L'Heure des Pros (Émission du 01/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 Elle était Madame 1,7% à l'occasion de la dernière élection présidentielle.
00:00:10 Elle est Madame 52% en matière d'impôts locaux.
00:00:15 Chacun choisit ses objectifs.
00:00:17 Anne Hidalgo augmente la taxe foncière de 52% à Paris.
00:00:21 Nouveau point d'orgue d'une gestion calamiteuse.
00:00:24 La ville étant détée à hauteur de 8 milliards d'euros.
00:00:28 Le contribuable paiera l'incompétence de la gouvernance.
00:00:32 Le Champ de Mars est un dépotoir.
00:00:34 La porte de la chapelle est un ghetto.
00:00:36 La place de la Concorde est un embouteillage.
00:00:39 La nuit est un coupe-gorge.
00:00:41 La saleté, la laideur, l'insécurité ont transformé le Paris de Douaneau en métropole de cauchemars.
00:00:48 Tout est abîmé, saccagé, faisandé.
00:00:51 La hausse de 52% illustre l'amateurisme d'une gestion qui aurait dû être anticipée
00:00:56 puisqu'en matière de finances publiques, des projections existent.
00:00:59 Dans n'importe quelle entreprise privée, devant un tel bilan, Mme Hidalgo serait virée.
00:01:04 Les Parisiens ont choisi de la réélire en 2020. C'est leur choix.
00:01:08 C'est aussi notre drame.
00:01:10 Notre drame de Paris, comme feu erri routier avait baptisé celle qui restera dans l'histoire parisienne
00:01:16 comme la madone des surmulots et l'icône des bobos à vélo.
00:01:20 Les seuls, au fond, qui se réjouissent de sa mandature depuis 2014.
00:01:25 Il est bientôt 9h. Les infos à l'instant.
00:01:29 - La BAYA sera désormais bannie des établissements scolaires à partir de lundi, jour de rentrée scolaire.
00:01:41 Même interdiction pour le CALMIS, la version masculine de la BAYA.
00:01:45 Le ministre de l'Éducation nationale a envoyé ses consignes au chef d'établissement hier soir.
00:01:49 Ils devront engager un dialogue avec l'élève pour lui expliquer le sens de cette interdiction.
00:01:55 Si ce dernier refuse d'ôter son vêtement, il s'expose à une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à l'expulsion.
00:02:02 Le parquet de Lille a requis 6 et 12 mois de prison ferme à l'encontre d'un couple
00:02:06 qui avait lancé une fausse alerte attentat de peur de rater son train en pleine vacances scolaires.
00:02:11 C'était au mois de juillet.
00:02:12 Ils avaient envoyé un SMS à la SNCF affirmant qu'il y avait un terroriste dans le train Paris-Lille.
00:02:19 Le message avait déclenché la mobilisation du RAID et du GIGN, la suspension du trafic ferroviaire et l'évacuation des deux gares lilloises.
00:02:27 Et un premier cas de variant Covid super mutant a été détecté en France.
00:02:31 La personne a été testée dans le département de l'Aube.
00:02:34 Ce variant, le BA.2.86, a déjà été détecté dans une quinzaine de pays.
00:02:40 Il se distingue par la trentaine de mutations supplémentaires dans sa protéine Spike par rapport aux souches actuellement dominantes.
00:02:48 - Donne adieu. Alors ça, on ne l'avait pas fait, le super mutant.
00:02:50 On m'avait tout fait sur le... - Après le chormulo.
00:02:52 - On nous avait tout fait sur le Covid, mais le super mutant, ça, c'était pas arrivé.
00:02:59 Voilà un plateau comme nous les aimons, puisqu'ils sont présents sur ce plateau, précisément Noémie Schultz.
00:03:05 - Bonjour Pascal. - Bonjour.
00:03:06 Marie-Estelle Dupont. - Bonjour Pascal.
00:03:08 - L'œil du psy.
00:03:09 Ce sera une chronique que vous ferez régulièrement avec nous. - Pascal Arabault.
00:03:14 - Laetitia Strauch-Bonnard, vous étiez venue sur ce plateau. Vous êtes rédactrice en chef à L'Express.
00:03:19 Merci d'être avec nous. - Bonjour.
00:03:21 - Vous connaissez Gauthier Lebret, vous connaissez Georges Fenech et vous connaissez évidemment Alain Jakubowicz.
00:03:25 On a toujours beaucoup de plaisir à ce que vous soyez avec nous.
00:03:29 Un mot sur la taxe foncière, peut-être avant de passer sur l'actualité dramatique et notamment cette policière tuée en Savoie.
00:03:36 52% d'augmentation. D'abord, c'est scandaleux.
00:03:41 Ça aurait pu être anticipé, je l'ai dit, parce qu'il y a toujours des projections.
00:03:45 Donc les financiers de la mairie de Paris, c'est invraisemblable.
00:03:49 J'ai dit 8 milliards de dettes.
00:03:51 Il y a 500 personnes à la communication qui travaillent à la ville de Paris.
00:03:55 500 personnes. 500 personnes à la communication.
00:03:58 C'est votre argent public. C'est juste un scandale.
00:04:01 Il y avait un milliard en 2001 de dettes, 8 milliards.
00:04:04 Si encore la ville était belle, si encore.
00:04:09 Surtout, elle avait promis le contraire dans sa campagne municipale.
00:04:11 Elle avait promis qu'elle n'augmenterait pas la taxe foncière et les taxes des Parisiens.
00:04:14 Elle fait le contraire. Elle avait aussi promis qu'elle ne se présenterait pas à la présidentielle.
00:04:18 Ça, elle aurait dû le tenir parce qu'elle n'aurait pas fait 1,7%.
00:04:21 Si elle n'avait pas augmenté les taxes foncières, elle risquait une mise sous tutelle.
00:04:26 Parce que la ville est...
00:04:28 Non, mais c'est qu'à la mitude, j'ai dit, dans n'importe quelle entreprise, elle serait dehors.
00:04:32 Elle pouvait faire des économies aussi.
00:04:34 Les Parisiens en ont décidé autrement.
00:04:35 Mais c'est un... C'est rare d'avoir autant de points négatifs.
00:04:42 C'est rare.
00:04:44 L'actualité, je l'ai dit, elle est dramatique.
00:04:46 Une policière tuée en pleine rue hier matin.
00:04:49 Une policière hors service dans un petit village de Savoie, suspectée du meurtre.
00:04:53 L'ex compagnon de la victime a pris la fuite et il est actuellement recherché.
00:04:56 Je voudrais qu'on voit le sujet de Corentin Briault.
00:05:00 Une chasse à l'homme qui se poursuit dans la commune de la Croix de la Rochette en Savoie.
00:05:05 Les policiers recherchent toujours l'auteur présumé de l'agression mortelle d'une femme en pleine rue
00:05:10 alors qu'elle venait de déposer un enfant à la crèche du village.
00:05:14 Mes pensées vont à sa famille, à ses enfants, à son mari,
00:05:17 qui lui va avoir une tâche très difficile à partir de maintenant.
00:05:22 Et après, peu importe la raison de ce drame,
00:05:25 il y a, je vous dis, il y a une enquête qui va trouver le pourquoi.
00:05:29 La piste privilégiée par les enquêteurs est un féminicide.
00:05:33 Et le suspect pourrait être l'ex-conjoint de la policière.
00:05:36 Ici, dans le village, après le drame règne l'émotion et l'incompréhension.
00:05:41 Toutes les personnes qui doivent être au courant sont sous le choc, oui, je pense,
00:05:44 parce qu'on ne s'attend pas à ça dans un petit village comme ça.
00:05:46 Maintenant, on est triste, choqués et tristes en même temps.
00:05:51 Parce que, et ils vont faire quoi les gamins maintenant ?
00:05:53 Le père en délit de fuite et la mère là ?
00:05:57 Non, franchement, ça me tue.
00:06:00 D'importants moyens de gendarmerie ont été déployés
00:06:03 pour tenter de retrouver l'auteur des faits qui a pris la fuite en voiture.
00:06:07 Plusieurs dizaines de militaires ont été mobilisés.
00:06:10 La policière était affectée au commissariat de Chambéry.
00:06:13 Le ministre de l'Intérieur a pris la parole.
00:06:16 Nous avons assez rapidement conclu avec les services enquêteurs
00:06:20 et notamment les gendarmes qui sont en charge de l'enquête,
00:06:22 qu'il s'agissait manifestement, je veux évidemment ne pas présumer,
00:06:26 de l'enquête de madame la procureure de la République
00:06:28 qui s'exprimera, si elle le souhaite, bien sûr, dans les prochaines heures,
00:06:31 aux prochains jours, qu'il s'agissait d'un féminicide
00:06:34 puisqu'il s'agirait d'une personne qu'elle a connue,
00:06:38 avec qui elle avait des divergences
00:06:40 et contre laquelle elle avait déjà déposé des plaintes au tribunal.
00:06:44 Je rappelle que l'homme qui est suspecté de meurtre
00:06:47 est l'ex-compagnon de la victime et il a deux enfants.
00:06:49 Ils ont eu deux enfants ensemble.
00:06:51 C'est un individu qui est né en 1962.
00:06:55 Il aurait tué la policière à coup d'objet contendant.
00:06:57 Célia Barotte est sur place avec nous.
00:06:59 D'importants moyens de gendarmerie ont été déployés
00:07:01 pour tenter de retrouver l'auteur des faits.
00:07:03 Célia Barotte, où est-ce qu'on en est ce matin ?
00:07:06 Qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:07:09 Eh bien Pascal, au lendemain de cet horrible assassinat,
00:07:12 les recherches se poursuivent pour retrouver
00:07:14 l'ancien mari suspecté de ce drame.
00:07:17 Des gendarmes continuent les patrouilles.
00:07:20 Une unité du GIGN a été déployée
00:07:23 et quatre hélicoptères se relaient pour survoler
00:07:26 cette petite commune de Savoie et ses alentours.
00:07:29 Alors il y a une forte émotion dans ce village.
00:07:32 Les riverains viennent déposer des fleurs et des mots.
00:07:34 Malheureusement, la liaison a été interrompue.
00:07:39 Noémie Schultz, qu'est-ce qu'on peut dire
00:07:41 sur cette enquête qui est en cours ?
00:07:43 On peut dire qu'elle a été ouverte du chef d'assassinat.
00:07:47 C'est-à-dire que le procureur de la République
00:07:50 estime que cet homme a très probablement prémédité
00:07:54 le meurtre de son ex-conjointe.
00:07:56 Effectivement, on imagine que ce n'est pas par hasard
00:07:58 qu'il l'a croisée alors que lui habitait à Nice
00:08:00 et elle avait donc déménagé,
00:08:01 elle avait obtenu une mutation en Savoie.
00:08:04 Une femme qui avait refait sa vie.
00:08:05 Elle avait deux jeunes enfants.
00:08:07 D'ailleurs, elle venait de déposer son dernier à la crèche
00:08:10 et elle était avec son enfant de trois ans
00:08:12 au moment où elle a été violemment attaquée
00:08:15 par cet ex-conjoint.
00:08:17 Le procureur de la République a précisé
00:08:20 qu'il n'y avait pas de procédure judiciaire en cours
00:08:22 sur le département de la Savoie,
00:08:23 qu'elle n'avait pas déposé plainte récemment.
00:08:25 Mais pour autant, cet homme avait été condamné en 2020
00:08:28 par le tribunal correctionnel de Nice
00:08:30 pour le non-respect d'une ordonnance de protection
00:08:32 rendue au profit de la victime par un juge aux affaires familiales.
00:08:35 Cela montre donc que les relations étaient extrêmement tendues
00:08:39 entre ces deux personnes.
00:08:40 Elle avait notamment déposé plainte
00:08:43 pour non-paiement de pension alimentaire
00:08:45 mais pas pour des faits de violence récente.
00:08:49 Et encore une fois, la question va se poser
00:08:51 de savoir si on a ignoré des signes
00:08:53 qui laissaient présager ce passage à l'acte.
00:08:56 Il avait le droit de l'avoir ?
00:08:58 Il n'était pas obligé d'être...
00:08:59 Ah bah s'il y avait une ordonnance de protection,
00:09:00 il n'avait peut-être pas le droit.
00:09:01 Alors on ne sait pas précisément
00:09:02 ce qu'il y avait dans cette ordonnance de protection
00:09:03 mais peut-être qu'il n'avait pas le droit
00:09:04 d'aller dans le département où elle habitait,
00:09:06 pas le droit d'entrer en contact avec elle.
00:09:07 Ça on ne le sait pas.
00:09:08 On ne sait pas précisément
00:09:09 ce qu'il y avait dans l'ordonnance de protection
00:09:10 mais on peut imaginer que c'était à tout le moins
00:09:12 l'interdiction de l'approcher.
00:09:15 Même qu'on peut imaginer qu'il surveillait cette femme
00:09:17 depuis très longtemps puisque, comme par hasard,
00:09:19 il l'a assassinée un jour où elle ne portait pas l'uniforme,
00:09:21 ce qui a des chances d'atténuer sa peine
00:09:24 puisqu'elle n'était pas en service ce jour-là.
00:09:26 Alors il encourt de toute façon...
00:09:27 Justement, pour un point qui peut paraître anecdotique,
00:09:29 c'est évidemment un drame effroyable,
00:09:31 c'est un drame du quotidien,
00:09:33 ces drames sont toujours terribles,
00:09:34 mais moi il se trouve que j'étais devant un téléviseur
00:09:36 au moment où votre chaîne a diffusé un bandeau
00:09:40 en disant "une policière assassinée en pleine rue
00:09:42 dans un village".
00:09:44 Et c'est vrai qu'immédiatement, pour le téléspectateur,
00:09:46 on se dit "mais c'est pas possible,
00:09:47 on a assassiné une policière en pleine rue".
00:09:50 Et en fait, on se rend compte après
00:09:51 que c'est une affaire d'une autre nature,
00:09:53 d'une toute autre nature.
00:09:54 Et pardon, mais je voudrais simplement
00:09:56 attirer votre attention sur ce point.
00:09:57 C'est vrai que le message qui est envoyé à ce moment-là,
00:10:00 c'est de dire dans le contexte actuel
00:10:02 des agressions contre les policiers, etc.
00:10:04 C'est ça qui vient immédiatement à l'esprit.
00:10:06 Et en fait, on est dans une affaire, hélas,
00:10:08 hélas, mille fois hélas classique d'un féminicide,
00:10:12 et la qualité de policière de cette malheureuse victime
00:10:14 est en l'espèce totalement indifférente.
00:10:17 Totalement indifférente.
00:10:18 Mais si c'était agi d'une fonctionnaire,
00:10:21 on ne l'aurait pas souligné.
00:10:22 Et pardon, mais encore une fois,
00:10:23 dans le combat, vous savez que moi,
00:10:25 je mène sur la question de la communication,
00:10:28 de l'information de nos concitoyens.
00:10:30 Cet élément n'est pas un élément à nager.
00:10:32 Absolument, mais c'est d'ailleurs...
00:10:34 Nous, c'est...
00:10:35 Hier, quand on a les premières informations qui remontent,
00:10:37 c'est celle des policières qui a été...
00:10:40 D'où les... D'où gardons-nous de...
00:10:42 Balancer des choses comme ça dans l'immédiateté,
00:10:45 avec les conséquences que cela peut avoir.
00:10:47 Alain Jacques-Libovit.
00:10:47 On a très vite, effectivement, eu les éléments sur la nature...
00:10:50 Mais c'est un débat qu'on a déjà eu.
