L'Heure des Pros 2 (Émission du 19/09/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Transcript
00:00 [Générique]
00:10 Bonsoir à tous, Olivier Dardigolle, Véronique Jacquet, Philippe Bidjard, Jérôme Béglé.
00:15 Pour tout vous dire, on avait comme prévu de commencer par Charles III à Paris,
00:19 mais il y a une information qui me paraît assez importante,
00:21 qui vient de tomber à l'instant et qui est un camouflet,
00:24 me semble-t-il, important pour Eliezer Bettenborn.
00:27 La grande distribution refuse de vendre à perte.
00:31 Alors c'est une information qui est donnée par le Figaro,
00:34 sur le site du Figaro, elle a moins de 20 minutes,
00:37 mais Madame Borne était venue avec des trompettes et tambours en nous disant...
00:45 À l'arrivée, la grande distribution leur dit...
00:48 Au revoir Madame, Monsieur.
00:50 Et c'est plus important, sans doute...
00:52 Ce matin, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait convoqué, invité,
00:57 les dirigeants de Leclerc, Carrefour, Intermarché, Sistému, Casino, Auchan,
01:03 afin d'organiser cette fameuse autorisation de vendre à perte.
01:05 Et qu'est-ce qu'ils ont dit ce soir ?
01:07 Ils ont dit "écoutez, on ne va pas vendre à perte, ce n'est pas à nous de le faire,
01:10 vous l'État, vous ne voulez pas abaisser vos taxes,
01:13 vous ne voulez pas mettre moins de TVA, vous ne voulez pas nous aider,
01:17 pourquoi est-ce que c'est nous, entreprises privées,
01:19 ou entreprises comme Leclerc, qui sont des distributeurs, des coopératifs,
01:27 ce n'est pas nous qui allons vendre à perte ?
01:29 Parce que vendre à perte, ça veut dire monter les prix d'autre chose,
01:32 monter les prix de la saluette, de la viande, des fruits, etc.
01:35 Donc, fin de non recevoir, on continuera de vendre à prix coûtant, mais pas à perte.
01:39 Camouflet !
01:40 Il faut aussi dire qu'en amont de l'annonce d'Elisabeth Borne,
01:46 elle n'avait rien organisé en termes de concertation, rien, elle est allée comme ça direct.
01:51 Alors Jérôme, qu'on était persuadé qu'ils accepteraient comme ils pouvaient rattraper ailleurs ?
01:56 Non mais non seulement rien n'était organisé...
01:58 Mais pourquoi rattraper ailleurs ? On n'est pas au troc ?
02:00 On n'est pas là "je te vends à perte là et je te rattrape de l'autre côté" ?
02:03 Non mais en plus dans l'annonce d'Elisabeth Borne, il y avait quelque chose de grave,
02:07 c'est qu'elle mettait à sec les petites stations d'essence.
02:10 Bien sûr, c'était vraiment...
02:12 Elle avait tout faux sur toute la ligne.
02:14 Bon, bah écoutez...
02:16 Alors le communiqué dit "la possibilité de vente à perte ne sera pas suivie car elle n'est économiquement pas tenable",
02:21 ce qui me semble être du pur bon sens.
02:23 Oui, voilà, donc Mme Borne n'a pas été très professionnelle sur ce coup-là,
02:27 c'est le moins qu'on puisse dire, et effectivement,
02:31 les pompistes seront sauvés et ça leur fera plaisir,
02:36 mais c'est pas très sérieux en fait.
02:38 C'est un peu...
02:39 C'est un peu du montage.
02:40 C'est un peu très sérieux, et dans un gouvernement qui était pas mal rentré,
02:44 c'est peut-être le premier couac du gouvernement de la rentrée,
02:49 parce que Attal, Dupond-Moretti, Darmanin avaient plutôt réussi.
02:54 En fait, celle qui est la moins bonne, c'est la première ministre.
02:57 Charles III, ça peut arriver.
03:00 Les conseillers sont parmi les meilleurs.
03:02 Ça peut arriver.
03:03 Elle a fait bouger la pluralité en plus.
03:05 Ça sentait le prix un peu en présentation.
03:08 Pas ici.
03:10 J'avais prévu de vous faire une petite musique pour vous faire écouter notre entrée dans notre...
03:15 Le roi Charles, il est à Paris.
03:20 Quelle allure.
03:21 Comment ?
03:22 Quelle belle musique.
03:23 Oui, je suis bien...
03:24 Ça m'émeut à chaque fois.
03:25 Oui, ça m'émeut.
03:26 Et puis nouvelle, nouvelle.
03:29 Le roi Charles est à Paris.
03:31 Je disais en provocation ce matin, que vient-il faire à Paris ?
03:34 Quel est notre intérêt de le recevoir pendant trois jours ?
03:36 C'est protocolaire, bien sûr.
03:38 C'est prestigieux, sans doute.
03:40 C'est l'entente cordiale avec les Anglais.
03:43 Oui.
03:44 Non mais vous trouvez ça tous très bien.
03:46 Il n'y a pas de souci.
03:47 Non mais c'est très bien, je vous assure.
03:49 J'ai aucun souci à ce que Paris soit bloqué pendant trois jours pour recevoir le roi Charles.
03:54 Mais Paris est bloqué de toute façon.
03:56 Oui, d'accord.
03:57 J'entends bien, mais je ne veux pas polémiquer.
03:59 C'est l'amitié franco-britannique.
04:00 Mais je ne veux pas polémiquer.
04:01 Mais quel est notre intérêt ?
04:02 Qu'est-ce que ça apporte ?
04:04 Je ne sais pas, pour te voir le chef de l'étape du pays au-dessus de nous,
04:10 je ne sais pas, je trouve ça formidable, beau.
04:13 Ça nous apporte rigoureusement.
04:16 Ça n'a rien à porter à rien.
04:17 Sinon montrer notre estime à la royauté britannique, qui a beaucoup d'allure.
04:23 Vous avez raison.
04:24 Et donc d'une certaine manière.
04:25 Par contre, les frontières, rien n'apporte rien à rien.
04:27 Mais ça ne va nous apporter quoi ?
04:28 Non mais je...
04:29 Mais j'ai trouvé un petit document absolument extraordinaire,
04:32 je ne sais pas combien l'époque a changé,
04:34 une forme de naïveté qui existait encore il y a 50 ans dans le peuple français.
04:37 Mais vous allez voir.
04:39 Patientez quelques secondes, parce que c'est un petit document,
04:41 en plus commenté par les 11 étrônes, qui va vous amuser.
04:43 Voyons d'abord Sarah Fenzary, qui nous parle des préparatifs,
04:48 puisque le roi Charles arrive demain.
04:50 Monsieur Bonchoir.
04:51 Longtemps surnommé le prince qui parlait aux fleurs,
04:56 le roi Charles III est passionné par la botanique et le jardinage.
05:01 Les fleuristes parisiens se préparent donc à sa venue
05:04 dans les allées du marché aux fleurs de l'île de la Cité,
05:07 à l'instar de sa mère qui l'appréciait tellement
05:10 que son nom lui a été donné en 2014.
05:13 Notre président, la reine, et puis moi.
05:21 Son fils va poursuivre la tradition
05:23 pour le plus grand bonheur des commerçants et habitants.
05:26 L'émotion, l'excitation est la même,
05:28 parce que c'est un beau moment.
05:30 C'est un très beau moment dans une vie,
05:32 c'est un très beau moment de rencontrer,
05:34 et c'est surtout un très beau moment d'être choisi
05:36 pour accueillir des gens comme ça.
05:38 Je suis sûre qu'il va adorer, j'en suis sûre.
05:40 Il y avait sa mère, il y avait tout un fan club
05:42 qui hurlait "Vive la reine, vive la reine",
05:44 mais là je me pose la question de savoir
05:46 s'il y aura autant de fans qui vont crier "Vive le roi".
05:49 Le couple royal s'envolera ensuite pour Bordeaux,
05:54 qui fut un temps sous le contrôle du roi d'Angleterre Henri II,
05:57 et où résident encore aujourd'hui 39 000 Britanniques.
06:00 Comme vous le savez, j'aime bien les archives,
06:04 et j'ai trouvé un document en 1972.
06:06 La reine Élisabeth est venue,
06:08 Georges Pompidou est président de la République,
06:10 peut-être vous en souvenez-vous.
06:12 Et Léon Zitrone, le soir, fait un sujet de 7 minutes,
06:15 dans le journal de 20 heures de l'époque.
06:17 7 minutes.
06:18 Je ne vais pas vous passer les 7 minutes,
06:20 vous allez en avoir une trente-deux minutes.
06:22 C'est absolument extraordinaire.
06:24 Qu'est-ce qui est extraordinaire ?
06:26 Les gens qui sont présents pour accueillir la reine,
06:29 et qui sont derrière des grilles.
06:31 Quand je parlais d'une forme de naïveté,
06:33 on regardait ça vraiment avec des yeux écarquillés,
06:35 les Français, peut-être sont-ils monarchistes.
06:37 Au fond.
