont pour la loi de Simone Bell.
00:35:00 Et 81% pour l'inscrire dans la Constitution.
00:35:02 Mais ça sert à rien.
00:35:04 Mais on peut, moi, ça ne me dérange pas d'ailleurs.
00:35:07 On ne peut pas toujours dire...
00:35:09 Ça ne me dérange pas.
00:35:11 Et quand il y a 81% des Français qui sont pour l'inscrire dans la Constitution...
00:35:14 Mais, cher ami, ça ne me dérange pas.
00:35:17 Je dis que je suis lassé de perdre du temps et de cet esprit-là sur des questions qui ne se posent pas.
00:35:25 Voilà. Il y a des choses beaucoup plus graves.
00:35:28 Exactement. Maintenant...
00:35:30 Je ne sais pas quel est l'avenir politique de notre pays.
00:35:32 Oui. Moi, je le sais.
00:35:34 On peut avoir quelqu'un qui arrive au pouvoir...
00:35:36 Vous êtes le seul à ne pas le savoir.
00:35:38 Franchement, là, vous vivez... Je ne sais pas où vous vivez.
00:35:40 Mais si vous ne savez pas l'avenir...
00:35:42 Si vous ne savez pas l'avenir de la politique de notre pays...
00:35:45 Le problème, c'est...
00:35:47 J'ai une petite idée.
00:35:49 Vous la marquez sur une feuille. Vous me la donnez.
00:35:51 Il y a la question de la liberté de conscience des médecins
00:35:53 qui pourrait être mise en question par une inscription selon la formulation de la Constitution.
00:35:56 Et ça, c'est un vrai débat.
00:35:58 Bon, vous savez, la mythique joue port.
00:36:00 Mais moi aussi.
00:36:01 Non, mais on peut des fois...
00:36:03 Ça me fait plaisir.
00:36:05 Jean-Luc Mélenchon.
00:36:07 Chaque intervention qu'il fait, je m'interroge.
00:36:10 Parce qu'on est des Français.
00:36:12 Et il nous dit que nous sommes arrogants, insupportables, etc.
00:36:15 Je me demande si ce n'est pas contre-productif à chaque fois qu'il prend la parole.
00:36:19 Écoutez ce qu'il a dit.
00:36:21 Et il a dit ça où d'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon ?
00:36:23 Au Maroc.
00:36:24 Il était au Maroc.
00:36:25 Et écoutez ce qu'il a dit sur...
00:36:27 Il a appelé hier la France à tourner la page de l'arrogance
00:36:30 lors d'une visite au Maroc.
00:36:32 Jean-Luc Mélenchon.
00:36:33 Ça suffit. Il faut tourner la page de l'arrogance.
00:36:36 De donner des leçons.
00:36:38 De regarder les gens de haut.
00:36:40 Et toute cette ambiance si spéciale que nous avons maintenant dans les pays européens
00:36:45 qui se vivent comme des forteresses
00:36:48 et qui semblent mépriser le reste de l'humanité
00:36:51 sans se rendre compte que nous avons une vie commune.
00:36:53 Je ne cesserai de le dire.
00:36:55 Nous avons une vie commune.
00:36:57 Des enfants, des familles.
00:36:59 En commun.
00:37:00 Alors il est temps qu'en France, on baisse le ton.
00:37:04 Donc en fait, j'ai compris ce qu'il fait.
00:37:06 Et bien sûr, il vise un électorat.
00:37:09 Mais je ne suis pas sûr que cet électorat se reconnaisse même dans ce qu'il dit.
00:37:14 Je ne crois pas que ce soit une...
00:37:15 À la présidentielle, cet électorat a voté quand même à 70% pour Mélenchon.
00:37:20 Et ça, c'est les chiffres officiels.
00:37:22 Il n'est pas président de la République, certes.
00:37:24 Mais tout de même, se livrer exactement à un type de propos
00:37:29 qu'il dénonçait lorsque Emmanuel Macron tenait des propos discutables
00:37:35 sur les Français à l'étranger ou sur des sujets nationaux,
00:37:39 il fait la même chose en ajoutant des gestes de désinvolture et de pur mépris.
00:37:46 Vous avez raison que le geste... Vous avez parfaitement raison de souligner ça.
00:37:49 Le geste est incroyable.
00:37:50 Incroyable.
00:37:51 À l'égard de son propre pays.
00:37:52 Mais surtout, il ne faut pas tourner la page de l'arrogance,
00:37:55 mais tourner la page de la repentance.
00:37:57 Oui, bien sûr. Mais vous avez parfaitement raison de décoder ça.
00:38:00 Alors le pape, chaque jour maintenant, le pape donne...
00:38:04 Le pape, je pense qu'il va adhérer à la France insoumise avant la fin de l'année.
00:38:07 Parce que dans un nouveau texte publié hier,
00:38:09 il a déploré le manque de réaction face au réchauffement climatique
00:38:12 alors que le monde s'écroule.
00:38:13 On en est là quand même.
00:38:14 Pour le pape, le monde s'écroule.
00:38:16 On n'a jamais vécu aussi vieux, je le dis à chaque fois.
00:38:19 Il y a 8 milliards de personnes, ce qui est à mon avis le problème numéro 1 de la Terre.
00:38:24 Le problème numéro 1 de la Terre.
00:38:26 Il y a 8 milliards.
00:38:27 Il y avait un milliard et demi ou deux milliards au début du 20e siècle.
00:38:32 Bon.
00:38:33 Et il est...
00:38:35 Qu'a-t-il dit ces dernières années de nombreuses personnes ?
00:38:38 On peut revoir peut-être ces dernières années,
00:38:41 de nombreuses personnes ont tenté de se moquer de ce constat.
00:38:43 Nous avons beau essayer de les nier, de les cacher, de les dissimuler,
00:38:45 de les relativiser, les signes du changement climatique sont là.
00:38:47 Mais...
00:38:48 C'est pas...
00:38:49 Moi, je veux bien entendre ça.
00:38:50 C'est pas révolutionnaire quand même.
00:38:51 Je veux bien entendre...
00:38:52 Oui, mais...
00:38:53 D'abord, la part de l'homme, si vous arrivez à la définir...
00:38:56 Mais on y retourne.
00:38:57 Si vous arrivez à la définir, ça m'intéresse.
00:38:59 C'est un consensus scientifique d'à peu près tous les scientifiques du monde.
00:39:02 Oui, mais la part...
00:39:04 En tout cas, qui est de l'origine anthropique du réchauffement...
00:39:07 Mais par définition, quand l'homme arrive quelque part, il change les choses.
00:39:10 Oui, mais la part...
00:39:11 Il industrialise, il change les choses.
00:39:12 Mais pourquoi ?
00:39:13 Parce que, évidemment, si tu fais venir de l'eau quelque part,
00:39:16 tu industrialises et t'attaques la nature, certes.
00:39:18 Mais c'est aussi pour que l'homme puisse vivre, me semble-t-il.
00:39:21 Alors, il faut simplement trouver le...
00:39:24 Aujourd'hui, il y a un excès, quand même.
00:39:26 Mais il faut trouver la bonne solution pour ne pas détruire la nature,
00:39:31 pour ne pas détruire la Terre, mais en même temps,
00:39:33 préserver, me semble-t-il, la vie de l'homme.
00:39:35 Je pense que là, vous dites quelque chose d'assez basique, mais...
00:39:38 En réalité, je crois que j'ai longtemps commis une erreur sur le pape
00:39:42 en le qualifiant un petit peu d'homme politique.
00:39:44 Je crois qu'en réalité, il va complètement au-delà.
00:39:48 C'est un homme qui ne se soucie plus du tout de ses arts,
00:39:51 mais uniquement de l'absolu qu'il doit incarner.
00:39:54 Et en ce sens-là, je le respecte.
00:39:57 Oui, mais ce que vous ne voyez pas, pardonnez-moi,
00:39:59 c'est ces attaques permanentes sur l'Occident.
00:40:01 Et c'est un homme qui vient d'Argentine.
00:40:03 C'est ça que vous ne...
00:40:04 Oui, mais...
00:40:05 Il dit que la crise climatique n'est pas vraiment un sujet d'intérêt
00:40:07 pour les grandes puissances économiques,
00:40:09 soucieuses du plus grand profit, au moindre coût
00:40:11 et dans les plus brefs délais possibles.
00:40:13 Donc, en permanence, il est sur l'Occident.
00:40:17 Je suis d'accord que c'est comme quand il employait
00:40:19 l'expression "fanatisme de l'indifférence"
00:40:21 pour parler de la façon dont on parlait des migrants en Occident.
00:40:25 Effectivement, il oublie peut-être de dire que c'est l'Occident
00:40:27 qui accueille le plus de migrants dans le monde
00:40:30 et que c'est l'Occident qui s'y préoccupe le plus
00:40:32 du réchauffement climatique.
00:40:33 C'est vrai que c'est nous qui avons le plus pollué aussi,
00:40:35 mais qui fait les efforts ?
00:40:37 Qui fait des lois ?
00:40:38 Qui, aujourd'hui, est sur la trajectoire ?
00:40:40 Je rappelle qu'on est à moins d'un pour cent, nous, la France.
00:40:42 Vous savez que...
