L'Heure des Pros (Émission du 27/06/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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Transcription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin. Hier à l'audience, le rapporteur public du Conseil d'État recommandait la possibilité de participer à des compétitions de football voilées pour les jeunes femmes.
00:00:14 Le hijab, le voile islamique, n'est pas simplement religieux. Il illustre une différence entre les hommes et les femmes. Il est une discrimination sexiste.
00:00:25 Le rapporteur public, M. Clément Malverti, est l'agent de ce prosélytisme. Il appartient aussi à la grande famille des petits hommes gris, ces hauts fonctionnaires qui font la France,
00:00:35 ou plutôt qui la défont, qui érigent le droit sans aucun mandat du peuple, avec la complicité d'un personnel politique aux abonnés absents.
00:00:44 M. Malverti est passé par l'ENA, première agence d'intérim, pour fournir les crocs morts qui portent le cercueil de la France.
00:00:52 Le Conseil d'État fut créé par Napoléon afin de fortifier la nation. Il agit aujourd'hui à l'inverse.
00:00:57 Ce n'est pas aux petits hommes gris de décider si le hijab est porté sur les terrains de football.
00:01:02 C'est aux députés de la République d'écrire la loi, comme pour la baïa. C'est au gouvernement de trancher.
00:01:09 Cette affaire d'hijab révèle comment le pays est piloté. Démission du politique, toute puissance de l'administration, soumission aux minorités actives.
00:01:19 Il est 9h01. Michael Dos Santos.
00:01:22 Emmanuel Macron poursuit sa visite à Marseille. Après le trafic de drogue, le président de la République va s'attaquer à l'éducation.
00:01:32 Autre volet de son plan Marseille en grand. Au programme, le développement de nouvelle pédagogie, la réhabilitation du parc scolaire.
00:01:38 Le chef de l'État va d'ailleurs visiter l'une des 28 écoles en chantier de la cité phocéenne.
00:01:43 Le procès de Gabriel Fortin s'accélère. Les débats vont être écourtés à cause du silence de l'accusé qui refuse de parler lors de ses interrogatoires.
00:01:51 Accusé d'un triple homicide et d'une tentative d'assassinat, celui que l'on surnomme le tueur de DRH devrait connaître sa sentence dans les deux prochains jours.
00:01:59 Enfin, l'état de santé de Sergio Rico s'améliore. D'après son épouse, le gardien du PSG est conscient. Il peut désormais communiquer et reconnaître ses proches.
00:02:08 Le footballeur espagnol était plongé dans le coma depuis un accident de cheval le 28 mai dernier.
00:02:13 Charlotte Dornella, Gérard Leclerc, Joseph Macescaron, Vincent Herouet, on parlera évidemment de Poutine et Gauthier Lebret.
00:02:21 On va parler de cette affaire du hijab parce que je trouve qu'il y a tout dans la société française.
00:02:27 Donc c'est la haute administration qui décide. Très bien. Sauf que Gérald Darmanin est quand même monté au créneau.
00:02:32 Et qu'il vient de parler à l'instant sur RTL et que manifestement, le politique reste présent. Tout n'est pas perdu. Écoutez M. Darmanin.
00:02:42 Les terrains de sport sont sans doute les derniers endroits où la neutralité religieuse, politique, syndicale est quasi parfaite.
00:02:55 Et je pense qu'on n'a pas besoin de rediviser, surtout lorsqu'il s'agit d'associations, souvent communautaristes,
00:03:03 qui veulent non pas défendre une cause très noble, qui est la liberté de culte.
00:03:08 Et moi, je suis très attaché en séjour de l'Aïd à la liberté de culte, et notamment de nos compatriotes musulmans.
00:03:13 Mais ça n'a rien à voir avec les coups de boutoir contre la République. Et on n'a pas à porter de vêtements religieux lorsqu'on fait du sport.
00:03:19 Donc j'y suis très opposé. Et évidemment, ce serait un coup de canif très fort contre le pacte républicain que de le permettre.
00:03:26 Je rappelle que c'est le rapporteur public du Conseil d'État qui demande ça. Je rappelle que c'est ça, c'est ça la France aujourd'hui.
00:03:35 C'est ces gens-là qui font le droit, sans aucun mandat. Et heureusement, Gérald Darmanin, pour le coup,
00:03:44 qui se bat pour l'identité, les valeurs, la culture de la France, de notre pays. C'est effrayant, en fait, ce qui se passe.
00:03:52 Effrayant. Le Conseil d'État, c'est effrayant. Mais bon, ils sont passés par l'ENA, ils ont tous les droits.
00:03:58 Vous voulez qu'on voit le sujet, peut-être, de Mathilde Couvillier-Fleurnoy ? Et on en parle ensuite.
00:04:05 Le hijab a-t-il sa place sur les terrains de football ? Pour Mathieu Boccote, la réponse est non.
00:04:12 Ce sont les islamistes eux-mêmes qui nous disent que si vous ne respectez pas le hijab dans le sport, vous ne respectez pas les musulmans.
00:04:17 Alors que les musulmans, une bonne partie d'entre eux, ne revendiquent d'aucune manière le port du hijab, le port de signes religieux dans le sport.
00:04:24 Il faudrait refuser cet effet d'amalgame. Le véritable pas d'amalgame, il est là. Ce n'est pas parce que vous refusez des signes religieux ostentatoires dans l'espace public
00:04:31 que vous refusez la croyance des uns et des autres.
00:04:33 Alors que certains dénoncent l'islamisation du sport, d'autres, comme le collectif des hijabeuses, se sont défendus ce lundi
00:04:39 contre l'article 1 de la Fédération Française de Football, interdisant tout port de signes religieux lors des compétitions.
00:04:45 Le rapporteur du Conseil d'Etat a donné un avis favorable, une réussite pour l'avocate du collectif.
00:04:50 L'ambition du sport est celle de l'intégration, celle du vivre ensemble, celle de la cohésion.
00:04:57 Je souhaite donc que le Conseil d'Etat prolonge ce raisonnement et qu'il siffle définitivement la faute commise par la FFF.
00:05:05 Le rapporteur a cependant marqué une différence entre les compétitions nationales et locales.
00:05:10 Les joueuses de l'équipe de France doivent rester neutres, tandis que les joueuses en équipe locale devraient pouvoir porter le hijab lors des rencontres sur le terrain.
00:05:17 Neuf magistrats vont devoir trancher sur la question. Ils rendront leur avis définitif dans un délai de deux à trois semaines.
00:05:23 C'est aussi ça qui est parfaitement incompréhensible. Ce même Clément Malverti considère que les femmes ne portent pas le hijab
00:05:33 lorsqu'elles jouent avec l'équipe nationale, mais lorsqu'elles jouent avec leur équipe de club, leur équipe de quartier, leur équipe communautaire, pourquoi pas,
00:05:42 là elles ont le droit de porter le hijab. Dans quel pays vit-on en France ?
00:05:47 Dans quel pays vit-on ?
00:05:52 Déjà le rapporteur, je ne sais pas si c'était le même, mais il y a quelques années, c'est le même rapporteur d'État, en tout cas c'est la même fonction,
00:05:58 qui nous avait expliqué au moment des crèches qu'on pouvait à la limite accepter de voir une crèche dans ce pays à condition,
00:06:04 je cite la phrase, je la saurai jusqu'à la fin de mes jours, je pense, à condition de ne pas réinscrire Noël dans une tradition catholique.
00:06:10 Il était écrit ça dans le rapport du Conseil d'État. Donc leur rapport à la chose déjà est extrêmement ambivalent, on va dire.
00:06:20 Et la deuxième chose, c'est ce que vous disiez, c'est la liberté de la joueuse de foot d'aller porter le hijab, mais dans telle compétition plutôt que dans telle autre,
00:06:29 donc ce n'est pas une obligation, donc on peut lui interdire parfois, donc pourquoi pas lui interdire tout le temps.
00:06:33 Donc on comprend qu'en fait il cède, par ailleurs à une association qui est derrière, qui est extrêmement militante, Allianz Citoyennes,
00:06:39 qui est derrière les hijabeuses, on l'avait déjà vu à Grenoble avec le burkini, etc.
00:06:44 Ce n'est pas une demande populaire.
00:06:47 Je suis d'accord avec vous, mais moi ça, elles sont dans leur rôle.
00:06:50 Oui bien sûr.
00:06:51 En fait c'est toute la… comment dire…
00:06:53 C'est sûr, mais le rôle du Conseil d'État, normalement c'est le désidentifiant.
00:06:55 C'est les frères musulmans qui sont… tout ça, elles sont dans leur rôle. Moi je peux comprendre, elles ont cette volonté.
00:07:00 Oui bien sûr.
00:07:01 Mais le Conseil d'État, bon sang de bois !
00:07:03 Ben elles, elles sont militantes.
00:07:04 Ce monsieur Clément Malverti !
00:07:06 Ah oui.
00:07:07 Enfin ! Qui va lui dire qu'il dit n'importe quoi ?
00:07:12 Mais cher Pascal Praud, nous n'en sortirons pas.
00:07:17 On verrait bien qu'encore une fois, comme le disait Charles Autrey justement,
00:07:20 c'est une offensive des fréristes qui en permanence cherchent, testent le juridisme à la française.
00:07:26 Nous n'en sortirons pas, tant que nous n'aurons pas inscrit dans le préambule de la Constitution,
00:07:33 les racines judéo-chrétiennes de la France.
00:07:36 Nous n'en sortirons pas, car dans l'édifice juridique en France,
00:07:42 le seul élément qui peut nous garantir de cette offensive frériste, c'est celui-ci.
00:07:47 Il n'y en a pas d'autre. On peut tourner de tous les cas, il n'y en a pas d'autre.
00:07:50 Et juste une chose, au début du mois de juin, je crois que c'est le 2 juin,
00:07:54 un groupe de sénateurs a déposé une proposition de loi constitutionnelle dans ce sens.
00:08:00 Est-ce que vous avez vu des politiques où M. Darmanin a l'heure de prendre ?
00:08:03 Moi pas.
00:08:04 On va l'écouter, M. Gérald Darmanin.
00:08:05 Alors on peut faire, excusez-moi Pascal Praud, on peut faire toutes les déclarations politiques qu'on veut.
00:08:09 Si on ne prend pas cette décision, si on ne vote pas ça, ça veut dire qu'on est en permanence.
00:08:17 J'ai compris. Gérald Darmanin.
00:08:18 Apparemment, vous l'avez compris vous, mais les politiques ne l'ont toujours pas compris.
00:08:21 Non parce que Gérald Darmanin, il est monté au créneau, il était tout à l'heure donc…
00:08:24 Non mais il peut monter au créneau. Je sais qu'il est très bien ici, mais pardonnez-moi.
00:08:28 Il peut monter au créneau tant qu'il veut, tant qu'il veut Gérald Darmanin.
00:08:31 Il n'y a personne qui est bien au sein de la République.
00:08:33 Il y a juste une proposition de loi qui est au Sénat, une loi constitutionnelle.
00:08:36 Qu'est-ce qu'il en fait ?
00:08:37 C'est la même chose avec les abaya, si les parents d'élèves choisissent d'aller devant le Conseil d'État pour les abaya…
00:08:42 Quand on n'aura pas pris cette décision, on sera en permanence attaqué.
00:08:46 En tout cas, il faut simplement faire des lois.
00:08:48 C'est-à-dire l'abaya est interdit dans l'éducation nationale, c'est très simple comme loi.
00:08:52 Après on dit oui, mais alors surveille-moi.
00:08:54 Et Papendia, la semaine dernière…
00:08:55 Mais Papendia, il a voté en touche et il a dit…
00:08:57 Mais quelque part il a raison, si des parents d'élèves allaient devant le Conseil d'État, vu ce qu'il se passe sur Bitjam…
00:09:01 Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin une nouvelle fois.
00:09:04 Ce matin, il était sur RTL.
00:09:06 Et écoutons-le sur ce sujet.
00:09:08 Je tiens évidemment à la neutralité.
00:09:12 Et au fait que, encore une fois, quand vous jouez au football, vous n'êtes pas obligé de savoir quelle est la religion de la personne qui est en face de vous.
00:09:17 C'est très important.
00:09:18 Je constate d'ailleurs qu'on se pose la question pour les femmes.
00:09:20 Et sur, finalement, la conquête par des vêtements religieux du corps des femmes, c'est évidemment inacceptable.
00:09:26 Et j'espère que tous ceux qui défendent, et à bon titre, le droit des femmes, s'opposeront évidemment à ce genre de mesures iniques.
00:09:34 Mais encore une fois, le Conseil d'État est une instance extrêmement sage.
00:09:37 Et il aura bientôt à se décider.
00:09:40 Et je souhaite, j'espère profondément pour la République, qu'ils garderont la neutralité sur les terrains de sport.
00:09:45 Écoutons Noémie Schultz, qui était présente hier à l'audience, et qui a rapporté les arguments de ce rapporteur public du Conseil d'État.
00:09:56 À la question "Les joueuses de football ont-elles le droit de participer voilées à des compétitions ?"
00:10:01 la recommandation du rapporteur public est de répondre "oui".
00:10:04 Dans une démonstration d'une heure environ, il a pris soin de faire la différence entre les joueuses de l'équipe de France,
00:10:11 qui représentent le pays et doivent s'abstenir de manifester leur appartenance religieuse,
00:10:15 et les joueuses des équipes locales, de simples usagères du service public, qui doivent pouvoir porter le voile.
00:10:21 Valider l'interdiction marquerait un infléchissement important de votre jurisprudence, a mis en garde le rapporteur public,
00:10:28 ce qui a suscité la satisfaction de la présidente du collectif des hijabeuses à la sortie de l'audience.
00:10:34 On se dit que c'est quand même positif et que c'est quand même favorable, et qu'on avait raison de croire en la justice française et aux droits.
00:10:40 Et que depuis le début, on le dit, on est seulement des usagères.
00:10:44 Et nous ne sommes pas des agents du service public, nous ne sommes pas représentants de la FFF.
00:10:48 Et ceci démontre que nous avons le droit d'être sur ce terrain-là, avec nos appartenances religieuses, et nous avons le droit d'être là.
00:11:01 Et donc le fait que le rapporteur aujourd'hui le démontre avec des arguments qui soient concrets, nous montre que nous avons raison de porter ce combat-là.
00:11:09 Alors les conclusions prononcées par le rapporteur public ne sont pas une décision.
00:11:13 C'est maintenant aux neuf magistrats qui composent la formation de jugement du Conseil d'État de trancher.
00:11:19 Ils rendront leur arrêt dans un délai de deux à trois semaines.
00:11:22 Mais il est important de souligner que dans la très grande majorité des affaires, les juges suivent les recommandations du rapporteur.
00:11:29 70%, vous vous rendez compte la bêtise de ces petits hommes gris parfois ?
00:11:34 Pour appuyer, attendez, vous ne savez pas ce que je veux dire, pour appuyer sa démonstration, vous savez ce qu'il a cité ?
00:11:39 La croix de Malte qui serait sur le maillot de la JOSR.
00:11:43 Vous vous rendez compte où on en est pour appuyer sa jurisprudence ?
00:11:46 Et ce sont ces gens qui font la France aujourd'hui, mais honte à eux, honte à lui !
00:11:51 Enfin ces gens, moi je suis scandalisé par ça, je ne peux pas vous dire autre chose.
00:11:57 Vous avez quelqu'un qui est passé par l'ENA qui fait le droit et qui, pour appuyer sa jurisprudence, explique que sur le maillot de la JOSR, vous avez la croix de Malte ?