06:38 Au fond.
06:39 Au fond d'eux.
06:40 Ils sont inconstables d'avoir décapité leur roi.
06:42 Il paraît que dans toutes les pièces de théâtre
06:45 où on fait une allusion à la royauté,
06:47 les gens applaudissent.
06:49 Ah bon ?
06:50 Comment ça, il paraît ?
06:51 Il y avait une pièce d'André Roussin
06:53 où notamment on évoquait le roi,
06:55 le voyage qu'il a été guillotiné.
06:57 Les Français, profondément, sont encore royalistes.
07:02 Et d'ailleurs, c'est pour ça que De Gaulle avait réussi cette synthèse avec...
07:06 Ils ont dégradé en République.
07:08 Oui, mais De Gaulle avait réussi une sorte de synthèse avec la Ve République.
07:11 Et Mitterrand un peu dans son genre aussi.
07:13 Allons-y.
07:14 Alors, écoutez cette archive, voyez cette archive,
07:17 et c'est la voix de Léon Zitrone, Mme Monsieur Bonsoir,
07:20 qui nous commente l'arrivée d'Elisabeth II.
07:23 C'est un peu trop.
07:25 Midi 30, Orly.
07:26 Voici en manteau marron, sa Majesté Elisabeth II,
07:29 reine par la grâce de Dieu du Royaume-Uni,
07:31 chef du Commonwealth, défenseur de la foi,
07:34 suivie du prince Philippe en par-dessus beige.
07:37 Elle est accueillie à la coupée par le président de la République
07:40 et par Mme Pompidou en manteau abricot.
07:43 Honneur par le 76e hérit, les hymnes.
07:46 Voici le "God Save the Queen".
07:48 (musique)
08:05 Après la Marseillaise, le cortège partira vers l'Elysée.
08:08 La reine et le président précèdent la voiture
08:11 de Mme Pompidou et du prince Philippe.
08:13 On entre à Paris par la Porte d'Orléans,
08:15 beaucoup de monde partout.
08:17 On passera par les Invalides
08:19 et leur perspective impressionnante.
08:21 La voiture est une Citroën SM spéciale.
08:25 Elle comporte une place pour un interprète,
08:27 mais aujourd'hui, il n'y en a pas,
08:29 car la reine parle un français excellent,
08:31 appris depuis l'enfance.
08:33 Sur le pont Alexandre III, la garde à cheval.
08:36 Voici donc la reine dans la capitale de la France.
08:39 Ici vinrent, avant elle, Victoria, Edward VII,
08:42 Georges V et son père Georges VI.
08:45 Elle aussi, en 1957.
08:48 En passant avenue Winston Churchill,
08:50 la reine et nous tous,
08:52 nous rendons l'hommage du souvenir au Vieux Lion,
08:55 sans lequel l'Angleterre n'aurait pas résisté,
08:57 sans lequel la France ne serait pas un pays libre.
09:00 Derrière la grille du coq, les pelouses de l'Elysée
09:03 ont-elles exactement le verre des pelouses anglaises?
09:06 Je crois que oui.
09:08 Madame, il me paraît presque superflu
09:12 de vous exprimer le respect,
09:17 l'honneur et le plaisir
09:20 que ressent le peuple français
09:23 à accueillir votre majesté,
09:25 ainsi que son Altesse royale, le prince Philippe.
09:29 Tout ça avait une certaine tenue.
09:32 Oui, mais lorsque la reine est venue la dernière fois en France,
09:35 ça avait la même tenue.
09:38 Rappelez-vous, on avait tous été bouleversés
09:40 par les funérailles du prince Philippe,
09:42 puis de la reine elle-même.
09:44 C'est ce qui fait la permanence,
09:46 c'est pourquoi on aime cette monarchie,
09:48 c'est qu'il y a une étiquette, un protocole
09:50 qui reste même depuis des générations.
09:52 Et même Charles III s'applique dans son programme
09:55 à inscrire ses pas de sa mère.
09:57 Il va faire ça, il va à Château-Smith-Solafite à Bordeaux,
10:00 il va marcher au port.
10:02 Je suis même frappé par la qualité du français de Léon Citrone,
10:05 et d'autre part,
10:07 quand on voit les présidents Pompidou
10:10 au-delà des apparences physiques,
10:12 voilà un homme qui avait l'air président.
10:15 Je l'admire profondément.
10:17 Mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
10:19 A votre avis, quel est le sous-texte ?
10:22 C'est le costaud de trois pièces ?
10:24 C'est quelque chose.
10:26 La Citroën SM, est-ce qu'elle sera présente demain ?
10:28 Non, elle n'est plus présente.
10:30 Ça fait longtemps que les SM sont rentrées au garage.
10:32 Non, justement, je pense qu'elles sont toujours présentes
10:34 dans le garage de l'Élysée, me dit-on.
10:36 Donc vous voyez, elles sont encore présentes.
10:38 Bon, c'est demain.
10:40 La politique, si vous le voulez bien, avec Marine Le Pen,
10:43 vous avez une relation de confiance très forte.
10:45 Elle m'a beaucoup donné en politique à Desjardins de Bardella,
10:47 mais c'est vrai que l'histoire politique
10:49 est truffée parfois de ruptures et, disons-le, de trahisons.
10:52 Hier, Marine Le Pen a été interrogée
10:55 lors de journal de TF1.
10:57 "Je suis la candidate naturelle de mon camp", a-t-elle dit en 2027.
11:00 Elle a pas dit ça il y a deux ans.
11:02 Elle a légèrement varié en un an, un an et demi.
11:04 On l'avait dit que c'était sa dernière campagne présidentielle en 2022.
11:10 Ah oui ? Et que vraisemblablement, elle serait pas candidate en 27.
11:13 Vous êtes sûr ?
11:14 Ah ben, elle l'a dit.
11:15 Oui, mais elle avait pas crié très fort non plus.
11:17 Non, mais elle avait quand même dit...
11:18 Si tu as vu pas de crier, tu peux tout dire.
11:20 En fait, je ne sais pas ce que sera 2027,
11:23 mais elle n'a quand même jamais été aussi près de gagner.
11:25 Oui, bien entendu.
11:27 Donc vous imaginez qu'après trois passages ratés,
11:30 elle ne va peut-être pas passer son tour au moment où peut-être...
11:33 Peut-être, bien entendu.
11:34 Elle pourrait rentrer...
11:36 Il y a des exemples de François Mitterrand et de Jacques Chirac qui montrent que...
11:38 Deux fois.
11:39 On peut y aller une deuxième, une troisième, une quatrième fois.
11:41 À mon avis, elle ne gagnera pas.
11:43 Oui.
11:44 Alors là, moi je ne sais pas...
11:45 Ça c'est un autre débat.
11:46 Je ne sais pas faire un pronostic en 23, en 2022, en 27.
11:48 Non mais Philippe, personne n'en sait rien à la vérité.
11:51 Vous le savez.
11:52 Vous verrez.
11:53 Mais alors, qui gagnera ?
11:54 Euh... à droite.
11:55 D'accord.
11:56 À droite de Marine Le Pen.
11:57 Non, ça c'est un bazar.
11:59 Moi, je ne sais pas dire ça.
12:01 Mais qui ?
12:02 Qui ? À droite.
12:03 On a au moins la certitude que personne de gauche ou d'extrême gauche ne l'emportera.
12:07 Je suis d'accord.
12:08 Mais qui, selon vous ?
12:09 Ça va être dur entre Wauquiez et Philippe.
12:12 D'accord.
12:13 Edouard Philippe.
12:14 Parce que vous mettez Edouard Philippe à droite.
12:15 Ah ben...
12:16 Il est à droite.
12:17 Il est plutôt entre trois droits.
12:18 Est-ce que Laurent Wauquiez a le pédigré ou l'itinéraire sur la dernière période
12:26 pour y aller ?
12:27 C'est fou, ça va se dégonfler très vite.
12:29 C'est déjà le cas d'ailleurs.
12:30 Je ne le surestime pas.
12:31 Il faudrait qu'il se fasse le poids parce qu'il est quand même à 5% dans les sondages.
12:35 Là, ça ne vous ennuie pas qu'on parle de Jordan Bardel ?
12:37 Parce que c'était le sujet.
12:38 Je veux bien qu'on parle de Laurent Wauquiez.
12:40 Marine Le Pen dit "je ne me représenterai en 2027 qu'en cas de circonstances vraiment
12:44 exceptionnelles".
12:45 Oui, c'est une circonstance exceptionnelle qui a peut gagner à mon avis.
12:50 Je pense que ça justifie.
12:54 Ce qui est intéressant, c'est que c'était un peu défensif cette déclaration.
12:58 Non, je trouve qu'on en fait des tonnes.
13:00 Le journaliste qui pose la question, il répond.
13:02 Alors on en fait des tonnes, on brode.
13:04 Moi le premier d'ailleurs.
13:05 Mais on en fait des tonnes alors que simplement à la réponse, il n'y a pas de sujet.
13:08 Il n'y a pas de sujet dans la famille ?