00:40:44 Moi, je vous rappelle un chiffre qui a été sorti par le Financial Times.
00:40:46 C'est-à-dire que tous les efforts qu'ont faits les pays occidentaux
00:40:49 en matière de réduction de charbon ont été annulés
00:40:51 par l'ouverture des nouvelles centres à la charbon en Chine.
00:40:53 Et puis, si vous voulez, j'ai reçu ce petit texto ce matin
00:41:00 de quelqu'un que j'ai trouvé, pour le coup, frappé au coin du bon sens.
00:41:04 Une personne me dit "bilan carbone, zéro émission 2050.
00:41:08 On nous taxe, on nous enquiquine."
00:41:10 Elle a dit un autre mot dernier, je vais le traduire en disant
00:41:13 "On nous ennuie, on nous fait la leçon, on nous prend pour des enfants
00:41:15 et là, il parle de la FIFA, on va transporter des footballeurs,
00:41:19 les équipes de supporters d'Amérique du Sud en Europe, en Afrique du Nord
00:41:22 pour le deuxième tour de la Coupe du Monde 2030.
00:41:24 C'est-à-dire que la Coupe du Monde 2030 va être jouée sur trois continents.
00:41:29 Au Paraguay, en Uruguay et en Argentine,
00:41:35 mais aussi en Espagne, au Portugal et au Maroc.
00:41:39 Au Maroc, c'est n'importe quoi.
00:41:41 On a six pays, c'est la FIFA.
00:41:43 C'est symbolique, bien sûr, mais c'est vrai que la FIFA,
00:41:48 maître du monde, se moque manifestement de la crise climatique.
00:41:54 Vous voulez qu'on parle des punaises de lit ?
00:41:57 Parce que là aussi, c'est très intéressant, je trouve que c'est très révélateur.
00:42:00 J'ai lu un tweet de notre ami Ryufol,
00:42:03 qui, évidemment, là encore, est frappé au coin du bon sens.
00:42:08 Que dit-il, Yvan Ryufol ?
00:42:11 Il dit une chose juste, parce qu'on ne peut plus parler avec nuance des choses.
00:42:15 Il dit "la mobilisation contre les punaises de lit illustre le vide du monde politique,
00:42:19 incapable de répondre aux défis contemporains.
00:42:21 Il croit mimer sa proximité avec le réel en surjouant la panique sanitaire.
00:42:26 La traque aux punaises devrait être anecdotique.
00:42:29 La vraie chasse à mener devrait être contre l'invasion technocratique,
00:42:33 mais punaise qui osera."
00:42:35 Je trouve que ce tweet est juste.
00:42:38 Je trouve sidérant la psychose des punaises de lit.
00:42:43 Je pense que c'est un effet post-Covid, effectivement.
00:42:46 Il y a quand même un appartement sur 10, par ailleurs, ou une famille sur 10.
00:42:50 Non mais ces chiffres, comment les vérifier ?
00:42:52 Qu'est-ce que c'est que ces chiffres ?
00:42:53 C'est comme les chiffres du Covid, franchement...
00:42:56 Les chiffres du Covid, c'était...
00:42:58 N'entrez pas là.
00:42:59 Il y avait quand même des noms.
00:43:00 Il y avait un sujet au bout de mort tous les jours.
00:43:02 Un sur 10, comment on le sait ?
00:43:03 On va voir le sujet de Yel Benhamou, avec quelqu'un.
00:43:06 Si ça tombe sur vous, ce n'est pas non plus agréable.
00:43:09 On va voir quelqu'un qui a été victime d'une punaise de lit.
00:43:12 Vous savez, le nombre de rapports sexuels d'une punaise de lit par jour...
00:43:16 C'est très important.
00:43:17 C'est confidérable.
00:43:18 Est-ce que vous savez combien ?
00:43:19 20, 25 ?
00:43:20 Vous dites 20 ?
00:43:21 Aucune idée.
00:43:22 Parce qu'on devient des spécialistes de tout.
00:43:24 Avant, on est devenu des spécialistes du Covid,
00:43:26 et maintenant, on est devenu des experts de punaise de lit.
00:43:30 Bernard Weber, il fait des livres régulièrement sur les fourmis,
00:43:34 qui est un grand spécialiste.
00:43:36 Le mal de punaise de lit a des capacités...
00:43:38 Exactement.
00:43:39 200 rapports sexuels par jour.
00:43:42 Ce sont des ardeurs extraordinaires, les punaises de lit.
00:43:45 200 !
00:43:46 200 !
00:43:48 Ce n'est pas rien.
00:43:50 Géloïd Lamgoldadet disait hier quelque chose de très juste.
00:43:53 Il a la solution pour supprimer les punaises de lit.
00:43:56 Il l'a.
00:43:57 C'est quoi ?
00:43:58 Il faut supprimer les lits, disait-il hier soir.
00:44:00 En revanche, on va voir le sujet de Yael Benhamou.
00:44:02 Dans une minute, debout.
00:44:04 Au mois de janvier, Julie et son mari retrouvent des boutons
00:44:08 sur les extrémités de leur corps.
00:44:10 On a été piqué plusieurs fois.
00:44:12 Au départ, on ne s'imagine pas qu'on peut avoir des punaises de lit.
00:44:14 On s'imagine qu'il y a des moustiques.
00:44:16 Sauf qu'un matin, Julie voit une tache noire sur son parc aigri.
00:44:20 C'est bel et bien une punaise de lit.
00:44:22 Elle fait appel à une société de détection canine.
00:44:24 Le chien sent les punaises uniquement dans sa chambre.
00:44:27 Elle rassemble alors tout son linge et le met dans des sacs fermés.
00:44:31 Une entreprise éliminera les parasites par la surgélation.
00:44:34 Puis son appartement est désinfecté à trois reprises,
00:44:37 toutes les deux semaines.
00:44:39 Au bout de deux mois, elle croit être débarrassée.
00:44:42 Mais six semaines plus tard, elle voit trois nouvelles punaises.
00:44:45 Quand je vous ai dit que j'avais une forme d'hystérie la première fois,
00:44:49 c'est que la deuxième fois, je pensais que j'allais devenir folle.
00:44:55 Les trois autres punaises que j'avais vues,
00:44:57 elles s'étaient mises en sourdine.
00:45:00 Elles avaient commencé à avoir faim.
00:45:03 Du coup, elles ont voulu sortir.
00:45:05 Une nouvelle entreprise canine découvre des déjections de punaises dans une valise.
00:45:09 Les parasites venaient d'un voyage aux Etats-Unis.
00:45:12 Entre tous les traitements et l'achat de nouveaux matelas,
00:45:15 Julie a dû débourser 5000 euros.
00:45:18 Est-ce que vous-même vous êtes sensibilisé dans votre vie quotidienne aujourd'hui ?
00:45:23 Est-ce que vous avez modifié vos habitudes ?
00:45:25 Hier, je crois que vous étiez au cinéma.
00:45:27 Oui.
00:45:28 Vous avez vu Bernadette.
00:45:29 Vous aussi.
00:45:30 Absolument.
00:45:31 Vous êtes allé dans des cinémas.
00:45:32 Est-ce que vous avez regardé ?
00:45:34 Est-ce que ça change quelque chose pour vous ?
00:45:36 Je ne savais pas.
00:45:37 On m'a signé une place, Pascal,
00:45:39 et j'ai demandé pourquoi c'est à cause des punaises.
00:45:42 On m'a répondu non, il n'y en a pas.
00:45:45 Mais qui vous a signé ? Je ne comprends pas.
00:45:47 Je prends mon billet,
00:45:50 et là, maintenant, dans certains cinémas,
00:45:52 on vous donne un numéro de photo.
00:45:55 Ça fait 10 ans qu'on est au cinéma.
00:45:57 Moi, je n'ai jamais connu ça.
00:45:59 Ah bon ?
00:46:00 Ah non.
00:46:01 Je m'installais où je voulais.
00:46:03 Ah non, ça, ce n'est plus la règle du tout.
00:46:05 En tout cas, je me concroche.
00:46:07 Il y a pas un homme qui passe avec un panier à l'osier et des places.
00:46:10 Il y avait des attractions.
00:46:12 Il y avait les nouvelles avant le film.
00:46:14 Mais je n'ai jamais de ma vie eu un siège à signer.
00:46:18 Mais vous savez que vous pouvez prendre votre place sur votre ordinateur
00:46:22 et choisir votre place.
00:46:23 Mais c'est très bien, au contraire.
00:46:25 Vous êtes assis où vous voulez.
00:46:27 Je vais tranquillement sur le petit téléphone.
00:46:30 On m'a dit qu'il n'y avait pas de punaise de lit dans ce train.
00:46:33 Et est-ce qu'il y a une dame avec un panier en osier
00:46:35 qui est venue vous vendre des Micho-Cous ?
00:46:37 Malheureusement, non.
00:46:39 Ça ne se fait plus.
00:46:40 Bon, ça vous a plu quand même, Bermadette ?
00:46:42 Non.
00:46:43 Bon, écoutez, merci.
00:46:45 Mauvaise affaire.
00:46:46 Mais est-ce que vous y avez pensé ?
00:46:49 Ah oui, mais pas au cinéma, mais chez moi.
