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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 *Musique*
00:09 Bonsoir à tous, Philippe Bilger, Gilles-William Goldadel, Jérôme Béglé-Olivier d'Artigolle.
00:13 Et c'est vrai qu'on invite rarement une personnalité sur ce plateau le soir,
00:18 mais on a fait une exception avec vous, Enrico Macias.
00:20 Merci d'être avec nous.
00:21 - Mais c'est moi qui vous remercie.
00:23 - Parce que votre témoignage, nous l'attendions.
00:26 Vous deviez être d'ailleurs ce soir en Israël.
00:28 - Je devais être en Israël, effectivement. Je devais partir ce matin.
00:33 Et ça a été annulé, la soirée.
00:36 C'était un colloque pour les Juifs de Constantine qui habitent en Israël.
00:41 Et donc on était obligés d'annuler la soirée, quoi.
00:46 On va pas faire la fête quand on est en deuil.
00:49 - J'ai vu que quelqu'un était en train de vous appeler en même temps que commençaient les questions.
00:54 - C'est curieux parce que...
00:55 - Voilà, en même temps que commençaient l'émission, mais vous pouvez lui répondre, bien évidemment.
00:58 - Non, je vais le mettre en avion, c'est moi.
01:00 - Mettez-le effectivement en avion.
01:02 Gilles William, hier, vous avez ému beaucoup de nos téléspectateurs
01:07 en évoquant évidemment votre situation personnelle,
01:10 parce que vous avez beaucoup d'amis et de familles qui sont aujourd'hui en Israël.
01:14 Et comme beaucoup de Juifs français à qui on pense une nouvelle fois ce soir,
01:21 vous attendez des nouvelles et vous êtes en ligne et en permanence,
01:26 j'ai envie de dire, avec Tel Aviv ou avec Jérusalem.
01:28 - Il y a des nouvelles qui sont ponctuées de temps en temps par des alertes.
01:34 Et dans ce cas-là, les miens sont obligés d'aller dans les abris.
01:38 Mais vous savez, je ne me plains pas.
01:40 Et ils ne se plaignent pas non plus en comparaison avec ceux que certaines familles ont payé
01:47 et sont en train de payer et payeront toute leur vie.
01:49 Donc je ne sais pas, on n'a pas le droit de se plaindre du tout.
01:53 On a le droit d'être malheureux et je suis très malheureux, mais nous ne nous plaignons pas.
01:57 Et je voudrais vous dire quelque chose que je n'ai jamais dit jamais de ma vie.
02:03 J'avais un principe auquel je tenais beaucoup.
02:07 C'était de ne jamais rien comparer avec le nazisme. Jamais.
02:11 Je n'ai jamais fait cette comparaison-là et ce que d'aucuns ont fait dans des manières saugrenues.
02:17 Je peux vous dire que pour la première fois de mon existence,
02:21 je vis ceux qu'ont connus les juifs pendant le nazisme.
02:26 Massacrés en tant que juifs, y compris leurs enfants, les femmes violées, des bébés décapités.
02:37 Par conséquent, je considère que nous sommes en présence de nazis sans galvauder du tout le nom
02:44 et ceux qui leur trouvent des excuses ou ceux qui ne veulent pas les condamner pour ce qu'ils sont, sont des collabos.
02:51 On va évoquer ce qui s'est passé en Israël aujourd'hui
03:02 et on évoquera également ce qui s'est passé à Paris aujourd'hui.
03:06 Et ce qui s'est passé à Paris, effectivement, et ce qui peut se passer d'ailleurs en France.
03:09 Je sais que Gérald Darmanin, sur une autre antenne, il y a quelques secondes,
03:13 vient de dire que 50 actes antisémites ont été repérés, commis par les services français, par les services de police français.
03:30 Et il a également annoncé qu'une enquête était ouverte contre le NPA
03:36 pour apologie du terrorisme, après les propos du NPA,
03:40 sur ce qui s'est passé samedi à Gaza.
03:45 Je voudrais qu'on voit d'abord, et vous faisiez allusion à l'instant,
03:48 à ce qui s'est passé dans ce kibbutz, avec le reportage de Louis Lallement,
03:52 ce kibbutz de Béry, avec une situation qu'on n'avait jamais connue, effectivement.
03:57 De longues traînées de sang sur le sol, jusqu'à l'intérieur de la maison et des corps.
04:06 L'attaque a été violente et a duré plusieurs heures dans le kibbutz de Béry, situé dans le sud d'Israël.
04:11 L'incursion des terroristes a été filmée.
04:13 Ils abattent le conducteur d'un véhicule et franchissent le portail.
04:17 Il était tôt ce samedi matin, quand ils ont pénétré dans la communauté.
04:20 Armés à la main, on les voit traverser une place, comme s'ils étaient à la recherche d'habitants.
04:25 Ils se restaient là plusieurs heures dans ce kibbutz pour traquer et tuer.
04:30 Plus de 100 corps ont été retrouvés. Les secouristes eux-mêmes n'avaient jamais vu de telles scènes.
04:35 Nous avons vu ce qui a été fait aux familles, aux enfants. Cela fait 33 ans que j'occupe ce poste.
04:47 J'ai tout vu, je pensais avoir tout vu, mais quelque chose comme ça, je ne l'ai jamais vu.
04:52 Avec autant de victimes parmi ses 1200 habitants, Béry est la plus touchée des 14 localités israéliennes attaquées.
05:03 Ça c'était le kibbutz de Béry, vous avez le kibbutz de Kfar Aza avec ces images qui nous arrivent.
05:09 Je préviens l'été, les images peuvent être extrêmement violentes et il est possible que vous n'ayez pas envie de voir précisément ces images.
05:17 Regardez le sujet de Yaël Benhamou.
05:19 C'est un massacre près de Sderot, Kfar Aza, à quelques centaines de mètres de Gaza.
05:25 Des corps d'enfants et d'adultes jonchent encore le sol de ce kibbutz.
05:29 Des découvertes macabres ont été signalées à l'intérieur des maisons, comme en témoigne le général de division Itay Veyrouv.
05:36 Vous avez vu des bébés, des mères, des pères dans leur chambre et comment les terroristes les ont tués.
05:43 Ce n'est pas une guerre, ce n'est pas un champ de bataille. Il s'agit d'un massacre, d'une activité terroriste.
05:52 Les journalistes de la chaîne I24 News présents sur place évoquent des corps de victimes mutilées, des maisons brûlées avec des familles entières tuées à l'intérieur.
06:01 Pour le général de division Itay Veyrouv, cela renvoie aux heures les plus sombres de l'histoire du peuple juif.
06:07 Je n'ai jamais vu ça de ma vie. Nous imaginions que cela aurait pu arriver du temps de nos grands-parents dans les pogroms en Europe et dans d'autres endroits.
06:18 Ce n'est pas quelque chose qui se produit de nos jours.
06:21 Les journalistes sur place ont eu du mal à trouver leurs mots pour décrire les atrocités commises par le Hamas.
06:27 Les mêmes mots reviennent toujours. Les commentateurs de guerre disent tous la même chose. On n'a jamais vu ça.
06:35 Et les témoins disent que je ne croyais pas pouvoir un jour voir ça.
06:40 Que doit-on faire ?
06:43 Ce qui me frappe, Pascal, c'est le fait qu'on n'a plus envie de parler de géopolitique.
06:52 Moi, je suis frappé. Et le général qu'on vient d'entendre parle d'un terroriste.
06:58 Mais j'ai l'impression qu'on a atteint un degré indicible de barbarie.
07:03 Gilles William le disait par une comparaison tellement justifiée. Mais on sort de tout ce qu'on a connu jusqu'à aujourd'hui.
07:13 Et même le pire avait une forme de connotation, je ne dirais pas acceptable, mais on pouvait en parler sans frémir.
07:21 Là, c'est de la barbarie pure.
07:23 C'est desh ! La seule comparaison, c'est desh !
07:27 Oui, mais...
07:29 Oui, c'est une comparaison qui est assez récente.
07:32 Et c'est pour ça que le Hamas est une organisation terroriste religieuse.
07:38 Islamiste.
07:41 J'attire votre attention, islamiste. J'attire votre attention que, pendant des années, celui qui vous parle a envoyé je ne sais pas combien de tweets.
07:51 Qui à France Inter ? Qui au monde ?