13:09 Il y a toujours un sujet parce qu'effectivement "tu quoque mi fili".
13:15 Oui.
13:16 Écoutons, c'est du latin.
13:18 Il a mal dit.
13:19 Tu quoque mi fili ?
13:21 Oui, là c'est mieux.
13:22 C'est le mot apocryphe qu'on prête à César.
13:24 César.
13:25 Il n'y avait pas les caméras de CNews à ce moment-là, vous avez raison.
13:28 En revanche, écoutons M. Bardella qui a répondu à ce que disait Mme Le Pen ce matin chez Sonia Mabonc.
13:36 Hier, au journal 20h de TF1, Marine Le Pen affirmait qu'elle était la candidate naturelle en vue de 2027.
13:44 Pourquoi, il y avait un doute ?
13:46 Non, mais elle souhaitait faire…
13:49 Quoi, le préciser ?
13:50 Peut-être parce qu'elle prend le temps de mûrir sa décision et sa réflexion.
13:54 Je pense qu'elle a atteint un niveau aujourd'hui, non pas seulement de légitimité, mais de popularité au sein du peuple français.
14:02 Où en fait, l'ensemble des constats qu'elle a pu poser sur la table comme des solutions sont aujourd'hui plébiscités par une majorité de Français.
14:09 Et pourtant, vous-même, vous êtes de plus en plus populaire.
14:12 Certains, et ce n'est pas un secret…
14:13 Mais c'est très bien.
14:14 Non, mais ne soyez pas gêné.
14:15 Je termine juste ma question.
14:17 Je ne suis pas pas gêné du tout.
14:18 Je vous trouve de plus en plus, voilà, affirmé, convaincant en tous les cas pour ceux qui votent pour vous.
14:23 Vous verrez, vous voient déjà avoir un parcours, une ambition présidentielle.
14:28 Est-ce que vous pouvez nous affirmer ce matin que vous ne serez pas, j'allais dire, l'Emmanuel Macron de François Hollande ?
14:34 Non, je ne serai pas l'Emmanuel Macron de François Hollande et je ne serai pas l'Emmanuel Macron de Marine Le Pen.
14:39 Pour une raison très simple, c'est que celui qui pense pouvoir nous opposer avec Marine Le Pen n'est pas né.
14:47 Nous avons une relation de confiance qui est très forte.
14:49 Elle m'a beaucoup donné en politique.
14:51 Je sais ce que je lui dois et par conséquent, si elle décide d'être...
14:53 Vous lui devez tout ?
14:54 Je lui dois en grande partie ce que je suis devenu politiquement aujourd'hui, en tout cas.
14:58 Elle le sait, je le sais.
14:59 Les Français le savent aussi, je crois, nos militants d'abord.
15:01 Et si elle décide évidemment d'être candidate à l'élection présidentielle, encore une fois, la décision lui appartient.
15:06 Mais je serai évidemment l'un de ses premiers soutiens et peut-être même le premier d'ailleurs.
15:09 Vous connaissez très bien la politique.
15:10 Vous avez la vie politique depuis 40 ans et faites de ces discours pour que ça se termine souvent avec des trahisons.
15:15 Oui, mais je pense qu'on n'est pas comme les autres.
15:17 Et je pense que si les Français nous accordent aujourd'hui une forme de légitimité, peut-être une sincérité,
15:23 c'est peut-être parce qu'ils sentent chez nous qu'on n'est peut-être pas comme les autres.
15:26 Ce qui est vrai, c'est que beaucoup pensent que le nom Le Pen est un repoussoir pour entrer à l'Élysée.
15:32 Et que Jordan Bardella, par sa jeunesse, par son charisme, par son aura, par sa sympathie qu'il peut dégager,
15:39 mais c'est vrai qu'en même temps, il est incroyablement jeune, pourrait être, pourrait être, j'irais bien, une alternative dans son propre camp.
15:45 Bon, simplement, on est en 2023, c'est en 2027, ça me paraît bien...
15:50 Il peut formuler la chose différemment.
15:52 Il va se passer tellement de choses.
15:53 Et puis il n'est pas du tout, j'en rêvais à l'époque, dans la même situation par rapport à Marine Le Pen,
15:59 que par exemple, Georges Pompidou l'était par rapport au général de Gaulle quand il a fait sa fameuse déclaration de Rome.
16:06 Ça n'a rien à voir.
16:08 Il n'a aucun intérêt, Jordan Bardella, à se mettre en opposition par rapport à Marine Le Pen.
16:14 Il attend tranquillement 2020.
16:17 Oui, c'est toujours pareil, tu n'as jamais intérêt, sauf si tu penses que tu peux gagner.
16:21 Non, mais pas là, Pascal.
16:23 Deux choses, la comparaison ne tient pas parce qu'à l'époque, Pompidou était Premier ministre.
16:28 Il n'était plus.
16:30 Le secondot, Jordan Bardella, doit tout à Marine Le Pen, donc il apparaîtrait effectivement comme un traître.
16:35 Secondot, Marine Le Pen a tout à gagner en restant en surplomb, c'est ce qui fait sa force.
16:41 Et troisièmement, elle a choisi son dauphin, donc les deux se renforcent dans les rôles qu'il veut actuellement.
16:46 Mais ce que dit Pascal Praud, si on ne peut pas dire que ça n'existe pas, que la filiation est au final la dernière marche qui pose problème.
16:53 Il y a des commentateurs, des acteurs politiques qui pensent que les Français sont un petit peu vaccinés.
16:59 Est-ce que le gentil dauphin...
17:01 Est-ce que le gentil dauphin...
17:03 Alors là, en revanche, tout est possible en 2027, mais est-ce que le gentil dauphin peut se transformer en bébé requin ?
17:09 Ça peut exister.
17:11 Mais évidemment...
17:13 Vous ne me montrez pas d'esprit.
17:15 Un des défis du Rassemblement national, c'est de sortir du parti familial.
17:22 Voilà 50 ans que ce parti a été créé, si on remonte au Front National.
17:25 Voilà 50 ans qui est dirigé par Jean-Marie Le Pen, Marine Le Pen.
17:29 Quand même, un signe de maturité, un signe d'absolu, pour poser encore plus sur la vie politique, il devra quand même sortir de ce syndic familial.
17:39 Je vous rappelle qu'en ce moment, c'est Jordan Bardella qui est le président du Rassemblement national.
17:43 Oui, mais c'est elle qui se présente à la présidentielle.
17:45 On sait très bien que c'est l'acte politique majeur de notre syndicat.
17:47 J'ai cité ce matin, je vais le reciter, dans "Les grandes familles", Simon Lachaume, qui est joué par Bernard Blier, a un échange avec Jean Gabin.
17:55 Et son patron, Jean Gabin, et lui, Simon Lachaume, dit "mais je vous devais tout".
18:01 Et Jean Gabin dit "c'est bien ce que je craignais".
18:04 C'est tellement vrai.
18:06 Et c'est les hommes, c'est l'histoire des hommes, vous le savez bien.
18:10 Il a raison de pousser son avantage.
18:13 Et curieusement, c'est Marine Le Pen, dans la relation, qui peut être agacée de la place qu'il prend, j'ai envie de dire, malgré lui.
18:21 C'est-à-dire que lui-même ne demande peut-être pas ça, mais les médias, le public l'apprécient, et ça peut agacer, et parfois aller au-delà.
18:32 Marine Le Pen, le problème peut venir précisément d'elle.
18:35 Tout ça, c'est de la psychologie.
18:37 Depuis 4 ans, c'est de la psychologie.
18:39 On va marquer la pause.
18:40 On va marquer la pause.
18:41 On va marquer une pause, s'il vous plaît, Véronique.
18:43 Véronique, on marque une pause.
18:45 Alors, avant juste la pause, je voudrais quand même dire quelque chose, parce que beaucoup d'Arméniens nous écoutent.
18:50 Beaucoup d'Arméniens.
18:51 Et on a très peu d'informations ce soir.
18:53 D'abord, je les salue, mais ils sont dans une inquiétude XXL.
18:56 Trois ans après les tensions qui ne se sont pas apaisées entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan,
19:00 Bakou a lancé une opération militaire au Haut-Karabakh aujourd'hui,
19:03 demandant le retrait total et inconditionnel de son adversaire arménien de cette région,
19:06 disputée depuis des décennies par Erevan.
19:09 Dans la matinée, quatre policiers azerbaïdjanais ont été tués dans l'explosion de leur véhicule,
19:14 sur une mine, sur une route vers Choucha, ville du Karabakh, sous contrôle azerbaïdjanais.
19:19 Deux civils ont aussi été tués par une mine dans le même secteur.
19:22 À peine une heure après cette nouvelle, l'Azerbaïdjan a annoncé avoir lancé des opérations antiterroristes
19:26 visant les forces arméniennes au Haut-Karabakh.
19:30 Je sais que c'est quelque chose qui préoccupe bien sûr la communauté arménienne,
19:35 à laquelle nous nous sommes si attachés, ici en France, présents à Paris, présents à Marseille,
19:40 et évidemment sévéreux ce soir, que allaient nos pensées.