00:10:51 Mais non, mais vous prenez toujours une position facile.
00:10:53 Les faits Carabosse ont toujours le beau rôle au-dessus du berceau.
00:10:56 Bon.
00:10:58 Lorsqu'on a cette information, on ne l'a pas.
00:11:00 Donc, effectivement, la seule information qu'on a,
00:11:02 c'est une policière a été tuée.
00:11:04 Donc, vous, vous venez ici nous donner la leçon.
00:11:06 Mais je veux bien...
00:11:07 Mais si, vous la donnez.
00:11:08 Non.
00:11:08 Mais si, vous la donnez.
00:11:10 Clairement, assumé.
00:11:11 Je donne un avis.
00:11:12 Vous nous donnez une leçon de journalisme.
00:11:14 Pourquoi pas ?
00:11:16 J'essaye, moi, de ne pas en donner,
00:11:18 même si ça peut nous arriver à tout.
00:11:20 Comme moi, oui.
00:11:20 Je trouve que vous avez un peu le beau rôle là-dessus.
00:11:23 Je vous dis véritablement,
00:11:25 parce que très rapidement,
00:11:27 cette information n'est plus présentée de cette manière-là,
00:11:30 parce que les informations qui nous ont arrivées
00:11:32 nous ont mis en perspective une différence.
00:11:34 Parce qu'elle nous rend pas polémiques.
00:11:35 Ah si, la première...
00:11:36 Non mais la vérité, la vérité, c'est quand on a vu,
00:11:39 quand on a l'information qui nous rend,
00:11:40 on commence tous par se dire...
00:11:43 Je dis simplement...
00:11:44 On commence tous par se dire...
00:11:44 Surtout, Alain, Alain,
00:11:46 je voudrais pas qu'on polémique là-dessus.
00:11:48 Je vous assure, c'est un sujet grave.
00:11:50 Le vrai débat, c'est qu'on avait fait une priorité
00:11:52 des violences faites aux femmes,
00:11:54 et qu'on en est là aujourd'hui,
00:11:55 et que clairement, quand des femmes disent
00:11:56 qu'elles se sentent en danger,
00:11:58 elles n'ont toujours pas le sentiment
00:12:00 d'être bien protégées par la société.
00:12:01 Je pense qu'on peut faire la leçon
00:12:03 au ministre de l'Intérieur,
00:12:04 parce que je ne vois pas très bien
00:12:06 en quelle qualité il est présent.
00:12:08 Le ministre de l'Intérieur ne peut pas se déplacer
00:12:11 à chaque fois qu'il...
00:12:12 Il est interrogé là-dessus, mais pas...
00:12:14 Il se rend pas sur les lieux du drapeau.
00:12:17 Oui, enfin, je trouve que sa façon de répondre
00:12:19 laisse un petit peu planer l'ambiguïté.
00:12:23 Je pense que si...
00:12:24 Je pense pas non plus...
00:12:26 Il vient de le dire, on vient de l'entendre.
00:12:27 Mais vous voyez, les gens qui regardent...
00:12:28 Il faut pas rentrer dans une polémique.
00:12:30 Je vous assure, je pense pas que ce soit l'essentiel.
00:12:33 Je pense pas à la polémique là-dessus.
00:12:36 Je vous répète, d'abord,
00:12:37 on va essayer de pas tous parler
00:12:38 en même temps parce qu'on est nombreux.
00:12:40 Je pense pas que ce soit l'essentiel.
00:12:41 D'ailleurs, ce n'est pas l'essentiel.
00:12:43 L'essentiel, c'est le drame absolu de cette dame
00:12:46 et ce que dit effectivement Marie.
00:12:48 Il y a quelque chose qui m'interpelle,
00:12:49 il y avait eu des plaintes.
00:12:50 Il y avait une ordonnance pour éviter le rapprochement.
00:12:54 Et on n'a pas pu protéger cette femme.
00:12:57 Oui, c'est ça.
00:12:58 On attend de voir l'enquête, effectivement,
00:13:00 pourquoi elle n'a pas été suffisamment protégée.
00:13:02 Célia Barotte est donc sur place.
00:13:04 Célia, vous avez été interrompue tout à l'heure.
00:13:05 Est-ce que vous voulez rajouter quelque chose
00:13:07 qui n'aurait pas été dit autour de ce plateau ?
00:13:12 Oui, Pascal, nous avons été interrompus.
00:13:14 Toutes mes excuses.
00:13:16 Juste pour vous dire, ici, il y a une forte émotion.
00:13:18 Plusieurs riverains viennent déposer des fleurs,
00:13:21 des messages de soutien devant la crèche
00:13:23 où le drame s'est déroulé.
00:13:25 Les hélicoptères, comme hier soir,
00:13:27 continuent de survoler cette petite commune
00:13:29 et les alentours pour retrouver l'ancien mari suspecté.
00:13:34 Il y a également cette théorie de la présence de ce suspect
00:13:39 sur le parking d'un camping.
00:13:40 Il logeait dans sa voiture depuis deux jours aux alentours.
00:13:44 C'est à quelques minutes du lieu du drame.
00:13:47 Il y a une vive émotion.
00:13:49 Tout le monde apporte son soutien.
00:13:51 Aux enfants également, qui ont été pris en charge
00:13:53 par les autorités en charge des mineurs.
00:13:58 Il y a également plusieurs véhicules de gendarmerie
00:14:01 qui circulent, qui patrouillent dans cette commune
00:14:03 et effectuent des filtrages à l'entrée et à la sortie
00:14:08 pour retrouver ce suspect.
00:14:10 Merci Célia Barotte, en direct de la Savoie.
00:14:17 Autre sujet du jour, la réunion marathon.
00:14:20 Gauthier Lebret.
00:14:20 Oui, Pascal.
00:14:21 Nos confrères sont merveilleux.
00:14:23 La couleur de la presse est absolument différente d'hier.
00:14:28 Tout le monde souligne l'habileté du président de la République.
00:14:31 C'est parce que les Français n'ont pas élu quelqu'un
00:14:35 pour qu'il soit habile.
00:14:36 Tout le monde dit que c'était formidable,
00:14:38 qu'on a pu se parler de ça.
00:14:42 La forme l'emporte parfois sur le fond.
00:14:45 Je suis très frappé de ça.
00:14:47 J'ai lu Le Figaro, qui est dans cet esprit-là.
00:14:50 Il a été très habile ce président.
00:14:53 Ce n'est pas ce qu'on attend.
00:14:54 Je pense qu'il y a un dégâge complet.
00:14:57 On sait qu'il est très habile et très intelligent.
00:15:00 Ça ne change pas le quotidien des Français
00:15:01 qui attendent des mesures fortes sur l'immigration,
00:15:04 le pouvoir d'achat.
00:15:05 Cette réunion a accouché d'une souris.
00:15:07 Ils se sont tous mis d'accord pour se retrouver une nouvelle fois,
00:15:09 repasser 12 heures ensemble
00:15:11 et pour créer une conférence sur les bas salaires.
00:15:13 Faut-il augmenter les salaires les plus bas ?
00:15:16 Faut-il se réunir à temps besoin d'une conférence
00:15:18 pour acter qu'il fasse augmenter les salaires ?
00:15:20 Ça, c'est autre chose.
00:15:21 Et puis il y a cette petite phrase,
00:15:22 "ne pas pouvoir être réélu est une funeste connerie",
00:15:24 a-t-il dit ?
00:15:25 Cette impossibilité s'applique à l'autorité du président de la République
00:15:27 dès la première année.
00:15:28 Moi, je suis plutôt d'accord avec ça.
00:15:29 Je trouve que la Ve République, on en a parlé.
00:15:31 Alors là, vous parlez des confrères.
00:15:32 Là aussi, on peut en parler si vous voulez.
00:15:33 Pourquoi ?
00:15:34 Parce qu'il faut replacer le contexte
00:15:36 dans lequel cette phrase a été prononcée
00:15:38 et ne pas prendre toujours pour argent comptant
00:15:39 ce que dit Jean-Luc Mélenchon,
00:15:40 qui n'était pas présent à cette réunion.
00:15:42 Effectivement, Emmanuel Macron a prononcé cette phrase,
00:15:45 mais de l'aveu de deux participants que j'ai eus hier,
00:15:48 dont un de la NUPES, dont je tairai le nom.
00:15:51 Il a prononcé cette phrase…
00:15:52 Vous parlez de la NUPES ?
00:15:53 Il y en a qui parlent à ses nues.
00:15:56 Oui, je suis étonné.
00:15:57 Mais vous devriez leur dire de venir sur ce plateau.
00:15:59 C'est possible qu'ils viennent sur notre antenne,
00:16:01 celui auquel on a le droit de parler.
00:16:03 Du moins à son entourage.
00:16:05 On a le droit de parler.
00:16:06 On a le droit de parler.
00:16:07 Tout ça pour dire qu'en fait,
00:16:09 il était question du septennat unique
00:16:11 proposé par Marine Le Pen
00:16:12 et Jordan Bardella se faisait l'écho de ce septennat unique.
00:16:15 Et c'est là-dessus qu'Emmanuel Macron lui répond
00:16:18 « C'est une funeste connerie.
00:16:19 Imaginez si vous, les députés autour de la table,
00:16:21 vous avez le droit qu'à un seul mandat.
00:16:23 Et dit moi ça ne me concerne pas
00:16:24 puisque j'ai eu le droit de me représenter. »
00:16:26 Donc il dit en plus « Moi ça ne me concerne pas ».
00:16:27 Donc le message qu'en fait Jean-Luc Mélenchon sur son Twitter,
00:16:30 qui n'était même pas présent à cette réunion,
00:16:32 c'est Emmanuel Bonpart qui a dû lui en faire écho,
00:16:34 ne le concerne pas au premier chef.
00:16:35 Après, évidemment, on pense à sa situation personnelle,
00:16:37 puisqu'il ne peut pas se représenter
00:16:39 et à ce que Nicolas Sarkozy a fait comme choix
00:16:41 de limiter à deux quinquennats.
00:16:42 Mais voilà, la situation est plus complexe que ce qu'on a dit Jean-Luc Mélenchon.
00:16:46 Je trouve que la cinquième est dévoyée.
00:16:48 Je voudrais là encore rajouter un petit point.
00:16:51 Cette réunion, on sait que c'est une réunion
00:16:52 que le président de la République et les participants l'ont acceptée.
00:16:55 C'est une réunion à huit clos.
00:16:56 On le sait, il n'y avait pas de journaliste.
00:16:59 Et on a même demandé, on a souligné ça,
00:17:01 que chacun laisse son téléphone portable
00:17:03 de façon à ce que ça soit totalement étanche.
00:17:06 Moi je trouve qu'il y a quand même un petit problème éthique
00:17:09 de la part des participants.
00:17:10 Je suis désolé, à partir du moment où on joue de jeu,
00:17:12 ils auraient pu ne pas y aller.
00:17:14 Moi d'ailleurs, pour certains, j'ai été assez surpris qu'ils y aillent.
00:17:16 Ils y vont, très bien.
00:17:17 Mais à ce moment-là, on joue de jeu.
00:17:19 Et je trouve que le fait de dire, OK, on accepte le principe,
00:17:22 il n'y a pas de presse, rien au sort,
00:17:24 et puis de balancer la petite phrase
00:17:26 via qui plus est Mélenchon,
00:17:28 moi ça me pose un problème.
00:17:29 - Mais le contraire politique, ce n'est pas le secret d'instruction quand même.
00:17:33 - Bah écoutez, moi ça me pose un problème.
00:17:34 - Ce sont des politiques qui ont le droit,
00:17:36 ensuite à l'extérieur, de dire ce qui s'est dit, ce qui ne s'est pas dit.
00:17:39 - Vous ne pensez pas que...
00:17:40 - Mais encore une fois, j'explique d'un point de vue.
00:17:42 Voilà, c'est tout.
00:17:43 - Non mais il y avait un résumé quasiment minute par minute,
00:17:46 hier, dans le journal Le Monde, de ce qu'a été cette réunion.
00:17:49 - Donc c'est une pantalonnade de demander qu'il n'y ait pas la presse,
00:17:53 que ça soit en l'air des comptables, etc.
00:17:55 - Non, non, non.
00:17:57 Parce que s'il y a des caméras dans la salle,
00:17:59 ça tronque les discussions et on ne se parle pas de la même manière.
00:18:03 - Juste une remarque.
00:18:04 - Laetitia Straub-Bonard, les...
00:18:07 - Je pense qu'Emmanuel Macron est tout à fait conscient qu'il y aura des fuites.
00:18:10 - Bien évidemment, sûr.
00:18:11 - Il orchestre complètement ces assemblées.
00:18:14 Et il fait exprès d'utiliser des termes un petit peu étonnants,
00:18:18 comme "funeste connerie", c'est ça ?
00:18:20 - Oui.
00:18:21 - Parce qu'il sait que ça va être repris.
00:18:22 - Oui, ça, je ne suis pas sûr.
00:18:23 Visiblement, si j'entends Gaulier, je ne suis pas sûr qu'il ait eu le temps que ce soit ravisé.
00:18:27 - Non, mais surtout que ça soit sorti du contexte.
00:18:28 - Je comprends ce que vous voulez dire.
00:18:29 Je comprends que, parfois, on manque de réserve.
00:18:33 Mais je pense qu'il est assez bon pour orchestrer sa communication.
00:18:37 Tout cela n'est que de la communication.
00:18:38 - On rappelle que Richard Ferrand a la question,
00:18:40 "Regrettez-vous qu'Emmanuel Macron ne puisse pas se représenter en 2027 ?"
00:18:43 C'était en juin de cette année.
00:18:44 Il avait dit "Notre Constitution en dispose ainsi, cependant, à titre personnel,
00:18:47 je regarde tout ce qui bride la libre expression de la souveraineté populaire."
00:18:51 Il a raison.
00:18:52 La limitation du mandat présidentiel dans le temps, le non-cumul des mandats,
00:18:55 c'est le seul élu de la République qui ne peut pas se présenter autant de fois qu'il le souhaite.
00:19:02 Vous savez qu'André Léniel est maire d'Issoudun depuis 1977.
00:19:07 - Oui.
00:19:09 Non, mais le fait...
00:19:11 - C'est pas la même chose.
00:19:12 - Mais on voit bien les répercussions de mandats avec ce début de quinquennat d'Emmanuel Macron
00:19:17 et déjà les velléités d'un nombre important de ses ministres.
00:19:20 - Il est question, et vous avez raison, et je rejoins votre avis,
00:19:24 il n'y a pas de raison de limiter le nombre de mandats,
00:19:27 c'est-à-dire limiter, finalement, l'expression du suffrage universel.
00:19:31 Mais il y a aussi la question du non-cumul des mandats.
00:19:33 Il y a aussi la question qui me paraît encore plus, je dirais, préjudiciable à la démocratie,
00:19:39 c'est le fait d'avoir inversé le calendrier entre la présidentielle et les législatives,
00:19:44 ce qui fait que la législative, finalement, c'est uniquement donner blanc-seing à un président de la République
00:19:48 qui prend tous les pouvoirs.
00:19:49 Il faut une réforme de nos institutions, incontestable.
00:19:52 - Plus la haute autorité.
00:19:54 - La transparence.
00:19:55 - C'est ce qu'a dit Édouard Philippe et là aussi, je le rejoins.
00:19:58 - Vous avez vu que M. Castex, par exemple, qui est le président de la RATP,
00:20:01 ne peut même plus contacter les ministres parce que ça lui est interdit.
00:20:04 - Oui, mais c'est la démagogie de François Hollande.
