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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous, Véronique Jacquet, Philippe Villeger, Gilles-William Gollnadel et Olivier
00:05 Dartigoll sont avec nous.
00:06 Actualité dramatique une nouvelle fois.
00:08 Ce soir, dimanche, vous le savez, plusieurs tirs dirigés contre un immeuble du quartier
00:13 Saint-Isses à Marseille ont grièvement blessé une femme de 24 ans, prénommée Sokania,
00:18 qui était chez elle et transférée à l'hôpital avec un pronostic vital engagé.
00:22 La femme de 24 ans est décédée aujourd'hui, ce matin, dans la matinée à l'hôpital.
00:26 Je vous propose de voir le sujet d'Adrien Smiteri.
00:28 L'émotion est encore palpable dans ce quartier du dixième arrondissement de Marseille.
00:36 Dimanche, une femme de 24 ans est touchée par une balle perdue dans son appartement.
00:40 Gravement blessée à la tête, la victime est décédée aujourd'hui.
00:44 Présent à Marseille ce matin, le ministre de l'Intérieur déplore ce nouveau drame.
00:49 La mort de cette jeune fille nous touche toutes et tous.
00:52 Touche les Marseillais bien évidemment, touche la famille, pour qui je veux bien m'adresser,
00:56 les condoléances c'est plus attristé, mais nous touche toutes et tous.
00:58 Manifestement, il s'agit d'une victime collatérale de règlement de compte
01:03 ou de reconquête ou de conquête de point de vue dans un quartier
01:06 qui n'est pas le plus criminogène de la ville.
01:10 Vers 23 heures dimanche, les habitants sont réveillés par des tirs.
01:14 Impuissants, ils observent à leurs fenêtres cette fusillade.
01:17 Certains connaissaient la victime.
01:20 Moi je la connaissais, je connais sa mère, je connais sa famille.
01:22 C'est encore plus choquant, ça répète moi, ma mère, ma sœur.
01:26 Trois autres appartements ont été impactés par les tirs.
01:30 Dans ce quartier du sud-est de la ville, le trafic de drogue prend de l'ampleur.
01:34 Les habitants demandent des renforts.
01:36 Le réseau est en train de s'installer tout doucement, tranquillement, sans que l'État bouge.
01:41 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat en bande organisée
01:45 et association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime.
01:49 Depuis janvier à Marseille, 43 personnes ont été tuées dans des violences liées au narco-banditisme.
01:55 La tristesse, le chagrin et parfois le scandale de la vie.
02:01 Regardez cette photo, cette jeune femme, Sokhaina,
02:04 cette jeune femme que vous voyez là,
02:06 que le journal Le Parisien a mis tout à l'heure à la une de son site internet.
02:13 Et le journal a pu interroger la mère de Sokhaina.
02:17 C'est tellement invraisemblable de mourir dans ces conditions,
02:20 dans sa propre cuisine, alors que vous êtes tranquillement en train de faire autre chose
02:26 et qu'une balle perdue percute votre vie et vous tue.
02:31 Ma fille était très gentille, dit la mère de Sokhaina,
02:35 toujours dans sa chambre à travailler pour ses études, toujours dans les livres.
02:38 Je n'arrive pas à comprendre ses tirs.
02:40 Ma fille est passée préparer son café, elle l'a pris.
02:43 Et en deux secondes, j'ai trouvé ma fille dans sa chambre avec la tête explosée.
02:48 Je n'ai pas compris.
02:49 C'est la guerre ? C'est quoi ?
02:50 Il y avait du sang partout, son visage était déformé.
02:53 On n'arrivait pas à le voir.
02:54 Je n'arrive pas à comprendre.
02:55 À Valais, ce n'est pas en Colombie, c'est en France.
02:58 Sokhaina était tout pour moi.
03:00 Ils m'ont enlevé ma fille.
03:01 Mais quelle justice.
03:03 Vous croyez que je vais oublier ça ?
03:04 Ma dernière fille a 14 ans.
03:06 Si elle n'était pas là, je partirais maintenant.
03:09 Ça ne m'intéresse plus la vie.
03:10 J'ai galéré, travaillé pour payer des études à ma fille.
03:13 Et vous me l'enlevez comme ça, par des voyous.
03:16 Qui les embauche ?
03:17 On appelle la police, mais quand elle vient, c'est pour un petit tour.
03:21 La violence tient pourtant de gens qui sont tous les jours là.
03:25 Ce sont des gens qui me font peur.
03:26 Il y a un peu des jeunes du quartier, mais c'est surtout des jeunes qui viennent d'ailleurs.
03:31 Des fois avec de belles voitures, c'est la drogue.
03:33 On n'est pas en sécurité, on a peur tout le temps.
03:35 Les policiers eux-mêmes ont peur.
03:37 Parfois, ils se font caillasser.
03:38 Ce genre de choses n'arrive que dans les HLM, jamais dans les résidences.
03:42 Je voudrais redire cette phrase.
03:44 Ce genre de choses n'arrive que dans les HLM, jamais dans les résidences.
03:48 Pourtant, ce ne sont pas des animaux qui vivent en HLM.
03:51 C'est absolument bouleversant.
03:53 Ce témoignage est bouleversant.
03:55 Il y a tout.
03:56 Exactement.
03:57 Il y a toute la France d'aujourd'hui.
04:00 Il y a toute cette réalité.
04:03 Et en même temps, ce destin incroyable.
04:09 Cette femme qui passe au mauvais moment, au mauvais endroit.
04:14 Oui, mais on l'a trop utilisé cette expression.
04:17 Elle commence à ne plus…
04:18 Elle est au troisième étage.
04:19 Elle est au troisième étage.
04:20 Elle est au troisième étage.
04:21 Elle est au troisième étage.
04:22 Mais en fait, ce sont maintenant des criminels qui rafalent, comme disent les policiers,
04:26 qui arrivent et qui, pour supprimer le point de deal et le récupérer, arrivent avec des
04:31 armes lourdes et tirent.
04:32 Alors, ça aurait pu être pire, pardonnez-moi, parce qu'il y a eu deux octogénaires dont
04:38 les appartements ont été visés par ces balles perdues.
04:40 Donc, ce qui est arrivé est absolument atroce à cette famille.
04:44 Moi, je comprends.
04:45 Je suis maman.
04:46 Je suis anéantie, père de sa fille, de cette façon.
04:48 Mais quand on dit des policiers en renfort, des policiers en renfort, mais que risque
04:53 ceux qui tirent avec ces kalachnikovs, qui font des rodeos en bas de ces tours, qui sont
05:01 au plein dans le trafic de drogue...
05:03 Question simple, qui est souvent posée.
05:05 L'armée française pourrait être déployée.
05:07 L'armée ne le veut pas.
05:09 Pas pour l'instant.
05:11 C'est une question simple.
05:13 Elle est en permanence.
05:15 On a beaucoup discuté.
05:17 Elle dit que les policiers sont là, mais après, ils repartent.
05:19 Donc, il n'y a pas de présence policière permanente.
05:22 C'est pour ça que je vous dis ça.
05:24 Mais effectivement, les ministères ne sont pas faits pour le maintien de l'ordre.
05:28 Pardonnez-moi, mais les policiers ne sont pas assez nombreux.
05:29 Maintenant, ce qu'on pourrait imaginer, mais je pense qu'on n'en est pas encore là, c'est
05:35 que l'armée puisse un jour être déployée si le gouvernement le souhaitait, mais surtout
05:40 si les syndicats de policiers disaient on ne s'en sort pas.
05:43 Je vous propose d'écouter David Lysnard, qui a une proposition étonnante.
05:47 Je n'avais jamais entendu ça.
05:48 Il était tout à l'heure sur le plateau de Laurence Ferrari.
05:51 Il propose quelque chose que vous allez écouter et qui est surprenant.
05:55 Et puis, vous savez, il y a aussi des décisions, je vais peut-être choquer les spectateurs,
05:59 mais pragmatiques.
06:00 Vous avez des pays aujourd'hui qui sont en sous-population carcérale.
06:03 Je pense aux Pays-Bas de mémoire, mais il faudrait vérifier.
06:06 Pourquoi ? En attendant de faire nos prisons, on ne passe pas un accord avec les Pays-Bas
06:11 qui auraient un intérêt financier à accueillir nos prisonniers et nous un intérêt judiciaire
06:15 et financier à les voir incarcérés.
06:17 40% des peines d'emprisonnement ne sont pas exécutées au bout de six mois.
06:22 Comment voulez-vous avoir de l'autorité ?
06:23 L'autorité, ce n'est pas surjouer les effets de manche.
06:28 L'autorité, ce n'est pas dire qu'on va guillotiner tous les voyous.
06:32 L'autorité, c'est d'appliquer les peines.
06:34 D'abord, j'apprends deux choses qu'aux Pays-Bas, ils n'ont pas de problème de prisonniers.
06:40 Donc, c'est intéressant.
06:41 Il n'y a pas de surpopulation.
06:42 Mais cette idée, cette solution me paraît...
06:46 Mais moi, je la trouve très bonne.
06:47 Vous pensez que c'est possible ?
06:49 Le Danemark, je crois, l'a mise en œuvre ou l'a annulée.
06:56 C'était pour la...
06:57 En Serbie.
06:59 Mais moi, pourquoi pas la mettre en œuvre si c'est le seul moyen de...
07:04 Parce que cette dénonciation de la surpopulation française n'a aucun sens,
07:10 puisque si on avait une justice efficace,
07:13 il faudrait que les prisons soient encore plus remplies qu'elles ne le sont.