19:44 Il est 20h26, la pause, on revient dans une seconde.
19:47 Gérald Darmanin vient de s'exprimer à l'instant, l'information est en direct.
19:51 Sans doute voudra-t-il la nuancer, je ne sais pas si ça concerne ou pas notamment les demandes d'asile,
19:57 parce qu'hier soir il avait dit que les demandes d'asile seraient accordées.
20:00 Gérald Darmanin vient de dire "la France n'accueillera pas de migrants venant de l'Ampédouza",
20:07 ce qui est une phrase évidemment forte, mais je ne sais pas si dans cette phrase,
20:12 il entend également les demandeurs d'asile ou les réfugiés politiques.
20:16 Donc je vous la donne et Simon Guillain va nous rappeler évidemment les infos du soir.
20:21 Cette info, elle est primordiale me semble-t-il et elle sera évidemment fortement commentée ces prochaines heures.
20:26 Simon ?
20:27 Absolument, et vous l'évoquiez au début de votre émission Pascal,
20:30 on apprend ce soir que les enseignes de la grande distribution refusent de vendre du carburant à perte.
20:35 Ils ont exprimé leur opposition unanime, les distributeurs vont s'en tenir à la vente de carburant à prix coûtant,
20:40 qu'elles pratiquent chacune à leur tour depuis plusieurs mois maintenant.
20:43 La Ligue des champions fait son grand retour ce soir sur Canal+,
20:48 le Paris Saint-Germain affronte le Borussia Dortmund au Parc des Princes,
20:51 le PSG qui rêve toujours bien sûr d'un premier titre dans cette compétition,
20:55 le coup d'envoi c'est ce soir à 21h.
20:58 Et puis 109 millions d'euros, c'est le jackpot remporté par une bretonne à l'EuroMillion lors du tirage du 1er septembre.
21:05 Pour le moment, il s'agit du plus gros gain empoché pour l'année 2023 en France.
21:10 - 109 millions, effectivement, c'est de l'argent.
21:13 Je pense que nous sommes avec Noémie Schultz qui, vous le savez, suit tous les soirs le procès de Montguillau,
21:19 de celui qui avait tué, plus exactement des agresseurs qui avaient tué M. Montguillau.
21:25 Et vous êtes en direct du Palais de Justice de Pau.
21:29 Chaque jour, vous nous avez fait un compte-rendu extrêmement précis.
21:33 Hier, c'était Véronique Montguillau et ses enfants qui étaient à la barre.
21:36 Et aujourd'hui, on a pu écouter, Noémie Schultz, bonsoir, ceux qui étaient dans le bus
21:44 et qui ont pu rapporter ce qui s'est passé, puisque ce sont les témoins visuels de cette agression.
21:50 Qu'avez-vous appris ?
21:52 - Absolument. Ce soir, on a un scénario assez précis de la scène.
21:57 Ce jour-là, Philippe Montguillau, illimitablement très agacé par ce groupe de jeunes
22:02 qu'il a déjà croisé en début d'après-midi, puisque ce groupe de jeunes était monté dans son bus sans titre de transport.
22:08 En fin de journée, donc, il croise à nouveau ce groupe qui monte dans son bus,
22:13 un groupe agité, qui fait du bruit, mais on ne se sentait pas en danger,
22:17 ont raconté plusieurs témoins qui se trouvaient dans le bus.
22:19 Philippe Montguillau s'approche donc de ces passagers qui se moquent de sa conduite.
22:23 Il leur demande de mettre le masque ou de sortir.
22:27 Il était calme, se souvient un passager.
22:29 Un autre témoin de la scène précise « la situation était tendue,
22:33 on sentait que le chauffeur ne voulait pas faire redescendre le ton.
22:36 Les jeunes se mettent à l'insulter, ils utilisaient des mots forts,
22:39 « on va te descendre, on va te tuer ».
22:41 C'est là que Philippe Montguillau, sans doute exaspéré, peut-être aussi inquiet,
22:46 porte le premier un coup de tête à Wissem Manaï.
22:49 Ensuite, c'est l'escalade de la violence, la bagarre se poursuit à l'extérieur du bus.
22:53 Les deux accusés frappent le chauffeur à coups de pieds, à coups de poing, puis ils s'éloignent.
22:57 Mais on sentait qu'ils étaient bourrés d'adrénaline, les yeux un peu rouges,
23:01 en proie à une colère inarrêtable, précise encore un passager du bus.
23:05 L'un des deux agresseurs rebrousse chemin, il porte un dernier coup à Philippe Montguillau,
23:10 qui s'était relevé, c'est ce coup qui sera fatal au chauffeur,
23:13 car en chutant, sa tête heurte violemment le bitume.
23:16 L'un des témoins de la scène, encore très marqué par cette violence,
23:20 ne comprend pas comment les choses ont pu dégénérer aussi vite.
23:23 Personne ne pouvait imaginer ce jour-là que ça allait arriver,
23:25 ça s'est passé tellement vite.
23:27 Ces jeunes-là, ils sont cons, mais on ne se sentait pas en danger.
23:30 C'est parti de nulle part, une altercation qui dégénère.
23:33 C'est horrible, horrible.
23:35 Et demain, nouvelle journée d'audience, la fin du procès est, je crois, prévue le 21 mai-septembre.
23:43 Absolument, demain c'est la dernière journée vraiment de débat.
23:46 Jeudi, la journée sera consacrée aux plaidoiries et aux réquisitoires.
23:49 On va entendre demain matin les psychiatres qui ont expertisé les accusés.
23:53 C'est un moment toujours déterminant pour une cour d'assises
23:56 qui doit déterminer le quantum de la peine.
23:58 Wissem Manay et Maxime Guyénon sont tous les deux en état de récidive,
24:03 ce qui leur fait encourir la prison à perpétuité.
24:05 Alors, quel regard portent-ils sur leurs actes ?
24:08 Est-ce qu'il y a un risque à nouveau de récidive ?
24:10 Voilà certaines questions qui seront sans doute posées aux médecins.
24:12 Et puis, les accusés vont être à nouveau interrogés sur les faits.
24:15 Ils ont eu l'occasion de donner une première version.
24:17 Lundi, ils ont l'un et l'autre dit qu'ils avaient agi
24:20 parce que le chauffeur avait frappé le premier.
24:23 En substance, ils expliquent s'être simplement défendus.
24:26 Mais on l'a dit, les témoins de la scène ont précisé les choses.
24:29 Ils ont évoqué ces insultes, la rage qui semble les avoir submergées.
24:36 On verra donc demain s'ils restent sur cette même ligne de défense.
24:40 Merci beaucoup Noémie Choult.
24:41 Je ne sais pas si l'ancien avocat général a un avis sur un dossier qu'il entend.
24:48 C'est une affaire terrifiante, même si, oui, avec la réclusion à perpétuité possible au bout.
24:58 Et la discussion sur l'expertise.
25:02 Mais il semble acquis aujourd'hui que s'il n'y avait pas eu la première agression,
25:07 la seconde n'aurait pas été mortelle.
25:09 C'est-à-dire le dernier coup fait tomber la victime dont la tête heurte le trottoir.
25:16 Mais on discutait sur le point de savoir si la première agression avait eu une incidence.
25:22 Qu'est-ce que vous appelez la première agression ?
25:24 Il reçoit des coups qui fragilisent la victime.
25:33 Le dernier coup n'est pas celui qui, à lui seul, aurait provoqué.
25:36 Je pensais que vous parliez du coup de poing que lui-même avait asséné à...
25:41 Probablement les jurés l'intégreront dans leur raisonnement.
25:47 C'est-à-dire ?
25:49 À un moment donné, forcément, dans la délibération collective qui est toujours très libre aux assises,
25:56 ils s'interrogeront sur le point de savoir si cette malheureuse victime, en portant le coup de tête,
26:04 n'a pas enclenché un petit processus.
26:07 Je n'en sais rien, mais ils discutent.
26:09 Non, je ne dis pas, Jérôme, mais il est évident qu'on l'évoquera.
26:14 Mais après, j'en profite pour saluer le travail des journalistes qui couvrent ces procès.
26:20 On le suit, nous, localement, avec Sud-Ouest et La République des Pyrénées,
26:24 sur les chroniques judiciaires, mais il y a un acharnement sur le visage de la victime.
26:30 C'est pour ça que le dernier coup n'est pas celui qui, à lui seul, a provoqué la suite.
26:35 Mais c'est un enchaînement de violences inouïes.
26:38 Et la vidéo le montre.
26:40 On a parlé tout à l'heure de l'Arménie et à l'instant, c'est une dépêche de 20h29, je crois,
26:49 Emmanuel Macron appelle l'Azerbaïdjan à une cessation immédiate de l'offensive.
26:55 Et pour vous dire également l'état d'esprit des Arméniens de France, des Français,
27:02 des Arméniens français, bien sûr, de France, je recevais tout à l'heure ce message
27:08 de quelqu'un qui est désespéré de la situation et qui écrit "après le génocide, voici la suite,
27:14 l'ethnocide dans l'indifférence".
