L'Heure des Pros 2 (Émission du 23/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Transcript
00:00 L'heure des pro 2 du vendredi soir.
00:03 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver ce vendredi.
00:06 Donc en côté d'Elisabeth Lévy.
00:07 Bonsoir chère Elisabeth, directrice de la rédaction de Causeur.
00:10 Frédéric Durand est de retour dans l'équipe.
00:12 L'inspiration politique, évidemment, cette formidable revue que l'on présente régulièrement.
00:17 Patrick Roche est de retour de vacances, directeur général de Sud Radio.
00:20 Vous étiez un peu...
00:21 Oui, j'ai pris un petit week-end.
00:23 Et Jean-Sébastien Ferjou que je salue.
00:25 Jusqu'au vendredi, c'est un grand week-end.
00:26 Jean-Sébastien, directeur d'Atlantico.
00:28 Les pro 2 commencent juste après la rappel de l'actualité.
00:30 Elisabeth Piboulot, bienvenue à vous.
00:32 Deux jours après l'explosion rue Saint-Jacques à Paris,
00:37 le parquet a ouvert une enquête pour blessure involontaire
00:40 ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois.
00:44 Pour rappel, quatre personnes sont toujours en urgence absolue.
00:47 Une femme est portée disparue.
00:49 Les recherches sont complexes compte tenu du risque actuel d'effondrement d'un immeuble mitoyen
00:54 et de la difficulté à déblayer les blocs de pierre.
00:57 Touché par une frappe ukrainienne hier,
01:00 le pont de Tchoungar n'est désormais plus utilisable.
01:03 Constitué de deux routes parallèles,
01:05 il relie normalement la Crimée à la région de Karsone, dans le sud de l'Ukraine.
01:09 Pour rappel, la Crimée sert de base arrière aux forces russes,
01:12 notamment pour l'envoi de renforts et la maintenance d'équipements.
01:16 Et puis à partir du 1er octobre,
01:18 les Pays-Bas mettront fin à l'extraction du gaz dans le plus grand gisement d'Europe.
01:23 Une décision prise malgré les inquiétudes mondiales autour de l'approvisionnement énergétique
01:28 suscité par la guerre en Ukraine.
01:30 Les riverains du site d'extraction ont se plaigné de tremblements de terre à répétition,
01:34 dont la cause est attribuée à l'exploitation intensive des sols.
01:38 C'est parti pour le premier thème.
01:41 Une petite question, tiens, à vous poser.
01:42 Connaissez-vous le point commun entre Emmerich Caron et Barack Obama ?
01:46 Comme ça, c'est pas évident.
01:48 Autour d'un minute de silence.
01:49 Non, et bien l'un et l'autre.
01:50 Ils aiment les mêmes choses que nous aussi.
01:51 L'un et l'autre, comme beaucoup d'autres,
01:53 s'offusquent ces derniers jours, ces dernières heures,
01:55 du traitement, de la différence de traitement qui a été faite
01:58 entre le naufrage de ce sous-marin dont on a beaucoup parlé
02:01 et le traitement des migrants qui meurent en Méditerranée.
02:04 Vous savez qu'on a beaucoup évoqué cette course contre la monde ces derniers jours,
02:07 c'est vrai, pour sauver le Titan,
02:08 qui a tenu le public du monde entier en haleine avec cet épilogue cruel, dramatique.
02:13 Pendant ces jours de recherche, d'angoisse pour les familles,
02:16 beaucoup se sont interrogés sur ce deux poids, deux mesures,
02:18 en matière de sauvetage, de couverture médiatique entre le sous-marin
02:22 et le récent naufrage d'un bateau de migrants en mer Ionienne.
02:25 Et bien Barack Obama, il y a quelques instants, aujourd'hui,
02:27 lors d'une conférence en Grèce, a réagi, lisez avec moi.
02:30 "Le fait qu'on y accorde à ce sous-marin plus d'attention
02:33 qu'aux 700 demandeurs d'asile disparus et noyés en Grèce
02:36 est une situation intenable", dit l'ancien président américain.
02:39 Je dis pourquoi y a-t-il un point commun entre Barack Obama et Émeric Caron ?
02:43 Parce qu'Émeric Caron, il y a quelques heures également,
02:45 a tweeté le même type de remarques.
02:48 "Cinq personnes riches en danger au fond de la mer,
02:50 le monde se mobilise. 750 migrants, dont une centaine d'enfants
02:53 qui se noient en Méditerranée, le monde laisse faire et regarde ailleurs."
02:56 Beaucoup, beaucoup de réactions de ce type à gauche.
02:59 Je pense, pour vous en donner une dernière,
03:01 avant que vous réagissiez à l'eurodéputé écolo David Cormand,
03:04 qui disait également "Je souhaite de tout cœur que les passagers
03:06 de ce sous-marin soient sauvés, mais la débauche de moyens
03:09 que nous avons déployés pour les secourir contraste de manière obscène
03:12 avec ceux que nous refusons pour sauver des milliers de gens méditerranéens."
03:16 Et d'ajouter "Toutes les vies comptent".
03:19 Un commentaire, je vois que vous réagissez Isabel Clévis.
03:21 Je n'imaginais pas que la concurrence victimaire allait se loger là.
03:25 Je trouve ça parfaitement...
03:27 Les mêmes gens d'ailleurs, rappelez-vous l'affaire du petit Highland.
03:30 On pourrait dire "Comment on a consacré des heures et des heures d'antenne
03:33 à un individu ?"
03:35 Ce comptage des émotions est absolument terrifiant.
03:40 On peut parfaitement...
03:42 Je vais quand même rappeler les faits, Isabel, si vous le permettez.
03:45 On a quand même eu des dizaines de navires, d'avions,
03:47 partis à la recherche d'un petit sous-marin,
03:49 3 800 mètres au fond de l'eau, des moyens colossaux
03:52 pour sauver trois touristes, un scientifique et le pilote du submersible.
03:55 Vous vous rappelez le passage de la Bible,
03:57 où il y a une discussion entre Abraham et Dieu ?
03:59 Il lui dit "Et si il y a 100 justes à Sodome et Gomorrah ?
04:03 Je vais sauver Sodome et Gomorrah."
04:05 Et on compte.
04:07 Et donc, à quel moment, j'aimerais que ces gens nous disent,
04:10 à partir de quel moment une vie humaine doit être sauvée,
04:12 à partir de quel moment elle ne le mérite pas,
04:15 peut-être qu'il faut faire payer à la société les frais.
04:18 Mais en réalité, ce qui indigne le plus Barack Obama et les autres,
04:23 c'est l'attention, c'est le détournement d'attention,
04:27 c'est le détournement d'émotion.
04:28 Ce ne sont pas tant les moyens.
04:30 Peut-être faut-il les faire payer, j'en sais rien.
04:32 Mais je trouve ça, si vous voulez,
04:35 même si on ne pouvait pas être ému par une aventure humaine...
04:37 Bien sûr, mais est-ce qu'on peut dire,
04:39 est-ce qu'on peut peut-être donner un brin de crédit
04:42 à ce qui soulève cette polémique,
04:45 qui soulève ce déploi de mesure en disant que...
04:47 Et même nous, nous regarder peut-être en face,
04:48 et dire que les médias ont accordé une place démesurée
04:50 à ces recherches, avec quasiment ce compte à amour,
04:53 ce compte à arbour macabre,
04:55 avec cette fameuse réserve d'énergie que tout le monde faisait.
04:58 Mais s'agit-il réellement de deux situations comparables ?
05:01 Je comprends qu'on pose la question,
05:03 je comprends, la presse britannique l'a beaucoup fait,
05:05 parce que dans le sous-marin, il y a deux milliardaires anglo-pakistanais,
05:08 et dans le bateau de migrants qui s'est renversé la semaine dernière,
05:10 il y avait malheureusement énormément de Pakistanais aussi.
05:14 Donc oui, bien sûr, on est forcément interpellés,
05:17 en quelque sorte, par cette réalité.
05:19 Mais ce n'est pas agi de laisser des gens mourir
05:21 alors qu'on aurait pu les sauver.
05:23 La situation n'était quand même pas la même.
05:25 Il n'y avait pas ce timing, cet espace de compte à arbour
05:28 qui fascinait la planète entière,
05:30 parce que potentiellement, on pensait qu'ils étaient encore en vie.
05:32 Ceux du bateau, malheureusement, on savait qu'ils étaient morts.
05:34 Et il y a eu des opérations de ce style.
05:36 Mais surtout sur Barack Obama...
05:38 Donc cette distorsion obscène que certains dénoncent...
05:40 Oui, mais ce qui est étrange, je trouve, c'est l'étalage de vertu.
05:44 Est-ce qu'il en a profité pour annoncer qu'il ouvrait sa villa
05:46 sur l'île la plus chic des Etats-Unis, à Martha's Vineyard, à des migrants ?
05:50 Non, vous êtes démago, là, Jean-Sébastien.
05:52 Non, ce n'est pas démago.
05:53 Mais s'il est si ému que ça par les migrants méditerranéens...
