Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous Olivier D'Artigolle, Jérôme Béglé, Gilles William Golnadet et Geoffroy Lejeune.
00:05 Merci à tous. Merci à tous.
00:08 Olivier Véran, nous avons un nouveau confrère.
00:10 Oui, un nouveau confrère, un journaliste.
00:12 Ah oui, Olivier Véran, porte parole du gouvernement.
00:15 Il est allé dans la rue, sur le terrain et il a interrogé les Français.
00:20 Donc c'est un nouveau confrère.
00:22 Écoutons Monsieur Véran, carte de presse 120 000 et quelque chose.
00:27 Ok, Charlotte, on va se mettre là, mal, pour ne pas se récraser.
00:30 Moi, c'est une très bonne idée.
00:32 Parce qu'aujourd'hui, il n'y en a pas.
00:33 Est-ce que vous avez le sentiment que les politiques écoutent assez les Français ?
00:35 Pas vraiment.
00:36 Non, oui, mitigé.
00:37 On a l'impression que les politiques sont très loin des préoccupations très concrètes.
00:41 Est-ce que vous savez ce que c'est que le renouveau démocratique ?
00:43 Oh là là !
00:43 C'est une idée de programme pour vous représenter ?
00:47 Non, c'est mon ministère.
00:49 Mais ce n'est pas grave.
00:50 Est-ce que vous avez des idées pour la démocratie ?
00:52 Les manières de voter sont les mêmes depuis des années.
00:55 Vous êtes favorable à ce qu'on puisse voter par Internet ?
00:56 Complètement. S'adresser directement aux citoyens et établir un peu le lien.
01:00 Écouter chaque communauté, même si ce n'est pas la majorité.
01:03 S'il y avait une application qui vous permettait de participer,
01:05 vous pourriez la télécharger ?
01:07 Oui, totalement.
01:08 L'idée, c'est que toutes les semaines, on puisse interroger les Français
01:12 sur les sujets qui les préoccupent.
01:13 Et vous pourrez aussi proposer des questions
01:15 et vous aurez une réponse ensuite en vidéo du ministre.
01:17 Quel est le nom de l'application ?
01:18 Agora.
01:20 On a fait simple.
01:21 Merci à vous.
01:22 Bon, donc, il fait le service à la présente.
01:23 C'est l'application Agora, qui permet d'interroger les Français
01:27 sur les sujets qui les préoccupent.
01:29 Ils peuvent écouter ces news.
01:31 Ça sera plus rapide et ça coûtera moins cher.
01:33 Cette application mise en place par le gouvernement est gratuite.
01:36 Elle est anonyme.
01:37 Le gouvernement est très satisfait par cette initiative,
01:39 qui a demandé un an de travail.
01:43 Alors nous, ça nous met huit jours.
01:44 Mais bon, c'est les petits hommes gris.
01:46 Donc, il faut travailler pour mettre une application comme ça.
01:49 Pour simplement aller dans la rue et demander "qu'est-ce que vous pensez ?"
01:52 En fait, Jean-Pierre Pernaut faisait ça il y a trente ans.
01:55 Les télévisions le font régulièrement.
01:57 C'est ce qu'on appelle un micro-trottoir.
01:58 On est d'ailleurs parfois critiqués quand on fait ça.
02:00 Bon.
02:01 Et c'est sympathique quand même ?
02:03 Non.
02:03 Non, même pas ?
02:04 Vous avez aimé le Grand Débat.
02:05 Vous allez adorer Agora.
02:07 Ça ne sert à rien, puisque si le ministre veut avoir un état des lieux
02:12 du climat en France, il a déjà beaucoup de choses.
02:16 C'est pas tant le diagnostic qui compte aujourd'hui.
02:18 C'est plutôt les réponses à tout ça.
02:20 Je suis assez d'accord.
02:20 Puis c'est un terrible avou d'impuissance que d'aller faire son propre
02:23 service après vendre dans la rue.
02:25 Et je croyais qu'un ministre avait autre chose à faire,
02:26 même celui du renouveau démocratique.
02:27 Et les porte-paroles !
02:28 Oui, il porte-parole du gouvernement.
02:31 En fait, c'est de la com', c'est du cirque.
02:33 Il ne va rien apprendre.
02:34 Il a juste à écouter les chaînes infos.
02:36 La mauvaise com', c'est celle qui se voit.
02:37 Alors là, ça se voit comme une humilité figure.
02:40 J'ai dit que c'est sympathique parce qu'Olivier Véran, dans cet exercice-là...
02:43 Je le trouve dur parce que comme ministre, il n'est pas terrible,
02:45 mais comme reporter, il n'est pas mal.
02:48 C'est plus facile.
02:49 Il y avait un sketch des Inconnus qui mettait en scène un ministre
02:52 qui venait dans une émission de télévision.
02:53 Et puis la popularité était sondée en direct.
02:55 C'est Didier Mouron qui jouait le rôle du ministre.
02:57 Et puis à la fin, pour gagner des points de plus et battre le ministre
03:00 de la semaine d'avant, il enlevait son pantalon et il finissait en caleçon.
03:03 Honnêtement, je trouve que ça ressemble un peu à ça.
03:04 Jusqu'où ils devront aller pour essayer de se faire...
03:07 Non, mais c'est vrai que c'est...
03:09 En fait, sur le fond, ça ne sert à rien.
03:11 Bah oui.
03:11 C'est surtout ça.
03:12 Et ça coûte, a priori, un petit peu d'argent.
03:15 Alors, autre séquence politique qui nous intéresse.
03:18 On avait Véran, journaliste, et on a Macron, gendarme.
03:23 Et vous avez peut-être vu cette image.
03:25 Voilà, hop !
03:27 Donc là, effectivement, on aurait pu...
03:29 C'est le gendarme de Saint-Tropez, mais je veux dire, version moderne.
03:34 C'est le gendarme de Toniens.
03:36 Je ne sais pas si on dit Toniens.
03:37 Toniens !
03:37 Toniens !
03:38 En Lothégard.
03:39 C'est vrai qu'on aurait pu mettre, essayons de...
03:41 Je le dis à Benjamin, l'excellente musique de gendarme de...
03:45 Appelez-moi quand vous préparez vos émissions.
03:46 Je vous donnerai des bonnes idées.
03:47 Comment ?
03:48 Appelez-moi quand vous préparez vos émissions.
03:49 Je vous donnerai des bonnes idées et des bonnes questions.
03:52 Je vous remercie, cher ami.
03:54 Ça me fait plaisir que vous soyez là.
03:56 Et alors, on va écouter le président de la République.
04:00 On va écouter le président de la République.
04:02 Parce que la séquence que vous allez voir est formidable.
04:06 Le journaliste lui dit...
04:09 Les gens ont quand même un sentiment d'insécurité.
04:12 Et vous avez le président de la République qui va répondre, qui dit
04:14 "Non, c'est pas un sentiment.
04:16 C'est une réalité."
04:17 Et en fait, c'est inversé.
04:19 C'est-à-dire que dans le temps, c'était des journalistes qui disaient
04:23 à monsieur Dupond-Moretti, par exemple,
04:25 "Il y a de l'insécurité."
04:26 Ah non, non.
04:27 C'est un sentiment.
04:29 C'est dire le chemin parcouru ces derniers mois.
04:31 Voyez cette séquence sur le sentiment d'insécurité.
04:34 Durant les 20 dernières années,
04:38 on a fermé plusieurs centaines de brigades.
04:41 Qu'est-ce qui s'est passé ?
04:43 Beaucoup de nos compatriotes qui vivent dans les petits villages et ailleurs
04:46 disent "On ne voit plus nos gendarmes."
04:48 Et on a ce sentiment d'insécurité.
04:49 Oui, parfois, pas qu'un sentiment.
04:52 Il y a de l'insécurité parce qu'il n'y a pas assez de présence.
04:54 Ça veut dire qu'aujourd'hui, on a un problème de sécurité en France,
04:56 en milieu rural ?
04:57 Mais nous avons un problème de sécurité partout.
04:59 Dès qu'il n'y a pas de présence, c'est pour ça qu'il fallait en remettre.
05:02 Vous voyez, il y a tout dans cette séquence.
05:04 Le journaliste, il a intégré la DOXA.
05:08 Il le fait malgré lui, d'ailleurs.
05:12 Oui, il le fait naturellement.
05:16 Il n'y pense pas.
05:19 Parce qu'il est bombardé depuis 20 ans.
05:22 On lui dit "Il y a un sentiment d'insécurité."
05:24 Donc quand il pose une question, il dit "Oh, et puis il y a un petit sentiment d'insécurité."
05:27 Non, en fait, il y a juste de l'insécurité.
05:29 Donc tous les mots ont été piégés.
05:31 Je crois qu'effectivement, la formule convenue, c'est le cas de le dire,
05:35 c'est un sentiment d'insécurité.
05:37 Il ne va pas dire "Il y a de l'insécurité."
05:39 Il pense inconsciemment que ça serait un peu brutal.
05:43 Je pense que c'est vrai.
05:46 Mais je ne sache pas que M. Macron,
05:48 et il a dit beaucoup de choses dans sa vie,
05:50 mais je ne sache pas que M. Macron ait nié un jour l'insécurité.
05:55 A titre personnel.
05:56 Non, mais son garde des seaux l'a fait.
05:57 Ah, bon, ça non, mais l'ensemble des médias nous ont expliqué que les sécuritaires,
06:02 c'était des types affreux qui étaient dans le fantasme.
06:06 L'ensemble.
06:07 Mais M. Macron...
06:08 En tout cas, il faut saluer...
06:09 Il y a eu un problème d'incarnation à Beauvau de 2017 jusqu'à l'arrivée de Darmanin.
06:14 En tout cas, il faut saluer ces brigades.
06:18 Il y a 200 brigades qui sont mises sur le terrain.
06:20 Alors une brigade, c'est de 6 à 40 gendarmes.
06:22 Je rappelle que les gendarmes sont des militaires et non pas des policiers.
06:26 Vous vous trompez d'été 6 ?
06:28 Oui, je veux bien qu'on parle de fiasque, etc.
06:32 Mais bon, c'est pas...
06:34 Ça y est, on en a beaucoup perdu pour des 20 dernières années.
06:37 Oui, puisque quand la révision générale des politiques publiques début des années 2000 s'enclenche,
06:43 on est à 3600 brigades.