00:12:07 Et donc c'est pour ça que les femmes peuvent se balader sur un terrain de football avec un hijab ?
00:12:11 On en est là avec les petits hommes gris ? Et ça ne vous choque pas ?
00:12:14 Arrêtez-ci, ce qui me choque...
00:12:15 C'est effrayant !
00:12:16 Non mais attendez...
00:12:17 Vous devriez être révolté !
00:12:18 Mais je suis révolté !
00:12:19 Ah, bah tant mieux !
00:12:20 Bah oui !
00:12:21 Mais en plus je suis content !
00:12:22 Je vous mets au défi de trouver une fois chez moi une prise de position en faveur de...
00:12:27 Je trouve ça...
00:12:28 Mais le niveau de bêtise !
00:12:30 De bêtise !
00:12:31 De ce monsieur qui a plaisé ça pendant une heure !
00:12:34 C'est de la bêtise et surtout c'est extrêmement dangereux puisque je pense que c'est vraiment une remise en cause pour le coup grave de ce que sont les valeurs du sport, de ce qu'est la laïcité, etc.
00:12:43 Donc c'est évident !
00:12:44 Il n'y a pas de débat là-dessus.
00:12:45 Là où je ne vous suis pas, c'est cette espèce de généralisation sur les petits hommes gris.
00:12:49 En tout cas, vous voulez parler des petits hommes gris, ça veut dire quoi déjà ?
00:12:52 Déjà maintenant il n'y a pas seulement des hommes, il y a aussi beaucoup de femmes qui sortent de là.
00:12:56 Et puis c'est idiot !
00:12:57 C'est idiot !
00:12:58 Vous savez très bien que dans les gens qui sortent de l'ENA, contrairement à ce que vous dites, ils n'ont pas tous le même rôle.
00:13:05 Je vous donne simplement un seul exemple.
00:13:07 Mais non, mais attendez, je termine !
00:13:08 Mais tout le monde comprend ce que ça veut dire.
00:13:10 C'est le poids de la haute administration.
00:13:12 Et bah dans la haute administration vous avez des opinions très différentes.
00:13:15 Ce n'est pas à eux de faire la loi !
00:13:17 Le Conseil d'État a été créé par Napoléon.
00:13:19 Le Conseil d'État, si je ne dis pas de bêtises, a été créé par Napoléon.
00:13:22 C'est une instance qui... Il est normal que pour la justice, et notamment la justice administrative, il y ait une instance supérieure qu'est le Conseil d'État.
00:13:31 Mais non, mais pourquoi ?
00:13:32 Est-ce que vous êtes fatigants ?
00:13:33 Mais vraiment !
00:13:34 Bien sûr, ce n'est pas que vous n'avez pas d'accord avec eux.
00:13:36 Je dis qu'en plus je suis d'accord sur le...
00:13:38 Ce n'est pas à eux de faire la loi.
00:13:40 Ils sont là pour l'appliquer.
00:13:42 Dans ce cas-là, faisons-le.
00:13:43 Oui, faisons la loi.
00:13:44 Alors refaisons la loi.
00:13:45 Ce que vous dites sur le Conseil d'État, c'est exactement le débat qu'on a en permanence sur la question de l'état de droit.
00:13:50 C'est le renversement.
00:13:51 Le Conseil d'État, c'était dit tout à l'heure dans le reportage, Napoléon le crée pour renforcer l'état.
00:13:56 Or, l'interprétation et la lecture du droit s'est renversée pour ne protéger que des libertés individuelles extensibles à outrance,
00:14:05 puisque la définition de la France, parce que contrairement à ce que vous dites, la laïcité est parfaitement respectée,
00:14:09 les usagers en effet en France font exactement ce qu'ils veulent sur le terrain religieux,
00:14:13 c'est l'assimilation qui pose question, c'est pas la laïcité en l'occurrence.
00:14:17 Et l'assimilation, elle est interprétée toujours dans le sens de chacun fait ce qu'il veut, venez comme vous êtes.
00:14:23 Exactement.
00:14:24 D'où l'importance de la laïcité.
00:14:26 Attendez, attendez, attendez.
00:14:27 Parce que ces démocraties, vous avez des contre-pouvoirs, excusez-moi, et les mettent en cause.
00:14:31 Gérard, vous avez parlé.
00:14:32 Bon, d'accord.
00:14:33 Il y a le mot de "je maintiens" qu'il faut.
00:14:36 Oui, oui.
00:14:37 C'est un conseil constitutionnel.
00:14:38 Oui.
00:14:39 Et ben voilà.
00:14:40 Oui.
00:14:41 La phrase de Laurent Wauquiez est formidable, à force de créer des contre-pouvoirs, il n'y a plus de pouvoir.
00:14:47 Peut-être un petit stage à théâtre.
00:14:49 Foun Diawara que vous avez entendu, c'est très intéressant, elle a fait Founé Diawara,
00:14:54 elle a fait un petit lapsus.
00:14:57 Revendication, c'est le mot revendication.
00:14:59 Alors je vous propose de l'écouter parce qu'elle s'est reprise, elle a bien compris le danger.
00:15:02 Mais en fait, ce lapsus, il exprime ce qu'elle veut dire.
00:15:08 Ce sont des revendications.
00:15:09 Bien sûr.
00:15:10 Ecoutez Founé Diawara, on va l'écouter une fois et peut-être deux fois, juste sur cette séquence très courte.
00:15:16 Ceci démontre que nous avons le droit d'être sur ce terrain-là avec nos appartenances religieuses.
00:15:28 Vous avez compris ?
00:15:29 Ça, c'est le discours des frères musulmans.
00:15:32 On va la réécouter pour que...
00:15:34 Comment ?
00:15:35 Oui, il y a des femmes maintenant sur les frères musulmans.
00:15:37 Vous avez même manière.
00:15:40 On va la réécouter pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté.
00:15:44 On va la réécouter pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté.
00:15:46 Mais ce n'est pas elle que je reproche, je ne lui reproche rien du tout à Founé Diawara.
00:15:50 Elle est dans son rôle.
00:15:51 Elle veut faire avancer sa cause.
00:15:53 Moi, ça ne me dérange pas du tout.
00:15:55 Mais en revanche, la société française doit réagir face à cet enthrysme, face à cette revendication.
00:16:05 Comme elle le dit elle-même. Réécoutons.
00:16:07 Ceci démontre que nous avons le droit d'être sur ce terrain-là avec nos appartenances religieuses.
00:16:19 Louis Alliot est avec nous.
00:16:20 Bonjour, monsieur Alliot.
00:16:22 Bonjour.
00:16:24 Le maire de Perpignan, je vous ai demandé de venir parce que j'ai vu que Marine Le Pen avait produit un tweet.
00:16:31 Et pour le coup, on peut la suivre et manifestement Gérard Leclerc sera aussi d'accord avec elle.
00:16:38 Mais pas si fréquent.
00:16:39 Puisque le hijab dans le sport, c'est non.
00:16:42 Et nous ferons une loi pour faire respecter ça.
00:16:44 Est-ce que vous êtes d'accord avec Marine Le Pen ?
00:16:46 Oui, plutôt. En tout cas, il faut faire respecter la loi.
00:16:48 Oui, oui, bien sûr. Ça ne me gêne pas.
00:16:50 Non, mais je suis sur la laïcité, il n'y a pas de souci.
00:16:52 Ce n'est pas parce que c'est Marine Le Pen qui dit quelque chose que je veux dire systématiquement le contraire.
00:16:57 J'entends bien.
00:16:58 En fait, ce que je veux dire, c'est qu'il y a peut-être 90 % des Français qui sont d'accord avec ça.
00:17:03 Et peut-être même 95 % qui sont d'accord avec ça.
00:17:05 En tout cas, une très large majorité.
00:17:07 Je ne suis pas fait de sondage, mais j'imagine.
00:17:09 Et vous avez un petit homme gris qui explique un haut fonctionnaire.
00:17:16 Qui vient vous enlever un nom, qui s'appelle Frédéric Thiriez, qui est également au Conseil d'État et qui dit l'inverse.
00:17:21 Oui, mais c'est lui le rapporteur.
00:17:23 Donc on verra ce que décidera le Conseil d'État.
00:17:26 Je l'espère.
00:17:28 Louis Alliot, votre réaction. Bonjour.
00:17:30 Bonjour.
00:17:31 Écoutez, la loi existe.
00:17:33 Elle a été déposée en 2021 par Marine Le Pen.
00:17:37 Elle a été présentée dans la niche parlementaire du Rassemblement national.
00:17:42 Et elle a été écartée par la représentation nationale, c'est-à-dire par les macronistes.
00:17:47 Une partie de la droite et évidemment toute la gauche.
00:17:51 Donc on voit bien qu'il y a une hypocrisie générale sur le sujet.
00:17:54 Mais je vais dire qu'il y a plus important.
00:17:57 On a affaire à une offensive d'un certain nombre d'écoles idéologiques islamistes sur notre territoire.
00:18:05 Et on peut tous s'en apercevoir dans l'espace public, comme évidemment dans les associations sportives, comme dans le culturel, comme à l'école.
00:18:14 Et malheureusement, on ne peut pas dire que l'État soit mobilisé pour empêcher cela.
00:18:19 Et derrière tout cela, qu'on le veuille ou non,
00:18:21 il y a les fameux frères musulmans qui sont une officine que l'on retrouve dans un certain nombre de monarchies pétrolières ou qu'on retrouve en Turquie.
00:18:30 Et ce lobbying, qui est aussi financier, il faut bien le dire,
00:18:33 est en train petit à petit, à la manière d'un cancer de notre société,
00:18:39 de tester puis d'affaiblir et puis de passer carrément outre toutes les barrières légales, constitutionnelles qui étaient mises en place aujourd'hui.
00:18:49 Et malheureusement, ils le font ou elles le font avec l'assentiment des hautes juridictions.
00:18:54 Et je suis au regret de vous le dire, moi qui suis un juriste et un assez bon connaisseur de tout cela,
00:18:59 c'est vrai pour le Conseil d'État, c'est vrai pour la Cour de cassation et c'est évidemment vrai pour le Conseil constitutionnel,
00:19:05 qu'il s'agisse des affaires européennes de supranationalité ou qu'il s'agisse désormais de l'idéologie islamiste,
00:19:13 et bien les hautes juridictions auront participé à l'affaiblissement total des valeurs de la France républicaine, intemporelle
00:19:23 et de celles qu'on a toujours connues et qui malheureusement sont en train de disparaître sous nos yeux.
00:19:28 C'est pour ça peut-être qu'il faut mener un combat culturel et dire au Conseil d'État
00:19:35 qu'effectivement il n'est pas là pour ériger le droit mais simplement pour l'appliquer.
00:19:40 Vincent Herouette.
00:19:43 C'est-à-dire que moi je suis très frappé par la façon dont on parle des frères musulmans.
00:19:48 C'est une force qui va, qui est considérable, qui depuis 45 ans a imposé une sorte de révolution mondiale.
00:19:57 C'est-à-dire c'est une puissance que... faites-le comme si c'était les trois filles déguisées à l'écran,
00:20:03 elles peuvent dire n'importe quoi, leur costume suffit à impacter.
00:20:07 Jean-Marc Jancovici.
00:20:10 Je retire le mot déguisé.
00:20:11 Franchement, l'uniforme qu'elles portent n'est pas celui des frères musulmans en général.
00:20:15 Elles sont dans une démonstration.
00:20:18 Jean-Marc Jancovici.
00:20:19 Elles ont le droit de porter un voile si elles le souhaitent mais pas sur un terrain de football.
00:20:22 Le mot déguisé est péjoratif et je l'enlève.
00:20:25 Vincent Herouette.
00:20:26 Alors je vais pas être péjoratif, je vais vous dire, vos barrières mentales, vos barrières de papier,
00:20:30 votre croisade contre les petits hommes gris, ça pèse tripettes, ça sert à rien.
00:20:35 Parce que je vais vous dire la vérité, c'est que les frères musulmans, du golfe à l'Atlantique,
00:20:41 en 40 ans, ils ont imposé une espèce de révolution des mentalités.
00:20:46 Ils ont fabriqué deux guerres civiles en Algérie, en Égypte, ils ont bousculé tous les régimes.
00:20:53 Et cette force et la puissance de déflagration, la puissance de mobilisation de ces gens-là,
00:21:00 elle balayera le Conseil d'État et tous les collabos que vous trouverez à tous les échelons de la République
00:21:06 qui se protègent avec des mots comme ça, des espèces d'anathèmes, des espèces de gris-gris genre la laïcité.
00:21:15 Donc il n'y a plus rien à faire.
00:21:16 Si, mais il faut vraiment se battre.
00:21:18 Les gars du Conseil d'État, on a envie de les envoyer à Téhéran,
00:21:21 aller faire une petite génuflexion ou un petit salut républicain sur la tombe de Bachat Amili par exemple.
00:21:26 Les femmes là-bas se battent ou meurent pour enlever le djihab global et en France, elles se battent pour le porter.
00:21:33 Elles ne se battent pas, elles sont battues, elles ne se battent pas,
00:21:36 elles sont enfermées, elles sont emprisonnées, elles sont pendues, elles sont jugées.
00:21:40 Ça fait un an l'histoire de Bachat Amili, ça fait un an.
00:21:43 On s'en lave totalement les mains, ça ennuie tout le monde dès qu'on en parle maintenant, désormais ici.
00:21:47 C'est une vieille histoire, ah oui cette Iranienne, cette jeune femme qui a été tuée dans un poste de police.
00:21:52 Mais bon, il y a eu une forme de révolution qui a été immédiatement étouffée en Iran,
00:21:56 et ça s'est traduit par des centaines d'exécutions.
00:21:59 Je vais remercier Louis Elios, sauf s'il veut ajouter un mot à cela.
00:22:02 Là où vous avez raison, c'est que mon combat contre les petits hommes gris, effectivement, je ne suis pas dupe.
00:22:07 Je vous assure.
00:22:08 Non, non, votre indignation est aveugle et elle est sympathique, mais la vérité c'est que le combat est un combat autrement plus sérieux.
00:22:15 Je ne suis pas assez fou pour penser que j'ai de l'influence, je vous assure, ça j'en suis convaincu.
00:22:19 Je le dis parce que je le pense, c'est aussi bête que ça.
00:22:21 Non mais les fleurs de rhétorique, la dialectique qu'on entend chez les politiciens qui ne se traduit par aucun acte...
00:22:26 Gerard Darmanin quand même est monté au fait.
00:22:28 Non, je ne parle pas de lui particulièrement.
00:22:30 Mais si vous voulez, le débat qu'on a depuis 20 ans ici, face à cette espèce de phénomène révolutionnaire mondiale, c'est dérisoire.
00:22:40 Mais je suis d'accord avec vous, mais ouvrez les yeux de Gérard Leclerc, ouvrez les yeux des éditorialistes, ouvrez les yeux de...
00:22:45 Vous n'avez pas à dire ça.
00:22:46 Mais si, parce que vous êtes aveugle sur ces sujets.
00:22:48 Mais si, je vous le dis parce que je le pense.
00:22:52 Vous êtes aveugle sur ces sujets ?
00:22:54 Quand le Qatar a mis la main sur le Paris Saint-Germain, vous avez protesté ?
00:22:57 Mais quel est le rapport ?
00:22:58 Mais quel est le rapport ? Mais c'est les mêmes, c'est les mêmes.
00:23:00 Ah oui, mais oui, et bah oui, et bah oui, et bah oui.
00:23:06 Il y a un petit problème quand même, c'est vrai ou c'est pas vrai ?
00:23:09 Oui, c'est vrai.