00:46:52 Maintenant, je suis sorti de ces psychoses parce qu'on n'en a pas.
00:46:56 Mais depuis 15 jours, tout le monde y pense.
00:46:59 Oui, c'est pour ça que je veux...
00:47:00 Est-ce que vous avez changé vos habitudes ?
00:47:02 Vous avez rien fait sur la psychose ?
00:47:03 Par exemple, vous aviez prévu un dîner chez vous,
00:47:06 et puis vous dites "bah non, pas de dîner"
00:47:08 parce qu'ils vont venir avec leur manteau.
00:47:10 Faut pas mettre le manteau sur le lit.
00:47:12 Faut brûler la sac à main.
00:47:13 Et puis, demander aux gens d'enlever les chaussures.
00:47:16 Ah non, ça je déteste.
00:47:17 Ils parlaient, ils parlaient.
00:47:18 Faut enlever ses chaussures quand on va chez des gens.
00:47:20 Il y a des gens qui font ça.
00:47:21 Moi, je préfère partir.
00:47:23 Il y a des gens qui font ça.
00:47:25 Il y a des gens qui vous demandent de vous déchausser,
00:47:27 les souliers, enlève tes souliers.
00:47:29 Si vous avez des amis, j'ai jamais vu ça.
00:47:32 Ah oui, ça oui.
00:47:33 Des amis hippies.
00:47:34 Il y a des gens qui vous demandent de vous déshabiller.
00:47:36 Ils éteignent la lumière, c'est ça ?
00:47:38 Il y a des gens qui vous demandent de vous déshabiller
00:47:40 quand vous arrivez chez eux, et la lumière est pas...
00:47:43 Pascal, c'est très bobo new-yorkais, d'enlever ses chaussures, je vous assure.
00:47:46 Moi, j'ai vu assez souvent, c'est vrai qu'en France...
00:47:49 Mais t'as l'air ridicule.
00:47:51 Ah oui, ça...
00:47:52 Faut avoir des chaussettes parce que là...
00:47:54 Et pas trouver.
00:47:56 C'est vraiment une émission intéressante où il se dit des choses le matin.
00:48:02 Bon, on va parler de ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
00:48:07 On parlera également de France Inter, qui est accusée de racisme.
00:48:10 Il y a une jeune femme que je connaissais moche qui s'appelle Marine Bauzon,
00:48:15 qui n'est pas très drôle d'ailleurs, mais qui a fait une blague qui n'est pas très maligne.
00:48:20 Pierre Arnitti est de retour sur scène.
00:48:22 On parlera de Michel Sardou, bien sûr,
00:48:24 parce qu'on va être avec Pierre Millon qui a chanté hier soir sur scène avec lui.
00:48:28 Et on sera donc avec la dictature des ressentis,
00:48:30 parce que ce livre est extrêmement brillant, bien sûr, précis, comme toujours,
00:48:35 très bien écrit, très agréable à lire, vous pensez au lecteur.
00:48:39 Et on va en parler avec vous dans une seconde.
00:48:43 Pierre Millon est avec nous et je le remercie.
00:48:49 Je suis vraiment content d'être là.
00:48:51 Bonjour, parce qu'hier soir vous étiez sur scène avec Michel Sardou.
00:48:54 Et vous allez nous dire comment s'est passé les deux concerts.
00:48:57 Le premier était à Rouen, le deuxième était à Caen, dans les Zéniths.
00:49:01 Alors hier, c'était absolument exceptionnel.
00:49:04 J'ai revu un Michel brillant,
00:49:08 à la fois prenant son public,
00:49:12 emmenant complètement son équipe avec lui.
00:49:15 C'était vraiment très émouvant.
00:49:17 Formidable et émouvant.
00:49:19 Et vous allez nous en parler dans quelques secondes.
00:49:22 Mais comme vous le savez, vous savez ce que nous avons inventé sur CNews ?
00:49:25 Quelque chose qui va vous plaire, je suis sûr.
00:49:27 Le journal des bonnes nouvelles.
00:49:29 Et nous avons notre ami présentateur,
00:49:31 avec son physique de cinéma américain des années 50,
00:49:35 sort de Cary Grant, jeune, c'est vrai, sympathique.
00:49:39 Mais c'est vrai, vous êtes d'accord ?
00:49:41 On dirait qu'il est prêt à jouer dans...
00:49:43 Dans les films de Douglas Firk.
00:49:45 Exactement, ou de, comment dire, de James Stewart.
00:49:48 Merci pour tous ces compliments.
00:49:50 Bien sûr.
00:49:51 Et le journal des bonnes nouvelles, c'est avec vous.
00:49:53 Allons-y.
00:49:54 Les algues comme alternative à certains fongicides et pesticides.
00:50:02 Des scientifiques bretons travaillent actuellement sur cette perspective.
00:50:05 Et certains agriculteurs de la région ont d'ailleurs pris les devants
00:50:08 en testant cette idée.
00:50:09 Alors concrètement, dans ces algues, il y a des protéines et des sucres
00:50:13 qui permettent d'optimiser la nutrition de la plante,
00:50:15 mais également d'améliorer sa solidité.
00:50:17 Et les scientifiques espèrent proposer des traitements
00:50:20 composés à 100% d'algues dans les cinq prochaines années.
00:50:23 Il ne mordra plus, en tout cas, à la Maison-Blanche,
00:50:26 puisque le chien du couple Biden s'appelle Commander.
00:50:28 C'est un berger allemand.
00:50:30 Et il a quitté la Maison-Blanche à cause de sa fâcheuse tendance
00:50:33 à mordre le personnel.
00:50:35 Alors, malgré un stage de dressage, il a récemment mordu un agent de sécurité.
00:50:39 Et dix autres.
00:50:40 Mais c'est une très bonne nouvelle pour le personnel de la Maison-Blanche.
00:50:42 Bien sûr, je vous le confirme.
00:50:44 Et je vais vous dire autre chose.
00:50:45 Les Biden n'ont pas de chance, puisque dans le passé déjà,
00:50:48 ils avaient dû séparer d'un chien qui mordait.
00:50:51 Alors ça vient peut-être de deux, le problème, si vous me permettez.
00:50:54 Alors je ne sais pas si ça vient d'eux, mais en tout cas, le chien en question,
00:50:57 il a eu des cours d'un stage de dressage, pardon.
00:51:00 Il a quand même continué à mordre.
00:51:01 Et c'est la deuxième fois que ça se passe à la Maison-Blanche.
00:51:04 Et enfin, Coco Rico, je vais vous parler d'un sport que personne ne connaît.
00:51:08 Je vais vous parler du tir à l'arc à cheval.
00:51:11 Eh bien, la France est championne du monde.
00:51:13 Ils sont douze.
00:51:15 Les championnats du monde ont lieu en Mongolie.
00:51:17 C'est le berceau de cette discipline qu'on n'a bien sûr pas l'habitude de voir en France.
00:51:20 Et parmi nos champions du monde, il y a Rafael Malé.
00:51:23 Il a 17 ans.
00:51:24 Il a découvert la discipline à quatre ans et ne s'est jamais éloigné de son rêve de devenir champion du monde.
00:51:29 Ça y est, chose faite.
00:51:30 Mesdames et messieurs, la France est championne du monde de tir à l'arc à cheval.
00:51:34 Et ce n'est pas une discipline olympique.
00:51:35 Ce n'est pas une discipline olympique.
00:51:36 J'imagine.
00:51:37 Bon, merci.
00:51:39 Pierre Millon.
00:51:40 Alors Pierre Millon qui a évidemment écrit des chansons pour Michel Sardou.
00:51:45 Je vole, même des années 80.
00:51:47 Dix ans plus tôt, te souviens-tu d'un slow dix ans plus tôt ?
00:51:49 Tu voulais former un amour.
00:51:51 Comment fait-on l'amour ?
00:51:53 Il n'était pas un géant.
00:51:54 Et puis il y a cette chanson que j'adore, "Si j'étais".
00:51:57 Qu'il ne chante pas d'ailleurs.
00:51:59 C'est la première chose que j'ai regardée hier, Sardou.
00:52:01 "Et si j'étais bizarre, comment dire, asexué".
00:52:04 Il ne la chante pas cette chanson.
00:52:05 Non, elle ne la chante pas.
00:52:06 Et il y a cette phrase que vous avez écrite qui est géniale, vraiment formidable.
00:52:10 "Et si j'aimais les femmes juste par couverture, non pas celles du loup, celles qui couvrent l'armure, qu'il me faut pour survivre au jour de nos racontaires,
00:52:17 à tous ceux qui ne croient pas que lorsque vient le soir, je n'ai jamais eu besoin pour dormir d'autre chose que du corps bois de rose de ma première guitare".
00:52:26 Alors ça, c'est formidable.
00:52:29 D'ailleurs, la magie de l'écriture, de la poésie, comment ça vient, pourquoi ça vient, à quel moment ça vient, l'inspiration, on ne sait pas ou vous savez peut-être ?
00:52:39 Non, ça vient d'une espèce de...
00:52:43 J'ai des toques.
00:52:45 Je pense qu'on a tous des toques.
00:52:47 Ça vient tôt le matin, avec une page blanche bien propre, avec un petit stylo extrêmement précis.
00:52:55 Et puis à ce moment-là, ma tête, elle part.