07:18 Et donc, ce serait un moyen de régler une surpopulation
07:24 en confiant certains de nos détenus ailleurs.
07:26 Il serait géré de cette manière.
07:28 Ce qui serait pratique pour les familles, j'imagine, et qui poserait...
07:31 Je ne suis même pas sûr que ce soit constitutionnel ou...
07:34 Non, mais si ça me permet...
07:34 Parce que l'égalité des prisonniers devant la loi...
07:38 Vous avez un prisonnier qui est à Amsterdam et l'autre qui est en France.
07:40 Ça me paraît compliqué.
07:42 Ça me paraît, honnêtement, avec tout le respect et la sympathie que j'ai pour Isnar,
07:46 une idée un peu baroque.
07:47 Moi, qui suis un esprit peut-être un peu plus simple,
07:50 la surpopulation carcérale n'existe en France
07:53 parce que nous avons infiniment moins de places de prison qu'ailleurs.
07:57 Ce n'est pas parce qu'on condamne plus.
07:59 On condamne plutôt moins qu'ailleurs.
08:02 Mais comme on a refusé de construire des prisons depuis Mme Taubira,
08:07 en passant par Mme Bouloubet, en dépit des promesses de M. Macron,
08:13 on est dans cette situation-là.
08:15 Tout le reste, c'est un peu de la littérature.
08:17 À part ça, la situation...
08:20 - J'ai peur qu'on répète ce qu'on...
08:22 - Je vous répéterai que c'est le drame de l'immigration,
08:25 avec en plus les immigrés qui sont victimes de cette immigration.
08:29 C'est le drame qu'on vit là.
08:34 - Dans l'actualité, vous avez sans doute vu cet agent de l'EGPN
08:38 qui a été roué de coups samedi par deux hommes
08:40 devant l'entrée du centre commercial de Brittany-sur-Orge.
08:43 Les deux agresseurs présumés ont pu être interpellés.
08:45 Je pense qu'il passait en comparution immédiate aujourd'hui.
08:51 Mais a priori, la sanction n'est toujours pas tombée.
08:53 Je vous propose de voir peut-être le sujet de Tony Pitaro.
08:57 - Ça ne va pas, non ?
09:00 Alcool contre un !
09:03 - Samedi dernier, en fin d'après-midi à Brittany-sur-Orge, en Essonne,
09:07 un homme qui faisait ses courses avec son épouse
09:09 a été violemment agressé devant ce centre commercial.
09:12 L'homme a fait une remarque à deux individus
09:14 qui roulaient dangereusement à bord d'un scooter
09:17 et a été roué de coups.
09:18 Les suspects, deux jeunes hommes.
09:21 - C'est un jeune de 17 ans, bientôt majeur, je crois,
09:25 et qui a été interpellé peu de temps après au niveau de son domicile.
09:32 On est sur un jeune qui était connu déjà des services de police.
09:36 Et puis pour le second, on serait sur un jeune également
09:40 qui était militaire dans le département de la Moselle.
09:44 Et c'est justement là où il s'est rendu au commissariat le dimanche soir.
09:48 - Non, non, non !
09:50 Pourquoi tu me mèles ?
09:51 C'est moi qui vais avoir la commune de ta petite tête !
09:54 Pour les clients de ce centre commercial, c'est l'incompréhension.
09:57 - On ne sait jamais sur qui on va tomber.
09:59 Tu vas sortir un flingue ou n'importe quoi.
10:01 C'est la société d'aujourd'hui.
10:03 - Agresser les gens comme ça gratuitement, oui, c'est toujours choquant.
10:06 Qu'on leur sorte la vérité, les gens, ils agressent.
10:09 Dans ces temps-là, on ne peut plus rien dire à qui que ce soit.
10:12 Et c'est dommage.
10:13 Franchement, je suis vraiment triste pour la personne.
10:15 L'homme victime de ces coups souffre de douleurs au visage et aux côtes.
10:19 Il lui a été délivré une incapacité totale de travail pendant 15 jours.
10:24 - Mais ce qui est extraordinaire, on l'a dit ce matin assez longuement.
10:27 Vous avez donc deux agresseurs, deux profils différents.
10:29 Moussa Esn, qui est né en 2004, qui était militaire à Sarbourg
10:34 et qui en comparution immédiate,
10:35 est délibéré à sans doute tomber dans quelques minutes.
10:38 Celui-là a manifestement été incarcéré avant la comparution immédiate.
10:42 Mais le mineur de 17 ans, connu de la police pour violences aggravées,
10:47 qui bat à mort quelqu'un sur un parking.
10:51 Il est dehors.
10:53 - Alors il faudrait savoir s'il a participé avec l'autre.
10:57 Si vous n'avez pas le doute.
10:58 - Bien sûr, il est dehors.
11:02 Les deux se sont acharnés.
11:03 Il est dehors.
11:04 - Alors là, ça me choque.
11:05 - C'est pas un enfant, il a 17 ans.
11:06 - Non, mais comme il est mineur, il est dehors.
11:08 - Mais j'ai imaginé que peut-être il n'avait pas participé.
11:12 - Donc manifestement, cette société, elle ne va plus.
11:14 On ne va pas le dire tous les soirs.
11:15 - Il y a aussi un pays scandinave,
11:17 qui vient de rabaisser l'âge de la responsabilité pénale à 14 ans.
11:23 Eh bien oui, parce que les enfants de 14 ans aujourd'hui,
11:25 en grandeur, si je dois dire en maturité,
11:29 ce sont les enfants de 18 ans d'il y a 30 ans.
11:31 - Mais là, en l'espèce, il est dehors.
11:33 - Oui, non mais...
11:34 - Donc on parlera tout à l'heure du syndicat de la magistrature
11:38 qui est à la fête de l'humanité.
11:40 On en parlera, ça doit vous faire plaisir avec les tables rondes.
11:44 - Ça ne me fait pas plaisir, mais enfin, je ne veux pas défleurer.
11:49 - Mais comprenez que pour la famille de celui qui est agressé,
11:55 comprenez que c'est invraisemblable que ce jeune homme de 17 ans soit dehors.
12:01 - Ça, j'arrive à le comprendre assez bien.
12:02 J'ai pas de problème de compréhension.
12:03 - Là, je ne vous rejoins pas.
12:05 Ça n'est pas uniquement par rapport à la famille.
12:09 - Oui, bien sûr.
12:10 - S'il doit être incarcéré, c'est bien au-delà.
12:14 - Oui, mais bon, vous ne pensez jamais aux familles, aux victimes.
12:17 Et moi, j'y pense tout le temps, évidemment.
12:18 On peut pas être d'accord.
12:19 - Mais d'abord, vous préjugez.
12:23 Moi, j'y pense plus que vous.
12:25 J'en suis persuadé.
12:26 - Je pense beaucoup.
12:27 - Peut-être que j'en parle un peu moins.
12:29 - Oui, mais alors parlez, c'est une question de pudeur.
12:31 - C'est par pudeur.
12:32 - Non, mais je ne crois pas qu'en parler sans cesse
12:35 soit le meilleur moyen de régler le problème.
12:37 - Mais rien n'est la réalité.
12:40 - Mais comment pouvez-vous penser, Pascal Praud,
12:45 que je suis moins sensible que vous ?
12:47 - Non, mais au-delà des états d'âme des uns et des autres...
12:50 - Mais ils sont fondamentaux, puisqu'on vient de le reprocher
12:54 de ne pas les avoir.
12:55 - Notre situation actuelle, c'est que malheureusement,
12:57 je crains qu'on ne s'habitue à vivre dans la terreur.
13:01 - Vous avez totalement raison.
13:02 - C'est la réalité.
13:03 - Mais est-ce que l'institution judiciaire, Philippe,
13:06 ne pourrait pas s'expliquer, communiquer,
13:09 pour dire pourquoi l'un est incarcéré et l'autre ne l'est pas ?
13:13 Est-ce qu'elle ne pourrait pas, dans ces moments,
13:14 médiatiquement dire, voilà pourquoi nous prenons cette décision ?
13:18 - Ah mais déjà...
13:19 - Non, mais des fois, l'institution policière communique.
13:21 - Je serais d'une bonne idée.
13:23 Mais j'ai peur qu'elle n'ait pas de bonne raison de justifier...
13:28 - Elle a été motivée, la décision a été motivée.
13:30 - El Ankour, l'adolescent qui était en état de mort cérébral
13:33 après être entré en collision à moto avec une voiture de police
13:36 et décédé hier en Turquie,
13:38 a indiqué l'avocat de la famille, Maître Yassin Bouzrou.
13:41 Je confirme que le jeune séfa est décédé hier en Turquie
13:45 suite à une collision à El Ankour provoquée par un véhicule de police
13:48 qui lui a violemment barré la route afin de l'interpeller.
13:52 Il avait 16 ans, il avait été hospitalisé dans un état critique
13:54 après la collision de sa moto après une voiture de police.
13:56 Le 6 septembre, à El Ankour, deux enquêtes ont été ouvertes peu après les faits.
14:01 Une pour refus d'obtempérer, confiée à la Sûreté territoriale des Yvelines.
14:05 L'autre pour blessure involontaire par conducteur.
14:07 Mais puisque nous parlons du refus d'obtempérer,
14:10 un policier a témoigné devant une caméra de CNews
14:14 et il raconte un jour le refus d'obtempérer,
14:17 les conséquences qui ont eu lieu pour lui, le policier.