27:17 Et vraiment, je le répète, toutes nos pensées vont pour les Arméniens de France ce soir.
27:22 L'Ampédouza, on le disait avec la déclaration de Gérald Darmanin il y a quelques instants.
27:29 Je voulais peut-être qu'on voit ce sujet, une traversée des migrants.
27:32 La France n'accueillera pas de migrants qui viennent de l'Ampédouza.
27:35 La France a une position de fermeté. Il va falloir la décoder par rapport au reste de l'Europe.
27:39 C'est une bascule.
27:41 C'est un revirement.
27:43 Jamais comme ça, ça a été.
27:45 La France par le passé, elle a essayé de chercher de faciliter des solutions européennes.
27:51 C'est carré comme phrase.
27:53 Mais cher Pascal, s'il y a des demandes d'asile qui rentrent dans le droit d'asile, on fait quoi ?
28:01 D'abord, je pense qu'effectivement, il faudra nuancer cela et peut-être qu'il y aura des explications.
28:05 Un mode d'emploi, d'une certaine manière, de cette phrase.
28:08 Mais le réel saute aux yeux.
28:10 C'est ça que je vous dis depuis des semaines et des mois.
28:13 Je vous dis depuis des semaines et des mois que le réel saute aux yeux comme quoi il n'y a pas de solution.
28:17 Or, une solution de coopération européenne.
28:19 Mais c'est vous qui le décidez.
28:21 Il y a des faits qui le disent.
28:23 Mais l'Italie ne peut pas aller seule.
28:25 Mais non, la preuve.
28:27 La preuve, c'est que...
28:29 Georgia Meloni qui en fait de l'expérience.
28:31 La preuve, c'est que vous avez un ministre de l'Intérieur.
28:34 Il n'y en aura pas.
28:36 Je suis désolé de vous le dire.
28:38 Peut-on parler finalement ?
28:40 Il y a le président des Alpes-Maritimes, monsieur Ginezi, qui a dit que c'était compliqué de dire qu'on ne pouvait pas les accueillir
28:48 parce qu'en 2022, ils ont déjà accueilli 5000 mineurs.
28:51 Et que les mineurs, vous ne pouvez pas les renvoyer.
28:53 Et qu'on sait qu'il y en a qui passent tous les jours à la frontière italienne à Menton et Vintimille.
28:58 Donc Lampedusa ou pas Lampedusa, on sait qu'il passe et qu'on est obligé de les accueillir.
29:03 Moi, je vous propose d'écouter le sujet de Régine Delfour et d'Adrien Spiteri qui a été présent dans une traversée de migrants.
29:10 En fait, il y a une bascule dans la société française qui se passe, je ne sais pas si c'est depuis deux mois, depuis six mois.
29:17 Sur beaucoup de sujets, il y a une prise de conscience globale et une exigence de fermeté dans tous les sujets.
29:25 L'école, l'immigration, la justice.
29:29 Et les gens montent au créneau.
29:32 Le ministre de la Justice, le ministre de l'Intérêt.
29:34 Moi, j'observe ça.
29:35 Ça m'amuse un peu puisque ça fait des mois que certains le réclament.
29:40 Mais manifestement, il y a une prise de conscience différente pour plus de fermeté.
29:44 Ça, c'est une déclaration qui va plaire aux Français tout simplement.
29:47 Ils n'ont pas envie tout simplement de se retrouver avec des migrants de Lampedusa en bas de chez eux.
29:53 Ça peut plaire à une partie très majoritaire de l'opinion publique.
29:55 Mais à tout le monde !
29:56 Très majoritaire de l'opinion publique.
29:57 Mais à tout le monde !
29:58 Mais pas tout le monde, très majoritaire de l'opinion publique.
30:00 Mais ça ne règle pas la réponse à ce qui se passe aujourd'hui à Lampedusa.
30:05 Non.
30:06 Et ça nous concerne aussi un peu.
30:08 Mais ce que vous dites, ça s'entend.
30:11 Mais moi, je veux entendre les Français.
30:14 Et c'est eux qui doivent décider en dernier recours.
30:16 En revanche, on peut voir le sujet, si vous le voulez bien, de Régine Delfour et Adrien Spiteri.
30:21 Assis sur leur sac, ces migrants patientent sous ces tentes de la Croix-Rouge italienne
30:28 avant d'embarquer à bord d'un ferry direction la Sicile.
30:32 Depuis plusieurs jours, l'île de Lampedusa est saturée par cet afflux massif de migrants.
30:39 Ils viennent pour la plupart d'Afrique de l'Ouest.
30:41 Je viens de Burkina au Niger, du Niger à Tamaracet, de Tamaracet à Nigerie, de Nigerie à Tunisie.
30:52 Une traversée depuis la Tunisie payée…
30:55 600 000 ?
30:56 600 000 quoi ?
30:57 Oui, c'est fort.
30:58 Soit plus de 900 euros.
31:00 Dans le ferry, la fatigue est bien visible, 9 heures de trajet les attend.
31:05 Mohamed vient du Burkina Faso, il nous explique les raisons de sa venue en Europe.
31:10 Protection internationale, voilà pourquoi je suis là.
31:13 Là où je suis, je ne me sens pas… je suis un peu chenouille, à chaque fois il y a la guerre, tout ça, avec le terrorisme, voilà pourquoi j'ai décidé de quitter chez moi.
31:23 Mohamed dit vouloir rester en Italie, d'autres assurent vouloir rejoindre le Royaume-Uni.
31:30 C'est intéressant parce que ce matin, Jordan Bardella, qui n'avait pas évidemment cette position française, s'est exprimé sur Lampedusa.
31:37 Monsieur Darmanin est en charge de protéger les frontières françaises,
31:41 et que ce qui est en train de se passer en ce moment même sur la petite île italienne de Lampedusa,
31:46 où sont arrivés, je le rappelle, 6 000 migrants en 24 heures sur une île de 6 000 habitants,
31:52 sera le futur de la France si on ne reprend pas dès maintenant le contrôle.
31:56 On est là face à une immigration qui est une immigration de faits accomplis.
32:00 Les peuples d'Europe découvrent l'ensemble de ces images,
32:03 et je crois qu'il est temps aujourd'hui d'un sursaut en matière d'immigration au risque de disparaître.
32:08 Je vous propose d'écouter également le maire de Briançon, parce que les mineurs non accompagnés,
32:13 Briançon évidemment qui est quasiment à la frontière,
32:16 les mineurs non accompagnés étaient de plus en plus présents dans sa ville, et ils s'en inquiétaient.
32:22 Plus que de l'inquiétude à ce stade, puisqu'on vit un afflux migratoire extrêmement conséquent,
32:27 pour vous donner juste un chiffre sur les mineurs non accompagnés qui sont pris en charge par le département.
32:32 On était à peu près à 50 mineurs pendant le mois de juin,
32:35 on est passé à quasiment 180 pendant le mois d'août, c'est quasiment x4,
32:40 et on voit bien en septembre que c'est encore pire.
32:42 Donc oui, la situation est extrêmement difficile,
32:44 parce que dès lors qu'on a un peu moins de moyens à la frontière pour contrôler l'immigration irrégulière,
32:50 on se retrouve avec des passages migratoires irréguliers qui sont de l'ordre de 150 à 200 personnes par jour ou par nuit.
32:56 - Yohann Ozai va pouvoir rentrer peut-être sur le plateau quelques secondes,
33:02 ou pourquoi pas se mettre au point rédaction pour nous donner des précisions,
33:07 mais vous disiez que c'est la première fois que l'exécutif...
33:11 - En tout cas, je n'avais jamais entendu...
33:13 - Et vous disiez, est-ce qu'Emmanuel Macron est au courant ?
33:16 - Oui, forcément.
33:18 - Quand il y a un revirement comme ça, souvent il y a des ballons d'essai qui sont envoyés quelques jours avant.
33:22 Là, je n'ai pas décrypté, je n'ai pas vu, je n'ai pas entendu de ballon d'essai
33:26 qui pouvait laisser entendre qu'on allait pivoter sur nos positions comme ça.
33:29 Donc là, en plus c'est fait aux 20 heures de TF1, donc ce n'est pas fait discrètement,
33:34 ce n'est pas une petite phrase, ça se prépare une émission comme ça.
33:37 - Ce qui est étonnant même, c'est que ce soit le ministre de l'Intérieur peut-être, et non pas le Premier ministre.
33:42 - Ah mais alors moi ça je vous l'explique, c'est que, il y a deux lignes.
33:46 Il y a une ligne très... beaucoup plus active contre les migrants...
33:52 - Il ne peut pas avoir deux lignes sur un sujet comme ça au sein du gouvernement.
33:55 - Vous imaginez Elizabeth Bank qui incarne la gauche du gouvernement dire ça ?
33:58 - Oui.
33:59 - Là, au moins, on envoie le plus à droite des ministres du gouvernement dire ça.
34:03 Ça a un semblant de cohérence quand même.