05:55 Et on voit ça lors de cette conférence aujourd'hui.
05:57 Est-ce qu'il a annoncé qu'il consacrait sa fortune ? D'autres l'ont fait.
06:01 Il y a des gens qui ont donné toute leur fortune.
06:03 Il me semble que Barack Obama a gagné beaucoup d'argent après sa présidence.
06:06 A-t-il annoncé qu'il consacrait tout son argent au sauvetage des migrants ?
06:09 Parce qu'il ne consacre pas tout son argent,
06:11 cet argent, il n'a pas le droit de dire que, de son point de vue,
06:14 il trouve qu'en effet, il y a une part d'obscénité, de distorsion obscène...
06:17 Mais il y a aussi une part d'obscénité.
06:19 Il y a aussi une part d'obscénité à faire de l'étalage de vertu
06:21 en ne tirant pas de conclusions particulières.
06:24 Patrick Roger et Frédéric Durand pour revenir sur ces...
06:27 C'est vrai qu'à chaque fois, on peut s'interroger sur le déploiement de moyens
06:31 qu'on peut mettre pour aller chercher des aventuriers.
06:34 Ce n'est pas nouveau. On l'a fait à de nombreuses reprises.
06:37 Et pour, par exemple, des touristes qui vont se perdre en montagne, etc.
06:41 D'ailleurs, maintenant, on leur fait payer.
06:42 Bien sûr, maintenant, d'ailleurs, on leur fait payer de plus en plus
06:45 à travers des assurances, etc.
06:46 Ce qui est un peu normal, ce qui est un peu logique.
06:48 Il y a la temporalité également.
06:49 Tout ça se joue en quelques jours.
06:51 Non, mais bien sûr, on peut comprendre ça.
06:54 Parce que ce n'est pas nouveau.
06:55 Ce débat a existé à de nombreuses reprises
06:57 quand on déployait plusieurs hélicoptères ou des tonnes de chercheurs
07:02 pour aller essayer de récupérer quelqu'un qui était perdu,
07:05 que ce soit sur les océans ou à la montagne, en fait, sur des aventuriers.
07:09 Ça existe.
07:10 Après, évidemment, il y a cette concordance qui arrive.
07:14 Bien sûr, c'est deux événements qui se télescopent.
07:17 Cela dit, Barack Obama, comme Émeric Caron,
07:20 ils sont des passionnés pour...
07:22 Barack Obama, par exemple, est un passionné de basket.
07:24 Il va aller voir des événements de basket en permanence
07:27 avec des gens qui gagnent énormément d'argent, bien sûr,
07:30 alors que lui défend les pauvres.
07:32 Je veux dire, par là, ce n'est pas parce qu'on est dans une défense absolue de...
07:38 - De valeur ?
07:41 - Oui, de valeur, bien sûr,
07:42 qu'on ne doit pas s'interdire de parler d'autre chose.
07:45 C'est-à-dire qu'il ne va pas passer tout son temps, lui,
07:47 à aller dans la rue défendre des migrants, défendre des pauvres.
07:51 Il va passer du bon temps en admirant des gens qui gagnent des sommes colossales.
07:55 Et donc, il y a une échelle, effectivement, parfois de valeur,
07:58 mais il y a une échelle aussi des événements, bien sûr.
08:01 - Qu'est-ce que vous faites partie des gens qui sont choqués
08:03 de voir ces moyens astronomiques, colossaux,
08:07 déployés pendant trois jours pour aller tenter de récupérer
08:10 ces pauvres naufragés du sous-marin
08:12 et le traitement, qu'il soit médiatique ou pas...
08:15 - Mais non, la question que je me pose, c'est...
08:16 - De ce bateau de migrants qui a chaviré en mer.
08:19 - La question que je me pose, c'est... - Qui a péri en mer.
08:20 - Si nous les avions sauvés, est-ce qu'on aurait eu les mêmes commentaires ?
08:23 - Vous parlez du Titan ? - Oui.
08:25 Est-ce qu'on aurait eu les mêmes commentaires ?
08:27 Est-ce qu'on aurait reproché une débauche de moyens pour sauver des vies ?
08:30 - Bravo, bonne question.
08:31 - Donc, peut-être qu'on se le permet aussi parce que ça a échoué.
08:34 Ensuite, pour moi, lorsque Aymeric Caron dit ça,
08:38 il y a des riches dans un bateau, on déploie des moyens pour les sauver,
08:41 comme si une vie de riche valait moins qu'une vie de moins riche.
08:44 C'est du sous-marxisme, je dirais, bêlant, absolument inconséquent.
08:50 Il n'y a pas de lutte de classe pour la vie humaine.
08:53 - Mais c'est vrai, c'est son électorat, il sait ce qu'il fait.
08:55 - Oui, mais son électorat, contrairement à ce qu'il croit...
08:57 Enfin, oui, son électorat.
08:58 Son électorat, ce ne sont pas les classes populaires,
08:59 parce que les classes populaires regardaient avec autant d'attention que nous
09:02 ce qui allait se passer pour se soumarrer.
09:04 Donc, on est dans un décalage qui me semble être énorme
09:06 entre la réalité et ce que vivent les classes populaires.
09:08 Et eux, croyant s'adresser aux classes populaires,
09:12 s'adressent en réalité à une sorte de bourgeoisie qui se croit marxiste.
09:17 - C'est très juste.
09:18 Dernier mot là-dessus.
09:19 - Et il y a aussi une chose, si vous voulez, d'abord,
09:20 c'est qu'on a énormément parlé de beaucoup de naufrages,
09:23 mais de fait, si vous voulez, et comme malheureusement,
09:27 et très tristement c'est répétitif,
09:29 comme n'importe quel événement qui se répète,
09:31 quoi qu'il concerne, évidemment,
09:33 on en parle un peu moins la deuxième que la première.
09:36 - Il y avait des sous-marins tous les jours.
09:37 - Et la deuxième chose à côté de laquelle il passe,
09:40 c'est la fascination qu'a exercée cette aventure humaine,
09:43 le compte à rebours, on s'est tous imaginés,
09:47 d'abord, moi je ne m'imagine pas être montée là-dedans,
09:51 mais on s'est tous imaginés dans un micro.
09:53 - Non, mais ce sont des personnes, c'est cinq personnes qui ont péri.
09:55 - Un micro.
09:56 - C'est cinq personnes qui ont péri.
09:57 La vérité, c'est qu'elles savaient où elles allaient,
09:59 elles ont signé des décharges sur lesquelles il était explicité
10:02 le risque qu'elles prennent.
10:04 Ils ont pris le risque de mourir pour vivre leur passion.
10:06 Après, chacun en dira ce qu'il en voudra.
10:08 - Oui, d'un côté c'est prendre des risques pour vivre sa passion,
10:11 de l'autre c'est pour essayer de survivre à une situation
10:14 et avoir une vie un petit peu plus correcte pour les migrants.
10:16 Et là on peut comprendre, évidemment.
10:18 - Et on peut regretter qu'on ne fasse pas plus pour les migrants,
10:20 là c'est autre chose, c'est pas comparable en soi.
10:22 - Mais comparaison n'est pas forcément raison,
10:24 on l'a compris à travers cette thématique.
10:26 L'actualité également, c'est la plainte d'Éric Zemmour.
10:29 Il accuse le syndicaliste CGT.
10:32 Frédéric Tronche d'injure publique.
10:34 Les deux hommes, pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire,
10:36 se sont croisés dans le même train pour Limoges cette semaine.
10:39 C'était mercredi. Frédéric Tronche, syndicaliste cheminot CGT,
10:42 aurait demandé à Éric Zemmour, de confession juive,
10:45 si le train partait pour Auschwitz.
10:47 Ce monsieur a même signé son acte.
10:49 Alors c'est pas forcément très malin, puisqu'il a signé son acte sur Facebook
10:52 avec une version un peu différente.
10:54 "Zemmour dans mon train, je vérifie si le train va bien à Limoges,
10:57 peur qu'il aille en Pologne."
11:00 Ça s'appelle une allusion antisémite à laquelle Éric Zemmour a réagi.
11:04 Je vous fais le tour des réactions encore une fois avant de vous faire réagir.
11:07 Faisons le bilan de la CGT ces derniers jours.
11:09 D'Éric Zemmour, des violences inouïes à Brest,
11:11 des propos, donc à Brest c'était lors de sa signature,
11:14 de dédicaces de livres, des propos antisémites à Limoges.
11:17 Et comme toujours, toute la gauche fait front derrière eux,
11:20 à l'image de Sophie Binet, qui soutient les siens.
11:22 Même ceux qui viennent demander à un homme de confession juive
11:25 si son train part pour Auschwitz.
11:27 La CGT offre-t-elle à ses membres un totem d'immunité ?
11:30 Sophie Binet qui avait réagi étrangement.
11:33 En effet, après ce signalement fait par Éric Zemmour,
11:37 Frédéric Tronche, militant de CGT Cheminots, dirigeant des cadres CGT,
11:41 croise Éric Zemmour dans le train pour Limoges.