00:20:06 C'est-à-dire que le cumul des mandats et la haute autorité, c'est la démagogie de François Hollande.
00:20:11 Parce que la conséquence de tout ça, c'est que ceux qui sont très bons dans la société,
00:20:16 ils ne viendront plus faire de politique.
00:20:17 - Bien sûr.
00:20:17 - Parce qu'il y a trop de coups à prendre.
00:20:18 - Bien sûr.
00:20:19 - Il n'y a pas beaucoup de choses à gagner.
00:20:20 - Non.
00:20:21 - Et tu peux terminer en prison.
00:20:23 - Oui.
00:20:23 - Donc, ça fait beaucoup.
00:20:27 C'est un résumé.
00:20:28 Donc, si vous avez 25 ans aujourd'hui, vous ne faites pas de politique.
00:20:34 - Non.
00:20:35 - Et devant la pauvreté de l'offre politique, du coup, il y a beaucoup d'abstention.
00:20:37 - Vous amenez la loi à la prison.
00:20:38 - Non, pas forcément.
00:20:39 Pas forcément.
00:20:40 Pas forcément.
00:20:40 Quand vous êtes maire d'une ville, vous pouvez vous retrouver aujourd'hui...
00:20:44 - En correctionnel.
00:20:44 - En correctionnel.
00:20:45 - Il n'y a que 900 démissions de maires, je crois.
00:20:47 - Mais théoriquement, il risque la prison ferme.
00:20:49 - Pas forcément.
00:20:50 - Les peines sont prononcées avec sursis, mais il y a beaucoup de maires qui sont...
00:20:53 - Vous êtes passionné.
00:20:53 - Mais bien sûr, je vous assure.
00:20:55 Plus personne ne voudra faire de la politique.
00:20:57 Donc, vous aurez ceux que vous avez déjà.
00:21:00 Je ne vais pas en citer, mais vous voyez bien.
00:21:02 Et après, on dira le niveau baisse.
00:21:03 Bah oui, niveau baisse, évidemment.
00:21:04 - Et l'abstention augmente.
00:21:05 Et l'abstention augmente, parce que la pauvreté de l'offre politique,
00:21:08 elle ne vous encourage pas à aller voter.
00:21:09 - On s'est auto-flagellé.
00:21:10 On a voté des textes.
00:21:12 - Bah oui, mais c'est d'autres choses.
00:21:13 Vous avez été député.
00:21:14 - Non, mais vous avez parlé de la présidence de François Hollande.
00:21:16 - Vous devriez rentrer ici et faire cailloux d'acte.
00:21:17 Vous devriez rentrer ici à chaque fois sur l'impératum en disant
00:21:20 "Méa culpa, Méa culpa, Méa Maxime a culpa".
00:21:23 C'est ça que vous devriez faire, Georges Fenech.
00:21:25 - Moi, je suis favorable à un régime parlementaire.
00:21:27 Voilà.
00:21:28 - Oui, écoutez...
00:21:29 - Donc, contre le général de Gaulle, quoi.
00:21:30 - Hein ?
00:21:31 - Vous êtes en pugolisme, maintenant.
00:21:32 - Bah non.
00:21:33 - C'est-à-dire, maintenant, vous allez finir contre le général de Gaulle.
00:21:35 C'est vous dire "Vous êtes perdu dans ce...".
00:21:38 - C'est numéro 2.
00:21:40 - Je suis contre un système monarchique.
00:21:43 Aujourd'hui, on vit dans une monarchie.
00:21:45 - Mais c'est la Ve République.
00:21:46 - Mais vous avez le droit de...
00:21:47 - Mais où est-ce qu'elle se passe ?
00:21:48 - Mais vous êtes anti-gaulliste.
00:21:49 - Vous avez le droit d'être anti-gaulliste.
00:21:50 - Elle se passe à l'Assemblée, elle se passe à Matignon,
00:21:53 elle se passe à l'Elysée, elle se passe en conclave à Saint-Denis.
00:21:56 Où se fait la politique de notre pays ?
00:21:58 - Et parce qu'on est dans une situation exceptionnelle qu'on n'a pas connue.
00:22:00 - A la 100 majorité absolue au Parlement.
00:22:02 - Sur le plateau de télévision.
00:22:04 - L'époque a changé depuis...
00:22:06 - Non, elle n'a pas changé.
00:22:06 - On est tous nostalgiques d'une certaine époque.
00:22:08 - Une remarque sur la Ve République.
00:22:10 - Georges, vous...
00:22:11 - Pascal, une remarque sur la Ve République.
00:22:13 - Les institutions, elles ne sont pas inscrites dans le marge.
00:22:15 - La Ve République est beaucoup plus...
00:22:17 - Georges, je me fais peur.
00:22:18 - La Ve République est beaucoup plus centralisée qu'elle ne l'était au temps de Général De Gaulle.
00:22:22 - Bien sûr.
00:22:23 - C'est-à-dire qu'on n'est pas forcément anti-gaulliste
00:22:24 quand on dit qu'on veut un Parlement plus fort.
00:22:26 - Merci, merci.
00:22:27 - Bien sûr.
00:22:29 - Il y a le texte, mais il y a l'usage.
00:22:31 Et l'usage est allé vers de plus en plus de concentration du pouvoir.
00:22:34 Moi aussi, je suis pour un régime parlementaire,
00:22:36 mais ça ne veut pas dire qu'on est forcément contre l'existence d'un président.
00:22:38 - Mais là justement, le Parlement est plus fort qu'avant.
00:22:40 Ce n'est plus une chambre d'enregistrement comme ça a été le cas pendant des années.
00:22:43 - Autre sujet.
00:22:44 Autre sujet parce qu'il y a quand même un peu de fermeté qui se met en place avec...
00:22:47 - Ce n'est pas vrai, Gauthier, pendant la crise, c'était une chambre d'enregistrement.
00:22:50 - Mais oui, mais c'était une autre majorité.
00:22:52 - Autre sujet.
00:22:53 Expulsion des délinquants.
00:22:55 Vous avez vu de la fermeté.
00:22:56 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé au préfet une fermeté systématique
00:22:59 pour expulser des logements sociaux les délinquants auteurs de violences urbaines.
00:23:02 Je voudrais qu'on voit très rapidement le sujet de Kylian Salé.
00:23:06 Expulser les délinquants de leurs logements sociaux, c'est l'un des objectifs de Gérald Darmanin.
00:23:11 Dans une circulaire envoyée au préfet, le ministre de l'Intérieur appelle à la fermeté.
00:23:17 Les habitants des quartiers qui, dans leur immense majorité, respectent la loi,
00:23:21 aspirent à y vivre paisiblement.
00:23:23 Ils doivent avoir l'assurance que l'État les protégera en faisant preuve de sévérité à l'endroit de ces délinquants.
00:23:28 La solidarité nationale ne peut subsister sans le respect des devoirs élémentaires.
00:23:33 Les préfets ne peuvent pas actionner de mesures d'expulsion eux-mêmes.
00:23:36 Ce sont aux bailleurs de le faire.
00:23:38 Pour cela, il faut prouver que l'acte délectuel a été commis à proximité du lieu d'habitation.
00:23:43 Il faut que les nuisances, et on l'a bien vu dans l'article du code civil,
00:23:46 il faut que les nuisances soient bien évidemment en lien avec l'immeuble
00:23:52 et avec l'appartement qui est l'objet de la location.
00:23:56 Le 23 août dernier, un délinquant et sa famille ont été expulsés de leur logement social dans le Val d'Oise.
00:24:01 Ce dernier avait été condamné à 12 mois de prison pour avoir participé aux émeutes.
00:24:07 L'avocat que vous êtes, vous pensez que c'est que de la com ?
00:24:10 Mais bien sûr que c'est que de la com.
00:24:11 Parce que moi, français, qui ne connais pas ce sujet, je vois ça, je dis franchement, ça a changé.
00:24:18 Les préfets vont expulser les délinquants, mais c'est pas possible.
00:24:22 Je veux dire qu'il y a là une fausse annonce.
00:24:25 C'est ça que moi qui me...
00:24:28 Quelle est la réalité ? Seul le juge judiciaire peut ordonner la résiliation du bail.
00:24:32 Oui, mais s'il n'a pas le préfet avec lui, il peut rien faire.
00:24:34 Je termine, je termine. En relation avec le bail, la police n'intervient,
00:24:40 et donc le ministre de l'Intérieur, qu'in fine dans l'exécution de la décision judiciaire,
00:24:45 c'est-à-dire la mise à disposition de la force publique pour procéder à l'expulsion.
00:24:50 Et il est vrai que les policiers, légitimement, sont un peu frileux
00:24:54 parce qu'ils ont un peu autre chose à faire que de faire des expulsions.
00:24:57 Donc c'est vrai que les bailleurs ont de grandes difficultés à obtenir la force publique pour le faire.
00:25:02 Et là, on dit effectivement aux préfets, allez, notamment pour les bailleurs sociaux et pour les délinquants,
00:25:06 eh bien, donnez le concours de la force publique.
00:25:08 Mais c'est tout. Ça ne va pas plus loin.
00:25:10 Et je dis, par ailleurs, par rapport à la décision à ma connaissance,
00:25:14 la décision dont on fait des gorges chaudes de ce délinquant qui a été expulsé,
00:25:18 à ma connaissance, à vérifier, mais d'après mes informations,
00:25:22 cette famille a été expulsée pour non-payement des loyers
00:25:27 par une décision qui est antérieure et qui n'a rigoureusement rien à voir avec le sujet.
00:25:32 Donc je veux dire que, moi, encore une fois, il y a effectivement une volonté politique qui est affirmée.
00:25:36 Très bien. OK. Très bien.
00:25:38 Indépendamment du fait dont on parle sur beaucoup de plateaux,
00:25:42 notamment celui-là, peut-être un peu moins celui-là que d'autres,
00:25:44 sur les conséquences que ça a sur la famille, les enfants, etc.
00:25:47 C'est un autre sujet. Mais le coup de menton du ministre de l'Intérieur,
00:25:52 pardon, moi, je crois... Georges, 10 secondes et après la pause.
00:25:54 Non, ce n'est pas un coup de menton. Je pense qu'il y a une impulsion politique
00:25:56 qui est adressée au préfet en disant, le préfet, vous prêtez main forte aux décisions d'expulsion.
00:26:00 C'est un signe politique.
00:26:04 Enfin, c'est bien gentil, mais dans les commissariats, quelle est la priorité ?
00:26:09 Est-ce que la priorité, ça va être l'expulsion des locataires ?
00:26:12 Les policiers, vous le dites suffisamment sur vos plateaux en longueur de journée,
00:26:15 ils ont d'autres tâches aujourd'hui que celle-là.
00:26:17 La solution, c'est de se mettre en relation avec les bailleurs
00:26:20 pour qu'ils saisissent la justice pour pouvoir expulser.
00:26:22 Ils le font, mais ils n'obtiennent pas la force publique.
00:26:25 Parce que les policiers, ils ne sont pas assez nombreux et ils n'ont pas le temps.
00:26:28 Ils ont besoin de l'héritier.
00:26:30 Ça vous manquait la télé ?
00:26:31 Pardon ?
00:26:32 Je dis, ça vous manquait la télé ?
00:26:33 Non, non, pas du tout.
00:26:34 Non, non, j'ai mes audiences.
00:26:36 Là, vous êtes remonté comme un...
00:26:39 Bon, non, la pause, je vais dire au revoir à Gauthier
00:26:42 puisque M. Brighelli arrive sur le plateau.
00:26:44 Mais pas tout de suite.
00:26:46 Il ne vient pas là tout de suite ? Je crois qu'il vient à 9h30.
00:26:48 Non, M. Brighelli, c'est maintenant ?
00:26:50 Marine Lanson ?
00:26:51 On nous l'a annoncé à 10h.
00:26:52 Parce que maintenant, c'est vous qui...
00:26:54 Voilà, je ne suis même pas au courant.
00:26:55 Mais non, on est content de revoir Gauthier.
00:26:58 Bah écoutez, on va voir.
00:27:00 On va réfléchir, petit scarabée. Tout va bien ?
00:27:02 Tout va très bien et vous ?
00:27:03 Si vous êtes sage, je vous ferai écouter une chanson tout à l'heure.
00:27:06 Nous allons marquer une pause et on va parler de la baïa.
00:27:09 C'est dommage parce que si M. Brighelli était là, on aurait pu parler de la baïa avec lui.
00:27:12 On recevra Georges Edi également tout à l'heure.
00:27:14 Parce que j'ai appris, je ne le savais pas, Georges Edi a failli mourir.
00:27:17 Et il a été sauvé in extremis.
00:27:20 Il a fait un arrêt cardiaque.
00:27:21 Donc il nous racontera tout à l'heure ce qui lui est arrivé.
00:27:25 L'œil du psy, ça sera avec vous.
00:27:27 On rendra hommage parce que demain, c'est l'anniversaire de Gérard Leclerc.
00:27:30 Ça aurait été l'anniversaire de Gérard Leclerc qui aurait eu 72 ans.
00:27:34 Et Julie, son épouse, nous a fait passer des photos.
00:27:37 Photos d'ailleurs qu'on pouvait voir lors de la cérémonie laïque qui a accompagné les obsèques de Gérard.
00:27:44 Donc on lui rendra hommage.
00:27:45 A tout de suite.
00:27:46 - On va se voir effectivement, Monsieur Brighelli, dans une minute.
00:27:52 Gauthier, vous allez pouvoir rester encore quelques instants parce que votre parole est importante.
00:27:57 Et Noémie, je vous remercie.
00:27:58 Non, que votre parole ne soit pas importante, mais le sujet sur lequel vous intervenez,
00:28:02 nous n'allons pas, sauf si évidemment nous avons des informations de cette policière tuée
00:28:07 et de ce drame qui se joue aujourd'hui en Savoie.
00:28:10 Merci à vous.
00:28:11 Et bonne rentrée, belle saison, bien sûr.
00:28:15 Et c'est toujours un plaisir d'être avec vous sur ce plateau pour la qualité et la rigueur.
00:28:21 Monsieur Jakubowicz peut en témoigner parce qu'il est souvent très dur avec les journalistes police-justice.
00:28:26 Mais Noémie Choultz, à vos faveurs.
00:28:29 - Non, je préfère le côté justice que le côté police, moi, personnellement.
00:28:33 Mais c'est bon, un mélange de genres.
00:28:35 - Augustin Donadieu, pour le rappel des titres.
00:28:40 C'est aujourd'hui le début du report progressif de l'âge légal de départ à la retraite
00:28:44 et le début de la fin des régimes spéciaux.
00:28:47 Les salariés natifs de 1961 qui n'ont pas encore fêté leur anniversaire
00:28:51 devront travailler trois mois supplémentaires.
00:28:53 Ce n'est en 1962 six mois.
00:28:56 Et petit à petit, l'âge légal sera reculé à 64 ans au rythme de trois mois par an.
00:29:00 C'est la génération 1968 qui sera la première à l'atteindre.
00:29:05 Les vols à l'étalage ont bondi de près de 15% en 2022 en France,
00:29:10 selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:29:12 Trois commerçants sur quatre déclarent avoir été victimes de vols
00:29:15 ou de tentatives de vols, selon la CPME.
00:29:18 Dans le même temps, le ministère de la Justice a validé cet été
00:29:21 l'application d'une amende forfaitaire en cas de vol à l'étalage pris en flagrant délit.
00:29:25 Les commerçants n'auront plus à se déplacer au commissariat pour déposer plainte.