07:54 Pour dire que dans leurs articles, plutôt que d'écrire "mouvement islamiste", ils écrivent "mouvement terroriste"
08:00 puisque le Hamas est répertorié comme tel par tous les pays civilisés.
08:04 C'est seulement maintenant qu'ils daignent à employer le mot "terroriste".
08:08 Et vous avez lu ce matin Libération, qui s'est décillée.
08:13 C'était fascinant de voir ces gens qui se sont toujours trompés, tout le temps et toujours, sur ce sujet-là.
08:19 Vous avez peut-être vu l'éditorial.
08:22 Non, je n'ai pas vu.
08:24 Il est bientôt. Il est bien tard. Il est bien tard.
08:27 Et une chose qui me frappe, on parlait hier de 11 septembre.
08:31 D'une certaine façon, dans la dramaturgie, c'est pire que le 11 septembre.
08:35 Le 11 septembre, une heure après, on avait vu les tours tomber.
08:39 On avait un bilan qui d'ailleurs a été revu un peu à la baisse.
08:42 Là, trois jours plus tard, on voit, j'allais dire, heure après heure, des villages, des gens,
08:49 par dizaines, par centaines peut-être, qui ont été massacrés.
08:53 Et on a l'impression que, heure par heure, le degré de l'horreur progresse.
08:57 Et le bilan aussi progresse.
08:59 Donc on se dit, mais à quel moment on aura compris l'intégralité ?
09:04 Le bilan français est passé...
09:06 À 8 morts et 20 Français disparus.
09:09 D'ailleurs, le mot "bilan" est toujours dit.
09:11 Et c'est ça qui me frappe, c'est que trois jours plus tard,
09:14 on a l'impression qu'on n'est que dans le chemin de comprendre
09:19 les atrocités qui ont été commises en quelques heures, enfin en une journée.
09:23 Et ça, c'est quelque chose qui me frappe beaucoup et qui me gêne beaucoup.
09:27 D'où la question "Qu'est-ce que doit faire Israël ? Quel type de réponse ?"
09:31 Le Hamas a annoncé qu'il y aura une exécution d'un otage par jour.
09:35 Cette question, elle est au cœur de la société israélienne aujourd'hui.
09:39 Quel type de réponse ? Est-ce une réponse terrestre ?
09:43 Est-ce qu'on doit "oublier" les "otages" ou pas ?
09:49 C'est une question que le gouvernement...
09:50 Il faut expliquer que dans la religion juive, la vie humaine,
09:53 elle a beaucoup plus de valeur que dans n'importe quelle autre religion.
09:56 C'est vrai.
09:57 Et que donc, on ne peut pas dire que 150 otages par rapport à ce qui s'est passé,
10:02 ce n'est pas grand-chose. C'est considérable.
10:04 Et donc, ça va compliquer la réaction d'Israël.
10:07 Je disais en débutant, en commençant cette émission,
10:10 qu'il est rare que nous ayons des personnalités autour de cette table
10:14 parce que ce sont des éditorialistes qui viennent commenter l'actualité.
10:18 Ce soir, vous êtes avec nous, Enrico Macias.
10:21 Quel est votre sentiment et que doit faire, selon vous, le gouvernement israélien ?
10:28 Je ne suis pas spécialisé dans l'analyse politique,
10:32 mais je suis bouleversé, évidemment.
10:37 Comme tout le monde, je suis choqué par tout ce que je vois,
10:39 tout ce que j'entends.
10:41 Ça n'est jamais arrivé à ce point.
10:45 Ça n'est jamais arrivé. L'horreur absolue.
10:49 Moi, ce que je pense, c'est que...
10:51 Ça n'est jamais arrivé depuis 1945.
10:54 Comment ?
10:55 Je dis que ça n'est jamais arrivé depuis 1945.
10:57 Oui, mais c'est encore plus terrible.
11:00 L'horreur absolue a existé.
11:02 C'est l'horreur absolue encore.
11:04 Malheureusement.
11:06 Et ce que j'ai remarqué, c'est que le Hamas ne veut pas de Juifs dans la région.
11:15 Ce n'est pas une question de politique, d'État palestinien ou quoi que ce soit.
11:21 Ils veulent éradiquer les Juifs de la région.
11:24 Ils veulent éradiquer notre civilisation.
11:28 Parce qu'il ne faut pas se leurrer.
11:30 Ce qui arrive en ce moment en Israël, ça peut nous arriver ici en France.
11:34 J'entends ce que vous dites.
11:36 Mais ceux qui disaient ça il y a un an ou il y a deux ans étaient taxés d'extrême droite.
11:40 Enrico Macias.
11:42 Précisément la guerre de civilisation.
11:44 Moi, je ne veux pas taxer d'extrême droite ou autre chose.
11:48 Non, mais c'est le discours de la dernière campagne élite.
11:50 Je veux se dénoncer cette horreur.
11:52 Et quand j'entends l'extrême gauche qui se défosse devant cette horreur,
11:58 vous m'obligez à dire ce que je ne voulais pas dire.
12:01 Il faut les dégommer ces gens-là.
12:03 Il faut les dégommer.
12:05 En tout cas, il faut... Politiquement.
12:07 Non, non, il faut les dégommer.
12:09 Politiquement.
12:11 Oui, bien sûr, mais peut-être même physiquement.
12:13 Électoralement.
12:15 Enrico Macias, je vous en prie.
12:17 Électoralement.
12:19 Ne disons pas cela.
12:21 Et je retire cette phrase que vous n'avez pas pensée pour vous.
12:24 Parce qu'évidemment, on ne peut pas aller sur ce type d'injonction.
12:31 Écoutez, franchement, quand on voit des bébés décapités,
12:35 quand on voit tout ça,
12:37 vous croyez que c'est bien de ce qu'a fait le LFI ?
12:40 Je suis d'accord avec vous.
12:42 Mais la France insoumise, qui n'a pas condamné le Hamas,
12:45 n'est pas responsable des crimes qui se passent sur le sol.
12:50 En réagissant comme ça, ils sont complices.
12:53 Alors, intellectuellement, j'entends ce que vous dites,
12:57 mais je retire le mot que vous avez employé.
13:01 D'abord, parce que je n'ai pas beaucoup d'affection pour vous,
13:04 et je ne souhaiterais pas que vous deveniez la cible, précisément.
13:08 Vous savez, je vais vous dire.
13:10 Moi, je dis ce que je pense.
13:12 Moi, je n'ai pas peur d'être une cible.
13:14 J'ai tout le temps été menacé.
13:16 Tout le temps.
13:18 Je n'ai pas peur.
13:20 Je dis ce que je pense devant cette horreur.
13:23 C'est tout.
13:24 Alors, évidemment, ce sujet dont vous parlez, il va nous intéresser.
13:27 C'est la réaction ici, à Paris.
13:29 Vous n'avez pas vraiment répondu, d'ailleurs, à ma question.
13:31 Que doit faire Israël ?
13:32 J'ai posé cette question hier.
13:34 Que doit faire Israël ?
13:36 Je vais décrier ses otages.
13:38 On sait déjà ce qu'a annoncé Benjamin Netanyahou.
13:42 C'est-à-dire ?
13:43 C'est-à-dire qu'il voulait reconfigurer le Proche-Orient.
13:46 Et il a annoncé une riposte,
13:49 parce que l'effet de souffle est tel, l'émotion est telle,
13:53 visant en premier lieu Gaza.
13:56 Et donc, ce qui s'annonce, c'est une intervention terrestre sur Gaza,
14:01 avec le Hamas, qui va se protéger derrière les otages israéliens,
14:06 et la population civile palestinienne.
14:10 C'est-à-dire qu'il y a eu cinq guerres à Gaza sur les 20 dernières années.
14:17 Est-ce que cela a réduit l'influence du Hamas ?
14:21 C'est-à-dire que le fait que les auteurs de cette barbarie soient pourchassés et punis,
14:27 ça c'est un combat juste.
14:28 Par contre, il y aura aussi des victimes innocentes dans la population palestinienne,
14:34 que le Hamas va se servir comme bouclier humain.
14:38 Mais vous savez que en ce moment…
14:40 Et je pense aussi à eux.
14:41 En ce moment, c'est bien de penser à eux,
14:43 mais en ce moment-là, devant cette horreur,
14:46 tous les représentants du Hamas,
14:49 ils sont soit au Qatar, soit en Iran.
14:54 C'est vrai.