06:45 Et là, les 200 qui sont annoncées vont nous amener à un peu plus de 3000, 3002.
06:50 Alors, on ne peut pas rattraper la saignée en termes de présence territoriale de la gendarmerie.
06:55 Voyons ces 238 nouvelles brigades exactement.
06:58 Voyons le sujet de Viviane Hervier.
07:02 Emmanuel Macron avait promis la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie avant sa réélection.
07:07 Il y en aura finalement plus.
07:09 238 exactement.
07:10 Pour le chef de l'Etat, cette décision s'est imposée pour répondre aux nouveaux défis de la sécurité.
07:15 Vous avez déjà, vous l'avez vu sur la carte, beaucoup de brigades de gendarmerie.
07:20 Mais il apparaissait que parfois l'élongation de leur zone d'intervention,
07:24 que l'évolution de la délinquance, que les réductions des dernières décennies
07:27 avaient fait naître des besoins supplémentaires.
07:29 Et donc, c'est comme ça qu'on a aménagé les choses.
07:31 145 brigades mobiles vont être créées.
07:34 Elles sont constituées d'un camion avec à son bord 6 gendarmes
07:38 et tous les services embarqués que l'on trouve dans une brigade classique.
07:41 C'est un nouveau concept, un peu comme une gendarmerie itinérante, qui vient à vous.
07:45 Quant aux brigades fixes, 93 vont voir le jour, avec en moyenne une dizaine d'effectifs par cendre.
07:51 Tous les départements de France métropolitaine et d'Outre-mer sont concernés,
07:55 avec au minimum une implantation par département,
07:57 mais jusqu'à trois ou quatre nouvelles brigades par département, en fonction des besoins.
08:01 A noter qu'une partie de ces brigades seront spécialisées dans les violences intrafamiliales.
08:06 Au total, cela représente 2144 gendarmes supplémentaires,
08:10 des créations de postes qui vont s'échelonner jusqu'en 2027.
08:14 Les premières brigades fixes et mobiles seront opérationnelles dès novembre prochain.
08:19 Il faut saluer, parce qu'on a souvent parlé de Nantes,
08:22 et moi j'ai souvent dit du mal de la sécurité à Nantes.
08:26 Il se trouve qu'après un an et plus de policiers sur le terrain, comme par hasard, ça va mieux.
08:30 C'est une réalité.
08:32 Et d'ailleurs, Mme Roland a fait l'autre jour une conférence de presse pour dire "ça va mieux".
08:36 Et les gens disent "ça va mieux".
08:38 C'est pas encore parfait, mais ça va mieux.
08:40 Si tu mets du bleu sur le terrain, ça va mieux.
08:42 Écoutons Emmanuel Macron sur la délinquance.
08:46 C'est d'abord qu'il y a partout ce sentiment qu'il faut être délaissé,
08:51 parce que des choses bougent, qu'il y a beaucoup de changements,
08:54 que tout ça crée de l'inquiétude.
08:57 Ensuite, il y a une délinquance qui est là,
09:00 qui a évolué dans ses formes ces dernières années.
09:03 On a surtout vu que l'éloignement et la concentration des forces
09:07 qui avaient été longtemps la doctrine,
09:09 si elle avait produit des résultats face à certaines formes de délinquance,
09:13 d'abord ne prévenait pas celle-ci dans beaucoup de zones rurales.
09:16 Et c'est d'ailleurs pareil pour les forces de police qu'on a remises dans les quartiers ces dernières années.
09:20 On a augmenté de 50% le budget de la justice,
09:23 en mettant aussi plusieurs centaines de magistrats et de greffiers sur le terrain.
09:26 C'est un tout.
09:28 Donc, il fallait assumer le fait qu'il faut beaucoup plus de moyens
09:31 pour traiter l'évolution de la délinquance,
09:33 qu'il s'agisse des violences intrafamiliales,
09:34 d'une très grande hausse, parce que la parole s'est libérée,
09:37 parce que c'est un phénomène très important
09:41 et heureux pour notre société,
09:43 même si on parle de situations terribles.
09:45 Mais maintenant, on dénonce, on en parle et on le règle.
09:48 Et le sujet est stupéfiant et qui a pris beaucoup d'ampleur.
09:51 Ampleur politique, parce qu'avant, ça existait de plus.
09:55 On a l'impression que les politiques ont dessillé.
09:58 En tout cas, monsieur Macron.
09:59 Je ne dis pas plusieurs mois, je dis plusieurs semaines.
10:01 C'est l'impression que le mois de juin, juillet, il s'est passé quelque chose.
10:03 Après les émeutes.
10:04 Pardon ?
10:05 Après les émeutes.
10:06 Après les émeutes, mais en même temps, les émeutes, c'était une...
10:09 Il y a eu le stade de refonse aussi.
10:11 Oui, le stade de refonse, c'est un marqueur.
10:13 Oui, sauf que les émeutes, il y en avait eu avant
10:15 qui n'avaient pas eu le même effet,
10:16 qui n'avaient pas dessillé, pour reprendre votre expression,
10:19 au même moment.
10:19 Je ne sais pas ce qui s'est passé.
10:20 J'espère que le temps perdu va être rattrapé.
10:24 Je remarque quand même qu'il y a une partie de la gauche
10:26 qui reste complètement sourde à ça.
10:28 C'est-à-dire que vous parlez à la France insoumise,
10:30 il va leur falloir 25 ans avant de comprendre
10:32 qu'il y a un peu d'insécurité.
10:33 Donc, le gouvernement en a pris conscience,
10:36 la droite en a pris conscience depuis déjà longtemps.
10:38 Il y a quand même un gros tiers de la classe politique
10:40 qui dit "les tiers que les, il n'y a rien à voir".
10:41 Les émeutes en juin, par exemple.
10:43 La droite en a pris conscience lentement.
10:45 Je veux dire, le discours...
10:49 - Assauti, c'est son adage depuis des années.
10:50 - ... qui lie les progrès de l'insécurité
10:53 au progrès de l'immigration,
10:55 qui est le seul qui soit en vérité dans le réel cru.
11:00 Pendant longtemps, une partie de la droite n'aimait pas le dire.
11:05 On ne peut pas considérer que la droite a ouvert les yeux
11:08 depuis 20 ans sur la chose.
11:09 - Pasquois, quand même, l'avait largement théorisé.
11:13 Pendreau l'avait largement théorisé.
11:14 - Il voulait terroriser les terroristes.
11:16 - On est en 86.
11:17 - C'était pas...
11:19 - En 86-88.
11:20 - Oui, c'est ce qu'on dit.
11:21 Ça remonte quand même un peu.
11:22 - Oui, mais les choses sont largement différentes.
11:24 Et à l'époque, le RPR de 86, c'était beaucoup plus dur.
11:28 Et dans les années 90, il s'est calmé.
11:31 - Sarkozy, président et ministre de l'Intérieur,
11:33 il avait quand même théorisé ça aussi.
11:34 - Depuis les années Sarkozy, c'est plus pareil, bien sûr.
11:36 De Correcjo, c'est...
11:37 - Ça fait quand même 20 ans.
11:39 - Non, mais...
11:41 - Parce qu'il y a une pression...
11:44 Il y a une pression médiatique
11:46 et notamment une pression de l'ultra-gauche
11:47 sur ces sujets-là, ou de la gauche tout simplement,
11:49 depuis 20 ou 30 ans,
11:50 et qu'elle est en train un petit peu de se desserrer,
11:54 cette pression, parce que le réel saute aux yeux des uns et des autres.
11:59 Il y avait 30 000 personnes à la manifestation d'autre jour
12:02 contre la police.
12:03 30 000 personnes en France, c'est-à-dire qu'il n'y avait personne.
12:05 Donc, ils sont 30 000.
12:07 - Et à la vie, il y avait beaucoup de journalistes.
12:09 - Oui, ça, chez les journalistes...
12:11 - Ah, chez les journalistes...
12:12 - Cette pensée-là, elle est dominante.
12:14 - C'est pas personne, mais c'est pas beaucoup.
12:16 - Ah non, 30 000, c'est personne.
12:18 30 000 en France, c'est personne.
12:19 - Pour la gauche...
12:20 - 30 000 en France, qui en principe, est quand même...
12:23 - Sur une journée, 30 000, c'est vraiment...
12:26 - C'est quand même...
12:28 - C'est moins qu'à le Gostad de la Beaujoire.
12:30 - Parce qu'on peut reprocher beaucoup de choses à la gauche,
12:32 mais elle sait faire dans la rue.
12:33 - Bien sûr.
12:34 - Honnêtement, là, c'est vraiment personne.
12:37 - C'est vraiment personne.
12:37 - C'est de la sémantique.
12:38 - L'autre prise de conscience des 20 dernières années,
12:40 parce que vous ne l'abordez pas,
12:42 donc je rajoute mon petit brin de sel,
12:44 c'est que ces populations, à l'échelle de là où ils vivent,
12:48 ont vu aussi la disparition, la fermeture d'une gendarmerie,
12:51 un commissariat de quartier qui les a tués.
12:54 - Oui, mais c'est aussi des décisions politiques
12:57 qui ont amené à ce reflux des services publics
13:00 de proximité et de sécurité.
13:02 - Vous avez parfaitement raison, et c'est pour ça que...
13:04 - C'est pour ça qu'on est content d'entendre ça.
13:06 - Oui, en fait, c'est ce qu'on dit depuis 10 minutes.
13:08 - Mais je suis laborieux, j'ai du mal à comprendre les voix,
13:10 là où vous en êtes.
13:12 - Bon, les émeutes de juin, parce qu'Emmanuel Macron,
13:15 après les émeutes, effectivement, il n'avait pas mis de lien.
13:17 - Il n'a pas parlé.
13:18 - Ah si, là, il a un petit diapositive.
13:19 - Oui, mais il a pris un mois pour en parler,
13:21 sur une demi-phrase, au milieu d'un discours.
13:22 - Oui, mais en même temps, c'est toujours pareil,
13:24 il ne dit pas les choses, mais manifestement, ça a infusé.
13:27 Écoutez le président de la République.
13:30 - Ces émeutes sont intervenues,
13:32 je dirais que la première réponse,
13:33 elle a été donnée claire et fort
13:36 par nos forces de sécurité et notre justice.