11:43 Il interroge le contrôleur pour savoir si le train ne va pas à Vichy,
11:46 disait-elle avec le petit smiley qui rigole.
11:49 Résultat, il est en garde à vue depuis 14h30, accusé d'antisémitisme.
11:52 Tout va bien.
11:54 Gilles-William Goldnadel, qui a décidé de défendre Éric Zemmour,
11:58 réagissait hier soir sur le plateau de Pascal Praud.
12:00 Éric Zemmour m'a demandé, en ma qualité de président d'Avocats Sans Frontières,
12:05 qu'une association qui, comme la LICRA et SES Racisme,
12:09 peut ester en justice en matière de racisme,
12:11 de porter plainte contre monsieur Frédéric Tronche.
12:14 Et je ne vais pas m'en priver,
12:17 parce que ses propos sont littéralement écœurants.
12:19 Et c'est le combat de ma vie en matière d'antisémitisme,
12:22 parce que, qu'on le veuille ou non, l'antisémitisme le plus virulent,
12:26 il est à l'extrême-gauche.
12:28 L'extrême-gauche qui fait une alliance objective avec l'islamisme antisémite.
12:33 Je voudrais qu'on revoie ce qu'avait écrit sur Facebook Frédéric Tronche.
12:37 "Zemmour dans mon train, je vérifie si le train va bien à Limoges,
12:39 peur qu'il aille en Pologne.
12:41 Visiblement, Mme Binet n'a pas bien regardé le Facebook de son amie
12:45 pour dire qu'il a dit qu'il parlait de Vichy. C'est un mensonge."
12:48 Moi, je suis absolument fasciné, dans le sens d'effrayé par cette affaire,
12:53 qui à mon avis devrait être le point de détail de l'extrême-gauche.
12:56 Parce que ça pourrait rester, disons, beaucoup plus anecdotique
13:00 s'il n'y avait pas eu la défense de Mme Binet et d'un paquet d'insoumis
13:04 sur les réseaux sociaux, si vous voulez.
13:06 Mais une fois que Mme Binet entre dans l'annonce,
13:09 ça devient une véritable affaire très grave.
13:11 Parce qu'enfin, si vous voulez, vous savez,
13:15 Bernanos a dit qu'Hitler avait déshonoré l'antisémitisme.
13:18 Formule sur laquelle on peut beaucoup discuter.
13:20 Eh bien, on dirait que pour cette gauche-là,
13:22 Éric Zemmour a réhabilité l'antisémitisme, lui a rendu son honneur.
13:26 C'est-à-dire qu'avec Zemmour, on a le droit d'être violent,
13:29 puisque c'est Zemmour, c'est lui le problème, comme dit tout ça.
13:32 On a le droit d'être antisémite, parce que c'est Zemmour, si vous voulez.
13:35 Et j'ai écrit hier à un député de la France Insoumise,
13:38 que je ne vais pas citer, puisque je connais, que j'aime bien,
13:42 et je lui ai dit "écoute, franchement, tu devrais sauver l'honneur,
13:45 être un des premiers à dire que non, ce n'est pas acceptable,
13:48 ce n'est pas une blague, ce n'est pas je ne sais pas quoi".
13:51 Et il m'a fait une réponse entortillée en disant
13:54 "mais quand même, Zemmour n'est pas celui que je...".
13:57 C'est-à-dire qu'il y a une tolérance à une phrase...
14:00 - Qui sème le vent, on dit certains cette semaine.
14:02 - Eh bien, le poids là.
14:03 - La CGT, qui a reçu également le soutien d'un député,
14:07 de plusieurs députés LFI, je pense notamment à Thomas Porte,
14:10 on ne va pas revoir le tweet, ça n'a pas forcément d'intérêt.
14:12 Sentiment d'impunité de l'extrême-gauche qui autorise tout, finalement ?
14:16 - D'abord, moi je pense que si les faits sont exacts
14:19 et ils ont l'air de l'être, Sophie Binet doit immédiatement...
14:22 - C'est devant témoin.
14:24 - Sophie Binet doit immédiatement retirer son soutien à ce syndicaliste,
14:28 sans discussion aucune et quelque soit ses accords idéologiques avec Eric Zemmour.
14:33 - Parce que peut-être que...
14:34 - Juste, la CGT, ce n'est pas ça.
14:37 La CGT, c'est Georges Segui, 1967-1982, c'est Krasucki,
14:42 tous deux rescapés des camps de concentration, je le rappelle.
14:45 Donc la CGT, c'est tout sauf ça.
14:47 - Sauf qu'aujourd'hui, la CGT, c'est Sophie Binet.
14:49 Elle n'a peut-être pas conscience qu'elle est la CGT aujourd'hui.
14:51 - La CGT, c'est plus celle-là.
14:52 - C'est ça son problème.
14:53 Elle est le porte-étendard de la CGT aujourd'hui.
14:55 - Non, non, non.
14:56 - Il y a...
14:58 On ne peut pas accepter que la CGT soit ça.
15:01 Moi, j'étais longtemps adhérent à la CGT.
15:03 La CGT, je dis, je redis, ça n'est pas ça.
15:05 Et je pense que Sophie Binet, si les faits sont exacts,
15:08 doit retirer immédiatement ce soutien.
15:10 Rien, absolument rien.
15:12 Et quel qu'il soit, elle l'aurait déjà fait.
15:14 Parce que ce tweet, il a déjà 2-3 jours.
15:16 Complaisance.
15:18 - Oui, mais elle doit le faire.
15:19 - Oui, mais elle ne le fera pas.
15:20 Elle ne le fera pas parce qu'elle n'a pas compris.
15:22 J'ai l'impression, et c'est soumis à votre jugement,
15:25 j'ai l'impression qu'elle n'a pas compris...
15:27 Elisabeth, j'ai l'impression qu'elle n'a pas compris
15:29 qu'elle porte aujourd'hui le costume de première secrétaire de la CGT.
15:33 - Non, moi, ce qui m'interpelle aussi, c'est que dans la classe politique,
15:36 il n'y a pas eu de grande indignation et dénonciation,
15:39 y compris au sein de la majorité,
15:41 qui bien souvent n'hésite pas à tweeter
15:44 pour dénoncer des propos ignobles des uns et des autres.
15:47 Et là, alors peut-être parce que c'était un tout petit peu flou au départ...
15:50 - Parce qu'il y a des bonnes et des mauvaises victimes, Patrick.
15:52 C'est aussi simple que ça.
15:54 - Non, mais bien sûr.
15:55 Mais c'est là où moi je suis choqué.
15:57 Après que la CGT, Sophie Binet, essaie de soutenir le cadre
16:02 en se disant "mince, il a peut-être fait une boulette", etc.,
16:04 elle-même, visiblement, elle s'est prise un peu les pieds dans le tapis.
16:07 Ce que j'ai cru comprendre, c'est qu'elle s'était prise les pieds dans le tapis,
16:10 et que la communication avait été un tout petit peu brouillée.
16:12 Quand ça lui était arrivé, derrière, elle l'avait regretté.
16:15 Mais elle n'a pas réagi.
16:17 - Mais même la LICRA a du mal !
16:20 - Bien sûr, la LICRA a du mal !
16:22 Je vous lis juste la communication de la LICRA
16:24 sous le post Facebook de ce monsieur Tronche.
16:28 "On essaie vainement de comprendre le sens de ce curieux message.
16:32 On se demande si l'auteur vise Éric Zemmour pour son ascendance juive
16:34 ou s'il vise le polémiste révisionniste
16:37 selon lequel le maréchal Pétain a sauvé les juifs français."
16:40 La LICRA, il n'y a qu'eux qui n'ont pas compris.
16:42 - Julien, juste d'un mot pour poursuivre ce que je disais.
16:45 C'est-à-dire qu'il ne s'agit pas, y compris pour la majorité
16:48 et la classe politique, de défendre Éric Zemmour.
16:51 C'est simplement de condamner ce qui a été dit,
16:54 comme c'est le cas dans beaucoup d'autres situations.
16:56 - A priori, c'est quelqu'un qui a fait 7% à la présidentielle,
16:59 il y a 93% des Français, si je fais un calcul un peu absurde,
17:03 qui ne sont pas d'accord avec lui.
17:05 Ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord,
17:07 une très grande majorité de Français, de toute évidence,
17:10 n'est pas d'accord avec Éric Zemmour,
17:11 mais ce n'est pas pour autant qu'on doit laisser passer
17:15 une chose pareille.
17:17 - Imaginez quelqu'un du RN, il dit ça.
17:19 - Mais on est en édition spéciale pendant une semaine.
17:22 Mais vous avez raison, vous avez raison.
17:24 C'est pour ça que je parle d'indignation sélective.
17:26 Frédéric et Jean-Sébastien.
17:28 - Non, moi j'avais rien à dire.
17:29 - Ah, vous n'avez rien à dire, allez-y, pardon.
17:31 Autant pour moi, Jean-Sébastien.
17:33 - Je vous fais des yeux, généralement.
17:35 - Je comprends les messages de Sir Gare.
17:37 - Si je peux vous faire des yeux, je vais essayer maintenant.