00:52:57 Ce n'est pas Lord Byron, c'est Jusbillon qui fait ça le matin.
00:53:02 On va voir une image de Sardou.
00:53:05 On va voir des images de la première.
00:53:08 Il était peut-être quand même un peu traqueur le soir de Rouen.
00:53:13 Il n'était pas traqueur, mais il a beaucoup de choses à gérer en même temps.
00:53:16 C'est-à-dire que c'est la première fois qu'on est sur une grande scène, c'est la première fois qu'il a ses nouvelles chaussures, c'est la première fois qu'il a son nouveau costume,
00:53:22 c'est la première fois qu'il voit comment on marche à gauche, comment on marche à droite, où se trouvent les musiciens, comment sont ses oreilles.
00:53:30 Donc il y a la voix que tu dois surveiller, tes pas que tu dois surveiller, à la limite ton équipe que tu dois surveiller aussi, les lumières que tu prends en pleine gueule.
00:53:39 On va dire que Rouen était pour lui le premier débroussaillage vraiment sérieux.
00:53:48 - Et hier soir c'était quand ? Hier c'était plus abouti d'une certaine manière ?
00:53:52 - Une folie. A tel point qu'à un moment, moi je suis assez émotif, je suis genre quand même émotif, chacun son truc.
00:53:59 Et à un moment, je vois Michel de plus en plus prendre de pouvoir, de possession, parler avec le public, accrocher le public, mais vraiment.
00:54:10 Et je me dis, qu'est-ce qu'il a comme talent cet enfoiré ? Alors je le connais, je le connais depuis tellement longtemps, mais chaque fois il m'étonne.
00:54:16 Donc de nouveau, voilà. Et après je devais faire une chanson avec lui, je dois faire une chanson de Barbolivia avec lui, qui s'appelle "La rivière de notre enfance", qu'on fait en duo.
00:54:25 - Qui était en duo au départ avec Garou, et c'est vous qui le chantez ?
00:54:29 - Oui, la chanson, donc Michel me demande de la faire avec lui, donc j'y vais, et évidemment, comme je suis émotif, je suis comme ça, pof, je fais la chanson, et bien sûr je me sors.
00:54:37 C'est ce qu'on appelle une sortie de route, c'est-à-dire que je me gourds sur une phrase. Barbolivia, on ne peut pas certainement, mais à quel point, moi j'étais, tu vois, overwhelmed.
00:54:49 - Et quand vous dites que c'est formidable, le public est... Alors il y a des grands écrans, notamment, il commence par le Connemara, maintenant on le sait, on va pas se frayeler.
00:54:56 - Bien sûr, on va l'appuyer au Connemara. - Pardon ?
00:54:59 - L'appuyer au Connemara. - Oui.
00:55:00 - C'est-à-dire que quand t'es dans la salle, on leur donne vraiment du temps aux gens pour s'installer dedans, ce qui va se passer, et là t'es vraiment dans le Connemara, les images sont absolument incroyables, tout est en 3D.
00:55:13 Donc t'as des... Attends, Michel voulait, ça va vous faire marrer, Michel voulait que les moutons broutent les pieds du pianiste. Eh bien les moutons broutent les pieds du pianiste, voilà.
00:55:24 Donc c'était le souhait de Michel, il veut voir des moutons qui broutent les pieds du pianiste.
00:55:27 - La difficulté, évidemment, lorsqu'on vieillit, c'est la voix, et c'est notamment les aigus. Il le dit souvent, il a perdu, forcément, il monte pas aussi haut sur France ou sur Je vais t'aimer qu'il montait avant.
00:55:37 La voix, on peut peut-être écouter quelques notes de musique ensemble, la voix me paraît vraiment...
00:55:43 - Le timbre est exceptionnel. Mais on évoque la même chose. Michel pourrait... Pardon, suivez-moi.
00:55:48 - On écoute deux secondes.
00:55:50 - Je vais t'aimer, je vais t'aimer, je vais t'aimer comme personne n'a osé t'aimer.
00:56:02 - Donc là c'est bon, sur cette phrase musicale.
00:56:07 - Alors, on le met un peu plus... C'est pas qu'on le mette en danger, nous, c'est-à-dire que Michel est un sportif qui pourrait s'en mettre en 10 secondes, ok ?
00:56:18 Il le court maintenant en 15. Dans deux semaines, il le court en 14, et à la fin de la tournée, 20 dates de tournée, il sera de nouveau, peut-être pas à 10, mais il sera à 11 secondes.
00:56:30 - Bon, il était heureux ?
00:56:31 - Là, il va monter, il va grimper, tu vas voir.
00:56:34 - Mais il était heureux de retrouver son public, parce qu'il n'est pas très expansif, Michel Sardou, mais est-ce qu'il vous a, dans la loge, fait des confidences ?
00:56:45 - Confidences, il y en a assez peu avec Michel, tu sais pas. Si, il a moi-même fait des confidences, bien sûr, mais il était franchement très heureux d'entendre son public.
00:56:55 C'est rare que je le voie dire ça au tout début du spectacle.
00:56:58 - Oui, il parle beaucoup, il a dit, avec le public.
00:57:00 - Oui, il a dit, je suis heureux d'être là, je remercie la charmante dame qui est son épouse, qui est Anne-Marie, qui m'a forcé à remonter, et franchement, il l'a dit au début du spectacle.
00:57:12 C'est pas le genre de truc que tu dis au début du spectacle. Généralement, tu dis ça à la fin, tu vois, en disant, ça m'a fait chaud au cœur de vous voir.
00:57:19 Là, il a carrément dit, ça me fait plaisir d'être de retour et de vous voir.
00:57:23 - Bon, Anne-Marie, elle était là, et à Caen et à Rouen, bien sûr.
00:57:26 - Bien sûr, Anne-Marie, elle est dans la salle, cachée.
00:57:29 - Elle ne le quitte pas.
00:57:30 - Non, elle ne le quitte pas.
00:57:31 - Bon, vous restez bien sûr avec nous, parce qu'on va revenir tout à l'heure.
00:57:36 Vous chantez avec lui, donc, « La rivière de notre enfance », chanson de Barbe Lévien, et vous êtes présent également sur scène pour une autre.
00:57:43 - Je suis derrière une espèce d'accumulation de choses, et Michel me demande peut-être de rester derrière ma cuisine,
00:57:53 parce que c'est une cuisine avec des percussions, avec des cymbales, des timbales, des guitares, une guitare un peu spéciale, avec laquelle je fais un morceau spécial pour lui.
00:58:03 - Il y a un mash-up. Alors, j'ai appris hier, j'ai donné une fausse définition du mash-up.
00:58:07 Je pensais qu'un mash-up, c'était un medley, mais non, c'est plus compliqué que ça.
00:58:10 Un mash-up, il y a quand même des phrases musicales qui relient toutes les chansons.
00:58:14 - Voilà, en vérité, un mash-up, il faut trouver, lorsque tu fais une chanson, tu as une chanson qui part,
00:58:19 et sur ces harmonies, il faut te débrouiller pour qu'une deuxième chanson colle avec ces harmonies.
00:58:24 Et dans le cas de Michel, par exemple, comme il ne peut pas chanter toutes les chansons de la Terre,
00:58:29 parce que sinon on commence vendredi, on finit lundi d'après, donc à ce moment-là, on fait des chansons qui se croisent.
00:58:35 Donc Michel fait un mash-up avec ses choristes, qui sont d'ailleurs absolument brillants.
00:58:40 - Vous vous connaissez depuis combien de temps, avec Michel ?
00:58:43 - Depuis qu'on a 12 ans et demi, 13 ans, oui.
00:58:46 - Vous connaissez toutes les archives de l'INA ?
00:58:50 - Pardon ?
00:58:51 - Vous connaissez toutes les archives de l'INA lorsque vous êtes ensemble ?
00:58:53 - Oui, bien sûr.
00:58:54 - Donc le document, à votre avis, que je vais vous montrer, vous le connaissez ?
00:58:57 Vous êtes en moto ensemble en 1973, vous le connaissez ça ?
00:59:00 - Oui, on part... Mais alors j'ai pas revu le document.
00:59:04 - Eh bien regardez, on est en 1973, il y a 50 ans, Michel Sardou, Pierre Billon.
00:59:09 * Musique *
00:59:13 - Je te suis au départ, après...
00:59:15 - Ouais, tu le sais, on s'arrête là-bas.
00:59:17 - OK.
00:59:18 - Bon, t'arrêtes sur l'autoroute, hein, c'est mangé.
00:59:20 - On travaille tous pour l'argent, pour gagner sa vie et pour être heureux, c'est vrai, mais je vais vous dire, c'est très sincère, c'est pas uniquement ça.
00:59:27 Bien sûr, je vais pas vous dire que je crache dans la soupe et que je travaille et que je m'en fous et que je suis un...
00:59:33 Bien sûr que non, parce que j'aime me faire plaisir, j'aime pouvoir offrir des trucs à ma fille formidables, j'aime pouvoir être installé, j'aime pouvoir avoir des jouets, si vous voulez.
00:59:40 Bon, bah, ça, ça me fait plaisir, je peux me permettre d'avoir mes jouets.