00:23:10 Et bah voilà.
00:23:11 Ah bah oui, et bah oui, et bah oui, c'est les mêmes.
00:23:14 Je ne crois pas.
00:23:15 Louis Alliot, si Louis Alliot veut dire un mot pour conclure sur ce sujet.
00:23:20 Oui, je veux dire un mot parce qu'il y a des pays où cette idéologie, elle est interdite.
00:23:23 Vous avez le gros Émirat arabe uni, vous avez en Égypte, vous avez des pays musulmans qui se battent,
00:23:28 et des femmes musulmanes qui se battent quand on pense à l'Égypte de Nasser, à la Tunisie de Bourguiba.
00:23:34 Il faut interdire sur le territoire national cette école de pensée avec toutes ses ramifications.
00:23:40 Et dans ce cas-là, effectivement, il y a un certain nombre d'investissements douteux, y compris dans le sport,
00:23:46 qui se feront jour, et la France doit prendre ses responsabilités avec cela.
00:23:50 On ne peut pas montrer bonne figure par le foot, un club prestigieux ou par la Formule 1, etc.,
00:23:56 et puis par derrière financer des organisations qui imposent aux femmes la burqa,
00:24:01 et qui imposent un certain nombre de choses, et qui petit à petit rongent notre société de l'intérieur.
00:24:06 Et bah merci.
00:24:07 Ça s'appelle la cinquième colonne, voilà.
00:24:09 Merci Louis Alliot, merci. Vous êtes le maire de Perpignan, et je vous remercie d'être intervenu avant la pause.
00:24:16 Quand il dit qu'il y a des pays qui en sont revenus, je veux dire, en Égypte,
00:24:20 la seule fois où le peuple était consulté sur l'élection de Pharaon, ils ont élu, en 5000 ans,
00:24:26 la seule fois où ils ont voté, ils ont élu un frère musulman.
00:24:29 Et un an après, il y a eu un coup de force, effectivement, des militaires.
00:24:32 C'est-à-dire qu'il a fallu un coup d'État pour réussir à endiguer la propagande très habile
00:24:38 et le travail magnifiquement organisé des frères musulmans.
00:24:42 Ce sont des gens qu'il faut prendre au sérieux.
00:24:45 Bon, on va marquer une pause.
00:24:47 On parlera évidemment de ce qui se passe à Marseille,
00:24:49 avec un échange très très fort entre une habitante et Gérald Darmanin.
00:24:53 C'est l'actualité du jour.
00:24:57 On parlera évidemment de Vladimir Poutine.
00:24:59 Je ne vais pas reciter le mot de Churchill hier.
00:25:02 "La Russie est un rébut."
00:25:04 Vous connaissez ce mot que j'ai cité hier ?
00:25:06 Je vais essayer de le retrouver, peut-être, avant la pause.
00:25:10 Parce que, effectivement, je soulignais hier que tout le monde parlait de la Russie
00:25:17 sans précisément savoir ce qui se passait.
00:25:21 Et c'est vrai que j'avais été un peu surpris du récit médiatique,
00:25:24 comme on dit, proposé samedi, où les gens disent les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
00:25:31 C'est très juste.
00:25:33 Vous avez remarqué, ils décrivent en cyrillique, on ne les comprend pas très bien.
00:25:37 Ceux qui n'aiment pas Poutine, ils voient un Poutine affaibli.
00:25:41 Et ceux qui...
00:25:45 Et ceux qui aiment Poutine, parce qu'il y en a énormément,
00:25:47 trouvent qu'il est génial et...
00:25:49 Non, non, non, non, non, non.
00:25:51 Il y a ceux qui réalisent soudain, soudain, que l'incarnation du mal qu'on nous présente depuis des mois,
00:25:57 si jamais il disparaît, si jamais il tombe du trône,
00:26:00 vous allez avoir une sorte de Yougoslavie à la puissance 10.
00:26:03 Et que, à l'intérieur, il y a un orgue nucléaire.
00:26:08 C'est la fin d'une célèbre de UNESCO, Macbeth.
00:26:12 La Russie est un rébut enveloppé de mystères au sein d'une énigme.
00:26:17 Churchill, il disait ça.
00:26:19 Bon, bon, petit chien d'excitation.
00:26:21 La pause, à tout de suite.
00:26:23 Il est 9h32, on va terminer sur le sujet hijab, mais d'abord, Mickaël Dos Santos.
00:26:28 Vladimir Poutine se veut le garant de la paix intérieure après la rébellion Wagner.
00:26:36 Lors d'un discours prononcé hier soir, le président russe a assuré avoir évité un bain de sang
00:26:40 grâce à ses instructions directes.
00:26:42 Quelques heures avant, Yevgeny Prigojin, leader du groupe paramilitaire,
00:26:45 a démenti avoir voulu renverser le gouvernement
00:26:47 et a admis le rôle de médiateur du président biélorusse Alexandre Lukashenko.
00:26:51 Les bouches du Rhône, placées en vigilance orange forêt, face à un risque d'incendie élevé.
00:26:56 Les cinq accès aux massifs ont été fermés au public, à part la préfecture.
00:27:00 Il s'agit de la première alerte orange depuis la mise en place de la météo des forêts le 1er juin dernier.
00:27:06 Enfin, l'Espagne fait face à son premier pic de chaleur.
00:27:09 Depuis dimanche, les températures s'envolent.
00:27:11 Les 44 degrés ont été dépassés hier dans la région de l'Andalousie.
00:27:14 Le gouvernement a déclenché un plan anti-chaleur.
00:27:17 Certains travailleurs ont vu leurs horaires décaler.
00:27:19 Je remarque qu'en France, il n'y a toujours pas eu de canicule.
00:27:22 On est le 27 juin pour le moment.
00:27:24 Je crois qu'on a eu quand même l'un des mois de mai,
00:27:27 les mois de juin les plus chauds de jamais en Europe.
00:27:29 Je viens de dire la phrase suivante.
00:27:31 Il n'y a pas eu de canicule.
00:27:32 Voilà, canicule, c'est trois jours consécutifs.
00:27:34 Oui, il n'y en a pas encore.
00:27:35 Il n'y en a pas eu.
00:27:36 Vous avez l'air de le regretter.
00:27:37 Non, je ne le regrette pas.
00:27:38 Mais madame Pagnier-Runachin nous avait annoncé l'année dernière
00:27:40 que ça allait être la norme et ça allait être de pire en pire.
00:27:43 J'observe que pour le moment, on n'est que le 27 juin, 28 juin.
00:27:47 Pour le moment.
00:27:48 En revanche, je vous propose d'écouter la présidente des J-ABE.
00:27:53 Ce qui est très...
00:27:54 Juste une incise.
00:27:55 C'est que lorsqu'il fait chaud, ça ne pose aucun problème
00:27:59 de confondre météo et climat.
00:28:01 Oui, tout à fait.
00:28:02 Aucun.
00:28:03 Je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:28:04 Non mais l'instrumentalisation l'année dernière, effectivement,
00:28:07 de la météo, par certains, avait pu faire réagir.
00:28:12 Disons-le, par certains.
00:28:13 Ah oui.
00:28:17 Vous surréalise que vous.
00:28:18 Oui, d'accord.
00:28:19 Tous les mois après mois, tous les chiffres, toutes les données,
00:28:23 on est dans une situation incroyable, bien pire que ce qu'on pouvait anticiper.
00:28:28 Mais je ne vous dis pas ça.
00:28:30 Je ne conteste pas ça.
00:28:31 Je dis simplement que madame Pagnier-Runachin nous a dit l'année dernière,
00:28:34 après l'été, que l'été que nous avions vécu préfigurait tous les autres étés.
00:28:38 Et j'observe pour le moment que ce n'est pas vrai.
00:28:40 C'est tout.
00:28:41 Ni plus, ni moins.
00:28:42 Mais on va voir.
00:28:43 L'été n'est pas terminé.
00:28:44 Il a à peine commencé.
00:28:45 La présidente d'EJABE, je vous propose de l'écouter.
00:28:48 Ce qu'on a accompli, c'est historique.
00:28:52 Dans le sens où c'est la première fois que des femmes qui sont premières concernées,
00:28:55 qui portent le voile, qui font du sport, revendiquent leurs droits dans l'espace public.
00:28:59 Je pense que c'est important de montrer qu'aujourd'hui, peu importe la décision,
00:29:03 ce qu'on a fait, c'est historique et on est en train d'inspirer les générations.
00:29:06 Ce pourquoi on a lancé cette campagne, on a lancé cette association sportive,
00:29:09 c'est parce qu'on est des footballeuses et qu'on veut jouer sur les terrains,
00:29:12 qu'on veut être présentes, qu'on veut profiter de ces moments avec nos partenaires,
00:29:15 qu'elles soient voilées ou non, musulmanes ou non, on veut s'intégrer.
00:29:19 Et notre combat, ce n'est pas un combat qui est politique,
00:29:22 ce n'est pas un combat qui est religieux, c'est un combat qui concerne le sport et seulement le sport.
00:29:26 Il y a des femmes qui sont encore exclues des terrains puisqu'elles portent un voile.
00:29:29 Effectivement, c'est incompréhensible pour nous puisque, comme je le dis, on est des joueuses de football.
00:29:33 A la fin de la journée, tout ce qu'on veut, c'est jouer au football.
00:29:36 Et on nous met dans des carcans, en fait. On nous enferme, on nous dit "vous êtes des femmes, vous êtes soumises".
00:29:41 Mais en fait, c'est une question de droit des femmes et de justice.
00:29:44 Et aujourd'hui, on empêche les femmes de disposer de leur corps, de disposer d'elles-mêmes.
00:29:47 Et c'est ça le problème.
00:29:48 Mais attendez, ça fait hurler.
00:29:54 Moi, je voudrais qu'on parle de l'exclusion des jeunes filles qui ôtent leur voile dans leur cité,
00:30:00 qui se font traiter de putes, qui se font traiter de salopes.
00:30:04 C'est ça le problème.
00:30:06 Parce que la question n'est pas de mettre le voile, la question c'est de pouvoir l'enlever.
00:30:10 C'est là tout le paradoxe.
00:30:12 Quand j'entends ça, c'est vraiment...
00:30:15 Alors le clair, on passe à un autre sujet.
00:30:18 Moi, je suis presque, j'allais dire, admiratif sur le côté dialecticien.
00:30:22 Elle est incroyable, elle retourne tous les arguments.
00:30:25 C'est-à-dire, elle le fait d'une façon incroyable.
00:30:29 Parce que justement, tout le problème, c'est que le voile, c'est un élément de discrimination.
00:30:34 Les hommes ne portent pas le voile.
00:30:37 Les femmes qui portent le voile, comme ça a été dit tout à fait justement,
00:30:41 beaucoup souhaiteraient ne pas le porter.
00:30:43 Et c'est exactement contraire aux valeurs sportives.
00:30:45 Une fois qu'elles l'ont mis, elles ne peuvent pas l'enlever.
00:30:48 Mais elle arrive à retourner complètement l'argument qu'elle a passé pour elle les victimes.
00:30:52 Dernier mot et on passe à Marseille.
00:30:54 Je veux reprendre ce que disait Pascal.
00:30:55 C'est pas elle en l'occurrence, elle, elle est dans son rôle de militante, etc.
00:30:58 C'est dans la réponse.
00:30:59 C'est-à-dire qu'on vous explique qu'en équipe de France,
00:31:02 le voile ne peut pas représenter la France.
00:31:04 Voilà ce que nous dit le rapporteur.
00:31:06 Ça ne peut pas être vrai en équipe de France.
00:31:08 Et par contre, dans les clubs locaux, avec une jeune fille qui nous dit,
00:31:11 ça va être un modèle pour les autres.
00:31:13 Là, dans les clubs locaux, il n'y a pas de problème.
00:31:15 Mais au bout d'un moment, le nombre finira par gagner.
00:31:17 C'est tout.
00:31:18 Ce rapporteur public du Conseil d'État s'est déshonoré.
00:31:21 C'est pas la première fois.
00:31:23 C'est un agent de ce prosélytisme.
00:31:25 Non, prénom.
00:31:27 C'est comme ça.
00:31:28 C'est la vie.
00:31:29 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:31:31 Marseille.
00:31:33 Marseille, et vous allez entendre une séquence très, très forte
00:31:37 avec une jeune femme qui a interpellé Gérald Darmanin.
00:31:41 Et c'est vrai qu'on a le sentiment qu'on a tout fait à Marseille
00:31:45 depuis des années et que rien ne marche, si je résume.
00:31:48 C'est ce que dit cette dame.
00:31:50 C'est de pire en pire.
00:31:51 23 ans depuis le début de l'année, ne me dites pas qu'on a tout fait à Marseille.
00:31:54 On n'a rien fait pendant très longtemps.
00:31:56 En tout cas, ce n'est pas le sentiment.
00:32:01 Il y a de plus en plus de policiers.
00:32:03 On a tout tenté, des choses comme ça.
00:32:05 Et en fait, rien ne marche.
00:32:07 Donc peut-être faudrait-il faire autre chose.
00:32:09 En tout cas, voyez cette séquence très forte avec cette dame courageuse
00:32:14 qui tire les larmes par son authenticité, par sa sincérité,
00:32:19 par sa volonté de faire bouger les choses.
00:32:21 Et elle est désespérée.
00:32:23 Je voulais juste rappeler les conditions de vie des adolescents
00:32:29 et des jeunes dans les quartiers nord de Marseille.
00:32:31 Les adolescents ont peur de sortir, les parents ont peur de les laisser sortir.
00:32:35 On ne les laisse plus faire les activités le soir.
00:32:37 On ne les laisse plus aller aux devoirs parce que ça devient de plus en plus dangereux.
00:32:40 Et on essaye d'élever nos enfants dans ces conditions, mais c'est de pire en pire.
00:32:47 Et dans ce cadre-là, il n'y a plus d'égalité des chances.
00:32:52 Il n'y a plus l'école de la République.
00:32:54 On ne vit pas la même vie que d'autres arrondissements à Marseille.
00:32:57 Et on en a marre. On n'en peut plus.
00:33:00 On essaye de pousser nos enfants vers l'excellence, mais on ne peut pas.
00:33:03 Parce que là, aujourd'hui, le seul objectif, c'est de ne pas se prendre des balles.
00:33:08 C'est de pire en pire à Marseille.
00:33:10 Et en tant que parents, en tant qu'associatives, on se démène, on se démène, on se démène
00:33:16 avec les acteurs de terrain.
00:33:18 Et c'est plus vivable. Pour nous, c'est plus vivable.
00:33:22 C'est vraiment un appel au secours parce que ça ne fait pas deux ans que ça dure,
00:33:27 ça ne fait pas cinq ans que ça dure, ça ne fait pas dix ans.
00:33:30 Il y a beaucoup de recul sur la situation à Marseille, sur ce qui se passe à Marseille.
00:33:34 Et on ne comprend pas comment ça ne s'arrange pas, ça ne fait que s'aggraver.
00:33:38 Alors c'est bien de ramener des camions de CRS, monsieur Darmanin.
00:33:42 C'est bien de ramener la police, mais je ne crois pas que ça soit la solution.
00:33:45 Je ne crois pas que ça soit la seule solution.
00:33:47 Déjà, la police, il faudrait qu'elle soit là le soir, parce que les meurtres, c'est le soir.
00:33:51 Et voilà, c'est un tout, c'est un ras-le-bol de tous les habitants des quartiers Nord.
00:33:56 Et je pense qu'il y a d'autres quartiers en France qui vivent la même chose que nous.
00:33:59 Mais nous, on ne peut plus. On compte les morts.