14:21 Écoutez-le.
14:24 - J'aperçois le passager qui essaie de sortir très rapidement du véhicule.
14:28 Il reste bloqué par la ceinture de sécurité,
14:30 ce qui me permet de me rapprocher de lui et il part en courant.
14:34 J'arrive à le récupérer, à le rattraper assez rapidement,
14:38 à environ 5 mètres du véhicule.
14:41 Je le prends par le bras et derrière moi, dans un instant très court,
14:45 j'entends le véhicule qui redémarre, qui fait grincer les pneus,
14:49 qui part à fond et je subis un choc violent dans le dos.
14:54 Donc j'ai un réflexe de protection du jeune,
14:57 un jeune de 17 ans environ, que je bloque contre moi.
15:01 Et là, on se fait pousser sur environ 5-6 mètres
15:05 avant d'être envoyé dans le décor quelques mètres plus loin, en roulant.
15:09 Voilà, le choc a été si violent que j'ai mangé les pare-balles
15:13 qui s'est retrouvées trouées dans le dos.
15:16 Et ce même policier, au-delà de ce fait précis,
15:19 raconte son quotidien, cette fois-ci d'une manière générale.
15:22 Et là aussi, c'est le témoignage d'un policier.
15:25 Les jeunes se sentent forts et n'hésitent pas à refuser les contrôles.
15:31 Donc en prenant des risques inconsidérés,
15:33 nous, effectivement, on est très prudent là-dessus
15:36 pour éviter les dommages collatéraux.
15:38 C'est ça qui est dramatique au jour d'aujourd'hui.
15:40 Il faudrait qu'il y ait quelque chose qui soit fait
15:41 parce que nous, on a peur de poursuivre les jeunes
15:46 qui prennent des risques inconsidérés
15:50 et qui sont prêts à prendre tous les risques,
15:52 à écraser un civil qui passe et derrière...
15:55 Mais nous, il va falloir le justifier.
15:58 90% de notre travail, on est là pour protéger les citoyens
16:04 et on met notre vie au service des citoyens.
16:08 Donc moi, j'ai été baissé en service la nuit.
16:11 On a des personnes qui sont très souvent alcoolisées,
16:13 qui n'hésitent pas à violenter les policiers,
16:16 à agresser les gens et nous, on est là pour les sauver.
16:19 Et souvent, quand on vient pour une agression,
16:21 pour sauver les personnes,
16:23 les personnes sont là, elles sont toutes étonnées.
16:24 Et je le dis, je le répète,
16:26 les policiers, on est là pour protéger, protéger et servir
16:29 et mettre notre service et parfois notre vie au service des citoyens.
16:33 Ce témoignage est très fort.
16:34 Il a été recueilli par Sandra Buisson
16:36 et je la remercie grandement.
16:38 Cet homme a donc été blessé à Montpellier
16:40 dans la nuit de vendredi à samedi.
16:42 Ces témoignages-là devraient être très présents
16:45 dans l'espace médiatique,
16:46 mais pour des raisons idéologiques, on ne les écoute pas.
16:48 Un policier blessé dans la nuit de vendredi à samedi,
16:52 on pourrait imaginer que ça fasse la une des grands journaux.
16:55 Non, parce que c'est un policier blessé.
16:58 Et ce deux poids, deux mesures, et souvent, j'en parle le soir,
17:01 c'est vrai que cette société va mal
17:03 et elle va mal médiatiquement aussi pour ces raisons.
17:07 - Mais l'opinion politique le soutient très majoritairement les policiers.
17:09 - Oui, mais je parle de l'opinion médiatique, moi.
17:12 Je suis d'accord avec vous.
17:13 Je suis d'accord avec vous, mais vous avez 100% raison.
17:16 - Ça veut dire que notre société tient bon quand même.
17:18 - Mais ça veut dire que l'espace médiatique est un problème XXL
17:22 aujourd'hui dans la société française, sinon le premier problème.
17:26 Sinon le premier problème, parce que ça contamine tout le reste.
17:29 - Mais je rejoindrai, il y a vraisemblablement
17:33 des grands salles, deux poids, deux mesures, on n'en parle pas.
17:35 Mais c'est surtout que dans le domaine médiatique, comme ailleurs,
17:39 il y a tellement de tragédies, de drames du quotidien
17:44 de policiers agressés que finalement,
17:48 on a presque une insensibilité.
17:50 - Je ne crois pas du tout à cette expression.
17:51 - Moi, j'y crois beaucoup.
17:53 - Je ne crois pas du tout à cette expression.
17:54 - Je crois qu'à force de voir cela,
17:57 il faut malheureusement beaucoup s'y habituer.
18:02 - Et ne s'indigner.
18:03 - Je ne pense pas du tout.
18:04 Je pense qu'il y a des bonnes victimes.
18:06 - Non, c'est un argument, mais pas pour tout.
18:10 - Il y a des bonnes victimes,
18:11 il y a des victimes qui ne doivent pas intéresser.
18:14 Il y a des bourreaux qui sont savoureux.
18:17 Il y a d'autres bourreaux qu'on ne doit absolument pas montrer.
18:20 - Mais ce que vous dites est très exact pour des affaires,
18:24 j'allais dire, tragiquement emblématiques.
18:27 Mais ça n'est pas vrai.
18:28 Ça n'est pas vrai pour la délinquance au quotidien.
18:31 - Pourquoi est-ce que la parole des policiers,
18:34 et c'est Jean-Luc Thomas qui, avec Sandra Abusson,
18:36 a récupéré ce témoignage.
18:38 Pourquoi est-ce qu'il y a des bonnes victimes et des mauvaises victimes ?
18:42 Pourquoi est-ce que la parole des policiers, c'est quelqu'un...
18:47 Il vous protège, il vous défend.
18:49 - Vous ne vous rendez pas compte de la puissance...
18:50 - Il a été blessé vendredi et personne n'en parle.
18:54 Pourquoi cette société est comme ça ?
18:56 Alors que si c'est une victime dans d'autres quartiers,
19:00 vous allez entendre les parents qui viendront sur les plateaux de télévision
19:03 pour s'exprimer que c'est de la...
19:04 - Monsieur Proulx, vous demandez pourquoi ?
19:06 Vous demandez pourquoi ?
19:08 - Terminez ma phrase.
19:10 - Vous demandez pourquoi ?
19:11 Ne sous-estimez pas, je vous en supplie,
19:14 la puissance, aujourd'hui, médiatique du racisme antifrançais.
19:18 C'est une grande chose, aujourd'hui, le racisme antifrançais.
19:21 Croyez-moi, il pénètre complètement l'espace...
19:23 - Pour le coup, je pense que c'est plus compliqué.
19:25 - Ah ben non.
19:25 - Si une chose, c'est que la police...
19:27 - Ah ben oui.
19:29 - C'est plus compliqué que ça.
19:30 - Oui, la vie, c'est compliqué en général.
19:31 Mais c'est une tendance majeure.
19:34 - La police n'a pas droit à la victimisation.
19:37 La police n'a pas droit à la victimisation,
19:40 mais cela dit, je pense qu'il y a une majorité financière
19:42 qui comprend tout à fait ce qui se passe,
19:44 qui n'est pas dupe des centaines de policiers
19:47 qui démissionnent chaque jour et chaque année.
19:50 Et le jour où ils diront,
19:51 "on pose les armes et on arrête tout",
19:54 je pense que le gouvernement commencera à s'accréter.
19:56 - Les gens le décodeur.
19:58 - En tout cas, ce témoignage, je le dis,
20:01 est d'une très grande force.
20:02 Et de la même manière qu'on avait parlé
20:05 de ce policier qui a tué Naël et qui, évidemment,
20:08 sera jugé, peut-être sera-t-il reconnu coupable.
20:11 Mais Florian M, on l'a dit la semaine dernière,
20:14 on le répète ce soir, il n'a rien à faire en prison.
20:18 Rien à faire en prison.
20:19 Il n'a pas croupi dans une prison.
20:22 Il n'a même pas été entendu par le juge d'instruction
20:25 depuis trois mois.
20:26 Et il est là pour une seule raison, une seule,
20:29 c'est qu'on a peur, si on le relâche,
20:31 d'avoir des émeutes, d'autant qu'on est en pleine Coupe du monde.
20:34 - C'est la seule raison.
20:35 - Lorsqu'il a été placé en détention,
20:37 je ne l'aurais pas fait,
20:38 mais vous pouvez comprendre certains critères
20:41 qui justifiaient...
20:42 - On a vu le résultat.
20:43 - Non, mais aujourd'hui, ça commence à suffire.
20:47 - Eh bien, je suis heureux de vous l'entendre dire.
20:50 On va marquer une pause et justement,
20:52 on va parler du syndicat de la magistrature
20:55 qui sera à la fête de l'humanité, rien de moins.
20:57 Le ministre de la Justice n'a toujours rien dit aujourd'hui.
21:02 Faiblesse de ce ministère est sans commune mesure.
21:05 - Là, je vous trouve un peu dur.
21:07 - Bon, on en parle, on va tout de suite.
21:08 - A tout de suite.
21:09 - A tout de suite.
21:10 - Je vous en prie.
21:11 - Allons-y.
21:12 - Il est 20h30, c'est Simon Guillain
21:14 qui nous rappelle les titres du soir.
21:16 - Au Maroc, le roi Mohamed VI a donné son sang lors de sa visite
21:20 auprès des blessés dans l'un des hôpitaux de Marrakech.