17:39 - Allez-y.
17:40 - Effectivement, c'est consternant.
17:41 Admettons que Mme Binet n'ait pas compris sur le coup.
17:43 Admettons que l'information lui soit mal parvenue,
17:45 que le Frédéric Tronche en question ait essayé de se défendre.
17:48 Admettons, admettons même que ce soit une plaisanterie,
17:51 une mauvaise plaisanterie qui est mal tournée
17:53 et que ça s'inscrive dans ce que la LICRA
17:56 essayait d'y voir dans un raisonnement complètement alambiqué.
17:59 Mais dans ce cas-là, on s'excuse.
18:01 Dans ce cas-là, on dit "je suis désolé, j'ai été mal compris,
18:04 je me rends compte que j'ai eu une phrase qui était atrocement déplacée,
18:07 je la retire, évidemment, mais il n'y a eu aucune excuse".
18:10 C'est donc qu'il signe, il signe,
18:12 et Mme Binet, en ne retirant pas son tweet,
18:14 signe de la même manière que signe le reste de la CGT
18:17 qui ne s'en est pas émue, et plus largement probablement l'ANUBS.
18:20 Je voyais Jérôme Gage, député socialiste,
18:22 qui fait partie de l'ANUBS, faire un tweet en disant
18:25 "il faut absolument que ce soit éclairci".
18:27 Il y a deux interprétations possibles, justement.
18:30 Celle Vichy et celle terriblement antisémite.
18:33 Il faut que ce soit éclairci.
18:35 Avez-vous entendu quelqu'un au sein de l'ANUBS
18:37 essayer d'éclaircir la situation, ou à minima d'éclaircir
18:40 la manière dont eux l'avaient compris, pour qu'on sache
18:42 pourquoi ils ne réagissaient pas plus fortement que ça ?
18:44 L'antisémitisme est sous nos yeux, personne ne dit rien.
18:46 Moi je trouve que la phrase d'Elisabeth était parfaitement justifiée,
18:48 ou la référence que vous faisiez.
18:50 Barnanos a déshonoré l'antisémitisme,
18:52 même si effectivement, elle est hautement contestable.
18:55 Mais c'est comme si Zemmour l'avait réhabilité,
18:57 aux yeux non pas uniquement de ce monsieur-là,
18:59 mais de toute cette gauche qui s'est agréée.
19:02 On pourrait également évoquer l'épisode de Brest,
19:05 où pareil, vous avez un silence radio,
19:07 et c'est quelqu'un d'autre, encore une fois,
19:09 vous avez du breaking news pour une seule fois.
19:11 Pas de cacophonie s'il vous plaît.
19:13 Ce matin je n'ai pas entendu, mais je l'ai réécouté après,
19:16 juste le journal de 8h de France Inter.
19:18 Peut-être qu'ils en ont parlé à 6h, mais à 8h,
19:21 pas un mot dans le journal de France Inter.
19:24 Et moi ce qui me sidère, je me rappelle la paire du détail,
19:27 je me rappelle 2002, ce qui me sidère,
19:30 c'est qu'en fait, ils s'en foutent,
19:32 mais comme du tiers et du quart de l'antisémitisme.
19:35 On est mal barrés.
19:37 – L'erreur, et le raccourci qui est fait là,
19:40 c'est que lorsqu'on défend la lutte contre l'antisémitisme,
19:43 en l'espèce, on défendrait Zemmour.
19:45 On n'est même plus capable d'avoir le sens de la nuance minimum
19:50 qui consiste à dire, qui que ce soit qui est agressé
19:53 sous cet angle-là, on ne doit pas laisser passer.
19:56 – Non mais en plus c'est pire que ça, parce que d'une certaine manière,
19:59 c'est contester Eric Zemmour parce qu'il serait juif.
20:02 – Oui, c'est cet angle-là.
20:03 – Oui, mais c'est pas juste, mais c'est comme si son idéologie même
20:07 était liée au fait qu'il soit juif dans la construction du raisonnement de ce monsieur.
20:11 – Mais le pire, c'est qu'il le dit très tranquillement.
20:13 – Mais certains sont passés par mille chemins pour tenter de justifier.
20:16 – Ce qui veut dire que ce genre de choses, dans certains milieux de gauche,
20:19 ce genre de blague, excusez-moi si le type le dit comme ça,
20:22 devant 30 personnes, sans avoir le moindre,
20:25 et qu'il le dit encore à l'arrivée.
20:26 Entre-temps, il y a eu les trois heures de train, et qu'il recommence à l'arrivée.
20:30 C'est que dans un certain nombre de milieux d'ultra-gauche, d'extrême-gauche,
20:33 vous appelez ça comme vous voulez, tout ça est très naturel,
20:35 parce que les Juifs, c'est le capitalisme.
20:37 Je vous rappelle quand même que cet antisémitisme d'extrême-gauche,
20:41 il a des racines anciennes.
20:43 – De l'extrême-droite encore plus profonde alors, si vous allez par là.
20:45 – Ah mais l'idée n'est pas de savoir qui est le plus…
20:48 – Moi je ne sais pas qui casse la gueule à des Juifs,
20:50 mais ce n'est pas des gens d'extrême-droite.
20:53 – Ce qui nous intéresse ce soir, ce n'est pas de savoir quel bord extrême
20:58 est le plus antisémite que l'autre, parce que ça ne mènerait à rien,
21:01 et que ce sont des conversations totalement infructueuses,
21:04 mais s'il n'y a pas une forme de complaisance,
21:06 d'une forme de bien-pensance, qu'elle soit médiatique, politique,
21:09 autour de certains méfaits, qui quand ils arrivent à quelqu'un,
21:13 sont passés sous les radars, et quand ils arrivent à d'autres,
21:15 font des semaines d'édition spéciale.
21:17 Et le cas de M. Moudingue, dont on va parler dans un instant,
21:19 c'est la même chose.
21:20 – C'est récurrent, ce n'est pas un incident isolé au sein de l'ANUPS,
21:23 ni au sein de la CGT, c'est récurrent.
21:25 Quand vous voyez que la présidente de la commission à l'Assemblée nationale
21:28 de lutte contre l'antisémitisme entretient allègrement la confusion
21:32 de sionisme, ou la lutte contre le sionisme,
21:34 Ersilia Soudé et l'antisémitisme, quand vous voyez qu'ils reçoivent
21:39 des gens qui ont pu être condamnés pour terrorisme,
21:41 quand vous voyez que certaines mairies communistes
21:43 ont pu baptiser des rues de noms de gens qui ont été…
21:46 – Et l'anglais, là, comment ça s'appelle ?
21:48 – Qui ont été condamnés pour meurtre parce qu'ils avaient tué des juifs
21:51 à raison de leur judéité, pardon, ça ne devient plus,
21:54 pour le coup c'est comme une somme de faits divers
21:56 qui fait un fait de société, là ça fait une réalité politique.
21:58 – Exactement, et d'ailleurs ce qui est arrivé à M. Moudingue,
22:00 je le disais, est assez comparable.
22:02 Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudingue, qui a été pris à partie
22:04 par une meute, selon ses mots, lors d'un rassemblement de soutien
22:08 au soulèvement de la terre, des individus issus de l'ultra-gauche,
22:11 il parle de bousculades, de jets de projectiles, d'insultes,
22:13 alors qu'il venait saluer les Toulousains à l'occasion de la fête de la musique.
22:17 On est beaucoup revenus, là encore, depuis 24-48 heures sur ce fait.
22:22 Ce qui nous intéresse, encore une fois, on tire le fil de cette ambiguïté,
22:26 c'est le silence de la gauche, de certains médias.
22:29 Écoutez Jean-Luc Moudingue qui était tout à l'heure
22:31 avec Eliott Deval dans "Punchline".
22:33 – Comme ses opposants sont dans une mouvance,
22:36 qu'on va pas considérer comme d'extrême gauche,
22:39 je me dis qu'au fond, il y a des passerelles,
22:41 il y a des porosités entre l'extrême gauche
22:44 qui siège dans les assemblées locales,
22:47 et également à l'Assemblée nationale,
22:50 et cette ultra-gauche qui, dans la rue,
22:53 elle, assume la violence et on a été aux premières loges pour le voir.
22:59 – Frédéric Durand, pourquoi certains ont autant de mal à condamner
23:03 ce qui est arrivé aux maires de Toulouse ?
23:05 – Oui, parce que je pense qu'on s'honore pas en ne condamnant pas d'où que ça vienne.
23:10 On croit protéger je ne sais trop quoi, qu'on ne protège pas au final,
23:15 parce que les gens ne sont pas dupes au fond.
23:19 Et puis il n'y a pas grand chose de plus à dire,
23:21 parce que je pense que ça n'est pas représentatif
23:24 de ce que sont les classes populaires aujourd'hui en France,
23:27 de ceux à qui la gauche savait parler autrefois,
23:30 et à qui elle ne sait plus parler,
23:32 parce que lorsque la gauche ne s'intéresse plus aux questions sociales,
23:35 mais davantage aux questions sociétales,
23:37 à ce compte-là, elle n'est plus la gauche selon moi.