14:56 Il faudra que vous demandiez ce qu'il faut faire.
14:59 C'est exact.
15:00 Je pense que les Israéliens devraient faire comme ils ont fait avec les nazis,
15:06 aller prendre tous les chefs du Hamas, un par un, parce que…
15:13 À Gaza, ça va être compliqué.
15:14 Oui, non.
15:16 Vous savez que les nazis, après la Shoah, ont été…
15:21 Non, pas tous.
15:23 Après, il y a eu effectivement, on pense notamment à Eichmann,
15:26 qui avait été retrouvé en Amérique du Sud,
15:29 et Klaus Barbie qui était renouvé en France,
15:31 mais ce n'était pas en l'occurrence le Mossad.
15:33 Sans vouloir jouer les stratèges en chambre.
15:38 D'abord, Israël a été traumatisé et même humilié.
15:46 Les Israéliens ressentent une légitime humiliation.
15:51 Et le gouvernement israélien a la nécessité et le devoir
15:57 de reconstituer sa dissuasion.
16:02 Or, l'exercice est difficile, sans parler même des otages,
16:06 puisqu'ils vont être obligés de frapper,
16:09 de chercher des chefs qui sont quand même aussi à Gaza,
16:12 mais qui sont à 150 mètres sous des hôpitaux ou sous des écoles.
16:17 Mais c'est ainsi, c'est la dure loi de la guerre.
16:21 Israël a la nécessité tactique, stratégique,
16:26 et si j'ose dire eschatologique, de frapper,
16:31 si possible d'éradiquer le Hamas,
16:35 alors même que c'est extrêmement difficile.
16:39 Mais pour terminer, je me permets de vous rappeler
16:42 que personne n'a prétendu, cher ami,
16:45 que les Américains ont commis des crimes de guerre
16:49 lorsqu'ils étaient obligés de bombarder l'Allemagne.
16:52 Je voudrais qu'on écoute Meilleur Habib
16:54 et qu'on vienne maintenant sur l'actualité française,
16:56 ce qui se passe aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
16:58 Meilleur Habib, vous le savez, est député des Républicains
17:02 qui représentent la communauté juive.
17:05 - Israël. - Non, est député.
17:07 - De la circonscription. - Il recevient des français de l'étranger,
17:09 d'une circonscription qui englobe Israël.
17:12 - Notamment Israël. - Exactement.
17:13 - Notamment Israël.
17:14 - Donc je voulais d'abord...
17:16 Il a évoqué la mort du fils d'un de ses amis
17:20 avec beaucoup d'émotion à l'Assemblée nationale.
17:22 Écoutez cette question qu'il a posée à Élisabeth Borne.
17:26 - 50 ans jour pour jour.
17:30 Après la guerre déclenchée le jour de Kippour,
17:33 nous venons de vivre le 11 septembre de l'état juif.
17:41 Cette fois, c'était le Shabbat,
17:43 le jour sacré de Simchat Torah.
17:47 La barbarie islamiste a frappé des femmes, des enfants,
17:50 des bébés, des vieillards, des familles entières décimées,
17:53 des femmes violées, des corps mutilés, filmés, exhibés
17:57 devant une foule galvanisée par la haine du juif.
18:00 Le Hamas, c'est Daesh.
18:03 Des juifs victimes de pogroms, 120 années après Kichinev.
18:09 Jamais depuis la tragédie de la Shoah,
18:11 autant de juifs n'avaient été massacrés le même jour.
18:15 Mais cette fois, c'est en Eretz Israël.
18:17 Quatre Français ont été tués, dont Avidane,
18:19 ce magnifique jeune homme né à Bordeaux.
18:21 Quinzaine de disparus.
18:23 Et les 200 000 Français d'Israël
18:25 que j'ai l'honneur de représenter
18:27 sont menacés ou sous les bombes.
18:29 Je pense à eux.
18:31 Ne vous y trompez pas,
18:33 cette guerre est une guerre contre notre civilisation,
18:36 entre la civilisation et la barbarie.
18:39 Non, pas une guerre de territoire, les colonies.
18:42 Mais Israël a évacué Gaza jusqu'au dernier centimètre carré.
18:46 Le Hamas veut un État à la place d'Israël,
18:48 mais pas à côté d'Israël.
18:50 Israël est le premier rempart contre l'islamisme
18:53 qui a défiguré la France avec 271 morts.
18:56 Ces barbares s'attaquent à notre modèle de société,
18:59 nos valeurs, notre art de vivre,
19:01 mais surtout notre conception du monde et de la dignité humaine.
19:05 Si Israël perd cette guerre,
19:07 c'est le monde libre qui vacille,
19:09 c'est eux ou nous.
19:10 N'oubliez jamais Sartre.
19:12 Pas un Français ne sera en sécurité tant qu'un Juif
19:14 en France ou dans le monde pourra craindre pour sa vie.
19:17 Madame la Première Ministre, la guerre sera longue.
19:19 Est-ce que vous pouvez m'assurer que la France
19:21 détruise directement le Hamas de la sécurité de nos otages ?
19:24 Que la France fasse confiance à Tsaïl,
19:26 l'armée la plus morale du monde,
19:28 pour détruire totalement et écraser le Hamas
19:31 qui a servi son peuple ?
19:33 Que vous allez dissoudre la NPA et autres
19:35 qui font l'apologie du terrorisme ?
19:37 Et enfin, évitez les manifestations comme à Sydney
19:41 où on a crié "Gazez les Juifs" hier.
19:44 Enfin, depuis que l'Assemblée nationale
19:48 a voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain,
19:50 je ne pensais pas que l'antisémitisme
19:52 se déchaînerait ouvertement à la gauche de ses bancs.
19:55 L'Histoire jugera cette cinquième colonne
19:57 nichée au cœur de la République.
19:59 Je vous remercie.
20:00 Je vous remercie, monsieur le député.
20:02 (Applaudissements)
20:08 Intervention pleine d'émotion.
20:10 Il a parlé avec le cœur, mais il a parlé aussi avec l'esprit.
20:14 Et je crois qu'il a touché, à part les gens
20:17 qui l'ont légitimement morigéné,
20:19 il a touché, je crois, le cœur de l'Assemblée, très largement.
20:22 Il fait allusion d'une manifestation à Sydney
20:26 où on a crié "À mort les Juifs"
20:28 et "Gazez les Juifs".
20:30 Et en France aujourd'hui, je me demande,
20:32 Philippe Bilger, pourquoi des manifestations
20:35 qu'on peut voir, qui ont lieu,
20:37 pro-palestinienne, à Lyon, à Marseille,
20:41 avec des cris racistes qui sont entendus,
20:45 on se demande pourquoi ces manifestations ont lieu.
20:47 Joe Biden est en train d'arriver, je crois,
20:51 à la Maison-Blanche,
20:53 et Benjamin N'Do me dit qu'il va prendre la parole
20:57 dans une seconde.
20:58 Joe Biden, président des États-Unis,
21:01 nous sommes en direct.
21:03 Bonjour.
21:05 Vous savez, il y a des moments dans une vie,
21:09 lorsqu'on assiste au mal le plus pur.
21:16 Ce mal qui se propage dans notre monde.
21:19 Le peuple d'Israël vit ce moment,
21:22 elle a vécu ce week-end.
21:25 Les mains couvertes de sang
21:27 de l'organisation terroriste du Hamas,
21:30 ce groupe dont le seul objectif est de tuer des Juifs.
21:35 Ce sont des actes dignes du mal.
21:40 Des milliers de civils ont été massacrés,
21:43 véritablement massacrés, en Israël,
21:46 dont au moins 14 citoyens américains
21:49 qui ont été assassinés.
21:52 Des parents qui ont été assassinés
21:54 alors qu'ils essayaient de protéger leurs enfants.
21:57 Certains signalent que des bébés ont été tués.
22:01 Des familles entières ont été massacrées,
22:03 des jeunes ont été tués alors qu'ils s'étaient réunis
22:06 pour un festival pour célébrer la paix.
22:09 Des femmes violées, massacrées, battues.
22:14 Des familles qui se cachaient dans la peur pendant des heures
22:18 en essayant de calmer leurs enfants
22:21 pour éviter d'attirer l'attention.
22:24 Et des milliers de blessés en vie,
22:27 mais qui portent encore dans leur mémoire ces événements.
22:33 Vous savez bien que ces traumatismes ne disparaîtront jamais.