21:23 Le dernier bilan fait état de 2 900 morts et 5 500 blessés.
21:27 Volontaires et secouristes restent mobilisés
21:29 pour tenter de retrouver d'éventuels survivants.
21:31 Le barème de l'impôt sur le revenu va être réhaussé de 4,8 % l'an prochain,
21:36 une annonce du ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
21:39 L'objectif est de ne pas pénaliser les Français
21:41 qui ont bénéficié d'augmentation salariale
21:43 pour amortir le choc de l'inflation.
21:45 Et puis, l'iPhone 12 ne pourra plus être commercialisé en France
21:49 en cause d'un dépassement des valeurs limites
21:51 sur les ondes électromagnétiques
21:53 qui sont émises et absorbées par le corps humain.
21:56 L'Agence nationale des fréquences demande à Apple
21:58 de mettre en œuvre tous les moyens disponibles
22:00 pour remédier rapidement à ce dysfonctionnement.
22:02 - Ah non mais monsieur Guillain, qu'est-ce que c'est que ça ?
22:04 L'iPhone 12, est-ce que...
22:06 Mais oui, mais est-ce que nous avons un iPhone 12 ici par exemple ?
22:10 Pardonnez-moi, j'espère que je ne fais pas de la publicité.
22:11 - Alors moi, je n'en ai pas un Pascal,
22:12 mais je pense qu'il y a encore des gens qui ont un iPhone 12.
22:15 - Ah bon ?
22:16 Mais il y en a sûrement, mais vous avez un iPhone 12.
22:17 - Ah moi, j'ai un vieux de la vieille.
22:19 - Vous avez le numéro de votre iPhone ?
22:23 Pardonnez-moi encore si je fais de la pause.
22:25 Si je fais de la pause, si je fais de la pause.
22:26 - Non mais moi je suis...
22:27 Ça ne va plus du tout.
22:28 - Il faut aller sur paramètres.
22:30 - Moi, c'est le plus vieux que...
22:31 Sans vouloir me vanter.
22:33 Il n'y a pas plus vieux que le mien.
22:34 - J'ai passé quelques heures cet été avec Didier Barbe-Beligna,
22:37 il a un petit téléphone Nokia qui date, à mon avis, d'avant de la guerre.
22:40 - Oh non mais il n'est pas dans la modernité.
22:43 Bon, le syndicat de la magistrature,
22:45 vos amis,
22:47 le syndicat de la magistrature sera donc ce week-end à la fête de l'humanité.
22:50 Il participera à des tables rondes
22:52 dont les intitulés ne laissent aucun doute sur le parti pris idéologique.
22:56 Comment le mouvement social peut-il faire face aux violences policières ?
23:00 On accepte l'idée que des magistrats, qui doivent être impartiaux,
23:05 vont parler de violences policières.
23:09 Maux que nous récusions.
23:10 Il peut exister des violences des policiers,
23:12 mais violences policières, évidemment, ce n'est pas adapté.
23:15 Ou alors, il y a une autre table ronde, le procès fictif
23:18 des comparutions immédiates.
23:21 Vous avez bien entendu, fictif.
23:22 Pour ces gens-là, à la fête de l'humanité, il y a des...
23:24 - Je sais, ils détestent les comparutions immédiates.
23:27 - Ah oui, pourquoi ?
23:29 - Ils considèrent que c'est une justice expéditive, probablement, à moins.
23:34 - Elle est expéditive, oui, mais quand on sait tout de quelqu'un,
23:36 bien sûr qu'elle est expéditive, elle est faite pour ça.
23:38 - Je dirais qu'elle est rapide. Elle n'est pas expéditive.
23:40 - Mais si vous savez tout, il n'y a pas de raison d'attendre six mois.
23:44 - Oui, mais c'est bien ce que je vous dis.
23:45 Moi, je suis très partisan des comparutions immédiates.
23:49 - Donc, le syndicat de la magistrat...
23:51 - Il y avait un président très bien, qui s'appelait M. Scurtis,
23:53 et qu'on a fait partir parce qu'il était un tout petit peu trop répressif.
23:57 - Alors, rappelez ça précisément.
23:59 - Bien sûr.
24:00 - Rappelez ça, M. Scurtis, parce que les gens ne connaissent pas le nom que...
24:04 - Tony Scurtis.
24:05 - Tony Scurtis ?
24:06 - Oui, Tony Scurtis.
24:07 - On n'a rien à voir.
24:07 - C'est son nom, comme vous vous appelez pro.
24:09 - Oui, mais bon, Tony Scurtis...
24:10 - Donc, c'était un magistrat dont les...
24:13 - J.C.Rosemur.
24:14 - C'était un magistrat dont certains avocats, pas vraiment à droite,
24:20 et d'autres magistrats ont réussi temporairement à mettre sur le côté
24:25 parce qu'il était trop répressif.
24:27 - Il n'était pas amicalement votre ?
24:29 - Il n'était pas amicalement.
24:30 - Bon, le syndicat de la magistrat...
24:31 - Les avocats qui ont eu sa peau judiciaire.
24:34 - Certains avocats, effectivement.
24:35 - Mais il n'y avait pas que ça, je crois.
24:38 - Enfin, c'est ça, c'est le récit.
24:40 Alors, restons sur la fête de l'humanité,
24:42 parce que moi, ça m'intéresse quand même.
24:43 Bon, nous sommes d'accord que le magistrat ne doit pas faire de politique.
24:50 - Oui, mais le syndicalisme...
24:51 - Il n'y a pas "oui, oui, vous dites oui".
24:53 - Mais le syndi...
24:54 Mais vous n'êtes pas complexe, Pascal.
24:57 Alors, permettez-nous de répondre.
25:01 On est obligé de mettre de la nuance dans nos réponses.
25:05 - Mais je ne vous demande pas de nuance.
25:06 - Il n'y en a pas dans vos questions.
25:07 - Mais, enfin, il n'y a pas de nuance à avoir.
25:09 - Un syndicat ne fait pas de politique, oui ou non ?
25:12 - Oui, mais dit comme ça, c'est aberrant.
25:14 - Pourquoi ?
25:14 - Je réponds sur le syndicalisme judiciaire.
25:18 Il a le droit d'exister.
25:20 - Et pourquoi il a le droit d'exister ?
25:22 Pour faire de la politique ?
25:23 - Non, mais vous croyez, Pascal,
25:27 qu'avec des interrogations péremptoires,
25:30 vous allez m'intimider ?
25:32 - Sans vouloir intimider M. Bilger, j'ai un droit de réponse.
25:36 - Mais il n'y a pas de droit de réponse.
25:37 - Est-il exact que le syndicat de la magistrature
25:43 gangrène le cabinet du ministre de la Justice ?
25:45 Vrai ou faux ?
25:46 - À l'heure actuelle, non.
25:48 - En général et à l'heure actuelle ?
25:49 - Ça n'existait pas à l'heure actuelle, non.
25:52 - D'accord.
25:52 Est-il exact qu'il contrôle les commissions d'avancement
25:55 et règne sur le Conseil supérieur de la magistrature ?
25:57 - Oui.
25:58 - Plus maintenant.
25:59 - D'accord.
25:59 Est-il exact qu'il impose son point de vue sur la culture
26:02 de l'excuse relayée par des médias
26:03 qui penchent globalement aussi à gauche ?
26:05 - Enfin, je le crois.
26:06 - Bon. Bon, alors est-ce que je peux corriger
26:10 certaines choses qui ont été dites ?
26:11 - Je n'ai rien dit.
26:12 - Oui, mais vous l'avez bien dit.
26:14 - Vous en avez trop dit.
26:16 D'abord, on pourrait imaginer...
26:18 - Vous me réveriez muet, vous.
26:20 - D'abord, on pourrait imaginer que dans un autre monde,
26:24 les magistrats ne puissent pas être syndiqués.
26:28 - Bien sûr, comme les militaires.
26:29 - Mais je n'ai pas eu le temps de le développer.
26:31 - Non, mais sans vouloir être complexe.
26:33 D'autre part, dans un autre monde,
26:35 on pourrait imaginer que les magistrats syndiqués
26:39 ne soient pas politisés.
26:41 Et enfin, troisièmement, dans un monde meilleur,
26:44 lorsque Mme Martre, président du syndicat de la magistrature,
26:48 président du syndicat du Mur des cons...
26:50 Je sais bien à quel point j'aurais pu n'y parler de moi-même,
26:52 que j'ai fait condamné en justice.
26:55 - Il a fallu du temps.
26:57 - Ah, j'ai mis le temps.
26:58 - Ce n'est pas de votre faute.
27:00 - Mais avant cela,
27:03 cette dame-là est passée devant le conseil supérieur de la magistrature
27:08 qui s'est déclaré incompétent.
27:10 Je n'ai jamais compris pourquoi.
27:12 - C'est vrai ?
27:13 - Oui ou non ?
27:13 - Oui, oui.
27:14 - Il s'est déclaré incompétent.
27:15 Avant cela, la section presse du parquet de Paris,
27:19 M. Bilger, a requis pour la relaxe de Mme Martre.
27:25 Vous voyez à peu près...
27:26 - Pour la prescription, en effet.
27:27 - Pas pour la prescription.
27:29 - Mais Gilles William...
27:30 - Pas pour la prescription.
27:31 - Vous cherchez à me convaincre.
27:33 - Je ne vous interromps pas.
27:34 Vous voyez pourquoi j'interromps de temps en temps ?