00:29:31 Et le tirage au sort n'aura pas épargné le PSG,
00:29:34 le club parisien affrontera en Ligue des Champions le Borussia Dortmund,
00:29:38 l'AC Milan et le Newcastle United FC, la puissance montante du football.
00:29:43 L'équipe de Lens se retrouve quant à elle face au Seville FC,
00:29:46 vainqueur de la dernière Ligue Europa, et à Arsenal qu'ils ont battu il y a 25 ans.
00:29:51 Le président du PSG s'est réjoui en conférence de presse de tomber sur un groupe difficile.
00:29:56 Jean-Paul Briguelli, vous le connaissez, l'école à deux vitesses.
00:29:59 Il avait également écrit "La Fabrique du Crétin", tout un programme.
00:30:03 Édition de l'Arche IPL, on adore vous recevoir, bien évidemment.
00:30:06 J'adore être là.
00:30:07 Vous êtes gentil.
00:30:08 Normalien ?
00:30:09 Oui.
00:30:10 Oui, quand même, ça fait rêver.
00:30:12 Agrégé de lettres ?
00:30:13 Bah oui.
00:30:14 Pas n'importe qui.
00:30:16 Mais cette rentrée, c'est sans vous, vous n'êtes plus prof.
00:30:19 Non, alors je salue mes collègues qui, à cette heure-ci,
00:30:22 doivent être en train d'écouter le discours d'auto-congratulation d'un chef d'établissement quelconque
00:30:29 qui se félicite des résultats de l'année dernière qui sont juste pires que ceux de l'année d'avant.
00:30:36 Bon, alors on va parler effectivement des résultats du bac,
00:30:40 parce que vous dites que c'est une gigantesque escroquerie.
00:30:42 On va parler de l'école et vous êtes effectivement très inquiet.
00:30:45 Mais puisque c'est la rentrée lundi, qu'il y a la baïa qui est au cœur du dispositif ATAL,
00:30:51 je voudrais qu'on voit d'abord le sujet et vous nous direz ce que vous en pensez.
00:30:58 Après l'annonce, place aux actes pour Gabriel ATAL.
00:31:01 Dans cette note envoyée hier au chef d'établissement,
00:31:04 le ministre de l'Éducation nationale précise l'interdiction du port de la baïa à l'école.
00:31:10 Ainsi, dès la rentrée,
00:31:12 le port de telle tenue qui manifeste ostensiblement en milieu scolaire une appartenance religieuse
00:31:17 ne peut y être toléré.
00:31:19 A l'issue d'un dialogue avec l'élève, si ce dernier refuse d'y renoncer,
00:31:23 au sein de l'établissement scolaire ou durant les activités scolaires,
00:31:26 une procédure disciplinaire devra être engagée.
00:31:29 Pour justifier ces possibles sanctions disciplinaires,
00:31:32 le ministre s'est également adressé aux élèves et aux familles.
00:31:36 Il rappelle l'un des principes de la République.
00:31:38 "Le principe de laïcité suppose la neutralité de l'État à l'égard de tous les élèves,
00:31:42 quelles que soient leurs convictions.
00:31:44 Ce devoir de neutralité s'applique aussi à l'école,
00:31:46 qui a pour devoir de les instruire et de forger leur esprit critique dans le respect de chacun."
00:31:51 Lundi, les élèves portant la baïa ne pourront pas entrer en classe,
00:31:55 mais seront accueillis par les établissements scolaires.
00:31:58 Les équipes pédagogiques devront alors expliquer le sens de cette interdiction.
00:32:03 "Vous étiez prof à Marseille ? Des baïas, il y en a à Marseille ?"
00:32:07 "Alors j'ai même fait un article sur le sujet, à propos du lycée Victor Hugo, à Marseille l'an dernier,
00:32:12 où le proviseur avait essayé d'interdire les baïas,
00:32:16 s'est retrouvé avec une manifestation d'élèves, de pions, de profs,
00:32:22 qui ont investi son bureau finalement, qui l'ont un peu malmené même,
00:32:26 en disant que c'était bien sûr raciste, islamophobe, etc.
00:32:31 Au passage d'ailleurs, si c'est islamophobe d'interdire la baïa,
00:32:34 c'est que la baïa est un vêtement religieux.
00:32:37 Enfin là, le débat est tranché une fois pour toutes.
00:32:40 "Et qu'est-ce qui va se passer, à l'avis, dans ce lycée Victor Hugo ?"
00:32:44 "C'est à la belle de mai, si jamais ça vous dit quelque chose,
00:32:48 c'est le quartier le plus pauvre d'Europe, à peu près.
00:32:51 C'est un lycée qui est à 80-90% peuplé de maghrébins qui habitent le quartier, de toute façon.
00:33:01 "Donc qu'est-ce qui va se passer ?"
00:33:03 "Il sait qu'il va y avoir ce qui va se passer.
00:33:06 Là, il a un texte législatif, enfin législatif, réglementaire en main."
00:33:14 "Et vous vous réjouissez, j'imagine, de la prise de position de Gabriel Attal ?"
00:33:17 "Oui, mais alors très franchement, j'ai expliqué ça dans un article du Figaro ce matin,
00:33:22 la baïa, c'est le petit doigt qui cache la forêt."
00:33:24 "Ah oui, mais il faut bien commencer par quelque chose."
00:33:27 "C'est une très belle manœuvre politique de Gabriel Attal
00:33:31 qui d'un côté se démarque de son prédécesseur, qui était ouac à n'en plus finir, etc.
00:33:37 qui crée la confusion à la gauche qui, de toute façon, est éclatée façon puzzle,
00:33:42 comme disait l'autre, entre ceux qui sont pour la décision, Fabien Roussel par exemple,
00:33:48 ceux qui immédiatement, Clémentine Autain, ont traité le ministre de racisme islamophobe, etc.
00:33:55 Il devrait l'enregistrer pour le passé, vous voyez."
00:33:58 "J'entends bien, mais bon, c'est plutôt quand même, il faut bien faire quelque chose,
00:34:01 autrement on ne fait rien, si on ne fait rien, pour le coup,
00:34:03 on est souvent critique sur le gouvernement, mais là, en l'espèce, c'est une bonne mesure."
00:34:09 "Non, mais j'ai rien à dire, c'est comme le demi dans lequel vous demandez un demi sans faux col.
00:34:15 La baïa, c'est le faux col, c'est la mousse.
00:34:17 Mais il va falloir s'attaquer maintenant aux problèmes de l'école en profondeur."
00:34:24 "Je suis d'accord avec vous."
00:34:26 "Il faut s'occuper de l'antrisme idéologique en profondeur.
00:34:28 C'est évident qu'il a très bien compris que sa légitimité tiendrait au fait de marquer la césure
00:34:33 avec Papanday, qui avait une vision de la laïcité à l'américaine,
00:34:37 "Venez comme vous êtes", et que c'était très important qu'il sorte de ça.
00:34:40 Maintenant, et qu'il ne pouvait pas abandonner beauté en touche et abandonner les chefs d'établissement,
00:34:45 maintenant, c'est effectivement la partie émergée de l'iceberg.
00:34:48 Il va falloir s'occuper de l'antrisme idéologique à l'école,
00:34:51 de pourquoi certains élèves sont absents quand il y a des fêtes religieuses,
00:34:54 de pourquoi est-ce qu'on ne peut pas célébrer l'assassinat de Samuel Paty dans certains établissements, etc.
00:34:58 Donc là, c'est très bien, il y a un acte de fermeté.
00:35:01 Maintenant, on va voir ce qui se passe pendant le reste de l'année, parce qu'il a du pain sur la planche.
00:35:05 - Oui, bien sûr que c'est un des aspects, la baille à main.
00:35:12 C'est un aspect fondamental et je crois qu'il y a un message extrêmement fort à envoyer.
00:35:15 Cet antrisme, on le voit dans toutes les parties de la société,
00:35:18 c'est la stratégie des marges de tous les extrémistes dans tous les domaines.
00:35:22 On teste la démocratie et c'est ce que font les extrémistes.
00:35:26 Ils nous testent. On teste avec la baillard, on teste avec le...
00:35:30 Regardez ce qui s'est passé avec la loi sur le voile intégral.
00:35:33 Ça a mis quand même d'une certaine façon un coup d'arrêt.
00:35:36 Lorsque nous disons non, lorsque les autorités de l'État,
00:35:40 lorsque chacun des intervenants dit non, non, ce n'est pas possible et nous ne l'acceptons pas.
00:35:46 Je crois que ça va au-delà du principe.
00:35:48 Et c'est ça la stratégie des marges.
00:35:50 C'est-à-dire que tous les extrémistes testent la démocratie
00:35:53 et si on n'est pas fort, ça sera la marche suivante.
00:35:56 Donc je crois que ça c'est une marche extrêmement importante
00:35:59 et il était essentiel à mon avis que cette mesure soit prise.
00:36:02 Je suis complètement d'accord avec vous,
00:36:04 mais on peut aussi se poser la question maintenant de l'application de la mesure.
00:36:08 Parce que c'est très bien...
00:36:10 C'est pour ça que j'ai posé la question à Victor Hugo.
00:36:12 En fait, c'est très simple, il faut aller au lycée Victor Hugo lundi, à la Belle de Mai,
00:36:17 et voir ce qui se passe, puisque c'est sans doute un des quartiers où il y a,
00:36:21 pour les raisons que vous avez dites, que la maladie a été...
00:36:24 J'ai l'idée, je peux y aller.
00:36:25 Eh bien, Chiche...
00:36:26 On va voir.
00:36:27 Vous y allez lundi, puis à 9h et puis on...
00:36:30 C'est juste derrière la gare Saint-Charles, pour ceux qui ne connaissent pas.
00:36:33 Bien sûr.
00:36:34 On s'y retrouve.
00:36:35 Écoutons des professeurs, un professeur qui a témoigné de manière anonyme
00:36:38 et qui a été interrogé par les équipes de CNews
00:36:40 et qui parle de ce qui peut se passer lundi.
00:36:44 Les jeunes filles ont à leur disposition tout un arsenal, on va dire fashion,
00:36:51 qui leur permet justement de marquer de façon très simple
00:36:56 leur identité et leur appartenance à la communauté musulmane.
00:37:00 Donc c'est les nouveaux habits de l'islamisme.
00:37:03 Je ne suis pas sûr qu'on ait parfaitement entendu et compris,
00:37:06 puisque le son est fortement déformé.
00:37:10 Est-ce qu'il y a un deuxième passage peut-être sur Gabrielle Attal,
00:37:15 sur la politique de Gabrielle Attal ?
00:37:16 C'est d'ailleurs très étonnant que les professeurs soient obligés
00:37:19 de témoigner à visage découvert, à visage couvert, pardonnez-moi,
00:37:22 mais on en est là aujourd'hui.
00:37:23 C'est leur choix.
00:37:24 Lorsqu'ils parlent de la baïa, ils ne s'attaquent pas au problème.
00:37:29 Parce que derrière, il y a du prosélytisme, il y a des stratégies de diffusion,
00:37:32 il y a...
00:37:33 Qu'est-ce qu'on fait pour la complicité intraculturelle
00:37:36 qui permet justement au prosélytisme de prospérer au sein de l'école ?
00:37:39 Moi, j'attends de voir la circulaire et j'attends de voir
00:37:41 comment il va donner ses directives et comment les chefs d'établissement,
00:37:44 comment les enseignants, comment les recteurs, comment les dazens
00:37:47 et même l'intérieur, le service de préfecture,
00:37:50 comment ils vont faire pour endiguer un phénomène qui est collectif,
00:37:56 qui est social, qui est ethnique, qui est anthropologique,
00:37:58 qui est culturel et qui est éminemment politique.
00:38:01 Elle a tout résumé.
00:38:02 Parce que c'est Geoffroy Lejeune qui disait ça hier.
00:38:05 Le problème, il n'est même pas religieux, il est culturel.
00:38:08 Il est anthropologique.
00:38:09 Et tu ne peux pas empêcher une culture différente
00:38:12 de se mettre en place sur le sol de France.
00:38:14 C'est l'échec de l'assimilation, c'est l'échec de l'intégration.
00:38:17 Mais il y a aujourd'hui une société culturelle qui est différente
00:38:20 de la culture traditionnelle française.
00:38:22 Il a 5 problèmes à l'école.
00:38:23 Je maintiens qu'il va falloir arriver tôt ou tard au port de l'uniforme.
00:38:29 Si on veut vraiment régler ce problème, il va falloir y arriver.
00:38:32 Et comme j'ai promis d'en parler, si vous me permettez deux secondes,
00:38:35 un ministre actuellement de ce gouvernement,
00:38:38 qui m'a envoyé un message à la suite de nos émissions,
00:38:41 qui a dit que pour l'uniforme, ça fait 7 ans,
00:38:44 Mme Sonia Baquez qui l'a mis en place en Nouvelle-Calédonie,
00:38:47 depuis 7 ans, que depuis il y a 92%
00:38:50 ils ont fait un sondage de parents qui sont très satisfaits.
00:38:53 Ils ont renouvelé la mesure cette année.
00:38:55 Ça a fait baisser de moitié le prix des vêtements, etc.
00:38:59 pour les familles.
00:39:01 Et ça a fait chuter aussi le harcèlement scolaire.
00:39:04 Donc ça marche l'uniforme.
00:39:06 Parce qu'on avait cité les Antilles, on a oublié la Nouvelle-Calédonie.
00:39:09 En Nouvelle-Calédonie, c'est en application.
00:39:11 L'uniforme est mis en place.
00:39:13 Laetitia, vous souhaitez...
00:39:15 Non, je voulais juste réagir à ce que vous disiez.
00:39:17 On ne peut pas intégrer une population...
00:39:20 Dans l'absolu, on peut, dans certaines conditions.
00:39:23 J'ajoute juste une réserve.
00:39:25 Ça dépend du temps, en fait.
00:39:27 Il faut beaucoup de temps et il faut aussi que la population
00:39:30 soit dans des proportions supportables pour l'intégration.
00:39:32 La dernière phrase que vous venez de dire est essentielle.
00:39:34 Je faisais juste une petite réserve parce que ça peut fonctionner.
00:39:38 Je pense aussi qu'il y a des individus dans ces communautés
00:39:42 qui ont envie de s'intégrer, qui sont les premiers à être empêchés.
00:39:45 À être victimes de ça.
00:39:47 Mais quand vous découvrez que des gens sont sur le sol de France
00:39:51 depuis plus de 50 ans et ne connaissent même pas la langue française,
00:39:54 vous êtes parfois effrayés.
00:39:56 Je suis d'accord.
00:39:57 Effrayés du chemin de l'assimilation et de l'intégration,
00:40:00 ce qui n'existait pas avec les vagues d'immigration anciennes.
00:40:04 C'est tout ce que je souligne.
00:40:06 Je voudrais rebondir sur les propos de Georges Feniak
00:40:08 à propos de l'uniforme.
00:40:10 Moi, à titre personnel, générationnel, je portais la blouse.
00:40:13 Évidemment, je n'y suis pas opposé.
00:40:15 Mais il y a quelque chose qui me choque un peu quand même.
00:40:17 On sait que la majorité de nos collégiens,
00:40:20 de nos jeunes, de nos adolescents, sont opposés
00:40:23 en disant que c'est une atteinte à nos libertés, etc.
00:40:25 Ce qui me gêne un peu, c'est qu'on envoie à ces jeunes,
00:40:28 on leur dit que par la faute de ce problème de l'habaya, etc.,
00:40:32 c'est-à-dire d'une infime minorité,
00:40:34 on impose à tous le port d'un uniforme.