00:34:02 Hier, vous n'étiez pas là, mais hier, il y a une fille de 17 ans qui s'est pris une balle.
00:34:06 C'est un drame. Voilà, c'est un drame parmi les autres.
00:34:09 Et il y a un mois, un monsieur retraité de 63 ans au quartier de la Busserine,
00:34:13 qui était en pré-retraite, qui allait commencer une nouvelle vie, et c'est pareil.
00:34:18 Et on ne peut plus vivre comme ça, on ne tolère plus de vivre comme ça. Voilà.
00:34:23 (Applaudissements)
00:34:30 Bon, cette femme est formidable.
00:34:32 C'est bien qu'Emmanuel Macron soit présent, qu'il entend de ça.
00:34:35 Cette séquence, vraiment, elle est utile, me semble-t-il.
00:34:38 Ça, c'est très, très important. Après, que peut-il faire ?
00:34:40 Que va-t-il faire ? Comment va-t-il le faire ?
00:34:42 Je vous propose deux réponses, et on sera ensuite avec le directeur de la Provence, Aurélien Wiers.
00:34:49 Mais je vous propose d'écouter Gérald Darmanin, qui était interrogé ce matin,
00:34:53 et qui a répondu, évidemment, à cette femme.
00:34:58 Il y a deux choses. Est-ce que la délinquance baisse à Marseille,
00:35:00 depuis qu'on a mis tous ces renforts inédits de policiers et de gendarmes ?
00:35:04 La réponse est oui. Entre -10% et -20% de délinquance par rapport à l'année dernière, c'est très important.
00:35:09 Est-ce qu'on saisit plus de trafic de drogue ? La réponse est oui.
00:35:12 On saisit quasiment 2 tonnes de cannabis, par exemple, à Marseille.
00:35:16 C'est une augmentation sans précédent. Les avoirs criminels, c'est aussi une augmentation de 40%,
00:35:20 c'est-à-dire l'argent qu'ont les trafiquants de drogue.
00:35:23 Y a-t-il des conséquences, à ces points de deal en moins,
00:35:25 cet argent saisi, à cette drogue saisie en plus ?
00:35:28 Oui, parce que la drogue, c'est très rémunérateur.
00:35:31 C'est parfois entre 60 000 et 80 000 euros, un point de deal, en argent liquide.
00:35:35 Et donc, il y a des règlements de compte, il y a des assassinats,
00:35:37 du fait du travail de la police et de la justice, parce que des bandes,
00:35:41 il y a des guerres de bandes, évidemment, à Marseille,
00:35:43 des bandes très enquistées depuis de très nombreuses années à Marseille,
00:35:46 essayent de récupérer le territoire, comme ils disent, c'est quasiment de la terreur,
00:35:51 le territoire des autres bandes que nous avons pu interpeller.
00:35:55 Et donc, ces assassinats, évidemment, sont très graves pour la vie publique à Marseille
00:36:00 et pour toutes ces mères de famille qui perdent des enfants.
00:36:02 Ce qu'a annoncé le président de la République hier, c'est l'étape 2.
00:36:05 La première étape, c'était beaucoup de policiers de voie publique,
00:36:07 ceux qu'on croise dans la rue, qui attaquent les points de deal.
00:36:09 La deuxième étape qu'il a annoncée, c'est le renforcement de la police judiciaire.
00:36:12 Désormais, les annonces du président de la République se concentrent sur des magistrats en plus,
00:36:16 des enquêteurs spécialisés en plus, pour renforcer la PJ,
00:36:19 pour pouvoir démanteler des réseaux, et souvent qui se cachent à l'étranger,
00:36:23 à Dubaï, au Maghreb, et donc c'est pour ça que je multiplie les voyages à l'étranger
00:36:27 pour cette coopération internationale.
00:36:28 Il faut désormais que nous passons à la phase 2,
00:36:30 qui est l'enquête judiciaire extrêmement renforcée.
00:36:33 M. Darmanin dit que les chiffres sont meilleurs, il y a plus de morts quand même ?
00:36:37 On est dans une des années les plus meurtrières, puisqu'en 5 mois, il y a eu 23 morts,
00:36:40 mais effectivement, hier, Emmanuel Macron a vanté son bilan en disant que 70 points de deal,
00:36:45 donc moins 40%, 70 points de deal en moins.
00:36:48 Je vais interroger dans deux secondes le directeur de la Provence de Saint-Denis.
00:36:51 Il a raison sur ce point-là, c'est-à-dire que le fait que moins de deal,
00:36:57 ça veut dire aussi plus de guerre entre les gangs.
00:37:00 Je vais interroger le directeur de la Provence dans une seconde,
00:37:03 mais je voudrais qu'on écoute Emmanuel Macron,
00:37:05 parce que pour le coup, Emmanuel Macron, il mouille la chemise.
00:37:09 C'est pas s'il va réussir l'accord, mais il mouille la chemise,
00:37:12 parce qu'effectivement, si ça marche pas, ça fait deux fois qu'il vient trois jours,
00:37:16 il veut faire quelque chose.
00:37:17 - Il était plus à Marseille que Jean-Luc Mélenchon quand il était député.
00:37:20 - Oui. Il en fait d'ailleurs beaucoup sur Marseille,
00:37:23 au point parfois de prendre l'accent marseillais,
00:37:25 de faire son jogging avec un maillot de l'OM
00:37:27 et de dire "je suis un enfant du 26 mai 93",
00:37:29 qui est le jour où l'OM a gagné la Ligue des champions, mais peu importe.
00:37:33 - Il est le président de tous les Marseillais, placardé dans les rues.
00:37:36 - C'est un message au maire de Marseille.
00:37:38 - Oui, mais bon.
00:37:39 - J'ai bien compris.
00:37:40 - Non, mais écoutez, là, on peut pas lui reprocher, il mouille la chemise.
00:37:42 Il y est, il est sur place, il en prend plein la figure.
00:37:44 - En chemise ?
00:37:46 - Oui, et en chemise. Donc, écoutons.
00:37:48 - Et l'accueil est pas mauvais, d'ailleurs.
00:37:49 - Oui, d'ailleurs, les casserolades, tout ça, c'est marrant.
00:37:51 - L'accueil est extrêmement contrôlé.
00:37:53 - Bien sûr.
00:37:54 - J'étais sur place hier, il est extrêmement,
00:37:57 il est extrêmement contrôlé.
00:37:59 - Vous voulez pas qu'on écoute, en fait, Emmanuel Macron ?
00:38:01 - Je vous demande des quelques identités, enfin tout, pardon.
00:38:04 - Non, mais c'est important quand même de savoir ça.
00:38:06 - Oui, tout est à fait important.
00:38:07 - Non, mais c'est vrai.
00:38:08 - On ne lui dit pas.
00:38:09 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est que...
00:38:10 - Vous pouvez organiser une casserolade.
00:38:11 - Ce qui me frappe, c'est que...
00:38:12 - Ils étaient enfermés, les personnes étaient enfermées.
00:38:14 - Ce qui me frappe, c'est que les Français ont la mémoire courte.
00:38:16 Il y a trois mois, on nous expliquait que le pays, ça allait s'arrêter,
00:38:19 qu'ils ne pourraient aller nulle part, etc.
00:38:21 - Oui, mais c'est quand même une réponse de vous dire,
00:38:23 je ne sais pas s'ils ont la mémoire courte
00:38:24 ou si on les empêche d'accéder au pouvoir.
00:38:26 - C'est sûr que quand on entend tout le monde,
00:38:27 et que les personnes sont obligées de rester chez elles, pardonnez-moi.
00:38:29 Pardon de le dire.
00:38:30 - Oui, mais...
00:38:31 - C'est organiser une manifestation en marge d'un déplacement.
00:38:33 - Ils l'ont fait déjà.
00:38:34 - Est-ce qu'on peut écouter le président de la République ?
00:38:36 Ça vous ennuie pas ?
00:38:37 Alors, écoutons-le, parce qu'il a piqué un coup de colère
00:38:39 pour dire "je ne suis pas responsable de tout".
00:38:41 - Non, mais vous êtes en colère.
00:38:45 Vous en avez marre.
00:38:47 Moi, je suis là devant vous,
00:38:48 vous n'avez jamais vu un président qui est venu pour la deuxième fois
00:38:50 trois jours devant vous.
00:38:52 Donc moi, je partage votre indignation.
00:38:54 Mais non, mais moi, je ne prends pas les engueulades
00:38:59 pour toutes les décennies passées.
00:39:01 Donc je veux bien prendre les engueulades
00:39:03 quand on me dit "il y a deux ans, vous nous avez dit qu'il y aurait 100,
00:39:05 s'il n'y a pas 100".
00:39:06 Pardon, mais sur la sécurité, j'avais donné des chiffres précis,
00:39:09 tout y est.
00:39:10 Sur les transports, j'avais donné des montants d'investissement,
00:39:13 tout y est.
00:39:14 Et après, les calendriers, je veux que ça aille plus vite.
00:39:16 On ne le fait pas tout seul.
00:39:17 Avec le maire, maintenant, on est complètement calé
00:39:20 et on développe l'agenda, on y sera.
00:39:23 Donc c'est bon.
00:39:25 Mais non, mais moi, je partage votre colère,
00:39:27 mais cette colère,
00:39:28 cette colère, elle doit être positive.
00:39:30 Non, mais c'est trop...
00:39:32 Parce que pendant des décennies, pourquoi ça n'a pas bougé ?
00:39:34 Parce qu'on est venu vous voir, on a dit "on partage votre colère",
00:39:37 mais c'est un autre qui fait le boulot.
00:39:39 Moi, de là où je suis, je ne peux pas vous dire que c'est un autre qui fait le boulot.
00:39:41 Je vais vous dire "on va tous bosser ensemble".
00:39:43 Mais il y a un moment donné, cette colère,
00:39:45 il faut que vous la convertissiez en projet.
00:39:47 Il faut qu'on la convertisse en projet.
00:39:49 Sinon, dès que je suis parti, on repart comme en 40,
00:39:51 tout le monde dit "ce n'est pas moi, c'est l'autre",
00:39:53 tout le monde se divise, tout le monde se tire la bourre,
00:39:56 et après on vient vous voir, on vous aime bien,
00:39:58 vous êtes en colère, vous avez raison.
00:40:00 C'est trop facile.
00:40:02 Ça fait des décennies qu'on vous dit "c'est bien, vous êtes en colère".
00:40:04 C'est dur, vous vivez une vie difficile.
00:40:06 Votre colère, elle est justifiée,
00:40:08 mais la colère, elle ne suffit pas.
00:40:10 On doit régler les causes profondes.
00:40:12 Moi, c'est pour ça que je suis devant vous.
00:40:14 Donc... Non mais...
00:40:16 Mais c'est vrai !
00:40:18 Donc maintenant, on enchaîne.
00:40:20 Bon, ça fait 6 ans qu'il est président de la République,
00:40:22 c'est incontestablement son meilleur rôle.
00:40:24 Et quand on le voit comme ça, on a envie de croire en lui.
00:40:27 - Pas moi. - Bah non.
00:40:28 Bah si, quand on le voit comme ça, on a envie de croire.
00:40:30 Le problème, c'est que...
00:40:32 c'est pas suivi. C'est ça le mystère Macron.
00:40:35 C'est-à-dire que là, on sent de la sincérité,
00:40:37 de l'authenticité. On est d'accord ?
00:40:39 Vous êtes d'accord avec ce qu'il dit ?
00:40:40 - Non. - Non.
00:40:41 - Non, je ne suis pas vraiment pas d'accord.
00:40:42 - On sent la communication.
00:40:43 - J'ai absolument pas d'accord avec une phrase qu'il dit
00:40:45 au début de son préchipréchat,
00:40:47 qui est fait avec beaucoup de talent,
00:40:49 et très convaincant, très articulé.
00:40:51 - C'est son meilleur rôle, autant quand il est face caméra.
00:40:53 - Non, non, non, il faut que je finisse.
00:40:54 Au début, il commence par le dire, dans son topo,
00:40:56 il commence par dire "moi, je suis pas là pour assumer
00:41:00 tout ce qu'ont fait les générations précédentes".
00:41:02 - Oui, il a raison. - Bah si.
00:41:03 - Mais attendez, tu me permets, tu es ici.
00:41:05 Tu me permets une seconde ?
00:41:06 Une seconde.
00:41:07 En 15 secondes, j'arrête.
00:41:09 Il fait la même chose en politique étrangère,
00:41:11 en disant "moi, je ne suis pas là pour assumer
00:41:14 la colonisation, etc, etc."
00:41:15 Eh ben si, il est le président de la République,
00:41:18 il est le descendant de Clovis et de Louis XIV,
00:41:20 il assume effectivement tout ce qui s'est passé
00:41:23 dans l'histoire de France.
00:41:24 Il est le chef de l'État, il n'est pas le ministre,
00:41:27 il n'est pas le ministre de l'Intérieur,
00:41:29 il n'est pas le Premier ministre,
00:41:31 il est le président de la République.
00:41:33 Il assume.
00:41:34 Son problème, c'est qu'il n'assume pas.
00:41:36 Et vous êtes président.
00:41:38 Terminé.
00:41:39 - Non mais j'entends ce que vous dites.
00:41:40 Bon, alors je voudrais qu'on soit avec Aurélien Vierce.
00:41:43 Je sais pas, Aurélien, bonjour Aurélien,
00:41:45 vous êtes directeur de la Provence ?
00:41:47 - Oui, bonjour, directeur d'action de la Provence.
00:41:49 - On dit Vierce ?
00:41:50 - C'est ça.
00:41:51 - Bon, d'abord, comment dire, vous êtes marseillais ?
00:41:55 - Non, pas tout à fait, non.
00:41:57 Je suis arrivé il y a trois mois.
00:41:59 - Ah, ça c'est intéressant, parce que vous pouvez porter
00:42:01 un regard peut-être extérieur à cette ville.
00:42:03 Est-ce que vous diriez par exemple que le journaliste
00:42:07 que vous êtes trouve que la situation quand même
00:42:10 s'est améliorée ces derniers mois,
00:42:12 ou alors qu'elle s'est empirée ou qu'elle est stable ?
00:42:15 - Depuis quelques mois, j'ai pas assez de recul,
00:42:18 malheureusement, c'est un travail de longue haleine.
00:42:21 Marseille en grand, c'est 5 milliards d'investissements,
00:42:24 donc effectivement, les sous arrivent,
00:42:26 mais c'est très lent pour construire des écoles,
00:42:29 par exemple, ça demande beaucoup de travaux,
00:42:32 beaucoup de concertations, c'est pas si évident que ça,
00:42:35 d'aménager ou de construire des écoles,
00:42:38 donc forcément les Marseillais...
00:42:40 - Mais sur la sécurité, par exemple,
00:42:42 est-ce que les Marseillais ont le sentiment
00:42:43 que ça va mieux sur la sécurité,
00:42:44 qu'eux, ils peuvent se promener tranquillement
00:42:46 sur le vieux port sans être agressés ?
00:42:48 Voilà, c'est ça le sens de ma question.
00:42:50 - Alors, l'insécurité augmente comme partout,
00:42:53 après, il y a eu des vrais investissements
00:42:55 dans le recrutement de policiers, d'enquêteurs, de la PJ.
00:42:58 Le problème à Marseille, c'est surtout les quartiers nord,
00:43:01 c'est surtout les règlements de comptes,
00:43:03 c'est pas forcément les agressions physiques.
00:43:06 Dans la rue, sur le vieux port,
00:43:08 vous pouvez vous promener le soir,
00:43:09 c'est quand même assez sécurisé.