22:37 Et encore de nombreuses familles qui attendent
22:39 des nouvelles de leurs proches,
22:41 qui ne savent pas s'ils sont en vie ou morts
22:43 ou s'ils ont été pris en otage.
22:46 Des enfants dans les mains de leurs mères,
22:49 des survivants de l'Holocauste qui ont été pris en otage.
22:53 Des otages que Hamas menace de tuer
22:57 en violation de tout code de morale.
23:01 Cette aberrant, cette brutalité du Hamas,
23:06 sa soif de sang,
23:10 fait penser aux pires exactions de l'Etat islamique.
23:14 Il s'agit de terrorisme.
23:17 Et malheureusement pour le peuple juif, ce n'est pas nouveau.
23:21 Cette attaque a fait remonter à la surface
23:24 des souvenirs d'antisémitisme, de génocide
23:29 qu'ont vécu les Juifs.
23:32 C'est pourquoi il faut être très clair maintenant.
23:38 Nous sommes aux côtés d'Israël.
23:41 Nous sommes aux côtés d'Israël.
23:45 Et nous ferons en sorte qu'Israël ait tout ce dont il a besoin
23:48 pour protéger ses citoyens, pour se défendre
23:50 et répondre à ses attaques.
23:52 Il ne peut y avoir aucune justification au terrorisme,
23:55 aucune excuse.
23:58 Le Hamas ne représente pas le droit à la dignité
24:03 et à la détermination du peuple palestinien.
24:06 Le Hamas cherche à détruire le peuple juif.
24:10 Ils utilisent les civils palestiniens en tant que boucliers humains.
24:14 Et le Hamas n'offre rien sauf le sang.
24:19 Et ne s'encaire pas du prix que cela aura.
24:25 Ces pertes de vie humaine innocentes me brisent le coeur.
24:29 Et comme toutes les nations du monde,
24:31 Israël a le droit de répondre et a le devoir de répondre
24:34 à ses attaques atroces.
24:37 Je viens de m'entretenir avec le Premier ministre Biamin Netanyahou
24:44 et je lui ai dit que nous aussi, nous avions eu cette expérience.
24:49 Et notre réponse avait été rapide et de grande ampleur.
24:53 Nous avons également parlé de nos démocraties.
24:57 L'Israël et les Etats-Unis seront d'autant plus forts
25:00 si nous agirons conformément à l'état de droit.
25:05 Ces terroristes ciblent les civils pour les tuer.
25:10 Nous respectons les lois de la guerre.
25:17 Et aujourd'hui, les Américains prient pour toutes ces familles
25:21 qui ont été déchirées.
25:24 Beaucoup d'entre nous savent ce que c'est de ressentir
25:28 ce trou au fond de nous lorsqu'on perd du proche,
25:31 d'avoir ce sentiment d'être aspiré, toute cette colère,
25:34 toute cette douleur, ce sentiment de désespoir.
25:43 C'est ce qu'on appelle une tragédie humaine,
25:46 une véritable atrocité, à une échelle sans précédent.
25:50 Nous continuerons à être unis et à appuyer le peuple israélien
25:54 qui fait face à des pertes horribles pour faire face à la haine
25:58 et à la violence du terrorisme.
26:01 Mon équipe est en communication étroite avec nos partenaires
26:06 israéliens, avec tous nos partenaires dans le monde entier.
26:10 Dès le début de cette crise, nous avons mobilisé une aide
26:14 militaire, notamment des ammunitions et des intercepteurs
26:17 pour appuyer le dôme de fer pour qu'Israël ait suffisamment
26:23 de moyens pour défendre ses citoyens.
26:28 Mon administration consulte étroitement le Congrès
26:32 pendant cette crise.
26:35 Lorsque le Congrès se rassemblera, nous lui demanderons
26:38 d'agir de manière urgente pour mobiliser nos partenaires
26:43 critiques. Ce n'est pas une question de politique
26:48 ou de camp politique. C'est d'abord pour avoir une situation
26:54 sûre dans le monde et aux Etats-Unis d'Amérique.
26:57 Nous savons aujourd'hui qu'il y a des Américains parmi les
27:00 otages détenus par Hamas. J'ai demandé à mon équipe
27:04 de mobiliser tous nos partenaires au sein du gouvernement
27:08 américain pour conseiller nos collègues israéliens sur les
27:13 efforts pour libérer les otages. En tant que président,
27:18 ce qui compte le plus pour moi, c'est libérer les otages
27:21 américains dans le monde. Les Etats-Unis ont également
27:24 renforcé leurs forces militaires dans le monde pour renforcer
27:28 notre pouvoir de dissuasion. Le département de défense a
27:33 déplacé ses porte-avions. Nous avons mobilisé notre présence
27:39 aérienne et nous sommes prêts à mobiliser des actifs
27:44 supplémentaires si cela est nécessaire. Je le répète,
27:47 tout pays, toute organisation, s'il y a qui que ce soit qui
27:51 souhaite tirer profit de cette situation, je n'ai qu'une chose
27:56 à vous dire, ne le faites pas. Ne le faites pas.
28:00 Nos cœurs ont beau être brisés, mais notre détermination est claire.
28:05 Hier, j'ai parlé avec les dirigeants de l'Allemagne,
28:08 de la France, du Royaume-Uni et de l'Italie pour parler d'une
28:12 réponse coordonnée européenne. Et ceci après de longues
28:19 journées de coopération avec nos partenaires dans la région.
28:23 Nous agissons également au niveau national dans nos villes,
28:27 aux Etats-Unis d'Amérique, au sein des départements de police.
28:31 Nous avons renforcé la sécurité autour des centres de vie juives.
28:36 Nous travaillons étroitement avec les autorités locales,
28:40 avec nos partenaires juifs, pour éviter qu'il y ait toute
28:45 menace sur le territoire national. C'est le moment pour les Etats-Unis
28:51 de s'unir et de soutenir ceux qui sont en deuil.
28:57 Soyons très clairs, la haine n'a pas sa place aux Etats-Unis d'Amérique.
29:04 Pas contre les juifs, pas contre les musulmans,
29:07 contre personne. Nous rejetons ce terrorisme.
29:14 Nous condamnons ce mal indiscriminé, comme nous l'avons toujours fait.
29:18 C'est ce que représente l'Amérique.
29:21 Vous savez, il y a 50 ans, j'y pensais d'ailleurs ce matin
29:24 lorsque je parlais au vice-président, il y a plus de 50 ans,
29:32 lorsque j'étais un jeune sénateur, je me suis rendu en Israël
29:35 en tant que sénateur récemment élu. J'ai fait un très long voyage
29:43 et j'ai rencontré Golda Meir dans son bureau,
29:47 pendant la guerre de Yom Kippour.
29:53 Et elle pouvait voir ma réaction lorsqu'elle me décrivait la situation.
30:00 Nous sommes sortis dehors, il y avait cette salle à l'entrée de son bureau
30:07 pour prendre quelques photos et quelqu'un nous a demandé
30:10 "Est-ce que vous voulez qu'on prenne une photo ?"
30:13 Alors je me suis levé et je l'ai suivi et nous étions là en silence.
30:19 Et je pense qu'elle voyait que j'étais préoccupé.
30:22 Alors elle m'a dit "Ne t'inquiète pas, Biden, nous avons ici une arme secrète en Israël."
30:30 C'est ce qu'elle m'a dit, je vous le jure.
30:33 Elle m'a dit "Nous n'avons nulle part d'autre où aller."
30:39 Pendant 75 ans, les citoyens israéliens protégeaient les Juifs dans le monde
30:48 pour que les atrocités du passé ne se reproduisent jamais.
30:51 Alors il ne doit y avoir aucun doute, les Etats-Unis soutiennent Israël.
30:57 Ils feront en sorte que l'Etat d'Israël puisse se défendre aujourd'hui et demain,
31:02 comme nous l'avons toujours fait.
31:04 C'est aussi simple que ça.
31:08 Pour les défendre de ces atrocités qui me rendent malade.
31:13 Je vous remercie.
31:16 Nous sommes à côté d'Israël, Israël a le devoir de répondre.
31:21 Un mot sur les otages américains, vous avez le sentiment que ça peut compliquer la situation israélienne ?
31:28 Il y a eu cette phrase, c'est qu'il voulait que ces otages soient libérés, donc vivants.