00:40:36 Moi, quelque part, ça me gêne.
00:40:38 Parce que c'est un peu une victoire aussi
00:40:41 de la part de ces gens-là, des extrémistes.
00:40:44 C'est-à-dire qu'on impose à une majorité quelque chose
00:40:47 pour régler un problème qui reste quand même,
00:40:49 heureusement, un problème qui n'est pas un problème de majorité.
00:40:52 Votre bouquin, moi, ça me pose un problème.
00:40:54 C'est M. Brigheli qui est là pour parler de son livre
00:40:56 et c'est un sujet sur lequel il est spécialiste.
00:41:00 L'uniforme. Oui ou non ?
00:41:02 Je me suis exprimé sur le sujet.
00:41:04 On va prendre un exemple.
00:41:06 Dans les têtes de classement PISA, PIRS, etc.,
00:41:09 vous avez le Japon, vous avez la Chine, vous avez Singapour.
00:41:12 Ce sont des pays qui sont tous en uniforme.
00:41:16 Il faut bien comprendre une chose,
00:41:18 c'est qu'il y a une vertu essentielle de l'uniforme,
00:41:21 c'est que lorsque vous êtes pompier, vous vous habillez en pompier.
00:41:24 Lorsque vous êtes médecin, vous vous habillez en médecin.
00:41:26 Lorsque vous êtes élève, il va falloir penser à s'habiller en élève.
00:41:29 D'accord, c'est clair.
00:41:30 Alors, votre bouquin, "L'école à deux vitesses",
00:41:32 les programmes du primaire et du secondaire doivent être réécrits.
00:41:35 Totalement.
00:41:36 Ça, c'est clair.
00:41:37 Il ne servait à rien que le nouveau bac blanquer impose
00:41:39 pour l'oral de l'épreuve anticipée de français
00:41:41 l'étude d'une question grammaticale si la grammaire n'est pas étudiée.
00:41:44 Mais moi, quand je lis ça, j'ai des...
00:41:46 M. Jakubowicz, s'il vous plaît.
00:41:48 Pardon. Pardon.
00:41:50 Écoutez, M. Brigheli,
00:41:52 je...
00:41:54 Enfin, la grammaire est étudiée.
00:41:56 Non.
00:41:57 Non.
00:41:58 Ben non.
00:41:59 Non.
00:42:00 La grammaire n'est pas étudiée.
00:42:01 La grammaire n'est pas étudiée.
00:42:02 Mais ce n'est pas possible.
00:42:03 La grammaire n'est pas étudiée pour elle-même.
00:42:04 Ce que vous dites n'est pas possible.
00:42:06 Vous n'avez pas rien.
00:42:07 On va reprendre.
00:42:08 Je vais vous refaire un cours, Pascal.
00:42:10 Là, tout de suite.
00:42:11 On est actuellement dans une pédagogie...
00:42:14 Comment dire ?
00:42:16 Où c'est l'élève qui doit trouver la règle.
00:42:20 Et le complément d'objet direct, par exemple, concrètement...
00:42:23 Non, on lui montre une phrase.
00:42:25 Et on lui dit, regarde la phrase et déduis la règle.
00:42:29 Et là, il passe dix minutes à raconter absolument n'importe quoi.
00:42:32 Ça, c'est une manière d'apprendre.
00:42:34 Non.
00:42:35 Peut-être. Non, mais peut-être que ça allait mauvaise.
00:42:36 Moi, je n'en sais rien. Je ne suis pas un spécialiste.
00:42:38 Vous en avez pour une éternité, pour faire ça.
00:42:40 C'est ce qu'on appelle le constructivisme.
00:42:42 C'est-à-dire que chaque élève construit ses propres savoirs.
00:42:44 Mais pourquoi est-ce qu'on fait ça, alors ?
00:42:45 Pourquoi est-ce qu'on...
00:42:46 En fait, avant, il y avait un système qui marchait, si j'ai bien compris.
00:42:49 Et on en est, nous, les témoins.
00:42:50 Moi, je dis toujours la même chose.
00:42:51 Moi, je suis un élève lambda.
00:42:52 Je n'ai pas fait normal sup.
00:42:54 J'ai eu le bac.
00:42:55 Voilà, j'étais un élève lambda comme il y en a des milliers.
00:42:57 Non, vous avez passé le bac de cette époque.
00:42:59 D'accord.
00:43:00 Ça n'a rien à voir avec le bac d'aujourd'hui.
00:43:01 Mais quand je sors en 83, quand je sors en 82, plus exactement du bac,
00:43:04 je sais lire, écrire, compter.
00:43:06 Et j'ai...
00:43:07 Oui, je fais tous des fautes d'orthographe,
00:43:09 mais globalement, j'en fais peu.
00:43:11 Globalement.
00:43:12 Je sais ce que c'est que la grammaire.
00:43:13 Alors, ce système marchait.
00:43:14 Pourquoi il ne marche plus ?
00:43:15 Bon, alors, parce que vous avez des idéologues.
00:43:17 Vous savez, un idéologue, c'est quelqu'un qui n'a aucun rapport avec la réalité.
00:43:21 C'est ça, la définition d'Alain Arendt.
00:43:23 Vous avez des idéologues qui ont dit
00:43:25 « L'orthographe, c'est très mal, c'est bourgeois ».
00:43:27 Je pourrais vous les citer.
00:43:29 Il y a des livres entiers.
00:43:31 Oui, et aujourd'hui, on est revenu quand même là-dessus, sur le pédagogisme.
00:43:33 Non, on n'est pas revenu.
00:43:35 On est dans un principe d'égalitarisme absolu.
00:43:39 L'égalitarisme, c'est toujours par en bas.
00:43:41 D'accord.
00:43:42 Alors, est-ce qu'on va les changer ?
00:43:43 Est-ce qu'on va les réécrire, ces programmes ?
00:43:44 Il faudrait.
00:43:45 Oui, mais est-ce qu'on va le faire ?
00:43:46 J'attends avec impatience qu'on nomme quelqu'un de compétent à la commission des programmes.
00:43:51 Il y a eu une femme très compétente sous Blanquer qui a été sous-exploitée,
00:43:55 Suadha Yada, et Papandya, il a changé.
00:43:59 Il faut absolument réécrire les programmes, les réécrire très vite.
00:44:02 Et par ailleurs, ce n'est pas la question des programmes.
00:44:04 Ça, c'est une décision Jacobin.
00:44:06 Mais il faut que, localement, on puisse adapter les programmes
00:44:11 en fonction de l'état des collégiens que l'on aura en face.
00:44:14 Le bon élève, écrivez-vous, tel que le conçoivent dans leur majorité mes collègues,
00:44:17 n'est pas un vrai cadeau des disciplines scolaires.
00:44:19 C'est une créature faite d'obéissance, de réflexes scolaires acquis très tôt,
00:44:24 et d'un sens poussé de l'imitation et de la reproduction.
00:44:27 Ce que nous appelons bon élève est un clone de nous-mêmes, enseignant,
00:44:31 une ressucée de ce que nous fûmes,
00:44:33 et un reflet de ce qu'attendent les oligarques au pouvoir,
00:44:36 les enseignants, la plupart du temps, étaient bons élèves,
00:44:38 dont le réflexe d'obéissance se perpétuit tout au long de la vie.
00:44:42 Alors, c'est très simple.
00:44:44 Je me suis appuyé sur les réflexions des jurys de l'ENA,
00:44:48 depuis ces cinq dernières années,
00:44:50 qui déplorent le conformisme, la bêtise des candidats,
00:44:55 c'est-à-dire leur incapacité à penser différemment.
00:44:59 On a vu ce que ça a donné.
00:45:01 Le gouvernement est peuplé d'énarques.
00:45:03 Les divers gouvernements, d'ailleurs, des 20 dernières années,
00:45:05 sont peuplés d'énarques.
00:45:09 Bon, est-ce que ça nous a fait beaucoup de bien ?
00:45:11 Non, il faut trouver des gens qui arrivent à penser différemment.
00:45:16 Vous savez, l'un des grands succès de l'été, c'était Oppenheimer.
00:45:19 Qu'est-ce qui a fait d'Oppenheimer, d'Einstein, etc.,
00:45:23 des gens qui étaient vraiment au sommet ?
00:45:26 C'est qu'ils se sont mis à penser la physique différemment.
00:45:29 Tout le monde n'est pas Oppenheimer, évidemment.
00:45:31 Marie-Estelle veut dire quelque chose.
00:45:33 Non, chacun à son niveau.
00:45:35 Mon slogan de base, c'est amener chacun au plus haut de ses capacités.
00:45:39 Quelles que soient ses capacités,
00:45:41 et elles ne sont pas les mêmes pour tout le monde.
00:45:43 Il y a des gens qui sont infiniment plus intelligents que vous et moi, Pascal.
00:45:47 Vous croyez ?
00:45:48 Oui, enfin que moi, en tout cas, c'est un sujet.
00:45:51 Marie-Estelle.
00:45:52 Vous serez très surpris, lundi, par le sondage qui sort,
00:45:55 qui a été fait avec l'IFOP, sur les parents qui notent l'école.
00:45:57 Ce sont des parents qui ont des enfants en scolarisé en ce moment.
00:46:00 Donc on voit bien à quel point les parents sont catastrophés.
00:46:02 Vous le verrez lundi, le jour de la rentrée scolaire.
00:46:04 Mais en fait, il faut comprendre que cette idéologie,
00:46:07 elle s'attaque effectivement au langage et donc à la pensée.
00:46:11 Quand on voit le nombre de mots de vocabulaire qu'a un enfant de 10 ans aujourd'hui,
00:46:14 par rapport à il y a 50 ans, c'est affligeant.
00:46:17 Donc quand on n'a pas les mots de pensée...
00:46:18 C'est la responsabilité aussi des parents.
00:46:20 Vous êtes marrants. Moi, ça va, quoi.
00:46:22 Non, mais arrêtez.
00:46:23 Mais quand on voit que la priorité du prédécesseur de Gabriel Attal,
00:46:26 c'était l'éducation sexuelle, c'est qu'instruire n'était plus la priorité de l'école.
00:46:31 Or, la mission de l'école, c'est d'instruire.
00:46:32 On va marquer une pause.
00:46:34 On a tous passé du temps cet été...
00:46:37 Avec les enfants.
00:46:39 Attendez, je termine.
00:46:40 Au restaurant, on a vu, etc.
00:46:42 J'ai vu des parents mettant des gosses devant le portable.
00:46:45 Je suis désolé. Il y a un moment, la responsabilité des parents...
00:46:49 Je pense que ce qui a changé aussi, c'est le rapport de toute la société.
00:46:52 Le rapport de toute la société au savoir.
00:46:54 C'est-à-dire qu'avant, même les gens qui n'avaient pas beaucoup d'éducation
00:46:56 respectaient le savoir et se disaient "nos enfants doivent atteindre cela".
00:47:01 Aujourd'hui, il y a un mépris quand même pour l'effort.
00:47:03 On vit dans le monde de la facilité, quand même.
00:47:05 Je vous rappelle que les réseaux sociaux font croire à chacun qu'il sait et qu'il a quelque chose à dire.
00:47:12 C'est un symptôme.
00:47:13 On en est très loin.
00:47:14 C'est un symptôme de quelque chose de beaucoup plus grand.
00:47:16 Ce que dit Laetitia est très juste.
00:47:17 Marie-Esther...
00:47:18 Pardon.
00:47:19 Pascal, journée 6. Il faut que la parole tourne.
00:47:21 Vous croyez qu'il n'y a plus de temps et qu'il faut rendre l'antenne
00:47:23 parce que Marine Lanson, qui est ma complice du jour, vous a dit un faux chronomètre.
00:47:27 En fait, on a une surprise pour vous.
00:47:29 Ah bon ?
00:47:30 Oui, on va vous passer une chanson et vous allez tous devoir reconnaître qui chante la chanson.
00:47:34 C'est un classique de la chanson française, donc la chanson, vous allez la reconnaître.
00:47:36 Mais il faut reconnaître l'interprète.
00:47:39 On regarde ta montre, il est déjà 8h.
00:47:47 On ramasse en outant, gros de mort.
00:47:49 Claude François, qui chante.
00:47:51 Maintenant, c'est vous ?
00:47:52 C'est moi qui chante ?
00:47:53 Vous ne me reconnaissez pas ?
00:47:55 Vous ne me reconnaissez pas ?
00:47:56 C'est l'intelligence artificielle.
00:47:57 Il y a quelqu'un qui m'a contacté hier.
00:47:59 Il chante bien ?
00:48:00 Il a écrit des dizaines d'heures de boucle.
00:48:03 Lors des pros, Europe 1, vos anciennes émissions de radio.
00:48:07 Il a réussi à vous faire chanter plusieurs classiques de la chanson française.
00:48:10 C'est génial.
00:48:11 Et là, aujourd'hui, on entend Claude François repris par Pascal Pro.
00:48:15 Alors que ce n'est pas du tout vous.
00:48:16 C'est votre intelligence artificielle.
00:48:18 Mais parce qu'effectivement, il chante mieux que ce que je chante moi.
00:48:21 Alors, vous voulez en entendre une autre ?
00:48:23 Vous pouvez reprendre aussi Michel Sardou.
00:48:25 Petit garçon, je ne veux pas semer le sang.
00:48:28 C'est génial.
00:48:29 Qu'est-ce que vous voulez démontrer ?
00:48:32 L'intelligence artificielle qui produit une voix.
00:48:35 Quelle est la relation avec vous là-dedans ?
00:48:38 Mais c'est ma voix.
00:48:39 C'est sa voix.
00:48:40 C'est sa voix.
00:48:41 C'est sa voix.
00:48:43 C'est ma voix.
00:48:44 On peut vous faire dire ce que vous voulez.
00:48:46 Je prends du Alain Jakubowicz sur tous vos plateaux de télévision
00:48:50 et je vous fais dire le contraire de ce que vous voulez dire.
00:48:52 Alors là, c'est sympa parce que c'est...
00:48:53 Non mais écoutez, écoutez.
00:48:54 Je peux ?
00:48:55 J'entends même la voix.
00:49:02 Moi, je trouve ça extraordinaire.
00:49:04 Ça fout la trompe ?
00:49:07 En chantant ?
00:49:10 Je peux faire du playback ?
00:49:11 Oui.
00:49:12 Faites un carré à hauteur sur vous-même, ou pas ?
00:49:14 J'ai joué le vieil habitué.
00:49:16 Écoutez.
00:49:17 En chantant.
00:49:18 J'étais si content de moi que j'ai fait l'amour dix fois.
00:49:24 En chantant.
00:49:26 Mais je ne peux pas m'expliquer qu'au matin elle m'ait quitté.
00:49:32 En chantant.
00:49:34 L'amour c'est plus marrant, c'est moins désespérant.
00:49:40 En chantant.
00:49:41 Une dernière ?
00:49:42 Oui.
00:49:43 J'étais pas au courant.
00:49:44 Mistral gagnant.
00:49:45 Ah non, c'est ma surprise.
00:49:46 Avec Marine.
00:49:47 En chantant.
00:49:48 Quand on m'a envoyé ça, j'ai envoyé ça à Marine Lençon et même à Eliott Deval.
00:50:06 On était tous sidérés.
00:50:07 Je salue quand même Mickael et Jonathan, qui sont des fans de l'or des pros.
00:50:10 Mickael qui est ingénieur en informatique et Garricky, Jonathan.
00:50:14 Est-ce qu'on peut, pour Alain Jacques-Huberti, lui faire dire des horreurs ?