00:43:11 Le problème, c'est surtout les fusillades,
00:43:13 les règlements de comptes sur fonds de trafic de drogue.
00:43:15 - Alors, je vous ai invité ce matin
00:43:17 parce que vous avez eu une formidable idée.
00:43:19 Hier, Emmanuel Macron a échangé avec une jeune femme
00:43:23 qui lui disait "mon fils ne peut pas travailler
00:43:26 parce qu'il ne trouve pas de job".
00:43:28 Et Emmanuel Macron lui disait "il n'y a qu'à traverser la rue",
00:43:31 la célèbre phrase.
00:43:32 Et vous, vous avez eu l'idée précisément
00:43:34 de traverser la rue ce matin dans votre journal
00:43:36 puisque vous êtes allé voir s'il y avait vraiment du job
00:43:38 sur le vieux port, comme le disait le président Macron.
00:43:41 Alors, je vous propose d'abord d'écouter la séquence
00:43:43 et après, vous me direz comment vous avez travaillé
00:43:45 depuis hier soir.
00:43:47 - Il est prêt à travailler serveur ?
00:43:49 - Tout, tout, tout.
00:43:50 - Mais alors, là, franchement...
00:43:53 Quand j'étais plus jeune, vous vouliez me traverser la rue.
00:43:57 - Non, arrêtez de faire ça.
00:43:59 - Non, mais...
00:44:00 - Je vous ai dit hier, monsieur.
00:44:01 - Non, mais c'est vrai, c'est encore plus nouveau aujourd'hui.
00:44:04 - Attendez, sans couper.
00:44:05 - On descend ensemble, on fait le tour du port.
00:44:07 Je serais surpris qu'il n'y ait pas un restaurant
00:44:09 ou un café qui cherchent port.
00:44:10 - Mais il n'a pas d'argent pour aller prendre des transports.
00:44:12 Il n'a plus d'argent.
00:44:13 - Alors, deuxième sujet.
00:44:14 Ça, on est prêt. Il y a des dispositifs d'aide.
00:44:16 - C'est moi qui lui laisse son lait.
00:44:17 C'est moi qui lui donne à manger.
00:44:18 - Non, mais ça, il y a des dispositifs d'aide
00:44:20 pour permettre le transport pour aller au boulot.
00:44:22 Mais vous n'allez pas me faire croire
00:44:23 qu'il ne va pas trouver ici...
00:44:24 Il cherche vraiment un boulot à Marseille.
00:44:25 Et puis, il est prêt à trouver un boulot de serveur.
00:44:27 Il n'y a pas de boulot de serveur.
00:44:28 - Bon, monsieur Viers, vous, vous avez une très bonne idée.
00:44:31 Vous avez envoyé un journaliste sur place
00:44:33 pour savoir s'il y avait vraiment du job.
00:44:35 Et quels sont les résultats de votre enquête ?
00:44:37 - Alors, on a envoyé une journaliste,
00:44:39 Laëtitia Allénard, sur le Vieux-Port pendant une heure et demie.
00:44:42 Le président Macron parlait de trouver
00:44:44 dix offres d'emploi rapidement.
00:44:46 On en a trouvé treize, pour le coup.
00:44:48 Donc, il y a des offres d'emploi, clairement,
00:44:50 de serveurs, de serveuses.
00:44:52 Et sans expérience, parfois, on lui demandait,
00:44:56 on lui disait, vous pouvez être embauché sans expérience.
00:44:58 D'autres lui demandaient quand même
00:45:00 si elle avait déjà travaillé comme serveuse.
00:45:02 Et certains disaient que ça ne va pas être possible
00:45:04 si elle n'a jamais travaillé comme serveuse.
00:45:07 Donc, il y a des offres d'emploi.
00:45:09 Ce n'est pas forcément bien payé.
00:45:11 Il y a quand même des biais dans notre reportage
00:45:13 qui étaient assez réactifs.
00:45:15 Elle s'appelle Laëtitia, elle est jeune,
00:45:17 elle est affable, elle est diplômée du supérieur,
00:45:20 elle parle très bien.
00:45:22 Elle était disponible tout de suite.
00:45:24 Et elle pouvait aussi se déplacer sans problème,
00:45:28 potentiellement, pour aller travailler sur le Vieux-Port.
00:45:31 Après, à Marseille, ce n'est pas si simple que ça,
00:45:34 tout le temps. Et puis, c'est un métier dur.
00:45:36 Et ils ne trouvent pas assez.
00:45:38 Parce qu'hier, il faisait 38 degrés au soleil.
00:45:42 C'est payé 1930 brut pour 35 heures de boulot.
00:45:46 Et beaucoup de patrons disaient
00:45:48 qu'après quelques semaines,
00:45:50 beaucoup de serveurs partaient en courant.
00:45:52 C'est vrai que c'est un métier difficile,
00:45:54 mais en même temps, le soleil de Marseille
00:45:57 peut permettre de passer une vie souvent plus agréable.
00:46:00 Merci en tout cas, M. Wiers.
00:46:02 Je ne sais pas si vous avez vu
00:46:04 le formidable documentaire Dimanche soir sur Canal+,
00:46:06 sur les minots de l'OM.
00:46:08 Cette équipe qui a sauvé l'OM entre 1980 et 1984.
00:46:11 J'en ai parlé hier, mais regardez ce documentaire
00:46:13 qui est exceptionnel,
00:46:15 vraiment avec des témoignages,
00:46:18 notamment José Anigo, qui faisait partie de cette équipe-là,
00:46:21 Eric Dimeco, et qui rapporte une identité marseillaise
00:46:24 très forte, très puissante au début des années 1980.
00:46:27 Merci beaucoup.
00:46:28 Et on se fait souvent la réflexion
00:46:30 que nous n'avons pas assez de journalistes de région,
00:46:32 de province, qui interviennent dans notre émission.
00:46:35 Donc c'est l'occasion de saluer la Provence
00:46:37 et de saluer Laurent Guimier,
00:46:40 qui a longtemps été à Paris
00:46:42 et qui aujourd'hui, si j'ai bien compris,
00:46:44 est dans le sud de la France.
00:46:45 Merci à vous.
00:46:46 Merci.
00:46:47 On va marquer une pause
00:46:48 et on continuera de parler, pourquoi pas, de Marseille
00:46:51 et évidemment de Vladimir Poutine,
00:46:53 puisque la Russie est un rébut.
00:46:57 Personne ne sait ce qui se passe, en fait.
00:47:00 Tous les quart d'heure, vous êtes vraiment
00:47:02 une sorte de strip-teaseuse incroyable.
00:47:04 On va parler de la Russie,
00:47:07 alors j'attends patiemment.
00:47:09 Mais non, mais est-ce que ça va mieux ?
00:47:10 Vous allez expédier sans dire de toute façon,
00:47:12 on ne peut rien y comprendre.
00:47:13 Mais ce n'est pas qu'on n'y peut.
00:47:14 Et je vous dirai au bout de 40 secondes,
00:47:15 je vous sentirai dans vos yeux
00:47:17 comme un ennui puissant,
00:47:19 un ennui profond,
00:47:21 et vous reviendrez sous vos petits hommes gris.
00:47:23 Je vous invite à aller en Russie,
00:47:25 vous les verrez, ils sont alignés,
00:47:26 ils sont magnifiques, ils ne sont pas en kaki,
00:47:29 ils sont vraiment en gris.
00:47:30 Ce n'est pas que ça m'ennuie,
00:47:32 je regarde ça, j'entends des gens parler de la Russie
00:47:35 et je sais qu'ils n'en savent pas plus que moi.
00:47:37 Donc c'est ça qui m'amuse, je ne parle pas pour vous.
00:47:40 C'est très juste, mais vous avez pu remarquer
00:47:41 les évolutions au langage.
00:47:43 Je sais qu'ils ne savent rien,
00:47:45 donc ça m'amuse.
00:47:46 Hier, vous ne saviez pas qu'il était pris Gaugine.
00:47:48 Avant-hier, vous ne le saviez pas.
00:47:49 Hier, on vous disait que c'était un boucher,
00:47:51 et désormais, on parle de l'homme d'affaires.
00:47:53 Vous avez remarqué l'évolution.
00:47:55 Bientôt, à mon avis, il a déjà été adoubé
00:47:57 par Khodorkovsky et Navalny, deux opposants.
00:48:00 Je sens que bientôt, à Télérama, il sera populaire.
00:48:03 Donc, c'est des choses changes.
00:48:05 J'ai lu tous les portraits de lui, je suis fasciné.
00:48:07 Il faisait des hot dogs avec une recette à la moutarde
00:48:11 dans sa cuisine.
00:48:12 Arrêtez, arrêtez.
00:48:13 Il a fait 10 ans d'études supérieures au Bagne.
00:48:16 Et puis, voilà.
00:48:17 Il a obtenu tous ses galons de cap.
00:48:20 Il est sorti en 90.
00:48:21 Maintenant, ça fait un an et demi
00:48:23 qu'il se promène en uniforme, en battle dress,
00:48:26 avec tous les accessoires, le talkie walkie,
00:48:29 le gilet barba, la casquette ou le casque lourd.
00:48:33 Il a tous les ustensiles.
00:48:34 Vraiment, c'est bien.
00:48:35 La pause.
00:48:36 Restez avec nous.
00:48:37 L'humanité a soif et les baleines boivent la tasse.
00:48:39 C'est Thibault Lamarck qui a écrit ce petit bouquin.
00:48:41 On va en parler, puisqu'il faut parler évidemment de cela
00:48:44 et de ces sujets qui sont graves,
00:48:46 comme le rappelait tout à l'heure Gérard Leclerc,
00:48:48 à juste titre.
00:48:49 La pause.
00:48:50 Thibault Lamarck est donc là.
00:48:53 L'humanité a soif et les baleines boivent la tasse.
00:48:56 On va en parler dans deux secondes,
00:48:58 parce que c'est vrai que votre livre est alarmant.
00:49:01 Vous jouez Cassandre et effectivement,
00:49:03 vous dites qu'il faut tout changer dans notre vie.
00:49:05 Autrement, nous courrons à la catastrophe
00:49:07 et notamment, arrêtez de manger de la viande.
00:49:09 Je vois sur votre T-shirt "Eau Castalie".
00:49:13 C'est bien ça, vivre d'amour et de Castalie,
00:49:15 puisque vous êtes venu avec l'eau que vous...
00:49:18 J'allais dire que vous fabriquez, que vous produisez.
00:49:22 Effectivement, c'est mon premier livre,
00:49:24 mais avant d'être...
00:49:25 Vous étiez chez Veolia.
00:49:26 J'ai été chez Veolia et puis j'ai monté Castalie.
00:49:28 Je suis entrepreneur en fait,
00:49:29 entrepreneur français.
00:49:31 On fabrique en France des machines
00:49:33 qui permettent d'embouteiller l'eau chez nos clients.
00:49:35 Et donc, c'est des petits cadeaux pour vous.
00:49:38 J'ai amené le livre "Aider Gourde",
00:49:40 fabriqué en France.
00:49:41 Alors, Madame Hidalgo, elle embouteille Paris
00:49:44 et vous, vous embouteillez l'eau.
00:49:45 Moi, je ne permets à mes clients...
00:49:47 Moi, je n'embouteille rien du tout,
00:49:48 mais je permets à mes clients d'embouteiller leur eau.
00:49:51 Mikaël Dos Santos.
00:49:52 Des éléments de l'arme utilisée pour tuer Karine Esquivillon
00:50:02 ont été retrouvés.
00:50:03 Deux chargeurs et un silencieux ont été localisés
00:50:06 dans un cours d'eau de la commune de Maché, en Vendée.
00:50:08 Après deux mois sans nouvelles,
00:50:10 Michel Pial avait reconnu avoir tué son épouse
00:50:12 de manière accidentelle,
00:50:13 alors qu'il prenait des photos
00:50:14 pour vendre son arme sur Internet.
00:50:16 L'assurance-malade y pourrait supprimer
00:50:18 jusqu'à 1 700 postes d'ici 2027.
00:50:20 En accord avec l'État, le Conseil d'administration
00:50:23 a donné son feu vert,
00:50:24 sous réserve de gains de productivité
00:50:26 et une clause de revoyure dans deux ans.
00:50:28 L'assurance maladie compte aujourd'hui 82 000 agents en CDI.
00:50:31 Enfin, les appartements privés de Marie-Antoinette
00:50:35 rouvrent ses portes au public
00:50:36 pour les 400 ans du château de Versailles.
00:50:38 Dès aujourd'hui, les visiteurs pourront de nouveau accéder
00:50:40 à ce lieu unique et sacré.
00:50:42 Un refuge depuis lequel la reine épouse de Louis XVI
00:50:45 s'était enfuie lors de la Révolution française.
00:50:48 Vous venez de parler de Marseille, bien sûr,
00:50:50 mais c'est vrai que votre livre est intéressant.
00:50:53 Vous dites que vous êtes découvert une âme de révolutionnaire,
00:50:56 peut-être restée bien endormie.
00:50:58 Vous dites que les associations, les organisations
00:51:01 sont des éléments clés de la lutte
00:51:02 contre le dérèglement climatique.
00:51:04 Et vous dites qu'il faut changer nos habitudes.
00:51:09 Si nous limitons tous grandement
00:51:11 notre consommation de viande rouge, écrivez-vous,
00:51:13 de poisson et de produits laitiers,
00:51:15 une économie de plus de 90 000 litres d'eau par an
00:51:18 et par personne pourrait être faite,
00:51:20 sans même parler des externalités positives à l'arrêt
00:51:22 ou la grande réduction de notre consommation animale,
00:51:25 bien-être animal,
00:51:26 recentrement de notre appartenance aux vivants,
00:51:28 grande réduction de la mondialisation de l'alimentation.
00:51:30 Je ne sais jamais ce que veut dire
00:51:33 si nous limitons tous grandement.
00:51:35 - Qu'est-ce que ça veut dire grandement ?
00:51:37 Supprimer ?
00:51:38 - Je viens de manger de viande, de ne plus boire de lait.
00:51:41 - Je viens d'une famille de viandards.
00:51:43 - Et vous êtes végétarien d'ailleurs.
00:51:45 - S'il n'y a pas une protéine animale au déjeuner et au dîner,
00:51:48 mes parents, mes frères, mes sœurs,
00:51:50 ils n'ont pas l'impression que c'est un déjeuner ou un dîner.
00:51:52 Moi, petit à petit, j'ai limité d'abord
00:51:55 ma consommation de viande rouge,
00:51:57 puis de viande blanche.
00:51:59 Maintenant, je ne mange quasiment plus de viande.
00:52:01 Ça ne veut pas dire que si j'ai un copain
00:52:03 qui vient avec une viande maturée
00:52:05 d'un super élevage de l'agriculteur du coin
00:52:08 et qu'on fait griller une pièce de bœuf,
00:52:10 je ne vais pas la manger.
00:52:11 Ce n'est pas ça le sujet.
00:52:12 Je suis vraiment diminué et je me considère comme végétarien.
00:52:14 Mais je n'ai pas de jugement envers les nôtres.
00:52:16 - Non, mais ce que vous dites, c'est que si on ne fait pas ça,
00:52:17 on va mourir.
00:52:18 C'est ça qui m'intéresse.
00:52:19 Après, chacun fait ce qu'il veut.
00:52:20 - Exactement.
00:52:21 - Vous, c'est cassandre.
00:52:22 Vous dites qu'il faut le faire,
00:52:23 autrement la planète est morte.