31:33 Donc évidemment, ça entrave quand même un peu la réplique d'Israël,
31:40 si tant est qu'il y ait des otages américains et qu'on sache où ils sont.
31:43 Après il a dit qu'un, il enverrait les porte-avions et toute la flotte nécessaire pour protéger Israël.
31:49 Il a dit une phrase très forte, il a dit qu'il déconseillait à qui que ce soit de profiter de la période
31:54 pour embraser dans la région ou ailleurs le monde.
31:57 Et troisièmement, évidemment, il apporte un soutien totalement inconditionnel à Israël.
32:02 Donc effectivement, pour ceux qui voudraient s'amuser ou qui voudraient ouvrir un second front, ça complique les choses.
32:10 Bon, on était avant l'intervention de M. Biden sur l'intervention de Meir Habib,
32:15 qui avait interrogé Elisabeth Borne. Vous allez voir la réponse d'Elisabeth Borne.
32:21 Il me semble d'abord qu'elle n'est pas forcément à la hauteur de la question.
32:24 Il me semble également qu'elle ne lui répond pas vraiment, Elisabeth Borne.
32:29 Monsieur le député Meir Habib, en tant que député des Français établis en Israël,
32:37 j'ai conscience de la gravité de la situation à laquelle vous faites face.
32:41 Je l'ai dit, la première chose qui nous vient à l'esprit, c'est l'horreur.
32:46 L'horreur du terrorisme, l'horreur des témoignages, l'horreur face à des hommes, des femmes, des enfants massacrés.
32:54 Face à ces drames, nous sommes aux côtés d'Israël et du peuple israélien.
32:59 Israël a droit à la sécurité, droit de se défendre. Rien ne peut excuser le terrorisme.
33:06 Aucun acte ou propos antisémite n'est acceptable.
33:10 Nous ne les tolérons ni dans les cortèges, ni sur les réseaux sociaux.
33:15 Ce n'est pas vraiment la question.
33:18 Elle a répondu, en tous les cas pour être gentille, partiellement. Notamment, Meir Habib lui demandait ce qu'elle comptait faire
33:27 par rapport au nouveau parti anticapitaliste qui a commis le délit d'apologie de la violence terroriste.
33:37 Comme d'ailleurs le général Darmanin, une enquête était ouverte.
33:40 Il l'a dit tout à l'heure dans une émission de télévision.
33:43 La première ministre n'a pas répondu là-dessus, pas plus qu'elle a répondu sur l'incrimination par Meir Habib des députés d'extrême gauche.
33:51 Mais à sa décharge, elle avait déjà dit ce qu'on devait déjà en penser hier.
33:57 Et honnêtement, elle a eu le courage de dire que derrière l'antisionisme se cachait l'antisémitisme.
34:04 Donc il ne faut pas non plus faire un mauvais procès à la première ministre.
34:06 Là où vous avez raison, Pascal Praud, c'est que certes, je ne voudrais pas introduire une polémique un peu vulgaire.
34:15 Il me semble tout de même que face à de tels événements, on peut mettre, même à l'Assemblée nationale,
34:23 même de la part d'une première ministre, un peu plus de flamme et d'indignation.
34:28 Mais on est ce qu'on est, bien sûr.
34:31 C'est ce que j'allais vous dire, c'est-à-dire qu'elle aurait pu faire une réponse différente.
34:36 On a une réponse de techno.
34:38 Pardonnez-moi de le dire comme ça et sans vouloir politiquer sur un sujet très grave,
34:45 qui demande un peu d'émotion, un peu de chair, me semble-t-il, et un peu d'incarnation.
34:50 Je ne suis pas d'accord.
34:51 Je ne suis pas d'accord, d'abord, au regard de son histoire personnelle et familiale,
34:55 personne ne peut douter de son intense émotion.
34:59 Ce qu'on dit, c'est qu'on ne peut pas attendre d'elle, en termes de ressources, de communication,
35:05 ce qu'elle ne peut pas faire.
35:07 Mais parce qu'elle n'est pas à sa place, tout simplement.
35:10 Mais je ne sais pas.
35:11 C'est peut-être ça que ça veut dire.
35:12 Ce n'est pas un soutien inconditionnel au gouvernement.
35:14 Donc vous avez une techno qui est première ministre, c'est tout.
35:17 On a le droit de dire ça.
35:18 Mais on ne peut pas lui faire un procès.
35:22 Ce n'est pas un procès.
35:23 C'est simplement souligner que ce sont des gens qui ne sont pas à leur place.
35:26 Ce n'est pas à la hauteur.
35:28 C'est-à-dire que faire de la politique, me semble-t-il, ce n'est pas ça.
35:32 Maintenant, c'est...
35:34 Il y a aussi des politiques qui peuvent être...
35:36 Non, mais je comprends ce que dit Pascal.
35:39 Lorsque vous faites de la politique, vous n'êtes pas qu'un technicien.
35:43 Vous devez aussi parler au cœur.
35:44 C'est autre chose.
35:45 Vous devez parler au cœur.
35:46 Oui, on a le droit...
35:47 C'est tout.
35:48 On a le droit d'être ému par ce qui s'est passé, même si on est technicien.
35:52 On a le droit d'être ému par la question posée par son interlocuteur.
35:55 Effectivement, la réponse était une réponse banale sur un ton habituel et monocorde.
36:00 Une question qui n'était ni banale, ni habituelle, ni monocorde.
36:04 Il faut qu'une première ministre, dans ce jeu de questions-réponses,
36:09 s'adapte à l'emphase, à l'énergie et au mot de celui qui la questionne, comme là, pas.
36:17 Je pense qu'elle en est incapable.
36:19 Oui, bien sûr.
36:20 C'est tout.
36:21 Vous n'avez pas besoin de lui en faire le reproche.
36:23 On peut en faire la triste constatation.
36:26 Elle aurait pu faire un effort.
36:29 On peut, au moins quelques minutes, sortir de sa nature.
36:33 C'est possible pour n'importe qui, mais on sent bien qu'elle veut replacer
36:37 cette tragédie exceptionnelle au sens propre dans le cours ordinaire.
36:42 Je fais une partie très simple, Olivier.
36:44 Quand un curé fait une messe d'enterrement sur le même ton qu'une messe classique de dimanche,
36:50 il y a quelque chose qui ne va pas.
36:52 On est dans ce registre-là.
36:54 Je préfère lui faire le procès de ne pas avoir répondu à la question concrète
36:59 sur le sort du nouveau parti anticapitaliste.
37:02 Et j'y vois une nouvelle fois, au risque de me répéter, le privilège rouge.
37:06 Éric Dupond-Moretti, je voulais qu'on l'écoute et après on parlera de Mme Pannot.
37:11 Éric Dupond-Moretti, qui a rappelé que l'apologie du terrorisme est susceptible de 5 ans d'emprisonnement.
37:19 Écoutez le ministre de la Justice.
37:21 L'Union européenne a dit très clairement que le Hamas était un groupe terroriste.
37:30 Il n'y a aucune ambiguïté sur cette question.
37:34 Alors vous avez raison, Madame la députée, il y a des règles et vous allez souffrir, que je vous les rappelle.
37:40 La démonstration de soutien à un groupe terroriste, l'apologie du terroriste, c'est un délit, c'est une infraction.
37:47 C'est très clair.
37:49 Je veux également vous rappeler que les auteurs de messages incitant à porter un jugement favorable sur le Hamas, le djihad islamique,
37:59 encourent 5 ans d'emprisonnement.
38:02 Je veux encore vous dire que s'ils diffusent leurs discours de provocation sur les réseaux sociaux,
38:09 ils encourent non plus 5 ans, mais 7 ans d'emprisonnement.
38:13 Dès samedi, j'ai demandé au procureur de la République, au procureur généraux,
38:18 en lien avec ces attentats perpétrés en Israël, de poursuivre.
38:23 Et 10 enquêtes, je vous l'indique, sont actuellement en cours.
38:27 Par ailleurs, il y a quelques minutes, j'ai signé une circulaire pour demander un traitement immédiat,
38:33 un traitement ferme et naturellement un traitement systématique de toutes ces infractions.
38:39 Le terrorisme n'a rien à voir ici, son apologie non plus.
38:44 Parole ferme, sans ambiguïté.
38:48 Je suis d'accord avec ce qu'il vient de dire.
38:51 Nous allons évoquer maintenant l'ANUPS et les tweets de Jean-Luc Mélenchon.