27:36 - Mais Gilles, ça ne vous intéresse pas ce qu'on dit ?
27:38 - Mais ça devient un peu pointu.
27:40 - Ça montre à quel point il y a une résistance au corps des magistrats
27:45 à condamner les personnes qui...
27:47 - J'entends bien.
27:48 Alors, je vous propose d'écouter...
27:50 J'entends bien.
27:51 J'ai compris.
27:53 Je vous propose d'écouter par exemple un policier d'Alliance
27:58 sur la violence policière.
27:59 Parce qu'il peut être choqué.
28:01 Parce que les policiers disent souvent
28:02 qu'il n'y a pas de réponse pénale.
28:03 Donc effectivement, si vous avez des magistrats qui pensent
28:06 qu'il faut réfléchir comment le mouvement social peut-il faire face
28:09 aux violences policières...
28:10 - Oui, ça va rééquilibrer.
28:11 Le syndicat Alliance ne fait jamais de politique.
28:14 Parce que les syndicats ont le droit d'avoir les organisations professionnelles.
28:17 Comme les policiers ont le droit.
28:19 Là, on pourrait s'attendre à de la mesure
28:21 que tous les personnels qui participent à la chaîne judiciaire
28:25 puissent en effet ne pas trop politiser.
28:28 - Tout le monde politise maintenant.
28:30 On ne va pas avoir un débat qui tourne autour du coup.
28:33 - Mais ce n'est pas vrai.
28:35 - Mais c'est vrai.
28:36 - Mais il y en a qui ne devraient pas.
28:38 - Mais bien sûr.
28:39 - Écoutons le syndicat Alliance.
28:42 Écoutons le syndicat Alliance.
28:43 Parce qu'ils ne font pas de politique.
28:45 Ils défendent simplement leur corporation de policiers.
28:48 Ils n'ont pas envie d'être attaqués par le syndicat de la magistrature.
28:52 Ni plus ni moins.
28:53 Mais écoutons-le.
28:54 - Très régulièrement.
28:55 Et ça ne me pose aucun problème qu'ils fassent de la politique.
28:57 - Ça m'impose.
28:58 Les policiers ne font pas de politique.
29:00 Pardonnez-moi, ils défendent les intérêts de la police.
29:02 Ce qui est différent.
29:03 - Est-ce que le fait d'avoir des paroles vigoureuses
29:04 contre le système judiciaire, c'est faire de la politique ?
29:06 - Je pense qu'effectivement un magistrat, il est fait pour appliquer...
29:10 - Non, je vous ai posé concernant les policiers.
29:11 - Un magistrat, il est fait pour appliquer la politique pénale.
29:13 Ce n'est pas un élu.
29:14 - Bien sûr.
29:15 - Moi, je ne lui demande pas son avis, si j'ose dire.
29:17 Je lui demande d'appliquer les lois.
29:18 - Mais ce n'est pas ma question.
29:19 - Et moins il y a de marge de manœuvre.
29:21 - Quand même, c'est ma question.
29:22 - Plus ça m'irait.
29:23 - Mais écoutons.
29:24 - C'est pour ça que les peines planchers, ça m'allait très bien.
29:27 - Oui, je sais.
29:28 - Parce que je n'ai pas envie d'être dans la subjectivité.
29:30 - Vous n'avez aucune efficacité.
29:31 - Je n'ai pas envie d'être dans la subjectivité.
29:33 - Écoutons ce que dit en l'occurrence ce représentable du syndicat Alliance.
29:38 - Le syndicat de magistrature est invité à la fête de l'humanité
29:42 pour débattre sur différentes thèmes dans des tables rondes.
29:45 Et notamment les violences policières.
29:47 Alors, vous imaginez un petit peu ce que ça a fait au sein de notre organisation.
29:50 Quand on a eu connaissance de cette invitation
29:54 et que le syndicat de magistrature a répondu favorablement,
29:58 donc nous, un syndicat politisé qui ne cesse de faire du police bashing
30:03 et qui fait entrer la politique, j'irais, au sein du criminal.
30:06 On est pour une justice indépendante, une justice impartiale,
30:09 comme les prévoit la Constitution.
30:10 Mais là, en l'espèce, ce syndicat totalement mis de côté
30:14 la défense des intérêts moraux de ses collègues et de l'institution,
30:19 il fait clairement du police bashing, de l'âne anti-police
30:23 et il ferait mieux de faire du travail, j'irais, de travailler
30:27 pour améliorer les conditions de ses collègues, de la magistrature et des magistrats.
30:31 - Bon, est-ce que le garde des Sceaux pourrait intervenir ?
30:33 Ça, c'est une question claire.
30:34 - Non. - Pourquoi ?
30:35 - Mais parce que, à tort ou à raison...
30:38 - La séparation des pouvoirs ?
30:39 - Oui, mais il viendrait dire quoi ?
30:42 - Il n'a pas le droit de faire respecter la séparation des pouvoirs.
30:45 - Mais je peux prolonger, si j'étais dans 20 mots...
30:47 - Répondez à ma question, elle est nuancée.
30:49 - Oui, mais... Elle est nuancée, mais elle va mériter de répondre.
30:53 Non, le garde des Sceaux n'a rien à reprocher concrètement
30:57 au syndicat de la magistrature.
31:00 - D'aller parler des violences policières.
31:02 - Non, mais alors, c'est en 68 que...
31:06 Moi, je n'aime pas le syndicat de la magistrature,
31:09 mais on a le droit d'être fin
31:12 quand on parle même d'une structure qu'on n'aime pas.
31:15 - Non, mais pardonne-moi.
31:17 - Véronique, j'ai...
31:18 - Non, mais je voudrais...
31:20 - Mais quand il y a une table ronde comme ça,
31:23 la fête de l'Humain, sincèrement,
31:25 un, pour les policiers, c'est de la provocation,
31:27 deux, c'est presque symboliquement un trouble à l'ordre public,
31:30 trois, les policiers parlent indépendamment de la justice...
31:32 - La fête de l'Humain, un débat ?
31:33 Un trouble à l'ordre public, la fête de l'Humain, un débat ?
31:35 Il n'y a pas de trouble à l'ordre public à l'Humain.
31:37 - Moi, je les trouve encore bien gentils,
31:39 parce que là, il n'est pas question d'indépendance,
31:41 c'est la question de partialité, de la question de partialité ou d'impartialité.
31:44 - Mais, Pascal, dans un monde idéal,
31:47 puisque Gilles William l'évoquait,
31:49 moi, j'aurais rêvé, en tant que magistrat,
31:52 d'être invité de l'extrême-gauche à l'extrême-droite
31:56 pour vanter l'action de la justice
31:59 et dire ce qu'elle est profondément.
32:02 Ce que je dénie dans cette acceptation de l'invitation,
32:06 c'est que le syndicat ne se sert pas de la justice,
32:11 qu'il a toujours été d'extrême-gauche,
32:14 et qu'évidemment, il n'y serait pas.
32:16 - Un tiers, ça fait un tiers des magistrats en France.
32:18 - Oui, c'est énorme.
32:20 - Mais pardonnez-moi de vous poser la question directement,
32:22 mais quand vous êtes avocat, que vous avez fait condamner, par exemple,
32:25 un magistrat du syndicat de la magistrature,
32:27 et que vous êtes jugé vous-même par, quoi,
32:30 défendez quelqu'un dans un dossier,
32:33 et que ce dossier est jugé par quelqu'un du syndicat de la magistrature,
32:35 il n'a pas envie de régler ses comptes avec vous ?
32:38 - Non, mais que ce soit moi ou pas.
32:41 - Non, mais vous, vous êtes une figure, aujourd'hui connue, j'imagine,
32:44 que quand vous allez dans un prétoire, même si je suis client,
32:47 je me dis est-ce que je prends Golnadel ?
32:49 - Je vous réponds qu'au-delà de ma petite personne,
32:54 si mon client, pardon pour l'expression, a une sale gueule,
32:58 si c'est un délinquant, ou si on le soupçonne de délinquance financière,
33:03 et qu'il est plutôt à l'aise financièrement,
33:08 si je suis devant un responsable du syndicat de la magistrature,
33:12 Golnadel ou pas Golnadel, j'ai le droit de trembler.
33:16 La réalité, elle est là.
33:18 - D'abord, Gilles William, là où vous n'avez pas,
33:23 c'est que vous globalisez sur le syndicat de la magistrature.
33:27 En 68, lorsqu'il a été créé, il y avait des gens remarquables.
33:32 - Bien sûr.
33:34 - Mais bien sûr.
33:35 - On peut être remarquable à l'extrême gauche.
33:37 - Mais tout à fait.
33:38 - Non, non, vous avez raison.
33:40 - C'est une autre tendance de la société, c'est une autre vision.
33:42 - Non, non, non.
33:43 - Moi je refuse de considérer comme remarquable un juge
33:49 qui a un biais idéologique pour juger quelqu'un.
33:52 - Mais tous les juges ont un biais idéologique.
33:54 - Non, mais il en a eu ce biais.
33:56 - Mais ce n'est pas vrai.
33:57 - Mais ça, on dit long quand même sur le malaise démocratique par le débat.
34:00 - Ce sont les mêmes juges qui ont appelé François Fillon pendant la campagne de...
34:05 - Oui, ce qui m'étonne, c'est le silence de la G6.
34:08 Bon, autre affaire, parce qu'il nous reste une vingtaine de minutes.