00:50:17 Genre, oui Marine Le Pen doit être présidente de la République.
00:50:21 Parce que des horreurs pour lui, bien sûr.
00:50:24 Bien sûr.
00:50:25 C'est formidable.
00:50:26 Bon bah écoutez.
00:50:28 Alors vraiment, parce que je voyais effectivement.
00:50:31 Et puis Marine, elle joue bien le jeu.
00:50:32 Parce qu'elle dit deux minutes, trois minutes.
00:50:34 On était deux.
00:50:35 On sait plus qui est qui.
00:50:36 Non mais c'est fascinant ça.
00:50:37 Ça c'est sidérant.
00:50:38 Alors tu te fais passer pour taper le...
00:50:41 Pour les escroqueries, c'est bon ça.
00:50:43 Oui, bon.
00:50:44 Bon écoutez.
00:50:45 Du coup, on n'est peut-être pas en retard.
00:50:47 Il est 9h54.
00:50:48 A tout de suite.
00:50:49 Mister George est avec nous.
00:50:53 George Eddy, vous le connaissez.
00:50:55 Je suis un miraculé.
00:50:56 J'en suis conscient, dit-il.
00:50:58 Parce qu'il a, il raconte.
00:51:00 Il va nous raconter tout à l'heure son arrêt cardiaque survenu le 4 juillet dernier.
00:51:05 Alors, ce n'est pas un jour neutre, le 4 juillet, si vous me permettez.
00:51:09 Si on voulait faire de la psychanalyse, c'est la fête nationale américaine.
00:51:12 Oui, j'ai eu un infarctus deux ans avant.
00:51:15 Et c'est tombé le jour de mon anniversaire.
00:51:17 Donc, il faut dire que les jours de fête, ce n'est pas mon truc.
00:51:21 Non, mais il y a, pour ceux qui croient qu'il n'y a jamais de hasard,
00:51:24 vous êtes un franco-américain, on peut le dire comme ça.
00:51:27 Vous êtes en France depuis de nombreuses années.
00:51:29 Vous êtes sans doute le salarié de Canal, le plus ancien,
00:51:31 parce que vous étiez là en 1985 avec Charles Biettri pour le premier match
00:51:37 de basket américain diffusé sur la chaîne.
00:51:40 Et c'est Charles qui commentait avec moi.
00:51:43 Qu'on salue et auquel on pense, évidemment.
00:51:47 Et il y a eu un doc qu'on peut voir d'ailleurs sur My Canal,
00:51:50 qui s'appelle Mister George, un doc qui a été fait sur vous
00:51:54 et qu'on peut voir sur l'antenne actuellement, en tout cas sur la plateforme My Canal.
00:51:58 Vous allez nous raconter ce qui vous est arrivé, parce que c'est saisissant.
00:52:02 On continuera de parler évidemment de l'école à deux vitesses avec Jean-Paul Brighelli.
00:52:07 Et Augustin Donat-Dieu, c'est sa voix, sa vraie, c'est son visage, son vrai.
00:52:13 Et c'est le vrai Augustin Donat-Dieu.
00:52:15 Ce n'est pas l'intelligence artificielle pour le moment qui nous rappelle les infos.
00:52:18 L'homme suspecté d'avoir battu à mort son ex-femme en pleine rue
00:52:24 à la Croix de la Rochette en Savoie est toujours introuvable.
00:52:27 La victime était une fonctionnaire de police affectée au commissariat de Chambéry.
00:52:31 Elle venait de déposer un enfant à la crèche et n'était pas en service au moment des faits.
00:52:35 Le suspect l'aurait attaqué avec un objet contondant.
00:52:38 Ce dernier présenterait des antécédents de violences sur personne, de harcèlement et menaces.
00:52:43 Il est toujours activement recherché.
00:52:46 En Ile-de-France, la RATP généralise à partir d'aujourd'hui la descente à la demande
00:52:50 sur toutes les lignes de bus à partir de 22h.
00:52:52 L'objectif pour la Régie autonome des transports parisiens,
00:52:55 renforcer le sentiment de sécurité de ses voyageurs.
00:52:58 Ce dispositif était déjà expérimenté en banlieue depuis 2018.
00:53:03 Et la Belgique n'hébergera plus les hommes seuls qui demandent l'asile.
00:53:07 Les établissements d'accueil sont dépassés.
00:53:10 Le gouvernement belge a fait le choix de réserver les quelques places restantes aux familles.
00:53:14 Pourtant, fournir un toit aux personnes le temps du traitement de leur demande
00:53:18 est une obligation légale chez nos voisins.
00:53:21 - Georges Édier, qu'est-ce qui vous est arrivé le 4 juillet, il y a deux mois ?
00:53:28 - Je jouais à côté de chez moi sur un terrain de basket en plein air,
00:53:33 un playground comme on dit, avec des jeunes que je connaissais bien.
00:53:38 Je jouais plutôt bien.
00:53:41 Ça faisait deux ans que j'avais eu un infarctus,
00:53:43 mais j'avais l'impression d'être redevenu complètement en forme.
00:53:47 Ça tombe comme un tas de briques sur ma tête.
00:53:51 Je m'écroule, je perds complètement conscience.
00:53:55 C'est comme David Gino là, ce qu'on appelle une mort subite.
00:54:00 J'étais totalement KO.
00:54:03 Heureusement, il y avait un jeune qui regardait le jeu ce jour-là,
00:54:09 qui s'appelle Maxime Long, que je connaissais depuis une bonne dizaine d'années,
00:54:13 qui avait un peu les notions de premier secours et les gestes qui sauvent,
00:54:18 qu'il a appris parce que c'était un jeune coach.
00:54:21 Il m'a fait un massage cardiaque avec le Samu au téléphone,
00:54:29 qui lui expliquait comment faire.
00:54:31 Pendant 13 minutes, c'est très long et c'est très fatigant.
00:54:34 Il a tout le coup, jusqu'à l'arrivée du Samu et des pompiers du Vésiné,
00:54:39 qui m'ont mis un défibrillateur et avec deux chocs, mon cœur est reparti.
00:54:44 Mais bon, j'ai été quand même « mort » pendant plusieurs minutes.
00:54:49 Et c'est grâce à ce massage cardiaque que le sang n'a pas arrêté de circuler complètement.
00:54:55 C'est là où en quatre minutes, vous êtes décédé.
00:54:58 Et donc ça, ça m'a permis aussi d'éviter les séquelles.
00:55:02 Il faut savoir que quand on a un arrêt cardiaque comme ça,
00:55:05 neuf fois sur dix, vous mourez.
00:55:08 Et sur les 10% qui ont la chance de survivre,
00:55:11 il y a une bonne moitié qui ont des séquelles assez graves,
00:55:14 psychologiques ou physiques.
00:55:17 Et donc j'ai eu la chance de faire partie d'un tout petit pourcentage
00:55:21 qui a pu survivre et aussi qui n'a pas de séquelles,
00:55:26 grâce à ce jeune de 21 ans, Maxime Long.
00:55:30 Mais votre cœur a été arrêté pendant 13 minutes ?
00:55:34 Non. Le cœur, en fait, je me suis évanoui et donc les jeunes étaient autour de moi.
00:55:41 « Qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'on fait ? » Ils ont appelé les simus.
00:55:44 Alors ils ont vu à un moment que j'ai arrêté de respirer.
00:55:48 Et c'est là où normalement c'est la mort subite.
00:55:53 Parce que le sang ne circule plus et les organes sont touchés très rapidement.
00:55:59 En une ou deux minutes et après quatre ou cinq minutes, vous êtes mort.
00:56:04 Donc le simu a dit à Maxime, il faut faire un massage cardiaque tout de suite
00:56:08 et tout le temps jusqu'à l'arrivée du simu et des pompiers.
00:56:13 Et c'est ce qu'il a fait.
00:56:14 Donc il a permis au sang de continuer à circuler péniblement,
00:56:19 ce qui m'a sauvé la vie et m'a évité les séquelles.
00:56:22 C'est une expérience évidemment tout à fait incroyable.
00:56:27 Vous n'en avez aucun souvenir.
00:56:30 Vous vous souvenez de quoi précisément ?
00:56:32 Vous vous souvenez de lorsque vous vous effondrez sur le terrain ?
00:56:35 Même pas.
00:56:37 En fait, je ne me souviens plus du tout de cette journée.
00:56:41 C'est le trou noir.
00:56:43 Et en fait, je raconte l'histoire parce que tout le monde m'a expliqué
00:56:49 ce qui est arrivé à Max le Premier et tout ce qui était présent.
00:56:53 Donc j'ai refait un peu le scénario dans ma tête.
00:56:57 Mais moi, j'étais déjà parti.
00:56:59 D'ailleurs, j'ai dit que ça pouvait être une belle mort,
00:57:02 un amoureux de basket qui meurt sur un terrain de basket en jouant à son sport préféré.
00:57:07 Et en plus, une mort totalement sans douleur.
00:57:11 Vous vous partez comme dans votre sommeil.
00:57:14 Et vous ne vous en seriez pas rendu compte.
00:57:16 C'est la question que j'allais vous poser.
00:57:18 Ça peut être rassurant, entre guillemets, de savoir que ce type de mort se passe.
00:57:23 Finalement, on ne s'en rend même pas compte.
00:57:26 Oui, oui, il y a des on va dire.
00:57:29 Il y a des façons de mourir qui sont beaucoup plus douloureux et beaucoup plus pénibles.
00:57:33 Mais bon, je suis quand même content de pouvoir être là avec vous.
00:57:36 Nous, on est content.
00:57:38 Mais vous n'avez pas. Vous n'avez pas. Vous n'avez pas vu de lumière blanche.
00:57:41 Vous n'avez pas été dans un couloir.
00:57:43 Vous n'avez pas. Parfois, certains racontent l'expérience ultime.
00:57:47 Vous n'avez pas vu le dossier de quelques-uns d'entre nous.
00:57:50 Je ne me souviens plus du tout.
00:57:52 À partir du moment que je m'écroule.
00:57:55 Et après, ils m'ont mis 40 heures dans le coma artificiel à l'hôpital de Poissy.
00:58:01 Donc là, le pire, en fait, c'est pour ma femme et ma fille.
00:58:04 Bien sûr, j'avais peur que leur père meure ou qu'il soit diminué ou paralysé.
00:58:10 Et donc là, je regrette surtout pour ma femme et ma fille le traumatisme que j'ai créé.
00:58:17 De leur avoir évidemment fait peur.
00:58:19 Alors, vous êtes resté combien de temps à l'hôpital?
00:58:22 Oui, deux semaines.
00:58:23 Deux semaines. Et donc là, j'imagine que vous êtes suivi.
00:58:26 Vous êtes sous médicaments, sans doute.
00:58:28 Oui, déjà, comme j'ai eu un infarctus deux ans auparavant,
00:58:33 j'avais tous les médicaments et j'ai arrêté la mauvaise bouffe.
00:58:39 Mais vous faisiez du sport, vous fumez pas?
00:58:42 Non, je fumais pas et je faisais du sport trois ou quatre fois par semaine.
00:58:46 Oui, donc c'est ça, vous aviez une vie saine.
00:58:49 J'avais retrouvé la vie d'avant le premier infarctus, il y a deux ans.
00:58:54 Et c'est pour ça que j'ai été tellement surpris que ça me tourne comme ça.
00:58:58 Qu'est-ce que vous dites aux médecins? Plus de sport?
00:59:01 Plus de basket.
00:59:03 Bon, il faut dire qu'à 67 ans, c'était peut-être le moment d'arrêter quand même.
00:59:07 Plus de basket non plus pour l'équipe de France de basket, manifestement,
00:59:10 qui n'a pas été très brillante.
00:59:12 Tout à fait.
00:59:13 C'est une surprise d'ailleurs, parce qu'on imaginait qu'elle serait meilleure que cela.
00:59:17 Et le jeune prodige, vous en pensez quoi?
00:59:19 Ça va être un des plus grands joueurs du monde.
00:59:21 C'est un jeune que je connais bien, j'ai joué avec son père pendant huit ans dans le championnat des anciens.
00:59:25 On rappelle son nom.
00:59:26 Il s'appelle Victor Wembañama.
00:59:28 C'est un talent générationnel, choisi pour premier dans le draft NBA.
00:59:33 La première fois qu'un joueur français a cet honneur.
00:59:37 Et tout à travers le monde du basket, dans tous les pays,
00:59:42 on considère que c'est le futur grand superstar.
00:59:46 Et vous en pensez quoi?
00:59:47 Comme Michael Jordan ou Karim Abdul-Jabbar à d'autres époques.
00:59:50 Et vous, vous pensez ça?
00:59:51 Je pense qu'il a tout à fait le potentiel.
00:59:53 Il est bien entouré.
00:59:54 Je connais ses parents.
00:59:55 Ils sont présents, mais pas invasifs.
00:59:57 Bon, on parle beaucoup de lui dans les médias.
01:00:00 Et on sent qu'il va vivre au jour le jour et essayer de progresser au jour le jour,
01:00:05 sans brûler les étapes.
01:00:06 Et c'est la meilleure façon de faire.
01:00:08 Bon, ben écoutez, on est vraiment heureux que vous soyez en pleine forme.
01:00:10 Heureux de vous recevoir.
01:00:11 Je rappelle que vous êtes un des plus anciens de Canal.
01:00:13 Sinon, peut-être le plus ancien.
01:00:14 Je pense que des salariés de Canal sont là depuis 1985.
01:00:18 Jean-Paul Brighelli.
01:00:20 Je voudrais juste saluer le système de soins français.
01:00:23 Parce qu'on a soigné Eddy sans lui demander s'il avait une assurance qui couvrait le prix des soins.
01:00:28 Complètement.
01:00:30 Il y a des pays dans lesquels il ne s'en serait peut-être pas sorti comme ça.
01:00:33 Ben écoutez, nous sommes...
01:00:35 Déjà aux Etats-Unis, on sait très bien comment ça marche.
01:00:37 On vous demande votre carte de crédit dès que vous êtes dans l'ambulance.
01:00:41 Donc moi, je suis à fond derrière ce que vous venez de dire.
01:00:44 Vous voyez, la France a quand même quelque chose d'avantage.
01:00:47 Il a quand même eu la chance que le Samu arrive à temps également.
01:00:49 Parce qu'on a vu dans l'actualité que ce n'est malheureusement pas toujours le cas pour tout le monde.
01:00:53 Alors, ce n'est pas du tout parce que c'est lui.
01:00:55 C'était un concours de circonstances, bien sûr, et tant mieux.
01:00:57 Mais on voit aussi que malheureusement, il y a des drames qui se jouent.
01:01:00 On est bien desservis dans les evenings, mais notamment dans ma ville du Véziné, à côté de Château.
01:01:05 Jean-Paul Briguelli, qui est là ce matin.
01:01:07 L'école à deux vitesses.
01:01:09 On a parlé évidemment déjà un peu de ce qui se passe dans l'école.
01:01:13 Et notamment, vous êtes pour reprendre tous les programmes et les refaire entièrement.
01:01:18 Vous écrivez également les statistiques ministérielles qui célèbrent chaque année la réussite au BAC d'un nombre de plus en plus élevé d'élèves.
01:01:25 On a depuis belle lurette dépassé l'objectif chevènementiste de 80% d'une classe d'âge au BAC.
01:01:30 Ne sont en fait, pour reprendre l'expression forte heureuse du sociologue Pierre Merle, qu'une démographisation.
01:01:38 C'est-à-dire une démocratisation ségrégative ou quantitative.