23:40 Donc si vous voulez, elle est d'une certaine manière hors jeu,
23:43 et je le dis et je répète, c'est la raison pour laquelle
23:45 dans les villes où le mètre carré est le plus cher,
23:47 il n'y a que des maires de gauche à Lyon, à Paris, etc.
23:50 Donc c'est parce que, et ça a été théorisé à l'époque par Terra Nova,
23:54 qui était la boîte à pensée de la gauche,
23:56 il ne fallait plus s'intéresser aux classes populaires,
23:58 donc ils ne sont pas représentatifs pour moi de ce que j'appellerais la gauche,
24:01 sa raison d'être, elle est sociale avant tout.
24:03 – Parce que votre gauche elle vote à droite alors maintenant,
24:05 ou elle vote plus surtout,
24:07 beaucoup parmi les classes populaires ne votent plus voter tout simplement.
24:10 – Vous considérez encore que les classes populaires c'est la gauche.
24:12 – Vivant que le grand parti de Bernard Cazeneuve et François Hollande
24:15 remettent la gauche dans le sens de la marche.
24:18 – Parce que la gauche s'est éloignée de ses prérogatives, c'est tout.
24:21 – La gauche n'est plus la gauche.
24:23 – Patrick.
24:24 – Ce qui est assez terrible dans cette affaire concernant Jean-Luc Moudin,
24:28 comme dans d'autres histoires avec des élus,
24:30 et puis même avec de la violence dans les services publics, dans les autos.
24:33 – Une violence qu'on le finalitait.
24:35 – C'est une violence décomplexée.
24:37 C'est-à-dire qu'auparavant on pouvait s'interpeller éventuellement
24:41 avec quelques vociférations et ne pas passer à l'acte.
24:44 Là on passe à l'acte en fait aujourd'hui.
24:46 – Ils se sont retrouvés à 5 contre 100 à se faire attaquer de dos.
24:49 – Je pense que les images à l'Assemblée nationale
24:51 où ça a été quand même extrêmement tendu, jouent quelque part.
24:54 C'est-à-dire qu'on est un peu décomplexé et on n'hésite pas à aller plus loin.
24:57 Et par rapport effectivement à ces mouvements de gauche qui ont été assez terribles,
25:03 ce qui s'est passé cette semaine également à Bordeaux est tout aussi terrible.
25:07 – Oui, avec cet agresseur d'une dame et de sa petite-fille.
25:10 – Je veux dire par là, de la non-condamnation par le maire de Bordeaux
25:15 et par ses adjoints.
25:17 – Qui font de la violence une fatalité d'ailleurs.
25:19 – L'une des adjointes a même tenté de justifier pourquoi il y avait eu en fait la violence.
25:23 Et finalement la violence, on en est tous victime.
25:25 – On est chez les faux.
25:27 – Très vite on va partir en pub Jean-Sébastien.
25:29 – Ce sont malgré tout deux violences très différentes.
25:31 Parce que là je pense qu'on peut le tourner dans tous les sens.
25:33 À l'arrivée c'est une remise en cause frontale de la démocratie.
25:35 C'est pas juste de la violence décomplexée.
25:37 C'est de considérer que face aux défis climatiques, nous n'y parviendrons pas.
25:41 – C'est du pétage de plomb comme disait Jean-Franck.
25:43 – Ils n'y arriveront pas, mais comme ils l'ont fait face au capitalisme,
25:45 face à l'économie de marché, comme ils l'ont fait pendant toute l'histoire du XXème siècle.
25:48 Il y a des militants de gauche ou d'extrême-gauche qui sont convaincus
25:50 qu'ils n'y arriveront pas par la voix des urnes et qu'il faut donc l'imposer par la force.
25:53 C'est une remise en cause frontale de la démocratie.
25:55 Il va falloir réagir à hauteur de ce que c'est.
25:57 – Il y a des militants d'extrême-droite qui peuvent faire la même chose.
25:59 – C'est l'heure de la pub.
26:01 On va parler du sondage Sud Radio dans un instant.
26:04 C'est sur le port de la Baïa.
26:06 Conflit de génération.
26:07 C'est très intéressant parce que l'on voit que selon les générations,
26:09 la vision de ce vêtement qui fait polémique depuis de longs mois maintenant
26:12 dans le milieu scolaire n'est pas du tout la même.
26:15 A tout de suite pour l'heure des pro 2.
26:17 Il est quasiment 20h30, l'heure des pro 2 revient,
26:22 juste après le rappel de l'actualité.
26:24 Isabelle Piboulot.
26:25 [Générique]
26:28 – Les financements en faveur du climat au cœur d'un sommet à Paris.
26:32 Emmanuel Macron a appelé à une mobilisation pour mettre en place
26:35 des taxations internationales sur les transactions financières,
26:38 les billets d'avion et le transport maritime.
26:40 Le chef de l'État s'est exprimé devant une quarantaine de dirigeants.
26:43 Le sommet sur le nouveau pacte financier Nord-Sud a pris fin
26:47 après deux jours d'échanges et à cinq mois de la COP 28.
26:50 À Marseille, la grève des agents de propreté de la gare Saint-Charles
26:54 et du métro est terminée.
26:56 Le mouvement avait commencé il y a dix jours pour réclamer
26:59 des revalorisations salariales et des garanties sur l'emploi.
27:02 Le secrétaire national du syndicat C.A.T. Nettoyage a affirmé
27:06 avoir trouvé un accord et eu gain de cause.
27:08 Et puis ces chiffres communiqués par l'agence de santé publique.
27:12 Depuis 2014, entre 30 000 et 35 000 personnes sont décédées l'été en France
27:18 à cause des effets de la chaleur.
27:20 Cette mortalité ne comprend pas seulement les pics intenses de canicule
27:24 mais l'ensemble des périodes de chaleur estivale.
27:26 Un tiers des décès concernent des personnes de moins de 75 ans.
27:30 Toujours avec Elisabeth Lévy, toujours dissipée.
27:35 Elisabeth Lévy, mais c'est pour ça qu'on l'aime aussi.
27:38 Frédéric Durand, Jean-Sébastien Ferjou, Patrick Roger.
27:41 La baïa est aujourd'hui au cœur des conflits autour de la laïcité.
27:44 Un phénomène en progression dans les cours d'école
27:46 contre lequel il paraît difficile de lutter.
27:48 On en a beaucoup parlé ces dernières semaines, ces derniers mois.
27:51 Sondage IFOP, Fils du ciel pour Sud Radio.
27:53 Votre radio Patrick, qui interroge les Français concernant
27:56 ce port de vêtements traditionnel en milieu scolaire.
27:58 D'une part, d'abord cette nette majorité de Français, 77%
28:02 qui se déclarent opposés à ce qu'à l'avenir les élèves
28:05 des collèges et lycées portent des abaya, des camis, des djellabas.
28:08 Mais ce qui retient l'attention et ce qui va nous faire parler,
28:11 c'est le clivage générationnel.
28:14 Les seniors sont défavorables au port de vêtements traditionnels.
28:17 À 93% chez les 65 ans et plus, contre seulement 42% des 18-24 ans.
28:24 Donc ça veut dire que 58% des jeunes, donc la majorité,
28:28 ils sont favorables, en tout cas, pas opposés.
28:31 Comment est-ce que vous expliquez cette différence générationnelle ?
28:34 Il y a un basculement qui est vrai, qui se justifie à travers ça,
28:39 comme on l'avait déjà vu avec de précédentes enquêtes.
28:41 En gros, dans 20 ans, il n'y aura plus de débat sur l'abaya ?
28:43 C'est ce que nous disons ?
28:44 Non, mais c'est sur les signes de la laïcité d'une façon générale.
28:48 On parle de plus en plus de laïcité à l'école et finalement,
28:51 elle est de moins en moins acceptée et comprise par les élèves,
28:55 dans leur globalité, avec ce chiffre de 58% qui sont favorables.
29:00 C'est-à-dire que pour eux, et même des gens qui ont des réticences,
29:03 moi j'ai discuté avec certains jeunes qui ont des réticences,
29:05 ils disent oui, mais bon, finalement, il faut aller au-delà, ça fait partie.
29:09 Donc la culture anglo-saxonne a pénétré complètement la France aujourd'hui.
29:14 Ça passe bien sûr par les quartiers.
29:16 Il faut dire aussi que chez les jeunes, une grande partie des jeunes
29:20 aujourd'hui en France, il y a eu là un basculement aussi de population,
29:23 progressivement, sont quand même d'origine étrangère,
29:26 deuxième, troisième génération.
29:28 - Non, mais c'est très mal de dire ça.
29:30 - Non, mais c'est vrai.
29:33 Et eux ne sont pas aussi opposés, bien sûr, au port de signes religieux à l'école.
29:38 - Après, on peut équilibrer ce propos en disant que beaucoup de Français,
29:48 de jeunes Français qui ont des parents ou des grands-parents
29:51 ou de troisième, quatrième génération d'origine immigrée sont aussi,
29:54 pour beaucoup d'entre eux, contre cette abaya.