34:11 Vous avez vu ce gynécologue sur Google,
34:15 il a été épinglé après avoir refusé de recevoir une femme transgenre en rendez-vous.
34:19 Donc il est gynécologue.
34:20 Il s'est vivement défendu en commentaire
34:22 en assurant qu'il s'occupait des vraies femmes,
34:24 des propos qu'ils n'ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.
34:27 C'était le premier rendez-vous de ma compagne transgenre.
34:30 Il a refusé de la recevoir.
34:32 Sa secrétaire nous a jeté froidement.
34:34 Je déconseille plus jamais à écrire un internaute sur la fiche Google
34:37 d'un gynécologue béarné.
34:39 Et l'association SOS Homophobie dénonce dans un message
34:42 ces propos qu'on qualifie de transphobes et discriminatoires.
34:45 La transphobie est une réalité aux conséquences graves,
34:47 notamment dans l'accès à la santé.
34:50 Donc c'est une affaire d'aujourd'hui.
34:52 - Ah oui ?
34:53 - Oui, ça montre totalement la folie du temps.
34:56 - Oui, quand vous dites on va terminer dans un hôpital psychiatrique.
34:59 - Mais nous vivons dans une...
35:01 Parce que ce qui est très grave là, c'est les poursuites.
35:04 Les gens commencent à attaquer ce gynécologue.
35:07 Ce gynécologue, il ne demandait rien à personne.
35:10 Il a dit simplement qu'il n'était pas compétent,
35:13 parce qu'il considère... C'est quoi le fond du problème ?
35:16 C'est un trans femme.
35:18 C'est-à-dire qu'en vérité, sexuellement, c'est un homme.
35:22 Vous pourrez faire tout ce que vous voulez.
35:24 Moi, je n'ai rien contre le fait...
35:26 - Mais pourquoi alors ils ont voulu voir un gynécologue ?
35:28 - Ecoutez-moi...
35:29 - Parce que c'est transformé ou pas ?
35:31 - Non, si je peux aller jusqu'au bout de ce que je veux vous dire.
35:34 Donc c'est un homme qui est devenu femme,
35:38 peut-être parce qu'il veut faire un changement d'état.
35:41 Moi, je n'ai rien contre le fait que si on est mal dans son genre,
35:44 on change de genre.
35:46 Dès l'instant où on ne touche pas aux enfants,
35:48 ça met totalement égal.
35:50 Sauf que, qu'il le veuille ou qu'elle le veuille ou non,
35:54 on ne peut pas changer de sexe.
35:56 À part le sang, il restera, ou elle restera,
36:01 peu importe, toute sa vie, un homme.
36:04 Parce que son chromosome restera toujours le même.
36:08 Et quoi qu'il arrive, il ne pourra être ni enceint,
36:11 ni enceint, ni enceinte.
36:13 Vous savez, le dicton romain,
36:16 "Sans mater, sans par est".
36:18 - La transformation peut être sans entraîner,
36:20 il peut être engagé.
36:21 - Véronique Jacquet.
36:22 - Autrement dit, le gynécologue,
36:24 il s'estime effectivement incompétent
36:27 parce qu'il a l'habitude, il a été formé pour cela,
36:30 pour justement soigner, soigner.
36:33 - Et s'il avait, pardonnez-moi de poser une question très simple,
36:36 si cette personne était venue dans son cabinet,
36:39 c'est un homme qu'il aurait eu en face de lui ou une femme ?
36:43 - C'est quelqu'un,
36:45 c'est quelqu'un qui se considère au niveau du genre.
36:49 - Oui, ça j'ai bien compris, mais physiquement ?
36:52 - Je crois comprendre que l'opération elle-même
36:56 n'avait pas été achevée et je ne suis même pas sûr que...
36:59 - Tu le sais ça ?
37:00 Donc l'opération était...
37:02 - Je crois savoir que l'opération elle-même n'était pas achevée
37:05 et que je ne suis même pas sûr que le traitement hormonal
37:08 ait été également terminé.
37:09 C'est pour vous dire, mais peu importe, à l'extrême limite,
37:12 même si l'opération avait été faite,
37:15 je persiste à vous dire qu'il n'aurait pas pu changer de chromosome.
37:19 D'accord ?
37:20 - Je suis d'accord avec Gilles William,
37:21 mais je voudrais ajouter deux choses.
37:23 La première, c'est que le dérèglement des esprits,
37:25 là on en a quand même un exemple flagrant
37:27 et parfois plus symptomatique que le dérèglement climatique.
37:31 Moi qui suis une femme, sincèrement,
37:33 il y a des gynécologues qui ne peuvent pas vous recevoir
37:35 parce qu'ils ne sont plus assez nombreux,
37:37 parce qu'il y a des spécialités qu'ils n'assument pas,
37:39 comme l'endrométriose,
37:40 parce qu'ils sont spécialistes de ceci et pas spécialistes de cela.
37:42 Donc le gynécologue en question dit lui-même
37:45 qu'il n'a pas voulu offenser ce couple.
37:47 - Du tout.
37:48 - Il dit "je ne suis pas habilité à traiter ces personnes
37:51 qui essayent de faire un changement de sexe,
37:53 mais pour moi ça s'appelle une mutilation.
37:55 Je suis habilité pour soigner des femmes."
37:57 Voilà, le déchaînement de violence est absolument inouï
38:02 et on dit long sur la dégradation de notre époque quand même.
38:05 - C'est le planning familial,
38:07 qui d'ailleurs approuvé par la ministre de l'époque,
38:11 Isabelle Rohm, a considéré qu'un homme était enceint.
38:15 - Heureusement qu'on a le planning familial
38:17 dans nos territoires pour permettre à des jeunes femmes
38:20 d'accéder à la contraception.
38:22 - Ils ne sont pas obligés de procéder à des énormes...
38:24 - Est-ce qu'un homme qui a engagé une transformation,
38:28 et ça tu n'as pas à juger de sa volonté,
38:31 c'est une liberté individuelle,
38:33 est-ce qu'à un moment de son cheminement,
38:36 il doit consulter une gynécologue ou pas ?
38:40 - Non mais je pense que dans la réponse de ce gynécologue...
38:45 - Il y a plutôt un refus de principe.
38:47 - Je vais vous la lire, je pense qu'il aurait pu être plus neutre.
38:52 - Oh, arrêtez.
38:53 - Je vais vous la lire.
38:54 - Est-ce qu'il a le droit d'en avoir ras le bord ?
38:55 - Mon Dieu.
38:56 - Non mais vous avez raison, il a dit "je suis gynécologue
38:58 et je m'occupe des vraies femmes,
39:00 je n'ai aucune compétence pour m'occuper des hommes
39:02 même s'ils se sont fait raser la barbe
39:04 ou qu'ils ont été femmes par un secrétaire".
39:06 Vous voyez, il y a une couleur dans la phrase.
39:08 - Mais mettez-vous à la place de l'éthique.
39:10 - J'entends bien, mais je vous dis, s'il avait dit "effectivement",
39:14 je pense que ça n'aurait pas eu le même essai, c'est tout.
39:18 Mais alors, j'essaie toujours d'être le plus honnête possible.
39:22 - Là, vous l'êtes.
39:23 - Je sais, je vois bien.
39:26 Alors évidemment, comme en face,
39:30 vous avez des gens qui sont prêts à attaquer très fortement,
39:34 ils se sont servis de cette "adresse de réponse"
39:38 pour faire un déchet.
39:40 - Vous savez pourquoi la Première ministre écossaise est partie,
39:43 a été virée ?
39:44 C'est parce qu'elle avait décidé le changement de sexe.
39:48 Elle est assise.
39:49 Non mais écoutez, si on ne peut plus rien dire, vous me le dites.
39:52 - Que vous, vous parlez.
39:54 - Non mais je ne sais pas, elle avait décidé le changement de sexe.
39:59 - Tu repars.
40:00 - Vous avez beaucoup parlé.
40:01 - Vous savez quoi, ma position ? J'arrête.
40:03 - Non, terminez.
40:05 - Changement de sexe, il suffit d'envoyer une lettre à l'état civil,
40:11 vous changez de sexe.
40:12 Donc il y a un type qui est devenu femme et il était en prison.
40:15 C'était un serial violeur, d'accord ?
40:18 Donc il a demandé à partir dans la prison des femmes.
40:21 Inutile de vous dire que les femmes,
40:23 elles n'étaient pas très contentes d'accueillir leur soeur.
40:27 Et par conséquent, elle était obligée de démissionner.
40:29 Voilà l'asile de fou dans lequel nous vivons.
40:33 - Bon, eh bien on va prendre un peu de hauteur.
40:36 - Ah !
40:37 - Justement, puisque M. Juppé, ses mémoires sont à paraître
40:42 le 14 septembre prochain aux éditions Talordier.
40:44 Ce matin, effectivement...
40:45 - C'est passé ce matin.
40:46 - Ah, c'était Vincent Herbret qui n'était pas très...
40:50 - Juppéiste.
40:51 - Il n'était pas très juppéiste.
40:52 Bon, c'est vrai qu'on est toujours...
40:54 D'abord, j'ai été surpris de l'âge de M. Juppé.
40:57 Il a 77 ans. Il est de 1945.
41:00 Non, mais c'est vrai que le temps passe tellement vite.
41:03 Parce qu'en 95, il avait 30 ans de moins par définition.
41:06 - Du scolar, t'es un platin.
41:09 - Non, mais c'est vrai...
41:11 - C'est vrai qu'on a pris de la hauteur.