00:59:43 Mais si vous voulez, c'est pas uniquement ça, et ça, c'est très vrai.
00:59:46 On travaille avec des musiciens, on travaille pas avec des comptables.
00:59:49 (musique)
01:00:18 (musique)
01:00:38 - La chanson de cube, c'est la chanson qui devient rengaine.
01:00:41 C'est la chanson qui a un rythme tel qu'on la répète en se rasant, en faisant la vaisselle.
01:00:46 C'est la chanson qui vous perd une journée.
01:00:49 - Quelle vie, quand même. - C'est formidable.
01:00:51 - Quelle vie et quelle belle vie vous avez eue. Et vous avez...
01:00:54 - Ça me fait plaisir. D'ailleurs, on va me foutre ému, heureusement que je chante pas derrière.
01:00:57 - Mais c'est vrai que vous avez... C'est il y a 50 ans.
01:01:01 - Ouais, on dirait pas comme ça.
01:01:03 - Non, vous avez pas changé. Vous avez les cheveux toujours aussi longs.
01:01:07 - Non, on est toujours en moto, on est toujours sur la route.
01:01:09 Michel, moi, est moins en moto, mais il est toujours sur la route, et moi aussi.
01:01:12 - Et ce qui est fou, c'est la jeunesse de la réussite de Sardou. Parce que là, il est de 47, Sardou.
01:01:16 Donc en 73, il a 26 ans. Il a 26 ans et il a déjà la maladie d'amour.
01:01:21 Donc c'est déjà une immense vedette. Je crois que ça a été le plus jeune des artistes à faire l'Olympia.
01:01:25 - On a exactement le même âge, tous les deux.
01:01:28 - C'est ça qui est fou. Vous êtes de 47 aussi ?
01:01:30 - 47, pareil.
01:01:32 - Quand on se souvient de nos grands-parents qui avaient 75 ans, c'était des vieux monsieurs, des vieilles dames.
01:01:38 - C'est vrai. - Et vous, vous êtes...
01:01:40 - Et de la génération Michel Sardou, qui est encore sur scène ?
01:01:44 Pascal, de la génération Michel Sardou, qui est encore sur scène ?
01:01:47 - Ah, il y a Julien Clerc, qui est de 47.
01:01:50 - Julien, ouais.
01:01:52 - Il y a Michel Jonas, qui doit être là.
01:01:55 - Edi, un petit peu plus vieux, non ? Je crois.
01:01:56 - Ouais, Edi Mitchell, il est plus sur scène.
01:01:58 - Il l'a arrêté. - Il l'a arrêté, mais vous avez parfaitement raison.
01:02:02 La dictature des ressentis. Alors ça, j'ai trouvé ça formidable.
01:02:06 Je me souviens de mon entrée à Sciences Po, c'était il y a 15 ans, jeune fille fraîchement débarquée rue Saint-Guillaume.
01:02:10 Je ne connaissais pas grand-chose de la vie, je n'avais jamais percé le périmètre étroit de la bourgeoisie de droite de province.
01:02:16 J'atterrissais dans une classe composée pour moitié d'étudiants d'extrême-gauche
01:02:19 et pour l'autre moitié de centristes désabusés et ricaneurs.
01:02:23 Donc c'était déjà il y a 15 ans.
01:02:25 L'ultra-gauche était déjà à Sciences Po.
01:02:29 Et ce qui est drôle, c'est que vous racontez que vous avez une amie, avec qui vous aviez des liens.
01:02:33 Elle vous écoute aujourd'hui à la télé, elle vous lit au petit gareau
01:02:37 et elle ne veut même plus vous parler parce qu'elle dit "tu m'as blessée".
01:02:40 Et c'est ça, le ressenti, la dictature des ressentis.
01:02:44 C'est ce qui m'a frappée, c'est cette phrase qu'elle m'a dite "ta pensée me fait souffrir".
01:02:48 Et j'ai trouvé ça assez typique de notre époque, en fait, où il y a toujours eu du débat.
01:02:53 Il y a toujours eu du débat violent, il y a toujours eu des opinions extrêmement contraires.
01:02:57 Dans les années 60-70, à l'université, on se battait.
01:03:00 Sartre disait "tout anticommuniste est un chien", mais il ne disait pas "tout anticommuniste me blesse et me fait souffrir".
01:03:06 Et je pense que c'est ça qui caractérise notre débat aujourd'hui.
01:03:09 L'incapacité d'avoir un débat, en réalité, c'est qu'on réduit les opinions à finalement des offenses.
01:03:15 Et le fait même que certaines opinions soient exprimées dans les débats publics,
01:03:19 pour certaines personnes, devient une attaque personnelle.
01:03:22 Et en fait, rend le débat impossible, parce qu'on passe du logos au pathos,
01:03:26 de la raison à l'émotion, et ça rend impossible.
01:03:31 Et alors du coup, les gens s'enferment dans leurs propres opinions.
01:03:33 Et moi d'ailleurs, je pense que ce qui caractérise notre débat public, ce n'est pas l'absence de pluralisme,
01:03:39 c'est un pluralisme qui existe, il y a des voix différentes qui s'expriment, mais elles ne se confrontent pas.
01:03:44 Chacun est dans sa bulle, dans son silo, et il n'y a pas de confrontation,
01:03:48 parce qu'on ne supporte plus en réalité d'entendre quelque chose de désagréable.
01:03:52 Et moi, je le dis dans l'introduction de ce livre, je réclame le droit d'être offensée,
01:03:59 je réclame le droit d'entendre des opinions qui me dérangent, qui parfois même me blessent, me chagrinent.
01:04:05 - Oui, mais c'est de la posture.
01:04:07 C'est de la posture, alors là pour le coup, dans 9 cas sur 10.
01:04:10 C'est-à-dire que les gens qui utilisent une blessure qui n'existe pas vraiment pour s'estimer blessée.
01:04:17 - Je pense aussi qu'aux Etats-Unis, ils appellent ça la génération "snowflakes",
01:04:24 c'est les flocons de neige, mais il y a une fragilité aussi,
01:04:29 qui est constitutive d'une forme d'individualisme exacerbé, d'une société extrêmement confortable,
01:04:34 où l'on ne supporte plus d'être dérangé dans son "moi".
01:04:39 Et alors on dit "j'ai raison, ma vérité, c'est ma vérité, je ne veux pas qu'on la conteste, chacun a sa vérité en réalité".
01:04:48 - Il n'y a plus de vérité universelle et ma vérité ne saurait être remise en cause au risque de me blesser.
01:04:53 Celui qui crie le plus fort, celui qui se plaint le plus fort a plus de chances d'être entendu.
01:04:58 Et vous dites également "notre civilisation reposait sur la raison, l'écrit, la lenteur, la longueur et la capacité d'abstraction.
01:05:03 La nouvelle civilisation numérique repose sur l'émotion, l'image, la vitesse, l'extrait et la culture du témoignage "moi, je".
01:05:10 - Oui, et je crois qu'effectivement on a basculé dans un autre écosystème médiatique, politique, mental,
01:05:18 qui fait que le débat est rendu extrêmement difficile.
01:05:22 Le livre par exemple, qui était l'objet par excellence dans lequel on déployait les désaccords,
01:05:27 parce qu'on avait le temps de s'exprimer en longueur, de confronter ses points de vue,
01:05:31 aujourd'hui a cédé le pas à l'image, au clash, à l'extrait, et qui fait qu'on ne peut plus...
01:05:37 D'ailleurs, ça vous arrive souvent, ça vous arrive tous les jours de voir des propos qui sont décontextualisés,
01:05:42 mis sur les réseaux sociaux et qui sont évidemment jugés...
01:05:48 - Et toujours pareil de dire "vous avez blessé des gens".
01:05:50 - Voilà.
01:05:51 - Oui, mais est-ce à dire, Génie Bastier, que vous considérez qu'il n'y a jamais dans l'expression intellectuelle une part de sentiment ?
01:05:59 - Il y en a évidemment, je pense qu'on a tous des histoires particulières qui guident nos points de vue,
01:06:07 mais je pense que dans le travail intellectuel, on peut faire cet effort justement de distinguer l'émotion.
01:06:13 Pour moi, le travail du débat d'idées, c'est justement de parler de façon universelle,
01:06:16 de ne pas parler de son point de vue, mais d'essayer de généraliser justement, et de ne pas dire "moi, je".
01:06:20 Parce que quand on est dans la culture du témoignage, quand on dit "moi, j'ai vécu ça", "moi, j'ai fait ça",
01:06:24 on s'enferme finalement dans son individualité, et pour moi, la base du débat public, c'est la généralité.
01:06:32 Il faut généraliser, il faut universaliser, sinon on ne peut même plus raisonner.
01:06:36 - Il faut tout déconstruire, les hommes, l'imaginaire colonial, les idées reçues, le mythe de la parisienne,
01:06:41 l'économie, le travail, l'image de la femme française aux Etats-Unis, encore et surtout les hommes,
01:06:45 le tabou des règles, l'hétérosexisme, le couple, la langue française, les pattes à la carbonara,
01:06:52 les contes pour enfants, etc. C'est vrai que c'est insupportable.
01:06:55 - Oui, je... - C'est vrai que c'est insupportable, puisque tout est vu à l'aune de l'idéologie.