13:39 Ça s'est stoppé en quelques jours
13:40 parce que vous avez eu 45 000 forces de sécurité intérieures,
13:43 ce qui était inédit sur le terrain.
13:45 Vous avez eu des milliers d'interpellations, 4 000,
13:48 et que vous avez eu plus de 1 000 comparations immédiates.
13:51 Donc, la République a été forte, c'est pour ça que ça s'est arrêté.
13:54 Ensuite, il faut en effet consolider la réponse régalienne dans la durée.
13:59 Ces brigades y contribuent,
14:01 mais c'est derrière un problème qui est beaucoup plus compliqué.
14:03 Tout le monde l'a dit, les gens qui se sont penchés sur ces émeutes.
14:06 C'est des gens très jeunes,
14:08 c'est le problème de l'autorité à l'école.
14:10 Ce qu'on fait depuis la rentrée va dans ce sens.
14:12 C'est le problème de la restauration de l'autorité parentale.
14:16 C'est le problème de la, en quelque sorte,
14:18 la discipline qu'on doit avoir par rapport aux réseaux sociaux.
14:20 Donc, la réponse, elle est aussi multifactorielle,
14:22 elle s'installera dans la durée.
14:24 - Mais il n'oublie pas un facteur.
14:25 - Il oublie un facteur qui était vu.
14:27 - On en fait les Kévin et les Mathéo, là.
14:30 Moins creux, mais il oublie un facteur.
14:33 - Parce qu'il ne veut pas le dire.
14:35 - Par ailleurs, le facteur a été documenté depuis
14:38 par un rapport sur les émeutes.
14:40 Et c'est presque la seule chose qu'on a,
14:41 parce que l'autorité, on est d'accord,
14:42 c'est la seule chose qu'on a vraiment sous les yeux.
14:44 - Mais parce que c'est un sujet,
14:46 vous prononcez ce mot et vous subissez
14:50 un cyber harcèlement de l'ultra gauche.
14:53 Si vous dites que c'est au centre de la société française
14:56 et de ses problèmes,
14:58 vous vous faites harceler tout un week-end.
15:00 Le simple mot.
15:01 - Je ne suis pas sûr que M. Macron...
15:03 - Je vois de quoi vous parlez.
15:05 - Le simple mot.
15:06 - Mais je ne crois pas que ça change l'avis de M. Macron
15:08 s'il est cyber harcélé pendant le week-end par l'ultra gauche.
15:12 - Mais il ne veut pas.
15:13 Il ne veut pas, c'est ça le manque de courage.
15:15 - Je pense qu'il craint plus la presse.
15:16 Ce n'est pas l'ultra gauche.
15:17 Pour autant que ce soit différent.
15:20 - Je rajouterais un facteur politique, Gilles William.
15:22 C'est que sa majorité est quand même largement issue de la gauche.
15:25 Elle est trop vite sur ce sujet.
15:27 - C'est vrai.
15:28 - Excusez-moi.
15:29 - En fait, c'est toujours la même chose.
15:31 Depuis 1981, non, depuis 1984,
15:34 puisque c'était l'élection européenne de Le Pen.
15:36 L'important pour la classe politique,
15:38 c'est surtout de ne pas dire la même chose que la maison Le Pen.
15:41 C'est ça le plus important. C'est la ligne.
15:44 Donc tout ce qui a été dit dans ce pays depuis 1984,
15:47 c'était surtout qu'il ne fallait pas faire la même chose.
15:49 Parce que vous faites le jeu de Le Pen.
15:50 - D'accord.
15:52 - OK.
15:52 - Et d'autant plus que Le Pen n'a pas dit...
15:53 - Et le seul qui n'a pas fait ça,
15:57 c'est Nicolas Sarkozy dans une campagne magnifique
16:00 qu'il a gagnée en 2007.
16:02 Et il est admis au Front National à 5 %.
16:04 C'est le seul.
16:05 Autrement, personne n'a voulu le faire.
16:09 On a terminé sur Emmanuel Macron.
16:10 Peut-être un mot sur Nîmes,
16:11 parce que Nîmes, c'est ce que vous dites,
16:12 c'est-à-dire qu'à Nîmes...
16:13 - Il n'y a plus rien.
16:14 - Mais oui, dans ce quartier pis-ce-vin,
16:17 c'est là qu'on avait suivi,
16:19 parce qu'il y avait eu quand même...
16:20 - Une honte absolue.
16:21 - Bien sûr que c'est une honte absolue.
16:22 Vous avez parfaitement raison.
16:24 On a enlevé l'accueil périscolaire de Somaya.
16:27 Vous allez voir le sujet de Somaya Lalou.
16:29 Mais ça, c'est un vrai saumon.
16:31 Je n'arrive même pas à comprendre symboliquement
16:33 comment ils peuvent laisser faire ça.
16:35 Pis-ce-vin, toutes les caméras ont été sur Pis-ce-vin.
16:38 C'est un lieu où il y a de la drogue, de la sécurité.
16:41 Et qu'est-ce qu'ils font ?
16:43 Ils enlèvent des gens.
16:45 - Ça, c'est les élus locaux.
16:47 - Oui, ils ne sont pas malins.
16:48 Voyons le sujet.
16:51 - C'est un nouveau recul du service public
16:54 dans le quartier de Pis-ce-vin à Nîmes.
16:56 Dès aujourd'hui, le créneau d'accueil d'enfants
16:58 gardés en crèche, en périscolaire ou en centre de loisir
17:02 est réduit d'une heure au total.
17:04 - Écoeuré, énervé.
17:06 Je connais des parents qui travaillent dans le quartier
17:08 et qui ont besoin de cet accueil périscolaire le matin
17:12 et le soir aussi.
17:13 Et c'est compliqué pour elles.
17:14 C'est difficile.
17:16 - Cette mesure de protection permet notamment
17:18 aux employés du public d'arriver plus tôt chez eux.
17:21 Car depuis le mois d'août, après les tirs meurtriers,
17:24 les bus ne desservent plus le quartier.
17:27 Pour certains habitants, ces décisions sont un aveu de faiblesse,
17:31 ce que réfute Franck Proust, le président de Nîmes Métropole.
17:34 - Il n'y a ni abandon ni soumission.
17:37 Il y a une problématique qui est difficile à résoudre.
17:41 Il faudra certainement beaucoup de temps pour remettre un peu d'ordre.
17:45 Ce qu'on peut faire aujourd'hui, c'est un dialogue constant.
17:47 On ne résoudra pas tout par la multiplication des forces de l'ordre.
17:52 - Un constat qu'Alain Lorgias, président du comité de quartier de Pis-ce-vin,
17:56 ne partage pas.
17:57 - Nous, on est pour la présence de la police de proximité.
18:02 Parce que finalement, quand la police arrive sur un quartier,
18:05 c'est des opérations coup de poing, ils n'ont aucun contact.
18:10 Il faut qu'ils aient un contact avec la population.
18:13 - Depuis le mois de juin, une quarantaine de policiers de la CRS 8
18:17 et une trentaine de policiers sont déployés pour le retour à l'ordre.
18:21 - Il faut préciser que l'accueil périscolaire,
18:24 c'est ce qui permet de s'attaquer aux inégalités sociales et scolaires.
18:27 Ça permet de prendre en charge les enfants avant le temps scolaire
18:31 et après le temps scolaire.
18:33 Parce que s'ils ne sont pas dans cette enceinte-là,
18:35 ils peuvent être dans des réalités où l'accompagnement,
18:39 les difficultés de la vie quotidienne font que la vie est plus dure pour eux
18:42 que pour d'autres gamins.
18:43 Donc c'est essentiel et ça se joue dans ces années-là.
18:45 - Mais je n'arrive même pas à comprendre, d'abord sur le fond et sur la forme.
18:50 - Moi, je peux vous expliquer un peu.
18:52 Ce n'est pas que je défende ça, mais c'est quand vous avez un quartier
18:54 qui en fait échappe complètement à la règle commune.
18:58 - Il ne le faut pas, tu imposes la règle commune.
19:01 - Oui, dans le meilleur des mondes, oui.
19:02 Mais est-ce que la première logique,
19:04 c'est d'envoyer plus de services publics à cet endroit-là ?
19:06 - Ah oui.
19:07 - Ah bah non, ça c'est la logique de l'élu de gauche que tu es.
19:10 - Mais on fait quoi ?
19:12 Puisque ces quartiers sont maintenant en main des cartels de la drogue et des armes,
19:16 parce que tout simplement, si on veut y remettre la République,
19:20 et y remettre les politiques communes,
19:22 il faut un plan Marshall de l'école dans les quartiers,
19:26 il faut la police de proximité, il faut les déséducateurs sociaux,
19:29 il faut des concierges dans les immeubles et pas des digicodes,
19:31 il faut la présence d'adultes à tous les moments de la vie d'un gamin,
19:34 il faut des éducateurs sportifs, il faut des infirmières scolaires,
19:37 des psychologues scolaires.
19:38 - Dans la réalité, ça ne se passe pas comme ça.
19:39 - Mais il faut mettre le paquet.
19:40 À la limite, le reste, on ne s'en occupe pas trop en quelque temps.
19:44 Mais ça, on le fait à bloc pendant 3-4 ans.
19:46 - Olivier, dans la réalité, quand un quartier est tenu par des dealers,
19:49 tu ne fais pas des concerts dans les tours,
19:50 tu ne finances pas des médiathèques,
19:52 on a fait la police pour refaire régner l'ordre,
19:54 mais la première logique, c'est pas de...
19:55 - Tu fais les deux, la police et la médiathèque.
19:57 - Malheureusement, ça ne peut pas fonctionner comme ça.
20:00 - Parce que c'est la médiathèque qui permet à ces gamins
20:03 d'avoir un autre imaginaire que le trafic de drogue.
20:05 - C'est la première qui va être cramée dans les 6 ans.
20:08 - Moi, j'ai vu des gamins à l'arme pour la première fois à la médiathèque...
20:11 - C'est vrai que durant les émeutes, ils ont tout cassé.
20:16 - En théorie, vous avez raison.
20:19 - Pardonnez-moi d'être bassant dans votre analyse.
20:20 - Mais tu fais des choix politiques.
20:21 - Alors, vous faites quel choix ?
20:22 - Tu fais des choix politiques.
20:23 - Donc ça coûte 10 milliards de plus par an ?
20:25 - Oui, on y va.