41:13 - Non, mais c'est...
41:14 - Ça va même trop, trop, trop.
41:16 - Non, mais c'est vrai que le temps passe vite.
41:19 C'est ce que je voulais vous dire.
41:21 Bon, le temps passe vite.
41:22 Alors, c'est vrai qu'on est surpris parce que...
41:24 L'image, c'est raide.
41:26 Et là, il se confie.
41:27 Je suis toujours étonné quand les gens se confient.
41:29 "J'ai eu de grands amours dans ma vie.
41:31 Je me suis marié très jeune.
41:32 C'est peut-être pour ça qu'ensuite, à 40 ans,
41:34 j'ai éprouvé le besoin de batifoler ici ou là.
41:37 Aujourd'hui, je vis une vie, enfin, je ne vais pas vous raconter ma vie actuelle,
41:40 très heureuse.
41:41 Le jour de 1992 où je lui ai parlé de divorce,
41:44 il parle de son ancienne épouse, ce fut une blessure.
41:47 Mon cœur se serre encore quand je la revois
41:49 derrière la vitre de l'appartement
41:51 où elle s'était installée dans le village Saint-Paul,
41:53 me regarder traverser en la quittant,
41:55 la petite place déserte qui donnait accès à son immeuble.
41:58 Ça, c'est assez joli parce que la culpabilité existe parfois
42:03 des femmes ou des hommes lorsqu'ils quittent leur famille.
42:06 Est-ce que ça se raconte publiquement, ça ?
42:08 Je vous pose la question.
42:10 Dans des souvenirs, pourquoi pas ?
42:12 Je ne sais pas, je ne suis pas sûr que l'ex-madame Juppé
42:14 soit très heureuse d'apprendre ça.
42:16 Je peux me tromper.
42:18 Oui.
42:19 Il y a plus d'impunité.
42:22 Il dit qu'il gardait 12 ans.
42:26 Il y a 33 ans quand même, le temps a passé.
42:29 Alors, vous ne connaissez pas la vie.
42:32 Il y a des blessures qui ne se cicatrisent jamais.
42:34 Je suis désolé de vous le dire.
42:36 C'est vrai.
42:37 Vous avez raison, il y a des blessures.
42:39 Je trouve qu'on a pris vraiment de la hauteur.
42:41 Il y a des blessures qui ne se cicatrisent jamais, c'est tout.
42:44 Non mais ce n'est pas une de Juppé, c'est étonnant.
42:46 Alors, moi ce que je vous propose, parce qu'il a parlé également de la mort,
42:49 notre ami sur France Inter.
42:53 Comment ?
42:54 France Inter.
42:55 Exactement.
42:56 Donc, je vous propose de l'écouter.
42:58 C'est étonnant et en plus, c'est vrai qu'il y a un peu d'esprit dans la fin,
43:03 et même beaucoup d'esprit, dans la fin de sa remarque.
43:06 Qu'est-ce que c'est que la mort ?
43:08 C'est un instant.
43:09 Ce qui me fait peur, c'est la déchéance physique,
43:12 c'est la souffrance.
43:15 Pour moi-même et pour ceux qui sont autour de moi.
43:18 Et au fur et à mesure que le terme se rapproche,
43:21 c'est une question qui vous hante davantage.
43:24 Alors voilà, j'essaye de gérer ça en cherchant.
43:29 Je dis aussi quelque part dans mon livre que je me sens comme un catholique agnostique.
43:34 Catholique parce que j'appartiens à cette famille qui est l'Église catholique,
43:37 millénaire, avec un message extraordinaire.
43:40 La seule valeur qui compte, c'est l'amour.
43:42 C'est extraordinaire ce message évangélique.
43:44 Et puis l'institution qui, elle, a commis bien des fautes et bien des erreurs.
43:47 Et agnostique parce que je ne sais pas.
43:50 J'admire ceux qui savent, qui ont reçu la grâce, il y en a beaucoup.
43:53 J'admire ceux qui savent qu'il n'y a rien, d'une certaine manière,
43:56 parce qu'ils ont réglé le problème.
43:58 Et moi je suis entre les deux et je cherche.
44:00 Je n'ai plus beaucoup de temps.
44:02 Est-ce que vous diriez que la seule valeur qui vaille, c'est l'amour ?
44:06 Non, il y en a plein d'autres.
44:09 Mais Pascal, si je peux,
44:11 malheureusement je ne me rappelle pas la femme
44:14 qui avait écrit un livre il y a quelques années
44:17 sur Alain Juppé et ceux qui l'entouraient,
44:20 Édouard Philippe, Gilles Boyer.
44:23 Et on avait vu l'image d'un Alain Juppé,
44:27 mais que personne ne connaît.
44:29 Oui, c'est une jeune femme, effectivement,
44:30 qui intervient souvent aux Grosses Têtes, d'ailleurs,
44:32 et que j'ai reçu à plusieurs fois.
44:34 C'était remarquable.
44:36 On se trouvait de son nom avant de...
44:38 Je ne suis pas étonné par ces moments de sensibilité qu'il exprime.
44:42 Mais sur Juppé, on en a gardé, peut-être médiatiquement
44:45 et dans l'histoire politique, droit dans ses bottes.
44:48 Mais en fait, moi j'aime bien le...
44:50 Voilà, Gaël Tchakalov.
44:51 C'est Benjamin Nose, Gaël Tchakalov.
44:54 Moi j'aurais plaisir à lire le livre,
44:56 je suis loin de sa sensibilité politique.
44:58 Je lui reconnais que Bordeaux, que je connais bien,
45:01 était la grande endormie à la fin du chabanisme.
45:04 Je vous le dis, j'étais étudiant à Bordeaux à la fin du Chaban.
45:07 Il a quand même reboosté cette ville sur la rive droite, etc.
45:11 Oui, mais Bordeaux était une ville magnifique.
45:13 Aujourd'hui, c'est compliqué.
45:14 La politique des quais, je ne sais pas si de la réno...
45:16 Bien sûr, mais il a fait de Bordeaux une ville formidable, vous avez raison.
45:18 Bon, donc ça, je le reconnais ça.
45:20 J'ai trouvé ce matin que ça partait...
45:23 Il y avait une forme d'acharnement de Vincent,
45:26 que j'apprécie par ailleurs à Revret.
45:28 Oui, alors l'argument de Vincent à Revret,
45:30 c'était de dire "il est président du Conseil constitutionnel"
45:32 alors qu'il a été condamné, que c'est un délinquant.
45:34 Mais dans un contexte très particulier.
45:36 Je me suis rappelé quand même qu'effectivement,
45:38 il avait été condamné au nom de Jacques Chirac.
45:40 Il avait porté le chapeau des emplois fictifs.
45:42 Il y avait quand même quelques explications.
45:45 On lui avait reproché de quitter la mairie.
45:49 Je peux donner mon avis, Pascal ?
45:51 Bien sûr, je vous en prie.
45:52 Quand il dit que la seule valeur c'est l'amour, je crois que oui.
45:55 Parce qu'on est jugé sur l'amour à la fin de sa vie.
45:58 Mais on est jugé par qui ?
45:59 L'amour qu'on a reçu, mais par les siens.
46:02 Par ses enfants, par son père.
46:04 Par son pays.
46:05 Enfin, l'amour est le baromètre de la vérité envers soi-même.
46:10 Mais alors comment vous le mesurez, l'amour ?
46:12 Comment vous le mesurez ?
46:13 Comment vous le mesurez ?
46:15 Dans la couleur, dans la substance, dans le nom.
46:18 Mais l'amour, comporte-vous ?
46:19 Il y a beaucoup de "t'es mal comporté" de ce dernier.
46:21 Est-ce que vous êtes fier de vous ?
46:22 Est-ce que vous avez vu mes photos d'histoires ?
46:24 Qu'est-ce que vous transmettez ?
46:25 Non mais je pensais que vous auriez une autre réponse à me donner.
46:28 Que l'amour ?
46:29 Non, comment vous mesurez ?
46:30 Quel est le seul paramètre de l'amour ?
46:32 La vérité, l'attachement.
46:34 Non, ce n'est pas le paramètre.
46:35 Qu'est-ce qui mesure selon vous qu'on aime ou pas ?
46:39 La notion d'être en vérité, la notion de sacrifice.
46:44 Sacrifice, arrêtez ça !
46:46 Ah ça c'est horrible !
46:47 Le temps.
46:48 Les gens qui disent "je me suis sacrifié pour toi", alors ça non.
46:51 Ça c'est une des choses les plus horribles à dire à un enfant.
46:54 C'est une chose de doloriste.
46:55 Alors ça, ne dites pas ça.
46:57 Le fait que l'amour puisse s'inscrire dans le temps.
46:59 Vous faites des choses pour les gens que vous aimez.
47:01 Il y a une phrase géniale, c'est Gérard Lanvin qui l'a dit dans "La Belle Histoire"
47:04 "Qu'est-ce que tu as donné aux autres si tu n'as pas donné ton temps ?"
47:07 Je viens de te dire le temps, c'est bien.
47:09 Le temps, elle est géniale, mais elle n'est pas de moi.
47:11 Non mais c'est très juste.
47:12 Elle est loulouchienne, je te jure.
47:13 C'est juste, c'est quand même...
47:14 Aslavourienne aussi.
47:15 Non, c'est un bon paramètre.
47:16 Mais c'est vrai, c'est un bon paramètre.
47:18 Qu'est-ce que tu as donné aux autres si tu n'as pas donné ton temps ?