29:58 - Mais attendez, il faut qu'est-ce que vous parlez ?
30:00 - On évoquait Éric Zemmour tout à l'heure, je voudrais juste que vous voyez son tweet
30:03 par rapport à ce sondage de Sud Radio, il faut appeler Sud Radio.
30:06 58% à 18-24, favorable à ces tenues en milieu scolaire.
30:11 Le grand indoctrinement au service du grand remplacement a fait son oeuvre.
30:14 La reconquête de notre jeunesse est une urgence si nous voulons que demain,
30:18 la France soit encore la France.
30:20 Indoctrinement de la jeunesse, est-ce que c'est le cas selon vous ?
30:22 - Il y a deux choses, d'abord il y a ce que Patrick dit avec des mots,
30:25 comment dire, en termes galants, qui est qu'il y a une forte proportion
30:30 d'élèves musulmans et que ça s'ajoute au fait que l'islam a culturellement évolué
30:36 vers une forme beaucoup plus proche de l'islamisme pour beaucoup de jeunes
30:42 et notamment de jeunes musulmans.
30:44 Donc il y a cela et il y a, si vous voulez, le fait que dans la jeunesse,
30:48 qui à mon avis est très inquiétant, on a une, et Patrick a eu raison
30:52 de parler de vision américaine, parce qu'il y a une vision américaine
30:56 de la tolérance. Vous savez pour les américains, notre loi de 2004,
30:59 elle est atroce, liberticide. Interdire la bourgkasse, c'est dégueulasse.
31:04 C'est vraiment, ça prouve que la France n'est pas une démocratie.
31:06 Donc on a vraiment, on est assez isolé là-dessus, sur l'idée qu'une certaine
31:10 homogénéité culturelle doit être demandée aux gens qui habitent le même pays.
31:17 Et la jeunesse aujourd'hui, elle est tout aussi tolérante avec le fait
31:21 qu'on a le droit de changer de genre le lundi et de rechanger de genre le mardi
31:25 ou le mercredi. Elle est acquise à beaucoup de ces thèses.
31:28 Pas seulement, et d'ailleurs ça pourrait entrer, pardon, si vous voulez,
31:32 parce qu'entre les trans et ceux qui portent les abaya, je ne suis pas sûre
31:35 qu'il y ait absolument une communauté de vision. Mais il n'empêche.
31:38 - Vous avez vu ce qui s'est passé aux Etats-Unis justement.
31:40 - Oui, bien sûr. - Cette ville du Michigan.
31:42 - Je l'ai appris par toi, mon cher.
31:44 - Cette ville du Michigan, considérée comme un laboratoire du progressisme
31:47 par toute la gauche très progressiste, woke, c'est un terme qui revendique
31:51 eux-mêmes, américaine. Et puis la municipalité est devenue musulmane.
31:55 On est le mois des fiertés. Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
31:57 Ils ont interdit le drapeau LGBT. Donc là, et moi, en me disant
31:59 "Ah là là, mais l'intersectionnalité, ça ne marcherait donc pas".
32:02 - Écoutez, il y a trois jours, ce que disait Papendia,
32:05 et justement sur l'abaya devant l'Assemblée nationale.
32:08 - Du côté des abayas, notre position est également claire.
32:12 Elle a été précisée par une circulaire du mois de novembre dernier.
32:17 Toute tenue manifestant une intention religieuse est proscrite
32:22 dans les écoles et les enceintes scolaires.
32:25 Cela est clair, cela doit être respecté.
32:28 D'un point de vue juridique, cependant, la notion d'abaya,
32:33 puisque vous y faites allusion, n'a pas de définition juridique.
32:38 Nous serions dans l'incapacité auprès du juge
32:42 de définir juridiquement ce qu'est une abaya.
32:46 - Un vide juridique pour Papendia, comblez-le, cher ami, comblez-le ce vide juridique.
32:52 - Je voulais revenir sur l'âge, parce que ce que vous disiez,
32:56 - L'âge ? Ah, les générations.
32:57 - Oui, ce que vous disiez, et ça nous tient juste, sauf qu'on voit que ça bascule très vite.
33:01 Parce que là, le même sondage, les 25-34 ans sont à 68% contre.
33:06 - Ah, les 18-24 ?
33:08 - Oui, ça c'est pour les 18-24, c'est 58%, mais les 25-34 ans sont à 68% contre.
33:14 - Ah, c'est un courageux !
33:16 - Non, mais parce que tout simplement, les gens ne pensent pas forcément de la même manière.
33:20 - Plus vous avancez en âge, moins vous êtes favorable.
33:22 - Donc, lorsqu'on tire un peu rapidement la conclusion que dans 20 ans, non,
33:26 parce que lorsqu'on vieillit, on mature, on change aussi de point de vue en vieillissant.
33:31 - Vous avez raison.
33:32 - Ah, bah merci, moi, ça va me...
33:35 - Ça, c'est une bonne nouvelle.
33:36 - Vous m'avez encouragé, vous voyez.
33:37 - Non, mais après, sinon, c'est les...
33:38 - Je suis sûr que l'Elisabeth Lévy d'il y a quelques années ne pense pas.
33:43 - Oui, je pense.
33:44 - Mangeant sur un terrain très puissant.
33:46 - Allez-y, allez-y.
33:47 - Non, non, non, je retire, je retire.
33:48 - Vous croyez que je défendais la baïa à l'école ?
33:51 - Après, je pense aussi que ce sont les joies des particularismes qui sont montées au pinacle.
33:56 C'est-à-dire qu'on déteste tout ce qui est universaliste, tout ce qui est collectif,
33:59 on ne supporte plus, il y a aussi des formes d'individualisme.
34:01 Cette tolérance, en fait, elle est la défense aussi d'une forme de...
34:06 - C'est mon droit, c'est mon choix.
34:08 - Et aussi du libéralisme, des injonctions...
34:11 - C'est mon droit.
34:12 - Des injonctions publicitaires qu'on a tous les jours.
34:14 - Sur la baïa et ses tenues traditionnelles, le fond du problème sur la baïa et ses tenues traditionnelles,
34:19 c'est le modèle occidental qui ne fait plus rêver, qui n'évoque plus rien à une partie de la jeunesse
34:23 qui se retourne donc vers...
34:25 - Ça ne fait pas lâcher rien, ça fait rien.
34:27 - Le modèle social, c'est le...
34:28 - Non, mais l'endoctrinement fonctionne chez certains jeunes.
34:32 Tout dernier mot là-dessus.
34:33 - Il y a sûrement, enfin, c'est pas "il y a sûrement", il y a eu une stratégie des islamistes,
34:37 effectivement, qui cherchent à créer des incidents.
34:39 Et le voile et le vêtement, de manière générale, a toujours été employé par les islamistes
34:42 dans tous les pays musulmans.
34:43 Ils l'ont fait en Égypte, ils l'ont fait en Algérie, ils l'ont fait au Maroc, ils l'ont fait en Tunisie.
34:46 Partout, ça passe par la même stratégie.
34:48 Mais effectivement, je pense que ce n'est pas la seule explication.
34:50 Il y a aussi un trouble identitaire, alors qu'il y a certainement...
34:52 - Voilà.
34:53 - Ah, une volonté...
34:54 - Oui, il y a une volonté identitaire, il y a une société française qui est incapable de définir du sens à la vie,
34:57 et donc, ou même à son existence collective, là où peut-être l'islam fournit un corpus beaucoup plus structuré.
35:04 Il y a aussi le fait que ce sont les jeunes, comme vous le disiez,
35:07 on a publié la semaine dernière un article, parce que je regardais les données, justement, aux États-Unis,
35:11 et il se trouve que les jeunes, effectivement, redeviennent...
35:14 Enfin, il y a toujours la même...
35:16 J'allais employer le mot "dérive", mais je veux trouver un mot positif.
35:19 - Oui, toujours autre chose.
35:20 - Il y a une évolution vers la droite quand on gagne au cours des années.
35:24 Quant à la définition juridique, ce qui est particulièrement ironique...
35:27 - Vers la droite, c'est une dérive, vers la gauche, c'est une évolution.
35:30 - Non, mais je veux dire, ce qui est particulièrement ironique,
35:32 c'est que si vraiment Papendia, il voulait une définition juridique,
35:35 qu'il demande à la police, aux brigades de répression du vice et de promotion de la vertu en Arabie saoudite,
35:41 quand elles existaient encore, ils avaient une définition de la baïa.
35:44 Donc, ça existe, la définition de la baïa, parce que, pour le coup,
35:46 dans un certain nombre de pays musulmans qui exigeaient le port de la baïa,
35:49 ils savaient très bien définir ce que c'était,
35:51 parce que sinon, les femmes étaient punies pour ne pas la porter.
35:53 - Une phrase chacun, Elisabeth et Patrick, s'il vous plaît.
35:56 - Je trouve très grave la position de Papendia, qui en fait renvoie le problème aux proviseurs,
36:01 d'abord parce qu'aujourd'hui, ces proviseurs peuvent être menacés.