20:27 - Non, mais sur le fond, là où Olivier a raison,
20:29 c'est qu'il n'y a qu'une chose sur laquelle on pourrait tous être d'accord,
20:32 c'est l'éducation.
20:33 Et quand il dit "plan Marshall de l'éducation nationale",
20:35 c'est le grand chantier qu'il faudrait faire.
20:38 On va marquer peut-être une pause.
20:40 On a beaucoup de choses à vous parler.
20:43 On a beaucoup de choses à évoquer.
20:44 - Dont on va vous parler.
20:45 - Dont on va vous parler.
20:46 - A vous dire, allez.
20:47 Essayez à vous dire.
20:48 - À vous dire.
20:49 - À poser.
20:50 - Il y a le président Sarkozy qui s'est exprimé ce matin sur RTL.
20:56 Vous écouterez, on reviendra évidemment sur Gérard Depardieu.
21:00 Alice Coffin, hier, qui a été...
21:03 - On a fini par l'aimer parce que c'est tellement contre-productif.
21:06 - Moi, j'avais fait une interview avec Alice Coffin,
21:09 je l'avais trouvée très agréable.
21:11 - Moi, j'ai débattu longtemps avec elle, elle était très agréable.
21:13 Elle avait une position extrêmement radicale, mais intelligente.
21:16 - Aimable.
21:17 - Sympathique et pas insultante.
21:19 - Elle a des déclarations...
21:21 - Elle n'était pas dans l'échange.
21:22 Après, elle est radicale.
21:23 Hier, elle a été molestée par trois membres du service d'ordre du Paris Saint-Germain.
21:29 - Molestée.
21:30 - Molestée, oui.
21:31 Donc, c'était trois hommes et un coffin.
21:33 Eh bien, on en parlera tout de suite.
21:36 - Il faut avoir des références cinématographiques que M. Dardenne parle.
21:39 - Avec moi, j'aurais pas osé.
21:40 - On y en parlera.
21:41 - On y en a parlé.
21:43 - C'est le service d'ordre du PSG, franchement.
21:48 Le service d'ordre du PSG, l'image qui a été donnée n'est pas très bonne.
21:53 Vous la verrez.
21:54 - Je vais aller la voir avant de me condamner.
21:55 - Alors évidemment, ils n'ont pas à mettre une banderole, bien évidemment.
21:58 - Vous auriez préféré qu'il passe Coffin-Coffin avec elle ?
22:01 - Oui.
22:02 - Est-ce qu'on va voir de la publicité ?
22:04 - La pause, sinon.
22:05 - Je crois que ça vaut mieux.
22:06 - La pause.
22:07 La pause.
22:09 - Gérard Depardieu, c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé hier.
22:13 La lettre est tombée vers 18h.
22:15 Il s'est exprimé pour la première fois dans une lettre ouverte, dans les colonnes du feuille-garou.
22:19 D'abord, je trouve que cette lettre est remarquable.
22:22 - Remarquable.
22:23 - Parce qu'elle est sobre, très bien écrite, émouvante, bien évidemment.
22:28 Je ne peux plus consentir à ce que j'entends, ce que je lis sur moi depuis quelques mois.
22:32 Je crois que je m'en fous, mais non, en fait non.
22:34 Tout cela m'atteint, pire encore, m'éteint.
22:36 Il a été mis en examen le 16 décembre 2020 pour viol et agression sexuelle,
22:41 après la plainte de Charlotte Arnould, qui avait dénoncé fin 2018 deux viols au domicile parisien de L'Astart.
22:47 Il rapporte que cette jeune femme est venue chez lui une première fois, qu'elle est revenue une deuxième fois,
22:52 et qu'il n'y a jamais eu de violence.
22:55 Et c'est lorsque cette jeune femme a demandé de chanter avec lui Barbara, qu'à ce moment-là, elle a porté plainte.
23:02 C'est en tout cas ce que dit Gérard Depardieu.
23:04 Je lui ai demandé de venir ce soir, je l'ai eu cet après-midi au téléphone.
23:09 Anne Fuldal l'avait eu également, c'est un homme touché, blessé,
23:13 qui répond qu'il est si émotif, au fond, qu'il ne peut pas venir sur un plateau de télévision,
23:21 parce qu'il est blessé, touché, disons-le.
23:25 Alors, Maxime Lavandier, je vous propose de voir ce sujet,
23:29 et puis on écoutera évidemment la plaignante, l'avocat de la plaignante,
23:34 qui a exprimé, regretté la prise de parole de Gérard Depardieu.
23:38 Des manifestations devant les théâtres dans lesquels il se produit, une fin de tournée annulée.
23:44 Touché par cette affaire, Gérard Depardieu prend la plume et réfute ses accusations.
23:48 Jamais au grand jamais je n'ai abusé d'une femme.
23:51 Faire du mal à une femme, ce serait comme donner des coups de pied dans le ventre de ma propre mère.
23:55 Le comédien, provocant, débordant et parfois grossier, comme il se décrit, se défend,
24:00 affirmant que la relation avec Charlotte Arnoux était consentie.
24:03 Il n'y a jamais eu entre nous ni contrainte, ni violence, ni protestation.
24:06 Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au cirque d'hiver, je lui dis non.
24:10 Elle a déposé plainte.
24:12 Gérard Depardieu dénonce un lâchage orchestré par les médias.
24:15 Alors me dit-on, elle était sous emprise, mais on est tous sous emprise.
24:19 S'il a été sous emprise, c'était sous sa propre emprise, elle n'a jamais été sous mon emprise.
24:23 Des affaires loin d'être terminées, comme la comédienne.
24:26 13 femmes ont également témoigné contre lui pour des faits similaires.
24:30 Son avocate a réagi à l'avocate de la plaignante.
24:34 Je suis choqué et scandalisé parce que M. Depardieu dit exposer sa vérité,
24:37 mais ce n'est certainement pas la vérité de Charlotte et ce ne sera certainement pas celle qui sera retenue par la justice.
24:42 C'est maître Karine Durieux-Dibolt.
24:44 C'était la fille d'un ami de M. Depardieu, qu'il a porté sur ses genoux quand elle était bébé.
24:49 Il y avait donc un lien de confiance, il est paternel à son égard.
24:52 C'est lui qui l'a invitée pour savoir comment elle allait.
24:55 Dans ces circonstances-là, on ne s'attend pas au bout de 10 minutes à subir des actes sexuels.
24:59 M. Depardieu n'est pas le protecteur des femmes qu'il prétend être quand il est accusé par 15 femmes de violences sexuelles.
25:04 Et il dit qu'il n'est ni un violeur ni un prédateur, car ce sera à la justice d'en décider.
25:11 Donc c'est toujours des situations particulièrement compliquées.
25:14 Je me demande d'ailleurs comment les enquêteurs font.
25:17 Parce que c'est parole contre parole.
25:20 Comment ?
25:22 Écoutez, il est présumé innocent.
25:26 Je ne sais pas combien de temps il faudra que je le dise.
25:28 Et je réprouve le fait que quand vous êtes aussi célèbre que lui, il puisse y avoir légalement une publicité sur ce genre d'affaires.
25:38 Au moins, si on en parlait, même avant sa mise en examen.
25:41 Mais qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
25:42 Je suis quand même surpris que mon excellente consoeur ne dénie même à Gérard Depardieu le droit de donner sa version.
25:53 Il ne manquerait plus en plus qu'on lui mette un baillon.
25:55 C'est parole contre parole.
25:57 Vous n'en savez rien, je n'en sais rien.
25:59 La réalité, elle est là.
26:01 Sauf que dans le monde d'après MeToo, vous avez un tribunal médiatique assez fanatique,
26:08 qui est dirigé par exemple par Adèle Haenel, qui dit qu'on doit croire à la parole des femmes.
26:15 Ah ben non, on n'est pas obligé de croire à la parole de toutes les femmes.
26:18 Il y a des femmes qui disent la vérité, mais en tant qu'avocat et en tant qu'homme, je sais qu'il y a des femmes menteuses, vengeresses ou vénales.
26:28 Donc il n'y a que la justice.
26:29 Comme des hommes, bien sûr, il existe des hommes vengeurs, vénards, vénaux.
26:33 Mais en l'occurrence, il s'agit de...
26:35 Je reprends...
26:37 Modérateur que je suis.
26:38 Non, mais vous n'avez pas à me reprendre, c'est la parole d'Adèle Haenel.
26:41 Je ne sache pas que quelqu'un ait dit "il faut croire à la parole des hommes".
26:46 Je ne connais pas cette déclaration-là.
26:48 Non, mais là, en fait, vous le savez bien, la difficulté, c'est que pendant des années,
26:53 les hommes de pouvoir, d'influence, et aussi dans ce milieu-là, disons-le, se sont malentendus.
27:00 Mais ce n'est pas un raisonnement judiciaire.
27:02 Je ne dis pas que c'est un raisonnement judiciaire.
27:04 Je ne vois pas pourquoi.
27:05 Je vous dis que c'était une réalité.
27:07 Si Gérard Depardieu ou un tas d'autres hommes qui, eux, ont fini par être innocentés,
27:14 je pense à Harry Habitant.
27:16 Non, Harry Habitant, il est aujourd'hui témoin assisté.
27:18 Il a été mis en examen.
27:19 Mais ce qui est intéressant, c'est le cas de Luc Besson.
27:21 Luc Besson, qui a été non lieu.
27:23 Non lieu.
27:24 Kevin Spacey.
27:25 Donc pourquoi ces gens-là ?
27:27 Et, pardonnez-moi, Benjamin Mendy.
27:30 Benjamin Mendy, c'est absolument passionnant.
27:32 Joueur de football.
27:34 Et Johnny Depp.
27:35 Non mais, pardon.
27:37 Au nom de quoi Gérard Depardieu ou les autres qui ont été innocentés
27:43 paieraient par rapport au phénomène #MeToo, par rapport à ce que vous dites ?
27:47 Mais j'aimerais répondre sur #MeToo.
27:49 Contrairement à vous, je préfère l'époque après #MeToo,
27:53 avec les excès qu'il faut dénoncer, que l'époque avant #MeToo.
27:57 Pourquoi ?
27:58 Tout simplement parce que la situation faite à de trop nombreuses femmes avant #MeToo
28:02 était inacceptable.