01:07:00 - Oui. - Il y a des choses qui...
01:07:02 - Ce qui m'intéresse, c'est le relativisme, en fait, dans notre société, où finalement, il n'y a plus de vérité universelle,
01:07:07 et on ne se donne plus l'objet de construire un récit collectif commun, mais finalement,
01:07:12 l'objectif qu'on se donne, c'est de déconstruire, de déconstruire tout ce qui tient,
01:07:15 toutes les normes qui existent encore et qui... - Mais c'est vrai partout, Jeannine,
01:07:19 ou particulièrement vrai en France. Est-ce que c'est vrai dans tout l'Occident ?
01:07:22 Est-ce que c'est vrai en Italie ? Moi, j'ai l'impression que quand je vais en Espagne,
01:07:25 quand je vais en Portugal également, j'ai l'impression de ne pas reconnaître la même atmosphère
01:07:30 qui existe en France aujourd'hui, que je trouve particulièrement malsaine.
01:07:34 - Alors moi, je pense que c'est d'abord vrai aux Etats-Unis, parce qu'il y a cette culture
01:07:38 qu'on appelle le "wokisme" qui nous vient de là-bas, et qui est une culture du sentiment,
01:07:42 en fait, et de l'individualisme, avec une certaine dose religieuse,
01:07:47 puisque le puritanisme anglo-saxon, à mon avis, alimente ça.
01:07:50 Et nous, la France, je pense qu'on résistait parce qu'on est un pays, quand même,
01:07:54 qui est fondé sur la raison, l'abstraction, le sens du débat, de la généralité.
01:07:59 On résiste un peu, je trouve, à cette culture du témoignage.
01:08:02 On a résisté un petit peu au mouvement #MeToo, on résiste un petit peu au wokisme,
01:08:06 mais on est en train, et c'est un peu le cri d'alerte que je pousse dans ce livre,
01:08:09 on est en train de se faire engloutir, justement, par cette vague mondialisée,
01:08:13 parce que dans un régime, comme on est dans un régime médiatique planétaire,
01:08:16 où finalement la mort de George Floyd, l'affaire Harvey Weinstein, deviennent nos problèmes,
01:08:20 on a parlé de l'IVG, deviennent nos problèmes, finalement, on a oublié notre propre histoire
01:08:25 et notre propre tradition. - Oui, mais là où je ne partage pas tout à fait votre avis,
01:08:28 c'est que ça, c'est l'espace médiatique, et notamment aussi l'espace universitaire.
01:08:32 Les Français, ils ne sont pas comme ça. Je vous assure, ils ne sont pas sur cette ligne-là.
01:08:35 Les gens qui étaient hier chez Sardou, ils ne sont pas comme ça.
01:08:39 - Oui, les gens qui sont chez Sardou, mais par exemple, quand vous voyez,
01:08:41 d'ailleurs je vais voir le concert en mars, et je suis ravie de l'aller voir, je suis...
01:08:44 - C'est quand même, c'est l'université, c'est les artistes, c'est un certain monde.
01:08:48 - Vous avez un quart de la jeunesse française qui dit aujourd'hui qu'il ne se sent ni homme ni femme.
01:08:52 - Non... - Si, dans les sondages, je vous jure.
01:08:54 - Pas un quart... - Si, vous avez certains sondages qui montrent
01:08:57 qu'il y a un quart des jeunes Français qui disent qu'ils ne se sentent pas genrés,
01:09:01 donc pour moi, c'est typique de cette dictature des ressentis, c'est-à-dire la biologie ne compte plus.
01:09:05 - Vous m'étonnez. - C'est ce que je pense, c'est ce que j'ai envie d'être,
01:09:08 qui compte, et on fait abstraction de toute réalité, en réalité biologique,
01:09:11 et je ne suis pas d'accord, parce que je pense que dans la jeunesse, ce discours porte,
01:09:15 parce que c'est les réseaux sociaux, c'est une espèce de culture planétaire
01:09:22 qui s'impose notamment à travers les séries, et par exemple le genre, oui, le genre...
01:09:26 - Alors ça, c'est le service public, et c'est la propagande qui existe aujourd'hui...
01:09:30 - Oui, mais je vois par exemple, c'est très intéressant, la fiction telle qu'elle est proposée aujourd'hui
01:09:37 sur le service public, les films, les téléfilms de France Télévisions,
01:09:42 je trouve que c'est un sujet. - À côté, le curacé Potemkin, c'est un chef-d'œuvre de subtilité.
01:09:47 - Oui, je suis assez... - Eugénie a raison, 22% selon un sondage IFOP des 18-30 ans ne se sentent ni hommes ni femmes.
01:09:55 Je vais vous montrer un extrait. À l'Assemblée nationale, il y a eu une dame qui s'appelle Ersilia Soudet
01:10:02 qui a pris la parole et qui montre la violence aujourd'hui, moi je trouve une forme de haine...
01:10:09 - Députée LFI. - Elle est députée LFI, dans la forme.
01:10:13 Vous avez aujourd'hui des gens, me semble-t-il, qu'on ne voyait pas dans l'espace politique il y a 20 ou 30 ans.
01:10:17 Et pourtant, c'était rude l'espace politique.
01:10:19 Mais je n'ai pas souvenir d'avoir vu ce mélange de haine, de rancœur, de ressentiment qu'on va voir là,
01:10:26 une sorte de boule de colère s'exprimer à l'Assemblée nationale. Je vous propose d'écouter Mme Soudet.
01:10:36 Comme vous ne pouvez l'ignorer, M. le maire de Grabel, René Révol, a été victime d'une agression samedi 23 septembre dans une rue de Montpellier.
01:10:44 Des militants d'extrême droite l'ont plaqué au mur avant de lui dire "on sait qui tu es, l'ami des Arabes, tu ne perds rien pour attendre".
01:10:50 Ces événements font suite à plusieurs tentatives d'intimidation à son encontre.
01:10:55 Tout l'été, René Révol n'a pas cessé de recevoir un raz-de-marée d'injures et de menaces de mort,
01:11:01 suite à sa prise de position contre la décision du maire de Bézé, qui refusait, au mépris de la loi, de marier une française et un Algérien.
01:11:09 La violence de l'extrême droite n'est pas nouvelle, mais l'agression de René Révol s'inscrit dans un contexte national inquiétant.
01:11:16 La peste brune se répand, multipliant les menaces, agressions, ratonnades, incendies et tentatives d'assassinats, dans le silence complice de votre gouvernement.
01:11:28 Il fut un temps où des femmes et des hommes, engagés sous des bannières différentes, se sont retrouvés autour d'un combat commun contre le fascisme.
01:11:37 Gloire à eux et honte à vous, monsieur le ministre !
01:11:40 Combien de drames vous faudra-t-il pour comprendre la dangerosité de l'extrême droite ?
01:11:46 À quand une réaction immédiate des autorités lorsque celles-ci menacent, puis passent à l'action ?
01:11:51 Le danger, ce n'est pas la gauche sociale et écologique que nous incarnons.
01:11:55 Le danger, c'est l'extrême droite, sa conception de la République biaisée, son manque d'humanité et ses projets d'attentats.
01:12:03 Moi je pense qu'il faut la faire parler, parce qu'elle sert la cause.
01:12:09 Oui mais...
01:12:10 Je pense que c'est contre-produire, ou alors si ça ne l'est plus, moi je quitte le pays.
01:12:15 Oui mais partout tout de même.
01:12:17 C'est intéressant Pascal, parce que justement, pardon, mais j'ai vu le film de le procès Pierre Goldman.
01:12:22 Ah c'est très bien.
01:12:23 Qui est très bien, très bon film.
01:12:24 D'ailleurs on voit que ce gauchisme des années 70 est exactement le même qu'aujourd'hui.
01:12:28 C'est-à-dire que vous avez dans le procès, ils font des saluts nazis, ils disent fascistes, police fasciste, etc.
01:12:34 Donc l'espèce d'antifascisme clownesque, elle n'a même pas changé depuis 50 ans.
01:12:39 Déjà il était ridicule à l'époque, aujourd'hui il l'est encore une fois plus.
01:12:42 Mais ils n'étaient pas députés il y a 50 ans.
01:12:44 Bah non mais si, mais ça existait...
01:12:46 Mais ils n'étaient pas députés, ce que je viens d'entendre.
01:12:48 Ce que je veux dire c'est vraiment...
01:12:50 Philippe Béger, vous l'avez...
01:12:51 C'est vraiment anachronique, c'est un ragardisme.
01:12:53 J'ai eu la mauvaise fortune de pouvoir écouter cette femme.
01:12:58 Je hiérarchise tout de même.
01:13:00 Même les pires débordements de LFI n'ont pas ce ton absolument scandaleux qui met phare de haine.
01:13:09 Le ton, le fond et cette manière de lire un libelle, il y aurait eu encore l'imprévisibilité d'une subjectivité.
01:13:19 Sachant parler sans papier, ce serait moins horrible.
01:13:22 Je suis effaré qu'une femme comme ça puisse parler à l'Assemblée Nationale.
01:13:28 Moi ça me dépasse.
01:13:29 Mais elle peut parler parce qu'elle a été élue.
01:13:31 Oui.