47:20 A ta fiancée, à tes parents, à tes enfants, à que sais-je, à tes amis.
47:26 Je suis d'accord.
47:27 On peut donner tant d'autres choses à nous-mêmes.
47:30 Oui, on peut donner de l'argent aussi.
47:32 Non, non.
47:33 On est parti dans le temps.
47:35 Je vois que vous êtes idéaliste.
47:37 Non, non, il arrive qu'on achète...
47:39 Mais le temps, c'est un bon...
47:40 C'est vrai.
47:41 Le temps, c'est bien.
47:42 Oui.
47:43 C'est bien.
47:44 Je voulais vous faire un petit peu réfléchir ce soir.
47:46 Là, vous nous avez élevé.
47:47 Je ne veux pas vous faire découler trop vite.
47:49 Dans quel film vous dites ?
47:50 Je pense que c'est dans "La Belle Histoire".
47:52 Il me semble que c'est dans "La Belle Histoire".
47:54 C'est Jarre à l'envoi avec Mary Sarah.
47:58 Mais il me semble.
47:59 C'est dans le même film où il dit "Tout est compliqué avant d'être simple".
48:03 C'est des phrases de lelouches chiennes.
48:06 Alors ça, c'est du lelouche pur sucre.
48:09 "Tout est compliqué avant d'être simple".
48:11 Pas faux ?
48:12 Non.
48:13 Bon, pas faux.
48:14 Bon, Bernard Tapie, vous allez peut-être voir la séquence.
48:16 La Béatré, on ne va peut-être pas la voir d'ailleurs, mais elle va illustrer nos propos.
48:20 Mais on va écouter Laurent Tapie parce qu'il était avec nous ce matin.
48:23 Il a vu la série.
48:25 On a envie de la voir, la série, parce que Laurent Laffitte paraît extraordinaire.
48:29 Bluffant même, pour tout dire.
48:31 Et effectivement, il était mitigé, disons, Laurent Tapie.
48:39 Avec des arguments assez forts.
48:40 Oui, ben écoutons-le, Laurent.
48:42 Le fait que quelqu'un fasse une série, au contraire, je trouve que la démarche est bien.
48:46 Dans la façon de le faire, c'est le fils du meilleur ami de mon père qu'il le fasse de son côté,
48:51 sans nous consulter et tout, on l'a un peu mal pris.
48:53 Mais pourquoi il ne vous a pas consulté, justement ?
48:55 C'est ça que je saisis pas, parce que vous êtes à l'épreuve de ces tristesses.
48:59 Et là, le fils de Jacques.
49:00 Je comprends qu'il ne l'ait pas fait, parce que à mon avis, vous allez voir Netflix et vous dites,
49:03 on fait une série sur Tapie et au sein de l'écriture, il y a la famille Tapie.
49:07 Ils vont dire, ça ne va pas être un truc objectif.
49:10 Ils auraient eu la crainte qu'on réfrène les côtés sombres de mon père ou quoi que ce soit.
49:14 Donc, je comprends qu'il ait eu envie que ce soit son projet.
49:18 C'est une démarche entrepreneuriale.
49:19 Je suis un entrepreneur moi-même.
49:20 Donc, je suis toujours pour celui qui a décidé de faire son projet.
49:23 Et on n'a pas demandé une autorisation quand c'est le cas.
49:26 Il était avec nous ce matin.
49:28 Je crois que la série est à sortir demain.
49:30 Voilà tout ce qu'on pouvait dire sur l'actualité au moment où Olivier Benkemoun arrive avec nous.
49:35 Ah, venez là, venez me voir.
49:44 Vous n'avez pas de micro ?
49:45 Ah, j'ai oublié de m'appeler.
49:46 Ben oui, alors si, alors si, venez, franchement.
49:48 C'est pas certain.
49:49 C'est plus possible.
49:50 Il arrive maintenant.
49:51 Ah, Olivier, vous faites de la télé depuis combien de temps ?
49:53 Ça fait deux, trois jours que j'ai commencé la télé.
49:55 Vous ne recommencez pas.
49:56 Non, mais vous faites de la télé depuis combien de temps ?
49:57 Pardon, je vous promets.
49:58 Mais ça, vous savez quoi ?
49:59 Ça, c'est un acte manqué.
50:01 C'est-à-dire que vous ne voulez plus parler.
50:03 Vous avez un micro devant vous.
50:04 Vous ne souhaitez plus qu'on vous écoute, qu'on vous entende.
50:06 Vous avez un joli micro main devant vous.
50:08 Oui, mais j'ai un micro main.
50:10 Voilà.
50:11 Ça, c'est formidable.
50:12 C'est avec ça que j'aimerais vous parler.
50:13 C'est vrai ?
50:14 On a l'impression d'être chanteurs.
50:15 Ça, vous êtes Michel Drucker.
50:17 Vous savez que Michel Drucker, c'est son anniversaire.
50:19 Ah bon ?
50:20 Je l'ai lu ce matin sur Europe 1.
50:21 Magnifique !
50:22 Michel, bonjour.
50:23 Magnifique, 81 ans.
50:24 Formidable.
50:25 Si on se rapproche de Pascal Vienne, ça fait les Compagnons de la Chanson.
50:28 Les Compagnons de la Chanson.
50:30 On écoutera la séquence avec Laurent Tapie parce qu'elle est intéressante.
50:32 Il dit surtout, il dit surtout, le roman de mon père est extraordinaire.
50:38 Ce n'était pas la peine de faire une fiction.
50:40 Ce n'était pas la peine d'inventer des trucs.
50:41 Voilà.
50:42 Donc, c'est ça qu'il le reproche.
50:43 Mais on verra cette séquence.
50:44 Je peux dire un mot ?
50:45 Oui.
50:46 Non, ce n'est pas trop tard.
50:47 On est en fin d'année.
50:48 Je voudrais essayer de rattraper un mot.
50:49 Je vous demanderai la réponse.
50:50 Non, mais il y a des...
50:52 Moi, je comprends Bernard Tapie.
50:54 J'ai eu le même sentiment avec Brigitte Bardot.
50:56 Il y a des vies qui sont déjà des légendes.
51:00 Et je trouve à la limite que la fiction, c'est inutile.
51:05 Bon, il faut répondre.
51:07 Il y a des biopics.
51:09 C'est Simone Veil.
51:10 Vous savez que Simone Veil, par exemple, ça fait 2,5 millions de spectateurs.
51:13 Je m'en doute pas.
51:14 C'est le premier succès français 2022.
51:17 Je parlais des personnages qui m'ont passionné.
51:20 Oui, mais alors tous les biopics aujourd'hui, c'est la mode des biopics de Kennedy, de Galida.
51:24 Oui, mais tous les êtres Pascal ne sont pas des légendes en quelque sorte.
51:28 Simone Veil, c'est une trajectoire de légende.
51:31 Elvis Presley.
51:32 Mais on a consulté la famille.
51:34 On a demandé.
51:35 On a donné le script.
51:36 Il y a un accord en général.
51:37 Il y a un deal.
51:38 Là, ce n'est pas le cas.
51:39 Vous n'aimeriez pas qu'on raconte d'autres vies, Philippe Béjar ?
51:41 Ah non, non, elle ne serait pas...
51:43 Elle serait trop longue.
51:44 Et imaginez qu'on vous demande votre avis.
51:49 Je suis inquiète.
51:50 Non, mais c'est une vie de légende.
51:52 Il y aurait beaucoup de choses à dire.
51:53 Mais en fait, toute vie est une vie de légende.
51:57 Vous ne pouvez pas imaginer.
51:59 Quand on s'intéresse à la vie des autres, c'est extraordinaire de voir comment...
52:03 C'est gentil, évidemment.
52:05 Je parle en général, mon cher Pascal.
52:07 Oui, bien sûr.
52:08 Et toute vie est une vie de légende.
52:09 C'est particulièrement altruiste.
52:11 Je n'ai pas changé.
52:14 Tous les soirs, je suis toujours seul.
52:18 Là, c'est le tel qui est allé, là, non ?
52:20 Non, non.
52:22 Monsieur Néjar vient de m'envoyer un petit texto.
52:25 Vous avez une heure de plus.
52:27 Ah d'accord.
52:28 Il m'a dit ça à l'instant.
52:29 Il ne faut pas me le dire deux fois.
52:31 Oui, mais vous ne serez pas payé plus.
52:33 Moi, j'ai une mission.
52:35 Bon, c'est terminé.
52:37 Emmanuel Macron était de retour ce soir.
52:39 On le salue.
52:40 Applaudissons-le.
52:41 Ah oui.
52:42 Parce qu'il n'était pas là hier.
52:43 Et demain, petit scarabée revient de son mariage.
52:47 Gautier Lebrecht.
52:48 Il s'est marié ce week-end.
52:50 Arnold Carr a été à la réunion.
52:51 Je n'étais pas invité.
52:52 Vous n'étiez pas invité.
52:53 La dernière fois où on vous a invité, vous êtes venu sans cadeau.
52:56 À la vision, Philippe était présent.
52:59 Guillaume Marceau était au son.
53:01 Merci à Briak Japiot.
53:02 Merci à Marouane Serre.
53:04 Rendez-vous demain matin, bien évidemment.
53:07 Et Olivier Benkemoun dans un instant avec le micro.
53:10 Magnifique.
53:11 Formidable.
53:12 Bon anniversaire, Michel.
53:13 Michel.
53:14 *Bruit de porte qui s'ouvre*