28:04 Dans les milieux de pouvoir, en effet, économiques, artistiques, journalistiques, médiatiques,
28:08 on sait très bien qu'il y a des personnes dont il ne sera jamais question
28:13 parce que leur comportement était réprochable.
28:15 Et on sait très bien qu'il y a d'autres personnes, ça se sait,
28:18 qui n'avaient pas ce comportement irréprochable.
28:21 Mais je termine les plaintes concernant Gérard Depardieu,
28:24 que moi j'adore comme artiste.
28:26 Quand il chante Barbara, ça me touche énormément.
28:28 J'ai revu Buffet-Frois dernièrement, je l'adore.
28:31 Reste que peut-être que son comportement, c'est à la justice d'en décider.
28:35 Et je regrette que dans son texte, il n'y ait pas une demi-ligne là-dessus.
28:38 Comment la justice peut-elle décider ?
28:40 Tout simplement, dans certains cas, pour certains cas,
28:43 quand c'est le même mode opératoire, sans que les victimes aient été en contact,
28:46 ça fait sens.
28:48 Sur l'affaire Depardieu, il y a un cas qui est très médiatisé.
28:53 Après, j'ai regardé un peu les autres plaintes,
28:55 c'est des choses un peu différentes.
28:57 Reste que ça dessine un comportement, peut-être, alors que je l'adore.
29:03 - On ne va pas s'exprimer sur une affaire...
29:08 - Non, mais vous êtes d'accord ?
29:11 - Il n'y a pas de fumée sans feu.
29:14 - Vous pouvez vous interroger...
29:17 Comment dire ? C'est très délicat ces sujets-là.
29:20 Simplement, vous avez une jeune femme qui vient voir Gérard Depardieu et qui revient.
29:26 Vous avez le droit de souligner ça, sans vouloir prendre parti.
29:35 - Ce n'est pas qu'on a le droit, c'est qu'on a le devoir.
29:37 - Et sans conclure.
29:38 - Je ne parle pas de ce cas précis.
29:40 - Oui, mais moi, c'est ennuyeux, parce que je parle de ce cas précis.
29:43 - Parce que là, c'est la justice.
29:44 - Oui, mais il est mis en examen, c'est-à-dire qu'il ne peut plus travailler.
29:47 Il ne peut plus travailler depuis 2020.
29:49 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
29:51 - Il ne peut plus travailler depuis 2020.
29:53 - D'abord, qu'un excès en remplace un autre, je ne suis pas sûr que ce soit un progrès.
29:56 - Vous préférez avoir mis tout, tant mieux.
29:58 - Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
30:00 - Moi, je le dis.
30:01 - Qu'un excès en remplace un autre, ce n'est pas bien.
30:03 Par ailleurs, Pascal a esquissé Gérard Depardieu pour incidir au chômage depuis deux ans.
30:07 Il ne reçoit plus de scénario, on ne fait plus tourner dans des films,
30:10 il ne tourne plus avec son spectacle sur Barbara Kepito en Chine.
30:13 - Je suis en désaccord avec ça.
30:14 - Est-ce que cette mort sociale, pour un présumé innocent, comme l'a très bien dit maître Bonnadel,
30:18 est quelque chose qui est acceptable ?
30:20 - Non. - Insupportable.
30:21 - Et est-ce qu'on doit rajouter des tomberaux de hum ou de détripus sur sa figure
30:27 pour encore l'enfoncer un peu plus ?
30:29 - Il y a une chose qui est détestable dans l'époque d'après #MeToo par rapport à l'époque d'avant #MeToo,
30:32 c'est qu'il y a une justice qui s'est inventée, qui s'est substituée à la vraie justice.
30:36 Je reprends les exemples dont on a parlé.
30:38 Benjamin Mendy, il était footballeur à Manchester City, maintenant il joue à Lorient.
30:41 Je n'ai rien contre Lorient, mais ce n'est pas le même niveau.
30:43 Johnny Specy a été effacé d'un film qu'il avait tourné.
30:46 Ils ont remplacé son rôle par un autre acteur pour que le film sorte sans lui.
30:50 - Et ces gens sont innocents et consacrés à ça.
30:53 - Harry Habitant, on l'a décrit comme un violeur, un vétéré, etc.,
30:56 qui maintenant n'est plus que témoin assisté, on verra la suite.
30:58 Harry Habitant, il a failli être gommé de "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu 3"
31:02 et il ne l'a plus tourné non plus depuis.
31:04 - Reste que certains comportements au jour du...
31:06 - Ce qui existe ne sont plus possibles.
31:08 - Il y a un autre phénomène, en dehors de tout ce que vous avez dit.
31:11 Depuis #MeToo, ça donne des idées.
31:14 Ça incite certaines femmes mal intentionnées à porter plainte ou à faire du bruit
31:23 ou à meneiller éventuellement leur non-plainte parce qu'elles savent que depuis #MeToo...
31:27 - Et que fait-on des véritables victimes ?
31:29 - Je ne te dis pas... Il n'y a pas de monde idéal.
31:33 Contrairement à ce que certains pensent, il n'y a pas de monde idéal.
31:37 - Je suis loin de penser que #MeToo et ses excès ont fait que le monde est plus beau aujourd'hui.
31:43 - C'est là que je ne parche pas tout à fait.
31:46 - C'est formidable.
31:47 - Je renvoie les deux excès dans la même...
31:49 - Non, ce n'est pas la même chose. Vous ne pouvez pas renvoyer.
31:52 - C'est beaucoup mieux maintenant.
31:54 - Non, ce n'est pas mieux maintenant.
31:56 - Vous me parlez tout le temps, Gilles William.
31:58 Le monde d'avant #MeToo est horrible pour les femmes.
32:01 - Mais le monde est horrible de manière générale.
32:03 - Le monde d'avant #MeToo est horrible pour les femmes avant.
32:06 - Je suis désolé de vous le dire comme ça.
32:08 - Le nombre de chantage qui existe depuis #MeToo, vous les ignorez, vous.
32:13 - Gilles William, le monde pour les femmes convenait que ce n'était pas convenable,
32:18 ce qui s'est passé, notamment dans les entreprises.
32:20 - Personne ne dit ça, Pascal.
32:22 - Si je peux me permettre de dire que c'était convenable, ce qui se passait avant.
32:26 C'était abject, c'était dégueulasse.
32:28 - Oui, mais je ne suis pas certain que...
32:30 - Notre ami Gilles William, vous vous dites qu'on est passé d'un excès à l'autre.
32:33 Non ? Non, en fait.
32:34 - Si je peux me permettre, Pascal, le monde d'après #MeToo est horrible pour les femmes aussi.
32:38 - En revanche...
32:39 - Pascal, le monde d'après #MeToo, il y a toujours autant de viols qu'avant.
32:41 - Ah, juste une petite chose.
32:43 - Plus.
32:44 - Vous faites du bruit, par contre.
32:45 - Non, parce que je voulais le dire.
32:46 - Oui, mais apaisez-vous.
32:47 Je vais vous raconter une anecdote.
32:49 J'ai passé le week-end avec des jeunes gens qui intègrent des grandes écoles.
32:53 Ils ont 19 ans.
32:55 Les deux premiers jours d'intégration, c'est à HEC Paris.
32:59 Pendant deux jours, on ne leur a parlé que de ça.
33:03 Comment vous devez vous conduire avec les femmes ?
33:05 Qu'est-ce que vous devez faire avec les femmes ?
33:07 Qu'est-ce que vous devez faire si une femme, vous êtes en soirée et que cette femme est alcoolisée ?
33:12 Vous ne devez pas aller vers elle.
33:14 Parce que ça se passe comme ça aujourd'hui.
33:16 Et ce jeune homme que j'ai vu était lui-même...
33:20 Alors, très clairement, d'ailleurs, il m'a dit "moi, je n'aurai aucune aventure dans ma promo".
33:24 - Vous trouvez que c'est un progrès, ça ?
33:26 - Ça m'interroge.
33:28 Je suis d'accord avec vous.
33:29 - Vous pensez que ce monde sans plaisanterie...
33:31 - Je suis d'accord avec vous.
33:32 - ...sans possibilité de drague...
33:34 - Je suis d'accord avec vous.
33:36 - Ce week-end, Patrick Sébastien a dit quand il était à l'hôtel...
33:38 - Mais on le verra tout à l'heure.
33:39 - Ah bon, pardon.
33:40 - Ne spoilez pas.
33:41 Je voudrais simplement, Gérard Depardieu, parce que Depardieu, je vous ai dit,
33:45 vraiment, on a souhaité, avec Anne Fulda, qui le connaît bien, on l'a appelée, etc.
33:48 Anne aussi l'a appelée, puis il n'a pas souhaité venir.
33:50 Et je voulais vous montrer une archive de Depardieu,
33:53 qui montre pour laquelle il n'est pas avec nous ce soir.
33:55 Parce que c'est des gens...
33:56 C'est un artiste à fleurs de peau, c'est un écorché vif.
33:58 Et on est en 1991, il est au Fouquet's, il vient de recevoir le César
34:04 du meilleur acteur pour Cyrano de Bergerac.
34:08 Et c'est Nicole Cornu, l'anglois, qui l'interroge.
34:12 Et vous voyez dans cette séquence tout ce qui est Depardieu.
34:16 - C'est un succès, comme dirait Cyrano.
34:21 C'est un succès.
34:23 C'est déjà pas mal.
34:25 C'est énorme, même.
34:26 Et les Oscars, on en parle ?
34:28 - Non, je n'en sais pas.
34:30 - Bon, dans ce rôle, pour vous, qu'est-ce qui a été le plus fascinant
34:35 dans ce rôle de Cyrano ?
34:36 Il ne veut pas me répondre, mais il va me répondre.
34:38 - Je n'ai pas envie de vous répondre.
34:40 Parce que d'abord, je le trouve magnifique.
34:43 Et puis quand on...
34:45 Vous me prenez comme ça, sur une émotion.
34:48 Bon, moi, je suis incapable de répondre à cette émotion.
34:51 C'est évident.
34:53 C'est évident que tout est juste.
34:56 Tout est juste, mais je suis incapable de répondre.
34:59 Non, je n'ai pas à m'expliquer de ça.
35:02 Je ne peux pas m'expliquer.
35:04 C'est magnifique quand ça vous tombe sur la gueule.
35:08 Mais c'est tout.
35:11 Un Oscar, les choses, les nominations, les choses, tout ça.