01:13:32 Et il y a, alors la forme on peut la critiquer, des députés qui parlent...
01:13:37 Plus que ça.
01:13:38 ...questions au gouvernement avec des fiches, c'est assez répandu.
01:13:40 Non mais vous imaginez...
01:13:41 Malheureusement, l'art oratoire parlementaire a pris cher au cours des dernières années.
01:13:45 On n'a pas attendu la dernière mandature.
01:13:48 Vous imaginez si un député de l'Assemblée Nationale...
01:13:51 Parlait comme ça.
01:13:52 Mais vous imaginez.
01:13:53 Oui, mais je vais quand même me dire un même truc.
01:13:56 Je le répète, je pense que c'est contre-productif.
01:13:58 On l'aurait arrêté.
01:14:00 Que la forme soit contre-productive, oui.
01:14:02 Que le "non pas sarane" soit contre-productif et soit une paresse idéologique, oui.
01:14:07 Reste que le maire René Revol, je ne sais pas si on en a parlé sur les plateaux,
01:14:13 ce qu'il a vécu, très bien, ce qu'il a vécu est inacceptable et inquiétant.
01:14:19 En fait, vous êtes son préiste, Olivier.
01:14:22 Mais pardonnez-moi, les menaces de mort, elles concernent aujourd'hui, et les insultes,
01:14:27 toutes les personnalités publiques.
01:14:29 Toutes.
01:14:30 Vous voulez que je vous en parle ?
01:14:31 Oh non, on peut, oui.
01:14:32 Donc voilà, toutes les personnalités publiques reçoivent des insultes, etc.
01:14:36 Toutes.
01:14:37 Bon, c'est comme ça, c'est l'ère des réseaux sociaux.
01:14:40 Après, il y a le passage à l'acte.
01:14:41 Exactement.
01:14:42 Je salue notre ami Daniel Guichard.
01:14:44 On ne vit pas sa vie avec des sondages, mais avec des réalités, souvent non prévues et non sondées.
01:14:48 Et puis il dit qu'il y a des clients pour ce genre de discours.
01:14:50 C'est ça que je ne mesure pas.
01:14:52 Je n'arrive pas à savoir les clients pour ce genre de discours.
01:14:55 Mais attendez, il y en a des.
01:14:56 Mélenchon est à 16%.
01:14:57 16%.
01:14:58 Il n'a jamais été aussi haut avant une présidentielle, donc.
01:15:00 Oui.
01:15:01 Il y a aussi, attention, parce que...
01:15:02 Alors, Yael Brown-Pivet était ce matin chez Sonia Babrouk,
01:15:05 et elle a été interrogée sur cette intervention,
01:15:07 qui était tellement sidérante qu'on en a parlé, vous étiez avec nous ?
01:15:10 Mardi.
01:15:11 Mardi soir, je trouvais cette intervention vraiment sidérante,
01:15:14 sur la forme, encore plus, j'ai envie de dire, que sur le fond.
01:15:18 Sur le fond, bien sûr, parce que la peste brune qui revient,
01:15:21 tout ça n'a pas de sens, bien évidemment.
01:15:24 Mais sur la forme, c'était incroyable.
01:15:26 Hier, Syla Soudet, parce qu'elle est à chaque fois au cœur de plusieurs polémiques,
01:15:30 elle est quand même vice-présidente du groupe d'études contre l'antisémitisme à l'Assemblée nationale,
01:15:34 et elle s'affiche avec ceux qui veulent boycotter Israël à la fête de l'Huma,
01:15:38 ça fait deux années de suite, je rappelle que le boycott d'Israël est illégal en France.
01:15:41 Elle s'affiche avec Salah Amouri, qu'elle a accueilli à l'aéroport quand il a été expulsé d'Israël,
01:15:47 il a été condamné et il a plaidé coupable pour une remise de peine,
01:15:50 quand il a été jugé pour la participation à une organisation d'attentat contre l'ancien grand rabbin.
01:15:56 Il n'y a pas eu de passage à l'acte, mais il a été condamné.
01:15:58 Donc, il faut dire aussi, voilà le curie qui l'homme vité de cette députée.
01:16:01 Écoutez la réponse de madame Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale.
01:16:08 C'est très compliqué, très compliqué, parce qu'on voit bien qu'on repart à l'Assemblée nationale
01:16:14 sur cette deuxième année de session, sur la même tendance que l'année dernière,
01:16:19 avec des invectives, avec des harangues, parfois on a vu des injures encore dans l'hémicycle,
01:16:28 on voit des comportements agressifs.
01:16:31 Je suis très embêtée et on est tous très embêtés, on l'a encore évoqué hier dans le bureau de l'Assemblée nationale,
01:16:37 parce qu'en fait, vous voyez, on doit concilier deux choses.
01:16:40 La liberté du parlementaire d'expression, elle est totale, elle est absolue,
01:16:46 il dispose d'une immunité parlementaire pour les propos qu'il tient dans l'hémicycle.
01:16:50 Et en même temps, le respect, le respect d'autrui, le respect de l'institution, le respect de nos concitoyens.
01:16:56 Quand on parle de kiffisme et qu'on pointe à la responsabilité du gouvernement,
01:17:00 est-ce qu'on est dans la liberté d'expression ou est-ce qu'on a mordu la ligne blanche ?
01:17:04 Je pense qu'on est toujours dans la liberté d'expression, mais là où moi, finalement, je suis peut-être plus peinée,
01:17:10 c'est que c'est une séance de contrôle.
01:17:12 Le contrôle, vous savez, le parlement a cette action de contrôle de l'action du gouvernement.
01:17:18 Et pendant les séances de questions au gouvernement, qui sont très importantes pour la démocratie,
01:17:23 et bien parfois, ça donne lieu à ça, c'est-à-dire deux minutes de propos politiques
01:17:28 qui n'interrogent pas le gouvernement, qui ne lui demandent pas des comptes sur telle ou telle action,
01:17:33 alors que c'est ça, vraiment, le rôle des questions au gouvernement.
01:17:36 Donc je pense qu'on pourrait recentrer les propos des parlementaires,
01:17:40 mais je n'ai pas à leur dire ce qu'ils doivent dire, ils ont une liberté de parole dans l'hémicycle.
01:17:45 Je trouve que ça rejoint votre bouquin. Pourquoi ? Parce que cette dame, si on l'interrogeait,
01:17:51 elle dirait "mais c'est normal que j'ai ce ton-là, il y a des choses beaucoup plus importantes,
01:17:56 vous remarquez mon agressivité peut-être, mais la crise climatique justifie que je parle comme ça,
01:18:04 vous voyez, mon ressenti justifie que je parle n'importe comment.
01:18:08 Si je parle courtoisie, si je lui dis simplement "Madame, vous n'êtes pas bien élevée,
01:18:12 vous ne vous exprimez pas avec la courtoisie qui convient".
01:18:16 Je pense que la violence politique a toujours existé, notamment à l'Assemblée,
01:18:21 il y a toujours eu des invectives, etc.
01:18:23 Non, pas comme ça !
01:18:24 Mais la grande différence c'est la médiocrité, je pense que c'est là.
01:18:28 Mais pas comme ça, j'ai choisi, désolé, dans les années 70, vous ne trouverez pas...
01:18:31 Ah si, vous avez des échanges quand même très musclés.
01:18:33 Vous n'entendrez pas ce niveau de...
01:18:36 On accuse d'assassin, un tel ou un tel...
01:18:39 Mme. Leveille, on parlait de l'avortement tout à l'heure, elle a eu des conflits...
01:18:42 Oui, mais je pense que c'est quand même la grande différence,
01:18:45 la grande différence c'est le gênement victimaire à la place de l'argumentation.
01:18:50 Bon, Sommeil à la Bidi, il est 10h30, nous rappelle les titres,
01:18:52 et puis on va essayer de terminer avec un peu de sardou,
01:18:54 et puis j'aurais aimé parler de France Inter avec cette jeune femme
01:18:57 qui effectivement s'est moquée d'une présentatrice de LCP, Tam Tran Huy.
01:19:03 Huit établissements scolaires fermés après des alertes à la bombe à Grenoble,
01:19:11 une fermeture préventive décidée par la préfecture jusqu'à la levée de doute.
01:19:16 Hier, une alerte à la bombe avait déjà entraîné la fermeture toute la matinée d'un collège de la ville.
01:19:21 La veille, une autre alerte du même type avait conduit au confinement
01:19:25 et à l'évacuation d'un autre collège dans le nord du département.
01:19:29 Volodimir Zelensky au sommet de Grenade, où sont réunis près de 50 dirigeants européens.
01:19:35 Objectif pour le président ukrainien, obtenir des accords supplémentaires
01:19:39 sur le renforcement de sa défense aérienne.
01:19:42 En revanche, agacé par les marques de soutien de l'Union européenne à l'Arménie,
01:19:46 le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, a fait savoir qu'il ne serait pas au rendez-vous.
01:19:52 Et puis le typhon Kuanou provoque des vents d'une force record à Taïwan.
01:19:56 Face à la situation, les autorités ont dû annuler plus de 100 vols internationaux et intérieurs
01:20:02 et fermer des écoles dans certaines parties du sud de l'île.
01:20:05 C'est le deuxième typhon qui frappe le territoire en l'espace d'un mois.