01:01:42 Là encore, le quantitatif sert à faire oublier les errances du qualitatif.
01:01:47 Faire oublier par exemple que 90% des enfants du cadre et d'enseignants ont le baccalauréat sans problème,
01:01:52 sept ans après leur entrée en sixième et que ce n'est le cas que pour 40% des enfants d'ouvriers.
01:01:58 Oui, l'école est faite en quelque sorte pour ceux qui la servent et pour une minuscule proportion d'héritiers.
01:02:08 Véritablement, il faut bien comprendre une chose, c'est que des élèves méritants,
01:02:11 véritablement méritants, mais qui n'appartiennent pas, qui sont nés du mauvais côté de la bascule,
01:02:18 n'ont aucune chance statistique d'y arriver.
01:02:21 Quel que soit leur travail, parce que simplement, ils sont nés dans le ghetto,
01:02:25 ils sont allés à l'école du ghetto.
01:02:27 À l'école du ghetto, on a nommé des profs de ghetto.
01:02:30 Et croyez-moi, les exigences sont revues à la baisse chaque année.
01:02:36 Il faut impérativement aller chercher les talents là où ils sont.
01:02:41 Là où ils sont, parce que ce n'est pas parce que vous êtes né de la cuse de Jupiter
01:02:45 que vous avez les capacités de Jupiter.
01:02:47 Et c'est quoi Affelnet dont vous parlez beaucoup ? Affelnet et dépendance, c'est quoi ?
01:02:52 Affelnet, c'est la réforme qui a été établie à Paris de modification du passage de troisième à seconde.
01:03:03 C'est-à-dire qu'après l'ancien système, qui est un système assez étroit,
01:03:07 où quand vous étiez dans tel collège, vous ne pouviez postuler que dans tel lycée,
01:03:12 c'est-à-dire en clair, pour être bien clair, pour aller à Louis-le-Grand ou à Henri IV,
01:03:18 il fallait habiter le cinquième arrondissement.
01:03:20 Vous avez maintenant un panel beaucoup plus large qui permet d'introduire une dose relative
01:03:28 d'élèves qui sont des élèves économiquement faibles.
01:03:36 C'est pas mal ça.
01:03:37 C'est pas mal, c'est pas ça.
01:03:39 C'est pas une mauvaise idée en théorie.
01:03:40 Bien entendu, il y a eu immédiatement, pour bien connaître la question,
01:03:45 il y a eu plus de 200 articles pour expliquer que c'était horrible,
01:03:49 parce qu'on allait mélanger les torchons et les serviettes.
01:03:52 On a maintenant deux ou trois ans de recul et le résultat, c'est que ça n'a absolument pas bougé
01:04:00 le niveau d'Henri IV ou de Louis-le-Grand.
01:04:03 Sur la mixité, aucun impact.
01:04:05 Sur la mixité même, il faut...
01:04:08 Ça a marché ou pas ? Je ne comprends pas.
01:04:10 Ça a marché, c'est-à-dire que, par exemple, à Henri IV, on est passé de 5% de boursiers à 20%.
01:04:18 Voilà.
01:04:19 En revanche, le niveau...
01:04:21 Le niveau est le même.
01:04:22 Le niveau est le même, bien sûr.
01:04:23 C'est plutôt positif, ça veut dire que les élèves qui étaient en difficulté économique
01:04:28 n'ont pas plombé le niveau, c'est bien ça.
01:04:30 Bien sûr que non, mais figurez-vous, c'est incroyable.
01:04:32 Les pauvres ne sont pas plus cons que les riches.
01:04:34 Oui, c'est ça qui est intéressant.
01:04:35 C'est fabuleux, c'est la première phrase de mon bouquin à peu près.
01:04:38 Ça, c'est plutôt bien, c'est plutôt une chose positive.
01:04:41 Simplement, ça peut être, ça mérite d'être étendu à la France entière
01:04:47 parce qu'il est plus supportable qu'on ait une disparité...
01:04:51 Et quand on voit les écoles du monde entier, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Amérique, etc.,
01:04:56 on est plus nul aujourd'hui que tous ces gens-là ?
01:04:59 Oui, on n'a pas cessé de descendre dans les classements depuis 20 ans.
01:05:03 Pas cessé.
01:05:04 On est actuellement, dans le classement PISA, vous savez, il y a un certain nombre de points,
01:05:08 on est à 120 points de la Chine.
01:05:11 Alors, ça, bon, je ne sais pas ce que ça veut dire exactement.
01:05:13 Mais j'ai lu dans le Monde qu'il y avait un grand papier pour dire que les classements,
01:05:17 ce n'est pas le bon truc pour les classes.
01:05:18 Ah non, non, bien sûr, ce n'est pas le bon truc.
01:05:20 Chaque fois qu'il y a quelque chose qui déplait, on met la poussière sous le tapis.
01:05:24 Vous savez, c'est le même principe.
01:05:26 Bien sûr que c'est un classement, c'est une vision flash, etc.
01:05:31 C'est comme un test, etc.
01:05:32 Mais il faudrait peut-être aussi payer peut-être plus les profs pour recruter.
01:05:35 Ça veut dire très concrètement, Pascal, que par exemple, en 5e, ils ne savent pas ce que c'est que le subjonctif,
01:05:40 que lire un livre de Victor Hugo, pas édulcoré, c'est impossible.
01:05:43 C'est des choses très concrètes comme ça.
01:05:45 Donc, il y a moins de matière pour penser.
01:05:47 Les idéologues vont attaquer la pensée.
01:05:48 Régis Debray dit que les livres qu'il écrit sont faits pour des gens qui ont 60 ans,
01:05:55 parce que les gens qui ont 20 ans ne pourront pas lire.
01:05:57 Ils ne peuvent pas le lire.
01:05:58 Il a un vocabulaire quand même assez horrible.
01:06:00 Mais il faut bien comprendre une chose, c'est que vous avez des familles dans lesquelles il y a un vocabulaire.
01:06:06 Les enfants arrivent en CP ou même avant avec déjà un matériel linguistique important.
01:06:14 Mais tous ceux qui, chez eux, d'abord ne parlent pas français ou parlent un français extrêmement approximatif, etc.
01:06:20 C'est à eux qu'il faut apprendre préférentiellement les mots compliqués, etc.
01:06:25 C'est une archive où on voyait des jeunes gens de 1960, hier ou avant-hier,
01:06:29 parler dans un français de grande qualité.
01:06:32 Merci. Je renvoie évidemment à votre bouquin.
01:06:35 Justement, vous parliez de la formation des profs.
01:06:37 Mais vous savez, aujourd'hui, il y a des profs à la Grecque qui sont recalés
01:06:40 parce que les idéologues estiment qu'ils ne sont pas assez dans la logique woke.
01:06:43 Donc, on ne les note pas seulement sur leur connaissance, mais sur leur orientation idéologique.
01:06:46 Et ça, les gens ne le savent pas forcément.
01:06:48 Mais ça fait que les professeurs qui sont devant leurs enfants le 4 septembre ne sont pas forcément ceux qu'ils pensent.
01:06:52 L'œil du psy, puisque vous avez la parole.
01:06:55 L'œil du psy, c'est votre chronique, chaque vendredi, je l'espère en tout cas, jingle.
01:07:00 Jeudi, la semaine prochaine.
01:07:01 L'œil de la psy, en l'occurrence.
01:07:08 Que voulez-vous nous dire ? Et vous avez 2 minutes 30.
01:07:11 Alors, en fait, pour la rentrée, on s'est dit avec Pascal qu'il fallait qu'on vous trouve un sujet un peu léger.
01:07:15 Parce que ça fait trois ans, quand vous me voyez arriver sur un plateau télé,
01:07:17 je vous donne les chiffres du suicide chez les jeunes.
01:07:19 Et je vous explique qu'on a fait n'importe quoi avec nos enfants pendant trois ans.
01:07:23 Et la semaine prochaine, je vais probablement vous parler de harcèlement scolaire.
01:07:26 Donc, on s'est dit, on va essayer de faire quelque chose d'un peu léger,
01:07:28 pour que les gens n'aient pas envie de jeter des cailloux contre la télé dès qu'ils me voient arriver.
01:07:32 Le problème, c'est que quand vous regardez l'actu en rentrant de vacances avec vos enfants,
01:07:37 pour trouver un sujet léger, une fois que vous avez éliminé les 52% d'augmentation de la taxe foncière,
01:07:42 les gamins de 12 ans qui cambriolent des appartements et les loyers étudiants à 760 euros les 10 m²,
01:07:47 c'est un peu compliqué. Vous vous dites, je vais retourner à la boule.
01:07:50 Et là, vous croisez Pascal, en vélo, dans les allées, qui vous dit,
01:07:55 Marie-Estelle, heureusement que vous êtes là.
01:07:57 Qu'est-ce qu'on fait avec les amours de vacances ?
01:07:59 Qu'est-ce qu'on fait avec un enfant qui est tombé amoureux à la plage ?
01:08:02 Il est en pleurs contre le catamaran, il ne va plus voir sa dulcinée.
01:08:06 Ça me rappelle quand j'étais au polygain, quand j'étais jeune, et qu'elle est repartie à Strasbourg.
01:08:10 Ne paniquez pas, Pascal.
01:08:12 Alors oui, les amours de vacances, ça existe, et ce n'est pas forcément des amours qui durent 15 jours.
01:08:16 Moi, j'ai un amour de vacances qui a duré 15 ans.
01:08:18 Simplement, on a une illusion qui est liée aux hormones.
01:08:22 Parce qu'en vacances, les hormones cérébrales ne fonctionnent pas de la même manière.
01:08:25 Le soleil, la décontraction, le fait de ne pas être dans les contraintes,
01:08:29 dans la routine, dans le métro, dans le travail, ça fait qu'on est plus extraverti.
01:08:34 Même les plus timides vont finir par oublier leur complexe à partir du 10 août.
01:08:37 Et on se permet d'aller vers les autres.
01:08:40 On fabrique plus d'endorphines grâce au soleil, plus de sérotonine, plus de dopamine.
01:08:44 Et donc, on a tendance à aller vers les autres, à se toucher.
01:08:47 Et on sait bien que quand on a un rapport sexuel, on fabrique, particulièrement les femmes,
01:08:51 ce n'est pas très beau ce que je dis, mais il y a une différence entre les hommes et les femmes,
01:08:53 plus d'hormones d'attachement, de l'ocytocine.
01:08:56 Et donc, on peut avoir l'illusion qu'on est amoureux, simplement parce qu'on a partagé un moment très intense.
01:09:00 Donc, nos enfants, il faut simplement leur dire, quand ils pleurent sur le quai de la gare,
01:09:04 que l'intensité ne présage pas de la durée, mais que par contre, on peut essayer.
01:09:11 On peut essayer de garder le contact, on peut essayer de se retrouver dans trois semaines à Paris,
01:09:15 pour passer un moment sympa, et que la séparation est dure pour tous les êtres humains.
01:09:19 En tout cas, il ne faut certainement pas se moquer de ces amours de vacances,
01:09:22 qui laissent de très jolis souvenirs et qui parfois sont le début d'une belle histoire,
01:09:25 ou dans les moments difficiles, quand ça fait quatre fois que votre fils se réveille pendant la nuit
01:09:29 et que vous devez aller travailler à 7h30 du matin, vous vous rappellerez qu'il y a dix ans,
01:09:33 vous rentriez de boîte de nuit et que vous faisiez l'amour dans le jardin
01:09:36 pour ne pas que vos parents vous surprennent avant d'aller vous coucher chacun chez vous.
01:09:39 Et je sens Pascal un petit peu choqué.
01:09:42 C'est autobiographique, je pense.
01:09:44 Ah bon, ça sent le vécu.
01:09:46 Et voilà, donc oui, les amours de vacances, ça existe, et ce sont parfois des amours qui durent très longtemps.
01:09:51 Mais simplement, il faut apprendre à nos enfants à entretenir les liens.
01:09:54 C'est toujours pareil, ce qu'on doit dire à ces enfants.
01:09:58 Je pense qu'il y a un autre point, c'est que la déception liée à la perte après les amours de vacances,
01:10:05 c'est précieux parce que c'est de la douleur qu'on arrive à tirer de véritables grandes œuvres.
01:10:10 Donc, il faut leur dire également que l'arrêt du bonheur, en quelque sorte, c'est le début de la création.
01:10:17 Si je peux me permettre, tous les mecs qui ont pris les râteaux ne sont pas devenus Victor Hugo.
01:10:21 Oui, mais c'est utile.
01:10:23 Vous en avez oublié un dans les hormones, c'est que pendant les vacances, on transpire davantage
01:10:28 et que donc il y a une production de phéromones qui est absolument essentielle.
01:10:32 Bon, écoutez, on va voir si on peut continuer cette aventure chaque semaine, mais c'est intéressant.
01:10:39 Vous faisiez déjà l'œil du psy.
01:10:42 Je suis virée dès le premier septembre.
01:10:44 Non, pas du tout. Régulièrement, je vous interrogeais sur un sujet d'actus.
01:10:48 On fera des sujets plus lourds, mais voilà, on va commencer avec quelque chose de léger.
01:10:51 Mais en tout cas, c'était intéressant parce que, bien sûr, les parents que nous sommes
01:10:57 se posent toujours des questions sur, d'abord, est-ce qu'on doit en parler ?
01:11:02 56% des célibataires qui partent en vacances pensent qu'ils vont rencontrer l'amour en vacances.
01:11:06 Autre jingle, c'est Jacques Vendreau qui doit être en place puisque c'est Vendredi Vendreau,
01:11:11 puisque tous les vendredis, il est avec nous.
01:11:13 Quand ça termine pas, on regarde la vue tout ça, mais non.
01:11:17 Nombre de lycées et des adolescents.
01:11:22 Le chenvalier blanc
01:11:26 Mais qui est le chevalier blanc ?
01:11:29 Eh bien, c'est le retour effectivement de notre saison cette année.
01:11:38 Jacques manifestement est dans une église.
01:11:42 Quelle église ? Je ne sais pas, puisque je rappelle toujours que je découvre cette séquence avec vous.
01:11:46 Bonjour Jacques, vous êtes où ?
01:11:48 Comment ça va mon Pascal ?
01:11:49 Mais ça va excellemment, mais vous êtes où cher ami ?
01:11:52 Alors je vais vous dire mon petit Pascal, aujourd'hui, ça vous a complètement échappé,
01:11:57 c'est l'anniversaire de la mort de Louis XIV.
01:12:01 Et donc j'ai voulu lui faire une dédicace, je lui ai demandé à sa famille
01:12:05 si Louis XIV pouvait éventuellement être le parrain de votre émission, la famille m'a dit oui.
01:12:10 Alors Louis XIV, je suis à la basilique de Saint-Denis.
01:12:14 C'est magique, et si vous voulez, Louis XIV est mort le 1er septembre 1715,
01:12:20 il est parti au château de Versailles à la suite d'une mauvaise grippe, m'a-t-on dit.
01:12:25 Mais ça, c'est un clin d'œil, surtout dans 8 jours à la même heure,
01:12:28 ce sera le début de la Coupe du Monde de rugby,
01:12:31 et la basilique de Saint-Denis est un des endroits du monde le plus sollicité
01:12:36 à cause de cette Coupe du Monde.
01:12:38 Des Irlandais, des Néo-Zélandais, des Écossais, des Argentins,
01:12:43 viennent prier ici dans cette basilique depuis environ 8 jours.
01:12:49 Elle est magnifique, on a vu tout à l'heure le tombeau de Louis XIV,
01:12:54 et derrière moi, vous savez ce qu'il y a derrière moi, Pascal ?