38:55 Pas l'ANUPS d'ailleurs, la France Insoumise.
38:57 En obligeant tout le monde à s'aligner sur la position du gouvernement d'extrême droite israélien,
39:01 en acceptant de manifester avec le RN, en insultant les élus futiles du PS,
39:05 le CRIF a isolé et empêché la solidarité des Français avec la volonté de paix
39:09 et la demande de cesser le feu immédiat.
39:11 Les morts de tous côtés méritent mieux et notre compassion totale.
39:13 Ça c'est un tweet de Jean-Luc Mélenchon qui est révoltant.
39:17 Je voudrais qu'on écoute maintenant Mathilde Pannot, parce qu'elle a été interrogée ce matin.
39:22 La question d'ailleurs a été posée par Frédéric Aziza.
39:25 Dernière question, question qui fait l'information j'ai envie de dire.
39:28 Puisque monsieur Aziza lui a demandé "comment vous qualifiez le Hamas ?
39:33 Est-ce que c'est pour vous une organisation terroriste ?"
39:35 Elle n'a jamais vous...
39:36 - Non c'est le mot.
39:37 - Elle n'a jamais.
39:38 Elle parle de crimes de guerre, elle parle de violences de chaque côté etc.
39:42 Voyez cette séquence parce que c'est peut-être un suicide en direct de la France insoumise.
39:47 C'est la branche armée qui aujourd'hui est responsable de crimes de guerre.
39:53 Voilà.
39:54 Et c'est largement documenté, vous pourrez...
39:56 Mais j'ai répondu sur terroriste en fait.
39:59 - Vous êtes sur terroriste ou pas ?
40:01 - J'ai répondu sur terroriste.
40:02 - Vous vous contentez de cette question ?
40:04 - Eh bien j'ai répondu sur terroriste.
40:05 Si, si, vous vous contentez de ma réponse sur cette question.
40:09 - Vous avez un double langage.
40:10 - Non je n'ai pas de double langage monsieur et je ne vous permets pas de...
40:13 - Est-ce qu'elle est mauvaise ?
40:19 - Non mais c'est très intéressant.
40:21 C'est très intéressant.
40:22 D'abord l'incrimination de Mélenchon contre le CRIF.
40:26 Il faut reconnaître que le CRIF pendant des années a été un peu trop timide envers l'extrême gauche.
40:32 Donc l'extrême gauche n'est pas habituée.
40:34 On pensait c'était la méchante extrême droite mais on ne touchait pas l'extrême gauche.
40:38 - On peut dire que l'extrême gauche s'est un peu sentie chez elle au CRIF à un certain moment.
40:42 - Sans dire qu'elle était chez elle, elle se sentait exantée de faire quoi que ce soit.
40:47 Ça c'est la première chose.
40:48 Donc c'est fini.
40:49 Et je m'en réjouis parce que ce n'est pas été faute de le reprocher au CRIF.
40:53 Deuxièmement, on sent bien pardon de le dire,
40:57 elle sait qu'on fait un procès justifié à son parti, la France Insoumise,
41:04 depuis plusieurs jours sur le fait qu'elle ne mette pas en cause le terrorisme du Hamas.
41:09 Et même lorsqu'on lui longe moins de le faire, elle ne le fait pas.
41:12 C'est comme si elle était tenue.
41:15 Comme si par rapport à une partie de sa clientèle,
41:19 ce serait trop déceptif de dire "oui, le Hamas est une organisation terroriste".
41:25 Donc ils ont dû faire les comptes,
41:27 ils ont dû penser qu'au moins il fallait garder le caractère,
41:31 au moins le noyau dur de sa clientèle.
41:33 Je n'ai pas d'autre explication.
41:35 Je ne suis même pas sûr de ça.
41:36 Philippe Béleger, il me semble qu'à un certain moment,
41:45 peut-être ce matin ou hier,
41:48 elle avait évoqué le terrorisme au sujet du Hamas.
41:52 Mais peut-être que je fais une erreur.
41:54 Tu fais une erreur.
41:55 Pourtant on me l'a rapporté ce soir.
41:57 Il y a des demandes évidemment que le PS, le Parti Socialiste, quitte la NUPS.
42:01 C'est Mme Hidalgo par exemple qui a dit
42:03 "Mélenchon représente une impasse absolue pour la gauche".
42:06 Elle a dit "cette position de Jean-Luc Mélenchon n'est absolument pas une surprise pour moi,
42:09 je ne tombe pas des nuits, il n'a pas condamné l'attaque du Hamas, etc.".
42:12 Mais je voulais vous faire écouter quand même ce qu'a dit Boris Vallaud.
42:15 Boris Vallaud est un député du Parti Socialiste,
42:19 qui a vendu son âme lui aussi pour un plat de lentilles, disons-le, à la France Insoumise.
42:26 Il a travaillé avec M. Hollande, M. Vallaud.
42:28 Il s'est déshonoré.
42:30 Ce que vous allez entendre là, il s'est déshonoré.
42:33 Écoutez ce qu'il dit, pour lui, le PS doit rester dans la NUPS.
42:37 À quoi sert la NUPS ?
42:40 Elle sert, dans le moment que nous sommes en train de vivre,
42:44 à construire une alternative.
42:47 Une alternative aux libéraux qui sont au pouvoir,
42:51 une alternative à l'extrême droite qui menace.
42:58 Et de ce point de vue-là, nous donnons parfois le spectacle
43:01 de polémiques, de désaccords, qui nous amènent à nous interroger sur le fonctionnement de notre intergroupe.
43:08 Nous ne mettons pas fin, évidemment, à la NUPS.
43:13 Nous croyons à la nécessité de l'union de la gauche.
43:15 Nous avons eu de belles réussites, mais indéniablement, elles doivent fonctionner différemment.
43:22 Et nous allons, dans les jours, dans les semaines qui viennent,
43:26 nous poser sur chacun des sujets ou des travaux qui sont sur le métier,
43:33 la question de notre fonctionnement.
43:36 Honte à Boris Vallaud, qui est associé aujourd'hui avec une formation politique qui n'a pas condamné.
43:42 Et puis aujourd'hui que l'extrême droite inquiète, il faut quand même une sacrée dose d'audace, de nécessité, de mauvaise foi.
43:50 C'est l'argument le plus à plat possible.
43:52 Ceux qui n'ont cessé de dénoncer l'extrême droite au nom de la morale, de manière aberrante, à mon avis,
43:59 la mettent au rencard quand il s'agit d'appréhender leur union ou non avec les filles.
44:05 C'est assez comique, enfin, tragique.
44:08 Mais la réalité politique, c'est que la NUPS est morte aujourd'hui.
44:12 Elle était déjà en soins palliatifs, mais ce qui s'est passé ce week-end, depuis les attaques...
44:18 Laissez-moi terminer, depuis les attaques terroristes islamistes, la NUPS est morte.
44:22 Il y a aujourd'hui une fracture dans les expressions politiques, entre des personnes de gauche qui le disent
44:28 et des personnes de gauche qui, qu'à NKA, bonants malents, essayent de faire du cabotage de la communication,
44:33 tout en se disant "mais ça ne peut pas tenir".
44:36 - Mais comment vous expliquez qu'une personne comme monsieur Vallaud,
44:44 qui est proche de François Hollande, puisse imaginer, travailler avec la France Insoumise,
44:49 qui est aujourd'hui un mouvement islamo-gauchiste ou islamo-fasciste ?
44:54 Comment est-ce possible ?
44:56 Comment les yeux de ces gens-là sont-ils à ce point fermés ?
45:01 Et, ce qui est extraordinaire, comment peut-il cibler ce qu'il appelle l'extrême droite ?
45:07 Je dirais qu'il la définisse d'ailleurs, l'extrême droite dans l'Assemblée nationale,
45:10 parce que ça m'intéresserait beaucoup.
45:13 - Le plus à droite.
45:14 - Donc, il ne faut pas qu'il s'étonne monsieur Vallaud et le Parti socialiste qu'il soit à moins de 2%,
45:18 parce que c'est ça la réalité.
45:20 Il ne représente plus personne. Il est insignifiant parmi les insignifiquesants.
45:24 - En tout cas, depuis samedi, je sais qu'on parle beaucoup de LFI
45:28 et il est normal qu'on puisse en parler au regard du contenu de leurs réactions.