35:15 Ça aussi, c'est beau.
35:17 Je suis tellement fier que ce soit.
35:19 Avec Cyrano de Bergerac et avec un verbe comme celui-là.
35:24 Bon, c'est tout.
35:26 Je trouve que c'est tellement beau.
35:27 - Oui, d'ailleurs, vous avez rendu hommage à Edmond Rostand tout à l'heure.
35:30 C'était tout de même quelque chose de très, très important pour vous.
35:34 - Oui, bien sûr.
35:36 C'est absolument incroyablement important de pouvoir dire "je t'aime".
35:42 De pouvoir le dire.
35:44 Non, c'est...
35:47 - Et de mourir comme Cyrano, ça aussi, c'est important.
35:50 - Mourir...
35:51 - Non, je vais dire comme Cyrano.
35:53 Parce que la mort de Cyrano, c'est un des plus grands moments de la pièce et du film.
35:59 Et tout le monde a reconnu que vous étiez particulièrement génial là-dedans.
36:04 - Moi, je ne suis pas un fanatique de la mort.
36:07 Non, je suis un fanatique des œuvres.
36:10 Des choses qui restent et qui demeurent.
36:13 Tout ce qui peut pousser les choses.
36:17 Mais en fait, ce n'est pas intéressant ce que je raconte.
36:20 - Il est merveilleux, évidemment, dans cet interview.
36:23 Alors, c'est paradoxal, parce que je disais tout à l'heure,
36:25 le monde d'avant #MeToo pour les femmes était, j'ai dit horrible, en tout cas, c'était très compliqué.
36:29 Et en même temps, cette période était plus légère, plus facile,
36:32 où il n'y avait pas ce sous-texte,
36:34 où il n'y avait pas cette méfiance entre les hommes et les femmes qui pouvait exister.
36:40 Donc, on navigue là de manière paradoxale.
36:43 Écoutez Patrick Sébastien, parce que ce qu'il disait tout à l'heure,
36:47 Jérôme est juste, moi je l'ai reçu la semaine dernière sur Europe 1,
36:50 et écoutez ce qu'il fait le matin,
36:53 lorsqu'une jeune femme entre dans sa chambre et qu'il est à l'hôtel,
36:57 pour apporter le petit déjeuner.
36:59 - J'ai fait une interview l'année dernière en pleine canicule avec une journaliste.
37:03 Et au bout d'un moment, il faisait très chaud, j'ai dit "il fait chaud".
37:05 Et elle m'a regardé avec un regard noir,
37:07 elle m'a dit "ça suppose que j'enlève mon chemisier".
37:09 J'ai dit "non, il fait chaud".
37:11 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais je suis d'accord.
37:15 - On en arrive au fait que mon avocat m'a dit "Patrick, à l'hôtel,
37:20 quand on t'apporte le petit déjeuner, filme".
37:23 Et aujourd'hui, quand on m'apporte le petit déjeuner dans ma chambre,
37:25 je filme pour prouver que je n'ai fait aucun geste déplacé,
37:28 parce qu'il me dit "si la fille sort en criant, t'as perdu".
37:31 - Alors, évidemment, c'est pour des personnalités aussi fortes, connues,
37:36 que Patrick Sébastien...
37:39 - Pas seulement, pour des hommes fortunés, ne croyez pas ça du tout.
37:43 Certes, quand vous êtes connu, c'est une faiblesse supplémentaire,
37:47 mais il suffit que vous soyez fortuné, pour que vous soyez...
37:51 Je parle de ceux que je connais, pour que vous soyez mis dans le cadre,
37:56 quelquefois, d'un chantage.
37:58 - Vous, vous êtes de partie pris sur ces sujets-là,
38:00 pour vous entendre à chaque fois.
38:02 Il faudrait trouver une nuance.
38:04 - Non, j'ai pris partie. C'est pas pareil. Je suis pas de partie pris.
38:07 J'ai pris partie, c'est pas la même chose.
38:09 Mais non, mais non. Pardon d'avoir des convictions,
38:12 pardon d'avoir de l'expérience aussi,
38:14 donc pardon de savoir qu'il y a des hommes qui sont malheureux,
38:18 alors qu'ils sont innocents.
38:20 Et moi, pour moi, malheureux, innocent, ça me va pas.
38:23 - Mais nous sommes d'accord. Mais avant, c'était des femmes qui étaient...
38:26 - Mais, mais les...
38:28 - Pardonnez-moi, et qui ne disaient rien.
38:30 - Il y a plus de viols encore. Il y a plus de viols encore.
38:34 La réalité, elle est là.
38:36 Si vous pensez que les viols ont diminué, c'est faux. C'est faux.
38:39 - Enfin, convenez...
38:41 - Mais seulement les viols en question aussi, c'est la brutalité, c'est autre chose.
38:44 - On va terminer là notre échange.
38:47 Ça fait 35 ans que je travaille.
38:49 Aujourd'hui, je suis désolé, dans une entreprise comme Canal,
38:53 je pense que ceux qui imaginaient avoir des gestes déplacés avec les femmes
38:59 ne le feraient plus aujourd'hui.
39:01 Et ça, c'est décidé.
39:03 - Mais y en avait-il tant avant ?
39:05 Point interrogation ou c'est une question naïve ?
39:07 - Jérôme, parle aux filles, enfin !
39:09 Parle aux jeunes femmes avec qui on travaille depuis 30 ans, enfin !
39:14 Demande-leur comment ça se passait !
39:16 - Parce qu'elle, en parallèle de ça, elle peut pas rentrer chez elle le soir toute seule sans être accompagnée.
39:20 - Et c'est pour ça que je dis que c'est paradoxal. C'est une situation paradoxale.
39:23 - Et en effet, William Arnault...
39:25 - Alors effectivement, il y en a beaucoup qui disaient
39:27 "Je me mette une baffe et je savais mettre tout le monde à 10 mètres."
39:30 C'est ça que j'entends. Il m'ennuyait, il me faisait ça, mais je savais me défendre.
39:34 Le problème, c'est celle qui ne savait pas se défendre,
39:36 parce qu'elle a été ou timide ou plus réservée ou plus intimidée que sais-je.
39:40 C'est ça que les femmes qui ont 50 ans racontent, ou 55 ans, me semble-t-il.
39:45 - C'est une certaine bourgeoisie dont vous parlez.
39:47 - Oui, c'est ça.
39:48 - Alice Coffin, voyez juste la petite séquence tout à l'heure.
39:52 D'abord, elle avait mis une séquence hier au Parc des Princes
39:55 de soutien à la jeune femme qui a été embrassée par le président de la Fédération en Espagne.
40:02 Elles étaient ensemble au match et elles avaient mis une petite banderole
40:07 contre les violences sexuelles qui a été déployée au Parc des Princes
40:10 puis retirée violemment par la sécurité du stade.
40:12 Une attitude qui a été dénoncée par les féministes,
40:14 dont la conseillère municipale écologiste Alice Coffin,
40:16 qui en plus était blessée à la main.
40:18 Je trouve qu'effectivement, il y avait sans doute une autre matière d'intervenir.
40:21 Regardez la séquence.
40:24 - Oh, oh, oh !
40:26 - Oh, oh, oh !
40:28 - Oh, oh, oh !
40:30 - Lâchez-lui !
40:32 - C'est ça !
40:34 - Lâchez-lui !
40:36 - Lâchez-lui !
40:38 - Lâchez-lui !
40:40 - Oh !
40:42 - Lâchez-lui !
40:44 - Lâchez-lui !
40:46 - Lâchez-lui !
40:48 - Oh !
40:50 - Lâchez-lui !
40:52 - Oh !
40:54 - Il se retourne au poignet !
40:56 - Il se retourne au poignet !
40:58 - Il se retourne au poignet !
41:00 - Je vous dois une explication, on ne voit pas grand-chose.
41:02 - J'ai déjà vu des documents plus gros.
41:04 Très sincèrement.
41:06 - Non mais je vous dois une explication. Pourquoi ?
41:08 C'est qu'on est obligé de protéger l'anonymat
41:10 des gens de sécurité du PSG.
41:13 Donc arrivé, c'est vrai qu'on ne voit pas grand-chose.
41:15 - Vous avez commencé à dire, les gens du PSG ont été brutaux avec, je ne sais pas,
41:18 on veut lui enlever une port-carte,
41:20 je ne suis pas sûr que...
41:22 Si elle ne veut pas, il y a forcément une résistance,
41:24 c'est compliqué.
41:26 - Je peux raconter un truc, une anecdote personnelle ou pas ?
41:28 - Non, vous êtes...
41:30 - Quand j'aurais fait une grosse, grosse, grosse bêtise...
41:32 - Quand j'aurais fait une énorme bêtise,
41:34 et vous, je ne m'en reviendrais pas.
41:36 - Je dois reconnaître.
41:38 - Vous êtes formidable !
41:40 - Je suis formidable, je dois reconnaître.
41:42 - Vous avez trois bons hommes qui sont sur Alice Coffin,
41:44 et vous ne pouvez même pas...
41:46 - Non, non, moi je vais vous expliquer ce qui s'est passé.
41:48 Moi, elle m'a fait le même coup une fois, Alice Coffin.
41:50 J'avais organisé une soirée au Cirque d'Hiver à l'époque,
41:52 un débat avec des personnalités, etc.
41:54 Et elle s'est spécialisée avec, là en l'occurrence,
41:56 c'est son équipe de foot, les Dégommeuses,
41:58 mais avant c'était un collectif qui s'appelait La Barbe.
42:00 Elle se spécialise, donc c'est des femmes qui arrivent,
42:02 elles rentrent dans la salle, on ne sait pas qu'elles sont là, etc.
42:04 Et à un moment donné, elles perturbent, elles font quelque chose d'interdit,
42:06 c'est-à-dire, elles perturbent. En l'occurrence, moi à l'époque,
42:08 elles avaient mis une barbe, elles fonçaient sur la scène
42:10 où il y avait Éric Zemmour à l'époque qui était journaliste
42:12 et Bruno Le Maire qui était déjà ministre de l'économie,
42:14 qui était en train de débattre. Vous imaginez l'ambiance
42:16 du service de sécurité et des officiers de sécurité
42:18 de Bruno Le Maire à l'époque, ministre de l'économie,
42:20 qui se fait attaquer par des gens barbus, dans une ambiance
42:22 de salle un peu chauffée.