00:52:26 - Je pense que de toute manière,
00:52:27 si on ne le fait pas nous,
00:52:28 si on ne décide pas de le faire,
00:52:30 c'est les États qui nous imposeront
00:52:32 des changements drastiques.
00:52:33 Et j'ai toujours préféré
00:52:35 décider du cours de ma vie
00:52:37 plutôt que de subir des règles inacceptables.
00:52:42 - Et c'est ça qui est dit toujours difficile sur ces sujets-là.
00:52:45 Les gens ne perçoivent peut-être pas aujourd'hui
00:52:48 l'urgence de ce que vous...
00:52:50 - Non, et je pense que chacun le fait à son rythme.
00:52:53 C'est à chacun, finalement.
00:52:55 Aujourd'hui, il y a beaucoup de ressources qui sont disponibles.
00:52:57 J'ai l'impression qu'en 2023,
00:52:59 ce n'est pas du tout la même chose qu'en 2010,
00:53:02 qui sont les premiers moments
00:53:03 où j'ai commencé à m'intéresser au sujet.
00:53:05 Aujourd'hui, il y a beaucoup de données disponibles.
00:53:07 Je pense que chacun ira à son rythme.
00:53:10 - Et ça veut dire quoi ?
00:53:12 Vous pensez par exemple que l'eau,
00:53:13 que les États manqueront d'eau dans quelques années ?
00:53:15 - C'est déjà le cas.
00:53:16 Regardez l'été dernier, le nombre de communes.
00:53:18 Il y a 90 communes qui ont été privées d'eau.
00:53:20 - Mais parce que c'était un été...
00:53:21 On pourrait répondre que c'était un été particulier,
00:53:23 comme en 1976.
00:53:24 - Je suis d'accord.
00:53:25 - C'était un été particulier.
00:53:26 - Vous avez complètement raison.
00:53:27 - Et on va voir cette année...
00:53:28 - En 2023, on va avoir un autre été particulier.
00:53:29 On a eu en 2022 un hiver particulier.
00:53:31 - Et là, par exemple, vous jugez comment l'été,
00:53:33 le printemps, mars, avril, mai, juin...
00:53:35 - Merdique.
00:53:36 Les naves phréatiques sont extrêmement basses.
00:53:38 Et je pense que malheureusement,
00:53:39 on va de nouveau avoir un été qui va être très tendu en eau.
00:53:42 Et donc, il va falloir s'habituer à vivre
00:53:45 avec moins de ressources en eau.
00:53:47 Alors, il y a pas mal de solutions,
00:53:48 mais c'est l'eau abondante, c'est terminé.
00:53:52 - Écoutez, moi, je vous écoute,
00:53:54 puisque je ne suis pas un professionnel de cela.
00:53:56 J'entends des choses parfois qui sont différentes.
00:54:00 Vous dites que pour le moment,
00:54:03 on a le sentiment, c'est le paradoxe,
00:54:05 c'est qu'on a le sentiment que dans le nord,
00:54:09 la pluie a été assez présente quand même ces dernières semaines.
00:54:13 Alors, il y a des départements, effectivement...
00:54:15 - Je ne dis pas ça justement, parce que c'est faux.
00:54:17 Ça n'a pas compensé, évidemment,
00:54:19 ce qui s'est passé l'hiver dernier.
00:54:21 - On a eu un hiver, on a eu une sécheresse hivernale,
00:54:23 ce qui fait que les naves phréatiques sont extrêmement basses.
00:54:25 - Mais là, c'est de la météo, pour le coup,
00:54:27 c'est pas du climat.
00:54:28 - Parce qu'on a eu l'intention de ne pas séparer météo et climat,
00:54:31 et là, on est en plein dans la météo.
00:54:33 - Mais malheureusement, les deux vont de pair.
00:54:36 Et c'est pour ça que je pense que le sujet,
00:54:38 ce n'est pas de savoir si le réchauffement climatique a lieu ou pas,
00:54:40 c'est comment on fait pour vivre avec.
00:54:41 Moi, c'est ça mon sujet.
00:54:42 En fait, je suis entrepreneur,
00:54:43 j'arrive avec des solutions pour permettre aux gens de s'adapter.
00:54:46 - Parce que c'est ça le boulot d'un entrepreneur.
00:54:48 - Par exemple, sur la viande, vous recommandez de ne plus en manger du tout ?
00:54:51 - Moi, ce que je recommande, chacun à son rythme,
00:54:55 c'est d'adapter sa viande.
00:54:56 Il y a d'autres viandes que la viande de bœuf,
00:54:58 qui consomment beaucoup moins d'eau, le porc, le poulet.
00:55:01 - Et alors les éleveurs, tout ça ?
00:55:03 - Bien sûr que les éleveurs...
00:55:04 - Ils vont arrêter à compter.
00:55:05 - Moi, je ne pense pas.
00:55:06 Je pense que les éleveurs, ils doivent être aidés.
00:55:07 Par contre, peut-être que les idées de ferme de mille vaches,
00:55:09 ce n'est pas le sujet du moment, en fait.
00:55:11 - Bon, on en parlera peut-être plus longuement tout à l'heure.
00:55:13 Je remercie Gauthier,
00:55:14 même si vous n'avez pas été très présent dans notre discussion ce matin.
00:55:17 - Bah écoutez, vous ne m'avez pas donné la parole,
00:55:18 donc je ne l'ai pas prise, oui.
00:55:19 - Oui, effectivement.
00:55:20 Mais vous n'avez pas une information à nous donner ?
00:55:23 - Le nom du nouveau Premier ministre ?
00:55:25 - Je ne sais pas, il y a quelque chose qui pourrait se passer.
00:55:27 - Étant donné que j'aime la cohérence,
00:55:29 je vais vous dire qu'Elisabeth Borne va rester à Matignon dans les prochains mois.
00:55:32 - Ce qu'il a dit depuis le début.
00:55:33 - Oui, merci Joseph.
00:55:34 Donc si j'ai tort, j'aurais tort totalement.
00:55:36 Et si j'ai raison...
00:55:37 - L'Élysée vous écoute attentivement et a priori...
00:55:39 - A priori ?
00:55:41 - L'Élysée n'est pas forcément sur votre ligne.
00:55:44 - L'Élysée, vous avez eu le président de la République ?
00:55:46 - Je vais l'appeler.
00:55:49 - Ou ses conseillers qui parlent sans savoir.
00:55:51 - Je vais l'appeler, si vous voulez, à l'instant.
00:55:53 Et bon.
00:55:54 Terminons sur Marseille.
00:55:55 On va être avec Nicolas Pagnol dans une seconde.
00:55:57 Mais voyons ce qui s'est passé dans ce...
00:56:00 Peut-être...
00:56:01 D'abord, il a annoncé 8h-18h, Emmanuel Macron, à Marseille.
00:56:05 Est-ce que c'est une bonne chose ?
00:56:06 - Pour les collèges.
00:56:07 - Oui, pour les collèges.
00:56:08 - Les collèges dans les quartiers...
00:56:09 - Oui, 8h-18h.
00:56:10 - C'est bien, il faut leur donner les moyens de travailler aux élèves quand ils sont...
00:56:13 - L'idée, c'est d'encadrer le collégien le plus longtemps possible dans la journée.
00:56:16 - Mais là, ce seront des profs qui seront...
00:56:19 - C'est ça, la question.
00:56:20 - Ou d'autres personnes...
00:56:21 - Il n'a pas donné les modalités.
00:56:22 Il n'a pas donné les modalités, justement.
00:56:24 - Je peux me permettre une remarque, quand même ?
00:56:26 - Je vous en prie.
00:56:27 - Je trouve qu'il y a quelque chose qui est accablant dans le constat qu'a fait le président.
00:56:31 C'est que, est-ce que c'est normal que ce soit le président de la République
00:56:34 qui vienne pour régler les problèmes de sécurité d'école, etc., dans une ville de France ?
00:56:39 On a là la démonstration que ce pays marche mal.
00:56:42 C'est-à-dire que tous ces problèmes de Marseille, mais qu'on trouve ailleurs, mais qu'on trouve ailleurs...
00:56:47 - Ah !
00:56:48 - Mais non !
00:56:49 - Oui.
00:56:50 - Mais c'est...
00:56:51 Le président, normalement...
00:56:52 - Comme pour les hijabeuses, cette journée est une journée historique.
00:56:55 - Normalement, c'est pas...
00:56:56 - Jérémie Jarre est d'accord avec Marie-Hélène Péret et il est d'accord avec la vierge.
00:56:59 - Ça ne devrait pas être au président de la République de venir te rendre compte dans quels détails on rentre.
00:57:04 - Oui !
00:57:05 - Oui, on est d'accord.
00:57:06 - Mais c'est incroyable !
00:57:07 - Il adore ça, Macron.
00:57:08 - Ce qui veut dire que...
00:57:09 - Je suis d'accord.
00:57:10 - C'est que ça ne fonctionne pas, en fait.
00:57:11 - Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus au Royaume de France.
00:57:12 - Notamment dans la façon dont le pouvoir se diffuse dans le pays, les rivalités qu'il peut y avoir entre le maire, le département, la communauté, le machin...
00:57:22 - Bien sûr.
00:57:23 - C'est incroyable !
00:57:24 - Bien sûr, mais évidemment, c'est votre système.
00:57:25 - C'est une subsidiarité, quoi.
00:57:26 - Vous avez enlevé...
00:57:27 - Excusez-moi, mais c'est pas le mien.
00:57:28 - Bien sûr, 40 ans !
00:57:29 - C'est autant le monstre que le mien.
00:57:30 - Et deuxièmement...
00:57:31 - C'est-à-dire, la décentralisation ne marche pas.
00:57:32 - Vous avez enlevé du pouvoir au maire avant qu'il y ait des députés maires qui pouvaient faire des choses.
00:57:35 - Vous avez des contre-pouvoirs.
00:57:36 - C'est-à-dire que dès qu'un maire veut faire quelque chose, t'as l'association des bigorneaux qui trouve que si on construit...
00:57:42 - Non, mais dans un mot là, c'est pas totalement ce qui se passe.
00:57:44 - Je suis pas sûr que ce soit...
00:57:45 - Par exemple, les caméras de vidéosurveillance, c'est sa majorité, donc le maire de Véveyan, c'est lui, il en a installé 500, il en a installé 5 ans.
00:57:50 - Mais parlez aux hommes politiques.
00:57:51 - Les écoles, il y en a 188 qui doivent être rénovées, il y a 20 chantiers en cours.
00:57:55 - Nicolas Pagnol, parce que ça c'est un sujet, je sais pas s'il est avec nous, Nicolas Pagnol, mais ça nous intéresse.
00:58:01 - Oui, bonjour.
00:58:02 - Bonjour M. Pagnol.
00:58:03 - Bonjour.
00:58:04 - Vous vous rendez compte de vous appeler Pagnol, la chance que vous avez ?
00:58:07 - J'en suis conscient.
00:58:09 - Mais c'est pas rien quand même.
00:58:10 Le poids sur vous, de la famille, de l'hérédité et d'un génie, qui habitait, qui est mort à Avenue Foch, je crois, qui est mort en 71, 72 ou 73.
00:58:22 - 74, 1974.
00:58:23 - 74, votre grand-père, vous l'avez connu ?
00:58:26 - Non, non, non, nous nous sommes croisés, il est décédé alors que je n'avais qu'un an.
00:58:30 - Et effectivement, alors c'était...
00:58:33 Je sais pas si la jeune génération est autant attachée à Pagnol que nous l'étions.
00:58:38 Pourquoi ? Parce qu'on voyait beaucoup les films de Pagnol quand on était gosses.
00:58:41 Marius, Fanny et Le Ch'pound.
00:58:44 - La fille de la terre.
00:58:45 - Voilà, la fille de...
00:58:46 Bon, on les voyait beaucoup à la télévision et puis il n'y avait que trois chaînes et c'était en noir et blanc, donc on voyait beaucoup ça.
00:58:50 Et on étudiait à l'école, moi je me souviens avoir étudié en 6e, 5e, La gloire de mon père et Le château de ma mère.
00:58:56 Je sais pas si on écoute...
00:58:57 - Tu m'en souviens, t'as adapté aussi.
00:58:58 - Moi je l'ai fait aussi, on le fait toujours.
00:59:00 - T'as été adapté au cinéma par Yves Robert.
00:59:02 - Adapté par Yves Robert, mais effectivement, avec...
00:59:07 Dans le rôle...
00:59:09 - Philippe Cobert.
00:59:10 - Philippe Cobert, voilà, qui jouait Molière, je cherchais son nom.
00:59:13 Donc c'était pas rien pour nous, Pagnol, et j'espère que ça la reste toujours pour les jeunes générations.
00:59:19 Là, vous allez rencontrer le président de la République parce qu'on veut vous enlever précisément le château de votre...
00:59:24 - Le maire.
00:59:25 - Le maire ?
00:59:26 - Oui, le maire.
00:59:27 Le maire de Marseille, alors le maire de Marseille, quand même.
00:59:31 Pagnol devrait avoir une statue et il l'a, sans doute, mais il veut vous enlever...
00:59:35 Il a même pas de statue à Marseille ?
00:59:37 - Il n'y a absolument rien, rien n'a été fait à Marseille depuis 50 ans autour de Pagnol.
00:59:42 Y'a absolument rien.
00:59:43 - Bon bah c'est pas une bonne chose, évidemment.
00:59:45 Et en revanche, vous allez rencontrer le président de la République parce que tout le monde s'est ému de voir que le château que vous gériez,
00:59:53 qui était pour l'association Pagnol, j'imagine, vous est retiré.
00:59:57 Pourquoi et où en est-on ce matin ?
00:59:59 - Château de Monde, ouais.
01:00:01 - Pourquoi ? Je ne sais pas.
01:00:03 Donc effectivement, il y a eu un renouvellement de délégation de services publics.
01:00:07 Nous étions au courant, nous avons remis notre dossier, notre proposition,
01:00:12 qui n'a pas été retenu.
01:00:15 Et c'est une association spécialisée dans la gestion de centres sociaux qui a été retenue.
01:00:24 Cette association n'a strictement aucune compétence, n'a jamais géré de centre culturel.
01:00:28 Pourquoi ? Je ne sais pas.
01:00:31 Alors, le maire de Marseille et l'aîné de la culture, M. Coppola, m'ont proposé la présidence d'honneur,
01:00:37 que je ne peux pas accepter parce que je ne vais pas coller le nom de Pagnol à un projet que je ne connais pas,
01:00:43 avec des gens que je ne connais pas.
01:00:45 Mais je me pose la question suivante.
01:00:48 Est-ce qu'une collectivité territoriale peut imposer à une association de droits privés son président d'honneur ?
01:00:55 Alors, peut-être que la CCO a accepté ma présidence d'honneur, mais cela pose une autre question,
01:01:00 c'est-à-dire que la mairie lui aurait demandé.
01:01:03 À ce moment-là, il y aurait une communication entre la mairie et la CCO,
01:01:09 alors que la procédure de DSP n'est pas terminée.
01:01:12 J'aimerais bien connaître le cadre, s'il y avait ces conversations, le cadre de ces conversations.
01:01:17 En tout cas, Emmanuel Macron devrait profiter d'une soirée consacrée à la culture et à la Méditerranée.
01:01:22 C'est ce soir au Mucem pour discuter avec vous.
01:01:26 C'est quand même un signe fort que vous envoie le président de la République.
01:01:29 Écoutez, je ne sais pas si je vais avoir l'opportunité de discuter avec le président.
01:01:34 Je serai présent au Mucem comme tous les acteurs culturels de la ville.
01:01:38 J'aurai sans doute l'opportunité de le saluer.