34:05 Si vous avez fait dire ça par quelqu'un issu du PS ou par la Première ministre...
34:10 - Oui mais enfin, dans une journée où Madame Borne est désavouée sur le plan économique,
34:17 avec l'essence, et on a commencé tout à l'heure par cette information
34:23 qui ne sera pas vendue à perte et où elle n'intervient pas sur un sujet aussi important,
34:27 en fait elle a disparu des radars, Madame Borne.
34:29 - Elle peut difficilement...
34:30 - Elle a disparu des radars.
34:32 Elle est Première ministre mais on ne la voit plus, elle n'intervient plus.
34:35 - Est-ce que dire la France veut...
34:37 - La permanence s'exprime de la sorte alors qu'Emmanuel Macron a dit vendredi
34:42 qu'il fallait jouer la carte de la solidarité européenne et Catherine Colonna a fait de même.
34:45 - Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
34:47 C'est tout à fait juste, c'est-à-dire que vous avez...
34:49 - On a bien cru voter en quartier, alors.
34:51 - Mais c'est pour ça que... Mais là encore, le réel...
34:55 C'est-à-dire que c'est toujours pareil, l'opinion publique voit ça arriver et influence les ministres.
35:00 Ioannou Zahy est en train d'arriver sur le plateau, il va peut-être nous donner Philippe Mizet.
35:05 - Est-ce que le fait de dire que la France veut une position de fermeté, c'est un tel changement ?
35:11 Je n'ai pas dans la tête toutes les déclarations récentes.
35:15 - Est-ce que dit Véronique est très intéressant ?
35:18 C'est-à-dire que Emmanuel Macron vendredi dernier disait "solidarité européenne".
35:23 - C'est pour ça que la demande de Pierre Roland est un peu plus rare.
35:26 - Bien sûr, et trois jours plus tard...
35:28 Bon, Ioannou Zahy, ta formation est là quelques minutes.
35:31 - Le ministre vient de s'exprimer au journal de 20h.
35:35 Il dit la chose suivante, c'est vrai que c'est une rupture.
35:37 Il dit "la France n'accueillera aucun migrant".
35:40 Donc il n'est plus question de respecter les règles européennes de répartition, par exemple.
35:43 Il dit "en revanche, la France est prête à aider l'Italie pour que ces migrants retournent d'où ils viennent".
35:49 Néanmoins, il y a une exception, évidemment.
35:51 Le ministre fait la différence entre les migrants et les réfugiés politiques qui relèveraient du droit d'asile.
35:57 Il dit "bien sûr, il est du devoir de la France et du devoir de l'Europe d'accueillir ceux qui relèvent du droit d'asile".
36:04 À ce moment-là, il dit "évidemment, nous les accueillerons".
36:06 Néanmoins, le ministre précise que selon lui, la plupart des personnes qui se trouvent aujourd'hui à Lampedusa
36:12 ne relèvent pas du droit d'asile et qu'une grande partie d'entre elles doivent donc retourner chez elles.
36:17 C'est l'objectif de la France, aider l'Italie à expulser en quelque sorte ces migrants.
36:22 - De faire la différence, ça va être difficile.
36:24 Parce qu'on a vu dans le reportage tout à l'heure de Régine Delfour, c'est des gens qui disaient "je fuis la guerre et je ne vis pas en sécurité".
36:31 - Ce sont des gens qui sont formés par les passeurs, en quelque sorte.
36:35 Ils sont pris en main par les passeurs qui leur disent tout de suite "jetez vos papiers d'identité"
36:39 de manière à ce que les autorités italiennes ou françaises ne puissent pas vous identifier,
36:43 ne puissent pas savoir d'où vous venez, comme ça, ce sera extrêmement difficile de vous expulser.
36:48 Et ceux qui ont entre 18 et 22, 23, 24 ans, on leur dit "surtout dites que vous êtes mineurs".
36:53 Et comme ça, vous relèverez effectivement...
36:55 - Mais si ils fuient, évidemment, c'est sans doute pour de bonnes raisons.
36:58 C'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas rester dans leur pays d'origine parce que...
37:03 - Ça dépend, parce qu'il y a des migrants qui fuient des zones en guerre, ça fait une certitude.
37:09 Mais beaucoup le font pour des raisons économiques.
37:11 Vous savez que les chiffres et les statistiques du ministère de l'Intérieur montrent que la France, par exemple,
37:17 accueille beaucoup d'immigrés illégals en provenance de Côte d'Ivoire.
37:21 La Côte d'Ivoire qui est quand même l'un des pays les plus développés de l'Afrique de l'Ouest.
37:24 - Écoutons Gérald Darmanin, parce que c'était il y a quelques instants dans le journal de TF1.
37:30 - Alors la France n'accueillera pas de migrants qui viennent de l'Empedouza.
37:34 La France veut une position de fermeté.
37:37 Il y a une immigration irrégulière en Europe, en France et en Italie qu'il faut combattre.
37:42 Et ce n'est pas en accueillant plus de personnes qu'on va tarir un flux
37:45 qui évidemment touche nos capacités d'intégration.
37:48 En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider
37:51 pour reconduire des personnes dans les pays avec lesquels nous avons de bonnes relations diplomatiques.
37:56 60% des personnes qui sont arrivées à l'Empedouza sont francophones.
38:00 Il y a des Ivoiriens, il y a des Sénégalais qui n'ont pas demandé l'asile en Europe.
38:04 - Bon, à suivre évidemment et cette information sera fortement commentée.
38:08 Vous serez tout à l'heure, j'imagine, avec Julien Pasquet.
38:11 Ce sera une des informations les plus importantes de la soirée.
38:15 Vous êtes peut-être au courant, vous avez vu cette vidéo absolument étonnante
38:19 d'un youtubeur qui explique comment frauder et avoir de l'argent de l'État
38:26 en inventant des fausses maladies.
38:28 Je vous propose de voir cette vidéo et puis après on pourra la décrypter ensemble.
38:34 - Si vous avez un handicap, alors moi il faut savoir que je suis handicapé sur le papier,
38:38 je vous rassure, je suis en très bonne santé.
38:40 Alhamdoulilah, je suis en très bonne santé.
38:42 J'ai mes jambes, je marche, j'ai mes yeux, je vois, je respire.
38:46 Mais j'ai fait valoir quelque chose, après je ne vais pas rentrer dans le détail
38:50 parce que mon dossier médical je le garde privé,
38:53 mais je fais valoir mon handicap, un handicap invisible auprès de la MDPH
38:57 qui a reconnu mon handicap et pour lequel je perçois une allocation adulte handicapée.
39:01 Bien évidemment, il te faudra avoir un bon médecin qui te fera un bon certificat médical
39:04 qui ira dans ton sens.
39:05 Tous les médecins ne veulent pas que vous touchez la hache,
39:07 certains médecins ne veulent pas vous faire un certificat médical
39:09 parce qu'ils ne veulent pas que vous viviez au crochet de la société.
39:11 Mais si tu vas en banlieue, dans les banlieues, il y a des médecins honorables,
39:14 des médecins qui vont vous faire des certificats médicaux
39:17 afin que vous puissiez toucher la hache.
39:18 Ils cumulent la hache et la ISS parce que là, vous voyez, on va lire ensemble,
39:22 depuis le 1er janvier 2017, il n'est plus possible de toucher à la fois la hache et la ISS,
39:25 mais cette mesure ne concerne pas les nouveaux inscrits à Pôle emploi,
39:28 mais cette mesure ne concerne que les nouveaux inscrits à Pôle emploi après le 31 décembre 2016.
39:32 Et moi, j'étais inscrit à Pôle emploi avant le 31 décembre 2016.
39:35 Alhamdoulilah.
39:36 Car ceux qui cumulaient les deux, regardez, lisez bien,
39:39 car ceux qui cumulaient les deux allocations avant cette date
39:42 peuvent continuer à percevoir la ISS pendant encore 10 ans.
39:45 Ça veut dire que je perçois le cumul de la hache et de la ISS jusqu'au 31 décembre 2026.
39:51 Et je perçois le cumul de la hache, la ISS, APL jusqu'au 31 décembre 2026,
39:58 soit 1 800 euros net par mois qui tombent dans mon compte sans rien foutre, sans bosser.
40:03 Vive la France. Alhamdoulilah.
40:05 Parce que tous ces salariés-là, tous ces crétins de salariés
40:09 qui se lèvent le matin pour aller bosser, qui sont hypocrites,
40:12 qui baissent leurs pantalons devant leur patron,
40:14 tous ces crétins de salariés, et bien ces crétins de salariés, dans leur bulletin de paye,
40:18 on enlève les cotisations sociales et ces cotisations sociales, elles payent mon AAH.
40:22 Quand j'ai vu cette vidéo, je me suis dit c'est un faux.
40:25 C'est un piège. Pourquoi pas ? C'est un piège. C'est un fake.
40:30 Et j'ai fait vérifier. Nous avons fait vérifier.
40:33 Il a retiré lui-même sa vidéo, ce youtubeur.