01:12:58 Eh bien c'est Anne de Bretagne, née à Nantes,
01:13:01 ça veut dire que la Bretagne, eh bien Nantes est en Bretagne malgré tout ce qu'on peut dire,
01:13:05 et donc je voulais faire ce matin, pour bien démarrer cette séquence,
01:13:09 ce petit clin d'œil qui est à la fois affectif et qui parle de sport avec la Coupe du Monde,
01:13:13 parce que dans 8 jours à la même heure, il y aura ce fameux match ici au Stade de France,
01:13:18 à 21h15, match que pourrait d'ailleurs être retransmis sur Europe 1,
01:13:23 et bien donc c'est en direct, et donc j'en profite pour dire que dans 8 jours à la même heure,
01:13:27 eh bien il y aura un événement considérable,
01:13:29 début de la Coupe du Monde de rugby avec ce France-Nouvelle-Zélande.
01:13:33 Voilà, vous savez tout.
01:13:34 Bah écoutez, vous êtes très sérieux, vous êtes très sérieux Jacques, pour cette reprise.
01:13:39 Non mais je suis sérieux, mais je suis sérieux !
01:13:41 Eh bien sûr, vous êtes très sérieux et...
01:13:43 C'est un endroit qui sort de l'ordinaire !
01:13:45 Non mais vous êtes très sérieux, et finalement c'est une bonne chose,
01:13:49 parce que la transition aurait été difficile, puisque je vais vous parler de Gérard Leclerc.
01:13:53 Pourquoi je vais vous parler de Gérard Leclerc ?
01:13:55 Parce que demain ça aurait été son anniversaire.
01:13:58 Gérard était né le 2 septembre et il aura eu demain 73 ans.
01:14:05 Il était de 1951.
01:14:07 72 ans.
01:14:08 72 ans, pardonnez-moi.
01:14:10 Et avec Paul Melun et puis d'autres, nous étions à la cérémonie laïque
01:14:15 qui a eu lieu dans la campagne, là où il habitait,
01:14:19 et pendant la cérémonie, il y avait des photos de Gérard avec sa famille,
01:14:25 des photos très émouvantes, d'ailleurs, on le voit en faisant le tour du monde
01:14:30 avec sa famille, et des photos vraiment très poignantes.
01:14:34 Et j'ai demandé à Julie, son épouse, de me faire passer ce fichier de photos.
01:14:42 Et très gentiment, elle m'a donné ces photos,
01:14:46 et on va les regarder ensemble, et pendant ces quelques minutes,
01:14:51 on va se souvenir de notre ami Gérard.
01:14:55 Il avait les cheveux en bataille,
01:14:57 ses cheveux qu'il avait jadis portés longs,
01:15:01 comme la plupart des ados de son temps,
01:15:03 les jeunes rebelles qui ne coupaient plus leurs tifs et grimpaient sur les barricades.
01:15:08 Gérard avait 17 ans en 1968.
01:15:11 Il avait les cheveux en bataille pour signifier à tous que la vie passait,
01:15:15 qu'il interrogeait les présidents de la République,
01:15:18 qu'il nettoyait les puissants, qu'il était devenu un journaliste respecté,
01:15:22 influent, honoré, mais qu'au fond, il n'était dupe de rien.
01:15:26 Il resterait toujours le jeune homme d'autrefois,
01:15:28 celui qui faisait la fête toute la nuit dans Saint-Germain-des-Prés,
01:15:32 avant de filer rue Saint-Guillaume à Sciences Po pour suivre les cours du jour.
01:15:36 De ces années un peu folles, Gérard garderait l'esprit hippie d'une époque
01:15:40 entre rock et punk que le costume et la cravate n'entamèrent jamais.
01:15:45 Nager, découvrir, apprendre, mais aussi lire, visiter, piloter,
01:15:50 ou encore rire, courir, nager seraient les verbes de sa vie.
01:15:54 Tous ces infinitifs qui conjuguent le verbe aimer à tous les temps et à tous les modes.
01:15:59 Aimer la vie, aimer Julie, aimer Antoine, Mathieu, Charlotte,
01:16:02 aimer Julien, aimer ses frères et soeurs, aimer la famille, aimer les amis,
01:16:06 aimer les copains, aimer les autres.
01:16:08 Nous aimions Gérard pour l'élégance qu'il mettait à ne jamais tomber dans le caniveau.
01:16:12 La délicatesse est un art de vivre.
01:16:14 Et nous lui souhaitons, avec 24 heures d'avance, son anniversaire,
01:16:19 comme Julie l'avait fait pour ses 50 ans le 2 septembre 2001.
01:16:24 Regardez bien cette photo.
01:16:26 Ce jour-là, un avion passait dans le ciel du Poitou avec cette banderole
01:16:31 que vous voyez, qui était un mot doux, une surprise de Julie.
01:16:36 Bon anniversaire Gérard, un mot d'amour pour toujours
01:16:39 qui sonne ce matin comme un message d'adieu pour l'éternité.
01:16:44 Il y a une cérémonie d'ailleurs très émouvante à l'Assemblée nationale.
01:16:49 - L'Hôtel de la Faye.
01:16:51 - À l'Hôtel de la Faye, où étaient présents Serge Neidjar, Gérald Briceviret,
01:16:55 notamment Romain Desarbres.
01:16:57 Et Julie était présente avec ses enfants, et je la salue
01:17:00 parce que je sais qu'elle nous regarde, et je la remercie une nouvelle fois
01:17:04 d'avoir pu aller lui dire tout ce qu'elle entend depuis ce funeste 15 août.
01:17:10 Tous ces mots qui sont tous les mêmes qui lui sont dits.
01:17:14 Gentillesse, intelligence, bienveillance, empathie.
01:17:18 - Élégance.
01:17:20 - Élégance. Je sais que j'ai reçu un message d'Alain
01:17:25 qui venait de temps en temps sur notre plateau, et c'est toujours...
01:17:29 Vous ne le connaissiez pas beaucoup, mais vous aviez deviné effectivement
01:17:32 qui il était, et cette mort a touché tous ceux qui le connaissaient bien,
01:17:36 ce qui est notre cas, et tous ceux parfois qui le connaissaient moins bien.
01:17:39 - Et rien n'a rajouté. C'est très émouvant.
01:17:45 C'est toujours difficile d'enchaîner. Dans l'actualité, je voulais vous montrer
01:17:52 quelque chose qui, pour le coup, a pu nous surprendre
01:17:57 et aussi nous a arraché un sourire. Figurez-vous que Giroud...
01:18:02 l'entraîneur historique de l'AGI Auxerre est sur TikTok.
01:18:06 Je ne sais pas si vous êtes sur TikTok les uns ou les autres.
01:18:09 Et en tout cas, il a ouvert le compte TikTok de l'AGI Auxerre.
01:18:14 Et il a utilisé une formule qu'utilisent les jeunes. Je vous propose de l'écouter.
01:18:20 - Bonjour Guy. Qu'est-ce que vous faites ?
01:18:28 - Je crée le compte TikTok de l'AGI A.
01:18:31 - Quoi ? - Quoi couper ?
01:18:34 - Est-ce que vous savez ce que veut dire "quoi couper" ?
01:18:38 - Ça ne veut rien dire. - Alors ça pourrait vouloir dire...
01:18:40 C'est une réponse à quelqu'un qui dit "quoi". On répond "quoi couper" comme "quoi couper".
01:18:46 - Il n'y a rien de nouveau avant. On disait "quoi faire".
01:18:49 - C'est une interjection qui est répandue maintenant.
01:18:52 - Quelqu'un dit "quoi" et on répond "quoi couper" comme si c'était "quoi couper".
01:18:57 - Jacques "quoi couper", vous savez ce que ça veut dire ?
01:19:00 Jacques Vondroux, qui est resté dans son église.
01:19:04 - Qu'est-ce qu'il y a ? - "Quoi couper", vous savez ce que ça veut dire ?
01:19:07 - Ah pas du tout. - Vous vouliez dire quelque chose ?
01:19:11 - Non, je voulais dire que Guy Roux sera ce soir sur Europe 1 à partir de 20h-21h,
01:19:17 justement pour le studio des Légendes.
01:19:19 On va l'interviewer bien sûr sur l'actualité du football.
01:19:22 Et n'oubliez pas Pascal, qu'à partir de 20h30,
01:19:25 c'est aussi notre invité pour nous parler du fameux match sur Europe 1
01:19:28 entre Nantes et l'Olympique de Marseille qui a lieu ce soir.
01:19:31 Il ne faut pas l'oublier. - Oui, je ne vais pas l'oublier.
01:19:34 - Pour finir sur "quoi", vous qui êtes un amoureux de la langue française,
01:19:38 d'abord, habititio, ce n'est pas une formule qu'on emploie.
01:19:42 On ne dit pas "quoi". - Ah bon ?
01:19:44 - Non. - On ne dit pas "quoi".
01:19:46 - Non. - Quand on dit que les gens ne disent pas "quoi", on dit "quoi".
01:19:48 Et d'ailleurs, je le redis, l'habitude c'était de dire "feur" après.
01:19:51 Quand quelqu'un disait "quoi", c'est-à-dire "feur".
01:19:54 Ce n'est pas une formule qui est conforme à la grammaire, monsieur le professeur agrégé.
01:19:59 - Pardon, pardon. - Pardon. - Pléthyl.
01:20:01 - Il y avait une très jolie expression dans le temps qu'on n'utilise plus du tout,
01:20:04 c'est "n'est-ce pas". Les anciens disaient cela.
01:20:06 Jacques Chabondelbasse disait très souvent "n'est-ce pas".
01:20:09 C'est-à-dire que tu faisais une phrase, tu disais "Claude Béz est insupportable, n'est-ce pas".
01:20:14 - "N'est-ce pas", oui. - Oui, oui, c'est vrai.
01:20:16 - C'est comme ça qu'on utilisait. - Mais ce "n'est-ce pas" qu'on mettait à...
01:20:19 - Mais "quoi", c'est pas... - ...qui était une sorte de béquille comme ça, qui était très jolie.
01:20:23 - C'est "quoi" dit la goulouille. - Oui, mais voilà, c'est ça.
01:20:26 - Mais c'est comme "quoi faire", donc "quoi couper", il n'y a pas de nouveauté.
01:20:29 C'est simplement des jeunes qui ont inventé une nouvelle formule, c'est tout.
01:20:33 Toutes les générations ont connu ça.
01:20:36 - Augustin Denadieux, le rappel des titres. - Non.
01:20:43 - Gérald Darmanin veut systématiser l'expulsion des délinquants des logements sociaux.
01:20:47 Dans son viseur, les auteurs de violences urbaines, de trafic de drogue ou encore de rôdéos urbains.
01:20:52 Le ministre de l'Intérieur a envoyé une note à tous les préfets en ce sens.
01:20:56 Dès que le locataire fera l'objet d'une décision pénale, le bailleur social sera systématiquement informé
01:21:02 et la justice pourra être saisie.
01:21:05 La fin des trottinettes en libre-service à Paris, c'est aujourd'hui.
01:21:09 Leur interdiction est en vigueur depuis ce matin.
01:21:13 Pour les faire disparaître, les opérateurs étaient mobilisés ces derniers jours
01:21:16 pour traquer les derniers deux roues électriques dans les rues.
01:21:19 Lors de la consultation populaire en avril dernier, 89% des votants s'étaient exprimés
01:21:24 contre la présence des 15 000 trottinettes dans la capitale.
01:21:28 Et à l'étranger, Joe Biden renforce l'encadrement des ventes d'armes à feu.
01:21:32 Le président américain est parvenu à contrer la NRA, le lobby des armes les plus puissants des Etats-Unis.
01:21:37 Dorénavant, les vendeurs d'armes devront acquérir une licence,
01:21:40 les obligeant ainsi à vérifier les antécédents judiciaires et psychologiques de leurs acheteurs.
01:21:46 Il est 10h31 et nous allons donc, je pense, vous laisser prendre congé en remerciant une nouvelle fois.
01:21:58 Laetitia, c'est la première fois que vous… pas la première fois d'ailleurs,
01:22:01 mais une des premières fois où vous venez avec nous.
01:22:04 J'espère que vous viendrez régulièrement pour nous parler de cette actualité.
01:22:09 Je rappelle que vous êtes rédactrice en chef à L'Express.
01:22:12 C'est peut-être le moment de faire un tour de table et de dire ce qu'on retrouvera dans votre journal.
01:22:16 Alors en fait, je rentre de congé maternité aujourd'hui,
01:22:19 donc je n'ai pas du tout su qui est-ce qu'on va trouver dans mon journal la semaine prochaine.
01:22:23 Bon…
01:22:25 Je suis désolée.
01:22:26 Non, je vous en prie.
01:22:29 Le calendrier du basket, le basket français.
01:22:33 D'ailleurs, il n'est pas le jeune dont vous parliez tout à l'heure.
01:22:35 Il n'a pas joué en équipe de France et ça, c'est quelque chose qui n'existerait pas,
01:22:39 par exemple, en rugby ou en football.
01:22:41 Les meilleurs, généralement, on en a besoin.
01:22:43 Oui, en fait, il voulait préparer sa première saison NBA.
01:22:46 Il y a énormément de pression autour de lui.
01:22:49 On peut comprendre sa décision, mais on l'attend pour les Jeux olympiques en tant que joueur majeur.
01:22:54 Là, l'équipe américaine le laissera partir.
01:22:58 Son équipe américaine le laissera partir l'année prochaine, vous pensez ?
01:23:02 Parce qu'on sera en pleine saison.
01:23:05 Oui, non.
01:23:06 De toute manière, ce qu'il faut savoir, c'est que l'équipe NBA peut mettre de la pression sur un joueur
01:23:12 de ne pas jouer avec l'équipe nationale, mais c'est quand même le joueur qui décide.
01:23:17 Et vu son statut, premier choix de la draft et futur superstar de la NBA,
01:23:22 ça sera à lui de choisir, comme c'était le cas cette année par rapport à la Coupe du monde.
01:23:26 Il aurait pu faire la Coupe du monde.
01:23:28 Mais bon, tout le monde attend ses Jeux olympiques.
01:23:30 Et avec Victor Wim Wanniama, on a beaucoup plus de chances d'être médaille d'or.
01:23:34 Votre actualité ces prochains jours, Alain Jakubowicz ?
01:23:37 Actualité judiciaire chargée pour la rentrée ?
01:23:40 Comme toujours.
01:23:41 Merci de votre... Merci.
01:23:45 Merci à tous.
01:23:46 Moi, je vous retrouverai mardi et je vous amènerai mon dernier livre.
01:23:49 C'est mon actualité.
01:23:50 Je salue Jacques Vendrede.
01:23:51 Ah oui, c'est lundi que vous venez, non ? On m'a dit que vous veniez lundi avec votre livre.
01:23:54 Oui, lundi.
01:23:55 Lundi.
01:23:56 Sur l'ensauvagement de la France.
01:23:57 Exactement. C'est un sujet en plus dont on parle assez peu ici.
01:24:00 Jacques Vendrede, merci.
01:24:02 Jacques, rendez-vous ce soir.
01:24:04 Audrey Misiraka était à la réalisation.
01:24:06 Ludovic Lieber était à la vision.
01:24:07 Raphaël était au son.
01:24:09 Merci à Marine Lanson pour cette semaine de rentrée.
01:24:11 À Florian Doré.
01:24:12 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:14 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:16 Passez vraiment un excellent week-end.
01:24:19 Et rendez-vous lundi.
01:24:21 merci à bientôt !