36:04 Et la deuxième chose, c'est qu'il a un exemple dans l'histoire, assez récent,
36:07 puisqu'en 1984, après Creil, c'est exactement ce qu'a fait Lionel Jospin
36:11 avec la bénédiction du Conseil d'État, et qu'on a perdu 20 ans,
36:15 et que pendant ces 20 ans, les voiles ont fleuri.
36:17 - Oui, jusqu'à la loi de 2004.
36:20 - C'était une phrase, mais...
36:21 - Non, mais c'est exactement ce que je voulais dire,
36:23 et ce qui ressort effectivement aussi un peu de l'enquête,
36:25 c'est que les Français voudraient quand même qu'il y ait, au niveau national,
36:29 une directive qui soit passée, que ça ne se repose pas uniquement sur les chefs d'établissement.
36:34 - Bien sûr.
36:35 - Bon, avançons avec cette annonce, justement, dans le cadre des 100 jours.
36:39 Nous sommes justement, très bonne transition, merci Jean-Sébastien,
36:42 dans le cadre de ces 100 jours, nouvelle annonce.
36:44 - C'est un peu un jour, une idée en ce moment, mais bon, c'est soumis encore une fois à vos remarques.
36:50 La Première Ministre qui veut mettre en place une évaluation sur les questions écologiques
36:54 pour les élèves de 3e et 4e au collège, c'est-à-dire qu'en plus du brevet des collèges,
36:59 les enfants seront formés et interrogés sur le savoir-verre,
37:03 vous avez compris le jeune mot, savoir-verre,
37:05 comme par exemple le tri des déchets, la bonne alimentation, le changement climatique,
37:09 est-ce que c'est la priorité pour notre éducation nationale ?
37:11 Un peu plus d'explications d'abord avec Thomas Bonnet.
37:14 - Mais c'est génial !
37:15 Dans le lot de mesures annoncées en direction de la jeunesse,
37:17 celle-ci est passée un peu inaperçue.
37:19 A compter de l'année prochaine, le gouvernement veut mettre en place une nouvelle certification.
37:24 Les collégiens seront évalués sur leur connaissance verte,
37:27 tri des déchets, alimentation et plus généralement compréhension des enjeux climatiques seront au programme.
37:32 Cette mesure a créé la controverse, notamment chez les élus de droite,
37:36 Stéphane Ravier, David Linard ou encore Bruno Retailleau disent "stop",
37:39 s'élargant du niveau des élèves en ce qui concerne déjà le programme traditionnel.
37:44 Du côté de cette antenne locale d'un syndicat de professeurs,
37:47 on évoque, je cite, "un truc inutile qui va empiéter sur le temps d'enseignement".
37:51 Accueil mitigé aussi pour ce futur collégien et ses parents d'élèves.
37:56 - Déjà qu'on a le brevet en 3ème, plus un examen, ça va être dur je pense.
38:01 On doit se préparer pour le brevet, du coup si on fait ça avec aussi que l'examen,
38:06 je pense que ça va être de la surcharge.
38:08 - Bon ça peut être sympa de les informer sur l'écologie,
38:12 après si la surcharge de travail n'est pas trop énorme en plus de ça, bon pourquoi pas.
38:17 Une nouvelle mesure qui se déclinera aussi pour les étudiants post-bac,
38:20 bientôt obligés de suivre une formation sur la transition écologique.
38:25 - Jean-Sébastien Ferjou, tout est bon pour faire oublier la réforme des retraites ?
38:28 C'est vraiment la priorité face aux lacunes des élèves ?
38:31 On sait que chaque année on dégringole dans les classements de l'instruction.
38:35 Votre regard là-dessus ?
38:37 - En soi, ce n'est pas forcément absurde, d'ailleurs c'est déjà dans les programmes en réalité.
38:41 - On va te faire une évaluation ?
38:43 - Ce n'est pas absurde de se civiliser aux questions environnementales,
38:45 mais la question c'est qui fait les programmes ?
38:47 Parce que si c'est Marine Tondelier qui raconte n'importe quoi,
38:49 et très régulièrement elle raconte n'importe quoi,
38:51 il y a quelques jours encore elle disait que les salades,
38:53 vous savez une salade qu'on achèterait 70 centimes,
38:55 selon elle ça coûte 27 euros pour la collectivité, le calcul est complètement dingue.
38:59 Elle prend le coût de la pollution de l'eau et le coût des cancers.
39:03 Figurez-vous que même si toute l'eau et tous les cancers de France étaient dus aux salades,
39:08 ça ferait toujours moins que le calcul qu'elle avait fait.
39:10 - Marine Tondelier vous remercie de penser à elle,
39:14 mais en l'occurrence ce n'est pas elle qui fera l'évaluation.
39:17 Parlons de l'éducation nationale.
39:19 - Mais si c'est la même chose que ce qu'on a vu justement sur les questions de laïcité,
39:22 parce que la réalité c'est aussi que l'éducation nationale a renoncé,
39:25 qu'on a enlevé des programmes, toutes les choses qui étaient gênantes,
39:28 parce qu'il ne fallait surtout pas que l'histoire de France soit comme ci ou comme ça,
39:31 au cas où ça heurtait les sentiments des uns et des autres.
39:34 C'est pour ça que je vous dis, pourquoi pas, mais qui fera ces programmes-là
39:37 et qui veillera à la rationalité scientifique, parce qu'on entend à longueur de journée
39:41 des discours soi-disant en faveur de l'environnement
39:44 et qui n'ont aucun début, non comment de rationalité scientifique.
39:46 - La sensibilisation à l'écologie c'est une chose, et ça peut être une bonne chose.
39:50 Personne ne va crier au loup pour ça, mais ça peut se passer peut-être d'une évaluation.
39:54 - D'abord cette sensibilisation existe déjà, je vous rappelle qu'il y a des tas de mômes
39:59 qui rentrent de l'école et qui disent "Nia Nia t'es méchant avec la planète,
40:02 et puis fais-ci et puis fais-ça, et puis comme vous avez été méchant..."
40:04 - Et qui prennent des antidépressants parce qu'ils sont éco-anxieux.
40:06 - Et qui sont en plus éco-anxieux. Donc cette sensibilisation...
40:09 - Mais non, la proportion des enfants éco-anxieux en France, à mon avis,
40:13 elle n'est pas énorme.
40:14 - Et donc ça, ça existe déjà.
40:16 - Vos enfants sont éco-anxieux ?
40:18 - Le problème c'est que s'agissant d'environnement, on l'a vu, merci c'est gentil,
40:22 on l'a vu par exemple dans la charte de Radio France,
40:27 l'objet en fait c'est d'édifier les masses en interdisant tout sens critique.
40:32 Parce que le premier article de cette charte de Radio France, c'est qu'il faut proscrire...
40:37 - Vous ne voulez pas parler des collèges ?
40:39 - Non mais...
40:40 - Vous parlez de Radio France, on parle des programmes...
40:43 - Si ça ne vous embête pas, je vais quand même essayer de m'expliquer,
40:46 c'est-à-dire qu'en fait, s'agissant d'environnement, on est tout de suite dans la propagande,
40:49 et que le climat ambiant, c'est d'interdire tout ce qui est doute, tout ce qui est questionnement.
40:54 Le GIEC a dit un truc, on doit tous se prosterner et dire qu'ils ont raison sur tout.
40:58 On nous explique que dans 5 ans, il fera 100 degrés, tout le monde doit dire "amène" et se prosterner.
41:04 Or c'est ça qu'on va apprendre au MoM. C'est à ne plus jamais réfléchir.
41:08 - On ferait peut-être mieux de mettre la priorité, de mettre l'accélérateur sur le niveau de nos enfants,
41:13 au lieu de ramifier des idéologies...
41:15 - Disons que savoir...
41:17 - Moi je pose la question, j'ai pas d'avis.
41:20 - Allez-y.
41:21 - Moi je pense que savoir trier c'est important, mais savoir compter, savoir lire correctement, ça l'est encore plus.
41:29 Donc si on veut former des citoyens, très bien,
41:31 moi j'ai absolument rien contre le fait qu'on apprenne aux enfants qui sont sursensibilisés.
41:35 Vous disiez tout à l'heure, Julien, qu'on exagérait, non non, les enfants aujourd'hui sont sursensibilisés sur les questions écologiques.
41:42 - Je parle de l'éco-anxiété.
41:44 - Bah oui, mais c'est une réalité, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils ne vous parlent que de ça quasiment.
41:48 Donc ce que je veux vous dire là, c'est que oui, on peut apprendre à trier, il faut d'abord apprendre à compter et à lire.
41:53 - Patrick a rien dit.
41:55 - Juste un mot, pour compléter, je cède toute la parole à Patrick.
41:58 Le ministère britannique, et je l'avais déjà dit sur votre plateau, Julien, mais comme vous êtes avis, anxieux, vous ne l'avez pas retenu.
42:03 Le ministère de la Santé britannique a lancé une alerte, justement disant qu'il faut arrêter avec l'enseignement tel qu'il se pratique,
42:11 en décrivant les enjeux environnementaux de manière apocalyptique,
42:15 et que ça a un impact très lourd sur la santé des enfants et des adolescents britanniques, mais vraiment très lourd.