42:24 Donc évidemment, il y a un peu de casse.
42:26 Les gens qui font de la sécurité font leur métier, à savoir la sécurité.
42:28 Donc ils évacuent. Donc ils les tiennent par les poignets.
42:30 Donc ils les tirent.
42:32 - Et les vrais professionnels de la sécurité...
42:34 - Non mais j'apprenais, certains font ça proprement.
42:36 - Non mais c'est un senton ce qu'il dit.
42:38 - Oui, oui. Mais être un professionnel
42:40 dans ses métiers de la sécurité, c'est justement
42:42 intervenir et le faire de manière...
42:44 - Non mais c'est très dur. Là au parc, c'était un peu différent.
42:46 - Le happening, il repose là-dessus.
42:48 - Le happening, bien sûr.
42:50 - On fait quelque chose d'interdit comme ça, on va se faire taper dessus
42:52 par des hommes et on va pouvoir...
42:54 - Là, c'est une banderole.
42:56 - C'est une banderole, vous voyez.
42:58 - C'est pas grave, mais c'est pas autorisé, c'est fait exprès.
43:00 - Non mais on peut reprocher beaucoup de choses à Alice Coffin
43:02 et à ses amis, mais elle ne joue pas
43:04 aux faibles femmes.
43:06 Elles prennent leurs risques, elles prennent leurs responsabilités.
43:08 Sauf qu'Alice Coffin, vous la trouvez
43:10 très sympathique, c'est quelqu'un
43:12 qui assume détester
43:14 les hommes. C'est quelqu'un
43:16 qui écrit qu'elle ne veut pas lire des livres
43:18 d'hommes, qu'elle ne veut pas écouter des musiques
43:20 faites par les hommes. Pardon de ne pas
43:22 avoir une sympathie particulière
43:24 pour elle, puisqu'elle ne m'aime pas.
43:26 C'est la réalité.
43:28 - C'est un show, Gilles William.
43:30 - Oui, j'ai fait l'émission spéciale.
43:32 - C'est un spécial Golden Adel.
43:34 - Moi j'aime bien quand même.
43:36 - Oui, vous connaissez des gens qui ont envie
43:38 qu'on ne les aime pas.
43:40 Nicolas, c'est votre monde, là.
43:42 - Oui, arrêtez ces énervantes. Donnez-le moi.
43:44 On dirait un vieux monsieur
43:46 qui rate. - Surtout que je vous l'ai volé.
43:48 - En plus, vous venez voler mon...
43:50 - Ça fait 25 fois que vous le retournez.
43:52 - Vous avez l'air énervé, là, ce soir.
43:54 Vous êtes agacé. - C'est parce que vous avez des sujets
43:56 très énervants que vous êtes
43:58 tout le temps en train de me contredire.
44:00 - C'est un peu le principe.
44:02 C'est un peu le principe de notre émission, en même temps.
44:04 - Je ne suis pas d'accord si on dit que personne
44:06 n'aime qu'on ne l'aime pas. Il y a des personnes
44:08 totalement différentes.
44:10 - Il y a une femme, mais... - J'en ai connu.
44:12 - Vous avez des exemples.
44:14 - Vous voyez, Gérard Depardieu, il disait...
44:16 - Mitterrand, je pense qu'il était à la fin.
44:18 - Mais vous rigolez, tout le monde l'adorait.
44:20 - Non, mais non. - Parce que tout le monde l'adorait, précisément.
44:22 Il n'avait même pas besoin.
44:24 Bien sûr, tout le monde le vénérait, le respectait.
44:26 - Il y a de Staline, mais on l'aime.
44:28 - Je vous en prie.
44:30 - Laissez passer.
44:32 Vous n'avez jamais connu des personnes
44:34 qui, véritablement, dans un tournant
44:36 où l'adversité n'était absolument pas touchée.
44:38 Moi, j'en ai connu.
44:40 - Je vais vous dire, il feignait
44:42 de ne pas l'être.
44:44 Effectivement, c'était la posture.
44:46 Comme les gens ne les aimaient pas,
44:48 il disait "je m'en moque".
44:50 - Même pas mal, oui. - B.Skiala avait dit "si vous ne m'aimez pas,
44:52 je ne vous aime pas non plus". Mais la vérité, c'est des écorchévifs.
44:54 Il fait "secouez-moi, je suis plein de larmes".
44:56 - Oui, et moi, je suis B.Skiala.
44:58 - C'est ça, c'est la vérité.
45:00 Bon, Nicolas Sarkozy,
45:02 sur le Conseil constitutionnel.
45:04 - Ah oui.
45:06 - Ça, c'est intéressant. Écoutez-le,
45:08 parce que quand je vous dis que la justice
45:10 est pile ou face... - Compliqué, mais...
45:12 - Ce n'est pas compliqué.
45:14 - Le fond d'histoire, si.
45:16 - Là, on ferait franchement un enfant de 5 ans.
45:18 - Le travail, c'est pile ou pile.
45:20 - Écoutez, là, c'est... - Lose, lose.
45:22 - On n'a même pas écouté. Mais vous êtes...
45:24 - Reprenez le monde, au moins, comme ça, on aura la paix.
45:26 Écoutez, écoutez.
45:28 Écoutez !
45:30 - Le Conseil constitutionnel,
45:32 après la Cour de cassation, a dit
45:34 "Il faut revoir ça, parce que c'est
45:36 un constitutionnel. C'est très rare."
45:38 Donc, est-ce que c'est une nouvelle importante pour moi ?
45:40 Ben oui. Pour moi, c'est très clair.
45:42 Ce qui compte, c'est la vérité.
45:44 Donc, à un moment donné,
45:46 ça prendra le temps qu'il faut,
45:48 mais la vérité finit par éclater.
45:50 On a une première réponse avec la décision
45:52 de la Cour de cassation et du Conseil constitutionnel.
45:54 On en aura d'autres. Ça prendra le temps qu'il faut.
45:56 Mais je serai lavé de tout ça.
45:58 C'est pas pour moi un sujet de plaisanterie.
46:00 - Comme vous le savez,
46:02 il a été condamné par une femme
46:04 qui avait pris partie contre lui.
46:06 Donc, il avait déposé une annulation.
46:08 Et effectivement, cette annulation
46:10 était hors délai.
46:12 Le Conseil constitutionnel a dit
46:14 "Il n'y a pas de délai pour l'annulation."
46:16 - Oui, et puis, le sujet, c'est que
46:18 pendant que le PNF enquêtait,
46:20 instruisait dans l'affaire
46:22 dite "bismuth des écoutes",
46:24 il y a un deuxième volet qui a été ouvert
46:26 pour savoir quelle était la taupe,
46:28 l'éventuelle taupe du PNF
46:30 qui informait le clan Sarkozy,
46:32 si je puis dire. Et tout ce volet-là
46:34 n'a jamais été porté à la connaissance
46:36 de Nicolas Sarkozy et de
46:38 ses conseils. Et ils ont
46:40 découvert ça tardivement. Et c'est ça qui a été
46:42 censuré, en tout cas,
46:44 la question prioritaire de constitutionnalité
46:46 est arrivée sur le bureau du Conseil constitutionnel
46:48 qui a dit que c'est absolument anormal
46:50 et que cette loi qui autorisait ça devait être...
46:52 - C'est un peu complexe
46:54 pour les téléspectateurs, qu'ils sachent quand même
46:56 qu'il y aura un nouveau procès sans doute.
46:58 - Alors la Cour de cassation doit décider
47:00 dans les semaines à venir de renvoyer
47:02 pour une deuxième fois...
47:04 - Alors que c'est une claque terrible
47:06 pour la magistrature française.
47:08 - Oui, alors ça peut avoir
47:10 deux effets à court terme, c'est que
47:12 sans doute ne sera-t-il jamais
47:14 condamné dans cette affaire où il risquait de avoir
47:16 un bracelet électronique, et deuxièmement
47:18 ça pourrait permettre
47:20 à la Cour européenne
47:22 d'instruire,
47:24 d'avoir à connaître de cette affaire
47:26 et de condamner définitivement la France
47:28 pour un certain nombre de pratiques, notamment
47:30 ces fameux filets dérivants et écoutes qu'on fait
47:32 entre un avocat et ses clients, qui est un truc
47:34 absolument insensé. - Où ils ont mis un nombre de magistrats
47:36 absolument incroyables pour une affaire
47:38 disons-le de cornecules.
47:40 - Donc ça n'a pas eu de grand chose, mais si vous mettez vous-t'avez tout ça...
47:42 - C'est une affaire de cornecules. - C'est très important ce qui s'est passé.
47:44 - Et ça concerne François Fillon aussi.
47:46 - C'était une...
47:48 Écoutons, Laurent Wauquiez
47:50 puisque le président de la République, Nicolas Sarkozy,
47:52 a parlé de Laurent Wauquiez ce matin sur RTL
47:54 mais avant cela il a fait sa rentrée, Laurent Wauquiez.
47:56 Et c'est vrai que c'était un peu sombre.
47:58 - Vous l'aimez pas.
48:00 - J'aime tout le monde.
48:02 Ce qu'il dit en plus, c'est...
48:04 Il dit des choses qu'on dit sur ce plateau. - Non mais c'est un jugement subjectif
48:06 de votre part, c'est votre avis.
48:08 - C'était pas... - Pascal n'est jamais subjectif.
48:10 - Mais c'est toujours subjectif.
48:12 Il dit des choses qu'on dit ici,
48:14 qu'il faut renverser la table, qu'il faut changer.
48:16 Mais ce que vous allez entendre là, j'ai l'impression de l'avoir entendu
48:18 mille fois. Mais je vous soumets
48:20 après sa parole
48:22 et vous allez me le dire. Laurent Wauquiez.
48:24 Laurent Wauquiez. Laurent.
48:26 - Ça y est.
48:28 - C'est dans la boîte.
48:30 C'est dans la boîte, c'est bon, c'est enregistré.
48:32 - Vous rêviez du zambi où vous l'avez vu.
48:34 - Là on y est.
48:36 - Laurent Wauquiez.
48:38 - C'est à cause de ça que vous
48:40 avez critiqué...
48:42 - Laurent Wauquiez.
48:44 - C'est la conséquence du subconscient.
48:46 - Mais pas du tout.