45:32 Regardez aussi les voix de gauche, qui, à la seconde même où le drame est arrivé,
45:38 ont une parole très claire, fermée, forte.
45:42 - Ils existent encore. Je vous demande de ne pas en désespérer et de noter ce qu'ils ont dit.
45:46 - Un mot que je voulais vous faire écouter. C'était ce matin, Marine Le Pen était chez Sonia Mabrouk
45:51 et elle a parlé du pas de vague. Qu'est-ce qui explique cette situation ?
45:54 Vous pouvez être d'accord ou pas d'accord avec les options de Marine Le Pen,
45:58 mais sur ce point, ce pas de vague qui a gangréné la société française depuis tant d'années,
46:04 dans tous les domaines, pas de vague à l'hôpital, dit-elle, pas de vague à l'école, dit-elle,
46:10 elle a tellement raison sur ce point ?
46:12 - Elle a bien parlé aussi en ce qui concerne le ramasse.
46:16 - Ah oui ? - Elle a fait un très bon discours sur le ramasse.
46:18 - Ce que je vous propose, c'est d'écouter précisément cette intervention,
46:21 parce qu'elle pointe un état d'esprit, parce que c'est une question d'état d'esprit,
46:26 qui gangrène la société française et qui peut-être va changer. Écoutez.
46:32 - Et le parti du président n'est pas très clair non plus, il faut être tout à fait honnête.
46:36 - En essence ?
46:39 - Il y a eu un vote au Parlement européen en juillet sur les relations avec l'autorité palestinienne.
46:45 Il y a eu toute une série d'amendements que Renaissance a refusé de voter, ils ont voté contre.
46:50 Les amendements disaient quoi ? Israël est un État souverain qui a le droit de se défendre contre le terrorisme,
46:54 ils ont voté contre. Il faut un meilleur contrôle des fonds versés par l'Union européenne à la Palestine,
46:59 ils ont voté contre. Un amendement appelait à un arrêt immédiat du terrorisme palestinien,
47:06 ils ont voté contre. Un amendement s'inquiétait du comportement du Hamas qui veut une solution à un seul État,
47:10 et donc la feinte d'État d'Israël, ils ont voté contre. Donc il y a un moment, il faut que tout le monde prenne conscience.
47:16 - Qu'est-ce que vous tirez comme conclusion de ce que vous êtes en train de dire, qu'ils sont complices aussi ?
47:19 Parce qu'on va parler dans quelques instants de la France insoumise.
47:21 - C'est pas une complicité. - C'est une naïveté ?
47:24 - Je ne sais même pas si c'est une naïveté, c'est pas de vagues.
47:28 Parce que c'est ça en réalité, ce dont notre pays meurt depuis des années face à la lutte qui est nécessaire
47:35 contre le fondamentalisme islamiste. Pas de vagues. Pas de vagues dans l'éducation, pas de vagues à l'hôpital,
47:40 pas de vagues dans les associations, pas de vagues dans les clubs de sport, pas de vagues avec le conflit israélo-palestinien, pas de vagues.
47:49 - Le diagnostic, il faut le poser, est-ce une guerre de civilisation ? Oui ou non ?
47:55 - Oui, c'est bien. - Est-ce l'Occident contre les fanatiques religieux ?
48:01 - Si c'est ça, si c'est ça, à ce moment-là, il faut prendre tous les moyens.
48:06 - Oui, mais ce n'est pas que le temps de vagues. - Je crois.
48:09 - Mais c'est ce qui se dit depuis des années, que c'est une guerre de civilisation. Et ceux qui le disaient...
48:14 - C'est plus que pas de vagues, c'est de la complaisance. - Non. Ah ben je suis désolé.
48:19 - C'est au fond de la lâcheté. - C'est au fond de la lâcheté. C'est au fond de penser "C'est pas grave, ça va s'arranger,
48:26 on va pas pousser sous le tapis, vous êtes d'extrême droite, vous dites n'importe quoi. Allez dans les facs,
48:31 allez dans les écoles, allez dans les lycées." - C'est plus que ça. - Et voyez ce que... Allez dans le sport,
48:37 allez dans le monde du sport et entendez les présidents de clubs, entendez ce qu'ils se disent, ce qui se passe
48:44 au basket, au football, dans tous les sports de France, entendez cela.
48:49 - Je vous dis que c'est plus que du pas de vagues, c'est une sorte de complexe par rapport à l'autre.
48:55 Le fait de ne pas oser revendiquer son occidentalisme ou le fait d'être français, c'est une sorte de sourde honte.
49:05 C'est beaucoup plus que le pas de vagues, si vous voulez bon oser. - Oui, mais... J'entends bien, mais maintenant,
49:10 qu'est-ce que vous faites ? - Eh ben je le dis, enfin, enfin, attendez, enfin la parole quand même se libère.
49:18 Lorsque Jérôme Béglé fait remarquer assez justement que lorsque Valot tente d'agiter l'épouvantail d'extrême droite,
49:25 ça tombe de manière ridicule, c'est un signe. Je peux vous dire qu'aujourd'hui, malheureusement, le prix à payer
49:32 est horrible, le prix que nous payons. Le prix que nous payons, ça a été tous les attentats en France,
49:38 le prix que nous payons, c'est l'insécurité en France, le prix que nous payons, ce sont les massacres en Israël,
49:45 et de massacre en massacre, la seule chose, la seule lueur, c'est qu'enfin, il me semble, que les yeux se dessillent.
49:50 - Dans trois mois, chacun aura repris ses réflexes. - Non, non, non, non. - Libération écrira ce que...
49:56 - Ce que le journal a depuis des années. - On oublie vite quand même les attentats qu'il y a eu en France.
50:02 - C'est ce que je vous dis, on les oublie vite, vous avez parfaitement raison. - Et ce qu'il se passe en ce moment en Israël,
50:09 je vous remercie de nous donner la parole, parce que votre voix se mêle à la nôtre, parce que ça veut dire
50:15 qu'on est solidaires avec certains Français, mais pas tous. Par exemple au football, quand il y a eu l'histoire de Nahel,
50:24 les footballeurs ont dit "ce pauvre ange qui a été tué par le policier", là, j'entends pas un footballeur qui s'exprime...
50:35 - Alors justement, ça c'est un sujet, je voulais qu'on arrive à ça, on va écouter... - Ou même certains artistes de Jekyll & Hyde.
50:41 - Bien sûr, Franck Tapiro justement a pointé du doigt les artistes qu'on n'entend pas. Arthur également, hier soir, l'a dit,
50:49 c'est-à-dire que ces gens-là, mais pourquoi ? Parce qu'ils ont la trouille, parce que c'est aussi leur public,
50:55 parce que dans l'espace médiatique ils savent qu'ils ne sont pas du bon côté quand ils prennent la parole,
51:01 et voilà pourquoi ils ne parlent pas. Alors écoutez ce qu'a dit Franck Tapiro.
51:05 Mais ils sont où ? Vous connaissez cette fameuse chanson. Mais ils sont où ? Mais ils sont où ? Les comédiens, les musiciens,
51:12 les artistes, les footballeurs, nos stars qui se jettent à la moindre incartade, surtout de la police, pour parler du petit ange Nahel,
51:20 ils sont où ? Ils se terrent chez eux. Et à force de se terrer, et de se taire tout court, on ne fait pas avancer la cause. Pourquoi ?
51:30 Parce que là, il faut expliquer pourquoi. Pourquoi ils ont peur ? Parce qu'ils ont peur d'avoir une image qui soit malheureusement associée
51:36 d'abord à la défense de victimes juives, et pire, de victimes israéliennes. Et pire de se dire, si je m'émeu de victimes israéliennes,
51:47 ça veut dire que je ne soutiens pas la cause palestinienne. Mais quelle bêtise, et je le re-regarde dans les yeux.
51:53 C'est au contraire en soutenant Israël, de façon inconditionnelle, que vous soutiendrez la cause palestinienne.
51:59 Pour une seule et bonne raison. Car vous les aiderez à dissocier le peuple palestinien dont vous estimez défendre la cause,
52:07 et le Hamas, et ce qu'ils viennent de commettre. Si vous ne dissociez pas cela, vous ne défendrez absolument pas la cause palestinienne.
52:15 Donc c'est un petit truc de communicant, mais ça devrait être un truc d'humain, de citoyen.
52:20 Enrico, c'est vrai que vos amis des artistes sont peu présents.