01:20:10 Je ne sais pas si l'Arkham sera saisi, mais Marine Bausson, l'animatrice de "Jusqu'ici tout va bien",
01:20:15 que je ne connaissais pas d'ailleurs, elle a une chronique sur France Inter,
01:20:18 elle est accusée de racisme par la journaliste Tam Tran Huy, puisque dans son billet du 25 septembre,
01:20:24 Marine Boisson a comparé la présentatrice de Public Sénat au personnage du dessin animé Disney,
01:20:29 Lilo et Stitch, que je ne connais pas non plus d'ailleurs ce personnage-là.
01:20:34 Donc on va écouter cette petite séquence.
01:20:36 Vous savez qu'il y a eu les élections sénatoriales et LCP, la chaîne LCP, Public Sénat,
01:20:43 avait fait une grande soirée et elle s'est moquée de cette grande soirée et donc de sa présentatrice.
01:20:49 Écoutez.
01:20:50 Du coup Public Sénat c'était un petit peu leur journée ou jamais.
01:20:54 Ils avaient sorti les grands moyens, la totalité de leurs journalistes étaient sur le coup
01:20:57 et ils étaient tous les trois sur les dents pour nous dire que des gens qu'on ne connaissait pas avaient gagné.
01:21:02 Et en fait ce que je me dis c'est que si c'était vraiment leur festival de Cannes,
01:21:05 peut-être ça aurait été mieux de le faire vraiment comme au festival de Cannes.
01:21:08 Et le prix du siège de sénateur du Jura est attribué à...
01:21:13 Je décache cette enveloppe...
01:21:16 Sylvie Vermeillez pour le Parti Radical !
01:21:20 Sylvie Vermeillez se présentait comme tête de liste du Parti Radical, elle a été élue dès le premier tour.
01:21:26 On la connaît notamment pour sa participation à "Non, autant pour nous".
01:21:30 On n'a jamais entendu parler de Sylvie Vermeillez.
01:21:33 Alors sinon moi j'ai beaucoup aimé regarder Public Sénat parce que la présentatrice c'est Tanne Tranouy,
01:21:37 le sosie de Lilo, de Lilo et Stitch, accompagnée de Thomas Hug.
01:21:41 On n'avait pas de nouvelles de Thomas Hug, le BGTF1.
01:21:43 Et bien il est sur Public Sénat.
01:21:45 Du coup je pense que si on cherche un peu, c'est là aussi qu'on va retrouver des gens dont on n'entend plus parler,
01:21:48 genre Patrick Sabatier, Sylvain Mirouf, Marlène Schiappa.
01:21:52 Bon, d'abord je...
01:21:54 Mais non c'est pas drôle.
01:21:56 Remboursez, remboursez nos impôts.
01:21:57 Mais c'est nos impôts qui font ça.
01:21:59 Nos impôts payent cette jeune femme.
01:22:03 C'est ça.
01:22:05 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Elle n'est pas drôle et en plus elle est visiblement...
01:22:08 Madame...
01:22:10 C'est une donneuse de leçons, qui voit du racisme dans...
01:22:15 ou de la discrimination dans le masculin neutre.
01:22:18 Mais là, elle se permet de comparer une personne d'origine asiatique à un personnage...
01:22:24 Oui, oui.
01:22:25 ...de Disney asiatique.
01:22:27 Elle avait reçu Samuel Fitoussi de manière...
01:22:30 Oui, parce que c'est...
01:22:31 ...pour le moins discourtoise.
01:22:33 Mais voilà, il n'y a pas beaucoup de talent, c'est pas très drôle et en plus c'est bon.
01:22:37 En revanche du talent, il y en a avec vous.
01:22:39 Et c'est avec vous qu'on va terminer.
01:22:40 Pauvre qu'elle parle très vite.
01:22:41 Parce que... Bon, quand est-ce que vous rechantez ?
01:22:42 Elle parle très très vite.
01:22:43 Comment ?
01:22:44 La dame qu'on vient de voir, elle parle super vite.
01:22:45 Oui.
01:22:46 Pierre !
01:22:47 Mais combien de temps Pierre ? Tant mieux qu'elle parle.
01:22:49 Oui, oui, oui, c'est bien.
01:22:50 Ça passe plus vite.
01:22:51 Ça passe plus vite.
01:22:52 Pierre, vous vous êtes couché à quelle heure hier soir ?
01:22:54 Je suis... Attends, je suis complètement sourd parce que je vais vous expliquer.
01:22:57 Quand on se prend les hirs monitor dans la tête comme ça, t'entends rien.
01:23:01 Mais donc ça m'a fait plaisir.
01:23:02 Ben, vas-y.
01:23:03 Non, je disais, vous étiez à Caen hier soir.
01:23:06 Vous êtes rentré dans la nuit à Paris, vous avez dormi à Paris.
01:23:08 Je suis rentré dans la nuit, j'ai dormi un petit peu.
01:23:10 Et vous êtes levé tôt.
01:23:11 Parce que Michel Sardou, à priori, il dort en ce moment.
01:23:14 Alors Michel, exceptionnellement, il a dormi sur place.
01:23:17 Généralement, il rentre.
01:23:18 Mais il a dormi sur place, oui.
01:23:19 Donc là, il est sans doute en train de dormir content.
01:23:21 Il nous regarde, là. Il nous regarde.
01:23:22 Ah, vous croyez qu'il nous regarde ?
01:23:23 Ah oui, il se lève tôt, Michel. Il se lève tôt.
01:23:25 Ben, c'est pas les infos que j'ai.
01:23:27 Alors, comment vous... Refaites, refaites, refaites.
01:23:30 Je vais avoir cœur à Michel Sardou.
01:23:31 Vous n'avez que des fans, Michel.
01:23:34 Et quand est-ce que vous êtes sur scène de nouveau ?
01:23:36 Demain.
01:23:37 Demain, vous êtes où ?
01:23:38 Demain, nous sommes au Haut-Mont, demain. Et après demain, à Angers.
01:23:42 Bon, donc...
01:23:43 Ça va être vachement bien.
01:23:44 Vous allez faire toutes les dates ?
01:23:45 Ah, bien sûr. Je suis obligé.
01:23:47 Mais attends, évidemment. Vous la connaissez, cette chanson, "Et si j'étais ?"
01:23:50 "Et si j'étais bizarre ?"
01:23:52 Oui, mais je l'ai...
01:23:53 Je ne gratte plus ma guitare. Je tape sur mes petits trucs à droite à gauche.
01:23:56 Elle est dans le mash-up, "Et si j'étais ?"
01:23:58 Le mash-up, ça va être aussi... On chante dedans. Moi, je chante dedans.
01:24:01 Non, mais est-ce qu'elle...
01:24:02 Je comprends toujours rien.
01:24:04 Non, mais j'ai compris.
01:24:05 Mais est-ce qu'elle est dans le...
01:24:08 Mais c'est vrai que... J'imagine d'ailleurs que tous ceux qui sont sur scène depuis 40 ou 50 ans,
01:24:13 à force de prendre, comme vous dites, les harmonies, ont sûrement des problèmes d'audition, j'imagine.
01:24:17 Non, mais là, c'est particulier. C'est parce que quand t'as les ires,
01:24:20 qu'on les a eues pendant un mois et demi, là, franchement, quand tu les enlèves,
01:24:24 vous en êtes un peu...
01:24:26 Est-ce qu'elle est dans le mash-up, "Et si j'étais ?"
01:24:28 "Et si j'étais bizarre ?"
01:24:29 Comment dire ? Asexuel ?
01:24:30 Non, tu ne l'as pas dans le mash-up. Mais c'est possible que je le rajoute.
01:24:33 Ah oui, rajoutez-le. Moi, j'adore cette chanson.
01:24:35 On va voir.
01:24:36 Bon, écoutez, c'est un plaisir vraiment d'être avec vous. Vraiment.
01:24:39 Moi, ça me fait vraiment plaisir de vous écouter. C'est formidable.
01:24:41 C'est terminé. Ludovic Lieber a été à la vision.
01:24:43 Nicolas Bayet a été à la réalisation. Yannick et Younes étaient au son.
01:24:46 Merci à Tangret de Guillotel, vraiment, ce matin, qui a fait feu de tout bois.
01:24:50 "Sauver la liberté de penser, la dictature des ressentis séchés plombs".
01:24:56 C'est vraiment un livre, je pense, qui est en plus...
01:25:00 qui plaira à beaucoup de gens parce qu'il est extrêmement accessible.
01:25:03 Et c'est tout votre talent également d'avoir une pensée subtile,
01:25:07 nuancée, très haut de gamme.
01:25:11 Et en même temps, il y a une volonté pédagogique chez vous.
01:25:15 Merci beaucoup, Jean-Baptiste.
01:25:16 Donc, c'est le principe du journalisme.
01:25:17 Bien sûr.
01:25:18 Merci, cher ami. Merci.
01:25:20 On ne vous a pas entendu depuis un quart d'heure, mais vous êtes en meeting demain, M. Carreyrou.
01:25:23 N'oubliez pas. M. Carreyrou, il est... Attention.
01:25:26 Il est contre-né.
01:25:27 Il va se présenter. Faites attention.
01:25:29 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:25:31 *Rire*