01:01:42 Je sais qu'il est très pris et je ne sais pas si nous aurons le temps de discuter de ce sujet.
01:01:49 Écoutez, merci en tout cas, on voulait vous avoir et puis ça nous fait plaisir,
01:01:53 parce que c'est vrai que ce nom Pagnol est un nom d'académie française, bien sûr,
01:01:59 qui est tellement dans la culture populaire.
01:02:04 C'est vraiment ce que produisait la France peut-être de plus haut,
01:02:09 c'est-à-dire un mélange d'immenses qualités, de grandes qualités et en même temps, quelque chose de populaire.
01:02:15 Mais de temps à autre, moi, j'aime bien retourner dans ma bibliothèque et prendre le château de ma mère
01:02:19 ou la gloire de mon père et les relire.
01:02:21 Parce que vous vous replongez immédiatement dans une période de ma vie, dans une ambiance.
01:02:26 Bien sûr, et César, Fanny avec Pierre Frenet.
01:02:31 Vous connaissez Pierre Frenet ?
01:02:33 La gloire de mon grand-père et le château de mon mère, ça a un peu changé quand même.
01:02:37 Je ne sais plus, Marius, Fanny, César avec l'injecte.
01:02:42 Panis.
01:02:43 Mais honoré Panis, qui était joué par Charpin, avec le pitalug.
01:02:47 Le pitalug qui se retournait, n'est-il pas, Monsieur Pagnol ?
01:02:53 Le pitalug, qui est un bateau qui se retourne.
01:02:55 Le pitalug, mais cette affaire, elle ressemble fort au pitalug.
01:02:59 Exactement, merci.
01:03:01 Merci, vraiment merci beaucoup.
01:03:04 Voilà ce qu'on pouvait dire sur le dossier Marseille.
01:03:07 Et avant de parler évidemment du dossier de l'eau, le moment tant attendu.
01:03:11 La Russie.
01:03:13 Le moment Airwet.
01:03:15 Il va nous parler.
01:03:17 Je vais faire un dixième.
01:03:19 Vous avez remarqué que la guerre en Ukraine crée des vocations d'acteurs ?
01:03:23 Parce qu'on parle de Prigojin depuis trois jours, mais il est comme Zelensky.
01:03:29 Avant, il était restaurateur, maintenant il est devenu chef de guerre.
01:03:33 Et tout le temps habillé en khaki, comme l'autre.
01:03:36 Ce sont des hommes qui ont...
01:03:38 Comme l'autre.
01:03:39 Comme le président élu d'Ukraine.
01:03:41 C'est un peu péjoratif.
01:03:42 Non mais attendez, c'est un héros.
01:03:44 Zelensky, c'est un héros.
01:03:46 Il va au front, il a le courage, au milieu de ses hommes.
01:03:49 Et vous voyez Prigojin, lui aussi au front, lui aussi en battle dress.
01:03:53 Moins sobre, je vous l'accorde.
01:03:55 Mais au milieu de ses commandants, lui aussi il défie la mort et il va...
01:04:00 C'est extraordinaire.
01:04:01 Tous les deux milliardaires.
01:04:02 Tous les deux...
01:04:03 Non mais c'est intéressant.
01:04:05 Merci, voilà ce qu'on pouvait dire sur la Russie ce matin.
01:04:07 Non, je blague.
01:04:08 On peut faire un peu plus long, mais je dois dire au revoir à Gauthier Lebret.
01:04:11 Parce que Jacques Vendroux va le remplacer dans une seconde.
01:04:15 Vendroux dit tout, Lebret dit plus rien.
01:04:17 Écoutez...
01:04:19 Il a une vocation d'acteur également.
01:04:23 Bon, sérieusement.
01:04:24 Quelle analyse vous faites de ce qui s'est passé samedi et quelles sont les conséquences ?
01:04:30 Les conséquences...
01:04:32 La partie est ouverte, ça va durer longtemps.
01:04:35 C'est un roman russe, c'est un feuilleton.
01:04:37 Donc ça va...
01:04:38 Tout, pour l'instant, est suspendu.
01:04:40 Mais les comptes se régleront.
01:04:44 Tout dépend de l'issue de la guerre en Ukraine.
01:04:50 Pour l'un comme pour l'autre.
01:04:52 Pour Poutine comme pour Prigogin.
01:04:54 C'est de l'analyse.
01:04:55 Je me doute bien que ça dépend de la guerre.
01:04:57 Non mais vous dites qu'on ne peut rien savoir.
01:05:01 D'abord c'est faux.
01:05:02 Les Américains savent tout.
01:05:03 Ils lisent un livre ouvert de ce qui se passe au Kremlin.
01:05:06 Et ils tiennent à le faire savoir.
01:05:07 C'est une bonne guerre, c'est vrai.
01:05:10 Mais visiblement, ils savaient qu'un jour avant, Prigogine allait monter le coup.
01:05:14 Et ils savaient que le Kremlin était au courant 24 heures auparavant.
01:05:18 Alors on peut douter de ça.
01:05:19 Sauf qu'ils avaient raison sur le déclenchement de l'invasion contre tous les experts.
01:05:25 On est tentés quand même...
01:05:27 On est un peu forcés de les croire.
01:05:28 Donc il y a des gens qui savent.
01:05:30 Les gens du renseignement sont au courant.
01:05:33 Ce que je remarque, c'est qu'en Occident,
01:05:35 depuis que Prigogine est parti comme ça à la conquête,
01:05:39 on ne sait trop quoi,
01:05:41 tous les dirigeants occidentaux, notamment le président Macron,
01:05:46 sont extraordinairement circonspects.
01:05:49 Ils disent que la situation est évolutive, qu'il faut attendre,
01:05:52 et qu'on ne peut rien en déduire.
01:05:54 Ils sont très prudents.
01:05:56 L'éclatement de la Russie, ce serait une telle catastrophe.
01:06:00 D'un côté, l'éclatement de la Yougoslavie,
01:06:02 ce serait...
01:06:03 Vous savez qui nous a occupés quand vous étiez petits,
01:06:05 quand vous étiez jeunes.
01:06:07 L'éclatement de la Yougoslavie, ce serait un jeu d'enfants.
01:06:10 L'éclatement de la Russie fait vraiment froid dans le dos.
01:06:12 Première chose.
01:06:13 La deuxième chose, je termine là.
01:06:15 Donc, ce n'est pas vrai qu'on ne peut rien savoir.
01:06:17 Quand je vous dis que c'est le rapport de force qui décidera au bout du compte,
01:06:20 il est évident qu'en fonction de la façon dont va se dérouler la contre-offensive ukrainienne,
01:06:25 Prigogine sera éliminée
01:06:29 ou Poutine sera défait.
01:06:31 Je vous propose de l'écouter, Poutine, hier, sur les commandements de Wagner.
01:06:35 Vous allez décrypter très rapidement.
01:06:37 Grâce au sang-froid des commandants de Wagner,
01:06:43 qui ont pris la bonne décision,
01:06:45 qui ont renoncé à verser du sang,
01:06:47 à tuer leurs frères d'armes,
01:06:49 ils ont aujourd'hui la possibilité de continuer leur service à la Russie
01:06:54 en signant des contrats avec le ministère de la Défense
01:06:56 ou d'autres forces armées.
01:06:59 Ou bien de rentrer chez eux.
01:07:01 Ceux qui le veulent peuvent aussi partir en Biélorussie.
01:07:05 Ma promesse sera tenue.
01:07:07 Il est intervenu hier soir, décryptage ?
01:07:15 C'est simple.
01:07:16 On ne sait pas quel est l'arrangement passé entre Prigogine et Poutine.
01:07:20 Mais ce qu'il dit, Poutine, c'est, un,
01:07:22 comme Louis XVI, il a évité de faire saigner, couler le sang des Russes
01:07:26 et de cela il faut lui en être reconnaissant,
01:07:28 dit-il aux Russes.
01:07:30 J'ai évité le bain de sang.
01:07:32 Les Russes n'ont pas tué d'autres Russes.
01:07:34 Et je remercie, et je récupère,
01:07:36 ma vengeance ne s'appliquera pas
01:07:38 aux 5 ou 6 000 soldats d'élite
01:07:41 qui sont aujourd'hui au sein de Wagner
01:07:43 et dont on va avoir besoin demain au sein de l'armée russe.
01:07:46 Vincent, quel retournement par rapport à ce premier communiqué.
01:07:50 Quel retournement, comme dirait Volkov.
01:07:52 C'est-à-dire qu'on est vraiment...
01:07:54 Oui, mais le premier, il a été vraiment un très mauvais acteur,
01:07:57 mais lui, il est porté quand même par le décor immuable,
01:08:00 il est dans cette espèce d'ennui du Kremlin, la solennelle,
01:08:03 il est l'État, et quelque part,
01:08:06 les Russes peuvent se dire qu'il y a une forme de stabilité.
01:08:08 C'est ça ce qu'il joue.
01:08:10 Et puis par ailleurs, effectivement, il a évité de faire couler le sang.
01:08:13 Je salue Jacques Vandrehoek.
01:08:15 Comment ça va ?
01:08:17 Qui est venu aujourd'hui et j'ai un petit document
01:08:19 que je vous montrerai tout à l'heure.
01:08:21 Vous étiez où le 27 juin ?
01:08:22 Le 27 juin, 85.
01:08:24 Le 27 juin, 87.
01:08:26 Question à tout le monde.
01:08:27 Le 27 juin, vous étiez où ?
01:08:29 J'étais en fac de droit et je devais préparer,
01:08:34 ou faire semblant de travailler mes examens.
01:08:38 Mes premiers pas en TN2.
01:08:40 Ah.
01:08:41 Non, d'Europe 1.
01:08:42 La France est championne d'Europe de football avec Michel Platini.
01:08:45 Le 27 juin.
01:08:46 Non, pas le 27.
01:08:47 Le 27 juin, 85.
01:08:48 Bah, 84.
01:08:49 Bah, 85.
01:08:50 Non, c'est 84 l'euro.
01:08:52 84, 84.
01:08:53 Ah oui, c'est l'euro 84.
01:08:55 Vous étiez où en 84 ?
01:08:56 J'étais devant ma télévision et j'étais en première en fac aussi.
01:09:01 84, 84.
01:09:02 Bon, on est avec Thibault Lamarck, l'humanité a soif.
01:09:06 Depuis 30 ans, la consommation d'eau a déjà doublé
01:09:08 et on sait que la population mondiale devrait se stabiliser d'ici 2050
01:09:11 autour des 10 milliards d'individus contre 5 milliards en 90.
01:09:15 L'eau est répartie de manière inégale sur l'ensemble de la Terre.
01:09:17 On compte près de 2,2 milliards de personnes ne disposant pas d'un accès à l'eau potable
01:09:22 et 4,2 milliards d'individus seraient privés d'un système d'assainissement performant.
01:09:26 Vous ne croyez pas au génie de l'homme qui peut trouver des solutions
01:09:31 dans cette situation plus complexe qu'il y a 50 ans ?
01:09:35 Moi, je crois beaucoup à l'innovation et je vous disais, moi, je suis un entrepreneur
01:09:38 et j'ai une boîte innovante sur le sujet de l'eau,
01:09:42 pas sur l'accès à l'eau potable dans les pays en voie de développement,
01:09:44 mais sur le sujet de l'eau et le plastique en Europe.
01:09:47 Donc, je crois beaucoup à l'innovation.
01:09:49 Mais par contre, je pense que l'innovation ne suffit pas malheureusement
01:09:52 et qu'il y a une forme de sobriété qui soit sera décidée, soit s'imposera à nous.
01:09:58 Mais quand ?
01:10:00 Sur les sujets d'accès à l'eau potable dans les pays en voie de développement,
01:10:05 les solutions, elles sont connues.
01:10:07 C'est très facile de faire des puits.
01:10:09 Ce qui est plus difficile, c'est de faire entretenir les puits.
01:10:12 L'intégralité des droits d'auteur du livre sont reversés à la fondation Made Blue
01:10:16 qui participe au Conseil.
01:10:19 Oui, c'est une grande fondation.
01:10:20 Qui a une très belle fondation.
01:10:21 Et ce n'est pas une fondation de philanthropie où on donne de l'argent
01:10:24 et qui part comme ça dans la nature.
01:10:26 C'est une fondation de la philanthropie pour des entrepreneurs.
01:10:28 Donc, on finance des accès à l'eau potable en Éthiopie
01:10:32 sur un programme spécifique à Adama dans des bidonvilles
01:10:35 où on donne les clés.
01:10:36 Ce qui libère aussi les femmes.
01:10:37 Exactement.
01:10:38 On donne les clés de points d'accès à l'eau, de douches, de sanitaires
01:10:41 à des femmes qui en font des business.
01:10:43 Mais le modèle que vous proposez, est-ce qu'il va selon vous vers une décroissance ?
01:10:49 Parce qu'il y a cette...
01:10:50 C'est un gros mot la décroissance.
01:10:52 Ce n'est pas un gros mot, on met un mot sur une situation économique.
01:10:55 Est-ce que selon vous, pour sauver la planète,
01:10:59 est-ce qu'il faut moins consommer, moins produire, moins manger ?
01:11:02 Et ça s'appelle la décroissance.
01:11:04 Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il y a à peu près la moitié des aliments
01:11:07 qu'on jette.
01:11:08 Si déjà, au lieu de moins consommer, on rationalisait un peu.
01:11:13 J'ai un copain qui a monté une boîte qui s'appelle Phoenix,
01:11:16 qui fait du retraitement des invendus alimentaires.
01:11:20 Moi, je pense que l'objectif, c'est que ce type de boîte disparaisse.
01:11:25 Salut Jean, désolé, mais ce que je veux dire, c'est que le gâchis,
01:11:29 c'est plus possible.
01:11:32 Et donc, en ça, c'est la décroissance.
01:11:33 Mais là-dessus, on peut être d'accord, mais quand vous écrivez,
01:11:35 il faut remettre en cause tout le modèle.
01:11:37 Il faut mener des réformes courageuses.
01:11:39 Il faut repenser notre système en profondeur.
01:11:42 Derrière ces mots, il y a quoi ? C'est quoi des réformes courageuses ?
01:11:45 Là, en l'occurrence, sur ce paragraphe, je vais vous répondre précisément.
01:11:49 Sur ce paragraphe-là, le sujet, c'est un sujet d'agriculture
01:11:53 et de modèle d'agriculture.
01:11:55 Je pense que les agriculteurs, aujourd'hui, en France,
01:11:58 ils crèvent la dalle, ils ne gagnent pas leur vie,
01:12:01 ils ne comptent pas leurs heures.
01:12:03 Je pense que s'il y a des subventions...
01:12:05 C'est quoi des réformes courageuses ? Moi, ça m'intéresse.
01:12:07 Qu'est-ce que vous proposez concrètement à appliquer ?
01:12:10 Aujourd'hui, si on parle, un des gros sujets de l'agriculture,
01:12:13 l'agriculture intensive, c'est les intrants.
01:12:16 Les agriculteurs ont besoin de pesticides et d'engrais.
01:12:19 C'est les deux choses que vous retrouvez dans l'eau du robinet,
01:12:21 aujourd'hui, et dans les rivières.
01:12:22 Et c'est les deux choses qui polluent le plus.
01:12:23 Donc, d'un côté, vous avez...
01:12:24 Donc, il faut enlever les pesticides et les engrais ?
01:12:26 Je ne sais pas si vous avez vu, mais vous aviez un tiers de l'eau consommée
01:12:28 en 2022 qui a été contaminée par un métabolisme de pesticides.