42:20 Donc oui, c'est dans des proportions énormes.
42:22 - Moi, je pense qu'il faut cette sensibilisation, comme il faut une sensibilisation à l'éducation, au média,
42:27 et puis d'une façon générale aux réseaux sociaux, et à toutes les questions sociétales qui ont envahi notre société aujourd'hui.
42:33 Donc il faut arrêter de se dire "non, on ne va pas le faire, on ne peut pas".
42:36 Il y a des choses qu'on peut supprimer à l'école, il y a des choses qu'on peut rajouter, et ça en fait partie, qu'on se dise ou pas.
42:41 Et en revanche, là où je ne suis pas d'accord, et où l'écho à l'anxiété, oui, mais il n'y a pas que ça.
42:45 C'est-à-dire qu'on peut montrer qu'il y a de bonnes solutions.
42:47 - Mais qu'est-ce qu'on fera ? Est-ce que c'est ça qui sera fait ?
42:50 - Voilà, c'est absolument ce qu'il faut faire.
42:53 Moi, j'avais fait un livre il y a 20 ans, je le rappelle à chaque fois, "Imagine la France de nos enfants",
42:56 avec effectivement des scénarios noirs, et d'autres qui étaient un petit peu plus positifs.
43:01 - Est-ce qu'on peut confier ce programme à Patrick ?
43:04 - Bien sûr, je vais appeler ma femme vieille, et tout ça va être organisé, il n'y a pas de souci.
43:09 - Deux petites infos, il nous reste un peu moins de 3 minutes, enfin deux infos, avant de se quitter.
43:14 Du 8 mai au 26 juillet 2024, la flamme olympique, on l'a appris aujourd'hui,
43:19 va sillonner le territoire métropolitain et certains territoires d'Oudremer.
43:23 Dans une note adressée au préfet également le 28 avril,
43:26 le ministère de l'Intérieur a donné des consignes concernant la sécurisation du parcours de la femme,
43:31 parce qu'on a bien compris que c'est un enjeu primordial, le monde va nous observer.
43:36 - Je ne pose pas la question à Elisabeth, parce que je connais la réponse.
43:39 - Ça vous intéresse les Jeux, ça vous passionne ?
43:42 - Les risques incendie ?
43:43 - Non mais je pense que c'est intéressant de voir effectivement
43:45 et que tous les territoires participent un petit peu à ces Jeux olympiques.
43:48 En revanche, il y a un problème de coûts.
43:49 - Mais c'est le parcours de la flamme.
43:50 - Il y a beaucoup de départements qui ont refusé, parce que ça coûte trop cher.
43:53 - Ah oui, c'est un peu comme le Tour de France.
43:55 - Oui, c'est un peu comme le Tour de France.
43:56 - Mais attendez, quand on paiera la facture de ces Jeux,
43:58 vous viendrez me demander pardon pour tout ce que vous m'avez dit.
44:01 - Tu verras quand on paiera la facture de ces Jeux.
44:03 - La flamme olympique ?
44:04 - Non, pas la flamme. La flamme, elle va passer un peu partout.
44:06 Je parle des lieux où ça va se produire effectivement.
44:09 - À l'essie ?
44:10 - Oui, c'est une dizaine de villes en France, 10-12 de villes en France.
44:13 - Ah non, il y en a un peu plus.
44:14 - Ça veut dire qu'il y a toutes...
44:15 - Il y en a une soixantaine, je crois.
44:16 - Non, une soixantaine de villes, une douzaine de villes qui sont concernées.
44:20 - Et alors ?
44:21 - Ça veut dire qu'il y a aussi une grande partie de la France qui est laissée de côté.
44:23 - Et les gens peuvent se déplacer ?
44:24 - Et on fait des investissements majeurs, il faudrait faire les mêmes aussi à cette heure-là.
44:28 - Mais ça va, ils ont la télé, non ?
44:29 - Oh, les rabats, je vois.
44:30 - Bon, une dernière image avant de saluer Olivier Benkimouth qui est déjà sur le plateau
44:36 et d'ailleurs qui a peut-être suivi cette nuit, Olivier, la draft.
44:39 Ça vous parle, vous, la draft ?
44:40 - Oui, pardon ?
44:41 - Il y a un gars qui est très grand, mais alors qui est très très très grand.
44:44 J'aimerais pas l'avoir au cinéma.
44:45 - C'est peut-être entendu, c'est désormais officiel.
44:47 On va le montrer rapidement parce qu'on a peu de temps l'année dernière à Brooklyn.
44:51 Victor Wembanyama, pour ceux qui n'ont pas encore entendu ce nom, ne vous inquiétez pas,
44:55 vous allez très vite le retenir parce que ce garçon va devenir le plus grand sportif français de l'histoire
45:00 où il n'en sera pas loin.
45:02 Il sera, à n'en pas douter, l'une des plus grandes stars de la NBA,
45:07 la star des Tony Parker et des Français qui l'ont succé…
45:10 Oui, il est grand, il est très grand.
45:11 Et même si vous-même vous êtes grand, vous paraissez petit à côté de lui.
45:15 Emmanuel Macron a conscience qu'on a une pépite puisqu'il l'a rencontré
45:18 et qu'il a tweeté hier soir après que Wembanyama a officialisé
45:22 cette nouvelle carrière aux Spurs de San Antonio.
45:25 Victor Wembanyama, le premier Français à être premier choix de la draft.
45:28 Tu nous fais rêver, pas de doute.
45:30 Vous changerez la donne, dit-il.
45:32 Et puis Mbappé, de champion à champion.
45:35 L'idole à idole, on se comprend.
45:37 Mbappé qui a félicité également.
45:39 L'histoire commence maintenant.
45:41 Vous le connaissiez, ce jeune homme ?
45:42 - Oui, un petit peu.
45:43 Il chose du 55.
45:45 - Il fait 2m24.
45:47 - En plus, il a une bonne tête.
45:49 - Il s'age tout bien de nez levé.
45:51 - Il était à 200 000 euros annuel à Nanterre.
45:54 Il va passer à 11 millions d'euros.
45:56 Il suscite un engouement qui dépasse l'entendement aux Etats-Unis.
46:00 On parle de lui vraiment comme quelqu'un qui va révolutionner ce sport.
46:03 Et pour ceux qui regardent le sport,
46:05 qui ne s'y intéressent pas beaucoup,
46:07 vous verrez que ce garçon deviendra une immense star mondiale.
46:11 - Comment on peut dire ça ?
46:13 Certes, il a très bien joué.
46:15 - Bien sûr, on connaît ses caractéristiques.
46:17 Mais vous n'êtes jamais complètement à l'abri d'un pépin, etc.
46:21 - Il a suscité un engouement le plus grand de la vie des Bronx.
46:26 - Il a un entraîneur spécifique qui le prépare à la blessure.
46:30 C'est-à-dire qui donne des contraintes énormes à son corps
46:33 pour justement anticiper.
46:35 Il a tout prévu depuis sa naissance.
46:37 C'est un garçon qui est sur une trajectoire stratosphérique.
46:40 - Il avait prévu de jouer au basket depuis le jour de sa naissance ?
46:44 - Au centre de sa mère, il avait déjà prévu de jouer au basket.
46:47 Olivier Benkaymoun, je vous ai fait attendre.
46:49 Le meilleur de l'info, évidemment, comme chaque soir avec vous.
46:52 - On n'a jamais prévu de jouer au basket, personnellement.
46:55 - Non, mais vous, oui. Je vous rappelle que vous êtes sur une estrade.
46:58 - Mais 2,25 mètres, 2,24 mètres, vous vous rendez compte.
47:01 On en reparlera tout à l'heure.
47:03 - C'est deux Olivier Benkaymoun, finalement.
47:05 - Mais c'est même trois.
47:07 - Oui, c'est trois Benkaymoun.
47:09 - Je vous assure.
47:11 - Il y aura évidemment du Titan, des recherches.
47:14 On rendra hommage à Paul-Henri Nargelet dans un instant.
47:17 Parce qu'en fait, on rendra.
47:19 C'est surtout tous ceux qui ont témoigné sur l'antenne de CNews.
47:22 Aujourd'hui, ses anciens camarades, des scientifiques et des gens qui l'admiraient.
47:26 Ils ont été nombreux à en parler sur l'antenne de CNews.
47:29 On y reviendra tout à l'heure.
47:31 - Et on va remercier à Noukfort et à la réalisation.
47:33 Dominique Rémond à la vision, Rodrigue Laprado au son,
47:35 Thomas Leroy, Robin Piette, Kylian Salé ont préparé cette émission.
47:38 Je les remercie, toutes les émissions, évidemment, que vous revoyez sur cnews.fr.
47:42 Merci à tous les quatre.
47:44 Merci surtout aux téléspectateurs qui vous supportent.
47:46 - Et vous aussi.
47:48 - Moi aussi, c'est vrai.
47:50 - Nous soutiennent.
47:52 - Très bon week-end à tous.
47:54 Merci.
47:55 [SILENCE]

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