40:37 Ce n'est pas un piège, ce n'est pas un faux.
40:39 Et ce qui est tout à fait étonnant, c'est que j'avais fait le parallèle ce matin avec le chauffeur de bus
40:44 qui insultait une jeune femme.
40:46 C'est-à-dire que c'est lui-même qui met cette vidéo en ligne, comme le chauffeur de bus.
40:51 Vous savez ce qui me choque le plus ? C'est l'air triomphant avec le cahier de la chaîne.
40:56 L'arrogance.
40:57 C'est l'air, je vais vous dire une grossièreté, regardez comme je suis en train de vous baiser.
41:00 C'est ça qui moi m'a le plus choqué dans cette vidéo.
41:04 Il dit "vous êtes des crétins de bosser, moi je suis en train de niquer le système, je suis très grossier exprès et c'est bien fait pour vous".
41:12 Ça, ça me met dans une colère.
41:14 C'est bien sûr un fraudeur.
41:16 Vous avez raison Jérôme, c'est une arrogance ostentatrice.
41:19 Une mort.
41:20 Mais on peut dire qu'il y a de la bêtise et que c'est un abruti aussi.
41:23 Parce que c'est d'abord un fraudeur.
41:25 Ça va souvent me perdre.
41:26 C'est d'abord un fraudeur, moi ça me tord le ventre.
41:28 Parce qu'il y a combien de millions de gens qui bénéficient des allocations qu'on a besoin et qui ne fraudent pas.
41:34 Donc c'est un message terrible.
41:35 Deux, c'est un abruti parce que j'espère qu'il va se faire prendre par la patrouille.
41:39 Non, non, non.
41:40 Par un abruti, je ne me circule pas.
41:41 Il va se faire prendre par la patrouille.
41:43 On va suivre ça quand même.
41:45 Il est dentifié là.
41:46 J'espère qu'il va rembourser tout ce qu'il a fait surtout.
41:48 Je vais vous dire.
41:49 Non mais la fin de l'histoire, ça ne va pas être son moment de gloire.
41:53 Quand je vous dis qu'il faut changer de logiciel, je pense qu'il faut tout remettre à plat dans ce système.
41:57 Mais attention Pascal.
41:58 Vous êtes d'accord avec moi que les bénéficiaires d'allocations…
42:01 Je n'en sais rien.
42:02 Mais enfin…
42:03 Je vous assure que je n'en sais rien.
42:05 Aujourd'hui, vous savez…
42:08 Il y a eu des enquêtes de la science maladie de Pôle emploi sur la fraude.
42:14 Aujourd'hui, je n'en sais rien.
42:17 Je pense qu'il faut remettre tout ce système à plat.
42:20 Mais tout.
42:21 Vous entendez bien ? Tout ce système à plat.
42:24 Il y a deux choses qu'il faut remettre à plat.
42:25 Je peux parler s'il vous plaît ?
42:26 Oui, juste une chose, ça me tient à cœur.
42:28 Vous laissez entendre Pascal que ce témoignage-là, c'est représentatif des allocataires…
42:35 Non, je pense qu'il y en a.
42:37 Mais vous savez très bien ce que je dis.
42:40 Je dis que tu es dans des usines à gaz administratives et qu'il faut tout remettre à plat.
42:45 Voilà ce que je pense.
42:46 Il y a du contrôle, beaucoup.
42:47 C'est pire que ça Pascal.
42:48 D'abord, cet homme-là, il peut frauder de la sorte parce qu'il y a des médecins qui sont complaisants et totalement irresponsables et qui se déresponsabilisent.
42:55 Donc ça, c'est gravissime.
42:57 La deuxième chose, c'est que c'est un abruti.
42:59 Mais en plus, il y a une désinégation dans la moralité qui atteint quand même des limites absolument gigantesques.
43:07 Mais ce n'est pas le seul dans notre société.
43:08 Et la troisième chose, c'est que moi, j'ai honte et que je trouve ça profondément dégueulasse.
43:12 Parce qu'il y a des gens qui sont dans une vraie misère et qui n'osent pas réclamer les allocations auxquelles ils ont droit.
43:17 Parce qu'ils ont honte, parce qu'ils sont trop pauvres pour ça.
43:20 Et puis il y a un sous-texte, c'est vrai, parce que manifestement, cet homme n'est pas forcément...
43:25 Pas dans le besoin.
43:27 Oui, mais cette volonté d'attaquer la France.
43:29 Je le perçois aussi comme ça.
43:32 De montrer comme elle est bonne fille.
43:34 Voilà.
43:35 En plus, attaquer effectivement ce pays.
43:41 Alors, écoutons Charles Pratz qui était là ce matin et que vous connaissez, qui a fait une sorte de vérification des propos.
43:47 Est-ce qu'on peut frôder comme il le dit ? Parce que c'est quand même intéressant.
43:51 Écoutez-le, Charles Pratz.
43:53 Là, en l'espèce, il explique.
43:56 Il se vante sur Internet de cumuler l'allocation adulte handicapé,
44:00 qui, je le rappelle, est réservée pour les personnes qui sont atteintes d'un handicap pour qu'elles puissent vivre,
44:05 avec la solidarité nationale.
44:07 Plus l'allocation de solidarité spécifique, puisqu'il explique que comme il était inscrit à Pôle emploi avant une certaine date,
44:13 il a eu le droit de l'accumuler pendant une dizaine d'années.
44:15 Bien sûr, les allocations de logements derrière.
44:17 Mais ce qui est encore plus choquant dans cette vidéo, j'invite tout le monde à aller la voir.
44:21 Moi, je l'ai mise sur mon compte Twitter, donc tout le monde peut aller regarder cette vidéo.
44:25 Je ne voulais pas faire de publicité.
44:26 Voilà, mais qui dure quatre minutes.
44:27 C'est intéressant, c'est de voir la morgue de cette personne-là.
44:31 Et le fait qu'il explique que tous les travailleurs, nous tous, les salariés, etc., qui payons nos cotisations sociales,
44:38 on est des crétins qui lui financent sa fraude.
44:41 Comme vous ne connaissez pas son cas, à lui, je ne peux pas assurer que lui...
44:44 Il dit que...
44:46 Mais je voulais savoir si c'était possible ou pas.
44:48 C'est possible de cumuler toutes ces aides.
44:50 C'est surtout possible de les frauder.
44:51 Et on sait très bien qu'on a beaucoup de fraudeurs.
44:53 On sait très bien qu'il y a beaucoup de fraudeurs.
44:55 Vous savez, il y a quelqu'un qui m'écrit et qui vous écoutez à l'instant.
44:58 "Vous avez raison de douter sur les personnes éligibles aux aides. Je peux vous le commenter longuement",
45:03 me dit une personne que je ne cite pas.
45:06 Je vous trouve...
45:08 Vous faites souvent preuve d'angélisme.
45:10 Non, mais c'est une autre chose.
45:11 Vraiment.
45:12 Mais vous faites souvent preuve.
45:13 Parce que, je vais vous dire, d'un côté, la fraude fiscale, vous êtes persuadé qu'il y en a plein,
45:17 parce qu'effectivement, ça correspond à votre idéologie.
45:19 Par ailleurs, il y en a.
45:21 Mais, c'est entendu, mais ça correspond surtout à votre idéologie.
45:24 Et puis, la fraude sociale, il n'y en aurait pas, parce que ça correspond aussi à votre idéologie dans les deux cas.
45:28 Ce que je veux dire...
45:29 Vous faites preuve d'angélisme.
45:30 Ce que je veux dire, Pascal, c'est que je ne conteste pas la fraude sociale.
45:33 Mais elle existe.
45:34 Elle est sans doute existante.
45:35 Elle est d'ailleurs très documentée.
45:36 Il y a eu des enquêtes menées par Pôle emploi, par d'autres services, par l'assurance maladie notamment,
45:43 qui montrent que cette fraude existe, mais qu'il ne faut pas, lorsqu'on l'évoque, jeter l'opprobre.
45:51 Mais personne ne dit ça.
45:53 Ce que je dis, c'est que je ne dis pas autre chose qu'on ne bascule pas dans le salaud de pauvre.
45:58 C'est tout.
45:59 C'est tout ce que je dis.
46:00 Et les non-recours au RSA, il y a aussi beaucoup de personnes qui ne savent même pas leurs droits.
46:07 Personne d'entre nous n'a abordé, ni même sous-entendu, le salaud de pauvre.
46:12 Je trouve que ce n'est même pas très corrigé de dire ça de mon point de vue.
46:15 Je dis simplement que la façon dont il s'exprime, la façon dont il revendique ça, je trouve ça dégueulasse.
46:20 Nous serons tous d'accord là-dessus.
46:23 Je voulais vous parler de Nantes, qui est à l'ouest ou au far-west, c'est comme on veut.
46:30 On parle pas de football.
46:33 On parle effectivement des scooters qui sont entrés dans le tram en pleine nuit.
46:39 On tirait avec des airsofts.
46:41 Moi, je ne savais même pas ce que c'était qu'un pistolet airsoft.