01:12:30 Donc, il faut enlever les pesticides et les engrais ?
01:12:32 Il faut les réduire, en tout cas.
01:12:34 Et ça, je pense que c'est à l'état...
01:12:36 C'est des mots, pardonnez-moi, réduire de combien ?
01:12:38 Selon vous...
01:12:39 Dans l'agriculture bio, il n'y a plus de pesticides.
01:12:41 Par contre, pour arriver à l'agriculture bio,
01:12:42 je pense qu'il y a quand même un énorme chemin à parcourir.
01:12:45 Et donc, ça, c'est à l'état d'organiser les choses
01:12:47 pour pouvoir subventionner les agriculteurs,
01:12:49 les aider à passer à un modèle d'agriculture intensive,
01:12:53 à un modèle d'agriculture plus local et moins polluant.
01:13:00 Gérard, c'est un sujet qui vous touche.
01:13:02 Au-delà des mots que vous dites, de savoir concrètement,
01:13:06 je pense aux agriculteurs qui nous écoutent,
01:13:08 je pense aux éleveurs qui nous écoutent,
01:13:10 qu'est-ce que ça veut dire ?
01:13:11 C'est toujours ça qui est compliqué.
01:13:13 Il y a incontestablement un problème d'eau.
01:13:15 On se souvient qu'en 1974, René Dumont boit un verre d'eau à la télévision,
01:13:19 tout le monde rigole.
01:13:20 Aujourd'hui, vous avez quasiment maintenant un département sur deux
01:13:23 ou deux sur trois où il va y avoir des restrictions d'eau.
01:13:25 Donc, il faut revoir.
01:13:26 Quand vous lisez Pagnol, pardonnez-moi, il manque de l'eau aussi en blessure.
01:13:30 Non, non, non, je vous donne.
01:13:31 Ne dites pas non, non, non.
01:13:32 C'est très précis Pagnol.
01:13:33 Là, je veux dire, c'est l'histoire de Bannon-Dessour.
01:13:36 Ça va être deux départements sur trois où il va y avoir des restrictions d'eau.
01:13:39 Ce n'est pas que le sud-est.
01:13:40 Vous avez des communes où on va être obligé d'amener l'eau
01:13:43 avec des camions-citernes.
01:13:45 Donc, il y a un problème d'eau.
01:13:46 Alors, il y a beaucoup de choses à faire.
01:13:48 Je prends simplement deux exemples.
01:13:50 Il y a un certain nombre de cultures, par exemple le maïs qu'on a développé
01:13:53 partout, qui demande beaucoup d'eau.
01:13:55 C'est une folie.
01:13:56 Il faut arrêter ça.
01:13:57 Il faut le changer de culture.
01:13:58 Et au deuxième exemple, qui est un tout petit exemple,
01:14:01 on a abattu, on a arraché les haies partout.
01:14:03 Or, les haies faisaient partie de l'écosystème.
01:14:05 Retenez l'eau, etc.
01:14:07 Il faut replanter.
01:14:08 Voilà, je vous donne deux exemples, deux petits exemples.
01:14:10 Un autre exemple.
01:14:11 Dernier mot avant de parler avec notre ami Jacques Vendroux,
01:14:14 parce que c'est toujours trop court, bien sûr,
01:14:15 mais c'était juste un éclairage sur votre bouquin.
01:14:17 La réutilisation des eaux usées.
01:14:19 Aujourd'hui, les eaux usées en France, on utilise 1%.
01:14:22 Il y a un plan du gouvernement pour arriver à 10%.
01:14:24 Il faut savoir qu'en Israël, on est à plus de 50%.
01:14:27 Et qu'il y a beaucoup de choses à faire.
01:14:30 Juste un mot, ce n'est pas au futur.
01:14:32 Il y a un coin de France où il y a restriction d'eau de 5 heures de l'après-midi
01:14:37 jusqu'à 7 heures le matin, 4 jours par semaine.
01:14:40 4 jours par semaine.
01:14:41 Et bientôt 5 jours.
01:14:42 Ça s'appelle Mayotte.
01:14:43 Vous y voyez passer les gendarmes, les policiers, les ministres.
01:14:48 Et il n'y a pas un récupérateur d'eau achetable à Mayotte.
01:14:53 Ça coûte combien de mettre un récupérateur d'eau sous la gouttière ?
01:14:55 Ça coûte 7000 euros à Mayotte.
01:14:58 Ça coûte 350 euros au supermarché du coin.
01:15:01 Jacques ?
01:15:02 Oui ?
01:15:03 Ici.
01:15:04 Jacques Vendroux.
01:15:05 Libérons-nous.
01:15:06 Jacques Vendroux.
01:15:07 Alors, vous êtes venu parce que vous allez faire d'abord des interviews sur Europe 1
01:15:10 avec plein d'hommes politiques et de femmes politiques.
01:15:12 Vous allez par exemple revoir Sandrine Rousseau.
01:15:14 J'ai eu une idée.
01:15:15 Et si on parle des sports ?
01:15:16 Oui.
01:15:17 Parce que j'entends les hommes politiques, les femmes politiques.
01:15:21 Sur votre plateau, vous en parlez régulièrement.
01:15:23 J'avais envie de leur poser une question.
01:15:24 C'est bon, vous intervenez, c'est bon, vous défendez vos idées, pas de problème, etc.
01:15:29 Et si on parle des sports ?
01:15:30 Et vous avez qui dans votre liste ?
01:15:31 Alors, je vais vous dire, j'ai Fabien Roussel, Sandrine Rousseau, François Ruffin,
01:15:35 Julien Audoul, Olivier Véran, Edouard Philippe, extraordinaire.
01:15:39 Gérard Darmanin.
01:15:40 Ils sont extraordinaires en ce qui concerne le sport.
01:15:42 Gérard Darmanin, ils sont extraordinaires.
01:15:44 Jean-Luc Mélenchon, vous ne l'avez pas pris ?
01:15:46 Mais non, mais je ne peux pas vendre tout le monde.
01:15:48 C'est une sélection, arbitraire, arbitraire.
01:15:50 François Ruffin.
01:15:51 Mais il y a des formidables...
01:15:53 Tout ça, c'est en boîte ou pas ?
01:15:56 C'est sur Europe.
01:15:57 Oui, c'est en boîte.
01:15:58 Bien sûr, c'est sur Europe.
01:16:00 C'est quand ?
01:16:01 C'est le samedi, ça commence le samedi, 15 juillet, 9h-10h, le samedi.
01:16:05 Ah, ça dure une heure ?
01:16:06 Une heure.
01:16:07 Et rediffusion le soir à 20h-21h.
01:16:09 Ah oui, c'est un très beau cadeau.
01:16:10 On a une heure pour leur parler sport.
01:16:11 On ne parle que de sport.
01:16:12 Leurs projets, leurs idoles, etc.
01:16:15 Je le dis très franchement, j'ai été agréablement surpris.
01:16:19 Très, très surpris.
01:16:20 Alors, vous êtes...
01:16:21 Depuis quand vous êtes...
01:16:22 Vous êtes président du Variété ?
01:16:24 Non, je suis manager général du Variété-Club de France.
01:16:26 Qui est le président aujourd'hui du Variété ?
01:16:27 Carl Olive.
01:16:28 C'est Carl Olive, franchement.
01:16:29 Le premier président, c'était Thierry.
01:16:31 Premier président, c'était Serge Martinazzo, Jean-Pierre Izzerman,
01:16:34 et après ça a été Thierry Roland, le président à vie.
01:16:37 Et là, avant de voir le journal, j'ai une séquence que j'ai adorée,
01:16:40 parce que samedi, vous avez fait un match.
01:16:42 Pour l'inauguration du stade Jean-Larquet-Apot.
01:16:45 Et quand il fait un match, vous faites le speech,
01:16:48 vous faites le émé-jaquet avant d'entrer sur le terrain.
01:16:51 Vous êtes l'entraîneur.
01:16:52 Je vous donne la composition de départ.
01:16:53 Bon, et je vous jure, c'est un moment unique, très extraordinaire.
01:16:56 Alors, j'espère qu'on va bien entendre, parce qu'il cite le gardien,
01:16:59 par exemple, il s'appelait comment ?
01:17:00 Manier le gardien ?
01:17:01 Vincent Manier.
01:17:02 Il y a des meilleurs gardiens du monde.
01:17:03 Vincent Manier, parce qu'on ne peut pas faire entendre...
01:17:05 C'est gentil.
01:17:07 Et tout est comme ça.
01:17:08 Et les joueurs, parce que c'est vrai que c'est une famille,
01:17:11 c'est extraordinaire ce que vous avez fait.
01:17:13 C'est une magnifique famille.
01:17:14 Et ils sont tous...
01:17:15 Il y avait Rojto qui était là.
01:17:16 Il y avait Rojto et il y avait trois Giresse.
01:17:18 Il y avait trois Giresse, il y avait deux Rojto.
01:17:20 Le père, le grand-père, le père et le fils ?
01:17:22 Oui, oui.
01:17:23 Non, non, non, non.
01:17:24 Il y avait Alain et ses deux enfants, ses deux garçons.
01:17:27 Et le troisième ne pouvait pas venir.
01:17:28 Mais quel âge est Giresse ?
01:17:29 Il est de quelle année ? 50 ?
01:17:30 Oui, c'est ça.
01:17:31 Et il joue toujours ?
01:17:32 Bien sûr.
01:17:33 Et il joue ou il court ?
01:17:35 Il est très bon et il ne veut pas sortir.
01:17:36 Il court ?
01:17:37 Il ne veut pas sortir.
01:17:38 L'arquet, il ne joue plus, Jean-Michel ?
01:17:39 L'arquet, non, non, l'arquet, il ne joue plus.
01:17:41 L'arquet, il a fait son dernier match avec le président de la République,
01:17:43 après-ci.
01:17:44 Mais à 70 ans, le foot, c'est dur quand même.
01:17:47 Attendez.
01:17:48 Vous, vous ne jouez plus.
01:17:49 Comment ?
01:17:50 Vous ne jouez plus.
01:17:51 Non, j'ai mis un terme à ma carrière.
01:17:52 Après, Didier m'a viré des buts du variété.
01:17:54 Alors, regardez cette séquence.
01:17:57 Je ne sais pas si on ira au bout parce que ça fait peut-être deux minutes.
01:17:59 On l'arrêtera peut-être, je le dis pour la peine.
01:18:01 Non, n'arrêtez pas, c'est ça qui est marrant.
01:18:02 Comment ?
01:18:03 N'arrêtez pas, c'est ça qui est marrant.
01:18:04 Ça dure combien de temps, Marine ?
01:18:05 Une cinquante, ça dure.
01:18:07 Alors, regardez une cinquante, c'est dans les vestiaires.
01:18:09 C'est Aimé Jaquet avec Robert Pires.
01:18:12 Je rappelle que l'équipe de départ est une équipe avant tout affective.
01:18:17 Affective.
01:18:18 Dans les buts de Vincent Manier, parce qu'on ne peut pas faire autrement.
01:18:21 C'est très affectif.
01:18:24 C'est du lourd.
01:18:26 J'ai le goût d'y prendre deux kilos.
01:18:29 J'espère qu'il va en avoir pendant l'été, comme il n'y aura pas de mal.
01:18:33 Sur le côté droit, Christian.
01:18:35 Soulé, évidemment.
01:18:37 Et Bilan qui est l'une des meilleures défenses centrales de toute l'histoire du variété club de France.
01:18:42 Et sur le côté gauche, c'est une tentative.
01:18:44 Mathieu Gires, le fils d'un.
01:18:47 Il n'a jamais joué avec ces deux garçons.
01:18:49 Donc c'est un clin d'œil affectif.
01:18:51 Milleur de terrain, Alain Gires.
01:18:53 Arnaud Gires.
01:18:55 C'est la première fois qu'ils jouent tous les trois.
01:18:57 Donc c'est important.
01:18:59 C'est le Gires Football Club ?
01:19:01 Quand il a 16 ans, non, je vais avec lui.
01:19:04 Wilfried.
01:19:06 Qui un jour, j'espère, viendra avec un membre de sa famille.
01:19:10 Les mecs sont durs.
01:19:13 Ça va être dur.
01:19:15 Jacques, t'en veux pas trois, t'en veux un.
01:19:17 Je prends les deux, s'il faut.
01:19:19 Robert Pires.
01:19:20 Le type de départ.
01:19:21 Et devant, c'est leur dernière apparition en public.
01:19:25 Jubilé.
01:19:26 Non, pas jubilé.
01:19:27 Mais c'est la dernière fois qu'ils vont chanter ensemble.
01:19:30 C'est la dernière fois qu'ils sont sur scène ensemble.
01:19:33 Dominique Rocheteau et Tom Rocheteau.
01:19:35 Voilà.
01:19:36 C'est l'émotion.
01:19:41 Ils ont joué ensemble très souvent.
01:19:43 Ils ont chanté ensemble très souvent.
01:19:45 Là, c'est là.
01:19:46 Ils ont choisi faux pour leur dernier galas.
01:19:48 Dominique, quelques minutes.
01:19:50 Et Tom, j'espère un peu plus longtemps.
01:19:52 Voilà, j'espère.
01:19:53 Allez, Pierre, prends, prends les changements en fonction de la chaleur, etc.
01:19:56 Et je m'excuse déjà, dès à présent, auprès de ceux que je n'ai pas fait débuter.
01:19:59 Et ceux qui pourraient éventuellement faire un caprice.
01:20:01 Parce que peut-être qu'ils ne vont pas rentrer aujourd'hui sans tout ce qui arrive dans la vie du variété club de Montréal.
01:20:06 Bon match à tous.
01:20:08 Voilà.
01:20:09 Merci.
01:20:10 Donc, on a reconnu Dominique Rocheteau, bien sûr.
01:20:13 Il y a Antoine Cambouaret qui est là.
01:20:15 Il y a Robert Pires qui est là.
01:20:16 Et c'est un moment de fraternité.
01:20:18 Et il y a Souleymane Diawara qui me dit, après l'intervention, il me dit "Jacques, je ne sais pas comment tu vas faire avec moi, parce que moi j'ai 11 frères".
01:20:25 Oui, genre de gueule.
01:20:27 Bon, Jacques, je suis désolé de vous...
01:20:29 Et Mickaël Dos Santos, on est très en retard.
01:20:31 Il est 10h33.
01:20:32 Mickaël, très rapide.
01:20:33 Un mort ce matin suite à un refus d'obtempérer à Nanterre, en région parisienne.
01:20:40 Le conducteur d'une voiture est décédé après avoir été blessé au thorax lors d'un contrôle routier.
01:20:45 L'homme a refusé de s'arrêter, a foncé sur un policier avant de finir sa course dans un poteau.
01:20:50 UFC que choisir ?
01:20:51 Alerte sur les pertes d'eau potable.
01:20:53 Selon l'association, un litre d'eau sur cinq distribué est perdu du fait des fuites dans les réseaux de canalisation.
01:20:58 Pour sensibiliser l'opinion publique, la lettre haut va être retirée temporairement sur les panneaux des entrées de certaines communes.
01:21:05 Enfin, l'ordre des médecins alerte sur les médecines douces.
01:21:08 Il est nécessaire de faire le tri entre les pratiques dangereuses et celles qui peuvent présenter un intérêt.
01:21:13 Une explosion, ces pratiques de soins non conventionnelles ne sont ni encadrées ni surveillées.
01:21:18 On va marquer je crois une pause avant de se retrouver et de se saluer, de se dire au revoir.
01:21:27 Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
01:21:30 Merci à tous !
01:21:32 [SILENCE]

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