52:25 Non, pas assez présents, pas du tout présents même. Mais ce que je veux dire, c'est que le Hamas a pris en otage non seulement nous tous là,
52:37 ceux qui sont en otage en Israël, et aussi le peuple palestinien.
52:42 Mais évidemment. Et faut le dire.
52:45 Il y a une riposte très dure contre le Hamas. C'est le peuple palestinien qui va en souffrir.
52:54 Il faudrait faire une sorte de psychologie de leur apprendre de pédagogie aux jeunes, aux enfants palestiniens.
53:06 Mais sans doute, est-il peut-être, quoi sans doute ou peut-être, est-il trop tard ? Gilles William.
53:12 Je veux dire qu'à travers la triste expérience française et israélienne, on voit bien qu'il y a des bonnes victimes et des mauvaises victimes.
53:21 Des bourreaux dont on parle et des bourreaux dont on ne parle pas.
53:24 On ne doit pas parler des bourreaux islamistes, que ce soit en France ou que ce soit en Israël.
53:29 Que ce soit le violeur de Cherbourg ou que ce soit le type du Hamas.
53:33 Que ce soit la violée de Cherbourg ou bien que ce soit le décapité en Israël.
53:39 La réalité, elle est là, des deux côtés de la Méditerranée.
53:42 Je voudrais répondre à Errico sur la jeunesse palestinienne.
53:46 À Gaza, 50% ont moins de 18 ans et ils n'ont connu quasiment que le Hamas et que le blocus.
53:52 Et aussi l'enseignement dans les écoles de la haine du juif.
53:58 De la haine du juif, il ne faut pas l'oublier.
54:01 D'ailleurs, ceux qui ont commis les crimes, parfois, sont très jeunes.
54:08 Ils semblent la haine du juif.
54:09 Il faudrait leur apprendre que le Hamas est en train de les mettre en mauvaise position.
54:16 Je pense que cette génération, c'est très compliqué. Il ne faudrait pas louper la génération.
54:20 Enrico Macias, c'est un vœu pieux, c'est un endoctrinement.
54:23 On a connu ça dans le passé, dans d'autres régimes.
54:25 Ce sont des jeunes gens, depuis 2005-2006, que le Hamas est en place,
54:29 qui sont élevés au lait de la colère, de la rancœur, de la haine.
54:34 C'est difficile pour cette génération de l'Espèce en Lire et du blocus.
54:38 Il nous reste trois minutes.
54:40 Vous êtes venus nous voir et on va terminer sur une image différente.
54:45 C'est aujourd'hui les 60 ans de la mort d'Édith Piaf.
54:48 Aujourd'hui est un jour particulier parce qu'Édith Piaf était, dans la légende française, une figure particulière.
54:58 Je crois que vous l'avez connue et que vous l'avez rencontrée.
55:00 Peut-être même avez-vous chanté avec elle ?
55:03 Non, je n'ai jamais chanté avec elle, mais en tout cas, je l'ai accompagnée à chaque fois qu'elle devait chanter à l'Olympia.
55:10 Je me rappelle, avec Théo Sarrapo, on la tenait et on l'accompagnait vers la scène.
55:17 Et devant le rideau, quand le rideau s'ouvrait, dès qu'elle voyait le public, elle allait à toute vitesse vers le micro.
55:26 Alors qu'elle n'arrivait pas de la loge au rideau, elle n'arrivait pas à marcher.
55:32 Et vous, vous faisiez les premières parties à ce moment-là ?
55:34 Non, rien du tout. J'étais juste un ami, un admirateur d'Édith Piaf.
55:39 On était dans la même maison de disques et ce qu'elle a fait pour moi, je n'oublierai jamais, mais je ne suis pas là pour parler de moi.
55:45 J'avais fait un spectacle à l'ancienne Belgique, un de mes premiers spectacles.
55:52 Et quand je suis passé, elle a dit, elle l'était passé avant, avant mon spectacle, elle a dit "rappelez-vous d'Enrico Macias, il fera une grande carrière".
56:02 C'était il y a 60 ans. Elle est morte le 10 octobre, mais sa mort n'a été annoncée que le 11 octobre.
56:09 Elle est morte dans le sud de la France et sa mort a été annoncée à Paris.
56:13 Pourquoi ? Parce qu'elle ne pouvait pas, une légende comme Édith Piaf, ne pouvait pas mourir en dehors de Paris.
56:20 Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
56:22 - Béjo Cocteau est mort aussi. - Qu'est-ce qui s'est passé ?
56:25 On a mis Édith Piaf dans une ambulance avec la complicité d'un ambulancier.
56:28 On l'a fait remonter à Paris le 10 octobre, nous sommes d'accord.
56:33 Elle est arrivée sans doute dans la nuit du 10 au 11 octobre, boulevard Lannes.
56:37 Dans cette ambulance, on a mis une perfusion pour faire croire qu'on transportait un blessé s'il y avait eu un contrôle.
56:45 Et le 11 octobre au matin à 8 heures, elle a été déclarée morte par un médecin qui a fait un faux certificat.
56:51 Vous vous rendez compte ? Cette période aujourd'hui ne pourrait pas se faire.
56:55 C'est-à-dire qu'elle était morte le 10 octobre dans le sud de la France et le certificat médical du médecin a validé la mort le 11 octobre au matin à 8 heures.
57:05 Tout ça pour mourir à Paris ? Parce que la mome Piaf, d'ailleurs elle avait dit "je voudrais mourir à Paris",
57:11 elle a été née dans le 20e en 1915, elle est morte en 1963, elle avait 47 ans, elle était usée, fatiguée,
57:17 elle faisait 1m47 et elle chaussait du 34.
57:21 Et elle reste dans nos cœurs avec notamment cette chanson exceptionnelle "Non, rien de rien dont je ne regretterais rien".
57:28 Je ne sais pas si vous l'avez chantée ?
57:30 Oui, je la connais.
57:32 Peut-être sur scène, est-ce que vous l'avez chantée sans doute ? En duo peut-être ?
57:35 Un peu.
57:38 C'est toujours un plaisir, même si ces circonstances sont particulières, de vous avoir sur ce plateau.
57:43 Vous êtes dans notre cœur, dans le cœur des Français.
57:46 Mais vous aussi vous êtes dans notre cœur.
57:48 Parce que vous nous avez permis de nous exprimer au nom de l'humanité.
57:53 Pas seulement la communauté juive. C'est un crime contre l'humanité.
57:58 En tout cas vous, vous avez une place particulière, un lien qui est tissé avec les Français depuis si longtemps.
58:06 Par votre talent d'artiste, mais également par le cœur dont vous avez fait preuve durant toute votre carrière.
58:11 Et c'était cela également ce soir que les Français, en vous écoutant, ont dû apprécier.
58:16 Donc merci, merci et longue vie.
58:18 Merci beaucoup Pascal.
58:20 Olivier Benquemult, ça va être à vous.
58:22 Bonsoir Pascal, évidemment on va retourner vivre en direct ce qui se passe à Gaza,
58:27 puisque c'est une nouvelle nuit de bombardement.
58:30 Ce soir des images seront en direct.
58:33 On est en direct également avec Daniel Ben Simon qui est journaliste,
58:36 qui est un ancien député de la CNESET.
58:38 Tout au long de l'émission il nous accompagnera.
58:40 Et puis on va reparler de ce qu'on appelle déjà les martyrs de Kfar Assa et de Beheri,
58:46 après deux massacres terribles sur lesquels on va longuement revenir,
58:50 ainsi que sur la politique française.
58:52 Il y a de quoi être ce soir absolument dégoûté de ce qui s'est passé,
58:56 peut-être aussi un peu à l'Assemblée nationale.
58:58 Merci à Arnaud Carac qui était à la réalisation.
59:00 Merci à Philippe qui était à la vision.
59:02 Merci à Grégory Possidalo, à Benjamin Naud, à Lucas Busetti, à Florian Doré.
59:05 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
59:07 Et je salue une nouvelle fois tous les juifs français qui nous écoutent.
59:10 Je sais qu'ils sont très nombreux.
59:12 Toutes nos pensées les accompagnent.
59:14 Je connais leur angoisse, je connais leur inquiétude, parfois aussi leur colère.
59:17 Et vraiment du fond du cœur nous les embrassons ce soir.
59:20 Rendez-vous demain matin.
59:22 à la matin.

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