48:48 Laurent est un charmant confrère
48:50 et je lui souhaite le meilleur possible.
48:52 Bon allez, écoutez, soyez gentils.
48:54 Il reste 5 minutes, vous parlez, parlez.
48:56 - C'est vous qui parlez trop, regardez-vous depuis ce que vous dites.
48:58 - Oh écoutez, franchement.
49:00 - Vous mélangez les normes.
49:02 - C'est très désagréable. - On n'avait pas le droit de ne pas le faire.
49:04 - Laurent Wauquiez.
49:06 - Si nous voulons gagner,
49:08 il faut s'extraire du brouhaha
49:10 et du tumulte.
49:12 Il faut le faire
49:14 parce que 2027 ne sera pas
49:16 une élection présidentielle
49:18 comme les autres.
49:20 Ce ne sera pas, j'en suis convaincu,
49:22 une énième conquête individuelle
49:24 ou la satisfaction d'une ambition personnelle.
49:26 Ce sera pour un pays
49:28 épuisé par autant d'années
49:30 qui l'ont amené à commettre tant d'erreurs,
49:32 l'heure du grand choix.
49:34 Glisser définitivement
49:36 dans le déclin
49:38 ou y mettre un coup d'arrêt et remonter la pente.
49:40 Alors il faut se réinventer.
49:42 Il faut oser dire ce qui bloque
49:46 et abîme notre nation.
49:48 Il faut oser
49:50 imaginer un nouveau modèle.
49:52 Il faut prendre le temps,
49:54 ce que nous ne faisons plus, d'écouter les attentes
49:56 et les aspirations des Français, des attentes
49:58 et des aspirations parfois contradictoires.
50:00 Il faut renverser la table.
50:02 Il ne faut pas emprunter
50:04 les mêmes chemins et les mêmes travers.
50:06 Et ne vous y trompez pas.
50:08 C'est à cela
50:10 que je vais consacrer
50:12 toute mon énergie
50:14 vous conduire à nouveau
50:16 vers un grand succès collectif.
50:32 - Ce que je veux souligner, c'est que
50:34 réinventer le grand choix,
50:36 ça ne sera pas une énième élection,
50:38 ça sera la plus importante, le succès...
50:40 J'ai entendu ça 10 millions de fois.
50:42 C'est tout ce que j'ai dit.
50:44 - Il a duré combien de temps son discours ?
50:46 Parce que là, vous sélectionnez...
50:48 - 40 minutes.
50:50 - Si je reconnais que c'est un passage
50:52 assez abstrait,
50:54 mais si à part ça,
50:56 il a parlé de Lampedusa,
50:58 il a parlé du viol de Cherbourg...
51:00 - Je ne sais pas.
51:02 - Il veut s'extraire du brouhaha.
51:04 Sa stratégie, c'est de ne pas parler
51:06 du quotidien.
51:08 Pourquoi pas ?
51:10 On peut l'écouter très vite.
51:12 Écoutez ce qu'il a dit sur Laurent Wauquiez.
51:14 - C'est bien, bravo.
51:16 - On m'a interrogé sur Laurent Wauquiez.
51:18 Il a été mon ministre pendant 5 ans.
51:20 C'est un garçon très talentueux.
51:22 Avec qui j'ai des liens d'amitié.
51:24 Et je préfère quand il parle
51:26 que quand il se tait.
51:28 Parce que je ne crois pas, pour prendre une image sportive,
51:30 moi qui aime tellement le sport,
51:32 qu'on gagne Roland-Garros en jouant petit bras.
51:34 J'ai dit tout le bien que je pensais
51:36 de M. Gérald Darmanin.
51:38 J'aime beaucoup.
51:40 Après, il y a un peloton.
51:42 Et on verra, dans la montée de l'Alpe d'Huez,
51:44 c'est-à-dire quand on s'approchera
51:46 de la présidentielle,
51:48 celui qui va se détacher.
51:50 Mais il faut bien comprendre une chose.
51:52 Le leader se construit dans la difficulté.
51:54 Se construit seul. Parce que si vous devez le protéger
51:56 et lui prendre la main,
51:58 c'est que ce n'est pas un leader.
52:00 - Il a raison.
52:02 Il y a deux choses. D'abord, le côté pontifiant
52:04 dans le discours
52:06 de Laurent Brocquier.
52:08 - Le ton de givre.
52:10 - Oui, ce ton-là.
52:12 Il y a quelque chose de daté.
52:14 - T'étais tellement mieux avec la Joanie.
52:16 - Non, mais oui. La Joanie, elle est de grande qualité.
52:18 Mais ça, c'est excessivement méchant.
52:20 - Mais non, mais écoutez.
52:22 - Je ne serai jamais vermille.
52:24 - Je crois que c'est la première fois
52:26 dans 5 ans que le nom d'André
52:28 est la Joanie.
52:30 - Une personne estimable.
52:32 - Sûrement. Il est décédé sans doute.
52:34 - Ah, ben oui, oui.
52:36 Il aurait 100 ans.
52:38 - Le ton est pontifiant.
52:40 Et puis surtout,
52:42 qui peut croire aujourd'hui
52:44 qu'on peut comme ça aller tranquillement
52:46 pépère vers 2027 sans prendre aucun coup,
52:48 sans être dans le débat des retraites,
52:50 sans être dans le débat sur la situation
52:52 dans le quartier. Mais on a vu ça où ?
52:54 Quel est ce statut ?
52:56 - On a vu ça en France.
52:58 - Ecoutez, c'est son choix.
53:00 - Mais non, Macron n'a pas fait comme ça.
53:02 - Entrée la Joanie est toujours de ce monde.
53:04 - Il est sorti du bois.
53:06 - Il a 93 ans.
53:08 - On le salue, M. la Joanie.
53:10 - Parce que c'est méchant.
53:12 - Oui, on s'excuse de ce que nous avons dit.
53:14 - Alors là, 1929.
53:16 - Pierre Jucquin, également, est de ce monde.
53:18 - Il a fait un très beau livre sur Arabes.
53:20 - Dites-moi, communiste, ça conserve des mots ?
53:22 - Ah oui, toujours.
53:24 - C'est vrai que c'est assez daté, le communisme,
53:26 en même temps. - Pourquoi ?
53:28 - Pourquoi vous dites ? J'ai deux, trois choses punchlines
53:30 que je pourrais vous dire, mais bon, je vais les garder.
53:32 Je viens de voir M. Olivier Benkemun
53:34 entrer et il est parti en courant.
53:36 Donc je suis en train de regarder.
53:38 - Il a fait la réflexion sur la Joanie.
53:40 - Ça fait plusieurs fois qu'Olivier Benkemun
53:42 vient avec un micro qui ne marche pas.
53:44 Donc je me demande si ce n'est pas un running gag.
53:46 - C'est possible.
53:48 - Avec votre journal, je veux dire.
53:50 Vous devriez venir avec votre baguette aussi.
53:52 - Mais il y a un aspirateur.
53:54 - Comment ? - Je le garde, si vous ne le rendrez pas.
53:56 - Mais pourquoi vous avez pris mon journal sur mon bureau ?
53:58 - Parce que je n'achète pas le Monde. - Pourquoi ?
54:00 - Il le vole. - Mais c'est mieux.
54:02 - Mais vous allez le lire. - Vous n'aimez pas le pluralisme.
54:04 - Ça y part. - Il faut acheter tous les journaux.
54:06 - Si, je le lis. - Il faut acheter tous les journaux.
54:08 - Olivier. - Oui, bonsoir.
54:10 Ça va, Pascal ? - Comment ça va, Olivier ?
54:12 Vous avez passé un beau week-end ?
54:14 - Un micro qui marche, formidable.
54:16 - Gros programme, ce soir.
54:18 On ira à Nîmes, notamment,
54:20 quartier Pisse 20.
54:22 On entendra de nouveaux témoignants.
54:24 Je parlerai évidemment de Gérard Depardieu.
54:26 Parmi les petites choses qu'il y avait,
54:28 il y a Jean-Marc Merondini qui s'intéressait
54:30 à l'argent de la drogue.
54:32 C'est pas mal la manière dont on blanchit l'argent.
54:34 Donc, programme assez vaste.
54:36 Et puis, on reverra
54:38 au rayon des petites choses
54:40 qui nous ont beaucoup plu, un échange
54:42 que vous avez vu avec le Dr Cohen, ce matin,
54:44 sur le steak bio.
54:46 - Oui.
54:48 - Vous n'aimez pas le steak bio, semble-t-il.
54:50 - Ce que j'aime pas, c'est que j'en mange pas.
54:52 - Moi, j'en mange. - D'abord, c'est pas un steak.
54:54 - J'en mange de la saucisse végétarienne.
54:56 C'est très bon.
54:58 Du bacon végétarien, c'est très bon.
55:00 - Mais c'est pas du bacon, c'est végétarien.
55:02 - C'est à le goût du bacon. - Oui, mais...
55:04 - Le faux gras, le goût du foie gras.
55:06 C'est tout. Vous faites comme vous voulez.
55:08 Mangez ce que vous voulez, mais ne dites pas que c'est mauvais.
55:10 - Moi, je ne dis pas que c'est mauvais.
55:12 Je m'interroge sur le régime de Pascal Praud,
55:14 qu'il ne mange jamais un légume.
55:16 C'est tout. - Non, c'est pas vrai.
55:18 Des pommes dauphines, vous en mangez 2 kilos
55:20 en un dîner. J'ai des témoins de ça, c'est incroyable.
55:22 C'est le plus grand mangeur de pommes dauphines de l'Ouest.
55:24 - Jean-Luc Lombard...
55:26 Jean-Luc Lombard
55:28 était à la réalisation.
55:30 Abela Bouka était à la vision.
55:32 Merci à Yannick qui était au son. Benjamin Naud,
55:34 Lucas Busut, il est florian doré.
55:36 Toutes les émissions sont à retrouver sur
55:38 cnews.fr. Je félicite notre ami
55:40 Julien qui a gagné ce soir notre petit match quotidien.
55:42 - Vous en rentriez pas tout à l'heure.
55:44 - On est à 12h05.
55:46 Je le vois dans mon rétroviseur.
55:48 Je te verrai toujours dans mon rétroviseur.
55:50 Passez une excellente soirée.
55:52 Rendez-vous demain matin.
55:54 Rendez-vous demain matin.
55:56 Merci à tous !