46:45 Vous allez voir le sujet de Michael Chailloux.
46:47 Mais ça en dit aussi beaucoup sur cette société.
46:50 L'autre jour, toujours à Nantes, il y avait eu un rodéo urbain dans une galerie marchande.
46:54 Vous vous souvenez, on s'était dit que si un petit enfant passait, sortait d'un magasin, il était mort.
46:59 Mais comme le jeune homme qui passait au tribunal avait eu une peine très légère,
47:05 effectivement, ça incite de nouveau.
47:08 Il a eu une peine avec sursis parce qu'il travaillait.
47:12 Il travaillait, donc il fallait aider ce jeune homme.
47:16 Là, ils sont rentrés à 4.
47:18 Ici, il travaille, ça ne l'empêche pas de faire des absurdités.
47:21 Nous sommes d'accord.
47:23 Là, ils sont 4, ils sont rentrés avec leur scooter dans le tramway.
47:28 Il faut le faire déjà.
47:30 Dans le tramway.
47:31 Vous n'êtes pas au courant de cette affaire ? Regardez le sujet de Michael Chailloux.
47:34 Oui, c'est dingue.
47:35 La rame de tramway touchée par les tirs a été placée à l'abri des regards dans ce hangar.
47:39 Tout débute ici, quartier Bellevue à Nantes, station Romain-Roland à 1h20 du matin samedi.
47:46 Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a 4 individus cagoulés qui sont montés dans ce tramway avec des scooters
47:51 histoire de faire du bruit, de faire patiner, d'enfumer tout le tramway.
47:55 Le conducteur leur demande de sortir.
47:57 Alors que le tramway redémarre, les 4 individus cagoulés tirent sur la rame avec un pistolet type airsoft.
48:04 C'est plutôt des airsofts bien gonflés parce qu'il y a des airsofts standards
48:07 que l'on peut acheter un peu partout.
48:09 Normalement, les airsofts, c'est des billes en plastique et là, ils mettent des billes métalliques.
48:13 6 vitres du tramway sont brisées et on relève un impact à proximité de la cabine du conducteur
48:18 qui s'en sort avec une belle frayeur.
48:20 Pas de blessés non plus chez la dizaine de passagers.
48:23 Ce responsable syndical en appelle à l'État.
48:26 Il faut plus de policiers dans les transports en commun.
48:29 Mais ce n'est pas aux mairies d'absorber ça.
48:32 C'est d'Armanin, il faut qu'ils sortent les moyens et qu'ils mettent de la nationale.
48:37 Cette station de tramway n'est pas équipée de vidéosurveillance.
48:40 Par contre, les images à l'intérieur de la rame sont exploitées par les enquêteurs
48:44 pour retrouver les auteurs des tirs.
48:46 La société qui gère les transports à Nantes a déposé plainte.
48:50 Toujours intéressant de voir les réactions là aussi parce que l'idéologie par exemple commande.
48:54 Madame Roland, Johanna Roland, qui est la maire de Nantes, par exemple,
48:57 elle a fait un tweet cet après-midi.
48:58 "L'été que nous venons de vivre a été le plus chaud jamais mesuré dans le monde."
49:01 "Alors ma responsabilité c'est de tout faire pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique et protéger les Nantais."
49:06 La sécurité des Nantais.
49:08 C'est pas très grave.
49:10 Pas un tweet sur cet événement.
49:12 Pas un tweet, rien du tout.
49:14 Mais évidemment, Madame Roland veut protéger les Nantais de la planète.
49:17 Elle a raison, c'est beaucoup plus important.
49:19 Mais bien sûr.
49:22 Mais elle sera donc battue aux prochaines élections.
49:24 Mais peut-être pas.
49:26 Peut-être pas, on ne sait pas.
49:28 Mais c'est toujours intéressant, vous voyez.
49:30 Partout en France, on a l'impression que des voyous veulent montrer comment dans une France en état de faiblesse,
49:37 jusqu'où on peut aller trop loin.
49:40 Ils inventent des formes de transgression.
49:42 Bien sûr.
49:43 Sans arrêt.
49:44 Ce qui est dommage, effectivement, c'est que les maires ne soient pas ou ne semblent pas être concernés par cela.
49:49 Catherine Deneuve est à la Lune de Paris Match.
49:51 Vous avez vu le film Bernadette ?
49:53 Elle est formidable, Catherine Deneuve.
49:54 Elle est formidable dedans.
49:55 C'est un très bon film, très drôle.
49:57 Il sort début octobre.
49:58 Allez-y tous, c'est très bien.
49:59 Elle sera notre grande star comédienne française, il n'y a pas de doute.
50:05 C'est sans doute celle qui a le plus tourné depuis 1960.
50:09 Personne n'arrive à la suivre ou à la rattraper en termes de cinéma.
50:14 Et puis, c'est une actrice aussi de comédie.
50:16 C'est une merveilleuse actrice de comédie.
50:18 Le Sauvage, par exemple, Pimotiche et Bernadette sont, à mon avis, partie de ces grands films.
50:23 Potiche est formidable.
50:24 Mais elle est tout le temps formidable.
50:25 Elle est tout le temps juste, elle est tout le temps formidable dans des films, évidemment.
50:30 C'est vrai.
50:31 Et libre.
50:32 C'est une femme libre.
50:33 C'est une femme brillante, libre.
50:34 Intelligente.
50:35 Exactement.
50:36 Les entretiens avec elle valent la peine.
50:38 Bien sûr.
50:39 Je dirais, je dis ce que vous pensez de celui-ci.
50:41 Et elle jouait donc Marion Steiner dans ce film merveilleux.
50:46 Le Dernier Métro.
50:47 Le Dernier Métro.
50:48 Tu es belle, Hélène, si belle te regarder.
50:50 Voilà, ce qu'il est beau, ce film.
50:52 Belle que te regarder est une souffrance.
50:54 Hier, tu me disais que c'était une joie.
50:57 C'est une joie et une souffrance.
51:00 Bravo.
51:01 C'est un peu comme vous regardez vous.
51:03 Vous n'avez pas mis votre belle veste framboise ce soir.
51:07 Elle était à vendre sur le Boncoin ce matin.
51:11 C'était un lendemain de la fête de l'humain.
51:13 Ça l'amuse, il est accueilli.
51:14 Mais non.
51:15 Il s'intéresse beaucoup à vos vêtements.
51:17 Oui, particulièrement.
51:18 Olivier Benkemoun.
51:19 J'en jeunerais nue.
51:20 Olivier Benkemoun qui a longtemps été dans le cinéma.
51:23 Vous avez eu la chance sans doute d'interroger plusieurs fois Catherine Deneuve.
51:26 Oui, quelques fois.
51:27 Mais j'ai vu Bernadette aussi.
51:28 Et vous avez...
51:29 Quel est le film que vous avez préféré de Catherine Deneuve dans sa filmographie ?
51:32 Vous savez que j'aime beaucoup Le Sauvage.
51:34 Je l'ai revu aussi.
51:35 De Jean-Paul Rameau.
51:36 J'aime beaucoup Le Sauvage.
51:37 Mais ça, vous allez vous régaler.
51:39 Avec Yves Montand, bien sûr.
51:41 Mais mes rapports aux vestes, vous n'avez pas le droit de vous moquer.
51:44 Hôtel des Améries qui était un superbe film.
51:47 Il y a un film...
51:49 Huit femmes.
51:50 Huit femmes.
51:51 Il y a un film que...
51:52 Paudane.
51:53 Mon enfant, mon enfant, on n'épouse jamais ses parents.
51:56 C'est Delphine Séric qui chantait ça.
51:58 Delphine Séric, magnifique.
51:59 Paudane, bien sûr.
52:00 Les Demoiselles de Rochefort.
52:01 Les Demoiselles de Rochefort, bien sûr.
52:03 Vous avez tous les cités en fait.
52:04 Mais il y a un film, Ame perdue des Dino Rizzi, avec Vittorio Gassman.
52:08 On a fait le tour ?
52:11 On ne va pas citer tous les films.
52:18 Parce qu'il y en a plus de 100.
52:21 Bon, ce soir, vous n'avez pas parlé ?
52:23 Non, mais vous ne m'avez pas laissé beaucoup de temps.
52:25 Je voulais vous dire que vous n'avez pas le droit d'attaquer les vestes.
52:28 D'abord.
52:29 Ni seuls de Jérôme, ni personne.
52:31 Parce que vous êtes attaquable, vous aussi, sur les vestes.
52:34 Ça, je suis bien d'accord avec.
52:36 Laissons quelques secondes passer avant de vous retrouver.
52:41 Jérémy Guilleux était à la réalisation.
52:44 Pascal Choup était à la vision.
52:45 Anatole Debaumont était au son.
52:47 Merci à Benjamin Nau, à Briac Giapio, à Marouane Serre.
52:51 Et courage et amicale pensée, je le répète, pour tous les Arméniens de France.
52:58 Qui sont ce soir dans l'inquiétude et dans la peine.
53:01 Bonne soirée.

Recommandée